Podcasts about franc cfa

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Les dessous de l'infox
Un dictionnaire pour démystifier les mots de l'actualité internationale

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 29:30


Des mots qui trompent, des mots vidés de leur sens, des formules toutes faites, instrumentalisées, qui évoluent avec le temps, au gré des conflits, et pour s'y retrouver : un nouveau « Dictionnaire de l'actualité internationale ». Ce travail mené par des chercheurs principalement spécialisés en droit, vise à décrypter l'actualité à travers les expressions employées par les médias. Ce sont quatre cent notices qui permettent une lecture critique de la façon dont les événements sont rapportés. Notre invité, Valère Ndior est professeur de droit public à l'Université de Brest et membre de l'Institut universitaire de France. Il est aussi membre de GEODE, pour Géopolitique de la datasphère, partenaire de cette émission.L'ouvrage collectif que nous présente le juriste Valère Ndior se veut avant tout un objet utile pour mieux comprendre le monde dans lequel on vit. Il a mobilisé 114 contributeurs provenant de 12 pays. Depuis la première édition du dictionnaire en 2021, une centaine de nouvelles entrées se sont ajoutées. Elles correspondent aux sujets qui ont fait l'actualité de ces quatre dernières années, avec une forte présence de termes liés au numérique, mais aussi à la crise sanitaire du Covid-19, et aux conflits en cours en Europe et au Moyen-Orient.Sa publication aux Éditions Pedone, a été permise grâce au soutien du laboratoire Lab-LEX (laboratoire de recherche en droit), de l'Université de Bretagne occidentale et de l'Institut universitaire de France.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : retour au franc, interdiction des espèces ? L'euro ciblé par les infoxLa chronique de Nora Litoussi des Observateurs de France 24 : Le Premier ministre britannique a-t-il embrassé un donateur controversé du Parti travailliste ?

Les dessous de l'infox
Un dictionnaire pour démystifier les mots de l'actualité internationale

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 29:30


Des mots qui trompent, des mots vidés de leur sens, des formules toutes faites, instrumentalisées, qui évoluent avec le temps, au gré des conflits, et pour s'y retrouver : un nouveau « Dictionnaire de l'actualité internationale ». Ce travail mené par des chercheurs principalement spécialisés en droit, vise à décrypter l'actualité à travers les expressions employées par les médias. Ce sont quatre cent notices qui permettent une lecture critique de la façon dont les événements sont rapportés. Notre invité, Valère Ndior est professeur de droit public à l'Université de Brest et membre de l'Institut universitaire de France. Il est aussi membre de GEODE, pour Géopolitique de la datasphère, partenaire de cette émission.L'ouvrage collectif que nous présente le juriste Valère Ndior se veut avant tout un objet utile pour mieux comprendre le monde dans lequel on vit. Il a mobilisé 114 contributeurs provenant de 12 pays. Depuis la première édition du dictionnaire en 2021, une centaine de nouvelles entrées se sont ajoutées. Elles correspondent aux sujets qui ont fait l'actualité de ces quatre dernières années, avec une forte présence de termes liés au numérique, mais aussi à la crise sanitaire du Covid-19, et aux conflits en cours en Europe et au Moyen-Orient.Sa publication aux Éditions Pedone, a été permise grâce au soutien du laboratoire Lab-LEX (laboratoire de recherche en droit), de l'Université de Bretagne occidentale et de l'Institut universitaire de France.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : retour au franc, interdiction des espèces ? L'euro ciblé par les infoxLa chronique de Nora Litoussi des Observateurs de France 24 : Le Premier ministre britannique a-t-il embrassé un donateur controversé du Parti travailliste ?

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Nialé Kaba (ministre de l'Économie): «L'économie ivoirienne solide grâce à la stabilité et la paix»

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Play Episode Listen Later Apr 19, 2025 48:05


Nialé Kaba, ministre de l'Économie, du Plan et du Développement de Côte d'Ivoire, est notre grande invitée de l'économie RFI - Jeune Afrique. À quelques mois de l'élection présidentielle d'octobre, elle défend le bilan d'Alassane Ouattara, chef de l'État réélu en 2015 et 2020, détaille les moteurs de la croissance, le développement des infrastructures, la promotion du climat des affaires, les finances publiques et l'endettement, etc... L'émission est à regarder en vidéo iciAu micro de Bruno Faure et Aurélie M'Bida, Nialé Kaba, membre du gouvernement depuis 2011, répond également aux critiques sur la lutte contre l'inflation, le chômage, la dépendance de l'économie ivoirienne aux matières premières comme le cacao.Dans la seconde partie de l'émission, la Gouverneure de la Banque africaine de développement pour la Côte d'Ivoire répond aux interrogations sur l'intégration économique régionale, les tensions entre les pays de l'AES et la Cédéao, la remise en cause du franc CFA, les bouleversements du commerce mondial après le retour au pouvoir de Donald Trump, les relations avec le Fonds Monétaire International (FMI) et les autres grandes puissances.

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Nialé Kaba (ministre de l'Économie): «L'économie ivoirienne solide grâce à la stabilité et la paix»

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Play Episode Listen Later Apr 19, 2025 48:05


Nialé Kaba, ministre de l'Économie, du Plan et du Développement de Côte d'Ivoire, est notre grande invitée de l'économie RFI - Jeune Afrique. À quelques mois de l'élection présidentielle d'octobre, elle défend le bilan d'Alassane Ouattara, chef de l'État réélu en 2015 et 2020, détaille les moteurs de la croissance, le développement des infrastructures, la promotion du climat des affaires, les finances publiques et l'endettement, etc... L'émission est à regarder en vidéo iciAu micro de Bruno Faure et Aurélie M'Bida, Nialé Kaba, membre du gouvernement depuis 2011, répond également aux critiques sur la lutte contre l'inflation, le chômage, la dépendance de l'économie ivoirienne aux matières premières comme le cacao.Dans la seconde partie de l'émission, la Gouverneure de la Banque africaine de développement pour la Côte d'Ivoire répond aux interrogations sur l'intégration économique régionale, les tensions entre les pays de l'AES et la Cédéao, la remise en cause du franc CFA, les bouleversements du commerce mondial après le retour au pouvoir de Donald Trump, les relations avec le Fonds Monétaire International (FMI) et les autres grandes puissances.

Afrique Économie
Quels effets économiques pour le nouveau billet en Guinée et les nouvelles pièces de la BEAC?

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 2:20


En avril, la Guinée et les pays de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) ont introduit de nouvelles coupures et pièces de monnaie de la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC). Ces changements visent à répondre à la pénurie d'espèces et à améliorer la durabilité, mais suscitent des inquiétudes quant à leur impact économique dans ces régions. En ce mois d'avril, les consommateurs de plusieurs pays africains découvrent de nouvelles espèces en circulation. La Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) a introduit un nouveau billet de 20 000 francs guinéens, décrit comme plus fiable et moderne. Cette initiative répond principalement à la prolifération de faux billets de cette coupure.Un nouveau billet pour contrer la fraudeSafayiou Diallo, économiste guinéen, exprime ses préoccupations face à cette transition. Il souligne que la coexistence de deux types de billets de 20 000 francs sur les marchés pourrait engendrer des malentendus, notamment dans le secteur informel. « Compte tenu du fait qu'on a un secteur informel qui est très développé, beaucoup de personnes risquent d'interpréter comme quoi ces nouvelles coupures sont celles qui seront utilisées désormais dans les transactions et que les anciennes risquent de ne pas trop passer. Moi, c'est quelque chose qui m'inquiète en tant que tel », déclare-t-il.La BCRG précise que ce nouveau billet n'a pas pour objectif d'injecter plus d'argent dans l'économie, mais simplement de remplacer les billets usés et trafiqués. Cependant, Safayiou Diallo met en garde contre les risques de dévaluation et d'inflation. « Ce qui soutient la valeur d'une monnaie, c'est la production. Lorsque la production ne suit pas, la monnaie est mise de trop, au risque d'avoir des conséquences inflationnistes. Et tout le monde sait que l'inflation a des conséquences néfastes, notamment la perte du pouvoir d'achat », explique-t-il.Pièces de la BEAC : un risque d'inflationParallèlement, la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC) a lancé une nouvelle gamme de pièces pour répondre à la pénurie d'espèces. Neuf nouvelles pièces, allant de 1 à 500 francs CFA, ont été mises en circulation dans les six pays membres de la CEMAC, avec l'introduction notable d'une pièce de 200 francs CFA.Alphonse Ndongo, analyste économique à Brazzaville, voit dans cette nouveauté un risque d'inflation mécanique. « C'est une bonne chose, mais seulement le revers est que cette pièce de monnaie va créer ce qu'on appelle une inflation mécanique », affirme-t-il. Il anticipe que les commerçants pourraient arrondir les prix des petites marchandises à 200 francs CFA, augmentant ainsi les coûts pour les consommateurs. « Les prix de certaines petites marchandises qui sont compris entre 150 francs CFA et 195, il y a forcément la possibilité pour certains commerçants de faire passer ces prix tout simplement à 200 francs CFA. Pour moi, cette nouveauté risque de déboucher sur des plaintes inflationnistes », ajoute-t-il.De plus, les nouvelles pièces, fabriquées avec un alliage différent, n'auront pas la même valeur que les anciennes, ce qui devrait réduire leur exportation vers l'Asie où elles sont prisées pour la fabrication de bijoux.À lire aussiAfrique centrale: la BEAC met en circulation une nouvelle gamme de pièces de monnaie

La marche du monde
Une histoire sensible du franc CFA

La marche du monde

Play Episode Listen Later Mar 15, 2025 48:30


« Par quel bout la prendre, cette histoire que l'on ne comprend pas ? Qu'est-ce que le franc CFA ? Et c'est quoi la monnaie ? ». On ne nous avait jamais raconté l'histoire du CFA comme ça ! Grâce à Katy Léna Ndiaye, réalisatrice du documentaire « L'argent et la liberté, une histoire du franc CFA » et Maboula Soumahoro, autrice de « Le triangle et l'hexagone, réflexions sur une identité noire », aux éditions La Découverte, nous remontons le fil de cette longue histoire commune au son des extraits du film de la cinéaste sénégalaise. Comment et pourquoi l'histoire du franc CFA est-elle au cœur de l'histoire de l'Afrique contemporaine et de sa relation avec la France, en quoi vient-elle questionner l'identité africaine francophone ? Une invitation à accepter « le dur labeur de contester le savoir acquis », selon l'économiste Martial Ze Belinga !Émission initialement diffusée le 20 septembre 2024. À voir : L'argent, la liberté, une histoire du franc CFA (2022) 102'.Une projection en présence de Katy Léna Ndiaye est programmée au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, le samedi 28 septembre 2024 à 17h. Synopsis FR1960 amorce la fin des empires sur le continent africain. La France disparait de la carte, laissant derrière elle le Franc CFA, une création coloniale, qui est le nom de la monnaie qui circule toujours dans la quasi-totalité de ses anciens territoires. Pourquoi ces États recouvrant leur indépendance n'ont-ils jamais dénoncé cet héritage singulier ?Visionnez la bande annonce.

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Célestin Tawamba, patron des patrons camerounais, grand invité de l'économie RFI - Jeune Afrique

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Play Episode Listen Later Jan 18, 2025 54:44


Célestin Tawamba, président du GECAM (Groupement des entreprises du Cameroun), le patronat désormais unifié, est notre grand invité de l'économie. Interrogé par Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), cet entrepreneur chevronné s'exprime sans détour sur les grands enjeux économiques en Afrique centrale et sur l'ensemble du continent : le contexte de crise dans la zone CEMAC, la réforme du Franc CFA, les questions de souveraineté, la nécessaire évolution de la gouvernance.  L'émission est à regarder en vidéo via ce lien.Également fondateur du groupe Cadyst Invest présent notamment dans les secteurs agroalimentaire et pharmaceutique, Célestin Tawamba revient sur l'évolution de ses entreprises, mais aussi sur les problématiques économiques nationales : la sécurité alimentaire, l'inflation, la fiscalité et les attentes du secteur privé en vue de l'élection présidentielle programmée à la fin de l'année 2025.

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Célestin Tawamba, patron des patrons camerounais, grand invité de l'économie RFI - Jeune Afrique

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Play Episode Listen Later Jan 18, 2025 54:44


Célestin Tawamba, président du GECAM (Groupement des entreprises du Cameroun), le patronat désormais unifié, est notre grand invité de l'économie. Interrogé par Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), cet entrepreneur chevronné s'exprime sans détour sur les grands enjeux économiques en Afrique centrale et sur l'ensemble du continent : le contexte de crise dans la zone CEMAC, la réforme du Franc CFA, les questions de souveraineté, la nécessaire évolution de la gouvernance.  L'émission est à regarder en vidéo via ce lien.Également fondateur du groupe Cadyst Invest présent notamment dans les secteurs agroalimentaire et pharmaceutique, Célestin Tawamba revient sur l'évolution de ses entreprises, mais aussi sur les problématiques économiques nationales : la sécurité alimentaire, l'inflation, la fiscalité et les attentes du secteur privé en vue de l'élection présidentielle programmée à la fin de l'année 2025.

Le Média
Paul Biya crée la panique : vers une dévaluation du franc CFA en Afrique Centrale ? | Seidik Abba, Geneviève Goëtzinger & Wilfried Ekanga

Le Média

Play Episode Listen Later Dec 25, 2024 24:50


Quel avenir pour le franc CFA en Afrique Centrale ? Ce vestige de la françafrique sera-t-il bientôt à nouveau dévalué ? Lundi 16 décembre, le Cameroun accueillait un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cemac). À cette occasion, le chef d'Etat camerounais Paul Biya a fait une sortie remarquée, puisqu'il a appelé à une action urgente et coordonnée, insistant sur la solidarité et la détermination pour stabiliser les économies nationales et régionales. Une prise de parole surprenante de la part d'un président habituellement effacé et qui dirige un pays économiquement aux abois. Par ailleurs, la région présente des « signaux d'alerte préoccupants » imputés à « des dérapages et des défaillances dans la mise en oeuvre des réformes recommandées », selon le FMI. Dans cette situation de crise régionale, le sujet de la dévaluation du franc CFA revient de plus en plus comme l'un des scénarios possibles pour une sortie de crise. On en parle dans ce nouveau numéro de “Décrypter l'Afrique” avec : Fabrice Wuimo, journaliste pour Le Média TV, Seidik Abba, journaliste, écrivain, chercheur associé et président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel, Geneviève Goëtzinger, ancienne journaliste, présidente de imaGGe, cabinet de conseil en stratégie politique et communication et Wilfried Ekanga, essayiste, analyste politique et militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), un parti d'opposition camerounais.

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Sénégal, Guinée, Côte d'Ivoire, Bénin, RDC : l'économie vue par les jeunes journalistes africains

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Play Episode Listen Later Dec 20, 2024 67:17


Pour cet avant-dernier numéro de 2024, nous vous proposons un échange original et stimulant entre 5 jeunes journalistes africains spécialisés dans les questions économiques. Basés à Dakar, Conakry, Abidjan, Cotonou et Kinshasa, ils commentent l'actualité dans leur pays, sur le continent et ailleurs dans le monde. L'année a en effet été très riche en évènements économiques en Afrique : le programme ambitieux de souveraineté Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko le nouveau tandem à la tête du Sénégal, le bras de fer entre les pays de l'Alliance des États du Sahel (Burkina Faso, Mali, Guinée) et la Cédéao avec en toile de fond un éventuel abandon du franc CFA, le suivi des projets miniers de la Guinée (Simandou 2040) et des projets énergétiques de la RDC (barrage Inga et connexion au corridor de Lobito), le développement des infrastructures du Bénin (et sa politique dans le domaine des industries créatives et culturelles).Chacun à leur tour, ils partagent leur point de vue sur ces thématiques avant de dévoiler ce qui les a marqués en 2024 et leur souhait intime pour l'année 2025. Nos invités :- Penda Thiam, directrice de la rédaction Le Dakarois (Sénégal)- Aissatou Koulibaly, journaliste au sein du groupe Fréquence Médias (Guinée)- Moutiou Adjibi Nourou (Côte d'Ivoire), journaliste à l'agence de presse Ecofin chargé des politiques publiques- Servan Ahougnon (Bénin), journaliste à l'agence de presse Ecofin chargé de la culture et du tourisme- Flory Musiswa, journaliste au site d'information Zoom-Eco (République démocratique du Congo)

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Sénégal, Guinée, Côte d'Ivoire, Bénin, RDC : l'économie vue par les jeunes journalistes africains

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Play Episode Listen Later Dec 20, 2024 67:17


Pour cet avant-dernier numéro de 2024, nous vous proposons un échange original et stimulant entre 5 jeunes journalistes africains spécialisés dans les questions économiques. Basés à Dakar, Conakry, Abidjan, Cotonou et Kinshasa, ils commentent l'actualité dans leur pays, sur le continent et ailleurs dans le monde. L'année a en effet été très riche en évènements économiques en Afrique : le programme ambitieux de souveraineté Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko le nouveau tandem à la tête du Sénégal, le bras de fer entre les pays de l'Alliance des États du Sahel (Burkina Faso, Mali, Guinée) et la Cédéao avec en toile de fond un éventuel abandon du franc CFA, le suivi des projets miniers de la Guinée (Simandou 2040) et des projets énergétiques de la RDC (barrage Inga et connexion au corridor de Lobito), le développement des infrastructures du Bénin (et sa politique dans le domaine des industries créatives et culturelles).Chacun à leur tour, ils partagent leur point de vue sur ces thématiques avant de dévoiler ce qui les a marqués en 2024 et leur souhait intime pour l'année 2025. Nos invités :- Penda Thiam, directrice de la rédaction Le Dakarois (Sénégal)- Aissatou Koulibaly, journaliste au sein du groupe Fréquence Médias (Guinée)- Moutiou Adjibi Nourou (Côte d'Ivoire), journaliste à l'agence de presse Ecofin chargé des politiques publiques- Servan Ahougnon (Bénin), journaliste à l'agence de presse Ecofin chargé de la culture et du tourisme- Flory Musiswa, journaliste au site d'information Zoom-Eco (République démocratique du Congo)

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Tech, mobile money, Sénégal, Sahel, Franc CFA : Omar Cissé, grand invité de l'économie

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Play Episode Listen Later Oct 12, 2024 48:30


Le Sénégalais Omar Cissé est le fondateur et directeur général de InTouch, start-up spécialisée dans le paiement mobile. Dix ans après sa création, quel bilan fait-il de sa progression et comment a-t-il adapté son modèle économique ? Il est notre Grand invité de l'économie RFI - Jeune Afrique. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), le diplômé de l'École supérieure polytechnique de Dakar, ingénieur de conception en informatique, s'exprime aussi sur les défis économiques du Sénégal dirigé par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, sa place dans le monde et en Afrique de l'Ouest, sa position face aux pays de l'Alliance des États du Sahel (AES), l'avenir du franc CFA, le rôle des diasporas ou encore le débat sur l'immigration en Europe.

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Tech, mobile money, Sénégal, Sahel, Franc CFA : Omar Cissé, grand invité de l'économie

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Play Episode Listen Later Oct 12, 2024 48:30


Le Sénégalais Omar Cissé est le fondateur et directeur général de InTouch, start-up spécialisée dans le paiement mobile. Dix ans après sa création, quel bilan fait-il de sa progression et comment a-t-il adapté son modèle économique ? Il est notre Grand invité de l'économie RFI - Jeune Afrique. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), le diplômé de l'École supérieure polytechnique de Dakar, ingénieur de conception en informatique, s'exprime aussi sur les défis économiques du Sénégal dirigé par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, sa place dans le monde et en Afrique de l'Ouest, sa position face aux pays de l'Alliance des États du Sahel (AES), l'avenir du franc CFA, le rôle des diasporas ou encore le débat sur l'immigration en Europe.A voir aussi, notre grand entretien sur l'économie sénégalaise avec Abdoulaye Ly, directeur exécutif du Club des Investisseurs Sénégalais (CIS) :

La marche du monde
Une histoire sensible du franc CFA

La marche du monde

Play Episode Listen Later Sep 20, 2024 48:30


« Par quel bout la prendre, cette histoire que l'on ne comprend pas ? Qu'est-ce que le franc CFA ? Et c'est quoi la monnaie ? ». On ne nous avait jamais raconté l'histoire du CFA comme ça ! Grâce à Katy Léna Ndiaye, réalisatrice du documentaire « L'argent et la liberté, une histoire du franc CFA » et Maboula Soumahoro, autrice de « Le triangle et l'hexagone, réflexions sur une identité noire », aux éditions La Découverte, nous remontons le fil de cette longue histoire commune au son des extraits du film de la cinéaste sénégalaise. Comment et pourquoi l'histoire du franc CFA est-elle au cœur de l'histoire de l'Afrique contemporaine et de sa relation avec la France, en quoi vient-elle questionner l'identité africaine francophone ? Une invitation à accepter « le dur labeur de contester le savoir acquis », selon l'économiste Martial Ze Belinga !À voir : L'argent, la liberté, une histoire du franc CFA (2022) 102'.Une projection en présence de Katy Léna Ndiaye est programmée au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, le samedi 28 septembre 2024 à 17h. Synopsis FR1960 amorce la fin des empires sur le continent africain. La France disparait de la carte, laissant derrière elle le Franc CFA, une création coloniale, qui est le nom de la monnaie qui circule toujours dans la quasi-totalité de ses anciens territoires. Pourquoi ces États recouvrant leur indépendance n'ont-ils jamais dénoncé cet héritage singulier ?Visionnez la bande annonce. 

Couleurs tropicales
Les 30 ans de la dévaluation du franc CFA dans 14 pays francophones

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Aug 9, 2024 48:29


Le 11 janvier 1994, la France décide de la dévaluation du franc CFA dans 14 pays francophones, des anciennes colonies françaises. Comment tout cela fut géré par les États africains concernés ? Quelles furent les réactions des populations impactées par cette décision unilatérale ? Cette émission sera l'occasion de rappeler l'histoire du CFA, fruit d'un passé toujours présent. Stan Tohon - DévaluationPicaud Lablodeya - CFA dévalué 50%Guy Lobé - DévaluationAlpha Wess - Le choc des culturesElom20ce, Kmal Radji, Daba Makouréjah, Romeij MC, Balckmodja, Mounaa, Saah Karim, Nitt Doff, Jah Moko, Samayone - 7 minutes contre le CFATiken Jah Fakoly - ColonisésKoba Building - Kemi SebaRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
Les 30 ans de la dévaluation du franc CFA dans 14 pays francophones

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Aug 9, 2024 48:29


Le 11 janvier 1994, la France décide de la dévaluation du franc CFA dans 14 pays francophones, des anciennes colonies françaises. Comment tout cela fut géré par les États africains concernés ? Quelles furent les réactions des populations impactées par cette décision unilatérale ? Cette émission sera l'occasion de rappeler l'histoire du CFA, fruit d'un passé toujours présent. Stan Tohon - DévaluationPicaud Lablodeya - CFA dévalué 50%Guy Lobé - DévaluationAlpha Wess - Le choc des culturesElom20ce, Kmal Radji, Daba Makouréjah, Romeij MC, Balckmodja, Mounaa, Saah Karim, Nitt Doff, Jah Moko, Samayone - 7 minutes contre le CFATiken Jah Fakoly - ColonisésKoba Building - Kemi SebaRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

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Nos grands invités de l'économie : Kako Nubukpo et Kheira Nawel Benaissa

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Play Episode Listen Later Jul 20, 2024 48:30


En ce mois de juillet, nous vous proposons de revivre les entretiens avec nos grands invités de l'économie, venus ces derniers mois confier leur vision de l'avenir de ce monde chamboulé et notamment de l'Afrique. Cette semaine, l'économiste Kako Nubukpo livre ses positions sur le nouveau pouvoir au Sénégal, l'avenir de la CEDEAO et le développement de l'agriculture sur le continent dans le contexte de dérèglement climatique. Dans la seconde partie de l'émission, direction l'Algérie avec Kheira Nawel Benaissa, directrice générale de Green Al Energy, start-up basée à Tamanrasset près des frontières du Niger et du Mali. Par ailleurs, docteure en gestion des déchets, elle veut transformer les déchets organiques en gaz pour les usages domestiques. Green Al Energy produit des bio digesteurs à destination des populations isolées dans cette région rocheuse où il est impossible d'installer des infrastructures lourdes. 

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Nos grands invités de l'économie : Kako Nubukpo et Kheira Nawel Benaissa

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Play Episode Listen Later Jul 20, 2024 48:30


En ce mois de juillet, nous vous proposons de revivre les entretiens avec nos grands invités de l'économie, venus ces derniers mois confier leur vision de l'avenir de ce monde chamboulé et notamment de l'Afrique. Cette semaine, l'économiste Kako Nubukpo livre ses positions sur le nouveau pouvoir au Sénégal, l'avenir de la CEDEAO et le développement de l'agriculture sur le continent dans le contexte de dérèglement climatique. Dans la seconde partie de l'émission, direction l'Algérie avec Kheira Nawel Benaissa, directrice générale de Green Al Energy, start-up basée à Tamanrasset près des frontières du Niger et du Mali. Par ailleurs, docteure en gestion des déchets, elle veut transformer les déchets organiques en gaz pour les usages domestiques. Green Al Energy produit des bio digesteurs à destination des populations isolées dans cette région rocheuse où il est impossible d'installer des infrastructures lourdes. 

Les dessous de l'infox
Comment la désinformation pollue l'espace médiatique et berne les chatbots

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later Jun 28, 2024 29:30


La France accusée d'avoir introduit de faux billets au Mali pour déstabiliser le pays ? Le scénario mensonger propagé par Sputnik Africa et repris dans les médias sahéliens montre que la désinformation russe poursuit son travail de sape au Sahel. C'est l'exemple type, de la stratégie de Moscou, consistant à exploiter les questions clivantes pour avancer ses pions en Afrique et au-delà, sur l'échiquier international. Notre invité : Kelian Sanz Pascual, chargé de recherche à Géode, le centre de Géopolitique de la datasphère, évoque les ressorts de la stratégie russe de désinformation, cela passe -en Afrique- par la fabrication d'un ennemi commun et le piratage des préoccupations régionales, pour se poser en sauveur.La chronique de Grégory Genevrier de la cellule Info vérif de RFI : La France accusée d'imprimer des faux billets pour déstabiliser le Mali ? Attention à cette infox !Avec Chine Labbé, rédactrice en chef Europe de Newsguard, nous revenons sur les résultats d'un audit réalisé sur les chatbots ou agents conversationnels des principales sociétés d'IA générative. L'enquête révèle d'inquiétantes vulnérabilités face aux narratifs de la désinformation.

Les dessous de l'infox, la chronique
La France accusée d'imprimer des faux billets pour déstabiliser le Mali ? Attention à cette infox

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Jun 28, 2024 3:13


La rumeur a inondé la Toile cette semaine. La France aurait « imprimé des faux billets de francs CFA pour déstabiliser le Mali ». Ces mots, attribués à Assimi Goïta, sont apparus en ligne au lendemain de l'intervention du président de la transition à Sikasso, dans le sud du Mali, samedi dernier. Rapidement, des milliers d'internautes, et des dizaines de médias africains s'en font fait l'écho. En réalité pourtant, il s'agit d'une fausse information. Assimi Goïta a-t-il récemment accusé Paris d'avoir imprimé des faux billets de francs CFA pour nuire à l'économie du Mali ? C'est ce qu'affirment, à tort, des dizaines d'articles de presse et des centaines d'internautes sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Ces allégations se basent sur le discours tenu par le président de la transition dans le sud du pays, à Sikasso, le samedi 22 juin 2024. Dans son allocution d'une vingtaine de minutes, en bambara, devant plus de 10 000 personnes, on l'entend évoquer les menaces qui, selon lui, cibleraient directement le Mali. Le terrorisme armé, médiatique et économique sont notamment pointés du doigt.Sur ce dernier point, il déclare « beaucoup de gens ne le savent pas. Cela fait quatre ans que le Mali affronte ce type de terrorisme. Le premier exemple, c'est quand nous avons voulu que nos marchandises passent par le port de la Guinée au moment où nous n'étions pas en phase avec la Cédéao. Quand les autres payaient par exemple 5 000 francs CFA en Guinée, on nous obligeait à payer 15 000 francs CFA. L'objectif était que nos chargeurs se fâchent et refusent que leurs marchandises passent par le port de la Guinée. Ils voulaient nous empêcher d'acheminer nos produits à partir d'un autre pays. Deuxièmement, ils ont fabriqué beaucoup de faux billets. Ils les ont acheminés par voie terrestre deux fois. Mais, grâce à la vigilance de la douane, ces faux billets ont été saisis, ils n'ont pas pu arriver à destination. Ils ont abandonné la voie terrestre pour passer par la voie aérienne à fin d'acheminer toujours ces faux billets en CFA. Encore une fois, la vigilance de la douane a permis leur saisie. Tout cela montre que l'objectif, était d'étouffer l'État, et aussi pousser nos concitoyens dans l'extrême pauvreté. Heureusement que la douane a été vigilante pour y mettre un terme. (...) Mais, je vous le dis, ces manœuvres ne vont pas s'arrêter ».À aucun moment Assimi Goïta ne cite nommément la France dans ces accusations. Ce « ils », utilisé au pluriel, fait référence aux « terroristes économiques » cités plus tôt par le président de la transition. Concrètement, on ne sait pas avec certitude qui il désigne. Ce que l'on sait par contre, c'est que le président de la transition n'évoque pas directement la France, contrairement à ce qu'affirment certains médias et des internautes.Le rôle de SputniknewsCette accusation envers la France provient d'un article de presse publié au lendemain de l'allocution d'Assimi Goïta, par Sputniknews Afrique, l'agence de presse liée au gouvernement russe et interdit dans l'Union européenne depuis février 2022. Le titre est clair, « Goïta accuse Paris d'avoir imprimé de faux billets de francs CFA pour nuire à l'économie du Mali ». Dans la foulée, de nombreux médias africains ont repris tel quel l'article de Sputnik Afrique.Le papier établi aussi un lien avec l'opération « Persil » menée par la France contre la Guinée en 1960. Cette campagne de déstabilisation du régime de Sékou Touré reposait, entre autres, sur la fabrication de faux francs guinéens. Cette comparaison entre la Guinée de 1960 et sa monnaie nationale et le Mali d'aujourd'hui avec sa monnaie partagée par une dizaine d'autres pays ne tient pas. Cette interdépendance monétaire protège le Mali d'une telle opération.À lire aussiLe franc CFA, toute une histoire« C'est complètement impossible de cibler uniquement le Mali dans le cadre actuel. Pourquoi ? Parce que le Mali partage la même monnaie avec un certain nombre de pays en Afrique. Le Mali a des liens commerciaux et financiers assez forts avec ces pays-là. Ce sont des pays intégrés et donc ce sont des vases communicants. Une telle opération provoqueraient obligatoirement des dommages collatéraux dans les autres pays », explique Carles Grekou, économiste au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii).« La France n'aurait absolument aucun intérêt à déstabiliser économiquement le Mali »L'hypothèse d'une opération menée par la France, n'est d'ailleurs pas plus crédible, selon l'expert. « C'est assez difficile de commenter parce que personne n'est cité nommément. Cette rumeur vient se greffer à la propagande faite par les autorités maliennes. Mais pour aller dans cette interprétation-là, la France n'aurait absolument aucun intérêt à déstabiliser économiquement le Mali dans la mesure où il y aurait des répercussions sur les autres pays. Cela mettrait en danger ses intérêts potentiels au Mali, mais aussi ses intérêts dans les autres pays utilisant le franc CFA. Une telle opération n'aurait pas de sens. »« La France tient à préserver le franc CFA et a donc intérêt à crédibiliser cette monnaie », rappelle l'économiste et chercheur sénégalais Demba Moussa Dembelé à nos confrères des Observateurs de France 24. Certains évoquent aussi l'hypothèse de l'implication de la Cédéao. Une piste également rejetée, pour les mêmes raisons, par les experts que nous avons contactés.

Cryptoast - Bitcoin et Cryptomonnaies
Bitcoin au Bénin : peut-il permettre une émancipation de son économie ? – Loïc Kassamoto

Cryptoast - Bitcoin et Cryptomonnaies

Play Episode Listen Later May 27, 2024 63:04


Rencontrez Loïc Kassamoto, acteur majeur dans le développement de l'adoption de Bitcoin au Bénin. Dans cette interview, Loïc partage son expérience de vulgarisateur et d'organisateur d'événements dans son pays, et nous parle de ce que Bitcoin pourrait apporter à l'économie béninoise.

Take off
S3E10 - Sénégal, France : entre deux continents - avec Papa Sarr (AFD)

Take off

Play Episode Listen Later May 21, 2024 40:25 Transcription Available


Dans cet épisode nous recevons Papa Amadou Sarr, Directeur exécutif du Département Mobilisation, partenariat et communication au sein de l'Agence Française de Développement (AFD).Papa Sarr est également ancien conseiller de Macky Sall à la Présidence de la République du Sénégal et ancien ministre-conseiller en charge de l'Entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER), de 2017 à 2022.Papa Sarr nous parle de la politique d'aide au développement internationale de l'AFD et de sa filiale d'investissement, Proparco. Il réagit également aux récentes annonces de coupes dans le budget de l'Aide Publique au Développement.Nous évoquons également avec lui l'actualité politique du Sénégal depuis l'élection à la Présidence de la République de M. Diomaye Faye. Ainsi que l'actualité économique de la sous-région UEMOA à l'heure où plusieurs projets de remplacement du Franc CFA émergent.Et pour cet épisode je suis accompagné d'Ehemir Abba Sherif, étudiant à Science Po Paris.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Afrique Économie
En sortant du franc CFA, l'AES risque la spirale inflationniste |2/2]

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 30, 2024 2:20


Quelles conséquences aurait une sortie du franc CFA pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger ? Deux chercheurs de l'Université catholique de Madagascar et de l'Université Paris Dauphine se sont appuyés sur une littérature très fournie et différentes expériences sur le continent pour réaliser des projections. Aujourd'hui, l'impact potentiel de cette réforme sur les échanges et l'inflation. La création de la zone monétaire de l'AES et d'une nouvelle monnaie a priori moins forte que le franc CFA devrait favoriser les exportations comme le coton. Mais l'AES restera très dépendante des importations de ses voisins.« Les principaux offreurs, dans la zone Afrique de l'Ouest, sont les pays les plus développés, à savoir la Côte d'Ivoire et le Sénégal, qui ont des productions que les pays de l'AES n'ont pas, souligne François Giovalucchi, de l'Université catholique de Madagascar. Donc on voit mal comment des pays très pauvres pourraient échanger entre eux et se fournir en biens qu'ils trouvent d'habitude à l'extérieur. On voit mal la création de filières industrielles, machines-outils ou véhicules, qui seraient vendus d'un pays à l'autre. Donc les perspectives nous semblent tout à fait limitées. »Les importations encore dépendantes de la zone francAvec la nécessité d'importer en grande quantité et une monnaie faible, la nouvelle banque centrale de l'AES devra pourvoir aux besoins de liquidités des États. Le risque est de faire un usage trop important de la planche à billets.« On risque de se retrouver avec un phénomène déjà bien connu puisqu'il a touché les pays qui sont sortis de la zone franc, comme la Mauritanie ou Madagascar, souligne Marc Raffinot, de l'Université Paris Dauphine. Le Mali lui-même est sorti et puis il y est rentré à nouveau. Dans tous ces pays, même dans ceux qui ont une monnaie indépendante, comme le Ghana par exemple, on constate souvent que cette spirale se manifeste. On a de l'inflation qui se traduit par une dévalorisation extérieure de la monnaie, qui à nouveau, engendre de l'inflation, et ça fait une sorte de cercle vicieux, qui fait que la valeur de la monnaie se déprécie et que l'inflation galope. »L'inflation, effet collatéral d'une monnaie autonome sans appuiLes dirigeants ont par ailleurs donné peu de détails sur le régime de change qui serait choisi. La monnaie sera-t-elle adossée à l'or, à une autre monnaie étrangère, etc. ? Quoi qu'il en soit, le phénomène d'inflation pourrait ressembler à ce qu'a connu le franc CFA en 1994.« Il y a déjà eu une dévaluation. Le franc français à l'époque avait augmenté de 100% et l'inflation avait été de l'ordre de 25-35%, rappelle Marc Raffinot. Ces phénomènes risquent de se reproduire. On le retrouve dans la plupart des pays qui ont une monnaie indépendante ou qui ont quitté la zone franc. Créer une monnaie n'est pas impossible, conclut-il, mais il y a un effet collatéral à la création d'une monnaie autonome qui n'aurait pas d'appui, qui n'aurait pas une crédibilité bien assise. » La crainte des auteurs : la spirale inflationniste qui toucherait les foyers les plus modestes.

Afrique Économie
Sortie du franc CFA: quelles conséquences pour l'Alliance des États du Sahel? (1/2)

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 29, 2024 2:25


L'un des objectifs politiques affichés par l'AES est de retrouver une souveraineté monétaire. Ces trois États – Mali, Niger, Burkina Faso – veulent créer leur propre monnaie et abandonner le franc CFA, adossé au cours de l'euro, imprimé en France et perçu comme un vestige de la colonisation française. Mais qu'impliquerait la sortie du franc CFA ? Dans un article conjoint, deux experts, François Giovalucchi de l'université catholique de Madagascar, et Marc Raffinot, de l'université Paris-Dauphine, rappellent que ces États devraient sortir de l'Union économique et monétaire ouest-africaine. Préalable juridique à la création d'une nouvelle monnaie : la sortie de l'UEMOA. Or cette union économique et monétaire prévoit des facilités pour la mobilité de travailleurs et des marchandises. Elle est également pourvoyeuse de liquidités pour les États. « Ce que l'on constate, c'est qu'à la fin de 2023, les pays de l'AES manquent beaucoup de devises, note François Giovalucchi, ancien chef du service Afrique centrale du Trésor français, actuel membre du conseil scientifique de l'université catholique de Madagascar. Ces pays puisent donc dans le pot commun de la BCEAO, ils bénéficient de la solidarité des autres pays. »Fin des liquidités de la BCEAOCoupés des liquidités de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, l'AES se priverait aussi de la possibilité d'emprunter sur le marché régional. « Un des avantages, un des succès de l'UEMOA, c'est que les pays se prêtent de l'argent entre eux, souligne François Giovalucchi. Par exemple, le Mali, le Niger ou le Burkina Faso émettent des titres d'État qui sont achetés par des banques essentiellement d'autres pays, par exemple de la Côte d'Ivoire. Ce qui leur permet d'avoir de l'argent qui n'est pas trop cher, avec des taux pas trop élevés, en tout cas beaucoup moins élevés que les taux des euros-marchés. Donc les pays perdraient l'avantage d'avoir accès à ces financements régionaux et devraient trouver d'autres financements, notamment internationaux, et la conjoncture ne me semble pas favorable. »La création par ailleurs d'une monnaie propre à l'AES, une monnaie peu attractive, risque de créer l'inverse de l'effet voulu, c'est-à-dire conduire à ce que les chercheurs appellent la « CFAïsation ».Le franc CFA pourrait sortir renforcé« C'est le paradoxe qu'on a souligné dans notre papier, c'est que finalement la création d'une nouvelle monnaie risque de renforcer le franc CFA !, souligne Marc Raffinot, maître de conférence à l'Université Paris-Dauphine. Parce que tous ceux qui font du commerce entre le Mali, la Côte d'Ivoire seront intéressés à garder une monnaie forte stable pour conserver leur épargne ou conserver des actifs de sécurité. Et donc ils se retournent à ce moment-là vers le franc CFA. C'est ce qui se passe actuellement avec le Nigeria, le Ghana, qui sont attirés par le franc CFA parce que leur monnaie est une monnaie fondante. » Ces besoins de devises pourraient être partiellement comblés par l'augmentation à venir de la production du pétrole du Niger et par la taxation du secteur aurifère. À condition, préviennent les auteurs, de ne pas le mettre trop rudement à contribution.À lire aussiLe Sénégal devient la tête de pont de la sortie du franc CFA

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Sénégal : des pistes pour réformer l'économie

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Apr 19, 2024 52:26


Quels sont les défis économiques du Sénégal désormais gouverné par le tandem Bassirou Diomaye Faye, élu président le 24 mars 2024 et son Premier ministre Ousmane Sonko ? Le nouveau chef de l'État a tracé les grandes lignes de son programme, en matière de souveraineté, notamment mais aussi d'emploi et de recours au secteur privé. Et quelles sont les pistes de réflexion pour développer le pays de la Teranga, confronté à plusieurs maux que sont le chômage des jeunes, la pauvreté, l'endettement et la dépendance aux importations ? Nous vous proposons des entretiens approfondis avec deux personnalités soucieuses de faire progresser leur pays et qui formulent des propositions concrètes et ciblées pour améliorer la vie quotidienne de leurs compatriotes.NOS INVITÉS :- Magaye Gaye, économiste indépendant et consultant en affaires, ancien cadre de la BOAD et du FAGACE, en ligne de Dakar (Sénégal)- Abdou Cissé, directeur général de Cisco²nsulting, société de conseil présente dans 18 pays africains, consultant en actuariat et finance.L'entretien avec Magaye Gaye en vidéo iciEn fin d'émission, nous revenons sur le projet des pays de l'AES (Alliance des États du Sahel - Mali, Niger, Burkina Faso) de quitter la zone CFA et créer une nouvelle monnaie commune. Au-delà de la logique politique et stratégique, quelles sont les contraintes économiques liées à cette initiative ? Les conséquences notamment financières au sein de l'UEMOA sont à examiner. Deux chercheurs français publient une étude approfondie sur le sujet.NOTRE INVITÉ :- François Giovalucchi, conseiller Scientifique à la Faculté des Sciences Sociales de l'Université catholique de Madagascar (joint par Charlotte Cosset du service économie de RFI).Retrouvez nous sur Facebook et X.

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Sénégal : des pistes pour réformer l'économie

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Play Episode Listen Later Apr 19, 2024 52:26


Quels sont les défis économiques du Sénégal désormais gouverné par le tandem Bassirou Diomaye Faye, élu président le 24 mars 2024 et son Premier ministre Ousmane Sonko ? Le nouveau chef de l'État a tracé les grandes lignes de son programme, en matière de souveraineté, notamment mais aussi d'emploi et de recours au secteur privé. Et quelles sont les pistes de réflexion pour développer le pays de la Teranga, confronté à plusieurs maux que sont le chômage des jeunes, la pauvreté, l'endettement et la dépendance aux importations ? Nous vous proposons des entretiens approfondis avec deux personnalités soucieuses de faire progresser leur pays et qui formulent des propositions concrètes et ciblées pour améliorer la vie quotidienne de leurs compatriotes.NOS INVITÉS :- Magaye Gaye, économiste indépendant et consultant en affaires, ancien cadre de la BOAD et du FAGACE, en ligne de Dakar (Sénégal)- Abdou Cissé, directeur général de Cisco²nsulting, société de conseil présente dans 18 pays africains, consultant en actuariat et finance.L'entretien avec Magaye Gaye en vidéo iciEn fin d'émission, nous revenons sur le projet des pays de l'AES (Alliance des États du Sahel - Mali, Niger, Burkina Faso) de quitter la zone CFA et créer une nouvelle monnaie commune. Au-delà de la logique politique et stratégique, quelles sont les contraintes économiques liées à cette initiative ? Les conséquences notamment financières au sein de l'UEMOA sont à examiner. Deux chercheurs français publient une étude approfondie sur le sujet.NOTRE INVITÉ :- François Giovalucchi, conseiller Scientifique à la Faculté des Sciences Sociales de l'Université catholique de Madagascar (joint par Charlotte Cosset du service économie de RFI).Retrouvez nous sur Facebook et X.

Afrique Économie
Crise économique au Nigeria: les investisseurs étrangers sous pression [1/2]

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 10, 2024 2:24


Au Nigeria, les investisseurs étrangers qui avaient tout misé sur le géant africain il y a quelques années sont désormais en plein doute, alors que le pays s'enfonce dans la crise. La dévaluation brutale du Naira, l'augmentation des coûts et les efforts du gouvernement pour tenter de renflouer les caisses publiques font monter la pression sur les investisseurs. Et certains ont déjà quitté le pays. Avec notre correspondante à Lagos,Cela fait plus d'une décennie que Françoise observe la vie économique du Nigeria, depuis son bureau du port d'Apapa. Cette cadre d'une entreprise d'import-export a beau garder espoir, elle admet que la période est plus que morose. « Il y a beaucoup de tristesse actuellement. Les importateurs aujourd'hui n'arrivent pas à ouvrir des lignes de crédit, puisqu'ils n'arrivent pas à trouver des dollars, constate-t-elle. Et même les fournisseurs sont très inquiets. Nous, on voit une baisse de 30 % à 40 % pour les trois prochains mois. »Autre motif d'inquiétude : le départ en masse des entreprises, qui ne peuvent plus financer leurs opérations au Nigeria. En 2023, au moins 6 000 emplois ont été détruits après le départ des multinationales Procter and Gamble, Cincinnati, Unilever, GlaxoSmithKline ou Sanofi. « Les gens qui investissent, ils sont très pessimistes. Mais ceux qui sont ici depuis très longtemps, plus de dix ans, quinze ans, ils s'efforcent de rester, parce qu'il y aura bien sûr un rebond, analyse Françoise. Mais certaines grosses boîtes sont parties, mais pas trop loin. Elles ont laissé une partie de leurs activités au Nigeria, et dans un an ou deux ans, on pourra y voir plus clair. »La volatilité de la monnaie rend les décisions stratégiques difficiles pour les entreprises. Et elles ne sont pas les seules à souffrir. Ozil repeint des voitures dans un atelier du quartier d'Ikoyi, où travaillent d'autres béninois. Il a aujourd'hui du mal à se rendre à Cotonou. « Avant, j'y allais toutes les semaines, pour voir ma mère. Mais tout a changé, et c'est devenu impossible, regrette-t-il. Maintenant le naira s'est vraiment effondré face au Franc CFA, alors qu'avant quand je changeais des nairas contre des CFA, c'était vraiment plus intéressant. Le transport aussi coûte plus cher. Avant, pour aller jusqu'à Cotonou, on pouvait payer 1 000 nairas. Maintenant, c'est bien 7 000. »Miser sur le marché communMais pour les investisseurs internationaux, le Nigeria reste un marché incontournable, même s'ils préfèrent pour l'instant se replier sur la zone CFA. Mouhamadou Seydou Barry est Sénégalais et travaille pour un fonds d'investissement basé à Dubaï. « En 2023, moins d'argent a été investi dans les start-ups, mais c'est une réalité au niveau global, cela va au-delà du Nigeria. À présent, je pense que cette crise va passer », veut-il être optimiste.Pour cet expert, plusieurs perspectives sont à considérer : « c'est l'effort du gouvernement, la résilience du peuple, mais aussi le fait qu'il y a beaucoup de passerelles entre l'Afrique francophone et l'Afrique anglophone. Comment l'Afrique anglophone peut produire pour l'Afrique francophone et vice versa ? Avec l'initiative du marché commun africain, la Zlecaf, tout ça va faire qu'à un moment où un autre, il fera bon vivre, économiquement. »Le 26 mars, la Banque centrale du Nigeria a de nouveau relevé son taux directeur à 24,75 % dans un nouvel effort pour stabiliser le Naira.À lire aussiNigeria: forte hausse du tarif de l'électricité pour certains consommateurs

Un jour dans le monde
Le Sénégal veut abandonner le Franc CFA, l'ultime indépendance

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Apr 9, 2024 36:46


durée : 00:36:46 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - Le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye sera-t-il le premier pays à abandonner le franc CFA ? C'est l'une des promesses du nouveau Président qui a fait campagne autour de la souveraineté. Le Franc CFA : Dernier reliquat du colonialisme ou facteur de stabilité monétaire en Afrique de l'Ouest ?

InterNational
Le Sénégal veut abandonner le Franc CFA, l'ultime indépendance

InterNational

Play Episode Listen Later Apr 9, 2024 36:46


durée : 00:36:46 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - par : Fabienne Sintes - Le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye sera-t-il le premier pays à abandonner le franc CFA ? C'est l'une des promesses du nouveau Président qui a fait campagne autour de la souveraineté. Le Franc CFA : Dernier reliquat du colonialisme ou facteur de stabilité monétaire en Afrique de l'Ouest ? - réalisé par : Tristan Gratalon

Eco d'ici Eco d'ailleurs
La transparence économique désormais une exigence en Afrique

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Apr 5, 2024 55:50


C'est l'un des points forts du programme de Bassirou Diomaye Faye, le président sénégalais élu le 24 mars 2024 et qui a choisi Ousmane Sonko comme Premier ministre : gouverner dans la transparence et combattre la corruption. Une démarche réclamée par ses électeurs et saluée de toutes parts. Le nouveau chef de l'État annonce un audit des contrats pétroliers, gaziers et miniers jugés défavorables à son pays. Les contrats de pêche conclus avec des opérateurs chinois pourraient également être renégociés. Les pêcheurs locaux se plaignent du manque de transparence dans l'attribution des licences. Mais comment s'y prendre concrètement pour revoir ces accords sans que cela coûte trop d'argent ? Comment trouver des clauses de renégociation ? Comment le faire efficacement quand ces pratiques sont souvent ancrées depuis des années et liées aux acteurs publics locaux issus d'un régime précédent ? Les mêmes questions se posent dans un tout autre contexte au Gabon où le gouvernement dirigé par des militaires, depuis le 30 août 2023, entend mettre fin aux abus de l'époque Bongo.Ces problématiques sont le point commun des deux entretiens exceptionnels que nous vous proposons cette semaine dans Éco d'ici Éco d'ailleurs avec l'économiste togolais Kako Nubukpo d'une part, le ministre gabonais de l'Économie et des Participations Mays Mouissi d'autre part.NOS INVITÉS :- Mays Mouissi, ministre de l'Économie et des Participations du Gabon- Kako Nubukpo, économiste togolais, commissaire à l'UEMOA en charge de l'Agriculture, des Ressources en Eau et de l'Environnement.Avec Kako Nubukpo, il est aussi largement question des débats sur le Franc CFA, ce militant de la réforme propose l'organisation de nouveaux États Généraux de l'Éco en 2025 au Sénégal. Interrogé par Bruno Faure et Julien Clémençot, il analyse également le bras de fer entre les pays de l'Alliance des États du Sahel (Mali-Niger-Burkina Faso) et la CEDEAO et les enjeux agricoles du moment, y compris la rémunération des producteurs de cacao en Côte d'Ivoire.Retrouvez la vidéo intégrale de cet entretien ici :Mays Mouissi, pour sa part, détaille les différents axes de stratégie économique du Gabon basée sur la diversification pour échapper à la dépendance au pétrole : outre le souci de transparence, la politique de lutte contre la pauvreté et la vie chère, la construction ou rénovation d'infrastructures notamment dans les transports, la quête d'investissements y compris à l'étranger. Mays Mouissi s'est exprimé dans les studios de RFI lors de sa dernière visite en France.Retrouvez la vidéo intégrale de cet entretien ici :NOTRE REPORTAGE :En République Démocratique du Congo, immense pays de près de 100 millions d'habitants, l'inclusion financière est un défi. Pour y remédier, des applications mobiles se multiplient pour permettre aux consommateurs d'effectuer leurs paiements plus facilement et ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises locales. C'est un reportage pour Éco d'ici Éco d'ailleurs de Charlène Kalala.Retrouvez nous sur Facebook et X.

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La transparence économique désormais une exigence en Afrique

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Play Episode Listen Later Apr 5, 2024 55:50


C'est l'un des points forts du programme de Bassirou Diomaye Faye, le président sénégalais élu le 24 mars 2024 et qui a choisi Ousmane Sonko comme Premier ministre : gouverner dans la transparence et combattre la corruption. Une démarche réclamée par ses électeurs et saluée de toutes parts. Le nouveau chef de l'État annonce un audit des contrats pétroliers, gaziers et miniers jugés défavorables à son pays. Les contrats de pêche conclus avec des opérateurs chinois pourraient également être renégociés. Les pêcheurs locaux se plaignent du manque de transparence dans l'attribution des licences. Mais comment s'y prendre concrètement pour revoir ces accords sans que cela coûte trop d'argent ? Comment trouver des clauses de renégociation ? Comment le faire efficacement quand ces pratiques sont souvent ancrées depuis des années et liées aux acteurs publics locaux issus d'un régime précédent ? Les mêmes questions se posent dans un tout autre contexte au Gabon où le gouvernement dirigé par des militaires, depuis le 30 août 2023, entend mettre fin aux abus de l'époque Bongo.Ces problématiques sont le point commun des deux entretiens exceptionnels que nous vous proposons cette semaine dans Éco d'ici Éco d'ailleurs avec l'économiste togolais Kako Nubukpo d'une part, le ministre gabonais de l'Économie et des Participations Mays Mouissi d'autre part.NOS INVITÉS :- Mays Mouissi, ministre de l'Économie et des Participations du Gabon- Kako Nubukpo, économiste togolais, commissaire à l'UEMOA en charge de l'Agriculture, des Ressources en Eau et de l'Environnement.Avec Kako Nubukpo, il est aussi largement question des débats sur le Franc CFA, ce militant de la réforme propose l'organisation de nouveaux États Généraux de l'Éco en 2025 au Sénégal. Interrogé par Bruno Faure et Julien Clémençot, il analyse également le bras de fer entre les pays de l'Alliance des États du Sahel (Mali-Niger-Burkina Faso) et la CEDEAO et les enjeux agricoles du moment, y compris la rémunération des producteurs de cacao en Côte d'Ivoire.Retrouvez la vidéo intégrale de cet entretien ici :Mays Mouissi, pour sa part, détaille les différents axes de stratégie économique du Gabon basée sur la diversification pour échapper à la dépendance au pétrole : outre le souci de transparence, la politique de lutte contre la pauvreté et la vie chère, la construction ou rénovation d'infrastructures notamment dans les transports, la quête d'investissements y compris à l'étranger. Mays Mouissi s'est exprimé dans les studios de RFI lors de sa dernière visite en France.Retrouvez la vidéo intégrale de cet entretien ici :NOTRE REPORTAGE :En République Démocratique du Congo, immense pays de près de 100 millions d'habitants, l'inclusion financière est un défi. Pour y remédier, des applications mobiles se multiplient pour permettre aux consommateurs d'effectuer leurs paiements plus facilement et ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises locales. C'est un reportage pour Éco d'ici Éco d'ailleurs de Charlène Kalala.Retrouvez nous sur Facebook et X.

Les matins
Franc CFA / Assurance-maladie / 30 ans du génocide Tutsi

Les matins

Play Episode Listen Later Apr 4, 2024 150:00


durée : 02:30:00 - Les Matins - par : Guillaume Erner - .

Les enjeux internationaux
Comment le Sénégal peut-il sortir du franc CFA ?

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Apr 4, 2024 10:50


durée : 00:10:50 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Sortir du franc CFA : c'est l'une des grandes promesses de campagne de Bassirou Diomaye Faye, le nouveau président du Sénégal. Celui-ci a nommé hier au poste de premier ministre son allié Ousmane Sonko - célèbre dissident et voix du panafricanisme dans le pays. - invités : Martial Ze Belinga Chercheur indépendant en économie et en sciences sociales

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Retour sur la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l'élection présidentielle sénégalaise ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 29, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la résolution de l'ONU appelant à un cessez-le-feu à Gaza et sur la multiplication des attaques en mer Noire par l'armée ukrainienne. Sénégal : les raisons derrière le coup KO de Bassirou Diomaye Faye Bassirou Diomaye Faye a été élu avec une large majorité d'après les premiers résultats officiels provisoires. Quel a été le poids de la jeunesse dans sa victoire ?    Sénégal : les priorités du nouveau président  Bassirou Diomaye Faye s'est présenté comme le candidat de la rupture. Quelles pourraient être les premières mesures de son quinquennat ?   Sénégal : que va devenir Ousmane Sonko ?  A-t-on une idée du rôle qu'aura Ousmane Sonko sous la présidence de Diomaye Faye ?   Sénégal : quel avenir aux relations Dakar / Paris ?  Parmi les principales promesses de Bassirou Diomaye Faye : la sortie du Franc CFA. De quelle manière il compte poursuivre les relations entre le Sénégal et la France ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante de RFI à Dakar.     Gaza : que va changer la résolution de l'ONU appelant à un cessez-le-feu ? Après 150 jours de conflit, une première résolution appelant à un cessez-le-feu a été voté grâce à l'abstention des Américains. Pourquoi les États-Unis n'ont pas opposé leur veto comme ils le font habituellement ? Que va changer cette résolution sur le terrain ?Avec Nicolas Falez, journaliste au service international de RFI. Mer Noire : l'Ukraine attaque la flotte russe en Crimée  Quatre navires russes auraient été frappés par l'armée ukrainienne en mer Noire. Ce n'est pas la première fois que des navires russes sont touchés dans cette région. Quels objectifs recherche l'armée ukrainienne en visant la mer Noire ? Comment les bateaux russes se protègent-ils des attaques ?  Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense à RFI. 

Invité Afrique
Pape Ibrahima Kane: «Je ne suis pas sûr que la sortie du Sénégal du franc CFA sera rapide»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 27, 2024 12:35


« Je suis porteur d'un panafricanisme de gauche », a déclaré le nouveau président sénégalais après l'annonce de sa victoire lundi 25 mars. Avec Bassirou Diomaye Faye au pouvoir, qu'est-ce qui va changer entre le Sénégal et ses voisins d'Afrique de l'Ouest d'un côté, entre le Sénégal et la France de l'autre côté ? Le chercheur sénégalais Pape Ibrahima Kane est un spécialiste des questions régionales en Afrique. Pour lui, cette alternance au Sénégal permet d'espérer un retour du Mali, du Burkina et du Niger dans la Cédéao.  RFI : Dans les quatre-vingts pages du projet de Bassirou Diomaye Faye, le mot souveraineté apparaît 18 fois. Sur le plan économique d'abord, quelles sont les conquêtes de souveraineté que vise le nouveau président ?Pape Ibrahima Kane : Mais je pense que la première souveraineté qu'il veut conquérir, c'est la souveraineté de l'État sur ses ressources naturelles. On a le gaz, on a le pétrole. Il dit vouloir renégocier les contrats. Et on a aussi les phosphates, on a le zircon. L'agenda est vraiment de faire en sorte que le Sénégalais puisse jouir le maximum possible des ressources naturelles qui se trouvent sur son territoire.Alors, dans le domaine du gaz et du pétrole offshore, le président sortant, Macky Sall, affirme que l'État sénégalais est déjà majoritaire dans tous ses contrats avec les compagnies internationales comme British Petroleum et la compagnie américaine Kosmos Energy. Qu'est ce qui va changer, demain, avec le nouveau président ?Mais, ces contrats-là, Macky Sall a dit que le Sénégal était majoritaire, mais on attend de voir. Il n'y a pas l'information qui permet de vérifier tout cela. En plus, dans certains domaines, on partage le pétrole et le gaz avec un voisin, la Mauritanie, et l'on sait que les négociations ont été très rudes avec certaines compagnies comme BP, et peut-être que cette nouvelle présidence va nous permettre d'en savoir plus sur le dossier. Et comme eux-mêmes, ils disent qu'ils vont vouloir renégocier des contrats qu'ils considèrent comme léonins, on va certainement voir quel va être leur marge de manœuvre pour renégocier tous ces contrats.Dans le domaine de la pêche, le nouveau président veut revoir les permis accordés aux acteurs étrangers. Qu'est-ce qu'il peut faire de ce côté-là ?Ah là, il peut faire beaucoup de choses parce que beaucoup de ces contrats en réalité ont été octroyés à des Sénégalais qui les ont après sous-loués à des compagnies chinoises, en tout cas asiatiques de façon générale. Là, l'État a la possibilité en constatant que ce n'est pas celui qui a signé le contrat qui en est l'exécutant et donc peut remettre en cause beaucoup de ces contrats. D'autant plus que beaucoup de pêcheurs sénégalais se plaignent de la raréfaction du poisson à cause de ces compagnies qui disposent de matériel hautement sophistiqué. Donc, si l'État veut satisfaire, en tout cas, les demandes de ces dizaines de milliers de pêcheurs, il faudra faire quelque chose dans ce domaine. Et je pense que c'est possible pour le gouvernement de remettre un peu d'ordre dans ce secteur-là.Sur le plan politique, « il faut sortir du néocolonialisme », disent les nouveaux dirigeants du Sénégal. Quelles mesures pourraient prendre Dakar vis-à-vis de Paris ?Certainement, la plus facile à réaliser, c'est peut-être de demander la fermeture des bases militaires qui sont, Sonko l'a rappelé plusieurs fois, qui sont vraiment l'exemple de présence néocoloniale sur le territoire sénégalais. Et je pense également aux accords de défense, vouloir les renégocier et faire en sorte que le Sénégal ne soit plus dépendant de ses relations avec la France lorsqu'il s'agit de sécurité. Je dois même ajouter que [les nouveaux dirigeants du Sénégal] insistent sur la France, mais le Sénégal a aussi signé des accords avec les Américains. Vont-ils renégocier ces accords-là ? Vont-ils demander à la petite unité des forces américaines qui se trouve à l'aéroport de Yoff de quitter le territoire ? Ça, les semaines à venir nous diront ce que les autorités vont décider.Donc, il faut s'attendre au départ des militaires français qui sont à Dakar depuis l'indépendance depuis 1960 ?Certainement et la fermeture des deux grandes bases qui se trouvent à Dakar, la base maritime qui se trouve au port de Dakar et peut-être ce qu'on appelle les éléments français de Dakar, qui se trouvent à Ouakam. Ça, je pense, d'un point de vue symbolique, ça va montrer que l'État a commencé à agir dans la reprise de la souveraineté sénégalaise sans beaucoup de conséquences, parce que les Français, eux-mêmes, sont en train de réfléchir sur leur présence militaire sur le continent et donc ça peut aller très vite.Le 15 mars dernier, en conférence de presse, Ousmane Sonko a déclaré : « Il y a un problème avec le franc CFA, cette monnaie ne colle pas avec nos impératifs de développement. 90% des pays du monde ont leur monnaie et ils s'en sortent. » Est-ce qu'on va, Pape Ibrahima Kane, vers une sortie rapide du Sénégal du franc CFA ?Je ne suis pas sûr que la sortie sera rapide parce que, hier [lundi 25 mars], en conférence de presse, le nouveau président a précisé sa pensée en disant que, oui, la monnaie est un élément important de la souveraineté économique, mais que le Sénégal avait déjà pris un certain nombre d'engagements, notamment au niveau de la Cédéao pour la création de l'Eco, qui est la monnaie sous-régionale. Il dit engager les dialogues avec la Cédéao et les autres États pour accélérer le processus de la mise en place de cette monnaie. C'est seulement si ce processus-là est lent ou s'il n'aboutit pas que le Sénégal va envisager la création de sa propre monnaie. Donc, vous voyez que déjà, de ce point de vue-là, il y a un peu plus de réalisme dans le discours. Mais ce que je peux ajouter, c'est que le fait que le Sénégal remette en cause la monnaie CFA, cela veut dire que ça isole davantage la Côte d'Ivoire qui, avec le Sénégal, étaient les deux pays qui vraiment faisaient tout pour que les États continuent à utiliser le CFA. Et donc, si le Sénégal bascule, ça veut dire que les jours du franc CFA sont comptés. Peut-être d'ici un an, un an et demi, on verra plus clair là-dedans.Depuis la naissance du franc CFA, le Sénégal abrite le siège de la Banque centrale de cette monnaie, à savoir la BCEAO. Alors, si demain l'Afrique de l'Ouest crée une nouvelle monnaie commune comme l'Eco, est-ce que le Sénégal ne va pas devoir laisser partir la future Banque centrale qui pourrait déménager naturellement vers le pays poids lourds de cette future monnaie, à savoir le Nigeria ?Oh, ça, c'est peut-être les négociations qui nous le diront. Peut-être que le Sénégal va perdre le siège de la Banque centrale, mais peut-être qu'il va, en contrepartie, obtenir des positions, pourquoi pas gouverneur de cette banque. De toute façon, à partir de l'instant où on mettra en place cet Eco, ce sont les économies les plus puissantes de la région qui vont nécessairement imposer leurs vues et leurs stratégies. Et là, de ce point de vue-là, il y a la Côte d'Ivoire, il y a le Ghana et le Nigeria qui vont jouer les grands rôles. Mais le fait qu'on ait un bâtiment de la Banque centrale aussi immense à Dakar, qui abrite le siège de la BCEAO, le Sénégal pourrait éventuellement bénéficier de certains avantages au niveau du partage des responsabilités dans cette nouvelle monnaie.Alors, s'il y a un pays qui doit se réjouir particulièrement de la victoire de Bassirou Diomaye Faye, c'est le Mali. On se souvient du soutien public qu'Ousmane Sonko a apporté plusieurs fois au régime militaire d'Assimi Goïta. À l'heure où le Mali annonce son départ de la Cédéao, est-ce que le nouveau chef d'État sénégalais ne va pas essayer de retenir son ami malien dans la Cédéao à laquelle il semble tenir, lui, Bassirou Diomaye Faye ?Tout à fait, je pense que c'est cette démarche qui va être déclenchée. Hier, Bassirou Diomaye Faye a réitéré l'ancrage du Sénégal dans la Cédéao, a réitéré le panafricanisme de la politique étrangère sénégalaise et, surtout, il a insisté sur l'intégration au niveau sous-régional dans le cadre de la Cédéao. Le Pastef, de façon générale, n'a pas seulement des amis au Mali, il a aussi des amis au Burkina Faso. Et j'espère que le président Diomaye Faye va vraiment utiliser tous ses atouts en matière de diplomatie pour ramener ces deux pays, plus le Niger, à la maison, parce que c'est important que, nous tous, nous partions ensemble vers cette intégration-là. Et je pense qu'il a, surtout avec le Mali, des arguments assez massues à mettre en exergue parce que le plus grand partenaire du Mali, c'est le Sénégal, et cela peut aider à vraiment faciliter le dialogue pour un retour de ces pays-là dans la maison-mère, d'autant que Bassirou Diomaye Faye a insisté sur une réforme de la Cédéao.Oui, parce qu'il veut donner plus de pouvoir aux parlementaires et aux juges de la Cédéao, c'est ça ?Tout à fait, pas seulement aux parlementaires, aux juges de la Cédéao, mais il veut aussi rendre la commission de la Cédéao beaucoup plus fonctionnelle, capable de bien faire fonctionner la maison de manière plus efficace pour le bénéfice et des populations et des États parties.Et la Russie, est-ce qu'il faut s'attendre à un renversement d'alliance et au remplacement de la France par la Russie comme partenaire privilégié du Sénégal ?Je ne le pense pas. Le Sénégal a déjà d'excellents rapports avec la Russie. Beaucoup ne le savent pas, mais la Russie est l'un des grands partenaires commerciaux du Sénégal. Nous importons pratiquement [tout] notre blé de la Russie, nous achetons de l'armement militaire à la Russie. Donc, je ne vois pas, parce qu'il y a eu changement de personnes à la tête de l'État sénégalais, que le Sénégal fasse ce « shift »-là pour aller vers la Russie. Et cela irait même à l'encontre de l'idée qu'il défend, de l'idée de souveraineté, parce que la souveraineté, ça veut dire « on prend en charge son propre destin, on n'est pas à la remorque d'autres pays, aussi puissants soient-ils ». Et mon avis personnel est que, dans le domaine de la diplomatie, il y aura une continuité parce que l'héritage que lui laissent le président Macky Sall et les anciens présidents est un héritage qu'il faudra vraiment renforcer. Le Sénégal est un petit pays, mais diplomatiquement un pays très fort, un pays vraiment respecté en Afrique. Je pense que le nouveau président gagnerait plus à utiliser le personnel diplomatique qui est là, à continuer dans le cadre de la diplomatie, dont les lignes ont été tracées par ses prédécesseurs pour davantage mieux placer le Sénégal dans le concert des nations. Juste un dernier point que je soulignerai à ce niveau-là, la diplomatie sénégalaise a toujours été faible dans nos rapports avec nos voisins. Nous avons toujours eu des problèmes avec nos voisins, que ce soit la Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Bissau, avant l'arrivée de Macky Sall, et la Guinée Conakry. De ce point de vue-là, je pense qu'il a beaucoup d'efforts à faire, d'autant plus qu'il n'est pas bien connu, il ne connaît pas ces chefs d'État, et ce sont ces rapports-là qui peuvent vraiment renforcer les liens entre le Sénégal et ses voisins. Quand on est en paix avec ses voisins, on peut envisager le panafricanisme, on peut envisager le renforcement de la Cédéao, mais si ça ne l'est pas, ça va être difficile pour lui de vraiment mener une politique diplomatique digne de ce nom.Il y a deux ans, lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le Sénégal s'est abstenu lors des votes à l'ONU. Est-ce que vous vous attendez à un changement de position ?Non, je ne pense pas que le Sénégal de ce point de vue-là va changer de position parce que, justement, on a une diplomatie qui est très respectée. Vous avez parlé de cette décision d'abstention, c'était lié au fait que le Sénégal avait justement beaucoup de rapports économiques avec la Russie et il ne voulait pas s'aliéner ses relations économiques-là, et il a pris le parti de s'abstenir et même de faire en sorte que les États africains refusent de prendre position dans ce conflit-là. Le non-alignement du Sénégal, je ne pense pas que ça soit quelque chose qui va être revisité par le nouveau gouvernement. Parce que, tout à l'heure, on en a parlé, il y a quand même au moins un ou deux dossiers importants à gérer rapidement comme le dossier du retour des pays de l'AES à la maison-mère, et ça, si on ne peut pas agir dans ce domaine-là en prenant des positions plus ou moins radicales, ça n'arrange ni les uns ni les autres.Est-ce que ces grandes questions, comme l'éventuel retour de l'Alliance des États du Sahel (AES) dans la maison Cédéao et la question du franc CFA, est-ce que toutes ces questions seront gérées plutôt par Bassirou Diomaye Faye ou plutôt par Ousmane Sonko ?Ah ! Le président de la République au Sénégal, d'après la Constitution, c'est lui qui détermine la politique étrangère du pays. Je pense que la direction de la diplomatie restera entre les mains du président de la République et lui seul.Et quel rôle jouera Ousmane Sonko à l'avenir, à votre avis ?Ça va se déterminer, je pense, à partir d'octobre, novembre, au moment où on aura une nouvelle Assemblée nationale, peut-être que Sonko pourrait valablement trouver sa place en tant que président de l'Assemblée nationale ou en tout cas jouer un rôle déterminant dans ce domaine. Peut-être bien aussi qu'on pourrait le nommer Premier ministre. Il y a toutes ces possibilités-là qui s'offrent. Je ne pense pas, avec l'expérience que le Sénégal a vécu en 1962, que l'on soit dans une dynamique de dyarchie à la tête de l'État.Vous pensez au conflit entre Senghor et Mamadou Dia ?Exactement, et ça, ça a laissé beaucoup de traces dans la vie politique sénégalaise et je suis sûr qu'ils ne vont pas répéter ces erreurs-là.À lire aussiPrésidentielle au Sénégal: décryptage de la victoire de Bassirou Diomaye Faye

Aujourd'hui l'économie
Le Sénégal devient la tête de pont de la sortie du franc CFA

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Mar 27, 2024 3:02


Le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye sera-t-il le premier pays à abandonner le franc CFA ? C'est l'une des promesses phares du nouveau président. Mais qu'il entend mener en prenant son temps. Enterrer le franc CFA pour retrouver sa souveraineté monétaire, rompre l'un des derniers liens de sujétion avec l'ancienne puissance coloniale, c'est un sujet très populaire parmi la jeunesse ouest-africaine. Un geste qui serait très fort sur le plan politique, mais lourd de conséquences économiques. Une rupture brutale pourrait faire fuir les investisseurs et précipiter le pays dans une crise financière. Pas vraiment ce dont a besoin le Sénégal. Pas plus que les sept autres pays partageant cette monnaie. Même les trois pays dirigés par des juntes militaires, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, n'ont pas osé franchir le Rubicon. Ils veulent quitter la Cédéao, la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest qui les a sanctionnés, mais pas question pour le moment de sortir du CFA. Fort de la légitimité des urnes, Diomaye Faye devient un porte-voix régional d'un mouvement jusqu'alors très populaire dans la rue, mais pas du tout assumé au niveau des dirigeants.À lire aussiRabah Arezki, économiste : « Le franc CFA a permis de juguler l'inflation »L'approche prudente privilégiée par Diomaye FayeIl reste cependant très précautionneux. Il souhaite d'abord se concerter avec les pays concernés par l'éco, la future monnaie commune de l'Afrique de l'Ouest. Une approche conforme à l'esprit de la réforme du franc CFA entérinée en 2020 par Alassane Ouattara et Emmanuel Macron. Les pays membres de la zone franc ont alors prévu d'abandonner le CFA au profit de l'éco. La date butoir de la création de l'éco est fixée à 2027. Elle pourrait encore être repoussée, car les discussions durent depuis trente ans. Chacun sait que parvenir à un accord exige de gros efforts de convergence économique et budgétaire entre les quinze pays intéressés. Si les conditions ne sont pas réunies au niveau régional, « le Sénégal pourrait considérer l'option de cette monnaie nationale », nous a indiqué Cheikh Fatma Diop, qui a coordonné le programme économique du Pastef. Au préalable, nous explique l'économiste, le Sénégal devra assainir ses comptes publics en renégociant sa dette, améliorer la balance commerciale aujourd'hui déficitaire et se constituer des réserves d'or pour garantir la future monnaie. Un processus qui prendra plusieurs années.À lire aussiSénégal: les priorités économiques du nouveau président élu Bassirou Diomaye FayeUne monnaie aux avantages controversésDepuis la réforme, le contrôle effectué par Paris a quasiment disparu. Les pays membres de l'UEMOA ne sont plus contraints de maintenir la moitié de leurs réserves dans les livres de compte du Trésor français et il n'y a plus de représentants français au sein des instances de gouvernance de la monnaie commune aux huit pays d'Afrique occidentale. Demeure le nom, le franc CFA, un symbole encombrant qui circule tous les jours dans les mains des usagers. Et la parité garantie avec l'euro. Une assurance appréciée par les opérateurs qui utilisent cette monnaie. Mais pas très adapté à un pays souhaitant favoriser les exportations.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Au Sénégal, le Conseil constitutionnel annule le report de l'élection présidentielle

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 16, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur la potentielle inéligibilité de Donald Trump, sur la décision des pays de l'Alliance des tats du Sahel de quitter le franc CFA. Sénégal : le Conseil constitutionnel annule le report de la présidentielle Au Sénégal, le Conseil constitutionnel a déclaré contraire à la Constitution la loi reportant la présidentielle au 15 décembre 2024. Comment expliquer la compétence de cet organe sur une révision constitutionnelle ? Sur quelle base a-t-il annulé cette loi ? L'élection présidentielle va-t-elle être organisée à la date initialement prévue ?  Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.  AES : vers une nouvelle monnaie commune  ?   Le chef des autorités de transition nigériennes a réaffirmé la volonté de son pays d'abandonner le franc CFA, à l'instar du Mali et du Burkina Faso. Quelles pourraient être les conséquences d'un tel changement pour les autres pays de la zone UEMOA ? Une dévaluation du franc CFA serait-elle à craindre ?   Avec Liza Fabbian, journaliste au service économie de RFI. États-Unis : Donald Trump sera-t-il déclaré inéligible ?  La Cour suprême américaine s'est réunie pour discuter de la décision de justice du Colorado de rendre inéligible Donald Trump dans cet État. Les sages pourraient-ils annuler la décision du Colorado ? Comment les élections pourraient-elles se dérouler si Donald Trump était exclu dans certains États ? Avec Simon Grivet, maître de conférences en Histoire et Civilisation américaines à l'Université de Lille. Présentation du concours Mondoblog  Avec Camille Deloche, responsable d'édition du Mondoblog, la plateforme des blogueurs francophones. 

Histoires du monde
Le franc CFA vit-il ses dernières heures ?

Histoires du monde

Play Episode Listen Later Feb 13, 2024 3:04


durée : 00:03:04 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Le Mali, le Burkina Faso et surtout le Niger ont décidé de s'entendre autour d'une nouvelle monnaie commune. Ce qui signifie sortir du système mométaire mis en place autour de la France il y a quelque 70 ans.

Journal de 23h
Le franc CFA vit-il ses dernières heures ?

Journal de 23h

Play Episode Listen Later Feb 13, 2024 11:11


durée : 00:11:11 - Le journal de 23h - Le Mali, le Niger et le Burkina Faso envisagent de créer une monnaie commune en délaissant le franc CFA. Ce serait une rupture avec 70 ans de politique monétaire liée à la France et à 5 autres pays d'Afrique de l'Ouest.

InterNational
Le franc CFA vit-il ses dernières heures ?

InterNational

Play Episode Listen Later Feb 13, 2024 3:04


durée : 00:03:04 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Le Mali, le Burkina Faso et surtout le Niger ont décidé de s'entendre autour d'une nouvelle monnaie commune. Ce qui signifie sortir du système mométaire mis en place autour de la France il y a quelque 70 ans.

Couleurs tropicales
Les 30 ans de la dévaluation du franc CFA dans 14 pays francophones

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Jan 16, 2024 48:29


Le 11 janvier 1994, la France décide de la dévaluation du franc CFA dans 14 pays francophones, des anciennes colonies françaises.Comment tout cela fut géré par les États africains concernés ? Quelles furent les réactions des populations impactées par cette décision unilatérale ?Cette émission sera l'occasion de rappeler l'histoire du CFA, fruit d'un passé toujours présent. Stan Tohon - DévaluationPicaud Lablodeya - CFA dévalué 50%Guy Lobé - DévaluationAlpha Wess - Le choc des culturesElom20ce, Kmal Radji, Daba Makouréjah, Romeij MC, Balckmodja, Mounaa, Saah Karim, Nitt Doff, Jah Moko, Samayone - 7 minutes contre le CFATiken Jah Fakoly - ColonisésKoba Building - Kemi SebaRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

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Les 30 ans de la dévaluation du franc CFA dans 14 pays francophones

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Play Episode Listen Later Jan 16, 2024 48:29


Le 11 janvier 1994, la France décide de la dévaluation du franc CFA dans 14 pays francophones, des anciennes colonies françaises.Comment tout cela fut géré par les États africains concernés ? Quelles furent les réactions des populations impactées par cette décision unilatérale ?Cette émission sera l'occasion de rappeler l'histoire du CFA, fruit d'un passé toujours présent. Stan Tohon - DévaluationPicaud Lablodeya - CFA dévalué 50%Guy Lobé - DévaluationAlpha Wess - Le choc des culturesElom20ce, Kmal Radji, Daba Makouréjah, Romeij MC, Balckmodja, Mounaa, Saah Karim, Nitt Doff, Jah Moko, Samayone - 7 minutes contre le CFATiken Jah Fakoly - ColonisésKoba Building - Kemi SebaRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Eco d'ici Eco d'ailleurs
William Elong (Faraday): « Drones, cybersécurité, IA, franc CFA, comment l'Afrique doit se défendre »

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Jan 12, 2024 48:30


Il y a quelques années, on le présentait comme le petit génie du drone camerounais : tout juste trentenaire, William Elong a déjà créé plusieurs sociétés dans la conception de drones, dans la cybersécurité, l'intelligence artificielle et le conseil en intelligence économique. À la tête de Faraday, le plus jeune diplômé de l'histoire de l'École de Guerre Économique à Paris est le grand invité de l'économie RFI-Jeune Afrique.  ► À écouter sur RFI : William Elong, le petit génie du drone camerounais.► Pour plus d'infos sur William Elong. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), il livre des analyses tranchées sur les grands enjeux de l'économie africaine : souveraineté numérique, cyberattaques, sortie du franc CFA, relations avec la France et les autres pays occidentaux, immigration, etc. William Elong s'exprime enfin sur la personnalité de Samuel Eto'o, président de la Fédération camerounaise de football alors que les Lions Indomptables sont engagés dans la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2024) en Côte d'Ivoire.

Éco d'ici éco d'ailleurs
William Elong (Faraday): « Drones, cybersécurité, IA, franc CFA, comment l'Afrique doit se défendre »

Éco d'ici éco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Jan 12, 2024 48:30


Il y a quelques années, on le présentait comme le petit génie du drone camerounais : tout juste trentenaire, William Elong a déjà créé plusieurs sociétés dans la conception de drones, dans la cybersécurité, l'intelligence artificielle et le conseil en intelligence économique. À la tête de Faraday, le plus jeune diplômé de l'histoire de l'École de Guerre Économique à Paris est le grand invité de l'économie RFI-Jeune Afrique.  ► À écouter sur RFI : William Elong, le petit génie du drone camerounais.► Pour plus d'infos sur William Elong. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), il livre des analyses tranchées sur les grands enjeux de l'économie africaine : souveraineté numérique, cyberattaques, sortie du franc CFA, relations avec la France et les autres pays occidentaux, immigration, etc. William Elong s'exprime enfin sur la personnalité de Samuel Eto'o, président de la Fédération camerounaise de football alors que les Lions Indomptables sont engagés dans la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2024) en Côte d'Ivoire.

Couleurs tropicales
Les 30 ans de la dévaluation du Franc CFA dans 14 pays francophones

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Play Episode Listen Later Jan 11, 2024 48:30


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Les 30 ans de la dévaluation du Franc CFA dans 14 pays francophones

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Play Episode Listen Later Jan 11, 2024 48:30


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Take off
S2E5 -Tomorrow Africa - with Vera Songwe

Take off

Play Episode Listen Later Sep 13, 2023 49:32


Dans cet épisode nous recevons Vera Songwe, chairwoman du Liquidity & Sustainability Fund, ex-Sous-secrétaire générale des Nations Unies et ex-secrétaire générale de la commission économique pour l'Afrique (UNECA).  Nous évoquons avec elle l'impact de la nouvelle zone de libre-échange africaine (AFCFTA) sur les flux commerciaux dans le continent et avec le monde, ainsi que les étapes restantes à l'intégration économique de l'Afrique. Nous abordons également le rôle respectif des financements internationaux, des énergies de transition, des zones monétaires et des traités commerciaux préférentiels dans le processus d'émergence économique de l'Afrique.

Le Cours de l'histoire
Françafrique, une histoire postcoloniale 4/4 : Franc CFA, histoire de la "dernière monnaie coloniale"

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later Aug 31, 2023 58:41


durée : 00:58:41 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit - Le franc CFA naît officiellement le 26 décembre 1945. Pourtant, il s'inscrit dans une histoire plus ancienne : celle de l'imbrication des colonies à un système monétaire et économique plus vaste, qui sert avant tout les intérêts de la métropole. - invités : Martial Ze Belinga Chercheur indépendant en économie et en sciences sociales; Olivier Vallée Économiste et consultant international; Valérie Hannin Directrice de la rédaction du magazine L'Histoire

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Inflation: le salaire minimum a-t-il augmenté dans votre pays?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 14, 2023 20:00


« 41 875 FCFA, c'est insuffisant compte tenu de la cherté de la vie ». Au Cameroun, la centrale syndicale du secteur public appelle à la grève, tous les lundis, pour dénoncer la récente revalorisation du SMIG. Quel est le salaire minimum dans votre pays ? Faut-il l'augmenter ? Vos témoignages nous intéressent. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Détournement Niger, SMIG Togo, Corée du Nord, Noël Le Graët

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 10, 2023 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Affaire Noël Le Graët : les propos polémiques du président de la FFF. Par Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. Niger : importants détournements à la BAGRI, Banque Agricole du Niger. Par Moussa Kaka, correspondant de RFI au Niger. Corée du Nord : la déclaration choc de Kim Jong-Un. Par Marianne Péron-Doise, chercheure associée à l'Institut des relations internationales et stratégiques, spécialiste des questions de sécurité stratégique en Asie du Nord-Est. Augmentation du SMIG au Togo, qui est concerné ? Par Kwami Ossadzifo Wonyra, maître de conférences en économie à l'Université de Kara.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu