Le podcast à l'écoute des créateurs d'images et de sons. Entretiens avec des personnalités du cinéma, de la musique et de la photographie. Tous les épisodes sur negatif.co
Rencontre avec Florence Loiret Caille à l'occasion de la présentation de La Tête Froide, premier long-métrage de Stéphane Marchetti, à l'Arras Film Festival 2023. Elle y incarne Marie, une femme en situation de survie dans les Alpes, une trafiquante-revendeuse de cartouches cigarettes, puis une passeuse en faisant traverser la frontière à des migrants contre de l'argent. Un personnage aux multiples facettes, à l'image de la filmographie de celle qui ne se retrouve pas dans les termes d'« actrice » ou de « comédienne ». ➡️ https://revue.negatif.co/entretien/florence-loiret-caille-la-tete-froide/ Avec Florence Loiret Caille, nous avons discuté ensemble de la question centrale du jeu. Pour elle, le fait de jouer permet de donner vie à des mots et à des rôles complexes. Inspirée et formée par le théâtre d'Ariane Mnouchkine, elle a fait du corps un support central du jeu et de son expression. Dans la Tête Froide, l'incarnation du personnage de Marie était avant tout une question d'immersion dans des situations : « Il n'y avait qu'à enregistrer la vie, le quotidien, les petits gestes ». Florence Loiret Caille a été révélée d'abord pour ses nombreux rôles chez Claire Denis, puis plus largement pour le personnage de Marie-Jeanne, l'espionne la plus remarquable des cinq saisons du Bureau des Légendes d'Eric Rochant. Elle nous raconte également la création de son double clownesque, Coralie Corail, mis en scène sur Instagram ; sa passion pour le cinéaste coréen Lee Chang-Dong ; et l'évolution du statut des acteur·ice·s à l'ère du culte de l'image, de l'argent. Elle nous pose la question : a-t-encore le droit, simplement, de jouer ?
À l'occasion de la sortie au cinéma le 6 novembre de Voyage à Gaza, nous découvrons le travail documentaire d'un jeune réalisateur franco-italien, Piero Usberti. ➡️ https://revue.negatif.co/grand-entretien/piero-usberti-voyage-a-gaza/ Le titre du film invite à la découverte de la bande de Gaza, ce territoire où il s'est rendu en 2018, à 25 ans, dans le but d'aller à la rencontre de la jeunesse gazaouie. Cinq ans plus tard, le 29 septembre 2023 – la date est importante puisqu'antérieure d'une semaine aux attaques du Hamas du 7 octobre — Piero Usberti achève son montage réalisé en solitaire. Le contexte de la guerre a transformé la destinée du film et son importance historique. La destruction du territoire gazaoui, les milliers de morts civils et la mécanique génocidaire de l'État d'Israël ont suscité une grande curiosité pour le peuple palestinien et les habitant·e·s de Gaza. Les images de Piero Usberti sont devenues de précieuses archives de son voyage et de la vie d'un peuple avant son exil forcé — les protagonistes ayant tous·te·s fui la bande de Gaza depuis un an. Avec Piero Usberti, nous sommes revenus en détail sur le long processus de fabrication de ce documentaire autoproduit. Entre journal de voyage et reportage, Voyage à Gaza se distingue par son style, tendant vers l'essai voire le pamphlet, force d'une pensée du cinéma nourrie de références littéraires et cinématographiques (de Louons maintenant les grands hommes de James Agee à Il était une fois un merle chanteur de Otar Iosseliani), comme de lectures philosophiques et historiques sur l'histoire de la Palestine. Voyant son rôle de cinéaste un devoir de prendre au corps de plus en plus les problématiques politiques et de justice de son temps, Piero Usberti a également pensé son film à mi-chemin entre une dimension participative (intrinsèque à ce tournage immersif) et une expression subjective (renforcée par le montage fragmentaire et sa voix off) . En suivant le quotidien d'un été et la révolte qui gronde, il a non seulement recueilli la parole des gazaouis, mais aussi restitué la puissance des amitiés, à la hauteur des enjeux de leur lutte, et de la vie. Cet entretien s'inscrit dans une série au long sur les voyageurs-créateurs, qui pratiquent l'art du reportage avec la création visuelle, littéraire et artistique au sens large : avec le reporter Quentin Müller, spécialiste de la péninsule arabique ; Florent Marcie, cinéaste-reporter qui parcourt les terrains de conflit au long cours depuis 35 ans, ou Loup Bureau, qui avait réalisé un geste similaire à Piero Ubserti en allant filmer une tranchée en Ukraine, cinq ans avant que le conflit prenne une tout autre ampleur. LES CHAPITRES 00:00:00 – Introduction 00:02:56 – Être cinéaste : recherche personnelle 00:05:49 – Transcender le reportage 00:11:30 – Découvrir Gaza : voyage+film 00:17:45 – Rentrer et séjourner dans la Bande 00:27:57 – À la rencontre de la jeunesse gazaouie 00:36:07 – Un tournage chaotique, débordant et surprenant 00:39:13 – Filmer la Marche du retour et la créativité de la lutte 00:46:43 – Tourner seul, en autoproduction et en DV 00:57:00 – Le son : perception et abandon de soi 01:00:54 – Un montage solitaire de cinq ans 01:12:58 – L'écriture de la voix off du narrateur 01:21:40 – Du côté des victimes d'injustice et de la révolte 01:26:51 – De l'entrelacement d'un montage son magnétique 01:30:01 – Présence subjective et humble illégitimité 01:34:54 – Une expérience collective, joyeuse et estivale 01:41:29 – Une sortie nationale… et une grande curiosité 01:52:42 – Chantiers futurs entre fiction et documentaire
Entretien avec Claude Schmitz, réalisateur de "L'Autre Laurens" RÉSUMÉ En 2019, nous rencontrions Claude Schmitz pour son étonnant court-métrage devenu long-métrage, Braquer Poitiers. Trois ans plus tard, nous partions une deuxième fois à sa rencontre pour Lucie perd son cheval, considéré comme un téléfilm même s'il est lui aussi sorti en salles comme long-métrage début 2023. Pour cette troisième rencontre, Claude Schmitz nous présente son premier long-métrage : L'Autre Laurens, en salles le 4 octobre. Entre le film de genre revisité et le polar comique postmoderne, L'Autre Laurens est l'histoire de deux frères, les frères Laurens. L'un, François, vient de mourir ; l'autre, Gabriel, est détective privé. La fille de François vient chercher son oncle pour enquêter sur la mort de son père dans les Pyrénées, entre gang de bikers, narco trafiquants espagnols, GI américain et flics véreux. Comment François est-il mort ? Est-ce un accident ou un meurtre ? Il y a-t-il un complot ? Qui est responsable ? Qui était vraiment François ? Et qui est vraiment Gabriel, son jumeau ? Derrière cette enquête à résoudre, Claude Schmitz a construit un scénario autour de personnages aux « doubles sens et fonctions » questionnant le cinéma, ses codes et archétypes. Metteur en scène au théâtre, le réalisateur s'inspire de la manière qu'avait Shakespeare de faire cohabiter les genres dans un même un récit. Des sorties de route et la possibilité d'un cinéma baroque ? LES CHAPITRES 00:00:00 – Introduction 00:00:59 – Invention et bricolage 00:02:50 – Déjouer codes et archétypes 00:05:33 – Un polar déguisé 00:10:03 – La trahison des pères 00:16:10 – Baroque et sorties de route 00:22:58 – Des fonctions des personnages 00:29:07 – Supports à imagination 00:36:55 – Image et contrastes de jeux 00:44:17 – De la singularité des acteurs 00:51:45 – Temporalités et métamorphose 01:01:05 – À suivre : spin-off et Tintin POUR NOUS SUIVRE️ Audio # http://anchor.fm/negatif iTunes # https://apple.co/2Fiv8rJ Spotify # https://spoti.fi/2M54naQ YouTube # https://youtu.be/hQpDAVqbQJQ
Entretien avec Robin Campillo, réalisateur de "L'île rouge" revue.negatif.co/entretien/robin-campillo-l-ile-rouge RÉSUMÉ Après Les Revenants (2004), Eastern Boys (2014) et 120 Battements par minute (2017), Robin Campillo signe avec L'île rouge son quatrième long-métrage. Son dernier film en date était à la fois un film sur une époque, au sens historique, et un film sur un moment important de sa vie personnelle : les années 1990, votre engagement militant auprès d'Act Up et ces années de lutte pour combattre l'épidémie du sida. Avec L'île rouge, Robin Campillo prolonge ce double geste initié dans 120 BPM, mêlant cette fois-ci une forme du fin du colonialisme de la France au tournant des années 1970, une époque où il était enfant dans l'ex-colonie française de Madagascar. Son père était sous-officier dans l'armée de l'air alors que la France possédait toujours une base sur le territoire malgache devenu indépendant. Une base militaire qui devient le terrain d'exploration de l'alter ego du cinéaste : le jeune Thomas, qui y habitait avec sa famille. Robin Campillo filme un crépuscule (celui d'un monde, celui du couple de ses parents, incarnés par Nadia Tereszkiewicz et Quim Gutierrez) et la naissance, voire la métamorphose d'un regard. Autofiction plus qu'autobiographie, L'île rouge puise dans les souvenirs multiples du jeune Robin pour entremêler des lignes narratives multiples à la fois autonomes et interdépendantes. ambitionne de dresser un portrait de groupe alliant intime et politique : une articulation proprement politique. Dans cet entretien, Robin Campillo raconte comment il s'est projeté et a projeté ce qu'il était enfance pour créer une matière filmique propre ; son rapport au réel et à l'imaginaire ; le scénario comme puzzle ; mais aussi comment faire la révolution à l'intérieur de son propre film. LES CHAPITRES 00:01:18 – Lutter contre la sédentarité00:03:44 – Réalité hirsute et scénarios contradictoires00:07:47 – Le tournage hante l'écriture00:12:03 – La politique : de l'intime au collectif00:15:58 – Du portrait de groupe00:20:14 – Son enfance comme ressource formelle00:24:44 – Rendre le film aux malagasy00:31:20 – Découvrir de nouveaux mondes00:33:57 – « Veloma » par Mahaleo POUR NOUS SUIVRE️ Audio # http://anchor.fm/negatif iTunes # https://apple.co/2Fiv8rJ Spotify # https://spoti.fi/2M54naQ YouTube # https://youtu.be/39Iu0qUG4fs
Entretien avec Sophie Letourneur, réalisatrice de "Voyages en Italie" revue.negatif.co/entretien/sophie-letourneur-voyages-en-italie/ RÉSUMÉ Venue au cinéma par les arts plastiques, Sophie Letourneur signe avec Voyages en Italie, un second long-métrage original en salles en 29 mars 2023. Film autoproduit, Voyages en Italie a été créé de bout en bout par Sophie Letourneur. Tour à tour scénariste, réalisatrice, actrice puis monteuse, la cinéaste intervient à toutes les étapes pour construire son geste entre documentaire et autofiction. Elle incarne son alter ego, Sophie, cinéaste parisienne en crise dans son couple parisien, ce qui la conduit, avec Jean-Fi (Philippine Katerine), à partir en Italie, plus précisément en Sicile, pour tenter de se sauver. L'enjeu est posé : faut-il rendre le quotidien extraordinaire ou chercher l'extraordinaire ailleurs ? Le film étonne par ses multiples couches : Sophie Letourneur l'a écrit à partir de sa propre expérience, pour faire de l'autobiographie une autodérision, et la rejouer dans une comédie quasi documentaire sous forme de road movie romantique voire en réalité anti-romantique, ou a-romantique. Dans cet entretien, Sophie Letourneur raconte comment elle a construit une méthode de fabrication adaptée à son projet : tournage d'une maquette filmée-montée en guise de repérages, opposition 35mm/caméra numérique vintage et texte donné aux deux comédiens via des oreillettes. LES CHAPITRES 00:00:55 – Autoproduction et artisanat00:04:36 – Déprofessionnaliser le tournage 00:08:36 – Tendresse et amour du vieux couple00:13:14 – La maquette comme premier objet00:17:03 – Image hyperréelle00:20:51 – Un film de collage00:25:33 – Matière et instinct00:27:00 – Une trilogie POUR NOUS SUIVRE️ Audio # http://anchor.fm/negatif iTunes # https://apple.co/2Fiv8rJ Spotify # https://spoti.fi/2M54naQ YouTube # https://youtu.be/3gTJsP6iF0U
Grand entretien avec David Depesseville, cinéaste et réalisateur du film "Astrakan" ➡︎ https://revue.negatif.co/grand-entretien/david-depesseville RÉSUMÉ Découvert dans la subversive sélection « Diagonales » du festival Premiers Plans d'Angers, Astrakan s'est révélé être un beau premier long-métrage, offrant un regard tendre et brut sur l'enfance. Rencontrer David Depesseville nous a permis de retracer pas-à-pas les gestes qui ont conduit à la création de ce portrait sensible d'un orphelin, Samuel. Enfant placé dans une famille rurale et précaire du Morvan, il rejoint un foyer composé d'une fratrie et deux parents. Marie et Clément ont accueilli Samuel par nécessité financière (l'allocation versée en échange de cette prise en charge), mais le considèrent peu à peu comme un troisième fils. Malgré tout cela, Samuel demeure de fait un étranger dans cette famille. Lycéen, David Depesseville écrivait sur les films. Il a continué cette pratique réflexive dans un carnet et souhaite que le spectateur, lui aussi, soit troublé par ses images : « J'aime bien les films qui demandent à repenser le film a posteriori. Remettre en cause la perception du spectateur me semble être la moindre des choses pour continuer de s'interroger sur qu'est-ce qu'une image ? qu'est-ce que je vois ? comme je la vois ? » Tout un programme et une confiance folle dans le cinéma pour le réaliser. LES CHAPITRES 00:00:00 – Introduction 00:01:43 – D'une cinéphilie secrète au désir de filmer 00:10:54 – Puissances mélodramatiques de l'orphelin 00:18:22 – Insuffler un souffle dès le scénario 00:23:43 – Samuel et la mémoire traumatique 00:29:33 – Écrire des personnages complexes 00:37:30 – Choisir les acteurs, voix et corps 00:43:12 – Chuchotements et confiance 00:49:26 – Le travail essentiel du découpage 00:57:58 – Naturalisme et réalisme 01:07:25 – Faire délirer le film 01:13:27 – Les images au service de la musique 01:23:05 – Continuer à filmer, à pratiquer POUR NOUS SUIVRE ⬇ Notre site • https://revue.negatif.co Audio • http://anchor.fm/negatif iTunes • https://apple.co/2Fiv8rJ Spotify • https://spoti.fi/2M54naQ YouTube • https://youtu.be/tJoNGGDnMjc
Entretien avec Claude Schmitz, réalisateur de "Lucie perd son cheval" https://revue.negatif.co/entretien/claude-schmitz-lucie-perd-son-cheval/ RÉSUMÉ En 2019, nous rencontrions Claude Schmitz pour son étonnant court-métrage devenu long-métrage, Braquer Poitiers. Trois ans et une pandémie plus tard, le cinéaste belge revient avec ce qu'il nomme un « objet curieux peu définissable » : Lucie perd son cheval, un second long-métrage en salles en 8 février 2023. Pièce de théâtre avec une partie filmée, Lucie perd son cheval est devenu un film en adaptant la partie théâtrale de ce premier objet hybride pour en devenir un second, repoussant la frontière entre les mediums. Claude Schmitz filme Lucie Debay, à la fois femme, mère, actrice et chevaleresse, dans les Cévennes puis dans un théâtre à l'arrêt, où reprend une répétition du Roi Lear. Dans cette entretien où nous perdons le fil comme Lucie, il a été question du dispositif mis en place, sans préméditation, par Claude Schmitz. « Il faut créer des contextes où les uns et les autres puissent trouver des terrains de création et de vibration ». Comment advient une telle forme, si déroutante pour l'œil qui la découvre ? « J'ai l'impression d'être à l'endroit de l'observation, d'essayer de capter une présence et de la mettre dans un contexte qui n'est pas forcément complètement rationnel mais qui serait mutant, procédant par métamorphoses, par glissements de terrain ou par digressions. » De ces circonstances particulières de création à la question primordiale de la sieste au cinéma, Claude Schmitz interroge le pouvoir poétique du cinéma et l'imagine comme une possibilité de rêverie : « Je n'ai pas beaucoup d'imaginaire ou de vision. C'est le monde qui en est rempli. Si l'on est attentif, tout arrive. » LES CHAPITRES 00:01:58 – Des objets curieux et peu définissables 00:07:13 – Théâtre et cinéma : ruptures et carambolages 00:13:50 – Sans scénario, inventions et improvisations 00:17:42 – Portrait d'une femme et du métier d'actrice 00:21:51 – Être à l'endroit de l'observation 00:25:08 – Un projet qui s'invente en même temps qu'il se crée 00:31:20 – Laissez-faire et autorité du réalisateur 00:37:03 – Du cadre de sens et des petits cadres 00:42:23 – S'endormir au cinéma & Pacifiction 00:47:54 – Des supports à rêverie 00:55:11 – À suivre : polar, années 80 et effondrement POUR NOUS SUIVRE️ Audio # http://anchor.fm/negatif iTunes # https://apple.co/2Fiv8rJ Spotify # https://spoti.fi/2M54naQ YouTube # https://youtu.be/X8lfEidLGQI
Entretien avec Swann Arlaud, comédien dans "Tant que le soleil frappe" ➡ https://revue.negatif.co/entretien/swann-arlaud-tant-que-le-soleil-frappe Lumineux dans le long-métrage de Philippe Petit Tant que le soleil frappe en salles le 8 février 2023, Swann Arlaud était invité à présenter ce film au 5ème Festival international du film politique de Carcassonne. Il nous raconte sa vision et sa pratique du métier de comédien, un mot qu'il préfère à celui d'acteur. Pour lui, être comédien c'est avant tout « s'approprier un personnage pour le rendre vivant, pour lui donner une réalité même à l'intérieur de la fiction. » Dans Tant que le soleil frappe, Swann Arlaud incarne Max, un paysagiste marseillais rêvant de créer un espace végétal pour les habitants sur un espace en friche du centre-ville. « Le film politique confronte la société à elle-même, à ce qu'elle est », soutient le comédien qui assume de s'engager dans des films à plus petit budget mais qui lui tiennent à coeur. Abonnez-vous et écoutez l'épisode sur les plateformes ⬇️ Audio # http://anchor.fm/negatif iTunes # https://apple.co/2Fiv8rJ Spotify # https://spoti.fi/2M54naQ YouTube # https://youtu.be/dnpMiBc3ZLQ
Entretien avec Yann Samuell, réalisateur de "La Guerre des Lulus" ➡ https://revue.negatif.co/entretien/2022/12/12/yann-samuell-la-guerre-des-lulus/ Tourné dans la région, le dernier long-métrage en date de Yann Samuell a fait escale au Arras Film Festival pour une avant-première. La Guerre des Lulus était l'un des films phares de la section pour enfants du festival des Hauts-de-France. Le scénario adapté par le réalisateur lui-même est tiré des premiers tomes de la BD éponyme de Régis Hautière et Hardoc. Il raconte les aventures de cinq gosses (quatre garçons, une fille) traversant le début de la Première Guerre mondiale dans le nord de la France. Réalisateur habitué des films pour enfants à grand spectacle (La guerre des boutons en 2011), Yann Samuell a accepté ce projet sur proposition de son producteur. Dans notre critique, nous soulignions que La Guerre des Lulus n'était pas à la hauteur de ses bonnes intentions — détaillées dans cet entretien qui prend le temps de remonter le fil de la création du film. Le cinéaste y défend ses choix d'adaptation et de mise en scène. Plus encore, il met en avant la dimension politique de son film. Pour Yann Samuell, « si un film doit avoir une valeur éducative, c'est parce qu'il se permet d'être un conte magique mais aussi un conte cruel ». Abonnez-vous et écoutez l'épisode sur les plateformes ⬇️ Audio # http://anchor.fm/negatif iTunes # https://apple.co/2Fiv8rJ Spotify # https://spoti.fi/2M54naQ YouTube # https://youtu.be/9UD8BGzL90g
Entretien avec Alain Ughetto, réalisateur du film "Interdit aux chiens et aux italiens" ➡ https://revue.negatif.co/entretien/2022/12/01/alain-ughetto-interdit-aux-chiens-et-aux-italiens/ Après un passage remarqué au festival d'Annecy (prix du jury), Interdit aux chiens et aux Italiens a été accueilli au Arras Film Festival dans sa belle programmation jeunesse, le « festival des enfants ». Malgré cette étiquette, ce court long-métrage (1h10) d'Alain Ughetto est une oeuvre taillée pour tous les publics. Puisant dans son histoire familiale, le réalisateur marseillais raconte les aventures de ses grands parents, Luigi Ughetto et Cesira Caretti. Nés dans le Piemont, dans le nord de l'Italie, ils ont traversé les Alpes pour fuir la misère et construire une nouvelle vie pour eux et leurs enfants. Le récit suit cette cette expérience d'exil et de migration dans une première moitié de XXème siècle tourmentée. Alain Ughetto nous raconte comment il a retrouvé la « mémoire intime » en mêlant le travail historique du sociologue Nuto Revelli [1] et les témoignages intimes de sa famille. Chef d'orchestre d'une équipe d'animateurs (« des incontournables »), le cinéaste s'émerveille de leur créativité mise au service de son récit. Comment raconter cette histoire triste, grave et douloureuse à des enfants ? Pour Alain Ughetto, Interdit aux chiens et aux Italiens est un témoignage sur ces gens invisibles, ce monde populaire dont il est issu. Hier comme aujourd'hui, « c'est la misère qui fait partir ceux qui cherchent un endroit où leurs enfants pourront vivre mieux qu'eux. » Abonnez-vous et écoutez l'épisode sur les plateformes ⬇️ Audio # http://anchor.fm/negatif iTunes # https://apple.co/2Fiv8rJ Spotify # https://spoti.fi/2M54naQ YouTube # https://youtu.be/Ae3QKwRTi0E
Entretien avec Rachid Bouchareb, réalisateur du film "Nos Frangins" ➡ https://revue.negatif.co/entretien/2022/11/18/rachid-bouchareb-nos-frangins/ Connu notamment pour Little Sénégal (2001) et Indigènes (2006), le réalisateur et producteur Rachid Bouchareb présente son dernier long-métrage, Nos Frangins, en avant-première au Arras Film Festival. Le film prend racine dans un contexte de contestation politique et sociale en 1986. Malik Oussekine, un jeune Français de 22 ans, sort d'un club de jazz et se fait frapper à mort par des policiers qui répriment l'occupation de la Sorbonne. La police couvre la vérité et cette « bavure » devient l'affaire Oussekine. La même nuit, Abdel Benyahia meurt lui aussi des mains d'un policier à Pantin et la police cache également la vérité à la famille. Faisant le choix d'un récit polyphonique, Rachid Bouchareb nous raconte son travail d'écriture à quatre mains avec l'écrivaine et scénariste Kaouther Adimi. Il revient également sur la manière dont le film intègre, absorbe, recrache ou recrée les archives télévisuelles de l'époque. Un choix esthétique autant qu'une manière de troubler le spectateur dans un montage volontairement confus. Pour Rachid Bouchareb, chaque film est politique mais le sien se distingue par un engagement, une ligne de crête son cinéma : « mettre en lumière les injustices ». Abonnez-vous et écoutez l'épisode sur les plateformes ⬇️ Audio # http://anchor.fm/negatif iTunes # https://apple.co/2Fiv8rJ Spotify # https://spoti.fi/2M54naQ YouTube # https://youtu.be/mlwUhecsDGE
Entretien avec Vincent Le Port, cinéaste, réalisateur de "Bruno Reidal", en salles le mercredi 23 mars ! ➡ https://negatif.co/entretien/vincent-le-port-bruno-reidal/
Entretien avec Arno Bitschy à propos de son film "This Train I ride" ➡ https://negatif.co/entretien/arno-bitschy
#35 Entretien avec Laurent Geslin, réalisateur du film Lynx, observateur du monde animal & photographe ➡ https://negatif.co/entretien/laurent-geslin
Entretien inédit à propos du film "Funérailles d'État"⭐ Né en URSS, mathématicien diplômé en Ukraine puis à l'école de cinéma VGIK de Moscou, Sergei Loznitsa est un réalisateur au cinéma engagé politiquement tant en fiction qu'en documentaire. Son dernier film, Funérailles d'État, est un remontage d'images d'actualité tournée lors des trois jours qui ont suivi la mort de Staline en 1953. D'interminables processions à travers l'empire et des discours louant le Camarade défunt composent ce film inédit. Pour Sergei Loznitsa, son travail de cinéaste avec Funérailles d'État est la description d'un événement historique comme les Égyptiens peignaient dans les pyramides. Article complet ➡ https://negatif.co/entre…/sergei-loznitsa-funerailles-d-etat Nous avons discuté du détournement de la propagande par le remontage d'images, de la restauration d'archives pour faire croire qu'elles pourrait être contemporaines possibilités de montage sonore numérique dans le documentaire d'archives ou encore de la manière de comprendre un système totalitaire, hier comme aujourd'hui. Entretien réalisé à l'occasion de la rétrospective Sergei Loznitsa au Centre Pompidou du 8 janvier au 8 mars 2020 ➡ https://www.centrepompidou.fr/cpv/agenda/event.action…