Senegalese politician, historian and scientist (1923-1986)
POPULARITY
À l'occasion de la cinquième édition du congrès mondial consacré à la drépanocytose, qui se tient à Abuja, au Nigeria, nous consacrons une émission aux enjeux de la prise en charge de la lutte contre cette maladie génétique de l'hémoglobine. L'équipe de Priorité Santé sera sur place pour rencontrer des acteurs anglophones et francophones (médecins, chercheurs…) pour parler des enjeux de la prise en charge de la lutte contre cette maladie génétique de l'hémoglobine.Le Nigéria est le pays qui porte le plus lourd fardeau de la drépanocytose, à l'échelle planétaire. Le défi scientifique est donc très important, tout comme les avancées psychosociales, pour la communauté des patients drépanocytaires. Ce qui explique l'intitulé de ce congrès 2025 : « réduire le fardeau et ne laisser personne de côté » Cette émission est réalisée avec le soutien de la Fondation Pierre Fabre. Pr Obiageli NNODU, Professeur d'hématologie et de transfusion sanguine, directrice du Centre d'excellence pour la recherche et la formation sur la drépanocytose à l'université d'Abuja (CESRT) Dr Suzanne BELINGA, Médecin Biologiste, Directeur général adjoint du Centre Pasteur du Cameroun, Secrétaire générale du Groupe d'étude de la drépanocytose du Cameroun (GEDREPACAM). Pr Saliou DIOP, chef du service d'Hématologie de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal). Directeur du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) du Sénégal Dr Mamady DRAME, médecin fondateur du centre médical SOS Drépano Guinée. Ancien attaché des hôpitaux de Paris (dont le Centre de Drépanocytose de Henri Mondor) Programmation musicale : ► Celestine Ukwu - Ilo Abuchi► Runtown - Mad over you
« Après plus de 10 heures de débats intenses, relève le siteSenego, marqués par des tensions et une vive émotion lorsque les victimes ont été évoquées, l'Assemblée nationale a adopté hier la loi portant interprétation de la loi d'amnistie. Le texte, attendu par une grande partie des victimes, des détenus et de la majorité parlementaire, a été voté par 126 députés sur 146. »Alors, il faut resituer le contexte : « entre 2021 et 2024, rappelle Afrik.com, le Sénégal a été secoué par des manifestations politiques violentes, principalement en opposition aux décisions du gouvernement de l'époque. La répression de ces manifestations a fait au moins 65 morts et de nombreux blessés. Les forces de l'ordre, soutenues par des hommes armés en civil, ont été accusées de réprimer violemment les contestations. Celles-ci ont laissé un lourd traumatisme dans le pays. La loi d'amnistie adoptée en mars de l'année dernière, sous la présidence de Macky Sall, visait à mettre fin à ces tensions en annulant les poursuites pour les crimes et délits commis pendant cette période. Cette loi a été saluée par certains comme une mesure nécessaire pour pacifier le pays. Cependant, pointe Afrik.com, elle a rapidement suscité des critiques (…). De nombreux défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile ont dénoncé la possibilité d'une impunité totale pour les responsables des violences. »« L'ancien régime au poteau ! »Et dès son arrivée au pouvoir, rappelle pour sa part Le Monde Afrique, « le régime du président élu, Bassirou Diomaye Faye, avait promis d'abroger cette loi “pour que toute la lumière soit faite et les responsabilités établies de quelque bord qu'elles se situent“, selon les mots du premier ministre, Ousmane Sonko, en décembre devant les députés. Mais c'est finalement “une proposition de loi interprétative“ modifiant le texte » qui a été adoptée hier.Une proposition de loi, précise Dakar Matin, qui « exclut de toute amnistie, notamment les infractions criminelles ou correctionnelles telles que la torture, les actes de barbarie, les meurtres, les assassinats, les disparitions forcées et l'utilisation de nervis armés. Amadou Ba, auteur de la proposition, a souligné que “tous ceux responsables d'assassinats, de tortures ou de meurtres, quel que soit leur appartenance politique, ne bénéficieraient jamais de l'amnistie”. »« L'ancien régime au poteau », s'exclame Walf Quotidien en première page. « Le Pastef (le parti au pouvoir) fait le procès de Macky et de son régime. » De son côté, poursuit le journal, « l'opposition rue dans les brancards. »« L'opposition et de nombreuses organisations de la société civile estiment (en effet), préciseAfrik.com, que la révision de la loi d'amnistie ne répond pas aux attentes des Sénégalais. Pour eux, cette révision semble davantage protéger les militants du Pastef, qu'elle ne rend justice aux victimes. Des voix s'élèvent, comme celle du mouvement Y en a marre, pour dénoncer une politisation de la révision législative et réclamer l'abrogation totale de la loi. »Quid des émeutiers ?En effet, renchérit Le Quotidien à Dakar, « cette loi d'interprétation ne garantit pas toutes les conditions pour que justice soit faite car elle semble soustraire les émeutiers de leurs responsabilités et cibler les Forces de défense et de sécurité. »Et Le Quotidien de déplorer que « ceux qui ont brûlé des bus, ceux qui ont saccagé les grandes surfaces, ceux qui ont attaqué la Sonatel, ceux qui ont brûlé l'université Cheikh Anta Diop et pillé des commerces et banques (…), vont pouvoir se réfugier derrière une motivation politique pour se soustraire à la Justice. Et les victimes dans tout cela ?, s'indigne le quotidien dakarois. Elles n'auront que leurs yeux pour constater les dégâts et éventuellement pleurer. Le soutien de l'Etat ? Elles devront s'en passer. »Commentaire enfin de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « le hic est que si les auteurs de crimes graves peuvent être poursuivis, ceux responsables de dégâts matériels restent amnistiés. Certains redoutent que cette révision ne serve en réalité qu'à protéger les militants du parti au pouvoir. C'est comme si l'histoire se répétait donc : cette fois-ci, la contestation a changé de camp. »
« Après plus de 10 heures de débats intenses, relève le siteSenego, marqués par des tensions et une vive émotion lorsque les victimes ont été évoquées, l'Assemblée nationale a adopté hier la loi portant interprétation de la loi d'amnistie. Le texte, attendu par une grande partie des victimes, des détenus et de la majorité parlementaire, a été voté par 126 députés sur 146. »Alors, il faut resituer le contexte : « entre 2021 et 2024, rappelle Afrik.com, le Sénégal a été secoué par des manifestations politiques violentes, principalement en opposition aux décisions du gouvernement de l'époque. La répression de ces manifestations a fait au moins 65 morts et de nombreux blessés. Les forces de l'ordre, soutenues par des hommes armés en civil, ont été accusées de réprimer violemment les contestations. Celles-ci ont laissé un lourd traumatisme dans le pays. La loi d'amnistie adoptée en mars de l'année dernière, sous la présidence de Macky Sall, visait à mettre fin à ces tensions en annulant les poursuites pour les crimes et délits commis pendant cette période. Cette loi a été saluée par certains comme une mesure nécessaire pour pacifier le pays. Cependant, pointe Afrik.com, elle a rapidement suscité des critiques (…). De nombreux défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile ont dénoncé la possibilité d'une impunité totale pour les responsables des violences. »« L'ancien régime au poteau ! »Et dès son arrivée au pouvoir, rappelle pour sa part Le Monde Afrique, « le régime du président élu, Bassirou Diomaye Faye, avait promis d'abroger cette loi “pour que toute la lumière soit faite et les responsabilités établies de quelque bord qu'elles se situent“, selon les mots du premier ministre, Ousmane Sonko, en décembre devant les députés. Mais c'est finalement “une proposition de loi interprétative“ modifiant le texte » qui a été adoptée hier.Une proposition de loi, précise Dakar Matin, qui « exclut de toute amnistie, notamment les infractions criminelles ou correctionnelles telles que la torture, les actes de barbarie, les meurtres, les assassinats, les disparitions forcées et l'utilisation de nervis armés. Amadou Ba, auteur de la proposition, a souligné que “tous ceux responsables d'assassinats, de tortures ou de meurtres, quel que soit leur appartenance politique, ne bénéficieraient jamais de l'amnistie”. »« L'ancien régime au poteau », s'exclame Walf Quotidien en première page. « Le Pastef (le parti au pouvoir) fait le procès de Macky et de son régime. » De son côté, poursuit le journal, « l'opposition rue dans les brancards. »« L'opposition et de nombreuses organisations de la société civile estiment (en effet), préciseAfrik.com, que la révision de la loi d'amnistie ne répond pas aux attentes des Sénégalais. Pour eux, cette révision semble davantage protéger les militants du Pastef, qu'elle ne rend justice aux victimes. Des voix s'élèvent, comme celle du mouvement Y en a marre, pour dénoncer une politisation de la révision législative et réclamer l'abrogation totale de la loi. »Quid des émeutiers ?En effet, renchérit Le Quotidien à Dakar, « cette loi d'interprétation ne garantit pas toutes les conditions pour que justice soit faite car elle semble soustraire les émeutiers de leurs responsabilités et cibler les Forces de défense et de sécurité. »Et Le Quotidien de déplorer que « ceux qui ont brûlé des bus, ceux qui ont saccagé les grandes surfaces, ceux qui ont attaqué la Sonatel, ceux qui ont brûlé l'université Cheikh Anta Diop et pillé des commerces et banques (…), vont pouvoir se réfugier derrière une motivation politique pour se soustraire à la Justice. Et les victimes dans tout cela ?, s'indigne le quotidien dakarois. Elles n'auront que leurs yeux pour constater les dégâts et éventuellement pleurer. Le soutien de l'Etat ? Elles devront s'en passer. »Commentaire enfin de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « le hic est que si les auteurs de crimes graves peuvent être poursuivis, ceux responsables de dégâts matériels restent amnistiés. Certains redoutent que cette révision ne serve en réalité qu'à protéger les militants du parti au pouvoir. C'est comme si l'histoire se répétait donc : cette fois-ci, la contestation a changé de camp. »
“L'Africa a testa alta di Cheikh Anta Diop” di Jean-Marc Ela, un saggio su una delle più grandi menti della decolonizzazione e della rinascita africanaTi piacerebbe una serie ad hoc su questo libro? Fammelo sapere nel canale Telegram di Medio Oriente e DintorniIscriviti al canale Telegram per guardare tutta la lista di tutti gli eventi (ad oggi) confermati ed avvisatemi se ne conoscete altri Mentre qui trovate tutti i link di Medio Oriente e Dintorni: Linktree, ma, andando un po' nel dettaglio: -Tutti gli aggiornamenti sulla pagina instagram @medioorienteedintorni -Per articoli visitate il sito https://mediorientedintorni.com/ trovate anche la "versione articolo" di questo podcast. - Qui il link al canale Youtube- Podcast su tutte le principali piattaforme in Italia e del mondo-Vuoi tutte le uscite in tempo reale? Iscriviti al gruppo Telegram: https://t.me/mediorientedintorniOgni like, condivisione o supporto è ben accetto e mi aiuta a dedicarmi sempre di più alla mia passione: raccontare il Medio Oriente ed il "mondo islamico"
Dans ce nouvel épisode de Mes Légendes Africaines, Mapenda Der nous présente son inspiration venue d'Afrique : Cheikh Anta Diop, un intellectuel sénégalais.Mes Légendes Africaines, un programme WANAMédias proposé par l'OdioO ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de la relation mère-fille : de la rivalité à la complicité, du conflit à la bienveillance, la relation mère-fille peut s'avérer compliqué. Est-ce qu'une relation mère-fille dysfonctionnelle peut avoir un impact à long terme sur la santé ? Comment prendre la bonne distance ? Comment prendre conscience du problème ? Ismahan Soukeyna Diop, Maîtresse de conférences au département de psychologie et docteure en psychologie clinique à l'Université de Cheikh Anta Diop, à Dakar, au Sénégal.
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de la relation mère-fille : de la rivalité à la complicité, du conflit à la bienveillance, la relation mère-fille peut s'avérer compliquée. Pour quelles raisons ? Comment améliorer une relation mère-fille difficile ? Ismahan Soukeyna Diop, maîtresse de conférences au Département de Psychologie et docteure en Psychologie clinique à l'Université de Cheikh Anta Diop, à Dakar, au Sénégal. La palabre au féminin de Charlie Dupiot. Programmation musicale :► Barry White - You're The First, The Last, My Everything► Luidji – Mamimami.
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de la relation mère-fille : de la rivalité à la complicité, du conflit à la bienveillance, la relation mère-fille peut s'avérer compliquée. Pour quelles raisons ? Comment améliorer une relation mère-fille difficile ? Ismahan Soukeyna Diop, maîtresse de conférences au Département de Psychologie et docteure en Psychologie clinique à l'Université de Cheikh Anta Diop, à Dakar, au Sénégal. La palabre au féminin de Charlie Dupiot. Programmation musicale :► Barry White - You're The First, The Last, My Everything► Luidji – Mamimami.
Projeté à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, Dahomey de Mati Diop, est une mise en scène onirique de l'art africain spolié par les troupes coloniales françaises. Un film-documentaire audacieux, auréolé de l'Ours d'Or, éminemment politique, qui a touché un jeune public venu en nombre. De notre correspondante à Dakar,À l'écran, la statue du roi Ghezo raconte en langue fon son retour d'exil. La salle de cinéma ce jour-là est une salle de classe du département de lettres modernes de l'université Cheikh Anta Diop, à Dakar, pleine à craquer. Une séance spéciale, essentielle, pour Mati Diop, la réalisatrice de ce film qui raconte le voyage de Paris vers Cotonou de 26 œuvres pillées à l'époque coloniale.« Je pense que c'est justement aux artistes, aux intellectuels et à la jeunesse d'entreprendre cette démarche de restitution, estime-t-elle. Et pour moi, ça passe, par exemple, par faire ce film. Faire en sorte que ce film ne se limite pas à une sortie en salles, mais soit emmené dans des endroits spécifiques qui puissent générer du débat. »Et les questions ne manquent pas. Pourquoi faire parler les 26 œuvres ? Pourquoi l'obscurité ? Ndey Ededia, qui prépare une thèse sur la restitution des biens culturels, a été touchée par ce film très politique. « C'était génial que Mati arrive à faire parler, en fait, ces statues parce qu'elle leur donne en quelque sorte une âme, juge-t-elle. Ça me parle fortement et j'aimerais que ça puisse parler à beaucoup d'autres jeunes. C'est important de savoir d'où nous venons pour essayer, comme disait Felwine Sarr, de reconstruire un peu ce fil de l'histoire qui a été interrompu à un certain moment. »Car la plupart des étudiants qui sont là n'ont jamais entendu parler de ces 26 œuvres pillées en 1892 dans le palais d'Abomey par les troupes coloniales françaises. « Ici en Afrique, on n'a pas l'habitude de nous dire notre passé, de voir notre vraie culture », regrette El Hadj Faye, étudiant en troisième année de lettres modernes.« Ce que nous devons apprendre à l'école n'est malheureusement pas appris, confirme Assane Diemé, étudiant en master lettres modernes. Je prends l'exemple de la leçon sur le Sénégal. Quand je faisais la terminale, je me rappelle que cette leçon fait partie du programme, mais qu'elle est totalement en bas du programme. On apprenait la Chine, la Guerre froide, la Seconde Guerre mondiale et juste à la fin du programme, on apprenait le Sénégal. Et le temps ne nous a pas permis malheureusement d'apprendre ce cours-là. »Mémoire amputée que le film très politique de Mati Diop tente de réparer. Après le Sénégal, Dahomey est depuis le 31 mai à l'affiche au cinéma au Bénin. De son côté, la réalisatrice Mati Diop compte bien continuer à montrer son film dans un maximum d'universités du continent. À lire aussi«Dahomey» de Mati Diop, le film qui retrace la restitution des trésors royaux d'Abomey
Ce vendredi 17 mai, matin, un homme a tenté d'incendier la synagogue de Rouen avant d'être neutralisé par la police. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé "un acte antisémite" qui "nous touche tous profondément". Il s'agit d'un antisémitisme de plus en plus décomplexé, avec une accumulation d'événements. Et Arlette Chabot trouve préoccupant de voir la diversification des formes que prend aujourd'hui l'antisémitisme. Mardi 21 mai, les cheminots sont appelés à faire grève, afin d'obtenir une revalorisation de la prime déjà prévue pour les Jeux olympiques. Ils espèrent une "journée noire" en Île-de-France. Pour Nicolas Bouzou, il s'agit d'une tradition française, mais elles ont un coût. Une journée de grève entraîne des pertes de 20 à 30 millions d'euros, pour l'économie française et 20 à 25 millions d'euros de pertes pour la SNCF. Jeudi 16 mai, le nouveau Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, était l'invité de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, en présence de Jean-Luc Mélenchon. Il a prononcé des discours très anti français et très anti-Macron. “Malgré ce discours très explosif et très politique, on n'est pas tout à fait dans une configuration sahélienne”, conclut Grégory Philipps. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.
Au cours de la crise qu'a traversé le Sénégal ces dernières années, un refrain est souvent réapparu : « D'autres ont vécu l'oppression par le passé, et l'ont combattu ». Réapparaissent ainsi dans la conscience collective des figures historiques comme la prêtresse casamançaise Aline Sittoe Diatta, le savant Cheikh Anta Diop, le philosophe révolutionnaire Omar Blondin Diop ou encore le théoricien bissau-guinéen Amilcar Cabral. Une révolution, populaire, se pense ; celles et ceux qui la nourrissent sont donc les citoyens, aux côtés des intellectuels, des artistes et des militants. Quel rôle ces derniers occupent-ils dans la société ? Quelle portée de l'éducation populaire ? Quels enjeux de la démocratisation des espaces culturels ?Aux côtés de la host de podcast Zoubida Fall, de l'artiste-graffeur Madzoo TRK et de l'universitaire Saliou Diop, nous examinons l'état de l'éducation publique, le roman national et les récits à sa marge, le rôle de l'État dans le soutien à la création, la fracture culturelle ou encore le rapport entre artistes et la société. Une discussion facilitée par le Frapp à visionner sur YouTube.Ressources supplémentaires : De la fracture culturelle (Mohamed Mbougar Sarr) | Des grapheurs taguent le Black Power sur le béton de Dakar (AFP) | Réhabiliter la pensée de Cheikh Anta Diop ? Oui, mais pourquoi et comment ? (Saliou Diop) | Marche de Karbone 14 : pour la réhabilitation de la pensée de Cheikh Anta Diop (Le Quotidien) | Conversations féminines (Zoubida Fall) | Zoubida Fall : « La femme est à 99,9 % au cœur de mes préoccupations » (BBC Afrique)
Le secteur de la pêche a été un grand thème de la campagne présidentielle au Sénégal. L'audit du pavillon sénégalais est l'un des grands points du programme du nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, alors que les ressources halieutiques se raréfient et que les tensions liées se multiplient. Les bateaux sont toujours plus nombreux et les intérêts sénégalais pas toujours au rendez-vous. Selon la loi, les bateaux doivent être au moins à moitié détenus par des capitaux sénégalais. Cependant, la réalité qui se cache derrière est souvent très différente ; le propriétaire sénégalais fait régulièrement office de prête-nom, révèle un rapport récent de EJF (Environmental Justice Foundation). « Il y a des Européens et de plus en plus de Chinois et de Turcs qui bénéficient de licences bien sûr, avec des complicités », détaille Bassirou Diarra, enseignant-chercheur à l'université Cheikh Anta Diop et chargé de plaidoyer pour EJF.Bassirou Diarra travaille sur ces thématiques depuis plus de 30 ans. « Il y a un manque de transparence. Le listing des navires autorisés, qui était en outil de lutte contre la pêche illicite – parce qu'on sait qui pêche ou comment ; il est partagé, tout le monde peut le voir, mais depuis 2019, le listing est un document confidentiel », explique-t-il.Des zones de pêches non respectéesAutre problématique, les conflits en mer. Aujourd'hui, pas de garde-côtes dédiés, mais une question gérée par la Marine nationale. « Il y a beaucoup de conflits entre la pêche artisanale et la pêche industrielle, explique Dr Aliou Bâ, chargé de campagne océan à Greenpeace. Tout simplement du fait que la pêche industrielle, parfois, descend dans des zones où se trouve la pêche artisanale. »Durant la campagne, de nombreux candidats ont promis d'augmenter la zone d'activité de pêche artisanale à 12 miles pour permettre de lever la pression sur les pêcheurs artisanaux et permettre la régénération des ressources. « Parfois, il arrive qu'on détecte des navires qui viennent pêcher clandestinement. On a d'ailleurs, en février dernier, détecté un navire qui battait pavillon russe, un navire de pêche d'une capacité de 2 000 tonnes qui était venu et qui était en activité pendant deux semaines au niveau des eaux sénégalaises. Donc ce sont des situations qui arrivent très souvent », précise encore le Dr Bâ.Des devises qui s'échappentUne surexploitation des ressources qui impacte négativement la pêche artisanale et fait grimper les prix sur les marchés locaux. Une pêche intensive qui rapporte peu au Sénégal, regrette également Bassirou Diarra. Pour lui, le problème vient des choix politiques. « Au lieu de faire la gestion, on a fait de la production. Je pense qu'il faut recentrer et revenir à des options de gestion durable et en domiciliant les valeurs ajoutées locales. On ne peut plus prendre le poisson du Sénégal, aller le vendre pour chercher des devises éventuellement qui ne reviendront pas », avance-t-il. Il s'appuie sur une note de la BCEAO : « Ils disent que le secteur de la pêche est quand même un secteur qui a un très faible taux de rapatriement des devises. Ça veut dire qu'il y a de l'évasion fiscale. »Élargissement de la zone réservée à la pêche artisanale, audit du pavillon sénégalais ou encore renforcement du dispositif de surveillance maritime font partie des promesses de campagne de Bassirou Diomaye Faye. Les deux experts s'accordent sur le besoin d'une politique ambitieuse pour le secteur et, pour cela, la nécessité de consacrer plus de moyens humains et financiers.
Bassirou Diomaye Faye, élu dès le premier tour dimanche 24 mars, devrait entrer en fonction le 3 avril prochain, avec un programme de rupture pour tenter de relever d'immenses défis comme l'alimentation, la dette et l'emploi. La souveraineté alimentaire est en tête du programme économique du nouveau président élu du Sénégal. Une priorité qu'approuve Meissa Babou, enseignant-chercheur à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. « Il faut rompre avec le modèle actuel de notre économie, qui est un modèle d'importation, avec ce que ça nous coûte en devises. Parce que nous importons tout ce que nous mangeons, de l'oignon au riz, en passant par la pomme de terre. »Huit pôles agro-industriels régionauxDans cette même optique, ajoute-t-il, « il faut penser immédiatement à rompre les contrats léonins sur la pêche ». L'économiste se félicite du projet de Bassirou Diomaye Faye de décaler la zone de pêche de 20 km, au profit des pêcheurs sénégalais.La région de Dakar concentre encore 80% des investissements publics, déplore Cherif Sy, ancien professeur à l'École nationale d'économie appliquée. Ce dernier voit donc d'un bon œil le projet de décentralisation économique de la nouvelle équipe. Huit pôles agro-industriels régionaux devraient être créés, précise Cheikh Fatma Diop, auteur du programme de l'ex-Pastef, afin que les entreprises s'implantent, notamment les PME et PMI, « pour exploiter les ressources autour de l'arachide dans le centre, autour des fruits et légumes dans le sud, autour des produits halieutiques sur le littoral ». Il s'agit aussi de « permettre aux jeunes d'accéder à un maximum d'opportunités par l'industrialisation et d'atteindre une valorisation totale du secteur primaire ».Renégocier la dette et les contrats de pêche et de gazPour retrouver de l'aisance budgétaire, l'équipe du nouveau président envisage de renégocier la dette sénégalaise, « sur le modèle de la Zambie ou du Ghana ». Et de récupérer des ressources fiscales en supprimant des exonérations et en élargissant l'assiette de l'impôt, très réduite.Elle ne s'interdira pas non plus de revoir les contrats signés, y compris dans le gaz. « Par définition, tout contrat signé dans des conditions non optimales pourrait être revu, indique l'inspirateur du programme, Cheikh Fatma Diop. Ce sont des pratiques internationales connues. »Rectification sur la future monnaieEn revanche, Bassirou Diomaye Faye a publiquement rectifié le tir en annonçant, de concert avec Ousmane Sonko, qu'il soutiendrait la future monnaie ouest-africaine pour remplacer le franc CFA, avant de songer à créer une monnaie sénégalaise. « Ce sont des rectifications rassurantes, juge l'économiste Cherif Sy. Ils précisent aujourd'hui qu'ils combattront pour l'émergence de la monnaie de la Cédéao... Une sortie du Sénégal de la zone monétaire, ce serait sa disparition immédiate, avec des effets désastreux sur les pays voisins. »Il est possible d'orienter l'économie vers la satisfaction des besoins essentiels internes – infrastructures, nourriture, éducation –, juge l'économiste, sans provoquer « maladroitement » la fuite des capitaux ou celle des investisseurs extérieurs.À écouter aussiPrésidentielle au Sénégal: décryptage de la victoire de Bassirou Diomaye Faye
Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie propres notamment à l'espace colonial. De simple auxiliaire, l'interprète devient un véritable médiateur culturel. Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans hospitalité dans une langue à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse. La question de la traduction, de l'universel et du pluriel, est au coeur de l'oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. - Après avoir enseigné pendant une vingtaine d'années la philosophie à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, puis à celle de Northwestern à Chicago, il est aujourd'hui Professeur dans les départements d'Études francophones et de Philosophie de l'Université de Columbia, à New York, où il dirige également l'Institut d'Études africaines (IAS). Il est spécialiste de l'histoire des sciences et de la philosophie islamique. C'est l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, De langue à langue (2023) et En quête d'Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018). - Enregistré au Club 44 le 7 mars 2024
Cette année, le Ramadan débute le 11 mars, pour les personnes de confession musulmane qui résident en France. Ce jeûne diurne d'un mois implique d'arrêter de consommer eau et nourriture depuis le lever jusqu'au coucher du soleil. Cette pratique qui constitue l'un des cinq piliers de l'Islam peut, selon les usages et l'état de santé de la personne, comporter certains risques pour la santé. Alors, quelles sont les contre-indications médicales ? Quels peuvent être les impacts du jeûne pour certaines pathologies ? Et quels conseils, quand on est atteint d'une maladie chronique ? Dr Samia Farad Bensenouci, endocrinologue-diabetologue, à Tours Pr Anna Sarr, professeur titulaire de Médecine interne à l'Université de Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal, diabétologue et gastro-entérologue, médecin au Centre hospitalier Abass Ndao au service de Médecine interne, Centre de diabète Marc Sankalé (centre de prise en charge ambulatoire des patients diabétiques).En fin d'émission, Pr Jean-Philippe Chippaux, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et spécialiste de l'envenimation, évoquera les recherches engagées en vue de découvrir un anti-venin synthétique, pour traiter les morsures de serpents de plusieurs espèces comme les cobras, mambas ou bongares. Des recherches qui posent la question centrale de l'accessibilité à ces antidotes. Programmation musicale :► Oum - Daba ► Kiledjian Ft. Cindy Pooch - Nioloti.
Cette année, le Ramadan débute le 11 mars, pour les personnes de confession musulmane qui résident en France. Ce jeûne diurne d'un mois implique d'arrêter de consommer eau et nourriture depuis le lever jusqu'au coucher du soleil. Cette pratique qui constitue l'un des cinq piliers de l'Islam peut, selon les usages et l'état de santé de la personne, comporter certains risques pour la santé. Alors, quelles sont les contre-indications médicales ? Quels peuvent être les impacts du jeûne pour certaines pathologies ? Et quels conseils, quand on est atteint d'une maladie chronique ? Dr Samia Farad Bensenouci, endocrinologue-diabetologue, à Tours Pr Anna Sarr, professeur titulaire de Médecine interne à l'Université de Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal, diabétologue et gastro-entérologue, médecin au Centre hospitalier Abass Ndao au service de Médecine interne, Centre de diabète Marc Sankalé (centre de prise en charge ambulatoire des patients diabétiques).En fin d'émission, Pr Jean-Philippe Chippaux, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et spécialiste de l'envenimation, évoquera les recherches engagées en vue de découvrir un anti-venin synthétique, pour traiter les morsures de serpents de plusieurs espèces comme les cobras, mambas ou bongares. Des recherches qui posent la question centrale de l'accessibilité à ces antidotes. Programmation musicale :► Oum - Daba ► Kiledjian Ft. Cindy Pooch - Nioloti.
Ce samedi 3 mars ont eu lieu au Bénin les funérailles de Paulin Hountondji, figure majeure de la philosophie en Afrique, décédé à l'âge de 82 ans. Pourquoi Hountondji a-t-il marqué l'histoire de la pensée sur le continent ? Avec quelles idées ? Entretien avec le philosophe sénégalais Bado Ndoye, professeur à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et auteur d'un ouvrage sur Hountondji. À lire aussiPaulin Hountondji, le philosophe «libérateur d'avenir»
Égyptologue et militant panafricaniste, Cheikh Anta Diop est l'historien le plus populaire du continent africain. Né le 29 décembre 1923 et décédé le 7 février 1986, il fait bouger les lignes dès 1954 en publiant Nations nègres et culture, un ouvrage fondamental pour la jeune génération des indépendances. Dans ce livre, il expose ses thèses d'avant-garde sur la création d'un État fédéral africain et l'origine africaine de l'humanité. Scientifique écarté de l'université, éternel opposant au président Senghor, Cheikh Anta Diop crée plusieurs partis au Sénégal dont un dernier en 1976, le RND, avec Mamadou Dia, l'un de ses co-fondateurs. Mais comment Cheikh Anta Diop est-il entré en politique, quel militant était-il et en quoi ses idées novatrices restent d'actualité ? Autant de questions à poser à mes invités historiens Amzat Boukari Yaraba et Martin Mourre, ainsi qu'à notre grand témoin, Dialo Diop, au son de nos archives sonores et musicales ! Un épisode de LMDM inspiré par le numéro 4 de la revue d'Histoire contemporaine de l'Afrique en accès libre et gratuit ici.Un numéro coordonné par Amzat Boukari-Yabara (École politique africaine) et Martin Mourre (IMAf-EHESS). À lire :- Témoignage : Le legs politique de Cheikh Anta Diop et les défis contemporainsPar Dialo Diop- Cheikh Anta Diop, penseur panafricanistePar Amzat Boukari-Yabara et Martin Mourre- Cheikh Anta Diop, l'AERDA et le mouvement étudiant africain à Paris. Une autre histoire des luttes pour l'indépendance de l'AfriquePar Martin Mourre. À écouter : ARCHIVES MUSICALES- El Hadj Ndiaye / Cheikh Anta Diop 2008Écoutez l'album. Après Thiaroye en 1998, Xel en 2001, Grand Prix de l'Académie Charles Cros et Choc du Monde de la Musique, voici Géej (la mer en wolof), le troisième album d'El Hadj N'Diaye, coup de cœur de l'Académie Charles-Cros en 2008.- Super Diamono / Cheikh Anta Diop 1988- Les Nubians / Immortel Cheikh Anta Diop 2003.
Le président sénégalais Macky Sall a annoncé ce samedi 3 février 2024 après-midi le report sine die de la présidentielle prévue le 25 février prochain. Une décision qu'il a justifiée par la crise actuelle, dont il espère sortir via un dialogue politique. C'est la première fois dans l'histoire du pays qu'une élection est repoussée. Que penser des arguments du chef de l'État ? Que peut-il faire par la suite ? Cette annonce peut-elle calmer ou au contraire tendre davantage la situation politique ? Babacar Gueye est professeur de droit constitutionnel à l'université Cheikh-Anta-Diop et président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections. RFI : Avez-vous été surpris par l'annonce de Macky Sall de reporter l'élection présidentielle ?Babacar Gueye : Je n'ai pas été surpris, parce que depuis quelques jours, la rumeur circulait dans le pays. Mais je me disais à chaque fois : il ne va pas le faire, il ne peut pas le faire parce qu'il n'a pas les moyens de le faire, il n'y a pas de base juridique pour reporter l'élection.Pourtant, il l'a fait. Comment est-ce que vous analysez cette décision ?C'est une décision qui ne repose sur aucune base juridique valable, d'ailleurs, il n'invoque que l'article 42 de la Constitution qui fait de lui le garant du bon fonctionnement des institutions. Or, il se trouve que nous ne sommes pas en crise institutionnelle en ce moment. Les institutions fonctionnent bien, la justice fonctionne bien, le Conseil constitutionnel rend ses décisions, l'Assemblée nationale a créé une commission d'enquête parlementaire pour enquêter sur des cas de corruption supposés…Eh bien, cela démontre que finalement les institutions de la République fonctionnent correctement. Donc il n'y avait pas lieu de prendre une décision visant à reporter une élection - et ce n'est même pas « reporter », à stopper un processus électoral en cours, alors que rien ne le justifie.Alors si elle n'est pas motivée, n'est pas fondée juridiquement ou que ses justifications ne tiennent pas, comment est-ce que vous expliquez cette décision ?[Par] la volonté d'éviter que des élections ne se tiennent à date échue, peut-être parce que le candidat du pouvoir n'était pas en bonne posture. Depuis quelques semaines, ils veulent changer de candidat et sacrifier le Premier ministre.Le Pastef a d'ores et déjà appelé à faire campagne comme si de rien n'était. Khalifa Sall a, lui, demandé aux Sénégalais de se lever contre cette décision. Qu'est-ce que vous pensez de ces réponses politiques ?Ce sont des réponses politiques de candidats qui sont frustrés. Ils se sont dépensés sans compter depuis un an, depuis deux ans, ont dépensé beaucoup d'argent... Donc toute cette énergie, tout cet investissement qu'ils ont fait jusque-là finalement tombe à l'eau.Vous pensez donc que les candidats de l'opposition ne participeront pas à un dialogue comme l'a promis le chef de l'État ?Je ne sais pas trop. En tout cas, si c'est un dialogue comme les dialogues qui se sont déroulés jusqu'ici, je ne pense pas que l'opposition acceptera d'y aller. De toute façon, la société civile aussi posera ses conditions avant de participer à quelque dialogue que ce soit.Cette proposition de dialogue, c'est un moyen de gagner du temps selon vous ?Ça peut être un moyen de gagner du temps. Et de toute façon, si dialogue il doit y avoir, il doit rester dans les limites du mandat du président de la République. La durée du mandat n'est pas susceptible de révision, et on ne peut pas aller au-delà de cinq ans,Le mandat [de Macky Sall] se termine le 2 avril. Le 2 avril, il n'est plus président. Il veut organiser un dialogue ? Alors que le dialogue soit organisé à l'intérieur de ce délai, et que le 2 avril, il quitte le pouvoir, comme cela est prévu par la Constitution. Sinon, on déboucherait sur un coup d'État constitutionnel.Aller au-delà du 2 avril équivaudrait à réviser de manière irrégulière la durée du mandat du président de la République. Si c'est un dialogue sincère, si c'est un dialogue qui se tient très rapidement, pour rétablir ceux qui ont été spoliés dans leurs droits, si c'est un dialogue qui permet d'avoir une élection totalement inclusive avec la participation de ceux qui sont en prison en ce moment, alors ça peut être acceptable. Mais à condition que tout cela reste dans les limites de la durée de son mandat qui se termine le 2 avril.
Égyptologue et militant panafricaniste, Cheikh Anta Diop est l'historien le plus populaire du continent africain. Né le 29 décembre 1923 et décédé le 7 février 1986, il secoue le cocotier dès 1954 en publiant Nations nègres et culture, un ouvrage fondamental pour la jeune génération des indépendances. Dans ce livre, il expose ses thèses d'avant-garde sur la création d'un État fédéral africain et l'origine africaine de l'humanité. Scientifique écarté de l'université, éternel opposant au président Senghor, Cheikh Anta Diop crée plusieurs partis au Sénégal dont un dernier en 1976, le RND, avec Mamadou Dia, l'un de ses co-fondateurs. Mais comment Cheikh Anta Diop est-il entré en politique, quel militant était-il et en quoi ses idées novatrices restent d'actualité ? Autant de questions à poser à mes invités historiens Amzat Boukari Yaraba et Martin Mourre, ainsi qu'à notre grand témoin, Dialo Diop, au son de nos archives sonores et musicales ! Un épisode de LMDM inspiré par le numéro 4 de la revue d'Histoire contemporaine de l'Afrique en accès libre et gratuit ici.Un numéro coordonné par Amzat Boukari-Yabara (École politique africaine) et Martin Mourre (IMAf-EHESS). À lire :- Témoignage : Le legs politique de Cheikh Anta Diop et les défis contemporainsPar Dialo Diop- Cheikh Anta Diop, penseur panafricanistePar Amzat Boukari-Yabara et Martin Mourre- Cheikh Anta Diop, l'AERDA et le mouvement étudiant africain à Paris. Une autre histoire des luttes pour l'indépendance de l'AfriquePar Martin Mourre. À écouter : ARCHIVES MUSICALES- El Hadj Ndiaye / Cheikh Anta Diop 2008Écoutez l'album. Après Thiaroye en 1998, Xel en 2001, Grand Prix de l'Académie Charles Cros et Choc du Monde de la Musique, voici Géej (la mer en wolof), le troisième album d'El Hadj N'Diaye, coup de cœur de l'Académie Charles-Cros en 2008.- Super Diamono / Cheikh Anta Diop 1988- Les Nubians / Immortel Cheikh Anta Diop 2003.
Greetings Glocal Citizens! This week on we're moving into the new year with some wise words and insights in Part 2 of my conversation with Ghanaian investor and developer of new businesses, Eric Osiakwan. With 25 years of experience spanning 32 countries in Africa gained through a number of successful tech start-ups, Eric is a leading pioneer of internet in Africa. Having worked in multiple countries building internet service providers (“ISP”) and ICT businesses, some of his successful exits include iBurst in South Africa, One2Net in Uganda, and BusyInternet in Ghana, to name a few. Eric also founded and ran the Africa ISP Association for eight years, during which the ISP industry grew by almost 120 percent. He then moved on to leading efforts to build submarine cables on the continent. Eric was part of a public-private partnership in Kenya that built and launched the TEAMS submarine fibre cable, the first to connect East Africa to the rest of the world. He subsequently contributed to the building of terrestrial fibre networks in Ghana and Nigeria. As we learned in Part 1 of the conversation, he Co-Founded Angel Africa List, Angel Fair Africa and currently heads Chanzo Capital (https://www.chanzocapital.com/#abt), a venture and growth capital firm, investing capital, capacity and community in high-tech startups and scaleups in Kenya, Ivory Coast, Nigeria, Ghana and South Africa. Where to find Eric? ericosiakwan.com (https://www.ericosiakwan.com) On LinkedIn (https://www.linkedin.com/in/ericosiakwan) On Facebook (Eric Osiakwan) On Instagram (Instagram (@eosiakwan)) On X (https://twitter.com/eosiakwan) What's Eric reading? Works by Cheikh Anta Diop (https://www.amazon.com/stores/Cheikh-Anta-Diop/author/B000APFJ2O?ref=ap_rdr&isDramIntegrated=true&shoppingPortalEnabled=true) Other topics of interest: How Greater Accra (Tema) is the geographical center of the Earth (https://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/features/Is-Ghana-Really-The-Centre-Of-The-World-221634) About Panafest (https://panafestghana.org/history-of-panafest/) and Kojo Yankah (https://pahmuseum.org/founder/) On Ghana's Joseph Project (https://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=10802304) Year of Return (https://www.yearofreturn.com) Full Circle Africa Economic Conference (https://fullcircleafrica.org) Stripe Payments Platform (https://stripe.com) Safaricom and the roots of Mobile Money (https://en.wikipedia.org/wiki/M-Pesa) United Nations Economic Commission for Africa: African Information Society Initiative(AISI) (https://repository.uneca.org/handle/10855/14949) UNDP Internet Initiative for Africa (http://web.undp.org/evaluation/documents/essentials_5.pdf) What are Internet Exchange Points? (https://www.cloudflare.com/learning/cdn/glossary/internet-exchange-point-ixp/) The African Internet Service Providers Association (https://icannwiki.org/AfrISPA) ICANN (https://www.icann.org) and Esther Dyson (https://en.wikipedia.org/wiki/Esther_Dyson) About TEAMS (https://www.teams.co.ke) Bongo Hive (https://bongohive.co.zm) About the BenBen App (https://benben.com.gh) On Eric's book KINGS of Africa's Digital Economy (https://medium.com/@eosiakwan/the-kings-of-africas-digital-economy-tedxberkeley-by-eric-osiakwan-4a211e746955) Special Guest: Eric Osiakwan.
Radio Okapi relaie le SOS de la population de Saké. Ce carrefour du Nord-Kivu vit au quotidien dans l'ombre des groupes armés. La nuit dernière, deux directeurs d'école y ont été abattus. Les deux victimes revenaient de Goma, les poches pleines de leur salaire.Une horreur parmi d'autres dans les médias congolaisCinq villageois tués près de Rutshuru. Dix morts en une semaine près de Béni. Quatre morts sur les hauts plateaux du Sud-Kivu dans les combats entre les milices rwandophones banyamulenge et leurs ennemis maï-maï. Des décomptes macabres et autant d'appels à l'aide éclipsés par l'attente des résultats de la présidentielle.Et dans ce contexte d'insécurité, l'armée officialise l'arrivée de nouvelles forces étrangères, rapporte Actualite.cd. Des soldats malawites, tanzaniens et sud-africains vont combattre aux côtés des FARDC. Un contingent sous mandat de la communauté des États d'Afrique australe, dont les effectifs et la zone de déploiement ne sont pas connus. Une mission toutefois : lutter contre les groupes armés qui « perturbent la paix dans l'Est ».Les drones, nouvelle arme des terroristes en AfriqueLe Monde Afrique nous explique comment les petits appareils sans pilote sont devenus un nouvel outil de la menace terroriste. Des machines télécommandées et dotées de caméra, essentiellement utilisées pour planifier des attaques... Il y a près de quatre ans, les miliciens shebab ont pu reconnaître le terrain avant de lancer un assaut contre une base américaine, à la frontière entre le Kenya et la Somalie. Trois militaires américains avaient été tués.Depuis, l'usage des drones s'est répandu sur le continentAu Nigeria, l'organisation État islamique en Afrique de l'Ouest lance régulièrement ces « quadricoptères » pour surveiller les mouvements de l'armée. Une utilisation facilitée par « des coûts dérisoires » et une « technologie accessible ». Désormais, les experts redoutent des versions plus menaçantes : le coût de transformation d'un drone de loisirs en drone capable de transporter des explosifs serait de 3 000 euros à peine.Comment les technologies numériques bouleversent les vies des AfricainsLe magazine en ligne Rest of World fait sa rétrospective en cette fin d'année.Deux histoires à lire ou relire : le média de la Tech dans les pays en développement s'arrête au Nigeria, à la frontière camerounaise, où des habitants de la ville de Calabar s'organisent en groupe WhatsApp pour acheter de la nourriture en gros et ne plus subir l'inflation. L'an dernier, les prix alimentaires ont bondi de plus de 20% dans le pays. Mais grâce à des achats groupés et coordonnés via l'application de messagerie instantanée, les habitants parviennent à faire des économies.Rest of World nous amène aussi au Kenya, où l'explosion de l'intelligence artificielle met à mal les étudiants. Les élèves des universités américaines ne font plus appel à leurs services pour écrire leurs exposés. Au Kenya, 70% des travailleurs indépendants en ligne vivent de la rédaction d'articles ou de services de traduction. C'est donc tout le secteur de la « tricherie académique » qui subit l'arrivée de ChatGPT et ses avatars, et de leur capacité à pondre des dissertations à la demande.Le bout du tunnel en vue pour les étudiants de l'UCAD ?Alors que l'on célèbre le centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, l'université qui porte son nom va voir une reprise des cours, révèle Le Quotidien. Ce sera entre le 3 et le 31 janvier 2024, d'après un communiqué du doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH). Cette décision devrait provoquer un effet domino dans les autres facultés, analyse Le Quotidien, et ce alors que le campus pédagogique de l'UCAD est fermé depuis six mois à la suite des manifestations de soutien à l'opposant Ousmane Sonko. Reste à savoir ce qu'en pensent les autorités sénégalaises, à l'approche de la présidentielle du 25 février 2024. Un scrutin auquel Ousmane Sonko compte participer malgré son placement en détention.
Le 29 décembre 1923 naissait l'un des grands intellectuels de l'histoire africaine : le Sénégalais Cheikh Anta Diop. Cent ans plus tard, de nombreux hommages lui sont rendus. La Revue d'Histoire Contemporaine de l'Afrique (RHCA) publie ainsi, dans son dernier numéro, un dossier consacré à ce penseur (disponible en accès libre sur Internet). Entretien avec l'un de ses coordinateurs, l'historien Amzat Boukari-Yabara, interrogé par Laurent Correau. Le dossier de la Revue d'Histoire Contemporaine de l'Afrique est disponible ici.Quels sont les idées et les travaux par lesquels Cheikh Anta Diop a marqué l'histoire de la pensée au XXe siècle ?Amzat Boukari-Yabara : Cheikh Anta Diop a marqué l'histoire de la pensée, notamment l'histoire africaine, en montrant en fait la continuité historique de l'histoire de l'Afrique. « Nations nègres et cultures », qui est publié en 1954, est présenté par Aimé Césaire comme le livre le plus brillant et audacieux qu'un intellectuel noir n'a jamais écrit. En 1966, il aura le prix de l'auteur noir le plus important de l'histoire du XXe siècle [lors du premier Festival mondial des arts nègres de Dakar]. C'est vraiment un historien qui a touché aux enjeux de langues, aux enjeux de sciences, aux enjeux de décolonisation des savoirs, avec une dimension visionnaire qui fait que, lorsqu'on célèbre son centenaire, on interroge effectivement l'actualité de sa pensée.Ce qui est impressionnant dans cette figure de Cheikh Anta Diop, c'est l'ampleur de tous les savoirs qu'il a réussi à embrasser. Vous l'évoquiez à l'instant, il est parvenu à travailler sur les sciences dites dures, sur des sciences sociales très différentes : la linguistique, l'archéologie, etc… Oui. Il fait partie des rares penseurs africains, ou même mondiaux, qui sont eux-mêmes une sorte d'institution. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que son nom a été donné à l'université de Dakar. Il a cette formation de littéraire, de scientifique, qui est aussi connectée à la nécessité, notamment dans le cadre de ses travaux sur l'Égypte, de maîtriser les enjeux de datation au carbone 14. Donc, c'est effectivement quelqu'un qui a travaillé avec des physiciens, qui a travaillé sur la question du nucléaire, mais en lien toujours avec la nécessité de se doter d'outils pour produire une histoire de l'Afrique qui soit décolonisée et indépendante.Et quelle place Cheikh Anta Diop occupe-t-il dans la pensée panafricaniste ?Cheikh Anta Diop occupe une place assez particulière parce qu'il ne s'inscrit pas dans les fameux pères de l'indépendance africaine. C'est quelqu'un qui s'intéressait beaucoup plus à la prospective qu'à l'invective, à l'anticipation qu'à l'activisme. Et donc c'est vraiment quelqu'un qui a pensé l'Afrique dans le temps long. Son ouvrage sur « Les Fondements économiques et culturels d'un État fédéral » pose déjà l'Afrique du XXIe siècle. Et c'est également quelqu'un qui s'est intéressé, non pas à la lutte de décolonisation en tant que telle, mais à la condition de viabilité d'une indépendance africaine.Ce qui est peut-être moins connu dans l'œuvre de Cheikh Anta Diop, c'est qu'il pense très tôt l'idée d'une renaissance africaine. Il est aussi visionnaire sur la place qu'une langue locale, comme le wolof, est amenée à prendre au Sénégal…Effectivement, il est de ceux qui estiment que la renaissance africaine adviendra lorsqu'on saura faire de nos langues africaines des langues de sciences. Et dans son engagement politique parallèle donc à ses travaux scientifiques, il nous a expliqué la nécessité d'une scolarité obligatoire jusqu'à 15 ans et d'une alphabétisation dans les langues nationales qui seront ensuite diffusées dans les administrations. Donc, il parlait effectivement de l'outil linguistique comme moteur de la libération du génie africain.Et c'est donc aussi un acteur politique de son pays, le Sénégal, un acteur politique opposé au président Léopold Sédar Senghor. Finalement, les années Cheikh Anta Diop nous montrent la part d'ombre aussi des années Senghor [de 1960 à 1980]…Effectivement, Cheikh Anta Diop a créé plusieurs partis politiques -le Bloc des masses sénégalaises, le Front national sénégalais, le Rassemblement national démocratique-, qui ont tous subi la censure du régime de Léopold Sédar Senghor. Cheikh Anta Diop était un opposant farouche à Léopold Sédar Senghor. Et cette période a été marquée par une répression de toute forme d'opposition intellectuelle, politique ou syndicale vis-à-vis de la politique de Léopold Sédar Senghor, qui était directement liée à la préservation des intérêts français.Cent ans après sa naissance, quelles sont les idées de Cheikh Anta Diop qui continuent à irriguer la pensée des intellectuels contemporains ?La première idée, c'est que l'histoire est vraiment le moteur du changement social. Donc, il n'y a pas de déterminisme dans les travaux de Cheikh Anta Diop. Il montre qu'à partir du moment où l'on prend conscience de ses responsabilités, on peut faire changer l'histoire. Donc, ça c'est un premier élément important. Le deuxième élément, c'est la question des modes de gouvernance. On est dans une période où il y a beaucoup de bouleversements en Afrique de l'Ouest et on est un peu à la recherche de systèmes qui permettraient justement de mieux répondre aux enjeux des sociétés africaines. Et c'est en cela qu'il a une actualité très importante. Il y a un troisième élément, je pense, qu'il faut souligner, c'est la question du transfert de technologies. Lorsque le laboratoire de datation au carbone 14 est installé à l'Ifan [Institut fondamental d'Afrique noire] de Dakar, c'est le premier grand transfert de technologies d'un pays du « Nord » vers un pays du « Sud », parce que cette question est essentielle, notamment au niveau des universités africaines qui ont besoin de se doter de tous les outils pour réellement compétir au niveau scientifique et au niveau international.À lire aussiSénégal: le monde célèbre l'historien et scientifique Cheikh Anta Diop lors de son centenaire
Radio Okapi relaie le SOS de la population de Saké. Ce carrefour du Nord-Kivu vit au quotidien dans l'ombre des groupes armés. La nuit dernière, deux directeurs d'école y ont été abattus. Les deux victimes revenaient de Goma, les poches pleines de leur salaire.Une horreur parmi d'autres dans les médias congolaisCinq villageois tués près de Rutshuru. Dix morts en une semaine près de Béni. Quatre morts sur les hauts plateaux du Sud-Kivu dans les combats entre les milices rwandophones banyamulenge et leurs ennemis maï-maï. Des décomptes macabres et autant d'appels à l'aide éclipsés par l'attente des résultats de la présidentielle.Et dans ce contexte d'insécurité, l'armée officialise l'arrivée de nouvelles forces étrangères, rapporte Actualite.cd. Des soldats malawites, tanzaniens et sud-africains vont combattre aux côtés des FARDC. Un contingent sous mandat de la communauté des États d'Afrique australe, dont les effectifs et la zone de déploiement ne sont pas connus. Une mission toutefois : lutter contre les groupes armés qui « perturbent la paix dans l'Est ».Les drones, nouvelle arme des terroristes en AfriqueLe Monde Afrique nous explique comment les petits appareils sans pilote sont devenus un nouvel outil de la menace terroriste. Des machines télécommandées et dotées de caméra, essentiellement utilisées pour planifier des attaques... Il y a près de quatre ans, les miliciens shebab ont pu reconnaître le terrain avant de lancer un assaut contre une base américaine, à la frontière entre le Kenya et la Somalie. Trois militaires américains avaient été tués.Depuis, l'usage des drones s'est répandu sur le continentAu Nigeria, l'organisation État islamique en Afrique de l'Ouest lance régulièrement ces « quadricoptères » pour surveiller les mouvements de l'armée. Une utilisation facilitée par « des coûts dérisoires » et une « technologie accessible ». Désormais, les experts redoutent des versions plus menaçantes : le coût de transformation d'un drone de loisirs en drone capable de transporter des explosifs serait de 3 000 euros à peine.Comment les technologies numériques bouleversent les vies des AfricainsLe magazine en ligne Rest of World fait sa rétrospective en cette fin d'année.Deux histoires à lire ou relire : le média de la Tech dans les pays en développement s'arrête au Nigeria, à la frontière camerounaise, où des habitants de la ville de Calabar s'organisent en groupe WhatsApp pour acheter de la nourriture en gros et ne plus subir l'inflation. L'an dernier, les prix alimentaires ont bondi de plus de 20% dans le pays. Mais grâce à des achats groupés et coordonnés via l'application de messagerie instantanée, les habitants parviennent à faire des économies.Rest of World nous amène aussi au Kenya, où l'explosion de l'intelligence artificielle met à mal les étudiants. Les élèves des universités américaines ne font plus appel à leurs services pour écrire leurs exposés. Au Kenya, 70% des travailleurs indépendants en ligne vivent de la rédaction d'articles ou de services de traduction. C'est donc tout le secteur de la « tricherie académique » qui subit l'arrivée de ChatGPT et ses avatars, et de leur capacité à pondre des dissertations à la demande.Le bout du tunnel en vue pour les étudiants de l'UCAD ?Alors que l'on célèbre le centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, l'université qui porte son nom va voir une reprise des cours, révèle Le Quotidien. Ce sera entre le 3 et le 31 janvier 2024, d'après un communiqué du doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH). Cette décision devrait provoquer un effet domino dans les autres facultés, analyse Le Quotidien, et ce alors que le campus pédagogique de l'UCAD est fermé depuis six mois à la suite des manifestations de soutien à l'opposant Ousmane Sonko. Reste à savoir ce qu'en pensent les autorités sénégalaises, à l'approche de la présidentielle du 25 février 2024. Un scrutin auquel Ousmane Sonko compte participer malgré son placement en détention.
À l'occasion du centenaire de Cheikh Anta Diop, célébré du 21 au 29 décembre – date de naissance de l'historien et scientifique sénégalais –, le laboratoire Carbone 14 à l'Université Cheikh Anta Diopa a ouvert ses portes au public à Dakar. Que reste-t-il aujourd'hui de l'héritage de Cheikh Anta Diop ? Les enfants s'agglutinent autour du banc de synthèse du laboratoire Carbone 14 de Cheikh Anta Diop. Fondé par le célèbre scientifique et historien – mais aussi homme politique – en 1966, il s'agit du premier laboratoire africain qui fait de la datation des événements, c'est-à-dire qui analyse des objets comme des coquillages, du bois ou des ossements afin de connaître leur âge. Ces travaux ont permis de revoir et de réhabiliter l'histoire de l'Afrique, berceau de l'humanité.Les enfants observent avec fascination les tubes de verre et fioles où passait le gaz produit par la combustion des objets issus de fouilles archéologiques qui étaient ensuite analysés, afin de quantifier le carbone 14 qu'ils contenaient.Alpha Omar Diallo est ingénieur, il s'occupe de la visite du laboratoire transformé en musée : « On peut prendre l'exemple du bois, du charbon de bois, des ossements et ainsi de suite, explique-t-il aux enfants. On essaye de connaître la quantité de carbone qu'il y a dans l'élément, depuis sa mort. Mais une fois que l'individu meurt, sa quantité de carbone commence à diminuer. Tous les 5 730, la quantité initiale se divise par deux. Ça peut aller jusqu'à 50 000 ans. À partir de là, il est difficile de détecter le carbone, car il aura complètement disparu. »À écouter aussiPaulin Melatagia, chercheur camerounais : en matière d'IA, « l'Afrique développe ses propres solutions par la formation et la recherche »Une « force de proposition » sur les questions environnementales Cheikh Anta Diop est le premier à utiliser cette technique en Afrique. Et ces résultats lui permettront de réécrire et de s'approprier l'histoire du continent. Nouhou Diaby est le directeur par intérim du laboratoire : « La création de ce laboratoire, qui était le premier en Afrique, a beaucoup contribué à la datation et à la confirmation que l'Afrique est le berceau de l'humanité, explique-t-il. Il a conforté l'idée que les premiers hommes et les premières civilisations étaient nés en Afrique. C'est grâce à ces travaux que cela a pu être mis en évidence. »Dans une salle fermée à double tour, une autre machine plus petite et moderne est utilisée par les chercheurs. Aujourd'hui, le laboratoire s'intéresse aussi aux questions environnementales, comme à la quantification de la pollution dans la ville de Dakar ou dans les eaux souterraines de la capitale. Ceci, toujours en utilisant la même technique au carbone 14. « La moule ou les poissons incorporent beaucoup de pollution, décrit l'ingénieur Alpha Omar Diallo. Nous, à travers ces différents animaux aquatiques, on peut déterminer la quantité de pollution dans l'eau. Cela aide à la prise de décision : ce qui nous intéresse, c'est d'éclairer la lanterne des décideurs, être une force de proposition sur plusieurs thématiques comme la pollution atmosphérique, la pollution des eaux, la pureté de certains produits… »Mis à l'arrêt à la mort de Cheikh Anta Diop en 1986, le laboratoire Carbone 14 a repris du service au début des années 2000.À écouter aussiAutour de la question - Comment valoriser la science et celles et ceux qui la font sur le continent africain ?
Les jeunes ne forment pas une catégorie homogène et leurs réalités autour du monde sont bien différentes pourtant on parle d'une « génération climat » ou encore d'une « génération Covid ». D'une jeunesse sacrifiée en opposition à la génération des « boomeurs » accusée d'être à l'origine d'une partie des désordres actuels. Sur de nombreux sujets : dérèglements climatiques, rapport au travail, rapport entre les sexes... Le fossé semble se creuser entre les âges. Des jeunes, de plus en plus, confrontés à la précarité, aux inégalités et à l'urgence climatique semblent incompris par leurs aînés. Pourtant, les liens entre générations sont importants. Les jeunes ont, par exemple, beaucoup à apprendre à leurs parents sur les changements technologiques et numériques. Face au contexte actuel, comment rapprocher les classes d'âge ? Les solidarités intra-familiales et intragénérationnelles sont-elles menacées ? Cette émission est une rediffusion du 09/05/2023Avec :- Salomé Saque, journaliste et autrice de Sois jeune et tais-toi (Éditions Payot, 2023) - Serge Guerin, sociologue spécialiste du vieillissement au sein de la société - Yero Sarr, militant écologiste et étudiant en physique-chimie à l'Université de Cheikh Anta Diop de Dakar. Programmation musicale► Born - Kojey Radical► Rien de moins - Loud avec White-B
Les jeunes ne forment pas une catégorie homogène et leurs réalités autour du monde sont bien différentes pourtant on parle d'une « génération climat » ou encore d'une « génération Covid ». D'une jeunesse sacrifiée en opposition à la génération des « boomeurs » accusée d'être à l'origine d'une partie des désordres actuels. Sur de nombreux sujets : dérèglements climatiques, rapport au travail, rapport entre les sexes... Le fossé semble se creuser entre les âges. Des jeunes, de plus en plus, confrontés à la précarité, aux inégalités et à l'urgence climatique semblent incompris par leurs aînés. Pourtant, les liens entre générations sont importants. Les jeunes ont, par exemple, beaucoup à apprendre à leurs parents sur les changements technologiques et numériques. Face au contexte actuel, comment rapprocher les classes d'âge ? Les solidarités intra-familiales et intragénérationnelles sont-elles menacées ? Cette émission est une rediffusion du 09/05/2023Avec :- Salomé Saque, journaliste et autrice de Sois jeune et tais-toi (Éditions Payot, 2023) - Serge Guerin, sociologue spécialiste du vieillissement au sein de la société - Yero Sarr, militant écologiste et étudiant en physique-chimie à l'Université de Cheikh Anta Diop de Dakar. Programmation musicale► Born - Kojey Radical► Rien de moins - Loud avec White-B
How writers like George G.M. James, John Henrik Clarke, Cheikh Anta Diop, Yosef ben-Jochannan, and Chancellor Williams prepared the way for the Afrocentricity of Molefi Asante and captured the imaginations of hip hop artists and intellectuals like Ta-Nehisi Coates.
Pendant une grande partie du XXe siècle, le Sénégal a abrité la fabrique à élites de l'AOF, l'Afrique occidentale française. Un projet colonial français pour former ses cadres localement, mais qui a ensuite permis l'émergence d'une génération de leaders africains. Aujourd'hui, le site qui a abrité l'école le plus longtemps tombe en ruines, et les anciens rêvent de le réhabiliter. De notre correspondante à Dakar,Face au grand amphithéâtre en ruines, Mamadou Kandji, ancien doyen de la faculté de lettres de l'université Cheikh-Anta-Diop, a des étoiles plein les yeux. Il se souvient de ses années d'étudiant, au milieu des années 1960. « Ce bâtiment date de 1938. Il y avait une salle de conférences en haut, un laboratoire de recherche et d'expérimentation avec des microscopes en bas », décrit Mamadou Kandji.L'école William-Ponty est créée en 1903 par la France. C'est alors un instrument pour former ses cadres dans les colonies de l'AOF, l'Afrique occidentale française. « L'école était faite pour former des cadres moyens de l'administration coloniale, parce que la conception qui était faite au nom de la supériorité raciale, les Européens occupent tout ce qui est commandement et aux Africains, on laisse donc ce qu'on appelle les postes subalternes », indique Gana Fall, historien et spécialiste de l'administration.À écouter aussi«Les hussards noirs de la colonie»: les instituteurs avant les indépendancesUn « esprit de Ponty »L'école a vu passer beaucoup de futurs dirigeants africains à partir des années 1930, tels que Modibo Keïta pour le Mali, Abdoulaye Wade, ou encore Hamani Diori au Niger, puis les cadres et professeurs qui feront émerger les pays nouvellement indépendants.On parle d'un « esprit de Ponty » qui liait ces jeunes hommes, qui entraient à l'école vers 18 ans. « Le bâtiment détruit justement, ça a toute une histoire pour moi parce que j'ai logé dans ce dortoir-là, c'était la camaraderie et la bonne camaraderie. Mais sur fond de travail et de saine rivalité », souligne Mamadou Kandji.Aujourd'hui, difficile d'imaginer qu'une fabrique à élites était installée ici à Sébikotane, à une quarantaine de kilomètres de Dakar. L'amphithéâtre et les dortoirs sont détruits. Certains bâtiments ont disparu ou ont été transformés en prisons.Des promesses pour réhabiliter l'ancienne écoleL'amicale des anciens, créée en 1991, se bat pour la réhabilitation du site. Un projet qui avait failli se réaliser sous Abdoulaye Wade, l'un des illustres anciens élèves. « Je me souviens que, quand on a soumis le projet au président Wade, il s'en était émerveillé et il avait proposé qu'on en fasse une université du futur africain », se rappelle Modou Ndiaye, le président de l'Amicale.Financé par Taïwan, le projet d'université tombe à l'eau à la rupture diplomatique avec le pays. Désormais, les anciens Pontins rêvent d'un nouveau complexe ambitieux bâti sur le site de l'ancienne école. « Il y aura un musée qui va amener des indices sur l'histoire. On n'écarte pas des implantations de locaux fonctionnels d'éducation et de formation, d'animation culturelle et intellectuelle », imagine Issakha Gueye, trésorier de l'amicale.L'amicale a rencontré l'actuel ministre de la Culture qui leur a promis de plancher sur le sujet. Les anciens organisent aussi des conférences pour réfléchir sur les politiques éducatives au Sénégal.
La réflexion portera sur l'importance dans la philosophie iqbalienne du mot prophétique: « Ne dénigrez pas le temps, car le temps est Dieu. ». Après avoir enseigné à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar et celle Northwestern à Chicago, Souleymane Bachir Diagne est depuis 2008 professeur dans les départements d'Études francophones et de philosophie à Columbia University, New York, où il dirige également l'Institut d'Etudes Africaines. Ses recherches et enseignements s'inscrivent en histoire de la philosophie et de la logique algébrique, en histoire de la philosophie islamique ainsi qu'en philosophie africaine. Ses ouvrages les plus récents en français sont : En quête d'Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale (avec Jean-Loup Amselle), Paris, Albin Michel, 2018 ; La controverse. Dialogue sur l'islam (avec Remi Brague), Paris, Stock, 2019, Le fagot de ma mémoire, Paris, Philippe Rey, 2021, De langue à langue. L'hospitalité de la traduction, Paris, Albin Michel, 2022. Souleymane Bachir Diagne est membre associé de l'Académie Royale de Belgique et membre de l'American Academy of Arts and Sciences. Pour plus d'informations visitez notre site: https://consciencesoufie.com/
Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur l'arrivée importante de migrants sur l'archipel des Canaries, sur le retrait de la Monusco et sur l'élection présidentielle en Argentine. Sénégal : les étudiants protestent contre la fermeture de l'UCADSelon la direction, l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, fermée depuis cinq mois, ne rouvrira qu'en janvier 2024. Comment expliquer cette décision ? Quelles actions prévoient les étudiants pour protester contre cette annonce ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante de RFI à Dakar.Îles Canaries : afflux massif de migrants africains Depuis début du mois d'octobre 2023, près de 10 000 migrants ont débarqué sur l'archipel des Canaries. Comment les autorités espagnoles accueillent ces nouveaux arrivants ? Quel est leur parcours, une fois sur place ? Avec Marlène Panara, journaliste à la rédaction d'Infomigrants.RDC : la Monusco prête à discuter des conditions de son départLe Conseil de sécurité de l'ONU a accepté de retirer progressivement les troupes de la Monusco présentes dans l'est de la RDC. Comment va se dérouler le départ des casques bleus ? Quelles forces pourraient être déployées pour compenser ce départ ? Avec Henry-Pacifique Mayala, coordinateur du baromètre sécuritaire du Kivu.Argentine : Javier Milei, la surprise de la présidentielleDonné favori selon les sondages, l'ultralibéral Javier Milei est arrivé en deuxième position au premier tour de la présidentielle derrière Sergio Massa, le ministre de l'Économie. Pourquoi Javier Milei a-t-il été devancé par Sergio Massa ? Javier Milei promet de « dollariser l'économie » argentine, en quoi consiste ce projet ? Avec Denis Merklen, professeur de sociologie à l'Université Sorbonne Nouvelle, directeur de l'Institut des Hautes Études d'Amérique Latine.
« L'Afrique n'a pas d'histoire. L'Afrique n'a pas de conscience extérieure objective donnant lieu à l'universalité. » Ces propos du philosophe allemand Friedrich Hegel au XIXème siècle ont animé l'histoire des idées pendant près de deux siècles, donnant lieu à ce que Cheikh Anta Diop a appelé la falsification consciente de l'histoire africaine. Une version imposée, fragmentée et tragique tendant à reléguer les dominés africains à des êtres dont le seul objectif est la survie face à la misère. Une sorte de déni systématique de l'apport de la civilisation nègre enseigné jusque dans les écoles et les universités africaines. La restauration de la mémoire collective prônée depuis plusieurs années par la classe intellectuelle subsaharienne est-elle rentrée dans les programmes scolaires ? Comment enseigne-t-on l'histoire dans les collèges, lycées et universités du continent ?Avec la participation de :Honoré Yapo, professeur d'Histoire à Abidjan, Côte d'IvoireEhou Agbo, ancien professeur d'Histoire-Géographie à Porto-Novo, BéninJean Koufan Menkéné, ancien professeur émérite d'Histoire camerounais
“C'est une illusion de croire se développer avec la langue des autres”. Les mots percutants du grand penseur Cheikh Anta Diop résonnent dans les dires de notre invité podcast, Edimon Lumbidi. L'animateur culturel et enseignant, fervent défenseur des langues congolaises, éclaire d'une lumière nouvelle l'importance d'un patrimoine linguistique riche et complexe. Lumbidi, à la fois gardien de la tradition et visionnaire, est le co-fondateur de To yekola, un lieu d'apprentissage hors normes. Dans le vif d'une rentrée scolaire teintée d'incertitudes, il insuffle une bouffée d'air frais. Questionnant la pénalisation des enfants qui parlent leur langue maternelle à l'école, il déclare avec passion : “punir les enfants parce qu'ils ont parlé une langue congolaise, c'est leur dire que notre histoire ne vaut rien et que nos ancêtres non plus”. Une affirmation cinglante, une claque au visage d'un système scolaire encore trop rigide. Car après tout, comme le rappelle l'enseignant, nos ancêtres n'ont pas eu besoin des langues étrangères pour "diriger le monde" et pour organiser des sociétés florissantes. La RDC, territoire aux milles facettes, regorge non seulement de minerais précieux mais également d'un trésor culturel inestimable. Les langues en sont les joyaux scintillants, pourtant souvent reléguées au rang d'antiquités. La question se pose alors : n'est-il pas temps d'embrasser ce patrimoine et de le placer au cœur de notre système éducatif ? Lumbidi, avec son ton incisif et sa détermination palpable, s'est prêté au jeu des questions-réponses avec notre journaliste, Emmanuel Kuzamba. Ensemble, ils esquissent les contours d'une éducation enrichie par le prisme des langues congolaises, riche de sens et d'identité. A travers ce podcast, le Desk Culture de ACTUALITE.CD vous invite à plonger dans une discussion à la fois bouillonnante et éclairante, une ode aux langues congolaises et à leur pouvoir libérateur. À écouter sur notre plateforme de podcasts, en quête d'un enseignement où l'authenticité et la culture prennent tout leur sens.
« Un milliard d'euros contre des herses et des murs anti-migrants », c'est le titre d'Aujourd'hui au Faso à propos de l'accord conclu hier à Tunis entre le président tunisien Kaïs Saïed et les représentants de l'Union européenne. La Tunisie est à court de liquidités et croule sous la dette, rappelle Le Monde Afrique, alors évidemment l'accord pour un « partenariat stratégique complet » conclu avec l'Union européenne tombe à point nommé. Les 27 débloquent une aide budgétaire directe, promettent investissements, éducation, transition énergétique, mais le cœur de l'accord c'est bien la lutte contre l'immigration clandestine.« La Tunisie, point de départ de milliers de migrants, est à certaines de ses frontières une passoire vers l'Eldorado de Schengen », écrit Aujourd'hui au Faso. 100 millions d'euros seront donc directement consacrés à stopper ces candidats au départ « sur terre et en mer », pour arrêter « ces rafiots remplis de migrants que des passeurs […] mènent à une mort certaine » et pour reconduire ces migrants vers leurs pays de départ.Kaïs Saïed et les « hordes de migrants »« Les Tunisiens ont donné à ces immigrés tout ce qui pouvait être offert avec une générosité illimitée. » C'est Le Monde Afrique qui cite les propos du président Kaïs Saïed, hier, devant ses partenaires européens à Tunis. Mais chacun se souvient aussi de ces témoignages recueillis par les ONG tunisiennes. Des femmes et des enfants abandonnés en plein désert sans eau, ni nourriture ou abri.Au Sénégal, Le Soleil raconte : ces migrants ont été secourus dimanche par des gardes-frontières libyens à la frontière avec la Tunisie, dans une zone désertique inhabitée, près d'Al Assah, sans eau, sans nourriture, visiblement épuisés et tentant de s'abriter sous des arbustes décharnés par des températures dépassant les 40 degrés.Le chef de l'État tunisien dénonçait il y a quelques mois ces « hordes de migrants subsahariens venus changer la composition démographique de la Tunisie ». Une sorte de grand remplacement donc, et c'est Aujourd'hui au Faso qui fait référence à la théorie mise en avant en France par le candidat Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle l'an dernier. Le site burkinabè conclut avec un constat et une question : « Europe et Tunisie, tous les signataires de cet accord se réjouissent. Mais peut-on vraiment arrêter des gens qui n'ont rien à perdre ? »Session extraordinaire de l'Assemblée nationale sénégalaiseÀ sept mois de la présidentielle, les députés sont appelés à voter pour un projet de loi qui restaure les droits civiques de Khalifa Sall et Karim Wade, tous deux condamnés puis graciés par Macky Sall. Dans la foulée du dialogue national, il s'agit d'ouvrir la voie à leurs candidatures au scrutin de février. Et pourtant, Walfnet titre sur « le dilemme des députés de Taxawu et du PDS », les partis des deux hommes politiques. Car le projet de loi modifie aussi l'article 87 de la Constitution et offre la possibilité au président de dissoudre l'Assemblée nationale « à tout moment ».« Un droit de mort sur l'Assemblée », ce sont les mots d'un député PDS cité par Walfnet. Du côté de Yewwi Askan Wi, on dénonce aussi cette possibilité de dissolution et on prête à Macky Sall la volonté de se porter candidat à la présidence de l'Assemblée nationale en 2024 et de coupler les deux élections législative et présidentielle. Pour Maguette Diop, enseignant à l'université Cheikh Anta Diop cité par le site Sénégo, ce serait un précédent dangereux. « Imaginons qu'on élise une Assemblée qui n'est pas favorable au président, il peut se lever un bon jour, dissoudre l'Assemblée et organiser une nouvelle élection pour obtenir la majorité. »Mais on n'en est pas là, et on attendra d'abord évidemment le vote de l'Assemblée sénégalaise. Quant à Macky Sall, qui a renoncé à un 3e mandat de président pour 2024, c'est un de ses ministres, Mansour Faye, qui le dit à Sénégo : « Nous comptons sur lui et nous le ferons revenir en 2029 pour le réélire ».
« Un milliard d'euros contre des herses et des murs anti-migrants », c'est le titre d'Aujourd'hui au Faso à propos de l'accord conclu hier à Tunis entre le président tunisien Kaïs Saïed et les représentants de l'Union européenne. La Tunisie est à court de liquidités et croule sous la dette, rappelle Le Monde Afrique, alors évidemment l'accord pour un « partenariat stratégique complet » conclu avec l'Union européenne tombe à point nommé. Les 27 débloquent une aide budgétaire directe, promettent investissements, éducation, transition énergétique, mais le cœur de l'accord c'est bien la lutte contre l'immigration clandestine.« La Tunisie, point de départ de milliers de migrants, est à certaines de ses frontières une passoire vers l'Eldorado de Schengen », écrit Aujourd'hui au Faso. 100 millions d'euros seront donc directement consacrés à stopper ces candidats au départ « sur terre et en mer », pour arrêter « ces rafiots remplis de migrants que des passeurs […] mènent à une mort certaine » et pour reconduire ces migrants vers leurs pays de départ.Kaïs Saïed et les « hordes de migrants »« Les Tunisiens ont donné à ces immigrés tout ce qui pouvait être offert avec une générosité illimitée. » C'est Le Monde Afrique qui cite les propos du président Kaïs Saïed, hier, devant ses partenaires européens à Tunis. Mais chacun se souvient aussi de ces témoignages recueillis par les ONG tunisiennes. Des femmes et des enfants abandonnés en plein désert sans eau, ni nourriture ou abri.Au Sénégal, Le Soleil raconte : ces migrants ont été secourus dimanche par des gardes-frontières libyens à la frontière avec la Tunisie, dans une zone désertique inhabitée, près d'Al Assah, sans eau, sans nourriture, visiblement épuisés et tentant de s'abriter sous des arbustes décharnés par des températures dépassant les 40 degrés.Le chef de l'État tunisien dénonçait il y a quelques mois ces « hordes de migrants subsahariens venus changer la composition démographique de la Tunisie ». Une sorte de grand remplacement donc, et c'est Aujourd'hui au Faso qui fait référence à la théorie mise en avant en France par le candidat Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle l'an dernier. Le site burkinabè conclut avec un constat et une question : « Europe et Tunisie, tous les signataires de cet accord se réjouissent. Mais peut-on vraiment arrêter des gens qui n'ont rien à perdre ? »Session extraordinaire de l'Assemblée nationale sénégalaiseÀ sept mois de la présidentielle, les députés sont appelés à voter pour un projet de loi qui restaure les droits civiques de Khalifa Sall et Karim Wade, tous deux condamnés puis graciés par Macky Sall. Dans la foulée du dialogue national, il s'agit d'ouvrir la voie à leurs candidatures au scrutin de février. Et pourtant, Walfnet titre sur « le dilemme des députés de Taxawu et du PDS », les partis des deux hommes politiques. Car le projet de loi modifie aussi l'article 87 de la Constitution et offre la possibilité au président de dissoudre l'Assemblée nationale « à tout moment ».« Un droit de mort sur l'Assemblée », ce sont les mots d'un député PDS cité par Walfnet. Du côté de Yewwi Askan Wi, on dénonce aussi cette possibilité de dissolution et on prête à Macky Sall la volonté de se porter candidat à la présidence de l'Assemblée nationale en 2024 et de coupler les deux élections législative et présidentielle. Pour Maguette Diop, enseignant à l'université Cheikh Anta Diop cité par le site Sénégo, ce serait un précédent dangereux. « Imaginons qu'on élise une Assemblée qui n'est pas favorable au président, il peut se lever un bon jour, dissoudre l'Assemblée et organiser une nouvelle élection pour obtenir la majorité. »Mais on n'en est pas là, et on attendra d'abord évidemment le vote de l'Assemblée sénégalaise. Quant à Macky Sall, qui a renoncé à un 3e mandat de président pour 2024, c'est un de ses ministres, Mansour Faye, qui le dit à Sénégo : « Nous comptons sur lui et nous le ferons revenir en 2029 pour le réélire ».
« L'Afrique n'a pas d'histoire. L'Afrique n'a pas de conscience extérieure objective donnant lieu à l'universalité. » Ces propos du philosophe allemand Friedrich Hegel au XIXè siècle ont animé l'histoire des idées pendant près de deux siècles, donnant lieu à ce que Cheikh Anta Diop a appelé la falsification consciente de l'histoire africaine. Une version imposée, fragmentée et tragique tendant à reléguer les dominés africains à des êtres dont le seul objectif est la survie face à la misère. Une sorte de déni systématique de l'apport de la civilisation nègre enseigné jusque dans les écoles et les universités africaines. La restauration de la mémoire collective prônée depuis plusieurs années par la classe intellectuelle subsaharienne est-elle rentrée dans les programmes scolaires ? Comment enseigne-t-on l'histoire dans les collèges, lycées et universités du continent ?Avec la participation de :- Honoré Yapo, professeur d'Histoire à Abidjan, Côte d'Ivoire- Ehou Agbo, ancien professeur d'Histoire-Géographie à Porto-Novo, Bénin- Jean Koufan Menkéné, ancien professeur émérite d'Histoire camerounais.
Est-il envisageable d'accélérer cet ambitieux projet panafricain de reboisement ? Ne vaudrait-il pas mieux soutenir les écologues et botanistes au Sénégal qui patiemment avec les populations, replantent parcelle après parcelle pour lutter contre l'avancement du désert ? Où en est la grande muraille verte au Sénégal ? Pourquoi cet ambitieux projet panafricain de reboisement pour lutter contre la désertification, ce mur vert censé recouvrir une large bande du continent (depuis Dakar jusqu'à Djibouti) d'ici 2030 n'avance pas, ou peu ? Seulement 15% de cette fragile muraille verte sont plantés principalement au Sénégal et en Éthiopie... Pourquoi ? Question de moyens mais aussi d'engagement véritable et pérenne au niveau national comme international… Et s'il fallait d'abord s'inspirer de ce qui se fait et fonctionne à petite échelle au Sénégal grâce à l'engagement et à la volonté sans faille de tous les acteurs impliqués : écologues, botanistes, anthropologues, étudiants en lien avec les populations locales pour reverdir parcelle par parcelle, au rythme de la nature et de tous ceux et celles qui vivent comme ils le peuvent l'avancée du désert… Et s'il fallait non pas réduire ses ambitions mais les ajuster à la réalité et surtout à la temporalité des zones sahéliennes plutôt que de parler d'accélération ? Comment laisser aux acacias et aux palmiers du désert le temps de pousser ? Avec- Gilles Boëtsch, anthropologue directeur de recherche émérite au CNRS- Aliou Guissé, écologue, professeur émérite à l'Université Cheikh-Anta Diop de Dakaret depuis nos studios de Dakar : - Enguerran Macia, anthropologue, directeur de recherche CNRS- Moustapha B Sagna, écologue, maître de conférences à l'université Cheikh-Anta Diop de Dakar.
durée : 00:58:06 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann - L'approche consistant à considérer la tradition comme une entité immuable est aujourd'hui largement critiquée et remise en question. Loin d'être quelque chose de figé, la tradition est sans cesse réinventée, le passé étant orienté vers le futur suivant la pensée prospective de Gaston Berger. - invités : Séverine Kodjo-Grandvaux philosophe, chercheuse associée au Laboratoire d'études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie de l'université Paris 8; Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et africaine à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Études africaines; Jean-Pierre Olivier de Sardan anthropologue, directeur de recherche émérite au CNRS, chercheur au LASDEL (Niger) ; Bado Ndoye professeur de philosophie à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar
La musique urbaine du continent a de nombreux adeptes en Allemagne et notamment à Berlin où le clubbing est très développé. Nous allons à la rencontre des fondateurs de Freak de l'Afrique, un collectif de DJ et ambianceurs autour des beats afros. En fin d'émission bref retour sur la vie de Cheikh Anta Diop, décédé il y a 23 ans jour pour jour. Mais d'abord, le mot du jour : "séisme"...
Listen to the Sat. Feb. 4, 2023 edition of the Pan-African Journal: Worldwide Radio Broadcast hosted by Abayomi Azikiwe, editor of the Pan-African News Wire. This episode features our PANW report with dispatches on the Federal Aviation Administration downing of a Chinese weather balloon which flew off course into the United States; Pope Francis in a visit to the Republic of South Sudan proclaimed that the future of the world's most recent state lies with the role of women; regional governments in East and Central Africa want an immediate ceasefire in the eastern Democratic Republic of Congo (DRC); and several Kenyan police officers have been found guilty in the assassination of a human rights lawyer. In the second hour we begin our monthlong commemoration of African American History Month. We reexamine the intellectual contributions of Dr. Cheikh Anta Diop on the African Origins of World Civilizations. Later we review the seminal work of Dr. Chancellor Williams on his study of the Destruction of Black Civilization. Finally, we listen to a rare archived interview with African American resistance historian Dr. Herbert Aptheker.
Il y a cinquante ans, fin décembre 1972, l'historien burkinabè Joseph Ki-Zerbo publiait son Histoire de l'Afrique noire, d'hier à demain. Un livre fondateur, qui a consacré l'émergence de la première génération d'historiens africains. Quel est le contexte dans lequel cette publication a eu lieu, avec quelles positions Ki-Zerbo a-t-il rompu, à quel point ce livre a-t-il inspiré les historiens actuels de l'Afrique ? Pour en parler, notre invité ce matin est Yacouba Banhoro, historien, maître de conférences à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Il répond aux questions de Laurent Correau. Pourquoi l'Histoire de l'Afrique noire de Joseph Ki-Zerbo, publiée il y a 50 ans, est-il un des ouvrages importants de l'historiographie africaine ? Yacouba Banhoro : Dans le monde francophone africain, c'était la toute première fois que non seulement on écrivait une histoire de l'ensemble de l'Afrique noire, mais également qu'un Africain noir écrivait également cette histoire. Il faut dire que c'est à partir des années 1960-1961-1962 que l'histoire même de l'Afrique s'implante en France, notamment à la Sorbonne avec la création de chaires. Et les chaires en France, c'étaient des chaires sur l'histoire africaine qui étaient attribuées à des Français. Et c'est donc pratiquement une décennie après que l'ouvrage de Joseph Ki-Zerbo sort et, cette fois-ci, c'est un Africain qui a eu l'agrégation en 1957 en histoire et qui écrit un ouvrage sur l'histoire de l'Afrique noire. C'est vrai qu'il y avait des historiens qui avaient déjà soutenu leur thèse. Par exemple, en 1955, Abdoulaye Ly, Sénégalais, avait soutenu une thèse d'État [«La Compagnie du Sénégal»] ; il y avait également Cheikh Anta Diop qui avait également soutenu une thèse d'État [en 1960, « L'Afrique noire précoloniale et L'Unité culturelle de l'Afrique noire »]. Donc, il y avait ce fond d'histoire africaine qui était en train de commencer, mais qui n'était pas suffisamment implanté. Quelle place ce livre tient-il dans l'œuvre de Joseph Ki-Zerbo ? En 1964, avant Histoire de l'Afrique noire, il avait publié Le monde africain noir. Donc, c'est une deuxième publication. Je pense que c'est l'ouvrage majeur de Joseph Ki-Zerbo. C'est l'ouvrage à partir duquel, vraiment, il a développé d'autres théories, comme le développement endogène par exemple qui est développé dans La natte des autres [1993]. Pratiquement, le fond de ces différents ouvrages parle de l'histoire de l'Afrique noire d'hier à demain. Avec quel type de récit historique, est-ce que Joseph Ki-Zerbo rompt au travers de cette Histoire de l'Afrique noire ? L'histoire de l'Afrique n'apparaissait qu'en appendice de l'histoire européenne. Le discours qui prévalait disait que l'Afrique n'avait pas d'histoire, parce que l'Afrique n'a pas d'écriture. Joseph Ki-Zerbo réussit à montrer qu'il fallait utiliser d'autres méthodes en utilisant la tradition orale, en utilisant la linguistique, en utilisant des éléments de l'archéologie, en utilisant des éléments de l'anthropologie, combinés pour pouvoir aboutir à une histoire de l'Afrique noire. C'est un ouvrage qui raconte toute l'histoire de toute l'Afrique noire… C'est un ouvrage qui prend l'Afrique noire dans son ensemble depuis pratiquement le paléolithique jusqu'à la création de l'Organisation de l'unité africaine [OUA-1963]. Comme le dit Joseph Ki-Zerbo lui-même, il ne s'agit pas d'une histoire qui est racontée pour toujours. C'est une entreprise scientifique qui est amenée à être mise à jour en fonction justement de l'état des connaissances. Son combat, c'était de dire ''les Africains ont une identité''. Et à partir de cette histoire de l'Afrique, les Africains peuvent se décomplexer des préjugés qu'on avait d'eux dans le monde scientifique, dans le monde occidental, pour pouvoir construire leur avenir avec une certaine sérénité. Quel est l'héritage de ce livre ? Est-ce qu'il a joué un rôle pour la génération suivante d'historiens burkinabè, et plus généralement africains ? Oui. Je pense que, quand on lit les différents documents qui ont été publiés en hommage à Joseph Ki-Zerbo, que ce soit par Présence africaine, que ce soit par l'Association des historiens africains, nous voyons que cette histoire-là a marqué tous les historiens du continent, et même au-delà du continent africain, dans la mesure où cet ouvrage a été traduit dans plusieurs langues. Et pour nous, c'était la Bible de l'historien. Et donc, quand on avait besoin de quelque chose sur l'histoire de l'Afrique, pendant nos exposés, on commençait bien sûr par là. Et 50 ans après, est-ce que cette histoire de l'Afrique noire, c'est un texte que vous recommandez toujours à vos étudiants, c'est encore un texte à lire aujourd'hui ? Oui. C'est un texte à lire. Quand on relit pratiquement la partie méthodologique de l'ouvrage de Joseph Ki-Zerbo, on voit qu'elle est très actuelle et nous l'enseignons toujours dans nos universités. On peut naturellement varier les domaines d'investigation et innover en matière de récolte d'informations et d'analyses d'informations, mais la méthodologie de l'histoire qu'il a eue à décrire dans son ouvrage, de mon point de vue, cette méthodologie reste toujours valable. Et je pense que les historiens doivent s'en approprier, même s'ils veulent innover. ► À (ré) écouter : Joseph Ki-Zerbo, pionnier de l'histoire africaine
Il émet plus de dioxyde de carbone (CO2) que la nature ne peut le capter, rase des forêts, construit des routes, surexploite des terres, utilise des produits chimiques, pêche plus que les océans ne le permettent… Dans chacune de ses activités, l'être humain interagit avec d'autres écosystèmes. Mais ses excès ont pour conséquence le déclin de la biodiversité. On parle même de « sixième extinction de masse ». Alors, pour compenser ces effets dévastateurs, des initiatives naissent. C'est le cas de la Grande Muraille verte. Lancé en 2007 par l'Union africaine, ce projet de restauration écologique prévoit de planter… des millions d'arbres. En quoi ce projet consiste-t-il ? Comment se concrétise-t-il sur le terrain ? Quinze ans après son lancement, quels sont les résultats ? Au micro de la journaliste Joséfa Lopez, Gilles Boëtsch, anthropologue, directeur de recherche émérite au CNRS et codirecteur de l'observatoire Hommes-Milieux Téssékéré, Aliou Guissé, botaniste, professeur en écologie végétale à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (UCAD) et codirecteur de l'observatoire Hommes-Milieux Téssékéré, et Martine Hossaert-McKey, directrice de recherche émérite au CNRS dans le laboratoire ChimEco et au centre d'écologie fonctionnelle et évolutive à Montpellier, chargée de mission biodiversité et outre-mer pour le CNRS.« La fabrique du savoir » est un podcast écrit et animé par Joséfa Lopez pour Le Monde. Réalisation : Eyeshot. Identité graphique : Mélina Zerbib. Partenariat : Sonia Jouneau, Victoire Bounine. Partenaire : Espace Mendès France de Poitiers. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec « Passion de liberté » aux éditions Présence africaine, c'est un livre de combat que publie l'homme politique sénégalais Abdoulaye Bathily. Dans cette autobiographie, l'ancien leader marxiste de la Ligue démocratique raconte ses cinquante années de lutte et révèle notamment les coulisses de la victoire d'Abdoulaye Wade à la présidentielle de l'an 2000. Pour l'historien et ancien ministre d'État Abdoulaye Bathily, cette alternance démocratique du 19 mars 2000 est un événement politique plus important que l'indépendance du 4 avril 1960. En ligne de Dakar, il explique pourquoi au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Comme dirigeant marxiste, vous créez à Dakar la Ligue démocratique en 1975. Arrive la présidentielle de mars 2000, le socialiste Abdou Diouf est au pouvoir depuis près de 20 ans, mais quelques mois plus tôt, avec Amath Dansoko et Landing Savané, vos partenaires du pôle de gauche, vous allez voir Abdoulaye Wade à Paris pour tenter de le convaincre de se présenter, mais il n'y croit pas ? Oui, il n'y croyait pas à l'époque parce que, vous voyez, pendant vingt ans, nous avons lutté ensemble avec Aboulaye Wade pour la démocratie, les réformes du code électoral. Ça a été un combat très rude, donc nous avons estimé qu'il fallait l'unité des forces politiques du pays pour arriver à déboulonner un pouvoir vieux de 40 ans. Nous voulions le faire de manière pacifique, sans verser de sang, nous pensions que le travail en profondeur que nous avions mené dans le pays avait amené un processus de maturation des consciences et une capacité des citoyens à aller affronter le pouvoir en place dans les urnes. Quand nous sommes allés chercher Adoulaye Wade, il n'y croyait pas, mais par la suite, il a été convaincu de nos arguments, il nous a suivi et nous sommes venus à bout du régime du parti socialiste, et ça a été, je crois, la première alternance politique pacifique dans cet espace de l'Afrique de l'Ouest. Et pour vous, cette victoire de l'alternance en l'an 2000 est un évènement politique encore plus important que l'indépendance de 1960 ? Oui, parce que l'indépendance, c'était dans le cadre de transferts de compétences entre le régime colonial et le parti au pouvoir de Léopold Sédar Senghor, il n'y a pas eu en réalité à cette époque-là de libération triomphante, mais l'acte de l'alternance du 19 mars 2000 a été un acte conscient par le bulletin de vote. Alors en septembre 1999, vous réussissez à convaincre Abdoulaye Wade de repartir en campagne pour mars 2000, mais il n'a pas un sou devant lui, et vous racontez cette scène incroyable : il est rentré au Sénégal, il est à côté de vous, il téléphone à son fils qui est trader à Londres : « Allo Karim, quoi de neuf à Londres ? Est-ce que tu as pu trouver quelque chose ? Ici, nous sommes fatigués, nous n'avons plus rien, je ne suis même pas sûr d'avoir assez de carburant pour arriver à Ziguinchor », et Karim de répondre : « Papa, c'est difficile ici aussi, je fais tout, mais jusqu'ici, je n'ai rien ». Oui, c'est pour montrer que, quand le peuple est mobilisé, conscient de son devoir et organisé, il peut arriver à la victoire, c'est ce qui s'est passé en 2000, personne ne donnait un sou pour une victoire d'Abdoulaye Wade, malgré tout, il a gagné, simplement parce qu'il y a eu une mobilisation populaire extraordinaire. J'étais là, avec lui, avec d'autres leadeurs, nous avons mobilisé le pays de fond en comble. Et puis arrive donc la victoire ce soir du 19 mars 2000, vous n'êtes pas sûr que les socialistes d'Abdou Diouf vont accepter leur défaite, donc avec Amath Dansoko, vous allez au domicile d'Abdoulaye Wade, vous tenez un meeting commun pour mobiliser tous les partisans, et vous avez ce mot : « Je pris la main d'Amath Dansoko, elle frissonnait, je levais la tête pour le regarder et je vis couler sur ce visage viril une larme, une seule, mais grosse, claire comme son cœur », est-ce que vous avez pleuré vous-même ? Oui, peut-être pas de manière visible, physique, mais nous étions tous dans l'émotion et le meeting que nous avons improvisé dans la nuit et qui a rassemblé des centaines de milliers de citoyens était vécu comme une délivrance. Alors les premières années de Wade au pouvoir, vous êtes ensemble, vous êtes son ministre de l'Energie, mais à partir de 2002 les choses se gâtent. Lors de l'une de vos dernières disputes avant la rupture, vous lui dites tout ce que vous pensez de son régime, et il vous répond : « Toi Abdoulaye, tu n'es qu'un intellectuel ». Oui, évidemment, ce sont ces intellectuels, avec la masse des militants qui se sont mobilisés, qui se sont sacrifiés pour qu'on en soit là. Mais que répondez-vous à la critique selon laquelle vous êtes trop intellectuel pour comprendre les réalités du pays ? Les réalités du pays, ce n'est pas la poursuite de la politique contre laquelle des millions de Sénégalais se sont élevés et ont voté consciemment. Nous sommes venus à l'opposition avant Abdoulaye Wade, il faut le rappeler, Abdoulaye Wade n'est venu à l'opposition qu'en 1974, nous, nous y étions deux décennies avant lui. D'autres combattants ont été dans les tranchées bien avant lui, donc il a été simplement un bénéficiaire de ce capital de lutte qui a été engagé par les Cheikh Anta Diop, par les Abdoulaye Ly, par les Mamadou Dia, qui n'étaient pas moins intellectuels, donc nous étions les interprètes de la réalité du pays, et nous nous sommes engagés. Moi, j'ai fait sept fois la prison et ce n'est pas pour des activités intellectuelles, c'est pour la liberté. D'autres camarades sont morts. Tous ces sacrifices consentis, c'était pour un idéal qui n'était pas simplement « intellectuel ».
Éco d'ici Éco d'ailleurs se délocalise à la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, au cœur de la capitale sénégalaise, pour parler de l'emploi des jeunes. C'est là que l'AUF (Agence universitaire de la francophonie), association qui regroupe plus d'un millier d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche dans le monde, a inauguré un de ses centres d'employabilité francophone. Ces structures visent à aider les étudiants à entrer plus facilement dans le monde de l'entreprise, un tremplin économique pour une génération touchée par les conséquences de la pandémie. (Rediffusion du 19 février 2022) Nos invités : - Professeur Slim Khalbous, recteur de l'Agence Universitaire de la Francophonie - Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Valérie Ndiaye, médecin nutritionniste et directrice générale d'Esteval, une PME sénégalaise spécialisée dans la transformation des fruits locaux en jus, sirops et confitures. - Mohammed Lamine Kebe, responsable du pôle innovation et entrepreneuriat à l'École Supérieure Polytechnique de Dakar - Aissatou Willane, étudiante en Licence de ressources humaines, startupeuse - Mohammed Dieng, entrepreneur Blockchain / NFT.
Éco d'ici Éco d'ailleurs se délocalise à la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, au cœur de la capitale sénégalaise, pour parler de l'emploi des jeunes. C'est là que l'AUF (Agence universitaire de la francophonie), association qui regroupe plus d'un millier d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche dans le monde, a inauguré un de ses centres d'employabilité francophone. Ces structures visent à aider les étudiants à entrer plus facilement dans le monde de l'entreprise, un tremplin économique pour une génération touchée par les conséquences de la pandémie. (Rediffusion du 19 février 2022) Nos invités : - Professeur Slim Khalbous, recteur de l'Agence Universitaire de la Francophonie - Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Valérie Ndiaye, médecin nutritionniste et directrice générale d'Esteval, une PME sénégalaise spécialisée dans la transformation des fruits locaux en jus, sirops et confitures. - Mohammed Lamine Kebe, responsable du pôle innovation et entrepreneuriat à l'École Supérieure Polytechnique de Dakar - Aissatou Willane, étudiante en Licence de ressources humaines, startupeuse - Mohammed Dieng, entrepreneur Blockchain / NFT.
Despite colonial oppression limiting opportunites for talented African scientists, Senegalese polymath Cheikh Anta Diop dispelled whitewashed myths of Ancient Egypt. Meanwhile in South Africa, Hamilton Naki defied the apartheid regime by training among the elite heart surgeons that paved the way to the world's first heart transplant in 1967.
For the listeners' pleasure. Thank You for listening and sharing this podcast on your social media. Take care of yourself and stay safe!!☆☆For Educational Purposes and Inspirational materials. The Artists, Authors/Poets, Creators and Producers own their Books/Poetry, content and music/songs. ☆☆Calm Poetry by two of my favorites: Rumi and Wanda Lea Brayton.☆☆ Book review: "Civilization or Barbarism," by the late great Dr. Cheikh Anta Diop, PhD.☆☆Preview Harvard Business School's Free Online Learning: "Negotiating Salary" a short video and more short videos plus (7) short business courses to enjoy.
La mode africaine sera célébrée au V&A museum de Londres ce samedi 2 juillet. De plus en plus, les créateurs du continent s'imposent sur la scène internationale. Charlotte Cosset est allée à la rencontre de l'une des figures montantes de la mode au Sénégal. Elle a créé la marque Sisters of Afrika, qui est reconnaissable pour son coton tie and dye designé et réalisé au Sénégal. Dans une boutique d'une arrière-cours parisienne, des femmes réjouies se pressent autour de portants. Elles sont pour beaucoup de la diaspora venue de toute la France pour cette vente privée de Sisters of Afrika. Lancée en 2013 par Hélène Diouf, cette marque a su conquérir les cœurs. Paoline Ekambi – ancienne joueuse de l'équipe de France de basket, à la tête d'une start-up, la suit depuis plusieurs années. « J'ai vraiment eu un coup de cœur et ensuite je l'ai suivie jusqu'à son installation à Dakar et je l'appelle "ma petite pépite", qui a bien grandi. Et qui aujourd'hui est ma petite championne maintenant parce qu'elle a vraiment bien évolué, pratiquement essaimé même sur le continent africain. » Malgré son 1,83 mètre, Hélène Diouf se meut avec aisance autour de ses clientes. Cette jeune femme n'était pas prédestinée à être à la tête d'une entreprise. Elle a étudié la géographie, a exercé comme hôtesse de l'air, fait un peu de mannequinat et travaillé comme vendeuse dans une grande enseigne de vêtement. « En tout cas, je voulais être ma propre patronne, ça je savais. » Dynamique et volontaire, Hélène Diouf tire cette énergie de son éducation, de sa famille. « Pourquoi Sisters of Afrika ? Parce que je viens d'une famille de sept filles et un garçon donc pour moi, c'était une manière de rendre hommage à mes sœurs et surtout à ma mère qui nous a toujours appris – paix à son âme, elle ne vit plus – à être indépendant, à travailler, à avoir quelque chose pour soi. Avant même de se marier ou autre chose, elle nous disait tout le temps : "le 1er mari d'une femme, c'est son travail". Donc aujourd'hui, je peux dire que si ce n'était pas elle, je n'en serais pas là. » « Maman, elle travaillait, elle était dans le commerce, elle était très indépendante. Mon papa était navigateur donc il voyageait beaucoup. Il faut dire que dans la famille on a aussi ce goût du voyage, de se déplacer en tout cas de découvrir le monde. » Sisters of Afrika c'est Hélène donc, mais c'est également Jeanne… « Je m'appelle Jeanne, j'ai 40 ans, je suis la grande sœur d'Hélène. » Jeanne seconde Hélène pour la communication, la comptabilité. C'est sans doute elle qui parle le mieux de sa sœur. « Hélène oh lalala ! Travailleuse, elle n'arrête pas. Têtue. Mais on est têtues toutes les deux. Têtue, mais visionnaire. Elle peut décider d'un modèle, je vais dire jamais de la vie… Têtue, elle le fait et ce modèle va être notre must have ou notre plus grosse vente de la saison. » Des ventes privées comme celles-ci, elle en organise en France, au Canada, mais aussi en Côte d'Ivoire, Gabon, Mali. Quand elle ne voyage pas, on retrouve Hélène à Dakar dans sa boutique de l'avenue Cheikh Anta Diop. Teinturières, couturières, elle emploie au total une vingtaine de personnes « C'est important pour vous de faire travailler des gens ici au Sénégal ? Ah oui, c'est important ! » Partie de rien, 300 000 FCFA se souvient sa sœur, elle s'est progressivement fait un nom dans le milieu jusqu'à ce que des bloggeuses influentes et même des stars portent ses créations. « Je vais vous montrer cette robe qui est la robe Flora, la robe que Beyoncé avait portée. C'est une fierté c'est dire que Beyoncé porte une robe Flora qui coûte 130 euros de Sisters of Afrika qu'elle a repérée et que ça puisse lui plaire, tu te dis : "waouh ! Ok, ce que je fais c'est bien en fait". Ça nous encourage en tout cas a bien travaillé et à aller de l'avant et aller chercher les choses. Pour nous c'est une fierté et pour moi je dis que c'était surtout une fierté pour mon équipe. Ce n'était pas moi, mais pour ces dames-là qui ont fait la teinture et mon maitre tailleur. » Les clientes ne cessent de se succéder dans sa boutique. Comme Naila qui est une convaincue : « L'histoire déjà d'Hélène, son parcours, l'entreprenariat local, faire des choses qui valorisent les talents du Sénégal, voilà c'est pour ca que j'ai acheté des trucs ». Si elle se fait un nom dans la mode, Hélène Diouf s'est également fait remarquer pour son leadership. Elle fait partie du célèbre programme des young african leaders. « À Dakar on a été reçu par le président de la République son excellence Macky Sall. J'ai eu aussi la chance de lui poser une question et la chance aussi de m'asseoir à côté de lui et de dîner avec lui. C'était des moments très forts. C'était important pour moi de lui poser des questions. La question c'était de savoir : en tant que pays sénégalais et président de l'Union africaine en général, comment il pouvait aider l'industrie créative pour que ça devienne une industrie pérenne. Et vraiment vivable. Je sais qu'il y a beaucoup de choses, mais il y a cette valeur ajoutée qu'on doit faire. On a des designers, on a des artisans au Sénégal. On a plein de choses, mais il nous manque cette valeur ajoutée, cette valeur ajoutée dans l'écosystème dans tous les domaines. » Elle a fait du « Made in Africa » une de ses priorités « J'ai l'habitude de dire que je suis un produit made in Sénégal à 100%. Pour moi c'est une fierté de le dire. Aujourd'hui je veux vraiment permettre à beaucoup de femmes qui travaillent pour nous et d'autres aussi qui veulent intégrer Sisters of Afrika de vivre décemment. D'arriver à être autonome à 100%. Ça aussi ça fait partie de notre politique, on y travaille ». « Je suis toujours en chemin. Je ne suis pas encore arrivée là où je veux arriver mais je rends grâce à Dieu. Au-delà de faire prospérer sa marque…». Hélène Diouf souhaite contribuer au développement de la filière textile au Sénégal. Elle rêve de pouvoir utiliser du coton d'Afrique de l'Ouest transformé dans la région.
La mode africaine sera célébrée au V&A museum de Londres ce samedi 2 juillet. De plus en plus, les créateurs du continent s'imposent sur la scène internationale. Charlotte Cosset est allée à la rencontre de l'une des figures montantes de la mode au Sénégal. Elle a créé la marque Sisters of Afrika, qui est reconnaissable pour son coton tie and dye designé et réalisé au Sénégal. Dans une boutique d'une arrière-cours parisienne, des femmes réjouies se pressent autour de portants. Elles sont pour beaucoup de la diaspora venue de toute la France pour cette vente privée de Sisters of Afrika. Lancée en 2013 par Hélène Diouf, cette marque a su conquérir les cœurs. Paoline Ekambi – ancienne joueuse de l'équipe de France de basket, à la tête d'une start-up, la suit depuis plusieurs années. « J'ai vraiment eu un coup de cœur et ensuite je l'ai suivie jusqu'à son installation à Dakar et je l'appelle "ma petite pépite", qui a bien grandi. Et qui aujourd'hui est ma petite championne maintenant parce qu'elle a vraiment bien évolué, pratiquement essaimé même sur le continent africain. » Malgré son 1,83 mètre, Hélène Diouf se meut avec aisance autour de ses clientes. Cette jeune femme n'était pas prédestinée à être à la tête d'une entreprise. Elle a étudié la géographie, a exercé comme hôtesse de l'air, fait un peu de mannequinat et travaillé comme vendeuse dans une grande enseigne de vêtement. « En tout cas, je voulais être ma propre patronne, ça je savais. » Dynamique et volontaire, Hélène Diouf tire cette énergie de son éducation, de sa famille. « Pourquoi Sisters of Afrika ? Parce que je viens d'une famille de sept filles et un garçon donc pour moi, c'était une manière de rendre hommage à mes sœurs et surtout à ma mère qui nous a toujours appris – paix à son âme, elle ne vit plus – à être indépendant, à travailler, à avoir quelque chose pour soi. Avant même de se marier ou autre chose, elle nous disait tout le temps : "le 1er mari d'une femme, c'est son travail". Donc aujourd'hui, je peux dire que si ce n'était pas elle, je n'en serais pas là. » « Maman, elle travaillait, elle était dans le commerce, elle était très indépendante. Mon papa était navigateur donc il voyageait beaucoup. Il faut dire que dans la famille on a aussi ce goût du voyage, de se déplacer en tout cas de découvrir le monde. » Sisters of Afrika c'est Hélène donc, mais c'est également Jeanne… « Je m'appelle Jeanne, j'ai 40 ans, je suis la grande sœur d'Hélène. » Jeanne seconde Hélène pour la communication, la comptabilité. C'est sans doute elle qui parle le mieux de sa sœur. « Hélène oh lalala ! Travailleuse, elle n'arrête pas. Têtue. Mais on est têtues toutes les deux. Têtue, mais visionnaire. Elle peut décider d'un modèle, je vais dire jamais de la vie… Têtue, elle le fait et ce modèle va être notre must have ou notre plus grosse vente de la saison. » Des ventes privées comme celles-ci, elle en organise en France, au Canada, mais aussi en Côte d'Ivoire, Gabon, Mali. Quand elle ne voyage pas, on retrouve Hélène à Dakar dans sa boutique de l'avenue Cheikh Anta Diop. Teinturières, couturières, elle emploie au total une vingtaine de personnes « C'est important pour vous de faire travailler des gens ici au Sénégal ? Ah oui, c'est important ! » Partie de rien, 300 000 FCFA se souvient sa sœur, elle s'est progressivement fait un nom dans le milieu jusqu'à ce que des bloggeuses influentes et même des stars portent ses créations. « Je vais vous montrer cette robe qui est la robe Flora, la robe que Beyoncé avait portée. C'est une fierté c'est dire que Beyoncé porte une robe Flora qui coûte 130 euros de Sisters of Afrika qu'elle a repérée et que ça puisse lui plaire, tu te dis : "waouh ! Ok, ce que je fais c'est bien en fait". Ça nous encourage en tout cas a bien travaillé et à aller de l'avant et aller chercher les choses. Pour nous c'est une fierté et pour moi je dis que c'était surtout une fierté pour mon équipe. Ce n'était pas moi, mais pour ces dames-là qui ont fait la teinture et mon maitre tailleur. » Les clientes ne cessent de se succéder dans sa boutique. Comme Naila qui est une convaincue : « L'histoire déjà d'Hélène, son parcours, l'entreprenariat local, faire des choses qui valorisent les talents du Sénégal, voilà c'est pour ca que j'ai acheté des trucs ». Si elle se fait un nom dans la mode, Hélène Diouf s'est également fait remarquer pour son leadership. Elle fait partie du célèbre programme des young african leaders. « À Dakar on a été reçu par le président de la République son excellence Macky Sall. J'ai eu aussi la chance de lui poser une question et la chance aussi de m'asseoir à côté de lui et de dîner avec lui. C'était des moments très forts. C'était important pour moi de lui poser des questions. La question c'était de savoir : en tant que pays sénégalais et président de l'Union africaine en général, comment il pouvait aider l'industrie créative pour que ça devienne une industrie pérenne. Et vraiment vivable. Je sais qu'il y a beaucoup de choses, mais il y a cette valeur ajoutée qu'on doit faire. On a des designers, on a des artisans au Sénégal. On a plein de choses, mais il nous manque cette valeur ajoutée, cette valeur ajoutée dans l'écosystème dans tous les domaines. » Elle a fait du « Made in Africa » une de ses priorités « J'ai l'habitude de dire que je suis un produit made in Sénégal à 100%. Pour moi c'est une fierté de le dire. Aujourd'hui je veux vraiment permettre à beaucoup de femmes qui travaillent pour nous et d'autres aussi qui veulent intégrer Sisters of Afrika de vivre décemment. D'arriver à être autonome à 100%. Ça aussi ça fait partie de notre politique, on y travaille ». « Je suis toujours en chemin. Je ne suis pas encore arrivée là où je veux arriver mais je rends grâce à Dieu. Au-delà de faire prospérer sa marque…». Hélène Diouf souhaite contribuer au développement de la filière textile au Sénégal. Elle rêve de pouvoir utiliser du coton d'Afrique de l'Ouest transformé dans la région.
Éco d'ici Éco d'ailleurs se délocalise à la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, au cœur de la capitale sénégalaise, pour parler de l'emploi des jeunes. C'est là que l'AUF (Agence universitaire de la francophonie), association qui regroupe plus d'un millier d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche dans le monde, a inauguré un de ses centres d'employabilité francophone. Ces structures visent à aider les étudiants à entrer plus facilement dans le monde de l'entreprise, un tremplin économique pour une génération touchée par les conséquences de la pandémie. Nos invités : - Professeur Slim Khalbous, recteur de l'Agence Universitaire de la Francophonie - Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Valérie Ndiaye, médecin nutritionniste et directrice générale d'Esteval, une PME sénégalaise spécialisée dans la transformation des fruits locaux en jus, sirops et confitures. - Mohammed Lamine Kebe, responsable du pôle innovation et entrepreneuriat à l'École Supérieure Polytechnique de Dakar - Aissatou Willane, étudiante en Licence de ressources humaines, startupeuse - Mohammed Dieng, entrepreneur Blockchain / NFT.
For the listeners' pleasure, appreciation, inspirational and educational materials. The Authors, Professors, Creators and Producers own their content and books.☆☆Discretion is advised. May not be suitable for some audiences. ☆☆
“Pan-Africanistas: ideias e ações” é a mais uma série do podcast “História Presente” organizado pelo Laboratório de Pesquisa e Práticas de Ensino em História do IFCH/UERJ (Instituto de Filosofia e Ciências Humanas UERJ), temos o objetivo de demonstrar o papel importante de pensadores e intelectuais negros na formulação de pensamento de libertação do continente africano e na luta contra o racismo. Neste último episódio, abordaremos a história de Cheikh Anta Diop. Coordenação do projeto: Jacqueline Ventapane. Vinheta: Leonardo Pereira. Arte da Capa: Patrick Dansa Matosinho de Alencar. @patrickdansa Roteiro: Gabriel de Assis da Silva. Narrador: Gabriel de Assis da Silva. @gabrielassis503. --- Send in a voice message: https://anchor.fm/lppe/message
In today's episode, I interview seasoned Author and Entrepreneur, Kwabena Obeng Darko. We explore what it takes to build a resilient business in Ghana THINGS YOU NEED TO KNOW ******************************* Website: https://isaacoseikissi.com Podcast: https://anchor.fm/thebridgeafrica Course (Employment Readiness Training Program): https://ghcourses.com *************************************** RECOMMENDED BOOKS: 1. White Fragility: Why It's So Hard for White People to Talk About Racism" by Robin DiAngelo. https://a.co/cxALSat 2. The New Confessions of an Economic Hit Man" by John Perkins. https://a.co/517CieR 3. Civilization or Barbarism: An Authentic Anthropology by Cheikh Anta Diop, Yaa-Lengi Meema Ngemi. https://a.co/fsAkyW7 4. "Africa 101: The Wake Up Call" by Arikana Chihombori-Quao. https://a.co/d9inSgv 5. Birth of a White Nation: The Invention of White People and Its Relevance Today by Jacqueline Battalora. https://a.co/0qdg1Ig Kwabena Obeng Darko' Youtube Channel - https://youtube.com/c/KWABENAOBENGDARKO His Website: www.obengdarko.com His Books: 1. Perspective: How to develop the mindset to start and build your business" by Kwabena Obeng Darko. Start reading it for free: https://a.co/0ll1lKY 2. RESILIENCE: HOW TO DEVELOP COURAGE AND STRENGTH AS AN ENTREPRENEUR" by Kwabena Obeng Darko. Start reading it for free: https://a.co/e6jfMmy 3. "Streamline: How to teach yourself money (Financial Education)" by Kwabena Obeng Darko.Start reading it for free: https://a.co/bpQl5RR
This episode is also available as a blog post: http://universalkemetics.com/2021/10/08/father-of-kemetology-master-cheikh-anta-diop/ --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/destiny-mckinney/support
El erudito senegalés Cheikh Anta Diop fue antropólogo, historiador, físico y un lingüista apasionado. Sentó las bases para que la historia de África pueda escribirse libre de prejuicios raciales.
Der senegalesische Gelehrte Cheikh Anta Diop war Anthropologe, Historiker, Physiker und leidenschaftlicher Sprachwissenschaftler. Er legte den Grundstein dafür, dass die Geschichte Afrikas ohne rassistische Vorurteile geschrieben werden konnte.
An engaging conversation with Tristan, a thinker and activist from Jamaica as we speak about the things he is thinking through politically. Tristan Graham was born on January 15, 2001, in Kingston, Jamaica. He is a Revolutionary Pan-Africanist and young author who specializes in African/African Diaspora history, Philosophy, Gender Studies, and Political Science. Tristan is a well-read young scholar who has an insatiable yearning for knowledge. He currently divides his time amongst, reading articles/books, university, and his love of sports. The words of Malcolm X's - You Can't Hate The Roots of A Tree And Not Hate That Tree speech ignited a flame in his heart and mind at the age of 18. Since then, he has dedicated himself to rigid philosophical, historical, and political studies via his library of approximately 60 books. Among his main influences are Malcolm X, Kwame Nkrumah, Ahmed Sekou Toure, Julius Nyerere, Kwame Ture, Marcus Garvey, Thomas Sankara, Dr Yosef Ben Jochannan, Cheikh Anta Diop, Mumia Abu-Jamal, Clenora Hudson-Weems, Dr. Cornel West, Karl Marx, Socrates, and Lao Tzu. I.G. @TheGambian Twitter: @MomodouTaal @TristanG300
Siamo andati in Cina, a Pechino, dove iniziano le Due Sessioni, uno degli appuntamenti più importanti della politica cinese: ne abbiamo parlato con Giada Messetti, sinologa, giornalista, autrice di "Nella Testa del Dragone" (Mondadori). Subito dopo siamo andati in Iraq per l'inizio della visita di Papa Francesco: ne abbiamo parlato con Pierre-Jean Luizard, storico dell'Islam e direttore di ricerca al CNRS (Centre Nationale de la Recherche Scientifique) di Parigi, e con Gaja Pellegrini Bettoli, giornalista che sta seguendo l'intero viaggio papale. Abbiamo anche raccontato brevemente le proteste in Senegal con Cecilia Schenetti (dottoranda in "Migration Studies" alla Maastricht University in collaborazione con l'Università Cheikh Anta Diop di Dakar) e abbiamo approfondito gli effetti di dieci anni di guerra in Siria con Francesco Rocca (Presidente Federazione Internazionale Croce Rossa).
#20 Rosa Amelia Plumelle-Uribe: penser la férocité blanche, 3e partie: Reprendre la parole aux expertsLa férocité blanche, ce sont 500 ans de crimes et d'injustice produits par la violence coloniale. Troisième et dernière partie de notre entretien avec Rosa Amelia Plumelle-Uribe, autrice de La férocité blanche, des non-blancs aux non-aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours. Dans épisode, Rosa Amelia Plumelle-Uribe s'interroge sur le regard soi-disant neutre de ceux qui se proclament experts et appelle chacunE d'entre nous à se défaire des prisons mentales qui nous emprisonnent en questionnant les vérités officielles.Née en Colombie, Rosa-Amelia Plumelle-Uribe est descendante à la fois des populations autochtones d'Abya Yala et des AfricainEs qui y ont été déportéEs par les colonisateurs Européens.Références:Générique : Atch, Freedom, 2020.Maria Bethânia (ft. Caetano Veloso & Gilberto Gil), Saudade dela, 2009.Les ouvrages de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: Du lynchage des noirs dans les rues au lynchage judiciaire des noirs, Éd. Anibwé, 2020; 3 Novembre 2015 Victimes innocentes des guerres, Éd. Anibwé, 2016; Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs. Racialisation et banalisation d'un crime contre l'humanité, Éd. Anibwé, 2012; Kongo, les mains coupées, Éd. Anibwé, 2010; Traite des blancs, traites des noirs : aspects méconnus et conséquences actuelles, L'Harmattan, 2008; La férocité blanche : des non-Blancs aux non-Aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours, A. Michel, 2001. Les conseils de lecture de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: En los años 70 : Tambores del destino por Peter Bourne ; Discurso sobre el colonialismo de Aimé Césaire ; Los condenados de la tierra; Piel negra máscaras blancas por Franz Fanon ; Autobiografía de Malcom X por Alex Haley ; El apartheid en la práctica, Compendio de la legislación sud-africana ; En los años 80 : Français et Africains. Les Noirs dans le regard des Blancs por William Cohen ; La politique nazie d'extermination, François Bédarida ; La destruction des Juifs d'Europe par Raul Hilberg ; Des Juifs dans la collaboration par Maurice Rajsfus ; Hitler voulait l'Afrique par Alexandre Kuma N'Dumbé III ; Science nazie, science de mort par Benno Muller-Hill ; La conquête de l'Amérique et la question de l'autre par Tzvetan Todorov ; Israël et les peuples noirs L'alliance raciste israélo arabe par Abdelkader Benabdallah ; Mémoires d'un esclave américain par Frederick Douglas ; Le code noir ou le calvaire de Canaan par Louis Sala-Molins ; En los años 90 : L'Afrique aux Amériques par Louis Sala-Molins ; Les fantômes du roi Léopold II un holocauste oublié par Adam Hochschild ; L'assassinat de Lumumba par Ludo de Witte ;L'or et le fer, Bismarck et son banquier Bleichröder par Fritz Stern ; Le septième million, par Tom Segev ; Eichmann à Jérusalem par Hannah Arendt ; Civilisation ou barbarie par Cheikh Anta Diop; Desde los años 2 000 : Le mythe de la bonne guerre par Jacques R. Pauwels ; 1914-1918 La grande guerre des classes par Jacques R. Pauwels ; La conquête continue par Noam Chomsky ; « Nous le peuple des Etats Unis » par Howard Zinn ; Une histoire populaire des Etats-Unis par Howard Zinn ; L'Holocauste dans la vie américaine par Peter Novick ; Aux origines des théories raciales par André Pichot ; Si je suis encore en vie… par Ken Saro-Wiwa ; Comment Hitler a acheté les Allemands par Götz Aly ; Les architectes de l'extermination par Götz Aly ; Silenciando el pasado por Michel-Rolph Trouillot ; Esclavage Réparation Les Lumières des Capucins et Les lueurs des pharisiens par Louis Sala-Molins.Pour aller plus loin:L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Cases Rebelles en 2014L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Thotep: partie 1 et partie 2Lettre a Yann Moix, qui traitait "d'anachronisme" l'utilisation du terme "crime contre l'humanité" concernant l'esclavage ou les crimes commis sous NapoléonExtrait de Kongo, les mains coupées sur le site de Cases RebellesExtrait de Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs sur le site Etat d'exceptionAdaptation radiophonique de La Férocité blanche par Le gang des gazières Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#19 La férocité blanche (2/3): Trouver les mot: appeler un génocide un génocideLa « férocité blanche », ce sont les crimes produits par 500 ans de colonialisme, dont Rosa Amelia Plumelle-Uribe rapporte l'extrême violence et cruauté à travers un travail gigantesque de documentation accumulée et minutieusement analysée pendant deux décennies. Deuxième partie de notre entretien avec l'autrice de La férocité blanche, des non-blancs aux non-aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours. Rosa Amelia Plumelle-Uribe nous présente sa réflexion, riche et fine, sur la notion de génocide, et comment elle a contribué à la redéfinir à partir de ses recherches.Née en Colombie, Rosa Amelia Plumelle-Uribe est descendante à la fois des peuples originaires d'Abya Yala (Amériques) et des populations noires qui y ont été déportées pendant la traite d'esclaves européenne. Publié en 2001, La férocité blanche est le fruit de 20 ans de réflexion, qui reste toujours pertinente.Musique:Los hijos del sol, El tamalito, 1989.Générique : Atch, Freedom, 2020.Les ouvrages de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: Du lynchage des noirs dans les rues au lynchage judiciaire des noirs, Éd. Anibwé, 2020; 3 Novembre 2015 Victimes innocentes des guerres, Éd. Anibwé, 2016; Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs. Racialisation et banalisation d'un crime contre l'humanité, Éd. Anibwé, 2012; Kongo, les mains coupées, Éd. Anibwé, 2010; Traite des blancs, traites des noirs : aspects méconnus et conséquences actuelles, L'Harmattan, 2008; La férocité blanche : des non-Blancs aux non-Aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours, A. Michel, 2001.Les conseils de lecture de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: En los años 70 : Tambores del destino por Peter Bourne ; Discurso sobre el colonialismo de Aimé Césaire ; Los condenados de la tierra; Piel negra máscaras blancas por Franz Fanon ; Autobiografía de Malcom X por Alex Haley ; El apartheid en la práctica, Compendio de la legislación sud-africana ; En los años 80 : Français et Africains. Les Noirs dans le regard des Blancs por William Cohen ; La politique nazie d'extermination, François Bédarida ; La destruction des Juifs d'Europe par Raul Hilberg ; Des Juifs dans la collaboration par Maurice Rajsfus ; Hitler voulait l'Afrique par Alexandre Kuma N'Dumbé III ; Science nazie, science de mort par Benno Muller-Hill ; La conquête de l'Amérique et la question de l'autre par Tzvetan Todorov ; Israël et les peuples noirs L'alliance raciste israélo arabe par Abdelkader Benabdallah ; Mémoires d'un esclave américain par Frederick Douglas ; Le code noir ou le calvaire de Canaan par Louis Sala-Molins ; En los años 90 : L'Afrique aux Amériques par Louis Sala-Molins ; Les fantômes du roi Léopold II un holocauste oublié par Adam Hochschild ; L'assassinat de Lumumba par Ludo de Witte ;L'or et le fer, Bismarck et son banquier Bleichröder par Fritz Stern ; Le septième million, par Tom Segev ; Eichmann à Jérusalem par Hannah Arendt ; Civilisation ou barbarie par Cheikh Anta Diop; Desde los años 2 000 : Le mythe de la bonne guerre par Jacques R. Pauwels ; 1914-1918 La grande guerre des classes par Jacques R. Pauwels ; La conquête continue par Noam Chomsky ; « Nous le peuple des Etats Unis » par Howard Zinn ; Une histoire populaire des Etats-Unis par Howard Zinn ; L'Holocauste dans la vie américaine par Peter Novick ; Aux origines des théories raciales par André Pichot ; Si je suis encore en vie… par Ken Saro-Wiwa ; Comment Hitler a acheté les Allemands par Götz Aly ; Les architectes de l'extermination par Götz Aly ; Silenciando el pasado por Michel-Rolph Trouillot ; Esclavage Réparation Les Lumières des Capucins et Les lueurs des pharisiens par Louis Sala-Molins.Pour aller plus loin:L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Cases Rebelles en 2014L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Thotep: partie 1 et partie 2Lettre a Yann Moix, qui traitait "d'anachronisme" l'utilisation du terme "crime contre l'humanité" concernant l'esclavage ou les crimes commis sous NapoléonExtrait de Kongo, les mains coupées sur le site de Cases RebellesExtrait de Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs sur le site Etat d'exceptionAdaptation radiophonique de La Férocité blanche par Le gang des gazières Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
#18 Rosa Amelia Plumelle-Uribe. Penser la férocité blanche (1/3)Pour cet épisode, nous avons rencontré Rosa Amelia Plumelle-Uribe, autrice de La férocité blanche, des non-blancs aux non-aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours.Aujourd'hui âgée de 68 ans, elle a accepté de nous recevoir chez elle, en banlieue parisienne. Née en Colombie, Rosa Amelia Plumelle-Uribe est descendante à la fois des peuples originaires d'Abya Yala (Amériques) et des populations noires qui y ont été déportées pendant la traite d'esclaves Européenne. Ce que Rosa Amelia Plumelle-Uribe appelle la « férocité blanche », ce sont les crimes produits par 500 ans de colonialisme, dont elle rapporte l'extrême violence et cruauté à travers un travail gigantesque de documentation accumulée et minutieusement analysée pendant deux décennies. Mais La férocité blanche est tout sauf un catalogue de l'horreur. Publié en 2001, ce livre est le fruit de 20 ans de réflexion, qui reste pertinente. Comme Rosa Amelia Plumelle-Uribe le dit elle-même, c'est une compréhension des faits qu'elle propose avant tout. Musique:Julieta Venegas ft. Marisa Monte, Ilusión, 2011.Générique : Atch, Freedom, 2020.Les ouvrages de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: Du lynchage des noirs dans les rues au lynchage judiciaire des noirs, Éd. Anibwé, 2020; 3 Novembre 2015 Victimes innocentes des guerres, Éd. Anibwé, 2016; Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs. Racialisation et banalisation d'un crime contre l'humanité, Éd. Anibwé, 2012; Kongo, les mains coupées, Éd. Anibwé, 2010; Traite des blancs, traites des noirs : aspects méconnus et conséquences actuelles, L'Harmattan, 2008; La férocité blanche : des non-Blancs aux non-Aryens, génocides occultés de 1492 à nos jours, A. Michel, 2001.Les conseils de lecture de Rosa Amelia Plumelle-Uribe: En los años 70 : Tambores del destino por Peter Bourne ; Discurso sobre el colonialismo de Aimé Césaire ; Los condenados de la tierra; Piel negra máscaras blancas por Franz Fanon ; Autobiografía de Malcom X por Alex Haley ; El apartheid en la práctica, Compendio de la legislación sud-africana ; En los años 80 : Français et Africains. Les Noirs dans le regard des Blancs por William Cohen ; La politique nazie d'extermination, François Bédarida ; La destruction des Juifs d'Europe par Raul Hilberg ; Des Juifs dans la collaboration par Maurice Rajsfus ; Hitler voulait l'Afrique par Alexandre Kuma N'Dumbé III ; Science nazie, science de mort par Benno Muller-Hill ; La conquête de l'Amérique et la question de l'autre par Tzvetan Todorov ; Israël et les peuples noirs L'alliance raciste israélo arabe par Abdelkader Benabdallah ; Mémoires d'un esclave américain par Frederick Douglas ; Le code noir ou le calvaire de Canaan par Louis Sala-Molins ; En los años 90 : L'Afrique aux Amériques par Louis Sala-Molins ; Les fantômes du roi Léopold II un holocauste oublié par Adam Hochschild ; L'assassinat de Lumumba par Ludo de Witte ;L'or et le fer, Bismarck et son banquier Bleichröder par Fritz Stern ; Le septième million, par Tom Segev ; Eichmann à Jérusalem par Hannah Arendt ; Civilisation ou barbarie par Cheikh Anta Diop; Desde los años 2 000 : Le mythe de la bonne guerre par Jacques R. Pauwels ; 1914-1918 La grande guerre des classes par Jacques R. Pauwels ; La conquête continue par Noam Chomsky ; « Nous le peuple des Etats Unis » par Howard Zinn ; Une histoire populaire des Etats-Unis par Howard Zinn ; L'Holocauste dans la vie américaine par Peter Novick ; Aux origines des théories raciales par André Pichot ; Si je suis encore en vie… par Ken Saro-Wiwa ; Comment Hitler a acheté les Allemands par Götz Aly ; Les architectes de l'extermination par Götz Aly ; Silenciando el pasado por Michel-Rolph Trouillot ; Esclavage Réparation Les Lumières des Capucins et Les lueurs des pharisiens par Louis Sala-Molins.Pour aller plus loin:L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Cases Rebelles en 2014L'entretien de Rosa Amelia Plumelle-Uribe avec Thotep: partie 1 et partie 2Lettre a Yann Moix, qui traitait "d'anachronisme" l'utilisation du terme "crime contre l'humanité" concernant l'esclavage ou les crimes commis sous NapoléonExtrait de Kongo, les mains coupées sur le site de Cases RebellesExtrait de Victimes des esclavagistes musulmans, chrétiens et juifs sur le site Etat d'exceptionAdaptation radiophonique de La Férocité blanche par Le gang des gazières Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
We discuss the African Origins of world Civilization based on the knowledge of Ancient Ethiopia which later became Ancient Kemet in Egypt and how the knowledge from Ancient Kemet in Egypt inspired Western and Eastern Civilization. How and why the information discovered by Black Historians, Egyptologists and Scientsists like Dr Ben Jochannan and Cheikh Anta Diop on the African Origins of World Civilization is not taught widely. We also consider why Zechariah Sitchin's Ancient Astronaut Theory is widely distributed as a means of explaining the Ancient Advanced African Civilizations instead of acknowledging the African Origins Of World Civilization. Hosted By: BA Herukhuti and Amun Heru Neteru Reference Articles: Africa's Egypt: The Ancient Land Of Kemet Reference Books: Dr Yosef Ben-Jochannan: Africa: Mother Of Western Civilization Cheikh Anta Diop: The African Origin of Civilization: Myth or Reality Chancellor Williams: The Destruction Of Black Civilization
Sundiata Keita Cha-Jua is an Associate Professor in the Department of History, from which he earned a Ph.D. in 1993, and in African American Studies. He previously taught in the History department and directed the Black Studies Program at the University of Missouri at Columbia, and taught history at Pennsylvania State University and Southern Illinois University at Edwardsville. Dr. Cha-Jua received Advanced Certificates in Black Studies from Northeastern University in 1992 and from the National Council for Black Studies, Director's Institute in 1992.Topics Included: Socialism and Marxism v. Afrocentricity; Karl Marx, Cheikh Anta Diop, #BlackLivesMatter, Race, Class, Kwame Nkrumah, Pan-AfricanismThe Jericho Movementhttps://thejerichomovement.comSubscribe to iMWiL!https://imixwhatilike.org ★ Support this podcast on Patreon ★
“The African History Network Show” with Michael Imhotep on 910 AM Superstation WFDF Detroit 12-29-20: TOPICS: Master P. & Baron Davis want to buy Reebok for $2.4B, Cop fired who killed Andre Hill; Sen. Mitch McConnell blocks $2,000 Stimulus Checks; Officer who helped save Dr. King in 1958 when he was stabbed, dies of COVID-19; Dr. Cheikh Anta Diop's birthday. Support The African History Network through Cash App @ https://cash.app/$TheAHNShow or PayPal @ TheAHNShow@gmail.com or http://www.PayPal.me/TheAHNShowor visit http://www.AfricanHistoryNetwork.comand click on the yellow “Donate” button.
Today I share where I've been and what caused me to put a pause on my podcast and newsletter. I talk about the importance of Black women not assuming the role of a superwoman. Take a listen it's a great episode. For your cultural tidbit I'm encouraging you all to get a copy of my Cultural Edition Planner for 2021. You can check out my planner here: https://www.bloomintoyourbestself.com/BooksProducts.en.html I also encourage you to look up some of the Black scholars I mentioned: Cheikh Anta Diop, Asa Hilliard, Wade Nobles, Na'im Akbar, Anthony Browder and Francis Cress Welsing. You can also check out more information about the things taking place in my business below: MONTHLY NEWSLETTER INFORMATION: If you aren't subscribed to my newsletter subscriptions you are truly missing out. Check them out on my website. https://www.bloomintoyourbestself.com/NewsletterSubscriptions.en.html INFORMATION ON CULTURAL PLANNER AND OTHER ITEMS: You can check out the details of my cultural planner and other items I have available to order by checking out the "books and products" section. https://www.bloomintoyourbestself.com/BooksProducts.en.html THE SERVICES OFFERED WITH MY HUSBAND: To find out more about our cultural training program or our therapeutic services that are culturally centered, feel free to look at our website: www.culture1st.org --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app
Le transport en Afrique est trente fois plus cher que sur les autres continents. C’est ce constat de sous-équipement qui aura marqué le colloque du nouveau partenariat maritime franco-africain ! Cette conférence s'est tenue l'été dernier sur internet et reste visible sur le site du CMAF, le Cluster maritime d’Afrique francophone. Une collaboration d'experts français et africains qui va façonner le transport sur l'eau pour le siècle a venir. La naissance de ce nouveau partenariat n'a pas fait la Une des journaux, pourtant ce Cluster de transport maritime va jouer un rôle majeur. L'une de ses priorités sera d'aménager les fleuves africains. C’est la nuit en République du Congo sur le fleuve Congo qu’il y a les accidents graves, avec des morts chaque année. L’obscurité rend les obstacles notamment les chutes et les tourbillons des courants invisibles. Et ce n’est pas tout, il y aussi la fraude avec des pilotes sans permis de navigation, des berges délaissées qui s’effondrent mais surtout il y a le poids d’embarcations surchargées… d’un peu de tout, d’animaux, de marchandises et de passagers. Les fleuves africains ont été délaissés au profit des routes, il faut les aménager pour décongestionner les villes Marie Cécile Grisard dirige l’association Initiative pour l’avenir des grands fleuves. Cette association se rend sur tous les continents du monde pour aider les pays à valoriser leurs fleuves. L’une de sa dernière mission s’est déroulée au Sénégal où le fleuve du même nom, le fleuve Sénégal, serpente sur 1 700 km au travers de quatre pays Sénégal, Mali, Mauritanie et Guinée : « Ce projet porté par l'OMVS, dit-elle, l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal, est un projet ambitieux. Il s'agit de créer et d'aménager 905 km de chenal avec des ports et des quais entre le port de Saint-Louis à l'embouchure de l'océan atlantique au port malien d’Ambidedi. Il s'agit d'utiliser ce fleuve et son transport, précise-t-elle dans une perspective élargie pour en faire un véritable projet commun entre pays. En faire, explique-t-elle encore, un facteur de paix et de développement pour les populations locales en leur donnant de bonnes conditions de pêche, de fourniture d'eau douce et d'’irrigation de leurs terres. Je reste persuadée, conclue-t-elle, de l'efficacité du projet de l'OMVS, instrument d’essor économique, touristique et d’intégration transfrontalière en Afrique. » Le CMAF (Cluster maritime d'Afrique francophone) encourage la construction de ports secs, des plateformes relais entre les fleuves et la mer Applaudi (à l'écran en distance sur internet) lors de cette première webconférence du CMAF, le docteur Alioun Abi Taleb Nguer, enseignant à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et ancien directeur de l'École nationale de formation maritime des transports, explique que l'exemple du projet d'aménagement du fleuve Sénégal est un bon projet mais qu'il réussira seulement si les quais et les berges sont dotés de moyens de stockage. L'exemple des pays nordiques en Europe l'ont prouvé, en Allemagne ou aux Pays-Bas, les rives sont aménagées d'entrepôts reliées aux routes et aux chemins de fer. D'ailleurs comme l'explqiue le docteur Alioun Abi Taleb Nguer, cela éviterait ce gâchis d’argent et de temps constaté aujourd'hui par manque de connexions entre villages, villes, fleuves et ports : « Par tradition, depuis des millénaires, le transport sur les fleuves a existé en Afrique. Du Nil, au Niger, au fleuve Sénégal ou Congo, le commerce était florissant mais seulement voilà, à cause des sécheresses successives et d'un certain laissez-aller politique, les politiques n'ont pas su entretenir ni aménager ce transport. Beaucoup de crédits sont allés sur le transport routier en oubliant le fleuve. Pour rendre ce transport fluvial attractif, il va falloir le connecter aux routes et à nos chemins de fer et bien entendu aux ports. Pour cela, les pays devront attirer les investisseurs. » Le transport fluvial pour attirer les touristes La crise du coronavirus a montré qu’en cas de frontières ou de routes fermées, les fleuves peuvent transporter les matières premières. Et parce que cette crise sanitaire finira bien un jour, les pays africains ont tout intérêt à considérer leurs fleuves comme des atouts touristiques. Les politiques semblent l’avoir compris, le transport figure à l'agenda du prochain sommet Afrique-France, prévu en juin dernier et reporté (date encore inconnue) par mesure de précaution, en 2021.
N'Autre Histoire, le podcast qui parle de l'histoire autrement, veut quitter le récit dominant de l'histoire pour rechercher le point de vue des Subalternes, c'est-à-dire ceux/celles qui souffrent des inégalités et les combattent. Dans cet épisode, Kam Kama Sabas Makeda Makanda parle des ouvrages qu'il écrit et édite sur ce qu'il appelle « l'Afrique des Lumières », en priorité pour les masses africaines, soit la multitude des parents et enfants, et notamment les tout-petits. Nous avons parlé de l'importance de figures peu étudiées en France comme Cheikh Anta Diop ou Léon-Gontran Damas, du blanchissement de l'histoire de l'Égypte, de la Guyane ainsi que de l'importance de la transmission d'une histoire non euro centrée.Pour acheter les livres de Kam Kama Sabas Makeda Makanda: Nofi Store 14 Passage de l'Ancienne Tannerie Centre commercial Saint-Denis Basilique 93200 Saint-Denis et Librairie Tamery Sematawy 19, rue du Chatelet 75010 ParisRéférences :Film : Kemtiyu Cheikh Anta de Ousmane William Mbaye (2016)Poésie : Blanchi, du recueil Pigments de Léon-Gontran Damas, album Les Damnés de la terre de RocéLivres de Kam Kama Sabas Makeda Makanda: Cheikh Anta D. ; Léon Gontran Damas L‘Excellence Guyanaise ; Cheikh Anta le pharaon ; Aime Césaire le pyramidion des CaraïbesMusique : Silo, Pa joué ké lanmou aLes recommandations de Kam Kama Sabas Makeda Makanda : Malcom X de Spike Lee (1992)Jahlyssa SEKHMET « L'histoire et la préhistoire de l'Afrique et de sa diaspora, de la préhistoire à nos jours » aux éditions CONSCIENCOUS EDUCATION.Djehuty BIYONG « KAMTIOU », « SOUNDJATA », « CHAKA » « KAMA », « ITERU, les enfants du Nil », « KANDAKA, LA REINE QUI DEFIA ROME » aux éditions DJEHUTY GRAPHICSSi vous souhaitez participer à N'Autre Histoire, écrivez-nous à contact.nautrehistoire@gmail.com, notre page Facebook ou Instagram Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
4,4 Cheikh Anta Diop y Théophile Obenga´s para DIAMANTE DE SANGRE. En esta película se retrata la guerra civil de Sierra Leona de los años 90´s que dejó destrucción y dolor en las familias de este país africano. Diamond States & Emerald States ¿tienen algo en común Colombia y Sierra Leona? En este episodio hablamos del FUR, de las guerrillas sierroleonesas, de la extracción sangrienta de diamantes y su similitud con la extracción de oro en el Páramo de Santurbán. El jingle es obra de Esteban Pardo https://twitter.com/uncatastrofico?s=20 Recuerden que nos encuentran en redes sociales y plataformas de podcast, como Spotify o iTunes, en el siguiente link https://myurls.co/puracarreta pero también en otras plataformas como Deezer, Google Podcast, Ivoox y en nuestro canal de YouTube: https://www.youtube.com/channel/UC4DMNBevcNt5NP538xYTcuA
JEAN EMMANUEL PONDI est Politologue Enseignant, Vice-Recteur de l'université de Yaoundé II SOA et Écrivain. Son dernier ouvrage s'intitule: CHEIKH ANTA DIOP dans la sphère des relations internationales(Editions Afric'Eveil)
Maître de conférences à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, docteur en Philosophie à l’Université de Rouen (France), ex-secrétaire Gal de la Biennale de Dakar, Babacar Mbaye Diop est un intellectuel sénégalais avec lequel il va falloir compter et peut-être capituler. Qui mieux placé que lui pour parler d’esthétique négro-africaine ? Au moment où l’on parle de la restitution des biens culturels africains, il s’avance avec au moins un ouvrage à cogiter Critique de la notion d’art africain qui paraît aux Editions Hermann. Mais, pour lui qui navigue entre deux terres, celle de Cheikh Anta Diop et celle de Flaubert, petite question : est-ce qu’on trouve chez lui plutôt une toile de Picasso le cubiste, ou plutôt une installation du post-moderne Romuald Hazoume ? Babacar Mbaye Diop était l'invité d'En Sol Majeur... Bonne écoute. (Rediffusion du 13/01/2019)
Each February marks Black History Month in the US. Other countries, including Canada, the Netherlands and Ireland now also observe it. In essence, the month is about celebrating and recognising the contributions of African Americans throughout history. In schools and other learning institutions, students participate in a range of essay and oration competitions, put on plays and otherwise take part in activities designed to illuminate the advances made in society due to the contribution of black Americans.Some dissenters (including high profile people such as Morgan Freeman) argue that why should black history be confined to a month? They contend that black history is American history. A full transcript of the episode is available (check the 'transcript' link).Although we don't officially observe Black History Month in Australia, Mark gives us some great ideas for how we can all learn more about African American history and culture, and why it's so important that we do.About our guest, Mark McCormickMark McCormick is executive director of the Kansas African American Museum in Wichita and a New York Times best-selling author with 20 years of journalism experience as a reporter, editor and columnist. He serves as a trustee on the William Allen White Foundation at KU School of Journalism and has been a professional in residence at the University of Oklahoma.In 2015, he co-wrote African Americans of Wichita with Arcadia publishing. In 2017, Mark published Some Were Paupers, Some Were Kings: Dispatches from Kansas.In April 2018, Mark joined the ACLU of Kansas as the Director of Strategic Communications. Previously, he served as the Executive Director of the Kansas African American Museum in Wichita, Kansas.He is the proud recipient of over 20 industry and community awards, including three gold medals from the Kansas City Press Club.Links to resources talked about in this episode (good to start with these if you want to bone up on your African American history):The 1619 Project by The New York Times Lies My Teacher Told Me by James W Loewen Dissent in Witchita by Dr Gretchen Eick Autobiography of Malcolm XThe African Origin of Civilization: Myth or Reality by Cheikh Anta Diop, Mercer Cook Parting the Waters: Martin Luther King and the Civil Rights Movement 1954-63 by Taylor Branch The Learning Tree by Gordon Parks (good family read) A Hungry Heart (a Memoir) by Gordon Parks A Choice of Weapons by Gordon Parks
Episode 003 : Cheikh Anta Diop 14 Conference de Niamey integrale (1984) PREHISTOIRE
Cheikh Anta Diop 24 Conference de Niamey integrale (1984) HISTOIRE
Episode 003 : Cheikh Anta Diop 14 Conference de Niamey integrale (1984) PREHISTOIRE
Cheikh Anta Diop 24 Conference de Niamey integrale (1984) HISTOIRE
Si vous êtes un adepte de la médecine traditionnelle ou si vous vous demandez ce qu’elle apporte, cette émission est pour vous. Sylvie Akoussan reçoit en effet le botaniste sénégalais William Diatta, enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Cette semaine, il est question de la place de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé. Au Sénégal, la fédération des tradipraticiens demande depuis plusieurs années le vote d’une loi encadrant l'exercice la médecine traditionnelle. Une initiative à laquelle s’opposent les médecins. Voici Santé, Science et Développement, avec Sylvie Akoussan.
Togolese hip hop artist Elom 20ce is a multitalented artist, activist, and Pan Africanist. He brings Pan African ideals to his music and his art, and this episode Elom discusses studying international politics and working with the United Nations, and how his studies and experiences influenced his music. After witnessing the hypocrisy around international development and politics, he felt compelled to speak on it in his music. In his music he talks about the importance of Pan Africanism and the current state of neocolonialism that many African people find themselves living in. He stressed that neocolonialism is not just about what Europeans are doing, but it is also about our lack of unity. In the interview we also discuss hip hop in Francophone Africa, and how it differs from hip hop in Anglophone Africa. Elom explains that a lot has to do with Francophone Africa’s colonial history. The French had a system of direct rule, meaning that they were much more involved in not only economic control, but also influencing and transforming the culture of their colonies. The French maintained control over their colonies, even after independence. Elom believes that as a result, Francophone Africans are still struggling for their independence. Elom 20ce also talks about his “Arctivism" project, and the importance of activism and hip hop. He talks about being introduced to the works of George Jackson, Frantz Fanon, and Cheikh Anta Diop, and others through hip hop. Through Arctivism, he hosts programs and workshops that facilitate dialogues around freedom of speech, development, and Pan Africanism. Elom 20ce is online at Website: http://elom20ce.comTwitter: https://twitter.com/Elom20ceBandcamp: https://elom20ce.bandcamp.comYouTube: https://www.youtube.com/channel/UC-Mpn9hRpr8mUuNJ7adxMGgInstagram: https://www.instagram.com/elom20ce Continue reading
// S'abonner à la lettre de ressources du podcast : http://afrotopiques.mystrikingly.com/ Dans cet épisode, on rencontre le professeur Yoporeka Somet, philosophe et égyptologue, pour étudier le principe de la Maât : concept égyptien antique de l’équilibre cosmique, dans l’univers, dans la nature et entre les humains. La philosophie de l’Egypte pharaonique a façonné une Pensée du monde, une Pensée de la nature, un discours sur l’origine et la nature des « étants », qui a produit une conception mobilisatrice de la Justice et un solide principe d’organisation du monde. Dans cette pensée, tous les étants (humains, animaux, végétaux, minéraux...) partagent une même fraternité, c’est à dire qu’ils appartiennent à la même famille. Cette conception du réel a nourri les principes d’organisation des rapports et des relations entre les humains entre eux, et avec le reste de la nature. Le principe de la recherche et du maintient de l’équilibre, de la cohérence, de la cohésion entre tout ce qui se trouve dans l’univers a beaucoup à nous apporter, aujourd’hui. On revisite la manière dont les vestiges de la civilisation pharaonique nous sont parvenus depuis le XIXe, siècle, c’est à dire bien abîmés par la colonialité des discours scientifiques et philosophiques d’une Europe esclavagiste, raciste et impérialiste. On découvre le travail et l’audace du jeune savant sénégalais Cheikh Anta Diop ; qui a osé imaginer la possibilité d’une Renaissance de l’Afrique, enracinée dans les valeurs profondes qui ont alimenté et soutenu la civilisation égyptienne pharaonique pendant des millénaires. L’étude de la Maât nous permet également de penser le présent. La Pensée est un outil puissant, ne la négligeons pas. La civilisation égyptienne nous rappelle ceci que, c’est une Pensée de l’équilibre et de l’ordre juste du monde qui a servi de pilier pour organiser une société dans laquelle l’exploitation n’était pas une option. Ce passé nous éclaire et nous invite à réanimer nos cosmologies africaines pour envisager des présents qui soient le reflet de nos conceptions exigeantes de l’ordre juste des choses. Bonne écoute //
Life Elsewhere – Episode 2 – Téranga – Dakar, SENEGAL Subscribe, Rate and Review in the Apple Podcasts App by clicking HERE We sit down with 4 master’s students at University of Cheikh Anta Diop in Dakar, SENEGAL, and talk about school, religion, gender roles, and how the Senegalese culture of Téranga (welcoming/hospitality) can heal … Continue reading Téranga – Dakar, SENEGAL →
Et si l’Afrique n’avait pas été saignée par l’esclavage ? Et si l’Afrique n’avait pas connu la colonisation ? Que seraient devenus les royaumes africains, quelques siècles plus tard, sans ces bouleversements ? Des questions sans réponse, au cœur de l'épisode 2 de la série de podcasts « Afrofuturismes ». L’histoire a souvent été racontée du point de vue du chasseur, et non du point de vue du lion. Pour s’inventer un futur, il faut savoir qui l’on est. Et pour cela, il faut revenir aux sources africaines : la mythification de l’Éthiopie par les rastas de Jamaïque, la passion afro-américaine pour les travaux de Cheikh Anta Diop qui revisite l’histoire de l’Égypte antique, ... autant d’expériences qui ont préparé le terrain des pionniers de l’afrofuturisme. Avec : • Hélène Lee, journaliste et écrivaine qui depuis plus de quarante ans, s’intéresse aux musiques d’Afrique et de Jamaïque. Elle a notamment publié Rockers d’Afrique, stars et légendes du rock mandingue (Albin Michel, 1988) ou encore Le Premier Rasta (Flammarion, 1999) dont elle a également tiré un documentaire (2011). • Binda Ngazolo est un conteur et metteur en scène camerounais, passionné de science-fiction et de cultures urbaines. Il donne régulièrement des conférences sur « la force du récit ». • Souleymane Bachir Diagne est philosophe, spécialiste de l’histoire des sciences et de la pensée islamique. Né à Saint-Louis du Sénégal, il vit à New York et enseigne à l’université de Columbia. Il a récemment écrit, avec Jean-Loup Amselle, En quête d’Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale (Albin Michel, 2018). Et une lecture du roman d’Ishmael Reed, Mumbo jumbo (1972) qui raconte la propagation d’un virus baptisé « Jes Grew » qui fait souffler sur l’Amérique le vent du jazz, de la danse et de la transe. La classe dominante américaine le craint et tente de l’éradiquer, tandis qu’une internationale du vaudou tente d’aider ce virus salutaire à s’épanouir. Un roman délirant, mais riche d’enseignements. À lire, voir ou écouter : - La bande-annonce du film documentaire Le Premier rasta réalisé par Hélène Lee - Cheikh Anta Diop, au fondement de l’histoire générale de l’Afrique, par Elikia M’Bokolo (RFI) - Cheikh Anta Diop, restaurateur de la conscience noire, par Fabrice Hervieu-Wane (Le Monde diplomatique) - Future texts, une introduction à l’Afrofuturisme par Alondra Nelson (en anglais) Merci à Écouter le Monde pour les magnifiques ambiances sonores notamment celle de Toubab Dialaw Abonnez-vous dès maintenant : iTunes Deezer Google Podcasts Spotify TuneIn Castbox Soundcloud
Souffrir pour être belle, littéralement. Nombreuses sont les femmes aux cheveux crépus qui ont recourt au défrisage chimique, une pratique dont les stigmates ont été maintes fois prouvées. Aux personnes aux cheveux texturés, les salons ne proposent en général que deux options : le lissage ou le tressage. Autant de têtes que les coiffeur·e·s ne savent pas peigner.En quoi le cheveu est-il devenu politique ? Pourquoi le défrisage apparaît comme la seule option d’une femme noire aux cheveux crépus en France ? Comment les jeunes professionnel·le·s de la coiffure s’emparent de ces questions ?Jennifer Padjemi reçoit Aline Tacite, coiffeuse-formatrice. Elle a cofondé le salon-événement Boucles d’Ébène pour combattre l’idée reçue selon laquelle seules les mèches raides et blondes seraient synonymes d’élégance.RECOMMANDATIONS ET COUPS DE CŒURLES RECOS D’ALINE : apprendre à s’accepter tel que l’on est et faire des recherches sur sa propre histoireRÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSIONLa révolution de soi commence à la racine des cheveux (TEDx Talks, YouTube, 30 janvier 2018), Cheikh Anta Diop, mouvement nappy, Livres pour enfants, ce reflet dormant (Miroir miroir, Binge Audio, 2019)CRÉDITS Miroir miroir est un podcast de Jennifer Padjemi, produit par Binge Audio. Réalisation : Solène Moulin. Générique : Théo Boulenger. Chargée de production : Juliette Livartowski. Chargée d’édition : Diane Jean. Identité graphique : Marion Lavedeau et Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Rencontre enregistrée le 09 juin 2018 à la librairie de Karthala. Omar Gueye présente son livre « Mai 1968 au Sénégal » Rencontre animée par Stéphanie Hartmann Bibliographie : http://www.karthala.com/hommes-et-societes/3132-mai-1968-au-senegal-senghor-face-aux-etudiants-et-au-mouvement-syndical.html La vague de contestation sociale qui balaya le monde en mai 1968, de Paris à Prague en passant par Rome et Chicago, déferla aussi sur l'Afrique. Le Sénégal a été secoué par ce mouvement d'émancipation « par la rue » et Dakar connut des protestations violentes de la part des étudiants et des syndicats dont l'intensité en a fait vaciller le pouvoir. Huit ans après l'indépendance, les étudiants de ce qui était encore appelé, la « 18e université française » de Dakar, ont bien été le détonateur d'une des plus profondes crises politiques du pays. Rapidement soutenus par les lycéens, les travailleurs et une partie de la population, le mouvement de contestation prit de l'ampleur. Parti de la capitale, il se généralisa à l'ensemble du pays, exprimant une véritable défiance à l'égard du régime du président Léopold Sédar Senghor. En s'appuyant sur des archives inédites et de nombreux témoignages d'acteurs des événements de Mai 1968, l'auteur restitue ici toute la trame et le relief à cet évènement qui a mis le Sénégal au coeur du monde. Il saisit avec précision le déroulement des faits permettant de comprendre l'engrenage de la contestation. Il explique les rapports de force entre les différents acteurs – étudiants, syndicats, politiciens, religieux chrétiens comme musulmans – et les causes internes de la société sénégalaise qui ont porté à cet élan de révolte. Après avoir replacé le mouvement des étudiants dakarois dans sa perspective de mouvement social mondial tout en en montrant sa spécificité, l'auteur insiste sur le face-à-face qui opposa le président Senghor à l'opposition syndicale, dans un contexte de tension idéologique internationale et de reconfigurations paradigmatiques dans les années 1960 en Afrique, suite aux indépendances. Cet ouvrage est essentiel pour saisir la complexité de ces évènements politiques qui ébranlèrent à cette époque le Sénégal, et que le président Senghor sut habillement maîtriser pour in fine se maintenir en place. Omar GUEYE est professeur au département d'histoire de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est docteur de l'université d'Amsterdam en histoire sociale et de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar en histoire moderne et contemporaine. Titulaire d'un mba en gestion du patrimoine culturel de l'université internationale francophone Léopold Sédar Senghor d'Alexandrie, il a été Fellow à Harvard-WIGH, résident de l'Institut d'Etudes Avancées de Paris, Fernand Braudel Fellow à l'European University Institute de Florence et Fulbright à l'Université du Michigan.
Why love history? Does history matter? Welcome to rememberinghistory.com where we are remembering history and we’re making it. Hi, I’m Robin the host and one of many history lovers at this great and groundbreaking podcast show. Right now, you are at an exciting place to remember African American history, a peaceful place to reflect on the African American experience and a bold place to keep MAKING history every single day. I’m so glad that you’re here so we can share in this journey together. History should be a shared experience. So, let’s get started. Hello, habari gani, nangadef! As promised, I will explain these greeting a bit later in the show. People often ask me why I love history. They say “it’s so boring!” “it’s pointless” and my personal point of debate: “it’s all lies anyway.” Hmmm…I would love to say that none of those comments are true. But let me just say that they’re not completely wrong either. Or at least they don’t have to be. In elementary and high school, I actually hated history. Yes, it’s true that I was not always the history lover that I am today. But, when I was younger I found history to be boring and I definitely didn’t get the point of learning about dead people and past events. Then I discovered something: History isn’t about past events and dead people. It’s about events and people. As one of my favorite historians put it, “History is not about the past. No one ever lived in the past. They lived in the present. The difference is that it was THEIR present. Not ours. They were caught up in the living moment exactly as we are today. And with no more certainty of how things will turn out we have.” History does talk about past events—but all (or the vast majority) of those events were people driven. They didn’t happen in isolation. People made them happen. And those people are just like us today: Making events happen today. So, why do people think that history is boring, pointless, or untrue? It’s mostly in the presentation. History is usually taught as a series or names, dates and death counts. That’s a pity because history is so much more. It is a story, it’s our story. That’s why I love history; I have always been captivated by a good mystery, moved by a tender love story, excited by a dramatic adventure story or inspired by a story of victory or triumph. Judging by the number of people at the movies or people browsing bookstores, I’m not the only one who loves a good story. So ANYONE with a reasonable amount of curiosity or interest in people can love history. There is no end to the amazing stories. And history being made today and every day. About history being a bunch of lies…well people can take a bit of “creative license” when retelling a story. But they can and do cross the line. There are definitely untruths in history and that is especially relevant for people of color. African American history has been retold in ways that, at best, diminish our contributions and, at worse, eliminate not only our contributions but also our very presence and significance in those stories. And that’s the very reason why we should learn history—so we can tell the truth. That’s the very purpose of rememberinghistory.com—to tell the truth of African American history, including the contributions, the victories, the defeats, the challenges, the struggles—whole range of the human experience. On that note, let’s get started with the history or…the stories. Let’s start with a few birthdays. May 9 is the shared birthday of two history makers—white men, actually—who played an important role in African American history. We will talk about one today and the other will be a surprise for next week’s show. You might think it strange to open today’s show by honoring a white person. This is a show about African American history, after all. Well, this man’s work has been very influential in the African American community and actually on a global scale. I’m talking about the German philosopher, economist, historian, political theorist, sociologist, journalist and revolutionary socialist. I’m talking about Karl Marx who was born on May 9, 1818. What importance does he have in African American history? Karl Marx believed in a classless, stateless egalitarian society, stating in his landmark book, The Communist Manifesto “The history of all hitherto existing society is the history of class struggles.” The Communist Party was the only political movement on the left in the late 1920s and 1930s to place racial justice and equality at the top of its agenda. In fact, As the Great Depression unfolded, the Communists launched intensive campaigns against lynching, evictions, whites-only trade unions, job discrimination in jobs and police brutality. In the 1960s and 70s, the Communist Party in the US fought for civil rights, protested the war in Vietnam and demanded equal rights for African Americans and women. This was attractive to many Africans and African Americans. Many African and African American activists and leaders have also focused on fighting economic inequality as a primary cause. And many Black civil rights activists, writers and scholars received support from the Communist party and joined the party though some eventually left it. Paul Robeson. Richard Wright. WEB Dubois. Langston Hughes. Ralph Ellison. Chester Himes. I’m not trying to convince anyone to adopt Communism, but I do encourage having an open mind and learning the history. That’s what we’re here for. If you questioned the relevance of Karl Marx in African American history, you definitely will NOT question the significance of the next person. He was born on May 19, 1925. Do you know who I’m talking about now? Of course, you do. Malcolm X or El-hajj Malik el-Shabazz as he was known at the time of his assassination at the age of 39. Malcolm (as I remember him) was a complex person who continued to evolve in extraordinary ways throughout his short life. As a dynamic, charismatic and highly intelligent speaker and activist throughout the 1960s, Malcolm changed the way that Black people thought of themselves and their community. He started as a minister and national spokesman with the Nation of Islam. In 1964, after a life-altering pilgrimage to Mecca, he returned to the United States to found the Organization of Afro-American Unity. This Pan-Africanist organization was designedto fight for the human rights of African Americans. Malcolm was sadly assassinated in 1965. He is most remembered as fighting for the rights of African Americans “by any means necessary” but the quote that I think represents him more is when he said, “A race of people is like an individual man; until it uses its own talent, takes pride in its own history, expresses its own culture, affirms its own selfhood, it can never fulfill itself.” Happy birthday, Brother Malcolm! May, 2018 marks the opening of a new museum. Museums are a great way to learn history and I just love how museums are becoming more interactive and engaging. No longer are they places to just see pictures hanging on a wall—no disrespect to pictures by the way—but museums are places to become immersed in period of time, an issue, an event or even a person’s life. The museum that I’m thinking about does all of those things and more. What is it? Here’s a hint: It is in Montgomery, Alabama and it showcases (rather, honors) more than 4,000 people. Give that some thought and stay tuned for next week’s show when I tell you all about this amazing new museum. Here’s an important date: May 17, 1954. Brown v. Board of Education was decided by the United States Supreme Court on May 17, 1954. This was one of the most important cases EVER decided by the Supreme Court. It declared that segregation in public schools violated the Equal Protection Clause of the 14thAmendment of the United States Constitution. Argued by the renowned 46-year old civil rights attorney, Thurgood Marshall, who would successfully win 29 out of 32 cases that he would argue before the nation’s highest court. Many people were excited about the Court’s decision to desegregate the public schools “with all deliberate speed” (that comes directly from the Court’s decision) but Southerners fought against integration in many ways. Some counties closed down schools rather than be forced to integrate. Others created different criteria to prevent integration. Some states even created all-white academies—some of them still exist today. The Pupil Placement Law segregated students by subjective standards like family background or special ability. Unfortunately, the Supreme Court upheld these Pupil Placement Laws. Dr. Martin Luther King said that the Pupil Placement Law was almost as far-reaching in limiting integration as the Brown decision was in limiting segregation. Yet I gotta say that the Court’s decision was absolutely an absolute victory and a bold step in the fight for civil rights. Still segregation remained entrenched. Two years after the Brown decision, no Black child had attended school with a white child in 8 of the 11 former Confederate states. Ten years after the decision, only 2.3 percent of Black children were attending school with white children. And today the resegregation of gripping school districts around the country. You can find more information on this topic at the rememberinghistory.com website. You’ll see another example of how history does not stay in the past. Now, we will end this section by remembering James Cone, the eminent religious scholar, philosopher and activist. Dr. Cone died on April 28, 2018. James Cone is widely regarded as one of the most influential theologians in the United States. He wrote many landmark books including Black Theology & Black Power, A Black Theology of Liberation, God of the Oppressed, The Spirituals & The Blues and The Cross and the Lynching Tree. His books and speeches questioned the traditional teachings of the Bible, and made Christianity understandable and relevant to oppressed people. He is memorably quoted as saying, “I wanted to speak on behalf of the voiceless black masses in the name of Jesus whose gospel I believed had been greatly distorted by the preaching and theology of white churches.” Dr. Cone will be greatly missed but also greatly remembered. In fact, I’m gonna remember his teaching in next week’s podcast show. So, I hope you’ll come back for the next show. But no. we’re not done with this show yet! Last week, I greeted you with Habari gani and Nangadef. Some Rememberinghistory.com listeners will remember the Swahili greeting Habarigani from the December show when we celebrated Kwanzaa. But what is Nangadef? That is a greeting that I recently learned when I visited Senegal. Nangadef is a greeting in the Wolof language that asks “how are you?” The traditional response is to say “Mangifi” meaning I’m fine. Why do I bring this up? I’m reflecting on my trip or rather, trips, to Senegal. Travelling is a great way to learn about another culture, language and history. There was lots of all of this in Senegal! One of the main reasons that I went was to visit the island of Goree. Goree was an important part of the TransAtlantic slave (or, rather, people) trade for more than 400 years. This is where many people where held—after they had been captured—to be transported to Europe and the Americas where they would be enslaved. More than 20 million people passed through the ominous “door of no return” for the three-month journey that ultimately ended with their enslavement in America, Brazil, the Caribbean, England or another country. Twenty million people! And, I learned that another 6 million people died either on the island of Goree or on the journey across the ocean. I saw the small, dark rooms where the men, women and children (yes, men, women and children—not slaves!) were held for months awaiting the terrible journey. The rooms were overcrowded, small, dark and damp. People were let out of the room only one time per day to use the bathroom. I also saw the chains and leg-cuffs that were put on the people and the punishment room. It was chilling. I stood at the Door of No Return where people left the island and boarded the ships headed to enslavement in different parts of the world. Strangely, the island itself was beautiful: the water was clear and blue, the ocean air was crisp and fresh and the sun was shining. But this was the last view that (at least) 20 million people saw before going below deck and emerging in a new country to be sold into slavery. Goree is a UNESCO World Heritage Site and I highly recommend visiting this important place. While I have read a lot about the transatlantic trade in people and the Isle de Goree specifically, I felt an emotional response when I actually visited the island. And I learned so much. So, I’m reflecting on the importance of travel as a way of learning and experiencing and FEELING history. Of course, there is a lot more to Senegal than the Island of Goree. And my guide took me to great places like the cemeteries where both Muslims and Christians are buried, bustling markets where local people are selling their products—not tourist products—but products for every day living like groundnuts, groundnut oil, shea butter, clothes, fresh meats and lots more. We passed on the animal reserves—I’ve got nothing against animals—but we had decided instead to visit the University of Dakar, which has 60,000 students. We weren’t able to sit in on a class but we visited some libraries, bookstores and an incredible exhibit by Cheikh Anta Diop who was a Senegalese historian, anthropologist, physicist, and politician. Dr. Diop studied the human race's origins and pre-colonial African culture. I’ve read his book, Precolonial Black Africa and The African Origin of Civilisation. Those are both excellent perspective-changing books. And you can find them on the rememberinghistory.com website. Finally, we visited Layen Mausoleum, which is dedicated to Saidi Limamou Layen, the founder of the Layen Muslim brotherhood. It is magnificent and remarkable for many reasons. Besides all of the gold and intricate designs on the walls and floors, women had to be dressed completely in white from head (including a white head covering) to foot. People were there to help you dress properly. When I saw myself dressed in that way, I was shocked. Not in a bad way though. I had never seen myself in this manner and it was mind-expanding. No, I don’t always want to dress in that manner. But I realized that travelling can help you to see yourself and the world in a different way. And I was grateful for the experience. So, my reflection for this week is that travelling can be educational AND fun. And it is a great way to learn history. Try to leave the resorts and the beach, get off the bus, go for a walk, ask questions and be open-minded. Just take it all in. Music It’s story time! Storytelling is a great part of the African American experience, given to us from African cultural traditions. I am pleased to present this story (or fable) written by master storyteller, Eshu. The theme is purpose. Let’s begin with taking a few deep, cleansing breaths to help us focus on this story and its important lessons. Take a moment to get comfortable. Now, breathe in through your nose then out through your mouth. Let’s begin. This story is called Anansi and his Sons. Written by master storyteller, Eshu Bumpus who has generously allowed us to use these stories. You can find more of his stories at folktales.net. Anansi and his Sons When Anansi's first son was born and Anansi and his wife, Aso were ready to name the child, the baby spoke up and said, "I have brought my own name with me. It is See Trouble." Their second son also announced his name in this way. He was Road Builder. Each of his six sons in turn announced their names in this way. There was River Drinker, Game Skinner, Stone Thrower and Cushion. Once, Anansi had to go on a long journey. On his trip, he found a big, bright, shiny ball. He was bringing it home, when he fell into the lake and was swallowed by a big fish. Anansi decided right then that he would give the bright shiny object to whoever rescued him. As time passed, and Anansi did not return home, his family became worried. See Trouble looked ahead to see Anansi inside the big fish. He told his brothers. Right away, Road Builder cleared a path through the forest for his brothers to follow. When they got to the lake, it was the thirsty brother's turn. River Drinker drank up all the water in the lake. There was the big fish at the bottom. Game skinner went right to work. He cut open that fish to let Anansi out. Anansi was still holding that bright, shiny object he had found. Suddenly a giant bird flew down and grabbed Anansi. It took him way up into the sky. Stone Thrower grabbed a rock and threw it. He hit the bird just right to make it let go of Anansi. Down, down Anansi fell, but he didn't get hurt because Cushion put himself in the way. Anansi landed softly. Anansi wanted to give the bright, shiny object to the son who had rescued him, but he couldn't decide who had done the most to help him. He gave the bright, shiny thing to Nyame, who put it up in the sky until someone could figure out which son deserves it the most. It is still there in the sky. You can see it tonight. The End. I hope that you enjoyed this story. It was short but powerful and enlightening. This story is about unity (or Umoja in the Swahii language) and how we can all contribute our skills, thoughts and feelings to help each other. Separately, we can be lost. Together, we can not just survive but thrive and grow. By the way, if you DID enjoy that story and discovered that history is not boring or pointless and that it can actually be interesting and inspirational, you might like to learn more—there IS lots more!Rememberinghistory.com is committed to bringing this information to you in a fun, educational and memorable way. I’m talking now about our Black History Kits. These kits are designed to teach history through videos, games (like crossword puzzles or word searches), fun quizzes, recipes and, yes, books, too. These exciting kits will guide you step by step through learning different parts of African American history (like the slavery and reconstruction periods, Black power and activism and great achievements) as well as experiencing Black culture through making delicious recipes, listening to great music and reading African folktales. Learning history should be fun. And these Black history kits ARE fun, educational and unforgettable. There is lots to choose from for adults, kids and families. I hope that you’ll look at them on the rememberinghistory.com website. And mention this podcast for a free gift! Now it’s time to come to wind things down. Let’s end by taking a few deep breaths to help you absorb and relax. In through your nose then out through your mouth. Again, in through your nose then out through your mouth. Last time, and let’s make this a big inhalation through your nose, then slowly release your breath through your mouth. That’s great. If you like, you can stay for a 2-minute guided meditation to help you relax. Learning history is fun and interesting and important. But it can also cause tension or stress and bring about difficult emotions. So, I welcome you to stay for the relaxation meditation that will begin immediately after this show. No pressure. And, if you don’t have time right now, you can always find this short meditation and other meditations on the rememberinghistory.com website. Thank you for joining us today at rememberinghistory.com where we are remembering history AND we’re making it. Every day! Bye for now. *****MUSIC*****
Neste programa, Ivan Mizanzuk e Luiza Braga (Lado (B)lack) recebem a historiadora Beatriz Carvalho dos Santos. O que sabemos sobre os povos africanos do início da Era Moderna? Existem documentos escritos por eles ou as fontes disponíveis hoje foram escritas pelo homem branco europeu? Como se desenvolveu o tráfico de escravos? Como eram os processos de escravização? Quantas identidades étnicas e linguísticas deviam existir?>> 0h05min00seg Pauta principal Links Introdução à Machine Learning (do Igor Alcantara) https://www.eventbrite.com.br/e/workshop-introducao-a-machine-learning-tickets-39161606419Site do Igor http://igoralcantara.com.br/Vídeo Infográfico de tráfego de escravos http://www.slate.com/articles/life/the_history_of_american_slavery/2015/06/animated_interactive_of_the_history_of_the_atlantic_slave_trade.html Texto Xadrez Verbal sobre escravidão https://xadrezverbal.com/2014/02/28/escravos-africanos-e-o-trafico-atlantico-historia-politicamente-incorreta/Baquaqua http://baquaqua.com.brAfreaka http://www.afreaka.com.brColeção História Geral da África em português http://www.unesco.org/new/pt/brasilia/about-this-office/single-view/news/general_history_of_africa_collection_in_portuguese_pdf_only/Cheikh Anta Diop derrubou o racismo cientifico, ao provar que o Egito antigo era uma civilização negra https://www.geledes.org.br/cheikh-anta-diop-derrubou-o-racismo-cientifico-ao-provar-que-o-egito-antigo-era-uma-civilizacao-negra/O Pensamento africano no século XX https://expressaopopular.com.br/loja/produto/pensamento-africano-no-seculo-xx-o/Filosofia Pop #030 – Filosofia Africana: Ancestralidade http://filosofiapop.com.br/podcast/filosofia-pop-030-filosofia-africana-ancestralidade/Abdias do Nascimento http://www.abdias.com.brLivro “O Genocídio do Negro Brasileiro”, de Abdias do Nascimento https://www.amazon.com.br/Genoc%C3%ADdio-do-Negro-Brasileiro/dp/8527310805Email da Beatriz beatriz_carvalho@outlook.com
Neste programa, Ivan Mizanzuk e Luiza Braga (Lado (B)lack) recebem a historiadora Beatriz Carvalho dos Santos. O que sabemos sobre os povos africanos do início da Era Moderna? Existem documentos escritos por eles ou as fontes disponíveis hoje foram escritas pelo homem branco europeu? Como se desenvolveu o tráfico de escravos? Como eram os processos de escravização? Quantas identidades étnicas e linguísticas deviam existir?>> 0h05min00seg Pauta principal Links Introdução à Machine Learning (do Igor Alcantara) https://www.eventbrite.com.br/e/workshop-introducao-a-machine-learning-tickets-39161606419Site do Igor http://igoralcantara.com.br/Vídeo Infográfico de tráfego de escravos http://www.slate.com/articles/life/the_history_of_american_slavery/2015/06/animated_interactive_of_the_history_of_the_atlantic_slave_trade.html Texto Xadrez Verbal sobre escravidão https://xadrezverbal.com/2014/02/28/escravos-africanos-e-o-trafico-atlantico-historia-politicamente-incorreta/Baquaqua http://baquaqua.com.brAfreaka http://www.afreaka.com.brColeção História Geral da África em português http://www.unesco.org/new/pt/brasilia/about-this-office/single-view/news/general_history_of_africa_collection_in_portuguese_pdf_only/Cheikh Anta Diop derrubou o racismo cientifico, ao provar que o Egito antigo era uma civilização negra https://www.geledes.org.br/cheikh-anta-diop-derrubou-o-racismo-cientifico-ao-provar-que-o-egito-antigo-era-uma-civilizacao-negra/O Pensamento africano no século XX https://expressaopopular.com.br/loja/produto/pensamento-africano-no-seculo-xx-o/Filosofia Pop #030 – Filosofia Africana: Ancestralidade http://filosofiapop.com.br/podcast/filosofia-pop-030-filosofia-africana-ancestralidade/Abdias do Nascimento http://www.abdias.com.brLivro “O Genocídio do Negro Brasileiro”, de Abdias do Nascimento https://www.amazon.com.br/Genoc%C3%ADdio-do-Negro-Brasileiro/dp/8527310805Email da Beatriz beatriz_carvalho@outlook.com
Naj Kamua joins The Remix to talk about A COSMIC STUDY ~ HER SEDUCTION HER MYSTERIES AND HER RESURRECTION, Our position that Black woman is God is comfortably supported with a robust 751 pages, well ova 350 resources including intergral notations, analysis, on-point examinations, photos, testimonials and the works from experts in a number of fields and the like. In addition to that, we may say that our basic approach in demonstrating that cosmic Kemet was all Black woman and that she is God is the same approach Dr. Cheikh Anta Diop applied in Cairo at the General Conference of UNESCO in 1974 where he single-handedly proved Kemet was originally an all Black civilization. A SHOW YOU DONT WANT TO MISS AND A FREE STUDY WORTH OVER $65.00 WILL BE GIVEN AWAY.
Norm Allen is executive director of African Americans for Humanism, an educational organization primarily concerned with fostering critical thinking, ethical conduct, church-state separation, and skepticism toward untested claims to knowledge among African Americans. He is the editor of the ground-breaking book African-American Humanism: An Anthology, AAH Examiner, and Deputy Editor of Free Inquiry magazine. He has traveled and lectured widely throughout North America, Europe, and Africa and his writings have been published in scores of newspapers throughout the U.S. He has spoken on numerous radio and television programs and his writings have appeared in such books as Culture Wars and the National Center for Science Education’s Voices for Evolution. In this conversation with D.J. Grothe, Norm Allen discusses black history in the context of science and secularism. He talks about the Senegalese physicist Cheikh Anta Diop, and his humanistic views which were coupled with his science advocacy. He talks about Charles Drew, and his influence on setting up the first blood banks, as well as urban legends that have developed around him. He talks about the pseudoscience of supposed alternative medicine cures for AIDS, and their prominence in the black community. He talks about other black scientists and freethought figures, and defends the argument for the need for a "Black History Month." He describes the need for skepticism in the black community, focusing on how the black media covers psychics and belief in prophecy, citing examples of Tony Brown and Montel Williams. He also details some of the current black leaders in the skeptical movement, recounting the first African skeptical conference that he attended last year in Senegal.