Dans "Le monde dans tous ses États", Raphaël Kahane décrypte, en compagnie d'un(e) invité(e), l'actualité politique et géopolitique d'un pays, à travers des reportages et analyses des correspondants. Tous les samedis à 23 h 15.
Il a suffi d'un prix, la palme d'or du Festival de Cannes attribuée au réalisateur Jafar Panahi pour son dernier film, "Un simple accident", pour raviver les tensions jamais vraiment éteintes entre l'Iran et la France. Son œuvre dissidente est perçue comme une nouvelle provocation par le pouvoir iranien, qui vient s'ajouter à la liste déjà longue des contentieux entre les deux pays.
Il a longtemps nié qu'il y ait une "crise humanitaire" à Gaza. Il prétend maintenant vouloir "l'éviter", mais seulement pour, dit-il, "garder [sa] liberté d'action opérationnelle". Benjamin Netanyahu se sait scruté par la communauté internationale, jugé sévèrement par certains de ses alliés occidentaux pour son entêtement à vouloir réoccuper Gaza. Alors, le Premier ministre israélien fait mine de donner des gages et consent à un cessez-le-feu, mais seulement temporaire et à la condition qu'il permette la libération de tous les otages.
L'extrême-droite part favorite en Roumanie où a lieu ce week-end le second tour de l'élection présidentielle.L'ultranationaliste Georges Simion a totalisé un peu plus de 40 % des voix au 1er tour, près du double de son adversaire, le maire centriste de Bucarest, Nicusor Dan, qu'il affronte en face-à-face.Deux visions s'opposent, deux conceptions très différentes de l'avenir de la Roumanie - au sein de l'Europe ou alors un pied dehors et alignée sur Donald Trump, ou bien qui sait, sur Vladimir Poutine ?
Le président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa, a été reçu mercredi à Paris par Emmanuel Macron. Il s'agissait de son premier déplacement en Europe depuis son arrivée au pouvoir en décembre dernier. Cette visite a eu lieu alors que la Syrie connait un déchainement de violences depuis quelques semaines, les pires depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, et qui font réapparaître toutes les haines qui minent la fragile unité du pays.
L'accord portant création d'un fonds d'investissement commun entre l'Ukraine et les États-Unis a été signé mercredi 30 avril sans tambour ni trompette, presque en catimini par rapport au faste qui était prévu au départ il y a deux mois. Donald Trump avait posé comme condition pour continuer d'aider l'Ukraine qu'elle permette aux Américains d'exploiter les ressources minières ukrainiennes. Alors, au final, quelles garanties offre cet accord ? L'Ukraine est-elle mieux protégée par Washington ? Et les négociations de trêve qu'on dit proches avec la Russie sont-elles vraiment d'actualité lorsqu'on voit l'intensité des bombardements russes ?
Il est parti, un lundi de Pâques. Le pape François s'en est allé, laissant derrière lui près d'un milliard et demi de catholiques, mais aussi tous ceux qu'il aura su toucher par sa simplicité et le caractère universel de son message, en faveur des plus pauvres notamment. Car c'est bien en allant "aux marges" de l'Église comme lui-même l'avait plaidé dès le début de son pontificat qu'il aura fini par imprimer sa marque et conquis les cœurs, au risque de surprendre parfois les observateurs. Pour en parler, notre invité : Jean-François Colosimo, historien, documentariste, essayiste, éditeur, auteur de "Occident, ennemi mondial n°1" (éditions Albin Michel, 2024).
C'est un peu l'histoire de l'arroseur arrosé. Avec son offensive douanière, Donald Trump entendait "punir" Pékin pour son excédent commercial record avec Washington. Au final, c'est la Chine qui, en apparaissant comme la plus respectueuse des règles du commerce, semble en mesure de tirer les bénéfices de cette situation. Qu'il s'agisse de cette guerre des taxes ou des dernières manœuvres au large de Taiwan, la Chine ne s'en laisse pas compter. Jusqu'où ira sa réaction face à Donald Trump ?
Cela faisait 12 ans que la Turquie n'avait pas connu pareil mouvement de contestation dirigé contre le tout-puissant Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2003. Le président fait face à la colère d'une partie de sa population, et notamment la jeunesse, après l'incarcération de son principal adversaire, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, arrêté après avoir annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2028 et largement investi depuis par quelque 15 millions d'électeurs. Assiste-t-on au crépuscule du régime d'Erdogan, ou bien à l'achèvement du glissement d'un pouvoir autoritaire vers la dictature ?
Et s'ils y allaient sans les États-Unis ? Une trentaine de pays alliés de l'Ukraine se sont réunis cette semaine à Paris, dans la foulée des derniers pourparlers américano-russes en Arabie Saoudite. Deux salles, deux ambiances, serait-on tenté de dire. En Europe, la fin de l'insouciance européenne et l'idée que pour conjurer la guerre, il faut s'apprêter à la mener. De l'autre côté de l'Atlantique, l'idée, au contraire, d'une paix à tout prix avec Moscou, quitte à passer par pertes et profits les intérêts des Ukrainiens. Notre allié yankee a-t-il définitivement tourné casaque dans le but de s'acoquiner avec le Kremlin ?
Ce sont nos alliés depuis deux siècles et demi. Pourtant, les États-Unis aujourd'hui nous déclarent la guerre, à nous Français, et pas seulement. Cette guerre commerciale est déclenchée tous azimuts et annoncée le plus souvent sur les réseaux sociaux par Donald Trump lui-même, de jour comme de nuit. Le président américain fait-il ces annonces au gré de ses humeurs ou bien selon une stratégie réfléchie, y compris quant à ses conséquences sur l'économie, l'emploi, l'inflation ?
L'Ukraine vit au rythme des déclarations des uns et des autres. En l'espace d'une semaine, Volodymyr Zelensky s'est réconcilié avec Donald Trump, qui appuie désormais la proposition d'un cessez-le-feu. Vladimir Poutine, lui, se montre inflexible, préférant s'afficher aux côtés des soldats russes à Koursk, pour la 1ère fois en tenue militaire pour bien montrer sa détermination à poursuivre la guerre plutôt qu'à cesser les combats. De quoi conforter les Européens dans l'idée qu'une capacité de défense commune est plus que jamais nécessaire ?
"Nous rentrons dans une nouvelle ère. Notre génération ne touchera plus les dividendes de la paix". C'est Emmanuel Macron qui l'a solennellement annoncé cette semaine aux Français. En l'espace d'une rencontre - désastreuse - à la Maison Blanche devant les caméras de télévision du monde entier, tout l'équilibre des forces bâti depuis 80 ans a soudain été remis en question. Les alliés d'hier ne sont plus ceux d'aujourd'hui et la dissuasion bloc contre bloc sur laquelle reposait jusque-là la paix globale n'est plus une garantie. Dans ce contexte, l'Europe peut-elle préserver seule sa sécurité et celle de l'Ukraine ?
Trois ans jour pour jour après le début de l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine, les initiatives se multiplient. D'abord le président français Emmanuel Macron puis le Premier ministre britannique Keir Starmer ont pris le chemin de la Maison Blanche pour tenter d'infléchir le président américain Donald Trump. Obnubilé par les dollars déjà dépensés, le locataire de la Maison Blanche veut obtenir remboursement pour l'aide passée sans s'engager sur le futur. Un marché s'est conclu autour des minerais ukrainiens que tout le monde convoite. En feignant d'oublier que Vladimir Poutine, lui, récuse pour l'heure toute concession sur les territoires conquis par la Russie. Comment tout cela va-t-il finir ? Pour en parler, notre invitée : Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste des politiques intérieure et étrangère russes, directrice du Centre Russie/Eurasie/Nouveaux états Indépendants (NEI) de l'Institut français des relations internationales (Ifri).
On vote en Allemagne. Des élections législatives anticipées ont lieu ce dimanche après l'éclatement de la coalition au pouvoir. Le chancelier allemand Olaf Scholz est en difficulté. Son parti social-démocrate est distancé dans les intentions de vote par les conservateurs et, pour la première fois au niveau national, par le parti d'extrême droite Afd qui pourrait bien figurer en deuxième position, le tout à un moment où l'Europe a cruellement besoin d'une impulsion forte, sur l'Ukraine notamment, face à une Amérique qui regarde de plus en plus vers Moscou... un cocktail explosif. Pour en parler, notre invité : Thomas Wieder ancien correspondant en Allemagne pour le journal le Monde et chef adjoint du service international, auteur avec Jérôme Gautheret du livre "Faire la Paix – De Waterloo à la Bosnie, six façons de mettre fin à une guerre", (éditions Novice).
C'est un pays "au bord de la faillite". Elon Musk, casquette vissée sur la tête, son fils de 4 ans sur les épaules, l'assure, en répondant aux journalistes aux côtés de Donald Trump dans le Bureau ovale. La scène a de quoi étonner. Elle est symptomatique de l'impression de capharnaüm qui envahit à nouveau la Maison Blanche et interroge chaque jour davantage sur le devenir de la première puissance du globe.
C'est devenu le sujet du moment : en politique, en économie, dans la guerre informationnelle et nos vies de tous les jours au bureau, sur internet ou en voiture... l'intelligence artificielle est désormais partout. Et pour longtemps. Alors qu'un Chinois, DeepSeek, vient d'entrer presque par effraction sur le devant de la scène, la France, elle, se mobilise. Pour que l'IA générative ne se résume pas à un face-à-face entre Américains et Chinois, Paris accueille un sommet mondial sur l'intelligence artificielle.
L'Ukraine s'apprête à entrer dans sa 4ème année de guerre et pour la 1re fois depuis 2022, un dénouement apparait possible. Mais est-il forcément souhaitable pour les Ukrainiens ? Vladimir Poutine se dit prêt à en discuter mais sans Volodymyr Zelensky.C'est une condition inacceptable pour Kiev et les Européens, qui cherchent à convaincre Donald Trump de ne pas s'engager seul dans des négociations avec le Kremlin. Obtenir une trêve, oui, mais à quel prix ?
On n'imaginait plus qu'une trêve finirait par arriver à Gaza, permettant de revoir vivants des otages dont on était sans nouvelles depuis 471 jours. Au terme d'un long calvaire, l'espoir renait, même si l'on est encore très loin d'envisager ne serait-ce que l'éventualité d'une paix dans la région. Les cicatrices du 7 octobre sont trop présentes. Encore faut-il que chacun y ait intérêt. Or justement, qui aujourd'hui des Israéliens et des Palestiniens sont les plus déterminés à voir le cessez-le-feu se prolonger ?
Donald Trump va prêter une nouvelle fois serment le 20 janvier et devenir le 47eme président des États-Unis, le 2eme seulement avec Grover Cleveland à s'imposer après avoir dû quitter une 1ère fois le pouvoir. C'est dire si son retour déjoue les pronostics, d'autant qu'il aborde ce nouveau mandat aux antipodes de 2016, d'une manière beaucoup plus affirmée et avec un gouvernement au grand complet qui n'attend plus que d'être confirmé par le Sénat.
En France, c'est comme un point de bascule, la fin d'une certaine innocence… Il y a 10 ans, les attentats contre l'Hyper Cacher et Charlie Hebdo projetaient le pays dans la violence jihadiste commise par des Français au nom de l'Islam(isme).Alors qu'on commémorait cette semaine ces attaques, quelle marque ont-elles laissé dans notre mémoire collective, dans notre manière d'appréhender le danger terroriste ?
Alors que Donald Trump sera bientôt à la Maison Blanche, le mystère s'épaissit autour de l'Ukraine. Et si Washington s'apprêtait à lâcher Kiev et à négocier directement avec le Kremlin les conditions d'un cessez-le-feu, en laissant de côté les aspirations ukrainiennes – et demain la sécurité du continent ? C'est la crainte des Européens, mais comment les Vingt-Sept entendent-ils s'imposer face à la Russie ? Sont-ils prêts à risquer la guerre pour garantir la paix ?
Exit Bachar al-Assad, un nouveau pouvoir s'installe en Syrie. Et c'est tout un édifice qui vacille : celui imaginé durant des décennies par l'Iran. Un "axe de la résistance" chiite de Téhéran à Beyrouth, et qui passait donc par Damas. Après le Hezbollah décapité par Israël, c'est donc une nouvelle pièce maîtresse de la stratégie iranienne qui bascule dans la région. Au point de menacer directement le pouvoir iranien ? On en parle avec notre invitée : Hamdam Mostafavi, directrice adjointe de la rédaction de l'Express.
À peine le cessez-le-feu décrété entre Israël et le Hezbollah libanais, la guerre s'est réveillée en Syrie. Le Proche-Orient s'embrase à nouveau, là où l'on ne l'attendait pas.
Avec le retour prochain de Donald Trump à la Maison Blanche, un nom est sur toutes les lèvres : Elon Musk, inventeur et manager, est demain destiné au rôle de "cost-killer" de l'administration fédérale. Et si c'est de lui que venait la véritable révolution des prochaines années aux États-Unis ?
C'est la fin de la COP29 à Bakou. L'occasion de revenir sur le choix du pays hôte. Fallait-il désigner l'Azerbaïdjan, pays du Caucase accro aux hydrocarbures et surtout peu regardant en matière de droits de l'homme ? Pour en parler, notre invitée : Yéléna Mac-Glandières, doctorante en géographie-géopolitique à l'université Paris 8 et attachée temporaire d'enseignement et de recherche au laboratoire Habiter de l'Université de Reims.
Quel sera l'avenir de l'Ukraine après l'élection de Donald Trump ? Nul ne le sait, mais la question est dans toutes les têtes tant il est difficile de savoir ce que veut le prochain président des États-Unis, accusé de complaisance envers le Kremlin. Les Ukrainiens ont-ils raison d'avoir peur ?
C'est l'histoire du retour le plus incroyable de la vie politique américaine. À 78 ans, Donald Trump vient d'être élu une deuxième fois à la présidence des États-Unis, quatre ans après en avoir été congédié par les électeurs, même si lui n'a jamais admis sa défaite. Il va donc revenir à la Maison Blanche comme seul Grover Cleveland l'avait fait voilà plus d'un siècle. C'est dire le caractère à la fois exceptionnel et, il faut bien le dire, totalement surprenant du moins par son ampleur d'une victoire. Pour en parler, notre invitée : Julie Assouly, maitre de conférences en civilisation américaine à l'université d'Artois (à Arras).
Dernière ligne droite aux États-Unis, où les électeurs ont jusqu'à mardi pour décider qui de Kamala Harris ou de Donald Trump ira à la Maison Blanche. L'incertitude est totale. Or, le sort du monde en dépend, quand on connaît l'importance qu'exerce l'Amérique dans des dossiers aussi essentiels que l'Ukraine, le Proche-Orient ou encore le réchauffement climatique. Sur tous ces sujets, ce sont deux visions parfois radicalement opposées qui s'affrontent.
Le Liban est à nouveau plongé dans la guerre avec Israël. Comme en 2006, les bombardements s'accompagnent d'une offensive terrestre. Pays déjà fragilisé par des années de marasme économique, de corruption et des conflits intercommunautaires, comment le Liban – et pour combien de temps – peut-il encore tenir debout ? Pour en parler, notre invitée : Carole André-Dessornes, géopolitologue, chercheuse associée à la Fondation pour la recherche stratégique.
La riposte israélienne sera "mortelle, précise et surprenante". Voilà l'Iran prévenu par le ministre israélien de la Défense cette semaine. C'est quasiment une déclaration de guerre - à mort - qu'il adresse à la République islamique. Les représailles, réservées jusque-là aux acteurs chiites de la région, les fameux "proxys" de l'Iran, pourraient bien dégénérer cette fois en conflit direct avec Téhéran. Pour en discuter, nous recevons Chirinne Ardakani, avocate franco-iranienne, présidente de l'association "Iran justice".
Qui aurait pu imaginer un an de guerre au Proche-Orient ? C'est pourtant le cycle infernal qu'a déclenché l'attentat du 7 octobre 2023 en Israël, il y a un douze mois exactement. Et nous en sommes aujourd'hui encore à vivre avec les conséquences de ces attaques d'une violence inouïe.
Les Antilles françaises sont gagnées à leur tour par le feu qui couvait dans d'autres territoires ultramarins. Mayotte bien sûr, La Nouvelle-Calédonie surtout. À chaque fois, des circonstances bien spécifiques mais un point commun : le sentiment de déclassement et d'éloignement, avec l'idée qu'on est très loin des préoccupations de la métropole en matière de sécurité ou de pouvoir d'achat.
Il aura donc fallu pas loin de trois mois. Trois mois pour voir la France se trouver un cap, une orientation politique. La même ou presque, face à une Assemblée pourtant plus diverse comme jamais sous la Vème République. On connait ça chez nos voisins européens. Il n'y a pourtant qu'en France où l'idée même de coalition semble rimer dans l'esprit de nos dirigeants avec compromission. Pour en parler, notre invité : Sylvain Kahn, spécialiste de l'histoire récente de l'Europe, professeur agrégé d'histoire et docteur en géographie à sciences Po Paris.
Un face-à-face télévisé peut-il changer la donne dans une élection serrée ? Éternel débat. Celui qui vient d'opposer en tout cas Kamala Harris à Donald Trump a tourné, aux dires des observateurs, à l'avantage de la candidate du parti Démocrate à la présidentielle de novembre. Oui mais voilà. Si chacun s'accorde à dire qu'elle réalise un sans-faute depuis sa désignation-surprise, la vice-présidente n'a pas pour autant creusé l'écart. Le scrutin s'annonce très serré. Pour en parler, notre invitée : Ludivine Gilli, auteure de "La révolution conservatrice aux États-Unis" aux éditions de l'Aube et directrice de l'observatoire Amérique du Nord de la fondation Jean Jaurès.
On savait les femmes afghanes menacées dans leurs droits par l'avènement des Taliban. Trois ans après leur retour au pouvoir à Kaboul, force est de constater que la réalité va parfois même au-delà de ce qu'on pouvait imaginer. Au point où l'ONU dénonce aujourd'hui un "apartheid de genre". Pour mieux comprendre où nous mène le pouvoir taliban à force d'asservissement des femmes, Chela Noori est l'invitée du "Monde dans tous ses États" aujourd'hui, présidente de l'association "afghanes de France".
Joe Biden est-il apte à présider l'Amérique ? La question, longtemps taboue, est désormais ouvertement débattue aux États-Unis. À quatre mois de l'élection présidentielle, et alors que chaque parti s'apprête à investir son candidat, celui des démocrates inquiète. Et si pour battre Donald Trump, la seule issue possible était d'abandonner, tant qu'il est encore temps, le président sortant ? Décryptage avec notre invitée, Sonia Dridi, journaliste, correspondante aux États-Unis et auteure d'une biographie sur Joe Biden publiée aux éditions du Rocher.
Avec nos voisins britanniques, tout nous différencie et pourtant, une fois de plus... Tout nous rapproche! Alors que la France s'apprête à voter pour des élections législatives - dont peu de Français comprennent la raison qui a poussé Emmanuel Macron à les convoquer, du moins si tôt -, les citoyens de Sa Gracieuse Majesté sont appelés aux urnes au même moment. Eux aussi pour un scrutin anticipé que rien, en apparence, ne justifiait. Faut-il y voir, là également, le signe d'une crise profonde ? Décryptage avec notre invitée Agnès Poirier, correspondante à Londres de l'Hebdomadaire L'Express.
C'est le plus grand conflit que traverse l'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. En Ukraine, la guerre est dans sa troisième année – la onzième si l'on remonte à l'annexion de la Crimée et au démembrement de fait du territoire ukrainien – et n'a rien perdu de son intensité. À l'heure où la communauté internationale redouble d'efforts dans la recherche d'un cessez-le-feu, un obstacle parait toujours insurmontable : comment imposer une "paix juste et durable" sans l'un des belligérants, la Russie ?
Elle était attendue, la voici désormais confirmée dans les urnes. Les élections européennes ont acté d'une progression attendue des partis populiste et nationaliste. Plus de 25 % des voix en Autriche, 31 % pour le Rassemblement national en France ou encore score inédit pour l'AFD en Allemagne. L'Europe met la barre à l'extrême droite. Comment expliquer cette poussée ? Les centristes et autres formations de gouvernements sont-elles impuissantes ? Quelles responsabilités ? Notre invité : Sylvain Khan, agrégé d'histoire, docteur en géographie, spécialiste de l'histoire récente de l'Europe. Auteur notamment de "Histoire de la construction européenne depuis 1945" et de "L'Europe face à l'Ukraine" aux Presses Universitaires de France (PUF).
Cinq mois nous séparent de l'élection présidentielle américaine et c'est un véritable saut dans l'inconnu auquel nous assistons. Le prochain président des États-Unis pourrait bien être un condamné, exposé à une peine de prison. Donald Trump a en effet été reconnu coupable pour 34 chefs d'inculpation qui le visaient dans l'affaire Stormy Daniels, ancienne actrice de films X. L'ancien locataire de la Maison Blanche, candidat à la présidentielle de novembre, sera fixé sur son sort le 11 juillet prochain. Mais d'ici le prononcé de la peine, c'est la démocratie même, reposant sur l'état de droit, qui est menacée dans ses fondements. Décryptage avec notre invitée, Marie-Cécile Naves, sociologue, spécialiste des États-Unis, directrice de recherche à l'IRIS.
Après trois décennies d'un "pacte" passé avec la métropole, on s'était presque habitué au calme et à l'apaisement en Nouvelle-Calédonie. L'explosion de violence qui vient de secouer l'île du Pacifique-sud sonne de manière brutale le réveil de l'indépendantisme. Pour discuter de la situation, nous recevons l'historienne Isabelle Merle, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des processus de colonisation dans le pacifique sud, autrice d'"Expériences coloniales : la Nouvelle-Calédonie" et de "L'indigénat, genèses dans l'empire français".
Une fois n'est pas coutume, les témoignages de considération affluent ces derniers jours vers l'Iran. Il faut dire que le pays vient de perdre son président, Ebrahim Raïssi, disparu de manière aussi soudaine qu'inattendue, dans un crash d'hélicoptère. Pour discuter des répercussions de la mort du président iranien, nous recevons l'anthropologue et chercheuse au CNRS Chowra Makaremi.