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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 13h24, heure de Paris.

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    À la Une : l'ombre de Trump s'étend sur l'Amérique latine

    Play Episode Listen Later Dec 2, 2025 3:51


    Menaces, pressions, interventions : Donald Trump et sa garde rapprochée font feu de tout bois depuis ces dernières semaines sur le continent sud-américain. « L'implication active des États-Unis dans la politique latino-américaine n'est pas nouvelle, note Le Temps à Genève. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Washington est notamment intervenu au Guatemala, au Brésil, au Chili et au Nicaragua. À chaque fois pour y soutenir des mouvements d'extrême droite face à l'émergence de politiciens “communistes“ considérés comme contraires aux intérêts américains. » Et « les méthodes d'antan semblent bel et bien de retour, à savoir la carotte et le bâton, s'exclame le quotidien suisse. En octobre, Donald Trump prévenait les Argentins. Si le parti de Javier Milei l'emportait, les Américains soutiendraient Buenos Aires à coups de milliards. Dans le cas contraire, la manne ne tomberait pas. La stratégie est similaire au Honduras. » En effet, pointe Le Monde à Paris, « les élections générales organisées au Honduras, dimanche, ont ainsi été l'occasion d'un nouveau chantage. Le président des États-Unis ne s'est pas contenté d'appeler à voter pour le candidat représentant la droite dans ce petit pays qui compte parmi les plus violents de la région et qui est gangrené par le trafic de drogue et le crime organisé. Il a également laissé entendre qu'il mettrait fin à l'aide américaine en cas de défaite de ce dernier. » L'inquiétude du Congrès Et ça n'est pas tout, s'exclame Le Monde : « tout en insultant régulièrement le président de la Colombie, Gustavo Petro, classé à gauche, Donald Trump a également accentué sa pression sur le Venezuela en annonçant unilatéralement, samedi dernier, qu'il considérait l'espace aérien vénézuélien comme “entièrement fermé“. Cet avis de création d'une zone d'exclusion aérienne, en toute illégalité internationale, s'ajoute au déploiement de la plus importante armada dans la mer des Caraïbes depuis la crise des missiles à Cuba, en 1962. Alors que l'armée américaine multiplie les exécutions extrajudiciaires en ciblant des bateaux présentés comme utilisés par des cartels de la drogue, sans jamais en apporter la moindre preuve, cet activisme guerrier suscite une inquiétude grandissante au Congrès, y compris parmi certains élus républicains. » En effet le Washington Post le révélait il y a quelques jours : le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, avait ordonné de ne pas faire de quartier en septembre dernier lors de la première intervention armée contre un navire transportant de la drogue au large du Venezuela. « Tuez-les tous ! », avait-il ordonné. Une révélation, pointe le Post, qui semble « ébranler la complaisance de plusieurs républicains du Congrès qui, jusqu'ici, s'étaient tus à propos de ces attaques. Les présidents des commissions des forces armées du Sénat et de la Chambre des représentants ont promis des enquêtes. » Une grâce qui interroge Certes, poursuit le journal, « l'administration Trump insiste sur la nécessité de ces frappes pour endiguer le trafic de drogue vers les États-Unis. Mais si tel était le véritable objectif, Trump n'aurait pas annoncé vendredi dernier son intention de gracier l'ancien président hondurien Juan Orlando Hernández, condamné l'an dernier (aux États-Unis) à 45 ans de prison pour avoir contribué à l'importation d'au moins 400 tonnes de cocaïne dans le pays. Peut-être Trump pense-t-il pouvoir négocier avec les barons de la drogue, mais pas avec leurs passeurs. Quoi qu'il en soit, affirme encore le Washington Post, il doit agir dans le cadre de la loi. Bravo au Congrès de s'être enfin saisi de cette affaire. » Incohérences Commentaire du Monde : « Donald Trump ne duplique pas seulement en Amérique latine la virulence et les menaces dont il use à profusion à l'intérieur des frontières américaines envers ses adversaires politiques. Il y multiplie également les incohérences, qui rendent difficilement lisibles ses orientations politiques. » Enfin, on revient au bras-de-fer entre les États-Unis et le Venezuela avec cette analyse plutôt pessimiste de Libération à Paris. Libération pour qui « derrière les menaces de Trump, se profile le spectre d'une guerre ouverte. (…) L'armada américaine, l'espace aérien verrouillé, la menace d'opérations terrestres et l'échec des négociations font désormais planer l'ombre d'une confrontation dont personne, aujourd'hui, affirme le quotidien français, ne peut prédire l'issue. »

    À la Une: à quand le réveil de l'Europe sur l'Ukraine?

    Play Episode Listen Later Dec 1, 2025 4:00


    Les grandes manœuvres diplomatiques se poursuivent autour du plan de paix pour l'Ukraine. Les délégations américaines et ukrainiennes se sont rencontrées ce dimanche, en Floride. Ce lundi, l'envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, critiqué pour sa proximité avec les Russes, doit présenter à Vladimir Poutine un texte amendé. Texte qui sera très certainement rejeté par le maître du Kremlin. Et pendant ce temps, que fait l'Europe ? Elle marche sur des œufs. C'est ce que souligne le Monde à Paris : « le devoir diplomatique des Européens consiste à ne pas provoquer de rupture transatlantique, mais à tout faire pour tirer l'administration américaine par la manche, afin de la ramener vers des positions plus favorables à la victime de l'agression russe. » Les bras ballants Reste que les Européens sont « marginalisés », déplore le Figaro. « Donald Trump est le maître des horloges et Vladimir Poutine est le maître du feu, résume un diplomate européen. (…) Face à la nouvelle machine de guerre américano-russe, l'Europe reste les bras ballants. Après quatre ans de promesses non tenues vis-à-vis de Kiev, de lenteurs dans les livraisons d'armes, de frilosité et de mots en l'air, elle continue à hésiter et à se diviser, elle qui n'a jamais donné aux Ukrainiens les moyens de gagner la guerre. » Et le Figaro s'interroge : « les Européens consentiront-ils l'effort nécessaire, y compris en s'opposant aux Américains, pour éviter que les Ukrainiens ne soient acculés à une paix injuste qui récompense l'agresseur ? » Le Soir à Bruxelles ne prend pas de gants pour fustiger les atermoiements européens : « ridiculisés par les États-Unis de Trump, ignorés par la Russie de Poutine, les dirigeants européens, à tous les étages de l'édifice, sont devenus un bouchon dans l'océan du monde. Ils sont incapables de tenir leurs promesses à Zelensky et au peuple ukrainien et potentiellement, d'empêcher Poutine de poursuivre sa conquête, une fois la capitulation de l'Ukraine engrangée. Le Vieux Continent n'a en fait jamais aussi bien mérité son nom. (…) Son futur ?, s'interroge Le Soir.  Dicté de l'extérieur par l'ogre chinois, le diable américain et le dictateur russe. Son présent ? Miné de l'intérieur par les sondages qui font de Bardella et de l'AfD, les prochains maîtres de la France et de l'Allemagne et les futurs alliés du couple Meloni-Orban. Comment arrêter cette descente aux enfers ? La réponse, urgente, fait aujourd'hui totalement défaut. » Des financements et des armes Pour le Guardian à Londres, l'Europe doit impérativement faire plus et mieux. « Après quatre années de résistance, de sacrifices et de souffrances, l'Ukraine ne doit pas céder à un démembrement cynique qui la rendrait durablement vulnérable à l'agression russe, mettrait en péril la sécurité future de l'Europe et inspirerait des régimes autoritaires à travers le monde. Il incombe à l'Europe, affirme le quotidien britannique, d'empêcher une telle situation. (…) En s'engageant à fournir à Kiev les ressources financières et militaires nécessaires pour résister à moyen terme, les dirigeants européens peuvent commencer à infléchir la dynamique des négociations actuelles. Que cette aide prenne la forme d'un “prêt de réparation“ garanti par des avoirs russes gelés, d'un financement du budget de l'UE ou d'un emprunt commun des États membres, il est urgent de trancher après des mois d'atermoiements. Il faut adresser un message clair à MM. Poutine et Trump, conclut le Guardian : l'Europe défendra résolument le droit de l'Ukraine à une paix juste. » Réformer les mécanismes de décision El Pais à Madrid renchérit : « Plus personne ne peut feindre l'ignorance. La dernière initiative de Trump concernant l'Ukraine a servi d'électrochoc. L'UE doit agir selon son propre plan. Et avec toute la célérité que permet la lenteur légendaire de Bruxelles, car il lui reste encore à débattre de la réforme de ses mécanismes de décision entre ses 27 États membres. La majorité ne peut se laisser systématiquement paralyser par le boycott de gouvernements illibéraux qui, dénonce El Pais, à l'instar de celui d'Orban, siègent un jour au Conseil et le lendemain au Kremlin. (…) Plus que des initiatives isolées, l'Europe a besoin de plans et d'actions coordonnées. Ce n'est qu'ainsi qu'elle pourra contrer l'expansionnisme de Poutine et faire comprendre à Trump qu'elle n'est pas un pion passif à la table des négociations. »

    À la Une: les véritables intentions américaines pour la paix en Ukraine

    Play Episode Listen Later Nov 29, 2025 4:07


    « Faire de l'argent, pas la guerre : tel est le véritable plan de Trump pour la paix en Ukraine », annonce le Wall Street Journal, selon lequel « le Kremlin a présenté à la Maison Blanche une stratégie de paix par le commerce », « stratégie à laquelle le président Trump et son envoyé spécial Steve Witkoff ont adhéré, pour la plus grande consternation de l'Europe », poursuit le quotidien américain. Le Wall Street Journal raconte ainsi que lors d'une rencontre à Miami Beach, le mois dernier, « Steve Witkoff, promoteur immobilier milliardaire devenu envoyé spécial de Donald Trump, Kirill Dmitriev directeur du fonds souverain russe et négociateur choisi par Vladimir Poutine, ainsi que Jared Kushner, le gendre du président, se sont retrouvés pour élaborer en secret une stratégie pour sortir la Russie de l'isolement économique, avec des entreprises américaines prioritaires, pour devancer leurs concurrentes européennes et ainsi bénéficier des dividendes ». Visiblement, les Américains et les Russes ont de l'appétit. Il est notamment question « d'une reconstruction de l'Ukraine par les États-Unis » ou encore « d'une association entre les entreprises américaines et russes pour exploiter les vastes richesses minières de l'Arctique. » Conclusion du Wall Street journal : « Le tableau qui se dessine est celui de chefs d'entreprise, œuvrant hors des circuits diplomatiques traditionnels pour consolider un accord de paix par le biais d'opérations commerciales ».  Des nouveau-nés dans le froid et la pluie Le journal La Croix publie un article sur l'hiver à Gaza. « À Gaza, les habitants sont dans l'eau, le froid et l'abandon », titre le quotidien français. « À l'aube d'un troisième hiver marqué par les déplacements, les destructions et une aide humanitaire résiduelle, les Palestiniens de Gaza subissent depuis plusieurs jours les conséquences d'une pluie froide qui rend invivable le quotidien sous des tentes ou dans des immeubles en ruines » poursuit le journal qui a interrogé Caroline Seguin, coordinatrice de Médecins sans Frontières, sur place depuis cinq semaines. Elle explique : « Comme l'armée israélienne occupe encore 50% du territoire, la population n'a pas d'autre choix que de rester dans des zones inondables. C'est la misère et le désespoir ». « La situation est d'autant plus préoccupante », nous dit la Croix, « que la Bande de Gaza enregistre actuellement un pic de naissances, correspondant au cessez-le-feu d'il y a 9 mois. » La coordinatrice de Médecins sans Frontières s'inquiète : « Tous ces nouveau-nés vont passer des mois dans le froid et la pluie. Je ne sais pas quelles conséquences cela va avoir sur la mortalité infantile, d'autant qu'il y a beaucoup de prématurés à cause de la malnutrition des femmes enceintes.  » Trafic perturbé Des perturbations à prévoir dans le ciel : 6 000 Airbus A320 sont rappelés pour une modification technique. Toute la presse européenne en parle ce matin. « 6 000 A320 doivent arrêter immédiatement les vols pour changer d'urgence un logiciel de commandes vulnérables aux radiations solaires », explique le Parisien. C'est à la suite d'un incident survenu le 30 octobre que ce rappel a été décidé. Le Monde raconte : « Un A320 de Jet Blue était en phase de croisière entre Cancun, au Mexique, et Newark aux États-Unis, lorsque l'appareil a soudainement piqué vers le bas, sans intervention des pilotes », qui ont tout de même réussi à poser l'avion à Tampa, en Floride. La solution pour remédier à cette situation, « consiste principalement à revenir à une version antérieure du logiciel et c'est relativement simple », explique le Guardian, à Londres. Selon le Soir, à Bruxelles, ce changement de logiciel « ne prendra que quelques heures », pour la plupart des avions. Mais il aura bien sûr des conséquences sur le trafic. Air France a annulé 35 vols dès vendredi soir. Un mauvais moment à passer pour les voyageurs et pour l'avion le plus vendu au monde. 

    À la Une: l'attaque contre deux membres de la Garde nationale à Washington

    Play Episode Listen Later Nov 28, 2025 3:39


    L'information est à la Une de la presse américaine : l'une des deux soldats de la Garde nationale grièvement blessée par un Afghan, est décédée des suites de ses blessures. Mais c'est au tueur que s'intéresse particulièrement le New York Times : « Rahmanullah Lakanwal faisait partie des Afghans arrivés aux États-Unis, après la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan ». « Il avait 5 ans, lorsque l'armée américaine a envahi l'Afghanistan, après les attentats du 11 septembre 2001. Jeune homme il s'est ensuite engagé dans "une unité zéro", une force paramilitaire afghane qui travaillait avec les Américains », raconte le New York Times, selon lequel ces unités étaient « spécialisées dans les raids nocturnes et les missions clandestines. Les responsables talibans et les ONG de défense des droits humains, les appelaient les "escadrons de la mort" ». Selon Human Rights Watch, ces unités étaient « responsables d'exécutions extra-judiciaires, de disparitions forcées ou encore de frappes aériennes aveugles ». Ce qui, selon l'un de ses amis d'enfance, aurait conduit Rahmanullah Lakanwal, à souffrir « de problèmes de santé mentale ».  Engagée dans la Garde nationale Le Washington Post, de son côté, s'attarde sur le destin de la jeune Sarah Beckstrom, la jeune femme de la Garde nationale, décédée à la suite de ses blessures.« Elle avait 20 ans et s'était engagée dans l'armée juste après le lycée », écrit le quotidien américain qui poursuit : « Il y a deux ans, la vie de Sarah Beckstrom commençait à peine. Elle vendait des billets à prix réduit pour le bal de fin d'année (…) l'adolescente s'était engagée dans la Garde nationale en juin 2023 (…) À la mi-août, la jeune fille avait rejoint la Garde nationale à Washington, dans le cadre du plan du président Donald Trump, pour lutter contre la criminalité dans la ville ». Donald Trump qui entouré des parents de Sarah Beckstrom, a parlé « d'une personne incroyable, exceptionnelle à tous points de vue ».  Deux Palestiniens tués Au Proche-Orient, la vidéo de deux Palestiniens tués par des militaires israéliens, pose question. « Les forces israéliennes ont filmé l'exécution par balle de deux palestiniens qui s'étaient rendus dans la ville de Jenine, en Cisjordanie », titre Haaretz. Vidéo que l'on peut voir sur le site du journal israélien, qui reprend les images diffusées dans un premier temps par la chaîne d'information égyptienne Al-Ghad. « On voit les deux palestiniens quitter un immeuble du quartier de Jabal Abu Dahia, les mains levées », poursuit Haaretz. « Après les avoir maîtrisés, les policiers leur ordonnent de s'allonger à l'entrée du bâtiment, puis les abattent à bout portant ». Selon des témoins oculaires interrogés par Haaretz, « l'un d'eux qui était au sol, a tenté de se relever et fait un mouvement suspect. C'est alors que les militaires ont tiré ». Le Times of Israël, affirme, lui, que les deux hommes décédés (…) « étaient recherchés pour leur implication présumée dans des attentats à la bombe et des attaques contre des soldats israéliens ».  Privilégier la prévention Enfin, à Hong Kong, les experts s'interrogent après l'incendie meurtrier qui a ravagé un complexe résidentiel. « Il s'agit de l'incendie le plus meurtrier qu'ait connu Hong Kong ces dernière décennies », rappelle le South China Morning Post. « Le constat est dramatique », ajoute le journal basé à Hong Kong : « Il n'existe aucune technique au monde capable de lutter contre les incendies dans les immeubles de grande hauteur » explique un expert qui ajoute : « Les capacités humaines sont dépassées (...) Il serait plus judicieux de se concentrer sur les causes de l'incendie, et se demander pourquoi il s'est propagé si rapidement ». 

    À la Une: les tours infernales à Hong Kong

    Play Episode Listen Later Nov 27, 2025 3:52


    Les photos des sept immeubles de 31 étages en feu dans le quartier de Tai Po à Hong Kong sont partout ce matin dans les journaux. Une véritable scène de guerre. Des flammes rouges et une épaisse fumée noire. Sur le site du China Morning Post, notamment, l'image de cet homme, levant les bras au ciel, devant les tours en feu. « Wong, 71 ans, fond en larmes, commente le journal, il explique que sa femme est prise au piège des flammes. Submergé par la peur, il reste impuissant, incapable d'agir ». Le bilan est terrible, pointe le quotidien hongkongais : au moins 44 morts dont un pompier et 279 personnes disparues. Bilan qui n'est que provisoire… Ce matin, poursuit le China Morning Post, « les flammes qui ravageaient quatre des sept immeubles ont été maîtrisées, tandis que les trois autres sont toujours en feu dans les étages supérieurs. Les opérations de sauvetage se poursuivent et des victimes sont toujours extraites des bâtiments ». Bambou et polystyrène… Comment le feu s'est-il déclaré ? Pour l'instant, pas de réponse… peut-être une cigarette mal éteinte… Les immeubles étaient en cours de rénovation. Et « il semblerait, pointe le journal, que l'incendie se soit propagé entre les bâtiments par les échafaudages en bambou qui les recouvraient. Le bambou, couramment utilisé dans les travaux de construction à Hong Kong, est apprécié pour sa robustesse, sa légèreté, sa flexibilité et son faible coût, malgré sa forte inflammabilité, contrairement au métal ». Par ailleurs, indique encore le China Morning Post, « les policiers ont découvert que des plaques de polystyrène hautement inflammables recouvraient les fenêtres des ascenseurs à chaque étage. Selon les autorités, ces plaques ont contribué à la propagation rapide de l'incendie dans les immeubles et à l'embrasement des appartements par les couloirs. De plus, les filets et bâches utilisés à l'extérieur des bâtiments n'étaient pas conformes aux normes de sécurité incendie. Trois personnes, dont deux directeurs et un consultant de l'entreprise chargée de la rénovation des bâtiments, ont été arrêtées pour homicide involontaire ». États-Unis – Russie : Witkoff conspué… À la Une également, encore et toujours Steve Witkoff, l'émissaire de Donald Trump… « Le pantin de Poutine », s'exclame Libération à Paris en première page. Libération qui revient sur les échanges téléphoniques de Steve Witkoff avec le conseiller diplomatique russe Iouri Ouchakov. Des échanges qui « illustrent, s'il en était encore nécessaire, pointe le journal, les coulisses peu reluisantes du soi-disant plan de paix de Donald Trump pour l'Ukraine ». Libération qui s'interroge : « qui a fait fuiter » ces conversations téléphoniques ? « Un autre conseiller de Trump agacé par la place prise par Witkoff ? Un service de renseignement américain ou européen effaré par la façon dont les Américains abandonnent l'Ukraine aux Russes ? Voire les Russes (eux-mêmes), pour ajouter toujours plus de chaos au chaos ? En tout cas, estime le journal, cela devrait montrer aux Européens, s'il en était encore besoin, à quel point le jeu de la diplomatie a changé. À quel point il est urgent de se regrouper et de parler bien plus fort ». Trump : « un narcissique patenté entouré de sycophantes sans expérience » Le Temps à Genève ne prend pas de gants : « outre l'insigne faiblesse de Washington, qui ne semble trouver de meilleure stratégie de sortie de crise en Ukraine que celle d'accéder aux demandes de l'agresseur en ignorant ses alliés, ces transcriptions illustrent l'immense amateurisme de la diplomatie américaine. Menés par un narcissique patenté entouré de sycophantes sans expérience (Steve Witkoff et Jared Kushner sont à la base des promoteurs immobiliers), les États-Unis donnent chaque jour davantage l'impression d'un fragile pantin toujours prêt à changer de direction – selon l'humeur du patron ou la capacité de ses interlocuteurs à le manipuler. Les subalternes du président en sont manifestement conscients, pointe encore le quotidien suisse, tout comme le Kremlin, qui en profite pour ridiculiser régulièrement Donald Trump, dont l'ignorance se vérifie par un aveuglement complet face au machiavélisme russe ». D'ailleurs, souligne le Washington Post, « Trump a choisi le pire moment pour adopter une ligne dure envers l'Ukraine ».- Car, contrairement à ce qu'affirme la Maison Blanche, les Russes ne sont pas du tout en position de force. En effet, pointe le Post, « partout en Russie, l'économie montre des signes de faiblesse et d'effondrement sous le poids de la guerre ». Et sur les lignes de front, les forces russes progressent, certes, mais au prix de terribles pertes. Alors, « il est compréhensible que Trump, qui avait promis de mettre fin à la guerre en un jour, s'impatiente ». Mais, s'interroge le Washington Post, « ne seraient-ce pas aux Ukrainiens de décider quand ils devront cesser le combat ? »

    À la Une: Steve Witkoff un peu trop complaisant envers Moscou

    Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 3:56


    Complaisant, au mieux naïf, au pire complice ? « Mardi après-midi, relate Le Monde à Paris, l'agence Bloomberg publiait des révélations retentissantes, donnant un aperçu inédit de la relation entre les États-Unis et la Russie ces derniers mois. Il s'agit de deux conversations téléphoniques distinctes, entièrement retranscrites sur la base d'un enregistrement audio. La première est entre l'émissaire américain Steve Witkoff et le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, qui fut ambassadeur russe à Washington. La seconde est entre ce dernier et le président du Fonds d'investissement direct russe et principal négociateur au nom du Kremlin, Kirill Dmitriev ». Des conversations qui, résume Le Monde, « illustrent la grande proximité entre le conseiller de la Maison Blanche et ses interlocuteurs à Moscou, à qui il apporte des conseils sur la meilleure manière d'aborder le président américain ». Steve Witkoff qui se fait même « l'avocat zélé de l'agresseur », pointe encore le journal, et qui affiche auprès de ses interlocuteurs russes son « plus grand respect pour le président Poutine ». Manipulé ? Commentaire sans appel du Times à Londres : « Steve Witkoff a été manipulé par Poutine. Il doit partir. (…) Ses erreurs flagrantes sont trop importantes pour être ignorées. Il a une connaissance très limitée des territoires ukrainiens réellement occupés par la Russie, il ne s'est d'ailleurs jamais rendu sur place. Et il reprend à son compte le discours officiel du Kremlin sur l'appartenance de l'Ukraine à la Russie. Sa principale source d'information sur le pays semble provenir de son partenaire de négociation russe Kirill Dmitriev ». Et le Times de s'adresser directement au président américain : « Monsieur Trump, mettez fin à cette diplomatie à la volée et, dans un premier temps, limogez Steve Witkoff. Il est dépassé par les événements ». Aux États-Unis, le camp républicain est en plein doute. C'est ce que pointe le New York Times : « le sénateur Mitch McConnell et plusieurs autres parlementaires accusent l'équipe du président Trump de faire des concessions au Kremlin, et avertissent que cela ne conduira pas à une paix durable ».  Mitch McConnell qui avait récemment affirmé, rapporte encore le New York Times que « le président russe Vladimir Poutine avait "passé toute l'année à essayer de prendre le président Trump pour un imbécile", et que "si les principaux négociateurs de Donald Trump étaient plus soucieux d'apaiser Poutine que d'assurer une paix véritable, alors le président devrait trouver de nouveaux conseillers" ». Vers un nouveau « niet » des russes… C'est dans ce contexte de suspicion quasi-général que l'émissaire du président américain doit se rendre à Moscou la semaine prochaine pour rencontrer Vladimir Poutine. Et autant dire qu'il n'y a sans doute pas grand-chose à attendre de cette visite. Pour Le Soir à Bruxelles, il y a fort à parier que « Moscou rejettera la version actuelle de l'accord (modifié à Genève) et qu'on revienne ainsi à la case zéro. (…) Rien n'indique en effet à ce stade, pointe le quotidien belge, que la Russie acceptera un accord prenant en compte les intérêts de Kiev, et renoncera à son objectif de domination totale de l'Ukraine. Il semble que c'est le scénario qu'entrevoient les Européens. Le président français Emmanuel Macron a certes salué des avancées, soulignant qu'il y avait "enfin une chance de réaliser des progrès vers une bonne paix entre l'Ukraine et la Russie", avant de mettre de l'eau dans son vin, estimant qu'il n'y avait "clairement pas de volonté russe d'avoir un cessez-le-feu" ». Les européens « à la ramasse » ? Les européens qui tentent de faire front… Mais ont-ils les moyens de peser ? « Avec l'aide de l'Europe, Zelensky pourrait avoir de meilleures cartes en main », pointe le Guardian à Londres. Et bien non, soupire Libération à Paris : « il est désespérant de voir une nouvelle fois l'Union européenne totalement à la ramasse face à un Donald Trump, dont elle peine à admettre la brutalité mafieuse et le mépris qu'il lui porte comme le montre le "plan de paix" russe endossé par Washington. (…) Si les Européens avaient osé tenir tête à l'administration américaine (…) en s'engageant militairement en Ukraine, notamment en décrétant une zone d'interdiction aérienne couvrant tout l'ouest du pays (pas pour abattre des avions russes, mais des missiles et des drones), cela aurait changé du tout au tout la situation géopolitique, affirme Libération. L'Europe serait en position de force face à la Russie et aux États-Unis ».

    À la Une: la lutte contre les violences faites aux femmes

    Play Episode Listen Later Nov 25, 2025 3:55


    Aujourd'hui 25 novembre, c'est la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Avec ce rappel édifiant, formulé par El Pais à Madrid : « les violences sexistes demeurent la forme de violence la plus répandue et la plus fréquente au monde ». En effet, précise le quotidien espagnol, « les agressions commises par des partenaires intimes, en grande majorité par des hommes contre des femmes, sont plus fréquentes que les homicides et les décès ou blessures graves résultant des guerres et des attentats terroristes ».  Il y a encore quelques années, rappelle El Pais, « le silence entourant les violences conjugales subies par de nombreuses femmes était monnaie courante (en Espagne). Ce silence était profondément ancré. Les normes sociales de l'époque supposaient que les femmes devaient satisfaire les désirs sexuels de leurs maris et que les hommes avaient le droit de décider du moment des rapports sexuels. Cet ordre social acceptait la violence physique et psychologique comme moyen de résoudre les conflits familiaux, renforçant ainsi le pouvoir intime des hommes sur les femmes ». Depuis, de nombreux progrès ont été accomplis. « Toutefois, pointe encore El Pais, les violences sexistes demeurent une menace persistante et universelle pour le bien-être des femmes ». Des chiffres terribles En effet, renchérit La Croix à Paris, « la réalité quotidienne décrite par les statistiques est effrayante. En France, entre 2023 et 2024, 107 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Une femme est victime toutes les deux minutes de viol, tentative de viol ou d'agression sexuelle. (…) Derrière ces chiffres terribles, publiés jeudi dernier par la Mission interministérielle pour la protection des femmes, ce sont des jeunes filles et des femmes marqués à vie par la violence, soupire La Croix. Ils dégagent également une impression amère : malgré le statut de "grande cause du quinquennat", malgré la libération de la parole entraînée par le mouvement #MeToo, la lutte pour mettre fin au système de domination masculine qui structure encore notre société ne progresse pas suffisamment ». « Est-ce que c'est un viol ? » Libération consacre aux violences faites aux femmes un dossier de huit pages. On peut y lire notamment ce reportage dans les coulisses du 3919 : sur cette « plateforme d'écoute nationale destinée aux femmes victimes de violences, d'autres femmes conseillent, orientent et rassurent. Un travail émotionnellement éprouvant ». Exemple de dialogue : « "Je vous appelle parce que mon copain a insisté pour avoir un rapport. Je l'ai repoussé, j'avais mal, mais il m'a fait culpabiliser, m'a manipulée, et j'ai fini par accepter". La jeune femme marque une pause. "Est-ce que c'est un viol ?". De l'autre côté du combiné, une respiration. La réponse n'est pas précipitée. On devine que c'est le temps qu'il faut pour jauger : dire la vérité, sans que cela fasse plus de mal. "Vous avez subi une pression psychologique, il n'était pas possible pour vous de dire non. Ce que vous décrivez, pour moi et pour la loi, c'est un viol et c'est répréhensible", affirme Romy, 30 ans, écoutante sur la plateforme du 3919 depuis trois ans ». Romy qui avoue à Libération qu'elle « est parfois submergée, pas assez outillée ». Et le plus difficile, poursuit-elle, c'est « la frustration face à l'injustice. On ne peut pas changer le système et on n'a pas toutes les réponses. Parfois, les personnes qui appellent ne sont pas satisfaites et ça, c'est plus dur à gérer que le récit de violence ». Repenser l'éducation des garçons Alors l'une des solutions, pointe Le Temps à Genève, est de « renverser la perspective », de « réinventer l'éducation des garçons », de « repenser les normes et les valeurs avec lesquelles ils grandissent ». C'est-à-dire, précise le quotidien suisse, « apprendre aux garçons à prendre soin d'eux-mêmes et des autres, leur transmettre de nouveaux modèles moins axés sur la performance et la rivalité et davantage sur la coopération et l'empathie. Leur montrer des figures masculines intéressantes qui rompent avec les clichés constitue un puissant levier de prévention des violences sexistes. Mais repenser l'éducation des garçons ne peut pas reposer sur la seule responsabilité des parents, relève encore Le Temps. Cela devrait devenir le projet central d'une société égalitaire, partagé par l'école, les structures d'accueil de la petite enfance et tous les adultes qui les entourent. Un projet pour s'émanciper d'un système sexiste qui enferme tout le monde ».

    À la Une: l'avenir de l'Ukraine va-t-il se jouer cette semaine?

    Play Episode Listen Later Nov 24, 2025 3:49


    « Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est désormais confronté au choix le plus déchirant de son mandat, relève le Washington Post. S'il accepte de céder Donetsk, certains Ukrainiens ne lui pardonneront jamais. S'il refuse, cette guerre tragique se poursuivra. Malgré tout son courage, Zelensky n'aura peut-être jamais connu de moment plus douloureux. » « Peut-être plus que jamais dans une situation délicate, renchérit le New York Times, Volodymyr Zelensky doit décider de la fermeté à adopter face à une proposition de règlement (américano-russe) qui, tout en instaurant une trêve, compromettrait la survie à long terme de l'Ukraine. Pour trouver une solution, il aura besoin du soutien indéfectible de ses partenaires européens et de l'opinion publique ukrainienne. » L'histoire bégaierait-elle ? Justement, Ukrainiens, Américains et Européens sont réunis à Genève pour tenter de se mettre d'accord sur ce fameux plan de paix qui fait la part belle à la Russie. « Genève est habituée de longue date à accueillir des pourparlers. Mais en coulisses, ceux-là ressemblent en fait davantage à une bataille, s'exclame Le Temps : celle de l'Ukraine et de l'Europe pour dire non à Washington. Car pour mettre fin à la guerre avec la Russie, l'administration Trump exige de Kiev qu'il renonce à sa souveraineté sur certains territoires, diminue son armée de moitié et abandonne son vœu d'intégrer l'OTAN. “Un retour aux heures les plus sombres de l'Europe“, ose le directeur général du Centre pour le dialogue humanitaire de Genève, David Harland, interrogé par le quotidien suisse. “La proposition américano-russe, poursuit-il, est quelque chose que l'Europe n'avait pas vu depuis les accords de Munich en 1938 et le pacte germano-soviétique Molotov-Ribbentrop en 1939. L'Europe paie le prix de trente ans de négligence en matière de puissance militaire. Et pourtant, sa population et son économie sont plus importantes que celles des Etats-Unis et de la Russie réunies !“ » « L'histoire bégaie », soupire Le Monde à Paris. « Les Européens doivent continuer à refuser la perspective d'un plan imposé à l'Ukraine, qui aurait les allures d'une “capitulation“, comme l'a déclaré, jeudi, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Une capitulation qui serait aussi celle de l'Europe, déplore encore Le Monde, tant ses intérêts de sécurité sont désormais liés à ceux de l'Ukraine face à la Russie de Vladimir Poutine. » Des avancées ? Rien n'est encore officiel, mais apparemment, les négociations ont progressé hier à Genève… C'est ce que pointe la presse internationale ce matin, à l'instar d'El Pais à Madrid qui annonce que « les États-Unis et l'Ukraine sont sur le point de conclure un accord sur le plan de paix. » Le principe de cet accord, précise le quotidien espagnol, d'après des sources proches des négociations, serait de « protéger l'Ukraine par de solides garanties de sécurité lui permettant de se défendre en cas de nouvelle agression (ce qui aurait un effet dissuasif sur la Russie), ainsi que par la promesse que Kiev ne sera pas contrainte de réduire drastiquement la taille de son armée et son armement, comme le prévoit le plan américano-russe. Les ukrainiens et les européens chercheraient également à affiner et à minimiser les clauses contraignant le pays envahi à céder des territoires. » Pour sa part, « Donald Trump a assoupli sa position sur l'Ukraine, du bout des lèvres », note Le Figaro à Paris. « Trump a semblé samedi prendre quelques distances avec un plan qu'il voulait la veille voir accepter par l'Ukraine pour mettre fin à la guerre avec la Russie. “Non, ce n'est pas mon offre finale“, a déclaré le président américain. » Poutine observe… Bref, résume Libération à Paris, « Trump recule, les négociateurs avancent, Poutine observe. » En effet, pointe le journal, « le seul au milieu de toute cette agitation à ne pas s'exprimer publiquement est une fois de plus Vladimir Poutine. Retranché derrière les murs du Kremlin, le président russe jubile sans doute, lui qui a laissé entendre que la poursuite de la guerre ne le gênerait pas, qui ne souhaite pas vraiment signer un accord de paix avec une Ukraine qu'il n'a toujours pas renoncé à conquérir et avec un dirigeant, Volodymyr Zelensky, qu'il n'a jamais cessé de traiter d'“illégitime“. »

    À la Une: l'Ukraine une nouvelle fois sous la pression des États-Unis

    Play Episode Listen Later Nov 22, 2025 3:59


    La presse européenne revient amplement sur le plan de paix américain pour l'Ukraine. Un plan jugé largement défavorable à Kiev, ce serait même « un désastre » pour l'Ukraine, estime le quotidien britannique The Guardian, qui perçoit un air de déjà-vu dans l'ultimatum posé par Trump (le président ukrainien Volodymyr Zelensky est censé se prononcer d'ici jeudi). « On a déjà vu ça » nous dit effectivement le Guardian, « l'administration Trump annonce une feuille de route (…) qui semble largement répondre aux exigences de Moscou. Volodymyr Zelensky appelle ses alliés européens, qui contactent aussitôt Trump, pour lui dire que le plan est irréalisable. Le plan tombe à l'eau et on recommence ».   « Mais cette fois-ci, la situation semble un peu différente », reconnaît le quotidien britannique. « Selon des informations parues hier, les États-Unis menacent de retirer leur aide en matière de renseignements et plusieurs autres formes de leur soutien, crucial, à l'effort de guerre ukrainien ». Toutefois, en Ukraine, le Kyiv Post ne l'entend pas de cette oreille : « Pas de capitulation imposée », s'exclame le journal ukrainien, « quelles que soient les intentions du président Trump, il est inadmissible qu'il conclue des accords avec la Russie au détriment de l'Ukraine, de l'Europe et du reste du monde démocratique ».  Traîtresse Donald Trump qui a, par ailleurs, semble-t-il, trouvé une adversaire à sa taille, au sein de ses plus proches soutiens. Elle s'appelle Marjorie Taylor Greene, représentante républicaine de Géorgie élue en 2020, et elle « annonce son intention de démissionner », nous explique le New York Times. « Elle s'était positionnée comme un fervent soutien de Trump, jusqu'à une série de désaccords avec le président américain qui lui a récemment retiré son soutien ». Donald Trump a en effet qualifié Marjorie Taylor Greene de « traîtresse », raconte le Washington Post, « car elle a insisté pour que la Chambre des représentants vote sur l'obligation faite au ministère de la Justice de publier davantage de documents concernant le délinquant sexuel Jeffrey Epstein », une ancienne connaissance de Donald Trump. La réponse de Marjorie Taylor Greene a été cinglante : « Défendre des Américaines violées à 14 ans, victimes de trafic et exploitées par des hommes riches et puissants ne devrait pas me valoir d'être qualifiée de traîtresse et menacée par le président des États-Unis, pour lequel je me suis battue ». Marjorie Taylor Green qui n'a toutefois pas toujours tenu que des propos de bon sens. Pendant la crise du Covid, rappelle le Wall Street journal, « elle avait comparé le port du masque et la vaccination obligatoire aux atrocités nazies ».  Journal d'un prisonnier En France, un ancien président annonce la sortie de son nouveau livre. Cet ancien président, c'est Nicolas Sarkozy, qui va raconter « son expérience de l'incarcération », explique le journal Libération, « dans un livre sobrement intitulé "le Journal d'un prisonnier" ». « En prison, il n'y a rien à voir et rien à faire », raconte ainsi Nicolas Sarkozy. « J'oublie le silence qui n'existe pas à la prison de la Santé où il y a beaucoup à entendre. Le bruit y est hélas constant ». Des propos qui font visiblement sourire Libération, journal de gauche qui interroge ironiquement : « Vingt jours de détention et de quoi écrire un pamphlet sur les prisons ? » Le livre de l'ancien président sortira le 10 décembre, « un timing parfait pour les fêtes de fin d'année », remarque encore le quotidien français, qui précise aussi que le titre du livre "le Journal d'un prisonnier", a déjà maintes fois été emprunté. « L'ancien président, manifestement pressé de livrer sa courte expérience carcérale, n'a pas pris le temps de vérifier si un tel titre avait déjà été utilisé. La liste des livres portant la même appellation est pourtant longue », conclut Libération. 

    À la Une: un plan de paix américain favorable à la Russie

    Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 4:09


    « Zelensky va négocier avec Trump un accord de paix entre les États-Unis et la Russie, qui nécessitera de douloureuses concessions » titre le quotidien britannique The Guardian, qui ajoute : « D'après les informations disponibles, cette proposition radicale en vingt-huit points ressemble fortement aux exigences formulées par Moscou, peu après son invasion à grande échelle début 2022 ». Le New York Times, de son côté, fait état d'une certaine « consternation », car « l'Ukraine et l'Europe sont exclues du plan de paix américano-russe », alors que jusqu'à présent, « l'approche adoptée » était « Rien sur l'Ukraine sans l'Ukraine ». Et cela n'a bien sûr pas échappé à la presse ukrainienne : le Kyiv Post estime que le plan de paix des américains présente « une ressemblance frappante avec les exigences de longue date du Kremlin ». Le Parisien, lui, constate : « Basé sur l'abandon de territoires par Kiev, ainsi qu'une non-adhésion à l'OTAN, ce plan demande en revanche peu de concessions à la Russie ».  Plus en détail, le quotidien français précise : « Kiev cèderait à la Russie les régions de Donetsk et Lougansk dans l'est, ces deux régions (…) seraient reconnues de facto comme russes, y compris par les États-Unis. » Enfin, pour Libération, « c'est une nouvelle douche froide dans le ballet diplomatique chaotique que Donald Trump orchestre autour de la guerre en Ukraine ».  Soignants palestiniens emprisonnés Le journal Haaretz consacre un article aux médecins palestiniens toujours emprisonnés. « Des médecins gazaouis croupissent toujours dans les prisons israéliennes », explique le quotidien israélien d'opposition, qui précise : « Bien que certains aient été libérés lors du cessez-le-feu, Israël détient toujours 80 soignants palestiniens sans inculpation. Leurs familles réclament leur libération ». Selon Haaretz, ils sont donc détenus « sans inculpation ni procès dans des conditions épouvantables, privés de tout contact avec l'extérieur, hormis de rares visites de leur avocat ». Le quotidien israélien prend pour exemple Abou Teima, qui était directeur du service de chirurgie de l'hôpital Nasser, dans le sud de Gaza, « jusqu'à son arrestation par les forces israéliennes, lors d'un raid mené en février 2024 (…) depuis, il n'est autorisé à voir son avocat qu'une fois tous les six mois. Après leur dernière rencontre début octobre, l'avocat a dit à sa famille, qu'il avait perdu 25 kilos, qu'il était battu quotidiennement et qu'on lui avait dit qu'il ne serait jamais libéré ». Quant à sa famille, son épouse et leurs neufs enfants, « elle vit sous une tente à Khan Younes ». Leur maison à Khan Younès ayant été « détruite par les forces israéliennes, au début de la guerre ». Projet d'invasion de Taïwan Le Japan Times assure que « la marine civile chinoise s'entraîne en vue d'une invasion de Taïwan ». Le quotidien japonais parle d'une « flotte parallèle composée de cargos et de ferries civils », « l'Armée populaire de libération chinoise, expérimente des techniques susceptibles d'accélérer le débarquement des troupes et de matériel sur plusieurs plages taïwanaises simultanément ». Le quotidien japonais en veut pour preuve des images satellites datant du mois d'août, « montrant des cargos qui déchargent des véhicules directement sur des plages ».   Des navires « d'environ 90 mètres de long et largement utilisés dans le transport maritime commercial asiatique et qui peuvent livrer des marchandises sur des plages dépourvues d'infrastructures portuaire, grâce à leur faible tirant d'eau et à leur pont ouvert ». Et ce n'est pas tout, poursuit le Japan Times, « les exercices ont également mis en scène un système de jetée flottante autopropulsée, qui n'avait pas été vu depuis 2023, ce qui suggère que la Chine continue de développer une infrastructure mobile, qui pourrait accélérer le déchargement des troupes, du matériel et des fournitures (…) De nouvelles informations inquiétantes pour les Taïwanais. 

    À la Une : Marseille gangréné par le narcotrafic

    Play Episode Listen Later Nov 20, 2025 4:12


    « Peur sur la ville ! », s'exclame Le Parisien. « La probable “exécution à message“, jeudi dernier, de Medhi Kessaci, le jeune frère du militant écologiste et associatif Amine Kessaci, connu pour son engagement contre le narcotrafic, cette exécution signe une escalade inédite dans la violence mafieuse à Marseille. Voire une bascule dans quelque chose d'inconnu, une première dans une ville pourtant malheureusement habituée aux règlements de comptes sur fond de guerre entre gangs de narcotrafiquants. C'est ici, dans la cité phocéenne, relève encore Le Parisien, qu'a été forgé le néologisme de “narcomicide“ : les morts se comptent désormais par centaines, y compris des “victimes collatérales“, innocentes, frappées par les balles criminelles. Si cette nouvelle dérive se confirme, personne ne serait plus épargné, ni les opposants au trafic, ni même leurs proches. » Pour autant, Amine Kessaci reste déterminé… C'est ce que constate notamment Le Monde. « “Levez-vous, battons-nous“ : c'est le message qu'a voulu adresser Amine Kessaci, hier, au lendemain des obsèques de son petit frère Mehdi, pointe le quotidien du soir. “Il faut aujourd'hui que plus de 100.000 personnes se mobilisent“, a déclaré ce militant écologiste de 22 ans qui lutte depuis plusieurs années contre le narcobanditisme et qui vit sous protection policière. “Ce samedi, poursuit-il, il y aura une marche blanche sur le rond-point où a été assassiné mon frère, à 15 heures. Il va falloir qu'on soit des milliers à se lever. » « C'est la République qu'on attaque » Amine Kessaci longuement interrogé ce matin dans Libération, aux côtés de Roberto Saviano, l'écrivain italien antimafia. « Deux hommes sous protection policière qui devaient se rencontrer : une évidence », lance Libération. « Roberto Saviano et Amine Kessaci ne se connaissaient pas, mais ils se sont parlé, se sont pris dans les bras. Dans un échange chargé d'émotion, ils racontent la solitude, la perte des proches, l'aveuglement de la classe politique, la corruption et la réalité de l'emprise de la mafia de la drogue en France, “plaque tournante du trafic en Europe“. » En effet, affirme Amine Kessaci, « à travers le meurtre de Mehdi, victime innocente, c'est la France qu'on veut tester. C'est la République qu'on attaque. C'est l'Etat de droit qu'on veut déconstruire. C'est tout ça qui est un jeu. (…) Il faut ouvrir les yeux, poursuit-il : la société est sous came, en état de dépendance. La souffrance mentale de millions de personnes offre un marché incroyable aux narcotrafiquants et la misère sociale leur fournit des petits soldats dociles, corvéables à merci. Les drogues sont partout, et partout le narcotrafic s'infiltre. On ne s'en sortira donc pas sans un vrai engagement de l'Etat. » « La France est en train de vivre l'une des pires périodes criminelles de son histoire, affirme de son côté Roberto Saviano, toujours dans les colonnes de Libération. Et cela a l'air de ne toucher qu'à peine le débat politique. Il est facile de dire qu'on est en faveur de la liberté d'expression. En revanche, payer un prix et que sa propre famille paye un prix, c'est ça qui est terrible. La mort du frère d'Amine nous fait dire que la lutte contre le pouvoir criminel en France est aujourd'hui plus difficile que jamais parce qu'on est seuls. » Le commanditaire : un patron de la DZ mafia ? On revient au Parisien qui révèle que « l'enquête sur l'exécution du frère d'Amine Kessaci à Marseille s'oriente vers un contrat commandité par un détenu extrêmement dangereux : Amine O., surnommé “Mamine“ considéré comme le vrai patron de la DZ Mafia, l'un des plus importants gangs marseillais de narcotrafiquants. » Cet homme de 31 ans, précise Le Parisien, « a été discrètement transféré avant-hier de la maison d'arrêt de Bourg-en-Bresse au nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée de Condé-sur-Sarthe, la deuxième prison ultra-sécurisée imaginée par Gérald Darmanin, le garde des Sceaux. Ironie de la situation, soupire Le Parisien : jusqu'à ses derniers jours de détention dans un établissement “classique“, et malgré ses nombreux transferts et placements à l'isolement strict ces dernières années, Amine O. est donc soupçonné d'avoir commandité plusieurs assassinats (…). Dont celui peut-être de Mehdi Kessaci… Enfin, ce commentaire du Monde : « “Une lutte à mort est engagée“, alerte Amine Kessaci. L'avertissement doit être entendu. Outre celles et ceux qui tombent sous les balles, l'Etat de droit, la paix civile et la démocratie sont dans le viseur des “narcos“. La mobilisation doit être à la hauteur de leur folle entreprise. »

    À la Une: Trump empêtré dans l'affaire Epstein

    Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 4:00


    Après la Chambre des représentants, le Sénat américain s'est prononcé hier en faveur de la publication des documents d'enquête sur l'affaire Epstein, du nom de ce financier mort en prison en 2019 avant son procès pour exploitation sexuelle de mineures. Donald Trump devrait maintenant signer cette proposition de loi qui vise donc à rendre public les documents de cette affaire. « À contrecœur », s'exclame le New York Times. Contraint et forcé en effet par son propre camp. Cette fois, pointe le journal, « Donald Trump n'est pas parvenu à détourner l'attention. Il avait ordonné aux membres de son parti de cesser d'en parler. Il avait tenté de faire pression sur les républicains de la Chambre des représentants. Peine perdue. Face à l'échec de ses tentatives, Donald Trump de plus en plus frustré a haussé le ton et même accusé certains de ses soutiens d'être des "traîtres" ». Publication partielle ? Reste à connaître maintenant la teneur de ces documents d'enquête et voir si le nom de Trump y apparaît… Dans les deux camps, républicains et démocrates, on s'interroge, pointe le Washington Post : « "le véritable test sera de savoir si le ministère de la Justice publiera l'ensemble des dossiers, ou si tout restera bloqué", affirme la représentante républicaine Marjorie Taylor Greene. Le chef de la minorité sénatoriale, le démocrate Chuck Schumer met en garde Trump contre toute publication partielle de documents une fois la loi adoptée : "si le président tente de manipuler l'administration pour ne publier qu'une partie des dossiers Epstein tout en en cachant délibérément d'autres, le public s'en apercevra immédiatement, affirme-t-il, ​​et sa frustration et sa méfiance envers Donald Trump n'en seront que plus grandes" ». Dépassé par sa propre base… En effet, pointe Libération à Paris, « pour une partie de la base électorale de Trump, le mouvement Maga, l'affaire Epstein symbolise tout ce qui cloche depuis des années au sommet de l'État : un prétendu réseau de pédocriminels aux commandes du pays qui tente par tous les moyens de se disculper pour tromper le peuple américain. Ils sont convaincus que Jeffrey Epstein ne s'est pas suicidé en prison en 2019, mais qu'il a été assassiné parce que les clients de son réseau de prostitution sont ceux qui tireraient les ficelles d'un "deep state" (d'un "État profond") dirigeant le pays sans partage. Après avoir laissé prospérer cette théorie lors de la campagne présidentielle de 2024, voici donc Donald Trump dépassé par sa propre base. Il essaie désormais désespérément de la convaincre que tout cela n'est qu'un "canular démocrate" ». Il « savait » et même plus ? Quel pourrait être le degré d'implication du président américain ? Le Monde rappelle que « l'affaire a été relancée la semaine dernière par la publication d'e-mails du financier new-yorkais, au carnet d'adresses particulièrement bien rempli. Dans des messages dévoilés par des parlementaires démocrates, Jeffrey Epstein affirme que Donald Trump "savait à propos des filles" agressées sexuellement et qu'il avait même "passé plusieurs heures" avec l'une d'elles. Le président américain, qui n'a jamais été inquiété par la justice dans cette affaire, a toutefois assuré ne rien savoir de cela. Il a également contre-attaqué, relève encore Le Monde, en réclamant une enquête sur la relation entre Jeffrey Epstein et certaines personnalités démocrates, dont Bill Clinton ». Donald Trump est donc sur la défensive… Le Times à Londres note que le président américain s'en est vertement pris à une journaliste de Bloomberg qui l'interrogeait hier à propos de ces fameux courriels : « tais-toi, petite cochonne », lui a-t-il asséné… « C'est incroyable » Enfin, pour Die Welt à Berlin, « il est impossible de prédire les conséquences de la publication de ces documents, qui, selon le ministère de la Justice, comprennent plus de 100 000 pages. Des noms de personnalités importantes devraient y figurer. Comme Larry Summers, secrétaire au Trésor sous la présidence de Bill Clinton, qui a annoncé hier sa retraite de la vie publique, l'ancien secrétaire au Trésor britannique Peter Mandelson, ou encore Andrew Mountbatten-Windsor, le frère du roi Charles III ». Die Welt qui retient aussi les propos, après la décision du Congrès, d'Haley Robson, l'une des victimes d'Epstein : « "C'est incroyable. Voir cette promesse enfin tenue…", a-t-elle dit, la voix tremblante. Il lui a fallu 17 ans pour trouver le courage de parler des violences sexuelles qu'elle a vécues. Haley Robson avait 16 ans lorsqu'elle a été invitée à une séance de "massage lucratif" dans une villa de West Palm Beach. Et son calvaire a duré deux ans… »

    À la Une: Volodymyr Zelensky sur la corde raide

    Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 3:56


    Le président ukrainien doit face simultanément à deux fronts. C'est ce que relève Le Monde à Paris. D'abord, celui d'une guerre qui s'éternise : « un quatrième hiver en guerre s'annonce dans les pires conditions pour tous les Ukrainiens, pointe le journal. Sur le front, les soldats, exténués par ce conflit sans fin, plient sans rompre, comme à Pokrovsk, face à un agresseur russe qui mène son combat sans se soucier du coût pour ses propres hommes. (…) L'asymétrie des armées en présence, comme de leurs moyens, est de plus en plus criante en dépit de l'ingéniosité ukrainienne. La perspective d'un cessez-le-feu qui interromprait enfin ce qui devient, mois après mois, l'une des plus longues guerres conventionnelles livrées sur le sol européen, ne cesse de s'éloigner ». Et puis, constate encore Le Monde, il y a ce scandale de corruption qui a obligé Volodymyr Zelensky « à limoger deux ministres alors qu'un de ses proches, visé par des poursuites, est parvenu à fuir pour éviter de répondre de malversations criminelles. Cette corruption, pointe le journal, n'est pas seulement une insulte adressée à ceux qui se battent sur le front face à une armée supérieure en nombre. Elle renforce, parmi les pays européens, ceux qui se soucient d'abord de complaire au Kremlin. C'est le deuxième front du président ukrainien : l'intransigeance de Kiev face à la corruption est impérative, s'exclame Le Monde. Il y va de l'unité du pays comme du soutien de ses alliés ». Lâché par Trump… Et puis, autre cauchemar pour Volodymyr Zelensky, qui vient d'outre-Atlantique celui-là, note Le Figaro. « Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a récemment déclaré qu'il ne savait pas ce que les États-Unis pouvaient faire de plus pour pousser la Russie à accepter un cessez-le-feu. Tout se passe, pointe le journal, comme si le président Trump, après avoir pris des sanctions contre les deux principales sociétés russes d'exportation d'hydrocarbures, se lavait désormais les mains du conflit en Ukraine, et en confiait la gestion à ses alliés européens. L'important est évidemment que l'Amérique continue à faire bénéficier les Ukrainiens de son renseignement militaire, notamment satellitaire. Mais, s'interroge Le Figaro, cette aide cruciale continuera-t-elle éternellement ? La question, cauchemardesque pour Kiev, se pose ». Comment financer l'achat des Rafale ? C'est dans ce contexte délicat que le président ukrainien était à Paris hier. « Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron signent un accord d'armement "historique" », s'exclame Libération. À savoir « l'achat futur de 100 avions de combat français Rafale sur un horizon d'une dizaine d'années. (…) Un changement d'approche, qui vise à planifier le renforcement, à long terme, de la défense ukrainienne en vue d'une éventuelle issue au conflit. Mais les modalités restent encore floues ». En effet, « reste à voir qui financera ces nouvelles acquisitions, pointe la Repubblica à Rome. Le coût d'une centaine de Rafale est estimé à environ 12 milliards d'euros. Macron a expliqué son intention de recourir aux programmes européens. Malgré les réticences de Berlin à l'idée d'un prêt conjoint, le président français a relancé le projet d'obligations européennes de défense, précise le quotidien italien, qui garantirait à Kiev un soutien "prévisible et stable à long terme". Macron a ensuite ajouté que Kiev devra satisfaire à des critères rigoureux de transparence, de gouvernance et de réformes, notamment en vue d'une adhésion à l'UE. Allusion explicite au scandale de corruption qui secoue Kiev ». Les avoirs russes ? Il y a aussi les avoirs russes gelés à Bruxelles… Mais, souligne le New York Times, « le plan de prêt, par lequel l'Union européenne devait acheminer 140 milliards d'euros vers l'Ukraine, a été bloqué par la Belgique. Les autorités belges se disent inquiètes de devoir assumer une partie du fardeau si la Russie intente un procès ou réclame le remboursement des sommes versées ». Et désormais, pointe le quotidien américain, « le temps presse pour parvenir à un accord. Selon les estimations du FMI et de Bloomberg News, le déficit budgétaire de l'Ukraine s'élèverait à environ 65 milliards de dollars pour les années 2026 et 2027. Les dirigeants européens vont devoir s'engager dans des semaines de négociations acharnées pour tenter de faire aboutir le plan de transfert d'actifs – et ils s'exposent à de sérieux risques s'ils n'y parviennent pas ».

    À la Une: révélations sur la stratégie militaire américaine à Gaza

    Play Episode Listen Later Nov 15, 2025 4:01


    C'est un article exclusif du Guardian. Selon le quotidien britannique, « les États-Unis prévoient d'établir à Gaza « une zone verte sécurisée par des troupes internationales et israéliennes ». Il y aurait aussi une « zone rouge », « destinée à être laissée en ruines », et « où seraient déplacés, la quasi-totalité des Palestiniens », selon une information exclusive du quotidien britannique. Pour le Guardian, il y a de quoi s'interroger. « Les plans militaires américains soulèvent de nombreuses questions quant à l'engagement de Washington à transformer le cessez-le-feu, annoncé le mois dernier, en un règlement politique durable avec un contrôle palestinien sur Gaza, comme l'avait promis Donald Trump ». Car tout change très vite côté américain, précise le Guardian, qui parle « d'une approche chaotique et improvisée pour résoudre l'un des conflits les plus complexes et les plus insolubles du monde ». Ainsi, « la reconstruction sous forme « de camps fermés pour des petits groupes de Palestiniens », a-t-elle été « abandonnée cette semaine », selon un responsable américain. Un changement de plan dont « les organisations humanitaires n'ont pas été informées ». Pendant ce temps, conclut le Guardian, « près d'un million et demi de Palestiniens attendent des abris d'urgence, et des centaines de milliers d'autres vivent sous des tentes sans accès aux services essentiels, comme l'eau potable ». L'ombre des narcotrafiquants sur un nouvel assassinat à Marseille Toute la presse française s'en émeut ce matin. « Absolument terrifiant » titre Le Parisien, « Mehdi, 20 ans, petit frère d'Amine Kessaci, militant écologiste de 22 ans engagé dans la lutte contre le narco-banditisme, a été tué jeudi par un commando. L'ombre d'un crime d'avertissement plane » ajoute le quotidien, qui parle « d'une exécution en règle par deux hommes à moto, devant une pharmacie des quartiers nord de la ville ». « Un travail de pro », selon une source sécuritaire. Le Monde cite les propos du ministre de la Justice, Gérald Darmanin qui évoque « un point de bascule effrayant », un assassinat qui « doit faire prendre conscience du danger de cette mafia du narco-banditisme à l'ensemble de la société française ». « Le narcotrafic s'immisce dans la campagne pour les municipales », titre de son côté Le Figaro, pour qui « l'assassinat du frère du militant écologiste ravive les craintes des élus locaux, confrontés à un niveau de violence et d'intimidation jamais atteint ». Quant au journal Libération, il a interrogé la chercheuse Clotilde Champeyrache, qui parle de « méthodes qui font écho à l'ultra-violence des narcos colombiens ». « L'assassinat de Mehdi Kessaci est-il un acte d'intimidation, est-ce nouveau ? » lui demande le journal. « Si c'est avéré, oui, ça serait une nouveauté en France », répond-elle […] Ce sont des façons de faire qui font écho à l'Amérique latine ».  Où est vraiment Vladimir Poutine ? Question posée par le quotidien français La Croix, qui se fait l'écho d'une enquête de Radio Free Europe, selon laquelle « le bureau du président russe aurait été reproduit à l'identique dans deux autres lieux, pour faire croire à sa présence dans la capitale ». La radio américaine « a ainsi analysé près de 700 vidéos et en est arrivée à la conclusion que bon nombre des séquences présentées comme filmées à Moscou, l'étaient en réalité dans des résidences secondaires du chef de l'État, à Valdaï (entre Moscou et Saint-Pétersbourg) ou à Sotchi ». Selon La Croix, « c'est une poignée de porte qui a mis Radio Free Europe sur la piste du subterfuge », elle a en effet constaté « que la poignée de porte était, dans un cas, quelques centimètres plus haut que l'autre, par rapport à une ligne sur le papier peint ». D'autres défauts ont aussi été relevés. Pourquoi Vladimir Poutine joue-t-il ainsi à cache-cache ? Sans doute pour « des raisons de sécurité », estime La Croix. « Sa résidence de Valdaï est dissimulée dans une forêt à l'abri des frappes de drones ukrainiens ».

    À la Une: l'affaire Epstein met en difficulté Donald Trump avec les républicains

    Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 4:08


    « Lorsque les États-Unis se sont réveillés de la plus longue paralysie gouvernementale de leur histoire, Jeffrey Epstein était toujours là », ironise El Pais. « Pendant les 43 jours où le robinet de l'argent public est resté partiellement fermé, le souvenir des terribles crimes du millionnaire pédophile – qui, depuis sa mort en 2019, hante Donald Trump – est passé au second plan face à d'autres questions urgentes ». Mais voilà, de nouveaux rebondissements sont intervenus, cette semaine, avec la publication, par les démocrates de la commission de surveillance de la Chambre des représentants, de mails dans lesquels Jeffrey Epstein affirme que Donald Trump « était au courant pour les filles » et qu'il avait passé « des heures » avec l'une des victimes du financier. Le président dénonce des « supercheries ». Mais l'affaire ne s'arrête pas là puisque, comme l'explique El Pais, une pétition parlementaire va contraindre le Congrès à voter et à exiger de la Maison-Blanche la publication des dossiers Epstein par le ministère de la Justice. Malgré les pressions exercées sur certains, « quatre républicains se sont joints à leurs rivaux, précise le quotidien espagnol, pour rassembler les 218 signatures nécessaires pour exiger la publication de ce dossier ». Vote attendu du Congrès sur la publication de dossiers Un démocrate de Californie estime, selon The Guardian, « qu'entre 40 et 50 républicains pourraient voter en faveur de la publication des documents, s'alliant ainsi aux démocrates qui voteront pour ». « Le texte, poursuit The Guardian, devrait ensuite être examiné par le Sénat, où son adoption est peu probable. » Et dans tous les cas, conclue le quotidien britannique, « Donald Trump pourrait opposer son veto à la version finale du projet de loi, même s'il était adopté par les deux chambres ». « Cependant, note The Guardian, la simple perspective d'un vote favorable de la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, pourrait engendrer de sérieux problèmes politiques pour Trump, car elle pourrait alimenter les protestations de sa base politique en faveur de la levée du secret sur ces documents et saper leur soutien envers lui. » « Epstein est le seul sujet qui divise constamment Trump et sa base électorale » : c'est d'ailleurs ce que titre le Washington Post. « Les partisans du slogan "Make America Great Again" n'ont eu aucun mal à fermer les yeux sur le mépris de Donald Trump pour les normes et les principes éthiques, souligne le Washington Post, mais la gestion par son administration des informations relatives aux crimes odieux du délinquant sexuel condamné Jeffrey Epstein est différente. » « C'est tout ce que la Maison Blanche redoutait : que l'affaire Epstein lui revienne en pleine figure », confirme le journal français L'Opinion, qui rappelle qu'en juillet, cette affaire avait déjà failli faire imploser le mouvement MAGA. La procureure générale, Pam Bondi, avait affirmé qu'il n'y avait pas de raison de dévoiler le contenu de l'enquête, après avoir promis de le faire quelques mois plus tôt. La fameuse liste des clients haut placés de l'ancien financier, qui auraient participé à ses crimes, « n'existe pas », avait-elle affirmé. « Plusieurs soutiens trumpistes s'étaient alors sentis trompés par leur chef, poursuit L'Opinion, apprenant par le biais des médias de nouveaux détails sur son amitié avec Jeffrey Epstein. » Le président américain traverse « une mauvaise passe » « En quelques jours seulement, note El Pais, le parti de Trump a subi une défaite cuisante aux urnes, la Cour suprême a exprimé des doutes quant à la constitutionnalité de ses tarifs douaniers, et une guerre intestine a éclaté au sein du mouvement MAGA concernant le niveau d'extrémisme (antisémite) acceptable en son sein, suite à une interview controversée entre Tucker Carlson et le négationniste Nick Fuentes. » Le Washington Post évoque aussi des critiques après une interview de Donald Trump, en début de semaine, faisant comprendre que les États-Unis avaient besoin de travailleurs étrangers parce qu'ils ne disposent pas d'assez de « personnes talentueuses ». Des dissensions qui « ont mis en lumière, analyse le Washington Post, les limites de l'autorité de Trump sur le programme de "l'Amérique d'abord" qu'il a défendu durant sa campagne, et qui ont suscité des inquiétudes au sein du Parti républicain quant à l'enthousiasme des électeurs à l'approche des élections de mi-mandat de 2026. » « En privé, tempère Politico, les conseillers de la Maison-Blanche réfutent l'idée que la situation actuelle soit particulièrement défavorable ou qu'ils aient essuyé une série de revers ». Mais la Maison-Blanche est, titre le média américain, « sur la défensive ». À lire aussiÉtats-Unis: la Maison Blanche accuse les démocrates de fabriquer «un faux récit» sur Trump et Epstein

    À la Une: dix ans après les attentats du 13-Novembre

    Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 2:04


    13 novembre 2015 : « cette nuit qui nous hante encore », soupire Le Parisien en première page. « C'est comme si c'était hier. » Tout le monde se rappelle ce qu'il faisait ce soir-là. « Chacun son 13-novembre, pointe le journal, chacun son histoire, chacun sa soirée, chacun ses souvenirs (…), c'est la somme de ces minuscules histoires personnelles qui fait notre mémoire collective. » « Les sanglots qui remontent avec les images des terrasses endeuillées, la fosse du Bataclan transformée en enfer, les rues de Paris traversées par le cri strident des sirènes. Larmes de peur et de douleur, glas du deuil : rien n'a disparu, s'exclame Le Figaro, tout est inscrit dans nos mémoires. » Prétexte ? Le Figaro qui se réfère à Boualem Sansal, libéré hier de sa prison algérienne : « La menace islamiste est au cœur de l'œuvre prophétique de l'écrivain, écrit le journal. Il y voit la forme ultime du totalitarisme, celle qui broie l'existence dans les moindres détails. Force hostile qui n'aime ni la musique, ni le football, ni les cafés, les jeunes filles, les cloches des églises, les chants des synagogues, Charlie, Voltaire, Péguy, Sansal… Force hideuse qui progresse encore et veut soumettre le pays des enfants de la liberté. » Attention, prévient pour sa part Le Monde : « Si le dessein des terroristes consistant à provoquer la peur (…) a globalement échoué, si Paris, meurtrie voilà dix ans, brille à nouveau dans le monde, les attentats de 2015 ont servi de prétexte à la montée d'une violence d'ultradroite antimusulmane, déplore le quotidien du soir. Ils ont aussi suscité une série de reculs des libertés publiques et accentué une focalisation des discours de la droite et de l'extrême droite sur l'islam, dont les conséquences politiques ne finissent pas d'être mesurées. » Insouciance et vigilance… Certes, « aujourd'hui, constate Libération, la République est chahutée, morcelée, attaquée, mais elle est là. Le monde a changé et nous aussi. Le groupe de l'EI n'étend plus sa terreur sur tout le Moyen-Orient et notre capacité à faire face à la menace jihadiste s'est améliorée. Ce 13-novembre aura certes fait basculer toute une génération dans l'horreur. Mais dix ans après, ce que nous n'avons pas perdu, c'est notre capacité à être vivant. À être insouciants, être parisiens, être en terrasse. » Alors, « arrive aujourd'hui le temps, si ce n'est de l'histoire, au moins celui de la mémoire, relève La Croix. Il faut impérativement qu'elle demeure vive, en souvenir des victimes du 13-novembre comme des autres attentats commis sur notre sol. Notre démocratie nous fournit les outils de cette vigilance. Elle passe par la recherche, l'éducation, la création, et l'information : tout ce qui porte haut notre compréhension et notre réflexion communes. Comme autant de victoires sur la barbarie. » À lire aussiAttentats du 13-Novembre: «Au Bataclan, je n'arrive pas à croire ce que je vois», se souvient François Molins

    À la Une: la suspension de la réforme des retraites en France

    Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 3:39


    Aujourd'hui mercredi, relate Le Monde, « l'Assemblée nationale se penchera sur la suspension de la réforme des retraites, proposée par le gouvernement de Sébastien Lecornu dans le cadre de la discussion sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Avant même l'ouverture des débats, les socialistes se félicitent d'avoir obtenu le scalp de ce “totem macroniste“ en échange d'une non-censure du gouvernement. Les députés du camp présidentiel devraient ainsi s'abstenir, ouvrant la voie à une validation de la décision gouvernementale dans l'Hémicycle. » Sourires et soupirs « Ce n'est pas tous les jours que la gauche peut revendiquer une victoire à l'Assemblée nationale, s'exclame Libération. L'adoption de cette “suspension“ de la réforme Borne n'arracherait pas seulement des sourires aux socialistes. Sur le banc des ministres, de discrets soupirs de soulagement pourraient se faire entendre. Car cette promesse n'est autre que l'offrande de départ de Sébastien Lecornu aux socialistes pour réchapper à une motion de censure et poursuivre les discussions budgétaires pour 2026. Voilà pourquoi le gouvernement a pris grand soin de remonter ce tout dernier article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans l'ordre de discussion, alors qu'il ne reste plus beaucoup de temps aux députés pour boucler l'examen du texte avant son renvoi au Sénat, ce mercredi à minuit. » Absurdité économique ? Le Figaro fulmine : « au terme d'un marchandage honteux, les députés s'apprêtent à voter la suspension de la réforme des retraites. Ils le feront avec l'assentiment du gouvernement et du bloc central, terrifiés à l'idée d'une censure ou d'une dissolution. (…) Dans l'absurdité économique, on fait difficilement mieux, dénonce le quotidien de droite. Tout a été dit sur la situation catastrophique de notre système, qui court à la faillite. La France vieillit, les actifs sont toujours moins nombreux à financer des retraités toujours plus nombreux… Suspendre une réforme déjà considérée comme insuffisante est en soi une aberration. Accroître par la même occasion le déficit que l'on avait pour mission de réduire est une trahison. »  Macron résigné Quant à Emmanuel Macron, qui voulait faire de cette réforme des retraites un totem de son quinquennat, il est « dans la résignation, croit savoir Le Parisien. À contrecœur, le président a dû céder », pointe le journal. C'était « la condition sine qua non afin de s'assurer la bienveillance du Parti socialiste et donc une précaire stabilité politique. » Et « si, sur le court terme, cette suspension reste douloureuse pour l'hôte de l'Élysée, elle pourrait surtout, en 2027, ruiner l'image de son second quinquennat. Sans les retraites, Emmanuel Macron n'aura aucune grande réforme à mettre en avant, au moment de l'inventaire. » Fossé à gauche Enfin, pour La Croix, « aucun parti ne sortira indemne de cet épisode budgétaire. Le RN fait étalage de ses incohérences, en cherchant à faire coexister deux lignes, l'une pro-entreprise prompte à dénoncer les hausses d'impôts, et l'autre plus sociale qui y est favorable. Le bloc central, lui, creuse encore ses divisions, alimentées par les appétits présidentiels de ses principales têtes d'affiche. Mais c'est à gauche que la recomposition politique est la plus avancée, affirme le quotidien catholique. Comme va encore le montrer ce mercredi leur vote opposé sur la suspension de la réforme des retraites, le fossé ne cesse de s'élargir entre le PS et les Insoumis. Fût-ce avec l'arrière-pensée d'éviter une dissolution, les premiers ont fait le choix exigeant de la main tendue. Ils se sont engagés sur le chemin difficile du compromis, au risque de déboussoler leurs électeurs. Le contraste n'en est que plus grand avec leur ancien partenaire, La France insoumise donc, relève encore La Croix, qui reste figé dans son refus de tout compromis et sa volonté de précipiter les élections. La résurgence de désaccords stratégiques qu'avaient difficilement fait oublier leurs dernières alliances électorales. » À lire aussiFrance: le vote sur la réforme des retraites arrive à l'Assemblée

    À la Une: vers la fin de la paralysie budgétaire aux États-Unis

    Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 3:47


    C'est sans doute bientôt la fin de 41 jours de shutdown, de blocage de l'État fédéral. Le Sénat américain a adopté hier un texte en ce sens, grâce à l'appui d'une poignée de sénateurs démocrates. « La proposition de loi - adoptée à 60 voix pour et 40 contre - étend le budget actuel jusqu'à la fin du mois de janvier, précise Le Monde à Paris. Le texte doit encore être débattu et adopté à partir de demain à la Chambre des représentants, avant d'atterrir sur le bureau de Donald Trump pour une promulgation qui mettra officiellement fin à la paralysie budgétaire. »  Ouf de soulagement pour le Wall Street Journal : « félicitations aux sept démocrates et à l'unique indépendant qui ont décidé de mettre fin à la plus longue paralysie gouvernementale de l'histoire des États-Unis, s'exclame le quotidien financier. Ils ont fait passer l'intérêt du pays avant tout. Et la colère de certains démocrates à leur encontre est symptomatique de la polarisation actuelle (au sein du parti) et laisse présager des tensions accrues. » « Le blocage devait forcément se terminer ainsi, reconnait le Washington Post. Les huit sénateurs qui ont fait pencher la balance méritent d'être félicités d'avoir rompu les rangs. (…) Un bref aperçu de l'histoire des États-Unis en matière de blocage des services publics montre que le parti qui prend le gouvernement en otage pour faire avancer ses objectifs politiques n'y parvient presque jamais. » Tout ça pour ça… Et pourtant, déplore le New York Times, les sénateurs démocrates qui ont voté la fin du shutdown « n'ont pas obtenu grand-chose : l'aide alimentaire bénéficiera d'un financement légèrement accru (…). Les fonctionnaires fédéraux licenciés seront réembauchés et ceux mis en congé technique recevront leurs arriérés de salaire. La majeure partie de l'administration est financée seulement jusqu'à fin janvier. Alors, préparez-vous, s'exclame le New York Times. On pourrait bien se retrouver avec un nouveau shutdown ! » En effet, si c'est globalement une bonne nouvelle pour les Américains, c'est un revers pour les démocrates, ce que souligne notamment Le Temps à Genève : « Le compromis n'inclut pas la revendication centrale des démocrates. À savoir la prolongation des subventions aux assurances maladie, qui expireront à la fin de l'année. Or, pour les démocrates, minorisés dans les deux chambres, le shutdown permettait de tirer avantage de la nécessité d'une majorité qualifiée au Sénat pour forcer les républicains à négocier. La stratégie s'était jusqu'ici révélée gagnante : Donald Trump lui-même a reconnu que la fermeture partielle du gouvernement avait contribué aux victoires démocrates à New York, en Virginie et dans le New Jersey. À ce titre, l'effondrement désordonné du blocage démocrate contre le mot d'ordre du parti ne fait que souligner sa faiblesse. (…) Et les républicains ne manqueront pas d'en tirer bruyamment profit. Le parti du président devrait crier victoire, blâmer ses adversaires pour le plus long shutdown de l'histoire, et revendiquer la paternité de la sortie de crise. Donald Trump et ses méthodes d'intimidation triompheraient à nouveau. » Bref, s'interroge Le Temps, « tout ça pour rien ? » À lire aussiÉtats-Unis: les sénateurs démocrates et républicains trouvent un accord pour mettre fin au «shutdown» France : Sarkozy libéré… À la Une également, la libération hier de l'ancien président Nicolas Sarkozy. La « fin d'une incroyable injustice, pour Le Figaro. La cour a considéré que la “détention provisoire n'était pas justifiée“. Pourquoi, alors, l'était-elle il y a trois semaines ?, s'interroge le quotidien de droite. Aujourd'hui, les Français n'ont plus confiance dans l'autorité judiciaire et ce qu'ils craignent, c'est l'arbitraire. » Non, rétorque Libération : « La puissante contre-offensive médiatique (de la droite) n'a pas convaincu la majorité des Français, sauf bien sûr les fans de l'ancien Président et les soutiens de Marine Le Pen, qui a, elle aussi, maille à partir avec la justice. (…) Il n'y avait aucune raison de se réjouir de voir Nicolas Sarkozy dormir à la prison de la Santé. Et aucune raison non plus, pointe Libération, qu'il ne soit pas traité comme n'importe quelle personne déclarée coupable et condamnée à de la prison ferme, puis comme n'importe quel détenu. C'est d'ailleurs ce que les Français attendaient de la justice. » À lire aussiProcès libyen: Nicolas Sarkozy libéré de prison, «la vérité triomphera» assure l'ancien président

    À la Une: un climat pesant à la COP30

    Play Episode Listen Later Nov 10, 2025 4:09


    « Entre querelles, déclarations grandiloquentes et intérêts divergents : que peut-on attendre de la COP 30 ? » Question posée par le Guardian à Londres. « Le sommet des Nations unies sur le climat, la COP30, débute ce lundi avec un programme chargé pour le Brésil, pays hôte : pas moins de 145 points à l'ordre du jour en deux semaines, portant notamment sur la réduction des gaz à effet de serre, l'aide financière aux pays pauvres, les droits des peuples autochtones, le développement des énergies propres et la préservation des forêts mondiales ». Et ce dans un contexte compliqué… En effet, pointe le quotidien britannique, « après des années où le monde semblait enfin vouloir s'attaquer à la crise climatique, une vague populiste a déferlé, anéantissant ou menaçant les progrès accomplis dans de nombreuses démocraties. Au sein de l'Union européenne, des groupes politiques d'extrême droite ont retardé des décisions cruciales concernant les objectifs de réductions d'émissions (…). Au Royaume-Uni, le parti Reform, en tête des sondages, prône ouvertement le climato-scepticisme. En Argentine, Javier Milei, allié de Trump, a pris des mesures drastiques contre la politique climatique autant que contre l'économie ». Trump droit dans ses bottes… Et Trump, bien sûr, le climatosceptique en chef… « L'impact de l'homme sur le dérèglement climatique, Donald Trump n'y a jamais cru, rappelle Libération à Paris. "Les changements climatiques violents ne sont pas nouveaux. Nous avons même connu des périodes glaciaires", écrivait-il dès 2015, alors qu'étaient signés les Accords de Paris, dans un livre truffé de mensonges qui dessinait les grandes lignes de sa candidature à la présidentielle. (…) Dix ans plus tard, non seulement ses opinions n'ont pas changé, pointe le journal, mais le voici qui profite de son second mandat pour aller encore plus loin dans la négation climatique. Depuis le 20 janvier et son retour à la Maison Blanche, son administration s'emploie à torpiller tout ce qui ressemble de près ou de loin à un programme de lutte contre le réchauffement climatique, constate encore Libération. Et poursuit le désengagement total des États-Unis dans ce domaine, à l'aube de la COP30, où aucun officiel américain de haut rang ne participera ». Les Européens résignés… La presse européenne semble pour le moins désabusée… À l'instar du Temps à Genève : « après les deux dernières COP (Dubaï et Bakou), qui se sont soldées par un échec, et au vu des besoins énergétiques considérables que va exiger le développement exponentiel de l'intelligence artificielle, force est de constater que les préoccupations climatiques sont passées au second plan ». Die Welt à Berlin soupire : « malgré les efforts de l'Europe et de l'Allemagne en particulier, les émissions mondiales continuent d'augmenter. (…) L'Accord de Paris est donc, dans les faits, inefficace. Plus précisément, pointe le quotidien allemand : il n'a aucun effet sur le climat. En revanche, déplore-t-il, il a un impact sur l'économie européenne, et notamment allemande, ce qui fait les affaires de ses concurrents chinois : la réglementation et la bureaucratie pèsent sur les entreprises, l'industrie et le marché du travail sont sous pression ; et d'autres pays en profitent. L'Allemagne est en récession depuis trois ans, et sa production, particulièrement énergivore, s'est effondrée et délocalisée ». La Repubblica à Rome s'interroge : « L'Europe peut-elle réagir ? Peut-elle combler le vide en matière de leadership ? L'Europe prouvera-t-elle que le monde peut avancer selon les règles de la solidarité, en isolant Trump, plutôt que d'être écrasée par lui ? C'est difficile à croire, répond le quotidien italien. L'ambiance actuelle au sein de l'UE est plutôt à la rupture. La volonté de trouver un terrain d'entente avec les mouvements populistes du continent pousse Ursula von der Leyen et les dirigeants européens à revoir à la baisse les règles relatives aux limitations volontaires d'émissions – dans l'agriculture et l'industrie – qui devraient être les mesures phares présentées à Belém. Ursula regarde ailleurs. Le trumpisme est un virus ». Les COP, obsolètes ? Enfin « les COP sont-elles devenues obsolètes ? », question posée par Le Figaro à Paris à Laurent Fabius, l'ancien Premier ministre français qui fut président de la COP21, il y a 10 ans. Voici sa réponse : « elles sont sans doute contestables sur certains points, mais difficilement remplaçables. Grâce à elles, chaque pays est comptable, devant ses pairs et devant l'opinion publique, de ce qu'il fait ou pas pour le climat. Si ce n'était pas le cas, conclut Laurent Fabius, il n'y aurait que des paroles en l'air ».

    À la Une: la disparition de James Watson, un prix Nobel controversé

    Play Episode Listen Later Nov 8, 2025 4:06


    Le généticien et biochimiste américain James Watson vient de mourir à l'âge de 97 ans. Il avait reçu en 1962 le prix Nobel, « pour une découverte qui a donné le coup d'envoi de la révolution génétique », raconte le quotidien français Le Monde. Il était le découvreur de la « structure en double hélice de la molécule d'ADN, porteuse de notre patrimoine héréditaire ». « Avec lui, disparaît un des derniers géants de la science du XXème siècle ». Seulement voilà, poursuit le Monde, « Cet héritage est entaché par des postures racistes, sexistes et eugénistes ». « Le docteur Watson », précise le Washington Post, « a défendu sans relâche la théorie discréditée du déterminisme génétique et l'idée que les Noirs étaient intellectuellement inférieurs ». Allant même jusqu'à dire « que s'il avait un jour espéré que tous les êtres humains soient égaux, ceux qui travaillent avec des employés noirs constatent que ce n'est pas le cas ». Voilà pourquoi La Croix parle, elle aussi, d'un « pionnier de l'ADN à la réputation ternie ». Le journal catholique précise que James Watson avait également « soulevé l'indignation en estimant qu'une femme devrait avoir le droit d'avorter si des tests pouvaient déterminer que son enfant à naître serait homosexuel et qu'elle ne le souhaitait pas ». Autant de déclarations qui ont jeté l'opprobre sur James Watson, « le contraignant, à l'âge de 80 ans à démissionner du laboratoire où il travaillait depuis 40 ans ». Ni guerre, ni paix Quelle est vraiment la situation aujourd'hui en Syrie ? Question posée par le quotidien allemand Die Welt, qui répond lui-même : « Ce n'est pas la guerre, mais ce n'est pas la paix non plus », alors que le chancelier Merz a récemment déclaré « qu'il n'y avait absolument plus de raison de demander l'asile en Allemagne ». « Par conséquent » conclut die Welt, « les expulsions vers la Syrie peuvent recommencer ». Or, l'envoyé spécial du quotidien allemand s'est rendu à Qamishli, dans le nord de la Syrie, où il a rencontré une famille de huit personnes vivant dans une « bâtisse délabrée ». La famille Hamdan « appartient à la minorité alaouite, tout comme l'ancien dictateur Bachar el-Assad ». « Trois mois après sa chute, la population alaouite a été victime de massacres », rappelle Die Welt. Le père de famille raconte : « ils ont pillé notre maison, volé nos voitures, enlevé et assassiné des voisins ». Aujourd'hui, poursuit le journal, « un retour est encore hors de question. De nouvelles atrocités font quotidiennement la Une des journaux ». « J'ai entendu dire que l'Allemagne veut renvoyer les réfugiés syriens », s'étonne Bilal, le fils, qui s'exclame : « Chers compatriotes, ne revenez pas en Syrie, ce n'est pas un pays sûr ».  Épais brouillard La défense de l'environnement et la COP de Belém au Brésil, font la Une du journal El Païs. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré à Belém : « le changement climatique a fait plus de 20 000 victimes en Espagne, en cinq ans ». « Il a notamment évoqué les pluies torrentielles dévastatrices qui ont fait 229 morts à Valence, en Espagne, et les vagues de chaleur incessantes », poursuit El Païs. Mais Pedro Sanchez se veut optimiste et fait une promesse « à ceux qui croient en la science, vous pouvez compter sur l'Espagne ». Pendant ce temps, loin du Brésil, l'Inde tente de s'organiser face aux incessantes vagues de pollution. L'Hindustan Times publie aujourd'hui « le palmarès des dix villes indiennes présentant la plus mauvaise qualité de l'air ». « Un épais brouillard persiste sur plusieurs régions du nord de l'Inde, notamment la capitale New Delhi », explique le journal. « Les experts en santé continuent d'exhorter les habitants, et notamment les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de problèmes respiratoires, à limiter leur exposition au soleil » susceptible d'aggraver les conséquences pour leur santé. Une simple mise en garde face à un phénomène immaîtrisable.

    À la Une: Elon Musk, «premier trillionnaire au monde»

    Play Episode Listen Later Nov 7, 2025 4:04


    Il est à la Une de nombreux journaux européens et américains, à commencer par le Washington Post. « Elon Musk décroche un contrat de 1 000 milliards de dollars qui le lie à Tesla pour une décennie », annonce le quotidien américain, qui ajoute : « Cet accord lui permet de devenir le premier trillionnaire au monde ». Un accord qu'Elon Musk a lui-même annoncé, raconte le Wall Street Journal, « entouré de robots humanoïdes dansant sur une scène baignée de lumière rose et bleue au siège social du constructeur de véhicules électriques à Austin au Texas. Musk a remercié la foule d'actionnaires qui ont soutenu son plan de rémunération à plus de 75% ». Le New York Times, de son côté, raconte que « même le pape Léon XIV s'est exprimé sur le sujet, dans une interview à Crux, un site d'information catholique, auquel il a déclaré que « la rémunération d'Elon Musk était symptomatique des inégalités croissantes entre les travailleurs et les plus riches ». En Europe aussi, Elon Musk fait la Une des journaux, du Times, en Angleterre, de die Welt en Allemagne, ou encore du Monde, le quotidien français qui parle d'un « tour de magie à mille milliards de dollars ».  Bamako menacée Courrier International se penche sur la situation au Mali. « Au Mali, Bamako se demande si elle va tomber aux mains des jihadistes », annonce Courrier International, expliquant « que la vie dans la capitale malienne devient intenable, avec l'explosion des prix du carburant, et sa quasi-pénurie ». « Si le groupe terroriste du Jnim n'est pas encore prêt à s'emparer de la ville » ajoute l'hebdomadaire, citant la presse internationale, « la junte militaire commence à faire preuve de fébrilité et la Russie n'est d'aucun soutien ». La chaîne qatarie al-Jazeera va encore plus loin, estimant que la capitale malienne « est désormais considérée comme encerclée ». Courrier international se réfère aussi au site panafricain Tama Media, qui détaille les causes de la pénurie d'essence : « Le Mali, dépourvu d'infrastructures de raffinage, importe presque la totalité de ses carburants fossiles. Ce déséquilibre structurel rend le pays, extrêmement vulnérable aux ruptures d'approvisionnement ».   Quant au site économique Bloomberg, il a interrogé le chercheur Lucas Webber, du Soufan Center, établi à New York, selon lequel, « plus les files d'attente aux stations-service seront longues, plus la frustration va grandir, plus le gouvernement va sembler faible. C'est une stratégie qui ne coûte pas grand-chose, mais qui peut avoir d'importantes conséquences ».  La mauvaise gestion du Louvre En France, le cambriolage du musée du Louvre, le 19 octobre dernier, continue de faire les gros titres. C'est en Une du Figaro, ce vendredi : « La gestion du Musée du Louvre gravement mise en accusation : finances dégradées, acquisitions surdimensionnées et sous-investissement pour l'entretien. Dans un rapport, la Cour des comptes accable l'institution parisienne ». « Le Louvre avait déjà un genou à terre après le cambriolage survenu il y a presque trois semaines, la publication hier du rapport de la Cour des comptes, achève de mettre le musée la tête sous l'eau ». Dans son éditorial, Yves Thréard, accuse : « La sécurité défaillante de l'établissement était connue de sa direction et de ses tutelles politiques depuis longtemps ». Mais, « comme souvent, les avertissements se sont ensuite perdus dans le labyrinthe de nos pesanteurs bureaucratiques ».  Le Parisien de son côté, s'intéresse à un certain « Doudou Cross Bitume », « voleur présumé de la galerie d'Appolon ». « Un délinquant de faible envergure dont le profil tranche avec les faits, et qui aurait agi sur commande ». Pourquoi l'appelle-t-on Doudou Cross Bitume ? Parce que selon le Parisien, « il a fait rêver des générations d'adolescents », avec les vidéos de ses exploits en moto-cross. L'enquête devra dire comment il en est venu à participer au casse du siècle.

    À la Une: un coup de semonce pour Donald Trump

    Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 3:35


    « Quelle soirée triomphale pour les démocrates ! » s'exclame le Washington Post. « Ils ont raflé la mise mardi dans plusieurs scrutins importants, et ils ont également remporté un grand nombre de sièges législatifs, tout en gagnant d'autres élections moins médiatisées à travers le pays ». Conséquence, pointe le journal, « Donald Trump et le Parti républicain doivent comprendre ce qui s'est passé, car le message que les électeurs leur ont transmis n'est certainement pas bon. (…) La cote de popularité du président est en baisse ; il y a le shutdown, la paralysie budgétaire ; les résultats économiques décevants, il y a aussi les opérations de contrôle de l'immigration. (…) Tout cela a poussé les électeurs indécis vers les Démocrates. Il serait donc temps que Trump s'intéresse davantage aux questions intérieures ». Certes, poursuit le Washington Post, « la position de leader mondial des États-Unis implique qu'un président effectue des visites officielles à l'étranger, mais depuis des mois, Trump consacre l'essentiel de son temps à tenter de promouvoir la paix dans d'autres pays. Son ambition manifeste d'obtenir le prix Nobel de la paix pourrait bien lui avoir porté préjudice ». Désillusion… Le Parti républicain et Trump ont récolté ce qu'ils ont semé, renchérit le New York Times : « l'année dernière, les Américains ont voté pour une baisse du coût de la vie. Au lieu de cela, ils ont eu droit à des soldats dans les rues, à des agents masqués raflant les immigrés, à des droits de douane arbitraires, à de nouveaux conflits à l'étranger, à des aspirations dictatoriales, à un chaos permanent et à un président plus préoccupé par la démolition de la Maison-Blanche pour y construire sa salle de bal extravagante que par le bien-être de la population. (…) C'est dans ce contexte, pointe encore le New York Times, que les électeurs se sont rendus aux urnes avant-hier et ont voté par millions contre le président en faveur de candidats démocrates, modérés et progressistes. (…) Si cette victoire représente une opportunité pour les démocrates de regagner du terrain – et c'en est une –, elle constitue également un avertissement pour un Parti républicain qui a fondé toute son identité sur l'homme de Mar-a-Lago ». Stratégies… Le Parti républicain doit donc réagir, estime pour sa part le Wall Street Journal. « Il doit comprendre qu'insulter les démocrates en les traitant de "communistes" et de "socialistes" ne convainc même pas les électeurs les plus fervents du mouvement Trump. Il doit expliquer pourquoi les politiques des démocrates entraîneront une hausse des coûts ou des pertes d'emplois, et proposer un programme constructif et tourné vers l'avenir. Les Américains veulent savoir que les Républicains œuvrent pour rendre la vie plus abordable, les communautés plus sûres et l'économie plus forte ». Quant au Parti démocrate, une fois passée l'euphorie de la victoire, il va falloir qu'il fasse son introspection s'il veut prétendre pouvoir bousculer le parti républicain aux élections de mi-mandat l'année prochaine. Car, relève Le Monde à Paris, « un an après la défaite de Kamala Harris (…), le camp vaincu reste englué dans une sorte d'année zéro, dans une dépression profonde dont on ne voit pas trop l'issue pour l'instant ». Un parti écartelé entre « une aile gauche », représentée par le nouveau maire de New York, Zohran Mamdani, et une « aile droite », avec Abigail Spanberger, la gouverneure de Virginie. L'anti-Trump… Reste qu'avec Mamdani, « un personnage est né », affirme Le Temps à Genève. « Un an après l'élection hors du commun de Donald Trump pour un deuxième mandat, un homme incarnant l'exact opposé de sa politique surgit et prend la ville du promoteur immobilier sous ses yeux, démontrant que la démocratie, attaquée par les procédés du républicain, est bien en vie. Zohran Mamdani a rassemblé les déçus et les inquiets. Il a donné envie, s'exclame le quotidien suisse. Il a même fait rêver, ce dont les New Yorkais avaient à l'évidence particulièrement besoin. Et le rêve, en politique, est porteur. Il devrait même être à la base de tout projet de société, quel qu'il soit ».

    À la Une: Un maire « socialiste » à New York

    Play Episode Listen Later Nov 5, 2025 4:01


    « Mamdani remporte la victoire au terme d'un incroyable parcours » : un grand titre qui barre la Une du New York Times. Le démocrate socialiste, comme le qualifient les médias américains, a été élu maire de New York avec 50,4% des voix. « Son ascension fulgurante est tout simplement stupéfiante, relève le New York Times. Au début de l'année, Zohran Mamdani était crédité de 1% des intentions de vote (…). Peu de New-Yorkais connaissaient son nom et son équipe de campagne estimait ses chances de victoire à seulement 3%. À 34 ans, il sera le plus jeune maire de New York depuis plus d'un siècle, au milieu d'une série de premières historiques : le premier maire musulman, le premier d'origine asiatique et sans doute le démocrate socialiste le plus influent du pays. » Carton plein pour les démocrates Et ce n'est pas tout… Les démocrates remportent une « victoire écrasante » dans le New Jersey et en Virginie, pointe le Washington Post, « infligeant ainsi un désaveu pour Donald Trump et renforçant les espoirs du parti avant les élections de mi-mandat. » Il s'agissait en l'occurrence d'élections pour le poste de gouverneur. Pour le Wall Street Journal, « les démocrates amorcent leur retour. Le président Trump avait remporté la présidentielle l'année dernière en promettant de réduire l'inflation et de rendre la vie plus abordable pour la classe moyenne. Les résultats des élections d'hier constituent donc un avertissement pour les républicains : les démocrates sont en train de renverser la situation (…). » Toutefois, note le Wall Street Journal, « les deux gouverneurs démocrates élus sont des centristes, plutôt prudents. Alors, les électeurs des primaires démocrates l'année prochaine pour les élections de mi-mandat plébisciteront-ils des personnalités similaires ? Ou bien la base du parti sera-t-elle séduite par des radicaux comme Zohran Mamdani, maire de New York ? » Trouver une ligne commune… En effet, complète Libération à Paris, « l'irruption fulgurante de Zohran Mamdani sur la scène politique américaine a profondément bousculé le camp des progressistes. Après un an de mort cérébrale, d'incapacité à réagir concrètement aux coups de boutoir de Donald Trump contre la démocratie américaine, voici l'establishment du parti démocrate, en quête d'un nouveau souffle, dépassé par sa gauche. Et au lieu d'y voir un espoir, un nouveau levier de mobilisation, beaucoup de cadors semblent y voir une menace. Certains, contraints et forcés, l'ont soutenu avec des pincettes. (…) Ce qui annonce, estime Libération, une véritable bataille à venir pour le leadership de l'opposition à Trump. (…) Il faudra désormais canaliser cette envie de changement, et trouver une ligne commune d'ici l'an prochain si le camp progressiste veut arrêter l'agenda destructeur de l'ancien magnat de l'immobilier, qui traite les Etats-Unis comme un vieil immeuble à démolir. » En attendant, constate Newsweek, « Donald Trump est finalement moins effrayant qu'il ne le croit : il avait menacé de couper les fonds à la ville de New York, de suspendre les allocations alimentaires et de pénaliser les fonctionnaires fédéraux mis en congé forcé, le tout pour intimider les États démocrates avant l'élection. Résultat : une victoire écrasante des démocrates. » Cécile Kohler et Jacques Paris libres ! A la Une également, la libération des deux otages français en Iran, Cécile Kohler et Jacques Paris… « La professeure de lettres de 41 ans et son compagnon de 72 ans, “otages d'Etat“, selon la France », sont désormais en sécurité à l'ambassade de France à Téhéran, mais « restent interdits de sortie du territoire iranien », pointe Le Monde. Alors, des « tractations discrètes » seraient toujours en cours d'après le journal. « Officiellement, la France se refuse à toute négociation. Officieusement, on discute en coulisse. » Les autorités iraniennes avaient laissé entendre en septembre dernier que les deux Français pourraient être échangés contre une ressortissante iranienne emprisonnée en France pour apologie du terrorisme. Et, ça n'est sans doute pas un hasard, celle-ci a été libérée le 22 octobre dernier, et placée sous contrôle judiciaire avant son procès qui doit avoir lieu en janvier. Le Figaro confirme : « la libération définitive de Cécile Kohler et Jacques Paris semble obéir à un séquençage patiemment mis au point entre Paris et Téhéran en vue d'un échange de prisonniers. Les derniers détails autour de la libération définitive de deux Français pourraient concerner la date de leur retour en France. » Et Le Figaro de s'interroger : « ce retour sera-t-il lié à celui en Iran de la ressortissante iranienne ? »

    À la Une: Shein ou la tactique du rouleau compresseur

    Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 4:01


    « Indignation à Paris », s'exclame le Guardian à Londres. « La France menace d'interdire Shein pour la vente de poupées sexuelles “à l'allure enfantine“ », titre le New York Times qui constate que « cette polémique vient s'ajouter à la grogne croissante en France contre le géant chinois du commerce en ligne, qui s'apprête à ouvrir demain mercredi son premier magasin physique à Paris. » « C'est comme si un obscur monde souterrain aux implications morales, économiques et environnementales problématiques jaillissait en pleine Ville-Lumière, souffle Le Temps à Genève. Ce début de semaine est marqué en France par la conjonction de deux polémiques qui se nourrissent l'une l'autre : celle de l'ouverture à Paris du premier magasin Shein au monde, au sein du mythique BHV, le Bazar de l'Hôtel de Ville, et celle des poupées pédopornographiques en vente sur la plateforme en ligne du même Shein. » Certains consommateurs s'y retrouvent, certes, mais, relève le quotidien suisse, « face à la jungle de l'e-commerce low cost, les politiques, eux, désemparés, ne peuvent qu'agiter les bras ». Pourtant, « quelles que soient les raisons du succès de Shein, il y a des trous dans les filets législatifs qu'il faut à tout prix colmater rapidement pour empêcher l'essor d'un commerce dont les aspects contraires aux lois et aux valeurs européennes sont évidents », estime encore Le Temps. Énième provocation Libération à Paris fulmine : « Un mois de vive polémique, de grèves, de pétitions, de fuite des marques et des investisseurs… Mais rien n'a arrêté le patron du BHV, Frédéric Merlin, soupire le journal. Demain mercredi, le géant chinois de la mode ultra-éphémère Shein ouvrira son tout premier magasin physique au BHV. Une “première mondiale“ s'enthousiasme son gérant qui s'affiche avec le président exécutif de Shein en façade du bâtiment. Une énième provocation, s'indigne Libération, alors que, le même week-end, la découverte de poupées sexuelles à caractère pédopornographique sur le site d'e-commerce a fait bondir jusqu'au plus haut sommet de l'État. Le ministre de l'Économie a assuré qu'en cas de récidive, il demanderait "à ce qu'on interdise l'accès à la plateforme Shein en France". Les faits sont graves, pointe encore Libération, et pourtant insuffisants à bannir le site d'e-commerce du territoire ou même des moteurs de recherche comme Google. La France semble incapable de stopper le rouleau compresseur chinois. La finalisation de la proposition de loi visant à réduire l'impact environnemental de l'industrie textile attend toujours. Et sans l'aide de l'Europe, le bras de fer paraît perdu d'avance. » La Croix fustige également la marque chinoise : « S'il est compréhensible, dans un contexte économique très difficile, l'attrait pour cette profusion d'objets et de vêtements à bas coûts n'en est pas moins désolant. Le modèle que promeuvent ces entreprises qui poussent à une consommation sans limites au mépris de l'environnement, des normes et de la loi, est néfaste en tout point. Il faut y résister collectivement. » Interdire Shein ? Une procédure « longue et fastidieuse » Ou, mais comment ? D'après Le Figaro, « une seule solution existe aujourd'hui pour bannir Shein du territoire français : elle consisterait, une fois toutes les sanctions possibles épuisées - et si le danger persiste malgré tout -, à ce que la Commission européenne somme le gendarme du numérique de l'État où est hébergée la plateforme de demander à la justice d'ordonner le blocage d'accès à Shein. Étant donné que le siège européen de Shein se trouve à Dublin, pointe Le Figaro, cette charge reviendrait alors au régulateur irlandais. Une procédure “longue et fastidieuse“, précise Bercy, et qui n'a en outre “jamais été employée“. » En tout cas, le ton monte un peu partout en Europe contre la mode jetable… « Bientôt, il sera trop tard, prévient La Repubblica à Rome. La société high-tech est passée, en un clin d'œil, du prêt-à-porter traditionnel à la “fast fashion“, puis à “l'ultra-fast fashion“. Une tendance alimentée par des sites web venus de Chine et de Hong Kong. D'immenses plateformes en ligne qui comptent au moins 45 millions d'utilisateurs actifs mensuels au sein de l'Union européenne. » Alors, constate La Repubblica, « de l'Allemagne à l'Italie, en passant par la France, les gouvernements et les autorités de la concurrence étudient des contre-mesures. » Notamment pour lutter contre les contrefaçons. Mais pour l'instant, donc, sans grands résultats…

    À la Une: un test grandeur nature pour les démocrates aux États-Unis

    Play Episode Listen Later Nov 3, 2025 3:45


    Jour d'élection mardi 4 novembre en Amérique : « un an après la réélection de Trump à la présidence, les électeurs se rendent aux urnes », pointe le Washington Post, pour plusieurs scrutins. Notamment pour le poste de gouverneur en Virginie et dans le New Jersey et pour les municipales à New York. « Les démocrates, qui sont en tête dans plusieurs sondages, espèrent que ces élections marqueront une défaite cinglante pour Trump », relève le Post. À New York, on pouvait voter par anticipation. Un vote anticipé qui s'est achevé hier soir avec « au total plus de 735 000 bulletins », note le New York Times. Et avec une forte progression du nombre de jeunes électeurs, moins de 35 ans. Un vote qui pourrait profiter à Zohran Mamdani, déjà largement en tête dans les derniers sondages. Mamdani : un « socialiste démocratique » Libération à Paris consacre un long portrait à ce nouveau venu sur la scène politique américaine : « Mamdani, 34 ans, élu “socialiste démocratique“ du Queens, naturalisé américain en 2018, pourrait devenir demain mardi le premier maire musulman de la plus grande ville des États-Unis. Presque 25 ans après le 11-Septembre, dans le temple du capitalisme mondial, cela ressemble à une révolution, s'exclame Libération. D'autant plus incroyable que le trentenaire n'était crédité que de 1 % des intentions de vote l'an passé lorsqu'il a démarré sa campagne pour la primaire démocrate. Il l'a finalement gagnée haut la main, fort d'une utilisation fine des réseaux sociaux et d'une stratégie politique résolument tournée vers le terrain. (…) Un an presque jour pour jour après l'élection de Donald Trump pour un second mandat, face à un Parti démocrate moribond, l'éventuel succès de Zohran Mamdani serait aussi celui d'une promesse, pointe encore Libération : celle de tenir tête au milliardaire républicain. » New York : ville de tous les paradoxes Alors suspense, pointe le New York Times : « les élections municipales de demain, qui s'annoncent explosive, semblent sur le point de bouleverser les structures de pouvoir établies de longue date dans une ville qui, bien souvent, donne le ton politique, culturel et financier bien au-delà de ses limites géographiques. » Paradoxe, souligne le New York Times, « la capitale du monde capitaliste est désormais l'épicentre d'une rébellion socialiste, avec comme thème central l'accessibilité au logement, la question de savoir qui a le droit de vivre dans le New York qui a vu naître à la fois les financiers de Wall Street et les contestataires du mouvement Occupy Wall Street — et où l'on trouve aujourd'hui des anciens et des figures emblématiques des deux camps qui affirment de manière crédible que l'avenir leur appartient. » Autre paradoxe : « la ville symbole de l'immigration aux États-Unis est désormais un lieu où de nombreux étrangers se sentent de plus en plus menacés, sur le qui-vive, face à la présence des agents fédéraux de l'immigration, dont le siège est situé à environ un kilomètre à vol d'oiseau des ferries pour Liberty Island et Ellis Island, lieux emblématiques de l'arrivée des migrants. » Enfin, relève encore le New York Times, « la ville du 11-Septembre et de l'après-11-Septembre, avec toutes ses peurs, sa recherche d'unité et sa méfiance envers l'islam, est sur le point d'élire son premier maire musulman, une perspective qui à la fois enthousiasme et stupéfie les nombreuses communautés musulmanes politiquement influentes de New York. » Quelle voie pour les démocrates ? Alors, certes, pointe le Wall Street Journal, « les démocrates partent favoris demain pour reconquérir le poste de gouverneur de Virginie, conserver celui de gouverneur du New Jersey et pour s'emparer de la mairie de New York. Mais, même s'ils l'emportent, ils se réveilleront avec de sérieux maux de tête politiques. » Car, « ces victoires électorales ne suffiront pas à apaiser les troubles d'un parti divisé. » Avec cette question centrale, relève le quotidien financier : « les démocrates doivent-ils être plus modérés ou plus progressistes s'ils veulent gagner les élections de mi-mandat de l'année prochaine et au-delà ? »

    À la Une: la situation en Tanzanie scrutée de près

    Play Episode Listen Later Nov 1, 2025 4:03


    Trois jours après les élections générales où la présidente Samia Suluhu Hassan est candidate sans réelle opposition, le pays a connu une nouvelle journée de heurts vendredi 31 octobre. Selon le parti de l'opposition Chadema, la répression de la contestation aurait fait 700 morts, des violences qui inquiètent la communauté internationale, mais réfutées par le gouvernement. Et ce matin, le Washington Post revient sur les difficultés rencontrées pour obtenir des informations de l'intérieur du pays. Interrogé par le journal, Tito Magoti, un avocat Tanzanien spécialisé dans les droits humains explique : « Nous ne pouvons pas encore vérifier le nombre exact de morts et de blessés, car la plupart des personnes sont admises dans les hôpitaux publics (...) mais les chiffres dont nous disposons jusqu'à présent sont alarmants. » Maria Sarungi, une militante tanzanienne des droits de l'Homme, elle aussi interrogée par le Washington Post, a transmis au journal américain une liste de plus de 100 personnes qui, selon elle, ont été enlevées, tuées ou ont disparu dans des circonstances mystérieuses depuis l'arrivée au pouvoir de la présidente Hassan. « Je continue de mettre cette liste à jour », précise-t-elle. À l'origine du mécontentement suscité par l'élection, The Washington Post souligne notamment « la multiplication des obstacles juridiques dressés contre les concurrents les plus crédibles de la présidente ». « Hassan a fait taire toutes les voix critiques », explique ainsi Tito Magoti – l'avocat spécialisé dans les droits de l'homme. « Maintenant, elle n'a plus personne avec qui négocier, car le peuple lui dit : "On ne peut pas nous tuer et nous diriger". » Au Kenya, pays voisin de la Tanzanie, la presse mentionne les tentatives d'un groupe de Kényans de franchir illégalement la frontière tanzanienne pour rejoindre les manifestations. The Daily Nation revient ainsi sur les propos du premier secrétaire du Cabinet du Kenya : « Les jeunes [de la génération Z] qui souhaitent participer aux manifestations en Tanzanie violent les lois tanzaniennes (...) Notre Déclaration des droits est très solide, mais ne présumez pas que tous les pays suivent la même voie » Le journal Kenyan analyse ce discours : « Ses remarques font suite à des informations selon lesquelles les policiers kenyans aux postes frontières de Namanga et de Sirare avaient du mal à dissuader les Kenyans d'entrer illégalement en Tanzanie » Aux Pays-Bas, le parti centriste D66 a presque triplé son nombre de sièges À la Une également ce matin : les Pays-Bas et la victoire de Rob Jetten. Ce jeune libéral de 38 ans « a fait trembler l'extrême droite et aspire à gouverner », titre le journal espagnol El Pais. « Après deux années de turbulences politiques, marquées par le départ du gouvernement d'extrême droite, les élections de mercredi aux Pays-Bas offrent l'opportunité d'un retour à la stabilité », peut-on lire. La presse européenne brosse le portrait du leader centriste du parti D66. Précédemment ministre du Climat et de l'Énergie de 2022 à 2024, « son ascension fulgurante n'a pas été sans susciter des critiques, notamment en raison de ses nominations précoces à des fonctions publiques. » Rob Jetten a par ailleurs admis s'intéresser à toutes les religions pour leur capacité à créer des liens entre les gens, souligne El Pais. Le politique, issu de la communauté LGBT+, a par ailleurs « reconnu que faire son coming out avait été difficile, en raison de la pression sociale, plutôt que de raisons religieuses ». « Mais que va-t-il se passer maintenant ? » C'est la question principale du quotidien suisse Le Temps qui répond qu'il faut s'attendre à « des mois de discussions pendant lesquels les chefs de parti vont tenter de former une coalition viable et de négocier un programme gouvernemental acceptable pour tous. » Aux Pays-Bas, le parti majoritaire prend l'initiative de former un gouvernement. Aucun parti n'ayant obtenu de majorité absolue, Jetten est en bonne voie pour former le prochain gouvernement et devenir le plus jeune Premier ministre du pays. Ce qui est sûr, souligne le Washington Post, c'est que « L'élection s'est en quelque sorte transformée en test de popularité pour l'extrême droite après près de deux ans au pouvoir. Wilders, l'une des figures populistes les plus emblématiques et les plus virulentes d'Europe, est désormais quasiment exclu du gouvernement. »

    À la Une: Donald Trump veut reprendre les essais d'armes nucléaires

    Play Episode Listen Later Oct 31, 2025 3:31


    La décision de Donald Trump de reprendre les essais nucléaires après des décennies « ravive un débat digne de la guerre froide ». C'est en tout cas le point de vue du New York Times. Le journal parle d'une déclaration « inattendue » qui rappelle des visions d'un retour aux pires heures de cette période de l'Histoire. Une ère qui était censée prendre fin avec l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, signé par les nations en 1996. Sauf que, comme le rappelle le New York Times, le nombre de signataires n'a pas été suffisant pour que le traité entre formellement en vigueur, sachant que son objectif était de mettre fin à la course aux armements. « Puisque d'autres pays effectuent des essais, je pense qu'il est normal que nous en fassions autant », a donc déclaré jeudi Donald Trump. Mais à tort, souligne le New York Times. « Le seul pays à avoir procédé régulièrement à des essais nucléaires au cours des 25 dernières années est la Corée du Nord, et son dernier essai remonte à septembre 2017 », précise le journal. Quant à la Russie, « Moscou n'a pas procédé à un essai nucléaire depuis 35 ans, à la fin de l'Union soviétique ». Concernant Pékin, Donald Trump a déclaré aux journalistes qu'il n'incluait pas la Chine dans cette liste de pays procédant à des essais nucléaires ; son dernier essai explosif remontant à 29 ans. Le dernier essai nucléaire américain remonte à 1992 Alors que le dernier essai nucléaire américain remonte à 1992, la volonté de Trump de reprendre les essais nucléaires pourrait par ailleurs prendre des années, et coûter des millions, selon les experts. C'est ce que rapporte The Washington Post : la confusion et l'inquiétude de certains spécialistes, qui affirment que les essais physiques sont dépassés et ne feraient qu'alimenter une course aux armements qu'ils visent à contrer. Interrogés par le journal, d'anciens employés du site d'essais du Nevada - où les États-Unis ont procédé à leur dernier essai nucléaire - précisent que leur site s'appuie désormais sur la modélisation informatique, et non plus sur des explosions physiques. Et si d'autres affirment qu'un simple test pourrait être réalisé en seulement six mois, ce dernier pourrait coûter jusqu'à 100 millions de dollars. Le roi Charles se sépare du prince Andrew pour préserver la réputation de la famille royale Le journal Britannique The Guardian revient sur la décision du roi Charles III de se séparer du Prince Andrew. Le roi a en effet lancé une « procédure officielle visant à retirer le titre et les honneurs du prince Andrew », a annoncé le Palais Royal. Cette décision est « l'action la plus lourde de conséquences que le roi Charles ait entreprise depuis son accession au trône en 2022 », commente la presse. Andrew - qui n'a plus de titres princiers - est désormais contraint de quitter sa résidence de Windsor. Derrière cette annonce, se cachent des inquiétudes réelles au sein de la famille royale sur le risque d'atteinte à la réputation de la monarchie. En cause, raconte The Guardian : les gros titres incessants concernant l'amitié d'Andrew avec le délinquant sexuel sur mineurs Jeffrey Epstein - aujourd'hui décédé - mais aussi des accusations d'agression sexuelle portées directement contre lui, par l'une des victimes d'Epstein, qui s'est suicidée en avril dernier. Les révélations s'étaient aussi multipliées ces dernières semaines. The Times rappelle qu'on a appris dernièrement qu'Andrew avait reçu - au Royal Lodge - Epstein, avec Ghislaine Maxwell (l'ex-compagne de Jeffrey Epstein) et le célèbre Harvey Weinstein (condamné en 2020 à 23 ans de prison pour viol et agression sexuelles). Tout ça plusieurs mois après l'émission d'un mandat d'arrêt contre Epstein pour agression sexuelle sur mineure. Cette décision de Charles III est soutenue par le gouvernement et la famille royale au sens large, y compris le prince William. Une source royale a même précisé à la presse : « Sa Majesté était déterminée à faire ce qui était juste, et non ce qui était précipité ».

    À la Une: entre Donald Trump et Xi Jinping, «le match diplomatique de l'année»

    Play Episode Listen Later Oct 30, 2025 3:44


    « Le match diplomatique de l'année » : c'est ainsi que Le Monde à Paris, qualifie la rencontre entre le président américain et son homologue chinois qui a eu lieu il y a quelques heures à Busan en Corée du Sud. Comme à son habitude, pointe Le Figaro, « à peine atterri, Trump a affiché son optimisme, prédisant un deal avec l'espoir de rassurer les marchés redoutant une escalade entre les deux premières puissances mondiales. Et d'augurer d'un prolongement de la fragile trêve commerciale mise à mal ces dernières semaines, sur fond de rivalité géopolitique au long cours, avec en arrière-plan la question brûlante de Taïwan ». Alors, relève La Repubblica à Rome, « la rencontre entre Trump et Xi en Corée du Sud a duré moins de deux heures. Le président américain l'a qualifiée de “franc succès“ et annoncé qu'il se rendrait en Chine en avril prochain. Les deux dirigeants se séparés en souriant et en se serrant la main, apparemment sans tension ». On n'en sait pas plus. Il n'y a pas eu de conférence de presse. Le bras-de-fer va se poursuivre… Quels résultats après cette rencontre au sommet ? « Entre Washington et Pékin, une trêve est possible, rien de plus », estime Le Soir à Bruxelles. Même en cas d'accord commercial, « ce ne serait pas la fin de l'histoire. Le bras de fer se poursuivra. », affirme le quotidien belge. En effet, « désormais capitaliste, la Chine n'accepte plus la place subordonnée qu'on lui avait conférée dans le cadre de la mondialisation. Surtout : elle a les moyens de résister – par exemple, via le contrôle à l'exportation des terres rares. Autrement dit, précise Le Soir : de contester les anciennes “règles du jeu“ – tout en assurant défendre le multilatéralisme face à un président étasunien imposant sa volonté par la force brute. Les États-Unis et l'Europe peuvent bien accuser Pékin d'avoir “triché“, la Chine, comme de nombreux États dudit “Sud global“, estime que ces règles étaient “biaisées“, conçues par l'Occident au profit de l'Occident – et d'abord par l'Amérique au profit de l'Amérique ». Trump perdant ? Le New York Times ne se fait aucune illusion… D'ores et déjà, « Trump a perdu la guerre commerciale face à la Chine », commente le quotidien américain. « Donald Trump peut bien se vanter de ses talents de négociateur. Ses conseillers pourraient même suggérer qu'il mérite un prix Nobel de la négociation. Broutilles… La relation bilatérale la plus importante au monde aujourd'hui, c'est celle entre les États-Unis et la Chine, et Trump l'a mal gérée. Il a déclenché une guerre commerciale que Washington est en train de perdre, et si une trêve est officialisée cette semaine, il est probable qu'elle permettra à la Chine de dominer l'Amérique et réduira considérablement notre influence ». Xi l'irréductible En fait, constate Le Temps à Genève, « Xi Jinping, est le seul dirigeant qui résiste vraiment à Donald Trump. (…) Tandis que les dirigeants européens, asiatiques ou arabes s'alignent ou cèdent aux injonctions du président américain, Xi incarne auprès des Chinois, et plus récemment auprès du monde, cette figure du contrepoids : celui qui résiste et ne plie pas ». Et « cette résistance face à l'intimidation trumpienne se traduit naturellement par une résistance économique, pointe Le Temps : avec le déploiement récent d'un levier irrésistible que sont les restrictions à l'exportation de terres rares, ce matériau essentiel aux industries modernes des pays développés dont la Chine détient le monopole du raffinage. Par ricochet, la résistance technologique de la Chine saute (également) aux yeux, relève encore le quotidien suisse. En ouvrant les vannes des aides publiques ciblées et au risque de fragiliser son économie en provoquant des surcapacités industrielles, Xi Jinping aura fait de son pays un champion des panneaux solaires, des voitures électriques, de la robotique industrielle comme humanoïde et bien sûr de l'intelligence artificielle en général ». Enfin, autre avantage pour le leader chinois, conclut Le Temps : « si Donald Trump sait qu'il n'est pas autorisé à se présenter à nouveau pour un troisième mandat de président, Xi Jinping semble bien parti pour prétendre à un quatrième en 2027 ».

    À la Une: la guerre sans fin au Soudan

    Play Episode Listen Later Oct 29, 2025 4:07


    Au moins 150 000 morts, 12 millions de réfugiés et 25 millions de personnes en proie à la famine… C'est le triste bilan après près de trois ans de conflit meurtrier entre l'armée soudanaise, héritière de l'ancien régime, avec à sa tête le général Abdel Fattah al-Burhan et les FSR, les Forces de soutien rapide, une unité paramilitaire dissidente dirigée par le général Hemedti. Avantage à ces derniers : dimanche, constate Libération à Paris, après 18 mois de siège, « la ville d'El-Fasher est tombée aux mains des Forces de soutien rapide, laissant présager de nouveaux massacres ethniques. Les paramilitaires contrôlent désormais la quasi-totalité de la région du Darfour ». Et le journal de s'interroger : « est-ce un tournant dans la guerre civile soudanaise ? » Oui, répond Alan Boswell, de l'International Crisis Group : « la chute d'El-Fasher est "le moment que beaucoup redoutaient, celui de la partition claire du Soudan. Le pays est désormais de facto divisé. Et plus la guerre durera, plus cette division deviendra concrète et sera difficile à inverser" ». Et « que fait la communauté internationale ? », s'interroge encore Libération. Réponse : « à peu près rien. En juin 2024, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté la résolution 2736 exigeant "que les FSR mettent fin au siège d'El-Fasher", demandant "l'arrêt immédiat des combats" et "que les parties au conflit autorisent et facilitent l'acheminement rapide, sûr, durable et sans entrave de l'aide humanitaire destinée aux civils qui en ont besoin". Aucune de ces "exigences" onusienne n'a été respectée. Après un an de siège, l'état de famine a été déclaré à Zamzam puis à El-Fasher même. Les bombardements et les assauts des FSR n'ont jamais cessé ». Deux prédateurs… Pour Le Temps à Genève, « le Soudan est (donc) plus que jamais divisé entre deux prédateurs ». Deux généraux, « deux anciens complices qui se battent entre eux, commente le chercheur Marc Lavergne, interrogé par le journal. Ce n'est pas une guerre civile, affirme-t-il. Car les Soudanais ne se détestent pas, ils subissent cette guerre. Il reste une conscience nationale et, malgré l'exil de millions d'habitants, le mouvement démocratique subsiste dans ce pays qui avait vu naître les premiers partis politiques en Afrique pendant la colonisation britannique ». Il n'empêche : le pays est plus que jamais coupé en deux, constate encore Marc Lavergne : « l'armée soudanaise aura de la peine à reprendre le contrôle du Darfour. Les FSR, quant à eux, pourront difficilement reprendre pied dans la capitale ». Pourtant, déplore-t-il, « une nouvelle partition n'est pas la solution. Il n'y a qu'à voir le destin du Soudan du Sud, lui aussi déchiré par les combats et les ambitions personnelles ». Du matériel militaire britannique Toujours à propos de ce conflit, cette révélation du Guardian à Londres : « du matériel militaire britannique a été retrouvé sur des champs de bataille au Soudan, du matériel utilisé par les FSR, groupe paramilitaire accusé de génocide », pointe le journal qui s'appuie sur « des documents consultés par le Conseil de sécurité de l'ONU ». Il s'agit, précise le Guardian de « de systèmes de cibles pour armes légères et de moteurs de fabrication britannique pour véhicules blindés de transport de troupes ». Ces matériels « auraient transité par les Émirats arabes unis, accusés à plusieurs reprises de fournir des armes aux paramilitaires ». Commentaire du journal : ces fournitures de matériels militaires « posent questions concernant le gouvernement britannique et son rôle potentiel dans l'alimentation du conflit ». « Ces vieillards qui s'accrochent au pouvoir… » Enfin, on reste en Afrique avec cet éditorial du Washington Post sur ces « dirigeants africains vieillissants qui s'accrochent au pouvoir sur un continent jeune : l'Afrique a un problème encore pire que les États-Unis, pointe le journal, avec des politiciens vieillissants qui ne veulent pas lâcher prise ». On aura compris le sous-entendu… Le Post cible le Camerounais Paul Biya qui vient de se faire réélire pour un 8e mandat. « Le qualifier de "vainqueur" est une affirmation généreuse, relève le journal, car l'élection a très probablement été truquée. (…) L'Afrique reste dominée par des vieillards, déconnectés depuis longtemps des préoccupations populaires, déplore le Washington Post. Déjà chef d'État le plus âgé du monde, Biya aura presque 100 ans s'il termine son huitième mandat. Le président du Togo a 86 ans, celui du Malawi 85 et celui de la Côte d'Ivoire 83. Cette gérontocratie crée un climat explosif, conclut le quotidien américain, qui ne peut qu'entrainer de futurs conflits ».

    À la Une: l'affaire Brigitte Macron

    Play Episode Listen Later Oct 28, 2025 4:13


    C'est l'histoire d'une rumeur qui s'est répandue comme une trainée de poudre ces dernières années. Une infox, une fausse information, qui circule sans barrières ni limites… en France comme à l'étranger. Brigitte Macron, l'épouse du président français, serait en fait un homme… Une affaire qui interroge, interpelle, interloque les médias du monde entier. Depuis lundi, relate le Guardian à Londres, « dix personnes sont jugées à Paris pour harcèlement en ligne à l'encontre de Brigitte Macron. C'est la dernière phase d'une bataille juridique des deux côtés de l'Atlantique contre la fausse allégation selon laquelle la première dame française serait, un homme nommé Jean-Michel Trogneux (du nom de son frère). Le président Emmanuel Macron et son épouse avaient déposé plainte en diffamation aux États-Unis fin juillet, en lien avec la même rumeur amplifiée et répétée en ligne par la podcasteuse d'extrême droite Candace Owens ». La machine à désinformer… « En quatre ans, pointe Le Soir à Bruxelles, le couple Macron n'a jamais réussi à se départir de cette rumeur intrusive et nauséabonde (…). Les montages photos, les vidéos détournées, les deep fakes sont désormais alimentés par une intelligence artificielle (…). Les milieux complotistes et d'extrême droite font tourner la machine à ­désinformer, certains influenceurs captant au passage un petit pactole sur la monétisation de cette infox. Les régimes algorithmiques favorisent une économie de la diffamation sexiste et transphobe. Avant Brigitte Macron, Michelle Obama, l'ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris ou encore Jacinda Ardern, ex-Première ministre néo-zélandaise, ont subi des rumeurs similaires ». « Cette affaire, poursuit Le Soir, montre aussi la déstabilisation dont sont capables les nébuleuses d'extrême droite quand elles s'allient, des deux côtés de l'Atlantique. Selon une enquête du journal Le Monde, l'influenceuse américaine Candace Owens était alimentée par l'un des prévenus français, qui entretient des liens avec l'extrême droite. Les démentis, les colères, les silences du chef de l'État français et de son épouse n'ont pas apaisé la soif de complot ni comblé les brèches dans la capacité à s'informer ». Difficile à arrêter… « Comment arrêter une théorie du complot ? », s'interroge La Croix à Paris. Réponse : c'est très difficile… « Les théories du complot ont ceci de redoutable que : "ce sont des théories zombies : elles survivent à la contradiction et ressuscitent des années plus tard", explique Tristan Mendès France, chercheur et membre de l'Observatoire du conspirationnisme. Chaque démenti devient une "preuve" de plus. Si la victime se tait, c'est qu'elle "reconnaît la vérité". Et la justice, aussi nécessaire soit-elle, n'a qu'un effet limité. Les poursuites peuvent avoir un effet dissuasif ponctuel, mais elles ne font pas disparaître les contenus déjà partagés. Pour Thomas Huchon, journaliste d'investigation spécialiste du complotisme, toujours interrogé par La Croix, il faut distinguer les convaincus des indécis. "On ne convaincra jamais les complotistes, dit-il. Mais on peut informer ceux qui hésitent encore ou n'ont pas été exposés". Il plaide pour une stratégie de reconquête : "réoccuper l'espace médiatique, produire du vrai, donner des repères" ». « Pitoyable… » Lundi, relève Le Figaro à Paris, lors de la première journée du procès des harceleurs présumés de Brigitte Macron, « la majorité des prévenus n'ont pas reconnu être responsables de cyberharcèlement. Tous ont plaidé la liberté d'expression et se sont défendus d'avoir voulu cibler la première dame. Pour eux, leurs tweets ou retweets n'étaient que de "l'humour" et la manifestation d'un "esprit satirique". Un "esprit Charlie" ». « Une défense pitoyable », s'insurge Le Soir. « Les prévenus se sont posés en prétendues victimes ». Prêts à fournir des preuves… En tout cas, « la mise à nu du couple Macron ne fait sans doute que commencer, pointe Le Monde à Paris. Dans le cadre de la procédure contre (la podcasteuse américaine) Candace Owens, Brigitte Macron est prête à effectuer, si nécessaire, d'après son avocat, des tests physiologiques afin de prouver qu'elle est une femme. Le même type d'examens auxquels sont soumises certaines athlètes féminines accusées de mentir sur leur genre. Des photos de famille pourraient être également produites. (…) Les Macron seraient prêts à se déplacer dans le Delaware pour comparaître ou témoigner devant le tribunal ». Et Le Monde de s'interroger : « verra-t-on un président en exercice se présenter face à la justice d'une puissance étrangère ? L'événement serait hors norme. À l'image des proportions prises par cette affaire ».

    À la Une: le président américain Donald Trump sur tous les fronts

    Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 3:58


    Europe, Russie, Proche-Orient, Amérique latine, Asie : Autant de champs de bataille pour Donald Trump. Des luttes d'influence géopolitique à la recherche du deal commercial le plus avantageux. La presse internationale s'intéresse d'abord à la tournée asiatique du président américain. « Y a-t-il des avancées entre les États-Unis et la Chine sur le plan commercial ?, s'interroge le Washington Post. Un compromis apparemment gagnant-gagnant a émergé ce week-end à l'issue de négociations tendues à Kuala Lumpur, en Malaisie, mais il ne faut pas encore sabrer le champagne, tempère le quotidien américain. Un accord final ne pourra intervenir que lors de la rencontre entre les présidents Xi Jinping et Donald Trump en Corée du Sud. Ce sera jeudi. Le “cadre“ annoncé pour un accord ressemble davantage à une trêve temporaire qu'à une réconciliation totale, et encore moins à quelque chose qui se rapproche d'un grand compromis qui redéfinirait la relation entre les deux plus grandes économies du monde. » Optimisme prudent « Guerre commerciale : les États-Unis et la Chine sur la voie d'un accord ? », s'interroge également Libération à Paris. « “Je pense que nous allons trouver un bon accord avec la Chine“ : Donald Trump a conclu sur une note d'optimisme la première journée de sa tournée asiatique, entamée hier à Kuala Lumpur. Des partenariats commerciaux ont été signés avec la Malaisie, la Thaïlande et le Cambodge. Mais tous les regards sont tournés vers la bataille suprême entre Washington et son rival systémique chinois. Les signaux envoyés depuis Kuala Lumpur, où les délégations américaine et chinoise ont bouclé ce dimanche deux jours de discussions préparatoires intensives, leur cinquième round de négociations depuis le printemps, alimentent un climat d'optimisme prudent. De part et d'autre, on salue un dialogue “constructif“ et “prometteur“, alors que le monde retient son souffle face à une guerre commerciale entre les deux plus grandes puissances de la planète, dont les secousses ébranlent depuis des mois l'économie mondiale. » Et, attention, prévient Libération, « chacun sait que rien n'est jamais acquis avec Donald Trump, imprévisible et souvent prompt à torpiller ses propres engagements. » Nouvel ordre international C'est d'ailleurs le thème de l'éditorial d'El Pais : « les revirements de Trump sont spectaculaires et inextricables », pointe le quotidien espagnol. « Ses actions erratiques (…) sont autant de variables qui façonnent le nouvel ordre international sans règles qui est en passe de remplacer l'ancien, né de la Seconde Guerre mondiale. (…) Le monde assiste à une montée en puissance de la Chine et doit faire face aux aspirations impériales de Poutine, relève El Pais. La Russie pourrait tirer bénéfice d'une division du monde en sphères d'influence, les États-Unis se repliant sur leur continent et abandonnant l'Europe à son sort. Une fois une paix minimale instaurée, le Moyen-Orient serait sous la tutelle partagée d'Israël et de ses voisins arabes, alliés de type Otan de Washington et, surtout, partenaires commerciaux. La Chine, par conséquent, pourrait miser sur un désengagement trumpien de Taïwan, un mouvement dont la tournée présidentielle actuelle en Asie va offrir un premier aperçu. » Pression sur l'Amérique du Sud Le Figaro à Paris, s'attarde lui sur les visées de Trump en Amérique latine, avec une apparente contradiction : « l'intense activité diplomatique et à présent militaire de l'administration Trump en Amérique latine contraste avec sa volonté affichée de prendre de la distance avec les engagements américains en Europe ou en Asie. Le déploiement de forces dans la mer des Caraïbes pour lutter contre le trafic de drogue et déstabiliser le régime de Nicolás Maduro va aussi à l'encontre des positions précédentes de Trump, qui a lancé sa carrière politique en critiquant l'aventurisme militaire de ses prédécesseurs. » En fait, pointe encore Le Figaro, « Trump renoue avec une politique étrangère où le recours à la force devient le principal levier d'influence. Les pressions exercées contre le Venezuela rappellent aussi les politiques de changements de régime menées avec plus ou moins de succès en Amérique latine au cours du XXème siècle. » Le Figaro qui cite le chercheur américain Henry Ziemer, spécialiste de l'Amérique latine. Lui aussi pointe l'imprévisibilité de Donald Trump : « l'administration américaine essaie de faire pression sur Maduro et de déclencher des troubles internes qui le pousseraient à quitter le pouvoir. Mais des mesures autres qu'une invasion (militaire) en règle sont envisageables, affirme-t-il, comme des frappes aériennes, l'interception navale de navires, peut-être des incursions dans l'espace aérien vénézuélien, tout ce qui, il y a encore un mois, aurait été très improbable semble désormais envisageable. »

    À la Une: les sanctions de Donald Trump contre le pétrole russe

    Play Episode Listen Later Oct 24, 2025 3:56


    « Les sanctions de Trump contre le secteur pétrolier russe intensifient la guerre économique », titre le New York Times, selon lequel Donald « Trump va frapper la Russie là où ça fait mal ». Un vrai revirement de la part du président américain. Selon le quotidien américain, cette décision marque « un changement de stratégie important, de la part du président américain, qui jusqu'à présent s'était abstenu de punir la Russie… » « Pourquoi Trump a atteint un point de non-retour avec [Vladimir] Poutine ?, interroge de son côté le Wall Street Journal. Pendant des mois, Trump a menacé de prendre ce style de mesures, avant d'y renoncer, car il continuait de croire qu'il pouvait négocier avec Poutine sur la guerre en Ukraine, posture qui a longtemps frustré les dirigeants politiques, aux États-Unis et en Europe. » « Mais la patience du président a fini par s'émousser », selon des responsables américains. En Espagne, El Païs estime que « le coup porté par Trump aux compagnies pétrolières russes, va perturber les calculs de Poutine visant à prolonger la guerre en Ukraine ». La presse russe, et notamment le Moskovski Komsomolets, fait sa Une sur la réponse de Vladimir Poutine, qui a qualifié ces sanctions « d'acte inamical ». Le président russe a notamment affirmé que « si la part de la Russie sur le marché mondial diminue en raison des sanctions imposées à la Russie, cela aura des conséquences néfastes, y compris pour les États-Unis. » Un vote qui fait polémique À la Une également, les réactions après le vote au Parlement israélien, la Knesset, sur la Cisjordanie du vote d'un projet de loi préliminaire visant à établir une « souveraineté israélienne » sur le territoire. Où l'on reparle de Donald Trump qui, nous dit le Times of Israel, affirme que l'État hébreu « ne fera rien avec la Cisjordanie ». « Ne vous inquiétez pas pour la Cisjordanie », a encore déclaré le président américain. Cela alors que l'administration américaine s'indigne, estimant ainsi « les Israéliens ne peuvent pas nous traiter comme si nous étions Joe Biden ». Un autre responsable américain résume ainsi la situation : « Netanyahu est sur un fil avec Donald Trump. S'il persiste, il va faire capoter l'accord sur Gaza. Et s'il le fait capoter, Donald Trump le fera capoter. ». De son côté, le journal d'opposition Haaretz juge que « le contrôle israélien de la Cisjordanie serait le pire fléau pour le pays ». Évoquant le vote de la Knesset, Haaretz estime « qu'agir ainsi, lors de la visite du vice-président JD Vance (...) revient à cracher au visage de l'administration de droite la plus pro-israélienne de tous les temps ». Conclusion d'Haaretz : « Les illusions annexionnistes doivent être stoppées dès maintenant, et l'administration Trump ne peut s'en charger seule. Israël doit y renoncer s'il souhaite ouvrir la voie à un futur accord avec les Palestiniens. » Expérimentation originale en Inde C'est Libération qui nous en parle aujourd'hui : « L'Inde expérimente pour la première fois l'ensemencement de nuages à New Delhi, pour lutter contre la pollution ». Plus précisément, « l'Inde a provoqué [jeudi]une pluie artificielle au-dessus de la capitale indienne en pulvérisant d'un avion un produit chimique, dont la nature n'a pas été précisée. Si l'essai s'avère concluant, l'opération en elle-même commencera le 29 octobre. » L'ensemencement des nuages vise « à dissiper le brouillard de pollution toxique qui enveloppe la capitale depuis plusieurs jours », précise encore le quotidien français. Toutefois, la substance chimique utilisée pour cette opération pose question. Ce peut être par exemple de « l'iodure d'argent ». De plus, précise encore Libération, « des recherches ont montré que les opérations d'ensemencement ne produisent pas toujours les résultats escomptés. »

    À la Une: Nicolas Sarkozy en prison

    Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 4:17


    Nicolas Sarkozy s'apprête à franchir dans quelques minutes les portes de la prison de la Santé à Paris. Une incarcération qui fait suite à sa condamnation à cinq ans de détention pour association de malfaiteurs. La presse française est partagée ce matin. « L'épreuve personnelle, le choc politique », s'exclame Le Figaro en première page. Le Figaro qui s'en prend… à la justice : « une instruction fondée sur un faux, un jugement aussi clément sur le fond que sévère dans la peine prononcée, si l'on y ajoute le mandat de dépôt et l'exécution provisoire, on cherche désespérément ce qu'il reste de la présomption d'innocence. (…) Cette histoire dépasse Nicolas Sarkozy, comme elle dépasse les magistrats qui ont prononcé la sentence, s'exclame encore Le Figaro. (…) Quand il passera les portes de la prison, Nicolas Sarkozy perdra temporairement sa liberté, mais l'autorité judiciaire, pour longtemps, perdra de sa crédibilité ». Une « bienveillance pleurnicharde inédite » « Nicolas Sarkozy : à l'ombre », réplique Libération en Une. « Un événement sans précédent, dramatisé à outrance jusqu'au sommet de l'État ». Il a été reçu vendredi dernier à l'Élysée par Emmanuel Macron. Pour Libération, « un ancien président coupable d'association de malfaiteurs n'a aucune raison d'échapper aux rigueurs de la loi ». Et le quotidien de gauche de s'insurger contre le fait que Nicolas Sarkozy ait « fait l'objet, dans certains journaux et sur certains plateaux de télé, d'une touchante attention plaintive, d'un traitement compassionnel dégoulinant, d'une bienveillance pleurnicharde inédite s'agissant d'un candidat à la présidentielle condamné pour avoir laissé ses deux plus proches conseillers contracter un pacte de corruption avec un terroriste international ». Le Monde pour sa part note que « Nicolas Sarkozy ne devrait pas voir ses affaires trop affectées par la décision du tribunal dont il a fait appel. (…) L'ex-chef de l'État garde la confiance du monde des affaires, malgré sa condamnation. Il s'était reconverti, depuis 2012, rappelle le journal, en consultant de luxe et en membre rémunéré de conseils d'administration de grands groupes cotés. Aucun n'envisage de revoir sa collaboration ». D'ailleurs, « aucune "interdiction de gérer" n'a été prononcée à son encontre lors de la décision du tribunal, le 25 septembre dernier ». Bientôt libéré ? Quelques échos dans la presse européenne : « Sarkozy est aujourd'hui en prison : à l'isolement, sous surveillance avec trois livres et dix photos », constate La Repubblica à Rome. Le Süddeutsche Zeitung remarque que l'ex-président « prévoit d'écrire un livre en prison. La question est de savoir s'il aura le temps de le faire, pointe le quotidien allemand. Ses avocats vont en effet exiger sa libération. La cour d'appel aura deux mois pour répondre à cette demande ». Mais « les choses pourraient s'accélérer, relève encore le Süddeutsche Zeitung : Sarkozy pourrait bientôt être libéré et purger sa peine chez lui à la Villa Montmorency jusqu'à l'ouverture de son procès en appel, avec un bracelet électronique à la cheville ». Le casse du Louvre : « rocambolesque » à l'instar de la situation politique… Outre-Atlantique, les journaux américains s'intéressent plus au braquage du Louvre qu'à l'emprisonnement de Nicolas Sarkozy…« La police française est désormais engagée dans une course contre la montre, pointe le New York Times, pour retrouver les quatre voleurs qui ont commis ce casse audacieux. La police qui est bien consciente que les chances de récupérer les bijoux volés risquent de diminuer d'heure en heure. Ce braquage a stupéfié la France et a soulevé des questions plutôt embarrassantes sur la sécurité de l'une des institutions culturelles les plus célèbres du monde ». Le Washington Post, lui, établit un parallèle entre ce vol et la situation politique en France… « Ce vol rocambolesque montre à la fois le chaos, la fragilité et l'orgueil qui caractérisent la politique française aujourd'hui, affirme le quotidien américain. (…) Il montre clairement que les jours d'un président, qui n'est ni roi ni empereur mais Jupiter, sont comptés. Si Macron avait besoin d'un rappel, ses opposants politiques se sont empressés de lui rendre service : le président du Rassemblement national Jordan Bardella a affirmé que ce vol représentait "une humiliation insupportable pour notre pays". Une humiliation qu'il ne tolérerait sans doute pas une fois devenu Premier ministre sous la présidence de Marine Le Pen ». Et le Washington Post de conclure : « alors que les sondages témoignent de l'ascension apparemment irrésistible de ce parti xénophobe et autocratique, la France pourrait bien connaître un avenir qui n'aurait rien de rocambolesque ».

    À la Une: le cessez-le-feu se fissure à Gaza

    Play Episode Listen Later Oct 20, 2025 3:54


    « On craint le retour de la guerre » : les mots de Mahmoud, jeune Gazaoui de 29 ans, s'affichent à la Une de Libération à Paris. « Le calme, le soulagement, la joie, l'espoir auront duré au moins quelques jours au Proche-Orient, soupire le journal. Ce qui est déjà énorme après deux ans de guerre acharnée. À Gaza, les armes se sont tues une partie de la semaine jusqu'à ce que le Hamas profite du cessez-le-feu pour se livrer à de violents règlements de compte contre des clans rivaux ou des Palestiniens accusés d'être des “collabos“. Et hier dimanche, pointe Libération, c'est l'armée israélienne qui a mené des frappes sur le centre et le sud de l'enclave, accusant le Hamas d'avoir tiré en premier et tuant une trentaine de personnes. Bref, le cessez-le-feu ne tient plus à grand-chose, si ce n'est à la pression absolue des pays de la région, conscients qu'un retour de la guerre ne ferait pas leurs affaires. » Les prochaines étapes s'annoncent délicates… « La première étape du plan de paix se déroule dans un climat très tendu, renchérit Le Monde. Les Israéliens mettent en doute la bonne volonté du Hamas à propos des corps des 28 otages (…). D'un côté, le Hamas affirme avoir fait le maximum pour rendre les dépouilles en sa possession et pour retrouver les autres. De l'autre, l'armée et le gouvernement estiment que le Hamas a choisi de ne pas rendre tous les corps disponibles, violant ainsi la première étape du plan de paix de Donald Trump. » Alors désormais, poursuit Le Monde, « les prochaines étapes du plan en 20 points entré en vigueur le 10 octobre sous la pression du président américain apparaissent particulièrement délicates. Les belligérants et les médiateurs doivent notamment s'entendre sur la future gouvernance temporaire de Gaza et sur la démilitarisation du Hamas, censé abandonner son contrôle de l'enclave. Les envoyés spéciaux de Donald Trump, Steve Witkoff et Jared Kushner, rencontrent Benyamin Nétanyahou ce lundi. » À qui la faute ? Si le cessez-le-feu à Gaza est train de se fissurer, « la faute en revient au Hamas », estime pour sa part le Washington Post. « Avant même que l'encre du dernier accord de cessez-le-feu ne sèche, les hommes du Hamas sont sortis de leurs repaires souterrains, le visage frais, bien nourris et vêtus d'uniformes impeccables. » Et ils se sont livrés, donc, à de violents règlements de comptes. Qui plus est, poursuit le Post, « selon le Département d'État, le Hamas préparerait d'autres attaques contre des civils palestiniens. (…) Le groupe djihadiste attise (donc) les flammes d'une guerre civile palestinienne. » « Les interrogations sur l'avenir immédiat de Gaza s'accumulent », constate pour sa part Haaretz à Tel Aviv. Haaretz qui pointe du doigt, lui, le Premier ministre israélien. « Si Netanyahou veut réellement accélérer la localisation des otages, il doit laisser entrer les équipes de recherches turques prêtes à intervenir, actuellement bloquées au point de passage de Rafah. » À lire aussiAprès de nouveaux bombardements israéliens à Gaza, le fragile cessez-le-feu reprend Le « casse du siècle » au Louvre À la Une également, le vol spectaculaire d'hier matin au musée du Louvre à Paris. Tous les journaux publient les photos des bijoux dérobés et soulignent leur valeur inestimable… C'est le « casse du siècle » pour Le Soir à Bruxelles. « Les clés du braquage du Louvre : sept minutes, quatre assaillants et une échelle pour accéder aux joyaux de la Couronne », constate El Pais à Madrid. « La chasse aux voleurs est ouverte », s'exclame le Guardian à Londres. Le Louvre « trop vulnérable », pointe La Repubblica à Rome. En effet, « le Louvre a-t-il sous-estimé les alertes sur ses failles de sécurité ? », s'interroge Le Figaro à Paris. Oui, répond le journal, qui révèle qu'un récent « rapport de la Cour des comptes alertait sur le retard pris par le Louvre dans la mise en conformité des équipements de sûreté du musée. » Le journal qui cite aussi une gardienne du musée selon laquelle « 190 postes de surveillance ont été supprimés en dix ans, soit 15% des effectifs ». « Le problème n'est pas nouveau, souligne Le Figaro. En 1939 déjà, au moment du vol de L'Indifférent de Watteau au Louvre, la question de la sécurité avait fait couler beaucoup d'encre. L'un des plus grands quotidiens français d'avant-guerre, Le Journal, déplorait déjà “l'inefficacité des mesures de surveillance dans nos musées nationaux. Par raison d'économies, poursuivait-il, le personnel des gardiens a dû être réduit récemment dans des proportions relativement considérables“. L'histoire se répète. » À lire aussiCambriolage au Louvre: la revente en l'état des joyaux volés est impossible, selon les experts

    À la Une: le retour à Gaza des Palestiniens emprisonnés en Israël

    Play Episode Listen Later Oct 18, 2025 3:57


    C'est un article du Monde intitulé : « Le choc des Palestiniens renvoyés à Gaza après leur libération. » « Les centaines de Palestiniens relâchés dans le cadre de la première phase de l'accord Trump », précise le quotidien français, « ont découvert l'ampleur des destructions infligées à l'enclave côtière. Certains d'entre eux, croyant retrouver leurs proches, ont appris leur mort sous les bombardements ». Le Monde a ainsi pu joindre Haitham Salem, « qui se faisait une joie de retrouver son épouse et leurs trois enfants à Gaza (…) Mais à la descente du bus ramenant les prisonniers dans l'enclave, lundi dernier, Haitham a découvert que tous les quatre ont été tués le 9 septembre, dans un bombardement israélien. » « Vendredi », poursuit le Monde, « sa fille Layane aurait fêté ses deux ans. Il lui avait confectionné en prison un bracelet avec des morceaux de pain séché ». À lire aussiCessez-le-feu à Gaza: entre joie et déception, le retour de 88 détenus palestiniens à Ramallah Aspergés de gaz Également libéré, Anis Barhouma, 30 ans. « Au bout du fil », raconte le quotidien français, « sa voix chevrotante fait penser à celle d'une personne âgée. » Anis Barhouma parle de ses geôliers. « Ils nous disaient : « il n'y a plus de Gaza, c'est terminé. On a exterminé tout le monde. Ça nous terrorisait, on n'en dormait pas de la nuit ». Il raconte aussi les sévices : « ils se sont acharnés sur nous. Ils nous ont aspergés de gaz, même les vieux, puis ils nous ont laissé menottés au sol pendant des heures ». À lire aussiGaza: faim, entrave, torture... les otages du Hamas racontent leurs terribles conditions de détention Trente ans de prison À la Une également, l'épilogue provisoire, car un appel est en cours, d'un fait divers qui a passionné la France. Hier, Cédric Jubillar, accusé d'avoir tué son épouse en décembre 2020, a été condamné à 30 ans de prison. Pourtant, il n'a jamais avoué, et le corps de Delphine, sa femme, n'a jamais été retrouvé.  Mais tout ou presque le désignait coupable. « Delphine », titre le Parisien, « l'histoire d'une disparition désormais reconnue comme un féminicide ». Maître Laurent de Caunes, avocat de l'un des frères de Delphine, exprime « le sentiment du devoir accompli », « Delphine est morte », dit-il, « c'est un drame, la condamnation de son meurtrier ne suscite aucune satisfaction, mais c'est l'ordre naturel des choses. Il a commis un crime, il faut qu'il le paie ». À lire aussiFrance: Cédric Jubillar condamné à 30 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse Le Monde, de son côté, remarque « que la main de la cour et des jurés n'a pas tremblé ». « Ce verdict », ajoute le quotidien, dit « qu'au terme de quatre semaines de débats, une majorité d'au moins sept voix – sur les six jurés citoyens et les trois magistrats professionnels composant la cour - a considéré que l'affaire Jubillar n'était qu'un tragique, mais ordinaire meurtre conjugal de plus. Et qu'un faisceau d'indices peut constituer une preuve suffisante ». Une affaire qui n'est toutefois pas totalement close, car l'accusé a fait appel de son jugement.   Deux millions d'emplois menacés « Un projet de loi américain sur les centres d'appels menace le boom de l'externalisation aux Philippines », nous apprend le South China Morning Post, selon lequel « près de 2 millions d'emplois philippins sont en jeu ». En effet, précise le quotidien anglophone, « les législateurs américains ont dévoilé en juillet un projet de loi (…) destiné à dissuader les entreprises américaines de délocaliser leurs activités de dépannage des clients ». Ainsi, « les entreprises américaines disposant de centres d'appels à l'étranger ne pourront plus bénéficier de subventions fédérales. » Toutefois, selon l'ambassadeur des Philippines à Washington, José Manuel Romualdez, « Manille travaille dur avec ses amis du Congrès américain pour exempter les Philippines des restrictions ». Mince espoir, donc, pour les Philippins qui travaillent dans les centres d'appel et dont la tâche est aussi menacée par l'intelligence artificielle. Autant dire que nombre d'entre eux sont assis sur un siège éjectable.  

    À la Une: le Hamas exécute ses rivaux dans la bande de Gaza et réaffirme son pouvoir

    Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 3:59


    C'est une information rapportée ce matin par le Times. Le quotidien britannique annonce « qu'après le retrait israélien, le Hamas tue ses rivaux et reprend le contrôle du territoire (…) la guerre est peut-être terminée, mais le Hamas mène un combat d'arrière-garde sanglant pour obtenir la paix ». « Pour les Palestiniens, les évènements des sept derniers jours ont fait naître une nouvelle menace, faisant planer le spectre d'une guerre civile. La violence interne, le chaos et l'anarchie règnent désormais là où les forces israéliennes se sont retirées »poursuit le Times. Parmi les images qui ont le plus marqué, ces derniers jours, celles de « combattants du Hamas, ouvrant le feu sur des rivaux palestiniens agenouillés au milieu d'une rue bondée (…) parmi les personnes exécutées figuraient les membres d'un clan, la famille Doghmosh, rivale de longue date, des militants islamistes. »  « Même maintenant, après le cessez-le-feu, je ne me sens absolument pas en sécurité », témoigne un jeune homme de Khan Younès, alors qu'un autre habitant de la bande de Gaza, assure « que ceux que le Hamas a exécutés étaient corrompus, peut-être des collaborateurs ou des voleurs. Au moins, dit-il, le Hamas essaie de reprendre le contrôle et de mettre fin au chaos ». « La paix en Ukraine viendra-t-elle après Gaza ? »  Question posée par die Welt. « Trump, précise le journal allemand, souhaite profiter de son succès au Moyen -Orient pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Kiev l'espère également ». Le président américain, qui doit recevoir aujourd'hui Volodymyr Zelensky, a annoncé une prochaine rencontre avec Vladimir Poutine, d'ici à deux semaines, à Budapest. Au cœur des négociations désormais, l'éventuelle livraison à l'Ukraine de missiles Tomahawk américains, explique le Guardian. «Trump, nous dit le quotidien britannique, a laissé entendre à plusieurs reprises, qu'il pourrait livrer ces missiles, capables de frapper Moscou avec des munitions précises et destructrices ».  « Toutefois, a ajouté récemment le président américain, nous aussi nous en avons besoin, donc je ne sais pas ce que nous pouvons faire à ce sujet ». Une petite phrase qui n'a pas échappé au Moskovski Komsomolets, à Moscou, qui s'exclame ainsi : « Trump a déclaré qu'ils avaient besoin de missiles Tomahawk pour les États-Unis, et non pour les envoyer à Kiev ». En Ukraine, le Kiev Post n'appuie toutefois pas particulièrement l'utilisation des Tomahawk, estimant que l'armée ukrainienne ne serait pas véritablement à même de les utiliser, notamment parce que « l'option de lancements de Tomahawk depuis la mer est hautement improbable » pour des raisons techniques. Sébastien Lecornu provisoirement hors de danger Sébastien « Lecornu échappe à la censure, mais reste sous la menace du Parti Socialiste » titre le Figaro, qui ajoute : « le Premier ministre a obtenu un sursis à l'Assemblée, qui n'a pas adopté les deux motions de censures examinées hier ». Mais cela ne fait pas le bonheur du quotidien conservateur. « Sur le champ de bataille politique », estime l'éditorialiste Yves Thréard, « Sébastien Lecornu et son gouvernement ont sauvé leur peau, mais pour combien de temps ? Ils risquent fort désormais d'être les otages de la soixantaine de députés PS à qui ils doivent leur survie ». Libération, de son côté, accorde une « motion passable » pour Lecornu. « Il a manqué 18 voix seulement à La France Insoumise pour faire passer sa motion, hier, à l'Assemblée ». « Le premier ministre dispose désormais d'une semaine de répit, avant de replonger dans l'enfer budgétaire », ajoute le quotidien de gauche, selon lequel « le Parlement s'offre donc quelques semaines au moins de stabilité a priori et va, enfin, pouvoir entamer sa session après avoir été quasiment à l'arrêt technique depuis la mi-juillet ».

    À la Une: Gaza toujours sous la coupe du Hamas

    Play Episode Listen Later Oct 16, 2025 3:55


    Selon le plan de paix américain, le groupe palestinien Hamas devrait à terme « démanteler » ses armes et « ne plus jouer aucun rôle » dans la gouvernance de Gaza. On en est encore loin. « Le Hamas conserve la mainmise sur Gaza, constate Le Monde à Paris. Lundi, les hommes de la branche armée du Hamas étaient bien là. La tête cachée par une cagoule et une casquette noire, fusil pointé vers le ciel d'une main, l'autre occupée à canaliser la foule rassemblée à Khan Younès, ils ont encadré l'accueil des quelque 2 000 détenus palestiniens libérés par Israël dans la première phase du cessez-le-feu, qui doit mettre fin à 24 mois d'une offensive qui a transformé la bande de Gaza en champ de ruines. Longtemps restés invisibles, donnant l'impression d'un vide total du pouvoir à Gaza, les cadres du mouvement islamiste prouvent qu'ils sont toujours aux commandes, pointe encore Le Monde, et capables de coordonner le processus complexe d'échanges de prisonniers. » Règlements de comptes Qui plus est, souligne le Washington Post, « le Hamas a peut-être cessé de combattre Israël, mais il a lancé une nouvelle campagne violente pour reprendre le contrôle des familles et des milices locales qui avaient contesté son pouvoir durant les deux dernières années de guerre. Que ce soit en menant des raids armés à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, ou en procédant à des exécutions publiques plus au nord, dans la ville de Gaza, le Hamas tente d'envoyer un message clair : après des mois passés à se cacher des tirs israéliens, le groupe militant est de retour comme la seule autorité visible dans la bande de Gaza. » Commentaire du Figaro à Paris : « alors qu'à Charm el-Cheikh, les gouvernements du monde entier tentent de dessiner un futur pour l'enclave sans le Hamas, le groupe armé donne sa réponse de la plus cruelle des manières : il règne sur Gaza. » Toujours le fracas des armes En fait, souligne La Repubblica à Rome, « les tirs à Gaza n'ont jamais vraiment cessé. Le Hamas fait usage de ses armes, les Israéliens aussi. Le groupe islamiste a (donc) engagé une confrontation sanglante avec des clans et des familles rivales, qui aurait déjà fait plus de 40 morts. Et de son côté, Tsahal cible non seulement des militants, mais aussi des civils, par des tirs d'artillerie et des frappes de drones. D'après les Nations-Unies, depuis le 10 octobre, au moins 15 Palestiniens ont été tués par balles dans des zones proches des troupes israéliennes, qui contrôlent encore plus de 50 % de la bande de Gaza. »  Des corps d'otages introuvables Et le ton monte entre les autorités israéliennes et le mouvement islamiste à propos de la restitution des corps d'otages israéliens. C'est ce que constate notamment le Guardian à Londres : « le Hamas annonce que les restes de tous les otages israéliens décédés qu'il a pu récupérer ont été restitués et qu'il aurait besoin d'équipements spécialisé pour retrouver d'autres corps dans les ruines de Gaza. Et de son côté, Israël continue d'exiger la restitution de tous les corps et menace de reprendre les combats si les termes du cessez-le-feu ne sont pas respectés. » En effet, prévient le Jerusalem Post, « le cessez-le-feu prévoyait le rapatriement intégral des corps. Si le Hamas tergiverse, fait obstruction ou s'y conforme partiellement, Israël devra définir une politique claire alliant l'insistance sur la remise intégrale des corps aux conséquences d'un retard. Il ne s'agit pas d'une formalité. Il s'agit d'une question d'honneur national, liée à la promesse que “personne ne sera laissé pour compte“, même dans la mort. » Questions Et pendant ce temps, les Gazaouis attendent. « L'après de Gaza est insoutenable, soupire L'Orient-Le Jour à Beyrouth. On ne peut pas regarder l'ampleur de ce désastre sans avoir les larmes aux yeux. Par où commencer ? Comment vivre sans ceux qui sont partis. Comment dormir quand l'horreur attend le sommeil pour ressurgir (…) Même si les pétrodollars tombent en pluie sur la langue de terre assoiffée, combien de temps faudra-t-il pour la remettre sur pied, pour qu'une vie tant soit peu normale s'y développe ? Que fera la population entre-temps ? Ressasser sa souffrance ? Attendre la becquée des aides internationales ? Comment et à quelles conditions les Gazaouis pourront-ils reconstruire leurs villes perdues ? », s'interroge encore le quotidien libanais. « Leur donnera-t-on du béton et du fer ? Seront-ils autorisés à rebâtir sur les lopins démolis ? » Autant de questions toujours sans réponse.

    À la Une: la suspension de la réforme des retraites en France

    Play Episode Listen Later Oct 15, 2025 4:14


    Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a donc annoncé mardi 14 octobre, lors de sa déclaration de politique générale, la suspension de la réforme des retraites jusqu'à la présidentielle de 2027, comme le réclamait le Parti socialiste. Il éloigne ainsi la menace d'une censure de son gouvernement. « Un compromis plus que bienvenu pour la démocratie, se félicite Libération. Si elle ne règle pas la profonde crise que traverse le pays, cette décision du Premier ministre acte la possibilité d'un tournant dans la méthode employée par l'exécutif. » Libération note aussi cette petite phrase du Premier ministre : « “Le gouvernement propose, nous débattrons, vous voterez“. Chiche, a-t-on envie de dire aux parlementaires, s'exclame le journal. Ce qu'ils sauront faire de cette opportunité, à condition évidemment que l'exécutif joue sincèrement le jeu, donnera en tout cas une indication du rebond démocratique possible. » « Grande braderie d'automne » Espoir d'un sursaut démocratique, donc, pour Libération, désespoir pour Le Figaro qui voit dans le discours de politique générale de Sébastien Lecornu « un retour au socialisme » : « le Premier ministre a parfaitement récité, à la tribune, le texte du PS, fustige Le Figaro. Tête baissée, Sébastien Lecornu a transformé sa déclaration de politique générale en grande braderie d'automne : le 49.3 au rabais ! La suspension de la réforme des retraites, c'est offert par la maison ! (…) Affligeant spectacle, poursuit le quotidien de droite, que ce suicide collectif du bloc central et des LR laissant le champ libre, pour 2027, à la gauche et au RN. Triste tableau que celui d'un Premier ministre, tellement à son aise à la tête des Armées, contraint de se livrer à une séance d'humiliation publique. » Retraites : la prolongation du déni ? Le Parisien, lui, se focalise sur le problème des retraites. Avec ce constat arithmétique : « en 1960, la France pouvait compter sur presque cinq cotisants pour payer la pension de chaque retraité. Avec l'allongement de l'espérance de vie et le papy-boom, le rapport n'a cessé de reculer, atteignant aujourd'hui 1,8. Il tombera à 1,4 dans les prochaines décennies. (…) En 2027, tous les candidats à l'Élysée devront donc bien expliquer que, sauf à se diriger vers l'effondrement du système par répartition, il faut trouver des façons acceptables de prolonger la carrière des Français (pas simple). À moins de leur faire croire que, de la prolongation du déni, naîtra une solution (magique !). » Humilité Et puis La Croix retient ce mot de Sébastien Lecornu : « humilité » : « quelle que soit la durée de vie de ce nouveau gouvernement, l'humilité semble en effet plus que jamais nécessaire à nos responsables politiques, estime le quotidien catholique. Depuis la rentrée, l'instabilité politique a encore creusé le fossé entre les Français et leurs élus. Si ces derniers veulent commencer à le combler, le temps seul ne sera pas nécessaire. Il leur faudra aussi, y compris au sommet de l'État, changer d'attitude. Et cela commence en effet par faire preuve de cette humilité brandie par le nouveau premier ministre, et qu'il reste désormais à tous les responsables politiques de notre pays à mettre en œuvre. » La paix au Moyen-Orient au stade des balbutiements À la Une également, les espoirs de paix au Moyen-Orient, avec toujours autant d'interrogations. « La pax americana est-elle vraiment en marche, chaussée de ses grosses rangers, se demande L'Orient-Le Jour à Beyrouth, ou n'a-t-on là qu'une succession de moments forts, allant du pathétique au clownesque en passant par de rares et fragiles motifs d'espérance ? (…) Le processus n'en est encore qu'à ses balbutiements, même pour le seul cas de Gaza, le cheminement est long et semé d'écueils, notamment l'incertitude que laisse planer le Hamas sur son désarmement et le refus d'Israël d'évacuer l'intégralité de ce territoire. » Pour le New York Times, « la seule solution à long terme est un État palestinien à Gaza et en Cisjordanie, dont les frontières seraient négociées avec Israël. Cet État, cependant, devra être dirigé par une Autorité palestinienne réformée, avec le soutien permanent d'une force de maintien de la paix arabe et internationale qui garantirait que cet État palestinien ne menace jamais Israël, et le soutien d'un “Conseil de paix“ international qui garantirait sa réussite économique. « Mais, pointe le New York Times, la seule façon d'y parvenir est que le Hamas soit rapidement désarmé, que l'Autorité palestinienne soit rapidement réformée et intégrée à Gaza, et que Netanyahu trouve de nouveaux partenaires de gouvernement au centre ou bien qu'il quitte le pouvoir. Aucun d'entre eux, dans leurs incarnations actuelles, ne peut prétendre à être un partenaire pour une paix durable. Puissent-ils se transformer ou disparaitre rapidement. »

    À la Une: la première étape d'une paix hypothétique au Moyen-Orient

    Play Episode Listen Later Oct 14, 2025 3:58


    « La fin d'un cauchemar, pas le début de la paix » : en une seule phrase, Le Soir à Bruxelles résume un sentiment largement partagé par les journaux mardi matin. « Lundi fut un jour historique au Moyen-Orient, s'exclame le Washington Post : le Hamas a libéré ses 20 otages israéliens vivants, quelques jours seulement après l'arrêt de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. En négociant cet accord, Donald Trump a mérité l'accueil enthousiaste qu'il a reçu au Parlement israélien. (…) « Mais, s'interroge le quotidien américain, s'agit-il vraiment de "l'aube historique d'un nouveau Moyen-Orient", comme l'a déclaré Trump à la Knesset, avec “une Terre sainte enfin en paix“ ? Ou bien s'agit-il simplement d'un nouveau cessez-le-feu dans le conflit judéo-arabe qui dure depuis plus de 100 ans ? Malheureusement, soupire le Post, tout porte à croire que cette paix n'a rien de définitif. Transformer ce cessez-le-feu en une paix durable nécessitera des sacrifices auxquels ni le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ni le chef du Hamas Khalil Al-Hayya ne semblent vouloir consentir. » « Incertitude, pressions, calculs politiques et jeux de pouvoir » « Le soulagement est réel, renchérit le Guardian à Londres, mais la promesse de Trump d'un “âge d'or“ sonne creux. La libération des otages et des prisonniers réjouit les familles. Mais rien ne garantit que le cessez-le-feu mettra fin aux souffrances des Palestiniens. » En effet, précise El Pais, « sur le terrain, les prochaines étapes sont incertaines. Il n'existe aucune condition concrète pour le désarmement du Hamas, ni pour le retrait de l'armée israélienne. Aucune directive n'est fixée pour le prétendu gouvernement technocratique. Derrière le slogan “paix au Moyen-Orient“, une période d'incertitude, de pressions, de calculs politiques et de jeux de pouvoir s'ouvre en réalité, rendant toute prédiction très risquée, si ce n'est l'espoir que les armes ne seront plus jamais utilisées. » Netanyahu sur la sellette « La deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza reste incertaine », reconnait le Jerusalem Post. (…) Les progrès ne seront pas faciles. » Car « le problème fondamental, c'est Netanyahu, affirme le quotidien israélien, pourtant proche du pouvoir. Netanyahu, même après l'accord, est toujours perçu dans une grande partie du monde arabe comme le destructeur de Gaza. » Le Haaretz à Tel Aviv appelle au départ du Premier ministre : « les otages sont rentrés à la maison malgré Netanyahu, et non grâce à lui. Netanyahu qui a tout fait pour torpiller l'accord. (…) L'écho des huées des familles d'otages devrait le hanter la nuit et le tenir éveillé jusqu'à ce qu'il se retire de la vue du public et permette à la société israélienne de se rétablir. Et tandis que nous célébrons le retour des otages, tout ce qui reste à faire, tonne encore Haaretz, c'est de dire explicitement au Premier ministre : “vous êtes venu, vous avez détruit, maintenant partez“. » Dans une interview au quotidien italien La Repubblica, la chanteuse israélienne Noa enfonce le clou : « le traumatisme demeure et la guérison prendra du temps. Ensuite, nous changerons de direction. La coexistence est notre seule option, affirme-t-elle. Nous devons l'accepter. Pour moi, le Premier ministre Netanyahu reste un criminel. L'idée que les gens puissent lui pardonner me terrifie. » France : journée décisive pour Lecornu À la Une également la situation politique en France, avec une « journée à haut risque pour Sébastien Lecornu », pointe Le Figaro. « Ce mardi, Sébastien Lecornu entre dans le dur. À peine reconduit à Matignon, le Premier ministre doit prouver qu'il peut gouverner sans majorité, défendre un budget contraint et désamorcer les premières offensives parlementaires. » Tout va se jouer cet après-midi à l'Assemblée, après son discours de politique générale, précise Le Figaro : « si la moitié des députés socialistes se joignent aux motions de censure déposées lundi par le Rassemblement national et La France insoumise, alors le gouvernement Lecornu sera renversé, arithmétiquement. » Et la question des retraites sera centrale… En effet, relève Libération, « pour ne pas le censurer, les socialistes attendent qu'il annonce la “suspension intégrale“ de la réforme Borne. (…) Voilà Lecornu prévenu, constate encore le journal. Et si le PS ne le censure pas d'entrée, un chemin de croix, amendement par amendement, l'attend lors de ses longues soirées d'automne à l'Assemblée. »

    À la Une: la libération des otages israéliens

    Play Episode Listen Later Oct 13, 2025 3:58


    « Le jour longtemps imaginé, mais rarement cru possible, est enfin arrivé », souffle le Jerusalem Post. Mais « il a fallu, regrette le journal, tant de temps, tant de vies perdues ». Après plus de deux ans de guerre entre le Hamas et Israël, la libération des otages toujours détenus dans la bande de Gaza a été suivie en direct, par de nombreux médias, sur les continents américain et européen, jusqu'en Australie. Et, bien évidemment, du côté des médias locaux, qui témoignent de l'état d'esprit des Israéliens. « Il y a de la joie, résume un billet publié par The Times of Israel. La vie retrouvée, les familles réunies, un souffle collectif que nous avons trop longtemps retenu. Et il y a des larmes : pour les longs mois de peur, pour ceux qui ne sont pas rentrés chez eux, pour les cicatrices que chacun porte en lui ». The Times of Israel qui partage les « préparatifs de dernière minute » de Roni et Alma, deux petites filles aux cheveux tressés qui viennent de boucler leur valise, prêtes à retrouver leur père, capturé par le Hamas, le 7 octobre 2023. D'autres, en revanche, attendent le rapatriement des dépouilles, comme Udi Goren qui espère retrouver le corps de son cousin. « Depuis deux ans, on nous annonce sa mort, précise-t-il auprès du quotidien britannique The Times. Mais nous n'avons aucune preuve. Beaucoup de familles d'otages assassinées ressentent une lueur d'espoir. Des familles ont vu des vidéos du meurtre de leur proche. Et elles n'y croient toujours pas. Il y a un besoin, un besoin humain, de certitude, de savoir que ça y est, maintenant il faut l'accepter ». « Pourquoi maintenant ? » Dans les colonnes du New York Times, l'ancienne administration américaine sous Joe Biden défend ses efforts, et assure que « beaucoup de choses » ont changé depuis la nouvelle mandature : la mort de Yahya Sinwar « a plongé le Hamas dans une crise de leadership » ; « la pression militaire israélienne s'est intensifiée à mesure que les réserves de munitions du Hamas s'épuisaient ». Et puis « la tentative israélienne, rappelle le New York Times, d'assassiner les négociateurs du Hamas au Qatar, a à la fois irrité Donald Trump et l'a réveillé ». « Il a compris ce que Netanyahu ignorait : la guerre infligeait d'immenses dommages diplomatiques et une "victoire totale" à Gaza était impossible sans tuer les otages, sacrifier des soldats et blesser les civils derrière lesquels se cache le Hamas. Il a bien mieux compris, poursuit le journal new-yorkais, l'opinion publique israélienne que le gouvernement : 80% des Israéliens étaient favorables au rapatriement des otages, même au prix de la fin de la guerre ». C'est la raison pour laquelle « les Israéliens célèbrent Trump comme une superstar », titre le Süddeutsche Zeitung en Allemagne. Le correspondant du journal à Tel-Aviv raconte comment l'équipe du président américain – son émissaire Steve Witkoff et son gendre Jared Kushner – a été acclamée samedi soir, sur la place des Otages, par un demi-million d'Israéliens. « Leur héros n'est pas Netanyahu, mais Trump, le négociateur, le pacificateur », présent en Israël ce lundi 13 octobre, avant de coprésider, en Egypte, un sommet pour la paix à Gaza. Une conférence de Charm el-Cheikh qui « ne devrait pas régler les questions politiques de fond autour de l'avenir de Gaza », selon L'Orient-Le Jour, mais qui « servira de test crucial pour mesurer la solidité du cessez-le-feu, et la viabilité du pari diplomatique de Donald Trump ». Il faut désormais se tourner vers la suite « Tout cela n'est qu'un show, les gens veulent être optimistes. En réalité, ils sont terrifiés », s'inquiète un Israélien cité par Le Figaro. « La libération des otages n'est que la première phase du plan Trump, rappelle le journal français. La seconde phase de l'accord s'annonce plus complexe à mettre en œuvre ». En attendant, « la bataille de Netanyahu autour du récit commence », grince Haaretz. Alors que s'ouvre une année électorale, le quotidien israélien, critique vis-à-vis du gouvernement, estime que le Premier ministre laissera entendre, ce lundi matin devant le parlement israélien, qu'il a « résisté héroïquement aux pressions intérieures et extérieures ». « Mais la pression américaine, souligne Haaretz, ne lui a laissé d'autre choix que de céder ».

    À la Une: le retour du «soldat» Lecornu

    Play Episode Listen Later Oct 11, 2025 4:04


    Ce matin, les réactions et commentaires fusent après la reconduction du Premier ministre français Sébastien Lecornu. C'est « La Résurrection de Saint Sébastien » et ça « repart pour un tour gratuit à Matignon » ironise le journal Français Libération. Un retour accueilli par des réactions consternées dans les oppositions, mais pas seulement. Dans un édito, Libération commente : « Emmanuel Macron (...) entraîne avec lui le pays dans une crise extrême. Marine Le Pen et Jordan Bardella avaient sans aucun doute vendredi soir plus que jamais le sourire ». Dans le Figaro, on décrypte aussi ce nouveau coup de théâtre : c'est « un mandat plus périlleux que jamais ». En fait, « Emmanuel Macron s'est activé pour tenter de trouver un point d'atterrissage, lui permettant d'éviter de revenir aux urnes ». Chez les voisins européens, la crise politique française est aussi largement scrutée de près dans la presse. Le journal britannique The Guardian, analyse la situation : Tout cela « est perçu par les partis d'opposition comme le signe que Macron, à qui il reste 18 mois avant la fin de son mandat, refuse d'élargir le gouvernement à d'autres opinions politiques... reflétant un Parlement divisé ». En Espagne, El Pais estime que Macron « limite la crise politique à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire aux partis. Selon ses proches, c'est la chute de l'ancien Premier ministre François Bayrou qui en est la cause. Il ne s'agit en aucun cas de la dissolution de l'Assemblée nationale, (...) qui a déjà donné lieu à quatre Premiers ministres différents en un peu plus d'un an ». Quant à Sébastien Lecornu, « le ministre le plus éphémère de la Ve République, a déclaré mercredi dernier (...) que sa mission était terminée. Mais il a ajouté qu'il était "un soldat" et qu'il ferait ce qu'on lui demandait. Et c'est exactement ce qu'on lui a demandé ». Même comparaison du soldat pour l'ancien ministre des Armées, dans le quotidien Italien La Reppublica : « Une nouvelle mission pour Lecornu »... mais « La nouvelle nomination de Lecornu ne met pas fin à la crise ; elle ne fait que la reporter ». Le prix Nobel de la paix pour la leader de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado La politique française est loin d'obtenir un Prix pour sa stabilité, tandis que le Nobel de la paix, lui, a été décerné hier et a fait un déçu. Le prix a été décernée à la leader de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado pour « son travail inlassable en faveur des droits démocratiques du peuple vénézuélien ». Réponse de la Maison Blanche : le comité Nobel a privilégié « la politique au détriment de la paix ». Derrière ces mots, se cache très probablement Donald Trump qui n'a jamais caché ses ambitions sur le sujet et encore plus au moment du cessez-le-feu à Gaza annoncé deux jours avant la remise du prix. Sur la BBC, on précise : « Les nominations pour le prix Nobel de la paix se terminent le 31 janvier de chaque année, soit quelques jours seulement après l'entrée en fonction de Trump ». (...) et « On ne sait pas exactement quel résultat Trump aurait obtenu cette année ». De son côté, la Nobel de la paix Maria Corina Machado attire l'attention pour diverses raisons. Selon El Pais « Ce prix transcende le symbolique. C'est un geste qui réaffirme la nécessité du respect de l'État de droit, l'exigence de justice et le pouvoir de la parole face à l'intimidation totalitaire ». Le tout, « dans le contexte des récentes manœuvres militaires américaines à proximité du territoire vénézuélien. L'administration Donald Trump, a déployé des avions de combat et détruit des navires soupçonnés d'être liés au trafic de drogue, causant des dizaines de morts et exacerbant les tensions régionales. Ce scénario externe aggrave la situation intérieure », peut-on lire. Mais en marge de cette remise de prix, les responsables du Nobel de la paix enquêtent sur la forte augmentation des paris sur le lauréat, rapporte The Guardian. En cause : « les paris pour Maria Corina Machado ont grimpé en flèche sur le site de jeu Polymarket, quelques heures avant qu'elle ne reçoive son prix ». Le directeur de l'Institut Nobel a fait quelques déclarations : « Il semble que nous soyons la proie d'un acteur criminel qui veut gagner de l'argent grâce à nos informations ». Le président du comité, lui, évoque un processus hautement secret. Il est « trop tôt pour être certain » que l'identité du lauréat a pu être divulguée, mais il s'attend désormais à ce qu'une enquête soit ouverte.

    À la Une: l'accord de cessez-le-feu à Gaza, et Donald Trump dans l'attente du prix Nobel de la paix

    Play Episode Listen Later Oct 10, 2025 3:49


    L'accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération des otages israéliens négocié par le président américain occupe une bonne partie de la presse internationale ce matin. Après 735 jours de guerre, ce n'est pas « l'histoire de deux camps qui trouveront enfin la paix », mais plutôt « l'histoire de deux peuples qui se réveilleront sous deux cieux bien différents : l'un libre de guérir, l'autre prisonnier des ruines », résume le journal israélien Hareetz, critique du gouvernement. Le cessez-le-feu, s'il est respecté, pourrait marquer la fin de la guerre la plus longue et la plus dévastatrice de l'histoire de Gaza « même si le mot "fin" sonne creux pour la plupart des Palestiniens (...) Ils ont déjà vu des cessez-le-feu s'effondrer et ont vécu les violences qui ont suivi », peut-on lire. En somme, « pour les Palestiniens, ce n'est que le début d'un autre long combat : reconstruire, se souvenir et être vus ». Donald Trump, le grand gagnant ? Pour l'instant, celui qui se présente comme le grand gagnant de ce plan de paix entre Israël et le Hamas, c'est surtout Donald Trump. « Qui a gagné, qui a perdu... », analyse L'Orient Le Jour. Pour le quotidien libanais ça ne fait pas de doute : « En parvenant à faire signer son plan aux deux belligérants, le président Trump s'impose comme le principal architecte de la paix, et décroche sa plus grande victoire en la matière ». Et pour cause : « Il est parvenu à forcer la main du Premier ministre israélien, pour ratifier les vingt points. Le président américain peut également se targuer d'avoir fait des pays arabes... ses meilleurs alliés sur cette séquence, car ils ont agi comme un rouleau compresseur sur le mouvement islamiste pour le contraindre à accepter l'accord...». Donald Trump a concédé « une ligne du plan, consacrée à "ouvrir une voie crédible à la création d'un État palestinien". Reste à savoir si l'accord marquera réellement un tournant irréversible vers la paix à Gaza ». D'autant plus que des négociations plus difficiles se profilent : « Les forces américaines prévoient d'établir un "centre de coordination civilo-militaire" en Israël pour fournir une assistance humanitaire, logistique et sécuritaire, mais ne se déploieront pas à Gaza », souligne The Washington Post. Le journal américain mentionne également les réactions de médiateurs et dirigeants mondiaux qui saluent le rôle du président Donald Trump dans la conclusion « d'un accord que son prédécesseur n'avait pas pu, ou voulu conclure »... Et surtout, à quelques heures de décerner un prix très convoité par l'occupant de la Maison Blanche. Le prix Nobel de la paix, une obsession trumpienne Donald Trump espère en effet obtenir le prix Nobel de la paix, qui sera annoncé ce vendredi 10 octobre. « Et c'est probablement bien son narcissisme et son impatience qui ont prévalu pour permettre l'accélération formidable d'un processus qui paraissait pourtant, il y a dix jours à peine, dans les limbes », commente le journal Libération, « Depuis des mois, il opère une campagne agressive pour se présenter en grand pacificateur de son temps, hurlant à qui veut bien l'entendre que si d'aventure le comité le lui refusait, ce serait par pure animosité personnelle ».  Conséquence : la Norvège se prépare à la réaction de Trump s'il ne remporte pas le prix Nobel de la paix. Dans les colonnes du journal The Guardian, un analyste estime que le président américain pourrait « imposer des droits de douane, exiger des contributions plus élevées à l'Otan ou même déclarer la Norvège ennemie ». Il rajoute : « Si Trump gagne, ce serait la plus grande surprise de l'histoire du prix Nobel de la paix ». Dans la sphère politique norvégienne, on réagit aussi : « Quand le président est aussi instable et autoritaire, il faut bien sûr se préparer à tout » a déclaré la cheffe du Parti socialiste norvégien.  Le mois dernier, à l'ONU, Trump a faussement affirmé avoir mis fin à sept « guerres interminables ». Pas de quoi convaincre la directrice de l'institut de recherche sur la paix d'Oslo, si l'on en croit ses déclarations : « il est encore trop tôt pour dire si la proposition de paix sera mise en œuvre et conduira à une paix durable ». Par ailleurs : « Le retrait de Trump des institutions internationales, son souhait de reprendre le Groenland au Danemark, et les atteintes aux droits démocratiques dans son propre pays, ne cadrent pas bien avec la volonté du Nobel ». 

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