L’UPop, créée en 2010, a pour mission de favoriser le développement de l’esprit critique en offrant à la population de Montréal et des environs un accès libre et gratuit au savoir par le biais d’activités d’éducation populaire implantées dans plusieurs quartiers de la ville. Retrouvez dans ce podcas…
Le capital algorithmique : transformations historiques et enjeux contemporainsQue faire ? Politique et résistance à l'ère du capital algorithmiqueCette séance se penche sur la relation entre capital algorithmique et la sphère politique. D'une part, nous explorons l'impact du capital algorithmique sur le monde politique, le débat public, la géopolitique mondiale, les processus de décision et la justice sociale. D'autre part, nous explorons les pistes de résistance et de sortie du capital algorithmique. Comment basculer vers un monde juste, démocratique et écologique ? Comment construire un « postcapitalisme techno-sobre » via les communs et la démocratisation de l'infrastructure technologique?PrésentationCe cours multidisciplinaire porte sur les transformations sociales contemporaines dont nous faisons l'expérience par la prolifération des médias sociaux, les plateformes numériques, l'intelligence artificielle et la prédominance des géants de la technologie dans nos vies. Ce cours fait l'hypothèse que nous ne pouvons comprendre le déferlement accéléré d'innovations technologiques sans comprendre les changements du capitalisme, et vice versa. Le cours explore ainsi l'avènement d'une nouvelle forme historique du capitalisme, le capital algorithmique, qui reconfigure les modes d'accumulation économiques, les rapports sociaux, et les relations de pouvoir. Nous allons nous pencher sur des enjeux fondamentaux soulevés par ces transformations, et sur les pistes de sortie du capitalisme algorithmique. Le cours se base sur le livre co-écrit par les deux enseignants : Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (Écosociété, 2023).Professeur-e(s)Jonathan Durand Folco est professeur adjoint à l'École d'innovation sociale Élisabeth-Bruyère à l'Université Saint-Paul, Ottawa. Ses travaux de recherche portent sur la démocratie participative, la politique municipale, les communs et la transition écologique. Il est l'auteur du livre À nous la ville! Traité de municipalisme (Écosociété, 2017), co-auteur de Manuel pour changer le monde (Lux, 2020) et dirigé l'ouvrage Montréal en chantier: les défis d'une métropole pour le XXIe siècle (Écosociété, 2021). Il a récemment publié Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (avec Jonathan Martineau, Écosociété).Jonathan Martineau est professeur adjoint au Liberal Arts College de l'Université Concordia, où il enseigne l'histoire de la philosophie et la théorie sociale. Il est également le directeur du Centre de recherche interdisciplinaire sur le temps, la technologie et le capitalisme (CIRTTC). Ses recherches portent sur le temps et la temporalité, les études de la technologie, et la théorie critique. Il a récemment publié Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (avec Jonathan Durand Folco, Écosociété), et Time, Capitalism and Alienation (Brill). La séance à été enregistrée le 28 novembre 2024 au Café Les Oubliettes
Le capital algorithmique : transformations historiques et enjeux contemporainsL'écologie du capital algorithmiqueLoin de se situer dans un « nuage » immatériel, le capital algorithmique est une force matérielle et industrielle titanesque qui se développe dans un contexte déjà marqué par une crise écologique et climatique sans précédent. Quel est l'impact du capital algorithmique sur le monde naturel ? Quels sont les promesses et les dangers des solutions technologiques à la crise écologique ? Quels imaginaires du futur sont mobilisés par les élites économiques et technologiques du capital algorithmique et comment les aborder de manière critique ?PrésentationCe cours multidisciplinaire porte sur les transformations sociales contemporaines dont nous faisons l'expérience par la prolifération des médias sociaux, les plateformes numériques, l'intelligence artificielle et la prédominance des géants de la technologie dans nos vies. Ce cours fait l'hypothèse que nous ne pouvons comprendre le déferlement accéléré d'innovations technologiques sans comprendre les changements du capitalisme, et vice versa. Le cours explore ainsi l'avènement d'une nouvelle forme historique du capitalisme, le capital algorithmique, qui reconfigure les modes d'accumulation économiques, les rapports sociaux, et les relations de pouvoir. Nous allons nous pencher sur des enjeux fondamentaux soulevés par ces transformations, et sur les pistes de sortie du capitalisme algorithmique. Le cours se base sur le livre co-écrit par les deux enseignants : Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (Écosociété, 2023).Professeur-e(s)Jonathan Durand Folco est professeur adjoint à l'École d'innovation sociale Élisabeth-Bruyère à l'Université Saint-Paul, Ottawa. Ses travaux de recherche portent sur la démocratie participative, la politique municipale, les communs et la transition écologique. Il est l'auteur du livre À nous la ville! Traité de municipalisme (Écosociété, 2017), co-auteur de Manuel pour changer le monde (Lux, 2020) et dirigé l'ouvrage Montréal en chantier: les défis d'une métropole pour le XXIe siècle (Écosociété, 2021). Il a récemment publié Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (avec Jonathan Martineau, Écosociété).Jonathan Martineau est professeur adjoint au Liberal Arts College de l'Université Concordia, où il enseigne l'histoire de la philosophie et la théorie sociale. Il est également le directeur du Centre de recherche interdisciplinaire sur le temps, la technologie et le capitalisme (CIRTTC). Ses recherches portent sur le temps et la temporalité, les études de la technologie, et la théorie critique. Il a récemment publié Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (avec Jonathan Durand Folco, Écosociété), et Time, Capitalism and Alienation (Brill). La séance à été enregistrée le 14 novembre 2024 au Café Les Oubliettes
« Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale »1ère rencontre : Le « connais-toi toi-même » de Socrate à l'heure des sciences cognitives ***première partie seulement***Au coeur même du projet des sciences cognitives, il y a le cerveau humain qui tente de se comprendre lui-même ! Pour apprivoiser cette vertigineuse circularité, la méthode scientifique peut nous aider. Mais ce qu'est réellement la science et comment elle fonctionne est malheureusement encore trop mal compris dans la population en général. L'activité scientifique comporte en effet différents aspects qui amènent différentes façons possibles de la définir. Pour aborder ces questions épistémologiques, on prendra l'exemple de l'histoire des sciences cognitives au XXe siècle.Je résumerai aussi succinctement l'idée centrale du livre « The Blind Spot. Why Science Cannot Ignore Human Experience” (2024), de Adam Frank, Marcelo Gleiser et Evan Thompson sur l'expérience direct souvent perdue dans les disciplines scientifiques contemporaines au profit d'une abstraction de plus en plus formelle et mathématique que l'on vient à considérer comme la réalité.PrésentationEn octobre 2024 paraissait mon livre « Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale » (Écosociété), fruit de quatre années de travail inspirées de mes billets de blogue hebdomadaires sur les sciences cognitives et de mon site web sur le fonctionnement de base du cerveau humain. Mais malgré la forme dialoguée du livre et tous mes efforts de vulgarisation scientifique, les thématiques abordées, vastes et complexes, font que ce bouquin n'est pas tout à fait ce qu'on pourrait appeler une « petite lecture d'été pour la plage », comme me l'ont fait remarquer certaines personnes…Par ailleurs, de nouvelles lectures faites depuis la parution du livre me font voir des liens entre celles-ci et du contenu de l'ouvrage comme autant de bonifications dont j'aimerais déjà tester la pertinence. Voilà donc ce qui m'a donné l'idée de créer une sorte de « club de lecture » de mon propre livre ! Fidèle à l'organisation générale du livre en différentes « rencontres » entre les deux protagonistes, je propose pour ce club de lecture de faire autant de séances qu'il y a de rencontres dans le bouquin, c'est-à-dire une douzaine. Durant la première demi-heure de chacune de ces séances, j'en résumerai les concepts clés ainsi que de nouvelles idées issues de mes lectures récentes. Ce sera ensuite l'occasion de poser des questions sur les aspects plus difficiles de cette rencontre (exposés par exemple dans certains encadrés). Après la pause habituelle des cours de l'UPop, nous approfondirons un thème lié à cette rencontre, idéalement toujours avec un.e invité.e qui nous parlera de son domaine de recherche relié à celui du thème de la rencontre. Et à nouveau, les gens pourront intervenir et faire comme Yvon dans le livre en questionnant les implications concrètes de tout ça dans notre vie de tous les jours.Deux derniers points. D'abord sur les lieux de nos séances qui seront autant de clins d'oeil au livre : chacune de celles-ci se déroulera autant que possible à l'endroit même des rencontres du livre ou, si ce n'est pas possible, pas trop loin ou dans un lieu semblable. Et finalement, les séances du club de lecture auront lieu une fois par mois, autour du 20 – 25 de chaque mois. Il s'agit donc d'un cours qui va s'échelonner sur un an, y compris l'été où l'on ne compte pas faire relâche mais plutôt profiter de la belle saison pour se rencontrer à l'extérieur, comme le sont les 4e, 5e et 6e rencontres dans le livre !Professeur-e(s)Bruno DubucBlogueur et rédacteur scientifique du site web "Le cerveau à tous les niveaux" (www.lecerveau.mcgill.ca). Auteur du livre "Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale" paru chez Écosociété à l'automne 2024 (https://livre.blog-lecerveau.org ).La séance à été enregistré au Café les Oubliettes le 25 mars 2025
Un an après le 7 octobre, perspectives sur le génocide en cours Le conflit israélo-palestinien, profondément enraciné dans l'histoire du Proche-Orient, a connu un épisode violent en octobre 2023 avec une offensive du Hamas contre Israël, suivie de représailles israéliennes massives contre Gaza. Ce conflit trouve son origine dans la création de l'État d'Israël en 1948 et l'exode palestinien, la Nakba. Les nombreuses tentatives de paix, comme les accords d'Oslo, ont échoué en raison de la violence récurrente et de l'expansion des colonies israéliennes. Le droit international reconnaît les droits des Palestiniens, mais les actions israéliennes dans les territoires occupés violent ces droits de façon systématique. Alors que les Palestiniens de Gaza subissent des attaques d'une ampleur inégalée, et que le nombre de morts civiles explose, ce cours propose de mettre en perspective la guerre génocidaire que l'État hébreux contre les Palestiniens La résistance palestinienne Ce cours explore la résistance palestinienne depuis la création de l'État d'Israël en 1948, en examinant les différents modes de résistance armée et civile en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Seront abordées, l'évolution des mouvements comme le Hamas, les manifestations populaires et les formes non violentes de résistance, telles que le mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions). Une attention particulière sera accordée au rôle des femmes dans la résistance, tant sur le plan armé que civil, ainsi qu'à leur implication dans les mouvements communautaires et éducatifs. Le cours inclura également une analyse du droit international et des résolutions de l'ONU relatives au conflit israélo-palestinien. Enfin, l'impact des campagnes de sensibilisation dans les universités et les perspectives d'avenir pour une paix durable sera étudié, en prenant en compte les réalités politiques et sociales actuelles. Ce cours à été donné à La Livrerie le 21 octobre.
Un an après le 7 octobre, perspectives sur le génocide en cours Le conflit israélo-palestinien, profondément enraciné dans l'histoire du Proche-Orient, a connu un épisode violent en octobre 2023 avec une offensive du Hamas contre Israël, suivie de représailles israéliennes massives contre Gaza. Ce conflit trouve son origine dans la création de l'État d'Israël en 1948 et l'exode palestinien, la Nakba. Les nombreuses tentatives de paix, comme les accords d'Oslo, ont échoué en raison de la violence récurrente et de l'expansion des colonies israéliennes. Le droit international reconnaît les droits des Palestiniens, mais les actions israéliennes dans les territoires occupés violent ces droits de façon systématique. Alors que les Palestiniens de Gaza subissent des attaques d'une ampleur inégalée, et que le nombre de morts civiles explose, ce cours propose de mettre en perspective la guerre génocidaire que l'État hébreux contre les Palestiniens Faire main basse sur la terre À l'aide de cartes, ce cours reviendra sur le projet de prise de contrôle de la terre de Palestine au profit des immigrants Juifs européens dans un premier temps, puis de l'ensemble des Juifs du monde. Il sera question de la convergence entre le projet sioniste et le projet colonial britannique ainsi que des résistances antisionistes au sein des communautés juives. Il s'agira de parler des nouveaux historiens israéliens, qui remettent en question le récit israélien prétendant que l'établissement de l'État d'Israël s'est fait sans massacres, et en réaction à l'hostilité arabe. Ces historiens démontrent que ce récit ne correspond pas à la réalité. Enfin, le cours examinera les pratiques israéliennes de contrôle du territoire depuis l'établissement de l'État d'Israël, surtout après 1967, ainsi que des politiques de prise de contrôle du territoire sous le couvert des accords de paix d'Oslo. Il se conclura sur quelques brèves remarques portant sur la politique canadienne concernant ce conflit. Professeur-e(s) Rachad Antonius est professeur associé (Professeur titulaire à la retraite) au département de sociologie de l'Université du Québec à Montréal. Il a travaillé sur les sociétés arabes contemporaines, les conflits politiques au Proche-Orient (en particulier le conflit israélo-palestinien), les révoltes arabes, l'islam politique, les minorités arabes et musulmanes au Canada, le racisme et discriminations. Plusieurs de ses publications se trouvent sur le site Les classiques des sciences sociales ainsi que sur le site de l'Institut d'études internationales de Montréal (IEIM). Téléchargez le contenu complet du cours (ppt en format PDF). Cours donné à la Livrerie le 14 octobre 2024
À nous la rue! Pour une voie vraiment publique Les voies cyclables ne profitent qu'aux cyclistes ? Détrompez-vous ! Venez découvrir comment l'aménagement des infrastructures cyclables transforme nos villes pour le bénéfice de tous, en mettant l'accent sur le déplacement des personnes plutôt que des voitures. Venez explorer comment des rues conçues avec la mobilité active en tête créent des communautés plus vivantes et plus connectées. Imaginez des espaces où les vitesses et les débits des véhicules sont réduits, permettant ainsi aux citoyens de se sentir en sécurité et de profiter pleinement de leur quartier. Présentation À qui la rue? Regard en trois temps sur la fonction de la rue Axe de transport, zone de rencontre, vitrine commerciale, place publique, espace d'entreposage de voitures immobilisées: la rue occupe un espace gigantesque dans la ville et dans les budgets municipaux. Un espace convoité, limité, de tout temps objet de tensions entre les usages et de compétition entre les fonctions. Offert par trois personnages municipaux qui ont les mains dedans, ce cours propose une exploration en trois temps de notre rapport à la voie publique urbaine: d'où vient-il, comment il est valorisé (ou pas) aujourd'hui et comment on peut faire mieux. Professeur-e(s) Stéphane Blais Directeur de l'expertise et de la recherche à Vélo Québec, Stéphane pilote avec passion, depuis 2023, les mandats d'expertise en planification de réseaux cyclables et piétonniers chez Vélo Québec Service-Conseil. Il a précédemment dirigé la Section Vélo de la Ville de Montréal, où il a orchestré la planification et la conception des voies cyclables sur l'île. La séance à été enregistrée le 19 novembre 2024 au Café Les Oubliettes
No Parking (sauf pour moi) La rue appartient à tout le monde. Elle est propriété publique, entretenue et gérée par une organisation municipale, financée par les citoyens et commerçants et à divers degrés, par les gouvernements supérieurs. Mais comment assurer, du point de vue d'un administrateur, une équité dans l'affectation des usages, les autorisations, les interdictions ? Le domaine public a une valeur évidente et il fait l'objet de convoitises de toutes sortes. Si chacun veut pouvoir en profiter pour ses besoins, pour en tirer avantage, très peu acceptent de payer pour son usage, surtout pas à sa juste valeur. Le second cours propose d'explorer les dimensions de justice sociale, d'équité fiscale et de juste contribution à l'entretien et à la gestion du domaine public à Montréal. «Montréal n'est pas responsable de trouver un stationnement pour chaque voiture.» (Laurence Lavigne-Lalonde) Présentation À qui la rue? Regard en trois temps sur la fonction de la rue Axe de transport, zone de rencontre, vitrine commerciale, place publique, espace d'entreposage de voitures immobilisées: la rue occupe un espace gigantesque dans la ville et dans les budgets municipaux. Un espace convoité, limité, de tout temps objet de tensions entre les usages et de compétition entre les fonctions. Offert par trois personnages municipaux qui ont les mains dedans, ce cours propose une exploration en trois temps de notre rapport à la voie publique urbaine: d'où vient-il, comment il est valorisé (ou pas) aujourd'hui et comment on peut faire mieux. Professeur-e(s) François Gosselin Conseiller en planification à la ville de Montréal, François a étudié le génie civil, les sciences de l'environnement et le management municipal. Il travaille depuis 1990 pour la ville de Montréal, dont près de 20 ans en arrondissement et 10 ans en gestion des opérations de voirie. Vaste expérience dans l'entretien des infrastructures municipales. Intérêt marqué pour l'aménagement urbain, le verdissement et l'apaisement de la circulation. Acteur dans l'ombre durant les «années Ferrandez» sur le Plateau Mont-Royal, il planifie aujourd'hui les travaux de l'arrondissement Ville-Marie au centre-ville de Montréal. La séance à été enregistrée le 12 novembre 2024 au Café Les Oubliettes
Histoire des usages de la rue: progrès et destruction La rue n'a pas toujours été utilisée telle qu'on la connaît. Lieu de rencontre et d'échange, ses fonctions originales allaient bien au-delà du transport des gens et des biens au moment où les villes se créaient et se développaient. Pourtant, à mesure que les différents véhicules — de la charrette au F150 — l'ont occupée puis monopolisée, les tensions entre les modes d'usages et de déplacements ont fait de la rue le théâtre d'une compétition pour l'espace public qui n'est pas prête de s'apaiser. Au-delà de la mobilité, quel rôle joue (ou devrait davantage jouer) la rue dans une ville? Et comment harmoniser toutes ces fonctions? Un survol historique et urbanistique de la rue. «Not TV or illegal drugs but the automobile has been the chief destroyer of American communities.» (Jane Jacobs, Dark Age Ahead) Présentation À qui la rue? Regard en trois temps sur la fonction de la rue Axe de transport, zone de rencontre, vitrine commerciale, place publique, espace d'entreposage de voitures immobilisées: la rue occupe un espace gigantesque dans la ville et dans les budgets municipaux. Un espace convoité, limité, de tout temps objet de tensions entre les usages et de compétition entre les fonctions. Offert par trois personnages municipaux qui ont les mains dedans, ce cours propose une exploration en trois temps de notre rapport à la voie publique urbaine: d'où vient-il, comment il est valorisé (ou pas) aujourd'hui et comment on peut faire mieux. Professeur-e(s) Marianne Giguère s'intéresse depuis toujours à l'occupation du territoire et à l'aménagement urbain. Forte d'un baccalauréat en géographie et d'un diplôme d'enseignement de l'univers social au secondaire, c'est lors de sa scolarité de maîtrise qu'elle développe un intérêt particulier pour la place qu'occupe l'automobile dans les rues et dans l'histoire. Afin d'alimenter la discussion collective sur ces enjeux et pour y apporter des solutions concrètes, elle participe à la création d'un nouveau parti politique municipal. 20 ans plus tard, elle est actuellement élue pour un troisième mandat sous les couleurs de ce parti, dans un arrondissement où il y a beaucoup de rues. La séance à été enregistrée le 5 novembre 2024 au Café Les Oubliettes
Le capital algorithmique : transformations historiques et enjeux contemporains Le capital algorithmique et le travail Cette séance aborde les changements contemporains reliés au monde du travail. Est-ce que l'intelligence artificielle va rendre le travail humain caduc ? Nous dirigeons-nous vers une société des loisirs ? De quelle façon les algorithmes modifient-ils le rapport entre travail humain et valeur économique, notamment avec le « travail à la demande » et le « travail du clic » ? Comment ces nouvelles technologies transforment-elles notre rapport au temps de travail et temps de loisirs ? Plus largement, nous explorons dans cette séance le sens du concept de travail aujourd'hui : de quelle manière l'activité humaine produit-elle le monde dans lequel nous vivons ? Présentation Ce cours multidisciplinaire porte sur les transformations sociales contemporaines dont nous faisons l'expérience par la prolifération des médias sociaux, les plateformes numériques, l'intelligence artificielle et la prédominance des géants de la technologie dans nos vies. Ce cours fait l'hypothèse que nous ne pouvons comprendre le déferlement accéléré d'innovations technologiques sans comprendre les changements du capitalisme, et vice versa. Le cours explore ainsi l'avènement d'une nouvelle forme historique du capitalisme, le capital algorithmique, qui reconfigure les modes d'accumulation économiques, les rapports sociaux, et les relations de pouvoir. Nous allons nous pencher sur des enjeux fondamentaux soulevés par ces transformations, et sur les pistes de sortie du capitalisme algorithmique. Le cours se base sur le livre co-écrit par les deux enseignants : Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (Écosociété, 2023). Professeur-e(s) Jonathan Durand Folco est professeur adjoint à l'École d'innovation sociale Élisabeth-Bruyère à l'Université Saint-Paul, Ottawa. Ses travaux de recherche portent sur la démocratie participative, la politique municipale, les communs et la transition écologique. Il est l'auteur du livre À nous la ville! Traité de municipalisme (Écosociété, 2017), co-auteur de Manuel pour changer le monde (Lux, 2020) et dirigé l'ouvrage Montréal en chantier: les défis d'une métropole pour le XXIe siècle (Écosociété, 2021). Il a récemment publié Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (avec Jonathan Martineau, Écosociété). Jonathan Martineau est professeur adjoint au Liberal Arts College de l'Université Concordia, où il enseigne l'histoire de la philosophie et la théorie sociale. Il est également le directeur du Centre de recherche interdisciplinaire sur le temps, la technologie et le capitalisme (CIRTTC). Ses recherches portent sur le temps et la temporalité, les études de la technologie, et la théorie critique. Il a récemment publié Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (avec Jonathan Durand Folco, Écosociété), et Time, Capitalism and Alienation (Brill). La séance à été enregistrée le 14 octobre 2024 au Café Les Oubliettes
Le capital algorithmique : transformations historiques et enjeux contemporains Un nouveau stade du capitalisme Qu'est-ce que le capitalisme ? Comment l'étudier et le périodiser ? Qu'est-ce que l'intelligence artificielle, les algorithmes ? Dans cette séance, nous explorons les composantes d'une théorie critique du capitalisme et des algorithmes. Nous étudions le concept de « capital algorithmique » en le distinguant d'autres formes du capitalisme. Nous étudions l'intelligence artificielle et les algorithmes non seulement comme des technologies, mais également comme des phénomènes socio-historiques complexes. Nous posons la question : avons-nous franchi une nouvelle étape dans le développement historique du capitalisme ? Présentation Ce cours multidisciplinaire porte sur les transformations sociales contemporaines dont nous faisons l'expérience par la prolifération des médias sociaux, les plateformes numériques, l'intelligence artificielle et la prédominance des géants de la technologie dans nos vies. Ce cours fait l'hypothèse que nous ne pouvons comprendre le déferlement accéléré d'innovations technologiques sans comprendre les changements du capitalisme, et vice versa. Le cours explore ainsi l'avènement d'une nouvelle forme historique du capitalisme, le capital algorithmique, qui reconfigure les modes d'accumulation économiques, les rapports sociaux, et les relations de pouvoir. Nous allons nous pencher sur des enjeux fondamentaux soulevés par ces transformations, et sur les pistes de sortie du capitalisme algorithmique. Le cours se base sur le livre co-écrit par les deux enseignants : Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (Écosociété, 2023). Professeur-e(s) Jonathan Durand Folco est professeur adjoint à l'École d'innovation sociale Élisabeth-Bruyère à l'Université Saint-Paul, Ottawa. Ses travaux de recherche portent sur la démocratie participative, la politique municipale, les communs et la transition écologique. Il est l'auteur du livre À nous la ville! Traité de municipalisme (Écosociété, 2017), co-auteur de Manuel pour changer le monde (Lux, 2020) et dirigé l'ouvrage Montréal en chantier: les défis d'une métropole pour le XXIe siècle (Écosociété, 2021). Il a récemment publié Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (avec Jonathan Martineau, Écosociété). Jonathan Martineau est professeur adjoint au Liberal Arts College de l'Université Concordia, où il enseigne l'histoire de la philosophie et la théorie sociale. Il est également le directeur du Centre de recherche interdisciplinaire sur le temps, la technologie et le capitalisme (CIRTTC). Ses recherches portent sur le temps et la temporalité, les études de la technologie, et la théorie critique. Il a récemment publié Le capital algorithmique. Accumulation, pouvoir et résistance à l'ère de l'intelligence artificielle (avec Jonathan Durand Folco, Écosociété), et Time, Capitalism and Alienation (Brill). La séance à été enregistrée le 26 septembre 2024 au Café Les Oubliettes
Présentation Nous assistons à une étape particulièrement violente et incertaine de l'histoire du Proche-Orient. La réaction d'Israël à l'offensive menée par le Hamas le 7 octobre dernier a mené à des bombardements de la Bande de Gaza sans répit depuis plus de trois mois, causant jusqu'à présent 25 000 victimes civiles palestiniennes, un nombre incalculable de blessés, le déplacement de 85% de la population, ainsi que la destruction de plus de 60% des habitations et de la plupart des infrastructures gazaouis. Le blocus israélien s'est fortement intensifié et prive la population du minimum vital si bien que l'avenir même du peuple palestinien semble en train de se jouer dans une violence terrible, inédite depuis l'exode massif de 1948 (Nakba). Quelle est la source historique de ce conflit ? Pourquoi les nombreuses tentatives de paix n'ont jamais abouti ? Que dit le droit international sur cette question ? Quel est le rôle du Canada ? Comment les peuples israéliens et palestiniens vivent ce conflit ? Quelles sont les perspectives d'avenir ? Autant de questions préoccupantes qui seront analysées durant ce cours qui se décline en quatre séances animées par des personnes plongées au cœur de ce conflit. Le droit international, les propositions de paix et la politique canadienne Après avoir fait une brève description des diverses initiatives diplomatiques de paix, nous montrerons pourquoi elles n'ont pas produit les résultats attendus. Nous ferons le lien avec les principes du droit international et avec les conventions et traités pertinents. La politique canadienne sera abordée en contrastant les orientations officielles affichées et les prises de position réelles dans les instances internationales et dans les relations bilatérales avec Israël et les Palestiniens. Professeur-e(s) Rachad AntoniusRachad Antonius est professeur associé (Professeur titulaire à la retraite) au département de sociologie de l'Université du Québec à Montréal. Il a travaillé sur les sociétés arabes contemporaines, les conflits politiques au Proche-Orient (en particulier le conflit israélo-palestinien), les révoltes arabes, l'islam politique, les minorités arabes et musulmanes au Canada, le racisme et discriminations. Plusieurs de ses publications se trouvent sur le site Les classiques des sciences sociales ainsi que sur le site de l'Institut d'études internationales de Montréal (IEIM). Cours donné au Café Les oubliettes le 14 mars 2024
Présentation Nous assistons à une étape particulièrement violente et incertaine de l'histoire du Proche-Orient. La réaction d'Israël à l'offensive menée par le Hamas le 7 octobre dernier a mené à des bombardements de la Bande de Gaza sans répit depuis plus de trois mois, causant jusqu'à présent 25 000 victimes civiles palestiniennes, un nombre incalculable de blessés, le déplacement de 85% de la population, ainsi que la destruction de plus de 60% des habitations et de la plupart des infrastructures gazaouis. Le blocus israélien s'est fortement intensifié et prive la population du minimum vital si bien que l'avenir même du peuple palestinien semble en train de se jouer dans une violence terrible, inédite depuis l'exode massif de 1948 (Nakba). Quelle est la source historique de ce conflit ? Pourquoi les nombreuses tentatives de paix n'ont jamais abouti ? Que dit le droit international sur cette question ? Quel est le rôle du Canada ? Comment les peuples israéliens et palestiniens vivent ce conflit ? Quelles sont les perspectives d'avenir ? Autant de questions préoccupantes qui seront analysées durant ce cours qui se décline en quatre séances animées par des personnes plongées au cœur de ce conflit. L'histoire de la dépossession des Palestiniens On couvrirait les aspects historiques depuis la Déclaration Balfour (1917) et le Mandat Britannique (1922) jusqu'au plan de partage (1947), la création de l'État d'Israël (1948) et l'armistice de 1949. On traiterait aussi de la Nakba (la Grande Catastrophe de l'expulsion des Palestinien), puis très rapidement de ce qui s'est passé depuis. Nous discuterons des politiques israéliennes de prise de contrôle du territoire palestinien depuis 1967 et surtout depuis les accords d'Oslo. Professeur-e(s) Rachad AntoniusRachad Antonius est professeur associé (Professeur titulaire à la retraite) au département de sociologie de l'Université du Québec à Montréal. Il a travaillé sur les sociétés arabes contemporaines, les conflits politiques au Proche-Orient (en particulier le conflit israélo-palestinien), les révoltes arabes, l'islam politique, les minorités arabes et musulmanes au Canada, le racisme et discriminations. Plusieurs de ses publications se trouvent sur le site Les classiques des sciences sociales ainsi que sur le site de l'Institut d'études internationales de Montréal (IEIM). Cours donné au Café Les oubliettes le 7 mars 2024
Les communs d'ici : table ronde et partage d'expériences d'initiatives locales Donnant la voix à des commoners d'ici, cette séance prendra la forme d'une table ronde et d'un échange collectif autour de communs de la grande région de Montréal. L'objectif est d'illustrer les théories et outils des séances précédentes grâce au partage d'expériences d'invité·e·s impliqué·e·s dans la création et la gestion quotidienne de communs. Séance donnée par : Fertiles: Christelle FournierLa Cafétéria: Gabrielle AnctilProjet collectif: Vincent ChapdelaineArborescence: Annie OuelletLes Bontés de la Vallée: Mélina Plante Le cours à été donné jeudi le 1er juin 2023 Au café Les Oubliettes
Pour en finir avec le colonialisme médical Survol du racisme systémique anti-autochtone et du rôle de l'establishment médical dans le génocide colonial canadien. Présentation Ce cours aborde les liens entre santé, capitalisme, racisme et colonialisme. Il explique comment ces systèmes d'exploitation et d'oppression ont historiquement contribué à façonner le système public de santé canadien et québécois ainsi qu'à limiter le droit à la santé et l'accès universel aux soins. On y aborde entre autres l'histoire du système public de santé québécois à la lumière des luttes populaires ainsi que des concepts de colonialisme médical et d'apartheid mondial. Professeur-e(s) Samir Shaheen-Hussain est professeur agrégé à la Faculté de médecine de l'Université McGill et travaille comme pédiatre urgentiste à Tio'tia:ke (Montréal). Il s'implique également dans le collectif Soignons la justice sociale. Le cours à eu lieu le mercredi 10 mai Au comptoir-brouandrie La Brassée
La communalisation comme moyen et fin d'une politique de décroissance Si le projet d'une décroissance soutenable consiste essentiellement à produire moins, partager plus et décider ensemble, le fait de tenter de bâtir des communs (la communalisation) constitue la meilleure manière de mettre en œuvre un tel projet. C'est ce que cette quatrième séance visera à montrer, tout en esquissant les grandes lignes de ce que pourrait être une société post-croissance et en situant la place qu'y occuperaient les communs. Présentation Les communs sont des institutions permettant la gestion collective de ressources partagées. Forêts, terrains, bâtiments, vélos, logiciels, presque tout peut être mis en commun, sans passer par la propriété privée ou la gestion étatique centralisée. Quels sont les outils et pratiques qui favorisent la gouvernance et la pérennité des communs? Ce cours vous permettra d'en apprendre plus sur les communs à l'aide d'exemples concrets, d'outils et d'initiatives d'ici et d'ailleurs. Professeur-e(s) Yves-Marie Abraham est professeur à HEC Montréal, où il enseigne la sociologie de l'économie et mène des recherches sur le thème de la décroissance. Après avoir co-dirigé la publication de Décroissance versus développement durable : débats pour la suite du monde (2011) et de Creuser jusqu'où? Extractivisme et limites à la croissance (2015), il a publié récemment chez Écosociété une synthèse personnelle sur la décroissance, intitulée Guérir du mal de l'infini. Il est par ailleurs responsable de la spécialisation en gestion de l'innovation sociale au sein de la Maîtrise à HEC Montréal, où il offre un cours sur la « décroissance soutenable » depuis 2013. Yves-Marie Abraham est également membre du collectif de recherche indépendant « Polémos décroissance ». Le cours à été donné jeudi le 25 mai 2023 Au café Les Oubliettes
Dénouer les tensions internes : la gouvernance des communs en pratique Mettre sur pied, collaborer ou opérer un commun implique de recourir aux principes d'autogestion, de présomption d'égalité des intelligences et d'intelligence collective. Cette séance a pour but de démystifier ces principes et de jeter les bases pour y arriver. Suite à un bref survol théorique, nous explorerons quelques outils pour faciliter la prise de décision, le partage d'idées, la résolution de conflits et la création d'un cadre sécuritaire d'échanges pour faciliter une gestion viable et collective des communs. Présentation Les communs sont des institutions permettant la gestion collective de ressources partagées. Forêts, terrains, bâtiments, vélos, logiciels, presque tout peut être mis en commun, sans passer par la propriété privée ou la gestion étatique centralisée. Quels sont les outils et pratiques qui favorisent la gouvernance et la pérennité des communs? Ce cours vous permettra d'en apprendre plus sur les communs à l'aide d'exemples concrets, d'outils et d'initiatives d'ici et d'ailleurs. Professeur-e(s) Marie-Anne PerreaultMarie-Anne Perreault est étudiante au doctorat en innovation sociale à l'Université Saint-Paul. Détentrice d'un MBA et co-fondatrice de la coopérative Le Tiers Lieu à Laval. Le cours à été donné jeudi le 18 mai 2023 Au café Les Oubliettes
Les pratiques de commoning au Québec : typologie, enjeux et leviers Dans cette séance, je dévoilerai (en primeur!) les résultats d'une étude empirique sur les communs et les pratiques de commoning qui émergent sur le territoire du Québec depuis la crise financière de 2007-2008. Ce sont 70 communs urbains et ruraux, couvrant près de 20 domaines d'activités que j'ai étudiés avec pour objectif de produire une typologie des pratiques de commoning. Cette présentation vise à proposer des outils heuristiques qui pourront être mobilisés par les commoners pour revendiquer, légitimer et rendre visible les formes d'organisation sociales propres aux communs. Présentation Les communs sont des institutions permettant la gestion collective de ressources partagées. Forêts, terrains, bâtiments, vélos, logiciels, presque tout peut être mis en commun, sans passer par la propriété privée ou la gestion étatique centralisée. Quels sont les outils et pratiques qui favorisent la gouvernance et la pérennité des communs? Ce cours vous permettra d'en apprendre plus sur les communs à l'aide d'exemples concrets, d'outils et d'initiatives d'ici et d'ailleurs. Professeur-e(s) Marie-Soleil L'Allier est étudiante au doctorat en sciences de l'environnement de l'UQAM. Ses travaux de recherche portent sur les pratiques de commoning émergentes au sein des néo-communs québécois et sur la transition socio-écologique. Elle a participé à plusieurs missions sur les communs en Europe et aux États-Unis. Elle contribue à plusieurs communautés de pratiques sur les communs (CRITIC, Cultiver les communs, Écosystème des communs) et est autrice du chapitre L'Économie des communs à Montréal de l'ouvrage Montréal en chantier: les défis d'une métropole pour le XXIe siècle (Écosociété, 2021), Cultiver les commun de l'Europe au Québec (À Bâbord, 2022) et co-autrice de Les communs urbains, regards croisés sur Montréal et Barcelone (C.I.T.I.E.S, 2019). Le cours à été donné jeudi le 11 mai 2023 Au café Les Oubliettes
EXPÉRIENCE: Une relation intime et créatrice du vivant. Cette séance propose une plongée dans l'expérience intime, créatrice et relationnelle du vivant. Il s'agit de cette continuité identitaire avec notre milieu que nous transformons et qui nous transforme, et qui est la dynamique élémentaire du vivant. Une attention soutenue à ce processus expérientiel sensible permet d'en révéler les potentialités créatrices et émancipatrices, qui vont à contrecourant de la dévitalisation qu'est l'absence à soi et au monde qu'entraînent le plus souvent notre société et ses valeurs marchandes. Présentation Ce cours propose d'explorer différents aspects des êtres vivants. D'abord leur complexité, inhérente aux réseaux métaboliques dynamiques qui constituent la moindre cellule vivante. Ensuite le foisonnement hallucinant des formes vivantes où chacune interagit avec une partie du monde, ce qu'on appelle sa « niche écologique ». Et puis nous aborderons les relations qu'un être vivant singulier, l'humain, entretient avec tous les autres. On verra qu'en faisant de la « Nature » quelque chose d'extérieur à lui, il a mis la table à un dérèglement des écosystèmes et du climat qui menace maintenant sa propre survie. Et nous découvrirons finalement que des nouveaux courants comme l'agroécologie proposent un autre rapport au vivant susceptible de nous faire vivre une expérience intime avec lui, expérience que la société marchande et son mode de vie nous a bien souvent confisqué. Professeure Isabelle Miron s'intéresse à l'expérience intime du vivant, qui est le sujet de son essai «L'état nomade» (publié dans le collectif L'état nomade, L'Instant même, 2021), expérience sur laquelle elle médite assidûment depuis une trentaine d'années. Elle a aussi fait paraître le recueil de poèmes L'estran (Possibles éditions, 2022), accompagné de textes du musicien compositeur Sébastien Sauvageau et de l'éditeur Guillaume Martel LaSalle, qui a fait l'objet de spectacles, notamment à la Place-des-arts. Elle est mère d'une magnifique et coriace ado (tautologique?), qui l'aide tous les jours à devenir une meilleure humaine, et est professeure de création littéraire à l'UQAM. Le cours à eu lieu le mercredi 26 avril Au comptoir-brouandrie La Brassée
**** Problème d'enregistrement avec la fin de la 1er partie et début de la 2e **** Stabilisation de la norme salariale et de la valeur travail, la surhumanisation managériale comme réponse à la déshumanisation taylorienne. L'avenir du travail, les perspectives : fin du travail, travail sans fin, travail de la fin. Redonner du sens au travail. Présentation Qu'elles soient politiques, environnementales ou technologiques, les pressions sur le monde du travail s'intensifient, impliquant des transformations dans le sens et la valeur qu'on donne au travail. Afin de résister au discours omniprésent de l'effort et du mérite au travail, ce cours se donne comme objectif de faire un historique des conceptions et des formes que le travail a pu prendre dans l'histoire et se risque à imaginer ses transformations futures au vu des enjeux contemporains. Professeur Pierre Tircheur est présentement candidat au doctorat en relations industrielles de l'Université de Montréal. Son champ d'expertise se situe au niveau de l'économie du travail, des politiques publiques de l'emploi et des questions sociales qui sont liées à ces deux disciplines. Il est présentement chercheur à l'Observatoire québécois des inégalités et a collaboré avec l'Institut de recherches et d'informations socioéconomiques (IRIS). Il a coécrit avec Jean-Michel Cousineau l'ouvrage Emploi et salaire – 4ème édition (Les Presses de l'Université de Montréal) publié en janvier 2020, un manuel de théories économiques orthodoxes. Il est également chargé de cours en microéconomie à l'Université de Montréal. Le cours a eu lieu le mardi le 18 avril 2023 à la Librairie Un livre à soi
Gouvernance par les nombres et extension du domaine comptable : le cas de l'environnement La comptabilité s'étend à tous les types d'organisation. Le nouveau management public a notamment conduit à importer au sein des administrations publiques et des organisations sans but lucratif des concepts et outils issus de la comptabilité des entreprises privées. Les notions de performance, de coût ou de rentabilité sont par exemple devenues omniprésentes dans la gestion des écoles, des hôpitaux ou des ministères. En plus de toucher toutes les organisations, la comptabilité se développe à de nouveaux domaines.La création du Conseil des normes internationales d'information sur la durabilité sous l'égide de l'International Financial Reporting Standards (IFRS) Foundation – organisme qui s'occupe initialement de la normalisation comptable – est à ce titre particulièrement représentative. Elle traduit à la fois la reconnaissance par les cabinets comptables des enjeux relatifs au développement durable et leur prétention hégémonique. Ils souhaitent ainsi définir les « bonnes normes » de divulgation des informations environnementale afin d'étendre leur domaine d'expertise au-delà des informations financières. Cependant, les recherches montrent que cette divulgation environnementale est souvent utilisée par l'entreprise pour faire de l'écoblanchissement et qu'elle comporte de nombreuses failles. Dans cette troisième séance, nous explorerons les effets de l'extension du domaine comptable à toutes les strates de la société et nous proposerons une analyse critique de la construction et de la divulgation des informations environnementales. Présentation La comptabilité est considérée comme LE langage des affaires. Ce langage est apparu pour donner une image chiffrée et monétaire des entreprises à but lucratif. Pourtant, les outils et concepts de la comptabilité envahissent aujourd'hui de larges sphères de la société. Les notions de rentabilité, de coût ou de performance sont omniprésenteset la gouvernance par les nombres est devenue un dispositif central de régulation de la plupart des organisations. La comptabilité est généralement vue comme une simple technique -obscure et ennuyeuse- qui dit le juste et le vrai. Pourtant, les comptables savent qu'elle repose sur des conventions, qu'un résultat d'entreprise est une construction et qu'il n'existe pas de coût juste. La comptabilité est à la fois le reflet des rapports sociaux et un dispositif utilisé, notamment par les actionnaires, pour s'approprier la valeur créée. Elle ne fait pas que donner une image de l'organisation, elle la crée et la transforme. Elle permet ainsi de raconter des histoires, de rationaliser des décisions et de discipliner les individus. Accessible aux non-initiés, l'objectif de ce cours est de mettre en évidence les conventions sur lesquelles reposent les dispositifs comptables et d'explorer les effets de ces conventions sur les organisations, sur les individus et sur la société. Professeur-e(s) Samuel Sponem est professeur à HEC Montréal et ancien président de l'association Canadienne des Professeurs de Comptabilité. Son enseignement et sa recherche portent principalement sur l'utilisation, la diffusion et les impacts des dispositifs de comptabilité et de contrôle de gestion au sein des organisations. Mădălina Solcanu est professeure à l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal. Elle est membre de l'ordre des CPA et a été directrice adjointe certification et services conseils chez Deloitte. Elle enseigne la comptabilité financière avancée et les systèmes d'information comptable. En 2022, elle a soutenu sa thèse de doctorat intitulée « Les données environnementales traduisent-elles la performance environnementale? Une analyse de la construction des données environnementales en organisations »
Introduction à l'univers des communs : principes, formes et définitions. Dans cette séance introductive, les participants découvriront les principes fondamentaux, les multiples formes et les définitions des communs. Grâce à différents exemples de communs du Québec et d'ailleurs, nous chercherons à montrer en quoi ils représentent une alternative à la propriété privée, à la gestion centralisée de l'État et aux modèles dominants de gouvernance. Un atelier pratique permettra ensuite aux participant·e·s de cartographier les communs dans différents secteurs d'activités. Présentation Les communs sont des institutions permettant la gestion collective de ressources partagées. Forêts, terrains, bâtiments, vélos, logiciels, presque tout peut être mis en commun, sans passer par la propriété privée ou la gestion étatique centralisée. Quels sont les outils et pratiques qui favorisent la gouvernance et la pérennité des communs? Ce cours vous permettra d'en apprendre plus sur les communs à l'aide d'exemples concrets, d'outils et d'initiatives d'ici et d'ailleurs. Professeur-e(s) Jonathan Durand-Folco est professeur adjoint à l'École d'innovation sociale Élisabeth-Bruyère à l'Université Saint-Paul, Ottawa. Ses travaux de recherche portent sur la démocratie participative, la politique municipale, les communs et la transition écologique. Il est l'auteur du livre À nous la ville! Traité de municipalisme (Écosociété, 2017), co-auteur de Manuel pour changer le monde (Lux, 2020) et dirigé l'ouvrage Montréal en chantier: les défis d'une métropole pour le XXIe siècle (Écosociété, 2021).
*** La période de question n'a pas été enregistré malheureusement *** Le capitalisme, c'est mauvais pour la santé Histoire du système public de santé québécois en s'attardant aux rôles du capitalisme et des luttes populaires dans son évolution. Présentation Ce cours aborde les liens entre santé, capitalisme, racisme et colonialisme. Il explique comment ces systèmes d'exploitation et d'oppression ont historiquement contribué à façonner le système public de santé canadien et québécois ainsi qu'à limiter le droit à la santé et l'accès universel aux soins. On y aborde entre autres l'histoire du système public de santé québécois à la lumière des luttes populaires ainsi que des concepts de colonialisme médical et d'apartheid mondial. Professeur-e(s) Anne Plourde est chercheuse postdoctorale à l'Université York et à l'IRIS et détentrice d'un doctorat en science politique à l'Université du Québec à Montréal. Ses domaines de recherche portent sur les rapports entre capitalisme, État et politiques sociales. Elle s'intéresse particulièrement aux politiques de santé, à l'histoire des CLSC et aux réformes récentes dans le réseau de la santé et des services sociaux. Le cours à eu lieu le mercredi 3 mai Au comptoir-brouandrie La Brassée
RELATIONS: Écologie, ethnographie et agroécologie. Aborder l'écologie sous l'angle de l'ethnographie permet une immersion au cœur des relations entre les plantes et les humains. Mon travail de terrain de l'été dernier dans le cadre d'une maîtrise m'a permis de constater que les agroécologistes semblent développer de singulières et sensibles relations au monde du vivant. Des approches inspirante pour un processus essentiel de recomposition des mondes plus que jamais nécessaire avec cette planète à bout de souffle ! Présentation Ce cours propose d'explorer différents aspects des êtres vivants. D'abord leur complexité, inhérente aux réseaux métaboliques dynamiques qui constituent la moindre cellule vivante. Ensuite le foisonnement hallucinant des formes vivantes où chacune interagit avec une partie du monde, ce qu'on appelle sa « niche écologique ». Et puis nous aborderons les relations qu'un être vivant singulier, l'humain, entretient avec tous les autres. On verra qu'en faisant de la « Nature » quelque chose d'extérieur à lui, il a mis la table à un dérèglement des écosystèmes et du climat qui menace maintenant sa propre survie. Et nous découvrirons finalement que des nouveaux courants comme l'agroécologie proposent un autre rapport au vivant susceptible de nous faire vivre une expérience intime avec lui, expérience que la société marchande et son mode de vie nous a bien souvent confisqué. Professeure Sylvie Lapointe Formée en psychologie et cinéma, elle pratique le métier de cinéaste depuis 1995. Elle réalise une dizaine de documentaires au Québec (notamment Vue de Ruelle 2018), Mexique (Simplemente una despedida 2017 et La leçon de l'escargot, 2012) et au Guatemala (Yanina, Guérillera ou coopérante?, 2001). Elle collabore à plus d'une cinquantaine de films à la recherche et direction de production, notamment le documentaire sur l'agroécologie Humus, 2022. Elle entreprend une maitrise en anthropologie en 2021 à l'Université de Montréal, fait partie d'une Chaire de recherche avec le Mexique UNAM-UdM et son terrain de recherche ethnographique s'intéresse à la crise de la sensibilité reliée au vivant et aux ontologies relationnelles chez les agroécologistes au Québec. Le cours à eu lieu le mercredi 19 avril Au comptoir-brouandrie La Brassée
La création d'une société « du travail », le travail comme emploi et comme moyen de subsistance. Béatrice et Sydney Webb et l'institution syndicale, la sécurisation du travail et le capitalisme raisonnable de Commons. Présentation Qu'elles soient politiques, environnementales ou technologiques, les pressions sur le monde du travail s'intensifient, impliquant des transformations dans le sens et la valeur qu'on donne au travail. Afin de résister au discours omniprésent de l'effort et du mérite au travail, ce cours se donne comme objectif de faire un historique des conceptions et des formes que le travail a pu prendre dans l'histoire et se risque à imaginer ses transformations futures au vu des enjeux contemporains. Professeur Pierre Tircher Pierre est présentement candidat au doctorat en relations industrielles de l'Université de Montréal. Son champ d'expertise se situe au niveau de l'économie du travail, des politiques publiques de l'emploi et des questions sociales qui sont liées à ces deux disciplines. Il est présentement chercheur à l'Observatoire québécois des inégalités et a collaboré avec l'Institut de recherches et d'informations socioéconomiques (IRIS). Il a coécrit avec Jean-Michel Cousineau l'ouvrage Emploi et salaire – 4ème édition (Les Presses de l'Université de Montréal) publié en janvier 2020, un manuel de théories économiques orthodoxes. Il est également chargé de cours en microéconomie à l'Université de Montréal. Le cours a eu lieu le mardi le 4 avril 2023 à la Librairie Un livre à soi
Comptabilité et Discipline Les outils comptables sont généralement considérés comme utiles pour faciliter la prise de décision et le pilotage des organisations. La rationalité supposée des chiffres fait que la véracité des calculs résultants de ces outils est rarement mise en cause. Pourtant, ces calculs reposent sur des hypothèses. Les hypothèses retenues influencent la représentation de la performance des différentes composantes d'une organisation, mais aussi – pour les firmes multinationales – la répartition géographique des profits, ce qui permet aux entreprises de choisir où sont payés (ou non) les impôts qui en résultent. De plus, ces outils sont porteurs d'un savoir qui est bien souvent utilisé comme un dispositif de pouvoir afin de justifier des décisions et de discipliner les salariés. Ils ont facilité la prise du pouvoir des directions d'entreprise par les financiers et conduisent bien souvent à considérer qu'on ne gère bien que ce que l'on mesure et donc à rendre invisible ce qui se mesure mal. Cette deuxième séance propose une introduction critique à ce qu'on appelle communément la comptabilité de management, à partir d'une déconstruction de ses principaux outils (calculs des coûts, budget, tableaux de bord, prix de cession internes) et de leurs usages. Présentation La comptabilité est considérée comme LE langage des affaires. Ce langage est apparu pour donner une image chiffrée et monétaire des entreprises à but lucratif. Pourtant, les outils et concepts de la comptabilité envahissent aujourd'hui de larges sphères de la société. Les notions de rentabilité, de coût ou de performance sont omniprésenteset la gouvernance par les nombres est devenue un dispositif central de régulation de la plupart des organisations. La comptabilité est généralement vue comme une simple technique -obscure et ennuyeuse- qui dit le juste et le vrai. Pourtant, les comptables savent qu'elle repose sur des conventions, qu'un résultat d'entreprise est une construction et qu'il n'existe pas de coût juste. La comptabilité est à la fois le reflet des rapports sociaux et un dispositif utilisé, notamment par les actionnaires, pour s'approprier la valeur créée. Elle ne fait pas que donner une image de l'organisation, elle la crée et la transforme. Elle permet ainsi de raconter des histoires, de rationaliser des décisions et de discipliner les individus. Accessible aux non-initiés, l'objectif de ce cours est de mettre en évidence les conventions sur lesquelles reposent les dispositifs comptables et d'explorer les effets de ces conventions sur les organisations, sur les individus et sur la société. Professeur-e(s) Sponem est professeur à HEC Montréal et ancien président de l'association Canadienne des Professeurs de Comptabilité. Son enseignement et sa recherche portent principalement sur l'utilisation, la diffusion et les impacts des dispositifs de comptabilité et de contrôle de gestion au sein des organisations. Il a notamment co-dirigé le livre sur les « Grands auteurs en contrôle de gestion » (éditions EMS) et le « Petit bréviaire des idées reçues en management » (éditions La Découverte). Présenté devant publique à La Brassée le 3 avril 2023
BIODIVERSITÉ : la comprendre pour la pérenniser. Le vivant prend toutes sortes de formes et on désigne cette complexité par le terme de biodiversité. L'impact que les activités humaines ont sur cette biodiversité est désormais un enjeu majeur. Nous reviendrons sur ce qu'englobe véritablement le concept de biodiversité et sur les principales causes de l'impact humain sur le vivant. Puis, nous évoquerons les limites de la conception actuelle du problème et les obstacles auxquels se confrontent les solutions proposées pour y remédier. Cette séance sera donnée par Paul Savary. Présentation Ce cours propose d'explorer différents aspects des êtres vivants. D'abord leur complexité, inhérente aux réseaux métaboliques dynamiques qui constituent la moindre cellule vivante. Ensuite le foisonnement hallucinant des formes vivantes où chacune interagit avec une partie du monde, ce qu'on appelle sa « niche écologique ». Et puis nous aborderons les relations qu'un être vivant singulier, l'humain, entretient avec tous les autres. On verra qu'en faisant de la « Nature » quelque chose d'extérieur à lui, il a mis la table à un dérèglement des écosystèmes et du climat qui menace maintenant sa propre survie. Et nous découvrirons finalement que des nouveaux courants comme l'agroécologie proposent un autre rapport au vivant susceptible de nous faire vivre une expérience intime avec lui, expérience que la société marchande et son mode de vie nous a bien souvent confisqué. Professeur-e(s) Paul Savary est détenteur d'un doctorat en génétique du paysage de l'Université de Bourgogne Franche-Comté, en France. Il fait présentement un post-doctorat au Québec à l'Université Concordia en écologie où il tente de comprendre les processus environnementaux, écologiques et spatiaux qui déterminent la diversité des espèces.
Image(s) comptable(s) et répartition des profits La comptabilité telle qu'on la connaît sous sa forme actuelle a été inventée par des marchands vénitiens au 14ème siècle et formalisée en 1494 par Luca Pacioli, dans un livre faisant la synthèse des connaissances mathématiques de son époque. Dès sa création, elle permet aux propriétaires d'entreprise d'enregistrer les transactions réalisées avec les tiers afin de calculer les profits réalisés. Elle a ainsi longtemps été vue comme l'algèbre du droit. Cette proximité avec les mathématiques lui donne un gage de validité et une apparence de neutralité. Pourtant, la comptabilité évolue dans le temps et diffère selon les pays. Elle donne donc une image de l'organisation qui dépend des conventions sociales de l'époque. Cette image n'est qu'une représentation possible parmi d'autres. Elle n'est pas neutre et a une influence sur la répartition des profits réalisés par l'entreprise entre ses principales parties prenantes: les salariés, les actionnaires, l'état et les citoyens. Ainsi, les normes comptables internationales actuelles sont à la fois le reflet du capitalisme financier et un dispositif qui participe à sa diffusion. Cette première séance propose une introduction critique à ce qu'on appelle la comptabilité financière, à partir d'une présentation des principaux documents comptables (compte de résultat et bilan) et des conventions sur lesquelles ils reposent. Présentation La comptabilité est considérée comme LE langage des affaires. Ce langage est apparu pour donner une image chiffrée et monétaire des entreprises à but lucratif. Pourtant, les outils et concepts de la comptabilité envahissent aujourd'hui de larges sphères de la société. Les notions de rentabilité, de coût ou de performance sont omniprésentes et la gouvernance par les nombres est devenue un dispositif central de régulation de la plupart des organisations. La comptabilité est généralement vue comme une simple technique -obscure et ennuyeuse- qui dit le juste et le vrai. Pourtant, les comptables savent qu'elle repose sur des conventions, qu'un résultat d'entreprise est une construction et qu'il n'existe pas de coût juste. La comptabilité est à la fois le reflet des rapports sociaux et un dispositif utilisé, notamment par les actionnaires, pour s'approprier la valeur créée. Elle ne fait pas que donner une image de l'organisation, elle la crée et la transforme. Elle permet ainsi de raconter des histoires, de rationaliser des décisions et de discipliner les individus. Accessible aux non-initiés, l'objectif de ce cours est de mettre en évidence les conventions sur lesquelles reposent les dispositifs comptables et d'explorer les effets de ces conventions sur les organisations, sur les individus et sur la société. Professeur-e(s) Sponem est professeur à HEC Montréal et ancien président de l'association Canadienne des Professeurs de Comptabilité. Son enseignement et sa recherche portent principalement sur l'utilisation, la diffusion et les impacts des dispositifs de comptabilité et de contrôle de gestion au sein des organisations. Il a notamment co-dirigé le livre sur les « Grands auteurs en contrôle de gestion » (éditions EMS) et le « Petit bréviaire des idées reçues en management » (éditions La Découverte). Présenté devant publique à La Brassée le 27 mars 2023
COMPLEXITÉ : Des unicellulaires au cerveau humain. Qu'est-ce que les êtres vivants ont de particulier que la matière inanimée n'a pas Question fondamentale à poser au début d'un cours qui aspire à explorer différentes dimensions du vivant ! Des première cellules vivantes à l'apparition des organismes multicellulaires, on verra qu'il s'agit toujours de lutter contre l'entropie, de demeurer un petit îlot d'ordre dans un océan de désordre. On verra aussi quelle est la « recette » de la complexification des systèmes vivants : niveaux d'organisation et propriétés émergentes seront alors au menu. Nous décrirons ensuite l'émergence des systèmes nerveux et leur raison d'être : agir, percevoir, donner du sens pour prédire ce qui va se passer, et donc mieux agir, percevoir, donner du sens, etc. Ce flux circulaire incessant permet ainsi à chaque organisme de se construire un monde de significations. Et dans le cas de l'humain, grâce au langage, des subjectivités partagées en arrivent à décrire ces structures qu'on qualifie de « vivantes », bouclant encore une fois une autre grande boucle ! Présentation Ce cours propose d'explorer différents aspects des êtres vivants. D'abord leur complexité, inhérente aux réseaux métaboliques dynamiques qui constituent la moindre cellule vivante. Ensuite le foisonnement hallucinant des formes vivantes où chacune interagit avec une partie du monde, ce qu'on appelle sa « niche écologique ». Et puis nous aborderons les relations qu'un être vivant singulier, l'humain, entretient avec tous les autres. On verra qu'en faisant de la « Nature » quelque chose d'extérieur à lui, il a mis la table à un dérèglement des écosystèmes et du climat qui menace maintenant sa propre survie. Et nous découvrirons finalement que des nouveaux courants comme l'agroécologie proposent un autre rapport au vivant susceptible de nous faire vivre une expérience intime avec lui, expérience que la société marchande et son mode de vienous a bien souvent confisqué. Professeur Bruno Dubuc détient une maîtrise en neurobiologie et a fait de la vulgarisation scientifique pour des séries télé et des magazines pendant une dizaine d'années. Depuis 2002, il est rédacteur du site web et du blogue www.lecerveau.mcgill.ca ainsi que conférencier sur les neurosciences. Il se consacre depuis le printemps 2020 à la rédaction d'un ouvrage sur ce qu'il croit avoir compris de tout ça, à paraître fin2023. Le cours à eu lieu le mercredi 22 mars Au comptoir-brouandrie La Brassée
*** Malheureusement, sachez qu'il n'y a pas eu d'enregistrement pour le séance 1 qui à eu lieu pour cause de pépin technique *** Naissance du marché du travail et du salariat, valorisation du travail dans le capitalisme industriel. L'analyse du salariat par Smith, Hegel et Marx. Présentation Qu'elles soient politiques, environnementales ou technologiques, les pressions sur le monde du travail s'intensifient, impliquant des transformations dans le sens et la valeur qu'on donne au travail. Afin de résister au discours omniprésent de l'effort et du mérite au travail, ce cours se donne comme objectif de faire un historique des conceptions et des formes que le travail a pu prendre dans l'histoire et se risque à imaginer ses transformations futures au vu des enjeux contemporains. Professeur Pierre Tircher Pierre est présentement candidat au doctorat en relations industrielles de l'Université de Montréal. Son champ d'expertise se situe au niveau de l'économie du travail, des politiques publiques de l'emploi et des questions sociales qui sont liées à ces deux disciplines. Il est présentement chercheur à l'Observatoire québécois des inégalités et a collaboré avec l'Institut de recherches et d'informations socioéconomiques (IRIS). Il a coécrit avec Jean-Michel Cousineau l'ouvrage Emploi et salaire – 4ème édition (Les Presses de l'Université de Montréal) publié en janvier 2020, un manuel de théories économiques orthodoxes. Il est également chargé de cours en microéconomie à l'Université de Montréal. Le cours a eu lieu le mardi le 7 mars 2023 à la Librairie Un livre à soi
Présentation Le cours abordera la question des drogues dans notre société. Que ce soit les concepts de base, les politiques, la crise des surdoses, la stigmatisation ou les approches à déployer en la matière, il ne manque pas de sujets lorsqu'il est question d'aborder la question des drogues. L'actualité récente a remis ces questions à l'avant-plan. Le cours sera structuré autour de l'approche de réduction des méfaits qui évolue tant dans ses champs d'application en intervention que dans les problèmes de santé publique auxquels elle s'adresse. La réduction des méfaits : une approche avantageuse mercredi, 19h, Café Les Oubliettes La dernière séance abordera l'approche de réduction des méfaits, sa définition, ses principes, ses applications, ses limites, les critiques à son égard, etc. Son élargissement à tout le spectre de l'intervention et à d'autres problèmes de santé publique sera abordée en terminant par l'exemple de la gestion de la pandémie de COVID-19 au Québec et en occident où cette approche a cruellement fait défaut malgré ses effets potentiellement bénéfiques, particulièrement sur les populations marginalisées. Professeur-e(s) Jean-Sébastien Fallu est professeur à l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal depuis 2005. Il détient un doctorat en psychologie de la même université et a effectué un stage postdoctoral au Centre de toxicomanie et de santé mentale, affilié à l'Université de Toronto. Ses intérêts de recherche portent notamment sur l'étiologie et la prévention de la consommation problématique de substances et les politiques en la matière. Il œuvre aussi à titre de directeur de la revue Drogues, santé et société (DSS). Jean-Sébastien Fallu est l'auteur de plus de 30 publications et 60 communications scientifiques et il a accordé près de 800 entrevues médiatiques.
Présentation Dans la bataille des idées, la « décroissance soutenable » ne cesse de gagner du terrain depuis une vingtaine d'année maintenant. Il reste que cette proposition politique révolutionnaire n'est pas toujours simple à comprendre, notamment parce qu'elle transgresse les clivages politiques auxquels nous sommes accoutumés. Pour mieux l'appréhender, une solution consiste à explorer les pensées dont elle s'est nourrie. C'est ce que les membres du collectif de recherche Polémos-décroissance tenteront de faire dans le cadre de ce cours, en présentant les idées et les parcours de quelques penseurs issus d'horizons divers que l'on peut considérer comme des précurseurs de la décroissance. Alexander Grothendieck et André Gorz (Écologie politique) mardi, 19h, Café Les Oubliettes Partie 1 : Alexander Grothendieck et « Survivre… Et vivre » (donnée par Noémi Bureau-Civil) Étonnamment peu connu, Alexander Grothendieck (1928-2014) fut l'un des plus grands mathématiciens du XXe siècle. Secoué par la guerre du Vietnam, puis par la découverte du financement partiel par des fonds militaires de l'institut de recherche au sein duquel il travaillait, Grothendieck quittera sa prestigieuse institution. Avec «Survivre… et vivre», un mouvement de scientifiques critiques qu'il fonde en 1970 à Montréal, il initiera une profonde critique du complexe scientifico-militaro-industriel, qui a constitué l'une des sources d'inspiration importantes de la décroissance. Cette brève présentation nous invitera à nous poser la question on ne peut plus d'actualité formulée par Alexander Grothendieck : « Allons-nous continuer la recherche scientifique? » Partie 2 : André Gorz (donnée par Andrea Levy) André Gorz (1923-2007) fut l'un des précurseurs incontestés de la décroissance et l'un des premiers auteurs à utiliser le terme même. Cet intellectuel français d'origine autrichienne a contribué à conscientiser toute une génération aux enjeux de l'écologie notamment par sa chronique, publiée sous le pseudonyme Michel Bosquet, dans Le Nouvel Observateur au cours des années 1970. Dans son long parcours, ce socialiste libertaire antiproductiviste a abordé à peu près tous les grands thèmes de la décroissance et s'est consacré à analyser les impasses du capitalisme ainsi que la nécessité impérieuse de limiter l'emprise toujours grandissante du marché sur la société. Nous discuterons de plusieurs aspects clés de son œuvre tel que ses idées sur l'autolimitation des besoins, la réduction du temps de travail, le revenu universel, et les réformes révolutionnaires. Professeur-e(s) Noémi Bureau-Civil est co-coordonnatrice du groupe de recherche Polémos. Elle détient une maîtrise scientifique en physiothérapie, domaine dans lequel elle a travaillé dix ans avant de se réorienter dans le communautaire. En 2021, elle s'est présentée aux élections fédérales comme candidate indépendante «pour une décroissance choisie» dans sa circonscription. Andrea Levy détient un doctorat en histoire de l'Université Concordia. Elle a consacré sa thèse à une biographie intellectuelle d'André Gorz. Chercheuse indépendante et journaliste engagée, elle codirige depuis des années la revue de gauche Canadian Dimension où elle a également signé une chronique sur l'écocide de 2010 à 2019. Au cours des 15 dernières années, elle a aussi collaboré régulièrement à la revue Les Nouveau Cahiers du socialisme. Elle travaille à son compte comme rédactrice et traductrice.
Présentation Le cours abordera la question des drogues dans notre société. Que ce soit les concepts de base, les politiques, la crise des surdoses, la stigmatisation ou les approches à déployer en la matière, il ne manque pas de sujets lorsqu'il est question d'aborder la question des drogues. L'actualité récente a remis ces questions à l'avant-plan. Le cours sera structuré autour de l'approche de réduction des méfaits qui évolue tant dans ses champs d'application en intervention que dans les problèmes de santé publique auxquels elle s'adresse. La stigmatisation des personnes utilisatrices de drogues mercredi, 19h, Café Les Oubliettes La deuxième séance traitera spécifiquement de la question de la stigmatisation des personnes utilisatrices de drogues, à la fois sous l'angle de sa nature, de ses conséquences et de ses solutions. Le cours fera la démonstration qu'au même titre que le statut socioéconomique, la stigmatisation est une cause fondamentale et un déterminant social de santé. Professeur-e(s) Jean-Sébastien Fallu est professeur à l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal depuis 2005. Il détient un doctorat en psychologie de la même université et a effectué un stage postdoctoral au Centre de toxicomanie et de santé mentale, affilié à l'Université de Toronto. Ses intérêts de recherche portent notamment sur l'étiologie et la prévention de la consommation problématique de substances et les politiques en la matière. Il œuvre aussi à titre de directeur de la revue Drogues, santé et société (DSS). Jean-Sébastien Fallu est l'auteur de plus de 30 publications et 60 communications scientifiques et il a accordé près de 800 entrevues médiatiques.
Présentation Dans la bataille des idées, la « décroissance soutenable » ne cesse de gagner du terrain depuis une vingtaine d'année maintenant. Il reste que cette proposition politique révolutionnaire n'est pas toujours simple à comprendre, notamment parce qu'elle transgresse les clivages politiques auxquels nous sommes accoutumés. Pour mieux l'appréhender, une solution consiste à explorer les pensées dont elle s'est nourrie. C'est ce que les membres du collectif de recherche Polémos-décroissance tenteront de faire dans le cadre de ce cours, en présentant les idées et les parcours de quelques penseurs issus d'horizons divers que l'on peut considérer comme des précurseurs de la décroissance. Nicholas Georgescu-Roegen et E.F. Schumacher (économie) mardi, 19h, Café Les Oubliettes Partie 1 : Ernst Friedrich Schumacher (donnée par Sophie Turri) Moins connu par son nom que par ses idées, Ernst Friedrich Schumacher n'en est pas moins un précurseur majeur de la décroissance. D'économiste en chef pour l'autorité britannique du charbon à théoricien de l'économie bouddhiste, Schumacher surprend autant par son parcours de vie, que par son regard acéré et critique sur le progrès industriel, la « violence de l'économie », le monde du travail et les technologies. Que recouvre son souhait d'une « société à la mesure de l'homme »? Qu'entend-il vraiment par le concept « Small is beautiful », son ouvrage éponyme (1973)? Partie 2 : Nicholas Georgescu-Roegen (donnée par Bastien Boucherat) Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994) est un mathématicien et économiste qui appela à une réforme profonde de la science économique. Il travailla à y intégrer les enseignements de la thermodynamique et de la biologie, en tant que disciplines décrivant des processus et des contraintes indépassables et qui s'imposent par conséquent à toute activité humaine. Nous explorerons les principaux concepts, apports, et questionnements mis en avant par ses travaux, pour mieux comprendre comment ceux-ci sont devenus l'une des ressources théoriques des objecteurs de croissance. Professeur-e(s) Sophie Turri est titulaire d'une maîtrise en sciences politiques et d'un DESS en environnement. Elle gère les communications d'un organisme environnemental spécialisé en droit de l'environnement, tout en oeuvrant au sein du collectif citoyen de décroissance conviviale de Montréal et dans le groupe de recherche Polémos sur la décroissance Bastien Boucherat est doctorant en géographie au laboratoire de simulation environnementale de l'université de Montréal et travaille sur la modélisation des dynamiques des communautés microbiennes des sols agricoles.
Présentation Ce cours propose d'explorer la face cachée d'une grande ville comme Montréal. Littéralement cachée parce que située sous nos rues : ce qui nous permet d'avoir de l'eau courante, et d'évacuer le contenu de nos toilettes. Cachée aussi parce qu'on est si habitués à rouler ou marcher dessus, qu'on ne les remarque plus : nos trottoirs et nos rues (sauf quand elles sont ouvertes pendant des mois devant chez soi…). Et finalement, tous ces nouveaux aménagement urbains (saillies de trottoir, dos d'âne allongés, sens uniques modifiés, etc.) qui permettent de reconquérir l'espace perdu à l'auto depuis des décennies pour favoriser de meilleurs milieux de vie. Et ça aussi, on ne le voit souvent déjà plus, tellement on ne voudrait plus revenir en arrière une fois que les changements d'habitude sont pris. Les infrastructure de voirie et leur entretien mercredi, 19h, Au comptoir-brouandrie La Brassée Historique de l'aménagement de la ville. Méthodes de construction des rues. Notions de domaine public et de drainage. Le déneigement. Les effets du climat, des surcharges et des matériaux sur l'état des routes. Entretien et reconstruction. Vie et survie des nids de poules. Professeur-e(s) François GosselinFrançois Gosselin a étudié le génie civil, les sciences de l'environnement et le management municipal. Travaille depuis 1990 pour la ville de Montréal. Près de 20 ans en arrondissement dont 10 ans de gestion des opérations de voirie. Vaste expérience dans l'entretien des infrastructures municipales. Intérêt marqué pour l'aménagement urbain, le verdissement et l'apaisement de la circulation. Acteur central des années ''Ferrandez" sur le Plateau Mont-Royal.
Présentation Dans la bataille des idées, la « décroissance soutenable » ne cesse de gagner du terrain depuis une vingtaine d'année maintenant. Il reste que cette proposition politique révolutionnaire n'est pas toujours simple à comprendre, notamment parce qu'elle transgresse les clivages politiques auxquels nous sommes accoutumés. Pour mieux l'appréhender, une solution consiste à explorer les pensées dont elle s'est nourrie. C'est ce que les membres du collectif de recherche Polémos-décroissance tenteront de faire dans le cadre de ce cours, en présentant les idées et les parcours de quelques penseurs issus d'horizons divers que l'on peut considérer comme des précurseurs de la décroissance. Rachel Carson et Limits to Growth, alias le ‘Rapport Meadows' (Sciences de la nature) mardi, 19h, Café Les Oubliettes Partie 1 : Rachel Carson (donnée par Estelle Louineau) « Printemps silencieux » de Rachel Carson (1962) a été le premier ouvrage à dénoncer les impacts des pesticides sur l'environnement. Son influence a été telle qu'il a conduit à l'interdiction du DDT et à la naissance du mouvement écologiste. Nous verrons ensemble comment Rachel Carson peut ainsi être considérée comme une précurseure à la décroissance. Partie 2 : Limits to Growth, alias le Rapport Meadows (donnée par Philippe Gauthier) Limits to Growth, une étude sur l'avenir de l'humanité présentée au Club de Rome en 1972, démontrait l'impossibilité d'une croissance finie dans un monde fini. Le mythique rapport déchaîne les passions depuis 50 ans, partagé entre ceux qui y voient la prophétie d'une catastrophe inévitable et ceux qui l'interprètent comme un délire malthusien. Mais quel était au juste le projet initial de l'équipe de chercheurs? Comment voient-ils aujourd'hui leur travail, avec le recul? Quels enseignements peut-on encore tirer de cet ouvrage? Professeur-e(s) Estelle LouineauDétentrice de deux maîtrises en énergie et environnement, Estelle Louineau a travaillé pendant quatre ans comme analyste en analyse du cycle de vie et occupe maintenant un poste d'ingénieure en modélisation énergétique Philippe GauthierPhilippe Gauthier est détenteur d'un M.Sc. en science politique de l'Université de Montréal et est aussi formé en management à HEC Montréal. Il a longtemps été journaliste et publie actuellement un blogue sur l'énergie en plus de tenir une chronique sur l'environnement à la radio. Il travaille à titre de chercheur contractuel en redirection écologique et sur les enjeux énergétiques, ainsi que comme chargé de cours.
Ce cours propose d'explorer la face cachée d'une grande ville comme Montréal. Littéralement cachée parce que située sous nos rues : ce qui nous permet d'avoir de l'eau courante, et d'évacuer le contenu de nos toilettes. Cachée aussi parce qu'on est si habitués à rouler ou marcher dessus, qu'on ne les remarque plus : nos trottoirs et nos rues (sauf quand elles sont ouvertes pendant des mois devant chez soi…). Et finalement, tous ces nouveaux aménagement urbains (saillies de trottoir, dos d'âne allongés, sens uniques modifiés, etc.) qui permettent de reconquérir l'espace perdu à l'auto depuis des décennies pour favoriser de meilleurs milieux de vie. Et ça aussi, on ne le voit souvent déjà plus, tellement on ne voudrait plus revenir en arrière une fois que les changements d'habitude sont pris. Les infrastructures d'égout et aqueduc à Montréal mercredi, 19h, Au comptoir-brouandrie La Brassée Portrait de l'envergure du système de distribution de l'eau à Montréal. Défi particuliers reliés au climat et à la topographie. L'importance de l'entretien des actifs, compétences ville/arrondissements, nouvelles techniques visant à prolonger la vie utile des actifs. Les coûts réels et les budgets alloués à l'entretien. Professeur-e(s) François GosselinFrançois Gosselin a étudié le génie civil, les sciences de l'environnement et le management municipal. Travaille depuis 1990 pour la ville de Montréal. Près de 20 ans en arrondissement dont 10 ans de gestion des opérations de voirie. Vaste expérience dans l'entretien des infrastructures municipales. Intérêt marqué pour l'aménagement urbain, le verdissement et l'apaisement de la circulation. Acteur central des années ''Ferrandez" sur le Plateau Mont-Royal.
Dans la bataille des idées, la « décroissance soutenable » ne cesse de gagner du terrain depuis une vingtaine d'année maintenant. Il reste que cette proposition politique révolutionnaire n'est pas toujours simple à comprendre, notamment parce qu'elle transgresse les clivages politiques auxquels nous sommes accoutumés. Pour mieux l'appréhender, une solution consiste à explorer les pensées dont elle s'est nourrie. C'est ce que les membres du collectif de recherche Polémos-décroissance tenteront de faire dans le cadre de ce cours, en présentant les idées et les parcours de quelques penseurs issus d'horizons divers que l'on peut considérer comme des précurseurs de la décroissance. Professeurs : Polémos-décroissance Coordination : Yves-Marie Abraham Partie 1 : Simone Weil (donnée par Ambre Fourrier) Encore peu connue du grand public, Simone Weil (1909-1943) est l'une des premières philosophes à avoir travaillé en usine et à s'intéresser de près au « vécu » des ouvriers et ouvrières. Ses écrits et son engagement militant font d'elle un personnage incontournable pour « penser » la décroissance. A travers quelques éléments de son parcours biographique et la présentation d'un de ces ouvrages : Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934), nous tenterons de démontrer en quoi, il est pertinent de la redécouvrir aujourd'hui. Professeur-e(s) Yves-Marie AbrahamYves-Marie Abraham est professeur à HEC Montréal, où il enseigne la sociologie de l'économie et mène des recherches sur le thème de la décroissance. Après avoir co-dirigé la publication de Décroissance versus développement durable : débats pour la suite du monde (2011) et de Creuser jusqu'où? Extractivisme et limites à la croissance (2015), il a publié récemment chez Écosociété une synthèse personnelle sur la décroissance, intitulée Guérir du mal de l'infini. Il est par ailleurs responsable de la spécialisation en gestion de l'innovation sociale au sein de la Maîtrise à HEC Montréal, où il offre un cours sur la « décroissance soutenable » depuis 2013. Yves-Marie Abraham est également membre du collectif de recherche indépendant « Polémos décroissance ». Ambre FourrierAmbre Fourrier est doctorante en sociologie à l'UQAM, et autrice de l'essai paru chez Écosociété en 2019 : Le revenu de base en question : de l'impôt négatif au revenu de transition. Louis MarionLouis Marion s'intéresse à la décroissance depuis une vingtaine d'années. Il est l'un des auteurs du manifeste de la décroissance en 2005. Il a fondé au sein du GRIP (groupe de recherche d'intérêt public) de l'UQAM, le CAPTÉE (Collectif d'anticipation politique des tragédies encore évitable), a cofondé le MQDC (Mouvement québécois pour une décroissance conviviale) et participé au CRITIC (Collectif de recherche interuniversitaire et transdisciplinaire sur les impasses de la croissance). Avec Yves Marie Abraham et Hervé Philippe, il a publié Décroissance versus développement durable en 2011, puis, seul, Comment exister encore, en 2015. Il est également l'auteur de plusieurs articles sur Günther Anders dont « La perte de l'expérience chez Günther Anders », en 2007.
Le cours abordera la question des drogues dans notre société. Que ce soit les concepts de base, les politiques, la crise des surdoses, la stigmatisation ou les approches à déployer en la matière, il ne manque pas de sujets lorsqu'il est question d'aborder la question des drogues. L'actualité récente a remis ces questions à l'avant-plan. Le cours sera structuré autour de l'approche de réduction des méfaits qui évolue tant dans ses champs d'application en intervention que dans les problèmes de santé publique auxquels elle s'adresse. Notions de base sur les dépendances et les politiques d'encadrement - Séance 1 de 3 La première séance revisitera les concepts de base en dépendance tels que les représentations sociales, les motifs de consommation, le spectre de l'usage et la dangerosité des drogues. Il abordera aussi les enjeux, les avantages et les défis des politiques d'encadrement des drogues, avec un regard vers le futur alors que la décriminalisation ou la légalisation de l'usage médical et non-médical de plusieurs drogues est sur toutes les lèvres. Professeur-e(s) Jean-Sébastien FalluJean-Sébastien Fallu est professeur à l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal depuis 2005. Il détient un doctorat en psychologie de la même université et a effectué un stage postdoctoral au Centre de toxicomanie et de santé mentale, affilié à l'Université de Toronto. Ses intérêts de recherche portent notamment sur l'étiologie et la prévention de la consommation problématique de substances et les politiques en la matière. Il œuvre aussi à titre de directeur de la revue Drogues, santé et société (DSS). Jean-Sébastien Fallu est l'auteur de plus de 30 publications et 60 communications scientifiques et il a accordé près de 800 entrevues médiatiques. Présenté devant public le 2 novembre 2022 au Café Les Oubliettes
Ce cours abordera 4 thèmes interreliés permettant de mieux comprendre le continuum de la gentrification d'un quartier, les enjeux touchant l'abordabilité et la pression sur l'habitation à Montréal et au Québec, ainsi que des pistes de solution. Crise de l'offre ou crise de l'abordabilité ? Logement social, abordable, abordable pérenne, privé… comment se retrouver dans la compréhension de la crise. Professeur-e(s) Richard Ryan Après avoir œuvré dans le milieu de l'accueil et l'intégration des personnes immigrantes, puis organisateur communautaire dans le réseau de la santé en CLSC, Richard Ryan est devenu conseiller municipal du Mile End dans l'arrondissement du Plateau Mont-Royal de 2009 à 2021. Préoccupé par les questions de logement, de gentrification, d'urbanisme et d'aménagement urbain, il a au cours de ces années en politique, joué un rôle sur différents comités et commissions au niveau de l'arrondissement, du conseil municipal et de la Communauté métropolitaine de Montréal. Il a porté plusieurs règlements en arrondissement du Plateau Mont-Royal, sur les enjeux d'hébergement touristique (airBnB), rénoviction, politique locale d'inclusion de logement social dans les projets de construction (ancêtre du règlement pour une métropole mixte)... des règlements et interventions repris par d'autres arrondissements. En novembre 2021, il s'est retiré de la politique après 3 mandats bien remplis. Il est maintenant consultant et formateur sur les enjeux de l'habitation. Présenté devant public le 12 octobre 2022 au comptoir-brouandrie La Brassée
Ce cours abordera 4 thèmes interreliés permettant de mieux comprendre le continuum de la gentrification d'un quartier, les enjeux touchant l'abordabilité et la pression sur l'habitation à Montréal et au Québec, ainsi que des pistes de solution. Gentrification : de la revitalisation à l'éviction d'un quartier Ça commence souvent par une certaine attractivité d'un quartier pas cher de personnes moins fortunées mais avec un capital social et culturel, puis ça se poursuit jusqu'à.. parfois l'éviction. Professeur-e(s) Richard Ryan Après avoir œuvré dans le milieu de l'accueil et l'intégration des personnes immigrantes, puis organisateur communautaire dans le réseau de la santé en CLSC, Richard Ryan est devenu conseiller municipal du Mile End dans l'arrondissement du Plateau Mont-Royal de 2009 à 2021. Préoccupé par les questions de logement, de gentrification, d'urbanisme et d'aménagement urbain, il a au cours de ces années en politique, joué un rôle sur différents comités et commissions au niveau de l'arrondissement, du conseil municipal et de la Communauté métropolitaine de Montréal. Il a porté plusieurs règlements en arrondissement du Plateau Mont-Royal, sur les enjeux d'hébergement touristique (airBnB), rénoviction, politique locale d'inclusion de logement social dans les projets de construction (ancêtre du règlement pour une métropole mixte)... des règlements et interventions repris par d'autres arrondissements. En novembre 2021, il s'est retiré de la politique après 3 mandats bien remplis. Il est maintenant consultant et formateur sur les enjeux de l'habitation. Présenté devant public le 5 octobre 2022 au comptoir-brouandrie La Brassée
Rien de mieux que les statistiques pour convaincre. Selon une étude, 75% des gens sont convaincus par un discours si celui-ci cite une statistique — 80% s'il en cite deux! C'est que le langage des statistiques est d'autant plus piégeux qu'il confère un air scientifique à celles et ceux qui s'en servent, charlatans ou chercheur·e·s. Pour être critique des statistiques, il faut savoir poser les bonnes questions. Pour ça, il faut une base de connaissances. Et pour ça? Il faut venir au cours! Cours 4 de 4: Lors de cette ultime séance, nous discuterons du vocabulaire et des notions de base sur lesquels reposent les études statistiques, en se basant sur les notions présentées aux séances précédentes. Séance animée par Élise Davignon Enregistré au "Café les Oubliettes" le 17 mai 2022 Pour plus d'info: https://www.upopmontreal.com/2870-2/cours-dautodefense-les-probabilites/
Rien de mieux que les statistiques pour convaincre. Selon une étude, 75% des gens sont convaincus par un discours si celui-ci cite une statistique — 80% s'il en cite deux! C'est que le langage des statistiques est d'autant plus piégeux qu'il confère un air scientifique à celles et ceux qui s'en servent, charlatans ou chercheur·e·s. Pour être critique des statistiques, il faut savoir poser les bonnes questions. Pour ça, il faut une base de connaissances. Et pour ça? Il faut venir au cours! Cours 3 de 4: Gros plans sur les variables aléatoires. Brièvement introduites à la première séance, nous consacrerons cette fois-ci une séance complète à comprendre et décortiquer les variables aléatoires, éléments essentiels à l'étude des statistiques. Séance animée par Élise Davignon Enregistré au "Café les Oubliettes" le 10 mai 2022 Pour plus d'info: https://www.upopmontreal.com/2870-2/cours-dautodefense-les-probabilites/
Rien de mieux que les statistiques pour convaincre. Selon une étude, 75% des gens sont convaincus par un discours si celui-ci cite une statistique — 80% s'il en cite deux! C'est que le langage des statistiques est d'autant plus piégeux qu'il confère un air scientifique à celles et ceux qui s'en servent, charlatans ou chercheur·e·s. Pour être critique des statistiques, il faut savoir poser les bonnes questions. Pour ça, il faut une base de connaissances. Et pour ça? Il faut venir au cours! Cours 2 de 4: L'approche de Bayes. Si les probabilités sont un reflet de nos meilleurs pronostics, elles évoluent forcément à mesure que progressent nos connaissances. Lors de cette séance, nous verrons comment ces évolutions sont traitées mathématiquement. Séance animée par Élise Davignon Enregistré au "Café les Oubliettes" le 3 mai 2022 Pour plus d'info: https://www.upopmontreal.com/2870-2/cours-dautodefense-les-probabilites/
Rien de mieux que les statistiques pour convaincre. Selon une étude, 75% des gens sont convaincus par un discours si celui-ci cite une statistique — 80% s'il en cite deux! C'est que le langage des statistiques est d'autant plus piégeux qu'il confère un air scientifique à celles et ceux qui s'en servent, charlatans ou chercheur·e·s. Pour être critique des statistiques, il faut savoir poser les bonnes questions. Pour ça, il faut une base de connaissances. Et pour ça? Il faut venir au cours! Cours 1 de 4: Les probabilités. De quoi parle-t-on au juste lorsqu'on parle de probabilités? Dans cette première séance, nous ferons un bref tour d'horizon du vocabulaire de base et des concepts principaux abordés en théorie des probabilités. Séance animée par Élise Davignon Enregistré au "Café les Oubliettes" le 26 avril 2022 Pour plus d'info: https://www.upopmontreal.com/2870-2/cours-dautodefense-les-probabilites/
Réhabiliter les vertus pour construire un culture démocratique. La démocratie n'est pas seulement affaire de structures et de processus: elle repose sur des pratiques permettant de participer, de délibérer et de décider ensemble. Or, ces pratiques démocratiques sont aujourd'hui en crise: désengagement, polarisation, rigidité des modes de décision, etc. Il est donc essentiel de réhabiliter les « vertus » pour régénérer la vie démocratique. Les vertus sont des dispositions à agir, sentir et penser, acquises socialement et permettant de favoriser l'épanouissement individuel et collectif. Dans ce cours, l'éthique des vertus sera mise en dialogue avec les théories critiques, et nous discuterons comment diverses vertus (engagement, écoute, inclusion, sagesse collective) pourraient construire une véritable culture démocratique. Séance animée par Jonathan Durand Folco. https://www.upopmontreal.com/2870-2/comment-reinventer-la-democratie-locale-pour-faire-face-a-la-crise-climatique/ Enregistré à "La Brassée" le 25 mai 2022
Comment renouveler la démocratie participative à Montréal? La construction d'une démocratie participative engendre de nombreux défis et soulève une multitude de questions tant au niveau des moyens que sur les plans social, politique et éthique. Quelle forme pourrait prendre une démocratie participative renouvelée à Montréal, et quels principes de base devraient orienter son déploiement? Dans ce cours, nous discuterons des enjeux, des tensions et des perspectives relatives à la conception de nouvelles formes de participation invitantes, inclusives et efficaces. Nous étudierons ensuite différents exemples et modèles qui sont appliqués à travers le monde afin de dégager des leçons dont Montréal pourrait s'inspirer pour renforcer et accélérer sa transition écologique et sociale. Séance animée par France Levert et Shawn Katz. https://www.upopmontreal.com/2870-2/comment-reinventer-la-democratie-locale-pour-faire-face-a-la-crise-climatique/ Enregistré à "La Brassée" le 11 mai 2022
Pourquoi l'urgence climatique appelle à un renouveau démocratique? On entend souvent qu'une réponse adéquate à la crise écologique dépendra de la mobilisation de toute la collectivité. Or, plusieurs exemples à Montréal dans les dernières années nous ont démontré à quel point la mobilisation autour de solutions dépend, à son tour, de la capacité des gens à se les approprier en participant à leur conception et mise en action. À travers un état des lieux et des cas concrets, ce cours aidera à mieux saisir l'urgence – ainsi que les perspectives – d'une ambition retrouvée en matière de démocratie participative. Une démocratie renouvelée, engageante et rassembleuse, sera ainsi posée comme condition pour réussir la transition écologique de la ville. Séance animée par Shawn Katz et Hugues Breil. https://www.upopmontreal.com/2870-2/comment-reinventer-la-democratie-locale-pour-faire-face-a-la-crise-climatique/ Enregistré à "La Brassée" le 27 Avril 2022
Dans cette dernière séance, nous nous demanderons : que faire maintenant que nous savons qu'il faut dépasser le capitalisme (séance 1) et qu'il est possible de le faire (séance 2) ? Ne faut-il pas abandonner la démocratie, car il y a urgence pour sauver la planète ? Ne faut-il pas des leaders charismatiques pour diriger notre mouvement ? Pourquoi ne pas concentrer tous nos efforts dans les élections d'un parti écologiste ? Voici les grandes idées reçues qui seront examinées, afin de proposer une véritable stratégie de transformation sociale. Ce cours est donné par les trois auteurs du livre Pour une écologie du 99 %, 20 mythes à déboulonner sur le capitalisme, paru aux Éditions Écosociété le 21 septembre 2021 Professeur-e(s) Alain Savard est conseiller syndical et docteur en sciences politiques (Université York). Il milite dans La Planète s'invite au Parlement.
Dans la deuxième séance, nous travaillerons à élargir notre imagination politique en proposant des voies alternatives au développement capitaliste. Si le capitalisme est un problème (séance 1), est-il vraiment possible de le remplacer par autre chose ? Ne devrait-on pas accepter qu'il ne soit pas possible d'en sortir ? L'expérience soviétique de la Russie (URSS) n'a-t-elle pas démontré que le socialisme et le communisme étaient impossibles et dangereux ? Ce cours montrera qu'il est possible (et souhaitable !) d'organiser autrement notre économie, par la planification démocratique, sans retomber dans les errements de l'URSS. Ce cours est donné par les trois auteurs du livre Pour une écologie du 99 %, 20 mythes à déboulonner sur le capitalisme, paru aux Éditions Écosociété le 21 septembre 2021. Professeur-e(s) Frédéric Legault enseigne la sociologie, complète une thèse sur l'économie post-capitaliste et est associé à la Chaire de recherche sur la transition écologique (UQAM), ainsi qu'à l'atelier d'Écologie sociale du capitalisme avancé (ESCA). Il milite dans La Planète s'invite au Parlement.
Dans ce premier cours, après avoir brièvement présenté ce qu'est le capitalisme, nous débrouillerons trois mythes tenaces : 1) est-ce que le problème écologique n'est pas un problème de surconsommation ? 2) Pourquoi le capitalisme ne pourrait-il pas devenir « durable » ou « écologique » ? 3) Pourquoi le capitalisme ne pourrait-il pas au moins se passer des énergies fossiles ? Ce cours est donné par les trois auteurs du livre Pour une écologie du 99 %, 20 mythes à déboulonner sur le capitalisme, paru aux Éditions Écosociété le 21 septembre 2021. Professeur-e(s) Arnaud Theurillat-Cloutier est enseignant de philosophie, doctorant en sociologie et auteur de Printemps de force, une histoire du mouvement étudiant au Québec 1958-2013 (Lux éditeur, 2017, Prix du livre politique de l'Assemblée nationale du Québec 2018). Il est aussi chercheur à la Chaire de recherche sur la transition écologique (UQAM), ainsi qu'à l'atelier d'Écologie sociale du capitalisme avancé (ESCA).
Albert Saint-Martin, militant d'avant-garde, écrit par Claude Larivière et publié en 1979 aux Éditions coopératives Albert Saint-Martin, vient de paraître dans une nouvelle édition aux Éditions de la rue Dorion. Cette excellente biographie n'a jamais été rééditée. Elle est la seule à ce jour qui traite spécifiquement d'Albert Saint-Martin. Dans Sur les traces de l'anarchisme au Québec (1860-1960) (Lux éditeur, 2008), Mathieu Houle-Courcelles commente sa trajectoire militante à partir des recherches de Claude Larivière. Cette nouvelle édition comble quelques trous dans l'histoire sociale québécoise. Saint-Martin y est en effet très rarement mentionné ou est même oublié. Claude Larivière a procédé à plusieurs mises à jour, et la bibliographie est complétée par celle que Mathieu Houle-Courcelles avait rédigée pour sa thèse. Une postface de Patrick Tillard traite du contenu de la revue éphémère de Saint Martin, Spartacus. Professeur-e(s) Claude LarivièreClaude Larivière est travailleur social et sociologue. Après avoir fondé Les Éditions coopératives Albert Saint-Martin (en 1975), il a contribué à développer des équipes de travail interdisciplinaires en CLSC avant de retourner enseigner à l'École de service social de l'Université de Montréal où il dirigea jusqu'à sa retraite (2013) le programme d'administration sociale.