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Idées
Franz-Olivier Giesbert : «Non, ce n'était pas mieux avant»

Idées

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 61:42


Cette semaine, Pierre-Édouard Deldique reçoit Franz-Olivier Giesbert, un grand nom du journalisme en France, aujourd'hui écrivain. FOG publie «Voyage dans la France d'avant» (Gallimard), un chant d'amour à la France, entre colère lucide et gratitude nostalgique. Il clôt ainsi son cycle sur la Vè République avec une méditation personnelle sur l'identité française. «Confonds-je la capilotade de ma carcasse et celle du monde moderne qui se dérobe sous mes pieds», s'interroge l'auteur. «Voyage dans la France d'avant» s'inscrit dans la continuité de son «Histoire intime de la Vè République» en trois volumes dont nous avons parlé dans «Idées». Ce nouveau tome n'est pas un livre de souvenirs, ni une autobiographie, mais plutôt une fresque personnelle où l'auteur se penche sur la France comme on contemple un édifice en demande de restauration. Il y mêle colère, amour et mélancolie. Fils d'un soldat américain du Débarquement, élevé en Normandie, Franz-Olivier Giesbert revendique une identité hybride qui nourrit son attachement viscéral à la France. Il célèbre la grâce de la langue, la civilité, la gauloiserie, les paysages ordonnés, les prodiges de la gastronomie et la chanson qui a accompagné sa vie. Loin d'un passéisme béat, notre écrivain au franc-parler assume néanmoins le «c'était mieux avant». Certaines choses l'étaient, tout en reconnaissant les zones d'ombre du passé. Cela lui permet de critiquer la France contemporaine sans sombrer dans le ressentiment. Il évoque une nation fatiguée mais attachante, où les gouvernants «laissent tout filer». Son regard est celui d'un homme libre, qui «n'en fait qu'à sa tête», conseil qui lui a été donné par l'Alberto Giacometti, qui cherche à comprendre d'où nous venons pour savoir surtout où nous allons. Il relie les passions idéologiques, les haines recuites et la tentation de l'abîme à la crise actuelle de la société française. «Voyage dans la France d'avant» est l'œuvre d'un homme libre qui reprend le célèbre mot de Groucho Marx : «Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé» …   Programmation musicale : - Joe Dassin Dans Les Yeux D'Emilie - Sly Johnson / Erik Truffaz Nature boy - Irène Duval Sonate pour violon et piano - Troisième mouvement (compositeur :Francis Poulenc) - Pascal Comelade L'argot du bruit.

Idées
Franz-Olivier Giesbert : «Non, ce n'était pas mieux avant»

Idées

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 61:42


Cette semaine, Pierre-Édouard Deldique reçoit Franz-Olivier Giesbert, un grand nom du journalisme en France, aujourd'hui écrivain. FOG publie «Voyage dans la France d'avant» (Gallimard), un chant d'amour à la France, entre colère lucide et gratitude nostalgique. Il clôt ainsi son cycle sur la Vè République avec une méditation personnelle sur l'identité française. «Confonds-je la capilotade de ma carcasse et celle du monde moderne qui se dérobe sous mes pieds», s'interroge l'auteur. «Voyage dans la France d'avant» s'inscrit dans la continuité de son «Histoire intime de la Vè République» en trois volumes dont nous avons parlé dans «Idées». Ce nouveau tome n'est pas un livre de souvenirs, ni une autobiographie, mais plutôt une fresque personnelle où l'auteur se penche sur la France comme on contemple un édifice en demande de restauration. Il y mêle colère, amour et mélancolie. Fils d'un soldat américain du Débarquement, élevé en Normandie, Franz-Olivier Giesbert revendique une identité hybride qui nourrit son attachement viscéral à la France. Il célèbre la grâce de la langue, la civilité, la gauloiserie, les paysages ordonnés, les prodiges de la gastronomie et la chanson qui a accompagné sa vie. Loin d'un passéisme béat, notre écrivain au franc-parler assume néanmoins le «c'était mieux avant». Certaines choses l'étaient, tout en reconnaissant les zones d'ombre du passé. Cela lui permet de critiquer la France contemporaine sans sombrer dans le ressentiment. Il évoque une nation fatiguée mais attachante, où les gouvernants «laissent tout filer». Son regard est celui d'un homme libre, qui «n'en fait qu'à sa tête», conseil qui lui a été donné par l'Alberto Giacometti, qui cherche à comprendre d'où nous venons pour savoir surtout où nous allons. Il relie les passions idéologiques, les haines recuites et la tentation de l'abîme à la crise actuelle de la société française. «Voyage dans la France d'avant» est l'œuvre d'un homme libre qui reprend le célèbre mot de Groucho Marx : «Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé» …   Programmation musicale : - Joe Dassin Dans Les Yeux D'Emilie - Sly Johnson / Erik Truffaz Nature boy - Irène Duval Sonate pour violon et piano - Troisième mouvement (compositeur :Francis Poulenc) - Pascal Comelade L'argot du bruit.

Idées
Élise Marrou explique la pensée de Ludwig Wittgenstein

Idées

Play Episode Listen Later Nov 2, 2025 44:56


Dans ce numéro du magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Elise Marrou. Professeure de philosophie contemporaine et d'histoire de la philosophie moderne à l'Université Paris-Sorbonne, elle nous propose une lecture synthétique et pédagogique de l'œuvre de Ludwig Wittgenstein (1889–1951), figure centrale de la philosophie contemporaine, dans un «Que sais-je», aux PUF. Elise Marrou / Cairn info. Philosophe du langage, mathématicien, ingénieur, Wittgenstein est présenté comme un penseur à la fois rigoureux et singulier dont la trajectoire intellectuelle échappe aux classifications simplistes. «Considéré comme l'un des plus grands penseurs du XXè siècle, Wittgenstein n'a publié que deux ouvrages, le «Tractatus logico-philosophicus» et les «Recherches philosophiques» qui, chacun à leur manière, ont provoqué une révolution philosophique profonde», écrit-elle. Non, dit-elle, contrairement à ce que l'on dit souvent de lui, il n'a pas tué la philosophie Bien au contraire car, ajoute-t-elle : «Si nous prenons réellement la peine de nous immerger dans l'œuvre du philosophe viennois, nous nous trouvons confrontés à un philosophe au service des problèmes de la philosophie comme personne peut-être ne l'a été avant lui» ; Au cours de l'émission, et au fil des pages de cet ouvrage utile pour quiconque veut comprendre ce penseur, Elise Marrou insiste sur le double moment de la pensée wittgensteinienne : celle du «Tractatus logico-philosophicus», où le langage est conçu comme un miroir du monde, et celle des «Recherches philosophiques», où la signification devient affaire d'usage et de pratiques sociales. Cette évolution, loin d'être une contradiction, est interprétée comme une radicalisation du projet initial : clarifier les confusions philosophiques en examinant les formes de vie et les jeux de langage. L'auteure déconstruit les slogans souvent associés à Wittgenstein — «la signification, c'est l'usage», «ce dont on ne peut parler, il faut le taire» — pour en restituer la profondeur. Elle montre comment il nous propose une nouvelle manière de faire de la philosophie : non en construisant des systèmes, mais en dissipant les malentendus nés de l'usage du langage. «Le philosophe se remémore l'usage ordinaire des mots afin de les reconduire de leur usage métaphysique à leur usage ordinaire». L'ouvrage met en lumière l'impact de Wittgenstein dans le monde des idées. Elise Marrou souligne que des notions comme «coutume», «institution», ou «forme de vie» permettent de penser les pratiques humaines sans recourir à des abstractions métaphysiques. Cette transversalité est au centre du livre : elle montre que Wittgenstein n'est pas seulement un philosophe du langage, mais un penseur de la culture, des usages, et des formes de rationalité incarnées. Dans ce numéro d'IDÉES et dans cet ouvrage, Elise Marrou nous propose une synthèse accessible et rigoureuse. En évitant les simplifications, elle invite les auditeurs et les lecteurs à entrer dans le détail des textes, tout en fournissant les repères nécessaires pour naviguer dans une pensée réputée à juste titre difficile. Musiques diffusées pendant l'émission Philharmonique de Vienne Zimerman / Bernstein  - Concerto n°2 de Brahms Philip Glass - String Quartet n°2 Company Brad Mehldau - After Bach Rondo Jazzrausch Bigband - Dancing Wittgenstein.

Idées
Élise Marrou explique la pensée de Ludwig Wittgenstein

Idées

Play Episode Listen Later Nov 2, 2025 44:56


Dans ce numéro du magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Elise Marrou. Professeure de philosophie contemporaine et d'histoire de la philosophie moderne à l'Université Paris-Sorbonne, elle nous propose une lecture synthétique et pédagogique de l'œuvre de Ludwig Wittgenstein (1889–1951), figure centrale de la philosophie contemporaine, dans un «Que sais-je», aux PUF. Elise Marrou / Cairn info. Philosophe du langage, mathématicien, ingénieur, Wittgenstein est présenté comme un penseur à la fois rigoureux et singulier dont la trajectoire intellectuelle échappe aux classifications simplistes. «Considéré comme l'un des plus grands penseurs du XXè siècle, Wittgenstein n'a publié que deux ouvrages, le «Tractatus logico-philosophicus» et les «Recherches philosophiques» qui, chacun à leur manière, ont provoqué une révolution philosophique profonde», écrit-elle. Non, dit-elle, contrairement à ce que l'on dit souvent de lui, il n'a pas tué la philosophie Bien au contraire car, ajoute-t-elle : «Si nous prenons réellement la peine de nous immerger dans l'œuvre du philosophe viennois, nous nous trouvons confrontés à un philosophe au service des problèmes de la philosophie comme personne peut-être ne l'a été avant lui» ; Au cours de l'émission, et au fil des pages de cet ouvrage utile pour quiconque veut comprendre ce penseur, Elise Marrou insiste sur le double moment de la pensée wittgensteinienne : celle du «Tractatus logico-philosophicus», où le langage est conçu comme un miroir du monde, et celle des «Recherches philosophiques», où la signification devient affaire d'usage et de pratiques sociales. Cette évolution, loin d'être une contradiction, est interprétée comme une radicalisation du projet initial : clarifier les confusions philosophiques en examinant les formes de vie et les jeux de langage. L'auteure déconstruit les slogans souvent associés à Wittgenstein — «la signification, c'est l'usage», «ce dont on ne peut parler, il faut le taire» — pour en restituer la profondeur. Elle montre comment il nous propose une nouvelle manière de faire de la philosophie : non en construisant des systèmes, mais en dissipant les malentendus nés de l'usage du langage. «Le philosophe se remémore l'usage ordinaire des mots afin de les reconduire de leur usage métaphysique à leur usage ordinaire». L'ouvrage met en lumière l'impact de Wittgenstein dans le monde des idées. Elise Marrou souligne que des notions comme «coutume», «institution», ou «forme de vie» permettent de penser les pratiques humaines sans recourir à des abstractions métaphysiques. Cette transversalité est au centre du livre : elle montre que Wittgenstein n'est pas seulement un philosophe du langage, mais un penseur de la culture, des usages, et des formes de rationalité incarnées. Dans ce numéro d'IDÉES et dans cet ouvrage, Elise Marrou nous propose une synthèse accessible et rigoureuse. En évitant les simplifications, elle invite les auditeurs et les lecteurs à entrer dans le détail des textes, tout en fournissant les repères nécessaires pour naviguer dans une pensée réputée à juste titre difficile. Musiques diffusées pendant l'émission Philharmonique de Vienne Zimerman / Bernstein  - Concerto n°2 de Brahms Philip Glass - String Quartet n°2 Company Brad Mehldau - After Bach Rondo Jazzrausch Bigband - Dancing Wittgenstein.

Idées
«Esprit» s'intéresse aux premiers penseurs de l'écologie

Idées

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 41:20


Dans ce nouveau numéro d'IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue «Esprit» et Matthieu Febvre-Issaly, membre de son comité de rédaction, coordinateur du dossier de ce mois-ci intitulé «Consciences de l'écologie». Le numéro d'octobre 2025 de la revue Esprit propose, en effet, une analyse des fondements de la pensée écologique contemporaine. La revue interroge les manières de penser, de vivre et de politiser l'écologie à l'heure des bouleversements climatiques. Il met en lumière l'apport théorique de penseurs français majeurs tels que André Gorz ou Pierre Charbonneau. Ces éclaireurs de la fin du XXè siècle, marginaux en leur temps, éclairent les bases philosophiques et critiques de l'écologie politique. Leurs réflexions sur la technique, la décroissance, l'autonomie ou encore la critique du consumérisme nous permettent de mettre en perspective les débats actuels et d'envisager des alternatives à la logique économique du moment. Le dossier revient notamment sur les tensions entre l'écologie radicale et l'écologie réformiste. Dans ce numéro d'IDÉES, Anne-Lorraine Bujon revient aussi sur l'éditorial du numéro qui s'inquiète de la défiance des institutions ici ou ailleurs. «Comment une société peut-elle fonctionner quand ses institutions ne sont plus crédibles ?», s'interroge-t-elle. On notera aussi dans ce numéro un long et intéressant article sur le Rwanda aujourd'hui. Il en est évidemment question dans l'émission.   Programmation musicale - Georg Philipp Telemann, Milan Turkovic, Naoko Yoshino - Sonata for Bassoon and Basso Continuo in F Minor, TWV 41:f1: I Triste  - David Rothenberg -  The Killer.

Idées
«Esprit» s'intéresse aux premiers penseurs de l'écologie

Idées

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 41:20


Dans ce nouveau numéro d'IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue «Esprit» et Matthieu Febvre-Issaly, membre de son comité de rédaction, coordinateur du dossier de ce mois-ci intitulé «Consciences de l'écologie». Le numéro d'octobre 2025 de la revue Esprit propose, en effet, une analyse des fondements de la pensée écologique contemporaine. La revue interroge les manières de penser, de vivre et de politiser l'écologie à l'heure des bouleversements climatiques. Il met en lumière l'apport théorique de penseurs français majeurs tels que André Gorz ou Pierre Charbonneau. Ces éclaireurs de la fin du XXè siècle, marginaux en leur temps, éclairent les bases philosophiques et critiques de l'écologie politique. Leurs réflexions sur la technique, la décroissance, l'autonomie ou encore la critique du consumérisme nous permettent de mettre en perspective les débats actuels et d'envisager des alternatives à la logique économique du moment. Le dossier revient notamment sur les tensions entre l'écologie radicale et l'écologie réformiste. Dans ce numéro d'IDÉES, Anne-Lorraine Bujon revient aussi sur l'éditorial du numéro qui s'inquiète de la défiance des institutions ici ou ailleurs. «Comment une société peut-elle fonctionner quand ses institutions ne sont plus crédibles ?», s'interroge-t-elle. On notera aussi dans ce numéro un long et intéressant article sur le Rwanda aujourd'hui. Il en est évidemment question dans l'émission.   Programmation musicale - Georg Philipp Telemann, Milan Turkovic, Naoko Yoshino - Sonata for Bassoon and Basso Continuo in F Minor, TWV 41:f1: I Triste  - David Rothenberg -  The Killer.

Idées
La démocratie et la passion de l'égalité selon Tocqueville

Idées

Play Episode Listen Later Oct 19, 2025 40:43


«Il est le plus profond penseur de la démocratie», écrit l'invité du magazine IDÉES cette semaine, Françoise Mélonio, -spécialiste reconnue de Tocqueville, éditrice de ses textes dans la collection «Pléiade» - dans sa biographie magistrale de l'auteur de «La Démocratie en Amérique».  Loin des clichés ressassés et des aphorismes figés, elle redonne vie à un homme complexe, inquiet, parfois maladroit, mais toujours lucide face aux bouleversements de son temps, un homme de son siècle, le XIXè dont la pensée résonne plus que jamais aujourd'hui. Elle en parle avec passion au micro de Pierre-Édouard Deldique. Tocqueville est présenté comme un aristocrate enraciné, «une relique de l'ancien monde» tiraillé entre son héritage familial et son engagement dans la modernité démocratique. Françoise Mélonio explore les tensions entre son statut social et ses convictions politiques, révélant un penseur en perpétuel dialogue avec les paradoxes de son époque. Elle analyse aussi son parcours politique, conseiller général, député, éphémère ministre des Affaires étrangères. Le livre retrace ses voyages aux États-Unis, qui nourrissent son œuvre phare «De la démocratie en Amérique» (1835), et son analyse du passage de l'Ancien Régime à la Révolution française. Tocqueville apparaît comme un visionnaire, inquiet de l'individualisme croissant et du «despotisme doux», mais confiant dans les promesses de la liberté. Son analyse des mécanismes de la société américaine n'a rien perdu de sa pertinence. Françoise Mélonio met en lumière la force littéraire de Tocqueville, souvent éclipsée par son rôle d'analyste politique et souligne l'unité entre l'homme privé et l'acteur public, entre le penseur et l'écrivain. Ce livre s'impose déjà comme une référence incontournable pour comprendre Tocqueville au-delà de son image d'icône intellectuelle. Il parle autant aux historiens qu'aux citoyens soucieux de penser la démocratie contemporaine. Toute personne soucieuse de comprendre la crise démocratique du moment doit le lire. «J'ai pensé cent fois que si je dois laisser quelque chose de moi dans ce monde, ce sera bien plus par ce que j'aurais écrit que par ce que j'aurai fait», écrivait-il.   Programmation musicale - Robert Shaw chorale - Dere's No Hidin' Place Down Dere - Nassima - Solo instrumental au violon alto.

Idées
La démocratie et la passion de l'égalité selon Tocqueville

Idées

Play Episode Listen Later Oct 19, 2025 40:43


«Il est le plus profond penseur de la démocratie», écrit l'invité du magazine IDÉES cette semaine, Françoise Mélonio, -spécialiste reconnue de Tocqueville, éditrice de ses textes dans la collection «Pléiade» - dans sa biographie magistrale de l'auteur de «La Démocratie en Amérique».  Loin des clichés ressassés et des aphorismes figés, elle redonne vie à un homme complexe, inquiet, parfois maladroit, mais toujours lucide face aux bouleversements de son temps, un homme de son siècle, le XIXè dont la pensée résonne plus que jamais aujourd'hui. Elle en parle avec passion au micro de Pierre-Édouard Deldique. Tocqueville est présenté comme un aristocrate enraciné, «une relique de l'ancien monde» tiraillé entre son héritage familial et son engagement dans la modernité démocratique. Françoise Mélonio explore les tensions entre son statut social et ses convictions politiques, révélant un penseur en perpétuel dialogue avec les paradoxes de son époque. Elle analyse aussi son parcours politique, conseiller général, député, éphémère ministre des Affaires étrangères. Le livre retrace ses voyages aux États-Unis, qui nourrissent son œuvre phare «De la démocratie en Amérique» (1835), et son analyse du passage de l'Ancien Régime à la Révolution française. Tocqueville apparaît comme un visionnaire, inquiet de l'individualisme croissant et du «despotisme doux», mais confiant dans les promesses de la liberté. Son analyse des mécanismes de la société américaine n'a rien perdu de sa pertinence. Françoise Mélonio met en lumière la force littéraire de Tocqueville, souvent éclipsée par son rôle d'analyste politique et souligne l'unité entre l'homme privé et l'acteur public, entre le penseur et l'écrivain. Ce livre s'impose déjà comme une référence incontournable pour comprendre Tocqueville au-delà de son image d'icône intellectuelle. Il parle autant aux historiens qu'aux citoyens soucieux de penser la démocratie contemporaine. Toute personne soucieuse de comprendre la crise démocratique du moment doit le lire. «J'ai pensé cent fois que si je dois laisser quelque chose de moi dans ce monde, ce sera bien plus par ce que j'aurais écrit que par ce que j'aurai fait», écrivait-il.   Programmation musicale - Robert Shaw chorale - Dere's No Hidin' Place Down Dere - Nassima - Solo instrumental au violon alto.

Idées
La Vè République, «un édifice puissant» selon Arnaud Teyssier

Idées

Play Episode Listen Later Oct 12, 2025 40:07


Dans ce nouveau numéro d'IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Arnaud Teyssier, historien du gaullisme, pour évoquer la Constitution de la Vè République alors que la France traverse une crise politique inédite sans précédent depuis 1958.  Selon lui, la Constitution est solide, capable de faire face à cette crise. «C'est un édifice puissant d'une cohérence profonde et dressé contre la tentation du déclin», écrit-il dans sa monumentale biographie intitulée «Charles de Gaulle, l'angoisse et la grandeur» (Perrin). Il l'explique dans ce nouveau numéro du «magazine qui interroge ceux qui pensent le monde». Dans cet épais ouvrage, Arnaud Teyssier explore la vie exceptionnelle de Charles de Gaulle, en mêlant rigueur historique et profondeur philosophique. Loin d'une simple biographie, le livre propose une méditation sur la grandeur politique et les angoisses quasi-existentielles qu'a connues l'homme du 18 juin. L'auteur, normalien et énarque, revient sur l'enfance de De Gaulle, marquée par une «fierté anxieuse» envers la France, selon les propres mots du général. Il souligne l'influence qu'ont eue chez lui des penseurs et des écrivains comme Chateaubriand, Barrès, Péguy, Bergson ou Maritain, qui ont nourri la vision romantique et spirituelle de Charles de Gaulle qui apparaît comme un homme tiraillé entre la lucidité politique et une quête de transcendance, entre machiavélisme et idéalisme. Le livre insiste sur la conception gaullienne de l'État : fort, souverain, garant de l'unité nationale, le général y est présenté comme profondément conscient du déclin de la France et de l'Occident, confrontés à une modernité sans repères, à une spiritualité affaiblie et à la mort des idéologies. L'auteur montre comment De Gaulle, en bâtissant les institutions de la Vè République, cherchait à conjurer le chaos de juin 1940 et à préparer la France à affronter les défis du futur. Dans l'émission, Arnaud Teyssier explique ce que Charles de Gaulle a voulu faire en créant le Vè République conçue pour lui survivre.   Programmation musicale :  Keith Jarrett, Sonate III en mi mineur - Vivace (Compositeur : Carl Philipp Emanuel Bach).

Idées
La Vè République, «un édifice puissant» selon Arnaud Teyssier

Idées

Play Episode Listen Later Oct 12, 2025 40:07


Dans ce nouveau numéro d'IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Arnaud Teyssier, historien du gaullisme, pour évoquer la Constitution de la Vè République alors que la France traverse une crise politique inédite sans précédent depuis 1958.  Selon lui, la Constitution est solide, capable de faire face à cette crise. «C'est un édifice puissant d'une cohérence profonde et dressé contre la tentation du déclin», écrit-il dans sa monumentale biographie intitulée «Charles de Gaulle, l'angoisse et la grandeur» (Perrin). Il l'explique dans ce nouveau numéro du «magazine qui interroge ceux qui pensent le monde». Dans cet épais ouvrage, Arnaud Teyssier explore la vie exceptionnelle de Charles de Gaulle, en mêlant rigueur historique et profondeur philosophique. Loin d'une simple biographie, le livre propose une méditation sur la grandeur politique et les angoisses quasi-existentielles qu'a connues l'homme du 18 juin. L'auteur, normalien et énarque, revient sur l'enfance de De Gaulle, marquée par une «fierté anxieuse» envers la France, selon les propres mots du général. Il souligne l'influence qu'ont eue chez lui des penseurs et des écrivains comme Chateaubriand, Barrès, Péguy, Bergson ou Maritain, qui ont nourri la vision romantique et spirituelle de Charles de Gaulle qui apparaît comme un homme tiraillé entre la lucidité politique et une quête de transcendance, entre machiavélisme et idéalisme. Le livre insiste sur la conception gaullienne de l'État : fort, souverain, garant de l'unité nationale, le général y est présenté comme profondément conscient du déclin de la France et de l'Occident, confrontés à une modernité sans repères, à une spiritualité affaiblie et à la mort des idéologies. L'auteur montre comment De Gaulle, en bâtissant les institutions de la Vè République, cherchait à conjurer le chaos de juin 1940 et à préparer la France à affronter les défis du futur. Dans l'émission, Arnaud Teyssier explique ce que Charles de Gaulle a voulu faire en créant le Vè République conçue pour lui survivre.   Programmation musicale :  Keith Jarrett, Sonate III en mi mineur - Vivace (Compositeur : Carl Philipp Emanuel Bach).

Idées
Pour Sophie Nordmann, la philosophie nous remet en question

Idées

Play Episode Listen Later Oct 5, 2025 40:28


Cette semaine, dans le magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Sophie Nordmann. Philosophe et professeure agrégée de philosophie. Elle vient de publier un essai intitulé : « La vocation de philosophe, puissance de la mise en question » (Calmann-Lévy) dans les pages duquel elle explique que, selon elle, cet amour de la sagesse n'a pas pour vocation de produire des savoirs, mais de les bousculer. Elle en parle avec passion et précision dans l'émission. « Comment ne pas suffoquer quand l'air est irrespirable ? Où reprendre son souffle quand l'atmosphère est saturée ? La pensée, elle aussi, a besoin de respirer pour se maintenir vivante », écrit Sophie Nordmann, alors elle propose une conception audacieuse du rôle de la philosophie dans notre monde contemporain. Loin d'être une simple discipline académique, la philosophie y est présentée comme une pratique vivante de la mise en question, un geste qui libère la pensée des carcans idéologiques et des dogmatismes du moment. Professeure à l'École pratique des Hautes Études, à Paris, référence dans sa spécialité, l'auteure qui nous parle au micro avec une grande clarté ne cherche pas à transmettre des doctrines ou des concepts figés. Elle invite plutôt à éprouver la capacité de la philosophie à créer un «appel d'air» dans les discours qui saturent nos sociétés. Dans un monde plein de certitudes, le philosophe devient un empêcheur de penser en rond, à l'image de Socrate, Descartes, Kant ou Nietzsche, figures centrales du livre et précieux compagnons de vie. L'ouvrage ne se veut pas une histoire de la philosophie, mais en effet une exploration du geste philosophique de quatre penseurs : - Socrate : la maïeutique, ou l'art d'accoucher les esprits - Descartes : le doute méthodique comme outil de discernement - Kant : la critique comme fondement de la liberté - Nietzsche : la pensée comme transgression et création Spécialiste de la philosophie juive contemporaine, Sophie Nordmann insiste sur le courage qu'exige la pensée philosophique : celui de se déprendre de soi, de ses certitudes, pour ouvrir un espace critique et respirable. Elle distingue clairement la philosophie de la science : là où la science cherche des réponses dans un champ donné, la philosophie n'a pas de champ, elle est quête de mise en question. Non pas pour nous déséquilibrer, mais pour voir la vie autrement.   Programmation musicale :  Naïssam Jalal, Robinson Khoury - Souffle #8.

Idées
Pour Sophie Nordmann, la philosophie nous remet en question

Idées

Play Episode Listen Later Oct 5, 2025 40:28


Cette semaine, dans le magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Sophie Nordmann. Philosophe et professeure agrégée de philosophie. Elle vient de publier un essai intitulé : « La vocation de philosophe, puissance de la mise en question » (Calmann-Lévy) dans les pages duquel elle explique que, selon elle, cet amour de la sagesse n'a pas pour vocation de produire des savoirs, mais de les bousculer. Elle en parle avec passion et précision dans l'émission. « Comment ne pas suffoquer quand l'air est irrespirable ? Où reprendre son souffle quand l'atmosphère est saturée ? La pensée, elle aussi, a besoin de respirer pour se maintenir vivante », écrit Sophie Nordmann, alors elle propose une conception audacieuse du rôle de la philosophie dans notre monde contemporain. Loin d'être une simple discipline académique, la philosophie y est présentée comme une pratique vivante de la mise en question, un geste qui libère la pensée des carcans idéologiques et des dogmatismes du moment. Professeure à l'École pratique des Hautes Études, à Paris, référence dans sa spécialité, l'auteure qui nous parle au micro avec une grande clarté ne cherche pas à transmettre des doctrines ou des concepts figés. Elle invite plutôt à éprouver la capacité de la philosophie à créer un «appel d'air» dans les discours qui saturent nos sociétés. Dans un monde plein de certitudes, le philosophe devient un empêcheur de penser en rond, à l'image de Socrate, Descartes, Kant ou Nietzsche, figures centrales du livre et précieux compagnons de vie. L'ouvrage ne se veut pas une histoire de la philosophie, mais en effet une exploration du geste philosophique de quatre penseurs : - Socrate : la maïeutique, ou l'art d'accoucher les esprits - Descartes : le doute méthodique comme outil de discernement - Kant : la critique comme fondement de la liberté - Nietzsche : la pensée comme transgression et création Spécialiste de la philosophie juive contemporaine, Sophie Nordmann insiste sur le courage qu'exige la pensée philosophique : celui de se déprendre de soi, de ses certitudes, pour ouvrir un espace critique et respirable. Elle distingue clairement la philosophie de la science : là où la science cherche des réponses dans un champ donné, la philosophie n'a pas de champ, elle est quête de mise en question. Non pas pour nous déséquilibrer, mais pour voir la vie autrement.   Programmation musicale :  Naïssam Jalal, Robinson Khoury - Souffle #8.

Idées
Anne-Lorraine Bujon: que reste-t-il du socialisme? s'interroge la revue Esprit

Idées

Play Episode Listen Later Sep 28, 2025 45:42


Cette semaine, IDÉES reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue «Esprit», partenaire de l'émission. Dans son numéro de septembre, cette revue de haut vol dont la devise est «comprendre un monde qui vient» consacre un dossier au socialisme aujourd'hui, au cœur de la conversation avec Pierre-Édouard Deldique. «Barbarie ou socialisme», tel est le titre de ce numéro. Emprunté à Rosa Luxemburg, il résonne comme un cri d'alarme face aux dérives contemporaines. L'expression «socialisme ou barbarie», forgée au début du XXè siècle, est ici inversée pour souligner une inquiétude : ne reste-t-il aujourd'hui que la barbarie ? Dans leur introduction, les coordinateurs du dossier, Jonathan Chalier et Michaël Fœssel, font preuve d'une grande lucidité : «quelle que soit la manière dont on l'aborde (scientifique, utopique, démocratique ou morale), le socialisme ne s'impose plus comme une solution évident», écrivent-ils. Pourtant, il existe selon eux une voix d'avenir avec les «projets écosocialistes» qui «associent une prise de conscience des impasses du productivisme et la nécessité d'y répondre par une transformation démocratique des rapports économiques et sociaux». Il s'agirait de renouer avec une vision du socialisme qui articule, émancipation politique, transformation des rapports sociaux, refus de la logique prédatrice du capitalisme, réhabilitation du droit et de la solidarité. Ce numéro s'inscrit dans la tradition critique de «Esprit », cette revue fondée en 1932, mêlant philosophie, sociologie et engagement. Michaël Fœssel, Axel Honneth et Bruno Karsenti y proposent des analyses profondes sur les pathologies de la liberté, la reconnaissance et les impasses de la modernité politique. À lire aussi l'éditorial du numéro qui est plaidoyer en faveur de l'Europe. Son titre ? «Cap sur l'Europe». Il est question de tout cela dans ce nouveau numéro d'IDÉES en compagnie d'Anne-Lorraine Bujon.   Programmation musicale : - Thiefs - Make a fist     - Ablaye Cissoko, Cyrille Brotto - Nina.

Idées
Anne-Lorraine Bujon: que reste-t-il du socialisme? s'interroge la revue Esprit

Idées

Play Episode Listen Later Sep 28, 2025 45:42


Cette semaine, IDÉES reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue «Esprit», partenaire de l'émission. Dans son numéro de septembre, cette revue de haut vol dont la devise est «comprendre un monde qui vient» consacre un dossier au socialisme aujourd'hui, au cœur de la conversation avec Pierre-Édouard Deldique. «Barbarie ou socialisme», tel est le titre de ce numéro. Emprunté à Rosa Luxemburg, il résonne comme un cri d'alarme face aux dérives contemporaines. L'expression «socialisme ou barbarie», forgée au début du XXè siècle, est ici inversée pour souligner une inquiétude : ne reste-t-il aujourd'hui que la barbarie ? Dans leur introduction, les coordinateurs du dossier, Jonathan Chalier et Michaël Fœssel, font preuve d'une grande lucidité : «quelle que soit la manière dont on l'aborde (scientifique, utopique, démocratique ou morale), le socialisme ne s'impose plus comme une solution évident», écrivent-ils. Pourtant, il existe selon eux une voix d'avenir avec les «projets écosocialistes» qui «associent une prise de conscience des impasses du productivisme et la nécessité d'y répondre par une transformation démocratique des rapports économiques et sociaux». Il s'agirait de renouer avec une vision du socialisme qui articule, émancipation politique, transformation des rapports sociaux, refus de la logique prédatrice du capitalisme, réhabilitation du droit et de la solidarité. Ce numéro s'inscrit dans la tradition critique de «Esprit », cette revue fondée en 1932, mêlant philosophie, sociologie et engagement. Michaël Fœssel, Axel Honneth et Bruno Karsenti y proposent des analyses profondes sur les pathologies de la liberté, la reconnaissance et les impasses de la modernité politique. À lire aussi l'éditorial du numéro qui est plaidoyer en faveur de l'Europe. Son titre ? «Cap sur l'Europe». Il est question de tout cela dans ce nouveau numéro d'IDÉES en compagnie d'Anne-Lorraine Bujon.   Programmation musicale : - Thiefs - Make a fist     - Ablaye Cissoko, Cyrille Brotto - Nina.

Idées
Anne Alombert: intelligence ou bêtise artificielle?

Idées

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 39:56


Dans son dernier livre en date, «De la bêtise artificielle» (Allia) notre invitée, Anne Alombert, s'inquiète. Selon elle, «la notion d'«intelligence artificielle» recouvre une nouvelle révolution industrielle, qui implique le risque de l'automatisation et de la prolétarisation de la pensée». Elle est l'invitée de ce numéro du magazine IDÉES. Spécialiste de la pensée de Bernard Stiegler qu'elle est venue expliquer dans l'émission, professeure de Philosophie, spécialiste des nouvelles technologies et de leur impact anthropologique, Anne Alombert analyse à sa façon, claire et précise, notre servitude volontaire face à l'IA. Selon elle, ce qui caractérisait notre époque, ce serait la naissance d'une forme de bêtise artificielle née de la prolétarisation de nos capacités expressives (écrire, parler, créer) par les machines. Le risque est l'appauvrissement de nos capacités intellectuelles. En nous laissant croire à l'existence de «machines pensantes», le terme d'intelligence artificielle nous empêche de penser véritablement. Il dissimule l'idéologie des grandes entreprises qui se sont approprié ces technologies, leurs infrastructures et leurs modèles économiques. L'usage massif des IA génératives entraîne une disruption des relations humaines et une délégation de l'expression à des systèmes algorithmiques. Cela conduit à une uniformisation et une perte de singularité dans nos échanges. Plutôt que d'opposer machines et humains, la jeune chercheuse propose d'interroger leur évolution afin de comprendre les effets des automates sur nos esprits, nos cultures et nos sociétés. Malgré ce constat critique, Anne Alombert ne fait pas montre de pessimisme. Elle affirme qu'il est possible de réorienter ces technologies pour les mettre au service de l'intelligence collective et de la démocratisation de l'espace médiatique, à condition de les concevoir comme des outils de contribution, et non d'imitation ou d'automatisation. Cet essai est à la fois lucide et stimulant. Il invite à repenser notre rapport aux technologies et à préserver notre capacité à penser, créer et dialoguer en tant qu'êtres singuliers sous peine de devenir les esclaves consentants de la machine. Ses explications au micro de Pierre-Édouard Deldique sont une forme d'avertissement. À nous de l'écouter.   Programmation musicale Angel Brothers - Lost In The Loop.

Idées
Anne Alombert: intelligence ou bêtise artificielle?

Idées

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 39:56


Dans son dernier livre en date, «De la bêtise artificielle» (Allia) notre invitée, Anne Alombert, s'inquiète. Selon elle, «la notion d'«intelligence artificielle» recouvre une nouvelle révolution industrielle, qui implique le risque de l'automatisation et de la prolétarisation de la pensée». Elle est l'invitée de ce numéro du magazine IDÉES. Spécialiste de la pensée de Bernard Stiegler qu'elle est venue expliquer dans l'émission, professeure de Philosophie, spécialiste des nouvelles technologies et de leur impact anthropologique, Anne Alombert analyse à sa façon, claire et précise, notre servitude volontaire face à l'IA. Selon elle, ce qui caractérisait notre époque, ce serait la naissance d'une forme de bêtise artificielle née de la prolétarisation de nos capacités expressives (écrire, parler, créer) par les machines. Le risque est l'appauvrissement de nos capacités intellectuelles. En nous laissant croire à l'existence de «machines pensantes», le terme d'intelligence artificielle nous empêche de penser véritablement. Il dissimule l'idéologie des grandes entreprises qui se sont approprié ces technologies, leurs infrastructures et leurs modèles économiques. L'usage massif des IA génératives entraîne une disruption des relations humaines et une délégation de l'expression à des systèmes algorithmiques. Cela conduit à une uniformisation et une perte de singularité dans nos échanges. Plutôt que d'opposer machines et humains, la jeune chercheuse propose d'interroger leur évolution afin de comprendre les effets des automates sur nos esprits, nos cultures et nos sociétés. Malgré ce constat critique, Anne Alombert ne fait pas montre de pessimisme. Elle affirme qu'il est possible de réorienter ces technologies pour les mettre au service de l'intelligence collective et de la démocratisation de l'espace médiatique, à condition de les concevoir comme des outils de contribution, et non d'imitation ou d'automatisation. Cet essai est à la fois lucide et stimulant. Il invite à repenser notre rapport aux technologies et à préserver notre capacité à penser, créer et dialoguer en tant qu'êtres singuliers sous peine de devenir les esclaves consentants de la machine. Ses explications au micro de Pierre-Édouard Deldique sont une forme d'avertissement. À nous de l'écouter.   Programmation musicale Angel Brothers - Lost In The Loop.

Idées
Astrid von Busekist: «Pourquoi vouloir être un autre que soi-même ?»

Idées

Play Episode Listen Later Sep 14, 2025 40:32


Dans son dernier essai en date, « L'ère des impostures », Astrid von Busekist, professeure de Théorie politique à Sciences Po, propose une nouvelle fois une analyse précise de notre société occidentale en s'intéressant aux dérives contemporaines liées aux identités. À l'heure où chacun revendique le droit de se définir librement, l'auteure interroge les limites de cette liberté : peut-on vraiment choisir son origine, sa race, sa mémoire ? Et que se passe-t-il lorsque cette revendication devient mensonge ? Ce sont les questions qu'elle traite au fil des pages de ce livre publié aux éditions Albin Michel. Elle est l'invitée d'IDÉES cette semaine. À travers des exemples littéraires, historiques et médiatiques, Astrid von Busekist que nous retrouvons avec plaisir dans l'émission explore avec sa clarté et sa précision habituelles, le phénomène de l'imposture identitaire — ces cas où des individus s'approprient une histoire ou une appartenance qui ne leur revient pas. De Coleman Silk, personnage de Philip Roth dans son roman « La tâche », aux faux rescapés de la Shoah, en passant par les controverses autour de figures se disant autochtones ou racisées, l'essai met en lumière une tension fondamentale : entre le désir d'émancipation individuelle et les exigences de vérité et de justice. Mais « L'ère des impostures » ne se contente pas de dénoncer. Le livre invite à réfléchir sur la manière dont nos sociétés construisent et verrouillent les identités, parfois au détriment de la complexité humaine. La philosophe critique une vision « carcérale » de l'appartenance, où l'origine devient une frontière infranchissable, et où toute tentative de déplacement est perçue comme une trahison. Astrid von Busekist interroge les fondements de notre rapport à nous-mêmes et aux autres. Son essai, à la fois philosophique et politique, s'adresse à tous ceux qui veulent comprendre les enjeux profonds de notre époque : entre quête de soi, mémoire collective et vérité partagée. Elle en parle avec pertinence, clarté, et énergie au micro de Pierre-Édouard Deldique dans ce nouveau numéro d'IDÉES, le magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde.   Programmation musicale - Jowee Omicil - Cry 4 Help - Arnaud Dolmen, Jowee Omicil et Michel Alibo - Silent Echoes.

Idées
Astrid von Busekist: «Pourquoi vouloir être un autre que soi-même ?»

Idées

Play Episode Listen Later Sep 14, 2025 40:32


Dans son dernier essai en date, « L'ère des impostures », Astrid von Busekist, professeure de Théorie politique à Sciences Po, propose une nouvelle fois une analyse précise de notre société occidentale en s'intéressant aux dérives contemporaines liées aux identités. À l'heure où chacun revendique le droit de se définir librement, l'auteure interroge les limites de cette liberté : peut-on vraiment choisir son origine, sa race, sa mémoire ? Et que se passe-t-il lorsque cette revendication devient mensonge ? Ce sont les questions qu'elle traite au fil des pages de ce livre publié aux éditions Albin Michel. Elle est l'invitée d'IDÉES cette semaine. À travers des exemples littéraires, historiques et médiatiques, Astrid von Busekist que nous retrouvons avec plaisir dans l'émission explore avec sa clarté et sa précision habituelles, le phénomène de l'imposture identitaire — ces cas où des individus s'approprient une histoire ou une appartenance qui ne leur revient pas. De Coleman Silk, personnage de Philip Roth dans son roman « La tâche », aux faux rescapés de la Shoah, en passant par les controverses autour de figures se disant autochtones ou racisées, l'essai met en lumière une tension fondamentale : entre le désir d'émancipation individuelle et les exigences de vérité et de justice. Mais « L'ère des impostures » ne se contente pas de dénoncer. Le livre invite à réfléchir sur la manière dont nos sociétés construisent et verrouillent les identités, parfois au détriment de la complexité humaine. La philosophe critique une vision « carcérale » de l'appartenance, où l'origine devient une frontière infranchissable, et où toute tentative de déplacement est perçue comme une trahison. Astrid von Busekist interroge les fondements de notre rapport à nous-mêmes et aux autres. Son essai, à la fois philosophique et politique, s'adresse à tous ceux qui veulent comprendre les enjeux profonds de notre époque : entre quête de soi, mémoire collective et vérité partagée. Elle en parle avec pertinence, clarté, et énergie au micro de Pierre-Édouard Deldique dans ce nouveau numéro d'IDÉES, le magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde.   Programmation musicale - Jowee Omicil - Cry 4 Help - Arnaud Dolmen, Jowee Omicil et Michel Alibo - Silent Echoes.

Idées
La prudence n'est pas ce que vous croyez

Idées

Play Episode Listen Later Sep 7, 2025 43:03


Entre la fuite en avant et le principe de précaution, notre invitée, érudite, Catherine Van Offelen propose une voie médiane, subtile et audacieuse : celle de la phronesis, cette prudence antique qui n'a rien de timorée. Dans son essai Risquer la prudence, elle exhume une vertu oubliée, à la fois pratique et courageuse, capable de guider l'action humaine dans l'incertitude. Catherine Van Offelen en parle avec une précision rare dans ce nouveau numéro d'Idées au micro de Pierre-Édouard Deldique. Contrairement à l'idée moderne de prudence – souvent associée à l'immobilisme ou à la peur du risque – cette jeune intellectuelle nous rappelle que la phronesis aristotélicienne est une forme de sagesse active. Elle ne consiste pas à éviter le danger, mais à l'évaluer avec justesse, à décider malgré l'ambiguïté, et à agir avec discernement. C'est une prudence qui ose, qui tranche. L'auteure critique le règne du principe de précaution, devenu selon elle un dogme paralysant. Elle plaide pour une réhabilitation de la décision humaine, fondée sur l'expérience, le jugement et une forme de courage intellectuel. Catherine Van Offelen, aux multiples références, puise dans les textes d'Aristote, mais aussi dans les traditions stoïcienne et chrétienne, pour montrer que la prudence n'est pas une faiblesse, mais une force. Elle est la vertu du capitaine dans la tempête, du médecin face à l'incertitude, du citoyen dans un monde complexe. Dans un style limpide et rigoureux, elle tisse des liens entre philosophie antique et enjeux contemporains : écologie, politique, éthique médicale, intelligence artificielle. Partout, la phronesis apparaît comme une boussole précieuse. Risquer la prudence est plus qu'un essai philosophique : c'est une invitation à penser autrement notre rapport au risque, à l'action et à la responsabilité. En réhabilitant cette vertu oubliée, Catherine Van Offelen nous offre une clé pour naviguer dans l'incertitude sans renoncer à agir. Son enthousiasme est roboratif. Il nous invite à être prudent, mais pas trop… ► Catherine Van Offelen, Risquer la prudence – Une pratique de la sagesse antique (Gallimard)

Idées
La prudence n'est pas ce que vous croyez

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Play Episode Listen Later Sep 7, 2025 43:03


Entre la fuite en avant et le principe de précaution, notre invitée, érudite, Catherine Van Offelen propose une voie médiane, subtile et audacieuse : celle de la phronesis, cette prudence antique qui n'a rien de timorée. Dans son essai Risquer la prudence, elle exhume une vertu oubliée, à la fois pratique et courageuse, capable de guider l'action humaine dans l'incertitude. Catherine Van Offelen en parle avec une précision rare dans ce nouveau numéro d'Idées au micro de Pierre-Édouard Deldique. Contrairement à l'idée moderne de prudence – souvent associée à l'immobilisme ou à la peur du risque – cette jeune intellectuelle nous rappelle que la phronesis aristotélicienne est une forme de sagesse active. Elle ne consiste pas à éviter le danger, mais à l'évaluer avec justesse, à décider malgré l'ambiguïté, et à agir avec discernement. C'est une prudence qui ose, qui tranche. L'auteure critique le règne du principe de précaution, devenu selon elle un dogme paralysant. Elle plaide pour une réhabilitation de la décision humaine, fondée sur l'expérience, le jugement et une forme de courage intellectuel. Catherine Van Offelen, aux multiples références, puise dans les textes d'Aristote, mais aussi dans les traditions stoïcienne et chrétienne, pour montrer que la prudence n'est pas une faiblesse, mais une force. Elle est la vertu du capitaine dans la tempête, du médecin face à l'incertitude, du citoyen dans un monde complexe. Dans un style limpide et rigoureux, elle tisse des liens entre philosophie antique et enjeux contemporains : écologie, politique, éthique médicale, intelligence artificielle. Partout, la phronesis apparaît comme une boussole précieuse. Risquer la prudence est plus qu'un essai philosophique : c'est une invitation à penser autrement notre rapport au risque, à l'action et à la responsabilité. En réhabilitant cette vertu oubliée, Catherine Van Offelen nous offre une clé pour naviguer dans l'incertitude sans renoncer à agir. Son enthousiasme est roboratif. Il nous invite à être prudent, mais pas trop… ► Catherine Van Offelen, Risquer la prudence – Une pratique de la sagesse antique (Gallimard)

Idées
Samuel Fitoussi: «Méfiez-vous des intellectuels !»

Idées

Play Episode Listen Later Jul 27, 2025 38:55


Dans son dernier livre, l'essayiste, observateur critique et amusé de son époque s'interroge avec pertinence sur le rôle des intellectuels et surtout sur leur lucidité. Il est l'invité de Pierre-Édouard Deldique dans un numéro estival du magazine IDÉES. Samuel Fitoussi est un essayiste français, diplômé de HEC et de l'Université de Cambridge, qui s'est imposé comme une voix singulière dans le paysage intellectuel contemporain. Chroniqueur au Figaro, il s'est fait remarquer par son ton incisif et son goût pour la controverse argumentée. Il est, sans nul doute, un des meilleurs observateurs du monde des idées en France aujourd'hui. Après Woke Fiction (2023), où il dénonçait l'influence de l'idéologie de la diversité dans les œuvres culturelles, il revient en 2025 avec un essai percutant : Pourquoi les intellectuels se trompent (Éditions de l'Observatoire) qui est au cœur de notre conversation cette semaine. Dans ce livre, Samuel Fitoussi explore les raisons pour lesquelles les intellectuels, malgré leur intelligence, adhèrent parfois à des idées absurdes ou nuisibles. Nourri par les pensées de George Orwell, Raymond Aron ou Jean-François Revel, il s'appuie sur des études en psychologie cognitive pour démontrer que l'intelligence ne protège pas de l'erreur — elle peut même y prédisposer. Programmation musicale : Gogo Penguin - Umbra

Idées
Samuel Fitoussi: «Méfiez-vous des intellectuels !»

Idées

Play Episode Listen Later Jul 27, 2025 38:55


Dans son dernier livre, l'essayiste, observateur critique et amusé de son époque s'interroge avec pertinence sur le rôle des intellectuels et surtout sur leur lucidité. Il est l'invité de Pierre-Édouard Deldique dans un numéro estival du magazine IDÉES. Samuel Fitoussi est un essayiste français, diplômé de HEC et de l'Université de Cambridge, qui s'est imposé comme une voix singulière dans le paysage intellectuel contemporain. Chroniqueur au Figaro, il s'est fait remarquer par son ton incisif et son goût pour la controverse argumentée. Il est, sans nul doute, un des meilleurs observateurs du monde des idées en France aujourd'hui. Après Woke Fiction (2023), où il dénonçait l'influence de l'idéologie de la diversité dans les œuvres culturelles, il revient en 2025 avec un essai percutant : Pourquoi les intellectuels se trompent (Éditions de l'Observatoire) qui est au cœur de notre conversation cette semaine. Dans ce livre, Samuel Fitoussi explore les raisons pour lesquelles les intellectuels, malgré leur intelligence, adhèrent parfois à des idées absurdes ou nuisibles. Nourri par les pensées de George Orwell, Raymond Aron ou Jean-François Revel, il s'appuie sur des études en psychologie cognitive pour démontrer que l'intelligence ne protège pas de l'erreur — elle peut même y prédisposer. Programmation musicale : Gogo Penguin - Umbra

Idées
Judith Perrignon: «Roosevelt défiait le capitalisme aux États-Unis»

Idées

Play Episode Listen Later Jul 20, 2025 41:42


Pierre-Édouard Deldique reçoit cette semaine la journaliste, romancière, essayiste, Judith Perrignon qui, dans son dernier livre « L'autre Amérique » (Grasset) nous propose une évocation historique fondée sur la figure de Franklin Delano Roosevelt, le 32è président des États-Unis. Au fil des pages, et dans l'émission, l'auteure explore les années de crise, les années 30, qui ont marqué l'Amérique — de la Grande Dépression à la Seconde Guerre mondiale — et la manière dont Roosevelt a tenté de redresser un pays à genoux grâce au New Deal, sa politique de réformes sociales et économiques. À des années-lumière des années Trump. Mais ce livre ne se contente pas de raconter l'histoire officielle. Il met surtout en lumière les tensions profondes qui traversent les États-Unis : la fracture raciale, les inégalités sociales, et les luttes de pouvoir entre les élites économiques et le gouvernement démocratique. Au micro d'IDÉES, Judith Perrignon tisse des parallèles édifiants entre Roosevelt et l'Amérique contemporaine, celle de Donald Trump, soulignant que les combats d'hier résonnent encore aujourd'hui. Penser le passé pour mieux appréhender le présent. Elle évoque aussi les figures qui ont accompagné Roosevelt : Eleanor Roosevelt, femme engagée et visionnaire, et Henry Morgenthau Jr, son bras droit et secrétaire au Trésor, dont l'amitié et les convictions ont influencé les décisions du président. Les échanges épistolaires entre les deux hommes sont au centre du travail de l'auteur. Ce livre est bien plus qu'une biographie : c'est un miroir tendu à notre époque, une invitation à réfléchir sur les fondements de la démocratie, les dérives du capitalisme et la force de conviction en politique.

Idées
Judith Perrignon: «Roosevelt défiait le capitalisme aux États-Unis»

Idées

Play Episode Listen Later Jul 20, 2025 41:42


Pierre-Édouard Deldique reçoit cette semaine la journaliste, romancière, essayiste, Judith Perrignon qui, dans son dernier livre « L'autre Amérique » (Grasset) nous propose une évocation historique fondée sur la figure de Franklin Delano Roosevelt, le 32è président des États-Unis. Au fil des pages, et dans l'émission, l'auteure explore les années de crise, les années 30, qui ont marqué l'Amérique — de la Grande Dépression à la Seconde Guerre mondiale — et la manière dont Roosevelt a tenté de redresser un pays à genoux grâce au New Deal, sa politique de réformes sociales et économiques. À des années-lumière des années Trump. Mais ce livre ne se contente pas de raconter l'histoire officielle. Il met surtout en lumière les tensions profondes qui traversent les États-Unis : la fracture raciale, les inégalités sociales, et les luttes de pouvoir entre les élites économiques et le gouvernement démocratique. Au micro d'IDÉES, Judith Perrignon tisse des parallèles édifiants entre Roosevelt et l'Amérique contemporaine, celle de Donald Trump, soulignant que les combats d'hier résonnent encore aujourd'hui. Penser le passé pour mieux appréhender le présent. Elle évoque aussi les figures qui ont accompagné Roosevelt : Eleanor Roosevelt, femme engagée et visionnaire, et Henry Morgenthau Jr, son bras droit et secrétaire au Trésor, dont l'amitié et les convictions ont influencé les décisions du président. Les échanges épistolaires entre les deux hommes sont au centre du travail de l'auteur. Ce livre est bien plus qu'une biographie : c'est un miroir tendu à notre époque, une invitation à réfléchir sur les fondements de la démocratie, les dérives du capitalisme et la force de conviction en politique.

Idées
Anne Alombert, philosophe, spécialiste du numérique, nous invite à penser avec Bernard Stiegler

Idées

Play Episode Listen Later Jul 13, 2025 40:43


Dans ce nouveau numéro d'IDÉES, Pierre-Édouard Deldique invite Anne Alombert, maître de conférence en Philosophie contemporaine à l'Université Paris 8, membre du Conseil National du Numérique, afin d'évoquer la mémoire de Bernard Stiegler, un des grands penseurs de la technique. Dans : Penser avec Bernard Stiegler (PUF), la philosophe - dont les travaux portent sur les rapports entre vie, techniques et esprit dans la philosophie ainsi que sur les enjeux anthropologiques, sociaux et politiques des technologies numériques et de l'intelligence artificielle - propose une plongée dans l'univers intellectuel de ce philosophe majeur à l'immense curiosité. Ce livre nous aide à comprendre comment la technique transforme notre manière de penser. Pour Stiegler, un intellectuel hors normes, les outils technologiques — que ce soit l'écriture, la télévision ou les smartphones — ne sont jamais neutres. Ils façonnent nos mémoires, nos comportements et même notre attention. Il parle de « pharmakon », un mot grec qui désigne à la fois le poison et le remède. Mais Bernard Stiegler ne se contente pas de critiquer : il propose une alternative : l'économie contributive. L'idée, c'est de favoriser le partage des savoirs, le temps long, l'engagement citoyen. Redonner du pouvoir à la pensée, pour qu'elle agisse sur le monde. Ce qui est remarquable dans ce livre, c'est que l'autrice ne nous dit pas simplement «voici ce que Stiegler pense» — elle nous invite à penser avec lui. À prolonger ses idées, à les mettre en pratique face aux défis actuels : l'intelligence artificielle, l'éducation, la transition écologique… En résumé, Penser avec Bernard Stiegler est un appel à faire de la philosophie une pratique vivante. Une manière de résister à l'abêtissement numérique, de reconstruire des sociétés fondées sur le désir de savoir, le soin de l'autre et l'invention collective.

Idées
Anne Alombert, philosophe, spécialiste du numérique, nous invite à penser avec Bernard Stiegler

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Play Episode Listen Later Jul 13, 2025 40:43


Dans ce nouveau numéro d'IDÉES, Pierre-Édouard Deldique invite Anne Alombert, maître de conférence en Philosophie contemporaine à l'Université Paris 8, membre du Conseil National du Numérique, afin d'évoquer la mémoire de Bernard Stiegler, un des grands penseurs de la technique. Dans : Penser avec Bernard Stiegler (PUF), la philosophe - dont les travaux portent sur les rapports entre vie, techniques et esprit dans la philosophie ainsi que sur les enjeux anthropologiques, sociaux et politiques des technologies numériques et de l'intelligence artificielle - propose une plongée dans l'univers intellectuel de ce philosophe majeur à l'immense curiosité. Ce livre nous aide à comprendre comment la technique transforme notre manière de penser. Pour Stiegler, un intellectuel hors normes, les outils technologiques — que ce soit l'écriture, la télévision ou les smartphones — ne sont jamais neutres. Ils façonnent nos mémoires, nos comportements et même notre attention. Il parle de « pharmakon », un mot grec qui désigne à la fois le poison et le remède. Mais Bernard Stiegler ne se contente pas de critiquer : il propose une alternative : l'économie contributive. L'idée, c'est de favoriser le partage des savoirs, le temps long, l'engagement citoyen. Redonner du pouvoir à la pensée, pour qu'elle agisse sur le monde. Ce qui est remarquable dans ce livre, c'est que l'autrice ne nous dit pas simplement «voici ce que Stiegler pense» — elle nous invite à penser avec lui. À prolonger ses idées, à les mettre en pratique face aux défis actuels : l'intelligence artificielle, l'éducation, la transition écologique… En résumé, Penser avec Bernard Stiegler est un appel à faire de la philosophie une pratique vivante. Une manière de résister à l'abêtissement numérique, de reconstruire des sociétés fondées sur le désir de savoir, le soin de l'autre et l'invention collective.

Idées
Nathalie Heinich: «J'ai attendu la fin du XXè siècle pour endosser le rôle de l'intellectuel engagé»

Idées

Play Episode Listen Later Jul 6, 2025 39:57


Sociologue mondialement reconnue, élève de Pierre Bourdieu, auteur d'une œuvre ample, riche en livres et en articles, Nathalie Heinich est l'invitée de Pierre-Édouard Deldique dans ce nouveau numéro d'IDÉES, à l'occasion de la sortie de son nouvel essai : « Penser contre son camp, itinéraire politique d'une intellectuelle de gauche » (Gallimard). ⇒ Nathalie Heinich sur CAIRN info. Les propos qu'elle tient dans l'émission et cet ouvrage nous livrent quelques repères dans la grande confusion des idées que connaît notre époque. « Querelle de l'art contemporain, neutralité des sciences sociales, mariage homosexuel, féminisme, islamisme, censure, wokisme, gauche radicale : autant de sujets qui, depuis une vingtaine d'années, ont beaucoup agité le monde intellectuel français et, en particulier, la gauche, de plus en plus éclatée, voire bouleversée, par des retournements rompant avec ses valeurs historiques – protection des plus faibles, universalisme, laïcité, rationalité, liberté d'expression », écrit Nathalie Heinich dans ce livre qui est au cœur de notre conversation. Il s'agit d'un essai « qui propose un retour réflexif » sur ses prises de position depuis la fin du XXè siècle, « controversées par une partie de la gauche et qui, en cela même, témoignent de mutations allant bien au-delà d'opinions personnelles. Ne pas « penser comme nous » : telle est, parfois, la condition pour rester fidèle aux valeurs fondatrices d'une famille politique », note-t-elle. Lucide, vive, parfois tranchante, Nathalie Heinich explique avec passion et clarté, à quel point la gauche s'est éloignée des traditions qui étaient les siennes. « Je m'oppose au wokisme car je suis de gauche », dit-elle. Courageuse, pourfendeuse des « ragots sociaux », cette combattante des idées nous propose un essai qui vient à point nommé.   Programmation musicale : - Eric Watson Stitches - Cinquième saison Tropical Taïga.

Idées
Nathalie Heinich: «J'ai attendu la fin du XXè siècle pour endosser le rôle de l'intellectuel engagé»

Idées

Play Episode Listen Later Jul 6, 2025 39:57


Sociologue mondialement reconnue, élève de Pierre Bourdieu, auteur d'une œuvre ample, riche en livres et en articles, Nathalie Heinich est l'invitée de Pierre-Édouard Deldique dans ce nouveau numéro d'IDÉES, à l'occasion de la sortie de son nouvel essai : « Penser contre son camp, itinéraire politique d'une intellectuelle de gauche » (Gallimard). ⇒ Nathalie Heinich sur CAIRN info. Les propos qu'elle tient dans l'émission et cet ouvrage nous livrent quelques repères dans la grande confusion des idées que connaît notre époque. « Querelle de l'art contemporain, neutralité des sciences sociales, mariage homosexuel, féminisme, islamisme, censure, wokisme, gauche radicale : autant de sujets qui, depuis une vingtaine d'années, ont beaucoup agité le monde intellectuel français et, en particulier, la gauche, de plus en plus éclatée, voire bouleversée, par des retournements rompant avec ses valeurs historiques – protection des plus faibles, universalisme, laïcité, rationalité, liberté d'expression », écrit Nathalie Heinich dans ce livre qui est au cœur de notre conversation. Il s'agit d'un essai « qui propose un retour réflexif » sur ses prises de position depuis la fin du XXè siècle, « controversées par une partie de la gauche et qui, en cela même, témoignent de mutations allant bien au-delà d'opinions personnelles. Ne pas « penser comme nous » : telle est, parfois, la condition pour rester fidèle aux valeurs fondatrices d'une famille politique », note-t-elle. Lucide, vive, parfois tranchante, Nathalie Heinich explique avec passion et clarté, à quel point la gauche s'est éloignée des traditions qui étaient les siennes. « Je m'oppose au wokisme car je suis de gauche », dit-elle. Courageuse, pourfendeuse des « ragots sociaux », cette combattante des idées nous propose un essai qui vient à point nommé.   Programmation musicale : - Eric Watson Stitches - Cinquième saison Tropical Taïga.

Idées
Raymond Aron et Jean-Paul Sartre: deux visions de l'engagement intellectuel

Idées

Play Episode Listen Later Jun 29, 2025 39:54


Dans une nouvelle édition de « Histoire et dialectique de la violence », un des grands livres de Raymond Aron, paru en 1973 (Calmann-Levy), la philosophe et professeure de philosophie, Perrine Simon-Nahum revient sur l'opposition des deux intellectuels. Au micro de Pierre-Édouard Deldique, elle explique les divergences entre deux grands esprits du XXè siècle et montre que, finalement, il vaut mieux avoir raison avec Aron que tort avec Sartre...  Nés la même année 1905, condisciples à l'École normale de la rue d'Ulm, Aron et Sartre ont noué leur amitié dans l'étude des grands textes de la philosophie et l'horizon de la montée des régimes autoritaires du XXème siècle. Pourtant, leurs chemins philosophiques divergent dès la fin des années 1930. Aron pressent le déclenchement de la guerre quand Sartre se projette dans la figure du grand écrivain.  La rupture va être consommée au début des années 1950.  Les deux philosophes s'opposent sur l'interprétation du marxisme et la question du sens de l'histoire. Aron reconnaît le génie de l'écrivain Sartre, mais il ne ménage pas ses critiques à l'égard de sa philosophie. « Histoire et Dialectique de la violence », résultat du grand cours qu'il consacre treize ans après sa parution en 1960 à la Critique de la raison dialectique, le dernier grand ouvrage philosophique de Sartre, marque le point d'orgue de ce « dialogue » philosophique. Ce livre de Raymond Aron est au cœur de ce nouveau numéro d'IDÉES.  Perrine Simon-Nahum, directrice de recherches au CNRS et professeure attachée au département de Philosophie de l'ENS-Ulm, restitue le cadre de ces débats et éclaire toute leur actualité.   Programmation musicale : Yeliz Trio : Artvax ; Winter Journey.

Idées
Raymond Aron et Jean-Paul Sartre: deux visions de l'engagement intellectuel

Idées

Play Episode Listen Later Jun 29, 2025 39:54


Dans une nouvelle édition de « Histoire et dialectique de la violence », un des grands livres de Raymond Aron, paru en 1973 (Calmann-Levy), la philosophe et professeure de philosophie, Perrine Simon-Nahum revient sur l'opposition des deux intellectuels. Au micro de Pierre-Édouard Deldique, elle explique les divergences entre deux grands esprits du XXè siècle et montre que, finalement, il vaut mieux avoir raison avec Aron que tort avec Sartre...  Nés la même année 1905, condisciples à l'École normale de la rue d'Ulm, Aron et Sartre ont noué leur amitié dans l'étude des grands textes de la philosophie et l'horizon de la montée des régimes autoritaires du XXème siècle. Pourtant, leurs chemins philosophiques divergent dès la fin des années 1930. Aron pressent le déclenchement de la guerre quand Sartre se projette dans la figure du grand écrivain.  La rupture va être consommée au début des années 1950.  Les deux philosophes s'opposent sur l'interprétation du marxisme et la question du sens de l'histoire. Aron reconnaît le génie de l'écrivain Sartre, mais il ne ménage pas ses critiques à l'égard de sa philosophie. « Histoire et Dialectique de la violence », résultat du grand cours qu'il consacre treize ans après sa parution en 1960 à la Critique de la raison dialectique, le dernier grand ouvrage philosophique de Sartre, marque le point d'orgue de ce « dialogue » philosophique. Ce livre de Raymond Aron est au cœur de ce nouveau numéro d'IDÉES.  Perrine Simon-Nahum, directrice de recherches au CNRS et professeure attachée au département de Philosophie de l'ENS-Ulm, restitue le cadre de ces débats et éclaire toute leur actualité.   Programmation musicale : Yeliz Trio : Artvax ; Winter Journey.

Idées
Agnès Callamard, enquêtrice à l'ONU, déplore «l'annihilation du droit international»

Idées

Play Episode Listen Later Jun 22, 2025 40:20


Invitée du magazine Idées, Agnès Callamard, spécialiste des droits humains, est secrétaire générale d'Amnesty International depuis 2021. Dans son livre Une enquêtrice à l'ONU, et au micro de Pierre-Édouard Deldique (dans une émission enregistrée avant la guerre entre Israël et l'Iran), elle revient sur les grandes enquêtes qu'elle a menées comme rapporteuse spéciale des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires entre 2016 et 2021. Premier de ces dossiers, pour nous à RFI, il y a l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, dans le nord du Mali. Au cours de l'émission, Agnès Callamard raconte comment elle s'est heurtée aux secrets d'État. Avec d'autres, elle a aussi mené l'enquête sur l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans l'ambassade d'Arabie saoudite à Istanbul. Volontaire, dynamique, défenseuse de la cause des femmes, cette femme engagée raconte aussi son parcours dans l'émission diffusée à une époque où les droits humains sont menacés. Dans son livre, comme dans l'émission, elle déplore « l'arrivée d'une nouvelle ère, caractérisée par l'annihilation du droit international ainsi que la décomposition des institutions et acteurs multilatéraux ». Triste anniversaire pour l'ONU qui, 80 ans après sa création ne peut que mesurer l'ampleur de son impuissance. À écouter aussiAgnès Callamard, nouvelle secrétaire générale d'Amnesty International Représentante française d'Amnesty International, Agnès Callamard écrit : « Je suis l'une des porte-voix de celles et ceux qui ont souffert. Je me bats contre les dictatures, les oppressions, les exactions. » Agnès Callamard (avec Alexandre Duyck), Une enquêtrice à l'ONU chez Flammarion.   Programmation musicale : Anouar Brahem Dancing under the meteorites After the last sky. ► Idées chaque dimanche à 21h10 heure française et en podcast dès le dimanche matin 7h00 heure française. 

Idées
Agnès Callamard, enquêtrice à l'ONU, déplore «l'annihilation du droit international»

Idées

Play Episode Listen Later Jun 22, 2025 40:20


Invitée du magazine Idées, Agnès Callamard, spécialiste des droits humains, est secrétaire générale d'Amnesty International depuis 2021. Dans son livre Une enquêtrice à l'ONU, et au micro de Pierre-Édouard Deldique (dans une émission enregistrée avant la guerre entre Israël et l'Iran), elle revient sur les grandes enquêtes qu'elle a menées comme rapporteuse spéciale des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires entre 2016 et 2021. Premier de ces dossiers, pour nous à RFI, il y a l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, dans le nord du Mali. Au cours de l'émission, Agnès Callamard raconte comment elle s'est heurtée aux secrets d'État. Avec d'autres, elle a aussi mené l'enquête sur l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans l'ambassade d'Arabie saoudite à Istanbul. Volontaire, dynamique, défenseuse de la cause des femmes, cette femme engagée raconte aussi son parcours dans l'émission diffusée à une époque où les droits humains sont menacés. Dans son livre, comme dans l'émission, elle déplore « l'arrivée d'une nouvelle ère, caractérisée par l'annihilation du droit international ainsi que la décomposition des institutions et acteurs multilatéraux ». Triste anniversaire pour l'ONU qui, 80 ans après sa création ne peut que mesurer l'ampleur de son impuissance. À écouter aussiAgnès Callamard, nouvelle secrétaire générale d'Amnesty International Représentante française d'Amnesty International, Agnès Callamard écrit : « Je suis l'une des porte-voix de celles et ceux qui ont souffert. Je me bats contre les dictatures, les oppressions, les exactions. » Agnès Callamard (avec Alexandre Duyck), Une enquêtrice à l'ONU chez Flammarion.   Programmation musicale : Anouar Brahem Dancing under the meteorites After the last sky. ► Idées chaque dimanche à 21h10 heure française et en podcast dès le dimanche matin 7h00 heure française. 

Idées
La revue Esprit: la Syrie et le Liban, un tournant historique?

Idées

Play Episode Listen Later Jun 15, 2025 41:16


Dans le cadre du partenariat du magazine IDÉES avec la revue Esprit, Pierre-Édouard Deldique reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue et l'anthropologue Véronique Nahoum-Grappe, membre de son comité de rédaction, de retour d'un voyage à Damas qu'elle raconte dans l'émission. Le dossier est dirigé par deux spécialistes de la région, Joseph Bahout, professeur à l'Université américaine de Beyrouth et Hamit Bozarslan, directeur d'études à l'École des Hautes études en Sciences sociales, spécialiste des Kurdes (son dernier livre, Histoire des Kurdes. Des origines à nos jours, Cerf, 2025), plusieurs fois invité dans IDÉES.   Dans leur introduction, ils s'interrogent sur les conséquences de la guerre de Benyamin Netanyahu à Gaza et ses interventions dans le sud-Liban contre le Hezbollah. Sur les conséquences aussi du changement de régime à Damas après la chute de Bachar al-Assad. Ils soulignent d'autre part l'importance de l'année 1975 qui vit le début de la guerre civile au Liban. La page est-elle en train de se refermer ? Au cours de l'émission, Anne-Lorraine Bujon détaille ce dossier et, en tant que spécialiste des États-Unis, revient aussi sur l'éditorial de ce numéro intitulé « Trump first » autrement le mélange des genres chez le président américain, entre affaires publiques et affaires privées. De retour de Damas, Véronique Nahoum-Grappe, évoque, quant à elle, au micro de l'émission, le voyage qu'elle vient de faire parmi la population de Damas, la capitale syrienne. Elle en fait un compte-rendu humain et plein de couleurs qui nous permet de mieux comprendre l'état d'esprit des Syriens aujourd'hui. Programmation musicale : Naïssam Jalal & Rhythms Of Resistance - Lente impatience.

Idées
La revue Esprit: la Syrie et le Liban, un tournant historique?

Idées

Play Episode Listen Later Jun 15, 2025 41:16


Dans le cadre du partenariat du magazine IDÉES avec la revue Esprit, Pierre-Édouard Deldique reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue et l'anthropologue Véronique Nahoum-Grappe, membre de son comité de rédaction, de retour d'un voyage à Damas qu'elle raconte dans l'émission. Le dossier est dirigé par deux spécialistes de la région, Joseph Bahout, professeur à l'Université américaine de Beyrouth et Hamit Bozarslan, directeur d'études à l'École des Hautes études en Sciences sociales, spécialiste des Kurdes (son dernier livre, Histoire des Kurdes. Des origines à nos jours, Cerf, 2025), plusieurs fois invité dans IDÉES.   Dans leur introduction, ils s'interrogent sur les conséquences de la guerre de Benyamin Netanyahu à Gaza et ses interventions dans le sud-Liban contre le Hezbollah. Sur les conséquences aussi du changement de régime à Damas après la chute de Bachar al-Assad. Ils soulignent d'autre part l'importance de l'année 1975 qui vit le début de la guerre civile au Liban. La page est-elle en train de se refermer ? Au cours de l'émission, Anne-Lorraine Bujon détaille ce dossier et, en tant que spécialiste des États-Unis, revient aussi sur l'éditorial de ce numéro intitulé « Trump first » autrement le mélange des genres chez le président américain, entre affaires publiques et affaires privées. De retour de Damas, Véronique Nahoum-Grappe, évoque, quant à elle, au micro de l'émission, le voyage qu'elle vient de faire parmi la population de Damas, la capitale syrienne. Elle en fait un compte-rendu humain et plein de couleurs qui nous permet de mieux comprendre l'état d'esprit des Syriens aujourd'hui. Programmation musicale : Naïssam Jalal & Rhythms Of Resistance - Lente impatience.

Idées
Le Conseil national de la résistance : souvenirs de jours heureux

Idées

Play Episode Listen Later May 25, 2025 39:07


Cette semaine, dans un nouveau numéro d'Idées, Pierre-Édouard Deldique s'intéresse au programme fondateur du CNR avec son invitée, Claire Andrieu, historienne, spécialiste de l'après-guerre, coordinatrice du livre intitulé « Conseil national de la résistance » paru dans la collection Folio Histoire (Gallimard). Un livre de référence désormais. Devenu « mythique » avec les années, le Conseil national de la résistance a été fondé en 1943 alors que la France est placée sous le régime de Vichy. Sous l'autorité du général de Gaulle, les hommes qui le composent rédigent un programme des jours heureux, distribué clandestinement par le journal « Libération ». 200 000 exemplaires sont écoulés, et une fois la paix obtenue, certaines de ses mesures, comme la Sécurité sociale, sont mises en place.Dans son nouvel ouvrage, Claire Andrieu aborde ce programme dans « l'espace et le temps ». Comment a-t-il impacté la France et ses voisins ? De quoi s'inspire-t-il ? Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?Autant de questions qu'elle aborde avec Pierre-Édouard Deldique durant ce nouvel épisode d'Idées, le magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde.Lien utile.  Programmation musicale :- Ben Selvin and his orchestra - Happy days are here again- Georges Gosset - Eh Hop On En Sortira.

Idées
Le Conseil national de la résistance : souvenirs de jours heureux

Idées

Play Episode Listen Later May 25, 2025 39:07


Cette semaine, dans un nouveau numéro d'Idées, Pierre-Édouard Deldique s'intéresse au programme fondateur du CNR avec son invitée, Claire Andrieu, historienne, spécialiste de l'après-guerre, coordinatrice du livre intitulé « Conseil national de la résistance » paru dans la collection Folio Histoire (Gallimard). Un livre de référence désormais. Devenu « mythique » avec les années, le Conseil national de la résistance a été fondé en 1943 alors que la France est placée sous le régime de Vichy. Sous l'autorité du général de Gaulle, les hommes qui le composent rédigent un programme des jours heureux, distribué clandestinement par le journal « Libération ». 200 000 exemplaires sont écoulés, et une fois la paix obtenue, certaines de ses mesures, comme la Sécurité sociale, sont mises en place.Dans son nouvel ouvrage, Claire Andrieu aborde ce programme dans « l'espace et le temps ». Comment a-t-il impacté la France et ses voisins ? De quoi s'inspire-t-il ? Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?Autant de questions qu'elle aborde avec Pierre-Édouard Deldique durant ce nouvel épisode d'Idées, le magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde.Lien utile.  Programmation musicale :- Ben Selvin and his orchestra - Happy days are here again- Georges Gosset - Eh Hop On En Sortira.

Idées
Jean Sévillia: le pourfendeur des «habits neufs du terrorisme intellectuel»

Idées

Play Episode Listen Later May 4, 2025 39:04


Journaliste, écrivain, auteur de nombreux livres d'histoire, Jean Sévillia, notre invité, a écrit en 2000, un essai au titre décapant : Le terrorisme intellectuel. Une nouvelle édition du livre vient de sortir, enrichie de nouveaux chapitres. Il a pour titre : Les habits neufs du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours. Il est publié chez Perrin. Il en est question dans ce nouveau numéro du magazine Idées présenté par Pierre-Édouard Deldique. « Terrorisme intellectuel : la formule frappe fort. C'est la bonne », écrit dans la préface l'essayiste Mathieu Block-Côté. Il est vrai que le constat de Jean Sévillia est accablant. Il montre à ceux qui ne le sauraient pas encore que les beaux esprits peuvent divaguer et lourdement se tromper tout en exerçant sur d'autres, une influence néfaste. Au fait qu'appelle-t-on terrorisme intellectuel ? C'est, dit l'auteur, « une entreprise d'intimidation et de dissimulation : son but est d'empêcher de dire ce que l'on voit et, comme Péguy l'avait bien compris, de voir ce que l'on voit ». Ne pas voir ce que l'on devrait voir : les exemples sont nombreux chez les intellectuels fascinés par le stalinisme notamment.Jean Sévillia dénonce notamment un débat biaisé dans le dossier de la décolonisation ou de l'immigration. Il pointe d'autres exemples de déformation de la réalité selon lui. Ses propos ne plairont pas à tout le monde.« Le terrorisme intellectuel a une histoire ». Notre invité en retrace les grandes étapes dans le magazine jusqu'au wokisme qu'il dénonce avec vigueur.Ne pas voir ce que l'on devrait voir, la faute à un aveuglement : « La vérité que certains ne voient pas ou refusent de voir est que la France, politiquement partagée, comme toute démocratie, entre des courants d'opinion différents, souffre d'une hémiplégie idéologique puisque ses élites culturelles, celles qui influencent et façonnent la société dans ses profondeurs ne reflètent pas la répartition du champ politique. » Le débat est ouvert.Cette critique s'adresse particulièrement aux médias publics.Idées sur RFI, émission pluraliste s'il en est, a eu en tout cas le plaisir de l'inviter. Ce livre nourrit en tout cas le débat intellectuel auquel nous sommes attachés.De fait, il faut voir ce que l'on voit.Jean Sévillia, Les habits neufs du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours, un livre publié chez Perrin.On lira aussi avec profit : Pourquoi les intellectuels se trompent de Samuel Fitoussi, aux éditions de l'Observatoire.Programmation musicale :Laurent de Wilde – Good Cop Bad CopLaurent de Wilde – Moronoxy.

Idées
Jean Sévillia: le pourfendeur des «habits neufs du terrorisme intellectuel»

Idées

Play Episode Listen Later May 4, 2025 39:04


Journaliste, écrivain, auteur de nombreux livres d'histoire, Jean Sévillia, notre invité, a écrit en 2000, un essai au titre décapant : Le terrorisme intellectuel. Une nouvelle édition du livre vient de sortir, enrichie de nouveaux chapitres. Il a pour titre : Les habits neufs du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours. Il est publié chez Perrin. Il en est question dans ce nouveau numéro du magazine Idées présenté par Pierre-Édouard Deldique. « Terrorisme intellectuel : la formule frappe fort. C'est la bonne », écrit dans la préface l'essayiste Mathieu Block-Côté. Il est vrai que le constat de Jean Sévillia est accablant. Il montre à ceux qui ne le sauraient pas encore que les beaux esprits peuvent divaguer et lourdement se tromper tout en exerçant sur d'autres, une influence néfaste. Au fait qu'appelle-t-on terrorisme intellectuel ? C'est, dit l'auteur, « une entreprise d'intimidation et de dissimulation : son but est d'empêcher de dire ce que l'on voit et, comme Péguy l'avait bien compris, de voir ce que l'on voit ». Ne pas voir ce que l'on devrait voir : les exemples sont nombreux chez les intellectuels fascinés par le stalinisme notamment.Jean Sévillia dénonce notamment un débat biaisé dans le dossier de la décolonisation ou de l'immigration. Il pointe d'autres exemples de déformation de la réalité selon lui. Ses propos ne plairont pas à tout le monde.« Le terrorisme intellectuel a une histoire ». Notre invité en retrace les grandes étapes dans le magazine jusqu'au wokisme qu'il dénonce avec vigueur.Ne pas voir ce que l'on devrait voir, la faute à un aveuglement : « La vérité que certains ne voient pas ou refusent de voir est que la France, politiquement partagée, comme toute démocratie, entre des courants d'opinion différents, souffre d'une hémiplégie idéologique puisque ses élites culturelles, celles qui influencent et façonnent la société dans ses profondeurs ne reflètent pas la répartition du champ politique. » Le débat est ouvert.Cette critique s'adresse particulièrement aux médias publics.Idées sur RFI, émission pluraliste s'il en est, a eu en tout cas le plaisir de l'inviter. Ce livre nourrit en tout cas le débat intellectuel auquel nous sommes attachés.De fait, il faut voir ce que l'on voit.Jean Sévillia, Les habits neufs du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours, un livre publié chez Perrin.On lira aussi avec profit : Pourquoi les intellectuels se trompent de Samuel Fitoussi, aux éditions de l'Observatoire.Programmation musicale :Laurent de Wilde – Good Cop Bad CopLaurent de Wilde – Moronoxy.

Idées
L'Europe : histoire et identité avec Géraldine Schwarz, journaliste franco-allemande

Idées

Play Episode Listen Later Apr 6, 2025 38:52


Cette semaine, Pierre-Édouard Deldique reçoit la journaliste franco-allemande, Géraldine Schwarz, dans IDÉES, le magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde. L'auteure vient de publier : « D'où nous venons, ce qui nous unit, ce qui nous divise », un essai historique passionnant publié aux éditions Flammarion. Un livre bienvenu alors que l'administration américaine a l'Union européenne dans son collimateur.Dans son épais ouvrage, Géraldine Schwarz nous invite à renouer avec le passé multimillénaire de l'Europe. « Plus nous remontons dans le temps, plus la cohérence d'une histoire européenne semble évidente face au cadre restreint de l'histoire nationale qui est une fabrication du XIXè siècle », écrit-elle dans son ouvrage.Mais, comme elle le souligne, dans l'émission, l'intérêt pour l'Europe n'empêche pas l'attachement aux terroirs, à notre terre de naissance.Évidemment, se pose également la question des racines chrétiennes du continent mais comme l'indique Géraldine Schwarz, « L'Europe n'est pas réductible à ses racines chrétiennes, mais son identité s'est nouée autour de son rapport à la religion ».On en parle dans ce numéro d'IDÉES.Programmation musicale : - Edouard Ferlet, Inhale- Ensemble Spinoza, Sonate en trio en ut majeur Op 1 No 5(Compositeur : Dietrich Buxtehude 1637-1707).

Idées
Merleau-Ponty, le philosophe de la chair, avec Anne-Lorraine Bujon et Guillaume Le Blanc

Idées

Play Episode Listen Later Mar 30, 2025 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème de la philosophie de Merleau-Ponty : Anne-Lorraine Bujon, la directrice notre revue partenaire Esprit et Guillaume Le Blanc, philosophe, professeur de philosophie politique et sociale à l'Université Paris-Cité, et auteur d'un essai «Les passions dangereuses» publié chez Albin et Michel. « Comment penser un avenir de la nature qui ne soit pas compromis par la frénésie humaine ? Ce dossier, coordonné par Guillaume Le Blanc, montre que face à la crise environnementale contemporaine, la philosophie de Merleau-Ponty offre des ressources pour articuler à nouveaux frais les actions humaines et les milieux de vie. L'homme est en effet, pour Merleau-Ponty, toujours au-dehors de lui-même. »La Revue Esprit : Merleau-Ponty à l'âge de l'anthropocène.Les passions dangereuses, de Guillaume Le Blanc. Programmation musicale :- Abel Selaocoe & Manchester Collective, L.B. Files Concerto (Compositeur : Giovanni Sollima)- Ballaké Sissoko & Lorenzo Bianchi Hoesch, Sene (feat. Emile Parisien)- Sonita Alizadeh, Bad girls

Idées
Johann Chapoutot, historien, auteur de «Les irresponsables, qui a porté Hitler au pouvoir?»

Idées

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème du nazisme, Johann Chapoutot, historien, spécialiste du nazisme, auteur de l'essai : « Les irresponsables, qui a porté Hitler au pouvoir ? » chez Gallimard. Un dictateur peut-il arriver au pouvoir grâce à la démocratie ?

Idées
Annette Wieviorka, directrice de recherche honoraire au CNRS et historienne de la Shoah

Idées

Play Episode Listen Later Mar 9, 2025 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées, Annette Wieviorka, directrice de recherche honoraire au CNRS et historienne de la Shoah, à l'occasion de la sortie de son livre, recueil de textes, « Itinérances » publié chez Albin Michel.

Idées
Chantal Delsol, philosophe, auteure de «Insurrection des particularités»

Idées

Play Episode Listen Later Mar 2, 2025 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées, sous le thème des particularités, Chantal Delsol, philosophe, professeure émérite des Universités en philosophie, auteure de « Insurrection des particularités », aux éditions du Cerf.

Idées
Pierre Gaussens, co-auteur de «La raison décoloniale, sur une contre-révolution intellectuelle»

Idées

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 48:22


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème de la colonisation : Pierre Gaussens, enseignant-chercheur au Collège du Mexique, co-auteur de « La raison décoloniale, sur une contre-révolution intellectuelle », un livre collectif publié aux éditions L'échappée.

Idées
Humanité et humanisme avec les historiens François Hartog et Vincent Duclert

Idées

Play Episode Listen Later Feb 16, 2025 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission deux historiens, sous le thème de l'humanité et de l'humanisme : François Hartog, historien, directeur d'études émérite à l'École des Hautes études en Sciences sociales et Vincent Duclert, historien pour la publication d'un nouveau livre d'Albert Camus. - François Hartog, auteur de Départager l'humanité chez Gallimard.- Vincent Duclert, historien pour la publication d'un nouveau livre d'Albert Camus, un recueil de ses derniers textes dans Actuelles IV publié chez Gallimard.

Idées
Anne Dujin, rédactrice en chef de la revue Esprit

Idées

Play Episode Listen Later Feb 9, 2025 48:30


Dans son magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique vous propose, comme chaque mois, un rendez-vous avec la revue ESPRIT, partenaire de l'émission. Anne Dujin, rédactrice en chef de la revue, est l'invitée. ESPRIT consacre son numéro de janvier-février 2025 à l'avenir du travail intellectuel. ⇒ La revue Esprit.

Idées
Christopher Clark, professeur d'Histoire, auteur de «1848, le printemps des peuples»

Idées

Play Episode Listen Later Feb 2, 2025 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées, sous le thème du réveil des peuples : Christopher Clark, professeur d'Histoire à l'Université de Cambridge pour son livre « 1848, le printemps des peuples, se battre pour un monde nouveau ». Il a acquis une notoriété mondiale, depuis son livre écrit en 2012 : « Les Somnambules. Été 1914 : comment l'Europe a marché vers la guerre ».

Idées
Gérard Haddad, psychiatre, psychanalyste : «Archéologie du sionisme»

Idées

Play Episode Listen Later Jan 26, 2025 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées, sous le thème du sionisme, Gérard Haddad, psychiatre, psychanalyste, auteur de « Archéologie du sionisme », aux éditions Salvator.

Idées
L'historien Ran Halévi : « Le chaos de la démocratie américaine »

Idées

Play Episode Listen Later Jan 19, 2025 48:30


À la veille de l'investiture de Donald Trump aux États-Unis, Pierre-Édouard Deldique invite dans son émission Idées, sous le thème de la démocratie américaine : Ran Halévi, historien, directeur de recherche au CNRS, professeur au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron, et directeur de collections aux éditions Gallimard. Il publie une nouvelle édition, en poche, de son essai publié en 2022 : « Le chaos de la démocratie américaine » suivi d'un nouveau texte « Une république éclatée » (Folio actuel).

Idées
Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue Esprit: «Les limites de la psychiatrie»

Idées

Play Episode Listen Later Jan 5, 2025 48:30


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son émission Idées, Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue Esprit à l'occasion de la publication d'un dossier sur le thème des limites de la psychiatrie.