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Paris vaut bien une Story. Elle valait bien une messe pour Henri IV et encore, pour lui, ce n'était pas un cadeau. Tandis que pour nous, qu'on ait été en voyage de tourisme ou de travail, c'est un souvenir éclairant avec ses monuments célèbres, ses musées, le jour, et ses restaurants et spectacles la nuit. Paris ne dort jamais, c'est vrai, comme si les gens se passaient le relais sur les trottoirs et les places pour ne pas trop se marcher dessus. Ce ne sont pas les mêmes gens qu'on croise non plus, comme Jacques Dutronc le chantait déjà il y a près de soixante ans.Oui, le matin, après les boulangers, les livreurs et les marchands de journaux, ce sont les écoliers qui succèdent aux gens de la nuit qui ont hanté les rues. Serge Gainsbourg essaie de ne pas réveiller ses voisins artistes du cinquième étage de la Cité des arts, dans le Marais. Il en tient une bonne et pourtant, il a une sacrée descente, probablement la plus redoutable de la rive droite. Il a une raison qui est son un problème, il n'a pas envie de retrouver son logement vide. Ce n'est pas qu'il soit grand, le piano prend presque toute la place, il y a surtout qu'il y vit seul, il n'a pas trouvé l'amour, celui qui le retient au port chaque soir. Et alors qu'il s'est enfin couché, les mômes et les ados arpentent les trottoirs sur le chemin de l'école et des lycées. Ainsi du jeune Renaud Séchan qui porte alors très bien son nom puisque les bancs du Lycée Montaigne à Montparnasse, il ne les voit plus trop souvent, séchant les cours pour traîner dans les rues et jouer de la guitare. Tout comme Jean-Louis Aubert, deux arrondissements plus loin, dans le XVI°, il est un peu plus jeune que lui, mais tout aussi passionné par la guitare et le rock'n'roll.En parlant du Lycée Montaigne, celui du sixième arrondissement, Quartier latin, accueille la bande de Paul-Alain Leclerc. Il va obtenir son bac, comme Jean-Louis d'ailleurs, et puis, voisinage de la Sorbonne oblige, s'inscrire en Sciences-Po. Son point de chute est dans son quartier, le bistrot L'Écritoire, Place de la Sorbonne, vue offerte sur un des bâtiments de l'Université, depuis la terrasse où, avec ses amis Maurice Vallet et Etienne Roda-Gil, il refait le monde. C'est d'ailleurs là que vont être écrits plusieurs des premiers tubes de celui qui ne s'appelle pas encore Julien Clerc.Et si vous désirez encore une adresse dans le coin, histoire de montrer que la légende s'écrit parfois dès le plus jeune âge, nous sommes aussi tout près du Panthéon et de sa vaste place emblématique. C'est là que dans vingt ans, Patrick Bruel imaginera les retrouvailles de copains de classe. Il s'y étaient donnés rendez-vous dix ans après s'être quittés, histoire de voir ce qu'ils étaient devenus. Mais on sait que c'est plutôt histoire de se rappeler les grands rêves qu'on avait et dont la plupart n'ont pas été réalisés : on n'en a même pas pris le chemin, sans le vouloir, sans le savoir. Julien Clerc a gardé le cap de ses rêves depuis l'époque de la place de la Sorbonne, Patrick Bruel, lui, a créé un mythe. Vous êtes-vous déjà retrouvé dix ou vingt ans plus tard ? En tout cas, les murs et les rues de Paris gardent toujours l'écho de telles histoires devenues légendaires. D'autres gens les habitent, d'autres y bâtissent leur propre histoire mais quoi de mieux pour les imprimer que d'en faire une chanson que tout le monde chante.
Nous vivons tous et toutes des moments de transitions au cours de nos vies. Nous changeons d'emploi; nous connaissons des ruptures; nous déménageons dans une autre région. Comment réagissons-nous durant ces moments? Quelles sont nos sources de réconforts dans ces événements voulus ou non? Dans ce premier épisode de la quatrième saison, Joan et Stéphane nous partagent des moments personnels pour illustrer les réalités et les défis des transitions professionelles et intimes. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Réfome: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Caleb Jones, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité une question à la fois. Cette semaine, comment aborder les transitions professionnelles ? Bonjour Stéphane. Bonjour Joan. [Joan] On est de retour après un été un peu chargé de mon côté et du tien. [Stéphane] Oui, moi aussi. J'avais dit que j'étais pour faire des capsules, peut-être cet été. Je n'ai pas pu. Je m'en excuse à toutes les personnes qui sont à l'écoute. Ça a été très chargé. Un déménagement pour Joan [Joan] Et en parlant d'ailleurs de transition, là on va transitionner vers les soixante-dix ou septante quelque chose épisode. Bravo à nous ! [Stéphane] Oui, notre quatrième saison. [Joan] Et puis, moi j'ai une grosse transition cet été puisque ça y est, on a déménagé en famille en Suisse, après plusieurs années, voilà, d'exploration. Pour démarrer un petit peu la thématique de cet épisode, il y a un collègue il n'y a pas longtemps qui m'a écrit un WhatsApp comme ça, mais comme on dit en anglais, out of nowhere, c'est-à-dire vraiment qui est sorti de nulle part et il m'a écrit, peut-être qu'il se reconnaîtra, tu as trop de missions, je m'y perds dans ton cahier des charges. Et c'est vrai qu'entre cette période où j'étais entre l'Alsace et Zurich et puis l'Alsace et Lausanne, et maintenant j'ai un 80% pour les solidarités, notamment la migration et soutien aux paroisses autour d'Yverdon. Et j'ai aussi un 20% pour toute l'Église cantonale sur les questions d'inclusivité et de conjugalité plurielle. Alors moi, je le comprends. Il n'y a pas que lui qui est perdu. Je crois que mes parents sont perdus. Moi-même, des fois, je suis un peu perdue, mais vraiment très, très heureuse. Et puis aussi heureuse de te retrouver, Stéphane, et de retrouver les auditeuristes avec cet épisode de la rentrée. Les changements au travail [Stéphane] C'est vrai que ça peut être déstabilisant, mais en même temps, les transitions professionnelles, les changements, les nouveaux boulots, c'est une réalité de toutes les personnes. Ce n'est pas juste les pasteurs. Toutes les personnes à notre écoute, je suis pas mal convaincue, elles ont connu ou elles connaîtront beaucoup de changements de carrière, de boulot, de couple. Ça fait partie des choses normales de la vie, mais on dirait que c'est un petit peu plus difficile pour les pasteurs. On dirait que les gens aiment bien nous mettre comme dans une case. Toi, tu es pasteur à tel endroit, puis toi, tu es pasteur à un autre endroit, et on peut être là pendant 10, 15 ans, et les gens sont surpris qu'il y ait un changement. Tandis que pour monsieur et madame, tout le monde qui nous écoute, oui, il y en a qui demeurent dans la même boîte pendant 10-15 ans, mais il y en a plusieurs qui changent et on ne se casse pas la tête avec ça. Les transitions professionnelles [Joan] Ça me touche ce que tu dis parce qu'on a quitté vraiment une communauté qui était devenue une famille en Alsace, la paroisse Sous les Platanes, Grafenstaden, et on a eu droit à beaucoup de louanges, de prières, d'accompagnement pour cette transition. Et parmi les prières, il y avait aussi des prières qui étaient un petit peu des prières comme dans les psaumes, des prières un peu de lamentation. Au moment de nous envoyer, certains ont eu besoin de laisser monter un cri vers le Seigneur et de dire « Mais pourquoi Seigneur? Pourquoi tu nous les enlèves? On ne comprend pas, pourquoi est-ce que ça s'arrête? » C'est compliqué de comprendre les plans de Dieu. Et puis, en même temps, moi, je me disais, c'est beau de lancer ce cri vers Dieu. Et je trouve que cette confiance, elle est édifiante. Mais d'un autre côté, nous, on est des pasteurs. On est restés neuf années dans cette place. Je comprends tout à fait le cri vers le ciel. Et d'un autre côté, je me dis, notre vocation à nous, c'est d'être un peu en itinérance, d'être un peu en mouvement, en déplacement. Puis, comme tu dis, il y a beaucoup de métiers, en fait, où il y a du turnover. Je me rappelle l'une des réunions scolaires pour l'une de mes filles où le chef d'établissement a dit, « Écoutez, on va se mettre tout de suite d'accord. Là, on va parler des options, des options scolaires pour cette année. Mais maintenant, en fait, tout peut servir. » En fait, on n'est plus dans une époque où tu rentres dans une boîte et puis on te fait la fête d'au revoir pour la retraite 43 ans après ou quoi. On est dans une époque où vos enfants, en fait, ils vont changer peut-être dix fois de poste. Et donc, si là, ils font une option scolaire qui ne vous semble pas nécessaire ou importante, vous n'en savez rien, parce qu'ils vont avoir un itinéraire professionnel très varié, très changeant. Et moi, ça m'a fait du bien, tu vois, qu'il y ait ce grand temps de culte et de prière à l'Église. Et j'aimerais bien savoir, moi, les auditeurs, les auditrices, comment est-ce qu'ils et elles vivent leur temps de transition. Les transitions volontaires et involontaires [Stéphane] Et il y a les transitions voulues, et il y a des moments où ce qu'on est, pour prendre une expression que j'aime bien, expulsé de notre zone de confort. Quand je pense à des transitions voulues, je suis retourné aux études à 30 ans pour faire ma théologie. J'avais un emploi, bon, ce n'était pas une grande carrière, ce n'était pas spectaculaire, mais j'avais un boulot. L'argent rentrait, tout allait bien. Et j'ai laissé ça derrière moi pour devenir pasteur parce que c'est ce que je ressentais comme appel. C'est sûr que lorsque j'ai partagé ça avec des gens avec qui j'avais mon travail avant de rentrer aux études, ils étaient surpris. « Qu'est-ce que c'est ça? C'est complètement différent de ce que tu fais. » « Oui, mais c'est une autre facette de moi-même. On a plusieurs côtés dans notre personne, Mais il y a aussi les moments où on perd notre emploi parce qu'on se fait congédier, parce que la boîte ferme, parce qu'on est obligé de fuir son pays. Il y a ces transitions-là qui amènent plus de douleurs, avoir l'impression de perdre quelque chose. Oui, on peut toujours dire, ah, mais il y a des nouvelles possibilités qui s'ouvrent devant soi, il y a de nouvelles façons de voir les choses, mais il y a ce côté-là, un peu de douleur, un côté d'être peut-être un peu victime, dans le sens que ce n'est pas soi qui prend pleinement la décision. Il y a ces deux côtés-là au niveau des transitions et comment on navigue ça et comment on réagit aux transitions des autres. Joue un peu là-dedans, il faut avoir un peu de tact. Les transitions dans nos vies personnelles [Joan] Et puis, c'est important de se donner du temps pour les transitions. Et parfois, comme tu dis, on n'a pas le temps. En fait, parfois, on subit des choses de plein fouet pour lesquelles on n'est pas prête, je pense. Et puis, là, je mets un traumavertissement. Je pense à l'une de mes meilleures amies dont le mari était certes très malade. Ça, c'est vrai, il était très malade. La possibilité, l'éventualité d'une fin de vie était régulièrement évoquée par les médecins, mais à aucun moment on ne lui a dit qu'il pouvait mourir d'une crise cardiaque à cause des différents médicaments qu'il prenait. C'est une éventualité à laquelle elle n'était pas prête, elle n'était pas préparée plus précisément. Et cette crise cardiaque lui est tombée dessus. Et elle n'a pas eu le temps de s'y préparer du tout, contrairement à tout ce qu'on lui avait dit sur les soins palliatifs qui lui auraient donné du temps finalement. Et en l'occurrence, je me rends compte combien, en proportion gardée, cet été, la direction d'Église a décidé de me donner deux mois de remplacement en paroisse, de me laisser prendre des congés un peu longs, de me laisser prendre du temps pour le déménagement. Tout ça, ça a été bienfaisant et ça m'a aidée aussi à faire les différentes transitions entre les postes, entre les régions, entre les cures ou les presbytères. Et c'est un privilège d'avoir du temps, c'est un privilège. Et je crois que je vais me souvenir toute ma vie de ce temps qui m'a été donné pour aller mieux, pour me reposer. Vraiment, ce mot, la reposer, il est important, je trouve. J'espère que moi-même, le jour où j'aurai l'occasion de donner du temps à quelqu'un, je me rappellerai qu'on m'en a donné aussi. L'importance des temps d'arrêt [Stéphane] Je t'écoute et ça me fait penser à cette traversée du désert des Hébreux. Une des façons qu'on nous a expliqué ça, c'est que ça ne prend pas 40 ans de marcher d'Égypte à la terre promise, mais il a fallu 40 ans pour que les gens acceptent de laisser aller une identité pour laisser place à une autre identité. Et ce qui est quelque chose de positif là-dedans, aussi dans cette histoire, c'est que malgré toutes les pérégrinations, les erreurs, les détours, Dieu était toujours là. Et lorsqu'on arrive à des endroits dans nos vies où on a l'impression qu'on traverse un désert. Moi, j'ai dû abandonner un poste pastoral malgré moi. Tout ce temps-là, entre deux postes pastorales, qui a duré environ presque 18 mois, j'ai souvent appelé ça ma traversée du désert. Parce que, du jour au lendemain, je n'avais plus rien. J'avais encore de l'argent, ce n'était pas ça le problème, mais j'avais plus mon identité de pasteur, je ne savais pas quoi faire, je tournais en rond dans la maison. J'ai dû énerver mon épouse huit fois par jour. Mais parfois on a besoin de ce temps-là, de désert, de jachère, peu importe, avant de se relancer. Juste se poser, juste refaire son énergie, juste changer sa façon de voir les choses et réfléchir. Qu'est-ce que je veux faire? C'est quoi la prochaine étape? Moi, je voulais continuer à être pasteur, mais peut-être que j'aurais pu découvrir que c'était autre chose. D'être confronté presque malgré soi-même, parce que c'est facile de dire on enchaîne les boulots, on enchaîne les contrats, ça va bien, mais d'avoir ce moment-là où on est obligé de se poser la question, Est-ce que c'est vraiment ça que je veux faire? C'est important aussi d'avoir ce temps d'arrêt C'est frustrant lorsqu'on est dedans, c'est vraiment désagréable dans mon cas, mais c'était très bénéfique pour moi en tant que personne. Explorer ses temps de transitions [Joan] Mais là, tu parles de temps d'arrêt. Et parfois, c'est important quand on fait une pause, quelque part, que quelqu'un nous écoute. Et je dois dire que vraiment, la Saint-Esprit m'a donné un superviseur digne de confiance. Voilà, je ne vais pas rajouter non plus des superlatifs et dire qu'il est super génial et tout. Quelqu'un que je connais dans le cadre de la supervision et qui, dans ce cadre-là, a su trouver la bonne posture qui me sécurise, qui me permet de me sentir accompagnée, reconnue, et puis aussi parfois challengée, interrogée, déplacée, parce que moi j'ai besoin de ça aussi. Et c'est incroyable combien quelqu'un qui t'écoute et qui a la bonne place, qui te déplacent aussi un peu dans un questionnement bienveillant, ça aide pour un temps de transition, ça aide, mais formidablement. Et on parle de quoi? On parle de deux, trois heures chaque deux mois, mais ça fait tout en fait. Et la supervision, pour celles et ceux qui peut-être ne connaissent pas le concept, ce n'est pas tout à fait comme un ou une psychologue, c'est-à-dire que la supervision peut avoir une dimension thérapeutique bien sûr, mais le ou la superviseure n'est pas là pour t'aider à réfléchir à tes traumas passés avec tes parents, ta famille, tes chéris. Mais le ou la superviseure est là pour t'aider à retrouver le fil, le fil spirituel, le fil de ta relation au Christ dans ta vie. Et puis nous les ministres, elle est là pour nous aider aussi à relier en nous les choses qui font sens, à nous relier de nouveau à notre vocation, à notre appel au Christ, aux Écritures, voilà, le ou la superviseuse sont là pour ça. C'est un exercice qui a l'air tout simple, mais ce tricotage-là, il demande quelque chose de très profond dans ces personnes, vraiment un ancrage profond dans le Christ. Avoir une diversité de gens pour nous accompagner [Stéphane] Et peut-être pour les personnes qui n'ont pas la chance d'avoir quelqu'un de cette nature dans leur vie, il y a les proches aussi, il y a les amis, il y a la famille biologique et la famille choisie. Et ce que j'ai remarqué souvent, c'est les personnes qui ont des cercles homogènes dans leurs amis, dans leurs collègues. C'est bien d'avoir des atomes crochus dans ce sens-là, mais lorsqu'on est obligé de quitter une Église, où comme toi, ce n'est pas juste une paroisse, tu changes de pays, tu changes de région, tout d'un coup, ils n'ont plus de proches, qui n'ont plus de réseau et je pense que ça rend ces transitions professionnelles peut-être plus difficiles. Souvent on me dit « bon, as-tu un bon cercle de support Stéphane en tant que pasteur? » Je dis oui et ce que je dis c'est que j'ai la chance d'avoir plein d'amis qui ne vont pas à l'église. Les gens sont surpris. Je dis oui, mais je peux parler de mon boulot comme tout le monde parle de son boulot à leurs proches et on se rejoint sur d'autres choses. Je n'ai pas pris des personnes comme ça d'une manière aléatoire sur la rue. On se rejoint sur d'autres choses. Mais c'est peut-être important, justement, sachant que nous vivons tous et toutes des transitions professionnelles. De ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier parce que ça peut être une mauvaise surprise à un certain moment. Si tous nos amis sont reliés à un emploi, on perd l'emploi, on peut perdre nos amis. Il y a quelque chose de sain d'avoir cette diversité-là autour de nous. Ne pas fuir ses émotions durant les transitions [Joan] Et puis tu parles d'église avec le petit e, de paroisse, mais d'une façon générale, mon expérience, c'est que l'Église n'est pas très douée pour les situations sur le seuil. Alors le deuil, oui. On sait assez bien faire l'absence, les étapes du deuil, accompagner les gens. Mais je l'ai remarqué avec notre départ d'Alsace, la direction d'Église en Alsace était toute paralysée, figée, stupéfaite. Je les comprends d'un côté, deux pasteurs qui partent, ce n'est pas rien un couple de pasteurs. Et puis, en même temps, je me dis que cette notion d'être comme figé ou presque endormi ou assoupi, ça me rappelle cette fameuse nuit, cette fameuse nuit au Mont des Oliviers, où Jésus demande une seule chose à ses disciples, à ses copains, à ses plus proches, c'est de veiller de ne pas s'endormir. Mais ils s'endorment parce que peut-être la tension est trop forte, parce qu'il y a trop d'émotions. Et c'est ça qui est compliqué dans les périodes de transition, c'est que moi je suis là avec mes émotions, puis celles et ceux dont je me sépare ou qui font qu'on se sépare, ils sont aussi tout pleins d'émotions. Et puis on aurait envie de croire que c'est la faute des uns ou des autres. Mais non, la situation est super inconfortable et elle ne peut que révéler ce trop plein d'émotions. Et d'ailleurs, je parlais avec une personne qui m'est proche et chère et qui est dans un processus de séparation avec une autre personne qui m'est aussi proche. Cette personne me disait, voilà, les cartons sont en train d'être faits, on est en train de regarder ensemble dans les armoires qu'est-ce qui appartient à qui, et puis tous les soirs on pleure. Mais on finit de pleurer ensemble et puis on va chacun se coucher dans son lit et avant de se coucher on se dit bonne nuit, c'est quand même la bonne décision. Et je suis très touchée par ça parce que parfois la situation est... Terriblement prenante, exigeante, mais ça reste la bonne décision. C'est quand même ça qu'il faut faire. Les multiples raisons derrières nos transitions [Stéphane] Tu as touché un point intéressant, c'est qu'on ne comprend pas toujours. On ne sait pas toutes les histoires derrière les choix. Je vais te partager ça. J'ai eu une conversation en 2011. Je travaillais dans un comité pour préparer le Conseil général de l'Église unie du Canada. Il y avait une personne qui travaillait pour l'Église, Karen Smart. Je ne crois pas qu'elle nous écoute, elle n'est pas bilingue. Et moi, un peu plus jeune, un peu moins sage, j'ai dit « Ah, moi, je suis un pasteur de paroisse. Moi, je ne serais pas capable de faire autre chose. C'est ça mon appel. Et elle m'a regardé ici. « Penses-tu que moi, vraiment, je voulais un poste administratif dans l'Église? C'était mon premier choix. » Puis là, elle m'explique qu'elle a un enfant qui a un handicap physique et qu'un horaire de pasteur de paroisse qu'elle avait, c'était devenu trop difficile parce que sa fille avait des besoins, il y avait des traitements, il y avait des choses comme ça. Donc, elle a choisi un poste avec un horaire plus régulier pour avoir une meilleure présence auprès d'elle. Elle a fait ce choix, elle l'assumait très bien, mais ce n'était peut-être pas son premier choix. Elle a fait cette transition-là pour le bien de sa famille. Et je peux pas m'empêcher de regarder qu'à 15 ans plus tard, j'ai quitté un poste de paroisse pour accepter un poste administratif dans mon Église. On m'a offert un très beau poste, mais il y a une partie que, oui, j'ai acceptée pour être plus proche de mon épouse et de mon fils, parce qu'il y a des enjeux pour chacun, et d'avoir un horaire un peu plus stable, un peu plus régulier, c'était bien pour ma famille. Des fois, il y a aussi ça dans les transitions professionnelles. On fait des choix pour soi, peut-être pour les autres qu'on aime, puis c'est important, et les gens ne comprennent pas toujours. Ils prennent pour acquis ou « Ah, bon, un tel a pris ce poste-là parce que ça payait plus. » Peut-être, mais ça permet d'être plus à la maison. C'est peut-être ça qui a joué. Donc, parfois, il faut faire attention à ces choses-là lorsqu'il y a transition professionnelle. Changer pour suivre son appel [Joan] Bien sûr, tout un chacun peut voir ma situation à tel ou tel endroit. Par exemple, je pense à ces deux personnes qui se séparent. Et la plupart des gens pourraient se dire qu'il n'y a aucune raison que ces personnes se séparent. Et puis, peut-être aussi nous, dans une certaine mesure, on était si bien dans notre communauté en Alsace. Mais il y a toujours la question qui est de savoir où est ma meilleure place. Où est-ce que je vais rayonner, en fait ? Où est-ce que je vais pouvoir vivre pleinement ma vocation ? Et ça, parfois, ça demande des tâtonnements, ça demande des essais, ça demande des transitions, ça demande des changements, ça demande des ruptures. On est vraiment très, très, très, très loin des itinéraires de jadis, c'est vrai. Et peut-être que l'on contribue comme ça à la fragmentation du monde, et peut-être que c'est une mauvaise chose, peut-être qu'on devra avoir beaucoup plus de discipline et s'obliger à rester à des endroits pour des raisons, par exemple, je ne sais pas moi, des directives d'Église. Mais d'un autre côté, il n'y aurait pas beaucoup de sens, parce que c'est devenu si important pour tout un chacun, cette notion un peu de développement personnel. Alors moi, je ne prends pas le côté New Age, mais je prends le côté, comment est-ce que je peux rayonner l'amour du Christ ? Comment est-ce que je peux le mieux être détendue dans ma relation aux autres, comment est-ce que je suis la mieux positionnée pour servir le Christ et son Église ? Alors peut-être que beaucoup, beaucoup de nos prédécesseurs, prédécesseuristes l'ont fait par contrainte, par question morale, par obligation, et peut-être que ça a porté du fruit, et puis voilà, vraiment je remets ça entre les mains de Dieu. Mais je crois que ce n'est pas vraiment comme ça qu'on va donner envie à d'autres de répondre à leur appel et de rentrer dans cette vocation. Je pense même qu'en termes d'exemple, c'est quand même mieux qu'on fasse les choses de façon à rayonner, de façon à être à la bonne place. Faire des transitions pour demeurer authentique [Stéphane] Tu me diras si c'est un peu la même chose dans ton coin du monde, mais ici tout est une question d'authenticité. Mais je pense qu'il y a quelque chose derrière ça. Lorsqu'on travaille avec des gens, nous en tant que pasteur, il y a plein d'autres boulots, il y a plein d'autres métiers et professions. Il faut être quelque part vrai. Si on sent que ce n'est pas incarné, ce n'est pas vécu, les gens s'en rendent compte. En même temps, ça amène un défi parce qu'on veut être authentique, mais il y a quand même la pression. Je te donne un exemple. Je ne suis plus en paroisse. Donc, la question qu'on me pose régulièrement, c'est à quelle paroisse vas-tu maintenant? Parce que tu es un pasteur. Tu n'es peut-être pas assigné à une paroisse, mais il faut que tu ailles à l'église. Eh bien, mes chers amis, je vais vous annoncer très honnêtement que ça fait environ huit mois que je n'ai pas été au culte le dimanche matin. Mais la question c'est, est-ce que je suis encore un pasteur? Est-ce que je suis encore un croyant? Moi je pense que oui, je fais toujours du ministère. Je n'ai pas arrêté pendant que j'étais en paroisse de dire aux gens, dimanche matin c'est bien mais vivre sa foi tous les jours, toutes les heures de la semaine, moi je trouve c'est bien aussi, c'est tout aussi bon. On essaie de trouver son chemin, on essaie d'être authentique, on essaie de concilier nos valeurs, notre profession, nos demandes, nos obligations. Comment trouver un milieu là-dedans? Quand on est en transition, comme toi, on change de région, on change de pays, quand on change de boulot, peut-être qu'on est obligé de changer de réseau. On veut demeurer honnête et en même temps on veut se donner de la place. Comment qu'on fait tout ça, ce n'est pas facile. Il y a cette pression extérieure de dire oui mais il faudrait que... Je comprends, mais il faudrait aussi que je dorme une fois de temps en temps, il faudrait que je vois mes amis aussi une fois de temps en temps, il faudrait que je garde une santé mentale, émotive et spirituelle une fois de temps en temps. Donc, il y a tout ce tiraillement et peut-être, comme tu disais, on est peut-être un peu mal équipé ou on ne réfléchit peut-être pas assez sur tous ces enjeux-là. Transition en sororité [Joan] En fait, l'année dernière, il y avait tellement de transitions autour de moi, dans ma propre vie professionnelle, avec cette amie qui a perdu brusquement son mari, une autre amie qui divorçait, une autre qui se séparait. Autour de moi, c'était un genre de tourbillon. Et donc, j'ai proposé à ces trois amies-là qu'on fasse un groupe WhatsApp qui s'appelait « Transition en sororité ». Et on se racontait un petit peu tout le bazar que c'était de changer, de changer de statut. Alors, ma copine qui est devenue veuve d'un seul coup, elle a découvert des trucs fous autour du veuvage, les dossiers dont s'occupait son mari. Puis quand elle voulait les reprendre, s'il y avait des hommes autour, ils disaient « laisse, laisse, laisse-moi faire, maintenant que tu n'as plus de mari ». J'aimerais vraiment garder la main sur les histoires de voitures ou de banques, s'il te plaît. On s'est rendu compte de plein de choses en discutant comme ça. Et cette période de transition, finalement, comme on l'a partagée à plusieurs, elle est devenue en tout cas pour la plupart trois au moins sur les quatre, c'est devenu un temps d'apprentissage, un temps d'exploration, un temps où on s'envoyait aussi à différents niveaux, chacune à un autre type de spiritualité, mais on s'envoyait beaucoup de ressources aussi intérieures pour cultiver un peu ce jardin intérieur, le lieu qui me relie à Jésus-Christ. Et puis, elles, ça se verbalisait autrement, mais c'était aussi hyper enrichissant. Et donc, je trouve que c'est beau de reconnaître que c'est difficile et puis de pouvoir faire appel à d'autres pour traverser ça, pour dépasser ça. J'ai une de mes meilleures amies qui va quitter un poste incroyablement, comment est-ce qu'on pourrait dire, coté. Le genre de postes où plein de gens font « waouh, waouh, dis donc, waouh ». Surtout à Paris, parce qu'elle a senti un appel en elle, comme toi un peu, pour reprendre les études de théologie. Elle ne s'est pas pour reprendre les études de théologie, mais elle a senti un appel en elle pour vivre tout à fait autre chose dans sa vie, pour être, comme tu dis, plus authentique. Elle vit une grande phase de transition comme ça. Elle a l'espace et la possibilité, peut-être financière aussi, peut-être l'environnement, comme tu dis, comme tu l'as fait toi pendant un an et demi, de regarder les choses en face et de les poser. C'est vrai que ça peut être un temps un peu dépressif. On pense à Eli, qui après avoir fait un certain nombre de conneries, des choses pas toujours très bien, tué des tas de gens, il passe par ce temps-là de dépression, un peu de déserts, et puis il cherche Dieu, il le cherche partout. Comme c'est écrit dans la Bible, Dieu c'est une petite brise, comme ça. Mais peut-être qu'on a besoin de passer par des moments comme ça jusqu'à ce qu'on ait cette brise, qu'on ait ce petit vent, ce petit souffle, qu'on le suive. Conclusion [Joan] Et tu sais, il y a une phrase qui m'énerve un petit peu des fois, qu'on utilise beaucoup dans les milieux chrétiens. J'aimerais bien voir l'avis des auditeurs, auditoristes, pour savoir si ça s'utilise ailleurs. Mais quand on nous dit « le meilleur est à venir ». Et puis alors, si tu veux être malin, tu écris « avenir » comme l'avenir, le futur, quoi, le meilleur est à venir. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qu'il faut qu'on rappelle aux gens qui sont en transition, parce que quand t'es dedans, quand t'es vraiment là, dans le truc compliqué, t'as vraiment l'impression que t'as laissé, comme tu dis, la terre où t'avais tout, même si c'était une terre un peu d'esclavage, et que tu t'en vas vers quoi, en fait ? Bon, bah allez, hop, on y va. Le meilleur est à venir. [Stéphane] Et c'est le cas pour notre podcast parce qu'il y aura plein d'épisodes en cette quatrième saison. [Joan] Envoyez-nous des questions. [Stéphane] Oui, vos suggestions, on en a eu quelques-unes cet été, ne gênez-vous pas. Je veux prendre quelques secondes pour remercier l'Église unie du Canada, notre commanditaire. Peu importe la plateforme sur laquelle vous nous écoutez, n'oubliez pas d'aimer, de vous abonner, si on peut laisser un commentaire ou une note, et de partager. Alors, si vous voulez nous contacter, j'ai oublié de vous donner l'adresse courriel questiondecroire@gmail.com. Merci, Joan, pour cette nouvelle saison. [Joan] Merci Stéphane pour la confiance et merci l'Église Unie du Canada. [Stéphane] À très bientôt, au revoir. [Joan] Au revoir.
durée : 00:11:42 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - "Ce soir en France" : Reportage aux grottes de Lascaux avec les jeunes gens qui les découvrirent, 1ère diffusion sur la Chaîne Parisienne le 26/09/1948. - réalisation : Virginie Mourthé
Dans le CQFR du jour, Antoine Pimmel et Théophile Haumesser font le point sur deux équipes de la Conférence Est : les New York Knicks et les Philadelphia Sixers. Tandis que les New-Yorkais se sont fixé comme objectif de jouer le titre, les Sixers, eux, pourraient se glisser parmi les équipes surprises à condition que...Voici tout Ce Qu'il Fallait Retenir en cette matinée du 25 septembre 2025.Commandez l'Anthologie REVERSE Vol.1 https://www.basketsession.com/produit/reverse-anthologie-20-ans-de-basketball/Commandez le Mook REVERSE #16 spécial MIAMI https://www.basketsession.com/produit/mook-reverse-16-miami/Commandez le livre GOATs - Le meilleur (et le pire) de la NBA en 130 Tops https://www.basketsession.com/produit/goats-le-meilleur-et-le-pire-de-la-nba-en-130-tops/Commandez le livre Une saison en enfer https://www.basketsession.com/produit/une-saison-en-enfer/Nos émissions sur YouTube https://www.youtube.com/@BasketSessionREVERSELe Mook REVERSE ► https://www.basketsession.com/mook-reverse/Instagram ► https://www.instagram.com/reversemagazineBlueSky ►https://bsky.app/profile/reversemagazine.bsky.social Facebook ► https://www.facebook.com/BasketSession Twitch ► https://www.twitch.tv/reverse_basketsession Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:38:27 - L'Invité(e) des Matins - par : Guillaume Erner, Yoann Duval - Six plaintes, un "téléphone grave danger" : Inès Mecellem avait tout fait pour se protéger avant d'être assassinée le 8 septembre à Poitiers. Tandis que s'ouvre le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine, pourquoi la justice échoue-t-elle à protéger les femmes ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Camille Froidevaux-Metterie Philosophe, professeure de Sciences Politiques et romancière; Anne Bouillon Avocate au barreau de Nantes, spécialisée dans le droit des femmes et les violences conjugales
Partout sur le globe se noue la convergence des capitalistes conservateurs et des aventuriers d'extrême droite. Parfois, la démocratie reprend la main. En France, la crise institutionnelle pave chaque jour un peu plus le chemin de l'extrême droite vers le pouvoir. Pour y parvenir elle s'entend de plus en plus avec une grande partie du capitalisme français. Tandis qu'au Brésil, on a jugé Bolsonaro pour tentative de coup d'État. ET que cela rend furieux son complice Donald Trump.
La Côte d'Ivoire exerce-t-elle une véritable influence géopolitique en Afrique de l'Ouest, et son soft power est-il à la hauteur de son poids économique et culturel ? Tandis que son rôle de hub économique et la vitalité de sa scène artistique ne sont plus à démontrer, le pays peine encore à transformer cette puissance en leadership diplomatique durable. Entre la diplomatie régionale, l'accueil d'événements internationaux et la diffusion de sa culture, jusqu'où va réellement son rayonnement ? La Côte d'Ivoire peut-elle rivaliser avec ses voisins, le Nigeria et le Ghana ? Avec la participation de : - Arthur Banga, historien, maître de conférences à l'Université Félix Houphouët Boigny - Dr Hyacynthe Digbeugby Bley, enseignant chercheur en Histoire politique à l'Université Félix Houphouët Boigny - Dr Eddie Guipié, politologue, chercheur à l'Université de Korhogo.
Cédric Sapin Defour "Où les étoiles tombent" (Stock)Le vendredi 12 août 2022, au bout d'une vallée étincelante dans la province de Bolzano, un couple affranchi de toute contrainte s'envole l'un à la suite de l'autre, en parapente. Cédric et Mathilde, deux passionnés de montagne, ont mille fois fait le geste de se jeter dans l'air pur.Cédric se tourne, il ne voit plus Mathilde. Dans le halètement des minutes incertaines le menant jusqu'au lieu de la chute, seules des questions. A-t-elle survécu ? Que faire ?Découpé en scènes à suspense, ce récit qui vous saisit à la gorge est roman-vrai d'un couple à l'unisson de son désir de liberté et mémoire d'une reconstruction qui prendra plusieurs années. Mathilde doit tout réapprendre. C'est une page blanche que l'amour imbibe, sur laquelle s'écrit une existence à réinventer et qui nous interroge. Tandis que l'autre renaît, qu'est-ce qui meurt en soi ? Comment ensemble se reconstruire ?Ode à la beauté de l'instant, ce livre puissant est avant tout un hymne à la vie.Musique : Ben Harper "Breaking down"Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Jusqu'où l'AfD ira-t-elle en Allemagne de l'Ouest ? », s'interroge Die Welt à Berlin. En effet, le parti d'extrême droite a réalisé une percée hier lors du premier tour des municipales en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Land le plus peuplé d'Allemagne (22 % de la population du pays). L'AfD a triplé son score par rapport aux élections municipales de 2020, passant de 5 % à environ 15 % des voix. « Un énorme succès », s'est immédiatement félicitée la coprésidente de l'AfD, Alice Weidel. « De fait, constate Die Welt, la progression de l'AfD est spectaculaire, même si la CDU, l'Union chrétienne-démocrate, demeure le premier parti du Land, où elle s'est tenue en tête avec environ 34 % des voix, un résultat très proche de celui de 2020.(…) Avec environ 15 % donc, l'AfD est désormais le troisième parti, derrière le SPD avec 22 % (en baisse de 2,2 points), mais devant les Verts pour la première fois, qui n'ont obtenu que 13 % (en baisse de 6 points et demi) ». Alors, « pour éviter que l'AfD n'amplifie sa percée lors du second tour des élections dans deux semaines, la CDU et le SPD ont décidé de s'allier, pointe encore le quotidien allemand : lorsque l'un de leurs candidats se présentera contre un candidat de l'AfD, ils uniront leurs voix ». Objectif : gouverner… Cette progression de l'AfD est scrutée à la loupe dans la presse européenne… « L'extrême droite confirme son enracinement à l'ouest de l'Allemagne », constate Le Soir à Bruxelles. « Les élections communales de Rhénanie-du-Nord-Westphalie étaient le premier grand test électoral pour le nouveau chancelier, Friedrich Merz, depuis son élection en mai. Tandis que l'AfD triple son score par rapport à 2020, la CDU ne progresse pas, malgré le durcissement de sa politique migratoire. (…) L'AfD démontre que sa politique de dédiabolisation, façon RN français, fonctionne. Les dirigeants du parti visent une participation au prochain gouvernement fédéral en 2029, voire à la chancellerie ». En effet, renchérit le Guardian à Londres, « ce vote indique que l'AfD est en bonne voie pour réitérer les gains importants réalisés dans les Länder de l'Est, anciennement communistes, où elle a le mieux su exploiter le mécontentement des électeurs. Son objectif est d'entrer au gouvernement fédéral dans les prochaines années. Elle est actuellement le principal parti d'opposition au Parlement ». Manif nationaliste à Londres : coup de semonce pour les partis traditionnels… Le Guardian qui commente également la grande manifestation nationaliste qui a eu lieu samedi à Londres… Plus de 110 000 personnes qui ont manifesté contre l'immigration, à l'appel de Tommy Robinson, figure de l'extrême droite. « La leçon est claire, affirme le Guardian : les mouvements populistes réussissent non seulement grâce à ce qu'ils offrent, mais aussi grâce à ce que leurs adversaires ne parviennent pas à leur offrir. Les États-Unis semblent désormais prisonniers d'un écosystème médiatique et politique qui profite de la division et de la haine. Rien de bon n'attend la Grande-Bretagne qui s'engage sur cette voie de la colère et du désespoir – un terrain fertile pour l'exploitation politique par des politiciens sans scrupules. Les élus doivent combler les divisions, et non les élargir ». Pour le Times, « l'écrasante majorité de la foule agitant drapeaux et croix n'étaient pas là, samedi, pour en découdre. Mais pour défendre une cause : stopper l'immigration, défendre la liberté d'expression, raviver le christianisme. C'est une trinité convaincante pour un pays en colère et désemparé ». Et attention, prévient le quotidien conservateur britannique : « ce qui a rassemblé les manifestants, c'est leur aversion pour les politiciens qui font des promesses qu'ils ne respectent jamais et qui réclament ensuite plus d'impôts pour compenser leurs échecs. Pourtant, rien n'indique que les dirigeants du Parti travailliste ou du Parti conservateur, dont les sondages totalisent désormais moins de 40 % des intentions de vote, soient conscients du danger qu'ils courent ». Objectif du RN en France : Matignon puis l'Élysée… Enfin, en France, militants et dirigeants du Rassemblement national étaient réunis à Bordeaux ce week-end. « Au RN, les regards rivés vers des élections législatives anticipées », constate La Croix à Paris. La Croix qui relève que les deux dirigeants du parti d'extrême droite « Marine Le Pen et Jordan Bardella n'ont eu de cesser de réclamer une dissolution assortie de législatives anticipées, convaincus que Matignon est à leur portée ». « Marine Le Pen n'a voulu laisser aucun doute sur ses intentions, ni ses ambitions, relève pour sa part Le Figaro, malgré son procès en appel qui doit commencer le 13 janvier prochain : « ce que nous commençons dès demain à Matignon, a-t-elle dit, nous l'amplifierons après-demain à l'Élysée ».
En juillet 1762, Catherine, épouse de Pierre III, orchestre un coup d'État avec l'aide de son amant Grigori Orlov, renversant son mari, détesté par le peuple russe. Tandis que Pierre III est emprisonné, Catherine se présente à la foule avec son fils Paul, consolidant son image de leader proche du peuple. Couronnée impératrice en septembre, elle règne d'une main de fer tout en se présentant comme une despote éclairée, influencée par les Lumières et les penseurs tels que Diderot et Voltaire. Son règne est marqué par une expansion territoriale considérable, mais aussi par le renforcement du pouvoir de la noblesse, au détriment des paysans. En 1773, une révolte menée par le cosaque Emelian Pougatchev, prétendant être Pierre III, menace son trône. Catherine réprime violemment cette insurrection, confirmant son contrôle. Malgré ses réformes éducatives et sociales, elle échoue à abolir le servage. Son héritage impérial est grand, mais son fils Paul Ier, instable, hérite d'un empire en pleine mutation, préparant le terrain pour Alexandre Ier. Merci pour votre écoute Vous aimez l'Heure H, mais connaissez-vous La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiK , une version pour toute la famille.Retrouvez l'ensemble des épisodes de l'Heure H sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/22750 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : Un jour dans l'Histoire : https://audmns.com/gXJWXoQL'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvVous aimez les histoires racontées par Jean-Louis Lahaye ? Connaissez-vous ces podcast?Sous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppv36 Quai des orfèvres : https://audmns.com/eUxNxyFHistoire Criminelle, les enquêtes de Scotland Yard : https://audmns.com/ZuEwXVOUn Crime, une Histoire https://audmns.com/NIhhXpYN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cliquez ici pour accéder gratuitement aux articles lus de Mediapart : https://m.audiomeans.fr/s/P-UmoTbNLs Décrit par ses amis comme un virtuose de la combinaison politique, le nouveau premier ministre a quelques boulets au pied : sa gestion du dossier calédonien, une enquête judiciaire le visant, la bascule de son département à l'extrême droite… Tandis que ses convictions sont peu connues. Un article d'Ilyes Ramdani, publié sur Mediapart le 11 septembre 2025, lu par Christine Pâris. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
“Les avocats maltraitent leurs clients. Ce n'est pas toujours de leur faute, mais il faut y mettre un terme.”Serge Vatine est avocat d'affaires depuis 30 ans. Sur le tard, il se prend de la fièvre de l'entrepreneuriat.Deux affaires le marquent profondément : son propre divorce et le suicide d'un justiciable mal accompagné par son avocat.À 50 ans, il crée Bold pour bouleverser le modèle économique de sa profession avec une formule d'abonnement illimité.Tandis que tous ses confrères facturent à l'heure, générant une anxiété constante à chaque échange, Serge mise sur une prise en charge globale et “en amont” des problèmes juridiques susceptibles de toucher les entreprises.Ancien punk, il mise tout sur la disruption, sacrifie son salaire (très conséquent) et réinvente les règles du jeu.En 2018, il forme ses 20 collaborateurs au "ticketing" et déploie un logiciel pour automatiser les tâches répétitives et tirer parti de l'IA, afin de libérer du temps pour ses clients.Très vite, il est submergé par une croissance de 25% annuelle.Serge nous révèle les coulisses de l'une des professions les plus haïes et les incontournables pour entreprendre avec succès :Comment aligner les intérêts des avocats et des justiciablesPourquoi l'IA va sauver certains cabinets et en détruire d'autresLa pire erreur que commettent les jeunes entreprisesLa raison du déclin des levées de fonds en 2025Les meilleurs conseils pour bien négocierLe meilleur épisode pour comprendre les coulisses du monde des avocats et les choses à mettre en place pour ne pas mettre en péril votre entreprise.Je vous ai négocié un code promo : en utilisant le code “DOIT” sur Bold, vous bénéficierez de -20% de remise sur la première année.TIMELINE:00:00:00 : Pourquoi les avocats maltraitent leurs clients00:15:48 : L'Ordre des avocats défend les avocats et non les clients00:25:44 : Structure des cabinets et spécialisations00:38:54 : Comment aligner les intérêts des avocats et des clients00:46:59 : Pourquoi les levées de fonds capotent en 202501:03:45 : Ne pas trop concéder aux investisseurs01:18:40 : Oser entreprendre à 50 ans01:30:14 : L'art du ticketing et des dashboards : comment rendre les avocats efficaces01:37:20 : L'avocat punk et son business model01:44:56 : Comment Bold fait mieux progresser les jeunes avocats que les cabinets traditionnels01:59:56 : L'IA va tout changer pour les avocats02:14:34 : La pire erreur des entrepreneurs02:18:23 : L'affaire qui l'a le plus bouleversé : le pire de la profession02:37:29 : Apprendre à négocier comme un avocat d'affairesLes anciens épisodes de GDIY mentionnés : #479 - Nikola Karabatic - Champion de Handball - 22 titres sur 23 : la légende du sport français#328 - Antoine Vey - Avocat Pénaliste - Je ne veux pas être entrepreneur, je veux être avocat#482 - Bertrand Périer - Avocat - Devenir un génie de la prise de parole en public#389 - Nicolas Colin — The Family — Le détournement de fonds qui traumatise la tech française#362 - Matthieu Pigasse - Centerview - Le punk qui murmure à l'oreille des patrons et des gouvernements#487 - VO - Anton Osika - Lovable - Internet, Business, and AI: Nothing Will Ever Be the Same Again#429 - Nicolas Dessaigne - Y Combinator - Le berceau des futurs géants de la techNous avons parlé de :BoldHarry dans tous ses états (film)Delphine BivonaCosavostraAndrew WilkinsonOVNI VCFreshdeskQontoLAB IA by BOLDCaroline AupoixPalio de SienneIrène Toporkoff-MayerLes recommandations de lecture :Venture Deals: Be Smarter Than Your Lawyer and Venture CapitalistL'Art de la GuerreVous pouvez contacter Serge Vatine sur LinkedIn.Vous souhaitez sponsoriser Génération Do It Yourself ou nous proposer un partenariat ?Contactez mon label Orso Media via ce formulaire.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 6 septembre 2025 - Après-Bayrou : à quoi s'attendre ?À quarante-huit heures du vote de confiance à l'Assemblée nationale, perdu d'avance pour François Bayrou – les oppositions promettant sa chute –, la suite se prépare au sein des formations politiques et à l'Élysée. Emmanuel Macron a reçu cette semaine les chefs des partis du bloc central afin d'évoquer l'après-8 septembre. Objectif : s'assurer de la mobilisation des troupes lundi, et les enjoindre à travailler avec le PS. Car l'hypothèse d'un socialiste à Matignon est réelle, d'autant que Laurent Wauquiez a affirmé que la droite ne censurerait pas un gouvernement PS. Une position qui n'est pas partagé par le chef des LR, Bruno Retailleau.En coulisses, plusieurs noms circulent, de droite, du centre ou de gauche : Éric Lombard, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin, Bernard Cazeneuve... Tandis que François Bayrou continue d'invoquer l'intérêt national pour sauver sa tête. Sur les marchés, les experts évoquent une nervosité croissante des investisseurs face à la dette française depuis que le Premier ministre a annoncé un vote de confiance sur le budget.Pendant ce temps, en Lorraine, les ouvriers de l'usine Novasco, qui produit de l'acier depuis des décennies, sont inquiets. L'entreprise est en redressement judiciaire pour la quatrième fois en dix ans. Un exemple parmi d'autres du déclin industriel français. En mai 2025, près de 380 plans sociaux avaient été recensés en un an par la CGT, trois fois plus qu'en 2024.Les élus locaux, eux, sont en colère. L'association des maires de France menace de se mobiliser. L'effort réclamé aux collectivités (5,3 milliards) ne passe pas. Maintenir les budgets à l'équilibre est déjà compliqué à l'heure actuelle et les édiles estiment qu'ils en font déjà beaucoup. Pour en parler, C dans l'air est allé à la rencontre d'Éric Berdoati, maire divers droite de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).Alors, quels sont les scénarios les plus probables pour l'après-Bayrou ? Comment stopper la désindustrialisation en France ? Pourquoi les élus locaux sont en colère ? LES EXPERTS :- Pascal PERRINEAU – Politologue, professeur des Universités à Sciences Po- Eric HEYER – Économiste, directeur du Département Analyse et Prévision à l'OFCE- Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction à Challenges- Alix BOUILHAGUET - Éditorialiste politique à Franceinfo TV
Jordan Rodrigues de la librairie Albin Michel à Paris a eu un véritable coup de coeur. Dans ce nouveau podcast, il nous parle avec passion du nouveau roman de Camille Goudeau. Dans Paris où s'élève la gronde sociale, une lumière irradie sur les murs de la capitale, celle du portrait d'Eléonore Poussière, une discrète hôtesse d'accueil qu'une street artiste a choisie pour égérie. Du jour au lendemain, le pochoir jaune et bleu enflamme les réseaux sociaux et le coeur de Félix, restaurateur malvoyant qui ne voit bien que les couleurs. Tandis qu'il la recherche à travers la ville, Eléonore découvre qui elle est vraiment. Une bousculade sur un quai de métro, et ces deux êtres éraflés pourraient bien se trouver.
Avec la suspension de l'aide américaine, le camp d'Al-Hol, en Syrie, fait face à une crise humanitaire grandissante. Tandis que les familles peinent à subvenir à leurs besoins, les autorités locales redoutent une aggravation de la situation et un possible regain du groupe État islamique. De notre envoyé spécial à Al-Hol, Plus de cinquante femmes, vêtues de noir, se tiennent à l'intérieur d'une petite boutique du marché du camp d'Al-Hol, en Syrie, qui abrite des milliers de familles de membres de Daech [l'acronyme en arabe du groupe terroriste État islamique, NDLR]. Elles attendent d'entendre leur nom pour recevoir un virement envoyé par leurs familles. Depuis que les États-Unis ont suspendu les programmes d'aide destinés au camp, ces virements sont devenus la principale source de revenus des familles pour acheter de la nourriture et des vêtements, selon deux femmes ayant requis l'anonymat : « La situation est très difficile, témoigne dit une. Je suis venue récupérer un virement au centre, car nous vivons actuellement uniquement grâce aux transferts d'argent envoyés par nos familles à l'étranger. Récemment, nous avons été coupés d'Internet, malgré nos demandes répétées pour son rétablissement. Nous sommes entièrement contrôlés, comme si nous étions en prison. Ils font de nous ce qu'ils veulent, et voilà que l'électricité et l'eau viennent aussi d'être coupées. » « Nous sommes des personnes âgées. Mon mari est handicapé et reste toujours dans la tente, s'agace une autre habitante du camp. Depuis plusieurs jours, il n'y a plus de médecins ni de soins médicaux. Même la simple distribution de médicaments a cessé, et maintenant, les habitants du camp meurent sur place à cause des maladies. » « Les enfants ont besoin de lait » La décision des États-Unis a entraîné un déficit de 60 % des coûts opérationnels et des aides pour le camp d'Al-Hol, affectant notamment les programmes de soins médicaux. Toutefois, selon la directrice de l'administration civile du camp Haval Jihan, certains programmes ont été maintenus jusqu'à la fin du mois de septembre prochain : « Ce système où l'aide s'arrête un mois, reprend un autre mois, puis s'interrompt à nouveau ne peut pas fonctionner. Nous restons dans l'incertitude, sans savoir ce qui nous attend. Parfois, l'aide est suspendue pendant deux jours, puis revient pour trois mois. Ce n'est pas viable. Nous avons commencé à chercher une alternative au soutien américain, mais honnêtement, c'est une tâche extrêmement difficile. » La ministre des Affaires étrangères de l'administration autonome kurde Ilham Ahmed craint que l'arrêt des aides n'accélère la fermeture du camp et ne favorise ainsi la résurgence de Daech : « Sans financement, le camp sera hors de contrôle. Les enfants ont besoin de lait et il n'y en a pas. Il y a un grand nombre d'enfants et de nourrissons ici, et si nous ne pouvons pas répondre à leurs besoins, la situation deviendra incontrôlable. Il y aura des révoltes, des manifestations, et bien d'autres problèmes plus graves. » Selon les chiffres officiels, le camp abrite plus de 60 000 personnes issues de familles de Daech, originaires de 43 nationalités différentes. À lire aussiSyrie: au camp d'Al-Hol, «il est urgent de trouver une solution»
Avec la suspension de l'aide américaine, le camp d'Al-Hol, en Syrie, fait face à une crise humanitaire grandissante. Tandis que les familles peinent à subvenir à leurs besoins, les autorités locales redoutent une aggravation de la situation et un possible regain du groupe État islamique. De notre envoyé spécial à Al-Hol, Plus de cinquante femmes, vêtues de noir, se tiennent à l'intérieur d'une petite boutique du marché du camp d'Al-Hol, en Syrie, qui abrite des milliers de familles de membres de Daech [l'acronyme en arabe du groupe terroriste État islamique, NDLR]. Elles attendent d'entendre leur nom pour recevoir un virement envoyé par leurs familles. Depuis que les États-Unis ont suspendu les programmes d'aide destinés au camp, ces virements sont devenus la principale source de revenus des familles pour acheter de la nourriture et des vêtements, selon deux femmes ayant requis l'anonymat : « La situation est très difficile, témoigne dit une. Je suis venue récupérer un virement au centre, car nous vivons actuellement uniquement grâce aux transferts d'argent envoyés par nos familles à l'étranger. Récemment, nous avons été coupés d'Internet, malgré nos demandes répétées pour son rétablissement. Nous sommes entièrement contrôlés, comme si nous étions en prison. Ils font de nous ce qu'ils veulent, et voilà que l'électricité et l'eau viennent aussi d'être coupées. » « Nous sommes des personnes âgées. Mon mari est handicapé et reste toujours dans la tente, s'agace une autre habitante du camp. Depuis plusieurs jours, il n'y a plus de médecins ni de soins médicaux. Même la simple distribution de médicaments a cessé, et maintenant, les habitants du camp meurent sur place à cause des maladies. » « Les enfants ont besoin de lait » La décision des États-Unis a entraîné un déficit de 60 % des coûts opérationnels et des aides pour le camp d'Al-Hol, affectant notamment les programmes de soins médicaux. Toutefois, selon la directrice de l'administration civile du camp Haval Jihan, certains programmes ont été maintenus jusqu'à la fin du mois de septembre prochain : « Ce système où l'aide s'arrête un mois, reprend un autre mois, puis s'interrompt à nouveau ne peut pas fonctionner. Nous restons dans l'incertitude, sans savoir ce qui nous attend. Parfois, l'aide est suspendue pendant deux jours, puis revient pour trois mois. Ce n'est pas viable. Nous avons commencé à chercher une alternative au soutien américain, mais honnêtement, c'est une tâche extrêmement difficile. » La ministre des Affaires étrangères de l'administration autonome kurde Ilham Ahmed craint que l'arrêt des aides n'accélère la fermeture du camp et ne favorise ainsi la résurgence de Daech : « Sans financement, le camp sera hors de contrôle. Les enfants ont besoin de lait et il n'y en a pas. Il y a un grand nombre d'enfants et de nourrissons ici, et si nous ne pouvons pas répondre à leurs besoins, la situation deviendra incontrôlable. Il y aura des révoltes, des manifestations, et bien d'autres problèmes plus graves. » Selon les chiffres officiels, le camp abrite plus de 60 000 personnes issues de familles de Daech, originaires de 43 nationalités différentes. À lire aussiSyrie: au camp d'Al-Hol, «il est urgent de trouver une solution»
Découvrez l'aventure touchante de Minet, un ours en peluche qui rêve de devenir un vrai super-héros !
Quelle relation les chrétiens ont-ils avec les religions des ancêtres, pour lesquelles le monde des vivants est lié au monde des morts ? C'est cette interaction qu'explore dans son livre Paulin Bataïrwa, prêtre congolais de RDC qui a vécu plus de 25 ans en Asie, aujourd'hui (depuis 5 ans) sous-secrétaire du Dicastère pour le dialogue interreligieux au Vatican (l'équivalent d'un ministère). « La religion des ancêtres, on pense que c'est un phénomène africain, mais non, elle est partout. La religion des ancêtres a survécu partout parce qu'elle a une capacité d'accueil et d'hospitalité. Elle a accueilli l'islam, le christianisme, le bouddhisme… C'est une religion capable d'accueillir toutes les autres religions, sans leur faire concurrence, elle trouvera sa place et elle laissera la place aux autres religions qui arrivent. Les problématiques qui se poseront sont par exemple : "Est-ce qu'on peut être croyant, pratiquant des religions des ancêtres et être chrétien ?" . Ceux qui sont venus et qui se sont posés ces questions, les missionnaires, les ethnologues et anthropologues, diront : "Comment se fait-il ? Ces gens sont chrétiens de jour et païens la nuit, il y a un antagonisme." Tandis que pour d'autres qui pratiquent, ceux-là diront : "Non, ça ne pose pas de problème". Entretien avec Paulin Batairwa Kubuya, prêtre missionnaire xavérien originaire de la République démocratique du Congo, qui a vécu aux Philippines, en Chine, à Taïwan, où il a œuvré dans le dialogue interreligieux. Il vient de publier Les chrétiens face aux religions des ancêtres (Éditions Karthala, 2025).
Quelle relation les chrétiens ont-ils avec les religions des ancêtres, pour lesquelles le monde des vivants est lié au monde des morts ? C'est cette interaction qu'explore dans son livre Paulin Bataïrwa, prêtre congolais de RDC qui a vécu plus de 25 ans en Asie, aujourd'hui (depuis 5 ans) sous-secrétaire du Dicastère pour le dialogue interreligieux au Vatican (l'équivalent d'un ministère). « La religion des ancêtres, on pense que c'est un phénomène africain, mais non, elle est partout. La religion des ancêtres a survécu partout parce qu'elle a une capacité d'accueil et d'hospitalité. Elle a accueilli l'islam, le christianisme, le bouddhisme… C'est une religion capable d'accueillir toutes les autres religions, sans leur faire concurrence, elle trouvera sa place et elle laissera la place aux autres religions qui arrivent. Les problématiques qui se poseront sont par exemple : "Est-ce qu'on peut être croyant, pratiquant des religions des ancêtres et être chrétien ?" . Ceux qui sont venus et qui se sont posés ces questions, les missionnaires, les ethnologues et anthropologues, diront : "Comment se fait-il ? Ces gens sont chrétiens de jour et païens la nuit, il y a un antagonisme." Tandis que pour d'autres qui pratiquent, ceux-là diront : "Non, ça ne pose pas de problème". Entretien avec Paulin Batairwa Kubuya, prêtre missionnaire xavérien originaire de la République démocratique du Congo, qui a vécu aux Philippines, en Chine, à Taïwan, où il a œuvré dans le dialogue interreligieux. Il vient de publier Les chrétiens face aux religions des ancêtres (Éditions Karthala, 2025).
L'émission 28 minutes du 20/08/2025 Au programme de l'émission 28 minutes :Un vent de révolte s'apprête-t-il à souffler sur l'Hexagone à la rentrée ? Depuis la mi-juillet, à l'aune des propositions de François Bayrou pour réaliser des économies, plusieurs appels à mettre la France à l'arrêt le 10 septembre fleurissent sur les réseaux sociaux. Grève générale, désobéissance civile ou encore boycott… De nombreux modes d'actions sont envisagés par le mystérieux mouvement “Bloquons tout”. Sylvain Boulouque, spécialiste de l'histoire des mobilisations sociales et auteur de “Mensonges en gilet jaune, quand les réseaux sociaux et les bobards d'État font l'Histoire” (éditions Serge Safran) décrypte ce phénomène. Tandis que de nombreuses villes sont confrontées au surtourisme, plusieurs lieux ont activé leur système de jauges journalières pour encadrer la fréquentation touristique. Les vacances auront-elles raison des populations locales ?On en débat avec Vanguélis Panayotis, président de MKG Consulting, Jacques Baudrier, adjoint à la maire de Paris en charge du logement (PCF), et Maître Lorène Derhy, avocate spécialisée en locations touristiques et en droit immobilier.Enfin, Quentin Darmon nous présente Marius Borg Høiby, fils de la princesse Mette-Marit de Norvège, inculpé pour 32 infractions et quatre viols le 18 août. Puis, Marjorie Adelson nous raconte comment le déménagement spectaculaire de l'église historique de Kiruna agite la Suède.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 20 août 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 20/08/2025 Tandis que de nombreuses villes sont confrontées au surtourisme, plusieurs lieux ont activé leur système de jauges journalières pour encadrer la fréquentation touristique. Les vacances auront-elles raison des populations locales ?On en débat avec Vanguélis Panayotis, président de MKG Consulting, Jacques Baudrier, adjoint à la maire de Paris en charge du logement (PCF), Maître Lorène Derhy, avocate spécialisée en locations touristiques et en droit immobilier.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 20 août 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
Judith et Axel parlent de l'amitié à l'âge adulte
Pos Report propose du 29 juillet au 19 août sa série estivale baptisée Un été à foils, l'occasion d'écouter ou de réécouter des épisodes de la saison écoulée avec des invités naviguant sur des supports à foils. Retour ce mardi sur l'épisode #209, enregistré le 22 avril dernier, avec comme invités les skippers des Ultim SVR Lazartigue et Actual Ultim : Tom Laperche et Anthony Marchand--Ce 209e épisode de Pos. Report est consacré à deux marins de la classe Ultim, celle des multicoques volants : Tom Laperche et Anthony Marchand.Tandis que le skipper de SVR Lazartigue embarque Franck Cammas cette saison, le skipper d'Actual apprend à connaître l'ancien Gitana 17, acquis cet hiver par son partenaire. Alors que leur bateau est encore en chantier, les deux marins ont profité du week-end de Pâques pour régater dans le cadre du Spi Ouest-France à La Trinité-sur-Mer. Outre la convivialité, pas question de se laisser distancer par les « vieilles » connaissances : l'équipage de Tom Laperche, « made in SVR » devance le Team Banque Populaire de Loïs Berrehar en Open 7,50. Anthony Marchand se contente de la quatrième place en Mach 6,50.S'il leur faut attendre l'été pour la mise à l'eau de leur Ultim, le programme est intense : Anthony Marchand et son équipe démontent - puis remontent - les pièces du futur Actual Ultim 4. Le marin de Plérin raconte aussi l'acquisition du simulateur, jumeau numérique du bateau pour accélérer la prise en main. Le mât est attendu sous peu alors que les travaux « cosmétiques » sont engagés.Côté SVR-Lazartigue, Tom Laperche revient sur la frustration des 5 tentatives hivernales de Trophée Jules Verne et les enseignements tirés en matière de fiabilisation. De nouveaux appendices sont attendus. Il se confie aussi sur sa découverte du mode record… un challenge auquel Anthony Marchand se frotterait bien avec sa nouvelle machine.Après trois années passées aux côtés de François Gabart, ou Pascal Bidégorry, Tom Laperche raconte son tandem avec l'expérimenté Franck Cammas : le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2022 espère bien tirer profit de son expérience récente sur la Coupe de l'America en termes de développement et d'innovation.Les deux hommes se projettent enfin sur la Transat Café l'Or (départ le 26 octobre du Havre). Si Anthony Marchand reste mystérieux sur l'identité de son co-skipper, il concède qu'un profil navigateur / routeur a retenu toute son attention, au regard des règles désormais en vigueur (pas de routage depuis la terre). Après ses deuxièmes places en 2021 et 2023, Tom Laperche rêve quant à lui de victoire en 2025 avec des arrivées d'Ultim « dans le même quart d'heure en Martinique ! ».Rediffusé le 29 juillet 2025Diffusé le 22 avril 2025Générique : Fast and wild/EdRecordsPost-production : Grégoire LevillainHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La capitale mexicaine manifeste contre le phénomène de gentrification qui provoque une flambée des loyers. Il devient difficile pour la population locale de se loger dignement, au profit des expatriés et des touristes, pour la plupart américains. Samedi 19 et dimanche 20 juillet, des manifestations ont réuni plusieurs milliers d'habitants en colère contre les privilèges économiques dont bénéficient les étrangers, plus aisés que les locaux. À Mexico, la colère gronde contre la gentrification qui sévit dans la ville. La maire de la capitale du Mexique, Clara Brugada, a présenté un plan pour lutter contre le phénomène. Elle promet d'encadrer l'augmentation annuelle des loyers, la création d'institution de contrôle et la création d'un indice de prix raisonnable. Des mesures encore floues et peu satisfaisantes, estiment de nombreux habitants de Mexico. D'autant qu'une loi pour réguler de la plateforme Airbnb est coincée dans les limbes parlementaires depuis des mois. La capitale mexicaine est une destination privilégiée du tourisme et des nomades digitaux, notamment des Américains qui s'établissent à court ou moyen terme dans la ville. Sauf que leur présence provoque une flambée des prix des biens de consommation et des loyers. Les salaires mexicains ne s'alignent pas, et il devient très compliqué pour les locaux de vivre dignement à Mexico. Dans le sud de la capitale, ils étaient des milliers à manifester ce weekend. La rancœur des habitants contre les privilèges économiques des étrangers est palpable. Même en vivant très excentrée à l'est de la ville, Ali voit peu à peu les prix augmenter autour d'elle, signe d'une gentrification qui gagne du terrain. « Pour venir à l'université tous les jours, je dois faire plus de deux heures de transports. Dans le marché où je vais, on parle anglais maintenant, alors qu'avant c'était un tout petit village », regrette la jeune étudiante en architecture. « Je me sens comme un extraterrestre là-bas, je me sens exclu » Avec son amie Emilia, qui ne parvient à s'offrir qu'un petit logement mal entretenu avec son job d'étudiant, elles se préparent à manifester. « Je comprends qu'aux États-Unis et beaucoup d'autres endroits dans le monde, la gentrification est déjà un fait. Mais ce serait bien que là-bas, ils se battent pour leurs droits plutôt que de venir et d'agir comme des colonisateurs ici », dénonce-t-elle. Dans certaines zones de la ville, les loyers ont doublé d'une année sur l'autre. Juan se dit en faveur de la migration et du tourisme, mais il est exaspéré de la transformation brutale du centre de la capitale. « On n'y parle même plus espagnol. Les gens ne ressemblent plus à des Mexicains. Je me sens comme un extraterrestre là-bas, je me sens exclu. Avec le salaire que je gagne – la moyenne nationale, environ 415 euros –, jamais je ne pourrai réunir suffisamment d'argent pour acheter un petit appartement de 60 m² qui coûte 3,5 millions de pesos (160 000 euros, ndlr). Je n'y arriverai jamais. Mes enfants n'auront pas de logement », désespère-t-il. Face à l'augmentation des inégalités liées au pouvoir d'achat plus élevé des étrangers, la tension monte du côté mexicain – notamment dans un contexte de crispations entre les États-Unis et le Mexique autour des questions migratoires. Tony ne vit déjà plus dans la capitale, mais dans l'État voisin. Sa famille a dû se déplacer à cause de sa vulnérabilité économique. « Si on met parfois l'accent sur les étrangers, c'est parce qu'ils ont souvent des emplois payés en dollar ou en euros. Cela leur revient moins cher de venir vivre ici. C'est pour cela qu'ils peuvent de se payer le luxe de louer des belles maisons, acheter des choses et d'avoir un style de vie qu'ils ne pourraient même pas avoir chez eux. Justement parce qu'ils ne travaillent pas et qu'ils ne veulent pas non plus adopter la culture d'ici. Donc, on ne peut pas comparer un immigrant et quelqu'un qui vient seulement tirer avantage d'être payé dans une autre monnaie », considère-t-il. Pour l'instant, la régulation est quasiment inexistante à Mexico. Tandis quelques propriétaires et promoteurs tirent parti de cette crise du logement, de nombreux habitants se retrouvent sans défense face aux lois du marché, inquiets de voir partir avec eux l'âme de la capitale. À lire aussiAfrique du Sud: le pittoresque quartier de Bo-Kaap menacé par le sur-tourisme et la gentrification
La démocratie sur le continent africain a connu ces dernières années des évolutions contrastées. Tandis que certains pays ont renforcé leurs institutions démocratiques par des élections relativement libres et une alternance pacifique du pouvoir, plusieurs États ont été marqués par des coups d'État ou encore des révisions constitutionnelles controversées. Si six putschs ont réussi depuis 2020 (Mali, Niger, Burkina Faso, Guinée, Tchad, Gabon), peut-on pour autant parler d'une crise démocratique généralisée à l'Afrique ? Avec la participation de : Ousmane Ndiaye, journaliste, auteur de L'Afrique contre la démocratie. Mythes, déni et péril (éd. Riveneuve). Francis Laloupo, journaliste, essayiste et enseignant en géopolitique, auteur de Blues démocratique, 1990-2020 (éd.Karthala). Arthur Banga, historien, maître de conférences à l'université Félix Houphouët Boigny.
Vingt-cinq ans, le travail et moi. Comment les jeunes voient-ils le monde du travail, l'entrepreneuriat ? Et comment se projettent-ils et elles dans l'avenir ? Alors que le Groenland cherche à diversifier son économie et à gagner en autonomie financière vis-à-vis de la tutelle danoise, rencontre avec Casper Møller, qui a lancé avec des amis son agence de voyage et veut que l'argent du tourisme bénéficie davantage à son île natale. Col roulé blanc cassé, cheveux impeccablement coiffés, nous rencontrons Casper Møller dans un café surchauffé d'un quartier industriel de la capitale du Groenland, Nuuk. Des groupes d'amis discutent aux tables d'à-côté. Au fond, par la fenêtre, on aperçoit le fjord et ses icebergs qui défilent le long de la côte. Casper travaille souvent ici, faute d'avoir pour l'instant un « vrai » bureau. Après la fin de ses études de commerce au Danemark, ce Groenlandais a fondé l'an dernier avec deux amis une entreprise de tourisme, Raw Arctic. Nouvelle liaison New York-Nuuk « Nous avons senti qu'il y avait un besoin et que c'était le bon moment, car un nouvel aéroport allait ouvrir en novembre (2024) », explique-t-il devant son smartphone et son ordinateur, une tasse à la main. L'aéroport international de Nuuk accueille même depuis juin cette année des vols directs depuis New York. Tandis que le nombre de visiteurs avait déjà bondi de 50% depuis 2018. De quoi porter la croissance de la toute jeune société de Casper et de ses amis. « Nous avons été en mesure de commencer à nous dégager un salaire, nous les cofondateurs. Et en comptant les employés, cet été nous serons 16 personnes », nous expliquait-il lors de notre rencontre au printemps. Le gouvernement actuel du Groenland, au pouvoir depuis mars, espère pour sa part doubler le nombre d'emplois dans le tourisme d'ici 2035. Chasse, pêche et vidéos L'agence propose des voyages en bateau dans les fjords, des séjours autour de la chasse au renne ou encore de la pêche à la mouche, pour de riches touristes. Cet après-midi-là, une fine neige s'abat en rafales sur la ville. Le temps est trop mauvais pour organiser une sortie : Casper et son associé Isak Brandt Hansen en profitent pour regarder une vidéo souvenir tournée par leur agence pour des clients venus quelques semaines plus tôt chasser le phoque dans le fjord de Nuuk. L'un des deux touristes vise, tire, sans succès. L'animal est reparti sain et sauf cette fois-ci. S'ensuit à l'image une journée de chasse au renne, au milieu d'images spectaculaires de fin d'hiver. Les images sont envoyées aux clients à l'issue de leur visite. Mieux répartir l'argent des croisiéristes En plus des séjours sur mesure, les fondateurs de la petite agence de voyage veulent se faire une place dans les services aux bateaux de croisières internationaux qui font escale au Groenland. « Avant d'arriver, les bateaux de croisières entrent en contact avec une agence de voyage et avec les petits bateaux, explique Casper. Quand on part en mer (dans des conditions difficiles, avec des blocs de glace), à la fin on ne reçoit même pas 30% du montant que les croisiéristes ont payé pour l'excursion. Ce n'est pas juste, estime-t-il. Donc, nous sommes en train de lancer une entreprise qui va regrouper dix propriétaires de petits bateaux, qui assumeront les mêmes risques, mais en gardant l'argent ici au Groenland. » Les réservations avec les bateaux de croisière se font souvent plus d'un an à l'avance. La jeune entreprise prévoit donc de travailler avec les croisiéristes dès l'an prochain. En réduisant les intermédiaires, les trois jeunes associés espèrent négocier de meilleurs tarifs pour les petits bateaux groenlandais. À lire aussiAvoir 25 ans à Varsovie: Aleksandra Bylina, consultante en développement durable
The Last of Us, l'adaptation acclamée du jeu vidéo culte, a bouleversé le monde des séries HBO avec une première saison unanimement saluée. Mais la saison 2 a fracturé la fanbase avec l'arrivée du personnage d'Abby et une narration plus audacieuse. Tandis que Neil Druckmann quitte la production pour se recentrer sur Naughty Dog, Craig Mazin reste seul à la barre. HBO confirme que la saison 3 n'arrivera pas avant 2027, plongeant la série dans une période d'attente risquée. Avec Kaitlyn Dever dans le rôle central d'Abby, cette nouvelle saison pourrait explorer de manière poignante les conséquences de la vengeance, la douleur et la rédemption. Mais les fans seront-ils encore là après trois ans ? La question reste entière. Ce dossier complet vous propose une analyse critique de la réception de la saison 2, les enjeux de la saison 3 et les raisons de croire — ou non — en un final magistral. Découvrez pourquoi The Last of Us pourrait bien être la série la plus attendue (ou redoutée) de 2027.
Y a-t-il un malaise à la tête du Sénégal ? Cette question est posée par plusieurs journaux sénégalais, et notamment par Dakar Actu, qui précise : « Sonko hausse le ton sur Diomaye ». « Lors d'une réunion du Pastef, hier, le Premier ministre Ousmane Sonko a publiquement exprimé son profond désaccord avec le président Bassirou Diomaye Faye, évoquant une situation de plus en plus tendue dans les hautes sphères du pouvoir », poursuit Dakar Actu. « Alors que ses détracteurs demandent sa démission du gouvernement, le Premier ministre a profité de l'installation du conseil national du parti Pastef, pour mettre les choses au clair » annonce de son côté Le Soleil. « À travers une déclaration ferme et sans équivoque, il a réaffirmé sa légitimité à la tête du gouvernement et son engagement dans l'exercice du pouvoir », déclarant notamment : « je ne démissionnerai pas, je n'irai nulle part ». Sénégo, de son côté, précise que « le Premier ministre a profité de l'installation officielle du Conseil national du parti Pastef, pour critiquer la tolérance du président Bassirou Diomaye Faye, face à certains comportements. Il estime que le pays souffre d'un problème d'autorité ». Médias et démocratie Le Sénégal, où un chroniqueur de télévision, Badara Gadiaga, a été placé en garde à vue, accusé de « discours contraire aux bonnes mœurs ». Et l'on va reparler d'Ousmane Sonko. La garde à vue de Badara Gadiaga n'est pas passée inaperçue, aux yeux d'Afrique.com qui fustige « la dérive répressive d'un pouvoir qui s'annonçait révolutionnaire ». « Le journalisme d'enquête et les médias indépendants, autrefois considérés comme un pilier de la démocratie sénégalaise, subissent de plein fouet cette régression », accuse Afrik.com qui énumère : « des arrestations arbitraires, des interrogatoires à répétition, des menaces à peine voilées contre des organes de presse ou des journalistes connus pour leur indépendance : tout semble indiquer une volonté de verrouiller l'espace médiatique ». Et ce n'est pas tout, poursuit Afrik.com. « Ousmane Sonko qui fut un tribun de la liberté, n'hésite plus à dénoncer publiquement ceux qui s'opposent à lui comme étant des « saboteurs », « des ennemis de la nation » voire « des reliquats de l'ancien régime ». Afrik.com signe un éditorial sans concession, et questionne encore « ce revirement soulève une question fondamentale : Ousmane Sonko croyait-il réellement aux principes démocratiques qu'il proclamait, ou les utilisait-il uniquement comme des leviers pour accéder au pouvoir ? » Répression et interrogations au Togo… C'est à la Une d'Afrique XXI, qui titre : « Derrière la répression, un clan de plus en plus divisé » . « Depuis début juin » rappelle le site d'information, « des manifestations spontanées ont éclaté pour demander la libération du rappeur Aamron, dénoncer la gouvernance du pays et obtenir le départ de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 ». Faure Gnassingbé qui le 3 mai dernier est devenu officiellement le président du Conseil, « sans limite de mandat ». « Le verre était plein », commente Kodjo, conducteur de taxi-moto interrogé par Afrique XXI. Et le journal en ligne précise que, « même au sein du parti présidentiel, l'Union pour la République, certains aspects du changement de régime ont eu du mal à passer ». « La tension a surtout pris de l'ampleur après la sortie de Marguerite Gnakadè, l'ex ministre de la Défense, qui a publié en mai dernier, une tribune feutrée mais avec un ton offensif », explique Afrique XXI. Dans cette tribune, elle estimait notamment que « trop souvent, le peuple togolais est réduit au silence et qu'il était temps que sa volonté soit respectée ». Mais pour l'heure, Faure Gnassingbé résiste. Afrique XXI le compare « à un sphinx qui a toujours su renaître de ses cendres après chaque poussée de fièvre politique, soutenu par les forces de l'ordre qui lui ont de nouveau fait allégeance le 3 mai » s'appuyant aussi sur « les divisions entre opposants ou membres de la société civile. Tandis qu'il reste bien souvent épargné par les condamnations à l'international, en premier lieu de la France, qui a toujours soutenu la famille Gnassingbé », conclut Afrique XXI.
C dans l'air du 10 juillet 2025 : Nucléaire, immigration : l'axe Paris-LondresAlors que les attaques russes redoublent d'intensité en Ukraine et que le continent s'est lancé dans une course à l'armement, Paris et Londres ont annoncé être prêts à "coordonner" leurs dissuasions nucléaires pour protéger l'Europe de toute "menace extrême". Un "groupe de supervision nucléaire", coprésidé par l'Élysée et le Cabinet Office britannique, va être créé. Cette évolution majeure de leur doctrine a été officialisée par Emmanuel Macron et Keir Starmer, alors que le président de la République effectue une visite d'État au Royaume-Uni depuis plusieurs jours.Depuis plusieurs semaines, les deux dirigeants avaient promis de muscler la défense européenne face au désengagement des États-Unis. C'est chose faite. Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ? S'agit-il d'un tournant historique en matière de dissuasion nucléaire ? Le rapprochement franco-britannique signe-t-il le retour de "l'Entente cordiale" ?Invité par le roi Charles III, Emmanuel Macron est le premier chef d'État de l'Union européenne à se rendre outre-Manche depuis le Brexit, et le premier président français à effectuer une visite d'État au Royaume-Uni depuis Nicolas Sarkozy en 2008. Entre procession en calèche et dîner royal à Windsor, le couple présidentiel ont eu droit à tous les honneurs du protocole royal. Emmanuel Macron s'est également adressé au Parlement britannique, a coprésidé une réunion de la "coalition des volontaires" avec Keir Starmer, et a participé à un sommet qualifié par certains de… réconciliation.Au-delà de la défense, Londres et Paris s'apprêtent à annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre l'immigration clandestine dans la Manche, un dossier qui empoisonne les relations bilatérales depuis plusieurs années.Autre point de friction : Donald Trump. Le président américain, revenu sur le devant de la scène, menace d'imposer de nouveaux droits de douane. Une inquiétude partagée des deux côtés de la Manche. Tandis que Keir Starmer s'est dit prêt à satisfaire les exigences de Washington pour conclure rapidement un accord, Paris et Bruxelles ont jusqu'au 1er août 2025 pour tenter, à leur tour, de négocier un compromis.LES EXPERTS :- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- JOSEPHINE STARON - Directrice des études et des relations internationales – Synopia- CATHERINE NORRIS TRENT - Grand reporter -France 24- PATRICK DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chassePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40.PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM :https://www.instagram.com/cdanslair/
Tandis que Danton sombre dans le chagrin, la révolution se radicalise. Sur le terrain la situation est tout aussi confuse. Après la mort de Louis XVI, toute l'Europe prend les armes contre la France. En France même, la Vendée s'insurge contre la République. Le danger est tel que Danton appelle à la création d'une juridiction exceptionnelle qui siégera au premier étage du Palais de Justice. Ce sera le Tribunal révolutionnaire."Secrets d'Histoire" est un podcast d'Initial Studio, adapté de l'émission de télévision éponyme produite par la Société Européenne de Production ©2024 SEP / France Télévisions. Cet épisode a été écrit et réalisé par Roland Portiche.Un podcast présenté par Stéphane Bern. Avec la voix d'Isabelle Benhadj.Vous pouvez retrouver Secrets d'Histoire sur France 3 ou en replay sur France.tv, et suivre l'émission sur Instagram et Facebook.Crédits du podcastProduction exécutive du podcast : Initial StudioProduction éditoriale : Sarah Koskievic et Mandy Lebourg assistées de Marine BoudalierMontage : Camille Legras Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
À La Calera, une municipalité montagneuse près de Bogotá, les habitants s'opposent à Coca-Cola, qui exploite sept sources d'eau via sa filiale Indega. En pleine sécheresse historique causée par El Niño, les habitants ont subi des coupures d'eau pendant près d'un an, tandis que l'usine de mise en bouteille continuait son activité. C'est un reportage d'Eve-Marie Detoeuf. L'indignation est d'autant plus grande que la concession d'exploitation d'Indega, arrivée à échéance en décembre, pourrait être renouvelée malgré les contestations. Coca-Cola affirme puiser l'eau dans les nappes souterraines, mais une hydrologue critique sévèrement l'étude fournie par la multinationale, la jugeant biaisée et contradictoire. La situation divise désormais les habitants de La Calera. Tandis que certains défendent l'entreprise pour les emplois supposément créés, d'autres dénoncent une exploitation injuste d'une ressource vitale. Des artistes, des écologistes, et des villageois expriment leur tristesse face aux tensions causées par Coca-Cola. Ils sont pessimistes quant à une décision des autorités régionales, soupçonnées de favoritisme et de corruption. En 2024, Coca-Cola n'aurait payé que l'équivalent de 2 500 euros de redevance pour cette ressource précieuse, alimentant un sentiment d'injustice grandissant. Les gangs haïtiens sanctionnés par l'ONU Les Nations unies ont imposé des sanctions contre les coalitions de gangs haïtiens Viv Ansanm et Gran Grif, quelques semaines après leur désignation comme organisations terroristes par les États-Unis. C'est un des sujets abordés ce jeudi (10 juillet 2025) avec le rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval. Ces sanctions permettent notamment à Interpol de lancer des poursuites internationales, peut-on lire dans le Nouvelliste. Elles interviennent dans un contexte d'escalade de la violence en Haïti, où les gangs multiplient les attaques armées, s'étendent au-delà de Port-au-Prince, et plongent le pays dans une crise humanitaire sans précédent. Aux États-Unis, des milliers de fonctionnaires fédéraux vivent dans la peur d'un licenciement massif Mardi dernier, la Cour suprême a validé le vaste plan de réorganisation de l'administration Trump, ouvrant la voie à des suppressions de postes. Selon Politico, ce jugement a profondément ébranlé des agents jusque-là convaincus d'être protégés par le droit de la fonction publique et les syndicats. « Tous mes amis se sont résignés au pire », confie un employé au ministère du logement. À l'agence de protection de l'environnement, certains se terrent au sous-sol pour fuir la tension. Déjà 3 000 départs volontaires ou retraites anticipées. Des services comme la justice environnementale sont démantelés. « Le gouvernement abandonne les communautés les plus polluées », dénonce un agent. Au ministère du Logement, les couloirs sont devenus silencieux, « comme après un décès ». La peur est encore plus vive au Département d'État : dans des groupes Signal, diplomates et agents s'inquiètent pour leur avenir, la sécurité nationale, et dénoncent une trahison. Des salles de réunion ont été réservées pour ce vendredi, jour probable des annonces officielles. Les conséquences de la taxe douanière de 50% sur les produits brésiliens décidée par Donald Trump Pour le site d'information G1, Donald Trump répète la formule du harcèlement et des représailles qu'il utilise contre ses adversaires politiques. « Cette fois, cependant, les échanges économiques ne peuvent pas servir de prétexte car les États-Unis ont un rare excédent commercial avec le Brésil ». Dans Carta Capital, un ancien ambassadeur brésilien s'insurge : il parle d'ingérence révoltante, de brutalité diplomatique, et estime que les États-Unis sont en train de devenir un adversaire du Brésil — une rupture avec deux siècles de relations diplomatiques. Il appelle à une réaction forte de la société civile brésilienne, et suggère au gouvernement Lula d'intensifier ses contacts avec les démocrates américains. L'embarras des bolsonaristes Selon Folha de Sao Paulo, plusieurs proches de l'ex-président reconnaissent, en privé, que cette décision « pose un vrai problème politique ». Officiellement, ils continuent de soutenir Donald Trump et tentent de rejeter la responsabilité de la mesure douanière sur le président Lula. C'est le cas de Tarcísio de Freitas ou Romeu Zema — deux candidats potentiels pour la prochaine élection présidentielle de 2026. Ils affirment que c'est le rapprochement de Lula avec la Chine, la Russie, l'Iran, Cuba ou encore le Venezuela qui aurait déclenché la réaction de Donald Trump. Washington à la recherche d'une stratégie à l'égard du Venezuela C'est à lire dans le New York Times. D'un côté, le secrétaire d'État Marco Rubio a tenté un accord avec Caracas : libérer des prisonniers politiques en échange du renvoi de 250 migrants vénézuéliens détenus au Salvador. Mais ces négociations ont été court-circuitées par… l'émissaire spécial de Donald Trump pour le Venezuela lui-même, Richard Grenell. Lui proposait tout autre chose : autoriser l'entreprise Chevron à reprendre ses activités pétrolières au Venezuela. Une offre plus alléchante pour le président Nicolas Maduro. Mais finalement, aucun accord n'a été conclu, et les 250 migrants vénézuéliens sont toujours détenus dans une prison de haute sécurité au Salvador. Le New York Times révèle que malgré ses déclarations, la Maison Blanche garde le contrôle sur ces détenus car ils sont utilisés comme monnaie d'échange. Premiers témoignages sur les conditions de détention au sein du «Alligator Alcatraz» Le Miami Herald publie un témoignage glaçant : un migrant mexicain, pourtant protégé par le programme DACA, car il est venu aux États-Unis lorsqu'il était encore mineur, s'est retrouvé enfermé dans le centre de détention situé en plein cœur des Everglades, en Floride. Il a été arrêté après un simple contrôle routier. Son avocat affirme ne pas connaître les raisons de sa détention. Et son client dénonce des conditions inhumaines : nourriture avariée, toilettes bouchées, chaleur étouffante sans climatisation, moustiques en pagaille, et interdiction de se doucher pendant quatre jours. Les autorités de Floride, elles, démentent en bloc : « des accusations totalement fausses », disent-elles. Mais l'affaire commence à faire grand bruit. Journal de la 1re En Martinique, la lutte contre le décrochage scolaire.
En 1938, Rudolph Noureev naît dans un train. Il vit ses premières années dans la misère et la famine des années noires du Stalinisme. Lorsque la guerre éclate, son père part au combat. Tandis que lui, sa mère et ses trois sœurs, trouvent refuge dans l'Oural, en Bachkirie. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 27 juin 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Antoine Foucher, consultant, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.LE CONCLAVE SUR LES RETRAITES Le « conclave » sur les retraites, voulu par le Premier ministre pour désamorcer les tensions autour de la réforme de 2023, s'est soldé par un « échec » a annoncé lundi la CFDT, marquant la fin de quatre mois de discussions infructueuses entre partenaires sociaux. Les discussions au sein de ce conclave, qui réunissait le Medef, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC, visaient à adoucir l'impopularité de la réforme Borne de 2023, qui a relevé l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Au-delà des considérations sociales, l'objectif était également d'assurer la pérennité financière d'un système qui anticipe un déficit de 6,6 milliards d'euros en 2030. Pour les organisations patronales, toute concession sur la pénibilité devait s'inscrire dans un cadre garantissant cet équilibre, tandis que les syndicats insistaient sur la nécessité de compenser les carrières hachées et les impacts physiques des métiers les plus exigeants. Sur la question de l'âge, sujet sensible de la réforme Borne, l'hypothèse d'un retour de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans avait pourtant été enterrée par les syndicats. Dans le texte rédigé par l'animateur des débats, les représentants de salariés avaient obtenu le recul de l'âge de la décote (celui à partir duquel les assurés ont droit à une pension à taux plein, même s'ils n'ont pas le nombre de trimestres requis pour y être éligibles) à 66 ans et demi (contre 67 ans aujourd'hui).Selon l'étude Elabe réalisée pour l'Association française de la gestion financière (AFG) dévoilée mardi, les ménages semblent prêts à une vraie évolution du système : 47 % des Français se déclarent en faveur de la généralisation de plans d'épargne retraite par capitalisation en complément du système de retraite par répartition. Les « cadres » sont favorables à cette idée à 65 %, tout comme les ménages avec « une forte capacité d'épargne » à 64 % et les « investisseurs » à 56 %. Seules 18 % des personnes interrogées se montrent réfractaires à l'idée. L'enjeu financier des retraites est considérable : les pensions représentent près de 14% du PIB, 40% de la dépense sociale et un quart de la dépense publique. Le Conseil d'orientation des retraites indique, dans son rapport de juin, que l'évolution des dépenses de retraites « explique à elle seule une grande partie de la progression des dépenses publiques depuis 2002 ». Si le pays peine à financer ses services publics, c'est parce qu'il a préféré ses retraites alors que les évolutions démographiques ont bouleversé l'équilibre : il n'y a plus que 1,7 actif pour 1 retraité, tandis que le ratio était de 4 pour 1 en 1950. Le COR en tire la conclusion qu'il faudra reculer encore l'âge de la retraite.Mercredi, François Bayrou a affirmé que le conclave n'était « pas un échec » et présenté jeudi le résultat des discussions après avoir « tranché » sur« les désaccords ».LA GUERRE USA-IRAN L'attaque américaine, menée dans la nuit de samedi à dimanche derniers sur l'Iran, a été « intentionnellement limitée » à des cibles nucléaires et ne visait pas un changement de régime, a déclaré dimanche le Pentagone. Avec l'opération Midnight Hammer (Marteau de minuit), Donald Trump a exploité une fenêtre d'opportunité après qu'Israël a presque réduit à néant les alliés régionaux de l'Iran (Hamas, Hezbollah) puis les défenses iraniennes. S'il proclame toujours vouloir la paix, Donald Trump n'hésite pas dégainer. Il l'avait fait à trois reprises au cours de son premier mandat : contre la Syrie, après des attaques chimiques, en avril 2017 puis en avril 2018, enfin en ordonnant un assassinat ciblé à Bagdad contre le général iranien Soleimani, chef des forces spéciales des Gardiens de la Révolution, en janvier 2020. Toutefois, jusqu'à dimanche, il s'agissait d'opérations limitées.Dimanche, le président américain a annoncé que les trois sites de Natanz, Fordo et Ispahan avaient été « totalement anéantis ». Une affirmation difficile à confirmer, les cibles étant souterraines. Le général Dan Caine, chef d'état-major des armées américaines s'est montré plus prudent, comme le vice-président JD Vance. Selon les « premières évaluations du champ de bataille », a dit le soldat, les sites visés ont subi « de sévères dommages et destructions ». Un document classé confidentiel du renseignement américain, relayé par CNN et le New York Times, suggère que les frappes américaines sur l'Iran auraient retardé son programme nucléaire de seulement quelques mois, sans le détruire complètement. Jeudi, l'ayatollah Khamenei a affirmé que Donald Trump a « exagéré » l'impact des frappes américaines sur le territoire iranien.En représailles, lundi, l'Iran a attaqué la base aérienne américaine d'Al-Udeid, au Qatar. Treize missiles ont été interceptés sans difficulté selon l'armée, tandis qu'un autre s'écrasait sans dégâts. La base, qui en temps normal accueille près de 10 000 soldats, était très largement dépeuplée. Pour Téhéran, « la priorité était de retrouver les voies de la négociation afin de sauver le régime », estime le chercheur Bernard Hourcade, spécialiste de la République islamique. Selon lui, « les dirigeants iraniens ne voulaient pas couper les ponts avec Donald Trump, car ils savent que c'est lui qui peut arrêter la guerre avec Israël ». Via le Qatar et probablement Oman, Téhéran avait averti les États-Unis de ses tirs de missiles contre la base aérienne américaine, afin qu'il n'y ait pas de victimes. Ce fut le cas.Mardi, Israël et l'Iran ont déclaré accepter l'initiative américaine de cessez-le-feu.Tandis que les membres de l'administration Trump revendiquent une réussite totale, les questions s'accumulent sur le sort des quelque 400 kg d'uranium hautement enrichi dont disposait l'Iran. Cette question sera au centre des négociations qui devraient s'ouvrir prochainement entre l'Iran et les Occidentaux, via l'Agence internationale à l'énergie atomique (l'AIEA), dans l'espoir de tourner durablement la page de la guerre.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:58:38 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - En Allemagne, la télévision et la radio publiques concentrent près de la moitié des audiences du pays. Mais l'ARD est critiqué pour son coût et ses supposés partis pris. Tandis que le parti d'extrême-droite AfD prône la suppression de la redevance. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Valérie Robert Maître de conférences en Etudes germaniques à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3; Martin Baloge Enseignant-chercheur à l'Université Catholique de Lille; Philippe Amez-Droz Docteur en sciences économiques et sociales au Medialab de l'Université de Genève
Bienvenue dans les Fabuleux Destin, le podcast pour découvrir des histoires vraies et étonnantes. Cette semaine, découvrez la mystérieuse histoire du navire marchand Mary-Celeste. Retrouvé intacte au plein milieu de l'océan Atlantique et sans son équipage cette affaire est considérée comme l'un des plus grands mystères de l'histoire maritime. Qu'est-ce qui pourrait expliquer la disparition soudaine de l'équipage, et cela, même alors que le navire n'est pas endommagé...? Plongez au cœur de ce récit et revivez l'incroyable histoire de ce vaisseau fantôme. Des disparitions inexplicable Après ce qui semble avoir été une éternité à affronter les caprices de la mer, une lueur d'espoir apparaît à l'aube du 25 novembre. Tandis que les premières lueurs du jour pointent à l'horizon, les contours des Açores se dessinent devant eux. À 8 heures du matin, Benjamin, les mains tremblantes d'épuisement, prend sa plume. Il écrit dans le journal de bord du navire : "Après deux semaines de combat acharné, les Açores pointent enfin à l'horizon. L'équipage est sain et sauf.” Ces mots… seront ces derniers. Pour découvrir d'autres récits passionnants, cliquez ci-dessous : [SPÉCIALE MUSIQUE] Ray Charles, le génie torturé du blues [SPÉCIALE MUSIQUE] Marvin Gaye, le destin tragique du prince de la soul [SPÉCIALE MUSIQUE] Nina Simone, une vie de lutte et de génie musicale [SPÉCIALE MUSIQUE] Fela Kuti, l'afrobeat comme arme politique Un podcast Bababam Originals Ecriture : Clémence Setti Production : Bababam Voix : Florian Bayoux Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le sommet de l'Otan s'ouvre ce mardi dans un contexte particulièrement sensible. Guerre en Ukraine, incertitudes sur l'engagement des États-Unis, et réarmement massif en Europe. Ce réarmement transforme en profondeur l'industrie militaire du continent, entre financements européens, alliances internationales et enjeux de souveraineté. Les États membres de l'Union européenne accélèrent leur réarmement, et cela implique des financements massifs. Pour les accompagner, deux programmes se démarquent. Le plus important, ReArm Europe, prévoit jusqu'à 800 milliards d'euros de dépenses nationales supplémentaires dans la défense d'ici 2030. À côté, l'EDIP (Programme européen pour l'industrie de défense) mobilise 1,5 milliard d'euros sur la période 2025-2027. L'objectif : renforcer la compétitivité de la base industrielle et technologique de défense européenne. La conséquence est bien là, le marché européen de la défense est en pleine expansion. À lire aussiL'Europe se réarme, le secteur de la défense se frotte les mains Alliances entre industriels européens et étrangers Depuis l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, les budgets militaires européens ont fortement augmenté. L'industrie de l'armement y voit une opportunité de croissance. Tandis que les États cherchent des fonds pour se réarmer, les industriels européens multiplient les partenariats avec leurs homologues non-européens. Parmi les exemples récents, l'alliance entre l'Allemand Rheinmetall et l'Américain Anduril Industries, ou encore entre l'Italien Leonardo et le Turc Baykar. Ces alliances permettent aux entreprises européennes d'élargir leur offre, d'accéder à des technologies extérieures, de partager les coûts de développement et d'accélérer la mise sur le marché. Pour les acteurs non-européens, c'est une manière de pénétrer le marché européen et de contourner certaines restrictions liées à la préférence européenne, alors que l'UE importe encore entre 60 et 80 % de son matériel militaire. Des inquiétudes sur la souveraineté industrielle Mais ces rapprochements ne sont pas sans susciter des craintes. En particulier sur la question de l'autonomie stratégique européenne et des risques de dépendance technologique. Certains industriels, notamment en France, s'inquiètent de l'arrivée de concurrents extérieurs sur le marché européen et du risque que des fonds européens financent des productions sous licence étrangère. Alors que Paris freine, Berlin avance. L'Allemagne, avec son champion Rheinmetall, incarne cette nouvelle dynamique industrielle. Sans attendre ses partenaires, elle trace sa voie pour répondre à ses propres objectifs. Une tendance qui s'inscrit dans la relance plus large de l'industrie militaire sur le continent.
Tandis que Lawrence s'enfonce dans les étendues brûlantes du désert d'Arabie, que le docteur Jivago dérive au gré des vents glacés des steppes russes, la fille de Ryan s'éveille à l'amour sur les rivages tourmentés de l'Irlande, et l'Empire britannique chancelle aux confins de l'Inde… Ces destins lointains ont deux points communs : la ferveur avec laquelle David Lean les porte à l'écran, et l'âme musicale qui leur est donnée par Maurice Jarre...Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tandis qu'une commission d'enquête s'est ouverte sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs, Florian Gazan revient aux origines du nom du réseau social. Cette saison dans "RTL Matin", Florian Gazan répond aux questions pas si bêtes qui nous passent par la tête. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le Congrès américain débat actuellement de la réforme de Medicaid, le programme d'assurance santé pour les plus modestes. Pour financer des baisses d'impôts, les républicains proposent de couper jusqu'à 700 milliards de dollars dans Medicaid. Une mesure déjà votée par la Chambre des représentants, mais qui inquiète bénéficiaires et professionnels de santé. Reportage en Caroline du Nord par notre correspondant Edward Maille. Nancy est électrice de Donald Trump en Caroline du Nord, et handicapée depuis sa naissance. Elle craint de perdre l'accès aux soins vitaux que lui garantit ce programme, comme elle le confie au micro de notre correspondant Edward Maille. Medicaid couvre des millions d'Américains précaires, des personnes handicapées, des femmes enceintes ou encore des retraités. Son financement est partagé entre le gouvernement fédéral et les États, qui peuvent décider d'en élargir l'accès. En Caroline du Nord, l'extension de Medicaid a permis à des personnes comme Todd de se soigner sans se soucier du coût. Pour lui, couper dans ce programme n'est pas la bonne solution pour réduire le déficit, tant son rôle est crucial dans la vie de nombreux citoyens. Au-delà des bénéficiaires, une baisse du budget de Medicaid menacerait aussi l'équilibre économique des établissements de santé. Dans cette région, 60% des patients en maisons de soins infirmiers dépendent de Medicaid. Le président des services luthériens locaux, Ted Goins, alerte sur les conséquences : fermetures de centres, baisse de la qualité des soins et aggravation de la pénurie de personnel qualifié. Un affaiblissement du programme toucherait ainsi l'ensemble du système de santé. Aux États-Unis, un cinquième de la population et 40% des enfants bénéficient de ce programme public. Le New York Times met en garde contre une intervention américaine Dans son éditorial, met en garde le président américain : « Les États-Unis ne doivent pas se précipiter dans une guerre contre l'Iran », écrit le journal. Pour le journal, si Donald Trump veut engager les États-Unis aux côtés d'Israël, « le Congrès doit d'abord autoriser l'usage de la force militaire ». La Constitution américaine est claire : seul le Congrès peut déclarer la guerre, sauf en cas d'attaque directe – ce qui n'est pas le cas ici, souligne le New York Times. Le journal rappelle que même lors de conflits majeurs comme Pearl Harbor, le Vietnam ou l'Irak, le Congrès a toujours été consulté. Le New York Times n'exclut pas que l'Iran représente une menace nucléaire, mais rappelle qu'en 2015 un accord avait permis d'encadrer son programme nucléaire. Aujourd'hui, l'Iran est affaibli, et une solution diplomatique reste possible. Une guerre serait « un choix délibéré », pas une nécessité, poursuit le quotidien. Donald Trump, longtemps opposé aux interventions étrangères, a lui-même plaidé pour un accord diplomatique avec l'Iran. S'il change d'avis, conclut le journal, « il doit convaincre la nation » et non pas « contourner le débat public ». Car « les décisions de guerre ne doivent jamais reposer sur un seul homme. », écrit le New York Times. Les péronistes mobilisés en faveur de Christina Kirchner La presse revient aussi sur la mobilisation massive du péronisme en soutien à Cristina Fernández de Kirchner. Pour le journal Perfil, la manifestation hier sur la Plaza de Mayo ne se limitait pas à un acte de solidarité : elle voulait affirmer que c'est tout un modèle de société qui est attaqué. Les péronistes accusent le gouvernement de Javier Milei de représenter les intérêts des puissances économiques hostiles à une redistribution équitable. En parallèle, cette situation marque un tournant stratégique pour le péronisme, écrit Perfil. L'impossibilité pour Cristina Kirchner de se présenter aux prochaines élections ouvre un débat sur l'orientation future du mouvement et la question de savoir qui pourrait l'incarner. Tandis que la base se mobilise autour de la défense de l'ancienne présidente, des gouverneurs, des syndicalistes et autres cadres politiques commencent à esquisser un scénario post-kirchnériste, dans l'espoir de faire renaître un péronisme uni, capable de reconquérir le pouvoir. La détention d'un ancien président est une tradition en Argentine Oui, selon Clarin, c'est une constante dans l'histoire contemporaine de l'Argentine. Le journal rappelle que c'est Isabel Perón qui a connu la détention la plus longue pour un ancien chef d'État : 5 ans, après avoir été renversée par le coup d'État en 1976. Cristina Kirchner est donc la deuxième responsable péroniste à avoir été condamnée à une peine de prison, mais elle se distingue par son attitude très combattive. Elle mobilise ses partisans, cherche à incarner un leadership vacant — peut-être celui de l'opposition face à Javier Milei, selon Clarin. Journal de la 1ère La saison des cyclones s'annonce intense.
Tandis que les Etats-Unis ont demandé hier une capitulation sans condition de l'Iran, le président Donald Trump agite en même temps la menace d'éliminer le guide suprême iranien, affirmant savoir exactement où se cache l'ayatollah Khamenei. Mais au fait, quelle est la différence entre un ayatollah et un mollah chez les chiites ? Cette saison dans "RTL Matin", Florian Gazan répond aux questions pas si bêtes qui nous passent par la tête. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tandis que le conclave sur les retraites se termine ce mardi 17 juin 2025, Florian Gazan nous rappelle depuis quand nos retraites existent en France et dans le monde. Cette saison dans "RTL Matin", Florian Gazan répond aux questions pas si bêtes qui nous passent par la tête. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 16 juin 2025 : Guerre Israël-IranL'escalade se poursuit entre Israël et l'Iran. Tandis que l'armée israélienne affirme avoir détruit "un tiers" des lanceurs de missiles sol-sol iraniens et que ses frappes ont fait plus de 200 morts depuis vendredi, les missiles balistiques iraniens ont, dans le même temps, fait au moins 24 morts en Israël. Alors que chef du renseignement iranien a été tué ce week-end, le régime des mollah tente, de se protéger des ennemis de l'intérieur. La justice iranienne a annoncé avoir pendu lundi un homme arrêté en 2023 et reconnu coupable d'être un agent du Mossad. Pendant ce temps, la communauté internationale observe avec inquiétude ce nouveau conflit. L'Iran a demandé à ce que les Européens condamnent les attaques israéliennes. Donald Trump, lui, a appelé dimanche Vladimir Poutine pour aborder le sujet. C'est lors de cette conversation que le président russe s'est porté volontaire pour jouer le rôle de médiateur. Une proposition qui ne convient évidemment pas aux Européens : "La Russie n'a aucune crédibilité. (…) La Russie viole en permanence le droit international", a estimé le porte-parole de la Commission européenne, Anouar El Anouni.C'est dans ce contexte brûlant et hautement indécis que les Européens se retrouvent en Alberta (Canada) dès cet après-midi, et pour trois jours, pour le sommet du G7. Donald Trump sera attendu de pied ferme par ses homologues européens et canadien après des mois de guerre commerciale. Mais les discussions seront forcément perturbées par le nouveau conflit en Iran. Le président américain joue un jeu trouble, jugeant à la fois l'opération israélienne "excellente", tout en appelant l'Iran à conclure un accord avec lui sur le nucléaire "avant qu'il ne reste plus rien". Donald Trump a-t-il autorisé Israël a frappé ? Là encore, le doute subsiste. Le président américain était au courant des plans d'Israël, mais avait publiquement appelé les Israéliens à la retenue sous peine de "tout faire capoter". L'opération israélienne pourrait lui permettre de contraindre l'Iran à accepter un accord, même si l'Iran ne semble pour l'instant pas prête à négocier.Alors que les missiles israéliens pleuvent sur l'Iran, touchant même un hôpital dans l'ouest du pays, la famille de Cécile Kohler, otage française emprisonnée depuis plus de trois ans dans la prison d'Evin avec son compagnon Jacques Paris, craint le pire. "C'est un cauchemar depuis plus de trois ans. Et là, en deux jours, l'horreur et la terreur ont augmenté brutalement de plusieurs crans", a réagi Noémie Kohler, sœur de l'otage au micro de RTL. Face à cette situation, Emmanuel Macron s'est entretenu samedi avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian : "Mon premier message a été d'exiger la libération immédiate de nos compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris", a-t-il ensuite écrit sur X. Noémie Kohler s'est félicité de l'engagement de l'Élysée sur le dossier mais craint désormais que la prison soit touchée par les bombardements. Selon elle, une frappe israélienne est récemment tombée à 2 kilomètres d'Evin.Jusqu'où peut aller l'escalade du conflit en Israël et l'Iran ? Que cherche vraiment Donald Trump à travers ses déclarations ? Et que vont devenir les deux otages français dans une Iran désormais en guerre ?LES EXPERTS :- Dominique MOÏSI - Géopolitologue - Conseiller spécial de l'Institut Montaigne- Peer DE JONG - Ancien colonel, spécialiste de géopolitique, vice-président de l'institut Thémis, auteur de Poutine, lord of war (éditions Mareuil)- Meriem AMELLAL - Journaliste spécialiste du Moyen-Orient - France 24- Alexandra SCHWARTZBROD - Directrice adjointe de la rédaction - Libération
durée : 00:09:58 - Journal de 18h - Les dégâts sont majeurs. Tandis qu'en Iran le gouvernement prévoit des abris pour la population civile.
durée : 00:09:58 - Journal de 18h - Les dégâts sont majeurs. Tandis qu'en Iran le gouvernement prévoit des abris pour la population civile.
Comment rédiger un cv quand on ne sait pas allumer un ordinateur? Comment remplir un formulaire administratif sur internet? À Genève, l'Œuvre suisse d'entraide ouvrière (OSEO) et l'Hospice général tiennent une permanence numérique libre et gratuite pour aider les plus précaires. Tandis qu'à la Grande Béroche, les ateliers de l'association ATIC permettent d'apprendre les gestes numériques les plus élémentaires. Reportages de François Jeannet Réalisation: John Haslebacher Production: Raphaële Bouchet
Tandis que le Sénat réfléchit à une loi consistant à taxer les ultra-riches, Florian Gazan définit le terme. Cette saison dans "RTL Matin", Florian Gazan répond aux questions pas si bêtes qui nous passent par la tête. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Deux mois après la chute du régime des Assad, la vie culturelle renaît petit à petit en Syrie. Tandis que de nombreux artistes sont de retour d'exil, d'autres ne sont jamais partis. C'est le cas des femmes de la chorale Gardénia. Créé en 2016, en pleine guerre, ce groupe de chanteuses et musiciennes a un répertoire d'œuvres classiques, mais depuis peu, elles reprennent aussi des chansons des manifestations anti-régime. Depuis décembre, elles multiplient les représentations à travers tout le pays. Notre envoyée spéciale, Sophie Guignon, les a suivis de Damas à Alep. De notre envoyée spéciale de retour d'Alep, À Damas, tout juste libérée du joug des Assad, les chanteuses de la première chorale féminine de Syrie sont en pleine répétition sous la direction de Safana Bakleh. Fondée en 2016, la chorale reprend des morceaux arabes classiques, mais aussi, depuis la chute du régime, des chants des manifestations de 2011. Safana Bakleh : « Avant, on devait faire attention à chaque mot. Tous les citoyens syriens ont un petit censeur qui vit en eux et on doit s'habituer à l'idée que c'est fini. Depuis décembre, on redécouvre qui on est, en tant que Syriens et en tant que musiciens. »Une note d'espoir que les musiciennes entendent diffuser aux quatre coins du pays. Quelques jours plus tard, à l'aube, nous retrouvons Safana Bakleh et ses chanteuses. Elles prennent le bus direction Alep pour un concert : « Les provinces ont besoin d'avoir accès à la culture, je suis enthousiaste, on part à l'aventure ! »Une aventure à travers un pays en ruines. Pendant 350 kilomètres, le bus longe la Ghouta orientale, Homs, Hama… des villes défigurées par la guerre : « Les habitants ne sont toujours pas rentrés chez eux, les maisons sont détruites. »Chanter la liberté dans les ruines Dans le bus, les musiciennes issues de toutes les confessions continuent à célébrer la vie malgré tout en dansant sur leurs tubes préférés. À 24 ans, Yara Shasha et Ghinwa Salibi, s'inquiètent pour l'avenir des femmes dans la Syrie du HTS, le groupe islamiste au pouvoir. « Il y a de la peur, de l'anxiété, de l'appréhension sur les décisions, sur tout ce qui se passe », se confie Yara Shasha.Pour Ghinwa Salibi : « Mais c'est notre responsabilité, nous les femmes syriennes. Si on sent que quelque chose va nous être imposé qui ne nous ressemble pas, il faut faire entendre notre voix. »Cinq heures plus tard, arrivée à Alep. Au cœur de l'une des plus vieilles villes du monde, pilonnée par l'ancien régime et son allié russe. La chorale redonne vie à un caravansérail entouré de ruines en entonnant les hymnes de la révolution syrienne. Ému, le public de ce spectacle gratuit connaît par cœur les paroles qu'il était interdit de prononcer il y a deux mois encore. « Chaque chanson fait appel à un sentiment que nous avons traversé où que l'on ressent maintenant, la peine d'avant et la joie d'aujourd'hui. Là, l'avenir est entre les mains de la nouvelle génération. », raconte une femme du public. Une jeune génération qui compte bien défendre ses libertés dans la nouvelle Syrie.
Une saga palpitante sur les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale.Juillet 1944. Tandis qu'à l'Est, l'Armée rouge casse définitivement les reins de la Wehrmacht (opération " Bagration") et qu'à l'Ouest, Américains et Britanniques qui piétinaient depuis le Débarquement, percent enfin les défenses allemandes (opération " Cobra"), les chefs alliés sont optimistes : la guerre en Europe sera finie à Noël. Tous se trompent. Elle durera dix mois encore. Les plus coûteux en vies humaines de tout le conflit. Comment l'Allemagne, dont les forces vives – hommes, matériels, infrastructures industrielles, ressources énergétiques – ont été saignées à blanc, a-t-elle pu tenir aussi longtemps ? Pourquoi Hitler, au contraire de Mussolini ou du dictateur roumain Antonescu, n'a-t-il pas été renversé ? Comment l'Union soviétique, dont plus de 20 millions de citoyens ont été exterminés en trois ans, est-elle parvenue, en quelques mois, à recouvrer le terrain perdu et à planter le drapeau rouge au sommet du Reichstag ? Pourquoi les États-Unis passent-ils pour le pays ayant le plus contribué à la victoire sur l'Allemagne alors que sur les 48 millions de morts provoqués par la guerre en Europe, 73 % sont des Russes (16 millions de civils et 9 millions de combattants soit 15 % de la population de l'URSS) et 0,3% seulement des Américains (140 000 morts) ? Même illusion d'optique s'agissant des accords de Yalta (février 1945) et du prétendu " partage du monde " qui en a résulté. Sait-on que ce n'est pas Roosevelt – trop rapidement taxé de complaisance avec Staline – qui a entériné les visées territoriales soviétiques sur l'Europe centrale, mais le très anticommuniste Churchill, cinq mois plus tôt à Moscou, pour préserver la sphère d'influence britannique sur la Grèce et la Méditerranée orientale ? Après tant d'ouvrages écrits sur la Seconde Guerre mondiale, raconter l'histoire de son achèvement européen était nécessaire pour tordre le cou à beaucoup d'idées reçues. C'est l'objet de ce livre dont l'originalité repose sur les angles morts qu'il a choisi d'éclairer, et la force au rare talent d'écriture de son auteur.L'auteur Eric Branca est notre invité en studioDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.