Podcasts about Macky Sall

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Macky Sall

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Revue de presse Afrique
À la Une: dix ans de travaux forcés pour Matata Ponyo Mapon

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2025 4:24


Ça n'est pas tous les jours en RDC qu'un homme politique d'un tel rang est condamné à une telle peine… Ce verdict fait la Une de la presse congolaise.« L'ancien Premier ministre Matata Ponyo est condamné à 10 ans de travaux forcés, relève Actualité CD, ses co-prévenus – un ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo et le patron Sud-africain de la société Africom - à 5 ans de travaux forcés. Les trois hommes étaient poursuivis depuis 2021 ans dans l'affaire de la débâcle du parc agro-industriel Bukanga Lonzo. Les condamnés ont été reconnus coupables d'avoir détourné plus de 285 millions de dollars liés à ce projet initié sous le régime du président Joseph Kabila. »Matata Ponyo n'était pas présent à l'audience. La Cour constitutionnelle a ordonné son arrestation immédiate et la confiscation de ses biens au prorata des sommes détournées.Irrégularités en pagaille…« C'est l'épilogue spectaculaire d'un feuilleton politico-judiciaire qui dure depuis près de quatre ans », s'exclame Afrik.com.Afrik.com qui revient longuement sur les origines de ce scandale politico-financier. « Lancé entre 2013 et 2016, Bukanga Lonzo devait symboliser la renaissance agricole de la RDC. Ce projet d'envergure nationale visait à transformer un vaste espace en centre agro-industriel moderne, créateur d'emplois, fournisseur de denrées alimentaires locales, et levier contre la pauvreté rurale. Mais les espoirs ont rapidement laissé place aux soupçons, relève Afrik.com. Dès novembre 2020, un rapport accablant de l'Inspection générale des finances, l'IGF, avait mis en lumière de graves irrégularités : choix arbitraire de partenaires, absence de mécanismes de contrôle, surfacturation, détournements massifs et abandon du chantier. L'IGF en a alors attribué la responsabilité principale à Matata Ponyo, alors Premier ministre. »Et s'en est ensuivi une longue bataille judiciaire… « Pour Matata Ponyo, le dossier est avant tout politique, pointe encore le site panafricain. Dans une vidéo publiée en mars dernier, il dénonçait une instrumentalisation du pouvoir judiciaire pour l'écarter de la scène politique. »Une justice sélective ?En tout cas, poursuit Afrik.com, « au-delà du cas Matata, ce dossier cristallise les limites de la gouvernance en RDC. Il illustre la difficulté chronique du pays à concrétiser des projets de développement malgré des ressources importantes, à cause de la corruption, du clientélisme et de l'absence de redevabilité. La condamnation d'un ancien Premier ministre pourrait être perçue comme un signal fort de la part du pouvoir en matière de lutte contre l'impunité. Mais pour beaucoup, relève encore le site, elle soulève surtout la question de la sélectivité de la justice. Pourquoi certains dignitaires de l'ancien régime ou même du régime actuel échappent-ils à toute poursuite ? Pourquoi cette affaire ressurgit-elle à des moments clés de la vie politique congolaise ? »Le site congolais L'Interview CD renchérit : « ce verdict suscite de vives réactions dans un contexte politique déjà tendu en RDC. Matata Ponyo, figure de l'opposition et ancien candidat à la présidentielle de 2023, où il s'était désisté en faveur de Moïse Katumbi, reste une personnalité influente. Ses partisans voient dans ce verdict une tentative du pouvoir en place, sous la présidence de Félix Tshisekedi, d'éliminer un adversaire potentiel en vue des prochaines échéances électorales. »Qui plus est, poursuit L'Interview CD, « cette condamnation pourrait exacerber les tensions entre le pouvoir et l'opposition, dans un pays où la justice est souvent accusée d'être instrumentalisée. »Et le site congolais de conclure : « alors que la RDC fait face à des défis sécuritaires et économiques persistants, cette condamnation risque de raviver les débats sur la transparence et la lutte contre la corruption. Pour l'heure, Matata Ponyo et ses avocats envisagent de faire appel ou de saisir des instances internationales, tandis que ses soutiens appellent à une mobilisation pour dénoncer ce qu'ils qualifient de “justice sélective“. »Au Sénégal aussi…Enfin, un autre ancien ministre sous les feux de la Justice… Cette fois au Sénégal. « Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice sous Macky Sall, a été inculpé, relate Walf Quotidien, puis assigné, hier, en résidence surveillée par les juges de la commission d'instruction de la Haute cour de justice pour “corruption et détournement de deniers publics“ présumés. »Ironie du sort, pointe Walf Quotidien : Ismaïla Madior Fall porte désormais à la cheville le bracelet électronique qu'il avait lui-même instauré quand il était garde des Sceaux…

Journal de l'Afrique
Cinq ministres de l'ex-président Macky Sall renvoyés devant la Haute Cour de justice

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 9, 2025 14:19


Au Sénégal, cinq anciens ministres seront bientôt jugés par la Haute Cour de justice. L'Assemblée nationale a voté jeudi une résolution de mise en accusation les concernant. Une série de procès s'ouvrira dans les prochains jours devant cette juridiction spéciale, seule habilitée à connaître des faits reprochés à d'anciens ministres ou chef d'État.

Journal de l'Afrique
Sénégal : le fils de l'ancien président Macky Sall convoqué par la justice

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 1, 2025 16:50


Au Sénégal, les ennuis judiciaires se poursuivent pour les proches de l'ancien président Macky Sall. Amadou Sall, le fils de ce dernier, est cité dans une affaire de transfert de fonds douteux, et convoqué par justice. Ces dernières semaines les convocations, arrestations et emprisonnements se sont multipliés.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Vatican : le cardinal Robert Sarah, futur premier pape africain ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur l'invalidation de la loi révisant l'amnistie au Sénégal et l'escalade des tensions au Cachemire entre l'Inde et le Pakistan. Sénégal : la loi révisant l'amnistie invalidée Le Conseil constitutionnel a invalidé la loi présentée par les députés du Pastef qui permet de réviser l'amnistie votée sous Macky Sall, à la fin de sa présidence. Comment les Sages justifient-ils leur décision ? Désormais, comment seront traités les dossiers des victimes des violences politiques de 2021 à 2024 ? Avec Juliette Dubois, correspondante de RFI à Dakar. Inde/Pakistan : escalade des tensions après l'attentat au Cachemire Après l'attaque meurtrière qui a fait 26 morts dans la région du Cachemire, l'Inde a pris une série de mesures à l'encontre du Pakistan qu'elle accuse de « terrorisme transfrontalier ». Sur quels éléments New Delhi s'appuie pour accuser le pays voisin ? Les tensions diplomatiques entre les deux pays peuvent-elles engendrer un nouveau conflit armé ? Avec Côme Bastin, correspondante de RFI en Inde.Vatican : le cardinal Robert Sarah pourrait-il être le premier pape africain ?  Originaire de Guinée, le cardinal Robert Sarah figure sur la liste des « papabili », celle des cardinaux susceptibles de succéder au pape François. Quelle est sa vision de l'Église ? Son nom avait déjà été évoqué lors de la succession de Benoît XVI, quelles sont désormais ses chances d'être élu ? Avec Christophe Dickès, docteur en Histoire contemporaine des Relations internationales, spécialiste du catholicisme et de la papauté. 

Convidado
Activista político denuncia "actos ilegais" na Guiné-Bissau

Convidado

Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 9:26


O Chefe do Estado-Maior General das Forças Armadas da Guiné-Bissau afirmou na quinta-feira, 24 de Abril, que qualquer pessoa armada que tente desestabilizar o país será "eliminada". O activista político guineense, Sumaila Djaló, lembra o envolvimento das Forças Armadas na Guiné-Bissau na invasão do Supremo Tribunal de Justiça e da Assembleia Nacional Popular, considerando as acções ilegais e contrárias à Constituição guineense. RFI: Como interpretas estas declarações do General Biague Na N'tan sobre a eliminação de quem perturbar a ordem? Há riscos para os direitos humanos?Sumaila Djaló: Os riscos sempre existiram e continuam a existir contra os direitos humanos na Guiné-Bissau, desde que Umaro Sissoco Embaló assumiu o poder unilateralmente em 2020. Essa posse, e os expedientes subsequentes contra a Constituição da República, tiveram a cobertura das Forças Armadas. Recordamo-nos do papel central dos militares na posse, por exemplo, de Nuno Nabiam, imediatamente após a posse de Umaro Sissoco Embaló, com forte apoio militar naquela altura, tanto por militares no activo como na reserva. Assim começou a cumplicidade entre as Forças Armadas e o poder actualmente instituído.As declarações do Chefe do Estado-Maior General das Forças Armadas, Biague Na N'tan, revelam a continuidade da crescente militarização do poder na Guiné-Bissau. Não é a primeira vez que este chefe militar organiza espécies de conferências de imprensa com cariz político, ameaçando adversários políticos de Umaro Sissoco Embaló que, pela Constituição, não deveriam ser adversários dos militares, visto que estes estão impedidos de exercer actividade política.Essas declarações são dirigidas não só contra a oposição política, mas também contra cidadãos e movimentos não partidários que se opõem a este regime autoritário. Quando o Chefe do Estado-Maior fala de perturbadores que, mesmo presos, continuam a ameaçar a ordem pública insita-nos a recordar que houve uma alegada tentativa de golpe de Estado em 2022.Em Fevereiro de 2022...Exactamente. Cerca de 50 pessoas, entre civis e militares, foram detidas nessa altura. As detenções foram denunciadas pela Liga Guineense dos Direitos Humanos e pelos advogados das pessoas detidas como sendo ilegais. Três anos depois, essas pessoas continuam presas em Bissau, sem julgamento e sem liberdade, apesar do Tribunal Superior Militar ter determinado a sua libertação, por falta de provas.O que aconteceu foi que o Chefe do Estado-Maior mandou prender os juízes do Tribunal Superior Militar que emitiram esse acórdão. Portanto, é o próprio Chefe do Estado-Maior que impede a justiça militar de funcionar. Quem é, então, o verdadeiro perturbador da ordem pública é o próprio Chefe do Estado-Maior General das Forças Armadas.Há ainda outra questão importante: sempre que o Chefe do Estado-Maior vem a público com este tipo de declarações, que são verdadeiras declarações de guerra contra a oposição política e o povo guineense, fá-lo em momentos em que Umaro Sissoco Embaló está a atropelar gravemente a Constituição.Que atropelos constitucionais estão a ocorrer agora?Estamos a falar da detenção e perseguição do presidente da Liga Guineense dos Direitos Humanos, entre outras violações graves das liberdades democráticas. Para além disso, o Presidente da República está fora do mandato constitucional de cinco anos.Devíamos ter realizado eleições legislativas e presidenciais, mas não houve eleições após a dissolução inconstitucional da Assembleia Nacional Popular.O Supremo Tribunal de Justiça também está sob ameaça de manipulação para a escolha do novo Presidente. A Comissão Nacional de Eleições encontra-se com a sua direcção caducada há mais de dois anos. Todas estas situações configuram um golpe constitucional liderado por Umaro Sissoco Embaló.As Forças Armadas, que deveriam defender a Constituição, estão, pelo contrário, a apoiar a ditadura de Sissoco Embaló, sufocando a oposição política e os direitos fundamentais do povo guineense.Que impacto têm estas declarações do General Biague Na N'tan no ambiente político e social, a poucos meses de eleições?É paradoxal porque, ao mesmo tempo que apela aos militares para se afastarem da política, ele está constantemente a fazer conferências de imprensa de caráter político, de caráter totalmente político. E o impacto disso é a construção de discursos que silenciem a oposição política legalmente constituída, mas também movimentos sociais e populares que têm lutado pela democracia e pelo resgate do caminho para a democratização na Guiné-Bissau.É também uma forma de condicionar o processo eleitoral que se avizinha porque o poder das armas, associado ao poder político ilegalmente detido neste momento por Umaro Sissoco Embaló, que é como ele mesmo se auto-intitula, o único chefe na Guiné-Bissau, é uma prova de todos os ingredientes à mistura para termos um processo eleitoral não pacífico, com riscos de não ser justo nem transparente, e a Guiné Bissau tero seu processo democrático, a piorar mais do que a destruição que essa democracia frágil enfrenta neste momento. Mais do que a ditadura que está consolidada, é preciso dizer isso de forma muito clara neste momento no nosso país. Nós estamos a falar de um país, infelizmente, com um histórico longo de golpes de Estado. Nunca houve na Guiné-Bissau um golpe de Estado levado a cabo por grupos armados fora das Forças Armadas, e quem tem responsabilidades de controlar as Forças Armadas é o Chefe do Estado-Maior General das Forças Armadas, não políticos da oposição, nem o povo desarmado.Portanto, o Chefe do Estado-Maior General das Forças Armadas deve preocupar-se, sim, com o facto de serem militares que conduziram o processo de invasão ao Supremo Tribunal de Justiça e a instituição de um Presidente à força, à margem da lei, e também com a invasão da Assembleia Nacional Popular, impedindo o funcionamento legal desse órgão, a mando de um poder político. Estas acções deveriam preocupar, sim, o Chefe do Estado-Maior General das Forças Armadas, porque consubstanciam uma actuação das Forças Armadas contrária ao que a Constituição manda.Que papel pode ter a comunidade internacional se continuar a haver sinais de pressão ou violações de direitos civis durante o período eleitoral?Não há um período, na minha perspectiva, em que a comunidade internacional, através da sua intervenção na Guiné-Bissau, tenha manifestado clara complicidade com a destruição de instituições democráticas e a consolidação de um regime absolutamente autoritário. Tivemos o caso da CEDEAO, que não só admitiu Umaro Sissoco Embaló que já tinha comprovado, em dois anos, o seu autoritarismo, como também lhe permitiu presidir à cimeira dos chefes de Estado dessa organização.Mas, neste momento, temos a CPLP, outra instituição internacional da qual a Guiné-Bissau faz parte, a preparar-se para entregar a presidência da sua cimeira a Umaro Sissoco Embaló. Sem aprender com o grave erro cometido pela CEDEAO. Para além destas duas organizações, temos também uma indiferença total das Nações Unidas e da União Africana.Sabemos que, no quadro do entendimento com a organização sub-regional, é delegada a esta organização a responsabilidade de acompanhar os Estados-membros. Mas quando esta organização demonstra a incapacidade de ajudar a resolver problemas de ataque à democracia nesses Estados-membros, a ONU e a União Africana deveriam assumir as suas responsabilidades, e não o estão a fazer.Por que motivo não o estão a fazer?Há muitos interesses envolvidos. Não podemos esquecer que essas organizações têm no seu interior países com relações próximas com a Guiné-Bissau. E eu posso dar exemplos: países com relações históricas mais próximas com a Guiné-Bissau acabam por influenciar a actuação destas instituições internacionais. Um deles é Portugal, que, em termos de relação histórica com a Guiné-Bissau, tem um presidente da República que se mostrou cúmplice com a ditadura, e todos nós acompanhámos essa cumplicidade ao longo dos últimos anos.Outro exemplo é o Senegal que, apesar de ter mudado de poder, o Macky Sall, padrinho de Umaro Sissoco Embaló já não é Presidente da República, não tem tido, no quadro da CEDEAO, uma posição firme a favor da democratização no país vizinho, a Guiné-Bissau. Tanto que o novo Presidente deu sinais de estar aberto a uma relação com o ditador, apesar de o seu próprio poder ter nascido da luta contra uma ditadura no Senegal, nomeadamente quando convidou esse sujeito para participar nas comemorações da independência do Senegal, no passado dia 4 de Abril.Portanto, temos todas estas cumplicidades e todos estes interesses geopolíticos que condicionam o que tem acontecido na Guiné-Bissau. Eu não sou da opinião de que a comunidade internacional seja a principal responsável pelo que tem acontecido no nosso país são os principais responsáveis são os actores políticos internos e, neste momento em particular, o principal responsável é quem está à frente de um regime ditatorial; e esse tem nome: Umaro Sissoco Embaló.

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, «la machine judiciaire s'emballe»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 18, 2025 4:06


« La machine judiciaire s'emballe » titre du Walf Quotidien autour de l'affaire de détournement de deniers publics provenant du fond « force Covid-19 ». Cinq anciens ministres de Macky Sall et 27 autres personnes ont été arrêtés. Le journal sénégalais a suivi hier jeudi la conférence de presse du procureur général d'appel de Dakar, Mbacké Fall. La plupart de ces 27 personnes ont consigné, c'est-à-dire payé une caution pour éviter la prison. Au total, la justice sénégalaise a perçu 200 millions de francs CFA de la part de ces accusés, selon le journal. De l'argent qui reviendra à la population si certains sont reconnus coupables. Tous sont donc interpelés pour « malversations dans l'utilisation des financements spéciaux dédiés à la riposte contre le coronavirus entre 2020 et 2021 ». Le journal cite le procureur qui prévient : « d'autres arrestations suivront ». Pour le moment, toutes les personnes interpellées n'ont pas été jugées et sont donc présumées innocentes. Une présomption d'innocence que le procureur promet de « respecter, comme les droits de la défense » relève le quotidien.Pour rappel, tout ça a démarré d'un rapport de la Cour des comptes datant de fin 2022. Elle avait relevé de nombreux cas de surfacturation dans ce fonds Covid-19. Nombreuses « fautes de gestion » de ce milliard d'euros mobilisé par les bailleurs internationaux et l'État sénégalais.La capitale du Mali paralysée par une grèveBamako paralysé entre banques fermées, stations-service prises d'assaut et citoyens inquiets. La capitale malienne fait face à une importante grève depuis ce mercredi, selon la presse locale. Protestations déclenchées par le syndicat national des Banques, Assurances, Établissements Financiers, Commerces et Stations-service, le Synabef.Le journal en ligne Sahel Tribune décrit Bamako : Rideaux fermés sur toutes les « agences de toutes les grandes banques. Aucun guichet automatique opérationnel, retraits ou dépôts impossible, frustration généralisée pour les usagers (…) Dans les marchés et les petits commerces de Bamako, (...) Le blocage des opérations bancaires empêche (...) de passer des commandes, d'acheter des marchandises ou d'être payés. Le tout à la veille de pâques ». Concernant les stations-service, rapporte Sahel Tribune, certaines suivent le mouvement de grève. Comme Total Energies ou Shell. D'autres restent ouvertes et sont prises d'assaut. Enfin, de nombreuses agences d'assurances sont fermées selon le journal Bamada.Mais alors, pourquoi cette grève ? Et bien selon l'Agence France Presse, le Synabef réclame la libération de trois de ses membres arrêtés il y a un mois dans une affaire de garantie bancaire. Il exige également de meilleures conditions de travail pour ses membres. Des revendications qui ne sont pas relayées par la presse malienne.Sahel Tribune « le mouvement social, prévu pour 72 heures, devrait initialement prendre fin ce samedi 19 avril à minuit. Toutefois, le syndicat a d'ores et déjà annoncé une reconduction de 120 heures, du 22 au 26 avril, si aucune solution n'est trouvée avec les autorités ».Des déchets transformés en énergieLes déchèteries africaines pourraient-elles se transformer en mine d'or énergétique ? Le Point Gambien appelle à la reconsidération de ce problème des décharges africaines. Le journal cite une récente étude selon laquelle « dans 44 pays d'Afrique subsaharienne, que 95 % des décharges ne sont pas réglementées ». Ce qui, à terme, crée de véritables problèmes de santé publique : « En se décomposant », explique Le Point Gambien « ces décharges libèrent des gaz à effet de serre nocifs. Pourtant, l'utilisation du méthane pour produire de l'énergie, pourrait permettre au continent d'économiser des milliards de dollars. (...) Ce gaz peut être utilisé pour produire de l'électricité, alimenter des chaudières ou être transformé pour être utilisé dans des véhicules. Les décharges contrôlées sont également conçues pour empêcher les polluants de se répandre dans l'air, le sol ou les eaux souterraines ».

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, «la machine judiciaire s'emballe»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 18, 2025 4:06


« La machine judiciaire s'emballe » titre du Walf Quotidien autour de l'affaire de détournement de deniers publics provenant du fond « force Covid-19 ». Cinq anciens ministres de Macky Sall et 27 autres personnes ont été arrêtés. Le journal sénégalais a suivi hier jeudi la conférence de presse du procureur général d'appel de Dakar, Mbacké Fall. La plupart de ces 27 personnes ont consigné, c'est-à-dire payé une caution pour éviter la prison. Au total, la justice sénégalaise a perçu 200 millions de francs CFA de la part de ces accusés, selon le journal. De l'argent qui reviendra à la population si certains sont reconnus coupables. Tous sont donc interpelés pour « malversations dans l'utilisation des financements spéciaux dédiés à la riposte contre le coronavirus entre 2020 et 2021 ». Le journal cite le procureur qui prévient : « d'autres arrestations suivront ». Pour le moment, toutes les personnes interpellées n'ont pas été jugées et sont donc présumées innocentes. Une présomption d'innocence que le procureur promet de « respecter, comme les droits de la défense » relève le quotidien.Pour rappel, tout ça a démarré d'un rapport de la Cour des comptes datant de fin 2022. Elle avait relevé de nombreux cas de surfacturation dans ce fonds Covid-19. Nombreuses « fautes de gestion » de ce milliard d'euros mobilisé par les bailleurs internationaux et l'État sénégalais.La capitale du Mali paralysée par une grèveBamako paralysé entre banques fermées, stations-service prises d'assaut et citoyens inquiets. La capitale malienne fait face à une importante grève depuis ce mercredi, selon la presse locale. Protestations déclenchées par le syndicat national des Banques, Assurances, Établissements Financiers, Commerces et Stations-service, le Synabef.Le journal en ligne Sahel Tribune décrit Bamako : Rideaux fermés sur toutes les « agences de toutes les grandes banques. Aucun guichet automatique opérationnel, retraits ou dépôts impossible, frustration généralisée pour les usagers (…) Dans les marchés et les petits commerces de Bamako, (...) Le blocage des opérations bancaires empêche (...) de passer des commandes, d'acheter des marchandises ou d'être payés. Le tout à la veille de pâques ». Concernant les stations-service, rapporte Sahel Tribune, certaines suivent le mouvement de grève. Comme Total Energies ou Shell. D'autres restent ouvertes et sont prises d'assaut. Enfin, de nombreuses agences d'assurances sont fermées selon le journal Bamada.Mais alors, pourquoi cette grève ? Et bien selon l'Agence France Presse, le Synabef réclame la libération de trois de ses membres arrêtés il y a un mois dans une affaire de garantie bancaire. Il exige également de meilleures conditions de travail pour ses membres. Des revendications qui ne sont pas relayées par la presse malienne.Sahel Tribune « le mouvement social, prévu pour 72 heures, devrait initialement prendre fin ce samedi 19 avril à minuit. Toutefois, le syndicat a d'ores et déjà annoncé une reconduction de 120 heures, du 22 au 26 avril, si aucune solution n'est trouvée avec les autorités ».Des déchets transformés en énergieLes déchèteries africaines pourraient-elles se transformer en mine d'or énergétique ? Le Point Gambien appelle à la reconsidération de ce problème des décharges africaines. Le journal cite une récente étude selon laquelle « dans 44 pays d'Afrique subsaharienne, que 95 % des décharges ne sont pas réglementées ». Ce qui, à terme, crée de véritables problèmes de santé publique : « En se décomposant », explique Le Point Gambien « ces décharges libèrent des gaz à effet de serre nocifs. Pourtant, l'utilisation du méthane pour produire de l'énergie, pourrait permettre au continent d'économiser des milliards de dollars. (...) Ce gaz peut être utilisé pour produire de l'électricité, alimenter des chaudières ou être transformé pour être utilisé dans des véhicules. Les décharges contrôlées sont également conçues pour empêcher les polluants de se répandre dans l'air, le sol ou les eaux souterraines ».

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal: Macky Sall pourrait-il faire face à la justice sénégalaise?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 20:00


Un député a saisi le Parlement afin de poursuivre l'ancien président pour haute trahison, après la découverte par la cour des comptes d'une dette cachée qui s'élève à 7 milliards de dollars. L'ancien dirigeant doit-il rendre des comptes ?On attend vos réactions.

Journal de l'Afrique
Sénégal : un député saisit le Parlement pour poursuivre Macky Sall pour "haute trahison"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 14:20


Un député sénégalais a annoncé avoir déposé devant l'Assemblée nationale une proposition de résolution visant la mise en accusation de l'ex-président Macky Sall pour "haute trahison", notamment dans sa gestion des finances publiques du pays, en difficulté au niveau économique. Le député dénonce notamment une "gestion opaque" des finances publiques avec des "manipulations comptables".

Afrique Économie
Dette sénégalaise: l'État fait appel aux particuliers pour financer sa politique

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 2:19


Au Sénégal, les comptes du pays sont dans le rouge après la révélation d'une dette cachée de 7 milliards de dollars laissée par le régime de Macky Sall. Le Trésor public sénégalais a lancé une levée de fonds de 150 milliards de FCFA auprès des populations sur le marché des titres de l'UEMOA fin mars, avec pour objectif trouver des sources de financements pour réaliser l'ambitieux programme du président. « Saisissez une opportunité d'investissement sécurisé avec l'État », pouvait-on lire sur les téléphones des clients de la Société générale au Sénégal ces dernières semaines. L'opération en question est une levée de fonds de 150 milliards de FCFA du Trésor sénégalais par appel public à l'épargne. Devant une banque du centre-ville, beaucoup de Dakarois sont séduits par l'idée de prêter de l'argent à l'État. « Si c'est pour aider, il n'y a pas de problème, c'est le patriotisme. Donc, je le ferai volontiers », assure Abdourahmane Sow, standardiste de profession.Cette levée de fonds intervient alors que la dette atteint plus de 100% du PIB, 25 points de plus que ce qui avait été avancé par le régime sortant. Pour Charles, chauffeur coursier, cela fait une raison de plus pour investir dans ces bons : « C'est l'ancien régime qui nous a mis dans cette situation. Mais pas le régime actuel. Nous savons tous que le Sénégal traverse des moments difficiles. Et c'est à nous, la population, de pouvoir soutenir ce nouveau pouvoir, pour qu'on aille de l'avant. »Les taux d'intérêt vont de 6,40 à 6,95% et les bons sont à 10 000 FCFA l'unité, mais Yela Ba qui travaille dans la logistique ne voit pas l'intérêt pour les particuliers. « Je me dis que peut-être, pour un million de FCFA, le rendu sur trois ans n'est pas vraiment intéressant pour moi, estime-t-il. Maintenant, je me dis que peut-être pour ceux qui ont un gros capital, ça peut les intéresser. Moi, je vais passer mon tour. »Trouver des ressources, faire des économiesL'État sénégalais a souvent recours à ce type d'emprunt, mais la situation est particulièrement tendue aujourd'hui. Après les révélations de la Cour des comptes, la note du Sénégal a été abaissée deux fois par l'agence de notation Moody's et le programme du FMI suspendu. Il faut donc diversifier les sources de financement. « C'est sûr que l'emprunt extérieur demanderait des taux de plus en plus élevés parce que les bailleurs de fonds, les investisseurs vont prendre en charge effectivement les situations risquées. Donc, en passant par les marchés de l'UEMOA, par les marchés des titres publics, l'État peut bénéficier de ressources longues », analyse Abdou Khadre Dieng, professeur d'économie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.Pour Elimane Haby Kane, du think tank Legs Africa, un emprunt obligataire ou même la négociation d'un nouveau prêt avec le FMI ne sont pas les stratégies les plus soutenables pour redonner des moyens à l'État. Des économies pourraient sans doute être faites « sur des lignes qui existaient déjà sur des types d'investissements qui n'étaient pas très efficients » pour l'État et ainsi lui permettre de « souffler un peu ». L'opération a été un succès. Une semaine avant la fin, plus de 400 milliards de FCFA avaient été collectés et la levée de fonds clôturée. La première phase du programme du président Bassirou Diomaye Faye pour la période 2025-2029 a été chiffrée à 18 000 milliards de FCFA, soit plus de 28 millions d'euros.

Entendez-vous l'éco ?
Sénégal, la dette cachée laissée par Macky Sall

Entendez-vous l'éco ?

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 5:44


durée : 00:05:44 - Le Journal de l'éco - par : Mélanie Kuszelewicz - Au Sénégal, c'est un scandale qui va coûter cher au pays. Une dette cachée de 7 milliards de dollars, laissée par le président sortant Macky Sall a été découverte par la Cour des Comptes et confirmée par le FMI.

Invité Afrique
Nouveaux noms de rues au Sénégal: l'histoire africaine a été «occultée par cette toponymie venue d'ailleurs»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 10:49


Fini le boulevard du Général-de-Gaulle à Dakar. Voici le boulevard Mamadou-Dia. Au Sénégal, les autorités débaptisent certaines rues portant des noms français. Pareil au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Mais comme le sujet est sensible, au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko confie cette nouvelle nomination des rues à un Conseil national de la mémoire et de la gestion du patrimoine historique. Michel Ben Arrous est géographe et chercheur associé aux universités de Genève et de Saint-Louis du Sénégal. Au micro de Christophe Boisbouvier, il analyse la stratégie du pouvoir sénégalais. RFI : Le boulevard Charles de Gaulle qui devient le boulevard Mamadou Dia, c'est tout un symbole, non ? Michel Ben Arrous : C'est un symbole, c'est une boucle qui se referme. Mamadou Dia, pour mémoire, c'était le président du Conseil à l'époque de l'indépendance du Sénégal, dans un pouvoir bicéphale avec Senghor. Et Mamadou Dia était déjà opposé à De Gaulle.Au Niger, il y a quelques mois, le nouveau régime a rebaptisé le boulevard Charles de Gaulle, boulevard Djibo Bakary, du nom du Mamadou Dia du Niger, celui qui avait appelé à voter « non » à Niamey en 1958… Oui, tout à fait. Donc, tout cet effort-là est fait au Niger, comme d'ailleurs dans les autres États de l'AES, au Burkina et au Mali.Est-ce que derrière tous ces changements de noms au Sénégal et dans les autres pays du Sahel, on peut parler d'une réappropriation de leur histoire par les habitants ? Oui, certains vont même jusqu'à parler de « décolonisation symbolique ». Mais sur la réappropriation de l'histoire, c'est tout à fait vrai. D'autant plus que c'est l'histoire des sociétés colonisées qui avait été occultée par cette toponymie coloniale, par ces pratiques de nomination commémorative toujours à la gloire de l'entreprise coloniale française. Donc les histoires locales avaient disparu, étaient devenues invisibles. Effectivement, elles reviennent en avant. Maintenant pour parler de « décolonisation », c'est peut-être un petit peu plus compliqué dans la mesure où le principe même de nommer des rues est une importation totalement coloniale. Et le principe de nommer des rues avec des ambitions idéologiques, une toponymie commémorative, ça aussi, c'est une importation coloniale qui tranche totalement avec les pratiques, on va dire anciennes, mais qui existent encore, de nommer des grottes, des arbres, même à Dakar.En 2022, quand il était maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko a débaptisé cinq avenues qui portaient des noms français en disant « En France, vous ne verrez jamais une rue Hitler ». Que pensez-vous de cette comparaison ? Je pense qu'elle appelle deux séries de remarques. La première, c'est qu'il utilise la toponymie comme un instrument de politique internationale. Ces renominations, elles ne s'adressent pas seulement aux ziguinchorois, à ses administrés, elles s'adressent aussi au public international qui peut l'écouter. Et elles sont en particulier un outil dans ses relations avec la France. L'autre série de remarques, c'est le sort qui a été réservé à ces renominations. Au départ, à l'époque coloniale en tout cas, c'était très simple, les noms venaient d'en haut, c'était l'administration coloniale, le gouverneur et un conseil administratif qui donnaient les noms. Sous Senghor, c'était encore plus concentré, c'était par décret présidentiel que les noms changeaient. Progressivement sous Abdou Diouf, puis surtout sous Abdoulaye Wade et ensuite Macky Sall, cette capacité de renommer a été dévolue aux collectivités locales. Donc a priori, Ousmane Sonko était tout à fait fondé quand il était maire de Ziguinchor à proposer des changements de noms de rues. Mais le gouverneur de l'époque, qui n'avait a priori aucune capacité d'intervention dans ce dossier, a voulu contester les noms qui ont été invalidés par la Cour suprême. Donc ça montre que les collectivités locales n'ont jamais été jusqu'à présent épargnées par les sollicitations du pouvoir politique. Et ce qui change et ce qui peut être apaisera ou clarifiera les compétences de chacun, c'est le projet de rebaptisation qui a été annoncé par le président actuel Bassirou Diomaye Faye en Conseil des ministres, en décembre dernier, et qui prévoit de créer une commission à laquelle participerait le Premier ministre, donc l'ancien maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, à laquelle participeraient aussi le ministre des Collectivités locales, le ministre de la Culture et le secrétaire d'État chargé du patrimoine historique, en collaboration avec les collectivités locales. Donc, il y a un équilibrage à trouver, qui peut être clarifiera les choses, qui apaisera peut-être ces questions de renominations.À Saint-Louis du Sénégal, il y a une statue du Général Faidherbe, le colonisateur français du Sénégal, qui a failli être déboulonnée en 2020 lors de la tempête politique provoquée par l'assassinat de George Floyd aux États-Unis. Et puis finalement, elle a résisté, elle est toujours là. Comment l'expliquez-vous ? Oui, certains voudraient la conserver comme symbole historique, d'autres voudraient l'enlever. On se focalise parfois sur l'inscription de la statue sur son socle, qui est évidemment intenable, qui dit « Au gouverneur Faidherbe, le Sénégal reconnaissant », ça je ne pense pas que ça va durer très longtemps. Mais on se retrouve à nouveau dans une symbolique où, pour faire place nette, si j'ose dire, les collectivités locales réemploient finalement des techniques qui sont d'importation coloniale. De la même manière que la nomination des rues, les statues commémoratives, ce n'est pas quelque chose qui a une longue existence en Afrique. Changer une statue pour une autre, c'est réemployer des techniques, des pratiques qui finalement sont peut-être l'héritage colonial le plus profond.À écouter aussiSénégal: «Les populations n'utilisent pas les noms coloniaux des rues»

The Best of Breakfast with Bongani Bingwa
The Africa Report: Rwanda marks the genocide amid tensions in DRC and M23

The Best of Breakfast with Bongani Bingwa

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 5:38


Bongani Bingwa speaks to Crystal Orderson about two African stories, the first being the UN Secretary-General is calling for global commitment to justice and dignity in memory of the 1994 Rwandan genocide, while the US and Democratic Republic of Congo are discussing a minerals deal that could impact the region's conflict dynamics, particularly with Rwandan-backed M23 rebels, and the Senegalese government may summon former President Macky Sall over irregularities in the treasuries bookkeeping during his tenure.See omnystudio.com/listener for privacy information.

The Africa Report
The Africa Report: Rwanda marks the genocide amid tensions in DRC and M23

The Africa Report

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 5:38


Bongani Bingwa speaks to Crystal Orderson about two African stories, the first being the UN Secretary-General is calling for global commitment to justice and dignity in memory of the 1994 Rwandan genocide, while the US and Democratic Republic of Congo are discussing a minerals deal that could impact the region's conflict dynamics, particularly with Rwandan-backed M23 rebels, and the Senegalese government may summon former President Macky Sall over irregularities in the treasuries bookkeeping during his tenure.See omnystudio.com/listener for privacy information.

Journal de l'Afrique
Sénégal : les députés débattent de la révision de la loi d'amnistie

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 12:02


Les députés sénégalais ont commencé l'examen de la révision de la loi d'amnistie, couvrant les violences politiques meurtrières entre 2021 et 2024, portée par le parti au pouvoir, mais critiquée par l'opposition et la société civile. Cette loi d'amnistie avait été adoptée en mars 2024, dans les dernières semaines de la présidence de Macky Sall, afin d'apaiser les années de tensions politiques qui ont culminé à l'approche de l'élection présidentielle de mars 2024.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : malgré les protestations, la loi d'amnistie est révisée

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 20:00


Au Sénégal, l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi permettant de réviser la loi d'amnistie adoptée quelques jours avant la fin du mandat du président Macky Sall. Les faits qualifiés d'assassinats, de meurtres et les cas de torture liés à la répression des manifestations politiques entre 2021 et 2024 sont désormais exclus de la loi. En revanche, les personnes qui ont commis des dégâts matériels continuent de bénéficier de l'amnistie. La révision de la loi permettra-t-elle de lutter contre l'impunité ? Faut-il y voir «un deux poids deux mesures»?

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, l'amnistie pour quoi et pour qui ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 4:04


« Après plus de 10 heures de débats intenses, relève le siteSenego, marqués par des tensions et une vive émotion lorsque les victimes ont été évoquées, l'Assemblée nationale a adopté hier la loi portant interprétation de la loi d'amnistie. Le texte, attendu par une grande partie des victimes, des détenus et de la majorité parlementaire, a été voté par 126 députés sur 146. »Alors, il faut resituer le contexte : « entre 2021 et 2024, rappelle Afrik.com, le Sénégal a été secoué par des manifestations politiques violentes, principalement en opposition aux décisions du gouvernement de l'époque. La répression de ces manifestations a fait au moins 65 morts et de nombreux blessés. Les forces de l'ordre, soutenues par des hommes armés en civil, ont été accusées de réprimer violemment les contestations. Celles-ci ont laissé un lourd traumatisme dans le pays. La loi d'amnistie adoptée en mars de l'année dernière, sous la présidence de Macky Sall, visait à mettre fin à ces tensions en annulant les poursuites pour les crimes et délits commis pendant cette période. Cette loi a été saluée par certains comme une mesure nécessaire pour pacifier le pays. Cependant, pointe Afrik.com, elle a rapidement suscité des critiques (…). De nombreux défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile ont dénoncé la possibilité d'une impunité totale pour les responsables des violences. »« L'ancien régime au poteau ! »Et dès son arrivée au pouvoir, rappelle pour sa part Le Monde Afrique, « le régime du président élu, Bassirou Diomaye Faye, avait promis d'abroger cette loi “pour que toute la lumière soit faite et les responsabilités établies de quelque bord qu'elles se situent“, selon les mots du premier ministre, Ousmane Sonko, en décembre devant les députés. Mais c'est finalement “une proposition de loi interprétative“ modifiant le texte » qui a été adoptée hier.Une proposition de loi, précise Dakar Matin, qui « exclut de toute amnistie, notamment les infractions criminelles ou correctionnelles telles que la torture, les actes de barbarie, les meurtres, les assassinats, les disparitions forcées et l'utilisation de nervis armés. Amadou Ba, auteur de la proposition, a souligné que “tous ceux responsables d'assassinats, de tortures ou de meurtres, quel que soit leur appartenance politique, ne bénéficieraient jamais de l'amnistie”. »« L'ancien régime au poteau », s'exclame Walf Quotidien en première page. « Le Pastef (le parti au pouvoir) fait le procès de Macky et de son régime. » De son côté, poursuit le journal, « l'opposition rue dans les brancards. »« L'opposition et de nombreuses organisations de la société civile estiment (en effet), préciseAfrik.com, que la révision de la loi d'amnistie ne répond pas aux attentes des Sénégalais. Pour eux, cette révision semble davantage protéger les militants du Pastef, qu'elle ne rend justice aux victimes. Des voix s'élèvent, comme celle du mouvement Y en a marre, pour dénoncer une politisation de la révision législative et réclamer l'abrogation totale de la loi. »Quid des émeutiers ?En effet, renchérit Le Quotidien à Dakar, « cette loi d'interprétation ne garantit pas toutes les conditions pour que justice soit faite car elle semble soustraire les émeutiers de leurs responsabilités et cibler les Forces de défense et de sécurité. »Et Le Quotidien de déplorer que « ceux qui ont brûlé des bus, ceux qui ont saccagé les grandes surfaces, ceux qui ont attaqué la Sonatel, ceux qui ont brûlé l'université Cheikh Anta Diop et pillé des commerces et banques (…), vont pouvoir se réfugier derrière une motivation politique pour se soustraire à la Justice. Et les victimes dans tout cela ?, s'indigne le quotidien dakarois. Elles n'auront que leurs yeux pour constater les dégâts et éventuellement pleurer. Le soutien de l'Etat ? Elles devront s'en passer. »Commentaire enfin de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « le hic est que si les auteurs de crimes graves peuvent être poursuivis, ceux responsables de dégâts matériels restent amnistiés. Certains redoutent que cette révision ne serve en réalité qu'à protéger les militants du parti au pouvoir. C'est comme si l'histoire se répétait donc : cette fois-ci, la contestation a changé de camp. »

Le Média
Dette cachée du Sénégal : Le FMI complice et coupable ?

Le Média

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 25:29


C'est une révélation qui secoue le Sénégal et pourrait marquer durablement la trajectoire économique et politique de ce pays. Le Fonds monétaire international vient de confirmer l'existence d'une dette dissimulée estimée à 7 milliards de dollars, contractée entre 2019 et 2024 sous l'administration de l'ex-président Macky Sall. Une dette volontairement sous-déclarée, comme l'avait déjà révélé la Cour des comptes.Pour analyser cette situation exceptionnelle, nous recevons Demba Moussa Dembélé, économiste, directeur du Forum africain des alternatives, figure de l'économie politique critique, et membre du conseil du Forum social africain à Dakar. Il est avec nous par le biais de la visioconférence.▶ Soutenez Le Média :

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, l'amnistie pour quoi et pour qui ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 4:04


« Après plus de 10 heures de débats intenses, relève le siteSenego, marqués par des tensions et une vive émotion lorsque les victimes ont été évoquées, l'Assemblée nationale a adopté hier la loi portant interprétation de la loi d'amnistie. Le texte, attendu par une grande partie des victimes, des détenus et de la majorité parlementaire, a été voté par 126 députés sur 146. »Alors, il faut resituer le contexte : « entre 2021 et 2024, rappelle Afrik.com, le Sénégal a été secoué par des manifestations politiques violentes, principalement en opposition aux décisions du gouvernement de l'époque. La répression de ces manifestations a fait au moins 65 morts et de nombreux blessés. Les forces de l'ordre, soutenues par des hommes armés en civil, ont été accusées de réprimer violemment les contestations. Celles-ci ont laissé un lourd traumatisme dans le pays. La loi d'amnistie adoptée en mars de l'année dernière, sous la présidence de Macky Sall, visait à mettre fin à ces tensions en annulant les poursuites pour les crimes et délits commis pendant cette période. Cette loi a été saluée par certains comme une mesure nécessaire pour pacifier le pays. Cependant, pointe Afrik.com, elle a rapidement suscité des critiques (…). De nombreux défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile ont dénoncé la possibilité d'une impunité totale pour les responsables des violences. »« L'ancien régime au poteau ! »Et dès son arrivée au pouvoir, rappelle pour sa part Le Monde Afrique, « le régime du président élu, Bassirou Diomaye Faye, avait promis d'abroger cette loi “pour que toute la lumière soit faite et les responsabilités établies de quelque bord qu'elles se situent“, selon les mots du premier ministre, Ousmane Sonko, en décembre devant les députés. Mais c'est finalement “une proposition de loi interprétative“ modifiant le texte » qui a été adoptée hier.Une proposition de loi, précise Dakar Matin, qui « exclut de toute amnistie, notamment les infractions criminelles ou correctionnelles telles que la torture, les actes de barbarie, les meurtres, les assassinats, les disparitions forcées et l'utilisation de nervis armés. Amadou Ba, auteur de la proposition, a souligné que “tous ceux responsables d'assassinats, de tortures ou de meurtres, quel que soit leur appartenance politique, ne bénéficieraient jamais de l'amnistie”. »« L'ancien régime au poteau », s'exclame Walf Quotidien en première page. « Le Pastef (le parti au pouvoir) fait le procès de Macky et de son régime. » De son côté, poursuit le journal, « l'opposition rue dans les brancards. »« L'opposition et de nombreuses organisations de la société civile estiment (en effet), préciseAfrik.com, que la révision de la loi d'amnistie ne répond pas aux attentes des Sénégalais. Pour eux, cette révision semble davantage protéger les militants du Pastef, qu'elle ne rend justice aux victimes. Des voix s'élèvent, comme celle du mouvement Y en a marre, pour dénoncer une politisation de la révision législative et réclamer l'abrogation totale de la loi. »Quid des émeutiers ?En effet, renchérit Le Quotidien à Dakar, « cette loi d'interprétation ne garantit pas toutes les conditions pour que justice soit faite car elle semble soustraire les émeutiers de leurs responsabilités et cibler les Forces de défense et de sécurité. »Et Le Quotidien de déplorer que « ceux qui ont brûlé des bus, ceux qui ont saccagé les grandes surfaces, ceux qui ont attaqué la Sonatel, ceux qui ont brûlé l'université Cheikh Anta Diop et pillé des commerces et banques (…), vont pouvoir se réfugier derrière une motivation politique pour se soustraire à la Justice. Et les victimes dans tout cela ?, s'indigne le quotidien dakarois. Elles n'auront que leurs yeux pour constater les dégâts et éventuellement pleurer. Le soutien de l'Etat ? Elles devront s'en passer. »Commentaire enfin de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « le hic est que si les auteurs de crimes graves peuvent être poursuivis, ceux responsables de dégâts matériels restent amnistiés. Certains redoutent que cette révision ne serve en réalité qu'à protéger les militants du parti au pouvoir. C'est comme si l'histoire se répétait donc : cette fois-ci, la contestation a changé de camp. »

Journal de l'Afrique
RD Congo : Kinshasa et le M23 d'accord pour des pourparlers directs le 9 avril à Doha

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 1, 2025 13:51


En RD Congo, le gouvernement et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont accepté de se rencontrer le 9 avril prochain pour des pourparlers directs sous l'égide du Qatar, une première depuis le début de la crise. Dans le même temps, la situation se complique à Goma. La fermeture des banques créé une crise des liquidités, et l'économie locale tourne au ralenti. Reportage à Goma.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal : le FMI confirme la dette « cachée » de Macky Sall

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la fin de la médiation angolaise entre la RDC et le Rwanda, un cessez-le-feu accepté en mer Noire pour l'Ukraine et la Russie et des informations militaires confidentielles envoyées par erreur à un journaliste américain. Sénégal : le FMI confirme la dette « cachée » de Macky Sall  Le Fonds Monétaire International a confirmé le rapport de la Cour des comptes publié en février 2025, attestant alors que l'administration de Macky Sall a délibérément camouflé une datte de sept milliards de dollars entre 2019 et 2024. Comment une dette aussi importante a-t-elle pu être cachée pendant plusieurs années sans être détectée plus tôt ? Que risque l'ancien président ? Depuis ces révélations des autorités sénégalaises, le programme d'aides du FMI au Sénégal est suspendu. Quelles conditions le pays doit-il remplir pour que ce programme soit rétabli ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. RDC/Rwanda : clap de fin pour la médiation angolaise  Après plus de deux ans de médiation entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, le président João Lourenço renoncé à poursuivre sa médiation censée aboutir à un accord de paix durable entre les deux pays. Comment expliquer une telle décision ? Quel autre pays africain pourrait prendre la relève de l'Angola ?Avec Patient Ligodi, journaliste au service Afrique de RFI.Guerre en Ukraine : fin des hostilités en mer Noire ? Après de longues discussions à Riyad sous la médiation américaine, Moscou et Kiev ont conclu un accord de cessez-le-feu en mer Noire, où 30% de la flotte russe a été détruite par l'Ukraine. Comment les Ukrainiens ont-ils pris le dessus sur ce front alors qu'ils ne possèdent pas une marine de guerre ? Quelles conséquences pour Moscou ?Avec Ulrich Bounat, analyste en géopolitique, spécialiste de l'Europe centrale et de l'Est, chercheur associé à l'Institut Open Diplomacy.  États-Unis : des plans militaires envoyés par erreur à un journaliste  Le numéro de téléphone du rédacteur en chef du magazine américain The Atlantic a été ajouté par erreur à un groupe de discussions dans lequel se trouvaient le secrétaire d'État américain, le vice-président ou encore le patron de la CIA. C'est ainsi que ce journaliste a reçu le plan détaillé des frappes que les États-Unis allaient mener deux heures plus tard contre les rebelles Houthis au Yémen. Comment la Maison Blanche justifie-t-elle une telle erreur ?Avec Jérémy Ghez, professeur en Affaires internationales à HEC Paris, spécialiste des États-Unis. 

Invité Afrique
Sénégal: le FMI pourrait «donner une dérogation» ou demander un «remboursement», dit Edward Gemayel

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 4:22


Le Fonds monétaire international (FMI) affirme qu'entre 2019 et 2024, une dette d'un montant de 7 milliards de dollars environ a été « cachée » par le Sénégal de l'exp-président Macky Sall. Cela confirme les conclusions du rapport de la Cour des comptes pointant une dette sous-évaluée et des manquements dans la gestion des finances du pays. En visite à Dakar, alors que le programme d'aide du FMI au pays est suspendu depuis ces révélations, le chef de mission du FMI pour le Sénégal, Edward Gemayel, s'est entretenu avec notre correspondante Léa-Lisa Westerhoff. RFI : Edward Gemayel, vous avez conduit la délégation du FMI à Dakar cette semaine, quel est l'objectif de cette visite ?Edward Gemayel : en effet, ça fait une semaine qu'on est à Dakar, c'est une mission à caractère un peu spécial, suite à la publication du rapport de la Cour des comptes à la mi-février. Nous sommes venus à Dakar pour discuter avec les autorités du contenu du rapport, notamment ce qui s'est passé en termes de dette pendant l'ancienne administration, comment cette dette s'est accumulée sans être divulguée. Et, troisièmement, quelles sont les mesures et les réformes que les autorités souhaitent prendre dans les semaines, mois et années à venir, afin d'éviter qu'une situation similaire ne se reproduise ?  Selon le document publié par la Cour le 12 février dernier, les comptes initialement arrêtés en décembre 2023 faisaient état d'une dette publique sénégalaise qui était à plus de 70 % du PIB, finalement sous-estimée, puisque dans son audit, la Cour des comptes parle d'une dette à près de 100 % du PIB. En êtes-vous arrivé à la même conclusion que les autorités actuelles, à savoir que l'administration précédente a délibérément menti aux partenaires financiers du pays, au sujet de l'état économique du pays ?  Comme le rapport de la Cour des comptes le dit très clairement, il y a eu une décision qui était très consciente de sous-estimer ce stock de la dette pendant les années précédentes. Donc, on est d'accord avec la conclusion du rapport de la Cour des comptes.  Donc, on peut parler de mensonge ?  Il y a une sous-estimation. Donc, il y a une partie de la dette qui a été cachée. Et ceci a permis aux autorités de pouvoir s'endetter plus sur les marchés, de donner un signal plus positif aux marchés financiers et aussi de pouvoir s'endetter à des taux plus favorables que ce que ces taux auraient été si la dette était plus élevée.  Des sources parlent de 7 milliards de dollars qui auraient été détournés. Vous confirmez ? 25 % du PIB. C'est à peu près 6, 7 milliards de dollars. Je ne dirai pas détournés. C'est un endettement qui n'a pas été dévoilé. Et donc, le stock de la dette a été sous-estimé d'à peu près ce montant de 7 milliards de dollars.  C'est un chiffre gigantesque. Dans ces conditions, le Fonds Monétaire International peut-il continuer à prêter de l'argent au Sénégal, comme le demandent les nouvelles autorités ?  c'est pour ça, la première étape dans les semaines qui viennent, c'est de pouvoir déterminer ce qui s'est passé, comment ça s'est passé et quelles sont les mesures que nos autorités vont prendre afin d'éviter ceci, de se répéter dans le futur. Une fois que nous avons tout ceci, nous allons présenter, soumettre un dossier au conseil d'administration du FMI. Le Conseil a deux choix soit il va donner une dérogation aux autorités, une dérogation de ne pas rembourser le FMI, des décaissements qui ont eu lieu dans le passé sur la base de données erronées, en contrepartie de mesures correctrices. Et le deuxième choix, c'est de demander au Sénégal de rembourser le FMI sur ce qui a été décaissé sur base de fausses données. Mais si ce n'est pas nous qui décidons, c'est une décision que le conseil d'administration éventuellement devrait prendre dans les semaines à venir.  Le rapport de la Cour des comptes relève des manquements graves qui pourraient revêtir diverses qualifications pénales, dont des faux en écriture, détournement de deniers publics, blanchiment d'argent et enrichissement illicite. Selon le ministre de la Justice, est-ce que vos experts sont arrivés à la même conclusion ?  On a eu des discussions avec les autorités, y compris avec le ministère, le ministre de la Justice qui a confirmé ceci. C'est le rôle du ministère de la Justice et de la Justice sénégalaise de poursuivre ces faits.  Mais est-ce que vous les qualifiez de la même façon ?  Il faut laisser la justice prendre son cours et les investigations vont prendre leur cours. Et puis ceci va déterminer si ces faits ont eu lieu ou pas lieu.  En tout cas, on peut parler de manquements graves ? Il y a eu certains manquements. Absolument.  En 2016, le FMI avait suspendu ses financements au Mozambique après la découverte d'un milliard de dollars de prêts cachés. Est-ce qu'il est possible que le FMI fasse de même avec le Sénégal ?  Pour le moment, le programme avec le FMI est suspendu, afin de résoudre la question de la fausse déclaration de données. Une fois que notre conseil d'administration va statuer sur cette affaire, à ce moment-là, on pourra reprendre les discussions sur un programme.  Ce qui veut dire qu'à ce jour, le Sénégal qui est en quête de liquidité et qui demande au Fonds Monétaire International de reprendre le prêt qu'il a entamé avec lui, à ce jour, vous n'êtes pas encore en mesure de dire si ça va reprendre ou non ? Jusqu'à ce jour, on n'est pas en situation parce qu'on doit résoudre le problème des fausses données. Mais ce que je peux dire, c'est qu'on est en train d'avancer le plus vite possible afin de mettre ce dossier derrière nous et de pouvoir entamer des relations financières avec les autorités sénégalaises.  Sénégal: le FMI évoque une dette «cachée» d'environ 7 milliards de dollars entre 2019 et 2024La visite de la délégation du FMI se termine le 26 mars.

Invité Afrique
Ayib Daffé: «La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont les priorités du président Diomaye Faye»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 11:50


Au Sénégal, le candidat d'opposition Bassirou Diomaye Faye remportait la présidentielle dès le premier tour avec 54 % des voix il y a un an jour pour jour. Un an plus tard, où en est la rupture promise par le parti Pastef et quels sont les principaux changements revendiqués par le président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ? Ayib Daffé est le secrétaire général du parti, dont il est aussi député et chef du groupe parlementaire. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Ayib Daffé, quels sont, pour vous, les premiers changements tangibles que le Pastef a apportés au Sénégal ?Ayib Daffé : Les premiers changements tangibles sont d'abord dans la gouvernance. Conformément à son engagement, le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a inscrit la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption comme une priorité de sa politique en transmettant une lettre aux fonctionnaires du pays, pour les exhorter à la ponctualité, au respect du bien public, à l'efficacité et au respect de la hiérarchie. Donc, sur ce plan-là également, il a eu à organiser des assises de la justice sur la modernisation et la réforme de la justice au Sénégal. Et par ailleurs, il a eu aussi à publier tous les rapports des corps de contrôle qui étaient transmis à son prédécesseur depuis près d'une dizaine d'années et qui n'étaient pas publiés, contrairement aux textes qui les encadrent. Il a eu également à faire un audit sur la gestion des finances publiques par son prédécesseur, notamment à la période entre 2019 et 2024. Et c'est cet audit qui a permis de révéler une situation très peu reluisante de nos comptes publics avec un déficit à 12% du PIB, alors que les chiffres qui étaient présentés parlent d'un déficit à 5%. Donc, une véritable catastrophe budgétaire, si on peut parler ainsi, et ça a permis d'avoir une situation réaliste. Donc, en très peu de temps, il a eu à concrétiser sa vision et à développer la stratégie de développement.À lire aussiSénégal: un an après l'élection de Bassirou Diomaye Faye, le pays est-il entré dans une nouvelle ère?Suite au dernier rapport de la Cour des comptes, vous dites que l'ancien président Macky Sall, qui vit actuellement au Maroc, va être convoqué par la justice sénégalaise, mais celui-ci, dans une interview à Jeune Afrique, réplique qu'il n'est responsable d'aucune falsification et que tout ceci est ridicule.Bon, je pense que la Cour des comptes est une institution. Donc, c'est la parole de Macky Sall contre celle de la Cour des comptes. Et la Cour des comptes, c'est la loi qui lui confère cette mission-là. Donc, je ne vois pas comment on peut remettre en cause un rapport de la Cour des comptes. Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas crédible. Maintenant, il est dans son rôle d'homme politique de défendre son bilan, son mandat, mais la réalité est qu'il y a un désastre budgétaire, il y a un désastre financier. On parle vraiment d'une catastrophe sur le plan budgétaire. Parce que, par exemple, on nous a révélé qu'il y a plus de 2500 milliards de francs CFA qui ont été empruntés auprès des banques de la place, alors que l'Assemblée nationale n'a pas donné d'autorisation, l'Assemblée nationale n'a jamais été informée. Donc, cette dette cachée et beaucoup d'autres irrégularités sont aux antipodes de la bonne gouvernance. Sa responsabilité politique est effectivement engagée. Bon, maintenant, je n'ai pas entendu dire qu'il sera convoqué par la justice, parce que, comme vous le savez, la Constitution stipule que le président de la République ne peut être poursuivi que pour haute trahison et devant la Haute Cour de justice. Donc, cela n'est pas encore le cas. Et si cela devait l'être, ce serait conformément à la Constitution, aux lois et aux règlements du Sénégal.Oui, mais le porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndjekk Sarré, a dit sur RFM qu'inévitablement, le président Macky Sall fera face à la justice ?Effectivement, il a eu à le dire, mais lorsqu'il le disait, il a eu à préciser que, quand il le disait, il ne s'agissait pas de la version du gouvernement, mais il parlait en tant qu'homme politique.À votre arrivée au pouvoir, Ayib Daffé, vous avez promis que les accords du Sénégal avec les compagnies qui doivent exploiter le gaz et le pétrole offshore seraient réévalués. Mais un an plus tard, toujours rien. Si jamais les contrats ne sont pas renégociés, est-ce que vous ne risquez pas de décevoir vos électeurs ?Je pense que le travail de renégociation des contrats, c'est un processus qui est entamé. Ce n'est pas un travail qui se fait du jour au lendemain. Et en accord avec les compagnies, il y a des négociations qui se déroulent et qui devraient aboutir bientôt à des résultats.Avec BP, British Petroleum ?C'est tous les contrats qui sont concernés, parce qu'il y a une revue des contrats qui est faite par le ministère de l'Énergie. Et maintenant, pour BP, le contrat concerne aussi bien le Sénégal que la Mauritanie. Et je pense que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a eu à faire plusieurs voyages en Mauritanie, et le ministre de l'Énergie également. La Primature a mis en place un comité pour la renégociation de tous ces contrats stratégiques. Mais d'abord la revue et ensuite la renégociation.À lire aussiSénégal: qui est Bassirou Diomaye Faye, passé en un éclair de la prison à la présidence?

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, le nouveau pouvoir souffle sa première bougie

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 4:17


Un an de pouvoir pour le tandem Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko. « L'agenda en marche », titre Le Soleil à Dakar qui pointe « un an de gouvernance et un cap affirmé. »En effet, précise Seneweb, « en l'espace de douze mois, le cinquième président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris des décisions marquantes qui témoignent d'une rupture avec l'ancien régime. » Seneweb en détaille les principales : « la fermeture des bases militaires étrangères », en l'occurrence, les bases françaises ; « la dissolution de l'Assemblée nationale » pour asseoir une majorité présidentielle ; « la réactivation de la Haute Cour de Justice » ; « la renégociation des contrats pétroliers et gaziers » ; « la suspension des accords de pêche avec l'Union européenne » ; ou encore « la publication de tous les rapports d'enquête afin de garantir une gestion transparente des fonds publics ».Des défis qualifiés de « colossaux »Certes, relève DakarActu, « des réformes ont été engagées, certaines avancées notables ont été réalisées, mais les défis restent colossaux ». « Les défis économiques, en particulier, sont énormes. Le chômage des jeunes, la précarité, l'inflation et la dette publique sont des problèmes urgents qui nécessitent des solutions rapides et efficaces. Le gouvernement doit non seulement attirer des investissements, mais aussi favoriser un développement inclusif en renforçant les secteurs stratégiques tels que l'agriculture, l'industrie et l'innovation technologique. La question de la souveraineté économique est également cruciale, car elle conditionne la capacité du pays à se libérer de la dépendance extérieure et à bâtir un modèle de croissance durable. (…) Cependant, l'espoir est pourtant permis, veut croire DakarActu, avec une véritable politique de transparence établie par les nouvelles autorités, une justice indépendante, une nouvelle vision politique qui met le Sénégalais au cœur des priorités et une économie sur les bonnes rampes grâce à l'exploration du pétrole et du gaz. »Un souverainisme affirméLe quotidien 24 Heures met l'accent sur ce qu'il appelle en première page « le grand saut vers les souverainismes » : « porté par un “état de grâce“ et une légitimité politique et populaire, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont promis une gouvernance de rupture et de justice sociale sous le sceau du triptyque wolof (la langue la plus parlée au Sénégal - NDLR)“Jub, Jubbal, Jubbanti“ qui peut se traduire par droiture, transparence et exemplarité. » Il s'agit de sortir le pays des dépendances économiques vis-à-vis de l'extérieur. D'où la renégociation des contrats pétroliers et gaziers ou encore la dénonciation des accords de pêche avec l'Union européenne.Des finances plombéesAu cours de cette première année au pouvoir, pointe encore 24 Heures, le tandem Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko a dû faire face aussi à de graves problèmes financiers.« L'exécutif, face à l'ampleur du mal, a passé une première année de survie, histoire de serrer la ceinture pour tenter de rétablir les finances publiques et de se retrouver sur la table des financiers internationaux. » En effet, affirme 24 Heures, « la délinquance financière du régime du président Macky Sall a été le legs le plus lourd », avec la remise d'un rapport de la Cour des comptes accablant pour le pouvoir précédent : dettes et déficits bien plus importants qu'annoncés, anomalies comptables et transferts de fonds douteux.Le Pastef, trop radical ?Autre son de cloche pour le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), emmené par l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Une plate-forme d'opposition dont on peut lire le communiqué sur le site ActuSen : « Ces 12 derniers mois ont été marqués par des licenciements, des arrestations et des intimidations, dénonce le FDR. Aucun acte concret n'a été posé, aucune décision significative n'a été prise pour résoudre les problèmes liés à l'emploi des jeunes et aux femmes. À cela s'ajoutent des licenciements à tout va au niveau de certaines structures de l'État. »Enfin, cette tribune publiée par WalfQuotidien qui dénonce le radicalisme du Pastef, le parti au pouvoir : « le Pastef a réussi la funeste prouesse d'avoir divisé ce pays en deux camps : le camp des bons et celui des “méchants“ », peut-on y lire.Autre citation : « Le mensonge peut bien permettre d'accéder au pouvoir, mais il ne peut pas garantir le maintien au pouvoir. (…) Le réveil des Sénégalais est en train d'être brutal, parce qu'ils s'aperçoivent avec amertume qu'ils se sont fait avoir. »

Aujourd'hui l'économie
Sénégal: un an après son arrivée au pouvoir, quel bilan économique pour Bassirou Diomaye Faye?

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 3:18


Bassirou Diomaye Faye est arrivé à la présidence du Sénégal il y a un an. L'occasion de faire un premier bilan de son action sur l'économie du pays, car quand il est entré en fonction, il avait beaucoup d'ambitions pour réformer le Sénégal. Décryptage. Bassirou Diomaye Faye souhaitait mener une transformation systémique du Sénégal. Ce sont les mots de ses ambitions en menant tout un tas de réformes, dont celle du service public. Car quand il est arrivé à la tête du Sénégal, la croissance était soutenue : aux alentours de 5-6 % par an. Le pays attendait les revenus des investissements réalisés sous son prédécesseur, Macky Sall, et notamment dans le secteur pétrolier et gazier. Mais il a dû aussi compter avec une dégradation des comptes publics et un fort taux de chômage, surtout chez les jeunes, situation couplée à un coût de la vie très élevé.Et justement, très vite, Bassirou Diomaye Faye a joué la carte de la transparence sur le sujet en commandant à la cour des Comptes un audit sur les finances du Sénégal. Dix mois de travail ont été nécessaires avant que les conclusions soient rendues publiques. Et elles sont claires : la dette est plus importante qu'annoncé, autour de 100 % du PIB. Le déficit budgétaire est quant à lui aux alentours de 12 % du PIB.Une transparence non sans conséquences L'agence de notation Moody's a immédiatement dégradé la note du pays à B3, deuxième dégradation pour cette agence en seulement quelques mois. De même pour Standard & Poors. Cela veut dire que si l'État veut emprunter, cela lui coutera plus cher en raison de taux d'intérêt plus élevés sur les marchés. Et puis les investisseurs étrangers, voyant les notes baisser, peuvent être dissuadés de faire des affaires au Sénégal. Mais l'exécutif assure garder le contrôle de la situation et espère renouer très vite avec le FMI qui a suspendu son programme à la suite des résultats de l'audit.Bassirou Diomaye Faye a aussi besoin d'une reprise rapide des décaissements pour appliquer son plan. Le président souhaite que le Sénégal renforce sa souveraineté économique et son indépendance financière. Il entend par là renégocier autant que possible les contrats pétroliers, gaziers et miniers pour que l'État obtienne une plus grande part des revenus. Il envisage une réforme fiscale et a aussi rappelé sa volonté d'abandonner le franc CFA, même si à ce jour aucune mesure n'a été dévoilée.Bassirou Diomaye Faye entend également redonner la priorité à l'agriculture et répondre aux besoins immédiats de sa population. Par exemple, en juin dernier, le gouvernement a annoncé une baisse des prix des denrées alimentaires comme le riz, l'huile, le sucre et le pain.À lire aussiGrand invité Afrique: Ayib Daffé: «La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont les priorités du président Diomaye Faye»Une feuille de route pour les trente prochaines années Toutes ces mesures sont inscrites dans le plan Sénégal 2050. Une stratégie notamment tournée vers l'exploitation des ressources fossiles. Le Sénégal espère atteindre une production de 100 000 barils de pétrole par jour et va aussi profiter d'une partie des revenus du champ gazier GTA partagé avec la Mauritanie. Concrètement, grâce à l'argent du pétrole, il veut diversifier l'économie du pays. Bassirou Diomaye Faye qui souhaite en effet impulser une rupture avec la présidence passée en s'appuyant sur la meilleure valorisation des ressources locales.  Transparence et rigueur semblent être ses boussoles. Les promesses sont fortes et ambitieuses, mais les défis restent nombreux et le chef de l'État doit trouver un équilibre entre rassurer les investisseurs étrangers, assainir les comptes publics et mettre fin à la cherté de la vie.

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, le nouveau pouvoir souffle sa première bougie

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Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 4:17


Un an de pouvoir pour le tandem Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko. « L'agenda en marche », titre Le Soleil à Dakar qui pointe « un an de gouvernance et un cap affirmé. »En effet, précise Seneweb, « en l'espace de douze mois, le cinquième président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris des décisions marquantes qui témoignent d'une rupture avec l'ancien régime. » Seneweb en détaille les principales : « la fermeture des bases militaires étrangères », en l'occurrence, les bases françaises ; « la dissolution de l'Assemblée nationale » pour asseoir une majorité présidentielle ; « la réactivation de la Haute Cour de Justice » ; « la renégociation des contrats pétroliers et gaziers » ; « la suspension des accords de pêche avec l'Union européenne » ; ou encore « la publication de tous les rapports d'enquête afin de garantir une gestion transparente des fonds publics ».Des défis qualifiés de « colossaux »Certes, relève DakarActu, « des réformes ont été engagées, certaines avancées notables ont été réalisées, mais les défis restent colossaux ». « Les défis économiques, en particulier, sont énormes. Le chômage des jeunes, la précarité, l'inflation et la dette publique sont des problèmes urgents qui nécessitent des solutions rapides et efficaces. Le gouvernement doit non seulement attirer des investissements, mais aussi favoriser un développement inclusif en renforçant les secteurs stratégiques tels que l'agriculture, l'industrie et l'innovation technologique. La question de la souveraineté économique est également cruciale, car elle conditionne la capacité du pays à se libérer de la dépendance extérieure et à bâtir un modèle de croissance durable. (…) Cependant, l'espoir est pourtant permis, veut croire DakarActu, avec une véritable politique de transparence établie par les nouvelles autorités, une justice indépendante, une nouvelle vision politique qui met le Sénégalais au cœur des priorités et une économie sur les bonnes rampes grâce à l'exploration du pétrole et du gaz. »Un souverainisme affirméLe quotidien 24 Heures met l'accent sur ce qu'il appelle en première page « le grand saut vers les souverainismes » : « porté par un “état de grâce“ et une légitimité politique et populaire, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont promis une gouvernance de rupture et de justice sociale sous le sceau du triptyque wolof (la langue la plus parlée au Sénégal - NDLR)“Jub, Jubbal, Jubbanti“ qui peut se traduire par droiture, transparence et exemplarité. » Il s'agit de sortir le pays des dépendances économiques vis-à-vis de l'extérieur. D'où la renégociation des contrats pétroliers et gaziers ou encore la dénonciation des accords de pêche avec l'Union européenne.Des finances plombéesAu cours de cette première année au pouvoir, pointe encore 24 Heures, le tandem Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko a dû faire face aussi à de graves problèmes financiers.« L'exécutif, face à l'ampleur du mal, a passé une première année de survie, histoire de serrer la ceinture pour tenter de rétablir les finances publiques et de se retrouver sur la table des financiers internationaux. » En effet, affirme 24 Heures, « la délinquance financière du régime du président Macky Sall a été le legs le plus lourd », avec la remise d'un rapport de la Cour des comptes accablant pour le pouvoir précédent : dettes et déficits bien plus importants qu'annoncés, anomalies comptables et transferts de fonds douteux.Le Pastef, trop radical ?Autre son de cloche pour le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), emmené par l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Une plate-forme d'opposition dont on peut lire le communiqué sur le site ActuSen : « Ces 12 derniers mois ont été marqués par des licenciements, des arrestations et des intimidations, dénonce le FDR. Aucun acte concret n'a été posé, aucune décision significative n'a été prise pour résoudre les problèmes liés à l'emploi des jeunes et aux femmes. À cela s'ajoutent des licenciements à tout va au niveau de certaines structures de l'État. »Enfin, cette tribune publiée par WalfQuotidien qui dénonce le radicalisme du Pastef, le parti au pouvoir : « le Pastef a réussi la funeste prouesse d'avoir divisé ce pays en deux camps : le camp des bons et celui des “méchants“ », peut-on y lire.Autre citation : « Le mensonge peut bien permettre d'accéder au pouvoir, mais il ne peut pas garantir le maintien au pouvoir. (…) Le réveil des Sénégalais est en train d'être brutal, parce qu'ils s'aperçoivent avec amertume qu'ils se sont fait avoir. »

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Amadou Hott, ancien ministre de l'Économie du Sénégal : «Pourquoi je veux présider la BAD»

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 48:30


Amadou Hott, ancien ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal est notre grand invité de l'économie. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), il dévoile son programme en vue de l'élection à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD). Aux côtés du Mauritanien Sidi Ould Tah, de la Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, du Zambien Samuel Munzele Maimbo et du Tchadien Mahamat Abbas Tolli, il fait partie des cinq candidats qui briguent la succession du Nigérian Akinwumi Adesina. Dans cet entretien, Amadou Hott, ancien vice-président de la BAD chargé de l'Énergie, de la Croissance verte et du Changement climatique, livre ses recettes pour assurer un financement pérenne des économies africaines en s'appuyant davantage sur le secteur privé et la recherche de ressources propres. Il donne son sentiment sur la situation géopolitique internationale, le poids des États-Unis et de la Chine. Et il est interrogé sur la situation budgétaire du Sénégal au coeur d'une polémique sur l'état des comptes publics hérité de la présidence de Macky Sall.Revivez nos entretiens avec les grands invités de l'économie sur RFI.

Éco d'ici éco d'ailleurs
Amadou Hott, ancien ministre de l'Économie du Sénégal : «Pourquoi je veux présider la BAD»

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Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 48:30


Amadou Hott, ancien ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal est notre grand invité de l'économie. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), il dévoile son programme en vue de l'élection à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD). Aux côtés du Mauritanien Sidi Ould Tah, de la Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, du Zambien Samuel Munzele Maimbo et du Tchadien Mahamat Abbas Tolli, il fait partie des cinq candidats qui briguent la succession du Nigérian Akinwumi Adesina. Dans cet entretien, Amadou Hott, ancien vice-président de la BAD chargé de l'Énergie, de la Croissance verte et du Changement climatique, livre ses recettes pour assurer un financement pérenne des économies africaines en s'appuyant davantage sur le secteur privé et la recherche de ressources propres. Il donne son sentiment sur la situation géopolitique internationale, le poids des États-Unis et de la Chine. Et il est interrogé sur la situation budgétaire du Sénégal au coeur d'une polémique sur l'état des comptes publics hérité de la présidence de Macky Sall.Revivez nos entretiens avec les grands invités de l'économie sur RFI.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal-Maroc : Macky Sall pourrait-il être extradé ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 13, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur des Anglais accusés d'espionnage par la Russie et une proposition américaine d'un cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie. Sénégal-Maroc : Macky Sall pourrait-il être extradé ?  Au Sénégal, le Parlement a adopté à l'unanimité une loi autorisant le président de la République à ratifier une convention avec le Maroc sur le transfert réciproque de détenus entre les deux pays. Aujourd'hui, plus de 300 ressortissants sénégalais sont incarcérés au Maroc. Quelles sont les raisons de leur détention ? Que prévoit la convention sur les conditions de leur extradition ? Suite à cet accord, l'ancien président Macky Sall pourrait-il être extradé sans avoir été condamné au Maroc ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.   Russie : deux diplomates britanniques accusés d'espionnage  Les services secrets russes accusent deux Britanniques d'avoir «effectué un travail de subversion et de renseignement qui menace la sécurité» du pays. Sur quels indices s'appuie la Russie pour affirmer qu'ils étaient des espions ? Comment réagit Londres ? Pourquoi les accusations d'espionnage sont-elles récurrentes entre les deux pays ?Avec Emeline Vin, correspondante de RFI à Londres.   Guerre en Ukraine : vers un cessez-le-feu de 30 jours ?  Réunis à Jeddah en Arabie saoudite, les représentants des États-Unis et de l'Ukraine sont parvenus à un accord de cessez-le-feu immédiat. Que prévoit cet accord ? Pourquoi Volodymyr Zelensky accepte-t-il une trêve temporaire alors qu'il visait une paix durable ? Vladimir Poutine acceptera-t-il le plan américano-ukrainien ?Avec Cyrille Bret, géopoliticien, maître de conférences à Sciences Po Paris, chercheur associé spécialiste de la Russie et de l'Europe orientale à l'Institut Jacques Delors. 

Le Média
Comptes publics "maquillés", dette et déficit mais… "Oui, le sénégal peut s'en sortir" | Abdou Cissé

Le Média

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 45:56


La situation économique du Sénégal met-elle en péril les espoirs portés par le duo Sonko/Faye ? Un rapport explosif de la Cour des comptes met en lumière des chiffres contestés sur la dette et le déficit laissés par Macky Sall. Ces révélations inquiètent les agences de notation, et une question se pose : le Sénégal a-t-il réellement une marge de manœuvre économique ou est-il condamné à l'austérité ?Avec notre invité Abdou Cissé, expert en finance et assurance, nous décryptons les enjeux : - Les comptes publics ont-ils été maquillés sous Macky Sall? - Ousmane Sonko peut-il tenir sa promesse de refuser l'austérité ? - Le Sénégal peut-il encore attirer des partenaires internationaux comme à l'époque de Wade et Macky Sall ? - Quels impacts sur l'économie africaine face aux doutes sur les “miracles de croissance” ?Par ailleurs, Bassirou Diomaye Faye affiche une ambition forte : propulser le Sénégal parmi les trois leaders africains du numérique. Mais le pays en a-t-il vraiment les moyens dans un contexte économique si tendu ? Enfin, alors que les tensions géopolitiques et commerciales s'intensifient (Trump, guerres économiques), comment le Sénégal peut-il se diversifier et éviter l'impasse financière ?▶ Soutenez Le Média :

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
L'avenir judiciaire de Macky Sall au Sénégal

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 46:07


La Cour des comptes du Sénégal a publié il y a une vingtaine de jours un rapport sur la gestion des finances publiques sous Macky Sall. À la suite de cet audit, les dirigeants actuels ont annoncé des poursuites judiciaires contre l'ancien président qui vit au Maroc et certains de ses anciens collaborateurs. Eric Topona et ses invités en discutent sous l'Arbre à palabres.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : quel avenir judiciaire pour Macky Sall ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 20:00


Au Sénégal, Macky Sall devra-t-il rendre des comptes devant la justice ? Le gouvernement promet de le poursuivre pour les graves irrégularités dans la gestion des finances publiques lors de son dernier mandat. L'ancien président dénonce «une cabale politique». Vos réactions nous intéressent. 

Journal de l'Afrique
Audit de la Cour des comptes sur les finances publiques du Sénégal : Macky Sall sort du silence

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 14:32


L'ancien président sénégalais sort du silence. Macky Sall conteste les rapports de la cour des comptes sénégalaise qui révèle que son régime avait falsifié les chiffres de l'économie sénégalaise entre 2019 et 2024. Le gouvernement envisage des poursuites judiciaires.

Revue de presse Afrique
À la Une: en RDC, attentat meurtrier le 27 février à Bukavu

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 4:10


« Deux explosions ont fait au moins 12 morts et 70 blessés, hier, lors d'un meeting de l'AFC/M 23 à Bukavu », annonce Actualité.cd. Le site d'information précise que « le président Félix Tshisekedi a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et condamné un "acte terroriste odieux" qu'il attribue à une armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais, sans mentionner toutefois explicitement le Rwanda ni l'AFC/M 23 ». L'AFC/M23, qui de son côté, « rejette toute responsabilité et accuse Kinshasa d'être à l'origine de l'attaque », précise Actualité.cd, selon lequel « la nature des explosions n'a pas encore été déterminée ». Afrik.com, de son côté, revient sur le moment de l'explosion : « le meeting a soudainement viré au drame. Vêtu d'une veste et une casquette noire, Corneille Nangaa venait de descendre de la tribune, annonçant la fin de son discours. À peine deux minutes plus tard une explosion retentit », provoquant « une panique générale ». « En pleine confusion », poursuit Afrik.com, « une seconde explosion a détonné, amplifiant le chaos. Au sol, les corps tombent et très vite, le nombre des victimes s'accumule ». « L'incident », rappelle Afrik.com, « survient dans un contexte de tensions politiques, militaires et ethniques dans l'est de la RDC ».Tout est fauxÀ la Une également, l'interview de Macky Sall dans Jeune Afrique. « L'ex-président sénégalais », nous dit Jeune Afrique, « s'exprime pour la première fois depuis la remise du rapport de la Cour des Comptes qui accrédite la thèse d'une grave dérive de la gestion des finances publiques au cours de son second mandat. Il rejette toutes les accusations en bloc, dénonçant une cabale politique ». Macky Sall assure ainsi que « chaque année la Cour des Comptes a certifié les comptes financiers de l'État du Sénégal. C'est trop facile de revenir après et de dire que tout cela était faux. Tout cela est ridicule », ajoute-t-il, dénonçant également « une cabale politique et regrettant qu'aucun membre de son gouvernement n'ait été consulté ni interrogé en vue de l'élaboration du rapport de la Cour des Comptes ». Quant à son avenir personnel, (alors que les autorités sénégalaises ont évoqué « de possibles poursuites judiciaires ») l'ancien président assure « qu'il n'a peur de rien. Ils peuvent poursuivre s'ils veulent », ajoute-t-il. « J'ai choisi de vivre au Maroc comme mes prédécesseurs ont choisi librement d'aller en France. Rien ne m'empêche d'aller au Sénégal et je n'exclus pas d'y retourner ».Pays d'élevageAu Maroc, où le roi Mohammed VI a lancé hier un appel à l'abstention du sacrifice de l'Aïd. « Les Marocains soulagés, les éleveurs inquiets », titre l'hebdomadaire marocain TelQuel, selon lequel « l'appel royal tombe à point nommé pour une partie de la population excédée par la cherté de la vie ». De son côté, le journal le Matin parle « d'un sursis stratégique », qui « répond à une réalité implacable : sécheresse persistante, cheptel en recul et flambée des prix. Une pause nécessaire », ajoute le Matin, qui évoque « une opportunité de refonder durablement le modèle ovin et son marché pour 2026 ». Le journal marocain parle donc « d'une réalité implacable » estimant que le contexte actuel « aurait rendu ce sacrifice extrêmement difficile pour nombre de familles marocaines ». « Le Maroc est un pays d'élevage », rappelle aussi le Matin, « mais son modèle actuel, majoritairement extensif, repose encore largement sur des pâturages naturels et une alimentation tributaire des caprices du climat ». Conclusion du Matin : « ce qui pouvait suffire par le passé ne répond plus aujourd'hui aux besoins d'une population croissante et à l'évolution des marchés agricoles mondiaux ». Le journal liste toute une série de recommandations, pour améliorer la situation, il prône notamment « une évolution vers un élevage semi-intensif et intensif », pour « améliorer le rendement par hectare ».

Revue de presse Afrique
À la Une: l'économie sénégalaise en difficulté

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 26, 2025 4:06


Il y a 15 jours, la Cour des comptes sénégalaise rendait son verdict après dix mois d'audit : l'encours de la dette du pays représentait 99,67 % du PIB fin 2023 et le déficit budgétaire 12,3 % du PIB. Des chiffres bien plus élevés que ceux présentés par les anciennes autorités, sous la présidence de Macky Sall, au pouvoir jusqu'en avril 2024.Alors, relève Le Soleil à Dakar, « si ces chiffres peuvent sembler éloignés du vécu des Sénégalais, ils traduisent pourtant des réalités tangibles : des hôpitaux qui manquent de médicaments, des écoles sans matériel de base et des infrastructures inachevées qui freinent le développement local. Le lien entre une gestion budgétaire insuffisante et la qualité de vie des populations est indéniable, et ce rapport de la Cour des Comptes vient rappeler que chaque erreur ou irrégularité dans l'utilisation des fonds publics se répercute directement sur les services sociaux et les conditions de vie des citoyens. »La note souveraine dégradée…Conséquence de ce rapport : lundi, l'agence de notation Moody's a dégradé la note souveraine du Sénégal pour la deuxième fois en quelques mois, l'abaissant à B3. Le quotidien 24 Heures, toujours à Dakar, s'emporte contre ces agences internationales de notation… « Qui donne le droit à une agence occidentale biaisée de juger la solvabilité de pays dont elle ne contrôle ni les richesses ni l'avenir ? Les pays riches en or, en gaz, en pétrole, en fer, en uranium et en lithium tous classés à risque. Des pays riches en ressources considérés comme pauvres, tandis que ceux qui vivent de leurs richesses notés AAA. Quelle supercherie ! »En tout cas, concrètement, précise le site d'information Seneplus, « cette dégradation de la note de crédit aura des répercussions majeures sur l'économie sénégalaise. L'accès au financement deviendra plus difficile, car le Sénégal devra faire face à des coûts d'emprunt plus élevés sur les marchés internationaux, ce qui pourrait limiter sa capacité à financer des projets d'infrastructure et des programmes sociaux essentiels. Les investissements étrangers risquent également de diminuer, une note plus basse pouvant dissuader les investisseurs, craignant une instabilité économique accrue et un risque de défaut de paiement. À court terme, relève encore Seneplus, le gouvernement devra probablement adopter des mesures d'austérité pour tenter de stabiliser les finances publiques. À moyen et long terme, des réformes structurelles seront nécessaires pour restaurer la confiance des investisseurs et remettre l'économie sur une trajectoire de croissance durable. »Le gouvernement maintient la baisse des prixEn attendant, malgré sa faible marge de manœuvre, le gouvernement sénégalais a annoncé vendredi dernier une deuxième vague de baisse des prix des denrées de première nécessité.Attention, prévient Walf Quotidien, « cocktail explosif pour l'industrie locale » : « si l'Etat n'accorde pas des subventions, il lui serait difficile d'obtenir de la part des entreprises une seconde baisse consécutive en sept mois. Ce qui pourrait être pour ces entreprises de l'agroalimentaire la dernière piqûre mortelle. (…) Vouloir demander à nouveau un effort à ces entreprises équivaudrait à tuer la vache et à ne plus avoir à la traire le lendemain pour se faire son petit lait. (…) Tout le monde se rappelle, pointe encore WalfQuotidien, du désarroi des meuniers, boulangers, huiliers, de la Compagnie sucrière sénégalaise, usines et autres producteurs agricoles, après les baisses de juillet qui avaient été mal digérées, au point que certains d'entre eux avaient carrément décidé d'arrêter leurs productions. Seront-ils encore les agneaux du sacrifice pour satisfaire l'amélioration du pouvoir d'achat des Sénégalais ? Mystère et boule de gomme. »L'atout pétrolierPour en revenir à la situation économique globale du pays, elle « est compliquée, mais rien ne sert d'être alarmiste. » Des propos tenus dans les colonnes du Monde Afrique par Mamadou Lamine Ba, économiste spécialisé dans l'investissement. En effet, pointe le journal, « la Banque mondiale table sur une croissance de 9,7 % en 2025 au Sénégal. La puissance publique peut aussi se reposer sur une nouvelle manne financière : la compagnie pétrolière australienne Woodside a annoncé le 17 février la vente de 12,9 millions de barils de pétrole issus du champ de Sangomar entré en exploitation en juin dernier, pour des revenus estimés à 950 millions de dollars. L'État devrait en retirer entre 15 et 40 %. »

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[Vos réactions] Sénégal: polémique sur l'état des finances publiques

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Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 20:00


Après le rapport de la Cour des comptes révélant une dette abyssale et des anomalies de gestion sous Macky Sall, la justice va enquêter. Le Premier ministre Ousmane Sonko accuse le régime sortant d'avoir menti au peuple et falsifié les chiffres. Le camp de l'ex-président dénonce une machination politique. Qu'en pensez-vous ? 

Revue de presse Afrique
À la Une: réactions après le rapport de la Cour des comptes au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 4:19


C'est un rapport « explosif », rappelle Senego. « Des responsables de l'ancien régime sont dans le viseur, des mesures judiciaires sont annoncées ». Ce rapport, qui porte sur la gestion des finances publiques de 2019 à 2024, met en lumière des « manquements graves », « dont les responsables seront traduits en justice », a assuré hier le ministre de la Justice Ousmane Diagne. Le ministre qui a énuméré les « faits susceptibles de qualification pénale », explique Senego, notamment « faux en écriture, fraude informatique, détournement de deniers publics, escroquerie, blanchiment d'argent ou encore enrichissement illicite ». La liste est longue, et les accusations accablantes, pour l'ancien président Macky Sall. « Sera-t-il poursuivi pour haute trahison ? », se demande Le soleil qui, lui aussi, cite le ministre de la Justice Ousmane Diagne, lequel reste prudent : « Nous sommes dans une dynamique d'enquête », dit-il, « rien n'est exclu ».À lire aussiSénégal : le ministre de la Justice annonce des enquêtes sur la gestion des finances publiquesRisque financierLe ministre sénégalais des Finances s'est, lui aussi, exprimé hier, Cheikh Diba nous dit Seneplus, a présenté « un vaste programme de réformes visant à redresser la gouvernance financière du pays ». « Chaque franc dépensé doit désormais être justifié », a-t-il dit, et « chaque engagement budgétaire doit être optimisé ». Il n'empêche, selon Dakaractu.com, « Moody's et Standard and Poors, pourraient abaisser la note du Sénégal ». Selon l'expert Mark Bohlund, cité par Dakaractu, « la note souveraine du Sénégal pourrait être dégradée. Ce qui entraînerait une hausse du coût de l'emprunt pour le Sénégal, rendant plus difficile l'accès aux financements internationaux. Cela pourrait freiner la croissance économique du pays, et avoir des conséquences sociales importantes. »À lire aussiSénégal : le rapport de la Cour des comptes pointe des manquements dans la gestion des finances du paysPrétextes fallacieuxAutres réactions : celles du camp de Macky Sall, l'ancien président. C'est Walfnet qui s'en fait l'écho. L'APR, l'Alliance pour la République, « dénonce "une nouvelle machination politicienne", orchestrée par le gouvernement actuel ». L'APR dénonce aussi une « entreprise de vassalisation des institutions, une fuite en avant du président Ousmane Sonko, qu'il accuse de chercher des prétextes fallacieux, pour ne pas assumer ses responsabilités ». Le parti de l'ancien président s'interroge notamment sur la « qualité du rapport du nouveau gouvernement, pointant du doigt des "incohérences" ». Il dénonce aussi une « attitude irresponsable » du nouveau régime qui, selon lui, « va coûter très cher au Sénégal en réputation et en coût d'emprunt ».Un sommet sur un volcanDans la presse africaine, également ce matin, la guerre dans l'est de la République démocratique du Congo. Avec cet éditorial de Wakatsera, au Burkina Faso, qui suit de près le conflit et s'interroge sur le sommet de l'Union africaine qui va se tenir à Addis-Abeba, ce week-end. « Un sommet sur un volcan », s'exclame Wakatsera, estimant que « les dirigeants du continent vont se retrouver au chevet d'une Afrique bien mal en point ». Des dirigeants qui vont devoir affronter, nous dit-on, « l'ampleur régionale inquiétante prise par une guerre qui se caractérise, par les nombreux morts, blessés, et personnes déplacées, mais aussi les viols et enrôlements d'enfants, qui, avec les femmes, sont toujours les premières victimes innocentes de cette grosse bêtise humaine », se désole Wakatsera.Rwandair embarrasséeUn conflit dans l'est de la RDC dont les conséquences sont aussi visibles dans le ciel. Cette semaine, la RDC a fermé son espace aérien aux avions rwandais. « Une mesure », nous dit Afrik.com, « qui impacte directement Rwandair et les échanges commerciaux ». « Les conséquences de cette interdiction », poursuit Afrik.com, « se font déjà ressentir dans le ciel africain et au-delà. Les avions en provenance de Kigali doivent désormais contourner le territoire congolais, rallongeant leur temps de vol et entraînant des retards significatifs. » Plus en détails, Afrik.com cite le cas « d'un avion reliant Kigali à Londres, qui a dû modifier son plan de vol, arrivant à Heathrow avec plusieurs heures de retard. » Et cela a un coût, « notamment à cause d'une consommation accrue de carburant ». Mais Rwandair s'exprime « avec prudence », « expliquant qu'elle explore des solutions alternatives, pour limiter l'impact sur ses clients ».

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[Vos questions] Proche-Orient : la trêve à Gaza est-elle menacée ?

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Play Episode Listen Later Feb 12, 2025 19:30


Ce matin, les experts et journalistes de RFI répondaient à vos questions sur une nouvelle coalition de l'opposition au Sénégal, l'arrestation de Daouda Magassa au Mali et la découverte de corps de migrants dans une fosse commune en Libye. Proche-Orient : la trêve à Gaza est-elle menacée ?  Après trois semaines de trêve, le Hamas a annoncé le report de la prochaine libération d'otages israéliens prévue ce samedi 15 février 2025. Comment l'organisation islamiste justifie-t-elle cette décision ? L'accord de cessez-le-feu n'est-il pas compromis ?Avec Pierre Olivier, journaliste au service international de RFI. Sénégal : l'opposition tente de s'unir Face à l'hégémonie du Pastef, le parti du président Diomaye Faye, 76 formations politiques ont décidé de faire alliance en se regroupant au sein du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR). Quel est le projet derrière cette nouvelle coalition d'opposition emmenée par Khalifa Sall, l'ancien maire de Dakar ? Le FDR a-t-il des chances d'affaiblir le parti au pouvoir ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.  Mali : que sait-on de l'arrestation de Daouda Magassa ?  Très proche de l'imam Mahmoud Dicko, Daouda Magassa a été enlevé il y a une semaine par des hommes en civils alors qu'il sortait de la mosquée. Selon des informations recueillies par RFI, il est détenu à la Sureté de l'État, les services de renseignements maliens. Que lui reprochent les autorités maliennes ? Son arrestation compromet-elle le retour annoncé de l'imam Dicko ?Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel.  Libye : découverte macabre d'une fosse commune  Les corps de 28 migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont été découverts dans une fosse commune, dans la région de Koufra, à l'extrême-sud de la Libye, près d'un centre de détention « illégal ». Que s'est-il passé ? Pourquoi le trafic de migrants est-il aussi récurrent dans le pays ?Avec Welly Diallo, journaliste au service Afrique de RFI.

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[Vos réactions] Sénégal : vers une indemnisation pour les violences de 2021-2024

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Play Episode Listen Later Feb 4, 2025 20:00


Au Sénégal, le gouvernement versera une première aide financière aux victimes et aux familles endeuillées par la répression des manifestations des trois dernières années du régime de Macky Sall. Que vous inspire ce geste ? Quelles doivent être les prochaines étapes du processus d'indemnisation ? Vos réactions nous intéressent.

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À la Une: le Togo et l'Alliance des États du Sahel

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 3:58


« Le Togo n'exclut pas de rejoindre l'AES, l'Alliance des Etats du Sahel », titre Jeune Afrique, qui se base sur les déclarations du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, à la chaîne de télévision Voxafrica. « C'est la décision du président de la République », a même ajouté le ministre qui ne doute pas que cette décision soit populaire au Togo. « Demandez aux populations togolaises sir le Togo veut entrer dans l'AES, vous allez voir leur réponse, elles vont diront oui », déclare ainsi Robert Dussey.Quel serait l'intérêt des pays de l'AES ? « Ils pourraient s'assurer un accès à la mer », analyse Jeune Afrique, qui rappelle que « les trois pays qui forment l'AES (le Mali, le Niger et le Burkina Faso) gouvernés par des régimes hostiles à la France, ont annoncé en janvier 2024 leur volonté de quitter la CEDEAO, qu'ils jugent instrumentalisée par l'ancienne puissance coloniale ». Lors de cette interview à Voxafrica, le ministre Robert Dussey a également estimé « que le président Assimi Goïta était une chance pour le Mali » ajoutant : « L'Afrique est utilisée par les grandes puissances et ce n'est pas normal ».Enlèvement en AlgérieÀ la Une également, l'enlèvement d'un ressortissant espagnol en Algérie. C'est Atalayar qui se fait l'écho de cet enlèvement, précisant que « selon les premières informations, les ravisseurs appartiendraient à l'État islamique, le ressortissant espagnol aurait été enlevé dans le sud de l'Algérie, puis emmené au Mali ». On n'en sait guère plus pour le moment. Le Matin d'Algérie se fait aussi l'écho de cet enlèvement, qui aurait eu lieu « mardi soir au coucher du soleil ». « Les compagnons algériens enlevés avec lui, son guide notamment, ont été rapidement libérés », précise le Matin d'Algérie. « Mercredi, les ravisseurs ont traversé la frontière malienne en passant par Tinzaouatène. Leur véhicule a ensuite été repéré à une centaine de kilomètres au nord de Ménaka, au Mali. » Le Matin d'Algérie, qui s'appuie également sur des informations recueillies par RFI, ajoute « qu'aucune déclaration n'a été faite, ni côté algérien, ni côté espagnol. L'Espagne qui mène toutefois des investigations pour vérifier les informations liées à cet enlèvement ».Voitures de luxeAu Sénégal, à présent, « le pôle judiciaire financier s'est lancé dans une traque de biens mal acquis depuis son installation », explique Walf.net. « C'est ainsi qu'il a mis le grappin sur un spécialiste de la location de voiture de luxe qui aurait encaissé plus de 14 milliards francs CFA, pour la location de véhicules de luxe, au régime de Macky Sall, entre 2020 et 2023 ».  « Les enquêteurs agissent dans le cadre de plaintes instruites par la Cellule Nationale de traitement des informations financières, sur le blanchiment supposé de plus de 125 milliards de francs CFA. » Selon Walf.net, « la suite de l'enquête a également révélé que le loueur de véhicules de luxe, avait encaissé une créance colossale de plusieurs milliards, peu avant la fin du dernier mandat de Macky Sall. »Chevaux maltraitésEnfin, en Éthiopie, la santé des chevaux préoccupe les vétérinaires. C'est Africanews qui nous en parle, après avoir rencontré le vétérinaire Mulugeta Alemu. La situation est celle-ci : « en Éthiopie ; les chevaux jouent un rôle essentiel dans le transport et le commerce, particulièrement dans les zones rurales. Mais leur santé soulève de vives inquiétudes, notamment en raison des conditions de travail extrêmement difficiles auxquelles ils sont soumis et du manque d'accès aux soins vétérinaires ». Plus précisément, Africanews parle de « maltraitance »  C'est pourquoi les vétérinaires éthiopiens, et notamment Mulugeta Alemu, se mobilisent, « pour tenter de sensibiliser les propriétaires et les conducteurs de charrettes à l'importance des soins vétérinaires ».

Invité Afrique
Sénégal: «Les futurs procès seront les procès de cette culture de violence policière»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 3, 2025 5:13


C'est l'une des grandes annonces de la déclaration de politique générale d'Ousmane Sonko : la semaine dernière, le Premier ministre sénégalais s'est engagé à mettre prochainement sur la table des députés, un projet pour abroger la loi d'amnistie. Le texte, adopté en mars 2024 par l'ancienne majorité, couvre les faits relatifs aux trois années de violences politiques que le pays a connu entre 2021 et 2024, et qui avait fait des dizaines de morts. Le gouvernement a également annoncé que cinq milliards de francs CFA (7,6 millions d'euros) sont destinés à l'indemnisation des victimes. Durant cette période, la société civile sénégalaise s'est organisée pour recenser les morts dans les manifestations. Notamment le média associatif La Maison des Reporters, qui n'a pas attendu le gouvernement pour collecter et publier sur ses réseaux sociaux des dizaines de récits de victimes. Moussa Ngom est le fondateur de la Maison des Reporters. Il est l'invité de Sidy Yansané. RFI : Comment accueillez-vous cette annonce d'un projet d'abrogation de la loi d'amnistie par le Premier ministre Ousmane Sonko ?Moussa Ngom : Il faut comprendre que pour les régimes précédents, il y a toujours eu une préoccupation sociale et politique majeure dans les premiers mois au pouvoir. Donc, c'était un impératif pour ce régime-ci de s'occuper de la reddition des comptes mais aussi de faire la lumière sur ce qu'il s'est passé entre 2021 et 2024. Et je pense que l'intention est déjà claire parce qu'on parle d'une abrogation partielle, c'est-à-dire qu'elle ne reviendra pas sur tout, mais on cible notamment les crimes de sang, les meurtres et les tortures qui ont été infligées durant cette période. Mais il y aura encore un grand chantier pour la suite, avec toutes les procédures judiciaires à enclencher.Justement, votre média La Maison des Reporters a largement documenté et relayé les témoignages des victimes des violences pré-électorales. Malgré cette amnistie qui a permis, il faut le dire, un apaisement certes tardif entre Ousmane Sonko et l'ancien président Macky Sall, il était important de mettre des noms et des visages sur les victimes ?Tout à fait. Et on l'a fait en deux temps. Il y a d'abord eu l'initiative Cartogra Free Sénégal, dont j'ai été l'initiateur, qui a rassemblé d'autres journalistes et des personnes d'autres horizons qui se sont joints à nous pour recenser des gens, fournir un bilan beaucoup plus exhaustif des victimes de cette répression des manifestations pour les personnes décédées. Mais c'est également un travail de documentation qu'on a voulu faire sur les cas de torture. On parle beaucoup de la responsabilité des donneurs d'ordres, mais il ne faut pas oublier que les futurs procès qui auront lieu seront le procès de cette culture de la violence policière qui existe depuis l'époque coloniale au Sénégal et qui a persisté à travers les régimes. Ce sera aussi le moment de faire en sorte que les exécutants, les éléments des forces de l'ordre qui ont agi dans la continuité des abus qu'on a toujours connus, puissent répondre de leurs actes. Donc, c'était important pour nous d'effectuer ce travail.La société civile sénégalaise s'est fortement mobilisée durant ces violences et ces tensions électorales. Et pour cette campagne d'identification des victimes, vous avez fait référence à l'initiative Cartogra Free Sénégal. Détaillez-nous ce qui vous a poussé à lancer cette initiative ?Il y avait déjà une opacité autour du chiffre exact du nombre de morts, on entendait des bilans qui étaient contradictoires ou sous-estimés. Il était nécessaire pour nous, en tant que journalistes, de ne pas nous limiter à uniquement reprendre la parole officielle, mais aussi de faire en sorte que les Sénégalais puissent connaître quelle était leur histoire, qu'ils puissent se dire qu'en réalité, « ça aurait pu être moi, ça aurait pu être mon frère, ça aurait pu être ma sœur ». Et aussi faire en sorte que ce soit en 2050, en 2060, en 2070, qu'on n'oublie pas qu'il s'est passé des choses d'une telle gravité au Sénégal. C'était ça l'idée de Cartogra Free Sénégal. Et c'est pour cela qu'on a rassemblé plus de 40 journalistes et des ingénieurs de données, des statisticiens qui nous ont aidés également à analyser les données obtenues, les résultats sur les certificats de décès, les témoignages, par rapport aux circonstances de la mort, ce qui a permis de révéler, entre autres, que la majorité avait été tuée par balle, par exemple. Et ça, c'était un travail d'histoire, un travail de mémoire, un premier pas pour leur rendre justice.Cela vous a permis de recueillir les histoires de certaines de ces victimes. Et certaines de ces histoires font froid dans le dos. Lesquelles, selon vous, illustrent le mieux le niveau de ces violences électorales ?Il y a les tortures suivies de mort de la victime. Il y a aussi des personnes qui sont les plus jeunes parmi les décomptes que nous avons eu à faire. Une lycéenne qui voulait juste aller voir ce qu'il se passait dans le cadre de ces manifestations, qui a été touchée par une balle. Il y a également des cas qui ont été vraiment très tristes, d'autres qui ont traumatisé des familles entières. Et ça, je pense aussi, c'est important. On parle beaucoup de dédommagement financier, mais les victimes sont marquées sur le plan émotionnel avec les personnes qui ont été touchées par balle, qui ont perdu un membre ou en tout cas qui ont perdu leur travail, qui ont été marquées d'une telle manière que ça les handicape dans le cadre de leur vie. Il y a aussi tout ce qui est l'aspect émotionnel par rapport aux tortures, aux sévices qui ont été subis, qui ne sont pas oubliés. Et on s'en rend compte à chaque fois qu'on rencontre des victimes. Elles n'arrivent pas à surmonter et je ne pense pas qu'elles savent qu'il est impératif pour elles de se tourner vers des spécialistes. Il faut aussi que l'État fasse en sorte de les orienter, que ce choc émotionnel-là puisse être surmonté. Il y a la justice qui pourra faire l'affaire, mais il faut aussi des mesures d'accompagnement assez réfléchies.

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[Vos questions] Guinée: pourquoi l'opposant Aliou Bah a-t-il été arrêté?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 19:30


Ce jeudi 2 janvier 2025, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la loi d'amnistie au Sénégal, un mandat d'arrêt contre le président sud-coréen et la panne d'un câble sous-marin en mer Baltique. Guinée : pourquoi l'opposant Aliou Bah a-t-il été arrêté ?  Ouvert mardi, le procès du président du MoDel (Mouvement Démocratique Libéral) a été reporté à ce jeudi 2 janvier 2025. L'opposant Aliou Bah est poursuivi pour « offense et diffamation envers le chef de l'État ».  Quels sont les propos qui lui sont reprochés ?Avec Sidy Yansané, journaliste au service Afrique de RFI.    Sénégal : vers l'abrogation de la loi d'amnistie ?  Lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé la mise en place d'un projet pour revenir sur la loi d'amnistie de Macky Sall. Le texte couvre des faits de violence que le pays a connu entre 2021 et 2024. Pourquoi abroger ce texte alors qu'Ousmane Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye en ont bénéficié ? En cas d'abrogation de la loi, l'ancien président pourrait-il être jugé ?Avec Gwendal Lavina, correspondant de RFI à Dakar.    Corée du Sud : mandat d'arrêt contre le président  Trois semaines après sa destitution, le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, est visé par un mandat d'arrêt pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale. Quelles sont les raisons avancées par la justice pour justifier cette décision ? Que risque le président déchu ?Avec Nicolas Rocca, journaliste au service international de RFI, ancien correspondant à Séoul.   Mer Baltique : que sait-on de la panne d'un câble sous-marin ?  Sept marins du pétrolier Eagle S, soupçonné de faire partie de la flotte fantôme russe, sont visés par une enquête finlandaise pour « sabotage aggravé » après la panne d'un câble sous-marin électrique en mer Baltique. Sur quelles preuves les autorités finlandaises s'appuient-elles pour soupçonner la Russie ? Quels seraient les intérêts de Moscou à saboter des câbles sous-marins électriques ?  Avec Michael Delaunay, chercheur au laboratoire Cultures, Environnements, Arctique, Représentations, Climat de l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

Invité Afrique
L'année de 2024 «est un bon cru pour la démocratie en Afrique de l'Ouest», selon Mathias Hounkpè

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 26, 2024 6:56


La démocratie en Afrique de l'Ouest : depuis quatre ans, elle est mise à mal par une succession de coups d'État militaires. Mais quel bilan tirer de l'année 2024 ? Le politologue Mathias Hounkpè a cosigné, avec Ismaïla Madior Fall, une analyse comparée des commissions électorales en Afrique de l'Ouest, qui a été publiée par la Fondation Friedrich Ebert. RFI : Du point de vue des avancées démocratiques en Afrique de l'Ouest, est-ce que 2024 est un bon cru ou un mauvais cru ? Mathias Hounkpè : Moi, je dirais que c'est un bon cru, parce qu'en Afrique de l'Ouest, on a organisé des élections dans deux pays. Et dans ces deux pays, les élections se sont plutôt bien déroulées, avec des résultats qui témoignent à la fois de la confiance des citoyens en la démocratie et de la capacité des institutions des pays concernés à jouer leur rôle. Ces résultats montrent aussi la capacité des citoyens à s'organiser pour protéger la démocratie et les élections.On va reparler du Sénégal et du Ghana, mais dans les États dirigés par des juntes militaires, est-ce que toute chance de retour à la démocratie a disparu cette année ? Ou, au contraire, voyez-vous quelques lueurs d'espoir démocratique dans la nuit ?Pour 2024, ça m'étonnerait qu'il y ait des initiatives de retour à l'ordre constitutionnel. Mais je n'ai aucun doute qu'il faudra bien y retourner à un moment donné. Dans les pays en transition en Afrique de l'Ouest, je n'en connais pas un seul où les autorités de transition pensent que les militaires doivent diriger nos pays ou que ce sont des coups d'État qui doivent servir de mode de gouvernance. Tous reconnaissent qu'il faut organiser des élections et créer un environnement où le pouvoir peut se transmettre pacifiquement et avec le consentement du peuple.Il y a dix mois, au Sénégal, quand le président Macky Sall a annoncé un report de l'élection, les pronostics étaient très pessimistes. Et puis finalement, tout s'est bien passé. Par quel miracle ?Je pense qu'il y a eu deux ou trois éléments clés. Premièrement, les institutions ont bien joué leur rôle. Prenez par exemple l'organe de gestion des élections ou le Conseil constitutionnel : chacune de ces institutions a agi de manière convenable. Deuxièmement, les citoyens se sont exprimés clairement sur ce qu'ils voulaient. Quand je dis citoyens, cela inclut à la fois les citoyens ordinaires, qui sont descendus dans la rue, et les organisations de la société civile ainsi que les associations professionnelles. Tout le monde s'est mobilisé pour exiger ce qu'il voulait. Enfin, troisièmement, le président Macky Sall a compris que le peuple voulait autre chose et a laissé faire. Car on connaît des pays où, malgré tous ces signaux, le président aurait pu insister, entraînant ainsi le pays dans une impasse.Dès le lendemain du scrutin présidentiel, dès le 25 mars, et contre l'avis de Macky Sall d'ailleurs, le candidat du pouvoir sortant, Amadou Ba, a reconnu sa défaite et a appelé Bassirou Diomaye Faye pour le féliciter. Qu'en pensez-vous ?Je pense qu'il faut le saluer. Mais il faut aussi reconnaître que c'est une habitude au Sénégal. Vous vous rappelez d'Abdou Diouf et d'Abdoulaye Wade. Maintenant, ce geste de reconnaissance par le candidat perdant est devenu presque normal au Sénégal.Quand il était dans l'opposition, le Pastef d'Ousmane Sonko et de Diomaye Faye dénonçait la brutalité du régime de Macky Sall. En effet, la répression des manifestations en 2021 et 2023 a fait plusieurs dizaines de morts. Aujourd'hui, Mathias Hounkpè, craignez-vous une dérive autoritaire de ce même Pastef, maintenant qu'il est au pouvoir ?Je pense que cela va être très difficile pour eux, justement parce qu'ils ont eux-mêmes été victimes de brutalités politiques. Cela devrait leur rendre difficile de prendre ce chemin.Une autre alternance démocratique cette année en Afrique de l'Ouest, c'est au Ghana, où la présidentielle a marqué le retour au pouvoir de l'ancien président John Dramani Mahama. Est-ce que le Ghana peut être un exemple pour toute la sous-région ?Je pense que le Ghana peut être un exemple, car il y a beaucoup d'éléments positifs à souligner dans la manière dont les élections se sont déroulées. Par exemple, la commission électorale du Ghana fait beaucoup d'efforts pour gagner la confiance des citoyens. Vous savez, au-delà de l'efficacité dans la gestion des élections, la confiance des parties prenantes est extrêmement importante. Jusqu'au dernier moment, cette commission a fait des concessions pour augmenter la transparence du processus.Au Ghana, les partis politiques se donnent aussi les moyens de jouer correctement leur rôle. Imaginez que le perdant a reconnu sa défaite sur la base des résultats collectés par son propre parti, sans attendre la proclamation officielle des résultats provisoires par la commission électorale. Cela montre que les partis politiques au Ghana sont capables, le soir même des élections, de collecter suffisamment de résultats pour savoir s'ils ont perdu ou non.Pour moi, c'est une leçon pour les partis politiques dans la sous-région, mais aussi pour les commissions ou organisations en charge des élections en Afrique de l'Ouest. Il y a vraiment beaucoup à apprendre des élections au Ghana.À lire aussiPrésidentielle au Ghana: John Mahama vainqueur avec 56% des voix, selon la Commission électoraleL'un des grands rendez-vous électoraux de l'année prochaine, c'est la présidentielle en Côte d'Ivoire, prévue en octobre prochain. Qu'en attendez-vous ?Je pense que, concernant la Côte d'Ivoire, la commission électorale devra redoubler d'efforts pour gagner la confiance des citoyens. L'environnement ivoirien reste fragile et nécessite des efforts supplémentaires pour réduire les risques de conflit.Pensez-vous que la Commission Électorale Indépendante (CEI) ne fait pas consensus ?Cette commission a une histoire. Et cette histoire montre en fait que vous avez des gens qui sont en désaccord avec elle, et d'autres qui, même s'ils sont d'accord, restent méfiants. Donc, la commission, les acteurs politiques et la société civile devront travailler ensemble pour créer un environnement collaboratif, rassurant et plus transparent. Cela aiderait à renforcer la confiance en la commission, ce qui est un élément clé.Et si le président Ouattara décidait de se présenter pour un quatrième mandat, qu'en penseriez-vous ?Ma position sur cette question est connue. Je pense qu'il n'aurait pas dû se présenter pour un troisième mandat. S'il décide d'y aller pour un quatrième, cela ajouterait certainement un nouvel élément de clivage dans le pays.Est-ce que ces alternances réussies au Sénégal et au Ghana peuvent aussi avoir un impact sur un pays comme le Togo, où le régime est en train de changer de Constitution ?Je ne suis pas sûr que les élections au Ghana et au Sénégal puissent avoir une influence sur ce qui se passe au Togo. Lorsque des présidents s'accrochent au pouvoir au-delà d'une certaine limite, il devient très difficile de les voir laisser le peuple s'exprimer librement ou se soumettre à ses décisions. Donc, je ne ferais pas le lien entre ces alternances et la situation togolaise.À lire aussiPrésidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Guillaume Soro décide de saisir la main tendue par Laurent Gbagbo

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[Vos réactions] Sénégal: vers une abrogation de la loi d'amnistie?

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Play Episode Listen Later Dec 18, 2024 20:00


Au Sénégal, les autorités promettent de faire toute la lumière sur les dizaines de morts lors des violences politiques des trois dernières années du régime de Macky Sall. Pour que justice soit rendue, faut-il abroger la loi d'amnistie votée peu avant la fin du mandat de l'ancien président ? Nous lançons le débat.

Revue de presse Afrique
À la Une: un an de pouvoir à la tête de la RDC pour Félix Tshisekedi…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 12, 2024 4:09


À quelques jours du premier anniversaire de son second mandat, le président congolais a prononcé hier soir devant les deux chambres réunies en Congrès le traditionnel discours annuel sur l'état de la nation. L'occasion pour lui de faire le bilan de son action à la tête de l'État et de préciser ses intentions quant à une possible réforme institutionnelle. Un sujet brûlant…« Dans une proposition susceptible d'attiser les débats, relate le site congolais Actualités CD, Félix Tshisekedi a affirmé qu'il “était peut-être temps d'engager une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle, afin d'éliminer les failles qui ralentissent le fonctionnement de notre appareil étatique“. Il a toutefois précisé que cette initiative visait exclusivement à lancer un dialogue sincère entre les citoyens congolais pour construire un cadre institutionnel mieux adapté aux réalités du pays. (…) Cet appel du président intervient dans un contexte marqué par un débat houleux sur la révision ou le changement de la Constitution congolaise, relève Actualités CD. Si l'initiative est perçue par ses partisans comme une nécessité pour moderniser l'appareil d'État, l'opposition y voit une manœuvre visant à prolonger le mandat présidentiel au-delà des limites actuelles. »En clair, lui permettre de briguer un troisième mandat…Divisions ?Résultat, pointe le site congolais Beto : « l'Union Sacrée de la Nation, coalition politique menée par le Président Félix Tshisekedi, pourrait connaître des turbulences majeures dans les prochains mois. (…) Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et Modeste Bahati, candidats potentiels à la succession, hésitent à s'aligner totalement sur le chef de l'État. En face, seuls l'UDPS et Sama Lukonde soutiennent sans réserve le Président. Une division qui pourrait redéfinir le paysage politique congolais. »Contagion ?En tout cas, cette manie de vouloir tripatouiller la constitution est habituelle en Afrique… C'est du moins ce qu'estime WakatSéra au Burkina : « pourquoi, hélas, un troisième mandat, à l'africaine ? Là est tout l'enjeu de la problématique. L'explication va dans plusieurs sens, pointe le site ouagalais : appât du gain, soif inassouvie d'honneur et de puissance, narcissisme inqualifiable, mais dangereux… C'est dans cette obstination que le guinéen Alpha Condé a été poussé jusqu'au bout de l'opprobre, chassé du pouvoir par un coup d'Etat. Rattrapé par l'heure de vérité, le Sénégalais Macky Sall l'a échappé belle, après avoir cherché, sans succès, à faire tourner son peuple en bourrique. »Et WakatSéra de conclure : « la liste n'est pas exhaustive. »Progression ?Reste que Félix Tshisekedi, dans son discours, ne s'est pas attardé sur cette question… C'est ce que relève Jeune Afrique pour qui le président congolais « est apparu étonnement modéré » sur cette possible révision de la constitution. « On était loin du ton quasi martial adopté en octobre à Kisangani, puis à Lubumbashi, Kipushi, Kalemie ou encore Isiro, quand le président avait vertement critiqué une Constitution, avait-il dit, “rédigée à l'étranger par des étrangers“ ou encore qui obligerait, dans son article 217, les Congolais à abandonner une part de leur souveraineté à des États voisins. »En fait, pointe le site panafricain, « dans son discours qui aura duré près de deux heures, Félix Tshisekedi a préféré s'attarder sur des questions économiques et sociales, dressant un bilan positif des premières années de sa présidence. Baisse du prix des produits pétroliers et des produits de base, gratuité des soins de maternité pour 1,3 million de personnes, relance de la mine de zinc de Kipushi… Il a salué des “progrès notables“ et des “avancées concrètes“. »Circonspection ?Le Nouvel Observateur à Kinshasa n'est guère convaincu… « À analyser les propos du président de la République, on serait tenté de croire que ceux qui ont rédigé ce discours ne connaissent pas les réalités du pays. Comment peut-on parler des réserves en banque dès lors que beaucoup d'agents de l'Etat notamment les enseignants ne sont pas payés, certains depuis 10 ans d'autres plus ? Comment l'entourage du chef de l'Etat peut-il faire croire que le cadre macroéconomique est stabilisé alors que le roi dollar ne fait que grimper, avoisinant 3.000 FC pour 1 dollar ? (…) En définitive, peste encore le bi-hebdomadaire congolais, c'étaient les mêmes redites que le peuple congolais a suivies hier. Il n'y a rien eu de neuf sous le soleil. C'est du déjà entendu et rien n'assure que demain sera meilleur qu'hier. »

Revue de presse Afrique
À la Une: les conséquences pour l'Afrique de la chute de Bachar el-Assad

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 3:53


La Syrie était la base arrière de la Russie pour toutes ses projections militaires vers le continent. Le bouleversement que vient de connaître le pays va-t-il changer la donne ? Question posée par Jeune Afrique.« Moscou aurait obtenu de la rébellion arrivée au pouvoir la garantie de la sécurité de ses bases militaires et de ses représentations diplomatiques en Syrie. Mais, sur le terrain, des mouvements de troupes et de matériel ont été signalés autour des emprises russes que sont la base aérienne de Hmeimim, dans la région de Lattaquié, et la base navale de Tartous. Ces deux installations sœurs pourraient être abandonnées par la Russie, si aucun accord n'était trouvé avec Ahmed al-Charaa, le chef du groupe HTC. (…) Ces deux bases, rappelle Jeune Afrique, ont été utilisées, ces dernières années, par l'armée russe et ses supplétifs – Wagner et Afrika Corps – dans le cadre de transports de matériel et de troupes en Afrique, en particulier en Libye et au Sahel. Le ballet aérien était spécialement important entre les aéroports russes, la Syrie et le Mali, le Burkina Faso et la Centrafrique. C'est ce système qui pourrait être menacé par la disparition de l'emprise russe en Syrie, pointe le site panafricain. À lire aussiChute du régime en Syrie: quel avenir pour les bases russes, essentielles aux opérations en Afrique?La Libye, nouvelle plaque-tournante des Russes sur le continent ?Il est encore trop tôt pour mesurer les effets de l'abandon potentiel des bases de Hmeimim et Tartous. Néanmoins, les conséquences pourraient être particulièrement fortes en Libye, où la Russie et Wagner se tiennent aux côtés du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est du pays. Le port de Tobrouk pourrait apparaître comme une solution de repli, tout comme l'aéroport de Benghazi. »Et Jeune Afrique de citer cet expert du groupe Wagner : « Moscou pourrait simplement décaler sa capacité de projection vers l'Afrique, de la Syrie à la Libye, en s'appuyant sur son alliance avec Haftar. » « La Russie, soutien historique du régime syrien, accélère son désengagement. La Libye sera-t-elle son plan B ? », s'interroge en écho Le Point Afrique. Eh bien très certainement, estime le journal. « Le pan Est libyen, sous la férule du clan Haftar père & fils, a pactisé avec le régime de Vladimir Poutine pour asseoir son pouvoir en échange d'une présence accrue des soldats russes. La Libye est la porte d'entrée au Sahel. »Et pour Le Point Afrique, il est clair que « la Russie veut consolider depuis le port de Tobrouk un véritable hub pour alimenter ses ambitions en Afrique, du Mali jusqu'à la Centrafrique. »La démocratie en Afrique ? C'est possible…A la Une également, l'Afrique anglophone, porte-flambeau de la démocratie sur le continent… C'est ce que souligne le site Afrik.com : « après le Liberia, et tout récemment le Botswana, c'est au tour du Ghana de tenir une élection présidentielle remportée haut la main par l'opposition. Victoire reconnue avant la proclamation officielle des résultats par le candidat du parti au pouvoir. Une fois de plus, pointe le site panafricain, l'Afrique anglophone vient de donner l'exemple. (…) Elle a une longueur d'avance sur l'Afrique francophone en matière d'organisation d'élections transparentes exprimant véritablement la volonté populaire. » L'Afrique francophone où « chaque élection présidentielle est chargée d'incertitudes, relève encore Afrik.com. (…) Très souvent, le jeu est gagné d'avance comme tout récemment au Tchad, aux Comores, et comme toujours au Cameroun, au Togo… Et on en passe. »Exception qui confirme la règle, pointe le site : le Sénégal… « L'alternance exemplaire de mars dernier est l'une des illustrations les plus éloquentes de cette exception sénégalaise après la débâcle d'Abdoulaye Wade face à son ancien Premier ministre, Macky Sall, en 2012. »Enfin, Ledjely en Guinée salue la prégnance de la démocratie au Ghana : « alors qu'en Guinée, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, les populations peinent à sortir de la transition militaire, le retour au pouvoir de John Dramani Mahama nous rappelle au moins que les urnes sont toujours une solution, affirme le site guinéen, et qu'au Ghana, les populations y croient encore. C'est d'autant plus rassurant que dans la confusion ambiante, certains n'ont pas tardé à célébrer le deuil de la démocratie électorale, au motif qu'elle ne serait pas adaptée au contexte africain. Or, conclut Ledjely, le Ghana et les Ghanéens nous disent que ce n'est pas le cas. »

Invité Afrique
Jibrin Ibrahim: «La France doit changer sa méthode si elle veut rester une amie des Africains de l'ouest»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 28, 2024 11:32


Avec Bola Tinubu, c'est le président de la première puissance économique du continent africain qui entame ce jeudi 28 novembre au matin une visite d'État en France. Mais les enjeux de ce déplacement ne sont pas seulement économiques. De quoi vont parler, aujourd'hui à Paris, Bola Tinubu et Emmanuel Macron ? Le professeur Jibrin Ibrahim a enseigné la science politique à l'université Ahmadu-Bello, à Zaria, au Nigeria. Aujourd'hui, il milite à Abuja au Center for Democracy and Development, le Centre pour la démocratie et le développement. En ligne de la capitale du Nigeria, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Jibrin Ibrahim, qu'est-ce qui est prioritaire pour le président Bola Tinubu dans cette visite à Paris ? Est-ce que c'est le volet politique ou le volet économique ? Jibrin Ibrahim : Je pense que tous les deux sont importants. Le volet politique est très important à cause de la crise au Sahel. Le Nigeria est opposé à l'arrivée des militaires au Niger, au Mali et au Burkina Faso et il veut que la démocratie revienne. Et je pense, dans un certain sens, que la France a le même intérêt. Donc, il y a beaucoup à discuter.L'année dernière, beaucoup de pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et la France ont souhaité l'appui du Nigeria pour une intervention militaire au Niger après le putsch du mois de juillet 2023. Pourquoi le président Bola Tinubu y a-t-il renoncé ? Je pense que c'était extrêmement difficile à le faire, parce que le peuple du Nigeria a montré qu'il ne voulait pas, parce qu'il y a une frontière de 1 500 kilomètres de long entre le Niger et le Nigeria et une guerre entre les deux pays frères serait vraiment un problème. Et les citoyens du Nigeria étaient opposés à cette intervention-là. Le président Tinubu voulait le faire, mais finalement, il a compris que ce n'était pas possible s'il voulait garder le soutien du peuple du Nigeria.Depuis le début de cette année, le Nigeria préside la Cédéao, mais cette organisation est amputée de trois de ses membres : le Niger, le Burkina Faso, le Mali. Quelle est la stratégie de votre pays pour éviter la rupture définitive avec ces pays ? Franchement, c'est une situation très difficile. Non seulement parce qu'il y a trois pays qui ont quitté l'organisation, mais parce qu'il y a encore le risque de contagion, que d'autres pays puissent aussi sortir à cause de problèmes fondamentaux. La Cédéao et le Nigeria insistent sur la démocratie. Il y a des présidents en Afrique de l'Ouest qui ne veulent plus de la démocratie. Et je pense qu'à ce moment-ci, chaque pays est en train de faire ses calculs, sur quel côté il va pencher.Et quels sont les pays qui pourraient quitter la Cédéao aujourd'hui ? On peut prendre le cas du Sénégal. Si le Président Macky Sall avait réussi à avoir son troisième mandat, il était probable qu'il quitte l'organisation. Il y a un pays comme le Togo, où la doctrine de la classe dirigeante est qu'une seule famille va rester maître de ce pays. Et si l'organisation insiste sur ces principes de démocratie, ce pays est prêt à considérer le fait de quitter l'organisation. Et je pense que c'est là où la Cédéao et le Nigeria doivent prendre une position. Est-ce qu'on va rester sur les principes et les pratiques démocratiques ? Dans ce cas-là, la Cédéao risque de perdre quelques membres. Ou faire un compromis sur cette question et garder tout le monde dans l'organisation ? C'est la question stratégique qui est posée.Il y a un rejet de la France dans une partie de la jeunesse d'Afrique de l'Ouest. Qu'en est-il au Nigeria ? Je pense que la France a vraiment un problème dans l'Afrique de l'Ouest tout entière, puisque la France est liée avec cette idée de néo-colonialisme.Et au Nigeria, qu'en est-il ? Est-ce que la France est l'objet de ce que les Anglais appellent un « french bashing », un « France dégage » ? Pas autant qu'au Sahel, par exemple. Mais du point de vue politique, beaucoup de gens pensent aussi que la France est trop liée à cette idée de contrôle de ses anciennes colonies et que la France a intérêt de changer sa tactique, sa méthode, si elle veut rester une amie des Africains de l'Ouest.Et à vos yeux, est ce qu'Emmanuel Macron est un président néo-colonialiste, comme ses prédécesseurs, ou est-ce que c'est un homme neuf ? Je pense qu'il a un langage qui est vraiment proche des néo-colonialistes et il a intérêt à repenser son langage et la manière dont il parle, souvent un peu de manière condescendante.

Journal de l'Afrique
Législatives au Sénégal, le Pastef va-t-il réussir son pari ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 17, 2024 11:08


Plus de sept millions d'électeurs se sont rendus aux urnes pour les législatives anticipées au Sénégal. Le scrutin s'est déroulé dans le calme dans l'ensemble. Le Pastef est à la recherche de la majorité absolue pour pouvoir gouverner. Mehdi Ba, journaliste à Jeune Afrique était l'invité du JTA. 

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Tchad : sept candidats de l'ex-parti au pouvoir recalés

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la mort de l'ancien ministre des Finances sénégalais et le limogeage du Premier ministre haïtien. Tchad : sept candidats de l'ex-parti au pouvoir recalés À plus d'un mois des élections législatives, l'Agence nationale de gestion des élections (ANGE) a rejeté sept candidatures du MPS, dont celle du secrétaire général du parti, Mahamat Zen Bada. Comment l'ANGE justifie-t-elle cette décision d'autant que ce dernier avait bénéficié d'une grâce présidentielle ? Les candidats recalés ont-ils un moyen de recours ?  Avec Carol Valade, correspondant de RFI à N'Djamena.Sénégal : pourquoi la mort de l'ancien ministre des Finances fait-elle polémique ?  Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances sous la présidence de Macky Sall, est décédé le 4 novembre à Paris. Le procureur de Dakar a demandé une enquête sur les circonstances de sa mort, reportant de quelques jours l'inhumation de l'ex-ministre. Que soupçonne la justice ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.  Haïti : pourquoi le Premier ministre a-t-il été limogé ?  Cinq mois après sa nomination Garry Conille a été démis de ses fonctions de Premier ministre par le Conseil présidentiel de transition. Comment le CPT justifie-t-il cette décision ? Alex Didier Fils-Aimé a été désigné pour reprendre les rênes du gouvernement. Quel est son programme pour apaiser la crise et les violences des gangs dans le pays ?Avec Jean-Marie Théodat, géographe, maître de conférences à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, auteur de Fatras Port-au-Prince (éditions Parole).

Journal de l'Afrique
Sénégal : Macky Sall accuse ses successeurs d'inaction et de "manipulation"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 7, 2024 15:25


L'ancien président Macky Sall a accusé ses successeurs d'avoir mis le Sénégal dans une "situation catastrophique" par leur inaction depuis leur arrivée au pouvoir. "Le reniement, le populisme, les contre-vérités et la manipulation tiennent lieu de mode de gouvernance", dit M. Sall, tête de liste de son camp aux législatives, dans sa lettre publiée sur les réseaux sociaux.  Les nouvelles autorités ont promis de rompre avec l'ancienne gouvernance, injuste et corrompue selon elles.