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Noël à Kiev un 25 décembre, ça n'a pas toujours été une évidence... En fait, cela ne fait qu'un an que Noël est fêté officiellement à cette date-là en Ukraine. Jusqu'ici, c'était le 7 janvier, explique le site d'actualité ukrainien Obozrevatel. Le 7 janvier, c'est en réalité le jour de Noël pour les russes orthodoxes. La réforme du calendrier a été une étape nécessaire pour s'opposer à l'idéologie du « monde russe », a annoncé l'Église orthodoxe ukrainienne citée par le journal. Le titre explique : « La transition vers ce calendrier (...) a permis à l'Ukraine de rejoindre la plupart des Églises chrétiennes d'Europe et d'Amérique, qui célèbrent les fêtes de fin d'année le 25 décembre ».Les Ukrainiens ont en réalité commencé à se tourner vers cette date en 2017. Kiev désignant alors le 25 décembre comme jour férié. Mais ce n'est qu'en 2023, après l'invasion russe dans le Donbass, que le 7 janvier a été supprimé des jours chômés. Aujourd'hui, selon le titre, la plupart des Ukrainiens fêtent Noël le 25, comme les pays occidentaux.« En Syrie, un Noël teinté de "craintes" pour l'avenir des chrétiens », titre l'Orient-Le JourLe nouveau pouvoir de Damas dominé par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ex-branche d'al-Qaïda, inquiète des centaines de milliers de chrétiens en Syrie. Et cela malgré de nombreux gestes censés rassurer les minorités. HTS se sent observé : ce sont les traitements réservés à ces minorités qui détermineront leurs relations avec une large partie de la communauté internationale.L'Orient-Le Jour, quotidien libanais, signe également un long reportage à Idleb, ex-bastion rebelle avant la chute de Bachar el-Assad. La reporter Caroline Hayek décrit : « De plusieurs milliers en 2011, les chrétiens de la ville ne se comptent plus que sur les doigts de la main. (...) L'église Sainte-Marie des grecs orthodoxes, construite à la fin du XIXe siècle et unique vestige du passé multicommunautaire de la ville, a été désacralisée par des combattants d'un groupe jihadistes. Puis endommagée par des raids russes ». Idleb, considérée aujourd'hui comme l'une des villes les plus conservatrices de Syrie.Le journal britannique The Times lui se souvient du Noël 1914Oui, c'était il y a 110 ans. La Première Guerre mondiale avait commencé depuis six mois et là miracle : une trêve de Noël entre les soldats. Britanniques et Allemands traversent le no man's land pour échanger quelques poignées de main, quelques cadeaux et même jouer au football. Eux qui se tiraient dessus quelques heures auparavant.Le Times aujourd'hui révèle que parmi les cadeaux donnés aux Allemands se trouvaient des boites pleines d'épices. Cela témoigne d'une chose : que des soldats indiens qui se battaient auprès des anglais ont participé à cette trêve. L'Inde était une colonie britannique à l'époque. Le journal raconte : « Les boîtes d'épices faisaient partie des cadeaux offerts par la princesse Mary aux soldats pendant la guerre. Pour les soldats britanniques, il s'agissait d'un kit de fumeur, mais cela a été jugé inapproprié pour certains membres de l'armée indienne. Au lieu de ça, leurs boîtes étaient remplies d'épices ». Des boites qui viennent donc d'être retrouvées en Allemagne.Le rôle des Indiens dans la Première Guerre mondiale est très méconnu. Pourtant, plus d'un million d'entre eux ont été déportés par les Britanniques pendant la guerre, souvent pour se battre dans des conditions atroces.
En Syrie, le Nord-Est du pays est encore marquée par des affrontements. Quelle est la situation sur place et la nature idéologique du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui pilote le processus de transition ? Pour en parler, Arthur Quesnay, docteur en Sciences politiques affilié à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, co-auteur du livre « Syrie : anatomie d'une guerre civile » publié au CNRS éditions, est l'invité international de la mi-journée de RFI. Il répond à Simon Bourtembourg. À lire aussiSyrie: dans la Ghouta, la fragile union des groupes armés locaux avec HTSÀ lire aussiSyrie: à Idleb, la population soutient majoritairement le groupe HTS à la tête de la Transition
C dans l'air du 10 décembre - Syrie : des djihadistes au pouvoir ?Après la fuite de Bachar al-Assad et la prise de contrôle de la Syrie par les troupes rebelles, menées par Abu Mohamed Al-Jolani, il apparaît que des étrangers, dont des Français, ont participé à l'offensive. Dix jihadistes français ont été identifiés dans les rangs du groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Ces combattants, on les voit et on les entend sur des vidéos publiées par le journaliste de France 24, Wassim Nasr, régulièrement expert dans notre émission. Mais que sait-on de ces Français ? D'où viennent-ils ? Probablement de la région d'Idlib, qui a échappé pendant des années au contrôle de Damas et qui était le bastion du groupe HTS. Selon les services de renseignement, 130 Français vivaient dans cette poche et sont désormais libres de tout mouvement. On y trouvait notamment des membres du groupe formé par une figure française du djihadisme, le niçois Omar Homsen, considéré un temps comme le recruteur numéro un de djihadistes en France, placé par les Etats-Unis sur une liste de terroristes internationaux.Emmanuel Macron exprimait la semaine dernière depuis Ryad son inquiétude face à la présence de personnes qui ne sont pas "sans représenter un certain danger". On en dénombre intégrées au dispositif qui a conduit à la chute du régime, d'autres feraient partie des détenus libérés des prisons syriennes. Selon les informations du Parisien, une demi-douzaine de ressortissants Français, dont des mineurs, auraient été libérés des geôles du régime au cours des derniers jours. Au nord-est du pays, des djihadistes français de Daech sont également présents dans des prisons kurdes, qui pourraient être visées dans les prochaines semaines par les troupes rebelles ou turques. Selon Olivier Christen, procureur national antiterroriste, estime qu'il y a "150 détenus (français) ou retenus dans le Nord-Est syrien et en Irak mais aussi 300 disparus". Une situation scrutée par les autorités françaises mais aussi américaines qui redoutent que la chute du régime de Bachar el-Assad ne favorise le retour de Daech. L'armée américaine dont 900 soldats sont toujours déployés en Syrie a fait savoir qu'elle a bombardé dimanche plus de 75 cibles de Daech dans le centre du pays. D'autres frappes ont été menées contre des dépôts d'armes et des positions du régime par Israël où Benyamin Netanyahou a ordonné dimanche à Tsahal de prendre le contrôle de la zone tampon du Golan, à la frontière avec la Syrie. Israël dont le rôle n'est pas négligeable dans la chute de Bachar el-Assad, en affaiblissant le Hezbollah, un des alliés du régime et en bombardant déjà depuis plusieurs semaines le territoire syrien. Une campagne militaire qui s'est intensifiée depuis dimanche pour détruire l'arsenal militaire de l'armée syrienne par crainte qu'il ne tombe entre les mains des rebelles islamistes. Plus de 250 frappes ont été menées contre des sites militaires dont un centre de recherches à Damas, des dépôts d'armes et des navires de la marine syrienne à Lattaquié, sur la côte, mais aussi des aéroports, radars, dépôts d'armes et de munitions.Pendant ce temps, à Damas, la chasse aux tortionnaires du régime est ouverte. Les rebelles syriens ont annoncé la publication d'une liste des plus hauts responsables impliqués dans des tortures et promis de les châtier, tout en préparant la prise formelle du pouvoir. Mohammad al-Bachir a été nommé Premier ministre d'un gouvernement de transition en Syrie, et ce, jusqu'au 1er mars 2025. Il était jusqu'ici président du "gouvernement de salut syrien", l'exécutif proclamé à Idleb par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS). La France et l'Allemagne se disent prêts à "coopérer avec les nouveaux dirigeants" sous conditions : respect des droits de l'homme, protection des minorités ethniques et religieuses. Plusieurs pays européens ont également annoncé suspendre l'examen des demandes d'asile de réfugiés syriens. De son côté, Paris réfléchit à suspendre l'examen des "dossiers d'asile en cours".Les experts : - GUILLAUME ANCEL - Ancien officier de l'armée française - Écrivain- GILLES KEPPEL - Politologue et spécialiste de l'islam et du monde arabe, auteur Le Bouleversement du monde : L'après-7 Octobre - AUDREY GOUTARD - Grand reporter - France Télévisions- MERIEM AMELLAL - Journaliste - France 24- ISABELLE LASSERRE ( en duplex de Tel-Aviv ) - Correspondante diplomatique - Le Figaro
En Syrie la guerre a repris. Alep, la 2e ville du pays est tombée aux mains des rebelles islamistes qui se dirigent vers Damas. Ils s'approchent de Hama, une ville clé du centre du pays. Les forces du régime tentent de leur barrer l'accès, appuyées par l'aviation russe. Côté diplomatique, les appels internationaux à la désescalade se multiplient.
Une avancée inattendue dont se fait l'écho L'Orient-Le Jour. Le journal francophone libanais raconte que le groupe Whatsapp du réseau de militants du Media Center d'Alep, « longtemps resté en veille », est « sorti de sa torpeur ». « Les forces djihadistes et rebelles du groupe Hay'at Tahrir al Cham sont entrées à Alep, qui n'avait plus connu de scènes de combat depuis 2020 ». « Les images de combattants armés, arrivant de manière triomphale dans les grandes artères de la deuxième ville de Syrie, ont rapidement circulé. Des images de portraits du président syrien Bachar el-Assad, arrachés, ont fait le tour des réseaux sociaux », poursuit L'Orient-Le Jour. « Nous avons quitté Alep en bus, et nous revenons sur des chars », s'exclame Mustapha Dahnon, journaliste à Idleb. Interrogé, l'économiste Karam Shaar, qui vit en exil, fait toutefois part de ses craintes. « J'ai des sentiments très mitigés », dit-il, « parce que j'aurais aimé que d'autres groupes libèrent ma ville, parce que les violations commises par les autorités de facto dans le nord-ouest de la Syrie, que ce soit sous Hay'at Tahrir al-Cham ou l'Armée nationale syrienne, sont très préoccupantes. » « Néanmoins », concède-t-il, « je ne peux pas cacher que je suis vraiment heureux ». Claque inattendueÀ la Une également, l'annonce du Tchad et du Sénégal, qui prévoient le départ des troupes françaises basées sur leur territoire. « En Afrique, la retraite contrainte de l'armée française continue », titre le Monde, qui ajoute : « l'annonce du Tchad rompant l'accord de défense avec Paris, puis celle du Sénégal, déclarant envisager le départ des soldats français, actent l'échec d'Emmanuel Macron à redéfinir la posture militaire de l'ancienne puissance coloniale sur le continent ». Concernant le Tchad, le quotidien français parle de « claque inattendue pour Paris ». « Pour l'armée française », poursuit Le Monde, « la déflagration tchadienne est d'autant plus désastreuse qu'elle intervient quelques heures après un premier revers infligé par un autre partenaire africain historique : le Sénégal. »Nouvelles déconvenues, donc, après celles enregistrées au Mali, au Burkina Faso et au Niger, qui avaient déjà conduit à une « posture de réalisme », selon une « source sécuritaire » française. « En clair », précise Le Monde, « à une approche moins intransigeante sur la nature des régimes au pouvoir, jugée intenable dans la durée ». En guise de conclusion, Le Monde cite une « source officielle ivoirienne », selon laquelle les Français « auraient dû prendre l'initiative de partir au lieu de se faire chasser comme ça ». « Il est évident que, d'ici dix ou quinze ans, il n'y aura plus un seul soldat français en Afrique. Parce que la France ne le peut plus budgétairement et parce que la jeunesse africaine ne le supporte plus. » … Dix ou quinze ans : un délai qui sera peut-être difficile à tenir….Vous pouvez être fiersEnfin, les journaux français s'enflamment pour Notre Dame. « Macron à Notre Dame : quoi de nef ? interroge Libération, avec comme toujours, un brin d'humour. Le président de la République a déambulé pendant deux heures, hier, dans la cathédrale, restaurée et méconnaissable, manière de la présenter au public, avant sa réouverture le 7 décembre », précise le quotidien, qui a noté la réaction d'Emmanuel Macron : « c'est sublime » a dit le président, « sourire béat aux lèvres, dès son entrée dans les lieux ». « Des éloges », nous dit Le Parisien, destinées « aux quelque 1300 personnes ayant œuvré à la résurrection de la cathédrale », principalement des artisans. « Vous avez réussi ce qu'on pensait impossible », leur a dit le président, « merci à tous, vous pouvez être fiers ».Ils sont « les artisans du miracle », s'exclame de son côté Le Figaro, qui remarque aussi que « cette longue déambulation », a permis à Emmanuel Macron, de « se mettre au centre d'un événement retransmis en direct en France, mais aussi à l'étranger ». Mais Le Figaro n'y voit pas malice, estimant que « la figure célébrée en ce vendredi n'était pas Macron, mais bien Notre Dame ».
durée : 00:25:31 - Journal de 12h30 - Les déflagrations ont résonné dans la plupart des rues de Damas. 14 militaires ont été tués, ce matin, dans une double explosion. Un choc pour la capitale syrienne qui avait retrouvé une certaine stabilité sécuritaire depuis déjà quelques années. - invités : Jean-Pierre Massias professeur de droit public, spécialiste du processus de paix au Pays Basque
durée : 00:25:31 - Journal de 12h30 - Les déflagrations ont résonné dans la plupart des rues de Damas. 14 militaires ont été tués, ce matin, dans une double explosion. Un choc pour la capitale syrienne qui avait retrouvé une certaine stabilité sécuritaire depuis déjà quelques années. - invités : Jean-Pierre Massias professeur de droit public, spécialiste du processus de paix au Pays Basque
En Syrie, la révolte de 2011 s’est transformée en l’un des conflits les plus terribles de notre époque. Dix ans après, nos reporters ont pu se rendre à Idleb, la dernière zone qui échappe encore à l’autorité du régime syrien, où des milliers de familles sont toujours sans nouvelles de leurs proches disparus. En croisant photos et témoignages, une association aide ces familles à identifier et tenter de retrouver leurs proches.
Dòng người tị nạn ồ ạt đổ về biên giới Thổ Nhĩ Kỳ và Hy Lạp làm cho mối quan hệ giữa Ankara và Bruxelles trở nên căng thẳng, bất chấp cuộc gặp giữa tổng thống Recep Tayyip Erdogan với các lãnh đạo châu Âu ngày 09/3/2020. Cuộc khủng hoảng di dân này một lần nữa cho thấy rõ sự bất lực của khối Liên Hiệp 27 nước thành viên trong việc tìm kiếm một chiến lược chung về chính sách di dân và tiếp nhận người tị nạn. Sau nhiều lần đe dọa, ngày 27/02/2020, tổng thống Thổ Nhĩ Kỳ thông báo mở cửa biên giới phía bắc cho người tị nạn. Hình ảnh hàng chục ngàn người ùn ùn đổ về vùng biên giới giữa Thổ Nhĩ Kỳ và Hy Lạp và cảnh xô xát dữ dội giữa những người di dân tìm cách vượt sông Evros với cảnh sát biên phòng Hy Lạp làm khơi dậy cơn “ác mộng” khủng hoảng di dân năm 2015, khi từng đoàn người đông đảo lũ lượt kéo về các nước biên giới Liên Hiệp Châu Âu. TT. Erdogan: “Trùm bắt bí”? Ông Didier Billion, chuyên gia về thế giới Ả Rập, viện Nghiên cứu Quốc tế và Chiến lược (IRIS), trên đài phát thanh France Culture nhận định rằng sức ép quân sự của Nga và Syria ngày càng gia tăng tại vùng Idleb, Syria nằm sát biên giới đông nam của Thổ Nhĩ Kỳ, sự lạnh nhạt của Liên Hiệp Châu Âu và khối NATO trước lời kêu gọi hỗ trợ của Ankara giải thích phần nào cho quyết định trên của ông Erdogan. Một hành động mà Liên Hiệp Châu Âu giờ chỉ trích là “bắt chẹt, vô đạo đức, vô nhân đạo…” “Vào tháng 9/2018, có một thỏa thuận giữa Thổ Nhĩ Kỳ và Nga liên quan đến vùng Idleb, đó chính là thỏa thuận Sotchi. Ông Erdogan chấp nhận chịu trách nhiệm việc phi quân sự hóa vùng này, nghĩa là phải rút hết vũ khí hạng nặng từ quân thánh chiến. Ông ấy tự cho mình là quan trọng, ông ấy có phần hơi phô trương cơ bắp, bởi vì chẳng cần phải ra vẻ am hiểu chính trị để có thể biết rằng đây là một nhiệm vụ bất khả thi. Ở đây, ông Erdogan đã bị Putin ‘xỏ mũi’. Mục tiêu đặt ra là làm thế nào có được một vai trò trong các cuộc đàm phán tìm giải pháp chính trị, nỗi ám ảnh duy nhất của ông Erdogan, chính là không bị gạt ra khỏi cuộc chơi. Chỉ có điều khi chúng ta nhìn kỹ, các cuộc gặp với ông Putin chẳng khác gì một ván cờ vua mà Putin đã dẫn trước 3-4 nước, còn ông Erdogan thì cứ thế lao theo như một con cừu non. Ở đây, có một kiểu trò lừa bịp và ông Erdogan đã để cho bị ‘giật dây’. Điều này còn làm cho mọi việc thêm phức tạp. Việc không quân Nga và Syria tăng cường không kích vào vùng Idleb, thì cho là để tiêu diệt quân thánh chiến, nhưng điều đó đã dẫn đến việc bùng phát các đợt di dân về phía biên giới Thổ Nhĩ Kỳ.” Liên Hiệp Châu Âu trách Thổ Nhĩ Kỳ không tôn trọng thỏa thuận được ký vào tháng 3/2016. Văn bản này được ký vào thời điểm châu Âu vật vã đối phó với làn sóng người tị nạn chưa từng có trong năm 2015. Theo thỏa thuận, Thổ Nhĩ Kỳ chấp nhận kềm giữ dòng người tị nạn ngay trên chính lãnh thổ của mình, để đổi lấy một khoản hỗ trợ tài chính là 6 tỷ euro. Chỉ có điều từ 5 năm qua, nếu như làn sóng di dân bớt tràn vào châu Âu, thì số tiền cam kết đó mới được chi ra có một nửa. Vì sao như vậy? Ông Didier Billion giải thích tiếp: “Số tiền được thông qua trong thỏa thuận tháng 3/2016 là khoảng 6 tỷ euro nhưng với một điều khoản đặc biệt. Nghĩa là số tiền này được đổ cho những dự án cụ thể, được chi thẳng cho các tổ chức phi chính phủ Thổ Nhĩ Kỳ, những tổ chức nào có những dự án hội nhập cho người tị nạn Syria. Thế nên, chính phủ Thổ không nhận được một xu nào từ số tiền này (…). Hiện tại người ta ước tính gần ba tỷ euro đã được chi trả, do vậy, ông Erdogan cho rằng vẫn còn 3 tỷ phải trả cho Thổ Nhĩ Kỳ. Hơn nữa, chính phủ Thổ Nhĩ Kỳ còn đưa ra con số, mà bản thân tôi vẫn chưa thẩm định được do tính chất mập mờ, không rõ ràng. Chính quyền Ankara nói rằng đã phải chi ra hơn 25 tỷ đô la cho người tị nạn, trong đó hết 15 tỷ là từ ngân sách Nhà nước. Con số này có thể là hơi bị phóng đại nhưng quả thật là chính Thổ Nhĩ Kỳ đã đồng ý tiếp nhận 3,6 triệu di dân, trong khi dân số Thổ Nhĩ Kỳ là 80 triệu dân. Một con số quả thật là quá lớn.” Liên Hiệp Châu Âu: “Chúa phủi tay”? Giờ đây, châu Âu la hoảng là “thỏa thuận 2016 đã chết” và chỉ trích Ankara sử dụng người tị nạn như là một vũ khí, một công cụ chính trị để phục vụ cho mục tiêu đối nội. Về điểm này, hầu hết giới chuyên gia Pháp đều đồng tình. Trong cuộc bầu cử địa phương mùa xuân năm 2019, đảng cầm quyền của tổng thống Erdogan đã để mất hai thành phố lớn là Ankara và Istanbul vào tay phe đối lập. Tuy nhiên, nhà nghiên cứu của IRIS không quên nhắc lại rằng cho đến thời điểm đó, đại bộ phận người dân Thổ Nhĩ Kỳ đều tỏ tình liên đới và tiếp đón người tị nạn. Đây thật sự là một bài học về tình người dành cho khối 28, giờ là 27 nước thành viên Liên Hiệp Châu Âu. Câu hỏi đặt ra: Đâu là giải pháp cho cuộc khủng hoảng di dân? Ông Didier Billion cho rằng có hai kiểu giải đáp. Về phía Thổ Nhĩ Kỳ, chính quyền tổng thống Erdogan dự tính sẽ cho hồi hương số người tị nạn Syria. Điều này được giải thích qua chiến dịch quân sự “Nguồn Hòa Bình” của Thổ Nhĩ Kỳ tại Syria hồi tháng 10/2019 với kết quả là một dải lãnh thổ "an toàn" được thành lập dọc theo biên giới Thổ Nhĩ Kỳ - Syria. Lời giải thứ hai nằm ở phía châu Âu và đây chính là điểm gây bất đồng: Tổng thống Erdogan chỉ trích Liên Hiệp Châu Âu hành xử vô trách nhiệm. Chuyên gia Pháp giải thích vì sao: “Cách trả lời thứ hai chính là Liên Hiệp Châu Âu. Về điểm này, ông Erdogan đã có lý khi cho rằng châu Âu có phần nào phủi tay, không muốn gánh vác trách nhiệm về hồ sơ di dân mà thỏa thuận 2016 cho phép họ đổ vấy ra đấy rồi không thèm quan tâm đến nữa. Chỉ có điều là hiện tại vấn đề này lại nảy sinh và khiến các định chế châu Âu hoảng loạn. Chúng ta thấy là hôm thứ Ba, 03/3/2020, các lãnh đạo châu Âu đã đến vùng biên giới Hy Lạp và Thổ Nhĩ Kỳ, bởi vì một điều chắc chắn là chính phủ Hy Lạp không thể nào một mình đối phó với dòng người tị nạn ồ ạt như thế, trong khi mà đất nước này đang bị suy yếu do gặp khó khăn về kinh tế. Đúng là có việc ông Erdogan thao túng chính trị, điều này hoàn toàn đáng chê trách nhưng về mặt cơ bản, chúng ta phải hiểu là Liên Hiệp Châu Âu đã không làm tròn trọng trách của mình”. Liên Hiệp Châu Âu: “Một ông hoàng không có thực quyền”? Cũng trên đài France Culture, ông Yves Pascouau, nghiên cứu sinh về công pháp, giám đốc chương trình châu Âu thuộc hiệp hội Res Publica thẳng thắn phê phán các lãnh đạo của châu Âu thiếu một tầm nhìn chiến lược dài hạn. “Các nước thành viên của Liên Hiệp lẽ ra đã phải dự trù trước những cơ chế cho phép chuẩn bị bước kế tiếp”. Điều này giải thích vì sao Bruxelles xử lý lúng túng theo kiểu “chắp vá” như nhận xét của ông Didier Billion. “Chúng ta không thể nào biến Liên Hiệp Châu Âu thành một pháo đài. Dù gì đi chăng nữa, điều này sẽ làm suy yếu các dự án của Liên Hiệp và nhất là hồ sơ di dân. Chúng ta hiểu rất rõ là nếu chúng ta có thể ngăn chận ở chỗ này, thì họ sẽ tìm được một lối khác để đi, qua ngả đường núi chẳng hạn. Đây là một khu vực khá phức tạp để giám sát. Chúng ta không thể nào đặt một cảnh sát, một quân nhân cho mỗi 50m. Tình hình hiện nay khó có thể giữ được khi chúng ta nhìn thấy các hình ảnh video đến từ các điểm bị chận. Trên thực tế, giải pháp không còn là chuyện an ninh nữa, mà là vấn đề chính trị. Và một lần nữa chúng ta phải gánh lấy trách nhiệm.” Thiếu chiến lược, nội bộ bị chia rẽ thành hai khối Đông – Trung Âu đối lập với Tây Âu. Trong hoàn cảnh này, Liên Hiệp Châu Âu chẳng khác gì như một “ông hoàng bị tước kiếm”, chỉ có thể làm được những gì có thể. Một lần nữa, chuyên gia Didier Billion chỉ trích mạnh mẽ thái độ thụ động của các nhà lãnh đạo châu Âu. Một thái độ mà theo ông đã gây ra những tác động tiêu cực đối với uy tín của cả khối trên trường quốc tế trong nhiều hồ sơ lớn, nhất là tại Syria. “Tôi thật sự nghĩ rằng đã quá trễ cho một giải pháp chính trị về cuộc xung đột ở Syria. Liên Hiệp Châu Âu đã bị mất uy tín. Chuỗi sai lầm do các nhà lãnh đạo tích tụ đặt chúng ta vào thế người xem. Chúng ta không thể nào gây áp lực cho bất kỳ một yếu tố nào mang tính thời sự. Bởi vì ở phía bên kia, đã có giải pháp chính trị và quân sự cho Syria. Và hệ quả gây ra chính là vấn đề người tị nạn. Vì thế ông Erdogan mới nghĩ rằng ông có thể gây áp lực với Liên Hiệp Châu Âu vì những lý do mà chúng ta đã đề cập đến. Ông cho rằng không có lý do gì Thổ Nhĩ Kỳ phải chịu hết mọi gánh nặng người tị nạn. Do vậy, kể từ giờ, dù là cách làm đáng chê trách, ông yêu cầu châu Âu phải chịu hết toàn bộ trách nhiệm”. Và trong cuộc khủng hoảng di dân lần này, Liên Hiệp Châu Âu chỉ còn cách duy nhất là gởi các nhóm binh lính biên phòng của cơ quan Frontex đến hỗ trợ các đồng nghiệp Hy Lạp, huy động các nguồn tài chính để trợ giúp Athens xử lý tình huống, gởi thêm lều trại và chăn màn để đáp ứng khẩn cấp nhân đạo, rồi mới có thể thiết lập một hệ thống xử lý khủng hoảng. Với ông Yves Pascouau, sự việc còn thấy rõ một thực tế phũ phàng. “Liên Hiệp Châu Âu không là một tác nhân đối ngoại, nên không có khả năng xử lý ngay từ gốc rễ của sự việc, và chỉ còn cách giải quyết hậu quả. Liên Hiệp Châu Âu không có một tầm quan trọng nào trong cuộc chiến Syria bởi vì không hề có các tác nhân châu Âu nào trong các bàn đàm phán. Liên Hiệp Châu Âu đành phải xử lý hậu quả và trong trường hợp cụ thể này, họ xử lý rất tồi, thậm chí còn vi phạm cả luật quốc tế, những hệ quả của cuộc xung đột Syria chính là dòng người tị nạn”.
Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont conclu un nouveau cessez-le-feu sur la Syrie. Jeudi 5 mars au soir, le chef du Kremlin et le président turc ont trouvé un accord pour une nouvelle tentative de désescalade dans la région d’Idleb. Un accord néanmoins fragile.
Depuis que le président turc a ouvert les frontières de son pays, des dizaines de milliers de réfugiés se retrouvent bloqués par la police grecque le long du fleuve Evros, et des violences ont à nouveau éclaté en fin de semaine. Recep Tayyip Erdogan demande un soutien des vingt-sept pays européens dans l'accueil des réfugiés, et sur le terrain syrien à Idleb. Bruxelles dénonce un chantage.
Comme chaque vendredi, nous retrouvons la chronique « Le Monde en Questions ». On parle cette semaine de l’accord de cessez-le-feu pour la région d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Un accord conclu ce jeudi 5 mars 2020 à Moscou entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Teyyip Erdogan. Et la question que l'on pose est la suivante : cet accord est-il viable ? C’est bien sûr la question qui se pose. Cet accord en trois points, un cessez-le-feu immédiat, la mise en place d’un couloir de sécurité autour de l’autoroute stratégique M4, et l’instauration dans quelques jours de patrouilles communes russes et turques, est en soi une bonne nouvelle… si cet accord s’inscrit dans la durée. Ou à ce stade il convient de rester prudent car les objectifs des deux parties restent inchangés, et ces objectifs sont contradictoires. Pour la Turquie, il s’agit d’abord de protéger ses 12 postes d’observation dans la région d’Idleb. Des postes et donc des hommes, qui ont été sous le feu syrien et russe, ce qui a déclenché la crise actuelle. Car les Turcs ont répliqué. Si le cessez-le-feu perdure, ça devrait s’améliorer de ce côté-là. Sinon, les Turcs répliqueront tout de suite, a prévenu Erdogan. Mais un autre objectif d’Ankara, essentiel, reste hypothétique, c’est la sécurisation de ses frontières, qui passe pour les Turcs par un droit de regard dans cette zone d’Idleb. Et là, rien n’est acquis : Ankara souhaiterait disposer d’une zone tampon en territoire syrien de trente kilomètres. Erdogan n’a rien obtenu de ce côté-là de la part de Vladimir Poutine. Car Poutine,lui, a d’autres objectifs : d’abord, il s’agit de rester un soutien indéfectible du régime de Bachar el-Assad. Pas par philanthropie, mais par calcul : c’est le soutien à Damas depuis 2015 qui a redonné à Moscou un rôle central en Syrie. Bachar doit tout à Poutine, ce qui pérennise la présence russe en Syrie, essentielle pour Moscou – notamment grâce à deux bases sur la côte ouest, la base navale de Tartous qui assure aux Russes un accès unique à la Méditerranée, et l’aéroport de Heimim. Pour toutes ces raisons, il faut soutenir Bachar el-Assad pour l’instant – et ce dernier veut reconquérir l’intégralité de son territoire. Autre question : cet accord peut-il laisser espérer une amélioration des conditions de vie du quelque un million de civils déplacés dans la région d'Idleb ? Sans doute oui à très court terme - en tout cas les bombardements devraient cesser – mais ces dizaines de milliers de civils, qui ont fui Idleb et sont confinés au nord de la région, sur la frontière turco-syrienne, vont continuer à vivre dans des conditions hyper précaires – des civils constitués à 80 % de femmes et d’enfants. À moyen terme, le sort de ces civils reste très préoccupant, car dans leur immense majorité, ils souhaitent quitter la Syrie, ou plus exactement le régime syrien. D’ailleurs, deux corridors mis en place par le régime pour leur permettre de rejoindre le territoire syrien pacifié n’ont été empruntés que par 1 000 personnes pour l’instant. Enfin, si les combats reprennent, si Idleb tombe, ce sont 500 000 civils supplémentaires qui se retrouveront sur les routes, venant aggraver ce qui est déjà selon l’ONU la pire catastrophe humanitaire du XXIe siècle. Les civils qui restent donc, avec les rebelles encerclés, les grands perdants de cet accord russo-turc.
L’annonce du président turc Reçep Tayyip Erdoğan de l’ouverture de ses frontières a précipité un mouvement considérable de migrants en direction de la Turquie d’Europe et d’Edirne, principale ville à la frontière avec l’Union européenne. L’Union européenne renoue avec son histoire mouvementée d’il y a cinq ans où elle s’était montrée relativement peu unanime au sujet de la crise des migrants de 2015. de notre correspondant à Bruxelles, C’est la raison pour laquelle la première réaction des Européens tient avant tout dans le symbole. Ce mardi à Kastanies, en face d’Edirne sur la rive grecque de la Maritsa les trois présidents des institutions européennes, Commission, Parlement et Conseil ont fait le déplacement pour se montrer aux côtés du Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis. Ça ne constitue évidemment pas une réponse en soi, mais c’est hautement symbolique de ce que l’UE a décidé cette fois-ci de se serrer les coudes et de ne plus se laisser emporter à nouveau par la crise migratoire comme ça a été le cas en 2015. On se souvient de la levée de boucliers en Europe centrale lorsque la Commission européenne avait proposé un système de répartition de 160 000 réfugiés par quotas entre les différents Etats membres de l’Union européenne. On se souvient aussi des critiques plus ou moins voilées essuyées par la chancelière Angela Merkel pour avoir décidé d’ouvrir ses frontières aux réfugiés Quelle peut être donc la réponse de l’Union européenne à cette nouvelle crise provoquée par la Turquie… On est très loin aujourd’hui de la situation de 2015 où beaucoup de pays européens estimaient que leur devoir était avant tout d’offrir aux réfugiés un accueil conforme à leurs obligations internationales. Aujourd’hui l’heure est uniquement à la sécurisation des frontières et à la solidarité avec le gouvernement grec même s’il de place en porte-à-faux avec le droit international en suspendant pour un mois l’enregistrement. La présence en Grèce hier mardi des présidents des trois institutions européennes est avant tout une manifestation de solidarité avec un gouvernement qui ferme ses frontières aux migrants. Et d’ailleurs l’annonce principale de la présidente de la Commission européenne reflète précisément cette préoccupation sécuritaire puisqu’Ursula von der Leyen a surtout évoqué un budget de 700 millions d’Euros pour la sécurisation de la frontière et un renfort de cent personnes pour la mission en Grèce de Frontex l’agence de gardes-frontières et de garde-côtes de l’UE. Réunion d’urgence des ministres de l'Intérieur de l'UE ce mercredi après-midi à Bruxelles Officiellement la priorité des Européens est que l’ordre soit maintenu sur la frontière extérieure de l’Union. L’agence Frontex a accepté lundi le principe d’une opération rapide de soutien à la Grèce ; c’est un des volets, l’autre étant un débat éventuel sur le renforcement des contrôles aux frontières internes de l’espace Schengen pour éviter la cacophonie de 2015 et le rétablissement unilatéral des frontières à cause de l’afflux de migrants. Mais pour l’essentiel les Européens doivent surtout chercher une solution politique avec la Turquie. Les annonces tonitruantes de Reçep Tayyip Erdoğan sur des « millions de réfugiés » affluant vers l’Europe sont avant tout un appel à partager le fardeau… Et c’est bien ainsi que les Européens l’entendent puisque beaucoup continuent à préconiser un retour aux accords UE-Turquie de mai 2016 décrits à l’époque comme une façon pour les Européens de sous-traiter à la Turquie la question migratoire en échange d’un appui financier. Les accords de 2016 ont prévu d’abord trois puis six milliards d’euros dont 4,7 millions ont déjà été dégagés. Mais ces fonds européens ne vont pas dans les caisses turques. L’argent est alloué à des ONG et des organisations internationales pour des projets humanitaires et il faudra peut-être revoir ce mode de fonctionnement. L’idée de Reçep Tayyip Erdoğan d’une zone de sécurité autour d’Idleb sponsorisée par l’UE ne semble en revanche susciter aucun enthousiasme chez les 27.
Le président Recep Tayyip Erdogan continue de mettre la pression sur l’Europe pour obtenir son soutien en Syrie, où plus de 50 soldats turcs ont été tués en février dans la région d’Idleb. Ainsi, depuis la fin de la semaine dernière, Ankara a décidé de ne plus empêcher les migrants présents sur son territoire de se rendre à la frontière avec la Grèce. Mais qu'en est-il exactement ? De notre correspondante en Turquie. Le chef de l’État turc a dernièrement affirmé que des « centaines de milliers » de migrants s’étaient déjà dirigés vers l’Europe et qu’ils seraient bientôt « des millions ». Mais lundi, aux abords de la frontière gréco-turque, on ne constatait pas un tel afflux. Les chiffres avancés par la Turquie sont à l’évidence fantaisistes. Les chiffres turcs sont invraisemblables Ce week-end, les Nations unies avaient compté environ 15 000 migrants présents le long de la frontière terrestre. On peut effectivement parler de milliers de personnes qui attendent sur place, et le gouvernement grec affirme lui aussi avoir empêché des milliers de personnes d'entrer sur son territoire. Une chose est sûre, ils ne passent pas par la route. Les postes-frontières côté grec sont fermés. Les migrants attendent dans un no man’s land où les garde-frontières turcs les ont laissés entrer, mais où les forces grecques tirent des grenades lacrymogènes et utilisent des canons à eau pour les repousser. Leur seul espoir, c’est le fleuve Evros, qui sépare la Turquie et la Grèce. Mais les abords du fleuve sont quadrillés par l’armée grecque, qui tire régulièrement en l’air pour décourager les passages et intercepte une grande partie de ceux qui font la traversée... avant de les renvoyer par la frontière terrestre. Bien sûr, certains parviennent à passer entre les mailles du filet, mais ils ne sont certainement pas des « centaines de milliers ». Le président Erdogan parle à ses électeurs La Turquie a intérêt à gonfler ses bilans. D’abord, en donnant l’impression que les frontières sont grandes ouvertes, Ankara veut convaincre le plus grand nombre possible de migrants de prendre la route de l’exil, pour créer de toutes pièces l’afflux migratoire espéré. Et ainsi exercer une pression maximale sur l’Union européenne. Mais ces chiffres brandis par Ankara et martelés dans les médias ont un autre destinataire : l’opinion publique turque. Recep Tayyip Erdogan estime que la présence, extrêmement impopulaire, de millions de réfugiés lui a coûté les plus grandes villes aux élections locales de l’an dernier. Le départ supposé de centaines de milliers d’entre eux et son intransigeance face à l’Europe pourrait contribuer – espère-t-il – à redorer son image. Les migrants sont pris au piège de ce bras de fer turco-européen Oui et beaucoup en ont conscience. Ceux que j’ai rencontrés lundi étaient sur place depuis plusieurs jours. Ils étaient arrivés en espérant pouvoir entrer immédiatement en Europe. C’est ce que leur avaient fait miroiter les autorités turques, qui ont d’ailleurs affrété des cars gratuitement depuis Istanbul jusqu’à la frontière grecque. Une fois sur place, les migrants ne savent pas où aller, par où passer, qui croire… Beaucoup racontent qu’ils n’ont plus d’espoir... mais qu’ils n’ont plus assez d’argent pour rebrousser chemin. Ils sont bloqués, littéralement, dans cet entre-deux incertain. ► À lire aussi : Au point de passage turc de Pazarkule, les migrants pris au piège
durée : 00:25:22 - Journal de 12h30 - Le nord-ouest de la Syrie est le théâtre, depuis ce matin, d'une brusque escalade militaire après la mort d'une cinquantaine de combattants dans des affrontements entre forces turques et syriennes. - invités : Gil Rivière-Wekstein rédacteur pour la revue Agriculture et Environnement et auteur de "Glyphosate, l'impossible débat", paru aux éditions Le Publieur.
La situation à Idleb, dans le nord-ouest syrien, inquiète. La Turquie reste inflexible et fait savoir qu'elle ne reculera pas. La Russie rejette les appels au cessez-le-feu. Depuis décembre, plus de 900 000 civils ont quitté la région. Préoccupation également en Inde, où au moins 27 personnes ont été tuées dans des violences entre hindous et musulmans à New Delhi. En cause : un projet de loi controversé dans lequel les personnes de confession musulmane ne pourraient pas obtrenir la nationalité indienne. Enfin, un journaliste américain amuse les internautes malgré lui pendant son duplex.
durée : 00:24:31 - Journal de 12h30 - Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, assure que son pays ne fera pas "le moindre pas en arrière" à Idleb, cette région du nord-ouest de la Syrie où ses troupes font face à celles du régime de Bachar al-Assad. - invités : Patrick Martin président délégué du Medef
durée : 00:15:03 - Journal de 8 h - Au moins 20 civils ont été tués ce mardi dans des bombardements du régime syrien sur la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Les frappes durent depuis trois mois et font fuir les civils vers la Turquie. La frontière, pourtant, reste fermée. Reportage.
Au sommaire cette semaine, les élections législatives en Iran, qui devraient consacrer la victoire des conservateurs. Et aussi : les négociations tendues entre Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine au sujet d'un cessez-le-feu à Idleb, en Syrie ; en Allemagne, après l'attentat raciste de Hanau, les autorités annoncent une surveillance renforcée des mosquées et des aéroports ; Emmanuel Macron était, lui, en déplacement à Mulhouse pour évoquer ce qu’il appelle le "séparatisme religieux" ; enfin, l'affaire Benjamin Griveaux rebat les cartes de la campagne des municipales à Paris.
Alors que la situation dans la région d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie, s'annonce de plus en plus préoccupante, l’offensive des troupes syriennes se poursuit, au grand dam de la Turquie, qui accuse la Syrie et surtout la Russie de ne pas respecter les accords de désescalade auxquels les Turcs et les Russes avaient souscrit. Va-t-on assister à un embrasement de cette région, aux conséquences imprévisibles ? A priori non, même si les tensions n’ont cessé d’augmenter ces derniers jours entre Ankara d’un côté, Damas et Moscou de l’autre. Le président Erdogan est allé jusqu’à menacer d’intervenir militairement contre l’armée syrienne à Idleb.On est donc passé à deux doigts d’un affrontement, mais pour l’instant, heureusement, les choses semblent se calmer. Le président turc est coincé entre le fait de ne pas rompre totalement avec Moscou et le besoin d’affirmer ses objectifs dans la région. Il avait cru parvenir à un « gentlemen agreement » avec Moscou en septembre 2018 lors de la signature des accords de Sotchi, qui prévoyaient la mise en place de zones de désescalade dans ce nord-ouest syrien – c’est-à-dire qui préservait une zone d’influence turque, avec les affidés d’Ankara sur place, les rebelles et quelques jihadistes équipés et nourris par la Turquie. Or ces accords ont volé en éclats. Et le président turc a eu le sentiment que Moscou jouait un double-jeu, privilégiant de fait son allié syrien tout en essayant de ne pas trop mécontenter son allié turc. Il a donc tenté la manière forte, sans succès jusqu’ici, et c’est pourquoi il essaie à présent la carte de l’apaisement. Il explique qu’il ne veut pas d’un affrontement avec Moscou, et demande des actions concrètes à la France et l’Allemagne, sans doute pour améliorer le sort des presque un million de civils qui ont dû quitter leurs habitations en catastrophe et se trouvent regroupés dans des camps de fortune, à la frontière turco-syrienne. Pour comprendre comment on en est arrivé à cette impasse, il faut rappeler les intérêts des trois principaux acteurs en question – Syrie, Turquie et Russie.Pour Damas, l’objectif est très clair : reconquérir la totalité de son territoire, et engranger une victoire finale contre les rebelles et les jihadistes, presque neuf ans après le début de la guerre civile en Syrie. Vladimir Poutine lui, veut s’appuyer sur Bachar el-Assad pour couronner son influence retrouvée en Syrie et au Proche Orient. Pour, aussi, préserver ses intérêts directs en Syrie, sa présence sur le port de Tartous, qui garantit un accès russe à la Méditerranée. Quant à Recep Teyyip Erdogan, lui aussi, il poursuit plusieurs objectifs. D’abord, sécuriser sa frontière avec la Syrie. Il l’a fait au Nord-Est syrien, en faisant reculer les forces kurdes plus avant en territoire syrien. Il veut le faire au nord-ouest. D’autant que son deuxième objectif est d’empêcher un nouvel afflux de réfugiés sur son sol – la Turquie ayant déjà accueilli près de quatre millions de personnes chez elle. Enfin, Erdogan veut empêcher Assad de redevenir tout puissant, et il veut jouer un rôle dans l’avenir politique de la Syrie, une fois le conflit terminé. Les victimes impuissantes de ces intérêts imbriqués, ce sont donc les centaines de milliers de civils qui paient au prix lourd les ambitions et les calculs cyniques de chacune de ces puissances. Ils attendent désespérément un geste d’humanité qui leur permettrait de connaître un peu de paix et de sérénité, hors de cet enfer d’Idleb. C’est le maximum que l’on peut souhaiter, au point où on en est arrivé.
http://podcast.radiovl.fr/distancesinconnues/di11.mp3 INVITÉ Alexis Frémeaux, président de l’association MDB (Mieux se Déplacer à Bicyclette) GÉOPOLITIQUE Vadim revient sur la percée des forces de Bachar el-Assad vers la province d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie. LE BILLET... Cet article Le vélo face aux municipales ! Distances inconnues #15 est apparu en premier sur VL Média .
durée : 00:25:07 - Journal de 12h30 - Preuve que le confit meurtrier qui ravage la Syrie depuis neuf ans, déclenché à l'origine par la répression de manifestations prodémocratie pacifiques, s'est aujourd'hui complexifié, des combats entre armée syrienne et soldats turcs ont fait au moins 6 morts ce matin. - invités : Michèle Léridon membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, présidente du groupe de travail "Droits et libertés, pluralisme et déontologie", journaliste, ancienne directrice de l'Information de l'AFP
La guerre continue en Syrie. Dans le viseur des troupes de Bachar el-Assad : la province d’Idleb, dans le nord-ouest du pays. Dans cette enclave, près de 4 millions de civils sont pris en étau entre l’armée syrienne et des groupes jihadistes. Ces dernières semaines, les bombardements du régime et de son allié russe se sont intensifiés, provoquant la mort de plus d’une centaine de civils en quelques jours. La plupart des organisations internationales ont déserté le terrain. Restent, seules, des ONG qui travaillent avec des Syriens. C’est le cas de l’Organisation de secours et de soins médicaux, l’UOSSM, qui dispense des formations en médecine d’urgence. Dans cette guerre sans front, des médecins continuent d’exercer leur métier au péril de leur vie. Le docteur Jubran Durbas est l’un d’entre eux.