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L'adaptation des espaces urbains au dérèglement climatique permet la création de nouveaux emplois. L'association Espaces se donne pour mission de s'emparer de cette opportunité pour favoriser l'insertion sociale grâce à l'écologie urbaine. Nicolas Froissard, directeur général de l'organisation, nous explique comment elle lie ces deux enjeux. ----------------------------------------------------------------------- SMART IMPACT - Le magazine de l'économie durable et responsable SMART IMPACT, votre émission dédiée à la RSE et à la transition écologique des entreprises. Découvrez des actions inspirantes, des solutions innovantes et rencontrez les leaders du changement.
Permettre aux espaces verts de devenir des alliés de la transition écologique, c'est l'ambition d'Osmaïa. La société parie sur la mise en œuvre du génie écologique, qui doit permettre de répondre en même temps aux enjeux de décarbonation, de préservation de la biodiversité et d'adaptation au changement climatique. Dans ce grand entretien, Sandrine Martin, la directrice générale adjointe du groupe, nous présente les actions menées en ce sens. ----------------------------------------------------------------------- SMART IMPACT - Le magazine de l'économie durable et responsable SMART IMPACT, votre émission dédiée à la RSE et à la transition écologique des entreprises. Découvrez des actions inspirantes, des solutions innovantes et rencontrez les leaders du changement.
Dans cet épisode de Débat Immo par Weinvest, nous abordons un sujet fondamental : le handicap dans l'immobilier. Bien plus qu'une question technique, c'est une réflexion sur notre responsabilité collective : créer des espaces où chacun peut vivre et décider librement. Entre lois, normes et réalités du terrain, l'accessibilité reste un défi majeur. Ensemble, discutons des solutions concrètes pour un habitat véritablement inclusif et universel.
Dans cet épisode de Débat Immo par Weinvest, nous abordons un sujet fondamental : le handicap dans l'immobilier. Bien plus qu'une question technique, c'est une réflexion sur notre responsabilité collective : créer des espaces où chacun peut vivre et décider librement. Entre lois, normes et réalités du terrain, l'accessibilité reste un défi majeur. Ensemble, discutons des solutions concrètes pour un habitat véritablement inclusif et universel.
Dans cet épisode de Débat Immo par Weinvest, nous abordons un sujet fondamental : le handicap dans l'immobilier. Bien plus qu'une question technique, c'est une réflexion sur notre responsabilité collective : créer des espaces où chacun peut vivre et décider librement. Entre lois, normes et réalités du terrain, l'accessibilité reste un défi majeur. Ensemble, discutons des solutions concrètes pour un habitat véritablement inclusif et universel.
durée : 00:02:18 - C'est mon boulot - Le coût d'un poste de travail, en entreprise, s'est élevé à un peu plus de 11 000 euros, en moyenne, l'an dernier. Pour contenir la facture, les entreprises réduisent de plus en plus les mètres carrés. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Catherine montre des photos prises dans des crèches très différentes. Pourtant, les sols sont similaires : des sols en goudron. Elle fait mention de plusieurs crèches ayant des problématiques liées à l'espace extérieur : par exemple, une crèche qui partage son extérieur avec une école primaire, et dont l'unique coin de terre se trouvant autour d'un arbre sera bientôt recouvert ; ou encore une crèche dans laquelle le temps passé à l'extérieur n'a pas dépassé 20 minutes en presque une semaine.
Mathilde a été chargée, par la Ville de Paris, d'établir un rapport sur les pratiques des espaces verts par les assistantes maternelles à Paris. Le but de ce rapport est d'avoir un état des lieux sur le contact à l'extérieur des enfants qui sont gardés par les assistantes maternelles ; et en même temps, d'établir s'il y a des inégalités entre les enfants gardés en crèche et les enfants gardés par les assistantes maternelles. Il est important de noter que ce rapport est une enquête de terrain, il ne s'appuie pas sur une bibliographie académique. Mathilde propose donc d'analyser les pratiques quotidiennes des assistantes maternelles à Paris, et d'identifier les obstacles techniques, culturels et structurels qui limitent les pratiques d'extérieur. Enfin, elle formulera des préconisations pour garantir une prise en compte réelle de la petite enfance dans les espaces verts à Paris, et ainsi faciliter les pratiques des assistantes maternelles.
Une personne évoque le rôle des jardinier·ère·s dans les parcs. Ils et elles semblent ne pas être suffisamment sensibilisé·e·s aux tout-petits. Les jardins sont généralement très jolis, mais ces endroits de pelouse très esthétique ne sont pas accessibles pour les enfants. Elle évoque une expérience dans un square du 11e arrondissement, où les enfants passent le plus clair de leur temps. Le fait est qu'ils vont toujours dans les endroits interdits et les parents ne veulent pas qu'ils y aillent. Cela pose une vraie question, car ces endroits interdits sont justement les plus intéressants, parce qu'on peut s'y cacher, explorer… En fin de compte, les enfants voyaient cela comme un jeu, d'être dans cet endroit interdit, poursuivis par les jardinier·ère·s et gardien·ne·s du parc ! La personne explique qu'elle a participé à des formations pour sensibiliser à l'importance de l'éveil à la nature dans le développement de l'enfant. Mais finalement, il faut aussi sensibiliser les jardinier·ère·s de la Ville de Paris sur ce point, parce qu'eux et elles-mêmes ont une pression à devoir rendre le jardin esthétique.
Vincent Vergone partage une expérience qu'il a trouvé assez violente. Il avait organisé une rencontre avec des assistantes maternelles dans le 18e arrondissement de Paris, et ce qui est revenu régulièrement, c'est la façon dont elles sont souvent traitées dans la rue. En effet, depuis le COVID, il y a une libération du racisme. Elles sont victimes d'agressions pour la simple raison qu'elles sont des femmes, racisées. Vincent souligne le parallèle entre le mépris des enfants et le mépris des populations d'origine maghrébine, africaine, asiatique, etc. Ces femmes ne sont pas reconnues dans leurs compétences.
Une personne propose un partage d'expérience : les enfants de 0-3 ans ne se déplacent pas seuls, et par conséquent, pour qu'on leur fasse de l'espace dans la ville et les espaces verts, il faut que les personnes qui les accompagnent se sentent accueillies. Et quelque chose qui l'a beaucoup marquée dans son expérience de parentalité, étant enceinte en ville, c'était qu'en effet, elle était une « personne à mobilité réduite » : une capacité cardiaque et un taux de glycémie ne permettant pas de marcher énormément. Et puis, tout simplement, il était impossible de trouver un banc où se reposer. De ce fait, elle ne sortait plus. Par la suite, elle n'est pas beaucoup sortie avec son bébé, car elle ne sortait déjà plus étant enceinte.
En partant de tous ces constats, Mathilde a été amenée à formuler quelques préconisations pour une meilleure prise en compte des besoins des assistantes maternelles et des enfants. Tout d'abord, il faudrait renforcer l'offre d'aires de jeu adaptées aux 0-3 ans, en favorisant des matériaux naturels moins « réfléchis », non pensés pour une utilisation spécifique. Cette amélioration de l'offre devrait s'accompagner d'une séparation distincte des aires de jeu pour la petite enfance et celle des plus grands.
Mathilde nous montre une carte des zones d'accessibilité aux espaces verts dans Paris. De prime abord, on peut reconnaitre une offre suffisante de parcs et jardins, sur le plan quantitatif. Toutefois, on relève un certain nombre de problèmes : manque de jeux adaptés aux enfants de moins de trois ans dans les espaces verts et disparité dans le niveau d'équipements destinés à la petite enfance dans les parcs.
Sortir avec les enfants est une nouvelle injonction, chargée de représentations conflictuelles. Les parents exercent une certaine « pression » sur le fait de sortir. Les enfants eux-mêmes manifestent beaucoup d'enthousiasme à sortir. Toutefois, cette idée entre en conflit avec le terrain. Tout d'abord, la météo entraîne une restriction des pratiques. La pluie est un paramètre prohibitif pour sortir dans neuf cas sur dix, et il en va de même pour le vent et le froid.
Les assistantes maternelles utilisent les espaces verts de la ville pour exercer leur métier. C'est un support quotidien de leur activité économique. De ce fait, les squares et les petits espaces verts de proximité constituent souvent des espaces privilégiés, par rapport aux grands parcs, qui sont moins nombreux à Paris. La proximité apparaît comme un facteur privilégié pour le choix de l'espace vert, par rapport à d'autres critères tels que la qualité de l'aménagement, la taille du parc, etc. On prend soin de ne jamais parcourir une longue distance pour se rendre dans un espace vert, car ce parcours à lui seul est très difficile.
Catherine nous propose un « voyage photographique », à travers deux objets de recherche. La première recherche porte sur six crèches réparties sur cinq départements ; en milieu rural et en milieu urbain. La deuxième, toujours en cours, a été réalisée auprès de sept maisons d'assistant.es maternel.les. Sur ces sept MAM, deux possédaient un extérieur, et deux autres, qui n'en avaient pas, proposaient des sorties malgré tout. L'approche de Catherine est « compréhensive » : il ne s'agit pas d'évaluer les pratiques professionnelles, mais plutôt de les comprendre.
Voici les différents résultats de cette enquête, de cette rencontre entre acteurs de l'aménagement et acteurs de la petite enfance : Le premier point est un consensus sur la méconnaissance mutuelle entre ces deux mondes. En effet, tous deux ont peu l'habitude de dialoguer. De plus, pour les acteur·rices de l'aménagement des espaces publics, les enfants sont vus comme une contrainte, comme une difficulté supplémentaire. Les normes qui régissent les espaces dédiés aux jeunes enfants sont très pesantes. De ce fait, plus les enfants sont jeunes, plus les espaces sont considérés comme spécialisés, et plus les normes qui accompagnent ces aménagements là sont importantes et donc difficiles à dépasser. Pour Aurélien, c'est un paradoxe : c'est justement parce que ces publics sont spécifiques qu'il faudrait pouvoir requestionner ces normes et être inventifs pour permettre aux concepteurs d'inventer de nouvelles choses pour répondre aux besoins.
Qu'est-ce qui rend possible le fait d'aller « dehors » ? Qu'est-ce qui l'empêche ? Selon les crèches, l'extérieur est riche, pauvre, investi, artificiel, naturel… Les pratiques varient aussi beaucoup d'une crèche à l'autre. Dans certaines, on peut observer une pratique du jeu libre, dans d'autres, certaines pratiques, comme le jardinage, peuvent être plus encadrées. Catherine évoque les différents facteurs qui peuvent rendre la sortie compliquée (météo, âge des enfants, risque de se salir…). Ces facteurs sont appréhendés de manière différente selon les équipes (comme une contrainte ou bien comme une activité en soi, un jeu).
Cette journée de rencontre professionnelle s'inscrit dans le cadre de la 18ᵉ édition du festival Un neuf trois soleil ! et a pour but d'échanger sur la place des tout-petits dans les espaces publics naturels ou quotidiens. Ce n'est pas un hasard si elle se déroule au Parc Jean-Moulin – Les Guilands. En effet, en 2008 à l'occasion de la première édition du festival, c'est dans ce même parc que l'on a pu assister à des spectacles petite enfance en extérieur. Au fil des éditions, le partenariat avec le département a permis de développer cette programmation, pour qu'elle s'étire, aujourd'hui, dans cinq parcs départementaux différents. Pour répondre à ces questions, les six intervenant.e.s partageront leurs recherches et initiatives concrètes, afin d'échanger et d'imaginer ensemble une manière de penser des villes plus inclusives.
Géopoétique est un projet qui s'inscrit dans une recherche plus large, inspirée de la pensée de l'anthropologue Tim Ingold. Celui-ci raconte comment, de tous temps, par l'écriture, le dessin, mais aussi la marche, le tissage et l'observation du paysage, les êtres humains (et non-humains) « tracent des lignes ». Ces lignes conditionnent des façons de penser, d'être en relation les un·es avec les autres, et avec son territoire. Ces lignes invitent à la question : « comment habite-t-on notre monde ? ».
Dans ce mouvement de reconnaissance de la place des enfants, on constate qu'il y a au moins deux impensés. D'une part, ces politiques d'inclusion sont surtout destinées aux enfants en âge d'être scolarisés, et donc principalement mobiles. La tranche 0-3 ans passe sous les radars. D'autre part, si on ne pense pas à la tranche d'âge 0-3 ans, on ne pense pas non plus aux accompagnants ; en particulier les accompagnantes, puisque le secteur de la petite enfance est un secteur massivement féminin. Invisibiliser cette tranche d'âge revient à invisibiliser aussi celles qui accompagnent.
Depuis les années 1970, on sait qu'il y a un vrai retrait des enfants de l'espace public. On parle du phénomène d'« enfants d'intérieur », forgé par les chercheur·es Lia Karsten et Willem van Vliet en 2006. Ce repli des enfants sur la sphère privée est lié à des transformations sociologiques. D'autre part, il y a les questions d'aménagement : les transformations urbaines liées à l'urbanisme « fonctionnaliste », qui repose sur des aménagements liés à la vitesse, à la circulation routière, et qui produit des espaces qui sont faits pour des personnes en capacité de se déplacer rapidement. Cela exclut donc tout un pan de la population qui n'entre pas dans ces catégories là. La rue est vue comme une menace et non comme une ressource de jeu, d'expérimentation ou de stimulation pour les enfants.
Aurélien précise qu'il n'est lui-même pas un professionnel de la petite enfance mais un paysagiste, et c'est à ce titre que Pauline Cabrit, également paysagiste et urbaniste, et lui ont proposé ce projet de recherche, « Politique du lange », dans le cadre d'un appel à projet de la région Bruxelles Capitale. Le lange, cet objet du quotidien finalement très simple, est le point de départ de nombreuses interrogations. Indispensable dans la vie du tout-petit, il est le symbole de la trop faible place accordée aux besoins des jeunes enfants dans les politiques publiques d'aménagement des espaces publics. Pauline et Aurélien se sont donc posé les questions suivantes : comment l'action publique prend-elle en charge l'espace du tout-petit ? Que se passe-t-il si on essaie de creuser des questions d'aménagement avec la place du tout-petit ? En somme, quelle place font les villes à la tranche d'âge 0-3 ans dans leur aménagement ?
En suivant des assistantes maternelles (qui sortaient en moyenne deux fois par jour), Catherine a découvert que les sorties étaient complètement différentes de celles organisées par les crèches. Dans ces sorties, les apprentissages sociaux se font à travers les gens rencontrés, les conversations entendues. Sauter dans les flaques d'eau, jouer avec les feuilles mortes, se rendre dans des jardins ouvriers… tout cela est source d'apprentissage.
Catherine évoque la sociologie du risque, qui s'intéresse plutôt au « grands risques » (catastrophes naturelles, technologiques...), mais pas aux risques du métier, notamment dans le cas des professionnel.les de la petite enfance. Ce sont des risques plus quotidiens, mais existant bel et bien : les enfants, en allant dehors, peuvent se faire piquer par une guêpe, ou même mordre par un serpent dans certaines régions… De ce fait, il y a un travail de vérification à faire avant de sortir ; ce qui n'empêche pas certain.es professionnel.les de sortir malgré tout. Ce rapport au risque est donc appréhendé différemment d'un.e professionnel.le à l'autre.
Une personne partage une expérience vécue au Canada, où les enfants sortaient en moyenne cinq heures par jour. En Allemagne, également, on peut trouver des aires de jeu avec des trampolines.
Anne commence par préciser que la gestion des crèches départementales n'est pas une compétence obligatoire, mais que le département a fait le choix de la conserver. L'idée est de pouvoir offrir une solution d'accueil de qualité pour les jeunes enfants. Mais elle rappelle également que, comme on l'a vu en première partie, peu d'espaces publics sont dédiés aux tout-petits. Pourtant, le contact direct avec la nature est essentiel au développement et à la santé du jeune enfant ; c'est un besoin vital et un droit reconnu. Elle mentionne les études scientifiques qui traitent du syndrome du manque de nature.
Cécile évoque une première résidence faite au Totem, scène conventionnée enfance et jeunesse à Avignon. Cécile et son équipe ont fait des promenades dans ce quartier, guidé.es par trois questions « I-R-M » : comment s'Intégrer (s'Immiscer dans les failles, s'Inspirer du paysage) ; comment être en Regard (comment est-ce qu'on déplace notre regard, on l'ouvre ou le resserre ?) ; comment être en Mouvement (comment est-ce qu'on met en mouvement le public ?). À l'appui de différentes photos qui montrent notamment les artistes sur le terrain de jeu situé en face du Totem, Cécile explique que la ville, en tant qu'acrobate, était comme un terrain de jeu.
Le Jardin d'Émerveille (Parc de la Poudrerie) et le Maquis d'Émerveille (butte Montmartre) ont un « rituel » similaire : le public est accueilli dehors avant d'entrer. Les portes du Jardin sont fermées. Toutefois, elles laissent passer de la musique et des bribes de ce qui se passe à l'intérieur. Ce moment est aussi important que la séance, car il permet aux enfants de rêver, de mûrir le désir d'entrer, ils construisent ainsi un imaginaire. Lorsque les portes s'ouvrent, l'émerveillement est possible parce que les enfants sont habités par des rêves. L'émerveillement est fondamental car c'est ce qui fonde notre relation au monde. Vincent rapporte les mots d'une penseuse de l'écosophie : « Le monde ne tient que par des relations d'amour » ; c'est le souci d'autrui qui fait que les êtres sont liés les uns aux autres. Pour Vincent, notre société contemporaine est régie par une culture de domination éminemment toxique. Il faudrait revenir à ce que nous sommes fondamentalement : des êtres d'amour. Un enfant ne peut pas grandir sans amour. Ce que l'on doit réactiver c'est une culture du soin et de la relation.
Cécile parle d'une immersion à la crèche « Les bébés d'Ourcq », non loin du canal de l'Ourcq à Villeparisis (77), réalisée avec l'artiste plasticienne Sidonie Rocher et la musicienne Sika Gblondoumé. La proposition faite à la crèche était de « sortir », simplement. Au départ, par habitude les professionnel.les ont dit aux enfants : « On va aller au parc », mais en fait, l'idée n'était pas d'aller quelque part en particulier. La règle du jeu, en tant qu'adulte, était de suivre l'attention et le rythme des enfants. « C'était une expérience extraordinaire : on devrait faire ça tous les jours de la vie ! » Comment est-ce que chacun·e s'empare de ce qui se passe là, juste là ? Photos à l'appui, Cécile évoque la poésie de ces moments, dans un cadre qui ne fait pourtant pas rêver. C'est aussi une manière de montrer que malgré l'espace très urbain, on peut se réapproprier le lieu de vie, et c'est aussi le point de départ du projet « Géopoétique » : la poésie est sûrement au coin de la rue !
Marie-Madeleine, qui travaille avec Vincent, intervient au sujet du Maquis d'Émerveille. Elle explique que c'est un jardin entouré d'urbanité, dans le 18e arrondissement. Comment ouvrir, pour que cela bénéficie au plus de monde possible ? Avec la Mairie, ils sont arrivés à un consensus, celui de laisser le jardin fermé, pour qu'ils puissent maintenir l'état « sauvage » du lieu (l'intitulé du Maquis d'Émerveille est « un jardin sauvage artistique dédié aux tout-petits »). En opposition au jardin « d'abandon », où les parents sont sur un banc en train de discuter et les enfants sont livrés à eux-mêmes, au Maquis d'Émerveille il est demandé aux adultes de « s'autoriser à », dans le but de créer du lien. Elle partage une expérience datant du matin-même, car c'était une rare séance où elle n'a pas entendu d'injonctions aux tout-petits de la part d'adultes. On peut donc penser que peu à peu, les choses évoluent. De plus, elle insiste sur l'importance du mot d'accueil, avant l'entrée dans le jardin.
Une personne soutient la démarche du Jardin d'Émerveille en expliquant qu'elle aimerait que les jardins des crèches se dirigent peu à peu vers une transformation de ce type (notamment grâce à l'aide d'artistes).
Cécile évoque une anecdote avec sa fille de 5 ans au Jardin d'Émerveille. Celle-ci avait demandé si elle pouvait enlever ses chaussures. Et Cécile était très heureuse qu'il existe justement des endroits comme celui-ci où l'on peut « enlever ses chaussures », avec tout ce que cela implique. Une bibliothécaire salue également le positif apporté par le Jardin et par l'intervention de Vincent : « c'est motivant de se dire que tout est possible, et qu'il ne faut pas baisser les bras face à l'austérité ambiante ».
Vincent rebondit sur une remarque faite précédemment, sur le rôle de l'artiste dans le rapport à la nature. Pour lui, les artistes sont des « activateur·ices », des jardinier·ères. Jardiner, dans ce contexte, c'est prendre soin de notre rapport au monde, à la culture. Mais ce soin, c'est quelque chose qui passe avant tout par l'imaginaire. Pour voir, il faut imaginer.
Vincent raconte une expérience menée à Aubervilliers. On a fait appel à la compagnie Les demains qui chantent, car là-bas, il y a une crèche qui auparavant disposait d'un très beau jardin. Les éducatrices, les auxiliaires et les enfants y jouaient régulièrement. Au fil des années, les conditions se sont détériorées et le jardin a été déserté. Cela s'explique par trois raisons : d'une part, les habitant·es de l'immeuble se sont mis·es à jeter des détritus du haut des tours (qui pouvaient donc tomber sur les enfants) ; ensuite, les rats ont proliféré ; et ensuite, le jardin a été touché par les trafics de drogue. Dans ces conditions, comment faire revivre ce jardin ? Vincent s'est posé la question suivante : comment réparer notre culture, c'est-à-dire l'art de vivre les un·es avec les autres et avec un territoire ? Selon lui, nos cultures sont en train de s'effondrer. L'art de vivre dans des éco-sociétés est fondamentalement abîmé, ce qui se traduit notamment par la destruction de nos écosystèmes et la montée du racisme.
Vincent commence par faire remarquer que lors de la présentation de Catherine, un petit enfant marchait à quatre pattes dans l'herbe, puis a fait des galipettes, s'est mis debout et s'est rassis. Il a pris des bouts d'herbe et a commencé à jouer, puis un adulte est intervenu et lui a interdit de jouer. Suite à cette observation, Vincent s'est dit que ce à quoi il venait d'assister correspondait concrètement à ce qui est défendu lors de cette rencontre.
Le deuxième axe du projet consiste à accompagner les professionnel·e.les de la petite enfance à « cultiver la nature ». Ce qui est proposé, c'est un soutien pédagogique, comprenant un parcours de formation avec Un neuf trois Soleil !, notamment autour de la permaculture, mais en sortant d'une vision uniquement « potagère ». Comment aménager son jardin avec les enfants ? Anne mentionne le travail réalisé avec une écologue au département, qui réalise des inventaires de la biodiversité présente dans les jardins de crèches, comme elle le fait dans les cours d'école « Oasis » ou dans les espaces naturels protégés. Anne donne l'exemple de la crèche Quatremaire à Noisy-Le-Sec, qui a pu, par la suite, construire un projet pédagogique autour des oiseaux. La biodiversité qui habite les espaces naturels, représente un magnifique outil pédagogique pour l'éveil du tout-petit. Les équipes, les enfants, les parents découvrent ensemble les noms des plantes qui poussent dans le jardin de la crèche ou de la PMI. Cette activité éveille la curiosité et stimule la mémoire. Apprendre ensemble à préserver cette biodiversité offre des activités stimulantes et passionnantes, comme construire des nichoirs et des abreuvoirs pour les oiseaux, construire des gites à insectes, fabriquer des tunnels à hérissons, laisser des tas de pierres et de feuilles pour offrir le gîte et le couvert aux habitant·es du jardin…
Anne explique que le département fait en sorte que les espaces naturels dans les jardins des lieux d'accueil de la petite enfance permettent d'accueillir la biodiversité, pour préserver la santé des enfants. En plus, on dit souvent que les enfants sont des « petits explorateurs » et que leur capacité d'expérimentation scientifique doit être stimulée. En ce sens, la nature offre des expériences très intéressantes.
durée : 00:59:04 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Initiée en 1984 par le dirigeant libyen, la Grande rivière artificielle devait "faire fleurir le désert" et approvisionner les villes en eau. Depuis la chute du régime en 2011, cette infrastructure, terminée à 60%, est régulièrement la cible de milices qui s'en servent comme moyen de pression. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Virginie Collombier Professeure à l'université Luiss Guido Carli de Rome; Sébastien Palluault géographe, il a fait sa thèse sur le développement de l'irrigation dans la Jeffara tuniso-libyenne ; Aude-Nuscia Taïbi Professeure de géographie à l'université d'Angers, membre du laboratoire Espaces et Sociétés (ESO) du CNRS, membre senior de l'Institut universitaire de France
Où il est entre autres question de : [00:00:00] Bonnes vacances bien qu'aphantasique [00:33:27] Pas de problème à Jazz'neuil [00:59:05] Hollow Knight Silksong [01:53:06] La sorcière à la Jambe d'Os [02:12:12] Ostranauts [02:42:13] Remerciements La page Patreon du Cosy Corner : https://www.patreon.com/lecosycorner -- Playlist -- - Golden Cats - Night Walks - Cults - Always Forever - Dominique Fils-Aimé - Feeling Good - Mauvaise Bouche - C'est Ciao - Radiohead - Burn The Witch - Rob Dougan - Clubbed to Death - ALB - Thanks to be Alive (Cosy Corner 166 Special Thanks)
Dans IDÉES ce dimanche, Pierre-Edouard Deldique vous propose en quelque sorte une traversée du désert avec son invitée, Marie Gautheron, spécialiste d'histoire de l'art. Dans son livre Désert, déserts, du Moyen-Âge au XXIè siècle (Gallimard), elle propose d'analyser le regard occidental sur le désert avec force images. Marie Gautheron s'interroge dans son livre : « Pourquoi et depuis quand les vastes pays arides fascinent-ils l'Occident ? Ce livre raconte l'histoire sensible, esthétique et politique de nos images de déserts, entre créations et stéréotypes, fantasmes et savoirs positifs. Car l'image du désert n'a pas toujours été celle de ces sables à laquelle nous l'identifions souvent aujourd'hui. Née dans l'Orient judéo-chrétien, c'est d'abord celle, paradoxale, d'une expérience intérieure, et de tout espace abandonné de Dieu et des hommes. L'Occident médiéval la réinvente dans des clôtures ou des lieux d'ascèse et d'isolement, île ou forêt. Au fil des siècles, les déserts affreux de la verte Europe se muent en beaux déserts, tandis qu'un flux croissant d'Occidentaux parcourt les déserts d'Orient. Le vaste pays aride est alors promu paysage – sublime parfois, essentialisé souvent. Dans l'imaginaire hexagonal, la « pacification » du Sahara fait de l'empire du vide un champ de bataille, et une terre où rêver d'altérité. Espaces immersifs d'expériences extrêmes, les déserts sont l'objet d'enjeux géopolitiques majeurs au XXᵉ siècle, et le lieu de mutations radicales. Mondialisées, nos images de déserts s'ouvrent à de nouveaux lieux de mémoire. Figure de déréliction et d'exaltation, icône postmoderne de nos non-lieux, souvent déceptive et plus que jamais paradoxale, l'image du désert prête aux utopies, aux dystopies, et résonne encore d'antiques rémanences. » Elle en parle avec passion dans ce nouveau numéro d'IDÉES le magazine qui interroge ceux qui pensent le monde. Programmation musicale : Maurice Jarre - Ouverture du film Lawrence d'Arabie Ahman Pejman - Ecstasy ; Sunset Félicien David (musique), Auguste Colin (paroles) - Ode-Symphonie Le désert Yazz Ahmed - La Saboteuse Vladimir Spivakov, Sergej Bezrodny - Spiegel im Spiegel (Miroir dans le miroir)Compositeur : Arvö Part
Dans IDÉES ce dimanche, Pierre-Edouard Deldique vous propose en quelque sorte une traversée du désert avec son invitée, Marie Gautheron, spécialiste d'histoire de l'art. Dans son livre Désert, déserts, du Moyen-Âge au XXIè siècle (Gallimard), elle propose d'analyser le regard occidental sur le désert avec force images. Marie Gautheron s'interroge dans son livre : « Pourquoi et depuis quand les vastes pays arides fascinent-ils l'Occident ? Ce livre raconte l'histoire sensible, esthétique et politique de nos images de déserts, entre créations et stéréotypes, fantasmes et savoirs positifs. Car l'image du désert n'a pas toujours été celle de ces sables à laquelle nous l'identifions souvent aujourd'hui. Née dans l'Orient judéo-chrétien, c'est d'abord celle, paradoxale, d'une expérience intérieure, et de tout espace abandonné de Dieu et des hommes. L'Occident médiéval la réinvente dans des clôtures ou des lieux d'ascèse et d'isolement, île ou forêt. Au fil des siècles, les déserts affreux de la verte Europe se muent en beaux déserts, tandis qu'un flux croissant d'Occidentaux parcourt les déserts d'Orient. Le vaste pays aride est alors promu paysage – sublime parfois, essentialisé souvent. Dans l'imaginaire hexagonal, la « pacification » du Sahara fait de l'empire du vide un champ de bataille, et une terre où rêver d'altérité. Espaces immersifs d'expériences extrêmes, les déserts sont l'objet d'enjeux géopolitiques majeurs au XXᵉ siècle, et le lieu de mutations radicales. Mondialisées, nos images de déserts s'ouvrent à de nouveaux lieux de mémoire. Figure de déréliction et d'exaltation, icône postmoderne de nos non-lieux, souvent déceptive et plus que jamais paradoxale, l'image du désert prête aux utopies, aux dystopies, et résonne encore d'antiques rémanences. » Elle en parle avec passion dans ce nouveau numéro d'IDÉES le magazine qui interroge ceux qui pensent le monde. Programmation musicale : Maurice Jarre - Ouverture du film Lawrence d'Arabie Ahman Pejman - Ecstasy ; Sunset Félicien David (musique), Auguste Colin (paroles) - Ode-Symphonie Le désert Yazz Ahmed - La Saboteuse Vladimir Spivakov, Sergej Bezrodny - Spiegel im Spiegel (Miroir dans le miroir)Compositeur : Arvö Part
Julien Haussy, fondateur d'Espaces atypiques annonce une reprise historique : +22% de transactions sur les biens de caractère en 2025. Analyse des tendances, villes clés et opportunités sur le marché immobilier en France.Julien Haussy est l'invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d'Ariane Artinian, il dévoile les coulisses de “ARI”, l'assistant immobilier IA du réseau Espaces atypiques, et fait le point sur le marché des biens atypiques en France. Avec plus de 2000 transactions attendues en 2025, soit +22% par rapport à 2024, l'année s'annonce record. « C'est le bon moment pour acheter, le choix n'a jamais été aussi large », affirme-t-il.Paris (+55% de croissance), Lyon et Marseille profitent d'un ajustement des prix et de taux autour de 3%, redonnant du pouvoir d'achat aux acquéreurs. La villégiature reste plus compliquée, notamment en Bretagne ou en Provence, mais recèle des opportunités. « Le pire est derrière nous, cette crise nous a forcés à nous professionnaliser », conclut-il.
[Première diffusion le 5 juillet 2024] Les lieux dédiés à la musique électronique se multiplient à Paris. Espaces en plein-air, péniches, clubs… Pour le plus grand bonheur des fans de techno ou de house, et des métiers du monde de la nuit, les soirées électro revivent.Elles avaient eu leur période de gloire, avec des lieux mythiques comme le Rex-Club ou encore le Queen sur les Champs-Elysées, dans les années 90. Après le creux des années 2010, plusieurs établissements liés à l'électro ouvrent, mais la pandémie de Covid-19 s'en mêle. Aujourd'hui, c'est le quartier de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, qui réunit les amateurs de musique électronique. Cet épisode est raconté par Paul Abran, reporter à l'édition de Paris, accompagné de Camille Ruiz, reporter à Code source, qui l'a suivi dans les nouveaux lieux dédiés à la musique électronique, prisés par les Parisiens. Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Google Podcast (Android), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Camille Ruiz - Production : Raphaël Pueyo, Clara Garnier-Amouroux et Barbara Gouy - Réalisation et mixage : Alexandre Ferreira - Musiques : François Clos, Audio Network, Maceo Plex, Aazar, Eastel, Charlotte de Witte, Mall Grab. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Invité : Arthur Delaporte, député socialiste du Calvados Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En Afrique, la déforestation s'accélère, constate la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Cette déforestation touche non seulement les forêts tropicales, mais aussi de plus en plus les forêts urbaines. C'est le cas de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, qui compte (environ) 17 millions d'habitants. On parle du constat et des conséquences de ce déboisement, avec l'urbaniste congolais Joël Kyana Basila, de l'Institut Supérieur de l'Urbanisme de Kinshasa. Il est l'invité d'Alexandra Brangeon.
durée : 00:54:15 - Blockbusters - par : Frédérick Sigrist - "Lazarus", "Space Dandy", "Samouraï Champloo"… Les œuvres de Shin'Ichiro Watanabe ont toutes un charme unique, mais aucune n'a autant résonné que "Cowboy Bebop" ! Avec sa bande son jazz, son élégance visuelle et ses faux airs de film noir, c'est devenu une référence de l'animation japonaise. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
C'est un nouveau phénomène. En Afrique, de plus en plus de pays se livrent à une « guerre » de leurs espaces aériens. Dernier exemple en date : en avril dernier, le Mali et l'Algérie, réciproquement, se sont fermés leurs espaces aériens. Le Niger a fait de même contre la France. Et la République démocratique du Congo a pris la même mesure contre le Rwanda. Quelles conséquences pour les compagnies aériennes et pour les passagers ? Ibra Wane est le directeur, pour l'Afrique, du courtier aérien français Avico, qui est spécialisé dans la location d'avions et de moteurs d'avion. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Depuis la dernière crise entre le Mali et l'Algérie en avril dernier, les deux pays se sont mutuellement fermé leurs espaces aériens. Et concrètement, les avions Paris-Abidjan, par exemple, ne peuvent plus survoler le Mali s'ils sont passés au-dessus de l'Algérie : ils doivent donc faire un grand détour par le Maroc et le Sénégal à l'ouest. Quelles conséquences pour les passagers ? Ibra Wane : La première conséquence, c'est d'abord pour les compagnies aériennes elles-mêmes, parce que ça allonge beaucoup le temps de vol. Ça peut aller jusqu'à même 50 minutes de temps de vol supplémentaire, ce qui renchérit donc le coût du carburant, le coût d'exploitation global de la compagnie. Et comme vous le savez, le poste de carburant est le premier poste de coûts directs pour une compagnie aérienne. Imaginez donc un allongement du temps de vol de 50 minutes, ce que ça peut être comme coûts supplémentaires. Est-ce que, du coup, les passagers de Corsair, de SN Brussels, de British Airways ou d'Air France payent plus cher leur billet depuis le mois d'avril ? Non, je ne pourrais pas dire que ces passagers payent plus cher les billets, parce que les compagnies aériennes ont chacune une politique commerciale différente. Je ne suis pas certain que toutes les compagnies aient répercuté le surcoût sur les billets des passagers. Mais il est clair qu'un surenchérissement des coûts qui perdure, cela mènera forcément à une augmentation des tarifs à long terme. Et ces 50 minutes de vol supplémentaires représentent quelle surconsommation de kérosène ? Cela représente à peu près jusqu'à un sixième ou un septième de surconsommation de kérosène pour tout le vol. Si vous avez un vol Paris-Abidjan par exemple, qui fait six heures et que vous augmentez 50 minutes de vol, c'est presque une heure de vol de plus. Vous voyez, vous avez augmenté à peu près un sixième de vos coûts de carburant et c'est énorme. Alors, on dit beaucoup qu'Air France est la compagnie internationale la plus impactée par tous ces événements. Mais est-ce que la compagnie Air Algérie n'est pas aussi touchée ? Elle l'est forcément, notamment en ce qui concerne le Mali. Je m'explique. Un avion qui survole l'Algérie n'a pas le droit de survoler le Mali et vice versa. Bien entendu, si les vols d'Air Algérie vers l'Afrique passaient par le Mali, tous ces vols-là sont complètement impactés. Absolument. Autre événement politique qui impacte le transport aérien, le putsch de juillet 2023 au Niger. Depuis cette date, les avions français n'ont plus le droit de survoler ce pays qui représente un cinquième de la superficie totale de l'Afrique de l'Ouest et qui est au carrefour de plusieurs couloirs aériens. Quelles conséquences pour Air France ? Vous savez, selon la convention de Chicago, chaque État a la souveraineté complète et exclusive sur l'espace aérien au-dessus de son territoire. C'est ce qui s'est passé avec le Niger. C'est une affaire bilatérale entre le Niger et la France. La conséquence immédiate, c'est qu'aucun avion français ne peut survoler le territoire nigérien. Il faut donc passer par l'est ou par l'ouest pour pouvoir rallier des territoires au sud du Niger, sur le continent africain. Et quand on regarde une carte de l'Afrique, on voit que, pour aller par exemple de Paris à Douala ou de Paris à Kinshasa, il faut survoler le Niger, sinon il faut faire un énorme détour ? Il faut faire un énorme détour, en effet. Absolument. Autre évènement politique : la conquête de Goma par les rebelles du M23 et l'armée rwandaise. Depuis ce mois de février, la République démocratique du Congo interdit le survol de son territoire aux avions rwandais. Est-ce que la compagnie RwandAir est impactée par cette mesure ? Ah oui, elle est forcément impactée. De toute façon, le territoire de la RDC, comme vous le savez, est tellement vaste par rapport au Rwanda que la plupart des vols vers l'ouest du Rwanda devaient passer par ce territoire-là. C'est vrai que cette compagnie est totalement impactée, en effet. L'un des faits majeurs de ces deux dernières années, c'est donc la fermeture de l'espace aérien du Niger à tous les avions français. Est-ce que cette mesure très restrictive profite à d'autres compagnies ? Je ne crois pas. Quand il y a une restriction, cela ne profite à personne, ni au pays qui a restreint, ni aux compagnies. Donc, nous espérons, nous, dans notre profession, que cette affaire connaîtra un épilogue favorable dans les meilleurs délais, aussi bien en ce qui concerne le Mali et l'Algérie que le Niger, parce que cela ne profite pas du tout à l'activité. C'est une crise. Ça renchérit les coûts aussi bien pour les compagnies aériennes que pour les populations et que pour les passagers. Donc cela n'a aucun bénéfice pour personne. Mais maintenant qu'Air France et Corsair ne peuvent plus atterrir à Niamey, à Agadez ou à Zinder, il y a nécessairement d'autres compagnies qui en profitent ? Je ne crois pas. D'abord, Corsair n'y allait pas, de toute façon. C'est Air France qui allait à Niamey, tout simplement. Et de toute façon, il ne faut pas oublier que cette affaire du Niger avec la France s'accompagne aussi d'une restriction des voyages eux-mêmes, parce que les problèmes de visas se posent aussi. Je crois que les relations sont telles que les voyages vont être complètement réduits. Oui, le flux des passagers a diminué sur les vols à destination du Sahel, c'est ça ? C'est ça. Absolument.
Dans cet extrait, Dr Catherine Gueguen, pédiatre et spécialiste en neurosciences affectives et sociales, réagit vivement à la tendance émergente des "No Kids zones", ces espaces où la présence des enfants est interdite. Elle exprime son inquiétude face à cette vision qui considère les enfants comme dérangeants et rappelle à quel point ils sont porteurs de vie et essentiels à notre société.Elle nous éclaire également sur ce que les dernières recherches en neuroscience apportent à la compréhension de l'éducation : pour grandir harmonieusement, un enfant a besoin avant tout de relations empathiques, soutenantes et bienveillantes.À travers ses propos, elle met en lumière la nécessité de bannir définitivement toute forme d'humiliation, physique comme psychologique, et montre en quoi l'éducation, fondée sur le respect des besoins affectifs et des émotions, constitue une véritable révolution au sein de notre société.Catherine Gueguen rappelle le rôle fondamental de l'empathie — tant envers soi qu'envers l'enfant — et offre des clés pour favoriser une parentalité soutenante et respectueuse. Elle évoque également la nécessité d'accompagner, dès la grossesse, tous les adultes en contact avec l'enfance afin de construire une société plus douce et plus juste pour les adultes de demain.L'épisode intégral est à retrouver sur toutes les plateformes d'écoutes de podcast le 12/06/2025.
durée : 00:03:17 - Dimanche est un roman - par : Clara Dupont-Monod - Aujourd'hui, Clara Dupont-Monod nous conseille "Bêtes libres et prisonnières" de Colette, paru chez Albin Michel, dans la collection Espaces libres - Poche.