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With Season 7 being released on blu-ray today, we're heading back to the days of Jon Pertwee's first season as the Doctor. Here, we have him facing UNIT's Russian counterparts, the CIA, the alien Waro, and a host of other problems. And the Brigadier even gets to go off and have his own mini-adventure too! We speak with co-writer Martin Day about The Devil Goblins From Neptune, which launched the BBC's Past Doctor Adventures range of books.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV.Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV.Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Son magistral troisième album au maloya revisité a pour titre Bleu. Au Babel Music Xp (Marseille), elle a irradié la scène avec le projet « Lagon Noir ». Par une fin d'après-midi d'un jour tout gris, pour dessiner les contours de son portrait, on a demandé à l'artiste réunionnaise Ann O'aro d'invoquer la couleur de ses émotions. Poète, compositrice, musicienne et chanteuse, Anne-Gaëlle Hoarau de son vrai nom, c'est un ouragan de vie, d'envies et un sourire juvénile aussi, derrière lequel il est bien difficile de deviner un passé de violence, d'abus, de dérive à la marge de la folie. Et pourtant c'est bel et bien ce que raconte, pour partie, le blues écorché de ses trois albums.Pour le comprendre, revenons un peu en arrière...En 2007, à 17 ans, Ann O'aro est jeune bachelière. Elle quitte la côte ouest de l'île de la Réunion et le lieu-dit de son enfance profanée : Tan Rouge. Direction le Canada. C'est là-bas qu'elle découvre la musique de son île et ses héros, Danyèl Waro en tête. Tatoueuse itinérante, elle vit beaucoup de trocs. Expulsée du Québec, elle débarque à Paris, trouve refuge dans un squat d'artistes, découvre la musique de rue et des arts du feu.En 2011, Ann O'aro est de retour à la Réunion. Elle a 21 ans et commence à se réapproprier son corps et sa vie. Avec la naissance de son premier enfant puis avec la danse.Sept ans plus tard, nous sommes en 2018, les pulsations lancinantes des percussions traditionnelles du maloya (le kayamb, le rouler, le sati), parfois soutenue de flûtes et même d'une trompette, font s'envoler sa voix et jaillir des images qui sonnent. Le premier album de celle qui a appris la musique « en lisant les partitions comme des livres » est un véritable manifeste poétique de l'intime.En 2020, Anna O'aro a 30 ans, a publié un 1er recueil de poèmes et est devenue trio. Avec Teddy Doris au trombone et Bino Waro aux percussions, elle fait valser les fantômes et s'amuse. Avec les mots et leur sonorité. Avec les mélodies. Et avec le maloya aussi, qu'elle revisite encore et toujours. Dans une langue d'une puissance évocatrice cinglante, elle pose sur Langoz, son 2ème album, un regard lucide et souvent implacable sur elle-même mais également et surtout sur la société réunionnaise d'hier et d'aujourd'hui.Quatre ans plus tard, en 2024 donc, Ann O'aro est devenu quartet (avec Brice Nauroy aux machines). Et sur son troisième opus, Bleu, c'est nouveau et loin d'être anodin, elle se met au piano pour accompagner son chant.Voilà, dans les grandes lignes, le parcours d'Ann O'aro. Le reste, je vous laisse le découvrir entre deux éclats de rires, à Marseille, alors qu'avec un autre quartet au pedigree de haute volée, Lagon Noir, d'Ann O'aro s'apprête à irradier la scène du Babel Music Xp, le hub méditerranéen des musiques planétaires.Par une fin d'après-midi d'un jour tout gris, me voici attablée avec une artiste qui de ses fêlures a fait des fleurs et nous en offre toutes les couleurs, graves et légères, intimes et universelles….Pour suivre Ann O'aroYouTube / Facebook / InstagramTitres diffusésExtraits de Bleu (Cobalt – 2024) : « Bleu » ; "Lanbordaz » ; « In Utero Militari » ; « Vane Lo Sor « ; « Les ailes du cafard » ; « Lacrimosa » ; « Kalu » ; « Saple » ; « Lak Otab » ; « Bouyon Lo Rosh »Extraits de Longoz (Cobalt – 2020) : « Longoz » ; « Pik Drwat » ; « Talon Malgash » ; « Wa Sobaté » ; « Aswar » Extraits de Ann O'aro (Cobalt – 2018) : « Lo shien » ; « Kap Kap » ; « Le corps Conquis » ; « Zardin » ; « Dann fon laba » ; « Oktob »Et aussi :« Lam Santyé (Kwasa Kwasa) » avec Lagon NoirUn extrait du concert de Lagon Noir au Babel Music XP (mars 2024).Journaliste : Hortense VolleRéalisation : Benjamin SarraliéMixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque :Jérémie BessetResponsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
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Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Spéciale île de La Réunion avec « Maloya, l'esprit des femmes », un documentaire signé Anne-Laure Lemancel et Séverine Nativel. Et réédition du seul disque du groupe réunionnais Carousel (1982) raconté par Loy Ehrlich. (Rediffusion) Notre 1er invité est Loy Ehrlich pour la réédition vinyle de l'unique album du groupe réunionnais Carrousel « La Vie est Un Mystère ».Babani Records et Kréol Art rééditent l'album La Vie Est Un Mystère du groupe réunionnais Carrousel, sorti en 1982.Dirigé par Loy Ehrlich, multi-instrumentiste, compositeur et producteur français, ce groupe était influencé à l'époque par les genres occidentaux contemporains tels que le blues, le reggae et le jazz, mais ajoutait sa propre touche tropicale en mélangeant des sonorités sega et maloya locales avec des paroles écrites en créole.Initialement sorti en 1982, cet album a été suivi d'une série de concerts dans toute l'île avant que Carrousel ne cesse ses activités. Cependant, en raison de ce projet en avance sur son temps avec ses fusions uniques et ses compositions intemporelles, le groupe s'est fait une place dans le cœur des habitants locaux ainsi que des amateurs de musique du monde entier. Nous, chez Babani Records, en collaboration avec Kréol Art, sommes heureux de rééditer cet album unique de ce groupe emblématique pour votre plaisir auditif.L'album a été restauré et remasterisé avec du matériel analogique par M.A. Spaventi, sous nos oreilles attentives et l'attention de Loy. Nous pensons avoir réussi à ramener à la vie le son unique que le groupe avait à l'époque, sans ajouter aucun autre artefact. Un projet visionnaire et une approche unique de la musique culturelle de l'océan Indien.Nous avons également soigneusement restauré l'œuvre de Jean-Luc Igot avec l'aide de Guimero. Vous pourrez profiter d'une version vinyle accompagnée d'une affiche de 60x30 cm. Les disques sont pressés et expédiés depuis l'île de La Réunion à partir du 21 juin via notre page Bandcamp et chez notre partenaire exclusif en matière de disques, Vinyl Run. Ce premier lot de 250 pochettes a été soigneusement imprimé sur du papier d'art de 300 g/m² à Maurice. Nous nous préparons également pour une sortie numérique complète sur les plateformes de streaming et les boutiques en ligne, qui aura lieu le 20 octobre.Montez à bord et profitez du voyage.Biographie CARROUSEL (1979-1983) Loy Ehrlich, multi-instrumentiste, a été invité à La Réunion en 1977 pour rejoindre les Caméléons. Ce groupe, composé de René Lacaille, Alain Peters, Bernard Brancard, Joël Gonthier et Hervé Imare, était chargé des enregistrements et des productions du studio Royal à Saint-Joseph, qui venait d'être créé à l'époque. En 1979, le groupe Caméléons cesse ses activités et, sous la motivation et la direction musicale de Loy, le groupe Carrousel voit le jour à l'Étang-Saint-Leu avec Alain Peters à la basse et au chant, Loy Ehrlich aux claviers et au chant, Bigoun à la batterie, Joël Gonthier aux percussions, Bruno Leflanchec à la trompette et Zoun à la flûte. En tant que nouveau venu sur la scène musicale de l'île de La Réunion, Carrousel se démarque des autres groupes de l'époque, encore sous l'influence des bals locaux, en proposant des concerts de musique originale estampillée "rock tropical", avec des instrumentaux et des compositions en créole posant les bases d'une fusion entre maloya, séga, rock, jazz et reggae. Pour se faire connaître, ils organisent une tournée de concerts gratuits à travers l'île et se produisent notamment en première partie du groupe Téléphone au Stade de l'Est en 1980. En 1981, le groupe se sépare de Zoun et Alain Peters. Une deuxième formation de Carrousel voit alors le jour avec Teddy Baptiste à la guitare, Kiki Mariapin à la basse, Jean Claude Viadere au chant et Tot au saxophone. La reconnaissance du public se fait peu à peu et en 1982, ils sortent leur premier et unique album "La vie est un mystère", suivi de nombreux concerts sur l'île. Un dernier concert au théâtre de Saint-Gilles marque la fin du groupe en 1983, avant que Loy ne retourne en France. En 1994, à l'occasion de la réédition de l'album en CD, le groupe Carrousel se reforme pour deux concerts exceptionnels avec Alain Peters en invité, dont le retour sur scène est un événement mémorable quelques mois seulement avant sa mort. Malgré une période d'activité relativement courte, Carrousel reste une référence encore aujourd'hui. Au fil des années, il est devenu un groupe culte à La Réunion et tous ses membres sont des artistes majeurs et reconnus qui ont contribué, à travers leurs nombreux projets, à façonner l'identité musicale de l'île. Titres joués, extraits de l'album- La Vie Est Un Mystère- Taxi Brousse- Na Voir Demain- Ote Maloya écouter l'audio. ► Album La Vie Est Un Mystère (Babani Rd 2023). Réseaux SociauxFacebook Babani MusicTwitter Babani RecordsInstagram BabaniInstagram Kreol artInstagram Vinyl Run 974.Puis nous recevons la journaliste et réalisatrice Anne-Laure Lemancel, coréalisatrice du documentaire « Maloya, L'esprit des femmes », diffusé sur les chaînes Outre-mer, de Réunion Première à Wallis et Futuna, et fin 2023 sur France 3 national.Et si le maloya, la musique emblématique de La Réunion, se conjuguait au féminin ? Au gré des 4 portrais croisées, depuis leur île, es artistes Nathalie Natiembé, Christine Salem, Kaloune et Dilo (Eat My Butterfly), 4 héroïnes, 4 femmes charismatiques et libres, font bouger les lignes de la musique et celles de la société créole.Longtemps, le maloya, musique signature de l'île, a été « réservé » aux hommes. Depuis une poignée d'années, les femmes trouvent leur place dans ce genre musical, aux contours militants et spirituels. Parmi elles, Nathalie Natiembé, Christine Salem, Kaloune et Dilo / Eat my Butterfly, ont su trouver leur place, et leur voix dans le monde grâce à cette musique héritée de leurs ancêtres. Des cités de Saint-Denis aux plus hautes distinctions de la République, avec une révolte toujours intacte (Christine Salem), d'une famille réunionnaise classique à l'émancipation joyeuse face aux diktats sociaux et aux injonctions de genre (Dilo), d'une vie tumultueuse sauvée par la poésie aux mots créoles forgés avec le cœur (Nathalie Natiembé), des kabars de l'est de l'île à la formation d'un art joyeux, électrique et protéiforme (Kaloune)… Chacune de ces quatre artistes a su s'émanciper grâce au maloya, chemin artistique et école de vie. Charismatiques et libres, à l'image de leur territoire, ces quatre héroïnes inspirantes viennent questionner/bousculer la place de la femme dans la musique et la société créole. Sur une trame maloya, elles font résonner les roulèrs (tambours), les chants, le kayamb, pour exprimer les revendications, la résistance et la fierté des femmes réunionnaises ! Et raconter leur île…Par la porte d'entrée de la musique, les deux réalisatrices, Séverine Nativel et Anne-Laure Lemancel ont voulu interroger et raconter les statuts des femmes dans les sociétés créoles. Aujourd'hui encore, la femme réunionnaise continue de lutter contre les clichés passéistes, qui lui collent à la peau, évoquant sensualité, légèreté et douceur. À l'origine, sa place se construit – et se cantonne souvent – au cœur du foyer. Les années 1980 – avec la départementalisation, l'abandon officiel du statut de colonie, les luttes contre la misère, la scolarisation obligatoire, les mouvements sociaux, politiques et identitaires qui accompagnent ces mouvements – voient l'émergence d'une nouvelle organisation de la vie réunionnaise. Cette « modernité » s'infiltre partout dans le quotidien, jusque dans les rapports hommes-femmes. La société réunionnaise évolue. Le cliché de la femme inférieure à l'homme commence peu à peu à disparaître. Davantage autonome, elle prend désormais sa place dans tous les domaines. L'art et la musique ne font pas exception et des groupes portés par des femmes voient le jour, dès les années 1980. Si des chanteuses comme Benoîte Boulard ou Michou révélaient déjà leurs talents dans le séga, Françoise Guimbert, alias « Tantine Zaza », est la première à se lancer dans le maloya à l'orée des années 1980.Un style longtemps interdit Quant au maloya, son histoire-même, explique en partie la « discrétion » des femmes en son sein, jusque dans les années 1990. Depuis sa naissance à l'époque de l'esclavage, il réunit dans un espace, cérémoniel et/ou festif, des femmes et des hommes. Si le cercle s'est toujours ouvert à toutes et tous, les rôles semblaient, au départ, bien définis : les gros instruments type roulèr pour les hommes et pour les femmes, les chœurs, le triangle ou le kayamb… Interdit jusque dans les années 1980, car considéré comme une « musique de nègre » ou de « sorcellerie », le maloya devient, dans les années 1970, une arme politique pour le combat de la reconnaissance linguistique et culturelle de l'île. Le pouvoir métropolitain dominant bannit ce mode d'expression revendicateur des ondes TV et radio. À l'époque, les « maloyèrs » sont, pour nombre d'entre eux, des militants communistes, qui n'hésitent pas à provoquer des bagarres et des affrontements avec les forces de l'ordre. Autant de combats politiques, dont les femmes restent en retrait. Dans les années 1980 l'interdiction du maloya est levée, notamment grâce à la mobilisation des grands ténors du genre, tels Danyèl Waro. Lui-même dira, dans Maloya l'esprit des femmes : « En même temps que le maloya redémarre, il y a une bataille, en son sein, pour que les femmes y prennent leur place ». Avec l'accalmie des années 1990, décennie de la fierté, de l'affirmation de l'identité réunionnaise et de la langue créole, des femmes apparaissent ainsi à la tête de groupes de maloya. Elles enjambent le roulèr et portent leur voix sur le devant de la scène. L'un des exemples reste le groupe 100% féminin Simangavole, créé au mitan des années 1990 qui a popularisé le « maloya manièr fanm ». L'accélération du changement et l'ouverture de la société vers l'extérieur avec les études supérieures, les voyages, les contextes de changement de société participent à l'émancipation de ces groupes et de ces chanteuses : Nathalie Natiembé, Christine Salem, Maya Kamaty, EMB, Kaloune, Ann' O'aro… Titres joués- Tangaz Pa Tro For, Nathalie Natiembé- Oh Africa, Christine Salem, Alex Barck (Osunlade Remix)- Déor, Eat My Butterfly (Dilo)- Funkyman Dombolo, Kaloune. ► Teaser film. Maloya l'Esprit des Femmes.
Sur le sujet, Olivier Araste s'est toujours montré plus que discret mais pour La Potion, cet ambianceur-né accepte de se mettre à nu et de se dévoiler en magie au cours d'un entretien très intimiste au micro de Jeanne Lacaille. De ses premiers servis kabaré à sa relation hautement spirituelle avec le Vivant... Laissez-vous envoûter !La vie d'Olivier Araste, c'est une vie de maloya : ce blues ternaire hérité des anciens esclaves, hier encore réprimé, interdit, tabou ; aujourd'hui brandi fièrement comme le drapeau de la créolité réunionnaise et classé depuis 2009 au Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité de l'UNESCO. Malgré un destin semé d'embûches, le maloya a traversé les âges grâce à des passeurs comme Firmin Viry, Granmoun Lélé, Lo Rwa Kaf ou encore, plus près de nous, Danyèl Waro qui a participé à la renaissance du maloya en le chantant haut et fier dans les meetings du Parti Communiste Réunionnais notamment. Frère de luttes donc, le maloya est aussi au cœur des croyances et de la spiritualité d'une partie des réunionnais.e.s : il s'agit d'un vecteur de connexion avec leurs ancêtres africain.e.s, honorés en musique et en transe dans des cérémonies appelées servis kabaré. Jusqu'au bout de la nuit, les ancêtres méritant.e.s sont appelé.e.s au rythme des chants, des danses et des roulèrs, ces gros tambours de terre qui pulsent comme les battements d'un cœur, celui du maloya et du peuple réunionnais. Sur le sujet, Olivier Araste s'est toujours montré plus que discret, lui l'ambianceur-né, ambassadeur de la joie maloya… Mais pour La Potion aujourd'hui, le musicien accepte de se dévoiler en magie.Prochains concerts avec Lindigo : Le 28 mai au Zénith de ParisLe 3 juin au Plan à Ris-Orangis https://youtu.be/A8uA_KW00w8 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voici une passionnante rencontre avec Danyel Waro, musicien, chanteur et poète de l'île de La Réunion
Kajian Syarah Hikam Pinggir
De Meskerem Mees, de Etiopía, al dúo de Isla Reunión Bonbon Vodou, a los que escuchamos con los siempre excelsos Danyèl Waro y Piers Faccini. Raul Vignal, de Lyon; los noruegos Kings of Convenience (también con Feist); el sueco Jay Jay Johanson y el belga Stromae completan el programa. Blue And White Meskerem Mees De colère. Bonbon Vodou Fonkèr. Bonbon Vodou con Danyèl Waro y Piers Faccini The Damned and the Saved. Piers Faccini Dunya [Remix]. Piers Faccini y Natureboy Flako Où Sont Passées Les Roses. Marion Rampal y Piers Faccini True Colors. City Birds. Silence. Raoul Vignal Killers. Love is a lonely thing. Kings of convenience con Feist Labyrinth. Jay-Jay Johanson Bonne Journée. Mon Amour. C’est Que Du Bonheur. Stromae Escuchar audio
Dix ans après la formation de son supergroupe Supersonic, satellisé dans l'orbite de Sun Ra, le saxophoniste-chanteur Thomas de Pourquery reprend les commandes du vaisseau amiral dont Back To The Moon marque le troisième décollage. Où l'on croise Mingus, une histoire d'amour, E.T., Caetano Veloso en kikongo, un robot et des chansons épiques. Visez la Lune. Quand il a décollé en avril 2021 vers la Station spatiale internationale, l'astronaute Thomas Pesquet a embarqué dans ses bagages une playlist concoctée par FIP. Y figurent notamment Space Cowboy de Jamiroquai et Walking In Space de Gal MacDermot, mais aussi Yes Yes Yes Yes de Thomas de Pourquery et Supersonic, titre du nouvel album du supergroupe, Back To The Moon. Retour sur la Lune, donc, pour le saxophoniste-chanteur qui vit la tête dans les étoiles depuis que son père lui a dit, quand il était encore enfant : « Si tu veux aller sur la Lune, vise la plus lointaine des galaxies. » Le vaisseau amiral Supersonic a été assemblé en 2011, six décennies après que Sun Ra satellisa l'album Super-Sonic Jazz en prétendant débarquer de Saturne. La formation fête donc ses 10 ans, longévité pas si fréquente avec une escouade fidèle : Laurent Bardainne, Fabrice Martinez, Arnaud Roulin, Frederick Galiay et Edward Perraud, dream team dont les noms apparaissent depuis longtemps, comme leaders ou sidemen, sur des projets qui font exploser les frontières entre jazz, rock progressif, pop ouvragée, funk psychédélique, musique contemporaine, électronique, africaine, etc. – la liste est infinie, s'agissant de créateurs érudits mais curieux de tout. Thomas de Pourquery & Supersonic Play Sun Ra (2014) puis Sons Of Love (2017) ont marqué les esprits du public et de la critique, et fourni le carburant de lives où la sophistication des compositions et la virtuosité des solistes se combinaient à l'excentricité et la communion, dans une ambiance de grand-messe païenne. Jamais deux sans trois, l'épopée ne pouvait pas en rester là. Retour sur la Lune, donc. Aussi loin qu'il s'en souvienne, Thomas de Pourquery s'est toujours passionné pour l'astronomie, autant qu'il s'est enivré de voyages – terrestres ou spirituels à défaut d'être cosmiques. L'espace et les grands espaces aspirent Back To The Moon avec d'autant plus de souffle que la pandémie nous cloue au sol. Mais la genèse de l'album précède la crise. Il puise une partie de son inspiration dans The Bride, un court-métrage réalisé en 2018 par Vincent Paronnaud aka Winshluss (co-auteur de Persépolis avec Marjane Satrapi) qui met en scène Supersonic dans un monde post-apocalyptique hanté de zombies, sur une BO signée par le groupe en fusion noise. Il intègre aussi la collaboration initiée en 2018 avec des musiciens congolais, dans la foulée de concerts donnés à Pointe-Noire et Brazzaville. Enfin, les compositions sont imprégnées par une histoire d'amour concomitante à leur exaltation lyrique. C'était avant qu'un virus percute cette trajectoire enchantée. Les paroles, écrites durant le premier confinement, invoquent parfois la lumière au bout des ténèbres, entre surréalisme et futurisme – Pourquery cite Federico Fellini et René Barjavel comme des influences possibles. Enregistré en juillet 2020 au studio parisien Question de Son, capté dans les conditions du live mais fignolé en post-production et au mixage, Back To The Moon est propulsé par l'introductif Take-Off (Décollage), avant de prendre sa vitesse de croisière avec Joy qui suggère la sérénité d'une orbite interstellaire, sur une mélodie à rapprocher – sans le faire exprès – du thème de John Williams pour E.T., l'extra-terrestre de Steven Spielberg. Suit Back To The Moon, l'alunissage après lequel l'équipage semble capter les fréquences radio d'un thème de bebop. Entrecoupé par trois miniatures où des papillons volètent, le voyage alterne une plage méditative (Jungle), une marche glissant vers Mingus (Wolf Smile), une ascension épique (I Gotta Dream), une discussion avec un robot (Venusian Boys), un tube pop (Yes Yes Yes Yes) et une chanson crépusculaire (Bring Me Back The Day), ainsi qu'une étourdissante reprise de Caetano Veloso (O Estrangeiro) avec deux percussionnistes congolais et sur des paroles en kikongo dans la voix de Berléa Bilem – « Si tu n'arrives à communiquer avec un autre monde, change de comportement », dit-elle en substance. L'énumération donne une idée du foisonnement d'un tel album, à l'écoute duquel s'éprouve l'ivresse de l'apesanteur. Ce space opera, qui emballe l'aventure cosmique de poésie et de lyrisme, dégage l'horizon de nos existences entravées. Lumière au bout du tunnel, Back To The Moon peut alors se lire suivant une autre traduction : dos à la Lune, face au Soleil. Titres joués, extraits de l'album Back to the Moon (Lying Lions Prod 2022) Yes yes yes yes O Estrangeiro (Caetano Veloso) en kikongo Back to the Moon voir le clip Lullaby Sunrise. Concert anniversaire 4 novembre 2022 au Trianon, Paris. ► album Back To The Moon (Lying Lions Prod 2021). Puis nous recevons le Wati Watia Zorey Band pour la sortie du 2ème album Déliryom mixé par Jean Lamoot. Ce collectif est issu de la rencontre entre Moriarty et Marjolaine Karlin, suite à leurs nombreux voyages sur l'île de La Réunion. Se sont joints à eux deux musiciens d'horizons nouveaux. Tous se sont passionnés pour cette langue et sa musicalité. Leurs amis communs sont Christine Salem et Danyèl Waro. Occupés à leurs différents projets respectifs, ils ont pris le temps d'affiner leur hommage : 11 titres et une longue infusion dans la langue poétique et insoumise d'Alain Péters (monument de la musique réunionnaise, une idole locale, et qui plus est, les rythmes de l'océan Indien sont réputés injouables, incompréhensibles pour les non-locaux. Il fallait être plusieurs pour poursuivre les dialogues entamés par Alain Peters, nous sommes six : 2 chanteuses et 4 instrumentistes, pour retracer la descente d'un ange aux Enfers. Titres interprétés au Grand studio Mon Pois l'est au feu Live RFI Rèt'pri, extrait de l'album Deliryom Evariste Siyèd'lon (René Geoffroy-Kan'nida) Live RFI voir le clip Panier su la tête, ni chanté (Alain Peters) Live RFI voir le clip. Musiciens : Rosemary Standley, chant ; Marjolaine Karlin, chant ; Jennifer Hutt, violon ; Chadi Chouman, guitare ; Salvador Douezy, percussions ; Gérald Chevillon, sax basse. Son : Benoît Letirant & Fabien Mugneret. ► album Déliryom (Zamora 2022).
Le duo Bonbon Vodou sort son 2ème album Cimetière Créole. La promesse des délices du sucre et la crainte du piment occulte. Le contraste est prononcé, à l'image du Bonbon Vodou. Le Bonbon Vodou, c'est Oriane Lacaille et JereM, deux parfums qui se complètent pour n'en faire qu'un. Elle est issue d'une famille de musiciens réunionnais, il est fils de… psychiatres lacaniens. De la France au Canada, en passant par La Réunion, le duo a donné plus de 150 concerts en trois ans. Le Bonbon Vodou, dès les premiers contacts avec les papilles auditives, fait ressentir les pulsations de sa rythmique épurée et pourtant prégnante. Caisse en fer blanc et charley en sac plastique, sur sa batterie en exemplaire unique, Oriane l'a travaillée ; avec sa guitare au corps de bidon d'huile, JereM l'a finement recouverte de mélodies. Des histoires à deux voix, qui combinent, pétillent et explosent. Des poèmes, du sarcasme. Une nostalgie joyeuse et festive, à l'image du cimetière marin de la baie de Saint-Paul, île de La Réunion. Les carrés de terre couverts de fleurs multicolores y ont remplacé les stèles de pierre. Supposé sombre, le lieu fourmille de vie prête à renaître encore et toujours. Une façon de célébrer la fin comme un début, de rire dans la tristesse. Croqué jusqu'en son centre, c'est là que mène le Bonbon Vodou. Dans ce champ du repos éternel, point de départ de ce deuxième album. Sur place, c'est entouré de figures musicales de l'île que le duo s'est offert des subtilités gustatives du sega et du mayola. Les notes d'accordéon de René Lacaille, le père d'Oriane, la voix de Danyèl Waro. Mais aussi des percussions - le kayamb évidemment ! - et, dans la tradition locale, le souffle des orchestres en cuivres. Piers Faccini à la réalisation de plusieurs titres, c'est à Jean Lamoot (Noir Désir, Bashung, Salif Keïta…) qu'est revenu le travail décisif de l'enregistrement et du mix qui donne au Bonbon Vodou sa saveur définitive, sa douceur et son acidité. Enregistré entre la France et l'île volcanique, battu par l'air de l'océan Indien, l'album transforme la chanson française en succulence créole. Dans ce Cimetière Créole, Bonbon Vodou invoque les divinités occultes, danse avec elles, voyage, célèbre la vie et le moment présent, gorgé du sucre qui adoucit les moments les plus amers. Car, même avec un pied dans la tombe, on peut danser de l'autre. Bonbon Vodou chaîne Youtube. Session Live au Grand studio RFI De colère Bonbon Vodou Live RFI Fonkèr voir le clip Suiv Amoin mon dalon (suis-moi mon pote) Bonbon Vodou Live RFI. Musiciens - Oriane Lacaille, chant, percussions - Jérémie Boucris, chant, guitare. Ingés son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. Playlist Bonbon Vodou - Piers Faccini Dunya audio - René Lacaille, Vincent Segal, Danyel Waro Ti Cordéon audio - Laura Cahen La complainte du soleil clip - Sages comme des sauvages Quasiment Parfait audio.
L'édition 2022 du Festival à Porquerolles sera placée sous le signe des musiques du Monde et de la Résistance et se tiendra au Fort Sainte Agathe. En ouverture, le magnifique poète et slameur de Trinidad, Anthony Joseph, mais aussi la flûtiste franco-syrienne Naïssam Jalal, toujours sur la ligne de front. Le chanteur Danyèl Waro, figure emblématique du maloya, musique traditionnelle de la Réunion, accompagné par la fougue d'Anpagay. Et d'autres encore comme la Jazz Association de Magic Malik, le songwriter anglo-italien Piers Faccini, le guitariste brésilien Yamandu Costa qui nous fera toucher les étoiles. Et pour clôturer le Festival, le pianiste américain Jason Moran aux côtés de l'immense Archie Shepp pour nous souffler l'espoir dans le creux de l'oreille et pour finir, momentanément, la rencontre avec Novecento, cet éternel pianiste sans papier qui fera escale sur l'île pour nous dévoiler les mystères de la musique avec Jacky Terrasson et Michel Benita.
This week: Star Feminine Band; Awa Maïga; Tomas Fujiwara's Triple Double;' Général Defao; Jana Linhares; Susana Baca; Novos Baianosl Danyèl Waro; Ataulfo Alves; Jorge Ben; Lou Donaldson; Ernest Dawkins & New Horizons Ensemble; Buganda music from Uganda; Teso music from Uganda; Billy Harper; Michael White; much more... Always FREE of charge to listen to the radio program on WRFI, or stream, download, and subscribe to the podcast: via PODBEAN: https://conferenceofthebirds.podbean.com/ via iTUNES: https://podcasts.apple.com/us/podcast/conference-of-the-birds-podcast/id478688580 Also available at podomatic, Internet Archive, podtail, iheart Radio, and elsewhere. PLAYLISTS at SPINITRON: https://spinitron.com/WRFI/pl/15600267/Conference-of-the-Birds and via the Conference of the Birds page at WRFI.ORG https://www.wrfi.org/wrfiprograms/conferenceofthebirds/ We will continue to update playlists at confbirds.blogspot.com 24-48 hours of the program's posting online. Join us on Facebook: https://www.facebook.com/groups/conferenceofthebirds/?ref=bookmarks FIND WRFI on Radio Garden: http://radio.garden/visit/ithaca-ny/aqh8OGBR Contact: confbirds@gmail.com
Craig Cliff (on Kaiwhakahaere Hōtaka Hua Waro Kore | Net Carbon Zero Programme) Interview by Jamie Green on Radio One 91FM Dunedin
Le duo Bonbon Vodou sort son 2ème album Cimetière Créole. La promesse des délices du sucre et la crainte du piment occulte. Le contraste est prononcé, à l'image du Bonbon Vodou. Le Bonbon Vodou, c'est Oriane Lacaille et JereM, deux parfums qui se complètent pour n'en faire qu'un. Elle est issue d'une famille de musiciens réunionnais, il est fils de… psychiatres lacaniens. De la France au Canada, en passant par La Réunion, le duo a donné plus de 150 concerts en trois ans. Le Bonbon Vodou, dès les premiers contacts avec les papilles auditives, fait ressentir les pulsations de sa rythmique épurée et pourtant prégnante. Caisse en fer blanc et charley en sac plastique, sur sa batterie en exemplaire unique, Oriane l'a travaillée ; avec sa guitare au corps de bidon d'huile, JereM l'a finement recouverte de mélodies. Des histoires à deux voix, qui combinent, pétillent et explosent. Des poèmes, du sarcasme. Une nostalgie joyeuse et festive, à l'image du cimetière marin de la baie de Saint-Paul, île de La Réunion. Les carrés de terre couverts de fleurs multicolores y ont remplacé les stèles de pierre. Supposé sombre, le lieu fourmille de vie prête à renaître encore et toujours. Une façon de célébrer la fin comme un début, de rire dans la tristesse. Croqué jusqu'en son centre, c'est là que mène le Bonbon Vodou. Dans ce champ du repos éternel, point de départ de ce deuxième album. Sur place, c'est entouré de figures musicales de l'île que le duo s'est offert des subtilités gustatives du sega et du mayola. Les notes d'accordéon de René Lacaille, le père d'Oriane, la voix de Danyèl Waro. Mais aussi des percussions - le kayamb évidemment ! - et, dans la tradition locale, le souffle des orchestres en cuivres. Piers Faccini à la réalisation de plusieurs titres, c'est à Jean Lamoot (Noir Désir, Bashung, Salif Keïta…) qu'est revenu le travail décisif de l'enregistrement et du mix qui donne au Bonbon Vodou sa saveur définitive, sa douceur et son acidité. Enregistré entre la France et l'île volcanique, battu par l'air de l'océan Indien, l'album transforme la chanson française en succulence créole. Dans ce Cimetière Créole, Bonbon Vodou invoque les divinités occultes, danse avec elles, voyage, célèbre la vie et le moment présent, gorgé du sucre qui adoucit les moments les plus amers. Car, même avec un pied dans la tombe, on peut danser de l'autre. Bonbon Vodou chaîne Youtube Session Live au Grand studio RFI De colère Bonbon Vodou Live RFI Fonkèr voir le clip Suiv Amoin mon dalon (suis-moi mon pote) Bonbon Vodou Live RFI. Musiciens Oriane Lacaille, chant, percussions Jérémie Boucris, chant, guitare. Ingés son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. Playlist Bonbon Vodou Piers Faccini Dunya audio René Lacaille, Vincent Segal, Danyel Waro Ti Cordéon audio Laura Cahen La complainte du soleil clip Sages comme des sauvages Quasiment Parfait audio. (Rediffusion)
Cette semaine La Potion vous emmène à La Réunion chez Danyèl Waro, voix emblématique du maloya réunionnais, qui m'a ouvert les portes de sa kaz en octobre dernier. Oté !Artisan éminemment politique du maloya, Danyèl Waro chante ce blues ternaire hérité des anciens esclaves de La Réunion dont il célèbre la créolité depuis 40 ans. Avec Danyèl Waro, on parle tout de même d'un Ti-Blanc des hauts qui a grandi au sein d'une famille de paysans le jour, militants communistes le reste du temps, une enfance rouge qui lui apprend le sens de l'engagement politique et de la rébellion. D'ailleurs, personne n'est vraiment surpris lorsqu'en janvier 76, Waro refuse de faire son service militaire. Une décision qui lui vaut alors deux ans de prison à Rennes : voilà comment ce garçon du déor découvre l'enfermement, la promiscuité mais aussi le plaisir de la plume puisque c'est en prison que Danyèl Waro écrit ses premières strophes, les premiers couplets de son destin maloya. A son retour à La Réunion, Waro continue de militer pour la langue créole, pour l'indépendance de l'île intense et c'est ainsi - avec puis sans le Parti Communiste Réunionnais - que le musicien emprunte le chemin balisé par des anciens comme l'illustre Firmin Viry et participe à réhabiliter le maloya (menace coco pour certains, honteux ou carrément diabolique pour d'autres en raison de ses racines africaines). Aujourd'hui, Danyèl Waro continue de s'activer pour défendre les choses qui lui tiennent à cœur, et notamment la Terre, dont il s'attache à prendre soin avec son association Kazkabar. Aucun doute possible : Waro l'insoumis est un être politique. Cependant, nombreux sont les titres de son répertoire qui laissent aussi entrevoir un Danyèl profondément spirituel. Bien sûr, le maloya nous met sur la voie puisque pour les Réunionnais, il est aussi un vecteur de communion avec leurs ancêtres, célébrés au cours de cérémonies rituelles appelées servis kabaré où chants et percussions dialoguent toute la nuit, lèvent les esprits et poussent à la transe. “Quand je chante”, m'a dit un jour Danyèl Waro, “je me transporte, je me tisane, je m'envoûte moi-même”. Alors pour La Potion, le musicien revient sur son chemin, son adn spirituel, son caractère animiste, sur les ingrédients du syncrétisme typiquement réunionnais, son initiation au versant mystique du maloya avec Gramoun Baba, mais aussi sur la portée hautement thérapeutique de la musique. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Kajian Ibu--ibu Hari Jumat
Kajian Hadist dari kitab Riyadus Sholihin di Pst Nuhda Sukamaju Cihaurbeuti Ciamis Jabar oleh H Syarip SAH
Le duo Bonbon Vodou sort son 2ème album Cimetière Créole. La promesse des délices du sucre et la crainte du piment occulte. Le contraste est prononcé, à l'image du Bonbon Vodou. Le Bonbon Vodou, c'est Oriane Lacaille et JereM, deux parfums qui se complètent pour n'en faire qu'un. Elle est issue d'une famille de musiciens réunionnais, il est fils de… psychiatres lacaniens. De la France au Canada, en passant par La Réunion, le duo a donné plus de 150 concerts en trois ans. Le Bonbon Vodou, dès les premiers contacts avec les papilles auditives, fait ressentir les pulsations de sa rythmique épurée et pourtant prégnante. Caisse en fer blanc et charley en sac plastique, sur sa batterie en exemplaire unique, Oriane l'a travaillée ; avec sa guitare au corps de bidon d'huile, JereM l'a finement recouverte de mélodies. Des histoires à deux voix, qui combinent, pétillent et explosent. Des poèmes, du sarcasme. Une nostalgie joyeuse et festive, à l'image du cimetière marin de la baie de Saint-Paul, île de La Réunion. Les carrés de terre couverts de fleurs multicolores y ont remplacé les stèles de pierre. Supposé sombre, le lieu fourmille de vie prête à renaître encore et toujours. Une façon de célébrer la fin comme un début, de rire dans la tristesse. Croqué jusqu'en son centre, c'est là que mène le Bonbon Vodou. Dans ce champ du repos éternel, point de départ de ce deuxième album. Sur place, c'est entouré de figures musicales de l'île que le duo s'est offert des subtilités gustatives du sega et du mayola. Les notes d'accordéon de René Lacaille, le père d'Oriane, la voix de Danyèl Waro. Mais aussi des percussions - le kayamb évidemment ! - et, dans la tradition locale, le souffle des orchestres en cuivres. Piers Faccini à la réalisation de plusieurs titres, c'est à Jean Lamoot (Noir Désir, Bashung, Salif Keïta…) qu'est revenu le travail décisif de l'enregistrement et du mix qui donne au Bonbon Vodou sa saveur définitive, sa douceur et son acidité. Enregistré entre la France et l'île volcanique, battu par l'air de l'océan Indien, l'album transforme la chanson française en succulence créole. Dans ce Cimetière Créole, Bonbon Vodou invoque les divinités occultes, danse avec elles, voyage, célèbre la vie et le moment présent, gorgé du sucre qui adoucit les moments les plus amers. Car, même avec un pied dans la tombe, on peut danser de l'autre. Bonbon Vodou chaîne Youtube Session Live au Grand studio RFI De colère Bonbon Vodou Live RFI Fonkèr voir le clip Suiv Amoin mon dalon (suis-moi mon pote) Bonbon Vodou Live RFI. Musiciens Oriane Lacaille, chant, percussions Jérémie Boucris, chant, guitare. Ingés son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. Playlist Bonbon Vodou Piers Faccini Dunya audio René Lacaille, Vincent Segal, Danyel Waro Ti Cordéon audio Laura Cahen La complainte du soleil clip Sages comme des sauvages Quasiment Parfait audio.
Bersenang-senang bersama dengan membahas perwaroan duniawi~
"C'était l'heure, entre six et sept, où chaque fleur s'embrase — les roses, les œillets, les iris, les lilas ; blanche, violette, rouge, orange profond ; chaque fleur semble brûler de son propre feu, douce et pure, dans les plates-bandes embrumées." (V. Woolf) Pour la musique, c'est pareil. Voici ce que septembre vous offre : George Harrison "My Sweet Lord" / Cd All Things Must Pass (Universal réédition 2021) All Thing Must Pass est le premier album de George Harrison à être sorti après la séparation des Beatles. Longtemps frustré de ne pas pouvoir proposer plus de chansons au sein des Beatles, dominé par le tandem Lennon/McCartney, George Harrison se rattrape avec un triple album qui sort le 30 novembre 1970. Produit par Phil Spector, Harrison s'entoure de ses amis Eric Clapton, Ringo Starr, Klaus Voormann, Billy Preston, ainsi que plusieurs des musiciens de Derek and the Dominos qui accompagnèrent Clapton sur l'album Layla and Other Assorted Love Songs. All Things Must Pass est aujourd'hui considéré comme le meilleur album solo de la carrière de Georges Harrison, avec des classiques comme My Sweet Lord, Wah-Wah, ou Isn't It A Pity 50 ans après, voici ce chef d'œuvre enfin réédité avec 43 demos et outtakes inédits, remixés par Paul Hicks auquel nous devons les dernières rééditions des albums de John Lennon (Imagine, Plastic Ono Band). Ces nouveaux mixes révèlent une profondeur sonore, une définition et une clarté à couper le souffle. Marc Melià ("Les Étoiles" Feat. Flavien Berger & PiJaMa / Cd Veus (Pan European Recording 2021) Originaire de l'île de Majorque, Marc Melià est un compositeur/producteur basé à Bruxelles depuis plus de 10 ans. Repéré aux côtés de Françoiz Breut, Lonely Drifter Karen ou Borja Flames, en 2017 il sort Music For Prophet, son premier album solo sur le label de Gaspar Claus Les Disques du Festival Permanent au sein de la sélection de Flavien Berger. Si pour ce premier album, Marc Melià avait exploré les possibilités offertes par un synthétiseur mythique, pour Veus, et à la manière d'une mue, il applique le processus de modification du son à sa propre voix jusqu'à se faire androïde. Un androïde qui parle toutefois d'amour et de rêveries, un automate sensible qui joue avec les canons de la musique pop. Assumant l'artifice, Marc Melià recherche la poésie et la beauté dans le transgénique pour trouver un univers dans lequel on peut surfer à travers des vagues d'accords profondément émouvants, entendre des voix sans limite de registre ou danser librement comme en apesanteur. Une partie du disque a été enregistrée au cœur d'"Une ferme dans les Vosges" appartenant à Rodolphe Burger (Bio Murailles Music). Joy Denalane "The Ride" / Cd Let Yourself Be Loved (℗ 2020 Lesedi Music / Joy Denalane) Chanteuse allemande neo-soul, Joy Denalane est héritière de Lauryn Hill et Jill Scott. Bonbon Vodou "Fonker" Feat. Danyel Waro et Piers Faccini Cd Cimetière Créole (Heavenly Sweetness 2021) voir le clip La promesse des délices du sucre et la crainte du piment occulte. Le contraste est prononcé, à l'image du Bonbon Vodou... Le Bonbon Vodou, c'est Oriane Lacaille et JereM, deux parfums qui se complètent pour n'en faire qu'un. Elle est issue d'une famille de musiciens Réunionnais, il est fils de… psychiatres Lacaniens. De la France au Canada, en passant par la Réunion, le duo a donné plus de 150 concerts en trois ans. Des histoires à deux voix, qui combinent, pétillent et explosent. Des poèmes, du sarcasme. Une nostalgie joyeuse et festive, à l'image du cimetière marin de la baie de Saint-Paul, île de La Réunion. Les carrés de terre couverts de fleurs multicolores y ont remplacé les stèles de pierre. Supposé sombre, le lieu fourmille de vie prête à renaître encore et toujours. Une façon de célébrer la fin comme un début, de rire dans la tristesse. Croqué jusqu'en son centre, c'est là que mène le Bonbon Vodou. Dans ce champ du repos éternel, point de départ de ce deuxième album. Sur place, c'est entouré de figures musicales de l'île que le duo s'est offert des subtilités gustatives du sega et du mayola. Les notes d'accordéon de René Lacaille, le père d'Oriane, la voix de Danyèl Waro. Mais aussi des percussions - le kayamb évidemment ! - et, dans la tradition locale, le souffle des orchestres en cuivres. Piers Faccini à la réalisation de plusieurs titres, c'est à Jean Lamoot (Noir Désir, Bashung Salif Keita…) qu'est revenu le travail décisif de l'enregistrement et du mix qui donne au Bonbon Vodou sa saveur définitive, sa douceur et son acidité. Dans ce Cimetière Créole, Bonbon Vodou invoque les divinités occultes, danse avec elles, voyage, célèbre la vie et le moment présent, gorgé du sucre qui adoucit les moments les plus amers. Car, même avec un pied dans la tombe, on peut danser de l'autre. Emily Loizeau "Celle qui vit vers le sud" Cd Icare (Les Éditions de la Dernière Pluie 2021) Emily Loizeau nous revient avec un disque écrit au cœur du confinement, enregistré en quarantaine en Angleterre avec le réalisateur et musicien John Parish (musicien et producteur de PJ Harvey). Emily nourrissait depuis longtemps l'envie de cette rencontre et d'un album dans son pays de moitié, jusqu'à ce que l'évidence opère. Elle est ici autrice, compositrice et interprète mais aussi productrice désormais de son travail. Obi "No One" Cd No One (2021 Horizon) voir le clip Onipa "Play It" Ft. Wilaaya Cd Tapes of Utopia (Boomerang Rd 2021) Onipa, c'est la rencontre entre l'artiste ghanéen K.O.G. et l'Anglais Tom Excell, membre de Nubiyan Twist. "Onipa signifie “humain” en akan, l'ancienne langue du peuple Ashanti du Ghana. C'est un message de connexion à travers la collaboration : du Ghana à Londres, de nos ancêtres à nos enfants, Onipa apporte énergie, groove, électro, afro-futurisme, danse et feu !" Anthony Joseph "The Gift" CDThe Rich Are Only Defeated When Running For Their Lives (Heavenly Sweetness 2021) Wayne Snow "Figurine" Cd Figurine (Wax Music 2021) Douaa "Haditouni" (Habibi Funk 2021). Bapi das Baul "Ki Je Jala Dile" Cd River of Happy Souls (℗ 2021 ARC) Susana Baca "La Herida Obscura" Cd Palabras Urgentes (Real World 2021) Réalisation : Nicolas Benita.
Cette semaine dans La Potion, de quoi réveiller les morts, et nous avec, grâce au maloya volcanique de Trans Kabar !Le maloya, c'est ce blues ternaire hérité des esclaves, brandi fièrement comme l'âme et le drapeau de la créolité réunionnaise, portée jusqu'à la transe par la pulse incandescente du roulèr, du kayamb, du piker, du sati et des voix. Longtemps réprimé, le maloya ne s'est pourtant jamais perdu grâce à des passeurs tels que Firmin Viry ou Gramoun Lélé. Politique et rebelle, le maloya fut le compagnon des luttes pour l'indépendance de la Réunion et la reconnaissance de la culture créole. À la fois tisane pour le cœur et bien commun à cultiver, le maloya coule dans les veines de Jean-Didier Hoareau, réunionnais de métropole élevé au fonnkèr des anciens et de son oncle Danyèl Waro, qu'il accompagne souvent sur scène, avant de fonder, avec Ianik Tillet à la batterie, Théo Girard à la contrebasse et un autre Hoareau, le guitariste Stéphane Hoareau, le groupe Trans Kabar en 2018. Là où Alain Péters, René Lacaille et Loy Ehrlich électrifiaient le maloya dans les années 70, le rhabillant d'éclats psyché-poétiques, Trans Kabar l'électrise franchement et mène la transe, du roots au rock. En créole, Trans Kabar honore ses racines et creuse la dimension spirituelle du maloya en proposant notamment une relecture du répertoire traditionnel des servis kabaré, ces temps de cérémonie et de communion avec les esprits des ancêtres, rituels d'où surgissent frissons et grands musiciens. Après Maligasé, un premier album paru en 2019, Trans Kabar est de retour avec Mazine La Mor, un disque raciné et hautement spirituel porté par l'énergie de la transe.Dans La Potion, immersion dans le monde spirituel de Jean-Didier et Stéphane Hoareau, les maîtres de cérémonie de Trans Kabar, des servis kabaré à leur initiation maloya. Interview, Potion live et disque de soin... Dans cet épisode, nous flirterons avec l'au-delà et qui sait, peut-être serons-nous visités par le grand esprit du maloya ? See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Menurut kita nih, ngidol JKT48 tuh salah satu hobi yang mahal loh. Apalagi buat kalian semua yang gak mau ngeskip setiap event-eventnya. Banyak yang bilang kalo ngeskip nanti oshi lupa, nah.. disini kita bakal kasih tau caranya Ngidol Hemat, Kaya Waro. Penasaran? langsung dengerin aja ya. Jangan lupa follow twitter kita yang baru @PodcastFutari
EP31: Dalam suasana Ramadhan, mas2 Kompas Ngidol ngobrolin soal pengalaman diwaro, wota iri waro dan kenapa waro harus disyukuri
In this episode of Prelude we feature Dom Smith, a journalist by trade and a creative entrepreneur by nature. Dom talks us through his on-going journey, full of life experiences around creating opportunities for himself and for others. Through his story, we also learn about the importance of building and keeping life-long personal and professional networks. Dom has pushed the boundaries of business and creativity in and around an alternative music and culture scene, but ultimately he highlights the importance of pursuing a balanced lifestyle through self-awareness and personal wellbeing.Through Dom's story, you might just stop and think about what success looks like and what happiness truly means to you.You can find out more about Dom by following both Soundsphere Mag and WARO on facebook.Wobbling About And Rocking OutSoundsphere MagNotable mentions (others mentioned by Dom during the episode)Mike and Jay of Inkblot: https://inkblotfilms.co.uk/Shane Bratby:https://www.youtube.com/watch?v=5G95H5_PIYMhttps://www.youtube.com/watch?v=g-MB6nEXfwEPlease subscribe to Prelude to keep up-to-date on all our episodes and content. If you'd like to get in touch with us directly, just follow and contact us through our social media channels:FacebookInstagramYouTube
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.OJÛN, c'est le chamane dans la langue des Yakoutes et c'est le nom du projet voyageur du compositeur breton Guillaume Chartin. Avec une démarche semblable celle de Thylacine qui composait un disque à bord du Transsibérien en 2015, celle de Chassol en Martinique pour son album Big Sun ou celle encore de Molécule, qui passait plusieurs mois au Groënland pour donner vie à - 22.7°C, Guillaume Chartin est retourné sur les traces de son enfance sur l'île de la Réunion pour composer Bat Karé, un EP conçu comme un carnet de route où se côtoient transe maloya et paysages sonores très léchés.Le truc de Guillaume Chartin, c'est les romans d'aventures et surtout la transe, les transes, qu'elles viennent du Japon, de Mongolie, d'Inde, d'Arménie ou bien de Port-Louis en Bretagne où il vit aujourd'hui… ça tombe bien, c'est un peu mon dada aussi, alors magie magie, Guillaume Chartin est avec nous dans La Potion aujourd'hui ! Un épisode qui convoque le Serpent Cosmique de Jérémy Narby, les ethnomusicologues Alan Lomax et Simha Arom, Danyèl Waro et le Grand Bleu.Crédit © Elisabeth Collot See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Cette semaine, puisque les murs sont à nouveau étroits - traversons l'Afrique et l'Océan Indien pour aller à La Réunion, sur l'île d'Alain Peters, de Paul et Françoise Vergès, de Lindigo, de Ann O'Aro, de Zanmari Baré, de Danyèl Waro. Partons à la découverte d'histoires et de disques qui donnent l'idée que la musique, la littérature ou la langue sont des armes pour penser la réalité, et pour garantir l'indépendance, écoutons les souvenirs sonores et sensuels de l'artiste Loya, visualisons les liens entre le maloya et le Parti Communiste Réunionnais, écoutons aussi du fonnkère poignant, du séga disco ou du dancehall créole. Bref : la Réunion lé sur Nova, et c'est une joie !Playlist : Lindigo - DomounFirmin Viry - Le Séga c'est le Petit FrèreLéon Palamata - Mélanie Mon DouleurArchive d'interview de Françoise Vergès par Isadora DartialFirmin Viry - 20 décembreArchives du documentaire 'Maloya Pour la Liberté'Danyel Waro - Banm Kalou BanmGranmoun Lélé - Namouniman Françoise Guimbert - Tantine ZazaRagga Force Filament - D6zionKaf Malbar, DJ Skam - Rak PartoutAnn O'Aro - Kap Kap Zanmari Baré et Danyel Waro - Nout LangLoya - Vezo For JalilOusanousava - Ousa MileTroupe la Résistance du Sud - Mon Rin La DéclokéDominique Mingui, Dera Rakotomavo - Disco Sega (Souleance edit) See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
En el programa de hoy nos acompañarán “For Him and Her” , un nuevo álbum de estudio de Amira Medunjanin, la diva bosnia de la canción. Su séptimo álbum de estudio Amira está dedicado a las figuras legendarias de la edad de oro de la música recién compuesta , que reciben, a medida que pasan los años, características cada vez más míticas. Tomo Zdravković y Silvana Armenulić, revividos gracias a la sensibilidad y la sutileza vocal de Amira, no son para el bar en 2020 sino para una escucha íntima . Después escucharemos “Tinn tout”.Activista impenitente, el cantante reunionés Danyèl Waro se ha convertido en un referente mucho más allá de su isla en el Océano Índico y del círculo de fans de la maloya que se ha ampliado durante tres décadas. En el nuevo disco “Tinn Tout” , nominado a las próximas Victories of jazz en la categoría de músicas del mundo, pone su mente crítica al servicio de su poesía criolla. Grabado en el estudio Oasis, un legendario estudio de la Isla de la Reunión que ha quedado un poco inactivo, la consola ha sido desempolvada para las sesiones. La poderosa maloya de Danyèl Waro podría resonar con toda su fuerza. Acompañado y apoyado por los coros de su nuevo cuarteto (Mickaël Talpot, Bino Waro, Gilles Lauret y el viejo compañero Laurent Dalleau.
Cet été, on diffuse sur Nova les lives qui ont marqué l'histoire de cette radio, et notamment ceux vécus en festival. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Repaso libre a la Transglobal World Music Chart del mes, confeccionada a través de la votación de un panel de divulgadores de las músicas del mundo de todos los continentes, del que los hacedores de Mundofonías somos cocreadores y coimpulsores. Este mes de jujio del 2020 el número uno lo ocupa el artista bosnio Damir Imamović. A loose review of the Transglobal World Music Chart for this month, determined by a panel of world music specialists from all the continents of which the Mundofonías‘ presenters are co-creators and co-promoters. This month, July 2020, number one is for the Bosnian artist Damir Imamović. · Dinastía Torres – Ya repunta el agua – Los duendes de la marimba · Dembo Konte & Kausu Kuyateh – Solo – Kairaba jabi · Moonlight Benjamin – Nap chape – Simido · Ghalia Benali & Romina Lischka – Nouh al Hamam / Rondeau – Call to prayer · Transglobal Underground – Future ghost – Walls have ears · Danyèl Waro – Tinn Tout – Tinn Tout · Bab L’ Bluz – Waydelel – Nayda! · Damir Imamović – Gdje si dragi – Singer of tales · (Damir Imamović – O bosanske gore snjezne – Singer of tales) Imagen / Image: Damir Imamović (by Samir Cerić Kovačević)
En Dream Land Planet hemos tenido el placer y el orgullo de entrevistar a Caro Waro (Carolina Ibañez, @caro.waro en instagram), ilustradora, artista conceptual y dibujante de cómics que ha trabajado en el videojuego Summer In Mara, directora de arte de la empresa de videojuegos Chibig. En el programa de hoy le realizamos una breve entrevista para conocerla mejor, conocer sus proyectos profesionales y realizar un TOP 3 personal de videojuegos con un apartado visual que nos fascinase, encantase, flipase, enamorase en su día :) ¿Nos acompañáis? Muchas gracias a Caro Waro y Pedro por acompañarnos en esta aventura de Dream Land Planet :)
Meet Dr. Matthew Waro Dr. Matt Waro is a family practice chiropractor that specializes in athletes. He works with his practice members to reach their goals by championing them through chiropractic care. Dr. Matt uses functional movement assessments to determine how best to correct the spine, arms, and legs to increase athletic performance, prevent future injury, and rehab current or old injuries. He loves working with people of all ages and levels of activity at Core Chiropractic, his practice in Oconomowoc. What exactly is a chiropractor doing? A lot of people think that I'm a bad doctor that you come to me when you have low back pain or headaches or neck pain, but what I treat is the nervous system. So the brain It's up top and sends down the nerves in the spinal cord. And when a bone in your back comes out of place your body braces out with inflammation. And that inflammation can sometimes irritate that nerve root, which causes the back pain, hence why people come to see me with back pain. But I'm not actually treating that back pain, I'm more concerned about something else. All that extra fluid in the area can put compression on the nerve roots. So my job is to go through the spine and make sure that all of the pressure is off those nerves so your body can function on its very best. Why did you choose to specialize in sports chiropractic? It makes my day interesting. So each different type of athlete has a different need. I work a lot with hockey players. It's their legs, their shoulders. For the goalies as their knees. For runners we have to deal with feet, ankles, knees, hips, just different. Different conditions that pop up each day. My job interesting. What about cyclists? So cyclists are actually pretty good. I'd say a big part of it is the pressure that's always on your pelvis. And then also, of course, we got the hip motion though. The ankle motion and the knees as well. What other projects are you involved with outside of the clinic? Outside of the clinic, I have a couple different things going on. One being I do corporate care practice. I actually go into corporations around the apartment area and deliver chiropractic adjustments to their employees on site. I'm actually just launching another project called Plants for Local Partners and this is based off of Dr. Anna Koeck idea. It's having to do with small business owners and people that typically don't offer insurance benefits but giving them an option that their employees or themselves can buy into to have regular care. Can you share with our listeners your most successful or favorite networking story or experience that you've had? I like networking events that aren't necessarily common to the reader card to people, right? Because that's very impersonal. In all fields, people tend to do business with those that they know, that they like, and that they trust. And at those events where you're just handing out cards, you're not building that trust. You're barely even getting to know somebody. So one of the big ones for me is actually eWomen's Network, which is kind of funny because I'm a man. But the eWomen's Network is very inclusive of males. But you go there, and you just feel like family. As you continue to create new relationships and build your community, how do you stay in front of or best nurture these relationships that you're creating? It comes down to consistency. So a lot of these networking events, these gatherings of people, they happen at a set interval. So you make sure that you are always at those events. You talk with all the people that you've already met, and make sure you pick up a couple new people. So you can start building more relationships. Outside of that, it's connecting with them maybe on LinkedIn or connecting with them on Facebook can and pushing content so that way your face stays in front of them and they recognize your name. What advice would you offer the business professional who's looking to grow their network? I grew my network pretty slow. And that's my own decision. That's how I decided to do it. I find more meaning and relationships that are closer and more personal. And you can't that you can't push that. It can't be done super quickly. So just get out there, meet people. Actively listen, and take an interest in who you're talking to, because they're a person just like you. They have a story and everyone can learn from each other. Between digital networking and traditional networking, which one do you find more value in? I personally find more value in traditional networking. Being, I can't physically be with somebody through digital marketing, or digital networking. And when I'm taking someone out to coffee, we shake hands, make eye contact, it's more personal, and people are more likely to remember that. If you could go back to your 20-year-old self, what would you tell yourself to do more of, less of, or differently with regards to your professional career? My 20-year-old self was studying at UW Stevens Point. And at that time, I hadn't decided exactly what I wanted to do with my life. I studied vocal music education for a while, I ended up with a minor there. But it took me five years to figure out what I wanted to do with my life. So really, it's just I wish that I had more focus when I was a student, so that way I could accomplish everything a little bit sooner and get more years of practice in. I'm always interested in hearing what books or podcasts my guests are reading or listening to for their own personal growth and development. So on the business side, I've been listening to the Empowerment Project, which is a podcast I listen through Spotify. It's a chiropractor down in Greenville, South Carolina, that likes to talk to other business owners and get their story. Typically, business owners, we just see their storefront, we see what they do in the professional community. But there's so much hidden behind that. And she explores that and I really appreciate it. On a personal note, I am reading a book about someone in Oconomowoc named Ramon. The book’s title is Ramon: an Immigrant’s Journey. He is an immigrant from Mexico. And he's someone that I have contact with very often through Rotary and other organizations in Oconomowoc. Learning about the people that you interact with every day. And his book is extremely eye opening and very much an emotional roller coaster. But that's his life. And that's his story. And there's a great appreciation that I have for it. Any final word of advice to offer listeners with regards to growing and supporting your network? It comes back to always be consistent. Make sure you schedule your time appropriately. There are a lot of events that come up, sometimes on the same day. You need to pick ones that you are extremely interested in, you like the people that are there, so you can continue to show up and grow relationships with them. How to connect with Dr. Matt: Website: www.corechiro.org Phone: 262-204-7007 Email: info@corechiro.org
con Paola De Angelis
Para verificar as condições em que estão vivendo imigrantes venezuelanos da etnia Waro, transferidos para a escola Campos Pereira, na Cidade do Povo, em Rio Branco, o Ministério Público do Estado do Acre (MPAC) esteve no local, na terça-feira, 31 de março.
Episode kali ini, kita bahas tentang waro-waro tertinggi yang pernah kami rasakan selama di dunia idoling ini. --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app
durée : 00:02:16 - Les Envies du week-end - par : Caroline Broué - Une reprise de Brassens chantée par le prince du maloya, un festival littéraire à Nantes, le temps de la poésie, et la saison 3 de la série politique de Canal + - réalisation : Doria Zénine
durée : 00:02:16 - Les Envies du week-end - par : Caroline Broué - Une reprise de Brassens chantée par le prince du maloya, un festival littéraire à Nantes, le temps de la poésie, et la saison 3 de la série politique de Canal + - réalisation : Doria Zénine
Contents: Presidents Comments with Mark Gooding ZL2UFI, Hilights from Conference 2019, Update for Conference 2020 with Topsy Scott ZL2LS, Whangarei Sale Day, International Amateur Radio News from Newsline, WARO update with Rosemary Boshier ZL1RO News from NZART Branches with Stephen McNeill ZL4HG. Duration : 18'05
Dom Smith founder of soundspheremag.com and Waro.co.uk
Sur les traces du génial chanteur de La Réunion De la race des écorchés, des malades… Et aussi peut-être des immortels Il n’a laissé qu’une vingtaine de chansons, mais elles ont changé à jamais la musique de l’île de La Réunion. En ballade entre les champs de cannes à sucre et les volcans, David Commeillas part sur la piste d’Alain Péters, chanteur et poète maudit mort à 43 ans. Génie torturé, alcoolique et autodestructeur, Alain Péters a magnifiquement transformé le maloya en poésie dans les années 70. Ses chansons sont plus proches de la mélancolie de Nick Drake ou de Leonard Cohen que des clichés d’une musique des îles forcément festive… Pour mieux saisir la création de Péters, David rencontre le groupe Groove Lélé qui nous initie au maloya, la musique traditionnelle des esclaves de La Réunion. Puis le grand chanteur Danyel Waro prépare un rougail à la morue en racontant ses souvenirs et ses regrets avec Péters. Carlos de Sacco du groupe Grèn Semé nous conduit chez Jean-Marie Pirot, l’homme qui a réalisé ses rares enregistrements. Enfin le musicien Labelle, esthète d’une musique électronique métissé, explique pourquoi Alain Péters est une inspiration évidente pour une génération créolisée.Avec les voix de : Alain Péters, Danyèl Waro, Grèn Sémé, Jean-Marie Pirot, Groove Lélé, Labelle...La playlist du podcast avec les morceaux d'Alain Péters, Danyèl Waro, Labelle... est disponible sur Deezer et Spotify. Enregistrements : 2017 - Prises de son, texte et voix : David Commeillas - Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch - Réalisation : David Commeillas - Illustration : Laura Ollivier - Production : ARTE Radio
Nos permitimos un receso en el formato habitual del programa para ofreceros una edición mixtape con una selección de los mejores temas estrenados a lo largo del mes de mayo: Slow Joe & The Ginger Accident, Pond, Los Espíritus, Imelda May, Oumou Sangaré, Shinyribs, Quantic, Danyèl Waro, 5 Billion in Diamonds. Preservation Hall Jazz Band, Paul Weller, Iseo & Dodosound, Ozomatli, Matthieu Chédid, Kevin Morby...
Lichis estrena sus nuevas canciones en formato EP: Mariposas (Carne de Canción, 2017) y nos avanza detalles sobre la siguiente entrega prevista para este mismo año. Sigue inmerso en un proceso contínuo de reinvención:Buscando una nueva manera de encajar mi voz, que no tiene muchos registos, me sentí muy cómodo cantando a Muddy Waters, Howlin' Wolf o Willie Dixon... y en mi primera época como músico tocaba mucho country, Hank Williams, por ejemplo. Por eso ahora me siento con más recursos. Y todo ello es una influencia en lo que hago ahora.Todo el disco explica el panorama de posguerra que observo a mi alrededor hoy. Después de la burbuja y la crisis queda un paisaje desolador en el que todos nos tenemos que reinventar. Nos vemos obligados a volver al momento fugaz de la felicidad. A las mariposas. Esta época nos condena a ser tóxicos y necesitamos dar un puñetazo en la mesa.Hoy además os proponemos algunas novedades de alto voltaje: El próximo proyecto de Butch Vig, productor del mítico Nevermind de Nirvana, de Sonic Youth y batería de Garbage, que ha reunido un supergrupo llamado 5 Billion in Diamonds con músicos provenientes de Suede, Spiritualized, Massive Attack y Goldfrapp. Su álbum se espera para el verano.Y Paul Weller, de nuevo imbatible con su último trabajo, A Kind Revolution. Un disco con grandes cargas de crítica política y social escrito con absoluta solvencia en primera persona y en el que Weller hace gala de su dominio en la renovación y mezcla de géneros así com su audacia en la producción. Tendremos la suerte de verlo en directo en Barcelona y Madrid en septiembre, el 14 y 15 respectivamente.Por otra parte la banda de L.A Ozomatli han escogido repertorio mexicano para su recién estrenado disco y lo han grabado en clave dub y reggae. Para ello han contado con el legendario dúo Sly & Robbie en la producción y una larga lista de invitados como Gaby Moreno. También revisamos las últimas novedades de Matthieu Chédid, Su nuevo trabajo lo ha realizado junto a dos de los más conocidos intérpretes de kora: Toumani y Sidiki Diabaté. Y los trabajos de Danyèl Waro y Michael Nau
El francés Matthieu Chédid, también conocido como M, es productor, guitarrista, cantante y compositor. Se ha labrado una carrera admirable y es uno de los artistas más respetados y valorados los países de habla francesa. Hace veinte años que empezó también a colaborar con artistas africanos y a viajar con frecuencia a Mali. Su nuevo trabajo lo ha realizado junto a dos de los más conocidos intérpretes de kora: Toumani y Sidiki Diabaté. Un disco audaz que cuenta también con la participación de Fatoumata Diawara, Ibrahim Maalouf, Seu Jorge y un largo etcétera. Siguiendo en esa África eterna y contemporánea estrenamos también un avance del inminente nuevo álbum de Oumou Sangaré. Su primer disco desde 2009, producido por el colectivo francés Albert y con la participación del legendario Tony Allen. Viajaremos a Isla de la Reunión con el regreso de un poeta y músico ya convertido en héroe nacional: Danyèl Waro. Un artista apreciado en Radio Gladys Palmera, galardonado y reconocido internacionalmente por crítica y público que merece toda nuestra atención con su nuevo y delicado disco en el que se mantiene fiel a la tradición acústica del maloya. En esta edición de Future Beats hay espacio también para otras propuestas de diferentes procedencias y estilos: el pop psicodélico y reivindicativo de los australianos Pond; el mago del electro-swing, Parov Stelar con sus nuevos trucos de ilusionismo sonoro, ahora atreviéndose con el blues; el dub electrónico de Iseo & Dodosound; un brillante Kevin Morby que sigue en estado de gracia en su cuarto álbum... y también las novedades de Penguin Café, Quantic y Polo & Pan.
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Mundofonías Ago 2016 #10 - Festival Músicas do Mundo de Sines Programa 10 de agosto, con el especial dedicado al Festival Músicas do Mundo de Sines, Portugal, la crónica del mismo y entrevistas con Noura Mint Seymali (Mauritania), anticipando su nuevo disco, y Danyèl Waro (La Reunión). Completamos el programa con otras sabrosas novedades africanas. Show #10 of August, with an special edition dedicated to Festival Músicas do Mundo in Sines, Portugal, with interviews with Noura Mint Seymali (Mauritania), previewing her new album, and Danyèl Waro (Reunion Island). We also listen to some other nice new African releases. Kauma Boys Band - Rose atieno - Urgent jumping!: East African musiki wa dansi classics [V.A.] Noura Mint Seymali - Arbina - Arbina Pat Thomas & Kwashibu Area Band - Odo adaada - Pat Thomas & Kwashibu Area Band Danyèl Waro - Po mwin bondyé - Grin n syèl Danyèl Waro - Mandela - Aou amwin Los Pirañas - Las olfateadoras - La diversión que hacía falta en mi país Islam Chipsy & EEK - El bawaba - Kahraba Mamadou Barry - Soumbara - Tankad Djelimady Tounkara - Mansa - Djely blues Entrevista: Noura Mint Seymali Entrevista: Danyèl Waro
Sumati Dayi Kari Sumatia Waro : Shri Sureshanandji Bhajan
Sumati Dayi Kari Sumatia Waro : Shri Sureshanandji Bhajan
VK's ROSS HULL CONTEST WON BY ZL. - Proposals for 2013 WIA Annual Conference. - ALARA and WARO news from ALARA President Tina VK5TMC