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Reportage International
Au Liban, la religion fait loi dans chaque étape de la vie

Reportage International

Play Episode Listen Later Nov 30, 2025 2:44


Alors que pape Léon XIV est en visite au Liban, son déplacement met en lumière le système confessionnel qui régit le pays. En politique, le président doit être chrétien maronite, le Premier ministre musulman sunnite et le président du Parlement musulman chiite. Bien au-delà de la politique, le confessionnalisme régit aussi la vie des Libanais, de la naissance à la mort, car il n'y a pas de code civil unifié. Ce sont les tribunaux religieux qui régissent le droit de la famille.  De notre correspondante à Beyrouth  Mariage, divorce et héritage : au Liban, toutes les étapes de la vie sont régies par le droit religieux. En banlieue de Beyrouth, au tribunal des chrétiens maronites, ce sont les lois du Vatican qui s'appliquent. Ici impossible de divorcer, seule une annulation du mariage peut être décidée sur des critères très restrictifs et après plusieurs rendez-vous pour tenter de réunir le couple. Mona Khoueiry, responsable du centre de réconciliation du tribunal maronite de Beyrouth : « Notre objectif, c'est de se réconcilier, de trouver une issue pour la famille, de garder le noyau familial. » Les violences conjugales ne sont pas un motif pour défaire les liens sacrés. Au final, c'est le juge qui tranche.   Monseigneur Alwan se félicite de ne compter que 10% d'annulation de mariage : « Le système confessionnel aide beaucoup à ne pas aller au divorce facilement. Pas comme le divorce civil, s'ils se mettent d'accord pour divorcer, ils divorcent. Les gens ici sont plus attachés à la foi. »  À chaque communauté sa justice Un argument également prôné dans les autres communautés. Comme chez les musulmans sunnites. Dans le quartier populaire de Tariq Jdidé, le tribunal sunnite applique la charia Le Cheikh Khaled Wael Chbare est l'un des juges : « Ce qu'on fait le plus, ce sont les mariages et les divorces. Si les deux parties sont d'accord, le divorce peut être prononcé en une heure. »  Pour le juge Chbare, pas question de parler de changement : « Un projet de loi civile ou de mariage civil, nous ne l'acceptons pas. La société ne l'accepterait pas. Il y aurait un refus populaire et puis cela serait en conflit avec les tribunaux islamiques. » À chaque communauté sa justice. Mais dans ces conditions, il est difficile de se marier avec quelqu'un qui n'est pas de la même confession. Nadine Hamdan est Druze, Patrick Mattar chrétien maronite. Pour se dire oui, le couple a dû se marier civilement à Chypre, il y a quatre ans. Sur leur téléphone, ils nous montrent une vidéo de leur mariage.  Comme Nadine et Patrick, de plus en plus de Libanais s'affranchissent de la religion et se marient à l'étranger.  À écouter aussiDans quel Liban éprouvé arrive le pape Léon XIV ? À lire aussiLiban: les chrétiens en perte de vitesse dans un pays en survie

Religions du monde
Dans quel Liban éprouvé arrive le pape Léon XIV ?

Religions du monde

Play Episode Listen Later Nov 30, 2025 48:30


Le pape Léon XIV arrive au Liban dans un pays où les habitants sont fatigués par la guerre, par les frappes israéliennes incessantes au sud ou en banlieue sud de Beyrouth. Des habitants fatigués par les crises économiques et politiques successives, qui se sentent abandonnés voire oubliés du monde, avec un État absent. En toile de fond : la guerre à Gaza et un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah sans cesse violé depuis un an, et des tensions confessionnelles en Syrie voisine. Le pape dit vouloir écouter la population durement éprouvée par de multiples crises et la guerre au Sud, comme un miroir de la région et entend livrer un message d'espérance et d'unité. Avant lui, le pape Jean-Paul II avait marqué les Libanais lors de sa visite en 1997, à l'issue du Synode spécial pour le Liban lorsqu'il avait prononcé cette fameuse phrase : «plus qu'un pays, le Liban est un message», soulignant que les Libanais de toutes confessions religieuses vivaient dans un même espace. Un message fort quelques années après la fin de la guerre civile qui avait déchiré le pays de 1975 à 1990, avec un accord de parité chrétiens-musulmans au sein du gouvernement et du Parlement. Un système confessionnel qui n'a pourtant pas apporté la stabilité recherchée. Benoit XVI s'y était rendu en 2012 pour son dernier voyage pontifical et avait mis l'accent sur son importance spirituelle. La devise de ce voyage : «Heureux les artisans de paix», c'est le message du pape Léon XIV dirigé à l'ensemble de la région, assorti d'une croix en forme d'ancre sur un cèdre, appelant les chrétiens à rester sur leur terre. Car, dans ce pays de quelque 6 millions d'habitants, aux 18 confessions religieuses, les chrétiens ne représentent plus qu'environ 30% de la population, alors qu'ils constituaient plus de 50% dans les années 1990 à la fin de la guerre civile. Parmi les lieux de visite attendus, il se rendra sur la tombe de Saint Charbel Maklouf à Annaya, une première pour un pape, puis au sanctuaire de Harissa (Notre-Dame du Liban), il rencontrera des jeunes au siège du patriarcat maronite de Bkerké, puis des représentants de toutes les confessions religieuses sur la place des Martyrs à Beyrouth, et ira se recueillir sur les lieux de l'explosion du port de Beyrouth survenu, il y a cinq ans, qui avait fait plus de 200 morts et des milliers de blessés, alors que l'enquête sur les causes de l'explosion n'est toujours pas terminée. Le pape clôturera ce voyage par une grande messe sur le front de mer à Beyrouth, «pour tous les Libanais, de toutes confessions», insiste-t-on. Nous vous proposons dans cette émission un parcours vers des lieux que le pape Léon XIV visitera et d'autres où il ne se rendra pas, à la rencontre de Libanais de toutes confessions, du nord de Beyrouth au sud du pays.

Religions du monde
Dans quel Liban éprouvé arrive le pape Léon XIV ?

Religions du monde

Play Episode Listen Later Nov 30, 2025 48:30


Le pape Léon XIV arrive au Liban dans un pays où les habitants sont fatigués par la guerre, par les frappes israéliennes incessantes au sud ou en banlieue sud de Beyrouth. Des habitants fatigués par les crises économiques et politiques successives, qui se sentent abandonnés voire oubliés du monde, avec un État absent. En toile de fond : la guerre à Gaza et un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah sans cesse violé depuis un an, et des tensions confessionnelles en Syrie voisine. Le pape dit vouloir écouter la population durement éprouvée par de multiples crises et la guerre au Sud, comme un miroir de la région et entend livrer un message d'espérance et d'unité. Avant lui, le pape Jean-Paul II avait marqué les Libanais lors de sa visite en 1997, à l'issue du Synode spécial pour le Liban lorsqu'il avait prononcé cette fameuse phrase : «plus qu'un pays, le Liban est un message», soulignant que les Libanais de toutes confessions religieuses vivaient dans un même espace. Un message fort quelques années après la fin de la guerre civile qui avait déchiré le pays de 1975 à 1990, avec un accord de parité chrétiens-musulmans au sein du gouvernement et du Parlement. Un système confessionnel qui n'a pourtant pas apporté la stabilité recherchée. Benoit XVI s'y était rendu en 2012 pour son dernier voyage pontifical et avait mis l'accent sur son importance spirituelle. La devise de ce voyage : «Heureux les artisans de paix», c'est le message du pape Léon XIV dirigé à l'ensemble de la région, assorti d'une croix en forme d'ancre sur un cèdre, appelant les chrétiens à rester sur leur terre. Car, dans ce pays de quelque 6 millions d'habitants, aux 18 confessions religieuses, les chrétiens ne représentent plus qu'environ 30% de la population, alors qu'ils constituaient plus de 50% dans les années 1990 à la fin de la guerre civile. Parmi les lieux de visite attendus, il se rendra sur la tombe de Saint Charbel Maklouf à Annaya, une première pour un pape, puis au sanctuaire de Harissa (Notre-Dame du Liban), il rencontrera des jeunes au siège du patriarcat maronite de Bkerké, puis des représentants de toutes les confessions religieuses sur la place des Martyrs à Beyrouth, et ira se recueillir sur les lieux de l'explosion du port de Beyrouth survenu, il y a cinq ans, qui avait fait plus de 200 morts et des milliers de blessés, alors que l'enquête sur les causes de l'explosion n'est toujours pas terminée. Le pape clôturera ce voyage par une grande messe sur le front de mer à Beyrouth, «pour tous les Libanais, de toutes confessions», insiste-t-on. Nous vous proposons dans cette émission un parcours vers des lieux que le pape Léon XIV visitera et d'autres où il ne se rendra pas, à la rencontre de Libanais de toutes confessions, du nord de Beyrouth au sud du pays.

Reportage international
Au Liban, la religion fait loi dans chaque étape de la vie

Reportage international

Play Episode Listen Later Nov 30, 2025 2:44


Alors que pape Léon XIV est en visite au Liban, son déplacement met en lumière le système confessionnel qui régit le pays. En politique, le président doit être chrétien maronite, le Premier ministre musulman sunnite et le président du Parlement musulman chiite. Bien au-delà de la politique, le confessionnalisme régit aussi la vie des Libanais, de la naissance à la mort, car il n'y a pas de code civil unifié. Ce sont les tribunaux religieux qui régissent le droit de la famille.  De notre correspondante à Beyrouth  Mariage, divorce et héritage : au Liban, toutes les étapes de la vie sont régies par le droit religieux. En banlieue de Beyrouth, au tribunal des chrétiens maronites, ce sont les lois du Vatican qui s'appliquent. Ici impossible de divorcer, seule une annulation du mariage peut être décidée sur des critères très restrictifs et après plusieurs rendez-vous pour tenter de réunir le couple. Mona Khoueiry, responsable du centre de réconciliation du tribunal maronite de Beyrouth : « Notre objectif, c'est de se réconcilier, de trouver une issue pour la famille, de garder le noyau familial. » Les violences conjugales ne sont pas un motif pour défaire les liens sacrés. Au final, c'est le juge qui tranche.   Monseigneur Alwan se félicite de ne compter que 10% d'annulation de mariage : « Le système confessionnel aide beaucoup à ne pas aller au divorce facilement. Pas comme le divorce civil, s'ils se mettent d'accord pour divorcer, ils divorcent. Les gens ici sont plus attachés à la foi. »  À chaque communauté sa justice Un argument également prôné dans les autres communautés. Comme chez les musulmans sunnites. Dans le quartier populaire de Tariq Jdidé, le tribunal sunnite applique la charia Le Cheikh Khaled Wael Chbare est l'un des juges : « Ce qu'on fait le plus, ce sont les mariages et les divorces. Si les deux parties sont d'accord, le divorce peut être prononcé en une heure. »  Pour le juge Chbare, pas question de parler de changement : « Un projet de loi civile ou de mariage civil, nous ne l'acceptons pas. La société ne l'accepterait pas. Il y aurait un refus populaire et puis cela serait en conflit avec les tribunaux islamiques. » À chaque communauté sa justice. Mais dans ces conditions, il est difficile de se marier avec quelqu'un qui n'est pas de la même confession. Nadine Hamdan est Druze, Patrick Mattar chrétien maronite. Pour se dire oui, le couple a dû se marier civilement à Chypre, il y a quatre ans. Sur leur téléphone, ils nous montrent une vidéo de leur mariage.  Comme Nadine et Patrick, de plus en plus de Libanais s'affranchissent de la religion et se marient à l'étranger.  À écouter aussiDans quel Liban éprouvé arrive le pape Léon XIV ? À lire aussiLiban: les chrétiens en perte de vitesse dans un pays en survie

Chronique des médias
«L'Orient Le Jour», journal de référence des chrétiens libanais à travers le monde

Chronique des médias

Play Episode Listen Later Nov 28, 2025 2:38


À l'occasion de la visite du pape Léon XIV au Liban, à partir de samedi 29 novembre, RFI s'intéresse au titre de presse L'Orient Le Jour. Un journal centenaire qui joue un rôle important auprès des chrétiens libanais partout dans le monde. L'Orient Le Jour n'a pas pu fêter ses 100 ans l'année dernière, en raison des bombardements israéliens sur la banlieue sud de la capitale du Liban. Dimanche 23 novembre, malgré le cessez-le-feu, une frappe d'Israël a encore tué cinq personnes dans la banlieue sud de Beyrouth, dont le chef d'état-major du Hezbollah. Depuis le toit du journal, dans le quartier de Hazmieh, on pouvait voir ces bombardements. Le titre est né en réalité en 1971 de la fusion de deux journaux chrétiens, L'Orient et Le Jour. Il se déclare favorable au « dialogue des cultures et des religions », défend « l'ouverture à l'autre » et affiche son attachement à la démocratie. Il suit donc la visite du pape en Turquie et au Liban avec attention, voyant en Léon XIV le « porteur d'un message de paix et d'espoir », comme le titre le journal, en reprenant les termes du Vatican. Il indique aussi comment se rendre à la messe du pape dans le centre-ville, où il y a déjà 120 000 inscrits. Plus qu'un journal Le titre n'est plus diffusé qu'à quelques milliers d'exemplaires, mais ce n'est plus seulement le journal des « tantes d'Achrafieh », comme on le surnommait en référence au quartier chrétien. C'est aussi un média numérique, avec 1,2 million de vues par mois, essentiellement grâce à la diaspora, pour moitié en France. Une diaspora qui lui donne un large écho dans le monde francophone et même aux États-Unis, et lui apporte des souscriptions à distance. Mais cela ne suffit pas à assurer l'équilibre du média, qui perd beaucoup d'argent. L'Orient Le Jour veut donc gagner en rayonnement : il produit des reportages vidéos, comme sur la vie au sud du Liban sous les drones israéliens. Et après le lancement d'une version en anglais en 2020, qui reste encore en devenir, il songe sérieusement – selon nos informations – à créer une version arabe, pour développer son influence dans la région.  Rima Abdul Malak, l'ancienne ministre de la Culture française, en est aussi la directrice depuis le 10 novembre 2025, avec la mission de développer ce journal qui est reconnu pour sa qualité. En témoigne, le prix Albert-Londres remis à sa journaliste Caroline Hayek en 2021 pour sa couverture de l'explosion du port de Beyrouth. Mais l'ex-ministre sera aussi confrontée à un pays très confessionnalisé, soumis à un ultimatum américain sur la remise des armes du Hezbollah, avec des reporters qui ont été pris pour cible par Israël et parfois tués. Enfin, malgré une liberté de ton, les médias libanais sont à la merci d'investisseurs et de partis politiques, et il n'est pas rare de voir des journalistes poursuivis pour diffamation ou fausses informations.

À propos
Depuis un an, le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais a été violé des milliers de fois

À propos

Play Episode Listen Later Nov 27, 2025 10:37


Un cessez-le-feu qui n'en est pas vraiment un. Il y a un an, Israël et le Hezbollah libanais s'étaient mis d'accord pour arrêter un conflit qui avait démarré en octobre 2023, mais les bombardements n'ont pas cessé. Depuis plusieurs mois, les fiefs du mouvement chiite dans le sud du Liban sont la principale cible de l'Etat hébreu. Israël accuse le Hezbollah de ne pas vouloir se désarmer. La banlieue de Beyrouth a elle aussi été bombardée dimanche dernier. Tel-Aviv dit avoir visé le « chef d'état-major » du Hezbollah. Notre journaliste Pauline Hofmann est sur place. Elle nous raconte l'ambiance qui règne au Liban et fait le point sur ce conflit qui perdure malgré le cessez-le-feu. « À propos », c'est notre sélection de l'actualité, du lundi au vendredi dès 5 heures sur Le Soir et votre plateforme de podcasts préférée. Retrouvez tous les podcasts du journal « Le Soir » sur https://podcasts.lesoir.be

Grand angle
Depuis un an, le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais a été violé des milliers de fois

Grand angle

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 10:04


Un cessez-le-feu qui n'en est pas vraiment un.Il y a un an, Israël et le Hezbollah libanais s'étaient mis d'accord pour arrêter un conflit qui avait démarré en octobre 2023, mais les bombardements n'ont pas cessé. Depuis plusieurs mois, les fiefs du mouvement chiite dans le sud du Liban sont la principale cible de l'Etat hébreu. Israël accuse le Hezbollah de ne pas vouloir se désarmer. La banlieue de Beyrouth a elle aussi été bombardée dimanche dernier. Tel-Aviv dit avoir visé le « chef d'état-major » du Hezbollah.Notre journaliste Pauline Hofmann est sur place. Elle nous raconte l'ambiance qui règne au Liban et fait le point sur ce conflit qui perdure malgré le cessez-le-feu.

De vive(s) voix
«Les bestioles»: Hala Moughanie raconte l'explosion du port de Beyrouth

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 29:00


Dans son dernier roman, l'autrice Hala Moughanie revient sur l'explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020. C'était en 2020, il y a un peu plus de 5 ans, une explosion ravageait le port de Beyrouth et une partie de la capitale libanaise. Bilan : 235 morts, 6 500 blessés, 77 000 bâtiments détruits ou endommagés.   À lire aussiLiban: cinq ans après l'explosion du port de Beyrouth, une enquête et une reconstruction inachevées Le roman se passe sur 5 jours : du 4 août, jour de l'explosion, jusqu'au 8 août, date de la première manifestation pendant laquelle les Libanais manifestent leur colère. Les autorités parlaient alors de «négligence». L'autrice se trouvait à quelques kilomètres de la capitale ce jour-là, elle a entendu la déflagration. Ce qui a fait la particularité de ce moment-là, c'est son côté très soudain. Chacun vaquait à ses affaires. Aujourd'hui, il n'y a ni vérité, ni responsable dans cette affaire. «Elle a souhaité écrire ce texte immédiatement après ces évènements, ce qui lui confère selon elle une valeur de témoignage historique».  On ne peut pas être Libanais sans perdre quelque chose en chemin.  Les évènements sont narrés du point de vue d'un épicier, un survivant ; il habitait dans le périmètre qui a été soufflé, mais avait fermé sa boutique plus tôt ce jour-là... Le narrateur est persuadé d'avoir entendu des avions rafales ou F16, les «bestioles» qui donnent le titre au livre, survoler le port. Hala Moughanie avait cœur à ancrer la fiction dans une réalité quasiment intangible. Je cherche l'exactitude dans les faits, mais aussi de l'exactitude du ressenti et de l'émotion. Malgré la gravité du sujet, l'autrice parsème son roman d'ironie, de cynisme et d'humour noir. Utiliser ces formes d'humour m'a permis de mettre de la distance et de dire des choses vraies de manière très brutale que le sérieux ne permettrait pas. Invitée : l'autrice Hala Moughanie est née en 1980 à Beyrouth. De 1990 à 2003, elle vient à Paris et suit des études de littérature à La Sorbonne. En 2003, elle décide de retourner vivre au Liban, où elle enseigne et travaille comme journaliste. Elle se passionne pour le travail de mémoire dans une société post-guerre. Autrice de roman, elle écrit également des pièces de théâtre dont Tais-toi et creuse qui obtient le Prix RFI Théâtre en 2015.  Son dernier roman, Les bestioles a été publié aux éditions Elyzad.    Et comme chaque semaine, la chronique de Lucie Bouteloup décrypte les expressions de la langue française ! Alors, on se tient à carreaux et on écoute bien !  Une chronique enregistrée avec Géraldine Moinard des éditions Le Robert, et toujours avec la complicité des enfants de la classe de CM2 de l'École élémentaire Vulpian à Paris !   Programmation musicale : L'artiste libanaise Yasmine Hamdan avec le titre Hon extrait de l'album I remember, I forget.  

De vive(s) voix
«Les bestioles»: Hala Moughanie raconte l'explosion du port de Beyrouth

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 29:00


Dans son dernier roman, l'autrice Hala Moughanie revient sur l'explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020. C'était en 2020, il y a un peu plus de 5 ans, une explosion ravageait le port de Beyrouth et une partie de la capitale libanaise. Bilan : 235 morts, 6 500 blessés, 77 000 bâtiments détruits ou endommagés.   À lire aussiLiban: cinq ans après l'explosion du port de Beyrouth, une enquête et une reconstruction inachevées Le roman se passe sur 5 jours : du 4 août, jour de l'explosion, jusqu'au 8 août, date de la première manifestation pendant laquelle les Libanais manifestent leur colère. Les autorités parlaient alors de «négligence». L'autrice se trouvait à quelques kilomètres de la capitale ce jour-là, elle a entendu la déflagration. Ce qui a fait la particularité de ce moment-là, c'est son côté très soudain. Chacun vaquait à ses affaires. Aujourd'hui, il n'y a ni vérité, ni responsable dans cette affaire. «Elle a souhaité écrire ce texte immédiatement après ces évènements, ce qui lui confère selon elle une valeur de témoignage historique».  On ne peut pas être Libanais sans perdre quelque chose en chemin.  Les évènements sont narrés du point de vue d'un épicier, un survivant ; il habitait dans le périmètre qui a été soufflé, mais avait fermé sa boutique plus tôt ce jour-là... Le narrateur est persuadé d'avoir entendu des avions rafales ou F16, les «bestioles» qui donnent le titre au livre, survoler le port. Hala Moughanie avait cœur à ancrer la fiction dans une réalité quasiment intangible. Je cherche l'exactitude dans les faits, mais aussi de l'exactitude du ressenti et de l'émotion. Malgré la gravité du sujet, l'autrice parsème son roman d'ironie, de cynisme et d'humour noir. Utiliser ces formes d'humour m'a permis de mettre de la distance et de dire des choses vraies de manière très brutale que le sérieux ne permettrait pas. Invitée : l'autrice Hala Moughanie est née en 1980 à Beyrouth. De 1990 à 2003, elle vient à Paris et suit des études de littérature à La Sorbonne. En 2003, elle décide de retourner vivre au Liban, où elle enseigne et travaille comme journaliste. Elle se passionne pour le travail de mémoire dans une société post-guerre. Autrice de roman, elle écrit également des pièces de théâtre dont Tais-toi et creuse qui obtient le Prix RFI Théâtre en 2015.  Son dernier roman, Les bestioles a été publié aux éditions Elyzad.    Et comme chaque semaine, la chronique de Lucie Bouteloup décrypte les expressions de la langue française ! Alors, on se tient à carreaux et on écoute bien !  Une chronique enregistrée avec Géraldine Moinard des éditions Le Robert, et toujours avec la complicité des enfants de la classe de CM2 de l'École élémentaire Vulpian à Paris !   Programmation musicale : L'artiste libanaise Yasmine Hamdan avec le titre Hon extrait de l'album I remember, I forget.  

Les matins
Le président libanais condamne des frappes israéliennes / Rosalía sort l'album "Lux", ovni mystique salué par la presse

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 7, 2025 5:35


durée : 00:05:35 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Le président libanais Joseph Aoun condamne de nouvelles frappes menées sur le sud du Liban par Israël, qui a dit viser des cibles du mouvement pro-iranien Hezbollah, accusé de vouloir se réarmer. La chanteuse espagnole Rosalía sort aujourd'hui un nouvel album "Lux" qui enthousiasme la presse.

Reportage culture
Liban, la culture malgré tout: rendez-vous avec la danse

Reportage culture

Play Episode Listen Later Aug 31, 2025 3:55


Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Guerre entre Israël et le Hezbollah qui perdure malgré le cessez-le-feu, les drones israéliens survolent toujours le sud du pays et les bombes pleuvent par intermittence. Et cela sans compter l'effondrement bancaire dans un pays réduit à fonctionner avec du cash et une explosion dans le port de Beyrouth équivalente à une bombe nucléaire qui a laissé la capitale exsangue. Et malgré toutes ces catastrophes la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. « Liban : la culture malgré tout », une série proposée par Muriel Maalouf à la réalisation Diego Tenorio. Aujourd'hui rendez-vous avec la danse.

Reportage Culture
Liban, la culture malgré tout: rendez-vous avec la danse

Reportage Culture

Play Episode Listen Later Aug 31, 2025 3:55


Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Guerre entre Israël et le Hezbollah qui perdure malgré le cessez-le-feu, les drones israéliens survolent toujours le sud du pays et les bombes pleuvent par intermittence. Et cela sans compter l'effondrement bancaire dans un pays réduit à fonctionner avec du cash et une explosion dans le port de Beyrouth équivalente à une bombe nucléaire qui a laissé la capitale exsangue. Et malgré toutes ces catastrophes la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. « Liban : la culture malgré tout », une série proposée par Muriel Maalouf à la réalisation Diego Tenorio. Aujourd'hui rendez-vous avec la danse.

Reportage culture
Liban, la culture malgré tout: visite au théâtre

Reportage culture

Play Episode Listen Later Aug 25, 2025 3:43


Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Guerre entre Israël et le Hezbollah qui perdure. Et cela sans compter l'effondrement bancaire dans un pays réduit à fonctionner avec du cash et une explosion dans le port de Beyrouth équivalente à une bombe nucléaire qui a laissé la capitale exsangue. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Aujourd'hui, visite au théâtre.

Reportage Culture
Liban, la culture malgré tout: visite au théâtre

Reportage Culture

Play Episode Listen Later Aug 25, 2025 3:43


Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Guerre entre Israël et le Hezbollah qui perdure. Et cela sans compter l'effondrement bancaire dans un pays réduit à fonctionner avec du cash et une explosion dans le port de Beyrouth équivalente à une bombe nucléaire qui a laissé la capitale exsangue. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Aujourd'hui, visite au théâtre.

Reportage France
Diasporas africaines en France: Moussa Baldé, un bijoutier dans la cour des grands [5/5]

Reportage France

Play Episode Listen Later Aug 21, 2025 3:46


D'origine malienne, cet expert au savoir-faire très recherché a travaillé pour de grands noms de la mode. Il s'appelle Moussa Baldé, mais on l'appelle Baldé, tout simplement. À 67 ans, ce bijoutier malien exerce ce métier depuis 37 ans. Autodidacte, il a fait toute sa carrière dans le milieu très fermé du luxe et de la mode. Un univers où derrière des grands noms se cachent des petites mains. Dans son atelier situé à Pantin, dans le nord de Paris, il revient sur son parcours. « Je suis un forgeron de naissance, et un bijoutier ensuite. Ce métier, je l'ai appris avec mon papa », c'est avec ces mots que Baldé s'exprime, heureux de revenir sur ses débuts. De la forge à la bijouterie, il n'y a qu'un pas Dans les années 1980, le voilà parti à la conquête de la Côte d'Ivoire. Dans ce pays où il se lance dans la création de bijoux, il découvre qu'il a un don : « C'est Dieu qui me l'a donné. Je le remercie beaucoup. » Et en effet, il lui suffit d'observer un modèle pour qu'il sache le reproduire. Sa première clientèle d'expatriés – des Français, des Américains, des Libanais, des Marocains –  il les fidélise et lorsqu'il part en France, son savoir-faire va lui ouvrir des portes. Il va travailler pour de grands noms : Givenchy, Balenciaga, et surtout Christian Lacroix, avec qui il va collaborer neuf ans en tant que maquettiste. Maquettiste, bijoutier et joaillier… Baldé navigue entre différents métiers Baldé sait tout faire ou presque. Ses souvenirs se bousculent : « C'est Naomi Campbell qui a porté ces bracelets, ces broches... Ah oui, c'était magnifique  ». Ses yeux pétillent lorsqu'il évoque les 40 ans de la Maison Dior. « Votre don, ce sont vos mains ? », l'interroge-t-on. «  Écoutez, c'est aussi la tête, parce que ça ne suffit pas d'avoir uniquement les mains. Parfois la nuit, je ne dors pas, je réfléchis. Par exemple, lorsqu'on a un projet à construire, avec des maquettes à réaliser, je me dis parfois, mais comment je vais faire ? C'est un véritable casse-tête Alors, je cherche, je cherche même en marchant et finalement quand je trouve la solution, je suis soulagé et fier de moi. »  Une fierté qui l'accompagne aux défilés : « Je me dis "tiens, voilà ce que j'ai fait". Je suis le seul à le savoir, mais ça fait vraiment plaisir. »  Pas de regrets Un homme de l'ombre ? « Ah, vous savez, ça reste vraiment un monde à part. Même si les gens ne savent pas, nous, on ne doit rien dévoiler. Même si on voit des choses, tout doit rester confidentiel », précise-t-il, comparant la bijouterie au secret médical, puisqu'il y a des secrets qu'on ne divulgue pas. Baldé a tout de même un seul regret : « Je ne suis jamais allé à l'école, c'est un handicap. Je sais de quoi je parle, et aujourd'hui, je n'ai pas honte de le dire. Ce savoir-faire, Dieu me l'a donné, mais quand vous n'avez pas fait d'études, et que vous devez remplir un dossier, c'est compliqué, il faut chercher quelqu'un qui t'aide et c'est gênant. Moi, le seul regret que j'ai, c'est celui-là ». Dans son atelier à Pantin où il réalise ses créations, il se prépare à transmettre son savoir-faire à la nouvelle génération. À lire aussiDiasporas africaines en France: Chantal Pichon, chercheuse et pionnière dans l'ARN messager [4/5]

Reportage culture
Liban, la culture malgré tout: le sud, terre d'artisanat où l'on prend soin de l'environnement

Reportage culture

Play Episode Listen Later Aug 16, 2025 7:57


Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Direction le sud, région qui a le plus souffert durant la guerre civile et pendant la guerre menée par Israël contre le Hezbollah. Des villages entiers furent détruits, mais la population ne baisse pas les bras, entre initiatives environnementales et créativité. « Tu sens l'odeur, il y a un tilleul sauvage en haut qui sent ! Donc, tu vois les tonnelles en bas, après il y a un terrain et tu montes comme ça, jusqu'en haut. Là, les arbres ont grandi, mais derrière, tu as toute une forêt de cèdres ». Mabelle Serhal vit dans un petit paradis entre oliviers, pommiers et cultures en terrasse. Nous sommes dans la région de Jezzine, pas loin de Saïda, la ville principale du sud du Liban. Ce sud qui, il y a peu, vivait sous le vrombissement constant des drones israéliens. Et pourtant, Mabelle, avec son mari Bechara, poursuivent leur projet de maisons et tables d'hôtes : « C'est ça qu'on avait commencé à établir pour faire des maisons, en essayant de ne pas toucher aux gros rochers. Parce que c'est ça qui fait que cette région est magnifique. On voulait donner aux gens la possibilité de vivre pendant un moment, une nuit, un mois, j'en sais rien, en pleine nature. » Ali Karout, lui, se trouve près de Saïda. Il se consacre à la céramique depuis une dizaine d'années : « Ça, c'est l'argile libanaise locale. La couleur est grise au départ, mais après la cuisson, elle devient rouge car cette terre est riche en fer. C'est comme ça qu'on pétrit cette argile, pour la rendre homogène et enlever toutes les bulles d'air avant le passage au four. » Et comme la région d'Ali dans le sud du Liban est en proie régulièrement à l'insécurité, il a ouvert un autre atelier à Beyrouth, dans le quartier d'Ashrafieh, avec son complice Hassan Kamel el Sabah, où ils utilisent le savoir-faire traditionnel : « On travaille beaucoup avec des artisans dans le Chouf. Beaucoup de céramistes libanais n'utilisent que de l'argile importée, donc on essaye de lancer, de créer une petite mode en utilisant l'argile locale, qui est en général vue comme une argile pas très propre. Elle n'est pas blanche, donc pour émailler, c'est plus compliqué. On arrive à avoir moins de couleurs vives. » « Nous avons d'abord commencé ici, en petit comité. Et nous avons été surpris par l'engouement pour cette terre locale rouge qui rappelle finalement la cruche traditionnelle ou ces plats qu'on utilise pour les mezzés. Nous avons à l'atelier des personnes de tous les âges, de la vingtaine à plus de 60 ans, qui viennent apprendre le travail de cette terre et qui créent des objets décoratifs pour leur intérieur comme tout artiste », raconte Hassan Kamel el Sabah. Soucieux de leur patrimoine comme de l'environnement, Ali et Hassan, céramistes, tout comme Mabelle, entrepreneure, sont aussi attachés à ce sud du Liban. Un sud qui a sans doute échappé à l'urbanisation anarchiste qui ravage le Liban, car plus qu'ailleurs, il a été en proie à la guerre. « Profitez de la nature. Et ça, c'est je pense très important, pour l'humain aujourd'hui, en tout cas. C'est un peu houleux ce qui se passe dans le monde. Dernièrement, on a eu peur. J'ai peur quand ça éclate. On était là tout le temps. On garde espoir. C'est pour ça que l'on construit tout ça, et c'est pour ça que l'on dit aux gens : "Venez, venez, le sud est beau" », s'enthousiasme Mabelle. Le sud est beau, et sa population, qui souffre aussi d'un sentiment d'abandon de la part de l'État libanais, résiste et survit encore plus que dans le reste du pays. À lire aussiLiban la culture malgré tout: Beit Beyrouth, l'héritage d'un passé douloureux pour ne pas oublier

Reportage Culture
Liban, la culture malgré tout: le sud, terre d'artisanat où l'on prend soin de l'environnement

Reportage Culture

Play Episode Listen Later Aug 16, 2025 7:57


Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Direction le sud, région qui a le plus souffert durant la guerre civile et pendant la guerre menée par Israël contre le Hezbollah. Des villages entiers furent détruits, mais la population ne baisse pas les bras, entre initiatives environnementales et créativité. « Tu sens l'odeur, il y a un tilleul sauvage en haut qui sent ! Donc, tu vois les tonnelles en bas, après il y a un terrain et tu montes comme ça, jusqu'en haut. Là, les arbres ont grandi, mais derrière, tu as toute une forêt de cèdres ». Mabelle Serhal vit dans un petit paradis entre oliviers, pommiers et cultures en terrasse. Nous sommes dans la région de Jezzine, pas loin de Saïda, la ville principale du sud du Liban. Ce sud qui, il y a peu, vivait sous le vrombissement constant des drones israéliens. Et pourtant, Mabelle, avec son mari Bechara, poursuivent leur projet de maisons et tables d'hôtes : « C'est ça qu'on avait commencé à établir pour faire des maisons, en essayant de ne pas toucher aux gros rochers. Parce que c'est ça qui fait que cette région est magnifique. On voulait donner aux gens la possibilité de vivre pendant un moment, une nuit, un mois, j'en sais rien, en pleine nature. » Ali Karout, lui, se trouve près de Saïda. Il se consacre à la céramique depuis une dizaine d'années : « Ça, c'est l'argile libanaise locale. La couleur est grise au départ, mais après la cuisson, elle devient rouge car cette terre est riche en fer. C'est comme ça qu'on pétrit cette argile, pour la rendre homogène et enlever toutes les bulles d'air avant le passage au four. » Et comme la région d'Ali dans le sud du Liban est en proie régulièrement à l'insécurité, il a ouvert un autre atelier à Beyrouth, dans le quartier d'Ashrafieh, avec son complice Hassan Kamel el Sabah, où ils utilisent le savoir-faire traditionnel : « On travaille beaucoup avec des artisans dans le Chouf. Beaucoup de céramistes libanais n'utilisent que de l'argile importée, donc on essaye de lancer, de créer une petite mode en utilisant l'argile locale, qui est en général vue comme une argile pas très propre. Elle n'est pas blanche, donc pour émailler, c'est plus compliqué. On arrive à avoir moins de couleurs vives. » « Nous avons d'abord commencé ici, en petit comité. Et nous avons été surpris par l'engouement pour cette terre locale rouge qui rappelle finalement la cruche traditionnelle ou ces plats qu'on utilise pour les mezzés. Nous avons à l'atelier des personnes de tous les âges, de la vingtaine à plus de 60 ans, qui viennent apprendre le travail de cette terre et qui créent des objets décoratifs pour leur intérieur comme tout artiste », raconte Hassan Kamel el Sabah. Soucieux de leur patrimoine comme de l'environnement, Ali et Hassan, céramistes, tout comme Mabelle, entrepreneure, sont aussi attachés à ce sud du Liban. Un sud qui a sans doute échappé à l'urbanisation anarchiste qui ravage le Liban, car plus qu'ailleurs, il a été en proie à la guerre. « Profitez de la nature. Et ça, c'est je pense très important, pour l'humain aujourd'hui, en tout cas. C'est un peu houleux ce qui se passe dans le monde. Dernièrement, on a eu peur. J'ai peur quand ça éclate. On était là tout le temps. On garde espoir. C'est pour ça que l'on construit tout ça, et c'est pour ça que l'on dit aux gens : "Venez, venez, le sud est beau" », s'enthousiasme Mabelle. Le sud est beau, et sa population, qui souffre aussi d'un sentiment d'abandon de la part de l'État libanais, résiste et survit encore plus que dans le reste du pays. À lire aussiLiban la culture malgré tout: Beit Beyrouth, l'héritage d'un passé douloureux pour ne pas oublier

Reportage culture
Liban la culture malgré tout: Beit Beyrouth, l'héritage d'un passé douloureux pour ne pas oublier

Reportage culture

Play Episode Listen Later Aug 9, 2025 4:02


Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Nous visitons Beit Beyrouth ou la maison de Beyrouth, c'est le nom donné à un immeuble, l'un des rares vestiges de la guerre civile, conservée comme un lieu de mémoire. « À l'entrée du bâtiment, il n'y a pas de plafond, c'est assez exceptionnel. Cela a été voulu par l'architecte. Toutes les salles de Beit Beyrouth de l'immeuble Barakat sont liées à la ville, ce qui a permis aux snipers, entre autres, d'avoir une vue à 180° de la rue. » Delphine Abi-Rached, coordinatrice de l'exposition à Beit Beyrouth intitulé aussi la maison jaune qui se situe au cœur vibrant de la ville. D'un côté la rue de Damas qui borde Beyrouth ouest et les quartiers musulmans. De l'autre, la rue du Liban qui nous emmène au cœur d'Ashrafieh, le quartier chrétien bourgeois. Une position stratégique donc occupée par les francs-tireurs durant la guerre civile. L'immeuble est ouvert au public aujourd'hui après une longue lutte menée par la militante Mona Hallak pour le sauvegarder et en faire un lieu de mémoire. Youssef Haidar architecte l'a consolidé. « Je n'ai jamais considéré ce bâtiment-là comme un bâtiment. J'ai toujours considéré comme un être vivant. Pour moi, c'est un Libanais, c'est une personne qui a 90 ans d'âge. Et pour moi, il n'était pas du tout question de faire un lifting. C'est que d'un coup, on efface toutes les traces du temps et de la mémoire et que ça devienne une jeune personne. Non, c'est une vieille personne et qui garde dans son corps tous les stigmates du temps et de la guerre, toutes ses blessures qui étaient là. » L'exposition qui revisite la guerre civile À présent, Beit Beyrouth invite le visiteur à s'immerger dans le passé pour ne pas recommencer les mêmes erreurs ou simplement évacuer les traumatismes. « Donc ici vous allez vous apercevoir donc un mur qui a été construit par les snipers, un mur de brique et on aperçoit trois meurtrières. Et donc l'expérience des visiteurs, c'est de se mettre à la place des snipers et de voir les passants passer », explique Delphine Abi-Rached. Et malheureusement au Liban une guerre en chasse une autre. L'exposition qui revisite la guerre civile dans Beit Beyrouth se termine par un volet sur la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en octobre dernier. « Ici, on a le symbole de la clé qui est souvent en fait lié aux Palestiniens et à cette idée du droit du retour, de retourner dans leur maison. Les libanais du Sud et de la Bekaa cette fois-ci, quand ils sont partis de chez eux, ils ne savaient pas s'ils allaient pouvoir revenir. Donc le symbole de la clé a été très fort. Et ici, les clés qu'on voit, ce sont des clés de maison qui ont été démolies et détruites par les attaques israéliennes », raconte la coordinatrice de l'exposition. « Le lieu est ouvert comme un lieu public » Beit Beyrouth est aussi un lieu qui se veut vivant et non pas juste tourné vers le passé. « Ça, c'est un bon exemple de ce qu'on veut pour Beit Beyrouth. C'est un groupe de personnes qui trouve Beit Beyrouth maintenant comme un lieu de rassemblement parce que le lieu est ouvert comme un lieu public », souligne Delphine Abi-Rached. Ainsi, durant notre visite, un groupe de personnes constitué en association pour la paix s'était réuni. « Nous sommes un groupe de personnes qui travaillons sur la paix au Liban. Car après toutes les destructions et les drames que nous avons vécus, nous nous demandons quels changements nous pouvons apporter pour être plus constructifs », explique Soha Fleifel. Beit Beyrouth un lieu cathartique et citoyen unique au Liban, accueille le public gratuitement. À lire aussiLiban, la culture malgré tout: visite du Musée national de Beyrouth

Reportage Culture
Liban la culture malgré tout: Beit Beyrouth, l'héritage d'un passé douloureux pour ne pas oublier

Reportage Culture

Play Episode Listen Later Aug 9, 2025 4:02


Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Nous visitons Beit Beyrouth ou la maison de Beyrouth, c'est le nom donné à un immeuble, l'un des rares vestiges de la guerre civile, conservée comme un lieu de mémoire. « À l'entrée du bâtiment, il n'y a pas de plafond, c'est assez exceptionnel. Cela a été voulu par l'architecte. Toutes les salles de Beit Beyrouth de l'immeuble Barakat sont liées à la ville, ce qui a permis aux snipers, entre autres, d'avoir une vue à 180° de la rue. » Delphine Abi-Rached, coordinatrice de l'exposition à Beit Beyrouth intitulé aussi la maison jaune qui se situe au cœur vibrant de la ville. D'un côté la rue de Damas qui borde Beyrouth ouest et les quartiers musulmans. De l'autre, la rue du Liban qui nous emmène au cœur d'Ashrafieh, le quartier chrétien bourgeois. Une position stratégique donc occupée par les francs-tireurs durant la guerre civile. L'immeuble est ouvert au public aujourd'hui après une longue lutte menée par la militante Mona Hallak pour le sauvegarder et en faire un lieu de mémoire. Youssef Haidar architecte l'a consolidé. « Je n'ai jamais considéré ce bâtiment-là comme un bâtiment. J'ai toujours considéré comme un être vivant. Pour moi, c'est un Libanais, c'est une personne qui a 90 ans d'âge. Et pour moi, il n'était pas du tout question de faire un lifting. C'est que d'un coup, on efface toutes les traces du temps et de la mémoire et que ça devienne une jeune personne. Non, c'est une vieille personne et qui garde dans son corps tous les stigmates du temps et de la guerre, toutes ses blessures qui étaient là. » L'exposition qui revisite la guerre civile À présent, Beit Beyrouth invite le visiteur à s'immerger dans le passé pour ne pas recommencer les mêmes erreurs ou simplement évacuer les traumatismes. « Donc ici vous allez vous apercevoir donc un mur qui a été construit par les snipers, un mur de brique et on aperçoit trois meurtrières. Et donc l'expérience des visiteurs, c'est de se mettre à la place des snipers et de voir les passants passer », explique Delphine Abi-Rached. Et malheureusement au Liban une guerre en chasse une autre. L'exposition qui revisite la guerre civile dans Beit Beyrouth se termine par un volet sur la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en octobre dernier. « Ici, on a le symbole de la clé qui est souvent en fait lié aux Palestiniens et à cette idée du droit du retour, de retourner dans leur maison. Les libanais du Sud et de la Bekaa cette fois-ci, quand ils sont partis de chez eux, ils ne savaient pas s'ils allaient pouvoir revenir. Donc le symbole de la clé a été très fort. Et ici, les clés qu'on voit, ce sont des clés de maison qui ont été démolies et détruites par les attaques israéliennes », raconte la coordinatrice de l'exposition. « Le lieu est ouvert comme un lieu public » Beit Beyrouth est aussi un lieu qui se veut vivant et non pas juste tourné vers le passé. « Ça, c'est un bon exemple de ce qu'on veut pour Beit Beyrouth. C'est un groupe de personnes qui trouve Beit Beyrouth maintenant comme un lieu de rassemblement parce que le lieu est ouvert comme un lieu public », souligne Delphine Abi-Rached. Ainsi, durant notre visite, un groupe de personnes constitué en association pour la paix s'était réuni. « Nous sommes un groupe de personnes qui travaillons sur la paix au Liban. Car après toutes les destructions et les drames que nous avons vécus, nous nous demandons quels changements nous pouvons apporter pour être plus constructifs », explique Soha Fleifel. Beit Beyrouth un lieu cathartique et citoyen unique au Liban, accueille le public gratuitement. À lire aussiLiban, la culture malgré tout: visite du Musée national de Beyrouth

Reportage culture
Liban, la culture malgré tout: visite du Musée national de Beyrouth

Reportage culture

Play Episode Listen Later Aug 2, 2025 6:35


Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Guerre entre Israël et le Hezbollah qui perdure. Et cela sans compter l'effondrement bancaire dans un pays réduit à fonctionner avec du cash et une explosion dans le port de Beyrouth équivalente à une bombe nucléaire qui a laissé la capitale exsangue. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Aujourd'hui, visite du Musée national de Beyrouth.

Reportage Culture
Liban, la culture malgré tout: visite du Musée national de Beyrouth

Reportage Culture

Play Episode Listen Later Aug 2, 2025 6:35


Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Guerre entre Israël et le Hezbollah qui perdure. Et cela sans compter l'effondrement bancaire dans un pays réduit à fonctionner avec du cash et une explosion dans le port de Beyrouth équivalente à une bombe nucléaire qui a laissé la capitale exsangue. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Aujourd'hui, visite du Musée national de Beyrouth.

Le tour de table culture - Bernard Poirette
Tour du monde de l'apéritif : les délices du mezze libanais

Le tour de table culture - Bernard Poirette

Play Episode Listen Later Jul 29, 2025 4:09


Tous les jours dans le Club de l'été, Olivier Poels, Fabrice Mignot et Luana Belmondo nous détaillent une recette à faire cet été.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Délice in extremis - Olivier Poels
Tour du monde de l'apéritif : les délices du mezze libanais

Délice in extremis - Olivier Poels

Play Episode Listen Later Jul 29, 2025 4:09


Tous les jours dans le Club de l'été, Olivier Poels, Fabrice Mignot et Luana Belmondo nous détaillent une recette à faire cet été.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage culture
Festival d'Avignon: «When I Saw the Sea» du chorégraphe libanais Ali Chahrour

Reportage culture

Play Episode Listen Later Jul 5, 2025 3:22


Le 79ᵉ Festival d'Avignon s'est ouvert ce samedi 5 juillet. Cette édition met la langue arabe à l'honneur après l'espagnol et l'anglais les deux dernières années. Parmi les nombreux artistes des pays arabes programmés, Ali Chahrour, le chorégraphe libanais, est un habitué du festival. Il présente sa dernière création When I Saw the Sea  (Quand j'ai vu la mer). Sur scène, des employées de maison éthiopiennes incarnent le dramatique destin des travailleuses à domicile d'Afrique ou d'Asie au Moyen-Orient soumises à un esclavage moderne. De notre envoyée spéciale à Avignon, « Kafala », signifie responsabilité en arabe. Mais c'est d'une bien triste responsabilité qu'il s'agit. Dans le système de la Kafala les jeunes femmes débarquant au Liban pour y travailler se trouvent dépossédées de leur passeport et donc à la merci de leur employeur. Ali Chahrour en pleine guerre entre Israël et le Hezbollah en octobre dernier, a rencontré quelques-unes de ces employées abandonnées par leur patron qui avaient fui les bombardements. Elles campaient en bord de mer.  When I saw the sea, Quand j'ai vu la mer raconte leur histoire incarnée par trois femmes éthiopiennes :  « Ces trois femmes racontent leur vie et en même temps, elles sont porteuses de milliers d'histoires de femmes qui ont subi ce système d'esclavage moderne, explique Ali Chahrour. Leurs récits se traduisent par des mots, mais aussi par la danse et la musique. Dans le travail, on est parti de l'histoire de chacune de ces femmes. Et aussi de leur façon de se mouvoir, de chanter. On a mis en avant cet héritage qui se mêle au nôtre. Car certaines vivent au Liban depuis plus de 25 ans. Donc, elles ne représentent pas l'autre, l'étranger. Elles sont un mélange de leur culture d'origine éthiopienne et de la culture libanaise. » Et en écho à ces histoires, on écoute les chansons composées et interprétées sur scène par Lyn Adib et Abed Kobeïssy : « Les chansons sont inspirées des noms des trois femmes sur scène qui ont été parfois changés à leur arrivée au Liban en des prénoms plus familiers aux oreilles de leurs employés. Ces femmes sur scène retrouvent ainsi leur identité et leurs noms d'origine. Une façon de leur rendre l'humanité à laquelle elles ont droit. » Ali Chahrour a créé jusque-là des pièces autobiographiques partant de sa propre famille. Il sort pour la première fois de ce chemin : « Cette pièce ne parle pas de ma famille de sang. Mais ces personnes prennent soin de nos maisons, de nos enfants. Elles ont quitté les leurs pour s'occuper de nous et ont rêvé d'un avenir meilleur. Moi-même, en tant que Libanais, j'appartiens à une population dont les 3/4 ont émigré. Je peux donc comprendre ce que c'est de quitter son pays et les siens. Ma sœur et mon frère sont en Europe et souffrent du racisme envers les Arabes. » When I saw the sea, un chant d'humanité qui retentit au-delà des frontières libanaises. Festival d'Avignon 2025         /

Culture médias - Philippe Vandel
Ibrahim Maalouf, Trompettiste et compositeur libanais

Culture médias - Philippe Vandel

Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 16:46


Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage International
Au Liban, la difficile lutte contre la pollution plastique

Reportage International

Play Episode Listen Later Jun 2, 2025 2:32


S'il n'existe au Liban aucune politique nationale de lutte contre la pollution au microplastique, pourtant omniprésente, de plus en plus d'acteurs de la société civile s'emparent du plastique et des déchets recyclables pour les valoriser et éviter qu'ils ne terminent dans les décharges ou au large des côtes.  Au Liban, à Kfar Aabida, à 50 km au nord de Beyrouth, la plage est bordée d'immondices que des écoliers viennent nettoyer avec des bénévoles de l'ONG SWIM. « Le microplastique va aller dans l'eau. "Micro", ça veut dire qu'on ne peut pas le voir à l'œil nu. Les poissons et les algues l'absorbent et automatiquement, ça va se retrouver dans notre alimentation. Si chacun ramasse une bouteille, il peut sauver des millions et des millions de vies sous-marines », leur explique Marcos Hado, biologiste marin. Car ces particules peuvent engendrer des perturbations endocriniennes, des troubles respiratoires, des maladies cardio-vasculaires et des cancers.Les adolescents découvrent l'ampleur de la pollution en Méditerranée, la mer la plus contaminée du monde. « C'est du verre, du bois, un paquet de chips, une tortue pourrait s'étouffer avec. Elles sont en voie d'extinction. On a trouvé beaucoup de choses, franchement, je suis déçu des Libanais », confie Thalia Kannir 15 ans. « Où qu'on aille, on voit des gens qui jettent leurs déchets dans la mer, sur les plages, dans les rues », raconte Marcus Najjar, 16 ans.En moins de deux heures, ces jeunes Libanais ont rempli des dizaines de sacs de détritus et même exhumé des pneus. Une pollution venue en amont pour Marcos Hado, le biologiste marin : « Le problème, c'est que 90% de cette poubelle est venue par les rivières. Parce que les municipalités en haut de la montagne l'ont jetée dans les rivières et les rivières l'ont emportée avec les pluies et l'ont jetée sur la plage. »Les déchets seront ensuite triés et donnés à des entreprises de recyclage comme Plastc Lab au nord de Beyrouth. Fondée par deux frères, Ralph et Rami Sbeih, elle compte sept employés. Ici, rien ne se perd, tout se transforme : « On peut voir le broyage, c'est ce qu'on est en train d'obtenir, c'est la première étape pour le plastique. On est en train de transformer ce broyage en matériaux comme des poutres, des plaques, etc. »Dans l'atelier, les paillettes sont ensuite fondues. « Il y a ici des plaques chauffantes et puis on va avoir comme une sorte de pâte à modeler, ensuite cela va être injecté dans le moule. Quand c'est froid, on les met dans un bac à eau. Après, cela va prendre la forme du moule », détaille Rami Sbeih, fondateur de Plastc Lab.Matériaux de construction, meubles, et même accessoires, l'usine remodèle 60 tonnes de plastique par an. « On est un des acteurs ici au Liban qui sont en train de minimiser le volume des déchets. Le problème principal, c'est qu'il n'y a plus de place, il n'y a plus de décharge pour mettre les déchets », se désole-t-il. Alors que le seul site d'enfouissement de Beyrouth est sur le point de déborder, si rien n'est fait, les poubelles pourraient vite s'amonceler dans les rues.À lire aussiLiban: «Certains malades sont en train de mourir» du cancer faute de moyens pour se soigner

Les Nuits de France Culture
Beyrouth, une ville plus loin 1/2 : Les disparus de Beyrouth, raconter la guerre, écrire l'histoire

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 95:02


durée : 01:35:02 - Les Nuits de France Culture - par : Geneviève Huttin - Comment tourner la page d'une guerre qui refuse de s'écrire ? Quinze ans après la fin officielle du conflit (1975-1990), les Libanais peinent à construire un récit commun. Entre disparitions non élucidées, silence des familles et absence de reconnaissance officielle, la mémoire reste fragmentée. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Lokman Slim; Samir Kassir

Livre international
«Beyrouth, 13 avril 1975: autopsie d'une étincelle», de Marwan Chahine

Livre international

Play Episode Listen Later Mar 8, 2025 4:32


Le 13 avril 1975, un bus transportant des Palestiniens est pris pour cible à Beyrouth par des miliciens chrétiens. Le massacre est entré dans l'histoire comme l'élément déclencheur de la guerre civile libanaise qui durera quinze ans. Mais que s'est-il réellement passé ce 13 avril 1975 ? Dans cet ouvrage, au croisement de l'enquête journalistique, de l'essai historique et du récit autobiographique, le journaliste Marwan Chahine part sur les traces du massacre, rencontre témoins et protagonistes et interroge sur le rapport tourmenté des Libanais à la mémoire.

Un air d'amérique
LIBAN - Après le cessez-le feu avec Israël, ces Libanais veulent toujours rentrer chez eux

Un air d'amérique

Play Episode Listen Later Feb 4, 2025 1:18


Dans le sud du Liban, où de nombreux villages restent occupés par les forces israéliennes contrairement à ce qui était prévu dans l'accord de cesser le feu et beaucoup de Libanais forcément aimeraient rentrer chez eux.

Le sept neuf
Leïla Slimani : "Les gens les plus cosmopolites que j'ai connus, ce sont des Libanais, des Iraniens, des Marocains…"

Le sept neuf

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 35:57


durée : 00:35:57 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le Maroc de son adolescence, des personnages inspirés de sa propre histoire familiale, une réflexion sur l'identité et la liberté... Leïla Slimani est l'invitée exceptionnelle de Nicolas Demorand et Léa Salamé qui publie "J'emporterai le feu", dernier volet de sa trilogie sur le Maroc. - invités : Leïla Slimani - Leïla Slimani : Écrivaine

Les interviews d'Inter
Leïla Slimani : "Les gens les plus cosmopolites que j'ai connus, ce sont des Libanais, des Iraniens, des Marocains…"

Les interviews d'Inter

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 35:57


durée : 00:35:57 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le Maroc de son adolescence, des personnages inspirés de sa propre histoire familiale, une réflexion sur l'identité et la liberté... Leïla Slimani est l'invitée exceptionnelle de Nicolas Demorand et Léa Salamé qui publie "J'emporterai le feu", dernier volet de sa trilogie sur le Maroc. - invités : Leïla Slimani - Leïla Slimani : Écrivaine

Les matins
Au Liban, la chute de Assad provoque de la joie dans l'appréhension

Les matins

Play Episode Listen Later Dec 17, 2024 2:34


durée : 00:02:34 - Les Échos d'ailleurs - Dans sa chronique, l'écrivaine libanaise Dominique Eddé nous livre le sentiment troublé des Libanais depuis l'annonce de la chute du régime de Bachar al-Assad.

Accents d'Europe
En Hongrie, le modèle nataliste de Viktor Orban ne fait pas ses preuves

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Dec 11, 2024 19:30


Considérée comme une référence par ses alliés de Fratelli d'Italia en Italie ou Républicains aux États-Unis, la politique familiale hongroise s'adresse à une frange restreinte de la population et coûte très cher à l'État ; le résultat n'est pas à la hauteur, le président l'a lui-même reconnu. Reportage. La politique nataliste hongroise n'a pas porté ses fruitsEn France, le recul de la natalité devrait être moins fort cette année qu'en 2023, mais il se poursuit comme dans la quasi-totalité de l'Union européenne. Manque d'espoir face à l'instabilité économique et aux conflits dans le monde ou encore manque de crèches, manque d'aide sociale : les causes de cette désaffection sont nombreuses.En Hongrie, pour encourager les naissances, Viktor Orban a mis en place de nombreuses mesures à son retour au pouvoir en 2010. Un modèle dont voudrait s'inspirer l'équipe de Donald Trump aux États-Unis... Mais voilà,  malgré les crédits à prix doux, carrément transformés en dons, si les parents s'engagent sur papier à avoir 3 enfants, force est de constater que cette politique hongroise n'a pas le succès attendu : le taux de fertilité de la population continue à diminuer. Reportage, Florence La Bruyère.  Allemagne / Proche-Orient, relations sous tensionAlors que tous les regards sont tournés vers la Syrie après la chute du régime de Bachar al-Assad, la guerre au Proche-Orient se poursuit ; malgré le cessez-le-feu annoncé, l'armée israélienne poursuit ses frappes au sud Liban.  Au fil des guerres et des crises, des millions de Libanais ont choisi l'exil. En Afrique, bien sûr, mais aussi en Europe. Journaliste de dessin de presse reconnu dans son pays, Bernard Hage est parti après avoir tout perdu dans l'explosion du port de Beyrouth en 2020. Et comme beaucoup de Libanais, il a choisi Berlin. Une ville qui fait figure d'exemple pour avoir su guérir ses traumatismes et regarder son passé en face. Mais aujourd'hui dans la communauté libanaise, le soutien sans concession de l'Allemagne au gouvernement israélien suscite un malaise. Et perturbe le travail du journaliste. Portrait signé Julien Méchaussie et Noémie de Bellaigue. L'héritage controversé de Gori en GéorgieEn Géorgie, la répression des rassemblements favorables au rapprochement avec l'Union européenne se poursuivent depuis deux semaines, de plus en plus durement réprimés. Des centaines de personnes ont été arrêtées à quelques jours du scrutin présidentiel. Accents d'Europe vous emmène à Gori, ville natale du Géorgien le plus célèbre de l'histoire : tristement célèbre : il s'agit de Joseph Staline, dirigeant de l'URSS pendant près de 25 ans. Et à Gori, l'héritage du révolutionnaire devenu dictateur fait débat, comme l'a constaté Robin Dussenne. La chronique musique de Vincent Théval : Train Schedule, de la compositrice et chanteuse biélorusse Chikiss.

Le zoom de la rédaction
Lina Majdalanie et Rabih Mroué : deux artistes libanais en exil

Le zoom de la rédaction

Play Episode Listen Later Dec 1, 2024 4:30


durée : 00:04:30 - Le Zoom de France Inter - Zoom ce matin sur deux artistes libanais, Lina Majdalanie et Rabih Mroué. Le festival d'Automne à Paris leur consacre un "portrait". Une retrospective de leur travail depuis 30 ans, à travers une quinzaine de spectacle et de conférences.

SBS French - SBS en français
Le journal du 28/11/2024: Des milliers de Libanais retournent dans ce qui reste de leurs maisons

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later Nov 28, 2024 15:22


Des milliers de Libanais retournent dans ce qui reste de leurs maisons, quelques heures après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu mettant fin aux combats entre Israël et le Hezbollah

Journal en français facile
Daniel Chapo élu président du Mozambique / La ville d'Haïfa visée par le Hezbollah libanais / Le rapport de l'ONU sur le réchauffement climatique...

Journal en français facile

Play Episode Listen Later Oct 24, 2024 10:00


Le Journal en français facile du jeudi 24 octobre 2024, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/B4Ro.A

Le journal de 18h00
Israël "détruit" les positions du Hezbollah libanais "dans tous les villages le long de la frontière"

Le journal de 18h00

Play Episode Listen Later Oct 20, 2024 9:58


durée : 00:09:58 - Journal de 18h - Israël "détruit" les positions du Hezbollah libanais "dans tous les villages le long de la frontière" entre les deux pays, a affirmé dimanche le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, alors que l'aviation israélienne a bombardé une cinquantaine de villes et villages dans le sud-Liban.

Les matins
Benyamin Netanyahu promet de frapper "sans pitié" le Hezbollah libanais

Les matins

Play Episode Listen Later Oct 15, 2024 15:10


durée : 00:15:10 - Journal de 8 h - Une journée de plus dans la guerre au Proche Orient : témoignages de soldats israéliens dans ce journal, engagés contre le Hezbollah à la frontière libanaise. Reportage aussi au Liban auprès des déplacés qui fuient les combats.

Le journal de 8H00
Benyamin Netanyahu promet de frapper "sans pitié" le Hezbollah libanais

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Oct 15, 2024 15:10


durée : 00:15:10 - Journal de 8 h - Une journée de plus dans la guerre au Proche Orient : témoignages de soldats israéliens dans ce journal, engagés contre le Hezbollah à la frontière libanaise. Reportage aussi au Liban auprès des déplacés qui fuient les combats.

Géopolitique
La guerre s'étend au Liban : jusqu'où ira Netanyahou ?

Géopolitique

Play Episode Listen Later Oct 11, 2024 3:09


durée : 00:03:09 - Géopolitique - Présentées initialement comme « limitées », les opérations israéliennes ont connu une brusque escalade, tandis que le premier ministre israélien appelle les Libanais à se soulever contre le Hezbollah. Quel est son but de guerre ? Est-il engagé dans une fuite en avant ?

C dans l'air
Netanyahou / Macron : la rupture ? - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Oct 9, 2024 64:14


C dans l'air du 9 octobre - Netanyahou / Macron : la rupture ?La France hausse le ton contre le Premier ministre israélien. Hier soir le ministre des Affaires étrangères a dénoncé une "provocation" de Benyamin Nétanyahou après son message adressé aux Libanais les menaçant de "destructions et (de) souffrances comme celles que nous voyons à Gaza" s'ils ne se débarrassent pas du Hezbollah. "Si cette provocation était suivie d'effet, cela entraînerait le Liban, pays ami de la France déjà si fragile, dans le chaos. Et cela poserait pour Israël des problèmes de sécurité plus importants encore que ceux qui prévalaient avant les opérations militaires au Liban", a affirmé Jean-Noël Barrot.Cette mise en garde du chef de la diplomatie française survient après un week-end où la tension est montée d'un cran entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou. Samedi, le président de la République a lancé un appel à cesser les livraisons d'armes à Israël qui sont utilisées dans la guerre contre le Hamas à Gaza. La France est "en solidarité avec la sécurité d'Israël", a-t-il assuré, "néanmoins, nous essayons aussi d'être cohérents. On ne peut pas appeler au cessez-le-feu et livrer les armes de la guerre". La France, avait souligné Emmanuel Macron, "ne livre pas" d'armes à l'Etat hébreu, et ces propos étaient un message adressé aux alliés de Paris, à commencer par les Etats-Unis, plutôt que d'un changement de stratégie militaire. Ils n'en ont pas moins provoqué la colère du Premier ministre israélien. "Alors qu'Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l'Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d'Israël. Pourtant, le président Macron et d'autres leaders occidentaux appellent maintenant à des embargos sur les armes pour Israël. Honte à eux !", s'est-il insurgé.Le lendemain, lors d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont assumé leurs "différences" a fait savoir l'Elysée dans un communiqué. La présidence française a indiqué avoir exprimé "à la veille du premier anniversaire de l'offensive terroriste du Hamas contre Israël la solidarité du peuple français avec le peuple israélien", mais également rappelé "sa conviction que le temps du cessez-le-feu est désormais venu".Les Etats-Unis et la France, rejoints par des pays arabes et européens avaient déjà appelé dans la nuit du 25 au 26 septembre, à un cessez-le-feu temporaire de vingt-et-un jours entre Israël et le Hezbollah pour éviter une situation hors de contrôle. Depuis au Liban comme à Gaza, l'intensité des bombardements ne faiblit pas mais les discussions diplomatiques se poursuivent et plusieurs propositions de cessez-le-feu sont sur la table.Alors pourquoi la diplomatie ne parvient-elle pas à faire cesser les guerres au Proche-Orient ? Quelle est la position de Paris ? Après avoir longtemps eu une parole qui porte dans la région, y a-t-il une perte d'influence de la France au Moyen-Orient ? Enfin après sa démission fracassante, l'ancien commissaire européen Thierry Breton a dit voir une "dérive" dans le poids croissant de l'Allemagne dans les institutions communautaires et a estimé que la "voix de la France porte moins" en Europe. L'influence française est-elle en perte de vitesse sur la scène européenne ?Les experts :- Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique, maître de conférences - Sciences Po Paris, auteur de "Petites leçons de diplomatie"- Pierre HASKI - Chroniqueur international - France Inter et Le Nouvel Obs, auteur de "Une terre doublement promise".- Raphaëlle BACQUé - Grand reporter - Le Monde - Rym MOMTAZ - Chercheuse en géopolitique - Carnegie Europe

C dans l'air
Israël: Le nucléaire Iranien dans le viseur? - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Oct 5, 2024 63:59


C dans l'air du 5 octobre - Proche-Orient : un an d'escaladeLe Liban, désormais soumis aux bombardements israéliens du nord au sud. La nuit dernière, Tel Aviv a frappé près de Tripoli, tuant l'un des commandants du Hamas et sa famille. Un an après l'ouverture par le Hezbollah d'un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, Tsahal poursuit donc son intensification du conflit au Liban, entamée le 23 septembre. Plus d'un millier de Libanais sont morts depuis cette date, et 1,2 million d'entre eux ont été déplacés, selon les autorités libanaises.Mardi, deux cents missiles iraniens avaient été lancés sur l'Etat hébreu. Une attaque justifiée par les Gardiens de la révolution comme une réaction « à la mort des chefs du Hezbollah et du Hamas ». Un an après le massacre du 7 octobre, l'escalade est donc bien réelle dans la région. La communauté internationale s'inquiète d'une guerre totale.La capacité militaire de l'Iran pose aussi question. Car si son armée est vieillissante, celle-ci a su démontrer sa force cette semaine avec son arsenal de missiles. Mais l'attaque a aussi mis en lumière les limites de la capacité de riposte d'une armée sans aviation, et sans défense antiaérienne ni antibalistique. Selon les renseignements américains, Téhéran ne serait aussi qu'à quelques semaines de disposer de l'arme atomique. Une option possible pour Israël serait donc d'essayer de détruire les installations du programme nucléaire iranien.Pendant ce temps, en Israël, certains citoyens jusque-là pacifistes soutiennent dorénavant la politique guerrière de Benjamin Netanyahu. C dans l'air est allé à la rencontre d'un avocat israélien dont les convictions ont été bouleversées depuis les événements du 7 octobre 2023.Alors, est-on au bord d'une guerre totale au Proche-Orient ? Quelle est la santé réelle de l'armée iranienne ? Un an après les attentats du 7 octobre, comment les événements en cours sont-ils perçus par la société israélienne ? Les experts :Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur D'un monde à l'autre (Robert Lafont) Agnès LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l'IREMMO, l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient, auteure du Livre noir de Gaza (Seuil) Agnès VAHRAMIAN - Directrice de la radio Franceinfo, ancienne correspondante au Moyen-Orient Mariam PIRZADEH - journaliste à France 24, ancienne correspondante à Téhéran

Le journal de 18h00
"Le peuple libanais ne peut pas à son tour être sacrifié" met en garde Emmanuel Macron

Le journal de 18h00

Play Episode Listen Later Oct 5, 2024 10:08


durée : 00:10:08 - Journal de 18h - Le chef de l'Etat souhaite l'arrêt des livraisons d'armes à Israël et plaide pour "revenir à solution politique"

Un air d'amérique
LIBAN - Pourquoi de nombreux Libanais pensent qu'il faut affaiblir le Hezbollah mais pas l'écraser

Un air d'amérique

Play Episode Listen Later Oct 4, 2024 2:42


Une semaine après la mort du chef du Hezbollah par Israël, Georges Malbrunot vous explique pourquoi de nombreux Libanais pensent qu'il faut affaiblir le Hezbollah mais pas l'écraser, ce qui peut sembler paradoxal... Ecoutez RTL autour du monde avec Georges Malbrunot avec Georges Malbrunot du 04 octobre 2024.

Reportage International
Au Liban, l'avenir du Hezbollah en question

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 26, 2024 2:36


Depuis qu'il a lancé une offensive contre Israël en solidarité avec le Hamas au lendemain de ses attaques du 7 octobre, le Hezbollah libanais en paye le prix. Attaques contre ses fiefs, ses installations militaires, ses membres et leurs proches. Mais cette situation entraîne tout un pays, le Liban, dans la guerre. Depuis le lundi 23 septembre, plus de 600 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées au Liban. Un dernier espoir de cessez-le-feu a été balayé d'un revers de main par le Premier ministre israélien. Et la question de l'avenir du mouvement chiite, elle, reste entière.  De nos envoyés spéciaux au Liban, Dans la banlieue sud de Beyrouth, ce jeudi 26 septembre, une attaque aux missiles touche un immeuble résidentiel, faisant plusieurs victimes. Israël revendique à nouveau une frappe ciblée contre un commandant du Hezbollah dans cette zone contrôlée par le « Parti de Dieu ». « Il y avait trois missiles... ils sont tombés les uns après les autres, témoigne un habitant, mais c'est rien ! On en a vu d'autres. On n'a pas peur ! »Ces frappes qui déciment son commandement militaire sont un coup dur pour le mouvement chiite. Mais la base reste solide. C'est en tout cas ce qu'affirme Talal Hatoum. Ce voisin de l'immeuble frappé est membre du bureau politique du mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah. « Israël cherche à atteindre la volonté de cette région et de son peuple. Il échouera comme en 2006. À l'époque, cette zone a été complètement détruite à cause des bombardements israéliens, se rappelle-t-il, mais elle est revenue à la vie comme le phénix. Il revient au commandement de la Résistance de déterminer quand et où il répondra à cette attaque. »Un élément clé pour comprendre la popularité du mouvement chiite, même parmi des Libanais d'autres confessions, c'est le soutien à la cause des Palestiniens. À Saida, dans le sud du Liban, la famille d'Ahmed a fui Gaza en 1967. Aujourd'hui, il vient en aide aux Libanais fuyant le front alors que la frontière avec Israël s'embrase. « La position du Liban est noble pour nous les Palestiniens, reconnaît-il, le pays s'est battu pour défendre notre peuple et Gaza. Nous sommes fiers de nos frères libanais qui nous soutiennent dans cette épreuve en donnant ce qu'ils ont de plus précieux, en donnant leur sang. Ce n'est pas leur guerre. » Ainsi, il explique que dans la mesure de leurs moyens, ils aident ceux qui sont affectés : « Beaucoup ont des proches morts au front, ou qui travaillent bénévolement là-bas. Donc, on essaie de s'occuper de leurs familles. » À lire aussiÀ Gaza, les frappes israéliennes sur le Liban accentuent le désespoir des habitants« Pourquoi aucun pays arabe n'aide les Palestiniens ? Pourquoi c'est au Hezbollah de le faire ? »Chez beaucoup de Libanais, c'est la lassitude qui l'emporte. Face au port de Beyrouth, défiguré comme pour toujours, Jean, un vieux chrétien d'Achrafieh, nous livre ses pensées sur le Hezbollah : « C'est lui qui a commencé à provoquer Israël. C'était une erreur, regardez, le Sud est ravagé. Et tous ces jeunes qui meurent, ce sont nos enfants aussi ! Pourquoi aucun pays arabe n'aide les Palestiniens ? Pourquoi c'est au Hezbollah de le faire ? Il faut que le Hezbollah se range. C'est un parti fort, mais il doit être libanais à 100%. »Mais la question est sans doute insoluble pour le mouvement chiite. Car abandonner les armes, c'est perdre aussi son pouvoir politique.Suivez notre live sur la guerre qui s'étend au Liban[En direct] La France s'oppose à ce que le Liban «devienne un nouveau Gaza»

Les matins
Israël poursuit ses bombardements au Liban

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 25, 2024 15:49


durée : 00:15:49 - Journal de 8 h - Israël poursuit ses bombardements sur le sud du Liban, tandis que le Hezbollah annonce avoir tiré un missile près de Tel Aviv. La milice chiite est critiquée par certains Libanais. A Gaza, même si les frappes ont baissé en intensité, la situation humanitaire est toujours catastrophique.

Les matins
Explosions des bipeurs : les Libanais frappés dans leur intimité

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 20, 2024 2:38


durée : 00:02:38 - Les Échos d'ailleurs - par : Dominique Eddé - L'explosion simultanée de bipeurs au Liban le 17 septembre a fait neuf morts et 2 800 blessés. Dominique Eddé, écrivaine libanaise, rappelle les valeurs de l'humanité, c'est-à-dire, l'espérance.

Les voix du crime
CRIMES SOLAIRES - 4. Meurtre à Monaco : qui a tué le banquier libanais Edmond Safra ?

Les voix du crime

Play Episode Listen Later Sep 12, 2024 39:19


C'est l'un des endroits les plus sûrs au monde, un petit État de de moins de deux kilomètres carrés, coincé entre la France et l'Italie, un rocher qui s'agrippe à la Méditerranée : la Principauté de Monaco. En 1999, cela faisait treize ans que Monaco n'avait pas connu de meurtre. Et celui-ci est de loin le plus spectaculaire. Un crime qui a frappé les imaginations car la victime était l'un des hommes les plus riches du monde, un banquier inconnu du grand public mais un financier très influent, le Libanais Edmond Safra. "Les Voix du crime" vous propose d'écouter "Crimes Solaires", le podcast qui vous raconte les crimes commis à l'ombre des palmiers sous la chaleur estivale présenté par Jean-Alphonse Richard. "Crimes solaires" a été diffusé pour la première fois à l'été 2020.

Les matins
Conflit Hezbollah-Israël : auprès de Libanais épuisés, le Hezbollah tente de justifier sa guerre

Les matins

Play Episode Listen Later Aug 28, 2024 15:07


durée : 00:15:07 - Journal de 8 h - Le conflit s'éternise entre Israël et le Hamas, il dure aussi dans le sud du Liban entre l'état hébreu et le Hezbollah qui tente de remotiver des habitants épuisés.

Les actus du jour - Hugo Décrypte
Nouveau cap franchi entre Israël et le Hezbollah libanais

Les actus du jour - Hugo Décrypte

Play Episode Listen Later Aug 26, 2024 10:42


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