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Parce que… c'est l'épisode 0x608! Shameless plug 12 au 17 octobre 2025 - Objective by the sea v8 10 au 12 novembre 2025 - IAQ - Le Rendez-vous IA Québec 17 au 20 novembre 2025 - European Cyber Week 25 et 26 février 2026 - SéQCure 2065 Description Introduction et contexte Nicolas accueille Christophe d'Arlhac pour cette nouvelle édition du podcast. Faisant suite à leur précédent échange sur l'importance de l'analyse des menaces, cette discussion se concentre sur l'outillage associé à l'analyse de risque. L'objectif est de mettre en perspective les avantages et inconvénients de ces outils pour en tirer le maximum de bénéfices tout en évitant les pièges potentiels. Les avantages fondamentaux de l'outillage Structure et guidance Les outils d'analyse de risque constituent un élément structurant essentiel qui aide les analystes à effectuer leur travail méthodiquement sans rien omettre. Christophe souligne que ces outils permettent d'identifier, d'évaluer et de prioriser les menaces potentielles pesant sur les systèmes d'information. L'intégration intrinsèque de différentes fonctionnalités offre un cadre rigide qui évite l'oubli de certaines étapes importantes et standardise les méthodes de calcul. Conservation et pérennisation de l'information Un avantage majeur réside dans la capacité de ces outils à conserver et pérenniser l'information. Contrairement aux fichiers Excel artisanaux, les outils dédiés facilitent le transfert du travail entre différents intervenants. Nicolas observe que dans un contexte plus artisanal, chaque changement d'analyste tend à provoquer une reprise complète du travail, chacun ayant sa propre approche. Cette tendance à “repartir de zéro” fait perdre les bénéfices de l'amélioration continue et de l'approche itérative préconisée par les méthodologies actuelles. Gestion de la complexité Les fichiers Excel deviennent rapidement volumineux et difficiles à gérer, posant des problèmes de sécurité et de partage de droits. La ultra-personnalisation de ces fichiers les rend difficilement compréhensibles pour d'autres utilisateurs, créant un cercle vicieux où il devient plus simple de recommencer que de comprendre le travail précédent. L'adaptabilité face aux évolutions Suivi des menaces évolutives L'évolution constante des menaces constitue un argument fort en faveur des outils stables. L'exemple de la guerre en Ukraine illustre parfaitement comment la nature des menaces peut changer rapidement, modifiant le niveau de risque pour certains secteurs ou pays. Les outils permettent de pivoter et de suivre ces évolutions dans le temps, offrant une vision claire des raisons des changements de risque. Évolution réglementaire De même, les réglementations évoluent constamment, particulièrement en Europe où l'activité législative est intense. Les outils intègrent ces mises à jour réglementaires automatiquement, permettant de suivre facilement ces évolutions et de comprendre pourquoi un risque peut différer selon l'époque, non seulement à cause des attaques mais aussi des changements réglementaires. Les fonctionnalités avancées Intégration et pré-remplissage Les outils modernes offrent des capacités d'intégration avec d'autres systèmes, permettant de puiser dans des sources de données existantes. Cette fonctionnalité pré-remplit automatiquement les informations sur les actifs de support et business, représentant un gain de temps considérable. Pour les entreprises matures disposant de CMDB (Configuration Management Database), cette intégration automatique élimine l'effort manuel de collecte d'informations. Collaboration et reporting Ces outils favorisent la collaboration entre équipes et s'intègrent avec d'autres solutions pour enrichir les données d'entrée. Ils offrent également des capacités de reporting avancées avec des tableaux de bord permettant aux dirigeants de prendre des décisions éclairées concernant les investissements sécuritaires, avec une vue historique des choix stratégiques et financiers. Les écueils à éviter Faux sentiment de sécurité L'utilisation d'outils peut créer une illusion de précision et un faux sentiment de sécurité. Les utilisateurs risquent de devenir moins objectifs et de manquer de contextualisation, se concentrant davantage sur les capacités de l'outil que sur l'analyse critique des données. Cette tendance peut conduire à suivre mécaniquement une checklist sans remettre en question les données ou la logique sous-jacente. Risque de déshumanisation Un piège particulièrement dangereux consiste à croire qu'un outil peut remplacer l'expérience humaine. Certaines organisations font l'erreur de penser qu'un consultant junior peut utiliser l'outil de manière autonome, sous prétexte que celui-ci le guide. Cette approche néglige l'importance de l'expertise humaine dans l'interprétation des résultats et l'analyse contextuelle. Stagnation des compétences Les outils évoluent constamment, nécessitant une formation continue. Les utilisateurs peuvent avoir tendance à rester sur les fonctionnalités qu'ils maîtrisent, passant à côté des améliorations et nouvelles capacités. Cette stagnation limite l'efficacité de l'outil et peut conduire à une sous-utilisation de ses potentialités. L'importance du binôme expérimenté-junior Nicolas et Christophe soulignent l'importance de faire travailler ensemble des consultants expérimentés et des juniors. Cette approche permet un transfert de connaissances efficace tout en évitant les écueils de l'utilisation d'outils par des personnes inexpérimentées. L'outil accélère le travail de l'expert et aide le junior à progresser plus rapidement en se concentrant sur l'analyse plutôt que sur les aspects techniques. La valeur ajoutée de l'expertise humaine Interprétation et explication La capacité d'expliquer les résultats aux dirigeants reste fondamentalement humaine. Un expert doit pouvoir expliquer pourquoi l'outil produit certains résultats, quelles valeurs ont été saisies et pour quelles raisons. Cette interprétation constitue le cœur de métier du consultant et ne peut être automatisée. Solutions créatives L'expertise humaine permet d'identifier des solutions organisationnelles simples là où l'outil proposerait uniquement des mitigations techniques complexes. Les exemples abondent de problèmes résolus par de simples changements de processus plutôt que par des solutions techniques coûteuses et complexes. Dialogue avec les métiers L'écoute des équipes métier reste cruciale pour identifier les solutions les plus appropriées. Souvent, ces équipes ont déjà proposé des solutions simples qui n'ont pas été entendues par les départements IT. L'analyse de risque, guidée par un expert utilisant les bons outils, permet de remettre toutes les parties prenantes autour de la table et de créer cette cohésion nécessaire. Recommandations pour une utilisation optimale Formation et processus La réussite de l'implémentation d'outils d'analyse de risque nécessite une formation approfondie des utilisateurs et l'implication de toutes les parties prenantes. La documentation des processus et la sollicitation régulière des retours utilisateurs permettent d'optimiser l'utilisation et de mesurer le retour sur investissement. Critères de choix Le choix d'un outil doit tenir compte de plusieurs facteurs : interface intuitive et ergonomique, capacité de personnalisation, flexibilité de connexion avec d'autres systèmes, qualité du reporting et des visualisations, fonctionnalités collaboratives permettant le partage sécurisé de données confidentielles, et capacité d'évolution qualitative. Amélioration continue La contribution des experts utilisateurs au développement des outils bénéficie à tout l'écosystème. Les retours d'expérience permettent aux éditeurs d'améliorer leurs produits, créant un cercle vertueux d'amélioration continue qui profite à tous les acteurs de la cybersécurité. Conclusion L'outillage en analyse de risque représente un élément essentiel pour structurer et améliorer l'efficacité des analyses de sécurité. Cependant, ces outils ne doivent jamais remplacer l'expertise humaine mais l'augmenter. Ils constituent des accélérateurs qui permettent aux analystes de se concentrer sur leur valeur ajoutée : l'interprétation, l'analyse contextuelle et la création de solutions adaptées aux besoins réels des organisations. L'approche idéale combine la puissance structurante des outils avec l'expertise humaine, dans un processus d'amélioration continue impliquant toutes les parties prenantes. Collaborateurs Nicolas-Loïc Fortin Christophe D'ARLHAC Crédits Montage par Intrasecure inc Locaux virtuels par Riverside.fm
Ce matin, on vous demande quand est-ce que vous avez pleuré la dernière fois en vous faisant juger. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Régulièrement, l'équipe de Folie Douce partage avec vous les extraits les plus marquants des épisodes du podcast. Aujourd'hui, on vous propose de réécouter la philosophe américaine Carol Gilligan, théoricienne du care, évoquant la puissance des voix des adolescentes, qui sont celles de la résistance.Retrouvez cet épisode en entier sur toutes vos plateformes de podcast.À 88 ans, Carol Gilligan est l'une des plus grandes penseuses contemporaines, et accessoirement la théoricienne du care. Faisant se rencontrer féminisme et santé mentale, elle incarne toutes les valeurs que défend ce podcast. La recevoir dans Folie Douce, c'est notre cadeau de fin d'année pour vous remercier de votre écoute depuis maintenant 22 (!) épisodes.Vous trouverez cet entretien sous deux formes : l'une complètement en anglais, l'autre doublée et expliquée en français par Lauren si vous préférez (les deux se trouvent séparément dans le flux du podcast, suivez les drapeaux !)Carol Gilligan est l'autrice d'un ouvrage majeur paru en 1982, Une voix différente, dans lequel elle développe la notion de care, qui se rapproche du soin - et est principalement pris en charge par les femmes - et critique les travaux des psychologues de l'époque qui catégorisaient les enfants par leur genre. Une voix humaine, publié cette année, se présente comme une réponse au premier : cette voix différente est-elle vraiment genrée ? Elle y déploie entre autres la question de la voix, l'inner-voice en nous que l'on tait souvent, et celle que l'on utilise librement.Au micro de Lauren Bastide, elle se penche sur la notion d'écoute active, qu'elle a mise en place dans les nombreux entretiens qu'elle a menés avec des jeunes filles dans le cadre de ses travaux. Carol Gilligan parle également de sa mère, et de la jeune génération d'activistes. Elle explore ce « marché » que les femmes sont encouragées à faire avec la patriarcat, pour obtenir la reconnaissance en échange de la silenciation de leur voix authentique. Elle met en avant, à la fin de l'entretien, l'importance de l'écoute, la plus grande marque de respect, qui peut changer notre vision du monde.
durée : 00:19:58 - Journal de 12h30 - C'est une décision controversée de plus, de la part du Premier ministre israélien. Hier soir, Benyamin Netanyahu a nommé le nouveau chef de l'Agence de la sécurité intérieure. Faisant fi de l'interdiction que lui avait intimée la procureure générale.
durée : 00:19:58 - Journal de 12h30 - C'est une décision controversée de plus, de la part du Premier ministre israélien. Hier soir, Benyamin Netanyahu a nommé le nouveau chef de l'Agence de la sécurité intérieure. Faisant fi de l'interdiction que lui avait intimée la procureure générale.
Tu peux aimer ton métier. Être passionné. Et quand même faire un burnout. C'est ce qu'a vécu Quentin Viard coach d'entrepreneurs et ancien sportif de haut niveau. Pas une fois. Deux fois. Et ce n'était pas dû à un manque d'organisation, de repos ou de temps pour lui. Mais à un jeu inconscient qu'il jouait sans le voir : “Toujours en faire plus. Toujours prouver ma valeur.” La bascule ? Elle arrive après son deuxième burnout. Cette fois, quelques jours ont suffi. Parce qu'il a eu une prise de conscience radicale : Ce n'était pas ce qu'il vivait qui le fatiguait. C'était la façon dont il pensait ce qu'il vivait. Une vérité puissante qu'on n'enseigne pas en école de coaching :
Aujourd'hui, dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de l'élection de Bruno Retailleau à la présidence des Républicains et du changement sur le climat politique national.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Toujours accompagnée de Rémy Barret et sa bande, Estelle Denis s'invite à la table des français pour traiter des sujets qui font leur quotidien. Société, conso, actualité, débats, coup de gueule, coups de cœurs, sexo… En simultané sur RMC Story.
Nous accueillons aujourd'hui Valérie Delmas, fondatrice de l'Atelier 2main, un projet né d'une reconversion professionnelle aussi contrainte qu'inspirante. Restauratrice de meubles, créatrice de luminaires, entrepreneure autodidacte et passionnée, Valérie incarne une nouvelle génération d'artisanes qui repense la création, l'économie circulaire et l'entrepreneuriat avec une approche profondément humaine et résiliente.Cet interview a été réalisée au Campus Versailles, lors du parcours Devenir Artisan que nous avons créé ensemble pour éclairer les personnes qui envisagent de prendre la voie de l'artisanat et des métiers d'art !Si vous avez aimé l'épisode, n'oubliez pas les 5 étoiles sur Apple podcast ou Spotify ;)Tous les mois, nous proposons un nouveau thème de discussion, pour éclairer une spécificité de l'artisanat d'art. Nous diffusons l'échange ici, mais si vous voulez poser vos propres questions, inscrivez-vous à l'événement, nous le communiquons via notre newsletter, et nos réseaux sociaux. Enfin, si vous voulez décrypter l'artisanat d'art avec nous, inscrivez-vous à notre newsletter et rejoignez-nous sur les réseaux sociaux @artisansdavenir (Instagram, Facebook, Linkedin).Si vous voulez acheter le livre "Profession artisan d'art" que nous avons écrit, il est disponible dans toutes les librairies et peut se commander depuis notre site internet.Pour nous rejoindre, c'est par ici !
Toujours accompagnée de Rémy Barret et sa bande, Estelle Denis s'invite à la table des français pour traiter des sujets qui font leur quotidien. Société, conso, actualité, débats, coup de gueule, coups de cœurs, sexo… En simultané sur RMC Story.
Quel est le point commun entre Carrefour, Air Bnb et les cinémas Pathé ? Ils vous permettent comme 250 marques et sites internet d'épargner pour la retraite. C'est ce que propose l'application Cagn'Up de Garance Mutuelle. En passant par l'application, il est possible de cumuler de l'argent gratuitement pour le mettre sur une assurance vie ou un Plan Epargne Retraite. Ecoutez Le conseil conso avec Pierre Herbulot du 29 avril 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les matins, à 6H10 et 8H40, c'est les Sondages du matin.
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5ème édition de la convention cinéphile organisée par l'Association 97 mm et le Cinéma Arvor le week end dernier. Comme l'année dernière, on oublie nos différences et on s'acoquine avec En Attendant Godard pour s'essayer au reportage de terrain dans la grande tradition de BHL. Faisant fi de plus de 15 ans d'expérience de radio, nous avons, avec un amateurisme forcené, demandé à plusieurs éditeurs, auteurs et journalistes de causer du travail des autres. Vous y entendrez donc les responsables des éditionsBadlands, Rimini, Extralucid Films,Roboto, Tamasa, Malavida, Julien Dupuy et Alain Mercier de Capture Mag mais aussi Simon Daniellou (Collabo et auteur invité), Erwan Cadoret (collabo), Simon Gosselin (collabo), Kevin Guivarch, agent technique dans l'exploitation cinématographique, ainsi qu'évidemment, Jean-Baptiste Thoret, invité exceptionnel. Ça cause aussi du boulot d'éditeur absent physiquement comme Intersections ou Spectrum. A vos agendas ! Le Film du dimanche soir : Shaun of the dead d'Edgar Wright le 20 avril à 20h
Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ? Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.
Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ? Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.
Trois mots avec l'artiste Baloji, chanteur, rappeur, cinéaste, styliste, il multiplie les talents et évoque avec nous ses premières inspirations, son rapport au travail et à l'école, ses complexes par rapport à son parcours scolaire, la rigueur qu'il met dans son travail, sa synestésie, sa fille et son rôle de père. Merci pour votre écoute Les petits Papiers c'est également en direct tous les dimanches de 17h à 18h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes des petits Papiers sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/2332 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les jours à 12h50, Anthony Morel vous fait découvrir les dernières actus techno, dans Estelle Midi, sur RMC.
Tous les jours à 5h50, Anthony Morel, expert High-Tech vous fait découvrir les dernières actus techno, dans Charles Matin, sur RMC.
Tous les jours à 12h50, Anthony Morel vous fait découvrir les dernières actus techno, dans Estelle Midi, sur RMC.
Un son de meilleure qualité ? Je ne crois pas ! Fiasse & Pouf ne se laisseront pas faire par la dictature de la tech et continueront à vous fournir des épisodes de piètre qualité. Vous n'êtes pas content, arrêtez d'écouter, il restera toujours un fan. Bref, un épisode où tout va bien, wouhaouhahaha *musique de Wicked*
Le 13 octobre 1995, le corps d'un étudiant de 21 ans, Sébastien Faisant, est découvert dans un fossé, à Montagnat dans l'Ain. Le cadavre, tué de 4 balles et égorgé, a été découvert près d'un lieu d'échangisme. Grâce à France Télécom, ils découvrent que le 12 octobre, Sébastien Faisant avait rendez-vous avec "Bruno et Chantal" le couple est d'abord placé sur écoute…Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le 13 octobre 1995, le corps d'un étudiant de 21 ans, Sébastien Faisant, est découvert dans un fossé, à Montagnat dans l'Ain. Le cadavre, tué de 4 balles et égorgé, a été découvert près d'un lieu d'échangisme. Grâce à France Télécom, ils découvrent que le 12 octobre, Sébastien Faisant avait rendez-vous avec "Bruno et Chantal" le couple est d'abord placé sur écoute…Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Europe 1 reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.
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durée : 00:03:42 - Le monde à 18h50 - par : Franck MATHEVON - Ces derniers jours, la guerre s'est réveillée en République démocratique du Congo. La ville de Goma, dans l'est, est tombée aux mains de milices soutenues par le Rwanda. Paul Kagame, l'ami des Occidentaux, est à la manœuvre.
durée : 00:25:08 - Sayaka Shoji, violoniste (4/5) - par : Judith Chaine - La violoniste japonaise Sayaka Shoji est reconnue sur la scène internationale pour sa polyvalence artistique unique et sa fine connaissance des langages musicaux. Elle se livre, toute cette semaine au micro de Judith Chaine, sur sa vie de musicienne et sa vision de l'interprète. - réalisé par : Pierre Willer
durée : 00:20:39 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le philosophe André Comte-Sponville évoque son livre "L'opportunité de vivre", peut-être son dernier dit-il, car actuellement sans projet pour la première fois de sa vie. Une vie dont il cherche désormais à vivre pleinement.
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durée : 01:00:05 - Sophie Nauleau, écrivaine - par : Priscille Lafitte - Connaissant le plaisir simple de la vocalise et la difficulté de tirer un son clair d'une clarinette, l'écrivaine et éditrice Sophie Nauleau laisse opérer l'envoûtement du flûtiste Ramani, le mystère dans une partition de Boulez, et la sincérité dans la ligne de chant chez Puccini comme chez Mompou. - réalisé par : Claire Lagarde
Dans le désert, avec la faim et la soif, quel secours espéré ? David, dans le désert de Juda, dit sa soif du Dieu unique comme l'on recherche de l'eau pour vivre. Faisant appel à ses souvenirs il se remémore et se rappelle les bontés de Dieu, comme une oasis où s'abreuver et compte sur lui pour être son secours et sa force.
Pour soutenir mon travail, abonnez-vous à ma newsletter sur Substack.À 88 ans, Carol Gilligan est l'une des plus grandes penseuses contemporaines, et accessoirement la théoricienne du care. Faisant se rencontrer féminisme et santé mentale, elle incarne toutes les valeurs que défend ce podcast. La recevoir dans Folie Douce, c'est notre cadeau de fin d'année pour vous remercier de votre écoute depuis maintenant 22 (!) épisodes.Vous trouverez cet entretien sous deux formes : l'une complètement en anglais, l'autre doublée et expliquée en français par Lauren si vous préférez (les deux se trouvent séparément dans le flux du podcast, suivez les drapeaux !)Carol Gilligan est l'autrice d'un ouvrage majeur paru en 1982, Une voix différente, dans lequel elle développe la notion de care, qui se rapproche du soin - et est principalement pris en charge par les femmes - et critique les travaux des psychologues de l'époque qui catégorisaient les enfants par leur genre. Une voix humaine, publié cette année, se présente comme une réponse au premier : cette voix différente est-elle vraiment genrée ? Elle y déploie entre autres la question de la voix, l'inner-voice en nous que l'on tait souvent, et celle que l'on utilise librement.Au micro de Lauren Bastide, elle se penche sur la notion d'écoute active, qu'elle a mise en place dans les nombreux entretiens qu'elle a menés avec des jeunes filles dans le cadre de ses travaux. Carol Gilligan parle également de sa mère, et de la jeune génération d'activistes. Elle explore ce « marché » que les femmes sont encouragées à faire avec la patriarcat, pour obtenir la reconnaissance en échange de la silenciation de leur voix authentique. Elle met en avant, à la fin de l'entretien, l'importance de l'écoute, la plus grande marque de respect, qui peut changer notre vision du monde.➡️ Rejoignez la communauté sur Instagram.➡️ Abonnez vous à la newsletter pour recevoir des conseils de professionnels de la santé mentale, des recommandations de livres et une curation de contenus, événements et podcasts.Folie Douce est disponible gratuitement sur toutes les plateformes : Apple Podcasts, Spotify, Deezer, PodcastAddict, Amazon Music ..Si vous avez aimé cet épisode, laissez nous des étoiles ⭐ et abonnez vous pour ne rater aucun nouvel épisode.Folie Douce donne la parole à des artistes, des militant·es, penseur·euses pour explorer leur parcours de santé mentale à la lumière de leur travail artistique ou politique. Ce podcast a pour vocation de faire émerger des récits à la première personne. Les propos de ses invité·es n'ont pas valeur d'expertise. Le terme « folie » est employé ici à des fins de renversement du stigmate et de réappropriation d'une identité habituellement imposée et marginalisée. -------------------Folie Douce est une émission produite par Lauren Bastide.Générique : Lauren Bastide et Marion Emerit sur une musique composée par Irma.Montage et mixage : Marion Emerit.Programmation et coordination : Marie Laurence-Chérie assistée de Lou Ozanam-Simon.Partenariats : The Podcast Bureau / melanie@thepodcastbureau.frConsultant : Morgan Noam
Pour soutenir mon travail, abonnez-vous à ma newsletter sur Substack.À 88 ans, Carol Gilligan est l'une des plus grandes penseuses contemporaines, et accessoirement la théoricienne du care. Faisant se rencontrer féminisme et santé mentale, elle incarne toutes les valeurs que défend ce podcast. La recevoir dans Folie Douce, c'est notre cadeau de fin d'année pour vous remercier de votre écoute depuis maintenant 22 (!) épisodes.Vous trouverez cet entretien sous deux formes : l'une complètement en anglais, l'autre doublée et expliquée en français par Lauren si vous préférez (les deux se trouvent séparément dans le flux du podcast, suivez les drapeaux !)Carol Gilligan est l'autrice d'un ouvrage majeur paru en 1982, Une voix différente, dans lequel elle développe la notion de care, qui se rapproche du soin - et est principalement pris en charge par les femmes - et critique les travaux des psychologues de l'époque qui catégorisaient les enfants par leur genre. Une voix humaine, publié cette année, se présente comme une réponse au premier : cette voix différente est-elle vraiment genrée ? Elle y déploie entre autres la question de la voix, l'inner-voice en nous que l'on tait souvent, et celle que l'on utilise librement.Au micro de Lauren Bastide, elle se penche sur la notion d'écoute active, qu'elle a mise en place dans les nombreux entretiens qu'elle a menés avec des jeunes filles dans le cadre de ses travaux. Carol Gilligan parle également de sa mère, et de la jeune génération d'activistes. Elle explore ce « marché » que les femmes sont encouragées à faire avec la patriarcat, pour obtenir la reconnaissance en échange de la silenciation de leur voix authentique. Elle met en avant, à la fin de l'entretien, l'importance de l'écoute, la plus grande marque de respect, qui peut changer notre vision du monde.➡️ Rejoignez la communauté sur Instagram.➡️ Abonnez vous à la newsletter pour recevoir des conseils de professionnels de la santé mentale, des recommandations de livres et une curation de contenus, événements et podcasts.Folie Douce est disponible gratuitement sur toutes les plateformes : Apple Podcasts, Spotify, Deezer, PodcastAddict, Amazon Music ..Si vous avez aimé cet épisode, laissez nous des étoiles ⭐ et abonnez vous pour ne rater aucun nouvel épisode.Folie Douce donne la parole à des artistes, des militant·es, penseur·euses pour explorer leur parcours de santé mentale à la lumière de leur travail artistique ou politique. Ce podcast a pour vocation de faire émerger des récits à la première personne. Les propos de ses invité·es n'ont pas valeur d'expertise. Le terme « folie » est employé ici à des fins de renversement du stigmate et de réappropriation d'une identité habituellement imposée et marginalisée. -------------------Folie Douce est une émission produite par Lauren Bastide.Générique : Lauren Bastide et Marion Emerit sur une musique composée par Irma.Montage et mixage : Marion Emerit.Programmation et coordination : Marie Laurence-Chérie assistée de Lou Ozanam-Simon.Partenariats : The Podcast Bureau / melanie@thepodcastbureau.frConsultant : Morgan Noam
durée : 00:31:20 - Bistroscopie - par : Charline Vanhoenacker - "Ne fais pas ta Sarah Bernhardt ! ", lui disait sa grand-mère. Sandrine Kiberlain a désobéi à mamie : elle incarne l'actrice au cinéma dans "La divine", de Guillaume Nicloux. Comment les mots "Scoubidou", "Pierre Moscovici" et "poterie" sont-ils ensuite arrivés dans cette conversation ? - invités : Sandrine Kiberlain - Sandrine Kiberlain : Actrice et chanteuse - réalisé par : François AUDOIN
Tous les matins à 8H10, Salomé nous donne des infos aléatoires du monde.
En août dernier, alors qu'elle fait ses courses dans une grande surface, Valérie glisse sur des spaghettis éparpillés au sol. Valérie se brise l'humérus, elle est placée en arrêt-maladie. Problème, l'assurance de l'enseigne ne la dédommage pas. Elle est aujourd'hui dans une situation financière très compliquée, car elle ne peut plus travailler de nuit. Chaque mois, Valérie perd plusieurs milliers d'euros. Dans le podcast « Ça peut vous arriver » sur RTL, Julien Courbet et son équipe distribuent conseils conso et astuces juridiques pour lutter contre les arnaques dans la bonne humeur. Ecoutez Ça peut vous arriver avec Julien Courbet du 12 décembre 2024.
Les chercheurs de l'Université de Macquarie, en Australie, ont publié une étude fascinante sur une méthode potentielle pour réduire les attaques de requins blancs sur les humains. Ils ont découvert que des lumières LED spéciales pourraient modifier la façon dont ces grands prédateurs perçoivent leur environnement, les dissuadant ainsi de s'approcher de zones où se trouvent des humains, comme les plages fréquentées. L'idée de base derrière cette recherche repose sur la biologie visuelle des requins blancs. Ces animaux possèdent une vision qui, bien que suffisamment aiguisée pour chasser, n'est pas aussi performante que celle des mammifères comme les humains. Leur capacité à discerner les formes, les contrastes et les couleurs est limitée, ce qui les conduit parfois à confondre des objets ou des silhouettes. C'est cette confusion qui explique, par exemple, pourquoi un requin peut confondre un surfeur avec un phoque, l'une de ses proies favorites. L'étude menée par les scientifiques de Macquarie a consisté à tester si l'utilisation de lumières LED pouvait perturber la perception visuelle des requins, en modifiant leur capacité à identifier correctement les objets. Les chercheurs ont utilisé des technologies LED pour générer des motifs lumineux qui altèrent le contraste des objets dans l'eau, rendant ces objets plus difficiles à distinguer pour les requins. En effet, les requins blancs s'appuient fortement sur le contraste pour repérer leurs proies dans les eaux souvent troubles de l'océan. En manipulant ce contraste grâce à des lumières LED, il est possible de réduire les chances que les requins perçoivent un nageur ou un surfeur comme une proie. Les tests ont montré que les requins étaient moins enclins à s'approcher des objets équipés de ces lumières LED. Cela suggère que cette technologie pourrait être utilisée de manière pratique pour protéger les humains tout en évitant de nuire aux requins. Par exemple, des planches de surf, des combinaisons ou des équipements de plongée pourraient être équipés de LED, créant une barrière de lumière qui dissuaderait les requins sans les blesser. Cette approche non invasive est particulièrement prometteuse, car elle offre une alternative aux méthodes traditionnelles de protection contre les requins, comme les filets ou les appâts, qui peuvent être dommageables pour la faune marine. L'utilisation des LED pourrait permettre une meilleure cohabitation entre les humains et ces prédateurs marins, essentiels à l'équilibre des écosystèmes marins. La recherche continue pour optimiser cette technologie et évaluer son efficacité à plus grande échelle, avec l'espoir de rendre les plages plus sûres tout en protégeant la biodiversité marine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
RDV demain avec Camille !L'Insta de CamilleLes liens vers ses shows
durée : 00:25:10 - Éric Le Sage, pianiste (1/5) - par : Judith Chaine - Éric Le Sage est notre invité de la semaine ! Pianiste français formé au Conservatoire de Paris, il a suivi l'enseignement de grands noms du piano avant de trouver sa propre voie : la musique de chambre, Schumann, Schubert... Il se confie à Judith Chaine sur l'évolution de son destin musical. - réalisé par : Pierre Willer
durée : 00:09:23 - L'invité de 7h50 - par : Sonia Devillers - Anthropologue et directrice de recherches à Sciences Po, Fariba Adelkhah a été emprisonnée pendant quatre ans à la prison d'Evin, en Iran. Elle relate son expérience dans un livre, "Prisonnière à Téhéran : une ethnologue détenue dans les geôles iraniennes" (ed. du Seuil).
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Alors qu'a débuté la COP16 en Colombie sur la biodiversité, où 194 pays vont tenter de stopper le déclin des espèces, les consommateurs peuvent eux aussi agir. Ecoutez Le conseil conso avec Virginie Garin du 22 octobre 2024.
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