Podcasts about Tshisekedi

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SBS Swahili - SBS Swahili
Msamaha wa Rais Tshisekedi kwa wafungwa wafanya raia wa Rubero kuishi kwa wasiwasi

SBS Swahili - SBS Swahili

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 7:23


Raia wanao ishi Butembo na miji ya karibu, wamesema wanaishi kwa hofu baada ya zaidi ya wafungwa 100 kuachiwa huru.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC : Joseph Kabila prêt à faire son grand retour

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la présence de soldats chinois en Ukraine et la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. RDC : Joseph Kabila prêt à faire son grand retourInstallé à l'étranger depuis un an, l'ancien président congolais a déclaré avoir pris la décision de « rentrer sans délai » en RDC « compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire ». Il affirme vouloir revenir au pays par l'est. Pourquoi choisit-il de faire son retour par la partie orientale ? Cette annonce ne confirme-t-elle pas les accusations du président Tshisekedi d'un rapprochement entre Joseph Kabila et le groupe armé AFC/M23 ?Avec Patient Ligodi, journaliste au service Afrique de RFI. Guerre en Ukraine : des soldats chinois capturés en UkraineAprès avoir annoncé que l'armée ukrainienne avait capturé deux soldats chinois, le président Volodymyr Zelensky a affirmé disposer d'informations sur la présence de 155 ressortissants chinois combattant aux côtés des forces russes. Que sait-on de la présence chinoise en Ukraine ? Comment réagit Pékin à ces arrestations ? La Chine peut-elle encore prétendre jouer un rôle de médiateur dans le conflit ?Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. Chine/États-Unis : la guerre commerciale est déclaréeAlors que Donald Trump a suspendu l'augmentation des droits de douane américains pendant 90 jours à tous les pays du monde, il a non seulement décidé de les maintenir pour les produits chinois mais il les a relevés à 125%. Pourquoi la Chine est-elle dans le collimateur de Donald Trump ?  Droits de douane américains : quelle sera la riposte de la Chine ?En réponse aux surtaxes de rétorsion de 84% annoncées par Pékin sur les produits américains, Donald Trump a réagi à son tour en relevant les taxes sur les exportations chinoises à 125%. La Chine a-t-elle les capacités de résister face à ces mesures ? Se dirige-t-on vers une totale rupture commerciale entre les États-Unis et la Chine ?Droits de douane américains : pourquoi l'OMC reste silencieuse ?La « révolution économique » lancée par le président américain a provoqué une vive inquiétude à travers le monde. Pourquoi l'Organisation mondiale du commerce, censée être le gendarme du commerce international, ne réagit-elle pas ? Quelle est sa marge de manœuvre ?Avec Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste chez BDO (Cabinet de Conseil économique).

Revue de presse Afrique
À la Une: en RDC le retour annoncé de Joseph Kabila très commenté

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 10, 2025 3:58


Le retour annoncé de l'ancien président de la République démocratique du Congo est largement commenté par la presse congolaise. Joseph Kabila qui compte rentrer dans le pays par sa partie « orientale ». Il ne précise pas s'il arrivera par le Katanga ou par les zones sous contrôle du M23. C'est ce flou qui fait l'objet de nombreux commentaires.Pour Forum des As : « Que Joseph Kabila rentre au pays, dans un contexte où son successeur bat le rappel des troupes pour davantage sceller la cohésion interne et faire face à l'ennemi, personne ne s'en offusque. Seulement voilà, écrit le journal en ligne, Joseph Kabila ne précise pas clairement sa porte d'entrée. (...) la partie orientale de la RDC est vaste. Et même très vaste ». Toutefois, reconnaît le Forum des As : « dans la situation actuelle du pays, Joseph Kabila est une variable pour le retour d'une paix durable ».Accusations de complicité avec le M23Tout autre son de cloche pour Info 27, qui reprend à son compte les accusations du président Félix Tshisekedi. Joseph Kabila serait en fait un complice du M23 et préparerait une insurrection. Info 27 estime que « Le retour annoncé de l'ancien président Joseph Kabila (...) précisément par la partie orientale du pays, ne doit rien au hasard », écrit le journal. « Cette région, aujourd'hui sous occupation rwandaise (...), constitue l'épicentre des tensions et des ambitions régionales. (...) Les masques tombent, accuse Info 27, et les alliances se révèlent au grand jour ». Pour le journal en ligne, Joseph Kabila est « le véritable propriétaire de l'AFC/M23, qui s'apprête à reprendre symboliquement possession de son fief à Goma ». Joseph Kabila avait formellement démenti en mars être « complice du M23 » lors d'une conférence de presse organisée en Afrique du Sud.Cyberespace maghrébinLe Maroc a été victime de l'une des pires fuites de données de son histoire. Des milliers de documents de la Sécurité sociale et du ministère de l'Emploi ont été publiés sur internet. Les hackeurs se revendiquent Algériens, mais prudence : rien ne le prouve pour le moment. La presse marocaine, elle, semble persuadée que c'est un coup d'Alger.Défilé d'experts en cybersécurité dans tous les journaux du pays ce matin pour tenter d'expliquer comment cela a pu arriver. Les responsables marocains restent pour le moment muets sur l'affaire. Le journal Yabiladi déplore : « La rivalité entre Maroc et Algérie dépasse les querelles sur les réseaux sociaux autour du patrimoine culturel, culinaire et vestimentaire, pour s'étendre au domaine des cyberattaques. Les tensions entre les deux nations se sont propagées dans le cyberespace ».Le journal en ligne  l'Opinion, lui, appelle à des investissements conséquents dans la cybersécurité dans le pays. Des efforts jugés insuffisants selon lui.« Faux experts » au Sahel« Le Sahel et les faux experts : dessous d'une campagne de propagande russe », c'est le titre d'une enquête de Jeune Afrique. Le mensuel panafricain met en lumière un réseau de médias utilisés au Sahel pour diffuser un discours favorable à la Russie et hostile à la France, encore largement répandu aujourd'hui. Des médias qui publient des articles s'appuyant sur des experts ou des journalistes spécialisés qui sont en réalité fictifs. Ces gens n'existent tout simplement pas. Jeune Afrique révèle : « ce sont des créations d'un réseau d'influence. Le plus prolifique d'entre eux, Grégoire Cyrille Dongobada, est présenté comme un observateur militaire centrafricain, chercheur en études politiques ». « Seulement », écrit Jeune Afrique, « ses traces sur internet ne remontent qu'à 2021, alors qu'il est cité dans des médias pro-russes ». Des profils comme celui-là, il en existe d'autres. L'enquête est à lire sur le site internet de Jeune Afrique.

Invité Afrique
Gulain Amani: «Il faut réinventer la ville de Kinshasa»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 10, 2025 8:39


« Arrêtons de jouer aux sapeurs-pompiers, il faut réinventer la ville de Kinshasa », déclare l'urbaniste congolais Gulain Amani, après les inondations du week-end dernier qui, selon un dernier bilan officiel, ont causé la mort de 43 personnes dans la capitale de la République démocratique du Congo. Mais lorsque les gens construisent dans le lit d'une rivière, comment leur expliquer qu'il faut démolir leur maison si on ne peut pas les reloger ? Le professeur Gulain Amani enseigne à l'Institut d'Architecture et d'Urbanisme de Kinshasa.  RFI : En 2022, des pluies torrentielles avaient déjà provoqué 120 morts à la suite d'inondations et de glissements de terrain. Qu'a-t-on fait depuis trois ans ?Gulain Amani : Le problème, il faut le dire, c'est qu'en matière de gouvernance urbaine à Kinshasa, on joue trop souvent les sapeurs-pompiers. À chaque catastrophe, lorsqu'il y a des pertes en vies humaines, on se souvient tout à coup qu'on ne peut pas construire d'abord et réfléchir ensuite. On agit toujours dans l'urgence, après coup, et c'est ça qui est irresponsable. Tout ce qu'on fait, ce sont des mesures de saupoudrage, pour sauver la face. Mais ces actions sont souvent dérisoires, et elles ne permettent pas de répondre durablement au problème.Vous dites que l'un des principaux problèmes, c'est que les voies d'évacuation des eaux sont bouchées par des constructions anarchiques. Mais dans une ville de 17 millions d'habitants, les gens doivent bien se loger quelque part. Comment les empêcher de construire là où il reste encore un peu de place ?Justement, on ne peut pas blâmer les habitants. Il faut comprendre qu'on doit leur offrir des options sûres et abordables, ce qui n'est pas le cas actuellement à Kinshasa. L'absence de planification, de maîtrise et de contrôle du développement urbain ne peut que mener à ce genre de situation. Les habitants doivent se loger, c'est un besoin fondamental, et faute d'alternative, ils s'installent là où ils peuvent. Il faut le reconnaître : acquérir une parcelle à Kinshasa, ce n'est pas donné à tout le monde. Le pouvoir public ne s'occupe pas suffisamment de cette problématique. C'est pourquoi les habitants se débrouillent à leur manière pour répondre à leurs besoins élémentaires.Quand le président Tshisekedi est allé voir les sinistrés au stade Tata Raphaël, lundi dernier, il a été chahuté, puis il a promis la tenue prochaine d'une réunion de crise qu'il présidera. Qu'attendez-vous de cette réunion ?C'est déjà une bonne approche, parce que lorsqu'on est malade, il faut d'abord reconnaître la maladie. Ensuite, il faut poser un vrai diagnostic. Et ce diagnostic ne peut pas s'improviser. C'est une question plus technique que politique. Il faut que les décideurs s'appuient sur les techniciens : les urbanistes, les architectes, les ingénieurs… tous les experts nécessaires pour identifier les causes profondes de ces catastrophes récurrentes. Il ne faut pas que Kinshasa devienne la ville la plus vulnérable du continent, où à chaque pluie, on compte des morts. Après avoir analysé ces causes, il faudra proposer des solutions appropriées, de long terme. Il faut rendre Kinshasa résiliente, capable de s'adapter à la nature et d'anticiper les crises. Nous pouvons réinventer Kinshasa, mais pour ça il faut du courage, de la volonté, une vraie coordination. Et cela ne se fera pas sans les citoyens. Il faut les impliquer, car certaines solutions passent par la sensibilisation, par l'éducation à la gestion des déchets, à l'aménagement de la ville.Vous parlez de participation citoyenne, c'est-à-dire convaincre les gens de ne pas jeter leurs poubelles partout, etc. Mais pour les gens qui habitent dans des constructions anarchiques, dans le lit des rivières, comment leur expliquer qu'on va démolir leur maison si on n'arrive pas à les reloger ?Sans alternative, on ne pourra pas trouver de solutions pérennes. Je reste convaincu qu'une opération « à la Haussmannienne » n'est pas une évidence aujourd'hui.La destruction de certains quartiers de Paris il y a près de 200 ans ! Voilà. Mais certains quartiers doivent être interdits à la construction, car ils présentent un risque élevé : les lits de rivières, les ravins très actifs, les bas-fonds... Ce sont des questions de sécurité publique. Et face à la vie humaine, il faut mettre les moyens nécessaires. Cela implique un accompagnement social, des relocalisations dans la dignité et des alternatives viables pour tous les habitants. Il faut du courage. On est aujourd'hui dans des démocraties où les citoyens ont leur place. On ne peut rien faire sans eux. Toutes ces mesures doivent donc être prises en proposant une vraie alternative.

Journal de l'Afrique
Inondations en RDC : le président Tshisekedi rend visite aux sinistrés

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 7, 2025 19:00


En République démocratique du Congo, l'heure est au constat des dégâts à Kinshasa. De fortes pluies se sont abattues sur la capitale congolaise le week-end dernier, provoquant des inondations. Au moins 30 personnes ont trouvé la mort. Au moins 5 000 foyers sont sinistrés. Les autorités ont ouvert un centre d'urgence pour accueillir les familles dont les maisons sont inondées. 

Les dessous de l'infox, la chronique
RDC: de faux journaux radio attribués à RFI sèment le trouble

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Apr 4, 2025 3:16


En République démocratique du Congo, la situation reste tendue dans l'est, entre les rebelles de l'AFC/M23 soutenus par le Rwanda, et les Forces armées congolaises et leurs soutiens. Les affrontements se déroulent sur le terrain, mais aussi en ligne où la désinformation est omniprésente. Parmi ce flot d'infox, on retrouve des faux journaux de RFI. L'identité de la radio du monde a été plusieurs fois usurpée, dans le but de désinformer massivement la population. Si vous suivez la situation en RDC, ou que vous êtes membres de groupes congolais sur WhatsApp, vous avez probablement vu passer cet audio faussement attribué à RFI. Durant 4 minutes et 44 secondes, on y entend plusieurs voix synthétiques se succéder, comme dans un véritable journal radio. La première imite celle de notre journaliste au service Afrique, Arthur Ponchelet.S'ensuit celle de Corneille Nangaa, le coordinateur de l'Alliance Fleuve Congo (AFC) dont fait partie le M23.Enfin, l'extrait se conclut sur une imitation de la voix de la correspondante de France 24 en RDC, Aurélie Bazzara-Kibangula.En réalité, RFI n'est pas à l'origine de ce contenu. Cet audio a été entièrement généré via l'intelligence artificielle. Les propos attribués aux trois interlocuteurs ont été fabriqués de toutes pièces. Ce contenu est faux sur la forme, mais aussi sur le fond, puisque contrairement à ce que l'on entend, Corneille Nangaa n'a ni annoncé qu'il déposait les armes, ni demandé des excuses ou une grâce présidentielle.Une infox virale sur WhatsAppD'après nos recherches et les alertes de plusieurs auditeurs, ce faux journal de RFI a d'abord été diffusé sur WhatsApp dans différents groupes congolais. Plusieurs comptes se présentant comme des médias en ligne l'ont ensuite repartagé sur TikTok, Facebook, YouTube et X. Aujourd'hui, l'infox circule sous différentes formes avec divers visuels qui usurpent l'identité de RFI.RFI cible prioritaireCe n'est pas le premier faux extrait de RFI qui circule en République démocratique du Congo. Début mars, un audio siglé RFI affirmait que Félix Tshisekedi allait « démissionner après un accord historique entre Kinshasa et le M23 ». Mais là encore, cette infox avait été générée par intelligence artificielle. Ce type de manipulation se multiplie ces derniers mois et touche différents médias internationaux.Distinguer le vrai du fauxLe meilleur moyen de s'assurer de l'authenticité d'un contenu attribué à RFI est de consulter directement notre site internet ou nos réseaux sociaux officiels. Si l'audio ou l'article en question n'y figure pas, alors c'est un faux.En étant vigilant et observateur, on peut également se rendre compte de l'utilisation de l'intelligence artificielle. Dans le cas de ce faux journal, plusieurs utilisateurs ont pointé le ton robotique et la mauvaise qualité sonore. Mais au moindre doute, le réflexe à adopter reste de remonter à la source.

Semana em África
Angola retira-se da mediação do conflito no leste da RDC, mas mantém negociações

Semana em África

Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 8:23


Os Presidentes de Angola e da República Democrática do Congo reafirmaram boas relações e garantiram manter consultas sobre a crise no leste da RDC, apesar de Angola ter deixado a mediação do conflito no leste do país. Em Moçambique, o Presidente Daniel Chapo reuniu-se com o antigo candidato presidencial, Venâncio Mondlane, para promover a estabilidade. No Sudão, o exército retomou Cartum após quase dois anos de guerra contra as Forças de Apoio Rápido, um avanço simbólico na recuperação da capital. Os Presidentes de Angola e da República Democrática do Congo, João Lourenço e Félix Tshisekedi, estiveram esta terça-feira reunidos, em Luanda, onde reafirmaram as boas relações entre os dois países. Apesar da saída de Angola da mediação do conflito no leste da RDC, João Lourenço esclareceu que isso "não significa o distanciamento das relações diplomáticas entre os países implicados". No entanto, havia desconfiança sobre a neutralidade angolana, especialmente por parte do Ruanda e do grupo M23. Segundo o coordenador do Observatório Político e Social de Angola, Sérgio Camundongo, “havia um mal-estar, provavelmente mais do lado do Ruanda, quer do M23, com a mediação angolana”.Em Moçambique, o Presidente Daniel Chapo encontrou-se com Venâncio Mondlane para promover a estabilidade nacional. Daniel Chapo destacou que “foi um bom encontro porque vai permitir estabilizar Moçambique politicamente, socialmente e economicamente”. Entre os acordos alcançados, Venâncio Mondlane anunciou garantias de assistência médica gratuita para os feridos nos protestos pós-eleitorais, incluindo membros da polícia e da Frelimo, além de um consenso para conceder indultos a detidos. O antigo candidato presidencial reforçou que "deve acabar todo o tipo de violência contra aqueles que não estiverem de acordo connosco".Em São Tomé e Príncipe, o Orçamento Geral do Estado foi aprovado com um tecto financeiro de 265 milhões de euros. O documento prevê um crescimento do PIB em 3 ponto percentuais, redução da inflação em 7 ponto percentuais e investimentos em saúde, educação e infraestrutura.No Sudão, o exército anunciou a retomada da capital Cartum após quase dois anos de conflito contra as Forças de Apoio Rápido. A investigadora independente em assuntos de geopolítica no Corno de África e Médio Oriente, Ana Cascão, destacou que esta guerra é atípica porque “começou na capital, o que não é normal”, e que a recuperação de Cartum é “simbólica no sentido de recuperar território que é importante recuperar”. 

Invité Afrique
RDC: «Le compromis avec le M23 ne peut passer que si le président Kagame l'avalise»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 11:02


Notre Grand Invité Afrique aujourd'hui est Christophe Lutundula, président de la Commission des Affaires Étrangères du Sénat de la République démocratique du Congo. L'ancien ministre des Affaires étrangères du Congo-Kinshasa est de passage Paris, où il séjourne dans le cadre d'une mission de travail conduite par le président du Sénat français. Mercredi, il a été reçu par les sénateurs de la commission des Affaires Étrangères. Christophe Lutundula est interrogé par Esdras Ndikumana. RFI :  Vous venez d'être auditionné par la commission des Affaires Étrangères du Sénat français. Quel message leur avez-vous adressé ? Christophe Lutundula : Notre message est simple. Il y a nécessité pour la communauté internationale de renforcer les sanctions contre le Rwanda et son président pour obtenir que la résolution 2773 du Conseil de sécurité, la demande unanime de la communauté internationale de cessez-le-feu, le retrait des troupes rwandaises de la RDC et de mise en œuvre du plan de démantèlement des FDLR, que tout cela soit appliqué, que ça devienne des réalités. La France est un pays membre permanent du Conseil de sécurité. La France est un pays qui participe au leadership de l'Union européenne et avec lesquels nous nous retrouvons au sein d'une communauté, la Francophonie. Donc c'est normal que nous puissions visiter nos collègues pour les sensibiliser afin que la France assume totalement ses responsabilités. Que le gouvernement français participe activement à cette démarche-là.Alors, vous êtes ici pour donner ce message, alors que le processus de Luanda que vous aviez entamé en tant que chef de la diplomatie congolaise vient de se conclure par un échec. Pourquoi selon vous ? Je ne pense pas que c'est un échec. Le président Lourenço a accompli sa mission. Je crois que tout le monde oublie rapidement la mission qui a été confiée par l'Union africaine. C'était de maintenir le dialogue entre le Rwanda et la RDC pour résoudre les conflits qui les opposent. Et aujourd'hui, le président de Lourenço, grâce à lui, on a obtenu des solutions acceptées par toutes les parties. Si le président Kagame n'avait pas refusé de venir en Angola le 15 décembre, on aurait signé, on serait passé maintenant à la phase d'exécution.À lire aussiEst de la RDC: l'Angola annonce abandonner sa médiation entre Kinshasa et KigaliJusqu'ici, en fait, on avait un médiateur, le chef de l'État angolais, un président très influent sur le continent africain, qui a finalement jeté l'éponge et qui va être remplacé cette fois par un panel de cinq anciens chefs d'État qui vont suivre une feuille de route qui a été concoctée par l'EAC et la SADEC. Est-ce que cela n'a pas rendu caduc ce qui avait été convenu avant ? Ce n'est pas un nouveau processus qui commence maintenant ?C'est ce qu'il faut éviter. Effectivement, le danger est réel, de recommencer. Et là, vraiment, on ne le souhaite pas, c'est une crainte qui est réelle. L'autre crainte, parce que ça fait quand même un peu trop de cuisiniers, je crois que c'est une première en Afrique, qu'on ait une médiation à cinq. Il faut craindre de la lenteur alors qu'il y a une urgence à la fois politique, sécuritaire et humanitaire.Je ne sais pas si vous avez constaté que, en fait, il n'y a plus de Nairobi à part. Il n'y a plus de Luanda à part. Il y a un processus qui est fusionné aujourd'hui. Il y a une nouvelle feuille de route qui parle de négociations directes entre le gouvernement congolais et l'AFC/M23, aujourd'hui, c'est comme ça qu'il s'appelle. Est-ce que le gouvernement congolais ne sera pas obligé de s'y plier ? La fusion n'est pas une bonne chose à mon avis. Luanda et Nairobi sont complémentaires, certes, mais sont distinctes. Donc, vous les fusionnez, première conséquence et qui est dangereuse : c'est que cela veut dire qu'on légitime les arguments du président Kagame qui a toujours dit « pas de problème, c'est un problème entre Congolais » et lui, il est dédouané. La deuxième conséquence, elle n'est pas des moindres, si ou tant qu'on n'a pas encore trouvé un compromis avec le M23. L'Armée rwandaise est fondée à rester en RDC alors que nous savons que le compromis avec le M23 ne peut passer que si le président Kagame avalise, c'est-à-dire que s'il contient les désidératas, le président Kagame notamment d'avoir un espace d'exploitation économique, un espace d'influence. C'est ça les conséquences qu'on ne peut pas minimiser.Et la question de la négociation directe entre le gouvernement et le M23, vous êtes pour ou contre ? C'est un problème qui ne se pose pas. Pour quelle raison ? Parce que, si on entreprend une opération pour humilier le président Tshisekedi, pour humilier le peuple congolais, certainement, je ne peux pas accepter.Comment est-ce que le gouvernement congolais, selon vous, pourrait contraindre le M23 à rendre les parties qu'il a conquises sans négocier ? Le M23 n'existe pas. C'est l'armée rwandaise, c'est une évidence qui ne se discute plus. Que le Rwanda sorte de la RDC parce qu'on nous dit que c'est un problème congolo-congolais et qu'on nous laisse résoudre nos problèmes !À écouter aussiEchec du sommet de Luanda: «On est une nouvelle fois dans l'impasse»

Wimbi la Siasa
Harakati za kumaliza mzozo wa DRC, nani atafanikisha ?

Wimbi la Siasa

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 10:09


Wiki hii tunaangazia kinachojiri nchini Jamhuri ya Kidemokrasia ya Congo, baada ya Angola kujiondoa kama mpatanishi wa mazugumzo ya mzozo wa Mashariki mwa  nchi hiyo, rais Paul Kagame na Tshisekedi wakutana Doha na mazungumzo ya kisiasa yanayolenga kuunda serikali ya umoja wa kitaifa, yazinduliwa jijini Kinshasa.Wachambuzi wetu ni Mali Ali, akiwa Paris na Francois Alwende akiwa jijini Nairobi.

The China in Africa Podcast
WEEK IN REVIEW: Chinese Mining Disaster in Zambia

The China in Africa Podcast

Play Episode Listen Later Mar 21, 2025 60:10


Millions of Zambians along the Kafue River are coming to grips with the devastating environmental impact brought about by a massive acid spill from a Chinese-run copper mine. A tailings dam broke on February 18th, sending 50 million liters of toxic water into the Kafue River, killing fish, wildlife and endangering public health. Sino-Metals, the Chinese mining company, apologized for the accident and said that it is “doing its best” to clean up the mess. Eric, Cobus, and Geraud discuss the political implications of the spill and what's at stake for the Chinese government if the company fails to take care of this environmental tragedy. Plus, the guys also break down a new $1.4 billion Chinese deal to refurbish the TAZARA railway and the prospects of a U.S. critical resource mining deal in the DRC. Show Notes: Associated Press: A river ‘died' overnight in Zambia after an acidic waste spill at a Chinese-owned mine by Richard Kille and Jacob Zimba Carnegie Endowment for International Peace: Can the DRC Leverage U.S.-China Competition Over Critical Minerals for Peace? by Christian-Géraud Neema Bloomberg: China to Invest $1.4 Billion to Upgrade Tanzana-Zambia Rail Line by Matthew Hill X: @christiangeraud I @ChinaGSProject | @eric_olander | @stadenesque Facebook: www.facebook.com/ChinaAfricaProject YouTube: www.youtube.com/@ChinaGlobalSouth Now on Bluesky! Follow CGSP at @chinagsproject.bsky.social FOLLOW CGSP IN FRENCH AND ARABIC: Français: www.projetafriquechine.com | @AfrikChine Arabic: عربي: www.alsin-alsharqalawsat.com | @SinSharqAwsat JOIN US ON PATREON! Become a CGSP Patreon member and get all sorts of cool stuff, including our Week in Review report, an invitation to join monthly Zoom calls with Eric & Cobus, and even an awesome new CGSP Podcast mug! www.patreon.com/chinaglobalsouth

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC : que se sont dit Tshisekedi et Kagame à Doha ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 21, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la liste électorale provisoire en Côte d'Ivoire et le retour des astronautes bloqués dans l'ISS. RDC : que se sont dit Tshisekedi et Kagame à Doha ?  Plus d'un an après leur dernière rencontre, les présidents congolais et rwandais se sont entretenus à Doha, sous la médiation de l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani. Comment le Qatar a-t-il réussi à réunir dans une même pièce les deux chefs d'État malgré leurs relations tendues ? Des compromis ont-ils été évoqués sur la situation sécuritaire dans l'est de la RDC ?Avec Lucie Mouillaud, correspondante de RFI à Kigali.  Côte d'Ivoire : polémiques autour de la liste électorale provisoire En plus d'exiger l'inscription de l'ancien président Laurent Gbagbo sur la liste électorale provisoire, le PPA-CI dénonce plusieurs irrégularités. Quels sont les dysfonctionnements constatés par le parti ? Si la liste n'est pas modifiée, les tensions politiques pourraient-elles s'accentuer à l'approche de la présidentielle du mois d'octobre ?Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI à Abidjan.  Espace : les deux astronautes coincés dans l'ISS sont revenus sur Terre  Leur mission devait durer une semaine, ils sont restés bloqués plus 280 jours dans la Station spatiale internationale. Après neuf mois dans l'espace, les Américains Suni Williams et Butch Wilmore ont finalement pu revenir sur Terre, ils ont amerri au large de la Floride. Pourquoi leur séjour s'est-il éternisé ? Comment ont-ils pu survivre tout ce temps ?  Avec Simon Rozé, chef du service environnement-climat de RFI.  Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, les propos polémiques du président de la transition gabonaise sur sa candidature à la présidentielle.

Le débat africain
Est de la RDC, Gaza et coup de fil Trump-Poutine… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Mar 21, 2025 38:58


Au sommaire : Rencontre surprise et inédite ce mardi à Doha entre les deux présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame qui ne s'étaient pas revus depuis plus d'un an. Avec ce coup diplomatique, l'émirat du Qatar peut-il trouver une solution à la crise sécuritaire de l'est de la RDC ? Après deux mois de trêve, les bombardements ont repris cette semaine à Gaza. Pour quelles raisons l'accord avec le Hamas a-t-il été rompu par Israël ? Enfin une conversation « constructive » selon le président américain s'est tenue entre Donald Trump et son homologue Vladimir Poutine. Que se sont dit les deux hommes ? Le cessez-le-feu temporaire sur les infrastructures énergétiques est-il satisfaisant ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Jean-Paul Oro, correspondant à Paris du quotidien L'intelligent d'Abidjan, président de l'Union des journalistes ivoiriens en France- Ousseynou Nar Gueye, éditorialiste du périodique numérique sénégalais Tract Hebdo- Jean-Marie Kassamba, président de l'Union nationale de la presse du Congo et directeur général de la chaîne télévisée Télé 50.

Semana em África
A semana dos desencontros em torno da República Democrática do Congo

Semana em África

Play Episode Listen Later Mar 21, 2025 14:15


Nesta edição da Semana em África, o destaque foi dado nomeadamente à Republica Democrática do Congo e ao bailado diplomático para obter um cessar-fogo no leste do seu território onde os rebeldes do M23, apoiados pelas tropas ruandesas, tomaram o controlo de partes substanciais do Norte e do Sul Kivu. Na passada terça-feira, estavam previstas conversações directas entre o executivo congolês e representantes do M23 em Luanda, no âmbito da mediação do Presidente Angolano. Contudo, a poucas horas do encontro, os M23 cancelaram a sua participação. Paralelamente, no próprio dia em que deviam decorrer as negociações de Luanda, os Presidentes da RDC e do Ruanda mantiveram um encontro directo no Qatar, sobre o qual nada filtrou. Mantido secreto até ao fim, este frente-a-frente apanhou Angola de surpresa. Para além de expressar estranheza pelo facto de esta reunião ter sido organizada “sem consentimento” do mediador da crise no leste da RDC, Luanda lamentou, ainda, o facto de Félix Tshisekedi e Paul Kagamé terem negociado uma possível trégua fora da agenda da União Africana.Esta semana ficou igualmente marcada pela tomada de posse nesta sexta-feira da primeira mulher Presidente da Namíbia. Netumbo Nandi-Ndaitwah foi investida aos 72 anos, perante numerosos Presidentes e chefes do governo regionais, nomeadamente o Chefe de Estado de Angola, bem como o da África do Sul. A tomada de posse da nova Presidente, pilar da Swapo, partido da luta de libertação, coincidiu com a data do 35° aniversário da independência deste país outrora ocupado pela África do Sul.Paralelamente, no Sudão, estes últimos dias foram marcados por lutas particularmente renhidas. Nesta sexta-feira, o exército anunciou ter retomado o controlo do palácio presidencial em Cartum que estava nas mãos das Forças de Apoio Rápido há mais de dois anos, ou seja, praticamente desde o começo da guerra civil.Em Moçambique, esta semana teve novamente o selo da violência. Uma manifestação no passado dia 18 de Março na zona da Casa Branca, nas imediações da capital, foi reprimida pela polícia com o balanço de pelo menos um morto, o que gerou revolta no seio da população.Acusada uma vez mais de ter usado balas reais contra os manifestantes, a polícia disse ter actuado em conformidade com a lei. No mesmo sentido, o Ministério do Interior garantiu que no caso de agentes terem ultrapassado as suas prerrogativas, eles seriam sancionados. O Presidente da República, Daniel Chapo, por seu turno, disse na quinta-feira que os promotores das manifestações estavam "bem identificados".Também na actualidade moçambicana, o projecto de exploração de gás natural liquefeito da francesa TotalEnergies obteve um empréstimo de 4,7 mil milhões de Dólares do banco EXIM, agência oficial americana de crédito para a exportação. O projecto em causa, bloqueado desde 2021 devido aos ataques terroristas no norte de Moçambique, tem vindo a ser contestado não apenas devido aos efeitos nefastos sobre o meio ambiente, mas também devido aos abusos que segundo ONGs foram cometidos contra a população local pelas forças de segurança que protegem o recinto da TotalEnergies. Neste sentido, o anúncio deste empréstimo não deixou de ser denunciado por ambientalistas.Esta semana ficou igualmente marcada pela decisão americana de estabelecer uma lista de 43 países africanos cujos cidadãos vão sofrer restrições de entrada nos Estados Unidos. Entre os países que ainda têm hipótese de reverter a situação pelo diálogo com Washington no prazo de 60 dias, figuram Cabo Verde e São Tomé e Príncipe. No caso deste último país, a chefe da diplomacia são-tomense, Ilza Amado Vaz, confirmou ter recebido pedidos de esclarecimentos americanos, embora não tivesse sido notificada oficialmente da inserção do arquipélago nessa lista. Também algo surpreendido com esta decisão americana, o Primeiro Ministro cabo-verdiano Ulisses Correia e Silva descartou, no entanto, eventuais motivos políticos.Noutro quadrante, na Guiné-Bissau, a Frente Popular e o Espaço de Concertação das Organizações da Sociedade Civil que junta cerca de 50 organizações não-governamentais dirigiram na segunda-feira uma carta ao Presidente Francês Emmanuel Macron em que o acusam de branquear o “regime ditatorial” do chefe de Estado da Guiné-Bissau, ao manter relações de proximidade e ao apoiar Umaro Sissoco Embaló a quem se referem como "ex-Presidente".Recorde-se que o chefe de Estado cumpriu cinco anos no poder no passado dia 27 de Fevereiro, facto pelo qual a oposição e ONG sustentam que segundo a Constituição ele já não é Presidente. Este último que alega terminar o seu mandato no dia 4 de Setembro, quinto aniversário da data em que o Supremo Tribunal o proclamou Presidente, marcou recentemente eleições gerais para 23 de Novembro de 2025.

Invité Afrique
«Nous ne croyons pas du tout à une solution militaire à notre problème», disent les Églises de RDC

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 20, 2025 7:12


Ils avaient accepté de rencontrer les rebelles du M23 dès le mois dernier à Goma... Aujourd'hui, les religieux catholiques et protestants de la République démocratique du Congo se félicitent que le pouvoir de Kinshasa leur emboîte le pas. Et ils veulent aller plus loin. Ils lancent le projet d'un Forum national des Congolais. Mercredi 19 mars, à Paris, ils ont été reçus par le président Macron. Et ce matin, deux d'entre eux, un prélat catholique, monseigneur Fulgence Muteba, qui préside la Cenco [Conférence épiscopale nationale du Congo], et un prélat protestant, le révérend André Bokundoa, qui préside l'Église du Christ au Congo, répondent aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Maintenant que Félix Tshisekedi et Paul Kagame se parlent directement, est-ce que votre initiative de paix a encore un sens ? Mgr Fulgence Muteba : Bien sûr. Notre initiative consiste justement à mettre les gens autour d'une même table pour qu'ils puissent se parler. Nous saluons cette rencontre entre le président Félix Tshisekedi et le président Paul Kagame. Ça montre que le chemin que nous avons proposé à notre population du Congo et aux populations de l'Afrique des Grands Lacs, c'est un chemin qui commence à être emprunté par les uns et les autres. Les deux sont des acteurs majeurs. S'ils se parlent, c'est une très bonne chose et notre souhait, c'est qu'ils continuent de se parler.Voulez-vous dire que vous avez un peu montré la voie ?Révérend André Bokundoa : Oui, notre travail, c'est aussi de montrer la voie aux gens pour qu'ils nous suivent. Et comme l'a dit Monseigneur, notre souhait, ce n'est pas que les deux présidents se parlent. C'est que nous, les Congolais, nous puissions nous parler pour des problèmes qui fâchent au Congo et ils sont nombreux.Alors, l'une des nouveautés depuis quelques jours, c'est que le président Tshisekedi a donné son accord pour un dialogue direct avec les rebelles du M23 que vous aviez rencontré il y a déjà quelques semaines. Comment vous réagissez ? Mgr Fulgence Muteba : Très positivement, parce que ça fait des semaines que nous demandons qu'il y ait ce dialogue parce que nous ne croyons pas du tout à une solution militaire à notre problème. Vous savez, la violence engendre la violence, comme on dit. Et pour nous, il faut que les Congolais puissent se retrouver autour d'une table, qu'ils puissent retrouver le consensus national, la cohésion nationale. Et ça, ça demande que chacun puisse se dépasser. C'est pourquoi nous saluons la décision du président Félix Tshisekedi et il s'est dépassé, même si autour de lui, il y a des gens qui ne sont pas d'accord. Mais là, il a pris ses responsabilités et nous l'encourageons à aller plus loin. Parce que le dialogue ne doit pas seulement se limiter entre une délégation du gouvernement et ceux qui ont pris les armes, mais il faut que ça soit, comme le révérend l'a dit tout à l'heure, un dialogue entre les Congolais, qui soit le plus inclusif possible, le plus transparent, et qu'on puisse aborder tous les problèmes qui fâchent de telle manière que, fort de cette cohésion au plan interne, nous puissions aller au niveau de la sous-région pour poser les problèmes qui nous divisent avec les pays de la sous-région. De cette manière, nous pensons qu'on peut poser les bases d'une paix durable.Alors, parmi les problèmes qui fâchent, il y a la question du maintien au pouvoir du président Tshisekedi, dont l'AFC-M23 demande le départ. Comment Félix Tshisekedi pourrait négocier avec des gens qui demandent son départ ? Révérend André Bokundoa : Écoutez, si nous connaissons le problème au Congo, c'est surtout à cause de l'exclusion. Nous ne croyons pas que, pour qu'il y ait la paix au Congo, il faut exclure certains et garder les autres. Je crois que nos biens aimés vont revenir dans le bon sens de voir comment nous pouvons aller jusqu'à la fin de son mandat et organiser des bonnes élections pour l'avenir de notre pays. Mais demander le départ de quelqu'un qui a un mandat, nous croyons que ce n'est pas une bonne chose.Alors maintenant que Félix Tshisekedi accepte que son gouvernement rencontre les rebelles du M23, est-ce que votre « pacte social pour la paix » a encore une utilité ?Mgr Fulgence Muteba : Bien sûr, il a davantage d'utilité parce que notre pacte consiste à organiser un dialogue entre les Congolais en vue de consolider la cohésion nationale.Et ce forum, vous pensez qu'il pourrait avoir lieu à quelle date ? Révérend André Bokundoa : Bon, nous sommes encore dans les pourparlers avec les autres et c'est lorsque nous aurons terminé qu'on va voir comment fixer la date pour le forum. Mais aussi, il faut tenir compte du gouvernement, parce que, jusque-là, les vues ne sont pas encore au point avec ceux qui sont au pouvoir. Il y a encore des doutes quant à notre initiative.Donc ce forum consoliderait les négociations directes à venir entre le gouvernement et le M23, c'est ça ? Révérend André Bokundoa : Oui. Pas seulement avec le M23, mais avec tous les Congolais, même ceux qui ne sont pas dans le M23. Parce qu'il y en a qui sont à l'extérieur du pays, qui ne sont pas au Congo. Il y en a qui sont au Congo mais qui ne disent rien publiquement. Mais nous savons qu'il y a des frustrations un peu partout.Il y a quelques jours, le prix Nobel de la paix, le docteur Mukwege, a lancé un appel pour une grande conférence internationale pour votre pays. Qu'est-ce que vous en pensez ? Mgr Fulgence Muteba : Je soutiens cette initiative et pour nous, justement, ce sera le deuxième pas, après avoir consolidé la cohésion nationale à travers un forum que nous appelons le Forum des Congolais. Il faut maintenant que nous puissions aller au niveau de la sous-région. A ce niveau, on devra organiser une grande conférence internationale sur la paix en Afrique des Grands Lacs. Comme ça, les recommandations qui viendront du Forum national vont servir pour que nous puissions finalement vider toutes les questions qui nous opposent aux pays qui nous font la guerre.Vous sortez de l'Élysée, qu'est-ce que vous attendez du président Macron dans cette double initiative que vous proposez ? Révérend André Bokundoa : Nous attendons son soutien parce que la France, ce n'est pas n'importe quel pays. Et nous attendons qu'il puisse soutenir notre initiative, que cette initiative soit reconnue au niveau national et mondial. Il a des entrées et c'est en ce sens-là que nous croyons qu'il peut intervenir pour que notre initiative amène la paix au Congo.À lire aussiEst de la RDC: ce que l'on sait de la rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame au Qatar

Africa Today
DR Congo and Rwanda call for ceasefire

Africa Today

Play Episode Listen Later Mar 19, 2025 28:58


The Democratic Republic of Congo's President Félix Tshisekedi and his Rwandan counterpart Paul Kagame have called for an "immediate ceasefire" in eastern DR Congo, following talks in Qatar. It's the first time the two leaders have met since Rwanda-backed M23 rebels stepped up an offensive in the region, where authorities say seven thousand people have been killed since January. Will the ceasefire be heeded?Also, there's a rapid increase of weaponised drones across the continentAnd why has Sudan suspended all imports from Kenya?Presenter: Audrey Brown Technical Producer: Chris Kouzaris Producers: Patricia Whitehorne and Sunita Nahar in London. Daniel Dadzie in Accra and Charles Gitonga in Nairobi. Senior Journalist: Karnie Sharp Editors: Andre Lombard and Alice Muthengi

Journal de l'Afrique
La rencontre Kagame-Tshisekedi surprend à Kinshasa, peu de détails filtrent

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 19, 2025 17:33


Le tête à tête entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi à Doha au Qatar a surpris à Kinshasa. Que s'est-il passé exactement dans les coulisses ? Très peu d'informations filtrent depuis mardi, et peu de réaction également de la classe politique congolaise. La correspondance à Kinshasa d'Aurélie Bazzara-Kibangula.

Revue de presse Afrique
À la Une: la surprise de Doha

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 19, 2025 4:03


Le rwandais Paul Kagame et le congolais Félix Tshisekedi assis face à face… Qui l'eut cru ? Hier la photo a estomaqué la presse du continent et au-delà. On y voit donc les deux présidents et au milieu l'émir du Qatar, dans le rôle du médiateur.« Kagame et Tshisekedi s'entretiennent au Qatar », titre sobrement The New Times à Kigali.« Doha : un cessez-le-feu immédiat décidé entre la RDC et le Rwanda », annonce le site congolais Actualité CD.« Un tête-à-tête entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame au Qatar : toutes les solutions pour mettre définitivement un terme à l'insécurité instaurée par les rebelles du M23-AFC, dans l'est de la RDC semblent les bienvenues », commente Objectif Infos.Tout de même, pour une surprise, c'est une surprise… « Inutile de se le cacher, les présidents congolais et rwandais nous ont bien eus, s'exclame Ledjely en Guinée. (…) Alors que chacun déplorait que les pourparlers tant attendus entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 n'aient finalement pas pu avoir lieu hier dans la capitale angolaise, cette photo est apparue, en début de soirée, de nulle part et à la surprise générale (…). »Pourquoi cette rencontre ?Les deux présidents y ont été en quelque sorte contraints, affirme Ledjely. Tshisekedi étant battu militairement et Kagame étant battu diplomatiquement… Explications : « il y a deux ou trois mois, lorsque les rebelles n'occupaient que quelques petites villes et collines de l'est de la RDC, les autorités congolaises pouvaient se permettre le déni et la nonchalance ». Mais maintenant que Goma et Bukavu sont tombés et que la menace pèse sur Kinshasa, ça n'est plus la même musique pour le président congolais.Quant au Rwanda, pointe Ledjely, « plutôt intouchable jusqu'à récemment, le pays a été soumis à de nombreuses sanctions ces dernières semaines. Au point qu'il est désormais ostracisé par la communauté internationale ».Et la médiation régionale ?Reste que « c'est un camouflet pour le président angolais Joao Lourenço, médiateur du conflit à l'est de la RDC. » C'est ce que relève Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. Afrikarabia qui souligne que « les rivalités régionales ont plongé les processus de paix de Nairobi et Luanda dans l'impasse. Les deux institutions sous-régionales qui pilotaient les initiatives, l'EAC et la SADEC étaient chacune accusées de favoriser un camp plutôt que l'autre. (…) Et le président angolais s'est accroché à son fauteuil de médiateur en imposant au forceps les négociations de Luanda qui devaient avoir lieu hier entre le M23 et le gouvernement congolais, et qui se sont révélées être un fiasco ».Et le M23 dans tout cela ?En tout cas, pointe encore Afrikarabia, hier à Doha, Kagame et Tshisekedi ont réaffirmé « l'engagement de toutes les parties en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, et de poursuivre les discussions entamées à Doha afin d'établir des bases solides pour une paix durable. Reste maintenant à savoir quels effets vont produire la déclaration de Doha sur le M23 ? Les promesses de cessez-le-feu ont été nombreuses depuis un an, mais elles n'ont jamais été respectées. (…) Reste à savoir aussi quelle sera la suite qui sera donnée à cette première rencontre Tshisekedi-Kagame après des mois d'invectives entre les deux hommes ? Une poursuite de la médiation qatarie ou bien un retour à la médiation africaine ? »En effet, renchérit WakatSéra à Ouaga, « le plus dur reste à faire, car la rencontre secrète de Doha ne dit pas quand la guerre prendra fin, et encore moins comment la RDC va récupérer Goma, Bukavu, et les autres localités aux mains des combattants de l'AFC-M23 que le Rwanda est accusé de soutenir ».Et WakatSéra d'implorer : « pourvu que l'éclaircie apportée depuis le Qatar dans le ciel sombre et menaçant de la RDC persiste et se transforme en paix des braves. Car, qu'elle vienne de Doha, de Luanda ou de Nairobi, la paix sera la bienvenue dans un Kivu et une RD Congo où les populations civiles, et même les militaires, ne savent plus s'ils doivent se vouer à Saint-Felix ou à Saint-Paul ».

Invité Afrique
Le Qatar «a longtemps voulu jouer un rôle dans la médiation entre la RDC et le Rwanda»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 19, 2025 4:14


Coup de théâtre au Qatar, où le Congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame se sont rencontrés secrètement hier. Les deux chefs d'État ont décidé de « poursuivre les discussions entamées hier pour établir les bases solides d'une paix durable », dit le communiqué final. Jusqu'à présent, on croyait que l'Angola faisait médiation entre les deux pays en guerre. Mais après la rencontre d'hier, tout est en train de changer. Trésor Kibangula est analyste politique l'Institut congolais de recherches sur la politique, la gouvernance et la violence. En ligne de Kinshasa, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que vous êtes surpris par cette rencontre au Qatar ? Trésor Kibangula : Oui, comme tout le monde. C'était une grande surprise, en tout cas dans la forme, mais pas totalement dans le fond. Parce qu'on sait que Doha a longtemps voulu jouer un rôle dans la médiation entre la RDC et le Rwanda. On se souvient encore d'une tentative en 2023 déjà, mais jusqu'ici, Kinshasa s'y montrait toujours réticent, notamment parce que le Qatar est perçu par les autorités congolaises comme proche de Kigali, notamment avec des investissements au Rwanda et la construction d'un aéroport au Rwanda. Mais au regard des blocages dans les autres formes de médiation, je pense que cette rencontre offre quand même un progrès sur un point essentiel : elle permet aujourd'hui aux deux chefs d'État de se parler directement. Et c'est la première fois depuis des mois que Tshisekedi et Kagame se retrouvent face à face dans un cadre, où ils peuvent discuter sans intermédiaires régionaux.Il y a trois mois, une rencontre entre les deux présidents était déjà prévue, c'était à Luanda, mais à la dernière minute, Paul Kagame avait renoncé à y aller. Pourquoi ça a marché hier ? Plusieurs éléments ont évolué depuis décembre. Les contextes militaires et diplomatiques ont basculé. En décembre, Kinshasa refusait encore totalement l'idée de négocier avec le M23. Kigali, de son côté, a posé comme condition sine qua non des négociations directes entre le gouvernement congolais et les M23, ce que Tshisekedi refusait. Donc beaucoup de choses ont évolué. Les rapports de forces ont changé sur le terrain. Fin janvier, le M23 a pris le contrôle de Goma. Puis en février, Bukavu est tombé aussi. L'armée congolaise n'a pas réussi à reprendre l'initiative et, aujourd'hui, le M23 continue à consolider ses positions. Et sur le plan diplomatique, Kinshasa a finalement accepté l'idée de ce dialogue direct avec le M23. Et de l'autre côté, on voit aussi toutes ces sanctions qui tombent sur le Rwanda. Donc, je pense que, face à cette situation, les deux parties avaient finalement plus d'intérêt à parler aujourd'hui qu'en décembre.Dans le communiqué final d'hier soir, les deux chefs d'État insistent sur le processus conjoint, le processus fusionné, que l'organisation EAC des pays d'Afrique de l'Est et l'organisation SADEC des pays d'Afrique australe ont mis en place le mois dernier à Dar es Salam en faveur de la paix au Congo. Pourquoi cette attention particulière ? Je pense que l'initiative de Luanda n'avait pas vraiment réussi à avoir la confiance de Kigali. Elle était portée par l'Angola de manière plus ou moins isolée. Et aujourd'hui, Doha ne cherche pas à créer un énième format parallèle de médiation. Parce que, lorsqu'on lit les communiqués qataris, on voit très bien effectivement que ce sont les discussions sous l'égide de l'EAC et de la SADEC qui sont encouragées, ce qu'on appelle aujourd'hui les processus fusionnés. Je pense que ces choix peuvent s'expliquer par plusieurs facteurs parce que, un : il correspond aux préférences de Kigali qui a toujours misé sur ces processus fusionnés pour gérer la crise, parce que Kigali a une certaine influence sur l'EAC. Deuxième chose, c'est que ce choix de Doha de préférer les processus fusionnés permettent d'éviter un affrontement entre plusieurs initiatives concurrentes. Parce qu'on était un peu dans une cacophonie d'initiatives de médiation. Avec Doha, maintenant, on essaie de proposer une ligne et c'est le choix des processus fusionnés.Est-ce à dire que les premières négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23 n'auront pas lieu à Luanda sous l'égide de l'Angola, mais quelque part ailleurs en Afrique, sous l'égide de ce processus fusionné entre l'EAC et la SADEC ?Ça devient vraiment très difficile d'envisager que la médiation angolaise puisse reprendre la main, à cause de ce déficit de confiance, surtout du côté du M23 et de Kigali. Mais comme les deux parties doivent se parler et qu'il y a eu un progrès avec la rencontre de Paul Kagame et de Félix Tshisekedi à Doha, on pense que le processus pourrait continuer, peut-être en marge des discussions EAC/SADEC qui se tiennent dans le cadre de ces processus fusionnés.À lire aussiTrésor Kibangula: «Doha a longtemps voulu jouer un rôle dans la médiation entre la RDC et le Rwanda»

Journal de l'Afrique
RD Congo : F. Tshisekedi et P. Kagame se sont rencontrés au Qatar

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 18, 2025 15:01


Coup de théâtre dans la crise entre la RD Congo et le Rwanda. Une rencontre a eu lieu mardi à Doha sous l'égide du Qatar qui a communiqué sur les réseaux sociaux avec une photo symbolique où l'on voit Félix Tshisekedi et Paul Kagame réunis autour de l'émir al-Thani. 

Revue de presse Afrique
À la Une: rendez-vous manqué à Luanda

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 18, 2025 4:19


Revirement de dernière minute… La délégation de l'AFC-M23 ne se rendra pas ce mardi dans la capitale angolaise pour parler de la paix dans l'est de la RDC.La rébellion justifie cette annulation, précise Jeune Afrique, « par l'annonce, hier, de nouvelles sanctions imposées par l'Union européenne. Ces mesures visent plusieurs membres du M23, dont le président de sa branche politique, Bertrand Bisimwa, qui avait été officiellement invité par l'Angola à participer au dialogue. Outre des officiers rwandais sanctionnés pour leur soutien aux rebelles, ces mesures ciblent aussi différents cadres du mouvement, dont le “colonel“ John Imani Nzenze, chargé du renseignement au sein du M23, ou encore John Musanga Bahati, alias “Erasto“, nommé “gouverneur“ du Nord-Kivu après la prise de Goma ». « Sabotage ! »« L'AFC-M23 évoque (donc) un sabotage du processus de paix, pointe le site congolais Actualité CD. Le groupe rebelle estime que ces décisions (notamment les sanctions européennes) renforcent la position du président Félix Tshisekedi, qu'il accuse de poursuivre une politique belliciste. L'AFC-M23 affirme également que les forces congolaises et leurs alliés poursuivent leurs offensives sur plusieurs fronts, notamment par des bombardements aériens et l'utilisation de drones de combat CH-4. Selon le mouvement, ces attaques rendent toute négociation impossible ».« Presque simultanément aux sanctions européennes, relève pour sa part Le Monde Afrique, le Rwanda a décidé de “rompre les relations diplomatiques avec effet immédiat“ avec la Belgique. Kigali accuse l'ex-puissance coloniale d'avoir “pris parti [pour Kinshasa] bien avant et pendant le conflit en cours [en RDC]“ ».Le M23 en position de force…Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC s'interroge : « le choix de l'Union européenne d'annoncer des sanctions contre le M23 et le Rwanda la veille de négociations à Luanda était-il vraiment judicieux ? Et est-ce que l'annulation de la rencontre entre le M23 et le gouvernement congolais n'arrange finalement pas tout le monde ? Sur le carambolage de calendrier entre l'annonce de l'Union européenne et les négociations de Luanda, on peut clairement dire qu'il s'agit d'une erreur, estime Afrikarabia, permettant d'offrir, sur un plateau, un prétexte idéal au M23 pour claquer la porte. D'autant que les Européens planchent sur ces sanctions depuis plusieurs semaines. On peut également se demander, pointe encore le site, si les rebelles et Kinshasa avaient vraiment envie de cette rencontre surprise, organisée dans la précipitation par João Lourenço ? Le M23 est dans une telle position de force militaire qu'il peut tout se permettre en restant maître du jeu et des horloges ».En effet, « gagner du temps est plutôt favorable aux rebelles, qui continuent d'avancer sur le terrain, notamment en progressant vers la ville de Walikale. Face à une armée congolaise qui n'est plus offensive, le M23 peut espérer s'emparer de nouveaux territoires, au Nord, à l'Ouest et au Sud, laissant ainsi Kinshasa avec des marges de manœuvre de plus en plus limitées lorsqu'il sera venu le temps de négocier. Quant au pouvoir congolais, relève encore Afrikarabia, on sait que le président Tshisekedi, qui a répété à l'envi pendant de longs mois qu'il ne négocierait jamais avec le M23, semble vouloir retarder le moment fatal où il sera bientôt obligé de s'asseoir en face de la rébellion ».Responsable…Pour Ledjely en Guinée, « le M23 porte l'entière responsabilité de cette autre occasion manquée. Si les autorités congolaises avaient réussi à surmonter leurs réticences à dialoguer directement avec les rebelles, ce sont finalement ces derniers qui ont opté pour le boycott et la chaise vide. Ce choix du M23 est d'autant plus condamnable qu'il révèle le manque d'intérêt du mouvement rebelle pour le rétablissement de la paix et de la tranquillité. En particulier, se cacher derrière les sanctions adoptées hier par l'Union européenne pour refuser de participer aux négociations relève d'un chantage malsain ».Qui sera le « bon sapeur-pompier » ?Alors « et maintenant ? », s'interroge WakatSéra au Burkina Faso. « Que vaudra la “feuille de route“ accouchée par les ministres des Affaires étrangères de la Communauté de l'Afrique de l'Est et de la Communauté de développement d'Afrique australe, au cours de leur rencontre conjointe d'Harare, hier, sur la base des recommandations des chefs d'état-major des deux régions ? Luanda reviendra-t-il encore à l'ordre du jour, avec les sanctions prises et celles en vue, et que l'AFC-M23 pointe du doigt comme un frein à la marche vers la sortie de conflit ? (…) Pour le moment, soupire WakatSéra, la RDC attend toujours le bon sapeur-pompier, alors que les ingrédients s'accumulent dans la marmite et la rendent davantage explosive ! »

Semana em África
Luanda à espera das “negociações directas” entre RDC e M23

Semana em África

Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 8:39


Esta semana ficou marcada pelo anúncio das “negociações directas” entre a República Democrática do Congo e o M23 que vão decorrer em Luanda, a 18 de Março. Destaque, também, para a retenção, no aeroporto da capital angolana, do político Venâncio Mondlane e de ex-Presidentes da Colômbia e do Botsuana quando se preparavam para participar numa conferência internacional sobre democracia em Benguela. Oiça aqui o resumo da semana em África. A Presidência angolana anunciou que vai acolher no dia 18 de Março, em Luanda, “negociações directas” entre as autoridades da vizinha República Democrática do Congo e o M23, no âmbito da mediação de Angola do conflito no leste da RDC. A iniciativa foi feita após uma visita do Presidente Félix Tshisekedi, que se encontrou na segunda-feira em Luanda com o seu homólogo angolano, João Lourenço.Entretanto, a SADC decidiu retirar do Leste da RDC a sua força de 1.400 soldados, após vários ataques terem causado duras baixas no contingente que deveria ajudar a manter a paz na região. Para Osvaldo Mboco, especialista em Relações Internacionais ligado à Universidade Técnica de Angola, esta retirada não é surpreendente, já que os combates com o M23 levaram à morte de muitos soldados e que o Ruanda se opunha à presença desta missão na região.Esta quinta-feira, o ex-candidato presidencial de Moçambique, Venâncio Mondlane, e os ex-Presidentes da Colômbia e do Botsuana ficaram retidos no aeroporto 04 de Fevereiro, em Luanda, quando se preparavam para participar numa conferência internacional sobre democracia em Benguela, entre esta sexta-feira e domingo. A UNITA, maior partido da oposição angolana, também participa e condenou o ocorrido. Álvaro Daniel, secretário-geral da UNITA, denunciou “uma tendência velada de sabotar o evento”.A Procuradoria-Geral da República (PGR) de Moçambique aplicou, na terça-feira, a medida de termo de identidade e residência a Venâncio Mondlane, num processo em que o político é acusado de incitação à violência nas manifestações pós-eleitorais, o que o impede de ficar mais de cinco dias fora de casa, devendo avisar as autoridades. À saída da audiência, Mondlane garantiu que vai continuar a actividade política normal e disse que continua sem saber de que crime é acusado. Entretanto, foi noticiado que a Polícia de Moçambique deteve, na quarta-feira, a responsável das finanças de Venâncio Mondlane. Também esta semana, o activista social Wilker Dias, diretor da Plataforma Decide, apresentou uma queixa-crime contra o ex-comandante geral da polícia e o antigo ministro do Interior de Moçambique, responsabilizando-os pelas mortes nos protestos pós-eleitorais. Desde Outubro, pelo menos 353 pessoas morreram, incluindo cerca de duas dezenas de menores, de acordo com a Plataforma Decide.Ainda em Moçambique, no início da semana, o ciclone tropical Jude deixou um rasto de destruição e pelo menos 14 mortos. O ciclone afectou as províncias da Zambézia, Nampula, Niassa e Cabo Delgado, no norte, assim como Tete e Manica, no centro.Em Angola, começou esta segunda-feira, em Luanda, o julgamento dos generais Leopoldino Fragoso do Nascimento "Dino" e Hélder Vieira Dias "Kopelipa", personalidades ligadas ao antigo Presidente José Eduardo dos Santos. Eles são acusados da prática de vários crimes, entre eles tráfico de influências e branqueamento de capitais.Cabo Verde e Angola vão reforçar a cooperação cultural, nomeadamente na tentativa de recuperação do acervo cultural. A informação foi comunicada por Filipe Zau, ministro angolano da Cultura, que esteve no arquipélago esta semana. Outra visita a Cabo Verde foi a de Mauro Vieira, ministro das Relações Exteriores do Brasil. Do encontro, ficou a proposta de Cabo Verde vir a ser a plataforma de comércio brasileiro na Africa Ocidental. Ainda em Cabo Verde, a presidente do Instituto Nacional de Saúde Pública, Maria da Luz Lima, anunciou, que desde 28 de Janeiro não existem casos de dengue na capital e que está a ser preparada uma proposta para declarar o fim da epidemia.Por outro lado, esta quinta-feira, a Comissão Europeia anunciou um pacote de investimentos de 4,7 mil milhões de euros para a África do Sul, para projectos que apoiam a transição energética e para a produção local de vacinas. O anúncio foi feito na sessão plenária da cimeira entre a União Europeia e a África do Sul, que decorreu na Cidade do Cabo. A África do Sul é o maior parceiro comercial da UE na África subsaariana e  assume, desde Dezembro e até Novembro, a presidência rotativa do G20, o grupo que reúne as maiores economias do mundo, além da União Europeia e da União Africana.

Revue de presse Afrique
À la Une: éclaircie diplomatique en RDC…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 13, 2025 4:22


Le médiateur du conflit, l'Angola, a annoncé hier soir une date pour la rencontre entre les délégations de Kinshasa et de la rébellion du M23 : ce sera mardi prochain à Luanda. Une bonne partie de la presse congolaise reprend le communiqué officiel, à l'instar du site de Radio Okapi : « le gouvernement angolais a fixé au mardi 18 mars le début des négociations directes entre les délégations de Kinshasa et les rebelles du M23, dans la ville de Luanda, capitale de l'Angola. »Pour sa part, le site congolais Actualité CD note que les autorités congolaises posent des conditions : « Kinshasa a pris acte de cette décision, mais souligne que tout devait se dérouler conformément à la résolution 2773 du Conseil de sécurité sur la situation dans l'est de la RDC qui exige notamment le retrait des troupes de la rébellion et celles du Rwanda des zones occupées. » Un préalable que rejettera très certainement le M23…La SADC veut clarifier sa missionEn tout, dans le même temps, autre ouverture diplomatique, relève Actualité CD : « un nouveau sommet de la SADC, la Communauté de développement de l'Afrique australe, sur la situation dans l'est de la RDC est prévu ce jeudi par visioconférence. »« Que faut-il en attendre ? », s'interroge Afrik.com. « L'un des points centraux de cette réunion sera la clarification du mandat de la Mission de la SADC en RDC. Depuis son déploiement en décembre 2023, cette force militaire, composée de troupes sud-africaines, malawites et tanzaniennes, est en stationnement à Goma, mais peine à intervenir efficacement en raison de l'absence d'un cadre d'action précis. (…) Cette question sera donc au cœur des discussions du sommet, qui devra déterminer si la mission de la SADC en RDC adoptera un rôle plus offensif ou bien si elle se limitera à des opérations de stabilisation et de soutien aux forces congolaises. Par ailleurs, relève encore Afrik.com, la SADC devra également discuter des efforts de coordination avec la Communauté d'Afrique de l'Est, qui mène ses propres actions de médiation sous la direction de l'ancien Président kényan, Uhuru Kenyatta. Cette volonté d'unir les initiatives a été renforcée par la récente décision de fusionner les processus de paix de Luanda et de Nairobi. Ces efforts seront désormais menés conjointement par les anciens dirigeants nigérian, Olusegun Obasanjo, kényan, Uhuru Kenyatta, et éthiopien, Haile Mariam Dessalegn. »Lueur d'espoir ?Pour le quotidien Le Pays au Burkina, entre les discussions qui devraient s'ouvrir mardi prochain à Luanda et le sommet de la SADC aujourd'hui, « l'espoir est permis. » En effet, affirme le quotidien ouagalais, « tous les protagonistes au conflit semblent enfin disposés à accepter le principe du dialogue direct avec le M23 qui, on se rappelle, est l'une des solutions prônées par les médiateurs, y compris ceux de la SADC, en vue d'une sortie de crise. (…) Il faut donc espérer que les chefs d'Etat de la SADC ne se contenteront pas seulement de donner un mandat plus robuste à leur mission en RDC, mais qu'ils songeront surtout à encourager le président Tshisekedi à dialoguer avec ceux qu'il qualifiait, dans un passé récent, de “terroristes“. L'espoir est permis, insiste Le Pays, d'autant plus que Fatshi semble s'être adouci. S'il accepte enfin de s'asseoir autour d'une même table que les leaders du M23, les lignes pourraient véritablement bouger. Et ce serait la meilleure décision de toute la batterie de mesures qu'il a pu prendre jusque-là et qui, pour son plus grand malheur, n'ont pas été payantes. Peut-être obtiendra-t-il finalement, par le dialogue, ce qu'il n'a pas pu obtenir avec ses multiples offensives diplomatiques. »Polémique congolo-rwandaise à propos d'un concert à ParisEnfin, toujours à propos de la RDC, « l'organisation à Paris d'un concert de soutien à Kinshasa provoque “l'indignation“ du Rwanda. » C'est ce que relève Le Monde Afrique. Explication : « ce spectacle, intitulé “Solidarité Congo“, est présenté comme “un concert caritatif d'exception au profit de l'Unicef“. Plusieurs stars de la musique urbaine telles que Gims, Youssoupha, Guy2Bezbar, Gazo ou la chanteuse béninoise Angélique Kidjo doivent monter sur la scène de l'Accor Arena de Paris pour soutenir officiellement les enfants victimes du conflit qui sévit actuellement dans l'est de la RDC. »Seulement voilà, pointe Le Monde Afrique, « ce concert est prévu le 7 avril, jour de la commémoration du génocide des Tutsis. Et les autorités rwandaises ont fait part de leur ”indignation“ auprès de la Mairie de Paris et du Quai d'Orsay. Elles ont aussi demandé un report du concert. »

Journal de l'Afrique
République démocratique du Congo : l'Angola annonce des pourparlers le 18 mars

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 12, 2025 15:37


Y aura t-il des négociations directes entre Kinshasa et le M23 ? L'Angola, pays médiateur dans le conflit de l'est de la RDC, a fait savoir que ces discussions directes entre une délégation congolaise et le M23 sont attendues dès le 19 mars. L'annonce a surpris d'autant que Félix Tshisekedi refusait jusqu'ici de discuter avec le groupe armé. 

Revue de presse Afrique
À la Une: la possibilité d'un dialogue direct entre Kinshasa et le M23

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 12, 2025 4:11


Le président congolais Félix Tshisekedi s'est toujours refusé à discuter avec les rebelles du M23, qui occupent désormais une grande partie du Kivu dans l'est de la RDC. Mais cela pourrait changer très vite…En effet, hier, rapporte le site congolais Actualité CD, « Félix Tshisekedi s'est entretenu à Luanda avec son homologue angolais, João Lourenço, médiateur désigné dans le conflit. (…) Et selon la présidence angolaise, Luanda pourrait amorcer prochainement des contacts avec le M23 en vue de faciliter des négociations directes entre les deux parties. Une initiative qui marque une nouvelle étape dans la médiation angolaise, après plusieurs tentatives infructueuses de désescalade. Contacté par Actualité CD, un responsable angolais impliqué dans la médiation a confirmé que Luanda “multipliait les efforts pour rapprocher les positions” et encourager un dialogue direct entre Kinshasa et le M23 “dans les prochains jours” ».Reste que selon Objectif Infos, autre site congolais, la pilule aura du mal à passer dans l'opinion. « Cette position ne semble pas rencontrer l'assentiment des congolais qui estiment qu'accepter de négocier avec le M23 reviendrait à cracher sur la mémoire de milliers de leurs compatriotes décédés suite aux atrocités de cette guerre ».Qu'est-ce qui peut être négocié ?En tout cas, constate Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, « acculé par 3 années de défaites militaires en cascade, Félix Tshisekedi pourrait bien finir par céder et franchir la fameuse ligne rouge qu'il s'était lui-même imposée : à savoir négocier directement avec le M23 ».Toutefois, pointe le site, « reste maintenant à savoir ce qui peut être négocié (…). Kinshasa a toujours annoncé qu'elle ne réintégrerait pas les rebelles dans l'armée régulière. Cette pratique du “brassage“ a été l'un des facteurs qui a considérablement affaibli les FARDC, en plus de la corruption et d'une chaîne de commandement dysfonctionnelle ».Et Afrikarabia de s'interroger :« (le chef de l'AFC, branche politique du M23) Corneille Nangaa, va-t-il s'inviter aux négociations avec ses revendications qui tournent autour de l'illégitimité du président et de sa mauvaise gouvernance. Peut-il demander une transition sans Tshisekedi ? Que demandera le M23, la branche militaire ? Et surtout, que peut espérer Kinshasa face à des rebelles qui occupent désormais une bonne partie de l'est congolais et l'administrent avec leurs propres fonctionnaires, prélevant leurs propres taxes et exploitant les riches sites miniers ? Mais l'heure n'est pas encore aux négociations, relève encore Afrikarabia. L'Angola doit d'abord se rapprocher du M23 et trouver un modus operandi avec le gouvernement congolais. Ce qui est loin d'être fait ».Tshisekedi dos au mur ?« Tshisekedi ira-t-il finalement à la même table que l'ennemi ? », s'interroge WakatSéra. « Trop tôt pour le dire, mais, pointe le site burkinabé, la République Démocratique du Congo est peut-être sur la voie de l'accalmie, à défaut de la paix des braves. Des signaux ont été lâchés par Felix Tshisekedi qui, après avoir élargi des opposants, et pas des moindres, a annoncé la mise en place d'un gouvernement d'ouverture. Il pourrait donc bien être prêt à s'asseoir à la table des négociations avec ses ennemis de l'AFC/M23 ».D'autant, précise WakatSéra, que Félix Tshisekedi est acculé sur le plan militaire et politique. Le président congolais doit en effet faire face au récent lâchage d'un chef des milices wazalendos qui soutiennent les Forces armées de la RDC : « si les Wazalendos passent à l'ennemi, alors Felix Tshisekedi sera, certainement, contraint à la capitulation, dans une guerre qui prendrait fin, faute de combattants ! »Et puis sur le plan politique, poursuit le site ouagalais, il faut compter avec « le retour progressif, selon un tempo visiblement bien calculé, de l'ancien président Joseph Kabila : un caillou de plus dans la chaussure de Felix Tshisekedi. C'est sans la moindre hésitation que, celui à qui il a succédé, et qui lui a donné le pouvoir sur un plateau d'or, le charge sans ménagement, le traitant d'être la cause de tous les maux actuels de la RDC ».Conclusion, pointe WakatSéra : « mieux vaut donc, pour l'homme fort de Kinshasa, gagner encore du temps en négociant, tout en espérant, pourquoi pas, renverser la situation à son profit ».

Invité Afrique
RDC: «Rien que la prise de la mine de Rubaya permet de contrôler 20% de la production mondiale de coltan»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 4:31


Le site Africa Intelligence révélait cette semaine que Félix Tshisekedi avait dépêché en février des émissaires à Washington pour tenter de passer un accord avec l'administration américaine. Accord qui consisterait à sécuriser l'approvisionnement américain des minerais provenant de la RDC en échange d'une pression accrue sur Kigali. Dans l'est du pays, les ressources minières comme l'or, l'étain, le tantale et le tungstène sont extrêmement convoitées. C'est une des causes de l'instabilité dans la région. Dans une étude pour la fondation Jean-Jaurès parue cette semaine, le diplomate Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur de France à Kinshasa, s'intéresse aux fonctionnements de ces mines et à la façon dont les minerais parviennent à quitter le pays. RFI : Le titre de l'étude que vous publiez pour la Fondation Jean Jaurès est évocateur. Vous ne parlez pas du conflit dans l'est de la RDC mais des conflits, expliquez-nous...Pierre Jacquemot : Oui, parce que ces conflits se développent sur un territoire très important qui va de la frontière de l'Ouganda à la frontière du Burundi. Bien évidemment, les caractéristiques communes de ces conflits, c'est la violence dont sont victimes les populations. Cela se traduit par des pillages, des viols et des déplacements massifs. C'est cela la constance de conflits qui durent maintenant depuis une trentaine d'années.À l'origine, vous le dites, il y a d'abord des conflits locaux très ancrés qui ont débouché sur la création de milices d'autodéfense et de nombreux groupes armés dans toute la région...On compte actuellement environ 120 groupes armés. Ils sont de différentes tailles. Certains ont une taille régionale ou même des ramifications à Kinshasa, voire à l'étranger. C'est le cas du célèbre M23. D'autres sont nés d'activités de milices d'autodéfense, qui ont pris parfois une place plus importante et sont devenus relativement autonomes. Il y a donc une foultitude de groupes armés qui se financent essentiellement par les activités minières, par le commerce des mines et qui achètent des armes par ce truchement.On sait que la région a un sous-sol très riche. Les ressources minières comme l'or, l'étain, le tantale et le tungstène sont extrêmement convoitées. Vous décrivez minutieusement le fonctionnement de ces mines et la façon dont sortent les minerais du pays. Qui a réellement la main aujourd'hui sur ces minerais, en particulier dans le Kivu ?Ces mines sont contrôlées par des groupes armés très largement, mais également par l'armée nationale. Là, j'évoque la situation qui prévalait encore au mois de décembre dernier, les choses ayant profondément évolué avec le déploiement du M23 sur deux provinces et la reprise d'un certain nombre d'activités minières par ce groupe qui est appuyé par des forces rwandaises.Vous écrivez que ces minerais sont exportés par deux corridors principaux : la voie ougandaise et la voie rwandaise. Quelle est leur destination finale ?Une partie, en particulier l'or, passe par Dubaï et par les Émirats arabes unis. Là, il y a une liaison directe entre l'Ouganda et Dubaï pour de l'or qui vient principalement de l'Ituri. L'Ouganda ne produit quasiment pas d'or mais le transforme légèrement et ensuite l'exporte. Pour ce qui concerne le tantale, c'est à peu près la même chose, pour des quantités qui sont importantes et qui permettent au Rwanda de dire qu'ils sont le principal exportateur. En fait, ce tantale – on l'appelle localement le coltan – vient très largement du Nord-Kivu, notamment d'une mine. Rien que la prise d'une mine par les forces du M23 appuyées par le Rwanda, la mine de Rubaya permet de contrôler 20% de la production mondiale de tantale qui est aussi indispensable pour l'électronique. Ce tantale traverse donc la frontière, fait l'objet d'une première transformation au Rwanda. Il part ensuite vers l'Asie et part vers l'Europe et l'Amérique du Nord, faussement étiqueté, blanchi par différents mécanismes que l'on a maintenant parfaitement identifiés, qui sont censés décontaminer, moraliser les filières, mais qui en fait ne le sont pas. Ce qui fait que, par exemple, Apple est accusée d'utiliser pour ses iPads ou ses iPhones du tantale qui vient de ces régions en conflit et qui sont contrôlées par des groupes armés.On parle beaucoup de la prédation des ressources minières mais vous le rappelez dans cette étude, ce n'est pas la seule explication à l'instabilité dans la région...Il y a un terreau ethno-sociologique qui est important puisqu'on a une cohabitation de ce qu'on appelle localement des autochtones et des allochtones. Les allochtones étant majoritairement d'origine Tutsis. Et dès lors qu'il y a des situations conflictuelles, on assiste au réveil de ces tensions ethniques. Ces tensions sont alimentées par des rumeurs diverses, des infox diverses. Cela exacerbent les tensions communautaires. Puis, il y a un troisième facteur : c'est l'incapacité du gouvernement congolais, il faut bien le dire à assurer la sécurité des populations et une activité économique qui permette une juste répartition des richesses au bénéfice des populations. À lire aussiEst de la RDC: à quel point le conflit est-il lié aux minerais du sous-sol congolais?À lire aussiLa RDC suspend les exportations de cobalt pour voir remonter les prix

Invité Afrique
Jean-Marc Kabund: «Le gouvernement d'union nationale que Tshisekedi propose ne résoudra rien du tout»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 22:05


En RDC, l'opposant Jean-Marc Kabund sera candidat à la prochaine présidentielle. Il l'annonce aujourd'hui sur RFI, à l'occasion de sa première interview radio depuis sa sortie de prison, le 21 février dernier. Longtemps, Jean-Marc Kabund a été le bras droit de Félix Tshisekedi. Quand ce dernier est devenu chef d'État, il a même été le président par intérim du parti au pouvoir UDPS. Mais après la rupture de 2022, il a été jeté en prison. Aujourd'hui, est-il prêt à se réconcilier avec Félix Tshisekedi ? Visiblement, non. En ligne de Kinshasa, le président de l'Alliance pour le Changement répond à Christophe Boisbouvier. RFI : Le 21 février, vous avez été libéré. Le lendemain, le 22 février, Félix Tshisekedi lors d'une rencontre avec les parlementaires de son camp, a invité ses opposants à entrer dans un gouvernement d'union nationale. Est-ce que votre libération n'est donc pas un geste politique de sa part ?Jean-Marc Kabund : Je ne crois pas que ma libération puisse faire l'objet d'un marchandage politique. J'ai été victime de persécutions politiques, condamné à une peine de sept ans et j'ai passé 30 mois en prison. Cette injustice, je crois qu'elle ne pourra jamais être réparée. Il faut avouer qu'il y a une forte pression depuis que j'étais en prison, tant par la communauté internationale que par l'opinion publique interne du Congo. Je crois que Félix Tshisekedi faisant face à cette pression a dû lâcher du lest. Et j'estime que le gouvernement d'union nationale qu'il propose de mettre sur pied ne résoudra rien du tout.Est-ce que Félix Tshisekedi n'a pas lâché sur vous et sur deux autres prisonniers politiques, Mike Mukebayi et Seth Kikuni qui viennent d'être libérés afin de frapper les esprits et de montrer qu'il tendait la main vers l'opposition ?Je crois que cela était une obligation pour lui. Cela ne peut pas être considéré comme un cadeau que Félix Tshisekedi donne à l'opposition parce que moi comme les autres prisonniers, Mike Mukebayi et Seth Kikuni, étions incarcérés injustement. Et d'ailleurs, il y a encore des prisonniers politiques qui continuent de croupir en prison. Ici, je fais allusion à Jacky Ndala. Il y a un autre aspect auquel beaucoup de gens ne font pas attention, ce sont les généraux. Je vous dis ici que plusieurs généraux Katangais sont arrêtés injustement. Ils sont détenus dans des cachots, en prison, sans jugement. Cela fait des années. Ici, je veux parler du général Philémon Yav. Je veux parler du général Zelwa Katanga dit Djadidja. Ils sont nombreux. Le gouvernement Tshisekedi doit savoir que ma libération et la libération des deux autres ne suffisent pas.Qu'est-ce que vous en pensez de l'avancée du M23 dans l'est de votre pays ?L'avancée du M23 est inacceptable et tout le monde doit demander au Rwanda de retirer ses troupes pour que le Congo retrouve la paix.Depuis votre libération, vous avez reçu plusieurs visites à votre domicile, notamment celle de l'opposant Martin Fayulu. Est-ce que vous réfléchissez avec Martin Fayulu et d'autres opposants à une initiative commune ?Bien entendu ! C'est parce que le régime Tshisekedi, qui est un régime finissant, doit laisser la place dès 2028. La RDC a besoin des dirigeants honnêtes afin de pouvoir donner le changement tant attendu par notre peuple.Vous êtes en contact également avec l'ancien président Joseph Kabila ?Je crois que c'est un acteur politique important de notre pays. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas être en contact avec lui. D'ailleurs, je vais même plus loin. Si demain, j'avais l'occasion d'avoir le contact de Corneille Nangaa, je l'appellerais et je lui parlerais. Je lui dirais ce que je pense de ce qu'il est en train de faire. Je suis là pour parler à tout le monde.Et que diriez-vous justement à Corneille Nangaa, le patron du M23 ?Je lui dirais tout simplement que ce qu'il est en train de faire, on l'a déjà vécu dans ce pays avec Mzee Kabila. On connaît les conséquences. Il doit arrêter de verser le sang des Congolais et revenir vite. Il doit arrêter à travers un cessez-le-feu et le gouvernement, je crois, ne pourra pas s'y opposer dans sa position actuelle pour accepter d'intégrer le processus du dialogue pour une résolution pacifique de ce conflit.Si demain le pouvoir libère les généraux actuellement en prison et renonce à son projet de changement de constitution, est-ce que vous pourriez accepter d'entrer dans un gouvernement d'union nationale avec Alliance pour le changement ?Je dis déjà, d'entrée de jeu, que je ne suis ni demandeur, ni preneur de ce gouvernement. Le problème n'est pas seulement celui des arrestations. La gouvernance doit être basée sur un programme, sur une vision claire et je ne vois pas aujourd'hui Tshisekedi garantir cela.Est-ce que vous vous êtes parlé avec Félix Tshisekedi depuis le 21 février ?Non, non. Moi, je n'en ai pas l'intention, je ne trouve pas l'intérêt de lui parler. Mais si lui le désire, je ne lui fermerai pas la porte. Je lui dirai ce que je pense.Non, non. Moi, je n'en ai pas l'intention, je ne trouve pas l'intérêt de lui parler. Mais si lui le désire, je ne lui fermerai pas la porte. Je lui dirai ce que je pense.Est-ce que vous serez candidat en 2028 ?Bien sûr. Je crois qu'après avoir quitté le pouvoir pour ses convictions, je crois que nous avons suffisamment acquis d'expérience et de notoriété, ce qui pourra nous permettre de bien gouverner, de bien gérer ce pays au fait ! À lire aussiRDC: Tshisekedi réaffirme qu'il ne dialoguera pas avec le M23 et promet une refonte de l'armée et du gouvernement

Revue de presse Afrique
À la Une: Félix Tshisekedi joue l'ouverture…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 4:31


« Le timing était presque parfait, relève Jeune Afrique. Le 21 février, l'opposant Jean-Marc Kabund, incarcéré depuis août 2022 et condamné à sept ans de réclusion pour “outrage au chef de l'État“ et “propagation de faux bruits“, a soudainement été libéré. Le jour suivant, Félix Tshisekedi réunissait les membres de l'Union sacrée, à Kinshasa, et leur annonçait son intention de former un gouvernement d'union nationale dans un contexte de crise sécuritaire dans l'est de la RDC. » Le 1ᵉʳ mars, « toujours à la surprise générale, deux nouveaux opposants bénéficiaient d'une libération “conditionnelle“. »Alors, s'interroge Jeune Afrique, « faut-il voir dans ces libérations une volonté de détendre le climat politique ? (…) Félix Tshisekedi espère-t-il s'épargner un dialogue national semé d'embûches pour passer directement à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale ? » Peut-être, mais « peu nombreuses sont les formations d'opposition qui se disent disposées à accepter la main tendue du président congolais. Les camps de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Matata Ponyo Mapon, Delly Sesanga et même de Jean-Marc Kabund se sont prononcés contre l'initiative, qu'ils jugent contre-productive, pointe le site panafricain. Martin Fayulu, qui avait été le premier à proposer un dialogue pour cimenter l'unité nationale, semble partant, à condition que les discussions préalables soient supervisées par les Églises catholique et protestante. (…) Dans ce contexte, la décrispation paraît illusoire, relève Jeune Afrique, d'autant que Félix Tshisekedi a déjà dit qu'il ne ferait pas un pas en direction de ceux qui, selon lui, “portent les intérêts étrangers“. Dans sa ligne de mire : l'ancien président Joseph Kabila, qu'il accuse d'être derrière le M23. »Kabila : la mémoire courte ?Justement, Kabila sort du bois… Comme nous l'évoquions hier, l'ex-président a apparemment l'intention « de revenir au premier plan, à un moment critique où la présidence Tshisekedi est clairement menacée par le M23. Mais ce qui interroge dans les sorties médiatiques de Joseph Kabila, relève le site spécialisé sur la RDC,Afrikarabia, c'est qu'il donne l'impression de ne pas avoir été au pouvoir pendant 17 ans, et fait comme si sa présidence avait été “normale ». Comme s'il n'avait pas prolongé son dernier mandat de deux ans pour tenter de s'accrocher à son fauteuil. Comme si la crise pré-électorale de 2015-2018 n'avait pas été réprimée dans le sang. Comme si Floribert Chebeya n'avait pas été assassiné. Comme si les élections de 2011 et 2018 n'avaient pas été dénuées de toute crédibilité et de toute transparence. (…) Comme si les enquêtes des ONG internationales n'avaient pas documenté les milliards de dollars évaporés par la corruption. Des accusations que Joseph Kabila formule aujourd'hui… à l'encontre de Félix Tshisekedi et de son régime. Un sacré culot, s'exclame Afrikarabia. Mais peut-être que l'ancien président pense que les Congolais ont la mémoire courte. »Kagame : le paria ?Côté rwandais, à présent, le président Kagame parait de plus en plus isolé… « Nouveau coup de massue pour le Rwanda », s'exclame le site congolais Objectif Infos. « Berlin a annoncé avant-hier la suspension de ses aides au développement, assortie d'un réexamen de sa coopération bilatérale avec Kigali. (…) Concrètement, le Rwanda se voit privé d'une enveloppe annuelle de 50 millions d'euros, destinée à des projets de développement économique, énergétique, climatique et vaccinal. »« L'Allemagne emboîte ainsi le pas au Royaume-Uni et au Canada, qui ont pris des décisions semblables », note Le Monde Afrique.Pour ce qui concerne l'Union européenne, relève L'Observateur Paalga à Ouagadougou, « même si pour le moment, il n'y a pas de sanctions prises à l'encontre du Rwanda, le Parlement européen a adopté récemment une résolution demandant la suspension d'un accord sur les minerais rares avec le Rwanda en raison de son soutien aux rebelles. Mais, les choses ne semblent pas encore totalement actées. »En tout cas, conclut le site burkinabé, « jusqu'à présent, l'homme fort de Kigali ne semble pas s'émouvoir outre mesure de ces sanctions ; il reste sourd à toutes les voix qui le conjurent de lever le pied dans l'est du Congo et de donner une chance à la paix. »En janvier dernier, Paul Kagame lors d'une allocution au corps diplomatique avait traité Félix Tshisekedi d' « idiot ». Le New Times à Kigali reprend l'invective et affirme que « le régime de Tshisekedi est en train de creuser sa propre tombe », que « la RDC est une nation en chute libre. (…) Et tout ce que nous pouvons faire, nous, poursuit le quotidien rwandais, est de nous fortifier. Accrochons-nous ! »

Revue de presse Afrique
À la Une: que cherche Kabila ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 5, 2025 4:18


Après six ans de silence, Joseph Kabila revient sur la scène médiatique congolaise. Il y a eu cette tribune publiée il y a 10 jours par le Sunday Times en Afrique du Sud et hier, l'ancien président a accordé une interview à la presse namibienne, dont un extrait a été diffusé sur les réseaux sociaux. Extrait repris par le site d'information congolais 7 sur 7. Le voici : « notre intention est d'être très disponible pour servir notre pays et de continuer à servir notre peuple. »Au sujet de la guerre dans l'Est, rapporte encore 7 sur 7, « Joseph Kabila s'est montré favorable au départ de toutes les armées étrangères qui sont présentes en République démocratique du Congo. Pour lui, ça serait déjà un premier pas vers la solution. »Revenir dans le jeu politique…Pour Le Point Afrique, ce « retour médiatique n'a rien d'anodin. Selon ses proches, il s'inscrit dans une stratégie plus large : Kabila veut reprendre pied dans le jeu politique congolais et relancer son parti, le PPRD, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie. Sur le terrain, les tensions avec Félix Tshisekedi n'ont cessé de s'intensifier. La coalition FCC-CACH, issue de leur accord, a volé en éclats, laissant place à une défiance mutuelle. En 2023, Kabila avait même interdit à ses partisans de briguer un mandat sous l'administration Tshisekedi, signe d'une rupture assumée. »Récemment, poursuit Le Point Afrique, « dans sa tribune publiée dans la presse sud-africaine, Kabila se pose en observateur critique du régime actuel : “l'implosion est imminente, affirme-t-il. Si le problème congolais n'est pas traité en profondeur, la crise persistera bien au-delà du conflit avec le Rwanda“. Un message qui, pour certains, ressemble moins à une analyse qu'à un avertissement. (…) Selon Ferdinand Kambere, secrétaire permanent du PPRD, toujours dans les colonnes du Point Afrique, Kabila cherche avant tout à rappeler à l'opinion nationale et internationale que la situation actuelle est le résultat de l'échec du pouvoir en place, notamment dans la gestion de l'intégrité territoriale et de la sécurité du pays. »Des critiques à peine voilées en direction de Félix Tshisekedi.Fausse route pour Tshisekedi ?Le site d'information Afrik.com, sur un autre plan, n'épargne pas non plus le président congolais.« Depuis plusieurs mois, l'Est de la RDC est en proie à une offensive militaire menée par le mouvement rebelle du M23, soutenu par le Rwanda. Cette guerre fait rage, tandis que le gouvernement de Félix Tshisekedi semble détourner son attention d'une menace grandissante pour se concentrer sur des problèmes internes qui semblent moins urgents », affirme Afrik.com. Afrik.com qui évoque la récente condamnation à mort de 55 soldats de l'armée congolaise à Butembo dans le Nord-Kivu, accusés de lâcheté devant l'ennemi. Commentaire du site panafricain : « plutôt que de renforcer ses troupes ou de rechercher des solutions diplomatiques, Tshisekedi semble préférer se concentrer sur des purges internes, punissant des soldats qui fuient la guerre plutôt que de renforcer les capacités de son armée face à une menace de plus en plus pressante. » Et « au-delà des problèmes militaires, poursuit Afrik.com, le gouvernement congolais semble mener une série de tentatives de contrôle sur des acteurs politiques et religieux, dans un contexte de tensions internes croissantes. »Poil à gratter…Référence à l'audition le week-end dernier par les autorités congolaises d'Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire général du PPRD, puis du secrétaire général de la CENCO, la Conférence épiscopale nationale du Congo, Monseigneur Donatien N'Shole.Commentaire de L'Observateur Paalga à Ouagadougou : « si l'interrogatoire de Ramazani Shadary (très proche de Kabila), peut se comprendre dans une certaine mesure, plus problématique est celle du secrétaire général de la CENCO. En réalité, Tshisekedi ne pardonne pas à la CENCO, qui a entrepris avec les pasteurs évangéliques une mission de bons offices qui les avait conduits à Goma, à Kigali et en Belgique, appelant à un dialogue entre toutes les parties, notamment entre le pouvoir congolais et la rébellion du M23, au grand dam des autorités congolaises qui ne veulent pas en entendre parler et avaient tout de suite désavoué ladite mission. »Et L'Observateur Paalga de rappeler que « l'Église catholique a toujours été le poil à gratter des dirigeants, tous régimes confondus, depuis le temps de Mobutu. Les prélats n'ayant jamais manqué la moindre occasion de mettre les hommes politiques devant leurs responsabilités. »

Invité Afrique
Joshua Osih, opposant camerounais: «L'âge du président Biya serait un handicap pour le pays s'il est élu»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 5, 2025 10:38


Au Cameroun, le parti d'opposition SDF, Social Democratic Front, qui s'est réuni en congrès extraordinaire, vient de désigner Joshua Osih comme son candidat à la présidentielle du mois d'octobre prochain. Le SDF a été longtemps la principale force d'opposition dans le pays. Depuis la dernière élection de 2018, il est moins en vue, mais cette année, il croit de nouveau en ses chances. En ligne de Yaoundé, le député Joshua Osih dévoile sa stratégie, qui pourrait bien s'inspirer de celle de Félix Tshisekedi en RDC. RFI : Dans votre programme, vous dîtes vouloir mettre fin aux violences dans les provinces du Nord-ouest et du Sud-ouest en seulement 100 jours. Comment vous allez vous y prendre ?Joshua Osih : Je pense qu'aucun autre parti politique ne connaît mieux le Nord-ouest et le Sud-ouest que nous. Nous savons ce qui se passe. Nous avons largement consulté sur la question. Nous avons parlé à toutes les parties en conflit et nous sommes sereins qu'en trois mois ou un peu plus, nous pouvons faire cesser la violence. Cela ne veut pas dire que la crise politique va s'arrêter. C'est pour cela que nous proposons en même temps de lancer un grand chantier qui devra aboutir au bout de trois ans sur un référendum constitutionnel. Cela va nous permettre de rétablir les équilibres politiques dans ce pays pour éviter des crises futures.Le président Biya, qui vient de fêter ses 92 ans, laisse entendre qu'il sera candidat à sa réélection en octobre prochain. Est-ce que vous pensez que son âge pourrait être un paramètre à prendre en compte dans la campagne ?Nous pensons que certainement l'âge du président de la République serait un handicap pour le pays si jamais il est élu. Vous savez, un président de la République à 100 ans, cela veut tout simplement dire que, si monsieur Biya devenait président de la République pour un autre mandat, le pays allait s'arrêter pour attendre la fin de son mandat. Sept années encore dans le noir, c'est quelque chose que la jeunesse camerounaise ne va pas accepter. C'est quelque chose que tous les Camerounais ne vont pas accepter. Nous sommes confiants que, qu'il soit candidat ou pas, son parti est dans l'impossibilité de gagner les élections de 2025.Dans vos discours, Joshua Osih, vous êtes moins véhément que Maurice Kamto. Est-ce à dire que face au RDPC au pouvoir, le SDF est dans une stratégie moins frontale que le MRC ?Ce n'est pas une question d'être moins véhément ou moins dans une stratégie frontale. C'est tout simplement parce que moi, j'ai appris à faire la politique auprès d'un très grand homme, John Fru Ndi et j'ai compris que, dans la politique, aucun adversaire n'est permanent. C'est déjà le premier point. Deuxièmement, il faut pouvoir se parler, même quand on est en désaccord. Donc, quand on fait la politique par les injures, et là je ne vise aucun parti politique, il y a malheureusement trop de personnes qui pensent qu'il faut passer la journée à insulter les uns et les autres. Nous sommes des adversaires politiques. La première des choses, c'est que nous devons nous respecter. Donc, je respecte le MRC, je respecte le RDPC, je respecte le PCRN, je respecte tous les partis politiques sur la place en attendant aussi d'eux un respect réciproque.En 2018, face à Joseph Kabila, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi avaient deux stratégies différentes et à la fin, c'est Félix Tshisekedi qui est devenu président. Est-ce que vous avez ce scénario congolais dans la tête pour octobre prochain ?Bien sûr et je pense que nous sommes très proches de l'UDPS. Nous avons accompagné l'UDPS lors de ces élections-là. Et donc nous sommes plutôt dans cette logique-là que dans celle de Martin Fayulu. En 1992, nous avons gagné l'élection présidentielle. Tous nous donnent raison que nous avons gagné cette élection. Mais nous avions oublié qu'il faut gagner l'élection et aussi pouvoir prendre le pouvoir. Ce sont deux choses complètement différentes et nous n'avons pas réussi à prendre le pouvoir en 1992. Plus jamais nous n'allons faire cette erreur. Quand on est en politique, il faut avoir la capacité de construire des ponts et de parler avec ceux qui ont perdu le pouvoir pour qu'ensemble, on arrive à construire ce pays. Il ne s'agit pas pour le SDF d'arriver au pouvoir et de mettre tout le monde du RDPC en prison, de les jeter en pâture etc. Non, il s'agit de démontrer que, quand je vais gagner, il n'y aura pas de chasse aux sorcières parce qu'on aura besoin des 30 millions de Camerounais pour rattraper les 43 années que nous avons perdues.Face au candidat du pouvoir, vous serez beaucoup d'opposants. Maurice Kamto, Cabral Libii , Akere Muna, Madame Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya et vous-même. Est-ce que par vos divisions, vous n'ouvrez pas un boulevard au candidat du RDPC au pouvoir ?Mutualiser nos forces dans les bureaux de vote, c'est une voie que nous pensons très importante. Que ceux qui sont dans les bureaux de vote où nous sommes absents nous représentent mutuellement. Et si tous ces autres partis que vous avez cités peuvent être présents dans les 30 000 bureaux de vote avec nous, cela fera que dans les bureaux de vote, il y aura une majorité de représentants de l'opposition par rapport au parti au pouvoir. Et dans ce cas-là, il n'y aurait aucune chance pour que le parti au pouvoir essaie de truquer les résultats. Nous sommes confiants que nous aurons les résultats que nous attendons. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: les prises de position contre une candidature de Paul Biya divisent des fidèles catholiquesÀ lire aussiPrésidentielle au Cameroun: les chefs traditionnels apportent leur «soutien» au président Paul Biya

Invité Afrique
RDC: «L'empire du silence commence à être brisé, mais il y a l'empire de l'impunité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 3, 2025 8:20


À Kinshasa, la Cour pénale internationale (CPI) est prête à soutenir la création d'un Tribunal spécial pour juger tous les crimes commis au Congo depuis trente ans. C'est ce qu'a annoncé la semaine dernière Karim Khan, le procureur de la CPI, lors d'un déplacement sur place. Voilà près de dix ans que le docteur Mukwege, le prix Nobel de la Paix 2018, réclame un tribunal international qui serait en mesure de poursuivre tous les criminels présumés, qu'ils soient Congolais, Ougandais ou Rwandais. Mais si ce tribunal voit le jour cette année, comme semble le souhaiter le président Tshisekedi, ne risque-t-il pas d'être instrumentalisé ? Il y a trois ans, le cinéaste belge Thierry Michel a réalisé le film-choc L'Empire du silence. Aujourd'hui, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : « La justice internationale n'a pas permis d'arrêter trois décennies d'atrocités au Congo », a reconnu le procureur de la CPI, c'était la semaine dernière à Kinshasa. Pourquoi cet aveu ?Thierry Michel : Est-ce qu'il a essayé ? À part quelques petits poissons qui ont été jugés devant la CPI, ils sont trois dans les années 2010-2020, je ne vois pas beaucoup de poursuites qui ont été engagées et jamais sur les hautes personnalités des commandements militaires ou politiques, que ce soit du Congo, de l'Ouganda ou du Rwanda. Donc, je pense extrêmement important aujourd'hui de remettre sur la table cette question de la justice transitionnelle pour laquelle se bat le docteur Mukwege, le prix Nobel de la paix 2018, depuis déjà pas mal d'années de par le monde.La nouveauté, la semaine dernière, c'est que lors de ce déplacement à Kinshasa, Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, a soutenu l'idée d'un tribunal spécial pour les crimes commis au Congo…Oui, ce qui est important, c'est qu'il a dit qu'aucune partie du conflit n'a un chèque en blanc pour les crimes les plus graves relevant du statut de Rome. Aucune partie du conflit, cela veut bien dire que ce ne sera pas une justice de Congolais envers les Congolais, mais que cela va toucher évidemment tous les acteurs des crimes commis depuis 30 ans dont évidemment les pays voisins et les responsables des pays voisins. La question est évidemment de voir si on va remonter les chaînes de commandement politiques et militaires. Mais que je sache, le procureur de la CPI, Karim Khan, n'a pas froid aux yeux puisqu'il a osé s'en prendre à monsieur Poutine en Russie et monsieur Netanyahu en Israël. Donc peut-être qu'il n'aura pas de scrupules à s'en prendre aussi à ceux qui ont été responsables des guerres en RDC.Et pour ce futur tribunal spécial, Karim Khan dit qu'il faut « une approche globale qui nécessite un mandat avec plus de moyens, s'occupant de génocides, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité »…Cela me semble dans le principe très bien. On a déjà des bases de travail, le premier rapport Mapping, mais évidemment, il se termine en 2002. Il ne couvre que dix ans. Il faut évidemment compléter par un deuxième rapport Mapping, me semble-t-il, qui devrait couvrir au moins une vingtaine d'années. Mais ce qui est rassurant, c'est que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va envoyer une commission d'enquête internationale qui devra fixer les responsabilités. Mais il faut aujourd'hui évidemment veiller à sécuriser les témoins. Sécuriser aussi, je pense, les fosses communes, parce qu'il y aura là un travail aussi important, comme cela a été fait dans d'autres pays, d'exhumation des corps pour identification. Comment ont-ils été assassinés et par qui et à quel moment ? Et avec le risque évidemment, si ce n'est que congolais, même avec des experts étrangers, mais si cela ne reste qu'au niveau congolais, il y a évidemment le risque d'instrumentalisation politique ou bien d'éviter certaines responsabilités de certains acteurs de ces crimes qui sont toujours aujourd'hui quand même dans des postes de pouvoir militaire ou politique.Grâce à ce rapport Mapping de 2010, on sait ce qui s'est passé, mais on ne connaît pas l'identité des criminels. Pourquoi ?Mais quand même, on ne les connaît pas, on ne veut pas les connaître puisque….Officiellement, en tout cas.Ce sont ceux dont le docteur Mukwege a dit avec beaucoup de pertinence lors de son discours à Oslo, quand il a reçu le prix Nobel en 2018 : « Ces personnes dont on n'ose et on ne veut pas dire le nom ». N'empêche, ils sont quand même cités dans plusieurs rapports des Nations unies. Et je vous rappelle que dans le film L'Empire du Silence que j'ai réalisé sur 25 années de tragédies congolaises en allant dans toutes les régions où se sont passés ces crimes contre l'humanité et ces crimes de guerre et ces massacres abominables, on a quand même pu, par les témoignages que j'ai récoltés, établir que certains étaient des présumés coupables, vraiment extrêmement sérieux, qui auraient dû être poursuivis. En tout cas, ils n'ont pas été inquiétés le moins du monde.Dans votre film L'Empire du Silence qui est sorti il y a trois ans, vous identifiez notamment deux présumés coupables qui sont des officiers congolais, le général « Tango Four » et le général Ruhorimbere. Qu'est-ce qu'ils sont devenus ?Que je sache, ils n'ont pas été vraiment inquiétés. Ils sont aussi dans ce cycle d'impunité parce que d'un côté, il y a l'empire du silence qui commence à être brisé. Et cela, c'est au crédit de monsieur Khan de briser cet empire du silence. Mais il y a aussi l'empire de l'impunité. Et cela, c'est un iceberg invraisemblable, une montagne à gravir, parce que c'est la culture dominante depuis tellement longtemps, depuis plusieurs décennies politiques.Dans votre film, vous mettez en cause également le général rwandais James Kabarebe. Or, il se trouve que le 20 février dernier, les États-Unis ont annoncé des sanctions financières contre lui, car il s'agit, selon Washington, d'une « personnalité politique et militaire de premier plan qui a joué un rôle essentiel dans les conflits au Congo ces trois dernières décennies »…Voilà ce qui confirme les témoignages que j'ai pu récolter sur le terrain et dont on n'avait jusqu'ici pas vraiment tenu compte. Donc c'est une avancée. Enfin, on brise ce cycle du silence et des noms commencent à être mis en exergue comme présumés criminels.En avril, dans un mois donc, devrait être organisée à Kinshasa, par le président Tshisekedi, une conférence internationale sur la paix, la sécurité et la justice, où pourrait être discutée la création de ce tribunal spécial pour le Congo. Est-ce pour vous l'aboutissement d'un combat que vous menez depuis longtemps ?Quelque part, oui. Cela a été en tout cas une des revendications du docteur Mukwege. Maintenant, il faut voir jusqu'où on pourra aller et si ce ne sera pas instrumentalisé. Il ne faut pas que ce soit seulement un outil politique contre le Rwanda, même si évidemment, il faut dénoncer les crimes commis par le Rwanda et l'occupation actuelle en RDC sans tergiversation. Mais voilà, il y a des responsabilités internes au Congo, il faudra évidemment qu'elles soient mises en exergue.

Revue de presse Afrique
À la Une: en RDC, attentat meurtrier le 27 février à Bukavu

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 4:10


« Deux explosions ont fait au moins 12 morts et 70 blessés, hier, lors d'un meeting de l'AFC/M 23 à Bukavu », annonce Actualité.cd. Le site d'information précise que « le président Félix Tshisekedi a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et condamné un "acte terroriste odieux" qu'il attribue à une armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais, sans mentionner toutefois explicitement le Rwanda ni l'AFC/M 23 ». L'AFC/M23, qui de son côté, « rejette toute responsabilité et accuse Kinshasa d'être à l'origine de l'attaque », précise Actualité.cd, selon lequel « la nature des explosions n'a pas encore été déterminée ». Afrik.com, de son côté, revient sur le moment de l'explosion : « le meeting a soudainement viré au drame. Vêtu d'une veste et une casquette noire, Corneille Nangaa venait de descendre de la tribune, annonçant la fin de son discours. À peine deux minutes plus tard une explosion retentit », provoquant « une panique générale ». « En pleine confusion », poursuit Afrik.com, « une seconde explosion a détonné, amplifiant le chaos. Au sol, les corps tombent et très vite, le nombre des victimes s'accumule ». « L'incident », rappelle Afrik.com, « survient dans un contexte de tensions politiques, militaires et ethniques dans l'est de la RDC ».Tout est fauxÀ la Une également, l'interview de Macky Sall dans Jeune Afrique. « L'ex-président sénégalais », nous dit Jeune Afrique, « s'exprime pour la première fois depuis la remise du rapport de la Cour des Comptes qui accrédite la thèse d'une grave dérive de la gestion des finances publiques au cours de son second mandat. Il rejette toutes les accusations en bloc, dénonçant une cabale politique ». Macky Sall assure ainsi que « chaque année la Cour des Comptes a certifié les comptes financiers de l'État du Sénégal. C'est trop facile de revenir après et de dire que tout cela était faux. Tout cela est ridicule », ajoute-t-il, dénonçant également « une cabale politique et regrettant qu'aucun membre de son gouvernement n'ait été consulté ni interrogé en vue de l'élaboration du rapport de la Cour des Comptes ». Quant à son avenir personnel, (alors que les autorités sénégalaises ont évoqué « de possibles poursuites judiciaires ») l'ancien président assure « qu'il n'a peur de rien. Ils peuvent poursuivre s'ils veulent », ajoute-t-il. « J'ai choisi de vivre au Maroc comme mes prédécesseurs ont choisi librement d'aller en France. Rien ne m'empêche d'aller au Sénégal et je n'exclus pas d'y retourner ».Pays d'élevageAu Maroc, où le roi Mohammed VI a lancé hier un appel à l'abstention du sacrifice de l'Aïd. « Les Marocains soulagés, les éleveurs inquiets », titre l'hebdomadaire marocain TelQuel, selon lequel « l'appel royal tombe à point nommé pour une partie de la population excédée par la cherté de la vie ». De son côté, le journal le Matin parle « d'un sursis stratégique », qui « répond à une réalité implacable : sécheresse persistante, cheptel en recul et flambée des prix. Une pause nécessaire », ajoute le Matin, qui évoque « une opportunité de refonder durablement le modèle ovin et son marché pour 2026 ». Le journal marocain parle donc « d'une réalité implacable » estimant que le contexte actuel « aurait rendu ce sacrifice extrêmement difficile pour nombre de familles marocaines ». « Le Maroc est un pays d'élevage », rappelle aussi le Matin, « mais son modèle actuel, majoritairement extensif, repose encore largement sur des pâturages naturels et une alimentation tributaire des caprices du climat ». Conclusion du Matin : « ce qui pouvait suffire par le passé ne répond plus aujourd'hui aux besoins d'une population croissante et à l'évolution des marchés agricoles mondiaux ». Le journal liste toute une série de recommandations, pour améliorer la situation, il prône notamment « une évolution vers un élevage semi-intensif et intensif », pour « améliorer le rendement par hectare ».

Journal de l'Afrique
RD Congo : Félix Tshisekedi appelle à l'union nationale

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 25, 2025 16:37


La Première ministre de République démocratique du Congo Judith Suminwa Tuluka a avancé lundi le chiffre de plus de 7.000 morts, dont de nombreux civils, depuis janvier dans les combats dans l'est du pays. Le président Tshisekedi a annoncé devant sa majorité vouloir créer un gouvernement d'union national. Un moyen pour le président de resserrer les rangs de la classe politique pour faire face à la progression du M23, appuyé par des troupes rwandaises, dans l'est du pays.

Revue de presse Afrique
À la Une: la pression s'intensifie sur Kagame

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 25, 2025 4:09


Ledjely en Guinée s'interroge : « se dirige-t-on vers la fin de l'immunité dont jouissait jusqu'ici le président rwandais, malgré son implication avérée et documentée dans la guerre qui secoue l'est de la République démocratique du Congo ? Il est peut-être trop tôt pour se réjouir du réveil de la communauté internationale, pointe le site d'information guinéen. Mais au moins, on peut constater que les lignes commencent à bouger contre le parrain des rebelles du M23. En effet, après les États-Unis la semaine dernière, c'est l'Union européenne qui vient de s'accorder sur la nécessité de dire stop au Rwanda dans son soutien actif au mouvement rebelle et à son agression contre son voisin. Avec à la clé des menaces de sanctions. Décidément, le mythe Kagame est en train de tomber. »Même pas peur…Alors pour l'instant, les sanctions sont timides… « L'Union européenne suspend les consultations sur la défense avec le Rwanda et annonce le réexamen de ses accords sur les minerais stratégiques », relève le site congolais 7 sur 7. « Cette décision va donc (notamment) priver l'armée rwandaise de l'assistance militaire et sécuritaire de l'Union européenne. »« Alors que les combats entre l'armée congolaise et l'AFC/M23 se poursuivent, la position de l'Union européenne vise à renforcer la pression diplomatique sur Kigali, sans exclure d'autres mesures en cas d'aggravation de la situation sur le terrain », remarque pour sa part le site Actualités CD.« Kigali et Paul Kagamé ont-ils peur de ces sanctions ? », s'interroge WakatSéra. Assurément non, répond le site burkinabé. « Les condamnations et les sanctions font comme monter l'adrénaline du côté de l'Alliance Fleuve Congo-M23 qui continue de marcher, dans le sang des Congolais, vers des objectifs qu'elle seule et son maître de Kigali se sont fixés. Ce qui est certain, c'est qu'ils ne verraient pas d'un mauvais œil, la chute de Kinshasa, avec comme cerise sur le gâteau, celle de Félix Tshisekedi […]. »Kabila en embuscade ?Et c'est dans ce contexte tendu que Joseph Kabila est sorti du bois le week-end dernier… « Pour la première fois depuis son départ du pays en janvier 2024, pointe Le Forum des As à Kinshasa, Joseph Kabila a pris la parole sur plusieurs sujets brûlants, notamment la crise politique, sécuritaire et sociale qui secoue le pays. Dans une tribune publiée dans le journal sud-africain Sunday Times, l'ex-président a dénoncé un état de fait qu'il considère comme une menace pour la stabilité de la RDC et de la région. Joseph Kabila accuse l'actuel président congolais d'avoir instauré un régime de “terreur“, caractérisé par la répression des opposants politiques, les arrestations arbitraires et les exécutions extrajudiciaires. Il dénonce également l'exil forcé des journalistes, des leaders d'opinion et même des responsables religieux. (…) Reste à savoir, pointe encore le quotidien congolais, si cette prise de parole marque le début d'un retour actif de Kabila sur la scène politique congolaise ou s'il s'agit simplement d'une critique ponctuelle contre le régime de Félix Tshisekedi. Quoi qu'il en soit, cette déclaration risque d'intensifier les tensions déjà vives au sein du paysage politique congolais. »Nouvelle épine au pied de Tshisekedi…« Kabila sort la sulfateuse », s'exclame Afrikarabia. Cette « volée de bois vert contre son successeur laisse songeur, relève le site spécialisé sur la RDC, lorsque l'on pense à la répression, à l'époque de Kabila, des manifestations dans le sang, à l'assassinat de Floribert Chebeya, à la centaine de morts et au verrouillage des médias pendant la crise pré-électorale de 2016. Pourtant, cette sortie médiatique de l'ancien président congolais signifie aujourd'hui qu'il est bien de retour sur le devant de la scène avec des ambitions de revanche à peine voilées. (…) Pour Félix Tshisekedi, il n'y a d'ailleurs pas de doute, relève encore Afrikarabia. Derrière le M23, il y a Joseph Kabila. Une nouvelle épine dans le pied qui risque d'être tenace pour le président congolais. »En effet, constate également L'Observateur Paalga à Ouagadougou : « une décennie après, coucou, revoilà Kabila (…), qui renoue secrètement avec une certaine agitation politique. Mais sans la moindre compassion pour ces milliers de victimes civiles, pour ces centaines de milliers de déplacés, sans la moindre condamnation de la rébellion du M23, sans la moindre désapprobation des visées impérialistes de Paul Kagame sur les minerais stratégiques de l'Est de la RDC. »

Daybreak Africa  - Voice of America
Analyst: DRC President's unity government offer, too late - February 24, 2025

Daybreak Africa - Voice of America

Play Episode Listen Later Feb 24, 2025 3:08


Democratic Republic of Congo President Felix Tshisekedi says he will hold discussions to form a unity government. The Associated Press reports the president made the call during a meeting of the ruling coalition. He gave no details on when and how. Emery Damien Kalwira, president of the new Popular Coalition government-in-exile, tells VOA's James Butty, it is a little too late for President Tshisekedi to call for a unity government when he should have done so two years ago

Daily News Brief by TRT World
February 23, 2025

Daily News Brief by TRT World

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 2:45


*Israel strikes several locations along Syrian-Lebanese border The Israeli army has said it carried out air strikes on several locations along the Syria-Lebanon border, alleging the sites were being used for weapons transfers to Hezbollah. The Israeli military further claimed that such smuggling efforts "are a blatant violation of the understandings between Israel and Lebanon." This marks the second time in less than 48 hours that Israel has announced air strikes in the border region. *Trump says US close to minerals deal with Ukraine, wants aid 'money back' President Donald Trump said the United States is close to an agreement with Ukraine on sharing revenue from Ukrainian minerals as part of efforts to end the Ukraine war, saying his intent is to recover the aid Washington has provided. "Europe has given $100 billion. The United States has given $350 billion because we had a stupid, incompetent president and administration," he told the Conservative Political Action Conference (CPAC) on Saturday. The president argued that Washington should not bear the burden alone. *DRC's Tshisekedi plans unity government in response to rebels' offensive Congolese President Felix Tshisekedi will launch a unity government, his spokesperson has said, as he faces domestic pressure over his handling of an offensive by M23 rebels in eastern provinces. Since the start of the year, DRC has faced back-to-back losses in North and South Kivu provinces, fuelling criticism of the authorities' military strategy. *Israel may deploy tanks in northern West Bank for 1st time since 2002 The Israeli army may deploy tanks to the northern occupied West Bank for the first time in 23 years, a media outlet has reported. According to Channel 14, citing anonymous sources, the political leadership is "pressuring for the inclusion of tanks” in the ongoing military raids in the northern occupied West Bank. The tanks "could soon participate" in the raids, the sources further indicated. It added that the decision came "after pressure from the political leadership." *Gambian information minister praises strong bilateral ties with Türkiye Gambian Information, Media, and Broadcasting Services Minister Ismaila Ceesay stated that Türkiye has very strong bilateral relations with Gambia. It is important for Gambians to know their friends and to fully understand Turkish culture, traditions, geography, and history, he stated. Ceesay also suggested signing a memorandum of understanding for cooperation in capacity building, experience sharing, and news exchange between the two countries.

Le débat africain
Guinée, RDC, Russie, Allemagne… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Feb 21, 2025 39:00


Au sommaire : Abdoul Sacko, le coordinateur national du Forum des Forces sociales de Guinée, enlevé dans la nuit de mercredi à son domicile, a été retrouvé le lendemain dans un état critique. Une violence qui provoque de vives réactions en Guinée. En République démocratique du Congo, après la chute de Bukavu désormais sous le contrôle du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, le président Tshisekedi est à la recherche de soutiens militaires sur le continent. Qui pour répondre à son appel ? À la Une également, le rapprochement de Donald Trump avec la Russie de Vladimir Poutine, le président américain allant jusqu'à qualifier son homologue ukrainien de « dictateur sans élection ». Comment expliquer un tel revirement diplomatique ? Enfin en Allemagne, les élections législatives anticipées se tiendront le 23 février 2025. Des élections scrutées de près, notamment après la récente alliance sur l'immigration de la droite avec l'extrême droite, une première depuis la Seconde Guerre mondiale.Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Cécile Goudou, secrétaire de rédaction à la Société de radio et de télévision du Bénin- Éric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle - Yves Kalikat, rédacteur en chef du quotidien Forum des As en RDC.  

Revue de presse Afrique
À la Une: la RDC, le M23 progresse vers le sud

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 20, 2025 3:40


D'après le site d'information congolais Actualité CD, qui s'appuie sur des sources locales, les rebelles de l'AFC/M23 se rapprochent de la ville d'Uvira dans le Sud-Kivu.Des colonnes de rebelles sont passées à Sange, sur la RN5, qui a connu des scènes de panique : « des habitants ont préféré se réfugier dans les montagnes après avoir constaté l'avancée des rebelles. Sange est à 35 kilomètres d'Uvira où des affrontements ont lieu entre des militaires congolais et les miliciens Wazalendo depuis avant-hier ».En effet, précise Actualité CD, les militaires congolais et les miliciens Wazalendo se sont repliés à Uvira face à l'avancée des rebelles du M23 et des combats ont éclaté entre eux. « À la base de ces altercations, les Wazalendo ne digèrent pas le départ de certaines troupes congolaises avec leur matériel de guerre vers Kalemie, dans le Tanganyika », plus au sud. Bilan de ces affrontements : au moins 17 morts hier et avant-hier.Dans le même temps, poursuit Actualité CD, « Uvira s'est vidée de la majorité de ses habitants. Ceux qui restent sont terrés dans leurs maisons. De nombreuses personnes se sont réfugiées au Burundi (voisin), tandis que d'autres ont pris la direction de Kalemie ou encore Moba, dans le Tanganyika. Hier mercredi, une vidéo a fait le tour des réseaux sociaux montrant des centaines de militaires congolais dans une embarcation au port de Kalundu à Uvira à destination de Kalemie ».Le Burundi dans l'expectative…« Les défaites s'enchaînent pour l'armée congolaise », constate également Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. « Hier, la rébellion a continué sa progression éclair vers le sud avec, en ligne de mire, la ville d'Uvira sur les bords du lac Tanganyika. L'offensive du M23 ne semble plus rencontrer de résistance de l'armée congolaise et de l'armée burundaise, censée la soutenir ».En effet, relève Afrikarabia, les soutiens des alliés de Kinshasa, Burundi, Afrique du Sud, Ouganda, semblent de plus en plus « incertains ».Pour ce qui est du Burundi, précise le site « sans appui suffisant des FARDC, les soldats burundais ont dû décrocher et abandonner la ville avant de se replier vers le sud. Après ce nouveau revers, l'armée burundaise a décidé de retirer une partie de ses troupes. Sur les 10 000 soldats burundais déployés en RDC, combien en reste-t-il aujourd'hui ? Difficile de le dire. Le Burundi est désormais dans l'attente d'un sursaut de Kinshasa et veut des assurances sur une nouvelle mise en place au sein du commandement des FARDC ».L'Afrique du Sud échaudée…Et puis, « même son de cloche chez un autre allié de Kinshasa : l'Afrique du Sud, pointe encore Afrikarabia. L'armée sud-africaine a perdu 14 soldats dans la prise de Goma et le président Cyril Ramaphosa est fortement chahuté en interne par son opposition sur son engagement militaire auprès de la RDC. L'Afrique du Sud a écrit au Ministère des Affaires étrangères congolais pour se plaindre de l'attitude des soldats congolais sur le champ de bataille. Pretoria a également conditionné le niveau de son assistance militaire à des changements importants au sein des FARDC. Félix Tshisekedi se doit donc de rassurer ses deux alliés pour obtenir un engagement militaire plus fort. Le souci, relève le site, c'est que le président congolais a déjà remanié plusieurs fois sa chaîne de commandement, sans résultat sur le terrain. La recherche d'un nouveau casting vire au casse-tête ».Le Tchad à la rescousse ?En attendant, Félix Tshisekedi continue de frapper « à toutes les portes », s'exclame Le Pays au Burkina. Le Pays qui croit savoir, qu'après le Burundi, l'Afrique du Sud et l'Ouganda, le président congolais demande maintenant l'assistance militaire du Tchad.Et le quotidien ouagalais de s'interroger : « ne gagnerait-il pas à descendre de son piédestal et à accepter enfin de dialoguer avec toutes les parties, y compris le M23 qu'il ne peut pas voir même en peinture ? C'est l'option que de nombreux médiateurs, de Nairobi à Dar es Salam, en passant par les hommes d'Eglise en RD Congo, ont proposée pour espérer sortir le pays de l'ornière ».

Invité Afrique
Est de la RDC: «La guerre n'est vraiment pas une solution pour nous», dit Mgr Donatien Nshole

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 20, 2025 5:58


Depuis plusieurs semaines, la situation sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo ne cesse de se détériorer. L'AFC/M23, groupe soutenu par l'armée rwandaise selon Kinshasa, a poursuivi son avancée jusqu'à Bukavu, malgré les initiatives diplomatiques en cours. Face à cette crise, l'Église catholique et les protestants congolais ont engagé des démarches pour favoriser un dialogue entre les différentes parties. Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), fait partie de la délégation (réunissant la Cenco et l'Église du Christ au Congo) revient sur cette initiative, et tire un premier bilan des rencontres qui ont été menées, avec Liza Fabbian. RFI : La semaine dernière à Goma, vous avez rencontré Corneille Nangaa, le coordinateur de l'AFC/M23. Après cette entrevue, ses troupes, appuyées par l'armée rwandaise, se sont emparées de Bukavu. Était-il utile de le rencontrer ?Mgr Donatien Nshole : Oui, nous estimons que c'était très utile de le rencontrer parce que, pour nous, la solution militaire n'en est pas une. L'idéal serait que les Congolais s'assoient autour d'une table et qu'ils trouvent un consensus national autour de leurs différends plutôt que de s'engager dans une voie qui fait autant de morts, et de pertes non seulement en vies humaines, mais aussi en termes de destruction des infrastructures nécessaires pour le développement du pays.Pouvez-vous nous en dire plus sur le bilan que vous avez pu tirer de l'échange que vous avez eu avec Corneille Nangaa ?Nous sommes allés le convaincre de la nécessité d'un dialogue et ils ont été ouverts à l'initiative. Ils ont promis d'envoyer leur cahier des charges assorti des conditions pour participer à ce dialogue. Pour nous, c'était déjà une ouverture. C'est la même démarche qu'on a faite auprès des autres acteurs sociaux – politiques du pays pour le même objectif. Évidemment, on aurait souhaité qu'on puisse arrêter les combats sur le terrain. Ça nous inquiète qu'on continue encore à se battre et que du côté de Kinshasa, il y ait encore aussi des voix qui parlent en termes de résistance, en termes militaires, ça, vraiment, ça nous décourage. Pour arriver à une solution pacifique comme nous la proposons, il faut des signaux de part et d'autre. Il faut vraiment un engagement formel et de la part du M23 et de la part de Kinshasa. Il ne faudrait pas que le M23 considère que ce qu'on leur demande, c'est pour laisser le temps à l'autre camp de s'organiser. Il ne faudrait pas que de l'autre côté de Kinshasa, on considère les négociations comme une faiblesse. Non. La guerre n'est vraiment pas une solution pour nous.Vous avez également rencontré dans la foulée le président rwandais Paul Kagame. Qu'avez-vous tiré de cette rencontre ? Pouvez-vous nous en dire plus ?D'abord, l'écoute. Il nous a écoutés. Il nous a donné suffisamment de temps. Il a encouragé l'initiative « pastorale », pour reprendre ses mots, là où les politiciens n'ont pas réussi à trouver une solution. Et il a promis son implication dans tout ce qui va dans le sens du dialogue, pour qu'on en finisse avec ce conflit. Nous allons proposer quelque chose tenant compte et de la réalité et des avis des uns des autres. C'est à ce moment-là qu'on verra les vraies intentions des uns et des autres.L'initiative que vous portez vous a également amené à rencontrer plusieurs figures de l'opposition politique congolaise, notamment Martin Fayulu, Moïse Katumbi ainsi que des émissaires de Joseph Kabila. Sont-ils tous favorables à un dialogue ou une rencontre qui intégrerait le AFC/M23.Ils sont tous favorables au dialogue, à certaines conditions. Nous sommes en train de recueillir justement les avis des uns des autres. Nous allons proposer quelque chose tenant compte de la réalité et des avis des uns et des autres. C'est à ce moment que l'on verra les vraies intentions des uns et des autres.Mais vous, votre souhait, c'est donc de pouvoir organiser une rencontre qui intégrerait l'AFC/M23 ?Absolument. Parce que c'est une partie du problème aussi. On ne peut pas le mettre de côté. Corneille Nangaa et les autres sont des Congolais. Ils ont pris les armes et doivent expliquer aux autres Congolais, pourquoi et ce qu'il faudrait faire pour trouver des solutions sans la guerre.Les représentants de la Cenco et de l'ECC ont aussi échangé avec William Ruto, le président du Kenya. Il est également président en exercice de la Communauté d'Afrique de l'Est. Comment votre initiative s'intègre-t-elle dans la dynamique sous-régionale ? Et comment s'articule-t-elle avec les processus de Luanda et de Nairobi ?C'était l'objet de la rencontre. Parce que, au niveau national, nous espérons, avec la bonne volonté des acteurs sociopolitiques, arriver à un consensus qui sera la voix du Congo par rapport à la gouvernance interne, mais aussi par rapport aux relations avec le voisin. Et pour cela, la dynamique nationale a besoin de l'appui de la sous-région. Donc concrètement, après le consensus qui sera dégagé, ce ne sera plus la voix du président Tshisekedi qui sera entendue, mais celle des Congolais unis. Ça aura déjà un autre poids. Et la communauté politique sous-régionale devra en tenir compte pour voir comment intégrer ça dans les pourparlers de la sous-région. L'idéal pour nous, c'est qu'on obtienne à la fin une conférence internationale pour la paix en RDC, dans les Grands Lacs.Quelle est la finalité que vous espérez atteindre ?La finalité, c'est, d'abord, que les armes cessent. La finalité, c'est que les congolais se mettent d'accord autour d'un pacte social pour la paix et le vivre-ensemble. La finalité, c'est que les Congolais se mettent d'accord sur la façon de vivre en paix avec le voisin en tenant compte des intérêts des uns et des autres. La finalité, c'est donner au pays la matrice de la gouvernance qui pourra garantir le bien-être de la population congolaise qui devra vivre dignement. C'est cela, notre plus grand souci en tant que pasteurs.

Revue de presse Afrique
À la Une: la diplomatie paralysée face à la guerre dans l'est de la RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 18, 2025 4:20


« Où s'arrêteront le M23 et le Rwanda ? » : question posée par le site d'information guinéen Ledjely. « La facilité avec laquelle les rebelles viennent de prendre le contrôle des deux principales régions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en l'espace d'un mois seulement, doit inquiéter les autorités congolaises ».D'autant que« sur le plan diplomatique, personne ne répond, pointe Ledjely. Personne n'écoute vraiment les doléances de Félix Tshisekedi. À l'ONU, à la Communauté de l'Afrique de l'Est, à la Communauté de développement de l'Afrique australe et à l'Union africaine, on n'ose même pas citer le Rwanda comme agresseur. Seuls le Royaume-Uni et la France, après la chute de Bukavu le week-end dernier, ont eu le courage d'appeler nommément le pays de Kagame à se retirer des zones qu'il a contribué à conquérir. Mais en vain. (…) Dans ces conditions, conclut le site guinéen, il n'y a donc pas de véritable obstacle susceptible d'arrêter le M23, s'il décidait de conquérir Kinshasa ». « Condamnations tièdes… »La communauté internationale reste donc les bras croisés… C'est ce que dénonce avec force dans une tribune publiée par Le Monde Afrique le chercheur américain Jason Stearns, fondateur du Groupe d'étude sur le Congo.« Trois semaines se sont écoulées depuis la chute de Goma, sans autre réaction que des condamnations tièdes, s'insurge-t-il. Au sein de l'UE, où les décisions de suspension de l'aide nécessitent un consensus, quelques intérêts étroits ont bloqué l'action. Le Rwanda a déployé des troupes dans le nord du Mozambique, où elles ont repoussé les militants islamistes, protégeant ainsi un projet pétrolier de 20 milliards de dollars appartenant à TotalEnergies. Cela a rendu la France réticente à faire pression sur le Rwanda. Depuis le début de la crise en 2021, Élysée a joué un rôle-clé en soutenant la hausse du financement à Kigali, dénonce encore Jason Stearns. Aux États-Unis, poursuit-il, les postes les plus élevés concernant l'Afrique n'ont pas encore été pourvus, ce qui a ralenti l'action. Parmi les pays africains, le manque de leadership, associé à l'efficacité diplomatique de Kigali, a empêché toute mention explicite de la présence du Rwanda en RDC dans les déclarations officielles des organismes régionaux ».Résultat, soupire Jason Stearns : « quel est le pays étranger le plus populaire aujourd'hui ? La Russie, qui n'a pratiquement aucune présence politique ou économique dans le pays. La crise du M23 est un signe supplémentaire des changements géopolitiques dans le monde. La Chine, les Émirats arabes unis, le Qatar et la Turquie sont en plein essor en Afrique, tandis que les États-Unis, qui semblent désormais déterminés à démanteler la plus grande organisation humanitaire au monde, et l'Europe se replient sur eux-mêmes, en proie au nativisme et au populisme ».« Dépoussiérer » le pouvoir…Autre tribune cette fois publiée par le site burkinabé WakatSéra. Elle est signée Jean-Jules Lema Landu, journaliste congolais, réfugié en France. Pour lui, le dialogue reste la clé… Il se félicite de la démarche de paix engagée par les religieux congolais : « les Églises Catholique et Protestante doivent en extraire le meilleur, affirme-t-il, en équilibre dans “la part“ à accorder à toutes les parties. Pour nous, précipiter le départ de Félix Tshisekedi avant la fin de son deuxième mandat, en 2028, n'aurait aucun apport positif, poursuit-il. Bien au contraire. L'essentiel, c'est de dépoussiérer urgemment les rouages gangrénés de la bonne gouvernance, au travers d'une forme de gouvernement de transition et d'union nationale. D'une manière ou d'une autre, avec un Tshisekedi “régnant sans gouverner“. La formule est possible, assure encore Jean-Jules Lema Landu. Cela permettrait d'organiser les prochaines élections dans des conditions apaisées et de transparence. C'est tout ce dont le peuple congolais a besoin ».… et dialoguer avec le M23 ?Enfin, à lire également l'éditorial du New Times à Kigali, quotidien proche du pouvoir rwandais, qui estime que Kinshasa doit négocier avec le M23. « L'est de la RDC a besoin de solutions audacieuses et non conventionnelles, écrit le New Times. Le M23 pourrait bien être la pilule amère que Kinshasa doit avaler (…). Pour le bien de millions de personnes, il est temps d'envisager l'impensable. Kinshasa ne devrait pas considérer le M23 comme une menace, affirme encore le quotidien rwandais, mais comme une opportunité. Une opportunité d'écraser les milices. De ramener les réfugiés chez eux. De construire un avenir meilleur. La question est : auront-ils le courage d'essayer ? »

The Long  Form with Sanny Ntayombya
Tshisekedi WILL be overthrown if MORE towns are taken w/ Marc Hoogsteyns, Journalist I THE LONG FORM

The Long Form with Sanny Ntayombya

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 92:25


Our guest this week is Marc Hoogsteyns. Marc, a veteran Belgian journalist, has just returned  to Kigali from a five day trip to Goma, the M23 held capital of North Kivu Province DRC. We'll discuss what he saw in Goma and the state of the M23 after its recent victories as well as what the rebel's aim to do moving forward. We'll also try to predict what the future holds not just for the M23 and the peoples of Eastern DRC, but also the leadership in Kinshasa as well as Bujumbura.Listen to the Long Form with Sanny Ntayombya podcast on Apple Podcasts https://podcasts.apple.com/rw/podcast/the-long-form-with-sanny-ntayombya/id1669879621Listen to the Long Form with Sanny Ntayombya podcast on Spotify: https://open.spotify.com/show/7HkkUi4bUyIeYktQhWOljcFollow Long Form with Sanny Ntayombya on Twitter: https://x.com/TheLongFormRwFollow Long Form with Sanny Ntayombya on Instagram: https://www.instagram.com/thelongformrw/Follow Long Form with Sanny Ntayombya on TikTok: https://www.tiktok.com/@longformrwFollow Sanny Ntayombya on Twitter: https://x.com/SannyNtayombya About Long Form with Sanny Ntayombya:The Long Form with Sanny Ntayombya is a weekly podcast intent on keeping you up to date with current affairs in Rwanda. The topics discussed range from politics, business, sports to entertainment. If you want to share your thoughts on the topics I discuss use the hashtag #LongFormRw on Twitter and follow us on Twitter and Instagram on our handle @TheLongFormRwBe a part of the conversation.

Revue de presse Afrique
À la Une: après Goma, le M23 s'empare de Bukavu

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 3:55


« Les rebelles du M23 et les soldats rwandais qui les appuient n'ont eu que faire des semonces venues d'Addis-Abeba où se tenait, ce week-end, un sommet de l'Union africaine, relève Le Monde Afrique. Après avoir pris l'aéroport de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu en RDC, puis avoir pénétré ses faubourgs, vendredi, ils sont entrés dans le cœur de la ville hier. (…) À la différence de leur conquête de Goma, la capitale du Nord-Kivu, fin janvier, les insurgés congolais ont cette fois pris sans combattre cette agglomération de près d'un million d'habitants. Selon divers témoignages recueillis par Le Monde Afrique, les soldats des forces armées de la RDC avaient pour l'essentiel déserté la ville la veille, pour prendre la direction d'Uvira, plus au sud. »« Ce qui étonne, remarque pour sa part Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, c'est la rapidité et la relative facilité avec laquelle le M23 fait battre en retraite l'armée congolaise et ses groupes armés supplétifs Wazalendo. La prise de la ville de Goma n'aura finalement pas créé d'électrochoc dans l'armée régulière, malgré les déclarations du président Félix Tshisekedi qui avait promis une "riposte vigoureuse". Après la chute de Bukavu, on est en droit de se demander qui soutient encore Félix Tshisekedi ?, s'exclame Afrikarabia. Son armée est en déroute. Les rivalités régionales entre ses frères africains les condamnent à l'inaction et la communauté internationale, ONU et Union européenne en première ligne, hésitent toujours à sanctionner le Rwanda. »L'UA pieds et poings liés ?L'Union africaine, quant à elle, était donc en conclave ce week-end à Addis-Abeba, pour désigner le successeur de Moussa Faki Mahamat à la tête de la commission de l'Union. C'est le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf qui a été élu. Jusque-là ministre des Affaires étrangères de son pays, il n'aura pas la tâche facile face à l'épineux dossier congolais.En effet, s'interroge Aujourd'hui à Ouagadougou, « comment pourrait-il faire preuve d'ingratitude à l'égard du président rwandais, si ses patrons de chefs d'État ne le font pas ? D'ailleurs, en a-t-il les moyens ? Non, répond le journal. En effet, les réformes de la Commission, qui ont instauré la rotation, ont pour maître à penser un certain Paul Kagame. Et c'était justement le tour de l'Afrique de l'Est. Ce qui a permis au Djiboutien d'être élu. La gêne et la pusillanimité donc à Addis-Abeba, ce week-end, et l'équipée hégémonique du M23 à Bukavu, ont confirmé de fait qu'en dépit des efforts diplomatiques, c'est bien l'escalade qui prévaut à l'est de ce pays-continent. »« Autant dire que les pourparlers à venir, s'ils ont lieu un jour, promettent des étincelles », renchérit L'Observateur Paalgaqui s'interroge : « qui parviendra à faire asseoir autour de la même table, Fatshi et l'Homme mince de Kigali qui ne peuvent plus se voir en peinture et qui n'échangent guère plus que par diatribes interposées ? Avec hélas, le constat d'impuissance des organisations sous-régionales et de l'UA qui, toutes pourtant, redoutent la généralisation du conflit dans une région des Grands Lacs aux eaux aussi troublées. »« Très regrettable… »Une impuissance qu'a reconnue et regrettée Moussa Faki Mahamat ce week-end. C'est ce que souligne Le Point Afrique : « dans son discours d'ouverture du 38ème sommet de l'instance, le président sortant de la Commission s'en est pris au Conseil de paix et de sécurité l'UA, l'organe censé faire taire les armes. "Il est très regrettable que ses décisions soient parfois contraires à nos principes et, quand elles ne le sont pas, elles restent souvent lettre morte", a dénoncé le Tchadien qui a passé huit ans à la tête de la Commission. L'an dernier, Faki avait déjà insisté sur les 93 % des décisions de l'UA qui n'ont jamais été mises en œuvre. L'arrivée d'un nouveau président, décrit comme un fin diplomate, pourrait cependant redynamiser l'instance », ose espérer Le Point Afrique. En effet, « pendant la campagne, Youssouf a mis l'accent sur l'accélération des réformes enclenchées au sein de l'UA depuis 2017, mais aussi sur le retour de la paix sur le continent. » Toutefois, reconnait le journal, « la tâche s'annonce ardue au vu des crises qui traversent l'Afrique. »

Revue de presse Afrique
À la Une: la médiation des religieux pour la paix dans l'est de la RDC…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 4:05


« Dans la même journée (d'hier), deux images se sont étrangement télescopées, relate le site spécialisé sur la RDC Afrikarabia. Sur la première, le président Félix Tshisekedi rencontre les représentants des confessions musulmanes, orthodoxes, kimbanguistes et des églises du Réveil pour les intégrer au dialogue national prôné par les Églises chrétiennes. Quelques heures plus tard, une seconde image dévoile une autre rencontre, qui a surpris tout le monde, à plus de 2 500 kilomètres de Kinshasa. Autour de la table, on y voit les responsables de la Conférence épiscopale nationale du Congo, Monseigneur Fulgence Muteba, l'Abbé Donatien Nshole, celui de l'Église du Christ au Congo, le Révérend Éric Senga, face à Corneille Nangaa, le coordonnateur de l'AFC, la branche politique de la rébellion M23, condamné à mort par Kinshasa. Un télescopage d'images qui donne un sérieux coup d'accélérateur, pointe Afrikarabia, à l'initiative des deux confessions religieuses qui a pour objectif d'ouvrir les portes du dialogue et ramener la paix à l'Est. »Le « miracle » aura-t-il lieu ?Pour l'instant, pas d'avancées notables… Les religieux et l'AFC parlent de trouver une solution pacifique le plus tôt possible pour que la guerre s'arrête. Sans plus…En effet, rebondit L'Observateur Paalga à Ouagadougou, « reste à savoir si le miracle des religieux aura lieu. La question se pose d'autant plus qu'à peine arrivés à Goma, ils ont été désavoués par la majorité présidentielle qui dit ne les avoir pas mandatés ou investis de quelque manière que ce soit. N'oublions pas, précise le quotidien burkinabé, que Tshisekedi renâcle à discuter avec ceux qu'il considère comme des terroristes, car ce faisant, ce serait quelque part les reconnaître de fait. »Corneille Nangaa droit dans ses bottes…L'envoyé spécial du Monde Afrique a pu rencontrer Corneille Nangaa hier à Goma. Le chef de l'AFC ne donne guère l'impression de vouloir emprunter le chemin de la paix. « Félix Tshisekedi n'a jamais gagné l'élection (présidentielle), affirme l'ancien président de la Commission électorale congolaise. Si j'ai créé le monstre, je pense qu'il m'appartient de défaire le monstre. (…) Kinshasa nous a condamnés à mort, la communauté internationale nous a sanctionnés. Nous avons tout perdu et donc plus rien à perdre. » Je suis « un révolutionnaire constitutionnel », affirme encore Corneille Nangaa. « Concept fumeux, commente Le Monde Afrique, qui donnerait le droit légitime au recours à la violence sur la base de l'article 64 de la Constitution, selon lequel "tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d'individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l'exerce en violation des dispositions de la présente Constitution". »… de même que Paul KagameAutre interview d'un autre protagoniste du conflit : Paul Kagame répond aux questions de Jeune Afrique. « Accusé de soutenir les rebelles du M23 qui se sont emparés de Goma, au risque d'un embrasement régional, le chef de l'État rwandais se défend, résume le site panafricain. Il renvoie la responsabilité de la crise à son homologue congolais, le président Félix Tshisekedi, et dit faire peu de cas des menaces de sanctions internationales. »Bref, rien de vraiment nouveau… Le président rwandais justifie toujours son soutien militaire au M23 par la présence persistante, selon lui, de groupes armés génocidaires sur le sol congolais.Paul Kagame renvoie donc la balle à Kinshasa et à Bujumbura… « Ce que nous avons entendu de la part des présidents du Burundi et de la RDC, ce ne sont que des menaces constantes à l'égard du Rwanda, affirme-t-il. Ce sont eux qui ont créé cette situation en cherchant la confrontation, en incitant à l'action et en évoquant le renversement du gouvernement rwandais. Ce sont eux, les dirigeants burundais et congolais, accuse encore Paul Kagame, qui cherchent à fomenter un conflit régional élargi basé sur les tribus, les groupes ethniques et toutes sortes d'autres facteurs qui relèvent d'une conception primitive de la politique. » On le voit, l'heure ne semble pas à la négociation… Bien au contraire. Hier, l'Agence France Presse, reprise par de nombreux médias dont Le Monde Afrique, indiquait que « le groupe armé M23 et les forces rwandaises ont effectué une nouvelle avancée dans l'est de la RDC. Dans le même temps, le Burundi, qui a déployé des soldats en appui à l'armée congolaise, a menacé le Rwanda de répondre en cas d'attaque. »

Capital FM
AUC Poll, Reshaping Kenya Politics & Tshisekedi's Eastern DRC Test | Global Digest S06E03

Capital FM

Play Episode Listen Later Feb 11, 2025 54:03


AUC Poll, Reshaping Kenya Politics & Tshisekedi's Eastern DRC Test | Global Digest S06E03 by Capital FM

Revue de presse Afrique
À la Une: un calme précaire dans l'est de la RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 3:57


Les armes se sont tues hier dimanche dans le Sud-Kivu après l'appel au cessez-le-feu lancé la veille lors du sommet conjoint de la Communauté de l'Afrique de l'est et la Communauté de développement de l'Afrique australe.Un sommet qui a abouti à un « service minimum » estime Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. Il y a comme une impression de « déjà-vu » : « La résolution principale appelle à un “cessez-le-feu immédiat et inconditionnel“ et à la fin des hostilités. Le texte prévoit également la “sécurisation de la ville de Goma“ et la réouverture de l'aéroport et des voies d'approvisionnement de la capitale du Nord-Kivu. Des mesures prises devant l'urgence humanitaire de la situation à Goma ».Dos au mur…En fait, analyse Afrikarabia, « les résolutions de Dar es Salam posent plus de questions qu'elles n'apportent de réponses. Aucun élément n'est donné sur la manière dont le cessez-le-feu peut être imposé sachant qu'aucun d'entre eux n'a été respecté jusque-là. Personne n'explique qui sécurisera la ville de Goma, aujourd'hui entièrement occupée par le M23 et l'armée rwandaise : la Monusco, qui a brillé par son absence lors de la prise de Goma ? La SADC que le Rwanda considère désormais comme une force belligérante ? ».En tout cas, estime encore Afrikarabia, « Félix Tshisekedi est désormais dos au mur. (…) La question n'est plus de savoir si le président congolais va négocier avec le M23, il n'a plus le choix. La difficulté est de savoir ce qu'il peut encore négocier et avec qui ? Car pour mettre fin au conflit, il faudra, à la fois trouver un terrain d'entente avec Kigali, mais aussi avec le M23 et l'AFC, qui, même téléguidés par le voisin rwandais, possèdent une certaine autonomie d'action ».« Il en faudra plus pour faire taire les armes… »« RDC : Gesticulation et paralysie », renchérit La Libre Afrique, le site du quotidien belge La Libre Belgique consacré à l'actualité africaine.« Deux semaines après la chute de Goma, la grande ville de la province du Nord-Kivu, les sanctions se font attendre. Et les rebelles congolais continuent leur progression avec, cette fois, en ligne de mire, la ville de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu ».Dubitatif également, WakatSéra au Burkina Faso : « ce sommet extraordinaire conjoint SADC-EAC, n'a été qu'une rencontre supplémentaire, car il en faudra plus pour faire taire les armes, et le cas échéant, obtenir le retrait du M23 qui tient des positions solides ».Attention, prévient également Le Pays, « si les engagements pris à Dar es Salam, ne sont pas respectés, il faudra craindre pour la suite des évènements. Car, l'appétit venant en mangeant, le M23, fort de sa victoire militaire sur le terrain, promet, après la prise de Goma, de continuer sa progression vers Kinshasa. Quant au président Paul Kagamé, il ferait mieux d'arrêter de jouer les pyromanes au prétexte que son pays, en s'engageant aux côtés du M23, cherche à se défendre ». Nord-Mali : attaque meurtrièreÀ la Une également, cette attaque vendredi dans le Nord-Mali d'un convoi civil escorté par des militaires.« Le drame s'est déroulé près du village de Kobe, relate Afrik.com, à une trentaine de kilomètres de Gao. Le convoi, imposant, (qui se rendait sur un site d'orpaillage) rassemblait 22 minibus, 6 gros bus et 8 camions. Il bénéficiait d'une escorte militaire composée d'une dizaine de véhicules des FAMa, les Forces armées maliennes, et de membres du groupe Wagner. Mais cela n'a pas suffi à dissuader les attaquants qui ont surgi des deux côtés de la route et ouvert le feu sans sommation sur les civils et les militaires ».Le bilan reste incertain, souligne Afrik.com : « l'armée malienne évoque 25 morts, “terroristes“ et civils confondus, ainsi que 13 blessés, principalement des orpailleurs étrangers. Un responsable local contredit ces chiffres, attestant du transport d'au moins 56 corps à l'hôpital de Gao ».Commentaire du site panafricain :« un bilan, contesté donc entre l'armée et les sources hospitalières, un bilan qui illustre la fragilité sécuritaire persistante dans le nord du Mali et l'importance de la communication pour le gouvernement malien ».Justement la presse malienne, notamment le site Sahel Tribune, rapporte le communiqué victorieux de l'armée qui fait état d'une « riposte immédiate des FAMa. (…) Les opérations de ratissage toujours en cours ont permis de retrouver 19 corps de terroristes et 4 blessés et de récupérer plusieurs armes et matériels de guerre ».

Le Nouvel Esprit Public
Élections partielles : une droite revient ? / Rwanda / RDC : de quoi s'agit-il ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Feb 9, 2025 63:53


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 7 février 2025.Avec cette semaine :Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.ÉLECTIONS PARTIELLES : UNE DROITE REVIENT ?La droite est ressortie le week-end dernier avec trois bons résultats à des élections partielles. Aux municipales de Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne, Kristell Niasme la candidate Les Républicains, l'a emporté avec 49% des voix contre 38,75 % pour l'insoumis Louis Boyard et 12,25 % pour le maire sortant Philippe Gaudin. Un succès auquel s'est ajouté le même jour, celui de la législative partielle à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, où la candidate LR Elisabeth de Maistre est arrivée largement en tête au premier tour, éliminant la macroniste Laurianne Rossi de Renaissance, soutenue par Gabriel Attal ; sans oublier l'élection de la LR Claire Pouzin comme maire à Francheville dans le Rhône. Des résultats, qui s'additionnent aux deux élections partielles qui se sont tenues dans les Ardennes en décembre et en Isère en janvier, permettent d'observer un léger rebond du parti Les Républicains qui lui permet de retrouver le goût de la victoire, après des années de déboires électoraux et le départ de son ancien président Éric Ciotti, désormais allié du Rassemblement national.Ils sont nombreux à droite à expliquer ce regain de forme électorale des Républicains par leur retour au premier plan et au gouvernement après la dissolution. « Les LR ont retrouvé de l'oxygène » grâce à leur retour aux responsabilités, confiait récemment l'éphémère Premier ministre Michel Barnier, en privé, louant la « crédibilité » des ministres issus de LR. Laurent Wauquiez, lui, estime que « la refondation de la droite avance », et fait tout pour rappeler que la droite n'est « pas soluble » dans le macronisme, vis-à-vis duquel il demeure très offensif, malgré le partage du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau va plus loin : « la droite est vraiment de retour », se félicite-t-il sur X. Il assure que les premiers mois au gouvernement l'ont « convaincu qu'il y avait un espace » pour la droite, observant que sa cote de popularité mordait tant sur l'électorat macroniste que lepéniste.Toutefois, les ressorts du vote d'une élection nationale sont rarement transposables à un scrutin local, martèlent les politologues. Il est délicat de se baser sur deux municipales pour invoquer un regain de forme électorale national, font-ils valoir, et la droite dirigeait déjà les exécutifs sortants. « Il n'y a pas de décalque mécanique des élections nationales vers les élections locales, et d'autant plus vers les élections municipales », souligne Bruno Cautrès, chercheur à Sciences Po et au CNRS.RWANDA / RDC : DE QUOI S'AGIT-IL ?Depuis qu'en novembre 2021 la rébellion du Mouvement du 23 mars, dit « M23 », soutenue par le Rwanda, a relancé les affrontements contre la République démocratique du Congo (RDC) dans l'est de ce pays, près d'1,5 million de personnes se sont réfugiées aux abords de Goma, où vivent déjà un million d'habitants. Le M23 est un mouvement armé composé initialement de miliciens de la communauté Banyamulenge (Tutsis Congolais) intégrés dans l'armée congolaise par l'accord du 23 mars 2009. Ils se sont mutinés en 2012 et ont créé ce mouvement rebelle avec le nom de la date de leur incorporation dans l'armée. La prise de Goma, le 27 janvier, fait courir le risque d'un désastre humanitaire d'une immense ampleur dans une zone marquée par des décennies de conflits.Ce n'est pas la première fois que la capitale de la province du Nord-Kivu tombe aux mains du groupe armé hostile au gouvernement de la RDC, tandis que le Rwanda reprend son soutien à la rébellion. Son armée « a continué d'apporter un soutien systématique au M23 et de contrôler de facto ses opérations », dénonce un sixième rapport des Nations-Unies publié début janvier 2025. Il lui fournit des armes sophistiquées - missiles sol-air, drones, véhicules blindés, tandis que 4.000 soldats rwandais sont actuellement présents dans le Kivu.Paris et Washington ont « condamné » l'offensive du M23 tandis que Londres s'est dit « fortement préoccupé » et a appelé à la « désescalade ». Quant au Conseil de sécurité de l'ONU, s'il a dénoncé le « mépris éhonté » de la souveraineté de la RDC, il s'est contenté de réclamer le retrait « des forces extérieures », sans les nommer explicitement. Car aux yeux des Occidentaux, le Rwanda, le Pays des mille collines est l'incarnation d'une success-story, la vitrine d'une aide au développement qui fonctionne. En face, la République démocratique du Congo, grevée par des conflits depuis plusieurs décennies, gangrenée par la corruption et dotée d'une armée indisciplinée et prédatrice, fait figure de repoussoir pour certains. Quant aux États-Unis, l'Afrique n'est pas actuellement une priorité de l'administration Trump. Le conflit a pour toile de fond le génocide des Tutsis de 1994 que les Occidentaux n'ont à l'époque pas su empêcher et la manne minière de la région. Grande comme quatre fois la France, la RDC abrite 60 à 80 % des réserves mondiales de coltan, un minerai indispensable à la fabrication des smartphones.Le 29 janvier, le président de la RDC Félix Tshisekedi a promis « une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains », affirmant vouloir « reconquérir chaque parcelle du territoire ». Pendant que Kinshasa exige, comme préalable, le retrait du M23 de toutes les positions qu'il occupe, Kigali réclame l'ouverture de négociations directes avec les rebelles. Or, pour le président Tshisekedi, discuter avec des « terroristes », ainsi les considère-t-il, est la « ligne rouge » à ne pas franchir. À l'allure où vont les choses, une régionalisation du conflit est à craindre.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Sur le fil
Guerre en RDC, quel lien avec les minerais rares ?

Sur le fil

Play Episode Listen Later Feb 7, 2025 11:24


La République démocratique du Congo vit une poussée de fièvre qui fait craindre une guerre régionale en Afrique centrale. Sur place, un groupe armé, le M23, s'est emparé de la ville de Goma à l'est, avec le soutien de troupes du Rwanda. Depuis le début de cette offensive, près de 3.000 personnes ont été tuées, selon l'ONU. Et un demi-million ont été déplacées. Selon le président de la RDC Félix Tshisekedi le Rwanda veut piller les ressources naturelles de la région et en particulier un minerai essentiel pour vos téléphones et ordinateurs portables : le coltan, qui a longtemps une réputation sulfureuse de minerai de sang… qui sert à financer des guerres. Le Rwanda nie en bloc et affirme vouloir avant tout se défendre de la milice des FDLR, les Forces démocratiques de libération du Rwanda. Au passage, la RDC accuse aussi les occidentaux, et même la compagnie Apple, d'être complices de cette agression. Mais qu'en est-il réellement ? Comme vous allez le voir, la réponse est un peu plus complexe, et nuancée. Pour en parler Sur le Fil a invité le directeur adjoint du bureau de l'AFP à Nairobi, Eric Randolph, qui a suivi de près ce sujet et deux experts, Oluwole Ojewale de l'Institut d'études de sécurité à Dakar er Guillaume De Brier, chercheur à l'International Peace Information Service. Réalisation : Michaëla Cancela-KiefferSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Revue de presse Afrique
À la Une: situation à Goma et efforts diplomatiques

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 7, 2025 3:54


La presse congolaise se fait largement l'écho de la situation dans le Nord-Kivu. « Goma rwandalisé », titre Le Maximum qui fait un état des lieux de la situation dans la capitale du Nord-Kivu. « À Goma », nous dit-on, « on se croirait revenu 30 ans en arrière, en 1994, à l'occasion du tristement célèbre génocide rwandais. Goma, investi par les troupes régulières rwandaises le 28 janvier, n'est pas loin d'un enfer ». Le Maximum raconte les 3 000 victimes de la prise de Goma, les morgues surchargées, et « les actes de sabotage gratuits », « même les établissements d'enseignement scolaires ne sont pas épargnés par les occupants rwandais », rapporte le journal. « Dans ces conditions », ajoute Le Maximum, « Goma s'est sensiblement vidée de ses habitants (…) même les déplacés de guerre se sont vus contraints de quitter les sites précaires qui les abritaient autour de la ville ».Menaces pour le BurundiDans le même temps, le voisin burundais s'inquiète. C'est ce que rapporte Africa Intelligence. « L'éventualité d'une offensive du M23 sur Bukavu préoccupe le Burundi qui dépend des devises et des ressources en provenance de RDC ». « L'armée burundaise », poursuit Africa Intelligence, « redoute une confrontation militaire avec le mouvement rebelle soutenu par le Rwanda, de même qu'avec les groupes armés opposés à l'administration Ndayishimiyé. » Et ce n'est pas tout. « Le pouvoir craint, en cas de combats dans le Sud-Kivu, un afflux de réfugiés à la frontière congolaise », ajoute Africa Intelligence. De son côté, Afrikarabia, site d'information spécialisé sur la RDC et l'Afrique Centrale, estime que « pour le régime du président du Burundi, les victoires du M23 et de son parrain rwandais, constituent une menace inquiétante ». « Evariste Ndayishimié, rappelle le site d'information, a même accusé le Rwanda de 'préparer quelque chose' contre le Burundi ».  DiplomatieAfrikarabia s'intéresse aussi au sommet EAC-SADC prévu demain à Dar Es Salam. « Le communiqué », explique Afrikarabia, « précise que les deux présidents, Tshisekedi et Kagame, devraient être présents ». Alphonse Maindo, professeur en sciences politiques à l'université de Kisangani, ne croit toutefois pas à l'efficacité d'un tel sommet.  Interrogé par Afrikarabia, il estime « que ce type de sommet est organisé pour l'apparat, et que les vraies décisions se prennent en dehors de ces forums, au téléphone ou lorsqu'ils se rencontrent en privé. » « Dans la situation actuelle », ajoute-t-il, « la blessure est encore trop fraîche pour que ce sommet puisse faire avancer les choses ».TémoignagesLa presse africaine évoque aussi l'appel lancé par le gouvernement congolais pour fournir des preuves à la CPI. C'est le vice-ministre de la justice, Me Samuel Mbemba, qui « a souligné hier, lors d'une conférence de presse, l'importance de mobiliser les victimes, les témoins, et les organisations, tant nationales qu'internationales, capables de fournir des éléments de preuve », à la Cour Pénale Internationale, relate 7 sur 7. Samuel Mbemba, nous dit-on, a également « évoqué l'ouverture d'un procès contre le Rwanda, devant la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, dont la première audience est prévue le 12 février ». Africanews évoque également, l'appel à témoin, sur la situation dans l'est de la République Démocratique du Congo. « La période concernée, part du 1er janvier 2022 jusqu'à ce jour, prenant en compte les violences de ces dernières semaines, principalement dans la ville de Goma. » La RDC qui, selon Africa News, s'apprête par ailleurs « à présenter une motion au Conseil des droits de l'homme des Nations unies dès ce vendredi à Genève en Suisse pour demander une enquête sur ce qu'elle appelle des "violations massives" des droits de l'homme à Goma.»

Nessun luogo è lontano
Congo, la tregua voluta dall'M23

Nessun luogo è lontano

Play Episode Listen Later Feb 4, 2025


In Congo, il gruppo M23 dichiara la tregua e dice di non avere intenzione di conquistare Bukavu. Tutto dipenderà dall'incontro tra i presidenti Tshisekedi e Kagame previsto per sabato. Ne parliamo con Patrick Syaluha, corrispondente a Goma per la rete congolese B-one Tv. Nel frattempo, il presidente Trump è alle prese con altri due conflitti. Quello israelo-palestinese, per cui il presidente incontrerà Benjamin Netanyahu oggi, e quello tra Russia e Ucraina, di cui discuterà con l'omonimo russo a data da destinarsi. Ne parliamo con Michael Milshstein, responsabile del Centro per gli studi palestinesi del Dayan Center dell'Università di Tel Aviv, e con Antonella Scott, firma del Sole 24Ore, esperta di Russia.

Journal de l'Afrique
RD Congo : Tshisekedi et Kagame attendus à un sommet régional

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 14:48


Les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame doivent participer ce week-end en Tanzanie à un sommet régional extraordinaire sur la guerre dans l'est de la RD Congo, menacé par les avancées du groupe armé anti-gouvernemental M23 allié aux forces rwandaises. L'offensive du M23 et des soldats rwandais qui leur a permis d'avancer dans Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, a provoqué la sidération. Félix Tshisekedi a promis "une riposte vigoureuse".

Hold Your Fire!
Can Diplomacy Stop Rwandan-backed Rebels in the Eastern DRC?

Hold Your Fire!

Play Episode Listen Later Feb 1, 2025 49:15


In this episode of Hold Your Fire!, Richard Atwood is joined by Crisis Group's Great Lakes Director Richard Moncrieff to discuss the fall of Goma, the capital of DR Congo's North Kivu province, to the Rwandan-backed M23 rebel group and its implications for Kinshasa and the broader region. They unpack the rapid collapse of Congolese forces in Goma, the role of Rwandan troops in the offensive, and how the city's residents view the M23. They look at the Rwandan army's presence in the Kivus, Kigali's strategic interests there and its shift from denying involvement to justifying it. They talk about DRC President Félix Tshisekedi's political standing in Kinshasa in the wake of Goma's fall and how he might respond. Finally, they assess the role of other African leaders and prospects for diplomacy. They also look at Rwanda's status as a regional power player and why Western capitals have been reluctant to put more pressure on Kigali to stop meddling. Click here to listen on Apple Podcast or Spotify. For more, be sure to check out our latest statement “Fall of DRC's Goma: Urgent Action Needed to Avert a Regional War”, our EU Watch List Commentary “Turbulence in the DRC Raises Hard Questions for the EU”, and our Great Lakes regional page. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.