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Reportage à Sète de Jeanne Lacaille pour les 70 ans de carrière de René Lacaille. Le 26 septembre 2024, l'accordéoniste réunionnais René Lacaille fêtera ses 70 ans de carrière au Théâtre Molière à Sète. Sète, où le musicien s'est installé depuis trois ans avec son épouse et une bonne partie de leur petite tribu, notamment sa fille Oriane, du groupe Bonbon Vodou.René Lacaille voit le jour en 1946 à St-Leu à La Réunion dans une famille de musiciens qui jouent du séga, du quadrille créole, des valses et des polkas dans les bals poussière, les fêtes de campagnes et les mariages. Dès son plus jeune âge, René embrasse la musique et l'accordéon comme instrument de prédilection. Après son service militaire en métropole, René apprend le solfège avec son grand frère et s'immerge dans le joyeux bouillon de Mai-68 à Paris. De retour au péi, René goûte au séga-jazz avec Luc Donat puis forme, en 1976, le groupe culte Caméléon avec Alain Peters, Bernard Brancard, Hervé Imare, Joël Gontier et Loy Ehrlich ; ensemble ils électrisent maloya et séga à la sauce psychédélique.Retour dans l'hexagone, René Lacaille met ses talents de multi-instrumentiste au service d'artistes comme George Moustaki, Manu Dibango ou Jacques Higelin. La musique, c'est meilleur à plusieurs pour René qui, en 2002, s'associe au bluesman américain Bob Brozman pour l'album Dig Dig, mais aussi, en bon passeur, avec ses enfants, sa marmaille, Marco et Oriane, pour le disque Gatir en 2005. Chez les Lacaille, on l'a dit, la musique est une affaire de famille, de famille artistique aussi : de Lo'Jo aux Ogres de Barback, en passant par Danyel Waro & Vincent Ségal (pour l'album Kordéon Caméléon, un disque pour lequel René a reçu en 2009 le prix de l'Académie Charles Cros).Notre reporter Jeanne Lacaille a passé quelques jours chez René Lacaille, à table, sur la plage, en studio, avec toute la famille. Ses amis en profitent pour lui souhaiter un très bel anniversaire. Et nous aussi !Site René Lacaille - Facebook - Instagram - Deezer - YouTube► Concert anniversaire le 26 septembre 2024 au Théâtre Molière de SètePour aller plus loin :Site de sa fille Oriane Lacaille Site de Bonbon Vodou, sa fille Oriane Lacaille et son gendre Jeremy BoucrisRéunion La 1ère
Reportage à Sète de Jeanne Lacaille pour les 70 ans de carrière de René Lacaille. Le 26 septembre 2024, l'accordéoniste réunionnais René Lacaille fêtera ses 70 ans de carrière au Théâtre Molière à Sète. Sète, où le musicien s'est installé depuis trois ans avec son épouse et une bonne partie de leur petite tribu, notamment sa fille Oriane, du groupe Bonbon Vodou.René Lacaille voit le jour en 1946 à St-Leu à La Réunion dans une famille de musiciens qui jouent du séga, du quadrille créole, des valses et des polkas dans les bals poussière, les fêtes de campagnes et les mariages. Dès son plus jeune âge, René embrasse la musique et l'accordéon comme instrument de prédilection. Après son service militaire en métropole, René apprend le solfège avec son grand frère et s'immerge dans le joyeux bouillon de Mai-68 à Paris. De retour au péi, René goûte au séga-jazz avec Luc Donat puis forme, en 1976, le groupe culte Caméléon avec Alain Peters, Bernard Brancard, Hervé Imare, Joël Gontier et Loy Ehrlich ; ensemble ils électrisent maloya et séga à la sauce psychédélique.Retour dans l'hexagone, René Lacaille met ses talents de multi-instrumentiste au service d'artistes comme George Moustaki, Manu Dibango ou Jacques Higelin. La musique, c'est meilleur à plusieurs pour René qui, en 2002, s'associe au bluesman américain Bob Brozman pour l'album Dig Dig, mais aussi, en bon passeur, avec ses enfants, sa marmaille, Marco et Oriane, pour le disque Gatir en 2005. Chez les Lacaille, on l'a dit, la musique est une affaire de famille, de famille artistique aussi : de Lo'Jo aux Ogres de Barback, en passant par Danyel Waro & Vincent Ségal (pour l'album Kordéon Caméléon, un disque pour lequel René a reçu en 2009 le prix de l'Académie Charles Cros).Notre reporter Jeanne Lacaille a passé quelques jours chez René Lacaille, à table, sur la plage, en studio, avec toute la famille. Ses amis en profitent pour lui souhaiter un très bel anniversaire. Et nous aussi !Site René Lacaille - Facebook - Instagram - Deezer - YouTube► Concert anniversaire le 26 septembre 2024 au Théâtre Molière de SètePour aller plus loin :Site de sa fille Oriane Lacaille Site de Bonbon Vodou, sa fille Oriane Lacaille et son gendre Jeremy BoucrisRéunion La 1ère
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV.Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV.Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Pulsierende Musik rund um das Mittelmeer entdeckte Grit Friedrich auf der Babel Music XP Marseille, darunter Oriane Lacaille, Eléonore Fourniaus Debütalbum, den Tuviner Batsükh Dorj & Johanni Curtet mit Obertongesang.
Prestamos atención al trabajo casi artesanal de Microscopi con discos como el de Coloma Bertran, en un viaje sonoro en el que descubrimos el volumen 1 de Cabra, lo nuevo de la portuguesa LINA y su disco producido por Justin Adams. Pedro Guerra en su disco de colaboraciones, con Rita Payés; Hugo Arán con 'Ar', Piers Faccini y Pajaro Sunrise completan la selección de este sábado. DesertÉs lluny on et trobes Coloma Bertran Desert Narciso + No te casesLa avellana + Jotas asturianasCorrido Cabra Vol. ISe De Saudade Morrerei Ou NãoLina Fado Camões La mentira Pedro Guerra, Rita Payés Parceiros Vol. 1Road Piers Faccini Songs I Love Volume IICaloubadia Piers Faccini, Oriane Lacaille Songs I Love Volume IIAmor de janaínaLa grieta Hugo Arán ArThe Mute And The BlindHey Matisse Pajaro Sunrise The Future Is Not What It Used To BeEscuchar audio
Tonton Mick vient nous partager ses connaissances en chanson francophone à travers plusieurs émissions, généreusement illustrées en chansons et parsemées d'anecdotes ou commentaires. Le Coin de Tonton Mick : https://www.radiolocalitiz.fr/le-coin-de-tonton-mick/ Titres diffusés : Claude Nougaro - À Bout De Souffle : https://music.apple.com/fr/album/à-bout-de-souffle/1440518797?i=1440519252 Chloé Lacan - La Pêche Au Bonheur : https://music.apple.com/fr/album/la-pêche-au-bonheur/1048373526?i=1048373529 Chloé Lacan - La Tremblouille : https://music.apple.com/fr/album/la-tremblouille/1048373526?i=1048373533 Chloé Lacan - Va (feat. René Lacaille & Oriane Lacaille) : https://music.apple.com/fr/album/va-feat-rené-lacaille-oriane-lacaille/1048373526?i=1048373535 Thibaud Defever & Le Well Quartet - Je dérive : https://music.apple.com/fr/album/je-dérive/1532589567?i=1532589574 Presque Oui - On saura pas ? : https://music.apple.com/fr/album/on-saura-pas/665620327?i=665620609 Presque Oui - Les perroquets du Périgord : https://music.apple.com/fr/album/les-perroquets-du-périgord/290518811?i=290518871
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Balkanmusik von Herje Mine aus Leipzig, Gewinner des Eisernen Eversteiners. Dazu laufen Fado mit Lina, Kreolisches mit Oriane Lacaille und Alben aus der Provence, Suriname und den Alpen, entdeckt von Grit Friedrich.
Oriane Lacaille lädt nach La Réunion, dazu laufen ein mongolischer Soundtrack von Johanni Curtet, Psychedelisches von YĪN YĪN und Buzz'Ayaz, sowie Folk mit Gudrun Walther und Andy Cutting, präsentiert von Grit Friedrich.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
1. (Intro) Ian A Anderson : Goblets & Elms from the CD Onwards (Ghosts From The Basement)2. Kelly Hunt : Lost Highway from the CD Ozark Symphony (Compass)3. Anita Carter : Freight Train Blues from the CD Blue Doll (Jasmine)4. Holly Blackshaw : March Rain from the CD A Yorkshire Tribute To Michael Chapman (Tompkins Square)5. Frankie Archer : Peacock Followed The Hen from the CD EP Never So Red (Frankie Archer)6. Oriane Lacaille feat. René Lacaille & Loy Ehrlich : Lam La Mer from the CD iViV (Ignatub)7. Christine Salem & DJ Click : Malouwé (Akoustik) from the CD Mon Rési (No Fridge)8. Ryan Young : The Bird's Nest / 's Iomadh Rud A' Chunnaic Mi from the CD Just A Second (Immersive Music)9. Topette!! : Ricer from the CD On (Topette!!)10. Jenny Sturgeon with Alice Allen & Grant Anderson : Beyond The You And I from the DL EP Wintergreen (Hudson)11. Honey And The Bear : Silverlace Green from the CD The Fret (Honey And The Bear)12. Dengue Fever : Prahok In My Suitcase from the CD Ting Mong (Tuk Tuk)13. Nusantara Beat : Kota Bandung from the DL/ 7" Single (Bongo Joe)14. Yasmin Williams feat. Aoife O'Donovan : Dawning from the DL Single (Nonesuch)15. Mikey Kenney : Dandelion from the DL Single (Penny Fiddle)16. Cerys Hafana : The Wife Of Usher's Well from the DL Single (Cerys Hafana)17. Øxn : Love Henry from the CD Cyrm (Claddagh)18. John Francis Flynn : Mole In The Ground from the CD Look Over The Wall, See The Sky (River Lea)19. Batsükh Dorj : Khei At from the CD Ögbelerim (Buda Musique)20. San Miguel Fraser : Jota De Guijar / Xota De Riotorto from the CD Dots Of Light (Culburnie)21. Mark Leggett : Goldsboro Getaway from the CD Folktown (Earthsonix)22. Sver : Draumen from the CD Legacy (Folkhall)23. Kamini Natarajan : Ram Naam Ras from the CD Meera (Kamini Music)24. Salamander : Ya Viene El Cativo from the CD Jojnes Trojm (Liljans Musik)25. AySay : Sen Kimsin from the CD KÖY (No Bounds)26. Bryony Griffith & Alice Jones : I Traced Her Little Footmarks In The Snow from the CD Wesselbobs (Selwyn Music)27. The Rosie Hood Band : Lyddie Shears from the CD A Seed Of Gold (Little Red Recordings)28. Les Mamans Du Congo & Rrobin : Consolation from the DL/LP Ya Mizolé (Jarring Effects)29. Ana Carla Maza : Las Primaveras from the CD Caribe (Persona Editorial)30. Lenhart Tapes Feat. Svetlana Spajic & Tijana Stankovic : Zuta Zaba from the CD Dens (Glitterbeat)31. Siger : Back On Track from the CD When We Fly (Trad Records)You can find more details including past playlists and links to labels at www.podwireless.comPodwireless can also be heard streamed live on Mixcloud.Follow the links for previous podcasts.
Die Musikerin Oriane Lacaille will traditionelle Musikstile ihrer Heimatinsel La Réunion auch für westliche Ohren verständlich machen. Ihre Musik mischt kreolischen Ahnenkult, Trancezustände und vertrackte Rhythmen.
Cette semaine, Mercredi ! adopte un nouveau format original : Les Libébulles. Des discussions philosophiques entre enfants et adultes avec Minute Papillon ! un projet de radio mené par Emmanuelle Soler. De quoi faire entendre la poésie dans la spontanéité du langage des enfants Discussions menées avec Ismaïl, Noun Abdou, Ibrahim de Gennevilliers, ainsi que les élèves de de CM2 de la classe de Mylène Joanchicoy, à Arros de Nay, les élèves de la classe de CM1 d'Erwann Goardet de l'école Lestonan à Ergué-Gabéric, les élèves de la classe de CE2/CM1 d’Alice Soufflot de l’école Léon Goraguer à Quimper, les élèves de la classe de CM2 de Karine Engelmann de l'école Victor Hugo à Vitry-sur-Seine. Financement du podcast : Maison du Développement Culturel de Gennevilliers dans le cadre du projet « radio philo », agora de Billère, dans le cadre du projet Présence, Très Tôt Théâtre à Quimper pour les 20 ans de Très Tôt, théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine, dans le cadre de la résidence de la compagnie Un château en Espagne Animation des ateliers, enregistrements, montages : Emmanuelle Soler pour Minute papillon ! Musiques : Vincent Burlot et Jerem, avec les voix d’Oriane Lacaille et de Jerem Montage des cartes pour Très Tôt Théâtre : Guisane Humeau. minutepapillon.radio@laposte.net Les musiques de l’émission : Libébulles - Vincent Burlot Génie Glacé - Jerem Présence - Vincent Burlot Crédits extraits : 0. Bonus : les questions des tout petits - durée : 0’54 une discussion menée pour introduire le projet « radio philo » à Gennevilliers avec Ismaïl, Noun Abdou et Ibrahim animation de la discussion, enregistrement et montage : Emmanuelle Soler production : Minute papillon 1. Qu’est-ce qu’il y a à la fin de l’univers ? - durée : 10’19 une discussion faite à l'école d'Arros de Nay, en juin 2022, dans la classe de CM2 de Mylène Joanchicoy, après la lecture du texte "Kant" de Jon Fosse, publié aux éditions de l'Arche - une discussion faite dans le cadre du projet Présence de Minute papillon, organisé et financé par l'agora de Billère animation de la discussion, enregistrement et montage : Emmanuelle Soler production : Minute papillon 2. C’est quoi un rêve ? - durée : 2'20 discussions menées en janvier 2020 sur le rêve avec « les petits cueilleurs de rêves » de la classe de CM1 d'Erwann Goardet de l'école Lestonan à Ergué-Gabéric et de la classe de CE2/CM1 d’Alice Soufflot de l’école Léon Goraguer à Quimper - un projet réalisé dans le cadre des 20 ans de Très Tôt Théâtre à Quimper animation de la discussion, enregistrement : Emmanuelle Soler production : Minute papillon montage : Guisane Humeau 3. Qu’est-ce qui vous émerveille ? - durée : 9’12 une discussion sur l'émerveillement, en janvier 2023, dans la classe de CM2 de Karine Engelmann de l'école Victor Hugo de Vitry-sur-Seine, dans le cadre de la résidence de la compagnie Un château en Espagne, proposé, organisé et financé par le théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine animation de la discussion, enregistrement et montage : Emmanuelle Soler production : Minute papillon 4. A quoi rêvent les plus petits ? - durée : 2’39 en janvier 2020, les petits cueilleurs de rêves de la classe d'Erwann Goardet cueillent les rêves des enfants de CP de l'école Lestonan d'Ergué-Gabéric - un projet réalisé dans le cadre des 20 ans de Très Tôt Théâtre à Quimper rajouter un ou deux des rêves des enfants… animation de la discussion, enregistrement et montage : Emmanuelle Soler production : Minute papillon montage : Guisane Humeau
2 sessions live avec le groupe franco-burkinabè Kanazoé Orkestra pour la sortie de l'EP Folikadi et Oriane Lacaille pour la sortie de l'EP Hear My Voice. Nos premiers invités sont le Kanazoé Orkestra pour la sortie de l'EP Folikadi. C'est dans une explosion de rythmes que s'ouvre ce nouvel EP de l'enfant griot du Burkina, Seydou Diabaté dit «Kanazoé». Le génie du balafon nous offre un troisième opus énergique, joyeux et engagé. Fini le repli sur soi du confinement, ici, on regarde le monde bien en face sans se voiler la face. À cinq ans, Kanazoé, fils de griot, jouait déjà du balafon pour accompagner les travailleurs des champs pendant les récoltes. Dès l'âge de dix ans, à la mort de son père et mentor, il part pour la cosmopolite Bobo-Dioulasso où il découvre la scène. Troubadour, griot, virtuose de la tradition, il garde ses racines, mais se laisse pousser les ailes. Arrivé en France, il n'a de cesse d'ouvrir son univers à d'autres influences et de faire grandir sa musique. Avec son orchestre, rencontré en 2013 à Toulouse : Madou Dembele au balafon et au n'goni, Thomas Koening au saxophone et à la flûte, Stéphane Perruchet aux percussions, Elvin Bironien à la basse et Laurent Planells à la batterie, il sort deux albums : Miriya en 2016 puis Tolonso en 2019. Et enfin l'EP Folikadi en 2022. Aujourd'hui chez Antipodes, Folikadi sera porté par une nouvelle voix, comme un nouveau souffle, celle de la rappeuse/chanteuse française Gaëlle Blanchard. Plus qu'une rencontre, cette symbiose nous fait redécouvrir le balafon. Toujours au centre de la musique, il s'aventure sur d'autres terrains de jeu et fait la part belle aux textes et aux mélodies. Plus besoin de prouver que Seydou Diabaté sait maîtriser son instrument ; avec ses nouveaux morceaux, il s'agit de métisser, d'expérimenter, d'observer, de réfléchir. Et toujours cette quête de sens… Un piano classique sous une voix blues, Hero, nous parle d'un enfant inquiet de notre futur. Kassi et sa gamme envoûtante, raconte le courage des femmes qui pleurent en silence. Timou Déwò, chanté en créole, pose la question du destin des enfants conçus en dehors du mariage. En anglais, en bambara, en créole, Kanazoé, garde toujours la même intention, s'engager pour un futur plus responsable, humaniste, tout en gardant la joie et l'espoir dans sa musique. Parce que le balafon, c'est avant tout cela, la générosité, le partage, l'accompagnement des histoires de vie. Le fameux danser / penser. Folikadi a tant à offrir en expérimentation et en curiosité, un nouvel EP qui prouve que pour toucher l'universel, il suffit de tendre la main. Titres interprétés au Grand studio - Precious Time Live RFI voir le clip - Hero, extrait de l'album Folikadi voir le clip - Folikadi, Live RFI voir le clip. Line Up : Seydou «Kanazoé» Diabaté - balafon ; Mamadou Dembélé - balafon, n'goni ; Gaëlle Blanchard - chant ; Elvin Bironien - basse ; Thomas Koenig - flûte, saxophone. Stéphane Perruchet - percussions, Laurent Planells – batterie. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor, Fabien Mugneret. ► Album Folikadi (Antipodes Music 2022). Puis nous recevons Oriane Lacaille qui chantera 2 titres de son nouvel EP Hear My Voice. Oriane se dit «Zoréol» (métisse d'un parent français de métropole et d'un parent créole réunionnais). Son père, René Lacaille, est une des figures incontournables de la culture réunionnaise avec Alain Peters et Danyel Waro. Il a su nourrir sa famille de rougail et de séga, de cari et de maloya. Oriane, née en 1986, est tombée dans la marmite, sa potion magique est le groove, la maîtrise de la danse ternaire, celle qui, suivant la danse, décale l'oreille européenne à l'envers. Elle grandit dans le pays froid (péï la fré en créole) – dans les Alpes - mais chez les Lacaille, dès qu'on passait la porte de la cuisine, c'était les Tropiques. Tandis que l'accordéon de René cascadait en notes, sa mère Odile se passionnait des mots. Dès son plus jeune âge, elle ne cesse d'écouter et joue avec son frère les chansons d'Alain Peters, qui sont toujours une forte inspiration pour elle. Jusqu'à l'âge de 20 ans, elle ne chante qu'en créole alors qu'elle grandit en France métropolitaine. Elle accompagne son père en faisant de la musique réunionnaise, elle-même mêlée et teintée de jazz, de musiques caribéennes, africaines et de toutes les musiques de bal traditionnel. Oriane monte sur scène à l'âge de 13 ans, quand elle accompagne son père dans ses tournées. La scène, c'est comme à la maison, c'est un truc de famille. C'est ce qu'ils font, les Lacaille, ou en tout cas les hommes, car pour les générations précédentes, les femmes n'y avaient pas accès. Rebelles, sa grand-mère et ses tantes se volaient le droit de jouer de la percussion, contournant ainsi les interdits et les carcans. Après la musique, sont venues l'écriture et la poésie, l'héritage de sa mère. Pour les deux albums de son duo avec Coline Linder, Titi Zaro, Oriane se met à écrire en créole et en français. Plus récemment, elle fonde Bonbon Vodou avec Jerem Boucris et renforce le mélange de ses «savoirs franco-créoles» : les rythmes, les mots, les mélodies... Oriane compose avec ses ukulélés ou son takamba (appelé aussi aouicha, c'est une guitare d'origine gnawa arrivée à La Réunion dans les années 70/80 et jouée par Alain Peters). Ses chansons sont écrites à la fois en français et créole. Son chant passe de l'un à l'autre comme s'il ne s'agissait que d'une langue métisse qui lui appartiendrait. Elle choisit de «mixer» toujours les deux langues afin de créer une poésie bilingue, joueuse, où les mots ont la part belle. Ses textes sont toujours au plus proche de ses ressentis et parlent tour à tour d'amour, de la féminité, de la maternité, de migrations, d'esclavage, de violences domestiques, ou racontent parfois ses rêves, qui sont une part importante de sa vie. Sa voix pure et douce est aussi porteuse d'une puissance ancestrale qui transporte, comme les percussions qu'elle joue. Oriane travaille, depuis quinze ans, en collaboration avec des artistes, de la création à la scène. Elle rencontre Piers Faccini, au moment où elle est sans le savoir au bord de se lancer seule avec ses chansons et sous son nom. Piers Faccini, artisan de l'épure, lanceur de dés et d'espoirs (Dom la Nena, Yelli Yelli, Jenny Lysander) l'aide à tirer l'étincelle vers le feu. Elle lui envoie maquettes et textes et il l'invite à enregistrer chez lui dans les Cévennes. En studio, Oriane joue de toutes les percussions, elle aime créer des polyrythmies dans une transe douce. Piers Faccini, en orfèvre, compose et arrange avec elle et joue de multiples instruments (guitares, guembri, harmonium,...). Leurs deux voix s'harmonisent, ils créent des chœurs puissants et doux qui portent la voix lead d'Oriane. Malik Ziad, compagnon de route de Piers Faccini, ajoute aussi du guembri sur La lang la poin lo mo. Oriane et Piers tissent ainsi ensemble 4 chansons, pour la série d'EP Hear My Voice, qui célèbre l'artisanat du songwriter sous toutes ses formes et ses langues. L'EP sortira sur Beating Drum, le label de Piers Faccini. Titres interprétés au Grand studio - Malak, Live RFI - Vi verte, extrait de l'EP Hear My Voice voir le clip - La Lang La Poin Lo Mo,Live RFI. Line Up : Oriane Lacaille – chant, ukulélé, kayamb, Yann-Lou Bertrand – chant, contrebasse. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. ► EP Hear My Voice (Beating Drum 2022).
Le duo Bonbon Vodou sort son 2ème album Cimetière Créole. La promesse des délices du sucre et la crainte du piment occulte. Le contraste est prononcé, à l'image du Bonbon Vodou. Le Bonbon Vodou, c'est Oriane Lacaille et JereM, deux parfums qui se complètent pour n'en faire qu'un. Elle est issue d'une famille de musiciens réunionnais, il est fils de… psychiatres lacaniens. De la France au Canada, en passant par La Réunion, le duo a donné plus de 150 concerts en trois ans. Le Bonbon Vodou, dès les premiers contacts avec les papilles auditives, fait ressentir les pulsations de sa rythmique épurée et pourtant prégnante. Caisse en fer blanc et charley en sac plastique, sur sa batterie en exemplaire unique, Oriane l'a travaillée ; avec sa guitare au corps de bidon d'huile, JereM l'a finement recouverte de mélodies. Des histoires à deux voix, qui combinent, pétillent et explosent. Des poèmes, du sarcasme. Une nostalgie joyeuse et festive, à l'image du cimetière marin de la baie de Saint-Paul, île de La Réunion. Les carrés de terre couverts de fleurs multicolores y ont remplacé les stèles de pierre. Supposé sombre, le lieu fourmille de vie prête à renaître encore et toujours. Une façon de célébrer la fin comme un début, de rire dans la tristesse. Croqué jusqu'en son centre, c'est là que mène le Bonbon Vodou. Dans ce champ du repos éternel, point de départ de ce deuxième album. Sur place, c'est entouré de figures musicales de l'île que le duo s'est offert des subtilités gustatives du sega et du mayola. Les notes d'accordéon de René Lacaille, le père d'Oriane, la voix de Danyèl Waro. Mais aussi des percussions - le kayamb évidemment ! - et, dans la tradition locale, le souffle des orchestres en cuivres. Piers Faccini à la réalisation de plusieurs titres, c'est à Jean Lamoot (Noir Désir, Bashung, Salif Keïta…) qu'est revenu le travail décisif de l'enregistrement et du mix qui donne au Bonbon Vodou sa saveur définitive, sa douceur et son acidité. Enregistré entre la France et l'île volcanique, battu par l'air de l'océan Indien, l'album transforme la chanson française en succulence créole. Dans ce Cimetière Créole, Bonbon Vodou invoque les divinités occultes, danse avec elles, voyage, célèbre la vie et le moment présent, gorgé du sucre qui adoucit les moments les plus amers. Car, même avec un pied dans la tombe, on peut danser de l'autre. Bonbon Vodou chaîne Youtube. Session Live au Grand studio RFI De colère Bonbon Vodou Live RFI Fonkèr voir le clip Suiv Amoin mon dalon (suis-moi mon pote) Bonbon Vodou Live RFI. Musiciens - Oriane Lacaille, chant, percussions - Jérémie Boucris, chant, guitare. Ingés son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. Playlist Bonbon Vodou - Piers Faccini Dunya audio - René Lacaille, Vincent Segal, Danyel Waro Ti Cordéon audio - Laura Cahen La complainte du soleil clip - Sages comme des sauvages Quasiment Parfait audio.
Más apuestas por el talento en femenino hoy en Músicas Posibles: de Oriane Lacaille, hija de René Lacaille a Melissa Laveaux, pasando por Anne Paceo, Marion Rampal, Melody Gardot o Youn Sun Nah. Escuchar audio
durée : 00:54:01 - Very Good Trip - par : Michka Assayas - Ce soir, Very Good Trip vous entraîne, pour commencer au cœur des Caraïbes. Et au cœur, aussi, d'une histoire captivante.
durée : 00:54:01 - La librairie francophone - par : Emmanuel Kherad - Au programme, Romain Puertolas présente son nouveau roman policier, Oriane Lacaille, chanteuse réunionnaise joue un titre en studio, Tahar Ben Jelloun nous accueille dans son atelier et l'écrivain belge Antoine Wauters présente son dernier recueil de nouvelles.
Pour SessionLab, Hortense Volle a rencontré chez eux, à Sète, Bonbon Vodou. Portrait d'un tandem d'amoureux formé par Oriane Lacaille et JereM Boucris dont la douce transe, en français et en créole réunionnais, fond sur le cœur. Un podcast délicieusement acidulé à écouter au casque (audio 3D). Voilà maintenant sept ans que ces deux-là ont mis leur voix(es) au diapason. Lui, c'est JereM Boucris : un amateur de "pulsation africaine" au "groove de cul blanc" (c'est pas moi qui le dis, c'est lui) ; un chanteur espiègle qui joue d'une guitare au corps de bidon d'huile. Sa belle, c'est Oriane Lacaille : une chanteuse à la voix claire, douce et puissante qui est aussi une percussionniste sur batterie en exemplaire unique. Quatre ans après leur 1er album, African Discount, le duo Bonbon Vodou a livré à la rentrée 2021 une nouvelle collection de ballades douces–amères. 13 titres en français et en créole réunionnais qui, au rythme du maloya et du séga, nous invitent à prendre le chemin du cimetière… Un Cimetière créole, c'est le nom de cet album, où il est de bon ton de mettre "un pied dans la tombe et (de) danser de l'autre". Pour mieux entrer dans la douce transe de ce tandem d'amoureux, je me suis invitée chez eux, à Sète, une ville portuaire du sud de la France. J'ai débarqué à l'heure du café, dans le soleil du mois de janvier. Résultat : une conversation en toute intimité et en audio 3D. Un podcast à écouter au casque. Site officiel / Facebook / Instagram / YouTube Titres diffusés : Extraits de l'album Cimetière créole (Heavenly Sweetness – 2021) : De colère ; Suiv amoin mon dalon ; Cimetière créole ; Fonker ; Rituel ; Les écailles de chasteté ; La flemme ; Petit palace ; Si rogré ; Le pied dans la tombe. Extraits de l'album African Discount (Lacaza Musique – 2017) : African Discount ; Mon ile ; Konsékoinsé ; Sang ti Ment ; A force deux ; Le tour du monde en vélo d'appartement ; Léger.
Le duo Bonbon Vodou sort son 2ème album Cimetière Créole. La promesse des délices du sucre et la crainte du piment occulte. Le contraste est prononcé, à l'image du Bonbon Vodou. Le Bonbon Vodou, c'est Oriane Lacaille et JereM, deux parfums qui se complètent pour n'en faire qu'un. Elle est issue d'une famille de musiciens réunionnais, il est fils de… psychiatres lacaniens. De la France au Canada, en passant par La Réunion, le duo a donné plus de 150 concerts en trois ans. Le Bonbon Vodou, dès les premiers contacts avec les papilles auditives, fait ressentir les pulsations de sa rythmique épurée et pourtant prégnante. Caisse en fer blanc et charley en sac plastique, sur sa batterie en exemplaire unique, Oriane l'a travaillée ; avec sa guitare au corps de bidon d'huile, JereM l'a finement recouverte de mélodies. Des histoires à deux voix, qui combinent, pétillent et explosent. Des poèmes, du sarcasme. Une nostalgie joyeuse et festive, à l'image du cimetière marin de la baie de Saint-Paul, île de La Réunion. Les carrés de terre couverts de fleurs multicolores y ont remplacé les stèles de pierre. Supposé sombre, le lieu fourmille de vie prête à renaître encore et toujours. Une façon de célébrer la fin comme un début, de rire dans la tristesse. Croqué jusqu'en son centre, c'est là que mène le Bonbon Vodou. Dans ce champ du repos éternel, point de départ de ce deuxième album. Sur place, c'est entouré de figures musicales de l'île que le duo s'est offert des subtilités gustatives du sega et du mayola. Les notes d'accordéon de René Lacaille, le père d'Oriane, la voix de Danyèl Waro. Mais aussi des percussions - le kayamb évidemment ! - et, dans la tradition locale, le souffle des orchestres en cuivres. Piers Faccini à la réalisation de plusieurs titres, c'est à Jean Lamoot (Noir Désir, Bashung, Salif Keïta…) qu'est revenu le travail décisif de l'enregistrement et du mix qui donne au Bonbon Vodou sa saveur définitive, sa douceur et son acidité. Enregistré entre la France et l'île volcanique, battu par l'air de l'océan Indien, l'album transforme la chanson française en succulence créole. Dans ce Cimetière Créole, Bonbon Vodou invoque les divinités occultes, danse avec elles, voyage, célèbre la vie et le moment présent, gorgé du sucre qui adoucit les moments les plus amers. Car, même avec un pied dans la tombe, on peut danser de l'autre. Bonbon Vodou chaîne Youtube Session Live au Grand studio RFI De colère Bonbon Vodou Live RFI Fonkèr voir le clip Suiv Amoin mon dalon (suis-moi mon pote) Bonbon Vodou Live RFI. Musiciens Oriane Lacaille, chant, percussions Jérémie Boucris, chant, guitare. Ingés son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. Playlist Bonbon Vodou Piers Faccini Dunya audio René Lacaille, Vincent Segal, Danyel Waro Ti Cordéon audio Laura Cahen La complainte du soleil clip Sages comme des sauvages Quasiment Parfait audio. (Rediffusion)
Deux artistes aujourd'hui : le dramaturge Giovanni Houansou et Oriane Lacaille, chanteuse du groupe Bonbon vodou, créé il y a six ans. Pour cette dernière émission enregistrée aux Zébrures d'automne, les Francophonies en Limousin, des écritures à la scène, deux artistes qui sont partis des titres pour construire leur spectacle ou écrire leurs chansons. Invités : - Giovanni Sedjro Houansou, metteur en scène béninois pour son nouveau spectacle «Il pleut des humains sur nos pavés». Une pièce créée au Togo. Et - Oriane Lacaille, chanteuse du groupe Bonbon Vodou. Leur deuxième album Cimetière Créole est sorti le 10 septembre 2021. ► À écouter sur RFI Musique: Session live dans le cimetière créole de Bonbon Vodou
Le duo Bonbon Vodou sort son 2ème album Cimetière Créole. La promesse des délices du sucre et la crainte du piment occulte. Le contraste est prononcé, à l'image du Bonbon Vodou. Le Bonbon Vodou, c'est Oriane Lacaille et JereM, deux parfums qui se complètent pour n'en faire qu'un. Elle est issue d'une famille de musiciens réunionnais, il est fils de… psychiatres lacaniens. De la France au Canada, en passant par La Réunion, le duo a donné plus de 150 concerts en trois ans. Le Bonbon Vodou, dès les premiers contacts avec les papilles auditives, fait ressentir les pulsations de sa rythmique épurée et pourtant prégnante. Caisse en fer blanc et charley en sac plastique, sur sa batterie en exemplaire unique, Oriane l'a travaillée ; avec sa guitare au corps de bidon d'huile, JereM l'a finement recouverte de mélodies. Des histoires à deux voix, qui combinent, pétillent et explosent. Des poèmes, du sarcasme. Une nostalgie joyeuse et festive, à l'image du cimetière marin de la baie de Saint-Paul, île de La Réunion. Les carrés de terre couverts de fleurs multicolores y ont remplacé les stèles de pierre. Supposé sombre, le lieu fourmille de vie prête à renaître encore et toujours. Une façon de célébrer la fin comme un début, de rire dans la tristesse. Croqué jusqu'en son centre, c'est là que mène le Bonbon Vodou. Dans ce champ du repos éternel, point de départ de ce deuxième album. Sur place, c'est entouré de figures musicales de l'île que le duo s'est offert des subtilités gustatives du sega et du mayola. Les notes d'accordéon de René Lacaille, le père d'Oriane, la voix de Danyèl Waro. Mais aussi des percussions - le kayamb évidemment ! - et, dans la tradition locale, le souffle des orchestres en cuivres. Piers Faccini à la réalisation de plusieurs titres, c'est à Jean Lamoot (Noir Désir, Bashung, Salif Keïta…) qu'est revenu le travail décisif de l'enregistrement et du mix qui donne au Bonbon Vodou sa saveur définitive, sa douceur et son acidité. Enregistré entre la France et l'île volcanique, battu par l'air de l'océan Indien, l'album transforme la chanson française en succulence créole. Dans ce Cimetière Créole, Bonbon Vodou invoque les divinités occultes, danse avec elles, voyage, célèbre la vie et le moment présent, gorgé du sucre qui adoucit les moments les plus amers. Car, même avec un pied dans la tombe, on peut danser de l'autre. Bonbon Vodou chaîne Youtube Session Live au Grand studio RFI De colère Bonbon Vodou Live RFI Fonkèr voir le clip Suiv Amoin mon dalon (suis-moi mon pote) Bonbon Vodou Live RFI. Musiciens Oriane Lacaille, chant, percussions Jérémie Boucris, chant, guitare. Ingés son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. Playlist Bonbon Vodou Piers Faccini Dunya audio René Lacaille, Vincent Segal, Danyel Waro Ti Cordéon audio Laura Cahen La complainte du soleil clip Sages comme des sauvages Quasiment Parfait audio.
"C'était l'heure, entre six et sept, où chaque fleur s'embrase — les roses, les œillets, les iris, les lilas ; blanche, violette, rouge, orange profond ; chaque fleur semble brûler de son propre feu, douce et pure, dans les plates-bandes embrumées." (V. Woolf) Pour la musique, c'est pareil. Voici ce que septembre vous offre : George Harrison "My Sweet Lord" / Cd All Things Must Pass (Universal réédition 2021) All Thing Must Pass est le premier album de George Harrison à être sorti après la séparation des Beatles. Longtemps frustré de ne pas pouvoir proposer plus de chansons au sein des Beatles, dominé par le tandem Lennon/McCartney, George Harrison se rattrape avec un triple album qui sort le 30 novembre 1970. Produit par Phil Spector, Harrison s'entoure de ses amis Eric Clapton, Ringo Starr, Klaus Voormann, Billy Preston, ainsi que plusieurs des musiciens de Derek and the Dominos qui accompagnèrent Clapton sur l'album Layla and Other Assorted Love Songs. All Things Must Pass est aujourd'hui considéré comme le meilleur album solo de la carrière de Georges Harrison, avec des classiques comme My Sweet Lord, Wah-Wah, ou Isn't It A Pity 50 ans après, voici ce chef d'œuvre enfin réédité avec 43 demos et outtakes inédits, remixés par Paul Hicks auquel nous devons les dernières rééditions des albums de John Lennon (Imagine, Plastic Ono Band). Ces nouveaux mixes révèlent une profondeur sonore, une définition et une clarté à couper le souffle. Marc Melià ("Les Étoiles" Feat. Flavien Berger & PiJaMa / Cd Veus (Pan European Recording 2021) Originaire de l'île de Majorque, Marc Melià est un compositeur/producteur basé à Bruxelles depuis plus de 10 ans. Repéré aux côtés de Françoiz Breut, Lonely Drifter Karen ou Borja Flames, en 2017 il sort Music For Prophet, son premier album solo sur le label de Gaspar Claus Les Disques du Festival Permanent au sein de la sélection de Flavien Berger. Si pour ce premier album, Marc Melià avait exploré les possibilités offertes par un synthétiseur mythique, pour Veus, et à la manière d'une mue, il applique le processus de modification du son à sa propre voix jusqu'à se faire androïde. Un androïde qui parle toutefois d'amour et de rêveries, un automate sensible qui joue avec les canons de la musique pop. Assumant l'artifice, Marc Melià recherche la poésie et la beauté dans le transgénique pour trouver un univers dans lequel on peut surfer à travers des vagues d'accords profondément émouvants, entendre des voix sans limite de registre ou danser librement comme en apesanteur. Une partie du disque a été enregistrée au cœur d'"Une ferme dans les Vosges" appartenant à Rodolphe Burger (Bio Murailles Music). Joy Denalane "The Ride" / Cd Let Yourself Be Loved (℗ 2020 Lesedi Music / Joy Denalane) Chanteuse allemande neo-soul, Joy Denalane est héritière de Lauryn Hill et Jill Scott. Bonbon Vodou "Fonker" Feat. Danyel Waro et Piers Faccini Cd Cimetière Créole (Heavenly Sweetness 2021) voir le clip La promesse des délices du sucre et la crainte du piment occulte. Le contraste est prononcé, à l'image du Bonbon Vodou... Le Bonbon Vodou, c'est Oriane Lacaille et JereM, deux parfums qui se complètent pour n'en faire qu'un. Elle est issue d'une famille de musiciens Réunionnais, il est fils de… psychiatres Lacaniens. De la France au Canada, en passant par la Réunion, le duo a donné plus de 150 concerts en trois ans. Des histoires à deux voix, qui combinent, pétillent et explosent. Des poèmes, du sarcasme. Une nostalgie joyeuse et festive, à l'image du cimetière marin de la baie de Saint-Paul, île de La Réunion. Les carrés de terre couverts de fleurs multicolores y ont remplacé les stèles de pierre. Supposé sombre, le lieu fourmille de vie prête à renaître encore et toujours. Une façon de célébrer la fin comme un début, de rire dans la tristesse. Croqué jusqu'en son centre, c'est là que mène le Bonbon Vodou. Dans ce champ du repos éternel, point de départ de ce deuxième album. Sur place, c'est entouré de figures musicales de l'île que le duo s'est offert des subtilités gustatives du sega et du mayola. Les notes d'accordéon de René Lacaille, le père d'Oriane, la voix de Danyèl Waro. Mais aussi des percussions - le kayamb évidemment ! - et, dans la tradition locale, le souffle des orchestres en cuivres. Piers Faccini à la réalisation de plusieurs titres, c'est à Jean Lamoot (Noir Désir, Bashung Salif Keita…) qu'est revenu le travail décisif de l'enregistrement et du mix qui donne au Bonbon Vodou sa saveur définitive, sa douceur et son acidité. Dans ce Cimetière Créole, Bonbon Vodou invoque les divinités occultes, danse avec elles, voyage, célèbre la vie et le moment présent, gorgé du sucre qui adoucit les moments les plus amers. Car, même avec un pied dans la tombe, on peut danser de l'autre. Emily Loizeau "Celle qui vit vers le sud" Cd Icare (Les Éditions de la Dernière Pluie 2021) Emily Loizeau nous revient avec un disque écrit au cœur du confinement, enregistré en quarantaine en Angleterre avec le réalisateur et musicien John Parish (musicien et producteur de PJ Harvey). Emily nourrissait depuis longtemps l'envie de cette rencontre et d'un album dans son pays de moitié, jusqu'à ce que l'évidence opère. Elle est ici autrice, compositrice et interprète mais aussi productrice désormais de son travail. Obi "No One" Cd No One (2021 Horizon) voir le clip Onipa "Play It" Ft. Wilaaya Cd Tapes of Utopia (Boomerang Rd 2021) Onipa, c'est la rencontre entre l'artiste ghanéen K.O.G. et l'Anglais Tom Excell, membre de Nubiyan Twist. "Onipa signifie “humain” en akan, l'ancienne langue du peuple Ashanti du Ghana. C'est un message de connexion à travers la collaboration : du Ghana à Londres, de nos ancêtres à nos enfants, Onipa apporte énergie, groove, électro, afro-futurisme, danse et feu !" Anthony Joseph "The Gift" CDThe Rich Are Only Defeated When Running For Their Lives (Heavenly Sweetness 2021) Wayne Snow "Figurine" Cd Figurine (Wax Music 2021) Douaa "Haditouni" (Habibi Funk 2021). Bapi das Baul "Ki Je Jala Dile" Cd River of Happy Souls (℗ 2021 ARC) Susana Baca "La Herida Obscura" Cd Palabras Urgentes (Real World 2021) Réalisation : Nicolas Benita.
durée : 01:39:51 - Live à Fip - On célèbre le projet Session Unik en live avec Le Sacre du Tympan, Bandit Bandit, Last Train, Christine Salem, Anne Paceo, Pierre Daven-Keller, Barbara Carlotti, Piers Faccini, Mathias Malzieu, Oriane Lacaille …
Quelque part entre une lande anglaise, une oasis du désert saharien et une route du Mississippi. À l’occasion de la sortie de Shapes of the Fall, Piers Faccini interprètera 2 morceaux au Grand studio. Le percussionniste Karim Ziad interviendra pendant l’émission. Voilà 17 ans que Piers Faccini trace plus qu’une simple discographie à la surface de l’actualité musicale : il écrit le parcours sensible d’un homme qui avance en âge et accomplit sa traversée du monde. L’une des caractéristiques inédite de l’écriture de Faccini est de créer des conversations originales entre différents langages musicaux et traditions. Comme le guembri, l'instrument emblématique appartenant aux traditions nord-africaines Gnawa et joué par l'Algérien Malik Ziad qui est le moteur de la voix plaintive de Faccini, créant un mariage improbable de styles et une sorte de blues multiculturel du XXIe siècle sur le titre Foghorn Calling. Dans Shapes of the Fall, il n’est pas un son, un timbre, un rythme, une passerelle entre territoires musicaux qui ne soit mûrement pesé, pensé. De l’étourdissante tourne berbère qui aspire Firefly vers la transe aux méditations folk de Together Forever Everywhere, The Real Way Out et The Longest Night. De Lay Low to Lie, blues du désert qui, fouetté par les coups d’archet, se pare des atours d’une tarentelle, à Levante, où guembri, oud, pulse ternaire et volutes de cordes s’enroulent autour du kayamb réunionnais d’Oriane Lacaille. Jusqu’au call and response transatlantique de All Aboard → voir le clip, relecture du mythe de l’arche de Noé qui, à travers les voix du maâlem marocain Abdelkebir Merchane et de l’Américain Ben Harper, embarquent blues et chant gnawa à bord du même vaisseau… Websérie sur le processus de création Songs of earth and sky (EP01) - They’ll gather no seed. Morceaux interprétés au Grand studio Levante Live RFI Piers Faccini, voir le clip All Aboard Feat. Ben Harper et Abdelkebir Merchane, extrait de l’album Shapes of the Fall de Piers Faccini Kadidja, extrait de l’album Djourou de Ballaké Sissoko Feat. Piers Faccini Firefly, extrait de l’album Shapes of the Fall de Piers Faccini Dunya Live RFI Piers Faccini. Live RFI Son : Mathias Taylor. Playlist Piers Faccini Hasna El Becharia Lala y Lala Yelli Yelli La Terre Abdelkebir Merchane Bouyandi Camaron de la Isla Solo Vivo par Quererte.