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Oleg Orlov, figure historique de la défense des droits de l'homme, vient de passer son 71ème anniversaire en détention. Militant infatigable, co-président de Mémorial, l'ONG co-lauréate du prix Nobel de la Paix 2022, il a été condamné, en février 2024, à deux ans et demi de prison pour « discrédit de l'armée » à travers ses dénonciations de la guerre en Ukraine. Ses proches s'inquiètent de son état de santé. Dans sa cage en verre de la salle d'audience du tribunal moscovite où il était jugé, Oleg Orlov était plongé dans un gros livre gris. En signe de protestation contre un procès dont l'issue était déterminée à l'avance, il lisait démonstrativement « Le Procès » de Frantz Kafka, refusant de prendre une part active aux débats, comme le faisaient les dissidents soviétiques.Seule concession, il a prononcé un « dernier mot », transformant l'audience en tribune : « Nous nous souvenons de l'appel d'Alexeï (Navalny) : ''N'abandonnez pas''. Je voudrais ajouter : ne perdez pas courage, ne perdez pas votre optimisme. Après tout, la vérité est de notre côté. Ceux qui ont conduit notre pays dans le gouffre où il se trouve aujourd'hui représentent le vieux, le décrépit, le dépassé. Ils n'ont aucune image de l'avenir, mais uniquement de fausses images du passé, des mirages de la ''grandeur impériale''. »« La vérité est de notre côté »Oleg Orlov était accusé d'avoir signé une tribune contre les autorités russes parue sur le site de Mediapart, qu'il a ensuite traduite en russe et publiée sur Facebook. Il y accusait les troupes russes de tuer en masse les civils ukrainiens et déplorait la « victoire » en Russie des « forces les plus sombres », celles qui « rêvaient d'une revanche totale », après la chute de l'Union soviétique. « Je suis jugé pour un article de presse dans lequel j'ai qualifié le régime politique établi en Russie de totalitaire et de fasciste », a expliqué le militant à son procès. « Cet article a été écrit il y a plus d'un an. À l'époque, certaines de mes connaissances pensaient que j'exagérais. Mais aujourd'hui, il est évident que je n'exagérais pas. Dans notre pays, l'État contrôle à nouveau non seulement la vie sociale, politique et économique, mais il revendique également un contrôle total sur la culture, la pensée scientifique et envahit la vie privée. Il devient omniprésent ».Depuis la dissolution par la justice de Memorial, en décembre 2021, puis le début de l'invasion russe en Ukraine deux mois plus tard, beaucoup de membres de l'ONG ont été poussés à l'exil. Mais Oleg Orlov a fait le choix de rester. « Il ne voulait pas fuir, il voulait rester dans son pays, mais il n'a jamais condamné ceux qui ont fait le choix inverse. Il m'a même conseillé de le faire », raconte Natalia Morozova, juriste de Memorial, aujourd'hui réfugiée en France.« Il y a quelque part en lui cette idée selon laquelle il est plus facile pour un homme honnête d'être en prison que de porter, en liberté, la responsabilité de ce que fait son pays. Je pense qu'ils voulaient qu'il émigre pour éviter ce procès et ces discours flamboyants à son procès, qui resteront dans les annales judiciaires », affirme Svetlana Gannouchkina, une autre figure majeure de la défense des droits humains en Russie, placée, comme lui, sur la liste des « agents de l'étranger », et qui a aussi fait le choix de poursuivre son travail à Moscou auprès des migrants.Lors de son « dernier mot » au tribunal, Oleg Orlov s'est aussi adressé à ses juges : « N'avez-vous pas peur de voir ce que devient notre pays, que vous aimez, vous aussi, probablement ? N'avez-vous pas peur que non seulement vous et vos enfants, mais aussi, que Dieu nous en préserve, vos petits-enfants, aient à vivre dans cette absurdité, cette dystopie ? »« Il avait conscience des risques qu'il prenait, il avait la possibilité de partir, mais il a décidé de rester. En ce sens, je lui tire mon chapeau, c'est un héros », souligne pour sa part un vétéran de la défense des droits de l'homme, Lev Ponomarev, exilé en France. « C'est une personnalité héroïque avec une âme très douce. Il ne le montre pas souvent, mais c'est quelqu'un de très fiable, qui vient en aide quand on en a besoin », souligne Svetlana Gannouchkina.« Un héros à l'âme douce »Biologiste de formation, Oleg Orlov s'engage dans la dissidence au début des années 1980, diffusant d'abord seuls des tracts artisanaux contre l'invasion soviétique en Afghanistan. Quelques années plus tard, il rejoint le groupe à l'origine de la création de Memorial. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Lev Ponomarev et de Svetlana Gannouchkina. « C'étaient les années de la Perestroïka, les organisations poussaient comme des champignons », se remémore l'octogénaire, qui se rappelle avoir vu, pour la première fois dans les locaux de Literaturnaïa Gazeta, ce « jeune homme à la chevelure châtin coupée au carré », qui s'est mis à venir régulièrement aux réunions de l'ONG naissante Memorial. Il se mettra à travailler avec elle sur le conflit du Haut-Karabakh, avant de se plonger dans les enquêtes sur les atrocités commises par la Russie lors des guerres en Tchétchénie.« C'est un militant des droits de l'homme irréprochable, très dur, très honnête. Les gens, comme lui, qui viennent des sciences sont plus structurés. Si Memorial faisait des enquêtes très minutieuses et très documentées, c'est grâce à lui », indique Lev Ponomarev.Otage volontaireEn 1995, il s'était constitué otage, avec d'autres militants, pour obtenir la libération des 1 500 patients détenus par des terroristes tchétchènes dans l'hôpital de Boudionnovsk. En 2007, il est enlevé avec un groupe de journalistes par des hommes armés et masqués dans un hôtel d'Ingouchie. Il a raconté, par la suite, avoir été soulagé lorsque les assaillants ont commencé à les battre violemment. « Cela a été un soulagement colossal pour moi, quand ils ont commencé à nous battre. Vous comprenez que s'ils nous battent, c'est qu'ils ne vont pas nous tuer », avait-il expliqué dans un long entretien à la journaliste Katerina Gordeeva. Une telle réaction suscite l'admiration de Natalia Morozova, qui y voit « un signe de courage extrême ».Tout au long de sa vie, son engagement auprès de Memorial a valu à Oleg Orlov de nombreuses poursuites judiciaires, des peines administratives de prison et de nombreuses attaques physiques. Mais ça ne l'a jamais arrêté. « Chez lui, il y a quelque chose de plus fort que la peur. C'est un homme doté d'une énorme conscience », souligne Svetlana Ganouchkina. « Oleg est l'un des rares d'entre nous à se définir comme patriote russe. Ce concept étant monopolisé par les nationalistes, peu d'entre nous se définissent comme tels. Dire qu'il a discrédité l'armée n'a absolument aucun sens. Il a lui-même évacué certains de nos militaires de Tchétchénie », affirme la défenseure des droits de l'homme.Aujourd'hui, ses collègues s'inquiètent de son état de santé, qui s'est dégradé en détention. Pour avoir accès aux pièces de son dossier pour son procès en appel, Oleg Orlov est emmené quotidiennement au tribunal, ce qui l'oblige à quitter le centre de détention avant l'heure du petit déjeuner et n'y rentrer que tard la nuit, sans avoir droit à un repas chaud. « Une petite vengeance de la part de la juge, parce qu'il a fait de son procès une sorte de tribune », selon Natalia Morozova. « Sa santé est menacée de séquelles irréversibles », il a attrapé un rhume et son audition s'est détériorée, avertit l'ONG.Amoureux de la nature, pêcheur, adepte des randonnées en canoé en Carélie, Oleg Orlov est aussi peintre amateur. À l'occasion de son 71ème anniversaire, Memorial a appelé ses soutiens à lui envoyer des vœux accompagnés d'une photo d'un tableau qui leur est cher. La branche française de l'ONG prévoit d'organiser une exposition des œuvres du dissident dans les semaines qui viennent.
Orléans, la découverte du rap, les 1ers textes, les 1ers morceaux et les 1eres apparitions sur les mix-tapes Bolide, Autopsie avec Booba, son frère Pit Baccardi, le projet Desperadoss, le beatmaking, la série de mix-tape Summer Crack, le film et la bande originale de Karma, la signature chez Def Jam, le street-album Perestroïka, la connexion avec Oumardhino, l'album Yuri, le featuring avec Young Thug, le morceau Infréquentables avec Booba, l'album Vidalo$$a et le classique Habitué, Summer Crack 4 avec les collaborations avec Maes et Bramsito, et le dernier album Trop Tôt Pour Mourir avec les collaborations de Lacrim, Dinos, Tiakola, Werenoi, Leto et Momsii. Ou comment faire du pe-ra d'proximité pour les mecs qui voient loin... Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le dernier président de l'URSS est mort lundi soir à 91 ans. Mikhaïl Gorbatchev, c'est avant tout deux mots : la perestroïka et la glasnost, la restructuration et la transparence en français. Deux réformes visant à transformer profondément l'Union soviétique et à la rapprocher des Occidentaux.
Le dernier président de l'URSS est mort lundi soir à 91 ans. Mikhaïl Gorbatchev, c'est avant tout deux mots : la perestroïka et la glasnost, la restructuration et la transparence en français. Deux réformes visant à transformer profondément l'Union soviétique et à la rapprocher des Occidentaux.
Mikhaïl Gorbatchev, décédé hier à l'âge de 91 ans, arrive au Kremlin en 1985 avec l'intention de régénérer l'économie russe. Il lance des grandes réformes, mais la « perestroïka » débouche sur une crise économique. « Perestroïka », qu'on traduit en français par restructuration, signifie littéralement « construction d'une maison sur de nouvelles bases ». La « perestroïka », c'est la reconstruction économique de l'URSS. Quand il arrive au pouvoir en 1985, l'économie tourne au ralenti, la productivité est très faible, la qualité des biens industriels médiocre. Pour réveiller ce mastodonte ankylosé, il faut des moyens financiers très importants. En promouvant la fin de la guerre froide, Mikhaïl Gorbatchev cherche à réduire les dépenses militaires de l'Union soviétique pour réallouer ce budget de l'État vers le développement économique. Voilà en gros l'état d'esprit qui prévaut en 1985. Mikhaïl Gorbatchev veut d'abord améliorer les performances économiques sans changer le système : pas question de renoncer à la planification par exemple ou au contrôle des prix. Et progressivement, il se tourne vers le modèle du socialisme de marché. Deux grands chantiers pour revitaliser l'économie soviétique L'un pour encourager l'essor du privé, l'autre pour réformer le secteur public. Le droit à la propriété privée est sans doute l'élément le plus fort en termes symbolique et pratique de cette « perestroïka » : il est rétabli en 1990. Les entreprises privées sont autorisées dans l'artisanat, le commerce et les services. Les coopératives de production sont également promues pour la fabrication des biens de consommation, et les investisseurs étrangers sont les bienvenus dans le cadre de sociétés mixtes. Les entreprises d'État sont aussi concernées par ce vent de liberté, mais il ne fait que les effleurer. Le décret signé en 1987 leur accordant une plus grande autonomie ne sera pas vraiment appliqué. En 1991, après la tentative de coup d'État avortée contre lui, il trace un nouveau chemin vers l'économie de marché dans un discours prononcé devant le nouveau Parlement. Son objectif final est d'intégrer l'économie soviétique à l'économie mondiale. Un discours qui laisse les auditeurs de marbre. Quelques mois plus tard, faute de soutien politique, il se retire du Kremlin sans avoir pu accomplir ces réformes. Un bilan économique désastreux en six ans Il laisse une économie dans un état encore pire qu'à son arrivée en 1985. Les réformes n'ont jamais été réellement mises en œuvre, faute d'accompagnement suffisant et bien sûr à cause de la corruption et de la résistance de l'élite attachée à ses privilèges, et donc pas vraiment pressée de changer de système. La production baisse, il y a des pénuries, de l'inflation, les salaires ne sont pas payés, d'où un fort mécontentement social qui s'exprime par des grèves. L'État a emprunté massivement pour régler les salaires en retard, mais les finances publiques sont exsangues. Une aide financière demandée auprès du chancelier Helmut Kohl à l'hiver 1990 L'Allemagne répond à cette demande, mais son soutien est mesuré car elle doit déjà assumer la facture de la réunification. Les Européens sont favorables à un soutien financier à l'Union soviétique, mais pas les États-Unis. La Maison Blanche estime que soutenir une économie dirigée en cours de désintégration revient à jeter de l'argent par les fenêtres. C'est seulement après la démission de Mikhaïl Gorbatchev que les États-Unis consentiront à une rallonge votée par le Congrès. Son successeur Boris Eltsine va redessiner la physionomie de l'économie russe avec des privatisations et des réformes beaucoup plus radicales, une période là aussi marquée par un fort déclin de l'économie.
Entrevue avec Guillaume Lavoie, membre associé à la Chaire Raoul-Dandurand et observateur en Ukraine à 3 reprises : soutien à l'Ukraine : entre communiqués de presse et réalité et Perestroïka 2.0. Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Segment LCN, manchettes, nouvelle du jour et commentaires entre Mario et Vincent : arrestation en lien avec l'homicide de Bernard Cherfan, les perquisitions d'Atomwaffen se sont déroulés sans accrocs, possible recrudescence des cas de COVID cet été, selon le fédéral, rues inondées et pannes d'électricité hier, plus de 1000 tonnes de tabac passées aux douanes par des camionneurs, plus de 25 000 ventilateurs utilisés au Canada, un proxénète reconnu coupable, des manifestations "pour la liberté" tout l'été à Ottawa, fusillade dans une église de l'Alabama, les USA autorisent les vaccins de Pfizer et Moderna pour les bambins, Lewis Hamilton achète des jeux rétros juste à côté de chez nous et un homme se fait renvoyer en Californie pour une erreur de prix… importante! Entrevue avec Pierre Lévesque, Président-directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent : le lancement de la saison touristique du Bas-Saint-Laurent à eu lieu le 15 juin dernier. Entrevue avec Lauraine Gagnon, Directrice générale du Zoo sauvage de Saint-Félicien : depuis le 21 mai dernier, le Zoo sauvage de Saint-Félicien est complètement ouvert. Entrevue avec Guillaume Lavoie, membre associé à la Chaire Raoul-Dandurand et observateur en Ukraine à 3 reprises : soutien à l'Ukraine : entre communiqués de presse et réalité et Perestroïka 2.0. Entrevue avec Alan Côté, directeur général et artistique du Village en chanson de Petite-Vallée : du 30 juin au 9 juillet 2022, se tiendra la 39ème édition du festival en chanson de Petite-Vallée. Entrevue avec Laurence Marquis, copropriétaire du restaurant Capitaine Homard, situé à Sainte-Flavie : le 5 mai dernier a eu lieu l'ouverture du restaurant de fruits de mer, Capitaine Homard, pour la saison 2022. Entrevue avec Patrick Déry, animateur du 15h à QUB radio pour la saison estivale. Tout savoir en 24 minutes : L'actualité du jour en 24 minutes, analysée et commentée, édition du vendredi 17 juin. Pour s'informer et tout comprendre en 24 minutes avec Mario Dumont, Vincent Dessureault et Alexandre Dubé. La rencontre Latraverse-Dumont, avec Emmanuelle Latraverse, Mario Dumont : un Grand Prix qui dérange et un été préélectoral. Chronique sportive avec Mathieu Boulay, journaliste sportif pour le Journal de Montréal et de Québec : qui va succéder à Shea Weber comme capitaine du Canadien, match no 2 de la Coupe Stanley et le Grand Prix: la logique est respectée lors des essais libres. Segment LCN avec Sophie Thibault : Poutine et la guerre en Ukraine, une campagne électorale l'automne prochain Une production QUB radio Juin 2022 Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Les 40 000 employés de l'usine Renault/Avtovaz à Togliatti, au sud-est de Moscou, doivent prendre ce lundi leurs trois semaines de congés d'été. Une décision prise par le premier constructeur automobile du pays en raison d'une pénurie de composants due aux sanctions occidentales. Quelques jours après, le groupe annonçait l'arrêt de son usine de Moscou et l'évaluation « des options possibles concernant sa participation dans Avtovaz ». De notre envoyée spéciale à Togliatti, C'est une ville de 700 000 habitants aux bords de la Volga faite pour la voiture avec ses larges routes à plusieurs voies, construite grâce à la voiture et notamment aux célèbres Lada. On retrouve le journaliste local Pavel Kaledin dans un café qui surplombe la cité ouvrière. « Ici, nous nous trouvons dans une zone où absolument tout a été construit par Avtovaz. Jusqu'à l'arrivée de Renault-Nissan, 450 000 personnes vivaient encore ici. C'était comme une grande ville dans la ville. Il y a aussi deux autres zones à Togliatti où vivent 250 000 personnes et où, comme ici, écoles, jardins d'enfants, installations sportives, tout a été fait par Avtovaz. C'était comme ça à l'époque soviétique. L'usine a en quelque sorte construit la ville, et construit et entretenu également toutes les infrastructures sociales, ajoute le journaliste. Les gens qui sont nés et ont grandi à cette époque se souviennent de tout ce qu'Avtovaz a mis en place et entretenu. Avtovaz était en quelque sorte aussi le propriétaire de la ville. Dans les années 90, l'entreprise choisissait même le maire. Pas officiellement évidemment, mais c'était le cas. » Impact des sanctions C'est dans cette usine qu'en 1986 Mikhaïl Gorbatchev est venu prononcer pour la première fois le mot « Perestroïka ». Trente ans après la chute de l'Union soviétique, la privatisation et la mondialisation, les sanctions sont pour les ouvriers comme un nouveau saut dans l'inconnu. Seule certitude pour Maxim, syndicaliste à l'usine Avotvaz : ce sera difficile. « Quoi qu'on en dise, les sanctions nous affectent. L'économie est la base de tout, le reste n'est qu'un complément. C'est la vie des gens qui est en cause. Bien sûr, nous devrons faire avec. Ce n'est pas comme si on avait le choix. Nous devrons survivre, explique Maxim. Qu'on soit d'accord avec ce qu'il se passe actuellement ou non, nous devrons survivre. Mais oui, les sanctions vont avoir un impact négatif. Pour moi, pour ma famille. Nous allons peut-être devoir affronter une énorme montée du chômage. » Assis en face de lui à la table en toile cirée du local du syndicat, Nikolaï, lui, en est sûr : quoi que que réserve l'avenir, il est possible de s'en sortir. « Bien sûr, cela va changer les choses, les rémunérations vont être plus basses, il y aura des tensions. Nous allons devoir réduire nos besoins, arrêter de travailler. Mais nous sommes russes, alors vous savez, tout le monde sait se débrouiller pour avoir une petite ferme dans sa datcha ou quelque part ailleurs, avec un jardin à cultiver, des poules. Moi-même j'ai environ 50-60 animaux : des cochons, des bœufs, des veaux. Environ 40 poulets. Mes parents m'ont appris toute ma vie que si c'est difficile, il faut savoir se débrouiller quand même. C'est ce que j'essaie de faire. »
Nous parlons, avec Amaury de Rochegonde, du durcissement du contrôle des médias et des voix discordantes en Russie après la dissolution de l'ONG Memorial. « Agent de l'étranger ». C'est par ces mots que sont frappés d'opprobre, en Russie, les ONG comme Mémorial, qui vient d'être dissoute, mais aussi des médias, des journalistes et de plus en plus les avocats. Evgueni Smirnov et Ivan Pavlov, les défenseurs du reporter d'investigation Ivan Safronov, ont ainsi été contraints à l'exil après avoir reçu ce statut infamant et des poursuites pour divulgation d'informations confidentielles. Si le cas de Mémorial, « agent de l'étranger » depuis 2016, est saisissant, ce n'est pas simplement parce que c'est une ONG symbole de la Perestroïka, fondé par le prix Nobel de la Paix Andrei Sakharov. Ou parce que ce nom reste associé à la révélation en Russie de la terreur stalinienne. C'est aussi parce que Mémorial était devenu un instrument d'informations à travers son centre de défense des droits humains - estampillé « agent de l'étranger » lui depuis 2013 - pour sa dénonciation des exactions en Tchétchénie ainsi que sa défense et son décompte des prisonniers politiques. Mercredi 5 janvier, un tribunal de Moscou décidera d'ailleurs du sort de ce centre qui enquêtait récemment sur les mercenaires de Wagner en Syrie. ► À lire aussi : La dissolution de l'ONG Mémorial, une décision prévisible Bâtir un Internet souverain Sur la liste des « agents de l'étranger », qui rappelle le régime stalinien, on compte une centaine de médias, de journalistes, de blogueurs et même d'artistes puisque deux des Pussy Riot ont reçu ce label jeudi 30 décembre. Le chiffre est en forte augmentation puisqu'il n'y avait dans la liste que onze organisations il y a un an. Parmi les obligations de ces prétendus « agents de l'étranger », la présence d'une clause de 24 mots en gros caractères sur chaque publication, un rapport trimestriel déclaratif sur leurs activités et le paiement d'un audit annuel. Évidemment, contrevenir à ces règles entraîne des amendes et des poursuites. Mais surtout, le label déclenche un opprobre public qui détourne les annonceurs, les sources et les lecteurs, comme on l'a vu avec le site indépendant Meduza qui a intégré ce registre en avril dernier. En Russie, il s'agit ainsi d'étouffer l'exercice du journalisme comme l'expression de toute voix discordante par rapport à la propagande d'État. Comme en Chine, l'idée est de bâtir un Internet souverain isolé des grands serveurs mondiaux d'où seront exclues les voix dissidentes. L'Occident ne reste pas muet. Le 22 décembre, le régulateur berlinois des médias a obtenu d'Eutelsat l'arrêt de la diffusion par satellite de la chaîne Russia Today ou RT en allemand pour laquelle aucune autorisation n'avait été donnée. RT, diffusée en France, est qualifié de « média affilié à un État », et uniquement sur les réseaux sociaux. ► À lire aussi : 2021, une année marquée en Russie par la répression et les atteintes à la liberté d'expression
« Chers compatriotes, concitoyens. En raison de la situation actuelle, en raison de la création d'une nouvelle Communauté des États indépendants, je mets fin à mes fonctions de président de l'URSS. Je prends cette décision pour des raisons de principe. J'ai toujours défendu fermement l'autonomie, l'indépendance des peuples, la souveraineté des Républiques, mais je défendais aussi la préservation la préservation d'un État de l'Union, l'intégrité du pays. Les événements ont pris une tournure différente. La ligne du démembrement du pays et de la dislocation de l'État a gagné. Ça je ne peux pas l'accepter ». Discours de démission de Mikhaïl Gorbatchev, 25 décembre 1991. Il y a 30 ans, Mikhaïl Gorbatchev annonçait sa démission dans une allocution télévisée marquant ainsi la disparition de l'URSS et la fin d'un monde bipolaire. Dirigeant de l'URSS de 1985 à 1991, Gorbatchev a mis en oeuvre une politique de libéralisation à travers des réformes économiques et sociales ("Perestroïka"), tout en favorisant la liberté d'expression et la transparence du régime soviétique ("Glasnost"). Sur la scène internationale, cette politique avait notamment bénéficié aux Américains, aussi bien en termes de libéralisation des ressources ou dans la course aux armements. Figure emblématique des réformateurs, la démission de Gorbatchev a laissé place à une Russie exsangue sous Eltsine puis à un durcissement du régime sous Poutine. À l'occasion de la parution de son ouvrage "Le jour où l'URSS a disparu", Andreï Gratchev, historien et ancien porte-parole de Mikhaïl Gorbatchev revient sur la disparition de l'URSS. Pour aller plus loin :
L'invité : Eric Aunoble, historien, université de Genève Le thème : l'association Memorial et les usages du passé en Russie et en Ukraine La discussion : Les menaces pesant sur l'association Memorial (1:20) Le sens et le rôle de cette association née pendant la Perestroïka (3:05) La fin des années 1980, moment de passion pour les révélations sur … Continue reading "228. Menaces sur Memorial, usages politiques de l'histoire en ex-URSS, avec Eric Aunoble"
D'Ouest en Est - Eventail de propagande Entretien avec David Tcherepanya, auteur, scénariste et spécialiste du cinéma soviétique qui nous parle du septième art dans l'ex-URSS. Il est l'auteur du mémoire "Le cinéma soviétique et la liberté d'expression de la déstalinisation a la Perestroïka".
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Pour ce 63ème numéro, je vous emmène en périple depuis Oxford jusqu'à New-York, en passant par Moscou !Découvrez l'histoire derrière "No Surprises" ainsi qu'une magnifique reprise.La suite dans l'épisode ou dans les notes ci-dessous.La playlist de l'épisode sur Spotify.La playlist multi-plateformes.Pour échanger avec moi :Par mail : recoversionpodcast@gmail.comSur twitter : @RecoversionSur Instagram : @recoversionpodcastSur Facebook : @RecoversionpodcastLe site internet du podcastMon blogDiscord des streetcasteursLa Playlist de l'émissionLa chaine YoutubePour aller plus loin :L'épisode 44 du podcast où je parlais de RadioheadLe site francophone de RadioheadL'épisode du podcast Radio K7 sur Ok ComputerÉcouter l'épisode sur :AnchorSpotifyDeezerApple PodcastsFlux rss de l'émission
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durée : 01:57:07 - Fictions / Théâtre et Cie - Résumé de la 1ère partie : New-York, 1985. Prior et Louis vivent une grande histoire d’amour. Mais Prior tombe malade et Louis prend peur et le quitte. De leur côté, Joe et Harper voient leur mariage péricliter.
durée : 01:57:07 - Fictions / Théâtre et Cie - Résumé de la 1ère partie : New-York, 1985. Prior et Louis vivent une grande histoire d’amour. Mais Prior tombe malade et Louis prend peur et le quitte. De leur côté, Joe et Harper voient leur mariage péricliter.
Aujourd'hui encore dans La Potion, je vous propose d'aller prendre l'air en Sibérie, à la découverte du patrimoine musical du peuple Yakoute. Après un premier épisode consacré aux rituels chamaniques des Yakoutes, voyons ce que ces musicien.ne.s des grands espaces fabriquent aujourd'hui !Les chamanes "musiquants" (selon l'expression de l'ethnomusicologue Gilbert Rouget) se font rares en Sibérie, en fait ils se cachent même selon l'ethnomusicologue Henri Lecomte, traumatisés par les persécutions du régime soviétique qui a notamment affrété des trains entiers pour les envoyer au goulag. Néanmoins depuis la Perestroïka, les rites, les croyances et les musiques chamaniques ont retrouvé un certain droit à l'expression. Incorporant des sonorités actuelles aux spécificités de leur musique traditionnelle, aujourd'hui la nouvelle génération des peuples sibériens innove : punk-rock chez Yat-Kha, expérimentale chez Sainkho Namtchylak surnommée la "Björk des Steppes", instrumentale chez le maître du khomus Spiridon Shishigin ou encore électronique chez Zarina Kopyrina et son duo Olox... La musique des Yakoutes envoient les watts ! See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
durée : 00:59:01 - Juke-Box - par : Amaury Chardeau - Où comment la Perestroïka lancée par Gorbatchev en 1985 permit l'émancipation du rock et de la culture underground. - réalisation : Agnès Cathou
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Retour sur les 30 ans de la chute du Mur de Berlin, qui seront commémorés ce samedi en Allemagne. Et la double question est la suivante : pourquoi cet évènement est-il considéré comme une date importante dans l’histoire mondiale et quel bilan peut-on en faire pour l’Europe trente ans après ? Et bien ce 9 novembre 1989 est devenu très vite une date importante tout simplement parce que la chute de ce Mur, érigé en 1961 en pleine Guerre Froide, a marqué le début de la fin de l’organisation géopolitique du monde en deux blocs antagonistes, est et ouest, capitaliste et communiste. Un ordre mondial qui s’imposait à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et plus précisément depuis 1947, date à laquelle a débuté la Guerre Froide. Les évènements du 9 novembre 89 ont pris tout le monde par surprise, la rapidité de leur déroulement plus exactement – car la contestation du régime communiste en RDA avait débuté depuis plusieurs mois déjà. Au point que le KGB avait imaginé un plan sévère pour stopper cette contestation, avec notamment l’usage de la force. Scénario rejeté par Mikhail Gorbatchev, celui qui avait lancé la Perestroïka en 1985. Lui qui avait voulu réformer le communisme, en faire un « socialisme à visage humain », l’aura au final détruit. Première conséquence de taille : la chute du Mur a débouché quelques mois plus tard sur la réunification de l’Allemagne. Réunification symbolique, politique et économique, qui faisait de l’Allemagne la grande puissance européenne, d’où d’ailleurs la grande méfiance au départ de la diplomatie française, inquiète de cet ajout de puissance et soucieuse de régler au mieux les questions de frontière. Ce qui d’ailleurs fut fait. La construction de la nouvelle Allemagne d’ailleurs ne s’est pas faite sans souci, et a coûté une fortune à l’Allemagne de l’Ouest. Deuxième conséquence : avec la chute de la RDA, les autres régimes communistes voisins n’ont pas tardé à s’écrouler, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, puis l’ensemble des ex-républiques socialistes qui étaient sous le joug de Moscou. Troisième conséquence assez rapide, deux ans à peine : l’effondrement de l’URSS – en décembre 1991, l’empire soviétique s’effondrait, beaucoup de pays recouvraient leur indépendance et le drapeau russe, et non plus soviétique, flottait à nouveau sur le Kremlin. Trente ans après, le bilan de toutes ces conséquences est assez mitigé, notamment en Europe. Certes, les peuples d’Europe de l’est ont retrouvé la liberté, mais ils ont aussi découvert un monde plus dur, plus égoïste, plus matérialiste. Le coût de la réunification a provoqué des hausses de taux d’intérêt qui ont entraîné un peu plus tard des politiques d’austérité un peu partout en Europe, malgré la mise en place de l’euro. Résultat : 30 ans après, la démocratie ne fonctionne pas toujours très bien et on assiste depuis quelques années à la montée en puissance de mouvements populistes à l’est de l’Europe – et notamment dans les Lander de l’ex-RDA communiste. Il y a donc clairement une forme de désenchantement et une colère sourde contre cette démocratie et cette Union européenne qui, pour des millions de personnes, n’ont pas tenu leurs promesses de 1989. Quant à la Russie, elle s’est sentie humiliée dans les années 1990 par des pays occidentaux qui se sont crus alors tout-puissants. Elle a fini par se doter d’un leader rêvant de rétablir l’influence de l’empire soviétique, Vladimir Poutine. Il estime que la chute du Mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS sont les pires évènements survenus au XXe siècle.
Marie-Pierre Rey (Paris I) Conférence donnée dans le cadre du Cycle 2017/2018 des Conférences Campus Condorcet : « Un monde fini ? Environnement, croissance et croyances » - En décembre 1991, un peu plus de cinq ans après l’avènement de la Perestroïka gorbatchévienne qui s’était donné pour objet de la réformer en profondeur, l’Union soviétique implosait, entraînant avec elle, non seulement l’écroulement de la plupart de ses institutions mais également la disparition d’un univers mental qui participait de la légitimité du pays et en assurait la cohésion sociale. Sur le plan extérieur, les changements furent tout aussi rapides : désormais privé des références idéologiques qui avaient contribué à son expansion, contraint de renoncer au glacis est-européen et au réseau d’États clients du Tiers Monde qui lui avaient conféré une grande partie de sa puissance, le nouvel État russe se retrouva en quelques mois affaibli dans ses capacités d’influence, en proie à une profonde crise identitaire et exposé par ses nouvelles frontières à des voisins instables.Cette disparition dont les conséquences allaient être cruciales tant pour le pays lui-même que pour l’équilibre géopolitique mondial, était-elle inévitable et comment l’expliquer ? C’est à ces questions que l’on s’efforcera de répondre en s’appuyant sur les nombreuses sources aujourd’hui disponibles.
Alexandre Vassiliev, l'un des plus grands collectionneurs de costumes - plus de 50'000 objets datant du XVIIe à nos jours, évoquera tout un pan de l’histoire de la Russie, du dégel des années 60 à la Perestroïka. A travers son panorama de plus de 40 ans de mode soviétique, il racontera - par l’intime et par le paraître - une histoire extrêmement parlante, non seulement du vêtement, mais de l’idéologie communiste telle qu’elle a été déclinée sur un territoire immense.
Tom Hooper s'était plongé dans l'histoire des mafias russes et de celles des anciennes républiques soviétiques qui avaient explosé durant la période de libéralisation de la Perestroïka à la fin des années 1980 et surtout après la chute du bloc soviétique en 1991. Le crime organisé des pays de l'Est s'était rapproché de celui de la Communauté des Etats Indépendants qui avait pris la place de l'Union Soviétique. On retrouvait des ramifications inattendues entre des groupes mafieux bulgares, roumains, ukrainiens et biélorusses. Hooper recherchait tout ce qu'il pouvait trouver sur Oznigie Bratva et surtout qui étaient ou avaient été ses membres. Le Bureau lui avait fourni le logiciel très performant de traduction du Pentagone qui permettait de traiter tous les types de documents écrits en alphabet cyrillique, depuis le microfilm jusqu'au vieux dossier en papier ronéotypé.La première mention relative à Georgi Ganev remontait à 1991. Il avait alors à peine 18 ans. Première arrestation. Hooper ne put s'empêcher de penser qu'ils avaient seulement un an de différence, des parcours si différents. La seule photo qu'il avait datait de sa dernière période sous les barreaux, en 2010. Par chance, elle était récente et il devait encore ressembler à ça.(...)