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Invité Afrique
Antoine Gérard (ONU-Soudan): «L'assistance au camp de Zamzam devient impossible du fait de l'insécurité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 19, 2025 4:14


Au Soudan, il y a un mois, les Forces de soutien rapide (FSR) des paramilitaires en guerre contre l'armée soudanaise prenaient le camp de déplacés de Zamzam. À quelques kilomètres de la ville d'El Fasher, Zamzam était le plus important camp du Darfour, immense région de l'Ouest soudanais. Plus de 400 000 personnes y avaient trouvé refuge. Elles sont aujourd'hui éparpillées dans le désert. Selon l'ONU, la guerre au Soudan est la plus importante crise humanitaire du moment. Antoine Gérard est le coordinateur humanitaire adjoint des Nations unies pour le Darfour. Il revient d'une mission sur place et répond aux questions de Gaëlle Laleix. RFI : Vous revenez du Darfour. Est-ce que vous pouvez nous raconter ce que vous y avez vu ? Antoine Gérard : Effectivement, j'ai passé une quinzaine de jours dans le nord du Darfour, pas très loin d'un site qui est assez connu malheureusement, par les événements récents : le camp de Zamzam. Et la raison de notre mission, c'est que le camp est devenu une base militaire des Forces de soutien rapide (FSR) et beaucoup de gens 500 000 ou 600 000 personnes ont fui. On a essayé, puisqu'on était à 30 ou 40 kilomètres de Zamzam, d'y avoir accès. Malheureusement, pour des raisons de sécurité mais aussi de négociation, on n'a pas pu le faire. Et ce n'était pas que les Nations unies. On a discuté avec d'autres ONG internationales qui n'ont pas plus non plus avoir accès à Zamzam. Ce qu'on a entendu, c'est qu'il ne reste plus que 8 000, 10 000 personnes, des gens relativement vulnérables qui n'ont pas pu partir. Et aujourd'hui, l'assistance que l'on aurait pu mener est pour ainsi dire impossible, ce qui est dû à ces problèmes de sécurité et d'accès sur le camp de Zamzam. Et donc, on travaille en périphérie, essentiellement à Tawila qui est une ville qui n'était pas prête pour accueillir 200 000, 300 000 personnes sur une période de quinze jours, trois semaines.Où sont passés et que sont devenus les 500 000 déplacés de Zamzam, aujourd'hui ? Donc, certains sont à Tawila, d'autres ont préféré aller sur la ville d'el-Fasher qui est une ville où il y avait déjà à peu près 1,5 million de personnes. Et ces nouveaux déplacés dans la ville vivent dans la rue. D'après les témoignages que l'on a reçus des ONG nationales qui sont encore sur place, d'autres ont décidé d'aller au-delà de cette ville de Tawila et de prendre la route même de l'exil à travers l'ouest du Soudan, à travers le Darfour. Certains deviendront des réfugiés au Tchad, là où nous avons déjà à peu près 600 000 réfugiés, si ce n'est plus, dû à ce conflit qui perdure depuis deux ans.Comment se déplacent les gens. Combien de kilomètres y a-t-il entre Zamzam et le Tchad ? Quand on est au Darfour, on compte plutôt en moyens de locomotion plutôt que kilomètres. Parce que les kilomètres ça ne veut pas dire grand-chose parce que ça dépend de ce que vous avez comme moyen. Certaines familles, au début, avaient encore les moyens de pouvoir être sur des camions. Les camions, en fait de l'assistance humanitaire qui repartaient à vide, repartaient avec des familles. D'autres ont des ânes. Un voyage en camion, ça va prendre trois-quatre jours jusqu'à la frontière tchadienne. Mais avec des ânes, ça prendra deux ou trois semaines et d'autres sont à pied à côté des ânes. Donc, c'est un mois de voyage avec, pour nous, un dilemme : c'est-à-dire, comment apporter un soutien humanitaire à des personnes en déplacement ?Et ces routes sont-elles sûres ? Ce ne sont pas des routes sûres. C'est-à-dire que les gens qui sont sortis du camp de Zamzam sont partis la nuit. Ils ont essayé de fuir les combats, mais aussi pour certains et pour certaines, ils ont subi des violences, que ce soient des violences sexuelles ou d'autres. Il y a des recrutements forcés de jeunes garçons par les Forces de soutien rapide et du coup, il y a des stratégies qui sont mis en place pour essayer d'éviter de tomber dans les checkpoints de ces forces. Une des stratégies, c'était de déguiser les jeunes garçons en filles. Mais, maintenant, malheureusement, les forces ou ceux qui sont affiliés aux forces déshabillent les uns et les autres sur la route. On a eu des témoignages à Tawila qui sont assez dramatiques sur la façon dont les gens ont fui les combats, sont arrivés à Tawila ou plus à l'intérieur de Djebel Marra.Aujourd'hui, pour les acteurs humanitaires, quels sont les défis ? Ils sont nombreux. D'abord, répondre aussi rapidement à ce mouvement massif de population. Sur Tawila, de 250 000, 300 000 personnes, et sur d'autres localités, ce n'est pas évident d'avoir toutes les capacités. Il y a des problèmes de financement de ces ONG nationales et internationales. Ça se passe dans le contexte de diminution drastique de la part des Américains, mais également d'autres bailleurs de fonds, de leur contribution à l'assistance humanitaire. Et puis des questions de capacité. C'est-à-dire que les gens qui étaient là étaient sur des programmes un petit peu plus établis sur les déplacés qu'il y avait depuis deux ans ou d'autres depuis plus longtemps. Et subitement, il faut redoubler de capacité devant un nombre incroyable de personnes qui sont arrivées assez rapidement sur cette ville.À lire aussiSoudan: les FSR revendiquent la prise du camp de ZamZam au Darfour, «tuant de nombreux civils» À lire aussiSoudan: au moins 14 morts dans des frappes paramilitaires sur un camp de déplacés

Reportage Afrique
Soudan du Sud: l'inquiétude des habitants d'un camp de déplacés de Juba face au retour de la guerre

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 17, 2025 2:25


Au Soudan du Sud, les affrontements continuent dans plusieurs régions du pays entre l'armée gouvernementale, loyale au président Salva Kiir, et les forces de l'opposition du vice-président Riek Machar. Celui-ci est en résidence surveillée à Juba depuis fin mars et une douzaine d'autres figures de l'opposition sont, elles aussi, toujours détenues. Les autorités assurent pourtant vouloir poursuivre la mise en œuvre de l'accord de paix de 2018 et de fait, aucun combat n'a eu lieu dans la capitale depuis le début de cette crise. Mais les résidents d'un camp de déplacés d'ethnie Nuer, la communauté de Riek Machar, disent vivre dans la peur. Ce camp situé en proche banlieue de Juba abrite plus de 30 000 personnes. Voici le récit d'un déplacé qui dit avoir été pris pour cible en tant que Nuer par les soldats gouvernementaux. Pour sa sécurité, nous ne révélons pas son identité. Des motos trimballent toutes sortes de marchandises, dans cette rue qui file à travers les abris aux toits couverts de bâches en mauvais état. Nous retrouvons John derrière une palissade en bambou. À 55 ans, il compte à l'aide de ses doigts les années qu'il a passées dans ce camp de déplacés situé près de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud, la Minuss, à Juba. Comme des dizaines de milliers de Nuer de la capitale, il a fui les violences en décembre 2013, quand la guerre civile a commencé. « Je suis venu ici quand le conflit est devenu ethnique, quand des personnes innocentes, sans lien avec la politique, qui ne sont ni soldats ni combattants, ont été ciblées parce qu'elles étaient Nuer. Alors que c'était un problème entre les politiciens à la base », explique-t-il.L'accord de paix de 2018 puis le retour de Riek Machar en 2020 au poste de vice-président n'a pas vraiment amélioré la situation dans le camp. Les casques bleus se sont retirés et la plupart des services humanitaires se sont arrêtés. En octobre 2024, John a décidé d'aller s'installer à l'extérieur du camp pour cultiver et chercher de l'or jusqu'à ce que des combats éclatent autour de Juba, la semaine du 24 mars. « C'est le gouvernement qui est allé provoquer des combats de partout. Ils ont attaqué les bases militaires où se trouvaient les soldats d'opposition. Ils les ont chassés. Puis, ils s'en sont pris à nous. Ils sont venus délibérément pour prendre nos abris. Et pour nous tuer, car nous sommes des Nuer. Ils sont venus la nuit. Nous étions à l'intérieur en train de discuter », se souvient-il.Les soldats commencent à tirer et John s'en sort en faisant semblant d'être mort. Quand les soldats passent à une autre habitation, il parvient à s'enfuir avec un jeune, blessé, laissant l'homme dont il partageait l'abri, gisant par terre, mort sous les balles de l'armée gouvernementale. « Voilà, c'est ce qui s'est passé. Ils ont tué ce gars et en ont blessé un autre. Moi, je me suis blessé sur des pierres en courant pieds nus, de nuit, je ne pouvais pas les voir », se remémore-t-il.Il est revenu vivre dans ce camp surpeuplé où les gens manquent de tout et ont peur. Cinq jeunes ont été tués depuis début mars aux abords du camp. Et d'autres résidents ont disparu. « Il y a le cas d'une femme qui est partie ramasser du bois de chauffe et qui n'est jamais revenue. Nous n'avons jamais trouvé son corps. Mais si vous demandez aux femmes du camp, elles vous diront qu'elles ont trouvé du sang sous les arbres », raconte-t-il. John cite aussi le cas d'un homme qui est allé là où il fabrique du charbon et n'est jamais revenu. Pour lui, tant que l'accord de paix ne sera pas appliqué entièrement, les casques bleus devraient revenir assurer la sécurité du camp.À lire aussiSoudan du Sud: Amnesty International dénonce la violation de l'embargo sur les armes

Revue de presse Afrique
À la Une: nouvelle alerte sur la situation au Soudan

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 16, 2025 4:04


« Khartoum dans le Noir après des frappes de drones », titre Africanews, selon laquelle « la capitale du Soudan a été la cible de nouvelles attaques de drones, dans la nuit de mercredi à jeudi, avec pour conséquence directe l'interruption de l'électricité ». « Car si les FSR ont été en grande partie chassés du centre du Soudan ces derniers mois », poursuit Africanews, « les combattants du général Hemetti semblent avoir changé de tactique. En lieu et place des assauts terrestres, apparaissent désormais les frappes de drones contre les centrales électriques, les barrages et d'autres infrastructures ». Afrik.com signale également que Khartoum a été « plongée dans l'obscurité après une nouvelle frappe de drones ». « Cette nouvelle technologie dans la guerre civile soudanaise marque une nouvelle escalade aux conséquences humanitaires désastreuses pour une capitale déjà meurtrie par deux ans de conflit », ajoute Afrik.com, qui précise également que « la coupure d'électricité n'est que la partie visible d'une crise bien plus profonde. Sans courant, l'accès à l'eau est perturbé, aggravant la situation sanitaire, dans un pays déjà miné par la famine et les épidémies ».Tshisekedi et KabilaÀ la Une également, la crise politique en République Démocratique du Congo et les questions entourant l'ancien président Joseph Kabila. « Et si Tshisekedi jouait balle à terre avec Kabila ? » interroge Wakatsera, au Burkina Faso. « En annonçant son retour à la maison, suite à son exil, officiellement pour la préparation d'une thèse, l'ancien président congolais n'ignorait pas qu'il attirerait, ainsi, sur lui, la foudre de Kinshasa ». Est-ce bien raisonnable ? Wakatsera n'est pas convaincu et s'interroge encore. « L'entreprise de Félix Tshisekedi, de vouloir mettre à l'ombre, celui qui lui avait offert le pouvoir sur un plateau d'or », estime ainsi le journal, « n'est-elle pas à haut risque pour le climat militaro-socio-politique, déjà bien vicié et explosif, à cause de la guerre qu'impose l'AFC/M23 de Corneille Nangaa, avec le soutien du Rwanda, à la République démocratique du Congo ? ». Conclusion de Wakatsera : « Félix Tshisekedi est loin, actuellement, d'être en position de force pour s'ajouter, en plus de son opposition traditionnelle, d'autres ennemis, même s'il est dit que 'la meilleure défense c'est l'attaque' ».Diplomatie du droneÀ lire également ce matin, une interview du ministre turc des Affaires étrangères. Interview d'Hakan Fidan, au magazine Jeune Afrique, alors que la Turquie ne cache pas son intérêt et ses ambitions pour le continent africain. « Du Maghreb à l'Afrique Subsaharienne, Ankara ne cesse d'étendre son influence », précise d'ailleurs Jeune Afrique. Quant au ministre turc des Affaires étrangères, présenté comme « l'homme de confiance du président Erdogan », il est interrogé sur l'industrie militaire de la Turquie. Mène-t-elle « une diplomatie du drone » ? Hakan Fidan répond prudemment, « Ce qui était à l'origine, de l'aide au développement, s'est étendu, au fil des ans, à la sphère économique et à bien d'autres domaines… » « Ce n'est que récemment », ajoute-t-il, « que nous nous sommes rendus compte que plusieurs pays africains rencontraient de grandes difficultés dans leur lutte contre le terrorisme. Or la Turquie a acquis une vaste expertise dans ce domaine. Pourquoi ne pas la mettre à leur service ? nous sommes-nous demandé ».Le ministre cite ainsi les pays avec lesquels la Turquie collabore : Somalie, Niger, Mali, mais aussi l'Algérie, la Libye et le Tchad.  Hakan Fidan est aussi interrogé sur les propos d'Emmanuel Macron qui, précise Jeune Afrique, « accuse régulièrement la Turquie d'alimenter le sentiment anti-français en Afrique en attisant le ressentiment postcolonial… »  Le ministre turc des Affaires étrangères, se dit « surpris » et se défend « nous ne propageons pas de telles idées, que ce soit publiquement ou en coulisses ». « Les peuples d'Afrique » déclare-t-il, « ont leur propre vécu, et ce n'est pas à nous de leur dicter la manière dont – ils doivent l'interpréter ».

Journal de l'Afrique
La guerre au Soudan a provoqué le déplacement de 13 millions de personnes

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 10, 2025 15:52


Au Soudan, les derniers bombardements dans l'est du pays poussent de nouvelles vagues de civils vers le Tchad. 4 millions de soudanais ont fui leur pays depuis le début de la guerre selon les derniers chiffres de l'ONU. Parmi eux près de 800 000 soudanais ont trouvé refuge au Tchad. Une charge pour un pays aux faibles moyens et dont le système humanitaire supporte une crise sans précédent.  

Grand reportage
À Khartoum : la guerre et le chaos

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 8, 2025 19:29


Au Soudan, la guerre est entrée dans sa troisième année. Trois ans que s'affrontent l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide, des paramilitaires dirigés par le général Mohammed Hamdan Daglo, alias Hemedti. Aujourd'hui, le Soudan est divisé en deux : l'armée domine le nord et l'est, tandis que le sud-ouest, avec notamment l'immense région du Darfour, est aux mains des FSR. La guerre au Soudan est considérée par l'ONU comme la plus grave crise humanitaire du moment. 13 millions de Soudanais ont fui les conflits. Aujourd'hui, certains tentent de rentrer chez eux, mais ne trouvent que désolation.  « À Khartoum : la guerre et le chaos », un grand reportage de Gaëlle Laleix.

Les Observateurs
Enquête - Des armes européennes au Soudan

Les Observateurs

Play Episode Listen Later May 5, 2025 13:04


À partir des inscriptions sur les munitions d'un convoi capturé par une milice alliée de l'armée soudanaise, la rédaction des Observateurs de France 24 a pu établir qu'elles avaient été fabriquées en Bulgarie, puis exportées aux Émirats arabes unis. Les munitions se sont ensuite retrouvées au Soudan, malgré l'embargo sur l'exportation d'armes vers ce pays. Le gouvernement du Soudan accuse les Émirats arabes unis de soutenir la milice des Forces de soutien rapide dans la guerre civile qui ravage le Soudan depuis 2023.  

Reportage Afrique
Soudan: l'enfer pour les habitants de l'île de Tuti [1/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 4, 2025 1:56


Au Soudan, les combats continuent dans Khartoum. La semaine passée, l'artillerie des Forces de soutien rapide a frappé le palais présidentiel, en centre-ville. Fin mars, l'armée avait pourtant annoncé avoir « libéré » la capitale. L'île de Tuti, en plein cœur de Khartoum, fait partie des quartiers récupérés par les forces armées soudanaises. Sous l'emprise des FSR, cette péninsule au milieu du Nil a vécu dans l'isolement le plus total, soumis à la violence des paramilitaires. De notre correspondante à Nairobi de retour de Khartoum,Tuti est aujourd'hui un quartier fantôme. Dans les rues, des gravats, des meubles, des vêtements, vestiges des derniers pillages des FSR. « Au début, les FSR ont nommé un maire. Si vous vouliez sortir de l'île, il fallait le payer 50 000 livres soudanaises, environ 70 euros, pour un passager ; 90 000 pour un commerçant et sa cargaison, raconte Walid Omar Alamin, du comité des résidents de Tuti. Après Tuti était complètement fermée. Les FSR ont commencé à arrêter beaucoup de monde. Ils accusaient les gens d'appartenir à l'ancien régime ou à l'armée. Ils arrêtaient surtout des hommes, mais quelques femmes aussi. »Pris au piège, les habitants de Tuti n'ont d'autre choix que de se soumettre à la loi des FSR. Khalid Ahmed Abdu, l'imam de l'île, tente un temps de jouer les médiateurs : « Au début, les FSR se comportaient normalement. Mais rapidement, ils ont réquisitionné nos biens, notre nourriture, notre eau… tout ce que l'on possédait. D'abord ils passaient par moi et j'essayais de coordonner les choses, mais après, ils prenaient ce qu'ils voulaient comme ils voulaient. Puis ils ont commencé à maltraiter nos femmes. Un soir de l'Aïd el-Fitrn ils ont violé une jeune fille à minuit et sont venus me le dire. »Entre 100 et 200 dans une celluleCe viol provoque un mouvement de colère des hommes de Tuti. En réponse, les FSR tuent huit habitants et en arrêtent d'autres. Zualfajar Mutwakil Sadiig, a passé onze mois dans une cellule souterraine : « On était entre 100 et 200 dans la cellule. Quand on était à court d'eau, on devait attendre longtemps que les FSR nous en ramènent, explique l'homme de 28 ans. On mangeait du riz ou du porridge, dans une seule gamelle, deux fois par jour. On ne sortait jamais, sauf pour jeter nos déchets de temps en temps. Des prisonniers discutaient entre eux pour passer le temps. D'autres récitaient le Coran. Mais certains devenaient fous. »Aujourd'hui, seules 70 familles sont encore présentes à Tuti. L'île hébergeait avant 30 000 habitants. À lire aussiSoudan: suite aux revers des FSR, le centre du pays passe aux mains de l'armée

Cultures monde
Retour d'Iran // Au Soudan, le risque de la partition

Cultures monde

Play Episode Listen Later Apr 18, 2025 57:59


durée : 00:57:59 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Comme chaque semaine, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Charles Emptaz qui rentre d'Iran ; suivi d'une table-ronde sur les deux ans de guerre au Soudan, où le pays risque de se scinder en deux. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Charles Emptaz Réalisateur et grand reporter indépendant; Raphaëlle Chevrillon Guibert Chercheuse à l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), associée au Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales au Soudan (CEDEJ) de Khartoum; Jérôme Tubiana Conseiller aux opérations de MSF, particulièrement focalisé sur les questions de réfugiés

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Guerre civile au Soudan: quelle issue?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Apr 18, 2025 38:35


​Il y a deux ans, le 15 avril 2023, débutait la guerre civile qui, depuis, continue de faire des dégâts humains et métiers. Eric Topona et ses invités reviennent sous l'Arbre à palabres sur les raisons de ce conflit et proposent des voies de sortie de crise.

Journal de l'Afrique
Édition spéciale : deux ans de guerre au Soudan

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 16:37


Après deux ans de guerre, le Soudan est un un pays détruit et sa population est prise en otage par deux généraux qui se disputent le pouvoir. La situation humanitaire est désastreuse, avec un accès très réduit à l'aide. Dans cette édition spéciale, découvrez les témoignages de notre correspondant régional, qui s'est rendu sur place il y a un mois. Nous évoquerons également la situation sanitaire, notamment au Darfour avec Michel Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence à MSF.

Les matins
Guerre au Soudan : deux ans après le début des combats, les réfugiés au Tchad racontent la guerre

Les matins

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 4:29


durée : 00:04:29 - Le Reportage de la rédaction - Depuis deux ans, au Soudan, les Forces armées du Soudan s'opposent aux Forces de soutien rapide, une milice paramilitaire. Au Darfour, à l'ouest, les massacres sont violents et plus d'un million de Soudanais, en grande majorité des femmes et des enfants, tentent de se réfugier au Tchad.

Invité Afrique
Guerre au Soudan: «C'est la pire crise humanitaire au monde après Gaza, on n'en parle pas assez»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 4:29


La guerre au Soudan a fait « 13 millions de déplacés et réfugiés » en deux ans. Alors que le Soudan, troisième plus grand pays d'Afrique en superficie, est déchiré depuis avril 2023 par un sanglant conflit entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan, dirigeant de facto du pays depuis un coup d'État en 2021, et les forces de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Le Haut Commissariat aux réfugiés s'alarme des conséquences régionales de cette guerre civile, avec chaque jour plus de déplacés. Abdouraouf Gnon-Konde, directeur régional du HCR pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre répond aux questions de Léa-Lisa Westerhoff. RFI :  Deux ans après le début du conflit au Soudan, la violence a encore franchi un cap ce week-end au Darfour avec l'attaque et la prise du camp de déplacés de Zamzam. 13 millions de personnes déplacées de force à l'intérieur du pays comme au-delà des frontières. En tant que directeur régional du Haut-Commissariat aux réfugiés pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, comment est-ce que vous qualifiez cette crise ? Abdouraouf Gnon-Konde : D'abord, c'est de dire que c'est une crise humanitaire aiguë. C'est la pire crise humanitaire au monde après Gaza. Mais malheureusement, on n'en parle pas assez. Et je pense que justement, à deux ans du rappel du début de cette crise, c'est important que vous puissiez nous donner cette opportunité de souligner les conséquences de cette crise et d'appeler les uns les autres à réellement trouver une solution politique à l'intérieur du Soudan.Vous rentrez du Tchad où vous vous êtes rendu la semaine dernière. Ce pays frontalier joue un rôle particulier dans la guerre civile. Quelles répercussions la guerre civile a-t-elle sur le Tchad ? Une des conséquences immédiates, c'est que les populations, elles vont chercher un lieu de refuge. Et le lieu de refuge le plus près, pour certaines d'entre elles, c'est le Tchad. Et on a pu voir des populations arriver, qui continuent d'arriver et certaines viennent même depuis Khartoum et qui ont traversé donc des conditions vraiment difficiles. Et depuis avril 2023, le Tchad a déjà reçu près de 800 000 nouveaux réfugiés soudanais. Et cette année, le Tchad a déjà reçu 50 000 nouveaux réfugiés soudanais depuis le début d'année. Et malheureusement, nous nous attendons avec ces attaques auxquelles vous faites allusion, à davantage d'arrivées. Donc vous voyez, pour un pays fragile comme le Tchad, avec une population de 17 millions d'habitants, sans oublier d'autres réfugiés présents sur le territoire, les réfugiés nigérians qui sont là dans la région du lac Tchad et les réfugiés centrafricains et des déplacés internes. C'est extrêmement lourd.Tous les regards sont tournés vers le Darfour. Est-ce que vous craignez que la chute de Khartoum conduise à une aggravation des violences contre les civils dans cette partie ouest du Soudan ? C'est une source de préoccupation dans cette partie ouest du Soudan. Une préoccupation parce que si les combats se rapprochent de la frontière du Tchad, la crainte immédiate, c'est de voir ce que nous appelons en anglais le « spillover », donc un débordement de la crise sur le territoire du Tchad.D'un point de vue régional, quelles conséquences cette crise, ces deux années de guerre civile du Soudan ont-elles sur les pays frontaliers, sur la région ? On a observé des mouvements de populations vers le Tchad. Nous en avons déjà parlé, mais aussi des mouvements de populations vers la Centrafrique. La Centrafrique a déjà accueilli à ce jour à peu près 40 000 Soudanais dans une partie frontalière assez difficile : Birao, Korsi. Mais il n'y a pas que la Centrafrique, il y a aussi l'Égypte, il y a l'Éthiopie, il y a le Sud-Soudan et nous connaissons tous la situation dans laquelle se trouve donc le Sud-Soudan. Et la conséquence, elle va bien au-delà de la région parce que, à la frontière entre le Tchad et le Soudan, nous voyons des populations arriver qui transitent par le Tchad et qui continuent jusqu'en Libye, voire la Tunisie, et qui ont vocation à continuer en Europe. Donc pour nous, ça montre que la conséquence va bien au-delà des pays voisins. Elle va bien au-delà de la région et malheureusement, on voit davantage donc de Soudanais qui essaient d'arriver aux portes européennes.Il y a aussi la question du financement des activités humanitaires. Quel impact la coupure des financements américains a-t-elle sur cette crise au Soudan ? Elle nous contraint à faire des choix extrêmement difficiles. Au Tchad, déjà depuis 2003, nous avions déjà des Soudanais qui étaient là et nous étions en train de travailler à trouver des solutions d'intégration de ces populations. Mais malheureusement, aujourd'hui, avec cette baisse de ressources, nous sommes obligés de nous concentrer sur la réponse d'urgence dans les zones les plus fragiles.Quelle est votre crainte ? Qu'est-ce que vous craignez que ça puisse susciter sur une crise comme celle du Soudan ? La crainte immédiate, c'est de ne pas être en capacité d'apporter la plénitude de réponse. Au niveau global, pour le HCR, les États-Unis contribuent à hauteur de 40% de nos financements, dans la région ils nous accompagnent pour 60%. Mais il n'y a pas que les États-Unis qui ont baissé (leurs contributions). Déjà, pour les besoins immédiats, dans la région Afrique de l'Ouest, Afrique centrale, on parle de 14 millions de déplacés de force. Aujourd'hui dans cette région, 61 % des enfants en âge d'aller à l'école, âgés de 6 à 17 ans sont hors des circuits d'éducation. Donc, comment continuer à prendre en charge ces questions de besoins qui vont bien au-delà de la simple question humanitaire si on n'a pas les ressources adéquates ?

Les interviews d'Inter
Après deux ans de guerre au Soudan, "la situation est catastrophique", alerte l'humanitaire Caroline Bouvard

Les interviews d'Inter

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 6:52


durée : 00:06:52 - L'invité de 6h20 - Caroline Bouvard, directrice de Solidarités international au Soudan, était l'invitée de France Inter ce mardi, à l'occasion des deux ans de guerre civile dans le pays.

Le Reportage de la rédaction
Guerre au Soudan : deux ans après le début des combats, les réfugiés au Tchad racontent la guerre

Le Reportage de la rédaction

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 4:29


durée : 00:04:29 - Le Reportage de la rédaction - Depuis deux ans, au Soudan, les Forces armées du Soudan s'opposent aux Forces de soutien rapide, une milice paramilitaire. Au Darfour, à l'ouest, les massacres sont violents et plus d'un million de Soudanais, en grande majorité des femmes et des enfants, tentent de se réfugier au Tchad.

Les matins
Responsabilité des Emirats au Soudan / Perspectives économiques / Giuliano da Empoli

Les matins

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 149:58


durée : 02:29:58 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - / - réalisation : Félicie Faugère - invités : Marc Lavergne Directeur de recherche émérite au CNRS, au laboratoire CITERS de l'Université de Tours; Xavier Timbeau Économiste, directeur de l'Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE); Giuliano da Empoli Essayiste, romancier et ancien conseiller politique de Matteo Renzi

Reportage Afrique
Tchad: au poste frontière d'Adré, les destins brisés et les vies oubliées des réfugiés soudanais [1/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 2:16


Au Soudan, la guerre civile qui ravage le pays depuis avril 2023 a provoqué l'exode de 9 millions de personnes, selon le HCR. Plus de 600 000 d'entre elles ont fui au Tchad voisin, qui a également enregistré le retour de plus de 180 000 rapatriés tchadiens. Ces réfugiés rejoignent un contingent de plus d'un demi-million de Soudanais qui avaient fui lors du précédent conflit au Darfour en 2003-2004. Alors comment se passent la fuite du Soudan et l'accueil des réfugiés au Tchad ? Comment faire face à un tel afflux ? Reportage au poste frontière d'Adré, dont partent des marchandises de premières nécessités et où arrivent des réfugiés. De notre envoyé spécial à Adré,Ce matin, comme tous autres matins à Adré, des centaines de réfugiés exténués, traumatisés, font la queue pour être enregistré au CNARR, la Commission nationale d'accueil et de réinsertion des réfugiés. Mahamat travaille pour cet organisme tchadien dans ce poste frontière qui sépare le Tchad et le Soudan. « Ce matin, j'ai vu des femmes avec des enfants mineurs. Ils disent que là-bas, il a l'insécurité totale, il n'y a pas de paix. Quand tu vois quelqu'un en face de toi, qui est en train de pleurer, qui a été agressé par des hommes, qui est victime de viol… C'est inhumain », soupire-t-il.Les femmes et les enfants représentent près de 90 % des réfugiés soudanais. C'est pourtant un jeune homme que nous présente Mahamat. « Voilà, ce matin, on a reçu ce monsieur. Il a reçu un éclat pendant un bombardement au Soudan », explique-t-il. « L'attaque a eu lieu le soir, c'est-à-dire après la prière. Il y a eu des morts, il y a eu des blessés, il y a eu des gens qui sont fracturés, il y a eu des gens qui ont perdu leurs jambes. C'était un pillage », témoigne le jeune homme blessé.Des hommes blessés, des femmes violées, des destins brisés. Difficile, dans ce contexte, d'organiser la cohabitation. « Le conflit au Soudan, c'est un conflit politique, mais cela s'est transformé en conflit ethnique. Un conflit entre les arabes et les masalits. Et pour éviter que le conflit se prolonge ici, dans le camp, on les sépare », explique Ali Djimé, manager d'un camp d'Adré. Les Arabes sont donc envoyés dans les camps situés près d'Abéché. Les autres vers Farchana, situé à 50 km à l'ouest d'Adré. On retrouve Mahamat en compagnie de quatre femmes soudanaises : « Ils disent qu'elles sont Soudanaises. Elles sont arrivées au Tchad, mais elles retournent encore là-bas parce que leurs familles se trouvent derrière, là-bas. Elles ne peuvent pas rester », traduit-il.Bravant la peur et le danger, certains retournent au Soudan pour des raisons familiales. Les autres restent au Tchad dans des conditions très précaires. Le retrait de l'aide américaine a eu des conséquences dramatiques. Des projets d'irrigation ont été stoppés net, tout comme le soutien psychologique aux réfugiés. « On lance un appel à tous les bailleurs pour pouvoir prendre en charge ces réfugiés qui sont vraiment dans la détresse », rappelle Ali Djimé. Un SOS pour les victimes d'un conflit oublié. À lire aussiSoudan: situation humanitaire catastrophique à El-Fasher après un an de siège des FSR

Reporters
Revenir à Khartoum : au Soudan, les civils tentent de reconstruire leurs vies

Reporters

Play Episode Listen Later Apr 4, 2025 31:40


Après deux ans de guerre, l'armée soudanaise vient tout juste de gagner la bataille de Khartoum, la capitale du Soudan. Elle appelle désormais les habitants à revenir chez eux. Mais à quel prix ? Nos reporters étaient sur la ligne de front lors de la dernière phase de l'offensive contre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Regardez leur reportage exclusif d'une durée de 31 minutes.

Invité Afrique
Soudan: «L'armée a visé la liquidation des commandants des FSR, d'où leur faiblesse structurelle»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 9:04


Au Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan et le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemetti » sont d'accord sur un point : pas de négociations, la guerre doit aller jusqu'au bout. Ces derniers jours, les Forces armées soudanaises du général Burhane ont remporté une victoire importante en chassant les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemetti de Khartoum. Pourquoi cette guerre continue-t-elle ? Décryptage avec le chercheur soudanais Suliman Baldo, fondateur du centre de réflexions Sudan Policy and Transparency Tracker. RFI : pourquoi les Forces armées soudanaises ont-elles pris le dessus à Khartoum ?Suliman Baldo : les Forces armées soudanaises ont été sur la défensive depuis le début de la guerre. Elles ont subi beaucoup de revers parce que l'armée soudanaise, au début de la guerre, n'avait pas des troupes, des soldats d'infanterie. L'infanterie de l'armée soudanaise, c'étaient les Forces de soutien rapide (FSR). Mais depuis le mois de septembre 2024, l'armée soudanaise a pu recruter des milliers de volontaires. Et il y a aussi des volontaires islamistes, des brigades djihadistes du mouvement islamiste soudanais qui se sont jointes à l'armée et qui ont été le fer de lance de cette armée dans cette offensive.Alors, les Forces de soutien rapide n'ont pas seulement perdu Khartoum, elles ont dû se retirer aussi de Wad Madani. C'était il y a deux mois, au sud de Khartoum, et elles n'ont pas pu continuer d'assiéger El Obeid, c'est dans le Kordofan, au sud-ouest de Khartoum. Pourquoi cette série de défaites ?La raison principale du côté des Forces de soutien rapide, c'est que c'est une force milicienne. C'est une force de milice Janjawid où la loyauté des combattants est pour leur chef, disons à cause des liens de clan, des liens tribaux. Et sur le terrain, l'armée soudanaise a visé la liquidation des commandants et cela a mené à une situation où les combattants se sont retrouvés sans liens directs avec leurs commandants. Et donc tout cela montre une faiblesse structurelle dans la formation des Forces de soutien rapide.À lire aussiSoudan: suite aux revers des FSR, le centre du pays passe aux mains de l'armée C'est-à-dire qu'en ciblant et en neutralisant les chefs de clans et les chefs de tribus, les Forces armées soudanaises ont affaibli les Forces de soutien rapide ?Elles ont ciblé, disons, les chefs avec ciblage de drones, oui, mais aussi avec infiltration des Forces de soutien rapide. Il y a par exemple Dalaha, c'est l'un des plus récents. C'est quelqu'un qui a été très illustre dans les rangs des Forces d'intervention rapide et sa liquidation a beaucoup affaibli le moral de ces Forces.Et ce chef de guerre, il a été assassiné où ?C'était quelqu'un qui était dans le centre du Soudan, dans la région de la capitale. Et ses combattants disent que c'était un drone qui a visé son véhicule.Son véhicule a été ciblé par un drone ?Voilà, c'est ça !À lire aussiSoudan: les FSR concèdent la perte de Khartoum, leur chef promet de revenir avec «une détermination plus forte»À Wad Madani, au sud de Khartoum, les FSR ont commis des atrocités contre la population. Est-ce que c'est l'une des raisons pour lesquelles, elles ont perdu le contrôle de cette ville ?Partout, où elles se sont déployées, les Forces de soutien rapide se sont attaquées à la population civile. Dans certains endroits, comme dans l'État de Darfour de l'Ouest, c'était un ciblage ethnique. Pour les Massalits par exemple, c'était des actions génocidaires qu'elles ont commise contre ces populations. Un comportement criminel. Et ce qui fait qu'elles n'avaient pas de soutien au sein de la population. Mais alors, au moment où l'armée soudanaise est arrivée à récupérer Al–Jazirah, et maintenant ça se passe aussi à Khartoum, il y a certaines unités de l'armée soudanaise qui s'adonnent au même type de comportement criminel, c'est-à-dire des escadrons de la mort, qui visent les populations de l'ouest du Soudan, du sud du Soudan, les Noubas par exemple, comme étant des collaborateurs des Forces de soutien rapide, et elles sont en train de les liquider dans des exécutions sommaires devant caméra !Et cela se passe, dites-vous, dans l'État d'El-Jazirah, et notamment dans la ville de Wad Madani, au sud de Khartoum ?Cela se passe aussi maintenant, au moment où on se parle, à Khartoum même. Ces brigades se sont montrées vraiment très systématiques dans la poursuite des soi-disant collaborateurs des Forces de soutien rapide.Malgré sa défaite militaire de Khartoum, le général Hemetti affirme qu'il n'y aura ni retraite ni reddition. Mais est-ce qu'il a les moyens de continuer le combat ?Alors, il y a deux choses, n'est-ce pas, Hemetti a fait ces affirmations, ces menaces, dans son adresse à l'occasion de l'Aïd el-Fitr. Le même jour, Al-Burhan a fait un discours similaire où il a dit : « Pas de négociations, pas de compromis avec les Forces de soutien rapide. On ira dans la guerre jusqu'à la fin ». Donc, les deux belligérants sont vraiment déterminés à continuer la guerre. Est-ce que les Forces de soutien rapide ont la force de continuer la guerre ? Leurs combattants, qui se sont retirés du centre du Soudan, sont intacts et donc les deux belligérants se préparent pour des nouvelles phases de combats.À lire aussiSoudan: une Constitution de transition signée à Nairobi entre les paramilitaires et leurs alliés

Un jour dans le monde
Pourquoi la guerre au Soudan pourrait entraîner une partition du pays

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 3:19


durée : 00:03:19 - Le monde à 18h50 - par : Franck MATHEVON - Au Soudan, l'armée regagne du terrain face aux paramilitaires des FSR, notamment à Khartoum. Mais chaque camp consolide par ailleurs ses positions.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Soudan du Sud : le pays est-il au bord de la guerre civile ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur l'accord passé entre les autorités syriennes et la communauté kurde et les taxes douanières américaines contre le Canada. Soudan du Sud : le pays est-il au bord de la guerre civile ? Au Soudan du Sud, les tensions sont au plus haut niveau entre le président et son vice-président. Qu'est-ce qui a provoqué ces tensions ? L'accord de paix de 2018 peut-il être remis en cause ? Avec Florence Miettaux, correspondante de RFI à Juba.  Syrie : accord historique entre les autorités et les forces kurdes En Syrie, un accord a été trouvé entre les nouvelles autorités et la communauté kurde du nord-est du pays. Quel rôle exact joueront les institutions autonomes kurdes dans le nouvel État syrien ? Quel intérêt le régime syrien tire-t-il de cette intégration ? Cet accord signifie-t-il la fin des opérations turques sur le territoire ?Avec Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen.   Etats-Unis/Canada : revirement de Donald Trump sur les taxes douanières Après avoir à nouveau menacé le Canada de doubler les taxes douanières, de 25% à 50%, le président américain a finalement renoncé à ces sanctions quelques heures après. Pourquoi Donald Trump fait-il volte-face ? Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, avait promis une riposte. Sur quels aspects économiques et commerciales pourrait-il contre-attaquer ?Avec Pierre-Alexandre Beylier, professeur à l'université Grenoble Alpes, spécialiste en civilisation nord-américaine.   Et en fin d'émission, la chronique « Un oeil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, les réactions des internautes maliens face à l'augmentation des taxes de téléphonie.

Invité Afrique
Soudan: après deux ans de guerre civile, «le risque» de partition est bien présent

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 4:34


Au Soudan, il y a « un énorme risque de partition du pays », affirme l'Union africaine, après la décision des Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti de former prochainement un gouvernement parallèle. Presque deux ans après le début de la guerre civile dans ce pays, y a-t-il vraiment un risque de sécession ? Et peut-il y avoir un impact sur la stabilité politique du Tchad ? Décryptage avec Roland Marchal, chercheur à Sciences Po Paris. Il répond aux questions de C. Boisbouvier.

Les enjeux internationaux
Au Soudan du Sud, le spectre de la guerre civile

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Mar 13, 2025 12:47


durée : 00:12:47 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Mercredi 12 mars, l'IGAD, un bloc d'États d'Afrique de l'Est, s'est réuni en urgence pour évoquer la situation au Soudan du Sud, où des affrontements ont repris au cours du mois de février. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Emmanuelle Veuillet Doctorante en science politique à l'Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne

Les matins
Au Soudan, des hommes armés violent des bébés d'à peine un an

Les matins

Play Episode Listen Later Mar 4, 2025 6:12


durée : 00:06:12 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Nouvelle actualité insoutenable, dans la guerre au Soudan : des hommes armés ont violé des bébés d'à peine un an pour terroriser la population, qui souffre déjà de la violence des combats et de la famine.

Sous les radars
Guerre au Soudan : les massacres de civils se multiplient, l'Union africaine dénonce des "crimes de guerre" incessants

Sous les radars

Play Episode Listen Later Feb 19, 2025 3:33


durée : 00:03:33 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Au moins 200 civils soudanais ont été tués dans deux villages au sud de la capitale soudanaise Khartoum en trois jours. L'ONU dit recevoir des "rapports terrifiants selon lesquels ddes dizaines de femmes ont été violées et des centaines de familles forcées à fuir".

Reportage Afrique
Soudan du Sud: face au choléra, des traitements d'urgence pour sauver des vies [1/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 2:29


Au Soudan du Sud, les autorités tentent de contrôler l'épidémie de choléra qui dure depuis octobre 2024. Initialement déclarée au Soudan voisin, elle s'est propagée au Soudan du Sud suite à l'arrivée de plus d'un million de personnes fuyant le conflit armé. Le choléra est alors d'abord apparu dans la zone frontalière, puis s'est rapidement propagé sur la quasi-totalité du territoire, avec le retour des rapatriés sud-soudanais dans leurs régions d'origine. De notre correspondante à Juba,À ce jour, 26 811 cas de choléra ont été répertoriés au Soudan du Sud, et 455 personnes sont mortes de la maladie. À Gurei, dans la banlieue ouest de Juba, où l'épidémie de choléra n'est pas encore terminée, jusqu'à huit patients sont admis quotidiennement dans une unité de traitement du choléra gérée par l'ONG Médecins sans frontières, sous une grande tente blanche d'une capacité de dix lits. Vêtus de combinaisons intégrales, les employés en charge de la désinfection pulvérisent de l'eau chlorée sur les semelles des visiteurs, sur le sol et sur les lits. « Le choléra est une maladie causée par une bactérie. Elle se propage par l'eau ou les aliments contaminés, généralement à cause du manque d'hygiène et d'assainissement, explique Guta Epulo, infirmier dans la structure. Une fois que vous avez le choléra, vous commencez à vomir beaucoup et à avoir une diarrhée aqueuse continue. C'est dangereux car vous perdez beaucoup de liquides corporels et pouvez mourir en quelques heures. »Hawati Ajong, 27 ans, et son mari Saber Juma, 33 ans, se désinfectent les mains avant de rentrer chez eux. Hawati est tombée malade la première, elle a été soignée, puis c'est son mari qui a développé les symptômes : « C'était le matin, mon mari allait partir au travail. Il est allé aux toilettes trois ou quatre fois. Et puis il a commencé à vomir, et ensuite, il ne pouvait plus bouger, témoigne-t-elle. C'est lui qui m'avait accompagnée ici quand j'étais malade, il s'est occupé de moi, j'ai su tout de suite qu'il avait attrapé le choléra à son tour. Donc, j'ai appelé à l'aide et on l'a amené ici hier. » Pour elle, la cause est évidente : « Nous buvons le plus souvent l'eau d'un puits creusé dans la terre, je pense que c'est ça qui nous a rendus malades. »À lire aussiSoudan du Sud: l'afflux de réfugiés soudanais aggrave l'épidémie de choléra, s'alarme MSF« Tout ça, c'est à cause de notre environnement qui est sale »À l'intérieur de la tente, Daniel Kenyi, un garçon de quatre ans, reçoit une perfusion de réhydratation. Arrivé très mal en point, en à peine une heure, il est à nouveau capable de se tenir assis, au grand soulagement de sa mère, Sejerina Keji, qui veille sur lui, son bébé de huit mois dans les bras : « Je m'inquiète pour mes autres enfants. Tout ça, c'est à cause de notre environnement qui est sale, dénonce-t-elle. Il faut faire très attention à bien nettoyer la vaisselle, à la laver après l'avoir touchée, la sécher et la couvrir pour éviter que des mouches se posent dessus. »Le personnel médical souligne l'importance d'une prise en charge rapide du choléra, car si les 270 patients soignés ici par MSF ont survécu, neuf personnes sont mortes de la maladie chez elles, dans les quartiers avoisinants, ces dernières semaines. En cause : des traitements inadéquats et trop tardifs.À écouter dans Le conseil santéComment reconnaître les symptômes du choléra et réagir face à ces signes?

Cultures monde
Retour de reportage - Au Soudan, une guerre qui dure

Cultures monde

Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 22:21


durée : 00:22:21 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Dans les zones regagnées par l'armée soudanaise contre les paramilitaires ces derniers mois se dessinent les exactions, destructions et pillages systématiques. Depuis avril 2023, les deux groupes armés se livrent une guerre sans merci qui ravage le pays et épuise ses habitants. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Célian Macé Journaliste à Libération

Invité Afrique
Soudan: «Les sanctions américaines contre le général Hemedti (FSR) sont symboliques» dit T. Vircoulon

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 10, 2025 4:39


Au Soudan, les paramilitaires des FSR sont accusés de génocide, une accusation formulée mardi par les États-Unis. « Les Forces de soutien rapide, FSR, et ses milices alliées ont systématiquement assassiné des hommes et des garçons sur une base ethnique, et ont délibérément ciblé les femmes et les filles de certains groupes ethniques pour les violer et leur faire subir d'autres formes de violence sexuelle brutales », a déclaré Anthony Blinken, le secrétaire d'État américain. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour utiliser ce terme de génocide ? Quelles conséquences peuvent avoir les sanctions contre le général Mohamed Hamdane Dogolo, dit « Hemedti », le commandant des FSR et contre les sociétés liées aux paramilitaires ? Éléments de réponses avec Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'IFRI. RFI : Les États-Unis accusent officiellement les FSR de génocide. Sur quels faits se basent-ils ? On parlait jusque-là de crimes de guerre. Qu'est-ce qui a fait évoluer le département d'État américain ?Thierry Vircoulon : Il y a eu des enquêtes sur les combats qui ont eu lieu au Darfour, notamment dès le début de la guerre en 2023. Et, il avait été clairement montré à cette époque que les Masalit, qui sont une tribu qui se trouve surtout dans la région de el-Geneina, au Darfour Ouest [au Soudan], avaient été particulièrement ciblés par les FSR et par des milices arabes alliées au FSR. Ce qui avait conduit à la fuite des Masalit au Tchad, dans la région d'Adré. Et donc, ces enquêtes ont mis en évidence que les Masalit avaient été ciblés en tant que tels et du coup les autorités américaines ont déduit qu'on était dans une situation qui pouvait être qualifiée de génocide.Mais pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour utiliser officiellement ce terme de génocide ?Parce que les États-Unis ont lancé dès le début du conflit une tentative de médiation, que cette tentative de médiation a eu plusieurs rebondissements, mais elle a finalement échoué en août 2024. Et par conséquent, maintenant, ils ont décidé de faire évidemment monter la pression. Je pense qu'avant, ils n'avaient pas encore pris cette décision justement parce qu'ils voulaient préserver les chances de cette médiation.Washington a annoncé en parallèle prendre une série de sanctions contre le chef des paramilitaires, Mohamed Hamdane Dogolo dit «Hemedti » et contre des sociétés liées aux FSR. Concrètement, est ce que ces sanctions peuvent faire évoluer le cours de cette guerre ou est-ce uniquement symbolique ?Non, je pense que c'est surtout symbolique. Le général Hemedti a construit un empire financier, un empire économique, qui est en grande partie lié aux Émirats arabes unis et ce qui est très intéressant, c'est de voir que les 6 ou 7 entreprises qui viennent d'être sanctionnées par les États-Unis sont toutes des entreprises situées aux Émirats arabes unis. Et donc là, on peut dire que le Trésor américain en effet sanctionne un peu le cœur financier de l'empire économique de Hemedti.Mais est-ce que ces sanctions contre ces sociétés peuvent avoir réellement un impact sur le financement des paramilitaires et sur la livraison d'armes ?Le problème des sanctions, c'est toujours le même : c'est de savoir si elles seront appliquées ou non. Et comme en fait ces entreprises sont basées aux Émirats arabes unis, l'application des sanctions va beaucoup dépendre de l'attitude des autorités émiraties. Et en fait, depuis le début de ce conflit, il y a eu des échanges entre Washington et les Émirats arabes unis. Et Washington a essayé d'infléchir la position des Émirats arabes unis qui sont le principal soutien de Hemedti. Donc, avec ces sanctions, on sent qu'ils font aussi monter la pression sur les autorités émiraties.On sait que les États-Unis vendent du matériel d'armement aux Émirats arabes unis. Avec ces sanctions, ces livraisons de matériels vont-elles pouvoir se poursuivre ?Oui, parce que en fait la relation entre les États-Unis et les Émirats arabes unis est plus large que la question soudanaise, donc ça n'affectera pas les livraisons d'armes, etc.Un mot sur Hemedti, le commandant des FSR, ancien chef de milices redouté au Darfour. On sait qu'il a tenté d'améliorer son image à l'international. Quelles peuvent être les conséquences pour lui de ces accusations et de ces sanctions ?Ces sanctions, elles mettent en évidence publiquement ce que tous les spécialistes savaient : c'est-à-dire que le cœur de son empire économique se trouve à Dubaï. Donc, c'est ça l'effet principal et l'effet recherché : de mettre en évidence le lien économique fort qui existe depuis longtemps entre lui et les Émirats arabes unis.Ces accusations des États-Unis interviennent quelques jours seulement avant l'arrivée de Donald Trump au pouvoir. La future administration américaine pourrait-elle avoir une autre lecture de ce qui se passe aujourd'hui au Soudan ?On va voir en effet comment ça va évoluer lorsque Trump rentrera dans le bureau ovale, parce que on dit beaucoup qu'il a des intérêts économiques, des intérêts d'affaires dans les monarchies du Golfe. Et donc, ça peut en effet conduire à des changements de politique. Il y a une vraie interrogation sur la politique qu'il va mener et la relation qu'il va avoir avec les monarchies du Golfe.À lire aussiSoudan: les Forces de soutien rapide du général Hemedti accusées de massacres de civils dans le centre  À lire aussiSoudan: à El-Facher, «Hemedti veut marquer une suprématie sur le Darfour»

Les matins
Soudan : les chefs de guerre paramilitaires et les preuves de crimes contre l'humanité

Les matins

Play Episode Listen Later Jan 1, 2025 5:39


durée : 00:05:39 - La Revue de presse internationale - Au Soudan, en guerre depuis 2023, le quotidien américain le New York Times apporte les preuves du rôle des commandants des Forces de soutien rapide dans les atrocités.

Reportage Afrique
Guerre au Soudan: Port-Soudan, «capitale de l'exil» pour des milliers de déplacés du pays [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 26, 2024 2:28


Depuis le 15 avril 2023, la guerre entre les Forces armées soudanaises du général Burhan et les paramilitaires du général Hemedti a plongé le Soudan dans la plus grande crise de déplacement de population au monde. Le conflit a déraciné plus de onze millions de personnes à l'intérieur de ses frontières et deux millions de réfugiés vers les pays voisins. Épargnée par les combats, Port-Soudan accueille des vagues de milliers d'exilés. Rencontre avec des artistes qui racontent 19 mois de guerre fratricide qui ont déchiré le pays. De notre envoyé spécial à Port-Soudan,Sur les bords de la mer Rouge, Port-Soudan s'est convertie en capitale du pays. Sa population, estimée avant-guerre à près de 400 000 habitants, a été multipliée par deux. À travers la ville, plus de 250 000 personnes s'entassent dans une centaine de bâtiments publics convertis en centres d'accueil. Dans une école qui abrite des artistes déracinés par les combats, Amin Akram improvise une leçon d'anglais.Il y a une semaine, ce professeur de musique a fui Khartoum, laissant derrière lui ses instruments. Il habitait dans le quartier de Shambat contrôlé par les paramilitaires, aujourd'hui pilonné par l'armée régulière. « Les maladies se propageaient : la malaria, le typhus, la dengue. Tout cela à cause du manque de nourriture. En plus des combats, c'était invivable. J'habitais à côté du cimetière, ils enterraient trois cadavres par jour ! Nous étions à bout de force. Après un an et demi d'enfer, je voulais revoir la vie. »Dans des salles de classe reconverties en dortoir, une soixantaine d'artistes exilés partagent des lits superposés. Ils sont comédiens, cinéastes, danseurs. Comme Muhaeera Fathi, une décoratrice de 27 ans, beaucoup ont été déplacés plusieurs fois par les combats. « Mon quartier à Khartoum a été rasé par les bombardements aériens. Alors, je suis allée me réfugier dans la Gezira. J'y suis restée deux mois, puis les Forces de soutien rapide ont attaqué, raconte la jeune femme. Là, c'était encore pire. Des cas de viols et de violences contre les femmes. Au final, c'est une guerre contre les civils. Que ce soit par les avions de l'armée, les obus et les pillages des paramilitaires, c'est le citoyen qui perd tout. Cette guerre est absurde, elle doit s'arrêter. »À lire aussiLes Soudanaises, violées et violentées, sont les premières victimes de la guerre [1/1]« Notre art, une arme qui combat la propagande »Chaque semaine, entre deux coupures d'électricité, ces artistes organisent des projections de cinéma, des concerts, et jouent du théâtre dans les camps de déplacés. Pour le metteur en scène Rabie Youssef, l'art est la seule arme qu'il leur reste. « Cette guerre a des racines historiques, politiques, économiques, mais la cause grave et la plus négligée, c'est le manque de culture, explique l'artiste. Nous avons beaucoup de tribus et de langues différentes. Mais les Soudanais ne se connaissent pas entre eux. Et la guerre amène toujours avec elle des discours de haine. Alors nous, les artistes, devons jouer notre rôle. Notre art est une arme qui combat la propagande, les mensonges, une arme qui agit sur les consciences. C'est une forme résistance. Objectivement, il est possible d'arrêter cette guerre. La seule solution, c'est la négociation. Au Soudan, nous avons connu de nombreuses guerres, aucune ne s'est terminée par la voie des armes. »Ces messages de paix restent largement inaudibles dans le vacarme de la guerre. Pour le moment, les deux généraux refusent toutes négociations, préférant la guerre totale.

Afrique Économie
Crise pétrolière au Soudan du Sud: pourquoi la malaisienne Petronas claque la porte

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Nov 19, 2024 2:24


Petronas quitte le Soudan du Sud après près de 30 ans d'exploitation pétrolière, accusant le gouvernement de bloquer la vente de ses actifs. Ce départ de l'entreprise pétrolière malaisienne, sur fond de crise environnementale et de déclin économique, soulève des questions sur l'avenir de l'industrie d'or noir dans le plus jeune pays du monde. Seule source de revenus pour l'État sud-soudanais, l'industrie pétrolière est en pleine crise. La production est passée de 300 000 barils par jour lors de l'indépendance en 2011 à moins de 50 000 barils en 2024, en grande partie à cause de la guerre au Soudan.Pour Boutros Manani Magaya, président du sous-comité sur le pétrole de l'Assemblée nationale, le départ de Petronas est un coup dur : « Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'investissements supplémentaires dans ce secteur pour augmenter la production ou pour la maintenir au même niveau ? Cela soulève vraiment des questions. Nous savons que le Soudan du Sud a de grandes réserves de pétrole. Pourquoi Petronas et les autres compagnies n'ont-elles pas continué à investir dans l'industrie ? »La pollution dénoncéeLes raisons pourraient se trouver dans les audits financiers et environnementaux à venir, qui pourraient expliquer ce départ précipité.Les accusations de pollution liées à l'industrie pétrolière ne cessent de croître. Gizam Moses, représentant de la Coalition de la société civile sur les ressources naturelles (CSCNR), évoque des conséquences graves pour les populations locales : « Nous avons obtenu de nombreux rapports au sujet d'enfants nés avec de graves difformités à cause de l'exposition des femmes enceintes à la pollution pétrolière. Ces récits sont des indications claires que nos lois gouvernant l'exploitation des ressources naturelles ne sont pas respectées par les entreprises qui opèrent dans notre pays. »À lire aussiSoudan du Sud: la suspension des exportations de pétrole mine l'économie et fait exploser les prixLes entreprises appelées à rendre des comptesPour Joseph Africano Bartel, sous-secrétaire au ministère de l'Environnement, les entreprises responsables ne pourront pas échapper à leurs obligations, même après leur départ : « Quiconque est venu dans ce pays avant l'indépendance, profitant de l'absence de lois et de contrôle en pensant qu'ils allaient gagner de l'argent tout en négligeant l'environnement, ceux-là devraient bien réfléchir. Car ils ne vont pas disparaître. Petronas ou toute autre compagnie active au Soudan du Sud et ne protégeant pas l'environnement seront tenues responsables. »Bartel cite en exemple les 12 milliards de dollars que le pétrolier anglo-néerlandais Shell a dû payer aux victimes de la pollution pétrolière dans le delta du Niger.À lire aussiSénégal: le bras de fer continue entre les pêcheurs de Saint-Louis et British Petroleum

Les matins
Guerre au Soudan / Nouveaux médicaments anti-obésité / Le monde selon John Irving

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 150:11


durée : 02:30:11 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Avec Clément Deshayes, anthropologue, chercheur à l'institut de recherche pour le développement (IRD), laboratoire Prodig / Emmanuelle Lecornet-Sokol, endocrinologue et diabétologue / John Irving, romancier américain - réalisation : Félicie Faugère

Les enjeux internationaux
Comment des armes françaises se retrouvent dans la guerre au Soudan

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 11:12


durée : 00:11:12 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Selon un rapport de l'ONG Amnesty International, “une technologie militaire de fabrication française” a été retrouvée sur les champs de bataille au Soudan… Ce serait par les Émirats arabes unis que celle-ci aurait transité. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Clément Deshayes anthropologue, chercheur à l'institut de recherche pour le développement (IRD), laboratoire Prodig

Revue de presse Afrique
À la Une: au Soudan, la guerre oubliée…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 4:06


« C'est sans doute le conflit le plus dévastateur du moment, mais il passe largement sous les radars de la diplomatie, des médias et des protestations populaires », relève Le Monde Afrique. Il s'agit de la guerre civile au Soudan. Une guerre qui a « probablement causé la mort de plus de 150 000 civils du fait des bombardements et des massacres, de la famine et des épidémies qui s'ensuivent. Elle a obligé 13 millions de personnes, soit près d'un habitant sur quatre, à fuir de chez elles. (…) Depuis dix-huit mois, les FSA, les forces armées du Soudan, dirigées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane, et les FSR, les milices paramilitaires des Forces de soutien rapide, menées par le général Mohammed Hamdan Daglo, dit "Hemetti", ont entraîné le pays de 49 millions d'habitants dans une spirale de violence dont personne n'entrevoit le dénouement. »« Cela doit cesser ! »Et Le Monde Afrique de hausser le ton : ce « long cauchemar des Soudanais, ponctué de bombardements aériens, de massacres, de viols, d'épidémies, de deuils, sur fond de crise humanitaire, doit cesser. Cela suppose de bloquer le flux continu d'armes qui alimente les protagonistes et de reprendre le chemin de la médiation, abandonné en octobre. Mais les pressions internationales qui, seules, peuvent ramener le Soudan sur la voie de la paix exigent elles-mêmes que les opinions publiques cessent d'accepter que ce pays soit abandonné à son sort. Il est courant de citer l'Ukraine et le Proche-Orient comme les deux guerres en cours les plus préoccupantes. La moindre des choses serait de ne pas oublier celle qui ravage le Soudan. »L'ONU impuissante ?Justement, pour la première fois depuis le début de la guerre au Soudan il y a plus d'un an et demi, un groupe d'experts du Conseil de sécurité des Nations unies est à Port-Soudan. Une visite de trois jours qui « vise à examiner la situation sur le terrain. » Ça n'est pas trop tôt !, s'exclame Le Pays au Burkina Faso. « Plus de dix-huit mois ! C'est le temps qu'il aura fallu aux Nations unies pour envoyer une délégation d'experts au Soudan où la guerre fait rage (…). » Qui plus est, pointe le quotidien ouagalais, « rien ne garantit que cette visite des experts onusiens (…) permettra de faire bouger les lignes dans le sens de la désescalade tant espérée. Autant dire que c'est une mission pour se donner bonne conscience. Car, en trois jours, on ne voit pas ce que ces experts peuvent poser comme actes concrets sur le terrain pour changer la donne. On est d'autant plus poussé au pessimisme, soupire encore Le Pays, que l'objectif de cette mission est de rencontrer les instances nationales chargées de l'application d'une vieille décision de l'ONU, en l'occurrence la décision 1591 de 2005 portant embargo sur les armes à l'encontre de personnes ou d'entités non-étatiques au Darfour, comme les Janjawid. Une situation qui en dit long sur le fonctionnement de l'organisation mondiale qui fonde pourtant les espoirs des plus faibles. C'est pourquoi, conclut le quotidien burkinabé, au-delà de cette mission, on attend de voir comment l'ONU pourra se sortir du bourbier soudanais. »Un consensus ?Certes, constate le site Afrik.com, « la délégation onusienne entend examiner de près les défis actuels à l'application de cette résolution. »Mais« non sans dialoguer avec les responsables de la sécurité soudanaise et les organisations locales. En incitant les acteurs locaux à trouver un consensus, l'ONU espère promouvoir une désescalade des tensions et la mise en place de mesures de stabilisation. Le Conseil de sécurité envisage de présenter un rapport détaillé à l'issue de cette mission de terrain, qui servira de base pour de futures décisions. Selon plusieurs sources diplomatiques, relève encore Afrik.com, ce rapport pourrait recommander des ajustements à la résolution 1591, notamment en matière de sanctions ciblées et d'embargos sur les armes, pour mieux répondre aux nouvelles réalités du conflit. »« La résolution doit venir des Africains ! »Enfin, on revient au Monde Afrique qui publie, outre son éditorial, toute une série de reportages consacrés à cette guerre civile dévastatrice. Et cet entretien avec Mo Ibrahim. Le milliardaire anglo-soudanais estime que le Conseil de sécurité de l'ONU devrait s'impliquer davantage dans la guerre civile au Soudan. « L'Afrique, dit-il, doit demander aux Nations unies l'envoi d'une force internationale pour protéger les Soudanais. Le Conseil de sécurité doit adopter une résolution très claire, qui doit permettre d'assécher les sources d'approvisionnement en armes et en financement des deux camps, à travers par exemple un nouvel embargo sur les armes. Une résolution qui permette aussi d'établir des zones protégées. (…) Le Conseil de sécurité est polarisé entre l'Occident et la Russie, et parfois la Chine, constate Mo Ibrahim. La solution doit donc venir des membres africains du Conseil. Si l'idée d'une résolution vient du continent, ni les États-Unis, ni la Chine, ni la Russie n'opposeront leur veto. »

Les matins
Réponses à vos questions sur la guerre au Soudan, "conflit oublié"

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 2, 2024 5:01


durée : 00:05:01 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Escalade de la violence dans la guerre au Soudan : massacres, viols, pillages se multiplient ces derniers jours dans l'État agricole d'Al-Jazira, au sud de Khartoum. Pourquoi l'une des pires crises humanitaires au monde n'est-elle pas davantage médiatisée ? 11 millions de déplacés et de réfugiés. - invités : Cyril Sauvageot Envoyé spécial à Berlin

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal : le QG de campagne de Barthélémy Dias incendié

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 1, 2024 19:29


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur une campagne de mobilisation pour réunir plus de soldats ukrainiens et une nouvelle milice déployée au Soudan. Sénégal : le QG de campagne de Barthélémy Dias incendiéAu Sénégal, le siège de campagne de l'opposant Barthélémy Dias a été vandalisé. Que s'est-il passé exactement ? Pourquoi la coalition menée par le maire de Dakar accuse les militants du Pastef de Ousmane Sonko ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky veut mobiliser plus de soldatsLe président ukrainien a annoncé une nouvelle campagne de mobilisation afin de réunir 160 000 nouveaux soldats. Pourquoi l'Ukraine peine-t-elle autant à recruter des hommes ? Comment le pays compte-t-il s'y prendre pour attirer autant de nouveaux soldats dans ses rangs ?Avec Ulrich Bounat, analyste en géopolitique, spécialiste de l'Europe centrale et de l'Est, chercheur associé à l'Institut Open Diplomacy.Soudan : que sait-on de la nouvelle milice déployée dans l'est du pays ?Au Soudan, une nouvelle milice nommée « Bataillon de l'Est » alliée à l'armée régulière s'est ajoutée au conflit. D'où vient cette milice ? Quelles sont ses capacités ? Peut-elle faire basculer le cours du conflit en faveur de l'armée régulière du général al-Burhan ?Avec Marc Lavergne, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Corne de l'Afrique et du Moyen-Orient.Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taïeb. Au programme : la victoire surprise du milieu de terrain espagnol Rodri au Ballon d'Or 2024.

Les matins
Comment protéger les civils au Soudan ? Question posée à l'ONU, après une recrudescence des massacres

Les matins

Play Episode Listen Later Oct 28, 2024 5:55


durée : 00:05:55 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence, ce lundi, pour parler du Soudan, face à l'escalade de la violence dans une guerre qui oppose, depuis un an et demi, deux généraux jadis alliés. Massacres à caractère ethniques, viols se multiplient ces derniers jours, alertent de nombreux médias.

Invité Afrique
Abderaman Koulamallah, MAE tchadien: «Le Tchad n'a aucun intérêt à amplifier la guerre au Soudan»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 24, 2024 8:02


« Non, le Tchad ne soutient aucun belligérant dans la guerre civile au Soudan ». C'est la réponse ce jeudi matin du ministre tchadien des Affaires étrangères au dirigeant soudanais Minni Arcou Minnawi, qui, hier matin à la même heure sur RFI, accusait le Tchad d'être une plateforme de transit pour les armes et les munitions expédiées par les Émirats arabes unis aux Forces de Soutien Rapide du général Hemedti. En ligne de Ndjamena, Abderaman Koulamallah, qui est à la fois le chef de la diplomatie et le porte-parole du gouvernement tchadien, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. À lire aussiMinni Minnawi, gouverneur du Darfour: «Il n'y a pas de solution militaire à la crise au Soudan»À lire aussiGuerre au Soudan: les raisons du rendez-vous raté au Caire entre Khartoum et la médiation américaine

Invité Afrique
Minni Minnawi, gouverneur du Darfour: «Il n'y a pas de solution militaire à la crise au Soudan»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 23, 2024 9:58


Le gouverneur du Darfour et chef du mouvement de libération du Soudan, faction Minni Arcou Minnawi (ALS-MM) était à Paris où il a échangé des points de vue sur la guerre au Soudan avec des responsables français. Son mouvement a rejoint en mars dernier le camp de l'armée soudanaise qui combat les Forces de soutien rapide (FSR)... RFI l'a rencontré à l'occasion de son passage à Paris. Il évoque au micro de Houda Ibrahim les derniers développements de 18 mois de guerre au Soudan. RFI : Lors de la visite que vous effectuez actuellement en France, vous avez rencontré des responsables au ministère français des Affaires étrangères qui s'occupent du dossier soudanais, quelle discussion avez-vous eue ?Minni Arcou Minnawi : La France, s'intéresse beaucoup, en réalité, aux conséquences de la guerre et aux questions humanitaires au Soudan. Durant nos rencontres nous avons évoqué ces points ainsi que celui des pays voisins du Soudan. Nous avons discuté ensemble des possibilités de mettre fin définitivement à la guerre et des possibilités de travailler ensemble pour faire parvenir les aides humanitaires à tous les Soudanais et surtout dans la ville d'al-Facher encerclée par les forces de soutien rapide. Il y a eu la proposition de larguer de l'aide humanitaire au-dessus de la ville…En réalité, nous avons demandé aux Français d'intervenir pour combler le fossé entre le gouvernement soudanais et le gouvernement tchadien, et surtout pour enrayer le rôle du gouvernement tchadien dans le transit à travers son territoire des aides non-humanitaires - des matériaux militaires - vers les zones sous contrôle des FSR au Soudan.Le pouvoir soudanais a à plusieurs reprises accusé le Tchad de faciliter le transfert d'armes aux FSR, ce que confirment les rapports des experts des Nations unies, mais que Ndjamena a toujours nié. Quelles sont vos informations sur cette question ?Il y a toujours, de très importantes quantités de matériels militaires qui traversent le Tchad vers le Soudan. Jusqu'à il y a cinq mois cela se faisait via l'aéroport d'Amdjarass. Actuellement, d'autres aéroports à l'intérieur du pays sont utilisés. Mais nous savons ce qui se passe et nous savons aussi que des armes sont également transportées à travers l'Atlantique vers le port de Douala, puis elles passent à travers la république du Cameroun pour arriver à Ndjamena avant d'emprunter le passage d'Adré, ce chemin que le gouvernement soudanais a rouvert pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire. Mais actuellement ils profitent de la situation et il y a davantage d'aide militaire que d'aide humanitaire acheminée par ce point de passage.Les Émirats arabes unis ont été accusé à de multiples reprises d'ingérence dans les affaires soudanaises, y-a-t-il un nouvel appel que vous souhaitez adresser à ce pays aujourd'hui en ce qui concerne son appui militaire et financier aux FSR ?Nous l'avons rappelé à plusieurs reprises et nous le referons maintenant. Nous appelons les Émirats arabes unis à cesser de soutenir une telle milice, cette machine de tuerie et de destruction, de génocide et d'épuration raciale… Cette milice raciste n'est pas le groupe qui pourrait bâtir l'État, elle peut, au contraire, détruire l'État, les infrastructures, elle peut piller et produire tout ce qu'une catastrophe naturelle pourrait produire. C'est comme un tremblement de terre ou un volcan destructeur… Elle ne construit pas. C'est pour cela que nous disons aux Émirats qu'il faut soutenir le peuple soudanais pour pouvoir reprendre les bonnes relations qui prévalaient entre les deux peuples.Les deux généraux qui s'opposent, al-Burhan et Hemedti ne semblent pas résolus à vouloir résoudre la crise pacifiquement, pourtant la communauté internationale ne cesse de rappeler qu'il n'y a pas une solution militaire possible à cette guerre, qu'en pensez-vous ?Nous sommes tous entièrement convaincus qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise au Soudan y compris Hemedti lui-même, comme il l'a précisé dans son discours d'il y a une semaine où il a considéré que des pays étrangers ont mis le feu au Soudan. Mais il est lui-même, en ce moment, aux mains de ces forces étrangères. En arrachant les soudanais, aux mains des forces étrangères, ces agents qui sont payés, qui sont employés par ces forces étrangères, si on arrive à réaliser cela, à ce moment-là, la solution pacifique sera la meilleure sortie de crise.L'armée soudanaise est également accusée d'acquérir des armes et des drones auprès de l'Iran et de la Turquie…Il n'est pas possible de comparer l'armée soudanaise à un groupe dirigé par Hemedti, un groupe tribal qui a été créé sur une base raciale, qui a commis un génocide en 2003, puis qui a continué à commettre des crimes sous le nom de Janjawid, puis sous le nom de gardiens des frontières puis en tant que Forces de soutien rapide…Tous ces noms ne sont qu'une tentative de cacher les crimes de cette milice et de redorer son blason. Jusqu'à maintenant Hemedti ne fait que conduire une milice tribale et familiale. Son frère est son vice-président, leur autre frère est le responsable financier, leur troisième frère est le responsable médiatique et ainsi de suite… L'armée est une institution nationale, et c'est le ministère de la Défense qui conclue tout naturellement des contrats avec d'autres pays pour acheter des armes. C'est une institution nationale, le ministère, qui achète des armes. C'est officiel et ce ne sont pas des armes qui sont acheminées clandestinement pour une milice familiale soutenue par les Émirats.Quand est-ce que cette guerre pourrait s'arrêter alors ?Quand les interventions étrangères cesseront, et quand on cessera d'utiliser des Soudanais payés par des capitaux étrangers pour désintégrer le Soudan… et tuer les Soudanais avec de l'argent étranger comme le font actuellement certains pays. Quand les ingérences s'arrêteront, la guerre s'arrêtera.Pensez-vous que les avancées réalisées par l'armée ces dernières semaines permettront de revenir aux négociations pour un cessez-le-feu ? Est-ce qu'il y a actuellement des contacts dans les coulisses pour retourner à la table des discussions ?Bien sûr, mais les négociations seront différentes. La forme est dépassée par les développements qui ont eu lieu en mai 2023. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts… Il y a eu la résistance populaire, les forces communes… La population soudanaise s'est reconstruite pour défendre ses communautés, ses biens, son honneur et son argent… Les prochains pourparlers de paix seront donc un peu différents et nécessitent une grande préparation. Mais nous disons toujours que toutes les discussions sur le Soudan devraient être basées sur la déclaration de Djeddah.Minni Arko Minnawi, vous vous êtes pourtant vous-même rendu au Tchad, plus d'une fois avant de rallier l'armée soudanaise !A l'époque, nous cherchions la paix. Nous cherchions à garder une bonne relation entre le Tchad et le Soudan. La dernière visite date du juin 2023. J'y ai rencontré, par hasard, Abderrahim Daglo, le frère de Hemedti. Nous sommes restés à discuter durant trois jours. Il voulait mon accord pour séparer le Darfour du Soudan, et pour l'arracher aux mains de l'armée. J'avais posé des questions sur le pourquoi, sur le but d'une telle manœuvre. Je n'ai jamais réussi à obtenir de réponses claires.Le tchadien Ousman Dillo est au Soudan. Depuis la mort de son frère, l'opposant Yaya Dillo. Il est accusé par le pouvoir tchadien de vouloir s'opposer à lui depuis le Darfour, votre réaction ?Ousman est avec nous. Il est de la même tribu et du même groupe social. Quand il est arrivé pour protéger les gens du Darfour, son frère était encore vivant. Il a annoncé sa volonté de nous rejoindre depuis le Tchad. Tous les cercles du pouvoir tchadien savaient qu'il allait au Darfour pour soutenir ses gens, compte tenu qu'il s'agit de la même communauté qui s'étend au Tchad comme au Darfour. Après l'assassinat de son frère, ils ont commencé à l'accuser d'être un opposant. Comment peut-il être un opposant ? Ils ont tué son frère et il est jusqu'à maintenant avec nous sans qu'il soit un opposant. Il est avec moi. Il fait partie de mes hommes. Il n'est pas de l'opposition tchadienne mais c'est l'un de ces volontaires venus protéger les habitants du Darfour. Il est à al-Facher. Il est arrivé au Soudan cinq mois avant la mort de son frère. Et cela est connu par le président Mahamat Kaka et par la sécurité tchadienne. D'ailleurs, Ousman n'est pas le seul, ils sont nombreux les tchadiens avec nous, certains rentrent puis reviennent. C'est comme ça…. Maintenant, parce qu'ils ont tué son frère et parce qu'ils ont peur qu'il se venge, ils disent qu'il est opposant. Jusqu'à maintenant il ne s'oppose pas au gouvernement mais à ceux qui ont tué son frère.Justement, on dit qu'Ousman Dillo est en train de préparer des forces au Soudan pour se venger de ceux qui ont tué son frère ?Ousman n'est pas seul. Il n'est pas seul à avoir ce ressentiment actuellement. Il y a beaucoup de gens qui sont déçus de l'attitude officielle tchadienne qui soutient les Janjawid et qui tuent leurs familles. Actuellement, il y a beaucoup d'enfants de réfugiés soudanais qui travaillent au Tchad. Ils sont en bon nombre dans l'armée tchadienne et au palais présidentiel. Ils ont aussi une position.Que voulez-vous dire par cela ?Il y a beaucoup d'enfants de réfugiés soudanais qui sont entrés au Tchad en 2003, qui sont dans l'armée tchadienne et dans la garde républicaine. Ils sont des officiers de l'armée tchadienne. Il y a plus de 20 tribus communes qui s'étendent au Tchad comme au Soudan. La géographie ne t'empêche pas d'avoir de la compassion pour tes frères. La position officielle en ce qui concerne le Soudan est refusée par un grand nombre d'officiers tchadiens.

Journal de l'Afrique
Le monde doit "arrêter d'armer les généraux" au Soudan, exhorte Joe Biden à l'ONU

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Sep 24, 2024 13:56


Le président américain, Joe Biden, a exhorté mardi les dirigeants du monde entier réunis pour l'Assemblée générale de l'ONU à cesser d'armer les généraux soudanais et à mettre fin à la guerre qui ravage ce pays depuis 2023. Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts et dix millions de déplacés. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lui aussi dénoncé "les puissances extérieures" qui "continuent de s'ingérer sans aucune approche unifiée pour trouver la paix".

Invité Afrique
Soudan: à El-Facher, «Hemedti veut marquer une suprématie sur le Darfour»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 20, 2024 8:47


Au Soudan, l'épicentre du conflit est en ce moment à El-Facher, la capitale du Darfour Nord, où la bataille fait rage depuis une semaine. « Des centaines de milliers de civils sont coincés dans la ville assiégée et leurs vies sont en danger », affirme la sous-secrétaire générale de l'ONU pour l'Afrique, Martha Pobee. Pourquoi les rebelles du général Hemedti veulent absolument s'emparer de cette ville ? Et pourquoi les Américains n'arrivent pas à calmer le jeu ? Peut-être à cause de la présidentielle à venir aux États-Unis, estime Roland Marchal, chercheur à Sciences Po Paris. RFI : Pourquoi cette reprise de violents combats à El-Facher, la capitale du Darfour Nord ?D'une certaine façon, c'est devenu un abcès de fixation, et une victoire des forces du général Hemedti le rendrait absolument incontournable pour toute négociation sur l'avenir politique du pays et pas simplement sur l'issue militaire du conflit.El-Facher, est bien la seule grande ville du Darfour qui échappe actuellement au contrôle du général Hemedti ?Tout à fait. C'est la capitale historique du Darfour avant qu'il ne soit divisé à la suite du conflit des années 2000. C'est également une zone extrêmement importante puisque c'est là qu'est rassemblé, dans des camps de déplacés et dans les villes et villages environnants d'El-Facher, l'essentiel de l'ethnie zagawa qui fournit les combattants pour les groupes darfouriens alliés au général al-BurhanEt justement, en face du général Hemedti, il y a un chef de guerre zagawa très expérimenté en la personne de Minni Minnawi ?Oui, fort, doté de soutien et d'appui également libyen, et pas simplement du côté de l'armée soudanaise. Le rapport de force entre les deux, on le voit, est difficile puisque ces affrontements ont commencé il y a pratiquement quatre mois maintenant, et malgré les pressions internationales, ils se poursuivent. Donc, on sent bien que ce qui est en jeu pour Hemedti, c'est de marquer une suprématie sur le Darfour. Ce qui lui permettrait d'avancer également militairement dans les provinces voisines du Kordofan et peut-être à Khartoum où il a des difficultés. Et du point de vue des groupes rebelles zagawa, qui ont signé un accord de paix en octobre 2020, c'est une façon de montrer qu'ils continuent à exister politiquement.Mini Minnawi n'a pas encore perdu, c'est cela ?Il n'a pas perdu. Il y a les forces du Mouvement pour la Justice et l'Égalité de Djibril Ibrahim qui sont également là. Cela représente un potentiel militaire tout à fait réel, qui aujourd'hui tient tête aux Forces de Soutien Rapide, tout à fait.Malgré l'embargo décrété par l'ONU sur les armes à destination du Darfour, est-ce que les deux belligérants ne viennent pas de recevoir des nouvelles armes ?Oui, depuis des mois. D'un côté, le soutien militaire des Émirats arabes unis aux Forces de Soutien Rapide n'a pas cessé, bien au contraire. Et de l'autre côté, Russes, Iraniens, mais aussi Biélorusses, Turcs, et cetera alimentent l'armée soudanaise. Donc, ça traduit d'abord que l'influence américaine, dans la gestion et dans le règlement de ce conflit, est perçue par tous les acteurs comme étant tout à fait minimal, que chacun sait que le Conseil de sécurité est divisé et qu'à partir de ce moment-là, le commerce des armes peut aller bon train et que les affaires vont bien pour tous ces vendeurs d'armes.Pourquoi les Américains ne font pas pression sur ces puissances régionales pour qu'elles cessent leurs livraisons d'armes aux belligérants ?Alors, je crois d'abord que les Américains se sont saisis du problème, avec les Saoudiens, au début des négociations de Djeddah. Mais ils veulent obtenir un cessez-le-feu, un accès humanitaire, sans aucune négociation politique. Or, beaucoup d'experts, beaucoup aussi d'envoyés spéciaux européens, pensent qu'il serait nécessaire de lancer un processus politique de façon à aboutir à un cessez-le-feu, comme une mesure de confiance dans l'évolution de ce processus politique. Et là, les Américains vont au plus pressé, je dirais fondamentalement, parce qu'ils veulent éviter que le Soudan fasse la Une des médias internationaux, au moment des élections aux États-Unis. Ce qui évidemment permettrait aux uns et aux autres de tirer sur le camp démocrate, en expliquant qu'il est responsable de la prolongation de ce conflit soudanais.Voulez-vous dire que Joe Biden et Kamala Harris ne prennent aucune initiative dans cette région du globe de peur de s'exposer à des critiques de Donald Trump ?Je crois que ce qui est pire… Peut-être que mon sentiment est outré, mais je crois que, pour les dirigeants américains, le Soudan et le Darfour renvoient à ce qui s'est passé au début des années 2000 où, en 2004 et en 2006, pour l'élection de George W Bush à un second mandat et pour les élections de « mid-term », la question soudanaise a été une question importante de mobilisation dans les universités américaines, avec donc des médias portant la critique sur la politique étrangère américaine. Et je crois que, de la même façon, une bonne partie de la diplomatie américaine aujourd'hui vise à empêcher cette situation, en mettant l'accent sur la priorité absolue à l'aide humanitaire, aux dépens d'un processus politique.À lire aussiSoudan: le président américain Joe Biden appelle aux négociations et menace de «sanctions supplémentaires»

Les matins
Guerre au Soudan / Émeutes en Nouvelle Calédonie / Négociations pour un cessez-le-feu à Gaza

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 3, 2024 150:09


durée : 02:30:09 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - . - réalisation : Félicie Faugère

Les matins
Au Soudan, la guerre oubliée

Les matins

Play Episode Listen Later Aug 30, 2024 2:19


durée : 00:02:19 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - Il y a les conflits omniprésents et les conflits absents…Déjà 11 millions de déplacés et 150 000 morts, 150 000 morts en 16 mois, et pourtant je ne parle pas de Gaza, mais de ce qui se déroule au Soudan, un conflit parfaitement oublié, dont Le Figaro nous rappelle aujourd'hui l'existence. - réalisation : Félicie Faugère

Invité Afrique
Guerre au Soudan: «sur le terrain, les attaques continuent » malgré les négociations à l'ONU

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 5, 2024 5:06


Ce lundi 5 août 2024, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Kahn, sera devant l'ONU pour présenter son rapport semestriel sur la situation au Soudan et les avancées de son enquête. Alors que l'armée menée par le général al-Burhan, basés à Port-Soudan, est toujours engagée dans des combats acharnés avec les paramilitaires FSR du général Hemedti. Dans le même temps, jeudi 1ᵉʳ août dernier, un rapport d'experts onusiens a déclaré une situation de famine dans le camp de déplacés de ZamZam près d'El Fasher, une ville du Darfour assiégée par les Forces de soutien rapide (FSR) qui ont lancé une offensive en mai. Le pays se trouve dans une situation inextricable alors que des négociations entre les deux camps ont été annoncées par les Américains. Elles doivent se tenir mi-août en Suisse. Pour évoquer le contexte soudanais, notre invité, le chercheur spécialiste du Soudan, Jérôme Tubiana, également conseiller de l'ONG Médecins sans frontières. À lire aussiSoudan: le Darfour confronté à une famine à cause de la guerre

ONU Info

Au Soudan, ravagé par la guerre civile depuis plus d'un an, le viol est utilisé comme arme de guerre, dénonce Mohamed Lemine, Représentant de l'Agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNFPA) dans ce pays.Dans un entretien avec Reem Abaza d'ONU Info, il souligne les efforts de son agence, de l'UNICEF et d'organisations humanitaires partenaires pour assister les femmes victimes de violences sexuelles et de violences basées sur le genre et les aider à recouvrir leur dignité.

Les enjeux internationaux
Guerre civile au Soudan : la population sacrifiée

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Jun 26, 2024 11:56


durée : 00:11:56 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - La guerre se poursuit au Soudan, où les combats s'intensifient. La situation humanitaire est tragique : les populations, si elles n'ont pas fui massivement pour vivre exilées dans les camps, sont parfois prises au piège par les affrontements. - invités : Laetitia Bader Directrice adjointe pour l'Afrique à Human Rights Watch

Cultures monde
Géopolitique de la Corne de l'Afrique 2/4 : Guerre au Soudan : le spectre du conflit ethnique

Cultures monde

Play Episode Listen Later Jun 11, 2024 58:26


durée : 00:58:26 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Le Soudan est en proie à un conflit depuis plus d'un an entre l'armée régulière du général Al Burhane et les forces armés RSF du général "Hemetti". Ils ravivent les clivages géographiques et identitaires qui traversent le pays au risque d'alimenter des cycles de violence difficilement contrôlables. - invités : Clément Deshayes anthropologue, chercheur à l'institut de recherche pour le développement (IRD), laboratoire Prodig; Eliott Brachet Journaliste indépendant pour Le Monde, RFI et Radio France.

Journal de l'Afrique
La politique migratoire tunisienne inquiète les Nations Unies

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2024 17:17


De nombreux migrants ont été arrêtés dans plusieurs villes tunisiennes la semaine dernière. Une politique migratoire qui préoccupe au plus haut niveau, l'ONU a déclaré vendredi s'inquiéter de l'augmentation des discours xénophobes et des exactions commises contre les migrants ces derniers mois. Au Soudan, le conflit a paralysé le système de santé du pays avec près de 80% des hôpitaux hors service alors que deux tiers de la population n'a pas accès au soins. Enfin nous allons à la rencontre de Sona Jobarteh talentueuse joueuse de Kora. L'artiste gambienne a ouvert en 2015 la Gambia Academy pour former une nouvelle génération de musiciens.

Grand reportage
LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE Au Soudan du Sud, les ravages du mystérieux syndrome du hochement de tête ET En Amérique du Nord, le retour vital du bison dans les Grandes Plaines

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 5, 2024 48:30


Au Soudan du Sud, les ravages du mystérieux syndrome du hochement de têteLe syndrome du hochement de tête touche les enfants à partir de trois ans. La maladie débute par des épisodes de hochement de la tête accompagnés de perte de connaissance. En l'absence de prise en charge médicale, les symptômes s'aggravent au fil des mois : crises d'épilepsie, retards de croissance, handicap mental... La Tanzanie, le Cameroun, la RDC ou encore la République Centrafricaine sont touchés. Mais c'est au Soudan du Sud que les cas sont les plus nombreux, on en dénombre au moins 6 000 dans la région d'Equatoria-Occidental.Un Grand reportage de Florence Miettaux qui s'entretient avec Patrick Adam. En Amérique du Nord, le retour vital du bison dans les Grandes Plaines Les bisons américains, aussi appelés buffalos, ont failli disparaître à la fin du XIXè siècle et avec eux tout un pan de la culture de Quinton Crowshoe, membre de la communauté Piikani, une Première nation de l'ouest du Canada.Ce lourd passé colonial est désormais un véritable moteur pour la réintroduction des bisons, entre réconciliation culturelle, écologique et économique, pour les descendants des colonisateurs et des peuples autochtones.Un Grand reportage de Léopold Picot qui s'entretient avec Patrick Adam.

Les matins
Guerre au Soudan / MeToo Hôpital / Attaque de l'Iran sur Israël

Les matins

Play Episode Listen Later Apr 15, 2024 149:50


durée : 02:29:50 - Les Matins - par : Quentin Lafay - .