Military forces of Israel
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La situation reste bloquée à Gaza.Tandis que Tsahal intensifie ses frappes à Khan Younès, les négociations pour la libération des otages peinent à avancer.
Alors que Tsahal vient de lancer une nouvelle opération pour encercler Beit Hanoun dans le nord de Gaza, elle a aussi mené une rare opération terrestre dans le sud du Liban contre le Hezbollah.
Dans notre dernier podcast, Or Yssachar, chef du département de recherche à l’IDSF, faisait le point sur : ▫️ La situation à Gaza▫️ Les négociations en cours pour la libération des otages▫️ Les concessions qu’Israël pourrait envisager▫️ Et le timing : était-il réellement opportun de conclure ? Il revenait également sur l’interview choc de Yasser Abou Shabab, chef d’une milice palestinienne soutenue par Israël, qui défie ouvertement le Hamas. Un signe d’affaiblissement du mouvement terroriste ? Enfin, il analysait la mort du sergent Asaf Zamir et la question toujours sensible de la conscription des ultra-orthodoxes dans Tsahal.See omnystudio.com/listener for privacy information.
En Cisjordania, se registra desde varios días un fuerte aumento de ataques de colonos israelíes contra poblaciones palestinas. Se reportan incendios, agresiones y vandalismos en diferentes lugares. Uno de los pueblos atacados con frecuencia en las últimas semanas ha sido Khallat Al Daba, en el sur de Hebrón. Nuestras enviadas especiales Melissa Barra y Justine Fontaine estuvieron allí. De la localidad de Khallet Al Daba, ubicada en una colina a unos 15 km al sur de la ciudad palestina de Hebrón, quedan básicamente escombros. Hasta las carpas y tiendas de campaña improvisadas están en el suelo, rotas... y no hay donde protegerse del viento. “Agredieron a las mujeres y a las personas mayores” Mohamad Badawi Dababseh nos habla dentro del auto. En la colina de enfrente se ven las casas de los colonos israelíes y los puestos del ejército. Hace unos días entraron al pueblo. “Estábamos aquí sentados bajo la carpa. El ejército vino y nos hizo salir, para luego ponernos las esposas y romper la carpa. Empezaron a golpearnos y después agredieron a las mujeres y a las personas mayores. Mi tío tiene 85 años y lo sacaron de su cueva. A mi prima le jalaron el velo. Nos patearon la cabeza a nosotros los jóvenes y luego atacaron a las mujeres”, cuenta Mohamed. “Tienen prohibido quedarse” Su familia reside en este pueblo troglodita desde hace muchas generaciones, viven como lo hacían sus antepasados, en cuevas que excavan ellos mismos. Su primo Jaber Dababseh es activista local. Han destruido su casa subterránea seis veces y la de al lado está derrumbada. “Hace unos días cinco colonos vinieron y sacaron a las familias de sus grutas. Llamamos a la policía que a su vez llamó a la administración civil israelí, que controla el sector. Esta aseguró que nuestras cuevas están ubicadas en una ‘zona activa de disparos', por lo que los palestinos no tienen derecho de vivir aquí. Declararon: ‘Demolemos estas casas porque tienen prohibido quedarse'. Nos dijeron que nos fuéramos al pueblo vecino, a Europa o a donde sea”, explica Jaber. En el pueblo viven 23 familias y hoy sólo siguen en pie tres casas. RFI contactó al ejército israelí sobre estos ataques. Tsahal afirmó no estar al tanto de los incidentes y reiteró que se trata de una zona militar.
Au moins dix civils auraient été tués près d’un centre d’aide humanitaire à Gaza. Tsahal admet certains tirs mais rejette le bilan avancé.Pendant ce temps, en Cisjordanie, des colons extrémistes ont attaqué une base militaire israélienne, choquant jusqu’au sommet de l’État.
L'armée israélienne a annoncé la mort de sept soldats, dont un officier, tués lorsque leur véhicule blindé a été détruit par un engin explosif dans le secteur de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza. Il s'agit de l'un des bilans les plus lourds pour Tsahal depuis plusieurs semaines, alors que les combats se poursuivent contre les derniers bastions du Hamas.
Quand la guerre israélienne en Iran change de dimension et devient, aussi, la guerre de Donald TRUMP après les frappes américaines de ce week-end… Aujourd'hui à Téhéran, ce sont des symboles du régime qui ont été touchés par des frappes israéliennes “d'une force sans précédent”, signe que la volonté de faire tomber le régime est de plus en plus forte... Alors les Américains suivront-ils les Israéliens jusqu'au bout ? Est-ce un coup fatal porté au régime des mollahs ou le début d'une escalade incontrôlable ? Nous allons en débattre ce lundi 23 juin avec nos invités : ▶︎ Florian LOUIS, Historien, docteur à l'École des Hautes Etudes en sciences sociales (EHESS), auteur de « De la géopolitique en Amérique » aux éditions Puf (20.09.23)▶︎ Noam OHANA, Réserviste de Tsahal, auteur de « Journal de guerre / De Sciences Po aux unités d'élite de Tsahal» aux éditions Denoël (11.10.2007)▶︎ Delphine MINOUI, Grand reporter au Figaro, autrice de « Badjens » aux éditions du Seuil (19.08.24), « Reporter de guerre » aux éditions Bayard (20.08.24)▶︎ Bertrand BADIE, Professeur émérite à Sciences Po, spécialiste des relations internationales, auteur de L'Art de la paix aux éditions Flammarion (02.10.24)▶︎ Hamdam MOSTAFAVI, Journaliste, directrice adjointe de la rédaction de Libération
Vendredi 13 juin 2025, 200 avions de chasse israéliens ont attaqué l'Iran qui a répliqué en envoyant des missiles sur Israël en retour. Depuis, sur les plateaux des chaînes de télé françaises, l'offensive surprise de Tsahal est régulièrement présentée comme une "guerre préventive" et une réponse à une "menace existentielle" de l'Iran. Sur les télés françaises, le résultat médiatique montre un déséquilibre flagrant en faveur de discours s'alignant sur la position poli ...
Les bombardements israéliens sur l'Iran vont-ils provoquer la chute du système politico-religieux en place depuis presque 50 ans ? « Depuis la révolution islamique de 1979, constate le Washington Post, le régime des mollahs en Iran a fait couler le sang des Israéliens, des Américains, des Saoudiens et de tous ceux qui s'opposent à ses diktats. La question est de savoir comment le changement se produira. Quelle est la voie à suivre pour que l'Iran devienne un pays dynamique, digne de son peuple créatif et cultivé ? Il y a un fait évident, affirme le Post : une campagne de bombardements incite les gens à se terrer, à se replier sur eux-mêmes et, souvent, à se battre de manière encore plus déterminée. Les bombardements n'ont pas brisé la volonté des Britanniques, des Allemands ou des Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils n'ont pas non plus, d'ailleurs, encore détruit le Hamas à Gaza. » Et le Washington Post de citer Alireza Nader, analyste de longue date sur l'Iran : « l'Iran se trouve dans une situation prérévolutionnaire, dit-il. Mais je me demande si les gens peuvent se soulever pendant un bombardement aérien. Je crains qu'il n'y ait pas de plan. Le régime survivra et les choses ne feront qu'empirer. » Bref, l'espoir d'un changement de régime est mince. Et le Washington Post conclut avec cette incantation : « en observant le désastre qui se profile pour l'Iran, on ne peut qu'espérer qu'une voie émergera de ce moment, offrant aux Iraniens une chance de construire quelque chose de nouveau. » Le moment est venu ? Die Welt à Berlin est d'un autre avis : « c'est maintenant l'occasion de renverser les mollahs », affirme le quotidien allemand. « Depuis des années, les Iraniens tentent de renverser ce régime oppressif par des manifestations de masse et un courage admirable. Jusqu'à présent, sans succès, car l'appareil sécuritaire de la dictature a réussi à étouffer toute rébellion. Mais aujourd'hui, sous les frappes militaires israéliennes, le régime commence à vaciller, plus faible que jamais. (…) Le moment est donc venu pour les mouvements d'opposition de profiter de la faiblesse des mollahs, estime le quotidien berlinois. Les Iraniens n'auront pas de meilleure chance de se libérer de la dictature islamiste avant longtemps. (…) En fin de compte, conclut Die Welt, ce n'est pas Israël ou l'Occident dans son ensemble qui compte, mais ce que veulent les Iraniens eux-mêmes. Et les risques qu'ils sont prêts à prendre pour enfin se débarrasser de leurs bourreaux. » « Autant lancer une pièce en l'air en espérant qu'elle retombe sur la tranche » En tout cas, « Netanyahou joue à quitte ou double », pointe Le Figaro à Paris. « Israël a déclenché une guerre qu'il ne peut pas se permettre de perdre. Si le régime des mollahs y survit et sauve quelques pans de son programme nucléaire, il reconstituera sa capacité de nuisance et deviendra plus fort qu'il ne l'était, instruit de ses lacunes et de ses erreurs. Un Iran plus dangereux car poussé dans ses retranchements. (…) L'alternative, pour l'État hébreu, poursuit Le Figaro, serait un changement de régime à Téhéran. L'élimination de hauts responsables et les frappes contre la télévision montrent que Tsahal s'y emploie. » Mais le quotidien français est plus que sceptique : « de là à parier sur le renversement d'une dictature théocratique adossée aux milices bassidjis… Autant lancer une pièce en l'air en espérant qu'elle retombe sur la tranche. » Et pendant ce temps, le G7 Les grands de ce monde sont réunis au Canada. Et « la guerre entre Israël et l'Iran complique un peu plus ce sommet du G7 », pointe Libération. En effet, « quid de la dynamique du pire entre Tel Aviv et Téhéran ? Comment envoyer un message commun à l'heure où la politique commerciale et diplomatique de Donald Trump fragilise chaque jour un peu plus l'unité occidentale ? » Finalement, service minimum. « Les dirigeants du G7 se sont entendus hier soir, relève Le Soir à Bruxelles, pour appeler à une “désescalade“ dans le conflit entre l'Iran et Israël et au Moyen-Orient en général, peu avant que le président américain Donald Trump ne quitte le sommet de manière prématurée, pour officiellement mieux se consacrer à la situation au Proche-Orient. » Et on revient au Washington Post qui note que « Donald Trump a d'abord refusé de signer la déclaration du G7, mais qu'il est finalement revenu sur sa position à la suite de discussions avec d'autres dirigeants du groupe et de modifications apportées au projet initial. » Notamment, relève le journal, la formulation qui appelait l'Iran et Israël à “faire preuve de retenue“, a été biffée…
S'ils se refusent pour l'instant à intervenir militairement contre l'Iran, les États-Unis continuent d'apporter un précieux soutien à Israël, notamment en termes de renseignement. Que cela soit pour planifier des frappes, comme aider à prédire la riposte iranienne.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Alors que le pays est confronté à une guerre ouverte, Olivier Rafowicz, porte-parole de Tsahal, décrypte les opérations en cours, les objectifs de l’Iran, et les défis pour la défense israélienne.
C Politique du dimanche 15 juin 2025. Débat : Iran - Israël : l'ultime confrontation ? avec - Yasmina ASRARGUIS, Chercheuse associée à l'université de Princeton, co-fondatrice de l'Atlantic Middle East Forum-Delphine MINOUI, Grand reporter au Figaro, autrice de « Badjens » aux éditions du Seuil (19.08.24), « Reporter de guerre » aux éditions Bayard (20.08.24)- Florian LOUIS, Historien, docteur de l'École des Hautes Etudes en sciences sociales (EHESS)- Noam OHANA, Réserviste de Tsahal, auteur de « Journal de guerre / De Sciences Po aux unités d'élite de Tsahal» aux éditions Denoël (11.10.2007)- Pierre Haski, géopolitilogueDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Rising Lion, une opération digne de la bataille d'Angleterre, d'une ampleur jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour frapper l'Iran dans la nuit de jeudi à vendredi 13 juin, Israël a engagé plus de deux cents avions. Une opération dont le secret avait été bien gardé. Le succès d'une telle opération repose évidement sur le secret. Pour ne pas éveiller les soupçons, l'armée de l'air israélienne a mené ses activités habituelles jusqu'au bout. Rien ne laissait donc présager que 200 chasseurs, soit les deux tiers de la flotte israélienne ou presque, allaient fondre sur l'Iran. À lire aussiGuerre Israël-Iran: «l'Iran apparaît comme un moyen de faire oublier Gaza et les crimes qui ont été commis» Si Les américains avaient préalablement été informés, les européens notamment n'ont été prévenus que 24H avant l'attaque, un délai très serré. Au total, 5 vagues de bombardements ont été menées et le site nucléaire historique de Natanz a été le premier visé. Une première souligne Elie Tenenbaum, directeur du Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales, l'Ifri à Paris, « On a très clairement franchi un cap à la fois par l'ampleur de l'opération et puis par la nature des cibles, puisque le programme nucléaire, spécifiquement, n'avait jamais été visé. On en a beaucoup parlé, mais au moment des échanges de salves qu'on a pu avoir au mois d'avril et au mois de septembre dernier, Israël s'était retenu de frapper les infrastructures énergétiques et les infrastructures liées au programme nucléaire, vraisemblablement à la demande des Américains, l'administration Biden encore à l'époque. Et donc là, on a bien franchi un cap avec une intention de désarmer durablement ce programme puisque l'opération est encore en cours. » La supériorité aérienne d'Israël semble acquise Israël indiquait samedi 14 juin au soir, avoir la maitrise du ciel dans tout l'ouest de l'Iran, jusqu'à Téhéran. Outre le raid aérien, il est à peu près sûr qu'Israël a également engagé des hommes au sol pour mener des actions de sabotages, en particulier avec des drones, contre les systèmes sol air iraniens. La défense sol air iranienne, composée de systèmes Russes S300 a possiblement été réduite au silence. L'armée de l'air israélienne peut donc frapper où elle veut quand elle veut, indique Elie Tenenbaum : « La défense sol/air iranienne a été rudement mise à l'épreuve au cours des deux précédentes opérations qui avaient donné lieu à des tirs de missiles balistiques et à un emploi de drones contre ces fameux S 300 produits par la Russie qui visaient à défendre le territoire et un certain nombre de sites stratégiques. Tsahal dispose aussi d'avions F 35 avec une signature électromagnétique réduite face au radar d'engagement, qui lui permet donc de rentrer dans les enveloppes de tir de ces systèmes de défense sans être vu. Y a-t-il eu également des frappes de neutralisation des défenses aériennes ennemies ou est-ce que finalement ce système de défense avait déjà été affaibli et n'avait pas pu être remis en état ? En tout cas, très clairement, ç'a permis aux Israéliens de tester le dispositif par le passé, de mieux comprendre les failles. Et cette fois-ci, d'y aller en prenant davantage de risques et en mettant en jeu une très grande quantité d'aéronefs. » À lire aussiRiposte iranienne à l'attaque d'Israël: à Tel-Aviv, le quartier du ministère de la Défense lourdement touché Vendredi et samedi, l'Iran a riposté en tirant des dizaines de missiles balistiques contre Israël, de l'efficacité de cette riposte dépend la crédibilité militaire et stratégique de Téhéran.
Malgré son exploit militaire, Tsahal n'est pas à l'abri de provoquer l'inverse de l'effet stratégique recherché.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La société israélienne est divisée, fracturée. Cette formule a été largement utilisée dans le récit médiatique français pour tenter de raconter les rapports de force en Israël depuis le massacre du 7 octobre 2023 et les bombardements de Tsahal à Gaza. Mais les Israéliens sont-ils si fracturés et divisés que cela s'agissant du soutien à l'action de l'armée israélienne, et au génocide en cours à Gaza ? Si divisions et fractures il y a, sur quels sujets précis s'ex ...
Ce soir, Éric Setton revient sur cette opération menée par l’armée israélienne au cœur de Gaza.Une analyse sobre et documentée sur un drame qui bouleverse l’opinion, et sur la complexité des efforts pour ramener les otages. #KAN #Israël #Tsahal #Otages #GazaSee omnystudio.com/listener for privacy information.
Raphaël Jerusalmy analyse les informations selon lesquelles Israël aurait discrètement armé un groupe local à Gaza pour affaiblir le Hamas.Il revient également sur les accusations pesant sur Tsahal à Rafah, où des civils auraient été touchés alors qu’ils cherchaient refuge. #KAN #Gaza #Hamas #Tsahal #AnalyseSee omnystudio.com/listener for privacy information.
Trois soldats tombés au combat. Une armée confrontée à une guerre qui s’étire.Dans ce podcast exceptionnel, Olivier Rafowicz, porte-parole de Tsahal, revient sur l’opération terrestre en cours dans la bande de Gaza, les enjeux tactiques, le moral des troupes et la difficulté de mener une guerre prolongée en terrain urbain.Un témoignage lucide, humain, sans détour.
Le 7 octobre 2023 reste une cicatrice vive dans l’histoire israélienne. 600 jours plus tard, le colonel (réserve) Olivier Rafowicz, porte-parole de Tsahal, revient pour KAN sur les enjeux actuels du conflit. Entre incertitudes géopolitiques et espoirs de rétablissement, il livre une analyse sans concession, mais emplie de foi dans l’avenir du pays.Un témoignage fort sur la résilience d’un peuple face à l’adversité.
Rachel Touitou, porte-parole du mouvement Tsav 9, s’oppose fermement au retour de l’aide humanitaire à Gaza. Pour elle, cette décision renforce le Hamas, affaiblit Tsahal et met en péril la sécurité d’Israël. Elle appelle à un blocage total de cette aide.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Le Dr Éric Setton analyse, au micro de Yael Bornstein, l'actualité brûlante : Explosion en Iran Attaque ciblée de Tsahal au Liban Situation sécuritaire en Judée-Samarie et à Gaza Le Hamas propose une trêve de cinq ans contre la libération de tous les otages See omnystudio.com/listener for privacy information.
Alors que les roquettes continuent de tomber, Israël fait face à une triple menace : Gaza, Hezbollah, Houtis.Comment Tsahal anticipe-t-elle les attaques et adapte-t-elle ses ripostes ?
Tensions à Gaza, missiles des Houthis, pression militaire constante : la priorité reste la libération des otages.Olivier Rafowicz, porte-parole de Tsahal, décrypte la situation stratégique et les enjeux sur le terrain.Un éclairage clair et sans détour.
L'émission du 21/03/2025 Ce vendredi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec le regard de nos clubistes : Iannis Roder, professeur agrégé d'histoire dans un collège de Seine-Saint-Denis, Julie Graziani, essayiste, Catherine Tricot, directrice de la revue “Regards” et le dessinateur de presse, Eric Truant.“Non” au retour à la retraite à 62 ans : François Bayrou s'est-il auto-censuré ?Le Premier ministre François Bayrou a exprimé publiquement son opposition à un retour de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans, dimanche 16 mars. Cette prise de parole a mis en péril le dialogue entamé depuis trois semaines par les partenaires sociaux au sein du conclave pour rediscuter de la réforme des retraites de 2023 “sans tabou” ni “totem” "Les 62 ans, c'est la question centrale. En disant cela, non seulement le Premier ministre trahit sa parole, mais il trahit des millions de salariés qui se sont mobilisés pour l'abrogation de la réforme des retraites pendant six mois", a réagi Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT qui a annoncé quitter la table des négociations. François Bayrou avait promis aux socialistes de renégocier les conditions de la réforme des retraites pour éviter la censure de son gouvernement en janvier dernier. Cette déclaration du Premier ministre peut-il lui coûter son poste ? Israël-Hamas : à Gaza, qui a voulu la fin de la trêve ?Un peu moins de deux mois après l'entrée en vigueur de la trêve entre l'armée israélienne et le Hamas, Tsahal a repris mardi 18 mars des frappes massives dans la bande de Gaza. Selon la Défense civile palestinienne, le bilan actuel est de 504 morts parmi lesquels 190 mineurs. L'accord initial de la trêve prévoyait une phase 2 qui incluait un cessez-le-feu permanent et un retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza contre la libération de tous les otages restants. Benyamin Nétanyahou justifie la reprise des hostilités par “le refus répété” du Hamas de libérer les 58 otages encore retenus à Gaza dont l'armée israélienne suppose que 34 sont morts. Le Premier ministre israélien “considère que “la pression militaire” est indispensable pour obtenir la libération des otages. Cette démarche a déclenché une vague de manifestations en Israël et la colère des familles d'otages encore en captivité.Le journaliste Jean-Paul Vespini publie “Zola à Bicyclette, libre et dans le vent” (éditions Arthaud). Il y raconte l'engouement général pour la “vélocipédie” qui saisit l'auteur Émile Zola et ses contemporains issus des élites intellectuelles à la fin du 19e siècle, de Guy de Maupassant à Colette, en passant par le prince de Sagan ou Maurice Leblanc. La bicyclette a eu plusieurs conséquences sur la société comme le développement de l'industrie ou la libération des femmes par le port du pantalon.Le gouvernement souhaite inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale l'étude d'une loi, déjà votée en février par le Sénat, prévoyant d'interdire le port du voile lors des compétitions sportives. Cette proposition est défendue par Bruno Retailleau qui estime qu'“un terrain de sport ne doit pas être un lieu d'entrisme religieux, d'entrisme politique”. La ministre des Sports Marie Barsacq a mis en garde contre les “confusions” et les “amalgames”, entre le port du voile et la radicalisation dans le sport. C'est le duel de la semaine de Valérie Brochard.Lors d'un congrès de militants de son parti Place publique, l'eurodéputé Raphaël Glucksmann, a appelé les États-Unis à rendre à la France la Statue de la liberté. Il juge que le pays n'est plus digne des valeurs du monument. Outre-Atlantique, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a souhaité lui rappeler, lors d'une conférence de presse, que “si les Français ne parlent pas allemand aujourd'hui, c'est uniquement grâce aux États-Unis”. C'est le Point com de Paola Puerari.Le dessinateur Jul s'est indigné en apprenant que l'Éducation nationale allait annuler l'impression des 900 000 exemplaires de sa BD reprenant le conte “La Belle et la Bête”. Initialement destiné à tous les CM2, l'ouvrage ne serait finalement “pas adapté à l'approche éducative attendue” pour des élèves de 10 à 11 ans, selon la directrice générale de l'enseignement scolaire, Caroline Pascal. C'est l'histoire de la semaine de Claude Askolovitch.Enfin, ne manquez pas la Une internationale sur l'entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine; les photos de la semaine soigneusement sélectionnées par nos invités, ainsi que Dérive des continents de Benoît Forgeard !28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 21 mars 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio
Alors que Tsahal intensifie ses opérations à Gaza et renforce son contrôle sur l’axe Salah ad-Din, la pression militaire est-elle la stratégie la plus efficace ?
C'est ce vendredi que le président ukrainien sera reçu par Donald Trump. Juste après Keir Starmer, le Premier ministre britannique qui était hier l'invité du président américain. L'occasion, suite à leur conférence de presse commune, d'évaluer les intentions de Donald Trump vis-à-vis de l'Ukraine. Pour le Wall Street Journal, le président américain a adopté un « ton plus favorable », « tempérant ses critiques les plus dures à l'égard de l'Ukraine », affirmant notamment « qu'il ne pouvait pas croire qu'il ait un jour qualifié le président ukrainien de "dictateur" ». De son côté, le Soir met l'accent sur une autre déclaration de Donald Trump : il a affirmé hier au sujet d'une trêve entre l'Ukraine et la Russie : « soit ce sera pour bientôt, soit ça n'aura pas lieu du tout », Keir Starmer appelant de son côté les États-Unis à « éviter tout accord qui récompense l'agresseur ». En Espagne, El Païs a retenu une autre des déclarations de Donald Trump, celle dans laquelle il déclare que l'accord économique qu'il signera aujourd'hui avec Volodymyr Zelensky, sera « une garantie de sécurité » pour l'Ukraine. « Ce sera très bon pour eux sur le plan économique », a ajouté le président américain comme toujours prolixe en matière de commentaires…Déni aux conséquences dramatiquesAu Proche-Orient, le Jerusalem Post revient sur les défaillances de l'armée israélienne le 7 octobre 2023. Défaillances révélées dans un rapport publié hier. Une source de Tsahal, rapportée par le quotidien israélien, résume ainsi la situation : « c'était comme si nous n'avions ni jambes ni yeux, et que nous essayions juste de savoir où il fallait courir ». L'enquête, réalisée par l'armée israélienne elle-même, met au jour le « déni du commandement », « ne pouvant admettre qu'il avait été vaincu ». « L'armée israélienne n'a pas réalisé, n'a pas pu imaginer que 157 de ses soldats aux frontières avaient été tués en seulement trois à cinq heures, et pour beaucoup au cours de la première heure de l'invasion », explique le Jerusalem Post. The Times of Israël, renchérit, précisant que les enquêtes « détaillent la "perception erronée" de l'armée à l'égard du Hamas depuis une décennie, son refus de reconnaître l'invasion imminente même dans les dernières heures et enfin le chaos qui a dramatiquement ralenti la riposte », le 7 octobre. « N'ayant pas réalisé en temps réel que la division de Gaza était tombée », ajoute The Times of Israel, « l'état-major n'a pas compris la gravité de l'attaque (…) L'enquête sur les combats a révélé que l'armée israélienne n'avait pas réussi à protéger les civils israéliens et n'était pas prête à faire face à une attaque surprise à grande échelle ».RenonciationEn France, le journal Libération s'intéresse à la manière dont le Vatican grès sa communication sur l'état de santé du Pape François. « Si l'état de santé du souverain pontife est publiquement documenté deux fois par jour en toute transparence », estime le quotidien français, « les rumeurs et incertitudes planent sur sa possible démission ». « Hospitalisé depuis le 14 février, le chef de l'Église catholique souffre d'une pneumonie bilatérale, potentiellement mortelle ». Et l'heure n'est pas aux cachoteries… si l'on en croit Libération. « Un premier virage a été pris au Vatican en juin 2023, lors de la deuxième opération du pape à l'abdomen. Son chirurgien Serge Alfieri, avait donné une conférence de presse, une première, longtemps impensable dans l'histoire de la papauté ». Quant à une éventuelle démission, elle n'est pas exclue. « Au regard de l'évolution dramatique de la santé du pape », explique le quotidien français, « les spéculations ont repris ». « Parmi les rares actes qu'il a signés pendant son hospitalisation figure la convocation (sans date pour le moment) d'un consistoire de cardinaux pour proclamer de nouveaux saints. C'est dans ce cadre que, le 11 février 2013, Benoît XVI avait annoncé sa renonciation.»
durée : 00:02:08 - Le grand format - Alors que les négociations sur la deuxième phase de cessez-le-feu se poursuivent et que les armes se taisent dans la bande de Gaza, l'armée israélienne intensifie ses opérations à Jénine en Cisjordanie. Il y a deux semaines, les soldats de Tsahal sont entrés dans le camp de réfugiés de la ville.
C dans l'air du 10 décembre - Syrie : des djihadistes au pouvoir ?Après la fuite de Bachar al-Assad et la prise de contrôle de la Syrie par les troupes rebelles, menées par Abu Mohamed Al-Jolani, il apparaît que des étrangers, dont des Français, ont participé à l'offensive. Dix jihadistes français ont été identifiés dans les rangs du groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Ces combattants, on les voit et on les entend sur des vidéos publiées par le journaliste de France 24, Wassim Nasr, régulièrement expert dans notre émission. Mais que sait-on de ces Français ? D'où viennent-ils ? Probablement de la région d'Idlib, qui a échappé pendant des années au contrôle de Damas et qui était le bastion du groupe HTS. Selon les services de renseignement, 130 Français vivaient dans cette poche et sont désormais libres de tout mouvement. On y trouvait notamment des membres du groupe formé par une figure française du djihadisme, le niçois Omar Homsen, considéré un temps comme le recruteur numéro un de djihadistes en France, placé par les Etats-Unis sur une liste de terroristes internationaux.Emmanuel Macron exprimait la semaine dernière depuis Ryad son inquiétude face à la présence de personnes qui ne sont pas "sans représenter un certain danger". On en dénombre intégrées au dispositif qui a conduit à la chute du régime, d'autres feraient partie des détenus libérés des prisons syriennes. Selon les informations du Parisien, une demi-douzaine de ressortissants Français, dont des mineurs, auraient été libérés des geôles du régime au cours des derniers jours. Au nord-est du pays, des djihadistes français de Daech sont également présents dans des prisons kurdes, qui pourraient être visées dans les prochaines semaines par les troupes rebelles ou turques. Selon Olivier Christen, procureur national antiterroriste, estime qu'il y a "150 détenus (français) ou retenus dans le Nord-Est syrien et en Irak mais aussi 300 disparus". Une situation scrutée par les autorités françaises mais aussi américaines qui redoutent que la chute du régime de Bachar el-Assad ne favorise le retour de Daech. L'armée américaine dont 900 soldats sont toujours déployés en Syrie a fait savoir qu'elle a bombardé dimanche plus de 75 cibles de Daech dans le centre du pays. D'autres frappes ont été menées contre des dépôts d'armes et des positions du régime par Israël où Benyamin Netanyahou a ordonné dimanche à Tsahal de prendre le contrôle de la zone tampon du Golan, à la frontière avec la Syrie. Israël dont le rôle n'est pas négligeable dans la chute de Bachar el-Assad, en affaiblissant le Hezbollah, un des alliés du régime et en bombardant déjà depuis plusieurs semaines le territoire syrien. Une campagne militaire qui s'est intensifiée depuis dimanche pour détruire l'arsenal militaire de l'armée syrienne par crainte qu'il ne tombe entre les mains des rebelles islamistes. Plus de 250 frappes ont été menées contre des sites militaires dont un centre de recherches à Damas, des dépôts d'armes et des navires de la marine syrienne à Lattaquié, sur la côte, mais aussi des aéroports, radars, dépôts d'armes et de munitions.Pendant ce temps, à Damas, la chasse aux tortionnaires du régime est ouverte. Les rebelles syriens ont annoncé la publication d'une liste des plus hauts responsables impliqués dans des tortures et promis de les châtier, tout en préparant la prise formelle du pouvoir. Mohammad al-Bachir a été nommé Premier ministre d'un gouvernement de transition en Syrie, et ce, jusqu'au 1er mars 2025. Il était jusqu'ici président du "gouvernement de salut syrien", l'exécutif proclamé à Idleb par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS). La France et l'Allemagne se disent prêts à "coopérer avec les nouveaux dirigeants" sous conditions : respect des droits de l'homme, protection des minorités ethniques et religieuses. Plusieurs pays européens ont également annoncé suspendre l'examen des demandes d'asile de réfugiés syriens. De son côté, Paris réfléchit à suspendre l'examen des "dossiers d'asile en cours".Les experts : - GUILLAUME ANCEL - Ancien officier de l'armée française - Écrivain- GILLES KEPPEL - Politologue et spécialiste de l'islam et du monde arabe, auteur Le Bouleversement du monde : L'après-7 Octobre - AUDREY GOUTARD - Grand reporter - France Télévisions- MERIEM AMELLAL - Journaliste - France 24- ISABELLE LASSERRE ( en duplex de Tel-Aviv ) - Correspondante diplomatique - Le Figaro
L'armée israélienne est communément appelée Tsahal, un acronyme de l'hébreu "Tzva HaHagana LeYisrael" (צבא ההגנה לישראל), qui signifie littéralement "Armée de défense d'Israël". Créée en 1948, lors de la fondation de l'État d'Israël, cette force armée est le fruit de la fusion des principales organisations paramilitaires juives de l'époque, telles que la Haganah, l'Irgoun, et le Lehi. Le terme "Haganah," qui signifie "défense" en hébreu, reflète la philosophie première de l'armée israélienne : la protection de l'État d'Israël et de ses citoyens. Cette orientation défensive est ancrée dans l'histoire et les valeurs de l'État d'Israël, qui a dû faire face à des menaces existentielles depuis sa création. En intégrant le mot "défense" dans son nom, l'armée marque son engagement à ne prendre les armes que dans des circonstances où la sécurité de la nation est en jeu. Tsahal est structurée pour être une armée de conscription universelle, ce qui signifie que la majorité des citoyens israéliens, hommes et femmes, sont obligés de servir dans les forces armées à partir de l'âge de 18 ans, bien qu'il existe certaines exceptions. La conscription fait partie intégrante de la culture israélienne, renforçant l'idée que la défense de l'État est une responsabilité partagée par tous ses citoyens. L'acronyme Tsahal est devenu un terme courant, et au-delà de sa fonction militaire, l'armée joue un rôle social et éducatif important en Israël. L'armée de défense d'Israël se distingue par sa capacité à innover et à s'adapter rapidement aux défis modernes. Cela est en partie dû à l'obligation pour de nombreux citoyens de servir, ce qui amène de nouvelles idées, une énergie jeune, et une approche moderne à son fonctionnement. De plus, les valeurs de camaraderie, de discipline et de sens du devoir sont profondément ancrées dans la formation militaire. A propos de Tsahal, saviez-vous qu'elle possède une unité militaire spécialisée entièrement composée de soldats autistes, appelée "Roim Rachok" (qui signifie "Voir Loin" en hébreu). Créée en 2013, cette unité unique fait appel aux compétences spécifiques des personnes autistes pour des tâches de renseignement visuel et de cybersécurité. Les soldats autistes, souvent dotés d'une capacité remarquable à percevoir des détails et des schémas invisibles aux autres, sont particulièrement efficaces dans l'analyse d'images satellite, la reconnaissance de motifs et la surveillance. Les membres de l'unité Roim Rachok utilisent leurs capacités de concentration, de détection des détails et de mémoire visuelle exceptionnelle pour analyser des images provenant de drones et de satellites, souvent à la recherche d'infrastructures militaires, de mouvements de troupes, ou d'autres éléments stratégiques. Grâce à leurs compétences, ces soldats contribuent de manière significative aux opérations de renseignement de Tsahal. En intégrant des personnes autistes, Tsahal a non seulement innové dans l'utilisation des capacités neurodiverses, mais a également encouragé l'inclusion de cette communauté dans la société israélienne. Roim Rachok est devenu un modèle international, illustrant comment les forces armées peuvent exploiter des talents uniques et offrir des opportunités professionnelles à des personnes qui, autrement, pourraient rencontrer des difficultés à accéder à un emploi conventionnel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On peut le dire : la belligérance au Moyen-Orient s'est désormais installée au Liban, avec ce qui ressemble fort à une tentative d'occupation d'au moins une partie de ce pays par l'armée israélienne. Bien entendu, sous les ordres du Premier ministre Netanyahou. C'est le face-à-face entre Tsahal et Hezbollah, et il est meurtrier. Avec déjà des dizaines de milliers de morts et bien plus de familles déplacées. Et comme une forme de guerre dans la guerre, le pouvoir israélien s'en prend désormais aux Casques bleus de la FINUL, la Force intérimaire des Nations unies au Liban. Jusqu'ici la FINUL tient. Mais ce que l'on considérait comme un tabou d'après la Seconde guerre mondiale, l'inviolabilité des locaux des Nations unies et le devoir de non-agression vis à vis des soldats de la paix a volé en éclats. Israël veut-il en finir avec les Nations unies, et avec une certaine idée du multilatéralisme ? Puisque Tel-Aviv remet en cause non seulement les résolutions de l'ONU, mais l'UNRWA, la FINUL et même la Cour pénale internationale et la Cour internationale de justice ? Qui dans la communauté internationale défendra vraiment le système de “maintien de la paix” né après la Deuxième guerre mondiale et qui semble mourir chaque jour un peu plus ? Nous posons toutes ces questions à Bertrand Badie, politiste, professeur émérite à Sciences Po, auteur du récent “L'art de la paix” chez Flammarion. On évoquera également les récentes manœuvres militaires de la Chine à Taïwan. C'est l'heure de sa chronique internationale, “Le Monde n'a pas de centre” sur le Média.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 13 octobre 2024.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.David Djaïz, entrepreneur, essayiste.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.LA GAUCHE FAÇON PUZZLEAprès le bon score de Raphaël Glucksmann aux élections européennes de juin dernier, les socialistes pensaient qu'un espace s'entrouvrait entre le futur successeur d'Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. La dissolution surprise annoncée par le Président de la République est venue tout remettre à plat. Réalisé dans l'urgence, en quatre jours, face à la menace d'un Rassemblement national dont les sondages prédisaient une victoire écrasante, le Nouveau Front Populaire (NFP) a rassemblé La France Insoumise-LFI, le Parti communiste-PCF, Europe écologie les verts-EELV, le Parti socialiste-PS et le Nouveau Parti anticapitaliste-NPA. Sa mobilisation a permis à la gauche d'arriver en tête au second tour des législatives, le 7 juillet, avec 178 députés élus.Toutefois, au Parti socialiste comme à la France insoumise, la rentrée s'est déroulée en ordre dispersée avec une éclosion de mouvements et de clubs. Les 5 et 6 octobre, lors de la première université d'été de son mouvement Place publique, Raphaël Glucksmann a officialisé son intention de se porter candidat aux présidentielles de 2027. Il souhaite incarner « une gauche sociale, européenne, humaniste, écologiste et féministe » et dessiné une voie « girondine », ni « succédané du macronisme », ni « populisme de gauche ». Le même jour, Olivier Faure s'est invité à Lomme près de Lille, là où les socialistes nordistes tenaient leur rentrée politique. L'occasion pour le premier secrétaire du PS de compter ses soutiens et de marquer à nouveau sa différence avec Raphaël Glucksmann et les figures de son propre parti, hostiles à une alliance avec le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon. La veille, le maire PS de Saint-Ouen, Karim Bouamrane lançait son propre mouvement, La France humaine et forte. Fin septembre, c'était la présidente du conseil régional de la nouvelle région OccitanieCarole Delga, PS, qui accueillait les quatrièmes rencontres de la gauche, avec notamment Bernard Cazeneuve qui a quitté le PS en 2022 pour fonder son club La Convention, ainsi que Benoit Hamon parti du PS dès 2017 pour créer Génération.s, à la gauche du parti. Du côté de LFI, les dissidents Alexis Corbière ou Raquel Garrido, qui se dénomment, « Les Insurgés » ont lancé L'Après, tandis que François Ruffin a créé Picardie debout, et que Gérard Filoche a lancé la Gauche démocratique et sociale.Cependant, malgré les crispations qui rythment le quotidien de la coalition de gauche, socialistes, insoumis, écologistes et communistes feront front commun dans le marathon budgétaire des prochaines semaines. Mercredi à l'Assemblée nationale, le Nouveau Front populaire a présenté dix propositions fiscales, qui prendront la forme « d'amendements communs du NFP » et permettront, selon eux, de dégager 49 milliards d'euros de recettes supplémentaires.ISRAËL : SES RESPONSABILITÉS, SES ADVERSAIRES, SES ALLIÉSDes failles béantes sont apparues en Israël avant, pendant et même après la violente attaque menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 : les services de renseignement israéliens ont fait défaut, les réponses dans les premières heures n'ont pas été à la hauteur, mais au-delà, c'est tout un système qui est interrogé. La poursuite de la guerre et son extension, aujourd'hui, à toute la région du Moyen-Orient, permettent au Premier ministre israélien, en se maintenant au pouvoir, de retarder aussi la mise en place d'une commission d'enquête, en Israël, devant établir les responsabilités dans les événements du 7 octobre.Depuis le 7 octobre 2023, un réseau de groupes paramilitaires, unis par leur opposition aux États-Unis et à Israël, a accentué ses attaques contre Israël : milices chiites en Irak et en Syrie, Hezbollah au Liban, Hamas et Jihad islamique à Gaza, Houthis au Yémen. Chacun entretenant des liens avec Téhéran. Si l'Iran ne semble pas avoir été prévenu par le Hamas de l'attaque du 7 octobre, il voit cependant ses « proxys » détruits les uns après les autres et ses deux frappes de missiles contre Israël - les 13/14 avril et le 1er octobre - guère efficaces, n'ont pas changé la donne. Le guide suprême, Ali Khamenei, a prévenu le 4 octobre que ses alliés, principalement le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, poursuivraient le combat contre Israël. Dimanche dernier, le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a menacé l'Iran de frappes similaires à celles menées « à Gaza et Beyrouth ». Un an plus tard, l'Iran se retrouve donc en première ligne face à Israël, soutenu par les Occidentaux et la majorité des pays arabes.Les Etats arabes qui ont signé des accords de paix avec Israël, d'abord l'Egypte en 1978, puis la Jordanie en 1994, comme ceux qui ont signé les accords d'Abraham en 2020 (Émirats arabes unis, Barheïn, Maroc et Soudan), n'ont pas rompu leurs liens avec l'Etat hébreu. Bien au contraire, puisque certains ont participé même, comme la Jordanie, à la défense du ciel israélien contre l'Iran.Allié majeur d'Israël, les Etats-Unis se sont montrés incapables d'obtenir un accord de cessez-le-feu à Gaza en échange de la libération des otages. Pas plus qu'ils ne sont parvenus à imposer une solution au Liban. Protégeant avec ses propres moyens militaires le ciel israélien contre les missiles iraniens, Washington continue de fournir les armes à Tsahal. Elle tente de peser aujourd'hui pour calibrer la réponse israélienne au bombardement du 1er octobre, afin que Tsahal ne s'en prenne ni au programme nucléaire, ni aux installations pétrolières.Emmanuel Macron a appelé à stopper les livraisons d'armes utilisées par Israël à Gaza. La France « ne tolérera pas » que l'armée israélienne vise à nouveau « délibérément » les Casques bleus.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
Au-delà de la guerre de Gaza et de l'extrême tension entre Israël et l'Iran, les recompositions en cours au Moyen-Orient voient apparaître depuis une dizaine d'années une affirmation certaine de l'autonomie stratégique de plusieurs puissances régionales, de même qu'un basculement géopolitique au profit de la Russie et de la Chine. Dans quelle mesure la situation actuelle confirme et renforce cette évolution ? Invités : Fabrice Balanche, maître de conférences à l'Université Lyon 2, spécialiste du Moyen-Orient. « Les leçons de la crise syrienne », éd. Odile Jacob, prix du livre Géopolitique du ministère des armées Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation Méditerranéenne d'Études Stratégiques. « Tsahal » également « La guerre Iran-Irak » chez Perrin.
durée : 00:10:37 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Les récentes frappes de Tsahal sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, ravivent le souvenir traumatique des bombardements israéliens de 2006. Comment la guerre a-t-elle transformé Beyrouth ? Faut-il craindre que Beyrouth subisse le même sort que les villes de la bande de Gaza ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Eric Verdeil Chercheur au CERI (CEntre de Recherches Internationales), enseignant à l'Ecole urbaine de Sciences-Po.
Selon les autorités du Hamas, les frappes israéliennes ont fait au moins 40 000 victimes à Gaza depuis un an. Tsahal, l'armée israélienne, a bombardé également cette nuit la banlieue de Beyrouth au Liban. Mais d'où vient ce nom de l'armée israélienne ? Cette saison dans "RTL Matin", Florian Gazan répond aux questions pas si bêtes qui nous passent par la tête.
C dans l'air du 5 octobre - Proche-Orient : un an d'escaladeLe Liban, désormais soumis aux bombardements israéliens du nord au sud. La nuit dernière, Tel Aviv a frappé près de Tripoli, tuant l'un des commandants du Hamas et sa famille. Un an après l'ouverture par le Hezbollah d'un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, Tsahal poursuit donc son intensification du conflit au Liban, entamée le 23 septembre. Plus d'un millier de Libanais sont morts depuis cette date, et 1,2 million d'entre eux ont été déplacés, selon les autorités libanaises.Mardi, deux cents missiles iraniens avaient été lancés sur l'Etat hébreu. Une attaque justifiée par les Gardiens de la révolution comme une réaction « à la mort des chefs du Hezbollah et du Hamas ». Un an après le massacre du 7 octobre, l'escalade est donc bien réelle dans la région. La communauté internationale s'inquiète d'une guerre totale.La capacité militaire de l'Iran pose aussi question. Car si son armée est vieillissante, celle-ci a su démontrer sa force cette semaine avec son arsenal de missiles. Mais l'attaque a aussi mis en lumière les limites de la capacité de riposte d'une armée sans aviation, et sans défense antiaérienne ni antibalistique. Selon les renseignements américains, Téhéran ne serait aussi qu'à quelques semaines de disposer de l'arme atomique. Une option possible pour Israël serait donc d'essayer de détruire les installations du programme nucléaire iranien.Pendant ce temps, en Israël, certains citoyens jusque-là pacifistes soutiennent dorénavant la politique guerrière de Benjamin Netanyahu. C dans l'air est allé à la rencontre d'un avocat israélien dont les convictions ont été bouleversées depuis les événements du 7 octobre 2023.Alors, est-on au bord d'une guerre totale au Proche-Orient ? Quelle est la santé réelle de l'armée iranienne ? Un an après les attentats du 7 octobre, comment les événements en cours sont-ils perçus par la société israélienne ? Les experts :Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur D'un monde à l'autre (Robert Lafont) Agnès LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l'IREMMO, l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient, auteure du Livre noir de Gaza (Seuil) Agnès VAHRAMIAN - Directrice de la radio Franceinfo, ancienne correspondante au Moyen-Orient Mariam PIRZADEH - journaliste à France 24, ancienne correspondante à Téhéran
Pierre Lellouche, ancien ministre et spécialiste des questions internationales, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la pluie de missiles balistiques iraniens sur Israël, de Tsahal qui promet une riposte, de la situation un an après les attaques du 7 octobre et d'une recomposition géopolitique globale déterminé à en finir avec la domination occidentale.
L'invitée de Matin Première est Elena AOUN, professeure et chercheuse en relations internationales à l'UCLouvain. Olivier RAFOWICZ, porte-parole de Tsahal, était également présent. Merci pour votre écoute N'héistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de MAtin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwP L'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqx L'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQ Retrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWME Les Clés : https://audmns.com/DvbCVrH Le Tournant : https://audmns.com/moqIRoC 5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssr Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 27 septembre 2024.Avec cette semaine :François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.David Djaïz, entrepreneur, essayiste et ancien secrétaire général du Conseil National de la Refondation.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.LE GOUVERNEMENT FACE AU BUDGETLe nouveau Premier ministre a écarté une hausse des impôt et des taxes qui toucherait « l'ensemble des Français », mais non celles qui pourraient mettre à contribution « les plus aisés et les grandes entreprises ». Pour se justifier, Michel Barnier se dit l'héritier d'une situation financière qu'il qualifie de « très grave ». Mercredi, le nouveau ministre du Budget, Laurent Saint-Martin a confirmé que le déficit public devrait dépasser cette année les 6% du PIB. Jusqu'alors, Bercy prévoyait 5,1% de déficit. Dans ces conditions, c'est toute la trajectoire budgétaire française qui se retrouve fragilisée. Alors que la France est actuellement sous le coup d'une procédure pour déficit excessif à Bruxelles, un respect a minima des nouvelles règles budgétaires européennes (3% de déficit) se traduirait par plus de 30 milliards d'euros d'économies en 2025. Signe de l'importance de ce dossier, Michel Barnier a souhaité que le ministre du Budget et des Comptes publics lui soit directement rattaché.Le prochain projet de loi de finances pour 2025 est présenté par Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes, comme « le plus compliqué à élaborer depuis le début de la Ve République ». Les pistes explorées porteraient sur la réduction de certaines niches fiscales, le retour d'une taxation sur les patrimoines les plus importants, le gel du barème des plus hautes tranches d'impôts sur le revenu, l'alourdissement de la « flat tax » sur les revenus du capital... Elles ne manquent pas pour récupérer des recettes sur les contribuables aisés. Du côté des entreprises, le premier ministre « envisage une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés » - dont le taux a été ramené de 33,3 % à 25 % pendant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron -, selon un ancien conseiller gouvernemental.À droite, des voix se sont déjà élevées avec véhémence contre toute hausse d'impôt, de quelque nature qu'elle soit, comme celles de Marine Le Pen ou Éric Ciotti, mais également dans le camp macroniste. En revanche, de fins connaisseurs des comptes publics se montrent bien plus ouverts à cette idée, à l'image du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.Le chef du gouvernement, qui fera sa déclaration de politique générale « début octobre », envisage de présenter le projet de loi de finances au Parlement le 9 octobre, au lieu du 1er, comme le recommande pourtant la loi organique. L'utilisation du 49-3 pourrait faire partie des armes constitutionnelles brandie par le nouvel exécutif pour faire passer son budget dans un contexte éruptif. Les oppositions ont déjà annoncé qu'elles seraient prêtes à utiliser la censure au Parlement.LE LIBAN FACE À UNE POSSIBLE GUERREAprès les attaques aux bipeurs et aux talkies-walkies piégés les 17 et 18 septembre, l'armée israélienne a lancé ses plus importantes frappes contre le Hezbollah au Liban depuis onze mois. Sous la pression de quelques 80 000 Israéliens déplacés du nord du pays depuis octobre par les tirs de roquettes du mouvement chiite, le gouvernement israélien a fini par inscrire, lundi, le retour des populations dans les zones évacuées parmi les buts de guerre. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a indiqué qu'après Gaza, « le centre de gravité se déplace vers le nord ». La campagne prévoit des frappes massives sur les infrastructures du Hezbollah, son arsenal (environ 150.000 roquettes, missiles et drones), pouvant être suivies d'une intervention terrestre pour installer une « zone tampon » au Liban sud. La doctrine de l'usage disproportionné de la force par Israël au Liban, théorisée en 2006 par le général Gadi Eisenkot, alors chef des opérations des forces israéliennes, sous le nom de Dahiya, une banlieue sud de Beyrouth qui héberge le fief du Hezbollah, continue visiblement à être appliquée. Les responsables militaires israéliens disent vouloir forcer le Hezbollah à mettre un terme à la guerre d'usure qu'il a déclenchée le 8 octobre 2023, en ouvrant un « front de soutien » avec le Hamas. Il s'agissait alors pour Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, de soulager son allié de Gaza en fixant des troupes israéliennes au nord et en semant la panique dans cette région.Depuis plus de quatre décennies, avec la création du mouvement chiite, en 1982, Israël et le Hezbollah s'affrontent sans discontinuer. À deux reprises récemment, ce dernier a pris l'avantage sur Tsahal. En 2000, lorsque l'armée israélienne s'est retirée du sud du Liban après 22 ans d'occupation. Et à l'été 2006, en stoppant son offensive terrestre, ses 40.000 militaires, ses blindés et ses armes de pointe, avec seulement 5.000 combattants très mobiles et efficacement protégés par un réseau de tunnels. Depuis, le Hezbollah n'a cessé de renforcer son recrutement, son organisation ainsi que son arsenal, principalement d'origine iranienne. Se targuant d'avoir tenu tête à Israël, et en tirant une partie de sa légitimité, le mouvement chiite se revendique, à la place de l'armée libanaise, comme le véritable défenseur du peuple libanais.Alors que le président iranien, Massoud Pezechkian a déclaré, mardi, que son allié le Hezbollah ne pouvait « pas rester seul » face à Israël, les mises en garde se sont multipliées de la part des chefs d'Etat et de gouvernement qui se succèdent cette semaine à la tribune de l'ONU. Son secrétaire général, Antonio Guterres s'est déclaré « inquiet de la possibilité que le Liban se transforme (en) un autre Gaza ». Tandis qu'Israël poursuit sa campagne de bombardements contre le Hezbollah, faisant plus de 600 morts en trois jours, et malgré l'appel de plusieurs pays à un arrêt des combats de vingt et un jours, Benyamin Nétanyahou a demandé jeudi à son armée de « poursuivre les combats avec toute la force nécessaire » au Liban.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
C dans l'air, l'invitée du 23 septembre : Mariam Pirzadeh, journaliste et ancienne correspondante à Téhéran pour France 24. Ce matin, l'armée israélienne a prévenu qu'elle allait mener "des frappes plus importantes et plus précises" contre le Hezbollah, au Liban. Tsahal a dirigé une dizaine de frappes dans l'est et le sud du pays et l'agence de presse officielle libanaise a indiqué que "les avions de guerre ennemis avaient lancé plus de 80 frappes aériennes en une demi-heure." Dans un message vidéo, Daniel Hagari, le porte-parole de l'armée israélienne a annoncé que les frappes au Liban allaient "se poursuivre dans un avenir proche" contre le Hezbollah. Il conseille aux civils des villages libanais situés à l'intérieur ou à proximité de bâtiments et de zones utilisées par le Hezbollah à des fins militaires de se mettre immédiatement à l'abri pour leur propre sécurité. Depuis l'attaque du 7 octobre, les échanges de tirs sont quotidiens entre Tsahal et le groupe terroriste, soutien du Hamas et allié de l'Iran. Mais les tensions entre les deux parties se sont particulièrement accrues ces derniers jours. Cette semaine a été marquée par d'importantes explosions de bipeurs et de talkies-walkies appartenant à des membres du Hezbollah, causant la mort de 37 personnes mardi et mercredi.Hier, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s'est inquiété de la montée des tensions entre Israël et le Hezbollah et que le Liban devienne "un autre Gaza" à mesure que s'intensifie le conflit armé entre Israël et l'organisation chiite libanaise pro-iranienne Hezbollah.Mariam Pirzadeh, journaliste et ancienne correspondante à Téhéran pour France 24, reviendra sur la tension accrue entre Israël et le Hezbollah et sur les récentes déclarations de l'Organisation des Nations unies qui a averti ce week-end que la région était "au bord d'une catastrophe imminente", alors que les craintes d'une guerre totale s'intensifient.
C dans l'air du 24 septembre - Israël/Liban : "Nous sommes au bord d'une guerre totale"Le Liban sous les bombes israéliennes. Ce mardi, Tsahal poursuit ses frappes dans le sud du pays, au lendemain de l'offensive la plus meurtrière depuis la guerre de 2006. Le bilan de ces dernières 48 heures au Liban fait état de 550 morts, dont 50 enfants, près de 1 830 blessés et dizaines de milliers de personnes obligées de fuir sur les routes. Un nombre qui "ne cesse d'augmenter", a alerté ce mardi l'ONU.Depuis l'explosion de milliers de bipeurs et talkies-walkies piégés la semaine dernière au Liban, le conflit entre Israël et le Hezbollah a pris un nouveau tournant, suscitant l'inquiétude dans la région, comme dans le monde. A l'Assemblée générale de l'ONU, la crainte d'une "guerre totale" est dans toutes les têtes. "Ce qui m'inquiète (c'est) la possibilité que le Liban ne se transforme (en) un autre Gaza !" a mis en garde le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Nous sommes au bord d'une guerre totale", a averti le chef de la diplomatie européenne. La France qui a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité a appelé "les partis et ceux qui les soutiennent à la désescalade" pour "éviter un embrasement régional qui serait dévastateur pour tous". En Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahou s'est félicité, en revanche, d'avoir "inverser le rapport de forces" dans le nord d'Israël, encore frappé cette nuit par des missiles du Hezbollah. "Nous détruisons l'infrastructure militaire que le Hezbollah a construite depuis 20 ans. Nous allons accélérer les opérations offensives aujourd'hui et renforcer tous les dispositifs. La situation exige une action intensive continue sur tous les fronts", a- déclaré de son côté le chef d'état-major de l'armée israélienne ce mardi matin. Un message adressé au Hezbollah mais aussi aux Israéliens dont le traumatisme du 7 octobre s'est doublé d'une crise de confiance vis-à-vis des forces de sécurité israéliennes qui n'ont pas su anticiper l'attaque du Hamas et y répondre rapidement. Depuis les services de renseignement se retrouvaient mis au défi de rétablir la confiance en prouvant leur efficacité et leur supériorité technologique. Beaucoup d'experts voient dans l'assassinat du chef de la branche politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, au cœur de Téhéran, le 31 juillet, et la double attaque ayant touché les bipeurs et talkies-walkies du Hezbollah, une revanche du Mossad, bien que ces opérations n'aient pas été revendiquées par Israël.Au Liban, le Hezbollah dit être entré dans une "nouvelle phase" dans la bataille qu'il mène contre Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. Le président iranien Massoud Pezeshkian a, de son côté, affirmé ce mardi que son allié le Hezbollah ne pouvait "pas rester seul" face à Israël. "Nous ne devons pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza", a-t-il également déclaré.Tous les regards se tournent désormais vers New-York où se tient l'Assemblée générale de l'ONU, et vers les deux alliés des belligérants : l'Iran et les Etats-Unis. Alors jusqu'où ira l'escalade militaire entre le Hezbollah et Israël ? Que se passe-t-il au Liban ? Quels sont les objectifs des bombardements lancés par Israël au Liban ? Que sait-on de l' "opération bipeurs" ? Et quelle est la situation à Gaza ? Actuellement, une dizaine d'enfants palestiniens blessés sont hospitalisés en France. Nos journalistes ont rencontré la maman de l'un d'entre eux. Pour l'accompagner, elle a dû laisser ses autres enfants dans la bande de Gaza.Les experts :- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Mariam PIRZADEH - Journaliste, ancienne correspondante à Téhéran - France 24- Alexandra SCHWARTZBROD - Directrice adjointe de la rédaction - Libération - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, autrice de "Ce qui nous attend"- Hélène SALLON (en duplex de Beyrouth) - Correspondante au Liban – Le Monde PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le corridor de Philadelphie, une importante saisie de cocaïne en Guinée-Bissau et une intervention onusienne au Soudan rejetée par les autorités. Côte d'Ivoire : le FPI rompt son alliance avec le RHDPLe Front populaire ivoirien (FPI) a annoncé rompre son partenariat avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir. Ce divorce affaiblit-il le RHDP en vue de la présidentielle de l'année prochaine ? Le FPI pourrait-il répondre favorablement à l'appel lancé par Laurent Gbagbo pour une coalition de l'opposition ?Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI à Abidjan.Trêve à Gaza : le corridor de Philadelphie, obstacle majeur aux négociationsCette zone stratégique située entre Gaza et l'Égypte est actuellement contrôlée par l'armée israélienne. Le Hamas exige le retrait de Tsahal ce que refuse catégoriquement le Premier ministre Benyamin Netanyahu. Pourquoi le contrôle de cette bande de terre freine toute avancée vers un accord de cessez-le-feu ? Sous la pression américaine, Israël peut-il finir par abandonner se retirer de ce couloir ?Avec Nicolas Falez, journaliste au service international de RFI.Guinée-Bissau : près de 3 tonnes de cocaïne saisiesC'est la plus importante saisie de l'année de la police bissau-guinéenne : 2,6 tonnes de cocaïne ont été retrouvées dans un avion en provenance du Venezuela. Est-ce le signe que le pays redevient une plaque tournante de la drogue, entre l'Amérique du Sud et l'Europe ?Avec Vincent Foucher, chercheur au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), spécialiste de la Guinée-Bissau.Soudan : rejet d'une force d'intervention pour protéger les civilsDans un communiqué, les autorités soudanaises ont refusé la proposition des experts des Nations unies de déployer « sans délai une force impartiale » pour assurer la protection des civils. Comment expliquer cette décision ? Quelle efficacité une force extérieure pourrait-elle avoir sur le terrain ?Avec Jean-Baptiste Gallopin, chercheur principal à la division « Crises, conflits et armes » de Human Rights Watch.
Alors que la guerre à Gaza fait toujours rage, l'autre front à la frontière entre le Liban et Israël menace de faire éclater une guerre régionale. Depuis le lendemain du 7 octobre 2023, des affrontements quotidiens ont lieu entre le mouvement libanais Hezbollah, allié de l'Iran, et Israël autour de la frontière. Matérialisée par une ligne bleue, cette frontière a été tracée par les Nations unies, qui assure une mission de maintien de la paix forte de plus de 10 000 casques bleus du monde entier. Si leur mandat ne leur permet pas d'intervenir, mais seulement de surveiller, ils se retrouvent pris en étau entre les feux croisés. RFI a pu suivre le contingent espagnol de cette Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui compte 670 soldats, lors d'une patrouille le long de cette frontière ultra-sensible. De notre envoyée spéciale Kfar Kila,La zone de surveillance de la Force intérimaire des Nations unies au Liban commence au sud du fleuve Litani. Nous embarquons à bord d'une patrouille dirigée par le lieutenant-colonel espagnol José Irisarri : « On va à Kfar Kila » indique-t-il. Direction : la ligne bleue, la frontière entre le Liban et Israël, au cœur des affrontements entre les combattants du Hezbollah et l'État hébreu. « Les patrouilles sont la seule manière d'empêcher une armée irrégulière de s'établir ouvertement dans la région, ce qui augmenterait le risque d'une guerre ouverte. »Un paysage dévasté par les bombardementsPar la fenêtre, nous apercevons une colonne de fumée provenant d'un bombardement israélien. « Ça, c'est la partie sud de Khiam, explique encore le lieutenant-colonel. Le risque principal, c'est qu'une bombe tombe à proximité de la patrouille en cas d'attaque. »Les Casques bleus nous emmènent plus loin le long de la frontière, à Kfar Kila. Les immeubles en ruines défilent. José Irisarri révèle que « ce village a été le plus attaqué par les Israéliens. Il n'y a plus personne ici ».À lire aussiÀ la frontière entre Israël et le Liban, la guerre qui s'annonce angoisse les habitantsSoudain, le premier véhicule blindé de la patrouille fait demi-tour : un ordre vient d'arriver, il faut se réfugier immédiatement dans la base la plus proche. Le lieutenant-colonel répond au talkie-walkie : « Mince, bien reçu. Niveau d'alerte 2. »Que se passe-t-il ? « En général, c'est à la demande de l'armée israélienne », nous informe le Casque bleu. Quelques minutes après notre départ, Kfar Kila sera de nouveau bombardée par l'armée israélienne, Tsahal.« Nous devons essayer d'éviter la guerre, mais on ne peut pas imposer la paix »De retour en lieux sûr, le chef de la base, le capitaine Alfonso Albar nous guide vers un point de surveillance : « Il y a de tout, des attaques aériennes, des attaques d'artillerie, des mortiers, le feu des mitrailleuses, il y a de tout. » Les Casques bleus sont les observateurs impuissants de cette guerre qui ne dit pas son nom. « Qu'est-ce qu'on peut faire ? demande le lieutenant-colonel Irisarri. Nous devons essayer d'éviter la guerre, mais on ne peut pas imposer la paix. »Malgré la présence de 10 000 casques bleus, cette zone frontalière est aujourd'hui une poudrière qui pourrait enflammer le Moyen-Orient.À lire aussi40 ans de présence onusienne au Sud Liban
Quatre otages ont été libérés par Tsahal dans la bande de Gaza mais le sort est incertain pour les 120 qui restent détenus par le Hamas. Pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et son invité Pascal Brunel font le point sur le conflit 9 mois après les attaques du 7 octobre.Retrouver l'essentiel de l'actualité économique grâce à notre offre d'abonnement Access : abonnement.lesechos.fr/lastoryLa Story est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en juin 2024. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invité : Pascal Brunel (correspondant des « Echos » en Israël). Réalisation : Willy Ganne. Chargée de production et d'édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : Israeli Army/AFP. Sons : TV5 Monde, Euronews, « Fauda » (2015), LCI, Europe 1, i24. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Huit mois après l'attaque du 7 octobre, la pression d'Israël sur la bande de Gaza ne faiblit pas. Les frappes continuent sans relâche sur l'enclave et Tsahal a lancé une opération à Jénine, en Cisjordanie. Lundi 20 mai, le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan a réclamé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que contre trois hauts dirigeants du Hamas, provoquant la colère de Jérusalem mais aussi celle de Washington.Ce mercredi 22 mai, trois États européens, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège, ont annoncé reconnaître officiellement l'État de Palestine, portant à 146 le nombre de pays membres de l'ONU ayant effectué cette démarche. Et la France dans tout ça? Paris n'a pas suivi Madrid, Dublin et Oslo et soutient l'initiative de la CPI. Israël se retrouve ainsi de plus en plus isolé, et on peut se demander combien de temps l'allié américain sera à ses côtés tant ce soutien coute cher, sur le plan intérieur, à Joe Biden.Enfin, un autre événement a marqué l'actualité de la région: la mort du président iranien Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian dans un accident d'hélicoptère survenu dimanche. Une disparition accidentelle, mais qui va provoquer de nouvelles élections à Téhéran, le 28 juin.Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.Direction et production éditoriale: Christophe CarronPrise de son, montage et réalisation: Aurélie RodriguesPrésentation: Christophe CarronMusique: «Sinister», Anno Domini BeatsSi vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram.
C dans l'air du 11 mai 2024 - Eurovision : boycott, exclusion et chanson La participation d'Israël à l'Eurovision 2024 est très loin de faire l'unanimité. Depuis le mois de décembre dernier, les appels au boycott ou à l'exclusion de l'Etat hébreu du concours de chansons se sont multipliés. Plusieurs artistes et activistes propalestiniens s'opposent à la participation d'Israël à cette édition 2024. L'Union européenne de radiotélévision, qui chapeaute l'organisation du concours, a, de son côté, rappelé que l'Eurovision est un événement "apolitique". Eden Golan, la jeune chanteuse de vingt ans représentant le pays, s'est pourtant qualifiée pour la finale qui se tient ce soir à Malmö, en Suède. Jeudi, avant la demi-finale, des milliers de personnes ont défilé dans la ville hôte du concours, pour protester contre la participation d'Israël et soutenir le peuple palestinien. Dans la foule se trouvait notamment l'activiste du climat Greta Thunberg. Les mouvements de contestations se succèdent et la tension est montée ces derniers jours. Une nouvelle manifestation est en cours en ce moment. Eden Golan est entourée d'un dispositif de sécurité conséquent. En dehors de ses obligations pour le concours, elle est invitée à ne pas sortir de son hôtel. A des milliers de kilomètres de Malmö, au Proche Orient, le contexte est extrêmement tendu. Le drame humanitaire en cours pourrait encore s'amplifier. Défiant les mises en garde internationales, l'armée israélienne mène en effet depuis mardi des incursions dans l'est de la ville de Rafah, dans la lisière sud de la bande de Gaza, où se massent 1,4 million de réfugiés. Tsahal annonce aujourd'hui qu'"environ 300 000" Palestiniens ont déjà quitté les quartiers est de la ville depuis l'ordre d'évacuation lancé lundi. Les réactions internationales ne se font pas attendre. La France demande à Israël de cesser "sans délai" son opération militaire à Rafah, les États-Unis jugent vraisemblable qu'Israël ait violé le droit humanitaire. Quant au Conseil de sécurité de l'ONU, il a réclamé hier une enquête "indépendante" et "immédiate" après la découverte de fosses communes autour d'hôpitaux de Gaza. Coûte que coûte, Israël veut en découdre avec le Hamas, mouvement islamiste responsable d'avoir perpétré le 7 octobre dernier le plus grand massacre de juifs du XXIème siècle. L'Etat hébreu et l'organisation islamiste ont quitté les pourparlers en cours au Caire sans avoir trouvé d'accord de trêve. Aux Etats-Unis, alors que le scrutin présidentiel approche et que Donald Trump est en position favorable dans les enquêtes d'opinion, la chanteuse Taylor Swift pourrait-elle inverser la tendance ? Devenue en quinze ans de carrière un mastodonte incontesté de l'industrie musicale, la pop star a acquis une grande influence, avec ses 283 millions d'abonnés sur Instagram. Au point de faire pencher la balance en faveur des démocrates ? Elue par le magazine Time personnalité de l'année 2023, elle pourrait influencer 18 % des voix estime un sondage pour Newsweek. Celle qui sort progressivement de sa posture apolitique, sans se mouiller totalement, serait un soutien de poids pour le candidat démocrate. D'autant plus que Biden a perdu le soutien d'une partie de la jeunesse suite à ses prises de position sur la guerre menée par Israël en Palestine. Or, ce sont ces jeunes qui pourraient justement lui permettre d'assurer sa réélection. L'Eurovision va-t-elle rester "apolitique" ? Un cessez-le-feu est-il encore possible dans la bande de Gaza ? Taylor Swift va-t-elle se porter à la rescousse de Joe Biden ? LES EXPERTS : - VINCENT HUGEUX - Journaliste indépendant - Spécialiste des enjeux internationaux - AUDREY GOUTARD - Grand reporter - France Télévisions - Spécialiste des faits de société - NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue spécialiste des États-Unis - Éditorialiste - « Ouest France » - DIDIER VARROD - Directeur musical des antennes - Radio France
C dans l'air du 11 avril 2024 - L'Amérique alerte... L'Iran va frapper Israël Les tensions montent encore d'un cran au Proche-Orient. Dans un article publié par l'agence Bloomberg mercredi 10 avril, les renseignements américains prédisent une "attaque massive imminente" de l'Iran et de ses groupes alliés contre Israël. La question ne serait plus de savoir si cette attaque va se dérouler mais quand... Selon le média américain Axios , le général américain Erik Kurilla devrait rencontrer le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant ainsi que des officiers de Tsahal ce jeudi. Le 1er avril dernier, Israël a attaqué le consulat iranien de Damas en Syrie, faisant 16 morts dont sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique. L'un des principaux généraux de la Force al-Qods iranienne, Mohammad Reza Zahedi, est mort dans l'attaque. Dans un discours prononcé ce mercredi 10 avril à l'occasion de l'Aïd el-Fitr, le guide suprême, Ali Khamenei, a juré à plusieurs reprises que "le régime sioniste sera puni", qu'il "sera giflé" pour cette action. Le général des Gardiens de la révolution Yahya Rahim Safavi met lui aussi sous pression l'État hébreu : "Aucune ambassade israélienne n'est plus en sécurité", tonne-t-il. Le président américain Joe Biden a réaffirmé hier son soutien "inébranlable" à Israël. L'Iran "menace de lancer une attaque importante contre Israël", a-t-il confirmé lors d'une conférence de presse commune à la Maison-Blanche avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida. "Comme je l'ai dit au Premier ministre Benyamin Netanyahou, notre engagement pour la sécurité d'Israël, face à ces menaces de l'Iran et de ses alliés, est inébranlable". "Je répète : inébranlable. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger la sécurité d'Israël", a-t-il ajouté. Alors le conflit israélo-palestinien pourrait-il encore s'étendre ? Alors que les actes de désobéissance civile à la République islamique sont de plus en plus récurrents au sein de la population iranienne et que les problèmes économiques jouent un rôle également très important dans la colère qui s'exprime dans le pays, le régime des mollahs mène une répression extrêmement violente et multiplie les offensives diplomatiques sur la scène internationale. Mais pourrait-il aller plus loin et décider d'attaquer Israël ? La Russie a lancé ce jeudi aux pays du Moyen-Orient un appel à la retenue pour éviter une "déstabilisation totale" de la région. La compagnie aérienne allemande Lufthansa a décidé d'interrompre ses vols vers Téhéran "à cause de la situation actuelle au Moyen-Orient". Israël, qui affirme qu'il ne permettra pas à l'Iran de s'implanter à sa frontière, a mené ces derniers jours des centaines de frappes en Syrie voisine contre des positions du pouvoir syrien, des groupes pro-iraniens et des cibles militaires iraniennes. L'Etat hébreu poursuit également la guerre dans la bande de Gaza où la situation humanitaire est dramatique et est menacé d'un boycott économique. Pour protester, la Turquie a décidé d'imposer des restrictions à ses exportations vers Israël. Le fonds souverain irlandais a lui renoncé à ses investissements dans ce pays et la France n'exclut pas des sanctions. "Il faut qu'il y ait des leviers d'influence et il y a des leviers multiples, qui vont jusqu'aux sanctions pour que l'aide humanitaire franchisse les points de passage", a ainsi prévenu Stéphane Séjourné alors qu'en France le groupe insoumis à l'Assemblée nationale réclame que la France cesse toute vente d'armes à Israël. Jean-Luc Mélenchon a également appelé"les travailleurs dans les ports à ne pas transporter les armes" vers Israël. "Quiconque ne fait rien, ou quiconque laisse faire ce qui rend possible ce massacre, est soi-même un criminel de guerre", a-t-il ajouté. LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - DAVID RIGOULET-ROZE - Politologue, chercheur associé à l'IRIS - ARMIN AREFI - Grand reporter - Le Point - RYM MOMTAZ - Chercheuse en géopolitique à l'Institut international pour les études stratégiques (IISS) DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/