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5ème édition de la convention cinéphile organisée par l'Association 97 mm et le Cinéma Arvor le week end dernier. Comme l'année dernière, on oublie nos différences et on s'acoquine avec En Attendant Godard pour s'essayer au reportage de terrain dans la grande tradition de BHL. Faisant fi de plus de 15 ans d'expérience de radio, nous avons, avec un amateurisme forcené, demandé à plusieurs éditeurs, auteurs et journalistes de causer du travail des autres. Vous y entendrez donc les responsables des éditionsBadlands, Rimini, Extralucid Films,Roboto, Tamasa, Malavida, Julien Dupuy et Alain Mercier de Capture Mag mais aussi Simon Daniellou (Collabo et auteur invité), Erwan Cadoret (collabo), Simon Gosselin (collabo), Kevin Guivarch, agent technique dans l'exploitation cinématographique, ainsi qu'évidemment, Jean-Baptiste Thoret, invité exceptionnel. Ça cause aussi du boulot d'éditeur absent physiquement comme Intersections ou Spectrum. A vos agendas ! Le Film du dimanche soir : Shaun of the dead d'Edgar Wright le 20 avril à 20h
Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ? Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.
Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ? Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.
Trois mots avec l'artiste Baloji, chanteur, rappeur, cinéaste, styliste, il multiplie les talents et évoque avec nous ses premières inspirations, son rapport au travail et à l'école, ses complexes par rapport à son parcours scolaire, la rigueur qu'il met dans son travail, sa synestésie, sa fille et son rôle de père. Merci pour votre écoute Les petits Papiers c'est également en direct tous les dimanches de 17h à 18h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes des petits Papiers sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/2332 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les jours à 12h50, Anthony Morel vous fait découvrir les dernières actus techno, dans Estelle Midi, sur RMC.
Tous les jours à 5h50, Anthony Morel, expert High-Tech vous fait découvrir les dernières actus techno, dans Charles Matin, sur RMC.
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Un son de meilleure qualité ? Je ne crois pas ! Fiasse & Pouf ne se laisseront pas faire par la dictature de la tech et continueront à vous fournir des épisodes de piètre qualité. Vous n'êtes pas content, arrêtez d'écouter, il restera toujours un fan. Bref, un épisode où tout va bien, wouhaouhahaha *musique de Wicked*
Dans cet épisode, je reçois SONIA VON SACHER, une «théraput3», elle nous parle de son parcours vers le travail du S3XE ainsi que de son métier, les impacts dans sa vie ainsi que ses prochains projets en lien avec le S3XE! Faisant ce métier par amour & par choix, afin de voir l'autre angle de la prost1tution! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Extrait : « … Al Jarreau était reconnu pour sa virtuosité vocale et ses capacités à improviser. Faisant de sa voix un instrument, élastique comme un chewing-gum, il explorait harmonies complexes, effets sonores singuliers et techniques vocales, comme le scat, sorte de bloubiboulga jazzy de syllabes et d'onomatopées. Passant sans sourciller d'un registre de baryton à celui de falsetto, il surfait sur les octaves avec une aisance remarquable. Mais surtout il possédait un timbre de voix unique, semblant chanter du nez, comme s'il passait ses nuits avec des chaussettes mouillées et la fenêtre ouverte … » Pour commenter les épisodes, tu peux le faire sur ton appli de podcasts habituelle, c'est toujours bon pour l'audience. Mais également sur le site web dédié, il y a une section Le Bar, ouverte 24/24, pour causer du podcast ou de musique en général, je t'y attends avec impatience. Enfin, si tu souhaites me soumettre une chanson, c'est aussi sur le site web que ça se passe. Pour soutenir Good Morning Music et Gros Naze : 1. Abonne-toi 2. Laisse-moi un avis et 5 étoiles sur Apple Podcasts, ou Spotify et Podcast Addict 3. Partage ton épisode préféré à 3 personnes autour de toi. Ou 3.000 si tu connais plein de monde. Good Morning Music Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le 13 octobre 1995, le corps d'un étudiant de 21 ans, Sébastien Faisant, est découvert dans un fossé, à Montagnat dans l'Ain. Le cadavre, tué de 4 balles et égorgé, a été découvert près d'un lieu d'échangisme. Grâce à France Télécom, ils découvrent que le 12 octobre, Sébastien Faisant avait rendez-vous avec "Bruno et Chantal" le couple est d'abord placé sur écoute…Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le 13 octobre 1995, le corps d'un étudiant de 21 ans, Sébastien Faisant, est découvert dans un fossé, à Montagnat dans l'Ain. Le cadavre, tué de 4 balles et égorgé, a été découvert près d'un lieu d'échangisme. Grâce à France Télécom, ils découvrent que le 12 octobre, Sébastien Faisant avait rendez-vous avec "Bruno et Chantal" le couple est d'abord placé sur écoute…Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le 13 octobre 1995, le corps d'un étudiant de 21 ans, Sébastien Faisant, est découvert dans un fossé, à Montagnat dans l'Ain. Le cadavre, tué de 4 balles et égorgé, a été découvert près d'un lieu d'échangisme. Grâce à France Télécom, ils découvrent que le 12 octobre, Sébastien Faisant avait rendez-vous avec "Bruno et Chantal" le couple est d'abord placé sur écoute…Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque matin à 8h10 sur Chérie FM, Tiffany vous dévoile le chiffre qui fait l'actualité !
Le sexe de réconciliation existe aussi chez les singes. Martin s'est rendu compte de façon douloureuse que l'hiver est revenu. Un gars a eu une idée de génie qui fait quand même de lui un salaud. Il y a une journée précise dans la semaine où tu ne dois absolument pas te faire opérer. Les péripéties de la douche à Étienne se poursuivent. Valérie porte une pièce de vêtements qui sème la controverse. La minute à Martin: Est-ce qu’on devrait armer les contrôleurs routiers. Debout les Caves - Vos meilleures jokes du jour. Est-ce que le gouvernement devrait charger pour les “no-shows”dans le milieu de la santé? La Guerre des Crampes On a un gros gros concours qui s’en vient et on capote! Danick en échappé: Un autre bulletin sportif de Sport Trempe! Dans ta face Cloutier Débat du Jour: Accepter moins d'argent pour rester dans la même job et ne pas changer ta routine: oui ou non ? Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée
Mettre en lumière un cinéma peu visibilisé, les rendez-vous des cinémas d’Afrique le font du 12 au 18 mars à Saint-Martin-d’Hères. Mon Ciné organise cet évènement fait de films, bien évidemment, mais aussi d’échanges ! Faisant intervenir un collectif d’associations... Continue Reading →
Chaque matin, l'équipe vous parle du con du jour.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Europe 1 reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Europe 1 reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.
Notre journaliste “Zerb”, a sacré une volée à Étienne, sur un ring en plus! Des fois, nos maisons ont des défauts qu’on n’aurait pas soupçonnés. Si vos chiens jappent après les gens d’origines différentes, ce n’est pas parce qu’ils sont racistes. Étienne réalise que les bars étaient très différents “dans son temps”. La Minute à Martin: Si vous voulez contribuer au déneigement, écoutez le hockey. Debout les Caves - Vos meilleures jokes du jour. Adam Sandler fait toujours confiance aux mêmes personnes pour ses films. Danick en échappé: Les nouvelles de RBS Sports! Fred Labelle a recueilli les commentaires de Léa Stréliski qui a fait un majeur doigt d’honneur à Gilbert Rozon. L’Instant Incroyable: L’histoire folle du vol de la Malaysia Airline Débat du Jour: Cacher des “airtags” sur les enfants pour les géolocaliser en tout temps: oui ou non ? Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée
Froid, fatigue, envie de plats généreux ? Découvrez comment savourer vos recettes hivernales préférées tout en prenant soin de vous ! Astuces, idées de plats et équilibre nutritionnel : régalez-vous sans culpabilité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les Sondages du matin, c'est tous les matins à 6H10 et 8H40.
Clément Charton a eu l'honneur de faire sa chronique devant plusieurs membres de la Garde Républicaine, dont Frédéric Foulquier, le chef de la Musique. Ecoutez La Vizo Conférence avec Clément Charton du 20 février 2025.
Clément Charton a eu l'honneur de faire sa chronique devant plusieurs membres de la Garde Républicaine, dont Frédéric Foulquier, le chef de la Musique. Ecoutez La Vizo Conférence avec Clément Charton du 20 février 2025.
Chaque matin à 8h10 sur Chérie FM, Tiffany vous dévoile le chiffre qui fait l'actualité !
Baleine sous Gravillon - Nomen (l'origine des noms du Vivant)
On connaît surtout son cousin l'Oranger mais un peu moins le Bigaradier. Faisant partie de la famille des Rutacées (les Agrumes), le Bigaradier est l'arbre sur lequel poussent les oranges amères. On utilise ses vertus odorantes pour faire deux fragrances bien connues et appréciées en parfumerie : l'essence de néroli et l'eau de fleur d'oranger.Retrouve l'article de Florian di Pierno sur le site de Baleine sous Gravillon _______
durée : 00:03:42 - Le monde à 18h50 - par : Franck MATHEVON - Ces derniers jours, la guerre s'est réveillée en République démocratique du Congo. La ville de Goma, dans l'est, est tombée aux mains de milices soutenues par le Rwanda. Paul Kagame, l'ami des Occidentaux, est à la manœuvre.
durée : 00:25:08 - Sayaka Shoji, violoniste (4/5) - par : Judith Chaine - La violoniste japonaise Sayaka Shoji est reconnue sur la scène internationale pour sa polyvalence artistique unique et sa fine connaissance des langages musicaux. Elle se livre, toute cette semaine au micro de Judith Chaine, sur sa vie de musicienne et sa vision de l'interprète. - réalisé par : Pierre Willer
durée : 00:20:39 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le philosophe André Comte-Sponville évoque son livre "L'opportunité de vivre", peut-être son dernier dit-il, car actuellement sans projet pour la première fois de sa vie. Une vie dont il cherche désormais à vivre pleinement.
durée : 00:20:39 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le philosophe André Comte-Sponville évoque son livre "L'opportunité de vivre", peut-être son dernier dit-il, car actuellement sans projet pour la première fois de sa vie. Une vie dont il cherche désormais à vivre pleinement.
durée : 01:00:05 - Sophie Nauleau, écrivaine - par : Priscille Lafitte - Connaissant le plaisir simple de la vocalise et la difficulté de tirer un son clair d'une clarinette, l'écrivaine et éditrice Sophie Nauleau laisse opérer l'envoûtement du flûtiste Ramani, le mystère dans une partition de Boulez, et la sincérité dans la ligne de chant chez Puccini comme chez Mompou. - réalisé par : Claire Lagarde
Dans le désert, avec la faim et la soif, quel secours espéré ? David, dans le désert de Juda, dit sa soif du Dieu unique comme l'on recherche de l'eau pour vivre. Faisant appel à ses souvenirs il se remémore et se rappelle les bontés de Dieu, comme une oasis où s'abreuver et compte sur lui pour être son secours et sa force.
Pour soutenir mon travail, abonnez-vous à ma newsletter sur Substack.À 88 ans, Carol Gilligan est l'une des plus grandes penseuses contemporaines, et accessoirement la théoricienne du care. Faisant se rencontrer féminisme et santé mentale, elle incarne toutes les valeurs que défend ce podcast. La recevoir dans Folie Douce, c'est notre cadeau de fin d'année pour vous remercier de votre écoute depuis maintenant 22 (!) épisodes.Vous trouverez cet entretien sous deux formes : l'une complètement en anglais, l'autre doublée et expliquée en français par Lauren si vous préférez (les deux se trouvent séparément dans le flux du podcast, suivez les drapeaux !)Carol Gilligan est l'autrice d'un ouvrage majeur paru en 1982, Une voix différente, dans lequel elle développe la notion de care, qui se rapproche du soin - et est principalement pris en charge par les femmes - et critique les travaux des psychologues de l'époque qui catégorisaient les enfants par leur genre. Une voix humaine, publié cette année, se présente comme une réponse au premier : cette voix différente est-elle vraiment genrée ? Elle y déploie entre autres la question de la voix, l'inner-voice en nous que l'on tait souvent, et celle que l'on utilise librement.Au micro de Lauren Bastide, elle se penche sur la notion d'écoute active, qu'elle a mise en place dans les nombreux entretiens qu'elle a menés avec des jeunes filles dans le cadre de ses travaux. Carol Gilligan parle également de sa mère, et de la jeune génération d'activistes. Elle explore ce « marché » que les femmes sont encouragées à faire avec la patriarcat, pour obtenir la reconnaissance en échange de la silenciation de leur voix authentique. Elle met en avant, à la fin de l'entretien, l'importance de l'écoute, la plus grande marque de respect, qui peut changer notre vision du monde.➡️ Rejoignez la communauté sur Instagram.➡️ Abonnez vous à la newsletter pour recevoir des conseils de professionnels de la santé mentale, des recommandations de livres et une curation de contenus, événements et podcasts.Folie Douce est disponible gratuitement sur toutes les plateformes : Apple Podcasts, Spotify, Deezer, PodcastAddict, Amazon Music ..Si vous avez aimé cet épisode, laissez nous des étoiles ⭐ et abonnez vous pour ne rater aucun nouvel épisode.Folie Douce donne la parole à des artistes, des militant·es, penseur·euses pour explorer leur parcours de santé mentale à la lumière de leur travail artistique ou politique. Ce podcast a pour vocation de faire émerger des récits à la première personne. Les propos de ses invité·es n'ont pas valeur d'expertise. Le terme « folie » est employé ici à des fins de renversement du stigmate et de réappropriation d'une identité habituellement imposée et marginalisée. -------------------Folie Douce est une émission produite par Lauren Bastide.Générique : Lauren Bastide et Marion Emerit sur une musique composée par Irma.Montage et mixage : Marion Emerit.Programmation et coordination : Marie Laurence-Chérie assistée de Lou Ozanam-Simon.Partenariats : The Podcast Bureau / melanie@thepodcastbureau.frConsultant : Morgan Noam
Pour soutenir mon travail, abonnez-vous à ma newsletter sur Substack.À 88 ans, Carol Gilligan est l'une des plus grandes penseuses contemporaines, et accessoirement la théoricienne du care. Faisant se rencontrer féminisme et santé mentale, elle incarne toutes les valeurs que défend ce podcast. La recevoir dans Folie Douce, c'est notre cadeau de fin d'année pour vous remercier de votre écoute depuis maintenant 22 (!) épisodes.Vous trouverez cet entretien sous deux formes : l'une complètement en anglais, l'autre doublée et expliquée en français par Lauren si vous préférez (les deux se trouvent séparément dans le flux du podcast, suivez les drapeaux !)Carol Gilligan est l'autrice d'un ouvrage majeur paru en 1982, Une voix différente, dans lequel elle développe la notion de care, qui se rapproche du soin - et est principalement pris en charge par les femmes - et critique les travaux des psychologues de l'époque qui catégorisaient les enfants par leur genre. Une voix humaine, publié cette année, se présente comme une réponse au premier : cette voix différente est-elle vraiment genrée ? Elle y déploie entre autres la question de la voix, l'inner-voice en nous que l'on tait souvent, et celle que l'on utilise librement.Au micro de Lauren Bastide, elle se penche sur la notion d'écoute active, qu'elle a mise en place dans les nombreux entretiens qu'elle a menés avec des jeunes filles dans le cadre de ses travaux. Carol Gilligan parle également de sa mère, et de la jeune génération d'activistes. Elle explore ce « marché » que les femmes sont encouragées à faire avec la patriarcat, pour obtenir la reconnaissance en échange de la silenciation de leur voix authentique. Elle met en avant, à la fin de l'entretien, l'importance de l'écoute, la plus grande marque de respect, qui peut changer notre vision du monde.➡️ Rejoignez la communauté sur Instagram.➡️ Abonnez vous à la newsletter pour recevoir des conseils de professionnels de la santé mentale, des recommandations de livres et une curation de contenus, événements et podcasts.Folie Douce est disponible gratuitement sur toutes les plateformes : Apple Podcasts, Spotify, Deezer, PodcastAddict, Amazon Music ..Si vous avez aimé cet épisode, laissez nous des étoiles ⭐ et abonnez vous pour ne rater aucun nouvel épisode.Folie Douce donne la parole à des artistes, des militant·es, penseur·euses pour explorer leur parcours de santé mentale à la lumière de leur travail artistique ou politique. Ce podcast a pour vocation de faire émerger des récits à la première personne. Les propos de ses invité·es n'ont pas valeur d'expertise. Le terme « folie » est employé ici à des fins de renversement du stigmate et de réappropriation d'une identité habituellement imposée et marginalisée. -------------------Folie Douce est une émission produite par Lauren Bastide.Générique : Lauren Bastide et Marion Emerit sur une musique composée par Irma.Montage et mixage : Marion Emerit.Programmation et coordination : Marie Laurence-Chérie assistée de Lou Ozanam-Simon.Partenariats : The Podcast Bureau / melanie@thepodcastbureau.frConsultant : Morgan Noam
durée : 00:31:20 - Bistroscopie - par : Charline Vanhoenacker - "Ne fais pas ta Sarah Bernhardt ! ", lui disait sa grand-mère. Sandrine Kiberlain a désobéi à mamie : elle incarne l'actrice au cinéma dans "La divine", de Guillaume Nicloux. Comment les mots "Scoubidou", "Pierre Moscovici" et "poterie" sont-ils ensuite arrivés dans cette conversation ? - invités : Sandrine Kiberlain - Sandrine Kiberlain : Actrice et chanteuse - réalisé par : François AUDOIN
Tous les matins à 8H10, Salomé nous donne des infos aléatoires du monde.
En août dernier, alors qu'elle fait ses courses dans une grande surface, Valérie glisse sur des spaghettis éparpillés au sol. Valérie se brise l'humérus, elle est placée en arrêt-maladie. Problème, l'assurance de l'enseigne ne la dédommage pas. Elle est aujourd'hui dans une situation financière très compliquée, car elle ne peut plus travailler de nuit. Chaque mois, Valérie perd plusieurs milliers d'euros. Dans le podcast « Ça peut vous arriver » sur RTL, Julien Courbet et son équipe distribuent conseils conso et astuces juridiques pour lutter contre les arnaques dans la bonne humeur. Ecoutez Ça peut vous arriver avec Julien Courbet du 12 décembre 2024.
Les chercheurs de l'Université de Macquarie, en Australie, ont publié une étude fascinante sur une méthode potentielle pour réduire les attaques de requins blancs sur les humains. Ils ont découvert que des lumières LED spéciales pourraient modifier la façon dont ces grands prédateurs perçoivent leur environnement, les dissuadant ainsi de s'approcher de zones où se trouvent des humains, comme les plages fréquentées. L'idée de base derrière cette recherche repose sur la biologie visuelle des requins blancs. Ces animaux possèdent une vision qui, bien que suffisamment aiguisée pour chasser, n'est pas aussi performante que celle des mammifères comme les humains. Leur capacité à discerner les formes, les contrastes et les couleurs est limitée, ce qui les conduit parfois à confondre des objets ou des silhouettes. C'est cette confusion qui explique, par exemple, pourquoi un requin peut confondre un surfeur avec un phoque, l'une de ses proies favorites. L'étude menée par les scientifiques de Macquarie a consisté à tester si l'utilisation de lumières LED pouvait perturber la perception visuelle des requins, en modifiant leur capacité à identifier correctement les objets. Les chercheurs ont utilisé des technologies LED pour générer des motifs lumineux qui altèrent le contraste des objets dans l'eau, rendant ces objets plus difficiles à distinguer pour les requins. En effet, les requins blancs s'appuient fortement sur le contraste pour repérer leurs proies dans les eaux souvent troubles de l'océan. En manipulant ce contraste grâce à des lumières LED, il est possible de réduire les chances que les requins perçoivent un nageur ou un surfeur comme une proie. Les tests ont montré que les requins étaient moins enclins à s'approcher des objets équipés de ces lumières LED. Cela suggère que cette technologie pourrait être utilisée de manière pratique pour protéger les humains tout en évitant de nuire aux requins. Par exemple, des planches de surf, des combinaisons ou des équipements de plongée pourraient être équipés de LED, créant une barrière de lumière qui dissuaderait les requins sans les blesser. Cette approche non invasive est particulièrement prometteuse, car elle offre une alternative aux méthodes traditionnelles de protection contre les requins, comme les filets ou les appâts, qui peuvent être dommageables pour la faune marine. L'utilisation des LED pourrait permettre une meilleure cohabitation entre les humains et ces prédateurs marins, essentiels à l'équilibre des écosystèmes marins. La recherche continue pour optimiser cette technologie et évaluer son efficacité à plus grande échelle, avec l'espoir de rendre les plages plus sûres tout en protégeant la biodiversité marine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
RDV demain avec Camille !L'Insta de CamilleLes liens vers ses shows
durée : 00:25:10 - Éric Le Sage, pianiste (1/5) - par : Judith Chaine - Éric Le Sage est notre invité de la semaine ! Pianiste français formé au Conservatoire de Paris, il a suivi l'enseignement de grands noms du piano avant de trouver sa propre voie : la musique de chambre, Schumann, Schubert... Il se confie à Judith Chaine sur l'évolution de son destin musical. - réalisé par : Pierre Willer
durée : 00:09:23 - L'invité de 7h50 - par : Sonia Devillers - Anthropologue et directrice de recherches à Sciences Po, Fariba Adelkhah a été emprisonnée pendant quatre ans à la prison d'Evin, en Iran. Elle relate son expérience dans un livre, "Prisonnière à Téhéran : une ethnologue détenue dans les geôles iraniennes" (ed. du Seuil).
durée : 00:09:23 - L'invité de 7h50 - par : Sonia Devillers - Anthropologue et directrice de recherches à Sciences Po, Fariba Adelkhah a été emprisonnée pendant quatre ans à la prison d'Evin, en Iran. Elle relate son expérience dans un livre, "Prisonnière à Téhéran : une ethnologue détenue dans les geôles iraniennes" (ed. du Seuil).
Alors qu'a débuté la COP16 en Colombie sur la biodiversité, où 194 pays vont tenter de stopper le déclin des espèces, les consommateurs peuvent eux aussi agir. Ecoutez Le conseil conso avec Virginie Garin du 22 octobre 2024.
Alors qu'a débuté la COP16 en Colombie sur la biodiversité, où 194 pays vont tenter de stopper le déclin des espèces, les consommateurs peuvent eux aussi agir. Ecoutez Le conseil conso avec Virginie Garin du 22 octobre 2024.
Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche, mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger.
Tous les matins, à 6H10 et 8H40, c'est les Sondages du matin.
Cette semaine sur le podcast, on reçoit le dragon entrepreneur en série, David Côté. On jase de la face cachée de l'entrepreneuriat et comment faire de l'environnement une priorité dans son modèle d'affaires.Pour rejoindre notre communauté Patreon: https://www.patreon.com/sansfiltrepodcast Pour commanditer le podcast, pour louer un de nos studios ou pour toutes autres demande, écrivez-nous au: info@studiosf.ca Pour nous suivre: https://www.instagram.com/sansfiltrepodcast Pour nous suivre: https://www.instagram.com/phcantin/ https://www.instagram.com/doumplante/ https://www.facebook.com/Sans-Filtre-Podcast