Chaque jour, un invité, spécialiste ou acteur de l’événement, vient commenter l’actualité internationale sur RFI au micro du présentateur de la tranche de la mi-journée.
25 000 soldats vénézuéliens déployés aux frontières avec la Colombie et sur les façades maritimes, et une visite surprise du secrétaire américain à la Défense à Porto Rico. Le tout alors que les États-Unis déploient des moyens militaires supplémentaires dans leur lutte contre le narcotrafic dans les Caraïbes. Pourquoi le ton monte entre les deux pays, l'objectif est-il effectivement le trafic de drogue comme le dit Washington ? L'analyse de Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l'Observatoire de l'Amérique latine et des Caraïbes de la Fondation Jean-Jaurès.
Javier Milei a promis « d'accélérer » le cap de ses réformes ultralibérales après une défaite électorale à Buenos Aires qui regroupe plus d'un tiers de l'électorat argentin. L'exécutif a été secoué en août par un scandale de présumés pots-de-vin qui implique la sœur et bras droit du président. À l'approche des élections de mi-mandat prévues en octobre, cette affaire ternit l'image d'un président élu comme outsider contre « la caste corrompue » qu'il prétendait combattre. L'analyse des conséquences politiques pour le président avec Maricel Rodriguez Blanco, maîtresse de conférences en sociologie à l'institut catholique de Paris et membre du réseau de politistes sur l'Amérique latine.
Célébration aujourd'hui au Brésil du jour de l'indépendance dans un pays très divisé. Une fête nationale divisée, deux mobilisations sont prévues ce dimanche 7 septembre avec d'un côté le défilé officiel et de l'autre, le défilé des partisans de l'ex-président Jair Bolsonaro, jugé pour tentative de coup d'État. Pour en parler, Anaïs Fléchet, est l'invitée internationale de la mi-journée de RFI. Historienne, spécialiste du Brésil et maîtresse de conférences à Sciences-PO Strasbourg, elle a dirigé l'ouvrage Histoire culturelle du Brésil, publié aux éditions IHEAL. À lire aussiBrésil: en pleine polarisation autour du procès de Jair Bolsonaro, deux camps opposés défilent lors de la fête nationale
À l'occasion aujourd'hui de la Journée Paralympique de Saint-Ouen près de Paris : journée d'initiation aux parasports pour le grand public et de célébration des athlètes médaillés l'an dernier, RFI reçoit ce samedi 6 septembre, Manon Genest, médaillée de bronze aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 au saut en longueur. À lire aussiParis 2024: les Jeux paralympiques rallument la flamme à l'endroit même qui les a vus naître
Les membres de la « Coalition des volontaires » se sont réunis jeudi 4 septembre pour discuter des garanties à apporter à l'Ukraine en cas de cessez-le-feu avec la Russie. Vingt-six États ont affirmé leur volonté de déployer des moyens terrestres, navals ou aériens aux côtés de Kiev pour assurer une sécurité durable. Ankara est prête à jouer les premiers rôles dans le volet maritime qui prévoit la surveillance de la navigation en mer Noire, dont l'accès via les détroits turcs a été fermé au début du conflit. Entretien avec le politologue Ahmet Insel, auteur de « La Nouvelle Turquie d'Erdogan, du rêve démocratique à la dérive autoritaire », La Découverte.
Réunion des alliés de l'Ukraine ce jeudi à Paris, ceux de la coalition internationale qui souhaitent d'une part assurer Kiev de garanties de sécurité, une fois la guerre terminée, et d'autre part obtenir un investissement plus important de la part des Américains. C'est peut-être à Washington en premier lieu que s'adressent les Européens et l'Otan, parce que la fin de la guerre ne semble pas pour tout de suite. Les efforts de paix de Donald Trump patinent et Vladimir Poutine, fort de ses soutiens internationaux, paraît plus inflexible que jamais. Le décryptage de Gesine Weber, chercheuse au centre de réflexion German Marshall Fund of the United States (GMF), spécialiste de sécurité et de défense européennes.
Après avoir accueilli le sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en présence des dirigeants d'une vingtaine de pays eurasiatiques, le président chinois Xi Jinping a assisté mercredi 3 septembre à un défilé militaire géant à Pékin pour célébrer la victoire de son pays contre le Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec ses homologues russe Vladimir Poutine et nord-coréen Kim Jong-un à ses côtés, celui-ci s'est livré à une véritable démonstration de force. Pour décrypter le message qu'il a voulu adresser au monde, le sinologue Claude Meyer, ancien conseiller à l'Ifri et professeur à l'École des affaires internationales de Science Po (PSIA) répond aux questions de RFI.
Selon un nouveau bilan émis mardi 2 septembre, plus de 1 400 personnes ont péri dans le séisme qui a frappé l'est de l'Afghanistan lundi. Les opérations de secours et de recherches se poursuivent, avec très peu de moyens pour retrouver des survivants. Le pays est très isolé depuis le retour au pouvoir des talibans et les autorités souffrent des récentes coupes dans l'aide humanitaire, américaine en tête. L'Afghanistan est confronté à une pauvreté galopante, une sécheresse accrue et au retour par millions de migrants chassés des pays voisins. Entretien avec Arthur Comon, adjoint au directeur des opérations de l'ONG Première urgence internationale.
Comment le Sud global essaye de s'organiser face à la politique de imprévisible et instable de Donald Trump ? La question est sur la table du Sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tient actuellement à Tianjin près de Pékin en Chine. Pour en parler, Alexandre Kateb, économiste, fondateur de Multipolarity.AI et auteur de « Les nouvelles puissances mondiales. Pourquoi les BRICS changent le monde », publié aux éditions Ellipses est l'invité de la mi-journée de RFI. À lire aussiSommet de l'OCS à Tianjin: la Chine en championne d'un multilatéralisme «non occidental»
Ce vendredi 30 août, l'humanité commémore la Journée internationale des victimes des disparitions forcées. Nombreuses familles sont sans nouvelles de certains de leurs proches portés disparus du fait des violences et des régimes autoritaires. Les chiffres sont nette augmentation d'après les rapports des organismes humanitaires internationaux tels que la Croix-Rouge. C'est le cas en Syrie, au Venezuela et au Mexique. Anne Castagnos-Sen, responsable du plaidoyer multilatéral à Amnesty International-France est l'invitée de la mi-journée de RFI. À lire aussiLe nombre de disparitions forcées a augmenté de 70% en cinq ans, selon le CICR
Face à l'impasse des négociations sur le nucléaire iranien, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont réactivé la procédure de rétablissement des sanctions internationales contre Téhéran dans 30 jours. L'Iran a dénoncé une décision « injustifiée et illégale », tout comme la Russie qui a mis en garde contre des « conséquences irréparables » ou la Chine qui a jugé l'initiative des Européens « pas constructive ». Alors ce coup de pression peut-il débloquer la situation ou bien produire l'effet inverse ? L'analyse de l'historien Jonathan Piron, spécialiste de l'Iran au sein du Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité.
Au moins 17 personnes, dont quatre enfants, ont été tuées la nuit à Kiev lors d'une des plus importantes attaques russes contre l'Ukraine. Le Kremlin se dit toujours intéressé par les négociations sur un accord de paix, mais assure que ses « forces armées » continueront de frapper tant que les objectifs ne seront pas atteints. Un bâtiment abritant des locaux de l'Union européenne a été endommagé dans ces frappes, tout comme le British Council, poussant Bruxelles et Londres à convoquer les ambassadeurs russes respectifs. Alors cette nouvelle offensive est-elle un tournant dans la guerre ? L'analyse de Thibault Fouillet, directeur scientifique de l'Institut d'études de stratégie et de défense de l'université Jean-Moulin Lyon 3 et chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique. Auteur de La guerre au XXIe siècle, éditions du Rocher.
La surtaxe des États-Unis sur les produits indiens importés, fixée à 25% depuis le début du mois, est passée à 50% mercredi 27 août. Selon Donald Trump, c'est un moyen de sanctionner les achats de pétrole russe par l'Inde, second importateur d'or noir de Moscou. Les pressions commerciales exercées par l'administration Trump rapprochent l'Inde de la Chine. Les deux pays, souvent qualifiés de rivaux interdépendants, affichent leur entente soudaine. Ils entretenaient des relations particulièrement tendues depuis 2020. L'analyse de l'économiste Jean-Joseph Boillot, chercheur associé à l'Iris, spécialiste de l'Inde et des pays émergents.
François Bayrou sollicite la confiance des députés le 8 septembre face à la situation économique en France. Le pari est très risqué pour le Premier ministre : de LFI au RN, tous les partis d'opposition ont annoncé qu'ils voteraient contre lui. Le scénario le plus probable est donc que le gouvernement tombe à la rentrée. Si c'est le cas, la deuxième économie de l'Union européenne va connaître le retour de l'instabilité politique qui préoccupe ses partenaires européens. L'analyse du politologue Olivier Costa, directeur de recherche CNRS au Cevipof, spécialiste des institutions européennes.
Dans une lettre, l'ambassadeur américain à Paris accuse la France de ne pas agir suffisamment contre l'antisémitisme. Des propos qui font écho à ceux envoyés quelques jours plus tôt par le Premier ministre israélien à l'Élysée. Charles Kushner est convoqué ce 25 août au ministère des Affaires étrangères après ses critiques qui ont provoqué la colère de Paris, qui les « réfute fermement ». S'agit-il d'une stratégie est-elle coordonnée entre Israël et les États-Unis ? L'analyse de Serge Sur, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, professeur émérite de droit international public à l'université Paris II et rédacteur en chef de la revue Questions internationales.
« Ce sera la plus grande célébration mondiale des femmes que nous ayons jamais connue », estime Sarah Massey, directrice générale de la Coupe du monde de rugby féminin. Pour le coup d'envoi, ce vendredi, les Anglaises qui jouent à domicile ont été sans pitié avec leurs adversaires Américaines. Avec 69 point contre 7, les favorites ont montré qu'elles étaient redoutables. Mais les Bleues ne sont pas en reste. Elles n'ont pas laissé la moindre chance aux Italiennes avec un score finale de 24 à 0. Une Coupe du monde qui entend bien battre des records de fréquentation et d'audimat. Comment le rugby féminin s'est-il fait sa place ? Éléments de réponse avec Lénaïg Corson, ancienne joueuse de l'équipe de France de rugby à VII et à XV, consultante pour RMC.
À l'occasion de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition organisée le samedi 23 août par l'Unesco, RFI revient sur la mémoire de la traite négrière aux États-Unis. Anne-Claire Faucquez, maîtresse de conférence en histoire et civilisation des États-Unis à l'université Paris VIII, spécialiste de l'esclavage et de la représentation contemporaine dans la culture, est l'invitée internationale de la mi-journée. À lire aussiÉtats-Unis: les procédures de destitution de Donald Trump de retour au musée Smithsonian
C'est une première au Moyen-Orient. La famine est officiellement déclarée dans la ville de Gaza par l'ONU ce 22 août, ce qui correspond à 20% du territoire palestinien. Un demi-million de personnes seraient dans un état catastrophique et ce chiffre devrait augmenter. Israël rejette ce rapport qu'il considère biaisé et fondé sur les mensonges du Hamas, mais pour l'ONU, « affamer les gens à des fins militaires est un crime de guerre ». Le témoignage sur la situation humanitaire à Gaza de Jérôme Grimaud, coordinateur d'urgence pour Médecins sans frontières. À lire aussiGaza: l'ONU déclare officiellement la famine, qui aurait «pu être évitée» sans «l'obstruction» d'Israël
Xi Jinping a effectué une visite officielle pour le 60e anniversaire de la création de la région autonome du Tibet. C'est sa deuxième visite depuis son arrivée au pouvoir, au moment où le Dalaï-Lama, qui vit en exil en Inde, réfléchit à sa succession. En juillet, le responsable religieux avait déclaré qu'un successeur serait désigné à sa mort, mais sans que les autorités chinoises y soient associées, une position fermement rejetée par Pékin. Alors que signifie ce déplacement ? L'analyse d'Emmanuel Lincot, professeur à l'Institut Catholique de Paris, sinologue et directeur de recherche à l'Iris. Co-auteur de « L'Asie, terre de conflits. Enquête sur la nouvelle poudrière mondiale », éditions du Cerf.
C'est une violente charge, adressée par courrier au président français. Le Premier ministre israélien accuse Emmanuel Macron « d'alimenter le feu antisémite », en voulant reconnaître un État palestinien. « Cela récompense la terreur du Hamas », ajoute Benyamin Netanyahu. L'Élysée dénonce une analyse « abjecte » et « erronée », et précise que le président français fera une réponse écrite formelle au chef du gouvernement israélien. C'est la deuxième fois, en l'espace de quelques jours, que Benyamin Netanyahu s'en prend à un dirigeant qui soutient la solution à deux États. Avant Emmanuel Macron, le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a lui aussi été visé. L'analyse de Marc Knobel, historien et spécialiste de l'antisémitisme. ► Marc Knobel est l'auteur du livre Cyberhaine : propagande, antisémitisme sur Internet, éditions Hermann.
Une rencontre entre les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et russe Vladimir Poutine pourrait se profiler, après les discussions lundi 18 août, à Washington, entre Ukrainiens, Américains et plusieurs dirigeants européens. Des discussions qui se sont déroulées dans une ambiance plus cordiale que lors de la précédente visite du président ukrainien à Washington, fin février. Et si ces progrès étaient en partie liés à des négociations économiques avec un président businessman tel que Donald Trump ? L'analyse de Sylvie Matelly, économiste et directrice de l'Institut Jacques Delors, autrice du livre Géopolitique de l'économie, éditions Eyrolles.
Donald Trump reçoit ce lundi 18 août Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche. Cette rencontre sera suivie d'une réunion avec plusieurs dirigeants européens venus épauler le président ukrainien. Ces nouvelles discussions devraient se concentrer sur deux enjeux : les éventuelles concessions territoriales et les garanties de sécurité en cas de paix entre Kiev et Moscou. Entretien avec Stéphane Audrand, consultant en risques internationaux et spécialiste militaire.
Des manifestations se tiennent ce dimanche 17 août dans plusieurs villes d'Israël. Objectif : pousser le Premier ministre Benyamin Netanyahu à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et à conclure un accord pour la libération des otages.Pour parler de ce mouvement de contestation, nous recevons Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l'université ouverte d'Israël, spécialiste de la société israélienne. À lire aussiIsraël: jour de grève et de blocage pour le retour des otages et la fin de la guerre à Gaza
Les talibans célèbrent leur quatrième anniversaire à la tête de l'Afghanistan. Ce régime est dénoncé par la communauté internationale, notamment sur la question du droit des femmes. Pour parler de la situation dans ce pays, nous recevons Firouzeh Nahavandi, professeure émérite à l'Université libre de Bruxelles, spécialiste de l'Afghanistan et de l'Iran, auteure du livre Femmes iraniennes : évolution ou révolution: Comment survivre dans un régime islamiste (éditions code 9/La Pensée et les Hommes, 2025). À lire aussiAfghanistan: faits marquants de quatre années de régime taliban
A Genève, les représentants des plus de 180 pays n'ont finalement pas réussi à s'accorder sur un traité pour lutter contre la pollution plastique. Un échec cuisant pour l'environnement et la diplomatie. Est-ce une nouvelle preuve de l'affaiblissement du multilatéralisme ? Faut-il inventer de nouveaux formats de prise de décision ? Eléments de réponse avec Yamina Saheb, présidente du Laboratoire mondial des sobriétés, chercheuse à Sciences Po, rédactrice au sein du Giec.
Alors que le gouvernement israélien veut occuper la bande de Gaza, que son armée est toujours présente au Liban et que les incursions se poursuivent dans les régions frontalières avec la Syrie, Benyamin Netanyahu a indiqué, dans une interview à la chaîne israélienne i24News, qu'il se sentait proche de l'idéologie du « Grand Israël ». Comment définir celle-ci ? Eléments de réponse avec Thomas Vescovi, doctorant en études politiques à l'EHESS et à l'université libre de Bruxelles. Thomas Vescovi est cofondateur et membre du comité de rédaction de Yaani.fr, auteur de L'échec d'une utopie, une histoire des gauches en Israël (éditions La découverte).
Environ 850 agents fédéraux de la Garde nationale ont été déployés à Washington sur décision de Donald Trump qui estime que la ville est « envahie par des gangs violents et des criminels assoiffés de sang ». Les élus locaux démocrates assurent pourtant que la criminalité diminue. En quoi est-ce une décision politique ? Donald Trump pourrait-il viser d'autres grandes villes démocrates ? Éléments de réponse avec Gabriel Solans, chercheur en civilisation américaine à l'université Paris-Cité.
35 anciens ambassadeurs ont signé une tribune parue dans le journal Le Monde, appelant la France à « reprendre l'initiative au Moyen-Orient » et à retrouver son rôle de défenseur du droit international, alors qu'Israël poursuit son offensive dans la bande de Gaza et qu'une frappe israélienne a tué 6 journalistes palestiniens dans la nuit du dimanche 10 août. Entretien avec Yves Aubin de La Messuzière, signataire de cette tribune, ancien ambassadeur de France. Yves Aubin de La Messuzière est l'auteur des livres Gaza, analyse d'une tragédie (coédition Hémisphères/Maisonneuve & Larose, 2024) et Israël-Palestine: le déni du droit international (coédition Hémisphères/Maisonneuve & Larose, à paraitre en aout 2025).
Al Jazeera a annoncé que cinq de ses journalistes avaient été tués dimanche 10 août dans une frappe israélienne « ciblée » sur leur tente à Gaza. Parmi eux : Anas al-Sharif, un correspondant de 28 ans très connu des téléspectateurs et sur les réseaux sociaux. L'armée israélienne confirme l'avoir ciblé, et assure qu'il s'agissait d'un « terroriste » se faisant « passer pour un journaliste ». Dans un communiqué, Reporters sans frontières dénonce « avec force et colère cet assassinat revendiqué ». Entretien avec Thibaut Bruttin, directeur général de RSF. RFI : Anas al-Sharif était menacé depuis plusieurs semaines déjà. Est-ce que des mesures avaient été prises pour tenter de le protéger ? Thibaut Bruttin : Ce qui est clair, c'est que les collaborateurs d'Al Jazeera, depuis le début de ce conflit, font l'objet d'un ciblage répété, et l'équipe d'Al Jazeera et Anas al-Sharif lui-même se préparait à l'éventualité d'une telle frappe. Et c'est d'ailleurs pour cela qu'il avait écrit un courrier qui a été rendu public par Al Jazeera dans les heures qui ont suivi son décès. Environ 200 journalistes ont été tués depuis le début de cette guerre. Est-ce que c'est une situation inédite, si l'on compare avec les conflits depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ? C'est inédit dans la mesure où nous avons une seule force armée, les forces armées israéliennes, qui appartiennent à un régime démocratique qui, non seulement tue de façon indiscriminée des journalistes dans le cadre de frappes qui touchent des civils, mais aussi ciblent des journalistes et revendique ce ciblage en les accusant post-mortem d'être des terroristes. C'est le cas de Anas al-Sharif, qui a été dépeint comme quelqu'un qui prétendrait être journaliste, mais serait en réalité un terroriste. Il n'en est rien. Ces journalistes travaillaient pour Al Jazeera pour la plupart. On sait qu'il y a un passif déjà entre cette chaîne qatarienne et le gouvernement israélien. Mais au-delà de cet aspect, est-ce qu'il est encore possible d'être journaliste palestinien et de travailler dans la bande de Gaza ? C'est devenu un des métiers les plus dangereux du monde. Vous avez évidemment la menace perpétuelle des frappes armées israéliennes. Vous avez, par ailleurs, le besoin de vivre votre vie civile, de faire la queue pour la nourriture, pour l'eau, de prendre soin des vôtres. Et puis il y a le Hamas qui continue à empêcher une couverture réelle, complète de la vie à Gaza. Et par-dessus tout, les populations civiles qui témoignent, soit, et c'est tout à fait louable, d'un soutien aux journalistes, soit s'en éloignent, ne veulent plus leur parler parce qu'ils disent que s'ils leur parlent, un missile tombera et ils risquent de périr. Donc, c'est aujourd'hui un des métiers les plus dangereux du monde que d'être journaliste à Gaza. Ça veut dire qu'il faut presque cacher ce métier quand on est encore sur place, comment est-ce qu'on peut faire pour continuer à faire son travail ? Les journalistes gazaouis sont aujourd'hui un des honneurs du journalisme. Ils continuent malgré tout, malgré la pression, la violence, l'épuisement, à faire leur travail. C'est aux démocraties de faire leur travail. Comment est-il possible que, dix ans après la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la protection des journalistes en période de conflits armés, on en soit là ? Comment est-ce qu'on peut accepter qu'un gouvernement demande, ou en tout cas accepte que les forces armées qui sont sous son autorité, en arrivent à avoir des frappes ciblées et une diffamation post-mortem des journalistes ? Je crois que c'est là où il faut remettre le curseur, là où il doit être, c'est-à-dire que nous avons peut-être perdu collectivement une force, celle de la communauté internationale qui doit peser de son poids entier sur Israël. On sent presque un sentiment d'impuissance. Qu'est-ce qu'on peut faire concrètement face à cela ? Il est clair qu'aujourd'hui, il ne nous semble pas que l'indignation des États membres de l'Union européenne soit telle qu'on en revienne à mettre en cause, par exemple, l'accord commercial qui existe entre Israël et l'Union européenne. Je crois qu'il faut utiliser les leviers qui sont les nôtres face à un pays, Israël, qui est en train de renier l'intégralité des engagements internationaux que tout régime démocratique se doit d'avoir à l'égard des journalistes. On parle essentiellement de correspondants palestiniens, parce que les médias internationaux, eux, ne sont pas autorisés à travailler librement dans la bande de Gaza. Est-ce que ça aussi, c'est quelque chose d'inédit ? C'est inédit dans ce moment de l'histoire du journalisme. Aujourd'hui, il est tout à fait possible d'assurer la sécurité des journalistes dans les périodes de conflit armé, à la fois parce que les belligérants sont capables de garantir une grande partie de la sécurité des journalistes. On le voit par exemple lors du conflit en Ukraine, où, bien sûr, il y a des journalistes qui périssent. Mais quand on regarde leur nombre par rapport au nombre de journalistes sur place, ça montre à quel point il y a une précaution qui est prise. Et puis il y a une culture de la sécurité dans les rédactions qui fait que les journalistes ne sont pas des bleus. Ils sont capables d'avoir des équipements, d'avoir des réflexes, d'avoir des méthodes qui leur permettent d'échapper à la violence lors d'un conflit. De façon assez sournoise dimanche, Benyamin Netanyahu a évoqué cette ouverture potentielle de Gaza élargie aux journalistes internationaux. Je crois que c'est véritablement une nécessité pour assurer une relève de ces journalistes palestiniens qui sont aujourd'hui les yeux et les oreilles de la communauté internationale et du monde entier. Est-ce qu'il y a un vrai risque aujourd'hui de ne plus pouvoir du tout rapporter ce qui se passe sur place dans la bande de Gaza ? Absolument. Je crois que l'on regarde là, par exemple Al Jazeera, qui est une chaîne dont la couverture est non seulement très soutenue, mais aussi très suivie du conflit. Elle a perdu la quasi-totalité de ses collaborateurs. Donc, on est face à une sorte d'extinction potentielle du journalisme à Gaza.
Le plan proposé par Benyamin Netanyahu pour en finir avec le Hamas et contrôler Gaza provoque l'indignation dans le monde entier, sans compter les critiques émanant de la société israélienne. Ce mécontentement généralisé peut-il modifier l'orientation du Premier ministre ? Notre invité Dominique Vidal, ancien rédacteur en chef au Monde diplomatique, désormais à Historia et auteur de Palestine Israël, une histoire visuelle aux éditions du Seuil, nous répond. RFI : Est-ce que le mouvement de contestation en Israël peut permettre de défaire ce plan de contrôle de Gaza et d'aboutir au retour des otages retenus par le Hamas ? Dominique Vidal : De la manière dont Netanyahu manipule, l'avenir de Gaza n'est absolument pas de nature à libérer les otages. C'est d'ailleurs pourquoi je pense, contrairement à ce qui a été le cas jusqu'ici, une majorité d'Israéliens exige maintenant l'arrêt de la guerre et la libération des otages grâce à un cessez-le-feu. Les grandes manifestations sont récurrentes en Israël, mais est-ce que cela réussit à faire changer la politique du gouvernement ? La politique de Netanyahu répond à deux soucis principaux. Évidemment d'avancer dans la voie d'un nouvel exode des Palestiniens, ceux de Gaza, mais aussi et surtout, se sauver du procès qui l'attend et dans lequel il risque d'être très lourdement condamné. Mais ce qui se passe en Israël n'est pas le seul aspect de difficulté pour Netanyahu. Il y a aussi cette vague de reconnaissance annoncée de l'État de Palestine, depuis que le président Macron a lui-même annoncé cette décision pour le mois de septembre. On a une quinzaine d'États qui, d'une manière ou d'une autre, ont pris le même chemin. On risque d'arriver donc à la rentrée, à New York, en assemblée générale à l'ONU, à une majorité écrasante de pays reconnaissant l'État de Palestine. Il y en avait 148 avant l'annonce du président Macron. Il y en a une quinzaine de plus aujourd'hui. À lire aussiIsraël: rassemblées à Tel-Aviv, les familles d'otages dénoncent le «sacrifice» de leurs proches L'opposition israélienne se rend bien compte de cette indignation internationale. Mais est-ce que ça la motive encore plus ? Oui, visiblement, il s'est passé quelque chose dans le mois écoulé, puisqu'on a aujourd'hui 600 responsables de l'armée ou des services de renseignement qui en appellent au président Trump pour qu'il enjoigne Netanyahu à cesser le feu. Ce dimanche à 13 h 30 TU, le Premier ministre israélien tient une conférence de presse à destination des journalistes internationaux, Que peut-on en attendre ? Pas grand-chose. On sait ce que Netanyahu a comme projet, et il aura obtenu de son cabinet de sécurité et de son gouvernement un appui pour ce projet. Mais encore une fois, l'horreur du génocide infligé aux Gazaouis est telle qu'il y a tous les éléments pour cette espèce de bascule, à la fois en Israël et sur le plan international. Si le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu va jusqu'au bout de son plan de contrôle de Gaza, si on suit sa logique, que vont devenir les deux millions de personnes qui y habitent ? Est-ce qu'on se dirige vers un contrôle avec des check-points comme en Cisjordanie occupée et pourquoi pas, à terme, des installations de colons à Gaza ? C'est ce dont rêve l'extrême droite à laquelle Netanyahu s'est allié depuis 2022. Mais aujourd'hui, on imagine mal comment le projet de « nouvelle Nakba », comme disent les Palestiniens, de nouvelle catastrophe, c'est-à-dire d'expulsions massives de Palestiniens depuis leurs foyers, peut aboutir. Parce qu'il faudrait avoir un pays ou des pays arabes prêts à accueillir ces réfugiés palestiniens. Et jusqu'ici, en tout cas, aussi bien l'Égypte que la Jordanie, qui ont été approchés par les États-Unis, ont dit qu'ils n'accepteraient aucun réfugié, que l'avenir des Palestiniens était en Palestine et qu'il fallait donc reconnaître l'État de Palestine. En Israël, l'armée est un pouvoir fort et est-ce que l'opposition au Premier ministre et au gouvernement peut venir de cette armée ? On voit que des réservistes sont déjà plus que réticents. Alors est-ce qu'il peut y avoir un un mouvement général ? Oui, il y a beaucoup de signes de malaise de l'armée. On a aussi, il faut le dire, des suicides en grand nombre de soldats qui sont partis faire la guerre. Cette guerre qu'on appelle guerre, mais qui est un génocide, encore une fois, et qui ne supportent pas ce qu'on aura, ce qu'on leur a fait faire là-bas. À lire aussi«Des ordres criminels»: en Israël, le malaise grandit chez les réservistes vis-à-vis de la guerre à Gaza
À Varsovie se tient une conférence consacrée à l'avenir de la Biélorussie. Leaders de la contestation de 2020, Svetlana Tikhanovskaïa et son mari Sergueï, libérés des prisons biélorusses, seront présents. Il y a cinq ans, les Biélorusses avaient voté pour élire leur président, mais cette élection avait été marquée par une fraude massive qui a permis la réélection d'Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994. À la différence des autres années, les Biélorusses sont ensuite descendus en masse dans les roues pour protester. Ces manifestations ont été réprimées dans le sang. Quelle est la situation aujourd'hui dans le pays ? Anaïs Marin, qui a été rapporteuse de l'ONU pour les droits de l'homme en Biélorussie jusqu'à 2024, en parle. À lire aussiBiélorussie: cinq ans après les manifestations anti-Loukachenko, «les répressions se poursuivent chaque jour»
Le cabinet de sécurité israélien a approuvé officiellement, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 août, le plan de Benyamin Netanyahu. L'État hébreu veut désormais occuper l'intégralité de la bande de Gaza, en commençant par prendre le contrôle total de la ville de Gaza. L'analyse de David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.
Le Kremlin a confirmé l'organisation d'un sommet bilatéral dans les prochains jours avec Donald Trump, qui attend une rencontre avec Vladimir Poutine depuis son retour à la Maison Blanche. Ce rendez-vous a été évoqué mercredi 6 août lors de l'entrevue à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff et le président russe. On en parle avec Florent Parmentier, secrétaire général de Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), chercheur associé à l'Institut Jacques-Delors.
Le Japon commémore, à partir de ce 6 août 2025, les 80 ans des bombardements de Hiroshima et Nagasaki. Le largage, par les Américains, de ces bombes atomiques fit plus de 200 000 morts et précipita la fin de la Seconde guerre mondiale. C'est, à ce jour, le seul moment dans l'histoire où des armes nucléaires ont été utilisées en temps de guerre. Mais le monde n'est peut-être pas à l'abri de revivre, un jour, un schéma similaire. On en parle avec Jean-Marie Collin, directeur France de la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires.
Le Conseil des ministres libanais se réunit mardi 5 août pour évoquer le débat clivant sur le désarmement du Hezbollah. Le président Joseph Aoun a assuré vouloir « retirer les armes de tous les groupes armés, y compris du parti chiite » et réserver le monopole des armes aux forces militaires. Mais le Hezbollah demande, avant toute chose, le retrait définitif des Israéliens du Liban et l'arrêt des violations du cessez-le-feu. Anthony Samrani, co-rédacteur en chef au quotidien libanais L'Orient-Le Jour et auteur de Vu du Liban. La fin d'un pays, la fin d'un monde ? (Gallimard) décrypte les enjeux de cette situation.
Près de 600 anciens responsables de l'appareil sécuritaire en Israël en appellent dans un courrier à Donald Trump à faire pression sur le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, pour arrêter la guerre à Gaza. D'anciens chefs espions, militaires, policiers, diplomates, estiment que les objectifs de l'État hébreu ont été atteints dans l'enclave palestinienne, et considèrent que le Hamas « ne représente plus une menace stratégique ». L'analyse de Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l'Université ouverte d'Israël. À lire aussiIsraël: des ex-responsables de la sécurité demandent à Trump d'aider à «arrêter la guerre» à Gaza
Il y a 50 ans étaient signés les accords d'Helsinki, marquant une étape décisive dans l'histoire de l'après-guerre en Europe. Une signature dans le cadre de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE). À cette occasion, Volodymyr Zelensky a appelé le monde à œuvrer pour « un changement de régime en Russie ». Cyrille Bret, géopoliticien, maître de conférences à Sciences Po Paris, chercheur associé spécialiste de la Russie et de l'Europe orientale à l'Institut Jacques Delors, est notre invité. RFI : Comment expliquez-vous le regain de violence sur le terrain militaire ukrainien ? Cyrille Bret : C'est le pari de Vladimir Poutine. La violence paye, la violence militaire paye et la remise en cause par les armes des traités internationaux paye. Et donc la priorité est donnée à la force. La priorité est donnée à l'action et au terrain. C'est-à-dire au champ de bataille, au rapport de force hors du champ de bataille, dans le domaine économique, dans le domaine cyber. Et c'est ainsi effectivement que l'Europe se trouve désormais non plus être un territoire de droit, mais un champ de confrontation des forces et des puissances. À lire aussiL'Ukraine dénonce une attaque aérienne «massive» de la Russie sur Kiev Comment expliquer que les forces armées russes ont lancé autant de drones contre l'Ukraine en juillet dernier ? Presque 6 300 selon une analyse de nos confrères de l'AFP qui a été publiée vendredi... La raison stratégique transparaît dans votre question. C'est-à-dire que depuis le début de l'année, les autorités russes essaient de remporter le maximum de victoires sur le terrain pour aborder d'éventuelles négociations forcées par les États-Unis en position avantageuse. Sur le plan tactique, les drones, c'est beaucoup moins coûteux en homme, c'est beaucoup moins coûteux financièrement que des missiles. Et puis c'est saturant. C'est-à-dire que ça sature les défenses antiaériennes. Et puis sur le plan industriel, ça montre que l'industrie russe de défense s'est transformée depuis trois ans et est allée vers des solutions low cost high tech à l'instar de ce que l'Ukraine a réussi à faire très vite, avec l'aide des occidentaux et avec l'aide également de la Turquie. À lire aussiUkraine: des missiles et drones russes frappent Kiev dans une importante attaque meurtrière Les accords d'Helsinki ont célébré leurs 50 ans. Ils reposent sur trois principes : l'inviolabilité des frontières, la souveraineté des États et le respect des droits de la personne. Est-ce qu'on peut considérer les accords d'Helsinki comme bel et bien morts ? Oui, ils ont été remis en cause le jour où les forces russes ont franchi officiellement la frontière internationalement garantie de l'Ukraine et ils sont également morts dans la mesure où vous l'avez rappelé, les autres principes des accords d'Helsinki de 1975, c'est l'autonomie des États. C'est-à-dire en fait la non-ingérence des États dans la vie, les institutions, les régimes politiques des autres. À l'époque, en 1975, ça voulait tout simplement dire qu'un État capitaliste n'appelait pas, et ne cherchait pas à faire d'un État communiste, un État de l'Ouest et réciproquement. Ça voulait dire que les États communistes ne remettaient pas en cause le choix du régime et de la nature de l'économie à l'Ouest. Donc, on était dans un statu quo. Ça n'est plus du tout le cas. Les autorités russes appellent depuis de nombreuses années à des changements institutionnels de régime à l'Ouest. Et réciproquement, on l'a entendu, le président ukrainien, et de très nombreuses voix en Europe, appellent à un changement de régime en Russie. L'esprit d'Helsinki, cet équilibre, est bel et bien mort et le droit ainsi que les populations civiles en sont les principales victimes. À lire aussiL'Ukraine dit avoir frappé des cibles militaires et énergétiques en Russie Ça veut dire qu'il faudrait repenser ces accords ? Oui, ça fait des années, malheureusement, que plusieurs voix s'élèvent, y compris la mienne, pour qu'on rebâtisse une architecture comparable à celle des accords d'Helsinki. On en est très loin puisque la condition de sensibilité de ces accords d'Helsinki en 1975, c'était la conscience et l'espoir de deux côtés du rideau de fer qu'il était impossible de remettre en cause par les armes cet équilibre stratégique. On n'en est plus du tout là. Les protagonistes et les différents États en Europe croient dans la force militaire et voient qu'elles payent. Notamment dans la façon dont la Russie a mis la main littéralement par les armes sur plus de 1/5 du territoire ukrainien. Et donc cette architecture de sécurité collective doit commencer à être bâtie dès maintenant par des petits pas, naturellement.
La 35e édition des Nuits des Étoiles, organisée du 1ᵉʳ au 3 août partout en France permet au public d'observer le ciel nocturne. Le thème cette année - très poétique d'ailleurs - est les « océans du ciel ». L'occasion pour les associations environnementales de rappeler que les Français sont très exposés à la pollution lumineuse, ces lumières artificielles qui ne s'éteignent pas la nuit. En France, 85 % du territoire est impacté, particulièrement dans les villes, où il est devenu difficile de voir un ciel complètement noir. Olivier Las Vergnas, astronome et président de l'Association française d'astronomie (AFA), un des fondateurs de la Nuit des Étoiles, est notre invité. À lire aussiNuits des étoiles: l'observation du ciel en France est très perturbée par la pollution lumineuse
Virage diplomatique opéré par l'Allemagne, premier soutien européen d'Israël du fait de sa responsabilité dans la Shoah. Berlin commence à prendre ses distances et accentuer la pression sur l'État hébreu en lançant un avertissement et l'estimant de plus en plus isolé sur le plan diplomatique face au désastre humanitaire à Gaza et aux menaces d'annexion de la Cisjordanie. L'analyse de ce changement de ton vis-à-vis d'Israël avec Hélène Miard-Delacroix, professeure d'histoire et de civilisation de l'Allemagne contemporaine à Sorbonne Université. Autrice de « Les émotions de 1989 », éditions Flammarion.
Moscou continue de pilonner sans relâche Kiev, malgré l'ultimatum de 10 jours de Donald Trump pour mettre fin au conflit. L'armée russe a également affirmé avoir conquis la ville de Tchassiv Iar, ancienne place forte des troupes ukrainiennes dans l'est du pays, une information démentie par Kiev. Volodymyr Zelensky a appelé les soutiens de l'Ukraine à œuvrer pour un changement de régime. Le point de la situation militaire avec le colonel Peer de Jong, vice-président de l'institut de formation Themiis et professeur associé à l'École de Guerre économique. Auteur de Poutine, Lord of war, éditions Mareuil.
Les discussions se poursuivent entre la Chine et les États-Unis à Stockholm pour conclure un accord commercial. Les deux parties ont discuté de la possibilité de prolonger la trêve tarifaire au-delà de la date limite du 12 août, mais aucune décision n'a été prise. Les deux pays semblent vouloir éviter une nouvelle escalade. Une rencontre entre Xi Jinping et Donald Trump pourrait même avoir lieu dans les prochains mois. Entretien avec Pierre-Antoine Donnet, essayiste et rédacteur en chef de la revue trimestrielle Asia Magazine et du site d'informations gratuit Asialyst.com.
Après cinq jours d'affrontements meurtriers, la Thaïlande et le Cambodge se sont accordés, lundi 28 juillet, sur un cessez-le-feu inconditionnel. Les relations entre les deux pays, unis par d'importants liens économiques et culturels, sont au plus bas depuis des décennies. Les rancœurs liées à leur différend territorial sont tenaces, et d'autant plus profondes que le récent épisode de violences a atteint une intensité rarement vue ces dernières décennies. Entretien avec David Camroux, chercheur honoraire et professeur associé au CERI-Sciences Po.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président américain Donald Trump ont conclu un accord imposant 15% de taxes sur la plupart des produits européens importés aux États-Unis. Bien en deçà des 30% prévus jusqu'ici. L'accord a été arraché à cinq jours de la date butoir du 1er août, préalablement fixée par M. Trump. Ce deal qui a été conclu en Écosse, sur les terrains de golf du président américain, a suscité une vague de réactions politiques à l'échelle européenne. L'analyse de Jérémy Ghez, professeur d'économie et d'affaires internationales à HEC Paris Business School. Auteur de La dernière des Américaines. Chroniques d'un monde parallèle, Éditions L'Harmattan.
Israël a annoncé ce dimanche des « pauses humanitaires quotidiennes » dans plusieurs zones de la bande de Gaza, ravagée par 21 mois de guerre et touchée de plein fouet par la famine. Après des semaines de pression internationale, des camions d'aide humanitaires ont pris la direction de l'enclave palestinienne ce matin, depuis l'Égypte. Précédemment, l'armée israélienne avait annoncé avoir également parachuté de l'aide, dans la nuit. Pour en parler avec nous, Amande Bazerolle, responsable des opérations d'urgence de MSF à Gaza. RFI : Quelle est votre réaction face à ces annonces ? Amande Bazerolle : Enfin, il se passe quelque chose. Même si, hélas, la situation qui est à déplorer sur place aurait pu être évitée puisqu'elle était complètement injustifiée. Elle est due au blocus israélien depuis le début du mois de mars à Gaza. Au vu des nombreuses alertes de l'ONU et d'ONG sur la famine à Gaza, ces annonces suffisent-elles, selon vous ? Non, cela ne suffit pas, car nous n'avons aucune garantie que cela va continuer dans le temps. Aujourd'hui, c'est une population qui est extrêmement amaigrie, avec des morts que l'on constate déjà. Une population qui est à bout de souffle. Le seul moyen de les prendre en charge, c'est de s'assurer qu'il y ait de la nourriture qui rentre en quantité suffisante pour la totalité de la population, puisque ce sont deux millions d'habitants qui sont dépendants de l'aide alimentaire. Et que ce soit fait de manière continue. On ne peut pas être dépendant de la volonté des Israéliens qui ne justifient aucunement le pourquoi du blocus. Au niveau géographique, dans l'enclave palestinienne, il y a trois points principaux de foyers de population où une pause tactique a été annoncée par l'armée israélienne. D'abord Gaza-ville au nord, Deir al Balah au centre, Al Mawasi au sud. Trois grands points de rassemblement. Avez-vous une idée de combien de personnes vont pouvoir bénéficier de cette aide ? Aujourd'hui, il ne reste que 15 % du territoire qui est accessible aux Palestiniens. Le reste est sous ordre d'évacuation de la part de l'armée israélienne. La grande majorité des 2,1 millions d'habitants de la bande de Gaza se concentrent dans ces trois poches qui ont été créées par les activités militaires des Israéliens. Via ces trois territoires, les autorités et les ONG vont pouvoir distribuer auprès de la population directement la nourriture, comme c'était le cas pendant la trêve. On parle de zones assez larges, de centres urbains. Mais quid de la population en périphérie et éloignée de ces zones ? Va-t-elle pouvoir bénéficier aussi de cette aide ? Nous mettrons tout en œuvre pour pouvoir distribuer à l'entièreté de la population. Cette pause va permettre de faire entrer non seulement l'aide, mais surtout, on l'espère, d'arrêter les bombardements quotidiens qui ont lieu, y compris dans ces zones qui ne sont pas sous ordre d'évacuation, afin d'y permettre la sécurité pour que les gens puissent se déplacer. Il y avait 400 centres de distribution pendant la trêve. Nous espérons pouvoir réactiver la grande majorité de ces centres pour pouvoir distribuer à la population et, évidemment, pouvoir avoir accès aux plus démunis. La façon dont cela s'organise, c'est via des listes. Aujourd'hui, nous savons à qui nous distribuons de la nourriture - quand je dis nous, je parle des ONG en charge de la distribution. Ce n'est plus organisé comme le faisait la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), qui n'était pas du tout organisée et qui fonctionnait sur le principe du « premier arrivé, premier servi ». Cela va être organisé comme savent le faire les professionnels de l'humanitaire et de la distribution de nourriture. Savez-vous ce que contiennent les camions humanitaires qui arrivent dans le territoire ? Et savez-vous également ce que ce qu'on a largué comme type d'aide dans les parachutages cette nuit ? Je n'ai pas le détail exact. Ce que l'on sait, c'est que nous allons faire entrer de la farine, ce qui est l'un des aliments principaux pour les Gazaouis, mais aussi beaucoup de boîtes de conserve. Parce qu'on ne sait pas combien de temps va durer cette situation. Il faut pouvoir avoir de la nourriture qui va rester le plus longtemps possible. Mais aussi de la nourriture thérapeutique pour pouvoir s'occuper des 30 000 enfants aujourd'hui recensés – c'est sûrement beaucoup plus – qui ont besoin d'être dans un programme de nutrition. Il faut de l'eau et du gaz de cuisine pour préparer parfois certaines denrées alimentaires. La population est-elle en mesure de profiter de l'intégralité de cette aide au vu des conditions de vie sur place ? Cela va être compliqué. Effectivement, on ne sait pas si on va pouvoir faire entrer du gaz pour pouvoir cuisiner. Concernant l'eau, les Israéliens ont annoncé qu'ils allaient rétablir l'électricité sur l'une des principales centrales de dessalement. Ce qui prouve à nouveau que tout cela était possible, pouvoir distribuer de l'eau en quantité suffisante. Que c'était une volonté politique de ne pas le faire. MSF concourt à distribuer cette eau directement aux populations, l'amener aux populations et arrêter de faire se déplacer les populations. C'est à nous d'aller au-devant d'eux et pas l'inverse. Quand on sort de famine, après des mois de dénutrition, y a-t-il des dangers ? Vous parliez de nourriture thérapeutique. Certaines personnes, qui ont été complètement dénutries, qui sont en situation de malnutrition sévère, vont devoir être accompagnés dans la renutrition. Leur métabolisme n'est pas capable d'absorber la nourriture. Il va falloir le faire de manière très suivie, par du personnel médical et nous allons concourir à cela. Ce que nous espérons, c'est pouvoir atteindre ceux que nous n'atteignons pas à présent, dû à l'insécurité constante dans la bande de Gaza. Combien de temps faudra-t-il pour réalimenter la population, alors qu'on ignore la durée de l'autorisation de l'aide humanitaire ? Il n'est pas question de « combien de temps ». Il faut que ce soit de manière pérenne. La question ne se pose pas aujourd'hui. Les populations sont exténuées après une famine, 21 mois de guerre, de déplacements incessants, de conditions de vie absolument drastiques, de conditions d'hygiène encore pires. La seule solution, c'est que cela cesse et qu'on ait un vrai cessez-le-feu qui soit absolument permanent. Qu'on laisse les organisations dont c'est le métier travailler à Gaza et apporter assistance à deux millions de personnes qui sont dans le besoin. On en parlait du déroulement de l'opération. Peut-on rentrer dans le détail ? Comment cela va s'opérer ? Est-ce vous, les ONG, le système onusien, qui allez-vous occuper de l'acheminement ? Avez-vous des informations plus précises sur le déroulement ? Il y a des ONG et des agences onusiennes telles que le Programme alimentaire mondial qui ont déjà commencé à faire rentrer des camions. Tant qu'on n'assure pas à la population que cela sera une distribution qui va concerner l'entièreté de la population, il y aura toujours des problèmes de pillages, des gens qui auront peur d'être laissés pour compte. Et c'est ce qui s'est passé aujourd'hui. Il faut s'assurer, et on a réussi à faire pendant la trêve, qu'il y ait assez de nourriture qui rentre pour tout le monde pour ne pas créer de concurrence et de risques sécuritaires. Il faut s'assurer que non seulement cela rentre, mais que surtout, il n'y ait pas de tirs autour, comme on l'a constaté ces dernières semaines de la part des forces israéliennes. La GHF est-elle écartée ? Nous espérons que la GHF sera écartée puisqu'elle ne répondait aucunement aux besoins de la population, ni au droit humanitaire, en excluant complètement les plus démunis et les plus vulnérables. Les Nations unies et les autres organisations sont prêtes à faire rentrer de la nourriture qui attend depuis des mois pour entrer dans Gaza et subvenir aux besoins de la population.
Les combats en raison d'un différend frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande ont fait 33 morts de part et d'autre de la frontière depuis jeudi, selon les derniers bilans disponibles. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir d'urgence. Pour en parler, Sophie Boisseau Du Rocher, chercheure associée au Centre Asie de l'IFRI, maîtresse de conférences à Sciences-Po Paris*. RFI : Le conflit entre la Thaïlande et le Cambodge est au cœur des préoccupations depuis jeudi. Il y aurait au moins 33 morts, selon les derniers bilans. Alors qu'hier soir, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence, les affrontements ont éclaté au niveau de temples avant que les combats n'interviennent le long de la frontière. Phnom Penh et Bangkok ont aussi signalé des affrontements vers 5 h, heure locale, sur la côte. Face à cette situation, peut-on parler d'un risque de guerre ouverte entre la Thaïlande et le Cambodge ? Sophie Boisseau du Rocher : À ce stade, je ne crois pas. Depuis l'indépendance du Cambodge en novembre 1953, plusieurs crises, dont certaines ont été aussi très violentes et ont connu un paroxysme dans les affrontements militaires, ont eu lieu. Je pense, par exemple, à la crise de 2008. Ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est qu'on assiste à une même mobilisation militaire et à des embrasements ponctuels, puisque plusieurs affrontements ont encore eu lieu récemment, comme vous l'avez signalé, dans six zones de la frontière, provoquant la mort de plusieurs dizaines de personnes, également de nombreux blessés et près de 140 000 évacués. Ces derniers jours, on a vu des tirs de roquettes cambodgiennes sur des cibles civiles en Thaïlande qui ont provoqué des frappes aériennes avec des avions de combat F-16 du côté thaïlandais sur des bases militaires cambodgiennes. Il y a un risque d'embrasement. Néanmoins, à ce stade, les opérations militaires sont très ciblées et sous contrôle. Que faut-il comprendre historiquement pour expliquer cette crise frontalière ? Le litige porte sur le tracé de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Un tracé de 817 kilomètres, dont 195 restent d'ailleurs à définir. Notamment autour de quatre sites angkoriens qui sont contrôlés par la Thaïlande, mais qui sont considérés par les Cambodgiens comme partie prenante de leur patrimoine. Au XIXᵉ siècle, le Cambodge est un royaume faible qui est travaillé par les coups de butoir des Thaïlandais à l'ouest et des Vietnamiens à l'est. Norodom 1er, le roi du Cambodge à cette époque, fait appel aux Français pour ne pas voir son royaume dépecé. En 1907, un traité franco-siamois détermine le tracé de la frontière. Mais la Thaïlande du très vieux roi Chulalongkorn néglige une analyse détaillée des tracés, notamment autour des monts Dângrêk. Or, les Français ont placé le temple de Preah Vihear du côté cambodgien, en contradiction avec la ligne de crête. Donc, quand les Thaïlandais se réveillent, plusieurs dizaines d'années après, ils sont en état de sidération. Ils profitent des désordres de la colonisation et de la première guerre du Vietnam pour occuper le temple de Preah Vihear. C'est le début des tensions militaires entre les deux voisins. À lire aussiThaïlande-Cambodge: aux origines d'un vieux conflit frontalier Quelles solutions sont envisageables pour mettre fin à ce conflit à court, mais aussi à long terme ? À court terme, arrêt évidemment du déploiement des forces et des opérations militaires. Fin des mesures de rétorsion, également. Les Thaïlandais ont fermé les points de passage frontaliers. Les Cambodgiens, de leur côté, ont mis un terme aux importations de gaz, de carburant, de fruits et légumes en provenance de Thaïlande. Et puis, à plus long terme, évidemment, l'établissement ou la reprise d'un dialogue et des consultations, notamment par le biais de la Commission mixte de coopération, pour aboutir à un compromis bilatéral qui serait éventuellement validée par les institutions internationales. L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) peut-elle aussi jouer un rôle dans cette affaire ? L'Asean a effectivement à plusieurs reprises tenté de jouer un rôle. La Thaïlande, récemment, s'est dit prête à résoudre le conflit par la voie diplomatique sous l'égide de la Malaisie, qui préside cette année l'Asean. Le Cambodge, lui, préfère avoir recours à la Cour internationale de Justice, auquel à laquelle il a eu recours en 1962 et en 2013. Mais c'est une solution qui ne convient pas à la Thaïlande, puisque, à deux reprises, le tracé de la frontière de 1907 a été reconnu comme le tracé légitime. Quand le Cambodge souhaite cette solution, elle sait qu'elle va être d'emblée refusée par la Thaïlande. * Sophie Boisseau Du Rocher est co-autrice de l'ouvrage L'Asie-Pacifique, nouveau centre du monde, paru chez Odile Jacob.
Vives réactions à l'international après l'annonce d'Emmanuel Macron de la prochaine reconnaissance de l'État de Palestine par la France en septembre à l'Assemblée générale des Nations Unies. Des dirigeants saluent une avancée pour la paix, Israël, les États-Unis dénoncent une « décision imprudente ». Cette initiative rejoindra plus de 140 pays qui ont déjà franchi le pas, d'autres pourraient suivre le mouvement. La solution à deux États est-elle encore possible après le 7-Octobre ? La réaction de l'écrivain franco-libano-palestinien Jadd Hilal, auteur de Le caprice de vivre publié aux éditions Elyzad. À lire aussiLa France va reconnaître l'État de Palestine en septembre À lire aussiReconnaissance de la Palestine: la France veut «entraîner les Occidentaux», selon Jean-Paul Chagnollaud
Un avis historique a été rendu mercredi 23 juillet par la Cour internationale de Justice, à la suite d'une plainte des étudiants de l'archipel du Vanuatu. Elle estime que les États ont l'obligation légale de réduire leurs émissions et protéger le climat et ouvre ainsi la voie aux demandes de réparation des pays insulaires. Les législateurs, avocats et juges du monde entier peuvent désormais s'en saisir pour changer les lois ou attaquer en justice les États pour leur inaction. L'analyse de Sébastien Duyck, juriste au Centre pour le droit environnemental international (Ciel). À lire aussiAvenir climatique: le grand recadrage des États par la Cour internationale de justice
À neuf jours de l'entrée en vigueur des droits de douanes, Donald Trump a annoncé la conclusion d'un accord « énorme » avec le Japon qui a accepté de nouvelles taxes sur l'automobile, en échange d'un accès élargi au marché américain. Alors que le président américain multiplie les offensives douanières, l'UE est menacée de droits de douane de 30% faute d'accord avant le 1er août et réfléchit à une batterie de contre-mesures. La Chine appelle à une résolution des différends commerciaux par un « dialogue équitable », avec les États-Unis, alors que les deux pays doivent négocier à nouveau dans les prochains jours. L'analyse de Lionel Fontagné, directeur de l'Institut des politiques macroéconomiques et internationales (l'i-Mip), associé à l'École d'Économie de Paris.
Israël continue d'intensifier ses opérations à Gaza. Avec de nouvelles frappes, ce mardi 22 juillet, mais aussi l'extension de son offensive sur Deir al-Balah, où l'État hébreu n'était jamais allé depuis le 7-Octobre. Les appels à mettre fin à la guerre sont de plus en plus nombreux à l'international. L'ONU alerte sur le risque extrêmement élevé de violation grave du droit international. Elle accuse Israël d'avoir tué plus de mille personnes tentant d'obtenir de l'aide depuis fin mai. L'hôpital de Gaza Ville affirme que 21 enfants sont morts de malnutrition et de faim dans les trois derniers jours. Entretien avec Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l'ONU.
Le groupe armé M23 et la RDC ont signé au Qatar, samedi 19 juillet, une déclaration de principes comprenant un engagement pour un cessez-le-feu permanent. Depuis février, le front dans l'est de la RDC s'est stabilisé, mais les violences se sont intensifiées entre le M23 et une myriade de milices pro-Kinshasa qui mènent des actions de guérilla dans l'Est congolais, région frontalière du Rwanda riche en minerais et en proie aux conflits depuis plus de 30 ans. L'analyse de Fred Bauma, directeur exécutif d'Ebuteli, l'Institut congolais de recherches sur la gouvernance, la politique et la violence.
Le président philippin Ferdinand Marcos Junior est attendu ce dimanche 20 juillet à Washington, sur invitation du président américain. Une visite de trois jours, où le chef d'État des Philippines rencontrera à la fois Donald Trump, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, et le ministre de la Défense américain. La guerre commerciale de Donald Trump sera omniprésente dans les discussions, alors que Manille est menacée par une surtaxe douanière de 20% sur ses exportations. Mais la coopération militaire, entre les deux nations, sera aussi au programme. À l'heure où Washington veut contrer l'affirmation de Pékin en mer de Chine méridionale. Pour en parler, Jean-François Di Meglio, économiste et président de l'institut de recherche Asia Centre.