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C'est un nouveau phénomène. En Afrique, de plus en plus de pays se livrent à une « guerre » de leurs espaces aériens. Dernier exemple en date : en avril dernier, le Mali et l'Algérie, réciproquement, se sont fermés leurs espaces aériens. Le Niger a fait de même contre la France. Et la République démocratique du Congo a pris la même mesure contre le Rwanda. Quelles conséquences pour les compagnies aériennes et pour les passagers ? Ibra Wane est le directeur, pour l'Afrique, du courtier aérien français Avico, qui est spécialisé dans la location d'avions et de moteurs d'avion. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Depuis la dernière crise entre le Mali et l'Algérie en avril dernier, les deux pays se sont mutuellement fermé leurs espaces aériens. Et concrètement, les avions Paris-Abidjan, par exemple, ne peuvent plus survoler le Mali s'ils sont passés au-dessus de l'Algérie : ils doivent donc faire un grand détour par le Maroc et le Sénégal à l'ouest. Quelles conséquences pour les passagers ? Ibra Wane : La première conséquence, c'est d'abord pour les compagnies aériennes elles-mêmes, parce que ça allonge beaucoup le temps de vol. Ça peut aller jusqu'à même 50 minutes de temps de vol supplémentaire, ce qui renchérit donc le coût du carburant, le coût d'exploitation global de la compagnie. Et comme vous le savez, le poste de carburant est le premier poste de coûts directs pour une compagnie aérienne. Imaginez donc un allongement du temps de vol de 50 minutes, ce que ça peut être comme coûts supplémentaires. Est-ce que, du coup, les passagers de Corsair, de SN Brussels, de British Airways ou d'Air France payent plus cher leur billet depuis le mois d'avril ? Non, je ne pourrais pas dire que ces passagers payent plus cher les billets, parce que les compagnies aériennes ont chacune une politique commerciale différente. Je ne suis pas certain que toutes les compagnies aient répercuté le surcoût sur les billets des passagers. Mais il est clair qu'un surenchérissement des coûts qui perdure, cela mènera forcément à une augmentation des tarifs à long terme. Et ces 50 minutes de vol supplémentaires représentent quelle surconsommation de kérosène ? Cela représente à peu près jusqu'à un sixième ou un septième de surconsommation de kérosène pour tout le vol. Si vous avez un vol Paris-Abidjan par exemple, qui fait six heures et que vous augmentez 50 minutes de vol, c'est presque une heure de vol de plus. Vous voyez, vous avez augmenté à peu près un sixième de vos coûts de carburant et c'est énorme. Alors, on dit beaucoup qu'Air France est la compagnie internationale la plus impactée par tous ces événements. Mais est-ce que la compagnie Air Algérie n'est pas aussi touchée ? Elle l'est forcément, notamment en ce qui concerne le Mali. Je m'explique. Un avion qui survole l'Algérie n'a pas le droit de survoler le Mali et vice versa. Bien entendu, si les vols d'Air Algérie vers l'Afrique passaient par le Mali, tous ces vols-là sont complètement impactés. Absolument. Autre événement politique qui impacte le transport aérien, le putsch de juillet 2023 au Niger. Depuis cette date, les avions français n'ont plus le droit de survoler ce pays qui représente un cinquième de la superficie totale de l'Afrique de l'Ouest et qui est au carrefour de plusieurs couloirs aériens. Quelles conséquences pour Air France ? Vous savez, selon la convention de Chicago, chaque État a la souveraineté complète et exclusive sur l'espace aérien au-dessus de son territoire. C'est ce qui s'est passé avec le Niger. C'est une affaire bilatérale entre le Niger et la France. La conséquence immédiate, c'est qu'aucun avion français ne peut survoler le territoire nigérien. Il faut donc passer par l'est ou par l'ouest pour pouvoir rallier des territoires au sud du Niger, sur le continent africain. Et quand on regarde une carte de l'Afrique, on voit que, pour aller par exemple de Paris à Douala ou de Paris à Kinshasa, il faut survoler le Niger, sinon il faut faire un énorme détour ? Il faut faire un énorme détour, en effet. Absolument. Autre évènement politique : la conquête de Goma par les rebelles du M23 et l'armée rwandaise. Depuis ce mois de février, la République démocratique du Congo interdit le survol de son territoire aux avions rwandais. Est-ce que la compagnie RwandAir est impactée par cette mesure ? Ah oui, elle est forcément impactée. De toute façon, le territoire de la RDC, comme vous le savez, est tellement vaste par rapport au Rwanda que la plupart des vols vers l'ouest du Rwanda devaient passer par ce territoire-là. C'est vrai que cette compagnie est totalement impactée, en effet. L'un des faits majeurs de ces deux dernières années, c'est donc la fermeture de l'espace aérien du Niger à tous les avions français. Est-ce que cette mesure très restrictive profite à d'autres compagnies ? Je ne crois pas. Quand il y a une restriction, cela ne profite à personne, ni au pays qui a restreint, ni aux compagnies. Donc, nous espérons, nous, dans notre profession, que cette affaire connaîtra un épilogue favorable dans les meilleurs délais, aussi bien en ce qui concerne le Mali et l'Algérie que le Niger, parce que cela ne profite pas du tout à l'activité. C'est une crise. Ça renchérit les coûts aussi bien pour les compagnies aériennes que pour les populations et que pour les passagers. Donc cela n'a aucun bénéfice pour personne. Mais maintenant qu'Air France et Corsair ne peuvent plus atterrir à Niamey, à Agadez ou à Zinder, il y a nécessairement d'autres compagnies qui en profitent ? Je ne crois pas. D'abord, Corsair n'y allait pas, de toute façon. C'est Air France qui allait à Niamey, tout simplement. Et de toute façon, il ne faut pas oublier que cette affaire du Niger avec la France s'accompagne aussi d'une restriction des voyages eux-mêmes, parce que les problèmes de visas se posent aussi. Je crois que les relations sont telles que les voyages vont être complètement réduits. Oui, le flux des passagers a diminué sur les vols à destination du Sahel, c'est ça ? C'est ça. Absolument.
Le Mena a battu les Panthères du Gabon (4-3) à Casablanca (Maroc). Dans les autres matchs, le Maroc a disposé de la Tunisie (2-0), le Cameroun s'est imposé facilement contre l'Ouganda (3-0), et le Sénégal a fait match nul en Irlande (1-1).
Entre les trois régimes putschistes du Sahel et l'Algérie, c'est la crise ouverte. Dimanche, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont accusé l'Algérie d'avoir abattu un drone malien en territoire malien et ont rappelé leurs ambassadeurs à Alger. Lundi 7 avril, l'Algérie a répliqué du tac au tac et est allée encore plus loin en fermant son espace aérien à tous les avions en provenance ou à destination du Mali. Et dans la soirée d'hier, Bamako a décidé de faire de même en fermant son espace aérien aux avions en provenance ou à destination d'Algérie. Pourquoi ce clash ? Le Niger est-il prêt à une telle escalade ? Et la France dans tout cela ? L'essayiste nigérien Seidik Abba préside le Centre international de réflexions et d'études sur le Sahel. RFI : Pourquoi le torchon brûle entre Alger et Bamako ? Seidik Abba : Je crois qu'on peut situer la dégradation des relations entre les deux pays à la prise de Kidal en novembre 2023 par l'armée malienne. À la suite de cette prise de Kidal, les ex-rebelles s'étaient repliés sur la frontière algérienne et se sont réorganisés militairement. Pour Bamako, au bas mot, l'Algérie a fermé les yeux sur leurs efforts de réorganisation.Alors, depuis ce dimanche 6 avril, il y a une nouvelle crise parce que les trois pays de l'Alliance des États du Sahel (AES) ont rappelé leurs ambassadeurs à Alger et parce que l'Algérie vient de répondre du tac au tac. Pourquoi cette nouvelle montée de tension ? Oui, cette nouvelle crise est liée à un drone malien qui a été abattu dans la nuit du 31 mars au 1ᵉʳ avril. L'aviation algérienne a abattu ce drone au-dessus de la frontière commune et les deux pays sont d'accord sur cet incident. Mais les versions divergent sur la localisation de l'endroit où le drone a été abattu. En tous les cas, le régime de Bamako a rappelé cette fois-ci en renfort les deux autres pays de l'AES, le Niger et le Burkina Faso, pour créer un rapport de force plus favorable parce que, par le passé déjà, le Mali a eu à protester contre ce qu'il considère comme des actes d'hostilité de la part de l'Algérie, mais ça n'a pas changé. Ça veut dire qu'on s'installe dans une confrontation entre les pays de l'AES et le pouvoir algérien.Alors vous parlez du Niger, est-ce que ce pays est prêt à l'escalade avec l'Algérie ?Non, je ne pense pas que le Niger soit prêt parce que, lorsqu'on regarde, il y a quand même des intérêts importants du Niger qui sont en jeu. Sur le plan diplomatique, le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine s'est rendu en août 2024 à Alger à la tête d'une forte délégation. Il avait à l'époque été reçu par le président du pays Abdelmadjid Tebboune. Ça traduit quand même le réchauffement des relations diplomatiques. Au plan économique aussi, le ministre nigérien du Pétrole était à Alger en février 2025 et la Sonatrach, qui a mené des prospections dans la partie nord du Niger, dans la région d'Agadez…La compagnie algérienne Sonatrach…C'est ça, la grande compagnie de pétrole et des hydrocarbures algériens, la Sonatrach, a fait des prospections au Niger qui se sont révélées concluantes et il y a même eu un essai. Il est question de passer aujourd'hui au forage des puits et il est envisagé dans un schéma inédit que le pipeline soit connecté à partir du Niger au pipeline algérien. En plus de ça, la Sonatrach est dans une perspective de former des Nigériens aux métiers du pétrole. Donc, il y a sur le plan économique et politique un réchauffement avec Niamey qui, à mon avis, pourrait être affecté par cet alignement de Niamey sur Bamako dans le cadre de la solidarité inter AES.Depuis le dégel entre Alger et Paris, c'était ce 6 avril avec la visite à Alger du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, l'Algérie et la France engagent un dialogue stratégique sur le Sahel. Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ? Je crois que, comme la France n'a plus aucun canal de discussion avec les pays de l'AES, elle souhaite se rapprocher de l'Algérie parce qu'il y a des intérêts réciproques entre les pays de l'AES et l'Algérie. Et la France parie sur justement le retour à la normale entre les pays de l'AES et l'Algérie pour pouvoir faire passer des messages politiques et diplomatiques.Mais au contraire, est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer un soutien de l'Algérie et de la France aux rebelles touaregs du FLA, le Front de libération de l'Azawad ? Non, je pense que l'Algérie a toujours été très prudente dans le soutien à l'irrédentisme qu'il y a au Mali parce que, elle-même, elle n'a pas fini de régler les questions irrédentistes qu'il pourrait y avoir dans son propre territoire national. Et je ne pense même pas que la France, d'ailleurs, a intérêt encore à aggraver la situation de ses relations avec les pays de l'AES.Depuis douze ans, Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe jihadiste du JNIM, est protégé par l'Algérie. Est-ce qu'un rapprochement entre Alger et Paris pourrait se faire au détriment de ce chef jihadiste ? Je crois que c'est tout à fait possible. Iyad Ag Ghaly avait par le passé échappé de justesse à une élimination par les forces françaises à la suite d'un couac avec l'Algérie.C'était à Tamanrasset…C'était à Tamanrasset. Il avait échappé justement à une élimination physique par les forces françaises. Et je crois que, s'il y a un rapprochement intensif entre Paris et Alger, ça pourrait justement se faire au détriment d'un personnage comme Iyad Ag Ghaly, qui a toujours été évalué comme une cible à haute intensité par la France et qui a échappé à l'élimination alors que d'autres chefs jihadistes importants ont été éliminés par l'armée française.
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur une fausse information sur la mort d'Alassane Ouattara, le Niger se retire de la FMM et le riz indien de retour sur le marché africain. France : polémique après l'inéligibilité de Marine Le Pen La cheffe de file du Rassemblement national a été condamnée à quatre ans de prison dont deux ferme et cinq ans d'inéligibilité pour détournements de fonds publics européens, ce qui la priverait de l'élection présidentielle de 2027. Sa condamnation est-elle une application de la loi ou une « décision politique », comme le dénonce Marine Le Pen ? Pourquoi la justice a-t-elle mis en place l'exécution immédiate de son indélébilité ?Avec Laura Martel, journaliste au service France, spécialiste des questions de justice.Intox : une fausse publication de France 24 annonce la mort d'Alassane Ouattara Sur les réseaux sociaux, un faux compte attribué à France 24 a annoncé la mort du président ivoirien Alassane Ouattara. Dans la foulée, la chaîne de télévision a démenti être à l'origine de cette « fake news ». Comment s'assurer qu'une information qui circule avec le logo de France 24 est vraie ? Quelle disposition la chaîne a-t-elle prise à la suite de cette fausse information ?Avec Corentin Bainier, journaliste aux Observateurs de France 24.Niger : pourquoi Niamey claque la porte de la FMM ? Le Niger a annoncé son retrait de la Force multinationale mixte (FMM). Composée des armés du Tchad, du Cameroun et du Nigeria, cette force lutte contre le jihadisme dans la région du lac Tchad. Comment Niamey justifie-t-elle cette décision ? Quelles peuvent être les conséquences sur la situation sécuritaire ?Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel.
Depuis quelques jours, le Niger est sur tous les fronts. Le 14 mars, Niamey a expulsé trois dirigeants chinois de sociétés pétrolières et le 17 mars, il a décidé de rompre avec la Francophonie. Une décision relayée ensuite par le Mali et le Burkina Faso. Pourquoi cette offensive souverainiste de la part du général Abdourahamane Tiani ? Quels sont les dessous de ces deux choix politiques de Niamey ? L'économiste français Olivier Vallée a été conseiller technique au Sahel, notamment au Niger, où il a gardé de contacts. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pour expliquer leur rupture avec la francophonie, les trois pays de l'AES affirment que l'OIF est un « instrument politique téléguidé », sous-entendu par la France. Pourquoi ont-ils attendu jusqu'à 2025 pour rompre ? Olivier Vallée : Ce qui s'est passé, c'est que les trois pays de l'AES ont essayé, via l'OIF, de rétablir des relations plus paisibles avec Paris et qu'à chaque fois, ça a été, en particulier vis-à-vis du Niger, un refus catégorique. Deuxième facteur, en grande partie sous l'influence de l'Élysée, l'OIF a été peu à peu remplie à un certain nombre de postes de Franco-Sahéliens et les Franco-Sahéliens qui étaient dans l'OIF ont plutôt milité ouvertement contre les pays de l'AES. Est-ce que la réintégration dans l'OIF de la Guinée Conakry, c'était en octobre dernier, a provoqué un mécontentement chez les pays de l'AES ? Non, pas vraiment. C'était simplement la manifestation de plus qui tendait à prouver que les proscrits de la francophonie n'étaient pas les ennemis de la démocratie, mais plus spécialement ces trois pays de l'AES. À lire aussiLe Niger annonce son retrait de l'Organisation internationale de la FrancophonieLe Niger est aussi dans une relation exigeante avec son partenaire chinois, puisqu'il vient d'expulser trois Chinois responsables de la gestion de sa filière pétrolière. Pourquoi cette mesure d'une grande fermeté ? En matière pétrolière, les grands accords sur l'ensemble de la filière - que ce soient le pipe qui est géré par une filiale sino-béninoise, Wapco, la raffinerie Soraz qui est à Zinder, qui est une filiale sino nigérienne, et l'extraction même du pétrole, qui est assurée par la compagnie chinoise Cnpc -, ce sont des accords qui ont été passés principalement par l'administration Issoufou. Et pour ce qui est de Wapco, par un ministre du Pétrole qui s'appelle Bazoum, qui va devenir ensuite, on le sait, président. Donc je crois qu'il y avait un litige, ou plusieurs litiges, sur tous les contrats qui ont été signés pendant l'administration Issoufou et l'administration Bazoum, et que des incidents récents lors de la convocation de dirigeants chinois des filiales nigériennes auprès du ministre du Pétrole ont été d'une certaine façon la goutte de pétrole qui a fait déborder le baril et qui a poussé le gouvernement du Niger à cette décision d'expulsion dans un cadre juridique. Maintenant, le dossier est confié au ministre de la Justice qui va demander plusieurs audits, et en particulier un audit sur le fonctionnement de Wapco. Donc en fait, ce n'est pas une mesure individuelle contre ces trois cadres chinois, c'est une mesure contre l'État chinois qui ne verse pas assez de royalties et qui ne paye pas assez d'impôts ?C'est certainement un des éléments qui devraient apparaître à la suite des audits et de la révision des contrats. Et on est un petit peu dans le cadre de la reconquête du contrôle des ressources minières qu'on observe dans les autres pays de l'AES. Ce qui est plus particulier dans le cas nigérien, c'est que toutes les clauses des contrats passés avec les administrations précédentes sont restées secrètes et n'ont pas été transmises au gouvernement actuel du Niger. Donc l'identification du manque à gagner ou du déficit fiscal qu'aurait subi le Niger n'est pas encore établi. Et ces trois responsables chinois n'ont pas fait l'objet d'emprisonnement, de menaces de rétention. Ils ont été expulsés par une décision motivée. Le Niger a trop besoin de la Chine pour pouvoir jeter en prison des ressortissants chinois ? Je pense qu'il y a deux choses. Il n'est pas nécessaire pour le Niger d'arriver à une relation aussi tendue avec la Chine qu'avec la France et, deuxièmement, la prison, en particulier pour des ressortissants étrangers, ne fait pas partie des habitudes du Niger.À lire aussiAprès l'expulsion des dirigeants de trois sociétés pétrolières chinoises, Niamey cherche à éviter la brouille avec Pékin
En pleine semaine de la Francophonie, le Niger et le Burkina Faso claquent la porte de l'Organisation internationale de la Francophonie. Êtes-vous surpris par cette décision ? Quelles peuvent être les conséquences de ces retraits ? L'occasion de lancer le débat sur l'action de l'OIF, l'Organisation répond-elle à vos attentes ?
Au Bénin, le commerce est toujours compliqué à Malanville, la ville béninoise frontalière avec le Niger, à 700 km au nord de Cotonou. Si les autorités béninoises ont rouvert leur frontière terrestre, après l'avoir fermée suite au coup d'État à Niamey, ce n'est pas le cas des autorités du Niger. Voie alternative, la traversée du fleuve Niger, de nouveau autorisée par le gouvernement béninois, permet de contourner la fermeture de la route, et les activités reprennent timidement. Des camions chargent et déchargent, à l'entrée du marché de Malanville. « On a chargé 7 000 sacs cette semaine. Quand le marché bat son plein, on décharge plus de 15 000 sacs par semaine », témoigne Souley Issifou. Grossiste, il se tient près de piles de gros sacs de haricots, en provenance du Nigeria et du Niger.Des voies clandestines et donc une hausse des prixPourtant, les autorités nigériennes ont, en octobre dernier, interdit l'exportation de produits vivriers, dont le niébé — sauf vers les autres pays de l'Alliance des États du Sahel. « Ça passe, concède Souley Issifou. L'homme a toujours les moyens pour pouvoir passer, sinon c'est la population qui souffre. Donc, pour faire venir actuellement le haricot du Niger, on passe par le Nigeria. Ils passent par des voies clandestines pour pouvoir nous approvisionner. Donc, c'est un risque. Et les produits augmentent beaucoup de prix, au niveau du transport et au niveau des prix d'achat. Actuellement, nous vendons les haricots du Niger à 44 000 francs CFA. »« On dort en bas des camions avec les moustiques »Certains échanges entre le Bénin et le Niger se font par voie terrestre via le Nigeria. D'autres, par pirogues, sur le fleuve Niger qui sépare les deux pays. Salifou est chauffeur de camion. Avant la fermeture de la frontière, il allait jusqu'au Niger. Maintenant, il s'arrête à Malanville. Et il doit patienter plusieurs jours pour pouvoir décharger au bord du fleuve. « On décharge au bord de l'eau, explique-t-il. Mais on ne trouve pas à décharger le même jour, on attend cinq-six jours avant de décharger. Et c'est par ordre d'arrivée. Ce matin, je suis en 79ᵉ position. Comment on va faire ? On n'a pas l'argent pour payer un hôtel. On dort en bas des camions avec les moustiques. C'est nous qui faisons le gardiennage de la marchandise. On est chauffeurs gardiens ! »À lire aussiBénin-Niger: qu'est ce qui bloque dans le processus de normalisation?« Ce sont d'abord les Nigériens qui viennent à Malanville »La levée de l'interdiction de la traversée du fleuve a un peu apaisé la situation économique à Malanville. Mais cette alternative ne convainc pas tout le monde. Et pour certains détaillants du marché, la situation est encore loin d'être réglée. « Quand les frontières étaient complètement fermées et que les gens ne passaient pas, on pouvait passer une semaine sans rien vendre, témoigne un commerçant. Maintenant qu'il est autorisé de passer par le fleuve, au moins ça change un peu. Mais ce n'est pas comme avant, quand c'était complètement ouvert. Ce sont d'abord les Nigériens qui viennent à Malanville et qui achètent beaucoup. Mais même ceux qui viennent, on les dérange des fois à la frontière là-bas, donc ils sont pressés de quitter Malanville. » Comme les autres commerçants de Malanville, il continue d'espérer la réouverture de la frontière avec le Niger.
Entrée en matière délicate pour les Nigériennes au premier tour aller des éliminatoires de la CAN féminine. Une défaite 2-0 face à la Gambie qui hypothèque les chances des partenaires de Rahina Hassane.
Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, pays du Sahel qui ont conclu un pacte de défense mutuelle connu sous le nom d'Alliance des États du Sahel, annoncent lancer une force conjointe de 5 000 soldats. Le ministre nigérien de la Défense, Salifou Mody, affirme que la nouvelle force disposerait de ses propres moyens aériens, équipements et ressources en matière de renseignement, et qu'elle opérerait sur l'ensemble du territoire des trois pays.
Près de 18 mois après le coup d'Etat au Niger, qui a vu se hisser à la tête de la nation sahélienne une junte militaire, quelle est la situation économique du pays ? Le Niger, privé de l'un de ses principaux axes commerciaux, est en conflit avec plusieurs des acteurs étrangers majeurs qui ont investi sur son territoire. Comme très rarement, une organisation syndicale, a décidé d'interpeller le pouvoir militaire à Niamey.
Cela n'est pas encore officiel, cela le sera le 29 janvier mais la machine est lancée. Le site panafricain Afrik.com explique : « avant le sommet de la Cédéao de dimanche à Abuja, les régimes militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger (réunis au sein de l'AES, l'alliance des États du Sahel) ont réaffirmé leur intention de quitter définitivement l'organisation, qualifiant leur départ d'“irréversible“. Ils ont justifié cette décision en estimant que l'organisation était utilisée comme un outil de la France ; une accusation qui reflète l'intensification des tensions entre ces pays et l'ancienne puissance coloniale. Malgré cette rupture, pointe Afrik.com, la Cédéao continue de saluer les efforts diplomatiques en cours pour tenter de maintenir les liens avec ces nations ». Et « selon les règles de l'organisation, les pays en question ne seront plus membres de la Cédéao après le 29 janvier prochain, mais l'option d'une réintégration reste ouverte » dans un délai de 6 mois.« Six mois de moratoire avant le divorce houleux », s'exclame le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou. « La Cédéao donne donc un moratoire de six mois au Mali, au Burkina Faso et au Niger pour bien cogiter et se décider si l'AES poussera la porte toujours entrebâillée à Abuja, ou si elle la refermera définitivement derrière elle. (…) Si le 30 juin 2025, l'AES reste droit dans ses bottes, le divorce sera prononcé, pointe Aujourd'hui. Sauf si, entre temps, Faure du Togo et Bassirou Faye du Sénégal, réussissent à faire bouger les lignes. Ce dont il faut en douter, vu l'inflexibilité de Goïta, IB et Tiani ! »Nouvelle ère pour les États sahéliens ?Pour le site d'information Sahel Tribune au Mali, c'est acté… Et il s'agit là d'une « révolution » : « le retrait annoncé du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Cédéao marque un tournant majeur pour la région sahélienne. (…) Cette décision reflète la volonté des dirigeants de ces pays de reprendre le contrôle de leur destinée, face à des institutions perçues comme déconnectées des réalités locales ». Il s'agit « d'une nouvelle ère pour les États sahéliens, portée par un leadership audacieux, tourné vers la souveraineté, la solidarité et l'autodétermination ».Sahel Tribune revient sur les raisons de ce retrait : « d'abord, les sanctions économiques et politiques imposées par la Cédéao lors des récentes transitions ont été perçues comme injustes et contre-productives, affectant davantage les populations que les régimes en place. Ces mesures ont renforcé l'idée que la Cédéao agit parfois sous des influences extérieures, au détriment des intérêts locaux. Ensuite, pointe encore Sahel Tribune, la Cédéao n'a pas su répondre aux défis sécuritaires majeurs de la région, notamment face à la montée du terrorisme et à l'instabilité chronique. En se retirant, les membres de l'AES entendent bâtir une architecture régionale qui répond mieux à leurs besoins spécifiques, en mettant en avant des solutions africaines aux problèmes africains ».La Cédéao en accusation…Le site d'information Mourya au Niger s'en prend vertement également à la Cédéao : « les questions de “bonne gouvernance, d'intégration économique régionale, de paix, de sécurité ou encore de lutte contre le terrorisme“ ont totalement perdu leur sens dans l'espace communautaire régional ouest-africain, dénonce Mourya, en raison du silence des chefs d'État, voire de leur mépris pour le sort des populations du Sahel en proie au terrorisme depuis plus d'une décennie, et ce sans le moindre soutien de la Cédéao et de ses dirigeants enclins à jouer le rôle de marionnettes aux côtés des anciennes métropoles françaises ou anglaises ».Enfin, pour Ledjely en Guinée, l'organisation ouest-africaine ne peut s'en prendre qu'à elle-même. « Les dirigeants de la Cédéao doivent commencer par un travail d'introspection. Cela les amènera à prendre conscience ou à admettre que l'organisation est en crise. Et que cette crise, ils en sont en grande partie responsables. Et pas seulement parce qu'ils ont tendance à jouer avec les textes pour se maintenir au pouvoir. Ce défaut est l'effet et non la cause. Le défaut de nos dirigeants d'aujourd'hui, pointe encore Ledjely, réside dans le fait d'avoir perdu de vue le sens de la marche historique de leur peuple. (…) Au-delà des réformes juridiques vendues comme des gadgets, les dirigeants de l'espace Cédéao doivent investir dans la reconstruction d'une organisation qui reflète les valeurs des sociétés qui composent l'espace qu'elle couvre. Ce qui implique en soi que chacun des dirigeants se remette en question ».
Cela n'est pas encore officiel, cela le sera le 29 janvier mais la machine est lancée. Le site panafricain Afrik.com explique : « avant le sommet de la Cédéao de dimanche à Abuja, les régimes militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger (réunis au sein de l'AES, l'alliance des États du Sahel) ont réaffirmé leur intention de quitter définitivement l'organisation, qualifiant leur départ d'“irréversible“. Ils ont justifié cette décision en estimant que l'organisation était utilisée comme un outil de la France ; une accusation qui reflète l'intensification des tensions entre ces pays et l'ancienne puissance coloniale. Malgré cette rupture, pointe Afrik.com, la Cédéao continue de saluer les efforts diplomatiques en cours pour tenter de maintenir les liens avec ces nations ». Et « selon les règles de l'organisation, les pays en question ne seront plus membres de la Cédéao après le 29 janvier prochain, mais l'option d'une réintégration reste ouverte » dans un délai de 6 mois.« Six mois de moratoire avant le divorce houleux », s'exclame le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou. « La Cédéao donne donc un moratoire de six mois au Mali, au Burkina Faso et au Niger pour bien cogiter et se décider si l'AES poussera la porte toujours entrebâillée à Abuja, ou si elle la refermera définitivement derrière elle. (…) Si le 30 juin 2025, l'AES reste droit dans ses bottes, le divorce sera prononcé, pointe Aujourd'hui. Sauf si, entre temps, Faure du Togo et Bassirou Faye du Sénégal, réussissent à faire bouger les lignes. Ce dont il faut en douter, vu l'inflexibilité de Goïta, IB et Tiani ! »Nouvelle ère pour les États sahéliens ?Pour le site d'information Sahel Tribune au Mali, c'est acté… Et il s'agit là d'une « révolution » : « le retrait annoncé du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Cédéao marque un tournant majeur pour la région sahélienne. (…) Cette décision reflète la volonté des dirigeants de ces pays de reprendre le contrôle de leur destinée, face à des institutions perçues comme déconnectées des réalités locales ». Il s'agit « d'une nouvelle ère pour les États sahéliens, portée par un leadership audacieux, tourné vers la souveraineté, la solidarité et l'autodétermination ».Sahel Tribune revient sur les raisons de ce retrait : « d'abord, les sanctions économiques et politiques imposées par la Cédéao lors des récentes transitions ont été perçues comme injustes et contre-productives, affectant davantage les populations que les régimes en place. Ces mesures ont renforcé l'idée que la Cédéao agit parfois sous des influences extérieures, au détriment des intérêts locaux. Ensuite, pointe encore Sahel Tribune, la Cédéao n'a pas su répondre aux défis sécuritaires majeurs de la région, notamment face à la montée du terrorisme et à l'instabilité chronique. En se retirant, les membres de l'AES entendent bâtir une architecture régionale qui répond mieux à leurs besoins spécifiques, en mettant en avant des solutions africaines aux problèmes africains ».La Cédéao en accusation…Le site d'information Mourya au Niger s'en prend vertement également à la Cédéao : « les questions de “bonne gouvernance, d'intégration économique régionale, de paix, de sécurité ou encore de lutte contre le terrorisme“ ont totalement perdu leur sens dans l'espace communautaire régional ouest-africain, dénonce Mourya, en raison du silence des chefs d'État, voire de leur mépris pour le sort des populations du Sahel en proie au terrorisme depuis plus d'une décennie, et ce sans le moindre soutien de la Cédéao et de ses dirigeants enclins à jouer le rôle de marionnettes aux côtés des anciennes métropoles françaises ou anglaises ».Enfin, pour Ledjely en Guinée, l'organisation ouest-africaine ne peut s'en prendre qu'à elle-même. « Les dirigeants de la Cédéao doivent commencer par un travail d'introspection. Cela les amènera à prendre conscience ou à admettre que l'organisation est en crise. Et que cette crise, ils en sont en grande partie responsables. Et pas seulement parce qu'ils ont tendance à jouer avec les textes pour se maintenir au pouvoir. Ce défaut est l'effet et non la cause. Le défaut de nos dirigeants d'aujourd'hui, pointe encore Ledjely, réside dans le fait d'avoir perdu de vue le sens de la marche historique de leur peuple. (…) Au-delà des réformes juridiques vendues comme des gadgets, les dirigeants de l'espace Cédéao doivent investir dans la reconstruction d'une organisation qui reflète les valeurs des sociétés qui composent l'espace qu'elle couvre. Ce qui implique en soi que chacun des dirigeants se remette en question ».
durée : 00:06:32 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Les états membres de la CEDEAO ont acté dimanche 15 décembre le départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger, tout en leur laissant six mois supplémentaires à partir de janvier pour éventuellement faire marche arrière.
Radio Foot 16h10-21h10 T.U avec au sommaire : - Éliminatoires CAN 2025, 21 qualifiés, il reste 3 tickets à prendre pour le Maroc. ; - Trophée des champions, Abidjan ne verra pas PSG/Monaco. ; - « R9 » bientôt à la tête de la confédération brésilienne ? - Éliminatoires CAN 2025, 21 qualifiés, il reste 3 tickets à prendre pour le Maroc. Groupe H, rendez-vous décisif pour la Guinée en Tanzanie, il manque encore un point aux joueurs de Michel Dussuyer ! Groupe D, ça passe pour les Guépards, (0-0) en Libye. Après le
Radio Foot 16h10-21h10 T.U avec au sommaire : - Éliminatoires CAN 2025, 21 qualifiés, il reste 3 tickets à prendre pour le Maroc. ; - Trophée des champions, Abidjan ne verra pas PSG/Monaco. ; - « R9 » bientôt à la tête de la confédération brésilienne ? - Éliminatoires CAN 2025, 21 qualifiés, il reste 3 tickets à prendre pour le Maroc. Groupe H, rendez-vous décisif pour la Guinée en Tanzanie, il manque encore un point aux joueurs de Michel Dussuyer ! Groupe D, ça passe pour les Guépards, (0-0) en Libye. Après le
L'activiste béninois a été interpellé lundi à Paris par des agents de la direction générale de la sécurité intérieure. Selon son avocat Juan Branco, Kemi Seba a été depuis placé en garde à vue pour « intelligence avec une puissance étrangère » – sans plus de précisions – et « atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ». Il risquerait jusqu'à 30 ans de prison.Le Monde Afrique précise : « Contempteur virulent de la politique française en Afrique, très présent sur les réseaux sociaux, où il dispose d'une audience importante en Afrique et dans les diasporas issues du continent, Kemi Seba serait, d'après son avocat, retenu par la DGSI en "représailles de son engagement contre le néocolonialisme et contre les abus que les régimes françafricains ont produit, notamment en Afrique de l'Ouest". »Déchu de sa nationalité françaiseEn effet, rappelle le site Afrik.com, « Kemi Seba est l'une des voix les plus opposées à la politique française en Afrique. Cette position constante lui a valu la déchéance de sa nationalité française, en juillet dernier. Les autorités françaises lui reprochant de porter “atteinte aux intérêts“ de leur pays. Tout juste quelques semaines après, Kemi Seba s'était vu dresser un tapis rouge au Niger d'Abdourahamane Tiani. Le général-président lui avait délivré un passeport diplomatique assorti de la mention “Conseiller spécial“ du président du CNSP. Avec ce document, l'activiste panafricaniste pouvait continuer à voyager à travers le monde. »Financé par la RussieOn revient au Monde Afrique qui s'interroge : « que faisait Kemi Seba en France ? Arrivé d'Espagne, l'activiste devait rencontrer des opposants au président béninois Patrice Talon, croit savoir le journal. En mai dernier, Kemi Seba, ancien chef de la Tribu Ka – groupuscule ouvertement antisémite et ségrégationniste dissous par les autorités françaises en 2006 – avait accusé Paris de chercher à déstabiliser le Niger depuis le Bénin. (…) Le Béninois est aussi une des cartes du jeu d'influence que mène la Russie sur le continent africain, souligne encore Le Monde Afrique. Certaines de ses opérations ont été financées à hauteur de plusieurs centaines de milliers d'euros par le groupe russe Wagner, selon des révélations de Jeune Afrique, de la chaîne Arte et du quotidien allemand Die Welt. Parmi ses objectifs : organiser des manifestations antifrançaises et anti-occidentales, et identifier ou soutenir les associations et personnalités locales prêtes à relayer la propagande russe dans leur pays au moment le plus opportun. »Un « héros à peu de frais » ?« Mais qu'est allé chercher Kemi Seba en France ? », s'exclame en écho Le Pays à Ouagadougou. « Que lui reproche-t-on ? Y a-t-il un lien de cause à effet entre son interpellation et les derniers soubresauts sociopolitiques au Bénin, notamment l'affaire de tentative avortée de coup de force dans laquelle son nom est cité ? On a de bonnes raisons de le penser surtout que certaines sources affirment qu'il séjournait en France dans le but de rencontrer des opposants au régime de Patrice Talon. Tant qu'à faire, s'interroge encore Le Pays, pourquoi n'a-t-il pas donné rendez-vous à ses compères à Moscou dont il est devenu l'allié depuis quelque temps ? Ou bien pensait-il que le passeport diplomatique nigérien, dont il dispose, pouvait lui permettre de narguer la France au point d'y mener des activités "subversives" ? »Pour le quotidien Aujourd'hui, « en arrêtant cet ex-Français anti-français, la France fait un héros à peu de frais. Pain bénit pour celui qui aime endosser la tunique de martyr, cette arrestation mousse davantage l'égo et les vœux de Kemi Seba. (…) Ce coup de pub donc est un cadeau pour le proscrit qui ne manquera pas de l'exploiter à fond. »Au Niger, la « défrancisation » des noms de rues et de bâtimentsPas ou peu de commentaires dans la presse nigérienne sur l'arrestation de Kemi Seba. Les médias niaméyens font leur Une sur le changement de nom de certaines rues et monuments de la capitale. « Le Niger tourne le dos à la françafrique en purgeant la capitale des noms évoquant la France », s'exclame L'Evènement Niger.« Les héros africains remplacent les colons », lance pour sa part TamTam Info. « Finis les noms Monteuil, De Gaule et autres tartempions français de triste mémoire, commente le site nigérien, et place à Djibo Bakary, Thomas Sankara, etc. (…) Le Niger revalorise ainsi ses valeurs ancestrales et africaines. »
Afrique XXI décrit un nouveau champ de bataille entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, où les armes sont l'influence et les réseaux sociaux. Il y a d'abord ce constat du chercheur américain Jason Stearns : « en 2023, le New York Times n'a consacré que 53 articles à la crise dans l'est de la RDC contre 3 278 à la guerre en Ukraine. »On le comprend : l'absence de récits et d'images indépendantes venues du terrain fait proliférer la propagande et les théories du complot.Côté congolais, nous dit Afrique XXI, « le raccourci populaire consiste à faire porter au Rwanda la responsabilité des violences au Nord Kivu ».Un récit congolais alimenté par Charles Onana. L'écrivain camerounais, qualifié de « complotiste » a notamment été invité à Kinshasa pour une série de conférences en mars dernier. L'auteur y a avancé une thèse sans preuve étayée : « le président rwandais Paul Kagame veut installer un nouveau pouvoir à Kinshasa en vue de s'emparer des richesses de la RDC [au profit des intérêts occidentaux] ». Et ce au prix de 10 millions de Congolais tués ces trois dernières décennies.Afrique XXI le rappelle : Charles Onana a été poursuivi en France il y a cinq ans pour « contestation de crimes contre l'humanité », après « avoir nié le génocide des tutsis » dans une interview télévisée. Pour le média, « l'écrivain camerounais joue donc le rôle du croquemitaine dont Kigali a besoin ». À travers des comptes affiliés sur les réseaux sociaux, « le pouvoir rwandais accuse Charles Onana d'attiser la haine contre les tutsis » avec l'aval de la RDC. Et Paul Kagame de répéter que « les rebelles du M23 se battent au Nord-Kivu pour protéger leur communauté ».Conclusion d'Afrique XXI : « Tant que Kinshasa rejettera la responsabilité sur le « méchant Rwanda » et que Kigali pourra pointer du doigt la xénophobie en RDC, il sera difficile de trouver une solution durable au conflit. »La Mpox continue de susciter l'inquiétudeDans le site spécialisé Reliefweb, l'Unicef s'alarme de la propagation de la variole du singe dans cinq pays d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe, notamment chez les jeunes.C'est ainsi qu'au Burundi, les enfants et les adolescents constituent 60 % des 171 cas confirmés. Les risques pour les enfants burundais sont aggravés par la faible couverture vaccinale et des taux élevés de malnutrition, selon l'Unicef.Sur le site de Jeune Afrique, la carte interactive de l'épidémie se colore jour après jour. « Le Gabon va passer en vigilance rouge » d'après l'Union. En cause : la détection d'un cas positif, « un voyageur de retour d'Ouganda ».Le Niger est, lui aussi, en « alerte sanitaire » selon Actu Niger. La détection de « deux cas suspects à Belbedji [dans le sud du pays, près de la frontière nigériane] ». Les autorités de Niamey appellent « au respect des mesures de prévention et d'isolement ».La crise du diamant au BotswanaUne gemme de près de 2 500 carats, 500 grammes, découverte dans la mine de Karowe au centre du Botswana. Sa valeur estimée : 40 millions de dollars. Mais ce caillou masque les difficultés de ce secteur économique vital pour les Botswana.Ainsi, Mmegi, le principal hebdo du pays, constate « le fort ralentissement de la demande chinoise de diamant naturel de petite taille ». La Chine se tourne de plus en plus vers les « lab-growns », des gemmes synthétiques qui concurrencent les « naturelles » extraites du sous-sol.Les ventes de Debswana, le plus grand producteur au monde, se sont ainsi effondrées de 50 % au premier semestre, selon Devdiscourse.La crise éclipsée par les nouvelles pépites de l'athlétisme botswanaisMmegi rapporte comment Debswana a octroyé l'équivalent de 35 000 euros aux athlètes de moins de 20 ans. Ils vont participer aux championnats du monde junior au Pérou la semaine prochaine. Parmi eux, il y a peut-être une star comme Letsile Tebogo. Le tout récent champion olympique a survolé jeudi 2 août le 200-mètres du meeting de Lausanne. Une épreuve qui compte pour la Ligue de Diamant.
La junte militaire au pouvoir au Niger a rompu mardi ses liens diplomatiques avec l'Ukraine, après les commentaires fait par un porte-parole des services ukrainiens du renseignement militaire à propos d'affrontements dans le nord du pays fin juillet lors desquels des soldats maliens et des mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner ont été tués. Cette décision intervient après que le Mali a annoncé dimanche rompre ses liens diplomatiques avec l'Ukraine pour les mêmes raisons.
Trois jours après Bamako, Niamey a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec l'Ukraine, dans le sillage de l'attaque de Tinzaouatène dans le nord Mali, dans laquelle Kiev serait impliquée. « Le pays du général Tiani apporte son soutien ferme » à son voisin, écrit Mouryya Niger, qui voit dans cette décision, une première application du « traité fondateur de Niamey » sur l'AES, l'Alliance des États du Sahel. D'après ce texte, « toute agression contre un État membre de la confédération en vaut une pour les deux autres États membres. » Et donc, en vertu de ce même traité, Mouryya Niger en est certain : « le tour du Burkina Faso »; troisième membre de l'AES, « ne sera plus qu'une question de temps ».Même analyse chez Maliweb où l'on estime que « ces actes d'agression, loin d'attendre leur objectif, renforcent au contraire l'engagement et la détermination du Burkina Faso, du Mali et du Niger » dans le cadre de leur alliance.L'Ukraine en mauvaise posture dans la régionLes journaux sous-régionaux ne cachent pas leur agacement vis-à-vis de Kiev : Mouryya Niger note que l'Ukraine « a dit regretter une appréciation précipitée de la situation… tout en se gardant de s'excuser », quand Sahel Tribune pointe que « le Mali considère désormais que tout soutien à l'Ukraine équivaut à un soutien au terrorisme international ». Qui plus est, Bamako « n'est pas seul dans cette indignation », rappelle le titre, puisque « le ministère sénégalais (…) des Affaires étrangères a également réagi fermement ».En clair, analyse Le Monde Afrique : « Kiev peine à mettre en œuvre » la « "stratégie africaine" pensée pour contrecarrer l'influence grandissante de la Russie ». Mais, plutôt qu'une fracture, la position du Sénégal pourrait surtout être une tentative d'adoucir ses voisins. Le quotidien estime ainsi que « l'enjeu est régional pour les nouvelles autorités sénégalaises » qui se sont donné pour « mission » de « réconcilier l'Afrique de l'Ouest, scindée en deux camps, l'un pro-occidental, l'autre allié à la Russie ». En montrant « qu'il parle à tout le monde », le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye espère « faire revenir le Mali, le Burkina Faso et le Niger au sein de la Cédéao »… Dakar Matin le résume ainsi : entre l'AES et la Cédéao, « nous ne pouvons pas encourager une énième scission ».Le Niger tourne aussi le dos aux États-UnisLa présence américaine sur le sol nigérien, c'est fini : les derniers hommes ont quitté le pays avant-hier, avec plus d'un mois d'avance sur le calendrier prévu. « Comme si les américains étaient pressés d'en finir… » susurre L'Observateur Paalga. Le titre burkinabè note pourtant que ce départ s'est déroulé dans des conditions moins houleuses que celui des Français : « c'est un divorce à l'amiable, un gentlemen's agreement qui vient de connaître son issue ». Aujourd'hui au Faso salue également « le calme » et même « l'amabilité » « qui a caractérisé ce retrait ».Sauf que, comme le relève Jeune Afrique, « les États-Unis continueront de travailler avec d'autres pays comme la Côte d'Ivoire ». Et cela pourrait, juge L'Observateur Paalga, « courroucer davantage les pays membres de l'AES, pour qui (…) Alassane Ouattara [est] le valet local de l'impérialisme dans la région ».Et puis, pointe Aujourd'hui au Faso, ce départ « laisse un vide qu'il va falloir combler ». Il va donc falloir que les autorités prennent « le taureau par les cornes en déployant plus de moyens et d'efforts »… À moins, ironise L'Observateur Paalga, que le pouvoir ne chasse « les impérialistes occidentaux » pour « les remplacer par d'autres impérialistes russes ».Les Burkinabè les yeux rivés vers Hugues Fabrice ZangoLe sportif pourrait remplumer une « moisson bien maigre », grimace Wakat Séra. Car jusqu'à présent, les athlètes burkinabè « ont tous été recalés, sauf Marthe Koala qui a réussi, in extremis, (…) à se qualifier pour la finale du saut en longueur féminin ». Mais cela pourrait changer avec l'entrée en lice, cet après-midi, du spécialiste du triple saut, qui a été, rappelle le journal, le « premier athlète à offrir une médaille olympique au pays des hommes intègres », lors des précédents Jeux. Déjà recordman du monde de triple saut en intérieur, Hugues Fabrice Zango aligne les succès : champion du monde d'athlétisme en salle, champion d'Afrique d'athlétisme, champion du monde en plein air l'an dernier… Alors, prédit Wakat Séra, cet après-midi, « tous les cœurs, à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso, à Koudougou, à Dori, à Tenkodogo ou à Ouahigouya, battent déjà au rythme des élans » de Zango.
Avec tout d'abord le Maroc qui a brillamment entamé le tournoi de football hier… Les Lions de l'Atlas ont battu l'Argentine 2 buts à 1. Un résultat « surprenant pour ceux qui prenaient de haut le Maroc, avant le coup d'envoi », pointe l'hebdomadaire Tel Quel sur son site internet : « Forte de sa Coupe du Monde et de ses deux Copa America remportées consécutivement par Lionel Messi et les siens, l'Argentine se voyait intouchable. Sauf qu'hier, l'équipe des moins de 23 ans de l'Albiceleste n'avait rien d'extraordinaire et les hommes de Tarik Sektioui l'ont vite compris. Sans le moindre complexe, ils ont dominé le match ».Un match interrompu en raison de l'intrusion de spectateurs sur le terrain. Un match entaché aussi, déplore Tel Quel, par le comportement sur les réseaux sociaux de certains supporters argentins qui ont affiché un « racisme décomplexé », en traitant les joueurs marocains de « macaques, d'immigrés ou encore d'Africains de la mer ».À lire aussiJO 2024 : le dispositif de sécurité est-il suffisant ?Une médaille pour le foot africain ?Quelles sont les chances du continent dans ce tournoi olympique de football ? Question posée par Le Point Afrique… « Sport roi sur le continent, l'Afrique peine pourtant à marquer son empreinte lors des Jeux olympiques. Les quatre représentants, Guinée, Mali, Égypte et Maroc, pourront-ils inverser la tendance ? Hormis les succès des Super Eagles en 1996 à Atlanta et des Lions Indomptables en 2000 à Sydney, le continent ne compte que trois médailles à son compteur, rappelle Le Point Afrique : le bronze pour le Ghana en 1992, l'argent et le bronze pour le Nigeria en 2008 puis 2016 ».Le Maroc, on l'a vu, a bien démarré le tournoi hier. Le Mali, lui, compte nombre de jeunes joueurs talentueux, relève Le Point Afrique : « Chez les moins de 17 ans, les Aiglons ont remporté deux Coupes d'Afrique en 2015 et 2017 et décroché des médailles d'argent et de bronze aux Coupes du monde 2015 et 2023. Une médaille de bronze fut glanée lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2015 et une CAN en 2019 ».À lire aussiJO 2024-Football: les Maliens entre frustration et fierté après leur match nul face à IsraëlPour sa part, l'Égypte, sans Salah, certes, affiche aussi de grandes ambitions, avec une génération montante qui ne manque pas non plus de qualités.Et il faudra aussi compter avec la Guinée qui participe pour la première fois à ce tournoi olympique de football : « tombeur de l'Argentine en match amical, la Guinée sera dans un groupe relevé, comprenant la France, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande et n'aura absolument rien à perdre ».Le vif du sujet…Demain, vendredi 26 juillet 2024, aura lieu la cérémonie d'ouverture, ensuite, on entrera dans le vif du sujet. Et dans la presse du continent, on fait les comptes.Il y aura « 8 Burkinabè pour défendre les couleurs nationales », relève WakatSéra à Ouagadougou. Dans cinq disciplines, Taekwondo, cyclisme, judo, natation et athlétisme avec un certain Hugues Fabrice Zango, médaillé de bronze en 2020 aux JO de Tokyo.« Le Sénégal compte 11 athlètes dans les joutes olympiques », pointe pour sa part WalfQuotidien. « L'escrimeuse Ndèye Bineta Diongue sera la première athlète sénégalaise à lancer les hostilités. Elle effectuera son entrée en lice samedi pour le compte du premier tour de sa discipline. Après, ce sera au tour de la nageuse Oumy Diop de se jeter à l'eau pour le 100 m papillon ».À lire aussiJO 2024: la judokate Nadia Guimendego, très émue de représenter la CentrafriqueUne très belle chance de médaille pour le Botswana, remarque pour sa part le site Afrik.com… Avec « Letsile Tebogo, le jeune prodige botswanais du sprint qui vise carrément l'or, après des performances époustouflantes. À seulement 21 ans, Letsile Tebogo s'est déjà forgé une place dans l'histoire de l'athlétisme mondial. Il avait fait sensation lors des Championnats du monde d'athlétisme l'année dernière à Budapest en devenant le premier Africain à décrocher une médaille sur le 100 mètres. Avec un temps de 9 secondes et 88 centièmes, il avait terminé deuxième, juste derrière l'Américain Noah Lyles ».« Les juntes, casse-tête de la diplomatie française »Enfin, au niveau diplomatique, « la composition des délégations des pays du continent dirigés par des juntes militaires a fait l'objet d'arbitrages serrés entre le CIO et le Quai d'Orsay », relève le site Africa Intelligence qui titre : « Les juntes, casse-tête de la diplomatie française ».Exemple : le Niger… « Le Comité international olympique qui gère les invitations et les accréditations a biffé de la liste nigérienne plusieurs noms sur une soixantaine. Les relations polaires entre la France et le Niger ne seraient pas étrangères à ce tri. Ainsi, le nom du ministre des Sports du Niger, le colonel-major Abdourahamane Amadou a été rayé. Le Niger avait sollicité plusieurs laissez-passer et visa, ou encore des renouvellements de ces derniers. Las ! conséquences, aucun ministre ni officiel de haut niveau nigérien ne sera présent à ces JO de Paris ».À lire aussiLutte antiterroriste au Niger: «Ce type de guerre ne se gagne pas sans la population»
Malgré la main tendue de la CEDEAO, les militaires au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso ont franchi une nouvelle étape en créant une Confédération des États du Sahel. Le divorce avec l'organisation régionale est donc consommé. Comprenez-vous cette décision ? Quelles peuvent être les conséquences ? Nous lançons le débat.
Deux anciens présidents du Bénin étaient en mission de bons offices au Niger mardi 25 juin. Au coeur des tensions entre les deux pays : la frontière, rouverte en février par Cotonou, mais que Niamey maintient fermée. Une situation qui dure depuis près de 11 mois et qui pèse très fortement sur la ville frontalière béninoise de Malanville. Et plus particulièrement sur son marché international. Par notre envoyée spéciale à Malanville,Casque sur la tête, Jean-Marie s'apprête à remonter sur sa moto après avoir fait péniblement quelques achats au marché. « D'habitude avec 1 000 francs CFA, je pouvais préparer la sauce. Mais aujourd'hui, avec 1 000 francs, je ne peux rien faire », déplore cet enseignant, qui deux jours plus tôt n'a pas pu trouver de tomate. « Le piment que j'achetais à 50 francs, aujourd'hui, je l'ai acheté à 100 francs. Les tomates que j'ai achetées, ça ne pourrait même pas faire une marmite de sauce. Tout est vraiment cher au marché. Ce que les gens disent, c'est que la cherté est due à la fermeture de la frontière. »Chercher des oignons jusqu'à SegbanaLes produits du Niger, qu'il faut désormais acheminer par le Nigeria, arrivent plus difficilement. Et c'est aussi le cas des oignons. « Avant, l'oignon était partout et les clients étaient nombreux », se souvient un revendeur. « Mais aujourd'hui, on a perdu 50 % de nos clients. L'oignon qu'on appelle Galmi vient du Niger, mais il faut aller jusqu'à Segbana [à la frontière du Nigeria, NDLR] pour aller le chercher. Avant, avec notre frontière ouverte, ça pouvait arriver en une journée, mais maintenant par Segbana, il faut trois jours de trajet. »Le marché international de Malanville, qui regroupe 4 000 usagers, est le deuxième marché du Bénin. Ces dernières années, les Nigériens en étaient les principaux clients. Mais avec la frontière fermée, ils ne viennent plus. « Il n'y a que quelques clients locaux qui viennent au marché et qui paient un peu », témoigne Mohamed Ali, dans sa boutique de bazin. Membre de l'association de développement du marché de Malanville, il n'avait jamais vécu une telle situation en 30 ans d'activité. « Actuellement, beaucoup de boutiques sont fermées. Nous sommes en arriérés pour les impôts, pour les taxes du marché. Actuellement, aucun produit n'est épargné par cette crise. Si du côté des vivres ça ne marche pas, ça veut dire que le marché est carrément à terre. Ça ne va pas du tout. »Choc pour Malanville et ses environsPlus grande fierté de la commune, selon son maire Gado Guidami, le marché international de Malanville subit un choc qui se répercute, observe-t-il, sur toute sa ville. Et, par ricochet, sur l'ensemble des communes environnantes.
Le président de la transition a non seulement dirigé le conseil des ministres, dont Wakatsera publie le compte-rendu intégral, mais il s'est aussi rendu à la RTB, la radio télévision burkinabé, « pour encourager le personnel et remonter son moral, à la suite de l'incident de tir à la roquette, le 12 juin, à proximité de la cour de la télévision », raconte LeFaso.net, qui publie plusieurs photos du capitaine Traoré, béret rouge, treillis, sourire aux lèvres. « Cette rencontre », nous dit le site d'info burkinabé, « a permis aux agents de la RTB de revenir sur certaines informations erronées qui ont circulé dans certains médias et sur la toile. Sur la question d'une mutinerie dont parlent certains médias et activistes, le Chef suprême des forces armées nationales dément catégoriquement : « Il n'en est absolument rien. (...) Il ne faut pas écouter ces individus qui cherchent à distraire les gens ». Dans le viseur du capitaine Traoré, « les médias occidentaux », qui, dit-il, « sont des médias menteurs ».Aujourd'hui au Faso a également suivi le capitaine Traoré« Sortie médiatique, sortie politique, sortie sécuritaire, cette réapparition d'Ibrahim Traoré hier englobait tous ces aspects, car il s'agissait de déchirer la Toile qui avait scellé son sort, de faire comprendre qu'il demeure toujours le seul maître du bateau burkinabè, bref, que circulez, il n'y a rien à voir ! » écrit Aujourd'hui au Faso, qui poursuit : « cette folle semaine débutée par un banal incident de tir accouche d'une petite souris : le président Ibrahim Traoré est clinquant comme neuf, les blessés de cet incident ont quitté l'hosto, et certains activistes toute honte bue ravalent leur fiel, en tout cas, sous réserve que leurs preuves soient administrées au grand jour ! Il se peut que certains soient bien sourcés, mais tout le monde n'est pas au même niveau d'information actuellement ». Conclusion d'Aujourd'hui au Faso : « chacun se fera sa religion, tirera les leçons, et on ne cessera de le rappeler, il faut aujourd'hui se ranger derrière la bannière de la nécessaire unité nationale contre le seul véritable ennemi de la patrie : le terrorisme ». Enfin, un coup d'œil venu d'un pays voisin. Mourya Niger s'exclame : « enfin voilà le capitaine Ibrahim Traoré ! » « mais des interrogations subsistent », selon le journal, pour lequel « L'attaque de Mansila et les causes de la détonation près de la présidence et la roquette tombée dans la cour de la maison de la radio ne sont pas imaginaires ». Et pour MouryaNiger, les citoyens ont « droit à l'information, tout court, et non de la main de l'impérialisme occidental partout où nous africains avons failli ». Orano perd son permis d'exploitation d'uranium au NigerC'est ce que nous annonce selon lequel « Orano entend utiliser des moyens légaux pour contester cette décision devant les autorités judiciaires compétentes ». L'Evènement Niger cite également les propos « d'un acteur de la société civile », selon lequel, « c'est une bonne décision de retirer à Orano le permis d'exploitation ». « Cela nous permet », dit-il, « d'être indépendant en gérant nos propres biens ». Actu Niger s'intéresse également à la question et titre : « le géant français du nucléaire, Orano, perd son permis d'exploitation de la mine géante d'Imouraren ». « Cette décision », poursuit le site d'information, « fait suite aux mises en demeure adressées ces derniers mois par le ministère des mines au géant français du nucléaire, exigeant la relance du gigantesque projet qui était en stand-by depuis des années ». Et c'est, selon ActuNiger, une très mauvaise nouvelle pour la France, car « le projet Imouraren représente un énorme gisement de 200 000 tonnes de réserves du métal jaune. Le Niger est en effet l'un des plus importants producteurs mondiaux et fournit près d'un quart de l'approvisionnement en uranium naturel des centrales nucléaires européennes ».
Depuis son renversement par l'armée le 26 juillet 2023, le président Mohamed Bazoum qui refuse toujours de démissionner, est séquestré dans sa résidence de Niamey. Pendant ce temps, les militaires au pouvoir n'ont toujours pas déroulé le calendrier pour le retour à l'ordre constitutionnel. Eric Topona et ses invités en débattent sous l'Arbre à palabres.
Le Niger accuse son voisin béninois d'abriter une base militaire française sur son territoire où des jihadistes seraient entraînés pour déstabiliser le Niger. Le Bénin dément catégoriquement les allégations nigériennes et le président Patrice Talon menace en réponse de bloquer l'exportation de pétrole nigérien depuis ses côtes.
« Tension Bénin-Niger : ces imaginaires bases militaires françaises, titre Banouto. Paranoïa, désinformation, manipulation ou faux-fuyant ? La junte au pourvoir au Niger prétexte d'une fausse présence de bases militaires françaises pour maintenir fermées les frontières avec le Bénin », affirme le site en ligne.Au Burkina Faso, Wakatsera se fait l'écho de la réponse du porte-parole du gouvernement béninois au président de la transition nigérienne. Pour Wilfried Léandre Houngbédji : « Le général Tiani n'a qu'à envoyer tout ce qu'il a comme médias indépendants au Niger pour qu'on leur fasse visiter le Bénin, depuis Cotonou jusqu'à Malanville, en passant par tous les coins, les axes frontaliers et ils regarderont s'il y a une base. »L'accusation est grave, car comme le rappelle Banouto : « Certaines de ces supposées bases serviraient de terrain d'entrainement de terroristes qui iraient déstabiliser le Niger. » C'est tout du moins ce qu'affirme Niamey, qui conditionne la réouverture de sa frontière avec le Bénin à la fermeture de ces bases.« Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin pour la bonne et simple raison que nos anciens amis, que sont les Français, sont revenus sur le territoire béninois après leur départ du Niger »,dit encore Ali Mahamane Zeine.Et Banouto relaye les propos du Premier ministre nigérien qui cite « Tourou, Kandi, Porga, Parc W, Madecali » comme des localités abritant ce que le pure player qualifie d'imaginaires bases militaires françaises.Mais comme le rappelle le porte-parole du gouvernement béninois, cité par Wakatsera : « Une base militaire, ce n'est pas une aiguille dans une botte de foin quand même. Le Niger peut déployer les moyens satellitaires qu'il veut, avec ses alliés militaires du moment, pour venir voir si on a une base ici. »Confusion ?« Au vu des localités énumérées par son Premier ministre, la junte nigérienne fait peut-être une confusion avec les bases opérationnelles avancées (Boa) et les postes avancés fortifiés (Paf) dont se dote l'armée béninoise dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme », précise un observateur au site en ligne.Et des voix s'élèvent pour une sortie de crise, comme celle de l'ancien ministre des Affaires étrangères béninois dont l'Evènement Précis relaye la réaction. Pour lui, « le Niger doit coopérer avec son voisin car les autorités béninoises ont déjà montré leur volonté de mettre leur territoire au service du pétrole nigérien ». Nassirou Bako Arifari enfonce le clou : « Il n'y a pas de base militaire française au Bénin. Nous appelons le Niger à coopérer pour une sortie de crise. »Et ces accusations ne datent pas d'hier rappelle Banouto. « Les fake news liées à la présence de bases militaires françaises au Bénin n'est pas nouvelle. Apparue depuis que les troupes françaises de la force Barkhane sont devenues indésirables au Sahel, cette infox a pris tellement de l'ampleur qu'elle a été déjà démentie plusieurs fois par les autorités béninoises et même françaises », conclut le média béninois.Visite du président rwandais en Afrique de l'Ouest« Renforcement de la coopération sud-sud, Paul Kagame montre la voie à suivre », titre Le Pays. Le média burkinabè observe que « le président rwandais semble engagé dans une véritable offensive diplomatique en Afrique » que le média en ligne qualifie même « d'opération de charme. Au Sénégal, il est le tout premier président à avoir rendu visite au nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye. »Mais Le Paysnote aussi que « la tournée de l'homme mince de Kigali ne manque pas de susciter des interrogations. Que recherche Paul Kagame à travers ses sorties ? Qu'est-ce qui le fait courir tant ? On le sait, la crise dans l'Est de la République démocratique du Congo, dans laquelle il est accusé de soutenir les groupes rebelles qui sèment la terreur et la désolation chez son voisin, a contribué à isoler le président rwandais sur la scène internationale. Il est donc possible de penser que Kigali travaille à redorer son blason », conclut Le Pays.
Les relations entre le Niger et le Benin sont de plus en plus tendues. Ali Mahaman Lamine Zeine, le Premier ministre du Niger, a maintenu, lors d'une conférence de presse, la fermeture de sa frontière avec son voisin. Le Bénin est notamment accusé de bloquer les exportations d'hydrocarbures provenant du Niger. Mais, si le Niger maintient sa frontière fermée avec le Benin, celle avec le Nigeria a rouvert et les échanges reprennent peu à peu.
Au Tchad, trois ans après la disparation d'Idriss Déby, les électeurs sont invités à choisir lundi leur futur dirigeant pour clore la période de transition. Malgré sa rente pétrolière, le Tchad figure encore parmi les plus pauvres de la planète. Comment expliquer ce paradoxe ? En 2003, lors de l'inauguration de l'oléoduc construit pour acheminer le brut vers la côte camerounaise, Idriss Déby promet des retombées pour l'ensemble de la population. Le PIB décolle et en 2008 il dépasse même brièvement celui de deux autres pays de la bande sahélienne, le Niger voisin et le Mali. Mais la manne espérée au début des années 2000 n'a été qu'un feu de paille. Selon les économistes de la Banque mondiale, rapidement, la croissance réelle s'étiole. Le Niger et le Mali, tous deux dépourvus d'or noir, ont repris l'ascendant sur la nouvelle puissance pétrolière du Sahel. En termes d'indice de développement humain, le Tchad est avant-dernier dans le classement des Nations unies. La pauvreté concerne encore plus de 40% des 18 millions d'habitants. Et dans ce pays riche en hydrocarbures, le carburant et l'électricité sont hors de prix. Seulement 10% des foyers du Tchad sont connectés au réseau électrique, contre 50% dans l'Afrique sub-saharienne.La malédiction « politique » du pétroleLe pétrole représente 10% du PIB, 90% des recettes d'exportation. La croissance varie en fonction du cours du brut et plonge chaque fois que le baril pique du nez. À l'instar de bien d'autres pays pétroliers du continent africain, le Tchad est victime de la malédiction des matières premières. En partie seulement. Selon le chercheur Harry Verhoeven, la malédiction au Tchad est surtout politique. Il rappelle que tous les efforts de la société civile pour améliorer la gestion et la redistribution de la rente ont été annulés par le clan Déby. Contrairement aux engagements pris en 2003, le gouvernement a progressivement aspiré tous les revenus du pétrole. Pour couvrir 40% des dépenses de l'État.À lire aussiTchad: les dessous du limogeage du ministre des Hydrocarbures et de l'ÉnergiePriorité à la défensePour couvrir surtout les dépenses militaires. L'armée est la priorité des priorités. Le Tchad dépense plus pour sa défense que pour la santé et l'éducation réunies. Pour assurer la souveraineté du pays dans une région instable. Pour fournir une assurance-vie au régime. Ce pari sur le tout sécuritaire ne crée pas de stabilité à longue échéance, estime Harry Verhoeven. L'argent du pétrole aurait pu être investi dans le développement et la paix, note-t-il, avec la construction de routes et de ponts pour faciliter les échanges avec le Soudan ou la Libye.Une production en baisse constanteL'élection présidentielle va-t-elle changer la donne ? Le futur gouvernement sera confronté à la baisse tendancielle de la production de pétrole. Pour maintenir le filon de l'or noir, le vainqueur du scrutin devra trouver un terrain d'entente avec les compagnies étrangères pour réinjecter de l'argent dans la production. Le développement de l'énergie solaire, annoncé en fanfare en 2023 avec la construction de la plus grande centrale photovoltaïque de l'Afrique sub-saharienne – à l'exception de l'Afrique du Sud –, pourrait enfin améliorer la vie quotidienne. Mais sa réalisation dépend aussi des bonnes relations que le pouvoir entretiendra avec Savannah, le concepteur britannique du projet.À lire aussiTchad: le torchon brûle toujours entre ExxonMobil et son personnel local
Le Ghana frappe sa propre compagnie d'électricité au portefeuille. Le Niger va vendre des dizaines de millions de litres de pétrole au Mali pour qu'il approvisionne ses centrales électriques. Quelles solutions et quelles astuces contre les délestages et les coupures de courant ? Vos témoignages nous intéressent !
durée : 00:05:54 - La Revue de presse internationale - par : Laura Dulieu - La Russie a envoyé du matériel militaire ainsi qu'une centaine d'"instructeurs russes" à Niamey.
« Au moins 87% des suffrages exprimés pour un taux de participation de plus de 73% : Vladimir Poutine, 71 ans, a donc été réélu, pardon plébiscité », s'exclame WakatSéra à Ouagadougou. « Cette moisson de voix (…) n'est pas une surprise. C'est même le contraire qui aurait étonné à Moscou, mais aussi sous les tropiques, où les élections sont pour la plupart de véritables simulacres pour faire croire à la bonne implantation de la démocratie (…). Cela fait 24 ans que Vladimir Poutine est au pouvoir en Russie et il y sera encore autant d'années qu'il le veut, sauf tsunami. »Et WakatSéra de hausser le ton : « en lieu et place d'une compétition saine, où les programmes de gouvernance doivent constituer la seule boussole pour les potentiels électeurs, c'est la corruption, c'est l'achat des voix et ce sont les propositions indécentes de strapontins qui font la différence. Les opposants, qu'ils soient farouches ou modérés, n'ont d'autre univers que la prison, s'ils tiennent à vivre dans leur pays. Les moins chanceux, comme l'opposant Alexeï Navalny, sont envoyés six pieds sous terre (…). »Voilà pour la réaction plutôt ferme de WakatSéra. Le quotidien Aujourd'hui, toujours au Burkina, reste plus mesuré : « en Afrique, cette réélection de Poutine (…) prend un relief particulier, affirme-t-il, car Poutine incarne la nouvelle donne géopolitique sur le continent avec une présence et une influence plus accrue. L'AES, l'Alliance des États du Sahel (qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso) dont le lancement bouleverse les relations dans la sous-région ouest africaine, l'AES se trouve revigorée. »Le Niger ne veut plus de militaires américains sur son solEt c'est dans ce contexte pro-russe que le Niger a annoncé samedi qu'il rompait ses accords de défense avec les États-Unis…« L'annonce a été faite par le porte-parole militaire du pouvoir, le colonel Amadou Abdramane, portant un coup dur aux intérêts de sécurité américains dans la région », relève L'Evénement Niger qui rappelle que « l'armée américaine compte environ un millier de militaires travaillant au Niger (…). Notamment dans la base aérienne d'Agadez, à environ 920 kilomètres de la capitale Niamey. »« Une chose est sûre, estiment pour leur part Les Echos du Niger, dans un proche avenir, les soldats américains devront plier bagages comme leurs homologues français. Ils seront peut-être remplacés par des troupes russes qui sont déjà présentes au Mali et au Burkina-Faso. »Commentaire cinglant du site MouryaNiger : « la diplomatie de la “grande Amérique“ est en perte de vitesse dans le monde, tout comme celle de la France. (…) Washington et Paris doivent profondément revoir leur diplomatie guerrière et paternaliste, qui a atteint ses limites objectives après plus de 20 ans de violence, d'injustice, d'ingérence, d'exploitation, d'impunité, de corruption et de mensonges grossiers. »Le site Actu Niger renchérit : « en promouvant les idées de leur conception personnelle de la “démocratie“, les États-Unis n'apportent en fait que le chaos par lequel ils peuvent plus facilement réprimer et dominer. Les autorités de la transition du Niger ont choisi une voie différente ; elles recherchent la souveraineté et la coopération avec les pays de l'AES. »En queue de poisson…« Après donc les Français, les Américains… », pointe L'Observateur Paalga. « La goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase serait le survol sans autorisation de l'avion qui transportait la délégation officielle américaine qui a séjourné au Niger la semaine passée. Conduite par Molly Phee, la sous-secrétaire d'État américaine en charge de l'Afrique, l'équipe était composée d'une responsable du Pentagone et du commandant en chef de l'Africom. Les émissaires de Washington, qui nourrissaient de grands espoirs de rencontrer l'homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avaient prolongé leur séjour d'une journée. C'était peine perdue. Leur mission s'est terminée en queue de poisson puisqu'ils sont repartis sans avoir été reçus. Il faut dire que tous les ingrédients d'un divorce étaient réunis, relève encore L'Observateur Paalga, puisque l'Oncle Sam reproche à son partenaire nigérien des relations problématiques à ses yeux avec la Russie de Poutine et l'Iran des Ayatollah, sur fond de suspicion de trafic d'uranium. (…) Les Américains partis, et comme la nature a horreur du vide, on imagine déjà que l'Africa Corps, ex-Wagner, est en train de toquer à la porte. »
L'idée d'une monnaie unique refait surface au sein de l'Alliance des États du Sahel. Le Niger, le Mali et le Burkina y voient une étape nécessaire, mais quel sera le prix de cette souveraineté ? Ces trois pays peuvent-ils s'affranchir de l'UEMOA ? En ont-ils les moyens ?
(00:00:44) Les propos de Donald Trump sur l'OTAN et la Russie laissent perplexe (00:03:58) Reportage à Lyon, bastion de l'ultra-droite en France (00:09:27) En Allemagne, les entreprises prennent la parole contre l'AFD (00:14:12) Le Niger, à nouveau plaque tournante des migrants vers l'Europe
La décision est tombée comme un couperet hier à la mi-journée. Et ce matin, la presse des trois pays regroupés au sein de l'AES, l'Alliance des États du Sahel, est plutôt partagée…« C'est l'euphorie ! », s'exclame le site d'information Mourya Niger à Niamey. « Les populations des trois pays saluent ce retrait et l'entendent comme une réciprocité des sanctions économiques, commerciales et financières sévèrement infligées au Niger (…). Ça va être dur, mais les populations de l'espace AES préfèrent se serrer la ceinture dans la dignité plutôt que vivre l'humiliation. »« Les Chefs d'Etats de l'AES ont pris leurs responsabilités », lance Malijet à Bamako. « L'organisation était devenue un instrument manipulé par des puissances étrangères, trahissant ainsi ses principes fondateurs et constituant une menace pour ses États membres et leurs populations. »Le Sursaut, toujours à Bamako, s'interroge : « avec ce retrait brusque de la CEDEAO, les trois Etats ont-ils mesuré les conséquences pour les populations ? Ce qui est certain, c'est que les régimes en place dans ces trois Etats n'accepteront plus aucune exigence de la CEDEAO en matière d'élections. »Quid de la libre circulation des personnes et des biens ?« Divorce salutaire ou saut dans l'inconnu ? », se demande L'Observateur Paalga à Ouaga.Dubitatif également, Le Pays : « les présidents Traoré, Goïta et Tchiani ont-ils pris toute la mesure de la situation ? En effet, la libre circulation risque d'en prendre un sérieux coup. À cela s'ajoute le fait que les trois pays sont enclavés et dépendent, pour l'essentiel, des pays côtiers, en l'occurrence la Côte d'Ivoire, le Togo, le Ghana, le Bénin et le Nigeria. »En effet, relève Le Monde Afrique, « reste à savoir comment les trois juntes vont gérer les conséquences économiques et sociales qui pourraient découler de leur sortie de l'instance régionale (…). Hausse des tarifs douaniers, bouleversement du système d'import-export, réinstauration de visas… L'impact de ces départs dépendra du bon vouloir des Etats encore membres de la CEDEAO à maintenir de bonnes relations avec les trois juntes de l'AES et à faciliter le quotidien de leurs citoyens, dont le passeport siglé CEDEAO pourrait être rendu caduc. »Enfin, constate Aujourd'hui à Ouagadougou, « exit donc la CEDEAO de par la volonté des régimes kakis (…). » Et, s'interroge le journal : « à quand la rupture avec l'UEMOA et une nouvelle monnaie ? À vos marques ! »
« Les reconfigurations stratégiques au Sahel […] n'ont pas seulement évincé la France, elles ont aussi fragilisé » les rapports entre les deux pays, constate Le Monde Afrique.Les deux pays vivent un début de crise diplomatique autour de la convocation, par les autorités maliennes, de l'ambassadeur d'Algérie à Bamako. En fait, par ce geste, le Mali lui-même répondait à Alger. « Bamako entendait, retrace Tout sur l'Algérie, protester contre des rencontres tenues à Alger quelques jours plus tôt entre les autorités algériennes et des groupes rebelles du nord du Mali » ; et puis, « Bamako n'a pas apprécié, croit savoir le journal algérien, le tapis rouge déroulé à Mahmoud Dicko, […] en bisbille avec les dirigeants du nouveau régime ». Pour Bamako, il s'agit d'ingérences dans ses affaires, voire d'hostilité, puisque les tensions sont vives ces derniers mois entre le gouvernement et les mouvements rebelles de l'Azawad, dans le nord.L'accord de paix d'Alger de 2015 en périlUn accord qui était « déjà fragile », souligne Sahel Tribune au Mali, même si « la reconnaissance du rôle crucial d'Alger dans la médiation pour la paix persiste ». Ce compromis signé en 2015 visait à « isoler les insurgés touaregs des groupes jihadistes », ce qui explique que l'Algérie ait régulièrement reçu des chefs rebelles ces dernières années. Mais, analyse Le Monde Afrique, « ces contacts sont devenus plus sulfureux aux yeux du gouvernement malien à mesure que celui-ci reprenait l'offensive, au fil de l'année, dans le nord du pays », avec l'aide des miliciens du groupe Wagner et au nom de l'intégrité territoriale.Tout sur l'Algérie voit en fait, dans l'attitude de Bamako, rien de moins que la « volonté des nouvelles autorités [du Mali] de remettre en cause le plan de paix. Sinon, s'interroge le journal, comment expliquer leur offensive de novembre dernier à Kidal ? » Une analyse que ne partage évidemment pas Sahel Tribune… Comme en miroir, le journal malien se questionne, lui, sur le rôle diplomatique de l'Algérie, car selon le titre, « la résurgence récurrente des hostilités » sème des doutes sur « l'efficacité du modèle et de l'approche méthodologique du médiateur sur la longue durée ». Peut-être faudrait-il, suggère encore Sahel Tribune, que « la résolution d'un conflit aussi labyrinthique » soit « dirigée par des acteurs non étatiques capables de dépolitiser le conflit » ?Ces turbulences profitent au MarocC'est même « une aubaine » pour Rabat, juge Le Monde Afrique, qui « entend bien jouer sa partition au Sahel afin de contrer son rival de l'Est ». TSA de son côté, enrage de cette volonté marocaine de « se déployer davantage dans cette région ». Le journal y voit même une tentative de « "parasiter" les efforts de l'Algérie pour trouver une solution à la crise au Mali ».Et le calendrier s'y prête : samedi 23 décembre, Marrakech accueillait une rencontre ministérielle sur l'influence des pays du Sahel. Une rencontre au cours de laquelle, rapporte Le Monde Afrique, « le ministre malien des Affaires étrangères […] n'a pas tari d'éloges sur ‘l'initiative fraternelle' » du pays en faveur de ses voisins sahéliens. Il faut dire que l'intervention du Maroc fait les affaires de Bamako, qui représente, reconnaît TSA, « une formidable opportunité pour sortir de l'isolement ».Le Niger lui aussi tisse de nouveau des liens diplomatiquesOn l'a appris mercredi 27 décembre : le port autonome de Cotonou a levé l'interdiction des importations de marchandises censées parvenir au Niger. Une décision dont se félicite L'Événement Niger et qui « laisse entrevoir une lueur d'espoir que les choses vont s'arranger progressivement pour les Nigériens, par qui les sanctions sont difficilement vécues ».Le journal fait référence aux sanctions prises par la Cédéao après le coup d'État du 26 juillet, qui ont notamment eu pour conséquence la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger. Attention : ces frontières restent fermées. La décision du port permet simplement que des marchandises soient de nouveau stockées dans les hangars.Il n'empêche : pour L'Événement, il pourrait s'agir d'une « preuve de bonne foi », de la part de l'un des membres de la Cédéao, pour inciter les autorités nigériennes à « des gestes d'apaisement et à accéd[er] à certaines des exigences de l'organisation ». D'autant qu'il y a quelques jours, le président du Bénin, Patrice Talon, a déclaré vouloir normaliser rapidement ses relations avec le Niger. Affaire à suivre...
durée : 00:46:56 - franceinfo: Les informés - par : Jean-François ACHILLI - Autour de Bérengère Bonte, les informés débattent de l'actualité du vendredi 22 décembre 2023.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la ligne maritime entre Dakar et Ziguinchor fermée depuis 5 mois et demi, la multiplication des attaques des Houthis contre des navires en Mer rouge et l'annonce du match des 8èmes de finale de la Ligue des Champions entre le PSG et la Real Sociedad. Niger : le pétrole sera commercialisé d'ici janvier Le Niger prévoit de commencer à exporter son pétrole en janvier grâce à l'oléoduc qui le relie au Bénin. Comment est-ce possible alors que le Niger est sous le coup des sanctions de la Cédéao ? Que sait-on de la quantité de pétrole qui sera exportée du Niger ? Comment les autorités nigériennes prévoient-elles de recevoir l'argent du pétrole exporté alors que le pays est soumis à un blocus économique ? Avec Alexis Bedu, journaliste au service économie de RFI Sénégal : à quand la réouverture de la liaison Dakar-Ziguinchor ? La ligne maritime entre Dakar et Ziguinchor est fermée depuis cinq mois et demi. Pourquoi n'a-t-elle toujours pas réouvert ? Des effets économiques se font-ils sentir, sachant que cette ligne est essentielle pour le commerce ? Sait-on si l'État compte réouvrir la ligne dans un futur proche ou proposera des solutions alternatives ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante de RFI à Dakar Mer Rouge : le trafic maritime menacé par les attaques des Houthis Plusieurs armateurs ont annoncé la suspension de leurs traversées en mer Rouge suite aux attaques des Houthis contre des navires. Pourquoi les rebelles du Yémen ciblent-ils ces navires ? Quelle est la réponse de la communauté internationale ? Avec Franck Mermier, anthropologue, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du Yémen Football : la Real Sociedad peut-elle créer la surprise face au PSG ? Les affiches de huitièmes de finale de la Ligue des champions viennent d'être dévoilées. Est-on certain que le PSG part favori ? La Real Sociedad pourrait-elle être un adversaire de taille et surprendre le PSG ? Luis Enrique est un ancien entraineur de Liga, sa connaissance des joueurs de la Real Sociedad pourrait-elle faire la différence ? Avec Olivier Pron, journaliste au service des Sports de RFI
Il est ici question de la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) réclamée par Niamey. L'évènement Niger détaille les arguments du président du tribunal de la Cour de justice de la Cédéao : la requête est jugée « irrecevable », notamment parce que ceux qui représentent actuellement l'état du Niger, sont des militaires qui ont pris le pouvoir par la force, et ne sont donc pas reconnus par la Cédéao et par tous les protocoles que le Niger a signés, a estimé la Cour de justice.Mouryyaniger de son côté parle du « blackout de la Cour de justice de la Cédéao sur le pays du général Tiani. Beaucoup de pères fondateurs de l'organisation communautaire régionale vont se remuer dans leur tombe », ajoute Mourrya qui pose la question : « Est-ce un devoir d'ingratitude de la part d'un organe judiciaire issu d'une institution régionale communautaire fondée à Abuja en 1975 par des militaires ayant tous pris le pouvoir d'État par la force dans leurs pays ? » Mouryyaniger ne cache pas son désaccord face à la décision de la Cour de justice de la Cédéao : « L'instance judiciaire de l'organisation régionale vient conforter la décision des chefs d'État pour davantage aggraver les sanctions sévères et illégales contre les populations que la justice communautaire n'examinera même plus. »Les pays de la région commentent la décision judiciaireC'est ainsi qu'Aujourd'hui au Faso rappelle que les avocats du Niger avaient « soulevé le fait que les sanctions étaient trop drastiques pour les populations à cause du manque de nourriture, médicament et électricité ». Le quotidien remarque aussi que cette décision de justice « intervient à trois jours d'un sommet de la Cédéao, au cours duquel, le plat de résistance sera Mali-Burkina-Niger, pays "putschés", lesquels avec l'Alliance des États du Sahel sont en train de vouloir s'émanciper de la Cédéao ».Le Niger, il en est encore question, avec le Mali, au sujet des liens fiscaux avec la France. Les deux pays ont en effet décidé de « rompre » ces liens fiscaux, annonce bamada.net. Le site d'information malien reprend leur argumentaire : « Les présidents de la transition, le colonel Assimi Goïta du Mali et le général Abdourahamane Tiani du Niger, ont pris cette décision afin de préserver les intérêts supérieurs de leurs peuples respectifs. Cette résolution, stipulent les autorités, s'inscrit dans la vision de renforcement de la souveraineté nationale et de préservation des intérêts économiques fondamentaux des deux pays. »« Langue de travail »Sahel Tribune se fait l'écho de la « redéfinition des langues officielles au Mali et au Burkina Faso. Le Burkina Faso écrit une nouvelle page de son histoire constitutionnelle en reléguant le français au statut de "langue de travail" ». Une décision approuvée avec enthousiasme par Sahel Tribune qui évoque « un virage audacieux. La nation s'apprête, ajoute le site d'information, à hisser les langues nationales au rang de langues officielles, marquant ainsi une révolution linguistique et institutionnelle ».RDC : élection présidentielle en ligne de mireMais pour mener à bien la préparation de ce scrutin, le 20 décembre, il faut des moyens. C'est ce que rappelle la commission électorale nationale indépendante (Céni), qui réclame des avions et des hélicoptères « pour le déploiement du matériel », nous dit actualité.cd.Le site d'information rappelle qu'à « pratiquement moins de deux semaines de la tenue des élections en RDC, la Ceni est encore à la recherche des moyens logistiques pour déployer des kits électoraux. Elle a lancé un appel urgent à l'endroit du chef de l'État Félix Tshisekedi pour solliciter quatre Antonov et dix hélicoptères ».
Le président de transition, le général Tiani, a abrogé la loi criminalisant les migrations le 27 novembre – qui prévoyait des peines contre toute personne aidant des migrants à passer la frontière. Cette décision, salue Mouryya Niger, « respire les vibrations d'une réponse à l'Union européenne » en réponse, précise L'Événement Niger, « à la position de l'UE qui a voté une résolution pour exiger la mise en liberté du président déchu Mohamed Bazoum, et son rétablissement au pouvoir ».Cette abrogation actée par le général Tiani est donc un témoignage supplémentaire – si besoin était -, de la dégradation des relations entre Niamey et ses anciens partenaires occidentaux, « encore un coup de canif, déplore Aujourd'hui au Faso, à la coopération avec l'UE », un « gros pavé dans le jardin européen ».Endiguer les flux migratoires en EuropeCette loi était même, juge L'Événement Niger, une forme d' « externalisation des frontières européennes ». Alors même que « des migrants peuvent quitter des capitales de l'espace Cédéao et effectuer librement leurs voyages », assène un membre de la société civile interrogé par le journal nigérien, « c'est quand ils arrivent [dans cette ville, la "porte du désert"] que leur projet migratoire est un interdit ».Empêchés de franchir les limites invisibles, tracées dans le sable, qui mènent vers la Libye ou l'Algérie, des milliers de migrants se sont donc retrouvés bloqués à Agadez, devenue, déplore Aujourd'hui au Faso, « un hub forcé de migrants illicites ».Revers pour l'UE, satisfaction pour certaines communautésCar une véritable économie s'était développée autour des migrations : ainsi, croit savoir L'Événement Niger, qui affirme s'appuyer sur des chiffres du Conseil régional, « après 11 mois de la mise en application de la loi, en 2015, l'économie de la région avait perdu environ 65 milliards de francs CFA ».Une manne financière tarie donc avec la loi criminalisant les migrations, qui avait permis, concède Aujourd'hui au Faso, au moins officiellement, « de mettre un terme au trafic crapuleux et criminel des passeurs » et autres « trafiquants de tous acabits ». Alors, le titre burkinabè regrette que pour seule réponse à une Union avec laquelle les relations sont devenues délétères, celui qu'elle appelle ironiquement « G.I. Tiani » n'ait « pas trouvé mieux que d'ouvrir cette sorte de route de Shangri-la désertique ». Et à la fin, grince le même membre de la société civile cité plus haut, « ce sont [les migrants] qui reçoivent le coup de bâton ».Discussions entre Patrice Talon et Boni YayiLe président béninois et son prédécesseur, chef du parti les Démocrates, se sont rencontrés hier lundi à Cotonou. « L'opportunité d'échanger sur plusieurs sujets d'actualité », expose sobrement La Nouvelle Tribune, comme le retour des exilés, l'audit du fichier électoral pour les scrutins généraux de 2026, ou l'éventuelle libération de certains détenus – dont Joël Ayivo et Reckya Madougou par exemple.Surtout, le titre béninois s'enthousiasme du symbole que constitue cette rencontre, « démarche de dialogue » qui, même, « représente un pas important vers la réconciliation et le renforcement de la démocratie » dans le pays.Mais le journal pose une nuance, une mise en garde contre « l'hypocrisie politique » qui peut parfois teinter ce genre de rencontres. Or, c'est précisément ce que pointe Le Pays, qui s'interroge sur « la sincérité de [l]a démarche » de Patrice Talon - démarche que le journal burkinabè salue néanmoins, y voyant un signe « d'élégance politique et de considération envers son opposition ». Mais la prudence reste de mise car, « une chose est de recevoir l'opposition en audience, une autre est d'accéder à ses requêtes ».Des résultats en demi-teinteCertains sujets ont rencontré des fins de non-recevoir du président, comme le sort de Reckya Madougou. Il faut dire, analyse La Nouvelle Tribune, que le chef de l'État « n'a certainement pas envie d'avoir des soucis supplémentaires ». Alors, certes, des gestes envers ses adversaires politiques pourraient rejaillir positivement sur lui, mais « à quel prix » ?Bref, trop risqué – alors les deux leaders politiques ont plutôt accordé leurs violons au sujet de la révision du fichier électoral et de la composition de la commission électorale suffisant, espère Le Pays, pour « dissiper les doutes de l'opposition »et « créer un climat de confiance favorable à la paix sociale ». Il en va, martèle enfin le journal, « de l'intérêt de tous ».
Il y a trois mois le président du Niger, Mohamed Bazoum à été renversé par des militaires putschistes. Le coup d'Etat a suscité de vives critiques de la communauté internationale, ainsi que de la majorité des membres de la Cédéoa, qui réclament un retour à l'ordre constitutionnel - refusé par les militaires. Résultat : le pays est depuis début août sous sanctions de l'organisation, tandis que l'Europe et les États-Unis ont coupé leur aide.
Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur des accusation de torture contre la régime syrien, sur des groupes de défense actifs dans l'est de la République démocratique du Congo et sur la nouvelle prix Nobel d'économie. Bénin : un convoi humanitaire bloqué à la frontière du Niger Un convoi d'aide du Programme alimentaire mondial est bloqué à la frontière entre le Niger et le Bénin depuis un mois et demi. Pourquoi le Niger refuse le passage du convoi ? Quelles sont les solutions pour que l'aide arrive à destination ? Avec Jean-Luc Aplogan, correspondant de RFI à Cotonou. Syrie : la justice internationale se penche sur les exactions du régime Pour la première fois, la Cour internationale de justice se penche sur les accusations de torture portées contre l'État syrien. Pourquoi a-t-il fallu attendre plus de dix ans pour lancer cette procédure judiciaire ? La Syrie boycotte son procès. Quelles peuvent être les conséquences sur le procès ? Avec Stéphanie Maupas, correspondante de RFI à La Haye.RDC : des milices d'autodéfense mettent en échec le M23 Au Nord Kivu, les milices d'autodéfense congolaises Wazalendo ont réussi à reprendre plusieurs villages au M23. Sont-elles en mesure d'affaiblir la rébellion ? Ces groupes d'autodéfense sont-ils soutenus par le gouvernement congolais ? Avec Reagan Miviri, chercheur spécialiste des questions de sécurité à Ebuteli, l'institut congolais de recherche sur la politique et la gouvernance.Nobel d'économie : une spécialiste des inégalités femmes-hommes récompensée Le prix Nobel d'économie a été remis à la chercheuse américaine Claudia Goldin pour ses travaux sur la place des femmes dans le monde du travail. Pourquoi a-t-elle été récompensée ? Comment travaille-t-elle ? Quels ont été les grands résultats de ses recherches ? Avec Dominique Meurs, professeure à l'Université Paris 10, économiste spécialiste des questions de genre sur le marché du travail.
durée : 00:03:15 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir le rappel de l'ambassadeur de France au Niger, et le départ des 1500 soldats français stationnés dans ce pays : c'est la fin d'une impasse dangereuse. La France est contrainte de revoir sa politique africaine.
durée : 00:03:17 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Semaine décisive pour Niamey où la junte mobilise ses soutiens populaires pour résister à une éventuelle intervention armée de la Cédéao. De son côté, le Nigéria tente d'arracher de nouvelles concessions.
Un nouveau coup d'État a secoué l'Afrique de l'Ouest le 26 juillet 2023. Le Niger est tombé aux mains d'une junteUn nouveau coup d'État a secoué l'Afrique de l'Ouest le 26 juillet 2023. Le Niger est tombé aux mains d'une junte militaire, menée par le commandant de la garde présidentielle: le général Abdourahamane Tiani. Retenu à Niamey, le président Mohamed Bazoum a été arrêté avec plusieurs membres de son gouvernement.La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), ainsi que plusieurs instances internationales et la France, ont «fermement» condamné cet acte. La Cédéao menace même d'intervenir militairement dans le pays si la situation ne se rétablit pas, mais cette option ne fait pas l'unanimité dans la région. De son côté, la France fait l'objet d'une hostilité grandissante de la part des Nigériens, qui se traduit notamment par des manifestations et une tentative d'incendie de son ambassade à Niamey. L'influence de la Russie dans la région, elle, ne fait que s'accroître. militaire, menée par le commandant de la garde présidentielle: le général Abdourahamane Tiani. Retenu à Niamey, le président Mohamed Bazoum a été arrêté avec plusieurs membres de son gouvernement.
durée : 00:03:11 - Géopolitique - par : Anthony BELLANGER - Paris joue ni plus ni moins que sa crédibilité. Le Niger accueille une base française forte de 1500 de nos soldats. Après l'expulsion de l'armée française du Mali puis du Burkina Faso, il reste donc à Paris deux points d'appui. Le Tchad et ses 1000 à 1500 soldats et donc le Niger.
durée : 00:03:27 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Le Niger s'enfonce un peu plus dans la crise après le coup d'État qui a renversé la semaine dernière le président Mohamed Bazoum…