La parole à ceux qui pensent le monde. Chaque dimanche, Idées prend le temps d’écouter celles et ceux qui décryptent le monde contemporain. Lors d’un entretien de près d’une heure, mené par Pierre-Edouard Deldique, ces « témoins du siècle », intellectuels francophones, auteurs d’essais pour la plupa…
Dans son dernier livre en date, Gabrielle Halpern poursuit sa réflexion sur l'hybridation. Dans Créer des ponts entre les mondes, une philosophe sur le terrain (Fayard), cette normalienne, docteure en philosophie, raconte son riche parcours et l'action qu'elle déploie en faveur d'un concept qui lui est cher. Hybridation. De quoi s'agit-il ? L'auteure, une spécialiste de l'écrivain et philosophe Elias Canetti, a déjà développé cette notion dans Tous centaures ! Éloge de l'hybridation (Le Pommier, 2020), un livre qui était au cœur de notre conversation lors de sa sortie, dans Idées, le 21 octobre 2021. À lire aussiGabrielle Halpern, docteure en Philosophie: «Tous Centaures, éloge de l'hybridation»On pourrait dire qu'il s'agit de la fusion de deux univers pour en inventer un troisième. Il s'agit en tout cas de créer en tenant compte de l'autre. Au fil de ses longues études de philosophie, Gabrielle Halpern a fini par se poser une question : « Quel rôle peut bien remplir le philosophe dans la cité ? » Elle y a trouvé une réponse en développant des actions ici-et-là, après avoir côtoyé l'univers politique qui lui a laissé une impression mitigée, c'est le moins que l'on puisse dire. Au fond, l'action collective dépend finalement d'initiatives individuelles dans « l'exercice d'une citoyenneté contemporaine », car tout est lié. « Nous ne pouvons pas penser le cœur des villes sans les banlieues et les ruralités, les start-up sans les artisans, la jeunesse sans la vieillesse, sauf à créer des clivages… En faisant de l'hybridation un projet de société, nous pourrions bien trouver un chemin commun. »L'hybridation ou ce qu'elle appelle aussi « la philosophie du centaure » est aussi une attitude morale. C'est « une éthique de la relation à soi. Aimer "son prochain" – ce qui est proche de soi – est facile ; aimer ce qui est étranger est plus difficile ; or c'est précisément en cela que consiste l'idée de s'hybrider ».Associer la réflexion et l'action. Agir pour améliorer le monde. Gabrielle Halpern nous livre dans l'émission un message optimiste. Par les temps qui courent, cela fait du bien.► Le site de Gabrielle HalpernÀ écouter aussiPourquoi faire l'éloge de l'hybridation?► Programmation musicale :Anoushka Shankar, Sarathy Korwar et Alam Khan – We Burn So BrightlyBonobo – Rings
Journaliste, écrivain, auteur de nombreux livres d'histoire, Jean Sévillia, notre invité, a écrit en 2000, un essai au titre décapant : Le terrorisme intellectuel. Une nouvelle édition du livre vient de sortir, enrichie de nouveaux chapitres. Il a pour titre : Les habits neufs du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours. Il est publié chez Perrin. Il en est question dans ce nouveau numéro du magazine Idées présenté par Pierre-Édouard Deldique. « Terrorisme intellectuel : la formule frappe fort. C'est la bonne », écrit dans la préface l'essayiste Mathieu Block-Côté. Il est vrai que le constat de Jean Sévillia est accablant. Il montre à ceux qui ne le sauraient pas encore que les beaux esprits peuvent divaguer et lourdement se tromper tout en exerçant sur d'autres, une influence néfaste. Au fait qu'appelle-t-on terrorisme intellectuel ? C'est, dit l'auteur, « une entreprise d'intimidation et de dissimulation : son but est d'empêcher de dire ce que l'on voit et, comme Péguy l'avait bien compris, de voir ce que l'on voit ». Ne pas voir ce que l'on devrait voir : les exemples sont nombreux chez les intellectuels fascinés par le stalinisme notamment.Jean Sévillia dénonce notamment un débat biaisé dans le dossier de la décolonisation ou de l'immigration. Il pointe d'autres exemples de déformation de la réalité selon lui. Ses propos ne plairont pas à tout le monde.« Le terrorisme intellectuel a une histoire ». Notre invité en retrace les grandes étapes dans le magazine jusqu'au wokisme qu'il dénonce avec vigueur.Ne pas voir ce que l'on devrait voir, la faute à un aveuglement : « La vérité que certains ne voient pas ou refusent de voir est que la France, politiquement partagée, comme toute démocratie, entre des courants d'opinion différents, souffre d'une hémiplégie idéologique puisque ses élites culturelles, celles qui influencent et façonnent la société dans ses profondeurs ne reflètent pas la répartition du champ politique. » Le débat est ouvert.Cette critique s'adresse particulièrement aux médias publics.Idées sur RFI, émission pluraliste s'il en est, a eu en tout cas le plaisir de l'inviter. Ce livre nourrit en tout cas le débat intellectuel auquel nous sommes attachés.De fait, il faut voir ce que l'on voit.Jean Sévillia, Les habits neufs du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours, un livre publié chez Perrin.On lira aussi avec profit : Pourquoi les intellectuels se trompent de Samuel Fitoussi, aux éditions de l'Observatoire.Programmation musicale :Laurent de Wilde – Good Cop Bad CopLaurent de Wilde – Moronoxy.
Dans un beau et passionnant livre intitulé, « Les musiciens et le pouvoir en France », (Gallimard), Maryvonne de Saint-Pulgent nous raconte ces liens, de Lully à Boulez. « Le rapport de Lully et Boulez au pouvoir et ses conséquences sur notre paysage musical ne sont pas des singularités, mais le fruit d'une exception française, due à la préférence nationale pour le mécénat d'État et les régimes politiques à exécutif fort », écrit l'auteure. Elle en parle avec passion dans IDÉES ce dimanche. Ancienne directrice de patrimoine au ministère de la Culture entre 1993 et 1997, professeure associée de musicologie à Paris IV, Maryvonne de Saint-Pulgent commence son histoire au temps de Louis XIV, par la place occupée par Lully « à qui la surintendance de la musique du roi avait permis d'exercer une forme de « dictature musicale » déplorée par Colbert ».L'auteure parcourt les siècles et note, avec de nombreux exemples, que ce soutien du pouvoir dépassait le mécénat classique qui se pratiquait « habituellement dans les cours européennes prédémocratiques ». Avec elle, nous avançons dans le temps ; la Révolution qui avait aussi ses musiciens et les régimes suivants, y compris la République qui « instrumentalisent l'art au service de leur propagande et favorisent une esthétique officielle ».Puis l'influence étatique passe du pouvoir aux Académies et naît la politique culturelle. Premiers jalons, ceux posés par Léon Blum, lors du Front populaire, « qui nourrit celle que mène ensuite un compagnon de route, l'écrivain André Malraux, lorsqu'il crée en 1959 le ministère des Affaires culturelles voulu par le général de Gaulle », écrit Maryvonne de Saint-Pulgent.Dernière étape, la seconde partie du XXè siècle et l'omnipotence de Pierre Boulez (dont on célèbre le centenaire en 2025) à qui plusieurs présidents de la République n'ont rien refusé.« Les musiciens et le pouvoir en France, de Lully à Boulez », Bibliothèque illustrée des histoires, Gallimard. Programmation musicale : Jean-Baptiste Lully (1632-1687) – « Atys – Ouverture », interprétée par l'ensemble musical Les Arts Florissants (direction : William Christie) « Ah ! Ça ira », interprété par Matthieu Lussier/ Les Jacobins Marie-Joseph Chénier (paroles) / Étienne-Nicolas Méhul (musique) – « Le chant du départ », interprété par l'orchestre de la Garde républicaine et le chœur de l'Armée française Hector Berlioz (1803-1869) – « La symphonie fantastique – Un bal », interprété par l'orchestre national de Lille (direction : Jean-Claude Casadesus) Gabriel Fauré (1845-1924) – « Requiem – Libera me », interprété par Simon Estes, l'orchestre de la Staatskapelle de Dresde et le Rundfunkchor de Leipzig (direction : Colin Davis) Pierre Boulez (1925-2016) – « Le marteau sans maître – Bel édifice et les pressentiments », interprété par l'ensemble InterContemporain (direction : Pierre Boulez) Maurice Ravel (1875-1937) – « Valses nobles et sentimentales – Assez animé », interprété par Ivo Pogorelich (piano).
Dans ce nouveau numéro du magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde, nous nous posons la question de la place de l'IA générative aujourd'hui, avec Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue Esprit (www.esprit.presse.fr) notre partenaire que nous retrouvons chaque mois. Dans son numéro d'avril, la revue lui consacre un dossier sous le titre : « L'IA aux frontières de l'esprit ». Comme elle fait avec succès pour chacun de ses dossiers, la revue Esprit propose une série d'articles qui sont autant de regards différents posés sur les questions essentielles que posent l'IA.Dans leur introduction, Nicolas Léger et Adrien Tallent donnent le ton : « Nous faisons ici l'hypothèse que se joue cette fois une mise en concurrence de la technologie avec ce que nous avions jusqu'ici coutume de définir comme propre à l'humain : son esprit » écrivent-ils.Dans son article intitulé La bataille de l'esprit, le philosophe Marc Hunyadi, grand spécialiste de ces questions, que le magazine Idées a invité en 2015, souligne que l'IA est le prolongement d'un mouvement né il y a quelques décennies : « Désormais, pour réaliser une action et atteindre leur but, les humains doivent d'abord obéir à des machines : fait anthropologique majeur ». Ce que souligne Anne-Lorraine Bujon dans l'émission.D'autres articles nous éclairent sur le sujet.À lire par exemple un entretien passionnant avec Alain Damasio, l'écrivain de science-fiction.Faut-il le croire quand il dit : « N'en doutons-pas : l'IA va amener avec elle des choses terribles » ?Sur le même thème, on lira aussi la revue « Grand continent » qui consacre son dernier numéro à « L'empire de l'ombre, guerre et terre au temps de l'IA ».► Programmation musicale : PARTIE 1 : Jean-Michel Jarre/ Brian Eno - Epica extension PARTIE 2 : Jean-Michel Jarre/ Pierre Henry - Synthy Sisters take 2
« Je suis de droite. J'ai passé des années à lire les auteurs de cette famille politique, à en apprendre l'histoire, à réfléchir à ses principes. J'ai voulu, à mon tour, prendre la plume pour la raconter, la décrire, la défendre », écrit Laetitia Strauch-Bonart dans son dernier livre en date, La gratitude, récit politique d'une trajectoire inattendue. Elle est notre invitée pour revenir sur son analyse alors qu'il est plus facile de s'affirmer de gauche que de dire que l'on est de droite. C'est un livre singulier que nous propose cette intellectuelle engagée dans le débat des idées. À la fois récit biographique et analyse politique, cette normalienne revient sur une enfance ballotée, mais heureuse, sur son parcours de brillante élève qui l'a conduit à l'École normale supérieure puis dans un cabinet ministériel où elle a pu mesurer « l'esprit de cours ».Elle en parle au micro de Pierre-Edouard Deldique dans une émission consacrée aussi à ce que l'on appelle le libéral-conservatisme, une tendance politique qu'elle défend. Influencée par le philosophe anglais Roger Scruton, son « père intellectuel », dit-elle, dont elle a traduit son maître-livre How To Be Conservative.Au cours de l'émission, elle revient sur l'histoire de la droite française et sur les valeurs qui, selon elle, sont les siennes : le mérite, le talent, le courage, l'attachement à certaines valeurs morales. Et sur la notion de gratitude. Elle en parle dans Idées comme elle l'écrit dans son essai : « Être de droite, c'est tout simplement chercher à remplacer le ressentiment par la gratitude ».Programmation musicale :Aurélien Pascal – « Sonate Pour Violoncelle seul Op 8 – Allegro Molto Vivace » (Compositeur : Zoltán Kodály)Société Lunaire – « Quatuor no1 en la majeur op 4 – Rondo Allegretto » (Compositeur : Eugène Godecharle)
Cette semaine, Pierre-Édouard Deldique reçoit la journaliste franco-allemande, Géraldine Schwarz, dans IDÉES, le magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde. L'auteure vient de publier : « D'où nous venons, ce qui nous unit, ce qui nous divise », un essai historique passionnant publié aux éditions Flammarion. Un livre bienvenu alors que l'administration américaine a l'Union européenne dans son collimateur.Dans son épais ouvrage, Géraldine Schwarz nous invite à renouer avec le passé multimillénaire de l'Europe. « Plus nous remontons dans le temps, plus la cohérence d'une histoire européenne semble évidente face au cadre restreint de l'histoire nationale qui est une fabrication du XIXè siècle », écrit-elle dans son ouvrage.Mais, comme elle le souligne, dans l'émission, l'intérêt pour l'Europe n'empêche pas l'attachement aux terroirs, à notre terre de naissance.Évidemment, se pose également la question des racines chrétiennes du continent mais comme l'indique Géraldine Schwarz, « L'Europe n'est pas réductible à ses racines chrétiennes, mais son identité s'est nouée autour de son rapport à la religion ».On en parle dans ce numéro d'IDÉES.Programmation musicale : - Edouard Ferlet, Inhale- Ensemble Spinoza, Sonate en trio en ut majeur Op 1 No 5(Compositeur : Dietrich Buxtehude 1637-1707).
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème de la philosophie de Merleau-Ponty : Anne-Lorraine Bujon, la directrice notre revue partenaire Esprit et Guillaume Le Blanc, philosophe, professeur de philosophie politique et sociale à l'Université Paris-Cité, et auteur d'un essai «Les passions dangereuses» publié chez Albin et Michel. « Comment penser un avenir de la nature qui ne soit pas compromis par la frénésie humaine ? Ce dossier, coordonné par Guillaume Le Blanc, montre que face à la crise environnementale contemporaine, la philosophie de Merleau-Ponty offre des ressources pour articuler à nouveaux frais les actions humaines et les milieux de vie. L'homme est en effet, pour Merleau-Ponty, toujours au-dehors de lui-même. »La Revue Esprit : Merleau-Ponty à l'âge de l'anthropocène.Les passions dangereuses, de Guillaume Le Blanc. Programmation musicale :- Abel Selaocoe & Manchester Collective, L.B. Files Concerto (Compositeur : Giovanni Sollima)- Ballaké Sissoko & Lorenzo Bianchi Hoesch, Sene (feat. Emile Parisien)- Sonita Alizadeh, Bad girls
Rencontre avec Émile de Girardin, le « père de la presse française » grâce à Adeline Wrona, professeure à La Sorbonne (Celsa), auteure de « Émile de Girardin, le Napoléon de la presse » publié chez Gallimard. « Son nom est oublié depuis longtemps. Et pourtant, il fut une figure majeure du monde littéraire et médiatique du XIXᵉ siècle, « le Napoléon de la presse » comme on disait à cette époque où les propriétaires de journaux pouvaient devenir millionnaires et faire chanter les gouvernements. Émile de Girardin, fils illégitime d'un général d'Empire, élevé loin des lumières de la capitale, sera le créateur précoce du personnage extraordinaire qu'il allait devenir, homme de pouvoir, député à la Chambre, auteur prolifique, et, surtout, le créateur de dizaines de journaux : il est l'inventeur de tout un système, le « modèle Girardin », qui finançait les journaux autant par les lecteurs que par les annonceurs et indexait les tarifs de la publicité sur le nombre des abonnés. Une révolution. »
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème du nazisme, Johann Chapoutot, historien, spécialiste du nazisme, auteur de l'essai : « Les irresponsables, qui a porté Hitler au pouvoir ? » chez Gallimard. Un dictateur peut-il arriver au pouvoir grâce à la démocratie ?
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées, Annette Wieviorka, directrice de recherche honoraire au CNRS et historienne de la Shoah, à l'occasion de la sortie de son livre, recueil de textes, « Itinérances » publié chez Albin Michel.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées, sous le thème des particularités, Chantal Delsol, philosophe, professeure émérite des Universités en philosophie, auteure de « Insurrection des particularités », aux éditions du Cerf.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème de la colonisation : Pierre Gaussens, enseignant-chercheur au Collège du Mexique, co-auteur de « La raison décoloniale, sur une contre-révolution intellectuelle », un livre collectif publié aux éditions L'échappée.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission deux historiens, sous le thème de l'humanité et de l'humanisme : François Hartog, historien, directeur d'études émérite à l'École des Hautes études en Sciences sociales et Vincent Duclert, historien pour la publication d'un nouveau livre d'Albert Camus. - François Hartog, auteur de Départager l'humanité chez Gallimard.- Vincent Duclert, historien pour la publication d'un nouveau livre d'Albert Camus, un recueil de ses derniers textes dans Actuelles IV publié chez Gallimard.
Dans son magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique vous propose, comme chaque mois, un rendez-vous avec la revue ESPRIT, partenaire de l'émission. Anne Dujin, rédactrice en chef de la revue, est l'invitée. ESPRIT consacre son numéro de janvier-février 2025 à l'avenir du travail intellectuel. ⇒ La revue Esprit.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées, sous le thème du réveil des peuples : Christopher Clark, professeur d'Histoire à l'Université de Cambridge pour son livre « 1848, le printemps des peuples, se battre pour un monde nouveau ». Il a acquis une notoriété mondiale, depuis son livre écrit en 2012 : « Les Somnambules. Été 1914 : comment l'Europe a marché vers la guerre ».
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées, sous le thème du sionisme, Gérard Haddad, psychiatre, psychanalyste, auteur de « Archéologie du sionisme », aux éditions Salvator.
À la veille de l'investiture de Donald Trump aux États-Unis, Pierre-Édouard Deldique invite dans son émission Idées, sous le thème de la démocratie américaine : Ran Halévi, historien, directeur de recherche au CNRS, professeur au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron, et directeur de collections aux éditions Gallimard. Il publie une nouvelle édition, en poche, de son essai publié en 2022 : « Le chaos de la démocratie américaine » suivi d'un nouveau texte « Une république éclatée » (Folio actuel).
Jules Sergei Fediunin, historien, politiste, docteur en sciences politiques. Ses travaux portent sur le nationalisme et la circulation des idées politiques en Russie et dans l'espace de l'ex-Union soviétique. Il vient d'écrire Les nationalismes russes – Gouverner, mobiliser, contester dans la Russie en guerre aux éditions Calmann-Lévy.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées, Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue Esprit à l'occasion de la publication d'un dossier sur le thème des limites de la psychiatrie.
Avec Fariba Adelkhah, anthropologue, directrice de recherches à Sciences Po, à Paris, auteure de Prisonnière à Téhéran : une ethnologue détenue dans les geôles iraniennes.
Avec Laurence Devillairs et Laurence Hansen-Love, professeures de philosophie, coauteures de Ce que la philosophie doit aux femmes – L'histoire oubliée de la pensée, des origines à nos jours, chez Robert Laffont.
Dans ce numéro du magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique vous propose sur le thème de l'assimilation un rendez-vous avec David Duquesne, infirmier libéral, fils d'une musulmane d'origine kabyle et d'un Français, né à Lens (Nord). Il a écrit : « Ne fais pas ton Français, itinéraire d'un bâtard de la République » chez Grasset.
Dans ce numéro du magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique vous propose, comme chaque mois, un rendez-vous avec la revue ESPRIT, partenaire de l'émission. Dans son dossier de décembre 2024, l'équipe de la revue nous propose un dossier d'actualité sur la colère des agriculteurs. Sous le titre « Le malentendu agricole », Esprit s'interroge sur l'avenir du « modèle » de l'agriculture, prise en étau entre les exigences productivistes en cours depuis des décennies et l'impératif écologique. Il est question de cela avec Anne Dujin, la rédactrice en chef de la revue Esprit.⇒ La revue Esprit. À l'occasion de la réouverture de Notre-Dame de Paris, notez que vous pouvez écouter ou réécouter le numéro d'IDÉES que Pierre-Edouard Deldique avait consacré à la cathédrale, le 7 janvier 2024, avec Maryvonne de Saint Pulgent, ancienne directrice du patrimoine au ministère de la Culture, professeure associée de musicologie à Paris-IV, auteure de « La Gloire de Notre-Dame, la foi et le pouvoir », un essai publié chez Gallimard.À écouter aussiMaryvonne de Saint Pulgent, ancienne directrice du patrimoine au ministère de la Culture
Dans ce numéro du magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique vous propose un rendez-vous avec Kako Nubukpo, économiste, homme politique, ancien doyen de la Faculté des Sciences économiques de Lomé, auteur de « L'Afrique et le reste du monde. De la dépendance à la souveraineté » chez Odile Jacob.
Dans ce numéro du magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique vous propose sous le thème du déclin un rendez-vous avec Nicolas Baverez, historien, économiste et avocat. Vingt ans après avoir écrit « la France qui tombe », il publie « Sursaut » dans lequel il explique que la France affronte une heure de vérité. « Comme en 1945, elle doit choisir entre la modernisation et le déclassement », écrit-il.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées, qui a pour thème le socialisme français, deux invités : - Jean-Numa Ducange, professeur d'Histoire contemporaine à l'Université de Rouen, auteur d'une biographie de Jean Jaurès, chez Perrin ; - Pierre-Emmanuel Guigo, professeur d'Histoire à l'Université Créteil-Est, auteur d'une biographie de l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy, aux éditions Passés composés.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées, sous le thème Comprendre le monde avec le «marxisme humaniste» : Stéphanie Roza, philosophe, chargée de recherches en Philosophie politique et des Lumières, auteure de «Marx contre les GAFAM, le travail aliéné à l'heure du numérique», un essai publié aux PUF. « Le capitalisme a beaucoup changé depuis l'époque de Marx. En quoi les concepts de ce dernier peuvent-ils encore être utiles à celles et ceux qui se placent dans la perspective de l'émancipation ? »
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées, sous le thème de notre représentation du monde : Charles Stépanoff, anthropologue, directeur d'étude à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, auteur de : Attachements, enquête sur ce qui nous relie au-delà de l'humain, un livre publié aux éditions La Découverte.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées, sous le thème de l'avenir du livre, Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue Esprit qui, dans son numéro du mois d'octobre publie un dossier qui s'intitule : « La vie paradoxale du livre ».
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées, émission qui a pour thème cette semaine la quête de l'universel : Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l'Université Columbia de New York, auteur de l'essai « Universaliser, pour un dialogue des cultures » (Albin Michel) et Ulrich Metende, philosophe, universitaire, auteur de : « Du Désir de vie, essai sur une écologie de libération en postcolonie » publié chez Kala/Hermann. Souleymane Bachir Diagne a mis la question de l'universalité et des singularités au cœur de sa réflexion et de son engagement, appelant à un universel riche de tous les particuliers.Dans son nouvel essai, « Universaliser, pour un dialogue des cultures » (Albin Michel) il montre que l'universel tient compte du pluriel du monde, mais que l'humanité n'est pas une juxtaposition de tribus. Aucune région du monde ne peut à elle seule décréter ce qu'est l'universel, il nous faut le forger ensemble.
Pierre-Édouard Deldique traite de la crise démocratique dans son émission, avec pour invité le philosophe et historien Marcel Gauchet. Il est l'auteur d'un nouvel essai : « Le nœud démocratique, aux origines de la crise néolibérale », publié chez Gallimard.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées : Philippe Forest, écrivain, à l'occasion des 80 ans de la publication des manifestes du surréalisme republiés par les éditions Gallimard.
Avec Corine Pelluchon, philosophe, professeure à l'Université Gustave Eiffel, auteure d'essais, qui développe une philosophie de la corporéité qui, selon elle, « insiste sur notre vulnérabilité et notre dépendance à l'égard de la nature, des éléments et des autres vivants ». Son nouveau livre s'intitule : L'être et la mer, pour un existentialisme écologique, il est publié aux PUF.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées Anne Dujin, la rédactrice en chef de la revue Esprit. Dans son dossier de septembre 2024 intitulé : « La République en suspens », la revue analyse la situation politique en France depuis la dissolution de l'Assemblée nationale annoncée le 9 juin 2024 par le président Emmanuel Macron.
Avec Thomas Deltombe, éditeur, chercheur indépendant, spécialiste des relations entre la France et l'Afrique, auteur de L'Afrique d'abord ! Quand François Mitterrand voulait sauver l'Empire français, un livre publié aux éditions La Découverte. À écoutez aussiHistoire de l'Afrique: «Pour François Mitterrand, indépendance était le mot ultime à ne jamais prononcer»
À l'occasion de la fin des Jeux paralympiques des Paris, le magazine Idées vous propose deux regards philosophiques sur le handicap aujourd'hui avec deux invités, Bertrand Quentin et Marion Chottin, deux des rares philosophes français à s'intéresser à cette question. L'un a écrit : Les invalidés, nouvelles réflexions philosophiques sur le handicap. Un livre publié aux Éditions érés en 2019.L'autre : L'aveugle et le philosophe ou comment la cécité donne à penser, un ouvrage que Marion Chottin a dirigé et a été publié aux éditions de la Sorbonne en 2009.Où il sera notamment question de l'identité des « personnes en situation de handicap », de leur place dans la société et du regard porté sur eux et pas seulement dans les stades.Idées, chaque dimanche avec les meilleurs penseurs de nos sociétés.
Avec Juliette Morice, agrégée et docteure en philosophie, et maîtresse de conférences en littérature et philosophie des XVIIe et XVIIIe siècles à l'Université du Maine (Le Mans), auteure de Renoncer aux voyages. Une enquête philosophique, un livre publié aux PUF.
À l'occasion du 80è anniversaire de la libération de Paris, IDÉES reçoit Jean-François Muracciole. Professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paul-Valéry Montpellier III. Spécialiste de l'histoire militaire de la Seconde Guerre mondiale, auteur de « Quand De Gaulle libère Paris », aux éditions Odile Jacob. Et Anthony Beevor, historien, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, auteur avec Artémis Cooper, de « Paris libéré, Paris retrouvé, 1944-1949 » chez Calmann-Levy.
Pierre-Édouard Deldique reçoit Julien Gobin, philosophe, économiste, dans Idées, sous le thème : l'IA va-t-elle tuer l'individu ?. Julien Gobin est l'auteur de : « L'individu, fin de parcours ? Le piège de l'intelligence artificielle » chez Gallimard, dans la collection Le Débat.
À l'écart des podiums olympiques, la majorité des athlètes participant aux Jeux sont au final des perdants. Une défaite est-elle forcément un échec ? Comment les athlètes et leurs supporteurs appréhendent ce revers de la compétition ? SPECIALE JOP 2024 : une émission présentée en direct du Club France par Philippe Lecaplain. Avec : Laurent-David Samama, journaliste et écrivain, auteur d'Eloge de la défaite (Éd. De l'Aube, 2021) Camille Andrieu, autrice de Le sport, une histoire de femmes ? (Éditions de l'Aube, 2024), ex-basketteuse de haut niveau, haute fonctionnaire à la Cour des comptes Franck Seguin, photographe sportif, responsable du service photographie de l'Équipe Camille Hermay, escrimeuse épéiste non sélectionnée aux JOP.
Les performances inoubliables d'un corps humain poussé à l'extrême. Voilà un des secrets enchanteurs pour les spectateurs des Jeux Olympiques. La sublimation du corps est une constante des Jeux, à quel prix pour les athlètes ? Une émission présentée en direct du Club France par Philippe Lecaplain.Avec : Melvine Deba, handballeuse française, autrice d'Un espace de vulnérabilité partagée (Les Sportives, 2024), étudiante à Sciences-Po Paris David Le Breton, anthropologue, sociologue, spécialiste du corps, auteur de À corps perdu... (Éditions Amphora, 2023) Georges Vigarello, spécialiste de l'histoire du corps, auteur de Le sport dans l'art (Citadelles & Mazenod, 2024) et de Penser le sport (Éditions Amphora, 2024).
Je fais du sport donc je suis ? Pourquoi un tel engouement pour le sport et la compétition ? Qu'en pensent les philosophes ? Quelles sont les questions philosophiques que se posent les athlètes ? Eléments de réponse dans Idées. Une émission présentée en direct du village France par Philippe Lecaplain.Avec : Stéphane Floccari, philosophe, auteur de Le sport émoi (Amphora, 2024), et Pourquoi le football ? (Belles Lettres, 2021) Raphaël Verchère, professeur de philosophie, auteur de Philosophie du triathlon (Ed. Du volcan, 2020), et de Sport et mérite, histoire d'un mythe (Ed. Du Volcan, 2022) Solène Lusseau, ancienne capitaine de l'équipe de France de natation artistique de 2017 à 2020
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission «Idées» : Anne-Lorraine Bujon, directrice de notre revue partenaire. ESPRIT consacre son numéro d'été (juillet-août) aux États-Unis aujourd'hui. Le titre du dossier est « L'Amérique contre elle-même », avec une analyse de la société des États désunis.
Pierre-Édouard Deldique consacre son émission « Idées » à Germaine Tillion. Ethnologue, résistante, femme engagée, au Panthéon depuis 2015. Portrait avec Lorraine de Meaux, agrégée et docteure en histoire de l'Université Panthéon-Sorbonne, auteure de « Germaine Tillion, une certaine idée de la résistance », aux éditions Perrin.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème d'une réflexion sur les moments de concorde en France de 1790 à 1998 : Jean Garrigues, historien, spécialiste d'histoire contemporaine et notamment de la vie politique française, auteur de : « Jours heureux, quand les Français rêvaient ensemble » chez Payot.
Pierre-Édouard Deldique reçoit Dominique Schnapper, sociologue, auteur de l'essai : « Les désillusions de la démocratie » chez Gallimard.
Pierre-Édouard Deldique reçoit Julien Gobin, un jeune philosophe, économiste, auteur d'un ouvrage pertinent qui s'intitule : « L'individu, fin de parcours ? Le piège de l'intelligence artificielle » chez Gallimard, dans la collection Le Débat.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées, sous le thème de l'olympisme, 2 invitées : Anne Dujin, la rédactrice en chef de la revue partenaire de l'émission qui consacre son dossier de juin 2024 aux Jeux Olympiques sous le titre. « L'olympisme est-il hors-jeu ? ». Et Marianne Amar, historienne. Responsable du département de la recherche au Musée national de l'histoire de l'immigration. Dans la seconde partie, Anne Dujin, qui est poète, parle de son dernier recueil en dates : « Noyau manquant » chez Gallimard.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées : Gloria Origgi, philosophe italienne, professeure, directrice de thèse, auteure de « La vérité est une question politique », aux éditions Albin Michel. (Rediffusion) Vérité et politique n'ont jamais fait bon ménage. Platon déjà reprochait aux sophistes, qui enseignaient l'art oratoire aux gouvernants, de travestir la vérité au profit d'une multiplicité incertaine et changeante d'opinions. Le divorce a été consommé dans les siècles démocratiques. Noblesse de la vérité philosophique d'un côté, affrontement des opinions de l'autre. Mais la coupure est-elle si nette ?Gloria Origgi montre que la vérité n'a jamais disparu du débat politique. Elle a toujours été là pour guider les comportements humains et légitimer l'action politique. Elle a cependant changé de statut aujourd'hui. Comment sommes-nous entrés dans l'ère de la « post-vérité » ou des « faits alternatifs » ? (Du 22 juin au 7 juillet inclus, Idées remplace l'émission L'Atelier politique le samedi).
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées pour le thème « Salazar, l'intellectuel devenu dictateur » : Yves Léonard, historien, professeurs à Sciences-po, à Paris, spécialiste du Portugal contemporain, auteur de « Salazar, le dictateur énigmatique » chez Perrin.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées, sous le thème de l'Europe des intellectuels, deux historiens : Christophe Charle et Joël Mouric. Christophe Charle, historien des cultures et des sociétés européennes, professeur émérite à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, auteur de « L'Europe des intellectuels, figures et configurations, XIXè-XXè siècles », aux CNRS Éditions ; - Joël Mouric, agrégé et docteur en Histoire, chercheur associé à l'université de Bretagne occidentale à Brest. Il a choisi et préfacé des textes de Raymond Aron publiés dans « L'Europe selon Aron », publié chez Calmann-Levy.