La Potion

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Dans Nova Lova, une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova.

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    • Jun 30, 2023 LATEST EPISODE
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    Latest episodes from La Potion

    "Chaque nouvel album est un rite de passage pour moi" (Camille)

    Play Episode Listen Later Jun 30, 2023 47:15


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    "Créer de nouvelles mythologies, c'est le devoir de l'artiste" (Rone)

    Play Episode Listen Later Jun 16, 2023 44:44


    Du mystère de la mort à la transe du dancefloor, laissez-vous envoûter ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "On me dit pythie, prêtresse, sorcière" (Dafné Kritharas)

    Play Episode Listen Later Jun 9, 2023 46:44


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    "Le stambeli descend du vaudou donc il rappelle au peuple tunisien son africanité" (Amine Metani)

    Play Episode Listen Later Jun 2, 2023 46:51


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    "J'ai une foi totale dans la solidarité du Vivant" (Gabrielle Filteau-Chiba)

    Play Episode Listen Later May 26, 2023 49:24


    Tout plaquer pour vivre dans une cabane en bois dans les forêts sauvages du Haut-Kamouraska, entrer en lutte pour protéger l'environnement avec le soutien des esprits du Vivant et de la sagesse autochtone... La romancière québécoise Gabrielle Filteau-Chiba l'a fait, et elle raconte tout à Jeanne Lacaille au cours d'une rencontre ultra-sensible parmi les vieux arbres du Jardin du Luxembourg avant de rallier le festival Etonnants Voyageurs à Saint-Malo !Femme-renard aux yeux verts du grand nord, Gabrielle Filteau-Chiba menait une vie plutôt standard à Montréal jusqu'au jour… Où s'impose à elle la nécessité de tout plaquer pour partir vivre dans une cabane en bois au cœur d'une forêt sauvage dans la région du Haut-Kamouraska. Là où naissent les Appalaches et les bélugas, Gabrielle Filteau-Chiba vit au bord d'une rivière, sans eau, sans électricité et sans réseau, en compagnie des ours, des coyotes, des grands pins et des aurores boréales. Et c'est au cœur de ce pays “où les chiens quand on les détache deviennent des loups” selon les mots du québécois Louis Hamelin dans son roman La Constellation du Lynx ; c'est là, dans la solitude chérie de sa petite coquille de noix, tout contre le poêle à bois, que Gabrielle Filteau-Chiba commence à écrire. Un journal intime d'abord, qui devient bien vite une trilogie romanesque : “Encabanée” en 2018, “Sauvagines” l'année suivante et “Bivouac” enfin, en 2021, publiés aux éditions Le Mot et le Reste et aux éditions Stock. Largement autobiographique, ce triptyque saveur sève est un cri du cœur pour la protection du Vivant, un plaidoyer poétique et hautement spirituel composé autour du personnage d'Anouk, qui comme l'autrice, quitte tout pour s'ensauvager avant de prendre part à la lutte collective contre un projet d'oléoduc qui menace sa forêt ; Raphaëlle, une agente de protection de la faune aux prises avec un violeur- braconnier ; et Riopelle, un militant radical qui fait chavirer les cœurs. Ensemble et avec les esprits de la forêt, ielles vont changer le cours des choses et aujourd'hui Gabrielle Filteau-Chiba achète des forêts pour les protéger avec ses droits d'autrice. Classe ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Les chants des Baye Fall ? La lumière, la transcendance absolue." (Guiss Guiss Bou Bess)

    Play Episode Listen Later May 19, 2023 48:20


    Des tambours qui parlent, des chants de lumière, des danses de possédés, un panthéon d'esprits guérisseurs, des bpm bien dosés et des secrets d'initiés… Voilà quelques-uns des ingrédients qui composent La Potion de mes invités : le trio franco-sénégalais Guiss Guiss Bou Bess ! Avec Mara Seck au chant, Aba Diop aux percussions et le français Stéphane Costantini aux machines, le trio marie les polyrythmies mystiques du sabar à la transe des musiques électroniques. Un cocktail explosif qui n'a pas manqué de décoiffer le public des Transmusicales de Rennes par exemple à la sortie de Set Sela, en 2019, le premier EP du groupe. Quatre ans plus tard, Guiss Guiss Bou Bess dévoile aujourd'hui son nouvel et 2e opus, Jolof Bass Music.>> https://youtu.be/YiuO5f6yQQ8À cette occasion, Guiss Guiss Bou Bess revient sur la magie des tambours sabar, piliers de transe et de possession des cérémonies ndop. Dans cet épisode de La Potion, le trio initie aussi Jeanne Lacaille à la spiritualité, la philosophie et à la musique des adeptes du Baye Fall, confrérie soufie du Sénégal dont Mara Seck et Aba Diop font partie, une communauté à l'honneur le 3 mai dernier d'une soirée exceptionnelle organisée par le Collectif Souffle au Consulat à Paris.>> https://youtu.be/rAT7YGhm9x8Prochains concerts de Guiss Guiss Bou Bess : >> le 20 mai à Jette en Belgique, pour le festival Jam'in Jette>> le 24 mai à Nantes>> le 15 juin à Rennes Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "En fest-noz, il n'y a qu'un pas entre la danse, la transe et la jouissance" (Fleuves)

    Play Episode Listen Later May 12, 2023 48:45


    “Le fest-noz a ceci de magique qu'il vous met une société en mouvement en la faisant danser et ça, c'est tout à fait extraordinaire” selon le regretté Yann-Fanch Kemener, chanteur breton, ethnomusicologue, collecteur de chants populaires du Centre-Bretagne et grand amateur de fest-noz. Le fest-noz au départ, c'est un rituel paysan, une manière d'accompagner le travail de la terre ou de casser la fatigue à la fin d'une journée d'arrachage de pommes de terre. Depuis 2012, le fest-noz est inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l'Unesco et l'on en compte des centaines organisés chaque année en Bretagne mais au début du 20e siècle, à cause des guerres et de l'industrialisation de l'agriculture, cette fête de nuit traditionnelle et populaire a failli bien disparaître. Mais c'était sans compter sur le chanteur visionnaire Loeiz Ropars dans les années 50, les expérimentations d'Alan Stivell dans les années 70, le groupe rock Ar Re Yaouank dans les années 90 et toute une nouvelle génération d'artistes qui composent au présent la bande-son du fest-noz. C'est le cas de Fleuves, un trio brestois qui, depuis 2012, offre une cure de jouvence aux fest-noz à rebours de tout folklore en croisant le trad' avec les modulations électroniques d'un Fender Rhodes. Ses membres l'affirment : "en fest-noz, il n'y a qu'un pas entre la danse, la transe et la jouissance."Alors peut-on voir dans le fest-noz breton un rite païen contemporain ? Racines paysannes, danses collectives, musiques répétitives, phénomènes de transe et vecteur de cohésion sociale… En compagnie de Fleuves et de passionné.e.s qui vivent au présent cette belle cérémonie, Jeanne Lacaille lève le voile sur la magie du fest-noz... Entrez dans la ronde ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Le tarot divinatoire, c'est une psychanalyse en accéléré !" (Thomas Perino)

    Play Episode Listen Later Apr 21, 2023 48:43


    Cette semaine, La Potion part à la rencontre de Thomas Perino, graveur d'art et maître-cartier qui signe Le Tarot Perino aux éditions Le Feu Sacré, réalisé selon un savoir-faire très ancien et inspiré par le célèbre Tarot Conver, un canon du tarot de Marseille.Devinez quoi ? Après le lancer d'os évoqué par le pianiste sud-africain Nduduzo Makhathini dans La Potion en décembre dernier, ou le Yi-King chinois que RBK Warrior nous confiait beaucoup aimer, aujourd'hui La Potion rebat les cartes des arts divinatoires pour découvrir le monde du tarot en compagnie de Thomas Perino.De son invention en Italie au Moyen-Âge à sa popularisation par le mouvement New Age aux Etats-Unis dans les années 70, le tarot divinatoire fascine et nourrit bien des fantasmes, dans les cercles d'initiés comme auprès du grand public. Un succès qui ne se dément pas, y compris en librairies, notamment grâce à des figures comme celle du réalisateur, psychanalyste et tarologue franco-chilien Alejandro Jodorowsky, dont les livres sur le tarot demeurent traduits dans le monde entier des best-sellers.Maître-cartier et graveur d'art, Thomas Perino signait récemment (aux éditions Le Feu Sacré) Le Tarot Perino, un jeu de tarot unique au monde réalisé en cinq ans selon un savoir-faire très ancien et inspiré par le célèbre Tarot Conver, un canon du tarot de Marseille. L'occasion de revenir sur l'histoire du tarot et de sa fabrication en Europe, mais aussi d'explorer d'autres traditions divinatoires telles que le Yi-King chinois. Et, bonus, Thomas Perino offre à Jeanne Lacaille un tirage de cartes... hautement prophétique bien sûr ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Le maloya, c'est ma musique-médecine" (Olivier Araste)

    Play Episode Listen Later Apr 14, 2023 48:33


    Sur le sujet, Olivier Araste s'est toujours montré plus que discret mais pour La Potion, cet ambianceur-né accepte de se mettre à nu et de se dévoiler en magie au cours d'un entretien très intimiste au micro de Jeanne Lacaille. De ses premiers servis kabaré à sa relation hautement spirituelle avec le Vivant... Laissez-vous envoûter !La vie d'Olivier Araste, c'est une vie de maloya : ce blues ternaire hérité des anciens esclaves, hier encore réprimé, interdit, tabou ; aujourd'hui brandi fièrement comme le drapeau de la créolité réunionnaise et classé depuis 2009 au Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité de l'UNESCO. Malgré un destin semé d'embûches, le maloya a traversé les âges grâce à des passeurs comme Firmin Viry, Granmoun Lélé, Lo Rwa Kaf ou encore, plus près de nous, Danyèl Waro qui a participé à la renaissance du maloya en le chantant haut et fier dans les meetings du Parti Communiste Réunionnais notamment. Frère de luttes donc, le maloya est aussi au cœur des croyances et de la spiritualité d'une partie des réunionnais.e.s : il s'agit d'un vecteur de connexion avec leurs ancêtres africain.e.s, honorés en musique et en transe dans des cérémonies appelées servis kabaré. Jusqu'au bout de la nuit, les ancêtres méritant.e.s sont appelé.e.s au rythme des chants, des danses et des roulèrs, ces gros tambours de terre qui pulsent comme les battements d'un cœur, celui du maloya et du peuple réunionnais. Sur le sujet, Olivier Araste s'est toujours montré plus que discret, lui l'ambianceur-né, ambassadeur de la joie maloya… Mais pour La Potion aujourd'hui, le musicien accepte de se dévoiler en magie.Prochains concerts avec Lindigo : Le 28 mai au Zénith de ParisLe 3 juin au Plan à Ris-Orangis https://youtu.be/A8uA_KW00w8 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Les songlines aborigènes sont de véritables universités spirituelles, ancestrales, astronomiques et écologiques" (Margo Neale)

    Play Episode Listen Later Apr 7, 2023 47:55


    Peintures, sculptures, chants et danses de cérémonie... En compagnie de la commissaire générale Margo Neale et des artistes aborigènes Tapaya Edwards et Anawari Inpiti Mitchell, La Potion lève le voile sur les œuvres hautement vibratoires de l'exposition et sur les grands piliers de la spiritualité aborigène. Esprits du désert, voyage initiatique dans les pas mythiques des Sept Sœurs, grottes sacrées et enjeux écologiques... Laissez-vous envoûter !Entièrement conçue par des coopératives d'artistes aborigènes et des leaders communautaires, l'exposition Songlines, chant des pistes du désert australien nous invite à traverser les trois grands déserts du centre et de l'ouest de l'Australie, un voyage initiatique sur la piste des Sept Sœurs, l'un des récits fondateurs de la cosmogonie aborigène. Bien plus qu'un simple conte, ce récit épique transmis oralement de génération en génération depuis plus de 60000 ans formule en réalité de nombreux enseignements fondamentaux d'ordre topographique, botanique, mythique, spirituel ou astronomique. En fait, l'histoire des Sept Sœurs est à elle toute seule une véritable université de l'identité, de la mémoire et de la culture aborigène. C'est donc ce “rêve de création” appelé Tjukurpa qui se déploie aujourd'hui au cœur de l'exposition Songlines, chant des pistes du désert australien, ses différents chapitres se déclinant sous la forme de peintures, sculptures, céramiques, chants, danses de cérémonie et autres installations immersives super mystiques. En compagnie de la commissaire générale Margo Neale et des artistes aborigènes Tapaya Edwards et Anawari Inpiti Mitchell, La Potion lève le voile sur les œuvres hautement vibratoires de l'exposition et sur les grands piliers de la spiritualité aborigène. Esprits du désert, voyage initiatique dans les pas mythiques des Sept Sœurs, grottes sacrées, cérémonies traditionnelles et enjeux écologiques... Laissez-vous envoûter ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "La flûte est sacrée pour les peuples indiens de Colombie, elle est fondatrice dans leur cosmogonie" (Teto Ocampo)

    Play Episode Listen Later Mar 30, 2023 49:56


    https://youtu.be/IFGeZGnGDbg Teto Ocampo est musicien, il vit, compose et enseigne à Bogotá. Il porte des cheveux longs, des petites lunettes d'érudit rêveur, une grosse barbe poivre et sel et un sac tissé en bandoulière dont dépasse toujours une flûte en roseau. Teto Ocampo, c'est surtout le secret sonique le mieux gardé de Colombie. Considéré comme le pionnier du renouveau musical colombien dans les années 80/90, Ernesto Dumas Ocampo Yepes de son vrai nom s'est ouvert toutes les portes en mettant ses talents d'arrangeur au service du célébrissime Carlos Vives, puis en fondant El Bloque, célébré par le New York Times comme "le meilleur groupe de rock de l'an 2000" et repéré par David Byrne qui signe alors le groupe sur son label, Luaka Bop. À l'époque, quand il n'est pas en tournée, Teto joue avec une multitude de groupes qu'il monte et démonte au gré des rencontres, frayant avec les rockeurs et les jazzmen de Bogotá au Matik-Matik, lieu emblématique des rebelles et des avant-gardistes de la capitale colombienne. Mais au destin de hype et de célébrité qui s'offrait à lui, Teto Ocampo a finalement préféré l'exploration des trésors et des mystères ancestraux des traditions musicales des communautés indiennes de Colombie, du Cauca à la Sierra Nevada en passant par le Putumayo. Une démarche holistique voire écologique ; une quête musicale, culturelle, politique et bien sûr hautement spirituelle qui dure depuis bientôt 25 ans et qui a conduit Teto Ocampo à fonder Mucho Indio en 2008 à Bogotá, un collectif qui s'attache à valoriser, préserver et transmettre la musique des peuples Nasa et Arhuaco dont la culture est malheureusement menacée par le capitalisme, le racisme, l'exode ou encore la destruction de l'environnement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    La Potion fête l'équinoxe et le retour du printemps !

    Play Episode Listen Later Mar 23, 2023 51:31


    Cela ne vous aura pas échappé, ça y est : depuis l'équinoxe du 20 mars dernier, exit les doudounes, nous sommes entrés dans le printemps ! La saison des Béliers, Taureaux et Gémeaux, la saison du retour des oiseaux, de la sève, des bourgeons, des semis, des parfums dans les jardins, lilas, mimosas, amandiers, pivoines, rhododendrons, la saison des cafés en terrasse et des déjeuners sur l'herbe. Bref, le printemps c'est tout un poème et je vous laisse écrire le vôtre. Quoi qu'il en soit, l'équinoxe et le retour du printemps sont célébrés dans de nombreuses cultures à travers le monde, avec des fêtes ancestrales aux racines bien souvent païennes qui mettent l'accent sur la fertilité, la croissance, l'énergie, la lumière, la joie, la danse, la puissance du vivant. C'est le cas par exemple de Norouz dans le monde perse, Imbolc chez les Celtes, Miyako Odori au Japon ou encore des mexicains qui célèbrent l'équinoxe de printemps en s'offrant au soleil sur leurs sites mayas, de la pyramide de Kukulkán à Teotihuacán, ce lieu habité où, selon la légende, les hommes deviennent des dieux. Aujourd'hui, je vous propose donc de fêter l'équinoxe de printemps à notre façon : en musique et en bonne compagnie, avec les rituels, recettes et autres incantations de quelques ami.e.s de La Potion. Mélissa Laveaux, La Chica, Natalia Doco, Marie Coumes du quartet occitan La Mal Coiffée ou encore la chanteuse iranienne Hura Mirshekari. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    « ‘Lire Femmes qui courent avec les loups'de Clarissa Pinkola Estes, c'est ne plus jamais se sentir seule » (Natalia Doco)

    Play Episode Listen Later Mar 17, 2023 46:24


    https://youtu.be/84Ua20XYXxU Popularisée par la Wicca américaine à partir des années 50 puis le mouvement New Age, cette notion, qui croise magie, divin et écoféminisme, se déploie notamment dans deux essais majeurs publiés dans les années 80 aux Etats-Unis : “Rêver l'obscur : Femmes, magie et politique” de l'activiste californienne Starhawk et “Femmes qui courent avec les loups” de la conteuse et psychanalyste Clarissa Pinkola Estes. Mais lorsqu'on creuse, on trouve des traces du féminin sacré dans de nombreux cultes et cultures du monde, des traces qui datent d'avant l'avènement des sociétés patriarcales il y a plus de six mille ans. Sur le pourtour du bassin méditerranéen par exemple, on vénérait la Grande Déesse ou la Déesse Mère, et les femmes, qu'elles soient guérisseuses, prêtresses, magiciennes ou chamanes, étaient celles qui étaient désignées pour interagir avec l'invisible. Sous l'influence des trois grandes religions monothéistes, les temps et les pratiques ont changé, clairement, mais le féminin sacré est encore une réalité pour certains peuples aujourd'hui. C'est le cas des Maasaï : pour eux, Dieu est une femme et elle s'appelle Engaï, c'est la Déesse qui donne un sens à la réalité, toujours dans le registre de la fertilité des humains comme de la Terre. Pour les Maasaï, le ciel est d'ailleurs considéré comme l'utérus de la Déesse auquel ils restent reliés tout au long de leur vie par un cordon ombilical symbolique appelé osotua, un ventre sacré qui les rappelle à leur mort. Alors, comment le féminin sacré se déploie-t-il dans l'univers de Natalia Doco, elle qui a grandi sur les bancs de l'Église mais s'est aussi frottée aux rituels des peuples amérindiens du nord de l'Argentine, aux contes initiatiques de Clarissa Pinkola Estes et aux pratiques chamaniques du Mexique ? La réponse en cliquant sur play ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "L'art est l'un des plus anciens rituels de l'humanité" (Agnes Gryczkowska)

    Play Episode Listen Later Mar 10, 2023 48:43


    Se brosser les dents chaque matin après le petit-déjeuner, poser un bon vinyle sur la platine tous les soirs en rentrant du travail, s'enduire les cheveux d'huile d'argan en sortant de la piscine en partant systématiquement des racines, s'habiller en blanc pour un mariage, en noir pour un enterrement, toujours chanter la même berceuse à son enfant pour qu'ielle s'endorme, retrouver ses amis toujours dans le même bar, appeler sa mémé tous les dimanches soirs, ne jamais manquer d'écouter La Potion le samedi à 12h ni même d'ouvrir ses fenêtres les nuits de pleine lune… Nos vies sont faites d'une collection de rituels. Gestes ou rendez-vous, collectifs ou intimes, sacrés, magiques ou profanes, les rituels nous relient, ils nous rassurent et cadrent nos existences, ou tout du moins certaines de nos pratiques. Jusqu'au 7 mai, c'est le thème qu'explore l'exposition Au-delà, Rituels pour un monde nouveau à la Fondation Lafayette Anticipations à Paris et c'est là que nous entraîne aujourd'hui La Potion. Peinture, sculpture, mode, musique et vidéo… L'exposition réunit une trentaine d'œuvres, ultra-contemporaines pour certaines, âgées de près de 3000 ans pour d'autres, et des artistes de toutes générations, d'Ana Mendieta à Hildegarde Von Bingen en passant par Kali Malone, Jeanne Vicerial, Bianca Bondi, Eva Hesse ou encore Romeo Castellucci. Un parcours conçu comme un voyage initiatique qui invite à la métamorphose, dont on ressort, c'est vrai, un peu transformé. Serpent, corbeau, poussière ou chaos, c'est selon. L'art peut-il (ré)enchanter le monde ? L'art est-il un rituel comme les autres ? Réponses avec la commissaire Agnes Gryczkowska, l'artiste Jeanne Vicerial et Rebecca Lamarche-Vadel, parmi les œuvres de la compositrice Kali Malone, la plasticienne sud-africaine Bianca Bondi, la guérisseuse-musicienne médiévale Hildegarde Von Bingen ou l'artiste afro-américain Matthew Angelo Harrison. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    La Potion et le Collectif Souffle célèbrent le solstice d'hiver au Consulat Voltaire !

    Play Episode Listen Later Mar 9, 2023 75:06


    Chaque année, le solstice marque le début de l'hiver. À l'ancienne, façon païenne, le solstice est célébré depuis des millénaires dans de nombreuses cultures : chez les Celtes, les Incas, en Inde, au Brésil, en Iran, à Cuba, en Arctique chez les Samis et même en France, où l'on trouve aujourd'hui encore des persistances des anciennes cérémonies de célébration du solstice d'hiver dans le Minervois en Occitanie par exemple avec le Navalet. Si chaque culture célèbre le solstice d'hiver à sa manière et selon ses rituels, toutes s'accordent à dire néanmoins que c'est le moment idéal pour cultiver notre lumière intérieure, à défaut de soleil extérieur, le temps de rêver l'obscur et d'habiter nos ombres comme l'écrit l'autrice, philosophe, activiste et sorcière éco-féministe américaine Starkawk. Car, dit-elle, des profondeurs jaillissent vie, fertilité et créativité. Le solstice, jour le plus court ou nuit la plus longue ? C'est une question de perspective, poétique et philosophique... Réponse dans La Potion ! Au programme : rituels musicaux ou psychomagiques, incantations et performances live avec La Chica, Natalia Doco, Abdullah Miniawy ou encore Mélissa Laveaux au micro de Jeanne Lacaille ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Les Fêtes de l'Ours sont liées à des rites de fertilité aux origines païennes" (Robert Bosch)

    Play Episode Listen Later Mar 3, 2023 53:01


    Chaque année au mois de février, 40 jours après le solstice d'hiver, trois villages du Haut-Vallespir célèbrent la sortie d'hibernation de l'ours et le retour imminent du printemps avec une fête populaire aux airs de rituel collectif dont les origines ancestrales et païennes ont évidemment intrigué Jeanne Lacaille. Des fêtes accompagnées de musiques et de danses très codifiées, une galerie de personnages mi-totémiques mi-carnavalesques, des jeunes hommes qui se métamorphosent en ours et des rites de fertilité pour les jeunes femmes... L'ours serait-il encore le dieu des Pyrénées ? Réponse dans La Potion ! https://youtu.be/uk0gNlGMzegSelon l'historien Michel Pastoureau — auteur de L'Ours, histoire d'un roi déchu (ed. Points) — dans l'hémisphère nord, l'ours a longtemps été vénéré comme un dieu, ancêtre mythique et totem à la fois que les guerriers et les rois admiraient au point de chercher à s'investir de sa force par le biais de rituels sauvages avant de partir au combat, ou à l'imiter pour asseoir leur autorité. Les mythologies celtes ou grecques regorgent d'histoires liées à des cultes ursins, tel que le mythe d'Artémis, la déesse aux ours. Dans des dizaines de grottes européennes, les préhistoriens ont aussi trouvé des vestiges de rites en l'honneur de ce compagnon de cavernes, des cultes chamaniques selon certains, que pratiquent encore aujourd'hui les Aïnous du Japon, en Sibérie chez les Ostiaks et les Yakoutes, ou encore chez les Lapons de Scandinavie. Mais alors que s'est-il passé pour qu'en Europe Centrale, ce dieu des hommes et roi des animaux soit relégué au rang de bête de foire avant de devenir une peluche inoffensive ? L'Église médiévale est passée par là ! A partir des environs de l'an 1000, l'Église a déclaré une véritable guerre à l'ours à travers toute l'Europe, massacrant, humiliant et moquant le pauvre plantigrade pour le priver de son statut de dieu. Pour l'Église catholique, tous les moyens sont bons pour se débarrasser de ce rival animal dont le culte empêche la conversion des peuples païens à la religion du Christ. Globalement, cette opération fut un succès oui mais, pas dans ce coin des Pyrénées où, après avoir failli disparaître, les Fêtes de l'Ours attirent chaque année des milliers de personnes et sont désormais inscrites à l'UNESCO depuis novembre dernier ! L'ours serait-il encore le dieu des Pyrénées ? Pour en avoir le cœur net et en savoir plus, La Potion passe en mode enquête à St-Laurent-de-Cerdans dont la Fête de l'Ours, qui avait lieu le week-end dernier, est de loin la plus réputée pour son authenticité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Les fest noz sont liés au cosmos : on peut y voir la ronde des planètes" (Denez Prigent)

    Play Episode Listen Later Feb 23, 2023 46:57


    Passeur de sons, de culture et de traditions, Denez Prigent est loin d'être le défenseur d'un folklore figé ou mort, bien au contraire. Depuis ses débuts dans les fest-noz au début des années 80, puis sur la scène des Transmusicales de Rennes en 1992 devant un public de rockeurs médusés, Denez Prigent, fils du Léon, n'a jamais cessé de renouveler le répertoire traditionnel breton en le frottant notamment aux boucles hypnotiques de la musique électronique — en même temps c'est bien connu, la Bretagne, terre de rave. Avec lui, biniou et breakbeat poussent à la transe : en témoigne, en 1997, Me Zalc'h Ennon Ur Fulenn Aour, un deuxième album produit à quatre mains avec Arnaud Rebotini qui propulsait alors ces chants festifs appelés kan-ha-diskan sur le dancefloor. https://youtu.be/9dvr6h_FmyI Les années passant, Denez Prigent a continué à tordre le cou aux clichés régionalistes, en poursuivant disque après disque sa mission, son sacerdoce : chanter en breton, cette langue de granit, de vent, de sel, son amour inconditionnel pour sa terre dont il connaît tous les mystères et toutes les traditions. Lui, l'arrière-petit-fils d'un chanteur réputé, initié auprès des aîné.e.s à la magie des gwerz, ces chants de l'âme très anciens que l'on retrouve au cœur de la plupart de ses disques, dont le 12e et dernier en date enregistré près de chez lui, à l'église de Lanvellec : Ur Mor a Zaelou, paru en octobre 2022 sur le label breton Coop Breizh. https://youtu.be/rdRCguZ_3k8 Retrouvez Denez Prigent en concert : - Le 25 mars à Ergué Gabéric, dans le Finistère- Le 12 mai à l'église St Laurent de Lambézellec à Brest- Le 1er juin à La Basilique St Aubin à Rennes- Le 2 juin à l'église St Louis à Lorient © Margot Dejeux & Marie Palluel, festival Longueur d'ondes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Je ne suis pas seule quand j'écris : je suis entourée de mes ancêtres, de fantômes et de djinns" (Seynabou Sonko)

    Play Episode Listen Later Feb 17, 2023 47:40


    Ici, le djinn n'est ni un alcool fort ni un fute en denim. Le djinn qui donne son titre au roman est un génie, une présence invisible issue des croyances pré-islamiques, un esprit bon ou mauvais qui a toujours une place de choix aujourd'hui dans la culture musulmane et son imaginaire. Un djinn peut prendre forme humaine, animale ou végétale, et selon la sourate 51 du Coran, il peut même aller jusqu'à posséder votre esprit. Si c'est le cas, vous n'aurez plus qu'à consulter quelques spécialistes du désenvoûtement, musicaux ou non, pour en venir à bout et espérer revenir à vous. Tout le monde a un djinn paraît-il, mais il faut être particulièrement sensible à l'invisible pour le voir. C'est le cas de Penda, attachante narratrice du premier roman de Seynabou Sonko qui, à 29 ans, explore avec humour et gravité les mystères de l'inconscient autant que les conséquences du racisme vécu par les enfants de l'immigration, le tout dans une langue hybride, super créative. Le pitch : Penda est une jeune femme d'origine sénégalaise qui a grandi dans un squat avant d'être relogée avec sa sœur et sa grand-mère, Mami Pirate, une guérisseuse initiée aux rituels animistes du Gabon et aux vertus de l'iboga, une petite racine hallucinogène aux grands pouvoirs thérapeutiques. Penda aime faire du skate, fumer des pétards, et la vie suit son cours... Jusqu'au jour où ! Tout bascule lorsque son ami Jimmy est interné à l'HP. S'opposent alors deux diagnostics : pour Mami Pirate, Jimmy est possédé par un djinn malfaisant quand pour Lydia Duval aka Madame la psy experte en médoc et autres traitements de choc, Jimmy est atteint de schizophrénie. Alors, sur le ring du soin et des croyances, qui parviendra à le guérir ? Et si, en fait, la littérature était la meilleure des thérapies ? Photo de Une : SEYNABOU SONKO © JF PAGA Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Amour, flamenco et sorcellerie sont liés par le mystère, l'irrationnel" (Niño de Elche)

    Play Episode Listen Later Feb 10, 2023 49:16


    À 38 ans, Niño de Elche connaît les classiques et les canons du flamenco par cœur, lui qui s'est fait la voix dans les peñas, festivals et autres concours dont il a souvent remporté les premiers prix. Mais depuis la sortie de son premier album en 2013, le cantaor dérange, régulièrement accusé de chercher à tuer le flamenco par les puristes du genre, des gardiens du temple qui à une autre époque l'auraient sans doute accusé de sorcellerie. Ses torts ? Avec un goût assumé pour les expérimentations vocales, la provoc' et la dynamite, Niño de Elche fait voler la poussière et propose un flamenco nouveau, à l'image de sa remarquable Antologia del Cante Flamenco Heterodoxo, un disque-manifeste fait d'onomatopées, de cris et de sons triturés qui a défrayé la chronique à sa sortie en 2018. En bref, qu'il chante seul ou aux côtés des nouvelles icônes espagnoles que sont C.Tangana et Rosalia, Niño de Elche transgresse et innove sans cesse, n'en déplaise aux défenseurs les plus conservateurs du flamenco dit traditionnel qui n'ont pas fini de grincer des dents. D'autant qu'en parallèle, Niño de Elche défend sa vision des choses dans des livres, mais aussi au micro, avec l'émission Extrañas Heterodoxas qu'il anime et produit depuis trois ans sur les ondes de la station espagnole Radio 3. En novembre 2022, le cantaor finissait enfin d'ériger le sacrilège au rang d'art avec Flamenco. Mausoleo de Celebración, Amor y Muerte, un nouvel album conçu comme une sorte de veillée mortuaire en l'honneur du flamenco pour célébrer sa mort définitive. https://youtu.be/3TkxCZGH_58 Pour aller plus loin, rendez-vous du 5 au 7 avril à l'Opéra Underground à Lyon pour découvrir en live : - le répertoire du disque Flamenco. Mausoleo de Celebración, Amor y Muerte- le documentaire “Canto Cosmico. Niño de Elche” réalisé par Leire Apellaniz et Marc Sempere, un documentaire poétique et expérimental qui propose une sorte de portrait polyphonique de Niño de Elche, mêlant les paroles de ses proches et certains artistes avec qui il travaille, de C.Tangana à Angelica Liddell. - "Ecstasis", son duo avec Raül Refree https://youtu.be/P-NKbpF0mus Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Un véritable maâlem gnaoua n'est pas dans l'égotrip" (Majid Bekkas)

    Play Episode Listen Later Feb 3, 2023 49:38


    Initié au mitan des années 70, au moment même où la musique gnaoua est enregistrée pour la première fois au Maroc sur cassettes audio, Majid Bekkas maîtrise son histoire, ses rites et les codes de ses nuits de transe sur le bout des doigts. Mais à 66 ans, le maître chanteur et joueur de guembri a toujours pris soin de donner de l'horizon aux traditions gnaoua en explorant leurs liens cousins avec le blues ou le jazz, jouant dès le milieu des années 80, avec Archie Shepp, Pharoah Sanders ou Randy Weston — autant d'improvisateurs en quête de transcendance qui n'ont jamais caché leur fascination pour la mystique gnaoua. Plus récemment, Majid Bekkas jetait un pont entre l'Afrique du Nord et l'Europe du Nord, en alignant l'ancestral sur l'ambient avec le Magic Spirit Quartet, enregistré avec trois musiciens scandinaves et publié en 2020 sur le label ACT Records.https://youtu.be/kjnn2aGKttU?list=OLAK5uy_mL3sTOGbKLJ9pRrIml4DGE_Yy3uGR4P_YEn attendant la prochaine et 26e édition du festival Jazz au Chellah à Rabat programmé par Majid Bekkas en personne, celui qu'on appelle “le magicien des rencontres” était de passage à Paris la semaine dernière, invité par le festival Sons d'Hiver à se produire sur la scène du Théâtre de la Cité Internationale pour un double concert. Après un début de soirée sur des bases plutôt traditionnelles avec un Majid Bekkas guembri en bandoulière, accompagné par quatre choristes et joueurs de qarqabous, indissociables des nuits de transe thérapeuthique des confréries gnaouas, s'en est suivi un 2e set fusion en compagnie du saxophoniste Emile Parisien, du batteur Hamid Drake et du balafoniste ivoirien Aly Keita. Laissez-vous envoûter par la magie du gnaoua dans La Potion cette semaine ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "La danse et la transe peuvent tout guérir !" (France Schott-Billmann)

    Play Episode Listen Later Jan 27, 2023 43:00


    https://youtu.be/quUSjngSmN0 « Un jour on saura peut-être qu'il n'y avait pas d'art, mais seulement de la médecine ». La citation n'est pas de moi mais de Jean-Marie Gustave Le Clézio, qui ne croyait pas si bien dire. En 2019, l'Organisation Mondiale de la Santé confirmait son intuition en affirmant dans un rapport très remarqué que l'art est bel et bien bon pour la santé, physique et mentale. Pendant ce temps-là à Montréal, depuis 2018, les médecins québécois sont autorisés, voire encouragés, à délivrer des ordonnances un peu spéciales à leurs patients : des prescriptions muséales, c'est-à-dire des visites aux musées pour apaiser leurs tourments au contact de l'art plastique. Sur Nova, la musique, le groove vous soignent tous les jours, alors cette semaine, je vous propose de nous intéresser à l'art quand il guérit, l'art-thérapie, en compagnie d'une grande spécialiste. France Schott-Billmann est psychanalyste mais elle est surtout l'une des pionnières française de la danse-rythme-thérapie, dont elle enseigne la théorie à l'université Sorbonne Paris Descartes et la pratique tous les jeudis soirs dans le 14e arrondissement de Paris. Directrice de l'association Danse, Rythme, Lien Social et Thérapie, France Schott-Billmann est également l'autrice de plusieurs ouvrages sur la question : “Quand la danse guérit : Approche anthropologique de la fonction thérapeutique de la danse”, “Le Besoin de Danser” ou encore “La thérapie par la danse rythmée : les bienfaits de la transe” publié en 2020 aux éditions Odile Jacob. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Nous avons été initiées à la santería dans le ventre de notre mère" (Ibeyi)

    Play Episode Listen Later Jan 20, 2023 46:04


    https://youtu.be/_tp2HFY7klk Depuis leurs débuts et la sortie de leur premier album en 2015, les deux sœurs Diaz nourrissent leur musique de la mystique afro-cubaine léguée par leur père, l'immense et regretté percussionniste Miguel Anga Diaz, un héritage précieux cultivé par leur mère avec de nombreux allers-retours à Cuba. Après Ash en 2017, les jumelles Ibeyi sortaient Spell 31 au printemps dernier, un troisième opus lancé comme un pont au-dessus de l'Atlantique Noire. Toujours aussi habité par les esprits de la santeria cubaine, le disque s'inspire également du Livre des Morts des Anciens Égyptiens, une sorte de mode d'emploi de l'au-delà pour accompagner les antiques défunts du delta du Nil dans leur dernier voyage. Avant de retrouver le duo en live le 28 janvier au Transbordeur à Villeurbanne, le 2 février à Rouen et le 3 février à l'Olympia à Paris, Ibeyi se dévoile donc en magie au micro de Jeanne Lacaille. Filles de Xangô et de Yemaya, Naomi et Lisa-Kainde Diaz reviennent dans cet épisode sur leur initiation à la santería cubaine et son influence majeure dans leur rapport à la musique. De là, nous filons sur le continent africain au cœur d'une cérémonie vaudou au Bénin, avant de rallier l'Egypte pour nous plonger dans le Livre des Morts des Anciens Egyptiens qui a inspiré à Ibeyi le répertoire de Spell 31, dernier opus en date du duo. En chemin, au carrefour des mondes visibles et invisibles, nous lançons quelques sorts et convoquons les esprits de figures tutélaires pour Naomi et Lisa-Kaindé, de leur père Miguel Anga Diaz à Rémy Kolpa Kopoul. https://youtu.be/A_tJgRfrvKU Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    “Quand je mixe, je suis possédée, je ne me souviens de rien" (Deena Abdelwahed)

    Play Episode Listen Later Jan 13, 2023 48:10


    Révélée en 2016 sur le label InFiné avec Klabb, suivi du remarquable Khonnar, Deena Abdelwahed a fait ses armes dans les clubs underground de Tunis au sein du collectif World Full Of Bass, avant de rejoindre les rangs du collectif Arabstazy. Adepte d'une techno brute, expérimentale, turbulente, sombre et iconoclaste, Deena Abdelwahed avance depuis sans compromis, composant le futur de l'avant-garde électronique à chaque nouvelle production et répondant en écho à Pierre Boulez lorsqu'il disait “il faut aussi rêver sa révolution, pas seulement la construire.” Au terme de sa résidence à l'IRCAM, Deena Abdelwahed présentera en live, ce samedi 14 janvier à 22h30, le fruit de ses recherches soniques autour de la microtonalité de la voix et des percussions digitales pour le second volet de la soirée Electro-Odyssée dans le cadre du programme Ircam en Fête. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Avec Sorcières, Mona Chollet a écrit LA super-potion féministe" (Géraldine Sarratia)

    Play Episode Listen Later Jan 6, 2023 46:28


    « Si vous êtes une femme et que vous osez regarder à l'intérieur de vous-même, alors vous êtes une sorcière. » C'est sur cette citation issue du manifeste du mouvement féministe américain W.I.T.C.H. que s'ouvre Sorcières, la puissance invaincue des femmes, essai culte de Mona Chollet publié en 2018 aux éditions La Découverte qui, avec ses 300000 exemplaires vendus, est devenu l'un des essais féministes les plus lus de ces cinq dernières années. Ah, vous ne l'avez pas lu ? Pas de panique ! D'abord, parce qu'il n'est pas trop tard, mais aussi car en 2019, le collectif A Définir Dans Un Futur Proche, fondé par Elodie Demey, Mélissa Phulpin et Géraldine Sarratia, adaptait pour la scène la plume et la pensée de Mona Chollet sous la forme d'une lecture musicale intitulée Sorcières. Au plateau, des comédiennes et des musiciennes en alternance, des sorcières plurielles parmi lesquelles Anne Paceo, Clara Ysé, Clotilde Hesme, Pomme, Safia Nolin, Franky Gogo, Constance Dollé, Ariane Ascaride, Valérie Donzelli, Fishbach, Lucie Antunes, Léonie Pernet ou encore Mélissa Laveaux. Après un premier round couronné de succès à l'automne dernier, Sorcières est de retour pour 4 dates exceptionnelles au Théâtre de l'Atelier à Paris, du 10 au 14 janvier. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Élévation, transe et communion : le flamenco et la techno ont beaucoup en commun" (Rocío Márquez)

    Play Episode Listen Later Dec 16, 2022 46:25


    A 37 ans, Rocio Marquez connaît ses classiques et les canons du flamenco orthodoxe sur le bout des doigts. Raison de plus, sans doute, pour les sublimer en les amenant ailleurs. Ailleurs, mais où ? Sur des terrains d'expérimentations soniques toujours plus libres, que la native de Huelva partage avec toute une galaxie d'artistes espagnols, une génération iconoclaste qui compte notamment dans ses rangs le producteur Raúl Refree, le cantaor cósmico Niño de Elche, le danseur et chorégraphe Israël Galvan, ou encore, plus pop, C.Tangana et Rosalia. Depuis ses débuts en 2013, Rocio Marquez triture, transcende, interroge, rénove, explore, innove, et tous ses disques sont devenus des incontournables du flamenco contemporain, qu'elle rende hommage à la légende Pepe Marchena avec El Niño en 2015, se frotte au futur du baroque en collaborant avec le gambiste Fahmi Alqhai pour le disque Diálogos de Viejos y Nuevos Sones en 2018 ou qu'elle fouille les brocantes en quête de mémoire pour l'excellent Visto en El Jueves, qui offrait d'ailleurs à Rocio Marquez une Victoire de la Musique en 2020. Aujourd'hui, Rocio Marquez est de retour avec un disque exceptionnel : Tercer Cielo, composé en collaboration avec Bronquio, un enfant de Jerez passé du punk à la techno. Un troisième ciel ovni, radical, hanté, viscéral et hautement vibratoire qui explore tous les possibles du chant flamenco. https://youtu.be/D63VeKrZzfw Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "La divination, une haute technologie qui n'a rien à envier à Google" (Nduduzo Makhathini)

    Play Episode Listen Later Dec 9, 2022 45:00


    Dans La Potion cette semaine, Nduduzo Makhathini qui, en plus d'être un pianiste virtuose, est aussi enseignant, chercheur et guérisseur traditionnel initié par ses aïeux sangomas. À 40 ans, cet enfant du royaume zulu est également le premier artiste africain signé, en 2020, par Blue Note Records, le légendaire label de jazz américain. Après Thelonious Monk ou John Coltrane, place à Nduduzo Makhathini, qui rayonne au cœur de la vibrante scène jazz sud-africaine et déploie dans sa musique une vision du monde éminemment cosmique, un jazz spirituel pleinement connecté aux croyances et aux pratiques rituelles de ses ancêtres zulu. Sans trop de surprises, on retrouve Nduduzo Makhathini aux côtés du britannique Shabaka Hutchings, sur les deux derniers albums du collectif Shabaka and The Ancestors, et en solo, le pianiste sud-africain dévoilait un peu plus tôt cette année In The Spirit Of Ntu, un 9e album studio carrément cosmique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "D'une cérémonie à l'autre, j'ai fini par comprendre que la musique est la première des médecines" (Vincent Moon)

    Play Episode Listen Later Dec 2, 2022 45:53


    Cinéaste indépendant, vidéaste des marges, explorateur sonore, hobo 3.0 ou baladin céleste… Mathieu Saura, alias Vincent Moon, multiplie les casquettes comme les terrains d'exploration. Depuis près de vingt ans, Moon filme comme il respire : les stars du rock indé pour commencer, en réalisant plusieurs centaines de Concerts à Emporter — les fameux Take Away Show de la Blogothèque — avant de se tourner, toujours avec sa caméra, vers l'exploration des cultures chamaniques, des rituels mystiques et des cérémonies de transe via la collection Petites Planètes, co-fondée en 2009 avec Priscilla Telmon. https://youtu.be/H1p1H-8DxSA A 43 ans, Vincent Moon poursuit aujourd'hui sa mission d'ethnographie expérimentale et ses aventures nomades sur les cinq continents, en quête de vibrations mystiques, d'extase, de transcendance artistique. Sa dernière passion-obsession ? Le ciné-transe improvisé, dont nous parlerons au fil de ce nouvel épisode. Une Potion qui nous emmènera aussi prendre une claque au cœur d'une cérémonie zâr au Caire, filmer la magie ordinaire dans un parc de Buenos Aires ou encore, interroger la vie après la mort avec la regrettée Lhasa de Sela à Montréal. Tous les travaux, audio et vidéo, de Vincent Moon sont disponibles en libre accès ici : www.vincentmoon.com et www.petitesplanetes.earth https://youtu.be/VzMi3f1x70Y Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Le silence en musique est hautement spirituel pour moi" (Arooj Aftab)

    Play Episode Listen Later Nov 25, 2022 47:46


    Standing ovation pour la chanteuse pakistanaise Arooj Aftab et ses musiciens, en live lundi soir à Paris, dans une Église St Eustache pleine à craquer pour la soirée de clôture de la 11e édition du Pitchfork Music Festival dont Nova était, cette année encore, l'heureuse partenaire. Sous l'orgue monumental de l'Église St Eustache, à la lueur des bougies qui éclairaient la scène, Arooj Aftab a littéralement suspendu le temps avec un live aussi contemplatif que transcendantal, pour la plus grande joie du public. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Le tambour ka est un levier de décolonisation des croyances aujourd'hui en Guadeloupe" (Marie-Héléna Laumuno)

    Play Episode Listen Later Nov 18, 2022 51:17


    Afrodescendante, rituelle, identitaire et contestataire, la culture gwoka est née parmi les esclaves importé.e.s d'Afrique. Après avoir été longtemps réprimée par les maîtres blancs et les colons, la culture ka est revenue sur le devant de la scène dans les années 60 en Guadeloupe grâce aux syndicats agricoles et au mouvement nationaliste. Aujourd'hui, elle continue de vibrer très fort dans tout l'archipel. L'épine dorsale du gwoka, c'est d'abord le tambour ka et ses sept rythmes, l'apprentissage de toute une vie qui traditionnellement commence toujours avec une initiation auprès des anciens, des grands maîtres comme Vélo, Kristen Aigle ou Mira Délos. Le gwoka se joue, se chante et se danse, et il est indissociable de la vie des guadeloupéens quasiment à chaque instant, d'autant qu'il les soutient aussi dans leurs luttes sociales et politiques, en étant quasi systématiquement la bande-son des grèves, des révoltes et des manifestations depuis le début du 20e siècle. Mais comme la musique de la nuit guadeloupéenne, la culture gwoka a aussi une dimension mystique. Secret d'initiés, pouvoir transcendantal du tambour, cultes aux ancêtres, langages codés, réminiscence des rites yoruba ou arme de décolonisation des croyances… De quoi parle-t-on exactement ? Pour en savoir plus, j'ai mené l'enquête, de la Grande-Terre à la Basse-Terre, auprès d'artistes guadeloupéen.ne.s qui vivent le gwoka comme un sacerdoce : le groupe Indestwas Ka, Sadi Sainton du groupe 7 Son @ To, Bled Miki, Marie-Héléna Laumuno de l'ensemble Fanm Ki Ka et Lukuber Séjor. https://youtu.be/FSrEHtmGDKM Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Paris est traversée de légendes et de mystères que nous ignorons encore" (Pacôme Thiellement)

    Play Episode Listen Later Oct 28, 2022 50:06


    Cette semaine dans La Potion, Jeanne Lacaille s'invite dans l'univers de l'écrivain et cinéaste parisien Pacôme Thiellement, à l'occasion de la sortie de "Paris des Profondeurs" aux éditions Seuil. Un épisode à la découverte du Paris légendaire, païen et mythologique, au fil duquel nous croisons aussi David Bowie, une vision chamanique, des codex mystérieux et même... un dragon ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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    Rites afro-descendants : une exploration en trois regards dans La Potion

    Play Episode Listen Later Oct 21, 2022 47:47


    Aujourd'hui dans La Potion, je vous propose donc d'étudier d'un peu plus près trois rites afro-descendants que nous n'avons pas encore explorés ensemble. L'umbanda pour commencer. Assez proche du candomblé, l'umbanda est une religion afro-brésilienne et donc afro-descendante. Il descend des croyances yorubas, et repose sur le culte des orishas comme le candomblé, le vaudou ou la santeria — les orishas dont le culte est fondé sur l'équilibre voire l'alliance des hommes et des esprits de la nature. L'umbanda est une pratique rituelle née dans les années 30 à Sao Paulo et Rio qui vénère à la fois l'Immaculée Conception et Iemanja, l'orisha des eaux salées. Et aujourd'hui, on estime que l'umbanda est pratiqué par environ 500 000 brésiliens et brésiliennes. Pour La Potion, le réalisateur Hadrien La Vapeur — à réécouter ici dans La Potion — revient sur sa découverte de l'umbanda. De colère, Angel Bat Dawid se nourrit pour écrire aujourd'hui le renouveau de la scène jazz de Chicago qui s'articule notamment autour du label International Anthem. En France, nous découvrions l'univers de cette improvisatrice bouillonnante en 2019 avec la sortie de son premier album, The Oracle, un oracle jazz spirituel, politique, collectif et psychédélique dont la ferveur évoque à la fois les transes de Sun Ra et la transcendance du gospel. Pas de hasard, puisque 7 générations de pasteurs ont précédé Angel Bat Dawid qui orchestre chacun de ses lives comme une cérémonie, expérimentale et incandescente, destinée, de son propre aveu, à déranger son public plus qu'à le soigner. De passage à Paris en septembre dernier pour un concert sur la scène du festival Jazz à la Villette, Angel Bat Dawid revient sur l'histoire des hush harbors, ces lieux de culte secrets où se rendaient les esclaves pour pratiquer leurs rites africains loin des regards et des fouets. Des lieux auxquels la compositrice, clarinettiste et multi-instrumentiste afro-américaine consacrait en 2021 une mixtape intitulée Hush Harbor Mixtape Vol.1 Doxology, dédiée à Saint Escrava Anastacia. Enfin, La Potion vous emmène au cœur de l'exposition Black Indians de la Nouvelle-Orléans, à découvrir jusqu'au 15 janvier 2023 au musée du Quai Branly à Paris. Les Black Indians sont des groupes d'Africains-Américains organisés en «tribes», des tribus hiérarchisées aux rites très codifiés, qui défilent chaque année au carnaval du Mardi gras de La Nouvelle-Orléans avec des costumes faits de plumes et de perles aux couleurs éblouissantes, inspirés des tenues de cérémonies des amérindiens. Cette tradition remonte à la deuxième moitié du 19e siècle, née de la résistance aux interdits ségrégationnistes, parallèlement au carnaval officiel de La Nouvelle-Orléans dominé par la communauté blanche — et dont les Africain.e.s-Américain.e.s étaient largement exclu.e.s. Portés par les percussions et les chants des Big Chiefs, ces défilés célèbrent donc la mémoire de deux peuples opprimés, amérindiens et descendants d'esclaves, dont les croyances et les rites ont beaucoup en commun. Pour en savoir plus, La Potion tend le micro à Victor Harris, Big Chief de la tribu de l'esprit de Fa Ya Ya et des Mandingo Warriors. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Les chants du peuple quechua sont profondément liés aux esprits du Vivant" (Collectif Humazapas)

    Play Episode Listen Later Oct 14, 2022 51:42


    Au programme de ce nouvel épisode de La Potion : polyphonies chamaniques du peuple aborigène Bunun de Taïwan ; les chants quechua, masques rituels et autres petites flûtes trop cute du collectif Humazapas, et les danses mystiques du maître coréen Yi Chul-Jin. Depuis 25 ans, le Festival de l'Imaginaire s'attache à transmettre des « témoignages du génie des peuples » selon Chérif Khaznadar, créateur du festival et cofondateur de la Maison des Cultures du Monde en 1982. Musique, théâtre, danses, rituels, expositions et conférences : en bref, le Festival de l'Imaginaire joue le rôle de porte-voix des cultures du monde actuel. Dans cet épisode, La Potion rencontre d'abord un groupe de musiciens Bunun, un des seize peuples aborigènes reconnus par l'Etat de Taïwan. Les Bunun vivent dans les montagnes du sud-est de l'île et leurs rites s'articulent autour de la chasse et de la culture du millet. Une culture chamanique et animiste aujourd'hui menacée de disparition faute d'intérêt de la part des nouvelles générations.Jeanne Lacaille vous entraîne ensuite à la rencontre du collectif Humazapas, formé il y a une dizaine d'années sur les flancs du volcan Mama Cotacachi, dans le nord de l'Equateur. Le collectif Humazapas se compose de douze musicien.ne.s, chanteur.euse.s et danseur.euse.s qui ont tous.tes entre 20 et 30 ans. Un collectif jeune, passionné et très dynamique qui s'est donné une mission : sauvegarder, transmettre et garder bien vivantes les traditions musicales de son peuple, le peuple quechua d'Equateur. Dans leur village, ces artistes accompagnent la vie de leur communauté, les temps forts du cycle agricole et les rituels qui les accompagnent, les mariages, les veillées funéraires, et autres fêtes populaires. En bref, un rôle social et politique très important. Les chants et les danses du collectif Humazapas témoignent de la très belle relation que les quechuas entretiennent avec leur environnement, une relation éminemment spirituelle car pour eux, la musique fait le lien entre trois mondes : celui des humains, celui des esprits de la nature et celui des dieux.Enfin, La Potion rencontre le danseur coréen Yi Chul-jin, spécialiste des danses taepyeongmu ("danse de la grande paix"), salpuri ("danse pour chasser les mauvais esprits") et seungmu ("danse des moines"). Trois danses issues des traditions bouddhiques et chamaniques, aujourd'hui considérées comme les formes les plus abouties et les plus esthétiques du répertoire chorégraphique coréen. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "J'ai voulu réactiver la mythologie africaine pour écrire une nouvelle histoire : queer, fantastique et décoloniale" (Marlon James)

    Play Episode Listen Later Oct 7, 2022 44:53


    Pour La Potion, Marlon James revient notamment sur sa thérapie de conversion et la nécessité de réactiver la mythologie africaine via la vie romanesque de ses créatures les plus légendaires. Bonus : l'auteur nous dévoile même quelques sortilèges... !“Je n'avais pas la mythologie africaine, je n'avais pas de folklore africain auquel me référer, je ne connaissais même pas les grandes villes africaines. Donc je pense que c'est une partie entière de mon identité que je n'avais pas en grandissant.”Et c'est précisément pour combler ce manque que Marlon James a un jour pris la plume. Né à Kingston en Jamaïque en 1970, aujourd'hui Marlon James est écrivain et enseigne la littérature à l'université Macalester de St Paul, dans le Minnesota. Après une entrée en littérature en 2005 avec le roman John Crow's Devil, suivi quatre ans plus tard par The Book of Night Women — soit l'histoire de la révolte d'une femme esclave dans une plantation en Jamaïque au début du 19e siècle — Marlon James était récompensé d'un Booker Price en 2015 pour A Brief History of Seven Killings, un roman génial qui revient notamment sur les conséquences de la tentative d'assassinat de Bob Marley en Jamaïque à la fin des années 70. Aujourd'hui l'écrivain jamaïcain vient de publier le premier tome d'une saga fantastique intitulée The Dark Star Trilogy aux éditions Albin Michel. Ce nouveau roman s'intitule Léopard Noir, Loup Rouge, et il se résume ainsi : “Dans un lointain royaume, Pisteur est connu de tous pour ses extraordinaires talents de chasseur. Ce don lui vaut d'être recruté, aux côtés de 8 autres mercenaires, pour retrouver un mystérieux garçon disparu 3 ans plus tôt. Mais très vite, de cités en forêts légendaires, les obstacles se multiplient, et d'étranges créatures semblent bien décidées à leur barrer la route… Pisteur ne peut alors s'empêcher de s'interroger : qui est vraiment cet enfant qu'il recherche ?” Avec Léopard Noir, Loup Rouge, Marlon James crée un univers fantastique qui ne manque pas d'évoquer le Seigneur des Anneaux ou le Wakanda de Black Panther. Mais la langue de Marlon James est unique : queer, magique et décoloniale, elle invente une Afrique légendaire, antique, dangereuse et hallucinatoire avec des personnages qu'il aurait fallu inventer si l'écrivain ne l'avait pas fait. Sorcières, anti-sorcières, chasseurs métamorphes, oiseaux-foudres, trolls des marais de sang et autres monstres plus ou moins terrifiants… Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Bob Marley avait vu juste : Babylone est en train de tomber, victime de son arrogance" (Tiken Jah Fakoly)

    Play Episode Listen Later Sep 30, 2022 43:45


    Pour La Potion, l'icône du reggae ivoirien revient notamment sur son initiation rasta, l'importance des spiritualités traditionnelles pour le continent africain, son pèlerinage en terres jamaïcaines, les conséquences effroyables des extrémismes religieux ou encore l'héritage d'Haïlé Sélassié et Marcus Garvey. One love !Le reggae, Tiken Jah Fakoly l'a au cœur et au corps depuis au moins depuis 1987 : époque à laquelle il découvre tous les grands maîtres — de Bob Marley à Burning Spears — et monte Les Djélys, son premier groupe. Avant de se consacrer à sa carrière solo avec Mangercratie, un premier album sorti en 1996 qui allait contribuer aux belles heures du reggae africain, dans les pas des pionniers Lucky Dubé et Alpha Blondy. Plus de trois décennies après ses débuts, nous retrouvons donc le rasta ivoirien en studio et en pleine répétition avec ses musiciens en vue de la sortie de Braquage de Pouvoir, nouvel et 11e album à paraître le 4 novembre prochain. Un épisode pleeeeein de "yes high", "Jah Bless", "burn Babylon buuurn" et autres peace and one love ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    La Potion célèbre l'équinoxe d'automne !

    Play Episode Listen Later Sep 23, 2022 55:24


    Cela ne vous aura pas échappé : nous sommes entrés dans l'automne et qui dit automne, dit équinoxe d'automne ! Vous avez sans doute déjà entendu parler des solstices, le solstice d'été et le solstice d'hiver, célébrant respectivement le jour le plus long de l'année, le 21 juin, et le jour le plus court, le 21 décembre. Et puis il y a les équinoxes. Un peu moins fêtés de nos jours car un peu moins documentés, les équinoxes se répondent en écho au printemps et à l'automne, deux périodes très courtes pendant lesquelles le Soleil, la Lune et la Terre sont parfaitement alignées, où le Soleil se retrouve pile poil dans l'alignement de l'Équateur et où de fait, le jour et la nuit font exactement la même durée, à l'équilibre, pour un moment suspendu où l'ombre et la lumière sont à parfaite égalité partout sur Terre pendant quelques heures. Cet automne, l'équinoxe a eu le vendredi 23 septembre et comme chaque année, il amène avec lui son lot de célébrations et de rituels, son lot de mythes aussi, de Perséphone et Déméter au culte de Mabon, le sabbat de la 2e récolte. Dans ce nouvel épisode de La Potion, je vous propose de fêter l'équinoxe d'automne à notre façon : en musique et en bonne compagnie, avec une selekta de saison augmentée par les éclairages, les rituels, recettes et autres incantations de quelques ami.e.s de La Potion. Mélissa Laveaux, Anne Paceo, Rodrigo Cuevas, Julián Herreros, Priscilla Telmon et même le Grand Druide de Bretagne en personne… Tous.tes ont accepté de se prêter au jeu de cette cérémonie magico-radiophonique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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    "Filmer l'invisible, c'est épouser la pensée magique congolaise" (Hadrien La Vapeur)

    Play Episode Listen Later Sep 16, 2022 48:27


    Cette semaine dans La Potion, Jeanne Lacaille rencontre ce réalisateur passionné par les pratiques magiques traditionnelles du Congo. A l'occasion de la sortie de son nouveau documentaire, "Ordalies, le tribunal de l'invisible", diffusé le 21 septembre sur France 2, Hadrien La Vapeur nous initie notamment aux rituels de la confrérie Ngunza au Congo. Dans cet épisode, nous croisons aussi quelques génies de la nature, un mortier magico-meurtrier ; Achille, un sapeur congolais fou d'amour pour une sirène nommée Raïssa ou encore des juges d'instruction réconciliateurs de familles et médecins ésotériques. Pendant dix ans, Hadrien La Vapeur a travaillé aux côtés du cinéaste Philippe Garrel mais bientôt, l'assistant allait prendre son envol pour tourner ses propres films en super 8, option expérimentations. Fasciné par la transe, le monde des esprits et l'ayahuasca – dont il possède une grande bouteille dans un placard de son appartement – Hadrien La Vapeur a trouvé un complice, l'anthropologue Corto Vaclav. Le tandem met alors le cap sur Brazzaville pour filmer les pratiques magiques traditionnelles du Congo – celles-là même qui ont été diabolisées par les colonisateurs français ou belges – une (en)quête aux frontières de l'invisible qui a donné naissance à deux documentaires remarquables. “Kongo” en 2019, soutenu par de nombreux prix dont une sélection Acid au Festival de Cannes, puis “Ordalies, le tribunal de l'invisible”, un nouveau documentaire à découvrir le mercredi 21 septembre à minuit sur France 2.Il en est question dans ce nouvel épisode de La Potion. Hadrien La Vapeur nous raconte notamment comment lui et Corto Vaclav sont parvenus à filmer l'invisible. Par le son et le pouvoir de l'imagination, le réalisateur nous emmène aussi à la découverte des rituels de la confrérie Ngunza au Congo. En route, nous rencontrons quelques génies de la nature, un mortier magico-meurtrier ; Achille, un sapeur congolais fou d'amour pour une sirène nommée Raïssa ou encore des juges d'instruction réconciliateurs de familles et médecins ésotériques.Pour découvrir tous les films d'Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav : www.expedition-invisible.org ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    "Les plantes chantent, soignent et ont beaucoup à nous apprendre" (Priscilla Telmon)

    Play Episode Listen Later Sep 9, 2022 38:14


    Priscilla Telmon est cinéaste, photographe, documentariste, écrivaine-voyageuse de la trempe d'aventurières pionnières comme Ella Maillart ou Alexandra David-Néel, membre de la Société des explorateurs français, diplômée d'ethno-médecine et apprentie chamane. Depuis dix ans, Priscilla Telmon se consacre à l'exploration de la musique sacrée, des rites contemporains et de l'art comme soin à travers la collection discographique Petites Planètes (co-dirigée avec Vincent Moon de la Blogothèque). En 2022, Priscilla Telmon publie le récit de son initiation chamanique auprès du peuple Shipibo Conibo au Pérou dans « Femmes d'Aventures » (ed. Points), un recueil très inspirant préfacé par Isabelle Autissier qui compile les récits de sept aventurières modernes.Dans cet épisode, nous revenons sur l'importance à ses yeux de la sauvegarde des médecines traditionnelles, sur sa traversée à pied et en solo de l'Himalaya et de la dimension spirituelle de la marche, nous écoutons des chants sacrés enregistrés au Brésil, en Géorgie, et dans le monde entier, et puis Priscilla nous raconte aussi son initiation chamanique dans la communauté Shipibo-Conibo au Pérou… En bref, il est question, dans notre conversation, de l'exploration du monde comme exploration de soi. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    En matière d'écologie, nous devons prendre la philosophie chamanique au sérieux" (Bruce Albert)

    Play Episode Listen Later Sep 2, 2022 46:20


    Ces chants, enregistrés en 2015 pour la collection Petites Planètes, sont ceux qu'on peut entendre en ouverture des cérémonies chamaniques du peuple Huni Kuin, une communauté autochtone qui vit au Brésil, dans l'État de l'Acre au nord-ouest du pays. Tout comme le peuple Yanomami ou le peuple Makuxi, les Huni Kuin vivent dans la forêt et considèrent que tout ce qui la compose est vivant. Animaux - humains ou non-humains - végétaux, minéraux, rivières, soleil, vent ou pluie… Tous cohabitent, en interdépendance, en respect et sans aucune hiérarchie. Ne plus penser “la nature” mais “le vivant”, considérer la philosophie et la culture chamanique comme de grandes alliées pour transformer notre manière d'être au monde et répondre aux enjeux écologiques du temps présent… C'est ce qui a guidé l'anthropologue Bruce Albert, la commissaire d'exposition Juliette Lecorne et la Fondation Cartier pour concevoir l'exposition “Les Vivants”, à découvrir au Tripostal à Lille jusqu'au 2 octobre. L'exposition réunit plus de 250 œuvres signées par de grands noms de l'art contemporain, de la brésilienne Solange Pessoa au bioacousticien américain Bernie Krause en passant par les travaux du botaniste français Francis Hallé. Mais surtout, et c'est tout l'intérêt des Vivants, les deux tiers des œuvres ont été réalisées par des artistes amérindiens contemporains. Jaider Esbell, Joseca ou encore Bane : tous ont à cœur de témoigner de la cosmologie de leur peuple, d'interpeller le monde des modernes et de valoriser leur culture sur le marché de l'art - et tout court - grâce à des œuvres, politiques, porteuses d'espoir et franchement, éblouissantes de beauté. “Les Vivants” vous transforment et nous y allons ensemble, en compagnie de Juliette Lecorne et avec les éclairages de l'anthropologue Bruce Albert depuis Montevideo en Uruguay. Notre politique de confidentialité GDPR a été mise à jour le 8 août 2022. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    $afia Bahmed-Schwartz et les sœur-cières

    Play Episode Listen Later Jul 4, 2022 52:16


    Sourcils décolorés, ongles stiletto option serpent sacré en 3D, longs cheveux teints au henné rassemblés en un chignon parfait et crocs militaires bien rangées dans un coin de son atelier… $afia Bahmed-Schwartz est une artiste totale, totalement habitée. Peintre, photographe, éditrice, écrivaine, tatoueuse tatouée et musicienne, en habile métamorphe, $afia Bahmed-Schwartz multiplie les champs d'expression pour dire la beauté sacrée de l'intime, l'importance vitale de la sororité, la libération des corps, le refus des injonctions. Après une série de 4 EP - un pour chaque saison - parue en 2018, puis l'album Passé / Présent / Futur en 2020 - sur la pochette duquel $afia Bahmed-Schwartz apparaît sous les traits d'une méduse gorgone aux cheveux bleus - la voici aujourd'hui de retour avec EMO ICON. Un nouvel opus à l'énergie punk, 8 titres à mi-chemin entre rap, gabber poétique, chansons libertaires et mantras féministes distordus à l'autotune. Retrouvez $afia Bahmed-Schwartz en concert le 1er octobre 2023 au Point Ephémère à Paris. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

    Djé Balèti : "revenir aux mystiques locales, c'est lutter contre le capitalisme"

    Play Episode Listen Later Jun 28, 2022 46:13


    Depuis 2012, le trio Djé Balèti envoûte Toulouse et ses alentours, formé par Antoine Perdriolle (batterie), Menad Moussaoui (basse) et son fondateur Jérémy Couraut, au chant et à l'espina, un instrument traditionnel hautement chamanique de la région niçoise à mi-chemin entre la guitare, le saz, le guembri et la mandole. En 2020, Djé Balèti publiait Pantaï sur le label Sirventès, un troisième opus conçu comme une galerie de portraits des divinités et autres grandes figures de la mythologie occitane, toutes pourvues de noms savoureux, de Catarina Segurana à Ratapignata. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

    Urban Village : "en Afrique du Sud, nos chants de lutte sonnent comme des prières"

    Play Episode Listen Later May 24, 2022 45:55


    Cette semaine, La Potion met le cap sur l'Afrique du Sud en compagnie du quartet Urban Village qui, depuis Soweto, porte la voix de ses ancêtres zulu, xhosa ou sotho à la faveur d'une folk très habitée. En janvier 2021, Urban Village sortait Udondolo (sur le label NoFørmat), un premier album dont le titre fait référence au bâton des voyageurs ou des pèlerins, symbole de la transmission d'une sagesse ancestrale dont le groupe de Soweto se fait à son tour le passeur. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

    Labelle : "À La Réunion, les esprits nous visitent et c'est normal, la vie et la mort se côtoient très librement"

    Play Episode Listen Later May 17, 2022 46:10


    Cette semaine, La Potion vous envoûte en compagnie du compositeur réunionnais Labelle ! Un épisode dans les hautes sphères du maloya, à l'écoute des vibrations cosmiques de l'île intense. C'est en perpétuant le nom et la mémoire de ses ancêtres que Labelle, Jérémie Labelle, a choisi de se présenter au monde en tant qu'artiste. Avec une mère mayennaise et un père réunionnais, la porosité entre les mondes, l'entre-deux, les allers-retours sont au cœur de l'ADN du compositeur qui, après avoir grandi en Bretagne, s'envole pour la Réunion en 2011 pour amorcer une quête, une enquête identitaire et spirituelle qui lui inspire Ensemble, un premier album paru deux ans plus tard. Depuis ses débuts, technosphère et maloya sont au cœur des expérimentations de cet alchimiste du son qui a réussi à bâtir un univers original et qui déjoue, à tous les coups, la tentation d'une fusion cheap et folklorisante. En bref, Labelle ne revendique rien et s'autorise tout : distordre le maloya de ses racines dans un magma électro-archipélique dans l'excellent Univers-île en 2017, réinventer ce même blues ternaire emblématique de la créolité réunionnaise en le conjuguant au futur antérieur avec Post-Maloya dans la foulée, et l'emmener vers les marges au gré d'un brassage minimaliste férocement percussif dans Orchestre-Univers en 2018.Cette année, Labelle est de retour avec de nouvelles partitions aux multiples horizons. Début avril, le réunionnais dévoilait notamment l'album African Prayers, revisitant aux côtés du piano préparé du musicien marocain Amine Mesnaoui le rituel du lila, ces cérémonies de transe et de guérison pratiquées par les gnawas. Par ailleurs, et nous en parlerons, Labelle a récemment collaboré avec la pianiste virtuose Vanessa Wagner sur une création intitulée Ennéade, en référence aux neuf divinités de la mythologie égyptienne qui incarnent chacune un élément. Cela ne fait aucun doute, Labelle est clairement tombé dans La Potion à un moment donné, quand il était petit peut-être, reste à savoir comment, pourquoi, avec qui et de quelle manière il la boit aujourd'hui. Spoiler : dans cet épisode, il sera question de culte aux ancêtres, d'animisme, de bain cosmique, de transe et de musique bien sûr. Labelle sera avec nous dans un instant mais d'abord, je vous propose de l'écouter dans La Potion avec un extrait d'Éclat, un nouvel album paru en janvier 2022 sur le label InFiné pour lequel le compositeur a convié le quatuor Métavers à mêler ses cordes avec ses arrangements électroniques et un maloya de plus en plus moléculaire. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

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