Podcast appearances and mentions of yara el ghadban

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L'AFFRANCHIE PODCAST
La Palestine comme utopie du vivant, un petit déjeuner avec Yara El-Ghadban

L'AFFRANCHIE PODCAST

Play Episode Listen Later Oct 10, 2024 50:49


Le temps d'un petit déjeuner, rencontre avec Yara El-Ghadban à l'occasion de la parution de roman, La Danse des flamants roses, aux éditions Mémoire d'encrier.COMPRENDRE SANS NOMMER SANS POSSÉDER EST UNE DANSE. ALORS NOUS DANSONS DANSONS DANSONS LA DANSE DES FLAMANTS ROSES.Palestine. La mer Morte s'est évaporée. La maladie du sel dévore la région et menace l'humanité. Pourtant, là où étaient relégués des milliers d'habitants, survivent paysans, colons, soldats, prisonniers et ouvriers. Ensemble, ils rebâtissent une communauté. Des colonies de flamants roses s'installent. Une utopie naît. La danse des flamants roses raconte l'histoire d'un groupe d'alliés improbables qui, grâce aux vivants, apprennent à vivre ensemble autrement, sans cette volonté si humaine de nommer, maîtriser et posséder la vie. La danse des flamants roses rejette le fatalisme en posant la question : et si la Palestine produisait la seule utopie possible? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

De vive(s) voix
Littérature : « La danse des flamants roses » : dystopie au cœur de la Palestine

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Sep 19, 2024 29:00


 Invitée : Yara El Ghadban, auteure palestino-canadienne. Son dernier roman « La danse des flamants roses » est paru aux éditions Mémoires d'Encrier. 

De vive(s) voix
Littérature : « La danse des flamants roses » : dystopie au cœur de la Palestine

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Sep 19, 2024 29:00


 Invitée : Yara El Ghadban, auteure palestino-canadienne. Son dernier roman « La danse des flamants roses » est paru aux éditions Mémoires d'Encrier. 

La Matinale - La 1ere
L'invitée de La Matinale - Yara el-Ghadban, écrivaine et intellectuelle canado-palestinienne

La Matinale - La 1ere

Play Episode Listen Later Mar 5, 2024 14:43


CANADALAND
(Détours) Yara El-Ghadban : le deuil, mais aussi les rêves

CANADALAND

Play Episode Listen Later Feb 17, 2024 50:33


Selon Yara El-Ghadban, romancière et éditrice montréalaise d'origine palestinienne, le rêve est un acte révolutionnaire. Dans cet épisode, Emilie invite Yara à partager des extraits de son ouvrage Les racistes n'ont jamais vu la mer, coécrit avec Rodney Saint-Éloi. Au cours de cette discussion franche, l'expression artistique, le deuil, et l'espoir s'entremêlent. According to Yara El-Ghadban, a Montreal novelist and editor of Palestinian origin, dreaming is a revolutionary act. In this episode, Emilie invites Yara to share excerpts from her book Les racistes n'ont jamais vu la mer, co-written with Rodney Saint-Éloi. Over the course of this candid discussion, artistic expression, grief, and hope coalesce.Animation : Emilie NicolasGénérique : Nancy Pettinicchio (Production), Tristan Capacchione (Production technique), Karyn Pugliese (Rédactrice en chef)Coanimation : Yara El-GhadbanPour en savoir plus :Les racistes n'ont jamais vu la mer — Les éditions Mémoire d'encrier Je suis Ariel Sharon — Les éditions Mémoire d'encrier Si vous appréciez ce podcast, soutenez-nous ! Vous obtiendrez un accès en prime à toutes nos émissions gratuitement, y compris les premières diffusions et le contenu bonus. Vous recevrez également notre lettre d'information exclusive, des rabais sur les produits dans notre boutique, des billets pour nos événements en direct et virtuels, et surtout, vous ferez partie de la solution à la crise du journalisme au Canada. Vous ferez en sorte que notre travail reste gratuit et accessible à tout le monde. Vous pouvez écouter sans publicité sur Amazon Music, inclus avec Prime.If you enjoy this podcast, please support us! You'll get bonus access to all of our shows for free, including early releases and bonus content. You'll also receive our exclusive newsletter, discounts on merch in our store, tickets to our live and virtual events, and most importantly, you'll be part of the solution to the journalism crisis in Canada. You'll help keep our work free and accessible to everyone. You can listen ad-free on Amazon Music, included with Prime. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.

En sol majeur
Le rêve palestinien de Yara El-Ghadban

En sol majeur

Play Episode Listen Later Oct 14, 2023 48:30


Depuis le 7 octobre le Proche-Orient n'a jamais été aussi proche et les mots aussi impuissants. Seul Mahmoud Darwich, poète palestinien, poète troyen, poète des vaincus, peut dire par exemple Il n'existe pas chez moi de vision unique et définitive de l'autre. Celui qui m'a éduqué était juif, celui qui m'a persécuté aussi. La femme qui m'aimait était juive, celle qui me détesta aussi. Une langue pleine de nuances et d'humanité que parle Yara El-Ghadban dont le cœur a vibré douloureusement en écoutant l'actualité le week-end dernier. Pour Yara El-Ghadban, 47 ans, c'est l'histoire d'un déracinement qui n'en finit pas. Une naissance à Dubaï, des parents réfugiés palestiniens, de multiples déménagements et une nationalité canadienne qui lui permet d'aller et venir jusqu'en Palestine. Musicologue, anthropologue, enseignante à l'université d'Ottawa, écrivaine, c'est le cœur lourd que nous l'accueillons autour de trois de ses livres aux Editions Mémoire d'encrier : Les racistes n'ont jamais vu la mer (dialogue avec Rodney Saint-Eloi), Je suis Ariel Sharon et Le parfum de NourLes choix musicaux de Yara El-GhadbanSchubert StandchenSanaa Moussa La Tetlla'iPiaf Padam Padam

La librairie francophone - La 1ere
La librairie francophone

La librairie francophone - La 1ere

Play Episode Listen Later Jul 15, 2023 56:27


Lʹactualité culturelle de la semaine avec Anthony Passeron, lauréat du Prix Première du premier roman remis à La Foire du Livre de Bruxelles. Jean Van Hamme pour "La Flèche ardente" aux éditions Dargaud Adeline Dieudonné pour "Reste" aux éditions LʹIconoclaste Reportage en déambulation dans Montréal pour les 20 ans de Mémoire dʹEncrier avec Mélikah Abdelmoumen au Marché Jean Talon, Yara El-Ghadban au Mont Royal et Blaise Ndala dans le Vieux Montréal. Lʹactualité culturelle de la semaine avec Anthony Passeron, lauréat du Prix Première du premier roman remis à La Foire du Livre de Bruxelles. Jean Van Hamme pour "La Flèche ardente" aux éditions Dargaud Adeline Dieudonné pour "Reste" aux éditions LʹIconoclaste Reportage en déambulation dans Montréal pour les 20 ans de Mémoire dʹEncrier avec Mélikah Abdelmoumen au Marché Jean Talon, Yara El-Ghadban au Mont Royal et Blaise Ndala dans le Vieux Montréal.

Dessine-moi un dimanche
Le conte de Fred Pellerin La poste du paradis, et le livre de Mark Fortier et de Serge Bouchard sur les camionneurs

Dessine-moi un dimanche

Play Episode Listen Later Dec 19, 2021 201:55


Evelyne Charuest parle du conte de Fred Pellerin La poste du paradis, présenté sous forme de spectacle avec Kent Nagano et l'Orchestre symphonique de Montréal; l'historienne Evelyne Ferron présente les traditions du solstice d'hiver; le sociologue Mark Fortier répond aux questions au sujet du livre Du diesel dans les veines : la saga des camionneurs du Nord, écrit à partir de la thèse de doctorat de Serge Bouchard; l'écrivaine Yara El-Ghadban se penche sur le thème du voyage; la Dre Caroline Quach-Thanh fait le point sur la COVID-19; et Franco Nuovo prend des nouvelles de Mario Cyr, plongeur spécialisé en eaux froides.

Désautels le dimanche
Le droit à l'avortement au Mississippi, et le nouveau livre de Charles Sagalane : Journal d'un bibliothécaire de survie

Désautels le dimanche

Play Episode Listen Later Nov 28, 2021 106:28


Frank Desoer analyse la situation du Parti libéral du Québec (PLQ); François Crépeau, ancien rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l'homme des migrants, fait le point sur la migration en Europe; Anyck Béraud se penche sur le droit à l'avortement au Mississippi; Raphaël Bouvier-Auclair dresse le portrait de Joséphine Baker à l'occasion de la cérémonie hommage au Panthéon, à Paris; Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban présentent leur ouvrage Les racistes n'ont jamais vu la mer; Michel Désautels reçoit l'écrivain Charles Sagalane au sujet de la sortie de son septième livre, Journal d'un bibliothécaire de survie; et Manon Globensky et Janic Tremblay nous font part de leurs suggestions de lectures.

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Mission encre noire
Émission du 9 novembre 2021

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Nov 10, 2021


Mission encre noire Tome 32 Chapitre 370. Les racistes n'ont jamais vu la mer par Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban, paru en 2021 aux éditions Mémoire d'encrier. Yara El Ghadban et Rodney Saint-Éloi nous invitent ici à dialoguer. Les deux écrivain.e.s se livrent à vous, sous la forme d'un échange épistolaire, riche et bienveillant. À partir de leur propres expériences et de leurs souvenirs, chacun.e tente de répondre à la question du racisme. Librement l'une et l'autre nous régalent de mots, d'idées, de poésie et d'anecdotes, qui malgré le sujet vous feront voyager. L'urgence est de se raconter pour que les villes s'enrichissent d'une mémoire collective inclusive et rassembleuse.Comme il est écrit ici: peut-être qu'il est temps pour les blancs d'écouter, et que le moyen le plus sûr est de partager ces récits qu'on ne raconte pas. Poussons-nous sous l'arbre à palabres, ce soir, aux côtés de mes invités, Yara El-Ghadban et Rodney Saint-Éloi sont à Mission encre noire. Extrait:« Les femmes ont tant subi la violence de la langue qu'elles ont développé leur propre vocabulaire. Elles nous ont donné le mot mansplaining pour dire la tendance des hommes à vouloir expliquer les choses aux femmes, comme on le fait aux enfants. Il y a aussi le whitesplaining, ces conversations entre blancs et non blancs, où chacun doit respecter son rôle. Par la couleur de notre peau, par nos accents et nos histoires, nous sommes les pauvres, les malavisés, les confus. Nous sommes le fardeau des blancs et leur responsabilité de maîtres du monde. C'est aux blancs de nous guider vers la lumière, de nous apprendre les règles de la grammaire, nous montrer ce que c'est une vraie maison d'édition et ce que c'est un vrai éditeur. Il n'est pas Noir, et il ne parle pas créole. S'il fallait ajouter à cela une éditrice arabe qui écrit dans sa troisième langue, eh bien, c'est la recette pour un désastre ! J'aime cette confusion Rodney. J'aime les sourires condescendants quand tu insères le mot révolution dans tes phrases. Le subtil, «il n'est pas sérieux» ou«laissons-les à leur délusions, ces Noirs et ces Arabes».» Nous sommes un continent, correspondance Mestiza par Nicholas Dawson et Karine Rosso paru en 2021 aux éditions Triptyque dans la collection Difforme. Osons danser sur this bridge call home. Sachons prêter l'oreille à cette conversation passionnante qui vous demandera sans doute de ralentir un peu, pour mieux ressentir l'écho d'une voix unique, celle de Gloria Anzualda. À partir de ses réflexions, Karine Rosso et Nicholas Dawson reprennent un échange épistolaire amorcé avec l'ouvrage Se faire éclatée, expériences marginales et écriture de soi qui s'achevait précisément sur une citation de la langue enflammée de Gloria Anzaldua. Cette nouvelle rencontre est une invite à reprendre leur dialogue autour de l'œuvre de l'autrice d'origine texane décédée le 15 mai 2004 à Santa Cruz. Ce livre, c'est aussi l'histoire d'une amitié, l'une et l'autre nous offrent une traversée intime des continents pour «décentrer la parole blanche, unilingue et consensuelle qui domine les médias et la culture» comme le souligne Pierre-Luc Landry en préface. Nous sommes un continent appelle à un changement du monde et à ses façons de penser. Ce livre tisse des liens et il existe précisément pour vous permettre de ne pas rester sur le seuil des mutations économiques et sociales à venir. Je vous invite à découvrir cet espaces de tous les possibles, là où se cotoît toutes les marginalités: la frontière, en compagnie de Nicholas Dawson et Karine Rosso, ce soir, à Mission encre noire. Extrait:« Buenos Aires (Argentine), 18 janvier 2019. Cher Nicolas, C'est la première fois que je t'écris à la main. Je suis toujours à Buenos Aires, dans un café situé en face d'une gare de banlieue. Je fume sur la terrasse en regardant les couples, les ami.e.s et les familles nombreuses aux tables voisines. La musique qui me parvient de l'intérieur du café (Amy Winehouse, Dirty Dancing) me rappelle ce que tu m'as écrit dans anti-gringo qu'on pourrait le croire. Contrairement à toi, je n'ai toutefois pas été en contact avec les milieux universitaires. Ici, mes ami.e.s et ma belle famille se déplacent en circulos militantes ou dans des espaces culturels alternatifs. Il est vrai que celleux qui ont été à l'université citent parfois Bourdieu, Lacan ou Chomsky, mais depuis que je suis ici, j'entends davantage parler del FIT (Frente de izquierda de los trabajadores) et du mouvement pour la légalisation de l'avortement. Cette année, des centaines de milliers d'Argentines sont descendues dans la rue pour défendre le droit d'avorter sans avoir à risquer leur vie. Munies d'un foulard vert, elles ont défilé jour et nuit devant le congrès. (Je m'interromps pour évoquer la femme et ses trois enfants qui passent en ce moment aux tables pour demander de la monnaie. Il y a dix minutes, j'ai acheté trois paires de bas pour 100 pesos à un jeune homme qui me disait «por favor señorita, ayudame»).»  

Mission encre noire
Émission du 9 novembre 2021

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Nov 10, 2021


Mission encre noire Tome 32 Chapitre 370. Les racistes n'ont jamais vu la mer par Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban, paru en 2021 aux éditions Mémoire d'encrier. Yara El Ghadban et Rodney Saint-Éloi nous invitent ici à dialoguer. Les deux écrivain.e.s se livrent à vous, sous la forme d'un échange épistolaire, riche et bienveillant. À partir de leur propres expériences et de leurs souvenirs, chacun.e tente de répondre à la question du racisme. Librement l'une et l'autre nous régalent de mots, d'idées, de poésie et d'anecdotes, qui malgré le sujet vous feront voyager. L'urgence est de se raconter pour que les villes s'enrichissent d'une mémoire collective inclusive et rassembleuse.Comme il est écrit ici: peut-être qu'il est temps pour les blancs d'écouter, et que le moyen le plus sûr est de partager ces récits qu'on ne raconte pas. Poussons-nous sous l'arbre à palabres, ce soir, aux côtés de mes invités, Yara El-Ghadban et Rodney Saint-Éloi sont à Mission encre noire. Extrait:« Les femmes ont tant subi la violence de la langue qu'elles ont développé leur propre vocabulaire. Elles nous ont donné le mot mansplaining pour dire la tendance des hommes à vouloir expliquer les choses aux femmes, comme on le fait aux enfants. Il y a aussi le whitesplaining, ces conversations entre blancs et non blancs, où chacun doit respecter son rôle. Par la couleur de notre peau, par nos accents et nos histoires, nous sommes les pauvres, les malavisés, les confus. Nous sommes le fardeau des blancs et leur responsabilité de maîtres du monde. C'est aux blancs de nous guider vers la lumière, de nous apprendre les règles de la grammaire, nous montrer ce que c'est une vraie maison d'édition et ce que c'est un vrai éditeur. Il n'est pas Noir, et il ne parle pas créole. S'il fallait ajouter à cela une éditrice arabe qui écrit dans sa troisième langue, eh bien, c'est la recette pour un désastre ! J'aime cette confusion Rodney. J'aime les sourires condescendants quand tu insères le mot révolution dans tes phrases. Le subtil, «il n'est pas sérieux» ou«laissons-les à leur délusions, ces Noirs et ces Arabes».» Nous sommes un continent, correspondance Mestiza par Nicholas Dawson et Karine Rosso paru en 2021 aux éditions Triptyque dans la collection Difforme. Osons danser sur this bridge call home. Sachons prêter l'oreille à cette conversation passionnante qui vous demandera sans doute de ralentir un peu, pour mieux ressentir l'écho d'une voix unique, celle de Gloria Anzualda. À partir de ses réflexions, Karine Rosso et Nicholas Dawson reprennent un échange épistolaire amorcé avec l'ouvrage Se faire éclatée, expériences marginales et écriture de soi qui s'achevait précisément sur une citation de la langue enflammée de Gloria Anzaldua. Cette nouvelle rencontre est une invite à reprendre leur dialogue autour de l'œuvre de l'autrice d'origine texane décédée le 15 mai 2004 à Santa Cruz. Ce livre, c'est aussi l'histoire d'une amitié, l'une et l'autre nous offrent une traversée intime des continents pour «décentrer la parole blanche, unilingue et consensuelle qui domine les médias et la culture» comme le souligne Pierre-Luc Landry en préface. Nous sommes un continent appelle à un changement du monde et à ses façons de penser. Ce livre tisse des liens et il existe précisément pour vous permettre de ne pas rester sur le seuil des mutations économiques et sociales à venir. Je vous invite à découvrir cet espaces de tous les possibles, là où se cotoît toutes les marginalités: la frontière, en compagnie de Nicholas Dawson et Karine Rosso, ce soir, à Mission encre noire. Extrait:« Buenos Aires (Argentine), 18 janvier 2019. Cher Nicolas, C'est la première fois que je t'écris à la main. Je suis toujours à Buenos Aires, dans un café situé en face d'une gare de banlieue. Je fume sur la terrasse en regardant les couples, les ami.e.s et les familles nombreuses aux tables voisines. La musique qui me parvient de l'intérieur du café (Amy Winehouse, Dirty Dancing) me rappelle ce que tu m'as écrit dans anti-gringo qu'on pourrait le croire. Contrairement à toi, je n'ai toutefois pas été en contact avec les milieux universitaires. Ici, mes ami.e.s et ma belle famille se déplacent en circulos militantes ou dans des espaces culturels alternatifs. Il est vrai que celleux qui ont été à l'université citent parfois Bourdieu, Lacan ou Chomsky, mais depuis que je suis ici, j'entends davantage parler del FIT (Frente de izquierda de los trabajadores) et du mouvement pour la légalisation de l'avortement. Cette année, des centaines de milliers d'Argentines sont descendues dans la rue pour défendre le droit d'avorter sans avoir à risquer leur vie. Munies d'un foulard vert, elles ont défilé jour et nuit devant le congrès. (Je m'interromps pour évoquer la femme et ses trois enfants qui passent en ce moment aux tables pour demander de la monnaie. Il y a dix minutes, j'ai acheté trois paires de bas pour 100 pesos à un jeune homme qui me disait «por favor señorita, ayudame»).»  

Pénélope
La bande des 4, et un médecin clown

Pénélope

Play Episode Listen Later Oct 22, 2021 129:41


La bande des 4 discute de la troisième saison de la série Succession, du nouvel album Astérix et le griffon, du film La vie extraordinaire de Louis Wain et du livre Les racistes n'ont jamais vu la mer, de Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban; le médecin français et artiste de cirque Philippe Goudard parle de sa conférence spectacle Du côté de la vie; Patricia Bitu Tshikudi, à Winnipeg, Éric Robitaille, à Sudbury, et Mireille Langlois, à Vancouver, font le tour des actualités au pays; et Fred Bastien, Sonya Bacon et Julie Buchinger présentent la revue des tendances.

Dessine-moi un dimanche
Robert Charlebois à la rencontre du cinéma, et l'histoire du roman Anne, la maison aux pignons verts

Dessine-moi un dimanche

Play Episode Listen Later Oct 17, 2021 201:55


Alexandre Coupal parle de hockey et du début de saison pour les Canadiens de Montréal; Evelyne Charuest se penche sur le premier spectacle solo de l'humoriste Pierre-Yves Roy-Desmarais; Jean-Luc Brassard nous fait l'histoire de l'ultramarathonien Mathieu Blanchard; Franco Nuovo reçoit Sylvain Paquin au sujet de la louve Frankie; Evelyne Charuest parle du livre d'Émilie Perreault Service essentiel; la Dre Caroline Quach-Thanh fait le point sur la situation liée à la COVID-19; Evelyne Ferron raconte l'histoire du roman Anne, la maison aux pignons verts; Bernard Boulad parle des différences d'accents et de l'intégration au Québec; Yara El-Ghadban se penche sur le livre Les racistes n'ont jamais vu la mer; Philippe Lapointe parle de son livre Aventures au pays des nouvelles télévisées; et l'artiste Robert Charlebois évoque son lien avec le cinéma.

Plus on est de fous, plus on lit!
Analyse d'Ovila et dialogue sur le racisme

Plus on est de fous, plus on lit!

Play Episode Listen Later Oct 5, 2021 105:29


Étienne Beaulieu tente une analyse d'Ovila Pronovost, le célèbre personnage des Filles de Caleb, d'Arlette Cousture; D'emblée, Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban rassurent leurs futurs lecteurs et lectrices; Les racistes n'ont jamais vu la mer est un essai qui ne pointe personne du doigt et qui ne fait aucun appel au sentiment de culpabilité, bien au contraire.

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Dessine-moi un dimanche
La barque solaire du pharaon Khéops, et Alain Stanké

Dessine-moi un dimanche

Play Episode Listen Later Aug 29, 2021 204:57


Jean-Luc Brassard présente l'inventeur de l'héliski, qui est mort cet été; Jacques Matte, fondateur du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, parle des 40 ans de l'événement; la docteure Caroline Quach-Thanh fait le point sur la pandémie de COVID-19; Evelyne Ferron fait une chronique historique sur la célèbre barque solaire du pharaon Khéops; Victor-Lévy Beaulieu présente un livre qui rassemble ses créations sur Facebook; Hubert Mansion, vice-président et cofondateur de l'Université dans la nature, explique en quoi consiste ce projet; Alain Stanké raconte des histoires sur son enfance; et Yara El-Ghadban présente la musique de Fairuz, une icône libanaise.

Dessine-moi un dimanche
Biopesticides contre les moustiques, et hommage à Serge Bouchard

Dessine-moi un dimanche

Play Episode Listen Later May 16, 2021 204:57


Marie-Christine Blais discute du film Éléonore, de la collaboration entre les Cowboys Fringants et l'Orchestre symphonique de Montréal et du spécial Billboard; Jean-Luc Brassard aborde l'éruption du mont Saint Helens; la professeure Valérie Langlois présente les effets environnementaux des biopesticides utilisés contre les moustiques; la Dre Caroline Quach-Thanh fait le point sur l'évolution de la COVID-19; Evelyne Ferron se penche sur les gladiateurs dans l'Antiquité; Élisabeth Vallet analyse la cyberattaque visant Colonial Pipelines; la romancière Yara El-Ghadban se remémore la Palestine cosmopolite d'autrefois; Jean-Philippe Pleau rend hommage à Serge Bouchard; et Alexandre Belliard se remémore certains de ses concerts favoris.

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Dessine-moi un dimanche
La chimie des œufs et l’histoire féminine de Pâques

Dessine-moi un dimanche

Play Episode Listen Later Apr 4, 2021 204:53


Jean-Luc Brassard fait le portrait de Yves Juneau, président-directeur général de l'Association des stations de ski du Québec (ASSQ); le professeur Normand Voyer discute de la chimie des œufs; la DreCaroline Quach-Thanh fait le point sur les vaccins contre la COVID-19; le théologien Sébastien Doane discute de l'histoire féminine de Pâques; Yara El-Ghadban nous parle des mythes associés aux pouvoirs des odeurs; l'acteur Gilles Renaud nous fait passer un dimanche avec lui; et la chanteuse Bïa rend hommage à Gilberto Gil.

Mission encre noire
Émission du 2 mars 2021

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Mar 3, 2021


Mission encre noire Tome 30 Chapitre 352. Se faire éclaté.e, expériences marginales et écritures de soi sous la direction de Nicholas Dawson, Pierre-Luc Landry et Karianne Trudeau Beaunoyer paru en 2021 aux éditions Nota Bene dans la collection Indiscipline. La nouvelle collection dirigée par Étienne Beaulieu se propose d'ouvrir de nouveaux champs d'investigation pour une pensée contemporaine des arts et des savoirs. Un collectif d'autrices et d'auteurs se réunit autour du thème: l'écriture de soi dans une position de marginalité. Marilou Craft, Nicholas Dawson, Fanie Demeule, Kevin Lambert, Pierre-Luc Landry, Stéphane Martelly, Alex Noël, Karine Rosso, Chloé Savoie-Bernard et Karianne Trudeau Beaunoyer posent les premiers jalons d'une réflexion stimulante et anticonformiste. Qu'est-ce que c'est être soi-même ? Comment incarner dans l'écriture la multiplicité des expériences humaines ? Comment saisir les différents aspects qui composent une histoire sans tomber dans le piège de l'appropriation ? Est-il possible d'exprimer une sexualité, une langue minoritaire, en dehors des canons du «régime politique» hétérosexuel dominant ? C'est à un numéro d'équilibriste inédit et passionnant que se livrent cette dizaine d'autrices et d'auteurs lâché.e.s en libertés dans les pages d'un essai essentiel, eu égard aux nouveaux enjeux des littératures qui enflamment aujourd'hui les débats d'actualités. À leur suite, je vous invite à entrer en résistance, de comprendre, de résister, de refuser en compagnie de Karianne Trudeau Beaunoyer et de Pierre-Luc Landry, ce soir, à Mission encre noire. Extrait:« J'essaie d'écrire avec tout le corps, autant de corps que d'abandons, que de cicatrices, que d'amours jamais advenues, que d'amitiés perdues. Autant de corps que d'insultes reçues ou entendues, que de violences pernicieuses. Autant de corps que de nuits blanchies par le désir ou la perte qui sont une seule et même chose, que de soirées à espérer, que d'étés à m'ennuyer. J'aurai ainsi plusieurs corps abandonnés à chaque tournant, à toutes les bifurcations, des mues qui empêchent la résilience: je n'ai pas de forme initiale à laquelle revenir après les altérations. (...) Combien de cellules du corps de ma mère dans mon corps à moi? Si je faisais l'anatomie de mes goûts: combien de ses goûts faits miens, de ses goûts faits mes dégoûts, faits ma révolte, faits mon arrogance, faits mon élan pour sortir de son ventre, me défaire de ses jupes?» Karianne Trudeau Beaunoyer, Autoportrait en arrêts sur images (2021, Nota Bene) La revue Moebius 167. «Une fourchette en équilibre dans tout ça», c'est thème plutôt ludique que nous propose le magazine Automne 2020 Bis, avec aux commandes Gabrielle Giasson-Dulude et Baron Marc-André Lévesque. La célèbre revue littéraire québécoise n'arrête pas de surprendre depuis 1977. Une fois encore, ce numéro foisonne de textes en prose et en vers, des essais, de courts récits, de l'image, du montage, de quoi stimuler votre imagination au moins jusqu'au prochain numéro! Maxime Brillon, Emmanuel Deraps, Stéphane Despatie, Audrey-Ann Gascon, Loriane Guay, Gabrielle-Ève Lane, Roxane Léouzon, Adrien Millet, Alessandra Naccarato traduite par Keltie Robertson, Camille Readman Prud'homme, Alexis Rodrigue-Lafleur, Florence Tétreault, Sayaka Araniva-Yanez et Madioula Kébé-Kamara jouent les acrobates, tentent de garder leur aplomb sur le bord d'une assiette incertaine. Éléonore Goldberg et Yara El-Ghadban achèvent leur résidence artistique après quatre numéros. Les rubriques habituelles sont également au rendez-vous, notons la lettre à une autrice, Hélène Bughin écrit à Pascale Bérubé. J'ai le plaisir d'accueillir, ce soir, à Mission encre noire, non pas deux, mais trois participantes de la revue Moebius 167, Madioula Kébé-Kamara, Yara El-Ghadban, et Hélène Bughin sont avec moi ce soir.  Extrait:« Tout à coup, un tourbillon d'images. La ville de Québec par une journée glaciale de janvier 2017. Six hommes priant paisiblement à la mosquée, tués par un jeune homme imbu de haine. Vies détruites. Manifs, hommages et regrets. Puis le constat: les musulmans de Québec n'ont pas de cimetière où enterrer leurs aimés. Des reportages à la télé. Un terrain à Saint-Apollinaire, le tollé des habitants et un référendum: un cimetière, oui ; un cimetière musulman? Non ! Dans ma bouche, un goût amer. Même morts, vous ne voulez pas de nous ? Cette terre qui gèle en hiver sera-t-elle pour toujours hostile à mon corps méditerranéen ? Ne me laissera-t-elle jamais fondre en elle, lui donner un peu de ma chaleur ? Lui léguer ma poussière, et le sel de la mer ? Fertiliser son sol ? Nourrir les racines, me glisser dans la sève de ses érables ? Les musulmans de Québec ont enfin eu un cimetière en 2019, mais ce goût âcre ne m'a plus jamais quittée.» Yara El-Ghadban, Mourir en exil (2021, Moebius 167)

Mission encre noire
Émission du 2 mars 2021

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Mar 3, 2021


Mission encre noire Tome 30 Chapitre 352. Se faire éclaté.e, expériences marginales et écritures de soi sous la direction de Nicholas Dawson, Pierre-Luc Landry et Karianne Trudeau Beaunoyer paru en 2021 aux éditions Nota Bene dans la collection Indiscipline. La nouvelle collection dirigée par Étienne Beaulieu se propose d'ouvrir de nouveaux champs d'investigation pour une pensée contemporaine des arts et des savoirs. Un collectif d'autrices et d'auteurs se réunit autour du thème: l'écriture de soi dans une position de marginalité. Marilou Craft, Nicholas Dawson, Fanie Demeule, Kevin Lambert, Pierre-Luc Landry, Stéphane Martelly, Alex Noël, Karine Rosso, Chloé Savoie-Bernard et Karianne Trudeau Beaunoyer posent les premiers jalons d'une réflexion stimulante et anticonformiste. Qu'est-ce que c'est être soi-même ? Comment incarner dans l'écriture la multiplicité des expériences humaines ? Comment saisir les différents aspects qui composent une histoire sans tomber dans le piège de l'appropriation ? Est-il possible d'exprimer une sexualité, une langue minoritaire, en dehors des canons du «régime politique» hétérosexuel dominant ? C'est à un numéro d'équilibriste inédit et passionnant que se livrent cette dizaine d'autrices et d'auteurs lâché.e.s en libertés dans les pages d'un essai essentiel, eu égard aux nouveaux enjeux des littératures qui enflamment aujourd'hui les débats d'actualités. À leur suite, je vous invite à entrer en résistance, de comprendre, de résister, de refuser en compagnie de Karianne Trudeau Beaunoyer et de Pierre-Luc Landry, ce soir, à Mission encre noire. Extrait:« J'essaie d'écrire avec tout le corps, autant de corps que d'abandons, que de cicatrices, que d'amours jamais advenues, que d'amitiés perdues. Autant de corps que d'insultes reçues ou entendues, que de violences pernicieuses. Autant de corps que de nuits blanchies par le désir ou la perte qui sont une seule et même chose, que de soirées à espérer, que d'étés à m'ennuyer. J'aurai ainsi plusieurs corps abandonnés à chaque tournant, à toutes les bifurcations, des mues qui empêchent la résilience: je n'ai pas de forme initiale à laquelle revenir après les altérations. (...) Combien de cellules du corps de ma mère dans mon corps à moi? Si je faisais l'anatomie de mes goûts: combien de ses goûts faits miens, de ses goûts faits mes dégoûts, faits ma révolte, faits mon arrogance, faits mon élan pour sortir de son ventre, me défaire de ses jupes?» Karianne Trudeau Beaunoyer, Autoportrait en arrêts sur images (2021, Nota Bene) La revue Moebius 167. «Une fourchette en équilibre dans tout ça», c'est thème plutôt ludique que nous propose le magazine Automne 2020 Bis, avec aux commandes Gabrielle Giasson-Dulude et Baron Marc-André Lévesque. La célèbre revue littéraire québécoise n'arrête pas de surprendre depuis 1977. Une fois encore, ce numéro foisonne de textes en prose et en vers, des essais, de courts récits, de l'image, du montage, de quoi stimuler votre imagination au moins jusqu'au prochain numéro! Maxime Brillon, Emmanuel Deraps, Stéphane Despatie, Audrey-Ann Gascon, Loriane Guay, Gabrielle-Ève Lane, Roxane Léouzon, Adrien Millet, Alessandra Naccarato traduite par Keltie Robertson, Camille Readman Prud'homme, Alexis Rodrigue-Lafleur, Florence Tétreault, Sayaka Araniva-Yanez et Madioula Kébé-Kamara jouent les acrobates, tentent de garder leur aplomb sur le bord d'une assiette incertaine. Éléonore Goldberg et Yara El-Ghadban achèvent leur résidence artistique après quatre numéros. Les rubriques habituelles sont également au rendez-vous, notons la lettre à une autrice, Hélène Bughin écrit à Pascale Bérubé. J'ai le plaisir d'accueillir, ce soir, à Mission encre noire, non pas deux, mais trois participantes de la revue Moebius 167, Madioula Kébé-Kamara, Yara El-Ghadban, et Hélène Bughin sont avec moi ce soir.  Extrait:« Tout à coup, un tourbillon d'images. La ville de Québec par une journée glaciale de janvier 2017. Six hommes priant paisiblement à la mosquée, tués par un jeune homme imbu de haine. Vies détruites. Manifs, hommages et regrets. Puis le constat: les musulmans de Québec n'ont pas de cimetière où enterrer leurs aimés. Des reportages à la télé. Un terrain à Saint-Apollinaire, le tollé des habitants et un référendum: un cimetière, oui ; un cimetière musulman? Non ! Dans ma bouche, un goût amer. Même morts, vous ne voulez pas de nous ? Cette terre qui gèle en hiver sera-t-elle pour toujours hostile à mon corps méditerranéen ? Ne me laissera-t-elle jamais fondre en elle, lui donner un peu de ma chaleur ? Lui léguer ma poussière, et le sel de la mer ? Fertiliser son sol ? Nourrir les racines, me glisser dans la sève de ses érables ? Les musulmans de Québec ont enfin eu un cimetière en 2019, mais ce goût âcre ne m'a plus jamais quittée.» Yara El-Ghadban, Mourir en exil (2021, Moebius 167)

Dessine-moi un dimanche
Yara El-Ghadban et Judes Poirier

Dessine-moi un dimanche

Play Episode Listen Later Jan 17, 2021 203:04


Evelyne Charuest présente le balado Tipatshimun, qui porte sur la culture innue, et le livre Le Roitelet; Jean-Luc Brassard décrit l'ascension historique népalaise duK2 en hiver et le Vendée Globe 2021; le paléontologue Richard Cloutier revient sur la découverte d'un chaînon manquant en Gaspésie; la Dre Caroline Quach-Thanh fait le point sur la situation de la COVID-19; l'anthropologue Yara El-Ghadban nous dévoile ses coups de cœur du festival littéraire virtuel Palestine Writes; Élisabeth Vallet nous présente sa chronique sur la politique américaine; le psychiatre Judes Poirier décrit les avancées de la recherche autour de la maladie d'Alzheimer; et Jim Corcoran nous fait part de souvenirs de spectacles.

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Dessine-moi un dimanche
David Goudreault et Philippe Geluck

Dessine-moi un dimanche

Play Episode Listen Later Nov 29, 2020 204:51


La romancière et anthropologue Yara El-Ghadban nous propose des romans; Jean-Luc Brassard fait le point sur la saison de ski; Philippe Geluck nous présente le plus récent album de sa série de bandes dessinées Le Chat; Evelyne Ferron nous explique qui sont les Barbares de la série Netflix du même nom; le réalisateur Francis Legault parle de l'émission L'autre midi à la table d'à côté; l'entrepreneur Pascal Miche commente le problème de l'accès à Internet en région; et David Goudreault nous présente son nouvel album, Le nouveau matériel.

Mission encre noire
Émission du 13 octobre 2020

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Oct 14, 2020


Mission encre noire Tome 29 Chapitre 337. la revue Moebius 165. Le nouveau numéro de la revue littéraire québécoise Moebius est disponible dans vos kiosques préférés. Voici l'occasion de découvrir l'envers du décor. Une magnifique édition vient d'être publiée, avec une couverture en forme de trophée de chasse, une nature morte admirablement ciselée par l'artiste en résidence Éléonore Golberg. Yara El-Ghadban, écrivaine en résidence pour quatre numéro fait feu de tout bois avec un texte poignant, elle qui cherche du regard Saffoureh le village disparu de sa grand-mère. Vous saurez tout ce qui attend votre lecture de ce splendide numéro dont la phrase thème est cette fois-ci tirée d'un texte de Vladimir Slepian paru en 1974 (Fils de chien, Paris, revue Minuit): «Écoutez ! Je serai votre chien, un bon chien, mieux que tout autre chien». Avec des textes de Pascale Bérubé, David Clerson, Anna Quinn, Julien-Pier Boisvert, Maude-Éloise Brault, Élise Turcotte, Mathieu Hachebé, Fidélie Camirand, Cédric Trahan, Mathieu Dubé, Thomas Désaulniers-Brousseau, Benedetg Zumthor, Pascale Beauregard, Ludovic Champagne, Emilie Pedneault, Patrice Lessard, Yara El-Gadban et Maude Veilleux. Pour enflammer cette présentation, je reçois la direction littéraire bicéphale, inédite, de ce Moebius 165, Olivia Tapiero et Marc-André Cholette-Héroux sont mes invité.e.s, ce soir, à Mission encre noire. Extrait : « La faim me travaille comme si sa vie en dépendait. Lors d'épisodes de manque délirants, dans la lueur d'un espoir débridé, j'aspire à devenir un vieux fossiles de chien gâteux et gâté, traînant avec lui sa peau dégueulasse, ses yeux crottés et coulant d'une matière brune et indélébile, la gueule dégoulinant de bave, claudiquant au bout d'une ficelle tenue du bout des doigts par quelques maîtresse bien parfumée. Je me vois entrer dans leur maison où les formes de mon corps retrouveraient leurs traces sur un lit, un fauteuil de cuir, une ottomane. Puis, dans une autre pièce, le son des croquettes dans la gamelle, mon nom dit tout haut. Mon appétit serait contrôlé avec discipline et tendresse. » Benedetg Zumthor, Dies Irae, Moebius 165. Parenthèse suisse de Jules Clara paru en 2020 aux éditions Triptyque. Une jeune femme met sa vie entre parenthèse entre Montréal et Fribourg. À peine envisage-t-elle le paysage qui la guette au détour d'une tunnel: Majestueux. Pourtant, cette ville nouvelle qui l'accueille l'a fait parfois vaciller, éperdue de solitude, oui, elle voulait quitter sa ville, plier bagage. Savait-elle seulement ce qui l'attendait par-delà les Alpes suisses: Un amour déçu ? une ville séductrice ? une vie silencieuse ? D'autres moeurs difficiles à appréhender ? Une déclaration d'amour ? Un peu de tout ça rétorquerait la narratrice, un oeil glissant vers les déclinaisons de lumière du paysage, puis vers les rues noires qui avalent ses pensées. Roman gigogne, Parenthèse suisse fascine. Cette nouvelle vie ailleurs de Montréal, est le prétexte de façonner un portrait kaléidoscope d'une femme, d'un pays, d'une ville. L'autrice nous emporte dans un habile jeu d'écriture atypique où l'imagination et les fantasmes règnent en maîtres absolus. Je reçois Jules Clara, à Mission encre noire. Extrait: « C'était une rencontre parmi la foule qui s'abandonne à la gare. Il l'attendait comme ça, un bâton planté dans la rivière, le temps en cascade sur sa droite. Sur sa gauche. J'étais pour ma part debout, à l'écart de la scène, mais je ne l'étais pas assez. ce que j'ai vu, c'est une jeune femme descendre du train comme un rayon, dans la mesure où elle taillait les lieux couleur topaze autour d'elle. La séquence de leur rencontre diffusait une chaleur sans patience, qui cheminait sur le béton comme un tapis déployé pour eux seuls. Il y avait cet homme, de dos. Son habit sobre me rappelait l'époque du noir et du blanc. Nimbé d'une lumière qui me semblait irréelle, la femme du rendez-vous arborait quant à elle un visage comme une pomme citronnée. Rond, même ovale, avec des cheveux bruns. Ou étaient-ils blonds ? Une sorte de brume empêchait que l'air de ma vue ne s'éclaircisse entièrement. J'avais la certitude, pourtant, que cette femme rencontrait d'abord la Suisse et non l'homme.»

Mission encre noire
Émission du 13 octobre 2020

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Oct 13, 2020


Mission encre noire Tome 29 Chapitre 337. la revue Moebius 165. Le nouveau numéro de la revue littéraire québécoise Moebius est disponible dans vos kiosques préférés. Voici l'occasion de découvrir l'envers du décor. Une magnifique édition vient d'être publiée, avec une couverture en forme de trophée de chasse, une nature morte admirablement ciselée par l'artiste en résidence Éléonore Golberg. Yara El-Ghadban, écrivaine en résidence pour quatre numéro fait feu de tout bois avec un texte poignant, elle qui cherche du regard Saffoureh le village disparu de sa grand-mère. Vous saurez tout ce qui attend votre lecture de ce splendide numéro dont la phrase thème est cette fois-ci tirée d'un texte de Vladimir Slepian paru en 1974 (Fils de chien, Paris, revue Minuit): «Écoutez ! Je serai votre chien, un bon chien, mieux que tout autre chien». Avec des textes de Pascale Bérubé, David Clerson, Anna Quinn, Julien-Pier Boisvert, Maude-Éloise Brault, Élise Turcotte, Mathieu Hachebé, Fidélie Camirand, Cédric Trahan, Mathieu Dubé, Thomas Désaulniers-Brousseau, Benedetg Zumthor, Pascale Beauregard, Ludovic Champagne, Emilie Pedneault, Patrice Lessard, Yara El-Gadban et Maude Veilleux. Pour enflammer cette présentation, je reçois la direction littéraire bicéphale, inédite, de ce Moebius 165, Olivia Tapiero et Marc-André Cholette-Héroux sont mes invité.e.s, ce soir, à Mission encre noire. Extrait : « La faim me travaille comme si sa vie en dépendait. Lors d'épisodes de manque délirants, dans la lueur d'un espoir débridé, j'aspire à devenir un vieux fossiles de chien gâteux et gâté, traînant avec lui sa peau dégueulasse, ses yeux crottés et coulant d'une matière brune et indélébile, la gueule dégoulinant de bave, claudiquant au bout d'une ficelle tenue du bout des doigts par quelques maîtresse bien parfumée. Je me vois entrer dans leur maison où les formes de mon corps retrouveraient leurs traces sur un lit, un fauteuil de cuir, une ottomane. Puis, dans une autre pièce, le son des croquettes dans la gamelle, mon nom dit tout haut. Mon appétit serait contrôlé avec discipline et tendresse. » Benedetg Zumthor, Dies Irae, Moebius 165. Parenthèse suisse de Jules Clara paru en 2020 aux éditions Triptyque. Une jeune femme met sa vie entre parenthèse entre Montréal et Fribourg. À peine envisage-t-elle le paysage qui la guette au détour d'une tunnel: Majestueux. Pourtant, cette ville nouvelle qui l'accueille l'a fait parfois vaciller, éperdue de solitude, oui, elle voulait quitter sa ville, plier bagage. Savait-elle seulement ce qui l'attendait par-delà les Alpes suisses: Un amour déçu ? une ville séductrice ? une vie silencieuse ? D'autres moeurs difficiles à appréhender ? Une déclaration d'amour ? Un peu de tout ça rétorquerait la narratrice, un oeil glissant vers les déclinaisons de lumière du paysage, puis vers les rues noires qui avalent ses pensées. Roman gigogne, Parenthèse suisse fascine. Cette nouvelle vie ailleurs de Montréal, est le prétexte de façonner un portrait kaléidoscope d'une femme, d'un pays, d'une ville. L'autrice nous emporte dans un habile jeu d'écriture atypique où l'imagination et les fantasmes règnent en maîtres absolus. Je reçois Jules Clara, à Mission encre noire. Extrait: « C'était une rencontre parmi la foule qui s'abandonne à la gare. Il l'attendait comme ça, un bâton planté dans la rivière, le temps en cascade sur sa droite. Sur sa gauche. J'étais pour ma part debout, à l'écart de la scène, mais je ne l'étais pas assez. ce que j'ai vu, c'est une jeune femme descendre du train comme un rayon, dans la mesure où elle taillait les lieux couleur topaze autour d'elle. La séquence de leur rencontre diffusait une chaleur sans patience, qui cheminait sur le béton comme un tapis déployé pour eux seuls. Il y avait cet homme, de dos. Son habit sobre me rappelait l'époque du noir et du blanc. Nimbé d'une lumière qui me semblait irréelle, la femme du rendez-vous arborait quant à elle un visage comme une pomme citronnée. Rond, même ovale, avec des cheveux bruns. Ou étaient-ils blonds ? Une sorte de brume empêchait que l'air de ma vue ne s'éclaircisse entièrement. J'avais la certitude, pourtant, que cette femme rencontrait d'abord la Suisse et non l'homme.»

Dessine-moi un été
Nitrate d’ammonium, citron et Mahmoud Darwich

Dessine-moi un été

Play Episode Listen Later Aug 9, 2020 206:50


Normand Voyer, chimiste et professeur-chercheur au Département de chimie de l'Université Laval, explique la chimie du nitrate d'ammonium; l'historienne Evelyne Perron parle de l'histoire du citron; l'anthropologue Yara El-Ghadban fait le portrait du poète palestinien Mahmoud Darwich; l’humoriste et comédien Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques y va de nombreuses réflexions et parle de son retour sur scène; et le chroniqueur Thomas Leblanc revient sur les spectacles marquants des Colocs, des Cowboys Fringants et de Loco Locass au cours des années 1990.

Dessine-moi un été
Multilinguisme et festivals à l'ère du déconfinement

Dessine-moi un été

Play Episode Listen Later Jul 26, 2020 206:52


La Dre Caroline Quach-Thanh fait le point sur la situation de la COVID-19; Yara El-Ghadban vient présenter son coup de cœur de l'heure, l'essai « Pour l'amour du multilinguisme », de l'écrivain et dramaturge cri Tomson Highway; Normand Voyer, chimiste et professeur-chercheur au Département de chimie de l'Université Laval, explique la chimie de la voile; et Alan Côté, directeur général et artistique de Village en chanson de Petite-Vallée, déplore les incongruités dans les règles qui encadrent les festivals.

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Dessine-moi un été
Frida Kahlo, statues et Gerry Boulet

Dessine-moi un été

Play Episode Listen Later Jul 12, 2020 206:55


Le chanteur country Gildor Roy parle de l'influence autochtone sur la musique américaine; l'historienne Evelyne Ferron aborde la mort de Frida Kahlo, survenue le 13 juillet 1954; l'anthropologue Yara El-Ghadban analyse notre rapport aux monuments et statues historiques sous l'angle du philosophe allemand Friedrich Nietzsche; Déborah Chèrenfant, administratrice de la fondation KANPE, parle de son parcours d'entrepreneure; et le chroniqueur Thomas Leblanc revient sur deux prestations mémorables de Gerry Boulet.

Dessine-moi un été
Abeilles, COVID-19, Trois-Rivières et Ginette Reno

Dessine-moi un été

Play Episode Listen Later Jul 5, 2020 206:51


Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, fait le point sur la saison touristique qui commence dans cette région du Québec; Normand Voyer, chimiste et professeur-chercheur au Département de chimie de l'Université Laval, se penche sur la chimie des abeilles; l'historienne Evelyne Ferron raconte l'histoire de la ville de Trois-Rivières; l'épidémiologiste Caroline Quach fait le point sur la situation au Québec en regard de la COVID-19; l'anthropologue Yara El-Ghadban aborde les thèmes de la musique et du pouvoir; et le chroniqueur Thomas Leblanc revient sur la prestation mythique de Ginette Reno du 24 juin 1975 sur le mont Royal.

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Dessine-moi un dimanche
Dessine-moi un dimanche 2019-06-16

Dessine-moi un dimanche

Play Episode Listen Later Jun 16, 2019 206:41


Aventure et nature avec Jean-Luc Brassard:Le grand défi Pierre Lavoie - Entrevue avec des producteurs d'oeufs de cannes à Stukely-Sud - Animaux et nous avec Sébastien Kfoury:La SPCA et l'abandon des animaux - Histoire d'une chanson avec Dominique Fils-Aimé - Histoire avec Evelyne Ferron:Marguerite du Danemark - Politique internationale avec Élisabeth Vallet - Un dimanche avec Yara El Ghadban, romancière - Les grands classiques avec Danielle Laurin:Hiroshima mon amour - L'abécédaire de Christian Vézina:La lettre V.

RCI Tam-tam Canada
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RCI Tam-tam Canada

Play Episode Listen Later May 22, 2019 9:13


Je suis Ariel Sharon, troisième roman de Yara El-Ghadban

entrevue ariel sharon yara el ghadban
Plus on est de fous, plus on lit!
Jeudi 24 janvier 2019 Plus on est de fous, plus on lit!

Plus on est de fous, plus on lit!

Play Episode Listen Later Jan 24, 2019 105:19


Les textes de la semaine avec Aurélie Lanctôt et Kéven Breton. Entrevue avec Gérard Fauré pour sa biographie Dealer du tout-Paris : Le fournisseur des stars parle. Analyse d'un personnage avec Manon Dumais et Bertrand Gervais; Forrest Gump. Le conte de Marie-Lise Chouinard; le grand Antonio. Quoi lire avant 40 ans? Les suggestions de Fanny Britt, Yara El-Ghadban et Marc Beaupré. Qui étais-tu Zora Neale Hurston? avec Jan J. Dominique et Daniel Grenier.

Mission encre noire
Émission du 2 octobre 2018

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Oct 3, 2018


Mission encre noire Tome 24 Chapitre 291. «L'arabe est en lui, comme il est en vous» - «Laisse-moi tranquille», c'est le genre de dialogue que vous propose Yara El-Ghadban avec le parution de Je suis Ariel Sharon paru en 2018 aux éditions Mémoire d'Encrier. Alors que le premier ministre Ariel Sharon sombre dans un comas profond à Tel Aviv le 04 janvier 2006, l'autrice se glisse entre son âme et sa peau en silence. Puis par le biais d'une voix féminine forte, la sienne et celle de tant d'autres femmes qui n'ont pas perdu la mémoire, Yara El-Ghadban magnétise son lectorat grâce à un texte jubilatoire. L'écriture se déguise et nous piège sous un charme, voluptueux, mélancolique voire séducteur. C'est pour mieux vous croquer chère-e-s lectrices/teurs ! Elle nous empresse à nous laisser glisser vers le monde fluide des rêves, seul moyen avoué, pour approcher le lion du désert, le roi d'Israël, le boucher de Beyrouth. Puisque les premières choses qu'on élimine dans les guerres et les situations d'oppression sont l'humanité, l'intimité, la féminité...revenons-y, franchissons le Styx à notre tour, rejoignons l'autrice, tutoyons l'improbable, l'ordinaire d'un homme controversé et détesté. Arik, mon beau Arik, dis-nous qui tu es ? Pourquoi y a-t-il tant de fusils entre nous ? Yara El-Ghadban est notre invitée ce soir pour nous présenter son époustouflant troisième roman. Extrait: «Tu flottes. Liquide. C'est la caresse du vide. Enveloppe-toi du vide. Laisse-toi t'engloutir dans sa chaleur. Tu ne suffoqueras pas. Au contraire, tu respireras mieux, tu entendras mieux aussi. Et qui sait ? Retrouveras-tu tranquillement la vue et bientôt la parole. Alors, ne te cherche pas pour l'instant. Tu n'es plus. Tu meurs, Arik. Lentement. Calme, calme. C'est la vérité. La vérité ne blesse pas. Elle ne juge pas. Tu perds les sens, même celui de nommer les choses. Ton identité, ton âge, ton visage. Ce n,est pas grave. Je suis tout ce que tu n'es plus. Tes amours, tes haines, tes rêves, tes peurs, tes regrets. J'entends les mots, les doutes, les effrois. Je regarde. L'enfant, l'homme, son essor, sa chute.» Feue de Ariane Lessard paru en 2018 aux éditions La mèche. Pour son premier roman, Ariane Lessard arrache des morceaux de bois et gratte la peinture du décors d'un simple village traverser par un long chemin de terre. Nous sommes au Québec, c'est la langue qui  le dit, pour preuve des dialogues parfois littéraires ou qui plus loin claquent en joual dans l'air lourd. La famille des Bellay dissimule un sombre secret, d'un type qui colle à la peau, aux vêtements et hante la forêt, jusqu'aux profondeurs boueuses de la rivière environnante. L'écriture talentueuse de l'autrice sent l'essence, les champs de moutarde, la sueur de l'amour marchand vite et mal fait, l'odeur de la poudre des révoltes contre les abus masculins de toutes sortes. Feue est un roman chorale poisseux. L'autrice ausculte les méandres d'une langue usée, fatiguée de subir, figée au coeur de la noirceur d'un passé rongé de ténèbres. Feue c'est l'émergence d'une voix féministe forte, inspirée, et diablement pénétrante. Empruntons la petite route de terre battue qui longe la rivière, j'accueille Ariane Lessard à Mission encre noire dans l'humidité, l'odeur de paille et du vieux bois. Extrait: «Un camion, C'est énorme. J'ai l'impression de flâner au milieu des grandes dalles d'un immense cimetière. Il y a des véhicules qui possèdent un petit lit derrière le banc du chauffeur. Une grande personne doit se plier un peu les jambes pour bien entrer dans la couchette. Pour une petite, c'est bien. Il paraît qu'ils cachent de la drogue dans des charognes. Le camion est relié à la boîte par des fils tortillés. Peut-être une dizaine. Ça donne envie de les couper avec des ciseaux. Il y en a des bleus, des rouges. Ça me fait penser à cet espace entre le train et le premier wagon dans les films western que maman écoute, quand ils sautent et qu'ils tombent entre les deux. Un petit espace qui ne porte rien, qui ne fait que relier le véhicule au chargement. Petit endroit effrayant où on demeure coincé. Je pourrais me tenir la`et partir à toute vitesse. Ils trouvent un chien errant et puis ils lui bourrent les pattes.»

Mission encre noire
Émission du 2 octobre 2018

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Oct 2, 2018


Mission encre noire Tome 24 Chapitre 291. «L'arabe est en lui, comme il est en vous» - «Laisse-moi tranquille», c'est le genre de dialogue que vous propose Yara El-Ghadban avec le parution de Je suis Ariel Sharon paru en 2018 aux éditions Mémoire d'Encrier. Alors que le premier ministre Ariel Sharon sombre dans un comas profond à Tel Aviv le 04 janvier 2006, l'autrice se glisse entre son âme et sa peau en silence. Puis par le biais d'une voix féminine forte, la sienne et celle de tant d'autres femmes qui n'ont pas perdu la mémoire, Yara El-Ghadban magnétise son lectorat grâce à un texte jubilatoire. L'écriture se déguise et nous piège sous un charme, voluptueux, mélancolique voire séducteur. C'est pour mieux vous croquer chère-e-s lectrices/teurs ! Elle nous empresse à nous laisser glisser vers le monde fluide des rêves, seul moyen avoué, pour approcher le lion du désert, le roi d'Israël, le boucher de Beyrouth. Puisque les premières choses qu'on élimine dans les guerres et les situations d'oppression sont l'humanité, l'intimité, la féminité...revenons-y, franchissons le Styx à notre tour, rejoignons l'autrice, tutoyons l'improbable, l'ordinaire d'un homme controversé et détesté. Arik, mon beau Arik, dis-nous qui tu es ? Pourquoi y a-t-il tant de fusils entre nous ? Yara El-Ghadban est notre invitée ce soir pour nous présenter son époustouflant troisième roman. Extrait: «Tu flottes. Liquide. C'est la caresse du vide. Enveloppe-toi du vide. Laisse-toi t'engloutir dans sa chaleur. Tu ne suffoqueras pas. Au contraire, tu respireras mieux, tu entendras mieux aussi. Et qui sait ? Retrouveras-tu tranquillement la vue et bientôt la parole. Alors, ne te cherche pas pour l'instant. Tu n'es plus. Tu meurs, Arik. Lentement. Calme, calme. C'est la vérité. La vérité ne blesse pas. Elle ne juge pas. Tu perds les sens, même celui de nommer les choses. Ton identité, ton âge, ton visage. Ce n,est pas grave. Je suis tout ce que tu n'es plus. Tes amours, tes haines, tes rêves, tes peurs, tes regrets. J'entends les mots, les doutes, les effrois. Je regarde. L'enfant, l'homme, son essor, sa chute.» Feue de Ariane Lessard paru en 2018 aux éditions La mèche. Pour son premier roman, Ariane Lessard arrache des morceaux de bois et gratte la peinture du décors d'un simple village traverser par un long chemin de terre. Nous sommes au Québec, c'est la langue qui  le dit, pour preuve des dialogues parfois littéraires ou qui plus loin claquent en joual dans l'air lourd. La famille des Bellay dissimule un sombre secret, d'un type qui colle à la peau, aux vêtements et hante la forêt, jusqu'aux profondeurs boueuses de la rivière environnante. L'écriture talentueuse de l'autrice sent l'essence, les champs de moutarde, la sueur de l'amour marchand vite et mal fait, l'odeur de la poudre des révoltes contre les abus masculins de toutes sortes. Feue est un roman chorale poisseux. L'autrice ausculte les méandres d'une langue usée, fatiguée de subir, figée au coeur de la noirceur d'un passé rongé de ténèbres. Feue c'est l'émergence d'une voix féministe forte, inspirée, et diablement pénétrante. Empruntons la petite route de terre battue qui longe la rivière, j'accueille Ariane Lessard à Mission encre noire dans l'humidité, l'odeur de paille et du vieux bois. Extrait: «Un camion, C'est énorme. J'ai l'impression de flâner au milieu des grandes dalles d'un immense cimetière. Il y a des véhicules qui possèdent un petit lit derrière le banc du chauffeur. Une grande personne doit se plier un peu les jambes pour bien entrer dans la couchette. Pour une petite, c'est bien. Il paraît qu'ils cachent de la drogue dans des charognes. Le camion est relié à la boîte par des fils tortillés. Peut-être une dizaine. Ça donne envie de les couper avec des ciseaux. Il y en a des bleus, des rouges. Ça me fait penser à cet espace entre le train et le premier wagon dans les films western que maman écoute, quand ils sautent et qu'ils tombent entre les deux. Un petit espace qui ne porte rien, qui ne fait que relier le véhicule au chargement. Petit endroit effrayant où on demeure coincé. Je pourrais me tenir la`et partir à toute vitesse. Ils trouvent un chien errant et puis ils lui bourrent les pattes.»

Plus on est de fous, plus on lit!
Lundi 01 octobre 2018 Plus on est de fous, plus on lit!

Plus on est de fous, plus on lit!

Play Episode Listen Later Oct 1, 2018 105:53


L'actualité vue par les livres avec Nicolas Tittley: les pirates informatiques et les enjeux liés à la cybersécurité. L'actualité culturelle à Paris avec Ilana Moryoussef. Martin Bilodeau et Guillermo Aureano ont vu le documentaire Cassandro, di Exotico!, de Marie Losier. Le mot à définir avec Xavier Brouillette; citoyen. Une entrevue avec Yara El-Ghadban pour Je suis Ariel Sharon. Qu’écoutent les Mexicains? Le club de lecture avec Geneviève Guérard qui a lu La toile du monde, d'Antonin Varenne, Ogden Ridjanovic avec La danse de l’ours, de Patrice Lessard et Marc Coiteux avec Ne m’appelle pas Capitaine, de Lyonel Trouillot.

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Théâtre Duceppe
Entretien Duceppe: retour sur les accords d'Oslo

Théâtre Duceppe

Play Episode Listen Later Sep 12, 2018 77:14


DUCEPPE a tenu une discussion publique pour souligner le 25e anniversaire de la signature des accords d’Oslo le vendredi 7 septembre 2018à la Place des Arts. Les panellistes Sami Aoun (Directeur de l’observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de la Chaire Raoul-Dandurand), l’honorable Jacques Saada (ancien ministre fédéral canadien) Yara El-Ghadban (auteure et anthropologue palestinienne), et Manon Globensky (journaliste à Radio-Canada) ont été invités par DUCEPPE dans le cadre des activités entourant la présentation de la pièce de théâtre Oslo, qui retrace les négociations clandestines ayant mené à la signature de ces accords historiques. La discussion était animée par Brian Myles, directeur du Devoir. Les accords d’Oslo de 1993 posèrent les premiers jalons d’un premier accord de paix entre Israël et la Palestine. Le public était invité à assister et participer à cette discussion gratuitement.

Les grands entretiens
Quand Michel Lacombe rencontre Yara El Ghadban

Les grands entretiens

Play Episode Listen Later Sep 11, 2018 54:25


Quand Michel Lacombe rencontre l'anthropologue et romancière Yara El Ghadban, on est inspiré par la résilience de cette jeune palestinienne qui a dû vivre dans plusieurs pays comme réfugiés avant de pouvoir s’installer au Québec

quand rencontre yara el ghadban michel lacombe
Le 21e
Entretien avec Yara El-Ghadban - 30-06-2018

Le 21e

Play Episode Listen Later Jun 30, 2018 49:15


Entretien avec Yara El-Ghadban

entretien yara el ghadban
Le 21e
Entretien avec Yara El-Ghadban - 30-06-2018

Le 21e

Play Episode Listen Later Jun 30, 2018 49:15


Entretien avec Yara El-Ghadban

entretien yara el ghadban
Mission encre noire
Émission du 13 octobre 2015

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Oct 14, 2015


Mission Encre Noire Tome 15 Chapitre 200 Aujourd'hui à DésOrienté, l'auteure Yara El-Ghadban nous parle de son dernier roman Le parfum de Nour paru tout récemment aux éditions Mémoire d'encrier. Arômes. Sensualité. Mystère. Le parfum de Nour raconte la fable de l'exil, de l'amour, de la guerre. Seule la passion sauvera Nour, Leila et Bennett des fantômes qui les tourmentent. Écriture d'une rare musicalité où se jouent l'audace et la tendresse. Ce roman évoque les déchirures qui grandissent l'existence.   Extrait:   J'aurais peut-être dû refuser, mais Nour me manquait. Qu'elle soit si proche et si loin me tuait. Sous le couvert de la nuit, je suis monté. Mais ce soir, le rituel a changé. Une chose nouvelle s'est introduite dans le panier. Un parfum d'épices et de fines herbes. Des arômes bannis de la vie de Nour depuis qu'elle est derrière le rideau. Les voilà, soudain, comme des bourgeons après l'incendie. Je plonge le nez et les hume. Parmi les odeurs qui se dégagent, l'anis. Sa fleur est aussi délicate que sa fragrance vivace. L'anis s'installe là où la mémoire s'est effritée. Lorsque son parfum s'attache à un temps, ou un lieu, il creuse un souvenir que même la mort ne pourrait effacer. Premier saut, première pluie, un baiser plaqué sur les lèvres, un ourson en peluche écrasé contre le coeur.    Je fouille dans le panier d'épicerie et sors un pot d'origan. Je replonge et cueille le bouquet d'anis. Je ferme les paupières, me plais à effleurer les plantes, les deviner avant de les voir, les toucher, caresser leurs feuilles, respirer leur odeur. Les feuilles sont raides. Elles se dressent entre mes doigts. Je les retire pour dénouer les brins enchevêtrés. Une fleur d'anis est piégée entre mon pouce et mon index. Je lui frotte le dos et le ventre pour l'entendre ronronner, pour qu'elle brise cet interminable silence. Q'elle vive, parle, sourie, comme avant. J'arrache la fleur et la lèche. Son goût éveille le désir, l'ivresse, la violence. Je veux tout. Qu'elle fonde et jouisse sous ma langue. Je veux la secouer, défaire sa mort. La presser contre mon torse et la semer de tout ce qui m'obsède.  Pour suivre Yara El Gadban cette semaine, rendez-vous à la librairie Zone Libre: https://www.facebook.com/events/969545426437469/ Bibliographie: Le parfum de Nour paru en 2015 aux éditions Mémoire d'encrier L'ombre de l'olivier paru en 2011 aux éditions Mémoire d'encrier Le Québec, la Charte, l'Autre, Et après ? paru en 2014 aux éditions Mémoire d'encrier

Mission encre noire
Émission du 13 octobre 2015

Mission encre noire

Play Episode Listen Later Oct 13, 2015


Mission Encre Noire Tome 15 Chapitre 200 Aujourd'hui à DésOrienté, l'auteure Yara El-Ghadban nous parle de son dernier roman Le parfum de Nour paru tout récemment aux éditions Mémoire d'encrier. Arômes. Sensualité. Mystère. Le parfum de Nour raconte la fable de l'exil, de l'amour, de la guerre. Seule la passion sauvera Nour, Leila et Bennett des fantômes qui les tourmentent. Écriture d'une rare musicalité où se jouent l'audace et la tendresse. Ce roman évoque les déchirures qui grandissent l'existence.   Extrait:   J'aurais peut-être dû refuser, mais Nour me manquait. Qu'elle soit si proche et si loin me tuait. Sous le couvert de la nuit, je suis monté. Mais ce soir, le rituel a changé. Une chose nouvelle s'est introduite dans le panier. Un parfum d'épices et de fines herbes. Des arômes bannis de la vie de Nour depuis qu'elle est derrière le rideau. Les voilà, soudain, comme des bourgeons après l'incendie. Je plonge le nez et les hume. Parmi les odeurs qui se dégagent, l'anis. Sa fleur est aussi délicate que sa fragrance vivace. L'anis s'installe là où la mémoire s'est effritée. Lorsque son parfum s'attache à un temps, ou un lieu, il creuse un souvenir que même la mort ne pourrait effacer. Premier saut, première pluie, un baiser plaqué sur les lèvres, un ourson en peluche écrasé contre le coeur.    Je fouille dans le panier d'épicerie et sors un pot d'origan. Je replonge et cueille le bouquet d'anis. Je ferme les paupières, me plais à effleurer les plantes, les deviner avant de les voir, les toucher, caresser leurs feuilles, respirer leur odeur. Les feuilles sont raides. Elles se dressent entre mes doigts. Je les retire pour dénouer les brins enchevêtrés. Une fleur d'anis est piégée entre mon pouce et mon index. Je lui frotte le dos et le ventre pour l'entendre ronronner, pour qu'elle brise cet interminable silence. Q'elle vive, parle, sourie, comme avant. J'arrache la fleur et la lèche. Son goût éveille le désir, l'ivresse, la violence. Je veux tout. Qu'elle fonde et jouisse sous ma langue. Je veux la secouer, défaire sa mort. La presser contre mon torse et la semer de tout ce qui m'obsède.  Pour suivre Yara El Gadban cette semaine, rendez-vous à la librairie Zone Libre: https://www.facebook.com/events/969545426437469/ Bibliographie: Le parfum de Nour paru en 2015 aux éditions Mémoire d'encrier L'ombre de l'olivier paru en 2011 aux éditions Mémoire d'encrier Le Québec, la Charte, l'Autre, Et après ? paru en 2014 aux éditions Mémoire d'encrier