Podcasts about Cheikh Anta Diop

Senegalese politician, historian and scientist (1923-1986)

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Cheikh Anta Diop

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Grand reportage
Communautés de pêcheurs ouest-africaines, menace sur la ressource

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 19:29


Toute cette semaine, la ville de Nice dans le sud de la France accueille la troisième conférence des Nations unies sur l'océan. L'océan, qui occupe 70 % de notre planète, est sous pression du changement climatique et malmené par l'activité humaine. Au point, parfois, de ne plus offrir aux populations des littoraux les ressources nécessaires. C'est le cas en Afrique de l'Ouest, où les communautés de pêcheurs ont été très fragilisées ces dernières années. Plusieurs reporters de RFI sont allés à leur rencontre en Guinée, en Sierra Leone, au Ghana et au Sénégal.  La lourde embarcation, poussée, tirée, glisse sur cette plage. Les cris des pêcheurs en plein effort percent le grondement des vagues. Les pirogues qui partent et reviennent ont cousu ensemble, au fil des siècles, l'histoire de la communauté Lébou et l'océan. L'océan est tellement au cœur de la vie Lébou qu'une confrérie soufie, tournée vers les flots, est née ici : les Layènes.Yoff. Une commune de Dakar, Sénégal. Le vendredi, un haut-parleur diffuse dans les rues, à 100 mètres de la plage, la prière du vendredi. Face à l'océan, Seydina Diop, un érudit layène, évoque l'histoire du fondateur de la confrérie, Seydina Limamou Laye (1843-1909). Et son lien avec la mer. « C'est, explique-t-il, comme si l'océan avait signé un pacte avec Seydina Limamou Laye et sa famille. Tôt après la prière du matin, il s'est dirigé vers la mer en compagnie de ceux qui priaient derrière lui. Arrivé à la mer, il lui intime l'ordre de reculer. Et la mer recule comme une natte sur plusieurs dizaines de mètres. Il a dit, "j'espère que ça suffit ici pour installer ma maison ici". Et s'adressant à ses compagnons : "Vous, vous ne me connaissez pas, mais la mer me connaît, connaît ma dimension et respectera mes ordres". » Depuis l'époque du fondateur, les vagues ont épargné le sanctuaire Layène. Mais Seydina Diop en convient, ailleurs dans le pays, l'océan n'est plus tout à fait le même. « C'est comme si effectivement la mer était en colère. Cette côte va passer par le village de Kayar, une zone poissonneuse, et les gens sont très inquiets. Vous continuez à Thiaroye c'est la même situation, vous continuez à Mbao c'est la même situation. Donc pourquoi ? »De plus en plus loin pour trouver du poissonKayar, aux eaux réputées poissonneuses… Le quai de pêche est bondé de monde, mais la localité, située à une soixantaine de kilomètres de Dakar, se nourrit de plus en plus difficilement de l'océan. Les sécheuses de poisson se plaignent d'attendre de plus en plus longtemps l'arrivée de la matière première : « Comme vous le voyez, nous sommes assises ici à discuter, explique l'une d'elles, Khoudia Touré, installée sous un parasol. Cela veut dire qu'il n'y a pas de poissons ; il arrive parfois que nous passons des journées entières sans aucune activité parce qu'il n'y a pas de poisson, alors que c'est notre matière première et qu'on a des commandes à honorer. Quand les pêcheurs partent en mer, ils restent plusieurs jours d'affilée, car il n'y plus rien. »À lire aussiDix choses à savoir sur la surpêche, fléau des océans au fil des sièclesLes conséquences se font également sentir au Ghana, à Tema, le plus gros marché de pêche artisanale du pays. Une femme, vendeuse depuis 28 ans, regrette les bacs de poisson qu'elle vendait par le passé : « Quand j'ai commencé à travailler, dit-elle, les revenus étaient bons, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. On ne reçoit plus beaucoup de poissons. Quand on recevait beaucoup de poissons, nous avions de l'argent pour mettre nos enfants à l'école. Maintenant, vu que les pêcheurs n'en ramènent plus, nous n'avons plus grand-chose à vendre. Nous n'avons plus d'argent, nous sommes fatigués. »Même chose en Sierra Leone. Tombo, à une cinquantaine de la capitale, Freetown, était autrefois un port de pêche prospère. La ville est aujourd'hui en déclin. Les pêcheurs y sont de plus en plus nombreux, les poissons de plus en plus rares, et les conditions de travail de plus en plus difficiles. « Nous avons beaucoup de soucis aujourd'hui, confie Chernor Bah, le capitaine du port de Tombo. Mais surtout, il n'y a plus de poisson et nous avons du mal à survivre. Maintenant, pour trouver du poisson, on est obligé de brûler beaucoup d'essence. On part tôt le matin, mais ce n'est pas avant 10 heures ou 11 heures qu'on arrive à trouver un endroit avec du poisson... Autrefois, on dépensait peut-être 20 litres, 30 litres d'essence pour aller attraper du poisson... C'était possible de faire des affaires. Mais aujourd'hui, il faut peut-être utiliser 100 litres... 150 litres de carburant pour arriver au même résultat. » La raréfaction du poisson menace, selon certaines études, la sécurité alimentaire de la Sierra Leone. Les produits de la mer représentent en effet 80 % des apports en protéines dans le pays.Toute la région est concernée par l'épuisement de la ressource. Boulbinet est l'un des principaux ports de pêche artisanale de Conakry, la capitale guinéenne. Les prises sont versées à même le sol, sur des bâches tendues sur la digue. Les pêcheurs guinéens doivent, eux aussi, aller de plus en plus loin. Prendre de plus en plus de risques pour trouver le poisson. « Vous savez que cette pêche-là, ça représente un danger, indique Abdoulaye Camara, membre de l'Union des pêcheurs artisanaux, parce que, vous savez, la mer a sa façon de faire. Même le temps où il n'y a pas de pluie, la mer peut s'agiter elle-même. Au fur et à mesure que l'embarcation va très loin, c'est là qu'elle se retrouve en danger. Parce que la mer, c'est la mer. Cette méthode d'aller pêcher loin, c'est pas parce qu'ils veulent aller loin, mais le poisson est un peu éloigné maintenant. »Soumah Seny, alias « Tozo », a une cinquantaine d'années. Il est responsable de l'association des doradiers de Boulbinet. Avec la chute des prises, il explique que de nombreux pêcheurs connaissent une situation financière difficile : « Si vous sortez faire quatre à cinq, six jours, sixième jour vous rentrez. Si vous enlevez la dépense, tu peux te retrouver avec 50 000 dans ta main. Ça permet difficilement de pourvoir aux dépenses de la maison ! Les pêcheurs ne gagnent pas beaucoup d'argent. On peut faire un an sans acheter de viande, parce qu'on n'a pas d'argent pour en acheter. Le prix d'un sac de riz, quand tu reviens de la mer, des fois, tu ne peux même pas gagner ça. » À lire aussiConférence de l'ONU sur l'océan 2025 : l'Afrique particulièrement concernée par ses enjeuxEffondrement de la ressourceCette raréfaction de la ressource, constatée en mer par les pêcheurs, a été documentée par des recherches de l'IRD, l'Institut de recherche pour le développement. « On a étudié un peu les quantités débarquées dans chaque pays au fil des années, explique Timothée Brochiet, chercheur à l'IRD. On s'est rendus compte que pour le Sénégal, les quantités maximales qui ont été débarquées étaient tombées en 2011. Et on s'est rendus compte qu'à partir de 2019, on tombe en dessous de 10 % de cette quantité-là. Et selon une définition qui a été donnée en halieutique, on peut parler d'un stock "écroulé" quand, après quatre années d'affilée, les quantités débarquées sont inférieures à 10 % du maximum. » La situation est à ce point alarmante qu'une mobilisation se met en place pour propager la voix des communautés menacées.Ce jour-là, à Ngor au Sénégal, il s'agit de faire entendre le cœur de l'océan aux jeunes générations, grâce à un enregistrement sous-marin, réalisé avec un hydrophone. Fabrice Monteiro, photographe engagé, participe ce jour-là à l'animation. « Ça m'évoque le pouls de la planète, qu'on partage tous un monde commun et que même sous l'eau, il y a toute une vie, il y a des échanges, il y a des tas de choses auxquelles on pense pas parce qu'on nous a expliqué qu'on pouvait disposer de tout et que finalement la vie comptait pour très peu si ce n'est la nôtre. » Pour cet artiste, l'humanité doit « changer de logiciel ». Et le photographe dit vouloir utiliser ses images pour participer à cette conversation.Comment expliquer ces difficultés croissantes à trouver du poisson ? Les pêcheurs artisanaux mettent régulièrement en cause la pêche industrielle. Une critique partagée par le chercheur sierra-léonais Salieu Kabba Sankho : « Quand nous avons commencé la lutte contre la pêche illégale, de nombreux navires sont venus s'enregistrer. Mais cela a fait augmenter de manière conséquente le nombre de bateaux de pêche industriels. Ces navires achètent un permis qui correspond à la taille du bateau, pas au nombre de poissons qu'ils pêchent. Cela va peut-être couter 15 ou 20 000 euros par an, pour un permis qui permet de pêcher 365 jours sur une année et autant de poissons que vous pouvez en attraper. C'est comme un chèque en blanc pour les industriels. Il y a un gros risque de surpêche et d'effondrement des réserves de poissons. »À lire aussiConférence sur l'Océan : « L'Afrique s'attend à » avoir « plus de poids dans la discussion », dit Foga AgbetossouTrop de bateaux de pêche ?Mais le problème semble aller au-delà de la pêche industrielle : trop de bateaux cherchent désormais à puiser les ressources de l'océan. Cette surexploitation a conduit à une véritable bataille du poisson entre pêcheurs industriels et artisanaux, mais aussi entre pêcheurs artisanaux de nationalités différentes. « Les pêcheurs industriels, comme les pêcheurs artisanaux, sont coresponsables de la baisse des réserves de poissons, indique Thomas Turay, le président d'un syndicat de pêcheurs sierra-léonais qui essaie de promouvoir des pratiques plus respectueuses de l'océan. Il y a vingt ans, ici même, dans ce bureau, on avait 75 000 pêcheurs enregistrés et maintenant, on compte 150 000 personnes qui dépendent de la pêche... Il y a beaucoup de chômage, donc les gens viennent ici pour devenir pêcheurs. La fermeture des mines a aussi joué un rôle. Avant, on voyait des "mango fish", c'est-à-dire des espèces de poissons qui apparaissaient au début de la saison des mangues, qui précède la saison des pluies. Mais aujourd'hui, on ne voit plus ça. C'est quand il pleut seulement qu'on comprend que c'est le début de la saison des pluies. »Dans ce contexte de compétition, les règles sont de moins en moins respectées. « Il y a le problème des chalutiers, poursuit Thomas Turay, qui viennent pêcher jusque dans la Zone d'exclusion côtière, qui nous est réservée, plutôt que d'aller au large, dans la Zone économique exclusive où ils sont autorisés à pêcher. Et puis, il y a des braconniers ! Et notre marine n'est pas équipée pour surveiller la mer pendant toute une journée. Donc, dès que la marine s'en va, les braconniers viennent depuis la Guinée ou le Sénégal. À cela s'ajoute la corruption. Des étrangers viennent et enregistrent leurs bateaux comme s'ils étaient des Sierra-Léonais. Ils paient une commission, c'est tout. »À cette compétition pour la ressource s'ajoute le dérèglement climatique, qui provoque le réchauffement des océans. Ces changements de températures provoquent la migration de certaines espèces vers des eaux plus froides. Le chercheur ghanéen John Kusimi, professeur associé de géographie physique au département de géographie et développement des ressources à l'Université du Ghana, a travaillé sur le phénomène. « Au cours des dernières décennies, indique-t-il, la température à la surface de la mer dans le golfe de Guinée a augmenté de 0,2 à 0,4 degré Celsius. Cette augmentation de la température a poussé les petits poissons pélagiques, ceux que pêchent les pêcheurs artisanaux, à migrer des eaux tropicales vers des mers plus tempérées, où l'eau est plus froide. Cela a également eu pour effet de pousser ces poissons, qui ont le sang-froid, à plonger dans les profondeurs des mers tropicales pour réguler leur chaleur corporelle, les rendant souvent inaccessibles aux pêcheurs traditionnels. Donc tout cela, en ajoutant d'autres facteurs humains, a provoqué un déclin de 60 à 80 % de la population de poissons pélagiques depuis les années 90 jusqu'à aujourd'hui. »Un phénomène chimique menace également la biodiversité de l'océan : son acidification, le fait que sa composition chimique devienne de plus en plus acide. Les premières mesures ont été faites au large des côtes californiennes, mais le professeur Malick Diouf, de biologie animale à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, craint que le phénomène n'en vienne à se répandre : « S'il y a acidité, ça veut dire que tous ceux qui ont une coquille calcaire ont leur vie qui va être hypothéquée, parce que le calcaire est attaqué par l'acide. Et si on regarde les animaux qui ont un test calcaire, aussi bien unicellulaires que pluricellulaires, il y en a des masses. On va vers une perte drastique de la biodiversité. »À écouter aussiSommet des océans à Nice : l'acidification de l'eau menace la biodiversité marineMieux contrôler qui pêche quoiQue faire face à l'effondrement en cours et aux menaces futures ? Depuis ses bureaux de Dakar, l'ONG Greenpeace appelle les autorités à mieux contrôler qui pêche quoi… Le Dr Aliou Ba est responsable de la campagne « Océans » pour Greenpeace Afrique. « La majeure partie de nos pêcheries sont en situation d'accès libre. L'accès libre conduit à la surpêche, à la surexploitation des ressources. Donc, pour parer à cela, il faudrait que l'on contrôle la capacité de pêche dans ces pêcheries, mais aussi accentuer la surveillance pour baisser vraiment ce qu'on appelle la pêche INLA. » Greenpeace essaie aussi d'obtenir une régulation des usines de farine de poisson qui sont à terre et qui sont en concurrence avec le marché local.Reprendre le contrôle ? Les gouvernements de la région disent qu'ils ne cherchent pas autre chose. Le ministère des Ressources maritimes et de la Pêche sierra-léonais est installé au Youyi building, le grand immeuble gouvernemental de la capitale, Freetown. Sheku Sei reçoit à la sortie d'un entretien avec la ministre. Il est responsable de l'aquaculture et de la pêche artisanale au ministère : « Nous avons en tant que pays commencé à mettre en place un système de "saison fermée", durant laquelle les pêcheurs artisanaux ne peuvent plus aller en mer – et au mois d'avril, nous faisons la même chose pour la pêche industrielle. L'idée, c'est qu'il y ait une période de repos biologique pour que les poissons puissent grossir et que la population cesse de décliner, comme ça, on aura plus de poissons dans nos eaux et on pourra produire plus de nourriture. Car un des objectifs, c'est de garantir la sécurité alimentaire et la nutrition. Donc, la fermeture saisonnière de la pêche, les aires marines protégées, mais aussi, nous aimerions avoir plus de fonds pour opérer des patrouilles de surveillance de nos côtes. Donc, nous allons prendre des contacts pendant la conférence de Nice. Nous allons aussi voir si l'on peut améliorer notre système de surveillance à distance, le moderniser, pour pouvoir suivre les opérations des navires en mer, sans avoir à nous déplacer. »À écouter aussiPourquoi les forêts de mangrove sont importantes pour la biodiversité ? Certaines solutions dorment également aux portes de l'océan, dans ces zones charnière que constituent les mangroves. Malmenées par les exploitants miniers, surexploitées par les communautés locales, elles sont pourtant essentielles. En Guinée, des associations s'activent pour les défendre, comme Guinée écologie. Aboubacar Soumah, l'un de ses cadres, guide le visiteur sur un débarcadère de Dubreka. Ici, les communautés pratiquent la pêche artisanale, mais également la riziculture, et elles mènent des activités de reboisement de la mangrove.Aboubacar Soumah longe la digue d'une aire de riziculture abandonnée. À gauche, des terres en friche. À droite, les terres en cours de restauration. Les jeunes pousses de mangrove pointent déjà vers le ciel et le militant écologiste espère que, d'ici à quelques années, cet espace redeviendra propice pour la reproduction des poissons. À marée basse, l'eau s'engouffre dans un petit chenal. Quand la marée monte, l'océan inonde la mangrove et emmène avec lui les poissons, qui y trouvent un milieu favorable pour se reproduire. « Restaurer la mangrove, dit Aboubacar Soumah, ça a beaucoup d'avantages. C'est un espace vital pour les poissons juvéniles. C'est dans ces milieux, dans les zones de mangrove, les zones ombragées, que les gros poissons viennent pondre les œufs. C'est dans cet espace aussi que les juvéniles grandissent jusqu'à atteindre un certain stade de maturité avant de migrer en mer. »Les mangroves grouillent encore de vie, de crabes et d'insectes, dans des sols riches de nutriments et de minéraux charriés depuis l'amont, un écosystème fixé par les racines des palétuviers. Les mangroves sont de véritables incubateurs de vie marine. Leur restauration, explique Aboubacar Soumah, est indispensable pour protéger l'avenir des communautés de pêcheurs.À écouter aussiEn Gambie, des pêcheurs dans une mauvaise passe

Priorité santé
Varices et insuffisance veineuse

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 48:29


Les varices sont des dilatations anormales des veines d'un diamètre supérieur à trois millimètres au niveau des jambes. Les veines prennent alors une forme tortueuse, ce qui empêche un retour sanguin normal vers le cœur. Le surpoids, le manque d'activité physique, le tabagisme ou encore l'hérédité peuvent favoriser l'apparition de varices. Comment prévenir les varices ? Quelles peuvent en être les complications ? Enfin, peut-on les soigner et comment ?  Pr Laurent Chiche, chef du service de chirurgie vasculaire et endovasculaire – Centre aortique tertiaire du CHU Pitié-Salpêtrière. Professeur à la faculté Santé Sorbonne Université  Pr Aliou Nagaidé, cardiologue et médecin vasculaire. Enseignant-chercheur à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal. ► En fin d'émission, le Dr Massamba Sassoum Diop, médecin urgentiste et président de SOS-médecin à Dakar au Sénégal, nous présente le Congrès international africain de médecine d'urgence et d'anesthésie-réanimation qui se tient du 10 au 12 juin à La Somone à Dakar.  Programmation musicale : ► Janet Kay – Silly Games► Trinix & Mariana Froes - Vaitimbora

Priorité santé
Varices et insuffisance veineuse

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 48:29


Les varices sont des dilatations anormales des veines d'un diamètre supérieur à trois millimètres au niveau des jambes. Les veines prennent alors une forme tortueuse, ce qui empêche un retour sanguin normal vers le cœur. Le surpoids, le manque d'activité physique, le tabagisme ou encore l'hérédité peuvent favoriser l'apparition de varices. Comment prévenir les varices ? Quelles peuvent en être les complications ? Enfin, peut-on les soigner et comment ?  Pr Laurent Chiche, chef du service de chirurgie vasculaire et endovasculaire – Centre aortique tertiaire du CHU Pitié-Salpêtrière. Professeur à la faculté Santé Sorbonne Université  Pr Aliou Nagaidé, cardiologue et médecin vasculaire. Enseignant-chercheur à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal. ► En fin d'émission, le Dr Massamba Sassoum Diop, médecin urgentiste et président de SOS-médecin à Dakar au Sénégal, nous présente le Congrès international africain de médecine d'urgence et d'anesthésie-réanimation qui se tient du 10 au 12 juin à La Somone à Dakar.  Programmation musicale : ► Janet Kay – Silly Games► Trinix & Mariana Froes - Vaitimbora

Priorité santé
5e congrès mondial sur la drépanocytose au Nigéria

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jun 4, 2025 48:29


À l'occasion de la cinquième édition du congrès mondial consacré à la drépanocytose, qui se tient à Abuja, au Nigeria, nous consacrons une émission aux enjeux de la prise en charge de la lutte contre cette maladie génétique de l'hémoglobine. L'équipe de Priorité Santé sera sur place pour rencontrer des acteurs anglophones et francophones (médecins, chercheurs…) pour parler des enjeux de la prise en charge de la lutte contre cette maladie génétique de l'hémoglobine.Le Nigéria est le pays qui porte le plus lourd fardeau de la drépanocytose, à l'échelle planétaire. Le défi scientifique est donc très important, tout comme les avancées psychosociales, pour la communauté des patients drépanocytaires. Ce qui explique l'intitulé de ce congrès 2025 : « réduire le fardeau et ne laisser personne de côté »  Cette émission est réalisée avec le soutien de la Fondation Pierre Fabre.   Pr Obiageli NNODU, Professeur d'hématologie et de transfusion sanguine, directrice du Centre d'excellence pour la recherche et la formation sur la drépanocytose à l'université d'Abuja (CESRT)  Dr Suzanne BELINGA, Médecin Biologiste, Directeur général adjoint du Centre Pasteur du Cameroun, Secrétaire générale du Groupe d'étude de la drépanocytose du Cameroun (GEDREPACAM).  Pr Saliou DIOP, chef du service d'Hématologie de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal). Directeur du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) du Sénégal Dr Mamady DRAME, médecin fondateur du centre médical SOS Drépano Guinée. Ancien attaché des hôpitaux de Paris (dont le Centre de Drépanocytose de Henri Mondor)   Programmation musicale : ► Celestine Ukwu - Ilo Abuchi► Runtown - Mad over you

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, l'amnistie pour quoi et pour qui ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 4:04


« Après plus de 10 heures de débats intenses, relève le siteSenego, marqués par des tensions et une vive émotion lorsque les victimes ont été évoquées, l'Assemblée nationale a adopté hier la loi portant interprétation de la loi d'amnistie. Le texte, attendu par une grande partie des victimes, des détenus et de la majorité parlementaire, a été voté par 126 députés sur 146. »Alors, il faut resituer le contexte : « entre 2021 et 2024, rappelle Afrik.com, le Sénégal a été secoué par des manifestations politiques violentes, principalement en opposition aux décisions du gouvernement de l'époque. La répression de ces manifestations a fait au moins 65 morts et de nombreux blessés. Les forces de l'ordre, soutenues par des hommes armés en civil, ont été accusées de réprimer violemment les contestations. Celles-ci ont laissé un lourd traumatisme dans le pays. La loi d'amnistie adoptée en mars de l'année dernière, sous la présidence de Macky Sall, visait à mettre fin à ces tensions en annulant les poursuites pour les crimes et délits commis pendant cette période. Cette loi a été saluée par certains comme une mesure nécessaire pour pacifier le pays. Cependant, pointe Afrik.com, elle a rapidement suscité des critiques (…). De nombreux défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile ont dénoncé la possibilité d'une impunité totale pour les responsables des violences. »« L'ancien régime au poteau ! »Et dès son arrivée au pouvoir, rappelle pour sa part Le Monde Afrique, « le régime du président élu, Bassirou Diomaye Faye, avait promis d'abroger cette loi “pour que toute la lumière soit faite et les responsabilités établies de quelque bord qu'elles se situent“, selon les mots du premier ministre, Ousmane Sonko, en décembre devant les députés. Mais c'est finalement “une proposition de loi interprétative“ modifiant le texte » qui a été adoptée hier.Une proposition de loi, précise Dakar Matin, qui « exclut de toute amnistie, notamment les infractions criminelles ou correctionnelles telles que la torture, les actes de barbarie, les meurtres, les assassinats, les disparitions forcées et l'utilisation de nervis armés. Amadou Ba, auteur de la proposition, a souligné que “tous ceux responsables d'assassinats, de tortures ou de meurtres, quel que soit leur appartenance politique, ne bénéficieraient jamais de l'amnistie”. »« L'ancien régime au poteau », s'exclame Walf Quotidien en première page. « Le Pastef (le parti au pouvoir) fait le procès de Macky et de son régime. » De son côté, poursuit le journal, « l'opposition rue dans les brancards. »« L'opposition et de nombreuses organisations de la société civile estiment (en effet), préciseAfrik.com, que la révision de la loi d'amnistie ne répond pas aux attentes des Sénégalais. Pour eux, cette révision semble davantage protéger les militants du Pastef, qu'elle ne rend justice aux victimes. Des voix s'élèvent, comme celle du mouvement Y en a marre, pour dénoncer une politisation de la révision législative et réclamer l'abrogation totale de la loi. »Quid des émeutiers ?En effet, renchérit Le Quotidien à Dakar, « cette loi d'interprétation ne garantit pas toutes les conditions pour que justice soit faite car elle semble soustraire les émeutiers de leurs responsabilités et cibler les Forces de défense et de sécurité. »Et Le Quotidien de déplorer que « ceux qui ont brûlé des bus, ceux qui ont saccagé les grandes surfaces, ceux qui ont attaqué la Sonatel, ceux qui ont brûlé l'université Cheikh Anta Diop et pillé des commerces et banques (…), vont pouvoir se réfugier derrière une motivation politique pour se soustraire à la Justice. Et les victimes dans tout cela ?, s'indigne le quotidien dakarois. Elles n'auront que leurs yeux pour constater les dégâts et éventuellement pleurer. Le soutien de l'Etat ? Elles devront s'en passer. »Commentaire enfin de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « le hic est que si les auteurs de crimes graves peuvent être poursuivis, ceux responsables de dégâts matériels restent amnistiés. Certains redoutent que cette révision ne serve en réalité qu'à protéger les militants du parti au pouvoir. C'est comme si l'histoire se répétait donc : cette fois-ci, la contestation a changé de camp. »

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, l'amnistie pour quoi et pour qui ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 4:04


« Après plus de 10 heures de débats intenses, relève le siteSenego, marqués par des tensions et une vive émotion lorsque les victimes ont été évoquées, l'Assemblée nationale a adopté hier la loi portant interprétation de la loi d'amnistie. Le texte, attendu par une grande partie des victimes, des détenus et de la majorité parlementaire, a été voté par 126 députés sur 146. »Alors, il faut resituer le contexte : « entre 2021 et 2024, rappelle Afrik.com, le Sénégal a été secoué par des manifestations politiques violentes, principalement en opposition aux décisions du gouvernement de l'époque. La répression de ces manifestations a fait au moins 65 morts et de nombreux blessés. Les forces de l'ordre, soutenues par des hommes armés en civil, ont été accusées de réprimer violemment les contestations. Celles-ci ont laissé un lourd traumatisme dans le pays. La loi d'amnistie adoptée en mars de l'année dernière, sous la présidence de Macky Sall, visait à mettre fin à ces tensions en annulant les poursuites pour les crimes et délits commis pendant cette période. Cette loi a été saluée par certains comme une mesure nécessaire pour pacifier le pays. Cependant, pointe Afrik.com, elle a rapidement suscité des critiques (…). De nombreux défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile ont dénoncé la possibilité d'une impunité totale pour les responsables des violences. »« L'ancien régime au poteau ! »Et dès son arrivée au pouvoir, rappelle pour sa part Le Monde Afrique, « le régime du président élu, Bassirou Diomaye Faye, avait promis d'abroger cette loi “pour que toute la lumière soit faite et les responsabilités établies de quelque bord qu'elles se situent“, selon les mots du premier ministre, Ousmane Sonko, en décembre devant les députés. Mais c'est finalement “une proposition de loi interprétative“ modifiant le texte » qui a été adoptée hier.Une proposition de loi, précise Dakar Matin, qui « exclut de toute amnistie, notamment les infractions criminelles ou correctionnelles telles que la torture, les actes de barbarie, les meurtres, les assassinats, les disparitions forcées et l'utilisation de nervis armés. Amadou Ba, auteur de la proposition, a souligné que “tous ceux responsables d'assassinats, de tortures ou de meurtres, quel que soit leur appartenance politique, ne bénéficieraient jamais de l'amnistie”. »« L'ancien régime au poteau », s'exclame Walf Quotidien en première page. « Le Pastef (le parti au pouvoir) fait le procès de Macky et de son régime. » De son côté, poursuit le journal, « l'opposition rue dans les brancards. »« L'opposition et de nombreuses organisations de la société civile estiment (en effet), préciseAfrik.com, que la révision de la loi d'amnistie ne répond pas aux attentes des Sénégalais. Pour eux, cette révision semble davantage protéger les militants du Pastef, qu'elle ne rend justice aux victimes. Des voix s'élèvent, comme celle du mouvement Y en a marre, pour dénoncer une politisation de la révision législative et réclamer l'abrogation totale de la loi. »Quid des émeutiers ?En effet, renchérit Le Quotidien à Dakar, « cette loi d'interprétation ne garantit pas toutes les conditions pour que justice soit faite car elle semble soustraire les émeutiers de leurs responsabilités et cibler les Forces de défense et de sécurité. »Et Le Quotidien de déplorer que « ceux qui ont brûlé des bus, ceux qui ont saccagé les grandes surfaces, ceux qui ont attaqué la Sonatel, ceux qui ont brûlé l'université Cheikh Anta Diop et pillé des commerces et banques (…), vont pouvoir se réfugier derrière une motivation politique pour se soustraire à la Justice. Et les victimes dans tout cela ?, s'indigne le quotidien dakarois. Elles n'auront que leurs yeux pour constater les dégâts et éventuellement pleurer. Le soutien de l'Etat ? Elles devront s'en passer. »Commentaire enfin de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « le hic est que si les auteurs de crimes graves peuvent être poursuivis, ceux responsables de dégâts matériels restent amnistiés. Certains redoutent que cette révision ne serve en réalité qu'à protéger les militants du parti au pouvoir. C'est comme si l'histoire se répétait donc : cette fois-ci, la contestation a changé de camp. »

Musica
“L'Africa a testa alta di Cheikh Anta Diop” di Jean-Marc Ela

Musica

Play Episode Listen Later Feb 7, 2025 20:14


“L'Africa a testa alta di Cheikh Anta Diop” di Jean-Marc Ela, un saggio su una delle più grandi menti della decolonizzazione e della rinascita africanaTi piacerebbe una serie ad hoc su questo libro? Fammelo sapere nel canale Telegram di Medio Oriente e DintorniIscriviti al canale Telegram per guardare tutta la lista di tutti gli eventi (ad oggi) confermati ed avvisatemi se ne conoscete altri Mentre qui trovate tutti i link di Medio Oriente e Dintorni: Linktree, ma, andando un po' nel dettaglio: -Tutti gli aggiornamenti sulla pagina instagram @medioorienteedintorni -Per articoli visitate il sito https://mediorientedintorni.com/ trovate anche la "versione articolo" di questo podcast. - Qui il link al canale Youtube- Podcast su tutte le principali piattaforme in Italia e del mondo-Vuoi tutte le uscite in tempo reale? Iscriviti al gruppo Telegram: https://t.me/mediorientedintorniOgni like, condivisione o supporto è ben accetto e mi aiuta a dedicarmi sempre di più alla mia passione: raccontare il Medio Oriente ed il "mondo islamico"

Mes Légendes Africaines
Cheikh Anta Diop par Mapenda Der

Mes Légendes Africaines

Play Episode Listen Later Jan 31, 2025 5:52


Dans ce nouvel épisode de Mes Légendes Africaines, Mapenda Der nous présente son inspiration venue d'Afrique : Cheikh Anta Diop, un intellectuel sénégalais.Mes Légendes Africaines, un programme WANAMédias proposé par l'OdioO ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Le Conseil Santé
Quels sont les impacts d'une relation mère-fille dysfonctionnelle sur la santé?

Le Conseil Santé

Play Episode Listen Later Nov 25, 2024 1:45


Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de la relation mère-fille : de la rivalité à la complicité, du conflit à la bienveillance, la relation mère-fille peut s'avérer compliqué. Est-ce qu'une relation mère-fille dysfonctionnelle peut avoir un impact à long terme sur la santé ? Comment prendre la bonne distance ? Comment prendre conscience du problème ?  Ismahan Soukeyna Diop, Maîtresse de conférences au département de psychologie et docteure en psychologie clinique à l'Université de Cheikh Anta Diop, à Dakar, au Sénégal.     

Priorité santé
Questions de femmes: la relation mère-fille

Priorité santé

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 48:30


Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de la relation mère-fille : de la rivalité à la complicité, du conflit à la bienveillance, la relation mère-fille peut s'avérer compliquée. Pour quelles raisons ? Comment améliorer une relation mère-fille difficile ?    Ismahan Soukeyna Diop, maîtresse de conférences au Département de Psychologie et docteure en Psychologie clinique à l'Université de Cheikh Anta Diop, à Dakar, au Sénégal.   La palabre au féminin de Charlie Dupiot.  Programmation musicale :► Barry White - You're The First, The Last, My Everything► Luidji – Mamimami.

Priorité santé
Questions de femmes: la relation mère-fille

Priorité santé

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 48:30


Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de la relation mère-fille : de la rivalité à la complicité, du conflit à la bienveillance, la relation mère-fille peut s'avérer compliquée. Pour quelles raisons ? Comment améliorer une relation mère-fille difficile ?    Ismahan Soukeyna Diop, maîtresse de conférences au Département de Psychologie et docteure en Psychologie clinique à l'Université de Cheikh Anta Diop, à Dakar, au Sénégal.   La palabre au féminin de Charlie Dupiot.  Programmation musicale :► Barry White - You're The First, The Last, My Everything► Luidji – Mamimami.

Reportage Afrique
La restitution des oeuvres: «Dahomey», le film de Mati Diop sur l'art africain spolié projeté à l'université de Dakar

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 8, 2024 2:24


Projeté à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, Dahomey de Mati Diop, est une mise en scène onirique de l'art africain spolié par les troupes coloniales françaises. Un film-documentaire audacieux, auréolé de l'Ours d'Or, éminemment politique, qui a touché un jeune public venu en nombre. De notre correspondante à Dakar,À l'écran, la statue du roi Ghezo raconte en langue fon son retour d'exil. La salle de cinéma ce jour-là est une salle de classe du département de lettres modernes de l'université Cheikh Anta Diop, à Dakar, pleine à craquer. Une séance spéciale, essentielle, pour Mati Diop, la réalisatrice de ce film qui raconte le voyage de Paris vers Cotonou de 26 œuvres pillées à l'époque coloniale.« Je pense que c'est justement aux artistes, aux intellectuels et à la jeunesse d'entreprendre cette démarche de restitution, estime-t-elle. Et pour moi, ça passe, par exemple, par faire ce film. Faire en sorte que ce film ne se limite pas à une sortie en salles, mais soit emmené dans des endroits spécifiques qui puissent générer du débat. »Et les questions ne manquent pas. Pourquoi faire parler les 26 œuvres ? Pourquoi l'obscurité ? Ndey Ededia, qui prépare une thèse sur la restitution des biens culturels, a été touchée par ce film très politique. « C'était génial que Mati arrive à faire parler, en fait, ces statues parce qu'elle leur donne en quelque sorte une âme, juge-t-elle. Ça me parle fortement et j'aimerais que ça puisse parler à beaucoup d'autres jeunes. C'est important de savoir d'où nous venons pour essayer, comme disait Felwine Sarr, de reconstruire un peu ce fil de l'histoire qui a été interrompu à un certain moment. »Car la plupart des étudiants qui sont là n'ont jamais entendu parler de ces 26 œuvres pillées en 1892 dans le palais d'Abomey par les troupes coloniales françaises. « Ici en Afrique, on n'a pas l'habitude de nous dire notre passé, de voir notre vraie culture », regrette El Hadj Faye, étudiant en troisième année de lettres modernes.« Ce que nous devons apprendre à l'école n'est malheureusement pas appris, confirme Assane Diemé, étudiant en master lettres modernes. Je prends l'exemple de la leçon sur le Sénégal. Quand je faisais la terminale, je me rappelle que cette leçon fait partie du programme, mais qu'elle est totalement en bas du programme. On apprenait la Chine, la Guerre froide, la Seconde Guerre mondiale et juste à la fin du programme, on apprenait le Sénégal. Et le temps ne nous a pas permis malheureusement d'apprendre ce cours-là. »Mémoire amputée que le film très politique de Mati Diop tente de réparer. Après le Sénégal, Dahomey est depuis le 31 mai à l'affiche au cinéma au Bénin. De son côté, la réalisatrice Mati Diop compte bien continuer à montrer son film dans un maximum d'universités du continent. À lire aussi«Dahomey» de Mati Diop, le film qui retrace la restitution des trésors royaux d'Abomey

24H Pujadas - Les partis pris
Les partis pris : "L'antisémitisme décomplexé", "SNCF/ Grèves, un jour sans fin ", et "Sénégal, la rupture "

24H Pujadas - Les partis pris

Play Episode Listen Later May 17, 2024 21:35


Ce vendredi 17 mai, matin, un homme a tenté d'incendier la synagogue de Rouen avant d'être neutralisé par la police. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé "un acte antisémite" qui "nous touche tous profondément". Il s'agit d'un antisémitisme de plus en plus décomplexé, avec une accumulation d'événements. Et Arlette Chabot trouve préoccupant de voir la diversification des formes que prend aujourd'hui l'antisémitisme. Mardi 21 mai, les cheminots sont appelés à faire grève, afin d'obtenir une revalorisation de la prime déjà prévue pour les Jeux olympiques. Ils espèrent une "journée noire" en Île-de-France. Pour Nicolas Bouzou, il s'agit d'une tradition française, mais elles ont un coût. Une journée de grève entraîne des pertes de 20 à 30 millions d'euros, pour l'économie française et 20 à 25 millions d'euros de pertes pour la SNCF. Jeudi 16 mai, le nouveau Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, était l'invité de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, en présence de Jean-Luc Mélenchon. Il a prononcé des discours très anti français et très anti-Macron. “Malgré ce discours très explosif et très politique, on n'est pas tout à fait dans une configuration sahélienne”, conclut Grégory Philipps. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.

Elimu Podcast
Où va le Sénégal ? Ép. 6 — Se raconter librement (avec Zoubida Fall, Madzoo TRK et Saliou Diop)

Elimu Podcast

Play Episode Listen Later Apr 9, 2024 75:55


Au cours de la crise qu'a traversé le Sénégal ces dernières années, un refrain est souvent réapparu : « D'autres ont vécu l'oppression par le passé, et l'ont combattu ». Réapparaissent ainsi dans la conscience collective des figures historiques comme la prêtresse casamançaise Aline Sittoe Diatta, le savant Cheikh Anta Diop, le philosophe révolutionnaire Omar Blondin Diop ou encore le théoricien bissau-guinéen Amilcar Cabral. Une révolution, populaire, se pense ; celles et ceux qui la nourrissent sont donc les citoyens, aux côtés des intellectuels, des artistes et des militants. Quel rôle ces derniers occupent-ils dans la société ? Quelle portée de l'éducation populaire ? Quels enjeux de la démocratisation des espaces culturels ?Aux côtés de la host de podcast Zoubida Fall, de l'artiste-graffeur Madzoo TRK et de l'universitaire Saliou Diop, nous examinons l'état de l'éducation publique, le roman national et les récits à sa marge, le rôle de l'État dans le soutien à la création, la fracture culturelle ou encore le rapport entre artistes et la société. Une discussion facilitée par le Frapp à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : De la fracture culturelle (Mohamed Mbougar Sarr) | Des grapheurs taguent le Black Power sur le béton de Dakar (AFP) | Réhabiliter la pensée de Cheikh Anta Diop ? Oui, mais pourquoi et comment ? (Saliou Diop) | Marche de Karbone 14 : pour la réhabilitation de la pensée de Cheikh Anta Diop (Le Quotidien) | Conversations féminines (Zoubida Fall) | Zoubida Fall : « La femme est à 99,9 % au cœur de mes préoccupations » (BBC Afrique)

Afrique Économie
Sénégal: après l'élection de Bassirou Diomaye Faye, des réformes attendues dans la pêche

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 3, 2024 2:22


Le secteur de la pêche a été un grand thème de la campagne présidentielle au Sénégal. L'audit du pavillon sénégalais est l'un des grands points du programme du nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, alors que les ressources halieutiques se raréfient et que les tensions liées se multiplient. Les bateaux sont toujours plus nombreux et les intérêts sénégalais pas toujours au rendez-vous. Selon la loi, les bateaux doivent être au moins à moitié détenus par des capitaux sénégalais. Cependant, la réalité qui se cache derrière est souvent très différente ; le propriétaire sénégalais fait régulièrement office de prête-nom, révèle un rapport récent de EJF (Environmental Justice Foundation). « Il y a des Européens et de plus en plus de Chinois et de Turcs qui bénéficient de licences bien sûr, avec des complicités », détaille Bassirou Diarra, enseignant-chercheur à l'université Cheikh Anta Diop et chargé de plaidoyer pour EJF.Bassirou Diarra travaille sur ces thématiques depuis plus de 30 ans. « Il y a un manque de transparence. Le listing des navires autorisés, qui était en outil de lutte contre la pêche illicite – parce qu'on sait qui pêche ou comment ; il est partagé, tout le monde peut le voir, mais depuis 2019, le listing est un document confidentiel », explique-t-il.Des zones de pêches non respectéesAutre problématique, les conflits en mer. Aujourd'hui, pas de garde-côtes dédiés, mais une question gérée par la Marine nationale. « Il y a beaucoup de conflits entre la pêche artisanale et la pêche industrielle, explique Dr Aliou Bâ, chargé de campagne océan à Greenpeace. Tout simplement du fait que la pêche industrielle, parfois, descend dans des zones où se trouve la pêche artisanale. »Durant la campagne, de nombreux candidats ont promis d'augmenter la zone d'activité de pêche artisanale à 12 miles pour permettre de lever la pression sur les pêcheurs artisanaux et permettre la régénération des ressources. « Parfois, il arrive qu'on détecte des navires qui viennent pêcher clandestinement. On a d'ailleurs, en février dernier, détecté un navire qui battait pavillon russe, un navire de pêche d'une capacité de 2 000 tonnes qui était venu et qui était en activité pendant deux semaines au niveau des eaux sénégalaises. Donc ce sont des situations qui arrivent très souvent », précise encore le Dr Bâ.Des devises qui s'échappentUne surexploitation des ressources qui impacte négativement la pêche artisanale et fait grimper les prix sur les marchés locaux. Une pêche intensive qui rapporte peu au Sénégal, regrette également Bassirou Diarra. Pour lui, le problème vient des choix politiques. « Au lieu de faire la gestion, on a fait de la production. Je pense qu'il faut recentrer et revenir à des options de gestion durable et en domiciliant les valeurs ajoutées locales. On ne peut plus prendre le poisson du Sénégal, aller le vendre pour chercher des devises éventuellement qui ne reviendront pas », avance-t-il. Il s'appuie sur une note de la BCEAO : « Ils disent que le secteur de la pêche est quand même un secteur qui a un très faible taux de rapatriement des devises. Ça veut dire qu'il y a de l'évasion fiscale. »Élargissement de la zone réservée à la pêche artisanale, audit du pavillon sénégalais ou encore renforcement du dispositif de surveillance maritime font partie des promesses de campagne de Bassirou Diomaye Faye. Les deux experts s'accordent sur le besoin d'une politique ambitieuse pour le secteur et, pour cela, la nécessité de consacrer plus de moyens humains et financiers.

Afrique Économie
Sénégal: les priorités économiques du nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Mar 27, 2024 2:15


Bassirou Diomaye Faye, élu dès le premier tour dimanche 24 mars, devrait entrer en fonction le 3 avril prochain, avec un programme de rupture pour tenter de relever d'immenses défis comme l'alimentation, la dette et l'emploi. La souveraineté alimentaire est en tête du programme économique du nouveau président élu du Sénégal. Une priorité qu'approuve Meissa Babou, enseignant-chercheur à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. « Il faut rompre avec le modèle actuel de notre économie, qui est un modèle d'importation, avec ce que ça nous coûte en devises. Parce que nous importons tout ce que nous mangeons, de l'oignon au riz, en passant par la pomme de terre. »Huit pôles agro-industriels régionauxDans cette même optique, ajoute-t-il, « il faut penser immédiatement à rompre les contrats léonins sur la pêche ». L'économiste se félicite du projet de Bassirou Diomaye Faye de décaler la zone de pêche de 20 km, au profit des pêcheurs sénégalais.La région de Dakar concentre encore 80% des investissements publics, déplore Cherif Sy, ancien professeur à l'École nationale d'économie appliquée. Ce dernier voit donc d'un bon œil le projet de décentralisation économique de la nouvelle équipe. Huit pôles agro-industriels régionaux devraient être créés, précise Cheikh Fatma Diop, auteur du programme de l'ex-Pastef, afin que les entreprises s'implantent, notamment les PME et PMI, « pour exploiter les ressources autour de l'arachide dans le centre, autour des fruits et légumes dans le sud, autour des produits halieutiques sur le littoral ». Il s'agit aussi de « permettre aux jeunes d'accéder à un maximum d'opportunités par l'industrialisation et d'atteindre une valorisation totale du secteur primaire ».Renégocier la dette et les contrats de pêche et de gazPour retrouver de l'aisance budgétaire, l'équipe du nouveau président envisage de renégocier la dette sénégalaise, « sur le modèle de la Zambie ou du Ghana ». Et de récupérer des ressources fiscales en supprimant des exonérations et en élargissant l'assiette de l'impôt, très réduite.Elle ne s'interdira pas non plus de revoir les contrats signés, y compris dans le gaz. « Par définition, tout contrat signé dans des conditions non optimales pourrait être revu, indique l'inspirateur du programme, Cheikh Fatma Diop. Ce sont des pratiques internationales connues. »Rectification sur la future monnaieEn revanche, Bassirou Diomaye Faye a publiquement rectifié le tir en annonçant, de concert avec Ousmane Sonko, qu'il soutiendrait la future monnaie ouest-africaine pour remplacer le franc CFA, avant de songer à créer une monnaie sénégalaise. « Ce sont des rectifications rassurantes, juge l'économiste Cherif Sy. Ils précisent aujourd'hui qu'ils combattront pour l'émergence de la monnaie de la Cédéao... Une sortie du Sénégal de la zone monétaire, ce serait sa disparition immédiate, avec des effets désastreux sur les pays voisins. »Il est possible d'orienter l'économie vers la satisfaction des besoins essentiels internes – infrastructures, nourriture, éducation –, juge l'économiste, sans provoquer « maladroitement » la fuite des capitaux ou celle des investisseurs extérieurs.À écouter aussiPrésidentielle au Sénégal: décryptage de la victoire de Bassirou Diomaye Faye

Club 44 | notre monde en tête-à-têtes
De langue à langue, l'hospitalité de la traductione | Souleymane Bachir Diagn

Club 44 | notre monde en tête-à-têtes

Play Episode Listen Later Mar 20, 2024 108:51


Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie propres notamment à l'espace colonial. De simple auxiliaire, l'interprète devient un véritable médiateur culturel. Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans hospitalité dans une langue à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse. La question de la traduction, de l'universel et du pluriel, est au coeur de l'oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. - Après avoir enseigné pendant une vingtaine d'années la philosophie à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, puis à celle de Northwestern à Chicago, il est aujourd'hui Professeur dans les départements d'Études francophones et de Philosophie de l'Université de Columbia, à New York, où il dirige également l'Institut d'Études africaines (IAS). Il est spécialiste de l'histoire des sciences et de la philosophie islamique. C'est l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, De langue à langue (2023) et En quête d'Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018). - Enregistré au Club 44 le 7 mars 2024

Priorité santé
Ramadan et santé

Priorité santé

Play Episode Listen Later Mar 11, 2024 48:30


Cette année, le Ramadan débute le 11 mars, pour les personnes de confession musulmane qui résident en France. Ce jeûne diurne d'un mois implique d'arrêter de consommer eau et nourriture depuis le lever jusqu'au coucher du soleil. Cette pratique qui constitue l'un des cinq piliers de l'Islam peut, selon les usages et l'état de santé de la personne, comporter certains risques pour la santé. Alors, quelles sont les contre-indications médicales ? Quels peuvent être les impacts du jeûne pour certaines pathologies ? Et quels conseils, quand on est atteint d'une maladie chronique ? Dr Samia Farad Bensenouci, endocrinologue-diabetologue, à Tours Pr Anna Sarr, professeur titulaire de Médecine interne à l'Université de Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal, diabétologue et gastro-entérologue, médecin au Centre hospitalier Abass Ndao au service de Médecine interne, Centre de diabète Marc Sankalé (centre de prise en charge ambulatoire des patients diabétiques).En fin d'émission, Pr Jean-Philippe Chippaux, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et spécialiste de l'envenimation, évoquera les recherches engagées en vue de découvrir un anti-venin synthétique, pour traiter les morsures de serpents de plusieurs espèces comme les cobras, mambas ou bongares. Des recherches qui posent la question centrale de l'accessibilité à ces antidotes.  Programmation musicale :► Oum - Daba ► Kiledjian Ft. Cindy Pooch - Nioloti.

Priorité santé
Ramadan et santé

Priorité santé

Play Episode Listen Later Mar 11, 2024 48:30


Cette année, le Ramadan débute le 11 mars, pour les personnes de confession musulmane qui résident en France. Ce jeûne diurne d'un mois implique d'arrêter de consommer eau et nourriture depuis le lever jusqu'au coucher du soleil. Cette pratique qui constitue l'un des cinq piliers de l'Islam peut, selon les usages et l'état de santé de la personne, comporter certains risques pour la santé. Alors, quelles sont les contre-indications médicales ? Quels peuvent être les impacts du jeûne pour certaines pathologies ? Et quels conseils, quand on est atteint d'une maladie chronique ? Dr Samia Farad Bensenouci, endocrinologue-diabetologue, à Tours Pr Anna Sarr, professeur titulaire de Médecine interne à l'Université de Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal, diabétologue et gastro-entérologue, médecin au Centre hospitalier Abass Ndao au service de Médecine interne, Centre de diabète Marc Sankalé (centre de prise en charge ambulatoire des patients diabétiques).En fin d'émission, Pr Jean-Philippe Chippaux, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et spécialiste de l'envenimation, évoquera les recherches engagées en vue de découvrir un anti-venin synthétique, pour traiter les morsures de serpents de plusieurs espèces comme les cobras, mambas ou bongares. Des recherches qui posent la question centrale de l'accessibilité à ces antidotes.  Programmation musicale :► Oum - Daba ► Kiledjian Ft. Cindy Pooch - Nioloti.

Invité Afrique
Bénin: «Paulin Hountondji rompt avec une pratique qu'il a appelée ethnophilosophie»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 3, 2024 4:14


Ce samedi 3 mars ont eu lieu au Bénin les funérailles de Paulin Hountondji, figure majeure de la philosophie en Afrique, décédé à l'âge de 82 ans. Pourquoi Hountondji a-t-il marqué l'histoire de la pensée sur le continent ? Avec quelles idées ? Entretien avec le philosophe sénégalais Bado Ndoye, professeur à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et auteur d'un ouvrage sur Hountondji. À lire aussiPaulin Hountondji, le philosophe «libérateur d'avenir»

La marche du monde
À l'école de Cheikh Anta Diop

La marche du monde

Play Episode Listen Later Feb 11, 2024 48:30


Égyptologue et militant panafricaniste, Cheikh Anta Diop est l'historien le plus populaire du continent africain. Né le 29 décembre 1923 et décédé le 7 février 1986, il fait bouger les lignes dès 1954 en publiant Nations nègres et culture, un ouvrage fondamental pour la jeune génération des indépendances. Dans ce livre, il expose ses thèses d'avant-garde sur la création d'un État fédéral africain et l'origine africaine de l'humanité. Scientifique écarté de l'université, éternel opposant au président Senghor, Cheikh Anta Diop crée plusieurs partis au Sénégal dont un dernier en 1976, le RND, avec Mamadou Dia, l'un de ses co-fondateurs. Mais comment Cheikh Anta Diop est-il entré en politique, quel militant était-il et en quoi ses idées novatrices restent d'actualité ? Autant de questions à poser à mes invités historiens Amzat Boukari Yaraba et Martin Mourre, ainsi qu'à notre grand témoin, Dialo Diop, au son de nos archives sonores et musicales ! Un épisode de LMDM inspiré par le numéro 4 de la revue d'Histoire contemporaine de l'Afrique en accès libre et gratuit ici.Un numéro coordonné par Amzat Boukari-Yabara (École politique africaine) et Martin Mourre (IMAf-EHESS). À lire :- Témoignage : Le legs politique de Cheikh Anta Diop et les défis contemporainsPar Dialo Diop- Cheikh Anta Diop, penseur panafricanistePar Amzat Boukari-Yabara et Martin Mourre- Cheikh Anta Diop, l'AERDA et le mouvement étudiant africain à Paris. Une autre histoire des luttes pour l'indépendance de l'AfriquePar Martin Mourre. À écouter : ARCHIVES MUSICALES- El Hadj Ndiaye / Cheikh Anta Diop 2008Écoutez l'album. Après Thiaroye en 1998, Xel en 2001, Grand Prix de l'Académie Charles Cros et Choc du Monde de la Musique, voici Géej (la mer en wolof), le troisième album d'El Hadj N'Diaye, coup de cœur de l'Académie Charles-Cros en 2008.- Super Diamono / Cheikh Anta Diop 1988- Les Nubians / Immortel Cheikh Anta Diop 2003.

Invité Afrique
Report de la présidentielle au Sénégal: «Cela ne repose sur aucune base juridique valable», estime l'universitaire Babacar Gueye

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 4, 2024 3:54


Le président sénégalais Macky Sall a annoncé ce samedi 3 février 2024 après-midi le report sine die de la présidentielle prévue le 25 février prochain. Une décision qu'il a justifiée par la crise actuelle, dont il espère sortir via un dialogue politique. C'est la première fois dans l'histoire du pays qu'une élection est repoussée. Que penser des arguments du chef de l'État ? Que peut-il faire par la suite ? Cette annonce peut-elle calmer ou au contraire tendre davantage la situation politique ? Babacar Gueye est professeur de droit constitutionnel à l'université Cheikh-Anta-Diop et président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections. RFI : Avez-vous été surpris par l'annonce de Macky Sall de reporter l'élection présidentielle ?Babacar Gueye : Je n'ai pas été surpris, parce que depuis quelques jours, la rumeur circulait dans le pays. Mais je me disais à chaque fois : il ne va pas le faire, il ne peut pas le faire parce qu'il n'a pas les moyens de le faire, il n'y a pas de base juridique pour reporter l'élection.Pourtant, il l'a fait. Comment est-ce que vous analysez cette décision ?C'est une décision qui ne repose sur aucune base juridique valable, d'ailleurs, il n'invoque que l'article 42 de la Constitution qui fait de lui le garant du bon fonctionnement des institutions. Or, il se trouve que nous ne sommes pas en crise institutionnelle en ce moment. Les institutions fonctionnent bien, la justice fonctionne bien, le Conseil constitutionnel rend ses décisions, l'Assemblée nationale a créé une commission d'enquête parlementaire pour enquêter sur des cas de corruption supposés…Eh bien, cela démontre que finalement les institutions de la République fonctionnent correctement. Donc il n'y avait pas lieu de prendre une décision visant à reporter une élection - et ce n'est même pas « reporter », à stopper un processus électoral en cours, alors que rien ne le justifie.Alors si elle n'est pas motivée, n'est pas fondée juridiquement ou que ses justifications ne tiennent pas, comment est-ce que vous expliquez cette décision ?[Par] la volonté d'éviter que des élections ne se tiennent à date échue, peut-être parce que le candidat du pouvoir n'était pas en bonne posture. Depuis quelques semaines, ils veulent changer de candidat et sacrifier le Premier ministre.Le Pastef a d'ores et déjà appelé à faire campagne comme si de rien n'était. Khalifa Sall a, lui, demandé aux Sénégalais de se lever contre cette décision. Qu'est-ce que vous pensez de ces réponses politiques ?Ce sont des réponses politiques de candidats qui sont frustrés. Ils se sont dépensés sans compter depuis un an, depuis deux ans, ont dépensé beaucoup d'argent... Donc toute cette énergie, tout cet investissement qu'ils ont fait jusque-là finalement tombe à l'eau.Vous pensez donc que les candidats de l'opposition ne participeront pas à un dialogue comme l'a promis le chef de l'État ?Je ne sais pas trop. En tout cas, si c'est un dialogue comme les dialogues qui se sont déroulés jusqu'ici, je ne pense pas que l'opposition acceptera d'y aller. De toute façon, la société civile aussi posera ses conditions avant de participer à quelque dialogue que ce soit.Cette proposition de dialogue, c'est un moyen de gagner du temps selon vous ?Ça peut être un moyen de gagner du temps. Et de toute façon, si dialogue il doit y avoir, il doit rester dans les limites du mandat du président de la République. La durée du mandat n'est pas susceptible de révision, et on ne peut pas aller au-delà de cinq ans,Le mandat [de Macky Sall] se termine le 2 avril. Le 2 avril, il n'est plus président. Il veut organiser un dialogue ? Alors que le dialogue soit organisé à l'intérieur de ce délai, et que le 2 avril, il quitte le pouvoir, comme cela est prévu par la Constitution. Sinon, on déboucherait sur un coup d'État constitutionnel.Aller au-delà du 2 avril équivaudrait à réviser de manière irrégulière la durée du mandat du président de la République. Si c'est un dialogue sincère, si c'est un dialogue qui se tient très rapidement, pour rétablir ceux qui ont été spoliés dans leurs droits, si c'est un dialogue qui permet d'avoir une élection totalement inclusive avec la participation de ceux qui sont en prison en ce moment, alors ça peut être acceptable. Mais à condition que tout cela reste dans les limites de la durée de son mandat qui se termine le 2 avril.

La marche du monde
À l'école de Cheikh Anta Diop

La marche du monde

Play Episode Listen Later Jan 14, 2024 48:30


Égyptologue et militant panafricaniste, Cheikh Anta Diop est l'historien le plus populaire du continent africain. Né le 29 décembre 1923 et décédé le 7 février 1986, il secoue le cocotier dès 1954 en publiant Nations nègres et culture, un ouvrage fondamental pour la jeune génération des indépendances. Dans ce livre, il expose ses thèses d'avant-garde sur la création d'un État fédéral africain et l'origine africaine de l'humanité. Scientifique écarté de l'université, éternel opposant au président Senghor, Cheikh Anta Diop crée plusieurs partis au Sénégal dont un dernier en 1976, le RND, avec Mamadou Dia, l'un de ses co-fondateurs. Mais comment Cheikh Anta Diop est-il entré en politique, quel militant était-il et en quoi ses idées novatrices restent d'actualité ? Autant de questions à poser à mes invités historiens Amzat Boukari Yaraba et Martin Mourre, ainsi qu'à notre grand témoin, Dialo Diop, au son de nos archives sonores et musicales ! Un épisode de LMDM inspiré par le numéro 4 de la revue d'Histoire contemporaine de l'Afrique en accès libre et gratuit ici.Un numéro coordonné par Amzat Boukari-Yabara (École politique africaine) et Martin Mourre (IMAf-EHESS). À lire :- Témoignage : Le legs politique de Cheikh Anta Diop et les défis contemporainsPar Dialo Diop- Cheikh Anta Diop, penseur panafricanistePar Amzat Boukari-Yabara et Martin Mourre- Cheikh Anta Diop, l'AERDA et le mouvement étudiant africain à Paris. Une autre histoire des luttes pour l'indépendance de l'AfriquePar Martin Mourre. À écouter : ARCHIVES MUSICALES- El Hadj Ndiaye / Cheikh Anta Diop 2008Écoutez l'album. Après Thiaroye en 1998, Xel en 2001, Grand Prix de l'Académie Charles Cros et Choc du Monde de la Musique, voici Géej (la mer en wolof), le troisième album d'El Hadj N'Diaye, coup de cœur de l'Académie Charles-Cros en 2008.- Super Diamono / Cheikh Anta Diop 1988- Les Nubians / Immortel Cheikh Anta Diop 2003.

Glocal Citizens
Episode 204: Raising Digital Economies with Eric Osiakwan Part 2

Glocal Citizens

Play Episode Listen Later Jan 9, 2024 61:13


Greetings Glocal Citizens! This week on we're moving into the new year with some wise words and insights in Part 2 of my conversation with Ghanaian investor and developer of new businesses, Eric Osiakwan. With 25 years of experience spanning 32 countries in Africa gained through a number of successful tech start-ups, Eric is a leading pioneer of internet in Africa. Having worked in multiple countries building internet service providers (“ISP”) and ICT businesses, some of his successful exits include iBurst in South Africa, One2Net in Uganda, and BusyInternet in Ghana, to name a few. Eric also founded and ran the Africa ISP Association for eight years, during which the ISP industry grew by almost 120 percent. He then moved on to leading efforts to build submarine cables on the continent. Eric was part of a public-private partnership in Kenya that built and launched the TEAMS submarine fibre cable, the first to connect East Africa to the rest of the world. He subsequently contributed to the building of terrestrial fibre networks in Ghana and Nigeria. As we learned in Part 1 of the conversation, he Co-Founded Angel Africa List, Angel Fair Africa and currently heads Chanzo Capital (https://www.chanzocapital.com/#abt), a venture and growth capital firm, investing capital, capacity and community in high-tech startups and scaleups in Kenya, Ivory Coast, Nigeria, Ghana and South Africa. Where to find Eric? ericosiakwan.com (https://www.ericosiakwan.com) On LinkedIn (https://www.linkedin.com/in/ericosiakwan) On Facebook (Eric Osiakwan) On Instagram (Instagram (@eosiakwan)) On X (https://twitter.com/eosiakwan) What's Eric reading? Works by Cheikh Anta Diop (https://www.amazon.com/stores/Cheikh-Anta-Diop/author/B000APFJ2O?ref=ap_rdr&isDramIntegrated=true&shoppingPortalEnabled=true) Other topics of interest: How Greater Accra (Tema) is the geographical center of the Earth (https://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/features/Is-Ghana-Really-The-Centre-Of-The-World-221634) About Panafest (https://panafestghana.org/history-of-panafest/) and Kojo Yankah (https://pahmuseum.org/founder/) On Ghana's Joseph Project (https://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=10802304) Year of Return (https://www.yearofreturn.com) Full Circle Africa Economic Conference (https://fullcircleafrica.org) Stripe Payments Platform (https://stripe.com) Safaricom and the roots of Mobile Money (https://en.wikipedia.org/wiki/M-Pesa) United Nations Economic Commission for Africa: African Information Society Initiative(AISI) (https://repository.uneca.org/handle/10855/14949) UNDP Internet Initiative for Africa (http://web.undp.org/evaluation/documents/essentials_5.pdf) What are Internet Exchange Points? (https://www.cloudflare.com/learning/cdn/glossary/internet-exchange-point-ixp/) The African Internet Service Providers Association (https://icannwiki.org/AfrISPA) ICANN (https://www.icann.org) and Esther Dyson (https://en.wikipedia.org/wiki/Esther_Dyson) About TEAMS (https://www.teams.co.ke) Bongo Hive (https://bongohive.co.zm) About the BenBen App (https://benben.com.gh) On Eric's book KINGS of Africa's Digital Economy (https://medium.com/@eosiakwan/the-kings-of-africas-digital-economy-tedxberkeley-by-eric-osiakwan-4a211e746955) Special Guest: Eric Osiakwan.

Revue de presse Afrique
À la Une: pas de pause électorale pour les violences dans l'Est de la RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 29, 2023 4:06


Radio Okapi relaie le SOS de la population de Saké. Ce carrefour du Nord-Kivu vit au quotidien dans l'ombre des groupes armés. La nuit dernière, deux directeurs d'école y ont été abattus. Les deux victimes revenaient de Goma, les poches pleines de leur salaire.Une horreur parmi d'autres dans les médias congolaisCinq villageois tués près de Rutshuru. Dix morts en une semaine près de Béni. Quatre morts sur les hauts plateaux du Sud-Kivu dans les combats entre les milices rwandophones banyamulenge et leurs ennemis maï-maï. Des décomptes macabres et autant d'appels à l'aide éclipsés par l'attente des résultats de la présidentielle.Et dans ce contexte d'insécurité, l'armée officialise l'arrivée de nouvelles forces étrangères, rapporte Actualite.cd. Des soldats malawites, tanzaniens et sud-africains vont combattre aux côtés des FARDC. Un contingent sous mandat de la communauté des États d'Afrique australe, dont les effectifs et la zone de déploiement ne sont pas connus. Une mission toutefois : lutter contre les groupes armés qui « perturbent la paix dans l'Est ».Les drones, nouvelle arme des terroristes en AfriqueLe Monde Afrique nous explique comment les petits appareils sans pilote sont devenus un nouvel outil de la menace terroriste. Des machines télécommandées et dotées de caméra, essentiellement utilisées pour planifier des attaques... Il y a près de quatre ans, les miliciens shebab ont pu reconnaître le terrain avant de lancer un assaut contre une base américaine, à la frontière entre le Kenya et la Somalie. Trois militaires américains avaient été tués.Depuis, l'usage des drones s'est répandu sur le continentAu Nigeria, l'organisation État islamique en Afrique de l'Ouest lance régulièrement ces « quadricoptères » pour surveiller les mouvements de l'armée. Une utilisation facilitée par « des coûts dérisoires » et une « technologie accessible ». Désormais, les experts redoutent des versions plus menaçantes : le coût de transformation d'un drone de loisirs en drone capable de transporter des explosifs serait de 3 000 euros à peine.Comment les technologies numériques bouleversent les vies des AfricainsLe magazine en ligne Rest of World fait sa rétrospective en cette fin d'année.Deux histoires à lire ou relire : le média de la Tech dans les pays en développement s'arrête au Nigeria, à la frontière camerounaise, où des habitants de la ville de Calabar s'organisent en groupe WhatsApp pour acheter de la nourriture en gros et ne plus subir l'inflation. L'an dernier, les prix alimentaires ont bondi de plus de 20% dans le pays. Mais grâce à des achats groupés et coordonnés via l'application de messagerie instantanée, les habitants parviennent à faire des économies.Rest of World nous amène aussi au Kenya, où l'explosion de l'intelligence artificielle met à mal les étudiants. Les élèves des universités américaines ne font plus appel à leurs services pour écrire leurs exposés. Au Kenya, 70% des travailleurs indépendants en ligne vivent de la rédaction d'articles ou de services de traduction. C'est donc tout le secteur de la « tricherie académique » qui subit l'arrivée de ChatGPT et ses avatars, et de leur capacité à pondre des dissertations à la demande.Le bout du tunnel en vue pour les étudiants de l'UCAD ?Alors que l'on célèbre le centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, l'université qui porte son nom va voir une reprise des cours, révèle Le Quotidien. Ce sera entre le 3 et le 31 janvier 2024, d'après un communiqué du doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH). Cette décision devrait provoquer un effet domino dans les autres facultés, analyse Le Quotidien, et ce alors que le campus pédagogique de l'UCAD est fermé depuis six mois à la suite des manifestations de soutien à l'opposant Ousmane Sonko. Reste à savoir ce qu'en pensent les autorités sénégalaises, à l'approche de la présidentielle du 25 février 2024. Un scrutin auquel Ousmane Sonko compte participer malgré son placement en détention.

Invité Afrique
Amzat Boukari-Yabara: «Cheikh Anta Diop s'est intéressé à la viabilité d'une indépendance africaine à long terme»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 29, 2023 4:39


Le 29 décembre 1923 naissait l'un des grands intellectuels de l'histoire africaine : le Sénégalais Cheikh Anta Diop. Cent ans plus tard, de nombreux hommages lui sont rendus. La Revue d'Histoire Contemporaine de l'Afrique (RHCA) publie ainsi, dans son dernier numéro, un dossier consacré à ce penseur (disponible en accès libre sur Internet). Entretien avec l'un de ses coordinateurs, l'historien Amzat Boukari-Yabara, interrogé par Laurent Correau. Le dossier de la Revue d'Histoire Contemporaine de l'Afrique est disponible ici.Quels sont les idées et les travaux par lesquels Cheikh Anta Diop a marqué l'histoire de la pensée au XXe siècle ?Amzat Boukari-Yabara : Cheikh Anta Diop a marqué l'histoire de la pensée, notamment l'histoire africaine, en montrant en fait la continuité historique de l'histoire de l'Afrique. « Nations nègres et cultures », qui est publié en 1954, est présenté par Aimé Césaire comme le livre le plus brillant et audacieux qu'un intellectuel noir n'a jamais écrit. En 1966, il aura le prix de l'auteur noir le plus important de l'histoire du XXe siècle [lors du premier Festival mondial des arts nègres de Dakar]. C'est vraiment un historien qui a touché aux enjeux de langues, aux enjeux de sciences, aux enjeux de décolonisation des savoirs, avec une dimension visionnaire qui fait que, lorsqu'on célèbre son centenaire, on interroge effectivement l'actualité de sa pensée.Ce qui est impressionnant dans cette figure de Cheikh Anta Diop, c'est l'ampleur de tous les savoirs qu'il a réussi à embrasser. Vous l'évoquiez à l'instant, il est parvenu à travailler sur les sciences dites dures, sur des sciences sociales très différentes : la linguistique, l'archéologie, etc… Oui. Il fait partie des rares penseurs africains, ou même mondiaux, qui sont eux-mêmes une sorte d'institution. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que son nom a été donné à l'université de Dakar. Il a cette formation de littéraire, de scientifique, qui est aussi connectée à la nécessité, notamment dans le cadre de ses travaux sur l'Égypte, de maîtriser les enjeux de datation au carbone 14. Donc, c'est effectivement quelqu'un qui a travaillé avec des physiciens, qui a travaillé sur la question du nucléaire, mais en lien toujours avec la nécessité de se doter d'outils pour produire une histoire de l'Afrique qui soit décolonisée et indépendante.Et quelle place Cheikh Anta Diop occupe-t-il dans la pensée panafricaniste ?Cheikh Anta Diop occupe une place assez particulière parce qu'il ne s'inscrit pas dans les fameux pères de l'indépendance africaine. C'est quelqu'un qui s'intéressait beaucoup plus à la prospective qu'à l'invective, à l'anticipation qu'à l'activisme. Et donc c'est vraiment quelqu'un qui a pensé l'Afrique dans le temps long. Son ouvrage sur « Les Fondements économiques et culturels d'un État fédéral » pose déjà l'Afrique du XXIe siècle. Et c'est également quelqu'un qui s'est intéressé, non pas à la lutte de décolonisation en tant que telle, mais à la condition de viabilité d'une indépendance africaine.Ce qui est peut-être moins connu dans l'œuvre de Cheikh Anta Diop, c'est qu'il pense très tôt l'idée d'une renaissance africaine. Il est aussi visionnaire sur la place qu'une langue locale, comme le wolof, est amenée à prendre au Sénégal…Effectivement, il est de ceux qui estiment que la renaissance africaine adviendra lorsqu'on saura faire de nos langues africaines des langues de sciences. Et dans son engagement politique parallèle donc à ses travaux scientifiques, il nous a expliqué la nécessité d'une scolarité obligatoire jusqu'à 15 ans et d'une alphabétisation dans les langues nationales qui seront ensuite diffusées dans les administrations. Donc, il parlait effectivement de l'outil linguistique comme moteur de la libération du génie africain.Et c'est donc aussi un acteur politique de son pays, le Sénégal, un acteur politique opposé au président Léopold Sédar Senghor. Finalement, les années Cheikh Anta Diop nous montrent la part d'ombre aussi des années Senghor [de 1960 à 1980]…Effectivement, Cheikh Anta Diop a créé plusieurs partis politiques -le Bloc des masses sénégalaises, le Front national sénégalais, le Rassemblement national démocratique-, qui ont tous subi la censure du régime de Léopold Sédar Senghor. Cheikh Anta Diop était un opposant farouche à Léopold Sédar Senghor. Et cette période a été marquée par une répression de toute forme d'opposition intellectuelle, politique ou syndicale vis-à-vis de la politique de Léopold Sédar Senghor, qui était directement liée à la préservation des intérêts français.Cent ans après sa naissance, quelles sont les idées de Cheikh Anta Diop qui continuent à irriguer la pensée des intellectuels contemporains ?La première idée, c'est que l'histoire est vraiment le moteur du changement social. Donc, il n'y a pas de déterminisme dans les travaux de Cheikh Anta Diop. Il montre qu'à partir du moment où l'on prend conscience de ses responsabilités, on peut faire changer l'histoire. Donc, ça c'est un premier élément important. Le deuxième élément, c'est la question des modes de gouvernance. On est dans une période où il y a beaucoup de bouleversements en Afrique de l'Ouest et on est un peu à la recherche de systèmes qui permettraient justement de mieux répondre aux enjeux des sociétés africaines. Et c'est en cela qu'il a une actualité très importante. Il y a un troisième élément, je pense, qu'il faut souligner, c'est la question du transfert de technologies. Lorsque le laboratoire de datation au carbone 14 est installé à l'Ifan [Institut fondamental d'Afrique noire] de Dakar, c'est le premier grand transfert de technologies d'un pays du « Nord » vers un pays du « Sud », parce que cette question est essentielle, notamment au niveau des universités africaines qui ont besoin de se doter de tous les outils pour réellement compétir au niveau scientifique et au niveau international.À lire aussiSénégal: le monde célèbre l'historien et scientifique Cheikh Anta Diop lors de son centenaire

Reportage Afrique
Sénégal: le laboratoire Carbone 14 de Cheikh Anta Diop, un des héritages de l'historien panafricain

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Dec 28, 2023 2:17


À l'occasion du centenaire de Cheikh Anta Diop, célébré du 21 au 29 décembre – date de naissance de l'historien et scientifique sénégalais –, le laboratoire Carbone 14 à l'Université Cheikh Anta Diopa a ouvert ses portes au public à Dakar. Que reste-t-il aujourd'hui de l'héritage de Cheikh Anta Diop ? Les enfants s'agglutinent autour du banc de synthèse du laboratoire Carbone 14 de Cheikh Anta Diop. Fondé par le célèbre scientifique et historien – mais aussi homme politique – en 1966, il s'agit du premier laboratoire africain qui fait de la datation des événements, c'est-à-dire qui analyse des objets comme des coquillages, du bois ou des ossements afin de connaître leur âge. Ces travaux ont permis de revoir et de réhabiliter l'histoire de l'Afrique, berceau de l'humanité.Les enfants observent avec fascination les tubes de verre et fioles où passait le gaz produit par la combustion des objets issus de fouilles archéologiques qui étaient ensuite analysés, afin de quantifier le carbone 14 qu'ils contenaient.Alpha Omar Diallo est ingénieur, il s'occupe de la visite du laboratoire transformé en musée : « On peut prendre l'exemple du bois, du charbon de bois, des ossements et ainsi de suite, explique-t-il aux enfants. On essaye de connaître la quantité de carbone qu'il y a dans l'élément, depuis sa mort. Mais une fois que l'individu meurt, sa quantité de carbone commence à diminuer. Tous les 5 730, la quantité initiale se divise par deux. Ça peut aller jusqu'à 50 000 ans. À partir de là, il est difficile de détecter le carbone, car il aura complètement disparu. »À écouter aussiPaulin Melatagia, chercheur camerounais : en matière d'IA, « l'Afrique développe ses propres solutions par la formation et la recherche »Une « force de proposition » sur les questions environnementales Cheikh Anta Diop est le premier à utiliser cette technique en Afrique. Et ces résultats lui permettront de réécrire et de s'approprier l'histoire du continent. Nouhou Diaby est le directeur par intérim du laboratoire : « La création de ce laboratoire, qui était le premier en Afrique, a beaucoup contribué à la datation et à la confirmation que l'Afrique est le berceau de l'humanité, explique-t-il. Il a conforté l'idée que les premiers hommes et les premières civilisations étaient nés en Afrique. C'est grâce à ces travaux que cela a pu être mis en évidence. »Dans une salle fermée à double tour, une autre machine plus petite et moderne est utilisée par les chercheurs. Aujourd'hui, le laboratoire s'intéresse aussi aux questions environnementales, comme à la quantification de la pollution dans la ville de Dakar ou dans les eaux souterraines de la capitale. Ceci, toujours en utilisant la même technique au carbone 14. « La moule ou les poissons incorporent beaucoup de pollution, décrit l'ingénieur Alpha Omar Diallo. Nous, à travers ces différents animaux aquatiques, on peut déterminer la quantité de pollution dans l'eau. Cela aide à la prise de décision : ce qui nous intéresse, c'est d'éclairer la lanterne des décideurs, être une force de proposition sur plusieurs thématiques comme la pollution atmosphérique, la pollution des eaux, la pureté de certains produits… »Mis à l'arrêt à la mort de Cheikh Anta Diop en 1986, le laboratoire Carbone 14 a repris du service au début des années 2000.À écouter aussiAutour de la question - Comment valoriser la science et celles et ceux qui la font sur le continent africain ?

7 milliards de voisins
Jeunes VS Vieux: la fracture générationnelle existe-t-elle vraiment?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Dec 22, 2023 48:30


Les jeunes ne forment pas une catégorie homogène et leurs réalités autour du monde sont bien différentes pourtant on parle d'une « génération climat » ou encore d'une « génération Covid ». D'une jeunesse sacrifiée en opposition à la génération des « boomeurs » accusée d'être à l'origine d'une partie des désordres actuels. Sur de nombreux sujets : dérèglements climatiques, rapport au travail, rapport entre les sexes... Le fossé semble se creuser entre les âges. Des jeunes, de plus en plus, confrontés à la précarité, aux inégalités et à l'urgence climatique semblent incompris par leurs aînés. Pourtant, les liens entre générations sont importants. Les jeunes ont, par exemple, beaucoup à apprendre à leurs parents sur les changements technologiques et numériques. Face au contexte actuel, comment rapprocher les classes d'âge ? Les solidarités intra-familiales et intragénérationnelles sont-elles menacées ?  Cette émission est une rediffusion du 09/05/2023Avec :- Salomé Saque, journaliste et autrice de Sois jeune et tais-toi (Éditions Payot, 2023) - Serge Guerin, sociologue spécialiste du vieillissement au sein de la société - Yero Sarr, militant écologiste et étudiant en physique-chimie à l'Université de Cheikh Anta Diop de Dakar. Programmation musicale► Born - Kojey Radical►  Rien de moins - Loud avec White-B 

7 milliards de voisins
Jeunes VS Vieux: la fracture générationnelle existe-t-elle vraiment?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Dec 22, 2023 48:30


Les jeunes ne forment pas une catégorie homogène et leurs réalités autour du monde sont bien différentes pourtant on parle d'une « génération climat » ou encore d'une « génération Covid ». D'une jeunesse sacrifiée en opposition à la génération des « boomeurs » accusée d'être à l'origine d'une partie des désordres actuels. Sur de nombreux sujets : dérèglements climatiques, rapport au travail, rapport entre les sexes... Le fossé semble se creuser entre les âges. Des jeunes, de plus en plus, confrontés à la précarité, aux inégalités et à l'urgence climatique semblent incompris par leurs aînés. Pourtant, les liens entre générations sont importants. Les jeunes ont, par exemple, beaucoup à apprendre à leurs parents sur les changements technologiques et numériques. Face au contexte actuel, comment rapprocher les classes d'âge ? Les solidarités intra-familiales et intragénérationnelles sont-elles menacées ?  Cette émission est une rediffusion du 09/05/2023Avec :- Salomé Saque, journaliste et autrice de Sois jeune et tais-toi (Éditions Payot, 2023) - Serge Guerin, sociologue spécialiste du vieillissement au sein de la société - Yero Sarr, militant écologiste et étudiant en physique-chimie à l'Université de Cheikh Anta Diop de Dakar. Programmation musicale► Born - Kojey Radical►  Rien de moins - Loud avec White-B 

History of Indian and Africana Philosophy
HAP 136 - Civilization Reclaimed - African-Centered Thought

History of Indian and Africana Philosophy

Play Episode Listen Later Dec 11, 2023 34:21


How writers like George G.M. James, John Henrik Clarke, Cheikh Anta Diop, Yosef ben-Jochannan, and Chancellor Williams prepared the way for the Afrocentricity of Molefi Asante and captured the imaginations of hip hop artists and intellectuals like Ta-Nehisi Coates.

Reportage Afrique
Sénégal: quel projet de réhabilitation pour l'ancienne école William-Ponty? [1/2]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 27, 2023 2:19


Pendant une grande partie du XXe siècle, le Sénégal a abrité la fabrique à élites de l'AOF, l'Afrique occidentale française. Un projet colonial français pour former ses cadres localement, mais qui a ensuite permis l'émergence d'une génération de leaders africains. Aujourd'hui, le site qui a abrité l'école le plus longtemps tombe en ruines, et les anciens rêvent de le réhabiliter. De notre correspondante à Dakar,Face au grand amphithéâtre en ruines, Mamadou Kandji, ancien doyen de la faculté de lettres de l'université Cheikh-Anta-Diop, a des étoiles plein les yeux. Il se souvient de ses années d'étudiant, au milieu des années 1960. « Ce bâtiment date de 1938. Il y avait une salle de conférences en haut, un laboratoire de recherche et d'expérimentation avec des microscopes en bas », décrit Mamadou Kandji.L'école William-Ponty est créée en 1903 par la France. C'est alors un instrument pour former ses cadres dans les colonies de l'AOF, l'Afrique occidentale française. « L'école était faite pour former des cadres moyens de l'administration coloniale, parce que la conception qui était faite au nom de la supériorité raciale, les Européens occupent tout ce qui est commandement et aux Africains, on laisse donc ce qu'on appelle les postes subalternes », indique Gana Fall, historien et spécialiste de l'administration.À écouter aussi«Les hussards noirs de la colonie»: les instituteurs avant les indépendancesUn « esprit de Ponty »L'école a vu passer beaucoup de futurs dirigeants africains à partir des années 1930, tels que Modibo Keïta pour le Mali, Abdoulaye Wade, ou encore Hamani Diori au Niger, puis les cadres et professeurs qui feront émerger les pays nouvellement indépendants.On parle d'un « esprit de Ponty » qui liait ces jeunes hommes, qui entraient à l'école vers 18 ans. « Le bâtiment détruit justement, ça a toute une histoire pour moi parce que j'ai logé dans ce dortoir-là, c'était la camaraderie et la bonne camaraderie. Mais sur fond de travail et de saine rivalité », souligne Mamadou Kandji.Aujourd'hui, difficile d'imaginer qu'une fabrique à élites était installée ici à Sébikotane, à une quarantaine de kilomètres de Dakar. L'amphithéâtre et les dortoirs sont détruits. Certains bâtiments ont disparu ou ont été transformés en prisons.Des promesses pour réhabiliter l'ancienne écoleL'amicale des anciens, créée en 1991, se bat pour la réhabilitation du site. Un projet qui avait failli se réaliser sous Abdoulaye Wade, l'un des illustres anciens élèves. « Je me souviens que, quand on a soumis le projet au président Wade, il s'en était émerveillé et il avait proposé qu'on en fasse une université du futur africain », se rappelle Modou Ndiaye, le président de l'Amicale.Financé par Taïwan, le projet d'université tombe à l'eau à la rupture diplomatique avec le pays. Désormais, les anciens Pontins rêvent d'un nouveau complexe ambitieux bâti sur le site de l'ancienne école. « Il y aura un musée qui va amener des indices sur l'histoire. On n'écarte pas des implantations de locaux fonctionnels d'éducation et de formation, d'animation culturelle et intellectuelle », imagine Issakha Gueye, trésorier de l'amicale.L'amicale a rencontré l'actuel ministre de la Culture qui leur a promis de plancher sur le sujet. Les anciens organisent aussi des conférences pour réfléchir sur les politiques éducatives au Sénégal.

Conscience Soufie
Le temps dans la pensée de Mohamed Iqbal, par Souleymane Bachir Diagne

Conscience Soufie

Play Episode Listen Later Oct 27, 2023 92:37


La réflexion portera sur l'importance dans la philosophie iqbalienne du mot prophétique: « Ne dénigrez pas le temps, car le temps est Dieu. ». Après avoir enseigné à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar et celle Northwestern à Chicago, Souleymane Bachir Diagne est depuis 2008 professeur dans les départements d'Études francophones et de philosophie à Columbia University, New York, où il dirige également l'Institut d'Etudes Africaines. Ses recherches et enseignements s'inscrivent en histoire de la philosophie et de la logique algébrique, en histoire de la philosophie islamique ainsi qu'en philosophie africaine. Ses ouvrages les plus récents en français sont : En quête d'Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale (avec Jean-Loup Amselle), Paris, Albin Michel, 2018 ; La controverse. Dialogue sur l'islam (avec Remi Brague), Paris, Stock, 2019, Le fagot de ma mémoire, Paris, Philippe Rey, 2021, De langue à langue. L'hospitalité de la traduction, Paris, Albin Michel, 2022. Souleymane Bachir Diagne est membre associé de l'Académie Royale de Belgique et membre de l'American Academy of Arts and Sciences. Pour plus d'informations visitez notre site: https://consciencesoufie.com/

Appels sur l'actualité
[Vos questions] À quand la réouverture de l'Université Cheikh Anta Diop au Sénégal?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 25, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur l'arrivée importante de migrants sur l'archipel des Canaries, sur le retrait de la Monusco et sur l'élection présidentielle en Argentine. Sénégal : les étudiants protestent contre la fermeture de l'UCADSelon la direction, l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, fermée depuis cinq mois, ne rouvrira qu'en janvier 2024. Comment expliquer cette décision ? Quelles actions prévoient les étudiants pour protester contre cette annonce ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante de RFI à Dakar.Îles Canaries : afflux massif de migrants africains  Depuis début du mois d'octobre 2023, près de 10 000 migrants ont débarqué sur l'archipel des Canaries. Comment les autorités espagnoles accueillent ces nouveaux arrivants ? Quel est leur parcours, une fois sur place ?   Avec Marlène Panara, journaliste à la rédaction d'Infomigrants.RDC : la Monusco prête à discuter des conditions de son départLe Conseil de sécurité de l'ONU a accepté de retirer progressivement les troupes de la Monusco présentes dans l'est de la RDC. Comment va se dérouler le départ des casques bleus ? Quelles forces pourraient être déployées pour compenser ce départ ? Avec Henry-Pacifique Mayala, coordinateur du baromètre sécuritaire du Kivu.Argentine : Javier Milei, la surprise de la présidentielleDonné favori selon les sondages, l'ultralibéral Javier Milei est arrivé en deuxième position au premier tour de la présidentielle derrière Sergio Massa, le ministre de l'Économie. Pourquoi Javier Milei a-t-il été devancé par Sergio Massa ? Javier Milei promet de « dollariser l'économie » argentine, en quoi consiste ce projet ? Avec Denis Merklen, professeur de sociologie à l'Université Sorbonne Nouvelle, directeur de l'Institut des Hautes Études d'Amérique Latine.   

Le débat africain
Quelle histoire enseigne-t-on dans les écoles francophones en Afrique?

Le débat africain

Play Episode Listen Later Oct 13, 2023 49:00


« L'Afrique n'a pas d'histoire. L'Afrique n'a pas de conscience extérieure objective donnant lieu à l'universalité. » Ces propos du philosophe allemand Friedrich Hegel au XIXème siècle ont animé l'histoire des idées pendant près de deux siècles, donnant lieu à ce que Cheikh Anta Diop a appelé la falsification consciente de l'histoire africaine. Une version imposée, fragmentée et tragique tendant à reléguer les dominés africains à des êtres dont le seul objectif est la survie face à la misère. Une sorte de déni systématique de l'apport de la civilisation nègre enseigné jusque dans les écoles et les universités africaines. La restauration de la mémoire collective prônée depuis plusieurs années par la classe intellectuelle subsaharienne est-elle rentrée dans les programmes scolaires ? Comment enseigne-t-on l'histoire dans les collèges, lycées et universités du continent ?Avec la participation de :Honoré Yapo, professeur d'Histoire à Abidjan, Côte d'IvoireEhou Agbo, ancien professeur d'Histoire-Géographie à Porto-Novo, BéninJean Koufan Menkéné, ancien professeur émérite d'Histoire camerounais

Revue de presse Afrique
À la Une: un milliard d'euros contre des herses et des murs anti-migrants

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 17, 2023 3:59


« Un milliard d'euros contre des herses et des murs anti-migrants », c'est le titre d'Aujourd'hui au Faso à propos de l'accord conclu hier à Tunis entre le président tunisien Kaïs Saïed et les représentants de l'Union européenne. La Tunisie est à court de liquidités et croule sous la dette, rappelle Le Monde Afrique, alors évidemment l'accord pour un « partenariat stratégique complet » conclu avec l'Union européenne tombe à point nommé. Les 27 débloquent une aide budgétaire directe, promettent investissements, éducation, transition énergétique, mais le cœur de l'accord c'est bien la lutte contre l'immigration clandestine.« La Tunisie, point de départ de milliers de migrants, est à certaines de ses frontières une passoire vers l'Eldorado de Schengen », écrit Aujourd'hui au Faso. 100 millions d'euros seront donc directement consacrés à stopper ces candidats au départ « sur terre et en mer », pour arrêter « ces rafiots remplis de migrants que des passeurs […] mènent à une mort certaine » et pour reconduire ces migrants vers leurs pays de départ.Kaïs Saïed et les « hordes de migrants »« Les Tunisiens ont donné à ces immigrés tout ce qui pouvait être offert avec une générosité illimitée. » C'est Le Monde Afrique qui cite les propos du président Kaïs Saïed, hier, devant ses partenaires européens à Tunis. Mais chacun se souvient aussi de ces témoignages recueillis par les ONG tunisiennes. Des femmes et des enfants abandonnés en plein désert sans eau, ni nourriture ou abri.Au Sénégal, Le Soleil raconte : ces migrants ont été secourus dimanche par des gardes-frontières libyens à la frontière avec la Tunisie, dans une zone désertique inhabitée, près d'Al Assah, sans eau, sans nourriture, visiblement épuisés et tentant de s'abriter sous des arbustes décharnés par des températures dépassant les 40 degrés.Le chef de l'État tunisien dénonçait il y a quelques mois ces « hordes de migrants subsahariens venus changer la composition démographique de la Tunisie ». Une sorte de grand remplacement donc, et c'est Aujourd'hui au Faso qui fait référence à la théorie mise en avant en France par le candidat Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle l'an dernier. Le site burkinabè conclut avec un constat et une question : « Europe et Tunisie, tous les signataires de cet accord se réjouissent. Mais peut-on vraiment arrêter des gens qui n'ont rien à perdre ? »Session extraordinaire de l'Assemblée nationale sénégalaiseÀ sept mois de la présidentielle, les députés sont appelés à voter pour un projet de loi qui restaure les droits civiques de Khalifa Sall et Karim Wade, tous deux condamnés puis graciés par Macky Sall. Dans la foulée du dialogue national, il s'agit d'ouvrir la voie à leurs candidatures au scrutin de février. Et pourtant, Walfnet titre sur « le dilemme des députés de Taxawu et du PDS », les partis des deux hommes politiques. Car le projet de loi modifie aussi l'article 87 de la Constitution et offre la possibilité au président de dissoudre l'Assemblée nationale « à tout moment ».« Un droit de mort sur l'Assemblée », ce sont les mots d'un député PDS cité par Walfnet. Du côté de Yewwi Askan Wi, on dénonce aussi cette possibilité de dissolution et on prête à Macky Sall la volonté de se porter candidat à la présidence de l'Assemblée nationale en 2024 et de coupler les deux élections législative et présidentielle. Pour Maguette Diop, enseignant à l'université Cheikh Anta Diop cité par le site Sénégo, ce serait un précédent dangereux. « Imaginons qu'on élise une Assemblée qui n'est pas favorable au président, il peut se lever un bon jour, dissoudre l'Assemblée et organiser une nouvelle élection pour obtenir la majorité. »Mais on n'en est pas là, et on attendra d'abord évidemment le vote de l'Assemblée sénégalaise. Quant à Macky Sall, qui a renoncé à un 3e mandat de président pour 2024, c'est un de ses ministres, Mansour Faye, qui le dit à Sénégo : « Nous comptons sur lui et nous le ferons revenir en 2029 pour le réélire ».

Le débat africain
Quelle histoire enseigne-t-on dans les écoles francophones en Afrique?

Le débat africain

Play Episode Listen Later Jun 30, 2023 49:00


« L'Afrique n'a pas d'histoire. L'Afrique n'a pas de conscience extérieure objective donnant lieu à l'universalité. » Ces propos du philosophe allemand Friedrich Hegel au XIXè siècle ont animé l'histoire des idées pendant près de deux siècles, donnant lieu à ce que Cheikh Anta Diop a appelé la falsification consciente de l'histoire africaine. Une version imposée, fragmentée et tragique tendant à reléguer les dominés africains à des êtres dont le seul objectif est la survie face à la misère. Une sorte de déni systématique de l'apport de la civilisation nègre enseigné jusque dans les écoles et les universités africaines. La restauration de la mémoire collective prônée depuis plusieurs années par la classe intellectuelle subsaharienne est-elle rentrée dans les programmes scolaires ? Comment enseigne-t-on l'histoire dans les collèges, lycées et universités du continent ?Avec la participation de :- Honoré Yapo, professeur d'Histoire à Abidjan, Côte d'Ivoire- Ehou Agbo, ancien professeur d'Histoire-Géographie à Porto-Novo, Bénin- Jean Koufan Menkéné, ancien professeur émérite d'Histoire camerounais.

Autour de la question
Comment faire avancer la grande (et fragile) muraille verte?

Autour de la question

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 48:29


Est-il envisageable d'accélérer cet ambitieux projet panafricain de reboisement ? Ne vaudrait-il pas mieux soutenir les écologues et botanistes au Sénégal qui patiemment avec les populations, replantent parcelle après parcelle pour lutter contre l'avancement du désert ? Où en est la grande muraille verte au Sénégal ? Pourquoi cet ambitieux projet panafricain de reboisement pour lutter contre la désertification, ce mur vert censé recouvrir une large bande du continent (depuis Dakar jusqu'à Djibouti) d'ici 2030 n'avance pas, ou peu ? Seulement 15% de cette fragile muraille verte sont plantés principalement au Sénégal et en Éthiopie... Pourquoi ? Question de moyens mais aussi d'engagement véritable  et pérenne au niveau national comme international… Et s'il fallait d'abord s'inspirer de ce qui se fait et fonctionne à petite échelle au Sénégal grâce à l'engagement et à la volonté sans faille de tous les acteurs impliqués : écologues, botanistes, anthropologues, étudiants en lien avec les populations locales pour reverdir parcelle par parcelle, au rythme de la nature et de tous ceux et celles qui vivent comme ils le peuvent l'avancée du désert… Et s'il fallait non pas réduire ses ambitions mais les ajuster à la réalité et surtout à la temporalité des zones sahéliennes plutôt que de parler d'accélération ? Comment laisser aux acacias et aux palmiers du désert le temps de pousser ?  Avec- Gilles Boëtsch, anthropologue directeur de recherche émérite au CNRS- Aliou Guissé, écologue, professeur émérite à l'Université Cheikh-Anta Diop de Dakaret depuis nos studios de Dakar : - Enguerran Macia, anthropologue, directeur de recherche CNRS- Moustapha B Sagna, écologue, maître de conférences à l'université Cheikh-Anta Diop de Dakar.

Les chemins de la philosophie
Philosopher au Sud (Amérique Latine, Afrique, Caraïbe) 3/4 : Quels alliages entre modernité et traditions ?

Les chemins de la philosophie

Play Episode Listen Later May 10, 2023 58:06


durée : 00:58:06 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann - L'approche consistant à considérer la tradition comme une entité immuable est aujourd'hui largement critiquée et remise en question. Loin d'être quelque chose de figé, la tradition est sans cesse réinventée, le passé étant orienté vers le futur suivant la pensée prospective de Gaston Berger. - invités : Séverine Kodjo-Grandvaux philosophe, chercheuse associée au Laboratoire d'études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie de l'université Paris 8; Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et africaine à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Études africaines; Jean-Pierre Olivier de Sardan anthropologue, directeur de recherche émérite au CNRS, chercheur au LASDEL (Niger) ; Bado Ndoye professeur de philosophie à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar

Pan-African Journal
Pan-African Journal: Worldwide Radio Broadcast

Pan-African Journal

Play Episode Listen Later Feb 5, 2023 194:00


Listen to the Sat. Feb. 4, 2023 edition of the Pan-African Journal: Worldwide Radio Broadcast hosted by Abayomi Azikiwe, editor of the Pan-African News Wire. This episode features our PANW report with dispatches on the Federal Aviation Administration downing of a Chinese weather balloon which flew off course into the United States; Pope Francis in a visit to the Republic of South Sudan proclaimed that the future of the world's most recent state lies with the role of women; regional governments in East and Central Africa want an immediate ceasefire in the eastern Democratic Republic of Congo (DRC); and several Kenyan police officers have been found guilty in the assassination of a human rights lawyer. In the second hour we begin our monthlong commemoration of African American History Month. We reexamine the intellectual contributions of Dr. Cheikh Anta Diop on the African Origins of World Civilizations. Later we review the seminal work of Dr. Chancellor Williams on his study of the Destruction of Black Civilization. Finally, we listen to a rare archived interview with African American resistance historian Dr. Herbert Aptheker.

Invité Afrique
Yacouba Banhoro sur les 50 ans du livre de Ki-Zerbo: «C'était la première fois qu'un Africain noir écrivait sur l'histoire de l'Afrique»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 22, 2022 4:59


Il y a cinquante ans, fin décembre 1972, l'historien burkinabè Joseph Ki-Zerbo publiait son Histoire de l'Afrique noire, d'hier à demain. Un livre fondateur, qui a consacré l'émergence de la première génération d'historiens africains. Quel est le contexte dans lequel cette publication a eu lieu, avec quelles positions Ki-Zerbo a-t-il rompu, à quel point ce livre a-t-il inspiré les historiens actuels de l'Afrique ? Pour en parler, notre invité ce matin est Yacouba Banhoro, historien, maître de conférences à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Il répond aux questions de Laurent Correau.  Pourquoi l'Histoire de l'Afrique noire de Joseph Ki-Zerbo, publiée il y a 50 ans, est-il un des ouvrages importants de l'historiographie africaine ? Yacouba Banhoro : Dans le monde francophone africain, c'était la toute première fois que non seulement on écrivait une histoire de l'ensemble de l'Afrique noire, mais également qu'un Africain noir écrivait également cette histoire. Il faut dire que c'est à partir des années 1960-1961-1962 que l'histoire même de l'Afrique s'implante en France, notamment à la Sorbonne avec la création de chaires. Et les chaires en France, c'étaient des chaires sur l'histoire africaine qui étaient attribuées à des Français. Et c'est donc pratiquement une décennie après que l'ouvrage de Joseph Ki-Zerbo sort et, cette fois-ci, c'est un Africain qui a eu l'agrégation en 1957 en histoire et qui écrit un ouvrage sur l'histoire de l'Afrique noire. C'est vrai qu'il y avait des historiens qui avaient déjà soutenu leur thèse. Par exemple, en 1955, Abdoulaye Ly, Sénégalais, avait soutenu une thèse d'État [«La Compagnie du Sénégal»] ; il y avait également Cheikh Anta Diop qui avait également soutenu une thèse d'État [en 1960, « L'Afrique noire précoloniale et L'Unité culturelle de l'Afrique noire »]. Donc, il y avait ce fond d'histoire africaine qui était en train de commencer, mais qui n'était pas suffisamment implanté. Quelle place ce livre tient-il dans l'œuvre de Joseph Ki-Zerbo ? En 1964, avant Histoire de l'Afrique noire, il avait publié Le monde africain noir. Donc, c'est une deuxième publication. Je pense que c'est l'ouvrage majeur de Joseph Ki-Zerbo. C'est l'ouvrage à partir duquel, vraiment, il a développé d'autres théories, comme le développement endogène par exemple qui est développé dans La natte des autres [1993]. Pratiquement, le fond de ces différents ouvrages parle de l'histoire de l'Afrique noire d'hier à demain. Avec quel type de récit historique, est-ce que Joseph Ki-Zerbo rompt au travers de cette Histoire de l'Afrique noire ? L'histoire de l'Afrique n'apparaissait qu'en appendice de l'histoire européenne. Le discours qui prévalait disait que l'Afrique n'avait pas d'histoire, parce que l'Afrique n'a pas d'écriture. Joseph Ki-Zerbo réussit à montrer qu'il fallait utiliser d'autres méthodes en utilisant la tradition orale, en utilisant la linguistique, en utilisant des éléments de l'archéologie, en utilisant des éléments de l'anthropologie, combinés pour pouvoir aboutir à une histoire de l'Afrique noire. C'est un ouvrage qui raconte toute l'histoire de toute l'Afrique noire… C'est un ouvrage qui prend l'Afrique noire dans son ensemble depuis pratiquement le paléolithique jusqu'à la création de l'Organisation de l'unité africaine [OUA-1963]. Comme le dit Joseph Ki-Zerbo lui-même, il ne s'agit pas d'une histoire qui est racontée pour toujours. C'est une entreprise scientifique qui est amenée à être mise à jour en fonction justement de l'état des connaissances. Son combat, c'était de dire ''les Africains ont une identité''. Et à partir de cette histoire de l'Afrique, les Africains peuvent se décomplexer des préjugés qu'on avait d'eux dans le monde scientifique, dans le monde occidental, pour pouvoir construire leur avenir avec une certaine sérénité. Quel est l'héritage de ce livre ? Est-ce qu'il a joué un rôle pour la génération suivante d'historiens burkinabè, et plus généralement africains ? Oui. Je pense que, quand on lit les différents documents qui ont été publiés en hommage à Joseph Ki-Zerbo, que ce soit par Présence africaine, que ce soit par l'Association des historiens africains, nous voyons que cette histoire-là a marqué tous les historiens du continent, et même au-delà du continent africain, dans la mesure où cet ouvrage a été traduit dans plusieurs langues. Et pour nous, c'était la Bible de l'historien. Et donc, quand on avait besoin de quelque chose sur l'histoire de l'Afrique, pendant nos exposés, on commençait bien sûr par là. Et 50 ans après, est-ce que cette histoire de l'Afrique noire, c'est un texte que vous recommandez toujours à vos étudiants, c'est encore un texte à lire aujourd'hui ? Oui. C'est un texte à lire. Quand on relit pratiquement la partie méthodologique de l'ouvrage de Joseph Ki-Zerbo, on voit qu'elle est très actuelle et nous l'enseignons toujours dans nos universités. On peut naturellement varier les domaines d'investigation et innover en matière de récolte d'informations et d'analyses d'informations, mais la méthodologie de l'histoire qu'il a eue à décrire dans son ouvrage, de mon point de vue, cette méthodologie reste toujours valable. Et je pense que les historiens doivent s'en approprier, même s'ils veulent innover. ► À (ré) écouter :  Joseph Ki-Zerbo, pionnier de l'histoire africaine

Invité Afrique
Sénégal: Abdoulaye Bathily, ancien leader marxiste, sort son autobiographie «Passion de liberté»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 26, 2022 17:14


Avec « Passion de liberté » aux éditions Présence africaine, c'est un livre de combat que publie l'homme politique sénégalais Abdoulaye Bathily. Dans cette autobiographie, l'ancien leader marxiste de la Ligue démocratique raconte ses cinquante années de lutte et révèle notamment les coulisses de la victoire d'Abdoulaye Wade à la présidentielle de l'an 2000. Pour l'historien et ancien ministre d'État Abdoulaye Bathily, cette alternance démocratique du 19 mars 2000 est un événement politique plus important que l'indépendance du 4 avril 1960. En ligne de Dakar, il explique pourquoi au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Comme dirigeant marxiste, vous créez à Dakar la Ligue démocratique en 1975. Arrive la présidentielle de mars 2000, le socialiste Abdou Diouf est au pouvoir depuis près de 20 ans, mais quelques mois plus tôt, avec Amath Dansoko et Landing Savané, vos partenaires du pôle de gauche, vous allez voir Abdoulaye Wade à Paris pour tenter de le convaincre de se présenter, mais il n'y croit pas ?  Oui, il n'y croyait pas à l'époque parce que, vous voyez, pendant vingt ans, nous avons lutté ensemble avec Aboulaye Wade pour la démocratie, les réformes du code électoral. Ça a été un combat très rude, donc nous avons estimé qu'il fallait l'unité des forces politiques du pays pour arriver à déboulonner un pouvoir vieux de 40 ans. Nous voulions le faire de manière pacifique, sans verser de sang, nous pensions que le travail en profondeur que nous avions mené dans le pays avait amené un processus de maturation des consciences et une capacité des citoyens à aller affronter le pouvoir en place dans les urnes. Quand nous sommes allés chercher Adoulaye Wade, il n'y croyait pas, mais par la suite, il a été convaincu de nos arguments, il nous a suivi et nous sommes venus à bout du régime du parti socialiste, et ça a été, je crois, la première alternance politique pacifique dans cet espace de l'Afrique de l'Ouest. Et pour vous, cette victoire de l'alternance en l'an 2000 est un évènement politique encore plus important que l'indépendance de 1960 ? Oui, parce que l'indépendance, c'était dans le cadre de transferts de compétences entre le régime colonial et le parti au pouvoir de Léopold Sédar Senghor, il n'y a pas eu en réalité à cette époque-là de libération triomphante, mais l'acte de l'alternance du 19 mars 2000 a été un acte conscient par le bulletin de vote. Alors en septembre 1999, vous réussissez à convaincre Abdoulaye Wade de repartir en campagne pour mars 2000, mais il n'a pas un sou devant lui, et vous racontez cette scène incroyable : il est rentré au Sénégal, il est à côté de vous, il téléphone à son fils qui est trader à Londres : « Allo Karim, quoi de neuf à Londres ? Est-ce que tu as pu trouver quelque chose ? Ici, nous sommes fatigués, nous n'avons plus rien, je ne suis même pas sûr d'avoir assez de carburant pour arriver à Ziguinchor », et Karim de répondre : « Papa, c'est difficile ici aussi, je fais tout, mais jusqu'ici, je n'ai rien ». Oui, c'est pour montrer que, quand le peuple est mobilisé, conscient de son devoir et organisé, il peut arriver à la victoire, c'est ce qui s'est passé en 2000, personne ne donnait un sou pour une victoire d'Abdoulaye Wade, malgré tout, il a gagné, simplement parce qu'il y a eu une mobilisation populaire extraordinaire. J'étais là, avec lui, avec d'autres leadeurs, nous avons mobilisé le pays de fond en comble. Et puis arrive donc la victoire ce soir du 19 mars 2000, vous n'êtes pas sûr que les socialistes d'Abdou Diouf vont accepter leur défaite, donc avec Amath Dansoko, vous allez au domicile d'Abdoulaye Wade, vous tenez un meeting commun pour mobiliser tous les partisans, et vous avez ce mot : « Je pris la main d'Amath Dansoko, elle frissonnait, je levais la tête pour le regarder et je vis couler sur ce visage viril une larme, une seule, mais grosse, claire comme son cœur », est-ce que vous avez pleuré vous-même ? Oui, peut-être pas de manière visible, physique, mais nous étions tous dans l'émotion et le meeting que nous avons improvisé dans la nuit et qui a rassemblé des centaines de milliers de citoyens était vécu comme une délivrance. Alors les premières années de Wade au pouvoir, vous êtes ensemble, vous êtes son ministre de l'Energie, mais à partir de 2002 les choses se gâtent. Lors de l'une de vos dernières disputes avant la rupture, vous lui dites tout ce que vous pensez de son régime, et il vous répond : « Toi Abdoulaye, tu n'es qu'un intellectuel ». Oui, évidemment, ce sont ces intellectuels, avec la masse des militants qui se sont mobilisés, qui se sont sacrifiés pour qu'on en soit là. Mais que répondez-vous à la critique selon laquelle vous êtes trop intellectuel pour comprendre les réalités du pays ? Les réalités du pays, ce n'est pas la poursuite de la politique contre laquelle des millions de Sénégalais se sont élevés et ont voté consciemment. Nous sommes venus à l'opposition avant Abdoulaye Wade, il faut le rappeler, Abdoulaye Wade n'est venu à l'opposition qu'en 1974, nous, nous y étions deux décennies avant lui. D'autres combattants ont été dans les tranchées bien avant lui, donc il a été simplement un bénéficiaire de ce capital de lutte qui a été engagé par les Cheikh Anta Diop, par les Abdoulaye Ly, par les Mamadou Dia, qui n'étaient pas moins intellectuels, donc nous étions les interprètes de la réalité du pays, et nous nous sommes engagés. Moi, j'ai fait sept fois la prison et ce n'est pas pour des activités intellectuelles, c'est pour la liberté. D'autres camarades sont morts. Tous ces sacrifices consentis, c'était pour un idéal qui n'était pas simplement « intellectuel ».

Les Immatures De Paris And The Policeman
CHEIKH ANTA DIOP Fondateur de l'Histoire_Une véritable renaissance africaine et une réconciliation de l'humanité avec elle-même En 1954

Les Immatures De Paris And The Policeman

Play Episode Listen Later Aug 11, 2022 12:31


Les Immatures De Paris And The Policeman
CHEIKH ANTA DIOP une inégalité des aptitudes intellectuelles entre « races » d'où découle, au sens biologique des termes, HIÉRARCHISATION

Les Immatures De Paris And The Policeman

Play Episode Listen Later Aug 11, 2022 1:00


Les Immatures De Paris And The Policeman
CHEIKH ANTA DIOP Les démarches de l'Ecole africaniste dans son ensemble postulent, en effet, une inégalité des aptitudes intellectuelles

Les Immatures De Paris And The Policeman

Play Episode Listen Later Aug 11, 2022 1:00


Eco d'ici Eco d'ailleurs
Les étudiants sénégalais en route vers l'emploi

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Aug 6, 2022 48:30


Éco d'ici Éco d'ailleurs se délocalise à la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, au cœur de la capitale sénégalaise, pour parler de l'emploi des jeunes. C'est là que l'AUF (Agence universitaire de la francophonie), association qui regroupe plus d'un millier d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche dans le monde, a inauguré un de ses centres d'employabilité francophone. Ces structures visent à aider les étudiants à entrer plus facilement dans le monde de l'entreprise, un tremplin économique pour une génération touchée par les conséquences de la pandémie.  (Rediffusion du 19 février 2022)   Nos invités : - Professeur Slim Khalbous, recteur de l'Agence Universitaire de la Francophonie  - Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar  - Valérie Ndiaye, médecin nutritionniste et directrice générale d'Esteval, une PME sénégalaise spécialisée dans la transformation des fruits locaux en jus, sirops et confitures.  - Mohammed Lamine Kebe, responsable du pôle innovation et entrepreneuriat à l'École Supérieure Polytechnique de Dakar  - Aissatou Willane, étudiante en Licence de ressources humaines, startupeuse  - Mohammed Dieng, entrepreneur Blockchain / NFT.   

African Roots: Shadows of German Colonialism
Given half a chance: Cheikh Anta Diop and Hamilton Naki

African Roots: Shadows of German Colonialism

Play Episode Listen Later Jul 19, 2022 18:39


Despite colonial oppression limiting opportunites for talented African scientists, Senegalese polymath Cheikh Anta Diop dispelled whitewashed myths of Ancient Egypt. Meanwhile in South Africa, Hamilton Naki defied the apartheid regime by training among the elite heart surgeons that paved the way to the world's first heart transplant in 1967.

An Even Bigger Fly On The Wall
1795. Harvard Business School Online Learning (Free). Book Preview. Music. Poetry. (07/17/22)

An Even Bigger Fly On The Wall

Play Episode Listen Later Jul 18, 2022 163:08


For the listeners' pleasure. Thank You for listening and sharing this podcast on your social media. Take care of yourself and stay safe!!☆☆For Educational Purposes and Inspirational materials. The Artists, Authors/Poets, Creators and Producers own their Books/Poetry, content and music/songs. ☆☆Calm Poetry by two of my favorites: Rumi and Wanda Lea Brayton.☆☆ Book review: "Civilization or Barbarism," by the late great Dr. Cheikh Anta Diop, PhD.☆☆Preview Harvard Business School's Free Online Learning: "Negotiating Salary" a short video and more short videos plus (7) short business courses to enjoy.

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Les étudiants sénégalais en route vers l'emploi

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Feb 18, 2022 48:30


Éco d'ici Éco d'ailleurs se délocalise à la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, au cœur de la capitale sénégalaise, pour parler de l'emploi des jeunes. C'est là que l'AUF (Agence universitaire de la francophonie), association qui regroupe plus d'un millier d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche dans le monde, a inauguré un de ses centres d'employabilité francophone. Ces structures visent à aider les étudiants à entrer plus facilement dans le monde de l'entreprise, un tremplin économique pour une génération touchée par les conséquences de la pandémie.   Nos invités : - Professeur Slim Khalbous, recteur de l'Agence Universitaire de la Francophonie  - Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar  - Valérie Ndiaye, médecin nutritionniste et directrice générale d'Esteval, une PME sénégalaise spécialisée dans la transformation des fruits locaux en jus, sirops et confitures.  - Mohammed Lamine Kebe, responsable du pôle innovation et entrepreneuriat à l'École Supérieure Polytechnique de Dakar  - Aissatou Willane, étudiante en Licence de ressources humaines, startupeuse  - Mohammed Dieng, entrepreneur Blockchain / NFT.   

UniVerSal - KeMetics
Father of Kemetology; Master Cheikh Anta Diop

UniVerSal - KeMetics

Play Episode Listen Later Oct 8, 2021 1:44


This episode is also available as a blog post: http://universalkemetics.com/2021/10/08/father-of-kemetology-master-cheikh-anta-diop/ --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/destiny-mckinney/support

The Malcolm Effect
#45 "From Conservatism to Nkrumah" - Tristan Graham

The Malcolm Effect

Play Episode Listen Later Aug 16, 2021 61:38


An engaging conversation with Tristan, a thinker and activist from Jamaica as we speak about the things he is thinking through politically.    Tristan Graham was born on January 15, 2001, in Kingston, Jamaica. He is a Revolutionary Pan-Africanist and young author who specializes in African/African Diaspora history, Philosophy, Gender Studies, and Political Science.   Tristan is a well-read young scholar who has an insatiable yearning for knowledge. He currently divides his time amongst, reading articles/books, university, and his love of sports. The words of Malcolm X's - You Can't Hate The Roots of A Tree And Not Hate That Tree speech ignited a flame in his heart and mind at the age of 18. Since then, he has dedicated himself to rigid philosophical, historical, and political studies via his library of approximately 60 books. Among his main influences are Malcolm X, Kwame Nkrumah, Ahmed Sekou Toure, Julius Nyerere, Kwame Ture, Marcus Garvey, Thomas Sankara, Dr Yosef Ben Jochannan, Cheikh Anta Diop, Mumia Abu-Jamal, Clenora Hudson-Weems, Dr. Cornel West, Karl Marx, Socrates, and Lao Tzu.   I.G. @TheGambian Twitter: @MomodouTaal @TristanG300