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Ce matin du mardi 18 février 2025, les experts et journalistes de RFI répondaient à vos questions sur la médiation de l'Arabie saoudite entre les Américains et les Russes, l'affaire Bétharram en France et l'hypothèse d'un contingent européen en Ukraine. UA : le président Ruto a-t-il saboté la candidature de Raïla Odinga ? Au Kenya, plusieurs observateurs accusent le président William Ruto d'être responsable de la défaite de l'opposant Raïla Odinga à l'élection de la présidence de la Commission de l'Union africaine. Comment expliquer de telles accusations ? Cette défaite peut-elle avoir des conséquences politiques pour le président ?Avec Gaëlle Laleix, correspondante permanente de RFI à Nairobi. Guerre en Ukraine : pourquoi l'Arabie saoudite joue-t-elle les intermédiaires ? Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se sont rencontrés mardi en Arabie saoudite afin d'entamer des pourparlers sur le conflit en Ukraine. Pourquoi cette rencontre s'est-elle tenue à Riyad ? Quels sont les intérêts de Mohammed ben Salmane dans cette médiation ?Avec David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques. France : que reproche-t-on à François Bayrou dans l'affaire Bétharram ? Le Premier ministre français est mis en cause après les révélations de violences physiques et sexuelles sur mineurs commises dans l'établissement scolaire de Notre-Dame de Bétharram. Pourquoi François Bayrou est-il accusé d'avoir fermé les yeux sur ces violences ? Cette affaire peut-elle provoquer son départ de Matignon ?Avec Valérie Gas, cheffe du service politique de RFI. Guerre en Ukraine : vers le déploiement d'un contingent européen ? Lors d'une réunion informelle d'urgence organisée à Paris, les chefs d'État européens ont évoqué l'hypothèse d'envoyer des troupes en Ukraine. Comment un tel projet pourrait-il s'organiser ? Quel serait le rôle des soldats européens ?Avec Gesine Weber, experte en sécurité et défense européennes au German Marhsall Fund of United States (GMF).
A l'occasion de la sortie du documentaire Nature : pour une réconciliation le 11 février 2025, BSG rediffuse la série où Yann Arthus-Bertrand revient sur son parcours.J'ai eu la chance de passer deux jours avec Yann, chez lui. Il m'a emmené dans sa cabane en haut d'un hêtre, fait visiter son terrain en libre évolution, montré ses livres de chevets, son atelier … où trône son futur cercueil en carton (authentique), au milieu de mille objets rapportés de ses nombreux voyages. Yann a réchauffé un ragoût veggie, m'a présenté ses poules, les myriades de mésanges bleues qui viennent becqueter à sa fenêtre, et son impressionnante collection de boîtes de sardines, dans sa cuisine. Et après nous nous sommes assis au coin du feu.Cet homme, ce monument de la photo, qui m'avait engueulé 4 fois en 20 minutes lors de notre précédente interview du festival de Montier, m'a partagé son intimité, ses souvenirs, ses combats, mais aussi ses erreurs, avec honnêteté, sans tabous.Nous avons bien sûr parlé de Vivant, son nouveau documentaire. Mais cette série revient aussi et surtout sur toute la carrière de cet homme inclassable, parfois insupportable, ingérable, critiquable … mais honnête et curieux.Yann n'a jamais perdu sa capacité d'enfant à s'émerveiller. En cela, j'ai reconnu un grand frère naturaliste._______
Le nombre d'Africains vivant sans électricité a augmenté ces dernières années. 600 millions de personnes seraient concernées. Pour inverser la tendance, le continent a besoin d'investissements lourds. L'une des difficultés est d'attirer des intérêts privés pour financer les réseaux servant à transporter l'électricité. En 2023, la plateforme d'investissement Africa50, crée par la Banque africaine de développement, faisait les comptes : 99,5% de ce qui venait d'être investi dans le secteur de l'énergie avait été consacré à des projets de production d'électricité. « Il y a eu un certain engouement pour le financement privé de la production d'électricité au Cameroun, la centrale de Nachtigal, en Côte d'Ivoire, la centrale d'Azito, au Sénégal, Malicounda, Tobène, détaille Alain Ebobissé, directeur général d'Africa50, mais ce que nous n'avons pas vu, c'est cet engouement du secteur privé jusqu'à présent pour le financement des lignes de transport d'électricité ».Des efforts trop lourds pour les ÉtatsHistoriquement, la grande majorité des investissements réalisés dans les lignes de transport électriques ont été faits par les gouvernements ou grâce à des prêts souverains garantis par des banques de développement.Ces sources de financement n'ont pas suivi l'évolution des besoins. Sylvie Mahieu, spécialiste de l'énergie au sein de la Banque africaine de développement, y voit l'un des obstacles à la création de réseaux robustes et donc à l'exploitation optimale des nouvelles centrales. « L'État ne peut pas fiscalement assumer ce genre d'infrastructure et ils ont des demandes sociales présentes dans le domaine de l'éducation et de la santé, tandis qu'il y a un modèle qui permet en fait de générer des revenus pour les investisseurs privés sur un modèle de lignes de transmission ».Privatiser les lignes de transport, totalement, en partie, ou confier leur exploitation à une entreprise, le Brésil, le Pérou, le Chili ou l'Inde ont déjà passé le pas. L'opérateur privé peut par exemple financer la construction de lignes et ensuite les exploiter en échange d'un loyer. Puis au bout de 20 ou 30 ans, ces infrastructures sont rétrocédées aux pouvoirs publics.À lire aussiLe transport de l'électricité, un enjeu géopolitique et stratégiqueDes partenariats public-privé en progrèsEn Afrique, l'idée fait son chemin, même si certains États y voient encore une atteinte à leur souveraineté.« J'ai le plaisir de dire que nous avons fait beaucoup de progrès dans le financement en partenariat public-privé de lignes de transport d'électricité au Kenya et nous avons eu des échanges assez fructueux pour le financement de certaines lignes de transport d'électricité au Mozambique », assure Alain Ebobissé.Des discussions sont aussi en cours en Tanzanie, Nigeria, Ouganda... Reste à les concrétiser. Au Kenya, où Africa50, associé à l'opérateur public indien PowerGrid attend une réponse des autorités, les projets attribués au groupe du milliardaire Gautam Adani, lui aussi indien, accusé de corruption aux États-Unis, ont été annulés face à la fronde de l'opinion.À écouter aussiLe système d'échange d'énergie électrique ouest-africain progresse malgré les
Ce lundi 20 janvier, Donald Trump devient à nouveau président des États-Unis. Sa politique va être suivie de près par beaucoup sur le continent africain, notamment au Kenya. Joe Biden et William Ruto s'étaient rapprochés. Le chef d'État kényan avait même été reçu en grande pompe à Washington l'année dernière. Les industriels kényans particulièrement vont suivre avec attention les premières mesures de l'administration Trump, les États-Unis figurant parmi les plus importants marchés d'exportation du pays. De notre correspondante à Nairobi, Les États-Unis représentaient en 2023 le cinquième marché à l'exportation du Kenya, selon des chiffres des autorités kényanes. Des exportations qui ont augmenté sous l'Agoa, la loi sur la Croissance et les opportunités économiques en Afrique qui permet aux producteurs kényans d'exporter leurs produits vers les États-Unis sans droits de douanes. Mais le programme se termine en fin d'année et l'administration Trump pourrait affecter son renouvellement.« Le nouveau président Trump a un objectif assez clair en ce qui concerne la promotion des entreprises américaines. Il veut une relation bilatérale qui revient à : je gagne, tu gagnes », explique Tobias Alando, le PDG de l'Association kényane des fabricants. Des échos reçus par le PDG, l'Agoa pourrait être renouvelée, mais avec de nouvelles contraintes. « Ça nous inquiète parce que nous ne sommes pas à des niveaux comparables en termes de puissance économique, de marchés, de technologies... Donc, nous ne pouvons pas négocier avec les mêmes exigences », souligne Tobias Alando.À lire aussiSommet États-Unis-Afrique: le futur très flou de l'Agoa [3/3]Secteurs du textile et de la santé tributaires des États-UnisUne inquiétude partagée par un grand nombre d'industriels kényans. Si l'Agoa n'était pas renouvelée, les emplois créés grâce à cette loi disparaîtraient, craint-il. « Je reçois constamment des appels des fabricants de textiles qui me demandent des nouvelles. Le secteur du textile serait le plus affecté, car c'est celui qui exporte le plus vers les États-Unis. Et probablement les produits frais. Les autres produits bruts devraient réussir à compenser avec d'autres partenaires commerciaux », détaille encore Tobias Alando.Le Kenya porte notamment ses espoirs sur l'Union européenne. Un accord commercial a été signé en 2023, garantissant un accès sans taxes douanières aux produits kényans importés dans l'UE. Mais le gouvernement de Trump pourrait avoir des conséquences plus larges sur l'économie kényane. « Nous ne savons pas comment vont réagir les Républicains une fois à la Maison Blanche. Il pourrait y avoir des coupes en termes d'aide au développement ou des demandes faites en termes d'échanges commerciaux », insiste XN Iraki, économiste et professeur à l'Université de Nairobi.« Ce qui est sûr, c'est que le secteur de la santé est très dépendant de l'aide américaine, notamment la lutte contre le VIH. Nous avons aussi un certain nombre d'agences américaines qui sont basées au Kenya, qui créent de l'emploi. Donc, un changement de politique étrangère pourrait avoir des conséquences pour le Kenya », analyse-t-il. Autre enjeu : les transferts d'argent issus de l'émigration. Les États-Unis en sont la première source pour le Kenya.À lire aussiL'Union européenne et le Kenya signent un accord de partenariat économique «historique»
durée : 02:30:05 - Les Matins - par : Jean Leymarie, Isabelle de Gaulmyn - Les enjeux Internationaux - Kenya : quels clubs pour les élites ? Avec Dominique Connan La question du jour - Numérique : nos sociétés ont-elles le choix ? Avec Matthieu Amiech L'invité des matins - Ludovic Slimak : le mystère Sapiens - réalisation : Colin Gruel - invités : Ludovic Slimak Archéologue, penseur, et chercheur CNRS au laboratoire du Centre d'anthropobiologie et de génomique (CAGT) de Toulouse.; Dominique Connan professeur de science politique à l'université Paris-Nanterre; Matthieu Amiech Co-animateur des éditions La Lenteur
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko prononcera ce vendredi 27 décembre 2024 devant les députés son discours de politique générale (DPG), qui fixera le cap pour les mois, les années à venir. « Une DPG sans risque pour Ousmane Sonko », titre Le Soleil, puisqu'il n'est pas tenu de demander ensuite la confiance des députés. Le Soleil détaille une première annonce, faite lors de ce discours à venir : le Premier ministre « va proposer un vote sans débat » pour faire adopter le LFI, « le projet de loi de finances initiale ». Sans débat, pour permettre une adoption rapide. Le vote aura lieu samedi 28 décembre 2024. « En parallèle » de ce vote, rappelle Senego, « les députés installeront officiellement la Haute Cour de justice, une juridiction d'exception destinée à juger les plus hautes autorités de l'État », dont le président, le Premier ministre et les ministres. « Les huit juges titulaires et huit suppléants, élus par l'Assemblée, prêteront serment avant de prendre leurs fonctions », détaille Senego.La polémique enfle toujours sur les tirailleurs de ThiaroyeLe conseiller ministre Cheikh Oumar Diagne est sous le feu des critiques après avoir traité les tirailleurs de Thiaroye de « traîtres, qui se sont battus contre leurs frères, dans leur pays, pour de l'argent ». Ces affirmations sont « une offense à la mémoire de ces tirailleurs », écrit Seneplus dans un édito « mais aussi à toutes les générations d'Africains qui se sont engagés dans la lutte contre l'oubli du massacre de Thiaroye ».Le Soleil reprend les propos du porte-parole du gouvernement, Moutsapha Ndiekk Sarré, qui « considère que monsieur Diagne s'est lourdement trompé » et qu'il s'agit d'une « sortie malheureuse ». Dakar Actu partage l'indignation du musée d'Histoire du Djolof, qui condamne aussi les propos de Cheikh Oumar Diagne. « Les tirailleurs sénégalais sont un patrimoine commun, représentant un symbole de résistance, de loyauté et de sacrifice non seulement pour le Sénégal, mais également pour l'Afrique entière », s'émeut ce musée d'Histoire. La presse burkinabé s'en mêle aussi : « Un ministre ne devrait pas dire ça ! », titre Aujourd8 au Burkina Faso. Le journal, dans un édito, estime qu'il « contredit l'acte majeur et mémoriel posé par son patron, [le président Diomaye Faye, et] souille la mémoire de ceux qui ont versé leur sang, le sang africain ». La Fédération des descendants de tirailleurs a décidé de déposer plainte contre Cheikh Oumar Diagne. Tchad : l'armée française se retire de la base de Faya-Largeau« L'armée française cède sa base à l'armée tchadienne », titre Tachad qui rappelle que ce transfert « s'inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques, après la suspension inattendue, il y a moins d'un mois, de l'accord militaire qui liait Paris à Ndjamena ». « La machine est lancée », écrit de son côté le burkinabè Le Pays. « Avec le départ de ses troupes du Tchad, poursuit l'édito, la France aura perdu totalement le contrôle du Sahel, où jadis, elle faisait la pluie et le beau temps ». Ce retrait dans le nord s'effectue juste avant les élections législatives, provinciales et communales au Tchad. Elles auront lieu le dimanche 29 décembre 2024. Tchadinfos précise d'ailleurs que la CNDH, « la Commission nationale des droits de l'homme, déploie ses observateurs dans 10 provinces ». « Le manque de moyens matériels et financiers a empêché la couverture des 23 provinces », pointe le média en ligne.Au Kenya, une vague d'enlèvements sans précédentUn groupe de défense des droits de l'Homme déplore au Kenya 82 disparitions forcées depuis le mois de juin 2024. Ce même groupe affirme qu'elles seraient perpétrées par des membres des forces de l'ordre. Des « enlèvements de jeunes par des hommes masqués, généralement à bord de véhicules banalisés, détaille Nation. La pression s'accentue sur le président William Ruto », poursuit le journal kényan. « Les personnes ciblées, explique The Standard, sont très actives sur les réseaux sociaux et critiquent le gouvernement kényan ». Le média donne l'exemple de Kavuli, « étudiant en journalisme », « arrêté dimanche soir dans une station-service par quatre hommes armés qui l'ont poussé dans un véhicule et pris la fuite ». Kavuli avait critiqué le pouvoir dans des commentaires postés sur X.L'IPOA, la police des polices, dans un communiqué publié cette semaine, a lancé une investigation, tandis que la police continue de nier toute implication.
Au Mozambique, l'opposition manifeste sans relâche depuis plus de deux mois. Au Kenya, des milliers de manifestants ont contraint, il y a six mois, le gouvernement à reculer sur un projet de nouvelle taxe, sans aucune directive politique précise. Ces événements signalent-ils de nouvelles formes de mobilisation populaire en Afrique de l'Est ? Et dans ce contexte, les jeunes protestataires parviennent-ils à se libérer de la tutelle des partis politiques, qui les enferment souvent dans leur appartenance ethnique ? Marie-Emmanuelle Pommerolle, ancienne directrice de l'Institut français de recherches en Afrique à Nairobi et actuellement professeure à l'Université Paris 1, éclaire ces dynamiques sociales et politiques. RFI : Les émeutes de ces derniers jours au Mozambique, ainsi que les grandes manifestations de juin dernier au Kenya, sont-elles le signe d'une nouvelle mobilisation de la jeunesse dans plusieurs pays d'Afrique de l'Est ?Marie-Emmanuelle Pommerolle : Effectivement, nous avons eu des épisodes très intenses de mobilisation au Kenya, liés à une loi fiscale, et là au Mozambique pour contester les résultats électoraux. Ce sont des événements déclencheurs différents, mais effectivement ce sont des jeunes qui réclament de participer davantage au débat politique.Au Kenya, il y a eu une alternance démocratique il y a un peu plus de deux ans, en septembre 2022. Pourtant, 20 mois plus tard, la jeunesse est descendue dans la rue. Pourquoi ?Principalement pour protester contre la loi de finances qui augmentait les taxes sur les biens de première nécessité comme le pain et l'huile. La jeunesse, étranglée par des problèmes tels que le chômage et l'inflation, a décidé qu'il était temps de contester ce type de politique fiscale. Une jeunesse qui a également décidé de descendre dans la rue pour dénoncer la trahison du nouveau président William Ruto, élu démocratiquement. Celui-ci a été élu sur un programme visant particulièrement les jeunes, leur promettant des aides pour s'assurer qu'ils trouvent de l'emploi. Et évidemment ça n'a pas été le cas, il a augmenté les impôts. Donc il y avait un sentiment de trahison parmi ceux qui avaient cru en ce président élu démocratiquement en 2022.Donc, ce sont les mêmes jeunes qui ont voté pour Ruto en 2022 et qui ont crié « Ruto must go » en 2024 ?Effectivement l'analyse des élections de 2022 mettaient bien en avant le fait que des jeunes de tout le pays, et pas seulement dans ses bastions électoraux habituels, avaient voté pour ce président. Il mettait en avant l'idée que le Kenya devait aider les « hustlers », il parlait même d'une « hustler nation », ce qu'on peut traduire par « les débrouillards ». Il voulait vraiment insister sur l'idée que les jeunes devaient créer leurs propres entreprises et que l'État allait les aider. Ce sont effectivement ces mêmes jeunes qui se sont retrouvés dans la rue en juin 2024. On trouvait bien sûr des jeunes très éduqués, le Kenya a une politique d'éducation qui est relativement efficace, mais aussi des jeunes moins favorisés venant des bidonvilles de Nairobi. Donc une jeunesse assez diversifiée qui s'est retrouvée dans la rue et qui dénonçait cette politique fiscale qui les étranglait, alors même qu'on leur avait promis de les aider.À lire aussiKenya: nouvelle journée de tensions à Nairobi, 48 heures après une manifestation violemment répriméeDu coup, William Ruto a renoncé à sa réforme fiscale. Dans l'histoire du Kenya, il y a déjà eu plusieurs épisodes insurrectionnels. Jusque-là, ils s'appuyaient souvent sur des clivages ethniques. Cette année, c'était la même chose ou pas ?Ce qui a fait l'originalité de ce mouvement, c'est que les jeunes revendiquaient être « partyless » et « tribeless », c'est-à-dire ne pas être attachés à un parti ou à une appartenance ethnique. Ils revendiquaient un cosmopolitisme qu'on observe dans les grandes villes et les villes moyennes du Kenya, où les jeunes de toutes les régions se retrouvent pour chercher du travail. Ce rejet des divisions ethniques habituelles se voyait dans l'ampleur des manifestations, qui ont eu lieu non seulement à Nairobi, mais aussi dans des bastions pro-gouvernementaux comme la Rift Valley. Ce mouvement exprimait une jeunesse unie, trahie par des élites qui confisquent le pouvoir.Est-ce que cette mobilisation a été portée par les réseaux sociaux ?Oui, notamment au Kenya, qui est un hub numérique en Afrique, les réseaux sociaux jouent un rôle fondamental dans la vie quotidienne, que ce soit pour payer via un mobile ou pour s'organiser. Ils ont permis de coordonner les manifestations, de diffuser les lieux de rassemblement, et d'animer des débats politiques, notamment sur WhatsApp et X. Les « Space X », par exemple, sont devenus des forums où des voix souvent marginalisées peuvent s'exprimer dans un cadre relativement horizontal et sécurisé.Donc, au Kenya, il y a une forte mobilisation en dehors des partis politiques, alors qu'au Mozambique, on peut parler d'un mouvement porté par les partis politiques ?Oui, tout à fait. L'originalité de la mobilisation au Kenya était cette extériorité par rapport aux partis politiques habituels. Au Mozambique, c'est une contestation post-électorale qui effectivement drainait des foules importantes, notamment la jeunesse. Mais on voit bien qu'elle le fait après avoir été incitée par le candidat de l'opposition qui lui-même n'est plus au Mozambique et qui appelle à manifester pacifiquement pour contester les résultats électoraux.Au Mozambique, c'est aussi une remise en cause du tout-puissant FRELIMO, le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975. Ces mobilisations remettent-elles en cause l'héritage des pères de l'indépendance ?Alors effectivement, au Mozambique, on trouve des traces de cette contestation des héros de l'indépendance, une statue de l'un des héros de l'indépendance a été déboulonnée récemment au Mozambique. Cette figure, qui avait joué un rôle crucial dans la libération, est également accusée de s'être enrichie grâce au pouvoir. Et effectivement, même au Kenya, même en Ouganda, on peut voir qu'il y a une forme de fatigue vis-à-vis de ces élites politiques qui sont les descendants directs de ceux qui ont effectivement gagné l'indépendance ou pris le pouvoir au nom de la révolution. C'est le cas en Ouganda, et le cas en Tanzanie. Au Kenya, les dirigeants se réclament encore régulièrement du combat Mau Mau. Et ce que montrent les jeunes protestataires, c'est que ces dirigeants ont pourtant trahi leur combat qui était celui d'une véritable indépendance, puisque l'un des registres aussi sur lequel jouent ces protestations, c'est de dénoncer la dépendance à l'extérieur. La dépendance à la Chine, la dépendance aux Occidentaux, un registre qu'on connaît bien en Afrique francophone, notamment vis-à-vis de la politique africaine française. Mais que l'on retrouve aussi, en Afrique de l'Est, avec l'idée que l'indépendance n'a pas été complètement achevée.Cette montée d'un sentiment anti-français en Afrique de l'Ouest trouve-t-elle un équivalent en Afrique de l'Est, avec une montée d'un sentiment anti-chinois ?L'histoire n'est pas équivalente, mais ce sentiment de dépendance vis-à-vis de l'extérieur et surtout de la dépendance des élites est également présent en Afrique de l'Est. Et ce registre commun de la souveraineté se retrouve également dans la jeunesse d'Afrique de l'Est.Les jeunes sont descendus dans la rue au Kenya, mais pas en Ouganda, ni en Tanzanie. Cela signifie-t-il qu'il y a moins de problèmes dans ces deux pays ?Alors les jeunes sont descendus dans la rue en Ouganda, suite au mouvement qui a eu lieu au Kenya au mois de juin. Il y a eu une forme d'imitation de ce qui se passait au Kenya, parce qu'évidemment les problèmes sont aussi nombreux, notamment sur les questions de corruption. Néanmoins, en Tanzanie comme en Ouganda, l'espace civique est très restreint. La moindre protestation donne lieu à des arrestations, à une répression très forte. L'espace public, du fait de cette histoire autoritaire, très prégnante encore en Tanzanie, en Ouganda, est moins susceptible de donner lieu à des mobilisations fortes que chez le voisin kényan.Et est-ce pour cela que le régime ougandais a fait capturer, il y a un mois au Kenya, le chef de l'opposition, Kizza Besigye, qui doit passer en cour martiale le 7 janvier prochain à Kampala ?C'est effectivement le signe que le pouvoir ougandais est très susceptible par rapport à la moindre opposition. C'est aussi le signe que le gouvernement kényan est très proche de ce pouvoir ougandais, jusqu'à lui laisser la liberté de venir enlever un opposant chez lui, au Kenya. C'est quelque chose qui est dénoncé fortement par les sociétés civiles ougandaise et kényane, qui voient une alliance de pouvoirs extrêmement autoritaires.À lire aussiManifestations au Mozambique: la répression a tué de nombreux enfants et arrêté des centaines d'autres
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko prononcera ce vendredi 27 décembre 2024 devant les députés son discours de politique générale (DPG), qui fixera le cap pour les mois, les années à venir. « Une DPG sans risque pour Ousmane Sonko », titre Le Soleil, puisqu'il n'est pas tenu de demander ensuite la confiance des députés. Le Soleil détaille une première annonce, faite lors de ce discours à venir : le Premier ministre « va proposer un vote sans débat » pour faire adopter le LFI, « le projet de loi de finances initiale ». Sans débat, pour permettre une adoption rapide. Le vote aura lieu samedi 28 décembre 2024. « En parallèle » de ce vote, rappelle Senego, « les députés installeront officiellement la Haute Cour de justice, une juridiction d'exception destinée à juger les plus hautes autorités de l'État », dont le président, le Premier ministre et les ministres. « Les huit juges titulaires et huit suppléants, élus par l'Assemblée, prêteront serment avant de prendre leurs fonctions », détaille Senego.La polémique enfle toujours sur les tirailleurs de ThiaroyeLe conseiller ministre Cheikh Oumar Diagne est sous le feu des critiques après avoir traité les tirailleurs de Thiaroye de « traîtres, qui se sont battus contre leurs frères, dans leur pays, pour de l'argent ». Ces affirmations sont « une offense à la mémoire de ces tirailleurs », écrit Seneplus dans un édito « mais aussi à toutes les générations d'Africains qui se sont engagés dans la lutte contre l'oubli du massacre de Thiaroye ».Le Soleil reprend les propos du porte-parole du gouvernement, Moutsapha Ndiekk Sarré, qui « considère que monsieur Diagne s'est lourdement trompé » et qu'il s'agit d'une « sortie malheureuse ». Dakar Actu partage l'indignation du musée d'Histoire du Djolof, qui condamne aussi les propos de Cheikh Oumar Diagne. « Les tirailleurs sénégalais sont un patrimoine commun, représentant un symbole de résistance, de loyauté et de sacrifice non seulement pour le Sénégal, mais également pour l'Afrique entière », s'émeut ce musée d'Histoire. La presse burkinabé s'en mêle aussi : « Un ministre ne devrait pas dire ça ! », titre Aujourd8 au Burkina Faso. Le journal, dans un édito, estime qu'il « contredit l'acte majeur et mémoriel posé par son patron, [le président Diomaye Faye, et] souille la mémoire de ceux qui ont versé leur sang, le sang africain ». La Fédération des descendants de tirailleurs a décidé de déposer plainte contre Cheikh Oumar Diagne. Tchad : l'armée française se retire de la base de Faya-Largeau« L'armée française cède sa base à l'armée tchadienne », titre Tachad qui rappelle que ce transfert « s'inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques, après la suspension inattendue, il y a moins d'un mois, de l'accord militaire qui liait Paris à Ndjamena ». « La machine est lancée », écrit de son côté le burkinabè Le Pays. « Avec le départ de ses troupes du Tchad, poursuit l'édito, la France aura perdu totalement le contrôle du Sahel, où jadis, elle faisait la pluie et le beau temps ». Ce retrait dans le nord s'effectue juste avant les élections législatives, provinciales et communales au Tchad. Elles auront lieu le dimanche 29 décembre 2024. Tchadinfos précise d'ailleurs que la CNDH, « la Commission nationale des droits de l'homme, déploie ses observateurs dans 10 provinces ». « Le manque de moyens matériels et financiers a empêché la couverture des 23 provinces », pointe le média en ligne.Au Kenya, une vague d'enlèvements sans précédentUn groupe de défense des droits de l'Homme déplore au Kenya 82 disparitions forcées depuis le mois de juin 2024. Ce même groupe affirme qu'elles seraient perpétrées par des membres des forces de l'ordre. Des « enlèvements de jeunes par des hommes masqués, généralement à bord de véhicules banalisés, détaille Nation. La pression s'accentue sur le président William Ruto », poursuit le journal kényan. « Les personnes ciblées, explique The Standard, sont très actives sur les réseaux sociaux et critiquent le gouvernement kényan ». Le média donne l'exemple de Kavuli, « étudiant en journalisme », « arrêté dimanche soir dans une station-service par quatre hommes armés qui l'ont poussé dans un véhicule et pris la fuite ». Kavuli avait critiqué le pouvoir dans des commentaires postés sur X.L'IPOA, la police des polices, dans un communiqué publié cette semaine, a lancé une investigation, tandis que la police continue de nier toute implication.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
En Irlande, le solstice d'hiver attire des milliers de curieux à Newgrange, un site néolithique où la lumière du soleil illumine une tombe millénaire pendant 17 minutes, offrant une expérience magique retransmise en direct.Au Liban, la politique évolue sous l'influence des bouleversements en Syrie. Le Hezbollah, changeant de posture, reconnaît au peuple syrien le droit de choisir ses dirigeants, ce qui pourrait influencer la présidentielle libanaise.Au Kenya, l'augmentation des accidents de la route, avec plus de 4 000 morts cette année, alarme les autorités, qui renforcent leurs appels à la vigilance.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
En Irlande, le solstice d'hiver attire des milliers de curieux à Newgrange, un site néolithique où la lumière du soleil illumine une tombe millénaire pendant 17 minutes, offrant une expérience magique retransmise en direct.Au Liban, la politique évolue sous l'influence des bouleversements en Syrie. Le Hezbollah, changeant de posture, reconnaît au peuple syrien le droit de choisir ses dirigeants, ce qui pourrait influencer la présidentielle libanaise.Au Kenya, l'augmentation des accidents de la route, avec plus de 4 000 morts cette année, alarme les autorités, qui renforcent leurs appels à la vigilance.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
durée : 00:05:38 - Avec sciences - par : Alexandra Delbot - Des empreintes vieilles d'1,5 million d'années, révèlent une cohabitation possible entre Homo erectus et Paranthropus boisei, deux espèces d'hominines. Une hypothèse fascinante, bien que les empreintes soient fragiles et l'attribution des espèces complexe.
Permettre aux pêcheurs dans des régions reculées du Kenya de garder leurs poissons frais et les connecter aux acheteurs dans la capitale, c'est le pari de Keep IT Cool, une start-up kényane spécialisée dans la vente et la livraison de poissons et de poulets. Sa plateforme, Markiti – « marché » en swahili – connecte l'offre et la demande. Avec un objectif : limiter les pertes pour les pêcheurs et producteurs. De notre correspondante à Nairobi,Keep IT Cool a son entrepôt en bordure de Nairobi. Ce matin-là, des caisses de poissons sont en train d'être déchargées d'un camion. Ce sont des tilapias, en provenance de la rive ougandaise du lac Victoria. Une fois réceptionnés, les poissons suivent un parcours bien précis, sous la supervision de Brenda Abucheli, responsable du contrôle qualité. « Une fois que les poissons sont déchargés, on les pèse, puis on s'occupe de leur préparation, décrit-elle. On commence par l'écaillage, puis on les vide et enfin, on les lave. Une fois que tout ça a été fait, on les trie par taille puis ils sont empaquetés et partent dans notre entrepôt de stockage où ils sont gardés au frais avant la vente. »En plus des tilapias, Keep IT Cool reçoit aussi des perches du Nil du lac Turkana, au nord-ouest du Kenya. La start-up réceptionne en moyenne entre 15 et 20 tonnes de poissons par semaine, et une à deux tonnes de poulets. Ils partent ensuite vers des hôtels, restaurants ou même chez des particuliers de Nairobi. À travers sa plateforme en ligne, Markiti, l'entreprise souhaite mieux connecter l'offre avec la demande. « On commence par analyser la demande, principalement dans les zones urbaines, puis on va voir les pêcheurs et on leur commande exactement ce dont nous avons besoin. Ça permet d'éviter la surpêche et les pertes », explique Francis Nderitu, son directeur. À lire aussi Nutrition : comment conserver les aliments correctement à la maison ?Connecter les petits producteurs aux marchésUne fois que c'est fait, des camions partent récupérer les commandes auprès des pêcheurs organisés en coopératives. « Nous les avons équipées de machines à fabriquer de la glace et de glacières, ce qui permet aux pêcheurs de respecter la chaîne du froid. Ensuite, nous récupérons le poisson et le vendons », poursuit-il.Keep IT Cool est née en 2020. Cette année-là, la pandémie de Covid-19 a perturbé les chaînes logistiques. Venant d'une famille d'agriculteurs, Francis Nderitu dit en avoir vu les conséquences. Les producteurs peinaient à vendre leurs produits : « Dans les régions rurales du Kenya, c'est un véritable problème. Même les “bons jours” les producteurs peuvent perdre jusqu'à 40 % de leurs récoltes, ce qui engendre par conséquence une perte de 40 % de leurs revenus. C'est ce problème que nous tentons de résoudre. En introduisant non seulement un système de réfrigération abordable pour les producteurs, mais aussi en leur donnant accès à des marchés. »La start-up vient de remporter un des prix Earthshot qui récompense chaque année des lauréats pour leurs initiatives dans le secteur de l'environnement. Keep IT Cool a été récompensée pour sa lutte contre le gaspillage et recevra un million de livres sterling. La start-up compte aujourd'hui une centaine d'employés. Elle ambitionne de voir l'offre s'agrandir à d'autres produits et de toucher d'autres marchés de la région.À lire aussi Environnement : deux lauréats africains figurent au palmarès 2024 des prix Earthshot du prince William
Un accord a été signé entre les autorités nigériennes et le fournisseur d'accès à internet par satellite, propriété du milliardaire américain Elon Musk, Starlink, qui est autorisé après avoir été longtemps interdit. Objectif : couvrir la quasi-totalité du territoire et améliorer la connectivité dans un pays où le taux de couverture internet est encore très faible. Que ce soit en 2G, 3G ou 4G la couverture internet ne dépasse pas le tiers du territoire au Niger. Après des années de refus, les autorités ont donc dit oui à Starlink. Avantage principal de l'offre : du haut débit à un tarif abordable avec 200 Mb/s pour environ 25 000 FCFA par mois. Un tournant pour les entreprises nigériennes, selon l'économiste Ibrahim Adamou Louché : « Ce qui va changer avec Starlink, c'est que le déploiement du haut débit sera très important pour le secteur de l'entrepreneuriat. Beaucoup de chefs d'entreprises se plaignent de la mauvaise qualité des offres existantes. Avec Starlink, cette crainte sera levée, les entreprises vont pouvoir développer leur business ».Nouvelle stratégie africaine de StarlinkLongtemps, les autorités nigériennes ont craint l'utilisation de ce réseau par les groupes terroristes, mais le rapport bénéfice-risque semble avoir changé. « Avec un acteur comme Starlink, le problème de la couverture est résolu », assure Antony Adopo, spécialiste du numérique en Afrique.Il explique que la stratégie de Starlink sur le continent a également évolué. Le fournisseur d'accès envoie désormais ses équipes négocier pour convaincre un à un les pays africains. « Starlink a contacté plusieurs États afin de rassurer sur les différentes craintes qu'ils peuvent avoir, comme le respect de leurs cadres réglementaires, explique Antony Adopo, il y a eu plusieurs étapes. La première, c'est quand les pays ont constaté que Starlink opérait sur leurs territoires sans y avoir été autorisé, donc il y a eu une levée de boucliers pour dire que c'est contraire à la loi. Ensuite, discussions entre les gouvernements et l'opérateur. Et une fois qu'ils se sont compris, troisième étape : acceptation de ce nouvel acteur ».À lire aussiMali: le fournisseur internet Starlink est à nouveau autorisé, mais il sera encadréQuelle souveraineté numérique ?Reste le défi de la souveraineté numérique. Comment seront contrôlées les données collectées et les communications qui transiteront par le réseau ? De nombreux pays comme le Cameroun, ou la République démocratique du Congo refusent encore d'autoriser Starlink. « Les pays, en réalité, n'interdisent pas Starlink, mais réfléchissent à comment faire venir cet acteur-là tout en préservant l'écosystème local, assure Antony Adopo, il y a des opérateurs locaux qui investissent depuis longtemps, qui ont besoin de beaucoup de budget pour pouvoir connecter tout le monde. C'est cette équation qui est en réflexion dans la plupart des pays africains ».Après le Libéria récemment, le Niger deviendra le 15ᵉ pays africain à autoriser Starlink sur son territoire. Au Kenya, ce lundi 4 novembre, l'opérateur américain a suspendu toute nouvelle souscription invoquant une surcharge de son réseau.À lire aussiEspace: les satellites Starlink et leurs fortes ondes brouillent les recherches des astrophysiciens
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Dans cette revue de presse : La colère gronde sur l'île de Citerre en Grèce en raison du manque criant de professeurs dans le collège local, forçant les élèves et le corps enseignant à boycotter les cours pour faire réagir le gouvernement.Les relations entre le Brésil et le Venezuela se sont considérablement détériorées, avec des tensions croissantes entre les présidents Lula et Maduro, notamment sur la question de l'adhésion du Venezuela au groupe des BRICS.Au Kenya, un débat controversé a émergé sur la possibilité d'allonger le mandat présidentiel de 5 à 7 ans, suscitant de vives réactions de l'opposition et de l'opinion publique.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Au Kenya, le combat contre une loi de régulation des semences, gagne de plus en plus de partisans. Tout a commencé en 2022, quand une quinzaine de petits agriculteurs a porté plainte contre la loi sur les semences et variétés végétales, un texte voté en 2012 qui criminalise l'usage et le troc de semences non certifiées. Leur plainte a été rejointe récemment par différentes organisations de la société civile. De notre correspondante à Nairobi,La Société kényane du droit, une organisation de juristes, et l'Association kényane pour la biodiversité sont les deux dernières organisations à avoir rejoint les parties civiles dans cette affaire. La loi sur les semences et variétés végétales rend passible de deux ans de prison et 1 million de shillings d'amende — soit environ 7 500 $ — l'usage, la vente ou l'échange de semences non certifiées. Selon le gouvernement, cette loi est destinée à réguler le secteur et à améliorer, à terme, la sécurité alimentaire du pays.L'agriculture familiale menacéePour les petits agriculteurs, c'est tout le modèle de l'agriculture familiale qui est menacé. « Ces semences sont utilisées depuis des temps immémoriaux, explique Francis Ngiri, agriculteur et partie civile dans cette affaire. Nous les avons héritées de nos ancêtres. Et aujourd'hui, nous serions des criminels pour cela ? » s'indigne-t-il.Les petits agriculteurs accusent les autorités kényanes de favoriser les intérêts des grandes compagnies agricoles au détriment des fermiers kényans. Une politique qui pourrait en outre avoir de graves conséquences sur la sécurité alimentaire du pays.80 % des graines proviennent du système informel« Les semences indigènes sont résilientes par nature, explique Elizabeth Atieno, de Greenpeace Africa. Elles sont fondamentales pour la diversité des cultures et représentent notre défense contre le changement climatique et le manque d'eau ».D'après une étude de la fondation Access to seeds — l'Accès aux semences — 90 % des graines plantées au Kenya proviennent du système informel et 80 % des agriculteurs kényans en dépendent. Le jugement de la Haute cour kényane est attendu dans les semaines à venir.Pour aller plus loin, à écouter dans Autour de la questionBiopiraterie: quels enjeux Nord-Sud?
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Au Kenya, un pacte migratoire signé récemment entre Nairobi et Berlin soulève la polémique. Bien que le président kényan affirme que cet accord offrira des opportunités d'emploi à plus de 250 000 Kényans, les autorités allemandes démentent l'existence de tout quota.Au Japon, le vieillissement de la population est au cœur de l'actualité. Près d'un Japonais sur quatre âgé de plus de 65 ans continue de travailler, malgré la fatigue et les risques d'accidents de travail.En Irlande, la chasse aux cerfs soulève des débats passionnés. Certains agriculteurs réclament davantage de licences de chasse pour contrôler la population de cerfs, qui serait trop importante. Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Au Kenya, au moins 17 enfants sont morts dans un incendie de leur école située au nord de la capitale, Nairobi. Les causes du drame sont pour l'instant inconnues. Le président Ruto a décrété un deuil national.
Contraint de retirer le projet de budget 2024-2025 suite aux protestations dans le pays, le Kenya vient aussi de voir la loi de finances publiques 2023 déclarée « inconstitutionnelle » par la cour d'appel. L'État kényan, déjà lourdement endetté, est à court d'argent. Dans son jugement, la cour d'appel a cité des irrégularités dans les procédures parlementaires. Et elle a donc déclaré « inconstitutionnelle » la loi de finances publiques 2023. Une décision qui a pris de court les autorités, même si elles peuvent encore se tourner vers la Cour suprême. « C'est un véritable coup dur pour le président, juge XN Iraki, économiste et professeur à l'Université de Nairobi. Déjà, avec la loi de finances 2024 qui a été retirée, le gouvernement souhaitait réduire ses emprunts en augmentant les taxes. Désormais, sans nouvelles taxes et sans pouvoir compter sur celles de 2023, le gouvernement va avoir encore moins de revenus que ce qui était prévu. Les autorités vont devoir soit emprunter plus, soit réduire les dépenses. Ça a déjà commencé d'ailleurs, plusieurs projets de développement ont vu leurs budgets réduits. »Rendez-vous avec le FMI à la fin du moisLe président a annoncé lundi des coupes budgétaires pour de nombreuses enveloppes : exécutif, judiciaire ou encore médical et transports. L'État est à court d'argent et doit faire face au poids de sa dette. Elle représente 70% du PIB kényan. « Les autorités doivent rassembler tous les créanciers autour de la table et avoir avec eux une conversation honnête sur la gravité de la situation, estime Jason Braganza, directeur exécutif d'AFRODAD, une organisation de la société civile spécialiste des questions de dette en Afrique. Il faut négocier un rééchelonnement des échéances prévues pour cette année, l'année prochaine et même 2026. Il faut aussi parvenir à des solutions pour protéger les recettes de l'État. À l'heure actuelle au Kenya, entre 68 et 70% des recettes de l'État vont dans le remboursement de la dette. C'est très problématique, car cela laisse peu d'argent disponible pour les dépenses du gouvernement et l'oblige donc à emprunter pour mettre en œuvre des projets de développement. »Incertitude pour les entreprisesLe Fonds monétaire international (FMI) doit justement étudier le plan économique du Kenya à la fin du mois. Une consultation très attendue, car elle doit permettre de valider sa prochaine tranche d'aide pour le pays. En attendant, les difficultés budgétaires du gouvernement risquent d'avoir des conséquences sur le milieu des affaires. « Cette situation, souligne Jason Braganza, va déstabiliser et créer beaucoup d'incertitudes pour les entreprises locales qui ne savent pas si elles vont pouvoir accéder à des financements, ni quelles vont être les répercussions sur leurs coûts opérationnels. »Un soulagement toutefois pour les emprunteurs, cette semaine : la Banque centrale du Kenya a annoncé qu'elle baissait son taux directeur de 13 à 12,75%, une décision motivée par le ralentissement de l'inflation et par la stabilisation du shilling kényan.
S'entrainer avec les plus grands coureurs du monde aux côtés de champions olympiques, c'est possible. Au Kenya, le tourisme de la course à pied est un marché en pleine expansion. Chaque année, des centaines d'amateurs ou de professionnels venus du monde entier se rendent à Iten, une petite ville perchée à 2 400m d'altitude dans la vallée du Rift. Iten est le berceau des champions. En bord de route, Timothy s'accroche à un groupe de coureurs kényans. Dans quelques semaines, ce kinésithérapeute français courra le marathon de Saint-Malo. Aujourd'hui, il s'entraîne sur les mêmes chemins que le champion olympique Eliud Kipchoge. « C'était un choix de venir là, peu importe le prix à payer, raconte cet athlète amateur qui a déboursé environ 2 000 euros pour un séjour de trois semaines à Iten. Je voulais voir ce que c'était de m'entrainer avec les meilleurs. »« C'est très, très dur, confie Timothy. Il y a une petite phase d'acclimatation d'une semaine. Même sur des footings assez lents, j'étais très essoufflé. Mais les entrainements avec les Kenyans sont au-delà de ce qu'on peut penser. Tout le monde s'entraine dur, donc on ne parle pas spécialement. On ne se sent pas le tocard du groupe, mais on reçoit une belle leçon d'humilité. »Un marché « rentable »C'est chez Run'Ix que Timothy a décidé de poser ses valises. Run'Ix propose un centre d'entraînement pour tous, sur la terre des champions. « On accueille principalement des touristes qui viennent du monde entier, explique Romain Gillig son co-fondateur. On offre un hébergement dédié à la course à pied avec la chambre, quatre repas par jour, le nettoyage du linge, des équipements pour la récupération : des bottes de pressothérapie, des pistolets de massages. On a également une salle de fitness équipée avec des vélos, et on propose aussi des massages. »« Il y a un marché du coureur à Iten, confirme Romain Gillig, venu pour la première fois dans la vallée du Rift en 2017. Beaucoup de centres d'entrainement ont depuis ouvert, des marques se sont implantées pour leurs athlètes. C'est rentable. »Le tourisme de la course à pied : une opportunité professionnelleAujourd'hui Run'Ix emploie douze salariés. Certains sont issus du monde de la course, comme Jacob, aujourd'hui masseur. Comme beaucoup de jeunes coureurs, il est venu à Iten en espérant être repéré. Mais le succès n'a pas été au rendez-vous.Le développement du tourisme lui offre une opportunité professionnelle. « C'est bien. Je ne dis pas que c'est mieux que de courir mais c'est bien parce que la vie était tellement dure, raconte-t-il. A cette époque, personne ne me soutenait. Je devais courir et subvenir à mes besoins. Heureusement j'ai appris le massage et ma vie s'est améliorée. »« J'ai commencé à courir en 2011 et j'ai arrêté en 2016. Maintenant je peux payer le loyer, acheter de la nourriture, je peux tout payer. C'est mieux maintenant. »Iten abrite plus de 5000 athlètes. Moins d'une trentaine connaîtront une carrière professionnelle. Ils seront encore moins nombreux à remporter des courses majeures.
En 2024, le Kenya a suspendu 33 athlètes pour dopage, dont 26 sont des coureurs de fond et demi-fond. C'est un record. Depuis une dizaine d'années, la réputation de l'athlétisme kényan est ternie par des scandales de dopage. En cette année olympique, la fédération entend redorer son blason et l'Agence kényane anti-dopage (Adak) n'a autant testé d'athlètes. Reportage de notre correspondante à Nairobi. À lire aussiKenya: le tabou de l'excision dans le monde de la course à pied [1/3] À lire aussiJO 2024: Au Kenya, les coureurs font appel à des «lièvres» pour s'entraîner [2/3]
En quinze éditions des Jeux olympiques, le Kenya a remporté 69 médailles pour des courses de fond et 28 de demi-fond. Pour obtenir de tels résultats, les athlètes kényans courent sans relâche. Ils avalent parfois jusqu'à 200 kilomètres par semaine. Mais ils ne sont pas seuls : à leurs côtés, les « lièvres », d'autres coureurs, partenaires d'entraînement. Au Kenya, les lièvres courent plus vite que les athlètes européens qualifiés aux Jeux olympiques. Reportage dans la vallée du Rift, le berceau des champions. De notre envoyée spéciale à Iten, Sur la piste du stade Kipchoge à Eldoret, Lilian Kasait s'entraîne. Qualifiée pour le 10 km, elle s'envolera bientôt pour les Jeux de Paris. À une allure vertigineuse, Lilian emboîte le pas d'un autre coureur. C'est Elkan Abet, son lièvre : « Mon travail, c'est juste l'athlétisme. J'aime courir. Moi, je n'ai jamais fait de marathon. J'entraîne juste les femmes. Je les aide toujours. J'aime bien ça, parce qu'on m'a employé pour ça. J'ai commencé en 2012 et ils me paient 150 dollars par mois. Ce n'est pas mal. Ça m'aide beaucoup. »Joseph Chiromei est l'un des entraîneurs de l'équipe nationale kényane. À l'entraînement, il utilise systématiquement des lièvres, notamment avec les femmes : « J'ai six lièvres et sept coureuses ce matin. Le lièvre est là pour conserver une allure régulière et motiver les coureurs. »L'entraîneur explique pourquoi il pense que les lièvres sont essentiels : « Quand les coureuses courent avec un lièvre, une fois qu'elles se sont habituées à l'allure des hommes, quand elles sont seules durant les courses, elles font des temps fantastiques. Par exemple, Ann Rose Mary Wanjiru que j'entraîne, elle a déjà couru un marathon en 2h16, deux fois. » Des lièvres qui peuvent gagner plus que les coureurs eux-mêmes2h16, c'est 10 minutes en dessous du minimum olympique pour se qualifier au marathon féminin. Les lièvres sont aussi utilisés par les hommes. Ils peuvent également être embauchés par une course qui désire imposer une allure. La rémunération est intéressante. Julien Di Maria est entraîneur de l'équipe Kechei : « Dans un marathon d'envergure, on peut être entre 2 500 jusqu'à 10 000 euros en fonction des chronos nécessaires, de l'allure et de la distance que va parcourir le lièvre. Il signe des contrats, tout est indiqué dedans. »Selon l'entraîneur, ce peut être intéressant d'être lièvre, mais c'est parfois difficile mentalement : « Il y en a qui se disent : "Moi, de faire lièvre à des femmes toute ma carrière, c'est moyen, surtout dans une société patriarcale comme la société kényane." Mais, s'ils gèrent bien leur carrière, ils peuvent faire ça pendant dix-quinze ans et gagner plus d'argent que des coureurs qui vont juste terminer des courses et ne pas être dans le top du top. »Le minimum olympique pour les hommes au marathon est de 2h08. Selon la Fédération, au Kenya, une centaine d'athlètes courent en dessous de ce chronomètre.À lire aussiKenya: le tabou de l'excision dans le monde de la course à pied [1/3]
Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en Éthiopie, où depuis le début de la guerre au Tigré, plusieurs personnes ont été tuées à la suite d'appels au meurtre sur les réseaux sociaux... Ensuite, nous partons pour le Kenya, pays dont sont originaires de nombreux champions, médaillés aux Jeux Olympiques, mais un succès à quel prix ? Éthiopie : quand la haine en ligne tueEn Éthiopie, les réseaux sociaux sont accusés d'exacerber les conflits interethniques qui minent le pays. Sur les plateformes, les discours de haine sont régulièrement mis en avant par les algorithmes. Depuis le début de la guerre au Tigré, plusieurs personnes ont été tuées à la suite d'appels au meurtre sur Facebook. Les réseaux sociaux sont omniprésents dans la vie des Éthiopiens et continuent d'influencer les rapports sociaux, parfois jusqu'à contribuer au crime…Un Grand reportage de Clothilde Hazard qui s'entretient avec François Ballarin. Au Kenya, les damnés de la courseEn quinze éditions des Jeux olympiques, le Kenya a remporté 113 médailles. 106 en athlétisme dont 69 sur des courses de fond et 28 de demi-fond. Pour les jeux de Paris, l'ambition du pays est grande. Eliud Kipchoge, ancien recordman mondial du marathon, tentera de remporter l'or pour la 3è fois consécutive et de rentrer ainsi dans l'histoire. Sur les hauts plateaux kényans, on raconte que la course à pied coule dans les veines… mais ce succès se paie en réalité très cher.Un Grand reportage de Gaëlle Laleix qui s'entretient avec François Ballarin.
Au Kenya, 4 millions de jeunes filles sont excisées chaque année, selon une étude de l'Unicef publiée en 2021. Cela représente une jeune fille sur cinq. Cette pratique est particulièrement forte dans la province du Nord-Est, vers la Somalie, le comté de Samburu, dans le nord du pays, mais aussi dans la vallée du Rift. Le Rift, c'est le pays des coureurs. On dit d'Iten, petite ville perchée à 2 400 mètres d'altitude, qu'elle est la maison des champions. Là-bas, les coureuses excisées portent ce secret en silence. De notre envoyée spéciale à Iten, Depuis 2011, l'excision est interdite par la loi kényane. Malgré cela, la pratique perdure, notamment dans les zones rurales, comme le comté de Marakwet. Magini Serem est directrice des affaires sociales du comté d'Elgeyo-Marakwet. Elle témoigne : « L'année dernière, dans le district de Marakwet-Est seulement, 27 000 filles ont été excisées. Le pourcentage pour tous les districts de Elgeyo-Marakwet s'élève à 21 %. » La directrice des affaires sociales du comté explique : « Ils suivent les étoiles, le conseil des sages en suit deux, mâle et femelle. Quand la femelle est très productive, c'est là qu'ils excisent. Puis, ils bénissent les moissons, car l'excision s'accompagne de célébrations. Les excisions se font dans la forêt qui n'est pas accessible à l'administration. »L'excision a un impact dévastateur sur le corps et le mental des femmesLes conséquences de l'excision sont lourdes : infections chroniques, difficultés à uriner, douleurs durant l'acte sexuel, risque de mortalité accru durant l'accouchement. Dans le comté d'Elgeyo-Marakwet, c'est l'excision type 3 qui est pratiquée. Jonathan Tanui, responsable de la santé de la reproduction du comté : « Dans ces communautés, quand ils excisent, ils enlèvent tout : les lèvres supérieures et inférieures et le clitoris. C'est dévastateur. » À écouter aussiJournée mondiale de lutte contre les mutilations génitales fémininesJonathan Tanui détaille les conséquences de l'excision sur les performances sportives : « Les muscles, les nerfs sont affectés. Les filles sont excisées très jeunes et le traumatisme cause aussi des problèmes comme la dépression, l'esprit est affecté. Sachant tout cela, si nos athlètes, nos championnes pouvaient s'exprimer là-dessus, cela réduirait le nombre d'excisions dans le comté. »Ida Jerotich s'entraîne pour devenir coureuse professionnelle, malgré son excision. À 25 ans, elle court 30 kilomètres par jour, puis fait des ménages en ville, pour gagner sa vie. Elle vient du district de Marakwet-Est. À 20 ans, sa mère a décidé qu'il était temps pour elle d'être excisée : « Je me suis enfuie. Je suis allée dans un autre village, puis je suis tombée enceinte. Alors, je suis rentrée chez moi », témoigne-t-elle. C'est alors qu'elle est excisée : « Pendant l'accouchement, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais elle m'a excisée. Après l'excision, j'ai pleuré longtemps parce qu'elle m'a forcée. Je souffre encore. »Entre 1998 et 2022, le taux d'excision au Kenya est passé de 38 à 15%, mais les chiffres remontent, car de plus en plus, des familles ont recours à l'excision médicalisée. À écouter aussiLa vallée du Nil, aux origines de l'excision
En quinze éditions des Jeux olympiques, le Kenya a remporté 113 médailles. 106 en athlétisme dont 69 sur des courses de fond et 28 de demi-fond. Pour les jeux de Paris, l'ambition du pays est grande. Eliud Kipchoge, ancien recordman mondial du marathon, tentera de remporter l'or pour la 3è fois consécutive et de rentrer ainsi dans l'histoire. Sur les hauts plateaux kényans, on raconte que la course à pied coule dans les veines… mais ce succès se paie en réalité très cher. «Au Kenya, les damnés de la course», un Grand reportage de Gaëlle Laleix.
(00:00:36) La Russie dans le viseur du terrorisme islamiste pendant que l'Europe est sur ses gardes (00:08:28) Peut-on fermer la dangereuse route migratoire qui traverse la jungle du Darién ? (00:15:09) Au Kenya, les athlètes préparent leur rendez-vous très attendu avec les Jeux olympiques
Au Kenya, l'appel à manifester contre le gouvernement du président Ruto, dans le cadre d'un mouvement de contestation lancé mi-juin, a donné lieu à des échauffourées et dégradations. Les manifestations pacifiques ont été infiltrées par des casseurs. La police a riposté à coup de gaz lacrymogène.
Au programme : Près d'un mois après la mort d'Ebrahim Raissi dans un accident d'hélicoptère, quatre candidats sont en lice pour le succéder. Également au menu, le premier débat sur CNN entre Donald Trump et Joe Biden pour la présidentielle américaine de novembre prochain. Et puis, la contestation contre le projet de budget 2024-25 prévoyant des hausses de taxes au Kenya. Le pays est depuis plongé dans une violence meurtrière.
« Devaient-ils mourir ? » s'interroge en Une, Nation qui publie 8 petites photos de manifestants tués mercredi. « La plupart d'entre eux étaient jeunes, âgés de 17 à 35 ans », précise le journal kenyan.« Sous la cendre couve toujours le feu », titre de son côté, l'Observateur Paalga qui se demande « ce que nous réserve cette journée de vendredi et les jours suivants », et rappelle que « le casus belli de ces journées insurrectionnelles est le projet de loi des finances prévoyant de nouvelles taxes touchant notamment les produits de première nécessité ». « Ce qui ne devait pas arriver est arrivé », poursuit le quotidien burkinabè : « les manifestants ont forcé les dispositifs sécuritaires pour envahir le Parlement et les forces de l'ordre ont tiré dans le tas. Le bilan de 22 morts et les centaines de blessés ont convaincu le gouvernement Ruto de retirer le contesté projet de loi budgétaire ». Mais « cela suffira-t-il à calmer la rue kényane ? », demande l'Observateur Paalga, qui précise « qu'hier jeudi, des jeunes sont descendus de nouveau dans la rue, notamment dans les quartiers réputés être des bastions de l'opposition dans la capitale. Mais ils étaient nettement moins nombreux ». Il faut dire que l'armée a montré ses muscles. Le journal The Standard souligne que « les Forces kényanes de défense ont fait une démonstration de puissance blindée sans précédent, à Nairobi ». Ce qui, note le journal kényan, « marque une rupture significative avec la tradition, puisque la police kényane a jusqu'à présent toujours géré les manifestations sans intervention militaire ».90 eurosDans la presse africaine également ce matin, le coût d'un visa pour venir en Europe. C'est Maliweb qui publie cet article réalisé avec des chiffres fourni notamment par l'Observateur de l'Union européenne, un site d'information à but non lucratif. Maliweb avance ainsi que les Africains ont « perdu en 2023, plus de 37 milliards de francs CFA dans des demandes de visa Schengen rejetées ». Chaque demande coûte en effet 90 euros, qui ne sont pas remboursés en cas de refus. Maliweb a fait le décompte pays par pays : « les ressortissants algériens ont perdu 13,3 millions d'euros. Viennent ensuite les Marocains et les Égyptiens. Le pays au plus grand taux de refus sont les Comores, avec 61% de demandes refusées. La Guinée-Bissau, le Ghana, le Mali, la Guinée et le Soudan figurent également dans le flop-10, ironise Maliweb ». « Tous ont reçu des réponses négatives dans une proportion dépassant les 40 % ». Et le site d'information insiste sur le cas du Mali, pour lequel la France a « suspendu la délivrance de ces visas ». « De sources diplomatiques, confie Maliweb, la France serait aujourd'hui disposée à reprendre la délivrance des visas. C'est un manque à gagner pour les Français qui encaissent des sommes colossales pour un sésame qui n'est délivré qu'au compte-gouttes ». Hommage à Landry N'guemo« L'ancien international camerounais a rendu l'âme hier, des suites d'un accident de la circulation », annonce Le Journal du Cameroun, qui rappelle quel fut son parcours. « Avant de mettre fin à sa carrière en 2020, Landry N'guemo a défendu les couleurs nationales entre 2006 et 2014 ». « Décès tragique du footballer Landry N'guemo » titre de son côté Afrik.com : « le monde du football camerounais et international est en deuil », ajoute le site d'information qui précise : « À l'âge de 38 ans, N'guemo a perdu la vie dans un accident (...) impliquant un camion sur la route Yaoundé-Bafoussam ». « La nouvelle de la mort de Landry N'guemo a suscité une vague de tristesse et d'émotion dans le monde du football », poursuit Afrik.com. « De nombreux anciens coéquipiers, clubs et fans ont exprimé leurs condoléances sur les réseaux sociaux pour rendre hommage à un joueur qui a marqué les esprits par son talent et sa gentillesse ».
« Deuil, douleur et chagrin », lance le Standard à Nairobi après la terrible répression policière des manifestations d'avant-hier. Des manifestations qui « ont fait au moins 23 morts dans tout le pays, pointe le journal, dont 18 à Nairobi, et 1 à Mombasa, Isiolo et Kakamega. Des chiffres fournis par la Commission nationale des droits de l'homme du Kenya. »Finalement, poursuit le Standard, « après des semaines de grandiloquence, le président William Ruto a cédé hier à la pression populaire, en choisissant de ne pas signer le projet de loi de finances controversé, à l'origine des manifestations dans tout le pays après son adoption au Parlement. »Alors « que va-t-il se passer maintenant ? » s'interroge le quotidien kényan. « Le projet de loi de finance est renvoyé à l'Assemblée nationale », mais les députés sont « actuellement en vacances. (…) Une session extraordinaire du Parlement devra donc être convoquée. Et une majorité des deux tiers sera nécessaire pour annuler le projet. »Sur la sellette…Reste que les plaies sociales sont profondes… Lors des manifestations de ces derniers jours, note Le Monde Afrique, « des pancartes ont grimé les députés en “cochons“, eux qui figurent parmi les parlementaires les mieux payés au monde. L'exécutif n'a pas été épargné, surtout le président William Ruto, élu il y a deux ans en promettant des millions d'emplois et une vie moins chère.Ce riche homme d'affaires, parti de rien, rappelle le journal, s'est érigé en incarnation des “hustlers“, ce petit peuple des débrouillards qui forment l'essentiel de l'économie. Mais depuis son arrivée au pouvoir en 2022, il a multiplié les nouvelles taxes pour faire face à la dette (67 % du PIB). Au point que le très pieux Ruto est désormais surnommé “Zakayo“, du nom de Zachée, un opiniâtre collecteur d'impôts de la Bible. « “Ruto must go“ (“Ruto doit partir“), clament les manifestants. »La colère va-t-elle retomber ?Et Le Monde Afrique de s'interroger : « dans ce contexte, le retrait de la loi budgétaire suffira-t-il à calmer la colère ? Après le Parlement, la prochaine mobilisation appelait initialement à “occuper la State House“, le Palais présidentiel, ce jeudi. Hier, avant même le retrait de la loi, des organisateurs insistaient plutôt sur une marche blanche en mémoire des victimes. « C'est une victoire pour le pays, mais ce n'est évidemment pas la fin », estime un activiste interrogé par le journal, « qui ira marcher aujourd'hui “pour les vies perdues“. L'attention pourrait se détourner de la résidence officielle – récemment rénovée – de William Ruto. Mais ce dernier doit maintenant trouver les centaines de millions de dollars qui manquent à son budget. »Guinée : la mort mystérieuse d'un général emprisonné…À la Une également, la Guinée, avec la mort du général Sadiba Koulibaly, l'ancien chef d'état-major général des armées…Le général Koulibaly est mort alors qu'il était en prison. Il avait été récemment « condamné, rétrogradé et radié ! », rappelle le site d'information Guinée 7, « pour détention illégale d'armes et désertion à l'étranger. » Il serait mort d'une crise cardiaque.« À la prise du pouvoir par le CNRD en septembre 2021, il avait joué un rôle de premier plan, rappelle Africa Guinée, ce qui lui avait même valu le titre de numéro 2 du Pouvoir militaire. Il avait commencé à tomber en disgrâce à partir de mai 2023, lorsqu'il avait été démis de ses fonctions de chef d'état-major général des armées, puis nommé ministre de l'Urbanisme, avant d'être limogé le lendemain de sa nomination. »« L'étrange mort de Sadiba Koulibaly », pointe pour sa part Jeune Afrique. « En saura-t-on davantage sur les circonstances de son décès et, si oui, cela suffira-t-il à dissiper le doute ? », s'interroge le site panafricain.« Une mort et moult interrogations », lance le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou. « De quoi cet officier supérieur très respecté de l'armée était-il vraiment accusé ? Quelle est la nature de sa brouille avec son ancien allié, le président Doumbouya ? Le soupçonne-t-on d'avoir voulu attenter à la sûreté de l'État ? Pourquoi, selon les avocats, on fait de la résistance pour restituer le corps ? Un décès et une kyrielle de questions qui font que beaucoup veulent en savoir davantage ! »En tout cas, relève Le Monde Afrique, « son décès survient dans une période de forte crispation intérieure, au moment où l'opposition critique un exercice du pouvoir autoritaire et solitaire par le général Mamadi Doumbouya, aujourd'hui investi Président. »
durée : 00:11:42 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Cela fait désormais plus d'une semaine que les manifestations ont éclaté au Kenya, où la jeune génération proteste contre la mise en place d'une taxe sur plusieurs produits, dont le pain, l'huile, mais aussi la production de contenu internet… - invités : Marie-Emmanuelle Pommerolle Maître de conférences à l'Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne
Au Kenya, le président William Ruto a annoncé le retrait du projet de budget 2024-25 prévoyant des hausses d'impôts, à l'origine de l'important mouvement de contestation dans le pays. Le bilan de la répression des manifestations s'alourdit : la Commission kényane des droits de l'homme avance le chiffre d'au moins 22 morts. Dans le centre-ville de Nairobi, plusieurs quartiers sont dévastés.
Le chaos hier aux abords du parlement à Nairobi. Des manifestants qui protestaient contre la réforme des finances initiée par le président Ruto, ont investi le bâtiment.Les photos à la Une du site internet du quotidien The Standard sont éloquentes : une foule compacte devant le parlement partiellement en flammes ; un député hagard devant un camion de police incendié ; et la main de cet homme pleine de douilles ramassées au sol… La police a en effet tiré à balles réelles. Le bilan est lourd : au moins 5 morts et plus d'une trentaine de blessés.Hier le Nation à Nairobi avait prévenu : « déjà par le passé, plusieurs milliers de manifestants ont été tués ou blessés. Selon l'article 37 de la constitution, rappelle le quotidien kenyan, “toutes les personnes ont le droit, pacifiquement et sans arme, de se rassembler et de manifester“. Cependant, ce à quoi nous avons assisté ces derniers jours, c'est à une brutalité policière flagrante. Les policiers doivent cesser de recourir à une force excessive contre des manifestants pacifiques. Un véritable dialogue et des négociations sont nécessaires pour sortir de l'impasse et forger l'unité pour la stabilité et la prospérité nationales. »Un appel qui n'a donc pas été entendu…Trop de taxes…Comment une manifestation pacifique a-t-elle pu ainsi dégénérer en émeute ?D'après un manifestant joint par téléphone par Le Monde Afrique, « le rassemblement s'est essentiellement “déroulé dans le calme“ et le mot d'ordre n'était pas initialement d'entrer dans le Parlement. “Mais les gens se sont énervés face à la violence policière“, affirme-t-il. “A un moment, il y avait beaucoup de gaz lacrymogènes, j'ai vu du sang, des corps par terre et des gens courir vers le Parlement“. »Au cœur de la contestation, donc, les réformes menées par le chef de l'Etat, élu il y a moins de deux ans : « la nouvelle proposition de loi de finances pour 2024-2025 a mis le feu aux poudres, pointe Le Monde Afrique. Elle ajoute une série de taxes (TVA de 16 % sur le pain, taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules particuliers notamment) aux budgets déjà très serrés des citoyens. (…) L'Etat s'est défendu en martelant qu'il visait à éviter un défaut sur la dette grandissante du pays. Colère…Mais, relève encore Le Monde Afrique, les Kényans, dont un tiers vit sous le seuil de pauvreté, ressentent avec colère ces mesures d'austérité, tandis que l'Etat affiche un train de vie jugé dispendieux. En deux ans, la State House a été rénovée à grands frais, la flotte de voitures officielles a été renouvelée, les postes gouvernementaux ont été multipliés. Fin mai, William Ruto a loué pour sa délégation un coûteux jet privé pour un voyage d'Etat à Washington. “Je pense que les gens ont atteint leur limite, notamment les jeunes“, analyse la chercheuse et essayiste Nanjala Nyabola, citée par le journal. La jeunesse, et notamment la Génération Z (née après 1997, ultra-connectée), est au cœur du mouvement actuel. Un fait inédit au Kenya, où les manifestations ont traditionnellement été organisées ces dernières décennies par des partis politiques, souvent prompts à payer des participants venus des quartiers déshérités pour y participer. »Les jeunes à la pointe du mouvement…« La génération Z en quasi insurrection », titre justement le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso : « ce qui reste au travers de la gorge de cette jeunesse connectée, c'est l'instauration des taxes qui plombent davantage son quotidien déjà guère reluisant. “Occupy parliament“, c'est le nom de ce mouvement viral sur la toile : “occuper le parlement“ ou encore “Return Ruto“ : “dégage Ruto“, sont autant de slogans de cette génération Z qui fait injonction au gouvernement de retirer ce projet de loi. (…) Déjà que l'inflation grimpe à plus de 5%, pour les 54 millions de Kenyans, c'en est trop ! »Il est vrai que la situation économique du pays s'est dégradée, relève le site Afrik.com : « depuis plusieurs mois, le Kenya traverse une période économique particulièrement difficile. La dépréciation du shilling kenyan, combinée à une inflation galopante, a considérablement réduit le pouvoir d'achat des citoyens. Les prix des denrées alimentaires de base ont doublé, tandis que les coûts de l'énergie et des transports ont atteint des sommets historiques. Cette situation a poussé de nombreuses familles dans une précarité accrue, exacerbant les tensions sociales. »
Le président du Kenya, William Ruto, a annoncé ce dimanche qu'il était prêt à avoir une "conversation" avec les milliers de manifestants descendus dans la rue cette semaine contre un projet de nouvelles taxes. Certains cas de violences policières ont été recensés. L'annonce du président survient suite au rétropédalage mardi dernier du gouvernement sur certaines taxes et à l'appel à la mobilisation avant la troisième lecture du texte.
Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène en France pour une course à marche forcée de l'éolien en mer, puis au Kenya au sujet des mammifères marins en danger, en effet de nombreuses espèces meurent, prises au piège dans les filets des pêcheurs. Éolien en mer : la course à marche forcée de la FranceL'éolien en mer, une source d'énergie essentielle face au changement climatique. Dans cette course, la France a un fort potentiel avec ses 4 façades maritimes mais elle accuse un retard conséquent face à ses voisins européens. Avec seulement 3 parcs offshore en activité, le pays ambitionne de livrer 50 parcs éoliens en mer d'ici 2050. Un véritable marathon a donc été lancé avec les industriels et les acteurs de la mer pour construire une filière qui en est encore à ses balbutiements. Les oppositions demeurent nombreuses également, autant que les questions sur l'impact environnemental de ces géants des mers..Un Grand reportage d'Anne Verdaguer qui s'entretient avec Jacques Allix. Kenya : les mammifères marins en dangerChaque année, près de 300 000 baleines et dauphins, meurent dans le monde, prisonniers de filets de pêche, selon la Commission baleinière internationale. Au Kenya, la pêche fait vivre près d'un million et demi de personnes, selon le ministère de la Pêche. Sur la côte qui borde l'océan Indien, elle se pratique artisanalement. Mais le matériel utilisé constitue parfois un danger pour la faune, notamment les mammifères marins.Un Grand reportage de Gaëlle Laleix qui s'entretient avec Jacques Allix.
Chaque année, près de 300 000 baleines et dauphins, meurent dans le monde, prisonniers de filets de pêche, selon la Commission baleinière internationale. Au Kenya, la pêche fait vivre près d'un million et demi de personnes, selon le ministère de la Pêche. Sur la côte qui borde l'océan Indien, elle se pratique artisanalement. Mais le matériel utilisé constitue parfois un danger pour la faune, notamment les mammifères marins. «Au Kenya : les mammifères marins en danger», un Grand reportage de Gaëlle Laleix. Réalisation : Tiffanie Menta.
Kelly, hôte du podcast, a rencontré Mélissa lors de son voyage en backpack en Colombie en Mars 2024. C'est au retour dans leurs pays respectifs que Kelly et Mélissa ont décidé d'enregistrer l'une de leur conversation ensemble.Suite à un Erasmus en Espagne, elle enchaîne les voyages pour ensuite intégrer un master en tourisme. Pérou, Belgique, PVT au Canada, Inde, puis Kenya. Mélissa se laisse porter selon les opportunités que la vie met sur son chemin. Au Kenya, elle a rencontré celui qui deviendra son futur mari. Elle nous raconte les différences culturelles entre la France et le Kenya : le rapport à l'écologie, la religion, la relation aux animaux…Mélissa va aussi nous parler de son parcours d'immigration et des difficultés rencontrées. Après 8 ans, elle espère un retour positif de l'immigration Kenyane. Elle nous confie aimer sa vie au Kenya car elle est hors de sa zone de confort. Mais parfois fatiguée aussi de ce concept, elle se questionne sur sa vie dans ce pays. Et puis face à la nature, tout reprend son sens… ---------------------------------------
Au Kenya, les inondations se poursuivent. Cette semaine encore, la vallée du Rift, dans l'ouest du pays, a été frappée par les intempéries. Ces hauts plateaux sont au cœur de l'activité agricole du Kenya. D'après les autorités, près de 68 000 hectares de terres arables ont été endommagés par les inondations dans tout le pays. Plus de 10 000 agriculteurs sont affectés et les autorités n'ont pas prévu de compensations. De notre correspondante à Nairobi,Alice se tient debout sur un tas de gravats. Cette agricultrice de 62 ans n'en revient toujours pas. Il y a un mois, l'effondrement d'une retenue d'eau à Mai Mahiu, à une centaine de kilomètres au nord de Nairobi, a emporté tout son village. « Je vivais ici. C'était ma maison et de l'autre côté, il y avait mes poules. Maintenant, on ne voit plus que de la boue et des arbres amenés ici par les eaux, rien d'autre. Avant, je dormais là-bas et travaillais. Mon cœur, en ce moment même, bat très fort. Quand je vois tout ce qui a été pris, c'est beaucoup », déplore-t-elle.Le drame de Mai Mahiu a fait 62 victimes et des centaines de déplacés. La plupart sont des agriculteurs, comme Mary, qui a perdu sa ferme et l'investissement de toute une vie. « Ma terre est complètement ravagée. Tout a été emporté et on n'a même pas espoir de pouvoir la restaurer. Le bétail a été emporté par les eaux, nous aussi, en plein milieu de la nuit. On n'a rien pu sauver, explique l'agricultrice. J'ai perdu presque 2,5 millions de shillings. J'ai perdu ma maison à quatre chambres, des réservoirs pour les chambres, mon bétail, mes semences. J'avais investi beaucoup dans cette ferme. »Aucune compensation du gouvernementLa semaine passée, devant le Parlement, le ministre de l'Agriculture kényan a rappelé qu'aucune compensation ne sera fournie aux agriculteurs lésés par les inondations. Les fonds alloués à la réponse d'urgence ne le prévoient pas. Margaret est écœurée. Elle a perdu 950 poules et 26 cochons. « Nous n'avons reçu aucune aide, à part la nourriture au camp de déplacés. Le gouvernement a promis de nous reloger dans des appartements et de payer les trois premiers mois de loyer. Mais rien n'a été fait. On n'a pas reçu d'argent. Il y a juste un député qui est venu nous voir, il nous a donné 12 000 shillings en liquide, puis il est reparti. C'est tout ce qu'on a reçu, ça et la nourriture offerte par des bénévoles », précise Margaret.Le ministre de l'Agriculture a promis qu'une évaluation complète des terres agricoles endommagées serait menée, mais pas avant la fin de la saison pluvieuse.À lire aussiChangement climatique: l'Afrique de l'Est et australe entre intempéries et sécheresses
L'industrie musicale africaine a bondi de 10 % en 2023, selon la Fédération internationale de l'industrie phonographique. L'Afrique est le continent le plus dynamique, mais derrière cette apparente bonne santé, il existe toujours de graves lacunes du côté des salles, des droits d'auteur ou de la distribution. Au cours du salon professionnel Babel XP Music, qui s'est tenu à Marseille fin mars, tous les acteurs l'ont souligné : l'industrie musicale africaine a besoin d'engagement de la part des États. Premier problème pour les artistes : le manque de salles de taille moyenne, pourtant indispensables à la rentabilisation des concerts.« C'est notre prochain chantier : répondre à cette question des salles de capacité comprises entre 500 et 3 000 personnes », souligne Muthoni Drummer Queen, musicienne, directrice de festival et patronne d'incubateur. « Au Kenya, on peut déjà voir quelques progrès dans ce domaine. Il y a eu un projet financé notamment par la France qui a permis de réhabiliter cinq salles, comme, par exemple, un ancien théâtre. Je pense que c'est la direction à prendre dans les années à venir. »Peu de salles moyennes et collecte des droits inefficace au KenyaStructurer l'industrie musicale, c'est aussi collecter les droits. Quand une musique est diffusée, l'artiste doit être payé. Mais les sociétés de gestion des droits d'auteur sont encore trop faibles, notamment au Kenya. « De par sa conception, le système est inefficace, déplore Muthoni Drummer Queen. Il y a trop de gens qui, soit volent l'argent des artistes, soit refusent de contribuer, comme les radios ou les chaînes de télévision. Elles utilisent la musique, mais ne paient pas pour ça. »Le Cameroun ignoré par les plates-formes de distributionAu Cameroun, depuis février dernier, les acteurs de l'industrie musicale, regroupés au sein du Conseil camerounais de la musique, tiennent des ateliers avec pour objectif de fournir à l'État une feuille de route dès juin prochain. « On va vers la naissance d'une industrie et ce sont ses bases que nous sommes en train de fixer », se félicite Paul Edouard Etoundi. Musicien et producteur, il espère que l'État prendra en compte les chantiers déclinés par les artistes, dont l'accès aux plates-formes de distribution.Paul Edouard Etoundi poursuit : « La plupart des plates-formes de distribution numériques ne reconnaissent pas notre pays. YouTube, par exemple, s'arrête aux frontières du Nigeria. Spotify ne connaît pas le Cameroun. Je sais qu'il y a des choses qui sont en train d'être mises sur pied. Mais en réalité, tout est à construire. »L'État devrait commencer par donner un statut à l'artiste, estime Didier Toko, président du Conseil camerounais de la musique. « Tant qu'on n'est pas considéré comme un secteur marchand, un secteur qui crée de la valeur, tant qu'on n'est pas identifié comme des professionnels, c'est déjà un problème. »Reste enfin la formation aux métiers artistiques. Ingénieur du son, ou de la lumière, producteurs et managers. Là encore, les initiatives émanent souvent du secteur privé, plus rarement des pouvoirs publics.
Il y a quelques semaines, j'ai eu l'occasion de vivre une expérience dont je me souviendrai à tout jamais grâce à Kiprun. Je suis allée découvrir la 42 House, leur centre d'entraînement, situé au Kenya, plus précisément à Iten, la Mecque de la course à pied, qui culmine à 2400m d'altitude. Je n'y allais pas simplement pour une petite visite touristique, mais bien pour partager le quotidien des athlètes qui sont accompagnés par le centre. J'ai passé 4 jours sur place, à vivre au rythme des coureurs kényans et plus particulièrement de deux athlètes : Nelvin Jepkemboi et Viola Chepngeno, qui font partie des 4 athlètes féminines accompagnées par le centre. Je suis très heureuse de vous partager ce voyage et je remercie encore une fois la marque Kiprun de m'avoir permis de vivre une telle aventure.Retrouvez-nous également sur Instagram, YouTube et sur www.championnesdumonde.com. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au Kenya, le commerce de la fripe tient un rôle économique de taille. Mais le secteur est très critiqué pour son impact environnemental et sanitaire. D'après l'organisation des Nations unies pour l'environnement, l'industrie du textile est responsable d'entre 2 à 8% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde chaque année. Face à ce constat, Africa Collect Textile tente de donner une seconde vie aux vêtements usagées. C'est dans une petite maison en bordure de Nairobi qu'Africa Collect Textile a élu domicile. Au rez-de-chaussée, des vêtements attendent d'être triés. À l'étage, des couturières s'activent. « Dans cette salle, il y a le tressage et de la couture. Dans ce coin, c'est la fabrication des sacs à dos. Nous récupérons des pantalons cargo, nous les découpons, ajoutons une doublure et vous voyez, ça donne un sac. On ne dirait pas que c'était un pantalon à l'origine, n'est-ce pas ?! », décrit Whitney Speke, responsable de la communication d'Africa Collect Textile.Africa Collect Textile récupère des fripes de deux façons : grâce à des dons faits dans la trentaine de bennes à vêtements placées à Nairobi. Ou en achetant les invendus du marché de la seconde main. Les habits en bon état sont donnés, le reste transformé en vestes, sacs à dos ou tapis. Puis vendus au Kenya ou en Europe. « La plupart des personnes ne savaient pas où donner ou jeter leurs vêtements usagés, ils ne trouvaient pas de structures adaptées pour les récupérer, constate Whitney Speke, donc ces habits sont mis à la poubelle et finissent dans des décharges à ciel ouvert ou même dans la rivière de Nairobi. Africa Collect textile a constaté ces lacunes et a voulu mettre en place une structure pour encourager le recyclage de ces vêtements. »Un meilleur tri avant l'exportationDans un rapport publié l'année dernière, la fondation Changing Markets a dénoncé qu'un tiers des vêtements importés au Kenya contenait du plastique et était de si mauvaise qualité que ces habits étaient directement jetés ou brulés. Polluant ainsi l'environnement et entrainant des conséquences sanitaires pour les populations. « Il est temps de se poser une question : où finissent ces vêtements ? est-ce que les pays qui importent ont les capacités de gérer les habits en fin de vie ? Et puis, il y a aussi un problème avec la fast fashion, il y a une surproduction des vêtements, déclare Betterman Musasia à la tête de Clean Up Kenya, une association qui milite pour une meilleure gestion des déchets, il faut améliorer notre façon de consommer. Prenons les européens par exemple. Plus ils achètent et donnent leurs vêtements usagés, plus ces fripes finissent par avoir des conséquences sur une autre partie du monde. » Betterman Musasia salue les initiatives comme Africa Collect Textile. Mais il aimerait surtout voir, entre autres, un meilleur tri fait avant l'exportation et la mise en place de systèmes efficaces de gestion des vêtements en fin de vie.
Les vêtements de seconde main représentent un important poids économique au Kenya. Mais des voix s'élèvent pour critiquer la pollution que ces fripes importées entrainent. La France, la Suède et le Danemark ont lancé un appel à l'Union européenne pour interdire les exportations de déchets textiles vers les pays qui ne sont pas en capacité de les gérer durablement. Au Kenya, la proposition inquiète les acteurs de ce secteur. Les vendeurs interpellent chaque passant. Pour vendre jeans, chaussures ou sacs... le marché de Toi à Nairobi est un haut lieu de la seconde main. Sidney a 23 ans, il y vend des robes depuis sa sortie du lycée : « Les mauvais jours, je fais entre 7 et 15 euros. Les bonnes journées, ça peut me rapporter jusqu'à plus de 35 euros. Ça paie mes factures. Ce secteur permet de créer de l'emploi, un jeune qui sort de l'université, qui ne trouve pas de travail, peut acheter des vêtements et venir les vendre ici. »180 000 tonnes par anUne partie des vêtements importés provient de dons, faits aux États-Unis ou en Europe. Les vendeurs de Toi Market, comme Sidney, les achètent à de plus gros importateurs. « Nous avons là des pantalons en coton pour hommes, des combinaisons, des jeans slims. Le Kenya importe environ 180 000 tonnes de vêtements usagés chaque année, explique Teresia Wairimu Njenga, la présidente du principal consortium de vendeurs, partout dans le pays, on trouve de la seconde main, que ce soit dans les grandes villes, les villes moyennes ou les villages. »Plusieurs chercheurs estiment que la seconde main fournit les trois quarts des besoins en habillement des classes populaires kényanes. Lors de la dernière campagne présidentielle en 2022, le candidat vaincu, Raila Odinga avait annoncé vouloir prioriser les vêtements fabriqués localement. Pour redynamiser le secteur du textile, en difficulté au Kenya.Vers une restriction des importations ?La proposition avait fait débat. Le marché de l'occasion mettant en avant son poids économique. Un argument de nouveau avancé aujourd'hui face à ceux qui plaident pour plus de restrictions des exportations de vêtements usagés vers des pays comme le Kenya. Teresia Wairimu Njenga revient justement de Bruxelles où elle a défendu la cause du secteur : « Le milieu de la seconde main fait vivre deux millions de personnes entre ceux qui importent, les intermédiaires, les vendeurs... Sans compter que toute une tranche de la population kényane n'a pas les moyens d'acheter du neuf et dépend de la seconde main pour s'habiller. Restreindre les exportations de fripes vers l'Afrique, ce serait ouvrir la voie à des vêtements pas cher produit en Asie. »Les défenseurs de l'environnement estiment qu'une partie des fripes importées sont de mauvaise qualité ou abimés. Faute de gestion des déchets adaptée, ces vêtements finissent dans la nature, dans des décharges à ciel ouvert ou sur les berges de la rivière de Nairobi, polluant ainsi l'environnement.
durée : 00:58:28 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - À Madagascar ou en Inde, des travailleurs invisibles et précaires alimentent les intelligences artificielles en données. Sous-payés et exposés à des images ultra-violentes, ces “damnés du clic”, souvent jeunes et diplômés, s'engouffrent malgré tout dans cette nouvelle filière. - invités : Assia Wirth Doctorante en sociologie à l'ENS Paris-Saclay; Maxime Cornet Doctorant à l'Institut Polytechnique de Paris; Théo Marquis Chercheur post-doctoral à Sciences Po en économie
Au Kenya, le pasteur Paul Nthenge Mackenzie a été formellement poursuivi jeudi pour avoir notamment "facilité la commission d'un acte terroriste", après la mort de 429 adeptes de sa secte évangélique, auxquels il prêchait de jeûner jusqu'à la mort.
Radio Okapi relaie le SOS de la population de Saké. Ce carrefour du Nord-Kivu vit au quotidien dans l'ombre des groupes armés. La nuit dernière, deux directeurs d'école y ont été abattus. Les deux victimes revenaient de Goma, les poches pleines de leur salaire.Une horreur parmi d'autres dans les médias congolaisCinq villageois tués près de Rutshuru. Dix morts en une semaine près de Béni. Quatre morts sur les hauts plateaux du Sud-Kivu dans les combats entre les milices rwandophones banyamulenge et leurs ennemis maï-maï. Des décomptes macabres et autant d'appels à l'aide éclipsés par l'attente des résultats de la présidentielle.Et dans ce contexte d'insécurité, l'armée officialise l'arrivée de nouvelles forces étrangères, rapporte Actualite.cd. Des soldats malawites, tanzaniens et sud-africains vont combattre aux côtés des FARDC. Un contingent sous mandat de la communauté des États d'Afrique australe, dont les effectifs et la zone de déploiement ne sont pas connus. Une mission toutefois : lutter contre les groupes armés qui « perturbent la paix dans l'Est ».Les drones, nouvelle arme des terroristes en AfriqueLe Monde Afrique nous explique comment les petits appareils sans pilote sont devenus un nouvel outil de la menace terroriste. Des machines télécommandées et dotées de caméra, essentiellement utilisées pour planifier des attaques... Il y a près de quatre ans, les miliciens shebab ont pu reconnaître le terrain avant de lancer un assaut contre une base américaine, à la frontière entre le Kenya et la Somalie. Trois militaires américains avaient été tués.Depuis, l'usage des drones s'est répandu sur le continentAu Nigeria, l'organisation État islamique en Afrique de l'Ouest lance régulièrement ces « quadricoptères » pour surveiller les mouvements de l'armée. Une utilisation facilitée par « des coûts dérisoires » et une « technologie accessible ». Désormais, les experts redoutent des versions plus menaçantes : le coût de transformation d'un drone de loisirs en drone capable de transporter des explosifs serait de 3 000 euros à peine.Comment les technologies numériques bouleversent les vies des AfricainsLe magazine en ligne Rest of World fait sa rétrospective en cette fin d'année.Deux histoires à lire ou relire : le média de la Tech dans les pays en développement s'arrête au Nigeria, à la frontière camerounaise, où des habitants de la ville de Calabar s'organisent en groupe WhatsApp pour acheter de la nourriture en gros et ne plus subir l'inflation. L'an dernier, les prix alimentaires ont bondi de plus de 20% dans le pays. Mais grâce à des achats groupés et coordonnés via l'application de messagerie instantanée, les habitants parviennent à faire des économies.Rest of World nous amène aussi au Kenya, où l'explosion de l'intelligence artificielle met à mal les étudiants. Les élèves des universités américaines ne font plus appel à leurs services pour écrire leurs exposés. Au Kenya, 70% des travailleurs indépendants en ligne vivent de la rédaction d'articles ou de services de traduction. C'est donc tout le secteur de la « tricherie académique » qui subit l'arrivée de ChatGPT et ses avatars, et de leur capacité à pondre des dissertations à la demande.Le bout du tunnel en vue pour les étudiants de l'UCAD ?Alors que l'on célèbre le centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, l'université qui porte son nom va voir une reprise des cours, révèle Le Quotidien. Ce sera entre le 3 et le 31 janvier 2024, d'après un communiqué du doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH). Cette décision devrait provoquer un effet domino dans les autres facultés, analyse Le Quotidien, et ce alors que le campus pédagogique de l'UCAD est fermé depuis six mois à la suite des manifestations de soutien à l'opposant Ousmane Sonko. Reste à savoir ce qu'en pensent les autorités sénégalaises, à l'approche de la présidentielle du 25 février 2024. Un scrutin auquel Ousmane Sonko compte participer malgré son placement en détention.
En Autriche, les victimes oubliées du château de HartheimDurant la Seconde Guerre mondiale, le château de Hartheim fut l'un des centres de mise à mort de l'opération d'euthanasie forcée des personnes souffrant de maladies psychiques ou de handicaps physiques et mentaux, mise en œuvre par le régime nazi. Entre 1940 et 1944, 30 000 personnes y furent assassinées. Des victimes longtemps restées dans l'oubli.Un Grand reportage de Isaure Hiace qui s'entretient avec Patrick Adam. Kenya: les Mau Mau, de la lutte pour l'indépendance aux défis de la mémoireIl y a 60 ans, le 12 décembre 1963, le Kenya déclarait son indépendance de l'Empire britannique. Un processus qui s'est accéléré avec l'insurrection des Mau Mau dans les années 1950… Ce mouvement s'est rebellé contre l'administration coloniale, se battant contre l'expropriation des terres et pour l'auto-détermination du pays. Les Mau Mau ont été très violemment réprimés par les colons britanniques. À l'indépendance, leur lutte a été plongé dans le silence. 60 ans plus tard, les vétérans et leurs descendants se battent toujours pour obtenir compensation et une meilleure reconnaissance.Un Grand reportage d'Albane Thirouard qui s'entretient avec Patrick Adam.
La Police nationale haïtienne, la PNH, a envoyé une délégation au Kenya, pour poursuivre les discussions sur la force multinationale qui doit se déployer pour lutter contre la violence des gangs en Haïti. En octobre 2023, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert pour le déploiement d'une force multinationale en Haïti. Le Kenya s'est porté volontaire pour la diriger, en déployant 1 000 policiers, mais la justice kényane bloque pour l'instant la procédure. Dans ce contexte, une délégation de la PNH se trouve en visite à Nairobi, au Kenya. Son chef, Frantz Elbe, a rencontré son homologue Japhet Koome pour des « discussions bilatérales autour de la sécurité », a indiqué la police kényane sur son compte Twitter.La semaine dernière, une délégation kenyane s'était rendue en Haïti et y avait rencontré notamment le Premier ministre Ariel Henry. Les deux continuent donc de préparer le déploiement de cette force, malgré le blocage de la justice kényane. Pour le ministre de l'Intérieur, cette suspension n'empêche pas les préparatifs de la mission. L'opposition ne partage pas cet avis : Ekuru Aukot, à l'origine du recours en justice, estime quant à lui que la visite de la police haïtienne à Nairobi est le signe « que le président Ruto ne respecte pas l'État de droit ». La Haute cour de Nairobi doit rendre son verdict le 26 janvier 2024.Pérou : la culture du café menacée par le réchauffement climatiqueLe Pérou exporte chaque année plus d'un milliard de dollars de café, c'est l'un des plus gros producteurs mondiaux. Cependant, le réchauffement climatique rend désormais difficile sa culture. « Cette année, il a fait trop chaud et cela affecte la floraison, explique Edgar de la Torre, cultivateur, au micro de Juliette Chaignon. On ne pouvait pas voir les plantes grandir car le sol était sec. Des plantes qui poussent de 30 ou 40 centimètres ne se sont pas développées et sont aujourd'hui atrophiées ». Il prévoit donc d'importantes pertes lors des prochaines récoltes, dans ses cultures d'Oxapampa, l'une des régions les plus productrices. Des chercheurs estiment que la surface de culture du café pourrait être réduite de 13 à 47 % d'ici quelques années, toujours à cause du réchauffement climatique.Le journal de La 1ère La lutte contre l'orpaillage clandestin se poursuit en Guyane.
durée : 01:14:16 - Je vous écris du plus lointain de mes rêves - En février 1998, Claude Villers fait revivre par son récit Karen Blixen, extraordinaire Danoise, qui fut navigatrice et exploratrice en Afrique orientale en 1914, et dont le film "Out of Africa", tiré de son livre "Ma ferme africaine", a définitivement gravé le nom dans nos mémoires.
durée : 00:04:06 - Le Reportage de la Rédaction - Au Kenya, 87% de l'électricité en 2022 provenait d'énergies renouvelables. L'ambition est d'atteindre 100 % d'ici à 2030. Pour ce faire, le pays mise sur la géothermie qui fournit déjà plus de 43 % de l'électricité du pays.
durée : 00:03:17 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Quatre jours pour refaire l'Histoire : le Roi Charles III est attendu, de pied ferme, à Nairobi où la commission kenyane des droits de l'homme réclame "excuses publiques sans équivoque" pour les abus de l'empire britannique pendant la période coloniale.
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