Littérature Sans Frontières – Fréquence Terre

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Fréquence Terre propose chaque semaine des chroniques diverses et variées sur les thématiques de l'écologie, du développement durable, de la nature et de l'environnement. Retrouvez nous sur notre site www.frequenceterre.com

Littérature Sans Frontières – Fréquence Terre

France


    • Jun 13, 2023 LATEST EPISODE
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    Lectures estivales en Terres de France

    Play Episode Listen Later Jun 13, 2023 5:38


    Elles en ont de la chance les éditions des Presses de la Cité d'avoir une pléthore d'auteurs qui les alimentent en récits dits de terroir dans leur mythique collection à succès « Terres de France » ! Coup sur coup, quatre titres m'ont été proposés, celui de Didier Cornaille, Les Arrosoirs de Casamance a directement attiré mon attention […]

    Décadanse et débandade : l'obsession de Patrick Buisson

    Play Episode Listen Later May 27, 2023 4:00


    Patrick Buisson, politologue, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et collaborateur de l'ancien média de droite extrême Minute, après son essai Fin d'un monde paru en 2021, dans lequel il clamait à tire-larigot que tout était mieux avant Mai 68, ce pamphlétiste conservateur vient de sortir Décadanse – d.a.n.s.e – chez Albin Michel. Soit un ouvrage […]

    Où est l'esprit de Mai 68 ?

    Play Episode Listen Later Apr 28, 2023 2:22


    Selon Clare Doyle, membre du secrétariat international du Comité pour une Internationale Ouvrière : « En France, comme dans beaucoup d'autres pays, il pourrait y avoir aussi une irruption soudaine de luttes de classes sérieuses. La désindustrialisation a détruit un demi-million d'emplois depuis 2001 dans la « ceinture de rouille » du Nord-Est de la […]

    Quand Edgar Morin supplie de nous réveiller

    Play Episode Listen Later Mar 24, 2023 4:00


    Le dernier essai d'Edgar Morin s'intitule « Réveillons-nous ! » et vient de paraître chez Folio. Que peut encore servir l'écrivain centenaire pour secouer les consciences ? N'a-t-il déjà pas tout exprimé dans ses multiples ouvrages et apparitions publiques ? Que du contraire, le voici qui s'attaque de manière tranchée au transhumanisme, ce qui conduit, selon lui, « à une métamorphose […]

    Le dernier qui restera se tapera toutes les veuves

    Play Episode Listen Later Feb 17, 2023 3:32


    Nonobstant un nombre impressionnant de « con » et de « connerie » qui parsème l'ouvrage Le dernier qui restera se tapera toutes les veuves paru aux Nouvelles éditions Wombat, François Cavanna, son auteur, se voit, ici, rassemblé en de nombreuses nécrologies qu'il écrivit, souvent au picrate, parfois avec tendresse, dans Charlie Hebdo de ce que je considère comme […]

    Une terre commune : le silence rend complice

    Play Episode Listen Later Feb 2, 2023 3:58


    Voici une soixantaine de pages d'un livre petit format qui dérange les caciques, les puissants et autres décideurs, parfois autoproclamés. Un ouvrage écrit avec les tripes, avec l'expérience d'un engagement de terrain et pas de salon, à savoir Une terre commune de Cédric Herrou paru chez Seuil. Cédric Herrou, c'est celui qui, depuis des années, […]

    Climat : mourir en sept à huit minutes

    Play Episode Listen Later Jan 20, 2023 1:54


    Dans Leur folie, nos vies, paru aux éditions Les Liens qui Libèrent, François Ruffin porte un regard acéré et choqué sur la gestion de la pandémie au coronavirus par les gouvernements et les multinationales qui, bien souvent se liguent entre eux pour davantage creuser le trou entre ceux de tout en haut et les citoyens […]

    Les souvenirs et les mensonges aussi…

    Play Episode Listen Later Jan 18, 2023 2:30


    Enfin, la voiture stoppe devant une vaste maison grise à l’aspect sévère, édifiée sur une pente abrupte. Les volets bleus sont ouverts. Roger nous prie de rester assis tandis qu’il va frapper à la porte. Quelqu’un lui ouvre et il nous fait signe de le rejoindre avec nos bagages. Pendant que nous nous activons sous […]

    Les Cités disparues : déjà la lutte des classes à Pompéi (3/5)

    Play Episode Listen Later Dec 28, 2022 2:54


    À dix kilomètres du Vésuve et un demi kilomètre de la mer, Pompéi fut une cité avec ses rues bordées de maisons, ses thermes, plus de soixante tavernes, son amphithéâtre, le forum, la Maison des Pygmées, la Maison-bar d'Amarantus, le Temple de Venus, celui d'Isis, une boulangerie, des bâtiments municipaux et son célèbre lupanar, tel […]

    COP 27-Analyse – Cités disparues : quelles leçons pour le présent ? (1/5)

    Play Episode Listen Later Nov 8, 2022 2:30


    J'ai particulièrement apprécié Les cités disparues, un ouvrage d'Annalee Newitz paru chez Calmann-Levy, avec en sous-titre « Voyage insolite aux origines de nos civilisations ». Ici, il n'est pas question d'une immersion parmi les rares peuples racines qui survivent sur la planète, tel celui d'Amazonie dont le président Lula a promis de s'occuper de manière enfin positive, […]

    COP 27-Interview : Bernard Tirtiaux : L'espérance en un « renouveau »

    Play Episode Listen Later Nov 7, 2022 4:50


    En 1993, j'avais été particulièrement ravi par la lecture d'une belle quête initiatique racontée par Bernard Tirtiaux dans son roman Le Passeur de Lumière, un écrivain que les auditeurs de Fréquence Terre connaissent bien puisque je leur ai aussi partagé mon enthousiasme pour ses autres ouvrages, tels Les Sept Couleurs du vent, Le Puisatier des […]

    Sauver la liberté d'expression (2)

    Play Episode Listen Later Oct 27, 2022 5:10


    Avez-vous constaté la détermination avec laquelle les pouvoirs politiques, socio-économiques, religieux…, discréditent et tentent d'annihiler les initiatives citoyennes qui les contrecarrent légitimement dans leurs funestes desseins ou entreprises destructrices et égocentriques ? C'est qu'ils dérangent ces activistes, lanceurs d'alertes et autres militants qui luttent, entre autres, pour le respect des droits fondamentaux et la sauvegarde de […]

    Le Souffle d'Ange de Gilles Laporte

    Play Episode Listen Later Oct 20, 2022 2:42


    Dans son dernier roman Le Souffle d'Ange paru aux Presses de la Cité, Gilles Laporte évoque une passion. Et, quoi de plus enthousiasmant qu'un tel sentiment soit conté par un auteur passionné et passionnant ? Un auteur qui se revendique « ouvrier de la plume » et qui sans relâche depuis des décennies, distille des histoires où le […]

    Une BD d'utilité publique

    Play Episode Listen Later Oct 17, 2022 2:05


    À la page 50 de la bande dessinée La nuit des blaireaux de Serge Monfort parue aux Éditions du Crayon vert, j'ai lu quelques lignes édifiantes qui, du coup, me motivèrent davantage à évoquer cet ouvrage. Il s'agit de Valaire, toute petite commune du Loir-et-Cher, où l'on aime les blaireaux. On y trouve d'ailleurs de […]

    PPDA : « Trente-cinq ans de prédation sexuelle »

    Play Episode Listen Later Sep 22, 2022 3:32


    La voix que vous venez d'entendre est celle d'Hélène Devynck, autrice de l'essai Impunité paru au Seuil et invitée de l'émission « La Grande Librairie » diffusée hier, le 21 septembre 2022, sur France 5. Dans cet ouvrage, elle fait part de son viol qu'elle attribue à Patrick Poivre d'Arvor, ancien présentateur du JT de TF1 et […] The post PPDA : « Trente-cinq ans de prédation sexuelle » appeared first on Fréquence Terre - La Radio Nature.

    Sauver la liberté d'expression (1/5)

    Play Episode Listen Later Sep 21, 2022 2:11


    L'essai Sauver la liberté d'expression de Monique Canto-Sperber, philosophe et directrice de recherche au CNRS, publié dans la collection Espaces Libres chez Albin Michel, pose quatre questions fondamentales dans notre société contemporaine : Comment éviter que l'expression libre ait pour effet d'empêcher les autres de parler ? Comment laisser s'exprimer tous les points de vue sans pratiquer […] The post Sauver la liberté d'expression (1/5) appeared first on Fréquence Terre - La Radio Nature.

    Avez-vous lu Marx ? Et Engels ?

    Play Episode Listen Later Sep 8, 2022 3:37


    Guerre en Ukraine, Poutine, Kremlin, Gorbatchev, perestroïka…, la Russie, ex-URSS, est plus que jamais sous les feux de l'actualité et d'aucuns entendent évoquer le « temps du communisme ». À ce propos, il me revient que peu de gens ont lu le pourtant très célèbre Manifeste du Parti communiste écrit par Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels […]

    Génération Z, génération psy

    Play Episode Listen Later Sep 3, 2022 4:49


    La Génération Z est celle des personnes nées entre 1997 et 2010. Elle succède à la Génération Y, celle des « milléniaux », c'est-à-dire des personnes venues au monde dans les environs de 1980 et fin des années 1990, et elle précède la Génération Alpha, celle des personnes nées de 2010 à celle de ceux qui naîtront […]

    Inattendus Chemins de Compostelle

    Play Episode Listen Later Aug 27, 2022 5:18


    Le très ancien et célèbre Chemin de Compostelle, pèlerinage chrétien dévolu à saint Jacques le Majeur dont la dépouille serait miraculeusement arrivée en Galice, remonte à sept siècles après son martyre. Au fil du temps, cette longue pérégrination (800 km en territoire espagnol depuis les Pyrénées, mais il faut généralement y ajouter les centaines de […] The post Inattendus Chemins de Compostelle appeared first on Fréquence Terre.

    Yves Le Car, libertaire et poète

    Play Episode Listen Later Aug 25, 2022 2:22


    J'étais adolescent quand j'entendis pour la première fois Le Dormeur du Val d'Arthur Rimbaud, un poème qui, non seulement me bouleversa, mais contribua à mon engagement pour une société fraternelle, pacifiée autant que faire se peut, et solidaire. Yves Le Car, plume bien connue du magazine de l'Union pacifiste de France, est un libertaire actif […] The post Yves Le Car, libertaire et poète appeared first on Fréquence Terre.

    Rencontre avec Bob Dylan : « Je parle à la place des morts ! » (2/4)

    Play Episode Listen Later Aug 16, 2022 3:51


    Ainsi, le 15 octobre 2022, je vais rencontrer Bob Dylan. Du moins, sauf conférence de presse « miraculeuse », lui sera sur scène et moi dans la salle. D'ici-là, je prépare déjà ce moment avec celui qui marqua mon militantisme pacifiste il y a plus d'un demi-siècle, en lisant son autobiographie Chroniques parue chez Folio et en […] The post Rencontre avec Bob Dylan : « Je parle à la place des morts ! » (2/4) appeared first on Fréquence Terre.

    Le Temps des convoitises

    Play Episode Listen Later Aug 15, 2022 2:59


    Le Temps des convoitises, est un roman de Frédérick D'Onaglia publié dans la collection Terres de France des Presses de la Cité, qui campa le principal de son récit à Fontvieille, un beau village provençal qui, je cite, « a gardé l'âme de ses fondateurs, des paysans, des vignerons, des commerçants, des meuniers, des bergers, voire […] The post Le Temps des convoitises appeared first on Fréquence Terre.

    Rencontre avec Bob Dylan (1/3)

    Play Episode Listen Later Aug 7, 2022 4:43


    Le 15 octobre prochain, je vais rencontrer Bob Dylan. Enfin ! Lui qui berça de ses chansons engagées mes premières années de militantisme, mon objection de conscience, mon Mai 68. À vrai dire, lui sera sur scène pour son tour de chant mondial, moi dans la salle, à quelques pas de lui, et je me prépare […] The post Rencontre avec Bob Dylan (1/3) appeared first on Fréquence Terre.

    Un Hexagone, deux France par Edgar Morin

    Play Episode Listen Later Apr 20, 2022 1:37


    « Depuis la Révolution de 1789, deux France se sont succédé ou ont coexisté : la France humaniste et la France réactionnaire. La campagne pour l'élection présidentielle de 2022 montre combien la seconde a aujourd'hui pris le pas sur la première… » C'est ainsi que commence le dernier ouvrage d'Edgar Morin, Réveillons-nous ! publié chez Denoël. L'écrivain, grande figure […] The post Un Hexagone, deux France par Edgar Morin appeared first on Fréquence Terre.

    Des perles

    Play Episode Listen Later Apr 7, 2022 2:50


    Covid par ici, Omicron par-là, puis les Zemmour et Le Pen, des scandales sanitaires et dans les maisons de repos, le mépris d'accusés dans l'interminable procès des attentats de 2015 , l'atroce guerre en Ukraine et son lot de propagande éhontée, depuis plus de deux ans, « ils nous emmerdent » ces moments pénibles de la Société, […] The post Des perles appeared first on Fréquence Terre.

    Raoni : « Je vous délivre ce message, partagez-le ! » (Partenariat POUR)

    Play Episode Listen Later Mar 24, 2022 3:50


    Les ouvrages et documentaires filmés consacrés aux peuples dits premiers sont de plus en plus nombreux. Dans la présente rubrique, il a déjà été question de Sagesses d'ailleurs de Frederika Van Ingen, un bestseller du genre, à présent, voici L'esprit sauvage du photographe Maurice Rebeix paru chez Albin Michel. Lui, aussi, ne s'est pas contenté […] The post Raoni : « Je vous délivre ce message, partagez-le ! » (Partenariat POUR) appeared first on Fréquence Terre.

    Pollution dans une société sous haute tension

    Play Episode Listen Later Mar 16, 2022 3:20


    Davantage habitué à lire des essais que des romans, dans Pollution, le roman de Tom Connan paru chez Albin Michel, je fus gâté : à la fois une histoire fictive particulièrement bien enlevée, avec trois personnages principaux, David, un Parisien saturé de sa vie urbaine, Iris, adepte des réseaux sociaux, des selfies, de live sur […] The post Pollution dans une société sous haute tension appeared first on Fréquence Terre.

    Pour ne pas vieillir idiot

    Play Episode Listen Later Feb 3, 2022 2:36


    Le Dictionnaire des expressions imagées d'ici et d'ailleurs de Maria Grazzini paru aux Éditions Omnibus en 2015, est à lire ou à relire au moment où d'aucuns se déchaînent sur les réseaux sociaux et utilisent des termes ou idiomes dont ils ne connaissent même pas la signification. Et, comme nous explique l'autrice, le terme « idiome » […] The post Pour ne pas vieillir idiot appeared first on Fréquence Terre.

    Les jeunes et la politique : « Vite ! Ça urge ! »

    Play Episode Listen Later Jan 18, 2022


    À l'heure où un président de la République utilise un « gros mot » réprimé dans les écoles, qu'un ancien journaliste manipule l'Histoire de manière volontairement trompeuse, qu'une politicienne aguerrie préconise d'utiliser un appareil à jet d'eau puissant pour le diriger vers des gens de certains quartiers, qu'un grand et historique mouvement politique ayant toujours prôné l'unité […] The post Les jeunes et la politique : « Vite ! Ça urge ! » appeared first on Fréquence Terre.

    Ne plus vivre à genoux

    Play Episode Listen Later Dec 11, 2021 3:27


    Depuis de très nombreuses années, j'apprécie la collection Terres de France des Presses de la Cité. Certes, il s'agit souvent de romans dits de « terroir », mais que l'on ne s'y trompe pas, il n'est pas question de faire l'apologie d'un nationalisme à la Pétain ou Zemmour, du moins dans ce que j'ai lu. Un kibboutz […]

    Feu de joie

    Play Episode Listen Later Sep 23, 2021 3:55


    Quand un auteur évoque une région qui est chère à vos bons souvenirs, cela ajoute une petite touche à l'intérêt que l'on porte à son récit, n'est-ce pas ? Cependant, faut-il agir, comme je l'ai fait naguère, c'est-à-dire partir du Puy-en-Velay pour accomplir une pérégrination philosophique et culturelle de quelque 2 000 kilomètres à pied […]

    Les Silences de Julien (Gilles Laporte)

    Play Episode Listen Later Sep 14, 2021 4:55


    Quand j'aime, je le dis. Quand je n'aime pas, je le dis aussi. De quoi s'agit-il ? Du nouveau roman de Gilles Laporte Les Silences de Julien aux Presses de la Cité. Ainsi, je n'ai pas du tout aimé Léopold Malard, dont il est fortement question tout au long de cet ouvrage de quelque 456 pages. […]

    La langue du pic vert : étrange et émouvante

    Play Episode Listen Later Sep 1, 2021 3:41


    La langue du pic vert, voici un roman que l'on n'est pas près d'oublier à l'issue des 280 pages écrites par Chantal Dupuy-Dunier aux Éditions la déviation, tout comme Sylvain qui, en visitant une Maison de la Ligue pour la Protection des Oiseaux entendit ces mots prononcés par le guide : « Le pic vert enroule sa langue […]

    C'est la touchante histoire de Jean l'écaillon…

    Play Episode Listen Later Aug 5, 2021 3:17


    Le machinisme, l'industrialisation, les technologies nouvelles, certains matériaux traditionnels (pierre, bois, terre cuite, paille) remplacés par du plastique et du béton hautes performances et ses superplastifiants, telle est l'évolution, du moins sur une échelle du temps et non au point de vue de la qualité et de la pérennité des constructions, ont fait que des […]

    De la science-fiction à la réalité

    Play Episode Listen Later Jul 8, 2021 1:36


    Isaac Asimov (1920-1992) fut un Russe naturalisé Américain, biologiste et chimiste, un cratère sur Mars et un astéroïde portent son nom, il fut président de l'American Humanist Association, et aussi un écrivain qui créa le célèbre personnage de science-fiction le professeur Seldon, futurologue, adepte du psychédélisme. Dans l'une de ses œuvres, Asimov fit dire à […]

    Les Promesses de l'innocence

    Play Episode Listen Later Jun 24, 2021 2:41


    Voici Clotilde, Naïma et Judith, trois amies d'une vingtaine d'années qui, depuis des années, vivent leur jeunesse dans une sorte de gaieté communicative, le regard porté vers un avenir prometteur. Comment pourrait-il en être autrement puisque, en principe, à cet âge-là, que l'une soit née dans une famille chrétienne, l'autre chez des Musulmans et que […]

    L'économie totalement tournée vers le mieux-être est l'obstacle majeur au bien-être

    Play Episode Listen Later Jun 17, 2021 5:04


    Quand, au tout début des années 1970, je lus et entendis quelqu'un énoncer qu'une société conviviale était une société où l'être humain contrôlait l'outil et non l'inverse comme le faisait le trio capitalisme-communisme-religion et l'hyper-industrialisation, que l'école devait être démocratisée au profit d'un apprentissage s'apparentant au compagnonnage, qu'il mit au point un programme pour le […]

    Obéissez sans réfléchir ! (3/3)

    Play Episode Listen Later Jun 12, 2021 2:40


    Dans Désobéir de Frédéric Gros, il est bien entendu fait référence à Henry David Thoreau, celui-ci expliquant l'opposition majeure entre l'État et les politiciens qui se secouent et bougent quand ils sont animés par des lobbyistes et des carriéristes ambitieux, et les individus habités par leur conscience. La morale trouve son assise dans la conscience, […]

    Edgar Morin : Leçons d'un siècle de vie

    Play Episode Listen Later Jun 10, 2021 4:03


    Tout arrive ! À la veille de ses 100 ans, Edgar Morin m'est apparu pour la première fois de mon existence par la parole et non par l'écrit durant un bon bout de temps[1]. Impressionnant ! Une heure trente pour évoquer son itinéraire durant un siècle, ses soixante livres, son universalisme, son engagement pour les révolutionnaires espagnols, […]

    La sur-obéissance : une seconde nature ? (2/3)

    Play Episode Listen Later Jun 8, 2021 4:19


    L'essai Désobéir écrit par Frédéric Gros pour Champs essais, dont il a déjà été question dans notre rubrique, attire l'attention sur un paradoxe. Comme se fait-il que des gens obéissent le doigt sur la couture et sans broncher à des diktats alors que s'ils s'unissaient, ils mettraient à bas ceux qui les oppriment ? La majorité […]

    Une parole de vie

    Play Episode Listen Later May 18, 2021 3:05


    Boris Nicaise est un auteur bien connu pour ses ouvrages consacrés au symbolisme et, même, à l’épopée napoléonienne, puisqu’il raconta l’histoire de l’un de ses ancêtres ayant servi dans les rangs de l’empereur français. Une époque dont il est amplement question en ce bicentenaire de la mort de celui qui, pour d’aucuns, reste un dictateur et misogyne ayant rétabli l’esclavagisme, pour d’autres, un génie. Aujourd’hui, il est question du Serment, un livre récemment paru aux Éditions Maison de Vie, assurément un thème, ô combien, d’actualité à l’heure où tant de personnes renient leur parole donnée, voire leur signature au bas d’un document officiel ; que ce soit du sportif professionnel qui, sans le moindre remords, attiré par un appât financier, casse son contrat avec tel club pour en rejoindre un autre, au grand dam de supporters qui l’avaient acclamé, également du politicien qui, après avoir signé, même devant notaire, un accord de coalition avec tel parti, balaie cette procédure d’un revers de la main pour s’allier à un autre parti et, de la sorte, s’assurer un plus confortable nombre d’élus dans son camp. Avec justesse, Boris Nicaise explique que la spécificité première du serment est de faire appel à la parole, la reçue et la donnée, véritables fondements du lien entre les êtres et de la vie en société. Pour lui, il s’agit d’une base solide, d’une prise de conscience et il n’hésite pas à clamer que « sans serment auquel s’en remettre ou s’engager, la loi de la jungle est assurée ! » Et, nous sommes encore au cœur de l’actualité dans cette société contemporaine qui érige l’individualisme en dogme, lorsqu’il rappelle que le serment est une merveilleuse manière de le modérer « en liant chacun à l’autre par un geste et un parler qui inspirent d’emblée confiance. » Cependant, il constate qu’en France, les hauts fonctionnaires de l’État ne sont plus tenus de prêter serment dans le cadre de leur profession, que le serment de promesse inscrit dans la loi a été effacé des tablettes, que le serment de véracité sur les déclarations d’impôts est passé de vie à trépas, alors, il se demande si le serment est rejeté, obsolète, discrédité ou bien, faut-il le réhabiliter en urgence. En dix chapitres, parfaitement documentés, à la lecture aisée et tellement riches d’exemples concrets, Boris Nicaise en arrive à comparer le serment à une « parole de vie » et s’adresse à notre conscience : « Que seraient les relations humaines sans l’accès à la confiance ? »    

    Patrick Buisson : la fin du monde ou la fin d’un monde ? (Partenariat POUR)   https://www.frequenceterre.com/wp-content/uploads/2021/05/buisson2.mp3

    Play Episode Listen Later May 15, 2021 4:38


    Notre monde va mal, très mal même. Outre une urgence climatique avérée que nient pourtant les décideurs politiques et leurs pendants des multinationales, la crise profonde de société préexistait déjà à la pandémie qui frappe la planète depuis 2019, sauf que le Covid-19 n’a fait que l’amplifier, selon Patrick Buisson dans son imposant essai La fin d’un monde paru chez Albin Michel. Cet auteur historien et politologue souligne que cette situation résulte de la liquidation d’un monde ancien où les concepts de gratuité, de solidarité, d’entraide et de dévouement étaient des piliers du mode de vie. Toutes ces valeurs ou du moins pas mal d’entre elles, furent petit à petit remplacées par la globalisation et la mondialisation ces quatre à cinq dernières décennies.   Jusque là, c’est-à-dire la première vingtaine de pages d’un livre qui en contient plus de cinq cents, je peux être globalement d’accord avec Patrick https://www.frequenceterre.com/wp-content/uploads/2021/05/buisson2.mp3 Buisson. Puis, après, « trop c’est trop », comme on dit couramment de l’autre côté de la frontière de l’Hexagone, en Belgique, là où travaillent et résident des centaines de milliers de Français et qui connaissent bien cette expression qui signifie que c’est excessif et que cela dépasse les bornes de l’entendement et du bon sens. La thèse de l’auteur est, en effet, radicalement différente de la mienne et aussi de Fréquence Terre qui m’accueille et de notre partenaire POUR. À savoir, que la société actuelle paie, entre autres, la déchristianisation de l’Occident et la désacralisation au profit de l’idolâtrie de la marchandise. Dans cet essai on sent d’abord poindre des regrets à l’égard de la politique de décolonisation du fait que le général de Gaulle mit en chantier les accords d’Évian en 1962 en donnant à l’Algérie son indépendance. Je passe sur Mai 68 qui, pour Besson, fut un monde de pseudo-révolutionnaires, une génération d’enfants de la télé et que tout cela ruina la commensalité familiale, vida les bistrots et les églises, concurrença les vieilles sociétés villageoises, bref, une civilisation qui se désagrégea et où le modèle parental ne fut plus une source d’imitation mais de répulsion. Cette thèse ne rappelle-t-elle pas les discours « assassins » d’un certain Pétain ? Patrick Buisson ajoute, avec une certaine ironie, selon moi, que l’indépendance des femmes fut érigée en bien sacré et il évoque même un véritable génocide ethnoculturel dans les années 1960 et 1970. Rien que ça ! À la page 30, j’ai compris que cet essai La fin du monde, présenté comme, je cite « le grand livre contemporain des objecteurs de modernité » fait l’apologie d’une société aux antipodes des valeurs que Fréquence Terre et POUR développent depuis de très nombreuses années sur leurs ondes et dans leurs colonnes. Chacun peut, bien entendu, prendre connaissance de cet écrit où l’auteur est décrit comme un « décrypteur » et juger si les nombreux chapitres correspondent à sa philosophie. Sachez déjà, qu’il aborde un « ethnocide bienveillant », « le krach de la foi », un « humanisme  descendant », que « sans le latin, la messe nous emmerde », « une génération défroquée », la « désinflation mariale », « un projet politique : tuer le Vieux », « une croisade idéologique : criminaliser le passé », « une destitution biologique : la pilule », « les déchéances des paternités », « de l’agit-prop au vagit-prop »,  sans oublier l’« éloge du con ou la sexualité sans mâle », « la fabrique de l’homme mou », et ce sous-titre qui termine cette brique que, personnellement, j’ai trouvée parfaitement indigeste et donnant la nausée : « Qui sème le vent, récolte la tapette »… Je signale quand même que Patrick Buisson est présenté comme « engagé à l’extrême droite depuis son adolescence »[1], qu’il reçut la Légion d’Honneur des mains de Nicolas Sarkozy et fut fait commandeur de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand par le pape Benoît XVI,

    Gérard de Nerval déboulonné !

    Play Episode Listen Later May 1, 2021 3:46


    Que je vous explique ma lecture du Voyage de Nerval récemment paru aux Éditions La Déviation. D’un côté, Gérard de Nerval (1808-1855) présenté comme une figure majeure du romantisme et nouvelliste français du XIXe siècle, ésotériste et symboliste, clamant qu’il croyait à au moins dix-sept religions. Ses dernières années furent vécues dans la déchéance matérielle, physique et psychique. Il se serait suicidé à l’âge de 47 ans. De l’autre côté, Denis Langlois, encore bien vivant, lui, avocat et écrivain, militant pacifiste, objecteur de conscience, observateur judiciaire international lors de procès politiques, Prix littéraire des droits humains. Il est l’auteur du Voyage de Nerval. Entre eux deux, ce livre en forme d’analyse minutieuse, pointue, un ouvrage passant au crible d’une critique rigoureusement argumentée de Voyage en Orient, des Nuits du Ramazan, de Druzes et Maronites, de Scènes de la vie orientale : les Femmes du Caire, puis les Femmes du Liban, écrits par ledit Nerval, celui qui fut considéré à son époque comme un « voyageur érudit ». L’analyse de Denis Langlois est aussi le résultat d’une longue présence sur le terrain, c’est-à-dire le Liban, ce qui permet à celui-ci de mettre les choses au point. Au poing, même. Ainsi, au fil de ses 210 pages, n’hésite-t-il pas à justifier le « déboulonnage » de ce Nerval, qui, je le répète, encore considéré comme un « grand » de la littérature française. Alors, fusent les « charlatan », « faux-cul », « Judas ! » et « plagiaire », des propos tels, « Je doute, Nerval, que ton écrit soit exact. Toi, tu te contentes d’une description passe-partout… », ou, encore « Pauvre Nerval, quelle minable explication indigne de toi ! Quelle justification de faux jeton ! », « Assez. Tu nous lanternes, Nerval », « Tu exagères toutefois et je trouve même que tu es franchement indécent… » Denis Langlois évoque aussi l’achat d’une esclave par Nerval, qu’il fut traité de « renégat » pour avoir soutenu le dernier roi de France, Louis-Philippe, avant de retourner sa veste et d’aborder la cocarde de la démocratie. Avant de clôturer son livre, l’auteur se rendit au Père Lachaise, là où Alexandre Dumas, Nadar, Théophile Gautier, entre autres, payèrent une concession pour que Gérard de Nerval puisse reposer en paix pour l’éternité. Est-ce le cas, lui qui est à trois pas, de l’autres côté de l’allée, où repose Honoré de Balzac ? Encore tout un symbole ! Ce qui n’empêche pas Denis Langlois d’être aussi confraternel, voire admiratif à certains moments à l’égard du poète décédé il y a plus de seize décennies. Pour conclure, Le voyage de Nerval est un livre qui m’a incontestablement plu, car, loin des pamphlets qui pullulent davantage sur le ton peu crédible de messages de réseaux sociaux et qui ne servent qu’à assouvir les fantasmes de décervelés, le récit de Denis Langlois est toujours finement écrit, avec humour et tendresse parfois, mais avec une rigueur de juriste s’appuyant sur des faits avérés. Et, croyez-moi, pour utiliser une formule bateau : son livre se lit comme un roman !

    L’Homme qui marche : des petits miracles

    Play Episode Listen Later Apr 27, 2021 3:06


    Ce n’est pas à un joggeur-randonneur au long cours qu’il faut apprendre que la marche et la course à pied sont souvent synonymes de réflexions, méditations, prises de décisions et, surtout, de bien-être physique et mental, voire de techniques de revalidation dans certaines maladies, surtout cardio-vasculaires. Qu’en est-il avec L’Homme qui marche un roman de Jean-Paul Delfino, surnommé le « conteur des petits miracles », récemment paru aux Éditions Héloïse d’Ormesson ? D’emblée la citation de Jean Giono donne le ton : « Si tu n’arrives pas à penser : marche. Si tu penses trop : marche. Si tu penses mal : marche encore », citation qui ouvre les 270 pages de ce récit en forme de balades, de promenades, de déambulations, parfois surprenantes, d’autres fois enchanteresses, mais jamais inintéressantes sur le plan humain. Noël : c’est l’anniversaire de Théophraste Sentiero, 41 ans, et, bien entendu, le pantagruélique repas du jour dédié à la naissance de Jésus, celui qui, pourtant, paradoxe de la Nativité, prêcha la sobriété. Soudain, les jambes de Théo se mirent à trembler sous la table. Des secousses qui perdurèrent le lendemain, et encore le surlendemain. La médecine y perdait son latin et même pied, si j’ose dire, au contraire d’un vieux libraire qui, lui, avec une sagesse probablement puisée dans de vieux manuscrits ou grimoires, allez savoir, conseilla à Théo de marcher. Oui, tout simplement mettre un pied devant l’autre, de se laisser aller au rythme de ses saccades et au gré du vent. Ainsi, Théo déambula à travers rues et quartiers de Paris, parfois en banlieue, avec la marche comme un remède ou une thérapie à son trouble moteur. Et, là, visiblement, il y avait quelque espoir de canaliser ces tremblements intempestifs. Bien sûr, quand il s’arrêtait pour s’hydrater dans un bistrot et glissait ses jambes sous la table, eh bien, « Dame tremblote » reprenait sa danse au point qu’au Gay-Lu, madame Jouve, tenancière du bistrot, crut faire de l’humour en lui demandant s’il avait attrapé la danse Saint-Guy, une infection qui touche le système nerveux, et lui indiqua les toilettes ! Ainsi, dans ce roman écrit par celui qui collectionne les prix littéraires, vous allez suivre les pérégrinations de Théo. Vont-elles les mener à la guérison ? Je peux seulement vous dire, sans risque de divulguer la réponse à cette question, qu’elles lui feront découvrir quelques personnages lui ouvrant « un horizon insoupçonné », comme l’indique Jean-Paul Delfino.

    Un nouveau héros pour Dame Nature  

    Play Episode Listen Later Apr 24, 2021 2:30


    On ne peut qu’être admiratif en ces temps particulièrement difficiles pour l’édition, qu’un éditeur, Evalou, lance une toute nouvelle collection, a fortiori s’il s’agit de bandes dessinées pour les plus jeunes et, qu’en plus sur le prix de vente unique de 12 euros l’album, un euro est reversé à une association philanthropique de sauvegarde de la Nature. Cette collection, titrée « Captain Paul » invite à découvrir les aventures de Paul Watson, fondateur de la remarquable ONG de lutte pour la protection des océans, plus particulièrement contre le braconnage. Les auditeurs de Fréquence Terre se souviennent certainement, que cet activiste chevronné, donna de longues interviews à notre chroniqueur Daniel Krupka, le spécialiste de la défense du milieu marin dans sa rubrique  Longitude 121. Ici, quel plaisir de retrouver cet homme, fondateur en 1977 de l’association Sea Sheeperd (si chéfeurde) ce qui signifie « Berger des mers », c’est-à-dire, tout simplement, quelqu’un qui protège des animaux. Paul Watson, est entouré de très nombreux bénévoles dans le monde, des membres de l’association, bénévoles, partent à l’assaut des vagues et des étendues marines avec un courage hors pair, parfois durant des mois, pour protéger ce qui peut encore l’être face au massacre planétaire des mers et océans. Son bateau porte le drapeau des pirates, symbole qui faisait peur au temps des corsaires, mais, ici, qui est le symbole d’un combat pour la vie face à des braconniers sans le moindre scrupule qui pêchent et chassent des animaux, alors que certains sont protégés par des quotas rigoureux et parfaitement légitimes dans le cadre de la protection de la Nature. Quatre albums viennent déjà d’être publiés et évoquent les baleines, les tortues, les phoques et les requins. Ce support ludique, et magnifiquement illustré pour des enfants de 3 à 8 ans, avec des histoires « vraies » à leur portée, est certainement appelé à devenir   un succès amplement mérité.

    La Terre est fatiguée : allons-nous enfin ouvrir les yeux ?

    Play Episode Listen Later Apr 13, 2021 4:17


    Il y a deux conceptions pour définir la mondialisation : • La conception unitaire, c’est-à-dire un monde uni dans une approche géographique, idéologique, économique avec interpénétrations des cultures, des technologies, des gouvernances… • La conception pluraliste, elle, est favorable à l’altermondialisme. À savoir, opposition au libéralisme, recherche d’alternatives globales et systémiques, autonomie des peuples, démocratisation des institutions, protections de l’environnement, arrêt de la surexploitation des ressources, solidarité, davantage de coopération que de concurrence… Pourquoi étendre à la mondialisation le combat pacifique mené contre l’armée, pourvoyeuse de désastres humains et matériels, par exemple ? Parce qu’elle cause davantage les injustices sociales et les inégalités financières, qu’elle œuvre à 99% en faveur d’une élite richissime, qu’elle impose de faire payer partout l’argent cher à ceux qui n’en ont pas, qu’elle argumente, l’air pénétré de condescendances humiliantes « qu’on ne peut pas aller contre les chiffres du calcul froid des risques » afin de licencier sans le moindre remords et délocaliser les entreprises, que cette mondialisation imaginée par le grand capitalisme génère des désespoirs sociaux et des misères, dont elle n’a que faire et qui n’ébranlent même pas sa conscience, pour peu que ses responsables en aient une. Telle est l’entrée en matière de Frédéric Gros, auteur de Désobéir, paru aux Éditions Flammarion (2019). Ainsi, il constate que la mondialisation « innocente celui qui engrange des bénéfices », c’est l’arrogance face au désespoir, les règles de solidarité s’effritent, et ces décideurs agissent de plus en plus pour inculquer la notion que « le sens à la vie passe par la consommation à outrance ». En présence de cela, la Terre est aussi très fatiguée, voire exténuée, d’être salie, polluée, encrassée, violée. La base vitale est atteinte, le cycle de la renaissance des espèces vivantes et des ressources naturelles est brisé. Alors, pourquoi encore se taire ? Se résigner ? Allons-nous continuer à laisser faire, à nous comporter en spectateurs blasés, à regarder ailleurs, ou allons-nous enfin ouvrir les yeux ? Cette passivité devient mortelle. N’est-il pas temps de réagir ? De désobéir et de devenir des « dissidents civiques » ? « Désobéir est une déclaration d’humanité, déclare encore Frédéric Gros. Désobéir peut-être une victoire sur soi, une victoire contre le conformisme généralisé et l’inertie du monde. » Une fois encore, Fréquence Terre monte au créneau pour, comme le dit si bien Michel Lancelot dans sa célèbre émission Campus sur Europe 1 dans les années 1960, dont l’audimat se situait aux alentours des deux à sept millions d’auditeurs par soirée : « Je participe personnellement dans mon domaine de la radio à un engagement moral en proposant des témoignages, pamphlets, réflexions, enquêtes et interviews, qui donnent à l’auditeur les principaux aspects de notre époque et mes sentiments, inévitablement par ce que j’ai vu, entendu et vécu, apparaissent ça et là. » Comme dit Albert Camus : « En tant que journaliste, il faut prendre conscience de son appartenance au monde de son temps, renoncer à une position de simple spectateur et mettre sa pensée ou son art au service d’une cause. Il faut s’engager. » Et de journaliste engagé à citoyen engagé, le pas doit à présent être franchi en urgence.

    Développer la conscience (2/2)

    Play Episode Listen Later Apr 11, 2021 4:33


    Récemment, je posais la question suivante sur les réseaux sociaux : "La fraternité et la solidarité sont de plus en plus sacrifiées sur l’autel d’une « liberté » individuelle méprisant le respect de l’Autre, s’agit-il d’un nouveau paradigme sociétal ?" Comme d’habitude, suis-je tenté de dire, il n’y eut pas d’échanges sur le fond et, le hasard faisant à nouveau bien les choses, j’ai reçu au même moment en service de presse La fraternité globale (Éditions érès, 2021) de Michel Joli, docteur en médecine qui exerça une carrière à l’armée, quitta cette dernière pour cofonder l’association « France-Libertés » dont le slogan est « Défendre les droits humains et les biens communs du vivant » prônant de la sorte un monde plus solidaire. Le logo de cette association représente deux arbres : le chêne symbole de justice et l’olivier incarnant la paix. Le sous-titre de l’essai est « (La Fraternité globale) Expliquée à ceux qui veulent changer le monde ». Certes, le monde a évolué avec d’indéniables avancées et progrès notoires en matière de médecine, pour ne citer qu’un exemple, mais il y a lieu, pour l’auteur, d’établir le ‘‘bien commun de l’humanité’’ en urgence face à la destruction de la planète, à l’augmentation des inégalités sociales, au manque de perspectives concrètes pour le mieux-vivre ensemble tant promis. Dans des temps très lointains existaient dans le monde entier les ‘‘communs’’, c’est-à-dire des biens tels les sources, terres agricoles, espaces boisés… n’appartenant à personne et entretenus par la collectivité. Le principe de ‘‘commune fraternelle’’ était donc de mise. Puis, tout cela fut accaparé par des moines, des aristocrates, des industriels… à leur profit, bien sûr, menant les peuples à la servitude. À ce jour, ce sont principalement des multinationales qui ont pris le relais. Les confinements, surtout le premier, dus à la pandémie Covid-19, ont démontré qu’un certain ‘‘retour aux sources’’ était possible en allant à l’essentiel de nos besoins et non à ceux dictés par le capitalisme. La lecture de cet ouvrage me donne donc l’occasion de le commenter en m’appuyant également sur un texte de juin 2020, titré Trois choses démontrées par le confinement,[1] que j’avais publié. Ainsi, dans un article, Jacques Littauer[2], avait établi un constat en trois points : ‘‘ Le confinement aura démontré trois choses. Un : notre économie s’effondre dès qu’elle cesse de vendre des trucs inutiles à des gens surendettés. Deux : il est parfaitement possible de réduire fortement la pollution. Trois : les personnes les moins bien payées du pays sont les plus essentielles à son fonctionnement.’’ Dans le même contexte, il dit encore que ‘‘ de nombreux cadres se sont rendu compte que tout tournait mieux sans eux, et qu’ils étaient à la merci, pour leurs besoins quotidiens, de personnes à qui ils n’accordent guère de considération en temps normal : caissiers, livreurs, éboueurs.’’ Quant à Michel Joli, il propose ‘‘d’organiser la vie quotidienne dans la proximité et le partage et il est indispensable d’organiser, au bénéfice de tous les membres de la communauté humaine, une régulation intelligente du patrimoine de la planète en veillant à son maintien, à son renouvellement et à l’absence d’effets toxiques de l’activité humaine (pollutions, réchauffement, catastrophes techniques et sanitaires). C’est un vaste chantier technique et politique qui pourrait disposer de tous les atouts de la planification intelligente et moderne pour gérer, observer, quantifier, répartir et satisfaire équitablement les besoins de la population humaine, sans nuire à son environnement vital.’’ Alors, comment agir concrètement avec tout cela ? Sans hésitation, Michel Joli prône l’altermondialisme comme unique solution ‘‘ à la fois pour lutter contre le capitalisme et pour développer la conscience d’une communauté de destin’’. Puisse-t-il être lu et entendu ! [1] Référence à Charlie Hebdo du 25 juin 2020.

    Comment unir tous les humains ? (1/2)  

    Play Episode Listen Later Apr 1, 2021 3:44


    Une personne qui apprécie Ivan Illich attire déjà mon attention, parce que dans les années 1970 j’étais enthousiasmé et interpellé par la lecture de celui qui influença positivement toute une génération au grand dam des dominants. De plus, quand cette personne ajoute qu’elle fut séduite par l’humanisme et le courage de René Dumont, un pionnier de l’écologie en France, et qu’elle dédie son livre à Greta Thunberg, porte-parole écologiste de la jeunesse militante, je me suis dit que j’allais lire son ouvrage avec un intérêt décuplé. Cette personne, c’est Michel Joli qui vient de publier aux Éditions érès un essai consacré à la Fraternité globale, avec en sous-titre « Expliquée à ceux qui veulent changer le monde ». D’emblée, un constat au sujet de ce concept de la Fraternité : « Nous pouvons aujourd’hui considérer que, au cœur de la complexité de la civilisation, la Fraternité constitue la seule caractéristique universelle qui unit tous les humains. Le phénomène fraternel est bien ce sentiment de solidarité incrusté au fond de chaque être humain. » Hélas, sous les coups de boutoir de l’économie libérale productiviste et d’un égocentrisme exacerbé chez de nombreux citoyens, cette fraternité est en « voie de disparition ». Pourtant, explique Michel Joli, « la solidarité a un effet direct en matière de secours, elle fonde aussi un sentiment de proximité utile, de cohésion et de solidité de la trame sociale qui nous supporte, loin d’être une forme de soumission à un ordre extérieur, elle est surtout une affirmation de soi ». J’ai apprécié sa phrase qui devrait être méditée par tous les citoyens, particulièrement les nombrilistes : « Il ne peut y avoir de bonheur individuel sans bonheur collectif. » L’auteur assène également une raison à la perte du sens fraternel que Fréquence Terre constate depuis deux lustres : « Dans les pays développés, la fraternité devint sans objet, remplacée par la concurrence économique et l’adhésion forcée à l’individualisme libéral. » Mais, au juste, qu’est la Fraternité aux yeux de l’auteur ? « C’est le temps disponible, le partage, l’engagement, la solidarité, les limites éthiques, le bon usage des techniques et de la science, le rapport à la nature… C’est aussi la participation de tous aux débats essentiels, mieux mobiliser la raison en lieu et place de l’avidité pour fixer les limites humanistes au progrès dans le respect des ressources de la Terre. » Et, Michel Joli d’expliquer que tout cela fut possible et démontré lors de ces derniers mois, je le cite « dans le dos de nos dirigeants empêtrés dans leur ego, leurs compétitions stériles et leur persistance obstinée dans l’erreur. » C’était sans encore connaître les réactions égoïstes de plus en plus marquantes pour boycotter les mesures sanitaires en ces temps de pandémie, je suppose. À bientôt pour la suite de cette lecture importante, celle qui pousse à la réflexion critique et non à l’endoctrinement ou à la manipulation.    

    Qui trompe qui ?

    Play Episode Listen Later Mar 23, 2021 2:30


    Mon frère, ce zéro est le titre accrocheur du roman de Colin Thibert paru aux Éditions Héloïse d’Ormesson et qui, en plus, affiche un bandeau en forme de question qui interpelle d’emblée le lecteur : « Qui trompe qui ? » Oui, qui trompe qui, au juste ? Colin Thibert, entre autres spécialisé dans la Série noire, explique qu’Antoine Percier, autoproclamé expert en toilettes sèches, le nec plus ultra écologique en ce domaine, casquette vissée sur le crâne, un gars pas très gâté par la nature avec ses dents pourries et son bégaiement, est convaincu d’une chose dans son existence passablement chahutée : son pote Canard, Sylvain Canard de son vrai nom, est sur un coup de plusieurs millions d’euros. Il tente même de convaincre Jean-Jacques, le viking blond, grand, baraqué, autre membre du trio, mais celui-ci n’est pas du tout enclin à braquer une banque, un fourgon blindé, un commerce de produits de luxe, genre bijouterie. Alors, Canard, tatoué, percing, crâne rasé, l’œil perpétuellement aux aguets, explique posément en enfilant les cannettes de bière, que Thibault Dastry, un milliardaire, patron de journaux, de stations de radio et de télévision, a un frère, Julien. Jusqu’ici, rien de bien spécial dans la trame du polar, je vous l’accorde, mais, le lecteur doit savoir que le magnat de la presse cache soigneusement son parent à raison de 7.580 euros par mois dans un asile, car le pauvre est « taré » et que cela ferait mauvais genre que la planète entière l’apprenne. Alors, le plan de Canard est de révéler au monde entier cette situation, tout bonnement. Enfin, c’est ce qu’il croit. Voilà. Vous en connaissez déjà assez sur ce qui vous attend dans ce roman qui, vraiment, sort de l’ordinaire. Allez ! Un tout dernier indice : Thibault Dastry avait magouillé avec des banques monégasques pour rebondir dans des paradis fiscaux et davantage éluder le fisc et, surtout, qu’à un moment donné, il dut choisir entre son frère et ses secrets bancaires.  

    Angela Davis : « Je suis optimiste car nous avons généré de nouveaux espoirs »

    Play Episode Listen Later Mar 18, 2021 6:21


    Angela Davis d’Éric Fottorino, livre publié en 2020 par Légende (Photo P.Gf), ne peut qu’attirer l’attention en librairie compte tenu de son grand format et des nombreuses photos qui l’illustrent, mais aussi par le sujet consacré à ce célèbre personnage qui reste une icône pour maintes personnes. Angela Davis, âgée de 77 ans, militante américaine emblématique des Droits humains, professeure de philosophie à Santa Cruz avec « Histoire de la prise de conscience », continue de défrayer la chronique, non seulement par ses nombreuses publications et apparitions publiques, mais également par son engagement citoyen qui perdure depuis les années 1970. À cette époque, elle fut emprisonnée durant près de deux années aux motifs de « meurtre, kidnapping et conspiration » lors d’une action du « Black Panther Party », un mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine. Cette arrestation eut un retentissement international et la jeune femme reçut le soutien de personnalités comme Louis Aragon et Jean Prévert et celui de centaines de milliers de manifestants, dont je fus, à travers le monde. Après son procès qui se déroula en 1972 où elle fut innocentée, elle poursuivit sans relâche son combat pour la paix, contre le racisme, pour les droits des femmes… Si la pandémie au COVID-19 m’empêcha une rencontre prévue l’année dernière avec elle à Bruxelles en « présentiel », comme on dit à présent, après maints contacts et grâce à l’autorisation et l’aimable intervention de Stéphane Decrey du Forum des Droits humains à Genève[1], voici la quintessence d’une « rencontre virtuelle » avec Angela Davis (photo : capture d’écran P.Gf). Jeunesse et ségrégation raciale « Le fait d’être entrée dans un mouvement qui désirait transformer l’histoire, est venu de mon enfance en Alabama quand ma mère me disait que la ségrégation raciale n’était pas éthique, que ce n’était pas l’ordre sous lequel nous devions vivre et que nous devions changer cette situation, en somme que nous devions défier le racisme structurel. » Un mouvement collectif « J’ai toujours développé la perspective d’une lutte internationale collective pour transformer le monde dans les nombreuses campagnes où je me suis impliquée. Ce fut d’ailleurs une conscience collective qui m’aida à rester en vie et à échapper à la chambre à gaz. » Émergence d’une conscience collective « Compte tenu du nombre impressionnant de violences policières à l’égard des Noirs, d’aucuns disent que rien n’a changé. Pour ma part, je constate que de plus en plus de personnes blanches ont rejoint le mouvement antiraciste lors des manifestations ayant lieu suite aux assassinats de George Floyd et d’autres et, ensuite, ma position est que nous devons apprendre à reconnaître nos victoires, même les petites, même si elles n’arrivent pas à transformer les conditions que nous souhaitons changer, nous devons quand même reconnaître que notre activisme radical fait la différence et permet l’émergence d’une conscience collective du caractère institutionnel, systémique et structurel du racisme. » Optimisme « Naguère le racisme était traité comme un défaut individuel. Aujourd’hui, je suis optimiste car nous avons généré de nouveaux espoirs.  Partout, dans le monde avec les images des huit dernières minutes de la vie de George Floyd on a reconnu que le lynchage était toujours un phénomène aux États-Unis, que la Justice ne devait pas se réduire à traduire un individu mais un système structurel où des policiers sont fondamentalement entraînés et formés pour exercer la violence. Or, la sécurité des communautés ne peut pas être obtenue par la violence. » Pollution planétaire « Le capitalisme a aussi eu pour moteurs l’esclavagisme et le colonialisme et il faut reconnaître que les idées racistes ont pollué toute la planète. Des jeunes prennent la tête de mouvements de lutte avec de nouvelles approches différentes des années 1960 et j’apprends auprès d’eux la nature coll...

    Robert Badinter : « Je crois à l’exemplarité des Hugo, Camus et Zola »

    Play Episode Listen Later Mar 11, 2021 3:16


    La Grande Librairie sur France 5 de ce mercredi 10 mars 2021, était exclusivement consacrée à Robert Badinter, l’avocat qui obtint l’abolition de la peine de mort en France, écrivain, grand amateur de théâtre et ardent lecteur des Victor Hugo et Albert Camus, militants de cette noble cause, qu’il cita devant les élus du peuple pour argumenter ses propos, mais aussi d’Émile Zola, auteur de J’accuse et défenseur de Dreyfus, injustement accusé d’avoir trahi la nation. « Je crois à l’exemplarité » déclara d’emblée d’émission Robert Badinter. Et, avec Camus, il fut servi puisque, à travers la présente chronique, c’est encore une occasion pour feuilleter À Combat (Folio), son important essai reprenant les éditoriaux du temps où le Prix Nobel de Littérature fut journaliste au quotidien Combat. J’y ai lu à la date du 23 mai 1945 : « La civilisation matérielle que nous poussons sans arrêt devant nous, ne se sauvera que si elle parvient un jour à libérer plus profondément tous ceux qu’elle asservit » ou, encore, dans le même éditorial, « Voulez-vous sérieusement être haïs par des hommes, comme vous avez haï des hommes ? Si non, accueillez ces hommes auprès de vous et faites-en vos égaux. » Un mois plus tard, le 27 juin 1945, Camus écrivait : « Il faut faire de bonnes lois si l’on veut avoir de bons gouvernés » et, concernant le Procès Pétain auquel il assista en partie, tout en vilipendant « ce vieillard vaniteux », il dit attendre « un jugement explicite dont les attendus soient évidents pour tous » et lança « Toute condamnation à mort répugne à la morale ». Robert Badinter rendit donc un hommage appuyé à ce genre d’écrivain engagé : « Mon parcours doit beaucoup à la lecture, elle est inhérente à ma vie. Je quittais les manuels de Droit pour Camus, dont l’Étranger et La Peste. Camus fut une grande source dans ma vie. Ce n’était pas seulement de la lecture de divertissement, mais elle fit partie de la formation de mon caractère et de mon idéal et me fit prendre conscience de la valeur du mot ‘‘juste’’... » Prise écran France 5 Sa reconnaissance envers Victor Hugo fut aussi omniprésente durant cette émission : « Je suis hugolâtre, car je suis convaincu qu’il a sauvé bien plus de vies humaines que n’importe quel avocat ! » Et puis, autre comportement exemplaire aux yeux de l’avocat : Émile Zola. « Un exemple parce que rien ne le força à se jeter dans l’affaire Dreyfus. Il fut poursuivi par une haine allant peut-être jusqu’à sa mort. Zola a été un moment de la conscience humaine et il a payé le prix de la vérité ! Il fut un grand exemple de courage. » Et de conclure sur une généralité qu’il est bon de rappeler : « Le livre est un monde et s’en priver, c’est se priver d’une joie. »

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