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Au début du printemps, une série Netflix a ému, choqué, touché, voire indigné des millions de personnes. La mini-série britannique Adolescence, qui racontait le meurtre d'une jeune fille par un de ses camarades de classe, radicalisé sur internet par l'idéologie masculiniste et incel – l'idée que les hommes n'ont pas le choix que d'utiliser la violence pour parvenir à des relations avec les femmes, popularisée par des influenceurs comme Andrew Tate. Au Royaume-Uni, le gouvernement a même décidé de diffuser la série dans les écoles à des fins éducatives. Mais le programme a aussi permis de lancer un vaste débat sur la santé mentale des garçons et des jeunes hommes. Rencontre avec ceux qui essaient de faire changer les choses. Le regard un peu fuyant, les bras tatoués du prénom de ses deux filles, Ben a 26 ans. Après une enfance difficile, entre un père alcoolique et décrochage scolaire, il se crée une idée très précise du type d'homme qu'il veut incarner : « Un homme traditionnel, qui protège, qui ramène l'argent à la maison, s'assure que sa famille a un toit et de quoi manger. Pour moi, c'est ça, être un homme. C'est beaucoup de pression, mais c'est mon choix. Mais je crois quand même que la société a une responsabilité majeure dans ce qu'on attend d'un homme. »Et parmi ces attentes, il y en a une qui le touche particulièrement : l'impression de ne pas pouvoir exprimer ses émotions, en tant qu'homme. « Ma manière de les gérer, c'était de m'automutiler. Ce n'est pas pour rien que le taux de suicide chez les hommes est si élevé : nous n'avons personne à qui parler. Pour les femmes, en général, vous prenez votre téléphone et vous allez prendre un thé avec des amies. Pour un homme, si j'appelle un pote pour discuter, il se moque de moi. »Après un passage par les drogues et la prison, Ben devient chef cuisinier et intègre un groupe de parole pour hommes. Dans ce groupe, son mentor connaît bien ce phénomène, des émotions refoulées, un sentiment d'injustice qui conduisent à la violence. Parfois contre soi-même, comme pour Ben, mais parfois contre les femmes, surtout depuis #MeToo. Chris Hemmings, ex-journaliste devenu thérapeute, intervient dans les établissements scolaires pour lutter contre cette violence. « Ces 10 dernières années, beaucoup a été fait pour aider les femmes. Mais les jeunes hommes voient toujours le taux de suicide, de sans-abrisme, d'alcoolisme, et se sentent lésés. Ce qu'ils ressentent, c'est une société qui s'occupe des femmes et des filles, et qui se fiche d'eux. Je leur dis : "ok, mais les femmes se sont battues pour tout ça, à nous de nous battre" ! »« L'école a un vrai rôle à jouer »Mais ce genre d'initiatives, dans les établissements scolaires, reste rare. James McCann, co-fondateur d'une ONG baptisée Feminist Men, déplore l'espace laissé aux influenceurs misogynes sur les réseaux sociaux. « Certains hommes se sentent seuls, isolés, se demandent comment naviguer dans un monde qui a tellement changé. Et qui fournit une information accessible ? Malheureusement, ce sont ces individus misogynes, qui font des femmes un bouc émissaire. Il est là, le problème. »Dans son appartement de Brighton, le jeune Ben fixe la mer par la fenêtre : « J'aurais aimé qu'on me tende la main plus tôt. Je pense que je n'aurais pas eu à traverser tout ce que j'ai traversé. Et l'école a un vrai rôle à jouer là-dedans. »Parmi les solutions évoquées par les associations, plus d'investissements pour la santé mentale des hommes, qui représentent encore trois quarts des suicides. Et plus de modération sur les réseaux sociaux, voire des restrictions d'accès pour les plus jeunes.À lire aussiNetflix hit 'Adolescence' stokes UK parents' anxiety
Au début du printemps, une série Netflix a ému, choqué, touché, voire indigné des millions de personnes. La mini-série britannique Adolescence, qui racontait le meurtre d'une jeune fille par un de ses camarades de classe, radicalisé sur internet par l'idéologie masculiniste et incel – l'idée que les hommes n'ont pas le choix que d'utiliser la violence pour parvenir à des relations avec les femmes, popularisée par des influenceurs comme Andrew Tate. Au Royaume-Uni, le gouvernement a même décidé de diffuser la série dans les écoles à des fins éducatives. Mais le programme a aussi permis de lancer un vaste débat sur la santé mentale des garçons et des jeunes hommes. Rencontre avec ceux qui essaient de faire changer les choses. Le regard un peu fuyant, les bras tatoués du prénom de ses deux filles, Ben a 26 ans. Après une enfance difficile, entre un père alcoolique et décrochage scolaire, il se crée une idée très précise du type d'homme qu'il veut incarner : « Un homme traditionnel, qui protège, qui ramène l'argent à la maison, s'assure que sa famille a un toit et de quoi manger. Pour moi, c'est ça, être un homme. C'est beaucoup de pression, mais c'est mon choix. Mais je crois quand même que la société a une responsabilité majeure dans ce qu'on attend d'un homme. »Et parmi ces attentes, il y en a une qui le touche particulièrement : l'impression de ne pas pouvoir exprimer ses émotions, en tant qu'homme. « Ma manière de les gérer, c'était de m'automutiler. Ce n'est pas pour rien que le taux de suicide chez les hommes est si élevé : nous n'avons personne à qui parler. Pour les femmes, en général, vous prenez votre téléphone et vous allez prendre un thé avec des amies. Pour un homme, si j'appelle un pote pour discuter, il se moque de moi. »Après un passage par les drogues et la prison, Ben devient chef cuisinier et intègre un groupe de parole pour hommes. Dans ce groupe, son mentor connaît bien ce phénomène, des émotions refoulées, un sentiment d'injustice qui conduisent à la violence. Parfois contre soi-même, comme pour Ben, mais parfois contre les femmes, surtout depuis #MeToo. Chris Hemmings, ex-journaliste devenu thérapeute, intervient dans les établissements scolaires pour lutter contre cette violence. « Ces 10 dernières années, beaucoup a été fait pour aider les femmes. Mais les jeunes hommes voient toujours le taux de suicide, de sans-abrisme, d'alcoolisme, et se sentent lésés. Ce qu'ils ressentent, c'est une société qui s'occupe des femmes et des filles, et qui se fiche d'eux. Je leur dis : "ok, mais les femmes se sont battues pour tout ça, à nous de nous battre" ! »« L'école a un vrai rôle à jouer »Mais ce genre d'initiatives, dans les établissements scolaires, reste rare. James McCann, co-fondateur d'une ONG baptisée Feminist Men, déplore l'espace laissé aux influenceurs misogynes sur les réseaux sociaux. « Certains hommes se sentent seuls, isolés, se demandent comment naviguer dans un monde qui a tellement changé. Et qui fournit une information accessible ? Malheureusement, ce sont ces individus misogynes, qui font des femmes un bouc émissaire. Il est là, le problème. »Dans son appartement de Brighton, le jeune Ben fixe la mer par la fenêtre : « J'aurais aimé qu'on me tende la main plus tôt. Je pense que je n'aurais pas eu à traverser tout ce que j'ai traversé. Et l'école a un vrai rôle à jouer là-dedans. »Parmi les solutions évoquées par les associations, plus d'investissements pour la santé mentale des hommes, qui représentent encore trois quarts des suicides. Et plus de modération sur les réseaux sociaux, voire des restrictions d'accès pour les plus jeunes.À lire aussiNetflix hit 'Adolescence' stokes UK parents' anxiety
La South Western Railway devient la première compagnie ferroviaire britannique à être renationalisée, marquant un tournant dans la politique des transports du pays. Traduction:South Western Railway becomes the first British rail company to be renationalized, signaling a shift in the country's transport policy. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
A la Une de la presse, ce mardi 20 mai, les réactions à l'accord sur la défense, la pêche et l'énergie, conclu hier entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. Et aussi : Londres, qui a uni sa voix à celle de Paris et Ottawa pour dénoncer l'extension des opérations israéliennes à Gaza. Une décision controversée de la Cour suprême américaine. Et une étude sur les jeunes Britanniques et internet.
Un influenceur masculiniste, AD Laurent, dont la ministre à l'égalité Aurore Bergé a obtenu la suspension du compte. Une commission d'enquête sur les ravages de la plateforme auprès des adolescents. Et une sanction attendue de la Commission européenne. TikTok, le réseau social chinois, est dans le collimateur de nombreuses institutions en raison des dégâts qu'il cause sur la santé mentale des adolescents. Jeudi 15 mai, à l'Assemblée nationale, devant une commission d'enquête présidée par Arthur Delaporte, une mère a expliqué la manière dont son fils collégien était entré dans « une spirale mortifère ». Notamment en passant beaucoup trop de temps devant son écran par jour, alors que le risque d'anxiété triple chez les jeunes au-delà de quatre heures de réseaux sociaux par jour. Mais surtout, en consultant sur TikTok des contenus extrêmement dangereux comme des chansons exaltant les scarifications ou glorifiant le suicide. Certes, TikTok n'est pas le seul réseau social à diffuser ce type de contenus. Mais tandis qu'une loi en Chine empêche de rendre les mineurs dépendant aux réseaux sociaux, TikTok est pointé du doigt en Europe pour deux raisons. D'abord, la puissance addictive de son algorithme qui cible les profils et rend la fonction « pour toi » deux fois plus virale. Ensuite, sa consommation massive par les plus jeunes qui se laissent facilement happer par les incitations au scrolling. On voit de plus en plus des ados se désocialiser, s'enfermer dans leur bulle, pour regarder des contenus d'hypersexualisation, par exemple, chez les garçons ou anxiogène, tirant vers l'anorexie, chez les filles.Si la Commission européenne prépare une sanction contre TikTok, c'est à la fois pour son manque de transparence sur ses publicités, sur son ciblage, mais aussi pour son rôle dans la diffusion de contenus jugés dangereux pour la santé ou le débat public, comme on l'a vu lors élections en Roumanie.Emmanuel Macron s'est dit favorable mardi à une interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans. La ministre du Numérique Clara Chappaz s'est donnée trois mois pour mobiliser les autres pays européens afin d'interdire les plateformes avant 15 ans et les obliger à vérifier l'âge des utilisateurs. Car cette permissivité a un coût social et politique dont témoigne la série Adolescence de Netflix. En France, on voit des influenceurs comme AD Laurent. Au Royaume-Uni ou aux États-Unis, son équivalent s'appelle Andrew Tate, dit le « roi de la masculinité toxique ». Il est accusé de viols et a été banni des réseaux sociaux, mais ses contenus continuent de circuler sur TikTok via ses fans et il a été rétabli sur X par Elon Musk.À lire aussiProtection des données européennes: TikTok écope d'une amende de 530 millions
Le vote décisif pour la présidence des Républicains est organisé ce week-end. Et dans le duel qui l'oppose à Bruno Retailleau dans cette course, Laurent Wauquiez franchit un seuil dans la stratégie politique. Il plaide pour l'union des droites. D'une façon un peu subreptice, un tabou est finalement, selon Ruth Elkrief, en train de sauter, celui d'un appel, d'une forme assez décomplexée, jusqu'à l'extrême droite. Le Danemark avait renoncé au nucléaire en 1985, il y a donc 40 ans. Mais après des semaines de débats internes, le pays de l'éolien, via son gouvernement, lance une réflexion sur la levée de son interdiction historique du nucléaire civil. Dominique Seux estime qu'il s'agit d'une volte-face. Pour lui, c'est un tournant parce que le Danemark cherche à sécuriser son approvisionnement en énergie face aux limites du tout-renouvelable. Il rappelle aussi que la liste des pays qui regardent à nouveau le nucléaire avec des yeux plus ouverts s'allonge sensiblement. Au Royaume-Uni, Keir Starmer a annoncé un durcissement inédit de la politique d'immigration. Le Premier ministre britannique a dit vouloir reprendre enfin le contrôle sur ce sujet. Ce qui était le slogan phare du Brexit. Keir Starmer accuse les gouvernements précédents d'avoir mené une politique d'ouverture des frontières qui aurait échoué. De l'autre côté de l'Atlantique, le gouverneur démocrate de la Californie Gavin Newsom, lui aussi, prévoit de réduire d'une manière significative l'aide médicale des immigrés en situation irrégulière. Pour Abnousse Shalmani, il est très facile de tenir des grands discours, la main sur le cœur, avant d'arriver au pouvoir. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Réduire le budget dédié à l'environnement pour accroitre celui de la défense, dans de nombreux pays européens, c'est l'arbitrage qui s'est imposé. Au Royaume-Uni, l'aide internationale s'est vue amputée d'une bonne part des financements pour lutter contre les dérèglements climatiques. Les priorités ne sont plus les mêmes au grand dam des scientifiques et des activistes pour le climat. Reportage à Londres de Marie Billon. En zone occupée en Ukraine, l'encadrement patriotiqueSigne de l'approche américaine toujours transactionnelle : entre Kiev et Washington, le fameux accord sur l'exploitation des minerais du pétrole et du gaz est enfin scellé. Pour le président américain, il s'agit d'une compensation à l'aide militaire fournie. Pendant ce temps, les combats continuent et Moscou poursuit sa campagne de russification et d'encadrement patriotique à destination de la jeunesse. Notre correspondante Anissa El Jabri a pu se rendre dans le sud du pays, dans la partie de la région de Kherson sous administration russe, à Genishenk. Reportage soumis à l'obtention d'une accréditation spéciale et réalisé en présence d'un membre de l'administration.La revue de presse sonore de Franceline BerettiEt pour notre revue de presse sonore de la semaine, on revient avec vous Franceline Beretti sur les images du black out en Espagne et au Portugal. Pas d'électricité, pas de transport ou de portable... et l'angoisse des habitants. L'heure est désormais aux explications.À lire aussiL'Espagne et le Portugal frappés par une panne d'électricité massiveLa chronique musique de Vincent ThévalMàiri Morrison & Alasdair Roberts – « Màiri nighean Dòmhnaill » (Écosse)
Réduire le budget dédié à l'environnement pour accroitre celui de la défense, dans de nombreux pays européens, c'est l'arbitrage qui s'est imposé. Au Royaume-Uni, l'aide internationale s'est vue amputée d'une bonne part des financements pour lutter contre les dérèglements climatiques. Les priorités ne sont plus les mêmes au grand dam des scientifiques et des activistes pour le climat. Reportage à Londres de Marie Billon. En zone occupée en Ukraine, l'encadrement patriotiqueSigne de l'approche américaine toujours transactionnelle : entre Kiev et Washington, le fameux accord sur l'exploitation des minerais du pétrole et du gaz est enfin scellé. Pour le président américain, il s'agit d'une compensation à l'aide militaire fournie. Pendant ce temps, les combats continuent et Moscou poursuit sa campagne de russification et d'encadrement patriotique à destination de la jeunesse. Notre correspondante Anissa El Jabri a pu se rendre dans le sud du pays, dans la partie de la région de Kherson sous administration russe, à Genishenk. Reportage soumis à l'obtention d'une accréditation spéciale et réalisé en présence d'un membre de l'administration.La revue de presse sonore de Franceline BerettiEt pour notre revue de presse sonore de la semaine, on revient avec vous Franceline Beretti sur les images du black out en Espagne et au Portugal. Pas d'électricité, pas de transport ou de portable... et l'angoisse des habitants. L'heure est désormais aux explications.À lire aussiL'Espagne et le Portugal frappés par une panne d'électricité massiveLa chronique musique de Vincent ThévalMàiri Morrison & Alasdair Roberts – « Màiri nighean Dòmhnaill » (Écosse)
30 personnes ont été secourues mardi 15 avril 2025 dans la Manche alors qu'elles tentaient de rejoindre les côtes anglaises. Depuis le début de l'année, plus de 6 000 migrants sont entrés au Royaume-Uni par ce chemin. Et l'on décompte 11 morts en mer. Comment loger les demandeurs d'asile ?À Londres, le gouvernement travailliste souhaite accélérer le traitement des demandes d'asile et le renvoi des personnes déboutées. En attendant, la crise de l'accueil reste entière, ces personnes doivent être logées. Elles le sont le plus souvent par les autorités dans des hôtels ou des casernes militaires désaffectées, mais pour un temps donné. Elles le sont aussi par des familles, avec parfois l'encadrement d'associations comme Refugees at home. Reportage à Londres, Marie Billon.Calais sa dentelle et ses immigrés britanniques : la chronique de la revueL'HistoireLes mouvements de population entre la France et le Royaume-Uni ont toujours existé : dans le numéro d'avril de l'Histoire, Fabrice Bensimon retrace l'histoire des denteliers britanniques qui, au 19e siècle, faisaient le trajet de Nottingham à Calais pour y développer leur activité.Enseignant chercheur à L'université Paris Sorbonne Fabrice Bensimon est également l'auteur de L'empire britannique (PUF) et Mouvements protestataires, contestations politiques et luttes sociales : Grande-Bretagne 1811-1914 (Atlande).Climat : la disparition programmée des glaciers suissesEn 2024, la chaleur à la surface du globe n'a jamais été aussi élevée. Les glaciers européens fondent à un rythme sans précédent et leur disparition semble inéluctable si rien n'est fait. En Suisse, ils ont perdu 40% de leur volume total depuis l'an 2000. Celui d'Aletsch, en Suisse, semble déjà condamné ; d'autres pourraient encore survivre, à condition que la neutralité carbone devienne réalité. Reportage sur le plus grand glacier d'Europe de l'Ouest, Jérémie Lanche. ► Le choix musical de Vincent Théval : Call me back du groupe Suisse Sirens Of Lesbos
30 personnes ont été secourues mardi 15 avril 2025 dans la Manche alors qu'elles tentaient de rejoindre les côtes anglaises. Depuis le début de l'année, plus de 6 000 migrants sont entrés au Royaume-Uni par ce chemin. Et l'on décompte 11 morts en mer. Comment loger les demandeurs d'asile ?À Londres, le gouvernement travailliste souhaite accélérer le traitement des demandes d'asile et le renvoi des personnes déboutées. En attendant, la crise de l'accueil reste entière, ces personnes doivent être logées. Elles le sont le plus souvent par les autorités dans des hôtels ou des casernes militaires désaffectées, mais pour un temps donné. Elles le sont aussi par des familles, avec parfois l'encadrement d'associations comme Refugees at home. Reportage à Londres, Marie Billon.Calais sa dentelle et ses immigrés britanniques : la chronique de la revueL'HistoireLes mouvements de population entre la France et le Royaume-Uni ont toujours existé : dans le numéro d'avril de l'Histoire, Fabrice Bensimon retrace l'histoire des denteliers britanniques qui, au 19e siècle, faisaient le trajet de Nottingham à Calais pour y développer leur activité.Enseignant chercheur à L'université Paris Sorbonne Fabrice Bensimon est également l'auteur de L'empire britannique (PUF) et Mouvements protestataires, contestations politiques et luttes sociales : Grande-Bretagne 1811-1914 (Atlande).Climat : la disparition programmée des glaciers suissesEn 2024, la chaleur à la surface du globe n'a jamais été aussi élevée. Les glaciers européens fondent à un rythme sans précédent et leur disparition semble inéluctable si rien n'est fait. En Suisse, ils ont perdu 40% de leur volume total depuis l'an 2000. Celui d'Aletsch, en Suisse, semble déjà condamné ; d'autres pourraient encore survivre, à condition que la neutralité carbone devienne réalité. Reportage sur le plus grand glacier d'Europe de l'Ouest, Jérémie Lanche. ► Le choix musical de Vincent Théval : Call me back du groupe Suisse Sirens Of Lesbos
En plus de faire un carton d'audience, cette minisérie Netflix a provoqué un débat au plus haut sommet de l'Etat britannique. Adolescence commence comme un polar. Dans une proprette banlieue anglaise, une brigade de police intervient violemment dans une maison à l'aube pour interpeller… le cadet de la famille. Jamie, 13 ans, gueule d'ange et pyjama mouillé d'urine, ne comprend pas ce qui lui arrive. Bientôt, il sera accusé d'avoir tué de sept coups de couteau Katie, une camarade de son collège. La série, diffusée depuis le 13 mars, bascule alors dans le drame familial et sociétal et pointe en creux l'influence grandissante des idées masculinistes sur les jeunes hommes britanniques. Un sujet qui préoccupe les enseignants au Royaume-Uni depuis déjà quelques années.Les créateurs d'Adolescence, Jack Thorne et Stephen Graham, espéraient susciter le débat avec cette œuvre. Au Royaume-Uni, c'est allé au-delà de leurs espérances : la série a été évoquée au Parlement par le premier ministre, Keir Starmer, et sera bientôt diffusée dans tous les collèges et lycées du pays.Pourquoi cette série bouscule-t-elle autant les esprits ? Comment expliquer l'influence grandissante de la pensée masculiniste sur les jeunes garçons britanniques ? Et les réponses proposées par le gouvernement sont-elles suffisantes ? Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », deux journalistes de la rédaction, Thomas Sotinel, spécialiste des séries, et Cécile Ducourtieux, correspondante au Royaume-Uni, répondent à toutes ces questions.Un épisode d'Adélaïde Tenaglia, réalisé par Florentin Baume. Présentation : Claire Leys. Rédaction en chef : Adèle Ponticelli et Claire Leys. Dans cet épisode : extraits d'une interview à la BBC du premier ministre britannique, Keir Starmer, le 31 mars 2025 ; d'une prise de parole de la députée britannique Alexandra Davies-Jones, en janvier 2023 ; extraits de vidéos de l'influenceur masculiniste Andrew Tate ; de la bande-annonce d'Adolescence.Cet épisode a été diffusé le 15 avril 2025.---Que pensez-vous des podcasts du « Monde » ? Donnez votre avis en répondant à cette enquête. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Ce qui fait la Une de l'actualité, c'est la guerre commerciale déclarée par Donald Trump au monde entier, avant qu'il ne se ravise sur l'ampleur des hausses des droits de douane. Le Royaume-Uni ne fait plus partie de l'Union européenne depuis 2020, comment le pays réagit à ce revirement du président américain ? Les pays touchés se trouvent principalement en Europe et en Asie, l'Afrique n'est pas totalement épargnée. Quels sont les pays qui pourraient précisément être affectés par cette décision de Donald Trump ? Et tout cela était largement commenté par la presse et les responsables politiques en Roumanie. Quel est l'impact potentiel de ces droits de douane plus élevés sur l'économie roumaine ? Avec : Alison Hird, de la rédaction en anglais : de nouveaux marchés pour le vin français, et c'est en Afrique. Vasile Damian, pour la rédaction en roumain : le début de la campagne électorale en Roumanie pour la présidentielle des 4 et 18 mai. Ibrahima Timbi Bah de la rédaction en fulfude : il sera question d'images violentes relayées largement sur les réseaux sociaux en Guinée.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Dans cette revue de presse internationale :Au Japon, la presse locale souligne l'embarras du gouvernement face à la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump, craignant de fâcher leur puissant allié américain.En Espagne, un nouvel abonnement de train exclusivement réservé aux touristes étrangers, le Spain Rail Pass, permet de découvrir le pays de manière économique et écologique.Au Royaume-Uni, le gouvernement annonce une grande réorganisation du système public de santé, la NHS England, afin de réduire la bureaucratie et donner la priorité aux soins des patients.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Assurances, conso, nouvelles technologies… "On en parle" vous oriente dans tout ce qui fait votre quotidien. 1. Les nouvelles conditions d'entrée en Angleterre 2. Courriels et formules de politesse, mode d'emploi 3. Guichet: les familles recomposées
Plus de la moitié des hôpitaux gazaouis ont été détruits par les bombardements israéliens depuis le début de la guerre. Au nord de la bande de Gaza, l'hôpital al-Karama a fait partie des premières cibles, dès le mois d'octobre 2023, avant d'être complètement détruit en août. Pour financer la reconstruction, un militant britannico-palestinien a développé un soda militant, Gaza Cola, qui permet aussi à ses clients de boycotter d'autres marques. Au Royaume-Uni, en plein cœur de Londres, le café Hiba offre une bulle de Palestine avec ses keffiehs et ses drapeaux partout. Attablé devant une salade arabe, Hamza sirote un soda un peu particulier. « Gaza Cola, ça fait toujours du bien, savoure-t-il. C'est bon, c'est rafraîchissant. Je crois qu'on a le pouvoir d'agir collectivement en choisissant ce qu'on consomme et ce qu'on refuse de consommer. »À l'origine du Gaza Cola, canette rouge inspirée d'une autre célèbre marque, il y a Osama Qashoo, réalisateur originaire de Cisjordanie. Depuis août 2024, il a vendu un million et demi de canettes. Une manière pour ses clients de boycotter les géants du soda.« Les grandes entreprises bénéficient toujours de la guerre, elles font déjà beaucoup d'argent. [Coca-Cola] possède une immense usine dans les territoires palestiniens illégalement occupés. C'est une pratique illégale. Et eux, ils font de l'argent : tant qu'ils n'en perdront pas, ils ne changeront rien. Gaza Cola vient de là, une sorte de David contre Goliath. Nous n'allons pas tout changer, mais nous voulons créer de la réflexion », estime-t-il. La grande marque visée admet être présente en Palestine depuis 1998 et assure employer un petit millier de Palestiniens.Il aura fallu neuf mois pour trouver des partenaires. Aujourd'hui, tous les bénéfices sont reversés à Gaza, et à un projet en particulier : la reconstruction de l'hôpital d'al-Karama, au nord du territoire, détruit en août 2024. « Cet hôpital, en particulier, est très important, car au moins 300 000 personnes en dépendent. C'est un petit établissement, donc c'est réalisable. Autour du site, nous avons installé des tentes où les patients sont soignés. Nous finançons ces tentes, nous sponsorisons le salaire des soignants qui restent, aux alentours de 200€ par mois. Nous soignons environ 1 000 personnes chaque jour », explique le fondateur de la marque.Ce soir-là, Osama Qashoo organisait une conférence avec le docteur Mohammed Tahir, revenu de deux missions médicales à Gaza. Le chirurgien explique l'importance des initiatives comme Gaza Cola : « Sur le terrain, ce sont des familles détruites, de nombreux patients avec des blessures catastrophiques, handicapantes… Et des semaines, voire des années de douleur à venir. Maintenant qu'on se dirige vers la gestion d'affections chroniques, il faut former, entraîner, reconstruire. Si vous ne pouvez pas venir donner de votre temps, alors donnez de votre argent. »Aucun grand distributeur britannique n'a pour l'instant accepté de commercialiser le soda, qui devrait arriver en France en mars dans certains restaurants.À lire aussiFace à une campagne régionale de boycott, McDonald's rachète toutes ses franchises en Israël
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Aux États-Unis, des maires démocrates sont accusés par le Congrès de protéger les migrants illégaux. Au Royaume-Uni, les commerces font face à une hausse inquiétante des vols à l'étalage.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Aux États-Unis, des maires démocrates sont accusés par le Congrès de protéger les migrants illégaux. Au Royaume-Uni, les commerces font face à une hausse inquiétante des vols à l'étalage.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Alors que la reconnaissance faciale en direct dans les espaces publics est interdite en Europe, la technologie séduit de plus en plus outre-Manche. Face à une supposée recrudescence de la délinquance, de nombreux commerces britanniques optent pour cette technologie aidée par l'intelligence artificielle. Mais sans garde-fous juridiques, les ONG s'inquiètent de ces bases de données composées de « suspects », sans aucune validation des autorités publiques. De notre correspondante à Londres,Dave est assis dans l'arrière-boutique de son magasin d'alimentation générale, près de la gare de Weymouth, dans le sud du Royaume-Uni. Il regarde l'enregistrement qui date du mois de décembre d'une femme en train de prendre des bouteilles d'alcool pour les mettre dans les poches de sa parka. Un superviseur l'a vu et est allé lui demander des comptes. C'est justement pour éviter ce genre de choses que Dave a installé Facewatch, un logiciel de reconnaissance faciale, en juin 2023.« Avant Facewatch, nous avions des vols deux ou trois fois par jour, parfois plus. Il s'agissait souvent des mêmes personnes. Maintenant, nous en sommes à deux ou trois vols par semaine, relate le propriétaire du magasin. Nous recevons des alertes de Facewatch lorsque des voleurs qu'on a déjà repérés essaient encore d'entrer dans notre magasin, ils sont refoulés à la porte. Donc, très souvent, cela évite qu'il y ait vol. »Et le procédé est simple, détaille Dave : « Voici donc la caméra de surveillance avec Facewatch. Elle prend un cliché et le compare avec une base de données. Si la personne correspond à la base de données, nous sommes alertés dans les six secondes qui suivent le passage de la porte. » D'autres commerçants des alentours qui utilisent le même logiciel Facewatch remplissent aussi leur propre base de données.À lire aussiChine: l'intelligence artificielle au service de la surveillance de masse« C'est très dangereux pour une société de voir les moyens de sécurité privés se multiplier à ce point »Chris Jones est le directeur de l'ONG pour les libertés publiques Statewatch. Du haut de la terrasse de son immeuble d'entreprise, Chris Jones surplombe Fleet Street, l'une des rues principales de la Cité de Londres, le quartier financier. Il sait que les caméras sont partout, dans les rues, dans les commerces. Ce qui l'inquiète surtout, c'est le manque de régulation. Il pense au système de partage des informations qu'utilisent, par exemple, Dave à Weymouth et les commerçants des alentours. Qui sont-ils pour punir une personne sans qu'elle ait été jugée et déclarée coupable ?« C'est très dangereux pour une société de voir les moyens de sécurité privés se multiplier à ce point. Car il est censé y avoir un seul ensemble de lois pour tous, appliqué de manière égale par le système de justice pénale, rappelle-t-il. Donc, on s'éloigne de plus en plus de l'idéal d'une société fondée sur l'État de droit. »Normalement, les commerces doivent préciser s'ils utilisent des caméras de surveillance et si la reconnaissance faciale est utilisée. Mais selon les ONG comme Statewatch, tous ne jouent pas le jeu et ne préviennent pas les clients qui ne peuvent alors pas donner leur consentement. Consentement qui se fait de facto simplement en entrant dans le magasin.À lire aussiEn Europe, les étrangers premières victimes de l'intelligence artificielle
Le cabinet fantôme (shadow cabinet) est une institution politique propre au système parlementaire britannique. Il s'agit d'un groupe de députés de l'opposition qui forment un gouvernement alternatif en attente de pouvoir. Son rôle est d'offrir une opposition structurée au gouvernement en place et de se préparer à gouverner en cas de victoire aux élections.Composition et fonctionnementLe cabinet fantôme est généralement dirigé par le chef de l'opposition, qui est souvent le leader du principal parti d'opposition (actuellement le Parti travailliste lorsque les conservateurs sont au pouvoir, et inversement). Il est composé de "ministres fantômes" (shadow ministers), qui sont désignés pour suivre et critiquer le travail des ministres en exercice dans le cabinet officiel.Chaque ministre fantôme est chargé d'un domaine spécifique, comme les affaires étrangères, l'économie ou l'éducation. Leur mission consiste à :- Scruter et critiquer les politiques mises en place par le gouvernement.- Proposer des alternatives politiques crédibles.- Se préparer à assumer ces fonctions en cas de victoire électorale.Le cabinet fantôme reflète donc en grande partie la structure du gouvernement en place, permettant aux citoyens d'identifier qui pourrait occuper les postes clés en cas d'alternance.Un rôle crucial dans la démocratie parlementaireLe système du cabinet fantôme a plusieurs avantages :1. Assurer un contre-pouvoir efficaceEn attribuant à des figures de l'opposition des responsabilités précises, il permet un débat parlementaire plus structuré et des critiques argumentées face au gouvernement.2. Préparer la relèveLes membres du cabinet fantôme gagnent en expérience et en visibilité, ce qui facilite une transition fluide s'ils accèdent au pouvoir après des élections.3. Offrir un choix clair aux électeursEn proposant un programme alternatif concret, le cabinet fantôme aide les citoyens à comparer les politiques des différents partis.Exemples récentsLorsque Keir Starmer, leader du Parti travailliste, était chef de l'opposition, il dirigeait un cabinet fantôme chargé de critiquer et de proposer des alternatives aux politiques des conservateurs dirigés par Rishi Sunak.En somme, le cabinet fantôme est une institution-clé du modèle parlementaire britannique, garantissant un débat politique de qualité et une transition fluide en cas de changement de gouvernement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
EXCLU PODCAST – Aujourd'hui, autour d'Olivier Truchot : Barbara Lefebvre, Flora Ghebali et Bruno Pomart.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Au sommaire de l'émission "La revue de presse internationale": En Israël, les médias ont des réactions contrastées face au plan d'expulsion des habitants de la bande de Gaza annoncé par Donald Trump, entre soutien et vives critiques.En Argentine, le président Javier Millet annonce le retrait du pays de l'Organisation mondiale de la Santé, une décision critiquée pour ses conséquences négatives sur l'accès aux soins et les avancées médicales.Au Royaume-Uni, les habitants de Bristol s'opposent au projet du nouveau maire de réduire la collecte des ordures à une fois par mois, craignant que cela ne transforme leur ville en dépotoir.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
durée : 00:16:44 - Le Feuilleton - Où l'on arrête un moment la folle course du cauchemar industriel. Où l'on regrette de ne pas avoir été plus conseillé par des femmes. Où l'on change le monde, tout simplement.
durée : 00:14:40 - Le Feuilleton - Où l'on croit vivre ses dernières heures entre les murs épais d'un cachot. Où l'on proclame qu'il n'y a pas d'âge pour devenir une rebelle. Où l'on en appelle à la solidarité de tout un peuple.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
durée : 00:14:25 - Le Feuilleton - Où l'on voit bien que la joie est une incroyable force de subversion. Où l'on s'afflige que les puissants n'aient aucun scrupule à envoyer l'armée contre des femmes et des enfants. Où l'on pleure un ami courageux.
durée : 00:13:23 - Le Feuilleton - Où l'on compare les parasites végétaux avec leurs homologues humains. Où l'on s'amuse qu'une foule de prolétaires effraie toujours autant les bourgeois. Où l'on constate que les Anglais, même de rang royal, n'aiment pas beaucoup les Français.
durée : 00:15:25 - Le Feuilleton - Où l'on retrouve de vieux amis que l'on croyait très loin. Où l'on marche à travers un pays en rêvant de refaire le monde. Où l'on affirme qu'il n'y a pas d'âge pour devenir aventurières.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
durée : 00:14:01 - Le Feuilleton - Où l'on affirme que les pauvres doivent tout aux riches. Où l'on conteste fermement la précédente affirmation. Où l'on fait le triste constat que certains doutent de la possibilité d'une philosophie africaine.
durée : 00:14:34 - Le Feuilleton - Où l'on frôle la mort alors qu'on admirait des fossiles. Où l'on comprend qu'il n'y a pas d'âge pour devenir mère. Où l'on est enterré en pays étranger alors que l'on pensait y trouver une meilleure vie.
durée : 00:14:25 - Le Feuilleton - Où l'on choisit entre le labeur et la mendicité. Où l'on découvre que des humains s'épuisent sous terre pour quelques pennies par jour. Où l'on constate que l'esclavage existe partout.
durée : 00:14:47 - Le Feuilleton - Où l'on rencontre un aristocrate britannique qui confond les espèces de primates. Où l'on découvre les secrets de Cardiff. Où l'on comprend que si l'on veut arriver à destination, il faut bien choisir ses escales.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
durée : 00:14:40 - Le Feuilleton - Où l'on croit vivre ses dernières heures entre les murs épais d'un cachot. Où l'on proclame qu'il n'y a pas d'âge pour devenir une rebelle. Où l'on en appelle à la solidarité de tout un peuple.
durée : 00:16:44 - Le Feuilleton - Où l'on arrête un moment la folle course du cauchemar industriel. Où l'on regrette de ne pas avoir été plus conseillé par des femmes. Où l'on change le monde, tout simplement.
durée : 00:13:23 - Le Feuilleton - Où l'on compare les parasites végétaux avec leurs homologues humains. Où l'on s'amuse qu'une foule de prolétaires effraie toujours autant les bourgeois. Où l'on constate que les Anglais, même de rang royal, n'aiment pas beaucoup les Français.
durée : 00:15:25 - Le Feuilleton - Où l'on retrouve de vieux amis que l'on croyait très loin. Où l'on marche à travers un pays en rêvant de refaire le monde. Où l'on affirme qu'il n'y a pas d'âge pour devenir aventurières.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
durée : 00:14:35 - Le Feuilleton - Où l'on frôle la mort alors qu'on admirait des fossiles. Où l'on comprend qu'il n'y a pas d'âge pour devenir mère. Où l'on est enterré en pays étranger alors que l'on pensait y trouver une meilleure vie.
durée : 00:14:01 - Le Feuilleton - Où l'on affirme que les pauvres doivent tout aux riches. Où l'on conteste fermement la précédente affirmation. Où l'on fait le triste constat que certains doutent de la possibilité d'une philosophie africaine.
durée : 00:14:25 - Le Feuilleton - Où l'on choisit entre le labeur et la mendicité. Où l'on découvre que des humains s'épuisent sous terre pour quelques pennies par jour. Où l'on constate que l'esclavage existe partout.
durée : 00:14:47 - Le Feuilleton - Où l'on rencontre un aristocrate britannique qui confond les espèces de primates. Où l'on découvre les secrets de Cardiff. Où l'on comprend que si l'on veut arriver à destination, il faut bien choisir ses escales.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
durée : 00:12:39 - Le Feuilleton - Où l'on démontre que l'organisation des humains est parfois moins sensée que celle de la nature. Où l'on prévoit de devenir riche grâce à la vie des autres. Où l'on décide de marcher ensemble pour la liberté.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 12 janvier 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.L'HÉRITAGE DE LE PENJean-Marie Le Pen décédé mardi à l'âge de 96 ans, restera celui autour de qui l'extrême droite est sortie de la marginalité électorale où elle était confinée depuis la Seconde Guerre mondiale. En 1984, aux élections européennes, la liste Front national qu'il conduit réalise un score frôlant les 11 %. En 2002, il parvient au second tour de l'élection présidentielle. Le succès de sa rhétorique anti-immigrés va croissant tandis que la crise économique s'amplifie. On parle de « lepénisation des esprits ». Si aujourd'hui la domination de Marine Le Pen au sein des catégories populaires est avérée, c'est Jean-Marie Le Pen qui a siphonné le premier l'électorat ouvrier. Dès la présidentielle de 1988 l'universitaire Pascal Perrineau a identifié ce qu'il a appelé le « gaucho-lepénisme ». En 2011, Jean-Marie Le Pen transmet à sa fille cadette Marine, la présidence d'un parti encore encombré d'une image raciste et antisémite. De cet ascendant biologique et politique, Marine Le Pen tente de s'affranchir. La « dédiabolisation » sera son grand projet, au vif désappointement du vieux chef quelle finit par exclure en 2015. Le Pen perd alors les tréteaux sur lesquels il joue le rôle de sa vie, la profanation.Au moment de sa disparition, l'héritage politique de Jean-Marie Le Pen est double. D'un côté, il reste toujours présent au Front national – devenu Rassemblement national – à travers le nom de famille Le Pen. Il laisse derrière lui deux héritières. Marine qui préside le groupe Rassemblement national, devenu le premier groupe de l'Assemblée nationale depuis la dissolution avec 121 députés, et Marion Maréchal ex – Le Pen, élue au Parlement européen à la tête de son parti Identités-Libertés. Les thématiques chères à leur père et grand-père, comme les dangers de la mondialisation et de l'immigration, ainsi que la préférence nationale, rebaptisée priorité nationale, restent les clefs de voûte du Rassemblement national. D'un autre côté, ses provocations et son exaltation se prolongent davantage depuis la présidentielle de 2022 à travers Éric Zemmour, nouveau représentant électoral et médiatique de l'extrême droite la plus dure. Nicolas Lebourg, historien spécialiste des mouvements liés à cette idéologie distingue deux legs importants : « L'un culturel, car le RN reste un parti profondément national-populiste, en gardant un discours autour d'une France menacée de décadence par des élites faillies. L'autre patrimonial, car aucun des députés frontistes ne pourrait être à cette place aujourd'hui si Jean-Marie Le Pen n'avait pas œuvré pendant des décennies pour sortir l'extrême-droite du désert. » Virginie Martin, politologue, enseignante-chercheuse à Kedge Business School observe que si « Jean-Marie Le Pen n'était pas un grand théoricien du politique, pas plus qu'il n'était un grand idéologue politique […] il a gagné la bataille culturelle sur la question de l'immigration comme sur celle de la sécurité ». À moins qu'il n'ait été que le visage et la grande gueule d'une évolution des opinions à l'œuvre dans toute l'Europe.TRUMP + MUSK = ?Avant même son investiture le 20 janvier prochain Donald Trump déclenche les polémiques, en affirmant que le Canada est un possible « 51ème État », en n'excluant pas l'usage de la force pour annexer le Groenland - un territoire semi-autonome qui appartient au Danemark -, en souhaitant renommer le Golfe du Mexique « Golfe de l'Amérique », ou en envisageant que « le canal de Panama soit restitué aux États-Unis ». Tensions en interne également : les États-Unis ont échappé in extremis au risque d'un shutdown – un arrêt temporaire des activités gouvernementales non essentielles -, faute de financement de l'État fédéral, en défiant les souhaits de Donald Trump et d'Elon Musk, nouveau perturbateur de la vie politique américaine. Au lieu de voter des législations séparées comme le préféraient les élus républicains, Trump aurait l'intention de faire voter une « méga-loi » MAGA (« Make America Great Again ») comprenant ses mesures prioritaires : réforme de la fiscalité, de l'immigration et de la politique énergétique. Le passage de cette loi devrait dominer les premiers mois de son mandat. La question des visas H-1B, destinés aux travailleurs hautement qualifiés a également déclenché des crispations entre les représentants historiques du mouvement MAGA, souvent nativistes et hostiles à l'immigration, y compris légale, et les « néo-MAGA », libéraux et soucieux avant tout d'efficacité. Elon Musk, lui-même né en Afrique du Sud et bénéficiaire de ce visa, a pris fait et cause pour ces visas qui attirent aux États-Unis les ingénieurs les plus talentueux venus du monde entier. Ces tensions se sont calmées après que Trump a choisi son camp en se rangeant auprès de Musk.L'homme le plus riche du monde ne quitte plus Donald Trump depuis la campagne électorale, qu'il a contribué à financer à hauteur d'un quart de milliard de dollars. Son installation à la direction du « DOGE » (Département de l'Efficacité gouvernementale), en tandem avec l'entrepreneur anti-woke, climatosceptique et ultra-conservateur Vivek Ramaswamy promet, elle aussi, d'être fracassante. L'inspiration doctrinale est moins celle des libertariens, réclamant toujours moins d'État pour restaurer la liberté, que celle de la « révolution » néo-conservatrice reaganienne. L'objectif affiché est de privatiser l'État fédéral, de le dépecer et in fine de le transformer en entreprise. Parmi les chantiers du quasi-ministre Musk, des plans de suppression d'emplois massifs, une dérégulation tous azimuts et une coupe dans les dépenses publiques de 2.000 milliards. Ces sabrages concerneraient l'éducation, les retraites, l'audiovisuel, le planning familial, etc. L'implication du milliardaire américain dans la politique européenne se fait toujours plus nette, comme son soutien aux droites radicales. Fin décembre, Elon Musk a ainsi apporté un soutien clair et sans ambiguïté à Alternative für Deutschland (AfD), le parti d'extrême-droite allemand, après avoir traité Olaf Scholz d'« idiot incapable ». Au Royaume-Uni, il réclame de nouvelles élections et offre de financer le parti populiste de Nigel Farage, grand rival des conservateurs.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr