Podcasts about alassane dramane ouattara

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Invité Afrique
BAD: l'élection d'un Mauritanien est le fruit du «travail du président Ghazouani à l'UA», explique son chef de la diplomatie

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 12:00


C'est au troisième tour, avec 76% des voix, que le candidat mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque africaine de développement, le 29 mai dernier à Abidjan. Le score paraît très confortable, mais jusqu'au deuxième tour, rien n'était joué, car le Zambien Samuel Maimbo gardait toutes ses chances. Quelles sont les vraies causes de la victoire de la Mauritanie et quel rôle a joué secrètement le président Ghazouani ? En ligne de Nouakchott, son ministre des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Merzoug dévoile les coulisses du vote, au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Le docteur Sidi Ould Tah est le dernier candidat à s'être déclaré et pourtant il a gagné. Comment vous expliquez ce paradoxe ?Mohamed Salem Ould Merzoug : C'est un long processus. La campagne et puis le travail diplomatique sérieux ont commencé bien avant la déclaration formelle de sa candidature étant entendu que le travail qui a été fait l'année dernière par le président de la République pendant son mandat en tant que président en exercice de l'Union africaine a été un peu le terreau fertile sur lequel nous avons construit toute notre stratégie.Toute l'année dernière, c'est le président de la Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani, qui était à la tête de l'Union africaine...Tout à fait.On dit que, dès le début de cette année, le président ivoirien Alassane Ouattara vous avait dit qu'il serait derrière la candidature du docteur Ould Tah. Est-ce que c'est à ce moment-là que vous vous êtes dit : « On peut y aller, on peut annoncer sa candidature » ?La décision a en effet été prise par le président en concertation avec beaucoup de chefs d'États africains et en particulier avec son excellence le président Alassane Dramane Ouattara qui est un ami personnel et qui a été un soutien important pour notre candidat.Dès le début de cette année ?Dès le début de cette année, oui.Quand le docteur Ould Tah s'est lancé dans cette campagne, il n'était pas le favori. Tout le monde pensait au Zambien Samuel Munzele Maimbo, qui avait été vice-président de la Banque mondiale. Comment avez-vous relevé ce défi ?Pour vous parler franchement, dès le départ, nous n'avons jamais douté qu'il serait élu parce que nous avons, je pense, recherché le consensus et essayé de convaincre mais surtout d'être persévérant. Tout ce travail a été fait avec beaucoup d'humilité.Vous n'avez jamais douté parce que vous aviez déjà fait un travail souterrain et que vous aviez fait vos calculs. Vous saviez que vous aviez déjà un certain nombre de pays avec vous ?Tout à fait. Sous l'autorité directe du président de la République, on a donc essayé de ratisser large tout au long de l'année 2024.Et le plus gros contributeur africain, à savoir le Nigeria, il était pour qui ?Il a voté pour le candidat mauritanien.Dès le premier tour ?Dès le premier tour. Ça, ça a été décidé depuis très longtemps. Depuis février 2025, bien avant d'ailleurs.D'accord, mais le Nigeria a été très discret sur le candidat qu'il avait choisi. Il ne l'a pas dit jusqu'à la dernière minute...La discrétion est parfois le bon choix. Je peux vous assurer qu'excepté l'un des plus gros contributeurs qui avait un candidat, tous les autres ont voté pour le candidat Sidi Ould Tah.Oui, l'Afrique du Sud, évidemment, a voté pour sa candidate...Bien entendu.Mais vous dites que, outre le Nigeria, l'Égypte, l'Algérie et le Maroc…Tout ce que je peux vous dire, c'est que tous les plus gros contributeurs africains ont voté pour le candidat Sidi Ould Tah. Sidi n'a pas seulement été élu, mais il a été plébiscité.Il y avait donc les gros contributeurs qui ont voté pour votre candidat. Et puis il y a des petits contributeurs. On pense notamment aux trois États du Sahel, Mali, Burkina, Niger. Est-ce qu'ils étaient de votre côté ou pas ?Ils ont voté pour le candidat mauritanien. Il suffit de prendre une calculette, voilà.Par quel tour de force avez-vous réussi à être soutenu à la fois par les pays de l'AES, Mali, Burkina, Niger et par la France ?Il n'y a pas de contradiction. De toute façon, ce sont des actionnaires, donc chacun décide en fonction de ses intérêts.À quel moment avez-vous reçu le soutien de la France ?Durant le processus que je viens d'évoquer et qui a été un long processus. Mais qui a été un processus constructif et efficace. Il y a eu des discussions et des échanges avec l'ensemble de ces pays qui ont voté pour le candidat de notre pays.Mais est-ce que la France a voté pour votre candidat dès le premier tour ?Je pense qu'ils doivent avoir voté dès le premier tour. À ma connaissance, ils ont voté dès le premier tour pour le candidat Sidi Ould Tah.Il y a les États-Unis de Donald Trump. Ils ont voté pour qui ?Je ne le sais pas. Mais nous respectons leur choix.Ils n'ont pas voté pour vous au premier tour ?Pas à ma connaissance mais je ne peux pas répondre à leur place.On dit que c'est grâce essentiellement aux voix des Africains que le docteur Sidi Ould Tah a été élu. Parce que, chez les non régionaux, les votes étaient plus hésitants. Beaucoup préféraient le Zambien Samuel Maimbo, vous confirmez ?Je ne peux ni confirmer ni infirmer mais je sais que dans ces 76%, il y a eu une alchimie entre les pays africains et les non africains pour voter pour le docteur Sidi Ould Tah et nous en sommes absolument ravis. À lire aussiBAD: de quelle couleur est donc le développement ?À lire aussiLe Mauritanien Sidi Ould Tah élu président de la Banque africaine de développement

Invité Afrique
Côte d'Ivoire: «Je voudrais que les acteurs politiques soient de bonne foi», estime le président de la Commission électorale

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 27, 2024 8:18


En Côte d'Ivoire, la présidentielle doit avoir lieu en octobre 2025. Mais, déjà, le ton monte entre le pouvoir et l'opposition. Celle-ci réclame une réforme du système électoral, notamment une refonte de la Commission électorale indépendante (CEI), qu'elle juge partisane. Alors la CEI est-elle crédible ? Et que pense-t-elle de l'hypothèse d'une élection l'an prochain en l'absence de l'ancien président Laurent Gbagbo ? Le président de la CEI, le magistrat Coulibaly Kuibiert Ibrahime, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Coulibaly Kuibiert Ibrahime, en Côte d'Ivoire, la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) que vous présidez, fait polémique entre pouvoir et opposition. Sur le papier, tout cela paraît assez équilibré, mais le vrai point de bascule, ce sont les six représentants de la société civile. Est-ce que les représentants du Conseil national des droits de l'homme par exemple et des cinq autres ONG qui siègent à la CEI ne penchent pas un peu, beaucoup pour le pouvoir ?Coulibaly Kuibiert Ibrahime : Ah ça, je ne saurais le dire !  Pour moi, les partis politiques peuvent faire des alliances, peuvent amener à avoir des membres de la société civile à leurs profits. C'est ce qui peut justifier une certaine position. Mais moi, je ne suis pas dans le secret des dieux, je ne suis pas un initié. La loi a dit qu'il faut six membres de la société civile. Maintenant, si ces six membres de la société civile penchent à gauche ou à droite, c'est une question d'indépendance personnelle.En tout cas, la CEI n'est pas jugée crédible par l'opposition. Est-ce qu'il ne faut pas la reformer ?Pour quel objectif ?Pour qu'il y ait consensus ?Oui, mais tous sont là. Le PDCI est représenté, le PPA-CI est représenté, le FPI est représenté, les partis politiques de l'opposition par groupement sont représentés. Alors j'ai dit, qu'on nous dise ce qu'on reproche à la Commission électorale indépendante.Peut-être qu'on connaîtrait les demandes particulières de l'opposition s'il y avait un dialogue entre le pouvoir et l'opposition sur ce sujet ?Ah ben, oui ! Bon ça, ça ne relève pas de la Commission électorale indépendante !Donc vous êtes d'accord avec l'idée d'un dialogue sur ce sujet ?Oui, peut-être ! Mais, on est au 5e dialogue politique.Autre pomme de discorde, les interdictions pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, d'être candidats à la présidentielle de l'an prochain.Oui !Est-ce que l'exclusion est une solution ?Ben, je ne saurais présenter la chose de cette façon. La loi dit qu'il ne faut pas être condamné. Parce que la condamnation peut vous déchoir de vos droits civils et politiques. Il se trouve que les personnalités, dont vous faites état, ont été privées de leurs droits civils et politiques à la suite d'une condamnation pénale. Bon, la Commission électorale, à l'occasion de la révision, écrit au ministère de la Justice : Pouvez-vous nous donner le nom de toutes les personnes qui sont déchues de leurs droits civils et politiques ? Donc, quand on nous donne la liste, nous en tirons les conséquences. Ces personnes sont des milliers !Oui, mais-là, on parle d'un ancien président de la République.Oui !Est-ce que vous avez une opinion personnelle là-dessus ?Non pas du tout !  Parce qu'un ancien président de la République en Afrique du Sud, Monsieur Jacob Zuma, a été déchu de ses droits civils et politiques. Un ancien président en Mauritanie a été déchu de ses droits civils et politiques. Conséquences, ils ont tous été radiés de la liste électorale. Ce n'est pas propre à la Côte d'Ivoire. Moi, je n'apprécie pas s'il méritait d'être déchu de ses droits civiques ou non. Mais je dis que, dès qu'une décision de justice l'atteste, nous en tirons les conséquences.Alors vous faites une comparaison avec l'Afrique du Sud et la Mauritanie, mais là, on est en Côte d'Ivoire. Et politiquement, vous vous en souvenez, quand le candidat Alassane Ouattara a été exclu du scrutin il y a 25 ans, il y a eu beaucoup de troubles dans votre pays. Est-ce que vous ne craignez pas aujourd'hui que l'exclusion de Laurent Gbagbo ne produise les mêmes effets ?Bon, vraiment, je n'ai pas d'opinion sur la question, mais je ne sais pas si c'est la même situation qui a justifié l'exclusion du président Alassane Dramane Ouattara. Pour moi, tout ce qui peut apporter la paix, c'est ce qui serait intéressant.Qu'est-ce qui peut apporter la paix justement ?La bonne foi. Moi, je voudrais bien que les acteurs politiques soient de bonne foi. Parce que, voyez-vous, quand une institution de la République est créée pour mener une mission, il faut que les citoyens accordent tout le crédit à cette institution, jusqu'à ce qu'elle rapporte la preuve qu'elle n'est pas digne, ou bien que ses animateurs ne sont pas dignes de mener cette mission. Mais quand vous jetez le discrédit sur l'institution parce que vous êtes en difficulté, mais ce n'est pas bon, alors que vous savez bien que ce n'est pas vrai.Donc, vous en voulez à l'opposition de dire que votre Commission n'est pas crédible ?Oui, parce qu'ils n'ont pas d'éléments. Moi, je veux bien qu'on me rapporte des éléments. Mais l'élection n'est bonne que lorsqu'ils l'ont gagnée. Mais ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Donc la Commission n'a rien à voir là-dedans. Elle n'est même pas partie au procès. Nous ne faisons qu'organiser des élections. Et je vous dis, il y a des grandes personnalités de l'opposition qui ont été élues face à des grandes personnalités politiques du pouvoir, Monsieur Kafana à Yopougon.Ah, vous parlez des législatives ?Des législatives, par exemple, Monsieur Ahoussou Jeannot à Port-Bouët, le ministre Siandou Fofana. Mais, il y a bon nombre des candidats qui sont de l'opposition qui ont été élus, sur la base de cette liste électorale et par cette Commission électorale qui ne semble pas être crédible. C'est pour ça que je dis qu'ils fassent un peu preuve de bonne foi. Le problème, ce n'est pas la Commission électorale indépendante. Le problème, c'est d'aller convaincre la population de la pertinence de leur offre politique et sociale, c'est ça le plus important.À lire aussiPrésidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Guillaume Soro décide de saisir la main tendue par Laurent Gbagbo

Revue de presse Afrique
À la Une: Diomaye Faye ou la diplomatie de bon voisinage

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 8, 2024 3:58


C'est ainsi que Walf Quotidien qualifie la politique étrangère du tout nouveau président sénégalais : « Contrairement à ses prédécesseurs qui étaient plus liés aux puissances étrangères en termes de coopération, le président Diomaye Faye privilégie la diplomatie du bon voisinage », constate donc le quotidien dakarois qui précise : « Depuis sa prise de fonction, ses visites à l'international sont effectuées dans les pays de la sous-région avec un premier séjour dans la République sœur de Mauritanie, suivie de la Gambie avant de s'envoler pour la Guinée-Bissau. Depuis hier [7 mai, NDLR], il est l'hôte du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. »Walf Quotidien note d'ailleurs qu'au cours des échanges avec le voisin ivoirien, la question de la sortie du franc CFA n'a pas été abordée. Cela ne semble plus être une priorité pour Diomaye Faye qui en avait fait pourtant l'un de ses grands thèmes de campagne. En tout cas, « Faye et Ouattara en terrain d'entente », titre le quotidien 24 Heures.« Dakar et Abidjan sont en phase sur plusieurs sujets, renchérit Dakar Matin. Pour le président Bassirou Diomaye Faye, la Côte d'Ivoire est un pays qui inspire dans beaucoup de domaines. "Nous pouvons encore faire plus, a-t-il dit, notamment dans les secteurs prioritaires de l'agriculture avec le développement des coopératives en Côte d'Ivoire dont nous voulons largement nous inspirer et dans d'autres domaines comme celui de l'élevage, de la défense, de la sécurité, de l'éducation et de l'énergie même". »BDF et ADO : pas grand-chose en commun et pourtantCette convergence entre les deux présidents sénégalais et ivoirien peut surprendre, car à priori, tout les oppose. C'est ce que souligne Le Monde Afrique : « Bassirou Diomaye Faye et Alassane Ouattara n'ont pas grand-chose en commun. Le premier se revendique "panafricaniste de gauche", quand le second est un libéral de droite assumé ; le Sénégalais, 44 ans, entend incarner la rupture, quand le président ivoirien, 82 ans, prône la continuité. Enfin, Bassirou Diomaye Faye vient d'imposer de façon démocratique l'alternance au Sénégal, alors qu'Alassane Ouattara exerce son troisième mandat, et n'a toujours pas dit s'il en briguerait un quatrième en 2025. Deux hommes que peu de choses rapprochent à première vue, donc, pointe Le Monde Afrique, mais à la tête des poids lourds francophones d'Afrique de l'Ouest, deux États historiquement liés et politiquement alignés dans une sous-région en pleine crise depuis la série de coups d'État au Sahel. »D'ailleurs, note encore le journal, « alors qu'Alassane Ouattara entretient des relations glaciales avec les régimes militaires sahéliens, c'est bien le Sénégal, rare pays de la région à être en mesure de parler à tous les chefs d'État, qui pourrait être la clé de l'apaisement en Afrique de l'Ouest. Ousmane Sonko, le Premier ministre sénégalais, a annoncé lundi qu'il se rendrait prochainement au Mali, au Burkina Faso et au Niger ».Double jeu diplomatiqueDu coup, LeQuotidien à Dakar parle de « double jeu diplomatique » : « Diomaye chez les démocrates et Sonko chez les putschistes. (…) Au pouvoir grâce aux urnes qui ont consacré son poulain, que cherche Sonko au Mali, au Burkina Faso et au Niger ?, s'interroge le journal. Est-ce une refonte de la politique d'exclusion contre ces régimes, prônée par l'ancien Président ? Une refonte voulue par Sonko qui a réussi à provoquer l'alternance du 24 mars dernier. Pour lui, ces visites seraient l'expression assumée des idéaux dits panafricanistes qu'il partage avec les militaires au pouvoir à Bamako, à Niamey, à Ouagadougou et Conakry. Ensemble, ils voudraient montrer qu'ils entretiennent un grand dessein souverainiste pour le continent. »D'ailleurs, remarque L'Observateur Paalga au Burkina Faso, les nouvelles autorités sénégalaises « se verraient bien jouer les forces tampons entre l'AES (qui regroupe les États putschistes) et le reste de la Cédéao et, qui sait ?, ramener les frondeurs dans la grande famille de la communauté. De ce point de vue, Alassane Ouattara, que Bamako, Niamey et Ouagadougou ne peuvent pas voir, même en peinture, pourrait sous-traiter cette épineuse question à son jeune homologue, même s'il faudra bien plus qu'un simple voyage présidentiel pour dénouer cette crise au sein de la Cédéao qui s'installe dans la durée ».

Revue de presse Afrique
À la Une: Diomaye Faye ou la diplomatie de bon voisinage

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 8, 2024 3:58


C'est ainsi que Walf Quotidien qualifie la politique étrangère du tout nouveau président sénégalais : « Contrairement à ses prédécesseurs qui étaient plus liés aux puissances étrangères en termes de coopération, le président Diomaye Faye privilégie la diplomatie du bon voisinage », constate donc le quotidien dakarois qui précise : « Depuis sa prise de fonction, ses visites à l'international sont effectuées dans les pays de la sous-région avec un premier séjour dans la République sœur de Mauritanie, suivie de la Gambie avant de s'envoler pour la Guinée-Bissau. Depuis hier [7 mai, NDLR], il est l'hôte du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. »Walf Quotidien note d'ailleurs qu'au cours des échanges avec le voisin ivoirien, la question de la sortie du franc CFA n'a pas été abordée. Cela ne semble plus être une priorité pour Diomaye Faye qui en avait fait pourtant l'un de ses grands thèmes de campagne. En tout cas, « Faye et Ouattara en terrain d'entente », titre le quotidien 24 Heures.« Dakar et Abidjan sont en phase sur plusieurs sujets, renchérit Dakar Matin. Pour le président Bassirou Diomaye Faye, la Côte d'Ivoire est un pays qui inspire dans beaucoup de domaines. "Nous pouvons encore faire plus, a-t-il dit, notamment dans les secteurs prioritaires de l'agriculture avec le développement des coopératives en Côte d'Ivoire dont nous voulons largement nous inspirer et dans d'autres domaines comme celui de l'élevage, de la défense, de la sécurité, de l'éducation et de l'énergie même". »BDF et ADO : pas grand-chose en commun et pourtantCette convergence entre les deux présidents sénégalais et ivoirien peut surprendre, car à priori, tout les oppose. C'est ce que souligne Le Monde Afrique : « Bassirou Diomaye Faye et Alassane Ouattara n'ont pas grand-chose en commun. Le premier se revendique "panafricaniste de gauche", quand le second est un libéral de droite assumé ; le Sénégalais, 44 ans, entend incarner la rupture, quand le président ivoirien, 82 ans, prône la continuité. Enfin, Bassirou Diomaye Faye vient d'imposer de façon démocratique l'alternance au Sénégal, alors qu'Alassane Ouattara exerce son troisième mandat, et n'a toujours pas dit s'il en briguerait un quatrième en 2025. Deux hommes que peu de choses rapprochent à première vue, donc, pointe Le Monde Afrique, mais à la tête des poids lourds francophones d'Afrique de l'Ouest, deux États historiquement liés et politiquement alignés dans une sous-région en pleine crise depuis la série de coups d'État au Sahel. »D'ailleurs, note encore le journal, « alors qu'Alassane Ouattara entretient des relations glaciales avec les régimes militaires sahéliens, c'est bien le Sénégal, rare pays de la région à être en mesure de parler à tous les chefs d'État, qui pourrait être la clé de l'apaisement en Afrique de l'Ouest. Ousmane Sonko, le Premier ministre sénégalais, a annoncé lundi qu'il se rendrait prochainement au Mali, au Burkina Faso et au Niger ».Double jeu diplomatiqueDu coup, LeQuotidien à Dakar parle de « double jeu diplomatique » : « Diomaye chez les démocrates et Sonko chez les putschistes. (…) Au pouvoir grâce aux urnes qui ont consacré son poulain, que cherche Sonko au Mali, au Burkina Faso et au Niger ?, s'interroge le journal. Est-ce une refonte de la politique d'exclusion contre ces régimes, prônée par l'ancien Président ? Une refonte voulue par Sonko qui a réussi à provoquer l'alternance du 24 mars dernier. Pour lui, ces visites seraient l'expression assumée des idéaux dits panafricanistes qu'il partage avec les militaires au pouvoir à Bamako, à Niamey, à Ouagadougou et Conakry. Ensemble, ils voudraient montrer qu'ils entretiennent un grand dessein souverainiste pour le continent. »D'ailleurs, remarque L'Observateur Paalga au Burkina Faso, les nouvelles autorités sénégalaises « se verraient bien jouer les forces tampons entre l'AES (qui regroupe les États putschistes) et le reste de la Cédéao et, qui sait ?, ramener les frondeurs dans la grande famille de la communauté. De ce point de vue, Alassane Ouattara, que Bamako, Niamey et Ouagadougou ne peuvent pas voir, même en peinture, pourrait sous-traiter cette épineuse question à son jeune homologue, même s'il faudra bien plus qu'un simple voyage présidentiel pour dénouer cette crise au sein de la Cédéao qui s'installe dans la durée ».

Throwback Thursday Cold cases At The EGO
Burkina-Côte d'ivoire :Qui est réellement Alassane Dramane Ouattara? » il n'est pas originaire du Nord ,mais est bel et bien

Throwback Thursday Cold cases At The EGO

Play Episode Listen Later Oct 16, 2022 45:31


Revue de presse Afrique
À la Une: le ton monte entre Abidjan et Bamako

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 15, 2022 4:13


L'affaire des 46 soldats ivoiriens retenus au Mali continue d'empoisonner les relations entre les deux pays. Bamako les a inculpés pour tentative d'atteinte à la sureté de l'État et les a emprisonnés. Abidjan affirme que ses soldats étaient déployés en appui à des contingents de la Minusma et qu'ils ne sont en rien des mercenaires… Presque trois mois de bras-de-fer et la situation ne s'arrange pas… « Abidjan hausse le ton, une réunion des chefs d'État de la Cédéao en vue », titre L'Infodrome à Abidjan. « La Côte d'Ivoire ne se pliera pas aux exigences de la junte militaire au pouvoir au Mali, s'exclame le site d'information ivoirien, la junte malienne qui conditionne la libération des militaires ivoiriens détenus à Bamako à l'extradition de personnalités politiques réfugiées à Abidjan. (…) Pour les autorités ivoiriennes, poursuit l'Infodrome, le fait que la partie malienne réclame l'extradition de Karim Keïta, le fils de l'ancien président, Boubou Cissé, ex-Premier ministre, ou encore Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre de la Défense, comme monnaie d'échange à la libération des soldats ivoiriens, confirme, une fois de plus, le fait que nos soldats "ne sont pas des mercenaires mais plutôt des otages". Le Conseil national de sécurité considère ce chantage comme inacceptable, donc, exige la libération sans délai des 46 soldats, et remarque enfin que les derniers développements de cette crise ivoiro-malienne sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité dans la sous-région. » De plus, pointe encore L'Infodrome, « la Côte d'Ivoire va saisir la Cédéao en vue d'une réunion extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement, et ce, dans les meilleurs délais. » Un sale tour pour le Mali ? Autre ton, autre point de vue dans la presse malienne… Le National à Bamako s'alarme : « le dossier des mercenaires, écrit-il, fera-t-il l'objet de négociations diplomatico-humanitaires qui finiront par jouer un sale tour au Mali ? Les autorités de la Transition ne sont-elles pas en train de se laisser prendre aux sentiments sournois ? La justice malienne va-t-elle se faire hara-kiri dans l'affaire ? (…) Beaucoup estiment que si les mercenaires (ivoiriens), arrêtés juste à temps, n'ont pas d'état d'âme, leur commanditaire, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara est davantage déterminé dans sa mauvaise foi contre le Mali. Il faut donc être vigilant. » Une intervention de l'ONU ? Alors quelle peut être l'issue de cette crise ? « Le 29 juillet, rappelle Jeune Afrique, un premier round de négociations ivoiro-malien s'est déroulé à Lomé sous la houlette du président togolais, Faure Gnassingbé. Une tentative qui n'a pas permis de trouver une issue favorable à cette crise. De nombreuses personnalités politiques, religieuses et des affaires de la sous-région s'activent dans ce dossier pour jouer les médiateurs. » Sans résultats pour le moment. Petit espoir d'éclaircie, avanceJeune Afrique : « le chef de l'État ivoirien s'est entretenu par téléphone le 7 septembre dernier avec le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, dont il est proche. Ce dernier lui a répondu qu'il allait s'impliquer personnellement dans la résolution de cette crise, et ce, dans les meilleurs délais. Les Nations unies devraient donc demander la libération des soldats avant l'ouverture, le 20 septembre à New York, des débats de l'Assemblée générale. Cette requête sera directement adressée au chef de la junte, Assimi Goïta. » Marchandage… En tout cas, on est entré dans « un nouvel épisode de la saga du dossier des "49 militaires ivoiriens" », pointe le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso. Finalement, affirme-t-il, « le Mali accrédite la thèse qu'il en veut à Abidjan et qu'il profite de l'affaire de ces militaires pour assouvir sa vengeance. (…) Les masques sont tombés, car on a quitté totalement le processus dans lequel s'étaient inscrits le médiateur Faure et tous les autres qui jouaient les bons offices. Maintenant, on semble être entré dans l'univers du marchandage quasiment d'arrière-boutique. L'extradition des proscrits maliens contre ces 46 militaires revient tout simplement à mettre entre parenthèse les négociations en cours. » Alors, s'interrogeAujourd'hui, « la diplomatie est-elle encore opérante à ce stade de l'affaire ? Pourquoi Bamako, qui semblait avoir accepté le process du médiateur, a-t-il tourné casaque ? À quoi rime ce mélange de genre entre deux affaires qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre ? »

Revue de presse Afrique
À la Une: le ton monte entre Abidjan et Bamako

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 15, 2022 4:13


L'affaire des 46 soldats ivoiriens retenus au Mali continue d'empoisonner les relations entre les deux pays. Bamako les a inculpés pour tentative d'atteinte à la sureté de l'État et les a emprisonnés. Abidjan affirme que ses soldats étaient déployés en appui à des contingents de la Minusma et qu'ils ne sont en rien des mercenaires… Presque trois mois de bras-de-fer et la situation ne s'arrange pas… « Abidjan hausse le ton, une réunion des chefs d'État de la Cédéao en vue », titre L'Infodrome à Abidjan. « La Côte d'Ivoire ne se pliera pas aux exigences de la junte militaire au pouvoir au Mali, s'exclame le site d'information ivoirien, la junte malienne qui conditionne la libération des militaires ivoiriens détenus à Bamako à l'extradition de personnalités politiques réfugiées à Abidjan. (…) Pour les autorités ivoiriennes, poursuit l'Infodrome, le fait que la partie malienne réclame l'extradition de Karim Keïta, le fils de l'ancien président, Boubou Cissé, ex-Premier ministre, ou encore Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre de la Défense, comme monnaie d'échange à la libération des soldats ivoiriens, confirme, une fois de plus, le fait que nos soldats "ne sont pas des mercenaires mais plutôt des otages". Le Conseil national de sécurité considère ce chantage comme inacceptable, donc, exige la libération sans délai des 46 soldats, et remarque enfin que les derniers développements de cette crise ivoiro-malienne sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité dans la sous-région. » De plus, pointe encore L'Infodrome, « la Côte d'Ivoire va saisir la Cédéao en vue d'une réunion extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement, et ce, dans les meilleurs délais. » Un sale tour pour le Mali ? Autre ton, autre point de vue dans la presse malienne… Le National à Bamako s'alarme : « le dossier des mercenaires, écrit-il, fera-t-il l'objet de négociations diplomatico-humanitaires qui finiront par jouer un sale tour au Mali ? Les autorités de la Transition ne sont-elles pas en train de se laisser prendre aux sentiments sournois ? La justice malienne va-t-elle se faire hara-kiri dans l'affaire ? (…) Beaucoup estiment que si les mercenaires (ivoiriens), arrêtés juste à temps, n'ont pas d'état d'âme, leur commanditaire, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara est davantage déterminé dans sa mauvaise foi contre le Mali. Il faut donc être vigilant. » Une intervention de l'ONU ? Alors quelle peut être l'issue de cette crise ? « Le 29 juillet, rappelle Jeune Afrique, un premier round de négociations ivoiro-malien s'est déroulé à Lomé sous la houlette du président togolais, Faure Gnassingbé. Une tentative qui n'a pas permis de trouver une issue favorable à cette crise. De nombreuses personnalités politiques, religieuses et des affaires de la sous-région s'activent dans ce dossier pour jouer les médiateurs. » Sans résultats pour le moment. Petit espoir d'éclaircie, avanceJeune Afrique : « le chef de l'État ivoirien s'est entretenu par téléphone le 7 septembre dernier avec le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, dont il est proche. Ce dernier lui a répondu qu'il allait s'impliquer personnellement dans la résolution de cette crise, et ce, dans les meilleurs délais. Les Nations unies devraient donc demander la libération des soldats avant l'ouverture, le 20 septembre à New York, des débats de l'Assemblée générale. Cette requête sera directement adressée au chef de la junte, Assimi Goïta. » Marchandage… En tout cas, on est entré dans « un nouvel épisode de la saga du dossier des "49 militaires ivoiriens" », pointe le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso. Finalement, affirme-t-il, « le Mali accrédite la thèse qu'il en veut à Abidjan et qu'il profite de l'affaire de ces militaires pour assouvir sa vengeance. (…) Les masques sont tombés, car on a quitté totalement le processus dans lequel s'étaient inscrits le médiateur Faure et tous les autres qui jouaient les bons offices. Maintenant, on semble être entré dans l'univers du marchandage quasiment d'arrière-boutique. L'extradition des proscrits maliens contre ces 46 militaires revient tout simplement à mettre entre parenthèse les négociations en cours. » Alors, s'interrogeAujourd'hui, « la diplomatie est-elle encore opérante à ce stade de l'affaire ? Pourquoi Bamako, qui semblait avoir accepté le process du médiateur, a-t-il tourné casaque ? À quoi rime ce mélange de genre entre deux affaires qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre ? »

Revue de presse Afrique
À la Une: la brouille Abidjan-Bamako observée bien au-delà des frontières

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 14, 2022 3:45


La presse du Sénégal, par exemple, suit « cette affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako », ces « bizarreries autour d'un contingent », comme l'écrit Dakar Actu. Le site sénégalais observe le « jeu de yoyo de l'ONU qui contredit Abidjan » désormais. Après avoir d'abord affirmé le contraire, les Nations unies ont ensuite assuré que les « soldats ivoiriens arrêtés au Mali ne sont pas considérés comme des éléments nationaux de soutien aux contingents de la Minusma » en tant que tel, comme l'a « soutenu pourtant le Conseil national de sécurité réuni sous la houlette du président Alassane Dramane Ouattara à Abidjan », note Dakar Actu. « Voilà qui risque d'installer une énorme confusion dans l'esprit de la plupart des diplomates des pays concernés par cette affaire », estime le site sénégalais. En tout cas, c'est certain, « la tension diplomatique entre la Côte d'Ivoire et le Mali est en passe de s'accentuer », analyse aussi Walf au Sénégal. Interrogations de la presse burkinabè Analyse similaire dans la presse burkinabè. Cette affaire, c'est « Kafka à Bamako », ironise L'Observateur Paalga. Et « le nouveau président de la Commission de la Cédéao, le Gambien Oumar Aliou Touray, a beau ne pas vouloir parler de crise, on a bien peur qu'elle ne soit déjà installée entre la Côte d'Ivoire et le Mali », déplore le journal. « La guerre des déclarations, elle, fait en tout cas déjà rage », note-t-il, « mais en vérité, on assiste surtout à un véritable imbroglio politico-militaire où même une vache ne saurait retrouver son veau », écrit L'Observateur Paalga. Pour Wakat Séra, « la junte militaire malienne aurait voulu faire une grosse montagne de cette affaire qui n'en n'est pas une qu'elle n'aurait pas agi autrement ». Le Pays, lui, s'intéresse aux « non-dits » de cette affaire qui « aurait pu se régler dans le secret de la voie diplomatique si les relations entre Abidjan et Bamako avaient été saines ». Mais elles sont « froides » entre les deux. Le Pays rappelle que le président ivoirien est, avec son homologue nigérien, « le tenant d'une aile dure de la Cédéao contre le Mali ». Alors quels peuvent-être ces non-dits ? « Abidjan nourrit-elle de véritables intentions malveillantes envers les autorités intérimaires de Bamako au point de vouloir manœuvrer pour leur chute ? Bamako joue-t-elle à fond la carte de la victimisation, ou encore celle de l'intox pour tenir Abidjan par la barbichette dans cette transition qui ressemble à une partie de poker-menteur et qui est loin d'avoir retourné toutes ses cartes ? » s'interroge Le Pays, qui n'a pas la réponse. Les « Uber Files » en Afrique Les « Uber Files », ça concerne aussi l'Afrique... Alors que le dossier fait du bruit en France – notamment autour d'Emmanuel Macron, accusé en quelque sorte d'avoir déroulé le tapis rouge au géant du VTC quand il était ministre de l'Économie – au Maroc, Le Desk s'est également allié à cette vaste enquête du consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), et le site livre une tout autre histoire là-bas. Un « récit enquête » : « l'arrivée du géant des VTC dans le royaume en 2015 », « comment la société a rapidement déchanté face l'opposition du ministère de l'Intérieur marocain et des chauffeurs de taxi, jusqu'à quitter le pays en 2018 ». En résumé, Le Desk révèle, documents internes à l'entreprise à l'appui, comment « la mauvaise stratégie du géant américain l'a mené à l'échec, avant son retour via la marque Careem », cette fois. Or noir et bonne nouvelle On parle d'or noir… Et d'une bonne nouvelle pour trois pays exportateurs du continent. C'est l'agence Ecofin qui nous l'apprend : « les pétroles bruts de l'Algérie, de la Guinée équatoriale et de l'Angola sont désormais les plus chers au monde ». Le brut nigérian est le quatrième. Ils l'ont été sur l'ensemble du premier semestre 2022, selon les chiffres de l'OPEP, l'Organisation des pays exportateurs. Alors pourquoi les pétroles africains ont-ils le vent en poupe ? Eh bien, car ils sont « très légers et peu pourvus en souffre », explique Ecofin. En d'autres termes, les raffineries préfèrent ce type de pétrole. Voilà qui promet de belles recettes pétrolières !

Le débat africain
Le débat africain - Où en est la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire ?

Le débat africain

Play Episode Listen Later Sep 10, 2021 49:00


Après plusieurs décennies de crise et une guerre civile qui a fait des milliers de victimes, tout le monde en Côte d'Ivoire en parle depuis des années. Tous la réclament à cor et à cri. L'accolade et les sourires devant les caméras qui ont accompagné le 27 juillet dernier la première rencontre entre le président Alassane Dramane Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo marquent-ils le début du processus de réconciliation nationale ? Un débat enregistré devant les étudiants de l'université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, à Abidjan.  Avec nos invités : Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service civique, porte-parole adjoint du RHDP Innocent Youté, député de Kouibly (EDS) Isaac Adi, député de Prikro (PDCI)

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: foule en liesse à Abidjan pour le retour de Gbagbo

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 18, 2021 4:03


À commencer par celle proche du PDCI, l'ancien parti unique, et c'est à se demander si cette presse-là n'est pas, ce matin, encore plus enthousiaste que celle proche de Laurent Gbagbo. Laquelle, on s'en doute, pavoise, tandis que celle proche du président Ouattara s'indigne, comme on va le voir tantôt. « Foule, foule, foule pour accueillir Gbagbo, hier », lance ainsi la Une du journal Le Bélier. D'une photo de Une illustrant la liesse populaire au passage du cortège de Laurent Gbagbo, ce confrère salue son retour après : « 10 années d'exil forcé ». Également proche du PDCI, Le Bélier, encore, mais cette fois-ci Le Bélier Intrépide, signale, sur une photo de marée humaine en délire, que Laurent Gbagbo a été « accueilli triomphalement par le peuple », et rapporte en Une le message de bienvenue du président Bédié, président du PDCI : « Akwaba au pays, Laurent ! ». Le mot « foule », donc, en Une, mais aussi le mot « peuple » à la Une de L'Héritage. « Le peuple accueille son héros ! », lance ce journal « pédéciste », en notant que Laurent Gbagbo « pleure sa mère, son frère Sangaré et les autres disparus du FPI ». Indignation de la presse proche du président Ouattara. Parce que le retour de Laurent Gbagbo ne s'est pas déroulé comme prévu, et notamment, parce qu'à son arrivée à Abidjan, l'ex-président n'est pas passé par le pavillon présidentiel à l'aéroport, où l'attendaient des personnalités : Pour comprendre cette indignation, détour d'abord par la Une du quotidien indépendant L'Inter. Lequel souligne que le pavillon présidentiel avait été : « Offert par Ouattara ». Alors ? Alors, ce quotidien proche parmi les proches du président Ouattara qu'est Le Patriote lance en Une cette expression : « Oh honte ! »… Pour ce confrère, pas de doute, l'ex-chef de l'État est rentré « le couteau entre les dents » ! Va-t-en-guerre, Gbagbo ? Ce n'est manifestement pas ce qu'a retenu le quotidien gouvernemental Fraternité Matin, à la Une duquel Laurent Gbagbo, tout sourire, déclare qu'il est « heureux de retrouver la Côte d'Ivoire et l'Afrique », et ce même si « comme il fallait s'y attendre, il y a eu des affrontements entre ses partisans et les forces de l'ordre », pointe encore Frat Mat. Mais alors, « Pourquoi Gbagbo a refusé le pavillon présidentiel » ? Pour une « raison simple », explique ce quotidien proche de Laurent Gbagbo qu'est le journal Le Temps : parce que ce dernier a été « informé que ses partisans (étaient) gazés et pourchassés par les forces de l'ordre (…) Alors, pour le respect de ses militants et des Ivoiriens sortis nombreux pour le célébrer, il (a) refus(é) l'honneur du pavillon » présidentiel. De quoi inspirer à ce quotidien peu suspect d'hostilité au pouvoir ivoirien qu'est L'Intelligent d'Abidjan cette formule en forme de soupir : « Gbagbo reste Gbagbo ». Retour enfiévré, ce que ne manque pas de souligner la presse sous-régionale : Au Burkina Faso voisin, le quotidien Wakat Sera remarque que pour le « soldat » Gbagbo, ce fut tout sauf (je cite) le retour « en catimini que certains voulaient imposer à ses partisans ». Son confrère Le Pays note que, « comme s'il prenait sa revanche sur l'histoire, Gbagbo signe son retour au bercail au moment où l'ex-président français, Nicolas Sarkozy, connu pour avoir soutenu son adversaire Alassane Dramane Ouattara, a maille à partir avec la Justice ». Franck Hermann Ekra ne dit guère autre chose à Mediapart. Ce cadre du PDCIdit à ce journal français en ligne que le retour de Laurent Gbagbo « montre l'échec des acteurs internationaux à contrôler l'agenda judiciaire et la fabrique de l'opinion. Un proverbe de nos contrées nous enseigne que l'on n'arrête pas les vagues de la mer avec ses bras… », déclare à Mediapart cet ancien conseiller principal adjoint à la Commission dialogue vérité réconciliation en Côte d'Ivoire. Comme le formule dans Le Figaro une source qui connaît bien ces deux hommes, « Ouattara et Gbagbo sont là tous les deux. La finale qui ne se termine jamais se rejoue une fois encore »...

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Revue de presse Afrique - À la Une: l’adieu à Hamed Bakayoko en Côte d’Ivoire

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 19, 2021 4:42


Disparu huit mois après son prédécesseur Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre ivoirien sera inhumé ce vendredi 19 mars à Séguéla. C’est dans sa ville natale du nord-ouest de la Côte d’Ivoire qu’après la prière du vendredi à la mosquée, la dépouille d’Hamed Bakayoko sera portée en terre. « Adieu Hambak ! », lance Fraternité Matin, journal gouvernemental à la Une duquel, sur une photo d’archives, Hamed Bakayoko, mains jointes, avance sur le tapis rouge du palais présidentiel d’Abidjan. « L’ultime adieu ! », rehausse le quotidien indépendant L’Inter, sur une photo du cercueil recouvert du drapeau ivoirien, prise ce jeudi à Abidjan, lors de la levée du corps d’Hamed Bakayoko. À la Une de Soir Info, le fils aîné du défunt le confesse : « Papa nous parlait assez souvent de la mort. Il savait… », rapporte cet autre journal indépendant, d’une formule proche d’une autre si chère aux Ivoiriens, la formule « Toi-même, tu sais ! » Ambiance de recueillement et de douleur à Séguéla À Séguéla-même, aux scènes d’émeutes et de colère de la semaine dernière, lors de l’annonce de la mort d’Hamed Bakayoko, a succédé une ambiance de recueillement et de douleur. « Séguéla accueille son fils avec dignité et douleur », énonce le quotidien Le Patriote, en caractères blanc sur noir. Signe de deuil ainsi affiché par ce journal proche du RDR, parti politique présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara. L’envoyé spécial du quotidien L’Intelligent d’Abidjan signale qu’après l’arrivée du cercueil d’Hamed Bakayoko, ce jeudi, « le cortège mortuaire a sillonné les principaux points de Séguéla, à partir du carrefour Bakayoko jusqu’au quartier résidentiel, où le Golden Boy a eu droit à un bain de foule ». Laquelle foule le scandait, « Hamed n’est pas mort », pointe L’Intelligent d’Abidjan. Justement. « Hamed Bakayoko est-il vraiment mort ? », se demande Wakat Sera. Réponse de ce journal burkinabè : « Non, car les […] immenses actions caritatives de cette mère Teresa au masculin, lui survivront », veut-il croire. Mais ce journal ougalais, ce vendredi matin, enchaîne les questions, avec par exemple celle-ci : « Que se passe-t-il donc avec ce poste [de la Primature] qui, jadis très convoité, est devenu si répulsif ? Au point où, selon les réseaux sociaux, une mère qui veut effrayer son enfant polisson, prédit à celui-ci qu’il deviendra "Premier ministre de Alassane Dramane Ouattara !" », énonce bien irrévérencieusement Wakat Sera. Autre question par ce journal posée : « Ces morts de Premier ministre, qui s’enfilent, est-ce une simple coïncidence ou une réelle malédiction ? […] Pourvu que la règle implacable du "jamais deux sans trois" soit vaincue pour une fois », soupire encore ce journal burkinabè. Même des journaux proches de l’opposition ivoirienne rendent encore hommage ce matin au Premier ministre disparu à l’âge de 56 ans Proche du FPI, le journal Notre Voie salue ainsi la mémoire d’Hamed Bakayoko, qui « était le visage humain du régime Ouattara ».   « On ne verra plus jamais la silhouette imposante de Hamed Bakayoko », soupire le journal Le Temps. Comme le rappelle avec respect ce quotidien proche de l’ex-chef de l’État Laurent Gbagbo, Hamed Bakayoko « transcendait les divergences politiques », c’était « un homme de consensus, un homme d'ouverture, un homme de compromis ». Quant à l’éditorialiste du journal Aujourd’hui, proche lui-aussi de Laurent Gbagbo, il tient pieusement à « se joindre à tous ceux qui confient [l’âme d’Hamed Bakayoko] au Seigneur, parce qu’en dernier ressort, c’est lui seul qui sait », comme disent avec affection les Ivoiriens. Autre décès survenu au Mali, celui du journaliste Adam Thiam C’était même « l’un des meilleurs journalistes au Mali », estime le site Mali 24. Ce journal en ligne salue cet homme de média « qui a touché à tout. Presque. Un disciple des bons codes du journalisme et de la communication politique [au] pédigré respectable ». Et Mali 24 de rendre hommage au « véritable globe-trotter [qui] a parcouru le monde » et qui était « bien connu dans la sphère médiatique de Bamako […] mais, aussi, dans le Landerneau des ONG internationales ». Ainsi va le deuil, dans la presse Afrique, ce matin.

En sol majeur
En sol majeur - Lorsque Raymonde Goudou Coffie attache son pagne

En sol majeur

Play Episode Listen Later Jan 15, 2021 48:30


C’est peut-être un conte de fées à l’ivoirienne. L’histoire d’une petite pharmacienne devenue un beau jour ministre. De fil d’Ariane en citrouille (ou en gri-gri), Raymonde Goudou Coffie se voit confier la coordination de la campagne d’Alassane Dramane Ouattara déjà en 2015, avec une récidive heureuse en 2020. Aujourd’hui à la tête du Ministère de la Culture et de la Francophonie, elle fait partie des 20 femmes les plus influentes de Côte d’Ivoire identifiées par Jeune Afrique. Au menu : une assiette antillaise, le pagne baoulé, un peu de féminisme à l’ivoirienne et la très attendue voix de la réconciliation. Bref, enjaillement dans l’air et pour tous les problèmes qui fâchent... il faut quitter dans ça, comme on dit en Côte d'Ivoire. Les choix musicaux de Raymonde Goudou Coffie DJ Kerozen Tu seras élevé  Zouk Machine Pisime Zouke

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: Abiy Ahmed droit dans ses bottes

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2020 4:06


« Il y a deux ans à peine, Abiy Ahmed était encore un quasi-inconnu, relève Le Point Afrique. Il était arrivé sur le devant de la scène avec un message simple, mais fort, appelant au rassemblement. Pour avoir mis fin au conflit avec l’Érythrée, il avait reçu le prix Nobel de la Paix 2019. En cette fin d’année 2020, ce message a radicalement changé. Aujourd’hui, c’est bien le costume de chef de guerre que le Premier ministre éthiopien a choisi d’endosser contre le Tigré. Dimanche, il a donné un ultimatum de 72 heures aux dirigeants de cette région dissidente, cible d’une offensive militaire, et les a menacés d'un assaut "impitoyable", pour qu’ils déposent les armes. » Ultimatum rejeté… Un conflit qui pourrait s’éterniser… Et maintenant, constate Le Monde Afrique, « le gouvernement d’Addis-Abeba prédit la "phase finale" de l’offensive sur le Tigré. (…) L’armée nationale progresse en direction de Mekele, la capitale du Tigré et bastion du Front populaire de libération du Tigré, le FPLT, que le premier ministre, Abiy Ahmed, dit vouloir remplacer par des "autorités légitimes". » L’armée nationale qui « ne lésine pas sur les moyens, constate Le Monde Afrique : "la prochaine bataille consiste à encercler Mekele avec des chars", a annoncé son porte-parole, évoquant la possibilité de bombardements pour renverser le parti tigréen. "Sauvez-vous", a-t-il intimé au demi-million d’habitants de la ville. "Des directives vous ont été communiquées pour vous dissocier de la junte, après il n’y aura aucune pitié". » Toutefois, pointe encore Le Monde Afrique, « tout porte à croire que même si Mekele passait sous contrôle gouvernemental, le conflit ne s’arrêterait pas immédiatement. D’abord car le FPLT ne montre aucun signe de résignation. Son chef promet des combats acharnés (…). Ensuite parce que la guérilla est intimement liée à l’histoire de ce parti. » Enfin, sur le plan diplomatique, note Le Monde Afrique, « le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra, ce mardi à huis clos, sa première réunion sur la guerre au Tigré (…). Mais pour l’heure, Abiy Ahmed reste sourd à la pression internationale en faveur d’une désescalade et de la négociation. » « Bazar électoral » au Burkina Faso À la Une également un lendemain d’élections difficile au Burkina-Faso… « Alors qu’hier dans l’après-midi la Commission électorale nationale indépendante a commencé à égrener ses résultats partiels provisoires, les candidats de l’opposition ont dénoncé une fois de plus de nombreux irrégularités et dysfonctionnements qui constituent selon eux des présomptions de fraude, pointe L’Observateur Paalga. (…) Conséquence de tout cela, Zéphirin Diabré et ses camarades affirment qu’ils n’accepteront pas "des résultats entachés d’irrégularités et qui ne reflètent pas la volonté du peuple". » Dans la foulée, poursuit le quotidien ouagalais, « les 5 représentants de l’opposition à la CENI se sont retirés du processus. Et juste après ce retrait, la CENI a annoncé suspendre la publication des résultats partiels provisoires qui devait reprendre ce matin. » Commentaire de L’Observateur : « Le bazar électoral aura donc contribué à faire le lit de la contestation postélectorale dont on ne sait pas encore quelle forme elle va prendre. Une forme légale par des recours auprès du Conseil constitutionnel ou bien faut-il s’attendre à des manifestations de quelque nature que ce soit ? » Effet domino ? Pour Aujourd’hui, toujours à Ouagadougou, le terrain est plus que glissant… « Ainsi donc, comme par touché par l’effet domino de la situation politique qui prévaut en Guinée et en Côte d’Ivoire, le Pays des Hommes intègres s’achemine vers une crise post-électorale. À y voir de près, les prémisses d’une situation politique incertaine dont on ignore l’issue et les germes d’une période de contestations sont plus que visibles. » Enfin, le site burkinabé WakatSéra veut croire au dialogue… « Nul doute que les Burkinabè sauront, une fois de plus, s’accorder sur les pistes à emprunter pour éviter une souffrance de plus à un pays qui se cherche, malmené qu’il est par les terroristes. Qui plus est, l’Afrique de l’Ouest, prise dans le tourbillon des crises provoquées par le coup d’État militaire au Mali, et les coups d’État constitutionnels opérés par Alpha Condé en Guinée et Alassane Dramane Ouattara en Côte d’Ivoire, supportera difficilement une autre crise. Alors, pour une fois, conclut WakatSéra, faisons passer le dialogue avant la guerre. »  

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Revue de presse Afrique - À la Une: la Côte d'Ivoire retombe dans l’instabilité

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Play Episode Listen Later Nov 6, 2020 4:18


Le blocage politique préoccupe les chancelleries occidentales en Côte d’Ivoire. Etant rappelé que la proclamation de la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle pour un troisième mandat vivement contesté par l’opposition a été précédée de quelques heures par la création d’un Conseil national de transition, présidé par Henri Konan Bédié, cet ex-président ivoirien a ensuite été littéralement assigné à résidence, où une importante délégation diplomatique s’est rendue pour, selon Jeune Afrique, tenter de le persuader de « renoncer » à ce Conseil national de transition. Ce magazine rappelle pourtant qu’au lendemain de l’élection présidentielle ivoirienne, le président français Emmanuel Macron « avait appelé Alassane Ouattara pour le pousser à adopter rapidement des mesures d’apaisement à l’endroit de ses opposants ». Impasse battant en brèche la stabilité politique ivoirienne que « la Une » du quotidien Le Patriote illustre, ce journal proche du pouvoir affirmant en effet que Bédié « a perdu la face ».  Tandis qu’à l’inverse, celle du quotidien Le Nouveau Réveil assure que « Bédié est au travail » et que celle du journal Le Bélier, qui lui est tout aussi proche que Le Nouveau Réveil, souligne que le président Bédié est « déterminé ».  Côté FPI, le quotidien Notre Voie, « en Une », signale que « la gendarmerie s’installe au domicile d’Affi N’Guessan » où, affirme ce journal, une perquisition a été effectuée hier « sans mandat ». De son côté, le journal Le Matin affirme « en Une » que l’ancien Premier ministre ivoirien Pascal Affi N’Guessan est « en fuite ! » et le quotidien Le Jour, tout aussi proche du pouvoir ivoirien que Le Matin, assure avec mépris que l’ancien Premier ministre du président Laurent Gbagbo « Affi N’guessan tombe en brousse ». Asseyons-nous et discutons Laurent Gbagbo, justement. L’ex-président a fait savoir qu'il avait téléphoné au Premier ministre Hamed Bakayoko pour l'enjoindre d'apaiser la situation. Un coup de fil que L’Intelligent d’Abidjan, proche du pouvoir ivoirien, qualifie d’« initiative majeure de décrispation et de dialogue politique ». Ce quotidien rappelle que Laurent Gbagbo est « le père de la phrase célèbre en Côte d’Ivoire « Asseyons-nous et discutons » », se référant ainsi au « dialogue direct avec la rébellion », lorsqu’il était président de la Côte d’Ivoire. De son côté, tout en appelant « en Une » les opposants politiques à être « sérieux », le journal gouvernemental Fraternité Matin admet que les acteurs politiques ivoiriens « finiron(t) par (s’)assoir pour discuter ». « Et si la paix passait par Gbagbo ? », se demande « en Une » le quotidien Aujourd’hui. De son côté, le quotidien Le Temps, lui-aussi proche de l’ex-président de la République toujours « prisonnier » à Bruxelles, comme il se définit lui-même, souligne que Laurent Gbagbo demeure « fidèle à ses idéaux ». L’Amérique broie du noir, l’Afrique rit jaune Une fois encore, la presse africaine continue de s’intéresser à l’élection américaine. Pour en rire plutôt que d’en pleurer. Témoin Wakat Sera. Face aux accusations de fraude du camp Trump contre celui de Biden, ce quotidien burkinabè ne manque pas de se réjouir car, selon Wakat Sera, « l’Afrique vient de perdre la palme d’or des élections chaotiques, avec des revendications de victoire et des tiraillements entre candidats. Une place que vient de lui ravir, le pays dit de la démocratie », raille-t-il avec détachement, car si elle est « très passionnante », l’élection américaine « à moins d’un miracle, (ne changera) rien au quotidien du citoyen lambda burkinabè, rwandais, botswanais ou tchadien », soupire ce journal. Un quotidien d’autant plus désabusé qu’en Afrique, la démocratie élective ne vaut guère mieux, « le virus du troisième mandat confligène à souhait, ( ayant ) piqué des présidents comme ceux de la Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, 78 ans, et de la Guinée, Alpha Condé, 82 ans, tous des opposants, qui sont devenus de grands prédateurs de la démocratie, transformant leurs pays en cocottes-minute, dont le sifflement n’augure rien de bon pour la stabilité socio-politique de ces pays et de la sous-région », bucheronne Wakat Sera.

Le débat africain
Le débat africain - Élection présidentielle en Côte d'Ivoire: voter ou ne pas voter, la voix de la société civile

Le débat africain

Play Episode Listen Later Oct 23, 2020 49:00


Dans une semaine, jour pour jour, les Ivoiriens sont invités aux urnes pour choisir leur président parmi 4 candidats. Mais, la tension est à son comble avec des manifestations dans toutes les régions du pays, depuis la déclaration de candidature du chef de l’État Alassane Dramane Ouattara qui rempile finalement pour un 3ème mandat. Une décision qui a mis le feu aux poudres face à une opposition qui, désormais,  organise une opération de désobéissance civile et qui invite les populations à ne pas se rendre aux urnes. Mais, dans le même temps, aucun de ses candidats ne se décide à se retirer de la course. Une situation qui fait craindre le pire dans une Côte d’Ivoire où les cicatrices de la crise politique qui a duré 10 années restent encore très vivaces. Que se passera-t-il le 31 octobre 2020 ? Des initiatives se multiplient dans la société civile pour prêcher la paix.  Avec nos invités :- Vincent Tohbi Irie, ancien préfet d’Abidjan, fondateur de l'association Aube Nouvelle- Valentine Kouassi Vanie, administrateur général du Cabinet de conseil Strategy SA- Mahamadou Kouma, président de la Convention de la société civile ivoirienneDésirée Deneo, secrétaire général de la Ligue des droits des femmes.   

Les dessous de l'infox, la chronique
Les dessous de l'infox, la chronique - Guinée, Côte d’Ivoire: la désinformation en période pré-électorale

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Sep 18, 2020 3:08


Dans un contexte pré-électoral tendu, en Guinée et en Côte d’Ivoire, la circulation de fausses informations sur les réseaux sociaux risque d’alourdir le climat. Un document émanant – en apparence – du Département d’État américain est relayé sur WhatsApp pour mettre la pression sur les partisans du troisième mandat présidentiel. Vérification faite, il s’agit d’un faux. Sous l’entête du Département d’État américain, et plus précisément sous le titre « Secretary Pompeo’s Remarks to the Media », le secrétaire d’État américain Mike Pompeo s’adresse à la fois aux présidents de la République de Guinée, Alpha Condé, et de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, pour leur demander de ne pas briguer un troisième mandat. Ce document évoque « une mise en demeure juridique », une « résolution du Conseil de sécurité de l’ONU » et annonce à la fois des sanctions économiques, une intervention militaire et des restrictions de déplacement des membres des deux gouvernements. Rien de tout cela n’est avéré. Vérification faite, sur le site internet du Département d’État américain, ce texte n’existe pas, n’a jamais existé, mais il circule sur internet. Détournement de logo, copié-collé Les indices sont nombreux qui permettent de repérer la falsification. Sur la forme tout d’abord, c’est un document bilingue anglais-français, comme il n’y en a pas sur le site officiel du Département d’État. La typographie ne correspond pas non plus à celle du site officiel. En français comme en anglais, les fautes d’orthographe sont nombreuses, et l’on détecte aussi facilement des tournures de phrase incorrectes que l’on ne retrouverait pas dans un authentique communiqué de l’administration. Il s’agit simplement d’un détournement de logo officiel, comme on en voit beaucoup sur internet. Sur le fond, ce qui intrigue au premier abord – au-delà de l’énormité de l’annonce qui n’aurait pu échapper à aucun média ni à aucune agence d’information –, c’est que ce pseudo communiqué traite de deux pays différents, avec le même arsenal de sanctions, comme s’il s’agissait d’un seul pays. Surtout, il est facile de vérifier qu’à cette date, aucune résolution n’a été adoptée dans ce sens par l’ONU. De surcroît, lorsque la Banque mondiale, le FMI, l’Union européenne ou encore la BAD « suspendent leurs décaissements », ils se chargent de l’annoncer eux-même, contrairement à ce que l’on peut lire dans ce document. Ce n’est pas le rôle du secrétaire d’État américain de communiquer à leur place. À en croire ce texte, Mike Pompeo agit comme s’il avait tout pouvoir sur ces institutions internationales. Ce qui n’est pas le cas. Lorsque l’UE adopte des sanctions, ce n’est pas au chef de la diplomatie américaine de les annoncer. L’anonymat des réseaux Quel impact la circulation de ce type de faux document peut-elle avoir ? En réalité il n’est pas possible de savoir combien de personnes l’on vu passer. Sa circulation sur WhatsApp interroge, mais l’on ne peut pas savoir dans quelle mesure les internautes qui partagent et relayent le document en ont eux-mêmes pris connaissance, et quel crédit ils lui accordent. Quant à l’auteur présumé du faux communiqué, on comprend bien qu’il s’agit d’une personne ou d’un groupe de personnes très en colère contre le principe d’un troisième mandat pour ces deux présidents, mais le faire savoir par le biais d’informations mensongères ne sert pas la cause des détracteurs du troisième mandat. Par ailleurs, la désinformation sévit également dans le camp adverse, comme le prouve le travail de nos confrères d’Africa Check, qui ont repéré de leur côté une usurpation d’identité, avec les déclarations d’un soi-disant constitutionnaliste français, démontrant la légalité de la candidature d’Alassane Ouattara. Des déclarations inventées puisque leur auteur n’existe pas. N’hésitez pas à rejoindre le groupe WhatsApp « Les dessous de l’infox », au 33 6 89076109, pour signaler les infos douteuses que vous voyez circuler sur internet

Revue de presse Afrique
Revue de presse Afrique - À la Une: 4 candidats en Côte d’Ivoire

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 15, 2020 4:29


Ils sont en photo en première page de Fraternité Matin : « Ouattara, Bédié, Affi, KKB retenus », lance le quotidien abidjanais. « Sur les 44 candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, quatre sont donc définitivement retenus par le Conseil constitutionnel. […] Fin de polémique », s’exclame Frat’ Mat’. « Il s’agit du président sortant, Alassane Ouattara, de l’ancien président Henri Konan Bédié du PDCI-RCA, du président de l’ancien parti au pouvoir, le FPI, Pascal Affi N’Guessan, et du candidat indépendant Konan Kouadio Bertin, dit KKB. » Sur les 40 candidats évincés, deux poids lourds de la vie politique ivoirienne : l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. « Voici pourquoi ils n’ont pas été retenus », pointe L’Inter. Outre leur condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne, les deux hommes ne « figurent pas sur la liste électorale et leurs dossiers ne sont pas conformes », a justifié le Conseil constitutionnel. Le même Conseil constitutionnel qui finalement « n’a pas suivi les requêtes de plusieurs opposants, souligne de son côté Le Monde Afrique. Des opposants qui estimaient que le président Ouattara ne pouvait pas accomplir un troisième mandat, la constitution limitant le nombre de mandats à deux. Le Conseil a souligné que le changement de constitution en 2016 n’était pas une "révision" et estimé que "la question de la possibilité ou non, pour le président de la République sortant de briguer un nouveau mandat, devait s’analyser à l’aune de l’adoption d’une nouvelle Constitution". » Bref, que les compteurs étaient remis à zéro… ADO a-t-il « oublié hier » ? WakatSéra au Burkina affiche son désaccord : « C’est ADO [Ouattara] que le Conseil constitutionnel devait écarter ! s’exclame le quotidien ouagalais. Alassane Dramane Ouattara, qui est sorti de l’opposition pour la présidence, grâce aux vertus de l’alternance démocratique, mais surtout dans le sang des Ivoiriens qu’ont fait couler la guerre civile de 2002-2003 et la crise postélectorale de 2010-2011, Alassane Ouattara a "oublié hier", comme on dit en Afrique. […] ADO viole la loi constitutionnelle de son pays. De plus, il ne donne plus aucune valeur à la parole donnée, lui qui avait décidé, un 5 mars de cette même année, devant les hommes, qu’il quitterait les affaires pour passer la main à la jeune génération. » Le Pays, toujours au Burkina, renchérit : « Il y a des regrets à nourrir face à cette configuration de la présidentielle ivoirienne de 2020. Le premier de ces regrets est que le renouvellement de la classe politique tant attendu n’aura finalement pas lieu. Ceux qui rêvaient d’un duel entre Soro et Blé Goudé doivent se résigner à attendre et continuer de vivre le cauchemar des luttes fratricides entre les héritiers de Félix Houphouët-Boigny, qui ont pris en otage le pays de l’éléphant depuis la disparition du père de la Nation. L’autre regret que l’on peut avoir, c’est le climat de tension palpable qui entoure cette élection et qui fait remonter dans les souvenirs, les affres des crises électorales de 2000, de 2003-2004 et de 2010-2011. » Que faire de nos anciens présidents ? Dans une tribune publiée par Le Point Afrique, l’écrivain guinéen Tierno Monénembo s’interroge : « Que faire de nos anciens présidents ? […] L’obsession du pouvoir ne vient ni de notre climat ni de notre couleur de peau. Le pouvoir est une drogue, affirme l’écrivain. Qui y goûte en devient accro. Comme l’air, le leader quel qu’il soit, tend à occuper tout l’espace qui se présente. C’est pour cela qu’il faut lui fixer des limites, pointe Tierno Monénembo. Pour faire pousser l’arbre de la démocratie, nous devons l’arroser de l’eau qui a fait des miracles ailleurs : celle qui favorise le développement d’institutions solides, c’est-à-dire indépendantes aux circonstances et aux hommes. Pour contenir les tentations despotiques, un seul et unique garde-fou, celui du contre-pouvoir. » Mais la question reste posée : « Que faire de nos anciens présidents ? lance encore l’écrivain guinéen. Curieusement, répond-il, c’est Alpha Condé (alors, opposant, il est vrai !) qui avait proposé la bonne solution : "Pour pousser nos dictateurs à quitter le pouvoir, il faut leur offrir des garanties, avait-il dit : une amnistie et des moyens de subsistance pour le restant de leur vie." Eh bien, Monsieur le Président, renoncez au troisième mandat, s’exclame Tierno Monénembo, et l’on vous donnera tout : et l’amnistie et suffisamment de diamants pour une vie de rêve à l’endroit de votre choix. »

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont-ils un avenir politique ?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Jun 5, 2020 55:05


Le 28 mai dernier, la Cour pénale internationale a allégé les conditions de mise en liberté de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ainsi que de son ancien ministre Charles Blé Goudé. Tout pays dans lequel les deux hommes souhaiteront se rendre doit cependant accepter au préalable de les recevoir.

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Le débat africain
Le débat africain - Côte d’Ivoire: les raisons d'un climat politique tendu

Le débat africain

Play Episode Listen Later Feb 27, 2020 49:00


À huit mois de la présidentielle en Côte d’Ivoire, le climat politique est des plus tendus et des plus incertains. Y a-t-il un risque que le pays d’Houphouët-Boigny retombe dans les violences qui l’ont secoué au début de la décennie 2000 ? Peut-on envisager une élection présidentielle libre et apaisée, comme l’a promis le président Alassane Dramane Ouattara ? Avec nos invités :- Serge Bilé, journaliste et écrivain franco-ivoirien, auteur de « Mes années Houphouët » aux éditions Kofiba ;- Tiken Jah Fakoly, artiste ivoirien ;- André Silver Konan, journaliste, correspondant de Jeune Afrique à Abidjan et politologue ;- Nathalie Kouakou N’Guessan, médiatrice et présidente de l’ONG « Vivre sans violence ».

Le débat africain
Le débat africain - L’Afrique surendettée? Avec Alassane Ouattara, Macky Sall et Kristalina Georgieva

Le débat africain

Play Episode Listen Later Dec 3, 2019 50:00


Le « Débat africain » réunit un plateau exceptionnel pour évoquer la question de l'endettement des États africains. Alain Foka reçoit, à Dakar, Macky Sall, président de la République du Sénégal ; Alassane Dramane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire ; Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) et Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes. Au moment où toute la planète présente l'Afrique comme le nouvel Eldorado, le principal pôle de croissance, une question cruciale se pose : ce continent ne s'est-il pas surendetté ? L'Afrique peut-elle encore financer son développement lorsque plus de 40% des recettes budgétaires sont consacrées au remboursement de la dette ? Quelle marge de manœuvre pour progresser vers les objectifs de développement durable fixés par les Nations unies ? Et dans le même temps, existe-t-il d'autres moyens pour financer son développement ? Alain Foka pose ces questions à quatre invités prestigieux : le président de la République du Sénégal Macky Sall, son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouattara, la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva et le président du Cercle des économistes Jean-Hervé Lorenzi.  ► (Re)découvrez le débat filmé :