Country in East Africa
 
			POPULARITY
En Tanzanie, la santé est l'un des secteurs le plus en difficulté. Problèmes d'accès aux soins, d'infrastructures ou manque de personnels qualifiés, les défis sont nombreux. Mais grâce à la Fondation Vodafone et l'implication du gouvernement tanzanien, un programme nommé M-Mama a permis de réduire la mortalité maternelle de près de 40%. De notre correspondante à Dar es Salaam, Cette sonnerie, Sophia Miraji l'entend jusqu'à 40 fois par jour dans son bureau de l'hôpital Mwananyamala à Dar es Salaam. Au bout du fil en général, un dispensaire ou une structure de santé ayant une urgence obstétrique. « On a une urgence, on a besoin d'un véhicule. » Francesca Konyani est infirmière. Avec sa collègue, elle traite cet appel aujourd'hui : « La mère est en plein travail, mais sa tension est élevée, c'est de la pré-éclampsie, donc on doit la transporter du centre de santé de Kigogo à l'hôpital de Mwananyamala. » Un trajet d'environ 10-20 minutes s'il n'y a pas de trafic et qui sera effectué ce jour-là par une ambulance. Si aucune n'est disponible, c'est un chauffeur privé qui fera le trajet. Grâce au numéro gratuit 115 de M-Mama, depuis 2023, toutes les femmes enceintes ou nouveau-nés en état d'urgence en Tanzanie peuvent être pris en charge et transportés dans un établissement pouvant leur fournir les soins appropriés. Rahma est la responsable du projet M-Mama en Tanzanie : « Nous avons déjà transporté plus de 170 000 personnes dans le pays, c'est énorme. Nous avons des chauffeurs issus des communautés de presque tous les villages dans ce pays. C'est surtout grâce à la volonté politique. » Élargir le programme à d'autres urgences médicales La présidente Samia Suluhu Hassan a fait de la santé des femmes et des nouveau-nés une priorité. Mais avec quasiment 60% du système de santé national financé par des dons extérieurs ou le paiement des particuliers, l'efficacité de M-Mama est loin de refléter la réalité du pays. Faraji Bakari est l'un des chauffeurs du programme : « On espère que ça ne va pas s'arrêter aux femmes enceintes, mais que le gouvernement va étendre ça à ceux qui ont d'autres besoins médicaux dans la communauté. » La Tanzanie ne dispose pas de service de transport d'urgence, c'est donc pour ça que la fondation Vodafone s'est focalisée sur ce problème. Le programme est financé par l'État et désormais aussi géré par différents ministères. Juwairia Hamad tient son bébé de quatre mois en pleine forme dans ses bras : « Sans eux, je ne serais pas là. Quand une mère est en situation d'urgence et qu'il n'y a pas de services, c'est très difficile. C'est une super initiative et je suis très heureuse. » Si le gouvernement tanzanien a augmenté son budget lié aux infrastructures de santé ces dernières années, le manque de personnel qualifié et le coût des soins restent un véritable problème dans le pays. À lire aussiNeoNest, un couffin pour sauver les bébés prématurés en Ouganda rural
Style de musique iconique de la Tanzanie, le Bongo Flava se fait de plus en plus connaître à l'international. Avec ses notes de hip hop, rap, zouk, le tout en swahili, le style est né dans les années 1990 et continue de faire danser les Tanzaniens. Même si quelques décennies plus tard, les messages de revendications se sont estompés. De notre correspondante en Dar es Salaam, C'était « le » tube l'an dernier en Tanzanie, Diamond PlatnumZ, star du Bongo Flava lançait sa chanson Komasava pour « comment ça va ? ». Le titre a tourné à travers le monde. À coup de voitures clinquantes, femmes légèrement vêtues et de Masai réalisant la chorégraphie de la chanson, le tube parle vaguement de romance… Des thèmes pourtant bien loin des origines du style Bongo Flava, selon Kwame Eli, en charge de la communication pour l'Association de la musique urbaine tanzanienne : « Ça a beaucoup changé, à l'origine c'était quelque chose qui aidait les jeunes à s'exprimer sur différents problèmes dans le voisinage, dans la communauté, mais maintenant c'est juste du divertissement. » À lire aussiLa « success story » du Tanzanien Diamond Platnumz Une musique autrefois engagée Né dans les années 1990, le Bongo Flava est un mélange de genres pour, à l'époque, parler de politique, d'économie et parfois même critiquer le gouvernement. Le titre Ndio Mzee, traduisez « oui chef », de l'artiste Professor Jay, fait partie des classiques. « Nous t'avons donné nos voix ; Tu nous as fait tant de promesses ; Mais aujourd'hui, nous restons affamés », chantait Professor Jay à l'époque. Aujourd'hui, il a préféré ne pas répondre à nos questions. À quelques jours à peine des élections présidentielles, exprimer quelconque critique est très risqué en Tanzanie. Pour Kwame Eli, « Les choses ne vont pas bien. La plupart des musiciens maintenant ne soutiennent qu'une partie. "Parce qu'ils ont peur, vous pensez ?" 100% ! Ils ont peur ! [rires] » Alors, certains chantent les louanges de la présidente au pouvoir Samia Suluhu Hassan. C'était le cas en 2021 de Frida Amani : « J'utilise la musique pour parler des femmes, c'est pour ça que j'ai une chanson comme Madam President. Ça n'était pas du tout politique, c'était pour inspirer les filles. » La chanteuse estime qu'aujourd'hui le public ne veut plus entendre parler des problèmes du quotidien : « Ils pensent : "C'est notre vie, c'est ce qu'il se passe maintenant, s'il vous plaît, laissez-nous avoir du bon temps". ». Une querelle des anciens et des modernes. Quelles qu'en soient les paroles, une chose est certaine, le rythme du Bongo Flava continue de faire danser la Tanzanie.
Le PIB chinois progresse de 5,2 % au cours des trois premiers trimestres 2025 ;Des scientifiques découvrent des vestiges de météorites rares dans les échantillons lunaires de Chang'e-6;Fin des amendes pour les livreurs : la Chine mise sur le bien-être des coursiers;Airbus ouvre une nouvelle ligne d'assemblage en Chine;Sanofi lance un projet de fabrication d'insuline d'un milliard d'euros à Beijing;La croissance du commerce entre Shanghai et le Pérou dépasse 50 % ;Le nombre d'utilisateurs d'IA générative double pour atteindre 515 millions ;Le TGV le plus rapide au monde atteint 453 km/h lors de tests préalables ;Lancement d'un train touristique international abordable sur le chemin de fer Chine-Laos;Le physicien Chen Ning Yang, lauréat du prix Nobel, est décédé à l'âge de 103 ans ;Le 7e Festival du film Chine-UE se tient en Belgique et en France ;Un pont construit par la Chine réalise une connexion structurelle complète en Tanzanie
La Tanzanie fait partie des dix pays africains où la population augmente le plus vite. Parmi les défis que cela implique : l'éducation. Un secteur encore sous-financé et aux nombreux problèmes. Illustration à Dar es Salaam à l'école islamique d'Ubungo. De notre correspondante à Dar es Salam, « Ici, ce sont certaines des classes et des laboratoires. » Ramadhan Mbwana est le directeur de l'école privée islamique d'Ubungo, à l'ouest de Dar es Salaam. Sous son aile, ils sont 250 élèves âgés de 13 ans et plus. Et depuis l'an dernier, il doit s'adapter au nouveau programme scolaire mis en place par le gouvernement. « Parmi les défis qu'on rencontre, c'est le manque d'outils pour la formation professionnelle, par exemple, notre gouvernement a fait imprimer des livres, mais il n'y en a pas assez pour tous les étudiants. Il y a aussi le problème de la formation, ajoute Ramadhan Mbwana, notre gouvernement a essayé de former les enseignants, mais ils ne l'ont pas tous été. » À l'école islamique d'Ubungo, sur 29 professeurs, seuls douze ont été formés au nouveau programme. Malgré ces manquements, l'établissement est privé et donc plutôt privilégié. Financé uniquement par les frais de scolarité qui s'élève à environ 900€ par an pour les internes, il dispose d'équipement informatique notamment et l'éducation s'y fait en anglais. Hemedi est élève ici depuis deux ans, il étudiait auparavant dans une école publique et note la différence : « L'école d'Ubungo est mieux parce que les infrastructures sont bonnes et les professeurs aussi. » Des classes surchargées dans les écoles publiques Le nombre d'élèves par exemple va du simple à plus du double, comme l'explique Said Sumuni, 29 ans, professeur d'anglais : « Dans les écoles publiques, il y a beaucoup, trop d'élèves. Par exemple, dans une classe, vous pouvez avoir pas moins de 100 élèves. » L'école publique, c'est pourtant là où étudie la majorité des enfants tanzaniens. Si l'éducation est obligatoire à partir de sept ans, beaucoup abandonnent après le primaire. En cause, des longs trajets, un manque de moyens pour payer l'uniforme par exemple ou parce que certaines jeunes filles tombent enceintes très tôt. L'autre problème, c'est l'apprentissage par cœur avec très peu de pratique, selon Rajabu James, volontaire à l'association IBET qui vise à améliorer l'éducation en Tanzanie : « Ils ne font pas de lien entre l'apprentissage et la situation dans la vraie vie. On est trop basé sur la théorie au lieu de la pratique. » Un défaut que le nouveau programme tente de palier. L'an dernier, 12,5% du budget du gouvernement était alloué à l'éducation. Dans un monde idéal, le chiffre devrait se rapprocher des 20%. À lire aussiLa bataille contre l'absentéisme des adolescentes à l'école en Tanzanie
Après des années d'expérience sur le terrain dans la conservation des grands mammifères africains, le scientifique sud-africain Luthando Dziba a pris le 1er octobre 2025 les rênes de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes). Souvent surnommé le « Giec de la biodiversité », cette instance scientifique et politique mondiale – près de 150 pays en sont membres - fait référence pour guider les politiques de préservation de la nature à partir des travaux de milliers de chercheurs. Pour la première fois, un scientifique africain en prend la tête. Pour sa première interview depuis sa prise de fonction, il est au micro de Lucile Gimberg, du service environnement de RFI. RFI : Vous êtes le premier scientifique africain à diriger la plateforme scientifique et intergouvernementale sur la biodiversité, l'Ipbes. C'est l'équivalent du Giec pour la biodiversité. Qu'est-ce que cela signifie pour vous et pour le continent ? Quels sujets allez-vous portez ? Luthando Dziba : L'Ipbes est vraiment LA plateforme de politique scientifique la plus fiable pour fournir des informations sur la biodiversité aux décideurs. C'est donc un immense privilège pour moi d'avoir été invité à diriger l'Ipbes. Ce que j'apporte, je pense, ce sont de nombreuses années d'expérience dans le secteur de la conservation de la nature en Afrique. Une expérience très pratique, de gestion des défis sociaux et écologiques sur le continent. Et je pense que cette perspective africaine unique sera extrêmement bénéfique. Je crois aussi que ma contribution et ma présence à ce poste aideront à inspirer une génération de scientifiques africains à contribuer non seulement à la politique scientifique de leurs pays, mais aussi à se penser et à se voir comme des contributeurs au niveau mondial. Les scientifiques africains sont-ils aujourd'hui bien représentés au sein de la communauté internationale en matière de biodiversité ? Donne-t-on assez d'importance aux savoirs africains aujourd'hui ? On a beaucoup œuvré pour améliorer la représentation des scientifiques des régions sous-représentées à l'Ipbes… comme l'Afrique, l'Europe de l'Est et parfois l'Amérique latine qui sont sous-représentées dans la communauté scientifique. Je pense que le point de départ pour l'Ipbes c'est vraiment de servir de plateforme à des voix très diverses, aux savoirs locaux et autochtones notamment, et à d'autres systèmes de connaissances. À lire aussiL'ONU donne son feu vert pour un Giec de la biodiversité Et puis nous ne voulons pas seulement nous concentrer sur la science de la biodiversité, nous voulons faire de la place aux sciences sociales pour avoir une vision beaucoup plus complète dans notre travail. Quelles sont les spécificités de la biodiversité africaine ? On pense souvent aux grands mammifères du continent comme les éléphants, les lions ou encore les rhinocéros, mais la nature africaine est riche de bien plus que cela, non ? Tout à fait, et notre rapport sur la biodiversité en Afrique en 2018 a montré le caractère unique de cet assemblage de grands mammifères. Ce qui est parfois moins connu ou valorisé, c'est le fait que la biodiversité africaine a co-évolué avec les humains. Il y a beaucoup d'exemples sur le continent, mais je pense aux savanes boisées du Miombo. Ces forêts tropicales sèches traversent tout le continent, de l'Angola, sur la côte ouest, jusqu'à la Tanzanie, le Mozambique sur la côte est, et l'Afrique australe. Les arbres Miombo se sont adaptés et quand on les exploite, ils repoussent. Ils peuvent survivre à des années d'exploitation de la part des populations tant qu'elles en font un usage durable… c'est-à-dire tant qu'elles ne détruisent pas des arbres entiers ou des groupes d'arbres entiers. C'est assez unique ! Un peu partout dans le monde, les peuples autochtones et traditionnels sont montrés en exemple pour leur capacité à préserver la nature, les animaux, les sols, les arbres… Auriez-vous en tête des exemples en Afrique de ces pratiques bénéfiques pour la biodiversité ? Je pense à la façon dont les communautés ont répondu à la bilharziose dans les zones rurales du Sénégal. Au lieu de juste traiter cette maladie parasitaire, ils ont mis en place des actions qui avaient un effet combiné sur la sécurité alimentaire, la qualité de l'eau et leur santé. Concrètement, en retirant des espèces invasives des cours d'eau où proliféraient les parasites et les mollusques qui transmettent cette maladie, ces communautés ont réduit les taux d'infection des jeunes jusqu'à 32 %, ils ont amélioré la qualité de l'eau, mais aussi les revenus des familles rurales. Il existe des façons d'agir que nous apprenons en nous appuyant sur les communautés autochtones et locales, des façons de gérer les systèmes naturels pour qu'ils perdurent. Nous experts, nous pouvons apprendre de ces années, parfois millions d'années, où les gens ont su comment vivre avec la nature. À lire aussiL'IPBES, «Giec de la biodiversité», prône des réponses globales et décloisonnées aux crises
Michaela Gongolová už 15 let každý rok odjíždí na několik měsíců do Tanzanie. Spolu s manželem Tomášem vede organizaci Bez mámy, která pomáhá dětem a školám v regionech na jihu Tanzanie. Začínali s pomocí malému sirotčinci, nyní podporují desítky škol. „Když se na vesnici proslechne, že tam někdo něco buduje, přináší to větší důvěru obyvatel v to, že se na vás mohou s něčím obrátit,“ říká v pořadu Hovory.Všechny díly podcastu Hovory můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Přes 8 tisíc kilometrů, 10 navštívených zemí, dva použité řetězy, jedna sada plášťů, jeden defekt – a nově taky jeden pád přes řídítka. To jsou aktuální statistiky cyklo dobrodružství Tadeáše Šímy v Africe. Potom, co se mu nepodařilo překročit hranice do Rwandy, se musel z Burundi vrátit zpět do Tanzanie. Na tamních prašných cestách rozbrázděných kamiony ho potkal první vážný karambol. Jak se celá událost seběhla a co pozitivního Tadeášovi vynucený návrat do Tanzanie přinesl?Všechny díly podcastu Seriál Radiožurnálu můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
La Tanzanie connaît un boom démographique : 70% des 60 millions d'habitants ont moins de 30 ans et ils doivent se faire une place sur le marché du travail. En l'absence de véritable plateforme nationale pour la recherche d'emploi, une start-up a créé la sienne, pour faire le lien entre les jeunes et les entreprises. Comment bien préparer son CV ou trouver un stage, c'est sous la forme de vidéos courtes sur les réseaux sociaux que la plateforme Niajiri, littéralement « Embauche-moi » en swahili, s'adresse aux jeunes en recherche d'emplois. C'est d'ailleurs en parcourant Instagram, réseau social très populaire en Tanzanie, que Stella Mwamasage, 24 ans, a entendu parler de la start-up. « J'utilise Niajiri pour faire des CV, pour trouver un emploi, j'ai aussi pris des cours pour me préparer aux entretiens », confie-t-elle. Aide au CV, stages et offres d'emploi La jeune femme a obtenu cette année sa licence en banque et finances à l'université de Dar es Salaam. Malgré sa motivation, trouver un emploi s'est révélé plus difficile que prévu. Mais un jour, en se rendant à un atelier de Niajiri, Stella a entendu parler d'offres d'emploi à la banque tanzanienne NBC. Elle vient de commencer sa première semaine. « Je suis motivée parce que si je travaille bien, je crois que je pourrai évoluer », espère-t-elle. Stella n'a pas de salaire fixe. Elle est payée à peine l'équivalent de 90 centimes d'euro pour chaque ouverture de compte. Comme elle, ils sont plus d'un million chaque année à entrer sur le marché du travail en Tanzanie pour à peine 60 000 emplois dans le secteur formel. Un jeune sur quatre sans emploi Certains jeunes sortent de l'université, mais beaucoup d'autres viennent juste de terminer l'école primaire. « Les jeunes demandeurs d'emplois sont très nombreux sur le marché du travail. Mais trouver des jeunes avec les bonnes compétences, c'est autre chose », constate Lillian Madeje, la créatrice de la plateforme Niajiri. La Tanzanie n'a pas de plateforme nationale pour la recherche d'emploi dans le secteur privé, c'est donc vers des start-up comme Niajiri que les jeunes peuvent se tourner. Mais là encore, le boom démographique se heurte à la réalité du marché du travail. « Pour 30 postes à pourvoir, nous avons reçu 4 200 candidatures », souligne la cheffe d'entreprise, qui souhaite rester optimiste. Le gouvernement fait du sujet de l'emploi des jeunes l'un de ses piliers de sa vision 2050, une feuille de route pour l'avenir du pays. Selon un sondage de l'ONG Afrobarometer, cette année, un jeune sur quatre serait sans emploi en Tanzanie. À lire aussiAfrique: une croissance forte qui ne crée pas assez d'emploi
L'émission 28 minutes du 02/10/2025 80 ans de la “Sécu” : un modèle à bout de souffle ou à protéger ? C'est un anniversaire plus que symbolique. La Sécurité sociale fête cette année ses 80 ans. L'occasion de faire le bilan sur celle que les Français appellent affectueusement “la Sécu”. Lors de son élaboration par le Conseil national de la Résistance (CNR), en 1944, l'objectif était d'assurer “à tous les citoyens, des moyens d'existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail”. L'institution voit donc officiellement le jour, l'année suivante et s'étend, aujourd'hui, à l'assurance maladie, aux retraites, aux accidents du travail, à la politique familiale et à l'autonomie des personnes handicapées et âgées. Mais des questions se posent sur la pérennité de son système au moment où le pays fait face à une dette qui s'élève à 3 416 milliards d'euros, soit 115,6 % du PIB, contre 113,2 % fin 2024. Pour Julien Damon, auteur de “Petit éloge à la sécu” ‘(éditions Presses de Sciences Po), il est “embarrassant de faire financer nos dépenses courantes (…) par nos enfants et nos petits-enfants. Et ça n'est pas logique par rapport au projet de sécurité sociale”. Il nous dresse le portrait de cette complexe mais si précieuse institution en difficulté. Incursions russes : l'OTAN et l'UE doivent-elles monter d'un cran pour répliquer à Moscou ? L'urgence se fait sentir au sein de l'Union européenne. Depuis septembre, plusieurs pays européens dont la Pologne et la Roumanie signalent la présence illégale de drones russes dans leurs espaces aériens. Dernier exemple en date, le Danemark s'est inquiété du survol suspect de drones sur son territoire, à plusieurs reprises, ces derniers jours. C'est donc pour discuter de la défense du continent que le groupe des 27 se réunit à Copenhague aujourd'hui et demain. Quatre projets phares doivent être abordés : la défense de l'espace aérien, le renforcement du flanc est, la défense antimissiles et la création d'un “mur antidrones”. L'Union européenne ne laissera pas la Russie semer la “division et l'angoisse dans nos sociétés”, a déclaré Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne, dès son arrivée au Danemark. À son tour, Emmanuel Macron n'a pas hésité à dire avant le début du sommet que l'Europe était “dans une confrontation avec la Russie”, qualifié d'acteur “très agressif”. Dernière épisode en date, l'arraisonnement au large de saint Nazaire d'un pétrolier que les autorités françaises suspectent de faire partie de la flotte fantôme russe.On en débat avec Guillaume Lagane, maître de conférence à Sciences Po Paris, spécialiste des questions de défense, Élise Vincent, journaliste au Monde en charge des questions de défense et Général Michel Yakovleff, général de corps d'armée, ancien haut gradé à l'OTAN.Enfin, Xavier Mauduit rend hommage à la célèbre primatologue britannique, Jane Goodall, qui s'est éteinte hier à l'âge de 91 ans, en nous racontant ses années passées en Tanzanie. Marie Bonnisseau s'intéresse à l'enquête menée par onze médias européens, dont Le Monde, sur la disparition alarmante de la nature et des terres agricoles en Europe au profit de projets de construction.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 2 octobre 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
La primatologue britannique Jane Goodall, ambassadrice inlassable de la protection de la faune sauvage, est décédée mercredi 1er octobre à l'âge de 91 ans. Infatigable, elle parcourait encore la planète pour défendre la cause des chimpanzés, ces grands singes qu'elle était venue étudier en Tanzanie, il y a plus de 60 ans. Ses travaux menés dans la réserve de Gombe ont chamboulé la compréhension des comportements des animaux et révolutionné le monde de la science. Les explications du paléoanthropologue Pascal Picq, auteur de L'IA, le philosophe et l'anthropologue (Klara, Raphaël et Pascal), éditions Odile Jacob. À lire aussiMort de Jane Goodall, la pionnière qui a révolutionné notre compréhension des chimpanzés
Anne de Vandière voyage depuis 30 ans pour rencontrer les savoir-faire des peuples premiers. Son travail passionnel l'a menée au Sénégal, au Népal, en Inde, en Tanzanie, en Australie, en Thaïlande, au Groenland ou en Equateur... Chaque fois, c'est par les mains qu'elle entre dans l'âme de ses sujets. En s'intéressant aux origines, elle propose un chemin vers l'intelligence du corps qui est celle qui réunit les artisans au delà des langues, des cultures et des frontières.
L'Éthiopie inaugure aujourd'hui son mégabarrage avec plusieurs années de retard. Le barrage de la Renaissance qui a coûté plusieurs milliards de dollars, auto-financé, a une capacité de production de 5 000 mégawatts. C'est le plus puissant du continent, ce qui fait espérer un développement de l'électrification dans le pays, mais également des revenus importants pour l'État. Abiy Ahmed, dans une interview télévisée la semaine dernière, a déclaré qu'il pourrait rapporter 1 milliard de dollars annuel à l'économie du pays. Une déclaration qui a attiré l'attention des observateurs. Biruk Heregu est enseignant-chercheur spécialiste des questions politiques et économiques éthiopiennes : « Savoir combien ces exportations vont permettre de rapporter de devises étrangères est incertain. Par exemple, l'autorité en charge de l'électricité en Éthiopie a établi des prévisions selon lesquelles, pour la dernière année fiscale, les exportations d'électricité ont rapporté environ 100 millions de dollars. Pour l'année fiscale en cours, les estimations sont d'environ 118 millions, et pour celle à venir, elles prévoient des revenus d'environ 300 millions de dollars. » Selon la communication officielle, seul le surplus de production devrait être exporté. Mais pour Tsegay Tekleselassie, économiste au Wellesley College à Boston, il est probable que les autorités se concentrent sur les exportations. Du courant éthiopien part déjà vers le Kenya, Djibouti, le Soudan et depuis peu la Tanzanie. Addis-Abeba affiche d'ailleurs sa volonté de faire de l'Éthiopie un hub énergétique en Afrique. « L'Éthiopie présente un très grand déficit en offre d'électricité. Environ 40 % des Éthiopiens n'ont pas accès au courant, et ceux connectés ont des problèmes de coupures », analyse l'économiste. Il y a donc une forte demande non satisfaite. « Malgré cela, l'Éthiopie aspire à exporter vers les pays voisins parce qu'elle a vraiment besoin de devises étrangères. De plus, en fournissant ses voisins, cela donne à l'Éthiopie un certain pouvoir de négociation politique », poursuit Tsegay Tekleselassie. Fiabilité des données ? 1 milliard de dollars, un montant sans doute surévalué qui pose une nouvelle fois la question de la fiabilité des statistiques en Éthiopie met en exergue Biruk Heregu : « L'un des défis auxquels le régime d'Abiy Ahmed a été confronté ces dernières années concerne les questions relatives aux données économiques. Les statistiques économiques ont fait l'objet d'un examen minutieux et d'une remise en question, non seulement de la part d'experts éthiopiens et étrangers, mais aussi des institutions comme la Banque mondiale qui ont commencé à remettre en question les données économiques émanant de ce régime. » Si Addis-Abeba se dote ainsi d'une importante capacité de production, les experts s'accordent pour dire que la situation ne devrait pas changer de manière radicale pour les Éthiopiens dans l'immédiat. Le réseau national vétuste nécessite de gros investissements afin de distribuer le courant produit. À écouter aussi«Projet structurant pour l'avenir de l'Éthiopie», le barrage de la Renaissance est terminé
La Tanzanie a annoncé fin juillet une interdiction pour les ressortissants étrangers de posséder ou gérer des entreprises dans plusieurs secteurs. La directive provoque un tollé chez son voisin, le Kenya. Alors que Dodoma dit vouloir défendre ses intérêts économiques, Nairobi estime que cette nouvelle mesure va à l'encontre des principes de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, dont les deux pays sont membres. Salons de beauté, boutiques de souvenirs, transferts de monnaie sur mobile : en tout, 15 secteurs sont concernés par cette nouvelle directive en Tanzanie. Elle vise à protéger les Tanzaniens de la compétition étrangère. Mais elle provoque la grogne du voisin kényan. L'Association des conducteurs du Kenya dit avoir reçu des appels inquiets, notamment de la part des guides touristiques : « Ils font partie de la liste des emplois désormais interdits pour les étrangers, précise Peter Murima, président de cette association professionnelle. Or, nous avons beaucoup de guides qui travaillent autour de la frontière, dans les parcs de Serengeti en Tanzanie ou Amboseli au Kenya. Dans le secteur du transport aussi, nous avons eu des retours de membres qui dénoncent le fait d'avoir déjà été visés par des contrôles superflus de la part des forces de l'ordre. » Frein aux investissements en Tanzanie ? Au-delà des petits entrepreneurs kényans, les conséquences de cette mesure pourraient être plus larges. « C'est le signal qu'envoie cette nouvelle mesure qui est très important, souligne James Shikwati, directeur de l'Inter Region Economic Network, un think tank économique basé à Nairobi. Ce sont les petites entreprises qui sont visées, mais les grandes compagnies observent tout cela et s'en inquiètent. La confiance s'érode et cela pourrait freiner les investissements du Kenya vers la Tanzanie. » Décision politique Cet économiste y voit aussi une décision politique, avant les élections d'octobre prochain en Tanzanie. Les autorités kényanes, elles, ont dénoncé une mesure qui va à l'encontre de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) et de son Protocole de marché commun. Nairobi a toutefois assuré ne pas réciproquer pour l'instant, pour donner une chance au dialogue. « Rivalité par intermittence » Avec le Kenya, qui se plaint aussi de frais de visas pour ses ressortissants souhaitant faire du business en Tanzanie, les tensions ne sont pas nouvelles. « Le Kenya et la Tanzanie ont toujours entretenu une sorte de rivalité par intermittence, rappelle James Shikwati. La Tanzanie a eu un président radical, Magufuli, qui était davantage tourné vers l'intérieur dans ses politiques économiques. Il a notamment chassé les investisseurs étrangers du secteur minier, de certains emplois. Or, son ancienne vice-présidente est la présidente actuelle. » L'EAC a rappelé dans un communiqué que les États partenaires du Protocole de marché commun s'étaient engagés à « promouvoir l'intégration régionale en supprimant les obstacles au commerce, aux services et aux investissements ».
Cestovatel Tadeáš Šíma se na své cyklo výpravě napříč africkým kontinentem zastavil na několik dní ve městě Kigoma u jezera Tanganika v Tanzánii. Právě tady totiž v 60. letech minulého století začala světoznámá bioložka Jane Goodallová zkoumat primáty, konkrétně člověku blízce příbuzné šimpanze. V pouhých 30 kilometrů čtverečních velkém národním parku Gombe přístupném pouze lodí jich tu dnes žije na sedm desítek.Všechny díly podcastu Seriál Radiožurnálu můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
En Ouganda, après 40 ans de règne, Yoweri Museveni sera à nouveau candidat à la présidentielle de janvier prochain. À l'âge de 80 ans, il briguera donc un 7° mandat. Ainsi en a décidé mercredi 27 août le parti au pouvoir, NRM, lors d'un congrès à Kampala. Jusqu'où le président ougandais va-t-il durcir la répression contre ses opposants ? Pourquoi vient-il de signer un accord avec Donald Trump pour accueillir les migrants des pays tiers dont les Américains ne veulent plus ? Kristof Titeca est professeur de sciences politiques à l'université d'Anvers, en Belgique. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : En janvier prochain, est-ce qu'on va assister à un remake de janvier 2021, c'est-à-dire un duel entre Yoweri Museveni et Bobi Wine ? Kristof Titeca : Oui et non. Oui parce que, encore une fois, c'est une confrontation entre le président Museveni et Bobi Wine. Mais aussi non, parce que beaucoup de choses ont changé sur le terrain. Lors des dernières élections de 2021, il y avait un véritable élan en faveur de Bobi Wine. Il apportait quelque chose de nouveau à la scène électorale. Il était vu comme le représentant d'une large partie de la société ougandaise, les exclus du système. Mais aujourd'hui, ceci n'est plus le cas. Il a perdu son élan. Beaucoup considèrent que Bobi Wine et son parti sont devenus une partie intégrante de l'establishment. Il y a eu des exemples frappants. Par exemple, l'année passée, il y avait eu un scandale de corruption qui a éclaté au Parlement ougandais. La présidente du Parlement avait distribué des fortes sommes d'argent au chef de l'opposition. C'était Mathias Puga, qui était le leader du parti de Bobi Wine au Parlement. Mais aussi à la décharge de Bobi Wine, le gouvernement et le parti au pouvoir ont mené une campagne d'enlèvement qui était particulièrement brutale contre les membres du parti de Bobi Wine. Il y avait environ 1000 membres de son parti qui ont été enlevés. La plupart ont été torturés aussi. Et cette pression a lourdement pesé sur Bobi Wine et son parti. Est-ce que l'opposition a une petite chance de gagner au mois de janvier prochain ou pas ? Non, pas du tout. Tout indique qu'il y a eu une décision qui a été prise d'utiliser plus que jamais la force brutale pour réprimer l'opposition. À lire aussiOuganda: la police hausse le ton en vue de la campagne pour la présidentielle du 12 janvier Alors, il y a Bobi Wine, mais il y a aussi l'autre grand opposant, c'est Kizza Besigye, l'ancien médecin personnel de Yoweri Museveni. Au mois de novembre dernier, il a été enlevé au Kenya, transféré de force en Ouganda et placé en prison. Est-ce qu'il a une chance d'être libéré et de pouvoir se présenter en janvier prochain ? Je ne crois pas. Donc, l'arrestation de Kizza Besigye fait partie de cette stratégie de considérer les élections comme un exercice militaire. Je ne crois pas qu'il y a la moindre perspective de le voir libéré avant les élections, les autorités semblent avoir pris la décision de l'écarter définitivement de la scène politique en le maintenant en prison. Et ce que je peux dire, c'est que l'Ouganda, la Tanzanie et le Kenya semblent avoir formé une coalition pour externaliser, mutualiser la répression de leur opposition, de leurs activistes. Par exemple, récemment en Tanzanie, il y avait des activistes qui sont venus du Kenya et l'Ouganda, c'était Boniface Mwanga du Kenya, Agathe Atuhaire de l'Ouganda. Ils ont été torturés et maltraités en Tanzanie. La semaine dernière, l'Ouganda a signé avec les États-Unis un accord par lequel il accepte d'accueillir les migrants de pays tiers, dont les Américains ne veulent plus. Pourquoi ce cadeau à Donald Trump ? Oui. Depuis une dizaine d'années, ce sont les réfugiés qui sont devenus une ressource géopolitique importante. Et donc le gouvernement et Museveni ont bien compris ceci. Ils ont adopté une politique de la porte ouverte radicale vis-à-vis des réfugiés. Et ceci est bien sûr perçu comme très utile par la communauté internationale. Donc, l'Ouganda a été largement salué comme un pays accueillant vis à vis des réfugiés et comme un modèle de relocalisation des réfugiés dans leur propre région. Et c'est dans cette logique qu'il faut comprendre l'accord avec les États-Unis, ou même des négociations potentielles pour accueillir des personnes venant de Gaza. En faisant ceci, le gouvernement cherche à se rendre utile et même indispensable géopolitiquement, dans un contexte où ce gouvernement a perdu un peu de sa crédibilité, en raison de ses tendances autoritaires. Alors, vous parlez des réfugiés éventuels venus de Gaza. Selon certaines sources, les Américains tenteraient de convaincre l'Ouganda d'accueillir des Palestiniens de Gaza. Est-ce que vous avez des informations qui vont dans ce sens ? Non, je n'ai pas d'information sur ce dossier. La seule chose que je peux dire, ce n'est pas la première fois qu'il y a un deal. Il y a eu un accord sur les réfugiés et sur les migrants entre Israël et l'Ouganda. En 2018, il y avait un accord avec Israël pour accueillir des réfugiés qui étaient en Israël, venant du Soudan et de l'Érythrée.
La peine de mort a été requise par la justice militaire, vendredi, à Kinshasa contre l'ancien président de la RDC. Joseph Kabila, qui vit en exil depuis deux ans était jugé par contumace pour complicité avec le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda. Le verdict de la Haute Cour militaire est attendu dans les prochains jours. Depuis, les réactions se multiplient. « Les proches de Kabila montent au créneau, rapporte Le Journal de Kinshasa. Plusieurs membres de son entourage ont réagi. Néhémie Mwilanya, son dernier directeur de cabinet, dénonce un procès politique qu'il qualifie de “crime d'État”. José Makila, ancien ministre des Transports, estime que cette affaire sacrifie l'État de droit ». Pour sa part, pointe encore Le Journal de Kinshasa, « l'opposition dénonce une dérive dictatoriale. Ensemble pour la République, le parti de Moïse Katumbi, dénonce une “instrumentalisation de la justice” par le régime Tshisekedi. Selon lui, la justice s'est transformée en “arme de répression massive” contre les opposants. Le parti avertit : “un tel procès peut semer la peur et diviser le peuple“ ». La tête pensante du M23 ? Qu'est-ce qui est précisément reproché à Joseph Kabila ? « Selon l'accusation, rapporte le site Afrik.com, « l'ex-Président, au pouvoir de 2001 à 2019, serait “l'auteur intellectuel“ (soit l'inspirateur) des exactions commises par les rebelles du M23/AFC dans l'est du pays : meurtres de civils, viols, exécutions sommaires, déportations forcées et destructions d'infrastructures. “C'est lui le boss [du M23/AFC]“, a martelé le procureur général. (…) Parmi les éléments à charge, l'accusation cite notamment : la présence de Kabila à Goma en mai dernier, via un passage par le Rwanda, alors que la ville était sous occupation rebelle ; ses déclarations qualifiant le M23 de mouvement porteur “des aspirations du peuple congolais“ ; ou encore des témoignages, dont celui d'Éric Nkuba, déjà condamné à mort, qui évoque un soutien logistique et politique de l'ex-Président à la rébellion ». L'essentiel de l'accusation repose en effet sur les déclarations d'Eric Nkuba, précise Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. Eric Nkuba, ce « membre de l'AFC/M23, interpellé en Tanzanie et condamné à mort. Selon ses aveux, Joseph Kabila était en “contact soutenu“ par téléphone avec Corneille Nangaa (le chef politique du mouvement rebelle). Au cours d'une conversation, il aurait même conseillé à l'ancien président de la Commission électorale de chasser Félix Tshisekedi du pouvoir par un coup d'État plutôt qu'en l'assassinant et en faire un héros national ». Stratégie risquée pour Tshisekedi En tout cas, analyse Afrikarabia, « politiquement, le bannissement de Joseph Kabila de la vie politique congolaise, permet à Kinshasa de couper l'herbe sous le pied à l'opposition qui réfléchit à une grande alliance qui pourrait aller de Moïse Katumbi à Matata Ponyo, en passant par Delly Sessanga, Franck Diongo… jusqu'à Joseph Kabila ». Mais cette « stratégie de diabolisation de Joseph Kabila n'est pas sans risques pour Félix Tshisekedi, tempère Afrikarabia. Personne n'est dupe du caractère éminemment politique du procès Kabila. Sa condamnation à mort peut transformer l'ancien président en victime de Félix Tshisekedi, et le remettre en selle politiquement. Elle risque également de polariser davantage une société congolaise au bord de l'implosion. Ce procès constitue enfin un mauvais signal alors que la RDC et l'AFC/M23 sont à la recherche d'un consensus pour finaliser un accord de paix au point mort ». Apaisement ou embrasement ? Ledjely en Guinée s'interroge également : « justice nécessaire ou bombe à retardement ? Que gagnera réellement la RDC dans une telle issue ? Le verdict attendu incarnera-t-il enfin la rupture que les Congolais appellent de leurs vœux pour responsabiliser leur classe politique ? Ou, au contraire, viendra-t-il attiser des braises encore fumantes dans un pays habitué à l'instabilité et aux affrontements aux relents à la fois communautaires, politiques et économiques ? Les deux scénarios restent plausibles ». Enfin, Aujourd'hui à Ouagadougou est tout aussi dubitatif : « est-il opportun de requérir la peine de mort contre Kabila à l'heure où l'on cherche un armistice et un consensus entre la rébellion et Kinshasa ? Des rebelles qui au demeurant sont présentés comme ses hommes ! Ce réquisitoire inhibe les trésors de diplomatie déployés actuellement (…). L'effet escompté pourrait être au contraire un raidissement de Kabila et de l'AFC-M23, si tant est que son véritable maitre soit Kabila ».
La peine de mort a été requise par la justice militaire, vendredi, à Kinshasa contre l'ancien président de la RDC. Joseph Kabila, qui vit en exil depuis deux ans était jugé par contumace pour complicité avec le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda. Le verdict de la Haute Cour militaire est attendu dans les prochains jours. Depuis, les réactions se multiplient. « Les proches de Kabila montent au créneau, rapporte Le Journal de Kinshasa. Plusieurs membres de son entourage ont réagi. Néhémie Mwilanya, son dernier directeur de cabinet, dénonce un procès politique qu'il qualifie de “crime d'État”. José Makila, ancien ministre des Transports, estime que cette affaire sacrifie l'État de droit ». Pour sa part, pointe encore Le Journal de Kinshasa, « l'opposition dénonce une dérive dictatoriale. Ensemble pour la République, le parti de Moïse Katumbi, dénonce une “instrumentalisation de la justice” par le régime Tshisekedi. Selon lui, la justice s'est transformée en “arme de répression massive” contre les opposants. Le parti avertit : “un tel procès peut semer la peur et diviser le peuple“ ». La tête pensante du M23 ? Qu'est-ce qui est précisément reproché à Joseph Kabila ? « Selon l'accusation, rapporte le site Afrik.com, « l'ex-Président, au pouvoir de 2001 à 2019, serait “l'auteur intellectuel“ (soit l'inspirateur) des exactions commises par les rebelles du M23/AFC dans l'est du pays : meurtres de civils, viols, exécutions sommaires, déportations forcées et destructions d'infrastructures. “C'est lui le boss [du M23/AFC]“, a martelé le procureur général. (…) Parmi les éléments à charge, l'accusation cite notamment : la présence de Kabila à Goma en mai dernier, via un passage par le Rwanda, alors que la ville était sous occupation rebelle ; ses déclarations qualifiant le M23 de mouvement porteur “des aspirations du peuple congolais“ ; ou encore des témoignages, dont celui d'Éric Nkuba, déjà condamné à mort, qui évoque un soutien logistique et politique de l'ex-Président à la rébellion ». L'essentiel de l'accusation repose en effet sur les déclarations d'Eric Nkuba, précise Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. Eric Nkuba, ce « membre de l'AFC/M23, interpellé en Tanzanie et condamné à mort. Selon ses aveux, Joseph Kabila était en “contact soutenu“ par téléphone avec Corneille Nangaa (le chef politique du mouvement rebelle). Au cours d'une conversation, il aurait même conseillé à l'ancien président de la Commission électorale de chasser Félix Tshisekedi du pouvoir par un coup d'État plutôt qu'en l'assassinant et en faire un héros national ». Stratégie risquée pour Tshisekedi En tout cas, analyse Afrikarabia, « politiquement, le bannissement de Joseph Kabila de la vie politique congolaise, permet à Kinshasa de couper l'herbe sous le pied à l'opposition qui réfléchit à une grande alliance qui pourrait aller de Moïse Katumbi à Matata Ponyo, en passant par Delly Sessanga, Franck Diongo… jusqu'à Joseph Kabila ». Mais cette « stratégie de diabolisation de Joseph Kabila n'est pas sans risques pour Félix Tshisekedi, tempère Afrikarabia. Personne n'est dupe du caractère éminemment politique du procès Kabila. Sa condamnation à mort peut transformer l'ancien président en victime de Félix Tshisekedi, et le remettre en selle politiquement. Elle risque également de polariser davantage une société congolaise au bord de l'implosion. Ce procès constitue enfin un mauvais signal alors que la RDC et l'AFC/M23 sont à la recherche d'un consensus pour finaliser un accord de paix au point mort ». Apaisement ou embrasement ? Ledjely en Guinée s'interroge également : « justice nécessaire ou bombe à retardement ? Que gagnera réellement la RDC dans une telle issue ? Le verdict attendu incarnera-t-il enfin la rupture que les Congolais appellent de leurs vœux pour responsabiliser leur classe politique ? Ou, au contraire, viendra-t-il attiser des braises encore fumantes dans un pays habitué à l'instabilité et aux affrontements aux relents à la fois communautaires, politiques et économiques ? Les deux scénarios restent plausibles ». Enfin, Aujourd'hui à Ouagadougou est tout aussi dubitatif : « est-il opportun de requérir la peine de mort contre Kabila à l'heure où l'on cherche un armistice et un consensus entre la rébellion et Kinshasa ? Des rebelles qui au demeurant sont présentés comme ses hommes ! Ce réquisitoire inhibe les trésors de diplomatie déployés actuellement (…). L'effet escompté pourrait être au contraire un raidissement de Kabila et de l'AFC-M23, si tant est que son véritable maitre soit Kabila ».
Nejvyšší hora Afriky, největší africké jezero a taky naleziště nejstarších pozůstatků člověka a jeho předků. To všechno můžete najít v Tanzanii, kde cestovatel Tadeáš Šíma momentálně na kole ukrajuje stovky kilometrů mezi jihem a jihozápadem – od hranic Malawi k hranicím Burundi. „Na tachometru mi bliká něco přes šest a půl tisíce ujetých kilometrů. Za celou dobu jsem píchl jenom jednou a jedinkrát měnil řetěz,“ bilancuje Tadeáš svoji dosavadní cyklo expedici.Všechny díly podcastu Seriál Radiožurnálu můžete pohodlně poslouchat v mobilní aplikaci mujRozhlas pro Android a iOS nebo na webu mujRozhlas.cz.
Bienvenue dans Radio Foot 16h10-21h10 T.U. C'est (re)parti pour une nouvelle saison !!! - Service minimum pour les champions de France. ; - Premier League, les Cityzens aux commandes. ; - CHAN 2025 : objectif quarts. • Service minimum pour les champions de France. Victoire sans panache du PSG à Nantes, sans Donnarumma mais avec Chevalier dans les cages, et la nouvelle recrue en défense Zabarni. Les champions se lancent en douceur ! - L'OM étouffé et battu par Rennes ! Les Olympiens redescendent sur terre, après une bonne préparation. Les Rouge et Noir d'Habib Beye ont évolué à 10 contre 11 pendant une heure, mais leur bonne organisation a frustré les hommes de De Zerbi. Mauvais départ pour un club qui veut contester l'hégémonie du PSG, devra se rattraper samedi (23/8/2025) face au Paris FC. - Des promus battus. L'autre club parisien donc, mais aussi Metz et Lorient. - Retour de cadors champions du monde. Olivier Giroud et Djibril Sidibé buteurs, respectivement avec Lille et Toulouse. L'OL gâche les retrouvailles de Florian Thauvin avec Lens et la Ligue 1 (0-1) lors du match inaugural. Mais l'entrée en jeu du n°10 a fait du bien aux Sang et Or. - Les débuts du nouveau diffuseur du championnat. Ligue 1+ veut apporter plus d'immersion (car des équipes, insertion dans les vestiaires, consignes de coachs, échauffements au plus près des joueurs). • Premier League, les Cityzens aux commandes. Sans pitié pour les Wolves, les Bleu Ciel qui ont marqué 4 fois. Doublé d'Haaland, buts des recrues Reijnders et Cherki. Les Mancuniens ont-ils retrouvé leur puissance de frappe ? Arsenal remporte le duel au sommet à Old Trafford. Les Gunners vont-ils enfin toucher au but cette saison ? Liverpool présente ses recrues à Anfield, face au Bournemouth de Semenyo, auteur d'un doublé. Score final 4-2, débuts prometteurs pour Ekitike, match empreint d'émotions, avec une minute de silence observée en hommage à Diogo Jota et son frère disparus début juillet. Chelsea en concurrent décevant. Des champions du monde accrochés à domicile par Crystal Palace. Bons débuts de Tottenham face au promu Burnley. Festival de Richarlison : 2 pions dont une reprise de volée acrobatique ! • CHAN 2025 : objectif quarts. Le Maroc qualifié avec le Kenya dans la poule A, se frottera à la Tanzanie, les Harambee Stars A' affronteront les Barea A'. Le dénouement se rapproche dans les poules C et D. Pour entamer cette nouvelle saison autour d'Annie Gasnier : Bruno Constant, Éric Rabesandratana et Nabil Djellit. Technique/réalisation : Laurent Salerno, coordination : Pierre Guérin.
Bienvenue dans Radio Foot 16h10-21h10 T.U. C'est (re)parti pour une nouvelle saison !!! - Service minimum pour les champions de France. ; - Premier League, les Cityzens aux commandes. ; - CHAN 2025 : objectif quarts. • Service minimum pour les champions de France. Victoire sans panache du PSG à Nantes, sans Donnarumma mais avec Chevalier dans les cages, et la nouvelle recrue en défense Zabarni. Les champions se lancent en douceur ! - L'OM étouffé et battu par Rennes ! Les Olympiens redescendent sur terre, après une bonne préparation. Les Rouge et Noir d'Habib Beye ont évolué à 10 contre 11 pendant une heure, mais leur bonne organisation a frustré les hommes de De Zerbi. Mauvais départ pour un club qui veut contester l'hégémonie du PSG, devra se rattraper samedi (23/8/2025) face au Paris FC. - Des promus battus. L'autre club parisien donc, mais aussi Metz et Lorient. - Retour de cadors champions du monde. Olivier Giroud et Djibril Sidibé buteurs, respectivement avec Lille et Toulouse. L'OL gâche les retrouvailles de Florian Thauvin avec Lens et la Ligue 1 (0-1) lors du match inaugural. Mais l'entrée en jeu du n°10 a fait du bien aux Sang et Or. - Les débuts du nouveau diffuseur du championnat. Ligue 1+ veut apporter plus d'immersion (car des équipes, insertion dans les vestiaires, consignes de coachs, échauffements au plus près des joueurs). • Premier League, les Cityzens aux commandes. Sans pitié pour les Wolves, les Bleu Ciel qui ont marqué 4 fois. Doublé d'Haaland, buts des recrues Reijnders et Cherki. Les Mancuniens ont-ils retrouvé leur puissance de frappe ? Arsenal remporte le duel au sommet à Old Trafford. Les Gunners vont-ils enfin toucher au but cette saison ? Liverpool présente ses recrues à Anfield, face au Bournemouth de Semenyo, auteur d'un doublé. Score final 4-2, débuts prometteurs pour Ekitike, match empreint d'émotions, avec une minute de silence observée en hommage à Diogo Jota et son frère disparus début juillet. Chelsea en concurrent décevant. Des champions du monde accrochés à domicile par Crystal Palace. Bons débuts de Tottenham face au promu Burnley. Festival de Richarlison : 2 pions dont une reprise de volée acrobatique ! • CHAN 2025 : objectif quarts. Le Maroc qualifié avec le Kenya dans la poule A, se frottera à la Tanzanie, les Harambee Stars A' affronteront les Barea A'. Le dénouement se rapproche dans les poules C et D. Pour entamer cette nouvelle saison autour d'Annie Gasnier : Bruno Constant, Éric Rabesandratana et Nabil Djellit. Technique/réalisation : Laurent Salerno, coordination : Pierre Guérin.
Cette semaine, RFI vous emmène à la découverte du phénomène des vinyles au Kenya. Trois épisodes pour parler de ceux qui les vendent, des artistes kényans qui ont fait vibrer les tourne-disques ou de ceux qui les remettent à la mode. Ce 18 août, focus sur une boutique mythique de Nairobi, Real Vinyl Guru, véritable archive du vinyle africain cachée dans le dédale du Kenyatta Market. De notre correspondante à Nairobi, C'est une plongée dans l'histoire de la musique sur vinyles qui s'offre aux visiteurs de Real Vinyl Guru. Comme avec ce 45 tours d'un groupe kényan des années 1970, choisi avec soin par Gaturi Rugami. Surnommé Jimmi, il est le fondateur de la boutique : « La langue ici, c'est du kikemba. C'est une chanson des Kilimambogo Brothers, c'est de la bonne musique. » Les murs débordent de disques. Il y en a plus de 10 000, estime Jimmi. Aujourd'hui âgé de 64 ans, ce passionné a ouvert sa première boutique à Nairobi en 1989. Lorsque les cassettes sont arrivées et que les magasins se débarrassaient de leurs disques, il a tenu bon. Et a même fait des kilomètres pour les récupérer. « Avec ma Peugeot 404, je suis allé en Tanzanie, en Ouganda, presque jusqu'à Addis-Abeba. Si les distances étaient plus longues, je prenais le bus ou le train. Je m'arrêtais dans chaque petite ville. Quand je trouvais des vinyles, je les payais et je les laissais sur place, puis je poursuivais mon périple. Sur le chemin du retour, je les récupérais tous. C'était comme une chasse, parfois difficile, car il fallait aller dans des zones un peu dangereuses. Mais il fallait bien traquer les vinyles, parce qu'eux ne viendront pas vous trouver tout seuls ! », se souvient Jimmi. Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, la collecte est plus facile. Jimmi connaît bien les disques qui remplissent les rayons de sa boutique. Il extrait un autre artiste kényan, une légende de son époque, Musaimo wa Njeri : « Celui-là, la langue est du gikuyu, c'est de la musique un peu traditionnelle mais pas vraiment du benga. » Désormais, Jimmi se fait aider de ses enfants, qui ont repris le flambeau de la boutique. Son fils, Rufus, répare aussi des tourne-disques. Il a hérité de la passion paternelle : « Bouger le bras du tourne-disque, entendre le craquement puis la musique... C'est autre chose. Même la qualité du son est meilleure. Il suffit d'avoir une bonne platine avec des vinyles en bon état pour profiter de la plus belle musique possible. » Son père, Jimmi, dit écouter des vinyles chez lui tous les jours. Du jazz africain, du blues ou de la musique traditionnelle... À lire aussiPourquoi le vinyle refait tourner les têtes
De Stokely Carmichael, figure des luttes noires du XXème siècle, on connaît surtout le combat aux États-Unis, comme dirigeant des Black Panther. On sait moins qu'en 1968, Carmichael a rejoint la Guinée avec son épouse, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Il est alors devenu un proche collaborateur du président ghanéen en exil Kwame Nkrumah et s'est engagé aux côtés de la révolution guinéenne. Bokar Ture, fils de Stokely Carmichael, a accordé un entretien à RFI : il raconte les années africaines de la vie de son père. RFI : Votre père a été un acteur important des luttes noires du XXème siècle. Aux États-Unis, où il a été l'un des responsables des Black Panther… mais aussi dans son parcours transatlantique puisqu'il vient s'installer en 1968 en Guinée. Parlez-nous d'abord de lui. D'où vient-il ? Comment est née cette conscience militante noire ? Bokar Ture : Kwame Ture est né Stokely Carmichael à Trinidad et Tobago, connu aussi en français comme Trinité-et-Tobago, en 1941. Il immigre plus tard aux États-Unis pour retrouver sa mère -donc ma grand-mère- qui y était déjà installée quelques années plus tôt. Elle avait pu avoir sa nationalité américaine parce qu'elle était née à Panama. Comment a commencé cette conscience ? Déjà, il avait un penchant politique très tôt. Il y a une de ses tantes qui racontait une anecdote : quand il était jeune, il la poussait à aller voter pour un syndicaliste à l'île de Trinidad. Et au lycée, aux États-Unis, il fréquentait déjà des groupes gauchistes. Un de ses amis de classe était le fils du président du Parti communiste américain dans les années 1952. Et donc, très tôt, il a pu découvrir les discours marxistes. Et bien sûr, il vivait au sud du Bronx, à côté de Harlem. Et la 125e rue de Harlem est une rue reconnue pour des discours politiques de tout genre, de différents groupes. Il a été l'un de ceux qui ont travaillé l'idée de Black Power. Il a même coécrit, en 1967 avec Charles Hamilton, un ouvrage qui le théorise, intitulé Black Power, the politics of Liberation in America. Effectivement, le concept de Black Power existait avant. Il y avait un livre qui s'appelait Black Power par Richard Wright, qui a été écrit pendant les années 1950 et qui était un ouvrage dédié à Kwame Nkrumah. Mais personne n'a rendu l'idée de Black Power aussi populaire que Kwame Ture - Stokely Carmichael à l'époque. Notamment durant une marche contre la peur au sud des États-Unis, aux côtés de Martin Luther King, où il disait, plus ou moins : « On est fatigué de mendier notre liberté, comme on l'a fait ces dernières années dans les droits civiques. Maintenant, ce qu'on va faire, c'est de demander le Black Power », le pouvoir noir, qui était un appel à une autodétermination en termes de structures politiques et économiques pour les personnes noires descendantes d'africains aux États-Unis. En 1968, votre père épouse une première femme, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Au-delà de la relation amoureuse qui s'est nouée entre eux, cette union reflète-t-elle aussi une pensée de votre père, de plus en plus tournée vers l'Afrique et vers le panafricanisme à cette époque ? Ce n'est pas un tournant, c'est une continuité. Kwame Ture a toujours été Africain dans l'âme. Il vient d'un milieu où l'Afrique est centrale dans l'identité noire. Bien avant qu'il ne se marie avec Miriam Makeba. On le voit dans des photos au début des années 1960 avec ses camarades où il est en tenue africaine. Il se sentait toujours africain. Pour lui, être noir et africain, il ne voyait pas de distinction et toute sa vie était ainsi. Quand il a marié Tantie Miriam, comme je l'appelle, c'était juste une continuité. Après aussi, ma mère, Marlyatou Barry, qui était aussi une Guinéenne. C'était juste une continuité de sa façon de vivre. Comment se fait concrètement la connexion entre votre père et le premier responsable guinéen, Ahmed Sékou Touré ? Stokely Carmichael, à l'époque, faisait une tournée mondiale et il a rencontré Shirley Graham Du Bois, qui était la veuve de W.E.B Du Bois, qui est aussi une légende de l'histoire de la lutte antiraciste et du développement du panafricanisme. Elle a invité Stokely Carmichael à venir en Guinée pour une conférence du Parti démocratique de Guinée pour rencontrer Kwame Nkrumah et Sékou Touré. Quand il est venu, il a rencontré les deux présidents. Il avait déjà beaucoup entendu parler de Kwame Nkrumah, parce que mon grand-père a travaillé dans un bateau un moment. Il est parti au Ghana et quand il est revenu à New York, il expliquait que c'était la première fois qu'il avait vu une nation noire, indépendante, avec sa propre armée, un président, etc. et il expliquait ceci à un jeune Stokely Carmichael. Cela a vraiment marqué sa pensée. Quelques années plus tard, ils se voient face à face avec Kwame Nkrumah. Après la conférence, en quittant la Guinée, il part dire au revoir à Sékou Touré, qui lui dit : « Écoute, mon fils. Ici, c'est chez toi, tu peux revenir quand tu veux. C'est ta maison. » Il part voir Kwame Nkrumah qui lui dit « Écoute, moi, je cherche un secrétaire politique, donc si ça t'intéresse, tu es toujours le bienvenu. » Un an et demi plus tard, deux ans pratiquement, il était de retour avec sa nouvelle épouse, Miriam Makeba. Qu'est ce qui fait qu'il vient s'installer à Conakry à cette époque ? Pour lui, c'était le coin le plus révolutionnaire en Afrique. Lumumba a été assassiné très tôt donc il n'y avait plus le Congo. Après, il y a eu le coup d'État contre Kwame Nkrumah en 1966. Modibo Keïta en 1968. Quand lui est arrivé, le seul autre pays, c'était la Tanzanie, mais qui était beaucoup moins radicale. Donc il a choisi la Guinée. C'était le pays qui s'alignait le plus avec sa pensée du pouvoir noir à l'échelle mondiale. Il est aussi menacé aux États-Unis. C'est aussi pour cela qu'il quitte les États-Unis ? De toute façon, mon père était prêt à se martyriser. Il a vu Malcolm X tué, il a vu Martin Luther King tué et les agences voulaient sa tête. Il a échappé à pas mal d'attentats. Mais ce n'était pas la raison centrale. Déjà, il y avait l'invitation. Ensuite, il ne voyait pas les États-Unis comme le centre de cette lutte à laquelle il a dédié sa vie. Il voyait l'Afrique comme étant une partie essentielle. Pour lui, en venant en Guinée, il rejoignait l'Afrique, il rejoignait la révolution africaine qui pouvait donner la dignité à tout le peuple noir à travers le monde. Diriez-vous qu'il y a un vrai projet politique international derrière cette volonté de s'installer en Guinée ? Il a toujours eu ce projet. Quand il parlait de Black Power, déjà, dans le livre dont vous avez parlé, il parlait aussi des colonies en Afrique. Dans Black Power, lui et Charles Hamilton faisaient le parallèle entre la situation que vivaient les Afro-Américains aux États-Unis et la situation que vivaient les Africains en Afrique et aux Caraïbes aussi. Il faisait ce parallèle. Dans sa tête, c'était quelque chose qui était un combat international dès le début. Quelles sont les idées sur lesquelles votre père, Stokely Carmichael – Kwame Ture, une fois qu'il change de nom – et Ahmed Sékou Touré se retrouvaient ? On parle de personnes qui avaient la même vision d'une Afrique unie, une Afrique libre où il n'y a pas d'inégalités. Ils étaient tous deux penchés vers des idées socialistes. Ils étaient totalement alignés idéologiquement. Sékou Touré était un de ses mentors, une de ces personnes qui l'ont formé dans cette idéologie. Ils se retrouvent dans l'idée, qui est défendue par Ahmed Sékou Touré à l'époque, d'authenticité africaine ? À 100 %. Et il s'intègre à 100 %. Je peux vous dire que moi, par exemple, j'ai très peu de souvenirs de mon père en habit occidental. Il s'habillait en tenue africaine, cousue en Afrique. Il s'est enraciné dans la population africaine. Ce qui était quand même unique parce que tout le monde était tourné vers une façon de vivre occidentale. Et lui non, il voulait se réapproprier son héritage culturel. Et la volonté de promouvoir les cultures africaines, de leur donner leur vraie place ? C'est exactement cela, revaloriser la culture africaine, la culture noire, se réapproprier celle-ci. Et ne pas avoir de complexes vis-à-vis des cultures européennes, dominantes et autres. Depuis le début de cet entretien, on joue avec deux noms pour parler de votre père, Stokely Carmichael, Kwame Ture. À un moment donné de sa vie, il décide de passer du nom de Stokely Carmichael à celui de Kwame Ture. C'est une démarche qui dit aussi beaucoup de choses sur le lien qu'il a avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré. Effectivement. Il y avait un précédent aux États-Unis. Il y avait pas mal d'Afro-Américains, notamment dans son milieu révolutionnaire, qui changeaient de nom. Notamment Malcolm X, Mohamed Ali. Bien sûr, le nom est inspiré de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. L'anecdote, c'est qu'il était en Tanzanie lors d'un entretien radio. Après l'entretien, apparemment, un vieil homme venu à pied d'un village lointain est venu le voir et lui a dit : « Écoute mon fils, j'ai vraiment aimé ton entretien. Mais il y a une chose : ton nom sonne un peu bizarre, un peu féminin, il faut le changer ». Il a alors pris le nom de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. Lorsqu'il venait l'annoncer à Sékou Touré et lui dire : « J'ai pris le prénom de Kwame », Sékou Touré lui a répondu : « C'est bien, parce qu'à chaque fois que nous avons des débats, tu prends toujours son parti. » Il lui a répondu : « Mais j'ai pris le nom Touré comme nom de famille. ». Ce qui était approprié, car c'étaient ses deux mentors. À lire aussiKwame Ture, le destin hors du commun d'un Black Panther parti s'installer en Guinée [1/2] Comment est-ce que vous décririez les liens qu'il entretenait avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré ? En Kwame Nkrumah, il voyait un symbole de cette lutte. Il était prêt à le suivre. Il a mené quelques opérations au Ghana pour essayer de voir s'il pouvait réinstaurer Kwame Nkrumah au pouvoir. Il était très proche de lui. Et Sékou Touré était comme un père pour lui. En 1970, votre père vit l'un des moments charnières de l'histoire de la Première République guinéenne, à savoir l'attaque contre Conakry du 22 novembre 1970. Savez-vous comment il a vécu ces journées ? Je sais qu'il était un participant dans l'action de repousser les troupes portugaises. Il était armé ce jour et a dû utiliser son arme. Selon ce que j'ai appris, il était un des premiers à alerter les autorités, y compris le président, du fait qu'il y avait une attaque qui venait. Ca tirait sur sa case, donc il devait quitter sa maison. Lui et Miriam Makeba ont dû se réfugier quelque part d'autre où il l'a laissée et lui est ressorti pour aider à défendre la ville. Cette opération conjointe de militaires portugais et de rebelles guinéens a conduit à la plus grande vague d'arrestations en Guinée de toute la Première République. La vie du pays va être rythmée pendant de longs mois par des confessions publiques de personnes présentées comme les complices d'un « complot impérialiste » aux ramifications tentaculaires. Comment est-ce que votre père se positionnait par rapport à cette thèse du complot permanent contre la Guinée ? Et plus généralement, quel regard portait-il sur l'État policier qu'était aussi devenu la Guinée de cette époque ? C'est quelque chose de très complexe et malheureusement, la Guinée ne s'est toujours pas réconciliée avec ce passé et les positions sont assez ancrées. Maintenant, si on parle de Kwame Ture précisément, pour lui, c'était un régime panafricaniste, le seul régime panafricaniste radical. Et malgré toutes ses erreurs, c'était celui qui pouvait tenir jusqu'au bout cette conviction qu'il avait lui-même. Il était totalement d'accord avec le fait qu'il fallait conserver ce régime pour qu'il ne bascule pas dans un régime néocolonialiste. À tout prix ? À tout prix. En 1974, il y a un autre évènement important pour l'Afrique et plus généralement pour le monde noir, c'est le combat en Afrique, à Kinshasa, entre Mohamed Ali et George Foreman. Dans un livre de mémoires, votre père indique qu'il a été invité par Mohamed Ali lui-même à venir à Kinshasa pour le combat. Est-ce que vous savez ce que représentait cet affrontement pour votre père ? Mohamed Ali était son ami. Il y avait ce symbole de Mohamed Ali qui représentait l'Africain fier et George Foreman qui était un peu l'opposé de cela. Mais après, il a rencontré George Foreman et il disait que George Foreman l'avait séduit avec son charme, l'a embrassé et tout. Je pense qu'au-delà du symbolique, mon père était beaucoup plus intéressé par ce qui se passait au Congo démocratique, c'est-à-dire le Zaïre à l'époque, et le fait que c'était sous le régime de Mobutu Sese Seko, auquel il était farouchement opposé par ce qu'il représentait en termes de corruption et d'alignement avec les puissances coloniales. Qui sont de manière générale les acteurs politiques qui fréquentaient le salon de votre père dans ces années 1970 et au début des années 1980, pendant la Première République en Guinée ? On parle d'un melting pot qui ne dit pas son nom. Que ce soit des artistes - Miriam Makeba et Nina Simone, qui était une de ses amies très proches - ou des activistes de partout dans le monde. Qui venaient à Conakry et qui venaient le rencontrer ? Qui venaient à Conakry ou qui y vivaient. Parce que vous savez qu'à une époque, Conakry était un centre du monde noir où on conciliait l'art, les mouvements de libération, etc. Il y avait un grand nombre de personnes qui y vivaient, comme Amilcar Cabral, comme Kwame Nkrumahn, avant même il y avait Félix-Roland Moumié du Cameroun, pour ce qui est de la politique. Concernant les arts et la littérature, il y avait Ousmane Sembène qui y vivait, il y avait Maryse Condé qui y vivait. C'était vraiment un centre… et il se retrouve chez lui avec toutes ces personnes, plus ou moins de différentes sphères. Moi, je peux raconter avoir vu des activistes exilés sud-africains, Tsietsi Mashinini, qui a commencé la révolte estudiantine de Soweto, qui était parmi d'autres exilés sud-africains. Il y avait beaucoup d'Afro-Américains, bien sûr, des Black Panthers exilés. Il y avait la diplomatie guinéenne, des diplomates de pays gauchistes et souverainistes, il y avait tout un monde. Mais aussi, il faut savoir que Kwame Ture était vraiment penché vers la masse, la masse populaire. Donc autour de tout ça, on voit un chef villageois qui est assis ou on voit la personne déshéritée du quartier qui est là, assise, qui peut recevoir un repas. Parce que notre maison était comme un centre communautaire pour la jeunesse du quartier. Il amenait tous les enfants du quartier à la plage chaque dimanche. Puis se retrouvait peut-être un mardi à saluer un chef d'État. Puis avait une conférence avec un groupe communautaire. Moi, j'ai vu tout cela dans cette maison. C'était quelque chose de magique. Il recevait où, justement ? Dans son salon, dans son bureau ? Y avait-il un rituel autour de la réception de ses amis politiques ? Déjà, il avait une véranda où il était assis… parce que c'était un bibliophile. Il lisait beaucoup, il écrivait beaucoup. Il ne lisait pas pour le plaisir, mais il lisait pour ses conférences. Après, il y a des gens qui venaient pour le rencontrer. Je sais qu'il y a eu Charles Taylor qui était venu de nulle part pour le rencontrer. C'était vraiment un melting pot. À cette époque, votre père continue aussi ses voyages et ses tournées, il n'est pas tout le temps à Conakry ? Il était très organisé. Sur toutes ses photos, il écrivait les dates et les lieux. On se demande comment il pouvait parcourir toutes ces distances en si peu de temps. Un jour, on le voit au Connecticut. Le lendemain, on le voit à Paris, banni, chassé. En Angleterre, peut-être, d'où il est banni et chassé. Parce que c'était très compliqué pour lui d'avoir accès a beaucoup de pays. Après, on le voit en Californie... Il était partout. Sékou Touré disparaît en 1984. Mais votre père continue, lui, son engagement pour ses idées au sein du Parti démocratique de Guinée. Qu'est-ce qui a marqué ces années de militantisme politique sous Lansana Conté ? Le contexte a vraiment changé ! Et c'est là que l'on voit vraiment les convictions de l'homme. Parce que, du jour au lendemain, tout a changé. Il a été arrêté par le régime de Lansana Conté. Donc, il a perdu les privilèges qu'il avait, bien sûr, où il connaissait le président et était sous sa tutelle. Mais malgré cela, il a décidé de rester en Guinée. La moitié de sa vie guinéenne, quinze ans, s'est passée ainsi. Il a décidé malgré tout de rester en Guinée, d'être actif dans la vie politique guinéenne et la vie sociale de la Guinée. … Et de rester fidèle à ses convictions. Exactement. Vous êtes à l'époque enfant. Quel souvenir est-ce que vous gardez de ces années, de votre maison à Conakry, de ceux qui y passaient ? Quelle était l'ambiance ? Vous disiez tout à l'heure que tout le quartier se retrouvait chez vous… C'est cela. Mon père était d'une gentillesse rare, d'un altruisme qu'on ne retrouve pas très souvent. Donc effectivement, c'était pour moi quelque chose de très formateur. Comment quelqu'un peut traiter un chef d'État avec le même respect qu'il traite la personne la plus déshéritée du quartier. Et toutes ces personnes pouvaient se retrouver chez lui, devant lui, avec le même respect, ou peut-être même le déshérité avec un peu plus d'amour. Vous appelez régulièrement les Guinéens à se souvenir de votre père, Stokely Carmichael / Kwame Ture. Avez-vous le sentiment que son histoire a été oubliée en Guinée ? Je parle de manière générale. Il y a une politique de mémoire en Guinée qui doit être améliorée. Stokely Carmichael est un pont unique entre l'Afrique et l'Amérique. On parle d'un personnage qui a passé la moitié de sa vie en Guinée. À ce stade, l'État guinéen n'a pas fait une seule initiative pour se réapproprier de l'héritage de cette personnalité. Donc il y a un vrai chantier ? Il y a un chantier. Une dernière question plus personnelle. Quel père a été Stokely Carmichael ? Quelle image retenez-vous de lui ? Un père adorable, d'une gentillesse rarissime, qui m'a beaucoup appris, que j'ai profondément aimé. Quelqu'un qui était attaché à tout ce qui est beau dans le monde, à commencer par les enfants. ►A lire pour aller plus loin : BERTHO Elara, Un couple panafricain, Editions Rot-Bo-Krik, 2025 À (ré)écouterElara Bertho: «Replacer Conakry au centre des imaginaires, c'était un peu l'idée de cet ouvrage»
Après sa défaite inaugurale, le Burkina Faso s'est repris en battant la Centrafrique (4-2). De son côté, la Tanzanie a signé sa deuxième victoire face à la Mauritanie (1-0).
Aujourd'hui nous avons l'immense privilège de recevoir Édith Lemay @pleinleursyeux. Édith et Sébastien ont quatre enfants. Ceux-ci sont encore petits lorsqu'un diagnostic vient tout changer : trois d'entre eux sont atteints de rétinite pigmentaire, une maladie génétique dégénérative de la rétine. Ils perdront graduellement la vue. Pronostic sans appel. À défaut de pouvoir leur offrir un traitement ou des solutions aux défis à venir, les spécialistes suggèrent aux parents de remplir la mémoire visuelle de leurs enfants. Il n'en fallait pas plus pour les mettre en mouvement. Avant que la noirceur s'installe, ils devaient montrer toute la beauté du monde à Mia, Léo, Colin et Laurent. Ensemble, la famille entreprend un périple un peu fou autour du globe : Namibie, Zambie, Tanzanie, Turquie, Mongolie, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Cambodge, Laos, Népal, Égypte, Colombie, Amazonie... De la Namibie aux vastes steppes de Mongolie, des plages paradisiaques de Bali aux sommets majestueux du Népal, Edith nous emmène dans une odyssée qui dépasse le simple périple autour du monde. C'est l'histoire d'une mère qui refuse l'inaction face à l'inévitable, d'un père qui accompagne ses enfants dans cette aventure unique, et surtout de quatre jeunes explorateurs qui nous donnent une incroyable leçon de vie.Cette pétillante canadienne nous raconte, avec beaucoup d'émotions, comment ils ont réussi à transformer cette épreuve en une expérience qui les a unit plus que jamais. Pendant plus d'un an, l'aventure se mélange au grandiose, aux paysages et aux sourires. Tout pour en mettre plein leurs yeux !De ce voyage extraordinaire est né un livre, un documentaire, et surtout, une leçon universelle sur la façon dont nous pouvons tous choisir de faire face à l'adversité.On a adoré ce moment avec Edith, on espère qu'il vous plaira tout autant !Bonne écoute !Retrouvez-nous sur @beauvoyage !**************************************Production : Sakti ProductionsMusique : Chase The Mississipi, Michael ShynesVous êtes une marque et vous souhaitez collaborer avec Beau Voyage ? Ecrivez-nous : mariegarreau@saktiproductions.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cette forêt rwandaise perchée au sommet du monde, où reposent les gorilles qu'elle a tant aimés, la primatologue Dian Fossey semble avoir trouvé la paix. Pourtant, son tombeau raconte une autre histoire. Car derrière l'hommage rendu à la « femme qui vivait seule dans la montagne » se cache l'ombre d'un crime non résolu. Le 27 décembre 1985, Fossey est retrouvée morte, sauvagement tuée dans sa cabane. Mais comment cette scientifique si engagée pour la protection des gorilles à dos argenté a-t-elle pu connaître un tel destin ?Après une escale en Tanzanie, pendant laquelle Dian Fossey rencontre Jane Goodall et profite de son expérience avec les chimpanzés, elle atteint enfin l'Afrique de l'Est, et les montagnes des Virunga. Sur place, son premier bivouac s'établit en territoire congolais, à terme balayé par les instabilités politiques, les conflits. Tournant autour des volcans, Dian Fossey retente sa chance du côté de la frontière rwandaise, sur le flanc du Mont Visoke.
En juin 2024, le gouvernement éthiopien annonçait l'ouverture du secteur bancaire aux acteurs étrangers. Pour la première fois depuis les nationalisations de 1975, les banques internationales étaient autorisées à créer des filiales locales en Éthiopie. Le point sur un an de libéralisation bancaire. L'annonce de l'ouverture du secteur bancaire, il y a un an, a sonné comme une petite révolution en Éthiopie. Pour Tsegay Tekleselassie, économiste et enseignant au Wellesley College de Boston, ce changement était attendu : « Il était temps d'ouvrir le secteur bancaire pour que le secteur privé ait plus de liberté, que la population ait plus facilement accès aux banques, mais aussi pour stimuler la compétitivité des services bancaires ». Depuis la chute de l'empereur Haile Selassié Ier en 1975 et la nationalisation des banques du pays, l'Éthiopie n'a plus jamais autorisé de banque internationale sur son sol. La loi de juin 2024 autorise donc désormais les banques étrangères à créer des filiales, à ouvrir des succursales, mais aussi à prendre des participations dans des banques locales. Un changement qui s'inscrit dans une politique globale d'ouverture prônée par le gouvernement. « D'autres réformes ont été lancées en ce sens, rappelle Tsegay Tekleselassie. Récemment, le marché des devises a été en partie libéralisé. Il existe aussi depuis peu une bourse éthiopienne. Cela fait partie d'une tendance forte dont le but est de libéraliser l'économie ». Une banque kényane est candidate Mais un an après cette annonce, les résultats se font attendre. Jusqu'à maintenant, seule la banque kényane KCB, qui possède des filiales au Rwanda, en Ouganda, ou en Tanzanie, a engagé des discussions avec le gouvernement éthiopien. Certains usagers attendent pourtant avec impatience de pouvoir faire appel aux services d'une banque étrangère. « J'aimerais que les banques me proposent des services qui facilitent nos opérations quotidiennes et nous rendent la vie plus facile, observe Ashenafi Mulugeta, PDG d'une société de production agricole basée à Addis-Abeba. Je veux pouvoir me concentrer sur mon activité principale, qui est de faire de l'agriculture et de la transformation. Je ne veux pas avoir à traiter des problèmes de paiements, de recettes, de dépenses. J'aimerais qu'une banque le fasse pour moi ». Il va pourtant falloir s'armer de patience. L'installation de banques étrangères en Éthiopie pourrait prendre encore du temps. « Certaines banques peuvent refuser d'investir le marché éthiopien à cause de l'instabilité, remarque l'économiste Tsegay Tekleselassie. La proclamation a par ailleurs fixé des restrictions, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose quand on ouvre son secteur bancaire. La loi limite par exemple la participation des investissements étrangers dans une banque à 40% ». Trente-deux banques opèrent actuellement en Éthiopie, avec un capital combiné de 2,4 milliards de dollars.
La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Actualités. Gros plan. International. La Slovaquie sans frontieres. La Vie comme elle va. Schengen contribue a la qualité de vie de nos citoyens et renforce nos économies. L'espace Schengen a feté ses 40 ans et la Slovaquie en fait partie depuis 17 ans. Les chemins de fer slovaques proposent des compartiments pour femmes, afin de sécuriser leurs déplacements. Les protestants slovaques soutiennent l'éducation en Tanzanie, en Afrique. L'éducation est la clé d'une vie meilleure. En Tanzanie, meme les enfants sont conscients de la véracité de cette phrase.
Namibie, Zambie, Tanzanie : les 3 premiers pays du voyage d'Édith en famille ont posé le décor.Safaris imprévus, train vétuste, et une traversée de la Zambie qui reste, encore aujourd'hui, la pire galère du voyage.Dans cet extrait, elle revient sur la beauté brute de l'Afrique, mais aussi sur l'intensité logistique et émotionnelle du départ.Un début de voyage qui a tout changé pour leur famille.
Il y a 7 ans, je revenais d'un voyage en Tanzanie qui a bouleversé ma vie, et fait naître chez moi un engagement écologique extrêmement fort. J'ai remis en question TOUT mon mode de consommation, demandé aux marques d'arrêter de m'envoyer des produits, changé mes habitudes du quotidien... Jusqu'à ce que ça tourne à l'obsession, et aux discours parfois moralisateurs. Où j'en suis par rapport à ça aujourd'hui ? Mon engagement écologique est-il toujours le même ? Est-ce que je regrette les propos que j'ai pu tenir ? Je déballe tout dans ce nouvel épisode, qui je pense, répondra à toutes vos interrogations sur ce sujet ! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
➜ Bookez un rendez-vous GRATUIT de consultation : https://www.bomengo.co/masterclass-rdv➜ Rejoignez la plus grande communauté francophone des pratiquants du "Infinite Banking Concept" pour accéder à nos Ateliers Gratuits : https://www.bomengo.co/clubVous croyez connaître Oussama Ammar ? Oubliez les startups, The Family et les polémiques. Dans cet épisode intime et inédit du podcast Débrouillard, Oussama se livre comme jamais, à travers l'histoire incroyable de son grand frère.Un entrepreneur de l'ombre, sans diplôme, parti de rien, devenu millionnaire à 16 ans, parlant 12 langues, côtoyant des présidents… avant de tout perdre à plusieurs reprises : guerre au Congo, crise au Liban, poursuites au Brésil… Et pourtant, à près de 60 ans, il repart de zéro, en Tanzanie.
L'anthropologue française Altaïr Despres a enquêté plusieurs années à Zanzibar, un archipel au large de la Tanzanie, où elle a rencontré de jeunes femmes blanches tombées amoureuses de "beach boys". De son roman "Zanzibar" (éd. Julliard) ressort toute l'ambiguïté de ces relations, où l'échange d'argent n'est jamais nommé, mais omniprésent. Quant à Dyane, elle a fait venir son amoureux égyptien en Suisse pour qu'il se produise dans des festivals de danse. Reportages : Raphaële Bouchet Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix
C'est un classement établi par Jeune Afrique. Un classement qui « met en lumière les pays qui ont pris une longueur d'avance sur le continent dans trois domaines clés : la gouvernance, l'innovation et l'influence. »Pas de surprise, c'est l'Afrique du Sud qui est en tête. « De fait, explique Jeune Afrique, l'Afrique du Sud jouit d'une aura singulière. Sa diplomatie n'a pas d'équivalent sur le continent et son appartenance aux Brics, ainsi qu'au G20 – institution qu'elle préside cette année –, lui confère une place de leader. (…) La nation Arc-en-ciel reste, de loin, la première puissance industrielle d'Afrique, parfois dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme l'automobile ou la chimie. Son économie est aussi portée par la richesse de son sous-sol (or, platine, charbon, etc.). Elle possède des infrastructures de classe mondiale, ce qui en fait une destination privilégiée par les investisseurs. (…) Le seul domaine dans lequel l'Afrique du Sud fait un peu moins bien qu'une dizaine d'autres pays du continent est la gouvernance. »Égypte et Maroc sur le podiumLa suite du classement des 20 pays les plus performants du continent, toujours selon Jeune Afrique : « l'Égypte et le Maroc viennent compléter le podium. (…) Les deux États d'Afrique du Nord se tiennent dans un mouchoir de poche. La croissance de l'économie égyptienne est portée par le secteur du bâtiment, tandis que le canal de Suez reste une source de revenus et d'influence non négligeable. »Quant au Maroc, « il est devenu un hub commercial, logistique et financier, notamment avec le port de Tanger Med, l'un des plus grands d'Afrique et de la Méditerranée. (…) La suite du classement, de la 4e à la 9e place, est d'abord occupée par le Botswana et le Kenya, puis, un peu plus loin, avec des résultats très serrés, par Maurice, l'Éthiopie, la Tanzanie et le Nigeria. Enfin, un trio francophone occupe les places suivantes : 10ᵉ, la Côte d'Ivoire ; 12ᵉ, la Tunisie ; 13e, le Sénégal. »La Côte d'Ivoire : laboratoire de la nouvelle doctrine économique américaine…La Côte d'Ivoire est donc le pays francophone d'Afrique de l'Ouest le mieux placé dans ce classement. Et ça n'est sans doute pas un hasard si les États-Unis ont annoncé récemment des investissements records dans ce pays. Le Monde Afrique précise : « des investissements essentiellement dans l'industrie pétrolière et minière, pour un total de presque 7 milliards de dollars. Les plus importants portent sur la construction d'une nouvelle raffinerie et l'exploitation de deux blocs pétroliers off-shore. Des projets dans la droite ligne du “drill, baby, drill“ (“creuse, bébé, creuse“) prôné par Donald Trump et qui contentent la Côte d'Ivoire. Abidjan souhaite (en effet) diversifier son économie, qui repose historiquement sur l'agriculture, en développant ses industries extractives et minières. »En fait, résume Le Monde Afrique, « en Côte d'Ivoire, les États-Unis de Trump mettent en œuvre leur nouvelle doctrine : “le commerce, pas l'aide“. » Avec un « discours de promotion économique débarrassé de toute pression diplomatique et qui est accueilli chaleureusement par les autorités ivoiriennes. “La nouvelle politique américaine en Côte d'Ivoire, qui ne s'occupe plus de défendre les droits des LGBT, qui ne pose plus de questions de politique intérieure, et qui a coupé les aides au financement des élections, trouve un certain écho auprès des dirigeants“, analyse un diplomate en poste à Abidjan. Et, estime Le Monde Afrique, pourrait même séduire une partie de la jeunesse dans une Afrique francophone où la souveraineté est brandie comme le nouvel étendard. »Un nouveau patron pour la Banque africaine de développementEnfin économie toujours avec cette question posée par Le Point Afrique : « qui pour succéder au nigérian Akinwumi Adesina ? » Le patron de la BAD, la Banque africaine de développement, arrive au terme de son second mandat. On connaitra demain le nom de son successeur. « Cinq candidats s'affrontent pour diriger la plus puissante banque de développement en Afrique, dans un contexte marqué par le désengagement financier de certains partenaires occidentaux […]. »Résultat, relève Le Point Afrique, « tous les candidats s'accordent sur un objectif : mobiliser davantage de capitaux en provenance du privé. Mais le prétendant consacré devra certainement orienter son regard plus à l'est. Début mai, l'administration Trump annonçait retirer sa contribution de 555 millions de dollars au Fonds africain de développement de la BAD. Ce coup dur porté au guichet concessionnel de l'institution ne fait que confirmer la quête de nouveaux financements que devra entreprendre la nouvelle présidence. »
Le 25 mai, c'est la journée internationale de l'Afrique. BSG rediffuse à cette occasion cet épisode de NOMEN, l'un des 4 petits frères de Baleine sous Gravillon. Il existe 4 espèces de Hyènes :La plus connue est la Hyène tachetée (Crocuta crocuta), vivant dans les savanes de l'Afrique centrale et australe. Il n'en resterait qu'environ 30 000 en 2022.La Hyène rayée (Hyaena hyaena), plus petite, vivant dans la moitié nord de l'Afrique ainsi qu'au Moyen-Orient et jusqu'en Inde.La Hyène brune (Parahyaena brunnea), d'Afrique australe.Le Protèle ou Loup fouisseur (Proteles cristatus), ne mange que des termites. Il inféodé à l'Éthiopie et à la Tanzanie.Les hyènes sont anatomiquement plus proches des félins que des canidés. Elles appartiennent d'ailleurs au sous-ordre des féliformes.Si dans le Roi Lion de Walt Disney la Hyène est stupide, lâche et profiteuse, la réalité est toute autre. Ces carnivores sont extrêmement intelligents, organisés, altruistes entre eux.Autre idée reçue, les Hyènes ne se contentent pas de voler les proies tuées par les lions, même si cela peut parfois arriver.Les Hyènes tachetées vivent en sociétés matriarcales de 5 à 80 individus. Les femelles, sont un peu plus grosses que les mâles (fait rare chez les mammifères).Autre fait rare : l'apparence extérieure des organes génitaux quasi identiques pour les deux sexes. La femelle présente un long clitoris qui ressemble à un pénis et deux renflements qui ont l'apparence d'un scrotum. Les anciens pensaient que l'hyène était hermaphrodite.L'univers sonore est très important chez les hyènes. Il va de longues plaintes inquiétantes au fameux rire qui n'en est pas un : c'est un signal d'annonce de découverte de nourriture ou de stress.Elle digère tout, la peau comme les os. Elle mange très vite. Un groupe d'hyènes est capable d'ingérer un zèbre en 15 minutes..._______
Le club a organisé à Kigoma un mois consacré à la francophonie. Diverses activités, telles que des dictées et des concours d'orthographe, ont été mises en place pour les élèves de la région. La Tanzanie est entourée de pays francophones comme le Burundi, le Rwanda et la République démocratique du Congo. Cet événement visait à renforcer l'apprentissage et l'usage du français. Avec la participation d'Alain Kiséna, président du club, de Gabriel Sadiki, étudiant, et du professeur Marcel Mungwajuwe.Cousin/invité : Janson Konkwa, proviseur d'un lycée et responsable des activités pédagogiques. Musique : « Plus rien ne m'étonne » – Tiken Jah FakolyRéalisation : Cécile Bonici
Quand on pense à la vie à la Préhistoire, on imagine souvent une existence brutale, courte, marquée par la chasse, les maladies et les dangers constants. Mais quelle était réellement l'espérance de vie des hommes préhistoriques ? Spoiler : c'est plus nuancé qu'on le croit.Selon une étude publiée en 2007 dans Proceedings of the National Academy of Sciences par Rachel Caspari et Sang-Hee Lee, les populations humaines ont connu une augmentation progressive de la longévité à partir du Paléolithique supérieur, il y a environ 30.000 ans. Les chercheurs ont analysé des crânes fossiles et ont constaté qu'au fil du temps, le nombre d'adultes âgés augmentait dans les populations humaines, signe d'une meilleure survie à l'âge adulte.Mais avant d'aller plus loin, précisons un point important : l'espérance de vie à la naissance est une moyenne, très influencée par la mortalité infantile. Chez les Homo sapiens du Paléolithique, elle était estimée entre 25 et 35 ans. Cela ne signifie pas que tous mouraient à 30 ans ! Cela veut plutôt dire qu'un grand nombre d'enfants mouraient avant 5 ans. Ceux qui atteignaient l'âge adulte pouvaient vivre jusque 50 ou même 60 ans, comme l'indiquent plusieurs restes squelettiques.Des travaux publiés en 2011 dans Nature par le paléoanthropologue Erik Trinkaus ont montré, en étudiant les fossiles de Néandertaliens et d'Homo sapiens, que la proportion d'individus âgés était assez comparable dans certaines régions au Paléolithique. Cela suggère que la survie à un âge avancé n'était pas aussi rare qu'on le croyait.Autre point crucial : le mode de vie. Les chasseurs-cueilleurs vivaient dans des groupes mobiles, exposés aux blessures, aux infections, mais aussi à des régimes alimentaires variés. Ce mode de vie, bien que difficile, pouvait parfois être plus sain que celui des premières sociétés agricoles, où la sédentarité, la promiscuité et la dépendance à une seule source alimentaire entraînaient malnutrition et maladies.Aujourd'hui encore, certaines sociétés de chasseurs-cueilleurs comme les Hadza en Tanzanie ou les Tsimané en Bolivie montrent que, malgré l'absence de médecine moderne, des individus peuvent atteindre 60 ou 70 ans si l'enfance est bien passée.En résumé, l'homme préhistorique n'était pas condamné à mourir jeune. La forte mortalité infantile tirait l'espérance de vie vers le bas, mais ceux qui passaient les premières années pouvaient vivre étonnamment longtemps. Alors non, nos ancêtres n'étaient pas tous des vieillards à 30 ans… bien au contraire ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Toute la semaine du 5 au 9 mai 2025, se tiendra à Victoria, au Canada, l'International Seeweed Symposium, le rendez-vous mondial des acteurs de l'algue, qu'ils soient chercheurs, industriels ou producteurs. Un événement auquel Madagascar participe également. C'est d'ailleurs sur la Grande Île, qu'une recherche unique au monde est menée depuis deux ans pour redynamiser la culture de l'algue dans le laboratoire de recherche situé à Tuléar dans le grand sud de Madagascar. De notre correspondante de retour de Tuléar, La Kappaphycus, c'est le nom de cette algue, est très appréciée pour son carraghénane, un biopolymère utilisé dans l'agro-industrie, la pharmaceutique et la cosmétique. « Est-ce qu'il y a déjà des bactéries sur les algues ? », demande Thomas à son collègue Borello : « Oui, il y en a déjà »… « Où ça… je peux voir ? »Dans leur écloserie de Tuléar, Thomas et Borello inspectent la trentaine d'aquariums, dans lesquels se développent des algues aux différences de patrimoines génétiques saisissantes. Et c'est le bac numéro 22 qui retient soudain l'attention des deux hommes. L'algue qui s'y développe montre des critères morphologiques intéressants. « Borello ces boutures-là, ce sont les bébés des algues qui ont été récoltées à Tsiandamba en 2023. Elles poussent hyper bien, non ? » constate Thomas. « Oui, c'est un succès. Elles semblent en bonne santé. Et elles sont vraiment grosses. » acquiesce Borello. « Je trouve qu'elles ont aussi une texture très lisse. » Ces « bébés algues », dont parle Thomas Picart, directeur adjoint d'Ocean Farmers, pionnier de l'algoculture dans l'île, ont déjà un an de vie dans leur aquarium. « Aujourd'hui, on constate que cette algue-là présente tous les critères que l'on recherche : elle a un très bon taux de croissance, elle est saine, elle a beaucoup de mucus, elle développe énormément de branches. Donc c'est un enfant avec lequel on va pouvoir être ambitieux, où on pense qu'il y a vraiment un potentiel pour pouvoir en faire une variété qui sera intéressante pour la mise en culture avec les fermiers. »À lire aussiMadagascar: sur l'île Sainte-Marie, la culture des algues est en plein essor« Beaucoup tester pour trouver "la perle" rare »L'algue est déjà testée en pleine mer. Les chercheurs ont bon espoir que d'ici fin 2025, ils auront suffisamment de recul pour pouvoir commencer à travailler avec les souches sélectionnées. Si la science s'intéresse à cet organisme vivant, c'est parce qu'au fil des ans, la reproduction végétative de l'algue, sorte de clonage à l'infini, a entraîné l'épuisement du patrimoine génétique de sa souche, baissant nettement sa productivité.« Donc une des solutions aujourd'hui sur laquelle on a réfléchi, explique Thomas Picart, c'est d'aller chercher des souches locales sauvages et également de réintroduire de la diversité génétique. Cela va permettre de renforcer la résilience de l'algue de manière générale, face aux maladies, face aux conditions de culture, face aux effets du changement climatique. Donc, très naturellement, comme dans n'importe quelle population animale ou végétale, plus vous avez de la diversité génétique, plus vous allez avoir la chance d'avoir de meilleurs résultats et de la résilience », détaille le directeur du laboratoire. « Maintenant que les tests en mer ont démarré, on va opérer une sélection un peu "massale". On a besoin de reproduire énormément d'individus et de tester beaucoup d'individus avant de trouver la perle rare qui va être l'individu performant. Nous, aujourd'hui, on pense que ça prendra environ encore deux-trois ans. »Un projet scientifique financé par Global Seeweed Coalition. Les résultats seront partagés à tous les acteurs de la filière pour renforcer la production d'algues à l'échelle nationale et développer une souche d'algue 100% malgache qui puisse être produite dans les fermes algocoles du pays et supplanter ainsi la souche importée de Tanzanie. Objectif : peser sur le marché mondial de l'algue et multiplier par 10 la production du végétal d'ici à 2030.À lire aussiMadagascar: à Belo-sur-Mer la culture des algues, une activité lucrative pour ses habitants [2/3]
Quand on pense à la vie à la Préhistoire, on imagine souvent une existence brutale, courte, marquée par la chasse, les maladies et les dangers constants. Mais quelle était réellement l'espérance de vie des hommes préhistoriques ? Spoiler : c'est plus nuancé qu'on le croit.Selon une étude publiée en 2007 dans Proceedings of the National Academy of Sciences par Rachel Caspari et Sang-Hee Lee, les populations humaines ont connu une augmentation progressive de la longévité à partir du Paléolithique supérieur, il y a environ 30.000 ans. Les chercheurs ont analysé des crânes fossiles et ont constaté qu'au fil du temps, le nombre d'adultes âgés augmentait dans les populations humaines, signe d'une meilleure survie à l'âge adulte.Mais avant d'aller plus loin, précisons un point important : l'espérance de vie à la naissance est une moyenne, très influencée par la mortalité infantile. Chez les Homo sapiens du Paléolithique, elle était estimée entre 25 et 35 ans. Cela ne signifie pas que tous mouraient à 30 ans ! Cela veut plutôt dire qu'un grand nombre d'enfants mouraient avant 5 ans. Ceux qui atteignaient l'âge adulte pouvaient vivre jusque 50 ou même 60 ans, comme l'indiquent plusieurs restes squelettiques.Des travaux publiés en 2011 dans Nature par le paléoanthropologue Erik Trinkaus ont montré, en étudiant les fossiles de Néandertaliens et d'Homo sapiens, que la proportion d'individus âgés était assez comparable dans certaines régions au Paléolithique. Cela suggère que la survie à un âge avancé n'était pas aussi rare qu'on le croyait.Autre point crucial : le mode de vie. Les chasseurs-cueilleurs vivaient dans des groupes mobiles, exposés aux blessures, aux infections, mais aussi à des régimes alimentaires variés. Ce mode de vie, bien que difficile, pouvait parfois être plus sain que celui des premières sociétés agricoles, où la sédentarité, la promiscuité et la dépendance à une seule source alimentaire entraînaient malnutrition et maladies.Aujourd'hui encore, certaines sociétés de chasseurs-cueilleurs comme les Hadza en Tanzanie ou les Tsimané en Bolivie montrent que, malgré l'absence de médecine moderne, des individus peuvent atteindre 60 ou 70 ans si l'enfance est bien passée.En résumé, l'homme préhistorique n'était pas condamné à mourir jeune. La forte mortalité infantile tirait l'espérance de vie vers le bas, mais ceux qui passaient les premières années pouvaient vivre étonnamment longtemps. Alors non, nos ancêtres n'étaient pas tous des vieillards à 30 ans… bien au contraire ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:27:47 - L'Entretien archéologique - par : Antoine Beauchamp - 27 outils en os d'animaux vieux d'1,5 millions d'années ont été retrouvés dans les gorges d'Olduvaï en Tanzanie. Cette découverte repousse d'un million d'années nos connaissances sur la production systématique d'outils en os. Quelle porte ouvre-t-elle sur la compréhension de nos lointains ancêtres ? - réalisation : Olivier Bétard - invités : Luc Doyon Chercheur en archéologie au sein du laboratoire PACEA de l'Université de Bordeaux
La coopération franco-allemande passe un nouveau cap. Désormais, le deux pays coopèrent sur la question de l'origine des objets culturels d'Afrique subsaharienne détenus dans les musées des deux pays. Il y a un an, un fond a été lancé et trois projets sélectionnés. Les diverses équipes de chercheurs se sont réunies pour la première fois la semaine dernière à Berlin. De notre correspondante,Une conférence ouverte au public en plein centre de Berlin, puis deux journées de travail entre chercheurs, ont officiellement lancé le fond franco-allemand de recherche sur la provenance des objets culturels d'Afrique subsaharienne. Au total, plusieurs dizaines de chercheurs vont travailler pendant trois ans. Ils viennent de France, d'Allemagne, mais aussi du Cameroun, du Sénégal, du Bénin, du Mali ou encore de Tanzanie, des pays qui ont été colonisés par ces deux puissances au XIXe et au XXe siècle. Julie Sissia est responsable scientifique de ce fond. Elle nous en explique le concept :« Les gouvernements français et allemands ont fait le constat qu'il était nécessaire pour ces deux pays, qui renferment les collections d'objets d'Afrique subsaharienne parmi les plus importantes en Europe, de mettre en commun les ressources des chercheurs de provenance et aussi les ressources dans les universités et dans les musées, pour faire la lumière sur les circulations des objets qui participent d'un phénomène de colonisation qui est, on le sait, un phénomène européen. Les histoires ne sont pas exclusivement nationales, quand bien même la France et l'Allemagne ont des histoires coloniales qui sont très différentes. La colonisation allemande s'est arrêtée plus tôt, elle a commencé plus tard que celle de la France. »À lire aussiRestitution des œuvres d'art africaines: la France et l'Allemagne lancent un fonds de recherche« L'effet Macron » propulse trois projets de rechercheCe projet de recherche franco-allemand n'aurait pas vu le jour sans l'impulsion donnée par le président Emmanuel Macron sur la question de la restitution des biens culturels aux pays africains. Après son discours de Ouagadougou, en 2017, le président français a restitué 26 biens au Bénin. Pour Hamady Bocoum, ancien directeur du musée des Civilisations noires de Dakar, cette étape a été cruciale :« Il faut reconnaître que finalement, c'est la parole du prince qui a le plus porté. Je veux parler de ''l'effet Macron'', quand il a déclaré ne pas pouvoir accepter qu'une large part du patrimoine culturel des pays d'Afrique soit en France. Il a projeté de les restituer dans les cinq ans, ce qui n'a pas pu être fait, mais il a quand même ouvert les vannes. J'ai la naïveté de penser que les lignes vont bouger malgré de réelles résistances. »Désormais, c'est une nouvelle étape scientifique qui commence. Le fond franco-allemand a sélectionné trois projets de recherche. L'un d'entre eux se concentre sur plus d'une centaine de restes humains, des crânes, des os, des squelettes pillés par les colons dans les actuels Cameroun, Tanzanie et Namibie. Des restes humains conservés dans les collections de l'université de Strasbourg. Sylvain Djache Nzefa coordonne la route des chefferies au Cameroun, et il participe à ce projet de recherche :« Ils viennent de la Tanzanie, du Cameroun, mais il y a un travail encore beaucoup plus poussé que les historiens sont en train de faire sur leur origine exacte. Ces restes humains font partie de quelle communauté ? On parle de 1902, 1905, pour le Cameroun. Comment était le territoire ? Comment étaient organisées les chefferies traditionnelles ? Voilà de quoi il s'agit. »À lire aussiLa restitution des œuvres d'art africainDes objets culturels et objets du quotidien seront analysésUn autre projet vient de débuter. Il concerne les objets culturels issus de la communauté banama et spoliés dans ce qui était le Soudan français au tournant du XXe siècle. Une partie de ces objets se trouvent au musée du Quai Branly à Paris. Une autre, encore plus importante, à Hambourg, en Allemagne. La plupart ont été « rapportés » par l'ethnologue allemand Leo Frobenius, dont il faut désormais analyser les archives. C'est l'une des taches du chercheur allemand Richard Kuba :« On a énormément de matériel visuel, des photographies, des croquis, des aquarelles. Un but de ce projet, c'est d'utiliser ces images, mais aussi les archives écrites, les journaux de voyages qu'on a, qui sont extrêmement difficiles à déchiffrer parce que c'est un monsieur qui a une écriture à la main compliquée. De ramener ça, de le mettre en contexte avec les objets qu'il a collectés au Mali en 1907 et 1908 de la région des Banamas. »Le troisième projet se concentre sur des objets du quotidien, des instruments de musique, des objets cultuels, des ustensiles de cuisine, familiers, mais souvent méconnus dans leurs sociétés d'origine et dans les lieux où ils sont conservés. Les chercheurs souhaitent les relier de nouveau à leurs communautés, et notamment aux femmes, et donner la parole à celles et ceux qui ont été exclus dans l'histoire coloniale.Au final, ces différents projets de recherche donneront lieu à des publications, à des expositions. Mais le but est aussi de créer une dynamique scientifique, avec d'autres pays qui, comme la France et l'Allemagne, possèdent des collections issues d'Afrique subsaharienne.
Tous les matins à 8H10, Salomé nous donne des infos aléatoires du monde.
Aujourd'hui nous avons l'immense privilège de recevoir Édith Lemay @pleinleursyeux. Édith et Sébastien ont quatre enfants. Ceux-ci sont encore petits lorsqu'un diagnostic vient tout changer : trois d'entre eux sont atteints de rétinite pigmentaire, une maladie génétique dégénérative de la rétine. Ils perdront graduellement la vue. Pronostic sans appel. À défaut de pouvoir leur offrir un traitement ou des solutions aux défis à venir, les spécialistes suggèrent aux parents de remplir la mémoire visuelle de leurs enfants. Il n'en fallait pas plus pour les mettre en mouvement. Avant que la noirceur s'installe, ils devaient montrer toute la beauté du monde à Mia, Léo, Colin et Laurent. Ensemble, la famille entreprend un périple un peu fou autour du globe : Namibie, Zambie, Tanzanie, Turquie, Mongolie, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Cambodge, Laos, Népal, Égypte, Colombie, Amazonie... De la Namibie aux vastes steppes de Mongolie, des plages paradisiaques de Bali aux sommets majestueux du Népal, Edith nous emmène dans une odyssée qui dépasse le simple périple autour du monde. C'est l'histoire d'une mère qui refuse l'inaction face à l'inévitable, d'un père qui accompagne ses enfants dans cette aventure unique, et surtout de quatre jeunes explorateurs qui nous donnent une incroyable leçon de vie.Cette pétillante canadienne nous raconte, avec beaucoup d'émotions, comment ils ont réussi à transformer cette épreuve en une expérience qui les a unit plus que jamais. Pendant plus d'un an, l'aventure se mélange au grandiose, aux paysages et aux sourires. Tout pour en mettre plein leurs yeux !De ce voyage extraordinaire est né un livre, un documentaire, et surtout, une leçon universelle sur la façon dont nous pouvons tous choisir de faire face à l'adversité.On a adoré ce moment avec Edith, on espère qu'il vous plaira tout autant !Bonne écoute !Retrouvez-nous sur @beauvoyage !**************************************Production : Sakti ProductionsMusique : Chase The Mississipi, Michael ShynesVous êtes une marque et vous souhaitez collaborer avec Beau Voyage ? Ecrivez-nous : mariegarreau@saktiproductions.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Première ministre de République démocratique du Congo Judith Suminwa Tuluka a avancé lundi le chiffre de plus de 7.000 morts, dont de nombreux civils, depuis janvier dans les combats dans l'est du pays. Le président Tshisekedi a annoncé devant sa majorité vouloir créer un gouvernement d'union national. Un moyen pour le président de resserrer les rangs de la classe politique pour faire face à la progression du M23, appuyé par des troupes rwandaises, dans l'est du pays.
Épidémie d'Ebola en Ouganda (à Kampala et Mbale, dans l'Est), Virus de Marburg en Tanzanie (après la fin de la flambée au Rwanda, le 20 décembre), nouveau variant clade 1b du Mpox, dont de nombreux cas ont été identifiés en RDC… Simultanément, les États-Unis font face à la propagation du virus H5N1 de la grippe aviaire, qui décime les élevages de poules et touche les vaches laitières. Nous faisons un état des lieux des maladies infectieuses émergentes. Où en sont les épidémies ? Comment les combattre ? Pr Arnaud Fontanet, chef de l'Unité d'Épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur et professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers Dr Jean Kaseya, directeur général du CDC Afrique (Centre africain pour la surveillance et la prévention des maladies), décoré Grand Officier de l'Ordre Mauritanien par le président de la Mauritanie Mohamed Ould El-Ghazaouani, en marge du Sommet de l'Union africaine Pr Emmanuel Nakoune Yandoko, directeur général de l'Institut Pasteur de Bangui, en République Centrafricaine et lauréat du Prix Mérieux 2024. ► En fin d'émission, à l'occasion des trois ans de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022, nous parlons de la formation offerte par l'ONG la chaîne de l'espoir aux chirurgiens ukrainiens pour la prise en charge des blessés de guerre. Interview du Pr François Pons, chirurgien viscéraliste et thoracique, ancien militaire et ancien directeur de l'École du Val-de-Grâce. Titulaire de la chaire de chirurgie de guerre et bénévole pour l'ONG la Chaîne de l'espoir. Programmation musicale :► Say she she – Don't you dare stop► Criolo ; Cynthia Luz ; Rap Reggae Party – Subirusdoistiozin
Épidémie d'Ebola en Ouganda (à Kampala et Mbale, dans l'Est), Virus de Marburg en Tanzanie (après la fin de la flambée au Rwanda, le 20 décembre), nouveau variant clade 1b du Mpox, dont de nombreux cas ont été identifiés en RDC… Simultanément, les États-Unis font face à la propagation du virus H5N1 de la grippe aviaire, qui décime les élevages de poules et touche les vaches laitières. Nous faisons un état des lieux des maladies infectieuses émergentes. Où en sont les épidémies ? Comment les combattre ? Pr Arnaud Fontanet, chef de l'Unité d'Épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur et professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers Dr Jean Kaseya, directeur général du CDC Afrique (Centre africain pour la surveillance et la prévention des maladies), décoré Grand Officier de l'Ordre Mauritanien par le président de la Mauritanie Mohamed Ould El-Ghazaouani, en marge du Sommet de l'Union africaine Pr Emmanuel Nakoune Yandoko, directeur général de l'Institut Pasteur de Bangui, en République Centrafricaine et lauréat du Prix Mérieux 2024. ► En fin d'émission, à l'occasion des trois ans de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022, nous parlons de la formation offerte par l'ONG la chaîne de l'espoir aux chirurgiens ukrainiens pour la prise en charge des blessés de guerre. Interview du Pr François Pons, chirurgien viscéraliste et thoracique, ancien militaire et ancien directeur de l'École du Val-de-Grâce. Titulaire de la chaire de chirurgie de guerre et bénévole pour l'ONG la Chaîne de l'espoir. Programmation musicale :► Say she she – Don't you dare stop► Criolo ; Cynthia Luz ; Rap Reggae Party – Subirusdoistiozin
Lors du sommet dédié au conflit dans l'est de la RD Congo, les dirigeants des pays d'Afrique australe et de l'Est ont appelé à un "cessez-le-feu immédiat" et inconditionnel . Les pays membres de l'EAC annonce une réunion sous 5 jours de leurs chefs militaires pour instaurer un cessez-le-feu en RDC.
Lors du sommet dédié au conflit dans l'est de la RD Congo, les dirigeants des pays d'Afrique australe et de l'Est ont appelé à un "cessez-le-feu immédiat" et inconditionnel . Les pays membres de l'EAC annonce une réunion sous 5 jours de leurs chefs militaires pour instaurer un cessez-le-feu en RDC.
Les ministres des pays de l'EAC et la SADC se sont rencontrés vendredi au sommet conjoint en Tanzanie. L'objectif? Tenter de "mettre fin à la spirale des affrontements" dans l'est de la RDC. Cela nécessite d'abord que l'EAC et la SADC accordent leurs violons, ce risque d'être compliqué.
Les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame doivent participer ce week-end en Tanzanie à un sommet régional extraordinaire sur la guerre dans l'est de la RD Congo, menacé par les avancées du groupe armé anti-gouvernemental M23 allié aux forces rwandaises. L'offensive du M23 et des soldats rwandais qui leur a permis d'avancer dans Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, a provoqué la sidération. Félix Tshisekedi a promis "une riposte vigoureuse".
Gaston Tolila et Nicholas Gilliland se rencontrent en 2003 autour d'un concours d'architecture humanitaire qu'ils remportent. Ce projet de dispensaire nomade est exposé au Centre Pompidou en 2005. En 2011, ils créent l'atelier d'architecture Tolila+Gilliland autour de la volonté commune de concevoir des projets, de les accompagner au bout de leur réalisation en explorant les relations entre usages et matériaux. La reconnaissance arrive rapidement : prix d'Architecture du Moniteur pour la Première Œuvre en 2012, puis parmi les 40 UNDER 40 en 2014 et le Prix de l'Equerre d'Argent dans la catégorie Lieux d'Activité en 2023, et de même en 2024 dans la catégorie Habitat.L'atelier interroge les méthodes constructives comme premier levier dans la réduction de l'impact environnemental des constructions, en privilégiant les matériaux naturels, bio et géo-sourcés. Il en résulte une architecture simple et belle, une manière de construire le tissu ordinaire, qui devrait faire l'unanimité aujourd'hui. Et c'est un américain qui, entre autre, porte ces valeurs en France, comme un beau message d'espoir.En effet, dans ce numéro de Com d'Archi, nous recevons Nicholas Gilliland, l'associé américain de l'agence. Nicholas raconte la génèse de son activité d'architecte, les projets avec une attention très grande portée aux détails, le travail des échelles, le projet de rêve, la vie d'un américain à Paris en passant par la Tanzanie et la Pennsylvanie. Sur la même ligne éditoriale que d'habitude, nous vous offrons ici un nouveau numéro, pourtant bien singulier, plein d'informations précieuses.Image © Nicholas GillilandIngénierie son : Bastien Michel____Si le podcast COM D'ARCHI vous plaît n'hésitez pas :. à vous abonner pour ne pas rater les prochains épisodes,. à nous laisser des étoiles et un commentaire, :-),. à nous suivre sur Instagram @comdarchipodcast pour retrouver de belles images, toujours choisies avec soin, de manière à enrichir votre regard sur le sujet.Bonne semaine à tous ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
