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Chaque jour, Ombline Roche revient sur les musiques qui ont marqué Europe 1.Tous les jours, entre 14h et 15h, Ombline Roche vous fait revivre la musique des années 1950 à la fin des années 1980 !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Plongez dans un voyage musical des années 60 à 80 avec Ombline Roche dans les studios d'Europe 1. De Charles Aznavour et son hymne à la persévérance « Je me voyais déjà », à Juliette Gréco et son scandale « Déshabillez-moi », en passant par le succès planétaire des Jackson 5 avec « ABC ». Découvrez aussi Martin Circus et leur titre culte « Je m'éclate au Sénégal », avant de terminer avec la rencontre artistique d'Alain Souchon et Laurent Voulzy autour de « J'ai 10 ans ». Un épisode riche en anecdotes et archives inédites !À retenir :Aznavour, Gréco, Jackson 5 : des titres emblématiques et leurs histoires.Anecdotes inédites sur Martin Circus et la censure de l'époque.La naissance du duo Souchon-Voulzy et ses collaborations mythiques.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Tous les jours, entre 14h et 15h, Ombline Roche vous fait revivre la musique des années 1950 à la fin des années 1980 !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
A l'occasion de la sortie de l'album "Collection", Laurent Voulzy est l'invité de Bernard Montiel dans son émission "1 heure avec..." dimanche 14 décembre sur RFM. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invité :Laurent Voulzy, chanteur et auteur-compositeur-interprète françaisHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités :Pierre Niney, acteur et réalisateurFlorence Foresti, humoriste et actrice française Laurent Voulzy, chanteur et auteur-compositeur-interprète françaisChantal Ladesou, actrice et humoriste françaiseMarine, autrice-compositrice-interprète et musicienne françaiseEddy Mitchell, chanteur françaisHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités :Pierre Niney, acteur et réalisateurFlorence Foresti, humoriste et actrice française Laurent Voulzy, chanteur et auteur-compositeur-interprète françaisChantal Ladesou, actrice et humoriste françaiseMarine, autrice-compositrice-interprète et musicienne françaiseEddy Mitchell, chanteur françaisHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Laurent Voulzy, invité de Nostalgie, raconte son Noël, une soirée particulière en famille avec bougies, feu de bois et traditions de Noël.
Si vous deviez garder un seul tube de Laurent Voulzy, ça serait lequel ?
Pour l'anniversaire de Laurent Voulzy qui fête ses 77 ans en ce 18 décembre, Pat Angeli vous dit tout sur "Rockollection" dans son Music Story, entre hommage, procédure judiciaire, et de nombreuses reprises ! Chaque jour sur RFM à 16h35 et 18h10, retrouvez toutes les histoires de vos tubes préférés dans le 16/20 RFM de Pat Angeli Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque matin, Ombline Roche vous raconte l'histoire qui se cache derrière un artiste. Un rendez-vous incontournable pour mieux apprécier l'œuvre de son auteur. Aujourd'hui,Les Nuits sans Kim Wilde de Laurent Voulzy. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Si vous deviez garder un seul tube de Laurent Voulzy, ça serait lequel ?
Chaque matin, Ombline Roche vous raconte l'histoire qui se cache derrière un artiste. Un rendez-vous incontournable pour mieux apprécier l'œuvre de son auteur. Aujourd'hui, la partition de Laurent Voulzy.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invité de 60 minutes chrono, Laurent Voulzy évoque son actualité musicale, la sortie de son best of 21 souvenirs et de Collection, l'enregistrement familial de " Le Soleil donne ", et sa longue amitié avec Alain Souchon.
durée : 00:07:48 - Ces chansons qui font l'actu - par : Bertrand DICALE - Tournée, nouvelle compilation, single avec ses quatre fils et une foule de projets: voici l'occasion d'explorer le bagage musical de l'interprète de "Rockollection". Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Disiz nous parle de son album « On s'en rappellera pas » et sa tournée dans toute la France, dans lequel il a pu faire un duo avec Laurent Voulzy sur le titre “Surfeur”. Et à ce sujet, le chanteur avait un message intime pour le rappeur.Les vendredi et samedi à 20h sur France 5, Mohammed Bouhafsi et toute son équipe accueillent les personnalités qui font l'actualité.
Dans Pop culture, Mathieu Alterman raconte chaque week-end l'actualité qui fait du bien aux yeux, au cœur et aux oreilles.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans Pop culture, Mathieu Alterman raconte chaque week-end l'actualité qui fait du bien aux yeux, au cœur et aux oreilles.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est l'un de nos plus grands compositeurs, et chanteur préféré ! Laurent Voulzy se montre généreux en cette fin d'année : un best of, un album de raretés et une grande tournée jusqu'à l'été prochain. Laurent Voulzy a fait le tri dans ses affaires : sa famille lui réclamait sa discographie complète, Laurent Voulzy a donc fouillé dans ses tout premiers 45 tours, ceux qui n'ont pas marché, mais aussi dans ses disques regorgeant de tubes, qui nous bercent depuis près de 50 ans. Des balades écrites avec son compagnon de toujours, Alain Souchon... Ecoutez Laissez-vous tenter - Première avec Marie Gicquel du 12 décembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Artus pour deux shows inédits de son spectacle éponyme qui auront lieules 27 & 28 mars à Paris Défense ArenaLaurent Voulzy pour son album best of « 21 souvenirs » et ses dates de tournée à la Salle Pleyel les 19, 20 et 21 janvier et 25 et 26 juin Julia Vignali pour « Affaire conclue : Le conte de Noël », diffusée le 12 décembre sur France 3Tous les soirs, du lundi au vendredi à 20h sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine et toute son équipe accueillent les personnalités et artistes qui font l'actualité.
Nos invités de la deuxième partie de C à Vous du jeudi 11 décembre 2025: Artus pour deux shows inédits de son spectacle éponyme qui auront lieu les 27 & 28 mars à Paris Défense ArenaLaurent Voulzy pour son album best of « 21 souvenirs » et ses dates de tournée à la Salle Pleyel les 19, 20 et 21 janvier et 25 et 26 juin Julia Vignali pour « Affaire conclue : Le conte de Noël », diffusée le 12 décembre sur France 3Avec comme chaque soir également l'œil de Pierre, le pop up d'Emilie Tran Nguyen et bien entendu l'ABC de Bertrand Chameroy.Tous les soirs, du lundi au vendredi à 20h sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine et toute son équipe accueillent les personnalités et artistes qui font l'actualité.
Laurent Voulzy pour son album best of « 21 souvenirs » et ses dates de tournée à la Salle Pleyel les 19, 20 et 21 janvier et 25 et 26 juin.Tous les soirs, du lundi au vendredi à 20h sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine et toute son équipe accueillent les personnalités et artistes qui font l'actualité.
L'ABC de Bertrand Chameroy diffusé le jeudi 11 décembre 2025 à 20h50 sur France 5.Tous les soirs à la table de “C à Vous”, Bertrand Chameroy propose un tour d'horizon décalé des événements qui font l'actualité.
durée : 00:28:36 - Les Midis de Culture - par : Marie Labory - Artiste inclassable, disiz sort son 14ᵉ album sur lequel il invite des musiciens comme Kid Cudi, Laurent Voulzy, Theodora ou encore Iliona. "On s'en rappellera pas" ou vingt titres aux accents de douceur et de colère mêlés. - réalisation : Laurence Malonda - invités : disiz Rappeur
Sur Tsugi Radio aujourd'hui, à 19h ce sont les globalisto sessions de l'ami Mo Laudi, juste avant, nous accueillerons Olivier Forest, co-fondateur du FAME, festival de films sur la musique qui sera de retour au printemps au Reflet Medicis. Olivier s'intéresse pour nous chaque mois à l'actualité cinéma et séries et craque pour la série Pluribus disponible sur apple tv. mais d'abord on va aller traîner du côté de la rue Jean-Pierre Timbaud dans le 11ème à Paris. Aux studios D, où on peut croiser Laurent Voulzy, Miki, Adrien Soleiman, Victor Le Masne, Philippe Katerine, SebastiAn ou Canblaster. Le D, c'est pour Dorémus, Bastien de son prénom. Sorcier du son et gars sûr de Charlotte Gainsbourg, Juliette Armanet, Christine & the Queens… mais aujourd'hui c'est lui le chef de bande. Take You Out c'est le premier album de Bastien D. qui vient de sortir. Un disque construit comme le planning des studios D, entre visites, rendez-vous, collaborations… Collages audacieux, inspirations 90's, fulgurances pop et synthés en liberté, avec son premier album Bastien D. marche sur les traces de tous ceux qui ont exploré cette zone entre hip hop et musiques électroniques, de DJ Shadow à Portishead en passant par J Dilla. Écouter Take You Out, c'est tomber sous le charme de mélancoliques mélodies enfumées où perce toujours une lumière singulière : il ne nous en fallait pas plus. Bastien d. est aujourd'hui l'invité de Place des Fêtes.
Ce “sortie de scène hélicoptère pour échapper à la foule”, c'est l'image forte que Laurent Voulzy utilise en 1977 pour flasher les Beatles dans sa chanson, Rockollection. Et c'est vrai qu'elle a marqué les esprits. Jusque-là, l'hélico était réservé au président des Etats-Unis ou au Pape, mais pas à des stars du rock, un genre nouveau d'ailleurs. C'est en 1965 la fameuse image des Beatles arrivant en hélico au Shea Stadium, la première fois de l'histoire qu'un groupe de rock joue dans un stade. 55.000 personnes placées trop loin de la scène, il est vrai, mais la police redoute tellement la violence des fans, un John Lennon qui s'amuse beaucoup et un volume sonore inégalé, non pas celui de la sono des Beatles mais du cri de la foule.Pourtant, ce n'est pas pour les Beatles, le sommet de cette tournée américaine, non, car une rencontre privée doit avoir lieu avec Elvis Presley. Où ? A Hollywood. Et oui, les Beatles, comme Elvis, sont toujours en route, donc difficile de les avoir dans la même ville au même moment. Mais là, ils ont une semaine off avant leurs concerts à Los Angeles, ils louent donc la maison d'une star d'Hollywood alors que Elvis y tourne justement, un de ses nombreux films. Et les mecs, on va voir Elvis ! Ah ouais, merde, j'avais oublié … Je ne vous raconte pas l'ambiance dans la limousine à qui les conduit au rendez-vous. A cette époque, il est vrai, ils sont encore tous les quatre à se marrer constamment comme des baleines. En arrivant, l'ambiance change. Si la maison est aussi hollywoodienne que celle dans laquelle ils résident, il y a un nombre incroyable de mecs dans tous les coins depuis le portail jusque dans l'arrière-cuisine. La première chose qui les impressionne, en dehors de rencontrer le King dont ils sont fans fondus depuis l'adolescence, c'est l'immense billard dont le Colonel Parker, le manager d'Elvis, semble très fier.Puis on s'avance vers une autre pièce, en compagnie de plus de gardes que pour un parrain de la mafia. Elvis est là, la télé allumée, un écran géant ce qui est inimaginable en 1965. Il les salue. Vous voulez quelque chose à boire ? On s'assied en rond et quand le colonel demande une chaise pour Mr Epstein, le manager des Beatles, quinze gars se précipitent aussitôt avec autant de chaises.Mais personne n'ose lancer le premier mot, les Beatles sont tétanisés. Finalement une question part, vous avez un projet de film ? Bien sûr ! Ça parle quoi ? Un gars du pays qui se promène avec sa guitare et qui rencontre quelques filles et chantent quelques chansons. Les Beatles échangent un regard interrogateur, c'est une blague ?, mais le Colonel Parker renchérit en disant : c'est vrai ! Les fois où on a changé de scénario, on a perdu de l'argent. Tout le monde se marre, la glace est brisée, du moins celle qui ne se trouve pas dans les verres. Bien sûr, on a amené des guitares, ils jouent ensemble, et pas que de la musique, au billard, aussi, évidemment. Vers 22 heures, Priscilla fait une apparition éclair mais remarquée, en tenue de soirée. On est bien à Hollywood. Puis elle disparaît après ce moment d'émotion, que n'a pas partagé George. Il n'a rien vu, penché sur sa guitare.Comme le dira John, cette rencontre était une nécessité pour les Beatles, ils devaient tout à Elvis. Mais il faut bien dire qu'en 1965, ces mêmes Beatles apportent un tel changement dans la musique qu'ils mettent Elvis hors course pour la jeune génération. C'était il y a soixante ans. On disait alors que les Beatles et Elvis seraient oubliés en l'an 2000 mais ils sont toujours là, quelque part, avec nous.
L'invité culture est le journaliste Didier Varrod, directeur musical de Radio France. Il publie La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément. aux éditions Le Robert. Une balade en 21 chapitres dans l'histoire de la chanson française. RFI : La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément, c'est le titre de l'ouvrage en forme de déclaration d'amour que vous consacrez à votre passion, qui est aussi celle de beaucoup de gens dans le monde pour la chanson française. Il compte 21 chapitres, 21 moments qui retracent l'histoire moderne de cette chanson. Et en vous lisant, on comprend une chose essentielle : cette chanson française est aussi le miroir de la société dans toutes ses dimensions, ses revendications, ses soubresauts et ses crises. Didier Varrod : Contrairement à ce qu'avait dit Serge Gainsbourg sur un plateau de télévision, j'ai toujours pensé que la chanson était un art majeur, même si ce n'est pas un art académique. Je comprends la nuance gainsbourienne qui consiste à dire que pour faire de la peinture, il faut un apprentissage académique, il faut connaître toute l'histoire de la peinture, mais pour moi, la chanson m'a élevé « au grain ». C'est vrai que la littérature, les livres, le cinéma, ont été importants, mais la chanson a été une sorte de tuteur qui m'a accompagné dans mon éducation, dans mes prises de conscience, dans mes émotions et dans mon identité. Je pense que c'est comme ça pour beaucoup de Françaises et de Français et de gens dans le monde entier, d'ailleurs. Parce que la musique est « un cri qui vient de l'Intérieur », comme disait Bernard Lavilliers. C'est un terrain de jeu commun, un terrain qui fabrique du bien commun, du vivre-ensemble. Pour moi, c'est aussi une langue. Le français est peut-être ma première langue maternelle, mais la chanson française, en quelque sorte, est une deuxième langue. Elle m'a permis de communiquer avec des gens. Elle m'a permis d'entrer dans l'intimité des artistes que j'ai rencontré. Pour moi, elle fait socle. Et, j'ai toujours pensé aussi que si demain il y avait une catastrophe nucléaire ou une catastrophe épouvantable, et que dans un endroit secret était protégés des disques et des vinyles, on pourrait alors comprendre ce qu'était la France des années 1950 à aujourd'hui, rien qu'à travers des chansons. C'est pour ça qu'elle a cette importance pour moi. Dans ce livre, vous partez souvent d'un cas particulier, d'une rencontre, d'une anecdote, pour exhumer une tendance générale dans la chanson française. Prenons le cas des rapports entre le monde politique et la chanson. Est-ce que les personnels politiques ont toujours courtisé les chanteurs et chanteuses ? A contrario, est-ce que les artistes ont eu besoin des politiques ? C'est un phénomène qui est apparu progressivement avec l'émergence de la société du spectacle pour reprendre les termes de Guy Debord. Il est vrai que dans les années 1950 et les années début des années 1960, les artistes, la chanson d'un côté et le monde politique, de l'autre, étaient deux territoires relativement distincts. Ce qui a changé, c'est qu'à la fin des années 1950 et au début des années 1960, il y a une nouvelle catégorie sociologique qui apparait : la jeunesse. Dans les années 1950 ou 1940, voire avant la guerre, il n'y avait pas d'adolescence. L'adolescence n'était pas considérée comme une catégorie sociale à l'instar des enfants et des adultes. Et souvent d'ailleurs, les artistes qui sont issus des années 1960 le racontent. Leur révolution, c'est ça. C'est la prise en compte tout d'un coup d'une catégorie nouvelle qui s'appelle la jeunesse, l'adolescence. Et pour le coup, elle arrive avec sa propre langue, ses propres désirs d'apparence, sa volonté de se distinguer par des vêtements, par la musique, et puis progressivement par du cinéma, puis dans les années 1980 avec la BD. Et ça, le monde politique le comprend... À partir du moment où cette catégorie est identifiée, elle devient attractive, et elle est convoitée par le personnel politique. D'autant plus avec l'instauration par Valéry Giscard d'Estaing (président de la France entre 1974 et 1981, NDLR) du droit de vote à 18 ans où, finalement, on sort de l'adolescence. Et on comprend que cette adolescence construit aussi les premières utopies, les premières convictions politiques. Je pense que ce qui a rapproché finalement le monde politique et le monde de la musique, c'est à la fois le courant des yéyés, la période de mai 1968, et aussi après les années s1970, la prise en compte de la jeunesse comme une véritable catégorie socioprofessionnelle. Et cette chanson française n'évolue pas en vase clos. Elle se fait la caisse de résonance des luttes de l'époque, des injustices, des combats. Il y a toujours eu une chanson d'auteur qui avait comme préoccupation de raconter le monde et de raconter en chanson quelles étaient les préoccupations sociales et politiques de leurs auteurs. Il y a eu, comme je le raconte dans le livre, des compagnons de route du Parti communiste français, notamment avec Jean Ferrat qui était un artiste extrêmement populaire à l'époque. À côté, il y avait des acteurs comme Yves Montand et Simone Signoret. Toute une sphère artistique très en lien avec le Parti communiste. Mais dans les années 1970, la France rattrape son retard dans la culture politique. John Fitzgerald Kennedy (président des États-Unis de 1961 à 1963, NDLR) est passé par là. Il a fait de sa campagne électorale, une campagne spectacle où le show business commençait à intervenir dans la vie politique américaine. Et du coup, Giscard, quand il arrive en 1974, applique un peu cette recette. Avec une volonté de resserrer les liens avec la sphère artistique. D'ailleurs, il vise les jeunes. Il fait fabriquer des t-shirts et il les fait porter aux artistes qui sont les plus populaires, les plus emblématiques. On a des photos de Claude François ou de Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan avec le t-shirt « Giscard à la barre ». La chanson française se fait l'écho des revendications et des cris, enfin des revendications, des injustices, des combats. Dans les années 1970, il y a une nouvelle scène française, une nouvelle chanson française qui est une chanson d'auteur, portée par des auteurs, compositeurs, interprètes et non plus seulement par des interprètes qui se contentaient de faire des adaptations de standards américains ou anglais. Donc, à partir du moment où cette génération d'auteurs est arrivée, elle s'est inscrite dans la tradition française, celle de l'écrit qui dit quelque chose du monde, et qui existait déjà, du reste, dans les années 1920 ou 1930, avec des chanteurs qui utilisaient la chanson pour raconter à la fois leur intériorité, mais aussi leur relation au monde et leur volonté d'émancipation. Dans les années 1970, il y a la volonté d'accompagner un désir de changement, d'alternance. Il faut se remettre dans l'esprit une chose : à l'époque, les gens pensaient que l'alternance politique n'était qu'une utopie, qu'elle n'arriverait jamais. Dès lors, nous n'avions pour y croire que quelques enseignants qui nous enseignaient une vision alternative du monde. Et puis, nous avions les chanteurs. Renaud, Bernard Lavilliers, Alain Souchon, Daniel Balavoine qui exprimaient à travers leurs mots une conscience ouvrière, une volonté de changer le monde. Pour mon cas personnel, j'ai toujours pensé que les chansons de Renaud ont été bien plus efficaces que tous les cours d'éducation civique que je subissais à l'école. Quant à Balavoine, je le considère un peu comme un tuteur, un grand frère qui m'a appris la vie, qui m'a appris quel était le prix de l'émotion, qui m'a appris à « m'emporter pour ce qui m'importe », puisque c'était une des grandes phrases de Balavoine, « je m'emporte pour ce qu'il m'importe ». Alors, est-ce que pour autant les chansons changent le monde ? C'est Jean-Jacques Goldman qui a posé de façon assez judicieuse la question, sans réellement y répondre. Mais en tout cas, elles accompagnent les soubresauts politiques, elles accompagnent les mutations, et parfois, elles sont simplement la bande originale d'un moment. Chaque révolution à ses chansons. Dans ce livre, vous abordez aussi un chapitre très intéressant, c'est l'irruption du rap dans les années 1990 et la difficulté qu'a eue l'industrie musicale à intégrer le rap dans le champs de vision. Il a fallu le succès de MC Solaar, expliquez-vous, pour que finalement, on se rende compte que les banlieues avaient quelque chose à dire. Et elles le disaient d'une façon différente, mais qui était aussi de la chanson française. J'ai eu la chance de vivre personnellement ce moment. Je suis en 1991 appelé à la direction artistique de Polydor. Je ne suis pas un enfant du rap, loin de là. J'ai acheté quelques 45 tours de rap, Sugar Hill Gang qui tournait sur ma platine tout le temps. On commençait à voir des breakers comme Sydney à la télévision. Mais pour moi, c'était quand même un monde un peu étranger. Et quand j'arrive en 1991 chez Polydor, qui est vraiment le label très imprégné de chanson française, Serge Reggiani, Renaud, Maxime Le Forestier etc, il y a toute une nouvelle pop française qui émerge avec Niagara, Mylène Farmer, Patricia Kaas. Et au milieu, il y a une espèce de d'électron libre qui s'appelle MC Solaar, avec un projet hybride entre la chanson et le rap. Ce n'est pas tout à fait du rap au sens où on croit l'entendre, et ce n'est pas tout à fait de la chanson. Et de cette hybridité va naître effectivement une culture qui est celle du rap populaire qui va débouler sur les antennes de toutes les radios. Pourquoi l'industrie musicale a eu autant de mal à intégrer le rap dans ses raisonnements ? Parce que ces jeunes gens n'avaient jamais eu la chance d'être visibles, ni à la radio ni à la télé. Faut quand même rappeler que jusque dans les années 1980, il n'y a pas de « blacks » à la télé, il n'y a pas d'arabes à la télé. Et quand on les voit, c'est soit parce qu'il y a des émeutes, soit parce que tout d'un coup, il y a un élan collectif antiraciste. Donc tout d'un coup, cette jeunesse que l'on ne connaît pas arrive et remet en question la manière traditionnelle de faire la chanson. La chanson, ce n'est plus forcément un couplet, un refrain, un couplet, un refrain. Ça peut être un flow qui dure pendant trois minutes sans refrain. Ça peut être – oh scandale ! – l'arrivée du sampling dans cette musique. Et ce sampling déstabilise une partie des gens de la chanson française qui se disent « mais enfin, ils ne peuvent pas composer leur propre rythmique, ils ne peuvent pas employer un batteur et un bassiste pour créer une rythmique ! ». Et la chanson française a aussi refusé quelque part cette irruption de ce mode d'expression qui était nouveau, spontané, et aussi extrêmement écrit, mais dans une langue qui n'était pas tout à fait la langue académique. Et c'est vrai que finalement, Solaar a réussi à imposer une image de grand sage. Et il a réussi, tout d'un coup, à intéresser les tenants du patrimoine de la chanson française, c'est à dire les Aznavour, les Gainsbourg, les Juliette Gréco, tous ces artistes vraiment très patrimoniaux qui avaient connu la poésie surréaliste, qui avaient connu Boris Vian, qui avaient connu Jacques Canetti. Donc ça a été pour moi magnifique de vivre à la fois cette émergence, de comprendre aussi que ça grattait, que ça n'allait pas être facile. Finalement, puisque j'ai toujours une vision un peu historique de la chanson, je me dis que ce n'est pas si loin de ce qu'ont vécus dans les années 1960 Eddy Mitchell, Dick Rivers, Johnny Hallyday qui – comme par hasard – étaient tous des mômes issus des quartiers populaires, de la banlieue, qu'on n'appelait pas encore banlieue, et qui s'exprimaient avec des rythmes et des mots qui n'étaient pas ceux de la génération d'avant. On voit à nouveau avec le rap l'émergence d'une musique stigmatisée par l'establishment, adoubée par la rue et par le public. C'est ça qui est très intéressant. Mais encore aujourd'hui, on s'aperçoit par exemple avec la mort de Werenoi, une partie de la France s'interroge. C'est juste le plus gros vendeur de disque en France ! Et moi, je voulais aussi raconter ce long chemin de croix qu'ont vécu les rappeurs pourtant installés depuis le début des années 1990. Je ne vous dis pas le nombre de courriers que reçoit la médiatrice de France Inter (station de radio où travaille Didier Varrod, NDLR) tous les jours, toutes les semaines pour râler en disant « mais comment vous pouvez passer cette musique qui n'est pas de la musique ? ». On a eu la même chose avec la musique électronique. Mais c'est pour dire encore qu'aujourd'hui, même si cette musique-là est majoritaire économiquement dans le pays et qu'elle draine effectivement la majorité de la jeunesse, elle n'est pas la musique majoritaire pour l'institution. Dans ce livre, vous évoquez beaucoup d'artistes qui vous ont marqués. On ne va pas tous les citer. Il y a Véronique Sanson, bien évidemment. Et puis, vous parlez de Mylène Farmer. Et en lisant le chapitre sur Mylène Farmer, je me suis dit : est-ce que la chanson française fabrique des mythes ? Ou est-ce que ce sont les mythes qui s'incarnent dans la chanson française, comme ils pourraient s'incarner en littérature ou ailleurs ? C'est une question que je me suis posée plusieurs fois en écrivant ce chapitre sur Mylène Farmer. Est-ce qu'elle est née pour devenir mythologique, avec la volonté de le devenir ? Ou est-ce que finalement, c'est l'histoire de la chanson française dans son évolution qui a fabriqué ce mythe ? En fait, je pense très honnêtement que, c'est l'histoire de la chanson française qui crée le mythe autour de Mylène Farmer. Même si Mylène Farmer, quand elle arrive au début des années 1980, se nourrit d'un certain nombre de mythologies très fortes, de figures mythologiques qui cultivent à la fois le secret, un univers un peu sombre, etc. Mais en fait, c'est en regardant l'histoire de la chanson que l'on s'aperçoit que finalement, ce mythe va naître et se muscler et s'intensifier. Cette identité, parfois, se transmet de père en fils. Vous abordez parmi tous les phénomènes que génère la chanson dans une société. Celui de l'héritage et des familles : les Higelin, les Chedid, les Gainsbourg.. La chanson française, serait-elle transmissible génétiquement, si je puis dire ? C'est l'une de ses singularités. Et en fait, c'est un questionnement que j'ai eu parce souvent, quand on me présente un artiste, je me dis « Tiens, c'est la fille de ou le fils de... ». Il y a quand même ce truc en France qui rend un peu suspect la légitimité ou l'intégrité, lorsque l'on est fille ou fils de ou petit-fils ou petite fille de. Et c'est vrai que c'est une question. En fait, c'est l'une des singularités de l'histoire de la chanson française. Il y a Gainsbourg, il y a Chedid, il y a Hardy, Dutronc, France Gall... Une partie de l'histoire de la chanson s'est construite, édifiée et fut nourrie par ces familles. Et c'était aussi peut-être leur rendre alors ce qui m'a aussi poussé. J'ai beaucoup hésité à écrire ce chapitre, jusqu'au moment où je suis allé voir le spectacle d'Alain Souchon avec ses deux fils. Au départ, je me disais « Mais il ne peut pas faire un spectacle tout seul ou avec Laurent Voulzy (son complice de scène NDLR) ». Et en fait, de voir ces trois personnalités liées par le sang, par un amour inconditionnel et construire une œuvre d'art à l'intérieur d'une histoire de la chanson, ça m'a bouleversé. Je me suis dit : « Il faut rendre hommage à cette volonté de revendiquer à ciel ouvert une histoire de famille. » Et puis après, il y a aussi une dimension dans les histoires de famille que l'on aborde assez peu. C'est le phénomène de la statue du Commandeur, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'artistes qui sont tellement impressionnés par l'image de la mère ou du père qui se disent « comment puis-je le dépasser ? ». Ce n'est pas simple pour tout le monde. Oui, et j'aurais pu aussi d'ailleurs évoquer dans le livre toutes les histoires de famille qui ont échoué, ou en tout cas, ces histoires d'enfants qui ont eu moins de succès ou ont eu plus de difficultés que leur maman ou leur papa. Et ça fera peut-être l'objet d'un tome 2, mais ce n'est jamais très agréable d'écrire sur les échecs. Mais ce que vous racontez là est vraiment juste. Quand on parle de Thomas Dutronc par exemple (fils de Jacques Dutronc et de Françoise Hardy, tous deux artistes NDLR), c'est quand même génial. Une jeune garçon, un fils de, avec un père et une mère qui ont marqué la chanson... Il fait son apprentissage en secret se disant « si j'ai une chance de réussir, il ne faut pas que je sois chanteur, ou en tout cas, il ne faut pas que mon fantasme premier soit d'être dans la lumière ». Et c'est très bouleversant, parce qu'en fait, il va devenir un immense musicien en s'imposant la clandestinité. Il est devenu guitariste de jazz manouche, pour aller dans un monde qui n'était ni celui de son père, ni celui de sa mère. Donc il y a des très belles histoires dans cette épopée de la chanson française.
L'invité culture est le journaliste Didier Varrod, directeur musical de Radio France. Il publie La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément. aux éditions Le Robert. Une balade en 21 chapitres dans l'histoire de la chanson française. RFI : La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément, c'est le titre de l'ouvrage en forme de déclaration d'amour que vous consacrez à votre passion, qui est aussi celle de beaucoup de gens dans le monde pour la chanson française. Il compte 21 chapitres, 21 moments qui retracent l'histoire moderne de cette chanson. Et en vous lisant, on comprend une chose essentielle : cette chanson française est aussi le miroir de la société dans toutes ses dimensions, ses revendications, ses soubresauts et ses crises. Didier Varrod : Contrairement à ce qu'avait dit Serge Gainsbourg sur un plateau de télévision, j'ai toujours pensé que la chanson était un art majeur, même si ce n'est pas un art académique. Je comprends la nuance gainsbourienne qui consiste à dire que pour faire de la peinture, il faut un apprentissage académique, il faut connaître toute l'histoire de la peinture, mais pour moi, la chanson m'a élevé « au grain ». C'est vrai que la littérature, les livres, le cinéma, ont été importants, mais la chanson a été une sorte de tuteur qui m'a accompagné dans mon éducation, dans mes prises de conscience, dans mes émotions et dans mon identité. Je pense que c'est comme ça pour beaucoup de Françaises et de Français et de gens dans le monde entier, d'ailleurs. Parce que la musique est « un cri qui vient de l'Intérieur », comme disait Bernard Lavilliers. C'est un terrain de jeu commun, un terrain qui fabrique du bien commun, du vivre-ensemble. Pour moi, c'est aussi une langue. Le français est peut-être ma première langue maternelle, mais la chanson française, en quelque sorte, est une deuxième langue. Elle m'a permis de communiquer avec des gens. Elle m'a permis d'entrer dans l'intimité des artistes que j'ai rencontré. Pour moi, elle fait socle. Et, j'ai toujours pensé aussi que si demain il y avait une catastrophe nucléaire ou une catastrophe épouvantable, et que dans un endroit secret était protégés des disques et des vinyles, on pourrait alors comprendre ce qu'était la France des années 1950 à aujourd'hui, rien qu'à travers des chansons. C'est pour ça qu'elle a cette importance pour moi. Dans ce livre, vous partez souvent d'un cas particulier, d'une rencontre, d'une anecdote, pour exhumer une tendance générale dans la chanson française. Prenons le cas des rapports entre le monde politique et la chanson. Est-ce que les personnels politiques ont toujours courtisé les chanteurs et chanteuses ? A contrario, est-ce que les artistes ont eu besoin des politiques ? C'est un phénomène qui est apparu progressivement avec l'émergence de la société du spectacle pour reprendre les termes de Guy Debord. Il est vrai que dans les années 1950 et les années début des années 1960, les artistes, la chanson d'un côté et le monde politique, de l'autre, étaient deux territoires relativement distincts. Ce qui a changé, c'est qu'à la fin des années 1950 et au début des années 1960, il y a une nouvelle catégorie sociologique qui apparait : la jeunesse. Dans les années 1950 ou 1940, voire avant la guerre, il n'y avait pas d'adolescence. L'adolescence n'était pas considérée comme une catégorie sociale à l'instar des enfants et des adultes. Et souvent d'ailleurs, les artistes qui sont issus des années 1960 le racontent. Leur révolution, c'est ça. C'est la prise en compte tout d'un coup d'une catégorie nouvelle qui s'appelle la jeunesse, l'adolescence. Et pour le coup, elle arrive avec sa propre langue, ses propres désirs d'apparence, sa volonté de se distinguer par des vêtements, par la musique, et puis progressivement par du cinéma, puis dans les années 1980 avec la BD. Et ça, le monde politique le comprend... À partir du moment où cette catégorie est identifiée, elle devient attractive, et elle est convoitée par le personnel politique. D'autant plus avec l'instauration par Valéry Giscard d'Estaing (président de la France entre 1974 et 1981, NDLR) du droit de vote à 18 ans où, finalement, on sort de l'adolescence. Et on comprend que cette adolescence construit aussi les premières utopies, les premières convictions politiques. Je pense que ce qui a rapproché finalement le monde politique et le monde de la musique, c'est à la fois le courant des yéyés, la période de mai 1968, et aussi après les années s1970, la prise en compte de la jeunesse comme une véritable catégorie socioprofessionnelle. Et cette chanson française n'évolue pas en vase clos. Elle se fait la caisse de résonance des luttes de l'époque, des injustices, des combats. Il y a toujours eu une chanson d'auteur qui avait comme préoccupation de raconter le monde et de raconter en chanson quelles étaient les préoccupations sociales et politiques de leurs auteurs. Il y a eu, comme je le raconte dans le livre, des compagnons de route du Parti communiste français, notamment avec Jean Ferrat qui était un artiste extrêmement populaire à l'époque. À côté, il y avait des acteurs comme Yves Montand et Simone Signoret. Toute une sphère artistique très en lien avec le Parti communiste. Mais dans les années 1970, la France rattrape son retard dans la culture politique. John Fitzgerald Kennedy (président des États-Unis de 1961 à 1963, NDLR) est passé par là. Il a fait de sa campagne électorale, une campagne spectacle où le show business commençait à intervenir dans la vie politique américaine. Et du coup, Giscard, quand il arrive en 1974, applique un peu cette recette. Avec une volonté de resserrer les liens avec la sphère artistique. D'ailleurs, il vise les jeunes. Il fait fabriquer des t-shirts et il les fait porter aux artistes qui sont les plus populaires, les plus emblématiques. On a des photos de Claude François ou de Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan avec le t-shirt « Giscard à la barre ». La chanson française se fait l'écho des revendications et des cris, enfin des revendications, des injustices, des combats. Dans les années 1970, il y a une nouvelle scène française, une nouvelle chanson française qui est une chanson d'auteur, portée par des auteurs, compositeurs, interprètes et non plus seulement par des interprètes qui se contentaient de faire des adaptations de standards américains ou anglais. Donc, à partir du moment où cette génération d'auteurs est arrivée, elle s'est inscrite dans la tradition française, celle de l'écrit qui dit quelque chose du monde, et qui existait déjà, du reste, dans les années 1920 ou 1930, avec des chanteurs qui utilisaient la chanson pour raconter à la fois leur intériorité, mais aussi leur relation au monde et leur volonté d'émancipation. Dans les années 1970, il y a la volonté d'accompagner un désir de changement, d'alternance. Il faut se remettre dans l'esprit une chose : à l'époque, les gens pensaient que l'alternance politique n'était qu'une utopie, qu'elle n'arriverait jamais. Dès lors, nous n'avions pour y croire que quelques enseignants qui nous enseignaient une vision alternative du monde. Et puis, nous avions les chanteurs. Renaud, Bernard Lavilliers, Alain Souchon, Daniel Balavoine qui exprimaient à travers leurs mots une conscience ouvrière, une volonté de changer le monde. Pour mon cas personnel, j'ai toujours pensé que les chansons de Renaud ont été bien plus efficaces que tous les cours d'éducation civique que je subissais à l'école. Quant à Balavoine, je le considère un peu comme un tuteur, un grand frère qui m'a appris la vie, qui m'a appris quel était le prix de l'émotion, qui m'a appris à « m'emporter pour ce qui m'importe », puisque c'était une des grandes phrases de Balavoine, « je m'emporte pour ce qu'il m'importe ». Alors, est-ce que pour autant les chansons changent le monde ? C'est Jean-Jacques Goldman qui a posé de façon assez judicieuse la question, sans réellement y répondre. Mais en tout cas, elles accompagnent les soubresauts politiques, elles accompagnent les mutations, et parfois, elles sont simplement la bande originale d'un moment. Chaque révolution à ses chansons. Dans ce livre, vous abordez aussi un chapitre très intéressant, c'est l'irruption du rap dans les années 1990 et la difficulté qu'a eue l'industrie musicale à intégrer le rap dans le champs de vision. Il a fallu le succès de MC Solaar, expliquez-vous, pour que finalement, on se rende compte que les banlieues avaient quelque chose à dire. Et elles le disaient d'une façon différente, mais qui était aussi de la chanson française. J'ai eu la chance de vivre personnellement ce moment. Je suis en 1991 appelé à la direction artistique de Polydor. Je ne suis pas un enfant du rap, loin de là. J'ai acheté quelques 45 tours de rap, Sugar Hill Gang qui tournait sur ma platine tout le temps. On commençait à voir des breakers comme Sydney à la télévision. Mais pour moi, c'était quand même un monde un peu étranger. Et quand j'arrive en 1991 chez Polydor, qui est vraiment le label très imprégné de chanson française, Serge Reggiani, Renaud, Maxime Le Forestier etc, il y a toute une nouvelle pop française qui émerge avec Niagara, Mylène Farmer, Patricia Kaas. Et au milieu, il y a une espèce de d'électron libre qui s'appelle MC Solaar, avec un projet hybride entre la chanson et le rap. Ce n'est pas tout à fait du rap au sens où on croit l'entendre, et ce n'est pas tout à fait de la chanson. Et de cette hybridité va naître effectivement une culture qui est celle du rap populaire qui va débouler sur les antennes de toutes les radios. Pourquoi l'industrie musicale a eu autant de mal à intégrer le rap dans ses raisonnements ? Parce que ces jeunes gens n'avaient jamais eu la chance d'être visibles, ni à la radio ni à la télé. Faut quand même rappeler que jusque dans les années 1980, il n'y a pas de « blacks » à la télé, il n'y a pas d'arabes à la télé. Et quand on les voit, c'est soit parce qu'il y a des émeutes, soit parce que tout d'un coup, il y a un élan collectif antiraciste. Donc tout d'un coup, cette jeunesse que l'on ne connaît pas arrive et remet en question la manière traditionnelle de faire la chanson. La chanson, ce n'est plus forcément un couplet, un refrain, un couplet, un refrain. Ça peut être un flow qui dure pendant trois minutes sans refrain. Ça peut être – oh scandale ! – l'arrivée du sampling dans cette musique. Et ce sampling déstabilise une partie des gens de la chanson française qui se disent « mais enfin, ils ne peuvent pas composer leur propre rythmique, ils ne peuvent pas employer un batteur et un bassiste pour créer une rythmique ! ». Et la chanson française a aussi refusé quelque part cette irruption de ce mode d'expression qui était nouveau, spontané, et aussi extrêmement écrit, mais dans une langue qui n'était pas tout à fait la langue académique. Et c'est vrai que finalement, Solaar a réussi à imposer une image de grand sage. Et il a réussi, tout d'un coup, à intéresser les tenants du patrimoine de la chanson française, c'est à dire les Aznavour, les Gainsbourg, les Juliette Gréco, tous ces artistes vraiment très patrimoniaux qui avaient connu la poésie surréaliste, qui avaient connu Boris Vian, qui avaient connu Jacques Canetti. Donc ça a été pour moi magnifique de vivre à la fois cette émergence, de comprendre aussi que ça grattait, que ça n'allait pas être facile. Finalement, puisque j'ai toujours une vision un peu historique de la chanson, je me dis que ce n'est pas si loin de ce qu'ont vécus dans les années 1960 Eddy Mitchell, Dick Rivers, Johnny Hallyday qui – comme par hasard – étaient tous des mômes issus des quartiers populaires, de la banlieue, qu'on n'appelait pas encore banlieue, et qui s'exprimaient avec des rythmes et des mots qui n'étaient pas ceux de la génération d'avant. On voit à nouveau avec le rap l'émergence d'une musique stigmatisée par l'establishment, adoubée par la rue et par le public. C'est ça qui est très intéressant. Mais encore aujourd'hui, on s'aperçoit par exemple avec la mort de Werenoi, une partie de la France s'interroge. C'est juste le plus gros vendeur de disque en France ! Et moi, je voulais aussi raconter ce long chemin de croix qu'ont vécu les rappeurs pourtant installés depuis le début des années 1990. Je ne vous dis pas le nombre de courriers que reçoit la médiatrice de France Inter (station de radio où travaille Didier Varrod, NDLR) tous les jours, toutes les semaines pour râler en disant « mais comment vous pouvez passer cette musique qui n'est pas de la musique ? ». On a eu la même chose avec la musique électronique. Mais c'est pour dire encore qu'aujourd'hui, même si cette musique-là est majoritaire économiquement dans le pays et qu'elle draine effectivement la majorité de la jeunesse, elle n'est pas la musique majoritaire pour l'institution. Dans ce livre, vous évoquez beaucoup d'artistes qui vous ont marqués. On ne va pas tous les citer. Il y a Véronique Sanson, bien évidemment. Et puis, vous parlez de Mylène Farmer. Et en lisant le chapitre sur Mylène Farmer, je me suis dit : est-ce que la chanson française fabrique des mythes ? Ou est-ce que ce sont les mythes qui s'incarnent dans la chanson française, comme ils pourraient s'incarner en littérature ou ailleurs ? C'est une question que je me suis posée plusieurs fois en écrivant ce chapitre sur Mylène Farmer. Est-ce qu'elle est née pour devenir mythologique, avec la volonté de le devenir ? Ou est-ce que finalement, c'est l'histoire de la chanson française dans son évolution qui a fabriqué ce mythe ? En fait, je pense très honnêtement que, c'est l'histoire de la chanson française qui crée le mythe autour de Mylène Farmer. Même si Mylène Farmer, quand elle arrive au début des années 1980, se nourrit d'un certain nombre de mythologies très fortes, de figures mythologiques qui cultivent à la fois le secret, un univers un peu sombre, etc. Mais en fait, c'est en regardant l'histoire de la chanson que l'on s'aperçoit que finalement, ce mythe va naître et se muscler et s'intensifier. Cette identité, parfois, se transmet de père en fils. Vous abordez parmi tous les phénomènes que génère la chanson dans une société. Celui de l'héritage et des familles : les Higelin, les Chedid, les Gainsbourg.. La chanson française, serait-elle transmissible génétiquement, si je puis dire ? C'est l'une de ses singularités. Et en fait, c'est un questionnement que j'ai eu parce souvent, quand on me présente un artiste, je me dis « Tiens, c'est la fille de ou le fils de... ». Il y a quand même ce truc en France qui rend un peu suspect la légitimité ou l'intégrité, lorsque l'on est fille ou fils de ou petit-fils ou petite fille de. Et c'est vrai que c'est une question. En fait, c'est l'une des singularités de l'histoire de la chanson française. Il y a Gainsbourg, il y a Chedid, il y a Hardy, Dutronc, France Gall... Une partie de l'histoire de la chanson s'est construite, édifiée et fut nourrie par ces familles. Et c'était aussi peut-être leur rendre alors ce qui m'a aussi poussé. J'ai beaucoup hésité à écrire ce chapitre, jusqu'au moment où je suis allé voir le spectacle d'Alain Souchon avec ses deux fils. Au départ, je me disais « Mais il ne peut pas faire un spectacle tout seul ou avec Laurent Voulzy (son complice de scène NDLR) ». Et en fait, de voir ces trois personnalités liées par le sang, par un amour inconditionnel et construire une œuvre d'art à l'intérieur d'une histoire de la chanson, ça m'a bouleversé. Je me suis dit : « Il faut rendre hommage à cette volonté de revendiquer à ciel ouvert une histoire de famille. » Et puis après, il y a aussi une dimension dans les histoires de famille que l'on aborde assez peu. C'est le phénomène de la statue du Commandeur, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'artistes qui sont tellement impressionnés par l'image de la mère ou du père qui se disent « comment puis-je le dépasser ? ». Ce n'est pas simple pour tout le monde. Oui, et j'aurais pu aussi d'ailleurs évoquer dans le livre toutes les histoires de famille qui ont échoué, ou en tout cas, ces histoires d'enfants qui ont eu moins de succès ou ont eu plus de difficultés que leur maman ou leur papa. Et ça fera peut-être l'objet d'un tome 2, mais ce n'est jamais très agréable d'écrire sur les échecs. Mais ce que vous racontez là est vraiment juste. Quand on parle de Thomas Dutronc par exemple (fils de Jacques Dutronc et de Françoise Hardy, tous deux artistes NDLR), c'est quand même génial. Une jeune garçon, un fils de, avec un père et une mère qui ont marqué la chanson... Il fait son apprentissage en secret se disant « si j'ai une chance de réussir, il ne faut pas que je sois chanteur, ou en tout cas, il ne faut pas que mon fantasme premier soit d'être dans la lumière ». Et c'est très bouleversant, parce qu'en fait, il va devenir un immense musicien en s'imposant la clandestinité. Il est devenu guitariste de jazz manouche, pour aller dans un monde qui n'était ni celui de son père, ni celui de sa mère. Donc il y a des très belles histoires dans cette épopée de la chanson française.
Ombline Roche vous plonge dans l'ambiance musicale des années 60 à 80 avec des tubes incontournables et des anecdotes savoureuses. Revivez les plus grands succès de Véronique Jeannot, Claude François, Elton John ou encore les Beach Boys. Un voyage nostalgique à travers les plus belles chansons françaises et internationales qui ont marqué ces décennies.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Tous les jours, entre 14h et 15h, Ombline Roche vous fait revivre la musique des années 1950 à la fin des années 1980 !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:06:40 - à quatre mois des élections municipales, quel avenir pour les établissements culturels en région ? - par : Louis-Valentin Lopez - À quatre mois des municipales, quel avenir pour les établissements culturels en région ? Reportage à l'Opéra de Vichy, dont la programmation assume la diversité, entre lyrique, danse, théâtre, variété et humour. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Dans cet épisode des « Enfants d'Europe 1 », Ombline Roche nous embarque pour un voyage musical nostalgique au cœur des années 80. De Julien Clerc à Sylvie Vartan, en passant par Pierre Perret et The Mamas and The Papas, chaque séquence est ponctuée d'anecdotes savoureuses et de souvenirs marquants. L'émission se clôt sur une note romantique avec l'histoire musicale entre Laurent Voulzy et Kim Wilde.À retenir :Julien Clerc ouvre l'épisode avec « Lili voulait aller danser », écrit par Luc Plamondon.Témoignage de Pierre Perret dans « Musicorama » et retour sur Sylvie Vartan avec « Qu'est-ce qui fait pleurer les blondes ? ».Anecdotes sur The Mamas and The Papas et la passion de Laurent Voulzy pour Kim Wilde.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Tous les jours, entre 14h et 15h, Ombline Roche vous fait revivre la musique des années 1950 à la fin des années 1980 !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invité : Laurent Voulzy, pour son best-of "21 souvenirs" qui sortira le 12 décembre et pour sa tournée dans toute la France. Il sera à la Salle Pleyel à Paris du 19 au 21 janvier et les 25 et 26 juin 2026 Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invité : Laurent Voulzy, pour son best-of "21 souvenirs" qui sortira le 12 décembre et pour sa tournée dans toute la France. Il sera à la Salle Pleyel à Paris du 19 au 21 janvier et les 25 et 26 juin 2026 Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Entouré de ses chroniqueurs et d'Anissa Haddadi, Thomas Isle reçoit celles et ceux qui font l'actualité culturelle et médiatique : dirigeants de chaînes, producteurs, animateurs, journalistes, chanteurs, acteurs, etc. Les auditeurs retrouvent "leurs indispensables" avec les signatures de la station. Une émission de 1h30 enrichie de débats autour des questions médiatiques, d'un jeu interactif et de nouvelles séquences donnant la parole aux auditeurs. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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La cover : "Everybody's Got to Learn Sometime" des Korgis repris par Zucchero, Laurent Voulzy, Glasvegas, Hamza avec Oxmo Puccino et Christine and the Queens, et Beck.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les classiques du jour : - Sum 41 "The Hell Song" - The Alan Parsons Project "I Wouldn't Want to Be Like You" - Kings of Leon "Sex on Fire" Les nouveautés du jour : - Circa Waves "Stick Around" - Chet Faker "This Time For Real" Le journal de la musique : - Rosalía s'associe à Björk sur un nouveau morceau audacieux - Miles Kane en mini-tournée française - Depeche Mode dévoile un titre issu des sessions "Memento Mori" La cover : La cover : "Everybody's Got to Learn Sometime" des Korgis repris par Zucchero, Laurent Voulzy, Glasvegas, Hamza avec Oxmo Puccino et Christine and the Queens, et Beck Le live du jour : Twenty One Pilots "Ride" (Live at Austin City Limits Music Festival, 2015) Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
3 février 1990, les années 80 sont finies. Viendront celles où on les pleurera mais ce n'est pas pour aujourd'hui. Ce soir à Paris, les sièges du Zénith sont occupés par tous les acteurs de la chanson française pour une nouvelle cérémonie des Victoires de la Musique avec en finale, un trophée d'honneur remis à Serge Gainsbourg pour l'ensemble de son œuvre et l'immense influence qu'il exerce. Serge est le premier à se dire que ça sent le sapin. Il est aux premières loges. Alors il va donner le meilleur de lui-même, se montrer tel qu'il est vraiment, fini les frasques et la provoc cathodique pour faire les gros titres. Pour ce faire, il a loué le plus beau des costumes avec nœud pap et reste sobre. C'est Michel Sardou qui est chargé du discours et qui entame La Javanaise, suivi par Patrick Bruel, la nouvelle star, un symbole, et Vanessa Paradis, avec qui Gainsbourg travaille actuellement. Et puis, last but not least, il y a Laurent Voulzy. Il t'aimait bien, hein ? lui dit Alain Souchon en regardant les images plus de 20 ans après. C'est vrai que sur le papier Voulzy et Gainsbourg sont deux des artistes qui ont dominé et façonné le son des années 80. On pourrait croire de prime abord qu'ils sont l'eau et le feu, sans doute la raison pour laquelle on n'a pas eu la joie de les voir collaborer.Sans doute étaient-ils trop complets musicalement pour avoir à collaborer. Mais il n'empêche, ils partageaient la même passion pour le son et les arrangements. Combien d'ingénieurs du son et d'assistants pourraient témoigner de ces nuits interminables avec un Gainsbourg qui demandait à entendre et réentendre encore chaque piste, remixer, demander à l'interprète qui le chantait de réinterpréter car le résultat ne correspondait pas tout-à-fait au morceau qu'il avait dans la tête.Alors c'est vrai que Gainsbourg souffre d'une mauvaise réputation de bâcleur et travailleur de dernière minute, à cause des anecdotes qui ont été trop racontées. Ce n'était vrai que pour les textes, pas la musique. La musique, c'était comme par Voulzy, qui est là, assis dans la salle à reprendre la Javanaise pour lui, et avec lui. Il vient, comme Gainsbourg, de sortir une compile qui casse la baraque chez les disquaires. Tous deux voient leurs singles connus et moins connus alignés sur un même CD suscitant une admiration nouvelle. Et tous deux préparent un nouvel album. Pour Gainsbourg, ce sera un disque de blues qu'il va enregistrer à la Nouvelle Orléans mais que le destin abandonnera à jamais dans les limbes. Quant à Laurent, son Caché Derrière sera son plus grand succès, un des plus grands dans l'histoire de l'industrie de la musique française, un disque aux accents mélancoliques et nostalgiques, il est vrai que Gainsbourg était pour lui une source d'inspiration et de rêve.
Laurent Voulzy n'a jamais été un homme pressé. Chaque chanson est un voyage, un paysage sonore où le temps semble s'arrêter ou revenir. Depuis ses débuts avec Rockollection, il a toujours su mêler nostalgie, poésie et mélodies lumineuses. En 1977, à 29 ans, il veut déjà raconter sa jeunesse avec les chansons qui l'ont fait rêver. L'idée est folle : un patchwork de hits anglais des sixties, avec ses propres mots et sa propre voix. Chaque accord, chaque refrain, est un fragment de mémoire. Il trouve même un titre : Mélancollection. Mélancolie + collection. Parce que oui, il y a une douceur triste ou une nostalgie heureuse dans ses souvenirs. Le producteur, lui, fronce les sourcils : C'est trop triste, Laurent. Le public ne suivra pas. Voulzy hésite. Il aime ce mot. Cette idée que sa chanson respire un peu de nostalgie. Après quelques discussions, ils trouvent le compromis parfait : Rockollection. Rock, pour le rythme, l'énergie. Collection, pour le côté souvenirs. Et ça fonctionne. Tout est là : la nostalgie reste, mais elle danse. À la sortie du single, c'est l'explosion. Les adolescents encore à l'âge de lire Podium découvrent une manière de revivre leurs propres souvenirs. Les adultes retrouvent les leurs, qui datent de bien avant. Cet énorme succès en poche, à travers les années et les décennies qui ont suivi, Laurent Voulzy a tissé patiemment, et lentement, une discographie où la lumière, le rêve et le temps se sont entrelacés. Et le voyage a continué, toujours. C'est d'ailleurs ce fil conducteur qui le mène au succès, encore une fois, de son Là où je vais, une chanson plus récente, du XXI° siècle, mais qui reprend tous les thèmes chers à l'artiste : le périple intérieur, la douceur, et cette capacité à nous transporter ailleurs. Dans ce titre, Voulzy regarde vers l'avenir avec la même poésie qui l'accompagne depuis le début : tendre une main au rêveur qui sommeille en chacun de nous, et rappeler que, peu importe où la vie nous mène, il y a toujours un endroit vers lequel l'âme peut s'envoler.Avec Là où je vais, le parcours de Laurent Voulzy trouve une belle conclusion pour une chanson inédite figurant sur une double compilation de hits, mais c'est aussi, en cette année 2003, un nouveau départ. Comme toujours, ses chansons ne vieillissent pas : elles voyagent avec nous, et nous rappellent que la musique est un horizon infini, un chemin qui mène vers un ailleurs.
Vous connaissez sans doute l'histoire de ce titre de Laurent Voulzy qui à la fin des années 80 avait été élu par le public français, meilleure chanson de la décennie. En effet en 1980, Laurent cherche l'idée du prochain single quand là, dans un livre de voyage, il tombe sur une photo de Belle-Île-en-Mer. Le nom l'interpelle et le paysage le fait rêver. Pas de Google image à l'époque, mais n'empêche, c'est ça être compositeur, quelques accords lui viennent, puis des mots : Belle-Île-en-Mer, Ouessant, Marie-Galante, Saint-Vincent… Il aligne des noms comme on enfile des perles. Des lieux réels, mais pour lui, encore imaginaires et qui, sous la plume de Souchon, se transforment en une carte postale envoyée d'un endroit où il n'est jamais allé.Quelques mois plus tard, Voulzy finit par se rendre dans cette île qui est désormais célèbre grâce à lui. Et là, surprise, car les Bellilois l'attendent. Tu as chanté notre île mieux que nous, lui dit-on. Laurent, ému, avoue qu'il ne la connaissait pas, qu'il a écrit la chanson en rêvant. Son rêve a parlé juste …Et huit ans plus tard, Laurent Voulzy sort un titre qui, au premier abord, peut également faire croire à une chanson d'été mais qui est, en fait, bien plus qu'un air de plage. L'histoire commence en Guadeloupe. Laurent est en vacances, il a emporté avec lui un petit synthé, un instrument minuscule sur lequel il bidouille une suite d'accords qu'il pense d'abord utiliser pour une face B mais très vite, il sent qu'il tient quelque chose. Quelques mots lui viennent, en anglais : « In the sun down… » Et soudain, la phrase claque : Le Soleil donne. Simple, évident.De retour à Paris, il en parle à son complice Alain Souchon qui lui écrit des paroles limpides : Le soleil donne la même couleur aux gens. Tout est dit dans ce message universel car bien sûr que le soleil se fiche de nos origines, de nos différences. Il éclaire tout le monde pareil. Laurent, qui a connu le racisme dans son enfance de métis, y met beaucoup de lui-même. Et comme le message ne doit pas avoir de frontières, il reprend les paroles en plusieurs langues. En studio, l'ambiance est particulière. Voulzy veut que la chanson reste légère, mais que le fond transparaisse.À sa sortie, en 1988, Le Soleil donne devient un tube. On le chante en France, en Belgique, en Suisse, au Québec. Dans les écoles, les colonies de vacances, les veillées, tout le monde s'en empare. C'est une chanson simple, facile à fredonner, mais qui, mine de rien, porte un message profond, comme celui de Bob Marley : sous la peau coule un même sang rouge, nous sommes tous pareils.
Ca nous a sauté aux oreilles dès son premier tube, en 1977 : Laurent Voulzy est un fan des Beatles. Mais pas un « fan » comme on dit vite fait, non. Lui, c'est du sérieux. Les Beatles, il les a écoutés à s'en user les pavillons. À l'âge de douze ans, il a appris la guitare uniquement pour jouer leurs chansons.Et justement, un après-midi de 1978, son téléphone sonne. Voulzy décroche.— Laurent, it's Paul here.Laurent pense à une blague, un pote qui imite McCartney. Ça doit être ça. Sauf que non. C'est bien Lui au bout du fil, qui a entendu Rockollection, et qui a adoré. Il lui dit même avoir retrouvé dans cette chanson française, l'énergie et la mélancolie des débuts des Beatles. Laurent est sous le choc. Imaginez : vous avez grandi en imitant vos idoles, et un jour, c'est l'une d'elles qui vous appelle pour dire qu'elle aime ce que vous faites.Les deux hommes se rencontrent. Paul, en gentleman, demande : Tu veux qu'on joue quelque chose ? Voulzy, paralysé, n'ose pas sortir sa guitare. Il se contente d'écouter, de parler musique, de boire chaque mot comme un gosse. Il dira : Je ne pouvais pas jouer devant Paul. Moi, je suis son fan, pas son confrère.Hey Laurent, ça va ?Laurent sort du vieux rêve qu'il avait fait à la sortie de Rockollection, s'imaginant fraterniser avec McCartney. Nous sommes dix ans plus tard, et il est dans les coulisses d'un studio télé, face à Michel Drucker. Oui, Laurent Voulzy est assis face à la porte fermée d'une loge sur laquelle il est écrit Paul McCartney, avec un poster et un feutre en main. Devinant qu'il a l'air d'un gamin, lui la désormais star française aux multiples tubes, il dit d'emblée à l'animateur : J'attendrai le temps qu'il faut. T'imagine pas ce qu'il représente pour moi.Attends, dit Drucker, je vais lui dire qui tu es.Drucker entre la loge de McCartney qui a accepté de venir chanter pour le Téléthon, son dernier tube en date, qui faisait lui aussi référence, comme la chanson de Voulzy, à cette période qu'il trouve déjà très lointaine. Vingt ans ! Et aussi sept ans après la mort brutale de son ami John, Paul n'est pas encore débarrassé de sa peur du public. Il n'y en aura d'ailleurs pas, à sa demande, sur le plateau. Paul, le gars qui attend devant ta porte, c'est un chanteur très célèbre ici, et un excellent guitariste. Il a un son ! Tu n'imagines pas à quel point tu comptes pour lui.McCartney fait un signe de la main signifiant OK, OK, il n'en est pas à sa première star qui est fan de lui. Michel appelle Laurent qui entre. McCartney vient vers lui et lui serre la main sans que Voulzy n'arrive pas à sortir un mot car, comme il le dira, c'était comme si l'ex-Beatle venait de tomber d'un poster.
Il est désormais loin le temps où tous les artistes, quelle que soit leur nationalité, devaient sortir un album par an et une paire de singles pour espérer rester dans la course impitoyable au succès. Oh il y avait déjà une exception, Laurent Voulzy, qui dès ses débuts a opté pour un album de chansons originales par décennie et un single par an. Et ce n'est pas parce que c'était bon comme ça, non. Laurent a toujours été un orfèvre qui a du mal à laisser partir son bijou, le retaillant sans cesse.Et ça marche ! En 1992, Laurent Voulzy n'est plus seulement le chanteur de Rockollection ou de Belle-Île-en-Mer. Il est devenu un créateur rare et célébré grâce à son troisième et nouvel album, le CD absolu qui ne compte aucun temps mort entre les six tubes qu'il va donner dont plusieurs battent des records de diffusion radio. Cet album dénommé à juste titre Caché derrière est celui qui pousse Laurent à, enfin, monter sur scène, plus de quinze ans après son premier tube. Vous le croyez ça ? On l'a peut-être oublié mais c'est vrai. Ce qui est vrai aussi, c'est que d'emblée il a affiché un tel génie, une telle maîtrise sur scène que ces années d'absence invraisemblable ont d'office été gommées. C'est comme si Laurent avait toujours été sur le devant de la scène. Mais voilà, c'est pas pour ça qu'il va aller plus vite pour sortir de nouvelles chansons. Il va falloir attendre le siècle suivant, soit neuf ans en tout, pour entendre un nouveau single de Laurent Voulzy à la radio. Je me rappelle encore du bazar des attachés de presse de la firme de disques autour de l'arrivée de ce disque improbable, inespéré. Le texte, signé Alain Souchon, raconte l'attente, l'absence, la force d'un amour qui se vit comme une épopée intime. Le mot « héroïne » ne désigne pas une guerrière de roman, mais une femme réelle, forte et insaisissable, capable de bouleverser une vie. L'enregistrement est somptueux. Les arrangements, luxuriants, portent la voix de Voulzy comme une vague. La chanson dure plus de six minutes, un format inimaginable pour la radio. Mais c'est aussi ça, Laurent : ne pas céder à la mode, suivre son inspiration.Avec Une héroïne, Laurent Voulzy rappelle qu'il est un orfèvre : un artiste qui écrit peu, mais dont chaque chanson compte. Après ce retour triomphal, il pourra à nouveau disparaître, prendre son temps, malgré quelques surprises, mais revenir, toujours avec des mélodies qui marquent des générations entières.
Cet été, les auditeurs s'emparent du micro ! Découvrez les chansons qui font vibrer leurs vacances, entre souvenirs et mélodies incontournables.Et toi, c'est quoi la chanson que tu adores écouter en plein été ?Un grand merci à tous mes invités pour leur contribution : Carole du podcast "Yes, I do !", Alice (@popnplot sur Instagram), Océane, Lily, Karim du podcast "Replay", Axel (@popstachee sur Instagram) et Mickaël du podcast "Le mur du son".Crédits de l'épisode : - “Crie hie” (Eugene Fredy / Jérôme Rastello)- "Another night" (Sons of the East, Nic Johnston, Bry Jones)- "Lay all your love on me" (Benny Andersson, Björn Ulvaeus, Judy Craymer)- "Dans les yeux d'Emilie" (Vivien Vallay, Pierre Delanoë, Claude Lemesle, Yvon Ouazana, Jacques Plait)- "Mystery of love" (Sufjan Stevens, Doveman, Luca Guadagnino)- "Sax" (Edvard Førre Erfjord, Henrik Michelsen, James Abrahart, Camille Angelina Purcell, Fleur East, Electric, Afterhrs)- "Au soleil" (L'Algérino, Josas)- "Derniers baisers" (Gary Geld, Peter Udell, Laurent Voulzy, Pierre Saka, Franck Eulry)Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Personne ne s'est plaint de ma dernière description qui était une copie éhontée de celle de Maxime. De deux choses l'une : soit vous vous en foutez, soit j'écris (ou je copie) dans le vide parce que vous ne lisez pas. Je ne vous jette pas la pierre, je ne lis pas les descriptions de podcast non plus. Cela dit, je mets tout de même le nom des groupes mentionnés en fin d'épisode : Slomosa, Skeleton Key et Erik Sanko.La playlist globale et classée sur Youtube (sans les 10 reprises du jour, enfin les 5)La playlist globale et classée sur Spotify (sans les 10 reprises du jour, enfin les 5 zavez compris)La playlist multi-plateformes et classée sur Spotify (sans les 10 reprises du jour, LES 5 j'ai dit)Nouveau : l'annuaire Super Cover Battle (tous les groupes et artistes évoqués depuis le premier épisode, + de 800 noms !).Pour nous envoyer vos listes de 3 reprises (parues officiellement et dispo en stream) :recoversionpodcast@gmail.comecoutecapodcast@gmail.comTipeee : http://tipeee.com/ecoute-ca Discord : https://discord.com/invite/wgxkGN3grG Instagram : @ecoutecapodcast Bluesky : https://bsky.app/profile/ecoutecapodcast.bsky.socialX/Twitter : @ecoute_ca Facebook : ecoutecapodcastPodmust : https://podmust.com/podcast/ecoute-ca/ Itunes : https://itunes.apple.com/fr/podcast/%C3%A9coute-%C3%A7a/id1307143363?l=en Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cet épisode, Fabrice Lafitte nous plonge dans les coulisses de la chanson "Aviateur" de Véronique Jeannot, sortie en 1988. Nous découvrons les origines de ce titre, né de la collaboration entre Véronique Jeannot, Laurent Voulzy et Alain Souchon. Nous apprenons également les détails de la carrière de Véronique Jeannot, de ses débuts au cinéma à son incursion réussie dans la musique. Cet épisode nous offre un regard passionnant sur les secrets de fabrication d'un tube de l'été, entre anecdotes inédites et chiffres de vente impressionnants.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Laurent Voulzy revient sur les scènes des théâtres et des festivals. Un rendez-vous unique avec un artiste hors du temps, qui fait de la scène un écrin pour ses harmonies envoûtantes, où ses chansons prennent une autre dimension, entre ballades rêveuses et envolées lumineuses. Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chronique d'Olivier Monssens Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Quand et pourquoi Jésus s'en va-t-il seul au désert ? Quel est le sens de cette longue retraite de 40 jours ? Que se passe-t-il au cours des différentes tentations ? Et surtout : quid des animaux et des anges ? Réponse avec le chapitre 1 de l'évangile de Marc... et avec Jean-Patrick Capdevielle, Dave Brubeck, Laurent Voulzy, Guns N'Roses, Nolwenn Leroy et Martin Garrix !Quand t'es le désert...Bonne écoute !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Et un intermède Laurent Voulzy, si siSyreeta - I Love Every Little Thing About YouVoyou - Le scaphandrierRoc Marciano - Vintage LimoTodd Terje - Snooze 4 LoveDoechii - NosebleedsKendrick Lamar feat. AzChike - peekabooCharli XCX - Nuclear SeasonsO A. G. Cook - What I MeanScritti Politti - HypnotizeLaurent Voulzy - Cocktail chez mademoiselleLaurent Voulzy - Belle-île-En-Mer,Marie-GalanteJ Maribou State - BlackoakDjrum - A Tune For UsFrancois & The Atlas Mountains - Jeune versant Feat. Malik DjoudiBonnie Banane - La perleJoy Orbison & Joe James - BastardThe Weeknd - Wake Me UpThe Weeknd - TimelessSunareht - Promises