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Deux mois après le cessez-le-feu fragile instauré dans la bande de Gaza, et après plus de deux ans de bombardements incessants menés par Israël dans la bande de Gaza, la population gazaouie manque de tout. L'entrée d'aide humanitaire est toujours limitée, tout comme les évacuations médicales. C'est pour faire sortir sa famille de cet enfer que le jeune Yaser Al Rayyes trouve la force de se lever chaque matin. Au terme d'un parcours d'exil d'une année, ce Gazaoui de 26 ans a trouvé refuge en juin dernier à Concarneau en Bretagne, accueilli par Jérôme et Emna Tinard, sa famille adoptive, rencontrée pendant ses études. Sa priorité depuis : évacuer ses parents et ses trois frères et sœurs de Gaza, avec l'aide de sa deuxième famille. Un reportage de Sarah Krakovitch. Il s'appelle Yasser, comme Yasser Arafat, figure de la lutte palestinienne. Dans la maison colorée de la famille Tinard, un drapeau palestinien sur le buffet, et des photos de Yaser avec sa deuxième famille. Après avoir aidé Yaser à venir jusqu'en France, Jérôme et Emna Tinard ont constitué un épais dossier pour faire évacuer sa famille, et en priorité Arafat, son père, blessé par un bombardement le 13 septembre à Gaza. À ce jour, ils n'ont reçu aucune réponse. « Honnêtement, à chaque fois que j'envoie un e-mail et que j'entreprends des démarches, ça me donne de l'espoir. Mais face à l'absence de réponse des autorités françaises, et j'ai même essayé d'interpeler le président Macron, je n'ai pas eu de retour, et j'en suis malade », regrette Yaser. À lire aussiGaza: la France va accueillir des Gazaouis bénéficiaires de bourses d'études S'ils font tout pour faire venir ses parents, Jérôme et Emna ont aussi décidé d'adopter Yaser. Pour qu'il puisse rester en France. Pour Emna, mère d'une petite fille de cinq ans, Yaser est tout autant son fils. « Lui fait partie de notre famille. Sa famille fait partie de notre famille maintenant. Et on ne peut pas se résigner à se dire : "On a essayé, puis tant pis, ils font leur vie, la nôtre ça va, on s'en fout". C'est juste pas possible. Nous on voit le papa tous les jours, on voit qu'il est malheureusement en train de perdre la vue et la mobilité de sa main. Des fois on l'appelle et on voit qu'il est en train de pleurer, qu'il a super mal à la mâchoire parce qu'elle est fracturée et que ça lui fait super mal. Malheureusement, la France bloque, mais on est obligé de garder espoir et de se dire : "Peut-être qu'un jour ils vont enfin se décider à sortir le papa pour ses soins" », raconte Emna. L'attente est longue pour Yaser. Il n'a pas encore de titre de séjour pour étudier ou pour travailler en France. Alors il partage ses journées entre l'apprentissage du français, et les appels avec sa famille. Depuis Gaza, Sanaa, la mère de Yaser, raconte chaque jour à son fils et à la famille Tinard le difficile quotidien dans l'enclave. Elle se réjouit de savoir son fils en sécurité. « Je suis tellement, tellement, tellement heureuse pour lui. Que mon fils soit dans un pays sûr, un pays où les droits de l'homme sont respectés. Qu'il ait été accueilli par cette famille, c'est une bénédiction », déclare-t-elle. À chaque appel, la famille de Yaser pose la même question : quand vont-ils les sortir de Gaza ? À lire aussiFrance: plusieurs dirigeants d'université appellent à rétablir l'accueil des étudiants gazaouis
Toute la presse américaine en fait ses gros titres, tout en reconnaissant une part de déception : « La publication du rapport Epstein dévoile de nouvelles photos, mais de nombreux documents restent confidentiels », explique le New York Times. En effet, la presse américaine et européenne publie des photos couvertes d'un carré noir, empêchant de voir le visage des personnes photographiées, ou encore des textes raturés. Le New York Times a interrogé des victimes du délinquant sexuel, « qui se disent frustrées par le manque de transparence de ces documents ». « Les plus de 13 000 fichiers publiés hier sont expurgés et difficilement consultables », reconnaît le quotidien américain. En Europe aussi, la publication de ces documents est abondamment commentée. « Le plus frappant », ironise Die Welt, à Berlin, « c'est ce que le ministère américain de la Justice n'a pas publié, notamment des documents financiers importants ». À Londres, le Times s'intéresse aux photos qui montrent Michael Jackson, Diana Ross, Mick Jagger, ou encore Bill Clinton enlaçant une jeune fille. Mais, surtout, estime le journal britannique, « ces photos montrent à quel point Andrew (le prince déchu) a ouvert les portes de la haute société britannique à ce couple, Jeffrey Epstein et sa compagne Ghislaine Maxwell ». On les voit notamment apparaître aux côtés d'Andrew, dans la loge royale de l'hippodrome d'Ascot. Quant à Donald Trump, qui fut proche de Jeffrey Epstein, les premiers milliers de documents publiés jeudi, sur un total de 300 000, n'apportent aucune révélation, semble-t-il. Errance à Gaza Le journal israélien Haaretz publie un article sur le déplacement des Palestiniens à Gaza. Le quotidien d'opposition s'appuie sur une enquête réalisée par B'Tselem, une organisation israélienne de défense des droits humains, selon laquelle « 90 % des Gazaouis ont perdu leur logement depuis octobre 2023, chaque habitant ayant été déplacé en moyenne six fois ». « Souvent annoncées à la dernière minute », précise Haaretz, « les évacuations obligent les familles à se réfugier sous des tentes, dans des abris et dans des conditions dangereuses, au milieu des bombardements, des maisons détruites et des infrastructures en ruine ». Haaretz s'intéresse particulièrement à une famille, Nibal, Ahmad et leur fille Rita, née en septembre 2023. Jusqu'en octobre 2023, Ahmad résidait légalement en Israël, mais « il a été arrêté comme des centaines de travailleurs palestiniens, puis libéré en février 2024, à Rafah, dans le sud de Gaza ». Entretemps, son épouse s'est réfugiée chez ses parents, dont la maison sera détruite plus tard. Puis, toute la famille s'est retrouvée sous une tente à Rafah, secteur bombardé, ce qui les a obligés à se déplacer une nouvelle fois, dans un camp du centre de Gaza, où ils sont restés cinq mois. Aujourd'hui encore, ils vivent sous une tente. « Ma vie est un calvaire », témoigne Nibal. Les pandas et Taïwan Enfin, la tension entre la Chine et le Japon menace la diplomatie des pandas. C'est ce que nous explique le South China Morning Post. Le quotidien anglophone publié à Hong Kong rappelle que le prêt de pandas est considéré comme « un symbole d'amitié (…) depuis plus d'un demi-siècle, les pandas tiennent le rôle d'ambassadeurs de la Chine à travers le monde ». Or, remarque le South China Morning Post, « leur séjour au Japon semble toucher à sa fin, les deux derniers pandas chinois devant rentrer le mois prochain ». Des discussions sont en cours, mais « aucun accord n'est en vue, en raison des propos tenus par Sanae Takaichi, le mois dernier, au sujet de Taïwan ». Le Premier ministre japonais a en effet « déclaré qu'une attaque contre Taïwan pourrait déclencher une intervention militaire du Japon ». Il est loin le temps où le Japon hébergeait neuf pandas. D'autres pays sont mieux lotis. C'est le cas des États-Unis, qui, après une longue interruption, ont reçu en octobre « deux pandas pour un prêt de dix ans ». La France, elle aussi, est plutôt gâtée. Le South China Morning Post le rappelle : « Pékin a donné son accord pour l'envoi d'un couple de pandas en 2027, pour un prêt de dix ans. »
durée : 00:04:26 - Le Reportage de la rédaction - Le programme 'PAUSE' soutient des scientifiques et des artistes fuyant les guerres en favorisant leur accueil dans des établissements d'enseignement supérieur et de recherche ou des institutions culturelles. Cette année, 80% des candidats sont de Gaza. Mais 6 seulement ont pu rejoindre la France.
durée : 00:04:26 - Le Reportage de la rédaction - Le programme 'PAUSE' soutient des scientifiques et des artistes fuyant les guerres en favorisant leur accueil dans des établissements d'enseignement supérieur et de recherche ou des institutions culturelles. Cette année, 80% des candidats sont de Gaza. Mais 6 seulement ont pu rejoindre la France.
Le Guardian publie aujourd'hui une galerie photo sur les inondations à Gaza. On peut voir un petit garçon marcher pieds nus, dans une grande flaque d'eau, ou encore des familles qui ont érigé des murets de sable pour tenter d'empêcher l'eau d'envahir leurs tentes. Le quotidien britannique explique que « Gaza a été frappée par de fortes pluies et des températures glaciales, aggravant la misère de la plupart de ses deux millions deux cent mille habitants ». Dans le sud de l'enclave palestinienne, « les camps de tentes ont été emportés par les flots », poursuit le quotidien britannique. « Des milliers de Palestiniens ont alors migré vers le nord en direction de la ville de Gaza, où ils ont trouvé refuge parmi les décombres des bâtiments bombardés par Israël ». L'ONU « a confirmé le décès d'un bébé de 18 mois, mort d'hypothermie. Douze autres personnes auraient aussi péri », ajoute le Guardian. À lire aussiGaza sous les eaux: «Nous essayons de survivre face à la pluie» causée par la tempête Byron Dissidence Aux États-Unis, le Washington Post s'intéresse au mouvement de contestation qui s'organise autour de Donald Trump. « Les élus républicains disent à Trump quelque chose qu'il n'a pas l'habitude d'entendre : non », souligne ainsi le quotidien américain, qui remarque que « lors de deux votes quasi simultanés cette semaine, dans l'Indiana et au Congrès, les élus républicains ont fait preuve d'une opposition inhabituelle envers Trump ». Exemple jeudi 11 décembre : « Vingt élus républicains de la Chambre des représentants ont fait dissidence et voté pour annuler le décret de Trump mettant fin aux droits syndicaux dans de nombreuses agences fédérales. » « Certains républicains, poursuit le Washington Post, laissent entendre que la pression exercée par la Maison Blanche commence à se retourner contre ses auteurs et que les parlementaires envisagent un avenir où Trump ne sera plus candidat. » On n'en est pas encore là. Le Washington Post rappelle que « le président américain conserve une influence considérable au sein de son parti et a fréquemment menacé de représailles les républicains qui s'opposent à lui ». À lire aussiÉtats-Unis: l'Indiana résiste à Donald Trump et refuse de redessiner sa carte électorale Frappée aux jambes et saisie par les cheveux En France, Libération alerte sur l'arrestation de la prix Nobel Narges Mohammadi. L'Iranienne, qui était en liberté provisoire pour raisons de santé, a de nouveau été arrêtée. Selon son comité de soutien et sa famille, elle a été arrêtée « alors qu'elle assistait à une cérémonie en mémoire d'un avocat de 45 ans, qui avait défendu des personnes arrêtées lors de la répression des manifestations de 2022. Son corps a été retrouvé la semaine dernière et les organisations de défense des droits réclament une enquête. » Selon une ONG basée aux États-Unis, Narges Mohammadi « assistait à cette cérémonie sans porter le voile obligatoire pour les femmes dans l'espace public en Iran ». D'autres images « la montrent grimpant sur un véhicule et encourageant les gens à scander des slogans ». Selon l'un de ses frères, la prix Nobel de la Paix « a été frappée aux jambes et saisie par les cheveux » lors de son arrestation. Il dit s'inquiéter pour sa santé, expliquant qu'en prison « elle a souffert des poumons et du cœur, et qu'elle a subi plusieurs opérations. » La prison « où elle a passé la majorité des deux dernières décennies », rappelle Libération. À lire aussiIran: la prix Nobel de la paix 2023 Narges Mohammadi a été arrêtée, affirment ses proches Un projet de loi contesté Enfin, en Allemagne, les défenseurs de la biodiversité ont du pain sur la planche. L'hebdomadaire français Courrier international a rassemblé les articles publiés par la presse allemande sur le sujet. Article de Die Zeit notamment, qui nous explique « que le développement des réseaux routiers, fluviaux et ferroviaires, de même que la réparation des ponts, seront dorénavant considérés comme étant "d'un intérêt supérieur public", et pourront être lancés plus rapidement ». Et, cela ne sera pas sans conséquences, nous explique Courrier international : « Le texte prévoit des simplifications bureaucratiques, comme l'exemption d'évaluation d'impact environnemental détaillée pour les projets d'électrification, mais aussi, une restriction du droit des ONG environnementales à intenter des actions en justice ». Sans surprise, le projet de loi inquiète « les associations de défense de l'environnement qui dénoncent une atteinte à la biodiversité ». Toutefois, remarque Courrier international, « ce projet de loi risque bien de se heurter à la législation européenne en matière d'environnement ».
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur des contradictions sur un accord entre Israël et l'Égypte et l'ingérence américaines dans la présidentielle hondurienne. Nigeria : quelles sont les vraies raisons de la démission du ministre de la Défense ? Au Nigeria, le ministre de la Défense Mohammed Badaru Abubakar a démissionné de son poste invoquant des raisons de santé. Ne s'agit-il pas d'un prétexte alors que le pays est confronté à une recrudescence des kidnappings de masse ? Pourquoi le président Tinubu a-t-il décidé de le remplacer par le général Christopher Musa, ancien chef d'état-major des armées limogé, il y a deux mois, pour des rumeurs de tentative de coup d'État ? Avec Liza Fabbian, journaliste au service Afrique de RFI. Gaza : pourquoi Israël a-t-il annoncé que les habitants pourraient quitter le territoire par l'Égypte ? Alors qu'Israël avait annoncé la sortie prochaine des Gazaouis par le point de passage de Rafah, situé entre l'enclave palestinienne et l'Égypte, Le Caire a immédiatement démenti avoir accepté un tel compromis. Comment expliquer ces contradictions ? Quelle était la stratégie des autorités israéliennes en annonçant l'ouverture de ce poste-frontière sachant que l'Égypte allait démentir ? Avec Frédérique Misslin, correspondante permanente de RFI à Jérusalem. Honduras : pourquoi Trump libère un ancien président narcotrafiquant ? Condamné à 45 ans de prison par la justice américaine pour avoir importé aux États-Unis des centaines de tonnes de cocaïne, l'ancien président hondurien Juan Orlando Hernández a bénéficié d'une grâce de Donald Trump. Comment expliquer cette décision ? Alors que le Honduras est en pleine période électorale, quelles peuvent être les conséquences politiques de cette libération ? Avec Daniel Vasquez, doctorant au CNRS, affilié au Centre d'Études Mexicaines et Centraméricaines (CEMCA) et spécialiste du Honduras. Et en fin d'émission, la chronique «Un oeil sur les réseaux de Jessica Taieb». Au programme, le témoignage TikTok d'un mannequin guinéen qui rencontre des difficultés à voyager à cause de son passeport.
L'UNICEF alerte ce 1ᵉʳ décembre 2025 sur la situation des enfants à Gaza. Malgré le cessez-le-feu, les bombardements israéliens continuent et les conditions climatiques, la pluie et le froid n'arrangent rien. Écoutez RTL autour du monde du 01 décembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ibrahim Farahajallah, un habitant de la ville de Khan Younès, connaît depuis deux ans la famine et le quotidien sous les bombes israéliennes. Pourtant, avec sa fille, ils tournent des vidéos comiques qui font des millions de vues. En mélangeant poésie et humour, ils dépeignent le quotidien dramatique des Gazaouis. Notre correspondant à Gaza, Rami El Meghari, l'a rencontré. De notre correspondant à Gaza et de notre envoyé spécial à Jérusalem Un sac de farine sur l'épaule, Ibrahim Farahajallah rejoue sur internet une scène qu'il a vécue dans les rues de Gaza. Une vidéo qui a fait 18 millions de vues sur Facebook. « Je rentrais chez moi, je portais mon sac de farine, et quelqu'un m'a demandé si je pouvais le vendre. On était au plus fort de la famine. Alors, je lui ai répondu immédiatement : "Mais si je vends ma farine, je vends ma propre personne, parce que la faim de mes enfants me coupe les veines" », raconte-t-il. Depuis l'horreur qui s'est abattue sur Gaza dans la foulée du massacre du 7 octobre 2023, Ibrahim n'a cessé de créer, dans sa tente de la banlieue de Khan Younès. La boucherie familiale détruite par les bombes, la peur, la vie, les habitants entassés les uns sur les autres... Il raconte le quotidien de l'enclave sur les réseaux sociaux en reprenant notamment des extraits de films cultes, accompagné de sa fille Reem. « Honnêtement, ma vidéo que je préfère, parmi celles qu'on a faites avec ma fille, c'est celle sur le partage de l'aide. Pour nous, l'aide est tellement rare, et à la fin, il ne nous reste presque rien », confie Ibrahim Farahajallah. Inspiré d'une scène d'un film égyptien où les acteurs se partagent un bout de fromage, il a dû adapter la vidéo avec les moyens du bord. « Je suis allé chercher un biscuit, il coûtait 20 shekels. Tu t'imagines ? Ce biscuit coûtait plus de dix dollars ! », s'exclame-t-il. À lire aussiBande de Gaza: l'enfer de 1,1 million d'enfants pris au piège entre guerre et malnutrition À force de diviser le biscuit entre lui et sa fille, Ibrahim se retrouve sans rien. Une métaphore des conditions de vie qu'ils connaissent depuis plus de deux ans. « C'était le moment où on n'avait pas d'aide. La famine s'était intensifiée et il ne nous restait que des miettes. Même si on nous apportait quelque chose, en réalité, il ne nous restait presque rien. C'était insignifiant, inexistant », se désole-t-il. Les millions de vues, ainsi que le soutien apporté par les médias et les internautes du monde entier ont, en partie, adouci ce quotidien marqué par la faim et les bombardements. Mais cela n'a pas atténué l'espoir de construire une vie ailleurs. Notamment pour Reem, âgée de 10 ans. « Mon rêve, c'est de devenir dentiste pour pouvoir soigner les dents de ma mère. Si je vais en Égypte, je ferai aussi des vidéos et prendrai des cours de comédie. Mon rêve, tout de suite, c'est que la guerre s'arrête, qu'on reprenne une vie normale, quand au moins, on avait de la bonne nourriture », confie la fillette. Le niveau d'aide humanitaire qui entre dans l'enclave reste nettement inférieur au niveau prévu par l'accord de cessez-le-feu. À lire aussi«From Ground Zero», 22 courts métrages de Gazaouis
Ibrahim Farahajallah, un habitant de la ville de Khan Younès, connaît depuis deux ans la famine et le quotidien sous les bombes israéliennes. Pourtant, avec sa fille, ils tournent des vidéos comiques qui font des millions de vues. En mélangeant poésie et humour, ils dépeignent le quotidien dramatique des Gazaouis. Notre correspondant à Gaza, Rami El Meghari, l'a rencontré. De notre correspondant à Gaza et de notre envoyé spécial à Jérusalem Un sac de farine sur l'épaule, Ibrahim Farahajallah rejoue sur internet une scène qu'il a vécue dans les rues de Gaza. Une vidéo qui a fait 18 millions de vues sur Facebook. « Je rentrais chez moi, je portais mon sac de farine, et quelqu'un m'a demandé si je pouvais le vendre. On était au plus fort de la famine. Alors, je lui ai répondu immédiatement : "Mais si je vends ma farine, je vends ma propre personne, parce que la faim de mes enfants me coupe les veines" », raconte-t-il. Depuis l'horreur qui s'est abattue sur Gaza dans la foulée du massacre du 7 octobre 2023, Ibrahim n'a cessé de créer, dans sa tente de la banlieue de Khan Younès. La boucherie familiale détruite par les bombes, la peur, la vie, les habitants entassés les uns sur les autres... Il raconte le quotidien de l'enclave sur les réseaux sociaux en reprenant notamment des extraits de films cultes, accompagné de sa fille Reem. « Honnêtement, ma vidéo que je préfère, parmi celles qu'on a faites avec ma fille, c'est celle sur le partage de l'aide. Pour nous, l'aide est tellement rare, et à la fin, il ne nous reste presque rien », confie Ibrahim Farahajallah. Inspiré d'une scène d'un film égyptien où les acteurs se partagent un bout de fromage, il a dû adapter la vidéo avec les moyens du bord. « Je suis allé chercher un biscuit, il coûtait 20 shekels. Tu t'imagines ? Ce biscuit coûtait plus de dix dollars ! », s'exclame-t-il. À lire aussiBande de Gaza: l'enfer de 1,1 million d'enfants pris au piège entre guerre et malnutrition À force de diviser le biscuit entre lui et sa fille, Ibrahim se retrouve sans rien. Une métaphore des conditions de vie qu'ils connaissent depuis plus de deux ans. « C'était le moment où on n'avait pas d'aide. La famine s'était intensifiée et il ne nous restait que des miettes. Même si on nous apportait quelque chose, en réalité, il ne nous restait presque rien. C'était insignifiant, inexistant », se désole-t-il. Les millions de vues, ainsi que le soutien apporté par les médias et les internautes du monde entier ont, en partie, adouci ce quotidien marqué par la faim et les bombardements. Mais cela n'a pas atténué l'espoir de construire une vie ailleurs. Notamment pour Reem, âgée de 10 ans. « Mon rêve, c'est de devenir dentiste pour pouvoir soigner les dents de ma mère. Si je vais en Égypte, je ferai aussi des vidéos et prendrai des cours de comédie. Mon rêve, tout de suite, c'est que la guerre s'arrête, qu'on reprenne une vie normale, quand au moins, on avait de la bonne nourriture », confie la fillette. Le niveau d'aide humanitaire qui entre dans l'enclave reste nettement inférieur au niveau prévu par l'accord de cessez-le-feu. À lire aussi«From Ground Zero», 22 courts métrages de Gazaouis
Le Journal en français facile du vendredi 7 novembre 2025, 17 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CAKM.A
Polémique en Israël autour de la procureure militaire Yifat Tomer-Yerushalmi en détention désormais. Inculpée trois jours après sa démission, on lui reproche d'avoir communiqué à la presse des vidéos montrant des sévices et un viol imposé à un détenu palestinien par des soldats israéliens. La droite et l'extrême droite accusent l'ex-magistrate de trahison, considérant qu'elle entache la réputation des militaires en temps de guerre. La gauche quant à elle estime que le débat porte sur la responsabilité éthique de dénoncer les sévices contre les détenus palestiniens. Entretien avec Nitzan Perelman-Becker, docteure en sociologie politique à l'Université Paris Cité et co-fondatrice du site Yaani. Autrice de Anatomie de la droite israélienne, à paraître chez Agone en avril 2026. RFI : La procureure générale de l'armée israélienne Yifat Tomer-Yerushalmi a été inculpée pour fraude et abus de confiance, abus de fonction, entrave à la justice et divulgation d'informations par un fonctionnaire parce qu'elle avait communiqué à la presse – elle l'a reconnu en fin de semaine dernière –, une vidéo montrant partiellement les sévices et le viol commis par des soldats israéliens contre un détenu palestinien. Ces révélations datent de juillet 2024. Pourquoi la procureure a choisi de démissionner maintenant ? Nitzan Perelman-Becker : Tout d'abord, je voudrais expliquer ce qu'est Sde Teiman. C'est une base militaire qui a servi depuis octobre 2023 comme un camp de détention où il y avait énormément de Gazaouis qui se retrouvaient sans même savoir pourquoi ils étaient là. Il y avait énormément de témoignages, y compris d'organisations israéliennes comme Physicians for Human Rights, qui racontent des tortures de manière quotidienne dans ce camp de détention. Et il y a une seule histoire, donc, qui sort, qui est publiée dans la presse. Ce viol d'un Palestinien qui arrive aussi à l'hôpital. On ne sait pas qui a publié la vidéo, mais la vidéo est publiée partout. Des organisations nationalistes de droite, avec les soldats qui ont commis le viol, demandent au tribunal de faire une enquête pour découvrir qui l'a publiée. Le tribunal sollicite l'armée. L'armée mène une enquête, et [selon les conclusions], on ne sait pas qui a publié la vidéo. Mais tout d'un coup, on découvre à la fin du mois d'octobre 2025, que c'était justement l'ex-procureure générale de l'armée israélienne, Yifat Tomer-Yerushalmi, qui a publié elle-même la vidéo, et elle admet que c'était bien le cas. Elle dit qu'elle l'a fait pour s'opposer à la propagande « contre les forces de l'ordre de l'armée ». Elle veut montrer que l'armée fait ses enquêtes. Et donc elle publie la vidéo. Cela a créé énormément de polémique. Il y a énormément de pression sur elle, notamment de militants de droite. Elle écrit une lettre de suicide qu'elle laisse à sa famille. On ne la retrouve pas pendant quelques heures, puis on la retrouve à côté de la mer, on ne retrouve pas son téléphone. Et jusqu'à aujourd'hui, on cherche son téléphone. Elle est arrêtée, elle est toujours en détention. Beaucoup de pression sur elle, vous nous dites. Neuf soldats avaient été mis en cause pour ce viol et ces sévices. Où en est la procédure qui les concerne aujourd'hui ? En ce qui les concerne, la procédure est toujours en cours. Mais ce qui est intéressant de savoir, c'est que du point de vue de la société israélienne, le problème n'est pas l'acte qu'ils ont commis, mais bien l'acte de l'ex-procureure générale. Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, dit même qu'elle a provoqué la plus grande attaque médiatique que le pays n'a jamais connue. Donc, bien sûr, ils ne parlent pas de ce que beaucoup de juristes, historiens et organisations internationales appellent le génocide à Gaza et tous les crimes commis par l'État d'Israël dans le cadre du génocide. Ils ne parlent pas non plus de Sde Teiman, de toutes les actions, de toutes les tortures qu'il y avait pendant des mois et des mois dans cette base militaire. Le journal Haaretz, effectivement, soulignait, comme vous l'évoquiez à l'instant, le fait que cette affaire faisait tellement de bruit qu'on en oubliait ce qui s'était passé sur la base militaire de Sde Teiman. Est-ce que cela préoccupe en Israël, au-delà du pouvoir politique, de la droite et de l'extrême droite ? Bien évidemment, et ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il y a une vraie fracture entre le gouvernement au pouvoir qui place l'identité juive et la domination juive sur les institutions étatiques et le centre gauche sioniste qui place d'abord les institutions étatiques. Et eux disent que cette affaire met en péril l'image de l'armée et l'image de l'État. Ils insistent pour qu'on ne critique pas l'ex-procureure générale, mais bien évidemment la droite qui est au pouvoir demande de ne même pas qualifier ce viol comme un crime. On voit des parlementaires, on voit des membres du gouvernement et aussi, bien sûr, des organisations de droite qui soutiennent ces soldats qui ont commis ce viol en disant très clairement qu'il ne s'agit pas d'un crime. Cela avait déjà été le cas d'ailleurs l'année dernière, avec des manifestations pour soutenir les soldats. L'extrême droite, vous nous le disiez, les avait largement soutenues aussi en allant jusqu'à justifier le viol. Est-ce que c'est compatible avec la position que défend le gouvernement en disant que les droits des prisonniers sont respectés dans les centres de détention ? Bien évidemment, il faut juste écouter le discours du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et de voir les vidéos qu'il publie des prisons israéliennes pour comprendre à quel point il légitime ce genre d'action, c'est-à-dire le fait de torturer les prisonniers palestiniens qui sont parfois même des otages parce qu'ils se trouvent dans les prisons israéliennes, et ils ne savent même pas pourquoi ils sont là, ils n'ont même pas recours à un avocat et donc ils doivent être considérés du point de vue du droit international comme de vrais otages. Et là, on voit le discours d'Itamar Ben-Gvir qui légitime toute action violente contre eux. On voit même que la peine de la mort est prévue par le gouvernement contre les détenus palestiniens. Et donc, ça représente effectivement la ligne du gouvernement, notamment la ligne d'Itamar Ben-Gvir qui est chargé de la police. À lire aussiIsraël: l'ex-procureure générale de l'armée arrêtée pour la fuite d'une vidéo de viol dans une prison
Israël empêche toujours les journalistes étrangers d'entrer à Gaza. L'Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA) a exprimé ce jeudi 23 octobre sa déception après que la Cour suprême israélienne a reporté sa décision d'un mois supplémentaire, assurant que la situation sur place a changé. Depuis deux ans, les journalistes n'ont pu y entrer que sous escorte et donc sous contrôle de l'armée israélienne. La guerre a causé la mort de plus de 210 journalistes palestiniens dans le territoire dévasté. Entretien avec la journaliste à Orient XXI, Sylvain Cypel, ancien directeur de la rédaction de Courrier international et rédacteur en chef au Monde. Auteur de « L'État d'Israël contre les Juifs », La Découverte. C'est toujours non. Les journalistes étrangers ne peuvent pas entrer à Gaza, ne peuvent pas aller voir ce qui se passe et ne peuvent pas raconter au reste du monde. Ça fait plus de deux ans que ça dure, et Israël continuera de bloquer l'accès au territoire palestinien au moins pour un mois. La Cour suprême a reporté sa décision et nous en parlons avec Sylvain Cypel journaliste à Orient XXI, ancien directeur de la rédaction de Courrier international, ancien rédacteur en chef au Monde. Vous avez aussi écrit le livre l'État d'Israël contre les Juifs, publié aux éditions La Découverte. Rfi : Bonjour Sylvain Cypel. La Cour suprême a reconnu tout à l'heure en Israël que la situation avait changé. Est-ce que ça laisse entrevoir une ouverture selon vous ou pas du tout ? Sylvain Cypel : Comment dire, un tout petit peut-être ? Voilà, un tout petit peut-être… C'est-à -dire qu'il faut voir, il faut voir le background. Il faut voir dans quelles conditions ça se passe. Ça veut dire que ça fait deux ans que ça dure. Ce n'est pas la première fois qu'il y a un dépôt de plainte devant la Cour suprême. Il y en a eu sept. Il y a eu sept reports. À chaque fois, la Cour suprême s'est délestée de son devoir et, à chaque fois, l'État a expliqué des conditions de guerre, la sécurité... qu'il est impossible de laisser les journalistes entrer. Par ailleurs, il faut savoir qu'il y a des journalistes qui rentrent très peu. Ils sont quasi systématiquement Israéliens. Ils sont choisis par l'armée. Donc, la presse, les médias deviennent un instrument d'une propagande. Si vous voulez un instrument d'un récit où on ne voit rien, on ne vous dit pas, on voit juste ce qu'on autorise de voir. Et quelques personnes qui se disent journalistes et qui sont des affidés, sont prêts à répercuter ce que l'armée leur demande de faire. Vous nous disiez qu'à plusieurs reprises la justice s'était soustraite en quelque sorte à son rôle. Est-ce qu'elle pourrait contraindre le gouvernement israélien à autoriser l'accès des journalistes étrangers à Gaza ? Oui. Mais bien entendu, si elle donne raison à l'Association de la presse étrangère, qui est représentée par un avocat israélien qui est très connu, qui s'appelle Gilad Shaer qui a été en son temps un conseiller d'un Premier ministre qui s'appelait Barak. Et donc il suffit que la Cour suprême décrète, la requête est validée. Et là, en l'occurrence, ce qu'elle a dit, c'était qu'elle accordait un mois supplémentaire aux autorités israéliennes pour qu'elles préparent un plan d'accès à Gaza. Vous nous l'avez dit, elle l'a déjà fait à plusieurs reprises. Vous y croyez, là, pour cette fois-ci, dans le contexte un peu différent auquel on assiste avec le cessez-le-feu ? Alors, je vous dis, il y a un contexte un peu différent, vous avez raison. C'est-à-dire que ce n'est pas la paix, mais il y a une forme... On ne peut même pas dire que c'est un cessez-le-feu, parce qu'en réalité, tous les jours, il y a des Palestiniens qui sont assassinés. Donc, ce n'est pas vraiment une paix, mais ça n'est plus ce que c'était avant l'accord qui a été signé entre le Hamas et le gouvernement israélien. Et malgré ça, il n'y a toujours pas de journalistes étrangers qui rentrent. On entend assez peu de réactions internationales pourtant. Pourquoi, selon vous ? Pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas sur le plan international ? Oui. D'abord, on en parle un peu. Il y a eu des papiers dans la presse américaine, il y a eu des papiers dans la presse française. Il y a eu des papiers, mais je veux dire des réactions de dirigeants, par exemple. Mais parce qu'il n'y a pas non plus de réactions de dirigeants sur la réalité de ce qui s'est passé à Gaza. C'est ça qu'il faut dire. Si vous voulez, il y a des gens qui ont commencé à bouger…. Les Européens ont commencé gentiment à dire que ça ne va pas, qu'on menace peut-être. Enfin,à ce jour, il y a 150 000 blessés, bientôt 70 000 morts et tous ceux qu'on découvrira le jour où on pourra les découvrir, si on les découvre sous les décombres. L'armée israélienne a tué à ce jour, les chiffres officiels, c'est 200 tués, dont 75% de Gazaouis et 25% de non-Gazaouis [parmi les journalistes, NDLR]. En général, ce sont des gens d'Al Jazeera, parce qu'ils étaient les seuls à être restés. Oui, c'est ça. Les derniers chiffres de Reporters sans frontières disent même plus de 210 journalistes tués. Les médias internationaux : 220. Même les médias internationaux ont beaucoup travaillé là depuis deux ans, avec des journalistes qui se trouvaient à Gaza. Mais donc beaucoup ont été tués, beaucoup sont partis. Comment est-ce qu'aujourd'hui, on peut encore couvrir ce conflit ? Ben, on ne le peut pas. On le peut en ayant des correspondants. Moi, je suis à Orient XXI. Il y a quelqu'un qui, toutes les semaines, nous fait un papier que nous publions sur ce qui se passe à Gaza. C'est extrêmement intéressant. Rami Abou Jamous, je cite son nom parce qu'on l'a entendu à plusieurs reprises sur cette antenne et il faut le lire, en effet. Mais bien entendu. Et donc je vous dis, il a commencé chez nous et aujourd'hui c'est devenu, je dirais, entre guillemets, «une petite vedette». Et donc, si on dispose de gens à l'intérieur, on peut obtenir des choses. Les journalistes israéliens de Haaretz qui travaillent sur ce qui se passe... moi, je connais très bien, par exemple, Amira Hass, qui est une journaliste de Haaretz. Elle a un carnet d'adresses très important à Gaza et donc elle peut faire. Mais elle fait de l'information sur Gaza uniquement par téléphone. Elle ne peut pas y aller, c'est impossible. Or, ça, c'est tout à fait différent de faire un papier lorsqu'on vous parle d'un endroit et lorsque vous êtes sur le terrain, mais tous les journalistes connaissent ça par cœur. Et donc, évidemment, ça nuit considérablement. À la qualité de l'information et à la véracité de l'information. À lire aussiIsraël: la Cour suprême reporte l'examen d'un recours de la presse étrangère pour un accès à Gaza À lire aussiIsraël: le Parlement ouvre la voie à une annexion de la Cisjordanie
Le billet d'humeur d'Aurélien Veil
Karin Huster, responsable des activités médicales au sein de Médecins sans frontières France, s'est rendue à Gaza fin septembre pour une mission de sept semaines, à Deir Al-Balah. C'est sa quatrième mission dans l'enclave palestinienne.A ce moment-là, peu de personnes croient à l'imminence d'un cessez-le-feu, encore moins d'un accord de paix. Et puis, l'accord arrive, le 9 octobre à 2 heures du matin. Karin Huster a vécu tout cela depuis Gaza : les drames, les doutes, les espoirs. C'est ce qu'elle raconte dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde ».Pendant dix jours, elle a partagé le quotidien des Gazaouis et ce moment historique à travers des notes vocales, envoyées à notre journaliste Clément Baudet.Un témoignage inédit, depuis cette zone de guerre interdite d'accès aux journalistes par Israël.Un épisode de Clément Baudet. Réalisation : Clément Baudet. Rédaction en chef : Adèle Ponticelli. Dans cet épisode : extraits de journaux de LCI midi et de 7 heures de France Inter du 4 octobre ; extraits de journaux de 20 heures de France 2, de 8 heures de France-Culture et de France 24 du 9 octobre 2025.Episode publié le jeudi 16 octobre 2025. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:05:38 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - L'Égypte revient au centre du jeu diplomatique en co-présidant, avec les États-Unis, un sommet pour la paix à Charm el-Cheikh. Le pays, frontalier d'Israël et de Gaza, doit jouer un rôle sécuritaire et humanitaire dans l'enclave palestinienne. Plus de 100 000 Gazaouis sont aussi exilés en Égypte.
durée : 00:05:19 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Place des Otages à Tel-Aviv, des milliers d'Israéliens ont applaudi en apprenant que le Hamas avait remis à la Croix-Rouge les derniers otages vivants retenus à Gaza. La libération de prisonniers palestiniens doit suivre. Quant aux Gazaouis, ils cherchent leurs morts dans les décombres de l'enclave.
durée : 01:58:58 - Les Matins du samedi - par : Nicolas Herbeaux - Au programme cette semaine : quelles sont les revendications de la première "Mad Pride" en France ? Vivons nous une crise politique ou une crise de régime ? Et en dernière partie, la romancière Samar Yazbek porte les récits des Gazaouis. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Anna Baleige Médecin psychiatre et sexologue, docteure en santé publique; Marie-Anne Cohendet Constitutionnaliste, professeure de droit public à Paris I - Panthéon-Sorbonne, spécialiste des institutions de la Ve République; Bastien François Politiste, professeur de science politique à Paris I; Samar Yazbek Journaliste, écrivaine
Dans le courant de la semaine, vous avez pu découvrir des reportages consacrés aux réfugiés gazaouis et à la capitale indienne. Nous avons rendez-vous avec leurs auteurs, Martin Dumas Primbault et Côme Bastin qui nous a fait découvrir l'étouffante ville de New Delhi entre chaleur et pollution, encore et toujours malgré l'engagement du Premier ministre d'en faire une vitrine en matière d'environnement. Égypte : la vie en suspens des exilés de Gaza Il y a 2 ans, l'attaque terroriste du Hamas sur Israël à la frontière de Gaza va être le déclencheur d'une terrible spirale. La réplique d'Israël, à force d'offensives de chars, de bombardements aériens ; d'assauts de fantassins sur un petit territoire fort peuplé et bouclé, va conduire à une guerre d'anéantissement de la population de cette bande de Gaza. Malgré tout, au moins 100 000 Palestiniens ont pu trouver refuge en Égypte. Faisant du pays, celui qui accueille le plus de Gazaouis. Installés pour la plupart au Caire, ces exilés vivent sans statut légal : l'État égyptien ne leur accorde aucun permis de résidence. Indésirables et au quotidien précaire, ils sont partagés entre l'espoir de rentrer à Gaza quand les armes se tairont et le désir de reconstruire ailleurs une vie nouvelle. Un Grand reportage de Martin Dumas Primbault qui s'entretient avec Jacques Allix. À New Delhi, les nationalistes hindous s'improvisent écologistes Des montagnes de déchets, l'air ambiant ultra-toxique, un fleuve empoisonné… New Delhi, la capitale indienne, fait face à une situation environnementale apocalyptique. Ses 30 millions d'habitants perdraient plus de 10 ans d'espérance de vie à cause de cette pollution. Les politiques publiques ont, pour l'instant, échoué à enrayer cette catastrophe écologique et sanitaire. Lors des élections municipales de mars 2025, le parti du Premier ministre Narendra Modi, le BJP, a été élu avec la promesse d'agir enfin. Mais ses solutions ou ces semblants de solutions peinent pour l'instant à convaincre les experts. Un Grand reportage de Côme Bastin qui s'entretient avec Jacques Allix.
durée : 00:20:06 - L'Invité(e) des Matins du samedi - par : Nicolas Herbeaux, Jules Crétois - Après avoir mené des entretiens auprès des Syriennes en exil, la romancière et journaliste Samar Yazbek est allée glaner les histoires et les témoignages de gazaouis de tous les âges. Tous racontent la mort, la douleur et la peur. Que peuvent les mots écrits face à l'anéantissement d'une vie ? - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Samar Yazbek Journaliste, écrivaine
durée : 00:22:06 - L'invité de 8h20 - Israël et le Hamas ont signé jeudi la première phase d'un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d'otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump pour mettre fin à deux ans de guerre dévastatrice dans le territoire palestinien. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Il y a 2 ans, l'attaque terroriste du Hamas sur Israël à la frontière de Gaza va être le déclencheur d'une terrible spirale. La réplique d'Israël, à force d'offensives de chars, de bombardements aériens ; d'assauts de fantassins sur un petit territoire fort peuplé et bouclé, va conduire à une guerre d'anéantissement de la population de cette bande de Gaza. Malgré tout, au moins 100 000 Palestiniens ont pu trouver refuge en Égypte. Faisant du pays, celui qui accueille le plus de Gazaouis. Installés pour la plupart au Caire, ces exilés vivent sans statut légal : l'État égyptien ne leur accorde aucun permis de résidence. Indésirables et au quotidien précaire, ils sont partagés entre l'espoir de rentrer à Gaza quand les armes se tairont et le désir de reconstruire ailleurs une vie nouvelle. «Égypte : la vie en suspens des exilés de Gaza», un Grand reportage de Martin Dumas Primbault.
durée : 00:10:24 - Journal de 18h - L'espoir des Gazaouis aura duré une poignée d'heures dans la bande de Gaza après la réponse vendredi soir du Hamas au plan de paix proposé par Donald Trump. L'armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur l'enclave et ses "opérations" à Gaza-ville.
durée : 00:10:24 - Journal de 18h - L'espoir des Gazaouis aura duré une poignée d'heures dans la bande de Gaza après la réponse vendredi soir du Hamas au plan de paix proposé par Donald Trump. L'armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur l'enclave et ses "opérations" à Gaza-ville.
L'émission 28 minutes du 30/09/2025 Le cinéaste Jafar Panahi, Palme d'or, met à mal le régime iranien Dans son dernier long-métrage, Palme d'Or à Cannes, Jafar Panahi raconte ce qui n'aurait pu être qu'un banal accident, une nuit sur la route lorsqu'un couple en voiture, sa fillette à l'arrière, renverse en pleine campagne un chien errant. “Un simple accident” (titre du film) qui va conduire un garagiste à reconnaître à travers l'automobiliste dont la voiture a été percutée, l'agent des renseignements iraniens, qui l'a torturé autrefois en prison. Le garagiste, le suit, le repère, le kidnappe et le séquestre dans son van avant de solliciter plusieurs anciens prisonniers pour être sûr que l'homme enlevé est bien son tortionnaire. Au coeur de ce film, le cinéaste iranien se pose une question essentielle, pour lui, qui a été emprisonné deux fois en prison en Iran : “Et si un jour, dehors, je croisais celui qui m'a interrogé en prison, si je me retrouvais en face de lui, qu'est-ce que je ferais ?” Jafar Panahi expliquait au magazine “Trois Couleurs” que son œuvre était un film d'anticipation : “Je ne l'ai pas fait pour maintenant. Je l'ai fait pour l'après, pour le moment où ce régime sera renversé.”Plan Trump pour Gaza : un plan pour la paix ou un plan en trompe-l'œil ? Ce lundi 29 septembre, Donald Trump et Benyamin Nétanyahou ont donné une conférence de presse depuis la Maison Blanche. À l'ordre du jour, un accord destiné à mettre fin à la guerre à Gaza avec en ligne de mire “la paix au Moyen-Orient”, a déclaré le président américain. Soumis au Hamas, ce plan américain en 20 points, soutenu par Israël et salué par plusieurs pays arabes, prévoit notamment “la libération immédiate de tous les otages dans un délai maximal de 72 heures” qui permettrait la libération de 250 prisonniers palestiniens condamnés à la perpétuité et de 1 700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023. Le plan prévoit la libération de tous les otages, le désarmement et le désengagement du Hamas, une nouvelle gouvernance ainsi qu'un plan de développement économique pour la bande de Gaza. La création d'un État palestinien est également envisagée à plus long terme. Israël a assuré le désengagement progressif de ses troupes de Gaza en cas d'accord du Hamas, sans calendrier précis. Cet accord est encore attendu et le premier ministre israélien a déclaré qu'il se gardait le droit de “finir le travail” en cas de refus. Enfin, Xavier Mauduit s'intéresse au nouveau variant du Covid-19 nommé Frankenstein et nous raconte l'histoire de ce monstre très célèbre. Théophile Cossa nous explique comment fonctionne le nouveau médicament révolutionnaire contre le VIH, bientôt disponible pour 40 dollars par an. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 30 septembre Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 30/09/2025 Plan Trump pour Gaza : un plan pour la paix ou un plan en trompe-l'œil ? Ce lundi 29 septembre, Donald Trump et Benyamin Nétanyahou ont donné une conférence de presse depuis la Maison Blanche. À l'ordre du jour, un accord destiné à mettre fin à la guerre à Gaza avec en ligne de mire “la paix au Moyen-Orient”, a déclaré le président américain. Soumis au Hamas, ce plan américain en 20 points, soutenu par Israël et salué par plusieurs pays arabes, prévoit notamment “la libération immédiate de tous les otages dans un délai maximal de 72 heures” qui permettrait la libération de 250 prisonniers palestiniens condamnés à la perpétuité et de 1 700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023. Le plan prévoit la libération de tous les otages, le désarmement et le désengagement du Hamas, une nouvelle gouvernance ainsi qu'un plan de développement économique pour la bande de Gaza. La création d'un État palestinien est également envisagée à plus long terme. Israël a assuré le désengagement progressif de ses troupes de Gaza en cas d'accord du Hamas, sans calendrier précis. Cet accord est encore attendu et le premier ministre israélien a déclaré qu'il se gardait le droit de “finir le travail” en cas de refus. On en débat avec Ofer Bronchtein, président et co-fondateur du Forum international pour la paix, Yasmina Asrarguis, chercheuse associée à l'université de Princeton, spécialiste du Moyen-Orient et Ziad Majed, Professeur à l'Université américaine de Paris, spécialiste du Proche-Orient.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 30 septembre Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Difficile actuellement de savoir ce qui se passe dans la ville de Gaza, que les Palestiniens sont sommés d'évacuer vers le sud, par l'armée israélienne. Difficile, parce qu'Israël interdit toujours à la presse internationale de se rendre dans la bande de Gaza et de témoigner de ce qui s'y passe. On dispose donc de peu d'informations, actuellement, sur la situation à Gaza. Mais les journalistes palestiniens continuent de faire leur travail, au péril de leur vie. Et parmi les rares articles parus ces derniers jours, on a trouvé celui du site égyptien Mada Masr, repris par Courrier international, qui nous explique que fuir Gaza coûte cher, et devient parfois « impossible, faute de moyens ». Un obstacle de plus. 1 000 à 1 500 dollars la tente C'est une réalité à laquelle sont confrontés les Palestiniens, raconte Thaer Abu Aoun, l'auteur de l'article. « Même une simple tente, le seul toit dont disposent des milliers de familles coûte désormais très cher, de 1 000 à 1 500 dollars, selon la taille et la qualité », explique le journaliste. « Et une fois qu'on l'a acquise », poursuit-il, « il faut encore trouver un terrain disponible pour la monter. Or, les terrains sont contrôlés par des gangs armés, qui louent chaque parcelle au prix fort ». Israël assure pourtant avoir mis à disposition des Palestiniens « des zones vides à Al Mawasi où il est possible de s'installer ». Mais selon Philippe Lazzarini, Commissaire général de l'Office de secours et de travaux de l'UNWRA, l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Al Mawasi est « un immense camp en pleine expansion qui concentre des Palestiniens affamés et désespérés ». Les difficultés sont telles que certains renoncent à quitter la ville de Gaza. D'autant, explique le journaliste Thaer Abu Aoun, « que beaucoup de Gazaouis considèrent que la totalité des zones de la bande de Gaza sont soumises aux bombardements, y compris les zones prétendument "humanitaires" ». Un geste diplomatique fort C'est dans ce contexte, que la France s'apprête à reconnaître la Palestine. « Emmanuel Macron va reconnaître demain à l'ONU l'État Palestinien » annonce en Une la Tribune Dimanche, avec ce titre : « Le défi de l'histoire ». En illustration, la photo d'Emmanuel Macron et de Benyamin Netanyahu, ensemble mais la mine sévère, elle date de leur dernière rencontre à Jérusalem le 24 octobre 2023. La reconnaissance de l'État palestinien, c'est, pour la Tribune Dimanche, « un geste diplomatique fort pour dire stop aux massacres dans la bande de Gaza et porter l'espoir d'une paix entre Israéliens et Palestiniens, en relançant la solution à deux États ». Mais, se demande le journal, « comment mettre en œuvre une telle feuille de route, alors qu'Israël vient de se lancer dans la conquête de la ville de Gaza et qu'en Cisjordanie, l'Autorité Palestinienne est plus affaiblie que jamais ? ». « Il y a dix jours », poursuit la Tribune Dimanche, Benyamin Netanyahu l'a encore affirmé : « Il n'y aura pas d'État palestinien ». Interrogé, l'un de ses prédécesseurs, Ehud Olmert, lui, ne s'y oppose pas, mais se demande : « La reconnaissance d'un État qui n'existe pas, est-elle plus constructive qu'un effort de la communauté internationale pour forcer dirigeants israéliens et palestiniens à s'assoir autour d'une table et mener un dialogue qui contribuerait à la création d'un État palestinien dans le cadre d'une solution globale ? ». « Plaie toujours ouverte » Un autre des prédécesseurs de Benyamin Netanyahu, Ehud Barak, est lui aussi interrogé, mais cette fois-ci par l'hebdomadaire le Point. Ehud Barak qui est franchement opposé à la reconnaissance de la Palestine. « La décision de la France renforce le Hamas » assure-t-il, estimant « qu'une paix durable ne peut être imposée de l'extérieur ». Ehud Barak rappelle encore « que le 7 octobre est une plaie toujours ouverte, une déflagration qui continue de résonner dans chaque foyer israélien ». De son côté, Marianne a rencontré le militant pacifiste israélien Ofer Bronchtein, c'est lui qui aurait convaincu Emmanuel Macron de reconnaître la Palestine. « Reconnaître la Palestine c'est, dit-il, combattre les extrémismes ». « S'il y avait eu un État palestinien, poursuit-il, le 7 octobre ne se serait pas produit (…) S'il y avait une souveraineté palestinienne, la responsabilité viendrait avec : le Hamas n'est pas une organisation responsable, c'est l'ennemi des Palestiniens ». Avant qu'il soit trop tard Enfin, comment les Israéliens accueillent-ils la reconnaissance de la Palestine par la France ? Selon le Point « l'initiative française suscite un rejet massif et transpartisan ». L'hebdomadaire cite également une « source officielle israélienne », selon laquelle « S'il n'y avait pas eu le 7-Octobre, il n'y aurait pas eu de reconnaissance de l'État palestinien ». C'est dans le Point, également, que l'on peut lire l'interview de l'ex-négociateur palestinien Ghaith al-Omari. Et rares sont les responsables palestiniens interviewés par les hebdomadaires français cette semaine. Comment Ghaith al-Omari interprète-t-il l'initiative de la France ? « Il voit dans cette décision, le signe d'une inquiétude profonde, celle de voir s'évanouir, peut-être définitivement, la perspective d'une solution à deux États ». Une décision qui, dit-il également, « repose surtout sur une conviction : si rien n'est fait, il sera bientôt peut-être trop tard ».
Dans cette édition :Les syndicats appellent à une journée de mobilisation massive contre la réforme des retraites, avec des risques de débordements de la part de groupuscules d'ultra-gauche.Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, estime qu'une élection présidentielle est nécessaire pour redonner de l'espoir au pays.Donald Trump effectue une visite d'État au Royaume-Uni, marquée par des événements militaires et la signature d'un important contrat.L'armée israélienne annonce l'ouverture d'un nouvel axe pour faciliter la fuite des Gazaouis, alors qu'Emmanuel Macron envisage de reconnaître un État palestinien à l'ONU.Le principal suspect dans la disparition de la petite Maddy est libéré faute de preuves suffisantes, inquiétant le procureur.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Les syndicats appellent à une journée de mobilisation massive contre la réforme des retraites, avec des risques de débordements de la part de groupuscules d'ultra-gauche.Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, estime qu'une élection présidentielle est nécessaire pour redonner de l'espoir au pays.Donald Trump effectue une visite d'État au Royaume-Uni, marquée par des événements militaires et la signature d'un important contrat.L'armée israélienne annonce l'ouverture d'un nouvel axe pour faciliter la fuite des Gazaouis, alors qu'Emmanuel Macron envisage de reconnaître un État palestinien à l'ONU.Le principal suspect dans la disparition de la petite Maddy est libéré faute de preuves suffisantes, inquiétant le procureur.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:03:50 - Charline explose les faits - par : Charline Vanhoenacker - Pourquoi réfléchir au présent des Gazaouis quand on peut déjà imaginer la reconstruction ? Après une grande réunion qui s'est tenue hier à la Maison Blanche, en présence notamment de Tony Blair, Donald Trump a livré sa version de l'après Gaza… Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:50 - Charline explose les faits - par : Charline Vanhoenacker - Pourquoi réfléchir au présent des Gazaouis quand on peut déjà imaginer la reconstruction ? Après une grande réunion qui s'est tenue hier à la Maison Blanche, en présence notamment de Tony Blair, Donald Trump a livré sa version de l'après Gaza… Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
« Ce n'est pas à un responsable politique d'employer ces termes, c'est aux historiens, en temps voulu. » Questionné, sur le plateau de TF1, sur son refus de qualifier la situation à Gaza de génocide, Emmanuel Macron a botté en touche, le 13 mai. Depuis, le ton du président de la République à l'égard des responsables israéliens s'est fait plus menaçant, mais il n'a pour l'heure pas changé de vocabulaire pour caractériser la catastrophe humanitaire en cours dans la bande de Gaza.Une lourde charge historique pèse sur les responsables politiques lorsqu'ils invoquent cette notion, inventée après la seconde guerre mondiale par Raphaël Lemkin, juriste polonais d'origine juive réfugié aux Etats-Unis. En créant ce mot, Lemkin voulait empêcher la reproduction « de l'innommable » : la Shoah. L'interdiction du génocide a ensuite été adoptée par l'Organisation des Nations unies comme un « principe fondamental qui s'applique en tout et sans exception à toute l'humanité ».Les juges de la Cour internationale de justice (CIJ) ont estimé, dès le 26 janvier 2024, qu'il existait un risque « plausible » de génocide à Gaza. Alors, quels sont les critères juridiques d'un génocide ? Pourquoi une large partie de la communauté internationale refuse d'employer ce terme pour qualifier le sort des Gazaouis ? Que font les instances juridiques mondiales, telle que la CIJ, face à ce conflit ? Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Stéphanie Maupas, journaliste spécialiste de la justice internationale au Monde, fait la lumière sur cette notion aussi sensible que complexe.Un épisode de Marion Bothorel et Claire Leys, réalisé par Quentin Bresson. Présentation et rédaction en chef : Claire Leys. Dans cet épisode : extraits de l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1 le 13 mai 2025 ; d'une intervention de Raphaël Lemkin dans l'émission « Heure du Culture française » diffusée le 21 octobre 1948 ; d'une émission de l'Université Radiophonique internationale diffusée le 20 janvier 1949 ; des prises de parole du ministre israélien Bezalel Smotrich les 5 et 6 mai 2025 ; d'une vidéo du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou postée sur ses réseaux sociaux le 19 mai 2025 ; de la déclaration devant le Conseil de sécurité du responsable des affaires humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher, le 13 mai 2025 et d'un discours d'Emmanuel Macron prononcé le 30 mai 2025.Cet épisode a été initialement diffusé le 4 juin 2025. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
C dans l'air du 9 août 2025 - Gaza : qui peut arrêter Netanyahu ?Emission présentée par Salhia BrakhliaEn Israël, c'est la stupeur qui domine après l'annonce cette semaine par Benyamin Netanhayu de son intention de "prendre le contrôle" de la bande de Gaza. Ce plan, examiné par le cabinet de sécurité jeudi, vise notamment le quart de territoire qui n'est pas encore sous contrôle israélien, et notamment Gaza ville où vivent 1 million de Palestiniens. Le gouvernement se donne jusqu'à la date symbolique du 7 octobre pour accomplir son objectif. Depuis deux jours, les questions se multiplient : où iront les centaines de milliers de Gazaouis évacués ? Par qui seront-ils gérés ? Et qui administrera l'enclave une fois l'armée israélienne partie ? Pour de nombreux observateurs, le plan de Netanyahu relève davantage de l'idéologie que de la stratégie militaire, en témoigne cette lettre signée par 600 anciens responsables de la sécurité israéliens et adressée à Donald Trump pour lui demander de faire pression sur Israël et de mettre fin à la guerre à Gaza.En Europe, les lignes bougent aussi. Deuxième fournisseur d'armes d'Israël après les Etats-Unis, l'Allemagne a annoncé la suspension de toute exportation d'armes susceptibles d'être utilisées dans le conflit "jusqu'à nouvel ordre". Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a condamné le plan israélien, estimant que cela "ne ferait qu'aggraver une situation déjà catastrophique". Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU doit aussi se tenir aujourd'hui.Aux États-Unis, celui qui avait pris l'habitude de soutenir bruyamment les décisions de Benyamin Netanyahu est resté étrangement silencieux cette semaine. Soutien tacite ? Toujours est-il qu'après des mois des mois à accorder son blanc sein au Premier ministre israélien, Donald Trump semble un peu plus embarrassé par son allié. Fin juillet, lors d'un voyage en Écosse, il a publiquement démenti Netanyahu qui avait insinué qu'il n'y avait pas de famine à Gaza : "D'après ce que l'on voit à la télévision, (…) ces enfants ont l'air très affamés", avait dit Trump, "ce n'est pas un trucage". Selon la chaîne américaine ABC, Donald Trump se serait même emporté au téléphone quand son allié lui aurait expliqué que ces images étaient manipulées par le Hamas.Côté arabe, le sujet palestinien continue d'embarrasser les monarchies du Golf ou encore l'Égypte, tous soutenus militairement par les États-Unis et certains commerçant encore avec Israël. Le 7 août, l'Égypte a signé un accord d'une valeur de 30 milliards d'euros avec l'État hébreu pour la livraison de gaz naturel israélien. Signe du malaise, en Égypte et en Jordanie, pays frontaliers de la bande de Gaza, les manifestations propalestiniennes, ne sont plus autorisées. Fin juillet, plusieurs pays arabes dont Arabie saoudite, le Qatar et l'Égypte ont publiquement appelé le Hamas à se désarmer, pour confier l'administration de Gaza à l'autorité palestinienne. Le Hamas a répondu en les accusant de lâcher le peuple palestinien.À quoi peut ressembler la mise en œuvre du plan de Netanyahu pour Gaza ? Où vont aller les centaines de milliers de Gazaouis évacués de l'enclave ? Pourquoi les relations entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu se sont récemment dégradées ? Et comment expliquer la position des pays arabes avec le peuple palestinien ?LES EXPERTS :- George MALBRUNOT - Grand reporter, spécialiste du Moyen-Orient - Le Figaro- Frédérique SCHILLO - Historienne, spécialiste d'Israël- Laurence DEFRANOUX - Journaliste service international - Libération- Guillaume AUDA - Auteur, grand reporter, ancien correspondant à Jérusalem
durée : 00:14:43 - Journal de 12h30 - Israël va prendre la main sur la ville de Gaza, avant d'étendre ses efforts à l'enclave. Près d'un million de personnes sont menacées de départs forcés.
durée : 00:14:43 - Journal de 12h30 - Israël va prendre la main sur la ville de Gaza, avant d'étendre ses efforts à l'enclave. Près d'un million de personnes sont menacées de départs forcés.
Chaque jour, retrouvez le journal de 8h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Le ministre des Affaires étrangères annonce une enquête sur l'accueil en France d'une étudiante palestinienne ayant tenu des propos antisémites et gèle temporairement toute nouvelle évacuation de Gazaouis vers la France.La TVA sur les abonnements d'électricité et de gaz passe de 5,5% à 20%, entraînant une hausse de la facture pour les petits consommateurs.La rémunération du livret A et du livret d'épargne populaire baisse au 1er août.Un narcotrafiquant français recherché est arrêté en Colombie.Les fêtes organisées dans des logements Airbnb perturbent la vie des riverains dans certaines communes.Les routes de France sont très chargées en ce début d'été, avec de nombreux départs en vacances.Un premier cas autochtone de chikungunya a été détecté dans les Landes, soulignant la progression du moustique tigre en France.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition : Affluence sur les routes de France pour ce grand week-end de chasse et de départs en vacances, avec des prévisions de trafic chargé sur les axes autoroutiers. Forte activité dans les garages pour les derniers réglages des véhicules avant le départ en vacances. Augmentation des noyades mortelles en juillet en France, avec 700 noyades recensées et 193 décès, liée aux fortes températures. Réaction du ministre Jean-Noël Barrot sur l'accueil en France d'une étudiante gazaoui aux propos antisémites, avec l'annonce du gel de toute nouvelle arrivée de Gazaouis. Hausse des droits de douane américains, impactant notamment l'industrie cosmétique française qui craint des pertes de 300 millions d'euros et 5000 emplois. Bilan mitigé pour le secteur du tourisme en France à mi-parcours de l'été, avec une baisse de fréquentation et de pouvoir d'achat des clients. Prévisions météorologiques contrastées pour le week-end, avec un temps ensoleillé dans le sud mais des averses et orages dans le nord-est. Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:10:09 - Journal de 7 h - La France, notamment, dénonce le blocus israélien, mais Israël dit ne pas être responsable de la pénurie de nourriture.
Le Journal en français facile du lundi 21 juillet 2025, 18 h 00 à Paris. ► EXERCICE Comprendre un extrait du journal | Le DJ Martin Solveig prend sa retraite | niveau A2 (exercice + PDF)Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BrT7.A
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les attaques du Jnim au Mali et la condamnation d'un journaliste français en Algérie. Gaza : polémique autour d'une organisation chargée de fournir de la nourriture Les Nations unies et quelque 200 ONG appellent à la fin du programme de distribution d'aide soutenu par les États-Unis et Israël, à travers la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Pourquoi cette organisation pose-t-elle problème ? Quelles autres structures peuvent venir en aide aux Gazaouis ? Avec Nicolas Falez, journaliste au service international de RFI. Mali : que sait-on des sept attaques simultanées du Jnim? Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim), affilié à al-Qaïda, a revendiqué les sept attaques coordonnées lancées mardi contre les forces maliennes à Kayes, Nioro, Niono et dans plusieurs autres localités. Pourquoi ces offensives surviennent-elles près des frontières sénégalaise et mauritanienne ? Que sait-on du bilan humain ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. Algérie : un journaliste français condamné à sept ans de prison Arrêté en mai 2024 alors qu'il réalisait un reportage sur le club de football la Jeunesse sportive de Kabilye (JSK), le journaliste sportif Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison par la justice algérienne pour « apologie du terrorisme ». Que lui reprochent les autorités algériennes ? Que révèle cette condamnation sur l'état actuel des relations franco-algériennes ? Avec Emmanuel Alcaraz, historien, chercheur-associé à Mesopolhis (Sciences Po Aix) et à l'IRMC (Institut de recherches sur le Maghreb contemporain). Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Aujourd'hui, elle revient sur les réactions d'internautes après l'élection de Miss Côte d'Ivoire 2025.
Dans la bande de Gaza, accéder à la nourriture et à l'aide humanitaire reste une mission quasi impossible. Les distributions d'aide alimentaire, gérées par la Gaza Humanitarian Foundation, une ONG pilotée par Israël et les États-Unis, virent à la tuerie presque quotidienne. Quelques camions d'aide humanitaire sont entrés cette semaine dans l'enclave, mais incapable d'enrayer la menace de famine généralisée qui pèse sur les deux millions de Gazaouis. Depuis le début de l'année, chaque jour, 112 enfants sont admis à l'hôpital pour malnutrition. Une situation dramatique renforcée par une pénurie criante de lait infantile. De nos correspondants à Gaza et à Jérusalem, Derrière la voix du docteur Ahmad Al Farra qui dirige le service pédiatrie et maternité de l'hôpital Nasser de Khan Younès, les images de bébés prématurés en souffrance dans leur incubateur se succèdent. Dans une vidéo sur les réseaux sociaux, le pédiatre a tiré la sonnette d'alarme la semaine dernière sur une situation devenue critique pour ces nouveaux nés, particulièrement à risque.« Comme vous pouvez le voir là, nous avons un bébé prématuré qui dépend complètement intégralement sur une formule de lait artificielle pour les prématurés dont la quantité disponible dans l'hôpital Nasser est proche de zéro. » Et sans entrée rapide et massive de l'aide humanitaire, les conséquences pour ces enfants prématurés sont dramatiques.« Il subira un arrêt de son métabolisme, un déséquilibre électrolytique, il sera dans un état grave, cela peut potentiellement menacer sa vie. » Particulièrement tragique pour les bébés prématurés hospitalisés, cette pénurie frappe toute l'enclave où survit un million d'enfants Sous une tente à Gaza City, Thareefa Bassal 32 ans, essaie de calmer sa fille Qasar, un an. « Il y a une semaine, j'ai réussi à lui trouver du lait en poudre pour 23 euros. Mais maintenant, c'est terminé, je ne peux plus me le permettre. » À lire aussiBande de Gaza: l'enfer de 1,1 million d'enfants pris au piège entre guerre et malnutrition Rien ne compense le manque de lait Incapable de s'offrir du lait comme tant d'autres, Thareefa cherche tant bien que mal des solutions. « J'essaie de remplacer cela avec des suppléments alimentaires, mais ce n'est pas suffisant. Je pense aussi à acheter plus de conserves de fruits ou de légumes fondus. Mais rien de tout cela ne compense le manque de lait. Ses os sont en train de se former, ils ont besoin de lait en poudre, elle a besoin du calcium et de tout ça. » Et l'absence de nutriment adapté se fait sentir sur la santé de Qasar : « Elle a maintenant un an et il est temps pour elle de commencer à marcher et à faire ses dents. Mais je ne sais absolument plus quoi faire pour l'aider à se nourrir correctement. Pendant 14 ans, je n'ai pas réussi à tomber enceinte et maintenant qu'elle est née, je ne peux pas lui assurer certaines choses essentielles. Certains documents à l'hôpital indiquaient qu'elle souffrait de malnutrition sévère, sa température est élevée et elle tousse énormément. Elle est très malade. » En mai, selon l'Unicef, plus de 5 000 enfants entre six mois et cinq ans ont été admis à l'hôpital pour malnutrition aiguë. À lire aussi« Mon enfant fait des convulsions »: la malnutrition accable les enfants de Gaza
C dans l'air du 20 juin 2025 - Israël - Iran : l'ayatollah Khameneï peut-il tomber ?Jusqu'où ira Israël ? Dans la nuit de jeudi à vendredi, près de 50 avions de combat israélien ont frappé "des sites industriels de production de composants de missiles" ainsi que "des cibles du programme d'armement nucléaire" iranien. Les appels du président de la République islamique à un "arrêt inconditionnel de l'agression" n'y font rien. Quant à Donald Trump, dont les déclarations sont scrutées de près, il prendra une décision "au cours des deux prochaines semaines" sur une possible intervention américaine. Pendant ce temps, les Européens peinent à faire entendre leur voix dans ce conflit. Les ministres des affaires étrangères britannique, allemand, français et iranien se rencontrent justement aujourd'hui à Genève en présence de la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. Ils "rencontreront leur homologue iranien (…) afin d'appeler au retour à la voie diplomatique et de poursuivre les négociations sur le programme nucléaire iranien", a déclaré le ministère des affaires étrangères français.En France, la diaspora iranienne se mobilise pour son pays mais reste divisée. Hier, à l'appel de plusieurs associations de défense des droits humains en Iran, des dizaines de personnes se sont rassemblées à Paris avec comme mot d'ordre "Non à Khameneï et non à Netanyahu". Ces opposants au régime des mollahs dénoncent l'agression israélienne qui a déjà fait plus de 224 morts et des centaines de blessés parmi les civils, depuis vendredi dernier. Selon eux, au-delà du droit international bafoué par Israël, l'assassinat du dirigeant Ali Khameneï ne résoudrait rien. Emmanuel Macron semble se ranger de leur avis : "Vouloir changer le régime iranien par la force, ce serait une erreur stratégique", expliquait-il en début de semaine depuis le G7. Mais d'autres militants franco-iraniens estiment au contraire que l'intervention israélienne est salutaire. "On espère que ça va aller au bout. Sans l'attaque israélienne, jamais ces criminels de mollahs ne seraient partis", estime par exemple le boxeur franco-iranien Mahyar Monshipour.Pendant que le Moyen-Orient se déchire sur le sort des Iraniens, c'est celui des Gazaouis qui semble éclipsé. La reconnaissance d'un État palestinien, qui devait être discutée mercredi à l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, a été reportée sine die à la suite de l'assaut d'Israël en Iran. À Gaza, la violence de l'armée israélienne ne fait qu'augmenter depuis la reprise de l'offensive en mars dernier. Hier, un bombardement sur des civils venus chercher de l'aide humanitaire a fait plusieurs dizaines de morts. Cette attaque, sur des civils en situation de famine, n'est pas un fait isolé. Près de 400 Gazaouis ont été tués et plus de 3 000 autres blessés en tentant d'atteindre les points de distribution d'aide à Gaza, selon le dernier bilan du ministère de la santé du Hamas. Pour le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, "les Palestiniens sont placés devant le plus sinistre des choix : mourir de faim ou risquer d'être tués en essayant d'accéder à la maigre nourriture mise à disposition par le mécanisme d'assistance humanitaire militarisé d'Israël". L'ONU estime d'ailleurs que ces attaques ciblées pourraient constituer des crimes de guerre.L'attaque israélienne en Iran pourrait-elle provoquer la chute d'Ali Khameneï ? En quoi les Iraniens sont-ils tiraillés entre leur patriotisme et leur rejet du régime islamique ? Et comment la guerre entre Israël et l'Iran a-t-elle éclipsé la situation mortifère à Gaza ?LES EXPERTS :- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Patricia ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales- Agnès LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen-Orient, vice-présidente de l'IREMMO (Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient)- Michel GOYA - Historien militaire, ancien officier des troupes de marinePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Dans le chaos de Gaza, il y a des histoires humaines fortes qui passent complètement sous silence. C'est l'une de ces histoires que nous souhaitons vous raconter aujourd'hui. Celle d'une famille gazaouie sauvée - sans le savoir - par des Américains de confession juive. Un scénario digne d'un film rendu possible par la magie des réseaux sociaux et par la bonté discrète, mais puissante, d'une jeune trentenaire nommée Hannah. Une histoire qui nous emmène à Gaza, au Caire et à Brooklyn. De notre correspondante à Ramallah, Dans le tourbillon du Caire, une amie me présente Marwan. Un Palestinien d'une trentaine d'années. Le jeune homme a l'air un peu ailleurs. À 300 km de là, certains de ses amis vivent sous les bombes. Il tente de les aider comme il peut : « J'ai posté un message sur mon compte Instagram. J'ai expliqué que j'essayais de fournir des tentes à des gens à Gaza et que ceux qui voulaient participer pouvaient me contacter. C'est comme cela que tout a commencé. Je ne me souviens pas avec précision du montant que l'on a réussi à lever, mais je crois que c'était entre 80 et 90 000 dollars en tout. » La magie des réseaux sociaux opère. Parmi ceux qui répondent à son appel, il y a Hanna, trentenaire de Brooklyn. C'est elle qui va contribuer à lever le gros de la somme : « Je descends d'Ukrainiens juifs qui ont subi des pogroms en Ukraine au début du XXᵉ siècle. Ils ont dû fuir leur village, certains ont été assassinés. Je sais que si nous sommes vivants, nous, c'est parce que des personnes ont été bons avec mes ancêtres. Comme j'ai bénéficié de cette gentillesse, j'estime que c'est à mon tour d'agir de la sorte avec les autres. » Hanna a été élevée dans une famille juive pratiquante. En hébreu, « Tikkun Olam » signifie « Réparer le monde ». Un précepte du judaïsme qu'elle tente d'appliquer à son échelle. Grâce aux fonds levés par Hanna auprès de la communauté juive de Boston, neuf Gazaouis ont pu quitter l'enclave. À l'époque, chaque passage se monnaie aux alentours de 5 000 euros par tête. À payer cash à une agence de voyage égyptienne. Nous décidons de joindre l'un des Gazaouis exfiltrés. Sofiane est ingénieur en informatique. Il est établi à Boston désormais : « On a décidé de quitter Gaza quand le cessez-le-feu a pris fin et que les Israéliens ont menacé d'entrer à Rafah. On s'est donc dit que la seule solution était finalement de quitter Gaza, d'autant que ma femme était enceinte. » « C'est fou que j'aie choisi ce prénom-là » Le 7 février 2024, jour de son départ de Gaza, restera gravé dans sa mémoire à jamais. Quelques heures seulement avant le passage de la frontière, son épouse donne naissance à sa deuxième petite fille. « J'ai appelé ma fille Ann. » - « Et quand tu l'as prénommée ainsi, tu ne savais rien de Hanna, tu ne connaissais pas son prénom », lui demande notre correspondante. - « Non, et d'ailleurs, j'en ris là… Wow… C'est fou que j'aie choisi ce prénom-là. Je viens d'apprendre son prénom grâce à toi », répond Sofiane, très ému. - « C'est beau ! Ann et Hanna. J'espère que vous vous rencontrerez un jour… » - « Ann et Hanna... Oui, j'espère, répond Sofiane. Je veux lui présenter Ann. La petite Ann ! Ce bébé miraculé né à 3 heures du matin et qui à 7 heures était à la frontière pour quitter Gaza. » Hanna souhaitait rester discrète. Car elle estime que la vraie générosité n'attend rien en retour. Sofiane a demandé son contact. Loin du fracas des bombes, Ann et Hanna vont enfin pouvoir faire connaissance.
Alors que l'aide humanitaire destinée à la bande de Gaza est entravée depuis trois mois par Israël, laissant 470 000 Gazaouis en situation de famine, dans quel état d'esprit sont aujourd'hui les Israéliens ? D'après les enquêtes d'opinion, la majorité de la population soutient qu'il faut expulser tous les habitants de l'enclave palestinienne. Au sein de l'Etat hébreux, martyrisé par les attaques du 7 octobre 2023 par le Hamas et le sort réservé à leurs otages, ils sont nombreux à ne plus croire en une paix durable avec les Palestiniens, tandis qu'une minorité plaide inlassablement la réconciliation.Robin Korda, journaliste au service international du Parisien, rentre d'une semaine de reportage en Israël et raconte ses observations pour Code source. Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Thibault Lambert et Anaïs Godard - Réalisation et mixage : Pierre Chaffanjon - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : BFMTV Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les deux mois et demi de blocus total de Gaza et la reprise des bombardements ces derniers jours ont largement fait réagir la communauté internationale. Le mardi 13 mai, Emmanuel Macron blâme le gouvernement de Benyamin Netanyahou, parlant de « honte » à propos du désastre humanitaire. Le dimanche suivant, contraint par ses soutiens, le chef d'État israélien donne son accord pour une reprise limitée de l'aide humanitaire à Gaza. Une aide encore trop faible pour sauver les Gazaouis, d'après l'ONU. Les bombardements ne se sont pas arrêtés, ils ciblent les hôpitaux et les maisons gazaouies. Famine, orphelins, décès dans les camps de la bande de Gaza, les Palestiniens tentent de survivre. Et au dehors la guerre continue. Après plus de 20 mois de guerre, où en est-on ? Pour Code Source, Thomas Poupeau, journaliste au service société du Parisien, Ariane Riou, journaliste au service international et Robin Korda, envoyé spécial en Israël, reviennent à travers les témoignages de Gazaouis sur l'horreur de cette guerre.Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Pénélope Gualchierotti, Orianne Gendreau, Thibault Lambert - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : TF1 et France 24. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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