Retransmission audio des conférences de l'Institut national du patrimoine
Interventions de Dominique Guillaud, directrice de recherche au PALOC - (Patrimoines locaux, environnement & globalisation / IRD, MNHN) – « Émergences, appropriations et usages des patrimoines », et Dana Rappoport, anthropologue au CASE - Centre Asie du Sud Est Politiques culturelles, patrimoines locaux et approches collaboratives dans l'est insulindienPOPEI-coll vise à renforcer le dialogue entre politiques culturelles, science et patrimoines locaux. Les recherches collaboratives menées en Indonésie orientale et au Timor Est cherchent à analyser les arènes des politiques culturelles, et à mettre en regard les représentations locales et scientifiques des patrimoines locaux. Elles s'emploient à identifier divers dispositifs de valorisation collaborative, de sensibilisation à la question des patrimoines locaux, de transfert de savoir-faire. Pour une identification et une reconnaissance institutionnelle des patrimoines locaux de l'est de l'Insulinde (Atauro, Timor Est et Tanjung Bunga, Flores, Indonésie)Le projet s'intéresse à deux sociétés de l'Est de l'Insulinde (Atauro, Timor-Est ; et Tanjung Bunga, Flores en Indonésie), où s'expriment des politiques culturelles différentes, mais qui dans les deux cas ne parviennent pas à refléter les visions patrimoniales des populations. L'objectif principal est d'analyser par une approche interdisciplinaire la pertinence locale de la notion de patrimoine afin d'explorer, sur un mode collaboratif avec les populations locales, des solutions originales pour leur promotion et leur transmission, en coopération avec les administrations régionales. Cet objectif se décline à travers 3 WP: WP1/ conduire l'analyse et la catégorisation des objets et des pratiques des politiques culturelles nationales et régionales (les arènes des politiques culturelles) ; WP2/ organiser la documentation à l'échelle villageoise et dans différents domaines (oralité, chant, territorialité, mais aussi biodiversité) des catégories locales de patrimoines, et documenter leurs modes de gestion et d'appropriation ; WP3/ assurer la reconnaissance et la durabilité de ces patrimoines locaux via des ateliers réunissant populations et responsables du champ patrimonial, des restitutions aux communautés villageoises et des opérations de valorisation locales, nationales et internationales (promotion locale, expositions, conférences).Le projet comporte aussi une dimension réflexive sur la notion de patrimoine envisagé dans la perspective des communautés et des institutions, et des formations visant à promouvoir la logique collaborative du projet auprès des étudiants et partenaires locaux (WP0).
Intervention de Dominique Frère, professeurà l'Université de Bretagne Sud à Lorient, membre du laboratoire TEMOS (UMR 9016) Enregistré le 4 avril 2022
Titre complet : Le droit de participer à la vie culturelle et les lieux culturels du commun : égalité et non-discrimination, protection des identités culturelles et expérimentations démocratiques Intervention de Céline Romainville, professeure de droit constitutionnel (Université catholique de Louvain) Les lieux culturels du communLes récents débats autour des demandes de restitution ainsi que l'émergence de multiples musées communautaires ces dernières années interrogent la vocation universaliste que les réflexions post-révolutionnaires ont inscrite au cœur de l'identité du musée. Confronté au repli croissant de la conservation du patrimoine vers les seules communautés qui l'ont généré, le musée devient le lieu privilégié de la confrontation entre universalité et commun(s). Considérant qu'aucun lieu ne peut être seul le théâtre de l'histoire universelle, le philosophe Souleymane Bachir Diagne constate qu'il n'y a aucun musée universel sur le sol africain et invite par conséquent à rompre avec l' “européocentrisme” qui leur serait inhérent. Au-delà du seul musée, les communs interrogent plus largement les pratiques culturelles en favorisant l'émergence de tiers lieux. Investis de manière spontanée par des collectifs en dehors de tout contrôle étatique ou de toute structure associative, ils connaissent un succès croissant et ouvrent de nouvelles perspectives à la mise en commun des lieux de culture. Enregistré le 30 mars 2022
Intervention de Marc Drouet, directeur régional des affaires culturelles Auvergne Rhône-Alpes Les lieux culturels du communLes récents débats autour des demandes de restitution ainsi que l'émergence de multiples musées communautaires ces dernières années interrogent la vocation universaliste que les réflexions post-révolutionnaires ont inscrite au cœur de l'identité du musée. Confronté au repli croissant de la conservation du patrimoine vers les seules communautés qui l'ont généré, le musée devient le lieu privilégié de la confrontation entre universalité et commun(s). Considérant qu'aucun lieu ne peut être seul le théâtre de l'histoire universelle, le philosophe Souleymane Bachir Diagne constate qu'il n'y a aucun musée universel sur le sol africain et invite par conséquent à rompre avec l' “européocentrisme” qui leur serait inhérent. Au-delà du seul musée, les communs interrogent plus largement les pratiques culturelles en favorisant l'émergence de tiers lieux. Investis de manière spontanée par des collectifs en dehors de tout contrôle étatique ou de toute structure associative, ils connaissent un succès croissant et ouvrent de nouvelles perspectives à la mise en commun des lieux de culture. Enregistré le 30 mars 2022
Pour la quatrième année consécutive, les élèves conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP) organisent conjointement avec les doctorants de l'Institut des sciences sociales du politique (ISP – UMR 7220) une journée d'étude portant sur des problématiques communes au droit et au patrimoine. Elle s'est déroulé le 30 mars 2022 et a investi, en quatre séquences, les nouveaux enjeux dans le champ de la culture et du patrimoine, au prisme des communs.
Intervention de Laurence Tranoy, maître de conférences à l'Université de La Rochelle Socialiser les communsL'irruption des communs dans le domaine patrimonial revêt plusieurs aspects : transformation des politiques publiques et des modes de gouvernance, émergence de nouveaux modèles culturels, élargissement des attentes des publics en matière de participation et de mise en partage des collections. Face à ces mutations qui induisent la déconstruction d'une certaine institutionnalisation de la conservation du patrimoine etinterrogent la prise en charge des communs culturels par des professionnels aux profilssociologiques peu diversifiés, des modes alternatifs d'administration du monde culturel apparaissent et les pratiques professionnelles du secteur se renouvellent. Visant à mieux socialiser les patrimoines et à susciter de nouveaux rapports sociaux culturels avec les publics, ces innovations inscrivent le patrimoine dans une dynamique de communs. Se jouent également la légitimité des politiques publiques orientées sur la protection d'un patrimoine commun et la reconnaissance sociale de ces dernières. Enregistré le 30 mars 2022
Pour la quatrième année consécutive, les élèves conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP) organisent conjointement avec les doctorants de l'Institut des sciences sociales du politique (ISP – UMR 7220) une journée d'étude portant sur des problématiques communes au droit et au patrimoine. Elle s'est déroulé le 30 mars 2022 et a investi, en quatre séquences, les nouveaux enjeux dans le champ de la culture et du patrimoine, au prisme des communs.
Discussion modérée par Baptiste Roelly, élève-conservateur à l'Institut national du patrimoine Enregistré le 30 mars 2022
Intervention de Clara Gavelli, doctorante en droit privé, IRJS - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Une appropriation culturelle des communs ?Plusieurs décisions ont récemment admis la possibilité d'une appropriation culturelle d'éléments patrimoniaux considérés comme appartenant à des communautés spécifiques. Si cette jurisprudence n'en est qu'à ses prémices, elle n'en invite pas moins à imaginer de nouveaux modes de protection des communs et à interroger les modalités de réparation requises par leurs abus ou usurpations. Si l'attribution de droits apparentés aux droits d'auteurs à des communautés soucieuses de défendre leur patrimoine peut à cet égard apparaître comme une solution, de nombreuses questions demeurent en suspens et invitent à élaborer sur ce point une What If History juridique : à quelles conditions peut-on reconnaître à une communauté des droits de propriété intellectuelle sur un patrimoine immatériel ? Serait-il souhaitable d'instaurer un domaine public payant pour gérer collectivement ce patrimoine et le protéger de détournements à visées commerciales ? En plus d'interroger la notion d'appropriation culturelle, il s'agit également d'interroger son irruption récente dans les pratiques institutionnelles de conservation du patrimoine. Les prises de conscience et revendications communautaires qui caractérisent notre époque pourraient-elles désormais interdire à des professionnels de la culture de travailler sur un sujet relevant d'une autre catégorie sociale ou ethnique que celle dont ils relèvent ? Les communs sont-ils réellement mieux gardés par les détenteurs des pratiques culturelles ? Enregistré le 30 mars 2022
Intervention d'Ambre Tissot, doctorante en droit public à l'Institut des Sciences sociales du Politique, ENS Paris-Saclay Les droits culturels : les communs favorisent-ils l'accès à la culture ? Dans un contexte de débats autour de la mise en œuvre des droits culturels, les communs invitent à (re)penser l'accès à la culture par le prisme de ses apports démocratiques ou du mode d'évaluation de ses bienfaits. Qu'ils soient compris comme les indicateurs d'uneéconomie du bien-être ou apportent de nouvelles réponses aux exigences toujours croissantesde démocratie participative et de contrôle des activités de l'État, les communs interrogent par le biais des droits culturels des habitudes bien installées portant notamment sur le rôle et l'organigramme des archives publiques ou sur les effets concrets de l'accès à la culture sur le développement individuel. De multiples cas d'espèce démontrent qu'à chaque fois, l'enjeu consiste à adopter une démarche de co-construction de l'accès à la culture avec l'aide de communautés ou d'individus soucieux de prendre part à la mise en œuvre des politiques culturelles et de peser sur leurs orientations. Enregistré le 30 mars 2022
Intervention d'Isolde Pludermacher, conservatrice en chef du département des peintures au Musée d'Orsay précédée d'une introductions de Baptiste Roelly, élève-conservateur à l'Institut national du patrimoine Une appropriation culturelle des communs ?Plusieurs décisions ont récemment admis la possibilité d'une appropriation culturelle d'éléments patrimoniaux considérés comme appartenant à des communautés spécifiques. Si cette jurisprudence n'en est qu'à ses prémices, elle n'en invite pas moins à imaginer de nouveaux modes de protection des communs et à interroger les modalités de réparation requises par leurs abus ou usurpations. Si l'attribution de droits apparentés aux droits d'auteurs à des communautés soucieuses de défendre leur patrimoine peut à cet égard apparaître comme une solution, de nombreuses questions demeurent en suspens et invitent à élaborer sur ce point une What If History juridique : à quelles conditions peut-on reconnaître à une communauté des droits de propriété intellectuelle sur un patrimoine immatériel ? Serait-il souhaitable d'instaurer un domaine public payant pour gérer collectivement ce patrimoine et le protéger de détournements à visées commerciales ? En plus d'interroger la notion d'appropriation culturelle, il s'agit également d'interroger son irruption récente dans les pratiques institutionnelles de conservation du patrimoine. Les prises de conscience et revendications communautaires qui caractérisent notre époque pourraient-elles désormais interdire à des professionnels de la culture de travailler sur un sujet relevant d'une autre catégorie sociale ou ethnique que celle dont ils relèvent ? Les communs sont-ils réellement mieux gardés par les détenteurs des pratiques culturelles ? Enregistré le 30 mars 2022
Les élèves conservatrices et conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP) et de l'Institut national des études territoriales (Inet) ont choisi d'explorer les rapports entre sensorialité et patrimoines à l'occasion d'une journée d'étude organisée le 4 avril 2022 dans l'auditorium du musée de la Musique. Le colloque montrera comment l'attention portée aux différents sens renouvelle l'étude et l'appréhension des sites, des monuments, des musées et des archives. L'évolution des interdits associés aux lieux et objets patrimoniaux (« Ne pas toucher », « Ne pas s'asseoir », « Ne pas manger »…) ont, depuis le XIXe siècle, largement contribué à cantonner la compréhension du patrimoine au seul sens de la vue. De nombreuses initiatives dans les domaines de la recherche, de la restitution aux visiteurs ou de la création contemporaine remettent aujourd'hui en cause ce primat d'une approche visuelle et cognitive. Du point de vue scientifique, l'affirmation d'une histoire des sensibilités comme champ à part entière des études historiques interroge la conservation et la présentation au public d'une histoire de l'ouïe, du toucher, de l'odorat ou du goût. Parallèlement, les sens inspirent de nouvelles initiatives à destination des publics pour présenter le patrimoine sous l'angle de l'expérience. Il s'agira donc d'explorer les sens en tant qu'objets patrimoniaux et modalités d'accès à ceux-ci.
Intervention de David Howes, professeur au département de sociologie et d'anthropologie de l'Université de Concordia (Montréal, Canada) et directeur du Centre for Sensory Studies Les élèves conservatrices et conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP) et de l'Institut national des études territoriales (Inet) ont choisi d'explorer les rapports entre sensorialité et patrimoines à l'occasion d'une journée d'étude organisée le 4 avril 2022 dans l'auditorium du musée de la Musique. Le colloque montrera comment l'attention portée aux différents sens renouvelle l'étude et l'appréhension des sites, des monuments, des musées et des archives. L'évolution des interdits associés aux lieux et objets patrimoniaux (« Ne pas toucher », « Ne pas s'asseoir », « Ne pas manger »…) ont, depuis le XIXe siècle, largement contribué à cantonner la compréhension du patrimoine au seul sens de la vue. De nombreuses initiatives dans les domaines de la recherche, de la restitution aux visiteurs ou de la création contemporaine remettent aujourd'hui en cause ce primat d'une approche visuelle et cognitive. Du point de vue scientifique, l'affirmation d'une histoire des sensibilités comme champ à part entière des études historiques interroge la conservation et la présentation au public d'une histoire de l'ouïe, du toucher, de l'odorat ou du goût. Parallèlement, les sens inspirent de nouvelles initiatives à destination des publics pour présenter le patrimoine sous l'angle de l'expérience. Il s'agira donc d'explorer les sens en tant qu'objets patrimoniaux et modalités d'accès à ceux-ci.
Intervention de Anne-Sophie Grassin, cheffe adjointe du service culturel et de la politique des publics au Musée de Cluny en charge du pilotage du « groupe d'intérêt spécial » dédié à la médiation sensible au sein de l'ICOM CECA Les élèves conservatrices et conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP) et de l'Institut national des études territoriales (Inet) ont choisi d'explorer les rapports entre sensorialité et patrimoines à l'occasion d'une journée d'étude organisée le 4 avril 2022 dans l'auditorium du musée de la Musique. Le colloque montrera comment l'attention portée aux différents sens renouvelle l'étude et l'appréhension des sites, des monuments, des musées et des archives. L'évolution des interdits associés aux lieux et objets patrimoniaux (« Ne pas toucher », « Ne pas s'asseoir », « Ne pas manger »…) ont, depuis le XIXe siècle, largement contribué à cantonner la compréhension du patrimoine au seul sens de la vue. De nombreuses initiatives dans les domaines de la recherche, de la restitution aux visiteurs ou de la création contemporaine remettent aujourd'hui en cause ce primat d'une approche visuelle et cognitive. Du point de vue scientifique, l'affirmation d'une histoire des sensibilités comme champ à part entière des études historiques interroge la conservation et la présentation au public d'une histoire de l'ouïe, du toucher, de l'odorat ou du goût. Parallèlement, les sens inspirent de nouvelles initiatives à destination des publics pour présenter le patrimoine sous l'angle de l'expérience. Il s'agira donc d'explorer les sens en tant qu'objets patrimoniaux et modalités d'accès à ceux-ci.
Mot d'accueil de Charles Personnaz, directeur de l'Institut national du patrimoine et de Marie-Pauline Martin, directrice du musée de la Musique (Cité de la musique-Philarmonie de Paris) Les élèves conservatrices et conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP) et de l'Institut national des études territoriales (Inet) ont choisi d'explorer les rapports entre sensorialité et patrimoines à l'occasion d'une journée d'étude organisée le 4 avril 2022 dans l'auditorium du musée de la Musique. Le colloque montrera comment l'attention portée aux différents sens renouvelle l'étude et l'appréhension des sites, des monuments, des musées et des archives. L'évolution des interdits associés aux lieux et objets patrimoniaux (« Ne pas toucher », « Ne pas s'asseoir », « Ne pas manger »…) ont, depuis le XIXe siècle, largement contribué à cantonner la compréhension du patrimoine au seul sens de la vue. De nombreuses initiatives dans les domaines de la recherche, de la restitution aux visiteurs ou de la création contemporaine remettent aujourd'hui en cause ce primat d'une approche visuelle et cognitive. Du point de vue scientifique, l'affirmation d'une histoire des sensibilités comme champ à part entière des études historiques interroge la conservation et la présentation au public d'une histoire de l'ouïe, du toucher, de l'odorat ou du goût. Parallèlement, les sens inspirent de nouvelles initiatives à destination des publics pour présenter le patrimoine sous l'angle de l'expérience. Il s'agira donc d'explorer les sens en tant qu'objets patrimoniaux et modalités d'accès à ceux-ci.
Les élèves conservatrices et conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP) et de l'Institut national des études territoriales (Inet) ont choisi d'explorer les rapports entre sensorialité et patrimoines à l'occasion d'une journée d'étude organisée le 4 avril 2022 dans l'auditorium du musée de la Musique. Le colloque montrera comment l'attention portée aux différents sens renouvelle l'étude et l'appréhension des sites, des monuments, des musées et des archives. L'évolution des interdits associés aux lieux et objets patrimoniaux (« Ne pas toucher », « Ne pas s'asseoir », « Ne pas manger »…) ont, depuis le XIXe siècle, largement contribué à cantonner la compréhension du patrimoine au seul sens de la vue. De nombreuses initiatives dans les domaines de la recherche, de la restitution aux visiteurs ou de la création contemporaine remettent aujourd'hui en cause ce primat d'une approche visuelle et cognitive. Du point de vue scientifique, l'affirmation d'une histoire des sensibilités comme champ à part entière des études historiques interroge la conservation et la présentation au public d'une histoire de l'ouïe, du toucher, de l'odorat ou du goût. Parallèlement, les sens inspirent de nouvelles initiatives à destination des publics pour présenter le patrimoine sous l'angle de l'expérience. Il s'agira donc d'explorer les sens en tant qu'objets patrimoniaux et modalités d'accès à ceux-ci.
Les élèves conservatrices et conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP) et de l'Institut national des études territoriales (Inet) ont choisi d'explorer les rapports entre sensorialité et patrimoines à l'occasion d'une journée d'étude organisée le 4 avril 2022 dans l'auditorium du musée de la Musique. Le colloque montrera comment l'attention portée aux différents sens renouvelle l'étude et l'appréhension des sites, des monuments, des musées et des archives. L'évolution des interdits associés aux lieux et objets patrimoniaux (« Ne pas toucher », « Ne pas s'asseoir », « Ne pas manger »…) ont, depuis le XIXe siècle, largement contribué à cantonner la compréhension du patrimoine au seul sens de la vue. De nombreuses initiatives dans les domaines de la recherche, de la restitution aux visiteurs ou de la création contemporaine remettent aujourd'hui en cause ce primat d'une approche visuelle et cognitive. Du point de vue scientifique, l'affirmation d'une histoire des sensibilités comme champ à part entière des études historiques interroge la conservation et la présentation au public d'une histoire de l'ouïe, du toucher, de l'odorat ou du goût. Parallèlement, les sens inspirent de nouvelles initiatives à destination des publics pour présenter le patrimoine sous l'angle de l'expérience. Il s'agira donc d'explorer les sens en tant qu'objets patrimoniaux et modalités d'accès à ceux-ci.
Intervention de Jérôme Glicenstein, professeur au département d'Arts plastiques de l'Université Paris VIII, responsable du master « Médiation, exposition, critique » et rédacteur en chef de la revue Marges Les élèves conservatrices et conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP) et de l'Institut national des études territoriales (Inet) ont choisi d'explorer les rapports entre sensorialité et patrimoines à l'occasion d'une journée d'étude organisée le 4 avril 2022 dans l'auditorium du musée de la Musique. Le colloque montrera comment l'attention portée aux différents sens renouvelle l'étude et l'appréhension des sites, des monuments, des musées et des archives. L'évolution des interdits associés aux lieux et objets patrimoniaux (« Ne pas toucher », « Ne pas s'asseoir », « Ne pas manger »…) ont, depuis le XIXe siècle, largement contribué à cantonner la compréhension du patrimoine au seul sens de la vue. De nombreuses initiatives dans les domaines de la recherche, de la restitution aux visiteurs ou de la création contemporaine remettent aujourd'hui en cause ce primat d'une approche visuelle et cognitive. Du point de vue scientifique, l'affirmation d'une histoire des sensibilités comme champ à part entière des études historiques interroge la conservation et la présentation au public d'une histoire de l'ouïe, du toucher, de l'odorat ou du goût. Parallèlement, les sens inspirent de nouvelles initiatives à destination des publics pour présenter le patrimoine sous l'angle de l'expérience. Il s'agira donc d'explorer les sens en tant qu'objets patrimoniaux et modalités d'accès à ceux-ci.
Interventions de MylènePardoen, archéologue des paysages sonores, musicologue et Martin Guesney,ingénieur du son (IE/CNRS à la MSH LSE – Maison des sciences de l'Homme de LyonSaint-Étienne) Les élèves conservatrices et conservateurs de l'Institut national du patrimoine (INP) et de l'Institut national des études territoriales (Inet) ont choisi d'explorer les rapports entre sensorialité et patrimoines à l'occasion d'une journée d'étude organisée le 4 avril 2022 dans l'auditorium du musée de la Musique. Le colloque montrera comment l'attention portée aux différents sens renouvelle l'étude et l'appréhension des sites, des monuments, des musées et des archives. L'évolution des interdits associés aux lieux et objets patrimoniaux (« Ne pas toucher », « Ne pas s'asseoir », « Ne pas manger »…) ont, depuis le XIXe siècle, largement contribué à cantonner la compréhension du patrimoine au seul sens de la vue. De nombreuses initiatives dans les domaines de la recherche, de la restitution aux visiteurs ou de la création contemporaine remettent aujourd'hui en cause ce primat d'une approche visuelle et cognitive. Du point de vue scientifique, l'affirmation d'une histoire des sensibilités comme champ à part entière des études historiques interroge la conservation et la présentation au public d'une histoire de l'ouïe, du toucher, de l'odorat ou du goût. Parallèlement, les sens inspirent de nouvelles initiatives à destination des publics pour présenter le patrimoine sous l'angle de l'expérience. Il s'agira donc d'explorer les sens en tant qu'objets patrimoniaux et modalités d'accès à ceux-ci.
Conférence de Renata de Castro Menezes est professeure associée du Département d'Anthropologie du Musée Nationale, de l'Université fédérale de Rio de Janeiro. Elle est directrice de recherche au Cnpq et à Faperj. Au Brésil le concept de « patrimoine » et sa classification ont émergé lors de la formation des États nationaux, mais ce concept subit des redéfinitions constantes, précisément parce qu'il est lié à d'autres processus socio-historiques. Dans le contexte plus large des débats sur le patrimoine, le cas brésilien peut être intéressant car il permet une réflexion sur les dimensions immatérielles du patrimoine depuis les années 1920-1930. Plus récemment, la Constitution brésilienne de 1988, qui inscrit la diversité culturelle interne comme élément constitutif du pays, ouvre la voie à la reconnaissance de droits associés à des revendications patrimoniales. Mais ces dernières années, avec la multiplication des catastrophes patrimoniales dans le pays et les transformations politiques, religieuses et culturelles qu'il connaît, comment se pose la question du patrimoine brésilien ? L'intervention permettra d'en débattre, en s'appuyant sur deux exemples ethnographiques : l'incendie du Musée national et le défilé des écoles de samba à Rio de Janeiro, tous deux considérés comme des monuments du patrimoine brésilien. A propos du séminaire Si les organisations internationales, telles que l'UNESCO ou l'ICOM travaillent depuis des décennies à l'élaboration de définitions communes pour le patrimoine ou pour les musées, les politiques patrimoniales sont avant tout fortement ancrées dans des contextes nationaux et locaux. Elles sont profondément liées à des histoires nationales et leur organisation comme leur conduite s'inscrivent, pour chaque pays, dans la question bien plus large du rôle de l'Etat au sein de la société. Tenter des comparaisons terme à terme des politiques patrimoniales revient bien souvent à risquer le contresens, si n'est prise en compte, en amont de la comparaison, la question de la conception du patrimoine qui s'élabore au sein de chaque pays. On se propose, dans le cadre de ce séminaire, inauguré en 2020 et organisé en partenariat par l'INP et l'UMR Héritages - CY Cergy Paris université, de tenter sinon un tour du monde des conceptions du patrimoine, du moins une pérégrination à travers différents pays ou aires culturelles, du Japon à la Chine, en passant par l'Afrique, le Brésil ou la Grèce.
Au centre de Berlin se dresse de nos jours un grand bâtiment d'allure baroque, avec une tour à coupole autour de laquelle on lit, en lettres d'or sur fond bleu, une inscription d'allure chrétienne. C'est le nouveau Château de Berlin inauguré en 2020, qui remplace le Palais de la République de la RDA inauguré en 1974 et démoli de 2006 à 2008, construit sur le site de l'ancien Château de Berlin des princes électeurs et rois de Prusse bombardé en 1944/45 et dynamité en 1950/51. Qui, de nos jours, accorde une valeur patrimoniale à ce château flambant neuf, qui, pour encore compliquer les choses, abrite sous le nom programmatique de Humboldtforum, la nouvelle présentation des collections d'art non européen déplacées de leur lieu paisible et périphérique de Dahlem, Berlin Ouest?Comment sont perçus les fragments du décor sculptural ancien, récupéré avant ou après le dynamitage en 1950/51, et qui ont été intégrés dans la reconstruction?Qui s'attache aux petits éléments discrets, intégrés dans les zones ambulatoires du Humboldtforum qui témoignent de la présence éphémère sur place du Palais de la République? Comment se fait-il, que les objets d'art et de culture non européens, qu'on a admirés pendant des décennies à Dahlem, sans se préoccuper de questions post-coloniales, soient aujourd'hui sources de violents conflits, que n'avaient pas anticipés les acteurs de la reconstruction du château et du déménagement des collections?
Débats avec Elsa Boromée, conseillère développement durable, Muséum national d'histoire naturelle, et Sandrine Beaujard-Vallet, référente développement durable au Centre Pompidou A propos du séminaire Ce séminaire, qui s'inscrit dans la scolarité des élèves en deuxième année de deuxième cycle de l'École du Louvre et dans la formation initiale des élèves conservateurs de l'INP, propose une approche de la démarche de développement durable appliqué au patrimoine. Il a pour ambition de dresser un état des lieux des pratiques et des approches théoriques dans le domaine. Le séminaire questionne l'articulation entre patrimoine et développement durable (DD). Né dans le domaine de l'environnement, le discours sur la durabilité est désormais étroitement associé au patrimoine. Défini par son caractère « vivant », fondé sur des relations profondes et intrinsèques avec l'économie, l'environnement et la société, cette problématique fait ressortir de façon particulièrement explicite de nouveaux enjeux de durabilité qui dépassent largement ceux classiquement associés à la conservation. La définition du développement durable est ainsi précisée au Sommet de la Terre à Rio, en 1992, en déterminant trois socles : économie, écologie et social. Le développement durable se veut efficace économiquement, équitable socialement et soutenable écologiquement. Cette association transforme les façons d'appréhender le patrimoine et la durabilité et d'agir dans ces deux domaines : d'une part, le patrimoine introduit de nouvelles variables et priorités du DD en imposant de prendre en compte la notion de conservation ; de l'autre, les principes fondateurs du DD élargissent (et bouleversent) le champ du patrimoine. En 2015, l'Inp proposait une première sensibilisation des acteurs du patrimoine aux enjeux du développement durable. Depuis, la conservation du patrimoine est en pleine reconfiguration dans l'optique de concilier l'activité et les pratiques professionnelles aux enjeux liés au développement durable et à l'éco-responsabilité, tout en répondant aux impératifs de la préservation des objets de musées. Comment les différents acteurs du patrimoine (institutions, société civile, communautés) composent avec l'articulation entre durabilité et patrimoine et avec quelles conséquences ? Quelle part le musée peut-il prendre dans cette réflexion/démarche ? En interne au travers de pratiques plus durables, éco-responsables et en externe dans les relations qu'il entretient avec la nature et la société qui l'entoure ? Les séances alterneront apport théoriques et retours d'expériences en privilégiant une approche participative et transversale
Débats avec Florence Bertin, responsable du département des collections, musée des Arts Décoratifs, Sophie Daynes-Diallo, directrice de la production au Musée national Picasso, et Caitlin Southwick, Founder and Executive Director of Ki Culture L'intervention de Mme Caitlin Southwick a lieu en anglais. A propos du séminaire Ce séminaire, qui s'inscrit dans la scolarité des élèves en deuxième année de deuxième cycle de l'École du Louvre et dans la formation initiale des élèves conservateurs de l'INP, propose une approche de la démarche de développement durable appliqué au patrimoine. Il a pour ambition de dresser un état des lieux des pratiques et des approches théoriques dans le domaine. Le séminaire questionne l'articulation entre patrimoine et développement durable (DD). Né dans le domaine de l'environnement, le discours sur la durabilité est désormais étroitement associé au patrimoine. Défini par son caractère « vivant », fondé sur des relations profondes et intrinsèques avec l'économie, l'environnement et la société, cette problématique fait ressortir de façon particulièrement explicite de nouveaux enjeux de durabilité qui dépassent largement ceux classiquement associés à la conservation. La définition du développement durable est ainsi précisée au Sommet de la Terre à Rio, en 1992, en déterminant trois socles : économie, écologie et social. Le développement durable se veut efficace économiquement, équitable socialement et soutenable écologiquement. Cette association transforme les façons d'appréhender le patrimoine et la durabilité et d'agir dans ces deux domaines : d'une part, le patrimoine introduit de nouvelles variables et priorités du DD en imposant de prendre en compte la notion de conservation ; de l'autre, les principes fondateurs du DD élargissent (et bouleversent) le champ du patrimoine. En 2015, l'Inp proposait une première sensibilisation des acteurs du patrimoine aux enjeux du développement durable. Depuis, la conservation du patrimoine est en pleine reconfiguration dans l'optique de concilier l'activité et les pratiques professionnelles aux enjeux liés au développement durable et à l'éco-responsabilité, tout en répondant aux impératifs de la préservation des objets de musées. Comment les différents acteurs du patrimoine (institutions, société civile, communautés) composent avec l'articulation entre durabilité et patrimoine et avec quelles conséquences ? Quelle part le musée peut-il prendre dans cette réflexion/démarche ? En interne au travers de pratiques plus durables, éco-responsables et en externe dans les relations qu'il entretient avec la nature et la société qui l'entoure ? Les séances alterneront apport théoriques et retours d'expériences en privilégiant une approche participative et transversale.
Conférence de Laurier Turgeon, professeur titulaire d'ethnologie et d'histoire, directeur de l'Institut du patrimoine culturel (IPAC), directeur du Laboratoire d'enquête ethnologique et multimédia (LEEM), directeur du programme en sciences historiques et études patrimoniales (BISHEP), Université Laval, Québec, et Valérie Roussel, directrice du Musée Huron-Wendat, Québec A propos du séminaire Si les organisations internationales, telles que l'UNESCO ou l'ICOM travaillent depuis des décennies à l'élaboration de définitions communes pour le patrimoine ou pour les musées, les politiques patrimoniales sont avant tout fortement ancrées dans des contextes nationaux et locaux. Elles sont profondément liées à des histoires nationales et leur organisation comme leur conduite s'inscrivent, pour chaque pays, dans la question bien plus large du rôle de l'Etat au sein de la société. Tenter des comparaisons terme à terme des politiques patrimoniales revient bien souvent à risquer le contresens, si n'est prise en compte, en amont de la comparaison, la question de la conception du patrimoine qui s'élabore au sein de chaque pays. On se propose, dans le cadre de ce séminaire, inauguré en 2020 et organisé en partenariat par l'INP et l'UMR Héritages - CY Cergy Paris université, de tenter sinon un tour du monde des conceptions du patrimoine, du moins une pérégrination à travers différents pays ou aires culturelles, du Japon à la Chine, en passant par l'Afrique, le Brésil ou la Grèce. En partenariat avec l'UMR Héritages- CY Cergy Paris université Enregistré le 16 novembre 2021sur Zoom.
Cette séance du séminaire de recherche « Développement durable et patrimoine » portera sur la question de nouveaux modèles et nouvelles pratiques. Frederic Lyonnet est Ingénieur Arts & Métiers (sortie en 2004). Début de carrière dans le génie civil puis rapidement dans le spectacle vivant au bureau d'étude de l'Opéra de Marseille (2008), puis en Régie Générale au Grand Théâtre de Provence pour le Festival d'Aix. En simultanée des projets en Régie Générale pour le Théâtre de la Criée et Direction Technique du CIAM (Centre International des Arts en Mouvement) avec la gestion du Festival Jours et Nuits de Cirques. Travail aussi sur projets en art contemporain pour accompagnement techniques d'artistes et de projets. Puis retour à l'Opéra de Marseille en tant que Directeur Technique et enfin en 2019 retour au Festival d'Aix pour la direction du Bureau d'étude et des Ateliers de construction de décors. Frédéric Lyonnet présentera la démarche durable dans l'organisation du Festival d'Aix. C'est d'abord une initiative de la Direction technique dont la démarche scientifique a ensuite inspiré les autres services et la direction générale. Les enjeux climatiques sont souvent basés sur des phénomènes physiques complexes, il est ainsi important de former/informer l'ensemble des acteurs participants à la transition afin d'avoir un partage de connaissance possible, des échanges et des démarches volontaires basés sur la bonne compréhension des enjeux et des contraintes. Il semble également indispensable d'avoir une politique RSO clairement pensée, avec des objectifs chiffrés, planifiés et réalistes. Il est nécessaire d'avoir une ambition forte et conscience de l'urgence. L'intervention proposera des exemples concrets de mise en œuvre d'écoconception, leurs apports, leurs limites, les doutes et la nécessité de collaborer afin d'acquérir une culture élargie et être en capacité d'intégrer « naturellement » ces démarches à nos fonctionnements. Olivier Cogne est historien et archiviste de formation. Depuis 2016, il dirige le Musée dauphinois à Grenoble après avoir été directeur du Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère. Ses articles et les ouvrages qu'il a dirigés ont pour principaux sujets l'histoire contemporaine de l'Isère et le protestantisme dauphinois sous l'Ancien Régime. Il a piloté plus d'une trentaine d'expositions parmi lesquelles : Un air d'Italie en 2011, A l'arrière comme au front. Les Isérois dans la Grande Guerre en 2014, Grenoble 1968. Les Jeux olympiques qui ont changé l'Isère en 2018. Il enseigne à Sciences Po Grenoble un cours spécialisé sur le patrimoine à l'épreuve des conflits armés et la muséographie à l'université Savoie Mont Blanc. Il est vice-président de la FEMS (Fédération des écomusées et musées de société) depuis 2019. Engagé dans une politique active d'expositions temporaires depuis les années 80, le Musée dauphinois bénéficie des compétences d'un atelier technique aux savoir-faire multiples : menuiserie, peinture, éclairage... Au rythme de deux à trois expositions par an dans des espaces de plusieurs centaines de mètres carrés, recourant à des scénographies variées, le musée a rapidement entrepris une démarche de réemploi de son matériel jusqu'à constituer un vaste parc. Économique avant de devenir aussi écologique, cette démarche est plus que jamais porteuse de sens aujourd'hui pour son équipe. Depuis plusieurs années, le Musée dauphinois souhaite renforcer cette action autour du domaine des expositions et l'élargir à d'autres champs (éditions, boutiques, etc.) à travers notamment son PSC en cours d'écriture. Cette intervention est aussi l'occasion de revenir sur l'enquête réalisée en 2020 par la FEMS (Fédération des écomusées et musées de société), dont le Musée dauphinois est l'un des membres actifs , et qui avait pour objet les pratiques éco-responsables de ses adhérents. Etienne Bonnet-Cande est administrateur général du musée des Beaux-Arts de Lille.
Cette séance du séminaire de recherche « Ce que patrimoine veut dire » portera sur le thème du « patrimoine de la Grèce ». Si les organisations internationales, telles que l'UNESCO ou l'ICOM travaillent depuis des décennies à l'élaboration de définitions communes pour le patrimoine ou pour les musées, les politiques patrimoniales sont avant tout fortement ancrées dans des contextes nationaux et locaux. Elles sont profondément liées à des histoires nationales et leur organisation comme leur conduite s'inscrivent, pour chaque pays, dans la question bien plus large du rôle de l'Etat au sein de la société. Tenter des comparaisons terme à terme des politiques patrimoniales revient bien souvent à risquer le contresens, si n'est prise en compte, en amont de la comparaison, la question de la conception du patrimoine qui s'élabore au sein de chaque pays. On se propose, dans le cadre de ce séminaire, inauguré en 2020 et organisé en partenariat par l'INP et l'UMR Héritages - CY Cergy Paris université, de tenter sinon un tour du monde des conceptions du patrimoine, du moins une pérégrination à travers différents pays ou aires culturelles, du Japon à la Chine, en passant par l'Afrique, le Brésil ou la Grèce. En partenariat avec l'UMR Héritages- CY Cergy Paris université Séance enregistrée sur Zoom le 12 octobre 2021.
Séance inaugurale du séminaire sur le développement durable et le patrimoine présentée par Nathalie Bondil, directrice du département du musée et des expositions de l'Institut du monde arabe et Ludovic Maggioni, directeur du muséum d'Histoire naturelle de Neuchâtel. Ce séminaire, qui s'inscrit dans la scolarité des élèves en deuxième année de deuxième cycle de l'École du Louvre et dans la formation initiale des élèves conservateurs de l'INP, propose une approche de la démarche de développement durable appliqué au patrimoine. Il a pour ambition de dresser un état des lieux des pratiques et des approches théoriques dans le domaine. Le séminaire questionne l'articulation entre patrimoine et développement durable (DD). Né dans le domaine de l'environnement, le discours sur la durabilité est désormais étroitement associé au patrimoine. Défini par son caractère « vivant », fondé sur des relations profondes et intrinsèques avec l'économie, l'environnement et la société, cette problématique fait ressortir de façon particulièrement explicite de nouveaux enjeux de durabilité qui dépassent largement ceux classiquement associés à la conservation. La définition du développement durable est ainsi précisée au Sommet de la Terre à Rio, en 1992, en déterminant trois socles : économie, écologie et social. Le développement durable se veut efficace économiquement, équitable socialement et soutenable écologiquement. Cette association transforme les façons d'appréhender le patrimoine et la durabilité et d'agir dans ces deux domaines : d'une part, le patrimoine introduit de nouvelles variables et priorités du DD en imposant de prendre en compte la notion de conservation ; de l'autre, les principes fondateurs du DD élargissent (et bouleversent) le champ du patrimoine. En 2015, l'Inp proposait une première sensibilisation des acteurs du patrimoine aux enjeux du développement durable. Depuis, la conservation du patrimoine est en pleine reconfiguration dans l'optique de concilier l'activité et les pratiques professionnelles aux enjeux liés au développement durable et à l'éco-responsabilité, tout en répondant aux impératifs de la préservation des objets de musées. Comment les différents acteurs du patrimoine (institutions, société civile, communautés) composent avec l'articulation entre durabilité et patrimoine et avec quelles conséquences ? Quelle part le musée peut-il prendre dans cette réflexion/démarche ? En interne au travers de pratiques plus durables, éco-responsables et en externe dans les relations qu'il entretient avec la nature et la société qui l'entoure ? Les séances alterneront apport théoriques et retours d'expériences en privilégiant une approche participative et transversale. Séance enregistrée le 23 septembre 2021 sur Zoom.
Cette séance du séminaire de recherche « Développement durable et patrimoine » portera sur développement durable dans les politiques culturelles. Aude Porcedda est professeure à l'université du Québec à Trois-Rivières, directrice de la collection 21 aux éditions Hermann (Paris), Aude Porcedda étudie depuis deux décennies la gestion du changement vers le développement durable et plus récemment la question de l'accessibilité universelle dans les institutions muséales. Sa démarche appelle à dépasser l'opposition traditionnelle entre valeurs en usage et valeurs affichées et plaide pour l'étude du musée compris comme organisation à part entière. Au croisement de la sociologie de Crozier et de l'anthropologie de Descola, ses travaux construisent l'hypothèse d'une « muséologie des relations ». Olivier Lerude est agrégé d'histoire, docteur en sciences politiques et architecte urbaniste en chef de l'État. Aujourd'hui Haut fonctionnaire au Développement durable du ministère de la Culture, il porte les enjeux soulevés par le développement durable dans le champ culturel. Par le biais d'actions d'animation et de sensibilisation, ainsi que par la conduite de projets opérationnels comme le montage d'expositions, il aborde des thématiques très diverses concernant notamment le vivant comme enjeu culturel, l'économie circulaire, l'adaptation du patrimoine au changement climatique ou encore l'architecture durable. Ce séminaire, qui s'inscrit dans la scolarité des élèves en deuxième année de deuxième cycle de l'École du Louvre et dans la formation initiale des élèves conservateurs de l'INP, propose une approche de la démarche de développement durable appliqué au patrimoine. Il a pour ambition de dresser un état des lieux des pratiques et des approches théoriques dans le domaine. Le séminaire questionne l'articulation entre patrimoine et développement durable (DD). Né dans le domaine de l'environnement, le discours sur la durabilité est désormais étroitement associé au patrimoine. Défini par son caractère « vivant », fondé sur des relations profondes et intrinsèques avec l'économie, l'environnement et la société, cette problématique fait ressortir de façon particulièrement explicite de nouveaux enjeux de durabilité qui dépassent largement ceux classiquement associés à la conservation. La définition du développement durable est ainsi précisée au Sommet de la Terre à Rio, en 1992, en déterminant trois socles : économie, écologie et social. Le développement durable se veut efficace économiquement, équitable socialement et soutenable écologiquement. Cette association transforme les façons d'appréhender le patrimoine et la durabilité et d'agir dans ces deux domaines : d'une part, le patrimoine introduit de nouvelles variables et priorités du DD en imposant de prendre en compte la notion de conservation ; de l'autre, les principes fondateurs du DD élargissent (et bouleversent) le champ du patrimoine. En 2015, l'Inp proposait une première sensibilisation des acteurs du patrimoine aux enjeux du développement durable. Depuis, la conservation du patrimoine est en pleine reconfiguration dans l'optique de concilier l'activité et les pratiques professionnelles aux enjeux liés au développement durable et à l'éco-responsabilité, tout en répondant aux impératifs de la préservation des objets de musées. Comment les différents acteurs du patrimoine (institutions, société civile, communautés) composent avec l'articulation entre durabilité et patrimoine et avec quelles conséquences ? Quelle part le musée peut-il prendre dans cette réflexion/démarche ? En interne au travers de pratiques plus durables, éco-responsables et en externe dans les relations qu'il entretient avec la nature et la société qui l'entoure ? Les séances alterneront apport théoriques et retours d'expériences en privilégiant une approche participative et transversale. Séance enregistrée sur Zoom le 14 octobre 2021.
Conference of Michelle L. Stefano, Ph.D., Folklife Specialist at the American Folklife Center in the Library of Congress, Washington The presentation explores the “public folklore” system in the United States for safeguarding and promoting what is commonly called “folklife” (or living cultural traditions and practices), a concept comparable to “intangible cultural heritage”. This exploration begins at the national level, tracing the development of a nationwide public folklore infrastructure via efforts of the Smithsonian Center for Folklife and Cultural Heritage, the Folk and Traditional Arts Program of the National Endowment for the Arts, and the American Folklife Center, since the late 1960s. It then follows the infrastructure to the state and local levels through an examination of particular programs of Maryland Traditions, the folklife program of the state of Maryland, bringing to light guiding principles – such as reflexivity and collaboration – and common areas of activity of U.S. public folklorists. Activities discussed relate to folklife festivals, apprenticeship programs, ethnographic research and documentation, and archives. As shown, U.S. public folklore is a system that in large part serves to support a multitude of local-level, community-based collaborations in sustaining folklife. Conférence du cycle "Ce que patrimoine veut dire"Enregistré sur Zoom le 13 avril 2021.
Témoignage d'Alain Mousseigne, historien de l'art, conservateur en chef et directeur général des Abattoirs – Musée – FRAC Occitanie Toulouse de 1995 à 2012. Enregistré sur Zoom le 27 mai 2021
Alfred Pacquement, historien de l'art et conservateur général honoraire du patrimoine, directeur du Musée national d'art moderne - Centre Pompidou de 2000 à 2013, aujourd'hui consultant et commissaire indépendant. Enregistré sur Zoom le 27 mai 2021
Introduction d'Anne-Laure Flacelière puis intervention de Jean-Hubert Martin, historien de l'art et conservateur général honoraire du patrimoine. Ancien directeur de la Kunsthalle de Berne, du Musée national d'art moderne - Centre Pompidou, du Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie et du Museum Kunst Palast de Düsseldorf. Enregistré sur Zoom le 27 mai 2021
Intervention de Julie Verlaine, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'Université Paris 1 et membre junior de l'Institut Universitaire de France. Enregistré sur Zoom le 27 mai 2021
Introduction de Justine Bohbote puis intervention de Baptiste Brun, maître de conférences en histoire de l'art et co-directeur du département d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université Rennes 2. Enregistré sur Zoom le 27 mai 2021
Introduction de Jasmine Tillam puis intervention de Bénédicte Vergez-Chaignon, docteure en histoire de Sciences po Paris et éditrice de la Victoire en pleurant de Daniel Cordier (Gallimard, à paraître en juin 2021)
Intervention de Charles Personnaz, directeur de l'Institut national du patrimoine ; Sylvie Zaidman, directrice du musée de la Libération de Paris–musée du général Leclerc–musée Jean Moulin ; des élèves conservateurs et conservatrices de la promotion Daniel Cordier. Enregistré sur Zoom le 27 mai 2021
Intervention de Sabine Méry, conservateur du patrimoine
Intervention de Gaël Chenard, directeur des Archives départementales de la Vienne Enregistré sur zoom le 20 avril 2021
Intervention de Jean Guiony, Directeur-adjoint du Programme national Action Coeur de Ville, Agence nationale de Cohésion des territoires Enregistré sur zoom le 20 avril 2021
Interventions de Geneviève Pinçon, directrice du Centre national de Préhistoire (CNP), Ministère de la culture - Direction générale des patrimoines et de l'architecture – Sous-direction de l'archéologie et Thomas Sagory, responsable du développement de la politique numérique, Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye Enregistré sur zoom le 20 avril 2021
Interventions de Vincent Delieuvin, conservateur en chef du patrimoine, département des Peintures, musée du Louvre et Victoria Gertenbach, architecte scénographe, musée du Louvre Enregistré sur zoom le 20 avril 2021
Intervention de Isabelle Brianso, maîtresse de conférences rattachée au Centre Norbert Elias (UMR 8562), Avignon UniversitéL'expérience de visite des touristes-visiteurs chinois : enquêtes sur la délectation culturelle en contexte d'hyperfréquentation (Versailles, Palais des Papes) Enregistré sur zoom le 20 avril 2021
Intervention de Lionel Arsac, conservateur du patrimoine, département des sculptures et conservation préventive des collections, Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles Enregistré sur zoom le 20 avril 2021
Intervention de Maria Gravari-Barbas, professeur, directrice de la Chaire UNESCO Culture, Tourisme, Développement, IREST, Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne Enregistré sur zoom le 20 avril 2021
Intervention de Simon Jolivet, maître de conférences en droit public à l'Université de Poitiers, Institut de droit public, Secrétaire général de la Société française pour le droit de l'environnement Enregistré sur zoom le 20 avril 2021
Depuis 2019, l'INP et l'INHA s'associent pour proposer un cycle de conférences dédié à Notre-Dame de Paris. Après le choc de l'incendie, et tandis que s'organise le chantier de la restauration, il importe de comprendre les raisons de l'émotion patrimoniale planétaire suscité par le sinistre du 15 avril 2019 et de dépasser les polémiques médiatiques qui l'on suivi. Organisé sous la forme de tables rondes, ce cycle se développe à raison d'une soirée par mois. Chaque rencontre réunit scientifiques, chercheurs et professionnels du patrimoine pour débattre d'un thème en relation avec l'histoire et la restauration de Notre-Dame : « Quand Notre-Dame est devenue patrimoine », « Notre-Dame monument de la littérature et des arts », « la restauration de l'orgue» ou encore « la charpente » sont quelques exemples des thèmes que l'on se propose de traiter dans le cadre de ce rendez-vous régulier. Table ronde avec Bénédicte Fichet, conservatrice du patrimoine aux Archives nationales, et ancienne représentante de l'association C.A.S.A. des guides-conférenciers de Notre-Dame, et Claudie Voisenat, ingénieure de recherche ministère de la Culture, Héritages, UMR 9022, Groupe de travail Emotions/Mobilisations (GT EMOBI) Discussion animée par Christian Hottin, directeur des études du département des conservateurs, INP
Conférence de Jean-Pierre Bat, chargé de mission Afrique au Centre d'analyse, de prévision et de stratégie du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères Le séminaire, qui s'inscrit dans la scolarité des élèves en deuxième année de deuxième cycle de l'École du Louvre et dans la formation initiale des élèves conservateurs de l'INP, propose un état des lieux des outils de recensement du patrimoine en danger, des acteurs français et internationaux et des institutions de son signalement. Il entend préciser une méthodologie opérationnelle en vue de la protection du patrimoine en danger en revenant sur les étapes du diagnostic et de l'évaluation des besoins, sur la formation des équipes et les moyens d'action (base de données, listes, moyens juridiques et conventions, etc.). Il s'interrogera aussi sur la réception des dégradations, sur leurs symboliques et sur les moyens de sensibilisation des publics aux dangers que court le patrimoine en période de conflits. Le séminaire intégrera des exemples et des zones de première actualité, notamment le Proche et Moyen-Orients, mais aussi tentera de replacer le débat dans une perspective historique en tirant parti de l'expérience tirée de destruction ou de mise en danger du patrimoine dans des conflits passés.
Conférence d'Anita Vaivade, professeur adjoint à l'Académie de la culture de Lettonie, titulaire de la Chaire UNESCO sur les politiques et le droit du patrimoine culturel immatériel en dialogue avec Christian Hottin, directeur des études du département des conservateurs, INP Ces jours du mois de mai, la Lettonie est en attente de la décision du gouvernement si la célébration nationale de chants et danses pour les écoliers pourrait ou pas avoir lieu cet été. Un événement attendu depuis six ans, et reporté l'année dernière pour la raison de la pandémie. Les considérations épidémiologiques sont alors confrontées aux appels de la part du ministère de la Culture à ne pas baisser les bras et maintenir les célébrations comme « affirmation de la continuité de tradition ». En passant par des références historiques et des héritages accumulés depuis le 19ème siècle, cette conférence explorera la dynamique de certaines pratiques de ces célébrations. Ses encadrements politiques et juridiques, changeants sous divers régimes politiques, seront mis en avant, pour repenser la signification actuelle, collective et personnelle, de ces célébrations qui continuent à réunir des milliers de personnes et qui, ensemble avec des célébrations en Estonie et Lituanie, sont reconnues par l'Unesco comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité. A propos du séminaire Tenter des comparaisons terme à terme des politiques patrimoniales revient bien souvent à risquer le contresens, si n'est prise en compte, en amont de la comparaison, la question de la conception du patrimoine qui s'élabore au sein de chaque pays. On se propose, dans le cadre de ce séminaire, inauguré en 2020 et organisé en partenariat par l'INP et le Laboratoire d'Anthropologie et d'Histoire de l'Institution de la Culture (Lahic - iiAC), de tenter sinon un tour du monde des conceptions du patrimoine, du moins une pérégrination à travers différents pays ou aires culturelles, du Japon à la Chine, en passant par l'Afrique et les pays Baltes. Les séances consacrées aux différentes aires géographiques seront précédées par une séance portant sur les questions méthodologiques et épistémologiques de l'approche comparée des conceptions du patrimoine en droit et en anthropologie.e la littérature et des arts », « la restauration de l'orgue» ou encore « la charpente » sont quelques exemples des thèmes que l'on se propose de traiter dans le cadre de ce rendez-vous régulier.
Les institutions culturelles et patrimoniales, comme l'administration dans son ensemble, ne cessent d'évoluer vers une plus grande transparence, notamment par l'accès aux documents administratifs. Toutefois, l'intérêt général ou les nécessités de l'action publique, de même que la protection de la vie privée, justifient aussi certaines limites. L'injonction contemporaine de transparence entre alors en tension avec celle du secret. Droits des individus, données sensibles ou confidentielles, sûreté des biens culturels : les intervenant·e·s présenteront plusieurs exemples pour illustrer la variété des situations où un tel conflit peut apparaître. Interventions : Entre transparence et secret, l'archiviste sur le fil – Jean-Charles Bédague(sous-directeur à la communication et à la valorisation des archives, SIAF -Service interministériel des Archives de France) Archives sonores, accès et ré-emploi : la question du secret dans les collectionsaborigènes australiennes – Jessica De Largy Healy (chargée de recherche auCNRS, laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative - UMR 7186) Exposer la carte archéologique du domaine maritime, entre obligation et péril– Frédéric Leroy (directeur-adjoint, DRASSM - Département des recherchesarchéologiques subaquatiques et sous-marines) Enregistré sur Zoom le 4 février 2021
Un dialogue interdisciplinaire soulignera les usages de la censure dans la construction des expositions d'œuvres d'art et dans la réception par le public. La censure se profile à toutes les étapes de l'exposition : genèse, sélection des œuvres et mode de présentation, ouverture au public, éventuelle censure par le droit. L'articulation de cette censure avec la protection d'autres droits, comme la liberté d'expression ou de création, interroge. La censure d'une exposition ou d'un·e artiste pose enfin des questions de politique et de diplomatie internationales. Cet enregistrement est composé des interventions suivantes : Exposer le patrimoine des autres – Émilie Salaberry (directrice, Service MAAMMusées, archives municipales et artothèque de la Ville d'Angoulême) La censure des expositions et le droit – Jean-Christophe Barbato (professeur de droit public, École de droit de la Sorbonne, Paris 1) Expositions internationales et diplomatie culturelle, 1851 à nos jours – LaurentMartin (professeur d'histoire, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) Enregistré sur Zoom le 4 février 2021