Retour dans les pays qui ont marqué l'actualité, les villes traumatisées par la guerre, une catastrophe naturelle ou un désastre industriel. Le dimanche à 22 h 10, et dès le vendredi sur Internet !
"L'industrie cinématographique américaine est en train de mourir très rapidement", a écrit le président Trump début mai, annonçant sa volonté de taxer à 100 % les films produits à l'étranger. Box-office en berne, hausse des coûts de production, percée de l'intelligence artificielle… Les défis sont multiples pour les mythiques studios d'Hollywood, qui traversent une crise inédite ces dernières années. Reportage de nos correspondants en Californie, Valérie Defert et Pierrick Leurent.
Cinquante ans après la chute de Saïgon, France 24 est allée à la rencontre de celles et ceux qui ont vécu la guerre du Vietnam. Anciens combattants, rescapés de l'exode ou victimes du conflit, ils racontent les bouleversements qui ont changé à jamais le visage de leur ville, renommée Hô Chi Minh-Ville, la violence des combats et les blessures encore vives.
Un tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé le Népal, le 25 avril 2015, tuant près de 9 000 personnes et détruisant des maisons et des sites patrimoniaux dans tout le pays. Ce séisme a aussi déclenché des avalanches sur l'Everest, coûtant la vie à 22 randonneurs. Dix ans plus tard, le pays est toujours en reconstruction, avec de nouvelles solutions pour protéger les vies en cas de future catastrophe naturelle. Reportage de Navodita Kumari et Nabeel Ahmed.
Cinquante ans après le début de la guerre civile au Liban, d'anciens combattants racontent leur passé de milicien et comment ils ont rompu avec leurs partis. Alors que le spectre de la guerre n'est jamais loin au pays du Cèdre, ils redoutent que la jeunesse libanaise, qui n'apprend pas l'histoire du conflit à l'école, tombe, comme eux, dans le piège de la violence. Nos reporters, Sophie Guignon et Chloé Domat, sont allées à leur rencontre.
Près de trois ans après le drame de Melilla, à la frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole, lorsqu'une tentative de passage en force en Europe a conduit à la mort de dizaines de migrants, les routes migratoires se sont redessinées. Enquête de nos correspondantes.
En mai 2017, la mission catholique de Bangassou, en Centrafrique, était devenue un symbole de résistance. Les prêtres avaient constitué une chaîne humaine pour défendre les musulmans, lorsque les miliciens Anti-balaka à majorité chrétienne avaient attaqué la cathédrale. Ils ont ensuite hébergé pendant quatre ans la communauté musulmane persécutée. Qu'en est-il aujourd'hui de la réconciliation à Bangassou, dans un pays où une quinzaine de groupes armés continuent de sévir ? Un billet retour de Caroline Dumay et Stefan Carstens.
Trente ans après la découverte des horreurs de la dictature Ceaușescu, en Roumanie, nos reporters ont enquêté sur l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire du pays, celle des "foyers-hôpitaux", où des milliers d'enfants ont été placés et maltraités. Alors qu'une partie de la société est nostalgique de l'époque communiste, le travail de mémoire et de justice est loin d'être abouti en Roumanie.
C'était en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, des centaines de milliers d'étudiants envahissaient les rues de Bangkok, la capitale thaïlandaise. Des manifestations monstres et un mouvement de contestation inédit au "pays du sourire". Ces jeunes Thaïlandais ont bravé le plus grand interdit du royaume : réclamer une réforme de la monarchie. Cinq ans après, certains manifestants se battent toujours pour plus de démocratie. D'autres, brisés par une répression sévère, ont perdu l'espoir de changer la politique de leur pays.
Pendant la Seconde guerre mondiale, les autorités japonaises ont enlevé, contraint, piégé et quelquefois recruté des centaines de milliers de femmes dans l'Empire colonial, pour les mettre à la disposition des soldats. Parfois mineures, ces femmes étaient baptisées "les femmes de réconfort", contraintes au "service sexuel" dans des établissements gérés par l'armée impériale. Alors qu'il ne reste qu'une poignée de survivantes en Chine, nos correspondants ont rencontré l'une d'elle, Peng Zhuying, 95 ans, qui veut faire connaître son histoire, dans un pays où le sujet reste tabou.
Quatre ans après l'assaut meurtrier du Capitole du 6 janvier 2021, deux récits s'opposent encore sur cette journée fatidique. Plus de 1 500 personnes ont été inculpées, mais le président élu Donald Trump a promis de les gracier dès son entrée en fonction. Notre correspondante Fanny Allard a rencontré un émeutier condamné, un policier blessé et une membre de la commission d'enquête bipartisane.
Vingt ans après le terrible tsunami qui a frappé l'île de Sumatra, en Indonésie, la province d'Aceh a retrouvé la paix et vit désormais sous le régime de la loi coranique. Reportage de notre correspondante.
Pendant près de cinq ans, nos reporters ont suivi "le chantier du siècle", celui de la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée par les flammes lors d'un incendie, en avril 2019. Pour ce dernier épisode, nous vous emmenons dans les territoires français, à la découverte des métiers de l'artisanat ayant permis la renaissance de ce chef d'œuvre de l'art gothique, dont la réouverture au public est prévue pour le 8 décembre 2024. Reportage de Mélina Huet.
Le projet Lebensborn (Fontaine de vie), comptait parmi les plus secrets et les plus fous du régime nazi. Son objectif : donner naissance à des enfants "parfaits" : des aryens, grands, blonds, aux yeux bleus. En somme, des représentants de la "race supérieure" fantasmée par Adolf Hitler. Notre correspondante en Allemagne, Anne Mailliet, a enquêté sur ce projet terrifiant et retrouvé des victimes, devenues octogénaires aujourd'hui.
En novembre 2020, Joe Biden remportait une victoire de justesse dans l'Arizona, faisant basculer un État traditionnellement républicain. Une issue contestée par son rival Donald Trump, dont les nombreux recours ont été rejetés par la justice. Quatre ans plus tard, l'Arizona reste un État crucial dans la course à la Maison Blanche. Nos reporters Valérie Defert et Pierrick Leurent ont suivi la campagne, particulièrement tendue, à Phoenix.
Quarante ans après sa mort, Ahmed Sékou Touré, père de l'indépendance guinéenne, est plus populaire que jamais chez une jeunesse ouest-africaine en mal de héros. Une réhabilitation qui passe sous silence les dizaines de milliers de morts imputés à son régime, les camps de torture et les prisons politiques, dont les traces s'effacent peu à peu dans le pays. Reportage de notre correspondante, Sarah Sakho.
C'est le plus grand mystère et probablement le plus grand scandale de ces dix dernières années au Mexique. Le 26 septembre 2014, dans la ville d'Iguala, des policiers tiraient sur des bus, qui transportaient des étudiants de l'École normale d'Ayotzinapa. Dans le chaos de l'action, six personnes dont trois normaliens sont tués, tandis que 43 étudiants sont emmenés par la police, de mèche avec un cartel local. On ne les reverra jamais vivants. Dix ans plus tard, le gouvernement et le système judiciaire mexicains continuent de s'enfoncer dans la confusion pour tenter d'expliquer la tragédie. Nos reporters Laurence Cuvillier, Matthieu Comin et Quentin Duval, ont remonté le fil de cette étrange disparition.
Zanzibar, Lamu, Mombasa... trois noms qui font rêver, synonymes d'îles exotiques et de plages de sable blanc. Mais nombre de touristes venus en Afrique de l'Est ignorent qu'elles ont été le théâtre d'une histoire dramatique et méconnue : pendant des siècles, la côte swahilie a été au cœur du trafic des esclaves.
Dans l'est de l'Ukraine, Sloviansk a été le premier foyer de la guerre menée par la Russie dans le Donbass, il y a dix ans. Cette ville de 110 000 habitants a été l'un des premiers territoires occupés, puis libérés en 2014. Aujourd'hui, alors que la guerre en Ukraine fait plus que jamais rage, la cité de l'oblast de Donetsk se trouve une fois de plus menacée. Notre correspondant, Gulliver Cragg est retourné à Sloviansk, toujours dans le viseur du Kremlin.
Ils sont nés sur l'archipel après la défaite nippone. Au Japon, on les appelle les "enfants de sang mêlé", fruit d'une union entre un soldat américain et une Japonaise. Quatre-vingt ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous sommes partis à la rencontre de ces orphelins américano-nippons à l'histoire douloureuse.
Il y a 22 ans, fin février 2002, l'État du Gujarat, sur la côte ouest de l'Inde, s'embrase. Pendant plusieurs semaines, des violences intercommunautaires causent la mort d'environ 2 000 personnes, majoritairement des musulmans. Des quartiers entiers sont brûlés, des familles sont massacrées. A l'origine de ce déferlement de haine, l'incendie d'un train le 27 février 2002 en gare de Godhra, dans lequel 59 pèlerins hindous meurent brûlés vifs et des dizaines d'autres sont grièvement blessés. Immédiatement, les organisations fondamentalistes hindoues de la région accusent des extrémistes musulmans d'avoir attaqué le convoi. C'est le début d'une des pires émeutes religieuses qu'a connu le pays depuis son indépendance, en 1947. Deux décennies plus tard, nous sommes retournés au Gujarat, toujours marqué par cette tragédie.
Le 25 avril 1974 a marqué à tout jamais l'histoire du Portugal et de l'Europe. Au soir de cette date devenue historique, 200 jeunes militaires, fatigués des ravages causés par la dictature et la colonisation, sortent de leurs casernes. Ils occupent immédiatement les lieux stratégiques du pays et obtiennent le soutien actif de la population. Des œillets rouges sont distribués aux révolutionnaires en signe d'amitié, une fleur qui est restée le symbole de la révolution.
Soixante ans après le coup d'État militaire qui a plongé le Brésil dans vingt-et-un ans de dictature, le pays peine à affronter ses vieux démons. Des nostalgiques de la dictature aux victimes encore en vie et souhaitant raviver la mémoire d'une population qui a rapidement fait table rase du passé, nous sommes partis à la rencontre de ces Brésiliens profondément divisés.
En Croatie, sur les rives du Danube, Vukovar est une ville martyre. À la frontière avec la Serbie, elle a été le théâtre de la première grande bataille des guerres qui ont ensanglanté les Balkans dans les années 1990. Quatre ans avant le génocide de Srebrenica et huit ans avant la guerre au Kosovo, Vukovar a été la première ville de l'ancienne Yougoslavie à subir un nettoyage ethnique, en 1991. Plus de trente ans après, entre les Serbes locaux et les Croates, la réconciliation se heurte à l'impunité des crimes de guerre, et aux dissensions enfouies du récit.
Il y a 53 ans, le Bangladesh a obtenu son indépendance dans la douleur, au prix d'une guerre qui a fait trois millions de morts. Depuis, le pays s'est développé pour devenir l'une des économies asiatiques les plus dynamiques, notamment grâce à l'industrie du textile. Portrait du Bangladesh d'aujourd'hui, entré de plein fouet dans la mondialisation.
La ville jordanienne de Zarqa est empreinte d'une forte identité palestinienne. Et pour cause. En 1948, la création de l'État d'Israël est synonyme de "Nakba" ("Grande catastrophe") pour les Palestiniens : 750 000 personnes – soit plus de 80 % de la population palestinienne – sont forcées de se réfugier dans les pays limitrophes à cause des violences. Le royaume hachémite accueille environ 100 000 d'entre eux, et beaucoup d'exilés s'installent à Zarqa, zone désertique de la banlieue d'Amman. Soixante-quinze ans après l'exil, quelle relation entretiennent-ils avec leur pays d'origine et leur pays d'accueil ?
C'est la série d'attentats la plus meurtrière qu'a jamais connue l'Espagne. Le 11 mars 2004 au matin, dix bombes explosaient quasi simultanément dans la capitale, ciblant la gare d'Atocha et ses alentours. Bilan : 192 morts et près de 2 000 blessés. Vingt ans après, les rescapés de l'attentat de Madrid attendent toujours de connaître la vérité.
Il y a un siècle, la "fabrication, la vente ou le transport, l'importation ou l'exportation" d'alcool était strictement interdit dans toute l'Amérique puritaine. Une politique qui a laissé des traces indélébiles à travers les États-Unis. Près de cent ans après la fin de la prohibition (1920-1933), certains États et certaines villes américaines sont restées "sans alcool". Un reportage de notre correspondante, Fanny Allard.
Dans la ville de Tripoli, au nord du Liban, une rue symbolise la complexité des relations entre le Liban et la Syrie voisine : la rue de Syrie. Avec la guerre civile qui a éclaté en 2011 en Syrie, cette rue libanaise est, elle aussi, devenue une zone de conflit. D'un côté, le quartier alaouite a pris fait et cause pour le président syrien, Bachar al-Assad. De l'autre, le quartier sunnite s'est rangé derrière les rebelles. Pendant plusieurs années, la rue de Syrie s'est transformée en un champ de bataille. De jeunes Libanais habitant Tripoli se sont affrontés, prêts à mourir pour une cause qui n'était pourtant pas la leur. Aujourd'hui, le calme est revenu dans cette rue et les communautés, hier divisées, réapprennent à vivre ensemble.
Un procès historique s'est ouvert le 8 janvier pour la Gambie. Ousmane Sonko, ancien haut dignitaire de la dictature de Yahya Jammeh, répond devant la justice suisse d'une série de présumés crimes contre l'humanité, commis entre 2000 et 2016.
Alors que les Taiwanais sont appelés aux urnes pour la présidentielle du 13 janvier prochain, nous vous proposons de revenir sur une page sombre du passé de l'île. Il y a près de 80 ans, le 28 février 1947, des dizaines de milliers de Taïwanais, qui s'étaient soulevés contre le gouvernement, ont été assassinés. Dès lors, la "Terreur Blanche" a commencé. Pendant quarante ans, les Taïwanais ont été victimes de privations de leurs libertés, d'emprisonnement injustifiés ou encore d'exécutions. En 1987, avec la levée de la loi martiale, Taïwan a entamé sa marche vers la démocratie, et trente ans plus tard, une Commission de justice transitionnelle a été créée, afin d'œuvrer à la réconciliation de la société. Notre correspondante Lucie Barbazanges revient sur ce passé qui ne cesse de hanter les Taïwanais.
De 1952 à 1960, les Mau Mau, un groupe rebelle kenyan, ont affronté les colons britanniques. Après avoir subi une violente répression, ils ont été oubliés des livres d'histoire durant des décennies. Aujourd'hui, ils se battent pour exister.
Un simple e-mail et un accès immédiatement révoqué… C'est ainsi que depuis plus d'un an, des milliers d'employés de la Silicon Valley ont appris leur licenciement. Dans la baie de San Francisco, aux États-Unis, les géants de la tech, plombés par une inflation galopante et des recrutements trop ambitieux lors de la pandémie, font face à l'une des plus graves crises de leur histoire. Une crise doublée, il y a quelques mois, d'une panique bancaire, lorsque la Silicon Valley Bank a fait faillite, avant d'être sauvée in extremis. Mais le secteur – connu pour sa résilience – refuse de céder au défaitisme.
Raqqa est le symbole du destin tragique de la Syrie de ces douze dernières années. Dès le début de la révolution contre Bachar al-Assad en 2011, cette ville du nord de la Syrie a été l'une des principales cibles des groupes rebelles. Elle est ensuite devenue le fief de l'organisation État islamique, qui a fait de Raqqa la capitale de son califat autoproclamé. La ville a alors vécu trois années en enfer – entre exactions, pendaisons publiques ou encore ventes d'esclaves –, avant d'être bombardée, puis libérée en 2017 par la coalition internationale menée par l'armée américaine. Depuis, la "perle de l'Euphrate" n'en finit pas de panser ses blessures, tandis que la vie reprend difficilement son cours.
Ce sont des Argentins porteurs d'un lourd secret familial. Sous la dictature argentine, de 1976 à 1983, leurs pères ont été policiers ou militaires. Ces derniers ont depuis été accusés, parfois condamnés, pour crimes contre l'humanité. Après avoir longtemps vécu dans la honte et le silence, ces enfants, devenus grands, ont décidé de faire entendre leurs voix et de raconter leur terrible héritage. Ils se sont baptisés les "enfants de génocidaires".
Billet retour nous emmène au Canada, à la rencontre de la diversité des accents et des cultures francophones du pays, alors que l'usage du français poursuit son déclin face à la majorité anglophone. De Port-Royal, en Nouvelle-Écosse, à Toronto, en Ontario, en passant par le Nouveau-Brunswick et le Québec, que reste-t-il de la Nouvelle-France du 18e siècle ? Reportage de notre correspondant.
Alors que les arrivées de migrants sur la petite île italienne de Lampedusa se poursuivent à un niveau record, France 24 revient sur le naufrage qui a fait 368 morts au large de l'île, en 2013. Nos reporters sont allés à la rencontre d'un témoin de cette tragédie, d'un survivant et du médecin de l'île qui a déclaré les décès. Tous souhaitent faire cesser ces naufrages, qui font de la Méditerranée la route migratoire la plus meurtrière au monde.
Voilà 50 ans, une junte militaire prenait le pouvoir au Chili. Le 11 septembre 1973, l'armée, dirigée par le général Pinochet et soutenue en sous-main par les États-Unis, lance un coup d'État. Le palais présidentiel est pris d'assaut et le président Salvador Allende se suicide. Augusto Pinochet, qui affirme ne pas désirer le pouvoir, y restera pourtant 17 ans. Une dictature qui a fait plus de 3 000 morts et disparus. Aujourd'hui encore, la Constitution qui avait été écrite sur mesure pour lui en 1980, est toujours en vigueur. Et les débats sont vifs pour la modifier. Un reportage de Juliette Chaignon et Guillaume Gosalbes.
En pleine guerre froide, l'armée américaine mène des manœuvres en Andalousie. Le 17 janvier 1966, un bombardier et un avion ravitailleur se percutent en plein ciel. Du bombardier tombent quatre bombes thermonucléaires, chacune 75 fois plus puissante que celle de Hiroshima. Elles ne sont heureusement pas armées et n'explosent pas. Mais elles dispersent du plutonium hautement radioactif sur plus de 250 hectares, autour du village de Palomares. Washington tente alors de minimiser et nettoie le site à la va-vite, en laissant 50 000 mètres cubes de terre contaminée. Plus de 50 ans après, l'affaire reste un sujet de tension entre l'Espagne et les États-Unis. Un reportage de Céline Schmitt et Armelle Exposito.
Rattrapé par la justice, le président du Guatemala Otto Perez Molina été contraint de démissionner en 2015, avant d'être condamné pour fraude et association de malfaiteurs. Dans ce pays miné par 40 ans de guerre civile, la corruption et l'impunité ne semblaient plus être une fatalité. Il s'agissait de la plus belle prise de la Commission Internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG). Mais cette victoire a été de courte durée. En 2018, la CICIG a été dissoute par le nouveau président, Jimmy Morales, sur lequel elle enquêtait. Depuis, la justice est dans la mire du pouvoir : des magistrats sont emprisonnés, d'autres s'exilent. Les journalistes et les avocats subissent le même sort. Le pays replonge dans l'autoritarisme. Un reportage de Laurence Cuvillier et Matthieu Comin.
En février 1953, une énorme tempête a balayé la mer du Nord et provoqué un raz-de-marée aux Pays-Bas, en Belgique et en Grande-Bretagne. La vague de submersion a emporté la plupart des digues et l'eau s'est répandue loin dans les terres : 300 personnes sont mortes en Grande-Bretagne et 1 800 aux Pays-Bas. Dans ce pays partiellement en-dessous du niveau de la mer, ce sont plus de 2 000 kilomètres carrés de terres qui ont été inondées, presque toute la province de Zélande. Des ouvrages de protection ont été créés depuis. Mais seront-ils suffisants face à la montée prévisible du niveau des eaux ? Le reportage d'Alix Le Bourdon.
Il y a 80 ans, les juifs du ghetto de Varsovie se révoltent contre l'occupant nazi. Enfermés dans un quartier situé en plein centre-ville, ils sont séparés du reste des Polonais par un mur haut de trois mètres. Nombre d'entre eux mourront de faim ou de maladie. D'autres seront déportés vers le camp d'extermination de Treblinka. Le 19 avril 1943, les troupes allemandes entrent dans le ghetto pour emmener les derniers survivants. Après 28 jours de résistance acharnée, le soulèvement est écrasé et le ghetto rasé.
La signature d'un accord de paix en 2018 entre le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, et son rival de toujours, Riek Machar, a suscité espoir et optimisme. Les habitants du Soudan du Sud, une nation indépendante depuis 2011, sortaient d'une terrible guerre civile. Pourtant, cinq ans après, cet accord de paix n'est globalement respecté qu'à Djouba, la capitale de ce jeune pays. Ailleurs, la crainte d'un conflit reste vive. Une peur qui s'est encore accentuée avec la guerre qui frappe le Soudan voisin. Un reportage d'Élodie Cousin.