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C'est le côté obscur de la lutte contre le changement climatique. Pour émettre moins de gaz à effet de serre, nous éliminons dans de nombreux secteurs la combustion du pétrole, du gaz et du charbon en la remplaçant par l'électrification. Mais cette électrification de nos économies nécessite l'extraction de minerai dans des quantités massives avec des conséquences environnementales catastrophiques. Nous parlons souvent du cuivre et du cobalt, mais il y a aussi le nickel. Ce minerai est essentiel à la fabrication de l'acier inoxydable, mais aussi désormais à celle des batteries de véhicules électriques. Son extraction a donc massivement augmenté ces dernières années. Avec 21 millions de tonnes, l'Indonésie détient la moitié des réserves mondiales de nickel. Le pays a fait de ce secteur la clé de son programme de développement national, mais à quel prix environnemental et social ? Yann Chavance est allé enquêter !Reportage de Yann Chavance en Indonésie.
C'est le côté obscur de la lutte contre le changement climatique. Pour émettre moins de gaz à effet de serre, nous éliminons dans de nombreux secteurs la combustion du pétrole, du gaz et du charbon en la remplaçant par l'électrification. Mais cette électrification de nos économies nécessite l'extraction de minerai dans des quantités massives avec des conséquences environnementales catastrophiques. Nous parlons souvent du cuivre et du cobalt, mais il y a aussi le nickel. Ce minerai est essentiel à la fabrication de l'acier inoxydable, mais aussi désormais à celle des batteries de véhicules électriques. Son extraction a donc massivement augmenté ces dernières années. Avec 21 millions de tonnes, l'Indonésie détient la moitié des réserves mondiales de nickel. Le pays a fait de ce secteur la clé de son programme de développement national, mais à quel prix environnemental et social ? Yann Chavance est allé enquêter !Reportage de Yann Chavance en Indonésie.
Le vent tourne en Chine en termes de natalité. L'enfant unique fut longtemps une obligation. Aujourd'hui, l'inverse est presque de mise : l'État s'inquiète de voir les naissances chuter. En 2024, le pays n'a enregistré que 9 millions et demi de bébés, très peu à l'échelle du pays. Un des niveaux les plus bas depuis la fondation de la République populaire. Les autorités multiplient les incitations. Mais les jeunes, eux, y regardent à deux fois. Grandir, aimer et transmettre. Ils s'interrogent. «Naissances en Chine : quand l'intime défie la politique», un Grand reportage de Clea Broadhurst et Chi Xiangyuan.
La cité portuaire bretonne porte en elle l'histoire de cette grande aventure du commerce du lointain, vers l'Asie, au XVIIe et XVIIIe siècle. Une aventure commerciale, maritime, politique, coloniale et esclavagiste. En 1664, quand l'intendant de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert décide de la création de la Compagnie des Indes orientales, la France arrive en retard dans la compétition commerciale à laquelle se livrent déjà les grandes puissances européennes du XVIIe siècle. Les Portugais qui ont franchi le Cap de Bonne Espérance en 1488 ont ouvert la voie des Indes par la mer et, dix ans plus tard, Vasco de Gama rejoint Calicut en 1498. Dans leur sillage, arrivent ensuite les vaisseaux britanniques ou néerlandais qui fonderont ensuite, au début du XVIIe siècle, de puissantes compagnies de commerce. Car eux aussi, cherchaient à s'affranchir des voies terrestres sur les routes de la soie, afin d'établir des comptoirs et développer ce négoce, le « plus riche commerce du monde », disait-on. L'Orient, l'Asie, les Indes sont alors des terres qui fascinent, perçues comme des contrées lointaines d'abondance, de pierreries, d'étoffes ou d'épices.En France, la première Compagnie des Indes (il y en aura trois successives) sera donc royale et bénéficie de multiples privilèges : monopole du commerce avec l'Orient, droit de propriété des terres occupées, droit de justice souveraine, d'armer des bateaux de guerre ou droit d'esclavage, etc… Son siège sera établi à Lorient, en Bretagne, une ville qui va naître et se développer avec la Compagnie jusqu'à devenir la porte vers l'Orient, auquel elle doit d'ailleurs son nom. Aujourd'hui, face à la mer, sur le site magnifique de la Citadelle de Port-Louis, le musée de la Compagnie des Indes, ouvert en 1984, retrace cette histoire complexe, mais fondatrice. Dans ce musée truffé d'étoffes, de cartes anciennes, de maquettes de bateaux ou de porcelaines, on raconte donc les épopées maritimes à bord des gros navires de la Compagnie des Indes, les marchandises convoitées et l'économie Monde déjà très concurrentielle au XVIIe siècle.Mais derrière ces longs voyages aux parfums d'aventure et d'exotisme, se dessinent des logiques de compétition et de prédation telles que l'homme deviendra une marchandise comme les autres. Le système esclavagiste et plantationnaire, notamment dans les Mascareignes soit l'île de La Réunion, Rodrigues et Maurice, faisait, en effet, partie intégrante du fonctionnement de la Compagnie fondée par Colbert, par ailleurs à l'origine du Code noir. Lorient sera donc un port négrier, le premier de France même, pendant une courte période de monopole… Déployées sur tous les continents, les compagnies européennes de commerce vont semer les graines de la mondialisation, ouvrant la voie à une société de consommation où les produits sont fabriqués aux quatre coins du monde, à commencer par la Chine, aujourd'hui justement en guerre commerciale avec les États-Unis…► Un reportage de Céline Develay-Mazurelle avec Laure Allary.En savoir plus Sur la destination Lorient Bretagne Sud et préparer votre voyage Sur le musée de la Compagnie des Indes de Lorient Sur l'ouvrage de référence Les compagnies des Indes de Gérard Le Bouëdec et Philippe Haudrère, réédition augmentée, Rennes, Editions Ouest-France-Edilarge, mai 2024 Sur Lorient, la compagnie des Indes et l'esclavage, un article de Jacques Chérel, 2018 Sur la Compagnie des Indes et l'île Bourbon- La Réunion, un article de Philippe Haudrère Sur les indiennes de traite, un article de Krystel Galdé, 2018 Sur Le café, plaisir au goût d'amertume, une exposition au musée de la Compagnie des Indes, 2022
Le conclave réuni à Rome a élu un nouveau pape : le cardinal des États-Unis Robert Prevost, qui a aussi la nationalité péruvienne, a pris le nom de Léon XIV. Religions du monde était à Rome pour suivre ce moment, depuis le début du conclave jusqu'à la fumée blanche. La rapidité de l'élection en 24 heures seulement et quatre tours de scrutin, un de moins que pour le pape François, a surpris tout le monde. Une grande clameur s'est propagée devant la basilique Saint-Pierre de Rome lorsque la fumée blanche s'est élevée de la cheminée au-dessus de la chapelle Sixtine. Une foule s'était massée sur la place Saint-Pierre, puis des milliers de personnes ont déferlé sur les artères alentours, dont beaucoup de Romains venus en courant pour découvrir et apercevoir celui qui est désormais aussi leur évêque. Robert Prevost, âgé de 69 ans, est un homme discret, souvent présenté comme le plus latino des cardinaux des États-Unis, lui qui a vécu de longues années au Pérou comme missionnaire et dont il a également la nationalité. Il a choisi le nom de LéonvXIV, s'inscrivant ainsi dans les pas de Léon XIII, un pape de la fin du XIXe siècle qui a promu la doctrine sociale de l'Église et une attention particulière aux pauvres et aux ouvriers.À lire aussiLéon XIV, nouveau pape élu: Robert Francis Prevost, un homme de synthèse modéré et premier pape nord-américain Lorsque le nouveau pape est apparu à la loggia de Saint-Pierre, la foule a lancé des cris de joie, certains étaient en larmes. Dès ses premiers mots, avant sa bénédiction Urbi et Orbi, à la ville et au monde, il a fait référence à la paix, à l'unité de l'Église, appelant à marcher ensemble et à construire des ponts. Il a rendu hommage au pape François dont il était proche et, dans la clameur de la foule, il a salué, en espagnol, son ancien diocèse de Chiclayo au Pérou.Religions du monde revient sur les temps forts de cette semaine, depuis le conclave jusqu'à l'élection de Léon XIV.Plus de contenusLéon XIV
Le conclave réuni à Rome a élu un nouveau pape : le cardinal des États-Unis Robert Prevost, qui a aussi la nationalité péruvienne, a pris le nom de Léon XIV. Religions du monde était à Rome pour suivre ce moment, depuis le début du conclave jusqu'à la fumée blanche. La rapidité de l'élection en 24 heures seulement et quatre tours de scrutin, un de moins que pour le pape François, a surpris tout le monde. Une grande clameur s'est propagée devant la basilique Saint-Pierre de Rome lorsque la fumée blanche s'est élevée de la cheminée au-dessus de la chapelle Sixtine. Une foule s'était massée sur la place Saint-Pierre, puis des milliers de personnes ont déferlé sur les artères alentours, dont beaucoup de Romains venus en courant pour découvrir et apercevoir celui qui est désormais aussi leur évêque. Robert Prevost, âgé de 69 ans, est un homme discret, souvent présenté comme le plus latino des cardinaux des États-Unis, lui qui a vécu de longues années au Pérou comme missionnaire et dont il a également la nationalité. Il a choisi le nom de LéonvXIV, s'inscrivant ainsi dans les pas de Léon XIII, un pape de la fin du XIXe siècle qui a promu la doctrine sociale de l'Église et une attention particulière aux pauvres et aux ouvriers.À lire aussiLéon XIV, nouveau pape élu: Robert Francis Prevost, un homme de synthèse modéré et premier pape nord-américain Lorsque le nouveau pape est apparu à la loggia de Saint-Pierre, la foule a lancé des cris de joie, certains étaient en larmes. Dès ses premiers mots, avant sa bénédiction Urbi et Orbi, à la ville et au monde, il a fait référence à la paix, à l'unité de l'Église, appelant à marcher ensemble et à construire des ponts. Il a rendu hommage au pape François dont il était proche et, dans la clameur de la foule, il a salué, en espagnol, son ancien diocèse de Chiclayo au Pérou.Religions du monde revient sur les temps forts de cette semaine, depuis le conclave jusqu'à l'élection de Léon XIV.Plus de contenusLéon XIV
La cité portuaire bretonne porte en elle l'histoire de cette grande aventure du commerce du lointain, vers l'Asie, au XVIIe et XVIIIe siècle. Une aventure commerciale, maritime, politique, coloniale et esclavagiste. En 1664, quand l'intendant de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert décide de la création de la Compagnie des Indes orientales, la France arrive en retard dans la compétition commerciale à laquelle se livrent déjà les grandes puissances européennes du XVIIe siècle. Les Portugais qui ont franchi le Cap de Bonne Espérance en 1488 ont ouvert la voie des Indes par la mer et, dix ans plus tard, Vasco de Gama rejoint Calicut en 1498. Dans leur sillage, arrivent ensuite les vaisseaux britanniques ou néerlandais qui fonderont ensuite, au début du XVIIe siècle, de puissantes compagnies de commerce. Car eux aussi, cherchaient à s'affranchir des voies terrestres sur les routes de la soie, afin d'établir des comptoirs et développer ce négoce, le « plus riche commerce du monde », disait-on. L'Orient, l'Asie, les Indes sont alors des terres qui fascinent, perçues comme des contrées lointaines d'abondance, de pierreries, d'étoffes ou d'épices.En France, la première Compagnie des Indes (il y en aura trois successives) sera donc royale et bénéficie de multiples privilèges : monopole du commerce avec l'Orient, droit de propriété des terres occupées, droit de justice souveraine, d'armer des bateaux de guerre ou droit d'esclavage, etc… Son siège sera établi à Lorient, en Bretagne, une ville qui va naître et se développer avec la Compagnie jusqu'à devenir la porte vers l'Orient, auquel elle doit d'ailleurs son nom. Aujourd'hui, face à la mer, sur le site magnifique de la Citadelle de Port-Louis, le musée de la Compagnie des Indes, ouvert en 1984, retrace cette histoire complexe, mais fondatrice. Dans ce musée truffé d'étoffes, de cartes anciennes, de maquettes de bateaux ou de porcelaines, on raconte donc les épopées maritimes à bord des gros navires de la Compagnie des Indes, les marchandises convoitées et l'économie Monde déjà très concurrentielle au XVIIe siècle.Mais derrière ces longs voyages aux parfums d'aventure et d'exotisme, se dessinent des logiques de compétition et de prédation telles que l'homme deviendra une marchandise comme les autres. Le système esclavagiste et plantationnaire, notamment dans les Mascareignes soit l'île de La Réunion, Rodrigues et Maurice, faisait, en effet, partie intégrante du fonctionnement de la Compagnie fondée par Colbert, par ailleurs à l'origine du Code noir. Lorient sera donc un port négrier, le premier de France même, pendant une courte période de monopole… Déployées sur tous les continents, les compagnies européennes de commerce vont semer les graines de la mondialisation, ouvrant la voie à une société de consommation où les produits sont fabriqués aux quatre coins du monde, à commencer par la Chine, aujourd'hui justement en guerre commerciale avec les États-Unis…► Un reportage de Céline Develay-Mazurelle avec Laure Allary.En savoir plus Sur la destination Lorient Bretagne Sud et préparer votre voyage Sur le musée de la Compagnie des Indes de Lorient Sur l'ouvrage de référence Les compagnies des Indes de Gérard Le Bouëdec et Philippe Haudrère, réédition augmentée, Rennes, Editions Ouest-France-Edilarge, mai 2024 Sur Lorient, la compagnie des Indes et l'esclavage, un article de Jacques Chérel, 2018 Sur la Compagnie des Indes et l'île Bourbon- La Réunion, un article de Philippe Haudrère Sur les indiennes de traite, un article de Krystel Galdé, 2018 Sur Le café, plaisir au goût d'amertume, une exposition au musée de la Compagnie des Indes, 2022
Avez-vous déjà entendu parler de la Sartidia perrieri ? C'est ou plutôt c'était une espèce d'herbe gracieuse d'une cinquantaine de centimètres qui se terminait par une jolie touffe gracile. Elle a été vue pour la dernière fois à Madagascar en 1914 à 1 900 mètres d'altitude dans une savane arborée près d'Antsirabe. Depuis, plus de nouvelles... Les scientifiques l'ont pourtant cherchée, ils ont ratissé les collines et les montagnes malgaches, mais partout où elle aurait pu être, il y avait du bétail en train de brouter, des feux pour défricher ou des gens qui faisaient pousser du riz… La Sartidia perrieri a disparu et ne reviendra jamais. Ce n'est qu'une herbe, me direz-vous, mais il y a des centaines d'espèces végétales qui ont disparu à cause des activités humaines, or les plantes soutiennent toute la vie sur Terre.Un sanctuaire pour les espèces végétales menacées du monde entier à BrestOn associe les espèces disparues au monde animal, beaucoup moins aux plantes. Pourtant, le changement climatique, les activités humaines ou l'urbanisation mettent en péril la biodiversité végétale. À Brest, dans l'ouest de la France, un conservatoire botanique s'est donné pour mission à sa création au début des années 1970 de sauvegarder les espèces menacées d'extinction. On trouve dans sa banque de graines 2 200 espèces menacées, venues de partout dans le monde, notamment des plus hauts lieux de biodiversité comme les îles Maurice, Madère, les Canaries, Juan Fernandez... Certaines plantes éteintes dans la nature ont pu être réintroduites grâce au savoir-faire pointu de l'établissement. Virginie de Rocquigny a pu visiter ce jardin unique au monde. Reportage.À lire aussiPlantes : disparition ? Action !Les gardiens de la biodiversité en ColombieOn les appelle semences traditionnelles, anciennes, créoles, natives ou locales. Les paysans ont su, au fil des siècles et des millénaires, les sélectionner pour les adapter aux maladies et aux climats locaux. En Colombie, comme dans plusieurs pays du monde, elles sont aujourd'hui menacées et n'assurent plus la souveraineté alimentaire du pays.Et c'est pour conserver la diversité exceptionnelle de ces variétés que se met en place un réseau national de semences avec l'appui de l'ONG Swissaid. L'objectif : recenser, valoriser et défendre les semences traditionnelles et les savoir-faire qui leur sont associés avec la création de 15 maisons des semences réparties dans tout le pays. Nous suivons Pierre Lefèvre qui est allé enquêter en Colombie.À lire aussiLes semences : un enjeu de souveraineté alimentaire !
Avez-vous déjà entendu parler de la Sartidia perrieri ? C'est ou plutôt c'était une espèce d'herbe gracieuse d'une cinquantaine de centimètres qui se terminait par une jolie touffe gracile. Elle a été vue pour la dernière fois à Madagascar en 1914 à 1 900 mètres d'altitude dans une savane arborée près d'Antsirabe. Depuis, plus de nouvelles... Les scientifiques l'ont pourtant cherchée, ils ont ratissé les collines et les montagnes malgaches, mais partout où elle aurait pu être, il y avait du bétail en train de brouter, des feux pour défricher ou des gens qui faisaient pousser du riz… La Sartidia perrieri a disparu et ne reviendra jamais. Ce n'est qu'une herbe, me direz-vous, mais il y a des centaines d'espèces végétales qui ont disparu à cause des activités humaines, or les plantes soutiennent toute la vie sur Terre.Un sanctuaire pour les espèces végétales menacées du monde entier à BrestOn associe les espèces disparues au monde animal, beaucoup moins aux plantes. Pourtant, le changement climatique, les activités humaines ou l'urbanisation mettent en péril la biodiversité végétale. À Brest, dans l'ouest de la France, un conservatoire botanique s'est donné pour mission à sa création au début des années 1970 de sauvegarder les espèces menacées d'extinction. On trouve dans sa banque de graines 2 200 espèces menacées, venues de partout dans le monde, notamment des plus hauts lieux de biodiversité comme les îles Maurice, Madère, les Canaries, Juan Fernandez... Certaines plantes éteintes dans la nature ont pu être réintroduites grâce au savoir-faire pointu de l'établissement. Virginie de Rocquigny a pu visiter ce jardin unique au monde. Reportage.À lire aussiPlantes : disparition ? Action !Les gardiens de la biodiversité en ColombieOn les appelle semences traditionnelles, anciennes, créoles, natives ou locales. Les paysans ont su, au fil des siècles et des millénaires, les sélectionner pour les adapter aux maladies et aux climats locaux. En Colombie, comme dans plusieurs pays du monde, elles sont aujourd'hui menacées et n'assurent plus la souveraineté alimentaire du pays.Et c'est pour conserver la diversité exceptionnelle de ces variétés que se met en place un réseau national de semences avec l'appui de l'ONG Swissaid. L'objectif : recenser, valoriser et défendre les semences traditionnelles et les savoir-faire qui leur sont associés avec la création de 15 maisons des semences réparties dans tout le pays. Nous suivons Pierre Lefèvre qui est allé enquêter en Colombie.À lire aussiLes semences : un enjeu de souveraineté alimentaire !
Environ 200 000 Africains issus des colonies subsahariennes ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale et ont contribué à la libération de l'Europe. Comment est enseignée la mobilisation coloniale de grès ou de force dès 1939? De Brazzaville, capitale de la France libre, au débarquement sur les plages de Provence pour libérer le pays, sans oublier le massacre de Thiarroye, quelle transmission de cette mémoire dans les programmes scolaires d'histoire et par les enseignants du continent ? Émission à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec : Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (Imaf) et auteur de Thiaroye 1944 : histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions PUR, 2017) Mamadou Yero Balde, historien, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation (Fastef) de l'Université Cheikh Anta Diop, membre de la Commission nationale d'histoire et de la citoyenneté du Sénégal et président de la Commission didactique et pédagogique de l'association des historiens du Sénégal Maxime Baudoin Semboung, enseignant d'histoire au lycée d'Akoéman, au sud de Yaoundé, CamerounEn ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation en Espagne avec Elise Gazengel, correspondante de RFI en Espagne où la période franquiste est peu enseignée dans les collèges bien qu'inscrite aux programmes de de 6ème. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de JoëlProgrammation musicale :► Nou Tout Ensemb – Sika Rlion & Oeson ► Nouveau karaté – Youssoupha
Environ 200 000 Africains issus des colonies subsahariennes ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale et ont contribué à la libération de l'Europe. Comment est enseignée la mobilisation coloniale de grès ou de force dès 1939? De Brazzaville, capitale de la France libre, au débarquement sur les plages de Provence pour libérer le pays, sans oublier le massacre de Thiarroye, quelle transmission de cette mémoire dans les programmes scolaires d'histoire et par les enseignants du continent ? Émission à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec : Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (Imaf) et auteur de Thiaroye 1944 : histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions PUR, 2017) Mamadou Yero Balde, historien, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation (Fastef) de l'Université Cheikh Anta Diop, membre de la Commission nationale d'histoire et de la citoyenneté du Sénégal et président de la Commission didactique et pédagogique de l'association des historiens du Sénégal Maxime Baudoin Semboung, enseignant d'histoire au lycée d'Akoéman, au sud de Yaoundé, CamerounEn ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation en Espagne avec Elise Gazengel, correspondante de RFI en Espagne où la période franquiste est peu enseignée dans les collèges bien qu'inscrite aux programmes de de 6ème. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de JoëlProgrammation musicale :► Nou Tout Ensemb – Sika Rlion & Oeson ► Nouveau karaté – Youssoupha
Abd el-Kader, l'Arabe des lumières, c'est le titre de l'ouvrage de Karima Berger. Avec elle, nous revenons sur cette figure emblématique de la résistance à la colonisation française de l'Algérie au XIXe siècle, mais surtout sur sa dimension spirituelle, lui qui était un mystique musulman, inspiré par le grand penseur soufi arabo-andalous Ibn Arabi (XIIe-XIIe siècle) enterré à Damas, où Abd el-Kader a passé les 28 dernières années de sa vie, tourné vers la lecture, la prière et l'écriture. Un mystique et un humaniste, une figure inspirante aujourd'hui, lui qui disait que l'ignorance était la principale cause des conflits et qui a consacré sa vie au vivre ensemble et à la résistance contre l'extrémisme et l'obscurantisme. Invitée : Karima Berger, écrivaine, essayiste, vient de publier Abd el-Kader, l'Arabe des lumières (2025, éd. Albin Michel).Autrice également de : Les Gardiennes du secret sur les femmes dans l'imaginaire musulman, Mektouba (2016, éd. Albin Michel), Les Attentives, un dialogue avec Etty Hillesum (2014, Ed. Albin Michel), L'enfant des deux monde (1998, éd. de l'Aube). À lire aussiLa première guerre d'Algérie (1830-1852): une «évidence oubliée»
Les châtiments corporels, bien que largement interdits dans de nombreux pays, continuent de susciter des débats et des controverses. En France, la loi de 2019 a marqué une avancée significative en interdisant les violences éducatives ordinaires dans tous les contextes, y compris les écoles publiques et privées. Cependant, des incidents isolés de violence continuent d'être rapportés, mettant en lumière les défis de l'application de la loi. Aux États-Unis, par exemple, environ 19 États autorisent encore les châtiments corporels dans les écoles, principalement dans le Sud. Les débats autour de cette question sont intenses, opposant les droits des parents et des enseignants à discipliner les enfants aux preuves des effets négatifs sur le bien-être des élèves. La persistance des châtiments corporels dans certains contextes soulève des questions sur les méthodes éducatives et les droits des enfants. Comment concilier discipline et respect de l'intégrité physique et psychologique des élèves ? Quels sont les impacts à long terme de ces pratiques sur le développement des enfants ? Autant de questions qui méritent une réflexion approfondie et une action concertée pour garantir un environnement éducatif sûr et respectueux pour tous les enfants. Avec :• Isabelle Poutrin, historienne, professeur des Universités en Histoire moderne, Université de Reims Champagne-Ardenne et co-autrice de Dictionnaire du fouet et de la fessée. Corriger et punir (Presses Universitaires de France)• Haddia Diarra, directrice et psychologue clinicienne, Terra psy – psychologues sans frontières. Un entretien avec Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux USA où les châtiments corporels, surtout les fessées, continuent d'exister dans certains États.En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Oumar à Abidjan en Côte d'Ivoire. Programmation musicale :► Rose Epine - Anna Majidson► Mam Pe'ela Su'ure - Florence Adooni.
Les châtiments corporels, bien que largement interdits dans de nombreux pays, continuent de susciter des débats et des controverses. En France, la loi de 2019 a marqué une avancée significative en interdisant les violences éducatives ordinaires dans tous les contextes, y compris les écoles publiques et privées. Cependant, des incidents isolés de violence continuent d'être rapportés, mettant en lumière les défis de l'application de la loi. Aux États-Unis, par exemple, environ 19 États autorisent encore les châtiments corporels dans les écoles, principalement dans le Sud. Les débats autour de cette question sont intenses, opposant les droits des parents et des enseignants à discipliner les enfants aux preuves des effets négatifs sur le bien-être des élèves. La persistance des châtiments corporels dans certains contextes soulève des questions sur les méthodes éducatives et les droits des enfants. Comment concilier discipline et respect de l'intégrité physique et psychologique des élèves ? Quels sont les impacts à long terme de ces pratiques sur le développement des enfants ? Autant de questions qui méritent une réflexion approfondie et une action concertée pour garantir un environnement éducatif sûr et respectueux pour tous les enfants. Avec :• Isabelle Poutrin, historienne, professeur des Universités en Histoire moderne, Université de Reims Champagne-Ardenne et co-autrice de Dictionnaire du fouet et de la fessée. Corriger et punir (Presses Universitaires de France)• Haddia Diarra, directrice et psychologue clinicienne, Terra psy – psychologues sans frontières. Un entretien avec Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux USA où les châtiments corporels, surtout les fessées, continuent d'exister dans certains États.En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Oumar à Abidjan en Côte d'Ivoire. Programmation musicale :► Rose Epine - Anna Majidson► Mam Pe'ela Su'ure - Florence Adooni.
C'est un moment inévitable dans la vie d'un sportif ou d'une sportive de haut niveau. Après le temps de l'entraînement, des compétitions, des médailles ou des trophées, et des éventuelles blessures, vient le temps de prendre sa retraite, une étape qui peut parfois s'imposer brutalement. Alors que les carrières sont courtes et les revenus pas toujours suffisants, difficile pour de nombreuses sportives d'envisager l'après-carrière avec sérénité. Pas toujours évident de se former alors qu'elles doivent s'entraîner pour rester performantes. Si certaines réfléchissent et préparent leur reconversion, il faut aussi réussir à changer d'univers. Comment penser sa reconversion quand on est sportive de haut niveau ? Comment valoriser ses compétences d'athlète en entreprise ? Quels dispositifs existent pour faciliter l'après-carrière ? Cette émission est une rediffusion du 7 février 2025Avec : • Raisy Bantoo, ancienne basketteuse professionnelle. Fondatrice d'une agence dédiée à la valorisation talents et de conseils aux collectivités et institutions pour la mise en place de politique sportive • Vanessa Gladone, ancienne athlète de haut niveau, spécialiste du triple saut et du saut en longueur. Thérapeute en santé mentale et coach pour sportifs et anciens sportifs de haut niveau • Christine Aaron, ancienne athlète de haut niveau, spécialiste des épreuves de sprint. Double championne d'Europe du 100 m et du 4x100 m à Budapest en 1998, championne du monde du 4x100 m à Paris en 2003, médaillée de bronze aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004 et détentrice depuis 1998 du record d'Europe du 100 mètres. La chronique Écouter le monde avec Monica Fantini. Aujourd'hui, on écoute le murmure. Programmation musicale : ► Atlas - Acid Arab ► Just like Dat - Joyce Babatundé.
C'est un moment inévitable dans la vie d'un sportif ou d'une sportive de haut niveau. Après le temps de l'entraînement, des compétitions, des médailles ou des trophées, et des éventuelles blessures, vient le temps de prendre sa retraite, une étape qui peut parfois s'imposer brutalement. Alors que les carrières sont courtes et les revenus pas toujours suffisants, difficile pour de nombreuses sportives d'envisager l'après-carrière avec sérénité. Pas toujours évident de se former alors qu'elles doivent s'entraîner pour rester performantes. Si certaines réfléchissent et préparent leur reconversion, il faut aussi réussir à changer d'univers. Comment penser sa reconversion quand on est sportive de haut niveau ? Comment valoriser ses compétences d'athlète en entreprise ? Quels dispositifs existent pour faciliter l'après-carrière ? Cette émission est une rediffusion du 7 février 2025Avec : • Raisy Bantoo, ancienne basketteuse professionnelle. Fondatrice d'une agence dédiée à la valorisation talents et de conseils aux collectivités et institutions pour la mise en place de politique sportive • Vanessa Gladone, ancienne athlète de haut niveau, spécialiste du triple saut et du saut en longueur. Thérapeute en santé mentale et coach pour sportifs et anciens sportifs de haut niveau • Christine Aaron, ancienne athlète de haut niveau, spécialiste des épreuves de sprint. Double championne d'Europe du 100 m et du 4x100 m à Budapest en 1998, championne du monde du 4x100 m à Paris en 2003, médaillée de bronze aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004 et détentrice depuis 1998 du record d'Europe du 100 mètres. La chronique Écouter le monde avec Monica Fantini. Aujourd'hui, on écoute le murmure. Programmation musicale : ► Atlas - Acid Arab ► Just like Dat - Joyce Babatundé.
La réalisatrice Nora Philippe a suivi, de 2016 à 2024, quatre jeunes américaines étudiantes à l'université féminine du Barnard College, à New York. Une période traversée par les luttes féministes et antiracistes, les mouvements #MeToo et Black Lives Matter, l'épidémie de Covid-19 et les deux élections de Donald Trump. Un projet au long terme qui pourrait se poursuivre. Girls for Tomorrow - Une histoire de sororités, de la réalisatrice française Nora Philippe, est disponible gratuitement sur la plateforme Arte.tv jusqu'au 8 mai 2025. À lire aussi4B: le féminisme radical né en Corée du Sud fait-il école ailleurs ?
La réalisatrice Nora Philippe a suivi, de 2016 à 2024, quatre jeunes américaines étudiantes à l'université féminine du Barnard College, à New York. Une période traversée par les luttes féministes et antiracistes, les mouvements #MeToo et Black Lives Matter, l'épidémie de Covid-19 et les deux élections de Donald Trump. Un projet au long terme qui pourrait se poursuivre. Girls for Tomorrow - Une histoire de sororités, de la réalisatrice française Nora Philippe, est disponible gratuitement sur la plateforme Arte.tv jusqu'au 8 mai 2025. À lire aussi4B: le féminisme radical né en Corée du Sud fait-il école ailleurs ?
À l'heure du retour de la guerre, « il faut relancer le projet d'une armée européenne et en débattre » nous dit l'ancien officier français et chroniqueur de guerre Guillaume Ancel tandis que l'historien spécialiste de la Première Guerre mondiale et des violences extrêmes Stéphane Audoin-Rouzeau s'approche toujours plus près de l'expérience combattante à travers les objets de l'Historial de Péronne… Une approche intelligente et sensible de la guerre ou bien une banalisation du fait guerrier ? En 1951, quelques années à peine après la Seconde Guerre mondiale… celles et ceux qui ont survécu à l'horreur des combats, aux bombardements massifs, à la déportation et aux camps d'extermination nazis aspirent profondément à la paix. Il faut s'unir pour construire une Europe économique, mais aussi une Europe de la défense, plaide la France en proposant un traité.Ce même traité, ratifié par la République fédérale d'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, institue la Communauté européenne de défense, mais il est finalement rejeté au Parlement par les députés français le 30 août 1954. Plus de 70 ans après, la question de la défense de l'Europe est plus que jamais d'actualité.À lire : Petites leçons sur la guerre de Guillaume Ancel aux éditions Autrement Les armes et la chair de Stéphane Audoin-Rouzeau aux éditions Armand ColinÀ découvrir : Le blog de Guillaume Ancel : Ne pas subir L'Historial de la Grande Guerre Pour aller plus loin : Guillaume Ancel, rompre le silence Guillaume Ancel, écrire pour ne pas subir Sortir du confinement, sortir de la guerre ?
C'était le 17 avril 1825. Par une ordonnance signée de sa main ce jour-là, le roi de France Charles X impose à son ancienne colonie Haïti le paiement d'une dette colossale en échange de son indépendance, pourtant acquise 21 ans plus tôt par une révolution. Comment cet acte historique préfigure-t-il de la situation que traverse Haïti en 2025, 200 ans plus tard ? C'est la question à laquelle répond le chercheur Frédéric Thomas, docteur en sciences politiques au Centre continental à Louvain Cetri, en Belgique, dans son livre Haïti : notre dette, aux éditions Syllepse. Haïti : notre dette, de Frédéric Thomas, publié aux éditions Syllepse le 16 janvier 2025.À lire aussiPierre-Yves Bocquet: «La "dette haïtienne" (de 1825) a des effets encore aujourd'hui»
C'était le 17 avril 1825. Par une ordonnance signée de sa main ce jour-là, le roi de France Charles X impose à son ancienne colonie Haïti le paiement d'une dette colossale en échange de son indépendance, pourtant acquise 21 ans plus tôt par une révolution. Comment cet acte historique préfigure-t-il de la situation que traverse Haïti en 2025, 200 ans plus tard ? C'est la question à laquelle répond le chercheur Frédéric Thomas, docteur en sciences politiques au Centre continental à Louvain Cetri, en Belgique, dans son livre Haïti : notre dette, aux éditions Syllepse. Haïti : notre dette, de Frédéric Thomas, publié aux éditions Syllepse le 16 janvier 2025.À lire aussiPierre-Yves Bocquet: «La "dette haïtienne" (de 1825) a des effets encore aujourd'hui»
Des fourmis qui cultivent des champignons pour se nourrir. Des abeilles qui guident leurs congénères grâce à une danse d'orientation... Les insectes nous étonnent par leurs facultés et leur intelligence ! Que nous enseignent leurs comportements complexes ? Ces animaux ont-ils une forme de conscience ? Sont-ils vraiment si différents de nous ? Avec Mathieu Lihoreau, éthologue au CNRS, expert de l'intelligence des insectes. Pour son ouvrage La planète des insectes paru chez Tana Éditions.Musiques diffusées pendant l'émission :Bob Dylan – It's the Flight of the BumblebeeGreentea Peng – Green
Des fourmis qui cultivent des champignons pour se nourrir. Des abeilles qui guident leurs congénères grâce à une danse d'orientation... Les insectes nous étonnent par leurs facultés et leur intelligence ! Que nous enseignent leurs comportements complexes ? Ces animaux ont-ils une forme de conscience ? Sont-ils vraiment si différents de nous ? Avec Mathieu Lihoreau, éthologue au CNRS, expert de l'intelligence des insectes. Pour son ouvrage La planète des insectes paru chez Tana Éditions.Musiques diffusées pendant l'émission :Bob Dylan – It's the Flight of the BumblebeeGreentea Peng – Green
Vous êtes-vous déjà arrêté un instant sur le mot « prou », de l'expression « peu ou prou », ou questionné sur le sens du mot « fur », de la locution « au fur et à mesure » ? Vous aurez beau les chercher dans tous les dictionnaires, vous ne les trouverez pas : ces termes ont perdu leur existence autonome et ne sont plus utilisés que dans des expressions. Mais d'où viennent-ils ? Comment expliquer leur disparition, et leur survie ? Petite leçon d'archéologie linguistique avec Sylvie Brunet ! Il y a ces mots désuets, tombés dans l'oubli, que nous serions bien en peine de définir et que nous n'employons tout simplement plus, comme « crapoussin », « mirliflore » ou autre « paltoquet » compilés notamment dans le Dictionnaire insolite des mots oubliés d'Alain Duchesne et Thierry Leguay (Larousse). Et il y a aussi ces mots dont nous ne connaissons pas non plus le sens et que nous employons pourtant quotidiennement ! Ils nous semblent très familiers alors que nous n'avons aucune idée de ce qu'ils peuvent bien vouloir dire... Ils n'ont pas d'existence autonome et ne figurent même pas dans les dictionnaires. Pourtant, ces mots ont bien une origine et une histoire, et c'est ce que raconte Sylvie Brunet dans son nouvel ouvrage Ces mots qui n'existent pas... mais qu'on emploie quand même !Je suis une arpenteuse de dictionnaire, je m'y promène. Là, je suis partie à la recherche de fossiles !Invitée : Sylvie Brunet, écrivaine, journaliste et linguiste. Son livre Ces mots qui n'existent pas... mais qu'on emploie quand même ! est paru en mars 2025 aux éditions L'Opportun.Et en fin d'émission, retrouvez la chronique de Lucie Bouteloup « Façon de parler » avec le rappeur ivoirien Zagba le requin. Une chronique à retrouver sur le site Le Français facile avec RFI.Programmation musicale : Angélique Kidjo et Rosaline Layo - On sera là.
Vous êtes-vous déjà arrêté un instant sur le mot « prou », de l'expression « peu ou prou », ou questionné sur le sens du mot « fur », de la locution « au fur et à mesure » ? Vous aurez beau les chercher dans tous les dictionnaires, vous ne les trouverez pas : ces termes ont perdu leur existence autonome et ne sont plus utilisés que dans des expressions. Mais d'où viennent-ils ? Comment expliquer leur disparition, et leur survie ? Petite leçon d'archéologie linguistique avec Sylvie Brunet ! Il y a ces mots désuets, tombés dans l'oubli, que nous serions bien en peine de définir et que nous n'employons tout simplement plus, comme « crapoussin », « mirliflore » ou autre « paltoquet » compilés notamment dans le Dictionnaire insolite des mots oubliés d'Alain Duchesne et Thierry Leguay (Larousse). Et il y a aussi ces mots dont nous ne connaissons pas non plus le sens et que nous employons pourtant quotidiennement ! Ils nous semblent très familiers alors que nous n'avons aucune idée de ce qu'ils peuvent bien vouloir dire... Ils n'ont pas d'existence autonome et ne figurent même pas dans les dictionnaires. Pourtant, ces mots ont bien une origine et une histoire, et c'est ce que raconte Sylvie Brunet dans son nouvel ouvrage Ces mots qui n'existent pas... mais qu'on emploie quand même !Je suis une arpenteuse de dictionnaire, je m'y promène. Là, je suis partie à la recherche de fossiles !Invitée : Sylvie Brunet, écrivaine, journaliste et linguiste. Son livre Ces mots qui n'existent pas... mais qu'on emploie quand même ! est paru en mars 2025 aux éditions L'Opportun.Et en fin d'émission, retrouvez la chronique de Lucie Bouteloup « Façon de parler » avec le rappeur ivoirien Zagba le requin. Une chronique à retrouver sur le site Le Français facile avec RFI.Programmation musicale : Angélique Kidjo et Rosaline Layo - On sera là.
Depuis 2017, Matthieu Stefani reçoit des chefs d'entreprises, des sportifs, des artistes. Son podcast Génération Do It Yourself est un projet rentable qui cumule un million d'écoutes chaque mois. Au micro de L'atelier des médias, Matthieu Stefani partage sa conception du podcast et détaille son approche, notamment en matière de modèle économique. Du 15 au 21 mars se tient la 3e édition du Podcasthon, un événement à but non lucratif dont l'idée est la suivante : les podcasteuses et podcasteurs participants consacrent un épisode à une association pour mettre en lumière ses actions et ses besoins. L'édition 2025 de cet événement est parrainée par Matthieu Stefani, un chef d'entreprise et podcasteur français dont le podcast a pour nom Génération Do It Yourself. Il promet de « décortiquer le succès des personnes qui ont fait le grand saut ».À son micro ont défilé ces dernières années plus de 400 chefs d'entreprise, sportifs, artistes. Parmi les derniers : l'auteur Joël Dicker, le fondateur de LinkedIn Reid Hoffman, le skipper vainqueur du Vendée Globe Charlie Dalin ou encore le metteur en scène Thomas Jolly à qui l'on doit les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques de Paris. Mi-2024, le président Emmanuel Macron avait aussi accepté de répondre à son invitation : tout un symbole.Dans L'atelier des médias, Matthieu Stefani raconte sa conception du podcast et explique comment il parvient à dégager des revenus avec cette activité de créateur.Cet entretien s'est notamment appuyé sur une interview de Matthieu Stefani publiée par Mind Media. Chapitres :(00:00:00) Introduction(00:01:25) Aude Favre parle des projets de Citizen Facts(00:03:15) Matthieu Stefani parle de son rapport au média radio(00:04:48) Sa découverte du podcast(00:08:44) L'expérience Citizenside(00:11:36) Les débuts du podcast Génération Do It Yourself(00:16:17) Le cadre bienveillant de GDIY et son explication(00:19:06) De longs entretiens, sans montage(00:25:13) L'équipe derrière GDIY(00:29:49) L'intelligence artificielle dans la fabrique du podcast(00:34:17) Questions courtes, réponses courtes(00:36:04) L'interview d'Emmanuel Macron,(00:43:31) Les auditeurices de GDIY(00:48:50) Le modèle économique basé sur le sponsoring(00:55:52) Les projets de Matthieu Stefani pour les créateurs(00:58:44) La monétisation sur YouTube(01:00:28) Les archives de GDIY bientôt sur la TNT ?(01:02:10) Les propos conclusifs inspirants de Matthieu Stefani
Nous allons remonter le temps pour vous raconter comment les Occidentaux ont brutalement expulsé des cultivateurs de leurs terres pour préserver une nature, soi-disant vierge et sauvage en Afrique. C'est l'objectif du « projet spécial africain » lancé en 1961 à Arusha en Tanzanie sur lequel l'historien Guillaume Blanc, notre invité, a travaillé. Comment, pendant la fin de la colonisation et au lendemain des indépendances, les Occidentaux ont brutalement expulsé des cultivateurs de leurs terres pour préserver une nature soi-disant vierge et sauvage en Afrique. C'était l'objectif du « Projet spécial africain » imaginé en 1961 à Arusha en Tanzanie par des experts de la conservation avec la complicité d'organisations internationales comme l'Unesco, l'UICN (Union internationale pour la protection de la nature) et quelques dirigeants africains. Comment financer tout cela ? En créant une banque, et ce sera la naissance du WWF, le World wildlife fund, ce qui se traduit par le Fonds mondial pour la nature, devenu aujourd'hui l'une des plus importantes organisations mondiales de défense de l'environnement.Cette histoire documentée et retracée par l'historien Guillaume Blanc dans son dernier livre La nature des hommes, une mission écologique pour « sauver » l'Afrique, est non seulement passionnante à lire, mais surtout elle éclaire la manière dont les Occidentaux se sont acharnés pendant des décennies à surprotéger certaines zones du continent pour mieux en exploiter d'autres, pour défendre leur vision et leurs intérêts, mais à aucun moment au profit des populations locales...Cette émission est une rediffusion du 9 mai 2024.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème de la colonisation : Pierre Gaussens, enseignant-chercheur au Collège du Mexique, co-auteur de « La raison décoloniale, sur une contre-révolution intellectuelle », un livre collectif publié aux éditions L'échappée.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème de la colonisation : Pierre Gaussens, enseignant-chercheur au Collège du Mexique, co-auteur de « La raison décoloniale, sur une contre-révolution intellectuelle », un livre collectif publié aux éditions L'échappée.
Les persécutions religieuses ont connu une augmentation l'an dernier (2024), envers les communautés chrétiennes selon l'index publié en janvier 2025, mais aussi envers les musulmans notamment en Inde… Cette tendance à la hausse est observée dans plusieurs régions dont la zone sahélienne en Afrique. Témoignages croisés du Nigeria, du Burkina Faso et d'Inde dans cette émission.
Trois nouveaux Sages s'apprêtent à faire leur entrée au Conseil constitutionnel, juridiction qui s'assure de la constitutionnalité des lois et de la régularité des élections en France. Les candidats, choisis par le président de la République, de l'Assemblée nationale et du Sénat, devront d'abord convaincre les commissions des lois des deux chambres, mercredi 19 février. Emmanuel Macron souhaite nommer l'ancien député Richard Ferrand, dont il est proche, à sa présidence. Un choix vivement critiqué par les élus de tous bords qui dénoncent une « république des copains » alors que l'État de droit, en France, est de plus en plus fragilisé. Le Conseil constitutionnel est-il réellement indépendant des trois autres pouvoirs ? Avec notre invité :- Thibaud Mulier, maître de conférences en droit public à l'Université Paris Nanterre, spécialiste de droit constitutionnel, auteur du livre Les relations extérieures de l'État en droit constitutionnel français (Mare & Martin)
C'est un moment inévitable dans la vie d'un sportif ou d'une sportive de haut niveau. Après le temps de l'entraînement, des compétitions, des médailles ou des trophées, et des éventuelles blessures, vient le temps de prendre sa retraite, une étape qui peut parfois s'imposer brutalement. Alors que les carrières sont courtes et les revenus pas toujours suffisants, difficile pour de nombreuses sportives d'envisager l'après-carrière avec sérénité. Pas toujours évident de se former alors qu'elles doivent s'entraîner pour rester performantes. Si certaines réfléchissent et préparent leur reconversion, il faut aussi réussir à changer d'univers. Comment penser sa reconversion quand on est sportive de haut niveau ? Comment valoriser ses compétences d'athlète en entreprise ? Quels dispositifs existent pour faciliter l'après-carrière ? Avec : • Raisy Bantoo, ancienne basketteuse professionnelle. Fondatrice d'une agence dédiée à la valorisation talents et de conseils aux collectivités et institutions pour la mise en place de politique sportive • Vanessa Gladone, ancienne athlète de haut niveau, spécialiste du triple saut et du saut en longueur. Thérapeute en santé mentale et coach pour sportifs et anciens sportifs de haut niveau • Christine Aaron, ancienne athlète de haut niveau, spécialiste des épreuves de sprint. Double championne d'Europe du 100 m et du 4x100 m à Budapest en 1998, championne du monde du 4x100 m à Paris en 2003, médaillée de bronze aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004 et détentrice depuis 1998 du record d'Europe du 100 mètres. La chronique Écouter le monde avec Monica Fantini. Aujourd'hui on écoute le murmure. Programmation musicale : ► Atlas - Acid Arab ► Just like Dat - Joyce Babatundé.
C'est un moment inévitable dans la vie d'un sportif ou d'une sportive de haut niveau. Après le temps de l'entraînement, des compétitions, des médailles ou des trophées, et des éventuelles blessures, vient le temps de prendre sa retraite, une étape qui peut parfois s'imposer brutalement. Alors que les carrières sont courtes et les revenus pas toujours suffisants, difficile pour de nombreuses sportives d'envisager l'après-carrière avec sérénité. Pas toujours évident de se former alors qu'elles doivent s'entraîner pour rester performantes. Si certaines réfléchissent et préparent leur reconversion, il faut aussi réussir à changer d'univers. Comment penser sa reconversion quand on est sportive de haut niveau ? Comment valoriser ses compétences d'athlète en entreprise ? Quels dispositifs existent pour faciliter l'après-carrière ? Avec : • Raisy Bantoo, ancienne basketteuse professionnelle. Fondatrice d'une agence dédiée à la valorisation talents et de conseils aux collectivités et institutions pour la mise en place de politique sportive • Vanessa Gladone, ancienne athlète de haut niveau, spécialiste du triple saut et du saut en longueur. Thérapeute en santé mentale et coach pour sportifs et anciens sportifs de haut niveau • Christine Aaron, ancienne athlète de haut niveau, spécialiste des épreuves de sprint. Double championne d'Europe du 100 m et du 4x100 m à Budapest en 1998, championne du monde du 4x100 m à Paris en 2003, médaillée de bronze aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004 et détentrice depuis 1998 du record d'Europe du 100 mètres. La chronique Écouter le monde avec Monica Fantini. Aujourd'hui on écoute le murmure. Programmation musicale : ► Atlas - Acid Arab ► Just like Dat - Joyce Babatundé.
Alors que le festival Longueur d'ondes, dédié à la radio et à l'écoute, se tient à Brest, en Bretagne, L'atelier des médias reçoit Christophe Deleu, fin connaisseur de « belle radio », pour parler de documentaire sonore et de fiction radiophonique à l'ère du podcast. Le désir de belle radio aujourd'hui, c'est le titre d'un livre collectif publié en France en décembre 2024 par les Presses universitaires de Rennes. Plus de 450 pages qui portent sur la radio dite de création : la fiction radiophonique et le documentaire sonore. Christophe Deleu, qui a codirigé avec Eliane Beaufils et Pierre-Marie Héron la rédaction cet ouvrage, est l'invité de L'atelier des médias. Ce professeur en sciences de l'information et de la communication au Cuej (Centre universitaire d'enseignement du journalisme) est aussi auteur de documentaires et de fictions sonores depuis 1997. Ces deux genres de « belle radio » sont à l'honneur chaque année au festival Longueur d'ondes. Voici les liens pour écouter les productions mentionnées dans l'épisode : Serial, spin-off de la série radiophonique This American Life, a été diffusé pour la première fois en octobre 2014. les podcasts de fiction de France Culture (Radio France) Shame on you (Marine Pradel et Anne-Cécile Genre, StudioFact) Master: the allegations against Neil Gaiman (Tortoise media Irène Omélianenko, une vie de documentariste radio (L'atelier des médias, RFI) Arte Radio, pionnière du podcast, fête 20 ans d'écriture sonore (L'atelier des médias, RFI) La Séparation, de Sophie Simonot (Les pieds sur terre, France Culture) En vie, d'Élise Andrieu (Arte Radio) Ou peut-être une nuit (Injstices, saison 2), de Louie Media Cerno, l'anti-anquête, par Julien Cernobori Styx, de Volodia Serre (Audible) Le nuage, d'Emmanuelle Devos (Nouvelles écoutes) Fragments hackés d'un futur qui résiste, par Alain Damasio (Phaune radio) The Truth, de Jonathan Mitchell Par ouï-dire, émission de Pascale Tison (RTBF) L'amour sans (Canal plus) Sauce algérienne (Spotify)En fin d'émission, nous diffusons un extrait d'Une si belle histoire, série fictionnelle de Chritophe Deleu en 9 épisodes de 25 minutes, à paraître en mars 2025. Elle raconte le mensonge d'un témoin dans les médias. Avec Camille Dagen et Clémence Bucher.
C'était il y a tout juste 80 ans. Le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, situé en Pologne, était libéré par l'armée russe. La Shoah fera 6 millions de morts, dont un million dans ce camp, épicentre de la solution finale : l'extermination programmée, à l'échelle industrielle, des Juifs d'Europe par l'Allemagne Nazie. 80 ans après, le camp est devenu un musée et un mémorial visité chaque année par de nombreux étudiants, qui ont un rapport parfois distant avec l'histoire de la Shoah. Reportage avec de jeunes lycéens français originaires de Toulouse. De notre envoyé spécial à Auschwitz, C'est un marathon express en Pologne. Un aller-retour dans la journée et une visite de quelques heures pour se plonger dans un pan entier de l'histoire, concrétiser des mots, des récits et des images, étudiés en classe. Ces lycéens étudient au lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville, dans l'agglomération de Toulouse. Parmi eux, Malack, 17 ans. La lycéenne doit bien l'admettre, elle ne connaissait pas l'histoire de la Shoah. « C'est grâce au professeur que j'en ai entendu parler. On m'a parlé des Juifs, de leur extermination, mais ce n'était jamais détaillé, ce n'était pas approfondi comme aujourd'hui », déroule-t-elle.La trentaine d'élèves s'est levée très tôt et a embarqué dans un avion depuis Toulouse, jusqu'à Cracovie, la seconde ville de Pologne, située à 70 kilomètres d'Auschwitz-Birkenau. Avant d'entamer la visite, l'ambiance est plutôt détendue, ponctuée de quelques batailles de boules de neige à la descente du car. Plusieurs élèves, dont Yann, avouent regarder avec un certain éloignement l'histoire de la Shoah. « C'est dans les livres d'histoire, plante le jeune homme. On en entend parler, on voit quelques photos, mais venir ici c'est une vraie opportunité de découvrir l'histoire de l'Europe et de la Seconde Guerre mondiale. » Le mot « guerre » lui évoque davantage celle en Ukraine, à 200 kilomètres à vol d'oiseau. Loann dresse une analyse similaire : « La guerre au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine : Je me sens beaucoup plus proche de ces guerres aujourd'hui car on a des images, des vidéos, des reportages, sur ces guerres, et elles sont plus médiatisées qu'avant. Auparavant, on n'avait pas du tout conscience de ce qui se passait dans ces camps. »Bâtiments en ruinesEn ce mois de janvier 2025, 20 centimètres de neige recouvrent ce qu'il reste de Birkenau, le deuxième des trois camps d'Auschwitz, où débute la visite. Une grande partie des constructions en pierre sont détruites et Loann apparaît quelque peu déboussolé : « Le fait que les bâtiments soient en ruines, on a du mal à imaginer leur fonctionnement. Mais venir ici, ça permet de mettre en forme tout ce que l'on voit en cours. On comprend vraiment l'importance de ce camp dans la Seconde Guerre mondiale », insiste le lycéen.Une première visite permet de matérialiser les faits au-delà des mots de la guide qui accompagne les élèves : la visite d'un baraquement. En silence, les élèves arpentent la construction où s'entassaient et dormaient sur des planches en bois, les prisonniers du camp. « C'est à la fois triste et extrême, c'est angoissant, il y a une atmosphère pesante », commentent Anaïs et Mélanie. Malack, qui n'avait que très peu entendu parler de la Shoah, se plonge peu à peu dans le récit. « Je peux imaginer ces gens-là en train de vivre ces atrocités. J'arrive un peu à ressentir ce qu'ils ont dû ressentir à l'époque. » Le système concentrationnaire de Birkenau se concrétise aussi sous les yeux de Nina, 17 ans. « Déshumanisation », « humiliation » : peu à peu, la jeune lycéenne met des mots sur l'horreur et rapproche l'événement de sa propre histoire : « C'est vrai que ça me paraît un peu loin parce que ça date d'une époque où je n'étais pas née. D'un autre côté, c'est un combat qui me touche aussi car tout ce qui est racisme, antisémitisme, ce sont des choses que je peux encore vivre aujourd'hui. Je suis encore confrontée aux racistes. Et même si cette histoire est loin, ce sont des combats qui sont toujours actuels. »Des noms et des visages, la Shoah à hauteur d'hommes et de femmesLa Shoah se raconte aussi à hauteur d'hommes et de femmes. C'est le parti pris d'Auschwitz I, aujourd'hui musée et mémorial, que s'apprêtent à visiter les élèves. Et c'est aussi le choix réalisé par Mary Albagnac, l'enseignante d'histoire. Toute l'année, ces lycéens étudient les récits de déportés originaires de Toulouse et de ses environs et vont tenter de retrouver leurs traces dans les archives du musée. « En passant par la petite histoire, ça leur permet de mieux comprendre, on pense, la grande histoire, et aussi de connaître davantage le patrimoine et l'histoire locale, explique Mary Albagnac. On se rend compte qu'ils habitent pas très loin du camp d'internement sur lequel on a travaillé, mais qu'ils ne savaient pas du tout qu'il existait et qu'il s'était passé de tels événements sur leur territoire qu'ils pratiquent tous les jours. Ce projet permet de s'identifier plus facilement à ces personnes, à ces enfants, à leur destin, leur parcours, qui nous amènent à Auschwitz. »Des prénoms, des noms, des dates de naissance : plus de quatre millions de victimes connues de la Shoah sont répertoriées dans le livre des noms, dans lequel se plongent désormais les élèves. Romane part en quête du nom d'un déporté originaire des environs de Toulouse, un certain «Rosenwasser». La lycéenne interpelle sa professeure, « Je crois que je l'ai trouvé ». La professeure coupe court : « Il serait mort le 15 août 1942. Et bien non, ça ne marche pas, puisqu'il est censé être déporté le 26 août 1942. »Un peu plus loin, Loann et Roman se sont quelque peu écartés de la consigne initiale. « On cherche une personne que l'on a en commun et que l'on connaît, développe Loann. On essaye de voir s'il y a peut-être un de ses descendants qui est ici et s'il y a son nom de famille dans le livre. » Mais la quête se révèle fastidieuse, constate Roman. « Je cherche un nom de famille précis et je trouve quand même dix personnes qui ont ce nom de famille. C'est impressionnant, ça montre vraiment la diversité des personnes qui ont été touchées par le génocide. » Effets personnelsAux images d'archives se superposent désormais, plus seulement des noms, mais des visages et de nombreux effets personnels. La Shoah s'incarne à travers des lunettes, des cheveux, des milliers de paires de chaussures, rassemblées derrière une immense plaque de verre. « Là, on est sans voix, on est bouche bée face à cet amas d'objets, de prothèses. On se rend compte réellement du massacre que ça a été et du nombre de personnes qui ont été tuées. Je suis choqué de l'espace que ça prend et du nombre d'objets et de chaussures qu'il y a », explique Loann.À Auschwitz, ce sont un million de personnes qui ont été amenées en train, afin d'y être triées, gazées et incinérées. Pour les élèves qui le souhaitent, la visite s'achève par un passage devant un four crématoire. « Tout le monde rentre ? », interroge par précaution Mary Albagnac, l'enseignante. Tous les élèves pénètrent et découvrent le summum de l'horreur. « Cela fait peur, réagit immédiatement Yann. Parce que les bâtiments sont en assez bon état et en entrant dedans on s'imagine ce qu'il s'est passé auparavant. »Transmettre la mémoireFace aux preuves parfois crues et brutales de la Shoah, aucun élève ne reste insensible. Reste à savoir ce qu'ils feront de l'exigence de mémoire et de l'importance de la transmettre. Une mission plus difficile à mener aujourd'hui qu'il y a quelques années, à en croire l'enseignante d'histoire, Mary Albagnac : « Les derniers témoins disparaissent ou sont de plus en plus fragiles, donc on a du mal à les faire venir sur les événements. Et l'autre souci que j'identifie, c'est que la jeune génération a accès à tout, dans l'instantané, à tout moment et a parfois du mal à faire le tri. Avec ce projet, on veut les faire travailler sur les sources historiques, leur montrer comment on fait de l'histoire, comment avoir un regard critique. Et la professeure de poursuivre : «On sait que ça ne marchera pas avec tous, mais on se donne les moyens d'y arriver avec ce type de projet. »La mémoire de la Shoah demeure encore une mémoire incarnée, grâce au récit qu'en font encore les rescapés. Mais la force de ce récit est condamnée à s'amenuiser avec la disparition des derniers survivants, estime Alexandre Doulut, guide accompagnateur du mémorial de la Shoah : « Pour avoir vu dans les yeux des jeunes leurs réactions face à quelqu'un qui a été la victime d'Auschwitz, qui raconte quel a été son quotidien, je peux vous assurer que nous, si on passe derrière en tant qu'historien avec nos connaissances brutes, ça a une portée cent fois plus minime, c'est évident. » Cela signifie-t-il pour autant que l'on puisse un jour complètement oublier cette histoire ? « Oui, personne ne peut dire quel sera l'état de la mémoire, dans dix ans, dans vingt ans, c'est très versatile la mémoire, reprend Alexandre Doulut. Mais moi je suis plutôt optimiste. »Transmettre, un poids ou un défi ?Nina, 17 ans, doit bien le reconnaître, avant cette année, « elle n'aurait vraiment pas pensé parler de la Shoah. Cela me touchait, mais je n'étais pas sensibilisée au fait de devoir retranscrire. » À la question de savoir si la lycéenne se sent capable ou non de transmettre cette mémoire, elle hésite d'abord, puis se lance : « Moi, je ne m'en sens pas vraiment capable. Je raconterai à mon entourage proche, car eux, ils me connaîtront personnellement et c'est dans l'intimité que l'on raconte ces choses, puisque ce sont des traumatismes. » Nina ne se sent pas d'en parler car elle a peur, « peur de mal raconter, d'oublier des détails, d'offenser les petits enfants des familles ». Mais l'idée que l'on puisse totalement oublier cette histoire « l'effraie ».À ses côtés, Juliette lui oppose d'autres arguments. « C'est à nous de porter cela. Ce n'est pas un poids, c'est quelque chose que l'on va devoir faire et c'est à nous d'assumer ce rôle. Il ne faut pas se priver d'en parler, ça ne doit pas être tabou, on ne doit pas ne pas en parler parce que ça a été très grave. Il faut justement en parler. Ce n'est pas un défi qui doit faire peur. »Ginette Kolinka, passeuse de mémoireQuelques jours plus tard, au mémorial de la Shoah à Paris, des rires se font entendre dans l'auditorium. Sur scène, Ginette Kolinka houspille la modératrice de la conférence : « Posez-moi une question, mais une vraie ! Sinon je mélange tout, le départ et le retour ! » La mémoire fait parfois défaut, mais à presque 100 ans, Ginette Kolinka n'a rien perdu de sa répartie et de la force de son récit. « Hitler voulait nous humilier et il a su trouver tout ce qu'il y avait pour le faire », rappelle-t-elle. Infatigable passeuse de mémoire, c'est encore à la jeune génération qui l'écoute dans l'auditorium qu'elle s'adresse ce soir-là, avant d'entamer un dialogue plus direct entre deux dédicaces et de répondre à quelques questions de journalistes : « Aux jeunes, je le dis et le redis : qu'ils parlent au plus grand nombre de personnes possibles en leur spécifiant que ce n'est pas une fiction. Ce qui a été écrit, ça a été vécu, on en est les survivants », insiste la rescapée.Puis, Ginette Kolinka s'adresse à une jeune fille qui lui présente son ouvrage à dédicacer : « Toi, tu es une petite fille et j'espère que quand ça sera le moment de parler de ça dans ta classe, tu diras "moi j'ai vu quelqu'un qui l'a vécu, j'ai vu deux dames, tu peux dire âgées, ça ne fait rien, et qui l'ont vécu ! " »Reste une dernière interrogation : a-t-elle confiance dans la jeune génération pour porter cette mémoire ? La réponse fuse : « Qu'est-ce que ça veut dire confiance ou pas confiance ? Je ne suis pas obsédée par ce qu'il va se passer après. Moi, je vis le présent. Quand je vais dans les écoles, je m'aperçois qu'il y a beaucoup d'enfants qui m'écoutent, des plus jeunes et des moins jeunes. On vit le présent. Ils ont écouté. Cette petite fille a écouté. Peut-être que demain elle va le raconter à sa maîtresse. Et bien moi, ça, ça me suffit. »
C'est la face cachée de la transition énergétique. Vous le savez... pour enrayer le réchauffement climatique, nous devons, n'en déplaise à Donald Trump, arrêter de brûler du charbon, du pétrole et du gaz. Actuellement, le secteur des transports est un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale. Ces émissions pourraient atteindre un pic cette année, selon le Conseil international des transports propres, grâce aux règlementations carbone et à l'essor des véhicules électriques. Mais cet essor a un prix : une ruée d'une ampleur inédite vers de nombreux métaux dont le cobalt. Nous vous emmenons à la découverte de cette face cachée en RDC qui abrite les deux-tiers des réserves mondiales de cobalt.Reportage de Samuel Turpin et éclairage de Anaïs Tobalagba, chercheuse au RAID et autrice du rapport Dans les coulisses de la transition énergétique : Regard critique sur l'impact des mines industrielles de cobalt en RDC.
Originaire des Abruzzes, Donatella Di Pietrantonio est l'une des plus grandes romancières italiennes contemporaines. «L'Âge fragile» a été récompensé par le prix Strega et le prix Strega Giovani (équivalents italiens du prix Goncourt et du prix Goncourt des Lycéens). Ses précédents romans ont été couronnés de succès : «La Revenue» (2018), traduit dans plus de 30 pays, a obtenu le prestigieux prix Campiello, «Bella mia» (2014) a reçu les prix Brancati et Vittoriano Esposito Città di Celano, et «Mia madre è un fiume» le prix Tropea. Traduit de l'italien par Laura Brignon.Lucia n'a jamais quitté son village des Abruzzes. Pourtant, trente ans plus tôt, elle y a été témoin d'un crime terrible. Aujourd'hui, sa fille Amanda, partie étudier à Milan, est de retour auprès d'elle. Mais la jeune femme ne quitte pas sa chambre et s'enferme dans un silence inquiétant. Impuissante face à la détresse d'Amanda, Lucia est soudain confrontée à ses souvenirs douloureux : le drame qu'elle a tout fait pour oublier resurgit…Entre passé et présent, le roman de Donatella Di Pietrantonio explore la fragilité des relations familiales et le lien puissant avec cette terre des Abruzzes où se mêlent la beauté et la sauvagerie de la nature. (Présentation des éditions Albin Michel).BONUS : Donatella Di Pietrantonio parle d'Annie Ernaux à écouter ici.
En ce 20 janvier 2025, Donald Trump redevient président des États-Unis. La superpuissance mondiale. Mais il y a 4 ans, le 6 janvier 2021, des milliers de ses partisans prenaient d'assaut le Capitole de Washington, le siège du pouvoir législatif, pour contester dans le sang, la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Une journée inédite qui a sidéré l'Amérique et le monde. Aujourd'hui, l'histoire s'inverse. Donald Trump et ses partisans sont de retour au pied de ce même Capitole pour célébrer son investiture. Celui qui était devenu un paria, après le 6 janvier, revient plus puissant et populaire que jamais après sa nette victoire contre sa rivale démocrate, le 5 novembre. Dès son premier jour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de gracier ses partisans inculpés après cette attaque du Capitole de 2021.4ème volet de nos reportages sur le retour de Donald Trump au pouvoir. Le Grand Pardon, signé David Thomson et Guillaume Naudin.«Trump, le retour : attaque du Capitole, le grand pardon», un Grand reportage de David Thomson et Guillaume Naudin. Réalisation : Ewa Piedel.
C'est l'histoire d'un homme dont le vrai nom a été oublié, et que l'on appelle aujourd'hui « Yasuke, le samouraï noir ». Son origine aussi est imprécise, Yasuke était peut-être Congolais ou Mozambicain. Ce que l'on sait de source sûre, c'est que cet Africain, a quitté les côtes de l'actuel Mozambique dans les années 1580, avant d'accompagner des prêtres jésuites en Inde, puis au Japon. C'est là qu'il rencontrera Oda Nobunaga, grand chef de guerre unificateur du Japon, que l'on peut comparer à un Napoléon ou encore à Soundjata Keïta. Oda Nobunaga, impressionné par cet étranger si imposant, lui apprit le maniement des armes et fit de lui un samouraï. Aujourd'hui, l'histoire de Yasuke est racontée par Romain Mielcarek, journaliste indépendant, dans le livre « Yasuke, le samouraï africain, aux origines du mythe ». À lire aussiLe premier samouraï noir fait débat dans le jeu vidéo «Assassin's Creed: Shadows»
Regards croisés de scientifiques malgaches engagés dans l'étude de l'extraordinaire diversité des écosystèmes de l'ile rouge. Comment préserver ces forêts sèches, humides ou montagneuses et ces mangroves, vues du ciel par satellite, sur le terrain, ou depuis l'océan, au festival des baleines ? Comment la recherche s'engage à Madagascar ?(rediffusion du 15 juillet 2024) Émission enregistrée à Antanarivo, en partenariat avec l'IRD, dans les jardins de la représentation IRD/MNHN.Avecl'écologue Samuel Razanaka, chercheur au Centre national de Recherche sur l'Environnement (CNRE) d'Antananarivo, membre de l'Académie des Sciences malgache. Biologiste végétal spécialiste des forêts et des mangroves, il cherche à concilier connaissance, préservation et développement en lien avec les populations malgachesRina Ramahandrisoa, géographe de l'occupation des sols, spécialiste de la cartographie par satellite au sein de l'observatoire collaboratif des paysages et de leurs durabilités (Ird/Cirad/Université d'Antananarivo)Anjara Saloma, cétologue, présidente de Cétamada, (association pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar) en ligne depuis le Festival des baleines qui se déroule du 13 au 21 juillet à Sainte Marie, au nord de Madagascar.
Regards croisés de scientifiques malgaches engagés dans l'étude de l'extraordinaire diversité des écosystèmes de l'ile rouge. Comment préserver ces forêts sèches, humides ou montagneuses et ces mangroves, vues du ciel par satellite, sur le terrain, ou depuis l'océan, au festival des baleines ? Comment la recherche s'engage à Madagascar ?(rediffusion du 15 juillet 2024) Émission enregistrée à Antanarivo, en partenariat avec l'IRD, dans les jardins de la représentation IRD/MNHN.Avecl'écologue Samuel Razanaka, chercheur au Centre national de Recherche sur l'Environnement (CNRE) d'Antananarivo, membre de l'Académie des Sciences malgache. Biologiste végétal spécialiste des forêts et des mangroves, il cherche à concilier connaissance, préservation et développement en lien avec les populations malgachesRina Ramahandrisoa, géographe de l'occupation des sols, spécialiste de la cartographie par satellite au sein de l'observatoire collaboratif des paysages et de leurs durabilités (Ird/Cirad/Université d'Antananarivo)Anjara Saloma, cétologue, présidente de Cétamada, (association pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar) en ligne depuis le Festival des baleines qui se déroule du 13 au 21 juillet à Sainte Marie, au nord de Madagascar.
Avec Laurence Devillairs et Laurence Hansen-Love, professeures de philosophie, coauteures de Ce que la philosophie doit aux femmes – L'histoire oubliée de la pensée, des origines à nos jours, chez Robert Laffont.
Cette semaine, on tombe le haut et le bas pour se mettre tout nu et à nu, afin d'interroger une pratique culturelle, touristique aussi, surtout occidentale : le naturisme. La France est la première destination naturiste d'Europe, voire du monde, avec 4,7 millions d'adeptes, dont 2,6 millions d'étrangers qui, chaque année, souvent l'été, viennent dans l'hexagone pour vivre nu, ensemble, dans la nature, sans contrainte ni jugement. En prônant un certain retour à la nature dans la tolérance, la sobriété et le plus simple appareil, le naturisme a façonné un mode de vie singulier et alternatif, mais aussi des lieux (campings, centres, communautés…) en Europe, particulièrement sur les littoraux français.Récemment, à Marseille, une grande exposition Paradis naturistes s'est tenue au Mucem, le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. Déjouant les stéréotypes tenaces adossés au mouvement naturiste, pour en comprendre l'histoire, les valeurs et les vertus. Ne laissant aucune question de côté et sans réponse : pourquoi se mettre ainsi tout.e nu.e ? Quelles différences entre naturisme et nudisme ? Quels liens entre nudité et sexualité ? Comment et pourquoi la France est-elle devenue un « paradis naturiste » ? Est-ce une pratique de blancs ? Et si oui, pourquoi ?Certes, il y a le tabou de la nudité intégrale, visible et collective qui peut bousculer certain.e.s ; mais, une fois cette seule pensée ou vision dépassée, les naturismes – car ils sont pluriels – ont certainement beaucoup à nous apprendre sur notre rapport au corps et au monde. Surtout qu'à l'heure où les questions de respect de l'intégrité corporelle, de bouleversements climatiques, de lutte contre les discriminations ou les violences sexuelles et sexistes sont plus qu'à l'ordre du jour à travers le monde, il est certainement temps d'arrêter de regarder goguenards ces gens à poil et de tous poils. Arrêter de les regarder donc, pour mieux les écouter...Avec le philosophe français Bernard Andrieu, auteur de Nudités. Philosophie des naturismes et co-commissaire de l'exposition Paradis naturistes au Mucem.En savoir plus- Sur l'exposition Paradis naturistes qui vient de s'achever au Mucem, Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, situé à Marseille. - Sur Nudités. Philosophie des naturismes de Bernard Andrieu aux Éditions Presses universitaires de Rennes. Collection Epures. - Sur Monta Stories. Portrait d'un lieu pionnier du naturisme de Chloé Vasselin. Avec Magda Audredie à l'illustration. Un ouvrage autoédité sur l'histoire et les pionniers du Centre Héliomarin de Montalivet, dans le Sud-Ouest de la France. - Sur la Fédération française de naturisme : une mine d'infos pour savoir notamment où pratiquer le naturisme en toute liberté. Voir aussi le guide de voyage de Julien Claudé-Pénégry paru chez Hachette Voir la France tout nu. - Sur Vivre nu, un essai de la philosophe française Margaux Cassan. Éditions Grasset, 2023.
L'atelier des médias reçoit la journaliste Matilde Meslin, qui est spécialisée dans l'écoute et la chronique de podcasts. En cette fin 2024, retour sur quelques productions marquantes de l'année écoulées, toutes en lien avec l'international. Elles ont été diffusées par la RTS, Radio-Canada, France inter ou encore le studio Sonique. • Fifty States, un podcast de Guillaume Hennette produit par Quotidien (Bangumi). • Outside Kaboul, par Caroline Gillet, réalisation Anna Buy, un podcast France inter.• Dans l'intimité des dictateurs, par Michèle Ouimet, un podcast de Radio-Canada Ohdio• Carnets d'Ukraine, par Maurine Mercier, un podcast de la RTS (Suisse)• Adieu la France, par David Commeillas, un podcast Sonique• Code Noir, les révoltés du Gaoulet, par Vincent Hazard, un podcast d'Initial Studio pour Outre-mer La 1ère (France Télévisions).→ Voir aussi la sélection "Nos dix podcasts préférés de 2024", par Matilde Meslin sur Slate.fr.
Aux confins de notre Voie lactée, dans l'espace extragalactique, regards croisés d'astrophysiciens sur les images aussi féeriques que spectaculaires collectées par le plus puissant des télescopes spatiaux. Comment l'œil du James Webb ouvre une nouvelle fenêtre sur l'univers ? Avec Éric Lagadec, astrophysicien, président de la Société française d'astronomie et d'astrophysique pour l'ouvrage Le télescope spatial James Webb, une nouvelle ère pour l'astronomie paru aux Éditions du Seuil et l'astrophysicien Alain Riazuelo pour Les 100 plus belles photos de l'univers par le télescope James Webb paru chez DBS Éditions.Et notre chronique mensuelle Ciel d'Afrique en partenariat avec l'Astronomie Afrique, présentée par le planétologue Sylvain Bouley.À lire aussi«Le télescope James-Webb révolutionne tous les domaines de l'astrophysique»
Aux confins de notre Voie lactée, dans l'espace extragalactique, regards croisés d'astrophysiciens sur les images aussi féeriques que spectaculaires collectées par le plus puissant des télescopes spatiaux. Comment l'œil du James Webb ouvre une nouvelle fenêtre sur l'univers ? Avec Éric Lagadec, astrophysicien, président de la Société française d'astronomie et d'astrophysique pour l'ouvrage Le télescope spatial James Webb, une nouvelle ère pour l'astronomie paru aux Éditions du Seuil et l'astrophysicien Alain Riazuelo pour Les 100 plus belles photos de l'univers par le télescope James Webb paru chez DBS Éditions.Et notre chronique mensuelle Ciel d'Afrique en partenariat avec l'Astronomie Afrique, présentée par le planétologue Sylvain Bouley.À lire aussi«Le télescope James-Webb révolutionne tous les domaines de l'astrophysique»
Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Avec :Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Editions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot.À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan se déchire. Se déchire en une guerre fratricide. En dix-neuf mois, le conflit a déraciné plus de 13 millions de Soudanais et plongé le pays dans la plus grave crise humanitaire au monde. Rien ne semble pouvoir arrêter la confrontation entre les Forces armées soudanaises, dirigées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, menées par le général Mohammed Hamdane Dagalo, alias « Hemedti ». Les deux généraux misent tous deux sur une victoire militaire totale. Bombardements, massacres, conflit ethnique, maladies et la faim qui menace désormais plus de la moitié des 45 millions de Soudanais. Bilan : 150 000 morts.RFI a obtenu un accès tout a fait exceptionnel dans les zones contrôlées par l'armée régulière.«Soudan : les civils dans l'étau des généraux rivaux», un Grand reportage d'Eliott Brachet
Alors que la COP 16 sur la diversité biologique s'ouvre ce lundi (21 octobre 2024) à Cali en Colombie, RFI vous emmène sur la trace du jaguar. Le plus grand félin d'Amérique a perdu 50% du territoire qu'il occupait autrefois, à cause notamment de la déforestation et de la chasse. Ce recul illustre le déclin de la biodiversité en Amérique latine, où la taille moyenne des populations d'animaux sauvages a diminué de 95% en 50 ans, selon le Fonds mondial pour la nature, plus que n'importe quelle autre région du monde.Situé au sommet de la chaîne alimentaire, le jaguar joue un rôle essentiel dans la régulation des écosystèmes. En Argentine, l'espèce a été déclarée monument naturel en 2001, mais est aujourd'hui au bord de l'extinction, avec moins de 250 individus. De notre envoyé spécial en Argentine, Il faut s'armer de machette et de patience pour progresser à travers les arbustes, les ronces et les épines du Gran Chaco.« Ce n'est pas un paysage accueillant », concède Lucero Corrales. À 28 ans, cette garde forestière est membre du Proyecto Yaguareté, un projet du Ceiba et du Conicet, l'Institut de recherche scientifique national argentin.Nous sommes dans le nord de l'Argentine, la frontière avec le Paraguay est à une centaine de kilomètres. La province de Formosa où nous nous trouvons est au cœur du Gran Chaco. Cette immense région à cheval sur quatre pays abrite la deuxième plus grande forêt d'Amérique latine. Chaque mois, Lucero Corrales s'aventure à travers la végétation dense et sèche de cette forêt baptisée l'Impénétrable.L'inhospitalité de cet écosystème en fait un sanctuaire pour le jaguar, qui y trouve l'un de ses derniers refuges. En Argentine, le plus grand félin d'Amérique du Sud a perdu 95% de son territoire qui s'étendait autrefois jusqu'à la Patagonie.Mis à part l'homme, le jaguar n'a pas de prédateur. Il culmine au sommet de la chaîne alimentaire, et joue à ce titre un rôle essentiel de régulateur dans l'écosystème du Gran Chaco, où cohabitent plus de 700 espèces d'oiseaux, de mammifères, et de reptiles au milieu d'une flore composée de plus de 3 400 espèces de plantes. Une biodiversité foisonnante, actuellement menacée par la déforestation silencieuse à l'œuvre dans le Chaco qui a perdu plus de 8 millions d'hectares, au cours des 20 dernières années.Lorsque l'on traverse la forêt, le « Monte » comme on l'appelle ici, la vue encombrée par la végétation se dégage parfois subitement. On débouche alors sur un large corridor débroussaillé au bulldozer qui coupe la forêt en deux.La déforestation réduit et fragmente le territoire du jaguar et de ses proies. Selon les estimations du proyecto Yaguareté, il reste à peine une vingtaine d'individus dans la forêt chaqueña. Le travail de Lucero consiste en partie à essayer de les recenser et de cartographier leur territoire.Pour remonter la trace du jaguar, Lucero Corrales s'appuie sur ceux qui vivent et traversent la forêt au quotidien. Professeurs ruraux, policiers, agriculteurs, guides, ils sont plus de 350 à lui faire remonter des informations sur la présence du jaguar. Un réseau que la garde forestière construit et entretient patiemment au fur et à mesure de ses visites sur le terrain.Samuel Peralta, 15 ans, est l'un de ses collaborateurs. Employé agricole, il veille sur les bêtes d'un propriétaire terrien, seul au milieu de la forêt. Quelques jours auparavant, il a repéré sur le sol une empreinte qui pourrait bien appartenir à un jaguar.À notre arrivée sur place, l'empreinte a été effacée par la pluie, mais elle était non loin d'un piège photographique que Lucero Corrales a installé quelques mois auparavant.Lucero détache un boitier couleur camouflage fixé sur un arbre à une trentaine de centimètres du sol pour récupérer la carte mémoire du piège photographique.Elle contient 85 photos qu'elle révisera plus tard, dans l'espoir de voir apparaître sur l'une d'entre elles le jaguar qui a laissé l'empreinte repérée par Samuel. Chaque fois que la présence d'un jaguar est vérifiée, Lucero note les coordonnées géographiques de la photo et l'envoie à l'équipe de chercheurs du Proyecto Yaguareté. Mais la collecte de données pour la recherche scientifique n'est qu'une partie du travail de Lucero Corrales. Le Proyecto Yaguareté est également un projet de conservation et de sensibilisation auprès des populations qui vivent au contact de l'animal.Si le contact avec la population est si important, c'est parce que la déforestation n'est pas la seule menace qui pèse sur le jaguar. Bien qu'interdite, la chasse reste la première cause de mortalité pour le félin. Fin juillet 2024, un jaguar a été abattu dans la province de Formosa et ses braconniers arrêtés.Dans le Chaco, ceux qui s'en prennent au jaguar le font le plus souvent par peur. Une peur ancestrale, souvent infondée, qui se transmet de génération en génération. Le travail de Lucero Corrales consiste bien souvent à démystifier le jaguar.Aureliano Zorrilla est éleveur. Il vit avec sa famille au milieu de la forêt, dans une maison sans eau courante ni électricité. Comme beaucoup de chaquenos, il parle du tigre pour désigner le jaguar.Dans le Chaco, les histoires et les rumeurs sur les attaques de jaguar vont bon train. Ces récits sont le plus souvent faux, ou vieux de plusieurs décennies. Il arrive en revanche que le félin s'en prenne au bétail.Quand elle est prévenue d'un conflit entre le jaguar et des éleveurs, Lucero Corrales tente de se rendre sur place le plus vite possible pour désamorcer la situation, et éviter que les éleveurs ne cherchent à tuer l'animal. C'est aussi souvent le point de départ d'une relation.Pour Lucero Corrales, les pièges photographiques sont aussi une excuse pour venir rendre visite aux habitants du Chaco, établir un lien de confiance avec eux, les impliquer dans la conservation de l'espèce. Mais changer leur perception du jaguar requiert de la patience et de l'empathie.La tâche est compliquée, mais pas impossible. Au fur et à mesure de ses visites et de ses missions sur le terrain, Lucero a réussi à transformer certains habitants du Chaco en véritables alliés dans la conservation du jaguar.Don Pica Jaime est l'un de ces octogénaires qui ont passé toute leur vie dans le monte chaqueño. Lui aussi a craint le jaguar pendant de longues années.Don Pica est le propriétaire de l'exploitation où nous sommes allés relever un piège photographique avec Samuel Peralta en début de reportage. Il a laissé ses jeunes années de déforestation derrière lui pour faire de ses terres une sorte de réserve naturelle pour « son » jaguar. Lucero Corrales ne le reconnaitra pas au micro, mais Don Pica fait partie de ses chouchous au sein du groupe de collaborateurs, car il incarne mieux que personne la réussite de ce projet.Le lien presque affectif entre Don Pica et le jaguar est l'objectif final de la stratégie de conservation du Proyecto Yaguareté. Et c'est aussi à cela que servent les pièges photographiques : faire connaitre l'animal à ceux qui le côtoient. D'autant que chaque individu est reconnaissable aux taches de son pelage, qui lui sont propres comme des empreintes digitales. Chaque fois qu'elle rend visite à quelqu'un, Lucero Corrales montre les clichés du jaguar qui vit dans la zone.Lorsque Lucero Corrales arrive devant l'école de la colonie Union Escuela, une nuée d'enfants en blouse blanche se rue dans ses bras.La garde forestière est déjà venue réaliser des activités d'éducation environnementale dans cette école à plusieurs reprises. La dernière en date avait à voir avec son projet de donner un nom au jaguar qui vit dans la zone.Après cinq jours de porte à porte au milieu de la forêt pour faire voter plus de 127 personnes, le moment est venu d'annoncer le résultat du scrutin et le nom du jaguar.En tout, les enfants avaient fait six propositions de nom :Pavao, en référence à la rivière dans laquelle se désaltère le jaguar qui vit dans la zone. Tucha, qui signifie « grand » en guarani. Chirete, qui veut dire enfant dans la même langue. AMB Guardian, pour gardien de la forêt. Yenu, qui signifie Ami en langue Pilaga, et enfin, le grand gagnant. Capicua, un mot espagnol qui désigne un palindrome numérique, en référence à l'une des taches caractéristiques du jaguar de la zone, qui dessine le nombre 808.La journée continue ensuite avec des activités de sensibilisation environnementale pour les enfants.Pour l'aider à organiser et animer les ateliers, Lucero Corrales a fait venir une autre garde forestière, Mermela Martinez, qui fait un volontariat pour le Proyecto Yaguareté.Des ateliers sur la biodiversité donc, sur la faune et la flore de la forêt, et bien sûr, sur le jaguar.Griselda Gamarra, institutrice, se félicite de l'enthousiasme que génère le félin chez les enfants.Autant de concepts que les enfants vont pouvoir intégrer dès le plus jeune âge, et qu'ils vont également pouvoir transmettre à leurs parents en rentrant chez eux, estime l'institutrice.Lucero Corrales espère elle aussi que les enfants pourront être une courroie de transmission, une manière de faire arriver son message jusque dans les familles qu'elle ne peut pas aller rencontrer. Selon elle, commencer l'éducation environnementale dès le plus jeune âge est essentiel.Mais même avec les enfants, les peurs et les croyances sont difficiles à déconstruire. Lucero Corrales se réjouit du chemin parcouru depuis la première fois qu'elle est venue les voir pour leur parler du jaguar.La journée se termine, et les enfants rentrent chez eux avec un cahier de coloriage sur les animaux qui vivent dans le Gran Chaco. Sur les rotules, Lucero Corrales peut enfin souffler, épuisée mais satisfaite. «Sur la piste des derniers jaguars d'Argentine», un Grand reportage de Théo Conscience, réalisation : Ewa Piedel.
Nous sommes en plein océan Atlantique-Nord, à 350 kilomètres de la première terre habitée, aux îles Féroé un archipel sous couronne danoise. Le phénomène, il y a quelques années, a été relayé par les médias : l'arrivée massive de femmes originaires d'Asie du Sud-Est et pour cause aux îles Féroé, les femmes sont en forte minorité. La réalité démographique est un petit peu plus complexe, les instances locales s'organisent d'ailleurs pour construire une société plus inclusive et pour convaincre les Féroïennes émigrées de revenir au pays… «Les îles Féroé, l'archipel qui manque de femmes», un Grand reportage d'Emilien Hofman et de Nicolas Taiana.