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Revue de presse Afrique
À la Une: dix ans de travaux forcés pour Matata Ponyo Mapon

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2025 4:24


Ça n'est pas tous les jours en RDC qu'un homme politique d'un tel rang est condamné à une telle peine… Ce verdict fait la Une de la presse congolaise.« L'ancien Premier ministre Matata Ponyo est condamné à 10 ans de travaux forcés, relève Actualité CD, ses co-prévenus – un ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo et le patron Sud-africain de la société Africom - à 5 ans de travaux forcés. Les trois hommes étaient poursuivis depuis 2021 ans dans l'affaire de la débâcle du parc agro-industriel Bukanga Lonzo. Les condamnés ont été reconnus coupables d'avoir détourné plus de 285 millions de dollars liés à ce projet initié sous le régime du président Joseph Kabila. »Matata Ponyo n'était pas présent à l'audience. La Cour constitutionnelle a ordonné son arrestation immédiate et la confiscation de ses biens au prorata des sommes détournées.Irrégularités en pagaille…« C'est l'épilogue spectaculaire d'un feuilleton politico-judiciaire qui dure depuis près de quatre ans », s'exclame Afrik.com.Afrik.com qui revient longuement sur les origines de ce scandale politico-financier. « Lancé entre 2013 et 2016, Bukanga Lonzo devait symboliser la renaissance agricole de la RDC. Ce projet d'envergure nationale visait à transformer un vaste espace en centre agro-industriel moderne, créateur d'emplois, fournisseur de denrées alimentaires locales, et levier contre la pauvreté rurale. Mais les espoirs ont rapidement laissé place aux soupçons, relève Afrik.com. Dès novembre 2020, un rapport accablant de l'Inspection générale des finances, l'IGF, avait mis en lumière de graves irrégularités : choix arbitraire de partenaires, absence de mécanismes de contrôle, surfacturation, détournements massifs et abandon du chantier. L'IGF en a alors attribué la responsabilité principale à Matata Ponyo, alors Premier ministre. »Et s'en est ensuivi une longue bataille judiciaire… « Pour Matata Ponyo, le dossier est avant tout politique, pointe encore le site panafricain. Dans une vidéo publiée en mars dernier, il dénonçait une instrumentalisation du pouvoir judiciaire pour l'écarter de la scène politique. »Une justice sélective ?En tout cas, poursuit Afrik.com, « au-delà du cas Matata, ce dossier cristallise les limites de la gouvernance en RDC. Il illustre la difficulté chronique du pays à concrétiser des projets de développement malgré des ressources importantes, à cause de la corruption, du clientélisme et de l'absence de redevabilité. La condamnation d'un ancien Premier ministre pourrait être perçue comme un signal fort de la part du pouvoir en matière de lutte contre l'impunité. Mais pour beaucoup, relève encore le site, elle soulève surtout la question de la sélectivité de la justice. Pourquoi certains dignitaires de l'ancien régime ou même du régime actuel échappent-ils à toute poursuite ? Pourquoi cette affaire ressurgit-elle à des moments clés de la vie politique congolaise ? »Le site congolais L'Interview CD renchérit : « ce verdict suscite de vives réactions dans un contexte politique déjà tendu en RDC. Matata Ponyo, figure de l'opposition et ancien candidat à la présidentielle de 2023, où il s'était désisté en faveur de Moïse Katumbi, reste une personnalité influente. Ses partisans voient dans ce verdict une tentative du pouvoir en place, sous la présidence de Félix Tshisekedi, d'éliminer un adversaire potentiel en vue des prochaines échéances électorales. »Qui plus est, poursuit L'Interview CD, « cette condamnation pourrait exacerber les tensions entre le pouvoir et l'opposition, dans un pays où la justice est souvent accusée d'être instrumentalisée. »Et le site congolais de conclure : « alors que la RDC fait face à des défis sécuritaires et économiques persistants, cette condamnation risque de raviver les débats sur la transparence et la lutte contre la corruption. Pour l'heure, Matata Ponyo et ses avocats envisagent de faire appel ou de saisir des instances internationales, tandis que ses soutiens appellent à une mobilisation pour dénoncer ce qu'ils qualifient de “justice sélective“. »Au Sénégal aussi…Enfin, un autre ancien ministre sous les feux de la Justice… Cette fois au Sénégal. « Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice sous Macky Sall, a été inculpé, relate Walf Quotidien, puis assigné, hier, en résidence surveillée par les juges de la commission d'instruction de la Haute cour de justice pour “corruption et détournement de deniers publics“ présumés. »Ironie du sort, pointe Walf Quotidien : Ismaïla Madior Fall porte désormais à la cheville le bracelet électronique qu'il avait lui-même instauré quand il était garde des Sceaux…

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : des anciens ministres face à la justice

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 12, 2025 20:00


Au Sénégal, cinq anciens ministres, soupçonnés de détournement de fonds et de corruption bientôt jugés par la Haute Cour de justice. Une procédure rare dans le pays. L'opposition dénonce une chasse aux sorcières. Qu'en pensez-vous ?

Mondial sports
Sénégal : BAL au centre !

Mondial sports

Play Episode Listen Later May 10, 2025 48:30


Retour sur le parquet de Diamniadio, qui vient d'accueillir la Conférence Sahara, la deuxième étape de la saison régulière de la Basketball Africa League !   Au Sénégal, la BAL est chez elle : c'est dans ce pays que se tient son siège et c'est aussi le pays d'origine de son « boss », Amadou Gallo Fall, notre invité !Avec ce dirigeant de premier plan, nous ferons un premier bilan de la « NBA de l'Afrique », cinq ans après son lancement !  Nous parlerons également du sportif : le président de l'ASC Ville de Dakar ainsi que Jo Lopez, légende du basket sénégalais et dirigeant de Kriol Star, club du Cap-Vert qui vient de découvrir la BAL, reviendront avec nous sur leur participation à la Conférence Sahara.Présent également : le MVP Malick Daho, pour compléter le 5 majeur de Mondial sports ! 

Journal de l'Afrique
Cinq ministres de l'ex-président Macky Sall renvoyés devant la Haute Cour de justice

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 9, 2025 14:19


Au Sénégal, cinq anciens ministres seront bientôt jugés par la Haute Cour de justice. L'Assemblée nationale a voté jeudi une résolution de mise en accusation les concernant. Une série de procès s'ouvrira dans les prochains jours devant cette juridiction spéciale, seule habilitée à connaître des faits reprochés à d'anciens ministres ou chef d'État.

Santé | Deutsche Welle
Faire de la santé sexuelle et reproductive une priorité

Santé | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later May 5, 2025 12:30


Comment faciliter l'accès aux services de santé de la reproduction aux femmes et aux jeunes ? Au Sénégal, il existe plusieurs initiatives qui viennent en appui aux actions de l'État. On s'intéresse dans ce magazine à l'une d'entre elles.

Les dessous de l'infox, la chronique
Sénégal: ce convoi militaire filmé à Dakar n'appartient pas à l'armée française

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later May 2, 2025 3:12


Au Sénégal, la présence militaire française agite les réseaux sociaux cette semaine. Alors que le désengagement des éléments sur place est en cours, une rumeur mensongère circule à propos d'un convoi militaire français qui aurait récemment quitté Dakar. En réalité, cette fausse information repose sur des images sorties de leur contexte. C'est notre rédaction à Dakar qui a lancé l'alerte. À en croire plusieurs messages mensongers publiés sur les réseaux sociaux, un convoi de véhicules militaires français aurait quitté Dakar ce lundi 28 avril 2025, escorté par l'armée sénégalaise. La rumeur a d'abord été diffusée par un portail d'information en ligne, avant de se répandre dans la presse locale et d'être poussée par des comptes de propagande. Des médias russes, comme RT, ont également repartagé l'infox.La vidéo censée documenter ce départ dure une trentaine de secondes. Elle est intitulée, « les premiers Éléments Français au Sénégal quittent Dakar ». On y voit une colonne de quinze véhicules progressant dans le trafic. On y retrouve notamment des camions de transports, plusieurs 4×4 ainsi qu'un blindé de reconnaissance.Notre rédaction à Dakar a géolocalisé précisément ces images, filmées sur l'autoroute A1, au niveau du Croisement Cambérène.Un convoi néerlandaisVérification faite, cette vidéo ne montre pas un convoi de l'armée française. Le blindé de reconnaissance visible en queue de peloton est un Fennek. Ce véhicule, de conception néerlando-allemande, ne figure pas dans l'arsenal français.Des sources militaires haut placées, contactées par RFI, confirment qu'il s'agit d'un convoi néerlandais présent dans le cadre de l'exercice « African Lion 2025 ». Cet entraînement militaire, supervisé par le Commandement des États-Unis pour l'Afrique, a débuté mi-avril. Au total, plus de 10 000 soldats de 40 pays différents sont mobilisés en Tunisie, au Maroc, au Ghana, mais aussi, au Sénégal. Des soldats ivoiriens, mauritaniens, néerlandais, américains et sénégalais sont présents au pays de la Teranga.Des soldats français photographiés à Gao en 2021D'autres images sorties de leur contexte circulent également sur les réseaux sociaux à propos du désengagement français. Plusieurs internautes illustrent ce supposé départ du 28 avril 2025 avec une photo montrant une dizaine de militaires français, sacs sur le dos et masques chirurgicaux sur le visage, en train de monter dans la soute d'un avion de transport. Mais dans les faits, cette image n'a rien à voir avec le désengagement en cours au Sénégal.Grâce à une recherche par image inversée (voir ici comment faire), on sait que ce cliché montre des soldats français de la force Barkhane, embarquant à bord d'un avion C130 de l'US Air Force, à Gao, au Mali, le 9 juin 2021.La réalité du désengagementSi ces images sont diffusées à des fins de désinformation, le désengagement des éléments français au Sénégal, initié en 2025, est bien une réalité. La commission franco-sénégalaise s'est réunie pour la première fois, le 28 février 2025, pour établir le calendrier et les modalités de remise à disposition des emprises utilisées par les Éléments français au Sénégal. Contrairement à ce qu'écrivent certains articles de presse, les installations des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry ont par exemple déjà été restituées, au mois de mars dernier.L'opération devrait s'achever entre juillet et août. « Reste à savoir, confie une source militaire, quel niveau d'ambition pourrait revêtir la forme du partenariat rénové, en matière de défense et de sécurité, entre la France et le Sénégal ».

Journal de l'Afrique
Sénégal : le fils de l'ancien président Macky Sall convoqué par la justice

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 1, 2025 16:50


Au Sénégal, les ennuis judiciaires se poursuivent pour les proches de l'ancien président Macky Sall. Amadou Sall, le fils de ce dernier, est cité dans une affaire de transfert de fonds douteux, et convoqué par justice. Ces dernières semaines les convocations, arrestations et emprisonnements se sont multipliés.

Aujourd'hui l'économie
Fin du MCC, quel impact en Afrique pour l'aide au développement?

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 3:15


Créée en 2004, l'agence fédérale américaine MCC (Millennium Challenge Corporation) va fermer ses portes. Une décision prise par le Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), dirigé par Elon Musk, qui signe un nouveau recul de l'engagement des États-Unis en matière d'aide au développement. Décryptage. Après l'USAID, c'est au tour du MCC de disparaître. Cette agence américaine, fondée en 2004 sous l'administration Bush, avait pour mission d'aider au financement de projets d'infrastructure dans les pays en développement, notamment en Afrique et en Asie. Avec plus de 17 milliards de dollars investis en vingt ans, elle incarnait un instrument majeur de la diplomatie économique américaine. Pourtant, sur le site officiel du MCC, un message s'affiche en grand : « Le MCC contribue à la sécurité, la force et la prospérité du peuple américain grâce à des investissements qui favorisent la croissance et la stabilité dans le monde entier ». Un slogan qui résonne désormais comme une promesse inachevée. La décision, impulsée par le DOGE (Département de l'efficacité gouvernementale) dans le cadre d'une politique de rationalisation des dépenses fédérales, met un terme aux activités du MCC. Une vingtaine de projets en cours ou en planification sont immédiatement mis sur pause. L'Afrique, première victime de l'arrêt des financements L'Afrique était l'une des principales régions bénéficiaires du MCC. Au Sénégal, entre 2010 et 2015, 540 millions de dollars ont été investis dans des infrastructures rurales et l'électrification de zones isolées. Un second programme de 600 millions de dollars, prévu sur la période 2018-2025, vise à réformer le secteur énergétique et améliorer l'accès à l'électricité.  Avec la fin du MCC, de nombreux chantiers cruciaux sont suspendus au Sénégal, mais aussi au Népal, en Mauritanie, et en Côte d'Ivoire. Des pelleteuses remisées, des sites bouclés : c'est tout un écosystème de développement qui se retrouve à l'arrêt. Pour les pays concernés, c'est un coup dur, car ces fonds servaient souvent à boucler des projets stratégiques dans des secteurs clés comme l'eau, l'agriculture, ou encore l'éducation. Une perte d'influence face à la Chine Au-delà de l'impact local, la fermeture du MCC fragilise la position stratégique des États-Unis dans des régions où d'autres puissances, comme la Chine, renforcent leur présence. Pékin est aujourd'hui le premier partenaire commercial du continent africain, et sa capacité à financer de grands projets d'infrastructure lui offre une influence croissante. Ironie de l'histoire, le MCC avait été conçu justement pour contrebalancer cette montée en puissance. En mettant fin à cette agence, l'administration Trump affaiblit un levier d'action diplomatique essentiel, tout en laissant un terrain libre à la concurrence internationale. Côté américain, plus de 300 agents fédéraux perdront leur emploi, principalement à Washington. Mais c'est à l'échelle globale que la perte pourrait être la plus lourde : celle d'un outil d'influence, de partenariat, et de présence sur des territoires stratégiques. À lire aussiJeunes, inexpérimentés et fans de Musk: les «DOGE Kids» à l'assaut du budget américain

Un air d'amérique
SÉNÉGAL - À Dakar, l'hommage au pape François

Un air d'amérique

Play Episode Listen Later Apr 22, 2025 1:25


Au Sénégal, la messe du lundi de Pâques à l'église Notre-Dame des Anges de Dakar a été marquée par un hommage au pape François, surnommé le pape des migrants. Avec environ 5% de catholiques dans le pays, les fidèles ont exprimé leur deuil et leur admiration pour un pape défenseur des pauvres et des migrants. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Afrique Économie
Dette sénégalaise: l'État fait appel aux particuliers pour financer sa politique

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 2:19


Au Sénégal, les comptes du pays sont dans le rouge après la révélation d'une dette cachée de 7 milliards de dollars laissée par le régime de Macky Sall. Le Trésor public sénégalais a lancé une levée de fonds de 150 milliards de FCFA auprès des populations sur le marché des titres de l'UEMOA fin mars, avec pour objectif trouver des sources de financements pour réaliser l'ambitieux programme du président. « Saisissez une opportunité d'investissement sécurisé avec l'État », pouvait-on lire sur les téléphones des clients de la Société générale au Sénégal ces dernières semaines. L'opération en question est une levée de fonds de 150 milliards de FCFA du Trésor sénégalais par appel public à l'épargne. Devant une banque du centre-ville, beaucoup de Dakarois sont séduits par l'idée de prêter de l'argent à l'État. « Si c'est pour aider, il n'y a pas de problème, c'est le patriotisme. Donc, je le ferai volontiers », assure Abdourahmane Sow, standardiste de profession.Cette levée de fonds intervient alors que la dette atteint plus de 100% du PIB, 25 points de plus que ce qui avait été avancé par le régime sortant. Pour Charles, chauffeur coursier, cela fait une raison de plus pour investir dans ces bons : « C'est l'ancien régime qui nous a mis dans cette situation. Mais pas le régime actuel. Nous savons tous que le Sénégal traverse des moments difficiles. Et c'est à nous, la population, de pouvoir soutenir ce nouveau pouvoir, pour qu'on aille de l'avant. »Les taux d'intérêt vont de 6,40 à 6,95% et les bons sont à 10 000 FCFA l'unité, mais Yela Ba qui travaille dans la logistique ne voit pas l'intérêt pour les particuliers. « Je me dis que peut-être, pour un million de FCFA, le rendu sur trois ans n'est pas vraiment intéressant pour moi, estime-t-il. Maintenant, je me dis que peut-être pour ceux qui ont un gros capital, ça peut les intéresser. Moi, je vais passer mon tour. »Trouver des ressources, faire des économiesL'État sénégalais a souvent recours à ce type d'emprunt, mais la situation est particulièrement tendue aujourd'hui. Après les révélations de la Cour des comptes, la note du Sénégal a été abaissée deux fois par l'agence de notation Moody's et le programme du FMI suspendu. Il faut donc diversifier les sources de financement. « C'est sûr que l'emprunt extérieur demanderait des taux de plus en plus élevés parce que les bailleurs de fonds, les investisseurs vont prendre en charge effectivement les situations risquées. Donc, en passant par les marchés de l'UEMOA, par les marchés des titres publics, l'État peut bénéficier de ressources longues », analyse Abdou Khadre Dieng, professeur d'économie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.Pour Elimane Haby Kane, du think tank Legs Africa, un emprunt obligataire ou même la négociation d'un nouveau prêt avec le FMI ne sont pas les stratégies les plus soutenables pour redonner des moyens à l'État. Des économies pourraient sans doute être faites « sur des lignes qui existaient déjà sur des types d'investissements qui n'étaient pas très efficients » pour l'État et ainsi lui permettre de « souffler un peu ». L'opération a été un succès. Une semaine avant la fin, plus de 400 milliards de FCFA avaient été collectés et la levée de fonds clôturée. La première phase du programme du président Bassirou Diomaye Faye pour la période 2025-2029 a été chiffrée à 18 000 milliards de FCFA, soit plus de 28 millions d'euros.

Reportage France
France: sensibiliser les adolescents, une étape clé dans la prévention des mutilations génitales

Reportage France

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 2:36


Plus de 230 millions de femmes dans le monde ont déjà subi des mutilations génitales, selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). En France, ce sont au moins 139 000 femmes qui sont concernées. Pour prévenir les risques d'excision, qui peuvent avoir lieu aussi bien dans le pays de résidence que dans le pays d'origine des jeunes filles, le Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles et des mariages forcés (GAMS) intervient dans les écoles à la demande des infirmières scolaires. RFI s'est rendu dans un collège de Seine-Saint-Denis, en région parisienne. « Est-ce que vous savez de quoi on parle, quand on parle d'excision ? » Cet après-midi-là, devant une classe agitée d'élèves de 3ème, Alissata Ndiaye prend la place du professeur. Elle est directrice régionale de la fédération du GAMS, le Groupe pour l'Abolition des mutilations sexuelles et des mariages forcés. « Est-ce que vous savez où ça se pratique, l'excision ? Au Sénégal, au Sénégal, au Mali, en Normandie ? », demande-t-elle aux élèves.« Ces élèves ont 13, 14 ans, on peut se dire qu'ils sont complètement éloignés de cela. Mais ils peuvent se dire : "mais tiens, mes origines, ma mère, mes tantes, ma grand-mère, est-elle concernée ou est-ce qu'elle sait qu'elle est concernée et comment moi, je peux y échapper ?" », nous explique-t-elle.Un jeu de questions réponses et pour tout support pédagogique, une peluche, qu'elle fait passer de table en table. « C'est un doudou tout doux, tout rose, grâce auquel on voit le clitoris dans son intégralité, les lèvres. Mais quand tu le regardes, tu ne vas pas détourner des yeux, parce qu'il est assez ludique. C'est moins répulsif pour des jeunes, mais même aussi pour les moins jeunes, de l'avoir en main pour se rendre compte de quoi on parle. Et de quelle partie dont on parle au niveau de l'appareil génital », décrit-elle.Dans la salle, beaucoup d'interrogations, du dégoût, quelques réactions choquées, voire révoltées, la plupart d'entre eux n'avaient pas entendu parler de l'excision. Émilie fait partie des rares exceptions : « Quand j'ai appris que quelque chose comme l'exclusion existait, je me suis dit : "cela ne change pas d'habitude". On favorise l'homme plutôt que la femme, de considérer que c'est la femme qui doit s'abstenir de faire certaines choses plutôt que l'homme », s'indigne-t-elle.Sur les réseaux sociaux, elles sont de plus en plus nombreuses à témoigner – face caméra – et avec beaucoup de détails. Une nouvelle forme de sensibilisation bienvenue pour Alissata Ndiaye. « C'est assez récent, je trouve que c'est une bonne chose. C'est ça l'idée en fait, de la sensibilisation, de la prévention. C'est casser les barrières. À partir du moment où ça permet de faire de la prévention et de sauver des petites filles, on y va », affirme-t-elle.En France, une femme sur deux qui a été excisée vit en région parisienne. Et c'est précisément en Seine-Saint-Denis qu'elles sont le plus à risque.À lire aussi«Une excision médicalisée, qu'est-ce que ça veut dire? Une mutilation reste une mutilation» À écouter aussi Priorité santé: Sexualité et excision

Invité Afrique
Nouveaux noms de rues au Sénégal: l'histoire africaine a été «occultée par cette toponymie venue d'ailleurs»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 10:49


Fini le boulevard du Général-de-Gaulle à Dakar. Voici le boulevard Mamadou-Dia. Au Sénégal, les autorités débaptisent certaines rues portant des noms français. Pareil au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Mais comme le sujet est sensible, au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko confie cette nouvelle nomination des rues à un Conseil national de la mémoire et de la gestion du patrimoine historique. Michel Ben Arrous est géographe et chercheur associé aux universités de Genève et de Saint-Louis du Sénégal. Au micro de Christophe Boisbouvier, il analyse la stratégie du pouvoir sénégalais. RFI : Le boulevard Charles de Gaulle qui devient le boulevard Mamadou Dia, c'est tout un symbole, non ? Michel Ben Arrous : C'est un symbole, c'est une boucle qui se referme. Mamadou Dia, pour mémoire, c'était le président du Conseil à l'époque de l'indépendance du Sénégal, dans un pouvoir bicéphale avec Senghor. Et Mamadou Dia était déjà opposé à De Gaulle.Au Niger, il y a quelques mois, le nouveau régime a rebaptisé le boulevard Charles de Gaulle, boulevard Djibo Bakary, du nom du Mamadou Dia du Niger, celui qui avait appelé à voter « non » à Niamey en 1958… Oui, tout à fait. Donc, tout cet effort-là est fait au Niger, comme d'ailleurs dans les autres États de l'AES, au Burkina et au Mali.Est-ce que derrière tous ces changements de noms au Sénégal et dans les autres pays du Sahel, on peut parler d'une réappropriation de leur histoire par les habitants ? Oui, certains vont même jusqu'à parler de « décolonisation symbolique ». Mais sur la réappropriation de l'histoire, c'est tout à fait vrai. D'autant plus que c'est l'histoire des sociétés colonisées qui avait été occultée par cette toponymie coloniale, par ces pratiques de nomination commémorative toujours à la gloire de l'entreprise coloniale française. Donc les histoires locales avaient disparu, étaient devenues invisibles. Effectivement, elles reviennent en avant. Maintenant pour parler de « décolonisation », c'est peut-être un petit peu plus compliqué dans la mesure où le principe même de nommer des rues est une importation totalement coloniale. Et le principe de nommer des rues avec des ambitions idéologiques, une toponymie commémorative, ça aussi, c'est une importation coloniale qui tranche totalement avec les pratiques, on va dire anciennes, mais qui existent encore, de nommer des grottes, des arbres, même à Dakar.En 2022, quand il était maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko a débaptisé cinq avenues qui portaient des noms français en disant « En France, vous ne verrez jamais une rue Hitler ». Que pensez-vous de cette comparaison ? Je pense qu'elle appelle deux séries de remarques. La première, c'est qu'il utilise la toponymie comme un instrument de politique internationale. Ces renominations, elles ne s'adressent pas seulement aux ziguinchorois, à ses administrés, elles s'adressent aussi au public international qui peut l'écouter. Et elles sont en particulier un outil dans ses relations avec la France. L'autre série de remarques, c'est le sort qui a été réservé à ces renominations. Au départ, à l'époque coloniale en tout cas, c'était très simple, les noms venaient d'en haut, c'était l'administration coloniale, le gouverneur et un conseil administratif qui donnaient les noms. Sous Senghor, c'était encore plus concentré, c'était par décret présidentiel que les noms changeaient. Progressivement sous Abdou Diouf, puis surtout sous Abdoulaye Wade et ensuite Macky Sall, cette capacité de renommer a été dévolue aux collectivités locales. Donc a priori, Ousmane Sonko était tout à fait fondé quand il était maire de Ziguinchor à proposer des changements de noms de rues. Mais le gouverneur de l'époque, qui n'avait a priori aucune capacité d'intervention dans ce dossier, a voulu contester les noms qui ont été invalidés par la Cour suprême. Donc ça montre que les collectivités locales n'ont jamais été jusqu'à présent épargnées par les sollicitations du pouvoir politique. Et ce qui change et ce qui peut être apaisera ou clarifiera les compétences de chacun, c'est le projet de rebaptisation qui a été annoncé par le président actuel Bassirou Diomaye Faye en Conseil des ministres, en décembre dernier, et qui prévoit de créer une commission à laquelle participerait le Premier ministre, donc l'ancien maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, à laquelle participeraient aussi le ministre des Collectivités locales, le ministre de la Culture et le secrétaire d'État chargé du patrimoine historique, en collaboration avec les collectivités locales. Donc, il y a un équilibrage à trouver, qui peut être clarifiera les choses, qui apaisera peut-être ces questions de renominations.À Saint-Louis du Sénégal, il y a une statue du Général Faidherbe, le colonisateur français du Sénégal, qui a failli être déboulonnée en 2020 lors de la tempête politique provoquée par l'assassinat de George Floyd aux États-Unis. Et puis finalement, elle a résisté, elle est toujours là. Comment l'expliquez-vous ? Oui, certains voudraient la conserver comme symbole historique, d'autres voudraient l'enlever. On se focalise parfois sur l'inscription de la statue sur son socle, qui est évidemment intenable, qui dit « Au gouverneur Faidherbe, le Sénégal reconnaissant », ça je ne pense pas que ça va durer très longtemps. Mais on se retrouve à nouveau dans une symbolique où, pour faire place nette, si j'ose dire, les collectivités locales réemploient finalement des techniques qui sont d'importation coloniale. De la même manière que la nomination des rues, les statues commémoratives, ce n'est pas quelque chose qui a une longue existence en Afrique. Changer une statue pour une autre, c'est réemployer des techniques, des pratiques qui finalement sont peut-être l'héritage colonial le plus profond.À écouter aussiSénégal: «Les populations n'utilisent pas les noms coloniaux des rues»

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : malgré les protestations, la loi d'amnistie est révisée

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 20:00


Au Sénégal, l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi permettant de réviser la loi d'amnistie adoptée quelques jours avant la fin du mandat du président Macky Sall. Les faits qualifiés d'assassinats, de meurtres et les cas de torture liés à la répression des manifestations politiques entre 2021 et 2024 sont désormais exclus de la loi. En revanche, les personnes qui ont commis des dégâts matériels continuent de bénéficier de l'amnistie. La révision de la loi permettra-t-elle de lutter contre l'impunité ? Faut-il y voir «un deux poids deux mesures»?

Invité du jour
Sénégal : un an après, promesses tenues ? Parlons-en avec E. Ndao, S. Ballong et F. Kpatindé

Invité du jour

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 44:42


Au Sénégal, l'Assemblée a voté la modification de la loi d'amnistie de 2024. Une loi critiquée par l'opposition, qui dénonce une justice à deux vitesses favorable aux partisans du Pastef. On en discute avec nos invités, alors qu'il y a un an tout juste, le duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko arrivait au pouvoir, avec son lot de promesses.

Invité Afrique
Ayib Daffé: «La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont les priorités du président Diomaye Faye»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 11:50


Au Sénégal, le candidat d'opposition Bassirou Diomaye Faye remportait la présidentielle dès le premier tour avec 54 % des voix il y a un an jour pour jour. Un an plus tard, où en est la rupture promise par le parti Pastef et quels sont les principaux changements revendiqués par le président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ? Ayib Daffé est le secrétaire général du parti, dont il est aussi député et chef du groupe parlementaire. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Ayib Daffé, quels sont, pour vous, les premiers changements tangibles que le Pastef a apportés au Sénégal ?Ayib Daffé : Les premiers changements tangibles sont d'abord dans la gouvernance. Conformément à son engagement, le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a inscrit la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption comme une priorité de sa politique en transmettant une lettre aux fonctionnaires du pays, pour les exhorter à la ponctualité, au respect du bien public, à l'efficacité et au respect de la hiérarchie. Donc, sur ce plan-là également, il a eu à organiser des assises de la justice sur la modernisation et la réforme de la justice au Sénégal. Et par ailleurs, il a eu aussi à publier tous les rapports des corps de contrôle qui étaient transmis à son prédécesseur depuis près d'une dizaine d'années et qui n'étaient pas publiés, contrairement aux textes qui les encadrent. Il a eu également à faire un audit sur la gestion des finances publiques par son prédécesseur, notamment à la période entre 2019 et 2024. Et c'est cet audit qui a permis de révéler une situation très peu reluisante de nos comptes publics avec un déficit à 12% du PIB, alors que les chiffres qui étaient présentés parlent d'un déficit à 5%. Donc, une véritable catastrophe budgétaire, si on peut parler ainsi, et ça a permis d'avoir une situation réaliste. Donc, en très peu de temps, il a eu à concrétiser sa vision et à développer la stratégie de développement.À lire aussiSénégal: un an après l'élection de Bassirou Diomaye Faye, le pays est-il entré dans une nouvelle ère?Suite au dernier rapport de la Cour des comptes, vous dites que l'ancien président Macky Sall, qui vit actuellement au Maroc, va être convoqué par la justice sénégalaise, mais celui-ci, dans une interview à Jeune Afrique, réplique qu'il n'est responsable d'aucune falsification et que tout ceci est ridicule.Bon, je pense que la Cour des comptes est une institution. Donc, c'est la parole de Macky Sall contre celle de la Cour des comptes. Et la Cour des comptes, c'est la loi qui lui confère cette mission-là. Donc, je ne vois pas comment on peut remettre en cause un rapport de la Cour des comptes. Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas crédible. Maintenant, il est dans son rôle d'homme politique de défendre son bilan, son mandat, mais la réalité est qu'il y a un désastre budgétaire, il y a un désastre financier. On parle vraiment d'une catastrophe sur le plan budgétaire. Parce que, par exemple, on nous a révélé qu'il y a plus de 2500 milliards de francs CFA qui ont été empruntés auprès des banques de la place, alors que l'Assemblée nationale n'a pas donné d'autorisation, l'Assemblée nationale n'a jamais été informée. Donc, cette dette cachée et beaucoup d'autres irrégularités sont aux antipodes de la bonne gouvernance. Sa responsabilité politique est effectivement engagée. Bon, maintenant, je n'ai pas entendu dire qu'il sera convoqué par la justice, parce que, comme vous le savez, la Constitution stipule que le président de la République ne peut être poursuivi que pour haute trahison et devant la Haute Cour de justice. Donc, cela n'est pas encore le cas. Et si cela devait l'être, ce serait conformément à la Constitution, aux lois et aux règlements du Sénégal.Oui, mais le porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndjekk Sarré, a dit sur RFM qu'inévitablement, le président Macky Sall fera face à la justice ?Effectivement, il a eu à le dire, mais lorsqu'il le disait, il a eu à préciser que, quand il le disait, il ne s'agissait pas de la version du gouvernement, mais il parlait en tant qu'homme politique.À votre arrivée au pouvoir, Ayib Daffé, vous avez promis que les accords du Sénégal avec les compagnies qui doivent exploiter le gaz et le pétrole offshore seraient réévalués. Mais un an plus tard, toujours rien. Si jamais les contrats ne sont pas renégociés, est-ce que vous ne risquez pas de décevoir vos électeurs ?Je pense que le travail de renégociation des contrats, c'est un processus qui est entamé. Ce n'est pas un travail qui se fait du jour au lendemain. Et en accord avec les compagnies, il y a des négociations qui se déroulent et qui devraient aboutir bientôt à des résultats.Avec BP, British Petroleum ?C'est tous les contrats qui sont concernés, parce qu'il y a une revue des contrats qui est faite par le ministère de l'Énergie. Et maintenant, pour BP, le contrat concerne aussi bien le Sénégal que la Mauritanie. Et je pense que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a eu à faire plusieurs voyages en Mauritanie, et le ministre de l'Énergie également. La Primature a mis en place un comité pour la renégociation de tous ces contrats stratégiques. Mais d'abord la revue et ensuite la renégociation.À lire aussiSénégal: qui est Bassirou Diomaye Faye, passé en un éclair de la prison à la présidence?

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal-Maroc : Macky Sall pourrait-il être extradé ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 13, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur des Anglais accusés d'espionnage par la Russie et une proposition américaine d'un cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie. Sénégal-Maroc : Macky Sall pourrait-il être extradé ?  Au Sénégal, le Parlement a adopté à l'unanimité une loi autorisant le président de la République à ratifier une convention avec le Maroc sur le transfert réciproque de détenus entre les deux pays. Aujourd'hui, plus de 300 ressortissants sénégalais sont incarcérés au Maroc. Quelles sont les raisons de leur détention ? Que prévoit la convention sur les conditions de leur extradition ? Suite à cet accord, l'ancien président Macky Sall pourrait-il être extradé sans avoir été condamné au Maroc ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.   Russie : deux diplomates britanniques accusés d'espionnage  Les services secrets russes accusent deux Britanniques d'avoir «effectué un travail de subversion et de renseignement qui menace la sécurité» du pays. Sur quels indices s'appuie la Russie pour affirmer qu'ils étaient des espions ? Comment réagit Londres ? Pourquoi les accusations d'espionnage sont-elles récurrentes entre les deux pays ?Avec Emeline Vin, correspondante de RFI à Londres.   Guerre en Ukraine : vers un cessez-le-feu de 30 jours ?  Réunis à Jeddah en Arabie saoudite, les représentants des États-Unis et de l'Ukraine sont parvenus à un accord de cessez-le-feu immédiat. Que prévoit cet accord ? Pourquoi Volodymyr Zelensky accepte-t-il une trêve temporaire alors qu'il visait une paix durable ? Vladimir Poutine acceptera-t-il le plan américano-ukrainien ?Avec Cyrille Bret, géopoliticien, maître de conférences à Sciences Po Paris, chercheur associé spécialiste de la Russie et de l'Europe orientale à l'Institut Jacques Delors. 

Reportage Afrique
«Tierra Firme», un programme espagnol pour l'emploi local au Sénégal

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 8, 2025 2:25


Au Sénégal, la Chambre de commerce espagnole a mis en place un programme de formations professionnelles pour les jeunes comme alternative à la migration irrégulière. Après une formation dans les métiers du bâtiment ou encore du textile, de l'agriculture et du tourisme, les étudiants sont envoyés en stage dans des entreprises espagnoles ou sénégalaises au Sénégal, avec une possibilité d'embauche derrière. « Tierra Firme », ou « terre ferme » en français, veut donc créer de l'emploi localement pour encourager le développement du pays. De notre correspondante à Dakar,Dans la section bâtiment, ils sont 95 en formation. Certains avaient déjà une petite expérience, formés sur le tas, d'autres viennent d'univers très différents comme Khadidiatou Sambou, infirmière de 28 ans : « Au Sénégal, c'est trop difficile d'avoir un boulot. J'étais tout le temps en stage. J'ai fait ça pendant trois ans. » Elle a choisi la spécialisation échafaudage, espérant trouver rapidement un emploi à la fin : « On a tout le temps des nouvelles constructions à Dakar. C'est pourquoi je me suis dit : "Pourquoi pas tenter ma chance, après l'obtention d'un diplôme, pour trouver quelque chose de meilleur." »L'ONG sénégalaise Help For Migrants a aidé à recruter les élèves. Parmi plus de 1 000 candidatures, ils ont ciblé des profils qui pouvaient être tentés par la migration irrégulière et des migrants de retour comme Mansour Soumaré. Il a tenté trois fois de rejoindre l'Europe par l'océan, rêvant de devenir footballeur professionnel, sans succès. « À la suite de toutes ces expériences, j'ai pris la décision de laisser tomber la migration, de rester au pays et de suivre une formation professionnelle. Je me suis ainsi dit qu'avec cela, je pourrais peut-être trouver le moyen de voyager légalement », confie-t-il.Après les trois mois de formation, les apprentis auront trois mois de stage dans les entreprises espagnoles et sénégalaises membres de la Chambre de commerce d'Espagne au Sénégal. À la clé, des embauches en CDI si tout se passe bien. L'idée du programme financé par le gouvernement des Canaries est donc de créer de l'emploi pour dissuader les jeunes de prendre les pirogues vers l'archipel espagnol, mais aussi de répondre aux besoins en personnel de ses entreprises partenaires. « Il y a beaucoup d'entreprises qui nous ont transmis qu'elles cherchaient du personnel et que c'était difficile de trouver du personnel qui a reçu une formation adaptée aux besoins réels du marché, rapporte Paula Medina Agromayor, secrétaire générale de la Chambre de commerce Espagne-Sénégal et coordinatrice du programme Tierra Firme. On travaille avec le centre de formation, avec les critères que nous a transmis l'entreprise, pour créer des profils les plus adaptés aux besoins de l'entreprise. »Dans une autre salle, les élèves de la spécialité électricité valident une épreuve technique. Le directeur de la structure de formation 2IFA, Ismaïla Thioub, voit la demande en ouvriers qualifiés exploser : « Partout, les gens commencent à construire en hauteur, et quand on parle de construire en hauteur, ben là, c'est la netteté, c'est le professionnalisme. Quelqu'un qui n'est pas formé, comment il doit construire l'immeuble à six ou sept étages ? Là, ça va être très compliqué. »À la fin du programme pilote en 2024, tous les jeunes formés avaient trouvé un emploi. Deux cent cinquante personnes bénéficient du programme cette année.

7 milliards de voisins
Quand les femmes apportent la lumière au village

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 48:30


Selon la Banque mondiale, près de 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne vivent sans électricité. Un manque qui contraint les populations à recourir au bois de chauffage, au charbon de bois ou au générateur pour cuisiner, se chauffer et s'éclairer. Des systèmes peu sûrs, polluants et coûteux. Si le taux d'accès à l'électricité des pays progresse, les zones rurales restent encore marginalisées. Au Sénégal, par exemple, 30% des communautés rurales, ne sont pas connectées au réseau, toujours selon la Banque mondiale. Comment réduire le fossé énergétique des zones isolées ? Faut-il miser sur l'énergie solaire ? Et cette quête de la lumière, peut-elle amener les femmes à jouer un autre rôle au sein de leur communauté ?  Avec :• Elise Darblay, coréalisatrice du documentaire Sénégal, la lumière des femmes, disponible jusqu'au 10 avril 2025 sur la plateforme arte.tv • Antoine Depeyre, coréalisateur du documentaire Sénégal, la lumière des femmes, disponible jusqu'au 10 avril 2025 sur la plateforme arte.tv STUDIO • Kadio Niang, ingénieure, directrice et fondatrice de Solar-Ecobat, une start-up spécialisée dans l'énergie solaire et les matériaux d'écoconstruction. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Programmation musicale :► Dive - Olivia Dean► Domeb - Santrofi. 

7 milliards de voisins
Quand les femmes apportent la lumière au village

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 48:30


Selon la Banque mondiale, près de 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne vivent sans électricité. Un manque qui contraint les populations à recourir au bois de chauffage, au charbon de bois ou au générateur pour cuisiner, se chauffer et s'éclairer. Des systèmes peu sûrs, polluants et coûteux. Si le taux d'accès à l'électricité des pays progresse, les zones rurales restent encore marginalisées. Au Sénégal, par exemple, 30% des communautés rurales, ne sont pas connectées au réseau, toujours selon la Banque mondiale. Comment réduire le fossé énergétique des zones isolées ? Faut-il miser sur l'énergie solaire ? Et cette quête de la lumière, peut-elle amener les femmes à jouer un autre rôle au sein de leur communauté ?  Avec :• Elise Darblay, coréalisatrice du documentaire Sénégal, la lumière des femmes, disponible jusqu'au 10 avril 2025 sur la plateforme arte.tv • Antoine Depeyre, coréalisateur du documentaire Sénégal, la lumière des femmes, disponible jusqu'au 10 avril 2025 sur la plateforme arte.tv • Kadio Niang, ingénieure, directrice et fondatrice de Solar-Ecobat, une start-up spécialisée dans l'énergie solaire et les matériaux d'écoconstruction. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Programmation musicale :► Dive - Olivia Dean► Domeb - Santrofi. 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : quel avenir judiciaire pour Macky Sall ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 20:00


Au Sénégal, Macky Sall devra-t-il rendre des comptes devant la justice ? Le gouvernement promet de le poursuivre pour les graves irrégularités dans la gestion des finances publiques lors de son dernier mandat. L'ancien président dénonce «une cabale politique». Vos réactions nous intéressent. 

Afrique Économie
Au Sénégal, la mine mobile d'Eramet accusée de détruire le désert et l'économie locale

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Mar 4, 2025 2:24


Au Sénégal, les activités minières du français Eramet sont accusées de détruire le désert de Lompoul et le tissu économique de la bande des Niayes. La société Grande Côte Opérations (GCO), détenue à 90 % par l'entreprise minière française Eramet et à 10 % par l'État sénégalais, exploite depuis 2014 le zircon le long de la côte atlantique au nord de Dakar. Mais depuis quelques mois, les maraîchers riverains de la mine mobile se plaignent de la perte de leurs ressources économiques et des compensations trop faibles pour laisser passer la mine.  De notre envoyée spéciale de retour de Lompoul, Au loin, une gigantesque pompe de l'entreprise minière recrache du sable. À 150 mètres, la terre du champ que nous traversons est sèche, les aubergines et les oignons couverts d'une fine couche de sable, un vieux souvenir.  Maïmouna, qui exploitait cette parcelle d'un hectare, est dépitée : « J'avais un grand champ et je gagnais beaucoup d'argent. L'année passée, j'ai récolté beaucoup d'oignons, mais depuis que la mine de zircon est passée, le sable a recouvert la pompe solaire, ma motopompe est cassée et je n'ai plus d'eau. »En cause, selon cette agricultrice qui gagnait jusqu'à 3,2 millions de FCFA par mois grâce à ses récoltes, l'arrivée de la mine mobile d'Eramet et de sa gigantesque drague au printemps dernier. Celle-ci filtre le sable sur 10 à 15 m de profondeur, pompant aussi l'eau sur son passage pour extraire le précieux zircon, devant le champ de Maïmouna.À quelques kilomètres de là, au milieu des dernières dunes du désert du Lompoul, c'est un campement touristique qui est cerné. Ici, la mine mobile filtre le sable jour et nuit à moins de 200 mètres de l'écolodge. C'est la dernière infrastructure touristique depuis que la mine a commencé à exploiter la zone il y a un an. Les six autres ont été indemnisées, mais Birame Mbaye Ndiaye, co-gérant de l'établissement, résiste, car les enjeux économiques sont importants. « Le tourisme, c'est une activité transversale. Il y a le vendeur de cacahouète, le vendeur de légumes, le vendeur de viande, tous ces gens et les employés qui gravitent autour », rappelle l'hôtelier. « Nous, on est une entreprise indépendante, reconnue par l'État, c'est comme s'ils achetaient notre entreprise, car on va fermer après. Nous, ce qu'on demande, c'est qu'on soit dédommagé à notre juste valeur », revendique Birame Mbaye Ndiaye.À lire aussiAu Sénégal, l'exploitation du zircon menace le désert de Lompoul« Le Sénégal n'y gagne rien »De son côté, le maire de Diokoul, l'une des localités par laquelle passe la mine, demande un moratoire et une enquête parlementaire. Car il en est convaincu, les gains économiques sont inférieurs aux dommages que provoque la mine. « Même en termes de productivité économique, par rapport au maraîchage et l'arboriculture qui est développée dans la zone des Niayes, je pense que la dégradation par la mine ne peut pas compenser en termes économiques ce qui est en train d'être détruit. Je pense que le Sénégal n'y gagne rien », affirme l'élu.Dans un rapport, le collectif de défense des Niayes, composé de membres de la société civile, a calculé que si l'on cumule sur les dix dernières années, l'entreprise minière a reversé moins de cinq milliards de FCFA à l'État par an. L'entreprise minière Grande côte opérations (GCO) dément ces affirmations. Elle dit être le cinquième contributeur minier au budget de l'État, employer 2 000 personnes et veiller à l'indemnisation des personnes expropriées.À lire aussiSénégal: la colère gronde contre une mine mobile de zircon franco-sénégalaise

Invité Afrique
Dudu Sarr (Dakar Music Expo): «La visibilité des artistes africains francophones est en baisse»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 22, 2025 4:52


Au Sénégal, depuis jeudi et jusqu'à ce samedi soir se tient l'un des grands rendez-vous de l'industrie musicale du continent, le Dakar Music Expo (DMX). Pour cette 6ᵉ édition, l'événement continue à mettre en contact programmateurs, diffuseurs du monde entier avec des musiciens africains pour les aider à s'exporter. Cette année encore, 25 représentants du réseau de festival de jazz en Europe, mais aussi neuf délégations africaines et des représentants de Spotify ont répondu présent. Dudu Sarr, manager de l'artiste Youssou N'Dour et fondateur du Dakar Music Expo revient sur l'importance de ce rendez-vous pour créer une industrie musicale en Afrique.  ► Le Dakar Music Expo (DMX)

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal: l'opposition se regroupe contre le Pastef

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 20:00


Au Sénégal, l'opposition veut parler d'une seule voix pour dénoncer ce qu'elle qualifie de « dérives autoritaires » du Pastef, parti au pouvoir. Soixante-seize partis ont décidé de s'unir au sein d'une nouvelle alliance, le Front pour la défense de la démocratie et de la République. Que vous inspire cette initiative ? Quel sera son poids sur la scène politique ? 

Tout un monde - La 1ere
Un contre-sommet sur l'IA pour résister au chant des sirènes

Tout un monde - La 1ere

Play Episode Listen Later Feb 12, 2025 19:28


(00:00:51) Un contre-sommet sur l'IA pour résister au chant des sirènes, interview Eric Sadin (00:08:17) Fini la cigarette électronique dans l'espace public à Hongkong (00:14:20) Au Sénégal, une nouvelle ville pour accueillir les premiers déplacés climatiques

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : vers une indemnisation pour les violences de 2021-2024

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 4, 2025 20:00


Au Sénégal, le gouvernement versera une première aide financière aux victimes et aux familles endeuillées par la répression des manifestations des trois dernières années du régime de Macky Sall. Que vous inspire ce geste ? Quelles doivent être les prochaines étapes du processus d'indemnisation ? Vos réactions nous intéressent.

Revue de presse Afrique
À la Une: que nous réserve 2025 sur le continent?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 3:59


Pas question de prédire l'avenir évidemment… mais de pointer certains grands événements à venir dans les prochaines semaines ou les prochains mois. À commencer par le départ des troupes françaises d'Afrique de l'Ouest.« Dans son discours à la nation prononcé à l'occasion des festivités du nouvel an avant-hier soir, relève Fraternité Matin à Abidjan, le Président Alassane Ouattara a annoncé une décision historique : le départ définitif des forces françaises stationnées en Côte d'Ivoire depuis des décennies. (…) Le camp du 43ᵉ BIMA de Port-Bouët sera rétrocédé aux Forces Armées de Côte d'Ivoire, "dès ce mois de janvier", a déclaré Alassane Ouattara. Et rebaptisé "Général Ouattara Thomas d'Aquin", en hommage au premier chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire. Ce geste symbolique, commente le quotidien abidjanais, vise à honorer la mémoire de ce haut gradé, figure emblématique des forces armées ivoiriennes. (…) Le départ du 43e BIMA constitue une étape importante dans ce processus de souveraineté retrouvée ».L'affirmation du souverainisme« Alassane Ouattara avait-il vraiment un autre choix ? »,s'interroge pour sa part Wakat Séra au Burkina Faso. « Trop souvent qualifié de "sous-préfet" de la France, le chef de l'État ivoirien devait poser un acte fort pour contredire ses détracteurs (…). De plus, la Côte d'Ivoire est dans l'attente de la présidentielle prévue pour le mois d'octobre de cette année. Et même s'il a promis que "les élections seraient apaisées, transparentes et démocratiques", le président ivoirien n'a plus toutes les cartes en main. Son rival, Tidjane Thiam, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, pourraient bien lui causer, déjà, des nuits blanches ».Au Sénégal, à présent, toujours à l'occasion du Nouvel An, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025.Le président sénégalais, pointe Le Monde Afrique, « fixe ainsi pour la première fois une date de fermeture des bases militaires étrangères dans cette ancienne colonie française, aux relations fortes avec l'Occident, la France notamment. (…) Il avait déclaré le 28 novembre que la présence de bases militaires françaises dans son pays était incompatible avec la souveraineté nationale ».On revient à Wakat Séra, qui constate qu' « au Tchad, où peu d'observateurs l'avaient vu venir, le retrait des troupes françaises a été enclenché et poursuit son cours ». Alors maintenant, glisse le site burkinabé,« que les Africains se donnent l'opportunité de prendre leur destinée en mains, ils n'auront pas droit à l'erreur, car le combat pour l'émancipation vraie a un coût. Surtout que la menace terroriste demeure ! »Élections : des boulevards en Guinée et en RCA…On a évoqué la présidentielle en Côte d'Ivoire en octobre prochain. Quid de la Guinée ? « Le chapitre des élections est nimbé d'un flou artistique, relève Aujourd'hui à Ouaga. Le Général Doumbouya a dit qu'il signerait un décret au premier semestre pour fixer la date du référendum (sur une nouvelle constitution). Mais quid du timing des élections ? Rien. Si fait que les opposants et la société civile ne croient guère en le chef de l'État ».En République centrafricaine, pas de changement cette année, croit savoir Jeune Afrique : « adoptée par référendum en 2023, la nouvelle Constitution centrafricaine a fait sauter le verrou qui empêchait Faustin-Archange Touadéra de briguer un nouveau mandat à l'issue de ses deux quinquennats. Le scrutin présidentiel prévu en décembre devrait offrir un boulevard au chef de l'État, cette fois pour un septennat, sous les regards impuissants de l'opposition et bienveillants du partenaire russe ».La liberté de la presse en berne au Sahel…Enfin, relève toujours Jeune Afrique, cette année 2025 sera sombre pour la liberté de la presse dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel… avec l'instauration d'une censure transfrontalière… En effet, « après avoir fait le tri parmi les médias internationaux accessibles à leurs populations, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont renforcé leur coopération en matière de contrôle de l'information. Désormais, des organes de presse d'un de ces pays pourront être convoqués sur plainte du régulateur d'un autre membre de l'AES ».La presse burkinabé, encore réputée pour sa liberté de ton et donc citée fréquemment dans cette revue de presse, pourrait bien faire les frais de cette nouvelle entrave…

Invité Afrique
Arthur Banga: «Le bilan de la coopération militaire franco-ivoirienne est largement positif»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 5:53


Le drapeau de la Côte d'Ivoire sera bientôt hissé sur la base militaire de Port-Bouët. Dans son allocution pour les vœux du Nouvel an, le président Alassane Ouattara a annoncé la rétrocession du camp militaire français d'Abidjan d'ici la fin du mois. La base passera sous commandement ivoirien, et sera rebaptisée « Général Ouattara Thomas d'Aquin », en hommage au premier chef d'état-major de l'armée du pays. Sur le plan de la défense, Abidjan et Paris entretiennent une relation historique, malgré une période particulièrement conflictuelle durant la présidence de Laurent Gbagbo. Arthur Banga est chercheur spécialiste des questions de défense à l'université Félix-Houphouët-Boigny d'Abidjan. Il répond aux questions de Sidy Yansané. RFI : Le président Alassane Ouattara a donc annoncé la rétrocession du camp militaire français de Port-Bouët. Sur le plan purement pratique, qu'est-ce que cela veut dire ?Arthur Banga : Cela veut dire d'abord qu'il y aura une réduction considérable du nombre de militaires français en Côte d'Ivoire. Ils vont passer d'environ 400 à une centaine et que finalement le camp sera commandé par l'armée ivoirienne. À  partir de janvier, ce sera donc clairement un camp désormais ivoirien.Le chef de l'État ivoirien a tout de même précisé que cette rétrocession se fera dans les 30 prochains jours. Donc un délai très court. Est-ce que c'est réalisable, selon vous ?Oui, parce que ça a été préparé en amont. L'annonce a été officialisée dans le discours du chef de l'État à la Nation. Mais ce sont des questions qui sont débattues depuis pratiquement deux ans. L'idée, c'est donc d'abandonner le principe de l'intervention pour se concentrer sur les questions de formation, d'entraînement et d'équipement.C'est aussi une page qui se tourne dans la relation franco-ivoirienne. Le camp de Port-Bouët a servi à l'opération Licorne de l'armée française, qui a durablement marqué les Ivoiriens dans les années 2000. Quel bilan vous tirez de cette relation militaire entre les deux pays ?Le grand changement aujourd'hui, c'est que pour la première fois dans l'histoire militaire commune de ces deux pays, on sort de la logique de l'intervention militaire étrangère. Les interventions françaises sur le territoire ivoirien, comme on a pu le voir en 2002 et en 2011, incarnent un modèle qu'il faut désormais oublier. Cela dit, le bilan de la coopération militaire franco-ivoirien est largement positif.Quels aspects considérez-vous positifs ?D'abord, cette coopération a permis à la Côte d'Ivoire de garder une stabilité durant toute la période de guerre froide où les menaces soviétiques emportaient certains régimes et même certains pays. Il ne faut pas l'oublier. Elle a permis à la Côte d'Ivoire de mettre en place son armée et d'être performante à un certain moment de son histoire. En termes de faiblesses dans la relation Abidjan-Paris, on note justement en 2002 l'incapacité de l'armée ivoirienne à pouvoir réagir, ou le fait que l'armée française, par cette idée d'intervention, se retrouve en première ligne. On l'a vu en 2002, en 2004 à l'hôtel Ivoire et en 2011. Et justement, on essaie aujourd'hui de se débarrasser de ces faiblesses pour se concentrer sur les forces de la coopération militaire franco-ivoirienne qui est une relation humaine, une vraie camaraderie militaire qui est née entre les militaires de ces deux pays. La montée en puissance de l'armement est aussi une partie de cette coopération.Après le Sénégal et le Tchad, c'est la troisième annonce d'un départ des forces françaises sur le sol africain pour le seul mois de décembre. Cela va dans le sens de la nouvelle philosophie militaire de Paris qui veut une présence moins visible, mais tout en poursuivant sa coopération militaire. Alors, comment cela va-t-il s'articuler selon vous ?On est dans cette nouvelle vision française, mais il ne faut pas l'oublier que cette vision a surtout été poussée par les opinions publiques africaines, et même par des militaires africains qui veulent plus d'indépendance, plus de liberté de manœuvre. Désormais, on s'inscrit dans cette nouvelle politique. Avec les cas ivoiriens, sénégalais et tchadiens, on a vu les diverses formes de coopération militaire de la France. Au Tchad, où l'armée française est le plus intervenue en Afrique, la non-intervention française face aux attaques terroristes qui ont récemment frappé le pays a rendu cette présence militaire inutile aux yeux des autorités car la logique d'intervention était au cœur de la coopération militaire. Au Sénégal, c'est surtout la logique politique d'Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye qui les amène à vouloir zéro présence militaire étrangère. C'est donc quelque chose de beaucoup plus radical dans leur pensée, mais qui, par le processus démocratique qui a entraîné l'arrivée au pouvoir de Diomaye Faye, permet de construire une nouvelle relation de façon plus progressive. En Côte d'Ivoire, on a une tradition d'ouverture avec la France. Hormis sous l'ère de l'ex-président Laurent Gbagbo, les autorités ivoiriennes ont toujours bien jugé la coopération militaire avec la France, y compris l'actuel président Alassane Ouattara. Car, malgré sa victoire politique et diplomatique lors de la crise post-électorale de 2010-2011, ce dernier a pu accéder au pouvoir grâce à une victoire militaire poussée par l'armée française.Et concernant cette nouvelle articulation de l'armée française sur le continent, quel rôle peut jouer l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme basée à Jacqueville, près d'Abidjan ?C'est le modèle même souhaité. On va plus accentuer sur la formation opérationnelle, mais aussi la formation intellectuelle et judiciaire. Ce modèle favorise également le multilatéralisme. La France ne veut plus s'enfermer dans un bilatéralisme quand il s'agit de coopération militaire ou même d'intervention militaire. Raison pour laquelle vous voyez les exercices militaires américains Flintlock se dérouler au sein de l'Académie. Et tout ça sous commandement ivoirien, rappelons-le.

Journal de l'Afrique
Sénégal : verdict défavorable pour l'ancien maire de Dakar Barthélémy Dias

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 31, 2024 12:26


Au Sénégal, la Cour d'appel a confirmé le verdict de la révocation de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar. L'ancien maire de la capitale sénégalaise espérait récupérer son fauteuil. Barthélémy Dias et ses avocats ne s'avouent cependant pas vaincus. 

Journal de l'Afrique
Sénégal: O. Sonko dévoile un projet de rupture dans sa déclaration de politique générale

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 27, 2024 13:57


Au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko a fait face ce vendredi aux députés dans le cadre de sa déclaration de politique générale. Un rendez-vous était très attendu, depuis sa nomination il y a presque neuf mois. Plusieurs annonces ont été faites par le premier ministre face a une opposition parlementaire critique.

Revue de presse Afrique
À la Une: de nombreuses questions après les résultats aux élections de Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 24, 2024 7:23


Confusion dans la presse malgache. La candidate du pouvoir avait été annoncée confortablement en tête du scrutin dans la capitale de l'île vendredi 20 décembre. Mais samedi 21, un document issu de la Commission électorale nationale Indépendante (Céni) est venu tout bouleverser. Le document massivement relayé donne en tête l'opposant avec plus de 42 pourcents des voix contre 37 pour sa concurrente, un document publié sur internet, puis supprimé en moins d'une heure.La Céni dénonce alors un piratage informatique de son serveur pour « manipuler le choix du peuple ».Mais « comment » s'étonne le Madagascar Tribune : « Comment le site internet de la Céni pourrait-il être exposé et aussi vulnérable à des actes de piratage informatique alors qu'il devrait être une plateforme sensible et donc bien sécurisée ? »« Surprise et indignation se sont mêlées » l'Express de Madagascar décrit l'état des deux camps politiques. Le journal oppose que, s'il y a un problème informatique, les serveurs ne sont pas les seuls fautifs : « Plus la publication des résultats traîne, plus les rumeurs enflent et moins les résultats sont crédibles ». Et l'Express de Madagascar rappelle : « Lors des élections présidentielles de 1982, 1989, 1992, 1996, des résultats complets provisoires des six arrondissements de la capitale étaient publiés avant minuit. À l'époque, (...) le fait est qu'il y avait moins de contestation et de suspicions. Les choses se compliquent depuis l'arrivée de la Céni et le traitement informatique des résultats. On a du mal à comprendre pourquoi les résultats venant des contrées du bout du monde, où les routes sont impraticables, arrivent plus tôt à la Céni que ceux de la capitale ».Au Sénégal, des questions après les propos du chargé des moyens généraux de la présidence« Le Cheikh Oumar Diagne suscite de vives réactions en traitant les tirailleurs de traites », titre le journal Senego qui détaille ces propos : « ceux qui commémorent la mémoire des tirailleurs ne les connaissent pas en réalité. (…) Ils sont des héros pour la France, mais pas pour nous ». Des propos que le Cheikh Oumar Diagne a tenus sur Fafa TV : « Les tirailleurs sont des traites qui se sont battues contre leurs frères pour des miettes. Ils étaient préoccupés par l'argent qui était à l'origine du massacre de Thiaroye ».« Déclaration qui risque de faire couler beaucoup d'encre et de salive », prévoit Senego, alors que le chef d'État sénégalais Bassirou Diomaye Faye a commémoré au début du mois les 80 ans du massacre de Thiaroye.Le titre en ligne Seneweb, cite le journaliste Ayoba : « Du coup, le président a honoré les traiîres, le 1er décembre ? (...) À partir de quel moment quelqu'un va lui dire STOP ? », s'interroge le journal, citant le journaliste.Réactions de la presse Sahélienne après le rejet de l'AES du moratoire de la CédéaoLe Mali, le Burkina Faso, et le Niger rejettent la période de transition de six mois proposée par la Cédéao. Ce moratoire, « l'AES n'en a cure ! », se félicite le journal Burkinabais Aujourd'hui au Faso. « L'approche de la Cédéao semble trop tardive. » Regrette de son côté Sahel Tribune qui écrit : « La rigidité dont elle a fait preuve par le passé, notamment à travers des sanctions économiques et financières sévères, a contribué à creuser un fossé profond avec l'Alliance des États du Sahel ». Décision irréversible : « une page déchirée dans le livre de l'intégration régionale » titre le journal en ligne.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal: vers une abrogation de la loi d'amnistie?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 18, 2024 20:00


Au Sénégal, les autorités promettent de faire toute la lumière sur les dizaines de morts lors des violences politiques des trois dernières années du régime de Macky Sall. Pour que justice soit rendue, faut-il abroger la loi d'amnistie votée peu avant la fin du mandat de l'ancien président ? Nous lançons le débat.

Tous les cinémas du monde
Cinéma au Sénégal : gros plan sur Dakar Court

Tous les cinémas du monde

Play Episode Listen Later Dec 16, 2024 48:30


Au Sénégal se tient du 9 au 14 décembre 2024, la 7e édition du festival Dakar Court, vitrine de choix sur la production panafricaine de courts métrages de fiction. Bilan de ce festival devenu un incontournable de la cinéphilie dakaroise avec nos quatre invités : Maguette-Betty Danfakha, directrice de Dakar Court, et les producteurs et productrices : Angèle Diabang, Kalista Sy, Oumar Sall et Souleymane Kébé. Une émission enregistrée depuis l'Institut français de Dakar. 

Le débat africain
Mali, Sénégal, Ukraine et CAN 2025… L'actualité vue par les éditorialistes guinéens

Le débat africain

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 38:59


Le débat africain à Conakry ! Cette semaine, les journalistes et éditorialistes guinéens reviennent sur l'actualité africaine et internationale. Au sommaire : Un décret présidentiel a mis fin mercredi aux fonctions du Premier ministre malien Chogel Maïga ainsi qu'à celles de l'ensemble des membres du gouvernement. Cette crise était-elle inévitable ?  Au Sénégal, retour sur la large victoire aux élections législatives de Pastef, le parti au pouvoir. De quoi permettre au duo Faye-Sonko de tenir ses promesses ? L'Ukraine a tiré sur la Russie les premiers missiles de longue portée américains. Ces armes peuvent-elles vraiment changer la donne ? Enfin on connaît désormais les 24 pays qualifiés pour la Coupe d'Afrique des Nations 2025. Les éditorialistes guinéens reviendront notamment sur la défaite du Syli National. Avec la participation de : - Moussa Yero Bah, journaliste et présidente de l'ONG Femmes développement et droits humains en Guinée- Boubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen le Djely.com et chroniqueur de l'émission On refait le Monde sur DjomaTV- Nouhou Baldé, fondateur et administrateur du site Guinéematin.

Invité Afrique
Sénégal: «Le Pastef est sur la bonne voie pour gagner une majorité qualifiée»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2024 8:01


Au Sénégal, c'est sans doute ce mardi 19 novembre 2024 que l'on saura si le Pastef est en mesure de franchir la barre des trois cinquièmes des députés dans la future Assemblée nationale. La question est importante, car, dans ce cas, le parti du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko pourra changer la Constitution, et faire poursuivre en justice certains dignitaires de l'ancien régime. Pape Fara Diallo est maître de conférences en sciences politiques à l'université Gaston-Berger. En ligne de Saint-Louis du Sénégal, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que le Pastef est en mesure d'avoir une majorité qualifiée dans cette Assemblée et de pouvoir faire les réformes qu'il souhaite ? Pape Fara Diallo : D'après les résultats que nous voyons, au-delà d'une majorité absolue, le Pastef est sur la bonne voie pour gagner une majorité qualifiée de 99 députés au moins. Pour le moment, rien que pour le vote majoritaire, le Pastef dépasserait les 100 députés. Donc, de ce point de vue, le Pastef aura les coudées franches pour pouvoir voter des lois constitutionnelles et des lois organiques, qui lui permettraient de modifier la Constitution et d'initier les réformes majeures. Parmi ces réformes, il y a d'abord la volonté du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, de réduire les pouvoirs du président qui sont clairement exorbitants selon notre Constitution. Entre autres réformes aussi, il y a la volonté d'installer très rapidement la Haute Cour de justice qui permettrait de juger les autorités qui avaient un privilège de juridiction, notamment les [anciens] ministres et l'ancien président de la République, parce qu'on a agité le dossier de la reddition des comptes. Pour que ce dossier puisse aboutir, il faut avoir installé la Haute Cour de justice et ça fait partie des premières mesures que cette nouvelle Assemblée prendra.Alors, à quelles conditions la future Assemblée nationale peut-elle instaurer une Haute Cour de justice ? La Haute Cour de justice est prévue dans la Constitution, mais c'est une institution qui ne peut être installée que par une majorité qualifiée de 3/5 et cela équivaut à 99 députés sur les 165.Et ça, c'est évidemment l'un des enjeux des jours qui viennent. Est-ce que le Pastef aura cette majorité pour pouvoir installer une Cour qui pourra juger les dignitaires de l'ancien régime, c'est ça ? Vu les résultats provisoires, effectivement, le Pastef est bien parti pour avoir un peu plus d'une centaine de députés et la majorité qualifiée pour pouvoir installer la Haute Cour de justice. D'autant plus que la Haute Cour de justice est la seule juridiction habilitée à juger les ministres et les anciens présidents. Et puisque le Pastef a battu campagne sur la nécessaire reddition des comptes et la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance, l'installation de la Haute Cour de justice constitue une urgence, si on entend bien les propos du Premier ministre Ousmane Sonko durant la campagne.Alors avant son départ du pouvoir, Macky Sall a fait voter une loi qui amnistie les auteurs de violences depuis 2020 au Sénégal. Est-ce que cette loi ne protège pas tous ces dignitaires ? Oui, mais ce qu'une loi a fait, une autre loi peut le défaire. C'est le parallélisme des formes en droit. Et le Premier ministre Ousmane Sonko l'a clairement annoncé durant la campagne, ça faisait partie d'ailleurs du programme de législature de Pastef, c'est qu'une fois la nouvelle Assemblée installée et qu'ils auraient une majorité qualifiée à l'Assemblée nationale, ils allaient revenir sur la loi d'amnistie.Depuis six mois, les Français essaient de savoir si le Pastef au pouvoir va maintenir ou fermer leur base militaire à Dakar. De ce point de vue, qu'est-ce que ce résultat des législatives peut changer ? Alors moi, je pense que l'État du Sénégal n'est plus dans la logique clairement affichée de vouloir fermer les bases militaires. L'État du Sénégal est dans la logique de rediscuter avec l'État français pour que les relations soient plus équilibrées. Donc, de ce point de vue, les deux visites du président Bassirou Diomaye Faye à Paris ont semblé révéler une nouvelle volonté des autorités sénégalaises de revoir leurs relations avec la France pour que cela soit des relations beaucoup plus équilibrées. Le mot « respect » est revenu plusieurs fois dans le discours du président Diomaye Faye sur le respect mutuel quand il était à Paris. Donc, je pense que l'enjeu, ce n'est pas pour le moment de fermer les bases militaires, mais de voter une loi sur le patriotisme économique et de faire en sorte que les entreprises sénégalaises puissent avoir plus de parts de marché dans la commande publique et que les entreprises étrangères, françaises principalement, ne soient pas les seules entreprises qui gagnent les plus grandes parts de marché. Mais je crois que la fermeture des bases militaires n'est plus, à mon avis, une priorité pour le gouvernement du Sénégal.Depuis six mois, Jean-Marie Bockel, l'envoyé personnel du président français, essaie de pouvoir venir à Dakar pour savoir quel sera l'avenir de la base militaire française sur place. Et depuis six mois, les Sénégalais lui répondent « attendez la fin des législatives ». On voit bien que c'est une façon pour le Pastef au pouvoir de gagner du temps. Comment les choses vont elles se passer dans les semaines qui viennent, à votre avis ? Justement, cette volonté du parti au pouvoir de gagner du temps, moi, je l'interprète comme une façon pour eux de revoir leurs priorités. En termes de résultats concrets et immédiats, qu'est-ce que l'État du Sénégal gagnerait à fermer les bases militaires françaises ? Comparé à tout ce que l'État du Sénégal peut gagner en renégociant les contrats ou bien en votant très rapidement une loi sur le patriotisme économique ? C'est une question diplomatique. La question de la fermeture des bases militaires avait été agitée dans le programme du parti Pastef avant l'élection présidentielle. Mais on n'a pas entendu une seule fois le Premier ministre Ousmane Sonko, durant la campagne pour les élections législatives, se prononcer sur la question de la fermeture ou non des bases militaires françaises.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : une campagne électorale sous tensions

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 20:00


Au Sénégal, c'est la dernière ligne droite avant les élections législatives de dimanche (17 novembre 2024). D'ici là, les tensions vont-elles retomber ? Pourquoi la campagne est-elle émaillée de violences ? Êtes-vous surpris par ce climat politique ? Vos réactions nous intéressent.

Invité Afrique
Élections législatives au Sénégal: «Le président a de fortes chances d'obtenir la majorité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 10:59


Au Sénégal, c'est la dernière ligne droite avant des législatives cruciales convoquées dimanche 17 novembre par le président Bassirou Diomaye Faye, qui a dissous en septembre l'Assemblée nationale pour demander aux Sénégalais de lui donner une majorité et les moyens d'agir. Babacar Ndiaye, analyste politique et directeur de recherche au think tank Wathi est notre invité. Il répond aux questions d'Esdras Ndikumana. RFI : Babacar Ndiaye, est-ce que vous pensez que le Pastef et son Premier ministre Ousmane Sonko à la manœuvre dans cette campagne ont de bonnes chances d'être suivis par les électeurs sénégalais et de décrocher cette majorité qu'il leur demande ? Babacar Ndiaye : Dans l'histoire politique du Sénégal, le président élu a toujours obtenu la majorité à l'Assemblée nationale. Et, le 24 mars, comme vous le savez, le président Diomaye Faye, après avoir été plébiscité par les Sénégalais avec quand même ses 54%, oui, il y a de fortes chances qu'il obtienne la majorité absolue sept mois après cette présidentielle. D'autant plus qu'il a décidé, comme vous le savez, de dissoudre l'Assemblée nationale il y a deux mois, Assemblée dans laquelle il n'avait pas la majorité. Donc il y a, j'allais dire, une forme de cohérence dans tout cela. Donc, il y a de fortes chances évidemment que cette majorité, il puisse l'obtenir. Quels sont les arguments du camp présidentiel pour convaincre les Sénégalais de voter pour eux ? Je crois que la campagne du camp présidentiel s'est inscrite dans une forme de continuité avec celle de la présidentielle, avec un discours toujours axé sur la bonne gouvernance, dans la gestion des biens publics, sur la nécessité de la reddition des comptes. Mais fondamentalement, ce qui est intéressant d'observer dans ces élections législatives, c'est le Premier ministre Osmo Sonko, qui est aussi tête de liste du parti présidentiel donc Pastef. Dans les zones ciblées où il est allé, il a dressé le programme prévu par zone sur la base du nouveau référentiel des politiques publiques, donc le nouveau programme, l'agenda national de transformation 2050, « Sénégal 2050 ». Et il a pu parler dans ces zones-là d'infrastructures, d'économie, d'éducation, de création d'emplois... Bref, ce que le gouvernement va faire dans ces différentes zones. Évidemment, les questions de souveraineté économique, politique ou alimentaire, aussi, ont été au cœur de son discours. Donc, peut-être que ce sont des arguments, des éléments qui peuvent être intéressants pour les populations et qui peuvent aussi être dans une forme d'écoute. Et ensuite, cela peut aussi leur permettre, pourquoi pas voter pour ce camp-là. À lire aussi«Sénégal 2050»: l'exécutif sénégalais présente son ambitieux programme économiqueAlors, on a, face au Pastef, une opposition divisée avec au moins trois grandes coalitions dont une menée à distance par l'ancien président Macky Sall. Quels thèmes mettent-ils en avant pour tenter de convaincre la population de les choisir eux ? La campagne n'est pas encore terminée, il reste encore quelques jours. Mais il est clair que nous avons assisté à une opposition frontale surtout contre Ousmane Sonko qui est la tête de liste du pouvoir. Et moi, personnellement, je m'attendais à de vrais débats de fond, des débats de fond sur le nouveau référentiel, les politiques publiques qui ont été lancés par le gouvernement. Et donc, je m'attendais à des analyses en profondeur, des débats sur les choix économiques, sur l'éducation, la santé ou encore l'emploi des jeunes. Bref, des vrais débats sur le programme présidentiel. Mais on a surtout eu beaucoup de polémiques, et je dois dire que l'on n'a pas eu des débats de fond, ce qui était pourtant annoncé, qui devait être au rendez-vous. On a surtout eu beaucoup de critiques et notamment sur un pays qui serait à l'arrêt depuis la présence au pouvoir de monsieur Diomaye Faye et d'Ousmane Sonko. Donc voilà, je pense qu'on aurait pu avoir un débat beaucoup plus axé sur, véritablement, ce qui intéresse les Sénégalais, notamment l'économie, l'éducation, la santé et surtout l'emploi des jeunes, et même pourquoi pas sur la migration. Donc, voilà un peu, ces sujets-là, qui n'ont pas lieu, pouvaient vraiment intéresser les populations. À ce propos justement, qui est-ce que les Sénégalais rendent responsable de l'immobilisme observé depuis la présidentielle d'avril ? Diomaye Faye et le Pastef ou l'opposition qui contrôlait jusqu'ici l'Assemblée nationale ? Je ne sais pas si on peut parler d'immobilisme. Nous sommes encore dans les premiers mois du mandat. Évidemment, c'est peut-être le discours de l'opposition. Mais dans ces premiers mois, il a fallu passer par des phases de nomination du nouveau gouvernement, des directeurs et présidents de conseils d'administration. Il y a eu donc cette phase de transmission dans la prise en main des dossiers. Évidemment aussi, nous avons assisté à une opposition entre le parti au pouvoir et les différentes parties de l'opposition, notamment à l'Assemblée. Souvenez-vous, au mois de juin, ce refus d'avoir un débat sur justement le débat d'orientation budgétaire parce qu'il y avait une confrontation qu'on avait à l'Assemblée nationale. Il y a eu aussi cet épisode lié à la déclaration de politique générale. Donc voilà, ce sont ces éléments-là, finalement, qui ont poussé le président... Sans compter aussi, j'allais l'oublier, la volonté du président de supprimer deux institutions au niveau de la Constitution qu'il jugeait budgétivore. Et donc voilà, je crois quand même que durant sept mois, il y a eu beaucoup, beaucoup d'éléments. Maintenant, je crois qu'aujourd'hui, résolument maintenant, les Sénégalais vont aller vers les élections législatives et indiquer maintenant pour quel camp ils se positionnent et en fonction de tout ce qu'on a pu avoir ces derniers mois. À lire aussiSénégal: Ousmane Sonko explique pourquoi il n'a pas encore fait de déclaration de politique généraleEst-ce que Macky Sall qui est resté prudemment à l'abri au Maroc, lui, l'ancien chef de l'État, ne joue pas gros en prenant la tête de la campagne électorale d'une coalition qui s'est divisée en deux depuis la présidentielle d'avril ? Le choix du présent Macky Sall, qui s'est tourné vers une carrière internationale, d'être tête de liste de sa coalition est, selon moi, un peu étonnant. Il est revenu en politique au bout de six mois, même s'il faut le dire, il était resté chef de son parti. Et d'ailleurs, selon moi, c'est l'éternelle question des partis qui ont du mal à exister en dehors de la figure tutélaire du fondateur, surtout après la perte du pouvoir. Et donc, le président Macky Sall s'engage dans un nouveau combat en portant cette liste, et nous verrons, au soir du 17 novembre, si ce choix de conduire cette liste est un choix payant. Et là, nous sommes dans le dernier jour de la campagne, il n'est pas sur le terrain, au Sénégal, comme le sont les autres têtes de liste et coalitions. Et donc, c'est quand même des choix étonnants dans cette campagne. D'autant plus qu'il gère cette campagne à distance. L'ancien Premier ministre de Macky Sall, Amadou Ba, a constitué sa liste pour les législatives. Pensez-vous qu'il soit capable de tirer son épingle du jeu face à cette opposition divisée ? Amadou Ba est arrivé deuxième à l'élection présidentielle avec 35%, il faut le rappeler. Et depuis ce scrutin, il a aussi fait des choix, il a choisi d'emprunter sa propre voie en quittant l'ancienne coalition au pouvoir, donc en quittant l'APR. Il a créé son mouvement politique qui s'est allié aussi au Parti socialiste, qui l'a rejoint dans sa coalition, mais aussi par d'anciens leaders et ministres de l'APR qui ont rejoint sa coalition. Et cela sera l'occasion pour moi de voir ce qu'Amadou Ba pèse en termes de poids électoral avec ces élections législatives. Même si on n'est pas dans une élection présidentielle, on est dans les élections législatives et le mode de scrutin est différent.À lire aussiSénégal: vers un débat télévisé entre Ousmane Sonko et Amadou Ba ?Est-ce que la politique du diviser pour régner, tentée par Ousmane Sonko en choisissant de débattre uniquement avec Amadou Ba, est-ce que cette politique peut marcher ? Il me semble que l'intérêt quand même d'un débat avec Amadou Ba ait été dicté par deux choses. Et c'est dommage d'ailleurs que ce débat n'ait pas eu lieu au passage. D'abord par le fait qu'Amadou Ba était arrivé deuxième à l'élection présidentielle avec quand même 35% et surtout qu'il était le dernier Premier ministre de Macky Sall. Il a été aussi ministre de l'Économie et des Finances, il faut le rappeler. Et donc c'est le fait qu'il ait été celui qui matérialisait le bilan du président Macky Sall d'une certaine manière, qui a peut-être poussé le Premier ministre Ousmane Sonko à vouloir avoir un débat avec un interlocuteur comme Amadou Ba.À votre avis, est-ce que ces législatives pourraient se résumer en un match retour entre le camp Diomaye Faye-Ousmane Sonko contre celui de Macky Sall ? Ou alors Amadou Ba et le maire de Dakar, par exemple, Barthélémy Dias, peuvent créer la surprise ? En tout cas, nous avons quatre grands pôles, c'est ce qui semble se dessiner. On a le Pastef évidemment, on a la coalition de Macky Sall avec un allié étonnant qui est le PDS, nous avons Amadou Ba, vous l'avez indiqué, et enfin nous avons aussi cette coalition qui est portée par le maire de Dakar, Barthélémy Dias. Voilà, on a l'impression qu'il y a ces quatre grandes coalitions qui sont plus en vue. Mais il faut quand même rappeler que dans cette élection, nous avons 40 listes, comme ça a été le cas avec la présidentielle, avec des candidats quand même qui ont eu des scores très faibles, en déphasage avec leur statut. Et donc voilà, je crois que le 17 novembre nous indiquera le choix des Sénégalais et nous aurons une lecture beaucoup plus claire de la tendance et, évidemment, du positionnement des uns et les autres par rapport au vote des Sénégalais. À part la majorité que tentent de décrocher leur camp présidentiel, quel est l'enjeu de ces législatives selon vous ? Vous l'avez rappelé, l'enjeu est d'avoir la majorité absolue, évidemment. Une majorité, j'allais dire, pour initier les réformes promises dans le domaine de la justice, dans le domaine de la bonne gouvernance, avec la mise en place de cette haute cour de justice à l'Assemblée nationale pour les supposés scandales financiers qui auraient touché d'anciens ministres et autres. Mais plus globalement, j'allais dire que l'enjeu, c'est d'avoir une Assemblée aussi qui se préoccupe des intérêts des Sénégalais avec des débats de qualité. Et aujourd'hui, au Sénégal, certains veulent une Assemblée nationale de rupture avec ses différents compartiments, avec des députés qui vont être là pour s'intéresser aux préoccupations des Sénégalais, qui sont aussi capables de pouvoir faire des propositions de lois allant dans le sens de l'intérêt des Sénégalais, mais aussi de manière plus basique de suivre l'action du gouvernement par rapport aux réformes qui sont initiées. Donc voilà un peu les enjeux. Mais évidemment, l'enjeu principal reste cette volonté du pouvoir d'avoir cette majorité absolue pour pouvoir initier les réformes promises aux Sénégalais. Et c'était ça aussi qui avait, d'une certaine manière, fait pencher la balance durant l'élection présidentielle avec cette victoire au premier tour du président Diomaye Faye. Mais on peut dire également qu'il y a une reconfiguration du champ politique qui va se jouer lors de ces législatives. Oui, évidemment, je crois que, en fonction des résultats, il y aura forcément une configuration nouvelle. Parce que, voilà, depuis l'élection présidentielle, il y a un renouvellement. Il y a certains, par la force des choses, qui sont plus en retrait dans le champ politique. On a l'impression qu'une nouvelle génération émerge aussi et donc, à ce niveau-là, les résultats aussi pourront permettre de voir si on est dans une nouvelle dynamique en termes de positionnement et de posture. Même si aussi, dans ces élections législatives, on a eu des coalitions quand même qui interrogent. On a vu d'anciens partis qui étaient en confrontation directe sur des positions totalement opposées qui sont allés en coalition. Et donc, les Sénégalais aussi ont été spectateurs ces coalition, par moment, que nous avions du mal à pouvoir imaginer encore il y a quelques années. Et donc, évidemment, cette reconfiguration dont vous parlez, peut-être qu'elle sera initiée après ces élections législatives. Mais beaucoup de candidats et de partis jouent aussi leur avenir politique à travers ces élections législatives évidemment.

Journal d'Haïti et des Amériques
Présidentielle aux États-Unis, le jour J

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Nov 5, 2024 30:00


Après une dernière journée de campagne, Donald Trump et Kamala Harris ont rejoint leurs quartiers généraux, alors que le scrutin a commencé, il y a plusieurs semaines, pour les plus de 80 millions de personnes qui ont voté par anticipation. Avec Julien Toureille, chercheur en résidence à l'Observatoire sur les États-Unis de la chaire Raoul-Dandurand à l'Université du Québec, à Montréal, retour d'abord sur une campagne marquée par son lot de surprises, du désistement de Joe Biden aux tentatives d'assassinat visant Donald Trump.Et plongée dans le processus de traitement des bulletins de vote anticipé, qu'ils soient postaux ou validés en personne dans les bureaux : vérification de la légalité des votes par courrier à travers les dates d'envoi des plis postaux, un processus sensible et placé sous haute surveillance, puisque Donald Trump en avait fait un sujet brûlant lors du scrutin de 2020. Cette année encore, en Pennsylvanie, souligne Julien Toureille, « les républicains aimeraient faire annuler un nombre assez significatif de ces bulletins transmis par voie postale ».La période d'incertitude la plus cruciale va s'ouvrir ce soir ou dans la nuit et s'achever le 11 décembre, date limite à laquelle les autorités doivent certifier les votes dans chaque État avant le vote symbolique des grands électeurs le 17 décembre. La peur des Haïtiens de Springfield, dans l'OhioReportage de notre envoyé spécial Achim Lippold à Springfield, dans l'Ohio, à la rencontre d'une communauté haïtienne en émoi. Depuis les accusations mensongères proférées par le candidat républicain et son colistier JD Vance, selon lesquels les Haïtiens mangeraient les chats et les chiens des habitants de la ville, un climat de peur s'est installé, et bon nombre des résidents haïtiens de Springfield envisagent désormais de quitter les lieux. « Beaucoup d'Haïtiens commencent à quitter Springfield, ils ont peur, relate Philomène Philostin, une commerçante d'origine haïtienne et citoyenne américaine depuis 20 ans. Cette histoire a bouleversé les gens, surtout les enfants. Mes propres filles m'ont demandé si j'avais déjà mangé des chiens ! À l'église, certains enfants me racontent qu'ils sont harcelés à l'école »Philomène Philostin, qui soutient depuis toujours le Parti démocrate, s'apprête à voter pour Kamala Harris, dans l'espoir qu'une femme parvienne au pouvoir aux États-Unis. « Une possible victoire de Donald Trump nous inquiète beaucoup, car on ne sait vraiment pas ce qui pourrait arriver. »À écouter aussiPrésidentielle américaine: après Springfield, les Haïtiens de Charleroi en Pennsylvanie dans le collimateur des républicains  Sénat, Chambre des représentants, quels enjeux ?Deux scrutins dans l'ombre de la présidentielle, le renouvellement d'un tiers du Sénat et de la totalité de la Chambre des représentants. Ces élections s'annoncent au moins aussi serrées que le duel entre Donald Trump et Kamala Harris et l'on pourrait assister, observe Julien Toureille, à un évènement rarissime dans l'histoire politique américaine : un changement de majorité dans les deux chambres du Congrès, à l'occasion de la même élection.« Les républicains ont une très faible majorité à la Chambre (220 sièges pour une majorité à 218 sièges) et les démocrates ont bon espoir, grâce au redécoupage partisan de certaines circonscriptions, en particulier dans l'État de New York, de pouvoir reprendre la majorité aux Républicains. Au Sénat, c'est l'inverse, il y a 34 postes à renouveler, 23 étaient aux mains de démocrates, y compris dans des zones à domination républicaine, et les républicains n'ont besoin que d'un gain net de deux sièges pour en reprendre le contrôle. On se dirige très probablement vers une forme de cohabitation avec un président, quel qu'il soit, qui aura en face de lui au moins l'une des deux chambres du Congrès qui ne devrait pas être de son parti. Un Donald Trump confronté à une Chambre des représentants démocrate lui poserait le problème de l'adoption des budgets, car c'est cette chambre qui initie le processus d'examen de toutes les lois budgétaires, et évidemment si les démocrates y sont majoritaires, ils ne feront aucune faveur à Donald Trump et aux républicains. Ils veilleront par exemple à ce que la réforme de la Santé (l'Obamacare), qui a des dimensions financières, ne soit pas abrogée.Dans le cas d'une Kamala Harris élue à la présidence avec un Sénat sous contrôle républicain, elle aurait des difficultés à faire confirmer ses nominations, et dans un premier temps, peut-être du mal à constituer son cabinet, l'équivalent de son Conseil des ministres, car elle devrait donner des gages aux républicains. Et à plus long terme, des difficultés à faire confirmer ses nominations dans le champ judiciaire et l'on sait que le pouvoir de nomination des juges au cours d'une présidence est un sujet très sensible. »Julien Toureille, chercheur en résidence à l'Observatoire sur les États-Unis de la chaire Raoul-Dandurand à l'Université du Québec, à Montréal, interrogé par Anne Cantener, entretien à réécouter dans son intégralité dans le Journal d'Haïti et des Amériques de ce jour.À lire aussiLa présidentielle américaine scrutée de près par les Européens, de tous bords 

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal : le QG de campagne de Barthélémy Dias incendié

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 1, 2024 19:29


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur une campagne de mobilisation pour réunir plus de soldats ukrainiens et une nouvelle milice déployée au Soudan. Sénégal : le QG de campagne de Barthélémy Dias incendiéAu Sénégal, le siège de campagne de l'opposant Barthélémy Dias a été vandalisé. Que s'est-il passé exactement ? Pourquoi la coalition menée par le maire de Dakar accuse les militants du Pastef de Ousmane Sonko ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky veut mobiliser plus de soldatsLe président ukrainien a annoncé une nouvelle campagne de mobilisation afin de réunir 160 000 nouveaux soldats. Pourquoi l'Ukraine peine-t-elle autant à recruter des hommes ? Comment le pays compte-t-il s'y prendre pour attirer autant de nouveaux soldats dans ses rangs ?Avec Ulrich Bounat, analyste en géopolitique, spécialiste de l'Europe centrale et de l'Est, chercheur associé à l'Institut Open Diplomacy.Soudan : que sait-on de la nouvelle milice déployée dans l'est du pays ?Au Soudan, une nouvelle milice nommée « Bataillon de l'Est » alliée à l'armée régulière s'est ajoutée au conflit. D'où vient cette milice ? Quelles sont ses capacités ? Peut-elle faire basculer le cours du conflit en faveur de l'armée régulière du général al-Burhan ?Avec Marc Lavergne, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Corne de l'Afrique et du Moyen-Orient.Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taïeb. Au programme : la victoire surprise du milieu de terrain espagnol Rodri au Ballon d'Or 2024.

Reportage International
Sénégal: le discours de Donald Trump, entre appel nationaliste et incrédulité

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 30, 2024 2:30


Direction le Sénégal pour ce troisième épisode de notre série sur la présidentielle américaine vue d'ailleurs. L'un de ces « shitholes countries » (« pays de merde ») dont avait parlé Donald Trump lorsqu'il était à la Maison Blanche. En 2018, la phrase avait beaucoup choqué parmi les Sénégalais. Si le scrutin passe quasiment sous les radars cette année en raison d'élections législatives très prochainement. Reportage sur la façon dont le discours du candidat républicain a pu un temps trouver une résonance. De notre correspondant à Dakar,« On voyait même, au niveau du Sénégal, certains qui ont sorti des slogans ''Sénégal First'', car Donald Trump disait ''America first''. » Lors de la campagne présidentielle de 2016, le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp) accueillait avec intérêt la vision promue par Donald Trump.Souleymane Gueye, membre du secrétariat exécutif national de l'organisation, se souvient du premier point de vue de son organisation sur l'arrivée de Donald Trump : « À cet instant-là, c'est un discours un peu nouveau de ce que proposent les États-Unis qui, normalement, appellent à un système-monde multilatéraliste, mais dominé par les États-Unis. Donc, Donald Trump qui vient pour casser ce système multilatéraliste, nous, on l'avait vu comme une première étape pour casser ce système-monde. »Un écho aux courants nationalistes locauxMais les propos deviennent rapidement nationalistes, xénophobes : inacceptable pour le Frapp, qui promeut une solidarité internationale. Le mouvement observe néanmoins la rhétorique apparaître dans son pays. « Ici, au Sénégal, on a eu il y a deux ans un petit courant nationaliste qui parlait d'immigration des Guinéens. On leur a dit que, justement, le discours qu'ils plébiscitaient et qui proliférait est celui de Donald Trump, et il s'appuie sur les mêmes bases », se rappelle Souleymane Gueye.Le professeur Ousmane Sène, spécialiste des États-Unis et directeur du West African Research Center, a vu la rhétorique nationaliste de Donald Trump prospérer partout. Au Sénégal, c'est davantage le souverainisme qui est porté par les mouvements citoyens ou politiques.« S'enraciner d'abord avant de s'ouvrir »Mais celui-ci doit être pensé dans la mondialisation, prévient l'universitaire : « Le souverainisme ne peut pas se contenter de s'arrêter au discours. C'est-à-dire que ce sont vos propres ressources qui seront le moteur principal de votre développement. Mais dire qu'on le fera sans pouvoir avoir cette coopération internationale qui puisse nous permettre d'inciter les investisseurs à venir et avoir une politique avec les États... Je ne vois pas un seul pays qui puisse le faire dans le monde, et encore moins en Afrique. »Pape Abdoulaye Touré, coordinateur du mouvement citoyen Sénégal Notre Priorité et soutien du Pastef, n'en demande pas plus : « Nous, notre philosophie et notre idéologie, c'est de s'enraciner d'abord avant de s'ouvrir. Mais ça ne veut pas dire se fermer pour exclure tout le monde. Par exemple, les Africains ne peuvent pas à eux seuls construire l'Afrique. Donc, ça sera un partenariat gagnant-gagnant, c'est tout ce que nous demandons. »Pour lui, les premières mesures prises par le nouvel exécutif vont dans la bonne voie. Au Sénégal comme aux États-Unis, il estime que le plus important est de répondre aux aspirations du peuple.À lire aussiAfrique du Sud: un deep-fake de Donald Trump s'invite dans la campagne électorale

Revue de presse Afrique
À la Une: le «nouveau chapitre franco-marocain»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 30, 2024 4:15


La visite de trois jours du président français, Emmanuel Macron, au royaume chérifien, s'achève ce mercredi 30 octobre 2024. Pour L'Opinion, on assiste à un « nouveau chapitre franco-marocain »: la relation entre les deux pays « n'a jamais paru aussi franche, aussi sincère, mais surtout aussi prometteuse qu'elle ne l'est aujourd'hui ». Emmanuel Macron « récolte aujourd'hui, poursuit l'édito, les fruits de sa position claire et sans ambages sur la marocanité du Sahara ». En effet, mardi 29 octobre 2024, le chef d'État français a réaffirmé la « souveraineté » du royaume sur le Sahara occidental, territoire disputé. Les médias marocains développent aussi les différents partenariats signés entre Paris et Rabat. « Veolia construira à Rabat la plus grande station de dessalement d'eau de mer en Afrique », s'exclame par exemple Telquel. La signature de partenariats économiques n'ont pas échappé au journal Le Pays, au Burkina Faso. « Le Maroc est la première destination des investisseurs français en Afrique », rappelle l'édito, qui commente « comme quoi, seuls les intérêts guident les pas ». Des contrats « d'autant plus importants », grince Le Pays, « qu'après avoir perdu le Sahel [...], ce qui a créé un manque à gagner pour certaines entreprises française, la France ne peut pas se permettre le luxe de perdre un partenaire comme le Maroc ».  En Guinée, la junte dissout et suspend la moitié des formations politiquesPour Aujourd'hui au Faso, c'est la « fin du pagailleux multipartisme et le début de Doumbouya-le-démocrate ». Le site voit, dans ces dissolutions, « une œuvre de salubrité politique ». « Que ce soit en Guinée, au Burkina ou ailleurs, a-t-on besoin de 200 programmes politiques pour développer un pays ? » conclut l'édito. Au contraire, pour Wakat Sera, la décision de Doumbouya est « la continuation de sa marche résolue vers la confiscation du pouvoir ». « Les Guinéens », regrette le site, « assistent, impuissant[s], à la disparition progressive de l'espace d'expression, [...], à l'absence de la liberté tout court ».Au Sénégal, la presse raconte la campagne des législatives anticipées « Pastef poursuit sa caravane à l'intérieur du pays », écrit le quotidien 24 Heures, dans laquelle se trouve le Premier ministre, Ousmane Sonko, vêtu d'orange sur les photos, avec son éternelle casquette.Jeune Afrique, de son côté, analyse « comment Ousmane Sonko et Pastef ont révolutionné le financement en politique ». Le journal rappelle que le parti fait payer le public pour venir à ses meetings. Une stratégie « étonnante, dans un pays où les militants n'y assistent que s'ils y sont financièrement incités », note l'article. Lors d'un meeting de levée de fonds à Dakar, le 19 octobre, le parti au pouvoir dit avoir levé, « en quatre heures », « près de 500 millions de francs CFA ». Jeune Afrique démontre que le Pastef a toujours eu recours aux « cagnottes en ligne », pour financer des élections législatives ou présidentielles, souvent grâce à la diaspora sénégalaise. Un « marketing politique savamment orchestré », analyse le mensuel. « Pastef tient à montrer à ses adversaires qu'il jouit d'une bonne popularité au sein de l'opinion, et qu'il y est solidement enraciné ». Ali-Foreman, la plus célèbre série de crochets de l'HistoireUne combinaison de crochet, puis un direct du droit de Mohammed Ali entrés dans la légende. Il y a 50 ans, le 30 octobre 1974 à Kinshasa, le boxeur américain battait son compatriote George Foreman lors du « combat du siècle ». Un événement que beaucoup aimeraient revivre, dans la capitale de RDC. « Kinshasa attend de pouvoir fêter dignement cet anniversaire sur fond de rivalités entre promoteurs », raconte Jeune Afrique. La RDC espère organiser, en 2025, le « Fight for Peace » et ainsi « alerter l'opinion internationale sur la guerre en cours dans l'est ». Plusieurs boxeurs ont déjà fait part de leur envie d'être sur le ring à Kinshasa, comme l'Américain Anthony Joshua ou le congolais Martin Bakole ... mais ce projet reste pour l'instant « un combat de gros sous et de réseau politique », conclut Jeune Afrique. À lire aussiBoxe: George Foreman-Mohamed Ali, retour sur un combat de légende

Revue de presse Afrique
À la Une: la visite du président français au Maroc

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 28, 2024 4:10


Les journaux du royaume du Maroc soulignent le rapprochement entamé par Paris et Rabat ces derniers mois : « les deux pays avaient besoin d'un nouvel élan », explique le Matin, qui évoque sobrement des « relations diplomatiques denses ». Le quotidien marocain rappelle « les prémices » de ce réchauffement, à savoir la position du président français sur le Sahara occidental. Pour Emmanuel Macron, « le présent et l'avenir » de ce territoire disputé « s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».Le journal l'Économiste se réjouit quant à lui d'une « montée en puissance » du partenariat économique entre les deux pays. Cette année, il s'est « non seulement confirmé, mais affermi comme l'un des plus dynamiques en Afrique », explique-t-il, tandis que le journal français le Monde croit savoir que, parmi les accords qui seront signés, « l'un des principaux sera un protocole d'accord bilatéral dans le domaine de l'énergie ». En plus d'une importante délégation ministérielle, Emmanuel Macron sera aussi accompagné d'une quarantaine de dirigeants d'entreprises.Cette visite est « une victoire diplomatique régionale », pour le roi Mohammed VI, estime dans un édito Aujourd'hui au Faso. « Jupiter assume sa marocanité jusqu'au bout », ajoute le quotidien burkinabè, reprenant le surnom du président français. Et le journal lui donne raison de se rapprocher du Maroc, puisque la France est en difficulté dans d'autres régions, notamment au Sahel où « elle est en désamour, souligne l'édito, pour cause de liens historiques et d'accusations de néocolonialisme ».Au Sénégal, le début de la campagne pour les législativesLa campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre a débuté dimanche 27 octobre 2024, au Sénégal. Le camp présidentiel, le Pastef, est à « mi-parcours de [son] dessein politique », souligne le quotidien sénégalais 24 Heures, qui rappelle que l'enjeu pour « Ousmane Sonko et ses ouailles » est d'obtenir une « majorité confortable ». Sinon, « ils devront faire face à des situations inédites dans leur gouvernance et la mise en œuvre du Projet Sénégal 2050 », vaste projet économique et social visant à redresser le pays.Dès le premier jour de campagne, « ça clashe déjà », titre le quotidien Walf. Il rapporte les critiques, les passes d'armes entre candidats. Notamment celles de Barthélémy Dias, maire de Dakar. « Barth' descend Ousmane Sonko, écrit Walf. Il a accusé le Premier ministre de menteur », rapporte le quotidien, qui, plus loin dans une chronique, estime que le débat public dans le pays est « devenu un ring à ciel ouvert » et qu'il faut « élever le niveau ».Jeune Afrique déplore un « discrédit général » du journalisme africainL'hebdomadaire Jeune Afrique évoque les récentes convocations de journalistes au Sénégal, il y a quelques semaines. Cet exemple est « déprimant et symbolique », souligne un édito baptisé « sale temps pour le journalisme sur le continent ». Il énumère les raisons qui « détruisent, selon lui, toute la chaîne de l'information », à savoir « l'assimilation de tout journalisme factuel et indépendant à une défiance face au pouvoir en place, la traque et l'incarcération de journaliste » ou encore « la faiblesse chronique des écosystèmes médiatiques ».

Atelier des médias
Femmes dans les médias : l'initiative sénégalaise InfoElles récompensée à Paris

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Oct 26, 2024 25:10


Le média sénégalais InfoElles a été récompensé début octobre 2024 du 3e Prix francophone de l'innovation dans les médias, décerné par l'OIF, RSF et France Médias Monde. La journaliste Alice Djiba, fondatrice et directrice exécutive d'InfoElles, présente au micro de L'atelier des médias son initiative qui œuvre pour une meilleure représentation et représentativité des femmes. Au Sénégal, un média promeut les droits des femmes et les actions menées par les femmes. InfoElles agit pour une meilleure représentation et une meilleure représentativité des femmes dans l'espace médiatique sénégalais. Ça lui a valu d'être l'un des lauréats 2024 du Prix francophone de l'innovation dans les médias, décerné par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Reporters sans frontières (RSF) et France Médias Monde, maison-mère de RFILa fondatrice d'InfoElles, Alice Djiba, journaliste et entrepreneure, explique dans L'atelier des médias : « Il faut savoir que l'environnement entrepreneurial, au Sénégal, notamment dans les médias, n'est pas assez développé parce que, il faut le reconnaître, les médias sénégalais sont en partie créés par des hommes d'affaires. Pour être journaliste et créer un média, c'est très très difficile si l'on sait que les moyens déjà ne sont pas là et il n'y a pas l'accompagnement derrière pour que des journalistes puissent mettre en place des médias qui pourront être viables, mais également qui pourront faire des productions journalistiquement vraiment pures et dures. Que ça ne soit pas seulement le gain derrière. Mais qu'on puisse également impacter de manière positive la société. »

Journal de l'Afrique
Sénégal : Bougane Guèye écroué pour "rébellion"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Oct 23, 2024 12:34


Au Sénégal, les appels se multiplient au sein de l'opposition et de la société civile pour la libération de l'opposant et homme d'affaire Bougane Gueye. Candidat aux législatives du 17 novembre, Bougane a été placé sous mandat de dépôt lundi pour refus d'obtempérer et outrage à agent. Des faits qui se sont déroulés ce week-end à Bakel dans l'Est du Sénégal. 

Le débat africain
Sénégal, mort de Yahya Sinwar et Taïwan… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Oct 18, 2024 39:00


Au sommaire : Au Sénégal, l'ancien président Macky Sall a répondu ce mardi (15 octobre 2024) au Premier ministre Ousmane Sonko l'accusant d'avoir manipulé les chiffres des comptes publics. Un duel à distance à un mois des élections législatives. Yahya Sinwar, le chef du Hamas considéré comme le cerveau de l'attaque du 7 octobre 2023, a été tué dans l'enclave palestinienne. Peut-on parler d'un tournant dans la guerre ? Enfin à Taïwan, Pékin a procédé cette semaine à de nouvelles manœuvres militaires autour de l'île. L'annexion par la force est-elle évitable ?    Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Wuldath Mama, consultante spécialisée dans les questions internationales pour la Société de Radio et de Télévision du Bénin- Éric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle- Hamidou Anne, éditorialiste au sein du journal Le Quotidien.

Sur le fil
Au Sénégal, le pari incertain de l'aquaculture face à la crise de la pêche artisanale

Sur le fil

Play Episode Listen Later Oct 16, 2024 9:09


Au Sénégal, le poisson et la pêche font partie de l'identité nationale.Des pirogues des pêcheurs jusqu'aux étals des marchés, la pêche fait vivre 600 000 personnes dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, qui compte 18 millions d'habitants.Mais les ressources halieutiques du Sénégal baissent drastiquement, et poussent des centaines de pêcheurs à entamer un dangereux périple vers l'Europe. En cause : la surpêche, la pêche illégale et le réchauffement climatique. Pour remédier à cette crise, le Sénégal cherche depuis plusieurs années à développer l'aquaculture avec un objectif très ambitieux : produire 65 000 tonnes de poissons en élevage en 2032, contre 1500 aujourd'hui.Mais les acteurs de la pêche restent sceptiques face à l'expansion de cette activité, qui n'est pas forcément une solution miracle.Sur le terrain : Adrien Marotte et Magatte Gaye, journalistes au bureau de l'AFP à DakarRéalisation : Sarah MiansoniSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal de l'Afrique
Au Sénégal, le gouvernement lance un plan pour relancer l'économie de la Casamance

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Oct 10, 2024 14:16


Au Sénégal, le gouvernement a annoncé le lancement d'un plan pour aider les déplacés de guerre en Casamance. Ces populations qui avaient fui il y a des dizaines d'années les zones de conflits opposant l'Etat sénégalais au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance sont pour la plupart de retour sur leur terres, grâce aux actions de l'armée sénégalaise. Le premier ministre Ousmane Sonko a annoncé 22 mesures concernant la constructions d'infrastructures et des opérations de déminage. 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : la campagne s'annonce-t-elle tendue ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 10, 2024 20:00


Au Sénégal, les électeurs auront l'embarras du choix. 41 listes de candidats ont été validées pour les législatives du mois prochain dont celle d'Ousmane Sonko. Mais pour la coalition menée par l'ex-président Macky Sall, le Premier ministre serait inéligible. Nous lançons le débat.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : comme un air de revanche politique ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 3, 2024 20:00


Au Sénégal, en vue des législatives du 17 novembre, l'ancien président Macky Sall a été investi tête de liste d'une coalition de l'opposition. Face à lui, le pouvoir a choisi l'actuel Premier ministre Ousmane Sonko. Que vous inspire ce duel ? Lequel des deux prendra sa revanche politique ? 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal: l'ancien pouvoir accusé de détournement massif d'argent public

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 30, 2024 20:00


Au Sénégal, l'audit sur la situation économique du pays est accablant pour le régime de l'ancien président Macky Sall : «falsification des chiffres, détournement en masse des deniers publics, corruption généralisée». Le Premier ministre Ousmane Sonko promet des poursuites. Êtes-vous surpris par ces conclusions ? Quelles peuvent être les conséquences ? 

Journal de l'Afrique
Ousmane Sonko accuse le régime de Macky Sall de "dérapages financiers" et de "détournements"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Sep 26, 2024 14:00


Au Sénégal, Ousmane Sonko et son gouvernement ont fait face à la presse jeudi pour un état des lieux de la situation économique du pays. Ils accusent le régime sortant, celui du président Macky Sall, de dérapages financiers, de mauvaise gouvernance et de "détournement des deniers publics", mais aussi de de fausses déclarations de dette et du déficit public du pays aux partenaires internationaux. Notre correspondant à Dakar, Elimane Ndao, à suivi ce point de presse.