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La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
La Cour constitutionnelle a refusé le référendum a propos des élections législatives. Le prix franco-allemand des droits de l'Homme remis a Mária Patakyová, défenseure des droits de l'homme de la République slovaque.
Le conflit israëlo-palestinien, un conflit de colonisation au mépris du droit international.
L'ONG appelée Groupe de justice transitionnelle, composé d'avocats, de juristes, de citoyens, a déjà mis en ligne une impressionnante base de données. Voilà trois ans désormais qu'ils empilent les fichiers pour raconter cette histoire et s'assurer qu'elle ne sombre pas dans l'oubli. De notre correspondant à Séoul, 100 000 Coréens kidnappés par les autorités du Nord durant la guerre entre les deux pays dans les années 1950, et 50 000 soldats qui auraient été faits prisonniers. Derrière ces chiffres, il y a des histoires et des vies brisées. « Mon père était militaire pour le Sud, car c'était sa région d'origine. Après la guerre, Kim Il Sung lui a donné une résidence en Corée du Nord. Mais j'ai pu voir les souffrances de mon père au quotidien, et c'est pour ça que j'ai arrêté de travailler pour créer cette organisation. Pour redonner de la dignité à son nom », raconte Son Myung Hwa, qui dirige l'association des enfants de prisonnier de guerre. Dans les modestes bureaux de l'organisation à Séoul, on trouve seulement des femmes. Elles ont grandi en Corée du Nord avec un statut social inférieur qui les empêchaient d'avoir une vie normale. « Le déshonneur des prisonniers de guerre était transmis aux générations suivantes, à leurs enfants en Corée du Nord », explique Son Myung Hwa, qui poursuit : « Mon père pleurait tout le temps, buvait constamment. Je voulais faire des études artistiques, mais à cause du statut de ma famille, je ne pouvais pas. J'ai pensé plusieurs fois au suicide, avant de prendre une autre voie. » 20 000 histoires recensées sur FootPrint Cela signifiait pour elle partir du pays afin de faire défection au Sud. Une fois arrivée, elle a souhaité tout faire pour que son père soit rapatrié, mais elle n'a pu le faire revenir que dans un cercueil. C'est l'une des 20 000 histoires que l'on retrouve sur la plateforme en ligne intitulée FootPrint, ou empreinte en français. Les cinq détectives à l'origine du projet s'affairent à analyser des données historiques dans leur bureau, situé en plein cœur de Séoul proche du palais présidentiel. « On essaie ultimement d'influencer le gouvernement nord-coréen, mais pour cela il est très important de pousser notre propre gouvernement à faire des efforts aussi », dit Ethan Hee Seok Shin, l'un des enquêteurs. « Par exemple lorsqu'ils ont des discussions avec les Nord-Coréens qu'ils puissent évoquer ce sujet. » Si la Corée du Nord s'ouvre au monde... Alors que la Corée du Sud souhaite rétablir le dialogue avec le Nord, difficile d'imaginer les diplomates aborder ces sujets sensibles. Les enquêteurs souhaitent aussi que leur travail soit utile aux familles si un jour le régime s'effondre ou s'ouvre au monde. Pour être exhaustif, il leur est nécessaire de travailler aussi sur les violations des droits de l'homme à l'intérieur du pays. « Pour cela, nous devons nous appuyer sur les témoignages des transfuges partis de Corée du Nord, la plupart d'entre eux ont encore de la famille sur place quand ils viennent en Corée du Sud. Ils sont donc bien plus hésitants à parler de cela. Même si le nombre de disparitions internes est certainement bien supérieur à toutes les autres catégories de victimes, paradoxalement, c'est celle sur laquelle nous avons le moins d'informations. » En mettant en ligne des photos des dates, les noms des victimes les enquêteurs souhaitent accomplir un devoir de mémoire et combler un fossé générationnel. En aidant par exemple des jeunes sud-coréens à s'informer sur des grands-parents qu'ils n'ont jamais connus.
durée : 00:02:58 - En direct du monde - Un groupe composé de juristes, d’avocats et de citoyens s'est lancé dans une impressionnante collecte de données sur les disparus, les kidnappés et les prisonniers du régime nord-coréen.
santé et démocratie. Avec Aline de la Perelle et Michel Picard
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Actualités. Radio Slovaquie Internationale s'est entretenue avec la Ligue des droits de l'Homme en Slovaquie qui développe le projet appelé Familles sans frontieres et qui est consacré au regroupement familial des étrangers en Slovaquie. La communauté des expatriés aux États-Unis est diversifiée. Les Slovaques en font partie - reprise
durée : 00:05:44 - Le Tour du monde des idées - par : Brice Couturier - La santé du débat public est menacée par bien des maux. Après les "bulles de filtre" des réseaux sociaux qui renforcent l'entre soi, un philosophe britannique souligne le danger d'une inflation conceptuelle. Ou quand une valeur est érigée en absolu, elle s'affadit tout en écrasant toutes les autres.
durée : 00:05:44 - Le Tour du monde des idées - par : Brice Couturier - La santé du débat public est menacée par bien des maux. Après les "bulles de filtre" des réseaux sociaux qui renforcent l'entre soi, un philosophe britannique souligne le danger d'une inflation conceptuelle. Ou quand une valeur est érigée en absolu, elle s'affadit tout en écrasant toutes les autres.
En cette veille de la Journée internationale des femmes (8 mars), l'équipe de 3600 secondes d'histoire vous réserve, chers auditeurs, une émission où il sera question de la Ligue des Droits de l'Homme du Québec, une organisation créée en 1963 visant à défendre les droits reconnus dans la Charte internationale des droits de l'Homme. Alors que la Ligue semble, à ses débuts, avoir une vision étroite de ce que sont les droits de l'Homme, on constate, au fil du temps, une certaine évolution, permettant d'inclure le droit des femmes. Or, comment cette évolution s'est-elle produite? Quelles ont été les revendications féminines soutenues par la Ligue? La Ligue des Droits de l'Homme du Québec a-t-elle été un intervenant efficace en matière de condition féminine ou cela n'a-t-il pas plutôt été qu'une « action symbolique »? Première diffusion le 7 mars 2018 sur les ondes de CHYZ 94,3 (Université Laval)
Cette semaine, Tania Racho du collectif universitaire les Surligneurs nous parle de la Cour européenne des droits de l'homme.
durée : 00:05:13 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - En Arabie Saoudite, une militante féministe emblématique, Loujain Al-Hathloul, a été libérée hier. Une décision saluée par l’ensemble des organisations des droits humains, et qui doit beaucoup à la pression de Joe Biden. Faut-il y voir le retour des droits de l'homme en politique étrangère ? C'est le monde d'après.
durée : 00:05:31 - Invité de 08h15 France Bleu Limousin - La LDH vient de nouer un partenariat avec le Limoges CSP, pour un projet intitulé #NORACISM. C'est une première pour un club sportif français. Interview signée Mélanie Kuszelewicz.
Aujourd’hui, nous aborderons les droits de l’homme, le spectateur engagé, la protection de l’environnement, les enjeux de société et bien sûr la franc-maçonnerie, à travers Abd El Kader ou l’unité dans la diversité… Pour commencer cette émission, Marie-José Freling et Gaspard-Hubert Lonsi Koko ont choisi d’évoquer aujourd’hui « le franc-maçon célèbre », Joseph Cerneau. Pour la chronique « Je suis franc-maçonne, et alors », avec Claire Donzel, nous sommes allées à la rencontre de Lucienne, sœur de la GLMF, en loge depuis quelques années dans la RL Le Caducée à Ronchin dans le Nord. Ce témoignage est suivi de la Chanson parfaite d’Alain Souchon. Omniprésent dans notre langage, le terme de diversité évoque à la fois les faces multiples de la réalité qui nous entoure et une vérité qui s’impose à nous. Pour autant, il semble que nous peinions à en décrire le sens dans nos sociétés fracturées où il est plus facile de rejeter l’autre parce que différent que de l’admettre dans la Chaîne d’Union qui nous est chère… Dans la recherche d’Unité que traduit l’idée de Nation et que nous savons tout aussi centrale en Loge, comment la diversité s’inscrit-elle dans ces deux espaces ? C’est le thème de la chronique d’Alain VORDONIS : « L’Unité dans la diversité, enjeu maçonnique, enjeu de société ? Pour illustrer la chronique d’Alain Vordonis : High and dry de Radiohead. Place au quatrième et dernier épisode, de la vie d’Abd El Kader, à la fois guerrier, penseur mystique et franc-maçon. Une chronique de Michel Baron. Pierre Yana, dans le cadre de sa nouvelle série sur les intellectuels dans le siècle, nous propose aujourd’hui une chronique consacrée à Raymond Aron, spectateur engagé. Christiane Vienne a souhaité évoquer dans sa chronique hebdomadaire les droits de l’homme et la démocratie à l’heure du Covid. cette nouvelle chronique internationale s’intitule : « Droits de l’homme et démocratie : une question d’avenir ». Le Président de la République a annoncé cette semaine sa volonté d’organiser un référendum pour constitutionnaliser la protection de l’environnement. C’est le thème de la chronique la République vue par Marc Tullepois cette semaine. Chroniques: Marie-Josee Freling et Gaspard-Hubert Lonsi Koko, Claire Donzel, Alain Vordonis, Michel Baron, Pierre Yana, Christiane Vienne, Marc Tullepois. Conception & animation: Eliz Ovart Baratte Production: Gilles Sauliere - RadioDelta Déroulé de l'émission : 00:00:00 Présentation de l'émission - Élise Ovart-Barrat 00:00:38 Chronique Franc-maçon célèbre : Joseph Cerneau - Marie-Josée Freling et Gaspard-Hubert Lonsi Koko 00:06:49 Chronique Je suis franc-maçon et alors ? : Lucienne, Le Caducée (GLMF, Ronchin) - Claire Donzel 00:13:55 Musique : La chanson parfaite - Alain Souchon 00:16:18 Chronique : L'unité dans la diversité, enjeu maçonnique, enjeu de société ? - Alain Vordonis 00:22:44 Musique : High and dry - Radiohead 00:26:57 Chronique Psycho-philo : Abd El-Kader, guerrier, penseur mystique et franc-maçon - 4/4 - Michel Baron 00:35:27 Chronique Les intellectuels dans le siècle : Le spectateur engagé, Raymond Aron - Pierre Yana 00:41:28 Musique : Symphonie des droits de l'homme - Jacques Higelin 00:43:43 chronique internationale : Droits de l'homme et démocratie - Christiane Vienne 00:49:00 Chronique la République vue par M.T. : La constitutionnalisation de la protection de l'environnement - Marc Tullepois 00:54:51 Fin de l'émission - remerciements - Élise Ovart-Barrate 00:55:27 Musique : Chic Planète - L'Affaire Luis Trio
Avec notre chroniqueuse juridique, Yasmine Lamisse, nous reviendrons sur la journée internationale des droits de l'homme.
durée : 00:02:04 - Le C'Koi Ça France Bleu Normandie (Rouen)
Chronique avec le Vadrouilleur Patrick Taillon, professeur de Droit à l’Université Laval : La loi 21 serait conforme à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme. Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
durée : 00:06:12 - Le 7H50 l'invité de la rédaction - Raphaël Lenoir est restaurateur à Nîmes et conteste la fermeture des restaurants dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Il est l'invité du 7H50 de France Bleu Gard Lozère.
durée : 00:04:50 - Le moment Meurice - par : Guillaume Meurice - Guillaume Meurice interroge les français sur les petites tensions qui agitent le pays. Les français semblent très lucides (enfin pas tous)...
durée : 00:04:50 - Le moment Meurice - par : Guillaume Meurice - Guillaume Meurice interroge les français sur les petites tensions qui agitent le pays. Les français semblent très lucides (enfin pas tous)...
durée : 00:04:50 - Le moment Meurice - par : Guillaume Meurice - Guillaume Meurice interroge les français sur les petites tensions qui agitent le pays. Les français semblent très lucides (enfin pas tous)...
durée : 00:02:56 - Le monde est à nous - L'Arabie saoudite, la Chine et la Russie pourraient faire leur entrée au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Incompréhensible pour les ONG de défense des droits de l'Homme.
Depuis quatre ans, les maraudeurs et maraudeuses de l’association Tous Migrants parcourent la montagne à la recherche des migrant·es qui viennent de passer la frontière franco-italienne. Dissimulé·es dans les bois ou dans les recoins des stations, ils et elles tentent d’échapper à la police. Radio Parleur les a suivis pendant la Grande Maraude organisée à Montgenèvre le 7 mars dernier. Un reportage diffusé pour la première fois le 26 mars 2020 Rejoignez la team Parleur et faite un don pour soutenir une information garantie sans milliardaire.
durée : 00:02:48 - En direct du monde - Le pays n'a enregistré qu’environ 2 000 cas positifs depuis le début de la pandémie et seulement cinq décès sur plus de 12 millions d’habitants.
De plus en plus de militants des droits de l'homme sont assassinés en Colombie. Les chiffres sont très interpellants et ils inquiètent les Nations Unies...
La Côte d'Ivoire a retiré sa déclaration de compétence de la Cour africaine des droits de l'homme, dénonçant des « agissements intolérables » de cette juridiction. Cette prise de distance survient alors que la Cour africaine, saisie par des partisans de l'ancien chef rebelle Guillaume Soro, avait ordonné à la Côte d'Ivoire de suspendre les procédures à son encontre. Ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle de 2020, M. Soro a été condamné mardi à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics ». Il est aussi accusé de « tentative d'insurrection ». Le décryptage de cette affaire avec Pape Ibrahima Kane, militant sénégalais des droits de l'homme et ancien dirigeant de la RADDHO, une organisation sénégalaise de défense des droits humains.
Depuis quatre ans, les maraudeurs et maraudeuses de l’association Tous Migrants parcourent la montagne à la recherche des migrant·es qui viennent de passer la frontière franco-italienne. Dissimulé·es dans les bois ou dans les recoins des stations, ils et elles tentent d’échapper à la police. Radio Parleur les a suivis pendant la Grande Maraude organisée à Montgenèvre le 7 mars dernier. Rejoignez la team Parleur sur https://radioparleur.net/devenir-membre/
durée : 00:32:18 - Talmudiques - par : Marc-Alain Ouaknin - . - réalisation : Dany Journo
Chef・fe de mission sur un bateau de sauvetage en mer Méditerranée, maraudeur・euse dans les Alpes, bénévole à Calais... Les personnes solidaires des exilé·es en Europe se sont réunies le 7 mars à Briançon, dans les Hautes-Alpes, pour témoigner d’un même constat : la criminalisation de leurs actions ne connaît pas de frontières. Rejoignez la Team Parleur et faites un don à Radio à https://radioparleur.net/don/
En tournée en Europe à l'occasion d'un forum de l'ONU, la présidente du mouvement des femmes autochtones Tz’ununija’ au Guatemala, Juana Sales Morales, a accordé un entretien à Radio Parleur. Au croisement entre écologie, féminisme et anticapitalisme, la lutte des autochtones pour le respect de leur mode de vie livre des clés pour penser les combats d’aujourd’hui. Faites un don et rejoignez la Team Parleur : https://radioparleur.net/devenir-membre
De plus en plus de personnes se déplacent dans le monde pour trouver refuge ailleurs. Le nombre de migrants ne cesse de croitre et dans ces traversées par la mer ou par la terre, de nombreuses familles sont séparées, certains se perdent en route, d’autres meurent. Comment savoir où se trouvent ses proches ? Comment savoir ce qu’ils sont devenus ? Le CICR, le Comité International de la Croix Rouge, a lancé un outil, « Trace the face » , « localiser le visage », un système de mise en relation des migrants avec leurs proches grâce à la mise en ligne sécurisée de leurs photos. Martin Schuepp, directeur régional Europe du CICR, explique cet outil pour localiser les migrants disparus.
La guerre au Yémen, qui dure depuis 2015, a fait des dizaines de milliers de morts et plus de trois millions de déplacés dans le pays. Cette guerre oppose les Houthis soutenus par l'Iran, qui contrôlent la capitale, Sanaa, et le gouvernement replié dans le sud à Aden, appuyé par la coalition menée principalement par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Lors de leurs interventions pour combattre la présence d'al-Qaïda dans la péninsule arabique, les Émirats ont construit des prisons secrètes à Aden, où toute personne suspectée de liens avec une organisation terroriste était enfermée, torturée et parfois disparaissait. La Yéménite Huda Al-Sarari a contribué à mettre en lumière ces sites secrets, au péril de sa vie et de celle de ses enfants. Le prix Martin-Ennals des droits de l'homme lui a été attribué cette année pour ce travail d'enquête, un prix qu'elle a pu recevoir à Genève le 24 février. Portrait de Huda Al-Sarari, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes. L'agence de presse Associated Press publie fin 2016 une première enquête sur ces dix-huit lieux secrets de détention gérés par les Émirats arabes unis près d'Aden. Une enquête basée sur les témoignages de membres des familles de ces détenus, ou de détenus eux-mêmes qui ont réussi à sortir de ces lieux de détention, des témoignages qu'avait recueillis l'avocate yéménite de 42 ans, Huda Al-Sarari. « Depuis que les Émirats arabes unis ont été chargés de la sécurité dans le sud du Yémen, après avoir libéré cette région des Houthis, ils ont créé de nombreuses milices. J'ai commencé à suivre la trace de ces milices, pour comprendre pourquoi ils détenaient ces gens. C'est là que j'ai compris qu'il y avait un réseau de prisons secrètes, sans aucune existence légale. On a obtenu des informations selon lesquelles les détenus dans ces installations avaient été brutalement torturés. Il fallait que je fasse entendre leurs voix à travers mon enquête. J'y suis parvenue grâce à Associated Press puis aux ONG Human Rights Watch et Amnesty International. Ces organisations ont pu soutenir le travail de documentation que je faisais sur ces prisons. » Détentions arbitraires de plus de 18 000 personnes, dont de très jeunes hommes, tortures, mauvais traitements, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, voilà ce qu'a pu rapporter Huda Al-Sarari, sur au moins dix-huit sites de détention secrets. Ce qu'elle a dénoncé lui a valu rapidement des menaces. « Après les articles sur l'existence de ces prisons secrètes, et une interview que j'ai donnée à un média, j'ai commencé à recevoir des menaces de mort et j'ai subi une campagne de diffamation sur les réseaux sociaux. Et puis il y a eu cet événement au cours duquel mon fils s'est fait tirer dessus en avril 2019, il est mort des suites de ses blessures un mois plus tard. J'ai ensuite reçu de nouvelles menaces, contre mon autre fils, si je n'arrêtais pas mes activités. » Huda Al-Sarari demande que les procureurs yéménites puissent enquêter, elle veut aussi que les alliés de la coalition fassent pression sur les Émirats. « Les Émirats arabes unis s'appuient sur leur relation particulière avec les administrations américaine et européenne pour défier le reste du monde et violer les droits de l'homme au Yémen ! Notre message s'adresse à l'opinion publique, particulièrement aux États-Unis et à l'Europe pour que les gens fassent pression sur leurs gouvernements et demandent aux Émirats d'arrêter de violer les droits de l'homme au Yémen. » Son travail d'enquête est d'autant plus difficile qu'elle est une femme dans une société où la pression est encore plus forte. « Oui, en tant que femme, c'est très difficile. Le Yémen est une société très patriarcale, du coup les gens ne s'attendent pas à ce qu'une femme soit une avocate suffisamment forte. Les mots et les insultes qu'on a utilisés contre moi ont affecté ma relation avec ma famille qui avait peur, et s'inquiétait pour moi. Les menaces contre mes enfants, ça m'a fait réfléchir : est-ce que je dois continuer mon combat pour les droits de l'homme ou pas ? Si je fais une pause dans mon travail, c'est juste pour respirer un peu. Mais il faut que je continue à travailler avec les mères des détenus, elles ont été très courageuses, elles me donnent beaucoup d'énergie et d'espoir. » Le prix Martin-Ennals pour les droits de l'homme qu'Huda Al-Sarari a obtenu à Genève pourrait beaucoup l'aider. « Ce prix va me donner une certaine protection, cela va me permettre de continuer mon travail, c'est très important car j'ai subi de nombreuses menaces au cours de mes enquêtes. Je voudrais surtout développer les activités de mon ONG Défense pour les droits et libertés et mon travail auprès de l'association des mères de détenus. » Huda Al-Sarari a rencontré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors de la session du Conseil des droits de l'homme qui se poursuit cette semaine à Genève. Pour des raisons de sécurité, aucune date n'a été communiquée sur le retour de Huda Al-Sarari à Aden.
Dans l'est de l'Ukraine, le conflit dans la région du Donbass entre les troupes ukrainiennes et les forces séparatistes pro russes et russes dure depuis 2014. Ce conflit qui a causé la mort de quelque 13 000 personnes s'est considérablement réduit avec les accords de cessez-le-feu signés à Minsk en juillet 2019. Mais ces accords de désengagement restent fragiles. On assiste à une guerre de basse intensité avec des accrochages sporadiques et de fortes inquiétudes pour les populations civiles. De part et d'autre de la ligne de front, plusieurs retraits ont été opérés, avec la création de zones démilitarisées. Mais ces zones font peser de nouvelles menaces en terme de sécurité. Les armes ne sont pas silencieuses dans le Donbass. En témoigne le rapport que vient de publier l'ONG Vostok SOS avec le soutien de la DRA et du ministère allemand des Affaires étrangères. Pour dresser cet état des lieux sur le désengagement des forces armées dans le Donbass, une équipe s'est rendue sur place en décembre dernier. Ioulia Shukan, maitresse de conférence à l'université de Nanterre y a participé. C'est dans ces zones où se joue une guerre de tranchées de basse intensité, que des organisations comme le CICR, le comité international de la Croix Rouge continuent de venir en aide aux populations qui sont restées malgré le conflit qui dure depuis cinq ans. Martin Schuepp, directeur du CICR pour l'Europe et l'Asie Centrale s'inquiète de la proximité des lignes de front avec les quartiers d'habitations, car les combats peuvent reprendre à tout moment.
durée : 00:12:40 - Journal de 7 h - En plaçant des millions de Chinois en quarantaine, Pékin fait tout pour contenir l'épidémie et étouffer au passage les voix dissidentes. En France, les autorités sanitaires tentent de comprendre comment deux patients ont contracté le virus alors qu'ils n'ont séjourné ni en Chine ni en Italie.
« Vers une mort en silence », c'est le titre d'un rapport alarmant d'Ensemble contre la Peine de Mort et de son partenaire congolais Culture pour la Paix et la Justice, sur la situation des condamnés à mort en République démocratique du Congo. Car les quelque 510 condamnés à mort recensés sont détenus dans des conditions désastreuses, pointe le document, et de nouvelles condamnations continuent à être prononcées dans les tribunaux. L'abolition n'est pas encore à l'ordre du jour en RDC. Pourtant le pays a ratifié le statut de Rome de la Cour Pénale Internationale dont la peine maximale est la prison à vie. L'avocat Liévin Ngondji de l'ONG « Culture pour la Paix et la Justice » qui a dirigé ce rapport, l'a présenté en décembre à Kinshasa, mais n'a eu aucune réaction. Il est venu le présenter en France et espère que cela fera réagir dans son pays.
La Méditerranée est devenue un cimetière avec près de 20 000 personnes disparues depuis 2015. À bord d'embarcations de fortune, de nombreux migrants continuent de tenter leur chance, notamment entre l'Afrique du Nord et l'Italie. C'est dans ces eaux que navigue principalement le bateau d'Open Arms. Depuis 2015, Oscar Camps le fondateur de cette organisation à but non lucratif, s'est consacré au sauvetage de vies humaines en mer. En quatre ans, l'ONG a secouru plus de 60 000 hommes, femmes et enfants sur le point de se noyer. ► Pour en savoir plus
Au Vietnam, les défenseurs des droits de l’homme sont régulièrement menacés, voire emprisonnés. Tran Thi Nga a subi arrestation et mauvais traitements dans sa chair. Militante pour les droits des travailleuses migrantes, pour la liberté d’expression, contre l’accaparement des terres, ou contre la catastrophe environnementale de l’aciérie de Formose qui avait déversé ses produits toxiques dans la mer, elle avait été arrêtée en 2017 lors d’un coup de filet contre des blogueurs. Condamnée à 9 ans de prison pour propagande contre le gouvernement, Tran Thi Nga a subi l’éloignement, les mauvais traitements. Finalement libérée le 10 janvier dernier sur pression internationale, elle a été exilée de force avec sa famille aux États-Unis. L’Association des chrétiens contre la torture lui a octroyé son prix Engel-Dutertre et le lui a remis à distance la semaine dernière.
L’universitaire Tashpolat Tiyip est-il menacé de mort en Chine, où une vague de répression frappe les quelques 11 millions d’Ouïghours du Xinjiang ? Plus d’un million d'entre eux seraient détenus dans des camps de rééducation. Leur seul tort : être ouïghour, une minorité turcophone de confession musulmane qui vit dans l’extrême ouest du pays. Connu pour ses travaux scientifiques sur l’environnement, Tashpolat Tiyip avait noué une étroite collaboration avec l’université française de la Sorbonne.
Au Rwanda, 25 ans après le génocide des Tutsi qui a fait plus d'un million de morts, des femmes continuent de se mobiliser pour venir en aide aux victimes. De nombreuses associations ont vu le jour depuis 1994, dans un pays dévasté, où entre 250 et 500 000 femmes ont été victimes de viols. Godelieve Mukasarasi a fondé l'organisation SEVOTA, pour aider les veuves et les orphelins du génocide à se réinsérer dans une société où le viol est tabou. Et elle accueille désormais aussi les enfants nés du génocide qui aujourd'hui ont 25 ans et deviennent à leur tour parents. Pour aller plus loin : Le portrait de Godelieve Mukasarasi est aussi à retrouver sur le site La voix des femmes autochtones
Hélène Tigroudja sur L’herméneutique du droit international des droits de l'homme
Hélène Tigroudja sur Les sources hybrides du droit international des droits de l'homme
Hélène Tigroudja sur Les mécanismes de protection et de mise en œuvre des droits de l'homme
durée : 00:35:50 - C'est mieux ensemble FB Champagne-Ardenne - Émission avec des lycéens de Reims qui ont participé à un concours national de plaidoiries. Encadrés par leurs professeurs d’histoire et documentaliste, ils ont défendu avec conviction des causes d’atteinte aux droits de l’homme qui leur tenaient à cœur. Témoignages....
Le Guatemala a désormais un nouveau président. Alejandro Giammattei a pris ses fonctions mardi 14 janvier, après son élection de juin dernier. Il succède à Jimmy Morales, embourbé dans des affaires de corruption et de liens familiaux avec le crime organisé et le trafic de drogue. Le nouveau président aura de nombreux défis à relever : le Guatemala est l'un des pays les plus pauvres d'Amérique centrale, gangréné par la corruption, le narcotrafic et la violence, beaucoup de Guatémaltèques quittent le pays pour tenter leur chance aux États-Unis qui ferme pourtant ses portes. L'origine de la violence au Guatemala remonte à la guerre qui a ravagé le pays surtout dans les années 1980, et à l'absence de réponse de la part de l'État. Véronique Gaymard a rencontré une femme autochtone de l'ethnie Maya Mam qui lui a livré son témoignage. ► À lire aussi : Droits de l’homme: les pays où la situation s’améliore
Le monde vu par... Régis Le Sommier, directeur adjoint de Paris Match, qui revient sur la gestion de la reine Elisabeth II du nouveau rebondissement au sein de la famille royale britannique : Meghan et Harry ont décidé de se substituer à leurs obligations et de partir s'installer au Canada. De son côté, Sophie Larmoyer se penche sur le choix contesté de l'organisation du rallye Dakar en Arabie Saoudite, qui a pris fin vendredi. Un événement qui donne du crédit à un pays où les droits de l'homme sont souvent bafoués.
Cela fait exactement 18 ans que la prison de Guantanamo sur la base américaine à Cuba a été ouverte. Encore aujourd’hui, une quarantaine de détenus croupissent sans jugement, certains sont pourtant déclarés « libérables ». 780 hommes y ont été enfermés depuis 2002, la plupart ont été libérés avant l’arrivée de Donald Trump. C’est le cas de Lakhdar Boumediene, un Algérien qui vivait en Bosnie. Il a fait partie des six Algériens de Bosnie envoyés à Guantanamo soupçonnés de fomenter un attentat contre l’ambassade américaine, ce qu’il a toujours nié. Il a été reconnu innocent par les militaires américains. Et pourtant, il est resté enfermé pendant 7 ans et demi. Son nom reste lié à la décision de la Cour suprême américaine, « Boumediene contre Bush », qui a tranché en faveur du droit de tous les détenus de Guantanamo à avoir accès à la justice fédérale. Libéré en mai 2009, il est arrivé en France à la faveur d’un accord avec l’administration Obama qui souhaitait fermer le camp. 10 ans après, Lakhdar Boumediene vit toujours en France, mais il n’a pas oublié l’enfer de Guantanamo. Il livre son témoignage à Véronique Gaymard. Nous nous étions rencontrés il y a plus de 10 ans, en mai 2009, dans un petit hôtel de la banlieue parisienne. Lakhdar Boumediene était très amaigri, après plus de deux ans de grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention. Sa femme et ses deux filles l'avaient tout juste rejoint. 10 ans plus tard, sa famille s'est agrandie. Lakhdar Boumediene vit toujours en France, il n'a rien oublié de son cauchemar de sept ans et demi à Guantanamo. ►À lire aussi : Lakhdar Boumediene : « Maintenant je me sens vraiment un être humain » Lakhdar Boumediene : Je suis arrivé en France le 15 mai 2009, cela fait donc plus de dix ans que je vis en France. Je suis marié, j’ai cinq enfants, et je suis grand-père. J'ai atterri à Guantanamo au début du mois de février 2002, depuis la Bosnie, après un long voyage, les yeux bandés, des bouchons dans les oreilles. Nous avons effectué des escales dans des bases aériennes américaines, jusqu’à Guantanamo. RFI : Vous vous souvenez du moment où vous avez ouvert les yeux à Guantanamo ? Bien sûr ! Quand les soldats m’ont enlevé la cagoule, j’étais dans une cage, comme un animal. Pendant quatre à sept jours, j’avais des vertiges, des douleurs partout, car j’étais resté menotté, les yeux bandés, les oreilles bouchées. Et tout à coup, je me suis retrouvé dans une cage, avec le soleil, l’humidité, il faisait chaud, il y avait des insectes, j’ai même vu des serpents, des scorpions sur un matelas très fin. Il y avait deux seaux, un avec de l’eau sale pour boire, et un autre pour faire ses besoins. Parmi les détenus que j’ai vus dans ce bloc, la plupart étaient blessés : un sans pied, l’autre sans jambes ou sans bras… Quand vous êtes arrivé, on vous a attribué un matricule : Mon nom, Lakhdar Boumediene, a disparu. J’étais un numéro pendant sept ans et demi, comme un objet : j’étais le numéro 10 005. Tout le monde m’appelait 10 005, jusqu’à mon départ de Guantanamo le 15 mai 2009. Les seules personnes qui m’appelaient par mon vrai nom, c’étaient mes avocats que j’ai pu voir à partir de 2004. Vous avez subi des tortures, privations sensorielles, enfermement… La torture a commencé dès mon départ de Sarajevo, pieds et mains menottés. Et c’était pire quand je suis arrivé, en me retrouvant dans une cage, comme un animal, sous le soleil, sans abri pour la pluie qui nous tombait sur le corps. Puis en 2003, j’ai subi un programme d’interrogatoires très dur. J’étais à l’isolement dans une cellule totalement métallique : plafond, sol, murs, lit, tout était en métal. Les toilettes, ce n’était qu’un trou. La climatisation était poussée à fond, ce n’était pas pour nous rafraîchir, c’était un moyen de torture. On me laissait en short, j’avais très très froid. Je ne pouvais pas dormir. Les séances d’interrogatoire se déroulaient la journée, le soir, la nuit, pour m’empêcher de dormir. ►À lire aussi : Prison américaine de Guantanamo, 18 années d'un trou noir juridique continu Que vous reprochaient les Américains ? Le jour de mon arrestation, lorsque j’étais en Bosnie, on m’a accusé de faire partie d’un groupe qui fomentait un attentat contre les ambassades américaine et britannique à Sarajevo. Personne ne m’a jamais rien dit à ce sujet à Guantanamo. Je demandais toujours : « Pourquoi ne me posez-vous aucune question à ce sujet » ? À partir de 2004, un inspecteur m’a enfin dit : « Nous n’avons rien contre vous. » En revanche, il voulait que je donne des noms et que je raconte que deux détenus étaient membres de groupes terroristes, d’al-Qaïda. Il me disait : « Dites n’importe quoi, car sans votre témoignage, nous ne pouvons rien contre eux. » J’ai refusé de dire n’importe quoi, de mentir. En 2008, vos avocats réussissent à faire reconnaître par la Cour Suprême une décision qui permet aux détenus de Guantanamo d’avoir accès à la justice fédérale pour faire valoir leurs droits (décision « Boumediene contre Bush »), cela a représenté un grand changement pour vous : Au départ, j’avais peur que mon nom soit associé à une plainte qui remontait à la Cour suprême. Finalement, j’ai accepté, et fin 2008, la bonne nouvelle de la Cour Suprême est tombée. Vous êtes finalement libéré en mai 2009, et lorsque nous nous rencontrons pour une interview à votre arrivée en France, il y a 10 ans, vous me dites : « Je souhaite désormais vivre en paix avec ma famille et oublier ce cauchemar. » Mais vous n’avez pas oublié, Lakhdar Boumediene ? J’ai essayé plusieurs fois. J’ai réussi à trouver un travail après cinq années en France. Je voulais construire une nouvelle vie. Mais la vérité, c’est que nous sommes en 2020 et que je n’arrive pas à oublier. J’ai très peur, surtout quand je vois des images de guerre. Lorsque je regarde les informations à la télévision, j’ai peur. Il reste encore le stress, je n’arrive pas à oublier. Vous avez subi des tortures, des privations, l’enfermement pendant sept ans et demi. Vous avez des séquelles ? Cela vous empêche de vivre normalement ? Parfois quand je reste seul dans ma chambre, je me fais des films, j’imagine que si je sors, le lendemain, les Américains vont me kidnapper. Parce que je n’arrive pas à oublier. La seule question dont j’attendais la réponse à Guantanamo pendant sept ans et demi, c’était : « Pourquoi je suis ici ? » Personne ne m’a répondu. C’est pour ça que je fais encore des cauchemars, que je stresse lorsque je vois des films avec des scènes de prison. Je n’arrive pas à oublier. Et vous avez aussi peur de voyager à l’étranger, mais peur de quoi ? J’aimerais bien voyager avec ma femme et mes enfants. Je travaille, j’ai un bon salaire, je suis en contrat à durée indéterminée maintenant, j’ai un passeport algérien, j’ai désormais une carte de séjour de 10 ans en France. J’ai donc tous les papiers nécessaires pour pouvoir voyager. Mais il y a encore quelque chose qui me bloque. Si je sors de France, je suis peut-être fiché ailleurs. Peut-être que les Américains ont inscrit mon nom et celui de tous les anciens détenus de Guantanamo dans les aéroports du monde entier. J’ai peur d’être renvoyé à Guantanamo, ou dans une prison secrète. J’ai très envie de voyager, mais j’ai peur. Cela fait 10 ans que je ne suis pas sorti de France. Vous avez aussi peur qu’on oublie ce qui s’est passé à Guantanamo. Vous avez d’ailleurs co-écrit un livre à ce sujet ? J’ai co-écrit un livre en 2017 [Witnesses of the Unseen : Seven Years in Guantanamo], c’était mon témoignage. En 2008, avant que je sorte, le président Barack Obama a pris la décision de fermer la prison de Guantanamo. Malheureusement, la prison est toujours ouverte. C’est pour cela que j’ai peur qu’un jour, peut-être demain, on me kidnappe et qu’on me renvoie à nouveau là-bas. J’espère un jour voir cette prison de torture enfin fermée. Vous souhaiteriez obtenir des réparations pour les années d’enfermement ? Bien sûr. Je suis innocent. Je suis resté sept ans et demi, dont deux ans et demi en grève de la faim, avec beaucoup de souffrances. Lorsque je suis enfin sorti, les Américains n’ont même pas prononcé le mot : « pardon ». Même pas d’excuses ! Je souhaiterais des indemnités, j’ai tout de même passé sept ans et demi à Guantanamo pour rien ! Ils ne sont pas allés me chercher en Afghanistan, j’étais à mon bureau à Sarajevo où je travaillais pour le Croissant Rouge. Et tout à coup, je me suis retrouvé dans une cage en métal comme un animal dans un zoo. Qu’est-ce que vous attendez maintenant ? J’aimerais pouvoir voyager comme tout le monde. Un être humain qui oublie Guantanamo, qui oublie le stress. J’aimerais voyager et entendre le mot : « excuses ». Un pardon, des Américains.
La réfugiée syrienne Sarah Mardini, 23 ans, et le jeune Germano-Irlandais Sean Binder, 24 ans, venaient en aide aux demandeurs d'asile sur l'île de Lesbos, au sein de l'ONG grecque ERCI (Emergency Response Center International). Arrêtés fin août 2018, ils sont accusés d'espionnage, de trafic d’êtres humains et d'appartenance à une organisation criminelle. Après plus de trois mois de détention préventive, ils ont été remis en liberté sous caution. Aujourd'hui, en attente de leur procès, ils risquent 15 ans de prison.