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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 13h24, heure de Paris.

RFI


    • Aug 6, 2025 LATEST EPISODE
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    À la Une: Benyamin Netanyahu pousse à l'escalade

    Play Episode Listen Later Aug 6, 2025 3:52


    Le Premier ministre israélien durcit le ton. « Dimanche, rapporte Haaretz à Tel Aviv, Netanyahu annonce une extension de la guerre contre le Hamas. Puis, dans une vidéo publiée le lendemain, il affirme qu'il est déterminé à poursuivre la guerre, à éliminer le Hamas à Gaza et, dit-il, à "libérer nos fils otages". Enfin hier soir, un autre message radical arrive : Netanyahu, par l'intermédiaire d'un haut responsable de son équipe, annonce sa décision de conquérir l'ensemble du territoire de Gaza ». Autant d'annonces radicales, donc, et ce, pointe encore Haaretz, « malgré l'opposition du chef d'État-major de Tsahal, le général Eyal Zamir, malgré l'épuisement des unités combattantes et malgré les réserves croissantes de l'opinion publique israélienne ». Et le quotidien israélien d'opposition de s'interroger : « pourquoi la pression militaire, qui n'a pas donné de résultats depuis des mois, devrait-elle maintenant permettre la libération des otages ? Comment les récupérer intacts des tunnels ? Qu'est-ce qui assure Netanyahu que confier cette mission aux forces terrestres épuisées réussira cette fois-ci ? Qui remplacera le chef d'État-major, le général Zamir, s'il est effectivement remplacé ? (…) On a coutume de dire qu'il est difficile en Israël de mener une guerre sans consensus public, et sans l'approbation du chef d'État-major des armées. Or, dans le cas présent, Netanyahu affiche sa détermination à poursuivre la guerre sans l'un et sans l'autre ». Jusqu'au-boutiste… « En Israël, le coup de pression de Benyamin Netanyahu pour une opération visant à contrôler l'ensemble de Gaza », titre Libération à Paris. « Selon la presse israélienne, le Premier ministre souhaiterait que l'armée prenne le contrôle de l'ensemble du territoire palestinien. Mais le chef d'État-major a mis en garde le chef du gouvernement sur les risques que feraient peser une telle stratégie sur la vie des derniers otages israéliens retenus à Gaza ». Et Libération de s'interroger : « est-ce le signe d'un désaccord entre le pouvoir politique et l'armée israélienne ? » En tout cas, pointe encore le quotidien français, « ce nouveau coup de pression du Premier ministre israélien semble une nouvelle fois privilégier une position jusqu'au-boutiste, en dépit des réticences de l'institution militaire et des services de sécurité ». Quel horizon ? Comment sortir de ce conflit ? Pour Le Monde à Paris, « une seule issue, la mobilisation internationale. La démarche (hier) des anciens hauts responsables de la sécurité de l'État hébreu qui appellent Donald Trump à faire pression sur Benyamin Netanyahu confirme qu'il ne faut rien attendre de la coalition au pouvoir en Israël et que la pression internationale est le seul moyen de faire plier le Premier ministre israélien. Lorsque ces personnalités évoquent la mise en place d'une "coalition régionale-internationale qui aide l'Autorité palestinienne (une fois réformée) à offrir aux Gazaouis et à tous les Palestiniens une alternative au Hamas", ils appuient à leur manière l'initiative lancée conjointement par la France et l'Arabie saoudite pour tirer de l'oubli la solution des deux États. Personne ne peut plus se contenter, en effet, conclut Le Monde, d'un cessez-le-feu privé d'horizon diplomatique. L'internationalisation du conflit israélo-palestinien par la mobilisation d'une coalition de bonnes volontés est aujourd'hui une nécessité ». Isoler le Hamas « Quelle est la prochaine étape pour Gaza ? », s'interroge en écho le New York Times. « Certainement pas tenter d'occuper Gaza à long terme, comme l'envisage Netanyahu. Ce serait une erreur colossale. (…) Tout d'abord, et c'est le plus évident : le gouvernement israélien doit acheminer, en abondance et avec un effet immédiat et indéniable, de la nourriture et des médicaments aux endroits de Gaza qui en ont désespérément besoin ». Ensuite, le New York Times fait sienne la proposition de l'ancien Premier ministre Naftali Bennett, à savoir : « encercler et isoler le champ de bataille, en permettant l'entrée de nourriture et de médicaments, mais bloquer les choses dont le Hamas a besoin pour maintenir sa machine de guerre, en particulier le carburant pour les générateurs dans les tunnels et le béton pour les construire. (…) Il est temps, s'exclame le quotidien américain, que le Hamas subisse le poids de la pression, surtout de la part des habitants de Gaza, pour les ruines qu'il a créées ».

    À la Une: tous contaminés par le plastique

    Play Episode Listen Later Aug 5, 2025 3:48


    « Vous êtes contaminés », s'exclame le New York Times. Le plastique est partout et même en nous… « Lorsque les scientifiques testent la neige de l'Antarctique ou les glaces du l'Everest, les plastiques sont là. En 2019, lorsqu'un explorateur a atteint les plus grandes profondeurs de l'océan, dans la fosse des Mariannes, il a constaté que les plastiques l'avaient battu là aussi, à des kilomètres au-delà de la portée de la lumière naturelle. Le plastique est désormais présent dans la chair des poissons, où il interfère avec la reproduction ; dans les tiges des plantes, où il interfère avec la photosynthèse ; et dans bien d'autres choses que nous plaçons dans nos assiettes. Il y a peut-être du plastique dans votre salive, pointe encore le New York Times, et presque certainement dans votre sang. On a trouvé du plastique dans les cœurs et les reins de l'homme et dans d'autres organes, mais aussi dans le lait maternel. Et comme du plastique a été trouvé aussi dans le fluide folliculaire ovarien et dans le tissu testiculaire, ainsi que dans la majorité des échantillons de sperme humain, il est déjà présent non seulement chez les enfants à naître, mais aussi chez ceux qui n'ont pas encore été conçus ». Fantastique, mais… C'est dire, soupire Le Soir à Bruxelles, si « la pression est maximale sur les délégués de près de 180 pays réunis à partir de ce mardi à Genève pour tenter de conclure un traité international pour ralentir la pollution plastique qui étouffe notre planète et… nos organismes ». C'est vrai, poursuit le quotidien belge, « le plastique, c'est fantastique : il a été le support d'un nombre incalculable de progrès, en médecine, en ingénierie, en électronique… À l'image du pétrole et du gaz, dont il est un dérivé, il a rendu et rend encore notre vie plus confortable, plus facile. Mais ce progrès a un prix. Un prix terrible, s'exclame Le Soir. Selon un rapport publié hier par la revue médicale britannique The Lancet, trois des substances les plus utilisées – le bisphénol A, les polybromodiphényléthers et les phtalates – auraient des conséquences sur la santé qui se chiffreraient à… 1 500 milliards de dollars par an ! » « C'est pourquoi, insiste le quotidien suisse Le Temps, les États réunis à Genève jusqu'au 14 août doivent réussir à s'accorder sur un traité, afin de ralentir ce fléau qui rend malades la planète et les humains ». La réunion de la dernière chance ? Reste que les discussions s'annoncent difficiles, prévient pour sa part Le Monde à Paris. « Organisée dans un contexte géopolitique tendu, cette réunion de Genève apparaît comme la réunion de la dernière chance pour parvenir à un accord entre deux blocs dont les positions n'ont jamais paru aussi éloignées : d'un côté une centaine de pays, dont ceux de l'Union européenne, poussent pour un traité ambitieux qui s'attaque au problème à la source en fermant le robinet d'une production de plastiques aujourd'hui hors de contrôle ; de l'autre, pointe Le Monde, un petit groupe de pays producteurs de pétrole et de gaz emmenés par l'Arabie saoudite, l'Iran et la Russie et soutenus par la Chine et les États-Unis s'y oppose fermement et veut cantonner le périmètre du traité à la question de la gestion des déchets et du recyclage ». Quelques conseils… Enfin, en attendant, Le Figaro donne des « conseils pour limiter son exposition quotidienne aux microplastiques : bien que nous n'ayons pas encore assez de distance et de résultats concrets pour attester des effets nocifs, ou non, de la présence impromptue de ces plastiques, beaucoup de chercheurs appellent au principe de précaution », pointe le journal. Alors, « un des premiers gestes simples à adopter est d'arrêter de boire de l'eau contenue dans des bouteilles en plastique car leur emballage tout comme leur bouchon peuvent libérer des particules dans l'eau (…) ; il faut éviter de faire chauffer au micro-ondes des aliments dans des contenants en plastique ;il faut  surveiller sa consommation de poisson et de fruits de mer -  exemple : un plat de moules peut ainsi contenir jusqu'à 90 particules de plastique ; ou encore pour les vêtements, il faut  choisir des matériaux naturels et éviter les produits synthétiques ».

    À la Une: le long supplice des otages israéliens à Gaza

    Play Episode Listen Later Aug 4, 2025 3:46


    « L'onde de choc », s'exclame Libération à Paris, après cette « vidéo glaçante montrant deux otages, toujours détenus par le Hamas depuis l'attaque terroriste du 7 octobre 2023 ». Rom Braslavski et Evyatar David, deux jeunes hommes enlevés au festival Nova : ils ont la peau sur les os et « leurs proches redoutent qu'une course contre-la-montre ne soit désormais engagée pour leur survie ». « Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, précise le journal, 49 otages israéliens sont encore retenus à Gaza par le Hamas, mais 27 d'entre eux ont été déclarés morts par l'armée israélienne. C'est la première fois que des images montrant ces deux jeunes hommes ont été ainsi divulguées par le Hamas et le Jihad islamique, son allié, jeudi et samedi, après près de 22 mois de captivité. » Des images terribles donc, qui « ont ravivé le débat sur la nécessité d'un accord de cessez-le-feu pour libérer les otages ». Reste que « les négociations sont dans une impasse, soupire Libération. Entamées au Qatar depuis des mois, et aujourd'hui bloquées, elles sont affaiblies par un millefeuille d'intervenants aux intérêts et aux positions parfois divergentes. Elles achoppent en raison des exigences du Hamas qui entend conditionner des discussions à une réelle et massive distribution de l'aide humanitaire aux populations gazaouies. Elles sont également compliquées par le rejet par Israël d'une initiative diplomatique portée par la France et l'Arabie Saoudite, et défendue par le Royaume-Uni, le Canada, le Portugal, visant à la reconnaissance d'un État palestinien. » À lire aussiVidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu demande l'aide du CICR, le Hamas pose ses conditions   « Échec retentissant… » Pourtant, s'insurge Haaretz à Tel Aviv, le Premier ministre Benyamin « Netanyahu avait accepté en janvier dernier de signer un accord de fin de guerre prévoyant la libération de tous les otages restants. Si certains détails restaient à négocier, les divergences étaient clairement surmontables. Mais Netanyahu, pour des raisons politiques, a choisi de faire capoter l'accord, de relancer la guerre et de nous amener là où nous en sommes aujourd'hui : nos otages sont affamés et torturés, nos soldats meurent, et le monde entier se retourne contre nous en raison de la catastrophe humanitaire à Gaza, s'agace encore le quotidien de gauche israélien. Ces vidéos ne nous apprennent rien de plus que ce que nous savions déjà sur le Hamas – une organisation terroriste cruelle, malfaisante et inhumaine. En revanche, s'exclame Haaretz, elles nous montrent, avec une clarté douloureuse, que la stratégie de Netanyahu au cours des cinq derniers mois – rompre les termes du précédent cessez-le-feu, bloquer l'aide humanitaire à Gaza et tenter d'imposer un nouveau mécanisme douteux de distribution de l'aide, sous le contrôle de prestataires américains – est un échec retentissant. Au lieu d'assurer la libération des otages, elle a exacerbé leurs souffrances et celles de leurs familles. » Partialité ? Pour sa part, le Jerusalem Post, quotidien israélien proche du pouvoir cette fois, accuse la presse internationale de gauche de partialité : le Jerusalem Post s'en prend notamment au New York Times. « Il n'y avait pas de photo de David ou de Braslavski en première page de ce journal, dénonce-t-il. Non, il y avait une photo de l'aide parachutée à Gaza par la Jordanie, suivant ainsi la ligne narrative que le New York Times et de nombreux Occidentaux ont construite et qui se concentre uniquement sur la souffrance des Palestiniens. (…) Le militantisme en faveur des droits de l'homme peut être une chose merveilleuse, écrit encore le quotidien israélien. Mais lorsqu'il est sélectif, il ne vaut pas le mégaphone dans lequel les slogans sont criés. » À lire aussiLe Hamas publie une vidéo d'un otage israélien retenu à Gaza Pression Justement, le New York Times, par la voix de l'un de ses éditorialistes, accentue la pression sur le gouvernement israélien : « il est allé trop loin, écrit-il. Il a provoqué une crise humanitaire qui est à la fois une atrocité morale et une menace à long terme pour Israël lui-même. Les pertes civiles étaient inévitables lorsqu'Israël a répondu au Hamas, mais la souffrance des civils palestiniens dépasse de loin les limites de la nécessité militaire. La population de Gaza, déjà endeuillée par la perte de milliers d'enfants, est désormais confrontée à la famine - et ce sont les enfants qui, une fois de plus, porteront le poids de la douleur, affirme encore le New York Times. Les amis d'Israël doivent parler d'une seule voix : mettre fin à la famine à Gaza, abandonner toute idée d'annexion, protéger la population civile. Pour vaincre le Hamas, il n'est pas nécessaire d'affamer un seul enfant. » À lire aussiGaza: pour les réfugiés du camp d'Al-Mawasi, l'impossible accès à l'aide alimentaire

    À la Une: le déploiement de deux sous-marins nucléaires américains

    Play Episode Listen Later Aug 2, 2025 4:17


    C'est à la Une de la presse américaine et européenne. Le New York Times l'annonce ainsi : « Donald Trump a ordonné le repositionnement de deux sous-marins nucléaires après les menaces d'un ancien dirigeant russe ». Il s'agit en l'occurrence de Dmitri Medvedev, ancien président et ancien Premier ministre russe, qui s'exprimait « au sujet de l'ultimatum posé par Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine », explique le journal allemand die Welt. Dmitri Medvedev a qualifié cet ultimatum de « pas vers la guerre », non « pas entre l'Ukraine et la Russie », a-t-il dit, « mais avec son propre pays », comprendre les États-Unis. L'échange entre les deux hommes ne s'est pas arrêté là, puisqu'après la réponse de Trump, ironisant sur « Medvedev l'ancien président russe raté », explique le quotidien italien la Repubblica, Medvedev a glissé une allusion sur les capacités nucléaires de Moscou. En Russie, le Moskovski Komsomolets ironise, de son côté, sur le président américain, « qui se contente de vendre des armes à l'Europe pour l'Ukraine, tout en assurant qu'il ne participe pas à la guerre ». « Bien sûr, il est malhonnête, comme d'habitude, assène le quotidien russe. Sans Starlink, les renseignements américains, le guidage des drones et des missiles, l'Ukraine se serait très probablement effondrée ». À lire aussiTrump ordonne le déploiement de deux sous-marins nucléaires après des déclarations russes «provocatrices» Le mot « génocide » fait débat dans la Repubblica C'est dans les colonnes du quotidien italien que le célèbre écrivain israélien David Grossman se désolait, vendredi 1er août, de la situation à Gaza, et parlait de « génocide » : « Je m'exprime », disait-il, « en tant que personne qui a tout fait pour éviter de qualifier Israël d'État génocidaire. Et aujourd'hui, c'est avec une immense douleur et le cœur brisé que je vois cela se produire sous mes yeux ». Ce samedi, la Repubblica publie la réponse de la sénatrice à vie Liliana Segre, italienne rescapée de la Shoah. « Lorsqu'on affame une population », estime-t-elle, « le risque d'atteindre l'indicible existe. Et il est vraiment déchirant pour moi de voir Israël plongé dans une telle abomination. Mais l'utilisation du mot génocide relève de la complaisance. L'imposer à tous, et en premier lieu aux Juifs, est morbide (…) et découle de sentiments antisémites, peut-être inconscients ». David Grossman, lui, a franchi le pas. « Pendant des années, j'ai refusé d'utiliser ce mot, a-t-il expliqué à la Repubblica. Mais après ce que j'ai vu et entendu des personnes qui sont sur place, je ne peux m'empêcher de l'utiliser. » À lire aussiGaza: deux ONG israéliennes dénoncent un «génocide» dans l'enclave palestinienne Le nouveau complexe balnéaire de Kim Jong-un Un article dans le Wall Street Journal sur le nouveau complexe balnéaire de Kim Jong-un, qui dirige l'un des pays les plus fermés au monde : la Corée du Nord. Fermé au point que l'article du quotidien américain repose visiblement sur des interviews à distance et des publications sur les réseaux sociaux. Il n'en contient pas moins de nombreux détails. « Les premiers visiteurs ont été accueillis avec des promenades en jet-ski gratuites et une abondance de nourriture ». « Bienvenue au complexe côtier de Wonsan Kalma, un immense complexe touristique construit par le régime pour présenter le pays comme prospère et moderne, poursuit le Wall Street Journal. Il ouvre ses portes aux étrangers pour la première fois ». Mais, précise le journal, « les vacanciers étrangers sont exclusivement russes ». Il est vrai que la Corée du Nord entretient avec la Russie des liens d'amitié. C'est ainsi qu'Anastasia Samsonova, « une moscovite de 35 ans, qui cherchait une expérience insolite pour ses vacances d'été (…) a opté pour un voyage en groupe qui passerait plusieurs jours à Pyongyang avant d'arriver à Wonsan ». Et elle en garde un bon souvenir. « Toute la plage était déserte », raconte-t-elle, avec douze autres russes, « nous semblions être les seuls clients de tout le complexe ». « Le service était excellent. Quand nous avons demandé du porridge et des brioches, le personnel les a aussitôt préparés ». Des vacances de rêve, et des images que les Nord-coréens, plus habitués aux pénuries alimentaires qu'aux petits déjeuners copieux, ne verront sans doute pas. À lire aussiEn Corée du Nord, une station balnéaire touristique ouvre ses portes à Kalma

    À la Une: les nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump

    Play Episode Listen Later Aug 1, 2025 4:04


    « La Maison Blanche annonce de nouveaux droits de douane drastiques pour une grande partie du monde », annonce le journal Le Monde en France. « Cette mesure entraînera des droits de douane considérablement plus élevés pour pratiquement tous les partenaires commerciaux des États-Unis », complète le Wall Street Journal. Pour El Païs, c'est « un point de non-retour », « une véritable remise en cause de la mondialisation ». Certains pays sont particulièrement inquiets. C'est le cas de la Suisse, qui parle d'un « coup de massue » car, explique le Temps, « les exportations suisses sont frappées de 39 % de taxes douanières aux États-Unis ». Le Canada fait aussi partie des grands perdants, mais pas autant qu'il y paraît, si l'on en croit le Devoir, à Montréal. Selon le journal, en effet, « même si les importations provenant du Canada passent à 35 % ce 1er août », cette nouvelle mesure « ne s'appliquera pas à beaucoup de produits ». « Il existe en effet », explique le Devoir, « une exemption pour les produits couverts par l'accord Canada-États-Unis-Mexique, et cela concerne presque l'entièreté des exportations canadiennes ». À lire aussiDroits de douane: Trump s'en prend de nouveau au Canada en annonçant lui imposer 35% de surtaxe La faim à Gaza toujours à la Une de la presse internationale Et toujours ces photos d'enfants frappés de malnutrition. L'une d'entre elles fait la Une du Guardian, qui parle des « mathématiques de la famine ». Selon le quotidien britannique, « les données compilées et publiées par le gouvernement israélien lui-même montrent clairement qu'il affame Gaza ». « Il est indéniable que la faim est généralisée à Gaza », reconnaît de son côté le Jerusalem Post, selon lequel « il est également indéniable qu'Israël a la responsabilité de soulager cette faim et de fournir l'aide indispensable aux habitants de Gaza ». De là à parler de famine, il y a un pas que le quotidien israélien ne franchit pas. Il s'indigne même, et s'en prend au New York Times qui, la semaine dernière, a publié « une immense photo d'une mère de Gaza tenant son enfant émacié dans ses bras ». Or, assure, le Jerusalem Post, « cet enfant ne souffre pas de malnutrition, mais d'une maladie congénitale ». Un argument utilisé aussi par die Welt, mais de manière plus prudente. Selon le quotidien allemand, « les photos d'enfants souffrant de malnutrition à Gaza ne disent pas tout ». « Selon des rapports d'enquête, certains médias omettent apparemment le fait que leur état physique pourrait avoir d'autres causes que la faim. » Die Welt prend pour exemple la photo d'un enfant qui a fait la couverture d'un journal italien, et « qui souffrirait de la mucoviscidose », une maladie métabolique grave. « Ces cas démontrent, ajoute die Welt, que la situation à Gaza aggrave les problèmes de santé déjà existants ». « Ils démontrent aussi avec quelle rapidité les images alimentent la bataille narrative qui fait rage autour de ce conflit en particulier ». À lire aussiÀ la Une: l'image de la famine à Gaza Autre image : celle de l'aide humanitaire parachutée sur Gaza C'est le journal Libération qui publie cette image et se fait l'écho des critiques qui l'entourent, notamment celle de Beckie Rayan, qui travaille pour l'ONG Care, dans le centre de Gaza. « On comprend pourquoi cela paraît attractif puisque c'est très spectaculaire dans le ciel et que ça paraît concret, dit-elle, mais ce n'est vraiment pas la solution face à la famine en cours à Gaza ».   Une autre responsable d'organisation humanitaire, Helena Ranchal, la directrice des opérations internationales de Médecins du monde, parle, elle, d'une « mascarade d'Israël, qui vise simplement à se donner bonne conscience et à faire croire à l'opinion publique qu'on fait quelque chose ». Mais cette aide parachutée peut s'avérer dangereuse « puisqu'il est impossible de savoir où les palettes lourdes de plusieurs centaines de kilos vont toucher le sol ». De plus, « si ces palettes sont arrivées au sol sans causer de dégâts matériels ou humains, cela peut virer à l'émeute », explique Héléna Ranchal, de Médecins du monde, et elle ajoute : « les gens sont dans une telle situation de désespoir, qu'ils vont forcément se jeter dessus et se battre pour essayer de tout récupérer ». Situation dans laquelle les plus faibles n'ont aucune chance. À lire aussiGaza: les largages d'aide humanitaire reprennent malgré le risque important de blessures

    À la Une: alerte au tsunami!

    Play Episode Listen Later Jul 31, 2025 3:52


    L'information a pu en faire sourire certains, mercredi 30 juillet, qu'on a entendue notamment sur RFI : une vague de 1,30 a atteint les côtes du Japon, suite au séisme qui a frappé la péninsule russe du Kamtchatka, plus au nord. 1,3 mètre, pensez donc, c'est une vaguelette ! Eh bien non, nous explique Franck Lavigne du laboratoire de géographie physique, interrogé par Le Monde à Paris : « à partir d'un mètre, un tsunami est déjà considéré comme dangereux. Beaucoup de gens minimisent ce risque, en le comparant aux vagues de l'océan et en se disant, "un mètre, ce n'est rien, on peut plonger dessous et ressortir'. Mais un tsunami n'a rien à voir avec une vague à surfer. L'eau monte soudainement, et se déplace à très grande vitesse, et ne s'arrête pas. C'est comme un torrent dense, mais beaucoup plus rapide, explique encore le scientifique. Dès 30 à 50 centimètres d'eau en mouvement, il devient impossible de tenir debout. À un mètre, le courant peut emporter des personnes, renverser des véhicules, et même arracher les amarres des bateaux dans les ports. Le danger ne vient donc pas seulement de la hauteur, mais surtout de la vitesse et de l'énergie de l'eau déplacée. » À lire aussiLe Japon lève l'avis de tsunami après le séisme en Russie Plus de peur que de mal Le séisme au large des côtes russes, de magnitude 8,8, l'un des six plus grands jamais enregistrés, a entraîné des tsunamis dans diverses régions du Pacifique : Russie, Japon, Hawaï, Polynésie française, Galápagos. « Avec des vagues parfois inférieures à 50 cm… mais qui peuvent donc provoquer des dégâts colossaux », insiste Le Figaro. Toutefois, plus de peur que de mal. Il y a eu des dégâts, certes, surtout sur les côtes russes, mais on a évité la catastrophe. « Ce tremblement de terre, le plus puissant dans cette région depuis 73 ans, a fait monter très haut les craintes de voir une quinzaine de pays submergés », relate Le Monde. Mais « une à une, les alertes au tsunami ont été levées au fil de la journée d'hier, dans la plupart des nombreux pays qui bordent l'océan Pacifique. » Le Washington Post s'interroge : « pourquoi l'un des plus grands tremblements de terre du monde n'a pas été suivi d'un tsunami monstrueux ». Réponse du journal : d'après un spécialiste russe, « l'une des explications possibles est l'absence de glissement de terrain important dans l'océan, qui aurait pu amplifier le tsunami. En effet, les mouvements sous-marins de sédiments ou de roches peuvent accroître l'énergie d'un tsunami jusqu'à 90 %. » En l'occurrence, le séisme intervenu hier n'a pas provoqué de glissement de terrain important et donc pas n'a pas entraîné la formation de vagues géantes. À lire aussiAlerte au tsunami dans le Pacifique après un puissant séisme au large des côtes russes Donald Trump dans le déni du réchauffement climatique Autre phénomène climatique : le réchauffement. Avec cette décision annoncée hier par Donald Trump d'abroger le constat d'urgence climatique, établi en 2009 sous l'ère Obama par l'Agence américaine de protection de l'environnement. Un principe qui acte de manière formelle et scientifique la dangerosité des six principaux gaz à effet de serre et qui pose les bases de la lutte contre le changement climatique. Le président américain veut donc s'en débarrasser. Commentaire de Libération à Paris : « le monde avait déjà compris que Donald Trump mettait tout en œuvre pour faire dérailler la lutte contre le réchauffement, minimisant ses conséquences présentes et futures, mais le Républicain vient de passer un cap, le dernier, celui du déni pur et simple de la réalité accablante et des preuves scientifiques du changement climatique. (…) Cette abrogation n'est rien de moins qu'une mise en pièces des fondations sur lesquelles repose tout l'arsenal réglementaire des États-Unis en matière de climat. » Dans les colonnes du New York Times, Solomon Hsiang et Marshall Burke, deux climatologues de l'université de Stanford s'insurgent. « Trump veut vous faire croire que le changement climatique n'est pas dangereux. C'est faux. Nous savons, affirment-ils, sur la base des meilleures données scientifiques disponibles, que le changement climatique met en péril la santé et les moyens de subsistance de la plupart des Américains vivant aujourd'hui. (…) L'administration Trump affirme que le ralentissement des émissions de gaz à effet de serre nuit à l'économie et entrave le business, mais le réchauffement de la planète le fera bien davantage ». À lire aussiÉtats-Unis: l'administration Trump veut revenir sur la régulation des émissions des véhicules

    À la Une: l'image de la famine à Gaza

    Play Episode Listen Later Jul 30, 2025 3:55


    C'est une photo qui a fait le tour du monde des médias. Celle du petit Yazan, deux ans. Une photo prise il y a une semaine, dans le camp de réfugiés d'al-Shati à Gaza. Le petit Yazan est photographié de dos : il est tellement maigre qu'on peut lui compter les vertèbres… Une photo, parmi d'autres, qui a inspiré le titre de cette tribune de l'écrivain libanais d'origine juive Selim Nassib publiée dans Libération : « Gaza : le virage de l'enfant affamé ». En effet, écrit Selim Nassib, « un nouvel acteur est apparu sur la scène de Gaza : l'enfant mort-vivant. Squelettique, ventre gonflé, yeux exorbités qui vous fixent pour l'éternité, son corps est éminemment politique. C'est lui qui a déclenché la reconnaissance trop longtemps retardée de l'État de Palestine par le président Macron, lui qui a dicté le communiqué commun de Londres, Paris et Berlin adressé à Israël – “La catastrophe humanitaire doit cesser immédiatement“ −, lui qui a contraint les autorités israéliennes à allumer en catastrophe un contre-feu “humanitaire“. » Est-ce « un premier pas vers la fin de l'impunité d'Israël ? », s'interroge l'écrivain libanais. « En réalité, répond-il, rien n'aboutira vraiment sans que la société israélienne elle-même ne sorte de l'état d'hypnose et de déni dans lequel elle se trouve, sans qu'elle n'ouvre les yeux sur les malheurs insensés qu'elle provoque autour d'elle – sans, enfin, qu'elle ne renoue avec ce sens moral enraciné dans le meilleur de la pensée juive avec lequel, à d'importantes exceptions près, elle semble aujourd'hui avoir rompu. » L'indéfendable Le Temps à Genève fait écho à cette tribune : « la famine, qui vient s'ajouter aux destructions et aux déplacements de population, n'empêche pas Israël de continuer à défendre l'indéfendable. Aujourd'hui, constate le quotidien suisse, même les tueries – abondamment corroborées – de centaines de Palestiniens affamés se rendant aux points de distribution israéliens ne font pas vaciller l'aplomb des responsables de l'État hébreu. Ni le sort des otages israéliens, ni la mainmise du Hamas, et encore moins le prétendu “antisémitisme“ de l'ONU ne sont aujourd'hui des arguments recevables, s'exclame Le Temps, tant les mensonges israéliens s'écroulent d'eux-mêmes, souvent à peine énoncés. » Des pressions contre-productives ? Alors, les pressions s'intensifient sur Israël. Après la France qui tente de raviver la solution à deux États, le Royaume-Uni annonce qu'il reconnaitra l'État de Palestine en septembre, à moins qu'Israël ne respecte un cessez-le-feu. Une décision vivement critiquée par le Times à Londres. « Le Premier ministre a engagé la Grande-Bretagne sur une voie qui ne contribuera guère à apaiser les souffrances de la population de Gaza », affirme le quotidien conservateur. Cette menace, poursuit le Times, « consterne les familles des victimes du 7-Octobre et conforte le Hamas en s'aliénant Israël, un allié clé. (…) Le fait qu'une part importante de l'État palestinien, tel que proposé, soit toujours sous l'emprise d'une organisation terroriste meurtrière qui continue de recruter des combattants tout en appelant sans cesse à la destruction de l'État juif semble avoir échappé à Keir Starmer et aux quelque sept ministres qui l'ont poussé à prendre cette décision imprudente. » Trump va-t-il hausser le ton ? Voilà pour la position du Times. Reste que les photos, les images, les témoignages de la guerre et de la famine à Gaza bouleversent les opinions. Que peut-il se passer maintenant ? Trois chroniqueurs du Washington Post tentent de répondre. « Il n'y a pas beaucoup de raisons d'être optimiste, affirment-ils, à moins que les États-Unis ne décident d'exercer une réelle pression sur Israël pour qu'il change de cap. Cette reprise de l'aide est trop faible et trop tardive. La famine est en marche. L'espoir est que le président Donald Trump change d'avis ; avant-hier, il a commenté les photos d'enfants palestiniens affamés, en exhortant Israël à veiller à ce que la nourriture parvienne aux habitants de la région. (…) Mais Trump est imprévisible… (…) Et de son côté, Netanyahu continue de poursuivre l'objectif probablement chimérique d'éradiquer complètement le Hamas, sans proposer de plan d'après-guerre pour maintenir la sécurité à Gaza. »

    À la Une: comment mettre fin à la tragédie de Gaza?

    Play Episode Listen Later Jul 29, 2025 4:06


    La solution à deux États, israélien et palestinien, est-elle le seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient ? Pour la France, il n'y a pas d'autre alternative. Après Emmanuel Macron, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, l'a répété haut et fort hier à New York, lors de l'ouverture de la conférence sur la solution à deux États. Libération à Paris applaudit : « c'est l'honneur de la France de s'engager dans la voie de cette reconnaissance d'un État palestinien. L'argument utilisé contre le président français, qui consiste à dire que ce serait un cadeau fait aux terroristes, n'est pas audible. (…) Emmanuel Macron fait le pari que son activisme va entraîner une réaction en chaîne, notamment du côté des États arabes de la région, à commencer par l'Arabie saoudite. Et peut-être la Grande-Bretagne, qui connaît bien le dossier ». Et Libération de citer l'historien et ancien ambassadeur d'Israël en France Elie Barnavi : « entre le Jourdain et la mer, il y a 7 millions d'Israéliens et 7 millions de Palestiniens. Ces deux peuples sont là pour durer et aucun n'ira ailleurs. Cette réalité-là, ni Netanyahu, ni Trump, ni le Hamas, ni personne ne pourra rien y changer ». Lundi, le quotidien de gauche israélien Haaretz abondait en ce sens : « Macron a raison : seule une solution à deux États, dans laquelle un État palestinien serait établi, permettrait une vie normale aux deux nations vivant entre la Méditerranée et le Jourdain ». Ne pas rester les bras croisés Pour sa part, L'Orient-Le Jour à Beyrouth ne se fait aucune illusion sur la portée des débats en ce moment à New York : « si la conférence onusienne pourrait isoler davantage Israël sur la scène internationale ainsi que son allié américain, rares sont les observateurs à estimer qu'elle aura un impact sur la conclusion d'un cessez-le-feu à Gaza et sur l'avenir de la question palestinienne, du moins tant que Tel-Aviv disposera du soutien inconditionnel de son allié américain et premier fournisseur d'armes ». Pour le chercheur Hussein Ibish, de l'Arab Gulf States Institute, cité par le quotidien libanais, « ni la France ni l'Arabie saoudite ne se bercent d'illusions en croyant que cela changera la donne ou constituera un tournant international. Ce qu'elles espèrent, c'est envoyer un message aux Israéliens et au reste de la communauté internationale pour leur faire comprendre qu'elles, au moins, ne sont pas disposées à rester les bras croisés et à ne rien faire pendant que Gaza brûle et qu'Israël s'achemine vers une annexion potentielle de la Cisjordanie occupée qui détruirait la paix ». « Coup de pub » De leur côté, pointe le Washington Post, « les États-Unis et Israël boycottent la conférence de l'ONU sur une solution à deux États. Le département d'État qualifie cette réunion de “coup de publicité“ qui sape les efforts diplomatiques actuellement déployés par les États-Unis pour trouver la paix ». Reste, poursuit le Post, qu'il « est dans l'intérêt national de l'Amérique de mettre fin aux combats. Ce serait un pas important vers la normalisation des relations d'Israël avec d'autres voisins arabes. (…) Des solutions créatives sont nécessaires. Il s'agit notamment d'aborder les points d'achoppement les plus difficiles, à savoir la mise en place d'une future autorité gouvernante pour Gaza en remplacement du Hamas, associée à des garanties de sécurité pour Israël. Il ne faut plus jamais laisser des civils innocents mourir de faim, conclut le Washington Post, alors que les combattants sont à la recherche d'une paix insaisissable ». Génocide… En attendant, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer les crimes commis à Gaza. Dans un entretien au quotidien suisse Le Temps, Elisa von Joeden-Forgey, la directrice de l'institut Lemkin, affirme clairement qu'un génocide est aujourd'hui en cours à Gaza. Une position qui fait écho à celle de deux ONG israéliennes B'Tselem et Physicians for Human Rights, dont les dirigeants affirment que « l'armée israélienne poursuit à Gaza une politique intentionnelle de destruction de la société palestinienne. En d'autres mots, Israël commet un génocide ». Leur interview est à lire dans Le Monde. « Les actions de l'armée à Gaza, précisent-ils, correspondent à la définition de trois des cinq actes, qui, commis dans l'intention de détruire totalement ou partiellement un groupe national, ethnique, racial ou religieux, sont constitutifs du crime de génocide ». À savoir : « meurtres de membres du groupe, atteinte grave à leur intégrité physique ou mentale, et soumission intentionnelle à des conditions d'existence menant à la destruction physique ».

    À la Une: la faiblesse européenne face à la force américaine

    Play Episode Listen Later Jul 28, 2025 4:04


    « On a montré notre faiblesse face à la force brute » : commentaire désabusé d'un diplomate européen cité ce matin par Libération à Paris, après l'accord commercial conclu dimanche entre l'Union européenne et les États-Unis. « Politiquement, ce n'est pas glorieux, poursuit-il. On peut légitimement se demander à quoi sert une Union européenne incapable d'obtenir mieux que le Japon ou le Royaume-Uni, ce qui donnera des armes aux partis eurosceptiques », comme le souhaite Trump.  Et à l'instar de ce diplomate, la presse européenne fait grise mine ce matin. « Droits de douane : l'Europe limite la casse à 15 %, mais la loi du plus fort l'a emporté », soupire Le Soir à Bruxelles. « Donald Trump menaçait depuis le 11 juillet d'infliger aux Européens une taxe douanière mortifère de 30 %, d'ici vendredi prochain, le 1er août. Et plus encore, si l'Europe devait avoir l'outrecuidance de riposter. Les exportateurs européens s'en sortent avec la moitié : 15 %, sauf exceptions. Mais le deal est inégal, souligne le quotidien belge : l'Union européenne ouvre grand ses marchés (aux exportations américaines), avec 0 % de droits de douane ». Coup dur pour les exportations européennes « Il n'y a guère lieu de se réjouir de l'accord conclu hier en Écosse entre l'Union européenne et les États-Unis, renchérit La Repubblica à Rome. Les droits de douane sont certes inférieurs aux 30 % que Trump avait menacé d'instaurer, mais le coup porté à l'économie européenne se fera sentir. (…) En fin de compte, les 530 milliards de dollars de biens européens (dont 65 milliards italiens) exportés chaque année vers les États-Unis seront soumis à une surtaxe sans précédent de 15 %. Ce sera un coup dur pour nos exportations, et il est inutile de le minimiser ». Die Welt à Berlin grimace également : « compte tenu du niveau des droits de douane américains sur les produits européens avant la seconde présidence de Trump, l'accord paraît peu encourageant : depuis l'an 2000, le taux moyen était d'environ 2 %. 15 % représentent donc une augmentation spectaculaire. Cela devrait couter à l'Allemagne 0,13 point de croissance annuelle ». Trop de divergences au sein de l'UE Finalement, relève Le Monde à Paris, « entre deux maux, les Vingt-Sept ont choisi celui qui leur semblait le moindre : un compromis déséquilibré au profit des États-Unis plutôt que le risque d'une guerre commerciale de grande ampleur dont nul ne pouvait prédire l'issue ». En fait, poursuit le quotidien français, « face aux bravades de Trump, les Vingt-Sept ont divergé sur la réponse à apporter. Quelques pays, dont la France, estimaient qu'il fallait engager le rapport de force. Mais de nombreux autres voulaient éviter l'affrontement. Certains pour des raisons économiques. (…) D'autres, notamment les plus proches géographiquement de la Russie, redoutaient qu'une dégradation des relations commerciales ne s'accompagne d'une accélération du désengagement sécuritaire des États-Unis ». Alors, « la suite ?, s'interroge Le Monde. “Si nous concluons un accord aujourd'hui, ce sera la fin, a promis Donald Trump hier. Il faudra attendre des années avant d'en rediscuter“. Mais les Européens restent sur leurs gardes. Car s'il y a un trait de caractère qu'ils croient avoir discerné chez le successeur de Joe Biden, c'est son imprévisibilité ». À l'Europe de s'adapter En tout cas, tempère Le Figaro, « les règles sont posées. Les entreprises vont donc s'organiser et avancer dans un paysage économique et commercial mondial qui s'éclaircit. D'un côté, une Amérique qui érige des barricades. De l'autre, une Chine qui pratique un dumping massif pour écouler ses excédents. Dans ce contexte, à l'Europe de s'adapter, de rebondir. Si elle veut rester fidèle au libre-échange, elle doit apprendre à se défendre. (…) Et, surtout, l'UE doit se libérer de ses propres blocages, s'exclame encore Le Figaro. Car, tant que ses entreprises seront freinées par une bureaucratie excessive, des normes absurdes et des lenteurs qui découragent l'initiative, elles ne pourront rivaliser. Dans un monde où les rapports de force s'assument, l'Europe n'a plus le luxe de palabrer, de promettre et de tergiverser, conclut Le Figaro. Pour ne pas s'effacer et s'appauvrir, les vieux pays d'un vieux continent doivent réapprendre les règles de la puissance pour résister aux États-Unis et à la Chine ».

    À la Une: à Gaza, la famine se poursuit et s'affiche sur les écrans du monde entier

    Play Episode Listen Later Jul 26, 2025 3:31


    Au surlendemain de la déclaration d'Emmanuel Macron sur la reconnaissance d'un État de Palestine, la guerre continue et la faim aussi. Dans la bande de Gaza, les enfants et les adultes ne meurent plus seulement sous les bombes. Ils meurent les bras ballants et le ventre vide. Un tiers des Gazaouis ne mange pas pendant plusieurs jours, nous alerte la BBC en Une de son site internet. Et cette famine fait l'objet d'un reportage glaçant de l'Associated Press, publié hier vendredi… émaillé de photos des corps décharnés de ceux qui ne mangent pas à leur faim. À l'hôpital « Friends of the Patient », dans la ville de Gaza, cinq enfants sont morts en quatre jours. Le docteur Rana Soboh, nutritionniste, raconte l'indicible à AP : « On les voit glisser et on n'a plus rien pour les sauver ». Plus de perfusions, plus de réserves thérapeutiques. Les traitements basiques contre la malnutrition sont épuisés. Les bébés et les jeunes enfants sont morts les uns après les autres poursuit AP. « Les enfants sont trop faibles pour pleurer ou bouger. Les symptômes s'aggravent, les patients restent plus longtemps à l'hôpital et ne guérissent pas », raconte la docteur Rana Soboh avant de poursuivre : « il n'y a pas de mots face au désastre dans lequel nous nous trouvons. Des enfants meurent aux yeux du monde entier, il n'y a pas de phase plus laide et plus horrible que celle-ci ». La diplomatie pourra-t-elle venir au secours des enfants de Gaza ?  « La faim est utilisée comme une arme de guerre » titre le quotidien canadien Le Devoir. Dans le camp de réfugiés de Shati, un visage de cette famine a un nom : Yazan Abu Ful, deux ans. Sa mère le déshabille pour montrer son dos. On distingue chaque vertèbre. Il ne bouge pas. Il ne parle plus. Il ne joue plus avec ses frères. Il reste allongé. Son père, Mahmoud, maigre lui aussi, a cette phrase : « Si on le laisse, il va nous filer entre les doigts. Et on ne pourra plus rien faire. ». Ce jour-là, le repas de la famille, c'est deux aubergines coupées dans de l'eau chaude.   Pour venir en aide à Gaza, les capitales européennes ont choisi la voie diplomatique. Deutsche Welle publie les détails de l'appel tripartite entre Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Keir Starmer, rendu public vendredi. L'Allemagne, la France et le Royaume-Uni y pressent Israël d'autoriser un accès humanitaire complet et sans restriction à la bande de Gaza. Ils évoquent ensemble une « catastrophe humanitaire », réclament un cessez-le-feu immédiat, et affirment être prêts à prendre d'autres mesures pour soutenir un processus de paix.   Au Honduras, le retour du Covid-19  Cinq ans après sa propagation massive et tandis qu'on l'avait quand même un peu oublié, une nouvelle forme de variant se propage à vitesse grand V au Honduras. Le XFG aussi appelé Frankenstein, peut-on lire dans le quotidien El Heraldo. Alors les autorités ont décidé de rendre à nouveau obligatoire le port du masque dans la plupart des lieux publics. Dans le pays tout le monde ne voit pas d'un très bon œil le retour de ces mesures. Certains médecins rapporte le site de La Prensa, sont opposés à ces mesures du gouvernement qu'ils jugent inutiles. « Ils sont ignorants » répond la secrétaire d'État à la santé Carla Paredes, « près de la moitié des fonctionnaires présentent des symptômes, nous les avons donc mis en congés pendant deux jours pour briser la chaine de contamination ». Et si la vérité était ailleurs, pour certains commentateurs, il y aurait un lien entre ces mesures et les mobilisations contre le gouvernement prévues dans le week-end. La réponse de la ministre dans La Prensa est sans appel : « ce sont des imbéciles, les problèmes de santé n'ont rien à voir avec la politique ». Dont acte.  Mobilisation des médecins en Angleterre Qui dénoncent leurs conditions de travail et réclament une revalorisation de leur salaire. Médecins juniors et seniors ont entamé vendredi une grève illimitée et défilent dans la rue en blouse blanche pour réclamer une hausse de leur pouvoir d'achat, détaille le Guardian. Malgré des perturbations importantes, des opérations reportées, des patients redirigés dans le privé, le gouvernement de Keir Starmer campe sur ses positions. Mieux payer les médecins présenterait un danger pour les finances publiques.

    A la Une: la reconnaissance de l'État de Palestine par la France en septembre

    Play Episode Listen Later Jul 25, 2025 4:14


    Reconnaître l'État de Palestine. C'est l'annonce faite hier par Emmanuel Macron. La France officialisera cette reconnaissance lors de la conférence de l'ONU en septembre. Et les réactions sont nombreuses ce matin dans la presse internationale. The Times of Israel ouvre le bal avec les mots de Marco Rubio, secrétaire d'État américain. Il dénonce une décision « imprudente. Une gifle aux victimes du 7-Octobre », peut-on lire dans les colonnes du quotidien. The New York Times parle d'« une déclaration surprise », après « des mois d'allusions et d'hésitations ». The Washington Post y voit « une initiative diplomatique audacieuse dans un contexte de colère mondiale croissante face à la famine à Gaza ». La BBC relève la réaction de l'adjoint de Mahmoud Abbas, Hussein Al-Cheikh. Pour lui, cette décision reflète « l'attachement de la France au droit international ». Même tonalité du côté du mouvement terroriste du Hamas, qui parle d'une décision « allant dans la bonne direction pour rendre justice à notre peuple palestinien opprimé ». Et d'un appel à d'autres États pour « en faire autant ». À l'opposé, Benyamin Netanyahu prévient : « un État palestinien serait un tremplin pour anéantir Israël, et non pour vivre en paix à ses côtés ». The Times of Israel raconte comment la déclaration de Macron est tournée en dérision par plusieurs membres du gouvernement israélien. « Alors qu'Israël est susceptible de prendre des mesures punitives contre la France », écrit le quotidien, « certains ministres ont estimé que la réponse la plus appropriée serait d'annexer le territoire sur lequel les Palestiniens espèrent établir leur futur État ». Le ministre des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, remercie Macron d'avoir « fourni une nouvelle raison convaincante pour enfin appliquer la souveraineté israélienne sur les régions historiques de Judée et de Samarie ». Le ministre de la Justice, Yariv Levin, affirme, lui, que « la terre d'Israël appartient au peuple d'Israël ». D'autres vont plus loin encore. Le ministre de la Diaspora, Amichai Chikli, relaie la vidéo virale de la prétendue gifle de Brigitte Macron à son mari, expliquant que « c'est la réponse du gouvernement israélien » aux déclarations du président. La ministre de la Protection de l'environnement, Idit Silman, poste sur le réseau social X une image générée par IA de Macron embrassant le chef du Hamas, Yahya Sinwar [tué le 17 octobre 2024 à Gaza, NDLR]. Dans l'opposition, le ton est moins provocateur. Ayman Odeh, président du parti Hadash-Ta'al, parle d'une « étape nécessaire pour un peuple qui a tant souffert ». Gilad Kariv, député travailliste, fustige une « course puérile entre ministres pour attaquer le président français », au lieu de travailler à une stratégie de long terme. Il conclut : « une bande de bébés trop grands dirige notre pays ». À lire aussiConflit israélo-palestinien: «Reconnaître l'État de Palestine, c'est changer de prisme» Mais ces réactions israéliennes tranchent avec d'autres lectures dans la presse internationale. Arab News rapporte que l'Arabie saoudite « salue cette décision », la qualifiant de « prise de position historique ». De Riyad au Caire, en passant par Amman et Beyrouth, la France est saluée pour avoir « enfin franchi le pas » – aux côtés de 147 pays déjà favorables à la reconnaissance de la Palestine, selon le site argentin Todo Noticias. Et au Royaume-Uni, c'est le Guardian qui observe une onde de choc à Westminster. Un « comité multipartite de députés », appelle le gouvernement britannique à reconnaître à son tour l'État de Palestine, « immédiatement ». Le Premier ministre Keir Starmer, « confronté à une pression croissante pour tenir la promesse du Parti travailliste », convoque une réunion d'urgence avec la France et l'Allemagne. Objectif : discuter de la crise humanitaire à Gaza. Une crise qualifiée de « famine indéfendable » par le chef du gouvernement britannique. Et les bilans continuent de s'alourdir. Au moins quarante morts jeudi dans des frappes israéliennes, selon la défense civile locale. Parmi eux, des enfants et des personnes venues recevoir de l'aide. Quarante-cinq autres sont mortes de faim en quatre jours. Dans un communiqué glaçant, Philippe Lazzarini, commissaire général de l'UNRWA, parle d'« habitants de Gaza transformés en cadavres ambulants ». Il décrit des jeunes « émaciés, faibles, et courant un risque élevé de mourir s'ils ne reçoivent pas le traitement dont ils ont besoin de toute urgence ». Et rappelle que les médecins de l'agence survivent eux-mêmes avec « un petit repas par jour », selon Sky News Australia. Car, reconnaissance ou pas, ce sont bien la guerre et la famine qui se poursuivent sur le terrain. À lire aussi«Historique», «inutile»: le monde réagit à la future reconnaissance française de l'État de Palestine

    À la Une: vague de protestation massive dans les rues ukrainiennes

    Play Episode Listen Later Jul 24, 2025 4:05


    « C'est votre première présidence, c'est notre troisième révolution. » Ce slogan, rapporté par El Pais, résume bien l'ampleur de la colère contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cela a commencé, d'abord, par « un message relayé sur les réseaux sociaux, retrace le Figaro. Puis un autre. Et encore un autre. » Et pour finir : « une foule de jeunes adolescents, d'activistes, de soldats, de vétérans et de blessés de guerre », réunis en plein cœur de Kiev et dans d'autres grandes villes du pays, pour le deuxième soir de suite. Ce sont, rapporte le Kyiv Independent, « les premières manifestations d'ampleur nationale depuis le début de l'invasion russe ». Et bien que ces dernières aient été « pacifiques », indique le Washington Post, mercredi soir « la foule frémissait de rage, celle d'une population qui a survécu à près de trois ans et demi d'une terrible guerre, à des attaques de drones quotidiennes, à la perte de proches, et qui doit maintenant affronter la crainte que leur pays abandonne les valeurs même pour lesquelles les soldats ukrainiens se battent, et perdent la vie ». En cause : la signature d'un texte controversé Comme le résume le Kyiv Independent, ce texte « réduit l'indépendance des principales institutions anti-corruption ukrainiennes ». Et le Washington Post développe : il s'agit d' « accorde[r] au procureur général le contrôle de ces agences anti-corruption. » Or, ce procureur est nommé par nul autre que le chef d'État. Et le président Volodymyr Zelensky a beau présenter cette évolution comme « une étape vers plus de justice et d'indépendance à l'égard des influences étrangères, particulièrement russe », toujours est-il, dénonce le Kyiv Independent, qu'il « n'a pas apporté la preuve d'interférences extérieures au sein de ces agences ».  La population craint donc « un retour en arrière, par rapport aux réformes introduites à la suite de la révolution pro-démocratie, il y a plus de dix ans ». Cette réforme, abonde Le Figaro, « marque une rupture avec l'héritage de la révolution de Maïdan de 2014, qui avait placé la transparence et la séparation des pouvoirs au cœur du renouveau démocratique ukrainien. » Et de fait, insiste encore le Kyiv Independent, « nombreux sont ceux à avoir tiré des comparaisons avec Viktor Ianoukovitch, le président pro-russe chassé en 2014 après avoir violemment réprimé les manifestations » de Maïdan. Une chose est sûre pour le Washington Post, le président s'est « tiré une balle dans le pied », lui qui « a déjà acquis un immense pouvoir dans le bureau présidentiel » et « est accusé par l'opposition de virer vers l'autocratie ». Quant aux forces de l'ordre, face à cette éruption de colère inédite, elles « n'ont pas osé disperser la foule », relate Le Figaro. « Ce n'est qu'à la fin de la manifestation, après minuit, que les autorités se sont présentées pour demander aux gens de rentrer chez eux, car le couvre-feu était en vigueur », complète El Pais. Mais qu'elles n'aillent pas compter sur un essoufflement du mouvement. Dans les colonnes du Figaro, une manifestante prévient : « On les fera plier. »  À lire aussiUkraine: tollé après l'adoption d'une loi qui supprime l'indépendance des agences anticorruption Des réactions à l'international aussi C'est d'ailleurs une « première » depuis le début de la guerre, souligne El Pais, qui cite notamment « les ambassadeurs du G7 », lesquels « ont déjà souligné dans un communiqué (…) leur grave préoccupation ». Plusieurs hauts cadres de l'Union européenne « ont exprimé de sérieuses inquiétudes », poursuit le Guardian. Et le sous-texte est clair, analyse le site britannique : « Les tentatives ukrainiennes de rejoindre l'UE pourraient être gravement entravées ».  La Russie, elle aussi, y trouve son compte, pointe le Washington Post, elle qui a, « de longue date, amplifié le récit sur la corruption en Ukraine ». L'occasion n'était donc que trop belle d'affirmer que « les impôts des américains et des européens ont été pillés », en référence aux aides massives fournies par les partenaires de Kiev.  Restent, en tout cas, plusieurs questions : d'abord, s'interroge le Guardian, « Zelensky va-t-il rétropédaler en réponse aux pressions des dirigeants occidentaux, ou va-t-il balayer les critiques domestiques et internationales » ? Et puis, il y a une autre source de malaise, soulignée cette fois par El Pais : « personne, en dehors de l'entourage du président, ne sait avec certitude pourquoi le président a pris une décision qui, pour la première fois, le met en porte-à-faux avec l'UE et la majorité de la société ». Mais, persifle le journal, « l'opposition souligne que les organes anti-corruption enquêtaient sur les proches de Zelensky ». À lire aussiL'Union Européenne «profondément préoccupée» par le «recul» de l'Ukraine dans la lutte contre la corruption

    À la Une: les pressions contre Israël et sa guerre à Gaza augmentent encore

    Play Episode Listen Later Jul 23, 2025 4:02


    Avec un objectif : que la guerre à Gaza prenne fin. Des pressions venues de toutes parts. En Suisse, où le Temps raconte que le pays « s'est joint à une déclaration commune de nombreux pays enjoignant Israël de mettre un terme immédiat à ses opérations meurtrières à Gaza ». Depuis le Royaume-Uni, le Guardian décrit « le désespoir et l'horreur grandissants au sein du cabinet travailliste » en Australie, où le Sydney Morning Herald pointe que « le gouvernement d'Anthony Albanese veut la fin de la guerre à Gaza ». Ce nouveau sursaut d'indignation internationale est lié – notamment – aux récentes révélations, rappelle Le Monde, sur « les ordres donnés aux soldats de tirer sur les Palestiniens qui se pressent tous les jours pour l'aide humanitaire ». Mais si le Sydney Morning Herald croit savoir que « la plupart des Israéliens aussi » en ont assez de la guerre à Gaza, le titre nuance : ces demandes « ne sont pas vraiment liées à l'empathie pour le peuple palestinien ». En réalité, les raisons sont « essentiellement internes : sécuriser la libération des otages restants, et mettre un terme à la mort des soldats israéliens ». Et un spécialiste de la société israélienne interrogé par Le Monde abonde : certes, « depuis quelques semaines, des voix émergent dans la société israélienne pour attirer l'attention sur le fait que des choses intolérables sont en train de se produire », mais « cela reste très limité ». Outre ce soutien, Israël peut aussi, toujours, compter sur Washington, car, s'exaspère L'Orient – Le Jour, malgré des « accès d'impatience, d'agacement, et de nervosité », l'administration Trump ne « rabroue » Benyamin Netanyahu que lorsqu'il « en vient à compliquer ou mettre en péril les desseins » de Washington. À lire aussiGaza: «Aujourd'hui, les Palestiniens ont le choix: mourir sous les balles ou mourir de faim» Washington tombe dans la marmite de Coca-Cola  C'est la dernière lubie en date de Donald Trump, raconte Le Monde : le président américain « pousse Coca-Cola à utiliser du sucre de canne », au lieu de sirop de maïs. Car ce sucrant, explique le quotidien, « à haute teneur en glucose (…) est dans le collimateur de Donald Trump et de son ministre de la Santé Robert Kennedy Jr, qui a fait de son combat contre la malbouffe sa priorité ». Mais l'effet de cette mesure sur la santé sera limité. Une diététicienne américaine interrogée par le journal détaille : « passer du sirop de maïs au sucre de canne apportera un léger avantage : vous ne verrez pas le même problème d'insulino-résistance. Mais ça ne doit pas être un feu vert pour boire plus de soda ». Les producteurs de maïs, qui, rappelle le Monde, « constituent la base électorale [de Donald Trump] dans les États du Midwest comme l'Iowa », craignent en revanche des conséquences bien réelles sur l'économie. Pour eux, ce remplacement « coûterait des milliers d'emplois dans l'industrie agroalimentaire américaine » et « stimulerait les importations de sucre étranger ». Mais de toute façon, « le revirement de Coca-Cola n'est que très partiel pour l'instant, conclut Le Monde, la firme ayant l'intention de proposer son produit à base de canne à sucre en complément ». La mort du « prince des ténèbres », Ozzy Osbourne Qui est nul autre qu'Ozzy Osbourne, chanteur de Black Sabbath, décédé mardi à 76 ans. Un « ivrogne épique » aussi bien qu'un « clown adorable » pour la Suddeutsche Zeitung, un « visionnaire » selon le Washington Post, mais aussi « le grand-père du heavy metal », selon le Soir, chacun y va de son hommage à cette figure qui ne laissait personne indifférent. Il laisse, en revanche, un immense héritage musical : « Sans Sabbath, il n'y aurait pas eu de Metallica », rappelle ainsi le Soir, et « il n'y aurait pas probablement pas eu le grunge non plus ». Ozzy Osbourne a tout simplement contribué, poursuit le New York Times, à « forger les sonorités, le look, et l'attitude du metal », tout en étant particulièrement « attendrissant » grâce à « sa détermination, même affaibli » par la maladie, son « humour » et sa « vulnérabilité hors de la scène ». Une fragilité mise en exergue lors de son dernier concert avec Black Sabbath, il y a moins de trois semaines. Personne spectacle d'adieu qui personne n'attendait être aussi proche de son décès, s'attriste le Soir, que « des adieux à la scène, au métier. » Même si, derrière le décorum, « son trône tout noir » et « ses petites lunettes rondes », le quotidien est bien forcé de l'admettre : ce jour-là, « il y avait comme une drôle d'émotion dans sa voix ». À lire aussiOzzy Osbourne, chanteur de légende du groupe Black Sabbath, est mort à l'âge de 76 ans

    À la Une: plongée dans les prisons de l'horreur au Salvador

    Play Episode Listen Later Jul 22, 2025 3:56


    Alors que le Venezuela dénonçait lundi 21 juillet des actes de torture dans les prisons salvadoriennes, La Croix se penche sur les méthodes du président Nayib Bukele, autoproclamé « dictateur cool », et qui est « régulièrement cité comme une référence, dans un continent américain confronté au crime organisé », pour avoir « ramené l'ordre au Salvador », écrit le journal. Il faut dire que « des choses banales, impensables hier, sont à nouveau possibles – comme se rendre dans un autre quartier que le sien, sans risquer d'être pris pour cible », selon le quotidien catholique. Et au Salvador, le journal El Mundo s'en réjouit : le chef d'État et son équipe ont, juge le titre, « mené une lutte sans précédent contre les gangs locaux, obtenant un contrôle territorial et une réduction de la violence qui ont fait l'objet de beaucoup d'admiration et de reconnaissance sur les cinq continents. » Mais comment et à quel prix ? Il y a une évidence, pointe La Croix : « au cœur du "modèle Bukele", assurément, la prison ». Des milliers de personnes sont envoyées derrière les barreaux, souvent de manière indistincte : ainsi, écrit El Salvador, « le gouvernement lui-même a été forcé d'admettre qu'il avait dû libérer 8 000 détenus, parce qu'il n'avait rien à voir avec les gangs ».  À lire aussiLe Venezuela ouvre une enquête sur les «tortures» infligées aux migrants dans une prison du Salvador Des conditions d'incarcération catastrophiques  Et même parfois meurtrières. Ainsi, pointe la Prensa Grafica, une ONG locale « a porté le registre des décès en prison à 430 entre mars 2022 et aujourd'hui ». Ce qui revient à un décès tous les trois jours. La plupart des victimes sont mortes dans les premiers mois de leur détention, en raison, explique l'ONG interrogée par le journal, « des coups, de la torture, et d'autres traitements cruels inhumains et dégradants », mais aussi de « déshydratation », en périodes de fortes chaleurs et dans des cellules surpeuplées.  Ce chiffre pourrait en réalité être beaucoup plus élevé, poursuit la Prensa Grafica : « le nombre de décès pourrait même être supérieur à 1 000, mais (…) il y a une sous-déclaration non documentée » : certains « restent classés comme des disparitions forcées, car ils n'ont pas été vus depuis le jour de leur capture » ; dans de nombreux autres cas, les « proches des victimes ont peur de signaler ». À lire aussiSalvador: le président Nayib Bukele annonce une purge au ministère de la Culture En parallèle, le durcissement du pouvoir  Le pays emprunte en réalité, analyse La Croix, « une route bien connue : concentration du pouvoir au nom de l'urgence, (…) urgence qui s'éternise », combinée à « un autoritarisme croissant pour faire taire les critiques ». Une méthode « plus subtile », grince El Salvador, que les violences contre les manifestants ou les assassinats politiques : aujourd'hui, « les dictateurs (…) capturent et anéantissent leurs adversaires lentement, mais sûrement, en plus d'envoyer ainsi un "message" au reste de la population ». Pour ce faire, le pouvoir salvadorien peut s'appuyer sur un allié, et pas des moindres, rappelle El Mundo : « une coordination étroite et un partage de renseignements avec les agences de sécurité américaines, et la confiance avec l'administration Trump ». Car chacun y trouve son compte : Nayib Bukele obtient ainsi de l'argent pour ses immenses prisons, donc pour verrouiller l'opinion ; tandis que Donald Trump externalise sa lutte contre les migrants. Là encore, à tout prix : le Guardian raconte ainsi qu'un certain nombre de vénézuéliens, expulsés des États-Unis, incarcérés dans une prison de haute sécurité salvadorienne, puis ramenés sur le sol américain, « ont subi des violations des droits humains allant de l'abus sexuel au bastonnage », ou qu'on « leur a refusé des soins médicaux, ou qu'on les a soignés sans anesthésie ».  Et si El Mundo voit dans cette sévérité un « succès », un spécialiste des relations internationales qui s'exprime dans les colonnes d'El Salvador s'indigne au contraire de « ce régime d'exception » et de « son lien avec les États-Unis », qui font du Salvador « l'incarnation du mépris de la vie carcérale », notamment à l'étranger. Et qu'importe si ces migrants finissent par être libérés, si ceux injustement incarcérés finissent par être relâchés, s'insurge encore cet auteur : « la libération n'atténue pas les souffrances de ceux » qui les ont subies. Et de conclure : « la peur est l'outil d'un tyran ». 

    À la Une: les massacres pendant des distributions d'aide alimentaire à Gaza continuent

    Play Episode Listen Later Jul 21, 2025 4:05


    Ce dimanche 20 juillet, 93 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens alors qu'ils attendaient de l'aide à différents points du territoire selon la Défense civile. Des dizaines d'entre eux se trouvaient alors à l'arrivée de camions d'aide humanitaire de l'ONU au point de passage de Zikim au nord de Gaza. « Il s'agit de l'un des bilans les plus élevés parmi les cas récents et répétés de demandeurs d'aide tués par des tirs israéliens », alerte The Guardian.  Et alors que les ressources s'amenuisent, la « nourriture étant devenue très chère » comme le relate le journal britannique, la seule solution pour certains Palestiniens, ce sont ces distributions de la Fondation humanitaire de Gaza, organisation très décriée et soutenue par Israël, que l'on évoque régulièrement sur RFI.  Quatre sites ont été mis sur pied il y a deux mois et un journaliste du Wall Street Journal a pu en visiter lors d'un voyage organisé par l'armée israélienne. Voici un extrait : « des milliers de Palestiniens affamés se sont rassemblés devant la clôture de barbelés entourant le centre. Dès que les portes se sont ouvertes, la foule s'est précipitée. Des coups de feu retentirent, sans que l'on sache d'où ils venaient. En une quinzaine de minutes, toute la nourriture avait disparu ».  Un système rendu « chaotique » pour plusieurs raisons   D'abord à cause de la présence de foules palestiniennes désespérées à proximité des troupes israéliennes qui gèrent la sécurité, ce qu'elles ne faisaient pas lors des distributions alimentaires de l'ONU. Deuxièmement, la demande de nourriture dépasse la capacité de la Fondation.  En résulte des « massacres quotidiens » comme les qualifie Haaretz, à chaque fois, il est promis que l'armée israélienne examine l'incident et publie ses conclusions mais « aucune explication n'est fournie », le média israélien peste : « il semble que Tsahal ait depuis longtemps cessé de considérer la mort d'enfants, de femmes et d'hommes non armés comme un problème moral, éthique ou professionnel ».  Une débâcle électorale au Japon pour la coalition au pouvoir  « Une défaite cuisante » pour le Premier ministre Shigeru Ishiba, cingle par exemple The Japan Times, après la perte de sa majorité à la Chambre haute du Parlement. Le correspondant du Guardian à Tokyo rappelle que « le scrutin ne détermine pas directement si le gouvernement minoritaire d'Ishiba tombera » mais son avenir apparait désormais comme « incertain » après avoir déjà perdu en octobre le contrôle de la chambre basse, « plus puissante ».  Une impopularité grimpante qui se traduit aussi par l'émergence du parti d'extrême droite Sanseito, « véritable trublion populiste » comme le décrit Le Monde, un parti « qui établit un score historique en misant sur un programme xénophobe ». Cette formation s'est développée à « une vitesse vertigineuse » retrace The Japan Times après son lancement en 2020 sur YouTube, en relayant des théories du complot sur le Covid-19 comme le rappelle le South China Morning Post, qui dépeint d'ailleurs son chef Sohei Kamiya comme un « Trump japonais ».   Donald Trump prétend se préoccuper du sort des Amérindiens  Le président américain s'attaque pour ça à deux grandes équipes sportives : il réclame que les Washington Commanders, franchise de football américain, redeviennent les Redskins, les Peaux Rouges, et que les Cleveland Guardians, là, c'est du baseball, reprennent leur nom de Cleveland Indians. « Notre grand peuple indien veut que cela se produise », assure Donald Trump. Les fans de l'équipe de la capitale fédérale soutiennent pourtant majoritairement le nom actuel de leur équipe, selon le Washington Post.    La Süddeutsche Zeitung rappelle le contexte : après la mort de l'Afro-Américain George Floyd en 2020, un large débat sur le racisme s'était ouvert, « conduisant les clubs à repenser leur nom ». Une tendance que n'avait pas vraiment apprécié l'actuel locataire de la Maison Blanche. Forbes a d'ailleurs déterré un tweet de Donald Trump datant de 2020 à ce propos, blâmant « la cancel culture » de l'époque.  

    À la Une: les divisions entre communautés en Syrie

    Play Episode Listen Later Jul 19, 2025 4:13


    « Soueïda, minorités, Israël : la triple faute d'Ahmed al-Charaa », titre L'Orient Le Jour. « Quoi qu'il arrive, le président syrien ressortira plus affaibli de cette séquence, analyse le co-rédacteur en chef du journal (…). Damas a voulu profiter des combats qui ont opposé Druzes et Bédouins pour restaurer son autorité dans une région, qui lui est encore hostile plus de sept mois après la chute du régime Assad. Mais l'intervention des forces gouvernementales a tourné au fiasco entrainant l'intervention d'Israël, attisant encore plus les tensions entre le régime et ses minorités, et actant possiblement le divorce entre Ahmed al-Charaa et la communauté druze », écrit le quotidien libanais qui estime qu'Ahmed al-Charaa a perdu une « partie de sa légitimité. Pour les non-islamistes, le régime apparaît encore plus comme celui d'une frange dure qui ne représente en rien les valeurs de la révolution dont elle se réclame. Pour les minorités, il prend les habits d'un sunnisme revanchard et fondamentaliste avec lequel il paraît impossible de cohabiter. Les Kurdes vont être encore plus déterminés à ne pas lâcher leurs armes malgré l'accord conclu avec Damas. Les Druzes pourraient, quant à eux, être de plus en plus tentés de se mettre sous la protection d'Israël », conclut le média libanais.  « Israël a-t-il un agenda plus large en Syrie ? », s'interroge, de son côté, le quotidien israélien Haaretz. « Certains commentateurs arabes et syriens estiment qu'Israël cherche à utiliser les Druzes comme point d'appui pour promouvoir la cantonisation de la Syrie, en découpant le pays en région druze, kurde et peut-être alaouite ». Mais poursuit le quotidien dans un autre article, il y a aussi des considérations politiques en arrière-plan : « Le Likoud (le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahu) veut reconquérir les voix druzes lors des prochaines élections ». Au Japon, des élections sénatoriales décisives pour le gouvernement Les Japonais sont appelés aux urnes demain pour élire leurs sénateurs, la moitié de la chambre haute va être renouvelée. Et une question se pose : la vague populiste gagnera-t-elle le pays ? Le Japan Times pointe une « augmentation alarmante de la rhétorique anti-immigrés de la part des partis politiques » avec des slogans tels que « Les Japonais d'abord ». « L'immigration est devenue un sujet brûlant » au pays du soleil levant, note le quotidien. « Le parti Sanseito engrange les succès électoraux, s'il perce à ces élections, il pourrait dynamiter l'immuable paysage politique japonais », écrit le correspondant à Tokyo du Figaro et faire chuter le gouvernement de l'impopulaire Premier ministre Shigeru Ishiba. « Né à l'époque du Covid, le Sanseito s'était fait une petite notoriété pour ses positions antivaccins, rapporte le quotidien (…). Mais le Sanseito a grandi en utilisant à merveille les réseaux sociaux, agglutinant les déçus des partis traditionnels et en se structurant. Après trente ans de stagnation économique, le Sanseito jouit d'un riche vivier de frustrations », poursuit le quotidien. Le parti ultraconservateur « demande la fin des aides sociales pour les étrangers et l'interdiction de les employer dans le secteur public », précise Le Monde. Les étrangers ne représentent pourtant que 4 millions de personnes pour 125 millions de Japonais. Les sondages créditent le Sanseito « d'une quinzaine de sièges, sur 124 à pourvoir, contre un seulement dans l'assemblée sortante ». Avoir une fille ou un garçon, ce n'est pas qu'un hasard Les chances d'avoir une fille ou un garçon ne sont pas de « 50-50 », résume le Washington Post qui se fait l'écho d'une nouvelle étude scientifique qui s'est penchée sur la question. Elle révèle que le sexe d'un enfant à la naissance n'est pas « aléatoire » mais « influencé par l'âge des mères et des gènes spécifiques ». « Si vous avez eu deux ou trois filles et que vous essayez d'avoir un garçon, vous avez plus de chances d'avoir une autre fille », explique l'auteur principal de cette étude au média américain. Les chercheurs ont estimé que « les familles avec trois filles avaient 58 % de chances d'avoir une autre fille, tandis que les familles avec trois garçons avaient 61 % de chances d'avoir un quatrième garçon ». Les femmes ayant commencé à avoir des enfants après 28 ans étaient légèrement plus susceptibles d'avoir uniquement des garçons ou uniquement des filles. Les chercheurs ont aussi identifié « deux gènes associés à la naissance de garçons ou de filles uniquement » mais il faudra encore des années pour comprendre pleinement leur rôle.

    À la Une: l'unique église catholique de Gaza touchée par une frappe israélienne

    Play Episode Listen Later Jul 18, 2025 4:01


    La paroisse de la Sainte-Famille à Gaza était « un dernier refuge pour environ un demi-millier de Gazaouis », elle a été bombardée jeudi vers 10 heures du matin, « lors d'un raid de l'armée israélienne », écrit La Croix. Selon le Patriarcat latin de Jérusalem, l'attaque a fait « trois morts et dix blessés, dont le curé de la paroisse, le père Gabriel Romanelli ». « Un obus d'artillerie tiré par un char israélien a touché le toit, provoquant l'effondrement d'une partie de la façade », rapporte La Repubblica. Au sommet de l'édifice, la croix, elle est restée « incroyablement intacte » mais dans la cour, « sous les décombres gisent les corps de Saad, 60 ans, le portier de la paroisse et de deux fidèles, Foumia, 82 ans et Najwa 69 ans ». Le curé de la paroisse, le père Gabriel, décrit la journée de jeudi comme « l'un des jours les plus difficiles d'une période déjà très difficile. Nous sommes sous le choc. Nous sommes terrifiés. Nous sommes inquiets. Mais c'est notre foyer et nous ne partirons pas », voilà le message qu'il a fait passer à ceux qui ont réussi à lui parler, rapporte toujours La Repubblica qui retrace le parcours de ce prêtre argentin, « bloqué à Jérusalem après le 7 octobre et qui a tout fait pour retourner auprès de sa communauté dévastée par la guerre ». Jeudi soir, il était « de retour à l'église, célébrant la messe », poursuit le quotidien italien. L'armée israélienne, elle, affirme avoir touché par erreur le bâtiment « Sous la pression de Donald Trump, Benyamin Netanyahu dit qu'il regrette le bombardement par erreur d'une église à Gaza », titre le Times of Israël. Un peu plus tôt, « la porte-parole de la Maison Blanche avait déclaré aux journalistes lors d'un point presse que le président américain avait téléphoné au Premier ministre israélien après avoir été informé de la frappe ». Selon l'armée israélienne, des éclats d'obus auraient touché « par erreur » le bâtiment, affirme le quotidien israélien Haaretz. « Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré que les résultats de l'enquête militaire seraient publiés de manière transparente », précise le Washington Post. Le pape Léon XIV a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. « L'attaque contre l'église de la Sainte-Famille a également été vivement condamnée par les responsables politiques italiens, poursuit le quotidien américain. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a été l'une des premières à confirmer l'attaque contre l'église » et a déclaré que « les attaques contre la population civile menées par Israël depuis des mois sont inacceptables. Aucune action militaire ne peut justifier un tel comportement ». En Syrie, le réveil des traumatismes communautaires Après les frappes israéliennes, « dans les rues de la capitale, le sentiment d'un divorce entre les communautés se fait de plus en plus prégnant », écrit le quotidien libanais L'Orient-Le Jour. Les reporters décrivent une ville où il n'y a pas grand monde dans les rues. « À travers la capitale syrienne, deux sentiments s'entrechoquent. Celui d'avoir subi un "rappel à l'ordre israélien" à travers ces frappes alors que des négociations pour un accord de sécurité (a minima) avec le pays voisin s'accélèrent depuis ces dernières semaines. Mais aussi celui d'un divorce entre les communautés se faisant de plus en plus prégnant, malgré les tentatives de stabilisation ». Dans les rues de Jaramana, en périphérie de Damas, où réside une forte majorité druze, Mahaa estime que « la société syrienne ne se remettra pas de toutes ses fractures ». Un peu plus loin, Firas, raconte qu'un « ami de vingt ans, un sunnite d'Alep, l'a supprimé de ses contacts depuis mercredi. (…) Il n'y a plus d'avenir entre nos deux communautés », conclut-il. Mohammad, un habitant sunnite, a envoyé sa femme se réfugier « chez des voisins chrétiens » lors des affrontements en avril, parce qu'il ne « fait plus confiance aux druzes ». Champion du « ne rien faire » Denis Kwan Hong-Wang est le champion du monde du « ne rien faire ». Il a remporté à Hong Kong, la compétition Space Out qui consiste à rester assis sans bouger pendant 90 minutes, « sans sommeil, sans faire de bruit, sans vérifier son téléphone », précise le Guardian. Tout un art…

    À la Une: le poison de l'affaire Epstein s'immisce dans le camp trumpiste

    Play Episode Listen Later Jul 17, 2025 3:53


    Six ans après sa mort, « Jeffrey Epstein est en train de semer la zizanie dans la coalition trumpiste, » écrit le Figaro. Le scandale couve depuis plusieurs jours, sans s'éteindre, au contraire : il semble s'étendre, et gagne la presse des deux côtés de l'Atlantique. Il faut dire, souligne le Guardian, que Donald Trump « peine à contenir la crise politique naissante au sein de sa base Make America Great Again, habituellement loyale ». En cause ? « Des soupçons, selon lesquels l'administration cache des détails des crimes d'Epstein », accusé de diriger un réseau de trafic sexuel pédocriminel avant de se suicider en prison. Et ce silence serait orchestré « pour protéger les riches élites avec lesquelles Epstein était associé, dont Donald Trump ».  Au premier abord, l'affaire a tout de la « théorie du complot, » reconnaît le New York Times. Pourtant, on le sait désormais, c'est bien vrai : « parmi les associés d'Epstein se trouvaient beaucoup des personnes les plus puissantes de la planète ». Bill Gates, le couple Clinton, ou encore le prince Andrew en font partie. Au point, retrace le Figaro, de devenir « une obsession chez nombre de membres de la faction d'extrême droite trumpiste (…). C'est un des éléments fondateurs de la philosophie de leur mouvement : les élites dirigeantes sont capables du pire, puisqu'elles ont pris la défense d'un ramassis de pédophiles ». Le camp MAGA a donc réclamé sans relâche la publication d'une supposée « liste de clients » qui permettrait d'y voir plus clair.  L'arroseur arrosé  Après avoir remué le sujet pendant sa campagne et « généré une profonde paranoïa » chez ses soutiens, écrit le Guardian, voilà que l'administration du magnat « affirme qu'il n'existe pas de liste de clients d'Epstein à publier ». Conclusion, constate le Figaro : « Donald Trump est coincé : s'il n'y a réellement pas de liste, cela signifie qu'il a menti, et exploité une affaire sordide à des fins politiques ; si elle existe, cela laisse entendre qu'il veut cacher son contenu, car elle comprend des noms qu'il veut protéger – dont peut être le sien ». Par ailleurs, renchérit le Washington Post, si les électeurs « ultra » de Trump « pensent que Trump peut trahir leur confiance pour protéger ce qu'il y a dans les supposés "dossiers Epstein", ils pourraient commencer à se demander si [le président] leur a menti à d'autres sujets », là aussi dans l'objectif de protéger ses amis « riches et puissants ».  Pendant un temps, Trump et son entourage ont espéré que « la controverse se calme avec le temps, » comme cela a toujours été le cas jusqu'à présent. Raison pour laquelle, rappelle le Guardian, le président a balayé les interrogations, déclarant par exemple qu' « il ne comprend pas pourquoi cette affaire plutôt ennuyante intéresserait qui que ce soit ». Sans succès.  Une nouvelle stratégie  Inspirée du célèbre dicton selon lequel la meilleure défense, c'est l'attaque, le président américain vise large : « il s'en est pris à ses propres supporters, raconte le Guardian, qu'il a qualifiés de "faiblards naïfs" ». Surtout, il fait ce qu'il sait faire de mieux : il s'en prend aux démocrates. « Dans son scénario, analyse ainsi le New York Times, les dossiers ne font plus partie d'un complot, mais sont en réalité un "canular" et une campagne de diffamation des démocrates à l'encontre de son administration ». La colère de ses soutiens ne serait plus liée à la gestion de l'affaire, mais, « un stratagème mijoté par la gauche ». Là encore, sans succès. Pour le Post, ce moment est crucial pour les démocrates qui ont l'occasion de « rappeler aux votants que le véritable populisme consiste à demander des comptes au pouvoir, même quand il réside au Bureau ovale » - et pour ce faire, les élus de gauche devraient, juge le titre, « traiter l'affaire Epstein comme un scandale de corruption orchestré par les élites » plutôt que « comme une théorie du complot ». La gauche pourra-t-elle, avec cette affaire, éloigner certains électeurs du camp MAGA ? Seul l'avenir le dira, mais, une chose est sûre, pour le Figaro : « des tensions sont apparues ces dernières semaines » et « pas seulement sur l'affaire Epstein ». Bref, « cette rébellion de la base ultra semble signer la fin de la lune de miel avec le président ». 

    A la Une, le chaos dans les rues de Soueïda dans le sud de la Syrie

    Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 3:32


    Cette ville du Sud syrien est le théâtre, depuis plusieurs jours, d'une flambée de violences entre forces de sécurité et groupes armés locaux. « Roquettes, obus et autres projectiles pleuvent sur des zones résidentielles », relate L'Orient-Le Jour. Un habitant de la ville frissonne : « c'est le chaos dehors. Il y a des terroristes dans les rues, ils rentrent dans les maisons et les magasins. »  Au départ, les combats impliquaient « des miliciens druzes et des bédouins », indique le New York Times, mais à présent, « les forces syriennes et l'armée israélienne s'impliquent aussi. » Une fois de plus, ces affrontements « braquent les projecteurs sur les difficultés du nouveau gouvernement syrien à asseoir son autorité sur tout le pays. » La méfiance est telle, raconte le quotidien, qu'alors même que l'armée a été déployée pour calmer les tensions, « de nombreux miliciens druzes ont cru que l'armée venait aider les bédouins et attaquer les druzes (…) et se sont donc mobilisés pour repousser les forces gouvernementales. » Pour le journal israélien Haaretz, c'est donc clair : « la Syrie est toujours un État non-gouverné. » Le Sud du pays serait même « milices land. »  À lire aussiSyrie: à Soueïda, au milieu des flammes, la mort et le chaos Des négociations seraient en cours  Et si le Figaro note une légère amélioration, cette « accalmie pourrait (…) être aussi fragile que temporaire », nuance le titre. D'autant que cette flambée de violences est née sur des braises encore chaudes, celles « de vieilles querelles ethnico-religieuses » et de « l'échec d'un accord global autour de l'intégration complète des factions druzes dans l'armée nationale. » Une équation multifactorielle que vient encore complexifier l'implication d'Israël, qui a commencé à mener des frappes contre le régime syrien. Car, rappelle Haaretz, l'État hébreu « est devenu un acteur clé du sud syrien (...) pas simplement car il contrôle de larges pans de territoire sur lesquels il a construit des bases militaires, mais aussi en tant que gardien de la sécurité de la communauté druze. » Conséquence, « quand les cadres druzes en appellent à la communauté internationale, la Syrie l'interprète comme une demande d'intervention israélienne. »  Ce qu'Israël a fait… et que le gouvernement syrien « voit comme une violation de la souveraineté syrienne et une ingérence dans ses affaires internes. » Car en réalité, explique un spécialiste dans les colonnes de La Croix, si « Israël joue sur l'argument de la défense des druzes de Syrie et du Liban, » c'est surtout « pour former un glacis autour de son territoire. » A la Une également, la Corée du Sud contre la solitude C'est un article à retrouver en Une du Guardian : une plongée dans les « supérettes pour l'esprit, » des boutiques où l'on peut recevoir des massages de crâne, manger un repas simple, voir un film ou simplement, raconte le site, « passer du temps en compagnie. » Parfois sans même parler. Le but ? « Combattre l'épidémie de solitude » qui frappe Séoul : 40% des foyers de la capitale sont composés de personnes seules, contre seulement 16% il y a 20 ans. Au niveau national, poursuit le Guardian, « plus de 3.600 personnes sont mortes seules et n'ont pas été découvertes avant une longue période, » rien qu'en 2023.  À lire aussiCorée du Sud: des enceintes connectées contre la solitude des personnes âgées? D'où un programme lancé l'an dernier : 242 millions d'euros pour lutter contre la solitude, explique un responsable, en tant qu' « état émotionnel, subjectif, qui existe avant de basculer dans la mise en retrait, » alors que « les programmes que nous avions auparavant s'adressaient à des personnes isolées, à un point de crise. » Et il n'y a pas que ces « supérettes de l'esprit » : des services psychologiques existent aussi, et une ligne d'écoute ouverte 24h/24 a été mise en place. En deux mois, elle a reçu 10.000 appels. Elle en visait 3.000 sur un an. À lire aussiComment briser la solitude? Toujours plus nombreux dans les villes et pourtant si seuls

    A la Une, les annonces en fanfare de Donald Trump pour l'Ukraine

    Play Episode Listen Later Jul 15, 2025 4:08


    Il y a eu la promesse d'envoyer des systèmes de défense anti-aérienne Patriot dimanche ; il y a eu hier, lundi, la rencontre avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte ; bref, résume le Washington Post, le président américain « penche du côté ukrainien de la guerre contre la Russie avec plus de force que jamais », d'autant plus que Moscou risque à son tour « des droits de douane de 100% si la guerre fait toujours rage dans 50 jours. » Après des mois d'admiration non dissimulée entre Donald Trump et Vladimir Poutine, ces menaces représentent « un changement dramatique de la position américaine dans cette guerre », souffle le New York Times. En Belgique, le Soir reste assourdi par cette « salve médiatique (…) qui résonne (…) comme un coup de canon. » Pour un éditorialiste du Post c'est une preuve de plus, s'il en fallait, « qu'il est tout sauf prévisible », là où un auteur du Wall Street Journal soupire enfin : « ça lui aura pris six mois, mais Donald Trump semble avoir conclu que Vladimir Poutine ne veut pas de la paix en Ukraine. »  Et pour ces quotidiens américains, cette décision « ouvre un nouveau chapitre dans l'histoire ukrainienne, un qui est porteur à la fois d'espoirs et de dangers. » À lire aussiCamille Grand: 50 jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine, «une sorte d'ultimatum lancée à Vladimir Poutine» Encore des zones d'ombre  Derrière un « discours de dur à cuire », se cachent « des doutes et des détails manquants », pointe le New York Times. Donald Trump a beau assurer que les systèmes de défense Patriot seraient « rapidement » envoyés et payés par l'Otan, pourtant, indique le journal, « des cadres du Pentagone ont affirmé que de nombreux détails étaient encore discutés. » Pour le Figaro, plus encore, « la faisabilité » de ce plan « reste à démontrer. » Car, explique le titre, l'Otan dispose certes d'une agence pour l'achat d'armement, mais cette dernière « ne livre pas (…) à des tiers, a fortiori un pays en guerre. » Et en plus de cela, « elle ne repose pas sur un budget fixe. »  Surtout, il reste une inconnue majeure : « ce que les mots de Donald Trump valent vraiment », grimace le New York Times. Car de saute d'humeur en revirement, les changements d'attitude de Washington sont maintenant légion, se désole Le Soir : « les déclarations incohérentes de l'administration américaine mettent très souvent les nerfs de Kiev à vif. » Une fois de plus, s'agace le Figaro, « Trump vise surtout l'effet d'annonce (…), au détriment des ukrainiens qui dépendent toujours des livraisons américaines. » Beaucoup de bruit pour peu de changements, conclut, amer, un soldat ukrainien dans les colonnes du Soir : « tout ça ne change pas grand-chose à notre vécu depuis trente ans. C'est comme ça que l'on vit en Ukraine : dans l'incertitude. » Incertitude et chaos également dans les rues espagnoles. « Passages à tabac, émeutes et chasses à l'immigré », raconte El Mundo… voilà le triste spectacle dont les rues de Torre Pacheco, dans la région de Murcie, dans le sud-est du pays, sont devenues le théâtre. « Des dizaines d'hommes vêtus de noir, visages dissimulés et souvent armés de bâtons, raconte Le Soir, déambulent le soir dans les rues » à la recherche, disent-ils ouvertement, d'immigrés. Le déclencheur ? L'agression d'un habitant de la ville par trois jeunes hommes, apparemment d'origine marocaine. Mais en réalité, explique un journaliste spécialiste dans le quotidien belge, « l'ultra-droite attendait depuis longtemps ce genre d'incident pour attiser le racisme et provoquer ces chasses. »  À lire aussiEspagne: appels au calme après des émeutes anti-immigrés près de Murcie D'ailleurs, signale El Pais, il existe, sur Telegram, un groupe, intitulé sans ambigüité « Expulsez les maintenant – Espagne ». On y retrouve 17 tchats différents, avec plus de 1.700 membres, « dans la majorité des hommes. » Sur cette conversation, « les utilisateurs s'organisent (…) pour rechercher et battre les immigrants » sans distinction : « je frapperai tout le monde », assène ainsi un participant. Certains répondent même avec des images d'Adolf Hitler, selon les images fournies par le quotidien.  Et ces menaces n'en restent pas au stade d'élucubrations sordides sur une plateforme virtuelle, un reporter d'El Mundo raconte le calvaire de ce propriétaire de kebab d'origine marocaine : « un groupe de 30 à 50 radicaux d'extrême droite, vêtus de casques et de cagoules, sont apparus à la porte de son restaurant, qui a fini par être détruit », à coups de battes de baseball, jusqu'à ce que le restaurateur prenne la fuite. Ce dernier en tremble encore. « Si nous n'arrivons pas à nous échapper, ils nous tuent, j'en suis sûr. » À lire aussiEspagne: huit personnes interpellées après les violences racistes de Torre Pacheco

    A la Une, les droits de douane à gogo de Donald Trump

    Play Episode Listen Later Jul 14, 2025 4:05


    Riposter ou ne pas riposter ? Telle est la question que se posent les 27 face à un Donald Trump débridé. Ce n'est pourtant pas l'envie qui manque à la Commission… « Une première salve de représailles était prête à entrer en vigueur dans la nuit » de ce soir à demain, écrit Le Soir en Belgique, mais l'instance « se retient, espérant donner une dernière chance à une ‘solution négociée.' » C'est le mot d'ordre donné par Ursula von der Leyen : « on continue à négocier jusqu'au dernier jour ! » Même si, maugrée le titre belge, « la plupart des observateurs sont convaincus que Donald Trump reste fermement décidé à frapper la quasi-totalité des partenaires commerciaux des États-Unis » avec ses fameux « tariffs. »  Au Brésil aussi, face à la menace de droits de douane de 50%, le président Lula se dit ouvert à la négociation ; et surtout, analyse O Globo, il « mise sur le discours de la souveraineté nationale » pour au moins « contourner la crise » en interne.  À lire aussiDonald Trump annonce 30% de droits de douane pour le Mexique et l'UE à partir du 1er août Un échec politique  Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump épargne bien peu de partenaires. Conclusion, estime un analyste dans les colonnes du South China Morning Post, « les États-Unis se mettent à dos leurs propres alliés, que ce soit en Europe ou ailleurs. » Au Brésil, par exemple : Donald Trump y a imposé des droits de douane pour forcer les magistrats qui jugent Jair Bolsonaro à relâcher la pression. Sauf que, constate El Pais, cette manœuvre « a causé des dommages collatéraux qui ont échappé au calcul du magnat, » puisqu'elle a « isolé le bolsonarisme au lieu de le renforcer. » Et ce n'est pas mieux au Canada, où, écrit, le New York Times, « il est difficile de ne pas ressentir la colère et l'incrédulité que Donald Trump a générées avec ses droits de douane, » particulièrement dans un pays « qui était jusque-là le voisin le plus amical dont un État puisse rêver. »  Le tout avec un impact positif qui reste à prouver : le South China Morning Post juge que « certes, la question des droits de douane met la pression à Pékin, mais il y a d'autres problèmes bien plus importants, du point de vue du pouvoir chinois. » Un éditorialiste du Soir juge quant à lui « cette arme commerciale de moins en moins efficace. » En réalité, se moque le quotidien, « Trump finit toujours par se dégonfler, » et ses menaces aux airs « d'épouvantail brandi à chaque fois que le besoin se fait sentir, » ne sont peut-être qu'un « écran de fumée face à toutes les situations potentiellement embarrassantes. » Comme l'affaire Jeffrey Epstein, qui se rapproche dangereusement du cercle Trump.  À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump déclare la guerre commerciale au monde Des remous au sein du camp MAGA « Au sein de l'aile radicale et populiste du camp républicain, raconte le Soir, on s'égosille devant le mutisme soudain du ministère de la Justice dans cette affaire. » La procureure générale devait déclassifier des documents confidentiels sur le cas du milliardaire pédocriminel, mais elle a fait machine arrière, malgré ce que le New York Times appelle « l'obsession du clan 'Make America Great Again' avec Epstein. »  Que l'administration Trump puisse empêcher les Epstein Files de sortir du placard, « met le camp MAGA très en colère. » Et même plus : « les influenceurs MAGA ont explosé » raconte le quotidien de New York. Au-delà de la simple affaire Epstein, « ce moment est signifiant : il nous permet d'apercevoir le futur du camp Trump, et voir ses potentielles fissures. » Car, dénonce le titre, « l'existence même de ce mouvement est fondée sur une série d'assertions fantasmagoriques au sujet de l'Amérique et du gouvernement américain. » Dit plus clairement : plus qu'un camp politique adossé à des valeurs et des opinions, c'est « un écosystème qui opère dans un état constat de crise et de griefs, » articulé autour d'un seul homme, Donald Trump. « Enlevez cet homme, et il ne vous reste plus que les griefs. » Or, beaucoup de ces derniers concernent d'autres républicains. Bref, « les républicains ont créé une culture du conflit constant » … qui pourrait bien se retourner contre eux.

    À la Une: des drones tueurs à Gaza

    Play Episode Listen Later Jul 12, 2025 3:48


    C'est une révélation du journal en ligne + 972 : « L'armée israélienne utilise des drones de fabrication chinoise pour faire respecter les ordres d'expulsion à travers Gaza ». Des drones bon marché : ils coûtent « environ 3 000 dollars sur Amazon ».  Le fonctionnement est simple. « Une grenade à main est fixée au drone, et elle est larguée au sol, sur pression d'un simple bouton ». + 972 a recueilli le témoignage d'un soldat israélien, qui a « coordonné les attaques de drones dans un quartier de Rafah dont l'armée avait ordonné l'évacuation ». « Durant près de cent jours, les soldats ont mené des dizaines de frappes de drones, selon les rapports quotidiens de son commandant de bataillon », consultés par le journal en ligne. Selon ce soldat israélien, « ces frappes de drones avaient pour but de tuer, même si la majorité des victimes se trouvaient à une distance telle, qu'elles ne représentaient aucune menace. » Un autre soldat israélien témoigne : « il y a eu de nombreux incidents de largage depuis des drones ». « Visaient-ils des hommes armés ? », lui demande-t-on. « Certainement pas », répond-il. « Dès qu'un commandant définit une ligne rouge imaginaire que personne ne doit franchir, quiconque la franchit, est condamné à mort, même pour le simple fait de marcher dans la rue. » Révélations sur le crash du Boeing d'Air india Boeing qui s'est écrasé peu après son décollage le 12 juin, tuant 260 personnes. « Coupure des moteurs 1 et 2, en moins d'une seconde. Quelles sont les causes du crash de l'avion d'Air India ? »  interroge le Times of India, qui publie les conclusions du rapport d'enquête, selon lequel, « trois secondes seulement après le décollage, le carburant a été coupé sur chaque moteur, à une seconde d'intervalle ». Le rapport révèle également la confusion des pilotes dans le cockpit. L'un des pilotes demande à l'autre « pourquoi il a coupé le carburant. Et l'autre pilote répond qu'il ne l'a pas fait ». « Les enquêteurs, explique le Times of India, cherchent à déterminer si les interrupteurs ont été déclenchés manuellement, par inadvertance, ou par un dysfonctionnement du système. » Le Wall Street Journal, lui, cite un ancien enquêteur américain spécialisé dans les accidents, Jeff Guzetti. Selon lui, « s'ils avaient eu quelques centaines de mètres d'altitude ou 20 secondes de plus, les moteurs se seraient rallumés, auraient commencé à produire de la poussée et n'auraient pas percuté le sol ». « Les pilotes, dit-il, n'ont tout simplement pas eu assez de temps ni d'altitude pour se rétablir ». Tour de France : un jeune coureur français à l'affiche Son nom, Kevin Vauquelin, ne vous dira peut-être rien et pourtant il est actuellement 3ᵉ au classement général du Tour de France. Le Monde le trouve « épatant », assurant « qu'il bouscule les codes », qu'il est « d'une grande franchise, quand les micros sont tendus vers lui »et qu'il est « insensible à la pression comme aux conventions ». Jusqu'à présent, il s'était surtout illustré sur le dernier tour de Suisse, qu'il a terminé à la 2ᵉ place cette année. « Avec sa fraîcheur et son énergie, Kevin Vauquelin est le nouveau chouchou d'un public français à la recherche d'un successeur à Thibaut Pinot ou Romain Bardet, tous deux retraités du peloton », poursuit Le Monde. Et le jeune coureur de 24 ans porte sur ses épaules tous les espoirs d'une équipe Arkéa B and B hôtel, qui est « en fin de contrat » avec son sponsor. « L'énergie de Kevin Vauquelin, nous dit Le Monde, contraste avec l'incertitude qui crispe sa formation, en quête de partenaires pour assurer sa survie la saison prochaine ». Son manager se félicite : « un gars comme Kevin Vauquelin nous met en avant, il faut vendre cette équipe. » Car les gros sous ont leur importance. Pour assurer la survie de l'équipe, il faudra au moins « 20 millions d'euros ». Une jolie somme...

    À la Une: l'accord sur l'immigration conclu entre la France et le Royaume-Uni

    Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 4:07


    « Paris et Londres signent un accord sans précédent », titre Le Figaro, « un accord essentiel pour le Premier ministre britannique, soumis à une forte pression alors que les chiffres de traversées clandestines de la Manche sont à la hausse ». Le principe de cet arrangement est celui-ci, explique le quotidien conservateur : « les migrants arrivés sur de petites embarcations seront détenus et renvoyés en France dans les plus brefs délais. En échange, pour chaque retour, une autre personne sera autorisée à entrer au Royaume-Uni par une voie contrôlée, sûre et légale ». Un accord qui ne choque pas le Figaro, mais qui suscite la colère de Libération : le quotidien de gauche parle d'un « accord de la honte » et de « cruauté ». « La France et le Royaume-Uni veulent s'échanger des vies humaines pour combattre l'immigration », dénonce de son côté Médiapart, qui rappelle que « depuis le début de l'année, près de 21 000 migrants ont réussi à traverser la Manche à bord d'embarcations non-adaptées ». Le journal Le Monde estime toutefois que cet accord n'aura qu'une ampleur limitée. Selon le quotidien, « le nombre de personnes concernées devrait s'établir autour de cinquante par semaine ». Un accord également commenté par la presse britannique Le Guardian, par exemple, qui sans être enthousiaste souligne tout de même que c'est « la première fois que le gouvernement britannique augmente le nombre de voies d'accès sûres, permettant aux demandeurs d'asile d'atteindre la Grande-Bretagne ». Mais cet accès sera réservé à certains profils de candidats : « À ceux qui n'ont pas tenté d'entrer illégalement au Royaume-Uni », a précisé le Premier ministre Keir Starmer. Le Times publie de son côté un éditorial sans concession, estimant que « l'annonce faite par Starmer, ne risque pas de faire trembler les migrants dans leurs petits bateaux ». « Dans un avenir proche » ironise le quotidien britannique, « le Royaume-Uni restituera à la France une cinquantaine de petits bateaux par semaine et en retour cinquante autres bateaux arriveront dans l'autre sens, en toute légalité ». « Il n'y a pas si longtemps », ajoute le Times, « le Premier ministre avait excellé à souligner le ridicule du plan du gouvernement pour le Rwanda (…) c'était la décision dénuée de sens et non dissuasive des conservateurs. Cette fois-ci c'était la décision de Starmer, avec l'air mièvre et sévère qui le caractérise », assène le Times. La rapporteure spéciale de l'ONU pour les territoires palestiniens contre-attaque Francesca Albanese s'est attirée la foudre des États-Unis. « Le secrétaire d'État Marco Rubio », explique La Repubblica, a décidé de « lui imposer des sanctions » pour ses propos sur la situation à Gaza. Francesca Albanese estime « qu'on veut la faire taire alors que 60 000 personnes, dont 18 000 enfants, ont été tuées à Gaza. Il s'agit d'une tentative pour faire taire les accusations de génocide.  Avec Israël, les États-Unis « utilisent des méthodes mafieuses pour  m'intimider », accuse la rapporteure de l'ONU. En Israël justement, le quotidien Haaretz estime qu'Albanese « ne fait pas grand-chose, si ce n'est rédiger des rapports, faire du lobbying, prononcer des discours et publier des tweets ». « Elle cherche à créer un monde de bandes dessinées, opposant le bien au mal, où l'héroïsme palestinien affronte la violence et l'oppression israélienne. La date du 7 octobre 2023 », ajoute Haaretz, « n'apparait jamais dans son rapport. » Francesca Albanese, qui trouve plus de soutien, dans les colonnes de l'Orient le Jour. Le quotidien francophone libanais parle « d'une voix propalestinienne que les États-Unis cherchent à faire taire (…) son franc-parler et ses prises de position dérangent et polarisent largement ».  « Mais elle incarne », nous dit l'Orient-le-Jour, « une voix internationale indispensable, aux yeux des Palestiniens, pour mettre la lumière sur les agissements de l'État hébreu dans les territoires occupés ».   

    À la Une: les vies emportées par les inondations éclair au Texas

    Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 4:16


    C'est le titre choisi par le New York Times ce matin, après les pluies diluviennes de la semaine dernière. Le bilan des crues meurtrières qui ont suivi ne cesse d'augmenter : « près de 120 morts dans tout l'État », recense le Dallas Morning News, auxquels il faut ajouter les 173 personnes toujours portées disparues. « Les eaux ont monté, et monté, et monté encore ; (…) beaucoup ont péri dans l'obscurité, dans les eaux rageuses, entraînés hors de leurs voitures, de leurs cabines, maisons ou mobile-homes ». Dans les débris, les secours poursuivent leurs recherches : « à des kilomètres à la ronde, (…) les autorités (...), ainsi que des bandes de volontaires, fouillent la rivière, (…) retournant des gravats à la main, jetant des coups d'œil dans des voitures froissées pour trouver le moindre signe des disparus », raconte le Washington Post. Mais, comme l'explique un volontaire, l'espoir est mince : « on cherche surtout des dépouilles ou des parties de corps. (…) N'importe quoi pour permettre à ces familles de tourner la page ».  Les habitants en quête de réponses  « Qu'est-ce qui aurait pu être fait de plus, au niveau des alertes et des évacuations ? » Le Dallas Morning News s'interroge, car, relate-t-il, « les cadres locaux ont, de manière répétée, esquivé les questions sur le suivi de la météo et les mesures prises en avance ». Pire encore, dans certains comtés, il n'y a tout simplement pas de système d'alarme, malgré « des discussions, depuis des années, sur la nécessité d'un tel dispositif ».  Surtout, l'absence d'une personne a peut-être tout changé, révèle le New York Times : « l'employé du service météo chargé de s'assurer de la diffusion des alertes, (…) a récemment pris sa retraite anticipée, sur fond de coupes budgétaires voulues par le Doge », le département chapeauté à l'époque par Elon Musk. Cet employé n'a pas été remplacé. « Pour un gratte-papier de Washington, cette perte avait peut-être l'air d'une soustraction minime, mais bienvenue, sur une feuille Excel géante ». Mais le résultat concret, « dans une région si propice à ces événements qu'elle est surnommée l'Allée des crues éclair » est, assène le quotidien, que, « alors que les eaux montaient, une voix, indispensable, restait silencieuse ».  Le Texas est sous les eaux, et pendant ce temps, tout aussi violemment, les flammes ravagent le reste du monde : le Canada, l'Espagne, le sud de la France. Certains pays sont encore épargnés, mais en Belgique, Le Soir ne s'y trompe pas : « c'est ce qui nous attend », titre le quotidien. « Toute l'Europe sera bientôt touchée, explique un climatologue : avec des étés "très secs" et des forêts très malades, parce que les arbres ne sont plus adaptés aux fortes chaleurs ». Cette perspective est maintenant inévitable, alors, une seule solution pour cet expert : « cartographier les zones à risques », « équiper les pompiers », bref, « investir ». L'événement musical du moment  La tournée du groupe britannique Oasis, réunion inespérée après 15 ans de brouille pour le moins rock'n'roll entre les frères Gallagher. Et cette série de concerts fait couler beaucoup d'encre… au Royaume-Uni, les journaux se gargarisent du retour de ce pur produit anglais ; en France, Libération se désole plutôt de « ces images des vieux crabes revenus faire "un tour de piste" et "du passé qui refuse de mourir" »  Mais il y a une dimension, « moins commentée et plus douloureuse », grimace le titre : Oasis, c'est, au départ, surtout « des gamins issus de familles modestes et dysfonctionnelles parquées dans cités-dortoirs, promis à un non-avenir total ». Ces racines, aussi lointaines soient-elles, « ont eu de l'importance dans la construction du groupe », qui a « joué jusqu'à l'outrance de son image prolo ». Sauf que ces origines précaires n'existent plus sur la scène musicale actuelle. D'après Libé, « la proportion de musiciens issus de la classe ouvrière a été divisée par deux depuis les années 1970 ». Oasis se reforme parce que cela représente une manne commerciale, c'est certain ; parce que les fans le réclament à cor et à cri depuis 15 ans, sans doute ; mais surtout, conclut Libération amèrement, « Oasis se reforme parce qu'on vit dans un monde où les possibilités qu'émerge un nouvel Oasis sont minces ». 

    À la Une: l'Ukraine face aux volte-faces de l'administration Trump

    Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 4:10


    Kiev va-t-elle, oui ou non, bénéficier de plus d'armes américaines ? Lundi, Washington suspendu les livraisons de munitions. Donald Trump a finalement décidé l'inverse, mais ce « revirement n'est pas de nature à rassurer Kiev, écrit le Figaro, tant le président américain a soufflé le chaud et le froid depuis qu'il est entré en fonctions », humiliant un jour Volodymyr Zelensky, alpaguant violemment Vladimir Poutine quelques semaines plus tard, comme il l'a fait hier sur les réseaux sociaux.  Surtout, il semblerait que l'administration américaine elle-même ne parvienne pas à accorder ses violons, puisque, rappelle le Washington Post, de tels arrêts et remises en route des livraisons « ont déjà eu lieu en février et en mai ». Une apparente confusion, qui « embarrasse le chef d'État tout en démontrant un manque de détermination à la Russie ». Pour redorer le blason américain, une seule option, juge le Post : « Donald Trump doit engager, de nouveau, les États-Unis dans la cause ukrainienne ». D'autant que, abonde le New York Times, « l'agacement [du président américain] vis-à-vis de Vladimir Poutine date d'avant cet épisode » et qu'en se montrant « prêt à laisser l'Ukraine sans défenses fortes, M. Trump s'est retrouvé avec peu de moyens de pression pour pousser M. Poutine à négocier ».  Pendant ce temps, l'armée russe poursuit ses opérations… Cette nuit, l'armée russe a lancé une attaque massive de drones et de missiles contre plusieurs villes ukrainiennes, dont Kiev. Face aux tergiversations américaines, Moscou « gagne du temps pour profiter de son avantage sur le terrain », analyse le Figaro. Et après des mois d'hésitations, de frilosité, voire d'hostilité, à Kiev, la prudence reste de mise. Le Devoir, au Canada, raconte ainsi que « des élus et des analystes » de la capitale ukrainienne « ne s'attendent pas à un changement complet de cap en matière militaire : (…) l'Ukraine ne peut plus compter sur les dons d'armes des États-Unis, alors que la politique américaine se recentre sur le Moyen-Orient et la région indopacifique ». Un homme politique ukrainien, interrogé par le Devoir, se montre tout de même prudemment optimiste : « Trump comprend maintenant qu'il ne peut pas compter sur Poutine pour négocier sérieusement ».  Deux hommes opposés et pourtant pas si différents  C'est la théorie mise en avant par le Kyiv Independent dans un article qui se propose d' « observer la guerre à travers la lentille du narcissisme ». Car Donald Trump et Vladimir Poutine « ont tous les deux maîtrisé l'art de transformer des blessures collectives en mythologie » - « dans le cas de la Russie, la chute de l'Union soviétique a laissé une profonde cicatrice psychologique (…) et l'Ukraine, dans ce mythe, n'est pas un pays souverain, mais l'enfant mal éduqué d'un empire anciennement puissant ». Et dans le cas des États-Unis ? « La promesse trumpienne de "rendre sa grandeur à l'Amérique" n'était pas juste un slogan, c'était un baume discursif pour ceux qui se sentent abandonnés, invisibles, ou désorientés ». Car, psychoanalyse le journal, « le narcissisme, qu'il soit personnel ou collectif, ne naît pas dans l'arrogance – il naît dans la douleur ». Plutôt que de « retourner à une gloire passée » en espérant guérir, aussi bien les États-Unis que la Russie feraient mieux de rechercher « la communion avec les autres » et pas « le pouvoir sur eux ».  Et puis, faut-il aller visiter le Machu Picchu ? C'est le Monde qui se le demande car « avec plus d'un million et demi de visiteurs annuels, le site (…) est le plus visité du Pérou ». Ce qui lui aurait « fait perdre de sa superbe » au point, raconte le quotidien, qu'une plateforme spécialisée dans le tourisme l'a classé en site « qui ne vaut plus la peine ». Et pour cause : « les visiteurs ne peuvent rester plus de quatre heures sur place », leur nombre élevé « provoquerait érosion et détérioration des chemins » et les prix sont « trop élevés » voire « complètement disproportionnés » : dans la région, pointe Le Monde, « il n'est pas rare de trouver un café noir vendu 5 euros, » le prix habituel d'un plat complet au restaurant. Bref, le Machu Picchu, Bali et Venise seraient désormais dans le même bateau… À Cuzco, on réfléchit donc « à des stratégies pour faire face au tourisme de masse », encore faut-il que les visiteurs fassent leur part… Or, grimace le Monde, « chez les touristes, le message ne semble pas encore passé ». 

    À la Une: Emmanuel Macron ravive l'entente avec le Royaume-Uni

    Play Episode Listen Later Jul 8, 2025 4:03


    Le président français se rend à Londres aujourd'hui, pour une visite d'État de trois jours. Une façon de mettre sur pied « une entente cordiale renouvelée » se réjouit le Guardian, après cinq ans marqués par les tensions post-Brexit, durant lesquels, rappelle le site « pas le moindre sommet bilatéral France-Royaume-Uni n'a eu lieu ». Soupir de soulagement pour le Guardian : « heureusement, c'est du passé ». Et à en croire le journal, il faut pour cela remercier le Premier ministre Keir Starmer, qui a forgé avec Emmanuel Macron « une relation de travail rapprochée, afin de renforcer la défense et la sécurité européennes ».  Cette collaboration a jusque-là essentiellement concerné le soutien à l'Ukraine et l'organisation face à la menace russe, mais pas uniquement : le Times britannique indique ainsi que Keir Starmer devrait « exhorter le président français à accepter un accord migratoire "un dedans, un dehors" » : en clair, ramener en France de petits bateaux de migrants pour permettre l'arrivée sur le sol britannique de demandeurs d'asile ayant de la famille au Royaume-Uni. Ce texte pourrait même, veut croire le quotidien, « être la pièce maîtresse » d'un nouvel accord entre les deux pays.  Quoi qu'il en soit, cette visite (la première d'un président français depuis Nicolas Sarkozy en 2008), est « d'abord une façon de célébrer, grâce aux fastes de la monarchie, une amitié retrouvée entre les deux vieux voisins », pointe le Monde, mais aussi, pour Londres, de « renouer avec l'Union européenne sans pour autant relancer le psychodrame d'une adhésion ». Le tout avec un « sous-texte transatlantique » évident, après le « choc » du « retour de Donald Trump à la Maison Blanche (…) particulièrement douloureux pour le Royaume-Uni, » croit savoir le journal, puisque le pays « s'est toujours considéré comme l'héritier d'une "relation spéciale" avec Washington ». Dans ce contexte, reprend le Guardian, « une entente restaurée est, de façon écrasante, dans les intérêts des deux pays, et plus largement de l'Europe toute entière ». Le spectre des droits de douane  « Donald Trump recommence à jouer les Monsieur Taxes », s'agace d'ailleurs le Wall Street Journal tandis que le Figaro s'interroge : est-ce par « goût du suspense » ou dans l' « espoir d'obtenir toujours plus en multipliant les décisions arbitraires » que le président américain « continue son jeu visant à faire plier » ses partenaires ? Quelles que soient ses raisons, il « sait très bien ruiner une bonne humeur économique » juge le Wall Street Journal. Car le chef d'État a décidé, lundi, d'imposer de nouveaux droits de douane, de 25%, contre une douzaine de pays, dont le Japon et la Corée du Sud. « Belle manière de traiter deux proches alliés », ironise le journal, surtout lorsqu'ils sont « dans l'arrière-cour chinoise ». Cette décision va crisper des amis ; mais il est aussi « facile de constater de quelle manière les droits de douane vont faire du mal aux entreprises et consommateurs américains », juge le titre économique.  Sauf que la méthode de Donald Trump pourrait être payante, sans mauvais jeu de mots : à force d'allers-retours, l'Union européenne se montre moins catégorique qu'avant, et la France aussi, constate le Monde, qui rappelle que pour certains ministres, « une augmentation faible des droits de douane peut être acceptée, si et seulement si, sur certains secteurs clés d'exportation français, ils peuvent être réduits ».  D'autres préoccupations en France La « malédiction » de la « dissolution » comme le dit le Figaro, car à partir d'aujourd'hui, le délai constitutionnel d'un an est passé, et Emmanuel Macron peut de nouveau faire tomber le couperet sur l'Assemblée nationale. « Dans l'entourage [du président], on appelle ça pompeusement le "réarmement institutionnel" » raconte le quotidien. Et même si le chef d'État « n'exclut pas totalement de repousser sur le bouton », croit savoir le Soir en Belgique, cette perspective est « la hantise de nombre de députés, qui labourent leur circonscription en cas de nouveau coup de tonnerre, ce qui vide un peu plus les bancs » d'un hémicycle déjà rendu inefficace par sa division. Bref, la sentence du Figaro est sans appel : une dissolution 2.0 n'est « souhaitable pour personne » : sur une scène politique française « dispersée façon puzzle, qui serait assez fou pour en rajouter ? ».

    À la Une: rencontre très attendue entre Benyamin Netanyahu et Donald Trump

    Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 4:42


    Le Premier ministre israélien se déplace à Washington pour la première rencontre entre les deux hommes depuis la guerre lancée par Israël contre l'Iran. Un événement porteur d'espoirs, et dont une grande partie de la presse se fait donc le relais. Les deux hommes parleront du dossier iranien, mais aussi de la guerre à Gaza. Car, écrit le Figaro, le président américain est « déterminé à arracher un cessez-le-feu » dans l'enclave palestinienne. Après sa victoire contre Téhéran, le président américain veut poursuivre sur sa lancée et « faire progresser la paix au Moyen-Orient », juge le quotidien français. Une perspective envisageable seulement « si les armes se taisent dans la bande de Gaza. » Le Washington Post lui aussi, faisant référence aux lubies pour le moins changeantes du chef d'État américain, estime que ce dernier « semble être d'humeur à faire la paix ». Il faut dire, ironise El Pais, que Donald Trump « a promis lors de la campagne qui l'a ramené à la Maison Blanche qu'il parviendrait à la paix dans le monde dès son premier jour au pouvoir », et le voilà donc, certes, « 168 jours plus tard, » prêt à avancer vers son objectif.  Sauf que la « volonté de fer » du président américain va rencontrer celle d'un Benyamin Netanyahu très attaché au pouvoir, et dépendant, rappelle le Figaro, d'une « coalition va-t-en-guerre ». Mais justement, pointe le Washington Post : « Politiquement, le Premier ministre n'aura pas de meilleure opportunité que celle qui se présente après la réussite sur le terrain iranien, qui va s'estomper avec le temps. » De toute façon, abonde le Soir en Belgique, « dans les faits, les deux hommes ont intérêt à conclure cette trêve », l'un pour concrétiser l'image de faiseur de paix qu'il cherche à se donner depuis le début de son mandat, l'autre pour « ménager son opinion publique, » qui attend toujours « le retour d'une cinquantaine d'otages retenus dans Gaza ». Les négociateurs israéliens, eux aussi, en déplacement Les négociateurs israéliens se rendent à Doha, au Qatar, et ont décollé quelques heures à peine après Benyamin Netanyahu. Cette « synchronicité » n'a « rien d'une coïncidence », souligne Haaretz en Israël : « Le président américain a indiqué à plusieurs reprises qu'il perd patience au sujet des combats en Israël », et « sous la pression américaine », aussi bien Israël que le Hamas, « ont rapidement fait savoir leur disponibilité ». Une ébauche d'accord a déjà été rédigée, dont El Pais rappelle le point de départ : « Un cessez-le-feu de 60 jours » qui serait l'occasion d'un échange de prisonniers et d'otages. Mais ce premier jet, critique Haaretz, laisse de côté certains « point essentiels » comme « la fin de la guerre ou la gestion de Gaza une fois que les forces israéliennes se seront retirées ». La question du départ des soldats israéliens a toujours été l'un des points les plus sensibles des négociations et il l'est probablement toujours : un expert interrogé par Le Soir se dit ainsi « extrêmement dubitatif sur le fait que Benyamin Netanyahu l'accepte », d'autant que ces derniers mois, « Washington avait validé l'idée que la bande de Gaza telle qu'elle a existé jusqu'à présent pouvait disparaître ». Mais si cela doit arriver, ce sera, juge Le Soir, « par étapes » car « aujourd'hui, ce qui compte pour Israël, c'est de rester dans Gaza ». L'intelligence artificielle et les menaces qu'elle fait peser sur Internet Si vous utilisez encore Google, alors la sentence du Monde est irrévocable : vous êtes un « cyberboomer ». Car les plus jeunes, eux, utilisent ChatGPT, Claude, Perplexity ou un autre agent conversationnel pour leurs recherches en ligne. Une « tendance », voire une « révolution » qui aura, entrevoit déjà le quotidien français, « des conséquences vertigineuses pour l'avenir du Web ». Pour les moins convaincus, difficile d'imaginer quitter Google ou un autre moteur de recherche quand on y a passé plus de vingt ans. Pourtant, le Monde en est certain : « Demain, qu'ils le veuillent ou non, tous les utilisateurs de Google franchiront le pas », et le géant américain en a conscience, puisqu'il a « déjà mis en place deux solutions de recherche par IA ». En fait, ces moteurs de recherche par intelligence artificielle (IA), « qui n'impliquent plus de cliquer sur des liens », remettent en cause « tout le modèle économique du web, qui risque de s'écrouler », prédit le Monde. Et s'il n'y a plus de motivation financière, s'il n'y a plus de visites sur les sites, questionne le Monde, « pourquoi s'acharner à publier du contenu ? » D'où cette question : à force de systèmes d'IA qui « ringardisent les moteurs de recherche et rendent facultative la consultation de sites Internet », « que va-t-il rester [de ce fameux] World Wide Web » tel qu'on le connaît ?

    À la Une: un pas vers un cessez-le-feu à Gaza

    Play Episode Listen Later Jul 5, 2025 4:03


    C'est à la Une du Washington Post : « Le Hamas accepte un cessez-le-feu à Gaza, et demande des garanties américaines sur les pourparlers pour mettre fin à la guerre ». En Israël, le Jerusalem Post précise que le cabinet de sécurité israélien se réunira ce soir. De son côté, Haaretz a obtenu une copie du projet d'accord : il prévoit que « Donald Trump s'engage à poursuivre les négociations jusqu'à un accord final et garantira le respect du cessez-le-feu par Israël ». L'accord prévoit aussi une libération des otages israéliens selon un calendrier précis : huit otages vivants seraient libérés le premier jour de la trêve, et les deux autres le 50ᵉ jour. S'ensuit un décompte macabre : cinq corps seraient restitués le 7ᵉ jour du cessez-le-feu, cinq le 30ᵉ jour et les huit autres le 60ᵉ jour. L'accord prévoit également que « l'aide humanitaire à Gaza reprendra immédiatement après que le Hamas aura accepté le cessez-le-feu, qu'elle sera importante et livrée en quantité suffisante, conformément à l'accord de cessez-le-feu précédent signé le 19 janvier » … Dernière précision fournie par Haaretz et elle a son importance : « Le président Donald Trump devrait annoncer personnellement le cessez-le-feu ». Un chiffre qui interroge À lire également dans la presse internationale ce matin : un article sur les demandes d'asile en Allemagne. Un article du journal die Welt, qui annonce « une chute spectaculaire du nombre de demandeurs d'asile en Allemagne ». « Pour la première fois depuis des années, l'Allemagne n'est plus le pays d'Europe qui compte le plus de demandeurs d'asile ». « Un rapport confidentiel de la Commission européenne, fait état d'une forte baisse des demandes », explique le quotidien allemand. Ainsi, « entre le 1er janvier et le 30 juin, le nombre de demandes d'asile a chuté de 43 % par rapport à l'année dernière ». Et l'Allemagne n'est pas un cas unique. Le nombre de demandeurs d'asile a « globalement diminué », mais dans de moindres proportions, dans les pays de l'UE, ainsi qu'en Norvège et en Suisse. Comment cela s'explique-t-il ? Cela s'explique, selon Lena Düpont, experte en migration, interrogée par die Welt, « par les accords conclus avec d'importants pays d'Afrique du Nord, comme la Tunisie et l'Égypte, qui en échange de programmes d'aide, dont certains se chiffrent en milliards », ont accru la surveillance à leurs frontières. Cela ne va pas sans écueil. Comme avec la Libye, notamment. Elle aussi a conclu un accord de partenariat avec l'Union européenne, mais tangue sous l'effet de la guerre civile.  De nombreux migrants ou réfugiés (ils seraient actuellement 90 000 en Libye) tentent de fuir le pays. Jouer des coudes Enfin, le coup d'envoi aujourd'hui du Tour de France cycliste… Le Tour de France, une affaire d'hommes, qu'ils soient coureurs ou commentateurs. Mais des femmes parviennent tout de même à se faire une place. C'est le cas de Marion Rousse, ancienne coureuse devenue commentatrice pour France Télévision, mais aussi directrice du Tour de France femmes. La Croix s'est intéressée à son parcours, celui « d'une femme qui, à 33 ans, incarne la féminisation d'un milieu longtemps exclusivement masculin ». Interrogée, Marion Rousse explique pourquoi elle a arrêté sa carrière à seulement 24 ans. Parce qu'à l'époque, « il n'y avait que deux ou trois filles qui étaient rémunérées, et c'étaient toujours les mêmes qui gagnaient les courses ». La Croix lui demande alors « si elle a des regrets de ne pas avoir pu vivre du cyclisme ». « Au contraire », répond Marion Rousse, « je suis très fière d'apporter ma pierre à l'édifice pour que, justement, les cyclistes actuelles n'aient pas à vivre ce que j'ai vécu ». Alors qu'elle, a dû « jouer des coudes ». « J'ai toujours évolué dans ce milieu d'hommes qui est celui du vélo », poursuit Marion Rousse. « Mais j'ai toujours eu la force de caractère de ne pas me laisser faire. Oui, je suis une femme et alors ? Je sais aussi parler de vélo »… Et elle conclut : « je vois quand même une vraie évolution, il y a de plus en plus de journalistes femmes dans le sport, et la parole s'est libérée ».

    À la Une: le «grand et beau projet de loi» de Donald Trump

    Play Episode Listen Later Jul 4, 2025 4:12


    « Grand et beau projet de loi », les qualificatifs sont signés de Donald Trump lui-même, qui obtient une nouvelle victoire. « La chambre des représentants a adopté de justesse ce projet de loi de grande envergure », explique le New York Times, « il vise à prolonger les réductions d'impôts et à réduire les mesures de Sécurité sociale ». Texte adopté « de justesse » donc par 218 voix contre 214. Et pour parvenir à ce résultat, Donald Trump a donné de sa personne, nous explique le Wall Street Journal. « Le président et ses collaborateurs ont supervisé une série de réunions et d'appels téléphoniques de dernière minute avec les républicains réfractaires ». Ainsi, Donald Trump aurait lui-même appelé certains de ces réfractaires. Notamment Thomas Massie, représentant républicain du Kentucky, « qui avait exaspéré le président en votant contre une version antérieure du projet de loi et qui, bien qu'il se soit de nouveau opposé au projet de loi hier, a soutenu une mesure procédurale permettant son adoption ». « Étant entendu », précise le Wall Street Journal, « que Trump modérerait ses attaques, selon des sources proches du dossier ». « Les promesses vagues et les cajoleries de Trump ont porté leurs fruits », remarque le quotidien américain, « ce qui souligne son emprise sur le Parti républicain ». « Seuls deux républicains de la Chambre des Représentants et trois sénateurs républicains ont voté contre le projet de loi ». Très ferme Donald Trump, encore et toujours, également à la manœuvre au Proche-Orient. « Le président américain espère une victoire sur l'accord de paix entre Israël et Gaza » titre le Washington Post. « Il espère conclure un accord de cessez-le-feu la semaine prochaine lorsqu'il accueillera le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à la Maison-Blanche, et alors que son équipe de négociateurs réduit les écarts entre le Hamas et Israël, pour un accord sur la libération des otages et la fin des hostilités ». Trump a annoncé qu'il se montrerait « très ferme ». Il faut dire, explique le Washington Post, « que sa décision de bombarder l'Iran a divisé les plus fervents partisans du président dont certains se sont sentis trahis par sa promesse d'éviter de nouvelles guerres ». En Israël, une partie de la presse considère que les choses ne vont pas assez vite. C'est le cas d'Haaretz. Le journal d'opposition accuse le Premier ministre Benyamin Netanyahu de « traîner les pieds sur un accord de cessez-le-feu à Gaza, et de prolonger l'agonie des otages ». Haaretz qui semble toutefois faire confiance à Donald Trump. « Pour la première fois depuis longtemps », écrit le journal, « les évènements prennent une direction claire. Le président américain entend exploiter ce qu'il décrit comme une grande victoire sur l'Iran, pour imposer un nouvel ordre régional au Moyen-Orient. » Et « sa première étape sera la Bande de Gaza ». Les jeunes et la démocratie Ainsi va le monde, et il n'inspire pas vraiment les jeunes Européens. C'est le Guardian qui nous l'annonce : « Les jeunes Européens perdent confiance en la démocratie », selon un sondage de l'Institut YouGov pour la Fondation Tui, dont nous parle ce matin le Guardian. Il en ressort que « seulement la moitié des jeunes en France et en Espagne pensent que la démocratie est la meilleure forme de gouvernement ». Plus inquiétant encore : « plus d'un jeune européen sur cinq serait favorable à un régime autoritaire, dans certaines circonstances… non précisées… » « Et près d'un jeune européen sur dix déclare qu'il ne se soucie pas de savoir si son gouvernement est démocratique ou pas » … 6 700 personnes ont été interrogées pour ce sondage, précise le Guardian, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France, en Espagne, en Italie, en Grèce et en Pologne ». On ne peut pas dire toutefois que tous les jeunes européens sont indifférents à la démocratie. « 48 % d'entre eux craignent que le régime démocratique de leur pays soit menacé ». Ils sont même 61 % en Allemagne, « où l'économie est en difficulté, et où l'extrême droite a fait des percées significatives, alimentées en partie par le soutien croissant des jeunes électeurs ».

    À la Une: l'Ukraine à la merci des missiles du Kremlin

    Play Episode Listen Later Jul 3, 2025 4:35


    L'administration Trump a annoncé, mardi 2 juillet, une pause dans la livraison de certains intercepteurs de défense aérienne. Une décision qui « affectera directement la capacité de l'Ukraine à repousser l'escalade des attaques russes, selon le New York Times. Parmi les munitions actuellement retenues figurent des missiles destinés aux systèmes de défense aérienne Patriot de conception américaine, des obus d'artillerie de précision et d'autres missiles tirés par l'Ukraine depuis ses avions de chasse F-16 de fabrication américaine. Bien que le nombre d'armes concernées reste indéterminé, le signal semble clair : Washington se désengage de la guerre », écrit le quotidien américain. « Washington regarde ailleurs et Moscou frappe toujours plus », titre Libération, rappelant qu'en juin, l'armée de l'air russe avait intensifié ses bombardements. « Le gel des missiles de défense aérienne est une terrible nouvelle pour l'Ukraine, renchérit le Kiyv indépendant. La dernière décision de Donald Trump renforce la campagne meurtrière de drones et de missile de la Russie. » « Cette décision, c'est un véritable coup de semonce pour les européens, prévient Le Monde. Depuis avril, l'aide militaire européenne a dépassé pour la première fois celle des États-Unis », mais ça n'est pas suffisant, précise le journal français, tout comme le quotidien italien La Republica, car « les canons ukrainiens consomment aujourd'hui plus de munitions qu'ils n'en reçoivent, et les Européens ne sont pas en mesure de compenser la baisse américaine ». La succession du Dalaï Lama « Alors qu'il s'apprête à fêter ses 90 ans, le Nobel de la paix 1989 a envoyé un message depuis son exil, en Inde, pour confirmer à ses fidèles (...) qu'un successeur serait bien désigné après sa mort, résume La Croix. Le bras de fer avec la Chine est engagé », titre le quotidien français car « Pékin n'aura pas son mot à dire », précise le New York Times. La Chine n'a pas tardé à réagir. Selon le South China Morning Post, « le plan de succession du Dalaï Lama rompt avec la tradition ». Pékin indique que cette succession « devrait être conforme à la tradition et à la loi chinoise ». Le Washington Post rappelle que « Pékin considère le chef spirituel tibétain comme un séparatiste dangereux et insiste sur le fait que le gouvernement chinois doit approuver la sélection du prochain » leader spirituel. « Selon la tradition tibétaine, le successeur du Dalaï Lama est trouvé par le processus de réincarnation, par lequel le chef religieux renaît dans le corps d'une autre personne après sa mort, rappelle le quotidien. En cherchant à contrôler la direction du bouddhisme tibétain, la Chine espère pouvoir pratiquement effacer l'influence du Dalaï Lama au Tibet et toute contestation du pouvoir du parti », explique le New York Times. Pékin compte donc s'immiscer dans le processus. Quelle position adoptera l'Inde, se demande le Times of India, où le Dalaï Lama vit en exil. « Moralement, New Delhi devrait soutenir le choix du Dalaï-Lama comme successeur plutôt que celui du Parti communiste chinois, écrit le quotidien indien. Mais stratégiquement, cela pourrait avoir des conséquences. C'est une décision difficile à prendre. » En Colombie, un sous-marin capable de transporter plus d'1,5 tonne de cocaïne Ce n'est pas la première fois que de tels engins sont interceptés. Mais celui-ci avait la particularité d'être télécommandé, précise El Pais. « Le submersible était équipé de deux antennes et d'un modem Starlink lui permettant de communiquer via internet par satellite. » Le « narco sous-marin » a été intercepté au large des côtes du parc national de Tayrona, « il ne contenait aucune drogue, mais la Marine pense que les trafiquants le testaient avant de l'utiliser », rapporte le Diario Las Americas. Les puissants cartels mexicains, qui opèrent en Colombie, « ont engagé depuis 2017 des experts en technologie et des ingénieurs pour développer un sous-marin sans pilote », explique la chercheuse colombienne Juana Cabezas, à l'Agence France Presse. Ce « test » montre donc leur volonté de développer « des systèmes technologiques beaucoup plus avancés ». Des plats gastronomiques dans l'espace L'année prochaine, l'astronaute française Sophie Adenot se rendra à bord de la station spatiale internationale, « elle mettra le cap sur les étoiles, pas vraiment célestes, mais certainement gastronomiques », écrit le Guardian. Outre les plats lyophilisés, la Française pourra aussi savourer « des classiques français comme de la bisque de homard, du foie gras et de la soupe à l'oignon préparés spécialement pour elle » par la cheffe Anne-Sophie Pic.

    À la Une: l'entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine

    Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 4:30


    C'est une première depuis 2022, précise La Croix. La dernière fois, ils avaient évoqué la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, menacée par des tirs, après « un silence de presque trois ans du fait de la poursuite de l'invasion russe de l'Ukraine, ce sont à nouveau des frappes sur des sites nucléaires, mais cette fois-ci en Iran, qui ont offert au président français l'occasion de reprendre le contact avec son homologue du Kremlin », écrit le quotidien français. « La crise iranienne a offert une opportunité » au président Macron « de réaffirmer le statut de la France comme membre du Conseil de sécurité de l'ONU et responsable de la non-prolifération nucléaire, à un moment où les Européens peinent à exister sur la scène internationale », analyse le journal. « Cet appel intervient après que les deux dirigeants ont été mis à l'écart de la décision américaine de bombarder les sites nucléaires iraniens », rappelle le New York Times... « Pour M. Macron, il s'agissait d'une tentative de regagner du terrain sur la scène internationale au Moyen-Orient, poursuit le quotidien. Pour M. Poutine, c'était aussi l'occasion de souligner le rôle important de la Russie dans la géopolitique mondiale, malgré l'indignation de l'Occident face à son invasion de l'Ukraine ». Le conflit en Ukraine, il en a aussi été question lors de cet appel qui a duré près de deux heures mais sur ce sujet, « Emmanuel Macron s'est heurté à un mur », écrit le Figaro... Pour Vladimir Poutine, le conflit ukrainien est « une conséquence directe de la politique des États occidentaux », qui ont « ignoré les intérêts sécuritaires de la Russie depuis des années ». Ukrainska Pravda, préfère de son côté retenir que le président français « a appelé à l'établissement, dans les meilleurs délais, d'un cessez-le-feu et au lancement de négociations entre l'Ukraine et la Russie pour un règlement solide et durable du conflit ». Emmanuel Macron a aussi « souligné le soutien indéfectible de la France à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine », note aussi le Kyiv post. Donald Trump à Alligator Alcatraz, sa future prison pour migrants Hier, le président des États-Unis s'est rendu en Floride pour visiter ce centre de rétention qui devrait pouvoir accueillir entre 3000 et 5000 migrants illégaux. Un centre « fait de lits superposés alignés, enfermés dans des cages grillagées, sous des pavillons de toile blanche », précise Le Temps. Située au beau milieu des marécages, le président américain « s'est moqué des immigrés clandestins qui risqueraient en cas d'évasion d'être attaqués par la faune sauvage », pointe le journal suisse. « On a beaucoup de flics sous forme d'alligators – vous n'avez pas besoin de les payer autant », a lancé le président américain... Alligator Alcatraz son nom était tout trouvé, en écho, à cette autre prison « nichée sur un rocher de la baie de San Francisco, qui ne doit jamais voir personne s'échapper vivant », écrit Libération.  Cette nouvelle prison pour migrants vient servir l'ambition de Donald Trump « d'opérer la "plus grande expulsion de l'histoire américaine" ». « Cette nouvelle prison sert admirablement ses desseins politiques », poursuit le quotidien Le Soir. Elle ravit « ses fans en casquette rouge, hérisse le poil des "chouineurs" démocrates, et fait oublier les chiffres jugés décevants de la lutte anti-immigration clandestine. Avec 55 000 personnes en détention et sensiblement le même nombre d'individus expulsés, l'administration Trump est loin de son objectif affiché de dix millions de "déportations" d'ici 2028. Mais le peuple aura son pain, et ses jeux », conclut le journal belge. En Europe, le sommet de la tour Eiffel fermé en raison de la canicule Comme un symbole de la vague de chaleur qui touche le vieux continent, l'information est reprise à la Une de plusieurs quotidiens européens. « La chaleur étouffe l'Europe, Paris en alerte rouge, la Tour Eiffel fermée », titre la Republica. « L'Italie connaît également des températures extrêmes dans tout le pays, dépassant les 35 °C, avec des pics à 40 °C dans certaines régions, notamment dans le sud. Près de vingt villes sont en alerte rouge ». L'Italie a décidé de limiter le travail en extérieur. Ce mercredi, un protocole sur la chaleur doit d'ailleurs être signé entre entreprises et syndicats. « Des vagues de chaleur qui coûtent très cher à l'économie », indique le Soir. 45 milliards d'euros pour l'année 2023, selon l'Agence européenne de l'environnement. « Les seules vagues de chaleur coûtent déjà au continent jusqu'à 0,5 % de son produit intérieur brut chaque année, toujours selon l'Agence européenne. Et les projections suggèrent que ce chiffre pourrait dépasser 3 % d'ici 2060 dans les pays du Sud les plus touchés ».

    À la Une: l'accord de paix conclu à Washington entre la RDC et le Rwanda

    Play Episode Listen Later Jun 28, 2025 3:56


    C'est à la Une du le Journal de Kinshasa, qui parle prudemment d'une « percée vers la stabilité ». « Salué comme une avancée décisive, cet accord vise à mettre fin à plus de trente ans de conflit armé dans l'est de la République démocratique du Congo, tout en réaffirmant la souveraineté du pays », souligne le quotidien congolais. Actualité.cd joue aussi la carte de la prudence, estimant ainsi : « passer des mots aux actes, c'est sur le terrain que tout se jouera ». Le site d'information congolais énumère les difficultés : « Le groupe FDLR n'est pas partie prenante de l'accord et devra être neutralisé (…) le M23 maintient ses positions dans plusieurs agglomérations. Un accord parallèle en discussion à Doha avec ce mouvement n'a pas encore été finalisé. La réussite de ce processus dépendra de sa mise en œuvre concrète sur le terrain », estime donc Actualité.cd. Objectif-infos.cd insiste de son côté sur le prix à payer, en quelque sorte. « Donald Trump », nous dit-on, « affirme que les États-Unis obtiendront une grande partie des droits miniers du Congo ».   Les États-Unis à la manœuvre En France, la presse commente aussi la conclusion de cet accord. Et là encore, la prudence est de mise. L'hebdomadaire le Point parle d'un « accord de la dernière chance », alors que le Monde évoque « un accord de paix sous la pression américaine ». « Un merveilleux traité », annonçait même Donald Trump il y a quelques temps. Mais le quotidien français est sceptique : « les guerres dans l'est de la RDC ayant entraîné, autant d'accords de paix, incitent à la prudence ».  « Néanmoins », reconnaît le Monde, « le forcing diplomatique américain de ces derniers mois aura permis d'aboutir à ce premier résultat (…) Washington a avancé là où s'étaient enlisées les initiatives de l'Union Africaine et des organisations régionales ». Combien de morts ? À lire également dans la presse internationale ce matin, un article du journal israélien Haaretz sur le nombre de victimes à Gaza. Le chiffre qui circule actuellement est d'environ 55 000 morts côté palestinien, chiffre donné par le ministère palestinien de la Santé. Mais ce bilan pourrait être bien plus élevé, selon le quotidien d'opposition, qui avance le chiffre de « 100 000 morts. « La faim, la maladie et les tirs israéliens sur les centres de distribution alimentaire ont fait de la guerre dans la bande de Gaza, l'une des plus sanglantes du XXIème siècle », estime Haaretz lequel fustige « les porte-parole, journalistes et influenceurs israéliens qui rejettent avec une répulsion irréfléchie les données du ministère palestinien de la Santé, les qualifiant d'exagérées ». Pour avancer le chiffre de 100 000 morts, Haaretz s'appuie sur des études réalisées par des chercheurs, comme celle du professeur Michael Spagat, économiste au Holloway College de l'Université de Londres, qui, avec le Dr Khalil Shikaki, professeur de sciences politiques palestinien, estimait déjà en janvier dernier « que plus de 75 000 personnes étaient mortes de mort violente à Gaza depuis le début de la guerre ».  Cette étude met aussi en évidence une « surmortalité due à la faim, au froid et aux maladies impossibles à soigner en raison de la destruction du système de santé ».  Nettoyage ethnique Et les chercheurs fournissent aussi d'autres évaluations. Evaluations qui concordent avec celle du ministère palestinien de la Santé, selon lesquelles « 56% des personnes tuées étaient soit des enfants de moins de 18 ans, soit des femmes ». Soit  « plus du double de la proportion que presque tous les conflits récents » en Syrie, en Irak ou au Soudan. Le professeur Spagat, qui a donc réalisé ces calculs, ne se prononce toutefois pas sur la notion de « génocide ». Mais dit-il, « le scénario le plus "favorable", est que ce qui se passe à Gaza est un "nettoyage ethnique" ».  

    À la Une: un nouvel appel au secours pour les Palestiniens de Gaza

    Play Episode Listen Later Jun 27, 2025 4:05


    C'est à lire en Une de Libération, écrit en gros caractères : « Gaza crie famine ». Une photo nous montre une foule, marchant dans la poussière et portant sur les épaules des sacs blancs, contenant notamment de la farine. « Alors que la fin du conflit entre Israël et l'Iran laisse entrevoir une possibilité de résolution de la guerre à Gaza », explique le quotidien français, « la tragédie humanitaire continue de s'aggraver dans l'enclave palestinienne et la distribution d'aide vire au chaos (…) Au moins 500 personnes ont été tuées, victimes de tirs israéliens ou de bousculade, en allant chercher de la nourriture ». Nourriture distribuée par la Gaza Humanitarian Foundation, « une société américaine au financement opaque », précise Libération.  « Elle concentre ses activités sur seulement quatre sites, dits « de distribution sécurisée », obligeant les Palestiniens à de longues traversées à pied (…) souvent dangereuses ». Mustafa, un habitant de Khan Younès raconte : « Je porte avec moi un sac vide. À tout moment, un missile peut nous frapper, car nous marchons vers la mort ». Omar, 28 ans, père de deux enfants, raconte aussi : « Il y a énormément de monde qui fait la queue, beaucoup trop par rapport aux rations disponibles. Une fois j'ai attendu de six heures du matin jusqu'à quatre heures de l'après-midi, pour que l'on nous annonce à la fin que les stocks étaient épuisés.  Je suis rentré chez moi les mains vides ». Génocide De Gaza, il est aussi question dans la presse en Espagne. L'Espagne qui, par la voix de son Premier ministre Pedro Sanchez, a dénoncé hier jeudi un « génocide », un pas que beaucoup de pays n'ont pas encore franchi. Mais El País enfonce le clou avec une interview de l'Italienne Francesca Albanese, rapporteuse spéciale pour les Nations unies pour les territoires palestiniens occupés. Elle aussi parle de « génocide ». « Israël commet des crimes comme il respire », dit-elle, « il faut y mettre un terme ». Selon Francesca Albanese, « le problème ne se limite pas au gouvernement de Benyamin Netanyahou. 80 % des Israéliens » accuse-t-elle, « soutiennent le nettoyage ethnique des palestiniens ».  Elle accuse aussi certaines sociétés d'avoir « profité du génocide », notamment des sociétés espagnoles. Francesca Albanese évoque une « économie du génocide et ses acteurs, les médias, les acteurs militaires, le secteur privé, les entreprises qui ont normalisé l'occupation, les universités qui ont réduit au silence leurs étudiants et leurs universitaires ...» Pour elle, c'est un système « d'apartheid », un système d'un « capitalisme impitoyable ». Nous devons arrêter ça En Israël, le journal Haaretz affirme de son côté, que le point de vue de la population israélienne a changé… « Les sondages », nous dit le quotidien d'opposition, « montrent qu'environ la moitié de la population publique israélienne soutient le cessez-le-feu avec l'Iran, mais qu'une majorité plus large, jusqu'aux trois quarts, soutient un cessez-le-feu à Gaza, en échange de la libération des otages. » Haaretz relate aussi le témoignage sur Channel 12 de la mère d'un soldat israélien « tué mardi soir à Gaza, avec six autres soldats ». « Ça me semble inutile, tant de familles perdent leurs enfants », explique cette femme. « Nous devons arrêter ça ». Haaretz s'adresse aussi indirectement au Premier ministre israélien. « Benyamin Netanyahou devrait poursuivre son élan, pris avec l'Iran, pour mettre fin à cette guerre, alors que lui et le Hamas s'y sont refusés jusqu'à présent. Ni l'histoire, ni l'humanité ne devraient leur pardonner ». Le Jerusalem Post, de son côté, préfère mettre en avant la victoire d'Israël contre l'Iran, assurant que l'armée israélienne, avait estimé en interne, « que les 2500 missiles possédés par l'Iran pourraient avoir quadruplés d'ici 2028. » La moitié, voire les deux tiers de ces 2500 missiles, auraient été détruits par l'armée israélienne…  

    À la Une: quel avenir pour l'Iran ?

    Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 4:05


    « Iran-Israël : un cessez-le-feu et des interrogations », c'est le titre de l'éditorial du Monde à Paris. « Si les douze jours du conflit entre les deux pays ont confirmé la suprématie israélienne sur la région, les destructions infligées au programme nucléaire iranien sont difficiles à évaluer, tout comme leurs conséquences sur le maintien au pouvoir du régime. » Sur ce dernier point, Le Monde fait le parallèle avec l'Irak, avec le « régime de Saddam Hussein, après la déroute essuyée au Koweït en 1991. S'en était suivie une décennie dramatique pour le peuple irakien, livré à la répression accrue d'une dictature aux abois, étranglée par des sanctions internationales. La chute de Saddam Hussein, douze ans plus tard, à la suite de l'invasion décidée par l'administration Bush, avait ouvert une nouvelle décennie sanglante, dont le pays ne s'est jamais totalement remis. » Alors attention, prévient Le Monde : « si la vulnérabilité du régime iranien, crûment exposée pendant les bombardements et les assassinats israéliens de ces derniers jours, renforce sa nature paranoïaque, les Iraniens seront les premiers à en payer le prix. » A nouveau la répression… Justement, s'exclame le Guardian à Londres, « les autorités iraniennes sont en train d'intensifier la répression sécuritaire intérieure à travers le pays avec des arrestations massives, des exécutions et des déploiements militaires, en particulier dans la région kurde agitée. (…) Certains opposants espéraient que la campagne militaire, qui visait les Gardiens de la révolution et les forces de sécurité intérieure ainsi que les sites nucléaires, déclencherait un soulèvement de masse et le renversement de la République islamique. Mais aucun signe de protestation significative n'a encore été observé contre les autorités. » Bien au contraire, soupire le Guardian : « l'organisation iranienne de défense des droits de l'homme a déclaré lundi avoir enregistré l'arrestation de 705 personnes pour des motifs politiques ou sécuritaires depuis le début de la guerre. Plusieurs des personnes arrêtées ont été accusées d'espionnage pour le compte d'Israël. Et trois d'entre elles ont été exécutées avant-hier à Ourmia, près de la frontière turque. L'association irano-kurde de défense des droits humains Hengaw a affirmé que ces personnes étaient toutes kurdes. » Une nouvelle orientation politique ? Dans le même temps, le New York Times s'interroge : « où est passé Ali Khamenei ? (…) Le guide suprême n'a pas été vu publiquement ni entendu depuis près d'une semaine, pointe le quotidien américain. Pendant les bombardements, Ali Khamenei, selon les autorités, s'est réfugié dans un bunker et s'est abstenu de toute communication électronique pour éviter les tentatives d'assassinat à son encontre. Il est resté absent, ne faisant aucune déclaration publique et n'envoyant aucun message enregistré. » Et le New York Times de spéculer : « supervise-t-il toujours le pays au quotidien ? Est-il blessé, malade ou même vivant ? » En tout cas, croit savoir le journal, « la faction qui semble avoir le dessus en ce moment pousse à la modération et à la diplomatie. C'est celle du président Pezeshkian, qui a publiquement signalé sa volonté de revenir à la table des négociations avec les États-Unis. » OTAN : carton plein pour Trump… A la Une également, le sommet de l'OTAN hier aux Pays-Bas… « Une OTAN taillée sur mesure pour Trump », s'exclame El Pais à Madrid. « Le président américain a imposé ses intérêts : les membres de l'OTAN ont décidé de consacrer 5 % de leur PIB à la défense au cours des dix prochaines années, comme il l'exigeait. Et dans le même temps, il a ignoré la principale préoccupation de l'Europe : à savoir la menace russe. » En fait, estime La Repubblica à Rome, « le véritable objectif de la présidence Trump n'est certainement pas la relation avec l'Europe et encore moins sa défense. Il s'agit plutôt de faire des affaires avec la Russie, dont le marché désormais fermé est tentant pour les entreprises américaines, avec l'Arabie saoudite et les autres pays du Golfe, et de contenir la Chine économiquement et militairement. » En attendant, carton plein pour Trump, constate Le Soir à Bruxelles : « sur un plan strictement “trumpien“, cette séquence à l'Otan marque un nouveau strike pour un président qui soudain “remporte tout“. Jugez plutôt : un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël : check. Les 5 % de PIB consacré au militaire à l'Otan : check. Les métaux rares en Ukraine en partie sous contrôle américain : check. Ce n'est plus Trump, c'est Supertrump ! »

    À la Une : un cessez-le-feu qui pose question

    Play Episode Listen Later Jun 25, 2025 3:54


    Les bombardements ont cessé en Iran et en Israël. Et la presse internationale s'interroge ce matin, à l'instar du Devoir à Québec : « Ce cessez-le-feu ficelé par les États-Unis a-t-il l'étoffe de ceux qui durent ? Si on doit reconnaître un mérite au coup de théâtre de lundi, c'est qu'il permet aux trois parties impliquées de sortir la tête haute, sans devoir, face à leur peuple, panser les blessures d'un perdant. » Dans le New York Times, c'est la théorie que défend Ali Vaez, le directeur iranien de l'International Crisis Group. « Les États-Unis, affirme-t-il, peuvent dire qu'ils ont réussi à faire reculer les avancées nucléaires iraniennes. Israël peut dire qu'il a affaibli l'Iran, son adversaire dans la région. Et l'Iran peut dire qu'il a survécu aux attaques et même réussi à riposter à des puissances militaires beaucoup plus fortes. » Bref, il n'y aurait ni perdant ni gagnant… Pas plus de sécurité qu'il y a 12 jours Libération à Paris s'interroge également : « pour que cet accord – flou, non signé, non validé par quelque entité juridique ou politique que ce soit – puisse tenir, il faut que les deux parties puissent le présenter comme une victoire. Est-ce possible ? Côté israélien, Benyamin Nétanyahou peut se targuer d'avoir a minima retardé la militarisation du nucléaire iranien. Sans certitude que les mollahs ne recommencent pas leur entreprise hasardeuse (…). Côté iranien, l'honneur peut-il apparaître sauf ? (…) Le régime sait qu'il a eu chaud, et qu'il ne doit sa survie qu'à l'impréparation américaine sur un potentiel changement de régime. Mais, soupire Libération, le savoir engrangé en matière nucléaire et le ressentiment accumulé à Téhéran ne laissent malheureusement pas penser que le Moyen-Orient d'aujourd'hui sera longtemps plus sûr qu'il y a douze jours. » Le problème du nucléaire iranien réglé ou escamoté ? En fait, remarque Le Figaro, « cette négociation de paix annoncée par le président américain ressemble un peu à un tour de magie. (…) Le problème du nucléaire iranien est-il réglé ou seulement escamoté ? Nul ne sait, pas même Trump, ce que donneront ses solutions expéditives sur le long terme. » Concrètement, pointe le Washington Post, « le défi le plus urgent de l'après-guerre sera de trouver - et de détruire - le stock iranien de 400 kilos d'uranium enrichi à 60 %, qui pourrait devenir le combustible d'une “bombe sale“ en quelques semaines. (…) Des sources israéliennes et américaines affirment savoir où se trouvent les 400 kilos. Nous ne pouvons que l'espérer, s'exclame le Post. Ils doivent la trouver - rapidement - et s'en débarrasser en toute sécurité. Sinon, la mèche de la bombe iranienne sera toujours allumée. » Pour le Guardian à Londres, ce « cessez-le-feu est le bienvenu », certes, « mais, en effet, le danger n'est pas écarté. (…) L'approche de Trump reste chaotique. Et à mesure que les intentions et les messages du président américain se multiplient, les risques se multiplient. (…) L'instabilité des événements doit beaucoup à l'imprévisibilité de la rhétorique et des actes de Donald Trump. Et la crise au Moyen-Orient va continuer d'éclipser le sommet de l'OTAN à La Haye, destiné à consolider le soutien à l'Ukraine. » Un sommet de l'OTAN sous haute tension Un sommet qui a lieu ce mercredi. Et « Donald Trump, relève Le Soir à Bruxelles, a débarqué hier soir à La Haye auréolé de son succès (pour l'heure) engrangé au Moyen-Orient. Avec une autre victoire en poche : l'engagement que les Européens et le Canada signeront aujourd'hui dans la capitale administrative des Pays-Bas. Ces Alliés, parfois bousculés par l'impétueux président américain, accepteront, bon gré, mal gré, de porter leurs dépenses en matière de défense et de sécurité à un plafond historique : 5 % de leur PIB d'ici 2035 – une obsession du 47e président des États-Unis, depuis sa campagne électorale. » Pour Trump, il faut que les Européens s'engagent plus en matière de défense… Et il accentue la pression : « lors du dîner d'ouverture du sommet de La Haye, hier soir, la tension était palpable, s'exclame La Repubblica à Rome. Tous ceux assis à table ne savaient pas à quoi s'attendre de la part du magnat. » Sur l'Ukraine, Trump est tout aussi imprévisible, affirme encore le quotidien italien : « malgré un entretien direct prévu avec le président ukrainien Zelenski aujourd'hui, le dirigeant américain a de nouveau émis des doutes sur la nécessité d'inclure une condamnation de l'agression russe dans la déclaration finale du sommet. » Bref, conclut La Repubblica, « jamais autant de nuages ​​d'incertitudes n'ont enveloppé un sommet de l'OTAN. »

    À la Une: la « guerre de 12 jours »

    Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 4:03


    Donald Trump annonce ce matin un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. « La fin officielle de la guerre de 12 jours sera saluée par le monde entier », a déclaré le président américain. « À la fois belligérant et négociateur, Trump est aussi devenu le commentateur du conflit, relève Le Figaro à Paris, annonçant la fin de la guerre alors que les missiles volaient encore dans le ciel. S'il se confirme, ce cessez-le-feu serait un coup de théâtre supplémentaire dans l'un des plus singuliers conflits de l'histoire récente. » Et « Trump aura réussi en quelques jours à passer de la diplomatie à l'action militaire pour revenir à la diplomatie. » Retour à la table des négociations ? Il faut dire que l'Iran est dos au mur. C'est du moins ce qu'estime le Wall Street Journal. « L'Iran a tiré 14 missiles balistiques hier sur les troupes américaines au Qatar, en représailles aux frappes américaines sur ses trois sites nucléaires. Mais les missiles ont tous été interceptés et aucune victime n'a été signalée. (…) Une riposte pour le moins faible, souligne le Wall Street Journal. La conclusion qui s'impose, poursuit-il, est que l'Iran a capitulé et qu'en l'espace de 12 jours, l'avantage est considérable pour Israël et les États-Unis. L'Iran semble avoir perdu ses installations d'enrichissement nucléaire et de fabrication d'armes, ses principaux commandants militaires et ses scientifiques nucléaires, ainsi qu'une grande partie de sa capacité de production et de lancement de missiles. » En effet, rebondit le New York Times, « avec l'attaque iranienne d'hier contre une base militaire américaine au Qatar, Téhéran a plus voulu sauver la face que s'engager dans une guerre à part entière avec l'Amérique. Cela offre au président Trump une nette occasion pour mettre fin aux tensions entre les deux pays. Il doit la saisir. Les deux parties ont désormais la possibilité de relancer les efforts diplomatiques, plutôt que d'intensifier les hostilités. Revenir à la table des négociations pour discuter de l'avenir de ce qu'il reste du programme nucléaire iranien. » Trump toujours aussi illisible… En l'espace de quelques heures, Donald Trump est donc passé de foudre de guerre à chantre de la paix…  Avant-hier, rappelle Le Monde à Paris, « Donald Trump a menacé le Guide suprême, Ali Khamenei, d'un possible assassinat, appelant ouvertement à un changement de régime en Iran, tant espéré par Israël. Vingt-quatre heures plus tard, le dirigeant américain badine, vante les vertus de la paix, dessine un Moyen-Orient prospère auquel il voudrait associer Téhéran. “Les deux nations verront énormément d'amour, de paix et de prospérité dans leur avenir“, assurait Donald Trump hier soir. Ce goût pour la contradiction et l'imprévisibilité de ses engagements successifs rendent le magnat illisible, estime Le Monde, aussi bien pour les alliés de son pays que pour ses adversaires. Cela lui permet aussi, en permanence, de dicter le récit du moment, en attendant que la réalité s'y conforme, ou pas. »  Et le nucléaire ? Reste que « le sort du programme nucléaire iranien (au cœur du conflit…) demeure incertain, remarque Die Welt à Berlin. Il n'a pas encore été formellement confirmé que les attaques américaines ont complètement détruit les installations de Fordow. Il est hautement probable que les centrifugeuses ont subi de graves dommages suite à l'explosion des bombes anti-bunker. Cependant, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'Iran aurait réussi à sécuriser environ 400 kilogrammes d'uranium enrichi à 60 %. Par conséquent, un facteur clé pour les futures ambitions nucléaires de Téhéran est de savoir si la capacité du pays à enrichir de l'uranium jusqu'à 90 % a été complètement et définitivement détruite. » Et le régime des mollahs ? Enfin, quid du régime des mollahs ?, s'interroge Libération à Paris. « À l'image de cette vidéo de la prison d'Evin, cœur carcéral de la répression iranienne dont la porte a soudain volé en éclats après une frappe israélienne, la république islamique d'Iran n'est peut-être pas près de s'effondrer ; mais le doute commence à gagner la population, affirme Libération. Au sein de l'opposition nationale, on dit souvent que tout le gouvernement d'un Iran démocratique se trouve entre les quatre murs de ce lieu tristement célèbre. » Toutefois, soupire Libération, « ouvrir les portes de la prison ne signifie pas pour autant donner mécaniquement la liberté aux Iraniens : la terreur règne encore, et si l'appareil répressif est bien endommagé, il reste efficace contre sa population. N'empêche que le symbole est là, et si les informations circulaient librement dans le pays, il résonnerait sans doute dans la population. »

    À la Une: le Moyen-Orient plonge dans l'inconnu

    Play Episode Listen Later Jun 23, 2025 3:48


    Attention à ne pas crier victoire trop tôt… C'est ce que souligne le Washington Post après les frappes américaines sur les principaux sites nucléaires iraniens. « “Mission accomplie“, avait déclaré George Bush, en mai 2003, un mois après l'invasion de l'Irak », rappelle le journal. On se souvient de ce qui avait suivi. Tout comme son prédécesseur, Donald Trump crie victoire… Attention donc, prévient le Washington Post, « l'attaque contre l'Iran était certes audacieuse mais les conséquences pourraient être désastreuses » En effet, pointe Le Temps à Genève, « il paraît bien naïf de croire qu'il suffit de recourir à la force pour résoudre une fois pour toutes un problème nucléaire iranien qui empoisonne la communauté internationale depuis près d'un quart de siècle. (…) Le risque majeur est de voir l'Iran quitter le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et développer la bombe atomique en catimini. Le régime des mollahs, personne n'en doute, est groggy. Il n'a pas de soutien populaire et dispose de très peu d'options en guise de représailles. Mais il ne va pas jeter l'éponge si facilement. Il pourrait bien recourir à ce qu'il a maîtrisé le mieux au cours des quatre décennies qui ont suivi la révolution de 1979 : la capacité de nuisance ». Le trajectoire nord-coréenne ? Attention, prévient également Le Figaro, à Paris, « Trump espère que sa démonstration de force suffira et qu'il ne sera pas entraîné dans un de ces longs conflits asymétriques où ses prédécesseurs ont tant perdu. Il décrit une opération ciblée et limitée que Téhéran aurait tort de prendre pour une déclaration de guerre ou une volonté de renverser le régime. Mais on ne peut clore un chapitre – celui du programme nucléaire iranien, supposément “anéanti“ – sans en ouvrir un autre ». Celui des représailles… Alors, s'interroge Le Figaro, « l'Iran des mollahs est-il prêt à aggraver son cas en cédant à ce réflexe ? Il dispose d'une autre voie, moins spectaculaire, mais aussi inquiétante à long terme : se retirer du traité de non-prolifération, passer totalement à la clandestinité et suivre la trajectoire nord-coréenne – qui a doté Pyongyang d'une soixantaine de bombes atomiques. Après son coup d'éclat, Trump doit encore travailler à la victoire ». Questions… « À ce stade, résume Le Soir à Bruxelles, rien ne permet d'estimer ou d'affirmer que la paix est au bout de ce chemin américano-israélien balisé par les bombes ». Et pour le quotidien belge, on entre dans l'inconnu : « le régime iranien va-t-il tomber ? La capacité nucléaire de l'Iran est-elle anéantie ? Les bases américaines au Moyen-Orient, leurs intérêts dans le monde et sur leur propre sol sont-ils menacés ? Quel nouvel équilibre géopolitique va émerger ? Le monde risque-t-il d'être entraîné dans la guerre ? Personne ne peut répondre à ces questions ». Ce qui est sûr, s'exclame Le Temps à Genève, c'est que « les bombardements de samedi ont fait deux victimes de choix : la diplomatie et le droit international ». Une opportunité ? Certains journaux se posent moins de questions et applaudissent l'intervention américaine… « Trump a fait preuve de courage et de capacité stratégique », affirme ainsi Die Welt à Berlin. « S'ils avaient laissé les mollahs continuer, les États-Unis auraient perdu leur pouvoir de dissuasion face aux États expansionnistes de Chine et de Russie. Avec son intervention audacieuse en Iran, Trump corrige les erreurs de ses prédécesseurs Biden et Obama, dont les politiques de faiblesse en Afghanistan et en Syrie ont entraîné une perte significative de crédibilité pour les États-Unis ». Pour le Wall Street Journal, à New-York, « la décision du président Trump de frapper les trois principaux sites nucléaires iraniens samedi a contribué à débarrasser le monde d'une grave menace nucléaire et a constitué un grand pas vers le rétablissement de la dissuasion américaine. Elle crée également une opportunité pour un Moyen-Orient plus pacifique, si les nations de la région veulent bien la saisir ». Enfin, veut croire le Jerusalem Post : « une nouvelle aube s'est levée. Les israéliens n'ont jamais été autant en sécurité depuis une génération ».

    À la Une: l'attaque américaine contre les sites nucléaires iraniens

    Play Episode Listen Later Jun 22, 2025 4:56


    La presse internationale se réveille groggy. Hier encore, elle s'interrogeait sur la période de deux semaines que s'était donné Donald Trump pour prendre une décision quant à d'éventuelle frappes en Iran, et mettait en avant ses réticences à engager les États-Unis dans un nouveau conflit. Aujourd'hui, c'est chose faite et la photo de Donald Trump s'exprimant derrière un pupitre aux couleurs de l'Amérique fait la Une des journaux. « Trump affirme que les principales installations nucléaires iraniennes ont été totalement détruites par les frappes américaines », titre le Washington Post. « L'Iran, tyran du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix », a ajouté le président américain. « Les États-Unis entrent en guerre contre l'Iran » écrit de son côté le New York Times, qui précise : « dans toute la région, où plus de 40 000 soldats américains sont stationnés, sur des bases et des navires de guerre, les frappes américaines inaugurent une période d'alerte maximale, le Pentagone s'attend à des représailles quasi certaines de la part de l'Iran ». Ce que confirme le ministre iranien des Affaires étrangères, cité par le Jerusalem Post et le Times of Israël. Abbas Araghchi, « a prévenu que les attaques américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, auraient des conséquences sans fin » et il a assuré « que l'Iran se réservait toutes les options pour riposter ». L'Iran qui a lancé ce matin plusieurs dizaines de missiles sur Israël. Succès Israël où le Premier ministre se félicite de l'attaque américaine. Benyamin Netanyahu qu'on voit, lui aussi, s'exprimer derrière un pupitre officiel. Il est notamment à la Une du Jerusalem Post, qui titre : « Netanyahu félicite Trump et les États-Unis ». « Le président Trump dirige courageusement le monde libre », a ajouté le Premier ministre israélien. « C'est un ami formidable d'Israël, un ami sans égal ». Pour le Jerusalem Post, pas de doute, l'attaque américaine est « non seulement un succès militaire mais aussi un succès diplomatique », c'est « un nouveau sommet dans la coopération entre les États-Unis et Israël. » Menaces iraniennes Côté iranien, le Tehran Times publie une déclaration de l'Agence de l'Énergie Atomique Iranienne. L'agence iranienne parle d'une « attaque brutale », « contraire au droit international, et en particulier au Traité de non-prolifération nucléaire ». « On attend », poursuit l'Agence de l'Énergie Atomique Iranienne, « que la communauté internationale condamne cette anarchie basée sur les lois de la jungle et qu'elle soutienne l'Iran, dans ses droits légitimes ». L'agence de presse Mehr News Agency, elle, annonce « une nouvelle vague de frappes aériennes, en représailles contre Israël ». Dans une dépêche publiée ce matin, l'agence de presse précise que Téhéran a lancé « un avertissement sévère, assurant que tout pays qui fournirait au régime israélien du matériel militaire de quelque nature que ce soit, serait considéré comme complice de l'attaque contre l'Iran ». Les États-Unis figurent sans aucun doute en bonne place sur la liste des mollahs. Colère des démocrates américains L'attaque américaine fait aussi la Une des journaux européens. Le Sunday Times publie la carte des sites visés par les États-Unis, avec notamment le fameux site souterrain de Fordo, que seules les forces américaines étaient en capacité d'atteindre. Un croquis donne une idée de la forme des chasseurs qui ont bombardé l'Iran, une forme aérodynamique… des chasseurs qui peuvent larguer des dizaines de bombes.  À Londres, encore, le Guardian met l'accent sur les démocrates américains qui ont ouvertement dénoncé l'attaque américaine. Il s'agit de l'ancien candidat à la présidentielle Bernie Sanders et de Ro Khanna, un député démocrate. « Trump a frappé l'Iran sans l'autorisation du Congrès », accuse ce député. Et il ajoute « nous devons immédiatement retourner à Washington et voter pour empêcher l'Amérique d'être entraînée dans une nouvelle guerre sans fin au Moyen-Orient ». Bernie Sanders, lui, a qualifié l'attaque « d'alarmante et tellement inconstitutionnelle ».   Dangereuse escalade Enfin en France, Libération parle d'une « opération mûrie et répétée depuis des années ». Ce sont plus précisément les propos de Brett McGur, ancien haut responsable des missions Moyen-Orient à la Maison-Blanche. Sur CNN, il a donc expliqué que l'attaque américaine avait été murement réfléchie. Il affirme aussi « que cette option s'est transmise d'une présidence à l'autre, avec l'espoir qu'elle n'aurait pas à servir. Mais aujourd'hui », reconnaît-il, « elle a servi ». Enfin, le Monde rappelle que les États-Unis ont également menacé l'Iran. « Il reste d'autres cibles », a remarqué Donald Trump. « Si on n'arrive pas rapidement à la paix, elles seront aussi visées, rapidement, avec précisions et efficacité ». Une escalade qui inquiète l'ONU. Le secrétaire général des Nations unies parle même « d'une dangereuse escalade, qui représente une menace directe pour la paix et la sécurité dans le monde ». Déclaration faite alors que ce matin, Israël et l'Iran échangent de nouveau les tirs de missiles. 

    À la Une: combien de temps durera la guerre entre Israël et l'Iran?

    Play Episode Listen Later Jun 21, 2025 4:03


    La question se pose tous les jours et aujourd'hui, le chef de l'armée israélienne, le général Eyal Zamir prévient : les Israéliens doivent se préparer à une « campagne prolongée contre l'Iran ». Propos repris par le Times of Israël. Comment expliquer ce qui semble être un revirement, alors qu'en début de semaine des responsables de l'armée parlaient d'une offensive d'une semaine ou deux ? Selon le Times of Israël, ce changement est probablement « lié à la déclaration de Donald Trump », qui s'est donné deux semaines pour décider si les États-Unis s'engagent contre l'Iran. Un délai qui interroge… Le New York Times se demande si cette période de 14 jours du président Trump, « est autre chose qu'un moyen de gagner du temps pour des préparatifs militaires. » En Iran, la presse accuse « Benyamin Netanyahu est un homme qui aime le sang » écrit ainsi le Tehran Times. Evoquant la guerre à Gaza, le journal accuse encore : « Personne ne tue autant que les dirigeants israéliens ». Pas de justification légitime Aux États-Unis, Donald Trump subit un revers, avec la libération d'un militant propalestinien. Il s'agit de Mahmoud Khalil. Le Washington Post le présente comme « l'un des leaders des manifestations sur les campus contre la guerre à Gaza (…) arrêté dans le cadre d'une répression contre l'antisémitisme présumé ». On le voit en photo, à sa sortie de prison, un keffieh autour du cou. « Résident permanent en règle », raconte le Washington Post, « il avait été transféré par avion dans un centre de détention des services de l'immigration et des douanes en Louisiane, en mars ». « Mais hier », poursuit le journal, « le juge de district américain Michael Farbiarz a déclaré que les procureurs n'avaient pas fourni de justification légitime pour le maintien en détention de Mahmoud Khalil ». En France, le Monde rapporte les propos de l'ancien étudiant de Columbia : « Trump et son administration ont choisi la mauvaise personne (…) Personne ne devrait être emprisonné pour avoir dénoncé un génocide » a déclaré le militant propalestinien. « Emblématique, le cas de Mahmoud Khalil n'est pas unique », poursuit le Monde. « Il s'inscrit dans le cadre d'une charge du gouvernement Trump contre les universités, qu'il accuse de ne pas avoir suffisamment protégé des étudiants juifs pendant les manifestations étudiantes contre la guerre dévastatrice d'Israël, dans la bande de Gaza ». Bateau-taxi Dans le nord de la France, de nouveaux témoignages de migrants qui tentent de traverser la Manche pour gagner l'Angleterre. « La semaine dernière », raconte le Times, « plus de 2000 personnes ont rejoint le Royaume-Uni à bord de petites embarcations ». Mais la traversée est dangereuse, parfois mortelle. Et plusieurs tentatives sont souvent nécessaires. C'est ce que raconte un jeune somalien de 19 ans qui, nous dit le Times, « a tenté à quatre reprises de traverser la Manche. Il a été aspergé de gaz lacrymogènes, repoussé par la police, abandonné dans l'eau par les passeurs, et une fois il a dû appeler à l'aide lorsque son bateau s'est trouvé en difficulté en mer ».   Le jeune homme précise que les passeurs « sont très malins ». Le Times explique : « comme la police française intervient désormais au bord de l'eau, les passeurs ont organisé un système de bateau-taxi, dans les eaux calmes qu'ils conduisent ensuite vers d'autres plages, pour récupérer des migrants qui sont déjà entrés dans l'eau ». « Mais », souligne le Times, « cette tactique favorise les migrants plus jeunes, plus forts, de sexe masculin, capables de se hisser dans le bateau alors qu'ils ont de l'eau jusqu'à la taille, voire plus ». « Dans les camps », précise le quotidien britannique, « des femmes et des familles racontent qu'elles ont été abandonnées sur la plage ». Des images de passeurs et de migrants qui dérangent le Times : le journal  s'emporte : « avec l'arrivée du beau temps, l'invasion des petits bateaux se transforme en taxi, à quelques mètres des gendarmes français », qui nous dit-il, « ne veulent surtout pas se mouiller les pieds ».

    À la Une: deux semaines avant une décision américaine sur l'Iran

    Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 3:51


    C'est à la Une du New York Times : « Trump déclare qu'il décidera d'une attaque contre l'Iran dans les deux prochaines semaines ». Le Times va plus loin, en nous expliquant « comment une frappe américaine contre l'Iran pourrait se dérouler ». Il s'agirait de viser les installations nucléaires souterraines de Fordo, à l'aide de « deux MOP, Massive Ordnance Penetrators, des bombes de 6 mètres de long et 13,6 tonnes qui peuvent détruire des couches de roche et détruire des bunkers souterrains ». « Entre deux heures et quatre heures du matin, c'est le meilleur moment pour attaquer, que ce soit avec une mitrailleuse ou en larguant une bombe sur leur tête », explique un ancien pilote d'avion à réaction ». Le monde serait donc suspendu aux intentions du président américain et cela en réjouit certains… comme Jan Philip Burgard, rédacteur en chef du groupe Welt, en Allemagne. Là où beaucoup soulignent l'imprévisibilité de Donald Trump, lui, affirme qu'il est « porteur d'espoir ». « Est-il vraiment un roi capricieux ? » demande le journaliste qui visiblement n'y croit pas. « Il est bien plus probable qu'il recherche l'ambigüité stratégique. Il reste délibérément vague et ambigu, afin de conserver sa flexibilité et de déstabiliser ses adversaires ». L'Iran affaibli Toutefois, d'autres analystes estiment que l'Iran « a d'ores et déjà perdu la guerre ». C'est le cas du magazine Foreign Affairs, dont Courrier International, reprend les propos. « En l'espace de quelques jours », estime Afshon Ostovar, universitaire américain d'origine iranienne, « Israël a infligé des dégâts considérables, au programme militaire et nucléaire de l'Iran. Même si seuls les dirigeants iraniens connaissent l'ampleur véritable des destructions, il est peu probable que le pays puisse s'en remettre facilement ». « Qu'elle capitule, recherche un compromis ou opte pour la surenchère », poursuit Afshon ostovar, « la République islamique ressortira encore plus affaiblie par le conflit ouvert qui l'oppose à Israël ». Israël, où en revanche, Benyamin Netanyahu n'a rien à craindre, si l'on en croit le Monde, selon lequel, « malgré les dégâts et les morts les israéliens soutiennent la guerre contre l'Iran ». Le quotidien français a rencontré Shoshi Arbuz, une mère de famille qui vit dans la banlieue de Tel Aviv. Elle déclare « ne pas vouloir la guerre », nous dit le Monde, « mais elle soutient sans hésitation la décision du gouvernement Netanyahou d'attaquer l'Iran » (…). Shoshi Arbuz estime ainsi : « l'Iran veut nous détruire. Si on ne les avait pas attaqués, ils l'auraient fait ». Dernier recours L'Iran semble être seul contre tous, mais il n'aurait toutefois pas abattu toutes ses cartes, estime L'Orient-le-Jour. Le quotidien francophone libanais se demande ainsi si « l'Iran prendra le risque de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transite près d'un tiers du trafic mondial de pétrole ». Selon l'Orient-le-Jour, « la fermeture du détroit d'Ormuz par les responsables iraniens est citée par les experts comme une arme de dissuasion considérable, à laquelle Téhéran pourrait avoir recours ». Le commandant des Gardiens de la Révolution, le bras armé du régime, a d'ailleurs déclaré que « l'Iran envisageait de bloquer le détroit d'Ormuz » . L'Orient-le-Jour a interrogé Saeed Aganji, analyste et rédacteur en chef d'Iran Gate News, selon lequel « toute perturbation sur cette voie navigable essentielle pourrait entraîner une forte hausse des prix mondiaux du pétrole et une instabilité des marchés de l'énergie ». Ce même expert estime toutefois que « la fermeture du détroit reste aujourd'hui l'une des options de dernier recours de l'Iran ; une option qu'il ne pourrait envisager qu'en cas d'agression militaire directe et de grande ampleur de la part des États-Unis ». De quoi, peut-être, retenir le bras de Donald Trump.  

    À la Une: n'oublions pas Gaza

    Play Episode Listen Later Jun 19, 2025 3:51


    Alors que les projecteurs de l'actualité sont braqués vers Israël et l'Iran qui poursuivent leur campagne de bombardements, alors que Donald Trump hésite encore à engager son armée dans le conflit, le massacre se poursuit à Gaza. Avec un « nouvel épisode particulièrement sanglant avant-hier, relève Libération à Paris. Des tirs israéliens, de chars de combat et, selon certains témoins, de drones, ont tué 59 Gazaouis et en ont blessé 200 autres, mardi. Les victimes faisaient partie d'un groupe rassemblé pour recevoir de la farine auprès d'un centre d'aide d'une ONG indépendante, dans une ville du sud de l'enclave, à Khan Younès. Les images et les témoins de l'attaque livrent un récit glaçant de l'une des attaques israéliennes les plus meurtrières à Gaza ». Des pièges mortels… Le quotidien israélien d'opposition Haaretz affiche sa consternation : Haaretz qui cite les propos de ce médecin américain qui travaille bénévolement à l'hôpital Nasser de Khan Younès : « chaque fois que nous savons qu'il y a une soi-disant distribution de nourriture, nous savons qu'il va y avoir un massacre », affirme-t-il. « Cela fait un mois, rappelle Haaretz, qu'Israël a mis en place un nouveau système de distribution de nourriture dans la bande de Gaza. Et les zones de distribution sont devenues des pièges mortels. Le nouveau système a échoué sur tous les plans : non seulement il n'empêche pas la famine, mais il met en péril la vie des habitants de Gaza et il ne garantit même pas que la nourriture distribuée ne finira pas entre les mains du Hamas. (…) Le gouvernement israélien doit arrêter de jouer avec la vie des Gazaouis, s'emporte Haaretz ; l'administration Trump, qui soutient Israël, ne doit pas se dérober à ses responsabilités. Elle doit faire pression pour permettre à l'ONU d'acheminer de la nourriture et de l'aide dans la bande de Gaza sans restrictions. Toute autre action constitue un crime de guerre ». Plus aucune règle… Le Guardian à Londres s'insurge également : « les cris de Gaza ont été étouffés par les frappes israéliennes contre l'Iran et la pression diplomatique sur Benyamin Netanyahu s'est atténuée. Pourtant, alors que la communauté internationale appelle à la désescalade au Moyen-Orient, la dévastation continue. (…) Israël est la puissance occupante de Gaza et a le devoir clair, en vertu de la quatrième Convention de Genève, de garantir l'accès de la population à la nourriture, à l'eau et aux soins médicaux ». Seulement voilà, déplore le quotidien britannique, « le droit international n'a plus cours. Ce qui s'effondre à Gaza, ce ne sont pas seulement les infrastructures. C'est le principe selon lequel même la guerre a des règles ». Le droit international piétiné… Plus largement, constate Le Monde à Paris, « le monde qui émerge lentement des ruines de l'ancien ordre international mis sur pied par les États-Unis au sortir de la seconde guerre mondiale, ce monde se moque des principes et du droit. (…) Les États-Unis, rappelle Le Monde, ont été les premiers à piétiner le droit international, en 2003, en envahissant l'Irak au nom de l'existence d'armes de destruction massive, qui relevait du mensonge d'État. C'est dans cette brèche que s'est engouffré par la suite Vladimir Poutine en Géorgie, puis en Ukraine. (…) Seule prime la force, et ceux qui y ont recours sans limite. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, sûr de la puissance de son armée, en a fait le choix, contre l'Iran ». L'installation du chaos… Alors, s'exclame Le Monde, « il est plus que jamais nécessaire de rappeler l'importance du droit international alors que la loi du plus fort devient progressivement la règle. Ce droit malmené de toutes parts dispose que la guerre préventive n'a pas plus de légalité que le changement de régime imposé unilatéralement par une puissance extérieure. (…) Il ne s'agit pas seulement de défendre la nécessité de règles communes pour éviter le retour à un monde éclaté en sphères d'influence (…). L'histoire récente enseigne en effet, pointe encore Le Monde, que les changements de régime imposés de l'extérieur engendrent le chaos. Parce que les attentes des puissances étrangères à la manœuvre correspondent rarement à celles des peuples concernés. Et parce que la désintégration des appareils de sécurité des régimes ainsi brisés nourrit régulièrement des insurrections, voire des guerres civiles ».

    À la Une: les États-Unis vont-ils intervenir en Iran ?

    Play Episode Listen Later Jun 18, 2025 4:07


    Y aller ou pas ? « Les États-Unis doivent-ils s'engager aux côtés d'Israël pour détruire les installations du programme nucléaire iranien, voire favoriser un changement de régime ? », s'interroge Le Monde à Paris. « Cette tentation ne cesse de se renforcer, constate le journal, à la vue des réussites de l'Etat hébreu, provoquant divisions et fébrilité dans le camp de Donald Trump. (…) Au sein même du camp MAGA, le conflit oppose ceux qui défendent une Amérique focalisée sur ses propres intérêts et ceux louant Donald Trump jusqu'au bout de ses contradictions et de ses revirements. (…) Les figures de la base trumpiste s'opposent à toute implication des États-Unis dans l'affrontement, allant jusqu'à évoquer un “schisme“, alors que des membres de l'entourage présidentiel encouragent un changement de régime à Téhéran. » Changement de doctrine… « Trump laisse entendre que les États-Unis sont ouverts à une action contre l'Iran », titre le New York Times. Le New York Times qui explique « comment Trump a changé d'avis sur l'Iran sous la pression d'Israël : (…) au cours des dernières semaines, il est devenu de plus en plus évident pour les responsables de l'administration Trump qu'ils pourraient ne pas être en mesure d'arrêter Netanyahu (…). Dans le même temps, Donald Trump s'impatientait contre l'Iran en raison de la lenteur des négociations (sur le nucléaire) et commençait à conclure que les pourparlers risquaient de n'aboutir à rien. » Résultat, pointe le quotidien américain : « aujourd'hui, le président américain envisage sérieusement d'envoyer des avions pour aider à ravitailler les avions de combat israéliens et tenter de détruire le site nucléaire iranien souterrain de Fordo avec des méga-bombes - une intervention qui marquerait un revirement radical par rapport à son opposition, il y a deux mois à peine, à toute action militaire tant qu'une solution diplomatique était encore possible. » Trump aura le dernier mot… En tout cas, que ce soit sur le plan militaire ou sur le plan diplomatique, ce sont les États-Unis qui ont la clé. En effet, précise L'Orient-Le Jour à Beyrouth, « seule l'Amérique détient, avec la bombe à grande pénétration GBU-57, le moyen d'annihiler les installations nucléaires iraniennes enfouies à une centaine de mètres sous terre. Et elle seule est capable, le cas échéant, de modérer les ardeurs de Benjamin Netanyahu. C'est là cependant que l'on bute sur cette véritable énigme à tiroirs qu'est un Donald Trump s'évertuant à lancer à tous azimuts les signaux les plus contradictoires. » « Trump sait depuis le début qu'il aura le dernier mot dans cette guerre », renchérit Le Figaro à Paris. « Il hésite instinctivement à se mêler - plus encore à déclencher - des conflits lointains, une promesse électorale à laquelle tiennent ses supporteurs. D'un autre côté, relève le quotidien français, mal payé de sa diplomatie erratique, il tirerait un avantage inestimable d'un succès militaire : être craint du reste du monde, une fois pour toutes. Son opportunisme bien calibré pourrait donc l'encourager à utiliser sa méga bombe anti-bunkers, indispensable contre les sites nucléaires iraniens enterrés. » Bref, « roulez, tambours !, s'exclame Le Figaro. Observons le tour de magie de Benyamin Netanyahou : Donald Trump va-t-il se transformer sous nos yeux en chef de guerre - et en héros historique d'Israël ? » Qui pour succéder aux Mollahs ? Enfin le Times à Londres se projette encore plus dans l'avenir avec cette question : « qui dirigera l'Iran si les ayatollahs sont évincés ? » Le Times prend l'exemple de la Syrie : « l'ascension d'Ahmed al-Sharaa a été vertigineuse. En novembre dernier, son parti Hayat Tahrir al-Sham prenait le contrôle d'Alep et de Hama et coupait Damas des bastions alaouites d'Assad sur la côte. En décembre, il siégeait au palais présidentiel. » Et le Times de s'interroger : « une transition similaire est-elle possible en Iran ? Cela nécessiterait, répond le quotidien britannique, une opération de repérage des services de renseignement, capable de trouver un communiquant puissant capable d'unifier les diverses poches de résistance : les ouvriers des usines, les agriculteurs qui se sentent floués, les étudiants étouffés par la fermeture intellectuelle du pays. Traditionnellement, dans ce contexte, une figure peut émerger de prison comme un Nelson Mandela, ou émerger de la persécution quotidienne et de l'exclusion bureaucratique comme un Lech Walesa. L'Iran a besoin non seulement d'une figure rassembleuse, mais aussi d'une personne capable de collaborer avec les éléments non dogmatiques de l'ancien régime. » Reste à trouver la perle rare…

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