Elimu Podcast est un podcast bilingue à vocation panafricaine. La collaboration étant à la base de la plateforme, tout le monde peut initier un épisode thématique : si vous souhaitez vous exprimer sur un enjeu politique spécifique, mener une discussion sur une œuvre artistique ou mettre en avant un…
« Où va le Sénégal ? », c'est fini. Notre série d'échanges s'achève après 10 épisodes au cours desquels se sont exprimés 25 discutants aux profils variés : chercheur·e·s, journalistes, artistes, militant·e·s. Tou·te·s se sont prêtés à l'exercice de tenter de mettre des mots sur la trajectoire d'un pays en lutte contre un régime en fin de règne ; d'un pays qui se relève après ces années de plomb.Une sortie de crise – du moins institutionnelle – qui a suscité beaucoup d'espoirs mais qui repose sur la table, avec urgence, tous les thèmes structurants dont nous avons tenté de brosser le portrait au cours de cette série. Ceux d'un Sénégal à la vitrine démocratique brisée, aux droits humains bafoués, à la presse réprimée, à la justice instrumentalisée. Un Sénégal où continue de prospérer la Françafrique que l'on présente pourtant mourante ; avec sa monnaie, le Franc CFA ; avec son armée, incarnée par les bases militaires encore actives ; avec sa mainmise culturelle sur ce patrimoine matériel et immatériel encore piégé dans ses musées. Mais un Sénégal qui se panse et se repense ; où l'université peut se muer en pluriversité ; où l'éducation populaire peut concurrencer le roman national ; où la terre, par les luttes, peut revenir à ses dépositaires.« Où va le Sénégal ? » : une série à (ré)écouter via Elimu Podcast sur toutes vos plateformes de diffusion ; et à visionner sur YouTube.
La présence militaire française demeure l'une des incarnations les plus tangibles et contestées de la Françafrique, tant elle renvoie à la violence de la conquête puis de l'administration coloniale. Depuis les indépendances de 1960, l'armée française s'est déployée en Afrique dans des dizaines d'opérations extérieures, s'appuyant sur ses positions stratégiques, notamment autour de la presqu'île du Cap Vert. Aujourd'hui, d'autres puissances militaires étrangères concurrencent l'hégémonie française dans son ancien pré-carré africain.Quelle place le Sénégal occupe-t-il dans ce dispositif ? Quel bilan de l'interventionnisme français au Sahel cette dernière décennie ? Quel avenir de la présence militaire étrangère dans la région ? Aux côtés de l'écrivain Boubacar Boris Diop et de l'essayiste Aminata Dramane Traoré, tous deux co-auteurs de La gloire des imposteurs. Lettres sur le Mali et l'Afrique (Philippe Rey, 2013), rejoints par le militant anti-impérialiste Abdou Aziz Ndao, nous établissons l'état des lieux de la présence militaire française en Afrique, le rôle du Sénégal et du Mali, le retrait de ses troupes de l'actuelle Alliance des États du Sahel, la rhétorique diplomatique autour du dénommé « sentiment anti-français », les avancées militaires américaines et russes et l'avenir de cette présence militaire étrangère au Sénégal à l'aune de l'alternance que le pays traverse.Une discussion facilitée par le Frapp à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : Recoloniser le Sahel ? Quand l'ex-chef d'État-Major de Macron indigne l'Afrique (Decrypter l'Afrique) | La chute de l'opération Barkhane (Affaires sensibles) | Au Sahel, le logiciel de l'armée française est hérité de la période coloniale (Rémi Carayol) | Présence militaire française en Afrique (Raphaël Granvaud) | Pillage de l'Afrique, armée française : ce que Cnews ne vous dira pas (Le Média) | Les pays qui accueillent encore des bases militaires françaises en Afrique, et pourquoi (Mamadou Faye) | Africom, hors de l'Afrique ! Entrevue avec Aziz Salmone Fall (Jean-Claude Ravet, Catherine Caron) | Le Sénégal donne son accord pour une « présence permanente » militaire américaine (Sokhna Natta Mbaye)
Si la mythologie du Sénégal comme « exception démocratique » a volé en éclat ces dernières années, celle-ci en cache une autre : celle d'un pays pleinement souverain. Les luttes pour la souveraineté, notamment économique et politique, s'inscrivent dans une longue histoire de résistance à l'impérialisme, et – dans le cas des anciennes colonies françaises en Afrique – contre les institutions, les pratiques et les réseaux qui forment la Françafrique.Quel bilan des indépendances plus de soixante ans après ? Quelles voies de recouvrement de la souveraineté, notamment économique ? Quelles perspectives de sortie du Franc CFA ?Aux côtés du dirigeant politique Dialo Diop et des économistes Demba Moussa Dembélé et Abdoulaye Seck, nous présentons un bilan des indépendances, les freins du Franc CFA, ses voies de sortie, l'extraversion de l'économie sénégalaise, le panafricanisme populaire et celui du marché.Une discussion facilitée par le Frapp à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : Qui a peur d'une monnaie nationale pour le Sénégal ? (Ndongo Samba Sylla) | La stabilité du franc CFA ne profite pas aux Africains (Demba Moussa Dembélé) | Ndongo Samba Sylla – Sortir du Franc CFA ? (Histoires crépues) | Demba Moussa Dembele – 5 économistes africains dont n'avez jamais entendu parler (Histoires crépues) | Dialo Diop – Un doyen raconte les luttes pour l'indépendance du Sénégal (Histoires crépues) | Le CFA, une monnaie forte pour des économies faibles (Bruno Tinel) | Sortir du système dette : Faye-Sonko face au legs de l'émergence (Ndongo Samba Sylla) | Souveraineté politique et économie endogène (Youssouph Mbargane Guissé)
Au Sénégal, pas une semaine ne passe sans qu'un nouveau litige foncier n'éclate. Tandis que la presqu'île du Cap Vert croule sous le béton et que les habitants de la capitale sont forcés à se relocaliser toujours plus loin à sa périphérie, les terres rurales sont centrales dans les nombreux projets de « développement », dont un certain nombre opèrent en violation flagrante des droits de ses tenants. Pourquoi le foncier est-il si décisif au Sénégal ? Quelles formes les spoliations prennent-elles ? Quels moyens de résistances et de refondation ?Aux côtés de l'ingénieur en génie civil Hugues-Alexandre Castanou, la chercheuse en conservation de la nature Aby Sène et l'hydrologue Bakary Faty, nous examinons les formes que prend la spoliation foncière, la spéculation immobilière, la question du logement, le concept d'accumulation par dépossession, la militarisation de la gestion des aires protégées, la dualité du droit colonial et communautaire ainsi que les perspectives post-alternance.Une discussion facilitée par le Frapp à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : Dakar : Boom immobilier, la grande partie de Monopoly (Hugues-Alexandre Castanou) | Protection de la nature au Sénégal : les goulots qui entravent la gestion du Parc des oiseaux de Djoudj (Aby Sène) | Dakar : pourquoi acheter un logement est quasi-impossible (Le Monde Afrique) | Litige foncier : Soulèvement de la population de Madina Wandifa contre le maire (Jotna News) | Ndingler : chronique d'une spoliation foncière (Amnesty International Sénégal) | Retour à Ndingler : des terres confisquées, des greniers vides et des paysans exposés à la famine (Ibrahima Mansaly) | Conflit foncier à Dougar : Le décret de la polémique (Le Quotidien) | Au Sénégal, un litige foncier provoque de violents affrontements dans le nord de Dakar (Alice Hautbois) | Nianing : le protocole qui contredit Maguette Sène (Babacar Gueye Diop)
Depuis les indépendances africaines, le sujet de la restitution du patrimoine culturel africain traverse les combats pour la souveraineté. Au Sénégal, comme dans de nombreux pays du “Sud global”, ce patrimoine est aussi bien matériel (des œuvres culturelles aux biens cultuels) qu'immatériel (notamment les archives audiovisuelles). Dans quelles conditions ce patrimoine a-t-il été spolié ? Quels enjeux de le restituer aujourd'hui ? Et quelles formes de resocialisation au présent ? Aux côtés de l'artiste-cinéaste Maky Madiba Sylla et l'étudiant en histoire Amadou Woury Barry, nous retraçons l'histoire de la spoliation coloniale, les procédures d'accès au patrimoine spolié, la décolonisation du musée et les formes alternatives d'accueil, la diplomatie culturelle, la fracture culturelle et le rôle des artistes et des organisations militantes dans ce long combat.Une discussion facilitée par le Frapp à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : La restitution du patrimoine culturel africain, vers une nouvelle éthique relationnelle (Felwine Sarr, Bénédicte Savoy) | Bénédicte Savoy et Felwine Sarr : le rapport sur la restitution des œuvres d'art (France Culture) | Bénédicte Savoy : « L'Afrique s'est toujours battue pour récupérer son patrimoine spolié » (France 24) | L'Ours d'or décerné à Mati Diop (TV5 Monde) | La France remet au Sénégal un sabre chargé d'histoire (BBC) | La restitution par l'Ina à l'Algérie des archives filmées sous l'ère coloniale (Radio France) | Les fonds africains de l'Institut national de l'audiovisuel, entre angoisse épistémologique et potentiel historiographique (Flora Losch)
Au cours de la crise qu'a traversé le Sénégal ces dernières années, un refrain est souvent réapparu : « D'autres ont vécu l'oppression par le passé, et l'ont combattu ». Réapparaissent ainsi dans la conscience collective des figures historiques comme la prêtresse casamançaise Aline Sittoe Diatta, le savant Cheikh Anta Diop, le philosophe révolutionnaire Omar Blondin Diop ou encore le théoricien bissau-guinéen Amilcar Cabral. Une révolution, populaire, se pense ; celles et ceux qui la nourrissent sont donc les citoyens, aux côtés des intellectuels, des artistes et des militants. Quel rôle ces derniers occupent-ils dans la société ? Quelle portée de l'éducation populaire ? Quels enjeux de la démocratisation des espaces culturels ?Aux côtés de la host de podcast Zoubida Fall, de l'artiste-graffeur Madzoo TRK et de l'universitaire Saliou Diop, nous examinons l'état de l'éducation publique, le roman national et les récits à sa marge, le rôle de l'État dans le soutien à la création, la fracture culturelle ou encore le rapport entre artistes et la société. Une discussion facilitée par le Frapp à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : De la fracture culturelle (Mohamed Mbougar Sarr) | Des grapheurs taguent le Black Power sur le béton de Dakar (AFP) | Réhabiliter la pensée de Cheikh Anta Diop ? Oui, mais pourquoi et comment ? (Saliou Diop) | Marche de Karbone 14 : pour la réhabilitation de la pensée de Cheikh Anta Diop (Le Quotidien) | Conversations féminines (Zoubida Fall) | Zoubida Fall : « La femme est à 99,9 % au cœur de mes préoccupations » (BBC Afrique)
Dans la crise qu'a traversé le Sénégal depuis 2021, le droit a été au cœur des discussions, en amont et tout au long du processus électoral : sur l'inconstitutionnalité du 3ème mandat pressenti de Macky Sall, l'inéligibilité du leader de l'opposition Ousmane Sonko sous fonds de procès jugés comme politiques, et les arrestations arbitraires et détentions provisoires prolongées de militants de l'opposition. Comment démocratiser les droits ? Quelles perspectives pour le contrat social sénégalais ?Aux côtés des juristes Marie-Pierre Rokhayatou Sarr et El Hadji Samba Ndiaye ainsi que de la linguiste Ndiabou Séga Touré, nous retraçons le feuilleton pré-électoral, la mythification de l'État de droit au Sénégal, les dangers de la loi d'amnistie, la réconciliation nationale face au devoir de justice, la refondation des institutions et les perspectives d'un nouveau contrat social sous le président fraichement élu Bassirou Diomaye FayeUne discussion à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : La crise de l'État de droit au Sénégal (Collectif) | La trahison de la démocratie ou chronique d'un désordre annoncé (Collectif) | Vers une magistrature bananière (El Hadji Samba Ndiaye, Abdoul Aziz Diouf, Sidy Alpha Ndiaye & Babacar Niang) | Lettre ouverte au président de la République (Marie-Pierre Rokhayatou Sarr) | La loi d'amnistie ou le second assassinat des martyrs de 2021 à 2024 (Collectif des universitaires pour la démocratie) | Les « assisards » à l'écoute du président Diomaye Faye (L'As)
Dans la crise que traverse le Sénégal, l'université a été un théâtre central d'affrontements. Loin d'être extrait de sa société, elle est un réceptacle des courants qui la traversent. Ces derniers mois, la longue fermeture de l'Université de Dakar et la mort d'étudiants, tués par la police, à Saint-Louis ont été le reflet d'une crise, d'abord politique, plus largement de sens. Comment l'université s'en relèvera-t-elle ? Quelles perspectives pour sa refondation ?Aux cotés de Felwine Sarr, universitaire et écrivain, et Ndeye Astou Ndiaye, docteure en science politique, nous examinons l'état de l'Université sénégalaise, les enjeux de la fermeture de l'Université de Dakar, la violence qui frappe les campus du pays, le sens du Collectif des universitaires pour la démocratie (CUD), le rôle des intellectuels en période de crise, la place de l'université dans les perspectives de refondation.Une discussion à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : Se relever, rendre impérativement justice et se reconstruire (Ndeye Astou Ndiaye) | Un présidentialisme sclérosé (Ndeye Astou Ndiaye) | J'espère que Macky Sall nous laissera un pays gouvernable (Felwine Sarr) | Cette vérité que l'on ne saurait cacher (Boubacar Boris Diop, Felwine Sarr & Mohamed Mbougar Sarr) | Nous tenir éveillés (Felwine Sarr) | Appel à la réouverture immédiate de l'UCAD (Collectif) | Confiscation démocratique (Felwine Sarr) | Restaurer la République (Collectif) | Appel au président Macky Sall (Collectif des universitaires pour la démocratie) | À Dakar, l'université sacrifiée sur l'autel de l'agenda politique (Florian Bobin)
Depuis 2021, le Sénégal vit une séquence de violence inédite. Jamais, depuis le parti-unique d'il y a un demi-siècle, l'État avait aussi sévèrement sévi contre les forces d'opposition. Arrestations et détentions arbitraires de dissidents, déploiement de la torture, répression meurtrière de manifestants… Quel bilan du président Macky Sall en matière de droits humains ? Quels lendemains espérer pour l'impératif de justice ?Aux cotés de Aisha Dabo, coordonnatrice des programmes de la plateforme AfricTivistes, et Ousmane Diallo, chercheur à Amnesty International, nous revenons sur l'état des droits humains au Sénégal, la militarisation de la police, les implications de la récente loi d'amnistie, le rôle des réseaux sociaux dans la mobilisation et les attentes pour la prochaine administration.Une discussion à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : Les ferments du coup d'État institutionnel (Ousmane Diallo) | Au Sénégal, chronique d'une insurrection annoncée (Ousmane Diallo) | Violence des forces de l'ordre : l'enquête à l'infini (La Maison des Reporters) | La loi d'amnistie ou le second assassinat des martyrs de 2021 à 2024 (Collectif des universitaires pour la démocratie) | La France fournit au Sénégal les armes de la répression (Maxime Sirvins) | Rapport sur le Sénégal, 2022-2023 (Amnesty International)
Depuis sa libéralisation dans les années 1980, la presse a souvent été vantée comme l'incarnation de « l'exception démocratique » sénégalaise. Si, ces dernières années, cette vitrine a éclaté devant les caméras du monde entier, ses débris se sont sévèrement abattus sur les tenants du quatrième pouvoir. Censure éditoriale, coupure de signal, arrestations de journalistes : la liberté d'information, reconnue comme droit fondamental par la Constitution, est aujourd'hui sérieusement attaquée.Rejoint par Moussa Ngom, coordonnateur de La Maison Des Reporters et membre de CartograFreeSenegal, ainsi que Absa Hane, reporter au media Seneweb et membre de la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal, nous explorons le rôle de la presse dans la crise actuelle, la censure qui s'est abattue sur elle, son indépendance éditoriale, la place des journalistes dans la mobilisation citoyenne et des perspectives de sortie de l'impasse actuelle.Une discussion à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : Nombre record de journalistes dans les prisons du Sénégal sur fond de crise politique (Moussa Ngom & Jonathan Rozen) | La liberté de la presse souffre au Sénégal (Robert Adé) | Les journalistes sénégalais demandent plus de libertés et de sécurité (Seydina Aba Gueye) | En Afrique de l'Ouest, des journalistes d'investigation sous pression (Coumba Kane) | La liberté de la presse ces dernières années (Awa Toure & Ibrahima Dieng) | La liberté de la presse malmenée au Sénégal (Clémence Cluzel) | Au Sénégal, le nouveau Code de la presse inquiète les journalistes (Antoine Le Goff)
Ce 25 février 2024, le peuple sénégalais était appelé aux urnes pour le premier tour de l'élection présidentielle. Mais la volonté d'un homme et de son clan en a décidé autrement et a plongé le pays dans une profonde incertitude. Une crise qui s'inscrit dans une longue durée de cet « impérialisme électoral » qu'analyse l'économiste Ndongo Samba Sylla dans son nouvel ouvrage, avec la journaliste Fanny Pigeaud, De la Démocratie en Françafrique. Une histoire de l'impérialisme électoral (La Découverte, 2024). Rejoint par Usman Noreyni Gueye, coordinateur de Frapp-Diaspora (Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine) et militant de Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), nous tentons ensemble d'analyser la crise que traverse le Sénégal à l'aune d'une critique de l'illusion démocratique en Françafrique, du roman national sénégalais, de la violence d'État et l'eugénisme électoral sous Macky Sall, du rôle de la gauche et des perspectives de la lutte actuelle.Une discussion facilitée par le Frapp à visionner sur YouTube. Ressources supplémentaires : Au Sénégal, choisir qui peut se présenter... et qui peut voter (Ndongo Samba Sylla) | « La crise sénégalaise est un héritage de la Françafrique » (Ndongo Samba Sylla & Fanny Pigeaud) | « Même quand vous avez une alternance au Sénégal, le programme est défini avec le FMI » (Ndongo Samba Sylla) | Le temps des premières fois négatives sous Macky Sall (Boubacar Boris Diop) | « J'espère que Macky Sall nous laissera un pays gouvernable » (Felwine Sarr) | Nous tenir eveillés (Felwine Sarr) | Cette verité que l'on ne saurait cacher (Boubacar Boris Diop, Felwine Sarr, Mohamed Mbougar Sarr).
Le 11 mai 1973, Omar Blondin Diop, jeune philosophe sénégalais, opposant au régime du « poète-président » Léopold Sédar Senghor, était retrouvé mort en détention sur l'île de Gorée. Depuis près d'un demi-siècle, la version officielle du suicide est largement contestée par de nombreuses voix dénonçant un assassinat. De par ce qu'elle révèle, la mort en martyr de Blondin Diop figea, aussi bien dans le temps que l'espace, sa représentation dans la mémoire collective. Bien que coupée en plein élan, sa vie fut d'une richesse remarquable.En 1970, alors qu'il arpentait quotidiennement les rues de la Medina et de Grand Dakar, le penseur théorisa un projet de théâtre urbain, qui, depuis la rue, devait « dire ce qui préoccupe et intéresse le peuple ». Pour lui, il était capital de « s'efforcer de donner à chaque thème, à chaque situation, à chaque personnage, une dimension africaine ». Quoi de plus central que le langage ; véhicule du rapport à soi, aux siens et au monde ?En exclusivité, Elimu Podcast vous propose d'écouter la voix de Majaw Njaay lisant la traduction en wolof par Daawuda Géy d'un article de Florian Bobin. Un texte à lire en wolof sur Lu Defu Waxu, en français sur Mediapart et en anglais sur roape.net.Ressources supplémentaires : Notice biographique | Tribune pour la réouverture de l'enquête | Carte biographique | Vidéo biographique | Conférence | Émission radio
Depuis le 25 mai 2020 et le meurtre par asphyxie de l’afro-américain George Floyd aux mains d’un policier blanc, la rue gronde. Des États-Unis au Royaume-Uni en passant par la Belgique, des dizaines de statues d’esclavagistes, colonialistes et ségrégationnistes ont été déboulonnées et détruites. Au Sénégal et en France, la statue de Louis Faidherbe, responsable de nombreux massacres au cours des conquêtes coloniales françaises en Afrique de l’Ouest, pose problème.Elimu Podcast revient sur la campagne « Faidherbe doit tomber » avec ses invités Khadim Ndiaye, chercheur en histoire et membre du Collectif sénégalais contre la célébration de Faidherbe, et Salian Sylla, enseignant docteur en anglais et militant de l’association Survie et du Collectif « Faidherbe doit tomber ».Un épisode à lire sur Kirina Post. Ressources supplémentaires : Faut-il en finir avec les symboles de la colonisation ? (Amzat Boukari Yabara) | La présence dérangeante de la statue de Faidherbe à Saint-Louis (Khadim Ndiaye) | Statue de Faidherbe, repenser la notion de patrimoine (Khadim Ndiaye) | Le régime de Faidherbe et la mise en valeur des ressources de la colonie (Abdoulaye Bathily) | Déconfiner les esprits « Faidherbolâtres » (Serigne Saliou Guèye) | « Faidherbe doit tomber » : des collectifs français et sénégalais à l’assaut du mythe du colon bâtisseur (Aïssatou Diallo & Jules Crétois) | Ils parlent de nous (« Faidherbe doit tomber ») | Faidherbe, du polytechnicien au gouverneur du Sénégal (Abdoulaye Bathily) | Les symboles du colonialisme au cœur de Dakar (Mamadou Sakine) | Faut-il déboulonner les statues ? (C Politique).
Drawing from the works, struggles and legacies of Winnie Madikizela Mandela, Wangari Maathai and Stella Nyanzi, our guests-hosts Keitu Malatsi, Njoki Mburu and Diana Kamau discuss their intersections. Music credits: Ablaye Cissoko, “Amanké Dionti” [https://www.youtube.com/watch?v=smZhzpfh-sI] | Sona Jobarteh, “Saya” [https://www.youtube.com/watch?v=m9_37TbI1Q4]. Additional resources: Sadiah Qureshi, “Displaying Sara Baartman, the ‘Hottentot Venus’” [http://articles.adsabs.harvard.edu//full/2004HisSc..42..233Q/0000233.000.html] | Hélène Cixous, “The Laugh of the Medusa” [https://www.jstor.org/stable/3173239?seq=1#metadata_info_tab_contents] | Leanne Simpson, “Islands of Decolonial Love: Stories & Songs”.
A brief reflection on Stella Nyanzi’s work, activism, and her rebuke of respectability politics. Music credits: Juliana Kanyomozi, “Kanyimbe” [https://www.youtube.com/watch?v=jpaMd3kaytU] | Fena Gitu, “Fenamenal Woman” [https://www.youtube.com/watch?v=_G_QgMRGSjE] | Judith Babirye, “Kwata Omukono Gwange” [https://www.youtube.com/watch?v=sU-MJV9fELw]. Additional resources: Judicaelle Irakoze, “Heroism is an Utopia” [https://www.judicaelleirakoze.org/heroism-is-an-utopia/] | Dr Stella Nyanzi, “Dismantling reified African culture through localised homosexualities in Uganda?” [https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13691058.2013.798684] | Dr. Stella Nyanzi Barbara Nyanzi and Kalina Bessie. “Abortion? That's for Women!" Narratives and Experiences of Commercial Motorbike Riders in South-Western Uganda” [https://www.jstor.org/stable/3583169?seq=1#metadata_info_tab_contents] | Dr. Stella Nyanzi and Katja Jassey, “How to be a 'Proper' Woman in the Time of AIDS” [http://www.diva-portal.org/smash/get/diva2:240881/FULLTEXT01.pdf]. Photo credits: Sumy Sadurni, AFP/Getty Images.
A story of how one’s roots can inform their interests, their emotions and even catalyse their political activism. Music credits: Miriam Makeba, “Hapo Zamani” [https://www.youtube.com/watch?v=SJpuE2z8cEs] | “Kenya Nchi Yetu” [https://www.youtube.com/watch?v=Qu9PIAzGkCI] | Maroon Commandos, “Amka Kumekucha” [https://www.youtube.com/watch?v=ZH1294snFTM]. Broadening: Wangari Maathai, “The Challenge for Africa” | Wangari Maathai, “Replenishing the Earth” | Wangari Maathai, “Unbowed” | Wangari Maathai, “The Green Belt Movement: Sharing the Approach and the Experience”.
It starts with a saying that is familiar to every South African “WATHINT' ABAFAZI WATHINT' IMBOKOTHO” which is, “you strike a woman, you strike a rock!” And no one was as unyielding in her pursuits, unapologetically herself, the strongest rock the nation has ever seen. Music credits: Hugh Masekela, “Riot” [https://www.youtube.com/watch?v=Ps7J8caAVWk] | Mbongeni Ngema, “Safa Saphela Isizwe” [https://www.youtube.com/watch?v=Ksqjq8LlDk4] | Simphiwe Dana, “Ndiredi” [https://www.youtube.com/watch?v=gRm74OwziZ4]. Broadening: Winnie Mandela, “491 Days: Prisoner Number 1323/69” | Winnie Mandela, “Part of my soul went with him” | Njabulo Ndebele, “The cry of Winnie Mandela”. Photo credits: South Photographs/Africa Media Online.
“On a tendance à situer le féminisme sénégalais dans les années 1960, à l’indépendance. Moi, j’aime bien reparcourir l’Histoire et installer le féminisme sénégalais au 17e voire 18e siècle”. De Ndaté Yalla à Marie-Angélique Savané, en passant par Aline Sitoé Diatta, notre invitée Ndèye Fatou Kane, auteure de "Vous avez dit féministe ?" (2018), retrace les grandes lignes des luttes menées par les femmes au Sénégal ces quelques derniers siècles.
Depuis la découverte de pétrole et de gaz au large du Sénégal entre 2014 et 2017, les interrogations sont nombreuses. Quels seront les effets concrets sur la vie quotidienne des Sénégalais ? Pour quelle clientèle ces productions seront-elles réservées ? Comment se prémunir des risques d'ingérence ? Quelles sont les garanties de transparence de ces secteurs ? Qu'en est-il de leur soutenabilité ? Notre invité Fary Ndao, auteur de "L'or noir du Sénégal : Comprendre l'industrie pétrolière et ces enjeux au Sénégal" (2018), revient avec précision sur tous ces points, donnant ainsi des éléments de réponse à notre question centrale : quel avenir pour le pétrole et le gaz au Sénégal ?
Ghana, formerly known as the British Colony of the Gold Coast, has been sought after for its precious subsoil reserves for centuries. Needless to say, however, that natural resources do not last forever. Therefore, is gold mining in Ghana sustainable? Our guest Dr. Nathan Andrews, author of "Gold Mining and the Discourses of Corporate Social Responsibility in Ghana" (2019), will be tackling this pressing issue.
Le 10 janvier 2019, la Commission électorale (CENI) a annoncé les résultats provisoires de l'élection présidentielle en RDC, proclamant la victoire de Félix Tshisekedi avec 38,57% des suffrages exprimés. Journalistes, représentants politiques, activistes, étudiants ; 10 invités livrent à Elimu Podcast leurs réactions post-électorales. À l'affiche : - Stanis Tshiamala, journaliste directeur de publication adjoint du média en ligne ACTUALITE.CD - Esther Nsapu, photojournaliste indépendante - Fiston Mahamba, journaliste couvrant les questions politiques et sanitaires à l'Est de la RDC, notamment auprès de POLITICO.CD, Reuters, IRIN News ou encore AFIA Congo - Perry Libota, porte-parole en France du parti politique UNC (Union pour la Nation Congolaise) et de la coalition CACH (Cap pour le Changement) - Michael Tshibangu, conseiller de Moïse Katumbi - Jean-Marie Kalonji, coordinateur du courant d'idées QUATRIEME VOIE - Marcel Heritier Kapitene, membre du mouvement citoyen La LUCHA (Lutte pour le Changement) - Youyou Muntu-Mosi, activiste - Christian Songwa, étudiant en agronomie en Afrique du Sud - Naima Kane, étudiante en science politique en France Que la paix soit sur le Kongo.
Un débat télévisé entre les différents candidats à l'élection présidentielle sénégalaise de 2019 ? C'est la proposition de l'initiative citoyenne #SunuDebat, qui prend de plus en d'ampleur depuis le 8 janvier 2019. Awa Mbengue, Abdou Toure et Papa Ismaila Dieng, tous trois relais de l'initiative, sont les invités de cet épisode exclusif d'Elimu Podcast.
"Lorsque vous vivez dans des conditions extrêmes, elles vous semblent normales. C'est la vie. Mais à partir du moment où vous prenez un peu de recul, et que vous l'approchez d'un point de vue extérieur, vous réalisez à quel point vous été résilient". Pour le dernier épisode de la série "Kongo" d'Elimu Podcast, John Michael Koffi and Rwemera King Solomon Kabagambe nous partagent leurs histoires de vie et nous parlent du phénomène complexe de l'exil. Merci à toutes et à tous d'avoir suivi cette série sur la République Démocratique du Congo. Il est évidemment impossible de couvrir l'intégralité de ces vastes problématiques, mais nous espérons avoir contribué à la discussion globale et active sur le pays. Tous nos remerciements à Diana Bedouet et Marie-Reine Mukazayire pour la traduction en français.
"When you are living in extreme conditions, they seem normal. That's life. But then, the moment you step out of them, and you are looking at them from an outsider's point of view, you realize how resilient you have been". For Elimu Podcast's final episode of its series "Kongo", John Michael Koffi and Rwemera King Solomon Kabagambe share their life stories and address the complex phenomenon of exile. Thank you all for having followed this series on the Democratic Republic of Congo. It is obviously impossible to cover entirely the broad topics we touched on, but we hope to have contributed to the wider and ongoing discussion on the country.
"Today with media, most stories you find out are trash talk: so and so said this, so and so denied and that's it. And then, you leave people without them understanding anything of what happened". It is this heavy realisation that led Gaïus Kowene, consultant and multimedia journalist providing his services to outlets such as BBC News Africa, to cover the "extraordinary stories of ordinary people". He is Elimu Podcast's guest for its "Kongo" series' third episode and gives us insight on his inspirations, the journalistic vocation and the difficulties of the profession in the DRC.
« Beaucoup de contenu diffusé sur les médias, c'est juste le combat des opinions : X a dit ceci, Y a nié. Oui, mais ça nous emmène où ? ». C'est ce pesant constat qui a poussé Gaïus Kowene, consultant et journaliste multimédia notamment auprès de BBC News Afrique, à vouloir couvrir "les histoires extraordinaires de personnes ordinaires". Il est l'intervenant du troisième épisode de la série "Kongo" d'Elimu Podcast et nous éclaire sur ses inspirations, la vocation journalistique et les difficultés de la profession en RDC.
"When we decide to remain independent, we earn nearly nothing. But we try to live through because we believe firmly in what we do, in the struggle we engage in". Independent journalist and political activist, Luc Malembe knows the risks of resistance. Currently the campaign coordinator of Martin Fayulu's Lamuka International platform in his city of Bunia, he is Elimu Podcast's guest for its series "Kongo". As the presidential election was initially set for December 23rd 2018, now postponed to the 30th, we discuss by his side the security context in the country's Eastern provinces, the controversies around the voting machines, the electoral file and the impartiality of the electoral commission as well as his past engagement alongside La Lucha and the information website www.buniaactualite.com, which he co-founded. Many thanks to Layla Racine for the translation in English.
« J'ai été arrêté plus de sept fois en raison d'articles qui dénoncent des situations, que le régime ne voulait pas ». Luc Malembe n'en est pas à son coup d'essai. Journaliste indépendant et militant politique, il connaît les risques de la résistance. Actuellement coordinateur de la campagne Lamuka du candidat Martin Fayulu dans sa ville de Bunia, il est l'intervenant du deuxième épisode de la série « Kongo » d'Elimu Podcast. Alors que l'élection présidentielle en RDC est prévue pour le 23 décembre 2018, nous adressons avec lui le contexte sécuritaire des provinces orientales du pays, les controverses sur les machines à voter, le fichier électoral et l'impartialité de la commission électorale ainsi que son engagement passé auprès de la Lucha et du site d'information Bunia Actualité, dont il est un des fondateurs.
"Qu'il soit fait clair pour tous que le passé ignoré confisque les lendemains". Afin de saisir les enjeux majeurs auxquels la République Démocratique du Congo est confrontée aujourd'hui, et afin de se projet vers l'avenir, nous devons nous rappeler de l'héritage et des continuités du passé. Pour son premier épisode consacré à la RDC, Elimu Podcast vous propose une discussion avec John-Michael Koffi, écrivain et étudiant en Relations internationales, sur certaines bases historiques aux instabilités contemporaines dans le pays. Tous nos remerciements à Manon Mathis pour la traduction en français.
"It is not wrong to go back for that which you have forgotten". In order to grasp some of the major challenges the Democratic Republic of Congo faces today and in order to look forward, we must first remind ourselves of the past's legacy and continuities. For its first episode of this series focused on the DRC, Elimu Podcast presents a discussion with John-Michael Koffi, author and student in International Relations, on some of the historical bases to contemporary instabilities in the country.
« Je pense qu'elle s'annonce très très mouvementée ». C'est ainsi qu'Astou présente, dans cette discussion aux côtés de Soxna, sa vision de cette échéance si redoutée, qui laisse place aux fantasmes, aux illusions et aux désillusions ; l'élection présidentielle. Alors que le premier tour est prévu au 24 février 2019, nous avons voulu, pour le quatrième et dernier épisode de notre série consacrée au Sénégal, évoquer certaines des nombreuses problématiques politiques et sociales qui bercent le pays aujourd'hui : enfants de la rue et vagues d'enlèvements, loi contestée sur le parrainage, émission des cartes d'électeurs, transparence de la communication gouvernementale, autoritarisme grimpant, patrimonialisation du pouvoir, montée de figures de l'opposition, emprisonnements politiques, rôle des mouvements citoyens, discours sur l'émergence, importance de l'agriculture… /// "I think it will be very very eventful". This is how Astou presents, in a discussion alongside Soxna, her views on this dreaded moment, providing fantasies, illusions and disillusions: the presidential election. Whilst the first round is scheduled for February 24th 2019, we wished, for the fourth and last episode of our series focused on Senegal, to raise some of the numerous political and social issues at stake in the country today: street children and kidnapping waves, contested law on political sponsorship, emission of voters' cards, transparency in governmental communication, growing authoritarianism, patrimonialisation of power, rising opposition figures, political imprisonments, social movements, discourse on emergence, importance of agriculture...
« Vous faites tout pour que nous vous violions. Et quand nous vous violons, nous allons en prison et vous qui avez tout fait pour qu'on vous viole, vous continuez à être libres ». Ce sont par ces propos d'une extrême violence que Songué Diouf, professeur de Philosophie au Lycée Limamou Laye de Guediawaye, présente dans l'émission Jakaarlo Bi diffusée le 9 mars 2018 sur la TFM, sa vision du viol. Qu'un enseignant respecté pour ses efforts en faveur de l'enseignement secondaire du pays tienne un tel discours nous fait nous questionner plus largement et profondément sur la place des femmes au Sénégal. Pour le troisième épisode de sa série consacrée au Sénégal, enregistrée en Mai 2018, Elimu Podcast vous propose une discussion avec Sofietou Sakho, Aïssatou Ndom et Soxna Diop. Parmi les nombreuses initiatives de dénonciation du viol et sensibilisation sur les inégalités de genres, vous pouvez trouver sur les réseaux sociaux @nopiwouma sur Twitter et le mouvement #StandForHer avec @codouce, @aidaas__ et @princess_utamu sur Instagram. /// "You do everything for us to rape you. And when we do rape you, we go to prison and you, who have done everything for us to rape you, keep your freedom". It is through this extremely violent statement that Songué Diouf, professor of Philosophy at Limamou Laye high school in Guediawaye, presents on the Jakaarlo Bi show aired on March 9th 2018 on TFM, his views on rape. For its third episode of this series focused on Senegal, recorded back in May 2018, Elimu Podcast presents you a discussion with Sofietou Sakho, Aïssatou Ndom and Soxna Diop. Among various initiatives denouncing rape et raising awareness on gender inequalities, you can find @nopiwouma on Twitter and the #StandForHer movement through @codouce, @aidaas__ et @princess_utamu on Instagram.
Que ce soit la séance d'entrainement de fin d'après midi sur la plage de la Corniche, la partie de football sur la plage Malibu Beach de Guediawaye ou le tournoi de lutte organisé à Oussouye après l'hivernage, force est de constater que le sport anime, au quotidien, le Sénégal. Pour le deuxième épisode de sa série consacrée au Sénégal, enregistrée en Mai 2018, Elimu Podcast vous propose une discussion avec Soxna Diop, Saïdou Ba et Keïon Haynau sur la lutte sénégalaise, le football au Sénégal et le Rallye Dakar. /// Be it the late afternoon training session on the Corniche beach, the football game on the Guediawaye Malibu Beach or the wrestling tournament organised in Oussouye after the hivernage period, everyone can notice how sport paces Senegal daily. For its second episode of this series focused on Senegal, recorded back in May 2018, Elimu Podcast presents you a discussion with Soxna Diop, Saïdou Ba and Keïon Haynau on Senegalese wressling, football in Senegal and the Dakar Rally.
Le 1er décembre 1944, à l'aide de chars, une première rafale de mitrailleuse fauche, vers 8h45, des hommes totalement désarmés du camp militaire de Thiaroye situé à une quinzaine de kilomètres de Dakar. Dans un même document envoyé d'une part à l'autorité militaire et de l'autre à l'autorité civile, le général Dagnan, un des militaires français les plus hauts gradés en poste, évoque respectivement 35 et 70 morts. Mais le bilan est en réalité sans doute bien plus élevé. Pour le premier épisode de sa série consacrée au Sénégal, enregistrée en Mai 2018, Elimu Podcast vous propose une discussion avec Aminata Ndoye sur cette page sombre de l'Histoire de l'Afrique. /// On December 1st 1944, several machinegun equipped tanks launch an attack, around 8:45, on defenseless men in the Thiaroye military camp located roughly fifteen kilometres away from Dakar. In the same document, sent on the one hand to the military authority and on the other to the civilian authority, general Dagnan, one of the highest ranked French officials, respectively mentions 35 and 70 casualties. The death toll is most probably much higher. For its first episode of this series focused on Senegal, recorded back in May 2018, Elimu Podcast presents you a discussion with Aminata Ndoye on this black page in Africa's history.
In a context of deep questioning of the post-colonial State in Africa, Nigerian scholar Peter Ekeh publishes in 1975 a seminal piece on the matter: "Colonialism and the Two Publics in Africa: A Theoritical Statement". Rather unknown outside of the African continent by the general public abroad at the time but also up until now, his paper argues that crises in modern African states must be analysed through the societal effects colonialism has had. In it, he exposes what he considers as 'two kinds of publics': the primordial public and the civic public. One individual can be part of the two, must find a balance between them and the confusion between both has fueled modern internal conflicts. Joining us today for Elimu Podcast's first episode, three admirable guests. To start off, Dr. Akinola Olojo, doctor of Philosophy from Université Descartes in Paris (France), currently Senior Researcher at the Institute for Security Studies in Pretoria (South Africa). Following up, Ray Ontita and Uche Njoku, two students in political science. /// Dans un contexte de profonde remise en cause de l'État post-colonial en Afrique, le chercheur nigérian Peter Ekeh publie en 1975 une œuvre fondatrice en la matière : "Colonialism and the Two Publics in Africa: A Theoritical Statement". Relativement méconnue en dehors du continent africain par l'opinion publique à l'époque et jusqu'à ce jour, son œuvre soutient que les crises modernes au sein des États africains doivent être analysées à travers les effets sociétaux engendrés par le colonialisme. Il y expose ce qu'il considère comme étant les 'deux types de publics': le public primordial et le public civique. Un individu peut faire partie des deux, doit trouver un équilibre entre eux et c'est la confusion entre ces derniers qui nourrit les conflits internes contemporains. Avec nous aujourd'hui pour la première d'Elimu Podcast, trois invités de marque. Pour commencer, Dr. Akinola Olojo, docteur en Philosophie de l'Université Descartes à Paris, actuellement Chercheur Principal à l'Institut d'études de sécurité à Pretoria (Afrique du Sud). Suite à cela, Ray Ontita et Uche Njoku, deux étudiants en sciences politiques.