Podcasts about malheureusement

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FC Copains
Débat Ligue 1 - Le recrutement d'Angel Gomes à l'OM est-il une erreur❓

FC Copains

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 16:30


Ça peut vous arriver
BONUS - La suite de l'émission du mercredi 17 novembre 2025

Ça peut vous arriver

Play Episode Listen Later Nov 17, 2025 24:01


En inédit, un cas supplémentaire abordé dans la suite de l'émission sur M6 de 12h à 12h30 : Pierre gère un restaurant en bord de mer. Le 2 avril 2025, il commande auprès d'un vendeur spécialisé deux parasols géants. Il verse 9.408€, soit l'intégralité de la commande, pour une livraison sous 3 semaines. Malheureusement, malgré plusieurs relances, Pierre ne reçoit jamais ses parasols. Le 20 août, le vendeur s'engage finalement à rembourser. Mais, là encore, il ne tient pas ses engagements. Mais aussi, les rebondissements des cas du jour abordés de 10h à 12h ! Tous les jours, retrouvez en podcast les meilleurs moments de l'émission "Ça peut vous arriver", sur RTL.fr et sur toutes vos plateformes préférées. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Führen wie ein Löwe Podcast. Praxistipps Führung & Motivation. Für Führungskräfte, Unternehmer und Geschäftsführer

Viele wollen besser werden in Ihrer Führungsrolle. (ich übrigens auch!) Kann KI unterstützen? Ja, kann sie. Nur einige Möglichkeiten klingen nur gut.  Hör, was Du konkret tun kannst, um mit KI und ohne KI systematisch Deine Führungskompetenzen, wie herausfordernde Gesprächsführung meisterst. Beratungs-Telefonat mit Markus Jotzo buchen. Homepage Markus Jotzo Hast Du Moderations-, Coaching- oder Trainingsbedarf? Du suchst einen Redner für Führung für Deine Veranstaltung? Also in English. Ou en Français? Malheureusement non. Markus Jotzo kontaktieren: service@markus-jotzo.com +49 40 60 59 29 56 www.markus-jotzo.com YouTube-Kanal Markus Jotzo Insta-Profil Markus Jotzo Hast Du diesen Podcast "Führen wie ein Löwe" schon bewertet? Muito obrigado! Falls nicht, dann freue ich mich über 1 Satz Feedback und Deine Bewertung.

Reportage Afrique
Mauritanie: chasseur de météorites, une activité en plein essor mais peu encadrée

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 2:18


Ils parcourent des kilomètres dans le Sahara, avec leurs troupeaux. Et les yeux rivés au sol, à la recherche de météorites. En Mauritanie, ces chasseurs de pierres venues de l'espace sont de plus en plus nombreux, espérant décrocher le gros lot en vendant un fragment tombé de la Lune ou de Mars. Mais faute d'un encadrement officiel et d'un système d'authentification, ces trésors sont difficiles à écouler. De notre envoyée spéciale de retour de Nouakchott, Des jours et des jours à marcher derrière les bêtes dans le Sahara. Et peu à peu, l'œil s'exerce à reconnaître les pierres pas comme les autres. À Nouakchott, Hame Ould sidi Othmen, longue barbe et lunettes vissées sur le nez, montre fièrement sur une natte les météorites qu'il a dénichées dans le désert : « Je pars chercher des météorites dans toute la Mauritanie. » Il y a une dizaine d'années, après la découverte au Maroc de la grande météorite martienne de Tissint, la fièvre des pierres venues du ciel a gagné tout le Sahara. Ces passionnés sont devenus des experts pour les distinguer : « Ça, c'est une chondrite. On la reconnaît grâce à la couche qui l'enveloppe quand elle tombe du ciel, poursuit Hame Ould sidi Othmenn. On la distingue avec les yeux, mais parfois, on utilise des loupes. » « Les prix peuvent aller jusqu'à 1 000 euros » Tous se retrouvent au centre de la capitale pour vendre leurs trouvailles sous un grand arbre. L'activité est calme : « J'ai des météorites, mais je ne veux pas vendre pour le moment, explique notre « chasseur ». J'aimerais les vendre à 100 dollars le gramme. Le prix peut aller jusqu'à 1 000 dollars. Mais ici les gens ne payent pas, il te propose 10 dollars, c'est insignifiant, [alors] je ne vends pas. » Beaucoup de ventes se font désormais en ligne, via WhatsApp ou sur les réseaux sociaux comme TikTok. Certains intermédiaires, dans le nord du pays, autour de Bir Moghrein, inspectent les pierres avant de les revendre à l'étranger. Mais il n'existe pour l'instant aucun centre d'évaluation des pierres en Mauritanie. Les nomades se fient à leur œil, ou envoient leurs échantillons à l'étranger. « Ils ont des comptes de certains chercheurs internationaux à qui ils envoient les photos de leurs trouvailles ou par voie postale un échantillon de la roche », détaille le Dr Ely Cheikh Mouhamed Navee, premier planétologue mauritanien. Un secteur encore très informel, pas encore réglementé, regrette le chercheur : « Les météorites représentent pour chaque pays un patrimoine. Malheureusement, en Mauritanie, il n'y a aucun règlement dans ce secteur. » Une réglementation existe déjà dans des pays voisins, comme le Maroc. Le Dr. Navee voudrait aussi faire installer des caméras pour surveiller les chutes de météorites dans le désert, et créer un musée pour exposer ces pierres venues de l'espace.

Le Podkatz
Grandir avec une mère alcoolique - teaser

Le Podkatz

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 4:37


Lorsqu'on image le rôle d'un parent, on pense de suite à un rôle protecteur, aimant et aidant. Malheureusement dans certains foyers, ce rôle est incarné par l'enfant, à cause de problématiques telle que l'alcoolisme. Marine est venue raconter son histoire de petite fille contrainte de grandir trop vite face à un parent instable. En témoignant, elle brise le silence sur ces blessures cachées et prouve qu'on peut se reconstruire malgré la douleur familiale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage France
13-Novembre: dix ans après les attentats, l'association Coexister s'efforce d'entretenir le vivre-ensemble

Reportage France

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 2:29


Nous commémorons aujourd'hui le dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Ce soir-là, une série de fusillades et d'attaques-suicide revendiquées par le groupe État islamique fait 130 morts dans plusieurs bars parisiens, aux abords du Stade de France et dans la salle de concert du Bataclan. Dans les jours qui ont suivi, plusieurs actes islamophobes et antisémites étaient recensés en France. Ils demeurent à des niveaux élevés dix ans après. Mais en France, une association s'efforce d'entretenir le vivre-ensemble. Son nom : Coexister. Son but : faire dialoguer des jeunes d'horizons et de convictions religieuses différentes pour déconstruire les préjugés et les unir dans la différence. Trois d'entre eux expliquent ce que le 13 novembre 2015 a changé dans leurs vies et les raisons de leur engagement au sein de cette association. Atouma avait à peine dix ans au soir des attentats. Mais le 13 novembre 2015 s'imposait déjà comme un tournant dans sa vie : « Sur le moment, je n'avais pas encore le recul pour me dire : "Je suis musulmane et ce sont des musulmans qui ont commis cet attentat" », se remémore-t-elle. La prise de conscience est venue progressivement, « par ma mère », précise Atouma. « Je l'entendais dire à mes sœurs : "Évitez de dire que vous êtes musulmans, cachez cela". Elle avait peur qu'on nous rattache à ces attentats », ajoute-t-elle. « Il y a un avant et un après 13 novembre 2015 », confie à son tour Alexandra, trentenaire et agnostique. L'attentat a constitué chez elle un électrochoc au point que le déclic a été immédiat. « Dès le 14 novembre, je me suis engagée à Coexister avec la volonté d'être tout de suite dans l'action, de participer à une société plus ouverte avec moins d'amalgames », explique-t-elle. Les trois jeunes femmes rejoignent l'association Coexister avec un même objectif en tête : trouver un espace de rencontre et de dialogue apaisé. Megan et Atouma ont sauté le pas il y a seulement quelques mois. « Mon engagement chez Coexister s'ancre aussi dans le fait de questionner cette peur de l'autre, comment cette peur nous atteint, comment nous pouvons la dépasser. Ces questionnements permettent de défaire les idées reçues que nous avons les uns sur les autres », développe Megan, de confession juive. « C'est seulement maintenant que je me dis que je peux en parler » De son côté, Atouma explique avoir trouvé au sein de l'association « le dialogue [qu'elle] cherchait ». Et précise : « Comme ma mère nous a dit dès le départ de ne pas parler de ces attentats, j'ai tout de suite été freinée dans la façon dont je pouvais exprimer mon ressenti. Et c'est seulement maintenant que je me dis que je peux en parler. » Dix ans après l'attentat, Atouma veut croire que certaines fractures se sont refermées et que certains amalgames appartiennent au passé. « Je pense que certaines personnes ont compris que les musulmans n'étaient pas tous liés à cet attentat », affirme-t-elle. « Je pense en effet que certaines personnes ont compris que la communauté musulmane n'avait pas à se justifier », abonde Alexandra qui dit percevoir les premiers effets de son engagement au sein de l'association Coexister. « Je sais qu'aujourd'hui mes parents ne diraient absolument pas la même chose au sujet des personnes musulmanes et juives, car ils ont appris des choses grâce aux dialogues que j'ai eus avec eux », ajoute-t-elle. Megan, en revanche, se montre plus mesurée. « Malheureusement, de nouvelles fractures se sont ajoutées aux fractures initiales. D'un autre côté, je trouve qu'il y a une grosse représentation des actes de haine et sans doute pas autant de visibilité des actes de solidarité. Elles mériteraient d'être davantage mises en lumière », juge-t-elle. Pour visibiliser davantage ses missions et répandre encore la coexistence, l'association Coexister entend ouvrir huit nouvelles antennes en France d'ici à 2027.   À lire aussi13 novembre 2015: 10 ans après, le sens du souvenir

Invité Afrique
Lancement de la mine de Simandou: «Un jour historique pour la Guinée», estime Bouna Sylla

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 11:44


Journée historique en Guinée. Ce mardi 11 novembre marquera le lancement de la mine de Simandou, cette immense réserve de deux milliards de tonnes de fer à haute teneur. Une mine dont les Guinéens attendaient l'exploitation depuis trente ans. Bientôt, les deux principaux opérateurs, Winning Consortium Simandou (WCS), un consortium d'entreprises chinoises, et Simfer, une filiale de l'anglo-australienne Rio Tinto associée à la chinoise Chinalco, exporteront 120 millions de tonnes de fer par an, générant des milliards de dollars de revenus pour l'État guinéen. Ce projet lèguera aussi un chemin de fer de plus de 600 km entre le port de Morebaya et la mine dans l'est du pays. Et prévoit la construction, dans un deuxième temps, d'un port en eau profonde et d'une usine de transformation du minerai. Le ministre des Mines Bouna Sylla répond aux questions de RFI. RFI : Ce mardi 11 novembre marque le lancement du projet Simandou. Cela fait presque trente ans que l'on parle de ce projet, qui se concrétise enfin. C'est un jour historique pour la Guinée. Est-ce une satisfaction pour vous ? Bouna Sylla: C'est plus qu'une satisfaction. C'est plutôt le passage du rêve à la réalité pour des millions de Guinéens. Depuis nos pères fondateurs, tous les dirigeants qui se sont succédé ont eu pour objectif de réaliser ce projet. Finalement, c'est grâce au leadership du président de la République, Mamadi Doumbouya, que ce projet voit le jour de manière concrète, avec les infrastructures que vous voyez devant vous. Ce gigantesque projet est le plus gros projet mine-infrastructures dans le monde, avec 20 milliards de dollars d'investissements. Comme vous le dites, ce sera un des plus grands projets miniers du monde. Les entreprises doivent produire et exporter à terme 120 millions de tonnes de fer par an. Cela va générer des revenus considérables pour l'État guinéen à travers des taxes et des impôts. À combien chiffrez-vous ces revenus ? Quand on atteindra les 120 millions de tonnes, ce sera environ deux milliards de dollars de revenus qui seront générés par le projet, sans compter les revenus indirects. Le projet ne sera pas uniquement pour l'exportation du minerai brut, comme on l'a connu par le passé, mais ce minerai sera également transformé sur place pour plus de valeur ajoutée. Les premières années, les entreprises bénéficieront d'exonérations d'impôts relativement importantes. Les dix premières années, Winning Consortium Simandou (WCS) ne payera pas d'impôts sur les sociétés et Simfer bénéficiera d'une exonération de 50 % les huit premières années. Pourquoi ces exonérations aux entreprises ? Dans l'industrie minière, les revenus les plus sûrs sont les royalties, c'est-à-dire les taxes minières. Il n'y a pas d'exonération sur les taxes minières. Dans le cas de Simfer, les impôts sur les sociétés sont remplacés par le pilier deux de l'OCDE pour que, dès les premières années de profits, il y a 15 % de profits qui sont partagés avec l'État. À la fin de la période de l'impôt minimum forfaitaire de l'OCDE, on passera au droit commun qui est de 30 %. Dans combien de temps atteindra-t-on la production de 120 millions de tonnes de fer ? Dans les accords, c'est trois ans. Mais avec l'avance qui a été prise par les partenaires industriels dans la réalisation du projet, nous atteindrons ces 120 millions de tonnes au bout de deux ans. Simandou en phase d'exploitation représente environ combien d'emplois directs et indirects ? En phase de construction, c'est plus de 50 000 emplois. En phase d'exploitation, c'est entre 10 000 et 15 000 emplois directs, sans compter tous les emplois indirects. Quand vous mettez tout ça ensemble, cela sera au moins plus de 20 000 emplois. On est en train de passer de la phase de construction de la mine à la phase d'exploitation. Ces prochains mois, on va vers une perte de 30 000 emplois à peu près. Justement, dans le cadre du comité stratégique du projet Simandou, on a une task force qui s'appelle la « Task force de mobilisation » afin d'éviter que les 50 000 personnes qui travaillent sur ce projet ne se retrouvent pas au chômage. C'est pour cela que nous travaillons pour créer de nouveaux projets dans le cadre du programme Simandou 2040. Dans le secteur minier, on a un projet de raffinerie qu'on a lancé au mois de mars dernier, qui va absorber une partie de ces employés. D'ici à la fin de l'année, on va lancer un nouveau projet de raffinerie de transformation de bauxite en alumine. Tous ces projets que nous allons lancer permettront d'absorber, dans le cadre de la remobilisation des démobilisés du projet, ces 50 000 personnes et leur trouver des perspectives. Ce qui va permettre de réduire la pauvreté dans le pays. Les conventions ont été renégociées en 2022 et 2023 sous le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Qu'est-ce qui a changé à la suite de ces renégociations ? Au niveau fiscal, on a amélioré substantiellement les revenus attendus par l'État dans le projet de plus de 20 % par rapport aux conventions initiales. Mais aussi, chose extrêmement importante, les infrastructures telles que renégociées vont faire du transport marchandises, passagers et minerais. Il y aura un train de passagers par jour dans chaque direction et trois trains marchandises par semaine, ce qui permettra d'augmenter encore plus l'impact économique du projet pour l'ensemble du pays. Les conventions ont été renégociées en 2022 et 2023. Une partie des résultats de ces négociations ont été publiés, mais pas tout. Notamment, la convention de codéveloppement, qui crée la Compagnie du Transguinéen (CTG) et qui encadre la gestion des infrastructures du projet, n'a pas été publiée. Certains observateurs estiment que c'est un manque de transparence. Quand est-ce que cette convention sera publiée ? Il faut se rendre compte que c'est un projet complexe. Il entre en production aujourd'hui, mais il y avait quelques documents qui étaient en cours d'ajustement. Après la construction des infrastructures, il faut six mois de mise en service pour s'assurer que l'ensemble de l'infrastructure est robuste. C'est après tout cela que l'on peut entrer dans les questions de publication des documents. On ne va pas publier quelque chose alors qu'on a six mois de mise en service. À la fin de la mise en service, c'est validé par les certificateurs indépendants internationaux qui sont recrutés, qui disent : « Tout est ok. Voici le coût des investissements. Le chemin de fer fonctionne bien, la signalisation fonctionne bien. Les boucles ferroviaires, etc. » C'est à la fin de tout cela que l'on pourra publier. Mais une fois que la mise en service du projet est finalisée, c'est-à-dire pas avant six mois, vers juin 2026. Puisque cette convention, pour l'heure, n'est pas publiée, on a peu de précisions encore sur la CTG qui sera l'opérateur des infrastructures. Quel est le statut de cette entreprise ? Les entreprises minières vont-elles, par exemple, devoir payer une redevance pour utiliser les infrastructures ? Qu'est-ce que va rapporter à l'État guinéen ? C'est une société anonyme, privée, de droit guinéen, qui est propriétaire des infrastructures et qui est opérateur de ces infrastructures pour les 35 prochaines années. Le modèle économique du projet, c'est que les principaux clients de la CTG, ce sont les mines. Les mines vont faire transporter leurs minerais sur le chemin de fer et l'exporter via le port. Ce n'est pas gratuit, ils vont payer des redevances d'utilisation de l'infrastructure. Ce sont ces redevances qui permettent à la CTG de fonctionner, mais également de rembourser les dettes contractées pour le financement de la réalisation de l'infrastructure. Certains responsables guinéens ont affirmé à plusieurs reprises que les entreprises minières construisaient un port en eau profonde pour accueillir les minéraliers, qui sont les bateaux servant à exporter le fer. Pourtant, sur les sites Internet de Simfer et de Winning Consortium Simandou, il est indiqué qu'ils construisent des ports de barges qui, elles, iront en haute mer pour déposer le fer sur des minéraliers. Finalement, quel type de ports aura-t-on pour ce projet ? À la fin de l'atteinte des 120 millions de tonnes, au bout de deux ou trois ans, on va engager les études de faisabilité pour l'extension de la capacité du port, pour passer à un port en eau profonde. Il faut d'abord faire les études de faisabilité qui nous diront combien de temps prendra la construction de l'infrastructure. Les conventions prévoient que les entreprises fassent une étude de faisabilité dans les deux ans, soit pour une aciérie d'une capacité de 500 000 tonnes par an, soit d'une usine de pellets - un produit intermédiaire entre le fer et l'acier - d'une capacité de deux millions de tonnes par an. En Guinée, l'un des problèmes majeurs pour l'industrialisation, c'est le manque d'énergie. Avec quelles solutions énergétiques peut-on construire de telles usines en Guinée ? Déjà, il y a une capacité aujourd'hui hydroélectrique qui permet de fournir de l'énergie à ce projet d'aciérie ou d'usines de pellets de 2 millions de tonnes. Il y a un barrage en construction de 300 mégawatts, qui est à plus de 45 % terminé. Il y a d'autres projets thermiques qui sont également en construction. Il y a une planification énergétique aujourd'hui du pays pour aligner les besoins énergétiques et industriels du pays avec le développement de nouveaux projets. Ce projet Simandou, avec les flux de revenus que cela va générer pour l'État, permettra également d'avoir plus de capacités de financement pour de nouvelles capacités énergétiques. En Guinée, il y a un autre grand gisement de fer, c'est la mine de fer du mont Nimba, qui n'est pas très loin de Simandou d'ailleurs. Ce projet reste bloqué parce que jusque là, les entreprises privilégiaient de faire sortir le minerai par le Liberia qui est plus proche, alors que l'État guinéen privilégiait une sortie par un port guinéen. Aujourd'hui, l'option que vous privilégiez, c'est de faire un raccordement entre le chemin de fer de Simandou et le mont Nimba ? La volonté du gouvernement, c'est de faire une boucle ferroviaire sur l'ensemble du pays. Le gisement du mont Nimba est à 130 kilomètres du chemin de fer de Simandou, ce n'est pas très loin. La question de capacité ne se pose pas, car il y a une capacité disponible sur l'infrastructure ferroviaire. Cela augmente aussi la viabilité du projet de Nimba, du fait de la disponibilité de l'infrastructure du Simandou. Il y a d'autres projets miniers de moindre envergure qui sont aussi en souffrance depuis un moment. Notamment la bauxite à Dabola-Tougué et le fer à Kalia, dans la région de Faranah. Envisagez-vous aussi de faire des raccordement de chemin de fer pour relancer ces projets miniers ? Tout le mérite de ce projet Simandou tel qu'il est pensé, conçu et réalisé, c'est d'être une infrastructure multi utilisateurs. Cela veut dire qu'il y a un droit d'accès des tiers qui sont le long du corridor. Vous avez parlé du projet de bauxite de Dabola-Tougué, du projet de minerai de fer de Kalia, et on vient de parler du mont Nimba. Tous ces projets négocieront des accords d'accès ferroviaire pour pouvoir transporter leurs minerais vers les ports qui se trouvent sur la côte. L'avantage du co-développement, c'est que ça permet d'avoir une infrastructure qui est économiquement viable parce que ça réduit les dépenses d'investissement de capital (Capex) pour tous les investisseurs. Cela permet aussi aux mines de pouvoir transporter leurs minerais à des prix compétitifs et devenir beaucoup plus viables. Le minerai de Kalia, s'il n'y avait pas la disponibilité de cette infrastructure, est difficile à sortir, car il est piégé dans l'arrière-pays. Mais du fait de la disponibilité de cette infrastructure et du droit d'accès qu'elle offre, avec des principes tarifaires extrêmement transparents pour tous les utilisateurs, c'est une chance pour tous les projets qui se trouvent le long du corridor d'être sur le marché. Une chance aussi pour la Guinée d'avoir à réaliser ces infrastructures conformément à cette vision. Sinon, on allait se retrouver avec une infrastructure dédiée uniquement au minerai de fer de Simandou, ce qui n'avait aucun sens. Malheureusement, sur les chantiers, il y a eu un certain nombre d'accidents et de morts. Winning Consortium a déclaré en octobre qu'il y avait eu deux morts chez eux. Nos confrères de Reuters ont publié en mars une enquête dévoilant qu'il y avait eu une dizaine de morts chez Winning Consortium. Au mois d'août, il y a eu un mort chez Rio Tinto. Quel est votre bilan du nombre de morts sur les chantiers ? Je ne commente pas les chiffres, mais ce que je peux vous dire que pour tous ces accidents, on a recruté des firmes indépendantes pour des enquêtes. Les résultats de ces enquêtes vont être révélés. Mais votre bilan, combien y a-t-il eu de morts sur la phase de construction en tout ? Comme je vous ai dit, il y a des enquêtes qui sont en cours. Quelqu'un peut aller au travail et il rentre le soir, il a la malaria, il meurt. On va déterminer si c'est à cause de son travail ou non. C'est pour cela que l'on met en place des enquêtes indépendantes. Il y a des firmes internationales qui ont été recrutées, qui font ces enquêtes dont les résultats seront communiquées ultérieurement. Les questions d'accident et de santé-sécurité pour les travailleurs du secteur minier sont un sujet extrêmement important pour nous. Nous travaillons avec tous les partenaires internationaux afin de prendre des mesures afin que ce type d'accident ne puisse se reproduire. Dans les conventions, il est prévu que 5 % des revenus induits par le projet Simandou aillent dans l'éducation. Pourriez-vous préciser ce projet ? 5 % des revenus de chacune des mines, en termes d'impôts et taxes, que l'État guinéen va percevoir, vont être affectés au financement du système éducatif à l'intérieur du pays. Construire des écoles, des bibliothèques, des enseignants pour augmenter le niveau de l'éducation, le niveau d'alphabétisation. Ensuite 20 % des impôts et taxes que l'État va percevoir provenant de la CTG pour amener aux meilleurs lycéens guinéens, des 33 préfectures du pays pendant les 35 prochaines années, des bourses d'études en France, aux États-Unis, en Chine, au Japon, dans le monde entier pour former les générations futures. L'argent pour les générations futures, c'est l'investissement sur le capital humain. Avec les 5 % de revenus induits par Simandou et les 20 % de la CTG, combien tablez-vous pour le budget de ce programme ? Pas moins de 200 à 300 millions de dollars par an. Il faut préciser que toutes ces bourses seront pour les filières scientifiques et techniques, parce que il faut former plus de gens pour la production que pour la gestion. Ce qui ferait à peu près combien de bourses d'études par an ? Je ne peux pas vous dire aujourd'hui avec certitude combien de personnes on pourrait envoyer, mais c'est des milliers de jeunes qui vont en profiter. À lire aussiGuinée: les autorités inaugurent le mégaprojet minier de Simandou

Love Story
Ross et Rachel (2/4) : "we were on a break"

Love Story

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 16:03


C'est un couple mythique de la pop culture : le duo Ross et Rachel de la série Friends. Ils ont flirté, se sont aimés, déchirés, jalousés… Mais que cache cette relation pour le moins tumultueuse ? Quelle vision de l'amour le couple Ross et Rachel nous donne-t-il à voir ? Découvrez la face cachée de cette histoire d'amour emblématique de la pop culture. "We were on a break" Lorsque Rachel entrevoit Ross dans le hall d'arrivée de l'aéroport, son cœur se met à battre de plus en plus fort. Malheureusement, elle découvre aussi très vite la nouvelle petite amie de Ross. Va-t-il changer d'avis et revenir à son amour de jeunesse maintenant que Rachel est prête à aller plus loin avec lui ? Ou au contraire, continuer à tergiverser ? Un podcast Bababam Originals Ecriture : Anaïs Koopman Voix : François Marion, Lucrèce Sassella Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Afrique Économie
En Afrique, la ruée vers l'or motivée par son cours historiquement haut

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 2:26


Cette année, les cours de l'or ont atteint des sommets historiques. L'once a même dépassé les 4 000 dollars. L'or est une valeur refuge pour les investisseurs, et ces records de prix ont des effets importants sur les zones d'orpaillage, sur le continent africain. Les plus précaires se tournent vers cette activité, mais ils ne sont pas les seuls, puisque les acteurs criminels aussi s'y intéressent.  Dans la région de Kédougou, au sud-est du Sénégal, de nouveaux sites d'orpaillage se creusent. « Il y a une ruée de l'or au niveau de la région, de Kédougou », raconte Oudy Diallo. Il est président de l'ONG Alerte Kédougou Environnement, et pour lui, le constat est sans appel. Le responsable tire la sonnette d'alarme face à une exploitation anarchique de plus en plus importante. « C'est clair qu'il y a une ruée extraordinaire, tout simplement de l'orpaillage. La population est en train d'augmenter considérablement pour venir chercher de l'or dans la région de Kédougou. Les gens envahissent partout. Malheureusement, on n'arrive pas à les recenser. Ils passent d'un point d'orpaillage à un autre. C'est une catastrophe écologique. Ce sont des grands trous dont le soubassement est fait par des troncs d'arbres. Dans chaque trou, on peut avoir entre 80 et 100 troncs d'arbres. Vous imaginez le degré du carnage », s'inquiète-t-il.  La ruée contamine toute la région des Grands Lacs Le phénomène dépasse largement les frontières du Sénégal. En Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo, l'exploitation artisanale d'or attire toujours plus de monde, malgré l'interdiction d'exploitation dans certaines zones en raison du conflit en cours. À Bunia, Maître Schadrac, spécialiste du secteur minier artisanal, observe la même tendance : « Nous avons constaté que sur place, en Ituri, en République Démocratique du Congo, les prix de l'or ont vraiment galopé. Et cela attire aussi beaucoup de gens à aller travailler dans les mines, dans des zones où l'activité minière est encore opérationnelle, dans les territoires de Mambasa, d'Irumu et une partie de Djougou. Il y a cette question du manque de travail, du chômage. Il y a même des intellectuels, des gens qui ont atteint des niveaux très importants d'études qui sont dans l'orpaillage, tout simplement parce qu'il n'y a pas de travail. » Cette poussée de l'orpaillage artisanal se reflète aussi dans les chiffres : au Ghana, 66 tonnes d'or artisanal ont été exportées durant les huit premiers mois de l'année, plus du double de l'an dernier. En Éthiopie, la Banque centrale a acheté plus de 26 tonnes, soit six fois plus que l'année précédente. Une économie dorée… mais sous tension Pour Marc Ummel, expert au sein de l'ONG Swissaid, cette ruée vers l'or est le symptôme d'une dynamique à double tranchant : « Il y a de nombreuses personnes qui quittent leur activité, notamment dans le domaine de l'agriculture, pour se lancer dans l'extraction d'or. Évidemment, comme les revenus liés à ce secteur deviennent plus importants – puisque le prix de l'or est plus élevé –, il y a ce phénomène d'attractivité économique. Et d'un autre côté, il y a ce grand risque que ce secteur soit de plus en plus contrôlé par des groupes armés, des bandes criminelles, des narcotrafiquants. Et c'est quelque chose qu'on observe aussi en Afrique de l'Ouest, dans les pays du Sahel. On voit vraiment que de plus en plus de groupes criminels et de groupes armés contrôlent une partie importante de ce commerce de l'or, et en particulier dans les pays fragiles où certains groupes contrôlent des parties importantes du territoire. Donc, c'est un phénomène très préoccupant. » Premier importateur d'or africain, les Émirats arabes unis ont reçu 748 tonnes en 2024, soit une augmentation de 14% par rapport à 2023. Fait marquant : la hausse des approvisionnements en provenance de zones en conflit, comme le Soudan, illustre à quel point la ruée vers l'or demeure un enjeu économique, environnemental et sécuritaire majeur pour le continent. À lire aussiLa demande pour l'or atteint un record grâce aux investisseurs

On marche sur la tête
«Malheureusement, Nicolas Sarkozy n'est pas un justiciable comme les autres, il a dû être protégé» en prison, déclare Franck Louvrier, maire LR de La Baule

On marche sur la tête

Play Episode Listen Later Nov 10, 2025 6:08


Invités : - Georges Fenech, ancien magistrat  - Pierre Botton, ancien détenu  - Franck Louvrier, maire LR de La Baule Chroniqueurs : - Gauthier le Bret, journaliste - Sabrina Medjebeur, auteure - Christophe Bordet, rédacteur-en-chef Europe 1 - Gérard Carreyrou, journaliste Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pascal Praud et vous
«Malheureusement, Nicolas Sarkozy n'est pas un justiciable comme les autres, il a dû être protégé» en prison, déclare Franck Louvrier, maire LR de La Baule

Pascal Praud et vous

Play Episode Listen Later Nov 10, 2025 6:08


Invités : - Georges Fenech, ancien magistrat  - Pierre Botton, ancien détenu  - Franck Louvrier, maire LR de La Baule Chroniqueurs : - Gauthier le Bret, journaliste - Sabrina Medjebeur, auteure - Christophe Bordet, rédacteur-en-chef Europe 1 - Gérard Carreyrou, journaliste Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les histoires incroyables de Pierre Bellemare
La face cachée d'Hans Meyer

Les histoires incroyables de Pierre Bellemare

Play Episode Listen Later Nov 10, 2025 38:20


REDIFF - Anna Balboa, une femme d'affaires célibataire et indépendante, mène une vie bien remplie. Elle a tendance à se méfier des hommes, jusqu'à ce qu'elle rencontre Hans Meyer, un homme décalé et mystérieux dans une station-service. Malheureusement, leur histoire d'amour va prendre une tournure tragique. Peu à peu, Anna se rend compte que Hans n'est pas celui qu'elle croyait être... Des meurtres qui défient la raison, des enquêtes impossibles, ou encore des assassins imprenables : abonnez-vous pour ne rater aucun nouveau récit passionnant de Pierre Bellemare, pour qui l'art de conter n'avait aucun secret. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

7 milliards de voisins
Comment hommes et femmes vivent une rupture ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 48:29


Elles font mal, nous brisent, nous attristent, parfois nous soulagent ou nous libèrent. Les ruptures amoureuses laissent rarement indifférents et nombreux sont ceux qui aimeraient sauter la case “séparation”. Malheureusement, le passage de l'amour au désamour ne se fait pas en un claquement de doigt. Après la rupture, viennent, selon les personnes, les larmes, les cris, le manque, la peur de recroiser son ex, les discussions entre amis... Faute de manuel, chacun trouve sa façon de vivre une rupture amoureuse. Qu'est-ce qui se joue au moment d'une séparation ? Les hommes et les femmes rompent-ils de la même façon ? Entre confident ou conseiller, quel rôle pour l'entourage ?   Avec : • Maxime Rovere, philosophe, chercheur associé à l'ENS de Lyon, auteur d'essais à succès comme Que faire des cons ? (Flammarion, 2019). Son dernier livre Parler avec sa mère (Flammarion, 2025)  • Victor Coutolleau, docteur en sociologie. Spécialisé en sociologie du genre, en particulier appliquée aux questions de conjugalités (démographie, mise en couple, séparations). Auteur de la thèse La gestion des déceptions amoureuses comme travail émotionnel genré : entre appuis interpersonnels et contraintes institutionnelles (2023)   En fin d'émission, la chronique IA débat, de Thibault Matha, un nouveau rendez-vous bimensuel chez 8 milliards de voisins.  Alors que l'intelligence artificielle devient omniprésente dans notre quotidien et que son utilisation se démocratise, Thibault Matha interrogera les outils, et analysera la pertinence de leurs réponses.    Programmation musicale : ► Just Cool – Obongjayar ► Melodrama – Disiz et Theodora

7 milliards de voisins
Comment hommes et femmes vivent une rupture ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 48:29


Elles font mal, nous brisent, nous attristent, parfois nous soulagent ou nous libèrent. Les ruptures amoureuses laissent rarement indifférents et nombreux sont ceux qui aimeraient sauter la case «séparation». Malheureusement, le passage de l'amour au désamour ne se fait pas en un claquement de doigt. Après la rupture, viennent, selon les personnes, les larmes, les cris, le manque, la peur de recroiser son ex, les discussions entre amis... Faute de manuel, chacun trouve sa façon de vivre une rupture amoureuse. Qu'est-ce qui se joue au moment d'une séparation ? Les hommes et les femmes rompent-ils de la même façon ? Entre confident ou conseiller, quel rôle pour l'entourage ?   Avec : • Maxime Rovere, philosophe, chercheur associé à l'ENS de Lyon, auteur d'essais à succès comme Que faire des cons ? (Flammarion, 2019). Son dernier livre Parler avec sa mère (Flammarion, 2025) • Victor Coutolleau, docteur en Sociologie. Spécialisé en sociologie du genre, en particulier appliquée aux questions de conjugalités (démographie, mise en couple, séparations). Auteur de la thèse La gestion des déceptions amoureuses comme travail émotionnel genré : entre appuis interpersonnels et contraintes institutionnelles (2023). En fin d'émission, la chronique IA débat, de Thibault Matha, un nouveau rendez-vous bimensuel chez 8 milliards de voisins. Alors que l'intelligence artificielle devient omniprésente dans notre quotidien et que son utilisation se démocratise, Thibault Matha interrogera les outils, et analysera la pertinence de leurs réponses.    Programmation musicale : ► Just Cool – Obongjayar ► Melodrama – Disiz et Theodora.

After Marseille
L'OM inexistant face à l'Atalanta : De Zerbi est-il perdu ?

After Marseille

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 27:46


L'After Marseille, composé de Nicolas Jamain, Rémi Dumont et Florent Germain, revient sur la défaite de l'OM face à l'Atalanta en Ligue des Champions (0-1). Malheureusement, l'OM se classe 25ème et concède sa troisième défaite en quatre rencontres européennes. Une équipe en manque d'inspiration, avec des blessés, qui ne rassure pas avant le calendrier crucial en LDC : Newcastle, Union Saint-Giloise, Bruges, Liverpool. Roberto De Zerbi s'est-il trompé dans ses choix ? A-t-il sa part de responsabilité ? Est-il perdu ? Éléments de réponse dans l'After Marseille. 

Afrique Économie
COP30 à Belém, au Brésil: l'enjeu de l'alignement des financements

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Nov 2, 2025 2:31


Dans une semaine s'ouvre à Belém, la COP30. Les dirigeants se sont donné l'objectif de trouver 1 300 milliards de dollars pour le climat l'année dernière. Comment mobiliser une telle somme ? C'est l'enjeu de l'article 2.1.c qui va être discuté à Belém. Alors que les États coupent drastiquement dans les aides publiques, les regards se tournent vers le secteur privé. Insuffler le changement à l'intérieur des États via leurs banques nationales et les Caisses de dépôts et consignations, c'est l'une des pistes pour Rémy Rioux, le directeur de l'Agence française de développement. « Les banques publiques sont au milieu de leur système financier. Elles émettent des obligations et au milieu de leur système économique, elles travaillent avec les entreprises, avec le secteur privé. Donc, ce sont des rotules, des instruments pour accélérer la lutte contre le changement climatique », explique-t-il.   Les banques multilatérales de développement représentent 15% de l'investissement mondial dans le climat. Nicolas Picchiottino est le secrétaire général d'IDFC, une alliance de 27 d'entre elles qui cherchent à entraîner le privé dans la finance climatique. « Il y a un rôle à jouer extrêmement important pour les banques publiques de développement », assure-t-il. « On en discute beaucoup avec des investisseurs privés. Et tous nous disent que travailler avec une banque publique de développement, notamment dans les pays du sud, ça leur permet de réduire leurs risques. Et donc, en fait, c'est une incitation très, très forte pour eux. Donc, ils ont besoin de plus travailler avec les banques publiques de développement pour qu'on ait plus de flux qui financent les transitions climatiques », poursuit Nicolas Picchiottino.  Régler la question de la dette des pays du Sud Des financements mixtes qui ne se feront pas sur simple incitation, estiment certaines ONG comme Reclaim Finance. « L'approche, dans tous les cas, ne va pas fonctionner si dans le même temps, on ne développe pas des mécanismes pour contraindre ces acteurs privés qu'on va aller chercher pour financer des solutions a également cessé, bien entendu, dans le même temps, de financer l'aggravation du dérèglement climatique », souligne Lucie Pinson la directrice de Reclaim Finance. Comment contraindre alors la finance privée ? « Ça peut passer par des lois nationales. Les chefs d'États sont très prompts à dire qu'il faut agir au niveau international. Et c'est vrai que le cadre multilatéral est propice. On peut penser aussi à la nécessité de mobiliser des espaces tels que le G20 pour entraîner les États les plus développés dans le financement des solutions », analyse-t-elle. Même son de cloche chez CCFD Terre-Solidaire. « Malheureusement, il y a un désengagement public qui est venu se couvrir d'appels aux financements privés. Mais le financement privé ne va pas venir comme ça, d'un coup de baguette magique », alerte Mathieu Paris, chargé de plaidoyer à CCFD Terre-Solidaire. La question de la dette des États africains est un levier majeur selon les associations : « Sans résolution de la crise de la dette, on ne peut pas régler la crise climatique. Quand des pays du Sud consacrent 40% environ de leur budget à rembourser leur dette, c'est autant d'argent qui ne peut pas aller dans la lutte contre le changement climatique. Par exemple, en Afrique, il y a 23 pays qui sont en situation de surendettement. Au Ghana, en Zambie, au Kenya, le service de la dette absorbe entre 30% et 50% des recettes publiques. Pour nous, il faut absolument adresser ces deux crises et la COP en a l'opportunité, notamment via cet article  2.1. » L'année passée, les pays du Sud ont payé 920 milliards de dollars juste pour rembourser les intérêts de leur dette. Ce sont près des trois quarts des financements recherchés. À écouter aussiAfrique: «Le changement climatique est en train de causer d'énormes difficultés aujourd'hui»

Question de croire
Doit-on aimer tous nos ennemis?

Question de croire

Play Episode Listen Later Oct 29, 2025 27:53


Qu'est-ce qu'un ennemi? Au-delà de notre appel à aimer nos ennemis selon l'Évangile, est-ce possible d'offrir cet amour sans exception? Comment pouvons-nous déterminer qui sont ces ennemis dans notre monde polarisé?   Dans cet épisode, Joan et Stéphane réfléchissent sur la notion d'ennemis et essaient de comprendre pourquoi nous réagissons si fortement envers certaines personnes.     Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj  Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Chris Henry, unsplash.com. Utilisée avec permission.           Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, doit-on aimer tous nos ennemis? Bonjour Stéphane. Bonjour Joan. Bonjour à toutes les personnes qui sont à l'écoute.   Parfois nos ennemis sont plus proches que l'on croit   [Joan] J'aime bien le fait qu'on ose aborder cette thématique des ennemis et de l'amour des ennemis, parce que je pense que c'est vraiment une thématique un peu taboue, dans le sens où on est toujours capable de faire de grandes déclarations quand on prêche ou bien dans nos prières. Et puis, il y a un peu concrètement, qu'est-ce que ça veut dire dans notre vie? Et ça me fait penser à une petite anecdote. J'avais sur Facebook un de mes contacts, un pasteur, qui n'est pas Suisse, qui vient d'ailleurs, donc pas l'un de mes collègues actuels, ni d'ailleurs des années passées, avec qui régulièrement on débattait, on n'était vraiment pas d'accord sur la question de l'égalité des droits pour le mariage. Ça m'a occupé un certain nombre d'années, comme vous aurez fini, auditrice, auditeur, par le comprendre. En fait, il en venait à être un petit peu obsessionnel à mon sujet, c'est-à-dire qu'il allait commenter partout, même sur des trucs qui ne concernaient pas le sujet. Il s'intéressait un peu à tout ce que je faisais en annexe, par exemple professionnellement, en dehors de cette question. Il aimait bien un petit peu me faire sentir qu'il me surveillait. Puis je racontais ça à une copine qui m'a dit : « Écoute, avec des ennemis comme ça, pas besoin d'amis! Si tu n'es pas bien, tu fais un malaise, il sera mieux que tes amis où tu te trouves! »   L'obligation d'aimer nos ennemis   [Stéphane] C'est vrai que c'est un enjeu difficile. Même lorsqu'on a discuté de ce thème-là, on a eu une conversation par messagerie parce que c'était de bien définir la question. Parce qu'au début, la question était « faut-il aimer tous nos ennemis? » Moi, j'ai amené « Doit-on aimer tous nos ennemis? » Et c'était plus qu'une question de jouer sur les mots, parce que pour moi, il faut... c'est une invitation, c'est un rêve, par exemple. Il faut que je perde 15 kilos. Bon, oui, ce serait bien, mais fort probablement, ça n'arrivera pas. Doit-on? Là, il y a une obligation. Là, il y a quelque chose de plus sérieux. On doit prendre telle médication lorsqu'on est malade? Ben oui, là, il faut. Cette question « doit-on », est-ce une obligation dans tous les cas? Parce que ça va, comme tu as dit, au-delà des bonnes intentions. Jésus nous a dit qu'il faut aimer nos ennemis. Oui, bon, c'est bien. On entend ça le dimanche matin. Mais lorsqu'on est justement confronté à cette réalité-là, ouf! Là, c'est difficile et ça nous emmène dans des zones très inconfortables.   Nos ennemis sont-ils déterminés par nos relations?   [Joan] Il m'est arrivé autre chose sur les médias sociaux, il y a aussi un paquet d'années. Maintenant, je suis beaucoup moins sur Facebook. Enfin, je n'y suis plus, pour ainsi dire. Et puis Instagram, je fais comme tout le monde, je partage quelques photos, limite de chatons mignons. J'ai eu ma période plus politisée. Là, maintenant, j'ai une période plus pastorale, disons presque de rue, en tout cas de proximité. Et c'est OK, il y a plusieurs saisons dans la vie. Et un jour, j'ai eu un désaccord super fort avec un ami Facebook, qui en plus était un peu un compagnon de lutte, un collègue, un pasteur, aussi pas en Suisse, puisqu'à ce moment-là, je n'exerçais pas en Suisse. Et en fait, il avait affiché mon père, c'est-à-dire qu'il était allé regarder qui avait liké le profil de tel ou tel homme politique. Et il se trouve que mon père, pour des raisons qui lui appartiennent, avait suivi je ne sais quel homme politique un peu controversé de ce moment-là, la grande famille gauchiste, et il avait fait une capture d'écran, ce collègue, et il avait affiché mon père et d'autres. Il avait écrit « Les amis de mes amis sont-ils mes amis? Car là, ce sont mes ennemis. Du coup, si mon ami est ami avec mes ennemis, deviennent-ils mes amis ou mon ami devient-il un ennemi? » Et là, ça pose plein de questions, c'est-à-dire est-ce que mon amitié se base sur ce que toi tu aimes et tu préfères seulement, sur tes goûts, sur tes choix politiques ou de follower quelqu'un sur des médias sociaux. Ça pose des questions assez profondes. Sur quoi est-ce que je base mon amitié ? Et du coup, sur quoi est-ce que je base mon inimitié aussi ? Et du coup, ça pose la question de qui est mon ennemi ? Et ça, ce sont des questions qu'on n'ose pas trop souvent se poser. Et pourtant, c'est des questions qui intéressent Jésus.   Les ennemis à l'époque de Charlie Kirk   [Stéphane] C'est vrai que c'est une bonne question. Qu'est-ce qu'un ennemi? Tout le monde le sait (toi, moi, les gens de notre écoute), on vit dans un monde tellement polarisé. Tu es d'accord avec moi, tu es mon ami. Tu as un désaccord avec moi, tu es un ennemi. J'ai l'impression qu'on jette ça un peu à la légère, dans le sens où on ne réfléchit pas avant de déclarer quelqu'un notre ennemi, mais en même temps, c'est très lourd de dire que cette personne est un ennemi. On aborde ce sujet-là dans un moment très stressant en Amérique du Nord, probablement dans le reste du monde, parce qu'aux États-Unis il y a eu l'assassinat de Charlie Kirk il n'y a pas si longtemps (au moment où ce qu'on enregistre). Et on voit là les appels de la classe politique à l'élimination de l'opposition. Les mots sont chargés, c'est exacerbé. Il y a quelques jours, un animateur de talk-show assez célèbre a perdu son émission, du jour au lendemain, à cause des pressions politiques, parce qu'il avait fait un commentaire un peu limite, mais rien vraiment de très grave. Et c'est ça. Soit on rentre dans le rang, on est les bonnes personnes, si on ne rentre pas dans le rang, on est dans la case de l'ennemi, on est dans ce qu'il faut abolir, ce qu'il faut éliminer, on n'a aucune valeur intéressante. C'est très difficile et c'est très stressant parce qu'on peut décider de dire : « bon moi j'y vais au minimum, je ne m'exprime pas, en tout cas pas en public ». Mais lorsqu'on a un peu de courage, lorsqu'on a un peu de conviction, lorsqu'on veut changer les choses, on se met un peu la tête sur le billot, on ne sait jamais comment ça va revirer la décision d'un, la décision de l'autre. Donc toute cette notion d'ennemi est tellement chargée dans le monde dans lequel on vit aujourd'hui.   L'importance d'être en désaccord de Paul Ricoeur   [Joan] Je pense aux modalités pour être de bons ennemis. J'ai réfléchi à ça. Je me suis dit en fait, on nous enseigne souvent à être de bons amis depuis qu'on est petit. Fais-toi des amis. Traite bien tes amis. Elle, c'est ton amie. Lui, c'est ton ami. On est de meilleurs amis. On parle des besties maintenant. Mais je me dis, il y a peut-être des modalités pour être de bons ennemis. Puis, je me suis un peu tournée vers Paul Ricoeur. Alors voilà, Paul Ricoeur, je suis comme tout le monde. Moi, je lis des extraits, je lis des résumés, j'écoute des podcasts. Je lis rarement ses bouquins de A à Z. Je rassure tout le monde. Ça reste une écriture fine, nuancée, et parfois on en a besoin. Paul Ricoeur rappelle souvent, c'est que dans la question du dialogue, il y a la question de l'interprétation. Et souvent, nos conflits sont liés à des interprétations de textes, de symboles, de l'autre. C'est pour ça qu'il prend une distance, Ricoeur, en disant que ces conflits doivent être traités par l'herméneutique, c'est-à-dire justement par l'interprétation, mais consciente, la médiation, la traduction, la compréhension. La meilleure façon d'avoir de bons ennemis, d'entretenir quand même de bons rapports avec ses ennemis, c'est d'éviter l'imposition. L'imposition en disant à l'autre : « mais non, tu devrais penser ça ». C'est vrai que c'est un petit peu quelque chose qui me frappe dans ces temps de polarisation, en ces temps où il y a un génocide qui est documenté en direct. Maintenant, l'ONU a déclaré que quatre des cinq critères sont réunis pour déclarer un génocide. Je trouve que quand il y a des outils d'analyse, c'est important de les prendre en compte et de les respecter. Ce génocide est documenté en direct. Il y a d'autres génocides en cours. Il y a le Soudan… On va faire la liste, on va être déprimés. Celui-ci est documenté en direct, et on a l'impression qu'on peut agir nous aussi en direct, puisque finalement, c'est documenté en direct. Mais en fait, non. En fait, on ne peut pas faire grand-chose. Souvent les conflits nous échappent à nous en tant qu'individus. Si le gouvernement de certains pays n'a pas bougé avant, c'est sûrement pour des raisons qui nous échappent aussi. Et comme ce conflit est documenté en direct, on demande aux gens, on leur impose maintenant lorsqu'il y a des tables rondes, lorsqu'il y a des débats, de faire un statement, de faire une déclaration sur Gaza. Ça va tout à fait à l'encontre de tout ce que nous offre Paul Ricoeur comme outil d'analyse pour être des bons ennemis, pour être en désaccord. Ce qu'il propose, Ricoeur, c'est de laisser une place à l'autre, de le reconnaître comme un humain inhumain qui a peut-être tort et qui pense peut-être des choses qui ne sont pas correctes, mais qui a néanmoins le droit, lui aussi, de ne pas être réduit à une caricature. Ce n'est pas parce qu'un tel ou une telle chef d'orchestre je ne sais où ne fait pas une déclaration sur le génocide de Gaza, que c'est foncièrement quelqu'un de génocidaire. C'est peut-être quelqu'un qui est paumé, qui ne sait pas trop quoi dire, qui a peur pour sa famille ailleurs, pour des raisons politiques. On n'a pas accès aux vies intérieures des gens, on n'a pas les détails sur leur vie. Et donc, quand on réduit l'autre à une caricature, à un monstre, à une abstraction, comme certains l'ont fait avec Kirk, certains ont dit que c'était juste un horrible monstre. Là, c'est pareil, on déshumanise et ce n'est pas OK. Et ce que nous dit Paul Ricoeur, c'est qu'il faut maintenir l'idée qu'il existe une part commune de dignité, de vulnérabilité. Et un jour, j'avais lu un texte trop beau sur trucs et astuces pour faire du dialogue interreligieux. Alors, il y avait des trucs sérieux. Il y en a un autre que je vais garder toute ma vie qui est « Portez les bébés des uns des autres ». Prenez dans les bras les bébés des uns des autres. À partir du moment où tu as apporté le bébé de je ne sais qui, tel imam, tel rabbin, telle rabbine, tu n'auras plus jamais le même rapport avec cette personne parce que tu auras apporté ce qu'il ou elle a de plus précieux au monde et tu te seras émerveillé sur la création. Et puis, Paul Ricoeur rappelle aussi que l'ennemi d'aujourd'hui peut être l'allié ou le voisin de demain. Et ça, c'est une donnée qui, je trouve, est importante à garder dans notre vie parce que les autres changent et puis moi aussi. Un jour, peut-être quelqu'un avec qui je suis en profond désaccord maintenant et moi, on va être d'un seul coup aligné sur une cause supérieure. Et c'est important que je garde ça en tête.   La difficulté de dialoguer avec ses ennemis   [Stéphane] Sur l'idée de porter le bébé, ça me fait penser... Lorsqu'il y a eu les négociations entre l'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne pour essayer de trouver un cessez-de-feu, un des négociateurs est arrivé à la table, première rencontre, et la première chose qu'il a faite, il a sorti les photos de ses petits-enfants. Et c'est la première chose qu'il a faite, là. Il se présente, sort la photo de ses petits-enfants et commence à parler de ça. Et là, la discussion est partie sur leurs petits-enfants. Ils ont comme créé un lien que non, on n'est pas des monstres, on a des familles, on est des êtres humains, on peut se parler. Et cet appel au dialogue, oui, c'est très bon. Mais je rencontre un problème lorsque je suis confronté à des gens radicalisés. Comment peut-on discuter avec quelqu'un qui est convaincu qu'il, elle ou iel a raison à 100%? Je pense à la pandémie. Il y a des gens qui affirmaient dur comme fer que les vaccins, c'était pour injecter quelque chose dans notre sang, pour faire la promotion du G5. Il y a des gens qui croient dur comme fer que la terre est plate, et on peut présenter tous les faits à cette personne-là, non, il n'y a rien qui va changer. À la limite, lorsqu'on a une conversation au café comme ça, bon, ce n'est pas trop pire, mais comme tu as dit, devant des régimes fascistes, devant des situations radicalisation. Oui, essayer de dialoguer, c'est bien. C'est encouragé. Mais qu'est-ce qu'on fait quand l'autre ne veut pas vraiment dialoguer, veut imposer, comme tu as dit, sa vision, sa façon de faire? Là, ça devient difficile d'aimer son ennemi.   Les ennemis comme miroir de notre personne   [Joan] Oui, c'est vrai. Mais en même temps, pourquoi est-ce que c'est si difficile d'aimer son prochain comme ennemi? C'est aussi parce que l'ennemi, c'est un peu mon miroir. C'est un petit peu qui je suis quand je suis bornée, quand je ne veux pas écouter, quand j'ai une idée à arrêter. L'ennemi, ça me renvoie aussi l'image de moi-même qui ait des ennemis. C'est hyper rare de ne pas avoir quelqu'un qui est notre ennemi, même si on n'est pas trop au courant. Moi, je suis féministe, alors je sais que pas mal de gens que je ne connais pas n'aiment pas ce que je représente. Puis je suis une femme pasteure, donc là aussi, j'ai des ennemis. Je ne me suis même pas levée le matin qu'il y a déjà des gens qui ne sont pas contents que j'existe. Et donc ça, je me dis, finalement, souvent, un adversaire, quelqu'un avec qui on n'est vraiment pas d'accord nous renvoie à nos propres contradictions, à nos injustices, à nos fragilités. Par exemple, moi, en tant que féministe, c'est vrai que quand j'entends des discours des trad wives, qui disent que pour respecter et la Bible et une construction saine de la société, c'est important que les femmes restent à la maison pour s'occuper de leurs enfants. Dans un sens, c'est vrai, elles ont un peu raison. Enfin, je veux dire, tout est tellement plus simple quand il y a des femmes qui s'occupent de plein de choses. Pourquoi les Églises ont tourné si bien jusqu'à maintenant et elles sont en chute libre maintenant? C'est parce qu'il y a beaucoup moins de femmes à la maison qui s'occupent des autres. Donc d'un côté, oui, elles ont raison, les femmes. On est particulièrement bonnes pour le care, pour le tissage communautaire, pour donner du temps, pour prendre soin des uns, des unes, des autres. Et donc d'un côté, elles m'énervent. Elles m'énervent parce qu'elles disent des trucs qui sont vrais. Mais ce n'est pas parce qu'elles disent des trucs qui sont vrais que ce qu'elles proposent comme projet de société, je suis OK avec. Qu'est-ce que le conflit avec cet ennemi m'apprend sur moi, sur ma communauté, sur mes valeurs et sur mes ambivalences, sur mes frustrations? C'est aussi ça un peu l'aimer. En fait, voilà. Pour moi, aimer mon ennemi, c'est aussi avoir cette espèce de retour critique sur moi-même. Qu'est-ce que l'autre provoque en moi? Et qu'est-ce que je peux apprendre de ça?   La parabole du Bon Samaritain   [Stéphane] C'est vrai que ça peut être très confrontant lorsqu'une personne qu'on n'aime pas, qu'on n'ait à peu près rien en commun, semble défendre le même point de vue que nous. Ça me fait un peu penser à la parabole du Samaritain, parce qu'il y a quelqu'un qui est blessé. Une première personne passe, la deuxième personne passe, la troisième, celle qui fait la bonne chose, n'est pas nécessairement l'amie des Juifs, n'est pas considérée nécessairement comme une bonne personne. Aujourd'hui, on le traiterait d'ennemi. Peut-être, à cette époque-là, c'était ceux qu'on n'aime pas trop; qu'on tolère. Et c'est la personne qui fait la bonne chose, qui sauve la personne en danger. Je pense que Jésus avait ce message. Oui, c'est bien! Il faut aimer tout le monde, il y a le message de la Bible, tout le monde est écrit à l'image de Dieu, oui, oui. Mais je pense que Jésus amène aussi cette notion de « Hey, les amis, soyez attentifs parce que c'est peut-être vos ennemis qui vont être plus proches du royaume que vous pensez. » Il y a quelque chose de très provocateur là-dedans que j'aime bien. Oui, on peut être d'accord et en désaccord en même temps. C'est d'essayer de faire la part des choses, de pas nécessairement mettre toute notre attention sur ce qu'on n'aime pas, mais d'essayer de voir ça, ce n'est pas pour moi; ça a de la valeur, ou en tout cas, je m'y retrouve.   Qu'est-ce qu'aimer une personne?   [Joan] Et finalement, on revient à cette idée d'aimer. Parce que là, les ennemis, on a un petit peu vu qui étaient nos bons ennemis, qui étaient nos ennemis tout court. Qu'est-ce que les ennemis provoquent parfois en nous? Puis cette notion d'aimer, ça recouvre quoi, aimer quelqu'un? Je sais bien que c'est l'affaire de toute une vie, de comprendre ce que c'est qu'aimer. Mais moi, il se trouve que dans ma définition d'aimer quelqu'un, il n'y a pas être d'accord avec la personne. En fait, moi, je suis souvent en désaccord avec mon mari, je suis souvent en désaccord avec mes filles, je suis souvent en désaccord avec mes parents. D'ailleurs, pour leur plus grand malheur, j'ai remarqué que mes parents, souvent, c'était les plus malheureux dans cette affaire. Je ne suis souvent pas d'accord avec les gens, mais ça ne m'empêche pas du tout de les aimer. Et c'est là que ça se complique, dans la société actuelle qu'on est en train de ne pas réussir à éviter, c'est qu'on est trop polarisé. Donc quand tu n'es pas d'accord avec quelqu'un, ça voudrait dire que tu ne l'aimes pas. Et moi, c'est tout à fait l'inverse en fait. Et j'apprécie, des fois j'en ai marre si on vient sur mon Facebook m'allumer à longueur de journée en me disant que je dis n'importe quoi. Bon, des fois j'en ai un peu marre. Mais globalement, moi j'apprécie d'avoir des avis qui sont différents du mien.   La notion d'amour inconditionnel   [Stéphane] Très bonne question. Qu'est-ce qu'aimer? Qu'est-ce que ça veut dire? J'avais une paroissienne avant que notre fils rentre dans notre vie. C'était imminent. Elle m'a dit : « Tu vas voir Stéphane, ta compréhension de l'amour inconditionnel de Dieu va changer quand tu auras ton enfant dans tes bras. » C'est vrai, il y a un amour inconditionnel pour cet enfant. Et j'en parlais avec deux Français et j'ai dit ça. Et là, ils ont eu une réaction épidermique. « Oh là là! Non, mais c'est vrai! Non, tu ne peux pas dire ça! Tout n'est pas permis! Il faut punir! Blablabla! » Malheureusement, ils ne m'ont jamais laissé la place pour continuer à répondre. Aimer, c'est mettre des balises. Aimer, c'est enseigner des limites, enseigner qu'il y a des conséquences à nos gestes, à nos mots. Aimer, c'est outiller une personne pour bien se conduire dans une société. Et aimer inconditionnellement, c'est de mettre des conséquences. Parfois, c'est de punir, pas nécessairement pour être méchant, mais pour dire que c'est dangereux et qu'il ne faut pas que tu le fasses. S'il faut qu'il y ait une conséquence et que tu es privé de sortie, si c'est ça que ça prend pour que tu apprennes, c'est important. À travers tout ça, ce n'est pas parce que je, un peu comme tu disais, je me fritte un peu avec mon fils parce que, encore une fois, il a oublié son ordinateur à la maison, il faut que j'aille prendre mon ordinateur, le reconduire à l'école, puis ça fait trois fois cette semaine que c'est arrivé, puis ça me tombe sur les nerfs. Je ne l'aime pas moins. Ça n'affecte pas cet amour que j'ai pour mon fils. Je dis fils, mais il y a plein d'autres exemples. Donc, aimer, ce n'est pas nécessairement un peu comme on a dit, être toujours d'accord, que c'est toujours gambader dans le champ, heureux, main dans la main. C'est reconnaître qu'il y a cet amour-là. Parfois, c'est plus facile. Parfois, c'est plus difficile. Mais qu'au-delà des gestes, au-delà des mots, il y a un lien fort qu'on a réussi à développer et aimer son ennemi, c'est peut-être aller au-delà du mot, peut-être aller au-delà du geste de reconnaître qu'il y a quand même un être humain derrière ça.   Humaniser l'autre   [Joan] Moi, je comprends cette aimer nos ennemis comme humaniser les toujours et encore. C'est vrai qu'on dit toujours que pour aimer les autres, il faut s'aimer soi-même. Ça, c'est clair. Et finalement, pour aimer les autres, il faut s'humaniser soi-même. Alors, s'humaniser les uns les autres. Puis ça rejoint un peu le Ubuntu est-africain, cette idée de je suis parce que tu es, je suis parce que tu es, ben c'est ça. En quelque sorte, on est ennemis sur des lignes idéologiques, mais on s'aime en tant qu'humain. C'est très, très compliqué de différencier les deux. Les évangéliques aiment beaucoup dire qu'ils détestent le péché, mais pas le pécheur. Moi, ça ne me parle pas. Voilà, parce que détester d'abord, c'est trop fort. Je déteste par mes ennemis. Je crois que je n'arriverai pas à dire ça pour beaucoup de personnes, puis même d'une façon générale, je ne crois pas que j'arriverai à le tenir sur la durée. C'est un sentiment très fort, détester, qui prend beaucoup d'énergie et je peux comprendre qu'il puisse faire tenir debout des gens. Ce n'est pas ce type d'énergie dont j'ai besoin, en tout cas pas dans ma situation de vie. Et du coup, je me dis, aimer mes ennemis, c'est aussi leur prêter ce bénéfice du doute qu'ils ou elles ont quelque chose à m'enseigner et qu'avec il ou elle, un jour peut-être, j'aurai quelque chose à vivre. Laisser cette porte ouverte sur le futur, sur cette espérance de ce que notre relation pourrait devenir. Ça va même plus loin. C'est presque comme si je disais j'aime notre relation pour ce qu'elle peut devenir. Est-ce que Jésus serait d'accord avec ça, Stéphane?   Le message radical de Jésus   [Stéphane] Je pense que Jésus nous appelle à quelque chose d'assez radical. Souvent, on perçoit aimer son ennemi comme quelqu'un qui ne veut pas faire d'histoire, on est un peu une carpette, on se met à plat ventre, on ne veut pas faire de vague, on va aimer tout le monde. Mais Jésus n'était pas un monsieur gentil. Jésus était un provocateur. Il disait, aimer ses ennemis, ça commence par soi. Tu l'as très bien dit tout au long de cet épisode. Et ça prend une force incroyable, ça prend une conviction incroyable de dire, peu importe ce que tu vas faire, peu importe ce que tu vas dire, je vais t'offrir de l'amour quand même. Pas nécessairement parce que je suis obligé, pas parce que je suis naïf, parce que, comme on a dit, je reconnais que tu es un être humain. Je reconnais qu'on est tous et toutes dans le même bateau, cette humanité collective. D'avoir cette force, ça peut être presque déconcertant… de pouvoir dire, oui, cette personne-là, je vais prier pour elle. Cette personne-là fait des choses horribles, mais je reconnais qu'il y a peut-être une possibilité de changement. Je reconnais qu'il y a peut-être une possibilité d'illumination. Je reconnais que c'est un être humain qui mérite quand même un minimum de dignité. C'est un message fort, c'est un message presque à contre-courant, je pourrais dire. Surtout, comme on dit, dans le climat polarisé dans lequel on est. Peu importe qui est cette personne, je crois qu'il y a une once de bonté quelque part. Peut-être qu'elle s'est perdue. Peut-être que les circonstances font que je ne les vois pas. Mais il y a encore de l'espoir dans cette personne-là. Mais ça, ça vient de nous. Ce n'est pas à l'autre de nous convaincre. C'est nous de croire que l'être humain en face de nous, peu importe qu'il y ait un potentiel de bonté dans cette personne-là, ça part de nous.   Conclusion   [Joan] Là, dis donc, tu es en train de nous faire un boulevard pour le prochain épisode, qui sera sur la thématique du pardon, parce que voilà, on est dans notre quatrième saison, donc on commence à faire des résonances d'un épisode à l'autre. Alors, merci beaucoup, Stéphane, d'avoir fait cette introduction boulevard pour l'épisode de la semaine prochaine. [Stéphane] Merci, Joan, et on continue à travailler très fort pour être là, pour être pertinent pour vous. C'est un peu pour nous, mais c'est aussi pour vous. Donc, si vous avez des questions, si vous voulez nous faire des suggestions, n'hésitez pas, questiondecroire@gmail.com. Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire, qui nous permet de faire ce podcast et de le diffuser sur plein de plateformes. D'ailleurs, peu importe la plateforme que vous écoutez, n'oubliez pas de faire un like, de partager, de laisser un commentaire, laissez une évaluation, c'est toujours très bon. Merci beaucoup, tous et toutes, et merci, Joan pour la conversation. À la semaine prochaine!  

ECOROYALE
625ème Leçon : NOTRE TÉMOIGNAGE REND RÉEL NOTRE VICTOIRE EN CHRIST.

ECOROYALE

Play Episode Listen Later Oct 28, 2025 30:44


Quand nous allons vers la fin de l'année, il y a aussi l'augmentation des œuvres du diable par la séduction des choses de ce monde.  Malheureusement, même des chrétiens tombent dans cette ruse en prononçant des mauvaises paroles d'inquiétude à cause des fêtes de fin de l'année en oubliant l'amour de Dieu.   Découvrons dans cette leçon comment témoigner Jésus dans la fin de l'année. TEXTES BIBLIQUES  :APOCALYPSE 12 :11, ROMAINS 8 :1-2, COLOSSIENS 1 :12-14, ACTES 2.

Reportage International
Ukraine: les 18-22 ans autorisés de nouveau à sortir du territoire relance le débat sur la mobilisation

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 2:38


L'Allemagne constate une forte augmentation des arrivées de jeunes Ukrainiens sur son territoire et cela commence à faire grincer des dents. Le chef du Parti conservateur bavarois appelle l'Union européenne à faire pression pour que Kiev interdise aux jeunes hommes de quitter l'Ukraine. Faisant valoir le rôle de l'Allemagne comme premier fournisseur européen d'aide militaire, Markus Söder martèle que l'Ukraine a besoin de « soldats ukrainiens pour défendre leur propre pays ». En août dernier, les autorités ukrainiennes ont assoupli la loi martiale, en permettant aux hommes de 18 à 22 ans de franchir la frontière, ce qui a entraîné une vague de départs. En Ukraine, la mesure ne fait pas consensus. De nos envoyés spéciaux à Kiev, Un terrain d'entraînement à une quinzaine de kilomètres du front dans le Donbass. À l'abri d'un sous-bois, de jeunes soldats s'entraînent au pilotage de drones. Lorsqu'on lui demande quels sont les défis les plus importants que son équipe doit relever, Vova répond sans détours : « Ce qui manque le plus ce sont les gens, on manque de personnes normales, équilibrées, qui veulent faire quelque chose et qui prennent leur activité au sérieux. Il y a très peu de gens. » Une réglementation qui fait débat Pour faire face au manque d'hommes dans l'armée, plusieurs partenaires occidentaux de l'Ukraine, les États-Unis en tête, ont longtemps plaidé pour un abaissement de l'âge de la mobilisation, aujourd'hui fixé à 25 ans. Mais les autorités ukrainiennes s'y sont toujours refusées. À l'inverse, elles ont décidé d'assouplir la loi martiale, en autorisant les 18-22 ans à franchir la frontière. Une mauvaise décision, selon l'opérateur de drones Mikhailo, alias « Mamba » : « Ceux qui partiront ne reviendront pas. Personnellement, je n'aurais pas adopté une telle loi. Parce que le résultat, c'est que tous ceux qui auraient pu venir nous prêter main-forte vont partir. Or, si on unissait nos forces, on pourrait sans doute stopper les Russes. » La nouvelle loi vise notamment à endiguer les départs de jeunes garçons de 17 ans. Ils étaient nombreux à quitter l'Ukraine avant d'avoir terminé le lycée pour ne pas se retrouver coincés dans le pays à leur majorité. Mais des observateurs redoutent que cette réglementation ne provoque un exode massif de jeunes hommes. Maksim, étudiant en médecine de 21 ans, a déjà vu plusieurs jeunes de son entourage partir à l'étranger après l'adoption de cette loi, dont son meilleur ami : « Il est parti à l'étranger en disant qu'il ne reviendrait que lorsque la guerre serait terminée. Il dit que tant qu'il y a la guerre, il ne veut pas prendre de risque. Il me semble que ça n'est pas bien, parce qu'on va finir par ne plus avoir d'armée. » Une mobilisation en question Cette loi aura-t-elle des conséquences militaires ? Aura-t-elle une influence sur la capacité de l'armée ukrainienne à mobiliser dans les années qui viennent ? Le député d'opposition Oleksiy Honcharenko ne le pense pas : « Tous ceux qui voulaient quitter l'Ukraine, l'ont déjà fait de toute façon, par des moyens illégaux. Cette loi s'applique aux jeunes jusqu'à 22 ans. Or, en Ukraine, la mobilisation, c'est à partir de 25 ans. Il n'y a donc aucune influence directe sur la mobilisation, pas même en théorie. Il y a en revanche un point avec lequel je suis d'accord avec nos militaires : nous avons un très mauvais processus de mobilisation. Malheureusement, rien n'est fait pour inciter les gens à s'engager dans l'armée. » Pour tenter d'attirer des recrues motivées, l'armée ukrainienne a mis en place en février dernier un contrat assorti d'incitations financières pour les jeunes de 18 à 24 ans, sur la base du volontariat. Mais le succès escompté n'est pas au rendez-vous. Sur le front, les soldats attendent toujours la relève.

Reportage international
Ukraine: les 18-22 ans autorisés de nouveau à sortir du territoire relance le débat sur la mobilisation

Reportage international

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 2:38


L'Allemagne constate une forte augmentation des arrivées de jeunes Ukrainiens sur son territoire et cela commence à faire grincer des dents. Le chef du Parti conservateur bavarois appelle l'Union européenne à faire pression pour que Kiev interdise aux jeunes hommes de quitter l'Ukraine. Faisant valoir le rôle de l'Allemagne comme premier fournisseur européen d'aide militaire, Markus Söder martèle que l'Ukraine a besoin de « soldats ukrainiens pour défendre leur propre pays ». En août dernier, les autorités ukrainiennes ont assoupli la loi martiale, en permettant aux hommes de 18 à 22 ans de franchir la frontière, ce qui a entraîné une vague de départs. En Ukraine, la mesure ne fait pas consensus. De nos envoyés spéciaux à Kiev, Un terrain d'entraînement à une quinzaine de kilomètres du front dans le Donbass. À l'abri d'un sous-bois, de jeunes soldats s'entraînent au pilotage de drones. Lorsqu'on lui demande quels sont les défis les plus importants que son équipe doit relever, Vova répond sans détours : « Ce qui manque le plus ce sont les gens, on manque de personnes normales, équilibrées, qui veulent faire quelque chose et qui prennent leur activité au sérieux. Il y a très peu de gens. » Une réglementation qui fait débat Pour faire face au manque d'hommes dans l'armée, plusieurs partenaires occidentaux de l'Ukraine, les États-Unis en tête, ont longtemps plaidé pour un abaissement de l'âge de la mobilisation, aujourd'hui fixé à 25 ans. Mais les autorités ukrainiennes s'y sont toujours refusées. À l'inverse, elles ont décidé d'assouplir la loi martiale, en autorisant les 18-22 ans à franchir la frontière. Une mauvaise décision, selon l'opérateur de drones Mikhailo, alias « Mamba » : « Ceux qui partiront ne reviendront pas. Personnellement, je n'aurais pas adopté une telle loi. Parce que le résultat, c'est que tous ceux qui auraient pu venir nous prêter main-forte vont partir. Or, si on unissait nos forces, on pourrait sans doute stopper les Russes. » La nouvelle loi vise notamment à endiguer les départs de jeunes garçons de 17 ans. Ils étaient nombreux à quitter l'Ukraine avant d'avoir terminé le lycée pour ne pas se retrouver coincés dans le pays à leur majorité. Mais des observateurs redoutent que cette réglementation ne provoque un exode massif de jeunes hommes. Maksim, étudiant en médecine de 21 ans, a déjà vu plusieurs jeunes de son entourage partir à l'étranger après l'adoption de cette loi, dont son meilleur ami : « Il est parti à l'étranger en disant qu'il ne reviendrait que lorsque la guerre serait terminée. Il dit que tant qu'il y a la guerre, il ne veut pas prendre de risque. Il me semble que ça n'est pas bien, parce qu'on va finir par ne plus avoir d'armée. » Une mobilisation en question Cette loi aura-t-elle des conséquences militaires ? Aura-t-elle une influence sur la capacité de l'armée ukrainienne à mobiliser dans les années qui viennent ? Le député d'opposition Oleksiy Honcharenko ne le pense pas : « Tous ceux qui voulaient quitter l'Ukraine, l'ont déjà fait de toute façon, par des moyens illégaux. Cette loi s'applique aux jeunes jusqu'à 22 ans. Or, en Ukraine, la mobilisation, c'est à partir de 25 ans. Il n'y a donc aucune influence directe sur la mobilisation, pas même en théorie. Il y a en revanche un point avec lequel je suis d'accord avec nos militaires : nous avons un très mauvais processus de mobilisation. Malheureusement, rien n'est fait pour inciter les gens à s'engager dans l'armée. » Pour tenter d'attirer des recrues motivées, l'armée ukrainienne a mis en place en février dernier un contrat assorti d'incitations financières pour les jeunes de 18 à 24 ans, sur la base du volontariat. Mais le succès escompté n'est pas au rendez-vous. Sur le front, les soldats attendent toujours la relève.

C'est mon boulot
Comment dédramatiser l'échec entrepreneurial ?

C'est mon boulot

Play Episode Listen Later Oct 25, 2025 2:27


durée : 00:02:27 - C'est mon boulot - Mettre la clef sous la porte fait partie de la vie des entrepreneurs. Depuis 25 ans, 52.000 entreprises disparaissent en moyenne tous les ans. Malheureusement, les chefs d'entreprise dans cette situation restent écrasés par un sentiment de honte, associé à l'échec. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Reportage International
Afghanistan: une nouvelle campagne de vaccination pour éradiquer la polio

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 2:35


Le monde va-t-il se débarrasser de la poliomyélite ? L'Afghanistan et le Pakistan sont les deux seuls pays où le virus de la polio reste endémique. Malgré les campagnes de vaccination nationale et l'aide internationale chapeautée par l'OMS, ces deux États n'ont pas réussi à enrayer la transmission de la maladie. En Afghanistan, deux régions restent des foyers de propagation : l'est du pays, densément peuplé, et le sud, très conservateur, où les campagnes de vaccination ne reçoivent pas l'adhésion totale des autorités. Jusqu'en 2022-2023, l'Afghanistan a fait des progrès importants vers l'éradication complète de la polio, avant de connaître une recrudescence de cas. Les expulsions massives d'Afghans depuis le Pakistan font craindre une augmentation supplémentaire dans les prochains mois. Une campagne de vaccination a été organisée à Kunar, province récemment sinistrée par un séisme et proche de la frontière pakistanaise. De notre correspondante à Kunar, Margot Davier À Dar-i-noor, depuis quelques jours, les équipes s'activent à plein régime pour rassembler les enfants de moins de 5 ans éligibles au vaccin contre la polio. Les sites de vaccination, particulièrement rudimentaires, comme ici au milieu des vaches, sont déployés dans chaque localité. Un représentant de l'OMS, désireux de rester anonyme, témoigne : « Donc, nous avons trois personnes dans notre équipe. L'un d'entre eux est un mobilisateur. C'est une femme. Elle va de maison en maison, et grâce à l'aide de la communauté, elle essaie de conduire les enfants à ce site, depuis leurs maisons. Et ce site, si nous regardons le plan, correspond à trois maisons. Dix enfants sont associés à ces habitations. » Les femmes jouent un rôle crucial pour sensibiliser les familles, comme l'explique Najibullah, l'un des vaccinateurs : « Les femmes se rendent directement au sein des maisons et peuvent s'adresser aux mères de familles, elles les invitent à se rendre sur les centres de vaccination. Les femmes sont vraiment importantes. Avant que la campagne ne commence, cette mobilisatrice sociale se rend dans les maisons, met à jour les registres. Si des bébés sont nés, s'il y a de nouveaux arrivants, surtout en ce moment, les listes changent rapidement. Par exemple, avant, il y avait cinq enfants dans cette maison, maintenant, il y en a sept. » Vaccination orale et injectable pour une efficacité de la campagne Dans les provinces les plus conservatrices du pays, à Helmand et Kandahar, au sud, les femmes n'ont pas le droit de participer aux campagnes. En conséquence, les résultats sont beaucoup plus faibles qu'à l'Est. À Kunar, 97% des équipes accueillent au moins une femme. 98% des enfants devraient être vaccinés à la fin de la campagne. Une petite fille arrive justement avec son père, elle fait la grimace. « Normalement, on ne donne qu'un vaccin oral pour cette campagne. On fait le vaccin oral, mais aussi le vaccin injectable. » C'est la première fois que les deux vaccins sont utilisés en même temps pour renforcer l'efficacité de la campagne. La petite fille voit deux de ses ongles coloriés au feutre noir. Cette marque sert à distinguer les enfants vaccinés des autres. La densité de population, les faibles conditions d'hygiène et la malnutrition sont des facteurs de transmission, selon le responsable de l'OMS. « Malheureusement, la plupart de ces facteurs existent à l'est du pays. C'est pourquoi nous sommes plus exposés aux risques ou plus susceptibles de contracter ce virus. Donc, nous menons davantage de campagnes ici. À l'Est, nous avons noué des partenariats avec nos collègues de Wash pour améliorer les conditions sanitaires et d'hygiène dans les zones les plus problématiques. » Quatre cas de polio ont été recensés en Afghanistan depuis le début de l'année. À lire aussiAfghanistan: plus de 800 morts dans un séisme qui a secoué l'est du pays

Ça peut vous arriver
BONUS - La suite de l'émission du 23 octobre 2025

Ça peut vous arriver

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 24:05


En inédit, un cas supplémentaire abordé dans la suite de l'émission sur M6 de 12h à 12h30 : en mai 2023, Sandra cède son restaurant au prix de 126.000€. L'acquéreuse s'engage à la régler en 4 ans à raison d'un versement de 2318€ par mois. Malheureusement, cette dernière ne paye que la première traite. Acculée par les dettes, Sandra parvient à faire condamner cette dame en décembre 2024. Mais, depuis, les tentatives de saisies se soldent par des échecs ! Sa débitrice chercherait à dissimuler ses biens ! Il y a urgence pour Sandra qui est au fond du gouffre. Mais aussi, les rebondissements des cas du jour abordés de 10h à 12h ! Tous les jours, retrouvez en podcast les meilleurs moments de l'émission "Ça peut vous arriver", sur RTL.fr et sur toutes vos plateformes préférées. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Music Story
L'histoire de la chanson "Une femme avec une femme" de Mecano

Music Story

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 5:41


Aujourd'hui dans Music Story, nous plongeons dans les coulisses d'une chanson révolutionnaire qui a brisé les tabous : Mujer contra Mujer de Mécano. Ce groupe espagnol, composé d'Ana Torroja et des frères Cano, a osé aborder l'homosexualité féminine de manière ouverte et assumée, chose rare à l'époque.En 1988, Mécano sort ce titre qui parle d'une relation entre deux femmes. Une première version avait été enregistrée en 1985, mais le groupe avait choisi de faire chanter un homme et une femme. Trois ans plus tard, ils ont franchi le pas et ont décidé de mettre en scène deux voix féminines, un choix audacieux pour l'époque. Malheureusement, la maison de disques n'était pas très enthousiaste à l'idée de sortir cette chanson sur l'album précédent. Mécano a donc dû attendre 1988 pour la dévoiler au grand public, dans le but de plaider la différence, la tolérance et l'acceptation.

Reportage international
Afghanistan: une nouvelle campagne de vaccination pour éradiquer la polio

Reportage international

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 2:35


Le monde va-t-il se débarrasser de la poliomyélite ? L'Afghanistan et le Pakistan sont les deux seuls pays où le virus de la polio reste endémique. Malgré les campagnes de vaccination nationale et l'aide internationale chapeautée par l'OMS, ces deux États n'ont pas réussi à enrayer la transmission de la maladie. En Afghanistan, deux régions restent des foyers de propagation : l'est du pays, densément peuplé, et le sud, très conservateur, où les campagnes de vaccination ne reçoivent pas l'adhésion totale des autorités. Jusqu'en 2022-2023, l'Afghanistan a fait des progrès importants vers l'éradication complète de la polio, avant de connaître une recrudescence de cas. Les expulsions massives d'Afghans depuis le Pakistan font craindre une augmentation supplémentaire dans les prochains mois. Une campagne de vaccination a été organisée à Kunar, province récemment sinistrée par un séisme et proche de la frontière pakistanaise. De notre correspondante à Kunar, Margot Davier À Dar-i-noor, depuis quelques jours, les équipes s'activent à plein régime pour rassembler les enfants de moins de 5 ans éligibles au vaccin contre la polio. Les sites de vaccination, particulièrement rudimentaires, comme ici au milieu des vaches, sont déployés dans chaque localité. Un représentant de l'OMS, désireux de rester anonyme, témoigne : « Donc, nous avons trois personnes dans notre équipe. L'un d'entre eux est un mobilisateur. C'est une femme. Elle va de maison en maison, et grâce à l'aide de la communauté, elle essaie de conduire les enfants à ce site, depuis leurs maisons. Et ce site, si nous regardons le plan, correspond à trois maisons. Dix enfants sont associés à ces habitations. » Les femmes jouent un rôle crucial pour sensibiliser les familles, comme l'explique Najibullah, l'un des vaccinateurs : « Les femmes se rendent directement au sein des maisons et peuvent s'adresser aux mères de familles, elles les invitent à se rendre sur les centres de vaccination. Les femmes sont vraiment importantes. Avant que la campagne ne commence, cette mobilisatrice sociale se rend dans les maisons, met à jour les registres. Si des bébés sont nés, s'il y a de nouveaux arrivants, surtout en ce moment, les listes changent rapidement. Par exemple, avant, il y avait cinq enfants dans cette maison, maintenant, il y en a sept. » Vaccination orale et injectable pour une efficacité de la campagne Dans les provinces les plus conservatrices du pays, à Helmand et Kandahar, au sud, les femmes n'ont pas le droit de participer aux campagnes. En conséquence, les résultats sont beaucoup plus faibles qu'à l'Est. À Kunar, 97% des équipes accueillent au moins une femme. 98% des enfants devraient être vaccinés à la fin de la campagne. Une petite fille arrive justement avec son père, elle fait la grimace. « Normalement, on ne donne qu'un vaccin oral pour cette campagne. On fait le vaccin oral, mais aussi le vaccin injectable. » C'est la première fois que les deux vaccins sont utilisés en même temps pour renforcer l'efficacité de la campagne. La petite fille voit deux de ses ongles coloriés au feutre noir. Cette marque sert à distinguer les enfants vaccinés des autres. La densité de population, les faibles conditions d'hygiène et la malnutrition sont des facteurs de transmission, selon le responsable de l'OMS. « Malheureusement, la plupart de ces facteurs existent à l'est du pays. C'est pourquoi nous sommes plus exposés aux risques ou plus susceptibles de contracter ce virus. Donc, nous menons davantage de campagnes ici. À l'Est, nous avons noué des partenariats avec nos collègues de Wash pour améliorer les conditions sanitaires et d'hygiène dans les zones les plus problématiques. » Quatre cas de polio ont été recensés en Afghanistan depuis le début de l'année. À lire aussiAfghanistan: plus de 800 morts dans un séisme qui a secoué l'est du pays

L'univers paranormal de Christian Page
Crimes occultes: Le sacrifice de Teresa Simmons

L'univers paranormal de Christian Page

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 33:44


En janvier 1988, en Georgie (États-Unis), deux adolescentes mettent les voiles d'un centre d'aide pour jeunes aux prises avec des problèmes graves. Teresa Simmons, 15 ans, et Malissa Earnest, 17 ans, comptent se rendre en Californie. Malheureusement, leur route croise bientôt celle d'un groupe de jeunes satanistes de Douglasville (Georgie). Quelques jours plus tard, le groupe ― incluant Malissa Earnest, une nouvelle adepte ― organise et exécute un sacrifice humain. L'offrande : Teresa Simmons. Ce crime va révéler au grand jour une communauté d'adorateurs du diable et leurs rituels aussi sanglants que macabres. Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée

Culture en direct
Émission spéciale jeunesse : "Hansel et Gretel", "Un petit peu malheureusement" & "Le Secret des Mésanges"

Culture en direct

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 27:50


durée : 00:27:50 - Les Midis de Culture - par : Marie Labory - Aujourd'hui, dans notre débat critique, on se consacre à la jeunesse avec l'album "Hansel et Gretel" le conte revisité par Stephen King et Maurice Sendak, "Un petit peu malheureusement" le roman jeunesse de Claire Castillon & le film d'animation "Le Secret des Mésanges" d'Antoine Lanciaux - réalisation : Laurence Malonda - invités : Mathilde Wagman Chroniqueuse et programmatrice du "Book club"; Victor Macé de Lépinay Rédacteur en chef adjoint du Pèlerin

Culture en direct
Critique cinéma et littérature jeunesse : "Le Secret des mésanges" & "Un petit peu malheureusement"

Culture en direct

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 16:50


durée : 00:16:50 - Les Midis de Culture - par : Marie Labory - Dans "Le Secret des mésanges", Antoine Lanciaux tisse un conte d'enfance et de mémoire où une fillette découvre un secret familial oublié. Dans "Un petit peu malheureusement", Claire Castillon plonge le lecteur adolescent dans les pensées tumultueuses d'un jeune garçon, Omer. - réalisation : Laurence Malonda - invités : Mathilde Wagman Chroniqueuse et programmatrice du "Book club"; Victor Macé de Lépinay Rédacteur en chef adjoint du Pèlerin

Maintenant Vous Savez - Culture
Pourquoi adore-t-on autant les romans de Stephen King ?

Maintenant Vous Savez - Culture

Play Episode Listen Later Oct 15, 2025 4:47


Cela fait bientôt 50 ans qu'il fait l'actualité avec ses romans ou leurs adaptations au cinéma. Et c'est à nouveau le cas en cette fin d'année 2022 ! Dans cet épisode, on fait le point sur le phénomène Stephen King. King adore les histoires depuis tout petit, surtout si elles sont un peu déviantes. Rien d'étonnant alors qu'il se mette à écrire dès l'enfance. Malheureusement, lorsqu'il voudra en vivre une fois adulte, ses manuscrits seront refusés à la chaîne par les éditeurs. Comment a-t-il commencé à écrire ? Quel est son style d'écriture ? Quels romans ont marqué les générations ? Ecoutez la suite dans cet épisode de "Maintenant vous savez - Culture". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Jonathan Aupart. Première diffusion : octobre 2022 A écouter aussi : ⁠Qui est l'homme derrière le tableau « Le Cri » d'Edvard Munch ?⁠ Quel auteur incontournable écrivait ses romans entièrement nu ? Qui est l'auteur contemporain le plus lu en France ? Suivez Bababam sur ⁠Instagram⁠. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Revue de presse internationale
À la Une: la première étape d'une paix hypothétique au Moyen-Orient

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Oct 14, 2025 3:58


« La fin d'un cauchemar, pas le début de la paix » : en une seule phrase, Le Soir à Bruxelles résume un sentiment largement partagé par les journaux mardi matin. « Lundi fut un jour historique au Moyen-Orient, s'exclame le Washington Post : le Hamas a libéré ses 20 otages israéliens vivants, quelques jours seulement après l'arrêt de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. En négociant cet accord, Donald Trump a mérité l'accueil enthousiaste qu'il a reçu au Parlement israélien. (…) « Mais, s'interroge le quotidien américain, s'agit-il vraiment de "l'aube historique d'un nouveau Moyen-Orient", comme l'a déclaré Trump à la Knesset, avec “une Terre sainte enfin en paix“ ? Ou bien s'agit-il simplement d'un nouveau cessez-le-feu dans le conflit judéo-arabe qui dure depuis plus de 100 ans ? Malheureusement, soupire le Post, tout porte à croire que cette paix n'a rien de définitif. Transformer ce cessez-le-feu en une paix durable nécessitera des sacrifices auxquels ni le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ni le chef du Hamas Khalil Al-Hayya ne semblent vouloir consentir. » « Incertitude, pressions, calculs politiques et jeux de pouvoir » « Le soulagement est réel, renchérit le Guardian à Londres, mais la promesse de Trump d'un “âge d'or“ sonne creux. La libération des otages et des prisonniers réjouit les familles. Mais rien ne garantit que le cessez-le-feu mettra fin aux souffrances des Palestiniens. » En effet, précise El Pais, « sur le terrain, les prochaines étapes sont incertaines. Il n'existe aucune condition concrète pour le désarmement du Hamas, ni pour le retrait de l'armée israélienne. Aucune directive n'est fixée pour le prétendu gouvernement technocratique. Derrière le slogan “paix au Moyen-Orient“, une période d'incertitude, de pressions, de calculs politiques et de jeux de pouvoir s'ouvre en réalité, rendant toute prédiction très risquée, si ce n'est l'espoir que les armes ne seront plus jamais utilisées. » Netanyahu sur la sellette « La deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza reste incertaine », reconnait le Jerusalem Post. (…) Les progrès ne seront pas faciles. » Car « le problème fondamental, c'est Netanyahu, affirme le quotidien israélien, pourtant proche du pouvoir. Netanyahu, même après l'accord, est toujours perçu dans une grande partie du monde arabe comme le destructeur de Gaza. » Le Haaretz à Tel Aviv appelle au départ du Premier ministre : « les otages sont rentrés à la maison malgré Netanyahu, et non grâce à lui. Netanyahu qui a tout fait pour torpiller l'accord. (…) L'écho des huées des familles d'otages devrait le hanter la nuit et le tenir éveillé jusqu'à ce qu'il se retire de la vue du public et permette à la société israélienne de se rétablir. Et tandis que nous célébrons le retour des otages, tout ce qui reste à faire, tonne encore Haaretz, c'est de dire explicitement au Premier ministre : “vous êtes venu, vous avez détruit, maintenant partez“. » Dans une interview au quotidien italien La Repubblica, la chanteuse israélienne Noa enfonce le clou : « le traumatisme demeure et la guérison prendra du temps. Ensuite, nous changerons de direction. La coexistence est notre seule option, affirme-t-elle. Nous devons l'accepter. Pour moi, le Premier ministre Netanyahu reste un criminel. L'idée que les gens puissent lui pardonner me terrifie. » France : journée décisive pour Lecornu À la Une également la situation politique en France, avec une « journée à haut risque pour Sébastien Lecornu », pointe Le Figaro. « Ce mardi, Sébastien Lecornu entre dans le dur. À peine reconduit à Matignon, le Premier ministre doit prouver qu'il peut gouverner sans majorité, défendre un budget contraint et désamorcer les premières offensives parlementaires. » Tout va se jouer cet après-midi à l'Assemblée, après son discours de politique générale, précise Le Figaro : « si la moitié des députés socialistes se joignent aux motions de censure déposées lundi par le Rassemblement national et La France insoumise, alors le gouvernement Lecornu sera renversé, arithmétiquement. » Et la question des retraites sera centrale… En effet, relève Libération, « pour ne pas le censurer, les socialistes attendent qu'il annonce la “suspension intégrale“ de la réforme Borne. (…) Voilà Lecornu prévenu, constate encore le journal. Et si le PS ne le censure pas d'entrée, un chemin de croix, amendement par amendement, l'attend lors de ses longues soirées d'automne à l'Assemblée. »

Invité Afrique
Khaled el-Enany: «Je veux d'une Unesco qui a de l'impact sur la vie des gens au delà du patrimoine culturel»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 7, 2025 4:18


Il vient de remporter une victoire éclatante. Khaled el-Enany a été élu lundi 6 octobre directeur général de l'Unesco, avec 55 voix sur 57. L'égyptologue, ancien ministre du Tourisme et des Antiquités, devient le premier Arabe et le deuxième Africain à prendre la tête de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture. Après deux années de campagne intense à travers le monde, il succède à la Française Audrey Azoulay, à un moment charnière pour l'Unesco : le retrait annoncé des États-Unis en 2026 fera chuter son budget de près de 11 %. Au soir de son élection, il répond aux questions de RFI. RFI : Khaled el-Enany, vous avez récolté pratiquement toutes les voix sauf deux. Comment réagissez-vous à cette victoire très nette ? Khaled el-Enany : C'est un beau début. C'est une étape très importante. C'est l'aboutissement d'une carrière consacrée entièrement à l'éducation, à l'enseignement universitaire, à la recherche scientifique, à la préservation du patrimoine culturel, à la gestion de grandes institutions, à des valeurs qui croient beaucoup au respect, au dialogue interculturel, au respect mutuel. Le nombre de voix qui m'a été accordé, c'est une énorme responsabilité. Ça veut dire qu'il y a presque un consensus des États membres. Je ne m'attendais pas du tout à un chiffre pareil. Qu'allez-vous faire en premier ? Quelles sont vos priorités ? Les 100 premiers jours, ça va être des réunions individuelles avec chacun des États membres, des réunions collectives par groupes, par thèmes, des rencontres avec les partenaires de l'Unesco, de la famille onusienne, des donateurs, des grandes entreprises, le secteur privé, les représentants de la société civile. Discuter avec la famille Unesco. Je veux vraiment établir beaucoup, beaucoup de synergie. Je viens d'une région qui est un carrefour de cultures. Je suis Egyptien aussi bien qu'arabe, africain, méditerranéen, citoyen du Sud, citoyen du monde. Je veux vraiment servir de pont culturel. Le départ des États-Unis, prévu en 2026, va provoquer une baisse du budget de l'Unesco de 11 %. Comment comptez-vous gérer cette nouvelle situation financière ? Je dois féliciter la direction actuelle d'avoir mobilisé des ressources énormes. C'est l'une des plus grandes croissances dans le système onusien. Presque 490 millions de dollars en 2024. J'ai une expérience dans ce domaine parce que je ne viens pas d'un pays très riche. J'ai géré deux ministères, le tourisme et les antiquités que j'ai fusionnées, et donc j'avais beaucoup travaillé avec le secteur privé, avec les grandes entreprises pour mobiliser des fonds, pour signer des partenaires avec le secteur privé. Donc avec les États membres, je vais continuer ces efforts pour rassurer les anciens donateurs, de continuer à donner davantage même, et attirer de nouveaux gouvernements, les donateurs et le secteur privé. Je crois que le secteur privé c'est aussi une priorité, mais tout en gardant et préservant les valeurs de l'Unesco, qui ne doivent pas être trop commercialisées. Et là, je crois qu'il y a un compromis qu'on pourra atteindre avec la famille Unesco. Comment réagissez-vous aux critiques qu'a pu formuler par exemple Donald Trump qui dit que l'Unesco est trop politisée ? C'est une demande qui m'a été faite par la plupart des États membres. On veut une Unesco moins politisée. Un Unesco qui respecte son mandat, qui est un mandat technique et préparant un consensus et atteindre un consensus. C'est un rôle très important du secrétariat d'être impartial et de ne pas servir un groupe au détriment de l'autre, ni une culture au détriment de l'autre. Je suis le premier égyptien et le premier arabe. Et là, j'ai été très clair que je ne viens pas avec un agenda culturel. J'ai intitulé mon slogan donc ma campagne « l'Unesco pour les peuples ». Je veux Unesco qui a de l'impact sur la vie des gens, l'Unesco qui est connue et reconnue par les gens au-delà du patrimoine culturel. Une des missions principales de l'Unesco et la promotion de la paix. Comment l'organisation peut-elle jouer ce rôle dans un monde où les conflits se multiplient ? Tant qu'un étudiant ou un élève étudie dans les manuels scolaires que son voisin est un ennemi. Il n'y aura pas de paix. Et là, je crois que c'est là qu'il faut commencer. C'est par l'enfance. Je crois aussi que l'inégalité entre les gens sur la planète en termes d'éducation, de science, créé une haine. Malheureusement, en ce moment, il y a beaucoup de discours de haine. Et là, je crois que la raison d'être de l'Unesco, c'est de rapprocher les peuples parce que les accords gouvernementaux et politiques rapprochent les gouvernements. Mais l'éducation, la science et la culture et la communication rapprochent les peuples. Deuxième rôle, c'est pendant les conflits préserver les sites de patrimoine naturel et culturel, les établissements scolaires, les professeurs, les journalistes, les établissements de recherche scientifique. Et après ? Dans la phase de reconstruction de système éducatif, scientifique et culturel des pays en crise. Quand j'écris, ce n'est pas seulement conflit, mais c'est aussi l'impact des changements climatiques, notamment pour les petits États insulaires. À lire aussiL'Égyptien Khaled el-Enany désigné pour prendre la tête de l'Unesco À lire aussiDeux nouveaux sites africains rejoignent la liste du patrimoine mondial de l'Unesco

Reportage International
Syrie: les mines menacent le retour des déplacés à Deir Ezzor

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 3, 2025 3:10


Dans la province syrienne de Deir Ezzor, frontalière de l'Irak, des villages ravagés par la guerre voient peu à peu revenir leurs habitants confrontés à la menace des explosifs, mines et autres munitions abandonnés par les belligérants. Ces retours dans une région marginalisée et dominée par l'insécurité représentent un défi logistique pour les équipes de démineurs et ont déjà engendré de nombreux accidents.  De notre correspondant de retour de Deir Ezzor, À l'abri derrière les épais murs de terre d'une bergerie, Ahmad, les traits tirés, actionne le détonateur. Avec son équipe de démineurs, il opère depuis deux mois dans la zone dite des Sept villages de la province de Deir Ezzor : « Ces villages ont longtemps été une zone interdite, une ligne de front bombardée par les forces en présence. » C'est sur cette terre de sable, battue par les vents, qu'a été recensé le quart des 1 400 victimes d'engins explosifs abandonnés en Syrie depuis la chute du régime. « Pour le moment, l'urgence, ce sont les zones habitées, et ensuite, nous passerons aux parcelles agricoles », observe Ahmad. Coincée entre les flots paisibles de l'Euphrate au sud, au nord, une voie ferrée lestée de mines anti-personnelles : les maisons sont comme figées, les murs criblés d'impacts. S'y sont tour à tour réfugiés les combattants de Daech, les miliciens iraniens et les soldats du régime, abandonnant derrière eux les sinistres vestiges de la guerre. Ahmad confie : « Les habitants d'ici ont tous été déplacés. Depuis la chute du régime, ils commencent à revenir chez eux et découvrent des restes d'explosifs ou de munitions dont ils se débarrassent en reconstruisant leurs maisons. Ça pourrait nous prendre plus de cinq mois pour nettoyer la zone. » À lire aussiSyrie: dans la province de Deir Ezzor, la résurgence du groupe État islamique Selon certaines estimations, 70% des mines répandues en Syrie seraient concentrées dans la province de Deir Ezzor. Alors, d'ici là, l'urgence, c'est aussi de protéger les plus jeunes. Employé d'une ONG internationale, Tamer sillonne la région : « Nous essayons, avec des jeux, d'enlever de la tête des enfants des comportements qui se sont enracinés au cours des 14 années de guerre. » Avec le retour des déplacés, les accidents se multiplient. Protégée du soleil par l'auvent d'une maison aux fenêtres soufflées, la dizaine d'enfants est attentive, les yeux rivés sur un tableau aux visuels éloquents : « ​​​​​​​Ils me disent : "Oui, j'ai joué avec ce truc, je l'ai rejeté, je l'ai même repris une deuxième fois sans que ça explose." Oui, mais la troisième fois, ça va exploser… » Amar, dix ans, victime d'une mine Parmi les enfants réunis, Tamer désigne un garçon, dix ans à peine, recroquevillé sur une chaise roulante : « ​​​​​​​On a un blessé parmi nous… Amar, il a eu un accident avec un explosif, alors qu'il jouait avec son frère et son cousin. Malheureusement, il a été amputé de la jambe, son frère a perdu un doigt et son cousin a perdu la vie. » Revenu avec sa famille au mois de mars, le petit Amar déroule doucement le souvenir de son accident survenu 15 jours plus tard : « Nous sommes partis chercher nos cousins pour le déjeuner. On les a suivis jusqu'au bâtiment détruit. Ils ont trouvé ce truc et ont commencé à jouer avec, à le frapper avec une pierre et à s'amuser avec les câbles. Mais quand ils l'ont jeté par terre, ça a explosé. » D'ici la pose d'une prothèse, Amar est péniblement poussé par son père, épuisé par huit années à s'échapper d'une guerre qui ne cesse de le rattraper : « ​​​​​​​Nous avons tout abandonné derrière nous pour fuir vers un endroit où nos enfants seraient en sécurité. Une fois rentrés, le destin nous rattrape… Mais où pourrions-nous aller ? C'est ici, chez nous, c'est notre maison… » Sur la route, dans un nuage de poussière, s'approche une camionnette encombrée de ballots, des enfants juchés sur le toit. Les retours se poursuivent dans cette région éloignée de tout et toujours en proie à l'insécurité.

Grand Plateau
Baromètre des Français : Seixas 13e des mondiaux, Alaphilippe et Barré contraints à l'abandon

Grand Plateau

Play Episode Listen Later Sep 29, 2025 10:02


Malheureusement, on s'en doutait un peu, il faudra patienter au moins une saison supplémentaire pour espérer trouver un successeur à Julian Alaphilippe dernier coureur français à revêtir l'arc en ciel, c'était en 2021 à Louven en Belgique. Un Julian qui a fait un passage express dans cette course. Quelques kilomètress à peine avant d'être contraint à l'abandon pour des problèmes intestinaux. Des soucis qui quelques minutes plus tard contraignaient également Louis Barré à mettre pied à terre.  Paul Seixas, lui, est la grande satisfaction française. Du haut de ses 19 ans, il disputait pour la première fois de sa vie une course aussi longue et termine 13e.

La Traque
Charles Sobhraj, le serpent manipulateur : s'évader pour ne pas mourir (4/4)

La Traque

Play Episode Listen Later Sep 26, 2025 18:25


Dans cette saison de La Traque, (re)découvrez une des affaires les plus terrifiantes de la fin du 21e siècle, celle de Charles Sobhraj, aussi connu sous l'alias du “serpent”. Après avoir vécu une enfance compliquée et plusieurs passages en prison pour des petits délits, Charles entreprend rapidement plusieurs magouilles qui vont très vite s'avérer grave . Animé par un besoin de contrôle, Sobhraj comprend que sa qualité de manipulateur peut servir de sombres desseins.  S'évader pour ne pas mourrir Le business de Charles Sobhraj bat de l'aile. Avec sa compagne, Marie-Andrée, ils décident alors d'entreprendre un dernier gros coup. Malheureusement pour eux et bien heureusement pour les victimes, leur plan ne fonctionne pas, et Charles se retrouve rapidement dans une prison de New Delhi. Mais il n'a pas dit son dernier mot… Pour découvrir une autre traque, cliquez ci-dessous : ⁠[INÉDIT] Edward Snowden, le traître patriote: un petit génie de l'informatique (1/4)⁠ ⁠[INÉDIT] Edward Snowden, le traître patriote : une surveillance de masse orchestrée (2/4)⁠ ⁠[INÉDIT] Edward Snowden, le traître patriote : un scandale mondial (3/4)⁠ ⁠[INÉDIT] Edward Snowden, le traître patriote: une cavale internationale (4/4) Crédits : Production : Bababam  Textes : Pierre Serisier Voix : Anne Cosmao, Aurélien Gouas Montage : Romain Redon Première diffusion : juillet 2023. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

TDActu NFL Podcast
Débrief : Tua se saborde, début de crise à Miami ?

TDActu NFL Podcast

Play Episode Listen Later Sep 22, 2025 16:06


Les Miami Dolphins tombent logiquement face aux Bills sur le score de 31 à 21.Le problème est que ce match aurait pu (et dû) tourner en leur faveur. Malheureusement, plombé par leur quarterback Tua Tagovailoa et leurs équipes spéciales, les Miami Dolphins ne remportent toujours pas la moindre victoire cette saison.La crise couve du côté de la Floride, au contraire des Buffalo Bills qui sont toujours invaincus. Malgré cette impression de domination, les coéquipiers de Josh Allen ont des failles, notamment sur la défense contre la course.Nithinya Simuong et Kevin Renaudet au micro. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

L'heure bleue
Sarah Chiche : "Passé un certain âge, on est heureusement et malheureusement responsable de ses malheurs" 

L'heure bleue

Play Episode Listen Later Sep 16, 2025 48:07


durée : 00:48:07 - La 20e heure - par : Eva Bester - Le nouveau roman de Sarah Chiche est un verbe, "Aimer". Les destins de deux enfants, Margaux et Alexis, qui ne cessent de se croiser. Ensemble, ils traversent les âges et nous entraînent à leur suite. C'est une histoire joyeuse, pourtant écrite "dans une période âpre de l'existence". Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Un Jour dans l'Histoire
Je crois aux Dragons

Un Jour dans l'Histoire

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 40:18


Nous sommes au Ve siècle avant J.C., en Chine, dans l'état de Lu. Dans ce que l'on appelle le « Commentaire de Zuo », attribué à un certain Zuo Qiuming, il est fait mention d'un lien unissant un homme à un dragon. Le lettré, contemporain de Confucius, raconte qu'un nommé Dongfu appréciant les dragons et ayant la capacité de comprendre leur volonté, est parvenu à les apprivoiser et à les élever avec succès. C'est ainsi qu'il rentre au service de l'empereur Shun, qui lui attribue le nom de Huanlong, signifiant « éleveur de dragons ». Dans une autre histoire, c'est l'empereur Kong Jia qui, en récompense de son obéissance au dieu du ciel, reçoit deux dragons, l'un mâle, l'autre femelle. Toutefois, ne parvenant pas à les dompter, il engage un dresseur nommé Liulei, qui a appris son art auprès de Huanlong. Malheureusement, un jour, la dragonne passe à trépas. Liulei décide alors de la débiter, il la taille en menus morceaux qu'il cuisine et sert au roi. Celui-ci est aux anges : il raffole tant du repas qu'il réclame du rab ! Mais, l'infortuné Liulei, ne pouvant se procurer davantage de cette viande, est contraint de fuir le palais. Partons sur les traces des dragons, de l'Afrique aux Amériques, de la Sibérie à la Grèce, du paléolithique à nos jours … Avec nous : Julien D'Huy, docteur en histoire, spécialiste des mythes. « Dragon – Généalogie mondiale d'un mythe » ; Armand Colin. Sujets traités : Dragons, Zuo Qiuming, Chine, Dongfu, lempereur Shun, Huanlong, Dieu, paléolithique, Afrique, Amériques, Sibérie, Grèce Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Invité Afrique
Cameroun: «Après l'échec des hommes, il faut que les femmes prennent le pouvoir»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 14:31


Au Cameroun, Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya est la seule femme parmi les douze candidats à la présidentielle du 12 octobre. Mais les Camerounais connaissent bien cette opposante politique, qui a repris les rênes de l'UDC, l'Union démocratique du Cameroun, après le décès en 2020 de son mari, Adamou Ndam Njoya. Longtemps députée nationale, Madame Tomaïno Ndam Njoya est aujourd'hui la maire de Foumban, la grande cité de l'ouest du Cameroun. Quelle est son ambition pour son pays ? RFI : Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, si vous êtes élue, quelles seront vos deux priorités ? Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya : C'est la crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui est la toute première des premières. Parce que le Cameroun aujourd'hui est en guerre contre les Camerounais. Et évidemment, la grande deuxième priorité serait les réformes institutionnelles. Parce que depuis 2021, nous avons demandé que le code électoral soit modifié. Nous avons fait un travail de fond. Malheureusement, le pouvoir en place, comme il sait que c'est à travers des fraudes électorales qu'il s'en sort, c'est un problème d'arbitraire. Cette réforme du code électoral, vous l'avez demandée en direct au président Paul Biya lors de ses vœux du Nouvel An. C'était il y a quelques mois. Qu'est-ce qu'il vous a répondu ? Le président a dit qu'il n'était pas au courant que nous avions fait ce travail, et je lui ai répondu que nous allons mettre ce travail à sa disposition, ce que nous avons fait. Et jusqu'aujourd'hui, nous n'avons pas eu un retour. Vous êtes la seule femme candidate à ce scrutin. Si vous êtes élue, qu'est-ce qui changera pour les femmes camerounaises ? Les femmes camerounaises disent : aujourd'hui, 65 ans, ça suffit. Parce que c'est depuis les indépendances au Cameroun que les femmes sont discriminées. Nous n'avons pas de lois qui protègent les femmes, la famille, les enfants. Les femmes sont celles qu'il faut au Cameroun pour apporter la paix. Parce que le Cameroun est divisé. Aujourd'hui, il y a un manque de confiance entre Camerounais, entre les Camerounais et les institutions. Et donc après l'échec des hommes, il faut que les femmes prennent le pouvoir et elles sont prêtes. Voilà 43 ans que Paul Biya gouverne et il est candidat pour un huitième mandat. Face au système Biya, est-ce que vous ne partez pas battue d'avance ? Pas du tout. Le système Biya est là parce qu'il a les moyens de l'État, il a le confort. Mais dans la grande majorité, les Camerounais veulent des élections justes et transparentes. Donc quand on voit le bilan des 43 années de Monsieur Paul Biya, on comprend très vite pourquoi les Camerounais aspirent au changement. La guerre du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, c'est inadmissible. Quelle est la fonction d'un président de la République ? D'abord, incarner l'unité nationale, ce qu'il ne fait pas. Il doit arbitrer le fonctionnement des institutions républicaines, ce qui n'est pas le cas. Tout le monde voit que le régime n'apporte plus rien. Nous sortons d'une grande tournée au niveau national et nous ramenons que les Camerounais veulent le changement, mais par la paix. Qu'est-ce qui vous rend optimiste ? Est-ce que c'est le fait qu'il y ait des fissures au sein du parti au pouvoir et du gouvernement ? Est-ce que c'est l'âge du capitaine ? Normalement, c'est autant de signes qui montrent que si on était vraiment dans une République, l'âge n'aurait pas été un problème parce que nécessairement on aurait compris qu'il faut un mandat renouvelable une seule fois. Donc ça fera partie de nos résolutions urgentes de limiter le mandat présidentiel. Et maintenant, le fait qu'il y ait des problèmes dans la maison, c'est tout à fait normal aussi. C'est-à-dire que, dans le fond, c'est un régime qui a trop duré et les Camerounais souhaitent pouvoir prendre les rênes pour que le Cameroun redevienne cette Afrique en miniature, ce pays respecté dans la sous-région et dans le monde. Et c'est pour ça que nous parlons d'une nouvelle ère. Nous, on est là pour la rupture, c'est-à-dire un nouveau Cameroun, l'ère de la liberté, l'ère de la responsabilité… Parce qu'il y a tribalisme, détournement de fonds publics, corruption, qui laissent de côté la valorisation du travail, l'effort, la méritocratie. Ce sont des valeurs que nous devons retrouver au Cameroun. Les Camerounais sont prêts pour cette rupture. Alors face à Paul Biya, il y a onze candidats de l'opposition et un seul tour. Pour un candidat consensuel de l'opposition, est-ce que vous seriez prête à renoncer à votre propre candidature et à vous rallier à un autre candidat ? Bien sûr, c'est le principe. Parce que, quand on dit consensus, c'est une personne, mais qui est là dans le cadre d'une équipe, par rapport à un plan d'action commun consensuel. Et parmi les dix autres candidats de l'opposition, vous avez déjà en tête l'une ou l'autre de ces personnes pour qui vous pourriez vous rallier ? Celui qui va recueillir le plus de consensus, suivant des critères objectifs qui sont défendables devant le peuple, aura la confiance de l'Union démocratique du Cameroun.

Love Story
Napoléon et Joséphine (1/4) : fuis-moi, je te suis…

Love Story

Play Episode Listen Later Sep 8, 2025 14:01


Découvrez la face cachée du couple Napoléon Ier et Joséphine de Beauharnais. Si l'empereur est l'un des personnages les plus représentés dans la pop culture, on connaît moins son étonnante histoire d'amour avec l'impératrice Joséphine. Lui était fou amoureux, elle, ne se gênait pas de tromper son mari au su et vu de tous. Leurs caractères si opposés rendront leur union particulièrement mouvementée… L'histoire d'un amour étrangement ficelé mais tellement profond qu'il habitera l'Empereur déchu jusqu'à son dernier souffle. Fuis-moi, je te suis Napoléon porte dès les premiers instants une passion brûlante à sa femme, c'est indéniable. Malheureusement, la réciproque est loin d'être vraie… Tromperies incessantes, dépenses inconsidérées, désinvolture et mondanités en lieu et place de contrat de mariage : Joséphine ne craint pas de faire tourner son mari en bourrique, lui, le conquérant si redouté par les armées du monde entier. Or il faut bien l'admettre : tout au long de son mariage, le plus brillant stratège d'Europe aura moins de mal à conquérir des pays étrangers que le cœur de sa femme… Production et diffusion : Bababam Originals Ecriture : Claire Loup Voix : François Marion, Lucrèce Sassella Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Invité Afrique
Jean Kaseya, directeur de l'Africa CDC: «En moyenne, nous avons une nouvelle épidémie par jour»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 3, 2025 4:34


Le Mpox continue de se propager de manière inquiétante en Afrique. En 2025, les cas ont dépassé ceux de 2024. Ce sont plus de 21 000 cas de Mpox qui sont détectés dans treize pays africains, et cela risque de doubler d'ici la fin de l'année. Les coupes des aides en provenance des États-Unis et d'Europe ont fragilisé les systèmes de santé. Au total, 700 000 doses de vaccin ont été administrées, mais les stocks sont insuffisants. La Sierra Leone représente 41% des infections récentes, et la RDC est aussi en première ligne avec 24 000 cas détectés depuis début 2024. On en parle ce matin avec notre Grand invité Afrique : Jean Kaseya, directeur de l'Africa CDC (les centres africains de contrôle et de prévention des maladies). RFI : Avec les coupes budgétaires de l'aide occidentale, est-ce que vous avez déjà mesuré un impact direct sur la réponse aux épidémies ? Jean Kaseya : Je suis très clair là-dessus. Ces coupes peuvent ou sont en train d'accélérer une possible pandémie venant d'Afrique. Le nombre d'épidémies ne fait qu'augmenter d'une année à l'autre. Nous avons toujours ces problèmes d'accès aux médicaments et aux vaccins. Et ça, ce sont des conditions réunies en plus des changements climatiques, en plus de l'insécurité, pour déclencher une pandémie. Mais je sens partout, dans tous les pays où je passe, un réveil. J'étais à Lusaka, en Zambie, il y a quatre jours. Il y a deux jours, j'étais à Luanda et maintenant, je suis à Abidjan. Je vois comment les pays se mobilisent pour trouver des ressources internes et c'est partout en Afrique le cas. Justement, est-ce que ces pays arrivent à trouver des fonds ? Je vais vous donner l'exemple de la RDC où j'ai eu à rencontrer le président Tshisekedi, qui m'a informé que le pays a décidé de mettre en place une taxe de 2 % sur tous les produits importés. En plus de cela, ils ont mis une taxe sur les salaires de toutes les personnes qui travaillent de 2,5 %. Au total, cela va donner autour de 1,5 milliard de dollars additionnels chaque année. Ça, ce sont des ressources concrètes. Le président Mahama me parlait d'un programme qu'on appelle Mahama Cares Ghana. Les pays africains avancent dans la réalité. À lire aussiÉpidémie de mpox: malgré une baisse constatée en Afrique, la vigilance reste de mise En Sierra Leone, le testing est à 100 % et le pays semble se distinguer par une gestion plus efficace du Mpox ? C'est d'abord un grand effort au niveau communautaire pour mobiliser les relais communautaires. C'est former les agents de santé par rapport à la surveillance. C'est mettre en place la vaccination qu'il faut. C'est détecter la comorbidité, ça peut être le VIH ou d'autres maladies. C'est aujourd'hui l'occasion de dire et de tordre le cou à tous ceux-là qui pensent que les Africains n'aiment pas les vaccins. Ce n'est pas vrai. Aujourd'hui, dans la plupart des pays, le taux de testing est de 100 % puisque les gens acceptent de se faire tester pour savoir s'ils sont malades. Là où le vaccin est disponible, le taux de couverture est très élevé. On parle beaucoup d'un sous-groupe du virus appelé le clade 1b, réputé plus mortel : 2000 décès enregistrés depuis 2024. Qu'est-ce qui distingue cette souche des précédentes ? Nous avons tout le temps des mutations qui se font, et nous avons maintenant des combinaisons différentes dans un même endroit au Libéria, où on a eu le clade 2a et 2b au même moment. Nous avons par exemple la RDC où nous avons eu la combinaison de ces différents clades. Ce sont toutes ces combinaisons qui font qu'on ne sait pas la bombe qui peut sortir demain. À lire aussiGuinée: l'épidémie de mpox s'étend dans le pays, un an après son apparition Cet été, le CDC Africa a dévoilé son premier cadre stratégique climat et santé, pourquoi et pour quoi faire ? 70 % des épidémies que nous avons en Afrique sont ce qu'on appelle les épidémies zoonotiques. Donc ça vient de l'animal vers l'homme, interchangeables. Nous avons vu que c'est le changement climatique qui est à la base de tout cela. En plus, nous avons le choléra. Ce choléra est dû principalement aux effets liés aux inondations et à d'autres changements climatiques. Donc voilà pourquoi nous avons décidé de lancer ce plan qui lie le climat et la santé pour mieux combattre les épidémies. Justement, le choléra connaît une recrudescence majeure. Au Soudan, Alima [The Alliance for International Medical Action] estime que si rien n'est fait, la maladie pourrait tuer plus que les armes… Entre 2022 à 2024, il y a eu doublement des cas. On est passé de 104 000 cas à 254 000 cas. Sachant que la saison des pluies va commencer dans quelques jours, je m'attends à ce que si ça continue comme ça, nous puissions avoir plus de 300 000 cas. De janvier à août, nous avons 4900 décès, alors que toute l'année 2024, on n'a eu que 4700 décès. Donc, ça signifie que le choléra actuellement devient un problème de santé publique majeur que nous devons arrêter. Comment faites-vous pour lutter contre les deux épidémies de Mpox et de choléra en même temps, sans diluer les moyens et l'attention ? Malheureusement, nous n'avons pas que ces deux épidémies. Nous en avons d'autres. Nous avons la rougeole, des cas d'Ebola, de Marburg et d'autres épidémies encore. En moyenne, nous avons une nouvelle épidémie par jour et ça, ça fait beaucoup pour nous.

Maintenant, vous savez
Qu'est-ce que la précrastination, qui nuit à votre productivité ?

Maintenant, vous savez

Play Episode Listen Later Aug 30, 2025 4:51


France Culture, Franceinfo, Le Monde, Slate, RFI, Atlantico... Ces dernières années, beaucoup de médias ont qualifié la procrastination de “mal du siècle”. Si bien qu'en 2019, une étude Odoxa montrait que 73% des Français se sentaient plus sereins quand ils ne procrastinaient pas. Mais dans le but d'éviter de se retrouver dans l'urgence, certains développent le réflexe inverse et font tout, tout de suite. Malheureusement, ce qu'on appelle la “précrastination” ne serait pas la solution.  Qu'est-ce que la "précrastiation" ? Pourquoi n'est-ce pas réellement bien de laisser traîner ses tâches ?  Vaut-il mieux continuer de procrastiner ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Maële Diallo. À écouter aussi : ⁠Qu'est-ce que la procrastination ?⁠ ⁠Qu'est-ce que la méthode AAA, qui peut vous sauver au travail ?⁠ ⁠Quels sont les 3 conseils pour améliorer sa posture au bureau ?⁠ Retrouvez tous les épisodes de ⁠"Maintenant vous savez".⁠ Suivez Bababam sur ⁠Instagram⁠. Première diffusion le 03/10/2024 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Ça peut vous arriver
BONUS - La prolongation de l'émission du mercredi 27 août 2025

Ça peut vous arriver

Play Episode Listen Later Aug 27, 2025 25:18


En inédit, un cas supplémentaire abordé dans la suite de l'émission sur M6 de 12h à 12h30 : Pascale et son mari décident de rénover leur bungalow. Pour cela, ils font appel à un artisan qu'ils connaissent bien. Un devis est envoyé. Pour 10.000€, l'artisan doit faire le ravalement du bungalow, remplacer les gouttières et travailler sur leur toit. Le couple paye comptant. Malheureusement, l'artisan ne termine pas les travaux, et demande au couple de les terminer eux-mêmes pour « les occuper » ! Mais aussi, les rebondissements des cas du jour abordés de 10h à 12h ! Tous les jours, retrouvez en podcast les meilleurs moments de l'émission "Ça peut vous arriver", sur RTL.fr et sur toutes vos plateformes préférées. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Home(icides)
L'affaire Grégory, le drame qui a bouleversé les Français (6/8) : un fiasco judiciaire

Home(icides)

Play Episode Listen Later Aug 26, 2025 24:22


[Attention, certaines scènes racontées peuvent heurter la sensibilité des personnes fragiles.] Retour sur une saison événement en 8 épisodes qui vous a marqués. Voici le drame familial le plus emblématique du XXème siècle : l'affaire Grégory. Le 16 octobre 1984, Grégory Villemin, 4 ans, est retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges. Depuis près de 40 ans, cet infanticide est toujours irrésolu. Ce cold case français a connu des décennies de rebondissements et de fausses pistes. Dans cette saison événement, Caroline Nogueras retrace toute l'enquête, au cœur de l'intimité des familles Villemin, Jacob, Laroche, Bolle… En invitée exceptionnelle, nous recevons Maître Marie-Christine Chastant-Morand, l'avocate du couple Villemin. Caroline Nogueras sera aussi accompagnée de deux invités pour éclaircir les zones d'ombre : Thibaut Solano, auteur de “La Voix rauque” et le journaliste Jacques Expert qui a couvert toute l'affaire à l'époque. Un fiasco judiciaire Deux ans après la mort de Grégory Villemin, la France continue de vivre au rythme de cette affaire judiciaire entre circonspection et lassitude. Le malheur des Villemin devient comme une malédiction. Et la justice va en faire les frais. En 1987, le juge Lambert passe la main au juge Maurice Simon. Les deux hommes n'ont rien en commun. Le juge Simon passe au crible toutes les pièces du dossier, réinterroge tous les témoins. Malheureusement, le juge se heurte aux erreurs de l'enquête initiale... Production et diffusion : Bababam Originals Ecriture : Virginie Guedj Voix : Caroline Nogueras Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Into The Wind
#123 Louis Duc, artisan du large

Into The Wind

Play Episode Listen Later Aug 22, 2025 211:47


À 41 ans, Louis Duc a bouclé le dernier Vendée Globe au terme d'une aventure marquée par la ténacité. De cette expérience fondatrice, le skipper normand confie sans détour la difficulté de s'en remettre, l'amnésie étrange des premières semaines après l'arrivée, et ce besoin irrépressible d'y retourner : « J'ai vécu un truc extraordinaire… mais pas fini ».La carrière de Louis Duc ne ressemble à aucune autre. Né à Cherbourg, élevé à Carteret, il découvre la mer dans un doris de récréation et construit ses rêves dans les pages des magazines. L'école, très peu pour lui : il arrête à 17 ans pour apprendre le composite chez JMV à Cherbourg, puis chez Foncia aux côtés d'Alain Gautier. Il multiplie ensuite les embarquements, achète un mini en épave, le retape, prend le départ de la MiniTransat en 2005, démâte en mer, regrée, arrive à Dakar et revient… embarqué par la Marine nationale ! L'histoire est rocambolesque, mais fonde un style : celui d'un artisan, déterminé et passionné.Ce goût pour les aventures hors-normes le conduit ensuite en Class40, où il monte avec trois associés un projet basé en Normandie avec un bateau d'occasion pendant 3 saisons. Ensemble, ils construisent ensuite en 2017 un bateau neuf et innovant signé Marc Lombard - le premier Lift - , et Louis Duc se retrouve pour la première fois à la tête d'un projet financé et compétitif. Malgré des hauts et des bas – abandon sur la Route du Rhum 2018, 5e place avec Aurélien Ducroz lors de la Transat Jacques Vabre 2019 –, "P'tit Louis", comme on l'appelle, est devenu grand. Malheureusement, lors du convoyage retour, dans un coup de vent proche des Açores, lui et son équipier sont doivent abandonner le bateau...Une épreuve marquante,  mais Louis Duc est tenace et se lance ensuite dans son premier Vendée Globe, sur un bateau reconstruit à partir d'une coque incendiée. Louis boucle l'épreuve, malgré les avaries de voile et les moyens limités. Il en tire un mélange de fierté – "je l'ai fini" – et aussi de frustration – "je pouvais faire mieux". Depuis, il prépare la suite, avec l'envie de passer sur un foiler, mais sans illusion sur la difficulté à financer un projet à 4 ou 5 millions d'euros.Le Vendée Globe 2028 en ligne de mire, Louis Duc incarne une autre voie : celle d'un marin d'artisanat et de convictions, enraciné en Normandie, attaché au collectif, et toujours avide d'apprendre. Un skipper "normal", comme il aime à le dire, mais dont le parcours, lui, ne l'est décidément pas.Diffusé le 22 août 2025Générique : In Closing – Days PastPost-production : Grégoire LevillainHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Des histoires en musique d'Elodie Fondacci
Hansel et Gretel - Chapitre 1/4 – Collection Histoires de gourmands

Des histoires en musique d'Elodie Fondacci

Play Episode Listen Later Aug 16, 2025 9:24


Hansel et Gretel sont frère et soeur et inséparables. Malheureusement, leurs parents sont si pauvres qu'ils doivent se résoudre à les abandonner dans la forêt. Texte : Elodie Fondacci Compositeur : Edvard Grieg/Robert Schumann Âge : 4 ans Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Invité Afrique
Tchad: Ndolembai Njesada demande au président Mahamat Idriss Déby «d'amnistier totalement Succès Masra»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 13, 2025 4:38


Au Tchad, l'opposant et ancien Premier ministre, Succès Masra, a été condamné, samedi 9 août, à vingt ans de prison ferme et à verser un milliard de francs CFA de dommage et intérêts à l'État tchadien pour diffusion de messages à caractère haineux et xénophobe, et complicité de meurtre, en lien avec le conflit intercommunautaire de Mandakao, ce massacre qui a coûté la vie à 42 personnes en mai dernier. Ses avocats ont jusqu'au 19 août pour se pourvoir en cassation. Ce jugement représente bien sûr une forte secousse pour les Transformateurs, le parti fondé par Succès Masra. Ndolembai Njesada, le vice-président des Transformateurs, chargé des affaires politiques, des relations bilatérales et de la diaspora, répond aux questions de Liza Fabbian. RFI : Le chef de votre parti, Succès Masra, vient d'écoper d'une peine de 20 ans de prison. Ce verdict marque-t-il la fin de votre parti ? Ndolembai Njesada : Il est vrai que cette condamnation nous tombe dessus comme un coup de marteau, mais cela n'est pas une entrave à la lutte que nous menons. Le parti ne se résume pas à une personne. Nous parlons de l'intelligence collective, c'est une idéologie qui ne se résume pas à une seule personne. Le peuple tchadien a soif de justice. Le peuple tchadien a soif de sécurité. Le peuple tchadien a soif d'égalité. Le peuple tchadien a besoin de manger et ce sont ces valeurs que nous défendons au-delà de la personne. Donc, nous nous sommes préparés à ce genre d'événement. Nous allons nous organiser pour continuer la lutte. On a appris hier soir la démission du vice-président des Transformateurs, Sitack Yombatina. N'est-ce pas une première conséquence de la condamnation de Succès Masra ? Je ne pense pas et je pense que c'est une question sur laquelle Sitack pourra se prononcer. Mais je ne crois pas que cela ait un lien de causalité avec l'arrestation, et le verdict de Succès Masra. C'est juste une question de décision personnelle, donc je ne vais pas me hasarder là-dessus. Ce sera pour lui une autre lutte, d'une autre manière et qui renforcera d'une manière globale la lutte des Transformateurs. À vos yeux, cette peine de 20 ans de prison, c'est un verdict politique ? Bien évidemment, puisque si nous partons sur la base juridique, les chefs d'accusation qui ont été retenus contre Succès Masra. C'était au sujet de propos à caractère xénophobes et racistes et complicité de meurtre. Malheureusement, durant les trois jours de procès, l'audio auquel ils ont fait référence n'a jamais été présenté par les juges. Et donc, si nous parlons d'une justice indépendante et libre, nous devrions avoir un non-lieu pour innocenter ce monsieur puisqu'il n'y a pas ce lien de causalité. Malgré tout, il a été condamné à 20 ans de prison avec ceux qui ont été accusés de meurtre. Or, je ne pense pas que le Code pénal tchadien donne les mêmes charges pour ce genre d'accusations. Donc c'est un problème purement politique. Je crois que l'heure est arrivée pour que nous cherchions une solution politique, pour que le peuple tchadien en sorte grandi afin que nous avancions enfin sur le chemin, de la réconciliation et de la paix pour le développement de notre nation. Sur le plan judiciaire, est-ce que vous comptez donner une suite à cette procédure ? Oui, bien évidemment, les avocats se préparent à faire appel et nous espérons que durant l'appel, les juges sortiront par la grande porte en se rendant compte qu'ils ont pris une décision qui n'a pas de sens et qu'il faut purement et simplement jeter à la poubelle pour enfin réunir le cœur des Tchadiens et avancer. Nous sommes très dérangés et perturbés par cette condamnation et nous allons continuer à nous battre aussi longtemps que nous avons ce souffle en nous , pour que la justice soit rendue à notre président, Succès Masra. Est-ce que selon vous ce jugement contrevient à l'accord de Kinshasa qui avait donc été signé sous les auspices du médiateur Félix Tshisekedi et de la CEEAC ? C'est du bon sens. Monsieur Masra qui fut donc le dernier Premier ministre de la Transition du gouvernement de la réconciliation, est arrêté et condamné à 20 ans de prison. L'accusation s'appuie sur un audio qui a été enregistré en 2023, donc antérieurement à l'accord de Kinshasa. Ça veut dire que l'accord de Kinshasa est devenu caduque. Et donc il est nécessaire que ses parrains - en la personne du président Tshisekedi et les pays membres du CEEAC - s'en mêlent activement, pour pouvoir sauver encore ce qu'on peut sauver de cette nation. Ce verdict marque-t-il selon vous une réelle fermeture de l'espace politique au Tchad ? Si nous parlons d'une réconciliation nationale en tendant la main et que ceux qui saisissent cette main se font tirer dans les filets de la prison, bien évidemment, il semble y avoir une restriction politique. Mais j'espère que le maréchal Mahamat Idriss Déby se rendra compte de l'État dans lequel nous sommes en ce moment et rouvrira des voies de communication sincères pour que vraiment le peuple se sente plus en sécurité et ait plus confiance dans ceux qui défendent la Constitution tchadienne. Qu'attendez-vous du président de la République ? Est-ce qu'une grâce vous semble possible ? Ou un accord ? Nous n'espérons pas une grâce. Nous allons demander au Président d'entrer en lui-même pour une introspection et de regarder le paysage politique et d'amnistier totalement Succès Masra. Il suffit simplement que les juges puissent réviser  cette condamnation. Et purement et simplement jeter cette décision à la poubelle puisque le président Masra n'est pas coupable de ce qui lui est reproché.

Reportage International
Syrie: l'industrie textile en quête de renaissance à Alep

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 6, 2025 2:26


Avant la guerre, le textile syrien était reconnu à travers le monde pour sa qualité, en particulier pour son coton. Le secteur, pilier de l'économie, pesait 12% du PIB. À Alep, la capitale économique, le textile représente 75% de la production et emploie 300 000 personnes. Mais les entreprises ont été, elles aussi, touchées par la guerre et le racket organisé par le régime Assad. Aujourd'hui, la levée annoncée des sanctions internationales redonne espoir aux acteurs de la filière qui rêvent de redevenir la locomotive du développement de la Syrie.  De notre envoyée spéciale à Alep, À Cheikh Najjar, la zone industrielle d'Alep, des entrepôts calcinés côtoient des manufactures reconstruites. Pendant la guerre, la région a été au cœur des combats entre les rebelles et le régime Assad soutenu par son allié russe. À la tête de l'entreprise de textile Al Faisal, Bassam Dawalibi a dû rebâtir son usine en 2017. Celle-ci emploie aujourd'hui 150 personnes et produit 10 tonnes de fil par jour à partir de matières synthétiques importées de Chine, qui ont remplacé le coton syrien. « La matière première que nous utilisons, c'est du polyester qui est fabriqué à partir de pétrole. Malheureusement, la production locale de coton s'est effondrée avec la guerre et on ne pouvait pas s'en procurer facilement. Nous espérons qu'à l'avenir, nous pourrons revenir au coton », explique Bassam Dawalibi, directeur financier de l'entreprise Al Faisal. Avant la guerre, la Syrie était pourtant le troisième producteur de coton au monde. Depuis la chute du régime, les nouvelles autorités libéralisent l'économie à tout va. Les droits de douane ont été réduits et les textiles turcs et chinois inondent le marché, au grand dam de Bassam Dawalibi. Sans de telles mesures, le directeur s'inquiète de devoir plier bagage : « La production nationale fait face à une concurrence injuste et désavantageuse des importations et cela n'a pas été réfléchi. Je souhaite que le gouvernement augmente les droits de douane sur les produits étrangers pour protéger l'industrie locale. » À Alep, les souks pluri-centenaires ont été endommagés ou détruits à 60% d'après l'Unesco. Dans les rues épargnées, la vie reprend, mais les affaires tournent au ralenti. « Actuellement, la situation est en dessous de la moyenne financièrement. Sauf pendant les fêtes ou les saisons où les proches vivant à l'étranger envoient de l'aide. Sinon, il n'y a rien », se désole Ahmad Sawwas, vendeur de vêtements au souk d'Alep. Sur les étals, quelques produits chinois, mais principalement des vêtements assemblés en Syrie à partir de fibres ou de tissus importés. Ici, beaucoup espèrent que la levée des sanctions permettra de relancer la culture du coton syrien et de faire revenir les entrepreneurs en exil.   À lire aussiSyrie: «Ils ont déplacé tous les Bédouins» de Soueïda, même ceux qui n'étaient pas impliqués dans les combats

Reportage International
Colombie: l'essor de l'açaï offre un espoir pour les paysans dépendants de la coca

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 29, 2025 2:36


La production de cocaïne continue de battre des records en Colombie, portée par l'extension rapide des cultures illicites de coca. En un an, elle a bondi de près de 34%, selon les derniers chiffres officiels. Dans le Putumayo, les plantations de coca sont omniprésentes. Il s'agit du premier département producteur de coca de Colombie, avec plus de 50 000 hectares consacrés à cette culture illicite, contrôlés par les groupes armés. Mais une petite baie amazonienne, l'açaï, suscite ici de nouveaux espoirs économiques et écologiques. De notre envoyée spéciale à Puerto Asis, Darío est venu chercher son dû à l'entreprise et ONG Amapuri - CorpoCampo qui achète ses fruits. À plus de 70 ans, ce paysan du Putumayo a été l'un des premiers à croire en l'açaï comme alternative à la coca. Pour lui, cela a tout changé. « Avant, je gagnais ma vie avec la coca. Puis j'ai réalisé que la coca était de toute façon un gros problème. Alors, on a commencé à planter de l'açaï. Cela bien marché pour nous : on n'a plus de problèmes avec personne. L'açaï est un produit qui rapporte de l'argent et apporte du bien-être. Avec cela, j'ai complètement arrêté la coca », raconte-t-il. Comme Darío, près de 1 400 familles du Putumayo se sont tournées vers ce « super aliment » avec l'aide de Corpocampo. Julio, par exemple, y voit un moyen de vivre dignement. « Je pense que l'açaï, c'est ma retraite. C'est l'espoir que les choses s'amélioreront à un moment. Car de l'açaï, on peut sortir beaucoup de produits dérivés, donc il n'y a pas de problème », explique-t-il. Depuis le début des années 2000, les programmes de substitution de la coca se succèdent dans le département, sans grand succès. Mais l'açaï pourrait offrir un avenir plus stable. C'est dans cet objectif qu'a été créé Amapuri - CorpoCampo, comme l'explique Yimy, l'un des fondateurs. « Malheureusement, depuis plus de 40 ans dans le Putumayo, toute une génération a été élevée avec la coca. Il y a des jeunes qui ne savent rien faire d'autre que de vivre de la coca, de la culture, de la transformation, parfois du transport. Cela conduit certains d'entre eux à s'impliquer dans des groupes armés, ce qui génère de la violence. Avec l'açaï, nous cherchons à changer cet esprit et à faire en sorte que les gens commencent à se rendre compte qu'il existe un modèle économique légal », détaille-t-il. Mais cette aubaine n'est pas sans risques : le boom annoncé de l'açaï pourrait bien, comme au Brésil, favoriser la monoculture et menacer la forêt. Ici, le pari est donc différent et repose sur l'agroforesterie, comme l'explique Mauricio, un technicien agronome venu cet après-midi, malgré les trombes d'eau, conseiller les paysans sur la santé de leurs palmiers. « L'idée est de rétablir la biodiversité perdue en Amazonie à la suite de l'abattage des forêts pour l'économie illicite. Dans le Putumayo, nous mettons en place des systèmes agroforestiers, dans lesquels le palmier d'açaï est associé à d'autres espèces, y compris des cultures natives de la région », affirme-t-il. Un enjeu de taille pour que, demain, les enfants du Putumayo puissent grandir loin de la coca et préserver un bout d'Amazonie. À lire aussiLes descendants d'esclaves africains, gardiens de la forêt amazonienne

Reportage International
Irlande: logement contre sexe, les offres illicites visant les étudiantes étrangères se multiplient

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 21, 2025 2:29


La Commission européenne a dévoilé, en mars, son plan européen pour le logement abordable. Et en Europe, c'est en Irlande que se loger revient actuellement le plus cher. Le pays fait face à une énorme crise du logement depuis plusieurs années maintenant. Phénomène plus récent : les offres de logement contre relations sexuelles se multiplient. Des propositions qui visent surtout les jeunes femmes, et en particulier les étudiantes internationales, premières victimes de cette dérive. De notre correspondante à Dublin, À l'été 2022, Darling Duran quitte la Bolivie et s'installe en Irlande, dans le but d'apprendre l'anglais. « J'ai lu une annonce pour louer une chambre individuelle, pour 700 euros. Mais quand j'ai contacté l'homme qui l'avait postée, il m'a dit : ''Oui. Oui, c'est une chambre individuelle, parce que c'est ma chambre. Comme je travaille la nuit, elle sera libre pour toi, je serai juste là de temps en temps''. Alors là, je suis dit : ''Mais qu'est-ce que ça veut dire ?" Moi, j'ai besoin d'un endroit pour moi, un endroit où je me sens en sécurité !'' », raconte-t-elle. Aujourd'hui, Darling en rit, mais à l'époque, elle a été profondément choquée. Car les annonces ne mentionnent jamais, noir sur blanc, ces demandes sexuelles. Mais les intentions deviennent rapidement évidentes dès que des femmes y répondent. D'après elle, les étudiantes internationales sont encore plus vulnérables, puisqu'il est impossible pour elles de passer par des agences immobilières classiques : « Vous ne remplissez pas les critères exigés. Vous n'avez pas de références ou une preuve de revenus stables, des éléments qui montrent que vous êtes un locataire fiable ! »  La plupart finissent donc par chercher un logement principalement via des communautés en ligne. « Malheureusement, surtout sur Facebook, certaines personnes essaient d'en profiter. Mais vous prenez ce que vous trouvez, car vous avez peu d'options. On peut se retrouver à vivre dans une chambre avec quatre ou cinq personnes, parfois des hommes et des femmes ensemble. Dans ces conditions, tout peut arriver, continue celle qui, hélas, est bien trop familière de ce genre d'histoires. J'ai une amie, elle vivait chez l'habitant. Mais un jour, son propriétaire était ivre et il a essayé, vous savez, de faire quelque chose avec elle. Et il l'a menacée, en lui disant que si elle ne voulait pas, elle devait quitter la maison. Donc, elle a dû s'enfuir, en pleine nuit ! » « Notre enquête révèle que 5% des étudiantes internationales ont été témoins ou ont reçu directement une proposition de faveurs sexuelles, contre un loyer. Mais il est très difficile de dire combien de personnes exactement reçoivent ce genre de propositions, ce n'est probablement que la partie visible de l'iceberg », déplore Brian Hearne, qui travaille au Conseil irlandais des étudiants internationaux. Une action législative est urgente pour résoudre ce problème, selon cet organisme. D'après le ministre de la Justice, Jim O'Callaghan, le gouvernement envisagerait de faire de ces demandes de faveurs sexuelles en échange d'un toit, une infraction pénale spécifique. À lire aussiEspagne : le logement, enjeu national

InnerFrench
E174 Apprendre le français en immersion dans l'Utah

InnerFrench

Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 39:45


On dit souvent que la meilleure méthode pour apprendre une langue est d'aller vivre dans un pays où elle est parlée. C'est la fameuse « immersion ». Malheureusement, tout le monde n'a pas les moyens, le temps ou la motivation de tenter une expérience aussi radicale ! Et s'il existait une autre façon d'apprendre en immersion sans quitter son pays natal ? C'est la promesse d'un programme scolaire assez spécial qui a vu le jour dans l'Utah aux États-Unis. Pour comprendre comment cela fonctionne, Hugo a rencontré Alexandra, une professeure française qui y participe dans une école primaire de Salt Lake City. Elle nous explique les méthodes utilisées, les défis rencontrés et les résultats obtenus par ses jeunes élèves. Retrouvez la transcription de cet épisode sur innerfrench.com Vous avez envie de progresser avec nous ? Découvrez nos cours en ligne sur courses.innerfrench.com