Senegalese philosopher
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Que signifie la notion de « civilisation judéo-chrétienne » ? C'est l'interrogation de l'historienne franco-tunisienne Sophie Bessis dans son essai qui vient de paraître La civilisation judéo-chrétienne. Anatomie d'une imposture (éditions Les Liens qui libèrent, 2025), dans lequel elle dénonce la récupération politique de cette expression apparue dans les années 1980 qui occulte deux millénaires d'antijudaïsme puis d'antisémitisme en Europe, qui exclut l'apport de l'Orient et qui efface l'islam des références culturelles. Dans la réédition fin 2024 de son livre La double impasse. L'universel à l'épreuve des fondamentalismes religieux et marchands (éditons Riveneuve), Sophie Bessis analyse ces deux fondamentalismes qui veulent imposer une vision du monde exclusive et rigide, une lecture éclairante qui résonne dans la reconfiguration actuelle de l'ordre mondial.► La civilisation judéo-chrétienne. Anatomie d'une imposture (Éditions Les Liens qui libèrent, 2025)► La double impasse. L'universel à l'épreuve des fondamentalismes religieux et marchands (Éditions Riveneuve, réédité 2024) – Postface de Souleymane Bachir DiagneÀ lire aussiLa «civilisation judéo-chrétienne», une «imposture utile à tellement de monde», selon l'historienne Sophie Bessis
Que signifie la notion de « civilisation judéo-chrétienne » ? C'est l'interrogation de l'historienne franco-tunisienne Sophie Bessis dans son essai qui vient de paraître La civilisation judéo-chrétienne. Anatomie d'une imposture (éditions Les Liens qui libèrent, 2025), dans lequel elle dénonce la récupération politique de cette expression apparue dans les années 1980 qui occulte deux millénaires d'antijudaïsme puis d'antisémitisme en Europe, qui exclut l'apport de l'Orient et qui efface l'islam des références culturelles. Dans la réédition fin 2024 de son livre La double impasse. L'universel à l'épreuve des fondamentalismes religieux et marchands (éditons Riveneuve), Sophie Bessis analyse ces deux fondamentalismes qui veulent imposer une vision du monde exclusive et rigide, une lecture éclairante qui résonne dans la reconfiguration actuelle de l'ordre mondial.► La civilisation judéo-chrétienne. Anatomie d'une imposture (Éditions Les Liens qui libèrent, 2025)► La double impasse. L'universel à l'épreuve des fondamentalismes religieux et marchands (Éditions Riveneuve, réédité 2024) – Postface de Souleymane Bachir DiagneÀ lire aussiLa «civilisation judéo-chrétienne», une «imposture utile à tellement de monde», selon l'historienne Sophie Bessis
Cet épisode a été relu par Prince Sadjo Barry. Il a été écrit, produit, incarné, réalisé et mis en musique par Mathis Grosos.Vous avez entendu dans cet épisode : Nadège Beausson Diagne, Juliette Oumi Smadja, Clément-Amadou Sall, Penda Diouf, Eva Doumbia, Anthony Martine, Amine Boudelaa, une assistance de direction, Matiss Nourly, Zaher, chargée d'action culturelle, Angelica-Kyomi Tisseyre Sékiné et Wassim, membre de la Commission jeune de la Faïencerie. Les références de l'épisode : La chaîne YouTube « Histoires Crépues »Colette Guillaumin, L'idéologie raciste : Genèse et langage actuel, 1972.Souleymane Bachir Diagne, Universaliser, 2024.Amandine Gay, Ouvrir la voix, 2017.Noire n'est pas mon métier, 2018Beverley Skeggs, Des femmes respectables : Classe et genre en milieu populaire, 2015.Amélie Gregorio, L'arabe colonisé dans le théâtre français, 2020.Alice Diop, La Mort de Danton, 2011.Wayne Brekhus, Une sociologie de l'« invisibilité » : réorienter notre regard, 2005.Reni Eddo Lodge, Le Racisme est un problème de blancs, 2017.Douce Dibondo, La Charge raciale, vertige d'un silence écrasant, 2025.Le podcast « Kiffe ta race » de Rokhaya Diallo et Grace LyLes recommandations de l'AJAR pour des rédactions antiracistesDes spectacles sur l'antiracisme, la colonisation et ses héritages : Rébecca Chaillon, Carte Noire nommée désir, Eva Doumbia, Autophagies, Eva Doumbia, Le Iench, Eva Doumbia, Chasselay et autres massacres, Betty Tchomanga, Histoire(s) Décoloniale(s), Nicolas Lambert, La France, Empire, Salim Djaferi, Koulounisation,Nadège Beausson-Diagne, Mon Corps est une révolution, Sabine Pakora, La Freak, journal d'une femme vaudoue, Amadou Sall, Li Dess, Anthony Martine, Quand on dort, on n'a pas faim (prochainement), Marine Bachelot Nguyen, Nos Corps empoisonnés, Penda Diouf, Pistes…, Caroline Guiela Nguyen, Saigon…Pour aller plus loin : Maxime Cervulle et Béatrice Hamidi, Les Damné·es de la scène : penser les controverses théâtrales sur le racisme, 2024.Khemais Ben Lakhdar, L'appropriation culturelle : histoire, domination et création, 2024.Anas Daif, Et un jour je suis devenu arabe, 2024. Nesrine Slaoui, Illégitimes, 2021.Maboula Soumahoro, Le Triangle et l'hexagone, 2019.Stuart Hall, Race, ethnicité, nation, 2019. Robin DiAngelo. Fragilité blanche - Ce racisme que les Blancs ne voient pas Emilie Tran Nguyen, Je ne suis pas « chintoque » : histoire du racisme anti-asiatique, 2024. Get bonus content on Patreon Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cet épisode a été relu par Prince Sadjo Barry. Il a été écrit, produit, incarné, réalisé et mis en musique par Mathis Grosos.Vous avez entendu dans cet épisode : Nadège Beausson Diagne, Juliette Oumi Smadja, Clément-Amadou Sall, Penda Diouf, Eva Doumbia, Anthony Martine, Amine Boudelaa, une assistance de direction, Matiss Nourly, Zaher, chargée d'action culturelle, Angelica-Kyomi Tisseyre Sékiné et Wassim, membre de la Commission jeune de la Faïencerie. Les références de l'épisode : La chaîne YouTube « Histoires Crépues »Colette Guillaumin, L'idéologie raciste : Genèse et langage actuel, 1972.Souleymane Bachir Diagne, Universaliser, 2024.Amandine Gay, Ouvrir la voix, 2017.Noire n'est pas mon métier, 2018Beverley Skeggs, Des femmes respectables : Classe et genre en milieu populaire, 2015.Amélie Gregorio, L'arabe colonisé dans le théâtre français, 2020.Alice Diop, La Mort de Danton, 2011.Wayne Brekhus, Une sociologie de l'« invisibilité » : réorienter notre regard, 2005.Reni Eddo Lodge, Le Racisme est un problème de blancs, 2017.Douce Dibondo, La Charge raciale, vertige d'un silence écrasant, 2025.Le podcast « Kiffe ta race » de Rokhaya Diallo et Grace LyLes recommandations de l'AJAR pour des rédactions antiracistesDes spectacles sur l'antiracisme, la colonisation et ses héritages : Rébecca Chaillon, Carte Noire nommée désir, Eva Doumbia, Autophagies, Eva Doumbia, Le Iench, Eva Doumbia, Chasselay et autres massacres, Betty Tchomanga, Histoire(s) Décoloniale(s), Nicolas Lambert, La France, Empire, Salim Djaferi, Koulounisation,Nadège Beausson-Diagne, Mon Corps est une révolution, Sabine Pakora, La Freak, journal d'une femme vaudoue, Amadou Sall, Li Dess, Anthony Martine, Quand on dort, on n'a pas faim (prochainement), Marine Bachelot Nguyen, Nos Corps empoisonnés, Penda Diouf, Pistes…, Caroline Guiela Nguyen, Saigon…Pour aller plus loin : Maxime Cervulle et Béatrice Hamidi, Les Damné·es de la scène : penser les controverses théâtrales sur le racisme, 2024.Khemais Ben Lakhdar, L'appropriation culturelle : histoire, domination et création, 2024.Anas Daif, Et un jour je suis devenu arabe, 2024. Nesrine Slaoui, Illégitimes, 2021.Maboula Soumahoro, Le Triangle et l'hexagone, 2019.Stuart Hall, Race, ethnicité, nation, 2019. Robin DiAngelo. Fragilité blanche - Ce racisme que les Blancs ne voient pas Emilie Tran Nguyen, Je ne suis pas « chintoque » : histoire du racisme anti-asiatique, 2024. Get bonus content on Patreon Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
This is Fatima Seck and you're listening to Conversations in Atlantic Theory, a podcast dedicated to books and ideas generated from and about the Atlantic world. In collaboration with the Journal of French and Francophone Philosophy, these conversations explore the cultural, political, and philosophical traditions of the Atlantic world, ranging from European critical theory to the black Atlantic to sites of indigenous resistance and self-articulation, as well as the complex geography of thinking between traditions, inside traditions, and from positions of insurgency, critique, and counternarrative.Today's discussion is with Souleymane Bachir Diagne, who teaches in the Departments of Philosophy and French at Columbia University. He is the author of a number of books on the history of logic, comparative philosophy, and the legacy of life philosophy in the francophone African tradition. In this conversation, we discuss his new book Open to Reason: Muslim Philosophers in Conversation with the Western Tradition, which examines the place of reason and rationality in the Islamic philosophical practices in Western Africa from the medieval period forward.
Notre Grand invité Afrique ce samedi 11 janvier au matin est philosophe. Enseignant à la Columbia University à New York, le Sénégalais Souleymane Bachir Diagne s'interroge, dix ans après l'attentat qui a décimé Charlie Hebdo à Paris, sur l'évolution des rapports à la liberté d'expression, sur les oppositions entre les visions européennes et africaines, sur les difficultés à mener un débat serein aujourd'hui sur ces thèmes, sur l'espoir néanmoins de croire que l'humanité saura se relever. Il répond aux questions de Guillaume Thibault.
Au son des archives de RFI, nous racontons le siècle d'Amadou Mahtar Mbow, né en 1921 à Dakar et décédé en 2024, après l'enregistrement de ce portrait. Après avoir évoqué son enfance coloniale, sa formation à l'École coranique et française, sa passion familiale pour l'histoire de l'Afrique et ses grands résistants, sa vocation pour l'enseignement et sa vision philosophique de la libération des Africains. Nous retraçons l'engagement d'Amadou Mahtar Mbow pour la décolonisation, pour l'éducation de base, pour l'Unesco et sa vision avant-gardiste de la restitution des biens culturels et des œuvres d'art. (Rediffusion du 19/11/2021) Avec Lamine Sagna, sociologue et auteur du livre Amadou Mahtar Mbow, une légende à raconter, aux éditions Karan et la participation des chercheurs de Columbia University ; Souleymane Bachir Diagne, philosophe et Mamadou Diouf, historien des idées.
durée : 00:17:44 - Divers aspects de la pensée contemporaine - par : Emmanuelle Huisman Perrin - Avec Alain Policar, politiste, et Souleymane Bachir Diagne, philosophe. - réalisation : Jean-Christophe Francis
Le monde actuel, avec son accélération technologique, ses défis sur les individus et les guerres destructrices nous presse et nous brutalise… L'espérance reste une lueur à conserver, pour redonner du sens, nous dit Yann Boissière, rabbin et fondateur des Voix de la Paix, dans son dernier ouvrage, « Le devoir d'espérance, faire face à la crise spirituelle ». En cette fin d'année mouvementée dans le monde entier, cette émission donne la parole à des écrivains et des poètes de plusieurs confessions religieuses qui nous livrent leur regard sur cette espérance qui nourrit le cœur des humains. Invité en studio :Yann Boissière, rabbin libéral de la synagogue Beaugrenelle à Paris, fondateur et président de l'association « Les voix de la paix », auteur de« Le devoir d'espérance, faire face à la crise spirituelle » (Éd. Desclée de Brouwer, 2024)Participation de :- Lama Jigmé Thrinlé Gyatso, moine bouddhiste, poète, co-président de l'Union Bouddhiste de France- Karima Berger, écrivaine franco-algérienne, musulmane, autrice de : « Les gardiennes du secret. Les grandes figures féminines de l'imaginaire musulman » (Éd. Albin Michel, 2022), présidente du salon Écritures et Spiritualités- Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais, musulman, professeur de Philosophie et de Littérature, et directeur de l'Institut d'études africaines à l'Université de Columbia à New York, auteur de nombreux ouvrages dont le dernier : « Universaliser. Pour un dialogue des cultures » (Albin Michel, 2024)- Anne Soupa, théologienne catholique, autrice avec Christine Pedotti de : « Espérez ! Manifeste pour la renaissance du christianisme » (Éd. Albin Michel, 2022) - Gérard Kurkdjian, musicien, spécialiste des musiques sacrées du monde, vient de publier « L'Autre monde – Poésies » (Éd. Complicités, nov 2024) : lecture en musique de son poème « La danse des astres ».
Le monde actuel, avec son accélération technologique, ses défis sur les individus et les guerres destructrices nous presse et nous brutalise… L'espérance reste une lueur à conserver, pour redonner du sens, nous dit Yann Boissière, rabbin et fondateur des Voix de la Paix, dans son dernier ouvrage, « Le devoir d'espérance, faire face à la crise spirituelle ». En cette fin d'année mouvementée dans le monde entier, cette émission donne la parole à des écrivains et des poètes de plusieurs confessions religieuses qui nous livrent leur regard sur cette espérance qui nourrit le cœur des humains. Invité en studio :Yann Boissière, rabbin libéral de la synagogue Beaugrenelle à Paris, fondateur et président de l'association « Les voix de la paix », auteur de« Le devoir d'espérance, faire face à la crise spirituelle » (Éd. Desclée de Brouwer, 2024)Participation de :- Lama Jigmé Thrinlé Gyatso, moine bouddhiste, poète, co-président de l'Union Bouddhiste de France- Karima Berger, écrivaine franco-algérienne, musulmane, autrice de : « Les gardiennes du secret. Les grandes figures féminines de l'imaginaire musulman » (Éd. Albin Michel, 2022), présidente du salon Écritures et Spiritualités- Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais, musulman, professeur de Philosophie et de Littérature, et directeur de l'Institut d'études africaines à l'Université de Columbia à New York, auteur de nombreux ouvrages dont le dernier : « Universaliser. Pour un dialogue des cultures » (Albin Michel, 2024)- Anne Soupa, théologienne catholique, autrice avec Christine Pedotti de : « Espérez ! Manifeste pour la renaissance du christianisme » (Éd. Albin Michel, 2022) - Gérard Kurkdjian, musicien, spécialiste des musiques sacrées du monde, vient de publier « L'Autre monde – Poésies » (Éd. Complicités, nov 2024) : lecture en musique de son poème « La danse des astres ».
« Il faut penser le pluriel et le décentrement du monde » : c'est le message que nous transmet le philosophe Souleymane Bachir Diagne. Le professeur de l'Université Columbia de New-York nous dira pourquoi en temps de divisions, et dans un monde postcolonial, il nous faut conserver l'universel comme horizon (« Universaliser », Albin Michel). Il nous livrera, aussi, son regard sur ce qu'il appelle « la querelle du wokisme ». Souleymane Bachir Diagne est notre invité, cette semaine. Dans « En toutes lettres ! », l'historien et écrivain Gil Bartholeyns salue le combat des cinq femmes métisses enlevées de force à leur famille au Congo pendant la colonisation. Dans ce dossier, l'Etat belge a été condamné pour crime contre l'humanité. La playlist de Souleymane Bachir Diagne : - Fondinke des frères Touré Kunda - Le second mouvement de la 7e symphonie de Beethoven - Bridge Over Troubled Water chanté par Aretha Franklin Choix culturels : - Pascal Claude : le beau-livre « Christophe Honoré, des fantômes et des arts » de Xavier Lardoux chez Gallimard. - Gil Bartholeyns : le livre « Congo » d'Éric Vuillard, Actes Sud (Babel). - Souleymane Bachir Diagne : le livre « Le jardin et la jungle » d'Edwy Plenel à la Découverte. Merci pour votre écoute Dans quel Monde on vit, c'est également en direct tous les samedi de 10h à 11h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Dans quel Monde on vit sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8524 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
durée : 00:18:02 - Le monde d'Elodie - par : Elodie SUIGO - Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Mardi 19 novembre 2024 : le philosophe Souleymane Bachir Diagne. Il vient de publier un nouvel ouvrage aux éditions Albin Michel, "Universaliser - L'humanité par les moyens d'humanité".
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées, émission qui a pour thème cette semaine la quête de l'universel : Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l'Université Columbia de New York, auteur de l'essai « Universaliser, pour un dialogue des cultures » (Albin Michel) et Ulrich Metende, philosophe, universitaire, auteur de : « Du Désir de vie, essai sur une écologie de libération en postcolonie » publié chez Kala/Hermann. Souleymane Bachir Diagne a mis la question de l'universalité et des singularités au cœur de sa réflexion et de son engagement, appelant à un universel riche de tous les particuliers.Dans son nouvel essai, « Universaliser, pour un dialogue des cultures » (Albin Michel) il montre que l'universel tient compte du pluriel du monde, mais que l'humanité n'est pas une juxtaposition de tribus. Aucune région du monde ne peut à elle seule décréter ce qu'est l'universel, il nous faut le forger ensemble.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées, émission qui a pour thème cette semaine la quête de l'universel : Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l'Université Columbia de New York, auteur de l'essai « Universaliser, pour un dialogue des cultures » (Albin Michel) et Ulrich Metende, philosophe, universitaire, auteur de : « Du Désir de vie, essai sur une écologie de libération en postcolonie » publié chez Kala/Hermann. Souleymane Bachir Diagne a mis la question de l'universalité et des singularités au cœur de sa réflexion et de son engagement, appelant à un universel riche de tous les particuliers.Dans son nouvel essai, « Universaliser, pour un dialogue des cultures » (Albin Michel) il montre que l'universel tient compte du pluriel du monde, mais que l'humanité n'est pas une juxtaposition de tribus. Aucune région du monde ne peut à elle seule décréter ce qu'est l'universel, il nous faut le forger ensemble.
durée : 00:59:32 - Le Souffle de la pensée - par : Géraldine Mosna-Savoye - Sartre est-il l'un des premiers penseurs à appeler au décentrement de l'Europe ou échoue-t-il au contraire à promouvoir un véritable universalisme ? On en discute avec le philosophe Souleymane Bachir Diagne, qui chemine avec le texte "Orphée noir" de Jean-Paul Sartre depuis l'adolescence. - réalisation : Nicolas Berger - invités : Souleymane Bachir Diagne Philosophe, professeur de philosophie française et africaine à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Études africaines
Dans son nouvel essai, le philosophe Souleymane Bachir Diagne a mis la question de l'universalité au cœur de sa réflexion. Dans un monde plus que jamais divisé, comment réinventer l'universel ? Quel peut être le rôle des langues et de la Francophonie ? Invité : le philosophe Souleymane Bachir Diagne. Son essai « Universaliser » est publié chez Albin Michel.Et la chronique Ailleurs nous emmène à Vilnius en Lituanie. Pascal Sliwanski, directeur de l'Institut français de Lituanie et le conseiller de coopération et d'action culturelle présentera le programme et l'idée du projet « l'Écho français en Lituanie » en écho de la saison de la Lituanie en France.
Dans son nouvel essai, le philosophe Souleymane Bachir Diagne a mis la question de l'universalité au cœur de sa réflexion. Dans un monde plus que jamais divisé, comment réinventer l'universel ? Quel peut être le rôle des langues et de la Francophonie ? Invité : le philosophe Souleymane Bachir Diagne. Son essai « Universaliser » est publié chez Albin Michel.Et la chronique Ailleurs nous emmène à Vilnius en Lituanie. Pascal Sliwanski, directeur de l'Institut français de Lituanie et le conseiller de coopération et d'action culturelle présentera le programme et l'idée du projet « l'Écho français en Lituanie » en écho de la saison de la Lituanie en France.
En cette période de guerre au Moyen-Orient, de souverainisme en Afrique et de repli identitaire en Europe et aux États-Unis, Souleymane Bachir Diagne décide d'aller à contre-courant et publie Universaliser aux éditions Albin Michel. Le philosophe sénégalais reconnaît que la civilisation de l'universel et que la démocratie sont en danger, notamment en Afrique de l'Ouest. Mais il garde espoir. De passage à Paris, le professeur de philosophie à l'université Columbia de New York répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Souleymane Bachir Diagne, vous voulez réinventer l'universel face au monde d'apartheid généralisé que nous vivons aujourd'hui, mais que répondez-vous à ceux qui disent qu'on ne peut pas aimer tous les hommes et que tout naturellement, on se préoccupe d'abord de ceux avec qui on partage une identité familiale, religieuse ou nationale ? Souleymane Bachir Diagne : Cette question est au centre de mon propos. Il y a là un instinct, c'est notre côté animal, disons. L'instinct de tribu est réel. En revanche, nous n'avons rien d'équivalent quand il s'agit de l'humanité en général. L'humanité, ça peut paraître une abstraction. Il n'y a pas d'instinct d'humanité, mais précisément l'humanité. Cela se construit d'abord sur le plan philosophique, nous avons le sentiment qu'en effet être humains ensemble signifie que nous partageons quelque chose de fondamental. Et il y a la religion. C'est la religion qui nous enseigne, et c'est d'ailleurs ce qui est au cœur de toutes les grandes religions humaines, qui nous enseigne que mon prochain, ce n'est pas forcément mon proche.Vous écrivez dans votre livre que la religion peut être ouverture, mais aussi clôture. Et vous qui êtes spécialiste de la pensée islamique, est-ce que vous ne craignez pas qu'on assiste aujourd'hui à une intensification des guerres de religion, témoin le conflit sanglant au Proche-Orient ? Eh bien oui, voilà un exemple, malheureusement, d'instrumentalisation de la religion. Alors je viens juste, à propos de l'humanité, d'en parler comme un facteur d'ouverture à l'autre, d'ouverture au-delà de la tribu. Malheureusement, la même religion peut être également instrumentalisée pour être au contraire une force de clôture et être à ce moment-là embarquée dans nos tribalismes.Et est-ce que cette tendance n'est pas très lourde et n'est pas en train de prendre le dessus sur la dimension ouverture de toute religion ? Aujourd'hui, il y a toutes les raisons de croire qu'il en est bien ainsi. La manière dont ces religions sont instrumentalisées, la manière dont le terrorisme dans le Sahel, ma région, s'habille des vêtements de la religion, prétend tuer des civils, massacrer des villages entiers, pour la plus grande gloire de Dieu. Eh bien, nous voyons bien que la religion aujourd'hui présente ce visage-là. Toutes les religions.Et vous ne vous sentez pas un peu seul quand vous combattez tout cela ? Je ne crois pas. Je ne me sens pas seul parce qu'il y a cette aspiration vers l'humanité qui est réelle. Nous vivons un monde fragmenté, on le voit. En revanche, il suffit de peu pour que nous nous rendions compte de la réalité de cette aspiration à l'humanité. Il a suffi, par exemple, des images à la télévision de l'ouverture des Jeux olympiques [à Paris le 26 juillet dernier, NDLR] pour se rendre compte que tout le monde adhérait à l'idée d'humanité que nous voyons ainsi sur nos écrans. Autrement dit, l'aspiration est là et qui doit pouvoir dominer le scepticisme profond où nous met aujourd'hui la situation que nous vivons dans le monde.La civilisation de l'universel est en danger, dites-vous. Mais est-ce que la démocratie elle-même n'est pas aussi en danger ? La démocratie est en danger. Étant citoyen de l'Ouest africain, je m'en rends compte aujourd'hui, la démocratie est en danger partout dans le Sahel. La crise de la démocratie a pris la forme d'un retour des coups d'État en Afrique de l'Ouest. Il est inquiétant de voir qu'une partie de la jeunesse a adhéré à ces coups d'État, non pas simplement parce que les militaires avaient promis de s'occuper de la guerre et d'être plus efficaces que les pouvoirs civils, mais en estimant que, au fond, la démocratie devait venir après d'autres idéaux qui étaient un panafricanisme ou un souverainisme, que la démocratie, au fond, avait moins d'importance. Là se trouve une vraie crise, parce que croire que ce qu'on baptise « panafricanisme ». D'ailleurs, ce n'en est pas un, parce que le panafricanisme, il est en train de s'inventer à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), il n'est pas en train de s'inventer à l'Association des États du Sahel. Et ce panafricanisme-là de la Cédéao, lui, il vaut la peine de se battre pour lui et il ne sera réel qu'entre des démocraties.Et vous dites que le phénomène nouveau, ce n'est pas l'arrivée de coups d'État, c'est l'arrivée de justifications de ces coups d'État ?Oui, ce sont ces justifications-là qui sont la marque la plus claire de la crise de la démocratie. Parce que ces justifications signifient un certain scepticisme démocratique où on dit que la démocratie ne sert à rien ou que la démocratie a moins de valeur qu'un souverainisme ou un autre type de panafricanisme qui, à la réflexion, n'a pas de véritable contenu.
durée : 00:10:58 - L'invité de 7h50 du week-end - Souleymane Bachir Diagne est l'une des grandes voix africaines de la philosophie, professeur à l'Université Columbia de New York. Il est l'auteur de cet essai : "Universaliser, l'humanité par les moyens d'humanité”, chez Albin Michel.
durée : 03:01:22 - Le 6/9 du week-end - par : Ali Baddou, Marion L'hour - .Aujourd'hui dans le 6/9, entretien à 7h50 avec le professeur de philosophie Souleymane Bachir Diagne, autour de son livre "Universaliser. L'humanité par les moyens d'humanité” (Albin Michel) et à 8h20, un plateau proche orient avec Agnès Levallois, Christophe Ayad, et Anthony Samrani,
Le Mawlid, ou Maouloud, ou encore appelé Gamou au Sénégal ou Mevlit en Turquie, marque l'anniversaire de la naissance du Prophète Mahomet, que de nombreux musulmans fêtent le 12 de Rabia al Awal, le troisième mois de l'année musulmane. Cette date correspondait cette année à la nuit du 14 au 15 septembre. Un anniversaire célébré dans différentes régions du monde, souvent organisé par des tariqas, des confréries soufies. Dans cette émission, nous évoquons ces célébrations au Sénégal, en Guinée et en Turquie – à Istanbul, sur les traces de théologiens et penseurs soufis comme Ibn Arabi, al-Ghazali et Rûmi, mais aussi de cheikhs, de penseurs et de marabouts sur le continent africain. Si le Mawlid n'est pas une fête canonique, c'est devenu une fête populaire, religieuse et même officielle dans certains pays musulmans qui ont institué un jour férié, - à l'exception de l'Arabie Saoudite où domine le wahhabisme, une doctrine très rigoriste de l'islam, qui interdit la vénération et le culte des saints. Chaque année, la célébration du Mawlid – qui se déroule y compris chez les chiites - occasionne des débats : est-ce une « innovation blâmable » comme l'assurent les plus rigoristes, qui prônent un retour à un islam épuré ? Pour ceux qui célèbrent cet anniversaire, au contraire, il s'agit d'une innovation louable qui a des fondements dans le Coran et la Sunna et qui permet de célébrer l'amour du Prophète et de rappeler ses enseignements.Entretiens :- Alioune Bah, philosophe guinéen, directeur du master Philosophie et Psychopédagogie à l'Université de Sonfonia en Guinée, chercheur associé à l'Université de Strasbourg, auteur de « L'islam rationnel de Souleymane Bachir Diagne » paru aux éditions Riveneuve- Djim Dramé, islamologue, chef du Laboratoire d'islamologie de l'IFAN, l'Institut Fondamental d'Afrique Noire, à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar et récemment nommé directeur des affaires religieuses du Sénégal. Reportage à Dakar / Gwendal Lavina.Entretiens à Istanbul avec :- Kenan Gürsoy, professeur émérite de philosophie de l'Université de Galatasaray, ancien ambassadeur de Turquie au Vatican, président de la Fondation Cenan (ancien tekke, couvent soufi)- Emre Ömürlü, musicologue et musicien soufi- Nur Artiran, maître soufie, présidente et fondatrice de la « Rumi and Şefik Can Foundation for education and culture ».
Le Mawlid, ou Maouloud, ou encore appelé Gamou au Sénégal ou Mevlit en Turquie, marque l'anniversaire de la naissance du Prophète Mahomet, que de nombreux musulmans fêtent le 12 de Rabia al Awal, le troisième mois de l'année musulmane. Cette date correspondait cette année à la nuit du 14 au 15 septembre. Un anniversaire célébré dans différentes régions du monde, souvent organisé par des tariqas, des confréries soufies. Dans cette émission, nous évoquons ces célébrations au Sénégal, en Guinée et en Turquie – à Istanbul, sur les traces de théologiens et penseurs soufis comme Ibn Arabi, al-Ghazali et Rûmi, mais aussi de cheikhs, de penseurs et de marabouts sur le continent africain. Si le Mawlid n'est pas une fête canonique, c'est devenu une fête populaire, religieuse et même officielle dans certains pays musulmans qui ont institué un jour férié, - à l'exception de l'Arabie Saoudite où domine le wahhabisme, une doctrine très rigoriste de l'islam, qui interdit la vénération et le culte des saints. Chaque année, la célébration du Mawlid – qui se déroule y compris chez les chiites - occasionne des débats : est-ce une « innovation blâmable » comme l'assurent les plus rigoristes, qui prônent un retour à un islam épuré ? Pour ceux qui célèbrent cet anniversaire, au contraire, il s'agit d'une innovation louable qui a des fondements dans le Coran et la Sunna et qui permet de célébrer l'amour du Prophète et de rappeler ses enseignements.Entretiens :- Alioune Bah, philosophe guinéen, directeur du master Philosophie et Psychopédagogie à l'Université de Sonfonia en Guinée, chercheur associé à l'Université de Strasbourg, auteur de « L'islam rationnel de Souleymane Bachir Diagne » paru aux éditions Riveneuve- Djim Dramé, islamologue, chef du Laboratoire d'islamologie de l'IFAN, l'Institut Fondamental d'Afrique Noire, à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar et récemment nommé directeur des affaires religieuses du Sénégal. Reportage à Dakar / Gwendal Lavina.Entretiens à Istanbul avec :- Kenan Gürsoy, professeur émérite de philosophie de l'Université de Galatasaray, ancien ambassadeur de Turquie au Vatican, président de la Fondation Cenan (ancien tekke, couvent soufi)- Emre Ömürlü, musicologue et musicien soufi- Nur Artiran, maître soufie, présidente et fondatrice de la « Rumi and Şefik Can Foundation for education and culture ».
À l'heure des replis identitaires, de la fermeture des espaces de dialogue, des tensions et des guerres qui font l'actualité du monde, nous parlons ouverture, pluralisme et philosophie en islam avec le grand philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne et Alioune Bah, jeune philosophe guinéen qui vient de publier un ouvrage sur la pensée de son mentor intitulé « L'islam rationnel de Souleymane Bachir Diagne » (éditions Riveneuve). Alioune Bah revient sur la pensée du philosophe sénégalais, inspiré du poète et philosophe Mohammed Iqbal, autour d'une religion en mouvement, ancrée dans un monde pluriel en profonde mutation.Une conversation entre deux philosophes de générations différentes, qui propulsent leurs réflexions sur l'islam des lumières à l'aune du temps présent et des générations futures.Souleymane Bachir Diagne invite à se décentrer et à revenir à l'essence de l'humanité, notamment dans la guerre à Gaza.« On a le sentiment que l'existence même de l'autre est la négation de ma propre existence. On ne peut pas imaginer situation plus tribale que cela. »Invités en studio :- Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais, professeur de Philosophie et de Littérature et directeur de l'Institut d'études africaines à l'Université de Columbia à New York, auteur de nombreux ouvrages dont « Comment philosopher en islam » (Éd. Philippe Rey, 2013), « Le fagot de ma mémoire » (Éd. Philippe Rey, 2021)- Alioune Bah, philosophe guinéen, directeur du master Philosophie et Psychopédagogie à l'Université de Sonfonia en Guinée, chercheur associé à l'Université de Strasbourg, auteur de « L'islam rationnel de Souleymane Bachir Diagne » (Éd. Riveneuve, 2023).
À l'heure des replis identitaires, de la fermeture des espaces de dialogue, des tensions et des guerres qui font l'actualité du monde, nous parlons ouverture, pluralisme et philosophie en islam avec le grand philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne et Alioune Bah, jeune philosophe guinéen qui vient de publier un ouvrage sur la pensée de son mentor intitulé « L'islam rationnel de Souleymane Bachir Diagne » (éditions Riveneuve). Alioune Bah revient sur la pensée du philosophe sénégalais, inspiré du poète et philosophe Mohammed Iqbal, autour d'une religion en mouvement, ancrée dans un monde pluriel en profonde mutation.Une conversation entre deux philosophes de générations différentes, qui propulsent leurs réflexions sur l'islam des lumières à l'aune du temps présent et des générations futures.Souleymane Bachir Diagne invite à se décentrer et à revenir à l'essence de l'humanité, notamment dans la guerre à Gaza.« On a le sentiment que l'existence même de l'autre est la négation de ma propre existence. On ne peut pas imaginer situation plus tribale que cela. »Invités en studio :- Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais, professeur de Philosophie et de Littérature et directeur de l'Institut d'études africaines à l'Université de Columbia à New York, auteur de nombreux ouvrages dont « Comment philosopher en islam » (Éd. Philippe Rey, 2013), « Le fagot de ma mémoire » (Éd. Philippe Rey, 2021)- Alioune Bah, philosophe guinéen, directeur du master Philosophie et Psychopédagogie à l'Université de Sonfonia en Guinée, chercheur associé à l'Université de Strasbourg, auteur de « L'islam rationnel de Souleymane Bachir Diagne » (Éd. Riveneuve, 2023).
durée : 00:12:28 - L'invité de 7h50 du week-end - par : Ali Baddou, Marion L'hour - Souleymane Bachir Diagne, professeur de philosophie à l'université Columbia à New York, spécialiste de l'islam et de l'universalisme et notre invité de 7h50.
durée : 03:12:05 - Le 6/9 - par : Mathilde Khlat, Benjamin Dussy, Elodie Royer, Maëlle Polsinelli, Marion L'hour, Ali Baddou - Les invités de la matinale sont Souleymane Bachir Diagne à 7h50 et à 8h20 Salomé Berlioux et Jérôme Fourquet. - réalisé par : Marie MéRIER
Sind die aktuellen Kriege und Konflikte unlösbar? Wie könnte die Vorstellung des "Ubuntu" dazu beitragen, Brücken zwischen Ideologien zu bauen? Der aus dem Senegal stammende Philosoph Souleymane Bachir Diagne vertraut in Gemeinsinn. Detjen, Stephan
Sind die aktuellen Kriege und Konflikte unlösbar? Wie könnte die Vorstellung des "Ubuntu" dazu beitragen, Brücken zwischen Ideologien zu bauen? Der aus dem Senegal stammende Philosoph Souleymane Bachir Diagne vertraut in Gemeinsinn. Detjen, Stephan
Un podcast produit par Les Champs Libres, réalisé par Hélène Noël. Souleymane Bachir Diagne, professeur à l'Université Columbia de New-York, défend l'exigence d'un universel à construire dans la tension et le dialogue entre les cultures.
Le monde est pluriel, fragmenté et complexe. Face aux périls du relativisme et de la clôture dogmatique des identités, le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne – professeur à l'Université Columbia de New-York – maintient l'exigence d'un universel à construire dans la tension et le dialogue entre les cultures. Il invite à penser l'Universel comme l'horizon vers lequel tend l'œuvre de civilisation qui doit être la nôtre aujourd'hui. Une rencontre en partenariat avec la Société bretonne de philosophie et suivie d'une séance de dédicaces.
Souleymane Bachir Diagne is one of the foremost scholars of Islamic and African philosophy. Currently a professor at Columbia University in New York, he remains deeply connected to the continent and to his home country Senegal. Before moving to the US, he taught in the humanities department at Cheikh Anta Diop University in Dakar for 20 years. During our conversation, he gave illuminating historical context to the democratic crisis in Senegal. He explained why Senegalese democracy is so resilient. This interview was recorded before the election so forgive us for not discussing the result. We also talked about the situation in Israel and Gaza and the relationship between Jews, and Muslims. We also discussed the wedge this conflict has driven between the black and Jewish communities. And we talked a lot about the concept of Ubuntu, the idea of a common humanity, and how that idea can help us frame our attitude towards the current conflict in the Middle East. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Many wars have been waged on African soil. But it also means that Africans have something to say about conflict resolution. At a moment in time, where conflict seems to be all around us, Limitless Africa wanted to highlight three approaches to peace. Souleymane Bachir Diagne is one of the foremost scholars of Islamic and African philosophy and a professor at Columbia University in New YorkJoseph Nkurunziza is a medical doctor and CEO of Never Again Rwanda, a peace-building NGO which works in 22 out of the 30 districts of the country.Former refugee Victor Ochen supports local communities still affected by war with his organisation AYINET, the African Youth Initiative Network. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie propres notamment à l'espace colonial. De simple auxiliaire, l'interprète devient un véritable médiateur culturel. Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans hospitalité dans une langue à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse. La question de la traduction, de l'universel et du pluriel, est au coeur de l'oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. - Après avoir enseigné pendant une vingtaine d'années la philosophie à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, puis à celle de Northwestern à Chicago, il est aujourd'hui Professeur dans les départements d'Études francophones et de Philosophie de l'Université de Columbia, à New York, où il dirige également l'Institut d'Études africaines (IAS). Il est spécialiste de l'histoire des sciences et de la philosophie islamique. C'est l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, De langue à langue (2023) et En quête d'Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018). - Enregistré au Club 44 le 7 mars 2024
À l'heure des replis identitaires, de la fermeture des espaces de dialogue, des tensions et des guerres qui font l'actualité du monde, nous parlons ouverture, pluralisme et philosophie en islam avec le grand philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne et Alioune Bah, jeune philosophe guinéen qui vient de publier un ouvrage sur la pensée de son mentor intitulé « L'islam rationnel de Souleymane Bachir Diagne » (éditions Riveneuve). Alioune Bah revient sur la pensée du philosophe sénégalais, inspiré du poète et philosophe Mohammed Iqbal, autour d'une religion en mouvement, ancrée dans un monde pluriel en profonde mutation.Une conversation entre deux philosophes de générations différentes, qui propulsent leurs réflexions sur l'islam des lumières à l'aune du temps présent et des générations futures.Alors que le ramadan a commencé, mois sacré pour les musulmans, Souleymane Bachir Diagne invite à se décentrer et à revenir à l'essence de l'humanité, notamment dans la guerre à Gaza. « Il faut espérer que ce mois de ramadan apporte la possibilité de se parler, de comprendre qu'au bout du compte la guerre ne résout jamais rien. On a le sentiment que l'existence même de l'autre est la négation de ma propre existence. On ne peut pas imaginer situation plus tribale que cela. » Invités en studio :- Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais, professeur de Philosophie et de Littérature et directeur de l'Institut d'études africaines à l'Université de Columbia à New York, auteur de nombreux ouvrages dont « Comment philosopher en islam » (Éd. Philippe Rey, 2013), « Le fagot de ma mémoire » (Éd. Philippe Rey, 2021)- Alioune Bah, philosophe guinéen, directeur du master Philosophie et Psychopédagogie à l'Université de Sonfonia en Guinée, chercheur associé à l'Université de Strasbourg, auteur de « L'islam rationnel de Souleymane Bachir Diagne » (Éd. Riveneuve, 2023).
À l'heure des replis identitaires, de la fermeture des espaces de dialogue, des tensions et des guerres qui font l'actualité du monde, nous parlons ouverture, pluralisme et philosophie en islam avec le grand philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne et Alioune Bah, jeune philosophe guinéen qui vient de publier un ouvrage sur la pensée de son mentor intitulé « L'islam rationnel de Souleymane Bachir Diagne » (éditions Riveneuve). Alioune Bah revient sur la pensée du philosophe sénégalais, inspiré du poète et philosophe Mohammed Iqbal, autour d'une religion en mouvement, ancrée dans un monde pluriel en profonde mutation.Une conversation entre deux philosophes de générations différentes, qui propulsent leurs réflexions sur l'islam des lumières à l'aune du temps présent et des générations futures.Alors que le ramadan a commencé, mois sacré pour les musulmans, Souleymane Bachir Diagne invite à se décentrer et à revenir à l'essence de l'humanité, notamment dans la guerre à Gaza. « Il faut espérer que ce mois de ramadan apporte la possibilité de se parler, de comprendre qu'au bout du compte la guerre ne résout jamais rien. On a le sentiment que l'existence même de l'autre est la négation de ma propre existence. On ne peut pas imaginer situation plus tribale que cela. » Invités en studio :- Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais, professeur de Philosophie et de Littérature et directeur de l'Institut d'études africaines à l'Université de Columbia à New York, auteur de nombreux ouvrages dont « Comment philosopher en islam » (Éd. Philippe Rey, 2013), « Le fagot de ma mémoire » (Éd. Philippe Rey, 2021)- Alioune Bah, philosophe guinéen, directeur du master Philosophie et Psychopédagogie à l'Université de Sonfonia en Guinée, chercheur associé à l'Université de Strasbourg, auteur de « L'islam rationnel de Souleymane Bachir Diagne » (Éd. Riveneuve, 2023).
Le monde est pluriel, fragmenté et complexe. Face aux périls du relativisme et de la clôture dogmatique des identités, le philosophe Souleymane Bachir Diagne – professeur à l'Université Columbia de New-York – maintient l'exigence d'un universel à construire dans la tension et le dialogue entre les cultures. Il invite à penser l'Universel comme l'horizon vers lequel tend l'œuvre de civilisation qui doit être la nôtre aujourd'hui. Rencontre animée par Philippe Gouet, en partenariat avec la Société bretonne de philosophie
For our final episode of this season we are delighted to welcome Professor Soulaymane Bachir Diagne, who teaches at Columbia University, and is one of the world's most distinguished philosophers. Professor Diagne guides us through his autobiography, "Le Fagot de Ma Memoire." Le fagot is a bundle of twigs. In Francophone Africa it refers to the wood that's used to make a fire. Here, Professor Diagne has collected the twigs of his memory, interweaving the story of his professional trajectory, and the Muslim beliefs and motivations that have guided him. We'd love to know what you think of our Muslim Footprints Podcast - please share your thoughts at the.ismaili/feedback
La réflexion portera sur l'importance dans la philosophie iqbalienne du mot prophétique: « Ne dénigrez pas le temps, car le temps est Dieu. ». Après avoir enseigné à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar et celle Northwestern à Chicago, Souleymane Bachir Diagne est depuis 2008 professeur dans les départements d'Études francophones et de philosophie à Columbia University, New York, où il dirige également l'Institut d'Etudes Africaines. Ses recherches et enseignements s'inscrivent en histoire de la philosophie et de la logique algébrique, en histoire de la philosophie islamique ainsi qu'en philosophie africaine. Ses ouvrages les plus récents en français sont : En quête d'Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale (avec Jean-Loup Amselle), Paris, Albin Michel, 2018 ; La controverse. Dialogue sur l'islam (avec Remi Brague), Paris, Stock, 2019, Le fagot de ma mémoire, Paris, Philippe Rey, 2021, De langue à langue. L'hospitalité de la traduction, Paris, Albin Michel, 2022. Souleymane Bachir Diagne est membre associé de l'Académie Royale de Belgique et membre de l'American Academy of Arts and Sciences. Pour plus d'informations visitez notre site: https://consciencesoufie.com/
Pourquoi faut-il penser l'avenir du monde depuis l'Afrique ? Comment sortir de l'entêtement rétrospectif et réussir à faire de l'histoire un point d'appui pour se projeter dans un futur désirable ? En quoi penser le temps comme déploiement du sens nous aide-t-il ? Comment construire de long commun qui soit source de dialogue, d'échange et de métissage ? Achille Mbembe ouvre une conversation complice avec Souleymane Bachir Diagne. Dans cet épisode nous écoutons ces deux voix africaines contemporaines, parmi les plus fécondes et respectées dans ce voyage en humanisme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Parce que la terre inquiète, le philosophe enquête. Depuis que le monde est langage, y a toujours un lutin de la pensée qui passe devant, pour nous éclairer. Celui-là porte des p'tits chapeaux, fait de la batterie, fredonne parfois des comptines yiddish, a un sens entêtant de la ritournelle (que ce soit en musique, en littérature ou en philo : il en a même fait sa thèse), il fréquente de façon gourmande la partition des Sartre, Jacques Rancières et autres Deleuze. Mais parce que la terre inquiète, Aliocha Wald Lasowski arpente le tout-monde - des outremers en Afrique jusqu'en France et aux États-Unis - à la rencontre de ceux et celles qui ont approché Édouard Glissant. S'ensuit une conversation autour des défis écologiques, culturels, identitaires qui guettent notre humanité. Imaginaire et politique de la créolisation (avec Raphaël Confiant, Souleymane Bachir Diagne, Amin Maalouf, Regis Debray notamment) paraît aux Éditions de l'Aube.Les choix musicaux de Aliocha Wald LasowskiChic Good TimesGalactic Storm Stupid Boss.
Direction Tanger ! C'est là, en effet, dans cette magnifique cité marocaine face à Gibraltar que vient de se dérouler la 5ème édition du festival « Littératures Itinérantes ». Après Salé, Casablanca, Marrakech et Fès, la manifestation s'est installée cette fois sur la Tanja Marina Bay en présence de 40 écrivain.es du monde entier, 16 pays exactement, du Maghreb bien sûr à la Grèce en passant par l'Espagne et l'Italie, puisque le thème cette année était « penser, écrire la Méditerranée ». Reportage. Grand reportage sur place avec :* Najat Vallaud Belkacem : marraine de « Littératures Itinérantes », ancienne ministre des droits des femmes puis de l'éducation nationale, présidente aujourd'hui de l'Ong « One » et présidente de « France Terre d'asile ».* Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais. Souleymane Bachir Diagne est un ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, agrégé et docteur d'État en philosophie. Après avoir enseigné à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar et celle Northwestern à Chicago, il est depuis 2008 professeur dans les départements d'études francophones et de philosophie à Columbia University, New York, où il dirige également l'Institut d'études africaines. Ses recherches et enseignements s'inscrivent en histoire de la philosophie et de la logique algébrique, en histoire de la philosophie islamique ainsi qu'en philosophie africaine.Publications •De langue à langue. L'hospitalité de la traduction, Albin Michel, 2022 •Le fagot de ma mémoire, Philippe Rey, 2021 •Comment philosopher en islam, Philippe Rey, 2013* Maram Al-Masri, écrivaine d'origine syrienne. Née à Lattaquié, en Syrie, Maram Al-Masri est une poétesse et traductrice syro-française qui vit en France. Elle a publié treize livres, dont trois pour enfants. Son dernier livre est« قصائد المترو وانتلوجيا للشاعراتالكرديات » Ambassadrice de Bonne Volonté pour le Secours du Peuple et Citoyen d'Honneur de la ville de Vandenheim. Médaillée de la ville d'Ajaccio. Elle a remporté neuf prix internationaux.Publications •Elle va nue la liberté, éd. Bruno Doucey, 2021 (bilingue) •Le rept, éd. Bruno Doucey, 2022 (bilingue) •Cerise rouge sur un carrelage blanc, éd. Bruno Doucey, 2021 (bilingue) * Khaled Al Khamissi, écrivain égyptien. Khaled Al Khamissi est un romancier, éditorialiste, conférencier et écrivain de non fiction égyptien. Ses œuvres de fiction, Taxi, L'Arche de Noé et Moi, Étoile filante, ont donné aux lecteurs arabes et non-arabes un aperçu approfondi de la société égyptienne au cours de la dernière décennie. En 2014, il a publié son premier livre de non fiction : 2011. En tant que chroniqueur, les articles d'Al Khamissi en Égypte et à l'étranger révèlent un mélange d'analyste de politique et de romancier. Après la révolution égyptienne (2011), l'engagement de Khaled Al Khamissi s'est concrétisé dans la fondation culturelle « Doum » qu'il a créée. Al Khamissi estime que ce type de travail visant à renforcer l'infrastructure culturelle est un itinéraire fondamental. Depuis 2014, il est président du festival de lecture littéraire à Mansoura et du festival de contes à Qena. Il est le président de la Grande Bibliothèque du Caire.* Gilles Gauthier, écrivain français et traducteur de la langue arabe. Après quinze ans d'enseignement en Algérie, au Maroc et en France, puis des études d'arabe à l'Institut national des langues et cultures orientales, Gilles Gauthier a intégré les Affaires étrangères en 1982. Après l'Irak, l'Algérie, Bahreïn, le Liban, l'Égypte (conseiller culturel au Caire de 1991 à 1995 puis consul général à Alexandrie de 1999 à 2003) et divers postes à Paris (sous-directeur de la coopération avec les pays du Maghreb, puis chef du service des affaires francophones), il a été nommé ambassadeur au Yémen. Gilles Gauthier a fait connaître, en France, l'écrivain égyptien Alaa el Aswany dont il est le traducteur. Il est aujourd'hui conseiller de Jack Lang à l'Institut du monde arabe. Après avoir été responsable du comité scientifique de l'exposition « Il était une fois l'Orient-Express », il est l'un des deux commissaires en charge de l'exposition sur L'épopée du canal de Suez. Publications •Entre deux rives, cinquante ans de passion pour le monde arabe, JC Lattès, 2018 •Un si proche ennemi, Riveneuve, 2021 •L'homme de Tanger, Riveneuve, 2011* Mariette Dicko, jeune écrivaine franco-malienne, lauréate du concours de la nouvelle en français, primée pour son texte « Les vagues sableuses »* Nadia Essalmi, organisatrice de « Littératures Itinérantes », aussi éditrice et auteure.
Antoine LiltiCollège de FranceHistoire des Lumières, XVIIIe-XXIe siècleAnnée 2022-2023Colloque - Lumières multiples - Souleymane Bachir Diagne : Les humanismes de Ubuntu et Nite Intervenant(s)Souleymane Bachir Diagne, Professeur à l'Université de Columbia (USA)
durée : 00:58:00 - Toute une vie - Poète génial, intellectuel respecté et figure des décolonisations, Léopold Sédar Senghor a aussi été un président autoritaire dont l'exercice du pouvoir est toujours critiqué au Sénégal. Son œuvre est aujourd'hui relue comme une pensée importante de l'émancipation. - invités : Elgas Journaliste, sociologue ; Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et africaine à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Études africaines; Roland Colin Anthropologue, ancien élève et compagnon de route de Senghor; Elara Bertho Docteure en lettres modernes, chercheuse au CNRS dans le laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM); Mohamed Mbougar Sarr Romancier, prix Goncourt 2021 pour son livre "La plus secrète mémoire des hommes"; Amzat Boukari-Yabara Docteur du Centre d'études africaines de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), spécialiste du panafricanisme
durée : 00:58:06 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann - L'approche consistant à considérer la tradition comme une entité immuable est aujourd'hui largement critiquée et remise en question. Loin d'être quelque chose de figé, la tradition est sans cesse réinventée, le passé étant orienté vers le futur suivant la pensée prospective de Gaston Berger. - invités : Séverine Kodjo-Grandvaux philosophe, chercheuse associée au Laboratoire d'études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie de l'université Paris 8; Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et africaine à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Études africaines; Jean-Pierre Olivier de Sardan anthropologue, directeur de recherche émérite au CNRS, chercheur au LASDEL (Niger) ; Bado Ndoye professeur de philosophie à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar
durée : 00:59:05 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann - Continent de 54 nations, l'Afrique est parfois encore appréhendée comme un tout homogène. Comment et pourquoi affirmer une unité africaine malgré l'indéniable pluralité de ce continent ? N'est-ce pas pour reconnaître une expérience commune, à savoir celle de la colonisation ? - invités : Nadia Yala Kisukidi romancière, philosophe et maîtresse de conférences en philosophie à l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis; Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et africaine à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Études africaines; Felwine Sarr écrivain, musicien, économiste et universitaire
durée : 00:29:12 - L'Heure bleue - Souleymane Bachir Diagne est l'un des philosophes les plus importants de notre temps. Portrait dans l'Heure Bleue.
Peacelam - Le pluralisme comme fondement du dialogue des civilisations (Pr Souleymane Bachir Diagne --- Send in a voice message: https://podcasters.spotify.com/pod/show/librairie-majalis/message
Dans son dernier ouvrage « Penser l'islam depuis l'Afrique » (éditions Riveneuve), l'islamologue malien Youssouf Sangaré insiste : « le sud du Sahara n'est pas qu'un lieu d'adoption de l'islam mais aussi un lieu de production de savoirs islamiques, de circulation et d'évolution des doctrines, en particulier théologico-juridiques ». Depuis 2012, les groupes armés se réclamant du jihad renforcent leur emprise sur le territoire malien et au-delà, les coups d'État se sont succédé dans le pays. Dans ce contexte de tensions, le livre de Youssouf Sangaré permet de se recentrer sur cette région, sur l'histoire des courants de l'islam qui se sont implantés et développés jusqu'à présent, et de percevoir une évolution dans les discours des prédicateurs influents, dont la doctrine de Chérif Ousmane Madani Haïdara - un des grands prédicateurs maliens, actuellement président du Haut Conseil islamique du Mali - qu'analyse l'auteur.Invité:Youssouf Sangaré, islamologue, maître de conférences à l'INALCO à Paris, l'Institut National des langues et civilisations orientales, auteur de « Penser l'islam depuis l'Afrique, la doctrine de Chérif Ousmane Madani Haïdara » (éditions Riveneuve 2023) préfacé par le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne.
durée : 01:58:41 - Les Matins du samedi - par : Quentin Lafay - Que nous apprennent les philosophies africaines sur le monde contemporain ? - invités : Nadia Yala Kisukidi maîtresse de conférences en philosophie à l'Université Paris 8; Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Etudes africaines
durée : 00:59:11 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann - La traduction est une étape constitutive de l'établissement d'un texte : elle est une interprétation du texte lui-même. Mais la traduction peut-elle rendre les mille nuances et significations d'un texte, d'une langue ? - invités : Barbara Cassin philosophe, philologue, directrice de recherche au CNRS et Académicienne; Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Etudes africaines
Le constat est simple, s'exclame WalfQuotidien au Sénégal : « l'Afrique est le continent le plus vulnérable au changement climatique, alors qu'elle ne contribue qu'à hauteur de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C'est l'injustice qu'elle va encore tenter de faire réparer. » Une injustice dénoncée par le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, dans Le Monde Afrique : « l'urgence climatique est une réalité, affirme-t-il. Le continent souffre et cela va s'accentuer. Nous voilà revenus à cette grande ligne d'injustice entre le Nord et le Sud que décrivait Léopold Sedar Senghor, observe le philosophe. Mais il ne faudrait pas que l'inégalité s'ajoute à l'inégalité et que le Nord s'arroge le droit de dicter au Sud ce qu'il doit faire dans une nouvelle définition du développement compatible avec la préservation de la planète. Le moment est venu d'en finir avec cela. Il n'y a pas de grands et de petits pays dans cette crise à nulle autre pareille, poursuit Souleymane Bachir Diagne. L'Afrique ne doit pas se laisser imposer des choix, mais elle ne doit pas non plus se soustraire à la responsabilité de se sentir concernée par l'avenir de la planète. Le dérèglement climatique nous donne l'opportunité de faire humanité ensemble pour sauver notre maison commune, veut espérer le philosophe. Pour cela, le monde doit dépasser ses divisions tribales. » C'est en effet l'un des grands enjeux de cette COP27 en Égypte, pointe L'Intelligent à Abidjan : « l'Afrique est-elle, aujourd'hui, suffisamment unie pour parler d'une seule voix, tenir un discours direct et se faire entendre, face à l'égoïsme des puissances planétaires et des pays riches qui, eux, défendront leurs propres intérêts ? Une chose est certaine, l'Afrique, qui paie déjà très cher les conséquences du réchauffement climatique, dont elle n'est pas responsable, ne veut pas sacrifier son développement. » Pour le président de la COP 15, l'Ivoirien Alain-Richard Donwahi, cité par L'Intelligent, « "la fragilité des économies africaines ne leur permettra pas, financièrement, d'assurer en même temps le développement économique du continent et de mettre en œuvre les stratégies d'adaptation à l'urgence climatique." Le paradoxe, poursuit le quotidien ivoirien, est que les pays africains les plus pauvres devront s'endetter pour assurer leur développement et répondre à l'urgence climatique, ce qui est économiquement insoutenable et moralement inacceptable. » Des aides « 5 à 10 fois inférieures aux besoins estimés » Alors, « la voix de l'Afrique sera-t-elle entendue ? », s'interroge en écho Le Pays au Burkina Faso. « On se souvient que l'Accord de Paris avait souligné la nécessité d'investissements à grande échelle pour réduire les émissions de gaz à effets de serre, de manière significative. Et de façon plus précise, que les pays développés devaient prendre l'initiative d'apporter une aide financière aux pays moins bien dotés et plus vulnérables aux conséquences du changement climatique. (…) Au bilan, on se rend compte que les flux financiers internationaux pour l'adaptation au climat vers les pays en développement ont été 5 à 10 fois inférieurs aux besoins estimés. Donc des promesses à la pelle d'hier, on n'en a récolté que du vent ; l'éléphant est arrivé aujourd'hui avec un pied cassé. Si fait que l'on est en droit de se demander si ces conférences sur le climat se suivent et se ressemblent. » En tout cas, pointe encore Le Pays, « le continent a posé sur la table de la COP 27 sa feuille de route en guise de piqûre de rappel. En juillet dernier, la Fondation Mo-Ibrahim faisait le plaidoyer pour positionner l'Afrique dans le débat global sur le climat en trois axes : prendre en compte la vulnérabilité spécifique de l'Afrique ; répondre au droit des populations africaines à l'accès à l'énergie ; mettre en évidence le potentiel de l'Afrique pour le développement d'une économie verte à l'échelle mondiale. Encore une fois, s'interroge Le Pays, la voix de l'Afrique sera-t-elle entendue à Charm-el-Cheikh ? (…) Une certitude se dégage : si ceux qui exploitent l'énorme potentiel de l'Afrique, pensent que le sort de ce continent n'est pas leur "affaire", ils ont tout faux. Car, ils ne vont pas échapper, eux non plus, au "carnage climatique" auquel ils exposent, consciemment et de manière égoïste, le continent noir. » ► À lire aussi : Ouverture de la COP27 en Égypte, les «pertes et dommages» mis à l'agenda des négociations Climat: comprendre les pertes et dommages, grande attente du Sud à la COP27 (1/2) Pertes et dommages dus au changement climatique: que faut-il attendre de la COP27? (2/2)
Le constat est simple, s'exclame WalfQuotidien au Sénégal : « l'Afrique est le continent le plus vulnérable au changement climatique, alors qu'elle ne contribue qu'à hauteur de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C'est l'injustice qu'elle va encore tenter de faire réparer. » Une injustice dénoncée par le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, dans Le Monde Afrique : « l'urgence climatique est une réalité, affirme-t-il. Le continent souffre et cela va s'accentuer. Nous voilà revenus à cette grande ligne d'injustice entre le Nord et le Sud que décrivait Léopold Sedar Senghor, observe le philosophe. Mais il ne faudrait pas que l'inégalité s'ajoute à l'inégalité et que le Nord s'arroge le droit de dicter au Sud ce qu'il doit faire dans une nouvelle définition du développement compatible avec la préservation de la planète. Le moment est venu d'en finir avec cela. Il n'y a pas de grands et de petits pays dans cette crise à nulle autre pareille, poursuit Souleymane Bachir Diagne. L'Afrique ne doit pas se laisser imposer des choix, mais elle ne doit pas non plus se soustraire à la responsabilité de se sentir concernée par l'avenir de la planète. Le dérèglement climatique nous donne l'opportunité de faire humanité ensemble pour sauver notre maison commune, veut espérer le philosophe. Pour cela, le monde doit dépasser ses divisions tribales. » C'est en effet l'un des grands enjeux de cette COP27 en Égypte, pointe L'Intelligent à Abidjan : « l'Afrique est-elle, aujourd'hui, suffisamment unie pour parler d'une seule voix, tenir un discours direct et se faire entendre, face à l'égoïsme des puissances planétaires et des pays riches qui, eux, défendront leurs propres intérêts ? Une chose est certaine, l'Afrique, qui paie déjà très cher les conséquences du réchauffement climatique, dont elle n'est pas responsable, ne veut pas sacrifier son développement. » Pour le président de la COP 15, l'Ivoirien Alain-Richard Donwahi, cité par L'Intelligent, « "la fragilité des économies africaines ne leur permettra pas, financièrement, d'assurer en même temps le développement économique du continent et de mettre en œuvre les stratégies d'adaptation à l'urgence climatique." Le paradoxe, poursuit le quotidien ivoirien, est que les pays africains les plus pauvres devront s'endetter pour assurer leur développement et répondre à l'urgence climatique, ce qui est économiquement insoutenable et moralement inacceptable. » Des aides « 5 à 10 fois inférieures aux besoins estimés » Alors, « la voix de l'Afrique sera-t-elle entendue ? », s'interroge en écho Le Pays au Burkina Faso. « On se souvient que l'Accord de Paris avait souligné la nécessité d'investissements à grande échelle pour réduire les émissions de gaz à effets de serre, de manière significative. Et de façon plus précise, que les pays développés devaient prendre l'initiative d'apporter une aide financière aux pays moins bien dotés et plus vulnérables aux conséquences du changement climatique. (…) Au bilan, on se rend compte que les flux financiers internationaux pour l'adaptation au climat vers les pays en développement ont été 5 à 10 fois inférieurs aux besoins estimés. Donc des promesses à la pelle d'hier, on n'en a récolté que du vent ; l'éléphant est arrivé aujourd'hui avec un pied cassé. Si fait que l'on est en droit de se demander si ces conférences sur le climat se suivent et se ressemblent. » En tout cas, pointe encore Le Pays, « le continent a posé sur la table de la COP 27 sa feuille de route en guise de piqûre de rappel. En juillet dernier, la Fondation Mo-Ibrahim faisait le plaidoyer pour positionner l'Afrique dans le débat global sur le climat en trois axes : prendre en compte la vulnérabilité spécifique de l'Afrique ; répondre au droit des populations africaines à l'accès à l'énergie ; mettre en évidence le potentiel de l'Afrique pour le développement d'une économie verte à l'échelle mondiale. Encore une fois, s'interroge Le Pays, la voix de l'Afrique sera-t-elle entendue à Charm-el-Cheikh ? (…) Une certitude se dégage : si ceux qui exploitent l'énorme potentiel de l'Afrique, pensent que le sort de ce continent n'est pas leur "affaire", ils ont tout faux. Car, ils ne vont pas échapper, eux non plus, au "carnage climatique" auquel ils exposent, consciemment et de manière égoïste, le continent noir. » ► À lire aussi : Ouverture de la COP27 en Égypte, les «pertes et dommages» mis à l'agenda des négociations Climat: comprendre les pertes et dommages, grande attente du Sud à la COP27 (1/2) Pertes et dommages dus au changement climatique: que faut-il attendre de la COP27? (2/2)
« Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre » (Rediffusion) Invité : le philosophe Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais. Professeur de philosophie et de français, à l'Université Columbia. Auteur de « De langue à langue, l'hospitalité de la traduction » Éditions Albin Michel.
« Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre » (Rediffusion) Invité : le philosophe Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais. Professeur de philosophie et de français, à l'Université Columbia. Auteur de « De langue à langue, l'hospitalité de la traduction » Éditions Albin Michel.
Éloge du décentrement, de l'ouverture et de l'hospitalité de la traduction par le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, une des voix les plus inspirantes de notre temps... Nous avons rendez-vous aujourd'hui avec le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, humaniste, engagé et bienveillant, nourri par sa triple culture : africaine, française et américaine. Auteur d'ouvrages remarquables et remarqués, citons L'encre des savants, Comment philosopher en Islam ? Souleymane Bachir Diagne est de passage à Paris, entre Dakar et New-York pour la sortie de son nouvel essai De langue à langue l'hospitalité de la traduction: un éloge de la traduction qui est au coeur de toute son oeuvre car traduire, c'est donner dans une langue, l'hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre. En somme, c'est faire humanité ensemble. Avec le philosophe Souleymane Bachir Diagne pour son livre De langue à langue, paru chez Albin Michel sur l'hospitalité et la traduction. Souleymane Bachir Diagne sera le 1er professeur en titre à l'ENS, dans le cadre du nouveau Programme Suds, en partenariat avec de nombreuses universités africaines.
Comment décloisonner les savoirs et faire circuler équitablement les idées et les humains qui les portent ? La prestigieuse École Normale Supérieure (ENS) lance son programme Suds, en partenariat avec plusieurs universités africaines. Regards croisés et décentrés pour une nouvelle compréhension du monde. Émission enregistrée dans le cadre du colloque Modernités africaines de l'École Normale Supérieure qui s'est tenu début juin 2022. Pourquoi lancer, comme l'historien Achille Mbembe l'avait proposé, un « campus nomade » entre France, Europe, et Afrique ? Comment de façon pérenne, décloisonner les savoirs, décentrer les regards et faire circuler les idées et les humains qui les portent ? Pourquoi commencer par un cours interdisciplinaire et international, hybride et mobile, sur les nouvelles compréhensions du monde en partenariat avec le CNRS et des universités africaines sur tout le continent ? Quels sont les enjeux intellectuels, scientifiques, pédagogiques, mais aussi politiques, environnementaux et sociaux de ce programme Suds, ambitieux et inspirant dans la forme comme dans le fond ? Avec Leïla Vignal, professeure et directrice du Département de Géographie à l'École normale supérieure (ENS), Frédéric Worms (philosophe et directeur de l'ENS) et Lionel Zinsou (économiste et président de la Fondation de l'ENS) pour annoncer le lancement du Programme Suds de l'ENS à la rentrée 2022-2023. Il s'agit d'un programme transversal et durable de recherche, d'enseignement et de rencontres en partenariat avec des universités africaines, dont le 1er professeur en titre sera Souleymane Bachir Diagne.
« Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre » Invité : le philosophe Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais. Professeur de philosophie et de français, à l'Université Columbia. Auteur de « De langue à langue, l'hospitalité de la traduction » Éditions Albin Michel.
durée : 02:00:36 - Les Matins - par : Guillaume Erner - .
Intervention de Marc Drouet, directeur régional des affaires culturelles Auvergne Rhône-Alpes Les lieux culturels du communLes récents débats autour des demandes de restitution ainsi que l'émergence de multiples musées communautaires ces dernières années interrogent la vocation universaliste que les réflexions post-révolutionnaires ont inscrite au cœur de l'identité du musée. Confronté au repli croissant de la conservation du patrimoine vers les seules communautés qui l'ont généré, le musée devient le lieu privilégié de la confrontation entre universalité et commun(s). Considérant qu'aucun lieu ne peut être seul le théâtre de l'histoire universelle, le philosophe Souleymane Bachir Diagne constate qu'il n'y a aucun musée universel sur le sol africain et invite par conséquent à rompre avec l' “européocentrisme” qui leur serait inhérent. Au-delà du seul musée, les communs interrogent plus largement les pratiques culturelles en favorisant l'émergence de tiers lieux. Investis de manière spontanée par des collectifs en dehors de tout contrôle étatique ou de toute structure associative, ils connaissent un succès croissant et ouvrent de nouvelles perspectives à la mise en commun des lieux de culture. Enregistré le 30 mars 2022
Titre complet : Le droit de participer à la vie culturelle et les lieux culturels du commun : égalité et non-discrimination, protection des identités culturelles et expérimentations démocratiques Intervention de Céline Romainville, professeure de droit constitutionnel (Université catholique de Louvain) Les lieux culturels du communLes récents débats autour des demandes de restitution ainsi que l'émergence de multiples musées communautaires ces dernières années interrogent la vocation universaliste que les réflexions post-révolutionnaires ont inscrite au cœur de l'identité du musée. Confronté au repli croissant de la conservation du patrimoine vers les seules communautés qui l'ont généré, le musée devient le lieu privilégié de la confrontation entre universalité et commun(s). Considérant qu'aucun lieu ne peut être seul le théâtre de l'histoire universelle, le philosophe Souleymane Bachir Diagne constate qu'il n'y a aucun musée universel sur le sol africain et invite par conséquent à rompre avec l' “européocentrisme” qui leur serait inhérent. Au-delà du seul musée, les communs interrogent plus largement les pratiques culturelles en favorisant l'émergence de tiers lieux. Investis de manière spontanée par des collectifs en dehors de tout contrôle étatique ou de toute structure associative, ils connaissent un succès croissant et ouvrent de nouvelles perspectives à la mise en commun des lieux de culture. Enregistré le 30 mars 2022
durée : 01:59:11 - Les Matins du samedi - par : Caroline Broué - En cette Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, Sylvie Sandeau qui publie "Celle qui souriait trop pour être autiste" / Le professeur de philosophie à l'Université de Columbia Souleymane Bachir Diagne, qui a ouvert les Ateliers de la pensée (Dakar) sur le thème "Le bruit et l'effroi". - invités : Sylvie Sandeau; Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Etudes africaines
durée : 00:26:47 - L'Invité(e) des Matins du samedi - par : Caroline Broué - Le professeur de philosophie à l'Université de Columbia Souleymane Bachir Diagne, qui a ouvert l'édition 2022 des Ateliers de la pensée (Dakar) sur le thème "Le bruit et l'effroi" et qui fait paraître chez Albin Michel De langue à langue, l'hospitalité de la traduction. - invités : Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Etudes africaines
durée : 01:59:11 - Les Matins du samedi - par : Caroline Broué - En cette Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, Sylvie Sandeau qui publie "Celle qui souriait trop pour être autiste" / Le professeur de philosophie à l'Université de Columbia Souleymane Bachir Diagne, qui a ouvert les Ateliers de la pensée (Dakar) sur le thème "Le bruit et l'effroi". - invités : Sylvie Sandeau; Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Etudes africaines
durée : 00:53:17 - L'Heure bleue - par : Laure Adler, Céline Villegas - L'Heure Bleue poursuit sa réflexion sur le monde, son actualité, l'Histoire et l'Europe avec deux philosophes, Souleymane Bachir Diagne et Krzysztof Pomian.
durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - A quel moment est apparue l'image moderne de la Méditerranée? s'interroge l'historien Henry Laurens et quelle a été l'évolution de l'idée de la Méditerranée? Quel est le regard sur l'Europe depuis "la position décentrée" africaine? Demande le philosophe sénégalais, Souleymane Bachir Diagne. - invités : Henry Laurens Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d'Histoire contemporaine du monde arabe.; Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Etudes africaines
L'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a officiellement lancé le 17 octobre sa nouvelle formation politique, le Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI). Le mouvement se veut "panafricain de gauche". Une occasion de revenir dans ce débat sur la notion de panafricanisme et ses implications.
Élevé dans la tradition soufie d'un islam rationnel, le philosophe Souleymane Bachir Diagne publie Le fagot de ma mémoire aux éditions Philippe Rey. Il a sélectionné quelques moments-clés de son parcours qui ont forgé son identité, comme sa naissance à Saint-Louis au Sénégal, une ville à la tradition de métissage, d'ouverture, de tolérance. L'intellectuel sénégalais, familier des maîtres grecs et de l'islam soufi, répond à l'obscurantisme, en prônant un universalisme respectueux des identités plurielles. Souleymane Bachir Diagne, aujourd'hui professeur de philosophie islamique à l'université américaine de Columbia, s'entretient avec Sylvie Noël.
« La religion est une réalité vivante, dynamique, et les croyants sont toujours dans le mouvement de s'y convertir ». C'est ce qu'écrit Souleymane Bachir Diagne. Le philosophe sénégalais fait partie des penseurs majeurs de notre époque. Il fut élève des célèbres Louis Althusser et Jacques Derrida. C'est un spécialiste de la philosophie islamique. Aujourd'hui, à 65 ans, il enseigne à l'université de Columbia à New-York. Avec lui, ce dimanche, nous parlerons d'identité, de pluralité, d'universel, de foi et de raison. Son nouveau livre : « Le fagot de ma mémoire » (Philippe Rey). Dans notre Grand dictionnaire, Martin Legros, le rédacteur en chef du Philosophie Magazine nous définit calmement l'énervement.
LA CAMPAGNE DE CROWDFUNDING DU STUDIO EST EN LIGNE ! Soutenez-nous maintenant ! https://www.helloasso.com/associations/generation-afrotopia/collectes/financement « Université Populaire des Futurs Africains » Hors-série polyphonique en 4 épisodes, avec les voix et les idées de Nadia Yala Kisukidi, Felwine Sarr, Oulimata Gueye et Alioune Sall. Ecrit et réalisé par Marie-Yemta Moussanang. Episode 2/4 - Les espaces temps du continent Dans cet épisode, l’enquête sur le couple Afrique x Futur progresse et Marie-Yemta Moussanang propose aux intervenants et aux auditeurs de s’arrêter sur la notion de temps. Nous sommes dans un moment philosophique où l’idée de « futur » change de coordonnées, pour s’écarter de ses dimensions temporelles (référence aux travaux du philosophe Bruno Latour), et habiter des dimensions spatiales, territoriales. Le futur est-il un temps africain ? Correspond-il à une manière endogène d’aborder la question du devenir des sociétés ? Quel est le temps dont nous avons besoin ? Comment se rapporte-t- on au présent et au temps passé ? Et quels sont les outils dont nous disposons pour composer un monde souhaitable ? Nadia Yala Kisukidi, professeure de philosophie à l’Université de Paris 8, revient sur la notion de Temps en philosophie africana, et présente les débats qui ont eu lieu dans l’espace intellectuel du XXe siècle. Felwine Sarr, économiste, rappelle que la question de la durabilité est traitée par toutes les sociétés humaines. Et qu’il faut peut-être substituer cette notion de durabilité à celle de futur. Les travaux du professeur de philosophie Souleymane Bachir Diagne sont abordés par Yala Kisukidi et Oulimata Gueye. L’enjeu se déplace est devient celui de chercher à identifier les besoins réels des sociétés, se demander « de quoi avons-nous besoin? ». A partir de là, le questionnement devient de plus en plus politique, car il est alors question d’outils, de ressources et de moyens. Alioune Sall présente la discipline de la prospective et revient sur sa genèse. Le pari de la prospective, c’est de dire que l’avenir est configurable, c’est à dire que l’on peut influer, programmer, agir dans le présent pour produire des effets dans le futur. La prospective a élaboré des méthodes, pour indiquer des trajectoires souhaitables, en même temps que le chemin à suivre pour inscrire les sociétés à l’intérieur de celles-ci. La question du temps mute, elle devient alors celle de l’action, et le temps de l’action, c’est le présent. Oulimata Gueye, commissaire de l’exposition UFA, présente les ambitions éthiques et esthétiques du champ de la création contemporaine. Elle revient sur les lieux « hors espace et temps » que nous proposent les artistes, notamment à l’intérieur de cette exposition. Bonne écoute ! Musique : extrait du titre LAMP, de Guiss Guiss Bou Bess, album Set Sela (2019). Auteur : Mara Seck, compositeur Stéphane Costantini. Design Graphique : Clara Brandt Mixage : Victor Donati
durée : 01:59:40 - Les Matins - par : Guillaume Erner - . - réalisation : Vivien Demeyère - invités : Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l’Université de Columbia, directeur de l’Institut d’Etudes africaines; Kahina Bahloul Islamologue, première imame en France
durée : 00:54:21 - Le Grand Face-à-face - Professeur de philosophie à l’université de Columbia à New York, spécialiste de la philosophie islamique et de l’histoire des sciences, Souleymane Bachir Diagne publie « Le fagot de sa mémoire » aux éditions Philippe Rey.
durée : 00:54:21 - Le Grand Face-à-face - Professeur de philosophie à l’université de Columbia à New York, spécialiste de la philosophie islamique et de l’histoire des sciences, Souleymane Bachir Diagne publie « Le fagot de sa mémoire » aux éditions Philippe Rey.
Philosophe sénégalais, professeur à l'université Columbia de New York, Souleymane Bachir Diagne préside le comité d'organisation du centenaire d'Amadou-Mahtar Mbow, né le 20 mars 1921, qui fut le premier Africain à diriger l'Unesco, de 1974 à 1987. Présentation : Denise Époté. www.tv5monde.com/etsi
In this episode Caroline Fowler (Starr Director of the Research and Academic Program at the Clark Art Institute) speaks with Souleymane Bachir Diagne, professor in the departments of French and philosophy and director of the Institute of African Studies at Columbia University. Bachir reflects on his early studies in Senegal as well as formative experiences studying with Louis Althusser and Jacques Derrida in Paris. He revisits his role in creating the Dakar Biennale and shares his thoughts on restitution and the arts of Africa. Finally, he describes how he understands translation as an ethical act of hospitality.
This week, we are sharing expertise from Souleymane Bachir Diagne who spoke on a panel last October as part of "Repatriation of Museum Objects" for Cornell University's Institute for European Studies. Next week, we will be sharing the expertise of Cécile Fromont, another of the event's panelists, as part 2 of this episode. In the news, Kim and Rachel talk about recent events in Ethiopia and Niger, how food security affects us all, and the recent transfer of power in the United States. … More Ep. 105: Repatriation of Museum Objects, Part 1
durée : 00:58:33 - Les Chemins de la philosophie - par : Adèle Van Reeth, Géraldine Mosna-Savoye - Dans l'Andalousie du 12ème siècle à Cordoue, le philosophe, juge et médecin Averroès se questionne : la vérité du Coran est-elle compatible avec la vérité scientifique ? - réalisation : Laurence Malonda - invités : Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l’Université de Columbia, directeur de l’Institut d’Etudes africaines
Interview de Souleymane Bachir Diagne, professeur de philosophie et d’études francophones à l’Université Columbia à New York.
durée : 00:58:49 - Les Chemins de la philosophie - par : Adèle Van Reeth, Géraldine Mosna-Savoye - Dans "Matière et mémoire", Bergson questionne le temps et la mémoire. Et s'il fallait arrêter de se demander où se trouvent les souvenirs : et s'il fallait plutôt concevoir le temps comme un mouvement vivant plutôt qu’une mécanique figée ? - réalisation : Nicolas Berger, Thomas Beau - invités : Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l’Université de Columbia, directeur de l’Institut d’Etudes africaines
durée : 00:41:08 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin, Chloë Cambreling - Quand "aimez-vous les uns les autres" signifie "écartez-vous les uns des autres" c'est l'essence même des religions qui est ébranlée par la crise en cours : le lien entre les fidèles. Dans ce contexte d'incertitude radicale et de distanciation physique, que peuvent les religions ? - réalisation : Marie-Laure Ciboulet, Thomas Dutter, Assia Khalid, Alexandre Manzanares, Olivier Bétard - invités : Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l’Université de Columbia, directeur de l’Institut d’Etudes africaines; Gabriel Farhi rabbin et aumônier; Cécile Renouard philosophe
durée : 00:41:08 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin, Chloë Cambreling - Quand "aimez-vous les uns les autres" signifie "écartez-vous les uns des autres" c'est l'essence même des religions qui est ébranlée par la crise en cours : le lien entre les fidèles. Dans ce contexte d'incertitude radicale et de distanciation physique, que peuvent les religions ? - réalisation : Marie-Laure Ciboulet, Thomas Dutter, Assia Khalid, Alexandre Manzanares, Olivier Bétard - invités : Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l’Université de Columbia, directeur de l’Institut d’Etudes africaines; Gabriel Farhi rabbin et aumônier; Cécile Renouard philosophe
« Pour le musulman, le ramadan de cette année est une expérience singulière », dit le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, en raison de la épidémie de coronavirus. Professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique, Souleymane Bachir Diagne a publié plusieurs ouvrages sur l'islam. En ligne de New York, où il enseigne à l'université Columbia, il répond à nos questions. RFI : À l’heure actuelle, l’Afrique est moins impactée que d’autres continents et de plus en plus de voix s’élèvent pour dire que le confinement ne marche pas pour beaucoup de gens qui travaillent au jour le jour pour gagner leur vie. « Il faut trouver une autre solution. Notamment, il faut tester pour isoler », dit-il. Souleymane Bachir Diagne : Oui, déjà le confinement est très difficile à réaliser physiquement. J’étais, il y a encore quelques semaines, au Sénégal. Je suis allé dans ma ville natale de Saint-Louis et je me suis dit qu’il est impossible de penser à un confinement dans les quartiers les plus densément peuplés du Sénégal. Alors du coup, il y a peut-être la tentation de dire : mais au fond, allons-y et mettons-nous aux tests. Déjà, il y a des difficultés logistiques. Il faudrait pouvoir tester très largement, est-ce qu’il y a les capacités pour cela ? Mais il ne faut pas baisser la garde. C’est vrai que jusqu’ici l’Afrique semble avoir été relativement peu touchée, mais on ne peut pas encore dire que le continent a véritablement échappé à la pandémie, parce que, tant que le feu couve sous la forme des cas communautaires qui se révèlent quotidiennement, maintenant, l’incendie reste toujours possible. Vous, qui êtes un penseur de l’islam, est-ce qu’en cette période de ramadan, l’islam apporte un enseignement particulier pour surmonter cette pandémie ? Effectivement, en cette période de ramadan, les musulmans avaient l’habitude d’avoir une vie sociale encore plus intense. C’est véritablement un mois où on se rend visite, où on prie ensemble le soir… De vivre le ramadan dans le confinement et dans l’isolement est une expérience singulière. Mais d’un autre côté, cela ramène le musulman face à la signification profonde de sa religion et de ce mois en particulier, qui est un mois également de méditation. Au fond, il est toujours possible de vivre cet islam de manière encore plus intense, si je peux dire, parce qu’on transforme ce mois en un mois de méditation et de retour sur soi. Et pourquoi aimez-vous citer cette phrase de Mahomet « Si la peste se déclare dans une contrée, n’y allez pas, et si vous vous y trouvez déjà, n’en sortez pas » ? Parce qu’au moment où je travaillais sur cette phrase-là, évidemment, il s’agissait de rappeler que la religion musulmane n’est pas, contrairement au stéréotype, une religion du fatalisme et de l’irrationnel. C’est une phrase tout à fait rationnelle. Un épidémiologiste ne dirait pas mieux que cela. Deuxièmement, cela s’impose aujourd’hui. Nous sommes dans une situation analogue à une épidémie de peste et les décisions que nous devons prendre, ces décisions-là, ce sont les États laïques qui les prennent. Mais il s’agit de montrer que ces décisions prises par les États reflètent parfaitement la sagesse comprise dans cet énoncé religieux. Il s’agit de montrer, par exemple, que, quand les États africains sont obligés de dire à leur population dans la diaspora « Restez où vous êtes », et surtout, une chose qui est tout à fait pénible pour ces populations-là : « Vous ne pouvez pas ramener vos morts, vous ne pouvez pas les ramener et les enterrer », ce n’est pas simple à comprendre, mais voilà une phrase prophétique qui éclaire les décisions difficiles que cette pandémie, malheureusement, nous impose. À la sortie de cette épidémie, vous espérez plus de citoyenneté mondiale, dites-vous. Mais l’heure ne risque-t-elle pas d’être plutôt au repli nationaliste et au cynisme ? Oui, mais malheureusement, c’est ce qui a été le premier mouvement. D’ailleurs on l’a vu dans l’état de panique, par exemple en Europe. Les frontières internes de l’Europe se sont ré-hérissées très rapidement. Mais je crois qu’à la réflexion, le second mouvement sera de comprendre la nécessité d’une véritable solidarité et d’une véritable citoyenneté mondiale. On se rendra compte de la signification d’une mondialité humaine. Quelqu’un attrape un virus à l’autre bout de la terre et le lendemain ce virus est partout présent. La crise économique qui arrive va imposer un certain nombre de gestes, d’attitudes, qui vont traduire cette solidarité. Étant Africain, je pense en particulier à une annulation de la dette. Parce que ce ne sera pas simplement un geste de générosité, ce sera également un geste tout à fait intelligent. Cela va consister à dire que le monde a besoin d’une Afrique qui peut consacrer les ressources quelle consacrait au service de la dette à un équipement sanitaire dont on a vu qu’il faisait cruellement défaut. C’est vrai qu’en Europe de grandes voix s’élèvent pour l’annulation de la dette africaine. Mais pour l’instant, les Chinois, qui sont les principaux créanciers de l’Afrique, n’ont accepté qu’un moratoire d’un an… Oui, il faut espérer que le moratoire soit un moratoire du temps de la réflexion. Parce que, si aujourd’hui la Chine veut, par exemple, jouer le rôle que visiblement elle veut jouer dans une gouvernance mondiale, il faut que ce qui est présenté comme une aide chinoise pour un avenir partagé –je cite la doctrine officielle de la Chine dans cette pandémie– ne soit pas simplement un slogan. Une « aide chinoise pour un avenir partagé », cela va être également de s’engager, comme le président Macron l’a fait, en soutenant l’idée d’une annulation de la dette dans cette voie-là.
Les chiffes de la pandémie ne sont pas aussi effrayants en Afrique qu'aux États-Unis ou en Europe. Mais attention, le virus gagne du terrain un peu plus chaque jour. Ainsi, pointe L'Indépendant à Bamako, « pour la première fois depuis le début de la pandémie, le Mali, qui a connu ses premiers cas le 25 mars, a enregistré hier son pire bilan journalier de contamination avec 58 cas confirmés en 24 heures. Ce qui porte le bilan total de la pandémie à 482 cas positifs, dont 25 décès et 129 personnes guéries. » Le district de Bamako est le plus touché, mais, note L'Indépendant, des cas commencent à apparaître dans les régions, notamment à Koulikoro, Mopti, Kayes ou encore Gao. Pas rassurant... « Le Sénégal ne fait pas exception, relève pour sa part le quotidien 24 Heures à Dakar. En effet, malgré, les directives du ministère de la Santé et de l’Action sociale aux populations, les mesures d’urgence prises par le gouvernement pour sauver ses filles et fils, le nombre de tests positifs s’accroit de jour en jour. Ce qui n’est guère rassurant, soupire le quotidien sénégalais, quand on sait que le pays n’est pas tellement développé et qu'il ne dispose pas d’assez de moyens. Même si l’on reconnait la qualité du personnel de santé. Au total, pointe 24 Heures, 882 personnes étaient positives au coronavirus au Sénégal, hier mercredi, dont 315 guéries, 9 décès et 557 sous traitement. » Et 24 Heures de s'interroger : « Aujourd’hui, la solution serait-elle de continuer à augmenter le nombre de tests ? N’est-il pas temps pour le gouvernement et les spécialistes de la santé de penser à d’autres alternatives pour éviter ce qui se passe en Europe, aux États-Unis, ou encore en Chine ? Dans ce combat, qui est une affaire de tous, les communautés très touchées aujourd’hui, ne pourraient-elles pas redoubler d’efforts également en essayant de changer de comportement ? » Laisser-aller et laisser-faire Car c'est là où le bât blesse : l'indiscipline de certains... Exemple au Mali, relève le quotidien en ligne Malikilé : « À Bamako, constate le journal, le mois de Ramadan ne s’accommode visiblement pas du couvre-feu instauré par les autorités dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. La mesure montre des signes d’essoufflement, avec des citoyens qui défient progressivement et impunément les restrictions qui leur sont imposées. Ni les horaires ni les proportions d’attroupement ne sont observées. Des mesures foulées au pied, au nez et à la barbe des forces de l’ordre débordées et impuissantes devant cette forme de désobéissance civile. Au demeurant, pointe encore Malikilé, les agents de la circulation routière, en certains endroits, ne se donnent plus la peine d’interpeller les contrevenants, tant la violation du couvre-feu tend à devenir la règle dans la capitale où le confinement nocturne pesait déjà si lourdement sur les habitants avant même le Ramadan. » Mieux vaut prévenir... Et pourtant, il ne faut rien relâcher, relève Fraternité Matin en Côte d'Ivoire. Frat' Mat' qui se félicite ce jeudi du faible taux de mortalité du Covid-19 dans le pays, un peu plus de 1%, et du fort taux de guérison, un peu plus de 44%. Ce qui fait dire au quotidien abidjanais que « la maladie est sous contrôle », tout en reconnaissant que la pandémie a progressé à un rythme exponentiel en ce mois d'avril, +366%. « Sans en déduire à tue-tête que la Côte d'Ivoire a dompté la crise sanitaire, on est cependant en droit d'espérer des lendemains meilleurs, affirme le quotidien abidjanais, sauf résurgence subite de la pandémie (...) ou relâchement du respect des mesures barrières par les populations. Comme le dit l'adage, conclut Fraternité Matin, mieux vaut prévenir que guérir. Alors mobilisons-nous contre le Covid-19 ! Appliquons les mesures barrières avec responsabilité et civisme et soumettons-nous aux tests de dépistage. » « L'intelligence africaine à l'oeuvre » Enfin, interrogé par Le Point Afrique, le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, qui enseigne à l'Université de Columbia aux États-Unis, veut rester optimiste : « Pour l'instant, la bonne nouvelle est que le continent n'est pas encore trop touché par la pandémie, affirme-t-il, et je vois déjà des Africains fabriquer des masques ; les élèves de l'École polytechnique de Thiès au Sénégal se lancer dans la fabrication d'un modèle de respirateur qui ne coûtera pas les yeux de la tête, qui devra être ajusté sûrement, mais tout cela parle de pays qui comptent d'abord sur leurs propres forces, relève Souleymane Bachir Diagne, avec la volonté de mettre l'intelligence africaine à l'œuvre. Rien à voir avec une Afrique qui attend tout de l'aide extérieure. »
Une semaine d'actualité reçoit Souleymane Bachir Diagne, professeur à l’Université Columbia à New York (en ligne de New York).Et Frédéric Keck, anthropologue. Auteur de « Chasseurs de virus et observateurs d’oiseaux aux frontières de la Chine », aux éditions Zones sensibles.
durée : 00:34:42 - La Grande table idées - par : Olivia Gesbert, Maja Neskovic - Avec Rémi Brague, spécialiste de philosophie antique et médiévale, et Souleymane Bachir Diagne, philosophe et historien des sciences, pour "La Controverse. Dialogue sur l'islam" (Stock/Philosophie Magazine Editeur, septembre 2019). - réalisation : Eric Lancien, Gilles Blanchard - invités : Souleymane Bachir Diagne philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l’Université de Columbia, directeur de l’Institut d’Etudes africaines; Rémi Brague professeur émérite de philosophie à Paris I et à l’université de Munich
durée : 00:58:59 - Les Chemins de la philosophie - par : Adèle Van Reeth, Géraldine Mosna-Savoye - Portrait du philosophe Souleymane Bachir Diagne, travaillé par la question de la traduction, un concept qui a traversé tous ses champs de recherche, de sa thèse sur le mathématicien George Boole à l’origine de l’algèbre de la logique, jusqu’à l’histoire de la philosophie dans le monde islamique… - invités : Souleymane Bachir DIAGNE - Souleymane Bachir Diagne : philosophe, professeur de philosophie française et des questions philosophiques en Afrique dans les départements de philosophie et de Français à l'Université de Columbia, directeur de l'Institut d'Etudes africaines - réalisé par : Nicolas Berger, Thomas Beau
Qu’est-ce que l’afrofuturisme ? C'est ce que nous allons essayer de découvrir tout au long des cinq épisodes que comprend cette série. Dans ce premier épisode, le film Black Panther, sorti en février 2018, nous sert de prétexte pour découvrir le concept. Cette série s'intitule « Afrofuturismes », au pluriel, car cette idée, ce mouvement, n’a ni dogme, ni chapelle, ni même une seule et définitive définition. Ce que nous savons aussi, c'est que le succès mondial de Black Panther, un film décrié par certains, est une bonne porte d’entrée pour évoquer l’afrofuturisme. Beaucoup ont même découvert ce concept en regardant le film. Produit par les studios Marvel, Black Panther est l'adaptation d'une bande dessinée américaine dont le héros apparaît dès 1966, dans le sillage de la lutte pour les droits civiques. Le long métrage, comme la BD, emprunte allègrement aux thèmes et aux codes développés par les auteurs et artistes afrofuturistes. Avec : • Binda Ngazolo est un conteur et metteur en scène camerounais, passionné de science-fiction et de cultures urbaines. Il donne régulièrement des conférences sur « la force du récit ». • Souleymane Bachir Diagne est philosophe, spécialiste de l’histoire des sciences et de la pensée islamique. Né à Saint-Louis du Sénégal, il vit à New York et enseigne à l’université de Columbia. Il a récemment écrit, avec Jean-Loup Amselle, "En quête d’Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale" (Albin Michel, 2018). • Mawena Yehouessi, née en 1990 à Cotonou, au Bénin, est philosophe, artiste, et curatrice pour des expositions. Elle est fondatrice du collectif Black(s) to the Future. Quelques liens : - Tribune de Souleymane Bachir Diagne sur le film Black Panther - Chronique de Binda Ngazolo sur le film Black Panther - Une critique acerbe de Black Panther, par Nicolas Michel - Le site personnel de Mawena Yehouessi, aka M.Y - La plateforme Black(s) to the future, fondée par Mawena Yehouessi - Bright Mirror Africa : atelier d’écriture collective pour imaginer des futurs désirables Merci à Écouter le Monde pour les magnifiques ambiances sonores notamment celle de Toubab Dialaw Abonnez-vous dès maintenant : iTunes Deezer Google Podcasts Spotify TuneIn Castbox Soundcloud
Heyman Center for the Humanities at Columbia University Podcasts
New Books at the Heyman Center: a podcast featuring audio from events at Columbia University, and interviews with the speakers and authors. Open to Reason: Muslim Philosophers in Conversation with the Western Tradition By: Souleymane Bachir Diagne What does it mean to be a Muslim philosopher, or to philosophize in Islam? In Open to Reason, Souleymane Bachir Diagne traces Muslims’ intellectual and spiritual history of examining and questioning beliefs and arguments to show how Islamic philosophy has always engaged critically with texts and ideas both inside and outside its tradition. Through a rich reading of classical and modern Muslim philosophers, Diagne explains the long history of philosophy in the Islamic world and its relevance to crucial issues of our own time.
Peter speaks to Souleymane Bachir Diagne about Islamic scholars in West Africa.
Avec Jean-Loup Amselle et Souleymane Bachir Diagne Animateur : Arnaud Wassmer Crédit photo : Géraldine Aresteanu 6 octobre 2018 Un anthropologue et un philosophe débattent : qu’est-ce que le post-colonialisme ? La pensée décoloniale ? Et l’afrocentrisme ? Comment rester universaliste en reconnaissant la pluralité des cultures ? Ils montrent qu'une autre manière de faire de la philosophie existe, ouverte à des héritages différents de celui des Grecs et de l'Occident. Souleymane Bachir Diagne est un éminent spécialiste de l'histoire des sciences et de la philosophie islamique. Il a notamment publié Comment philosopher en Islam ? Jean-Loup Amselle est africaniste; il travaille notamment sur les questions de l'identité et du multiculturalisme. Il est rédacteur en chef des Cahiers d'études africaines. Ensemble, ils viennent de publier En quête d'Afrique(s), aux éditions Albin Michel. En savoir plus : https://www.leschampslibres.fr/agenda/tout-le-programme/vue-detaillee/evenement/construire-un-horizon-commun-dans-la-diversite-des-cultures-6173324/
Pour sa huitième émission, Philodio reçoit Souleymane Bachir Diagne! Christian Nadeau, pour la huitième émission de Philodio, s’est entretenu avec Souleymane Bachir Diagne, professeur de langue française à Columbia University, spécialiste de l'histoire des sciences, de la philosophie islamique et de la philosophie africaine. Souleymane Bachir Diagne a été reçu à l’Université de Montréal le 5 avril 2018 dans le cadre du cycle de conférences « Reconsidérer le centre: à propos de la décolonisation » de la Chaire de recherche du Canada Polethics. Sa présentation avait pour titre « Quand traduire est un acte de décolonisation ». Ancien élève de l'École Normale Supérieure, Souleymane Bachir Diagne est agrégé de philosophie (1978) et a obtenu son doctorat d'État en philosophie à la Sorbonne (1988) où il a également obtenu sa licence (1977). Avant de rejoindre l'Université de Columbia en 2008, il a enseigné la philosophie pendant de nombreuses années à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) et à la Northwestern University. Son domaine de recherche comprend l'histoire de la logique, l'histoire de la philosophie, la philosophie islamique ainsi que la philosophie et la littérature africaines. Il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles dans les domaines de l’histoire de la logique et de la philosophie islamique et africaine comme Boole, l’oiseau de nuit en plein jour (Belin, 1989), la traduction française des Lois de la pensée de George Boole (Vrin, 1992), un ouvrage introductif à l’œuvre du poète et philosophe Muhammad Iqbal : Islam et société ouverte, la fidélité et le mouvement dans la pensée de Muhammad Iqbal (Maisonneuve & Larose, 2001) ainsi qu’un essai sur Léopold Sédar Senghor intitulé Léopold Sédar Senghor: l'art africain comme philosophie (Riveneuve éditions, 2007). Son ouvrage Bergson postcolonial - L'élan vital dans la pensée de Léopold Sédar Senghor et de Mohamed Iqbal (CNRS, 2011) a reçu le prix Dagnan-Bouveret de l'Académie française des sciences morales et politiques en 2011. La même année, Souleymane Bachir Diagne a reçu le prix Édouard-Glissant pour l’ensemble de son oeuvre. Créée par la revue Philosophiques et animée par son directeur, Christian Nadeau, l’émission Philodio a pour mission d’exposer et de vulgariser certains enjeux philosophiques traités dans les récents numéros de la revue. Elle ne fait la promotion d’aucune école, doctrine ou méthodologie particulière et a pour seul souci de contribuer à stimuler la recherche philosophique et à démocratiser le savoir philosophique auprès du public francophone. Les émissions, d’une durée de 15 à 30 minutes chacune, sont lancées à une fréquence prévue d’une ou deux par mois. Se voulant accessibles, elles sont disponibles gratuitement en baladodiffusion sur Soundcloud et Itunes. Veuillez prendre note que l’extrait musical utilisé par Philodio est une création de Kevin Macloud et peut être écouté au lien suivant : http://freemusicarchive.org/music/Kevin_MacLeod/Jazz_Sampler/I_Knew_a_Guy_1821 Sur ce, bonne écoute! Pour écouter l’émission sur Itunes : https://itunes.apple.com/ca/podcast/philodio/id1289019138 Pour visiter le site web de Philodio : http://laspq.org/philosophiques/philodio Pour suivre Philodio sur Twitter : https://twitter.com/philodio
In Islam needs to revive a critical spirit, claims Souleymane Bachir Diagne, one of the most influential African intellectuals of our time. His mission is to restore the Islamic tradition of critical thinking. Come and listen how he wants to encourage this. Islam and Philosophy | Lecture by philosopher Souleymane Bachir Diagne | Monday 13 March 2017 | 19.30 - 21.30 uur Read the review (Dutch): http://www.ru.nl/radboudreflects/terugblik/terugblik-2017-0/terugblik-2017/17-03-13-islam-and-philosophy-lecture/ Or watch the video: https://youtu.be/_v65WOIOWvY Never want to miss a podcast again? Subscribe to this channel. Radboud Reflects Organizes in-depth lectures about philosophy, religion, ethics, society and culture. www.ru.nl/radboudreflects Wil je op de hoogte blijven van onze activiteiten? Schrijf je dan in voor de tweewekelijkse nieuwsbrief: https://www.ru.nl/radboudreflects/nieuwsbrief/aanmelden-mailnieuwsbrief-radboud-reflects/ Do you want to stay up to date about our activities? Please sign in for the English newsletter: https://www.ru.nl/radboudreflects/nieuwsbrief/subscribe-to-newsletter/
Recorded March 11, 2013 at the Heyman Center for the Humanities. As part of the series Rethinking the Human Sciences, the Institute for Comparative Literature and Society presents: The Harvest of Old Times: Mimesis, Sovereignty, and The Poetics of Relation --A talk by INTERACT Postdoctoral Fellow Michael R. Griffiths. Much has been made in postcolonial criticism of the question of writing in the language of the colonizer. This logic, Souleymane Bachir Diagne traces to the “kiss of death” given by Sartre to the Négritude movement at its emergence---a totalizing embrace that lay heavy over the efforts of Leopold Sédar Senghor and Aimé Césaire in their attempts to redefine the poetics and philosophy of this movement in the long history that followed. The question which animates the genealogy traced in this essay begins is as follows: how might Édouard Glissant’s poetics of relation lead us to reevaluate the problem of writing in the language of the colonizer? How might Glissant further lead us to reimagine poetic novelty in relation to both the poetics of relation in Caribbean/Antillean poets and in the founding assumptions of European modernism? Passing through and politicizing the genealogy of mimesis, poetic novelty, and political sovereignty from Kant to Bataille, via T. S. Eliot, and Carl Schmitt, this lecture emphasizes the import of Glissant in reevaluating the logic of tradition, decision, and individual talent for a globalizing era. The Rethinking the Human Sciences seminar series is made possible with the support of the Heyman Center for the Humanities.