POPULARITY
Il y a deux ans, le 15 avril 2023, débutait la guerre civile qui, depuis, continue de faire des dégâts humains et métiers. Eric Topona et ses invités reviennent sous l'Arbre à palabres sur les raisons de ce conflit et proposent des voies de sortie de crise.
La guerre au Soudan, deux ans après son déclenchement, est en grande partie passée sous les radars médiatiques, sauf peut-être cette semaine. Ces deux ans de guerre ont été l'occasion de réunir une conférence à Londres coorganisée par le Royaume-Uni, l'Union européenne, l'Allemagne, la France et l'Union africaine, organisation dont le Soudan est membre, même si son gouvernement, l'un des belligérants, n'était pas convié. Alors, au-delà des 800 millions d'euros d'aide promise, cette rencontre a été utile pour jeter un coup de projecteur sur ce qui est, selon l'ONU, « la pire crise humanitaire au monde ».En deux ans de combats entre les forces armées soudanaises du général Al-Bourhane, qui a repris Khartoum, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide du général « Hemedti », qui vient d'annoncer un gouvernement rival, on compte plus de 150 000 morts, 13 millions de personnes déplacées et une situation de famine qui menace la moitié de la population. Et face à cela, on peut dire que le monde regarde ailleurs. Un seul exemple, sur toute l'année 2024, TF1, la plus grande chaîne d'Europe, n'a mentionné le Soudan que trois fois dans ses journaux télévisés, d'après l'INA.Témoigner et informer malgré l'exilCe ne sont pas seulement les médias d'information internationale qui documentent sur l'horreur de la guerre. Ce sont d'abord tous ces civils qui témoignent par des vidéos en filmant les exactions, comme on a pu encore le voir dimanche lors des massacres de Zamzam, près d'Al Fasher, opéré par les Forces de soutien rapide. Ce sont ensuite tous ces journalistes qui poursuivent leur travail en exil. Selon Reporters sans frontières, ils sont 431 à avoir fui vers les pays voisins, pour les trois quarts en Égypte, et on compte une dizaine de médias soudanais qui continue de couvrir ce conflit sans avoir de bureaux et en étant sous la menace constante d'une expulsion. Ils sont implantés au Caire, mais aussi en Ouganda, au Kenya ou au Rwanda. En Égypte, des conditions de travail problématiquesProblématiques parce que l'Égypte du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi soutient de façon inconditionnelle le régime officiel du général Abdel Fattah Al-Bourhane. Il y a près d'un an, la chaîne Sudania 24 a dû par exemple interrompre ses émissions depuis le Caire quand un opposant à la guerre, issu d'une coalition civile, s'est exprimé. La chaîne a pu ensuite les reprendre, mais le programme politique « Derayat al-Hadath » a été définitivement arrêté en décembre. Depuis, l'équipe subit des intimidations qui prennent la forme d'expulsions du pays, mais aussi de menaces de mort ou de campagnes de diffamation quand elle n'est pas obligée lire des communiqués de soutien à l'armée soudanaise.À lire aussiSoudan: des centaines de réfugiés au Caire cherchent à rejoindre Khartoum en bus
Plus de 10 000 réfugiés soudanais sont arrivés au camp de Gorom, près de Juba, la capitale du Soudan du Sud, depuis le début de la guerre au Soudan le 15 avril 2023. Un conflit qui semble loin de se terminer, notamment dans la région du Darfour, où les Forces de soutien rapides du général Hemedti sont accusées de commettre un génocide. Des femmes du Darfour réfugiées à Gorom se sont livrées à RFI sur leurs inquiétudes suite aux violences qui ont éclaté contre les Soudanais mi-janvier, après que des Sud-Soudanais ont été massacrés par l'armée soudanaise à Wad Madani. De notre correspondante à Juba, Coiffée d'un foulard rose pâle, Amira Adam Bashar, 20 ans, a fui l'enfer d'El Fasher, cette ville située au Darfour nord, assiégée par les paramilitaires FSR. Elle est arrivée à Juba une semaine seulement avant qu'éclatent les violences visant les Soudanais mi-janvier : « La police nous a protégés, puis nous avons été amenés ici à Gorom. Nous sommes enregistrés comme réfugiés urbains, donc nous ne recevons aucune aide. Nous n'avons presque rien à manger ni à boire, et mon frère qui vendait du charbon pour nous soutenir a été blessé dans les violences, maintenant, il ne peut plus travailler. Nous avons besoin d'aide. »L'histoire de Nuha Abdallah Mohammed, 34 ans, est tout aussi terrible. La mère de deux enfants a fui les attaques des FSR à El Geneina, au Darfour ouest, et rejoint son mari établi à Juba comme commerçant. Mais leur magasin a été complètement pillé lors des émeutes contre les Soudanais. La famille s'est réfugiée à Gorom, et a été à nouveau terrifiée par les combats entre forces sud-soudanaises qui ont eu lieu près du camp récemment : « J'aimerais pouvoir quitter le Soudan du Sud, mais je n'en ai pas la capacité. Car c'est insupportable de fuir une guerre, de venir à pied d'un pays à l'autre, pour ensuite se retrouver à vivre encore la même chose. À entendre à nouveau les mêmes sons de tirs et de bombes. Nous ressentons beaucoup de peur et d'insécurité. »À écouter aussiGuerre au Soudan: «L'urgence humanitaire est au nord Darfour»« Nous voulons vivre en sécurité, c'est tout. »Originaire de Nyala, dans le Darfour sud, Azza Haroun Nurein, 40 ans, a la lourde charge de s'occuper de sa fille Ikram, 16 ans, qui a perdu une jambe dans le conflit soudanais : « Avant le début de la guerre, nous vivions bien à Nyala. Quand le conflit a débuté, nous sommes restés enfermés chez nous. Mais un jour, une bombe est tombée sur la maison, tuant ma fille et mon neveu. Et Ikram a quant à elle été grièvement blessée. »La famille a fui en août 2023 et c'est à Juba qu'Ikram a été amputée de sa jambe gauche. L'adolescente garde de lourdes séquelles et a des cicatrices et des éclats d'obus un peu partout sous la peau. Elle ne peut être scolarisée : « Je ne peux pas aller à l'école parce que je ne peux pas marcher, même avec des béquilles. Donc, je reste tout le temps dans notre abri. Ce que je veux dire, c'est qu'il faut que la guerre s'arrête au Soudan et au Soudan du Sud. Et il faut penser à ceux qui ne peuvent pas fuir quand il y a du danger, comme moi qui ai perdu ma jambe, je ne peux aller nulle part. Nous voulons vivre en sécurité, c'est tout. »Cette semaine, Ikram a rendez-vous au centre de réhabilitation physique du Comité international de la Croix-Rouge à Juba, où elle espère apprendre à marcher à nouveau à l'aide d'une prothèse.À lire aussiGuerre au Soudan: après deux ans de chaos, le désastre humanitaire
Cela fait deux ans, mardi 15 avril, que la guerre au Soudan a démarré. Elle est aujourd'hui la plus importante crise de personnes déplacées au monde, selon l'ONU, 13 millions de Soudanais ayant fui leur foyer. Quatre millions se sont réfugiés dans les pays voisins comme l'Égypte, le Tchad ou le Soudan du Sud. Certains ont réussi à pousser jusqu'au Kenya, loin des camps de réfugiés. À Nairobi, la capitale, ils essaient de se réinventer une vie. De notre correspondante à Nairobi,À Nairobi, la capitale du Kenya, dans le quartier de Kilimani, le Jayta est devenu le rendez-vous de la jeunesse soudanaise. Dans ce petit restaurant, pas de manières, on y mange comme à la maison. « Nos clients sont des Soudanais, des Somaliens et des Éthiopiens. Mais on n'aime pas les appeler des "réfugiés". Bien sûr, notre vie est finie au Soudan, avec cette guerre. Il faut tout recommencer, pour survivre. Pendant la révolution, on disait : "À chaque fois, nous referons la révolution, si le gouvernement n'est pas bon pour nous" », se souvient Ahmed Albadawi.Les généraux Abdel Fattah Al Burhan, à la tête de l'armée soudanaise, et Mohamed Hamdan Daglo dit « Hemedti », chef des Forces de soutien rapide (FSR), se mènent une guerre sans pitié depuis deux ans. Mabio Swale, 24 ans, a fui Khartoum dès les premiers bombardements : « J'ai laissé derrière moi, mon père, mes petits frères, même mère. Je ne sais pas comment ils vont, s'ils sont en sécurité. La vie au Soudan est très dure : il n'y a pas de travail, pas de sécurité. On entend les armes et les balles partout. J'aimerais bien refaire ma vie au Kenya. Là, je travaille comme serveur. Avant, je rêvais d'être footballer. Aujourd'hui, je veux juste continuer à travailler pour envoyer de l'argent à ma famille. »Ousmane aussi a quitté Khartoum en 2023. Il y suivait alors des études en génie civil. Diplômé ici à Nairobi, c'est vers le Soudan que ses projets se tournent. « Je ne peux pas imaginer mon futur sans le Soudan. Maintenant que l'armée a récupéré Khartoum, mes amis et des membres de ma famille, y retournent. Ils essaient de reconstruire. J'y retournerai, c'est sûr. Les deux généraux viennent du même gouvernement. Mais vous pouvez vivre avec l'armée. Avec les FSR, c'est impossible. Je le sais, je les ai vus, ils ont essayé de me tuer, ils m'ont jeté à terre. D'abord la paix. Après, on cherchera la démocratie », affirme-t-il. En 2024, les Nations unies recensaient plus de 11 500 réfugiés soudanais au Kenya. À lire aussiSoudan: les FSR revendiquent la prise du camp de Zamzam au Darfour, «tuant de nombreux civils»
No Sudão, esta sexta-feira, o exército anunciou ter retomado o controlo do Palácio Presidencial em Cartum que estava nas mãos das Forças de Apoio Rápido, há mais de dois anos, desde o início da guerra civil que provocou a maior crise humanitária do mundo. Esta é “uma guerra pelo poder” entre o chefe do exército, Abdel Fattah al-Burhan, e o comandante das Forças de Apoio Rápido, o general Hemedti, explica a especialista no Sudão, Daniela Nascimento, para quem a reconquista do Palácio Presidencial do Sudão “não significa necessariamente início do fim da guerra”. RFI: O que significa a retoma do controlo do Palácio Presidencial pelas forças do exército?Daniela Nascimento, Professora de Relações Internacionais da Faculdade de Economia da Universidade de Coimbra: “Não sabemos exatamente o que significa, no sentido em que o controlo do Palácio Presidencial - que é obviamente importante do ponto de vista daquela que tem sido a estratégia militar das Forças Armadas sudanesas contra as Forças de Apoio Rápido com quem disputam o poder nos últimos quase dois anos - é um passo apenas no sentido de retomar o controlo da totalidade do território sudanês. É obviamente importante, mas as implicações desta reconquista, por assim dizer, ficam ainda por esclarecer porque dependerá da forma como as Forças de Apoio Rápido também responderão a esta perda de controlo de uma parte importantíssima do território porque simbolicamente o Palácio Presidencial é a representação do poder. Portanto, teremos agora que aguardar qual será o desenvolvimento e a resposta a esta alteração naquilo que é o jogo militar entre as duas partes.”Este pode ser o início do fim da guerra? Está confiante? “São um pouco mais pessimista. Não considero que este seja o início do fim do conflito, no sentido em que os últimos desenvolvimentos nesta guerra que, de alguma maneira, também permitiram este passo importante na tomada do controlo do Palácio e da capital sudanesa, nos dão alguns indícios de que do lado das Forças Armadas sudanesas, e em particular do general al-Burhan, não parece haver grande vontade de negociar um eventual cessar-fogo ou criar condições para um eventual cessar-fogo, partindo exactamente desta posição mais privilegiada agora do ponto de vista deste controlo territorial. Aqui há umas semanas, um mês talvez, o general al-Burhan tinha anunciado - também na sequência de uma conquista importante de uma parte do território da capital, Cartum - a sua decisão de criar aquilo a que se chama um governo tecnocrático que iria ficar responsável pela gestão do país em tempo de guerra e que isso serviria também para alavancar aquela que era a sua estratégia de reconquista do controlo do país. Mas deixou muito claro, nessa altura, que não iria haver qualquer tipo de inclusão das Forças de Apoio Rápido e do General Hemedti neste processo, a não ser que se alterassem as condições militares e estratégicas no território. Portanto, pode ter até o efeito contrário, no sentido em que as Forças de Apoio Rápido podem usar esta derrota no sentido de se reforçar. Reforçar trincheiras e levar a um recrudescimento da resposta militar. Não nos podemos esquecer que, do ponto de vista militar, as Forças de Apoio Rápido são fortes e conseguiram manter uma posição importante nesta guerra durante estes últimos dois anos, em virtude também de um apoio que tem tido de forças externas, nomeadamente o Grupo Wagner.”Quem são estas Forças de Acção Rápidas e como é que elas têm conseguido controlar quase todo o Oeste do país? “Há aqui uma circunstância muito particular que é o de estas Forças de Apoio Rápido, lideradas pelo General Hemedti, serem forças que foram criadas há anos e estiveram até envolvidas naquele que foi um episódio dramático da vida do Sudão - o genocídio no Darfur em 2003. O general Hemedti foi um dos responsáveis pelo genocídio no Darfur, patrocinado pelo então Presidente Omar al-Bashir. Desde essa altura que estas forças se mantiveram com alguma capacidade de intervenção militar no território sudanês.Com a queda do regime de al-Bashir em 2019, em resultado das várias manifestações até da sociedade civil e que contaram com o apoio do Exército, com o apoio do general al-Bhuran, e desta figura que, entretanto, se foi destacando que é o general Hemedti…”Aliados na altura, não é?“Exatamente, que se aliaram numa primeira fase, num processo que idealmente teria dado lugar a um processo de transição democrática, de transição do poder militar para o poder civil, portanto de criação de um governo civil no Sudão, que era a vontade da maioria da população. Os militares alinharam com esse objectivo, mas a dada altura afastaram-se desse processo e boicotaram-no, assumindo novamente o controlo militar do país em 2023. É nessa altura que estas duas figuras se desentendem também do ponto de vista daquilo que era a sua ideia de poder e, sobretudo, do papel e do lugar que estas Forças de Apoio Rápido poderiam vir a ter no quadro das Forças Armadas sudanesas. Desde essa altura escalou-se para uma guerra civil com dois líderes que disputam o poder a todo o custo, numa guerra brutal, que criou aquela que é considerada, pelas Nações Unidas, como uma das maiores crises do momento. E, portanto, nós estamos aqui claramente com dois lados com uma capacidade militar significativa.Esta reconquista importante pelas Forças Armadas sudanesas pode ter aqui efeito de reajuste da estratégia militar de ambos os lados, mas, a meu ver, não significa necessariamente que seja o início do caminho para o fim da guerra.” Falou na maior crise humanitária do mundo, algo que foi reconhecido pela ONU. Como é que está a população e o país, dois anos depois do início desta guerra? “Está numa situação dramática. Do ponto de vista da crise de deslocação forçada, da crise alimentar, as consequências desta guerra têm sido devastadoras. Estamos a falar de milhões de pessoas deslocadas e directamente afectadas por esta guerra. Condições de segurança muitíssimo frágeis, que impedem inclusivamente as organizações humanitárias, em particular as organizações internacionais de âmbito humanitário, de actuar no terreno. Quer dizer, em termos de números, os números são assustadores. Estamos a falar de cerca de 13 milhões de pessoas forçadas a deslocar-se, quase 10 milhões de deslocados internos, milhares de refugiados que se vêem forçados a fugir para países vizinhos, onde as condições de segurança, de estabilidade, de sobrevivência, não são as melhores: o Sudão do Sul que também tem uma guerra; o Chade, que vive ainda um período de bastante instabilidade. É, de facto, uma situação devastadora.”Mais a fome, não é?“Mais a fome. É das maiores crises de fome da actualidade e dos últimos anos, que obviamente se agravará na sequência destes últimos desenvolvimentos do ponto de vista de política norte-americana e de corte significativo nos fundos. É uma situação dramática do ponto de vista humanitário, a que acrescem também situações absolutamente trágicas do ponto de vista de violações sistemáticas dos direitos humanos. As acusações de alegadas campanhas de limpeza, de genocídio até, na região do Darfur, pelas Forças de Apoio Rápido, são várias e têm sido reportadas por inúmeras organizações.”E depois vão-se encontrando valas comuns…“Exactamente. É uma guerra pelo poder que se faz à custa claramente da população civil, que é usada como arma de guerra, como alvo, como moeda de troca e que coloca a população sudanesa, mais uma vez, numa situação absolutamente dramática do ponto de vista humanitário e das violações a que tem sido sujeita. Há relatos de violação como arma de guerra contra mulheres, meninas e até bebés. Os últimos relatos de organizações humanitárias dão-nos conta de violação de crianças com menos de um ano, o que é, obviamente, uma campanha de terror que é levada a cabo no contexto da guerra no Sudão.”No meio deste terror e desta guerra de poder, qual é a solução para o conflito? “A solução para o conflito - para este e para tantos outros que nunca estão claramente ou parecem nunca estar no centro das prioridades - é o apoio por parte dos actores externos, no sentido de se conseguir um cessar-fogo. Ou seja, tentar chamar as partes à negociação, tentar que efectivamente se baixem as armas e se inicie um processo negocial que permita efectivamente condições para que a guerra tenha fim e que se inicie um processo de transição, de reconstrução pós-violência e que, de alguma maneira, coloque no centro das prioridades as expectativas muito legítimas de paz da população do Sudão e não as condições das partes beligerantes. Eu sei que isto pode parecer um pouco utópico, inviável, mas verdadeiramente uma guerra com esta dimensão - uma guerra com estes contornos, que é semelhante a outras guerras com as mesmas características e para as quais tem sido extremamente difícil chegar a um fim formal da guerra como ponto de partida para o fim verdadeiramente estrutural da guerra e criação de condições para a paz justa - parece-me que esse investimento sério, do ponto de vista de criação de condições para cessar-fogo e, a partir daí, condições para a paz, é essencial. Mas isso implica, obviamente, vontade política também de quem tem alguma capacidade de influenciar estas dinâmicas de violência, de assumir essa posição e esse compromisso. Pouco se fala de organizações regionais envolvidas na tentativa de resolução. As várias tentativas que tivemos, neste caso, falharam em grande medida também por ser difícil convencer as partes a negociar, mas tem que haver pelo menos tentativa e iniciativa nesse sentido, caso contrário, entramos numa espiral de guerra que nunca termina.”A agenda diplomática mundial é dominada por outras guerras, mas dá a ideia que não se fala do Sudão. Há guerras de primeira e de segunda? Por que é que não se fala do Sudão? Ou tão pouco? “Não se fala do Sudão, não se fala do Sudão do Sul, não se fala de tantas outras realidades de violência. Pouco se tem falado, por exemplo, na guerra e na instabilidade que se tem visto também recrudescer na zona dos Grandes Lagos, no Congo, onde têm morrido milhares de pessoas. Pouco ou nada se fala sobre essas situações de violência e de guerra. Isso explica-se pela falta de importância política, de importância estratégica de muitos destes conflitos relativamente àquelas que são as prioridades de agenda dos actores com mais capacidade de se afirmarem e de investirem nestes contextos.Estamos claramente com as atenções focadas na Ucrânia - e bem, ou seja, não significa que deixe de se falar e de se investir na paz na Ucrânia - mas isso não pode ser à custa da negligência e do esquecimento, do ignorar de circunstâncias de guerra que são igualmente dramáticas e, eventualmente, até mais, com consequências humanas mais devastadoras neste momento e que exigiria, obviamente, um reequilibrar das atenções políticas e mediáticas destas guerras. O Sudão já foi muito importante na agenda internacional. Deixou de ser importante a partir do momento em que há um acordo de paz entre o Norte e o Sul em 2005. A partir desse momento, nem a guerra no Sudão do Sul interessou ou importou aos actores que estiveram tão investidos na tentativa da busca de paz no Sudão. Parece-me que há aqui esta circunstância infeliz de estarmos perante uma guerra em contextos que verdadeiramente não interessam à maioria dos actores da comunidade internacional.”
Au Soudan, il y a « un énorme risque de partition du pays », affirme l'Union africaine, après la décision des Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti de former prochainement un gouvernement parallèle. Presque deux ans après le début de la guerre civile dans ce pays, y a-t-il vraiment un risque de sécession ? Et peut-il y avoir un impact sur la stabilité politique du Tchad ? Décryptage avec Roland Marchal, chercheur à Sciences Po Paris. Il répond aux questions de C. Boisbouvier.
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur l'enlèvement d'Abdoul Sacko en Guinée, les résultats des législatives en Allemagne et le nombre d'exécutions en Iran en 2024. Soudan : vers la création d'un gouvernement parallèle ? Réunis au Kenya, les Force de soutien rapide du général Hemedti et leurs alliés ont signé une charte pour créer un gouvernement parallèle au Soudan. Qu'est-ce que la création de ce gouvernement pourrait changer au conflit ? Cette annonce faite à Nairobi peut-elle avoir des conséquences sur les relations entre le Soudan et le Kenya ?Avec Marc Lavergne, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Corne de l'Afrique et du Moyen-Orient. Guinée : que sait-on de l'enlèvement d'Abdoul Sacko ? L'opposant cadre de la coalition des Forces vives de Guinée a été retrouvé le lendemain de son enlèvement par des hommes cagoulés, dans « un état critique » selon ses avocats. Que sait-on aujourd'hui des circonstances de son enlèvement ? Que pourrait-on lui reprocher ?Avec Me Sekou Keïta, un des avocats d'Abdoul Sacko. Allemagne : le parti conservateur en tête des élections législatives En Allemagne, la CDU-CSU conservatrice de Friedrich Merz est arrivée en tête des élections législatives avec 29%, alors que l'extrême droite réalise un score historique de 19,5%. Doit-on s'attendre à un changement drastique de la politique allemande avec ces résultats ? Comment expliquer cette percée historique de l'AfD ? Quelles sont désormais les alliances possibles ?Avec Pascal Thibaut, correspondant de RFI à Berlin. Iran : comment expliquer l'augmentation des exécutions ? Un rapport de l'ONU alarme sur le nombre d'exécutions en Iran lors de l'année 2024. Ils sont 975 condamnés à mort à avoir été exécutés sur cette année. Qu'est-ce qui peut expliquer un nombre aussi élevé ?Avec Clément Therme, chargé de cours à l'Université Paul-Valery de Montpellier, spécialiste de l'Iran.
Samedi 22 février, à Nairobi au Kenya, les Forces de soutien rapide et 24 organisations soudanaises ont signé une charte pour jeter les bases « d'un gouvernement de paix et d'unité ». Un gouvernement « parallèle » à celui de Port-Soudan, qui fait craindre pour l'unité du pays, déchiré par la guerre. Liza Fabbian a interrogé le chercheur Marc Lavergne sur les implications de cette initiative du général Hemedti, le commandant des Forces de soutien rapide (FSR) en guerre contre l'armée soudanaise. RFI : Quels sont les acteurs signataires de cette Charte pour un « gouvernement de paix et d'unité » au Soudan ? Marc Lavergne : Alors c'est une coalition qui s'est regroupée autour des Forces de Soutien Rapide, mais qui a réussi à agréger beaucoup d'éléments de la société civile, ceux qui ont mené la révolution pacifique depuis avril 2019, c'est-à-dire le mouvement Taqaddum, le mouvement progrès qui rassemble les jeunes de la capitale, ceux qui ont fait ce printemps de Khartoum, et puis des forces régionales et locales aussi. Dans cette coalition, il y a toutes sortes de formations, de partis politiques ou de groupes qui sont eux-mêmes divisés. C'est-à-dire que les personnes qui ont signé cette charte ne sont pas forcément les figures de proue de ces mouvements. Donc il reste à savoir s'il n'y a pas des réticences à l'intérieur de chacun des mouvements signataires de cette Charte pour un nouveau gouvernement. Comment expliquer ce développement et pourquoi est-ce qu'il survient maintenant ? On peut considérer que ce timing correspond à une montée en puissance de l'armée qui gagne du terrain sur plusieurs fronts. Dans la capitale Karthoum d'abord, qui a été en grande partie reprise par l'armée, et puis dernièrement, une capitale régionale qui est El Obeid au centre du pays dans le Kordofan. L'armée se considère comme propriétaire de l'État soudanais puisqu'elle l'a dirigé pratiquement en continu depuis l'indépendance en 1956. Mais il y a aussi des facteurs externes, puisque l'armée est soutenue par des pays comme l'Iran, la Turquie et éventuellement aussi la Russie et la Chine. Et puis sur la scène internationale, bien sûr, il faut peut-être relier cette mobilisation au fait qu'il y a un nouveau président aux États-Unis, qui a décidé de soutenir l'armée. Quel impact la création d'un gouvernement parallèle par les Forces de Soutien Rapide peut-elle avoir sur l'avenir du Soudan selon vous ? On ne voit pas très bien quel est le ciment qui peut donner de l'élan à ce mouvement. Alors, il peut y avoir un soutien extérieur, mais je crois que chacun des groupes qui constitue ce mouvement lutte d'abord pour ses objectifs propres, du côté de l'armée, il y a quand même cette solidité et cette discipline, qui lui a permis de gagner du terrain très progressivement. Alors, est-ce que ce nouveau mouvement civilo-militaire va être capable de s'équiper en armes ? Parce que c'est finalement l'armement qui va décider, c'est la capacité militaire à reprendre l'ensemble du pays. Est-ce qu'on pourrait se diriger vers un scénario à la libyenne avec la signature de cette Charte ? Je crois que la grande différence, c'est que la Libye est un pays producteur de pétrole, donc il n'y a pas de difficultés financières majeures alors que le Soudan est un pays totalement dévasté, ruiné, avec des centaines de milliers de morts, avec des gens déplacés par millions dans les pays voisins et sans aucune ressource propre actuellement. Certains parlent déjà d'une partition militaire de fait au Soudan, pour vous, il n'y a pas de risque de division territoriale à moyen terme ? Non, je ne pense pas. Le Darfour, par exemple, on a souvent pensé que la région voulait prendre son indépendance, un peu comme le Sud-Soudan. Mais il n'y a jamais eu de mouvement de revendication pour une indépendance au Darfour, ni même dans les Monts Nouba. Ce qui est demandé par toutes ces provinces périphériques, c'est d'être traités sur un pied d'égalité avec la vallée du Nil, avec ce Soudan utile qui a toujours dominé l'ensemble du pays. À quoi peut-on s'attendre quant à la création de ce futur gouvernement de paix et d'unité selon vous ? Dans cette fédération pour un nouveau gouvernement, il reste des parties qui sont assez distinctes les unes des autres. Et tout ça n'indique aucune amorce de rapprochement entre elles. Donc, il y aura un partage peut être des postes de responsabilité, des postes ministériels. Mais est-ce que ces ministres auront une administration, auront quelque chose à gérer, ou bien est-ce que c'est simplement un jeu d'annonces pour la communauté internationale, pour faire un peu comme ce qu'à fait l'armée qui s'est dotée elle-aussi d'un gouvernement civilo-militaire, qui prétend d'être le gouvernement légal du pays. Donc c'est aussi une réponse à cela ? En effet, parce que cette initiative de l'armée lui permet de développer des missions à l'étranger, des ambassades, d'être reconnue de parler aux autres États de la région et au reste du monde. Et en face, ceux qui ne sont pas organisés, apparaissent comme des rebelles. Bien qu'ils soient eux-mêmes les héritiers de la transition démocratique, et de partis ancrés dans l'histoire du Soudan. À lire aussiSoudan: les FSR du général Hemedti et leurs alliés signent une «charte» pour créer un gouvernement parallèle
Au Soudan, les paramilitaires des FSR sont accusés de génocide, une accusation formulée mardi par les États-Unis. « Les Forces de soutien rapide, FSR, et ses milices alliées ont systématiquement assassiné des hommes et des garçons sur une base ethnique, et ont délibérément ciblé les femmes et les filles de certains groupes ethniques pour les violer et leur faire subir d'autres formes de violence sexuelle brutales », a déclaré Anthony Blinken, le secrétaire d'État américain. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour utiliser ce terme de génocide ? Quelles conséquences peuvent avoir les sanctions contre le général Mohamed Hamdane Dogolo, dit « Hemedti », le commandant des FSR et contre les sociétés liées aux paramilitaires ? Éléments de réponses avec Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'IFRI. RFI : Les États-Unis accusent officiellement les FSR de génocide. Sur quels faits se basent-ils ? On parlait jusque-là de crimes de guerre. Qu'est-ce qui a fait évoluer le département d'État américain ?Thierry Vircoulon : Il y a eu des enquêtes sur les combats qui ont eu lieu au Darfour, notamment dès le début de la guerre en 2023. Et, il avait été clairement montré à cette époque que les Masalit, qui sont une tribu qui se trouve surtout dans la région de el-Geneina, au Darfour Ouest [au Soudan], avaient été particulièrement ciblés par les FSR et par des milices arabes alliées au FSR. Ce qui avait conduit à la fuite des Masalit au Tchad, dans la région d'Adré. Et donc, ces enquêtes ont mis en évidence que les Masalit avaient été ciblés en tant que tels et du coup les autorités américaines ont déduit qu'on était dans une situation qui pouvait être qualifiée de génocide.Mais pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour utiliser officiellement ce terme de génocide ?Parce que les États-Unis ont lancé dès le début du conflit une tentative de médiation, que cette tentative de médiation a eu plusieurs rebondissements, mais elle a finalement échoué en août 2024. Et par conséquent, maintenant, ils ont décidé de faire évidemment monter la pression. Je pense qu'avant, ils n'avaient pas encore pris cette décision justement parce qu'ils voulaient préserver les chances de cette médiation.Washington a annoncé en parallèle prendre une série de sanctions contre le chef des paramilitaires, Mohamed Hamdane Dogolo dit «Hemedti » et contre des sociétés liées aux FSR. Concrètement, est ce que ces sanctions peuvent faire évoluer le cours de cette guerre ou est-ce uniquement symbolique ?Non, je pense que c'est surtout symbolique. Le général Hemedti a construit un empire financier, un empire économique, qui est en grande partie lié aux Émirats arabes unis et ce qui est très intéressant, c'est de voir que les 6 ou 7 entreprises qui viennent d'être sanctionnées par les États-Unis sont toutes des entreprises situées aux Émirats arabes unis. Et donc là, on peut dire que le Trésor américain en effet sanctionne un peu le cœur financier de l'empire économique de Hemedti.Mais est-ce que ces sanctions contre ces sociétés peuvent avoir réellement un impact sur le financement des paramilitaires et sur la livraison d'armes ?Le problème des sanctions, c'est toujours le même : c'est de savoir si elles seront appliquées ou non. Et comme en fait ces entreprises sont basées aux Émirats arabes unis, l'application des sanctions va beaucoup dépendre de l'attitude des autorités émiraties. Et en fait, depuis le début de ce conflit, il y a eu des échanges entre Washington et les Émirats arabes unis. Et Washington a essayé d'infléchir la position des Émirats arabes unis qui sont le principal soutien de Hemedti. Donc, avec ces sanctions, on sent qu'ils font aussi monter la pression sur les autorités émiraties.On sait que les États-Unis vendent du matériel d'armement aux Émirats arabes unis. Avec ces sanctions, ces livraisons de matériels vont-elles pouvoir se poursuivre ?Oui, parce que en fait la relation entre les États-Unis et les Émirats arabes unis est plus large que la question soudanaise, donc ça n'affectera pas les livraisons d'armes, etc.Un mot sur Hemedti, le commandant des FSR, ancien chef de milices redouté au Darfour. On sait qu'il a tenté d'améliorer son image à l'international. Quelles peuvent être les conséquences pour lui de ces accusations et de ces sanctions ?Ces sanctions, elles mettent en évidence publiquement ce que tous les spécialistes savaient : c'est-à-dire que le cœur de son empire économique se trouve à Dubaï. Donc, c'est ça l'effet principal et l'effet recherché : de mettre en évidence le lien économique fort qui existe depuis longtemps entre lui et les Émirats arabes unis.Ces accusations des États-Unis interviennent quelques jours seulement avant l'arrivée de Donald Trump au pouvoir. La future administration américaine pourrait-elle avoir une autre lecture de ce qui se passe aujourd'hui au Soudan ?On va voir en effet comment ça va évoluer lorsque Trump rentrera dans le bureau ovale, parce que on dit beaucoup qu'il a des intérêts économiques, des intérêts d'affaires dans les monarchies du Golfe. Et donc, ça peut en effet conduire à des changements de politique. Il y a une vraie interrogation sur la politique qu'il va mener et la relation qu'il va avoir avec les monarchies du Golfe.À lire aussiSoudan: les Forces de soutien rapide du général Hemedti accusées de massacres de civils dans le centre À lire aussiSoudan: à El-Facher, «Hemedti veut marquer une suprématie sur le Darfour»
This week, US Secretary of State Antony Blinken said genocide had been committed in Darfur by the Sudanese paramilitary Rapid Support Forces. He said the RSF was responsible for the murder of "men and boys - even infants", that it had committed brutal crimes of sexual violence against women on ethnic grounds, and that it had murdered civilians even as they tried to flee the conflict. He also announced sanctions on its leader, Mohamed Hamdan Dagalo, also known as Hemedti. So will this have an impact on the RSF's military operations? Presenter: Alan @Kasujja Guests: Former governor of Central Darfur, Adeeb Yousif, the BBC's Mohanad Hashim, and Kholood Khair, a Sudanese political analyst and Yale Peace Fellow.
Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end nous emmène en première partie, au Soudan plongé dans la plus grave crise humanitaire au monde, et déchiré en une guerre fratricide. Nous allons découvrir quelle est l'origine de ce conflit. Et, en deuxième partie, direction la Polynésie française pour nous intéresser à l'activité perlicole, certes fructueuse, mais qui génère une pollution plastique. Soudan: une guerre de généraux à l'origine de la plus grave crise humanitaire au mondeDepuis le 15 avril 2023, le Soudan se déchire. Se déchire en une guerre fratricide. En dix-neuf mois, le conflit a déraciné plus de 13 millions de Soudanais et plongé le pays dans la plus grave crise humanitaire au monde. Rien ne semble pouvoir arrêter la confrontation entre les Forces armées soudanaises, dirigées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, menées par le général Mohammed Hamdane Dagalo, alias « Hemedti ». Les deux généraux misent tous deux sur une victoire militaire totale. Bombardements, massacres, conflit ethnique, maladies et la faim qui menace désormais plus de la moitié des 45 millions de Soudanais. Bilan : 150 000 morts.RFI a obtenu un accès tout a fait exceptionnel dans les zones contrôlées par l'armée régulière.Un Grand reportage d'Eliott Brachet qui s'entretient avec Jacques Allix. Collier de perles : l'océan en paie également le prixLe Plastic Odyssey est un bateau-laboratoire de 39 mètres qui arpente les mers du monde en quête de solutions pour réduire la pollution plastique. À son bord, des machines pour transformer le plastique en matériaux de construction ou du mobilier. À l'occasion d'une longue escale en Polynésie française, le navire s'est particulièrement intéressé à la perliculture. Cette activité représente la 2ème économie du territoire après le tourisme et devant la pêche (source : Direction des ressources marines).Autres chiffres-clé de l'activité perlicole en Polynésie française représente plus de 50 millions d'euros de recettes et 9 tonnes de perles exportées en 2022.Une activité juteuse qui ne produit pas seulement des perles, mais aussi de nombreux plastiques…Un Grand reportage de Margaux Bédé qui s'entretient avec Jacques Allix.
Depuis le 15 avril 2023, la guerre entre les Forces armées soudanaises du général Burhan et les paramilitaires du général Hemedti a plongé le Soudan dans la plus grande crise de déplacement de population au monde. Le conflit a déraciné plus de onze millions de personnes à l'intérieur de ses frontières et deux millions de réfugiés vers les pays voisins. Épargnée par les combats, Port-Soudan accueille des vagues de milliers d'exilés. Rencontre avec des artistes qui racontent 19 mois de guerre fratricide qui ont déchiré le pays. De notre envoyé spécial à Port-Soudan,Sur les bords de la mer Rouge, Port-Soudan s'est convertie en capitale du pays. Sa population, estimée avant-guerre à près de 400 000 habitants, a été multipliée par deux. À travers la ville, plus de 250 000 personnes s'entassent dans une centaine de bâtiments publics convertis en centres d'accueil. Dans une école qui abrite des artistes déracinés par les combats, Amin Akram improvise une leçon d'anglais.Il y a une semaine, ce professeur de musique a fui Khartoum, laissant derrière lui ses instruments. Il habitait dans le quartier de Shambat contrôlé par les paramilitaires, aujourd'hui pilonné par l'armée régulière. « Les maladies se propageaient : la malaria, le typhus, la dengue. Tout cela à cause du manque de nourriture. En plus des combats, c'était invivable. J'habitais à côté du cimetière, ils enterraient trois cadavres par jour ! Nous étions à bout de force. Après un an et demi d'enfer, je voulais revoir la vie. »Dans des salles de classe reconverties en dortoir, une soixantaine d'artistes exilés partagent des lits superposés. Ils sont comédiens, cinéastes, danseurs. Comme Muhaeera Fathi, une décoratrice de 27 ans, beaucoup ont été déplacés plusieurs fois par les combats. « Mon quartier à Khartoum a été rasé par les bombardements aériens. Alors, je suis allée me réfugier dans la Gezira. J'y suis restée deux mois, puis les Forces de soutien rapide ont attaqué, raconte la jeune femme. Là, c'était encore pire. Des cas de viols et de violences contre les femmes. Au final, c'est une guerre contre les civils. Que ce soit par les avions de l'armée, les obus et les pillages des paramilitaires, c'est le citoyen qui perd tout. Cette guerre est absurde, elle doit s'arrêter. »À lire aussiLes Soudanaises, violées et violentées, sont les premières victimes de la guerre [1/1]« Notre art, une arme qui combat la propagande »Chaque semaine, entre deux coupures d'électricité, ces artistes organisent des projections de cinéma, des concerts, et jouent du théâtre dans les camps de déplacés. Pour le metteur en scène Rabie Youssef, l'art est la seule arme qu'il leur reste. « Cette guerre a des racines historiques, politiques, économiques, mais la cause grave et la plus négligée, c'est le manque de culture, explique l'artiste. Nous avons beaucoup de tribus et de langues différentes. Mais les Soudanais ne se connaissent pas entre eux. Et la guerre amène toujours avec elle des discours de haine. Alors nous, les artistes, devons jouer notre rôle. Notre art est une arme qui combat la propagande, les mensonges, une arme qui agit sur les consciences. C'est une forme résistance. Objectivement, il est possible d'arrêter cette guerre. La seule solution, c'est la négociation. Au Soudan, nous avons connu de nombreuses guerres, aucune ne s'est terminée par la voie des armes. »Ces messages de paix restent largement inaudibles dans le vacarme de la guerre. Pour le moment, les deux généraux refusent toutes négociations, préférant la guerre totale.
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan se déchire. Se déchire en une guerre fratricide. En dix-neuf mois, le conflit a déraciné plus de 13 millions de Soudanais et plongé le pays dans la plus grave crise humanitaire au monde. Rien ne semble pouvoir arrêter la confrontation entre les Forces armées soudanaises, dirigées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, menées par le général Mohammed Hamdane Dagalo, alias « Hemedti ». Les deux généraux misent tous deux sur une victoire militaire totale. Bombardements, massacres, conflit ethnique, maladies et la faim qui menace désormais plus de la moitié des 45 millions de Soudanais. Bilan : 150 000 morts.RFI a obtenu un accès tout a fait exceptionnel dans les zones contrôlées par l'armée régulière.«Soudan : les civils dans l'étau des généraux rivaux», un Grand reportage d'Eliott Brachet
Il 15 aprile 2023 sono scoppiati intensi combattimenti tra le Forze Armate Sudanesi e le Forze di Supporto Rapido (RSF) a Khartoum e in gran parte del Sudan. Se fino al 2021 Hemedti e al-Burhan avevano combattuto dalla stessa parte, nell'aprile del 2023 i due eserciti hanno assaltato le reciproche basi a Khartoum e combattuto per la presa del palazzo presidenziale, dell'aeroporto e dei canali televisivi. Da allora, il conflitto ha ucciso e ferito migliaia di persone. Ne parliamo con Irene Panozzo, già consigliera politica dell'Unione Europea sul Corno d'Africa, Giovanni Tozzi di Emergency, e con Giorgio Musso, professore di Storia e istituzioni dell'Africa all'Università Roma Tre.
Dans le sillage de la guerre entre les deux armées du Soudan, les violences sexuelles contre les femmes se multiplient. Si les deux camps commettent des exactions, les Forces de soutien rapide sont tenues responsables de la grande majorité de ces violences faites aux femmes, selon les conclusions d'un rapport d'experts de l'ONU publié le 23 octobre. De notre envoyé spécial à Omdurman,Les troupes paramilitaires dirigées par le général Hemedti sont issues des milices janjawids, qui ont participé au génocide du Darfour au début des années 2000, au cours duquel le viol a été utilisé comme arme de guerre. Vingt ans plus tard, elles reproduisent à travers le Soudan leur campagne d'humiliation.À Omdurman, une victime a accepté de témoigner à condition de rester anonyme. Nous l'appellerons Fatima. La jeune femme de 28 ans a fui le quartier d'Oumbada sous le joug des paramilitaires. La rencontre est organisée à l'abri des regards dans une salle de classe d'une école convertie en centre d'accueil pour des familles réfugiées des combats. Le 14 janvier 2024, Fatima est enlevée par trois soldats des Forces de soutien rapide. Au prétexte que son oncle travaille dans les douanes, elle est accusée de collaboration avec l'armée régulière. « Ils m'ont emmenée dans une maison obscure. Il était minuit et demi environ. C'était très sombre, mais je pouvais sentir l'odeur du sang. Après m'avoir frappée, ils m'ont traînée par la jambe dans les escaliers jusqu'au deuxième étage. Le plus gradé d'entre eux est venu à moi. Il m'a dit : “Tu collabores avec l'armée. Je vais te violer pour jeter la honte sur ton oncle”. J'ai dit que j'étais tout juste mariée, que j'étais encore vierge. Il a dit : “Je ne connais pas ce mot”. Il m'a violée, pleure la jeune femme. Il est redescendu. Le deuxième soldat est monté, puis le troisième. »À lire aussiSoudan: les FSR lancent «une campagne de vengeance» contre les civils après la défection d'un général« J'étais devenue sa chose »Ce que raconte Fatima est arrivé à des milliers d'autres. Selon nos informations, les paramilitaires ont organisé un trafic d'esclaves sexuelles à travers le pays. Des centaines de femmes ont été vendues sur des marchés au Darfour. « L'un d'entre eux a dit : “Maintenant, on la bute”. Il a tiré en l'air. Mais l'officier a dit : “Non, moi, je la veux. Je la prends avec moi”. Il m'a dit que j'aurais la vie sauve à une condition : “Tu rentres chez toi, tu prends tes affaires, et à 5 heures du matin, tu pars avec moi. On va aller à Nyala, ou à El Fasher (au Darfour).” Après m'avoir violée, j'étais devenue sa chose, il pensait pouvoir faire de moi ce qu'il voulait. Quand je suis rentrée chez moi, je ne tenais plus debout. J'ai tout raconté à ma mère qui m'a dit : “Tu ne pars pas avec eux”. Elle a demandé au voisin de faire le guet. Il n'y avait personne dans la rue. À 3 heures du matin, on s'est enfui. »Une fois franchies les lignes de front, Fatima est interrogée par les renseignements de l'armée régulière. Ils veulent des informations sur l'ennemi. Personne ne se soucie de son état. C'est un nouvel enfer qui commence, celui du silence. « Quand mon mari l'a su, il s'est énervé, il a voulu divorcer. Au bout d'un mois, il a dit qu'il avait reçu un message de Dieu. Il a accepté de me garder à la condition que je ne dise rien à sa famille ni à personne. Chez nous au Soudan, ce sont des choses qu'on ne peut pas dire, c'est la honte. En dehors de mes parents, de ma tante, personne ne sait. »Quatre ans après la révolution contre le régime d'Omar el-Béchir, qui avait porté un vent d'espoir pour les femmes, les Soudanaises sont les premières victimes de la guerre.À lire aussiSoudan: les combats pour le contrôle d'El-Fasher entrent dans une nouvelle phase
Sudan is the scene of one of the world's worst humanitarian crises, and millions have fled the civil war. The former PM tells DW that the displacement and famine are "much, much greater than Gaza and Ukraine combined."
This Week in the Middle East with William Morris of the Next Century Foundation
The Sudanese Civil War has now passed its one-and-a-half year mark and shows no signs of slowing. Approximately 20,000 people have died, and the war has created the world's largest displacement crisis: over 13 million have been forced to flee their homes. Famine has been confirmed in North Darfur, and the rest of Sudan is facing severe food insecurity levels. Multiple severe crimes against humanity have occurred, including ethnic cleansing campaigns and widespread sexual violence against civilians.In August 2024, a peace initiative led by the United States and co-organised by Switzerland took place in Geneva, resulting in the announcement of the ALPS, or the alluiance for Advancing Lifesaving and Peace in Sudan, which has since achieved a little positive action by reopening some humanitarian access routes.As a result, about 200 trucks managed to get through the Adré crossing into West Darfur, but struggled to reach the whole region. Sudan's finance minister, Gibril Ibrahim, has called for the crossing's closure. He accuses the RSF of using humanitarian convoys to bring in weapons. But Sudan's long and relatively uncontrolled border with Chad is being used to get weapons into Sudanese territory anyway. The RSF has controlled most of Khartoum ever since the war erupted in April 2023. On September the 26th, the SAF launched an offensive in attempts to retake the city. In doing so, they conducted summary executions on up to 70 young men between September 26th and October 2nd. The RSF increased its attacks in response, and just last week, the paramilitary group conducted a five-day attack in Al Gezira. Residents were indiscriminately shot at and were subject to sexual violence, while homes, markets, and farms were looted and set alight. According to the Sudanese doctor's union, at least 124 people were killed and 200 were injured, making it one of civil war's single-deadliest attacks.Both parties are securing more advanced weapons from international backers. In the past week the U.S. Treasury has sanctioned Mirghani Idris Suleiman, the SAF procurement chief and director of Sudan's Defense Industries System. The treasury cited Suleiman's role in securing Iranian drones and brokering a Russian port-for-weapons deal, which has allowed the SAF to intensify its conflict with the RSF. Last month, the Treasury targeted Algoney Hamdan Dagalo Musa, the RSF's procurement director and Hemedti's brother, for funneling weapons to the RSF.Hemedti recently made impassioned speech accusing Egypt of supplying war planes to the army. This is the first time that the RSF has publicly accused Egypt of being militarily involved.On the 21st of October, the RSF shot down an Ilyushin-76 cargo plane over North Darfur. The aircraft was breaching the international arms embargo on Darfur, which was recently extended to September 2025 by the UN Security Council. The aircraft was operating in support of the SAF. Alongside three Sudanese nationals, two Russians were among the dead on board the aircraft.Ultimately, no comprehensive plan for a cessation of hostilities has been drawn up, despite a cessation being one of the Geneva peace talk's objectives in August, and civilians remain hopelessly impacted by continued warfare. Support the showReflections and observations from William Morris, Secretary General of the Next Century Foundation
Far from the war in Ukraine and the multiple fronts in the Middle East, a power grab between feuding coup leaders rages on. Since April 2023, Sudan has descended into a full-blown civil war where momentum has swung several times and may be doing so again. The government forces of Abdel Fattah al-Burhan are trying to recapture the whole of the capital. Meanwhile, a senior general has switched sides, defecting from the Rapid Support Forces of Mohamed Hamdan Dagalo, aka Hemedti, who has laid siege to the last major city beyond his reach inside his native Darfur. We ask about the dire situation there, the spillover effect everywhere from the Sahel to the Horn of Africa and the discreet backers who make this nightmare possible. Rival sides found themselves at the same table at this week's BRICS summit in Russia. With the West helpless elsewhere, what can be done to stop Sudan's wanton destruction and put its revolution of 2021 back on track?Produced by Andrew Hilliar, Rebecca Gnignati and Annarosa Zampaglione.
« Non, le Tchad ne soutient aucun belligérant dans la guerre civile au Soudan ». C'est la réponse ce jeudi matin du ministre tchadien des Affaires étrangères au dirigeant soudanais Minni Arcou Minnawi, qui, hier matin à la même heure sur RFI, accusait le Tchad d'être une plateforme de transit pour les armes et les munitions expédiées par les Émirats arabes unis aux Forces de Soutien Rapide du général Hemedti. En ligne de Ndjamena, Abderaman Koulamallah, qui est à la fois le chef de la diplomatie et le porte-parole du gouvernement tchadien, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. À lire aussiMinni Minnawi, gouverneur du Darfour: «Il n'y a pas de solution militaire à la crise au Soudan»À lire aussiGuerre au Soudan: les raisons du rendez-vous raté au Caire entre Khartoum et la médiation américaine
Le gouverneur du Darfour et chef du mouvement de libération du Soudan, faction Minni Arcou Minnawi (ALS-MM) était à Paris où il a échangé des points de vue sur la guerre au Soudan avec des responsables français. Son mouvement a rejoint en mars dernier le camp de l'armée soudanaise qui combat les Forces de soutien rapide (FSR)... RFI l'a rencontré à l'occasion de son passage à Paris. Il évoque au micro de Houda Ibrahim les derniers développements de 18 mois de guerre au Soudan. RFI : Lors de la visite que vous effectuez actuellement en France, vous avez rencontré des responsables au ministère français des Affaires étrangères qui s'occupent du dossier soudanais, quelle discussion avez-vous eue ?Minni Arcou Minnawi : La France, s'intéresse beaucoup, en réalité, aux conséquences de la guerre et aux questions humanitaires au Soudan. Durant nos rencontres nous avons évoqué ces points ainsi que celui des pays voisins du Soudan. Nous avons discuté ensemble des possibilités de mettre fin définitivement à la guerre et des possibilités de travailler ensemble pour faire parvenir les aides humanitaires à tous les Soudanais et surtout dans la ville d'al-Facher encerclée par les forces de soutien rapide. Il y a eu la proposition de larguer de l'aide humanitaire au-dessus de la ville…En réalité, nous avons demandé aux Français d'intervenir pour combler le fossé entre le gouvernement soudanais et le gouvernement tchadien, et surtout pour enrayer le rôle du gouvernement tchadien dans le transit à travers son territoire des aides non-humanitaires - des matériaux militaires - vers les zones sous contrôle des FSR au Soudan.Le pouvoir soudanais a à plusieurs reprises accusé le Tchad de faciliter le transfert d'armes aux FSR, ce que confirment les rapports des experts des Nations unies, mais que Ndjamena a toujours nié. Quelles sont vos informations sur cette question ?Il y a toujours, de très importantes quantités de matériels militaires qui traversent le Tchad vers le Soudan. Jusqu'à il y a cinq mois cela se faisait via l'aéroport d'Amdjarass. Actuellement, d'autres aéroports à l'intérieur du pays sont utilisés. Mais nous savons ce qui se passe et nous savons aussi que des armes sont également transportées à travers l'Atlantique vers le port de Douala, puis elles passent à travers la république du Cameroun pour arriver à Ndjamena avant d'emprunter le passage d'Adré, ce chemin que le gouvernement soudanais a rouvert pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire. Mais actuellement ils profitent de la situation et il y a davantage d'aide militaire que d'aide humanitaire acheminée par ce point de passage.Les Émirats arabes unis ont été accusé à de multiples reprises d'ingérence dans les affaires soudanaises, y-a-t-il un nouvel appel que vous souhaitez adresser à ce pays aujourd'hui en ce qui concerne son appui militaire et financier aux FSR ?Nous l'avons rappelé à plusieurs reprises et nous le referons maintenant. Nous appelons les Émirats arabes unis à cesser de soutenir une telle milice, cette machine de tuerie et de destruction, de génocide et d'épuration raciale… Cette milice raciste n'est pas le groupe qui pourrait bâtir l'État, elle peut, au contraire, détruire l'État, les infrastructures, elle peut piller et produire tout ce qu'une catastrophe naturelle pourrait produire. C'est comme un tremblement de terre ou un volcan destructeur… Elle ne construit pas. C'est pour cela que nous disons aux Émirats qu'il faut soutenir le peuple soudanais pour pouvoir reprendre les bonnes relations qui prévalaient entre les deux peuples.Les deux généraux qui s'opposent, al-Burhan et Hemedti ne semblent pas résolus à vouloir résoudre la crise pacifiquement, pourtant la communauté internationale ne cesse de rappeler qu'il n'y a pas une solution militaire possible à cette guerre, qu'en pensez-vous ?Nous sommes tous entièrement convaincus qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise au Soudan y compris Hemedti lui-même, comme il l'a précisé dans son discours d'il y a une semaine où il a considéré que des pays étrangers ont mis le feu au Soudan. Mais il est lui-même, en ce moment, aux mains de ces forces étrangères. En arrachant les soudanais, aux mains des forces étrangères, ces agents qui sont payés, qui sont employés par ces forces étrangères, si on arrive à réaliser cela, à ce moment-là, la solution pacifique sera la meilleure sortie de crise.L'armée soudanaise est également accusée d'acquérir des armes et des drones auprès de l'Iran et de la Turquie…Il n'est pas possible de comparer l'armée soudanaise à un groupe dirigé par Hemedti, un groupe tribal qui a été créé sur une base raciale, qui a commis un génocide en 2003, puis qui a continué à commettre des crimes sous le nom de Janjawid, puis sous le nom de gardiens des frontières puis en tant que Forces de soutien rapide…Tous ces noms ne sont qu'une tentative de cacher les crimes de cette milice et de redorer son blason. Jusqu'à maintenant Hemedti ne fait que conduire une milice tribale et familiale. Son frère est son vice-président, leur autre frère est le responsable financier, leur troisième frère est le responsable médiatique et ainsi de suite… L'armée est une institution nationale, et c'est le ministère de la Défense qui conclue tout naturellement des contrats avec d'autres pays pour acheter des armes. C'est une institution nationale, le ministère, qui achète des armes. C'est officiel et ce ne sont pas des armes qui sont acheminées clandestinement pour une milice familiale soutenue par les Émirats.Quand est-ce que cette guerre pourrait s'arrêter alors ?Quand les interventions étrangères cesseront, et quand on cessera d'utiliser des Soudanais payés par des capitaux étrangers pour désintégrer le Soudan… et tuer les Soudanais avec de l'argent étranger comme le font actuellement certains pays. Quand les ingérences s'arrêteront, la guerre s'arrêtera.Pensez-vous que les avancées réalisées par l'armée ces dernières semaines permettront de revenir aux négociations pour un cessez-le-feu ? Est-ce qu'il y a actuellement des contacts dans les coulisses pour retourner à la table des discussions ?Bien sûr, mais les négociations seront différentes. La forme est dépassée par les développements qui ont eu lieu en mai 2023. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts… Il y a eu la résistance populaire, les forces communes… La population soudanaise s'est reconstruite pour défendre ses communautés, ses biens, son honneur et son argent… Les prochains pourparlers de paix seront donc un peu différents et nécessitent une grande préparation. Mais nous disons toujours que toutes les discussions sur le Soudan devraient être basées sur la déclaration de Djeddah.Minni Arko Minnawi, vous vous êtes pourtant vous-même rendu au Tchad, plus d'une fois avant de rallier l'armée soudanaise !A l'époque, nous cherchions la paix. Nous cherchions à garder une bonne relation entre le Tchad et le Soudan. La dernière visite date du juin 2023. J'y ai rencontré, par hasard, Abderrahim Daglo, le frère de Hemedti. Nous sommes restés à discuter durant trois jours. Il voulait mon accord pour séparer le Darfour du Soudan, et pour l'arracher aux mains de l'armée. J'avais posé des questions sur le pourquoi, sur le but d'une telle manœuvre. Je n'ai jamais réussi à obtenir de réponses claires.Le tchadien Ousman Dillo est au Soudan. Depuis la mort de son frère, l'opposant Yaya Dillo. Il est accusé par le pouvoir tchadien de vouloir s'opposer à lui depuis le Darfour, votre réaction ?Ousman est avec nous. Il est de la même tribu et du même groupe social. Quand il est arrivé pour protéger les gens du Darfour, son frère était encore vivant. Il a annoncé sa volonté de nous rejoindre depuis le Tchad. Tous les cercles du pouvoir tchadien savaient qu'il allait au Darfour pour soutenir ses gens, compte tenu qu'il s'agit de la même communauté qui s'étend au Tchad comme au Darfour. Après l'assassinat de son frère, ils ont commencé à l'accuser d'être un opposant. Comment peut-il être un opposant ? Ils ont tué son frère et il est jusqu'à maintenant avec nous sans qu'il soit un opposant. Il est avec moi. Il fait partie de mes hommes. Il n'est pas de l'opposition tchadienne mais c'est l'un de ces volontaires venus protéger les habitants du Darfour. Il est à al-Facher. Il est arrivé au Soudan cinq mois avant la mort de son frère. Et cela est connu par le président Mahamat Kaka et par la sécurité tchadienne. D'ailleurs, Ousman n'est pas le seul, ils sont nombreux les tchadiens avec nous, certains rentrent puis reviennent. C'est comme ça…. Maintenant, parce qu'ils ont tué son frère et parce qu'ils ont peur qu'il se venge, ils disent qu'il est opposant. Jusqu'à maintenant il ne s'oppose pas au gouvernement mais à ceux qui ont tué son frère.Justement, on dit qu'Ousman Dillo est en train de préparer des forces au Soudan pour se venger de ceux qui ont tué son frère ?Ousman n'est pas seul. Il n'est pas seul à avoir ce ressentiment actuellement. Il y a beaucoup de gens qui sont déçus de l'attitude officielle tchadienne qui soutient les Janjawid et qui tuent leurs familles. Actuellement, il y a beaucoup d'enfants de réfugiés soudanais qui travaillent au Tchad. Ils sont en bon nombre dans l'armée tchadienne et au palais présidentiel. Ils ont aussi une position.Que voulez-vous dire par cela ?Il y a beaucoup d'enfants de réfugiés soudanais qui sont entrés au Tchad en 2003, qui sont dans l'armée tchadienne et dans la garde républicaine. Ils sont des officiers de l'armée tchadienne. Il y a plus de 20 tribus communes qui s'étendent au Tchad comme au Soudan. La géographie ne t'empêche pas d'avoir de la compassion pour tes frères. La position officielle en ce qui concerne le Soudan est refusée par un grand nombre d'officiers tchadiens.
The conflict in Sudan, which erupted in April 2023, primarily involves the Sudanese Armed Forces (SAF) led by General Abdel Fattah al-Burhan and the Rapid Support Forces (RSF) under General Mohamed Hamdan Dagalo, known as Hemedti. While the fighting began in the country's capital, Khartoum, it has since spread to other regions, including Darfur. The conflict has resulted in thousands of deaths and injuries, with estimates of 15,000 killed and more than 20,000 injured. The humanitarian crisis is dire, with millions facing severe food shortages. Around 25 million people are in need of assistance, 8.1 million are internally displaced, and 2.9 million people have crossed the border since April 2023. Recent discussions at the United Nations General Assembly highlighted the urgent need for international intervention and support. Meanwhile, the most recent clashes in Khartoum suggest a possible shift in the balance of power, as both sides continue to vie for control amid an increasingly fragmented landscape.Co-hosting this episode is Just Security Executive Editor Matiangai Sirleaf. Matiangai is the Nathan Patz Professor of Law at the University of Maryland School of Law.Joining the show to discuss the conflict's origins and its impact, and the international community's response are Laura Beny, Nisrin Elamin, and Hamid Khalafallah. Laura is a Professor of Law at the University of Michigan Law School, Nisrin is an Assistant Professor in the Department of Anthropology at the University of Toronto, and Hamid is a Researcher at the University of Manchester. Show Notes: Laura Nyantung BenyNisrin Elamin (@minlayla77)Hamid Khalafallah (@HamidMurtada)Matiangai V.S. Sirleaf (@matiangai)Paras Shah (@pshah518) Just Security's Sudan coverageMusic: “Broken” by David Bullard from Uppbeat: https://uppbeat.io/t/david-bullard/broken (License code: OSC7K3LCPSGXISVI)
Au Soudan, l'épicentre du conflit est en ce moment à El-Facher, la capitale du Darfour Nord, où la bataille fait rage depuis une semaine. « Des centaines de milliers de civils sont coincés dans la ville assiégée et leurs vies sont en danger », affirme la sous-secrétaire générale de l'ONU pour l'Afrique, Martha Pobee. Pourquoi les rebelles du général Hemedti veulent absolument s'emparer de cette ville ? Et pourquoi les Américains n'arrivent pas à calmer le jeu ? Peut-être à cause de la présidentielle à venir aux États-Unis, estime Roland Marchal, chercheur à Sciences Po Paris. RFI : Pourquoi cette reprise de violents combats à El-Facher, la capitale du Darfour Nord ?D'une certaine façon, c'est devenu un abcès de fixation, et une victoire des forces du général Hemedti le rendrait absolument incontournable pour toute négociation sur l'avenir politique du pays et pas simplement sur l'issue militaire du conflit.El-Facher, est bien la seule grande ville du Darfour qui échappe actuellement au contrôle du général Hemedti ?Tout à fait. C'est la capitale historique du Darfour avant qu'il ne soit divisé à la suite du conflit des années 2000. C'est également une zone extrêmement importante puisque c'est là qu'est rassemblé, dans des camps de déplacés et dans les villes et villages environnants d'El-Facher, l'essentiel de l'ethnie zagawa qui fournit les combattants pour les groupes darfouriens alliés au général al-BurhanEt justement, en face du général Hemedti, il y a un chef de guerre zagawa très expérimenté en la personne de Minni Minnawi ?Oui, fort, doté de soutien et d'appui également libyen, et pas simplement du côté de l'armée soudanaise. Le rapport de force entre les deux, on le voit, est difficile puisque ces affrontements ont commencé il y a pratiquement quatre mois maintenant, et malgré les pressions internationales, ils se poursuivent. Donc, on sent bien que ce qui est en jeu pour Hemedti, c'est de marquer une suprématie sur le Darfour. Ce qui lui permettrait d'avancer également militairement dans les provinces voisines du Kordofan et peut-être à Khartoum où il a des difficultés. Et du point de vue des groupes rebelles zagawa, qui ont signé un accord de paix en octobre 2020, c'est une façon de montrer qu'ils continuent à exister politiquement.Mini Minnawi n'a pas encore perdu, c'est cela ?Il n'a pas perdu. Il y a les forces du Mouvement pour la Justice et l'Égalité de Djibril Ibrahim qui sont également là. Cela représente un potentiel militaire tout à fait réel, qui aujourd'hui tient tête aux Forces de Soutien Rapide, tout à fait.Malgré l'embargo décrété par l'ONU sur les armes à destination du Darfour, est-ce que les deux belligérants ne viennent pas de recevoir des nouvelles armes ?Oui, depuis des mois. D'un côté, le soutien militaire des Émirats arabes unis aux Forces de Soutien Rapide n'a pas cessé, bien au contraire. Et de l'autre côté, Russes, Iraniens, mais aussi Biélorusses, Turcs, et cetera alimentent l'armée soudanaise. Donc, ça traduit d'abord que l'influence américaine, dans la gestion et dans le règlement de ce conflit, est perçue par tous les acteurs comme étant tout à fait minimal, que chacun sait que le Conseil de sécurité est divisé et qu'à partir de ce moment-là, le commerce des armes peut aller bon train et que les affaires vont bien pour tous ces vendeurs d'armes.Pourquoi les Américains ne font pas pression sur ces puissances régionales pour qu'elles cessent leurs livraisons d'armes aux belligérants ?Alors, je crois d'abord que les Américains se sont saisis du problème, avec les Saoudiens, au début des négociations de Djeddah. Mais ils veulent obtenir un cessez-le-feu, un accès humanitaire, sans aucune négociation politique. Or, beaucoup d'experts, beaucoup aussi d'envoyés spéciaux européens, pensent qu'il serait nécessaire de lancer un processus politique de façon à aboutir à un cessez-le-feu, comme une mesure de confiance dans l'évolution de ce processus politique. Et là, les Américains vont au plus pressé, je dirais fondamentalement, parce qu'ils veulent éviter que le Soudan fasse la Une des médias internationaux, au moment des élections aux États-Unis. Ce qui évidemment permettrait aux uns et aux autres de tirer sur le camp démocrate, en expliquant qu'il est responsable de la prolongation de ce conflit soudanais.Voulez-vous dire que Joe Biden et Kamala Harris ne prennent aucune initiative dans cette région du globe de peur de s'exposer à des critiques de Donald Trump ?Je crois que ce qui est pire… Peut-être que mon sentiment est outré, mais je crois que, pour les dirigeants américains, le Soudan et le Darfour renvoient à ce qui s'est passé au début des années 2000 où, en 2004 et en 2006, pour l'élection de George W Bush à un second mandat et pour les élections de « mid-term », la question soudanaise a été une question importante de mobilisation dans les universités américaines, avec donc des médias portant la critique sur la politique étrangère américaine. Et je crois que, de la même façon, une bonne partie de la diplomatie américaine aujourd'hui vise à empêcher cette situation, en mettant l'accent sur la priorité absolue à l'aide humanitaire, aux dépens d'un processus politique.À lire aussiSoudan: le président américain Joe Biden appelle aux négociations et menace de «sanctions supplémentaires»
A civil war between two rival factions of the military government of Sudan, the Sudanese Armed Forces under Abdel Fattah al-Burhan, and the paramilitary Rapid Support Forces under the Janjaweed leader, Hemedti, began during Ramadan on 15 April 2023. It is arguably the worst conflict on the planet and no one is talking about it Travel to Germany with me here Check out our sister podcast the Mystery of Everything Coffee Collab With The Lore Lodge COFFEE Bonus episodes as well as ad-free episodes on Patreon. Find us on Instagram. Join us on Discord. Submit your relatives on our website Podcast Youtube Channel Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le bilan des talibans après trois ans au pouvoir en Afghanistan, les pourparlers pour un cessez-le-feu au Soudan et une nouvelle vente d'armement des États-Unis à Israël. Présidentielle en Tunisie : 3 candidats en lice dont le président Kaïs Saïed En Tunisie, trois candidats dont le président sortant, Kaïs Saïed, se feront face lors de la présidentielle d'octobre 2024. Pourquoi seulement trois candidatures ont été retenues ? Les candidats rejetés ont-ils une chance de faire valoir leurs recours ? Quelles sont les chances des deux opposants face au président sortant ? Avec Lilia Blaise, correspondante RFI à Tunis. Afghanistan : trois années sous le régime des talibans Les talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan depuis trois ans maintenant. Quel est le bilan de ces trois années, notamment sur le plan social et économique ? Comment la situation des femmes a-t-elle évolué sous le régime des talibans ? Avec Melissa Cornet, conseillère en plaidoyer humanitaire chez Care International, spécialiste de l'Afghanistan et du droit des femmes. Soudan : le général al-Burhan rejette les pourparlers avec les FSR Les États-Unis ont organisé des pourparlers à Genève entre les Forces de soutien rapide du général Hemedti et l'armée régulière du général al-Burhan, mais ce dernier a refusé d'y participer. Pourquoi le général al-Burhan refuse-t-il de prendre part aux discussions contrairement au général Hemedti ? Cette absence peut-elle freiner les négociations sur un cessez-le-feu ? Quelle est la stratégie d'al-Burhan sur le plan diplomatique ? Avec Roland Marchal, chercheur au CNRS, basé à Sciences Po Paris, spécialiste de l'Afrique de l'Est. États-Unis : une nouvelle vente d'armement conclue avec Israël Les États-Unis ont approuvé la vente de 20 milliards de dollars d'armement à Israël. Comment expliquer cet accord alors que, dans le même temps, le pays met en garde Israël sur ses attaques visant Gaza ? Cette nouvelle transaction peut-elle avoir des répercussions sur le camp démocrate en pleine campagne présidentielle ? Avec Olivier Richomme, professeur à l'Université Lyon II, membre du laboratoire Triangle, spécialiste des États-Unis.
Ce lundi 5 août 2024, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Kahn, sera devant l'ONU pour présenter son rapport semestriel sur la situation au Soudan et les avancées de son enquête. Alors que l'armée menée par le général al-Burhan, basés à Port-Soudan, est toujours engagée dans des combats acharnés avec les paramilitaires FSR du général Hemedti. Dans le même temps, jeudi 1ᵉʳ août dernier, un rapport d'experts onusiens a déclaré une situation de famine dans le camp de déplacés de ZamZam près d'El Fasher, une ville du Darfour assiégée par les Forces de soutien rapide (FSR) qui ont lancé une offensive en mai. Le pays se trouve dans une situation inextricable alors que des négociations entre les deux camps ont été annoncées par les Américains. Elles doivent se tenir mi-août en Suisse. Pour évoquer le contexte soudanais, notre invité, le chercheur spécialiste du Soudan, Jérôme Tubiana, également conseiller de l'ONG Médecins sans frontières. À lire aussiSoudan: le Darfour confronté à une famine à cause de la guerre
L'expert de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Soudan Radhouane Nouicer revient d'un séjour dans la ville de Port-Soudan, qui abrite des centaines de déplacés qui ont afflué de toutes parts. Il décrit, dans un communiqué qu'il vient de rendre public, avoir constaté un niveau de violences sans précédent. Radhouane Nouicer est le grand invité Afrique, il répond aux questions d'Esdras Ndikumana. RFI : Radhouane Nouicer, parmi les témoignages que vous avez pu recueillir à Port-Soudan, est-ce qu'il y en a certains qui vous ont plus particulièrement touchés ?Radhouane Nouicer : Ce qui m'a touché le plus, ce sont les enfants qui se trouvent hors des bancs de l'école en millions depuis plus d'une année, ils sont dans un besoin total. Et le phénomène le plus choquant, à mon avis, dans ce conflit, c'est l'augmentation des cas d'abus et de violences sexuelles contre des femmes, des filles. Et je trouve, d'après les documentations que nous avons pu recueillir, il se trouve que les Forces de soutien rapide (FSR) sont devenues expertes en la matière.Vous avez évoqué le cas de la ville d'el-Fasher, capitale du Darfour du Nord, où la situation semble bien pire…Je suis particulièrement inquiet sur la situation à el-Fasher, au nord de Darfour, qui abrite 1,5 million de personnes dont plus de 800 000 personnes déplacées. C'est de voir le massacre sur une base ethnique, opéré il y a quelques mois au Darfour Ouest contre les Soudanais Masalit se répéter à el-Fasher, d'autant plus que la ville est assiégée par les Forces de soutien rapide.Vous avez rencontré certaines autorités soudanaises à Port-Soudan. Qu'est-ce que vous leur avez demandé ?Premièrement, la protection des civils, cela veut dire le respect du droit humanitaire international. La deuxième demande est la facilitation de l'aide humanitaire. La troisième demande est la levée de la pression dont font l'objet les représentants de la société civile. L'autre point que j'ai soulevé, c'est la cessation de l'impunité.Est-ce que ces autorités que vous avez rencontrées se sont engagées à quelque chose ?Je n'ai pas manqué de leur dire ce que nous pensons des abus, qu'ils facilitent ou qu'ils tolèrent ou ont ils permettent le déroulement. Et là, je pense qu'ils ont manifesté une certaine compréhension sur la question de la facilitation de l'aide humanitaire, sur la protection des civils et peut-être la nécessité de donner des instructions à leurs membres, de respecter davantage les règles du droit humanitaire.Ce sont pourtant ces mêmes autorités qui empêchent, dans certaines zones, les convois humanitaires d'accéder aux zones contrôlées par les hommes de Hemedti, chef des paramilitaires. Est-ce que ce n'est pas contradictoire ?Il y a eu une flexibilité notable dans les semaines de décembre, sur cette question. Il y a aussi plus de flexibilité sur la question du visa pour le personnel humanitaire international, sur le mouvement des convois humanitaires.Vous l'avez reconnu vous-même sur la question de la violence : il n'y a pas eu d'évolution. Est-ce que l'heure des sanctions n'a pas encore sonné pour les deux grands responsables de cette crise ?Cette question, vous la posez au Conseil de sécurité de l'ONU. Nous, nous sommes intéressés par les conditions des droits de l'homme au Soudan et nous continuerons à militer pour l'amélioration de ces conditions.Vous parlez dans votre communiqué d'un niveau de violence sans précédent, épouvantable, au Soudan. Et on constate de l'autre côté que la communauté internationale ne s'est contentée jusqu'ici que d'une réponse molle. Est-ce que quelque part elle n'a pas une certaine responsabilité dans ce qui se passe en laissant faire les deux parties ?Ce n'est pas à moi de juger. Moi je sollicite juste l'attention plus claire sur la situation au Soudan. C'est une situation humanitaire sans précédent et il ne faut pas que cela continue. À ce jour, mi-juillet, le programme humanitaire pour le Soudan est financé au niveau de 17,6%. Il est temps que les pays donateurs déboursent leurs promesses. On n'a plus le temps.
Au Soudan, la ville d'el-Fasher, la plus grande du Darfour, est le théâtre depuis le 10 mai 2024 de violents affrontements à l'arme lourde. OCHA, le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU, décompte au moins 27 personnes tuées. El-Fasher est la seule ville du Darfour qui n'est pas encore tombée aux mains des Forces de soutien rapide du général Hemedti. Faut-il craindre que ces forces commettent un massacre à caractère ethnique, comme il y a un an à el-Geneina, une autre grande ville du Darfour ? Et pour stopper le général Hemedti, faut-il le menacer de poursuites judiciaires ? Le chercheur soudanais Suliman Baldo est le fondateur du centre de réflexions Sudan Policy and Transparency Tracker. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : La ville d'el-Fasher est-elle au bord d'un massacre à grande échelle, comme dit l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU ? Suliman Baldo : Il y a des soucis bien justifiés pour qu'on craigne que ce soit le cas effectivement. Or, si cette offensive a lieu, il y aura certainement des victimes civiles en grand nombre. Des victimes dans quelle communauté ? Je ne m'attends pas à ce que le scénario d'el-Geneina, à l'ouest du Darfour, se répète, c'est-à-dire que je ne crois pas qu'il y aura un ciblage ethnique contre des communautés particulières au sein de la ville. Cependant, el-Fasher est une ville de peut-être un million et demi d'habitants, la moitié desquels sont des déplacés de guerre, et donc les combats vont avoir lieu dans un milieu urbain dense. Donc il y aura beaucoup de civils qui seront pris dans les feux croisés des combats. Alors vous rappelez ce qu'il s'était passé il y a un an à el-Geneina, la capitale du Darfour occidental. Là, il s'agissait vraiment d'un nettoyage ethnique ? C'était certainement un nettoyage ethnique parce que c'était la communauté des Masalit qui était ciblée par les Forces de soutien rapide et les milices arabes alliées aux Forces de soutien rapide. Celles-ci se sont attaquées aux quartiers résidentiels où vivent les Masalit, en tuant des milliers d'entre eux. Et d'ailleurs, il y a un rapport de l'organisation internationale Human Rights Watch qui donne des témoignages de survivants. Là, il y a eu une campagne d'épuration ethnique, dont le but était de récupérer la terre des Masalit, parce que le ciblage était sur base ethnique. Cela relève aussi d'un acte génocidaire, parce qu'ils ont tué des milliers de civils masalit dans ces attaques. En janvier dernier, le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a déclaré qu'il y avait des raisons de croire qu'au Darfour, les deux belligérants commettaient des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, voire un génocide. Le procureur renvoie donc les deux belligérants dos à dos. Mais les Forces de soutien rapide ne commettent-elles pas des crimes encore plus graves que les Forces armées soudanaises ? Je suis d'accord avec vous, c'est tout à fait le cas, c'est-à-dire que les Forces armées soudanaises au Darfour – que ça soit à el-Geneina, à el-Fasher ou même dans d'autres chefs lieux, comme Nyala au Sud-Darfour –, toutes les garnisons de l'armée soudanaise dans ces villes étaient encerclées et donc n'étaient pas en mesure de perpétrer des crimes massifs à l'échelle de ceux commis par les Forces de soutien rapide à el-Geneina. Bien sûr, l'armée de l'air soudanaise a lancé des bombardements à répétition dans les villes et donc il y a eu beaucoup de victimes civiles collatérales, mais je ne crois pas que l'armée a eu la possibilité, ou même l'intention, de s'attaquer à des communautés civiles sur une base ethnique, comme c'était le cas pour les Forces de soutien rapide. Faut-il inculper le général Hemedti pour crimes de guerre, voire crimes contre l'humanité ?Certainement, c'est mon évaluation. D'ailleurs, il y a une enquête officielle de la Cour pénale internationale au sujet des tueries qui ont eu lieu entre le mois d'avril et le mois de juin 2023 à el-Geneina, où beaucoup de Masalit ont trouvé refuge et où les Forces de soutien rapide se sont attaquées à eux, en en tuant encore des milliers parmi eux. Et faut-il inculper aussi le général al-Burhan ? Il y a de plus en plus d'implication de l'armée soudanaise dans des crimes de guerre. On a vu dernièrement, par exemple, des cas de ciblage sur une base ethnique dans les villes où l'armée est en contrôle, dans les États de l'Est et du Nord du Soudan. Tous les gens de l'Ouest du Soudan sont pris pour cible et menacés d'arrestations arbitraires, de torture et suspectés de jouer un rôle d'espion pour les Forces de soutien rapide. Donc il y a une responsabilité du commandement du général al-Burhan sur les exactions qui visent des civils pris dans les feux croisés de cette guerre qui a lieu aujourd'hui au Soudan.À lire aussiGuerre au Soudan: une trentaine de morts dans des combats à El Fasher au Darfour
On this week's episode, Jehanne Henry, Mirette Mabrouk, and MEI Editor-In-Chief Alistair Taylor discuss Sudan's civil war and its regional impact. The conflict began on April 15th, 2023, when fighting broke out in Sudan's capital of Khartoum between the Sudanese Armed Forces (SAF) under Gen. Abdel Fattah al-Burhan and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) under Mohamed Hamdan Dagalo (known as “Hemedti”). More than a year on, the fighting continues to rage and there seems to be no end in sight to the conflict.
How did an argument in Khartoum between two rival generals drag Sudan into civil war and push it to the brink of a repeat of the Darfur genocide of two decades ago? It has not happened yet, but the stage is certainly set in El Fasher, the west's only city still in the hands of junta leader Abdel Fattah al-Burhan but besieged by the Rapid Support Forces (RSF) of Mohamed Hamdan Dagalo – aka Hemedti. Hemedti's RSF is the offshoot of the Arab Janjaweed militias that two decades ago slaughtered upwards of 200,000 Masalit, Fur and Zaghawa civilians. After 2005, there were mea culpas and pledges to never again to allow a repeat of the 21st century's first genocide.Fast forward to 2024 and the international community has a chance to do just that. And yet, its gaze is elsewhere.Why? And why, after a year of fighting, is there no end in sight for the people of Sudan?Produced by Alessandro Xenos, Rebecca Gnignati and Juliette Brown. Watch moreSudan, a forgotten crisis the world must pay attention to
C'est un "conflit oublié". Un an déjà de guerre civile au Soudan. Depuis la mi-avril 2023, les forces armées loyales au général al-Buhrane et les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo dit "Hemedti" s'affrontent. Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'IFRI est l'invité d'"Au coeur de l'info". Il évoque les ramifications internationales du conflit et l'impact colossal de cette guerre sur les civils.
I det här nyhetssvepet pratar Martin om ifall han tror Iran kommer attackera Israel eller inte, men det har ju redan skett när ni lyssnar. Vi pratar också om Wagners rebranding till ett nytt, men fortfarande nazist-klingande, namn. Det blir även en bit om IDFs AI-system, och om utvecklingen av kriget i Ukraina. Stötta vår insamling till […]
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur le procès du 28 septembre 2009, sur les importations de gaz russe par la France et sur le premier procès au pénal de Donald Trump. Soudan : le pays marqué par une année de guerre Il y a un an, débutait la guerre civile dans le pays. Un conflit qui oppose deux généraux : le commandant en chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Dogolo dit « Hemedti », le chef des forces de soutien rapide. Pour quelles raisons les différents cessez-le-feu n'ont-ils pas fonctionné ? Une reprise des négociations entre les deux hommes est-elle prévue ? Avec Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI.Guinée : Toumba et Guilavogui chargent Dadis Après quelques semaines de retard, le procès du 28 septembre 2009, a repris avec la phase des confrontations. Toumba, l'ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara et Marcel Guilavogui ont tous les deux imputé la responsabilité des massacres à l'ancien chef de la junte. Comment expliquer le rapprochement entre les deux hommes ? D'autres accusés qui ont comparu soutiennent-ils cette version ? Avec Matthias Raynal, correspondant de RFI en Guinée.Énergie : pourquoi la France continue-t-elle à importer du gaz russe ? Depuis le mois de janvier 2024, la France a augmenté son importation de gaz naturel liquéfié en provenance de Russie. Elle aurait dépensé plus de 600 millions d'euros. Comment expliquer cette hausse ? Pourquoi la France continue-t-elle à en acheter malgré les positions de plus en plus ferme d'Emmanuel Macron envers Moscou ? Avec Phuc-Vinh Nguyen, chercheur sur les politiques de l'énergie européenne et française au sein du Centre Énergie de l'Institut Jacques Delors.États-Unis : Trump pourrait-il être empêché de se présenter ? Le premier procès au pénal de Donal Trump vient de débuter. Quelles répercussions ce procès a-t-il sur sa campagne électorale ? À l'issue du procès, Donald Trump pourrait-il être empêché de se présenter à la présidentielle de novembre 2024 ? Avec Simon Grivet, historien, maître de conférences à l'Université de Lille, spécialiste des États-Unis.
Yesterday, Africa Daily heard from two Sudanese men about how a year of war has forever changed their lives. But the impact is also being felt beyond Sudan's borders: South Sudan's oil industry – its main income generator – has been heavily impacted because routes to the coast for export have been cut off. Chad and South Sudan are hosting hundreds of thousands of refugees each. And in border areas, armed groups have been growing more active and refugees report extortion, brutal attacks and murder. In response, many regional leaders have attempted to bring the leaders of the two warring parties together for talks: military chief General Abdel-Fattah Burhan and General Mohammed Hamdan Dagalo, the commander of Rapid Support Forces, who is more commonly known as Hemedti. But mistakes and perceived insults mean little has been achieved from their efforts. So can African countries do anything to stop the conflict?
C'est le montant de l'aide promise hier lors de la conférence humanitaire sur le Soudan organisée à Paris et coprésidée par la France, l'Allemagne et l'Union européenne. « Le président français, Emmanuel Macron, a précisé que seulement 190 millions d'euros d'engagements avaient été enregistrés avant l'ouverture de la réunion, pointe Le Monde Afrique. Les pays membres de l'Union européenne participeront à hauteur de 900 millions d'euros – la France versera 110 millions. » Il faudra donc trouver les 800 millions manquants.« La lumière humanitaire de Paris peut-elle éclairer les ténèbres de la guerre au Soudan », s'interrogeait ces derniers jours le quotidien en ligne Sudan Tribune. « Cette conférence offre une réelle opportunité d'attirer l'attention sur la situation humanitaire catastrophique au Soudan. Il est important de noter qu'elle intervient à un moment où les deux parties belligérantes se préparent à une nouvelle vague de violence qui ne fera qu'exacerber la crise humanitaire. » Il faut « exercer une forte pression sur les deux parties, affirmait encore Sudan Tribune, afin qu'elles acceptent une cessation des hostilités immédiate et de longue durée, contrôlée sur le terrain. Le Soudan a besoin d'une paix durable qui réponde aux injustices du passé dans le cadre d'un nouveau régime démocratique qui ne récompense pas ceux qui sont à l'origine de cette guerre. »Un coup d'épée dans l'eau ?Alors, cette conférence de Paris portera-t-elle ses fruits ? Wakat Séra au Burkina Faso en doute : « face à la malnutrition aigüe dont souffrent les bébés et les enfants, face à l'insécurité physique dont les femmes sont constamment victimes, face au quotidien extrêmement difficile de parents qui trouvent à peine de quoi faire vivre leurs familles et face à la douleur collective de tout un pays dévasté par les obus et roquettes de deux généraux assoiffés de pouvoir, ces promesses de la communauté internationale pourraient bien se révéler insignifiantes. Déjà que la cagnotte ne constitue que la moitié des besoins. »Et Wakat Séra de s'interroger : « à quoi servira réellement la mobilisation de grosses sommes, si les armes fabriquées par les mêmes donateurs vont continuer à décimer le Soudan ? Plus que l'argent, il faut mettre en place un mécanisme efficace, pour contraindre les généraux Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Daglo alias Hemedti, et leurs soutiens africains et internationaux, à déposer les armes, afin que prenne fin ce conflit dont les seules véritables victimes sont les populations civiles. Sinon, la mobilisation de fonds ne servira qu'à se donner bonne conscience […]. »En effet, le conflit au Soudan se complique du fait de « l'implication de puissances étrangères dans une guerre qui déchire un pays riche en ressources et stratégiquement positionné entre la mer Rouge et le Sahel. » C'est que pointe Le Monde Afrique : « outre un soutien des milices russes Wagner, et des livraisons d'armes, de vivres et de carburant via les frontières poreuses de la Libye, de la Centrafrique ou du Soudan du Sud, les FSR (du général Hemedti) peuvent compter sur une assistance militaire cruciale des Émirats arabes unis – des cargaisons d'armes sont acheminées via le Tchad – qui se double d'un soutien politique dans les capitales africaines où Abou Dhabi jouit d'une influence croissante. Pour leur part, poursuit Le Monde Afrique, les FAS (du général al-Burhan) ont pour principal allié l'Égypte, mais se rapprochent à nouveau de l'Iran, du Qatar, de la Turquie et de l'Érythrée (alliés traditionnels du régime islamiste soudanais déchu). Plus récemment, elles ont bénéficié du déploiement de forces spéciales ukrainiennes venues mener des opérations contre les paramilitaires russes au Soudan. »Questions sans réponsesAlors oui, relève Aujourd'hui à Ouagadougou, « les conférenciers de Paris ont dénoncé l'implication de certains pays étrangers […]. Emmanuel Macron a évoqué les "crimes de guerre qui ne resteront pas impunis" et s'est montré (plutôt…) optimiste. La conférence a préconisé un cessez-le-feu et des solutions dont la plateforme doit reposer sur l'IGAD et l'UA. […] Et en point d'orgue cette levée de fonds : plus de deux milliards promis […]. Mais, s'interroge Aujourd'hui, à quand la fin de ce conflit ? Comment résoudre cette question humanitaire de façon pérenne ? Et ces civils pris dans l'engrenage ? On n'a pas pu répondre à Paris à ces questions ! »
C'est le montant de l'aide promise hier lors de la conférence humanitaire sur le Soudan organisée à Paris et coprésidée par la France, l'Allemagne et l'Union européenne. « Le président français, Emmanuel Macron, a précisé que seulement 190 millions d'euros d'engagements avaient été enregistrés avant l'ouverture de la réunion, pointe Le Monde Afrique. Les pays membres de l'Union européenne participeront à hauteur de 900 millions d'euros – la France versera 110 millions. » Il faudra donc trouver les 800 millions manquants.« La lumière humanitaire de Paris peut-elle éclairer les ténèbres de la guerre au Soudan », s'interrogeait ces derniers jours le quotidien en ligne Sudan Tribune. « Cette conférence offre une réelle opportunité d'attirer l'attention sur la situation humanitaire catastrophique au Soudan. Il est important de noter qu'elle intervient à un moment où les deux parties belligérantes se préparent à une nouvelle vague de violence qui ne fera qu'exacerber la crise humanitaire. » Il faut « exercer une forte pression sur les deux parties, affirmait encore Sudan Tribune, afin qu'elles acceptent une cessation des hostilités immédiate et de longue durée, contrôlée sur le terrain. Le Soudan a besoin d'une paix durable qui réponde aux injustices du passé dans le cadre d'un nouveau régime démocratique qui ne récompense pas ceux qui sont à l'origine de cette guerre. »Un coup d'épée dans l'eau ?Alors, cette conférence de Paris portera-t-elle ses fruits ? Wakat Séra au Burkina Faso en doute : « face à la malnutrition aigüe dont souffrent les bébés et les enfants, face à l'insécurité physique dont les femmes sont constamment victimes, face au quotidien extrêmement difficile de parents qui trouvent à peine de quoi faire vivre leurs familles et face à la douleur collective de tout un pays dévasté par les obus et roquettes de deux généraux assoiffés de pouvoir, ces promesses de la communauté internationale pourraient bien se révéler insignifiantes. Déjà que la cagnotte ne constitue que la moitié des besoins. »Et Wakat Séra de s'interroger : « à quoi servira réellement la mobilisation de grosses sommes, si les armes fabriquées par les mêmes donateurs vont continuer à décimer le Soudan ? Plus que l'argent, il faut mettre en place un mécanisme efficace, pour contraindre les généraux Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Daglo alias Hemedti, et leurs soutiens africains et internationaux, à déposer les armes, afin que prenne fin ce conflit dont les seules véritables victimes sont les populations civiles. Sinon, la mobilisation de fonds ne servira qu'à se donner bonne conscience […]. »En effet, le conflit au Soudan se complique du fait de « l'implication de puissances étrangères dans une guerre qui déchire un pays riche en ressources et stratégiquement positionné entre la mer Rouge et le Sahel. » C'est que pointe Le Monde Afrique : « outre un soutien des milices russes Wagner, et des livraisons d'armes, de vivres et de carburant via les frontières poreuses de la Libye, de la Centrafrique ou du Soudan du Sud, les FSR (du général Hemedti) peuvent compter sur une assistance militaire cruciale des Émirats arabes unis – des cargaisons d'armes sont acheminées via le Tchad – qui se double d'un soutien politique dans les capitales africaines où Abou Dhabi jouit d'une influence croissante. Pour leur part, poursuit Le Monde Afrique, les FAS (du général al-Burhan) ont pour principal allié l'Égypte, mais se rapprochent à nouveau de l'Iran, du Qatar, de la Turquie et de l'Érythrée (alliés traditionnels du régime islamiste soudanais déchu). Plus récemment, elles ont bénéficié du déploiement de forces spéciales ukrainiennes venues mener des opérations contre les paramilitaires russes au Soudan. »Questions sans réponsesAlors oui, relève Aujourd'hui à Ouagadougou, « les conférenciers de Paris ont dénoncé l'implication de certains pays étrangers […]. Emmanuel Macron a évoqué les "crimes de guerre qui ne resteront pas impunis" et s'est montré (plutôt…) optimiste. La conférence a préconisé un cessez-le-feu et des solutions dont la plateforme doit reposer sur l'IGAD et l'UA. […] Et en point d'orgue cette levée de fonds : plus de deux milliards promis […]. Mais, s'interroge Aujourd'hui, à quand la fin de ce conflit ? Comment résoudre cette question humanitaire de façon pérenne ? Et ces civils pris dans l'engrenage ? On n'a pas pu répondre à Paris à ces questions ! »
Il y a un an, des affrontements éclataient à Khartoum et ouvraient un cycle de guerre entre l'armée du général Al Burhan et les paramilitaires du général Hemedti, forçant à l'exode des millions de Soudanais. Les élites politiques et de la société civile soudanaises se sont elles aussi dispersées dans un premier temps, mais s'efforcent depuis de faire entendre une autre voix que celle des militaires. Parmi elles, une coalition nommée « Taqaddum », la Coordination des forces civiles démocratiques, dirigée par l'ancien Premier ministre Abdallah Hamdok. Alors que Paris accueille ce lundi une conférence humanitaire sur le Soudan, notre grand invité Afrique ce matin est l'un des cadres de Taqaddum, le diplomate Nureldin Satti. RFI : Qui est responsable de la situation dans laquelle se trouve le Soudan, un an après l'éclatement de la guerre ? Nureldin Satti : Ce sont les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide, qui ont perpétré le coup d'État du 25 octobre 2021, qui ont décidé d'arrêter le processus de transition démocratique, qui avait commencé deux ans auparavant.Donc, pour vous, la descente aux enfers a commencé avec le coup d'État des militaires ? Absolument. Ce qui se passe là est impensable. La guerre a atteint un degré incroyable, une sauvagerie inimaginable. Il faut trouver des solutions dans le fond de la société elle-même. C'est une société malade, donc elle ne sent pas qu'il y a des problèmes historiques à régler. Il y a un problème au Darfour, une marginalisation historique. Nous reconnaissons qu'il y a un problème entre les islamistes et le reste de la société, entre les civils et les militaires. Nos amis peuvent nous aider, mais finalement, le début de cette guérison est chez nous. On parle de soutien de parrains internationaux aux deux généraux, al-Burhan et Hemedti. Est-ce que vous diriez que la guerre au Soudan est une guerre internationale ? Il y a des allégations selon lesquelles il y aurait, d'un côté, des pays voisins du Soudan qui soutiendraient les Forces armées soudanaises, qu'il y a certains pays du Golfe, arabes, qui soutiendraient les Forces de soutien rapide. Ce sont des accusations, des allégations, mais il nous faudrait des preuves. On peut dire que c'est une guerre régionale qui s'internationalise, maintenant, avec l'implication même de la Russie et de l'Ukraine, l'Ukraine du côté, paraît-il, de l'armée nationale, et la Russie du côté des Forces de soutien rapide. Est-ce qu'il y a un risque de déstabilisation de la région ? Oui, absolument, ça commence déjà d'ailleurs. Le Soudan du Sud va peut-être connaître une période de grande déstabilisation sociale, économique et probablement politique, du fait que l'approvisionnement du Soudan du Sud en pétrole a été arrêté à cause de la guerre au Soudan et le Soudan du Sud dépend à 90% des revenus pétroliers. À lire aussiAu Soudan, l'économie terrassée par une année de conflitQuelles sont vos principales craintes concernant la population soudanaise dans ce contexte d'un conflit qui se prolonge ? Les craintes sont déjà là : une famine qui s'annonce imminente. Des populations qui sont déplacées un peu partout dans le pays n'arrivent pas à trouver de quoi manger. Qu'est-ce que le mouvement Taqaddum, dont vous faites partie, attend de la réunion de Paris qui s'ouvre ce 15 avril 2024 ? On attend que la communauté internationale, d'abord, soit beaucoup plus déterminée dans son assistance au Soudan, que les engagements financiers pris par les donateurs soient respectés. Ce n'est pas normal que l'aide qui arrive au Soudan n'arrive pas à 6% des sommes qui ont été promises par la communauté internationale. La deuxième chose, c'est aider à trouver une approche humanitaire, qu'il y ait des corridors humanitaires, des endroits protégés où les gens peuvent se réfugier et se déplacer, qu'il y ait finalement un début de coordination internationale et régionale autour de ce qu'on peut faire pour trouver un règlement au Soudan. Il n'y a pas de consensus au sein de la communauté régionale et internationale sur ce qu'on doit faire au Soudan. Il faut continuer à faire pression sur les deux belligérants pour accepter de négocier, tout d'abord.Deuxième chose, faire en sorte que l'appui régional et international aux belligérants s'arrête et qu'ils se trouvent dans une situation dans laquelle ils ne puissent pas compter sur l'assistance régionale et internationale. Qu'il y ait un consensus, une cohésion, pour que la communauté internationale parle d'une même voix et qu'elle puisse nous aider, nous, civils, à engager un dialogue réel pour trouver une voie de sortie de cette crise.À lire aussiGuerre au Soudan: l'armée regagne du terrain, le pays au bord de l'abîme humanitaire
Sa parole est rare. Pour la première fois depuis sa rencontre du 24 janvier dernier à Moscou avec son homologue russe Vladimir Poutine, le président de la transition tchadienne s'exprime, et c'est sur Radio France internationale et France 24. Veut-il chasser les militaires français de son pays et les remplacer par des militaires russes ? Veut-il fonder une dynastie au pouvoir ? Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier et de Marc Perelman. France 24 : L'élection présidentielle est prévue le 6 mai 2024, très bientôt. Pour beaucoup, cette élection est déjà jouée d'avance. Une certaine partie de l'opposition parle d'une mascarade, en affirmant que vous contrôlez tous les leviers : le Conseil constitutionnel, l'organe de supervision des élections ANGE. Est-ce que c'est une élection ou un simulacre d'élection qui va avoir lieu, ici, au Tchad ?Mahamat Idriss Déby : Je crois qu'on a fait un long chemin. Ce long chemin, on l'a fait avec l'ensemble de la classe politique et aussi une grande partie aussi des ex-politico-militaires [les ex-rebelles, NDLR]. Et toutes les institutions qui sont issues de la nouvelle Constitution sont des institutions indépendantes. Notamment l'institution qui est la plus importante, à laquelle vous faîtes référence, c'est l'Agence nationale de gestion des élections, ANGE. Pour la première fois dans l'histoire de notre pays, l'ANGE est créée par la loi fondamentale, donc, adoptée par le peuple tchadien. Et, aujourd'hui, l'ANGE est indépendante.Donc, je crois que ceux qui disent que c'est une mascarade ou bien que c'est une élection qui est déjà jouée d'avance, bon, je les comprends : c'est aussi ça, la politique, c'est de bonne guerre. Mais moi, je fais confiance à cette agence qui va jouer pleinement ce rôle de manière indépendante. Et vous allez voir que, le 6 mai prochain, les Tchadiens vont choisir, vont élire le président qui va diriger ce pays pendant les cinq prochaines années. Et le choix du peuple sera respecté.RFI : Le 28 février 2024, l'opposant Yaya Dillo a été tué dans un assaut de l'armée tchadienne contre le siège de son parti, à Ndjamena. « C'est une exécution à bout portant », affirme son parti. « Le corps de Yaya Dillo porte l'impact d'une seule balle dans la tempe », précise l'ONG Human Rights Watch. Que répondez-vous à ceux qui affirment que vous avez fait éliminer votre opposant le plus farouche ?Écoutez, je voudrais dire en quelques mots ce qu'il s'est passé. Monsieur Yaya Dillo et ses militants ont attaqué le siège des services de renseignement avec des armes de guerre. Est-ce qu'un parti politique a le droit des armes ? Est-ce que les militants d'un parti politique ont le droit d'avoir des armes ? C'est ça, la question. Donc, pendant cette attaque macabre, il y a eu des morts : des morts du côté des forces de défense et de sécurité, et aussi parmi les militants du PSF [Parti socialiste sans frontières, NDLR]. Donc, il était tout à fait normal pour un État que celui qui a conduit cette attaque doive être arrêté pour répondre de ce qu'il a fait, de ses actes. Et la police est intervenue pour l'arrêter. Il n'a pas voulu obtempérer. Au contraire, il a tiré sur les forces de l'ordre et les forces de l'ordre ont répliqué. Il y a eu des morts des deux côtés. Maintenant, l'affaire est entre les mains de la justice. Nous allons attendre la décision de la justice. Et nous avons dit très clairement que nous sommes aussi ouverts à une enquête indépendante, ce qui veut dire que nous n'avons rien à cacher sur cette histoire.RFI : Vous êtes ouvert à une enquête…Internationale.RFI : Dans combien de temps ?Dès le début, nous avons fait un communiqué pour expliquer à l'opinion nationale et internationale ce qu'il s'est passé. Et nous avons aussi demandé une enquête indépendante.France 24 : Cette campagne est un peu atypique parce que vous allez affronter plusieurs candidats, notamment votre Premier ministre, qui a longtemps été un farouche ennemi : Succès Masra. Est-ce qu'il y a un accord entre vous – beaucoup le pensent – pour que, par exemple si vous gagnez (comme beaucoup le pensent), vous le reconduisiez automatiquement comme Premier ministre ? Est-ce qu'il y a un deal avec Succès Masra ?Écoutez, dans la logique d'une transition apaisée, nous avons toujours tendu la main pendant ces trois ans de transition. Et Succès Masra est un Tchadien, chef de parti politique. Il a fait des erreurs et a reconnu ses erreurs. Il a voulu rentrer au Tchad. Donc, il est passé par des facilitateurs désignés [par la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, NDLR], notamment le président de la RDC Félix Tshisekedi. Nous avons accepté la main tendue et nous avons signé un accord pour qu'il revienne au pays. Maintenant, il est candidat, je suis candidat. Il n'y a aucun accord entre nous.RFI : Au Soudan, pays voisin, cela fait un an que la guerre civile fait rage entre le camp du président Abdel Fattah al-Burhan et celui du général Hemedti. Ce 9 mars, aux Nations Unies, le représentant du président al-Burhan vous a accusé d'approvisionner en armes les troupes du général Hemedti – et je vois que ça vous fait sourire – de concert avec les Émirats arabes unis. Que répondez-vous à cette accusation ? Et, peut-être de façon plus globale, pourquoi ne condamnez-vous pas cette rébellion du général Hemedti qui s'appuie notamment sur les milices janjawids qui ont beaucoup fait souffrir les habitants du Darfour depuis 20 ans ?Ce qui me fait sourire, c'est que c'est archi-faux, ce que vous dîtes. Un peu d'histoire, revenons en arrière : je crois que le Tchad n'a jamais agressé le Soudan. Maintenant, par rapport à ce qu'il se passe au Soudan, dès les premières heures de la transition [à partir d'avril 2021, NDLR], nous avons tout fait pour éviter cette guerre. La preuve : nous avons invité le président al-Burhan, ici, à Ndjamena, et nous avons invité le vice-président Hemedti à Ndjamena, pour leur prodiguer des conseils, pour leur dire que la guerre n'est pas une solution. Maintenant, ce qui se passe au Soudan, c'est d'abord qui a créé les janjawids ? Qui est responsable des 300 000 morts [estimation du nombre de victimes civiles durant la guerre du Darfour, NDLR] ? C'est le régime soudanais qui les a créés. Qui a créé les FSR [Forces de soutien rapide, groupe paramilitaire soudanais dirigé par le général Hemedti, NDLR] ? C'est le régime soudanais qui a créé les FSR.Donc, le régime soudanais est en train de récolter en quelque sorte ce qu'il a semé. Ce qui se passe au Soudan, c'est une guerre soudano-soudanaise. Nous, ça ne nous regarde pas. Et malheureusement, jusqu'à présent, la guerre continue et je vais profiter de votre micro pour appeler les deux généraux à cesser immédiatement la guerre et privilégier le dialogue. Cette guerre, ceux qui en souffrent le plus, c'est d'abord le peuple soudanais. Ensuite, c'est le Tchad qui en souffre : depuis 2003, nous abritons sur notre sol plus de 600 000 réfugiés soudanais. Aujourd'hui, on compte plus de 2 millions de réfugiés. Donc, cela crée non seulement l'insécurité, des problèmes humanitaires et aussi des problèmes environnementaux. Donc, je crois que ce qui se passe au Soudan, c'est un problème soudano-soudanais et ça ne nous regarde pas du tout, ça ne regarde pas le Tchad.France 24 : Vous avez fait une visite très remarquée à Vladimir Poutine, fin-janvier 2024. Vous avez dit que la Russie est un « pays frère ». Est-ce que vous envisagez une coopération militaire avec Moscou du même type à celle que votre voisin, le Niger, vient d'engager ? Est-ce que Vladimir Poutine vous l'a proposé ?Nous avons eu des échanges très fructueux avec le président Poutine, dans le respect mutuel, et sur des sujets sur lesquels nous nous entendons. Sur des sujets qui nous concernent, entre deux États souverains.France 24 : Y compris sur la coopération sécuritaire ? Est-ce que c'est sur la table ?Il n'y a pas que la coopération militaire. Il y a d'autres coopérations. Pourquoi toujours parler de coopération militaire quand il s'agit de pays africains ? Il y a d'autres coopérations : il y a les coopérations économiques qui sont très importantes aujourd'hui pour nos pays. On a parlé de beaucoup de sujets : on a parlé de coopération militaire, de coopération économique, de coopération diplomatique. Il y a une panoplie de sujets sur lesquels, avec le président Poutine, nous avons discuté. Et je peux vous dire que je suis satisfait de cette visite.RFI : Est-ce que vous envisagez un changement d'alliance militaire ? Est-ce que vous envisagez de lâcher votre alliance avec la France pour nouer une alliance avec la Russie ? Ou est-ce que vous comptez conserver votre alliance militaire avec la France au vu de ce qu'a dit l'envoyé personnel du président français, Jean-Marie Bockel, à la sortie d'une audience que vous lui avez accordé il y a un mois (« Il faut rester au Tchad et, bien sûr, nous resterons ») ?Écoutez, le Tchad est un pays indépendant, libre et souverain. Nous ne sommes pas dans le principe d'un esclave qui veut changer de maître. Nous avons l'intention de travailler avec toutes les nations de monde, toutes les nations qui nous respectent et qui veulent travailler avec nous en se respectant mutuellement.RFI : Ce qui veut dire que, concrètement, le contingent français de plus de 1 000 hommes et les trois bases militaires françaises qui sont actuellement installées au Tchad vont être maintenues ? En ce qui concerne la France, comme vous l'avez dit tout à l'heure, Monsieur Bockel [l'envoyé personnel d'Emmanuel Macron pour l'Afrique, NDLR] a fait une visite au Tchad. Avec lui, nous avons eu des discussions sur le futur de nos coopérations. Nous avons eu des échanges, nous allons continuer nos échanges et ensemble, souverainement, nous allons décider de nos futures coopérations. Et ces coopérations ne doivent pas se limiter seulement à la défense. Il y a d'autres coopérations aussi, notamment la coopération économique. C'est la coopération économique qui nous tient le plus à cœur aujourd'hui, plus que la coopération de défense.France 24 : Il se pose une question à travers cette élection. Est-ce que vous vous engagez à vous présenter seulement pour un ou deux mandats ou est-ce que, comme craignent certains, une « dynastie Déby » est en train de s'installer ?[Rire] D'abord, il faut savoir que moi je suis un candidat et j'ai un programme qui est ambitieux, que je vais présenter au peuple tchadien. Maintenant, c'est au peuple tchadien de décider, même si je suis confiant. Je suis confiant dans mon programme par rapport à tous les actes que j'ai faits, par rapport au respect des engagements que j'ai pris pour la transition : notamment organiser le dialogue national inclusif, organiser le référendum constitutionnel. Les Tchadiens savent que je suis un homme d'action et un homme de parole.Si je suis élu, je vais faire mon mandat de cinq ans et à la fin de mon mandat, ce sera au peuple de me juger. Ce sera au peuple tchadien de me juger par rapport à ce que j'ai proposé. Quant à la dynastie à laquelle vous faites référence, notre Constitution est très claire. Un candidat ne peut pas faire plus de deux mandats successifs. Et je voudrais rassurer le peuple tchadien que je vais respecter et que tout le monde va respecter la Constitution qui a été adoptée et votée par le peuple tchadien.
Au Soudan, cela fait maintenant un an qu'Abdel Fattah al-Buran et Mohamed Hamdan Daglo, dit « Hemedti », les deux généraux qui dirigeaient ce pays d'Afrique de l'Est, ont engagé toutes les forces dans une lutte à mort pour le pouvoir, plongeant une nation entière dans le chaos. Le conflit a fait des milliers de morts, essentiellement des civils, et plus de 8 millions de déplacés, provoquant l'une des pires crises humanitaires au monde selon les Nations unies. L'insécurité alimentaire, qui touche 18 millions de personnes, a atteint le niveau 4, le niveau de faim le plus grave jamais enregistré dans le pays, et celui qui précède l'état de famine. Au Tchad voisin, les réfugiés soudanais continuent d'arriver, mais après les combats, ils fuient désormais la faim.
Il y a un an jour pour jour, Abdel Fattah al-Buran et Mohamed Hamdan Daglo, dit « Hemedti », les deux généraux qui dirigeaient ce pays d'Afrique de l'Est, ont engagé toutes les forces dans une lutte à mort pour le pouvoir, plongeant une nation entière dans le chaos. Un an plus tard, toutes les tentatives de médiation ont échoué. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, et plus de 8 millions de déplacés, provoquant l'une des pires crises humanitaire au monde selon les Nations unies. Dans la région du Darfour, au sud-ouest du pays, se déroule selon les experts un véritable « nettoyage ethnique », que les victimes qualifient même de « génocide ». L'accès à la zone est impossible aux journalistes et aux enquêteurs, mais les survivants de la société civile soudanaise tentent, au péril de leur vie, de collecter des preuves dans les camps de réfugiés du Tchad.
I detta senaste poddavsnitt av din lokala Göteborgspodd om lokalpolitik i Göteborg så snackar vi om att det rödgröna kommunstyret utmanar friskolorna i Göteborg. Martin går igenom satsningarna på Frihamnen i allt från Jubileumsparkens bad till nya Frihamnskyrkan och vi pratar om att kommunstyret ångrar sitt stopp av privata aktörer i SFI. Nyhetssvepet:Göteborg toppar lista […]
Pas de trêve en vue pour le début du mois de ramadan au Soudan. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réitéré ce lundi 11 mars son appel à un cessez-le-feu durant le mois que va durer cette fête musulmane. Les deux belligérants – le chef de l'armée soudanaise, le général al-Burhan, et le chef des paramilitaires, le général Hemedti – s'affrontent depuis onze mois.
Desde el inicio de la guerra en Sudán el 15 de abril de 2023, Jartum ha sido escenario de una feroz lucha de poder entre los generales Abdel Fattah al-Burhan y Mohamed Hamdan "Hemedti" Dagalo. En el oeste del país, en Darfur, las Fuerzas de Apoyo Rápido (FAR) de Hemedti y milicias locales atacan sistemáticamente al grupo étnico africano masalit. Se han difundido vídeos que documentan torturas, masacres y detenciones arbitrarias, mientras que los refugiados reportan casos de violencia sexual.
This week, pictures of the leader of the paramilitary group the Rapid Support Forces Mohamed Hamdan Daglo, better known as Hemedti, at a genocide memorial in Rwanda and in Kenya hugging President William Ruto might have confused many. That's because a civil war has raged in Sudan since last April.It began after Hemedti and the head of the armed forces General Abdel Fattah al-Burhan disagreed on the direction the country was going in and the proposed move towards civilian rule. The most contentious issue were plans to include the Rapid Support Forces's 100,000 troops into the army. With no peace talks in sight, why is the RSF's leader choosing to meet African leaders instead? Africa Daily's Alan Kasujja has been speaking to the BBC's Africa correspondent Anne Soy and Suliman Baldo, an expert on Sudan and Executive Director of the Sudan Transparency and Policy Tracker
Ils sont plus de 400 000 Sud-Soudanais à avoir fui le Soudan depuis le début de la guerre mi-avril, et sont rentrés dans leur pays en catastrophe. Parmi eux, une femme Nuer de 33 ans, que nous appellerons Mary, a vécu plus de dix ans à Khartoum. Elle témoigne des atrocités commises par les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdan Dogolo (dit Hemedti). De notre correspondante de retour de Rotriak,Son bébé dans les bras, Mary marche à travers les tentes après avoir reçu une assistance en argent liquide d'une ONG. Un soutien vital puisqu'elle est seule à s'occuper de sa belle-mère, très malade et âgée, ainsi que de ses enfants, depuis leur fuite de Khartoum. Les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdan Dogolo continuent de se battre contre les Forces armées soudanaises (FAS), et s'en prennent aussi aux civils, n'épargnant pas les nombreux Sud-Soudanais vivant à Khartoum, comme Mary. À Rotriak, une localité située au nord de la ville de Bentiu, la capitale de l'État d'Unité, non loin de la frontière avec le Soudan, des dizaines de milliers de rapatriés se sont installés le temps de trouver les moyens de rejoindre leurs régions d'origine.« Avant le conflit, nous avions une vie confortable à Khartoum, raconte Mary. Mais dès les combats du 15 avril, tout a changé pour le pire. Beaucoup de gens ont été tués, et beaucoup d'atrocités ont été commises. Les FSR violent les femmes. Si vous refusez, ils vous tuent. Ils volent aussi tout ce que vous possédez. Nous sommes arrivées ici sans rien. »À lire aussiSoudan du Sud : À Rotriak, zone d'accueil des déplacés, l'aide se fait attendre [1/2] « Les Forces de soutien rapide ont aussi violé leur fille, devant tout le monde »Dès les premiers jours du conflit, les Forces de soutien rapide ont pénétré dans l'enceinte où Mary et d'autres familles Sud-Soudanaises habitaient. Il s'agit de Jabra, un quartier nord de Khartoum. Sous la menace, Mary leur a donné toutes les économies de la famille, qu'elle gardait soigneusement « enterrées dans un trou, en cas de problème ». Elle a ensuite supplié les miliciens de les laisser tranquille.Ses voisins, eux, n'ont pas eu cette chance. Mary a assisté impuissante aux viols dont cette famille a été victime : « C'étaient mes voisins, témoigne-t-elle. Les FSR ont violé des hommes, mais ça, c'est trop difficile d'en parler. Ils ont aussi violé leur fille, devant tout le monde. Devant moi, devant son frère et sa mère, toute la famille était présente. Elle avait seulement 12 ans. Et ils étaient un groupe, les FSR faisaient la queue pour la violer. Après ça, elle est restée paralysée, ses jambes ne la portaient plus. C'était terrible. C'est dur de me souvenir de ça. Il n'y avait pas d'hôpital où l'emmener, en pleins combats c'était impossible… Je ne sais pas comment elle va maintenant, car cette famille a fui après ce drame. C'étaient des Nuer aussi. »Mary est alors enceinte. Elle donne naissance à une petite fille le 5 août et décide de fuir Khartoum le jour même. Sur la route, le harcèlement par les Forces de soutien rapide continue, ralentissant le trajet. Au bout d'un mois et demi, Mary, son aïeule, son bébé et les autres enfants finissent par arriver à Rotriak. Depuis, elle survit en quémandant du poisson aux pêcheurs. Elle ne songe pas un instant à retourner au Soudan : « Je préfère mourir dans mon pays. Après ce dont j'ai été témoin à Khartoum, je ne veux pas y retourner. »Mary dit attendre « l'aide de Dieu » pour pouvoir continuer son voyage jusqu'à Leer, au sud de l'État d'Unité, sa région natale.À lire aussiGuerre au Soudan : le viol utilisé comme arme de guerre dans le conflit
As the year wraps up, we're looking back at ten of the episodes that defined our year at The Take. This originally aired on April 19. Al Jazeera is on the ground in Sudan as days of fighting have consumed the capital, Khartoum. The violence is between the country's army and a powerful paramilitary group known as the Rapid Support Forces (RSF). The two forces' uneasy alliance broke down during negotiations involving the transition from a military government to civilian rule. Will that transition ever happen – or is Sudan about to break out into civil war? In this episode: Hiba Morgan (@hiba_morgan), Al Jazeera Sudan Correspondent Episode credits: This episode was produced by Ashish Malhotra with Negin Owliaei and our host, Malika Bilal. Miranda Lin fact-checked this episode. Our sound designer is Alex Roldan. Munera Al Dosari and Adam Abou-Gad are our engagement producers. Alexandra Locke is The Take's executive producer and Ney Alvarez is Al Jazeera's head of audio. Connect with us: @AJEPodcasts on Twitter, Instagram, Facebook, Threads and YouTube
At some point, African governments who went on a lending spree a decade ago knew they need to pay back the money-- Now it seems Ethiopia will be joining Ghana and Zambia as sovereign debt defaulters after it failed to pay a bond due this week.See omnystudio.com/listener for privacy information.
At some point, African governments who went on a lending spree a decade ago knew they need to pay back the money-- Now it seems Ethiopia will be joining Ghana and Zambia as sovereign debt defaulters after it failed to pay a bond due this week.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Amanda kicks off by acknowledging "Universal Health Coverage Day" but expresses the need for concrete laws rather than just a day. Then Amanda and the team cover everything from Doja Cat's explicit warning to her white fans during a live performance to voting and venting the 60-Second Headlines about Disney's collaboration with Brittney Griner and Sudan's efforts to end war. Did you know that comedians are declining to host the Golden Globes, or that 50 Cent is talking about producing a documentary on Diddy? Find out more on this episode of The Amanda Seales Show. The show dives into Barbados Prime Minister Mia Mottley demanding $4.9 trillion in reparations for slavery from the United Kingdom. Amanda also takes a moment to remix a Christmas carol, reclaiming and rewriting the controversial history behind "Jingle Bells." The Big Up/Let Down segment features Adele's confidence and Meta's Instagram ad-blocking controversy. Desmond Thorne joins Amanda for the "Watch Don't Watch" segment, offering recommendations on what to watch. The episode wraps up with the squad sharing how black they feel today and the word of the day, "Quixotic." The episode concludes with a segment on politicians saying interesting things, featuring a quote from Rep. Alexandria Ocasio-Cortez about President Biden and his administration. Listen, Laugh, and Learn on The Amanda Seales Show! FOLLOW ALONG AS WE COVER: (2:08) - In a recent live performance, singer and rapper Doja Cat issued a very particular warning to her white fans. Just to reiterate, she said “WATCH YOUR MOUTH IF YOU WHITE,” as the song went into the hook– “N-ggas ain't shit, come up in your crib/ All up in your fridge, can't pay rent.” (7:30) – Voting & Venting: Let's Go To The Phone Lines. (12:56) - HERE ARE YOUR 60 SECOND HEADLINES! STORY 1: Disney has partnered with Brittney Griner to produce several projects based on her yearlong Russia detainment, including a documentary by ESPN Films and a limited series with ABC. STORY 2: The heads of the rival factions in Sudan, Burham and Hemedti are planning to meet to discuss ending the Sudan war. STORY 3: Chris Rock and other top comedic talent decline offers to host the Golden Globes… At least four other A-list comedic actors. A representative for Rock declined to comment. STORY 4: 50 Cent is taking aim at Diddy and his series of alleged sexual assaults by producing a documentary. His production company is reportedly planning to donate all proceeds from the documentary to rape and sexual assault victims. (19:52) - Barbados Prime Minister Mia Mottley said that her country is owed $4.9 trillion in reparations for slavery. (24:04) - We know Tik Tok is full of challenges. One caught our ears with the Gen Zers remixing Christmas carols. Let's listen to one. I thought it might be fun to remix my own Christmas carol, but not just any ole one– Jingle Bells, WHICH, if you didn't know… Was performed at Ordway Hall on Sept. 15, 1857, in blackface, during a minstrel show! James Lord Pierpont was the writer and composer who also wrote confederate anthems during the Civil War. (27:31) - BIG UP - TO ADELE'S UNMITIGATED GALL & CONFIDENCE In an interview she said– “With my music, and for whoever listens to it, I think I'm not the best singer in the world at all, but no one else can sing my songs like me because they didn't write them. No one can sing my songs like me, period.” “The lyrics are not their own, and I don't think anyone else should sing my songs.” “The Queen of Soul might be the one exception. Apart from Aretha Franklin,” Adele amended when asked about the late legend's cover of “Rolling in the Deep.” LET DOWN - Even robots are racist, y'all!! Black-owned athleisure wear brand Actively Black took to social media to call out Meta's Instagram for unnecessary ad-blocking. The first ad celebrated Black women, the second was Actively Black's impact report, the third was the brand's Black First collection, the fourth was their collaboration with the All Power to the People Project, and the last was the collaboration with John Carlos. (32:27) – And another thing! (35:44) - And now it's time for Watch Don't Watch. My special guest is… Desmond Thorne joins us to tell us what we should Watch and what should not waste our time watching. (39:56) – The squad is here to tell you How Black We Feel Today! (44:17) - IT'S TIME TO LISTEN, LEARN AND LAUGH… WITH THE WORD OF THE DAY… THE WORD OF THE DAY IS: QUIXOTIC (kwik-SAH-tik) (Adjective) Describes people and ideas that are foolishly impractical, especially as they pursue or relate to the pursuit of ideals. A quixotic person is often known for lofty romantic ideas or extravagantly chivalrous action. It can also describe things that are predictable (47:41)- POLITICIANS SAY THE SMARTEST THINGS IT'S THE AMANDA SEALES SHOW, I'M AMANDA SEALES…. REP. ALEXANDRIA OCASIO-CORTEZ (AOC) SAID THIS ABOUT PRESIDENT BIDEN AND HIS ADMINISTRATION: “The Biden Administration can no longer reconcile their professed concern for Palestinians and human rights while also single-handedly vetoing the UN's call for ceasefire and sidestepping the entire US Congress to unconditionally back the indiscriminate bombing of Gaza.” (50:55) - Thanks for listening to The Amanda Seales Show! FOLLOW THE SHOW ON ALL SOCIALS: @Sealessaidit @Amandaseales @Jeremiahlikethebible If You Have A Comment Leave Amanda A Message At 1 855-Amanda-8 That's 1-855-262-6328 See omnystudio.com/listener for privacy information.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur des massacres perpétrés par les forces du général Hemedti, sur la politique migratoire du Royaume-Uni et sur des sondages qui donnent Donald Trump, vainqueur de l'élection américaine de 2024. RDC : une nouvelle coalition de l'oppositionLes discussions entre les délégations des principaux opposants à Felix Tshisekedi ont abouti à la création d'une nouvelle coalition en vue de la présidentielle. Pourquoi Martin Fayulu a-t-il décidé de faire bande à part ? Avec Patient Ligodi, correspondant de RFI à Kinshasa.Soudan : les craintes d'une épuration ethnique Au Darfour, les Forces de soutien rapide du général Hemedti ont massacré plus de 1 000 civils de l'ethnie Masalit. Pourquoi ces milices ciblent-elles les populations Masalit ? Quelles actions les Nations unies entreprennent-elles pour empêcher l'amplification de ces tueries ? Avec Alexandra Brangeon, journaliste au service Afrique de RFI.Royaume-Uni : l'expulsion de migrants vers le Rwanda jugée illégaleLa Cour suprême a rejeté l'appel du gouvernement britannique qui souhaitait expulser au Rwanda les migrants arrivés clandestinement sur son territoire. Désormais, quelle solution les autorités du Royaume-Uni envisagent-elles pour lutter contre l'immigration illégale ? Avec Leslie Carretero, journaliste au site d'informations Infomigrants. Etats-Unis : vers un retour de Donald Trump à la Maison Blanche ? A un an de l'élection présidentielle, Donald Trump domine le président Joe Biden dans plusieurs sondages. Comment expliquer cette tendance ? Ces sondages réalisés aussi longtemps à l'avance sont-ils fiables ? Avec Mathieu Gallard, directeur d'études chez IPSOS.
“Those who are not killed are hiding”. Thousands of new refugees have crossed into Chad from Darfur in recent weeks - all describing scenes of horror as the Rapid Support Forces, or RSF, establish their dominance across the region in western Sudan. The RSF was created from the feared Janjaweed militia which destroyed villages and killed or displaced hundreds of thousands of people in Darfur in 2003 and 2004. Its leader, Mohamed Hamdan Dagolo - widely known as Hemedti - used to be a Janjaweed commander. Now the RSF is expected to take the capital city of north Darfur - Al Fashar - previously a safe haven for the non-Arab population. Around 50 thousand internally displaced people had already sought shelter there earlier in the war, prompting fears of an even greater humanitarian disaster. For today's Africa Daily, Alan Kasujja gets the latest on the situation from Suliman Baldo of the Sudan Crisis Research Network as well as from Seif Nemir who managed to get his family out of the embattled city of El Geneina in June.
Depuis le début du mois de novembre, la région du Darfour, dans l'ouest du Soudan, fait face à une nouvelle flambée de violences, alors que les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti affirment leur contrôle sur cette région. Pour en parler, François Mazet s'entretient avec le chercheur Jérôme Tubiana. Spécialiste de cette région, il est conseiller aux opérations de Médecins sans frontières (MSF), pour qui il s'est rendu très récemment au Darfour et dans l'est du Tchad où sont accueillis des centaines de milliers de réfugiés. RFI : Jérôme Tubiana, pour parler de la flambée de violences au Darfour depuis le début du mois, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a employé le terme de « nettoyage ethnique » mené par les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti. Ce terme est-il approprié, selon vous ?Jérôme Tubiana : Il faudrait peut-être le détailler, mais il y a eu certainement à certains endroits du nettoyage ethnique. C'est en particulier le cas au Darfour occidental, donc y compris dans sa capitale, la ville d'el-Geneina, où clairement, la principale communauté indigène non-arabe (les Masalit) a dans sa quasi-totalité dû fuir la zone pour se réfugier au Tchad. Il y a un énorme camp de transit dans la ville d'Adré, avec plus de 100 000 réfugiés qui sont principalement arrivés en juin, mais aussi environ 10 000 qui sont arrivés récemment, après les nouvelles violences de ce mois-ci.Que sait-on exactement de ce qu'il s'est passé dans le camp de déplacés d'Ardamata, dans le Darfour occidental, où au moins 800 personnes selon l'ONU – peut-être même 1 200 ou 1 300 selon d'autres sources – ont été tuées en milieu de semaine dernière ?La garnison de l'armée soudanaise avait réussi à maintenir une présence dans cet endroit qui s'appelle Ardamata, qui n'est pas seulement un camp de déplacés mais aussi un lieu historique pour les Masalit anciens. Il y avait un camp de déplacés, il y avait des combattants masalit de groupes rebelles, de groupes d'auto-défense qui s'étaient aussi réfugiés là. L'élite arabe – chefs traditionnels, chefs politiques – promettait qu'il n'y aurait plus de nouvelles violences, ça n'a pas tenu. Il semble que l'armée ait négocié son propre retrait sans combat, et donc laissé les civils et les combattants masalit être de nouveau victimes d'attaques par les milices arabes, dont les Forces de soutien rapide, et de nouveau, une fuite vers le Tchad pour les survivants.Les Forces de soutien rapide et d'autres milices locales prendraient pour cible les Masalit, qui est une tribu darfourie non-arabe. Comment est-ce qu'on peut expliquer ce ciblage ?Je pense que sur el-Geneina, le conflit entre Masalit et Arabes – Masalit qui sont les détenteurs d'un sultanat ancien et donc les détenteurs des droits fonciers sur cette région –, ce conflit déjà ancien remonte aux années 1990. Il a été beaucoup attisé par l'ancien régime soudanais, le régime d'Omar el-Béchir qui a donc recruté les communautés arabes pour en faire des milices, qu'on a appelé les Janjawid. Certains de leurs chefs historiques sont encore présents, les tensions sont restées très fortes. Les Masalit, après la révolution qui a mis fin au régime d'Omar el-Béchir, en ont profité pour revendiquer leurs droits historiques sur les terres, ont demandé leur droit au retour. Ils n'ont pas été entendus. Donc il y a eu régulièrement des violences dans les années 2021. Hemedti, le chef des Forces de soutien rapide, s'est lui-même impliqué pour ramener la paix, ça a duré quelques mois, mais ça n'a pas duré, les tensions sont restées très fortes. C'est un cas assez unique : ailleurs au Soudan, on n'a pas encore observé une telle intensité, des tensions aussi fortes du point de vue ethnique, même s'il n'y a pas que les Forces de soutien rapide qui sont en cause dans la région, on parle aussi de milices arabes, parfois proches des Forces de soutien rapide, mais qui auraient leur propre agenda local, assez distinct de l'agenda politique des Forces de soutien rapide de prise de pouvoir à Khartoum.Après avoir pris Nyala, Zalingei, el-Geneina, les FSR d'Hemedti ont le contrôle quasi-total des régions du Darfour, ils visent désormais El Fasher. Quel est, selon vous, leur prochain objectif ? Est-ce qu'ils ont pris un avantage décisif ?Ils ont certainement pris un avantage décisif. Sur El Fasher, c'est un peu différent, ça semble être logiquement le prochain objectif. Est-ce que la communauté internationale va mettre le holà sur El Fasher en particulier ? D'autant qu'El Fasher est un cas un peu différent parce qu'il y a une très forte présence des groupes rebelles qui ont signé l'accord de paix de Juba en 2020 qui se sont constitués en forces jointes et se sont donné pour mission de protéger notamment les civils, et qui ont envoyé aux FSR le message assez clair que pour eux, El Fasher était un petit peu une ligne rouge. Donc si les FSR insistent pour attaquer El Fasher, il risque d'y avoir une opposition plus forte qu'ailleurs de ces groupes rebelles. Ça pourrait dégénérer en un conflit de nouveau ethnique, cette fois entre communautés arabes et, non pas les Masalit, mais d'autres communautés non-arabes, celles qui sont plus présentes sur El Fasher au Darfour nord, c'est-à-dire les Zaghawa et les Four. Ces communautés sont beaucoup plus fortes, beaucoup plus nombreuses, beaucoup plus étendues géographiquement et mieux armées que les Masalit. Donc, ce conflit pourrait être plus violent. Et par ailleurs, les Zaghawa en particulier, c'est une communauté qui est prédominante au sein du pouvoir et au sein de l'armée tchadienne, donc ça pourrait aussi avoir des conséquences et provoquer une expansion du conflit à l'intérieur même du Tchad.
Today we're bringing you a bonus episode on Sudan from Crisis Group's Global Podcast Hold Your Fire!.In this episode of Hold Your Fire!, Richard is joined by Crisis Group experts Alan Boswell and Shewit Woldemichael to talk about the latest developments in Sudan's civil war, where fighting between the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) and the Sudanese Armed Forces (SAF) has been raging for almost seven months. They talk about the recent advances by the RSF in Darfur, where the Sudanese army has been largely routed, and what the recent gains mean for the war's trajectory. They talk about the RSF's motives in fighting and what its leader Mohamed Hamdan Dagalo, or Hemedti, hopes to gain from the war. They discuss the army's weakness and increasing reliance on Islamist forces formerly associated with long-serving ruler Omar al-Bashir. They also examine the dearth of serious diplomacy aimed at ending the war. For more analysis on the war in Sudan, check out our Sudan page. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
In this episode of Hold Your Fire!, Richard is joined by Crisis Group experts Alan Boswell and Shewit Woldemichael to talk about the latest developments in Sudan's civil war, where fighting between the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) and the Sudanese Armed Forces (SAF) has been raging for almost seven months. They talk about the recent advances by the RSF in Darfur, where the Sudanese army has been largely routed, and what the recent gains mean for the war's trajectory. They talk about the RSF's motives in fighting and what its leader Mohamed Hamdan Dagalo, or Hemedti, hopes to gain from the war. They discuss the army's weakness and increasing reliance on Islamist forces formerly associated with long-serving ruler Omar al-Bashir. They also examine the dearth of serious diplomacy aimed at ending the war. For more analysis on the war in Sudan, check out our Sudan page. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
“The hardest thing is not being able to help someone beyond what you are able to do with the little medication you have. You examine your patients but don't have what you need to solve their medical needs. And that has a psychological effect on me” In today's podcast, Africa Daily's Mpho Lakaje hears from healthcare workers trying to assist Sudanese refugees at camps in Chad. There are more than 20 such shelters in eastern Chad, housing at least 400, 000 people. This humanitarian crisis has been triggered by a conflict led by Sudanese army head Abdel Fattah al-Burhan and Rapid Support Forces leader Mohamed Hamdan Dagalo, otherwise known as Hemedti. In 2021, the two generals staged a coup, but in recent months they have taken up arms against each other in a power struggle. The civil war has claimed thousands of lives. With the number of Sudanese refugees crossing into Chad expected to reach 600, 000 by the end of 2023, how will the country deal with the influx?
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la guerre en Ukraine et sur les performances des sélections marocaines en football. Soudan : les forces de Hemedti responsables de crimes au Darfour L'ONG Human Rights Watch a appelé l'ONU à agir contre les exactions des Forces de soutien rapides (FSR) dans le Darfour. Quelle est la nature de ces crimes ? Pourquoi ces forces armées sont-elles actives dans cette région ? Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Guerre en Ukraine : la Russie cible les ports du Danube et d'Odessa À travers plusieurs opérations, l'armée russe a ciblé des ports ukrainiens et détruit près de 50 000 tonnes de blé. Pour quelles raisons la Russie multiplie-t-elle les frappes sur ces infrastructures ? Les alliés occidentaux de Kiev pourraient-ils fournir des armements de défense pour protéger ces ports ? Guerre en Ukraine : percée russe dans la région de Koupiansk La Russie a réussi une percée de trois kilomètres au nord-est de l'Ukraine. Comment expliquer le succès de l'offensive russe dans cette région ? La Russie peut-elle poursuivre durablement cette opération ? Quel pourrait être l'impact de cette progression sur la contre-offensive ukrainienne ? Avec Ulrich Bounat, chercheur associé à Open diplomacy, spécialiste de l'Europe centrale et orientale, auteur de La guerre hybride en Ukraine, quelles perspectives ? (Éditions du Cygne). Football : le secret des sélections marocaines L'équipe féminine du Maroc a perdu 4-0 contre la France après sa qualification historique en huitièmes de finale. Quelles ont été les faiblesses du Maroc dans ce match ? Cette qualification survient 6 mois après les succès des Lions de l'Atlas en Coupe du Monde. Comment expliquer les performances du football marocain ces derniers temps ? Avec Victor Missistrano, journaliste au service des sports de RFI.
Since the fighting broke out on April 15, more than 3.1 million people have fled their homes – looking for safety abroad in Egypt, Chad and the Central African Republic. There is still no end in sight for this continuing war of generals between Mohamed Dagalo, known as Hemedti, who heads Sudan's paramilitary Rapid Support Forces, and army chief Abdel Fattah Al Burhan. Massive efforts are under way by the UN, US, African Union, Saudi Arabia, Egypt and many others to bring the warring sides to a table where they could agree to end the bloodshed. About 3,000 people have been killed so far, although these figures might be massively understated as doctors continue to struggle to reach patients and victims in need, while war crimes are being widely documented. On this episode of Beyond the Headlines, host Nada Al Taher looks into what has become of Sudan after 100 days of war and how this conflict has impacted the region.
Premier volet de notre série de reportages consacrés aux victimes de la guerre au Soudan à la frontière tchado-soudanaise. À l'Hôpital d'Adré où l'ONG Médecins sans frontières prend en charge les blessés les plus graves, victimes de balles ou d'obus. Dans la plus grande tente surnommée « Golgotha » par les patients qui attendent leur tour pour passer au bloc.« Salam, le médecin est passé ce matin, il a vu tous les patients ? » Le docteur Serge Kouadio slalome entre les membres plâtrés des blessés couchés au sol : « ce sont des patients avec des blessures qui sont très douloureuses, on leur donne des antalgiques pour mieux supporter la douleur ».Au plus fort de la crise, à la mi-juin, ils recevaient jusqu'à 350 blessés graves par jour, le docteur Yves Manzi Muzimana : « Quand je suis arrivé, la situation était catastrophique. Il y avait des patients partout, on a dû augmenter la capacité d'accueil on avait 200 patients par jour ».Sur place, impossible d'être soigné car il n'y a plus de médecins ni de médicaments, la quasi-totalité des structures sanitaires sont détruites, explique ce patient sous couvert d'anonymat : « Ce sont les milices arabes qui nous ont tirés dessus pendant qu'on fuyait. J'ai été pris en charge à l'hôpital d'El Geneina, mais il a été bombardé et détruit, alors ma famille m'a porté jusqu'ici. » À lire aussiConflit au Soudan: «La catastrophe est peut être d'une plus grande ampleur» dans la région d'el-Geneina« À El Geneina c'est l'enfer, tout le monde essaie de fuir »La quasi-totalité des blessés vient d'El Geneina, capitale du Darfour occidental. Et sont des civils de la communauté massalit comme Abdelkarim Hachimi : « À El Geneina c'est l'enfer, tout le monde essaie de fuir. Cette guerre pour le pouvoir a détruit nos vies. J'aimerais rentrer chez moi mais vu le chaos qui règne là-bas, je ne pense pas que ce sera possible. Ne nous oubliez pas, nous, le peuple soudanais. Nous traversons une période très sombre et il se passe des choses très graves. La responsabilité incombe entièrement aux forces du général Hemedti et aux milices arabes qui sont leurs alliées. »Docteur Serge Kouadio, responsable d'activités médicales MSF France : « C'est vrai physiquement, ils sont traumatisés, mas en même temps sur le plan psychologique aussi ce sont des patients qu'il faut pouvoir rassurer et tout ça. On essaie d'être aux petits soins pour que moralement, ils reviennent à la vie. »Plus d'un millier de personnes ont trouvé la mort à El Geneina depuis le début du conflit. Des chiffres qui pourraient être largement sous-estimés.À lire aussiGuerre au Soudan: les sept pays frontaliers se réunissent au Caire pour trouver une solution
Darfur's years of systematic violence left the international community outraged – along with a few celebrities. And many of them tried to do something. They tried to save Darfur. At its peak, the Save Darfur movement would be an alliance of more than 190 faith-based organizations from many countries, a reported one million activists, and hundreds of community groups. But by 2016, the movement shut down. So, why did the movement fail – and what does it mean for the violence unleashed in Darfur today? This is the second of a two-part series on the crisis happening in Darfur. In this episode: Rebecca Hamilton (@bechamilton), law professor at American University Niemat, women's rights activist from Darfur Nathaniel Raymond (@nattyray11), human rights investigator Episode credits: This episode was produced by Amy Walters, David Enders and our host Natasha Del Toro, in for Malika Bilal. Khaled Soltan and Miranda Lin fact-checked this episode. Our sound designer is Alex Roldan. Our lead of audience development and engagement is Aya Elmileik. Adam Abou-Gad is our engagement producer. Alexandra Locke is The Take's executive producer, and Ney Alvarez is Al Jazeera's head of audio. Connect with us: @AJEPodcasts on Twitter, Instagram, and Facebook
In Darfur, Sudan's conflict has reawakened old wounds, the divisions drawn along ethnic lines that led to systematic killings a generation ago. Back then, governments worldwide accused government-backed militias of carrying out genocide. Since April this year, a power struggle between two military leaders tore apart Khartoum, the capital, and the country. So, where did those militias come from, and why do they have so many people in Darfur running for their lives again? This is the first of a two-part series on the crisis happening in Darfur. In this episode: Niemat, women's rights activist from Darfur Mat Nashed (@matnashed), freelance journalist covering Sudan Episode credits: This episode was produced by Amy Walters, David Enders and our host Natasha del Toro, in for Malika Bilal. Khaled Soltan and Miranda Lin fact-checked this episode. Our sound designer is Alex Roldan. Our lead of audience development and engagement is Aya Elmileik. Adam Abou-Gad is our engagement producer. Alexandra Locke is The Take's executive producer, and Ney Alvarez is Al Jazeera's head of audio. Connect with us: @AJEPodcasts on Twitter, Instagram, and Facebook
Autrement appelée la Tabaski dans les pays d'Afrique de l'Ouest qui célèbrent ce jour où, selon les textes religieux, Ibrahim accepte de sacrifier, sur l'ordre de Dieu, son fils Ismaël, qui sera au dernier moment remplacé par un mouton. Pour l'Aïd-el-Kebir donc, des moutons sont depuis sacrifiés, et le prix du bétail est chaque année très commentée. La situation diffère d'un pays à l'autre. Au Tchad, dans la province du Salamat « le prix du mouton est abordable » nous dit Tchadinfos, « le prix varie de 15.000 à 75.000 francs CFA sur le marché » d'Am-Timan et hier « l'ambiance [était] très bonne entre les démarcheurs, vendeurs et acheteurs ».Mais, au Sénégal, d'après Dakaractu, « le prix des moutons reste toujours exorbitant au forail de Rufisque où les éleveurs dénoncent le manque d'accompagnement de l'État envers eux. » Les prix de l'oignon et de la pomme de terre, eux aussi, restent très élevés. Même constat en Côte d'Ivoire avec une « flambée des prix des marchandises » relevée par Fratmat sur les marchés d'Abidjan. Une vendeuse assure : « C'est à cause de la fête mais d'ici deux jours les prix vont chuter », une autre vendeuse n'y voit « rien d'étonnant », et estime que tout le monde devrait anticiper ses achats pour ne pas être surpris à la veille des fêtes.Une célébration synonyme de fêteMême si mali24.info décrit une « ambiance morose et timide » à Bamako expliquant que « la crise économique et l'insécurité ont eu raison de l'enthousiasme habituel des acheteurs » malgré ce contexte donc, Maliweb rappelle que la Tabaski c'est surtout « l'opportunité [pour les] ressortissants des villages, des contrées très éloignées voire des compatriotes de la diaspora de retourner sur leurs terres natales pour fêter auprès de leurs dans la convivialité et dans la bonne ambiance familiale. Certains, même pour tout l'or du monde, n'entendent pas déroger à ce principe ».Sont ainsi donnés l'exemple d'un Malien vivant en France mais qui, pour l'occasion, retourne toujours au village auprès des siens ; puis l'organisation d'une famille où « chacun, selon ses moyens, contribue pour que la fête soit belle. »Le partage fait partie des valeurs autour de cette fête Mais aussi la paix, et le quotidien burkinabè Le Pays, lance cette supplique concernant le Soudan : « Puisse le mouton sacrificiel immoler la guerre ! » s'interrogeant aussi « Qui arrêtera celle spirale infernale ? Au train où vont les choses, il faut craindre une guerre civile. Le peuple soudanais ne mérite pas cela. Vivement donc un cessez-le-feu rapide et durable ! » Cette guerre elle dure depuis maintenant plus de deux mois, et hier encore de violents combats ont éclaté à Khartoum. Même si le général Hemedti a déclaré un cessez-le-feu pour hier et aujourd'hui, justement à l'occasion de l'Aïd.« Le mouton aura un goût bien salé pour ceux qui arriveront à le manger », aussi au Burkina regrette Wakatséra, après qu'au moins 31 soldats et trois supplétifs de l'armée ont été tués lundi dans une attaque de jihadistes présumés dans le nord du pays. Wakatséra qui conclue sa tribune de la manière suivante : « le plus urgent pour les pays comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali, assaillis sans répit par les terroristes, c'est de se donner la main dans une synergie d'action. C'est seulement par ce moyen intelligent qu'ils pourront, tous, vaincre le terrorisme dans l'union ou périr en solitaire. »À la une également : l'élection en Sierra LeoneLe président sortant Julius Maada Bio est réélu dès le premier tour pour un deuxième mandat avec 56,17 % des voix. L'annonce a été faite hier en fin de journée. Et, l'envoyé spécial de Guineematin à Freetown relate dans un article le déroulé de la cérémonie pour sa prestation de serment, juste après l'annonce des résultats, prestation lors de laquelle il a déclaré : « J'offre humblement ma camaraderie aux dirigeants de tous les partis politiques et à leurs membres pour qu'ils se joignent à nous dans nos efforts de développement national. » Le journaliste du journal guinéen rappelle plus bas que « les défis restent énormes pour ce nouveau président, notamment avec une économie exsangue et un taux d'inflation actuellement à 43 %. »
Autrement appelée la Tabaski dans les pays d'Afrique de l'Ouest qui célèbrent ce jour où, selon les textes religieux, Ibrahim accepte de sacrifier, sur l'ordre de Dieu, son fils Ismaël, qui sera au dernier moment remplacé par un mouton. Pour l'Aïd-el-Kebir donc, des moutons sont depuis sacrifiés, et le prix du bétail est chaque année très commentée. La situation diffère d'un pays à l'autre. Au Tchad, dans la province du Salamat « le prix du mouton est abordable » nous dit Tchadinfos, « le prix varie de 15.000 à 75.000 francs CFA sur le marché » d'Am-Timan et hier « l'ambiance [était] très bonne entre les démarcheurs, vendeurs et acheteurs ».Mais, au Sénégal, d'après Dakaractu, « le prix des moutons reste toujours exorbitant au forail de Rufisque où les éleveurs dénoncent le manque d'accompagnement de l'État envers eux. » Les prix de l'oignon et de la pomme de terre, eux aussi, restent très élevés. Même constat en Côte d'Ivoire avec une « flambée des prix des marchandises » relevée par Fratmat sur les marchés d'Abidjan. Une vendeuse assure : « C'est à cause de la fête mais d'ici deux jours les prix vont chuter », une autre vendeuse n'y voit « rien d'étonnant », et estime que tout le monde devrait anticiper ses achats pour ne pas être surpris à la veille des fêtes.Une célébration synonyme de fêteMême si mali24.info décrit une « ambiance morose et timide » à Bamako expliquant que « la crise économique et l'insécurité ont eu raison de l'enthousiasme habituel des acheteurs » malgré ce contexte donc, Maliweb rappelle que la Tabaski c'est surtout « l'opportunité [pour les] ressortissants des villages, des contrées très éloignées voire des compatriotes de la diaspora de retourner sur leurs terres natales pour fêter auprès de leurs dans la convivialité et dans la bonne ambiance familiale. Certains, même pour tout l'or du monde, n'entendent pas déroger à ce principe ».Sont ainsi donnés l'exemple d'un Malien vivant en France mais qui, pour l'occasion, retourne toujours au village auprès des siens ; puis l'organisation d'une famille où « chacun, selon ses moyens, contribue pour que la fête soit belle. »Le partage fait partie des valeurs autour de cette fête Mais aussi la paix, et le quotidien burkinabè Le Pays, lance cette supplique concernant le Soudan : « Puisse le mouton sacrificiel immoler la guerre ! » s'interrogeant aussi « Qui arrêtera celle spirale infernale ? Au train où vont les choses, il faut craindre une guerre civile. Le peuple soudanais ne mérite pas cela. Vivement donc un cessez-le-feu rapide et durable ! » Cette guerre elle dure depuis maintenant plus de deux mois, et hier encore de violents combats ont éclaté à Khartoum. Même si le général Hemedti a déclaré un cessez-le-feu pour hier et aujourd'hui, justement à l'occasion de l'Aïd.« Le mouton aura un goût bien salé pour ceux qui arriveront à le manger », aussi au Burkina regrette Wakatséra, après qu'au moins 31 soldats et trois supplétifs de l'armée ont été tués lundi dans une attaque de jihadistes présumés dans le nord du pays. Wakatséra qui conclue sa tribune de la manière suivante : « le plus urgent pour les pays comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali, assaillis sans répit par les terroristes, c'est de se donner la main dans une synergie d'action. C'est seulement par ce moyen intelligent qu'ils pourront, tous, vaincre le terrorisme dans l'union ou périr en solitaire. »À la une également : l'élection en Sierra LeoneLe président sortant Julius Maada Bio est réélu dès le premier tour pour un deuxième mandat avec 56,17 % des voix. L'annonce a été faite hier en fin de journée. Et, l'envoyé spécial de Guineematin à Freetown relate dans un article le déroulé de la cérémonie pour sa prestation de serment, juste après l'annonce des résultats, prestation lors de laquelle il a déclaré : « J'offre humblement ma camaraderie aux dirigeants de tous les partis politiques et à leurs membres pour qu'ils se joignent à nous dans nos efforts de développement national. » Le journaliste du journal guinéen rappelle plus bas que « les défis restent énormes pour ce nouveau président, notamment avec une économie exsangue et un taux d'inflation actuellement à 43 %. »
A new conflict in Sudan has erupted between two capitalist factions led by warlord/gold profiteer Hemedti and ruling clique leader al-Burhan. The Sudanese Communist Party is resisting both capitalist sides and fighting for the safety of the masses, and for the continuation of the 2019 revolution. We interviewed SCP spokesperson Fathi el-Fadl for more on how the SCP is resisting the civil war. For more on the Civil War: https://www.theelephant.info/features/2023/04/28/bloody-times-sudans-counter-revolutionary-war/ For more on the SCP see here: sudancp.com --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/cadre-journal/support
Fighting between the Sudanese Armed Forces and the Rapid Support Forces, a paramilitary group, has rocked Sudan for six weeks now. The doctors expected to treat the wounded are dealing with crisis after crisis. Supplies are limited and many hospitals that have survived gunfire and shelling are reported to have become military outposts. Doctors also say they face harassment campaigns based on their past political activity. Only a handful of hospitals remain open across the country. The Take hears how medical staff in Sudan are organizing themselves and keeping people alive through the chaos. In this episode: Dr. Ahmed Omer, emergency medicine specialist Mat Nashed (@matnashed), journalist Episode credits: This episode was produced by Negin Owliaei, David Enders and our host, Malika Bilal. Miranda Lin fact-checked this episode. Our sound designer is Alex Roldan. Tim St. Clair mixed this episode. Our lead of audience development and engagement is Aya Elmileik. Munera Al Dosari and Adam Abou-Gad are our engagement producers. Alexandra Locke is The Take's executive producer, and Ney Alvarez is Al Jazeera's head of audio. Connect with us: @AJEPodcasts on Twitter, Instagram, and Facebook
L'essentiel de l'épisode est consacré à une réflexion approfondie sur la musique traditionnel québécoise dans une perspective nord-américaine et sur la figure du Voyageur grâce à l'essai "En montant la rivière" de Sébastien Langlois et Jean-François Létourneau, publié chez Mémoire D'encrier. On termine l'épisode avec Amadou Sadjo-Barry, expert en relations internationales en mission pour l'ONU en Afrique qui nous explique les derniers éléments qui entourent le conflit au Soudan.
Sudan is in the grip of escalating armed conflict and on teetering on the edge of civil war. Two rival armed forces, the Sudanese Armed Forces (SAF) and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) are fighting in the capital, Khartoum and in regional cities and towns across the country. Both are heavily armed and have regional backers. The crisis has its origins in Sudan's failed internationally-backed political transition since the revolutionary events that led to the ousting of President Omar al-Bashir in 2019. In his remarks, Professor Srinivasan discusses how did the RSF, and its entrepreneurial leader Mohamed "Hemedti" Hamdan Dagalo, come to play a central role in Sudanese politics? How does this conflict play out regionally with Egypt, Libya, Chad, Ethiopia, and Gulf countries having clear interest and what role did western and international peacemaking play in precipitating Sudan's violent unravelling? About the Speaker: Sharath Srinivasan is David and Elaine Potter Associate Professor at the University of Cambridge's Department of Politics and International Studies, a Fellow of King's College Cambridge, and Co-Director of the University's Centre of Governance & Human Rights (CGHR). He lived and worked in Sudan in the early 2000s and has been researching on the region since then. His book, When Peace Kills Politics: International Intervention and Unending Wars in the Sudans, was published in 2021 (Hurst/OUP). He also co-edited Making and Breaking Peace in Sudan and South Sudan: The Comprehensive Peace Agreement and Beyond (British Academy/OUP, 2020). Sharath is a Fellow of the Rift Valley Institute and a Trustee of the British Institute in Eastern Africa. Alongside longstanding work on Sudan, his current research focuses on communication technology and politics and peaceful assembly. He co-edited Publics in Africa in a Digital Age (Routledge, 2021) and is co-founder of non-profit digital social research spinout, Africa's Voices (www.africasvoices.org).
In part two of my conversation with Joshua Craze we discuss the rise of Abdel Fattah al-Burhan and Mohamed Hamdan Dagalo (widely known as Hemedti). He explained how the two generals have used threats of violence as a means to undermine democracy, and how their falling out has placed Sudan on the brink of civil war.To support the podcast and access all episodes subscribe at patreon.com/crashcoursepodProduction & Editing: Lewis Bassett & Patrick HeardmanSound Design: Patrick Heardman Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
The fighting between the Sudanese armed forces and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) has continued for almost a month as a string of ceasefires keep breaking down. This week, representatives of Sudan's warring factions are meeting in Jeddah for Saudi-U.S.-brokered talks aimed at ending the conflict that has collapsed Sudan's capital Khartoum, left hundreds dead, and triggered a huge humanitarian crisis and a mass exodus.This week on The Horn, Alan speaks with Jerome Tubiana, Crisis Group's former senior Sudan analyst, to unpack the roots of the conflict, the rise of the RSF and their leader Mohamed “Hemedti” Hamdan Dagalo, and their rivalry with Sudan's armed forces. They take a closer look at the development of the RSF under former President Omar al-Bashir, and how they and Hemedti became a powerful force in Sudanese politics. They also talk about the ongoing conflict, who is supporting the armed forces and the RSF, and if the fighting could spread further in Sudan and beyond its borders. Finally, they discuss where the conflict might be headed, what a resolution could look like, and what that might mean for the future of the RSF and Sudan.Click here to listen on Apple Podcasts or Spotify. For more in-depth analysis on the situation in Sudan, check out Crisis Group's latest statement Stopping Sudan's Descent into Full-Blown Civil War, our Sudan country page and Jerome's article in The Baffler Land of Thirst. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le classement Forbes des grandes fortunes russes, sur la mise en place d'une trêve au Soudan du Sud et la pénurie de produits pétroliers au Tchad. Guerre en Ukraine : les milliardaires russes roulent sur l'or Selon le classement Forbes 2023, la richesse des grandes fortunes russes a augmenté de 152 milliards de dollars en un an. Le nombre de milliardaires dans le pays a lui aussi progressé. Et ce malgré la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales. Comment expliquer ce phénomène ? Les sanctions sont-elles inefficaces ? Avec Pauline Gleize, journaliste au service économie de RFI Soudan : vers une trêve durable ? Le président sud-soudanais, Salva Kiir, a obtenu un accord entre les deux généraux pour mettre en place une trêve de sept jours au Soudan. Le cessez-le-feu va-t-il persister alors que jusqu'à présent ils n'ont jamais été respectés ? Dans quelles conditions, vont pouvoir s'organiser les pourparlers entre al-Burhan et « Hemedti » ? Avec Pauline le Troquier, journaliste au service Afrique de RFI Tchad : les raisons derrière la pénurie de carburant Depuis deux mois, la population tchadienne fait face à un manque de carburant. Quelles sont les causes de cette pénurie alors que le pays est producteur de pétrole ? Pourquoi le gouvernement peine-t-il à trouver une solution ? Avec Oumar Ali Fadoul, expert en économie pétrolière, ancien directeur commercial des hydrocarbures du Tchad PSG : Messi sur le départ ? Lionel Messi a été suspendu pendant deux semaines par le Paris-Saint-Germain pour avoir raté un entraînement et pour s'être rendu en Arabie Saoudite sans l'accord du club. Le septuple ballon d'or, dont le contrat s'arrête fin juin quittera-t-il Paris ? Après cette affaire et les mauvais résultats sportifs, comment le PSG compte-t-il redresser la barre ? AvecAntoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI
Avsnittet inleds med en recension av boken ”Ryska krigsskepp, dra åt helvete!”. Därefter har Myran en genomgång av bakgrunden till den nuvarande konflikten i Sudan, med strider mellan ”Rapid Support Forces” och Sudans armé. Hur ser kopplingarna till ryska Wagner ut? Vad är Hemedtis bakgrund? Varför exporterar man kakor med flygplan? Allt detta och mycket […]
This Week in the Middle East with William Morris of the Next Century Foundation
The Sudan war is bloody and brutal. Two great warlords slug it out for dominion. Chances that one or other can win outright are slim. General Abdel Fattah al-Burhan, the commander of the Sudanese Armed Forces (SAF), and Gen. Mohamed Hamdan Dagolo, popularly known as Hemedti, the leader of the paramilitary Rapid Support Forces (RSF), compete with one another to exert control over Sudan. The NCF has a detailed blog on the subject. However, Next Century Foundation Secretary General gives his more personal take on the reasons for this latest in the long series of Sudan wars.Support the showReflections and observations from William Morris, Secretary General of the Next Century Foundation
As fighting in Sudan enters its third week, rival generals have turned the country's capital, Khartoum, into a warzone. Mohamed Hamdan, better known as Hemedti, and his paramilitary Rapid Support Forces are fighting with Abdel Fatah al-Burhan, who leads the Sudanese Armed Forces. For years, Burhan and Hemedti have wrestled for power and control of Sudan. But until now, they've been on the same side. In 2019, they teamed up to remove the country's long-time President Omar al-Bashir from power. And in 2021, they toppled the civilian government for military rule. The latest fighting is a clash between two men, but it's also the latest chapter in Sudan's long fight for freedom. To help us understand the conflict, what it means for the people of Sudan, and how it will impact the region, we have Quscondy Abdulshafi, Suliman Baldo, and Rebecca Hamilton. Quscondy is a Senior Regional Advisor at the nonprofit organization Freedom House. He has over a decade of experience working on human rights and peacebuilding in Sudan and East Africa. Suliman is the Executive Director of the Sudan Transparency and Policy Tracker, an organization that develops investigation and analysis of corruption in Sudan, led by Sudanese voices. Rebecca is a law professor at American University. But before that, she covered Sudan as a reporter for the Washington Post. Rebecca is also a member of Just Security's Editorial Board. Show Notes: Quscondy Abdulshafi (@Qabdulshafi)Suliman BaldoRebecca Hamilton (@bechamilton)Sudan Transparency and Policy TrackerSuliman's Just Security article on how the international community can respond to the conflictJust Security's Sudan coverage32:35 NYU's American Journalism Online ProgramMusic: “The Parade” by “Hey Pluto!” from Uppbeat: https://uppbeat.io/t/hey-pluto/the-parade (License code: 36B6ODD7Y6ODZ3BX)Music: “Broken” by David Bullard from Uppbeat: https://uppbeat.io/t/david-bullard/broken (License code: OSC7K3LCPSGXISVI)
On April 15, violence erupted across Sudan between the Sudanese Army, led by Gen. Abdel Fattah al-Burhan, and a paramilitary group called the Rapid Support Forces, led by Lt. Gen. Mohamed Hamdan–known also as Hemedti. As the warring factions compete for control of resource-rich Sudan, regional leaders like Egypt, Saudi Arabia, the UAE, Israel, as well as the United States and the United Nations are figuring out how to respond to help mitigate the catastrophic violence. But as this week's guest reminds us, peacebuilding efforts from external actors like the U.S. and the UN, however well-intentioned, have unintended consequences. This week, guest host and EGF research fellow Zuri Linetsky speaks with Sudan expert Justin Lynch to help us make sense of the conflict playing out today and how attempts at peacebuilding and diplomacy by the West helped embolden the military leaders bringing the country to the brink of collapse. Justin Lynch is a researcher and analyst living in Washington DC. He formerly worked as a reporter and United Nations official in Sudan. He is a co-author of Sudan's Unfinished Democracy: The Promise and Betrayal of a People's Revolution.
The RSF paramilitary general Hemedti says his fighters don't want to destroy Sudan. Also: India's police to register case against wrestling chief, and US regulators approve first human oral pill derived from human waste.
Morse code transcription: vvv vvv Principal forced to resign over Michelangelos David visits sculpture Sperm donor who fathered 550 children ordered to stop Jack Teixeira How are US security clearances handled Sudan fighting No talks until bombing stops. Hemedti tells BBC Mike Pence testifies in criminal probe of Trump and Capitol riot Seventh grader steers school bus to safety after driver passes out Sudan crisis Family stuck at Egypt border as drivers demand 40,000 to cross Ukraine war 25 dead as Russian missiles hit cities New study reveals genes that powered the famous Balto the sled dog Tom Cruise Hollywood star latest to join Coronation Concert line up
”Mina drömmars stad?” är en podcast om Stockholms lokalpolitik med inslag av önsketänkande om en stad för alla.Två lokförare ger sina bästa tips för dig som vill arra en vild strejk. Anna har läst om det socialistiska drömboendet med nära till allt. Calle pratar om 15-minutersstäder och klimatförnekande konspirationsteorier. Och Lucas gör debut i podden.För […]
The leader of the paramilitary Rapid Support Forces, General Mohamed Hamdan Dagalo, also known as Hemedti, tells the BBC he's ready for peace talks if there is a cessation of hostilities. The current ceasefire has not held, and nearly two weeks of fighting between rival factions of Sudan's military have left hundreds dead. Also in the programme: a wave of Russian air strikes on cities across Ukraine has left at least 25 people dead; and rehearsals start for what is being billed as the world's first heavy metal dance experience – Black Sabbath The Ballet. (Photo: General Mohamed Hamdan Dagalo speaking in Khartoum. Credit: REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah)
The past few weeks in Sudan have been exceptionally violent. Two feuding generals, in charge of the biggest armed groups in the country, have launched their own personal war in Sudan. Nearly 500 people have died, and thousands have been forced to flee. The culprits are Abdel Fattah al-Burhan, head of Sudan's armed forces, and Mohamad Hamdan Dagalo - popularly known as Hemedti - who heads the paramilitary Rapid Support Forces. Both Burhan and Hemedti rose under the rule of autocratic President Omar al-Bashir, when they were commanders during counter insurgency operations in Darfur in the early 2000s - what many now deem a genocide. Since then, the two leaders worked together, even ruling the country together since 2019. But theirs has only ever been a marriage of convenience. Internal rivalries and political disagreements eventually exploded earlier this month, and the RSF and the army have unleashed a war on Sudan - catching the country's helpless population in the crossfire. This week on The New Arab Voice, we examine the generals behind the violence in Sudan. Who are they? Why are they fighting? And will they ever make peace? For this episode, we sat down with Jihad Mashamoun (@ComradeJihad), an expert and analyst on Sudan; and David Shinn (@AmbShinn), the former US ambassador to Ethiopia and Burkina Faso.Sign up for the newsletter here.This podcast is written by Ali Abbas Ahmadi and produced by Hugo Goodridge.Theme music by Omar al-Fil. Other music by Blue Dot Sessions.To get in touch with the producers, follow then tweet us at @TheNewArabVoice or email hugo.goodridge@newarab.com Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Ellen har tittat på Processen på Göteborgs Stadsteater, Niklas pratar om postmodern litteratur och Leo och Beda intervjuar regissören till filmen Butiken. Stötta Radio åt alla på Patreon!Handla i vår Webshop!Följ Radio åt alla på Twitter!
Why has armed conflict broken out in Sudan?To answer this question we need to understand the backgrounds of the two generals on opposing sides: Abdel Fattah al-Burhan, the leader of the Sudanese Armed Forces, and Mohamed Hamdan Dagalo, better known as Hemedti, the head of the paramilitary Rapid Support Forces.The two men, once comrades, are now enemies motivated by power, identity and money.Declan Walsh of The News York Times tells the story of these two men and how, thanks to their ambition, Sudan's hope to become a democracy has been replaced by fear for the future.Presented by Bernice Harrison. Produced by Declan Conlon. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Sabato 15 aprile sono cominciati in Sudan violenti scontri armati tra l'esercito regolare del paese, guidato dal generale Abdel Fattah al-Burhan, e un potente gruppo paramilitare chiamato Rapid Support Forces, guidato dal generale Mohamed Hamdan Dagalo detto Hemedti. I combattimenti vanno avanti da giorni, nonostante i tentativi di cessate il fuoco organizzati dalla comunità internazionale, e in tutto il Sudan ci sono centinaia di morti tra la popolazione civile e decine di migliaia di persone stanno scappando dal paese. Lo scontro in Sudan non è però soltanto lo scontro tra due signori della guerra: riguarda numerosi paesi vicini, riguarda l'occidente, e soprattutto riguarda un paese dove pochi anni fa ci sono state grandi proteste per la democrazia, e in cui la voglia di democrazia non si è davvero mai spenta. A Globo ne parliamo con Sara De Simone, che è una studiosa esperta di questa parte di Africa e assegnista di ricerca alla Scuola di studi internazionali dell'Università di Trento. I CONSIGLI DI SARA DE SIMONE – Il libro “Root Causes of Sudan's Civil Wars”, di Douglas H. Johnson – Il film “Goodbye Giulia” di Mohamed Kordofani (in uscita) – La rivista Nigrizia – L'articolo di Sara De Simone sul sito di ISPI GLI SCONTRI IN SUDAN SUL POST – Che cos'è il Sudan – I due militari al centro della crisi in Sudan – Che cosa fa il gruppo Wagner in Africa Globo è un podcast del Post condotto da Eugenio Cau. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Wongel Zelalem reports on Abdel Fattah al-Burhan, the leader of the Sudanese Armed Forces (SAF), and Mohamed Hamdan Dagalo, known as Hemedti, the head of the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) fighting in Sudan capital city. --- Send in a voice message: https://podcasters.spotify.com/pod/show/africandiasporanews/message Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/africandiasporanews/support
Eugene Puryear, host on BreakThrough News, joins Rania Khalek and Kevin Gosztola to discuss the violence that has unfolded this past week in Sudan.Fighting has escalated between General Abdel Fattah Burhan and Sudan's military and General Mohammed Hamdan Dagalo (also known as Hemedti) and a paramilitary force known as the Rapid Support Forces (RSF).During the conversation, Eugene describes who the players are and how the people of Sudan are caught in between their jostling for power. He also addresses the widespread claim that somehow Russia must be behind the skirmishes.Later, Kevin asks Eugene and Rania to comment on the United States Agency for International Development (USAID) and their partnership with the Sesame Workshop on programming for children in Iraq. Samantha Power, a warmonger and poser for human rights who leads USAID, characterized the project in a very nauseating way.The show concludes with Eugene reacting to the U.S. Justice Department indicting Chairman Omali Yeshitela of the African People's Socialist Party and at least two other members affiliated with the Black liberation group. In 2022, the FBI targeted them in raids.Yeshitela spoke at an antiwar rally in Washington, D.C., on the 20th anniversary of the U.S. invasion of Iraq. The demonstration, which was livestreamed by BreakThrough News, also called for diplomatic negotiations instead of further escalation in the war in Ukraine.
Sie haben sich gemeinsam an die Macht geputscht, nun will jeder von ihnen das Land alleine beherrschen: Sudans De-Facto-Präsident Abdel Fattah al-Burhan und sein Vize Mohammed Daglo, genannt Hemedti. Beide haben Kampfgruppen hinter sich – Burhan die Armee, Hemedti die paramilitärischen Rapid Support Forces (RSF). Wie aus den vormals Verbündeten Feinde wurden und welche Rolle die russische Wagner-Gruppe im Sudan-Konflikt spielt, erklären die Newsjunkies Henrike Möller und Bruno Dietel. Die "Newsjunkies" - ein Tag, ein großes Nachrichtenthema, immer Montag bis Freitag am Nachmittag. Kostenlos folgen und abonnieren in der ARD-Audiothek. Alle Abo-Möglichkeiten findet Ihr hier: https://www.rbb24inforadio.de/newsjunkies. Fragen und Feedback: newsjunkies@inforadio.de.
I dagens avsnitt diskuterar vi lokala nyheter i Göteborgspolitiken och omnejd. Jacob pratar om att Öckerö kommun vill inskränka det traditionella Grankriget på öarna, Martin diskuterar varför vi behöver ett nytt sätt att se på bostadspolitiken och bostadsägande samt Johanna fördjupar sig i en mystisk fråga: Är Borås en del av Göteborg? Och vad händer […]
Two rival armies are driving Sudan toward full-blown civil war. Fighting between the Sudanese armed forces, led by Abdelfattah al-Burhan, and the Rapid Support Forces (RSF), a paramilitary force led by Mohamed “Hemedti” Hamdan Dagalo, is tearing apart cities and towns across the country, including the capital Khartoum. The battles have already killed hundreds of civilians and left millions more facing shortages of basic necessities. This week on Hold Your Fire!, Richard is joined by Crisis Group's Senior Sudan Analyst Shewit Woldemichael and Crisis Group's Horn of Africa Project Director Alan Boswell to look at the background to the crisis and what can be done to halt the fighting. They look at evolving tensions between the army and the RSF since Sudan's 2019 popular uprising, especially since the 2021 coup, when Burhan and Hemedti seized full control of the state from civilians with whom they had been sharing power. They explain the trigger for the fighting: a dispute over how to integrate the RSF into regular army ranks. They discuss how Hemedti, a figure from outside Sudan's traditional Nile elites, emerged as an influential power broker and what he wants in the confrontation with Burhan. They also talk about the two military leaders' foreign ties, the danger that outside powers will get sucked into Sudan's conflict and prospects for mediation. Finally, they ask what went wrong with Sudan's transition after the 2019 uprising and whether external actors, particularly Western governments, could have done more to prevent its collapse. For more in-depth analysis of the topics discussed in this episode, make sure to check out our Sudan country page and our latest statement; Stopping Sudan's Descent into Full-Blown Civil War. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Today we're bringing you a bonus episode on Ethiopia from Crisis Group's Global Podcast Hold Your Fire!.Two rival armies are driving Sudan toward full-blown civil war. Fighting between the Sudanese armed forces, led by Abdelfattah al-Burhan, and the Rapid Support Forces (RSF), a paramilitary force led by Mohamed “Hemedti” Hamdan Dagalo, is tearing apart cities and towns across the country, including the capital Khartoum. The battles have already killed hundreds of civilians and left millions more facing shortages of basic necessities. This week on Hold Your Fire!, Richard is joined by Crisis Group's Senior Sudan Analyst Shewit Woldemichael and Crisis Group's Horn of Africa Project Director Alan Boswell to look at the background to the crisis and what can be done to halt the fighting. They look at evolving tensions between the army and the RSF since Sudan's 2019 popular uprising, especially since the 2021 coup, when Burhan and Hemedti seized full control of the state from civilians with whom they had been sharing power. They explain the trigger for the fighting: a dispute over how to integrate the RSF into regular army ranks. They discuss how Hemedti, a figure from outside Sudan's traditional Nile elites, emerged as an influential power broker and what he wants in the confrontation with Burhan. They also talk about the two military leaders' foreign ties, the danger that outside powers will get sucked into Sudan's conflict and prospects for mediation. Finally, they ask what went wrong with Sudan's transition after the 2019 uprising and whether external actors, particularly Western governments, could have done more to prevent its collapse. For more in-depth analysis of the topics discussed in this episode, make sure to check out our Sudan country page and our latest statement; Stopping Sudan's Descent into Full-Blown Civil War. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
David, Hanna och Björn fortsätter sin diskussion om sydöstra staden: vad är det som gör att den behöver byggas från första början, vem byggs den för och vilka människor är den tänkt att skapa? Följ oss på sociala medier:Twitter (@aaauppsala)Instagram (@aaa_uppsala)Facebook (Allt åt alla Uppsala)Stötta gärna Radio åt alla på Patreon!
Au Soudan, l'armée régulière (FAS) du général al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti s'affrontent depuis le samedi 15 avril. Les images des violents combats, notamment autour de Khartoum, la capitale, ont envahi les réseaux sociaux ces derniers jours. Dans ce contexte, de nombreuses fausses informations circulent. Sur TikTok, Facebook ou Twitter, les images d'affrontements au Soudan se sont multipliées avec le #Sudan ou السودان#. Si elles témoignent de la violence du conflit, certaines d'entre elles sont manipulées ou n'ont rien à voir avec les combats en cours. C'est le cas d'une image massivement partagée en ligne où l'on voit un homme avec le visage du général Hemedti, tenu par deux militaires devant un hélicoptère.L'un des deux soldats semble porter un écusson de l'armée soudanaise sur l'épaule. À en croire ceux qui diffusent ce cliché, il montrerait l'arrestation récente du leader des Forces de soutien rapide, alors qu'il aurait tenté de prendre la fuite. En réalité, tout cela est totalement faux puisqu'il s'agit d'un montage.L'arrestation d'El Chapo au Mexique En effectuant une recherche d'image inversée, on découvre que la photo originale montre l'arrestation d'El Chapo par l'armée mexicaine il y a presque dix ans, en février 2014, et non pas l'arrestation supposée de Mohamed Hamdan Daglo. La tête du général Hemedti a été détourée, puis apposée grossièrement sur celle du narcotrafiquant pour tromper les internautes. L'écusson de l'armée soudanaise, lui aussi, a été ajouté sur le bras d'un des deux policiers. On peut d'ailleurs retrouver la scène originale de l'arrestation d'El Chapo dont a été tirée la photo qui a servi au trucage.Des vidéos sorties de leur contexteSur le plan militaire, de nombreuses vidéos sorties de leur contexte circulent, prétendant montrer, à tort, les combats en cours. Parmi elles, on retrouve une vidéo montrant sept hélicoptères voler proches les uns des autres. Ils survolent une foule, très calme, en train de filmer leur passage. La légende précise qu'il s'agirait « d'appareils de l'armée soudanaise, en train d'attaquer des cibles des Forces de soutien rapide au-dessus de Khartoum ». Cette légende est fallacieuse puisque après vérification, on retrouve cette vidéo postée sur YouTube et TikTok dès le mois d'août 2022. Elle n'a donc rien à voir avec les affrontements dans la capitale ces derniers jours. Quand on s'intéresse à la date de publication de la vidéo, à la formation des hélicoptères dans le ciel, et au comportement des civils au sol, tout indique que ces images ont été prises lors du défilé des célébrations du 68e anniversaire des forces armées soudanaises qui a justement eu lieu au mois d'août 2022.La réutilisation d'images de jeux vidéoPour désinformer, certains vont même jusqu'à ressortir des images issues de jeux vidéo. L'exemple le plus marquant est une vidéo montrant un canon antiaérien qui abat plusieurs hélicoptères en pleine nuit. La scène est impressionnante, mais contrairement à ce que certains affirment sur les réseaux sociaux, elle n'illustre pas les affrontements au Soudan.En réalité, ce sont des images tirées du jeu vidéo, Arma 3. Un jeu de guerre particulièrement réaliste,souvent détourné pour partager de fausses vidéos de conflit, comme en Syrie ou en Ukraine plus récemment.Pour détecter la supercherie, il faut faire particulièrement attention aux détails, notamment à la qualité de l'image. Les vidéos sont souvent volontairement publiées avec une mauvaise qualité pour tenter de cacher l'aspect virtuel. La fumée et les explosions sont aussi souvent de bons indicateurs, car elles sont très difficiles à représenter de manière réaliste.
Wiki hii kwenye Makala wimbi la siasa, Jupiter Mayaka anafanya mwendelezo wa mzozo unaoendelea nchini Sudan, wakati huu hali ya kibinadamu ikizidi kuwa mbaya, kutokana na raia kuuawa na misaada kutowafikia waathiriwa. Juhudi za kidiplomasia zinaendelea kutoka ukanda na kimataifa, ili kuwapatanisha mkuu wa jeshi la Sudan, jenerali Abdel Fattah al-Burhan na naibu wake, Mohammed Hamdan Daglo maarufu Hemedti ambaye ni kiongozi wa kikosi cha RSF.
Contextualizamos los últimos episodios de tensión en Sudán con Iván Navarro, doctor en Relaciones Internacionales y Estudios Africanos por la Universidad Autónoma de Madrid, y editor de la magazine de análisis "Africaye". Hablamos de los posibles escenarios de salida a esta crisis, de las minas de oro de Sudán y sobre la rivalidad entre Hemedti, líder del grupo paramilitar Fuerzas de Apoyo Rápido, y al Burham, al frente del Ejército sudanés. Escuchar audio
How to stop Sudan from descending into an all-out civil war? Civilians are caught in the crossfire of a lethal dispute between coup leader Abdel Fattah al-Burhan and his number two, Mohamed Hamdan Dagalo, also known as Hemedti. Stray bullets and aerial bombardments are currently pinning down citizens in the capital and other major cities.
Fighting erupted on Saturday between army units loyal to General Abdel Fattah al-Burhan, head of Sudan's transitional governing Sovereign Council, and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF), led by General Mohamed Hamdan Dagalo, known as Hemedti, who is deputy head of the council. Morning Majlis discuss the developing situation on the program help listeners understand the reason behind the conflict
Ny uke, ny episode, og dessverre ny runde med hjemmekontor. Denne uka blir det et par oppdateringer fra forrige ukers saker, før vi blir kjent med nok en bølle som bruker flyktninger som pressmiddel i internasjonal politikk. Vi skal dessuten høre fra Myanmar, hvor Aung San Suu Kyi har fått en ny fengselsdom, og fra et gjennombrudd i jesidienes kamp om rettferdighet; et IS-medlem har endelig blitt dømt for folkemord i en tysk domstol. Dette og mer i ukas episode av Hva skjer med verden.
Le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan, a dissous hier, lundi 25 octobre 2021, les autorités de transition. Le Premier ministre Abdallah Hamdok et des membres de son gouvernement ont été arrêtés. Pourquoi ce coup de force ? Comment le bras de fer entre civils et militaires peut-il évoluer ? Le chercheur Jérôme Tubiana, spécialiste du Soudan, est l'invité de Laurent Correau. RFI : Qu'est-ce qui a poussé les militaires à effectuer ce coup d'État, selon vous ? Jérôme Tubiana : Difficile de le dire, mais il est clair que beaucoup de militaires n'étaient pas très heureux de la perspective d'une transition vers un pouvoir de plus en plus civil et démocratique. Ils se sentaient notamment menacés par la réforme des services de sécurité. Ils se sentaient menacés par la perspective qu'il y ait des actions de justice soit au niveau international à la Cour pénale internationale pour les crimes commis au Darfour depuis 2003, soit au Soudan même, notamment l'enquête sur la répression des manifestants précédemment menée en 2019, qui pouvait mettre en cause beaucoup plus de gens, Hemedti notamment, mais aussi des dirigeants importants de l'armée. Les réformes économiques menées par le gouvernement Hamdok se heurtaient à la volonté des militaires de conserver leurs propriétés économiques, parce que l'armée soudanaise et d'autres parties de l'appareil sécuritaire soudanais sont aussi des propriétaires très importants d'un certain nombre d'entreprises. Pour autant, je ne trouve pas que les circonstances soient particulièrement favorables pour faire un coup, puisqu'il y a eu il y a quelques jours des manifestations de soutien au gouvernement civil qui ont été importantes. Ce conflit entre civils et militaires a été présent dès les négociations, avant même la constitution des autorités mixtes Quand diriez-vous que le rapport de force entre civils et militaires a commencé ? Est-ce qu'il a démarré dès août 2019, dès la signature au Friendship Hall de Khartoum de la déclaration constitutionnelle, ou est-ce qu'il y a eu une période de cohabitation sans tensions, pourrait-on dire, entre les deux camps ? À mon avis, ce rapport de force, ce conflit entre civils et militaires a été présent dès les négociations, avant même la constitution des autorités mixtes de transition civilo-militaire, mais il a été disons moins visible non du fait d'une bonne entente, du fait d'abord que beaucoup d'acteurs civils et militaires n'étaient pas forcément très forts et donc avaient intérêt à s'entendre entre eux, ou en tout cas à masquer leurs conflits. ►À lire aussi : Entretien - «Depuis le début, les militaires ne voulaient pas des civils dans la transition» au Soudan Il y avait aussi d'autres conflits internes aux civils et internes aux militaires qui paraissaient jusque-là plus importants, c'est en particulier le cas du conflit entre al-Burhan, le chef de l'armée régulière et son adjoint Hemedti qui lui est le chef d'un groupe paramilitaire. Al-Burhan souhaitait plutôt contrôler les forces paramilitaires les forces de soutien rapide d'Hemedti, donc il y avait évidemment une compétition entre eux. Aujourd'hui, ils semblent être unis, et il est probable qu'il y ait une entente entre al-Burhan et Hemedti qui ait rendu possible ce coup de force, c'est seulement dans les toutes dernières semaines qu'ils sont apparus à peu près sur la même ligne. De quelle manière est-ce que ce qui s'est passé fin septembre, une supposée tentative de coup d'État dénoncé par l'armée, a contribué à aggraver la crise entre civils et militaires ? Civils et militaires se sont jetés à la figure des accusations de responsabilité quant au coup ou de faiblesse. Les militaires ont déjoué le coup, mais il y a aussi une autre interprétation qui circule depuis à Khartoum, qui est que les militaires ou en tout cas une partie d'entre eux ont fait une sorte de « test » de coup. Est-ce que le test a été positif ? Pas vraiment puisqu'il a été suivi par des mobilisations massives de soutien au gouvernement Hamdok et aux civils. Pour autant, visiblement en tout cas, les militaires ont considéré qu'il était possible aujourd'hui de faire un coup. Justement le bras de fer entre civils et militaires s'illustre dans la rue depuis la mi-octobre, depuis qu'on a vu des manifestants hostiles au gouvernement d'Abdallah Hamdok monter leur tente devant le palais présidentiel à Khartoum. Est-ce qu'effectivement la population est partagée dans ce bras de fer, ou est-ce qu'elle soutient plutôt les forces pour la liberté et le changement, c'est-à-dire la composante civile de la transition ? Je ne pense pas que la population soutienne les forces pour la liberté et le changement en soi, parce qu'elles ont beaucoup déçu, et qu'elles représentent l'élite plutôt que la population générale, mais la population soutient certainement les comités de résistance qui sont vraiment le véritable fer de lance de la révolution de 2019, parce que ce sont des comités qui sont implantés dans des quartiers, qui sont véritablement des représentants de la population, plus que les politiciens. Il est vraiment urgent, sans doute qu'il y ait une mobilisation Est-ce que les comités de résistance dont vous parliez à l'instant sont susceptibles de se mobiliser dans le cadre d'un bras de fer entre civils et militaires dans les jours qui viennent ? Je pense qu'ils vont se mobiliser à l'évidence et que ça risque d'être une mobilisation très forte. On peut espérer que les militaires fassent preuve de suffisamment d'intelligence et de retenue pour ne pas se livrer à une répression violente. Par le passé en 2019, il y a eu des phases de répression violente dans la rue notamment lors du massacre du 3 juin, mais aussi à d'autres moments de la retenue qui a permis justement les négociations. Donc là il est vraiment urgent, sans doute qu'il y ait une mobilisation et que ce soit une mobilisation qui pousse les militaires à faire pression sur les militaires pour qu'ils remettent la transition sur les rails, qu'ils reviennent en arrière simplement et qu'ils se remettent à la table des négociations avec les civils, pour constituer un gouvernement civilo-militaire. ►À lire aussi : Analyse - D'un équilibre politique précaire au coup d'État au Soudan