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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 13h24, heure de Paris.

RFI


    • Jul 17, 2025 LATEST EPISODE
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    À la Une: le poison de l'affaire Epstein s'immisce dans le camp trumpiste

    Play Episode Listen Later Jul 17, 2025 3:53


    Six ans après sa mort, « Jeffrey Epstein est en train de semer la zizanie dans la coalition trumpiste, » écrit le Figaro. Le scandale couve depuis plusieurs jours, sans s'éteindre, au contraire : il semble s'étendre, et gagne la presse des deux côtés de l'Atlantique. Il faut dire, souligne le Guardian, que Donald Trump « peine à contenir la crise politique naissante au sein de sa base Make America Great Again, habituellement loyale ». En cause ? « Des soupçons, selon lesquels l'administration cache des détails des crimes d'Epstein », accusé de diriger un réseau de trafic sexuel pédocriminel avant de se suicider en prison. Et ce silence serait orchestré « pour protéger les riches élites avec lesquelles Epstein était associé, dont Donald Trump ».  Au premier abord, l'affaire a tout de la « théorie du complot, » reconnaît le New York Times. Pourtant, on le sait désormais, c'est bien vrai : « parmi les associés d'Epstein se trouvaient beaucoup des personnes les plus puissantes de la planète ». Bill Gates, le couple Clinton, ou encore le prince Andrew en font partie. Au point, retrace le Figaro, de devenir « une obsession chez nombre de membres de la faction d'extrême droite trumpiste (…). C'est un des éléments fondateurs de la philosophie de leur mouvement : les élites dirigeantes sont capables du pire, puisqu'elles ont pris la défense d'un ramassis de pédophiles ». Le camp MAGA a donc réclamé sans relâche la publication d'une supposée « liste de clients » qui permettrait d'y voir plus clair.  L'arroseur arrosé  Après avoir remué le sujet pendant sa campagne et « généré une profonde paranoïa » chez ses soutiens, écrit le Guardian, voilà que l'administration du magnat « affirme qu'il n'existe pas de liste de clients d'Epstein à publier ». Conclusion, constate le Figaro : « Donald Trump est coincé : s'il n'y a réellement pas de liste, cela signifie qu'il a menti, et exploité une affaire sordide à des fins politiques ; si elle existe, cela laisse entendre qu'il veut cacher son contenu, car elle comprend des noms qu'il veut protéger – dont peut être le sien ». Par ailleurs, renchérit le Washington Post, si les électeurs « ultra » de Trump « pensent que Trump peut trahir leur confiance pour protéger ce qu'il y a dans les supposés "dossiers Epstein", ils pourraient commencer à se demander si [le président] leur a menti à d'autres sujets », là aussi dans l'objectif de protéger ses amis « riches et puissants ».  Pendant un temps, Trump et son entourage ont espéré que « la controverse se calme avec le temps, » comme cela a toujours été le cas jusqu'à présent. Raison pour laquelle, rappelle le Guardian, le président a balayé les interrogations, déclarant par exemple qu' « il ne comprend pas pourquoi cette affaire plutôt ennuyante intéresserait qui que ce soit ». Sans succès.  Une nouvelle stratégie  Inspirée du célèbre dicton selon lequel la meilleure défense, c'est l'attaque, le président américain vise large : « il s'en est pris à ses propres supporters, raconte le Guardian, qu'il a qualifiés de "faiblards naïfs" ». Surtout, il fait ce qu'il sait faire de mieux : il s'en prend aux démocrates. « Dans son scénario, analyse ainsi le New York Times, les dossiers ne font plus partie d'un complot, mais sont en réalité un "canular" et une campagne de diffamation des démocrates à l'encontre de son administration ». La colère de ses soutiens ne serait plus liée à la gestion de l'affaire, mais, « un stratagème mijoté par la gauche ». Là encore, sans succès. Pour le Post, ce moment est crucial pour les démocrates qui ont l'occasion de « rappeler aux votants que le véritable populisme consiste à demander des comptes au pouvoir, même quand il réside au Bureau ovale » - et pour ce faire, les élus de gauche devraient, juge le titre, « traiter l'affaire Epstein comme un scandale de corruption orchestré par les élites » plutôt que « comme une théorie du complot ». La gauche pourra-t-elle, avec cette affaire, éloigner certains électeurs du camp MAGA ? Seul l'avenir le dira, mais, une chose est sûre, pour le Figaro : « des tensions sont apparues ces dernières semaines » et « pas seulement sur l'affaire Epstein ». Bref, « cette rébellion de la base ultra semble signer la fin de la lune de miel avec le président ». 

    A la Une, le chaos dans les rues de Soueïda dans le sud de la Syrie

    Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 3:32


    Cette ville du Sud syrien est le théâtre, depuis plusieurs jours, d'une flambée de violences entre forces de sécurité et groupes armés locaux. « Roquettes, obus et autres projectiles pleuvent sur des zones résidentielles », relate L'Orient-Le Jour. Un habitant de la ville frissonne : « c'est le chaos dehors. Il y a des terroristes dans les rues, ils rentrent dans les maisons et les magasins. »  Au départ, les combats impliquaient « des miliciens druzes et des bédouins », indique le New York Times, mais à présent, « les forces syriennes et l'armée israélienne s'impliquent aussi. » Une fois de plus, ces affrontements « braquent les projecteurs sur les difficultés du nouveau gouvernement syrien à asseoir son autorité sur tout le pays. » La méfiance est telle, raconte le quotidien, qu'alors même que l'armée a été déployée pour calmer les tensions, « de nombreux miliciens druzes ont cru que l'armée venait aider les bédouins et attaquer les druzes (…) et se sont donc mobilisés pour repousser les forces gouvernementales. » Pour le journal israélien Haaretz, c'est donc clair : « la Syrie est toujours un État non-gouverné. » Le Sud du pays serait même « milices land. »  À lire aussiSyrie: à Soueïda, au milieu des flammes, la mort et le chaos Des négociations seraient en cours  Et si le Figaro note une légère amélioration, cette « accalmie pourrait (…) être aussi fragile que temporaire », nuance le titre. D'autant que cette flambée de violences est née sur des braises encore chaudes, celles « de vieilles querelles ethnico-religieuses » et de « l'échec d'un accord global autour de l'intégration complète des factions druzes dans l'armée nationale. » Une équation multifactorielle que vient encore complexifier l'implication d'Israël, qui a commencé à mener des frappes contre le régime syrien. Car, rappelle Haaretz, l'État hébreu « est devenu un acteur clé du sud syrien (...) pas simplement car il contrôle de larges pans de territoire sur lesquels il a construit des bases militaires, mais aussi en tant que gardien de la sécurité de la communauté druze. » Conséquence, « quand les cadres druzes en appellent à la communauté internationale, la Syrie l'interprète comme une demande d'intervention israélienne. »  Ce qu'Israël a fait… et que le gouvernement syrien « voit comme une violation de la souveraineté syrienne et une ingérence dans ses affaires internes. » Car en réalité, explique un spécialiste dans les colonnes de La Croix, si « Israël joue sur l'argument de la défense des druzes de Syrie et du Liban, » c'est surtout « pour former un glacis autour de son territoire. » A la Une également, la Corée du Sud contre la solitude C'est un article à retrouver en Une du Guardian : une plongée dans les « supérettes pour l'esprit, » des boutiques où l'on peut recevoir des massages de crâne, manger un repas simple, voir un film ou simplement, raconte le site, « passer du temps en compagnie. » Parfois sans même parler. Le but ? « Combattre l'épidémie de solitude » qui frappe Séoul : 40% des foyers de la capitale sont composés de personnes seules, contre seulement 16% il y a 20 ans. Au niveau national, poursuit le Guardian, « plus de 3.600 personnes sont mortes seules et n'ont pas été découvertes avant une longue période, » rien qu'en 2023.  À lire aussiCorée du Sud: des enceintes connectées contre la solitude des personnes âgées? D'où un programme lancé l'an dernier : 242 millions d'euros pour lutter contre la solitude, explique un responsable, en tant qu' « état émotionnel, subjectif, qui existe avant de basculer dans la mise en retrait, » alors que « les programmes que nous avions auparavant s'adressaient à des personnes isolées, à un point de crise. » Et il n'y a pas que ces « supérettes de l'esprit » : des services psychologiques existent aussi, et une ligne d'écoute ouverte 24h/24 a été mise en place. En deux mois, elle a reçu 10.000 appels. Elle en visait 3.000 sur un an. À lire aussiComment briser la solitude? Toujours plus nombreux dans les villes et pourtant si seuls

    A la Une, les annonces en fanfare de Donald Trump pour l'Ukraine

    Play Episode Listen Later Jul 15, 2025 4:08


    Il y a eu la promesse d'envoyer des systèmes de défense anti-aérienne Patriot dimanche ; il y a eu hier, lundi, la rencontre avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte ; bref, résume le Washington Post, le président américain « penche du côté ukrainien de la guerre contre la Russie avec plus de force que jamais », d'autant plus que Moscou risque à son tour « des droits de douane de 100% si la guerre fait toujours rage dans 50 jours. » Après des mois d'admiration non dissimulée entre Donald Trump et Vladimir Poutine, ces menaces représentent « un changement dramatique de la position américaine dans cette guerre », souffle le New York Times. En Belgique, le Soir reste assourdi par cette « salve médiatique (…) qui résonne (…) comme un coup de canon. » Pour un éditorialiste du Post c'est une preuve de plus, s'il en fallait, « qu'il est tout sauf prévisible », là où un auteur du Wall Street Journal soupire enfin : « ça lui aura pris six mois, mais Donald Trump semble avoir conclu que Vladimir Poutine ne veut pas de la paix en Ukraine. »  Et pour ces quotidiens américains, cette décision « ouvre un nouveau chapitre dans l'histoire ukrainienne, un qui est porteur à la fois d'espoirs et de dangers. » À lire aussiCamille Grand: 50 jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine, «une sorte d'ultimatum lancée à Vladimir Poutine» Encore des zones d'ombre  Derrière un « discours de dur à cuire », se cachent « des doutes et des détails manquants », pointe le New York Times. Donald Trump a beau assurer que les systèmes de défense Patriot seraient « rapidement » envoyés et payés par l'Otan, pourtant, indique le journal, « des cadres du Pentagone ont affirmé que de nombreux détails étaient encore discutés. » Pour le Figaro, plus encore, « la faisabilité » de ce plan « reste à démontrer. » Car, explique le titre, l'Otan dispose certes d'une agence pour l'achat d'armement, mais cette dernière « ne livre pas (…) à des tiers, a fortiori un pays en guerre. » Et en plus de cela, « elle ne repose pas sur un budget fixe. »  Surtout, il reste une inconnue majeure : « ce que les mots de Donald Trump valent vraiment », grimace le New York Times. Car de saute d'humeur en revirement, les changements d'attitude de Washington sont maintenant légion, se désole Le Soir : « les déclarations incohérentes de l'administration américaine mettent très souvent les nerfs de Kiev à vif. » Une fois de plus, s'agace le Figaro, « Trump vise surtout l'effet d'annonce (…), au détriment des ukrainiens qui dépendent toujours des livraisons américaines. » Beaucoup de bruit pour peu de changements, conclut, amer, un soldat ukrainien dans les colonnes du Soir : « tout ça ne change pas grand-chose à notre vécu depuis trente ans. C'est comme ça que l'on vit en Ukraine : dans l'incertitude. » Incertitude et chaos également dans les rues espagnoles. « Passages à tabac, émeutes et chasses à l'immigré », raconte El Mundo… voilà le triste spectacle dont les rues de Torre Pacheco, dans la région de Murcie, dans le sud-est du pays, sont devenues le théâtre. « Des dizaines d'hommes vêtus de noir, visages dissimulés et souvent armés de bâtons, raconte Le Soir, déambulent le soir dans les rues » à la recherche, disent-ils ouvertement, d'immigrés. Le déclencheur ? L'agression d'un habitant de la ville par trois jeunes hommes, apparemment d'origine marocaine. Mais en réalité, explique un journaliste spécialiste dans le quotidien belge, « l'ultra-droite attendait depuis longtemps ce genre d'incident pour attiser le racisme et provoquer ces chasses. »  À lire aussiEspagne: appels au calme après des émeutes anti-immigrés près de Murcie D'ailleurs, signale El Pais, il existe, sur Telegram, un groupe, intitulé sans ambigüité « Expulsez les maintenant – Espagne ». On y retrouve 17 tchats différents, avec plus de 1.700 membres, « dans la majorité des hommes. » Sur cette conversation, « les utilisateurs s'organisent (…) pour rechercher et battre les immigrants » sans distinction : « je frapperai tout le monde », assène ainsi un participant. Certains répondent même avec des images d'Adolf Hitler, selon les images fournies par le quotidien.  Et ces menaces n'en restent pas au stade d'élucubrations sordides sur une plateforme virtuelle, un reporter d'El Mundo raconte le calvaire de ce propriétaire de kebab d'origine marocaine : « un groupe de 30 à 50 radicaux d'extrême droite, vêtus de casques et de cagoules, sont apparus à la porte de son restaurant, qui a fini par être détruit », à coups de battes de baseball, jusqu'à ce que le restaurateur prenne la fuite. Ce dernier en tremble encore. « Si nous n'arrivons pas à nous échapper, ils nous tuent, j'en suis sûr. » À lire aussiEspagne: huit personnes interpellées après les violences racistes de Torre Pacheco

    A la Une, les droits de douane à gogo de Donald Trump

    Play Episode Listen Later Jul 14, 2025 4:05


    Riposter ou ne pas riposter ? Telle est la question que se posent les 27 face à un Donald Trump débridé. Ce n'est pourtant pas l'envie qui manque à la Commission… « Une première salve de représailles était prête à entrer en vigueur dans la nuit » de ce soir à demain, écrit Le Soir en Belgique, mais l'instance « se retient, espérant donner une dernière chance à une ‘solution négociée.' » C'est le mot d'ordre donné par Ursula von der Leyen : « on continue à négocier jusqu'au dernier jour ! » Même si, maugrée le titre belge, « la plupart des observateurs sont convaincus que Donald Trump reste fermement décidé à frapper la quasi-totalité des partenaires commerciaux des États-Unis » avec ses fameux « tariffs. »  Au Brésil aussi, face à la menace de droits de douane de 50%, le président Lula se dit ouvert à la négociation ; et surtout, analyse O Globo, il « mise sur le discours de la souveraineté nationale » pour au moins « contourner la crise » en interne.  À lire aussiDonald Trump annonce 30% de droits de douane pour le Mexique et l'UE à partir du 1er août Un échec politique  Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump épargne bien peu de partenaires. Conclusion, estime un analyste dans les colonnes du South China Morning Post, « les États-Unis se mettent à dos leurs propres alliés, que ce soit en Europe ou ailleurs. » Au Brésil, par exemple : Donald Trump y a imposé des droits de douane pour forcer les magistrats qui jugent Jair Bolsonaro à relâcher la pression. Sauf que, constate El Pais, cette manœuvre « a causé des dommages collatéraux qui ont échappé au calcul du magnat, » puisqu'elle a « isolé le bolsonarisme au lieu de le renforcer. » Et ce n'est pas mieux au Canada, où, écrit, le New York Times, « il est difficile de ne pas ressentir la colère et l'incrédulité que Donald Trump a générées avec ses droits de douane, » particulièrement dans un pays « qui était jusque-là le voisin le plus amical dont un État puisse rêver. »  Le tout avec un impact positif qui reste à prouver : le South China Morning Post juge que « certes, la question des droits de douane met la pression à Pékin, mais il y a d'autres problèmes bien plus importants, du point de vue du pouvoir chinois. » Un éditorialiste du Soir juge quant à lui « cette arme commerciale de moins en moins efficace. » En réalité, se moque le quotidien, « Trump finit toujours par se dégonfler, » et ses menaces aux airs « d'épouvantail brandi à chaque fois que le besoin se fait sentir, » ne sont peut-être qu'un « écran de fumée face à toutes les situations potentiellement embarrassantes. » Comme l'affaire Jeffrey Epstein, qui se rapproche dangereusement du cercle Trump.  À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump déclare la guerre commerciale au monde Des remous au sein du camp MAGA « Au sein de l'aile radicale et populiste du camp républicain, raconte le Soir, on s'égosille devant le mutisme soudain du ministère de la Justice dans cette affaire. » La procureure générale devait déclassifier des documents confidentiels sur le cas du milliardaire pédocriminel, mais elle a fait machine arrière, malgré ce que le New York Times appelle « l'obsession du clan 'Make America Great Again' avec Epstein. »  Que l'administration Trump puisse empêcher les Epstein Files de sortir du placard, « met le camp MAGA très en colère. » Et même plus : « les influenceurs MAGA ont explosé » raconte le quotidien de New York. Au-delà de la simple affaire Epstein, « ce moment est signifiant : il nous permet d'apercevoir le futur du camp Trump, et voir ses potentielles fissures. » Car, dénonce le titre, « l'existence même de ce mouvement est fondée sur une série d'assertions fantasmagoriques au sujet de l'Amérique et du gouvernement américain. » Dit plus clairement : plus qu'un camp politique adossé à des valeurs et des opinions, c'est « un écosystème qui opère dans un état constat de crise et de griefs, » articulé autour d'un seul homme, Donald Trump. « Enlevez cet homme, et il ne vous reste plus que les griefs. » Or, beaucoup de ces derniers concernent d'autres républicains. Bref, « les républicains ont créé une culture du conflit constant » … qui pourrait bien se retourner contre eux.

    À la Une: des drones tueurs à Gaza

    Play Episode Listen Later Jul 12, 2025 3:48


    C'est une révélation du journal en ligne + 972 : « L'armée israélienne utilise des drones de fabrication chinoise pour faire respecter les ordres d'expulsion à travers Gaza ». Des drones bon marché : ils coûtent « environ 3 000 dollars sur Amazon ».  Le fonctionnement est simple. « Une grenade à main est fixée au drone, et elle est larguée au sol, sur pression d'un simple bouton ». + 972 a recueilli le témoignage d'un soldat israélien, qui a « coordonné les attaques de drones dans un quartier de Rafah dont l'armée avait ordonné l'évacuation ». « Durant près de cent jours, les soldats ont mené des dizaines de frappes de drones, selon les rapports quotidiens de son commandant de bataillon », consultés par le journal en ligne. Selon ce soldat israélien, « ces frappes de drones avaient pour but de tuer, même si la majorité des victimes se trouvaient à une distance telle, qu'elles ne représentaient aucune menace. » Un autre soldat israélien témoigne : « il y a eu de nombreux incidents de largage depuis des drones ». « Visaient-ils des hommes armés ? », lui demande-t-on. « Certainement pas », répond-il. « Dès qu'un commandant définit une ligne rouge imaginaire que personne ne doit franchir, quiconque la franchit, est condamné à mort, même pour le simple fait de marcher dans la rue. » Révélations sur le crash du Boeing d'Air india Boeing qui s'est écrasé peu après son décollage le 12 juin, tuant 260 personnes. « Coupure des moteurs 1 et 2, en moins d'une seconde. Quelles sont les causes du crash de l'avion d'Air India ? »  interroge le Times of India, qui publie les conclusions du rapport d'enquête, selon lequel, « trois secondes seulement après le décollage, le carburant a été coupé sur chaque moteur, à une seconde d'intervalle ». Le rapport révèle également la confusion des pilotes dans le cockpit. L'un des pilotes demande à l'autre « pourquoi il a coupé le carburant. Et l'autre pilote répond qu'il ne l'a pas fait ». « Les enquêteurs, explique le Times of India, cherchent à déterminer si les interrupteurs ont été déclenchés manuellement, par inadvertance, ou par un dysfonctionnement du système. » Le Wall Street Journal, lui, cite un ancien enquêteur américain spécialisé dans les accidents, Jeff Guzetti. Selon lui, « s'ils avaient eu quelques centaines de mètres d'altitude ou 20 secondes de plus, les moteurs se seraient rallumés, auraient commencé à produire de la poussée et n'auraient pas percuté le sol ». « Les pilotes, dit-il, n'ont tout simplement pas eu assez de temps ni d'altitude pour se rétablir ». Tour de France : un jeune coureur français à l'affiche Son nom, Kevin Vauquelin, ne vous dira peut-être rien et pourtant il est actuellement 3ᵉ au classement général du Tour de France. Le Monde le trouve « épatant », assurant « qu'il bouscule les codes », qu'il est « d'une grande franchise, quand les micros sont tendus vers lui »et qu'il est « insensible à la pression comme aux conventions ». Jusqu'à présent, il s'était surtout illustré sur le dernier tour de Suisse, qu'il a terminé à la 2ᵉ place cette année. « Avec sa fraîcheur et son énergie, Kevin Vauquelin est le nouveau chouchou d'un public français à la recherche d'un successeur à Thibaut Pinot ou Romain Bardet, tous deux retraités du peloton », poursuit Le Monde. Et le jeune coureur de 24 ans porte sur ses épaules tous les espoirs d'une équipe Arkéa B and B hôtel, qui est « en fin de contrat » avec son sponsor. « L'énergie de Kevin Vauquelin, nous dit Le Monde, contraste avec l'incertitude qui crispe sa formation, en quête de partenaires pour assurer sa survie la saison prochaine ». Son manager se félicite : « un gars comme Kevin Vauquelin nous met en avant, il faut vendre cette équipe. » Car les gros sous ont leur importance. Pour assurer la survie de l'équipe, il faudra au moins « 20 millions d'euros ». Une jolie somme...

    À la Une: l'accord sur l'immigration conclu entre la France et le Royaume-Uni

    Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 4:07


    « Paris et Londres signent un accord sans précédent », titre Le Figaro, « un accord essentiel pour le Premier ministre britannique, soumis à une forte pression alors que les chiffres de traversées clandestines de la Manche sont à la hausse ». Le principe de cet arrangement est celui-ci, explique le quotidien conservateur : « les migrants arrivés sur de petites embarcations seront détenus et renvoyés en France dans les plus brefs délais. En échange, pour chaque retour, une autre personne sera autorisée à entrer au Royaume-Uni par une voie contrôlée, sûre et légale ». Un accord qui ne choque pas le Figaro, mais qui suscite la colère de Libération : le quotidien de gauche parle d'un « accord de la honte » et de « cruauté ». « La France et le Royaume-Uni veulent s'échanger des vies humaines pour combattre l'immigration », dénonce de son côté Médiapart, qui rappelle que « depuis le début de l'année, près de 21 000 migrants ont réussi à traverser la Manche à bord d'embarcations non-adaptées ». Le journal Le Monde estime toutefois que cet accord n'aura qu'une ampleur limitée. Selon le quotidien, « le nombre de personnes concernées devrait s'établir autour de cinquante par semaine ». Un accord également commenté par la presse britannique Le Guardian, par exemple, qui sans être enthousiaste souligne tout de même que c'est « la première fois que le gouvernement britannique augmente le nombre de voies d'accès sûres, permettant aux demandeurs d'asile d'atteindre la Grande-Bretagne ». Mais cet accès sera réservé à certains profils de candidats : « À ceux qui n'ont pas tenté d'entrer illégalement au Royaume-Uni », a précisé le Premier ministre Keir Starmer. Le Times publie de son côté un éditorial sans concession, estimant que « l'annonce faite par Starmer, ne risque pas de faire trembler les migrants dans leurs petits bateaux ». « Dans un avenir proche » ironise le quotidien britannique, « le Royaume-Uni restituera à la France une cinquantaine de petits bateaux par semaine et en retour cinquante autres bateaux arriveront dans l'autre sens, en toute légalité ». « Il n'y a pas si longtemps », ajoute le Times, « le Premier ministre avait excellé à souligner le ridicule du plan du gouvernement pour le Rwanda (…) c'était la décision dénuée de sens et non dissuasive des conservateurs. Cette fois-ci c'était la décision de Starmer, avec l'air mièvre et sévère qui le caractérise », assène le Times. La rapporteure spéciale de l'ONU pour les territoires palestiniens contre-attaque Francesca Albanese s'est attirée la foudre des États-Unis. « Le secrétaire d'État Marco Rubio », explique La Repubblica, a décidé de « lui imposer des sanctions » pour ses propos sur la situation à Gaza. Francesca Albanese estime « qu'on veut la faire taire alors que 60 000 personnes, dont 18 000 enfants, ont été tuées à Gaza. Il s'agit d'une tentative pour faire taire les accusations de génocide.  Avec Israël, les États-Unis « utilisent des méthodes mafieuses pour  m'intimider », accuse la rapporteure de l'ONU. En Israël justement, le quotidien Haaretz estime qu'Albanese « ne fait pas grand-chose, si ce n'est rédiger des rapports, faire du lobbying, prononcer des discours et publier des tweets ». « Elle cherche à créer un monde de bandes dessinées, opposant le bien au mal, où l'héroïsme palestinien affronte la violence et l'oppression israélienne. La date du 7 octobre 2023 », ajoute Haaretz, « n'apparait jamais dans son rapport. » Francesca Albanese, qui trouve plus de soutien, dans les colonnes de l'Orient le Jour. Le quotidien francophone libanais parle « d'une voix propalestinienne que les États-Unis cherchent à faire taire (…) son franc-parler et ses prises de position dérangent et polarisent largement ».  « Mais elle incarne », nous dit l'Orient-le-Jour, « une voix internationale indispensable, aux yeux des Palestiniens, pour mettre la lumière sur les agissements de l'État hébreu dans les territoires occupés ».   

    À la Une: les vies emportées par les inondations éclair au Texas

    Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 4:16


    C'est le titre choisi par le New York Times ce matin, après les pluies diluviennes de la semaine dernière. Le bilan des crues meurtrières qui ont suivi ne cesse d'augmenter : « près de 120 morts dans tout l'État », recense le Dallas Morning News, auxquels il faut ajouter les 173 personnes toujours portées disparues. « Les eaux ont monté, et monté, et monté encore ; (…) beaucoup ont péri dans l'obscurité, dans les eaux rageuses, entraînés hors de leurs voitures, de leurs cabines, maisons ou mobile-homes ». Dans les débris, les secours poursuivent leurs recherches : « à des kilomètres à la ronde, (…) les autorités (...), ainsi que des bandes de volontaires, fouillent la rivière, (…) retournant des gravats à la main, jetant des coups d'œil dans des voitures froissées pour trouver le moindre signe des disparus », raconte le Washington Post. Mais, comme l'explique un volontaire, l'espoir est mince : « on cherche surtout des dépouilles ou des parties de corps. (…) N'importe quoi pour permettre à ces familles de tourner la page ».  Les habitants en quête de réponses  « Qu'est-ce qui aurait pu être fait de plus, au niveau des alertes et des évacuations ? » Le Dallas Morning News s'interroge, car, relate-t-il, « les cadres locaux ont, de manière répétée, esquivé les questions sur le suivi de la météo et les mesures prises en avance ». Pire encore, dans certains comtés, il n'y a tout simplement pas de système d'alarme, malgré « des discussions, depuis des années, sur la nécessité d'un tel dispositif ».  Surtout, l'absence d'une personne a peut-être tout changé, révèle le New York Times : « l'employé du service météo chargé de s'assurer de la diffusion des alertes, (…) a récemment pris sa retraite anticipée, sur fond de coupes budgétaires voulues par le Doge », le département chapeauté à l'époque par Elon Musk. Cet employé n'a pas été remplacé. « Pour un gratte-papier de Washington, cette perte avait peut-être l'air d'une soustraction minime, mais bienvenue, sur une feuille Excel géante ». Mais le résultat concret, « dans une région si propice à ces événements qu'elle est surnommée l'Allée des crues éclair » est, assène le quotidien, que, « alors que les eaux montaient, une voix, indispensable, restait silencieuse ».  Le Texas est sous les eaux, et pendant ce temps, tout aussi violemment, les flammes ravagent le reste du monde : le Canada, l'Espagne, le sud de la France. Certains pays sont encore épargnés, mais en Belgique, Le Soir ne s'y trompe pas : « c'est ce qui nous attend », titre le quotidien. « Toute l'Europe sera bientôt touchée, explique un climatologue : avec des étés "très secs" et des forêts très malades, parce que les arbres ne sont plus adaptés aux fortes chaleurs ». Cette perspective est maintenant inévitable, alors, une seule solution pour cet expert : « cartographier les zones à risques », « équiper les pompiers », bref, « investir ». L'événement musical du moment  La tournée du groupe britannique Oasis, réunion inespérée après 15 ans de brouille pour le moins rock'n'roll entre les frères Gallagher. Et cette série de concerts fait couler beaucoup d'encre… au Royaume-Uni, les journaux se gargarisent du retour de ce pur produit anglais ; en France, Libération se désole plutôt de « ces images des vieux crabes revenus faire "un tour de piste" et "du passé qui refuse de mourir" »  Mais il y a une dimension, « moins commentée et plus douloureuse », grimace le titre : Oasis, c'est, au départ, surtout « des gamins issus de familles modestes et dysfonctionnelles parquées dans cités-dortoirs, promis à un non-avenir total ». Ces racines, aussi lointaines soient-elles, « ont eu de l'importance dans la construction du groupe », qui a « joué jusqu'à l'outrance de son image prolo ». Sauf que ces origines précaires n'existent plus sur la scène musicale actuelle. D'après Libé, « la proportion de musiciens issus de la classe ouvrière a été divisée par deux depuis les années 1970 ». Oasis se reforme parce que cela représente une manne commerciale, c'est certain ; parce que les fans le réclament à cor et à cri depuis 15 ans, sans doute ; mais surtout, conclut Libération amèrement, « Oasis se reforme parce qu'on vit dans un monde où les possibilités qu'émerge un nouvel Oasis sont minces ». 

    À la Une: l'Ukraine face aux volte-faces de l'administration Trump

    Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 4:10


    Kiev va-t-elle, oui ou non, bénéficier de plus d'armes américaines ? Lundi, Washington suspendu les livraisons de munitions. Donald Trump a finalement décidé l'inverse, mais ce « revirement n'est pas de nature à rassurer Kiev, écrit le Figaro, tant le président américain a soufflé le chaud et le froid depuis qu'il est entré en fonctions », humiliant un jour Volodymyr Zelensky, alpaguant violemment Vladimir Poutine quelques semaines plus tard, comme il l'a fait hier sur les réseaux sociaux.  Surtout, il semblerait que l'administration américaine elle-même ne parvienne pas à accorder ses violons, puisque, rappelle le Washington Post, de tels arrêts et remises en route des livraisons « ont déjà eu lieu en février et en mai ». Une apparente confusion, qui « embarrasse le chef d'État tout en démontrant un manque de détermination à la Russie ». Pour redorer le blason américain, une seule option, juge le Post : « Donald Trump doit engager, de nouveau, les États-Unis dans la cause ukrainienne ». D'autant que, abonde le New York Times, « l'agacement [du président américain] vis-à-vis de Vladimir Poutine date d'avant cet épisode » et qu'en se montrant « prêt à laisser l'Ukraine sans défenses fortes, M. Trump s'est retrouvé avec peu de moyens de pression pour pousser M. Poutine à négocier ».  Pendant ce temps, l'armée russe poursuit ses opérations… Cette nuit, l'armée russe a lancé une attaque massive de drones et de missiles contre plusieurs villes ukrainiennes, dont Kiev. Face aux tergiversations américaines, Moscou « gagne du temps pour profiter de son avantage sur le terrain », analyse le Figaro. Et après des mois d'hésitations, de frilosité, voire d'hostilité, à Kiev, la prudence reste de mise. Le Devoir, au Canada, raconte ainsi que « des élus et des analystes » de la capitale ukrainienne « ne s'attendent pas à un changement complet de cap en matière militaire : (…) l'Ukraine ne peut plus compter sur les dons d'armes des États-Unis, alors que la politique américaine se recentre sur le Moyen-Orient et la région indopacifique ». Un homme politique ukrainien, interrogé par le Devoir, se montre tout de même prudemment optimiste : « Trump comprend maintenant qu'il ne peut pas compter sur Poutine pour négocier sérieusement ».  Deux hommes opposés et pourtant pas si différents  C'est la théorie mise en avant par le Kyiv Independent dans un article qui se propose d' « observer la guerre à travers la lentille du narcissisme ». Car Donald Trump et Vladimir Poutine « ont tous les deux maîtrisé l'art de transformer des blessures collectives en mythologie » - « dans le cas de la Russie, la chute de l'Union soviétique a laissé une profonde cicatrice psychologique (…) et l'Ukraine, dans ce mythe, n'est pas un pays souverain, mais l'enfant mal éduqué d'un empire anciennement puissant ». Et dans le cas des États-Unis ? « La promesse trumpienne de "rendre sa grandeur à l'Amérique" n'était pas juste un slogan, c'était un baume discursif pour ceux qui se sentent abandonnés, invisibles, ou désorientés ». Car, psychoanalyse le journal, « le narcissisme, qu'il soit personnel ou collectif, ne naît pas dans l'arrogance – il naît dans la douleur ». Plutôt que de « retourner à une gloire passée » en espérant guérir, aussi bien les États-Unis que la Russie feraient mieux de rechercher « la communion avec les autres » et pas « le pouvoir sur eux ».  Et puis, faut-il aller visiter le Machu Picchu ? C'est le Monde qui se le demande car « avec plus d'un million et demi de visiteurs annuels, le site (…) est le plus visité du Pérou ». Ce qui lui aurait « fait perdre de sa superbe » au point, raconte le quotidien, qu'une plateforme spécialisée dans le tourisme l'a classé en site « qui ne vaut plus la peine ». Et pour cause : « les visiteurs ne peuvent rester plus de quatre heures sur place », leur nombre élevé « provoquerait érosion et détérioration des chemins » et les prix sont « trop élevés » voire « complètement disproportionnés » : dans la région, pointe Le Monde, « il n'est pas rare de trouver un café noir vendu 5 euros, » le prix habituel d'un plat complet au restaurant. Bref, le Machu Picchu, Bali et Venise seraient désormais dans le même bateau… À Cuzco, on réfléchit donc « à des stratégies pour faire face au tourisme de masse », encore faut-il que les visiteurs fassent leur part… Or, grimace le Monde, « chez les touristes, le message ne semble pas encore passé ». 

    À la Une: Emmanuel Macron ravive l'entente avec le Royaume-Uni

    Play Episode Listen Later Jul 8, 2025 4:03


    Le président français se rend à Londres aujourd'hui, pour une visite d'État de trois jours. Une façon de mettre sur pied « une entente cordiale renouvelée » se réjouit le Guardian, après cinq ans marqués par les tensions post-Brexit, durant lesquels, rappelle le site « pas le moindre sommet bilatéral France-Royaume-Uni n'a eu lieu ». Soupir de soulagement pour le Guardian : « heureusement, c'est du passé ». Et à en croire le journal, il faut pour cela remercier le Premier ministre Keir Starmer, qui a forgé avec Emmanuel Macron « une relation de travail rapprochée, afin de renforcer la défense et la sécurité européennes ».  Cette collaboration a jusque-là essentiellement concerné le soutien à l'Ukraine et l'organisation face à la menace russe, mais pas uniquement : le Times britannique indique ainsi que Keir Starmer devrait « exhorter le président français à accepter un accord migratoire "un dedans, un dehors" » : en clair, ramener en France de petits bateaux de migrants pour permettre l'arrivée sur le sol britannique de demandeurs d'asile ayant de la famille au Royaume-Uni. Ce texte pourrait même, veut croire le quotidien, « être la pièce maîtresse » d'un nouvel accord entre les deux pays.  Quoi qu'il en soit, cette visite (la première d'un président français depuis Nicolas Sarkozy en 2008), est « d'abord une façon de célébrer, grâce aux fastes de la monarchie, une amitié retrouvée entre les deux vieux voisins », pointe le Monde, mais aussi, pour Londres, de « renouer avec l'Union européenne sans pour autant relancer le psychodrame d'une adhésion ». Le tout avec un « sous-texte transatlantique » évident, après le « choc » du « retour de Donald Trump à la Maison Blanche (…) particulièrement douloureux pour le Royaume-Uni, » croit savoir le journal, puisque le pays « s'est toujours considéré comme l'héritier d'une "relation spéciale" avec Washington ». Dans ce contexte, reprend le Guardian, « une entente restaurée est, de façon écrasante, dans les intérêts des deux pays, et plus largement de l'Europe toute entière ». Le spectre des droits de douane  « Donald Trump recommence à jouer les Monsieur Taxes », s'agace d'ailleurs le Wall Street Journal tandis que le Figaro s'interroge : est-ce par « goût du suspense » ou dans l' « espoir d'obtenir toujours plus en multipliant les décisions arbitraires » que le président américain « continue son jeu visant à faire plier » ses partenaires ? Quelles que soient ses raisons, il « sait très bien ruiner une bonne humeur économique » juge le Wall Street Journal. Car le chef d'État a décidé, lundi, d'imposer de nouveaux droits de douane, de 25%, contre une douzaine de pays, dont le Japon et la Corée du Sud. « Belle manière de traiter deux proches alliés », ironise le journal, surtout lorsqu'ils sont « dans l'arrière-cour chinoise ». Cette décision va crisper des amis ; mais il est aussi « facile de constater de quelle manière les droits de douane vont faire du mal aux entreprises et consommateurs américains », juge le titre économique.  Sauf que la méthode de Donald Trump pourrait être payante, sans mauvais jeu de mots : à force d'allers-retours, l'Union européenne se montre moins catégorique qu'avant, et la France aussi, constate le Monde, qui rappelle que pour certains ministres, « une augmentation faible des droits de douane peut être acceptée, si et seulement si, sur certains secteurs clés d'exportation français, ils peuvent être réduits ».  D'autres préoccupations en France La « malédiction » de la « dissolution » comme le dit le Figaro, car à partir d'aujourd'hui, le délai constitutionnel d'un an est passé, et Emmanuel Macron peut de nouveau faire tomber le couperet sur l'Assemblée nationale. « Dans l'entourage [du président], on appelle ça pompeusement le "réarmement institutionnel" » raconte le quotidien. Et même si le chef d'État « n'exclut pas totalement de repousser sur le bouton », croit savoir le Soir en Belgique, cette perspective est « la hantise de nombre de députés, qui labourent leur circonscription en cas de nouveau coup de tonnerre, ce qui vide un peu plus les bancs » d'un hémicycle déjà rendu inefficace par sa division. Bref, la sentence du Figaro est sans appel : une dissolution 2.0 n'est « souhaitable pour personne » : sur une scène politique française « dispersée façon puzzle, qui serait assez fou pour en rajouter ? ».

    À la Une: rencontre très attendue entre Benyamin Netanyahu et Donald Trump

    Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 4:42


    Le Premier ministre israélien se déplace à Washington pour la première rencontre entre les deux hommes depuis la guerre lancée par Israël contre l'Iran. Un événement porteur d'espoirs, et dont une grande partie de la presse se fait donc le relais. Les deux hommes parleront du dossier iranien, mais aussi de la guerre à Gaza. Car, écrit le Figaro, le président américain est « déterminé à arracher un cessez-le-feu » dans l'enclave palestinienne. Après sa victoire contre Téhéran, le président américain veut poursuivre sur sa lancée et « faire progresser la paix au Moyen-Orient », juge le quotidien français. Une perspective envisageable seulement « si les armes se taisent dans la bande de Gaza. » Le Washington Post lui aussi, faisant référence aux lubies pour le moins changeantes du chef d'État américain, estime que ce dernier « semble être d'humeur à faire la paix ». Il faut dire, ironise El Pais, que Donald Trump « a promis lors de la campagne qui l'a ramené à la Maison Blanche qu'il parviendrait à la paix dans le monde dès son premier jour au pouvoir », et le voilà donc, certes, « 168 jours plus tard, » prêt à avancer vers son objectif.  Sauf que la « volonté de fer » du président américain va rencontrer celle d'un Benyamin Netanyahu très attaché au pouvoir, et dépendant, rappelle le Figaro, d'une « coalition va-t-en-guerre ». Mais justement, pointe le Washington Post : « Politiquement, le Premier ministre n'aura pas de meilleure opportunité que celle qui se présente après la réussite sur le terrain iranien, qui va s'estomper avec le temps. » De toute façon, abonde le Soir en Belgique, « dans les faits, les deux hommes ont intérêt à conclure cette trêve », l'un pour concrétiser l'image de faiseur de paix qu'il cherche à se donner depuis le début de son mandat, l'autre pour « ménager son opinion publique, » qui attend toujours « le retour d'une cinquantaine d'otages retenus dans Gaza ». Les négociateurs israéliens, eux aussi, en déplacement Les négociateurs israéliens se rendent à Doha, au Qatar, et ont décollé quelques heures à peine après Benyamin Netanyahu. Cette « synchronicité » n'a « rien d'une coïncidence », souligne Haaretz en Israël : « Le président américain a indiqué à plusieurs reprises qu'il perd patience au sujet des combats en Israël », et « sous la pression américaine », aussi bien Israël que le Hamas, « ont rapidement fait savoir leur disponibilité ». Une ébauche d'accord a déjà été rédigée, dont El Pais rappelle le point de départ : « Un cessez-le-feu de 60 jours » qui serait l'occasion d'un échange de prisonniers et d'otages. Mais ce premier jet, critique Haaretz, laisse de côté certains « point essentiels » comme « la fin de la guerre ou la gestion de Gaza une fois que les forces israéliennes se seront retirées ». La question du départ des soldats israéliens a toujours été l'un des points les plus sensibles des négociations et il l'est probablement toujours : un expert interrogé par Le Soir se dit ainsi « extrêmement dubitatif sur le fait que Benyamin Netanyahu l'accepte », d'autant que ces derniers mois, « Washington avait validé l'idée que la bande de Gaza telle qu'elle a existé jusqu'à présent pouvait disparaître ». Mais si cela doit arriver, ce sera, juge Le Soir, « par étapes » car « aujourd'hui, ce qui compte pour Israël, c'est de rester dans Gaza ». L'intelligence artificielle et les menaces qu'elle fait peser sur Internet Si vous utilisez encore Google, alors la sentence du Monde est irrévocable : vous êtes un « cyberboomer ». Car les plus jeunes, eux, utilisent ChatGPT, Claude, Perplexity ou un autre agent conversationnel pour leurs recherches en ligne. Une « tendance », voire une « révolution » qui aura, entrevoit déjà le quotidien français, « des conséquences vertigineuses pour l'avenir du Web ». Pour les moins convaincus, difficile d'imaginer quitter Google ou un autre moteur de recherche quand on y a passé plus de vingt ans. Pourtant, le Monde en est certain : « Demain, qu'ils le veuillent ou non, tous les utilisateurs de Google franchiront le pas », et le géant américain en a conscience, puisqu'il a « déjà mis en place deux solutions de recherche par IA ». En fait, ces moteurs de recherche par intelligence artificielle (IA), « qui n'impliquent plus de cliquer sur des liens », remettent en cause « tout le modèle économique du web, qui risque de s'écrouler », prédit le Monde. Et s'il n'y a plus de motivation financière, s'il n'y a plus de visites sur les sites, questionne le Monde, « pourquoi s'acharner à publier du contenu ? » D'où cette question : à force de systèmes d'IA qui « ringardisent les moteurs de recherche et rendent facultative la consultation de sites Internet », « que va-t-il rester [de ce fameux] World Wide Web » tel qu'on le connaît ?

    À la Une: un pas vers un cessez-le-feu à Gaza

    Play Episode Listen Later Jul 5, 2025 4:03


    C'est à la Une du Washington Post : « Le Hamas accepte un cessez-le-feu à Gaza, et demande des garanties américaines sur les pourparlers pour mettre fin à la guerre ». En Israël, le Jerusalem Post précise que le cabinet de sécurité israélien se réunira ce soir. De son côté, Haaretz a obtenu une copie du projet d'accord : il prévoit que « Donald Trump s'engage à poursuivre les négociations jusqu'à un accord final et garantira le respect du cessez-le-feu par Israël ». L'accord prévoit aussi une libération des otages israéliens selon un calendrier précis : huit otages vivants seraient libérés le premier jour de la trêve, et les deux autres le 50ᵉ jour. S'ensuit un décompte macabre : cinq corps seraient restitués le 7ᵉ jour du cessez-le-feu, cinq le 30ᵉ jour et les huit autres le 60ᵉ jour. L'accord prévoit également que « l'aide humanitaire à Gaza reprendra immédiatement après que le Hamas aura accepté le cessez-le-feu, qu'elle sera importante et livrée en quantité suffisante, conformément à l'accord de cessez-le-feu précédent signé le 19 janvier » … Dernière précision fournie par Haaretz et elle a son importance : « Le président Donald Trump devrait annoncer personnellement le cessez-le-feu ». Un chiffre qui interroge À lire également dans la presse internationale ce matin : un article sur les demandes d'asile en Allemagne. Un article du journal die Welt, qui annonce « une chute spectaculaire du nombre de demandeurs d'asile en Allemagne ». « Pour la première fois depuis des années, l'Allemagne n'est plus le pays d'Europe qui compte le plus de demandeurs d'asile ». « Un rapport confidentiel de la Commission européenne, fait état d'une forte baisse des demandes », explique le quotidien allemand. Ainsi, « entre le 1er janvier et le 30 juin, le nombre de demandes d'asile a chuté de 43 % par rapport à l'année dernière ». Et l'Allemagne n'est pas un cas unique. Le nombre de demandeurs d'asile a « globalement diminué », mais dans de moindres proportions, dans les pays de l'UE, ainsi qu'en Norvège et en Suisse. Comment cela s'explique-t-il ? Cela s'explique, selon Lena Düpont, experte en migration, interrogée par die Welt, « par les accords conclus avec d'importants pays d'Afrique du Nord, comme la Tunisie et l'Égypte, qui en échange de programmes d'aide, dont certains se chiffrent en milliards », ont accru la surveillance à leurs frontières. Cela ne va pas sans écueil. Comme avec la Libye, notamment. Elle aussi a conclu un accord de partenariat avec l'Union européenne, mais tangue sous l'effet de la guerre civile.  De nombreux migrants ou réfugiés (ils seraient actuellement 90 000 en Libye) tentent de fuir le pays. Jouer des coudes Enfin, le coup d'envoi aujourd'hui du Tour de France cycliste… Le Tour de France, une affaire d'hommes, qu'ils soient coureurs ou commentateurs. Mais des femmes parviennent tout de même à se faire une place. C'est le cas de Marion Rousse, ancienne coureuse devenue commentatrice pour France Télévision, mais aussi directrice du Tour de France femmes. La Croix s'est intéressée à son parcours, celui « d'une femme qui, à 33 ans, incarne la féminisation d'un milieu longtemps exclusivement masculin ». Interrogée, Marion Rousse explique pourquoi elle a arrêté sa carrière à seulement 24 ans. Parce qu'à l'époque, « il n'y avait que deux ou trois filles qui étaient rémunérées, et c'étaient toujours les mêmes qui gagnaient les courses ». La Croix lui demande alors « si elle a des regrets de ne pas avoir pu vivre du cyclisme ». « Au contraire », répond Marion Rousse, « je suis très fière d'apporter ma pierre à l'édifice pour que, justement, les cyclistes actuelles n'aient pas à vivre ce que j'ai vécu ». Alors qu'elle, a dû « jouer des coudes ». « J'ai toujours évolué dans ce milieu d'hommes qui est celui du vélo », poursuit Marion Rousse. « Mais j'ai toujours eu la force de caractère de ne pas me laisser faire. Oui, je suis une femme et alors ? Je sais aussi parler de vélo »… Et elle conclut : « je vois quand même une vraie évolution, il y a de plus en plus de journalistes femmes dans le sport, et la parole s'est libérée ».

    À la Une: le «grand et beau projet de loi» de Donald Trump

    Play Episode Listen Later Jul 4, 2025 4:12


    « Grand et beau projet de loi », les qualificatifs sont signés de Donald Trump lui-même, qui obtient une nouvelle victoire. « La chambre des représentants a adopté de justesse ce projet de loi de grande envergure », explique le New York Times, « il vise à prolonger les réductions d'impôts et à réduire les mesures de Sécurité sociale ». Texte adopté « de justesse » donc par 218 voix contre 214. Et pour parvenir à ce résultat, Donald Trump a donné de sa personne, nous explique le Wall Street Journal. « Le président et ses collaborateurs ont supervisé une série de réunions et d'appels téléphoniques de dernière minute avec les républicains réfractaires ». Ainsi, Donald Trump aurait lui-même appelé certains de ces réfractaires. Notamment Thomas Massie, représentant républicain du Kentucky, « qui avait exaspéré le président en votant contre une version antérieure du projet de loi et qui, bien qu'il se soit de nouveau opposé au projet de loi hier, a soutenu une mesure procédurale permettant son adoption ». « Étant entendu », précise le Wall Street Journal, « que Trump modérerait ses attaques, selon des sources proches du dossier ». « Les promesses vagues et les cajoleries de Trump ont porté leurs fruits », remarque le quotidien américain, « ce qui souligne son emprise sur le Parti républicain ». « Seuls deux républicains de la Chambre des Représentants et trois sénateurs républicains ont voté contre le projet de loi ». Très ferme Donald Trump, encore et toujours, également à la manœuvre au Proche-Orient. « Le président américain espère une victoire sur l'accord de paix entre Israël et Gaza » titre le Washington Post. « Il espère conclure un accord de cessez-le-feu la semaine prochaine lorsqu'il accueillera le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à la Maison-Blanche, et alors que son équipe de négociateurs réduit les écarts entre le Hamas et Israël, pour un accord sur la libération des otages et la fin des hostilités ». Trump a annoncé qu'il se montrerait « très ferme ». Il faut dire, explique le Washington Post, « que sa décision de bombarder l'Iran a divisé les plus fervents partisans du président dont certains se sont sentis trahis par sa promesse d'éviter de nouvelles guerres ». En Israël, une partie de la presse considère que les choses ne vont pas assez vite. C'est le cas d'Haaretz. Le journal d'opposition accuse le Premier ministre Benyamin Netanyahu de « traîner les pieds sur un accord de cessez-le-feu à Gaza, et de prolonger l'agonie des otages ». Haaretz qui semble toutefois faire confiance à Donald Trump. « Pour la première fois depuis longtemps », écrit le journal, « les évènements prennent une direction claire. Le président américain entend exploiter ce qu'il décrit comme une grande victoire sur l'Iran, pour imposer un nouvel ordre régional au Moyen-Orient. » Et « sa première étape sera la Bande de Gaza ». Les jeunes et la démocratie Ainsi va le monde, et il n'inspire pas vraiment les jeunes Européens. C'est le Guardian qui nous l'annonce : « Les jeunes Européens perdent confiance en la démocratie », selon un sondage de l'Institut YouGov pour la Fondation Tui, dont nous parle ce matin le Guardian. Il en ressort que « seulement la moitié des jeunes en France et en Espagne pensent que la démocratie est la meilleure forme de gouvernement ». Plus inquiétant encore : « plus d'un jeune européen sur cinq serait favorable à un régime autoritaire, dans certaines circonstances… non précisées… » « Et près d'un jeune européen sur dix déclare qu'il ne se soucie pas de savoir si son gouvernement est démocratique ou pas » … 6 700 personnes ont été interrogées pour ce sondage, précise le Guardian, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France, en Espagne, en Italie, en Grèce et en Pologne ». On ne peut pas dire toutefois que tous les jeunes européens sont indifférents à la démocratie. « 48 % d'entre eux craignent que le régime démocratique de leur pays soit menacé ». Ils sont même 61 % en Allemagne, « où l'économie est en difficulté, et où l'extrême droite a fait des percées significatives, alimentées en partie par le soutien croissant des jeunes électeurs ».

    À la Une: l'Ukraine à la merci des missiles du Kremlin

    Play Episode Listen Later Jul 3, 2025 4:35


    L'administration Trump a annoncé, mardi 2 juillet, une pause dans la livraison de certains intercepteurs de défense aérienne. Une décision qui « affectera directement la capacité de l'Ukraine à repousser l'escalade des attaques russes, selon le New York Times. Parmi les munitions actuellement retenues figurent des missiles destinés aux systèmes de défense aérienne Patriot de conception américaine, des obus d'artillerie de précision et d'autres missiles tirés par l'Ukraine depuis ses avions de chasse F-16 de fabrication américaine. Bien que le nombre d'armes concernées reste indéterminé, le signal semble clair : Washington se désengage de la guerre », écrit le quotidien américain. « Washington regarde ailleurs et Moscou frappe toujours plus », titre Libération, rappelant qu'en juin, l'armée de l'air russe avait intensifié ses bombardements. « Le gel des missiles de défense aérienne est une terrible nouvelle pour l'Ukraine, renchérit le Kiyv indépendant. La dernière décision de Donald Trump renforce la campagne meurtrière de drones et de missile de la Russie. » « Cette décision, c'est un véritable coup de semonce pour les européens, prévient Le Monde. Depuis avril, l'aide militaire européenne a dépassé pour la première fois celle des États-Unis », mais ça n'est pas suffisant, précise le journal français, tout comme le quotidien italien La Republica, car « les canons ukrainiens consomment aujourd'hui plus de munitions qu'ils n'en reçoivent, et les Européens ne sont pas en mesure de compenser la baisse américaine ». La succession du Dalaï Lama « Alors qu'il s'apprête à fêter ses 90 ans, le Nobel de la paix 1989 a envoyé un message depuis son exil, en Inde, pour confirmer à ses fidèles (...) qu'un successeur serait bien désigné après sa mort, résume La Croix. Le bras de fer avec la Chine est engagé », titre le quotidien français car « Pékin n'aura pas son mot à dire », précise le New York Times. La Chine n'a pas tardé à réagir. Selon le South China Morning Post, « le plan de succession du Dalaï Lama rompt avec la tradition ». Pékin indique que cette succession « devrait être conforme à la tradition et à la loi chinoise ». Le Washington Post rappelle que « Pékin considère le chef spirituel tibétain comme un séparatiste dangereux et insiste sur le fait que le gouvernement chinois doit approuver la sélection du prochain » leader spirituel. « Selon la tradition tibétaine, le successeur du Dalaï Lama est trouvé par le processus de réincarnation, par lequel le chef religieux renaît dans le corps d'une autre personne après sa mort, rappelle le quotidien. En cherchant à contrôler la direction du bouddhisme tibétain, la Chine espère pouvoir pratiquement effacer l'influence du Dalaï Lama au Tibet et toute contestation du pouvoir du parti », explique le New York Times. Pékin compte donc s'immiscer dans le processus. Quelle position adoptera l'Inde, se demande le Times of India, où le Dalaï Lama vit en exil. « Moralement, New Delhi devrait soutenir le choix du Dalaï-Lama comme successeur plutôt que celui du Parti communiste chinois, écrit le quotidien indien. Mais stratégiquement, cela pourrait avoir des conséquences. C'est une décision difficile à prendre. » En Colombie, un sous-marin capable de transporter plus d'1,5 tonne de cocaïne Ce n'est pas la première fois que de tels engins sont interceptés. Mais celui-ci avait la particularité d'être télécommandé, précise El Pais. « Le submersible était équipé de deux antennes et d'un modem Starlink lui permettant de communiquer via internet par satellite. » Le « narco sous-marin » a été intercepté au large des côtes du parc national de Tayrona, « il ne contenait aucune drogue, mais la Marine pense que les trafiquants le testaient avant de l'utiliser », rapporte le Diario Las Americas. Les puissants cartels mexicains, qui opèrent en Colombie, « ont engagé depuis 2017 des experts en technologie et des ingénieurs pour développer un sous-marin sans pilote », explique la chercheuse colombienne Juana Cabezas, à l'Agence France Presse. Ce « test » montre donc leur volonté de développer « des systèmes technologiques beaucoup plus avancés ». Des plats gastronomiques dans l'espace L'année prochaine, l'astronaute française Sophie Adenot se rendra à bord de la station spatiale internationale, « elle mettra le cap sur les étoiles, pas vraiment célestes, mais certainement gastronomiques », écrit le Guardian. Outre les plats lyophilisés, la Française pourra aussi savourer « des classiques français comme de la bisque de homard, du foie gras et de la soupe à l'oignon préparés spécialement pour elle » par la cheffe Anne-Sophie Pic.

    À la Une: l'entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine

    Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 4:30


    C'est une première depuis 2022, précise La Croix. La dernière fois, ils avaient évoqué la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, menacée par des tirs, après « un silence de presque trois ans du fait de la poursuite de l'invasion russe de l'Ukraine, ce sont à nouveau des frappes sur des sites nucléaires, mais cette fois-ci en Iran, qui ont offert au président français l'occasion de reprendre le contact avec son homologue du Kremlin », écrit le quotidien français. « La crise iranienne a offert une opportunité » au président Macron « de réaffirmer le statut de la France comme membre du Conseil de sécurité de l'ONU et responsable de la non-prolifération nucléaire, à un moment où les Européens peinent à exister sur la scène internationale », analyse le journal. « Cet appel intervient après que les deux dirigeants ont été mis à l'écart de la décision américaine de bombarder les sites nucléaires iraniens », rappelle le New York Times... « Pour M. Macron, il s'agissait d'une tentative de regagner du terrain sur la scène internationale au Moyen-Orient, poursuit le quotidien. Pour M. Poutine, c'était aussi l'occasion de souligner le rôle important de la Russie dans la géopolitique mondiale, malgré l'indignation de l'Occident face à son invasion de l'Ukraine ». Le conflit en Ukraine, il en a aussi été question lors de cet appel qui a duré près de deux heures mais sur ce sujet, « Emmanuel Macron s'est heurté à un mur », écrit le Figaro... Pour Vladimir Poutine, le conflit ukrainien est « une conséquence directe de la politique des États occidentaux », qui ont « ignoré les intérêts sécuritaires de la Russie depuis des années ». Ukrainska Pravda, préfère de son côté retenir que le président français « a appelé à l'établissement, dans les meilleurs délais, d'un cessez-le-feu et au lancement de négociations entre l'Ukraine et la Russie pour un règlement solide et durable du conflit ». Emmanuel Macron a aussi « souligné le soutien indéfectible de la France à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine », note aussi le Kyiv post. Donald Trump à Alligator Alcatraz, sa future prison pour migrants Hier, le président des États-Unis s'est rendu en Floride pour visiter ce centre de rétention qui devrait pouvoir accueillir entre 3000 et 5000 migrants illégaux. Un centre « fait de lits superposés alignés, enfermés dans des cages grillagées, sous des pavillons de toile blanche », précise Le Temps. Située au beau milieu des marécages, le président américain « s'est moqué des immigrés clandestins qui risqueraient en cas d'évasion d'être attaqués par la faune sauvage », pointe le journal suisse. « On a beaucoup de flics sous forme d'alligators – vous n'avez pas besoin de les payer autant », a lancé le président américain... Alligator Alcatraz son nom était tout trouvé, en écho, à cette autre prison « nichée sur un rocher de la baie de San Francisco, qui ne doit jamais voir personne s'échapper vivant », écrit Libération.  Cette nouvelle prison pour migrants vient servir l'ambition de Donald Trump « d'opérer la "plus grande expulsion de l'histoire américaine" ». « Cette nouvelle prison sert admirablement ses desseins politiques », poursuit le quotidien Le Soir. Elle ravit « ses fans en casquette rouge, hérisse le poil des "chouineurs" démocrates, et fait oublier les chiffres jugés décevants de la lutte anti-immigration clandestine. Avec 55 000 personnes en détention et sensiblement le même nombre d'individus expulsés, l'administration Trump est loin de son objectif affiché de dix millions de "déportations" d'ici 2028. Mais le peuple aura son pain, et ses jeux », conclut le journal belge. En Europe, le sommet de la tour Eiffel fermé en raison de la canicule Comme un symbole de la vague de chaleur qui touche le vieux continent, l'information est reprise à la Une de plusieurs quotidiens européens. « La chaleur étouffe l'Europe, Paris en alerte rouge, la Tour Eiffel fermée », titre la Republica. « L'Italie connaît également des températures extrêmes dans tout le pays, dépassant les 35 °C, avec des pics à 40 °C dans certaines régions, notamment dans le sud. Près de vingt villes sont en alerte rouge ». L'Italie a décidé de limiter le travail en extérieur. Ce mercredi, un protocole sur la chaleur doit d'ailleurs être signé entre entreprises et syndicats. « Des vagues de chaleur qui coûtent très cher à l'économie », indique le Soir. 45 milliards d'euros pour l'année 2023, selon l'Agence européenne de l'environnement. « Les seules vagues de chaleur coûtent déjà au continent jusqu'à 0,5 % de son produit intérieur brut chaque année, toujours selon l'Agence européenne. Et les projections suggèrent que ce chiffre pourrait dépasser 3 % d'ici 2060 dans les pays du Sud les plus touchés ».

    À la Une: l'accord de paix conclu à Washington entre la RDC et le Rwanda

    Play Episode Listen Later Jun 28, 2025 3:56


    C'est à la Une du le Journal de Kinshasa, qui parle prudemment d'une « percée vers la stabilité ». « Salué comme une avancée décisive, cet accord vise à mettre fin à plus de trente ans de conflit armé dans l'est de la République démocratique du Congo, tout en réaffirmant la souveraineté du pays », souligne le quotidien congolais. Actualité.cd joue aussi la carte de la prudence, estimant ainsi : « passer des mots aux actes, c'est sur le terrain que tout se jouera ». Le site d'information congolais énumère les difficultés : « Le groupe FDLR n'est pas partie prenante de l'accord et devra être neutralisé (…) le M23 maintient ses positions dans plusieurs agglomérations. Un accord parallèle en discussion à Doha avec ce mouvement n'a pas encore été finalisé. La réussite de ce processus dépendra de sa mise en œuvre concrète sur le terrain », estime donc Actualité.cd. Objectif-infos.cd insiste de son côté sur le prix à payer, en quelque sorte. « Donald Trump », nous dit-on, « affirme que les États-Unis obtiendront une grande partie des droits miniers du Congo ».   Les États-Unis à la manœuvre En France, la presse commente aussi la conclusion de cet accord. Et là encore, la prudence est de mise. L'hebdomadaire le Point parle d'un « accord de la dernière chance », alors que le Monde évoque « un accord de paix sous la pression américaine ». « Un merveilleux traité », annonçait même Donald Trump il y a quelques temps. Mais le quotidien français est sceptique : « les guerres dans l'est de la RDC ayant entraîné, autant d'accords de paix, incitent à la prudence ».  « Néanmoins », reconnaît le Monde, « le forcing diplomatique américain de ces derniers mois aura permis d'aboutir à ce premier résultat (…) Washington a avancé là où s'étaient enlisées les initiatives de l'Union Africaine et des organisations régionales ». Combien de morts ? À lire également dans la presse internationale ce matin, un article du journal israélien Haaretz sur le nombre de victimes à Gaza. Le chiffre qui circule actuellement est d'environ 55 000 morts côté palestinien, chiffre donné par le ministère palestinien de la Santé. Mais ce bilan pourrait être bien plus élevé, selon le quotidien d'opposition, qui avance le chiffre de « 100 000 morts. « La faim, la maladie et les tirs israéliens sur les centres de distribution alimentaire ont fait de la guerre dans la bande de Gaza, l'une des plus sanglantes du XXIème siècle », estime Haaretz lequel fustige « les porte-parole, journalistes et influenceurs israéliens qui rejettent avec une répulsion irréfléchie les données du ministère palestinien de la Santé, les qualifiant d'exagérées ». Pour avancer le chiffre de 100 000 morts, Haaretz s'appuie sur des études réalisées par des chercheurs, comme celle du professeur Michael Spagat, économiste au Holloway College de l'Université de Londres, qui, avec le Dr Khalil Shikaki, professeur de sciences politiques palestinien, estimait déjà en janvier dernier « que plus de 75 000 personnes étaient mortes de mort violente à Gaza depuis le début de la guerre ».  Cette étude met aussi en évidence une « surmortalité due à la faim, au froid et aux maladies impossibles à soigner en raison de la destruction du système de santé ».  Nettoyage ethnique Et les chercheurs fournissent aussi d'autres évaluations. Evaluations qui concordent avec celle du ministère palestinien de la Santé, selon lesquelles « 56% des personnes tuées étaient soit des enfants de moins de 18 ans, soit des femmes ». Soit  « plus du double de la proportion que presque tous les conflits récents » en Syrie, en Irak ou au Soudan. Le professeur Spagat, qui a donc réalisé ces calculs, ne se prononce toutefois pas sur la notion de « génocide ». Mais dit-il, « le scénario le plus "favorable", est que ce qui se passe à Gaza est un "nettoyage ethnique" ».  

    À la Une: un nouvel appel au secours pour les Palestiniens de Gaza

    Play Episode Listen Later Jun 27, 2025 4:05


    C'est à lire en Une de Libération, écrit en gros caractères : « Gaza crie famine ». Une photo nous montre une foule, marchant dans la poussière et portant sur les épaules des sacs blancs, contenant notamment de la farine. « Alors que la fin du conflit entre Israël et l'Iran laisse entrevoir une possibilité de résolution de la guerre à Gaza », explique le quotidien français, « la tragédie humanitaire continue de s'aggraver dans l'enclave palestinienne et la distribution d'aide vire au chaos (…) Au moins 500 personnes ont été tuées, victimes de tirs israéliens ou de bousculade, en allant chercher de la nourriture ». Nourriture distribuée par la Gaza Humanitarian Foundation, « une société américaine au financement opaque », précise Libération.  « Elle concentre ses activités sur seulement quatre sites, dits « de distribution sécurisée », obligeant les Palestiniens à de longues traversées à pied (…) souvent dangereuses ». Mustafa, un habitant de Khan Younès raconte : « Je porte avec moi un sac vide. À tout moment, un missile peut nous frapper, car nous marchons vers la mort ». Omar, 28 ans, père de deux enfants, raconte aussi : « Il y a énormément de monde qui fait la queue, beaucoup trop par rapport aux rations disponibles. Une fois j'ai attendu de six heures du matin jusqu'à quatre heures de l'après-midi, pour que l'on nous annonce à la fin que les stocks étaient épuisés.  Je suis rentré chez moi les mains vides ». Génocide De Gaza, il est aussi question dans la presse en Espagne. L'Espagne qui, par la voix de son Premier ministre Pedro Sanchez, a dénoncé hier jeudi un « génocide », un pas que beaucoup de pays n'ont pas encore franchi. Mais El País enfonce le clou avec une interview de l'Italienne Francesca Albanese, rapporteuse spéciale pour les Nations unies pour les territoires palestiniens occupés. Elle aussi parle de « génocide ». « Israël commet des crimes comme il respire », dit-elle, « il faut y mettre un terme ». Selon Francesca Albanese, « le problème ne se limite pas au gouvernement de Benyamin Netanyahou. 80 % des Israéliens » accuse-t-elle, « soutiennent le nettoyage ethnique des palestiniens ».  Elle accuse aussi certaines sociétés d'avoir « profité du génocide », notamment des sociétés espagnoles. Francesca Albanese évoque une « économie du génocide et ses acteurs, les médias, les acteurs militaires, le secteur privé, les entreprises qui ont normalisé l'occupation, les universités qui ont réduit au silence leurs étudiants et leurs universitaires ...» Pour elle, c'est un système « d'apartheid », un système d'un « capitalisme impitoyable ». Nous devons arrêter ça En Israël, le journal Haaretz affirme de son côté, que le point de vue de la population israélienne a changé… « Les sondages », nous dit le quotidien d'opposition, « montrent qu'environ la moitié de la population publique israélienne soutient le cessez-le-feu avec l'Iran, mais qu'une majorité plus large, jusqu'aux trois quarts, soutient un cessez-le-feu à Gaza, en échange de la libération des otages. » Haaretz relate aussi le témoignage sur Channel 12 de la mère d'un soldat israélien « tué mardi soir à Gaza, avec six autres soldats ». « Ça me semble inutile, tant de familles perdent leurs enfants », explique cette femme. « Nous devons arrêter ça ». Haaretz s'adresse aussi indirectement au Premier ministre israélien. « Benyamin Netanyahou devrait poursuivre son élan, pris avec l'Iran, pour mettre fin à cette guerre, alors que lui et le Hamas s'y sont refusés jusqu'à présent. Ni l'histoire, ni l'humanité ne devraient leur pardonner ». Le Jerusalem Post, de son côté, préfère mettre en avant la victoire d'Israël contre l'Iran, assurant que l'armée israélienne, avait estimé en interne, « que les 2500 missiles possédés par l'Iran pourraient avoir quadruplés d'ici 2028. » La moitié, voire les deux tiers de ces 2500 missiles, auraient été détruits par l'armée israélienne…  

    À la Une: quel avenir pour l'Iran ?

    Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 4:05


    « Iran-Israël : un cessez-le-feu et des interrogations », c'est le titre de l'éditorial du Monde à Paris. « Si les douze jours du conflit entre les deux pays ont confirmé la suprématie israélienne sur la région, les destructions infligées au programme nucléaire iranien sont difficiles à évaluer, tout comme leurs conséquences sur le maintien au pouvoir du régime. » Sur ce dernier point, Le Monde fait le parallèle avec l'Irak, avec le « régime de Saddam Hussein, après la déroute essuyée au Koweït en 1991. S'en était suivie une décennie dramatique pour le peuple irakien, livré à la répression accrue d'une dictature aux abois, étranglée par des sanctions internationales. La chute de Saddam Hussein, douze ans plus tard, à la suite de l'invasion décidée par l'administration Bush, avait ouvert une nouvelle décennie sanglante, dont le pays ne s'est jamais totalement remis. » Alors attention, prévient Le Monde : « si la vulnérabilité du régime iranien, crûment exposée pendant les bombardements et les assassinats israéliens de ces derniers jours, renforce sa nature paranoïaque, les Iraniens seront les premiers à en payer le prix. » A nouveau la répression… Justement, s'exclame le Guardian à Londres, « les autorités iraniennes sont en train d'intensifier la répression sécuritaire intérieure à travers le pays avec des arrestations massives, des exécutions et des déploiements militaires, en particulier dans la région kurde agitée. (…) Certains opposants espéraient que la campagne militaire, qui visait les Gardiens de la révolution et les forces de sécurité intérieure ainsi que les sites nucléaires, déclencherait un soulèvement de masse et le renversement de la République islamique. Mais aucun signe de protestation significative n'a encore été observé contre les autorités. » Bien au contraire, soupire le Guardian : « l'organisation iranienne de défense des droits de l'homme a déclaré lundi avoir enregistré l'arrestation de 705 personnes pour des motifs politiques ou sécuritaires depuis le début de la guerre. Plusieurs des personnes arrêtées ont été accusées d'espionnage pour le compte d'Israël. Et trois d'entre elles ont été exécutées avant-hier à Ourmia, près de la frontière turque. L'association irano-kurde de défense des droits humains Hengaw a affirmé que ces personnes étaient toutes kurdes. » Une nouvelle orientation politique ? Dans le même temps, le New York Times s'interroge : « où est passé Ali Khamenei ? (…) Le guide suprême n'a pas été vu publiquement ni entendu depuis près d'une semaine, pointe le quotidien américain. Pendant les bombardements, Ali Khamenei, selon les autorités, s'est réfugié dans un bunker et s'est abstenu de toute communication électronique pour éviter les tentatives d'assassinat à son encontre. Il est resté absent, ne faisant aucune déclaration publique et n'envoyant aucun message enregistré. » Et le New York Times de spéculer : « supervise-t-il toujours le pays au quotidien ? Est-il blessé, malade ou même vivant ? » En tout cas, croit savoir le journal, « la faction qui semble avoir le dessus en ce moment pousse à la modération et à la diplomatie. C'est celle du président Pezeshkian, qui a publiquement signalé sa volonté de revenir à la table des négociations avec les États-Unis. » OTAN : carton plein pour Trump… A la Une également, le sommet de l'OTAN hier aux Pays-Bas… « Une OTAN taillée sur mesure pour Trump », s'exclame El Pais à Madrid. « Le président américain a imposé ses intérêts : les membres de l'OTAN ont décidé de consacrer 5 % de leur PIB à la défense au cours des dix prochaines années, comme il l'exigeait. Et dans le même temps, il a ignoré la principale préoccupation de l'Europe : à savoir la menace russe. » En fait, estime La Repubblica à Rome, « le véritable objectif de la présidence Trump n'est certainement pas la relation avec l'Europe et encore moins sa défense. Il s'agit plutôt de faire des affaires avec la Russie, dont le marché désormais fermé est tentant pour les entreprises américaines, avec l'Arabie saoudite et les autres pays du Golfe, et de contenir la Chine économiquement et militairement. » En attendant, carton plein pour Trump, constate Le Soir à Bruxelles : « sur un plan strictement “trumpien“, cette séquence à l'Otan marque un nouveau strike pour un président qui soudain “remporte tout“. Jugez plutôt : un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël : check. Les 5 % de PIB consacré au militaire à l'Otan : check. Les métaux rares en Ukraine en partie sous contrôle américain : check. Ce n'est plus Trump, c'est Supertrump ! »

    À la Une : un cessez-le-feu qui pose question

    Play Episode Listen Later Jun 25, 2025 3:54


    Les bombardements ont cessé en Iran et en Israël. Et la presse internationale s'interroge ce matin, à l'instar du Devoir à Québec : « Ce cessez-le-feu ficelé par les États-Unis a-t-il l'étoffe de ceux qui durent ? Si on doit reconnaître un mérite au coup de théâtre de lundi, c'est qu'il permet aux trois parties impliquées de sortir la tête haute, sans devoir, face à leur peuple, panser les blessures d'un perdant. » Dans le New York Times, c'est la théorie que défend Ali Vaez, le directeur iranien de l'International Crisis Group. « Les États-Unis, affirme-t-il, peuvent dire qu'ils ont réussi à faire reculer les avancées nucléaires iraniennes. Israël peut dire qu'il a affaibli l'Iran, son adversaire dans la région. Et l'Iran peut dire qu'il a survécu aux attaques et même réussi à riposter à des puissances militaires beaucoup plus fortes. » Bref, il n'y aurait ni perdant ni gagnant… Pas plus de sécurité qu'il y a 12 jours Libération à Paris s'interroge également : « pour que cet accord – flou, non signé, non validé par quelque entité juridique ou politique que ce soit – puisse tenir, il faut que les deux parties puissent le présenter comme une victoire. Est-ce possible ? Côté israélien, Benyamin Nétanyahou peut se targuer d'avoir a minima retardé la militarisation du nucléaire iranien. Sans certitude que les mollahs ne recommencent pas leur entreprise hasardeuse (…). Côté iranien, l'honneur peut-il apparaître sauf ? (…) Le régime sait qu'il a eu chaud, et qu'il ne doit sa survie qu'à l'impréparation américaine sur un potentiel changement de régime. Mais, soupire Libération, le savoir engrangé en matière nucléaire et le ressentiment accumulé à Téhéran ne laissent malheureusement pas penser que le Moyen-Orient d'aujourd'hui sera longtemps plus sûr qu'il y a douze jours. » Le problème du nucléaire iranien réglé ou escamoté ? En fait, remarque Le Figaro, « cette négociation de paix annoncée par le président américain ressemble un peu à un tour de magie. (…) Le problème du nucléaire iranien est-il réglé ou seulement escamoté ? Nul ne sait, pas même Trump, ce que donneront ses solutions expéditives sur le long terme. » Concrètement, pointe le Washington Post, « le défi le plus urgent de l'après-guerre sera de trouver - et de détruire - le stock iranien de 400 kilos d'uranium enrichi à 60 %, qui pourrait devenir le combustible d'une “bombe sale“ en quelques semaines. (…) Des sources israéliennes et américaines affirment savoir où se trouvent les 400 kilos. Nous ne pouvons que l'espérer, s'exclame le Post. Ils doivent la trouver - rapidement - et s'en débarrasser en toute sécurité. Sinon, la mèche de la bombe iranienne sera toujours allumée. » Pour le Guardian à Londres, ce « cessez-le-feu est le bienvenu », certes, « mais, en effet, le danger n'est pas écarté. (…) L'approche de Trump reste chaotique. Et à mesure que les intentions et les messages du président américain se multiplient, les risques se multiplient. (…) L'instabilité des événements doit beaucoup à l'imprévisibilité de la rhétorique et des actes de Donald Trump. Et la crise au Moyen-Orient va continuer d'éclipser le sommet de l'OTAN à La Haye, destiné à consolider le soutien à l'Ukraine. » Un sommet de l'OTAN sous haute tension Un sommet qui a lieu ce mercredi. Et « Donald Trump, relève Le Soir à Bruxelles, a débarqué hier soir à La Haye auréolé de son succès (pour l'heure) engrangé au Moyen-Orient. Avec une autre victoire en poche : l'engagement que les Européens et le Canada signeront aujourd'hui dans la capitale administrative des Pays-Bas. Ces Alliés, parfois bousculés par l'impétueux président américain, accepteront, bon gré, mal gré, de porter leurs dépenses en matière de défense et de sécurité à un plafond historique : 5 % de leur PIB d'ici 2035 – une obsession du 47e président des États-Unis, depuis sa campagne électorale. » Pour Trump, il faut que les Européens s'engagent plus en matière de défense… Et il accentue la pression : « lors du dîner d'ouverture du sommet de La Haye, hier soir, la tension était palpable, s'exclame La Repubblica à Rome. Tous ceux assis à table ne savaient pas à quoi s'attendre de la part du magnat. » Sur l'Ukraine, Trump est tout aussi imprévisible, affirme encore le quotidien italien : « malgré un entretien direct prévu avec le président ukrainien Zelenski aujourd'hui, le dirigeant américain a de nouveau émis des doutes sur la nécessité d'inclure une condamnation de l'agression russe dans la déclaration finale du sommet. » Bref, conclut La Repubblica, « jamais autant de nuages ​​d'incertitudes n'ont enveloppé un sommet de l'OTAN. »

    À la Une: la « guerre de 12 jours »

    Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 4:03


    Donald Trump annonce ce matin un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. « La fin officielle de la guerre de 12 jours sera saluée par le monde entier », a déclaré le président américain. « À la fois belligérant et négociateur, Trump est aussi devenu le commentateur du conflit, relève Le Figaro à Paris, annonçant la fin de la guerre alors que les missiles volaient encore dans le ciel. S'il se confirme, ce cessez-le-feu serait un coup de théâtre supplémentaire dans l'un des plus singuliers conflits de l'histoire récente. » Et « Trump aura réussi en quelques jours à passer de la diplomatie à l'action militaire pour revenir à la diplomatie. » Retour à la table des négociations ? Il faut dire que l'Iran est dos au mur. C'est du moins ce qu'estime le Wall Street Journal. « L'Iran a tiré 14 missiles balistiques hier sur les troupes américaines au Qatar, en représailles aux frappes américaines sur ses trois sites nucléaires. Mais les missiles ont tous été interceptés et aucune victime n'a été signalée. (…) Une riposte pour le moins faible, souligne le Wall Street Journal. La conclusion qui s'impose, poursuit-il, est que l'Iran a capitulé et qu'en l'espace de 12 jours, l'avantage est considérable pour Israël et les États-Unis. L'Iran semble avoir perdu ses installations d'enrichissement nucléaire et de fabrication d'armes, ses principaux commandants militaires et ses scientifiques nucléaires, ainsi qu'une grande partie de sa capacité de production et de lancement de missiles. » En effet, rebondit le New York Times, « avec l'attaque iranienne d'hier contre une base militaire américaine au Qatar, Téhéran a plus voulu sauver la face que s'engager dans une guerre à part entière avec l'Amérique. Cela offre au président Trump une nette occasion pour mettre fin aux tensions entre les deux pays. Il doit la saisir. Les deux parties ont désormais la possibilité de relancer les efforts diplomatiques, plutôt que d'intensifier les hostilités. Revenir à la table des négociations pour discuter de l'avenir de ce qu'il reste du programme nucléaire iranien. » Trump toujours aussi illisible… En l'espace de quelques heures, Donald Trump est donc passé de foudre de guerre à chantre de la paix…  Avant-hier, rappelle Le Monde à Paris, « Donald Trump a menacé le Guide suprême, Ali Khamenei, d'un possible assassinat, appelant ouvertement à un changement de régime en Iran, tant espéré par Israël. Vingt-quatre heures plus tard, le dirigeant américain badine, vante les vertus de la paix, dessine un Moyen-Orient prospère auquel il voudrait associer Téhéran. “Les deux nations verront énormément d'amour, de paix et de prospérité dans leur avenir“, assurait Donald Trump hier soir. Ce goût pour la contradiction et l'imprévisibilité de ses engagements successifs rendent le magnat illisible, estime Le Monde, aussi bien pour les alliés de son pays que pour ses adversaires. Cela lui permet aussi, en permanence, de dicter le récit du moment, en attendant que la réalité s'y conforme, ou pas. »  Et le nucléaire ? Reste que « le sort du programme nucléaire iranien (au cœur du conflit…) demeure incertain, remarque Die Welt à Berlin. Il n'a pas encore été formellement confirmé que les attaques américaines ont complètement détruit les installations de Fordow. Il est hautement probable que les centrifugeuses ont subi de graves dommages suite à l'explosion des bombes anti-bunker. Cependant, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'Iran aurait réussi à sécuriser environ 400 kilogrammes d'uranium enrichi à 60 %. Par conséquent, un facteur clé pour les futures ambitions nucléaires de Téhéran est de savoir si la capacité du pays à enrichir de l'uranium jusqu'à 90 % a été complètement et définitivement détruite. » Et le régime des mollahs ? Enfin, quid du régime des mollahs ?, s'interroge Libération à Paris. « À l'image de cette vidéo de la prison d'Evin, cœur carcéral de la répression iranienne dont la porte a soudain volé en éclats après une frappe israélienne, la république islamique d'Iran n'est peut-être pas près de s'effondrer ; mais le doute commence à gagner la population, affirme Libération. Au sein de l'opposition nationale, on dit souvent que tout le gouvernement d'un Iran démocratique se trouve entre les quatre murs de ce lieu tristement célèbre. » Toutefois, soupire Libération, « ouvrir les portes de la prison ne signifie pas pour autant donner mécaniquement la liberté aux Iraniens : la terreur règne encore, et si l'appareil répressif est bien endommagé, il reste efficace contre sa population. N'empêche que le symbole est là, et si les informations circulaient librement dans le pays, il résonnerait sans doute dans la population. »

    À la Une: le Moyen-Orient plonge dans l'inconnu

    Play Episode Listen Later Jun 23, 2025 3:48


    Attention à ne pas crier victoire trop tôt… C'est ce que souligne le Washington Post après les frappes américaines sur les principaux sites nucléaires iraniens. « “Mission accomplie“, avait déclaré George Bush, en mai 2003, un mois après l'invasion de l'Irak », rappelle le journal. On se souvient de ce qui avait suivi. Tout comme son prédécesseur, Donald Trump crie victoire… Attention donc, prévient le Washington Post, « l'attaque contre l'Iran était certes audacieuse mais les conséquences pourraient être désastreuses » En effet, pointe Le Temps à Genève, « il paraît bien naïf de croire qu'il suffit de recourir à la force pour résoudre une fois pour toutes un problème nucléaire iranien qui empoisonne la communauté internationale depuis près d'un quart de siècle. (…) Le risque majeur est de voir l'Iran quitter le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et développer la bombe atomique en catimini. Le régime des mollahs, personne n'en doute, est groggy. Il n'a pas de soutien populaire et dispose de très peu d'options en guise de représailles. Mais il ne va pas jeter l'éponge si facilement. Il pourrait bien recourir à ce qu'il a maîtrisé le mieux au cours des quatre décennies qui ont suivi la révolution de 1979 : la capacité de nuisance ». Le trajectoire nord-coréenne ? Attention, prévient également Le Figaro, à Paris, « Trump espère que sa démonstration de force suffira et qu'il ne sera pas entraîné dans un de ces longs conflits asymétriques où ses prédécesseurs ont tant perdu. Il décrit une opération ciblée et limitée que Téhéran aurait tort de prendre pour une déclaration de guerre ou une volonté de renverser le régime. Mais on ne peut clore un chapitre – celui du programme nucléaire iranien, supposément “anéanti“ – sans en ouvrir un autre ». Celui des représailles… Alors, s'interroge Le Figaro, « l'Iran des mollahs est-il prêt à aggraver son cas en cédant à ce réflexe ? Il dispose d'une autre voie, moins spectaculaire, mais aussi inquiétante à long terme : se retirer du traité de non-prolifération, passer totalement à la clandestinité et suivre la trajectoire nord-coréenne – qui a doté Pyongyang d'une soixantaine de bombes atomiques. Après son coup d'éclat, Trump doit encore travailler à la victoire ». Questions… « À ce stade, résume Le Soir à Bruxelles, rien ne permet d'estimer ou d'affirmer que la paix est au bout de ce chemin américano-israélien balisé par les bombes ». Et pour le quotidien belge, on entre dans l'inconnu : « le régime iranien va-t-il tomber ? La capacité nucléaire de l'Iran est-elle anéantie ? Les bases américaines au Moyen-Orient, leurs intérêts dans le monde et sur leur propre sol sont-ils menacés ? Quel nouvel équilibre géopolitique va émerger ? Le monde risque-t-il d'être entraîné dans la guerre ? Personne ne peut répondre à ces questions ». Ce qui est sûr, s'exclame Le Temps à Genève, c'est que « les bombardements de samedi ont fait deux victimes de choix : la diplomatie et le droit international ». Une opportunité ? Certains journaux se posent moins de questions et applaudissent l'intervention américaine… « Trump a fait preuve de courage et de capacité stratégique », affirme ainsi Die Welt à Berlin. « S'ils avaient laissé les mollahs continuer, les États-Unis auraient perdu leur pouvoir de dissuasion face aux États expansionnistes de Chine et de Russie. Avec son intervention audacieuse en Iran, Trump corrige les erreurs de ses prédécesseurs Biden et Obama, dont les politiques de faiblesse en Afghanistan et en Syrie ont entraîné une perte significative de crédibilité pour les États-Unis ». Pour le Wall Street Journal, à New-York, « la décision du président Trump de frapper les trois principaux sites nucléaires iraniens samedi a contribué à débarrasser le monde d'une grave menace nucléaire et a constitué un grand pas vers le rétablissement de la dissuasion américaine. Elle crée également une opportunité pour un Moyen-Orient plus pacifique, si les nations de la région veulent bien la saisir ». Enfin, veut croire le Jerusalem Post : « une nouvelle aube s'est levée. Les israéliens n'ont jamais été autant en sécurité depuis une génération ».

    À la Une: l'attaque américaine contre les sites nucléaires iraniens

    Play Episode Listen Later Jun 22, 2025 4:56


    La presse internationale se réveille groggy. Hier encore, elle s'interrogeait sur la période de deux semaines que s'était donné Donald Trump pour prendre une décision quant à d'éventuelle frappes en Iran, et mettait en avant ses réticences à engager les États-Unis dans un nouveau conflit. Aujourd'hui, c'est chose faite et la photo de Donald Trump s'exprimant derrière un pupitre aux couleurs de l'Amérique fait la Une des journaux. « Trump affirme que les principales installations nucléaires iraniennes ont été totalement détruites par les frappes américaines », titre le Washington Post. « L'Iran, tyran du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix », a ajouté le président américain. « Les États-Unis entrent en guerre contre l'Iran » écrit de son côté le New York Times, qui précise : « dans toute la région, où plus de 40 000 soldats américains sont stationnés, sur des bases et des navires de guerre, les frappes américaines inaugurent une période d'alerte maximale, le Pentagone s'attend à des représailles quasi certaines de la part de l'Iran ». Ce que confirme le ministre iranien des Affaires étrangères, cité par le Jerusalem Post et le Times of Israël. Abbas Araghchi, « a prévenu que les attaques américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, auraient des conséquences sans fin » et il a assuré « que l'Iran se réservait toutes les options pour riposter ». L'Iran qui a lancé ce matin plusieurs dizaines de missiles sur Israël. Succès Israël où le Premier ministre se félicite de l'attaque américaine. Benyamin Netanyahu qu'on voit, lui aussi, s'exprimer derrière un pupitre officiel. Il est notamment à la Une du Jerusalem Post, qui titre : « Netanyahu félicite Trump et les États-Unis ». « Le président Trump dirige courageusement le monde libre », a ajouté le Premier ministre israélien. « C'est un ami formidable d'Israël, un ami sans égal ». Pour le Jerusalem Post, pas de doute, l'attaque américaine est « non seulement un succès militaire mais aussi un succès diplomatique », c'est « un nouveau sommet dans la coopération entre les États-Unis et Israël. » Menaces iraniennes Côté iranien, le Tehran Times publie une déclaration de l'Agence de l'Énergie Atomique Iranienne. L'agence iranienne parle d'une « attaque brutale », « contraire au droit international, et en particulier au Traité de non-prolifération nucléaire ». « On attend », poursuit l'Agence de l'Énergie Atomique Iranienne, « que la communauté internationale condamne cette anarchie basée sur les lois de la jungle et qu'elle soutienne l'Iran, dans ses droits légitimes ». L'agence de presse Mehr News Agency, elle, annonce « une nouvelle vague de frappes aériennes, en représailles contre Israël ». Dans une dépêche publiée ce matin, l'agence de presse précise que Téhéran a lancé « un avertissement sévère, assurant que tout pays qui fournirait au régime israélien du matériel militaire de quelque nature que ce soit, serait considéré comme complice de l'attaque contre l'Iran ». Les États-Unis figurent sans aucun doute en bonne place sur la liste des mollahs. Colère des démocrates américains L'attaque américaine fait aussi la Une des journaux européens. Le Sunday Times publie la carte des sites visés par les États-Unis, avec notamment le fameux site souterrain de Fordo, que seules les forces américaines étaient en capacité d'atteindre. Un croquis donne une idée de la forme des chasseurs qui ont bombardé l'Iran, une forme aérodynamique… des chasseurs qui peuvent larguer des dizaines de bombes.  À Londres, encore, le Guardian met l'accent sur les démocrates américains qui ont ouvertement dénoncé l'attaque américaine. Il s'agit de l'ancien candidat à la présidentielle Bernie Sanders et de Ro Khanna, un député démocrate. « Trump a frappé l'Iran sans l'autorisation du Congrès », accuse ce député. Et il ajoute « nous devons immédiatement retourner à Washington et voter pour empêcher l'Amérique d'être entraînée dans une nouvelle guerre sans fin au Moyen-Orient ». Bernie Sanders, lui, a qualifié l'attaque « d'alarmante et tellement inconstitutionnelle ».   Dangereuse escalade Enfin en France, Libération parle d'une « opération mûrie et répétée depuis des années ». Ce sont plus précisément les propos de Brett McGur, ancien haut responsable des missions Moyen-Orient à la Maison-Blanche. Sur CNN, il a donc expliqué que l'attaque américaine avait été murement réfléchie. Il affirme aussi « que cette option s'est transmise d'une présidence à l'autre, avec l'espoir qu'elle n'aurait pas à servir. Mais aujourd'hui », reconnaît-il, « elle a servi ». Enfin, le Monde rappelle que les États-Unis ont également menacé l'Iran. « Il reste d'autres cibles », a remarqué Donald Trump. « Si on n'arrive pas rapidement à la paix, elles seront aussi visées, rapidement, avec précisions et efficacité ». Une escalade qui inquiète l'ONU. Le secrétaire général des Nations unies parle même « d'une dangereuse escalade, qui représente une menace directe pour la paix et la sécurité dans le monde ». Déclaration faite alors que ce matin, Israël et l'Iran échangent de nouveau les tirs de missiles. 

    À la Une: combien de temps durera la guerre entre Israël et l'Iran?

    Play Episode Listen Later Jun 21, 2025 4:03


    La question se pose tous les jours et aujourd'hui, le chef de l'armée israélienne, le général Eyal Zamir prévient : les Israéliens doivent se préparer à une « campagne prolongée contre l'Iran ». Propos repris par le Times of Israël. Comment expliquer ce qui semble être un revirement, alors qu'en début de semaine des responsables de l'armée parlaient d'une offensive d'une semaine ou deux ? Selon le Times of Israël, ce changement est probablement « lié à la déclaration de Donald Trump », qui s'est donné deux semaines pour décider si les États-Unis s'engagent contre l'Iran. Un délai qui interroge… Le New York Times se demande si cette période de 14 jours du président Trump, « est autre chose qu'un moyen de gagner du temps pour des préparatifs militaires. » En Iran, la presse accuse « Benyamin Netanyahu est un homme qui aime le sang » écrit ainsi le Tehran Times. Evoquant la guerre à Gaza, le journal accuse encore : « Personne ne tue autant que les dirigeants israéliens ». Pas de justification légitime Aux États-Unis, Donald Trump subit un revers, avec la libération d'un militant propalestinien. Il s'agit de Mahmoud Khalil. Le Washington Post le présente comme « l'un des leaders des manifestations sur les campus contre la guerre à Gaza (…) arrêté dans le cadre d'une répression contre l'antisémitisme présumé ». On le voit en photo, à sa sortie de prison, un keffieh autour du cou. « Résident permanent en règle », raconte le Washington Post, « il avait été transféré par avion dans un centre de détention des services de l'immigration et des douanes en Louisiane, en mars ». « Mais hier », poursuit le journal, « le juge de district américain Michael Farbiarz a déclaré que les procureurs n'avaient pas fourni de justification légitime pour le maintien en détention de Mahmoud Khalil ». En France, le Monde rapporte les propos de l'ancien étudiant de Columbia : « Trump et son administration ont choisi la mauvaise personne (…) Personne ne devrait être emprisonné pour avoir dénoncé un génocide » a déclaré le militant propalestinien. « Emblématique, le cas de Mahmoud Khalil n'est pas unique », poursuit le Monde. « Il s'inscrit dans le cadre d'une charge du gouvernement Trump contre les universités, qu'il accuse de ne pas avoir suffisamment protégé des étudiants juifs pendant les manifestations étudiantes contre la guerre dévastatrice d'Israël, dans la bande de Gaza ». Bateau-taxi Dans le nord de la France, de nouveaux témoignages de migrants qui tentent de traverser la Manche pour gagner l'Angleterre. « La semaine dernière », raconte le Times, « plus de 2000 personnes ont rejoint le Royaume-Uni à bord de petites embarcations ». Mais la traversée est dangereuse, parfois mortelle. Et plusieurs tentatives sont souvent nécessaires. C'est ce que raconte un jeune somalien de 19 ans qui, nous dit le Times, « a tenté à quatre reprises de traverser la Manche. Il a été aspergé de gaz lacrymogènes, repoussé par la police, abandonné dans l'eau par les passeurs, et une fois il a dû appeler à l'aide lorsque son bateau s'est trouvé en difficulté en mer ».   Le jeune homme précise que les passeurs « sont très malins ». Le Times explique : « comme la police française intervient désormais au bord de l'eau, les passeurs ont organisé un système de bateau-taxi, dans les eaux calmes qu'ils conduisent ensuite vers d'autres plages, pour récupérer des migrants qui sont déjà entrés dans l'eau ». « Mais », souligne le Times, « cette tactique favorise les migrants plus jeunes, plus forts, de sexe masculin, capables de se hisser dans le bateau alors qu'ils ont de l'eau jusqu'à la taille, voire plus ». « Dans les camps », précise le quotidien britannique, « des femmes et des familles racontent qu'elles ont été abandonnées sur la plage ». Des images de passeurs et de migrants qui dérangent le Times : le journal  s'emporte : « avec l'arrivée du beau temps, l'invasion des petits bateaux se transforme en taxi, à quelques mètres des gendarmes français », qui nous dit-il, « ne veulent surtout pas se mouiller les pieds ».

    À la Une: deux semaines avant une décision américaine sur l'Iran

    Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 3:51


    C'est à la Une du New York Times : « Trump déclare qu'il décidera d'une attaque contre l'Iran dans les deux prochaines semaines ». Le Times va plus loin, en nous expliquant « comment une frappe américaine contre l'Iran pourrait se dérouler ». Il s'agirait de viser les installations nucléaires souterraines de Fordo, à l'aide de « deux MOP, Massive Ordnance Penetrators, des bombes de 6 mètres de long et 13,6 tonnes qui peuvent détruire des couches de roche et détruire des bunkers souterrains ». « Entre deux heures et quatre heures du matin, c'est le meilleur moment pour attaquer, que ce soit avec une mitrailleuse ou en larguant une bombe sur leur tête », explique un ancien pilote d'avion à réaction ». Le monde serait donc suspendu aux intentions du président américain et cela en réjouit certains… comme Jan Philip Burgard, rédacteur en chef du groupe Welt, en Allemagne. Là où beaucoup soulignent l'imprévisibilité de Donald Trump, lui, affirme qu'il est « porteur d'espoir ». « Est-il vraiment un roi capricieux ? » demande le journaliste qui visiblement n'y croit pas. « Il est bien plus probable qu'il recherche l'ambigüité stratégique. Il reste délibérément vague et ambigu, afin de conserver sa flexibilité et de déstabiliser ses adversaires ». L'Iran affaibli Toutefois, d'autres analystes estiment que l'Iran « a d'ores et déjà perdu la guerre ». C'est le cas du magazine Foreign Affairs, dont Courrier International, reprend les propos. « En l'espace de quelques jours », estime Afshon Ostovar, universitaire américain d'origine iranienne, « Israël a infligé des dégâts considérables, au programme militaire et nucléaire de l'Iran. Même si seuls les dirigeants iraniens connaissent l'ampleur véritable des destructions, il est peu probable que le pays puisse s'en remettre facilement ». « Qu'elle capitule, recherche un compromis ou opte pour la surenchère », poursuit Afshon ostovar, « la République islamique ressortira encore plus affaiblie par le conflit ouvert qui l'oppose à Israël ». Israël, où en revanche, Benyamin Netanyahu n'a rien à craindre, si l'on en croit le Monde, selon lequel, « malgré les dégâts et les morts les israéliens soutiennent la guerre contre l'Iran ». Le quotidien français a rencontré Shoshi Arbuz, une mère de famille qui vit dans la banlieue de Tel Aviv. Elle déclare « ne pas vouloir la guerre », nous dit le Monde, « mais elle soutient sans hésitation la décision du gouvernement Netanyahou d'attaquer l'Iran » (…). Shoshi Arbuz estime ainsi : « l'Iran veut nous détruire. Si on ne les avait pas attaqués, ils l'auraient fait ». Dernier recours L'Iran semble être seul contre tous, mais il n'aurait toutefois pas abattu toutes ses cartes, estime L'Orient-le-Jour. Le quotidien francophone libanais se demande ainsi si « l'Iran prendra le risque de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transite près d'un tiers du trafic mondial de pétrole ». Selon l'Orient-le-Jour, « la fermeture du détroit d'Ormuz par les responsables iraniens est citée par les experts comme une arme de dissuasion considérable, à laquelle Téhéran pourrait avoir recours ». Le commandant des Gardiens de la Révolution, le bras armé du régime, a d'ailleurs déclaré que « l'Iran envisageait de bloquer le détroit d'Ormuz » . L'Orient-le-Jour a interrogé Saeed Aganji, analyste et rédacteur en chef d'Iran Gate News, selon lequel « toute perturbation sur cette voie navigable essentielle pourrait entraîner une forte hausse des prix mondiaux du pétrole et une instabilité des marchés de l'énergie ». Ce même expert estime toutefois que « la fermeture du détroit reste aujourd'hui l'une des options de dernier recours de l'Iran ; une option qu'il ne pourrait envisager qu'en cas d'agression militaire directe et de grande ampleur de la part des États-Unis ». De quoi, peut-être, retenir le bras de Donald Trump.  

    À la Une: n'oublions pas Gaza

    Play Episode Listen Later Jun 19, 2025 3:51


    Alors que les projecteurs de l'actualité sont braqués vers Israël et l'Iran qui poursuivent leur campagne de bombardements, alors que Donald Trump hésite encore à engager son armée dans le conflit, le massacre se poursuit à Gaza. Avec un « nouvel épisode particulièrement sanglant avant-hier, relève Libération à Paris. Des tirs israéliens, de chars de combat et, selon certains témoins, de drones, ont tué 59 Gazaouis et en ont blessé 200 autres, mardi. Les victimes faisaient partie d'un groupe rassemblé pour recevoir de la farine auprès d'un centre d'aide d'une ONG indépendante, dans une ville du sud de l'enclave, à Khan Younès. Les images et les témoins de l'attaque livrent un récit glaçant de l'une des attaques israéliennes les plus meurtrières à Gaza ». Des pièges mortels… Le quotidien israélien d'opposition Haaretz affiche sa consternation : Haaretz qui cite les propos de ce médecin américain qui travaille bénévolement à l'hôpital Nasser de Khan Younès : « chaque fois que nous savons qu'il y a une soi-disant distribution de nourriture, nous savons qu'il va y avoir un massacre », affirme-t-il. « Cela fait un mois, rappelle Haaretz, qu'Israël a mis en place un nouveau système de distribution de nourriture dans la bande de Gaza. Et les zones de distribution sont devenues des pièges mortels. Le nouveau système a échoué sur tous les plans : non seulement il n'empêche pas la famine, mais il met en péril la vie des habitants de Gaza et il ne garantit même pas que la nourriture distribuée ne finira pas entre les mains du Hamas. (…) Le gouvernement israélien doit arrêter de jouer avec la vie des Gazaouis, s'emporte Haaretz ; l'administration Trump, qui soutient Israël, ne doit pas se dérober à ses responsabilités. Elle doit faire pression pour permettre à l'ONU d'acheminer de la nourriture et de l'aide dans la bande de Gaza sans restrictions. Toute autre action constitue un crime de guerre ». Plus aucune règle… Le Guardian à Londres s'insurge également : « les cris de Gaza ont été étouffés par les frappes israéliennes contre l'Iran et la pression diplomatique sur Benyamin Netanyahu s'est atténuée. Pourtant, alors que la communauté internationale appelle à la désescalade au Moyen-Orient, la dévastation continue. (…) Israël est la puissance occupante de Gaza et a le devoir clair, en vertu de la quatrième Convention de Genève, de garantir l'accès de la population à la nourriture, à l'eau et aux soins médicaux ». Seulement voilà, déplore le quotidien britannique, « le droit international n'a plus cours. Ce qui s'effondre à Gaza, ce ne sont pas seulement les infrastructures. C'est le principe selon lequel même la guerre a des règles ». Le droit international piétiné… Plus largement, constate Le Monde à Paris, « le monde qui émerge lentement des ruines de l'ancien ordre international mis sur pied par les États-Unis au sortir de la seconde guerre mondiale, ce monde se moque des principes et du droit. (…) Les États-Unis, rappelle Le Monde, ont été les premiers à piétiner le droit international, en 2003, en envahissant l'Irak au nom de l'existence d'armes de destruction massive, qui relevait du mensonge d'État. C'est dans cette brèche que s'est engouffré par la suite Vladimir Poutine en Géorgie, puis en Ukraine. (…) Seule prime la force, et ceux qui y ont recours sans limite. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, sûr de la puissance de son armée, en a fait le choix, contre l'Iran ». L'installation du chaos… Alors, s'exclame Le Monde, « il est plus que jamais nécessaire de rappeler l'importance du droit international alors que la loi du plus fort devient progressivement la règle. Ce droit malmené de toutes parts dispose que la guerre préventive n'a pas plus de légalité que le changement de régime imposé unilatéralement par une puissance extérieure. (…) Il ne s'agit pas seulement de défendre la nécessité de règles communes pour éviter le retour à un monde éclaté en sphères d'influence (…). L'histoire récente enseigne en effet, pointe encore Le Monde, que les changements de régime imposés de l'extérieur engendrent le chaos. Parce que les attentes des puissances étrangères à la manœuvre correspondent rarement à celles des peuples concernés. Et parce que la désintégration des appareils de sécurité des régimes ainsi brisés nourrit régulièrement des insurrections, voire des guerres civiles ».

    À la Une: les États-Unis vont-ils intervenir en Iran ?

    Play Episode Listen Later Jun 18, 2025 4:07


    Y aller ou pas ? « Les États-Unis doivent-ils s'engager aux côtés d'Israël pour détruire les installations du programme nucléaire iranien, voire favoriser un changement de régime ? », s'interroge Le Monde à Paris. « Cette tentation ne cesse de se renforcer, constate le journal, à la vue des réussites de l'Etat hébreu, provoquant divisions et fébrilité dans le camp de Donald Trump. (…) Au sein même du camp MAGA, le conflit oppose ceux qui défendent une Amérique focalisée sur ses propres intérêts et ceux louant Donald Trump jusqu'au bout de ses contradictions et de ses revirements. (…) Les figures de la base trumpiste s'opposent à toute implication des États-Unis dans l'affrontement, allant jusqu'à évoquer un “schisme“, alors que des membres de l'entourage présidentiel encouragent un changement de régime à Téhéran. » Changement de doctrine… « Trump laisse entendre que les États-Unis sont ouverts à une action contre l'Iran », titre le New York Times. Le New York Times qui explique « comment Trump a changé d'avis sur l'Iran sous la pression d'Israël : (…) au cours des dernières semaines, il est devenu de plus en plus évident pour les responsables de l'administration Trump qu'ils pourraient ne pas être en mesure d'arrêter Netanyahu (…). Dans le même temps, Donald Trump s'impatientait contre l'Iran en raison de la lenteur des négociations (sur le nucléaire) et commençait à conclure que les pourparlers risquaient de n'aboutir à rien. » Résultat, pointe le quotidien américain : « aujourd'hui, le président américain envisage sérieusement d'envoyer des avions pour aider à ravitailler les avions de combat israéliens et tenter de détruire le site nucléaire iranien souterrain de Fordo avec des méga-bombes - une intervention qui marquerait un revirement radical par rapport à son opposition, il y a deux mois à peine, à toute action militaire tant qu'une solution diplomatique était encore possible. » Trump aura le dernier mot… En tout cas, que ce soit sur le plan militaire ou sur le plan diplomatique, ce sont les États-Unis qui ont la clé. En effet, précise L'Orient-Le Jour à Beyrouth, « seule l'Amérique détient, avec la bombe à grande pénétration GBU-57, le moyen d'annihiler les installations nucléaires iraniennes enfouies à une centaine de mètres sous terre. Et elle seule est capable, le cas échéant, de modérer les ardeurs de Benjamin Netanyahu. C'est là cependant que l'on bute sur cette véritable énigme à tiroirs qu'est un Donald Trump s'évertuant à lancer à tous azimuts les signaux les plus contradictoires. » « Trump sait depuis le début qu'il aura le dernier mot dans cette guerre », renchérit Le Figaro à Paris. « Il hésite instinctivement à se mêler - plus encore à déclencher - des conflits lointains, une promesse électorale à laquelle tiennent ses supporteurs. D'un autre côté, relève le quotidien français, mal payé de sa diplomatie erratique, il tirerait un avantage inestimable d'un succès militaire : être craint du reste du monde, une fois pour toutes. Son opportunisme bien calibré pourrait donc l'encourager à utiliser sa méga bombe anti-bunkers, indispensable contre les sites nucléaires iraniens enterrés. » Bref, « roulez, tambours !, s'exclame Le Figaro. Observons le tour de magie de Benyamin Netanyahou : Donald Trump va-t-il se transformer sous nos yeux en chef de guerre - et en héros historique d'Israël ? » Qui pour succéder aux Mollahs ? Enfin le Times à Londres se projette encore plus dans l'avenir avec cette question : « qui dirigera l'Iran si les ayatollahs sont évincés ? » Le Times prend l'exemple de la Syrie : « l'ascension d'Ahmed al-Sharaa a été vertigineuse. En novembre dernier, son parti Hayat Tahrir al-Sham prenait le contrôle d'Alep et de Hama et coupait Damas des bastions alaouites d'Assad sur la côte. En décembre, il siégeait au palais présidentiel. » Et le Times de s'interroger : « une transition similaire est-elle possible en Iran ? Cela nécessiterait, répond le quotidien britannique, une opération de repérage des services de renseignement, capable de trouver un communiquant puissant capable d'unifier les diverses poches de résistance : les ouvriers des usines, les agriculteurs qui se sentent floués, les étudiants étouffés par la fermeture intellectuelle du pays. Traditionnellement, dans ce contexte, une figure peut émerger de prison comme un Nelson Mandela, ou émerger de la persécution quotidienne et de l'exclusion bureaucratique comme un Lech Walesa. L'Iran a besoin non seulement d'une figure rassembleuse, mais aussi d'une personne capable de collaborer avec les éléments non dogmatiques de l'ancien régime. » Reste à trouver la perle rare…

    À la Une : le régime des mollahs peut-il tomber?

    Play Episode Listen Later Jun 17, 2025 4:12


    Les bombardements israéliens sur l'Iran vont-ils provoquer la chute du système politico-religieux en place depuis presque 50 ans ? « Depuis la révolution islamique de 1979, constate le Washington Post, le régime des mollahs en Iran a fait couler le sang des Israéliens, des Américains, des Saoudiens et de tous ceux qui s'opposent à ses diktats. La question est de savoir comment le changement se produira. Quelle est la voie à suivre pour que l'Iran devienne un pays dynamique, digne de son peuple créatif et cultivé ? Il y a un fait évident, affirme le Post : une campagne de bombardements incite les gens à se terrer, à se replier sur eux-mêmes et, souvent, à se battre de manière encore plus déterminée. Les bombardements n'ont pas brisé la volonté des Britanniques, des Allemands ou des Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils n'ont pas non plus, d'ailleurs, encore détruit le Hamas à Gaza. » Et le Washington Post de citer Alireza Nader, analyste de longue date sur l'Iran : « l'Iran se trouve dans une situation prérévolutionnaire, dit-il. Mais je me demande si les gens peuvent se soulever pendant un bombardement aérien. Je crains qu'il n'y ait pas de plan. Le régime survivra et les choses ne feront qu'empirer. » Bref, l'espoir d'un changement de régime est mince. Et le Washington Post conclut avec cette incantation : « en observant le désastre qui se profile pour l'Iran, on ne peut qu'espérer qu'une voie émergera de ce moment, offrant aux Iraniens une chance de construire quelque chose de nouveau. » Le moment est venu ? Die Welt à Berlin est d'un autre avis : « c'est maintenant l'occasion de renverser les mollahs », affirme le quotidien allemand. « Depuis des années, les Iraniens tentent de renverser ce régime oppressif par des manifestations de masse et un courage admirable. Jusqu'à présent, sans succès, car l'appareil sécuritaire de la dictature a réussi à étouffer toute rébellion. Mais aujourd'hui, sous les frappes militaires israéliennes, le régime commence à vaciller, plus faible que jamais. (…) Le moment est donc venu pour les mouvements d'opposition de profiter de la faiblesse des mollahs, estime le quotidien berlinois. Les Iraniens n'auront pas de meilleure chance de se libérer de la dictature islamiste avant longtemps. (…) En fin de compte, conclut Die Welt, ce n'est pas Israël ou l'Occident dans son ensemble qui compte, mais ce que veulent les Iraniens eux-mêmes. Et les risques qu'ils sont prêts à prendre pour enfin se débarrasser de leurs bourreaux. » « Autant lancer une pièce en l'air en espérant qu'elle retombe sur la tranche » En tout cas, « Netanyahou joue à quitte ou double », pointe Le Figaro à Paris. « Israël a déclenché une guerre qu'il ne peut pas se permettre de perdre. Si le régime des mollahs y survit et sauve quelques pans de son programme nucléaire, il reconstituera sa capacité de nuisance et deviendra plus fort qu'il ne l'était, instruit de ses lacunes et de ses erreurs. Un Iran plus dangereux car poussé dans ses retranchements. (…) L'alternative, pour l'État hébreu, poursuit Le Figaro, serait un changement de régime à Téhéran. L'élimination de hauts responsables et les frappes contre la télévision montrent que Tsahal s'y emploie. » Mais le quotidien français est plus que sceptique : « de là à parier sur le renversement d'une dictature théocratique adossée aux milices bassidjis… Autant lancer une pièce en l'air en espérant qu'elle retombe sur la tranche. » Et pendant ce temps, le G7 Les grands de ce monde sont réunis au Canada. Et « la guerre entre Israël et l'Iran complique un peu plus ce sommet du G7 », pointe Libération. En effet, « quid de la dynamique du pire entre Tel Aviv et Téhéran ? Comment envoyer un message commun à l'heure où la politique commerciale et diplomatique de Donald Trump fragilise chaque jour un peu plus l'unité occidentale ? » Finalement, service minimum. « Les dirigeants du G7 se sont entendus hier soir, relève Le Soir à Bruxelles, pour appeler à une “désescalade“ dans le conflit entre l'Iran et Israël et au Moyen-Orient en général, peu avant que le président américain Donald Trump ne quitte le sommet de manière prématurée, pour officiellement mieux se consacrer à la situation au Proche-Orient. » Et on revient au Washington Post qui note que « Donald Trump a d'abord refusé de signer la déclaration du G7, mais qu'il est finalement revenu sur sa position à la suite de discussions avec d'autres dirigeants du groupe et de modifications apportées au projet initial. » Notamment, relève le journal, la formulation qui appelait l'Iran et Israël à “faire preuve de retenue“, a été biffée…

    À la Une: le Moyen-Orient dans l'inconnu

    Play Episode Listen Later Jun 16, 2025 3:21


    Pour Le Figaro à Paris, c'était prévisible : « depuis les massacres du 7-Octobre, il était évident que le gouvernement de Benyamin Netanyahu allait pousser la guerre jusqu'à Téhéran ». Après les coups portés au Hamas et au Hezbollah, « restait à s'attaquer à la “génitrice“. Celle qui mène la guerre par procuration contre Israël via ses affidés dans la région. Celle qui les forme, les arme et les soutient : la République islamique d'Iran. » Pour autant, poursuit Le Figaro, « en s'attaquant de front à son plus redoutable ennemi, l'État hébreu plonge la région et le monde dans l'inconnu. » En effet, « en attaquant l'Iran, Israël entraîne le Moyen-Orient dans un engrenage guerrier » : c'est ce que souligne, Agnès Levallois, spécialiste du Moyen-Orient, dans une tribune publiée par Le Monde. L'Orient-Le Jour à Beyrouth renchérit en dénonçant ce qu'il appelle « une course vers l'abîme : Israël n'a pas les moyens de détruire seul le programme nucléaire iranien et veut entraîner Washington dans un conflit qui enflammerait toute la région. Quel est son objectif final ?, s'interroge le quotidien libanais. Bombarder le régime iranien jusqu'à ce qu'il capitule ? (…) Même en admettant qu'Israël parvienne à ses fins et que le régime finisse par tomber, quelle sera la suite ? Qui va organiser la transition dans un pays ruiné, de 90 millions d'habitants et qui fait 75 fois la taille d'Israël et 3 fois celle de l'Irak ? Comment imaginer que cela puisse aboutir à autre chose qu'un chaos généralisé qui outrepassera largement les frontières de l'Iran ? » Guerre de libération ? Guerre d'usure ? Au-delà de la question nucléaire, faire tomber le régime iranien, c'est l'objectif de Benyamin Netanyahu et le Jérusalem Post s'en félicite : « il est maintenant temps pour le peuple iranien de se soulever », s'exclame le quotidien israélien proche du pouvoir. « Levez-vous. Saisissez ce moment. (…) Nous ne sommes pas en guerre contre vous, peuple iranien, mais contre une clique qui assassine chaque jour des Syriens, des Yéménites, des Israéliens et des Iraniens. » Non rétorque Haaretz : « Israël doit éviter de se laisser entraîner dans une guerre d'usure. Les succès opérationnels ne sont pas un but en soi, estime le quotidien israélien d'opposition. Ils doivent se traduire par une démarche diplomatique qui permettrait de trouver une solution à la menace nucléaire iranienne tout en évitant de sombrer dans une guerre totale, destructrice et prolongée. » En tout cas, remarque Le Devoir à Québec, cette « guerre ouverte Iran-Israël renvoie soudain dans l'ombre, comme un élément secondaire, l'inhumain massacre de Gaza. Sur l'échiquier déréglé de la géopolitique mondiale, le sort des sites nucléaires iraniens et la lutte contre le fanatisme des ayatollahs pèsent plus que l'indicible tragédie palestinienne, qui se poursuit pourtant. » Où s'arrêtera Netanyahu ? Enfin, le Guardian à Londres s'en prend à la fois à Trump, à Khamenei et à Netanyahu : « trois vieillards en colère qui pourraient tous nous faire tuer », s'exclame le quotidien britannique. La charge contre le Premier ministre israélien est violente : « Netanyahu, 75 ans, est inapte à diriger Israël, affirme le Guardian. Il n'a pas protégé les Israéliens des attentats terroristes de 2023, puis il a esquivé ses responsabilités. Il n'a pas tenu sa promesse de détruire le Hamas et de ramener les otages, et pourtant ses soldats ont tué plus de 55 000 Palestiniens à Gaza. Il a envahi le Liban et la Syrie. Maintenant, c'est l'Iran. Où s'arrêtera-t-il ? Va-t-il ensuite s'en prendre à la Turquie ? Ce n'est pas exclu. »

    À la Une: Israël et l'Iran se rendent coup pour coup

    Play Episode Listen Later Jun 15, 2025 4:50


    Des trajectoires lumineuses dans la nuit, des immeubles éventrés, des secouristes qui tentent de venir au secours des victimes. Ce sont de nouveau des images de guerre que renvoie ce matin la presse internationale.  « À 1900 km de distance, deux villes tremblent sous une pluie de missiles », titre le Times, qui a interrogé des Israéliens et des Iraniens. Le quotidien britannique a contacté par téléphone Sharam, un journaliste iranien, qui raconte : vendredi matin, « alors que les explosions détruisaient sa maison, faisant trembler les murs et les fenêtres, ils n'ont pu, avec sa femme, que se réfugier sous la table de la salle à manger, pour prier. » Sharam précise que la dernière fois qu'il a eu aussi peur, c'était en 1980, lorsque les Irakiens avaient tiré sur Téhéran. « À l'époque », dit-il, « nous avions des sirènes et des abris. Aujourd'hui, nous n'avons même plus ça ». Côté israélien, le Times of Israel, parle de « destruction totale ». « Les Israéliens », nous dit le journal, « décrivent la peur et le chaos, alors que les missiles iraniens détruisent leurs maisons ». Une photo montre une policière portant un bébé dans ses bras. Les secouristes recherchent les autres membres de la famille. Renverser les mollahs Quels sont les objectifs de Benyamin Netanyahu derrière l'offensive israélienne contre l'Iran ? La question est posée. Posée notamment par le Devoir. « Quand Israël cible l'atome pour faire tomber les mollahs », titre le journal canadien. Certes, concède le Devoir, « l'objectif affiché est de mettre à terre les capacités nucléaires du plus grand ennemi de Tel-Aviv (…) mais celui, qui l'est un peu moins, est de faire tomber définitivement le régime des mollahs, pour faire entrer Téhéran dans une nouvelle ère, moins belliqueuse et plus respectueuse de l'existence de l'État juif. » Avis partagé par le Japan Times, pour qui « les attaques d'Israël contre l'Iran laissent entrevoir un objectif plus vaste, celui d'un changement de régime ». Objectif revendiqué par Benyamin Netanyahu lui même, car, souligne le quotidien japonais, le Premier ministre israélien s'est adressé directement aux Iraniens, en leur disant : « En atteignant notre objectif, nous ouvrons également la voie, pour que vous puissiez obtenir votre liberté. Le régime (…) n'a jamais été aussi faible. C'est l'occasion pour vous de vous lever et de faire entendre votre voix ». « La crise iranienne ne se résume pas à la crise nucléaire », titre de son côté le Soir. Le quotidien belge a interrogé le chercheur Clément Therme, et lui a demandé si les négociations avec les États-Unis « étaient enterrées ». Ce à quoi Clément Therme répond : « cela dépend si la République islamique survit à ce choc militaire et à la contestation interne. Le régime est en échec. Il faudra voir l'évolution dans les prochaines heures… les prochains jours ». Film d'espionnage Deux jours après les premières frappes israéliennes sur l'Iran, la presse souligne également qu'Israël a préparé ses attaques depuis longtemps. « L'opération Rising Lion («Lion qui se dresse», en anglais) (…) a été conçue et mise en place de longue date sans que les services secrets iraniens s'en aperçoivent », remarque la Tribune Dimanche, qui parle « d'un coup audacieux parfaitement exécuté, digne des meilleurs films d'espionnage ». « En quelques heures », nous dit le journal français, « l'armée israélienne a décapité une partie de la chaîne de commandement iranien, éliminé 9 scientifiques chargés du programme d'enrichissement nucléaire de Téhéran et pour finir, ébranlé cette République islamique qui terrorise le Moyen-Orient et le reste du monde depuis presqu'un demi-siècle ». Le Wall Street Journal, de son côté, nous raconte « comment le Mossad israélien a fait passer en contrebande des pièces de drones pour attaquer l'Iran de l'intérieur ». « Israël », remarque le quotidien américain, « a mis plusieurs mois à faire entrer en contrebande des pièces pour ces centaines de drones quadricoptères (avec 4 hélices) équipés d'explosifs – dans des valises, des camions et des conteneurs – ainsi que des munitions qui pouvaient être tirées depuis des plateformes sans pilote ». Information obtenue de sources bien informées, précise le Wall Street Journal.  Ces mêmes sources selon lesquelles « de petites équipes armées de ce matériel ont été déployées près des positions de la défense aérienne et des sites de lancement de missiles iraniens ».  Intensification des frappes Enfin, côté iranien, le Tehran Times annonce que les opérations iraniennes contre Israël vont s'intensifier. Le quotidien publie un communiqué des Gardiens de la Révolution, selon lesquels « des dépôts de carburant pour avion de combat, ainsi que des centres d'approvisionnement en énergie du régime ont été ciblés par des essaims de drones et de missiles ». Les Gardiens de la Révolution (le bras armé du régime) selon lesquels les opérations s'étendront « si les atrocités et les frappes de l'ennemi se poursuivent ».

    À la Une: l'escalade entre l'Iran et Israël

    Play Episode Listen Later Jun 14, 2025 2:40


    Sans surprise, l'Iran a mené cette nuit une opération de représailles contre les frappes israéliennes. Le Jerusalem Post a passé, nous dit-il, « une nuit dans un abri israélien, sous les missiles iraniens ». L'un des habitants raconte : « j'étais à un dîner pour Shabbat lorsque les deux vagues de missiles ont été lancées depuis l'Iran (…) Nous étions une vingtaine, et nous avons été stupéfaits de voir la vidéo d'un missile s'écraser sur le centre d'Israël, d'autant que ça s'est passé à seulement quelques pâtés de maisons d'où nous nous trouvions ». Le reporter du Jerusalem Post raconte « les centaines de secouristes », qui sont sur place. « Plusieurs heures après le drame », ajoute-t-il, « des familles sortaient encore du bâtiment. Des parents portaient des bébés (…) je n'ai vu ni larmes ni panique. Seulement des gens qui en ont tellement vu, qui ont tellement vécu et qui sont terriblement fatigués. » Réactions en Iran De son côté, Courrier international a cherché à savoir comment les Iraniens réagissent aux frappes menées par Israël. « Réveillés en pleine nuit par le bruit assourdissant des multiples explosions dues aux frappes », nous dit-on, « les habitants de Téhéran sont descendus en panique dans les rues. Dès le matin, de longues files d'attente se sont formées devant les stations-services, aussi bien à Téhéran qu'ailleurs dans les grandes villes du pays, par crainte de pénurie ou de hausse des prix. » Courrier international reprend par ailleurs les propos du site réformateur Asr-e Iran, qui « reproche au régime "de ne pas avoir pris au sérieux les avertissements contre une possible infiltration" des services de renseignements israéliens ». Le même site d'information iranien ajoute que « si le régime n'est pas en mesure de faire "regretter aux Israéliens" leur attaque par une riposte d'envergure, il vaudrait mieux envisager "une révision de profondeur de sa politique", vis-à-vis d'Israël. » Pari risqué La situation, en tout cas, suscite l'inquiétude. Inquiétude exprimée notamment par le journal Libération, qui parle « d'un embrasement dangereux aux accents religieux ». « L'attaque israélienne spectaculaire contre l'Iran », poursuit le quotidien français (…) « représente d'un point de vue militaire une énorme réussite. Du point de vue politique, par contre, elle met en danger des millions de civils, y compris la population israélienne, et fait basculer le Moyen-Orient dans un embrasement que les pompiers habituels (les États-Unis, le Conseil de sécurité et les États avoisinants) ne peuvent ou ne veulent plus éteindre ». Enfin, en Espagne, El Païs parle « d'un pari risqué », estimant que « l'attaque israélienne encourage ceux qui, en Iran, voient la bombe atomique comme une garantie de survie du régime ».  

    À la Une: les frappes israéliennes contre l'Iran

    Play Episode Listen Later Jun 13, 2025 3:53


    L'attaque israélienne fait la Une d'une grande partie de la presse internationale, à commencer par la presse israélienne. « Après des années de préparation », titre le Times of Israel, « l'État hébreu lance une offensive majeure contre l'Iran et son programme nucléaire ». « Des dizaines d'avions israéliens ont frappé des cibles à travers l'Iran, dans la nuit de jeudi à vendredi, y compris des sites nucléaires », explique de son côté Haaretz, selon lequel « des sirènes ont retenti partout en Israël » par crainte de représailles. Représailles qui ont d'ores et déjà commencé car, selon le Times of Israel, l'Iran a lancé « plus de cent drones vers Israël au cours de ces dernières heures ». L'Agence de presse iranienne IRNA, fait d'ailleurs savoir, ce matin, « qu'un plan est en cours d'élaboration pour une réponse ferme aux récentes attaques du régime sioniste ». IRNA cite également le guide suprême, l'ayatollah Khamenei, selon lequel Israël doit s'attendre à « une punition sévère ». L'ayatollah Khamenei reconnaît par ailleurs que « des commandants et des scientifiques ont été tués dans l'attaque israélienne ». À lire aussi[EN DIRECT] Frappes israéliennes contre l'Iran: Téhéran réplique par une attaque de drones 200 avions de combat Et la presse américaine donne des précisions sur l'identité des responsables iraniens tués dans cette attaque. Le New York Times estime ainsi « qu'Israël a anéanti la chaîne de commandement militaire iranienne ». Le Washington Post annonce que « le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, a été tué ». Le Wall Street Journal publie de son côté une vidéo de Téhéran, dans la nuit, qu'illuminent des explosions et cite un porte-parole israélien selon lequel « Israël a envoyé plus de 200 avions de combat en Iran et a largué plus de 330 types de munitions ». Le ​​​​​​​Wall Street Journal rappelle également le contexte de cette attaque, « qui intervient quelques jours avant que l'envoyé spécial américain Steve Witkoff ne rencontre ses homologues iraniens pour un sixième cycle de négociations sur le nucléaire ». Les États-Unis qui ont tenu à faire savoir, via le secrétaire d'État Marco Rubio, « qu'ils n'étaient pas impliqués dans les frappes iraniennes, mettant en garde l'Iran contre une attaque des forces américaines ». Affirmation qui n'aura pas convaincu l'Iran. Selon l'agence de presse ​​​​​​​IRNA, le ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré que les attaques israéliennes n'auraient « pu avoir lieu sans la coordination et l'autorisation des États-Unis ». « La promesse de Donald Trump, de "faire la paix" est fortement mise à mal par les frappes israéliennes ​​​​​​​contre l'Iran », constate de son côté le Japan Times, qui parle même d'un « affront » et cite un ancien conseiller de Barack Obama selon lequel « la diplomatie trumpienne est l'une des premières victimes de ces attaques ».  À écouter aussiFrappes israéliennes contre l'Iran: «Israël impose son tempo à la région» Nouvel embrasement En Europe, l'heure est également aux premières constatations. En Espagne, ​​​​​​​El Païs publie la photo d'un pompier, casque blanc sur la tête, au pied d'un immeuble dont certains étages sont éventrés. Autre photo, publiée cette fois par ​​​​​​​Die Welt, celle d'un petit groupe d'habitants constatant les dégâts près d'un immeuble effondré. Selon le quotidien allemand, Israël aurait informé les États-Unis « qu'il considérait ces attaques comme indispensables à sa légitime défense ». En Belgique, ​​​​​​​Le Soir rappelle que « l'amer contentieux entre Israël et l'Iran ne date pas d'hier ». Après plusieurs périodes de calme, voire d'entente, les Israéliens ont estimé que « la menace n'était pas qu'un leurre, depuis que l'Iran a annoncé, en 1998, avoir testé pour la première fois […] ​​​​​​​un missile capable d'atteindre Israël. » Enfin, en France, ​​​​​​​Le Parisien rappelle que l'opération israélienne n'est pas terminée et « qu'elle durera aussi longtemps que nécessaire », selon les propos tenus par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. ​​​​​​​Libération, de son côté, estime que « cette attaque massive et inédite rapproche un peu plus le Moyen-Orient d'un nouvel embrasement ». 

    À la Une: retour à un calme précaire après le chaos californien

    Play Episode Listen Later Jun 12, 2025 3:59


    Los Angeles vit une seconde nuit consécutive sous couvre-feu, pour tenter d'endiguer les affrontements entre manifestants dénonçant la politique migratoire de Donald Trump et forces de l'ordre depuis ce weekend. Et l'heure est à un premier bilan. Celui des images d'abord. La Süddeutsche Zeitung consacre ce matin un long format numérique sur son site intitulé Chaos et réalité. On découvre cette photo d'un homme cagoulé, posant torse nu sur le capot d'une voiture en flamme. Un désordre auquel ont aussi largement participé les policiers et les soldats de la garde nationale déployés sur ordre de Donald Trump. Dans l'article du média allemand, deux d'entre eux décrivent leur action sous couvert d'anonymat : « Il n'y avait aucune coordination, pour nous, c'était comme essayer de jouer au football, au hockey sur glace et au baseball dans un même stade. » « Les soldats ne sont pas formés pour faire face à des manifestations, contrairement aux forces de police locales », alerte Le Temps qui parle d'un « Donald Trump en guerre contre son propre pays. » Ce « recours unilatéral à l'armée sans précédent depuis soixante ans », souligne le journal suisse, est « une expérimentation à hauts risques qui pourrait être étendue à d'autres villes ». « Ce n'est pas un cas isolé », grince-t-on aussi chez Sarah Mehta, de l'Union américaine des libertés civiles, interrogée par The Guardian. Le New York Times, lui, donne la parole à un professeur de droit de l'université de Georgetown pour qui Trump a établi une « définition très large de ce qui constitue une situation d'urgence. Il s'est engagé à utiliser les troupes américaines pour "libérer" Los Angeles comme si elle était sous le contrôle d'une armée étrangère ». Au Texas, le gouverneur républicain Greg Abbott, « fervent allié du président Trump notamment sur les questions d'immigration », souligne El Pais, a d'ailleurs lui aussi annoncé le déploiement de la Garde nationale. À lire aussiHeurts à Los Angeles: le recours à des troupes fédérales par Donald Trump est-il légal? Un premier bilan politique Die Welt l'assure, le locataire de la Maison Blanche « sait qu'il sortira vainqueur des manifestations de Los Angeles. Si la police et l'administration de la métropole parviennent à maîtriser les troubles, Trump l'attribuera à ses tactiques de dissuasion. Si la situation s'aggrave et oblige les troupes qu'il a dépêchées à intervenir, lui seul aura sauvé la Californie ». Le président américain peut s'appuyer pour cela sur un surprenant « allié » comme le baptise Le Monde, à savoir « le camp démocrate, incapable d'articuler des évidences consensuelles et de proposer un discours clair sur l'immigration. C'est toute la gauche qui flotte, entre condamnation de la répression trumpiste et promotion éthérée des vertus de l'immigration ». Le journal français prévient, « Los Angeles est un piège », dans lequel les démocrates glisseront s'ils ne réussissent pas à répondre à plusieurs questions épineuses comme celle-ci « comment condamner les violences dans ses rues, les voitures brûlées ou les pierres lancées contre les forces de l'ordre, tout en rejetant l'idée d'une anarchie ? ». À lire aussiÉtats-Unis: les manifestations contre la politique migratoire de Trump s'étendent à plusieurs villes Un mouvement de contestation qui grandit El Pais a relevé des « manifestations dans 24 villes américaines » hier, « d'un océan à l'autre, de Las Vegas et Seattle à New York et Austin ». Samedi, des centaines de rassemblements sont prévus à l'occasion d'un mouvement national, coordonné avant même l'embrasement californien, au moment où Donald Trump fêtera son 79e anniversaire. Un vent de protestation « qui sera peut-être le plus important depuis l'arrivée de Trump au pouvoir il y a cinq mois », prédit El Pais. La Californie perd Brian Wilson Brian Wilson, le leader des Beach Boys, est décédé hier à 82 ans. Il était « l'une des figures les plus innovantes et pionnières de la musique pop » d'après The Independant, au Royaume-Uni. « L'égal des Beatles », s'enflamme Paris Match. Cet artiste avait incarné « le style de vie des adolescents californiens » comme le dépeint Variety avec ses hits dans les années 60. Enfin, selon le ​​​​​​​Washington ​​​​​​​Post, la large palette de Brian Wilson permettait de transformer aussi bien en mélodie « le soleil californien » que « l'angoisse existentielle ». À lire aussiBrian Wilson, cofondateur des Beach Boys, est mort

    À la Une: le drame des agressions à l'arme blanche chez les jeunes

    Play Episode Listen Later Jun 11, 2025 3:53


    Un drame qui endeuille une nouvelle fois la France. « Mélanie, tuée par un collégien de 14 ans » : le visage de la jeune surveillante est en première page du Parisien. « Le drame de trop », s'exclame le journal. « Comment est-ce possible ? Comment un jeune de 14 ans peut-il poignarder à mort la surveillante de son collège, en présence des gendarmes ? Depuis hier matin, le petit bourg paisible de Nogent en Haute-Marne et toute la France s'interrogent. Aucun village, aucune ville n'est donc à l'abri de cette hyperviolence qui étend peu à peu son linceul. »Déjà fin avril, rappelle Le Monde, « un élève d'un lycée catholique de Nantes avait tué une camarade et blessé trois autres avec un couteau et les agressions de ce type se sont succédé ces derniers mois. Devant l'émoi suscité et la surenchère sécuritaire dont fait preuve une partie de la droite et de l'extrême droite, l'exécutif cherche comment prévenir ces agressions. Mais les solutions se sont révélées jusqu'ici inopérantes, soupire Le Monde, tant il est difficile de sécuriser 12 millions d'élèves et 1,2 million de personnels. Le meurtre d'hier l'a encore prouvé : du lycée privé de centre-ville au collège rural, tous les établissements peuvent être concernés par ces violences, y compris quand ils ne sont pas identifiés comme "à risque". »À lire aussiFrance: une surveillante tuée à coup de couteau par un collégien en Haute-Marne« Trop complexe pour y plaquer un discours de prêt-à-penser sécuritaire »« Sidération » et « tristesse » pour Libération : « La décence oblige a minima à attendre les premières conclusions des enquêteurs, estime le journal. On devrait en savoir plus ce mercredi. C'est d'autant plus nécessaire que la surveillante a été agressée alors que des gendarmes se trouvaient à quelques mètres d'elle, lors d'une opération "inopinée de fouilles de sac", dispositif récemment mis en place par Bruno Retailleau et Élisabeth Borne. C'était après la mort d'un adolescent à proximité d'un lycée de l'Essonne. Cette présence des forces de l'ordre au moment des faits n'invalide évidemment en rien, pointe Libération, la nécessaire réflexion sur les mesures de sécurité à prendre pour éviter que d'autres drames du même ordre se produisent. La prolifération des armes blanches, par exemple, est évidemment une question qu'il faut traiter. Mais la mort de la surveillante du collège Françoise-Dolto de Nogent démontre aussi que ce sujet de la violence en milieu scolaire est trop complexe pour y plaquer un discours de prêt-à-penser sécuritaire. Et que c'est dans le croisement des mailles éducatives et sécuritaires que se niche la bonne réponse. »À lire aussiAprès la mort d'une surveillante tuée par un collégien, l'exécutif français promet des actionsDéconstruction…« Effroi et colère », s'indigne Le Figaro. « Comment les armes, "blanches" ou pas, la violence, la drogue, la pornographie et le sang ont-ils colonisé l'espace et l'esprit de nos enfants, de nos adolescents ? Ni les portiques de sécurité ni les consultations de santé mentale, pour souhaitables qu'ils soient, ne suffiront à endiguer cette effroyable dérive. Penseur du siècle dernier, Norbert Elias décrivait le processus de civilisation et l'intelligence des hommes comme le fruit de la transmission et de l'intériorisation des normes sociales et de la maîtrise de soi. C'est peu dire, soupire Le Figaro, que notre siècle, épris d'une idée dévoyée de la liberté, "déconstruit" toute idée d'autorité ou d'empêchement, d'héritage ou de savoirs… Or, derrière "la mince pellicule de la civilisation", avertissait à sa suite Raymond Aron, guette la barbarie. Qui s'emploiera, enfin, à restaurer cette "mince pellicule" ? »L'arraisonnement du voilier Madleen : une opération com' réussie…À la Une également, l'affaire du voilier humanitaire vers Gaza arraisonné par la marine israélienne hier avec ce commentaire du Temps à Genève : « Certes, cette flottille de la liberté était un pur coup de communication. Mais il a été efficace, relève le quotidien suisse. Il a trusté les antennes, en tout cas en France. Et il a jeté une lumière différente sur un blocus humanitaire inacceptable, dont on a beaucoup parlé, mais sur lequel les analyses commençaient à tourner en rond. Alors que l'on a parfois l'impression que tout a été essayé pour faire plier Benyamin Netanyahu, les matelots d'un jour auront réussi à provoquer d'importantes manifestations en France et ailleurs, pointe encore Le Temps, à forcer les autorités françaises à se positionner encore un peu plus contre ce blocus, bref à maintenir la pression sur le sujet dans certaines opinions publiques européennes. »À lire aussiGaza: Israël intercepte le voilier humanitaire «Madleen», Macron appelle au retour des ressortissants français

    À la Une: Trump contre Newsom…

    Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 4:14


    Le ton monte entre le président américain et le gouverneur de la Californie. « L'affrontement est désormais brutal et sans filtre, s'exclame Le Monde à Paris, après l'envoi exceptionnel de plusieurs centaines de marines à Los Angeles [en renfort à la garde nationale déjà présente], envoi décidé par Donald Trump pour protéger les fonctionnaires et bâtiments fédéraux des heurts qui sévissent dans la mégapole. "Les marines ont servi honorablement dans de multiples guerres pour défendre la démocratie. Ce sont des héros", affirme le gouverneur californien, Gavin Newsom. "Ils ne devraient pas être déployés sur le sol américain, face à leurs propres compatriotes, pour réaliser le fantasme fou d'un président dictatorial. C'est une attitude anti-américaine", a ajouté le démocrate. Interrogé plus tôt sur une possible arrestation de Gavin Newsom, l'une de ses bêtes noires, Donald Trump avait lancé : "Je pense que ce serait super. Il a fait un boulot horrible". »Commentaire du Monde : « Difficile, comme souvent, de savoir si ses propos relevaient de la pure provocation ou signalaient une réelle intention. »Un bras-de-fer arbitré par l'opinion« Soyons clairs, s'exclame le Washington Post, ce déploiement de la Garde nationale n'était pas nécessaire, et l'envoi d'un bataillon de marines en service actif est une provocation de plus. Les forces de l'ordre locales et de l'État étaient en train de maîtriser la situation dans les rues de Los Angeles (…). Ces renforts ont attisé les tensions et pourraient prolonger la violence. À partir de là, l'impératif est de désamorcer l'escalade. Malheureusement, pointe le Washington Post, Trump et Newsom voient apparemment un intérêt à se battre. Les représentants de Trump menacent d'arrêter Newsom, et le gouverneur dénonce un coup de bluff. L'administration Trump menace également d'interrompre le financement fédéral de la Californie, et Gavin Newsom, en réponse, menace de ne pas payer d'impôts. »En fait, analyse le quotidien américain, « les images de violences à L.A. jouent sur la plus grande force politique de Trump : la désapprobation populaire de l'immigration illégale. Newsom, quant à lui, semble essayer de provoquer de la part du président une réaction si extrême qu'elle aliénerait même les Américains qui soutiennent par ailleurs sa politique de répression de l'immigration. »À écouter aussiMe Olivier Piton : Donald Trump est « à la limite de l'État de droit »Le spectre de la guerre civile ?Résultat, s'inquiète le Guardian à Londres, « l'idée que cette présidence puisse finalement se terminer par un conflit civil ne semble plus aussi exagérée qu'elle l'était autrefois. »En effet, s'alarme le Los Angeles Times, « Trump déploie l'armée, les manifestants répondent. Cela ne se terminera pas bien… »« Donald Trump déclare la guerre à la Californie honnie », renchérit Libération à Paris. Libération qui affirme qu'on assiste à « une entreprise autoritaire contre un État devenu symbole de l'opposition au trumpisme. Sous les oripeaux de la sécurité, Trump mène une croisade contre une Californie qui, depuis près de dix ans, incarne la résistance acharnée à sa vision de l'Amérique. En s'en prenant au "Golden State", Trump ne se contente pas de défier son gouverneur, Gavin Newsom, figure montante du Parti démocrate et possible prétendant à la présidentielle de 2028. Il s'attaque, dénonce Libération, à une Amérique progressiste, multilingue, et fière de sa diversité. Une Amérique qui protège ses sans-papiers, ses étudiants transgenres, ses universités, ses écosystèmes. Une Amérique qui, surtout, refuse la soumission. »« No Kings ! »Pour le New York Times, voilà « ce à quoi ressemble une autocratie… (…) Un président qui déploie l'armée dans une ville américaine sur la base de mensonges ridicules concernant une invasion étrangère. En effet, il est difficile d'imaginer un panneau indicateur plus clair sur la route de la dictature. Samedi prochain, jour de l'anniversaire de Trump, ce dernier prévoit un gigantesque défilé militaire à Washington, censé célébrer le 250e anniversaire de l'armée. Des chars ont été photographiés en route vers la ville ; le Lincoln Memorial se dressant tragiquement à l'arrière-plan, comme une image tirée d'une dystopie hollywoodienne. Ce jour-là, il y aura des manifestations dans tout le pays sous la rubrique "No Kings" (pas de rois). Nous espérons désespérément, conclut le New York Times, que la tentative de Trump d'étouffer la protestation finira au final par l'alimenter. Ceux qui veulent vivre dans un pays libre peuvent avoir peur, mais ils ne doivent pas être intimidés. »

    À la Une: Donald Trump déploie la Garde nationale à Los Angeles

    Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 4:02


    Des manifestants pacifiques à Los Angeles brandissant des pancartes contre la politique de lutte contre l'immigration imposée par Donald Trump, mais aussi des voitures incendiées et des scènes d'affrontements avec les forces de l'ordre : ce sont les images à la Une de la presse internationale lundi 9 juin.Dimanche 8 juin, le président américain a déployé la Garde nationale pour tenter de ramener le calme. Mais ce déploiement a, semble-t-il, au contraire jeté de l'huile sur le feu. C'est ce que constate le Los Angeles Times : « les forces de l'ordre ont affronté des manifestants hier après-midi dans le centre-ville de Los Angeles après l'arrivée des troupes de la Garde nationale à la demande du président Trump. »En effet, renchérit le Boston Globe, « les manifestations s'intensifient à Los Angeles après le déploiement par Trump de centaines de soldats de la Garde nationale. » Pour sa part, constate le Washington Post, « le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, demande officiellement à l'administration Trump d'annuler le déploiement des troupes de la Garde nationale dans le comté de Los Angeles, qu'il juge “illégal“. »« Il crée le chaos qu'il était censé prévenir… »En fait, commente le New York Times, le vrai problème, c'est en effet, le recours à l'armée. « La Garde nationale est généralement déployée dans les villes américaines lors de situations d'urgence, précise le journal, telles que les catastrophes naturelles et les troubles civils, ou pour apporter un soutien lors de crises de santé publique, lorsque les autorités locales ont besoin de ressources ou d'effectifs supplémentaires. Rien n'indique que cela ait été nécessaire ou souhaité à Los Angeles ce week-end, pointe le New York Times, où les forces de l'ordre locales ont, pour l'essentiel, maîtrisé les manifestations contre les raids fédéraux en matière d'immigration. (…) L'ordre du président Trump est fondé sur de faux prétextes et il est déjà en train de créer le chaos qu'il était censé prévenir. »Et le New York Times de s'interroger : « où sont les limites ? Un président peut-il ordonner à des troupes de combat de répondre à ses caprices ? Et en fin de compte, à qui et à quoi sert l'armée américaine ? Au public américain ou à l'agenda politique du président ? »« Les démocrates prêchent l'anarchie ! »Autre analyse pour le New York Post, quotidien conservateur proche de la présidence : « jusqu'à quel point les démocrates auraient-ils laissé aller les émeutes de Los Angeles si Trump n'avait pas envoyé la Garde nationale ? », s'interroge le tabloïd conservateur. « Le fait est, poursuit le New York Post, qu'un président démocrate (Joe Biden) a fait entrer (durant son mandat) 10 millions de migrants illégaux à l'intérieur du pays, et que la nation a réagi en élisant Trump pour renvoyer ces masses chez elles, en commençant par les criminels et par ceux qui ont épuisé leurs droits à rester dans le pays. Mais (…), de Newark à New York, de Chicago à Los Angeles, les démocrates prêchent l'anarchie, s'exclame encore le New York Post, prétendant que les agents de l'immigration n'ont aucun droit légal d'arrêter les personnes en situation irrégulière. »Un affrontement politique ?La presse européenne, de son côté, est plutôt critique. Ainsi pour le Süddeutsche Zeitung à Munich, « Trump joue désormais avec le feu, car les agents en uniforme déployés à ses côtés ne contribueront guère à apaiser la situation. De plus en plus d'Américains sont consternés par le traitement réservé par le gouvernement aux immigrants considérés comme illégaux, alors même que nombre d'entre eux vivent, travaillent et paient des impôts aux États-Unis depuis des années, voire des décennies. »Par ailleurs, poursuit le quotidien allemand, « Trump cherche également à affronter les dirigeants californiens, car cette région, la plus importante du pays, est gouvernée par les démocrates. Il veut démontrer, comme il a tenté de le faire après les incendies de janvier, que les démocrates ne savent pas gérer leur territoire. D'autant que le gouverneur Newsom, qui prendra sa retraite après les élections de 2026, pourrait bien se présenter à la présidence en 2028. »Une manœuvre de diversion ?Enfin, pour le Guardian à Londres, Trump fait diversion. « Les manifestations (à Los Angeles) contre les raids des services de l'immigration lui offrent un front qui focalise la colère, la haine et la peur, détournant ainsi les critiques de son action vers un soi-disant “ennemi intérieur“. Trump est passé maître dans l'art de la diversion et, à l'aide d'images sordides de droite, il cherche à détourner l'attention de ses échecs politiques et de sa querelle avec Elon Musk. »

    À la Une: fracture au sein de l'extrême droite américain après le clash Elon Musk-Donald Trump

    Play Episode Listen Later Jun 7, 2025 4:09


    Le clash entre Donald Trump et Elon Musk provoque des remous au sein de l'extrême droite américaine. Cette « querelle […] révèle une faille fatale dans le projet MAGA » lance The Guardian. MAGA, l'acronyme de Make America Great Again (soit rendre l'honneur à l'Amérique, en français), le célèbre slogan de campagne de Donald Trump, dont les partisans se rangent derrière le président et célèbrent le « désarrimage avec Musk jugé fébrile et incontrôlable », écrit le Soir. Des partisans « purs et durs ravis » de la brouille, tant ils « se défiaient depuis longtemps d'Elon Musk », analyse encore le quotidien belge qui rapporte les propos enflammés contre le milliardaire de la Tech de l'un des « cerveaux du mouvement » MAGA, Steve Bannon, l'ex-directeur de la stratégie présidentielle : « Le président l'a traité presque comme un fils. Il a invité sa famille au repas de Noël. Il l'a laissé dormir chez lui. Va te faire fout**, mon vieux. »Pour le Figaro, « la lune de miel aura été de courte durée » au sein de « cette union improbable des grands oligarques de la tech et du camp MAGA - les uns incarnant le futur et les autres l'Amérique populaire et enracinée - qui s'expliquait par leur volonté commune de stopper[...] la gauche démocrate woke. »Mais choisir le progressisme comme ennemi commun n'aura pas suffi à masquer les divergences. Le journal français en note trois principales. D'abord les droits de douanes, chers à Donald Trump alors que les mastodontes de la technologie ont « massivement profité du libre-échangisme ». Deuxièmement, la question des dépenses publiques, le président américain n'ayant « jamais mis l'amaigrissement de l'État et de la dette publique au premier rang de ses préoccupations », car ce n'est pas un libertarien, rappelle encore le Figaro.Et troisième point de discorde, l'immigration. La Silicon Valley reste « attachée au maintien d'une immigration sélective massive ».Un migrant expulsé par erreur rentre aux États-Unis Le Salvadorien Kilmar Abrego Garcia est arrivé samedi 7 juin sur le sol américain pour y être jugé en raison de son appartenance présumée à un réseau de passeurs visant à faire entrer aux États-Unis des membres du gang MS-13. Une affaire qui avait « gagné en notoriété, car le gouvernement avait reconnu pour la première fois une erreur dans sa politique d'expulsion », rappelle El Pais.L'homme qui résidait dans l'État américain du Maryland avait été envoyé en mars dans une prison salvadorienne « tristement célèbre », souligne le Wall Street Journal. Et ce malgré une ordonnance antérieure interdisant son renvoi dans son pays d'origine. Le quotidien économique pense que « la décision de rapatrier Kilmar Abrego Garcia aux États-Unis constitue un revirement pour l'administration Trump », en offrant à celle-ci une porte de sortie hors d'une « impasse juridique de plus en plus tendue », note le Washington Post. Impasse « dans laquelle les tribunaux ont accusé l'administration de bafouer les ordonnances judiciaires ».La présence armée russe au Mali redéfinieLe ministère de la Défense russe reprend la main en installant son Africorps après quatre années de présence de Wagner sur le sol malien. Le groupe était arrivé à la suite du départ progressif des troupes françaises et européennes pour des missions de lutte antiterroriste confiées par Bamako. La capitale n'a « jamais reconnu la présence de Wagner », souligne Afrik.com, « préférant évoquer des instructeurs russes ». Les paramilitaires quittent le Mali après avoir « éliminé des milliers de terroristes », selon leur communiqué. Des « déclarations triomphalistes » décrit encore le site d'information africain. En Allemagne, la Süddeutsche Zeitung appuie : « Ces derniers mois, les mercenaires ont subi de lourdes pertes, y compris parmi leurs commandants de haut rang. » Le succès affiché reste donc « très relatif » explique le Monde Afrique. « De larges pans du territoire restant sous contrôle djihadiste », en attestent les récentes attaques dans le centre du pays comme sur le camp militaire de Boulikéssi.Le média français rappelle aussi que les combattants du groupe se sont « illustrés par de nombreux massacres de civils », comme à Moura en mars 2022, où au moins 500 personnes avaient été tuées, selon l'ONU.

    À la Une: la relation Elon Musk-Donald Trump s'embrase

    Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 3:47


    Le président américain et son désormais ex-allié, chargé jusqu'à peu de tailler à la tronçonneuse dans les dépenses publiques, se sont violemment écharpés jeudi 5 juin. Donald Trump traite Elon Musk de « fou », il se dit « déçu » des commentaires acerbes du patron de Tesla et X quelques jours plus tôt sur un projet de loi budgétaire actuellement débattu au Congrès. « Sans moi… Trump aurait perdu l'élection présidentielle en 2024 », grince Elon Musk dans sa réponse, « quelle ingratitude ».Et ce n'est qu'un extrait des messages postés par réseaux interposés : « Un choc des titans, […] mesquin, lyrique, enfantin, désordonné », liste le New York Times, sur des sujets « importants et insignifiants » note le Guardian. En France, Le Figaro ose même comparer la joute à « une lutte digne de deux héros de Marvel avec leurs superpouvoirs ».« Presque aussi célèbre que lui, nettement plus riche, et disposant avec son réseau social X d'un porte-voix médiatique capable de rivaliser avec celui dont dispose le président des États-Unis, [Elon] Musk est presque aussi vindicatif et rancunier que Trump ». Celui-ci, écrit Le Figaro,« voit se retourner contre lui ses propres méthodes : le tweet vengeur et l'insinuation fielleuse, avec quelques émoticônes en plus ».« Il y a exactement une semaine, tout allait bien »Die Welt en Allemagne rappelle pourtant, « qu'il y a exactement une semaine, tout allait bien : c'était le dernier jour du milliardaire de la tech en tant qu'assistant spécial du gouvernement, et Trump voulait lui faire ses adieux lors d'une conférence de presse spécialement organisée pour lui ».Le Washington Post analyse : « pendant des mois, [...] la question de savoir combien de temps un duo entre deux hommes habitués à jouer en solo pouvait rester en suspens. Les échanges houleux de jeudi ont apporté une réponse définitive ».« Dommage que nous n'ayons pas organisé de pari en janvier  », sourit le Wall Street Journal, en référence à l'investiture de Donald Trump.« Et comme ces types ne savent que faire monter les enchères », ajoute le journal économique, l'homme le plus riche du monde a lancé l'idée d'un nouveau parti pour destituer les Républicains. Le locataire de la Maison Blanche a rétorqué et brandi une menace majeure : la suspension des crédits gouvernementaux, « dont dépend l'empire commercial de Musk » selon le Washington Post.Le quotidien de la capitale américaine qui avance un chiffre de « 38 milliards de dollars de fonds publics reçus par les entreprises »d'Elon Musk. Donald Trump ironise, le voilà, « le moyen le plus simple d'économiser dans notre budget ».Des piques et des noms d'oiseaux qui ont eu des conséquences notables puisque le titre de l'action Tesla a chuté de près de 15 % jeudi en Bourse.Une détente amorcée entre Donald Trump et Xi JinpingLe président américain et son homologue chinois ont décroché leur téléphone pour « sortir de l'impasse » jeudi. C'est ce qu'écrit le South China Morning Post après cet entretien téléphonique entre Donald Trump et Xi Jinping pour tenter d'apaiser les tensions entre les deux pays liés aux droits de douanes. La première prise de contact par téléphone « depuis le déclenchement de la guerre commerciale début avril », souligne le China Daily.« Dans ce qui peut être interprété comme une main tendue », selon le quotidien espagnol El Pais, le dirigeant chinois a proposé à Donald Trump de se rendre en Chine. Une invitation acceptée et retournée par le républicain au n°1 de l'État chinois.Quatre juges de la CPI sanctionnés par les États-UnisWashington a sanctionné ce jeudi quatre magistrats de la Cour Pénale Internationale qui estiment qu'il y a des « motifs raisonnables » à soupçonner le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de crimes de guerre et crime contre l'humanité.Actualité qui entre en résonance avec cette tribune de plusieurs historiens publiée dans Le Monde vendredi matin. « Le silence sur Gaza met à nu de façon dramatique un point aveugle de nos cultures mémorielles », écrivent les chercheurs qui précisent que, pourtant, « les sociétés européennes sont éduquées à la prévention des crimes de masse, en particulier par la mémoire de la Shoah ».« Les dirigeants européens ont une responsabilité historique alors que [...] le piège de la mémoire s'est refermé dans les décombres et sur les corps déchiquetés de Gaza ».

    À la Une: le pouvoir de Benyamin Netanyahu menacé en Israël

    Play Episode Listen Later Jun 5, 2025 4:43


    Le Premier ministre israélien pourrait être sur la sellette : « la guerre à Gaza menace enfin l'emprise de [Benyamin] Netanyahu sur le pouvoir », constate ainsi Haaretz. Puisque d'un côté, « le conflit ne peut pas se poursuivre sans nouvelles recrues », et de l'autre, « la population ultra-orthodoxe refuse d'envoyer ses fils combattre ».Il faut dire qu'il s'agit « d'un problème vieux de plusieurs décennies », rappelle le journal, qui s'est encore accéléré depuis le début du conflit : les partis concernés « font entendre leur désaccord avec le gouvernement depuis longtemps, et à présent, ils semblent plus près que jamais d'y mettre fin ». Au point que les partis ultra-orthodoxes ont menacé de quitter la coalition du Premier ministre. Un désaccord de longue date En fait, ces extrémistes religieux refusent de participer au service militaire – ils bénéficient d'une exemption pour consacrer leur temps à l'étude de la Torah. Pourtant, juge le Jerusalem Post, « du point de vue de la Torah », justement, « les arguments en faveur d'un service militaire partagé ne sont pas seulement défendables : ils sont irréfutables. » Le journal conservateur considère en effet que le service militaire « touche au symbolisme au cœur de l'identité israélienne : le retour à une terre promise autrefois perdue ». C'est bien là d'ailleurs qu'est tout le paradoxe, pointe Haaretz : d'un côté, les « haredim » sont « dédiés à la poursuite ad-vitam eternam de la guerre à Gaza, jusqu'à ce que leur rêve d'un nettoyage ethnique total soit accompli » ; de l'autre, l'armée a besoin de nouvelles recrues. Or, « la plus grande réserve d'effectifs potentiels est la jeunesse ultra-orthodoxe ». Et le résultat, conclut le quotidien, est que « Benyamin Netanyahu se retrouve coincé entre les menaces, les fantasmes et les peurs » de ses partenaires politiques. Alors, « pour l'heure, le Premier ministre joue la montre, comme il le fait toujours ». Au milieu du tumulte, des milliers d'oubliésAu milieu du tumulte figurent des milliers d'oubliés : les Gazaouis qui, chaque jour, subissent la faim, les bombardements, le deuil. « Ceux que la majorité des Israéliens ne veut pas voir, et dont on ne veut pas savoir l'histoire », accuse Le Temps en Suisse. « Les experts courent les plateaux pour analyser les dernières bisbilles politiques et les décisions militaires », occultant les récits des horreurs vécues par la population palestinienne.Conclusion, analyse le journal, « pour les Israéliens, Gaza est un territoire d'abstrait, l'enfer d'où sont sorties des cohortes sanguinaires un sombre jour d'octobre » et rien d'autre. « Cela doit cesser », martèle le titre : « Il faut sauver Israël de lui-même. » Sauver les États-Unis de Donald Trump ? Face aux dernières annonces du président américain Donald Trump, le New York Times s'insurge de l'« approche autoritaire de la présidence » et dénonce « son envie compulsive de dominer, sa quête égotique de pouvoir sur tout ce, et ceux, qu'il rencontre ». Pour Le Monde, cela ne fait pas de doute non plus : les États-Unis sont en pleine bascule vers « le nationalisme autoritaire », tandis qu'El Pais prédit que le pays « se dirige vers un État de surveillance technologique de masse », capable de « surveille[r] la vie de millions de personnes », même si son infrastructure, « pour le moment, se concentre sur la persécution des migrants ». Le quotidien espagnol énumère les outils de ce système de surveillance : « analyse massive et non autorisée des réseaux sociaux ; analyse des données biométriques (…) ; interception des communications téléphoniques ; géolocalisation », le tout « sans autorisation judiciaire ». Que le pouvoir espionne et contrôle, ce n'est pas nouveau - ce qui l'est, en revanche, s'inquiète le titre, c'est que « Washington se vante plus qu'il ne nie l'existence » de ce système de techno-surveillance.Une difficile marche arrièreLe New York Times exprime ses craintes : « nous devrions traiter Trump et son administration ouvertement autoritaire comme un échec », écrit le journal, pourtant, « il n'y a même pas de consensus public sur la nature de notre situation actuelle ». Dans ce contexte, « comment renverser la glissade de l'Amérique vers le despotisme ? » Et attention à ceux qui penseraient que ce qui se passe outre-Atlantique reste outre-Atlantique. Pour Le Monde, « certaines tendances observées » aux États-Unis et en France « sont comparables et susceptibles d'aboutir à une catastrophe de même ampleur ». « La désindustrialisation », d'abord, et son « désespoir teinté d'amertume ».La disparition, aussi, « des solidarités et des organisations syndicales », et le fait de se recroqueviller sur « [s]es proches. Ceux "comme nous" ». Contre les ‘autres, en résumé : « les immigrés et les profiteurs ». Autant de points communs qui n'encouragent pas le Monde à l'optimisme : « Si l'on se fie au miroir américain, les graines du désastre sont déjà semées ». 

    À la Une, l'attaque de drones ukrainiens, un camouflet pour Moscou

    Play Episode Listen Later Jun 4, 2025 4:19


    Une attaque « audacieuse » « aussi inattendue que diplomatiquement ciblée » pointe le Washington Post. Dimanche, l'Ukraine a visé plusieurs aérodromes russes, installés profondément dans les terres. Kiev aurait détruit une quarantaine d'avions militaires dont une dizaine de bombardiers. C'est-à-dire, s'exclameLe Soir en Belgique, « un tiers de l'aviation stratégique russe » ce qui en fait « une opération d'exception qui rentrera dans les livres d'histoire ».Ce n'est pas la première fois que Kiev touche des cibles en Russie en profondeur. Mais, ce qui est inédit, juge le Post, c'est que l'opération « Toile d'Araignée » a frappé les terres russes « à cette échelle et avec cette complexité ». Et cela démontre rien de moins, martèle le quotidien, que la capacité ukrainienne à tirer « à proximité de ce qui fait partie des atouts militaires russes les mieux protégés ». Avis partagé par Le Monde, selon qui l'attaque « révèle la vulnérabilité de la Russie » puisque les Ukrainiens ont réussi « à s'infiltrer sur le territoire russe et à détruire des forces aériennes stratégiques » y compris liées au nucléaire.  L'impact psychologique au-delà de l'opération militaireSur ce plan-là, c'est bien simple : l'opération « aura stupéfié en Russie » selon Le Figaro et aura surtout été « un sérieux camouflet » pour les autorités. On peut même, estime Le Monde, parler d' « humiliation » pour Moscou, privée d'appareils « qui valent des dizaines, voire des centaines, de millions de dollars, » rendus hors d'usage par « de simples drones FPV à 10 ou 20.000 dollars la pièce ». En clair, résume le Wall Street Journal : « l'Ukraine en a eu pour son argent ».Mais attention à ce que les partenaires de l'Ukraine ne se réjouissent pas trop vite. Pour le quotidien financier, cette opération est « un avertissement » pour les États-Unis : « pas besoin d'être un amateur de thrillers pour imaginer un scénario similaire » dans le pays, avec cette fois des assaillants venus d'Iran ou de Chine, pointe un expert militaire. Car, s'inquiète le WSJ, loin de n'être mis en danger que par des missiles balistiques, « les États-Unis sont aussi confrontés à des menaces (…) allant des drones et des dirigeables espions, aux missiles de croisière tirés depuis des sous-marins ». Dans ce contexte, le projet de « Dôme d'or » anti-aérien annoncé en grande pompe par Donald Trump n'est peut-être pas « le ‘gaspillage' dont la presse veut bien parler ». Bisbilles entre Donald Trump et Elon MuskLa relation autrefois idyllique entre les deux hommes semble avoir du plomb dans l'aile. Une semaine après avoir quitté le Doge, le patron de Tesla a qualifié « d'abomination répugnante » la loi sur le budget voulue par le président, « ce qui témoigne, analyse le New York Times, d'un fossé grandissant avec les Républicains ». Et même si ces derniers jours, « les deux hommes ont continué de professer publiquement leur admiration mutuelle, le départ d'Elon Musk de Washington semble l'avoir libéré de son obligation de présenter un front uni avec la Maison-Blanche » qui peut de nouveau « semer le chaos » sur son fil X. Et, selon un éditorialiste quelques pages plus loin, « l'année écoulée n'a fait aucun mal, à long terme » à celui qui reste, pour l'auteur, au-delà d'un personnage « instable et imprudent », « un visionnaire... » « pour le meilleur et pour le pire ».L'intelligence artificielle et les violences sexistesDroits d'auteur, création artistique, désinformation… toutes ces craintes sont connues… mais le Guardian s'inquiète ce matin d'un autre phénomène : pour le journal britannique, « l'IA ouvre la voie à une nouvelle ère de violences contre les femmes ». Alors que cette nouvelle technologie a été « décrite par certains analystes comme le ‘nouveau pétrole' » alors que « chacun entre dans la danse » les garde-fous, eux, « passent à la trappe ». Et cela va plus loin que les deepfakes de photos intimes : le Guardian raconte qu'il existe désormais « un site où les utilisateurs peuvent discuter avec des robots IA » et « avoir accès à une maison close en ligne où travaillent des jeunes filles – virtuelles donc ­– de moins de 15 ans ». Pire encore, l'IA complète désormais des robots sexuels, capables de performer certains actes. Et, pointe le journal britannique, « certains industriels ont imaginé un réglage ‘frigide' qui permettrait aux utilisateurs de simuler un viol ». On avait déjà constaté que l'intelligence artificielle générative, ChatGPT par exemple, reproduit les biais sociaux – le racisme, le sexisme, le mépris de classe. C'est pire, dénonce le Guardian, « lorsque l'on réalise combien de contenu en ligne va bientôt être produit par ce nouvel outil ». En bref, prédit le journal : « les femmes risquent d'être ramenées à l'âge des ténèbres, par la même technologie qui promet aux hommes de les catapulter dans un avenir radieux ». 

    A la Une: «Non, pas la Pologne!»

    Play Episode Listen Later Jun 3, 2025 4:00


    C'est le cri de dépit lancé par Le Soir à Bruxelles après l'élection dimanche à la présidence polonaise du candidat nationaliste Karol Nawrocki, incarnant le parti Droit et Justice (le PiS). « À peine, en Europe, a-t-on eu le temps de pousser un "ouf" de soulagement qu'on se retrouve à nouveau hors d'haleine, soupire le quotidien belge, étouffés par la vague populiste et extrémiste qui continue de “remporter" nombre de démocraties. Après la victoire du centriste Nicusor Dan en Roumanie, on s'était repris à croire à la force des mobilisations citoyennes et à la puissance des électeurs déterminés à ne pas laisser leurs gouvernements passer fatalement dans le camp de l'extrême droite et de ses multiples déclinaisons. Mais, depuis ce dimanche et la victoire à la présidence de la Pologne du candidat national populiste Karol Nawrocki, le sursaut roumain ne pèse plus lourd au regard du coup de massue venu de Varsovie ».« Un échec et un cauchemar pour le gouvernement Tusk »« Pologne : un coup de tonnerre dans le ciel européen », renchérit Le Monde à Paris. C'est « un échec et un cauchemar pour le gouvernement Tusk, au pouvoir depuis les élections législatives d'octobre 2023 et dont l'agenda progressiste de rétablissement de l'État de droit était freiné par l'obstruction du président sortant conservateur, Andrzej Duda. En cohabitation avec Nawrocki, le pro-européen Tusk va devoir composer avec un président qui maniera son droit de veto avec beaucoup plus d'activisme que son prédécesseur et tentera de le pousser à organiser des élections anticipées. (…) L'élection de Nawrocki est aussi lourde de conséquences pour l'Union européenne, pointe encore Le Monde. Le nouveau président ne remet pas en cause l'appartenance de son pays à l'UE, ni celle à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, mais il appuiera les forces souverainistes au sein de l'Union et il est opposé à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ».Enfin, relève Le Monde, « cette victoire du camp nationaliste en Pologne illustre la poussée de la dynamique d'extrême droite en Europe appuyée par les ingérences américaines. Karol Nawrocki était, de fait, le candidat de Donald Trump ». L'ombre de Trump…En effet, « Trump triomphe en Pologne », insiste Die Welt à Berlin. « Le leitmotiv est toujours le même – celui qui a sous-tendu le discours du vice-président de Trump, J.D. Vance, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité en février : l'Europe est dépeinte comme un continent où la liberté d'expression est mise à mal par la gauche – et où l'immigration massive incontrôlée menace la perte de la culture et des traditions conservatrices. Selon cette représentation, la seule issue réside dans les mouvements et partis nationalistes d'extrême droite européens. Eux seuls peuvent rendre à l'Europe sa grandeur et la ramener à un prétendu âge d'or ».Alors, soupire Die Welt, « “la Pologne d'abord", “l'Allemagne d'abord", « la Roumanie d'abord". C'est le rêve d'une Europe des patries souveraines ».Et le quotidien allemand de s'interroger :« le continent est-il réellement en route vers un avenir politique meilleur si tous les pays se comportent de manière égoïste et nationaliste, à l'image de l'Amérique de Trump ? Difficile à imaginer ».Deux visions sociétales aux antipodesEn tout cas, résume Le Temps à Genève, « avec Karol Nawrocki président, la Pologne reste un pays extrêmement divisé, où se font face deux visions sociétales aux antipodes. Des blocages pourraient survenir concernant l'avortement, les droits LGBT+, la migration ou encore l'aide aux réfugiés ukrainiens. Les liens avec Bruxelles risquent de se tendre. Notamment sur les questions liées à l'Etat de droit. Le premier ministre Donald Tusk, à la tête de la présidence tournante de l'UE jusqu'à fin juin, a bien sûr déjà dû composer avec un président conservateur. Mais le voilà, s'exclame encore le quotidien suisse, avec une nouvelle muselière bien tenace, lui qui espérait avoir les coudées franches ».Enfin, ce commentaire du Times à Londres : « la cohabitation est un mot odieux (…). “On dort dans le même lit, mais on rêve de choses différentes", dit un proverbe chinois. (…) Si le libéral Trzaskowski avait gagné, Tusk se réjouirait d'un partenariat de gouvernement dynamique. Au lieu de cela, il doit traîner un boulet jusqu'aux prochaines élections législatives, prévues pour 2027, entravé par un président déterminé à saper son action à chaque occasion (…) ».

    À la Une: l'opération «Paoutina»

    Play Episode Listen Later Jun 2, 2025 4:09


    Paoutina qui veut dire en ukrainien « toile d'araignée » : ce qu'ont réalisé hier dimanche les services secrets ukrainiens est « une opération militaire unique dans l'histoire, s'exclame Le Soir à Bruxelles, stupéfiante à bien des égards ».À savoir, le « bombardement de quatre des principaux aérodromes militaires russes, abritant la flotte de bombardiers stratégiques, au moyen de simples petits drones dissimulés dans des camions. En l'espace de deux heures, 41 appareils porteurs de missiles de croisière ont été détruits, soit un tiers de la flotte aérienne stratégique russe ! Les forces ukrainiennes ont souvent fait preuve d'audace, relève Le Soir, mais elles ont encore repoussé leurs limites avec cette opération “Paoutina", semble-t-il planifiée depuis un an et demi ».Le « Pearl Harbor russe »C'est « une humiliation pour l'armée et les services secrets russes »,s'exclame La Croix à Paris. La Croix qui cite cette réaction du blogueur militaire russe Roman Alekhine : « c'est le Pearl Harbor russe ».Le Washington Post fait le rapprochement également avec Pearl Harbor… « Les Ukrainiens ont à nouveau réécrit les règles de la guerre hier, affirme le journal. Le haut commandement russe a dû être aussi abasourdi que les Américains en 1941 (lors de l'attaque japonaise), lorsque les Ukrainiens ont mené hier cette attaque surprise contre cinq bases aériennes russes situées loin du front - dont deux à des milliers de kilomètres dans le Grand Nord et en Sibérie. (…) L'analogie avec Pearl Harbor est pertinente, poursuit le Washington Post, dans la mesure où les deux attaques signent l'obsolescence de systèmes de frappes autrefois dominants : à savoir en 1941, les cuirassés, et aujourd'hui, les avions pilotés ».Vulnérabilité…En effet, « des essaims de drones ukrainiens, dont la construction a probablement seulement coûté quelques dizaines de milliers de dollars, ont pu détruire les aéronefs russes les plus sophistiqués, provoquant plus de 2 milliards de dollars de dégâts ». Et « ce faisant, relève encore le Washington Post, les Ukrainiens ont révélé une vulnérabilité qui devrait donner des insomnies à tous les généraux du monde. (…) Les armées qui pensaient avoir sécurisé leurs bases aériennes avec des clôtures électrifiées et des postes de garde devront désormais compter avec la menace aérienne que représentent les drones bon marché, omniprésents et facilement modifiables à des fins militaires ».Commentaire du Devoir à Québec :« en quelques années, les Ukrainiens, tragiquement forcés par les événements, ont bâti de remarquables capacités militaires. Ce dernier épisode — avec “zéro aide occidentale“ — le démontre encore une fois : peu à peu, l'Ukraine s'autonomise face à ses donateurs et à ses soutiens et s'affirme comme nation ».Paris en liesse…A la Une également, Paris qui n'en finit plus de fêter son sacre en ligue des Champions…« Jour de liesse », lance Le Parisien en première page. « De la plus célèbre avenue du monde au Parc des Princes, en passant par l'Elysée, Paris a honoré les joueurs de Luis Enrique (…). Une douce folie ».« Paris vaut bien une liesse », ironise Libération, travestissant ainsi la fameuse formule d'Henri IV.« Les scènes de joie qui ont suivi le match de samedi sont la preuve d'un élan collectif toujours vivace pour les grands-messes sportives, poursuit le journal, quelques mois après la vague d'enthousiasme pour les Jeux olympiques, qui avaient redonné du peps à une France affectée par une dissolution ratée. Et rien de mieux pour faire société, relève Libé, quand émerge en plus la figure d'un jeune héros. Tel Kylian Mbappé en 2018, c'est aujourd'hui un jeune nommé Désiré qui suscite la passion de tout un peuple. Avant cette finale, une question agitait le microcosme des journalistes sportifs, celle de la “nationalité" du PSG, localisé à Paris mais puissant instrument de soft power qatari. Pourtant, pointe Libération, avec ses pépites de joueurs tricolores comme Désiré Doué, Ousmane Dembélé ou Bradley Barcola, et sa réussite portée par son sens du jeu collectif, ce PSG-là a su se faire aimer des Français, au-delà de la capitale ».L'Equipe, enfin, s'interroge : quid de l'avenir ? « Le club parisien peut envisager d'autres conquêtes, à l'horizon », affirme le quotidien sportif. Contrairement à d'autres clubs, « le PSG a les moyens (financiers) de sécuriser tous ses jeunes joueurs et d'être inattaquable par les grandes familles du foot européen. La théorie du début d'une domination est aléatoire, mais séduisante. Tout dépendra de la capacité du PSG à continuer de grandir et à digérer cet accomplissement, et de la manière dont ses adversaires vont réagir ».

    À la Une, les armes vont-elles enfin se taire à Gaza ?

    Play Episode Listen Later May 31, 2025 4:28


    Après 19 mois de guerre quasi-ininterrompue, certains journaux s'autorisent à y penser, après qu'Israël a accepté une proposition américaine de cessez-le-feu. Plusieurs d'entre eux – à commencer par Haaretz et le Jerusalem Post – rapportent les propos du président Donald Trump selon qui « Israël et le Hamas sont proches de signer un accord. » Reste à voir ce qu'en dit le groupe armé palestinien, qui à ce stade, analyse Haaretz, « demeure hésitant, (…) à cause du manque de garanties sur la fin effective de la guerre. » Surtout, écrit le journal israélien, qui a pu consulter la proposition de cessez-le-feu, le Hamas « n'a pas confiance en la volonté de Donald Trump d'intervenir si les discussions coincent. » Et le Jerusalem Post va plus loin : d'après le quotidien, « le Hamas se sent trahi par l'administration américaine, et pense s'être ‘fait avoir' avec une proposition pro-israélienne. » Les États-Unis, toujours fervents soutiens d'IsraëlMalgré une séquence qui a « souligné la volonté grandissante de l'Europe de faire pression sur le gouvernement Netanyahu », retrace le Washington Post, les positions européennes restent « en conflit avec le soutien vocal et continu des États-Unis ». Les européens, eux, font part d'une « insatisfaction grandissante », rappelle le titre. Ils « ont perdu patience avec Benyamin Netanyahu, ont tenu compte de l'opinion publique et ont assisté à un nouveau tournant sombre de la guerre », lorsque les autorités israéliennes ont bloqué pendant près de trois mois l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza. Même maintenant que le blocus a pris fin, décrit Haaretz, le pays « ne laisse entrer l'aide qu'au compte-gouttes » – pour le journal israélien, l'enclave palestinienne est même devenue « le lieu le plus affamé de la planète ». La faim, la dévastation, le désespoir, sont presque trop grands pour être mesurés. Il le faut pourtant, et le New York Times s'y attelle : « La famine à Gaza peut être calculée au nombre de côtes saillantes d'une fillette de six ans, (…) aux kilos qu'elle et ses proches ont perdu. Aux deux tomates, aux deux poivrons, et à l'unique concombre qu'un enfant peut acheter pour nourrir toute sa famille ce jour-là. »La situation est dramatique et pourtant, rien, ou si peu, ne bouge. C'est comme si, écrit un penseur de confession juive dans les colonnes du Monde, « les Palestiniens n'exist[aient] plus, de manière générale, dans l'esprit des Israéliens ». Cet auteur, qui a passé de longues années au Rwanda, sans comparer deux situations qui « ne sont guère comparables », rappelle qu'en 1993, « on évoquait un risque de génocide, mais on ajoutait toujours que cela n'arriverait pas. À Gaza, c'est la même chose ». Avec un risque, selon lui : « une inflexion du destin » de l'enclave, mais aussi d'Israël, dont l'attitude « est un renoncement à ce qu'il a été ». N'en déplaise à Donald Trump. Pour ce même auteur, le président américain, avec son idée de station balnéaire à Gaza, « veut couvrir la zone de peinture blanche, y construire (…) un endroit joyeux. C'est une manière absurde d'effacer l'histoire ». D'autres préoccupations pour le président américainEt principalement, encore et toujours, ses droits de douane. Malgré un revers en justice, le président américain ne désarme pas : « Il a annoncé [hier], rapporte Le Devoir au Canada, que la surtaxe sur l'acier et l'aluminium passerait mercredi prochain à 50 %. » Une nouvelle escalade dans sa politique douanière, que le South China Morning Post décrit sans aménité : « L'ignorance, l'arrogance, (…) et la peur de 'l'autre' ont convergé, en une démonstration de la grossièreté américaine sous stéroïdes. » Des justifications économiquesC'est en tout cas l'opinion du Wall Street Journal, puisque  « le prix mondial de l'acier a chuté ces derniers mois », le quotidien juge qu'il est « plus facile pour les acheteurs de payer les taxes actuelles sur les imports, tout en acquérant de l'acier à un prix réduit par rapport aux tarifs nationaux ». Ces nouvelles surtaxes devraient donc régler le problème, tout en « donnant aux producteurs locaux plus de pouvoir pour augmenter leurs prix ».Une analyse que ne partage pas le South China Morning Post : en réalité, juge le titre, « le déficit commercial américain, souvent cité comme justification, n'est que le symptôme d'un malaise plus profond ». Celui d'une Amérique « qui cherche désespérément à montrer sa force », une Amérique dont l'image « a été soutenue pendant des décennies par une hégémonie économique » à présent « en déclin ». Finalement, assène le quotidien, cette séquence révèle « la vacuité du soi-disant rêve américain (…), un tigre de papier ».

    À la Une: un pas en avant, deux pas en arrière aux États-Unis

    Play Episode Listen Later May 30, 2025 4:09


    C'est le rythme auquel avance la lutte entre les tribunaux américains et le président Donald Trump en ce moment. La justice a suspendu ses droits de douane ? Pas de problème, l'administration réplique et obtient « une "suspension d'urgence" de la décision » raconte le Guardian.C'est là surtout un moyen de gagner du temps, pour que, raconte le Wall Street Journal « les responsables américains évaluent leurs options, au cas où elles doivent trouver une nouvelle autorité légale pour imposer les droits de douane » présidentiels. Car c'est bien là le problème : les tribunaux ont suspendu ces mesures au motif que le président, lui, n'avait pas l'autorité pour les imposer.La question de la stratégieSelon le Wall Street Journal toujours, « l'équipe du président examine une réponse en deux temps. » D'abord, se tourner vers « une disposition jamais utilisée de la loi sur le commerce de 1974, » pour « imposer des droits de douane provisoires sur des pans entiers de l'économie mondiale pendant 150 jours. » Pendant ce temps-là, il pourrait, en vertu de la même loi, « concevoir des droits de douane individualisés pour chaque grand partenaire commercial. »À moins que, pointe le Washington Post, l'administration ne décide d' « ignorer cette décision de justice, de continuer de récolter les droits de douane et de défier quiconque de l'arrêter. » Ce ne serait pas la première fois que l'équipe Trump adopte cette attitude, souligne le New York Times même si, admet le Post, cette option « nucléaire » « déclencherait immédiatement une crise constitutionnelle ».L'exécutif retient son souffle, l'économie aussiLes entreprises américaines sont bien obligées, grimace le New York Times, « de digérer rapidement ce dernier rebondissement dans [une] guerre douanière aux airs de montagnes russes », qui, une fois de plus, « rend impossible toute planification au-delà de quelques semaines. » Une plaie pour les commerces et plus largement pour l'image des États-Unis. Un entrepreneur interrogé par le quotidien martèle que le pays « a besoin d'être connu à travers le monde comme un partenaire fiable »or, c'est pour l'instant tout l'inverse qui se produit.Un autre entrepreneur fait la moue Et pas n'importe lequel : Elon Musk lui-même ! « Un petit tour et puis s'en va, » ironise Le Figaro. On a appris cette semaine le départ du milliardaire américain du Doge, ce département d'État créé pour sabrer dans les dépenses administratives du pays  avec un bilan « plus que mitigé » juge le quotidien, puisque si Elon Musk « promettait plus de 1 000 milliards de dollars d'économies sur le budget fédéral », il n'a finalement réussi à en obtenir que 150  malgré ses « licenciements spectaculaires » et autres coups de tronçonneuse. Sa méthode – « celle du chaos, de l'outrance et de la précipitation, (…) la marque de fabrique du trumpisme », tance le Figaro – a échoué : retour aux affaires donc, X, Tesla, et surtout SpaceX, puisque rappelle une autre journaliste du quotidien, « selon lui, l'avenir sera extra-planétaire ou ne sera pas. » La Terre en piteux état En témoigne l'effondrement de ce glacier, jeudi à Blatten, petit village suisse quasi intégralement englouti, « dévoré » dit le Bild allemand, par 3 millions de mètres cubes de roche et d'eaux boueuses. Finie, « la vue autrefois magnifique sur les Alpes » : là où se dressait avant la montagne, trône à présent « un grand trou béant. » Après cet éboulement, restent, raconte Le Temps, « les chants des oiseaux et les pales des hélicoptères » seuls désormais à troubler « le calme d'une vallée qui semble presque déserte. » Dans une vallée défigurée, « les vaches s'affalent dans les prés, le soleil rayonne : ils rappellent que la nature continue de vivre à son rythme, sans en demander la permission. »Pour autant, on est loin du « jour d'après », alerte Bild : « la prochaine catastrophe se profile, » puisque « le lit de la rivière » toute proche est bloqué par les décombres et « il a commencé à pleuvoir, ce qui augmente les risques d'inondation. » Le Temps signale quant à lui que « le site est si dangereux que personne ne peut intervenir sur les lieux. » Et au-delà de Blatten, cet événement, aussi rare soit-il, « jette une lumière crue sur la mauvaise santé des glaciers ». D'autant qu'une nouvelle étude, rapportée par le New York Times, est formelle : en dépit « des stratégies de limitation de la casse climatique », « certains glaciers disparaîtront quoi qu'il arrive. »

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