Military forces of Israel
POPULARITY
La bande de Gaza a replongé dans la violence après une attaque contre des soldats israéliens à Rafah, qui a coûté la vie à deux d'entre eux. En représailles, Tsahal a mené une série de frappes aériennes contre des positions du Hamas, détruisant tunnels et dépôts d'armes. Selon les autorités locales, au moins vingt civils ont été tués. Le président américain Donald Trump a assuré que le cessez-le-feu restait en vigueur, tout en appelant les deux camps à la retenue.
Où en est l’armée israélienne dans la bande de Gaza ?Quelles zones restent sous tension ? Et que signifie la fameuse « ligne jaune » dans la stratégie militaire face au Hamas ?
Selon le plan de paix américain, le groupe palestinien Hamas devrait à terme « démanteler » ses armes et « ne plus jouer aucun rôle » dans la gouvernance de Gaza. On en est encore loin. « Le Hamas conserve la mainmise sur Gaza, constate Le Monde à Paris. Lundi, les hommes de la branche armée du Hamas étaient bien là. La tête cachée par une cagoule et une casquette noire, fusil pointé vers le ciel d'une main, l'autre occupée à canaliser la foule rassemblée à Khan Younès, ils ont encadré l'accueil des quelque 2 000 détenus palestiniens libérés par Israël dans la première phase du cessez-le-feu, qui doit mettre fin à 24 mois d'une offensive qui a transformé la bande de Gaza en champ de ruines. Longtemps restés invisibles, donnant l'impression d'un vide total du pouvoir à Gaza, les cadres du mouvement islamiste prouvent qu'ils sont toujours aux commandes, pointe encore Le Monde, et capables de coordonner le processus complexe d'échanges de prisonniers. » Règlements de comptes Qui plus est, souligne le Washington Post, « le Hamas a peut-être cessé de combattre Israël, mais il a lancé une nouvelle campagne violente pour reprendre le contrôle des familles et des milices locales qui avaient contesté son pouvoir durant les deux dernières années de guerre. Que ce soit en menant des raids armés à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, ou en procédant à des exécutions publiques plus au nord, dans la ville de Gaza, le Hamas tente d'envoyer un message clair : après des mois passés à se cacher des tirs israéliens, le groupe militant est de retour comme la seule autorité visible dans la bande de Gaza. » Commentaire du Figaro à Paris : « alors qu'à Charm el-Cheikh, les gouvernements du monde entier tentent de dessiner un futur pour l'enclave sans le Hamas, le groupe armé donne sa réponse de la plus cruelle des manières : il règne sur Gaza. » Toujours le fracas des armes En fait, souligne La Repubblica à Rome, « les tirs à Gaza n'ont jamais vraiment cessé. Le Hamas fait usage de ses armes, les Israéliens aussi. Le groupe islamiste a (donc) engagé une confrontation sanglante avec des clans et des familles rivales, qui aurait déjà fait plus de 40 morts. Et de son côté, Tsahal cible non seulement des militants, mais aussi des civils, par des tirs d'artillerie et des frappes de drones. D'après les Nations-Unies, depuis le 10 octobre, au moins 15 Palestiniens ont été tués par balles dans des zones proches des troupes israéliennes, qui contrôlent encore plus de 50 % de la bande de Gaza. » Des corps d'otages introuvables Et le ton monte entre les autorités israéliennes et le mouvement islamiste à propos de la restitution des corps d'otages israéliens. C'est ce que constate notamment le Guardian à Londres : « le Hamas annonce que les restes de tous les otages israéliens décédés qu'il a pu récupérer ont été restitués et qu'il aurait besoin d'équipements spécialisé pour retrouver d'autres corps dans les ruines de Gaza. Et de son côté, Israël continue d'exiger la restitution de tous les corps et menace de reprendre les combats si les termes du cessez-le-feu ne sont pas respectés. » En effet, prévient le Jerusalem Post, « le cessez-le-feu prévoyait le rapatriement intégral des corps. Si le Hamas tergiverse, fait obstruction ou s'y conforme partiellement, Israël devra définir une politique claire alliant l'insistance sur la remise intégrale des corps aux conséquences d'un retard. Il ne s'agit pas d'une formalité. Il s'agit d'une question d'honneur national, liée à la promesse que “personne ne sera laissé pour compte“, même dans la mort. » Questions Et pendant ce temps, les Gazaouis attendent. « L'après de Gaza est insoutenable, soupire L'Orient-Le Jour à Beyrouth. On ne peut pas regarder l'ampleur de ce désastre sans avoir les larmes aux yeux. Par où commencer ? Comment vivre sans ceux qui sont partis. Comment dormir quand l'horreur attend le sommeil pour ressurgir (…) Même si les pétrodollars tombent en pluie sur la langue de terre assoiffée, combien de temps faudra-t-il pour la remettre sur pied, pour qu'une vie tant soit peu normale s'y développe ? Que fera la population entre-temps ? Ressasser sa souffrance ? Attendre la becquée des aides internationales ? Comment et à quelles conditions les Gazaouis pourront-ils reconstruire leurs villes perdues ? », s'interroge encore le quotidien libanais. « Leur donnera-t-on du béton et du fer ? Seront-ils autorisés à rebâtir sur les lopins démolis ? » Autant de questions toujours sans réponse.
Partagez votre opinion avec la rédactionAlors que l'armée israélienne a confirmé sur X que les 13 otages vivants qui viennent d'être remis à la Croix-Rouge sont "en route vers les forces de Tsahal et du Shin Bet à Gaza" portant le nombre d'otages libérés à 20 comme le prévoyaient les accords de Paix.Nous sommes allés à la rencontre de Caroline Yadan, députée des Français de la VIII ème circonscription des Français de l'étranger, dont Israël. L'élue des Français de l'étranger était sur la place des Otages ce 13 octobre.Une journée historique à vivre avec nos compatriotes sur place et tous les Juifs de France. La suite sur Lesfrancais.pressSupport the show
TechCraft, votre émission de divertissement Technologique & vidéo-ludique. Nos liens: Site TechCraft: www.techcraft.fr Live: http://live.techcraft.fr Flux rss: http://techcraft.podcloud.fr/rss E-Mail: podcast@techcraft.fr Twitter : @TechCraftPDC BlueSky : @techcraft.fr Discord: http://discord.techcraft.fr PodCloud : https://techcraft.lepodcast.fr/ News High-tech Quenton: Accepte les cookies FDP! Lien: irslo: Microsoft coupe la fibre à Tsahal ! Ou presque. Lien: irslo: Un sujet plus léger… pour le porte-monnaie Lien: Les News Gaming Bigaston: Le Xbox Game Pass augmente de prix Bigaston: EA racheté par des saoudiens et le gendre de Donald Trump Bigaston: Quelques annonces pendant des directs Bigaston: Ton jeu marche? Tu es viré Bigaston: Ubisoft est maintenant indépendant (non) Le dossier de la semaine Quenton: Allez, on passe à Linux La parenthèse Microsoft irslo: Fin de Windows 10 ? Le mort vivant bouge encore ! irslo: Copilot aux forceps dans Microsoft 365 irslo: Microsoft refuse de boucher les failles… CONCLUSION Site TechCraft: www.techcraft.fr E-Mail: podcast@techcraft.fr Twitter : @TechCraftPDC Discord: http://discord.techcraft.fr PodCloud : https://techcraft.lepodcast.fr/
« Tout le monde est prêt pour quelque chose de spécial, une première » au Moyen-Orient. « Nous allons y arriver » : déclaration hier de Donald Trump, avant sa rencontre ce lundi avec Benjamin Netanyahu. Alors qu'y-a-t-il derrière ce « quelque chose de spécial » ? Très certainement le nouveau plan de paix pour Gaza que le président américain a présenté la semaine dernière aux dirigeants arabes et musulmans en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Ce projet en 21 points est censé répondre aux préoccupations israéliennes et à celles des pays du Moyen-Orient, a indiqué Washington. Selon le site américain Axios, cité par Libération à Paris, « les propositions des Etats-Unis seraient des variantes d'idées discutées au cours des six derniers mois, des mises à jour de plans antérieurs présentés par Jared Kushner, le gendre de Donald Trump et ancien envoyé spécial pour le Moyen-Orient, et l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Révélés samedi par la chaîne saoudienne Al-Hadath et le média israélien Ynet, poursuit Libération, les principaux points de ce plan prévoient la fin immédiate des hostilités à Gaza, ainsi que la libération des otages israéliens en contrepartie de celle de milliers de prisonniers palestiniens. » Échange de prisonniers, retrait progressif de Tsahal, aide humanitaire… Le Washington Post, qui a pu consulter le document, donne plus de précisions, et cite un extrait du texte : « une fois tous les otages libérés Israël libérera 250 prisonniers condamnés à perpétuité ainsi que 1.700 Gazaouis détenus après le 7 Octobre. […] Pour chaque otage israélien dont la dépouille sera restituée, Israël restituera les dépouilles de 15 Gazaouis décédés. » « Ce plan, pointe encore Libération à Paris, évoque également un retrait progressif des forces armées de l'État hébreu ; et un afflux d'aide humanitaire sous l'égide de l'ONU “ainsi que d'autres institutions internationales non liées d'une quelconque manière à l'une ou l'autre des parties“, cite le Washington Post, sans qu'il soit précisé si cela inclut l'opaque Gaza Humanitarian Foundation, dont les distributions sont régulièrement émaillées de tirs mortels pour la population. » L'inconnue Netanyahu… Alors, Donald Trump rencontre donc Benjamin Netanyahu ce lundi à la Maison-Blanche. Et il va tenter de le convaincre… Commentaire du Washington Post : « Trump détient les leviers pour faire avancer Gaza vers la paix. S'il veut vraiment créer un jour nouveau à Gaza, il devra utiliser toute l'influence dont il dispose auprès du Premier ministre israélien. » Benjamin Netanyahu sera sous la pression de son allié américain, poursuit le Washington Post : car « ce plan crée une alternative au Hamas, ce qui, d'une certaine manière, devrait plaire à Netanyahu. » Toutefois, « le Premier ministre israélien a explicitement déclaré qu'il n'y aurait jamais d'État palestinien, et ce plan ouvre clairement cette possibilité. » Acculé ? L'Orient-Le Jour à Beyrouth insiste sur le fait que « plusieurs experts estiment que Benjamin Netanyahu est acculé à mettre fin au conflit, sous la pression grandissante internationale et d'une partie de l'opinion israélienne. “Il n'a pas d'autre choix que d'accepter le plan“, affirme (ainsi) Eytan Gilboa, spécialiste des relations israélo-américaines à l'université Bar-Ilan. “Tout simplement, poursuit-il, parce que les États-Unis, et Trump en particulier, restent presque ses seuls alliés“. » Temporiser ? Pour Haaretz à Tel Aviv, « la logique voudrait que le président Trump pousse Netanyahu à accepter un accord qui mettrait fin à la guerre à Gaza, qui ramènerait tous les otages chez eux et qui mettrait en œuvre un plan visant à sécuriser, stabiliser et finalement reconstruire la bande de Gaza. » Toutefois, soupire le quotidien israélien de gauche, « il y a peu de raisons de croire que la logique ou le courage l'emporteront chez ces deux dirigeants. Ils pourraient très bien se quitter ce lundi sans grand changement (…). » Enfin, La Repubblica à Rome cite l'éditorialiste israélien Ben Caspit : « Netanyahu peut accepter l'accord, dit-il, crier victoire et convoquer des élections, ou alors continuer à temporiser au péril de la vie des otages et à mettre à l'épreuve la patience de plus en plus fragile de Trump pour faire gagner quelques semaines ou quelques mois supplémentaires à sa coalition destructrice. En bref, Netanyahu doit choisir entre son gouvernement et le pays. » Ce qui est sûr dans tout cela, c'est que Donald Trump et Benjamin Netanyahu donneront une conférence de presse commune à l'issue de leur entretien ce lundi. Ce sera vers 19h15 heure française. On verra bien si les deux hommes annonceront… « quelque chose de spécial. »
L’armée israélienne affirme contrôler près de 40 % de Gaza City, notamment Zeitoun et Sheikh Radwan. Mais l’opération terrestre a coûté la vie à quatre soldats israéliens. En parallèle, un drone a été intercepté en approche d’Eilat, marquant l’élargissement du conflit.
À Tel-Aviv, les Prix Ophir — les « Césars israéliens » — ont couronné HaYam de Shai Carmeli-Pollak, un film centré sur le quotidien d’un enfant palestinien à un checkpoint.Sacré cinq fois, le film représentera Israël aux Oscars. Mais cette victoire provoque un séisme : le ministre de la Culture Miki Zohar annonce la fin du financement public des Ophir, accusés de « diffamer Tsahal ».
Même au sommet de Tsahal, des doutes émergent sur la stratégie en cours. Par ailleurs, plusieurs pays s'apprêtent à reconnaître officiellement l'État de Palestine dès lundi prochain.Patrick Cohen décrypte sur le plateau de “C à Vous” un point précis de l'actualité pour le replacer dans son contexte, l'analyser et le mettre en perspective, en écartant opinions et approximations.
Ce mercredi 10 septembre, des actions ont été menées sur tout le territoire pour dénoncer la politique économique d'Emmanuel Macron. Une mobilisation qui avait fait couler tant d'encres à l'avance, mais qui n'a finalement pas réuni tant de monde qui ça. Pour Ruth Elkrief, cette journée "Bloquons tout", émaillée de violences, est un échec, et elle se demande où sont les "honnêtes gens". On dit souvent que la France et l'Europe sont désarmées face au rouleau compresseur économique de la Chine et des États-Unis. Mais le Vieux Continent sort enfin du club des naïfs en matière d'industrialisation. Pascal Perri rappelle qu'on a deux beaux dossiers industriels stratégiques sur les marchés d'avenir qui évoluent dans le bon sens. Il s'agit de la startup Mistral AI qui s'impose comme le champion européen et français de l'intelligence artificielle générative et de l'industrie des batteries électriques. Mais Pascal Perri suggère qu'il faut que l'Europe aille beaucoup plus vite car la bataille est engagée. Dans sa lutte armée contre les dirigeants du Hamas, Israël a effectué, mardi 9 septembre, des frappes aériennes à Doha, au Qatar. Abnousse Shalmani estime qu'il est important de souligner que des réseaux saoudiens sont les premiers à donner la liste des cibles présumées et atteintes par Tsahal. Elle explique pourquoi il est impossible que la Maison Blanche et Donald Trump n'étaient pas au courant de ces raids en sol qataris, puisque le Qatar abrite la base militaire la plus importante des États-Unis au Moyen-Orient. Elle rappelle aussi que l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et l'Égypte ont déjà mis la pression sur le Qatar pour qu'il lâche le Hamas. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Bienvenue dans le 108ème épisode de "Chez Kevin Razy". Deux fois par semaine, on se retrouve ici pour parler de ce qui se passe dans la vie comme dans un groupe WhatsApp. On ne s'interdit aucun sujet.Pour soutenir notre podcast :https://fr.tipeee.com/ckr-podcast/Rejoins notre canal Telegram :https://t.me/CKRnews▬▬▬▬▬▬ DANS CET EPISODE ▬▬▬▬▬▬▬Cette semaine :Au programme du CKR E108 :
Hier soir sur KAN en français, le Dr Eric Setton, directeur médical de l’hôpital Herzliya Medical Center et ancien médecin-chef de l’unité 669, est revenu sur une situation sécuritaire explosive.
On l'a souvent présentée comme « l'armée la plus morale du monde ». Tsahal, ce mythe fondateur d'Israël, forgé autour de l'idée de la « pureté des armes » : combattre, mais pas n'importe comment, pas contre n'importe qui. Pendant longtemps, cette image a servi de bouclier moral, autant pour la société israélienne que pour ses dirigeants. Mais depuis octobre 2023 et la guerre déclenchée à Gaza, ce slogan vacille. Les bombardements massifs, les milliers de morts civils, les destructions à grande échelle brouillent cette frontière que l'État d'Israël revendiquait entre brutalité et retenue. Du côté israélien aussi, les plaies sont béantes : plus de deux mille morts, des dizaines de milliers de blessés, dix mille volontaires supplémentaires, mais des réservistes épuisés, un suivi psychologique débordé, et surtout des familles de soldats en première ligne, partagées entre fierté, peur et colère. Dans ce climat, l'opinion publique pèse plus que jamais : elle exige protection, elle réclame parfois vengeance, et elle pousse l'armée à frapper fort. Israël se retrouve face à un dilemme : peut-on encore parler d'une armée morale quand la rage et la peur semblent emporter tout le reste ? Avec notre invité Samy Cohen, directeur de recherche émérite au CERI/Sciences Po, auteur de Tuer ou laisser vivre. Israël et la morale de la guerre, publié aux éditions Flammarion.
Aujourd’hui, en plein jour, l’armée israélienne a mené un raid contre un bureau de change soupçonné de financer le Hamas.
Aujourd’hui, Tsahal a mené son opération la plus massive depuis le début des affrontements contre les Houthis, frappant plusieurs cibles stratégiques à Sanaa, dont le palais présidentiel, deux centrales électriques et un dépôt de carburant.Une douzaine d’avions de chasse et de ravitailleurs ont été mobilisés pour cette attaque, menée en riposte aux missiles balistiques tirés vendredi dernier.Quels choix stratégiques, quels risques de représailles, quelle lecture militaire de cette escalade ?
« Révélations », titre le Guardian. « 83 % des victimes à Gaza sont des civils, selon les propres chiffres de l'armée israélienne ». Le quotidien britannique avance ainsi que « la base de données classifiée de Tsahal, a répertorié 8 900 morts parmi les combattants, alors que le bilan global est de 53 000 morts ». Des chiffres qui remontent au mois de mai, et qui selon le Guardian, « font état d'un ratio de victimes civiles extrêmement élevé pour une guerre moderne, même comparé aux conflits où les massacres aveugles sont légion, telles que les guerres civiles en Syrie et au Soudan ». Envoyer l'infanterie Aucun apaisement ne semble toutefois à l'ordre du jour, et Benyamin Netanyahou prépare l'invasion de la ville de Gaza, dont le Jerusalem Post se fait l'écho. Les débats, estime le quotidien israélien conservateur, portent sur le nombre de réservistes qui pourraient être mobilisés pour cette invasion. « Mais ce n'est pas le problème principal, estime le journal. Ce qui compte vraiment, c'est de savoir si l'armée israélienne pourra empêcher les forces de Hamas de fuir la ville de Gaza, en même temps qu'un million de civils ». Et pour cela, il faudrait « envoyer l'infanterie dans certaines parties de Gaza, sans commencer par des bombardements massifs ou des tirs d'artillerie, pour tenter de prendre les combattants du Hamas au dépourvu ». Le Jerusalem Post, évoque aussi une autre piste : « l'encerclement de Gaza » et l'évacuation de civils par petits groupes, « pour éviter que les combattants du Hamas puissent fuir au milieu de la foule ». Mais le Jerusalem Post exprime sa défiance face au gouvernement de Benyamin Netanyahou, estimant « qu'il fera la même erreur que lors de ses précédentes incursions : laisser le Hamas s'échapper ». Échec diplomatique Autre conflit, cette fois-ci entre la Russie et l'Ukraine. Le Wall Street Journal fait part aujourd'hui de ses doutes après les récents efforts diplomatiques de Donald Trump. « L'optimisme s'est estompé », estime le quotidien américain, « Trump cherche de nouvelles réponses », car « ses espoirs d'organiser un sommet avec les présidents russe et ukrainien pour conclure un accord de paix ne s'est pas concrétisé ». « Son plan de secours », une rencontre en tête-à-tête entre Poutine et Zelensky « pour discuter de la fin de la guerre, n'a pas non plus fonctionné ». Une question essentielle se pose, aux yeux du Wall Street Journal. Cette question, c'est : « dans quelle mesure Donald Trump est-il prêt à faire pression sur Poutine et jusqu'où est-il prêt à aller pour soutenir Zelensky ? » Insuffisance cardiaque Côté russe, le Moskovski Komsomolets s'emploie à accuser l'Ukraine de minimiser ses pertes militaires. En effet, selon le journal russe, « l'insuffisance cardiaque est souvent citée comme cause de décès chez les soldats des forces armées ukrainiennes ». L'information provient d'un groupe de hackers, Killnet, annonce le journal qui semble lui faire confiance et rappelle « que la partie russe a déjà affirmé à plusieurs reprises que le régime de Kiev sous-estime systématiquement les pertes militaires ». Le Moskovski Komsomolet affirme également, en citant une fois encore les hackers de Killnet, que « parmi les soldats morts en Ukraine, nombreux sont ceux qui n'ont pas atteint l'âge de la mobilisation ». Camions d'herbe Enfin, en Espagne, les incendies laissent derrière eux un paysage de désolation. C'est à la Une du quotidien espagnol El País, la photo d'un petit troupeau de vaches, allongées sur un champ complètement noir et calciné. « Le secteur agricole et l'élevage sont en train de mourir sous la violence des flammes », annonce le journal. « Plus de 350 000 hectares ont été touchés », selon le système de surveillance par satellite Copernicus. « Des régions entières ont été réduites en cendres », affirme l'un des représentants des agriculteurs et des éleveurs. Pour beaucoup, dit-il, « ce sera très difficile de reprendre les activités dans les zones où tout a brûlé ». Angela, une éleveuse de 29 ans, explique qu'elle n'a plus de nourriture pour ses vaches. Elle doit acheter des camions d'herbe pour son troupeau. Mais elle ne baisse pas les bras. « On travaille sans relâche », a-t-elle expliqué à El País.
C dans l'air du 21 août 2025 - Netanyahu / Trump : leur plan pour Gaza L'étau se resserre dans l'enclave palestinienne. Dans le cadre du plan de Netanyahu visant à conquérir Gaza, les autorités israéliennes ont détaillé comment elles étendront leur emprise sur la population gazaouie. L'armée se préparerait à une « opération prolongée de plusieurs mois ». Selon Effie Defrin, porte-parole de l'armée israélienne, Tsahal aurait déjà entamé les opérations militaires en périphérie de Gaza-ville.Si le Hamas a accepté un projet de cessez-le-feu proposé par l'Egypte et le Qatar, le gouvernement israélien n'y a toujours pas répondu. Les préparations militaires actuelles laissent peu d'espoir. D'autant que l'État hébreu a donné son accord à un projet de colonisation d'une zone située à l'est de Jérusalem, qui couperait la Cisjordanie en deux et compromettrait plus encore la création d'un État palestinien. Ce qui n'est pas pour plaire à Emmanuel Macron, qui reconnaitra en septembre cet état. Netanyahu l'accuse de nourrir l'antisémitisme. Pendant ce temps, le carnage continu, et la situation humanitaire est désastreuse. C dans l'air est allé à la rencontre d'une coordinatrice de Médecins sans Frontières. De retour de Gaza, elle décrit une famine et une urgence sanitaire extrême, avec un grand manque de moyen dans les hôpitaux. Les Gazouis sont surtout incapables de fuir, et la communauté internationale semble impuissante.En France, les actes antisémites se multiplient depuis le début du conflit. La semaine dernière, c'est un arbre à la mémoire d'Ilan Halimi qui a été coupé de façon malveillante. Ce jeune homme de confession juive avait été torturé à mort en 2006. La France insoumise, elle, est pointée du doigt pour ses dérapages à répétitions. Le député socialiste Jérôme Guedj dénonce une dérive de Jean-Luc Mélenchon, qui attiserait volontairement l'antisémitisme. Alors, peut-on stopper Netanyahu dans son plan de conquête de Gaza ? Quelle est la situation humanitaire en Palestine ? Les Insoumis attisent-ils l'antisémitisme ?LES EXPERTS :Anthony BELLANGER : Editorialiste à Franceinfo TV, spécialistes des questions internationalesAlexandra SCHWARTZBROD : Directrice adjointe de la rédaction de LibérationAlain PIROT : Journaliste et réalisateur, spécialiste des questions de défenseMay MAALOUF : Politologue, spécialiste du Moyen Orient, chercheure associée à l'iReMMO
En Syrie, les incursions israéliennes continuent près du plateau démilitarisé du Golan, où les troupes de Tsahal se sont déployées au lendemain de la chute du régime de Bachar el-Assad. Depuis, l'État hébreu cherche à étendre ses forces en Syrie. L'objectif officiel : démilitariser la zone et désarmer les populations locales, accusées d'être liées au Hezbollah ou au Hamas. Sur place, les agriculteurs et bergers syriens sont les premiers impactés. Arrestations arbitraires, dépossession des terres et monopolisation des principales ressources en eau. Conséquence : la production agricole baisse dans cette région, aussi surnommée le « grenier de la Syrie ». Avec, à terme, le risque de mettre en danger la sécurité alimentaire du pays. Reportage de notre correspondante en Syrie. À lire aussiComment Israël élargit sa zone occupée depuis le 7-Octobre et grignote du territoire syrien À lire aussiIsraël poursuit ses incursions dans les régions frontalières syriennes
En Syrie, les incursions israéliennes continuent près du plateau démilitarisé du Golan, où les troupes de Tsahal se sont déployées au lendemain de la chute du régime de Bachar el-Assad. Depuis, l'État hébreu cherche à étendre ses forces en Syrie. L'objectif officiel : démilitariser la zone et désarmer les populations locales, accusées d'être liées au Hezbollah ou au Hamas. Sur place, les agriculteurs et bergers syriens sont les premiers impactés. Arrestations arbitraires, dépossession des terres et monopolisation des principales ressources en eau. Conséquence : la production agricole baisse dans cette région, aussi surnommée le « grenier de la Syrie ». Avec, à terme, le risque de mettre en danger la sécurité alimentaire du pays. Reportage de notre correspondante en Syrie. À lire aussiComment Israël élargit sa zone occupée depuis le 7-Octobre et grignote du territoire syrien À lire aussiIsraël poursuit ses incursions dans les régions frontalières syriennes
Alors que Benyamin Netanyahou annonce le lancement immédiat d’une campagne pour libérer tous les otages et mettre fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël, l’armée se prépare à une offensive majeure sur Gaza City.Tsahal affirme avoir prévenu les autorités médicales et organisations internationales, mais les ONG alertent déjà sur une crise humanitaire imminente.Pour décrypter cette stratégie, ses enjeux militaires et l’état des négociations, nous recevons Olivier Rafowicz, porte-parole de Tsahal en français.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Israël a ouvert une nouvelle phase de son offensive dans la bande de Gaza. Le 19 août, Tsahal a lancé l'opération « Chariot de Gédéon II », destinée à reprendre le contrôle de Gaza City et à affaiblir durablement le Hamas.
L’armée israélienne affirme avoir déjoué une offensive de grande ampleur contre un camp militaire dans le sud de Gaza. Dix-huit terroristes auraient pris part à l’assaut, certains franchissant même l’enceinte. Bilan : huit assaillants tués, trois soldats blessés, dont un grièvement.➡️ Quelles implications stratégiques pour la suite du conflit ? Analyse avec Or Issachar, chercheur en sécurité nationale et spécialiste du Moyen-Orient.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Bienvenue dans le 101ème épisode de "Chez Kevin Razy". Deux fois par semaine, on se retrouve ici pour parler de ce qui se passe dans la vie comme dans un groupe WhatsApp. On ne s'interdit aucun sujet.Pour soutenir notre podcast :https://fr.tipeee.com/ckr-podcast/Rejoins notre canal Telegram :https://t.me/CKRnews▬▬▬▬▬▬ DANS CET EPISODE ▬▬▬▬▬▬▬Cette semaine :BIGARD vs NETANYAHOU → Jean-Marie Bigard insulte publiquement Bibi, et franchement… on ne pensait pas dire ça un jour, mais merci Bigard.Plainte contre Retailleau → Le ministre de l'Intérieur visé pour provocation à la haine envers les Français musulmans.L'ex-ministre raciste → Noëlle Lenoir dérape sur CNews en assimilant “des millions d'Algériens” à des criminels.La dette et la DS7 → Un ministre explique qu'on doit “une DS7 neuve” à l'État… bah non, fréro, c'est à ceux qui ont mal géré de payer.Bayrou de Bétharram → Interpellé sur une affaire de viols d'enfants, une femme finit en GAV… la France à l'envers.CNews influence les vieux → Quand la télé de Bolloré te remplace la météo par de la haine.Le Scan de Razy → Israël assassine l'équipe d'Al Jazeera à Gaza, violant le droit international. Testament déchirant d'Anas Al-Sharif. Pendant ce temps, LCI relaie la propagande de Tsahal.Partagez, commentez, débunkez▬▬▬▬▬▬▬ ON EN A PARLE ▬▬▬▬▬▬▬▬Livres :"Fake news: Évite de tomber dans le piège !" Kevin Razy, Hamza Garrush : https://amzn.to/3S9rOSz▬▬▬▬▬▬▬▬▬ LA TEAM ▬▬▬▬▬▬▬▬▬Host : Kevin RazyRéalisation & Montage : Gaëlle Cany Canian Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:15:01 - Journal de 12h30 - Quatre autres reporters sont morts aussi hier, ciblés par une frappe israélienne.
durée : 00:15:01 - Journal de 12h30 - Quatre autres reporters sont morts aussi hier, ciblés par une frappe israélienne.
C'est à la Une de la presse américaine, européenne, israélienne… « Netanyahu affirme qu'Israël prendra le contrôle de toute la bande de Gaza » titre le Wall Street Journal, qui parle « d'un pari qui défie la pression internationale pour mettre fin à la guerre, et qui manque d'un large soutien national ». Le Washington Post, de son côté, cite « des analystes selon lesquels la réoccupation de Gaza nécessiterait des semaines, voire des mois de combats ». Ces analystes pensent également « que ce plan pourrait aussi être un stratagème de Netanyahu, pour persuader le Hamas de revenir à la table des négociations. » Une initiative qui ne fait pas l'unanimité. « Conquérir Gaza est une mauvaise idée, sur le plan moral, et sur le plan économique », estime ainsi Yair Lapid, le chef de l'opposition parlementaire », rapporte le New York Times, alors « que les familles des otages craignent que l'extension du contrôle israélien conduise l'armée à tuer leurs proches par inadvertance, ou pousse le Hamas à les exécuter ». Au Liban, le journal francophone L'orient-le-Jour, cite d'ailleurs la réaction du Hamas, selon lequel « les plans de Netanyahu confirment sans l'ombre d'un doute, son désir de se débarrasser des otages ». Possible invasion terrestre La presse israélienne réagit aussi à la dernière annonce de Benyamin Netanyahu. « Malgré les avertissements de Tsahal, le cabinet de sécurité approuve le plan de Netanyahu visant à conquérir la ville de Gaza », titre le Times of Israel, qui souligne aussi, l'ambiguïté des déclarations de Netanyahu, qui avait d'abord parlé de « prise de contrôle totale de la bande de Gaza » ( et non pas seulement de la ville de Gaza), avant la réunion du cabinet de sécurité. Le quotidien Haaretz, lui, précise que « des images satellites montrent un renforcement des effectifs de l'armée israélienne, avant une possible invasion terrestre de Gaza ». « Le Jerusalem Post, de son côté, cite le chef d'état-major de l'armée israélienne qui a exprimé son opposition au plan de Netanyahu, estimant « qu'il n'y avait aucune réponse humanitaire pour le million de personnes qui devraient être transférées. Tout sera complexe (dit-il) ajoutant : je suggère que le retour des otages soit exclu des objectifs militaires ». Malnutrition À lire également, dans la presse israélienne, un article dénonçant la situation humanitaire à Gaza. C'est le quotidien d'opposition Haaretz qui cite les chiffres de l'ONU, estimant « que 12 000 enfants souffrent de malnutrition (…) alors que l'ordre public s'effondre ». À l'appui, une photo montrant des enfants et des adultes, tendre désespérément des bassines, lors d'une distribution d'aide alimentaire. Haaretz pointe du doigt l'armée israélienne, « qui retarde toujours aux points de contrôle, près de la moitié des convois d'aide et des livraisons humanitaires dans la bande de Gaza, y compris les entrées et les sorties des équipes médicales et les livraisons de carburant ». Compassion Enfin, en Espagne, el Païs publie un texte coup de point de la romancière Gioconda Belli. Une tribune intitulée « Gaza et la cruauté ». Alors que la romancière pose cette question : « comment est-il possible que des personnes qui portent un holocauste dans leur mémoire, aient perdu la compassion d'une manière aussi monstrueuse ? ». « En tant que témoins de cette horreur à Gaza, en voyant les photos d'enfants qui étaient, sinon morts, du moins affamés, et en entendant le bilan quotidien des morts, nous nous sentons impuissants et incrédules », poursuit Gioconda Belli. Et elle conclut : « Il s'agit d'un conflit humain, mais surtout d'un conflit éthique et moral que ceux qui ont le pouvoir de le faire doivent mettre fin maintenant ».
Netanyahu réunit le cabinet de sécurité pour valider une possible occupation totale de Gaza.Mais le chef d’état-major Eyal Zamir met en garde : une telle opération pourrait compromettre la vie des otages et entraîner Tsahal dans une guerre sans issue.➡️ Quelles sont les options stratégiques pour Israël ?➡️ Quels scénarios derrière cette escalade militaire ?
Faut-il occuper militairement Gaza ?Une décision qui pourrait piéger Tsahal dans un conflit interminable, sans véritable horizon stratégique.Raphaël Jerusalmy, ancien officier du renseignement et écrivain, alerte sur les conséquences humaines et militaires d’une telle option.Les réservistes en première ligne. Une armée sous pression. Une impasse annoncée ?
Le Premier ministre israélien durcit le ton. « Dimanche, rapporte Haaretz à Tel Aviv, Netanyahu annonce une extension de la guerre contre le Hamas. Puis, dans une vidéo publiée le lendemain, il affirme qu'il est déterminé à poursuivre la guerre, à éliminer le Hamas à Gaza et, dit-il, à "libérer nos fils otages". Enfin hier soir, un autre message radical arrive : Netanyahu, par l'intermédiaire d'un haut responsable de son équipe, annonce sa décision de conquérir l'ensemble du territoire de Gaza ». Autant d'annonces radicales, donc, et ce, pointe encore Haaretz, « malgré l'opposition du chef d'État-major de Tsahal, le général Eyal Zamir, malgré l'épuisement des unités combattantes et malgré les réserves croissantes de l'opinion publique israélienne ». Et le quotidien israélien d'opposition de s'interroger : « pourquoi la pression militaire, qui n'a pas donné de résultats depuis des mois, devrait-elle maintenant permettre la libération des otages ? Comment les récupérer intacts des tunnels ? Qu'est-ce qui assure Netanyahu que confier cette mission aux forces terrestres épuisées réussira cette fois-ci ? Qui remplacera le chef d'État-major, le général Zamir, s'il est effectivement remplacé ? (…) On a coutume de dire qu'il est difficile en Israël de mener une guerre sans consensus public, et sans l'approbation du chef d'État-major des armées. Or, dans le cas présent, Netanyahu affiche sa détermination à poursuivre la guerre sans l'un et sans l'autre ». Jusqu'au-boutiste… « En Israël, le coup de pression de Benyamin Netanyahu pour une opération visant à contrôler l'ensemble de Gaza », titre Libération à Paris. « Selon la presse israélienne, le Premier ministre souhaiterait que l'armée prenne le contrôle de l'ensemble du territoire palestinien. Mais le chef d'État-major a mis en garde le chef du gouvernement sur les risques que feraient peser une telle stratégie sur la vie des derniers otages israéliens retenus à Gaza ». Et Libération de s'interroger : « est-ce le signe d'un désaccord entre le pouvoir politique et l'armée israélienne ? » En tout cas, pointe encore le quotidien français, « ce nouveau coup de pression du Premier ministre israélien semble une nouvelle fois privilégier une position jusqu'au-boutiste, en dépit des réticences de l'institution militaire et des services de sécurité ». Quel horizon ? Comment sortir de ce conflit ? Pour Le Monde à Paris, « une seule issue, la mobilisation internationale. La démarche (hier) des anciens hauts responsables de la sécurité de l'État hébreu qui appellent Donald Trump à faire pression sur Benyamin Netanyahu confirme qu'il ne faut rien attendre de la coalition au pouvoir en Israël et que la pression internationale est le seul moyen de faire plier le Premier ministre israélien. Lorsque ces personnalités évoquent la mise en place d'une "coalition régionale-internationale qui aide l'Autorité palestinienne (une fois réformée) à offrir aux Gazaouis et à tous les Palestiniens une alternative au Hamas", ils appuient à leur manière l'initiative lancée conjointement par la France et l'Arabie saoudite pour tirer de l'oubli la solution des deux États. Personne ne peut plus se contenter, en effet, conclut Le Monde, d'un cessez-le-feu privé d'horizon diplomatique. L'internationalisation du conflit israélo-palestinien par la mobilisation d'une coalition de bonnes volontés est aujourd'hui une nécessité ». Isoler le Hamas « Quelle est la prochaine étape pour Gaza ? », s'interroge en écho le New York Times. « Certainement pas tenter d'occuper Gaza à long terme, comme l'envisage Netanyahu. Ce serait une erreur colossale. (…) Tout d'abord, et c'est le plus évident : le gouvernement israélien doit acheminer, en abondance et avec un effet immédiat et indéniable, de la nourriture et des médicaments aux endroits de Gaza qui en ont désespérément besoin ». Ensuite, le New York Times fait sienne la proposition de l'ancien Premier ministre Naftali Bennett, à savoir : « encercler et isoler le champ de bataille, en permettant l'entrée de nourriture et de médicaments, mais bloquer les choses dont le Hamas a besoin pour maintenir sa machine de guerre, en particulier le carburant pour les générateurs dans les tunnels et le béton pour les construire. (…) Il est temps, s'exclame le quotidien américain, que le Hamas subisse le poids de la pression, surtout de la part des habitants de Gaza, pour les ruines qu'il a créées ».
Alors que l’armée intensifie ses frappes dans le sud de l’enclave, le gouvernement israélien adopte une stratégie en apparence contradictoire.Quelle est la logique derrière cette double approche ?Le colonel Olivier Rafowicz, porte-parole de Tsahal, nous éclaire ce soir.
C dans l'air du 23 juillet 2025 - Famine et destruction à Gaza... Que cherche Israël ? - "Une famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent", alertent ce mercredi, dans un communiqué, plus d'une centaine d'ONG, dont Médecins sans frontières, Amnesty International ou encore Oxfam International. Elles appellent à un cessez-le-feu immédiat, à l'ouverture de tous les points de passage terrestres et à la libre circulation de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de vingt et un mois de guerre menée par Israël après l'attaque sans précédent du Hamas sur son sol, le 7 octobre 2023.Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a également vivement condamné hier "l'horreur" dans la bande de Gaza, où les morts et les destructions ont atteint un niveau "sans équivalent dans l'histoire récente". "La malnutrition explose. La famine frappe à toutes les portes", a-t-il déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité. Le même jour, le directeur de l'hôpital Al-Chifa, Mohammed Abou Salmiya, a rapporté la mort de 21 enfants de malnutrition en seulement 72 heures. "À chaque instant, de nouveaux cas arrivent", a-t-il averti. À l'hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, des images de l'AFP montrent des parents en larmes devant le corps squelettique de leur fils de 14 ans, mort de faim. L'Agence France-Presse fait également part de son inquiétude pour ses dix journalistes toujours présents sur place. "Ils subissent la famine et peuvent mourir de faim d'un jour à l'autre", alerte la Société des journalistes de l'AFP. D'après Reporters sans frontières (RSF), plus de 200 journalistes ont été tués à Gaza par l'armée israélienne depuis le début du conflit. "Au rythme où les journalistes tombent, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer", prévient RSF.Dans ce contexte, la France hausse le ton. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, elle demande à Israël de laisser entrer les journalistes dans la bande de Gaza et condamne "avec la plus grande fermeté" l'extension des raids. Lundi, Paris, Londres et plus de vingt autres pays ont également appelé à la fin immédiate de la guerre à Gaza et dénoncé le modèle d'acheminement de l'aide humanitaire organisé par Israël.Du côté des États-Unis, l'émissaire spécial Steve Witkoff s'apprête à se rendre au Moyen-Orient. Son objectif : obtenir un nouveau cessez-le-feu et établir un corridor humanitaire sécurisé. Mais les dernières négociations indirectes entre Israël et le Hamas, en vue d'une trêve de 60 jours et de la libération des otages, n'ont pas enregistré de progrès. Malgré l'optimisme affiché par Donald Trump en début de mois, Benyamin Netanyahou semble jouer à fond la carte de l'escalade militaire. Après avoir bombardé des sites nucléaires iraniens en juin et mené dernièrement des frappes en Syrie, l'armée israélienne a lancé une nouvelle offensive à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza — une localité jusqu'ici épargnée, en raison de la présence supposée des 49 otages israéliens détenus par le Hamas.Pour ajouter à la confusion, des divergences de fond semblent apparaître sur l'avenir de la bande de Gaza entre Benyamin Netanyahu et le général Eyal Zamir, le chef d'état-major de Tsahal. Parallèlement, un deuxième parti ultra-orthodoxe vient de quitter le gouvernement israélien, fragilisant un peu plus une coalition gouvernementale de plus en plus divisée.Alors, quelle est la situation dans la bande de Gaza ? Quelle est la stratégie de Benyamin Netanyahu ? Un accord de trêve est-il proche ?LES EXPERTS : - ALEXANDRA SCHWARTZBROD - Directrice adjointe de la rédaction - Libération - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste international - Franceinfo TV- GUILLAUME LAGANE - Spécialiste des relations internationales, maître de conférences à Sciences Po- JEAN-DOMINIQUE MERCHET - Éditorialiste - L'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie
C dans l'air du 23 juillet 2025 - Famine et destruction à Gaza... Que cherche Israël ? - "Une famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent", alertent ce mercredi, dans un communiqué, plus d'une centaine d'ONG, dont Médecins sans frontières, Amnesty International ou encore Oxfam International. Elles appellent à un cessez-le-feu immédiat, à l'ouverture de tous les points de passage terrestres et à la libre circulation de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de vingt et un mois de guerre menée par Israël après l'attaque sans précédent du Hamas sur son sol, le 7 octobre 2023.Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a également vivement condamné hier "l'horreur" dans la bande de Gaza, où les morts et les destructions ont atteint un niveau "sans équivalent dans l'histoire récente". "La malnutrition explose. La famine frappe à toutes les portes", a-t-il déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité. Le même jour, le directeur de l'hôpital Al-Chifa, Mohammed Abou Salmiya, a rapporté la mort de 21 enfants de malnutrition en seulement 72 heures. "À chaque instant, de nouveaux cas arrivent", a-t-il averti. À l'hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, des images de l'AFP montrent des parents en larmes devant le corps squelettique de leur fils de 14 ans, mort de faim. L'Agence France-Presse fait également part de son inquiétude pour ses dix journalistes toujours présents sur place. "Ils subissent la famine et peuvent mourir de faim d'un jour à l'autre", alerte la Société des journalistes de l'AFP. D'après Reporters sans frontières (RSF), plus de 200 journalistes ont été tués à Gaza par l'armée israélienne depuis le début du conflit. "Au rythme où les journalistes tombent, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer", prévient RSF.Dans ce contexte, la France hausse le ton. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, elle demande à Israël de laisser entrer les journalistes dans la bande de Gaza et condamne "avec la plus grande fermeté" l'extension des raids. Lundi, Paris, Londres et plus de vingt autres pays ont également appelé à la fin immédiate de la guerre à Gaza et dénoncé le modèle d'acheminement de l'aide humanitaire organisé par Israël.Du côté des États-Unis, l'émissaire spécial Steve Witkoff s'apprête à se rendre au Moyen-Orient. Son objectif : obtenir un nouveau cessez-le-feu et établir un corridor humanitaire sécurisé. Mais les dernières négociations indirectes entre Israël et le Hamas, en vue d'une trêve de 60 jours et de la libération des otages, n'ont pas enregistré de progrès. Malgré l'optimisme affiché par Donald Trump en début de mois, Benyamin Netanyahou semble jouer à fond la carte de l'escalade militaire. Après avoir bombardé des sites nucléaires iraniens en juin et mené dernièrement des frappes en Syrie, l'armée israélienne a lancé une nouvelle offensive à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza — une localité jusqu'ici épargnée, en raison de la présence supposée des 49 otages israéliens détenus par le Hamas.Pour ajouter à la confusion, des divergences de fond semblent apparaître sur l'avenir de la bande de Gaza entre Benyamin Netanyahu et le général Eyal Zamir, le chef d'état-major de Tsahal. Parallèlement, un deuxième parti ultra-orthodoxe vient de quitter le gouvernement israélien, fragilisant un peu plus une coalition gouvernementale de plus en plus divisée.Alors, quelle est la situation dans la bande de Gaza ? Quelle est la stratégie de Benyamin Netanyahu ? Un accord de trêve est-il proche ?LES EXPERTS : - ALEXANDRA SCHWARTZBROD - Directrice adjointe de la rédaction - Libération - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste international - Franceinfo TV- GUILLAUME LAGANE - Spécialiste des relations internationales, maître de conférences à Sciences Po- JEAN-DOMINIQUE MERCHET - Éditorialiste - L'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie
Ce dimanche 20 juillet, 93 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens alors qu'ils attendaient de l'aide à différents points du territoire selon la Défense civile. Des dizaines d'entre eux se trouvaient alors à l'arrivée de camions d'aide humanitaire de l'ONU au point de passage de Zikim au nord de Gaza. « Il s'agit de l'un des bilans les plus élevés parmi les cas récents et répétés de demandeurs d'aide tués par des tirs israéliens », alerte The Guardian. Et alors que les ressources s'amenuisent, la « nourriture étant devenue très chère » comme le relate le journal britannique, la seule solution pour certains Palestiniens, ce sont ces distributions de la Fondation humanitaire de Gaza, organisation très décriée et soutenue par Israël, que l'on évoque régulièrement sur RFI. Quatre sites ont été mis sur pied il y a deux mois et un journaliste du Wall Street Journal a pu en visiter lors d'un voyage organisé par l'armée israélienne. Voici un extrait : « des milliers de Palestiniens affamés se sont rassemblés devant la clôture de barbelés entourant le centre. Dès que les portes se sont ouvertes, la foule s'est précipitée. Des coups de feu retentirent, sans que l'on sache d'où ils venaient. En une quinzaine de minutes, toute la nourriture avait disparu ». Un système rendu « chaotique » pour plusieurs raisons D'abord à cause de la présence de foules palestiniennes désespérées à proximité des troupes israéliennes qui gèrent la sécurité, ce qu'elles ne faisaient pas lors des distributions alimentaires de l'ONU. Deuxièmement, la demande de nourriture dépasse la capacité de la Fondation. En résulte des « massacres quotidiens » comme les qualifie Haaretz, à chaque fois, il est promis que l'armée israélienne examine l'incident et publie ses conclusions mais « aucune explication n'est fournie », le média israélien peste : « il semble que Tsahal ait depuis longtemps cessé de considérer la mort d'enfants, de femmes et d'hommes non armés comme un problème moral, éthique ou professionnel ». Une débâcle électorale au Japon pour la coalition au pouvoir « Une défaite cuisante » pour le Premier ministre Shigeru Ishiba, cingle par exemple The Japan Times, après la perte de sa majorité à la Chambre haute du Parlement. Le correspondant du Guardian à Tokyo rappelle que « le scrutin ne détermine pas directement si le gouvernement minoritaire d'Ishiba tombera » mais son avenir apparait désormais comme « incertain » après avoir déjà perdu en octobre le contrôle de la chambre basse, « plus puissante ». Une impopularité grimpante qui se traduit aussi par l'émergence du parti d'extrême droite Sanseito, « véritable trublion populiste » comme le décrit Le Monde, un parti « qui établit un score historique en misant sur un programme xénophobe ». Cette formation s'est développée à « une vitesse vertigineuse » retrace The Japan Times après son lancement en 2020 sur YouTube, en relayant des théories du complot sur le Covid-19 comme le rappelle le South China Morning Post, qui dépeint d'ailleurs son chef Sohei Kamiya comme un « Trump japonais ». Donald Trump prétend se préoccuper du sort des Amérindiens Le président américain s'attaque pour ça à deux grandes équipes sportives : il réclame que les Washington Commanders, franchise de football américain, redeviennent les Redskins, les Peaux Rouges, et que les Cleveland Guardians, là, c'est du baseball, reprennent leur nom de Cleveland Indians. « Notre grand peuple indien veut que cela se produise », assure Donald Trump. Les fans de l'équipe de la capitale fédérale soutiennent pourtant majoritairement le nom actuel de leur équipe, selon le Washington Post. La Süddeutsche Zeitung rappelle le contexte : après la mort de l'Afro-Américain George Floyd en 2020, un large débat sur le racisme s'était ouvert, « conduisant les clubs à repenser leur nom ». Une tendance que n'avait pas vraiment apprécié l'actuel locataire de la Maison Blanche. Forbes a d'ailleurs déterré un tweet de Donald Trump datant de 2020 à ce propos, blâmant « la cancel culture » de l'époque.
Le professeur Michel Gad Wolkowicz, psychanalyste et spécialiste de psychopathologie, s’exprime sur un sujet sensible : la souffrance psychique des soldats en temps de guerre. Alors que les suicides se multiplient dans les rangs de Tsahal, il alerte sur les limites du soutien psychologique existant et la nécessité de briser le silence. Un entretien sobre et lucide, pour mieux comprendre les failles du système d’accompagnement en contexte de guerre.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Des Druzes syriens massacrés.Des Druzes israéliens franchissent la frontière pour défendre leurs frères.Tsahal frappe. Les tensions montent. Israël doit-elle rester spectatrice ? Ou intervenir ? Jacques Neriah, ancien officier du renseignement israélien, décrypte la situation.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Double frappe de l’armée israélienne :
La situation reste bloquée à Gaza.Tandis que Tsahal intensifie ses frappes à Khan Younès, les négociations pour la libération des otages peinent à avancer.
Alors que Tsahal vient de lancer une nouvelle opération pour encercler Beit Hanoun dans le nord de Gaza, elle a aussi mené une rare opération terrestre dans le sud du Liban contre le Hezbollah.
Dans notre dernier podcast, Or Yssachar, chef du département de recherche à l’IDSF, faisait le point sur : ▫️ La situation à Gaza▫️ Les négociations en cours pour la libération des otages▫️ Les concessions qu’Israël pourrait envisager▫️ Et le timing : était-il réellement opportun de conclure ? Il revenait également sur l’interview choc de Yasser Abou Shabab, chef d’une milice palestinienne soutenue par Israël, qui défie ouvertement le Hamas. Un signe d’affaiblissement du mouvement terroriste ? Enfin, il analysait la mort du sergent Asaf Zamir et la question toujours sensible de la conscription des ultra-orthodoxes dans Tsahal.See omnystudio.com/listener for privacy information.
En Cisjordania, se registra desde varios días un fuerte aumento de ataques de colonos israelíes contra poblaciones palestinas. Se reportan incendios, agresiones y vandalismos en diferentes lugares. Uno de los pueblos atacados con frecuencia en las últimas semanas ha sido Khallat Al Daba, en el sur de Hebrón. Nuestras enviadas especiales Melissa Barra y Justine Fontaine estuvieron allí. De la localidad de Khallet Al Daba, ubicada en una colina a unos 15 km al sur de la ciudad palestina de Hebrón, quedan básicamente escombros. Hasta las carpas y tiendas de campaña improvisadas están en el suelo, rotas... y no hay donde protegerse del viento. “Agredieron a las mujeres y a las personas mayores” Mohamad Badawi Dababseh nos habla dentro del auto. En la colina de enfrente se ven las casas de los colonos israelíes y los puestos del ejército. Hace unos días entraron al pueblo. “Estábamos aquí sentados bajo la carpa. El ejército vino y nos hizo salir, para luego ponernos las esposas y romper la carpa. Empezaron a golpearnos y después agredieron a las mujeres y a las personas mayores. Mi tío tiene 85 años y lo sacaron de su cueva. A mi prima le jalaron el velo. Nos patearon la cabeza a nosotros los jóvenes y luego atacaron a las mujeres”, cuenta Mohamed. “Tienen prohibido quedarse” Su familia reside en este pueblo troglodita desde hace muchas generaciones, viven como lo hacían sus antepasados, en cuevas que excavan ellos mismos. Su primo Jaber Dababseh es activista local. Han destruido su casa subterránea seis veces y la de al lado está derrumbada. “Hace unos días cinco colonos vinieron y sacaron a las familias de sus grutas. Llamamos a la policía que a su vez llamó a la administración civil israelí, que controla el sector. Esta aseguró que nuestras cuevas están ubicadas en una ‘zona activa de disparos', por lo que los palestinos no tienen derecho de vivir aquí. Declararon: ‘Demolemos estas casas porque tienen prohibido quedarse'. Nos dijeron que nos fuéramos al pueblo vecino, a Europa o a donde sea”, explica Jaber. En el pueblo viven 23 familias y hoy sólo siguen en pie tres casas. RFI contactó al ejército israelí sobre estos ataques. Tsahal afirmó no estar al tanto de los incidentes y reiteró que se trata de una zona militar.
Vendredi 13 juin 2025, 200 avions de chasse israéliens ont attaqué l'Iran qui a répliqué en envoyant des missiles sur Israël en retour. Depuis, sur les plateaux des chaînes de télé françaises, l'offensive surprise de Tsahal est régulièrement présentée comme une "guerre préventive" et une réponse à une "menace existentielle" de l'Iran. Sur les télés françaises, le résultat médiatique montre un déséquilibre flagrant en faveur de discours s'alignant sur la position poli ...
Malgré son exploit militaire, Tsahal n'est pas à l'abri de provoquer l'inverse de l'effet stratégique recherché.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La société israélienne est divisée, fracturée. Cette formule a été largement utilisée dans le récit médiatique français pour tenter de raconter les rapports de force en Israël depuis le massacre du 7 octobre 2023 et les bombardements de Tsahal à Gaza. Mais les Israéliens sont-ils si fracturés et divisés que cela s'agissant du soutien à l'action de l'armée israélienne, et au génocide en cours à Gaza ? Si divisions et fractures il y a, sur quels sujets précis s'ex ...
C dans l'air du 10 décembre - Syrie : des djihadistes au pouvoir ?Après la fuite de Bachar al-Assad et la prise de contrôle de la Syrie par les troupes rebelles, menées par Abu Mohamed Al-Jolani, il apparaît que des étrangers, dont des Français, ont participé à l'offensive. Dix jihadistes français ont été identifiés dans les rangs du groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Ces combattants, on les voit et on les entend sur des vidéos publiées par le journaliste de France 24, Wassim Nasr, régulièrement expert dans notre émission. Mais que sait-on de ces Français ? D'où viennent-ils ? Probablement de la région d'Idlib, qui a échappé pendant des années au contrôle de Damas et qui était le bastion du groupe HTS. Selon les services de renseignement, 130 Français vivaient dans cette poche et sont désormais libres de tout mouvement. On y trouvait notamment des membres du groupe formé par une figure française du djihadisme, le niçois Omar Homsen, considéré un temps comme le recruteur numéro un de djihadistes en France, placé par les Etats-Unis sur une liste de terroristes internationaux.Emmanuel Macron exprimait la semaine dernière depuis Ryad son inquiétude face à la présence de personnes qui ne sont pas "sans représenter un certain danger". On en dénombre intégrées au dispositif qui a conduit à la chute du régime, d'autres feraient partie des détenus libérés des prisons syriennes. Selon les informations du Parisien, une demi-douzaine de ressortissants Français, dont des mineurs, auraient été libérés des geôles du régime au cours des derniers jours. Au nord-est du pays, des djihadistes français de Daech sont également présents dans des prisons kurdes, qui pourraient être visées dans les prochaines semaines par les troupes rebelles ou turques. Selon Olivier Christen, procureur national antiterroriste, estime qu'il y a "150 détenus (français) ou retenus dans le Nord-Est syrien et en Irak mais aussi 300 disparus". Une situation scrutée par les autorités françaises mais aussi américaines qui redoutent que la chute du régime de Bachar el-Assad ne favorise le retour de Daech. L'armée américaine dont 900 soldats sont toujours déployés en Syrie a fait savoir qu'elle a bombardé dimanche plus de 75 cibles de Daech dans le centre du pays. D'autres frappes ont été menées contre des dépôts d'armes et des positions du régime par Israël où Benyamin Netanyahou a ordonné dimanche à Tsahal de prendre le contrôle de la zone tampon du Golan, à la frontière avec la Syrie. Israël dont le rôle n'est pas négligeable dans la chute de Bachar el-Assad, en affaiblissant le Hezbollah, un des alliés du régime et en bombardant déjà depuis plusieurs semaines le territoire syrien. Une campagne militaire qui s'est intensifiée depuis dimanche pour détruire l'arsenal militaire de l'armée syrienne par crainte qu'il ne tombe entre les mains des rebelles islamistes. Plus de 250 frappes ont été menées contre des sites militaires dont un centre de recherches à Damas, des dépôts d'armes et des navires de la marine syrienne à Lattaquié, sur la côte, mais aussi des aéroports, radars, dépôts d'armes et de munitions.Pendant ce temps, à Damas, la chasse aux tortionnaires du régime est ouverte. Les rebelles syriens ont annoncé la publication d'une liste des plus hauts responsables impliqués dans des tortures et promis de les châtier, tout en préparant la prise formelle du pouvoir. Mohammad al-Bachir a été nommé Premier ministre d'un gouvernement de transition en Syrie, et ce, jusqu'au 1er mars 2025. Il était jusqu'ici président du "gouvernement de salut syrien", l'exécutif proclamé à Idleb par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS). La France et l'Allemagne se disent prêts à "coopérer avec les nouveaux dirigeants" sous conditions : respect des droits de l'homme, protection des minorités ethniques et religieuses. Plusieurs pays européens ont également annoncé suspendre l'examen des demandes d'asile de réfugiés syriens. De son côté, Paris réfléchit à suspendre l'examen des "dossiers d'asile en cours".Les experts : - GUILLAUME ANCEL - Ancien officier de l'armée française - Écrivain- GILLES KEPPEL - Politologue et spécialiste de l'islam et du monde arabe, auteur Le Bouleversement du monde : L'après-7 Octobre - AUDREY GOUTARD - Grand reporter - France Télévisions- MERIEM AMELLAL - Journaliste - France 24- ISABELLE LASSERRE ( en duplex de Tel-Aviv ) - Correspondante diplomatique - Le Figaro
L'armée israélienne est communément appelée Tsahal, un acronyme de l'hébreu "Tzva HaHagana LeYisrael" (צבא ההגנה לישראל), qui signifie littéralement "Armée de défense d'Israël". Créée en 1948, lors de la fondation de l'État d'Israël, cette force armée est le fruit de la fusion des principales organisations paramilitaires juives de l'époque, telles que la Haganah, l'Irgoun, et le Lehi. Le terme "Haganah," qui signifie "défense" en hébreu, reflète la philosophie première de l'armée israélienne : la protection de l'État d'Israël et de ses citoyens. Cette orientation défensive est ancrée dans l'histoire et les valeurs de l'État d'Israël, qui a dû faire face à des menaces existentielles depuis sa création. En intégrant le mot "défense" dans son nom, l'armée marque son engagement à ne prendre les armes que dans des circonstances où la sécurité de la nation est en jeu. Tsahal est structurée pour être une armée de conscription universelle, ce qui signifie que la majorité des citoyens israéliens, hommes et femmes, sont obligés de servir dans les forces armées à partir de l'âge de 18 ans, bien qu'il existe certaines exceptions. La conscription fait partie intégrante de la culture israélienne, renforçant l'idée que la défense de l'État est une responsabilité partagée par tous ses citoyens. L'acronyme Tsahal est devenu un terme courant, et au-delà de sa fonction militaire, l'armée joue un rôle social et éducatif important en Israël. L'armée de défense d'Israël se distingue par sa capacité à innover et à s'adapter rapidement aux défis modernes. Cela est en partie dû à l'obligation pour de nombreux citoyens de servir, ce qui amène de nouvelles idées, une énergie jeune, et une approche moderne à son fonctionnement. De plus, les valeurs de camaraderie, de discipline et de sens du devoir sont profondément ancrées dans la formation militaire. A propos de Tsahal, saviez-vous qu'elle possède une unité militaire spécialisée entièrement composée de soldats autistes, appelée "Roim Rachok" (qui signifie "Voir Loin" en hébreu). Créée en 2013, cette unité unique fait appel aux compétences spécifiques des personnes autistes pour des tâches de renseignement visuel et de cybersécurité. Les soldats autistes, souvent dotés d'une capacité remarquable à percevoir des détails et des schémas invisibles aux autres, sont particulièrement efficaces dans l'analyse d'images satellite, la reconnaissance de motifs et la surveillance. Les membres de l'unité Roim Rachok utilisent leurs capacités de concentration, de détection des détails et de mémoire visuelle exceptionnelle pour analyser des images provenant de drones et de satellites, souvent à la recherche d'infrastructures militaires, de mouvements de troupes, ou d'autres éléments stratégiques. Grâce à leurs compétences, ces soldats contribuent de manière significative aux opérations de renseignement de Tsahal. En intégrant des personnes autistes, Tsahal a non seulement innové dans l'utilisation des capacités neurodiverses, mais a également encouragé l'inclusion de cette communauté dans la société israélienne. Roim Rachok est devenu un modèle international, illustrant comment les forces armées peuvent exploiter des talents uniques et offrir des opportunités professionnelles à des personnes qui, autrement, pourraient rencontrer des difficultés à accéder à un emploi conventionnel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 13 octobre 2024.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.David Djaïz, entrepreneur, essayiste.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.LA GAUCHE FAÇON PUZZLEAprès le bon score de Raphaël Glucksmann aux élections européennes de juin dernier, les socialistes pensaient qu'un espace s'entrouvrait entre le futur successeur d'Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. La dissolution surprise annoncée par le Président de la République est venue tout remettre à plat. Réalisé dans l'urgence, en quatre jours, face à la menace d'un Rassemblement national dont les sondages prédisaient une victoire écrasante, le Nouveau Front Populaire (NFP) a rassemblé La France Insoumise-LFI, le Parti communiste-PCF, Europe écologie les verts-EELV, le Parti socialiste-PS et le Nouveau Parti anticapitaliste-NPA. Sa mobilisation a permis à la gauche d'arriver en tête au second tour des législatives, le 7 juillet, avec 178 députés élus.Toutefois, au Parti socialiste comme à la France insoumise, la rentrée s'est déroulée en ordre dispersée avec une éclosion de mouvements et de clubs. Les 5 et 6 octobre, lors de la première université d'été de son mouvement Place publique, Raphaël Glucksmann a officialisé son intention de se porter candidat aux présidentielles de 2027. Il souhaite incarner « une gauche sociale, européenne, humaniste, écologiste et féministe » et dessiné une voie « girondine », ni « succédané du macronisme », ni « populisme de gauche ». Le même jour, Olivier Faure s'est invité à Lomme près de Lille, là où les socialistes nordistes tenaient leur rentrée politique. L'occasion pour le premier secrétaire du PS de compter ses soutiens et de marquer à nouveau sa différence avec Raphaël Glucksmann et les figures de son propre parti, hostiles à une alliance avec le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon. La veille, le maire PS de Saint-Ouen, Karim Bouamrane lançait son propre mouvement, La France humaine et forte. Fin septembre, c'était la présidente du conseil régional de la nouvelle région OccitanieCarole Delga, PS, qui accueillait les quatrièmes rencontres de la gauche, avec notamment Bernard Cazeneuve qui a quitté le PS en 2022 pour fonder son club La Convention, ainsi que Benoit Hamon parti du PS dès 2017 pour créer Génération.s, à la gauche du parti. Du côté de LFI, les dissidents Alexis Corbière ou Raquel Garrido, qui se dénomment, « Les Insurgés » ont lancé L'Après, tandis que François Ruffin a créé Picardie debout, et que Gérard Filoche a lancé la Gauche démocratique et sociale.Cependant, malgré les crispations qui rythment le quotidien de la coalition de gauche, socialistes, insoumis, écologistes et communistes feront front commun dans le marathon budgétaire des prochaines semaines. Mercredi à l'Assemblée nationale, le Nouveau Front populaire a présenté dix propositions fiscales, qui prendront la forme « d'amendements communs du NFP » et permettront, selon eux, de dégager 49 milliards d'euros de recettes supplémentaires.ISRAËL : SES RESPONSABILITÉS, SES ADVERSAIRES, SES ALLIÉSDes failles béantes sont apparues en Israël avant, pendant et même après la violente attaque menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 : les services de renseignement israéliens ont fait défaut, les réponses dans les premières heures n'ont pas été à la hauteur, mais au-delà, c'est tout un système qui est interrogé. La poursuite de la guerre et son extension, aujourd'hui, à toute la région du Moyen-Orient, permettent au Premier ministre israélien, en se maintenant au pouvoir, de retarder aussi la mise en place d'une commission d'enquête, en Israël, devant établir les responsabilités dans les événements du 7 octobre.Depuis le 7 octobre 2023, un réseau de groupes paramilitaires, unis par leur opposition aux États-Unis et à Israël, a accentué ses attaques contre Israël : milices chiites en Irak et en Syrie, Hezbollah au Liban, Hamas et Jihad islamique à Gaza, Houthis au Yémen. Chacun entretenant des liens avec Téhéran. Si l'Iran ne semble pas avoir été prévenu par le Hamas de l'attaque du 7 octobre, il voit cependant ses « proxys » détruits les uns après les autres et ses deux frappes de missiles contre Israël - les 13/14 avril et le 1er octobre - guère efficaces, n'ont pas changé la donne. Le guide suprême, Ali Khamenei, a prévenu le 4 octobre que ses alliés, principalement le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, poursuivraient le combat contre Israël. Dimanche dernier, le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a menacé l'Iran de frappes similaires à celles menées « à Gaza et Beyrouth ». Un an plus tard, l'Iran se retrouve donc en première ligne face à Israël, soutenu par les Occidentaux et la majorité des pays arabes.Les Etats arabes qui ont signé des accords de paix avec Israël, d'abord l'Egypte en 1978, puis la Jordanie en 1994, comme ceux qui ont signé les accords d'Abraham en 2020 (Émirats arabes unis, Barheïn, Maroc et Soudan), n'ont pas rompu leurs liens avec l'Etat hébreu. Bien au contraire, puisque certains ont participé même, comme la Jordanie, à la défense du ciel israélien contre l'Iran.Allié majeur d'Israël, les Etats-Unis se sont montrés incapables d'obtenir un accord de cessez-le-feu à Gaza en échange de la libération des otages. Pas plus qu'ils ne sont parvenus à imposer une solution au Liban. Protégeant avec ses propres moyens militaires le ciel israélien contre les missiles iraniens, Washington continue de fournir les armes à Tsahal. Elle tente de peser aujourd'hui pour calibrer la réponse israélienne au bombardement du 1er octobre, afin que Tsahal ne s'en prenne ni au programme nucléaire, ni aux installations pétrolières.Emmanuel Macron a appelé à stopper les livraisons d'armes utilisées par Israël à Gaza. La France « ne tolérera pas » que l'armée israélienne vise à nouveau « délibérément » les Casques bleus.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
C dans l'air du 5 octobre - Proche-Orient : un an d'escaladeLe Liban, désormais soumis aux bombardements israéliens du nord au sud. La nuit dernière, Tel Aviv a frappé près de Tripoli, tuant l'un des commandants du Hamas et sa famille. Un an après l'ouverture par le Hezbollah d'un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, Tsahal poursuit donc son intensification du conflit au Liban, entamée le 23 septembre. Plus d'un millier de Libanais sont morts depuis cette date, et 1,2 million d'entre eux ont été déplacés, selon les autorités libanaises.Mardi, deux cents missiles iraniens avaient été lancés sur l'Etat hébreu. Une attaque justifiée par les Gardiens de la révolution comme une réaction « à la mort des chefs du Hezbollah et du Hamas ». Un an après le massacre du 7 octobre, l'escalade est donc bien réelle dans la région. La communauté internationale s'inquiète d'une guerre totale.La capacité militaire de l'Iran pose aussi question. Car si son armée est vieillissante, celle-ci a su démontrer sa force cette semaine avec son arsenal de missiles. Mais l'attaque a aussi mis en lumière les limites de la capacité de riposte d'une armée sans aviation, et sans défense antiaérienne ni antibalistique. Selon les renseignements américains, Téhéran ne serait aussi qu'à quelques semaines de disposer de l'arme atomique. Une option possible pour Israël serait donc d'essayer de détruire les installations du programme nucléaire iranien.Pendant ce temps, en Israël, certains citoyens jusque-là pacifistes soutiennent dorénavant la politique guerrière de Benjamin Netanyahu. C dans l'air est allé à la rencontre d'un avocat israélien dont les convictions ont été bouleversées depuis les événements du 7 octobre 2023.Alors, est-on au bord d'une guerre totale au Proche-Orient ? Quelle est la santé réelle de l'armée iranienne ? Un an après les attentats du 7 octobre, comment les événements en cours sont-ils perçus par la société israélienne ? Les experts :Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur D'un monde à l'autre (Robert Lafont) Agnès LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l'IREMMO, l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient, auteure du Livre noir de Gaza (Seuil) Agnès VAHRAMIAN - Directrice de la radio Franceinfo, ancienne correspondante au Moyen-Orient Mariam PIRZADEH - journaliste à France 24, ancienne correspondante à Téhéran
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 27 septembre 2024.Avec cette semaine :François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.David Djaïz, entrepreneur, essayiste et ancien secrétaire général du Conseil National de la Refondation.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.LE GOUVERNEMENT FACE AU BUDGETLe nouveau Premier ministre a écarté une hausse des impôt et des taxes qui toucherait « l'ensemble des Français », mais non celles qui pourraient mettre à contribution « les plus aisés et les grandes entreprises ». Pour se justifier, Michel Barnier se dit l'héritier d'une situation financière qu'il qualifie de « très grave ». Mercredi, le nouveau ministre du Budget, Laurent Saint-Martin a confirmé que le déficit public devrait dépasser cette année les 6% du PIB. Jusqu'alors, Bercy prévoyait 5,1% de déficit. Dans ces conditions, c'est toute la trajectoire budgétaire française qui se retrouve fragilisée. Alors que la France est actuellement sous le coup d'une procédure pour déficit excessif à Bruxelles, un respect a minima des nouvelles règles budgétaires européennes (3% de déficit) se traduirait par plus de 30 milliards d'euros d'économies en 2025. Signe de l'importance de ce dossier, Michel Barnier a souhaité que le ministre du Budget et des Comptes publics lui soit directement rattaché.Le prochain projet de loi de finances pour 2025 est présenté par Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes, comme « le plus compliqué à élaborer depuis le début de la Ve République ». Les pistes explorées porteraient sur la réduction de certaines niches fiscales, le retour d'une taxation sur les patrimoines les plus importants, le gel du barème des plus hautes tranches d'impôts sur le revenu, l'alourdissement de la « flat tax » sur les revenus du capital... Elles ne manquent pas pour récupérer des recettes sur les contribuables aisés. Du côté des entreprises, le premier ministre « envisage une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés » - dont le taux a été ramené de 33,3 % à 25 % pendant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron -, selon un ancien conseiller gouvernemental.À droite, des voix se sont déjà élevées avec véhémence contre toute hausse d'impôt, de quelque nature qu'elle soit, comme celles de Marine Le Pen ou Éric Ciotti, mais également dans le camp macroniste. En revanche, de fins connaisseurs des comptes publics se montrent bien plus ouverts à cette idée, à l'image du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.Le chef du gouvernement, qui fera sa déclaration de politique générale « début octobre », envisage de présenter le projet de loi de finances au Parlement le 9 octobre, au lieu du 1er, comme le recommande pourtant la loi organique. L'utilisation du 49-3 pourrait faire partie des armes constitutionnelles brandie par le nouvel exécutif pour faire passer son budget dans un contexte éruptif. Les oppositions ont déjà annoncé qu'elles seraient prêtes à utiliser la censure au Parlement.LE LIBAN FACE À UNE POSSIBLE GUERREAprès les attaques aux bipeurs et aux talkies-walkies piégés les 17 et 18 septembre, l'armée israélienne a lancé ses plus importantes frappes contre le Hezbollah au Liban depuis onze mois. Sous la pression de quelques 80 000 Israéliens déplacés du nord du pays depuis octobre par les tirs de roquettes du mouvement chiite, le gouvernement israélien a fini par inscrire, lundi, le retour des populations dans les zones évacuées parmi les buts de guerre. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a indiqué qu'après Gaza, « le centre de gravité se déplace vers le nord ». La campagne prévoit des frappes massives sur les infrastructures du Hezbollah, son arsenal (environ 150.000 roquettes, missiles et drones), pouvant être suivies d'une intervention terrestre pour installer une « zone tampon » au Liban sud. La doctrine de l'usage disproportionné de la force par Israël au Liban, théorisée en 2006 par le général Gadi Eisenkot, alors chef des opérations des forces israéliennes, sous le nom de Dahiya, une banlieue sud de Beyrouth qui héberge le fief du Hezbollah, continue visiblement à être appliquée. Les responsables militaires israéliens disent vouloir forcer le Hezbollah à mettre un terme à la guerre d'usure qu'il a déclenchée le 8 octobre 2023, en ouvrant un « front de soutien » avec le Hamas. Il s'agissait alors pour Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, de soulager son allié de Gaza en fixant des troupes israéliennes au nord et en semant la panique dans cette région.Depuis plus de quatre décennies, avec la création du mouvement chiite, en 1982, Israël et le Hezbollah s'affrontent sans discontinuer. À deux reprises récemment, ce dernier a pris l'avantage sur Tsahal. En 2000, lorsque l'armée israélienne s'est retirée du sud du Liban après 22 ans d'occupation. Et à l'été 2006, en stoppant son offensive terrestre, ses 40.000 militaires, ses blindés et ses armes de pointe, avec seulement 5.000 combattants très mobiles et efficacement protégés par un réseau de tunnels. Depuis, le Hezbollah n'a cessé de renforcer son recrutement, son organisation ainsi que son arsenal, principalement d'origine iranienne. Se targuant d'avoir tenu tête à Israël, et en tirant une partie de sa légitimité, le mouvement chiite se revendique, à la place de l'armée libanaise, comme le véritable défenseur du peuple libanais.Alors que le président iranien, Massoud Pezechkian a déclaré, mardi, que son allié le Hezbollah ne pouvait « pas rester seul » face à Israël, les mises en garde se sont multipliées de la part des chefs d'Etat et de gouvernement qui se succèdent cette semaine à la tribune de l'ONU. Son secrétaire général, Antonio Guterres s'est déclaré « inquiet de la possibilité que le Liban se transforme (en) un autre Gaza ». Tandis qu'Israël poursuit sa campagne de bombardements contre le Hezbollah, faisant plus de 600 morts en trois jours, et malgré l'appel de plusieurs pays à un arrêt des combats de vingt et un jours, Benyamin Nétanyahou a demandé jeudi à son armée de « poursuivre les combats avec toute la force nécessaire » au Liban.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr