Chaque jour, un invité, spécialiste ou acteur de l’événement, vient commenter l’actualité internationale sur RFI au micro du présentateur de la tranche de la mi-journée.

Le sommet de l'Asean, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est qui s'est ouvert ce dimanche à Kuala Lumpur en Malaisie, est dominé par la présence de Donald Trump. Il a co-signé un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande. Les discussions commerciales figurent également au menu de cette rencontre. Le président américain se rendra ensuite au Japon et en Corée du Sud. Il rencontrera par ailleurs, au cours de son périple dans la région, son homologue chinois Xi Jinping. Quels sont les enjeux de ce déplacement ? Pour en parler, Christine Cabasset, docteure en géographie, ex-directrice adjointe de l'Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est contemporaine à Bangkok et associée au programme Asie-Pacifique de l'IRIS, est l'invitée internationale de la mi-journée de RFI. À lire aussiAccord de paix Cambodge-Thaïlande: Donald Trump se présente en faiseur de paix au sommet de l'Asean À lire aussiTrump en Asie: un voyage sous tension, entre enjeux commerciaux et bras de fer diplomatique

En Argentine, se tiendront dimanche 26 octobre les législatives de mi-mandat, élections cruciales pour le président ultralibéral et d'extrême droite Javier Milei. Il souhaite consolider son pouvoir au Parlement alors que, depuis son arrivée, Javier Milei tente de gouverner sans majorité au Congrès. Son bilan économique est également mitigé. Il a, certes, réussi à ralentir l'inflation, mais le niveau de vie des Argentins a chuté. Et l'opposition est de plus en plus unie face au président. Pour en parler, Christophe Giudicelli, historien, professeur à Sorbonne Université, membre associé de Mondes américains et directeur d'études associé à l'Institut des Hautes Études de l'Amérique latine-Université Sorbonne Nouvelle/CREDA, directeur du Centre franco-argentin des Hautes Études de Buenos Aires entre 2019 et 2023. À lire aussiArgentine, élections législatives, un rendez-vous crucial pour Javier Milei À lire aussiLégislatives en Argentine: Javier Milei joue son avenir politique

La pression est très forte des États-Unis sur Israël. Quatre hauts responsables en visite en quelques jours et Donald Trump qui avertit qu'Israël perdrait le soutien américain en cas d'annexion de la Cisjordanie, territoire déjà en grande partie occupé et sur lequel l'État hébreu veut étendre sa souveraineté. Les députés ont voté en ce sens cette semaine, résultat : Benyamin Netanyahu se retrouve entre une assemblée qui pousse pour la colonisation et un puissant allié qui a indiqué son opposition. Pour en parler, Denis Charbit, professeur de science politique à l'université ouverte d'Israël. Son prochain ouvrage, Yitzhak Rabin, la paix assassinée ? paraîtra le 29 octobre aux éditions JC Lattès. À lire aussiIsraël: le Parlement ouvre la voie à une annexion de la Cisjordanie

Israël empêche toujours les journalistes étrangers d'entrer à Gaza. L'Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA) a exprimé ce jeudi 23 octobre sa déception après que la Cour suprême israélienne a reporté sa décision d'un mois supplémentaire, assurant que la situation sur place a changé. Depuis deux ans, les journalistes n'ont pu y entrer que sous escorte et donc sous contrôle de l'armée israélienne. La guerre a causé la mort de plus de 210 journalistes palestiniens dans le territoire dévasté. Entretien avec la journaliste à Orient XXI, Sylvain Cypel, ancien directeur de la rédaction de Courrier international et rédacteur en chef au Monde. Auteur de « L'État d'Israël contre les Juifs », La Découverte. C'est toujours non. Les journalistes étrangers ne peuvent pas entrer à Gaza, ne peuvent pas aller voir ce qui se passe et ne peuvent pas raconter au reste du monde. Ça fait plus de deux ans que ça dure, et Israël continuera de bloquer l'accès au territoire palestinien au moins pour un mois. La Cour suprême a reporté sa décision et nous en parlons avec Sylvain Cypel journaliste à Orient XXI, ancien directeur de la rédaction de Courrier international, ancien rédacteur en chef au Monde. Vous avez aussi écrit le livre l'État d'Israël contre les Juifs, publié aux éditions La Découverte. Rfi : Bonjour Sylvain Cypel. La Cour suprême a reconnu tout à l'heure en Israël que la situation avait changé. Est-ce que ça laisse entrevoir une ouverture selon vous ou pas du tout ? Sylvain Cypel : Comment dire, un tout petit peut-être ? Voilà, un tout petit peut-être… C'est-à -dire qu'il faut voir, il faut voir le background. Il faut voir dans quelles conditions ça se passe. Ça veut dire que ça fait deux ans que ça dure. Ce n'est pas la première fois qu'il y a un dépôt de plainte devant la Cour suprême. Il y en a eu sept. Il y a eu sept reports. À chaque fois, la Cour suprême s'est délestée de son devoir et, à chaque fois, l'État a expliqué des conditions de guerre, la sécurité... qu'il est impossible de laisser les journalistes entrer. Par ailleurs, il faut savoir qu'il y a des journalistes qui rentrent très peu. Ils sont quasi systématiquement Israéliens. Ils sont choisis par l'armée. Donc, la presse, les médias deviennent un instrument d'une propagande. Si vous voulez un instrument d'un récit où on ne voit rien, on ne vous dit pas, on voit juste ce qu'on autorise de voir. Et quelques personnes qui se disent journalistes et qui sont des affidés, sont prêts à répercuter ce que l'armée leur demande de faire. Vous nous disiez qu'à plusieurs reprises la justice s'était soustraite en quelque sorte à son rôle. Est-ce qu'elle pourrait contraindre le gouvernement israélien à autoriser l'accès des journalistes étrangers à Gaza ? Oui. Mais bien entendu, si elle donne raison à l'Association de la presse étrangère, qui est représentée par un avocat israélien qui est très connu, qui s'appelle Gilad Shaer qui a été en son temps un conseiller d'un Premier ministre qui s'appelait Barak. Et donc il suffit que la Cour suprême décrète, la requête est validée. Et là, en l'occurrence, ce qu'elle a dit, c'était qu'elle accordait un mois supplémentaire aux autorités israéliennes pour qu'elles préparent un plan d'accès à Gaza. Vous nous l'avez dit, elle l'a déjà fait à plusieurs reprises. Vous y croyez, là, pour cette fois-ci, dans le contexte un peu différent auquel on assiste avec le cessez-le-feu ? Alors, je vous dis, il y a un contexte un peu différent, vous avez raison. C'est-à-dire que ce n'est pas la paix, mais il y a une forme... On ne peut même pas dire que c'est un cessez-le-feu, parce qu'en réalité, tous les jours, il y a des Palestiniens qui sont assassinés. Donc, ce n'est pas vraiment une paix, mais ça n'est plus ce que c'était avant l'accord qui a été signé entre le Hamas et le gouvernement israélien. Et malgré ça, il n'y a toujours pas de journalistes étrangers qui rentrent. On entend assez peu de réactions internationales pourtant. Pourquoi, selon vous ? Pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas sur le plan international ? Oui. D'abord, on en parle un peu. Il y a eu des papiers dans la presse américaine, il y a eu des papiers dans la presse française. Il y a eu des papiers, mais je veux dire des réactions de dirigeants, par exemple. Mais parce qu'il n'y a pas non plus de réactions de dirigeants sur la réalité de ce qui s'est passé à Gaza. C'est ça qu'il faut dire. Si vous voulez, il y a des gens qui ont commencé à bouger…. Les Européens ont commencé gentiment à dire que ça ne va pas, qu'on menace peut-être. Enfin,à ce jour, il y a 150 000 blessés, bientôt 70 000 morts et tous ceux qu'on découvrira le jour où on pourra les découvrir, si on les découvre sous les décombres. L'armée israélienne a tué à ce jour, les chiffres officiels, c'est 200 tués, dont 75% de Gazaouis et 25% de non-Gazaouis [parmi les journalistes, NDLR]. En général, ce sont des gens d'Al Jazeera, parce qu'ils étaient les seuls à être restés. Oui, c'est ça. Les derniers chiffres de Reporters sans frontières disent même plus de 210 journalistes tués. Les médias internationaux : 220. Même les médias internationaux ont beaucoup travaillé là depuis deux ans, avec des journalistes qui se trouvaient à Gaza. Mais donc beaucoup ont été tués, beaucoup sont partis. Comment est-ce qu'aujourd'hui, on peut encore couvrir ce conflit ? Ben, on ne le peut pas. On le peut en ayant des correspondants. Moi, je suis à Orient XXI. Il y a quelqu'un qui, toutes les semaines, nous fait un papier que nous publions sur ce qui se passe à Gaza. C'est extrêmement intéressant. Rami Abou Jamous, je cite son nom parce qu'on l'a entendu à plusieurs reprises sur cette antenne et il faut le lire, en effet. Mais bien entendu. Et donc je vous dis, il a commencé chez nous et aujourd'hui c'est devenu, je dirais, entre guillemets, «une petite vedette». Et donc, si on dispose de gens à l'intérieur, on peut obtenir des choses. Les journalistes israéliens de Haaretz qui travaillent sur ce qui se passe... moi, je connais très bien, par exemple, Amira Hass, qui est une journaliste de Haaretz. Elle a un carnet d'adresses très important à Gaza et donc elle peut faire. Mais elle fait de l'information sur Gaza uniquement par téléphone. Elle ne peut pas y aller, c'est impossible. Or, ça, c'est tout à fait différent de faire un papier lorsqu'on vous parle d'un endroit et lorsque vous êtes sur le terrain, mais tous les journalistes connaissent ça par cœur. Et donc, évidemment, ça nuit considérablement. À la qualité de l'information et à la véracité de l'information. À lire aussiIsraël: la Cour suprême reporte l'examen d'un recours de la presse étrangère pour un accès à Gaza À lire aussiIsraël: le Parlement ouvre la voie à une annexion de la Cisjordanie

L'administration Trump intensifie ses efforts diplomatiques pour consolider la première phase du fragile cessez-le-feu à Gaza et aborder les sujets sensibles des phases à venir, comme l'administration et la reconstruction de ce territoire ravagé par deux ans de guerre. En visite à Jérusalem, le vice-président américain J.D. Vance reconnaît qu'il sera très difficile de désarmer le Hamas et de reconstruire le territoire palestinien. Entretien avec Amélie Férey, chercheuse à l'Institut français des relations internationales, responsable du Laboratoire de recherche sur la défense et auteure du livre Les Mots, armes d'une nouvelle guerre (éditions Le Robert).

Trois semaines de paralysie budgétaire aux États-Unis, trois semaines que le budget a expiré et que les parlementaires ne parviennent pas à s'entendre sur le suivant. Le shutdown entraîne des conséquences sur tous les services fédéraux, y compris l'Agence de sécurité nucléaire qui doit placer 1 400 fonctionnaires au chômage technique. Quelles conséquences pour le fonctionnement du pays ? Donald Trump peut-il profiter du moment pour en tirer un avantage politique et accélérer sa charge contre l'État fédéral ? Éléments de réponse avec Élizabeth Sheppard-Sellam, maîtresse de conférences de science politique à l'université de Tours. À lire aussi« Shutdown » : 1400 employés américains chargés de l'arsenal nucléaire au chômage technique

Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, les Européens cherchent toujours un moyen d'utiliser les avoirs russes gelés pour aider Kiev financièrement. Les ministères des Affaires étrangères des 27 se penchent une nouvelle fois sur la question ce lundi 20 octobre à Luxembourg, avant que la Commission ne s'y arrête à son tour jeudi. Faut-il en prêter une partie à l'Ukraine pour reconstruire le pays ou bien les utiliser pour acheter des armes ? Les avis sont partagés. Entretien avec Julien Vercueil, professeur d'économie et vice-président de l'Inalco. Julien Vercueil est l'auteur de Économie politique de la Russie 1918-2018 (Le Seuil) À lire aussiGuerre en Ukraine : comment utiliser au mieux les avoirs russes gelés en Europe pour soutenir Kiev?

La droite ou la droite ? Après 20 ans de pouvoir de gauche en Bolivie, les électeurs sont aujourd'hui appelés à choisir leur nouveau président. Entre Jorge Quiroga, ancien chef d'État de droite, et le sénateur de centre droit, Rodrigo Paz. Exit donc le mouvement vers le socialisme, parti d'Evo Morales au pouvoir entre 2006 et 2019. Terminé aussi, Luis Arce, le président sortant, très impopulaire, qui avait choisi de ne pas se représenter. Après deux décennies de gauche au pouvoir, y a-t-il un engouement au sein de la population dans ce qui ressemble à un moment de bascule ? Pour décrypter les enjeux de ce second tour de la présidentielle bolivienne, Tristan Waag, doctorant au Centre de recherche et de documentation sur les Amériques (CREDA), est l'invité international de la mi-journée RFI.

Les États-Unis s'apprêtent à vivre la journée de contestation la plus dense depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier. Plus de 2 700 rassemblements sont prévus aujourd'hui, un peu partout dans le pays, à l'appel du mouvement « No Kings », « pas de roi » en français. Le président américain est omniprésent sur la scène internationale, mais sa politique soulève de plus en plus de critiques dans son propre pays. Analyse de ce phénomène avec Romuald Sciora, directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'Iris. Et auteur de L'Amérique éclatée, plongée au cœur d'une nation en déliquescence chez Armand Colin. À lire aussiGaza: au début de la deuxième phase de négociations, Israël maintient la pression sur le Hamas À lire aussiDonald Trump annonce qu'il reverra Vladimir Poutine à Budapest

Tandis que les bombardements ont nettement diminué dans la bande de Gaza, le Hamas a lancé une répression violente contre des factions rivales s'opposant à son autorité, et accusées de collaboration avec Israël. Une vidéo dans laquelle plusieurs hommes sont agenouillés en pleine rue, puis exécutés froidement par le Hamas, a circulé sur les réseaux sociaux. Donald Trump a menacé d'intervenir pour désarmer de force les combattants du mouvement. L'analyse de Sarah Daoud, chercheuse associée au Centre de recherches internationales (CERI-Sciences-Po) et à l'EMAM à l'Université de Tours. À lire aussiÀ la Une: le Hamas exécute ses rivaux dans la bande de Gaza et réaffirme son pouvoir

Le ton continue de monter entre les États-Unis et le Venezuela sur fond de lutte contre le narcotrafic. Le président américain qui a déjà déployé des navires militaires, des avions de chasse et des hélicoptères de combat dans la mer des Caraïbes, près des côtes vénézuéliennes, envisage désormais une opération terrestre et refuse de dire si le président vénézuélien Nicolas Maduro pourrait être pris pour cible. Colère de Caracas qui s'est insurgé contre « les coups d'États fomentés par la CIA ». Faut-il prendre ces menaces au sérieux ? Entretien avec Fabrice Andréani, chargé de cours à l'université Lumière Lyon 2.

Première visite du président intérimaire syrien en Russie depuis le renversement de l'ancien dirigeant et allié de Moscou, Bachar el-Assad, qui a trouvé refuge à Moscou. Malgré cette alliance passée entre le Kremlin et le clan Assad, les nouvelles autorités syriennes cherchent à établir des relations pacifiques avec la Russie. À l'ordre du jour de cette visite, la question des deux bases militaires russes en Syrie et la coopération économique. Ahmed al-Charaa devait demander l'extradition du dirigeant déchu, selon un responsable gouvernemental syrien qui a requis l'anonymat. Y a-t-il la moindre chance que cette demande aboutisse ? Entretien avec Igor Delanoë, directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe et chercheur associé à l'IRIS et auteur de Russie : les enjeux du retour au Moyen-Orient (éditions L'Inventaire). À lire aussiRussie: première rencontre entre le président syrien par intérim Ahmed al-Charaa et Vladimir Poutine à Moscou

Contesté par la rue, le président malgache a choisi ce mardi 14 octobre de dissoudre par décret l'Assemblée nationale, alors que les députés s'apprêtaient à voter sa destitution pour vacance du pouvoir. Andry Rajoelina n'est plus dans le pays depuis dimanche, la jeunesse et une partie de l'armée réclament la démission. Il a rejeté cette éventualité dans un message hier soir, en lançant un appel à ceux qui manifestent depuis près de trois semaines maintenant. L'unité militaire ralliée à la contestation dit « prendre le pouvoir » après la destitution du président. Entretien avec Solofo Randrianja, professeur d'histoire politique à l'université de Toamasina à Madagascar. À suivre en direct[En direct] Madagascar: l'Assemblée nationale vote la destitution du président, des militaires disent «prendre le pouvoir»

Direction la bande de Gaza, à présent, avec notre invité Jacob Granger, coordinateur des programmes d'urgence de Médecins sans frontières (MSF), actuellement à Deir al-Balah, à mi-distance entre Rafah et la ville de Gaza. La population sur place traverse une crise humanitaire sans précédent, une situation terrible où les besoins sont immenses. MSF se prépare à étendre massivement ses opérations dans la bande de Gaza, comme le prévoit le plan de Donald Trump. En quoi cet accord de cessez-le-feu va-t-il changer la donne ? Entretien.

Le Japon traverse une crise politique majeure après le retrait du parti centriste Komeito de la coalition au pouvoir, qu'il formait depuis vingt-six ans avec le Parti libéral-démocrate (PLD). Quelles sont les raisons profondes du départ du parti centriste de la coalition au pouvoir ? Pour parler en parler, Arnaud Grivaud, maître de conférences à l'iniversité Paris-Cité, spécialiste de la politique japonaise contemporaine.

Maria Corina Machado, surnommée la « libératrice », a reçu ce vendredi 10 octobre le prix Nobel de la paix. La cheffe de l'opposition vénézuélienne, récompensée pour ses efforts en faveur d'une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie, est contrainte de vivre cachée dans son pays transformé en « État autoritaire brutal ». Le président chaviste Nicolas Maduro a été réélu en 2024 dans un scrutin jugé usurpé par de nombreux pays et auquel Maria Corina Machado, malgré sa popularité dans les sondages, a été empêchée de se présenter. Entretien avec l'historien Serge Ollivier, chercheur associé au Centre d'histoire sociale des mondes contemporains, spécialiste de l'histoire récente du Venezuela.

Sous la pression de Donald Trump, Israël et le Hamas sont parvenus à se mettre d'accord sur les modalités d'un cessez-le-feu. Mais de nombreux points restent encore flous. Entretien avec Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen et chargé de cours à l'Université de Genève. L'accord conclu mercredi 8 octobre en Égypte prévoit, dans sa première phase, la libération de tous les otages morts ou encore vivants détenus dans la bande de Gaza et la libération de près de 2 000 prisonniers palestiniens. Le texte doit être approuvé par le gouvernement israélien dans la soirée, condition sine qua non pour son entrée en vigueur, préviennent les autorités. À lire aussi[En direct] Israël annonce qu'une «version finale de la première phase» du plan Trump est signée

Le régime de Damas a annoncé un cessez-le-feu « global » avec les Kurdes dans l'ensemble de la Syrie mardi 7 octobre, au lendemain d'affrontements à Alep qui ont fait deux morts. Depuis la prise de pouvoir par une coalition islamiste en décembre 2024, des affrontements opposent les deux parties, tandis que l'application d'un accord pour intégrer les forces kurdes à l'armée piétine. L'accord, conclu à Damas, avec le chef kurde Mazloum Abdi, doit entrer en vigueur immédiatement dans le nord et le nord-est du pays, mais le contenu est encore flou et la mise en œuvre encore plus. Entretien avec Arthur Quesnay, chercheur sur la Syrie affilié à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Co-auteur du livre Syrie : anatomie d'une guerre civile (CNRS). À lire aussiSyrie: cessez-le-feu historique entre les autorités et les Kurdes après des affrontements à Alep

Depuis l'attaque du 7-Octobre et le déclenchement de la guerre à Gaza, Israël fait face à une émigration accrue. Pour la première fois, le solde migratoire du pays est négatif à cause d'une désillusion politique interne et le paradoxe d'un État refuge en guerre. Une partie de la société israélienne dénonce les massacres commis dans la bande de Gaza, les dizaines de milliers de morts civils parmi les Palestiniens et la famine. Entretien avec Yann Scioldo-Zürcher-Levi, historien au CNRS et au Centre de recherches historiques, groupe des Études Juives. Auteur avec Marie-Antoinette Hily et William Berthomière de Partir pour Israël : une nouvelle migration de Juifs de France ? » publiés aux Presses universitaires François Rabelais. À lire aussiCe que le 7 octobre 2023 a changé

Donald Trump envoie des membres de la Garde nationale californienne à Portland, malgré deux décisions d'une juge fédérale. Le président américain justifie le déploiement de l'armée dans des villes exclusivement gouvernées par des démocrates par une criminalité prétendument galopante. Plusieurs manifestations et actions contre la police de l'immigration ont eu lieu dernièrement, notamment dans les villes dites « sanctuaires », où les migrants en situation irrégulière et menacés d'expulsions sont protégés. Entretien avec Lauric Henneton, maître de conférences à l'Université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines, auteur de : Le rêve américain à l'épreuve de Donald Trump aux éditions Vendémiaire. RFI : Donald Trump poursuit sa charge contre les villes démocrates, contre plusieurs grandes villes qu'il présente comme des zones de guerre et où il décide d'envoyer la Garde nationale, officiellement pour protéger les agents de ICE, la police de l'immigration. Là, on parle de villes dans lesquelles les raids de cette police sont critiqués lors de manifestations régulières. Pourquoi ces villes-là, en l'occurrence Portland et Chicago ces jours-ci ? Lauric Henneton : Ce sont des villes qui sont symboliquement marquées à gauche, dans l'imaginaire trumpiste en fait. Et donc ce sont des cibles assez évidentes depuis les manifestations à l'époque de George Floyd en 2020. Et c'est vrai que Portland avait été une espèce de laboratoire de gestion très à gauche, très libertaire, on va dire, des forces de police. Et donc cela avait été une espèce de contre-exemple absolu de ce que pouvait donner une gestion démocrate ou très démocrate d'une ville. Dans l'imaginaire républicain, via Fox News en particulier, et d'autres médias de ce genre-là, c'était devenu une espèce de caricature de la ville démocrate à feu et à sang, avec un certain nombre d'émeutes qui avaient été particulièrement violentes et prolongées à une époque, mais qui ont complètement disparu. Et donc il y a une distance absolument phénoménale entre la rhétorique trumpienne à laquelle vous venez de faire allusion et les images qui ont été envoyées sur les réseaux sociaux par des tas de gens de Portland ce week-end où la ville n'est absolument pas à feu et à sang. Les gens se filment ou se prennent en photo en train de boire des cafés en terrasse... Est-ce que le risque dans ce cas-là n'est pas en fait de susciter de la violence ? Vous avez mentionné George Floyd, cet homme mort lors d'une intervention de police après avoir répété qu'il ne pouvait plus respirer. Cela avait entraîné des manifestations énormes, et notamment dans certaines villes, de vrais mouvements critiques contre la police elle-même. Que peut-il y avoir comme conséquences concrètes aujourd'hui du fait que Donald Trump envoie la Garde nationale sur place ? C'est une question que l'on s'est posée quand il a commencé à déployer de la Garde nationale à Los Angeles, au printemps dernier, à la fin du printemps dernier. Un des risques, c'était de susciter de la crise là où il n'y en avait pas initialement. En gros, en initiant des sortes de contre-manifestations qui, une chose en entraînant une autre, pouvait dégénérer. Et donc là, on peut craindre ce genre de choses, mais on peut aussi espérer que ça ne soit pas le cas, parce qu'il n'y a pas de situation insurrectionnelle. Et c'est ça qui justifie ou pas, l'envoi de la Garde nationale et l'envoi de troupes en supplément de la Garde nationale. Il faut penser aux émeutes de Détroit en 1967, où les pouvoirs locaux n'y arrivent plus et demandent des renforts. C'est cette logique-là qu'il faut voir. Et donc il y a une juge de l'Oregon nommé par Trump, donc pas exactement une juge gauchiste qui a considéré que l'ordre de Trump était illégal à Portland parce qu'il n'y a pas les conditions, donc il n'y a pas les conditions insurrectionnelles pour dire les choses rapidement, pour justifier l'envoi de troupes et de la Garde nationale. Dans ces conditions-là, qu'est-ce qu'elles font ces troupes quand elles sont sur place ? Eh bien pas grand-chose en réalité. C'est ce qu'on a vu à Los Angeles, On sait ce qu'on a vu également à Washington. Il y avait un article du New York Times qui présentait en fait les gens qui étaient déployés là-bas comme étant en renfort des services parcs et jardins. Donc, ils ne font pas grand-chose parce qu'il n'y a pas grand-chose à faire, il n'y a pas d'ordre à rétablir parce que le peu de désordre qu'il peut y avoir, le peu de manifestations qu'il peut y avoir, c'est tout à fait gérable par la police locale. Il n'y a donc pas vraiment besoin de déployer l'armée. L'idée principale, c'est de protéger les bâtiments fédéraux. Il y a deux couches, il y a la couche locale et la couche fédérale, il y a des bâtiments fédéraux. Admettons qu'il y ait du grabuge devant un bâtiment fédéral, on peut faire protéger le bâtiment fédéral par des troupes fédérales si les troupes locales sont débordées. Donc, on peut imaginer que des membres de la Garde nationale soient en faction devant des bâtiments fédéraux pour en assurer la protection s'il n'y a pas de protection à assurer, ils sont là, ils ne gênent personne et il ne se passe rien en réalité. Mais ce qui est particulièrement gênant, c'est de voir ce hiatus entre la réalité réelle d'une certaine manière, et la réalité présentée par Trump dans ses discours, ses prises de parole médiatiques et ses relais à la fois dans le gouvernement et dans les médias, sur cette espèce de fantasme de la ville démocrate à feu et à sang. Ce qui n'est pas le cas. Et dans quel but ? Est-ce qu'il a par exemple pour objectif de fédéraliser la sécurité publique ? Ce n'est pas possible, On ne peut pas la fédéraliser dans l'union. En fait, ça n'existe pas parce qu'il faut fédéraliser État par État. Il y a certains États qui sont tout à fait tout à fait disposés à mettre à disposition leur garde nationale, le Texas par exemple, d'autres non. Et par exemple, les États démocrates s'y opposent, mais ne peuvent pas forcément le faire, disons activement. Ce sont les juges qui décident si c'est si c'est légal ou pas. En Californie, cela a été considéré comme illégal. Donc après, il y a des appels et ça va finir par arriver à la Cour suprême qui commence sa nouvelle session aujourd'hui même. Il va donc y avoir un certain nombre de ces décisions dans différents États qui vont être arbitrées par la Cour suprême. Mais pour l'instant, on est à différents niveaux de contestation juridique, au niveau local, au niveau des États et puis maintenant au niveau de la Cour suprême, pour savoir si, en réalité, en principe et surtout dans certains cas, parce que, en fait, les juges se prononcent sur des cas. Sur des cas particuliers, il faut avoir recours ou non à cette Garde nationale. Ce qui est sûr, c'est que cela instaure quand même un climat assez particulier. Est-ce que cela fait partie des objectifs de Donald Trump selon vous ? De toute façon, le style de Donald Trump, c'est d'hystériser la vie politique depuis qu'il est entré en campagne en 2015. En faisant peur ? En faisant peur oui. Il mobilise deux émotions, pas spécialement en faisant peur, mais en suscitant la colère et la colère de sa base. Parce que là, en fait, on sait en science politique que la peur pousse plutôt à se poser des questions et pas à se retrancher, alors que la colère est vraiment l'émotion qui pousse à se retrancher dans ses positions et à renforcer la loyauté partisane. Et donc Trump n'a jamais été de ceux qui vont tendre la main. En gros, une espèce de centre indécis pour gagner davantage de voix, même si c'est ce qui lui a fait gagner l'élection de 2024 sur des questions économiques. En revanche, il fait toujours tout depuis le premier mandat, on a pas mal de recul maintenant pour toujours remobiliser sa base, ce qui va également lui permettre, à cette base, d'oublier un petit peu les déceptions économiques.

Après la réponse du Hamas au plan américain pour la paix à Gaza, des négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens se tiendront avec la participation des négociateurs américains à Charm el-Cheikh à compter ce lundi 6 octobre. Les discussions devront porter sur le calendrier et les détails pratiques sur le terrain pour permettre la libération des prisonniers palestiniens et des otages israéliens. Qu'est-ce qu'on peut attendre de cette séquence diplomatique ? Pour en parler, David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyses stratégiques, est ce dimanche 5 octobre, l'invité international de la mi-journée RFI. À lire aussiFlottille humanitaire pour Gaza: plus de 400 militants arrêtés, des manifestations en Espagne et Italie À lire aussiItalie: des centaines de milliers de personnes manifestent en soutien à Gaza

Après l'acceptation par le Hamas du plan américain de Donald Trump sur Gaza, le mouvement islamiste se dit prêt à libérer tous les otages israéliens et disposé à des négociations sans conditions. Mais il reste encore quelques zones d'ombres. Comment ce plan américain pour la paix à Gaza est-il perçu en Israël ? Charles Enderlin, journaliste et écrivain, auteur du livre Le grand aveuglement d'Israël face à l'islam radical chez Albin Michel, est ce samedi 4 octobre, l'invité international de RFI. RFI : Comment ce « Oui, mais » du Hamas est-il perçu en Israël, d'abord sur le plan politique ? Charles Enderlin : C'est surtout la réaction de Donald Trump qui a suscité ici une véritable atmosphère d'optimisme. Donald Trump, je vous le rappelle, a déclaré « le Hamas a décidé de se lancer sur la voie de la paix et les bombardements israéliens doivent cesser immédiatement ». Alors, il faut rappeler quand même que, il y a seulement quatre jours, une grande chaîne de télé israélienne avait publié un sondage. 72 % des personnes interrogées en Israël sont en faveur du plan Trump. 8 % seulement sont contre. Donc, oui, les familles d'otages, et elles vont recommencer à manifester ce samedi soir, espèrent que vraiment, on avance. Le président américain, vous l'avez dit, demande clairement et publiquement un arrêt des opérations. Mais, ce n'est pas le cas, les bombardements continuent à Gaza. Benyamin Netanyahu est-il clairement sous une pression inédite de Donald Trump, c'est comme ça que c'est perçu ? Oui, tout à fait. Israël aujourd'hui n'a pas d'autres alliés, n'a pas d'autres soutiens dans le monde que Donald Trump. Regardez ce qui se passe, du boycott, des sanctions prévues dans de nombreux pays européens, sans parler des manifestations anti-israéliennes qui se déroulent un peu partout... Aujourd'hui, Israël est de plus en plus isolé et ne peut compter que sur Donald Trump. D'ailleurs, vendredi soir, l'annonce du président Trump était adressée en même temps au Hamas et à Israël. Et dans l'entourage de Benyamin Netanyahu, aujourd'hui, on explique que tout cela a été négocié, coordonné à l'avance, ce qui visiblement est faux. Vous parliez de l'espoir, évidemment, pour les familles des otages. La réaction qui est très attendue, c'est celle des alliés politiques d'extrême droite de Benyamin Netanyahu, qui font partie de la coalition... Oui, d'abord, il faut rappeler que le gouvernement israélien est le plus annexionniste, le plus à droite, le plus religieux, le plus raciste aussi sur certains aspects de l'histoire d'Israël, et aussi bien Ben-Gvir du parti Puissance juive que Smotrich. le sioniste religieux, observent le shabbat et ne font aucune déclaration. Pas d'activité politique aujourd'hui, d'accord... Voilà. Donc dans la soirée, on aura leur réaction et à mon avis, ce sera assez fort. On passe vraisemblablement sur une crise politique dans les jours et les semaines qui viennent. Et pour l'application par la suite du plan Trump, une fois le cessez-le-feu mis en place, les échanges d'otages et de prisonniers réalisés, on aura des élections en Israël, probablement dans les mois qui viennent. On le sait, les ministres d'extrême droite que vous évoquiez sont très radicaux et contre toute négociation avec le Hamas. Ce qui fragilise donc clairement la coalition de Benyamin Netanyahu aujourd'hui ? Oui, tout à fait. Mais ce n'est pas seulement ça. Leurs rêves viennent d'éclater. Vous savez, ils rêvaient d'effectuer un nettoyage ethnique à Gaza pour y reconstruire des colonies. C'est fait, c'est terminé, il n'y a plus. Et puis, dans le plan Trump pour Gaza, il faut bien voir qu'à la proposition n°9 du président américain, l'Autorité palestinienne qui est détestée par ces messianiques, est mentionnée. Au point n°16, Il est écrit en toutes lettres qu'Israël n'occupera ni n'annexera pas Gaza. Au point n°19, l'éventualité d'un État palestinien est envisagée. Un État palestinien contre lequel d'ailleurs Benyamin Netanyahu lutte depuis des décennies. Des responsables de l'opposition ont indiqué qu'ils soutiendraient le texte à la Knesset si l'extrême droite s'y opposait. Qu'est-ce que vaut, à votre avis, cette proposition et quel est le message politique ? Le message politique, c'est que Benyamin Netanyahu peut faire adopter le plan Trump par la Knesset dans tous les cas, même si les partis messianiques et sionistes religieux ruent dans les brancards. Que pensez-vous du fait qu'on n'ait pas de calendrier et du flou qui subsiste ? On parle d'une libération d'otages sous 72 heures, ça paraît assez peu réaliste. On évoque aussi un retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza par étapes, mais là encore, sans calendrier. Ce flou ouvre la porte aux interprétations… Tout à fait. Cela dit, la délégation de négociateurs israéliens part pour Le Caire ce samedi. Steve Witkoff, l'émissaire américain et Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, sont attendus aussi. Ils arrivent avec des cartes de la bande de Gaza. Ils savent probablement exactement où se trouvent les forces israéliennes. Maintenant, le point important, et c'est cela sur lequel il faut insister, c'est d'abord un cessez-le-feu. L'arrêt du carnage qui se déroule à Gaza, échanges d'otages et de prisonniers, de détenus palestiniens, et ensuite tout le reste devra être négocié. Et là, il y aura très certainement des crises d'une semaine à l'autre. Sur le Hamas, va-t-il renoncer à ses kalachnikovs ? Et Israël, quelle sera sa possibilité d'intervenir en cas d'attentat ? Tout cela sera négocié. Mais l'urgence absolue, et je crois que c'est à cela qu'ont poussé tous les négociateurs en coulisses, c'est-à-dire le Saoudien, parce qu'on reconnaît dans le texte de Donald Trump la patte de MBS, le prince héritier saoudien. Et puis bien entendu, les deux grands alliés du Hamas dans la région, le Qatar et aussi la Turquie avec Erdogan Qu'est-ce que vous pensez de l'analyse de certains observateurs qui estiment que le Hamas étant affaibli, ses principaux parrains aussi, cette réponse positive avec conditions vise à gagner du temps… Écoutez, le Qatar n'est pas affaibli, au contraire. Les États-Unis ont conclu un pacte de défense avec le Qatar. Je vous rappelle que les États-Unis iront défendre les intérêts du Qatar si le Qatar est attaqué d'une manière ou d'une autre. Et la Turquie accueille le Hamas, donc, les deux principaux soutiens du Hamas dans la région sont également ceux qui sont les principaux négociateurs. Ce sont des États qui sont fondamentalement liés aux Frères musulmans et donc veilleront à ce que le Hamas peut-être sera en partie désarmé, mais restera. La grande idée israélienne de détruire et de faire disparaître le Hamas de la région, cette idée aujourd'hui, selon le plan Trump, n'existe plus. ► Le grand aveuglement d'Israël face à l'islam radical (Albin Michel), par Charles Enderlin À lire aussiÀ la Une: la réponse et les conditions du Hamas au plan de Donald Trump pour la paix à Gaza

Une étude d'ampleur de la commission EAT-Lancet, publiée vendredi 3 octobre, réaffirme l'urgence de transformer les modes de production et nos façons de nous alimenter. Un travail qui vise à donner des pistes pour que l'ensemble de la population mondiale bénéficie d'une alimentation saine sans nuire pour autant à l'environnement. La viande, notamment rouge, doit être réduite à une petite portion, confirmant de précédentes conclusions qui avaient suscité un vif rejet de l'industrie agroalimentaire. Fabrice DeClerck, directeur scientifique de la fondation EAT, spécialiste des interactions entre alimentation et environnement, fait partie des auteurs de l'étude parue dans la revue scientifique The Lancet.

La primatologue britannique Jane Goodall, ambassadrice inlassable de la protection de la faune sauvage, est décédée mercredi 1er octobre à l'âge de 91 ans. Infatigable, elle parcourait encore la planète pour défendre la cause des chimpanzés, ces grands singes qu'elle était venue étudier en Tanzanie, il y a plus de 60 ans. Ses travaux menés dans la réserve de Gombe ont chamboulé la compréhension des comportements des animaux et révolutionné le monde de la science. Les explications du paléoanthropologue Pascal Picq, auteur de L'IA, le philosophe et l'anthropologue (Klara, Raphaël et Pascal), éditions Odile Jacob. À lire aussiMort de Jane Goodall, la pionnière qui a révolutionné notre compréhension des chimpanzés

Des protestataires se sont rassemblés, ce mardi 30 septembre, à Antananarivo pour réclamer le départ d'Andry Rajoelina. Pourtant, lundi soir, pour tenter de calmer le jeu, le président a limogé tout le gouvernement. Mais cela n'a pas suffi à éteindre la colère dans cette île particulièrement pauvre. La contestation, appelée par le mouvement « Gen Z », était motivée au départ par les incessantes coupures d'eau et d'électricité. Ces jeunes manifestants, souvent diplômés mais chômeurs, dénoncent aussi la corruption qui prolifère. Les explications de Jean-Michel Wachsberger, enseignant-chercheur en sociologie à l'université de Lille, membre du CeRIES et chercheur associé au centre de recherche Développement, Institutions et Mondialisation de l'IRD.

Donald Trump reçoit ce lundi le Premier ministre israélien à la Maison Blanche, peu après avoir promis un « accord » sur Gaza et mis son veto à une annexion de la Cisjordanie occupée. Le président américain est optimiste, il pense pourvoir lui arracher un accord qui prévoit un cessez-le-feu permanent dans le territoire palestinien, la libération des otages israéliens, un retrait israélien ainsi qu'une future gouvernance de la bande de Gaza sans le Hamas. C'est la quatrième fois que les deux hommes se rencontrent depuis le début de l'année, signe d'une relation forte, mais cette fois, Benyamin Netanyahu ne devrait pas s'y entendre les mots qu'il était venu chercher. L'analyse de l'ancien ambassadeur de France Yves Aubin de La Messuzière, auteur de Gaza, analyse d'une tragédie et Israël-Palestine : le déni du droit international, aux éditions Maisonneuve.

Les Moldaves sont appelés à élire leurs 101 députés répondent à une préoccupation : se prononcer entre la volonté de se rapprocher de l'Union européenne ou de demeurer sous la tutelle de Moscou. Pour en parler, Romain Le Quiniou, cofondateur et directeur général du think tank français Euro Créative consacré à l'Europe centrale et orientale, est, ce dimanche 28 septembre, l'invité international de RFI. À lire aussiLa Moldavie à l'heure d'un scrutin existentiel

Manon Loizeau, cinéaste, coréalisatrice avec Ekaterina Mamontova du documentaire Politzek, les voix qui défient le Kremlin, produit par Babel et lauréate du prix Albert Londres 2006 est l'invitée internationale de RFI. Un film qui explique la Russie d'aujourd'hui.

Il avait promis de se venger de ses adversaires politiques une fois de retour à la Maison blanche. Donald Trump se félicite de l'inculpation de l'ancien patron du FBI par le ministère de la Justice pour fausse déclaration au Congrès et entrave à la justice. James Comey avait enquêté sur les liens supposés entre la Russie et l'équipe de campagne du président républicain pendant sa campagne de 2016. Entretien avec Anne Deysine, professeure émérite à l'université Paris-Nanterre, spécialiste des questions politiques et juridiques aux États-Unis et auteure de Les juges contre l'Amérique, Presses Universitaires de Paris-Nanterre. À lire aussiÉtats-Unis: l'ancien directeur du FBI James Comey, bête noire de Trump, inculpé «d'infractions graves»

La Russie n'a pas du tout apprécié les déclarations tenues par Donald Trump lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York mardi. Il avait notamment estimé que Kiev pouvait regagner les territoires perdus au profit de la Russie. Des propos qui tranchent avec ceux tenus précédemment par le président américain. Entretien avec Frédéric Charillon, professeur de science politique à l'université Paris Cité, co-directeur du Centre géopolitique défense et leadership à l'Essec, auteur du livre Géopolitique de l'intimidation (éditions Odile Jacob, 2025).

Lundi 22 septembre, la France a officiellement reconnu l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Entretien avec Elias Sanbar, essayiste, ancien ambassadeur de la Palestine à l'Unesco. À lire aussiLa France reconnaît officiellement l'État de Palestine : retour sur l'annonce historique d'Emmanuel Macron à l'ONU

Ce lundi 22 septembre, la France devait franchir le pas historique de reconnaitre unilatéralement l'État de Palestine. Un symbole au siège des Nations unies où une dizaine de pays s'apprêtent à le faire, parfois sous conditions. Ils rejoignent les 150 États dans le monde qui reconnaissent déjà la Palestine, l'aboutissement d'une réflexion menée depuis les années 1960 par la diplomatie française mais qui suscite le courroux de l'État hébreu et des États-Unis. Le Premier ministre israélien a répété dimanche qu'il n'y aura pas d'État palestinien et a menacé d'étendre la colonisation en Cisjordanie. Entretien avec Shlomo Ben Ami, ancien ministre des Affaires étrangères israélien et vice-président du Centre international de Tolède pour la paix.

Le dossier du nucléaire iranien entre dans une semaine décisive. Si aucun nouvel accord n'est trouvé d'ici le 28 septembre, les sanctions levées en vertu de l'accord de 2015 seront rétablies. Le groupe E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) et l'Iran s'accusent mutuellement d'être responsables de l'impasse. Pour en parler, Maïlys Mangin, maîtresse de conférences en sciences politiques à l'université de Toulouse-Capitole et chercheuse associée au Centre interdisciplinaire sur les enjeux stratégiques à l'ENS.

La polémique est grandissante après la mise à l'écart d'un humoriste présentateur de l'un des fameux late shows aux États-Unis. Jimmy Kimmel est écarté après avoir critiqué l'administration Trump et le président américain s'en félicite publiquement. Hollywood et une partie des Américains s'en désolent et s'en prennent à la chaîne de télé ABC qui a pris la décision. Ils dénoncent une capitulation face à des pressions gouvernementales décrites comme anticonstitutionnelles. Donald Trump a utilisé son pouvoir exécutif et les tribunaux pour punir les commentaires peu flatteurs à son égard, les qualifiant de diffamatoires ou d'erronés. Entretien avec Elizabeth Sheppard-Sellam, maitresse de conférences de science politique à l'université de Tours.

Alors que l'offensive israélienne sur la ville de Gaza pousse des milliers de personnes à fuir une nouvelle fois, l'armée israélienne annonce l'ouverture d'une nouvelle route pour évacuer les habitants vers le sud. Des gazaouis forcés de partir mais aucun n'endroit n'est sûr dans l'enclave palestinienne, en très grande partie détruite par la guerre. Les zones dites humanitaires ne sont ni sûres ni équipées pour accueillir des déplacés supplémentaires. Un hôpital pour enfants a été attaqué la nuit par l'armée de l'air israélienne, ce qui a interrompu leur traitement. Le témoignage de François Jourdel, chirurgien orthopédiste français qui rentre d'une seconde mission dans les hôpitaux de Gaza avec l'ONG Médecins sans frontières. RFI : Vous rentrez tout juste de Gaza où vous avez travaillé pour l'ONG Médecins sans frontières (MSF). Ce n'était pas votre premier séjour. Qu'est-ce qui a changé sur place depuis votre dernier passage à Gaza ? Alors c'est vrai que je suis allé à Gaza en novembre 2023. Ça va bientôt faire deux ans. C'était donc au tout début de la guerre et du conflit. Et maintenant, presque deux ans après, ce qui est frappant, c'est la destruction quasi totale de la bande de Gaza. En fait, on est choqué d'entrée au passage de la frontière parce qu'on traverse une zone qui correspond à un no man's land : un champ de bataille, une zone où l'armée israélienne a détruit systématiquement tous les édifices et on ne voit plus que quelques pans de murs. Ça, c'est pour ce qui concerne un petit peu le décor. Il n'y a plus de végétation, plus d'habitations, c'est du sable et des restes de roches, de maisons. Et puis quand on arrive et qu'on rencontre les personnes qu'on avait rencontrées deux ans plus tôt, on est frappé par l'état de fatigue, l'état d'amaigrissement des personnes qu'on a connues deux ans plus tôt. On voit sur eux, sur leurs visages et sur leurs corps. La fatigue, la dénutrition aussi probablement. À lire aussiLes habitants assiégés de la ville de Gaza racontent l'horreur de l'offensive terrestre israélienne Et comment vit-on justement là, dans ce champ de bataille que vous nous décrivez ? Alors, il y a des zones qui sont des « no man's land », c'est-à-dire que ce sont des zones où il est interdit à la population de résider, et puis les dernières zones qui restent – qui se réduisent comme peau de chagrin, dans le sud de la bande de Gaza –, ce sont des zones où il reste quelques bâtiments, quelques maisons, mais il y a là aussi des édifices complètement effondrés. Donc, on sent bien que même dans cette zone dite « humanitaire », des bombes tombent. Et de toute façon, on le vit, nous, au quotidien. C'est-à-dire qu'on est dans la zone de Deir el-Balah et de temps en temps la bombe tombe à un kilomètre de chez nous, donc en pleine zone humanitaire. Il y a des gens qui ont la chance d'avoir encore un toit, alors en général, ils sont des familles entières dans une pièce qui doit faire 20 mètres carrés, et ils sont tous les uns sur les autres. Ils ont quand même la chance d'avoir un toit. La plupart des Palestiniens vivent dans des tentes. Comment on vit dans ces tentes ? On dort par terre. Il y a des rats. Il y a des mouches. Comme il n'y a pas de sanitaires, vous imaginez un peu toute la vermine qui a sur le sol. Et puis il faut trouver de l'eau. Et l'eau des puits est saumâtre. Elle n'est pas potable. Donc, le quotidien d'une famille palestinienne, c'est le quotidien de tout le personnel qui travaillait avec nous. C'est une lutte constante pour survivre en fait. À lire aussiGaza: l'ONU déclare officiellement la famine, qui aurait «pu être évitée» sans «l'obstruction» d'Israël Ce qui rend d'autant plus inquiétante l'offensive terrestre qui a été lancée par l'armée israélienne dans la ville de Gaza. Vous, médecins, qu'est-ce que vous avez observé comme blessures chez les patients que vous soignez ? Alors, ce sont des blessures dites de « guerre », déjà depuis novembre 2023, mais toujours là, maintenant. Ce sont des gens qui ont reçu des éclats d'obus, d'explosifs, de drones. C'est des morceaux de métal qu'on trouve dans le corps des patients ; ce sont des corps mutilés avec des larges plaies ; ce sont des gens qui ont des membres fracturés, ouverts, dépourvus de sensibilité au niveau de la jambe ou au niveau de la main – donc ça, ce sont des plaies par balles –. Après, ce sont aussi des gens qui ont été écrasés sous les décombres d'un immeuble. Donc, ce sont des gens qui, souvent, on est obligé de les amputer. C'est ce qu'on appelle un crush syndrome [ou syndrome d'écrasement, NDLR], ce sont les gens qui ont été broyés et dont les tissus ne sont plus vivants. Et il reste de quoi les soigner ces personnes ? Alors, on les soigne avec ce qu'on a et les moyens du bord. On n'a malheureusement pas tout le matériel nécessaire pour les soigner. Je pense à des plaies nerveuses par exemple, ça nécessiterait de pouvoir réparer les nerfs au microscope, ça, ce n'est pas possible. Et puis ça nous prendrait trop de temps parce qu'on a énormément de patients tous les jours à opérer – entre dix et quinze ! Et si on passe quatre heures sur un patient, c'est au détriment des autres et ça, ce n'est pas évident. À lire aussiDocteur Izzeldin Abuelaish: «La bande de Gaza est aujourd'hui un cimetière» François Jourdel, j'ai une dernière question. Vous le disiez tout à l'heure, ça fait quasiment deux ans que ça dure. La situation ne fait qu'empirer. Que ressentez-vous, vous, en tant que médecin, face à une telle impasse et face à des drames d'une telle ampleur ? On ne peut avoir que de l'empathie et du chagrin pour eux. Parce qu'après deux ans, c'est quand même des gens qu'on a côtoyés, avec qui on a partagé des choses, on a discuté de nos familles. Ce sont des gens comme vous et moi, donc on partage leurs peines et on voudrait les réconforter à notre départ en leur disant : « ça va aller mieux, on sera contents de te revoir ». Mais, il y a tellement peu de perspectives que c'est extrêmement douloureux de les quitter parce qu'on ne sait pas du tout quel sera leur sort, eux non plus ne le savent pas et je crois que personne ne le sait. Et ça rend le départ extrêmement douloureux. Et alors moi, je garde contact encore un petit peu via WhatsApp, mais c'est pour moi encore plus d'inquiétude et de stress. Je suis ça [la situation à Gaza, NDLR] au jour le jour, mais voilà, c'est énormément de chagrin, de larmes, de sang, voilà ! Vous y retournerez quand même ? Moi, j'aimerais beaucoup y retourner parce que j'ai vraiment envie de continuer à les aider. Et vraiment, il faut le faire. Enfin, il faut, ils le méritent. Et voilà. Donc j'ai très envie d'y retourner. Après, il faut que je compose aussi avec ma famille, mon travail. Ce n'est pas toujours évident. Il faut libérer du temps et c'est quand même pas simple quand on a une activité déjà dans un hôpital à temps plein, donc toujours difficile. C'est beaucoup de stress pour toute la famille et voilà. Donc ce n'est pas si évident. À lire et à écouter aussiGaza: les médecins étrangers, témoins précieux de la situation sur place

« Gaza brûle » ce mardi 16 septembre, c'est le ministre israélien de la Défense qui le dit. L'armée a lancé une offensive au sol, des chars se trouvent désormais à l'intérieur de la ville. Après une nuit de bombardements incessants, la défense civile palestinienne dit craindre un massacre majeur. L'armée israélienne avait lancé plusieurs ordres d'évacuations aux habitants de Gaza, mais beaucoup ne sont pas partis faute d'endroit où aller en sécurité. Pour l'Union européenne, cette opération terrestre va aggraver une situation humanitaire « déjà catastrophique ». Décryptage de la stratégie militaire israélienne avec Guillaume Ancel, ancien officier et chroniqueur. Auteur de Petites leçons sur la guerre – comment défendre la paix sans avoir peur de se battre, éditions Autrement.

Journée particulière aujourd'hui sur RFI, où on se penche sur le trafic de drogue complètement mondialisé. Aux États-Unis, la principale menace reste le fentanyl, numéro un des opioïdes le plus puissant et derrière presque 70 % des morts par overdose du pays, selon la DEA, l'agence antidrogue. Il vient pour l'essentiel du Mexique, mais les produits chimiques qu'utilisent les cartels eux sont fabriqués et exportés par la Chine. C'est un véritable levier diplomatique entre les deux premières puissances mondiales. Entretien avec Pierre Pinhas, chargé de projets au sein du programme Asie à l'Institut Montaigne.

En moins d'une semaine, le Népal a vu son gouvernement tomber sous la pression d'une mobilisation portée par la jeunesse. Une révolte indépendante des partis, appuyée de bout en bout par les réseaux sociaux. Pour en parler, Jean-Christophe Ryckmans, docteur en sciences politiques et directeur de CPCS, une ONG qui œuvre pour les enfants de rue au Népal. Auteur de Népal : enfants et jeunes en situations de rue, éditions l'Harmattan.

Des exercices militaires conjoints entre la Russie et la Biélorussie se déroulent alors que l'armée russe progresse sur le front ukrainien. Il s'agit de manœuvres organisées tous les quatre ans entre les deux pays. Pour analyser ces exercices, nous recevons le général François Chauvancy, consultant en géopolitique, rédacteur en chef de la revue Défense de l'Union-IHEDN.

Une décision de justice inédite au Brésil ! Jair Bolsonaro, a été condamné, jeudi 11 septembre, à 27 ans de prison, à l'issue de son procès pour tentative de coup d'État. L'ex-président brésilien était jugé aves sept anciens proches collaborateurs, dont plusieurs ex-ministres et généraux. Soulagement pour de nombreux Brésiliens et pour les militants de gauche, qui craignent une riposte de l'extrême-droite. Donald Trump a tenté de faire pression sur le Brésil de Lula, en imposant une surtaxe punitive de 50% sur une part importante des exportations brésiliennes. Entretien avec le géographe Hervé Théry, directeur de recherche émérite au CNRS et professeur à l'université de Sao Paulo. Auteur de Amazone - Un monde en partage, CNRS éditions.

Une chasse à l'homme en cours aux Etats-Unis pour retrouver celui qui a tué Charlie Kirk, 31 ans, influenceur conservateur pro-Trump, avec lequel il partageait bon nombre d'idées politiques. Il a été assassiné lors d'une réunion publique sur un campus d'université dans l'Utah. Au milieu des réactions assurant que ce type d'évènement n'avait pas sa place en démocratie, le président américain accuse déjà la gauche d'être responsable de sa mort. Un acte de violence politique qui témoigne de la polarisation extrême de la société américaine. L'analyse de Jérôme Viala-Godefroy, chargé de cours à Sciences Po Saint-Germain en Laye, spécialiste de la politique américaine. Auteur de "Les mots de Trump", éditions Dalloz.

L'armée israélienne a mené des frappes, mardi 9 septembre, à Doha, la première du genre au Qatar. Le Hamas affirme que ses négociateurs n'ont pas été touchés, mais que six personnes ont été tuées lors de cette frappe qui s'est produite lors d'une réunion des négociateurs du mouvement islamiste palestinien, ils discutaient de la proposition du président américain pour un cessez-le-feu à Gaza. L'opération a beaucoup déplu au point que le Qatar se retire un temps de son rôle de médiateur dans le conflit à Gaza avant de se raviser. Donald Trump est très mécontent lui aussi, il l'a dit hier, mais sans annoncer de quelconques mesures contre son allié israélien. Entretien avec Bertrand Besancenot, ancien ambassadeur de France au Qatar et en Arabie saoudite. À lire aussiAu lendemain des frappes à Doha, Israël critiqué par Washington, par la région et par les familles d'otages

25 000 soldats vénézuéliens déployés aux frontières avec la Colombie et sur les façades maritimes, et une visite surprise du secrétaire américain à la Défense à Porto Rico. Le tout alors que les États-Unis déploient des moyens militaires supplémentaires dans leur lutte contre le narcotrafic dans les Caraïbes. Pourquoi le ton monte entre les deux pays, l'objectif est-il effectivement le trafic de drogue comme le dit Washington ? L'analyse de Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l'Observatoire de l'Amérique latine et des Caraïbes de la Fondation Jean-Jaurès.

Javier Milei a promis « d'accélérer » le cap de ses réformes ultralibérales après une défaite électorale à Buenos Aires qui regroupe plus d'un tiers de l'électorat argentin. L'exécutif a été secoué en août par un scandale de présumés pots-de-vin qui implique la sœur et bras droit du président. À l'approche des élections de mi-mandat prévues en octobre, cette affaire ternit l'image d'un président élu comme outsider contre « la caste corrompue » qu'il prétendait combattre. L'analyse des conséquences politiques pour le président avec Maricel Rodriguez Blanco, maîtresse de conférences en sociologie à l'institut catholique de Paris et membre du réseau de politistes sur l'Amérique latine.

Célébration aujourd'hui au Brésil du jour de l'indépendance dans un pays très divisé. Une fête nationale divisée, deux mobilisations sont prévues ce dimanche 7 septembre avec d'un côté le défilé officiel et de l'autre, le défilé des partisans de l'ex-président Jair Bolsonaro, jugé pour tentative de coup d'État. Pour en parler, Anaïs Fléchet, est l'invitée internationale de la mi-journée de RFI. Historienne, spécialiste du Brésil et maîtresse de conférences à Sciences-PO Strasbourg, elle a dirigé l'ouvrage Histoire culturelle du Brésil, publié aux éditions IHEAL. À lire aussiBrésil: en pleine polarisation autour du procès de Jair Bolsonaro, deux camps opposés défilent lors de la fête nationale

À l'occasion aujourd'hui de la Journée Paralympique de Saint-Ouen près de Paris : journée d'initiation aux parasports pour le grand public et de célébration des athlètes médaillés l'an dernier, RFI reçoit ce samedi 6 septembre, Manon Genest, médaillée de bronze aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 au saut en longueur. À lire aussiParis 2024: les Jeux paralympiques rallument la flamme à l'endroit même qui les a vus naître

Les membres de la « Coalition des volontaires » se sont réunis jeudi 4 septembre pour discuter des garanties à apporter à l'Ukraine en cas de cessez-le-feu avec la Russie. Vingt-six États ont affirmé leur volonté de déployer des moyens terrestres, navals ou aériens aux côtés de Kiev pour assurer une sécurité durable. Ankara est prête à jouer les premiers rôles dans le volet maritime qui prévoit la surveillance de la navigation en mer Noire, dont l'accès via les détroits turcs a été fermé au début du conflit. Entretien avec le politologue Ahmet Insel, auteur de « La Nouvelle Turquie d'Erdogan, du rêve démocratique à la dérive autoritaire », La Découverte.

Réunion des alliés de l'Ukraine ce jeudi à Paris, ceux de la coalition internationale qui souhaitent d'une part assurer Kiev de garanties de sécurité, une fois la guerre terminée, et d'autre part obtenir un investissement plus important de la part des Américains. C'est peut-être à Washington en premier lieu que s'adressent les Européens et l'Otan, parce que la fin de la guerre ne semble pas pour tout de suite. Les efforts de paix de Donald Trump patinent et Vladimir Poutine, fort de ses soutiens internationaux, paraît plus inflexible que jamais. Le décryptage de Gesine Weber, chercheuse au centre de réflexion German Marshall Fund of the United States (GMF), spécialiste de sécurité et de défense européennes.

Après avoir accueilli le sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en présence des dirigeants d'une vingtaine de pays eurasiatiques, le président chinois Xi Jinping a assisté mercredi 3 septembre à un défilé militaire géant à Pékin pour célébrer la victoire de son pays contre le Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec ses homologues russe Vladimir Poutine et nord-coréen Kim Jong-un à ses côtés, celui-ci s'est livré à une véritable démonstration de force. Pour décrypter le message qu'il a voulu adresser au monde, le sinologue Claude Meyer, ancien conseiller à l'Ifri et professeur à l'École des affaires internationales de Science Po (PSIA) répond aux questions de RFI.

Selon un nouveau bilan émis mardi 2 septembre, plus de 1 400 personnes ont péri dans le séisme qui a frappé l'est de l'Afghanistan lundi. Les opérations de secours et de recherches se poursuivent, avec très peu de moyens pour retrouver des survivants. Le pays est très isolé depuis le retour au pouvoir des talibans et les autorités souffrent des récentes coupes dans l'aide humanitaire, américaine en tête. L'Afghanistan est confronté à une pauvreté galopante, une sécheresse accrue et au retour par millions de migrants chassés des pays voisins. Entretien avec Arthur Comon, adjoint au directeur des opérations de l'ONG Première urgence internationale.

Comment le Sud global essaye de s'organiser face à la politique de imprévisible et instable de Donald Trump ? La question est sur la table du Sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tient actuellement à Tianjin près de Pékin en Chine. Pour en parler, Alexandre Kateb, économiste, fondateur de Multipolarity.AI et auteur de « Les nouvelles puissances mondiales. Pourquoi les BRICS changent le monde », publié aux éditions Ellipses est l'invité de la mi-journée de RFI. À lire aussiSommet de l'OCS à Tianjin: la Chine en championne d'un multilatéralisme «non occidental»
