Capital of Guinea-Bissau
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En Guinée-Bissau, la présidentielle et les législatives, c'est dimanche 23 novembre. Et le président Umaro Sissoco Embaló se présente pour un second mandat, en se faisant surnommer « General do Povo », en français « Général du Peuple ». Il croit d'autant plus en ses chances que la justice a écarté du scrutin la candidature de son principal adversaire, Domingos Simões Pereira, le leader du parti historique PAIGC. Mais est-il sûr de gagner à 100% ? Vincent Foucher est chercheur au CNRS. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pour la première fois depuis l'indépendance, le parti historique PAIGC ne pourra pas présenter de candidat. Est-ce à dire que le président sortant Umaru Sissoco Embalo a un boulevard devant lui ? Vincent Foucher : Alors un boulevard, non. Le PAIGC participe quand même à la compétition puisqu'il soutient un autre candidat, Fernando Dias, qui est du parti issu du PRS, qui est un autre parti qui a une assise assez forte. Et donc, entre la base du PRS et la base du PAIGC, il y aura un adversaire, en tout cas pour Sissoco. Mais c'est sûr que Sissoco a pris beaucoup de dispositions pour renforcer ses chances de se faire réélire. La victoire du PAIGC aux dernières législatives de 2023, est-ce le signe que ce parti est loin d'être fini et peut revenir sur le devant de la scène d'ici peut-être 2030 ? Oui, le PAIGC a un capital historique accumulé, une popularité fondamentale, une présence aussi à travers tout le pays, dans tous les bassins électoraux qui composent un pays très varié qu'est la Guinée-Bissau. Et donc c'est évidemment un adversaire important. La question, c'est évidemment : est-ce que le soutien apporté par le PAIGC à Dias, à un autre candidat que le sien, puisque le PAIGC a été interdit de présenter sa candidature, est-ce que vraiment on aura un transfert de voix efficace ? L'ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira appelle les partisans du PAIGC à voter ce dimanche à la présidentielle pour ce candidat indépendant, Fernando Dias. C'est donc une alliance de circonstance. Est-ce que ça peut marcher ? C'est difficile à dire. Fernando Dias est un jeune homme qui n'a pas une sorte de présence très profonde, dans l'espace public bissau-guinéen. Mais il est quand même l'héritier du PRS, qui est un parti qui est très enraciné, notamment dans l'électorat des Balantes, une communauté importante dans les zones rurales, notamment en alliance avec le PAIGC. Voilà, qu'est-ce que ça peut donner ? On ne sait pas au fond. C'est la première fois que Fernando Dias se présente. Par ailleurs, du côté de l'opposition, il y aura clairement des suspicions quant à la qualité du scrutin. Il y a eu beaucoup de controverses sur la façon dont Sissoco a recomposé la Cour suprême, le Supremo Tribunal de Justiça, et puis la Commission nationale des élections un peu à sa main. En tout cas, c'est la perception que l'opposition en a. Et donc ça, ça risque aussi d'entacher un peu la recevabilité du scrutin aux yeux de l'opposition. Alors, la Cour suprême et la Commission électorale, l'opposition accuse le président Sissoco Embalo de les avoir noyautées. Le président réplique que ce n'est pas vrai, puisque lors des législatives d'il y a deux ans, la victoire a été donnée au parti d'opposition PAIGC. Qui a raison dans cette controverse ? Justement, c'est depuis les élections d'il y a deux ans qu'il y a eu des changements à la Cour suprême et à la Commission nationale électorale. Donc, on va voir comment ça fonctionne. Mais ce qui est assez étonnant dans la vie politique en Guinée-Bissau, c'est au fond que les élections, jusqu'à présent, ont été plutôt bien acceptées. Il y a eu au final assez peu de controverses, alors même que la vie politique est assez tendue, assez compétitive, avec des alliances et des contre-alliances en permanence. Mais au fond, les élections en elles-mêmes ne suscitent pas beaucoup de controverse d'habitude. Est-ce que ça va changer cette fois-ci ? On va voir. « Je ne suis pas un dictateur, mais j'aime l'ordre », affirme le président Sissoco Embalo dans une interview à Jeune Afrique. Est-ce qu'il pourrait accepter d'être mis en ballotage dimanche prochain ? Bon, là, si effectivement les résultats donnent ça et que les institutions les soutiennent et les défendent, il sera bien obligé. Il faut pour cela que la Commission électorale et la Cour suprême restent indépendantes ? Effectivement. Et les principaux trafiquants de drogue du pays, pour qui vont-ils voter dimanche prochain, pour le président sortant ou pour l'opposition ? Question difficile. Il y a quelques indices un peu objectifs. On a vu comment certaines figures du narcotrafic qui ont été poursuivies, parfois, qui ont été condamnées, ont bénéficié d'un traitement très favorable, depuis la prise de pouvoir du président Embalo, de la part de la justice. Il se dit, il se murmure que la police judiciaire a beaucoup moins de marge de manœuvre qu'auparavant. Elle avait mené quelques grosses opérations précédemment dans la lutte contre le trafic de cocaïne. Et, semble-t-il, ces marges-là sont en train de se réduire. Voilà, vous en conclurez ce que vous voudrez. Et la saisie d'un jet privé bourré de cocaïne, c'était il y a un an sur l'aéroport de Bissau, c'est de la poudre aux yeux ? Alors bon, il y a une controverse. Est-ce que c'était vraiment de la poudre ou pas ? Mais il me semble qu'effectivement c'était bien le cas. Un jet n'arrive pas tout à fait par hasard sur l'aéroport d'une capitale. Ça ne se fait pas sans certaines protections. Mais était-ce un leurre pour que le trafic de cocaïne continue de plus belle ? Alors, sur beaucoup d'épisodes de la vie politique bissau-guinéenne, il y a des interprétations diverses. Même la mort de Nino Vieira en 2009, son assassinat, au fond, n'est toujours pas clarifié. Il y a toujours deux ou trois versions qui circulent. Et au fond, je crois que c'est un des traits de la vie politique en Guinée-Bissau, c'est qu'on a des versions très, très différentes. On n'a pas vraiment d'instances qui soient capables d'établir la vérité. Il y a beaucoup de faux-semblants ? Exactement.
Ce talent qui devait succéder à Messi que le Barça a détruit...La pression écrasante, les blessures à répétition et le rythme infernal du football moderne ont failli briser le joueur le plus précoce de l'histoire du FC Barcelone.Adoubé par Messi et propulsé sous le mythique numéro 10, Ansu Fati a ensuite traversé des années compliquées entre blessures, contre-performances et déceptions, qui l'ont poussé à changer d'air.À l'AS Monaco, le crack renaît de la plus belle des manières : enchaînant buts et performances marquantes en Ligue 1, il ferait presque regretter son départ aux supporters catalans.De la Guinée-Bissau aux projecteurs du Camp Nou, du purgatoire de Brighton à la renaissance monégasque, découvrez l'histoire d'Ansu Fati, ce talent brisé qui ranime peu à peu les espoirs placés en lui.Pensez-vous qu'Ansu Fati pourra triompher à nouveau au Barça et retrouver sa place en sélection espagnole ? Dites-le moi en commentaire !
Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C'est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI. Avec Marine Lamoureux, grand reporter pour La Croix : grand entretien avec Kako Nubupko Cristiana Soares du service lusophone de RFI sur le travail des jeunes activistes en Guinée-Bissau auprès des communautés rurales, dans une perspective de changement de comportement et de dénonciation des abus. Marine de la Moissonnière de RFI reviendra sur l'ouragan Melissa Simon Rozé du service environnement de RFI nous parlera de la COP 30 alors que le sommet des chefs d'État débute demain (6 novembre 2025). Chronique ePOP / (RFI Planète Radio/IRD) de Caroline Filliette avec Brunelle Guezodje du Bénin pour le film « Le fumage des poissons, un danger pour les femmes ». La chronique des Clubs RFI d'Audrey Iattoni sur l'importance des radios communautaires dans les zones rurales et de la place des agriculteurs dans la transition écologique.
Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C'est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI. Avec Marine Lamoureux, grand reporter pour La Croix : grand entretien avec Kako Nubupko Cristiana Soares du service lusophone de RFI sur le travail des jeunes activistes en Guinée-Bissau auprès des communautés rurales, dans une perspective de changement de comportement et de dénonciation des abus. Marine de la Moissonnière de RFI reviendra sur l'ouragan Melissa Simon Rozé du service environnement de RFI nous parlera de la COP 30 alors que le sommet des chefs d'État débute demain (6 novembre 2025). Chronique ePOP / (RFI Planète Radio/IRD) de Caroline Filliette avec Brunelle Guezodje du Bénin pour le film « Le fumage des poissons, un danger pour les femmes ». La chronique des Clubs RFI d'Audrey Iattoni sur l'importance des radios communautaires dans les zones rurales et de la place des agriculteurs dans la transition écologique.
De Bissau para Belém do Pará, o jovem activista e empreendedor Dembo Mané Nanque, director-geral da Mana Nanque Piscicultura e fundador do “Puder di Bentana”, prepara-se para participar na Cimeira do Clima das Nações Unidas (COP30), que terá lugar em Belém do Pará, no Brasil, onde pretende partilhar a sua experiência no terreno e defender políticas climáticas que cheguem às comunidades mais vulneráveis. Antes de ir para a COP30, Dembo Mané Nanque passou pela capital francesa para encontrar parceiros internacionais. O objectivo é exportar a farinha de peixe da Guiné Bissau para França: “Em França há uma comunidade africana enorme e acreditamos que até ao próximo ano o nosso produto poderá estar no mercado”. Apesar do entusiasmo, reconhece que o caminho ainda é desafiante. “Tudo o que fazemos é graças aos nossos pequenos recursos e ao apoio de alguns parceiros internacionais. Mas acreditamos que poderemos abastecer o mercado internacional de acordo com as suas demandas”. O jovem empresário é também fundador e director-geral do “Puder di Bentana”, uma iniciativa de piscicultura com forte impacto social. “‘Puder di Bentana' é um nome tradicional guineense. ‘Bentana' é o que cientificamente chamamos de tilápia”, explica. “Trata-se de um projecto de aquacultura que nasceu com o intuito de combater a insegurança alimentar, o êxodo rural e os efeitos das mudanças climáticas.” A tilápia, que é o nome comum dado a várias espécies de peixes ciclídeos de água doce, é consumida fresca ou transformada em farinha. “A farinha tem mais procura porque as infra-estruturas rodoviárias, na Guiné-Bissau, são fracas e o transporte do peixe fresco é difícil. Por isso optámos pela desidratação e embalagem, seguindo os padrões internacionais”, refere. O projecto enquadra-se numa lógica de economia azul e circular, e tem sido apresentado em fóruns internacionais como exemplo de inovação africana. “Queremos mostrar que, com criatividade e empenho, é possível criar soluções sustentáveis a partir da nossa realidade”, sublinha. Depois de Paris, Dembo Mané Nanque seguiu para Lisboa e prepara-se agora para participar na COP 30, no Brasil, onde irá participar num painel de Jovens Afro-descendentes: “A minha intervenção tem como objectivo mobilizar parceiros e impulsionar políticas que beneficiem as comunidades vulneráveis. Queremos garantir que as decisões tomadas nas cimeiras internacionais cheguem efectivamente às zonas rurais”. Para o jovem activista, estar na COP 30 representa muito mais do que uma oportunidade pessoal. “Quero mostrar que a Guiné-Bissau não é apenas sinónimo de instabilidade. Há uma juventude informada, inovadora e pronta para agir”. No entanto, o jovem empreendedor lamenta a falta de apoio governamental. “Existe um apoio limitado e dirigido apenas a determinados grupos. Muitas vezes, por ser activista ambiental e empreendedor, encontro resistência por parte das autoridades. O Estado ainda não compreende que não estamos a sabotar nada, estamos a propor soluções e a querer liderar os desafios climáticos”. A 30.ª Conferência das Partes (COP30) da Organização das Nações Unidas sobre Mudanças Climáticas, decorre de 10 a 21 de Novembro, em Belém do Pará, no Brasil.
À l'occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Belem (Brésil), Éco d'ici, Éco d'ailleurs explore les initiatives concrètes menées sur le continent africain pour conjuguer croissance économique et décarbonation. Au Sénégal, on cherche à produire une électricité plus verte et à inventer une agriculture plus durable. ⚡Une énergie plus verte pour le Sénégal Au cœur du programme Smart Grid de la Senelec, la compagnie nationale d'électricité, un nouveau centre de dispatching supervise le réseau électrique national et ses interconnexions avec cinq pays voisins (Gambie, Mauritanie, Mali, Guinée-Conakry et Guinée-Bissau). L'objectif affiché : 40% d'énergies renouvelables d'ici 2030. Une ambition soutenue par des outils numériques et de l'intelligence artificielle pour prévoir la demande et optimiser la production à moindre coût.
À l'occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Belem (Brésil), Éco d'ici, Éco d'ailleurs explore les initiatives concrètes menées sur le continent africain pour conjuguer croissance économique et décarbonation. Au Sénégal, on cherche à produire une électricité plus verte et à inventer une agriculture plus durable. ⚡Une énergie plus verte pour le Sénégal Au cœur du programme Smart Grid de la Senelec, la compagnie nationale d'électricité, un nouveau centre de dispatching supervise le réseau électrique national et ses interconnexions avec cinq pays voisins (Gambie, Mauritanie, Mali, Guinée-Conakry et Guinée-Bissau). L'objectif affiché : 40% d'énergies renouvelables d'ici 2030. Une ambition soutenue par des outils numériques et de l'intelligence artificielle pour prévoir la demande et optimiser la production à moindre coût.
No final da semana passada decorreu em Paris a décima edição do salão de arte africana AKAA, Also Known As Africa, uma mostra reunindo galerias de várias partes com um foco sobre a criação vinda do continente africano e da diáspora. Nesta feira cuja organização coincidiu com a Basel Paris, uma mostra internacional que transforma por alguns dias Paris no maior museu do mundo, estiveram duas galerias baseadas em Portugal que apresentaram grandes nomes ou figuras emergentes das artes plásticas dos países de África Lusófona. A RFI falou com os responsáveis dessas duas galerias, Janire Bilbao e Carlos Cabral Nunes, mas igualmente com dois artistas, Renée Gagnon, artista luso-canadiana conhecida designadamente por uma série de fotografias que fez nos musseques de Luanda no final dos anos 70 e ainda o guineense radicado aqui em Paris, Nú Barreto, que já ouviram nas nossas antenas por ser também um dos organizadores da bienal de Bissau. Foi com ele que decidimos abrir a nossa visita deste salão, de olhos postos sobre uma das obras que apresentou nesta que não foi a sua primeira participação no certame. O artista guineense propôs designadamente um grande painel em forma de bandeira americana feita de retalhos, com as cores do continente africano, amarelo, vermelho, verde e estrelas negras caídas no chão. Os "Estados Desunidos de África". "Acho que o comparativo com a bandeira americana terá um pé bastante curto, porque é uma metáfora. Eu fui recuperar a bandeira americana porque é a América e os Estados Unidos da América. O essencial na União aqui é os 'Estados Desunidos da África'. E então o que me interessava era recuperar esse simbolismo da dimensão, porque achei que também que a África tem uma dimensão superior aos Estados Unidos, estamos a falar em termos de superfícies. Mas se reparar, as cores foram invertidas. Porquê? Eu inverti porque eu estou a falar do continente africano. Daí, fui buscar as cores mais utilizadas nas bandeiras das nações africanas. Verde, amarelo, vermelho e preto. Usamos sempre preto. Eu uso as estrelas de cores pretas nesse trabalho. Daí que para esse comparativo entre os Estados Unidos e esta bandeira é só isto. O resto é uma forma de questionamento que eu, enquanto artista, faço, vou abordando diferentes temáticas e em cada bandeira que eu vou criando", esclarece. O verde, o amarelo, o vermelho são também as cores dominantes colocadas por cima das fotografias a preto e branco que Renée Gagnon tirou há cinquenta anos nos nos bairros da lata da capital angolana, em plena guerra civil. A história por detrás de uma obra de arte pode ser ela também um autêntico romance. "Eu fui acompanhar um amigo meu, um belo português, que ia montar uma agência de publicidade em Luanda e eu também estava interessada no tipo de construção dos musseques que são os 'bidonvilles' de Luanda. O interesse destas casas precárias é que elas são feitas de restos de embalagem de caixas e queria mostrar que, mesmo assim, são bonitas. Há uma vontade das pessoas que constroem, de fazer uma casa bonita. E então comecei a circular nos musseques, a ver como é que era. Com a Guerra da Independência, recebi uma bolsa da Fundação Gulbenkian para ir fotografar os musseques, porque havia incêndios e tinham medo que os musseques acabassem por desaparecer da cidade. E eu, como era uma coisa histórica, queria muito fixar isso do ponto de vista sociológico e do ponto de vista artístico", começa por recordar a artista. "Tinha pedido um Jipe para chegar às portas dos musseques porque havia esse combate dentro dos musseques e um guarda com uma arma no bolso, escondida, vestido à paisana para me mostrar os caminhos que eu podia tomar. Então fui ver e falar com as pessoas e fui muito bem recebida. As pessoas diziam 'vem fotografar a minha casa. A minha casa é bonita'. E então estava muito entusiasmada. Eu trabalhava das oito horas da manhã até ao pôr-do-sol. E agora, 50 anos depois, eu retomei estas fotografias que estavam inéditas, decidindo trabalhar sobre elas. E fiz para este salão e fiz fotografias pintadas porque lá na África não há cor, o sol come tudo e então as cores que eu pus em cima das fotografias a preto e branco são minhas cores", conta ainda a fotógrafa que refere não ter mais regressado a Angola desde essa época. "Estava muito triste com a guerra", explica a artista que todavia revela que em breve, no próximo mês de Fevereiro, volta pela primeira vez a Luanda para apresentar as suas fotografias. Renée Gagnon, fez parte, juntamente com o pintor moçambicano Ernesto Shikhani ou ainda a ceramista, também ela de Moçambique, Reinata Sadimba, dos artistas cujas obras foram colocadas em destaque neste salão pela Perve Galeria, um espaço no coração de Lisboa, que tem trabalhado para dar a conhecer o fervilhar da criação artística dos países de África Lusófona. Entrevistado pela RFI, o director desta estrutura, Carlos Cabral Nunes, uma presença assídua do salão, lamenta que a arte de África Lusófona não seja mais conhecida e que as instituições culturais em Portugal não demonstrem mais interesse. "Há ainda muito a fazer e eu penso que isso é uma responsabilidade também nossa. Quando digo nossa, é em Portugal, porque é o país da União Europeia que de facto tem uma possibilidade de ajudar nesse processo de internacionalização, desde logo dos mestres de língua portuguesa em África e, por essa via, depois também chegar às novas gerações e dar, no fundo, esse apoio para uma certa continuação de um discurso que é um discurso com uma matriz cultural própria", diz o galerista. "Por exemplo, o Museu Nacional de Arte Contemporânea, no Chiado, presumo que não tenha nada relativo a estes grandes mestres de língua portuguesa. A própria colecção do Estado português também tem uma escassez tremenda. O próprio Museu Berardo, a Colecção Berardo, não. E por aí fora. Quer dizer, há excepções, a própria Gulbenkian, também tem muito pouca coisa. E, portanto, há aí uma grande lacuna", observa Carlos Cabral Nunes. "Posso dar um exemplo muito recente, uma das obras mais impactantes que apresentámos na Frieze Masters, em Londres, que foi destacada na feira pelo Observer, pelo Monde, pelo quotidiano de arte, etc. O embaixador de Portugal em Londres perguntou-me 'mas esta obra, porque é que não fica em Portugal?' E eu disse 'Eu por mim até estava disposto a fazer um preço especial'. Mas não posso andar a bater às portas, a pedir para ficarem com a obra. E é óbvio que é uma obra que de repente entra num circuito internacional e tem uma série de museus de várias partes interessadas na sua aquisição. E nós queremos, de facto, que as obras cheguem ao público desde logo. Continuamos muito presos, infelizmente, àquela noção que eu gostava que já tivesse morrido há muitos anos, do 'Orgulhosamente Sós'", conclui. Também presente no salão, a Movart Gallery dá igualmente destaque aos nomes já conhecidos ou ainda por descobrir da África Lusófona, como o mestre angolano António Olé ou o fotógrafo moçambicano Mário Macilau, cuja foto a preto e branco estilizada de uma mulher foi a "capa" do visual da mostra. A responsável desta galeria considera que subsiste muito por fazer na divulgação do trabalho dos artistas de África Lusófona. "Ainda é um bocadinho desconhecida por aí. A nossa missão é importante, de dar a conhecer e contar estas histórias para todo o mundo", considera a galerista para quem se "está no início de um grande caminho que ainda há a percorrer". Janire Bilbao não deixa contudo de apontar que "muitas vezes parece um pouco constrangedor, porque é um nicho muito pequeno e às vezes é preciso mais apoio das instituições". A fechar a nossa visita pelo salão AKAA, voltamos a ouvir Nú Barreto, não só na qualidade de artista mas também de curador de eventos culturais que tal como Janire Bilbao e Carlos Cabral Nunes, julga que ainda há muito caminho a percorrer para valorizar a criação africana, em primeiro lugar no próprio continente. "Os africanos sempre criaram. Essa criação sempre foi acompanhada e desenvolvida. E continua a ser. Agora, o que acontece é uma escassez em termos de promoção, em termos de divulgação dessas sabedorias e a própria forma de tentarem conter essa criação, esse dinamismo todo criativo que existe para que possa ser desenvolvido e o continente possa usufruir desses valores todos. Infelizmente, o desequilíbrio do continente, as formas de fazerem no continente, em certos países ou na maioria dos países, faz com que esses valores tenham tendência a se exportarem e ficarem fora, onde vão brilhar lá fora. No meu caso, o meu país não tem nada estruturado. Não existe uma política cultural no meu país para que as coisas possam funcionar como deveriam ser", aponta Nú Barreto. "Há países que estão a sair aos poucos. Benim, Costa do Marfim, África do Sul. É um caso um pouco particular. Gana, Nigéria. Estão a sair aos poucos. Estão a propor coisas bastante interessantes em termos do desenvolvimento cultural, de promoção da cultura dentro do próprio país. Sentia-me muito feliz que muitos países tentassem encontrar, em conformidade com as suas realidades, a forma de proporcionar mais, de apoiar mais a cultura, porque ninguém vive sem cultura", conclui o artista guineense. Eis mais algumas imagens apanhadas no salão AKAA:
Aujourd'hui, on parle d'une célébrité, reconnaissable entre mille : la kora. Instrument emblématique de l'Afrique de l'Ouest, il serait originaire du Mali même s'il s'est répandu dans tous ses pays voisins de culture mandingue : Sénégal, Gambie, ou bien Guinée et Guinée Bissau. C'est avant tout l'instrument du griot, sorte d'équivalent du barde de village, dépositaire des légendes et récits historiques qu'il va transmettre en déclamation et chant.
En première partie, les anciennes colonies portugaises célèbrent un demi-siècle d'indépendance. 5 pays sont concernés : l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et Sao Tomé-et-Principe... En deuxième partie, nous serons dans la région d'Agadir au Maroc, dans ce qu'on appelle parfois le grenier de l'Europe. Dans des champs immenses ou des serres gigantesques, y poussent fruits et légumes. Une particularité : ils sont récoltés en très grande partie par des migrants subsahariens. Portugal : les déracinés des indépendances africaines 5 pays africains : l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et São Tomé et Principe, commémorent cette année les 50 ans de leur indépendance. Les guerres coloniales se sont arrêtées avec la chute du régime autoritaire de Salazar en 74, et la révolution démocratique du 25 avril. Les guerres civiles et les soubresauts politiques des anciennes colonies poussent toujours hommes et femmes vers l'ancien pays colonisateur. Certains sont arrivés dans les années 70, d'autres bien plus tard, et d'autres encore sont nés au Portugal. Ils y vivent entre indépendance, intégration, nostalgie et conviction. Un Grand reportage de Marie-Line Darcy qui s'entretient avec Jacques Allix. Le quotidien des migrants subsahariens au Maroc Au Maroc, la région d'Agadir dans le sud-ouest du pays, concentre une part importante des travailleurs migrants irréguliers. Ils seraient plus de 10 000, selon les ONG, parmi ces subsahariens entre 90 000 et 300 000, qui y font escale. Beaucoup d'autres poursuivent leur migration vers l'Europe. Ils se sont installés dans ce que certains surnomment le « potager de l'Europe » : 20 000 hectares de serres où fruits et légumes poussent toute l'année. Sans papiers, ils sont mal payés, travaillent dur et s'intègrent très difficilement. Même si des associations sont présentes. Un Grand reportage de François Hume-Ferkatadji qui s'entretient avec Jacques Allix.
A um mês das eleições presidenciais e legislativas o país vive numa sociedade onde quem fala contra o poder é silenciado.
5 pays africains : l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et São Tomé et Principe, commémorent cette année les 50 ans de leur indépendance. Les guerres coloniales se sont arrêtées avec la chute du régime autoritaire de Salazar en 74, et la révolution démocratique du 25 avril. Les guerres civiles et les soubresauts politiques des anciennes colonies poussent toujours hommes et femmes vers l'ancien pays colonisateur. (Rediffusion) Certains sont arrivés dans les années 70, d'autres bien plus tard, et d'autres encore sont nés au Portugal. Ils y vivent entre indépendance, intégration, nostalgie et conviction. «Portugal : les déracinés des indépendances africaines», un Grand reportage de Marie-Line Darcy.
Na Guiné-Bissau, o Supremo Tribunal de Justiça não incluiu Domingos Simões Pereira na lista definitiva de candidatos às eleições presidenciais. Em Angola, o Presidente João Lourenço anunciou a atribuição de medalhas comemorativas dos 50 anos da Independência a Jonas Savimbi e Holden Roberto, depois de muitas críticas pela ausência destes nomes nas listas de condecorações. Em Moçambique, é o primeiro aniversário do duplo homicídio de Elvino Dias e Paulo Guambe e em Cabo Verde festeja-se o apuramento para o Mundial de Futebol de 2026. Na Guiné-Bissau, o Supremo Tribunal de Justiça não incluiu Domingos Simões Pereira, principal líder da oposição, na lista definitiva de candidatos à presidência da República nas eleições gerais de 23 de Novembro. A candidatura da Plataforma Aliança Inclusiva (PAI) - Terra Ranka, liderada pelo PAIGC, às eleições legislativas também não foi aceite. Esta será a primeira vez que o PAIGC, histórico partido da libertação, fica de fora de uma corrida eleitoral na Guiné-Bissau. A lista definitiva das candidaturas às eleições presidenciais foi divulgada esta sexta-feira e Domingos Simões Pereira disse à RFI que “a intenção clara” é afastá-lo do escrutínio e acusou o actual Presidente Umaro Sissoco Embaló de ter “medo de o enfrentar nas urnas”. Na terça-feira, jornalistas de três rádios locais de Bissau, nomeadamente a Capital FM, foram impedidos de cobrir a conferência de imprensa do Supremo Tribunal de Justiça quando este divulgou a lista provisória das candidaturas validadas. Tiago Seide, director da capital FM, disse à RFI que não foi apresentada nenhuma justificação. Por outro lado, na segunda-feira, a Ordem dos Advogados da Guiné-Bissau condenou com veemência o rapto e o espancamento de Luís Vaz Martins, antigo líder da Liga Guineense de Direitos Humanos e actual presidente da comissão de direitos humanos da Ordem dos Advogados da Guiné-Bissau. Em Angola, na quarta-feira, o Presidente João Lourenço anunciou, na mensagem sobre o Estado da Nação, na Assembleia Nacional, que os signatários dos Acordos de Alvor, incluindo Jonas Savimbi e Holden Roberto, os fundadores da UNITA e da FNLA, vão ser lembrados com a medalha comemorativa dos 50 anos da Independência de Angola. O gesto - disse o Presidente - é enquadrado no espírito de "perdão e reconciliação”. Esta decisão surge após muitas críticas pela ausência destes nomes nas listas de condecorações já atribuídas no âmbito dos 50 anos da independência nacional. O presidente da UNITA, Adalberto Costa Júnior, lembrou que foi um “processo muito longo”, marcado pela rejeição na Assembleia do “reconhecimento aos pais da nação” e “uma série imensa de não aceitações individuais de condecorações”. Além disso, Adalberto Costa Júnior sublinha que Jonas Savimbi e Holden Roberto devem ser reconhecidos “por mérito” e não por perdão. Por outro lado, Nimi A Simbi, presidente da FNLA, considerou a distinção de Holden Roberto como um reconhecimento do papel do partido “para a libertação de Angola”. Na terça-feira, Angola foi eleita membro do Conselho de Direitos Humanos das Nações Unidas para o triénio 2026-2028. As autoridades angolanas referem que esta eleição resulta do “reconhecimento dos avanços institucionais e do compromisso do país com a dignidade humana”. Porém, há vozes que denunciam que "o país não respeita os direitos humanos". Esta sexta-feira, em Luanda, um grupo e defensores dos direitos humanos convocou uma vigília para apelar à libertação de activistas detidos em Julho quando se manifestavam contra o aumento do preço do combustível e dos transportes. Em Moçambique, este sábado, 18 de Outubro, marca o primeiro aniversário do duplo homicídio de Elvino Dias e Paulo Guambe, algo que desencadeou meses de protestos em Moçambique depois das eleições gerais de Outubro de 2024. Agora, o ex-candidato presidencial Venâncio Mondlane anunciou que, até Dezembro, estará em actividade uma fundação inspirada em Elvino Dias, conhecido como “advogado do povo”. Venâncio Mondlane responsabilizou os "esquadrões da morte" pelo duplo homicídio dos seus apoiantes. No distrito de Memba, na província costeira de Nampula, no norte de Moçambique, a população continua com medo depois dos ataques terroristas de 30 de Setembro e 3 Outubro, contou o administrador do distrito, Manuel Cintura. Em Cabo Verde, segunda-feira foi dia de festa com o apuramento inédito da selecção para o Mundial de Futebol. Os Tubarões Azuis venceram o Essuatíni por três a zero no Estádio Nacional, na cidade da Praia. O selecionador cabo-verdiano, Pedro Leitão Brito, connhecido por “Bubista”, descreveu a união entre jogadores como factor essencial para o apuramento. Em São Tomé e Príncipe, o grupo HBD do empresário Mark Shuttleworth anunciou que vai suspender o seu investimento na ilha do Príncipe. Os governos central e regional mostraram vontade de reverter a situação. Em Madagáscar, esta sexta-feira tomou posse como Presidente o coronel Michael Randrianirina, comandante de uma unidade de elite, três dias depois de ter anunciado que as forças armadas locais iam tomar conta do país e após três semanas de protestos contra o governo. O golpe militar foi condenado pelas Nações Unidas e levou à exclusão provisória de Madagáscar da União Africana. O presidente deposto, Andry Rajoelina, está em paradeiro desconhecido, após ter fugido da ilha por temer pela própria vida durante a rebelião. Porém, o coronel Michael Randrianirina rejeita falar em golpe de Estado. O líder da oposição queniana, Raila Odinga, morreu na quarta-feira, aos 80 anos, na Índia, onde recebia cuidados médicos. Odinga marcou profundamente a história política do Quénia. Foi várias vezes candidato à presidência e foi primeiro-ministro entre 2008 e 2013. No funeral de Estado, esta sexta-feira, dezenas de pessoas ficaram feridas num movimento de pânico, um dia depois de três pessoas terem morrido quando as forças de segurança abriram fogo contra um estádio onde decorria uma homenagem a Raila Odinga.
A cerca de um mês das eleições gerais aumentam as tensões na Guiné-Bissau. O Supremo Tribunal de Justiça divulgou a lista dos candidatos à presidência, na qual se nota a ausência de um dos candidatos, Domingos Simões Pereira, sem que haja - até ao momento - qualquer comunicação oficial sobre o assunto. Entretanto, a 14 de Outubro, a lista foi tornada "definitiva". Da sociedade civil surgem apelos a manifestar, apesar da proibição de manifestações desde 2024 e, nas ruas de Bissau, observadores notam o aumento da presença de membros das forças armadas junto às residências de opositores, assim como nas principais artérias da capital. O Supremo Tribunal de Justiça divulgou a 13 de Outubro a lista dos candidatos à eleição presidencial. Dos 15 candidatos, um desistiu: Nuno Gomes Nabiam (APU-PDGB), e duas candidaturas foram rejeitadas. Na lista das doze candidaturas admitidas, não consta o nome de Domingos Simões Pereira (DSP), que apresentou no entanto a candidatura à presidência, apoiado pelo PAIGC. A 14 de Outubro, o porta-voz do Supremo Tribunal de Justiça, Mamadu Embaló, disse à imprensa guineense que "a decisão é definitiva e sem possibilidade de recurso". RFI: Como é que interpreta a ausência do nome de Domingos Simões Pereira na lista dos candidatos à Presidência divulgada a 13 de Outubro pelo Supremo Tribunal de Justiça? Para autorizar [uma candidatura], o Supremo Tribunal necessita de alguma orientação superior. Há a uma mão que está a controlar tudo isso. O Supremo Tribunal simplesmente reteve o nome de DSP por falta de argumentos objectivos. Também temem as consequências desta decisão, feita à revelia da lei. Precisam de alguma garantia de segurança de que a esta decisão, contrária à lei, será protegida. O comportamento do regime em relação à preparação deste processo eleitoral faz-se à margem da legalidade. Mas existem outros meios políticos de pressão. RFI: Quais? Os que não sejam violentos. As autoridades estão a ser amparadas por parceiros. Sem o crivo desses parceiros, o processo não será legitimado. Então é necessária a intensificação dessas actividades junto destes parceiros. E mesmo a nível social, estão a surgir pressões, cartas abertas, apelos à unidade... E é necessário continuar a informar, porque a população vê que não se está a fazer justiça. Há muita preocupação. Inclusive devido ao aumento das forças de defesa e segurança nas ruas de Bissau. RFI: Nota-se o aumento da presença das forças de defesa e segurança? Sim, nas principais artérias e junto às casas de alguns dirigentes da sociedade civil e dos partidos políticos ligados ao PAIGC. RFI: Devido aos apelos a manifestar que têm sido lançados? Exactamente. Mas não são realmente apelos a manifestar. É porque houve um "ultimato" feito ao Supremo Tribunal para decidir até hoje sobre a candidatura de DSP. Este ultimato está a ser interpretado como um alerta, um risco de manifestação. E, claro, há uma intimidação a ser feita contra as pessoas em relação a esta eventualidade de manifestação. RFI: Houve intimidações contra membros do Movimento Pó di Terra, que apelou a manifestar pacíficamente no dia 1 de Novembro e apelou às Forças Armadas para que se coloquem do lado do povo, garantindo o respeito pela legalidade e pela soberania popular. Houve actos de intimidação. Houve aquelas atitudes de dizer que se vai cumprimentar o fulano tal, e durante esses encontros, são dirigidas palavras de ameaça a quem pretender sair às ruas. Depois, os activistas ligados ao regime estão nas redes sociais a atacar pessoalmente alguns indivíduos ligados ao movimento. E para além destes activistas, existem órgãos de comunicação social ligados ao regime, em que jornalistas professam mensagens de violência contra a oposição. RFI: No caso de haver uma manifestação popular, com cidadãos que saiam às ruas para protestar, qual será a resposta das autoridades? A ideia é para não sair, porque não há equilíbrio em termos forças, e pretendemos que não haja vítimas. Está se a pensar em outras estratégias, para evitar espancamentos e banhos de sangue. Eles estão dispostos a tudo, porque mesmo que as pessoas não saiam às ruas ruas, vão na calada da noite, encapuçados, para atacar e raptar as pessoas. Então, se fazem isso, imagine quando houver uma manifestação pública. As pessoas estão com medo. Mesmo revoltadas. E este medo está a ser instrumentalizado. De notar que a campanha eleitoral começa oficialmente no dia 1 de Novembro, terminando vinte dias mais tarde. Depois de um dia de pausa para reflexão, as eleições estão marcadas para dia 23 de Novembro.
O Supremo Tribunal de Justiça da Guiné-Bissau confirmou esta terça-feira, 14 de Outubro, a exclusão da candidatura presidencial de Domingos Simões Pereira, líder do PAIGC e apoiado pela coligação PAI Terra Ranka, alegando falta de validade legal numa decisão considerada definitiva e sem recurso. À RFI, Domingos Simões Pereira rejeita a legitimidade do anúncio, afirma não reconhecer a decisão e garante ter cumprido todos os requisitos para ser candidato. A exclusão baseia-se no entendimento de que a coligação PAI Terra Ranka não teria legitimidade para apoiar a candidatura, uma vez que o PAIGC não concorreu de forma isolada às últimas eleições legislativas. Esta interpretação deixa Domingos Simões Pereira fora da corrida presidencial marcada para 23 de Novembro. Em entrevista à RFI, o dirigente do PAIGC contestou a legitimidade da decisão, declarando que não reconhece a entidade que falou em nome do Supremo Tribunal, já que, "não houve reunião plenária oficial dos juízes conselheiros". Recordou ainda que uma plenária foi convocada para analisar reclamações, o que, na sua leitura, significa que "a lista definitiva de candidaturas ainda não foi publicada". Domingos Simões Pereira afirmou ter cumprido todos os requisitos legais exigidos, incluindo "documentos de identificação, registo criminal e cartão de eleitor", sublinhando que já concorreu em 2019 "com a mesma documentação". Criticou a forma inédita de comunicação do Supremo Tribunal de Justiça, que optou por "conferências de imprensa em vez de notificações formais". “O que sabemos é que as decisões devem ser tomadas em plenária e publicadas oficialmente. Isso não aconteceu”, denunciou o candidato, garantindo não ter recebido qualquer notificação formal sobre a rejeição da sua candidatura. O líder do maior partido da oposição sublinhou ainda que, caso a via judicial lhe seja fechada, vai recorrer aos instrumentos políticos: “Se nos fecharem a porta da justiça, a porta da política vai continuar aberta e falaremos com o povo guineense para exigir o respeito pelos nossos direitos e liberdades”, defendeu. Questionado sobre se considera estar a ser alvo de perseguição política, Domingos Simões Pereira respondeu que essa pressão já existe “há muito tempo”. Acrescentou que vai continuar a assumir responsabilidades em nome do partido e da coligação, que descreveu como “fachos de esperança para muitos guineenses”. O dirigente do PAIGC garantiu que aguarda pela reunião plenária prevista no Supremo Tribunal de Justiça, onde devem ser analisadas todas as reclamações apresentadas. Segundo os advogados do PAIGC, a lista divulgada é ainda provisória e só depois dessa sessão pode ser confirmada ou não a exclusão definitiva. Recorde-se que Domingos Simões Pereira foi escolhido pelo Comité Central do PAIGC, com o aval dos restantes partidos da coligação PAI Terra Ranka. A RFI tentou obter reacção do porta-voz do Supremo Tribunal, Mamadu Embaló, que preferiu remeter para o comunicado oficial e para a conferência de imprensa realizada esta terça-feira, 14 de Outubro, em Bissau.
Dans cet épisode du podcast Business Partner, je reçois Pidenam Dossim, CFO et experte financière qui a exercé dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest (Togo, Bénin, Sénégal, Guinée-Bissau, Mali) mais aussi en France. Elle nous livre un témoignage rare et sans filtre sur les différences entre la pratique de la finance en Afrique et en Europe.
O racismo é uma forma de estruturar o mundo e é integral à constituição da sociedade brasileira, diz o físico e diplomata Ernesto Mané. No seu livro de estreia, o autor registra como a discriminação racial o acompanhou em toda a sua trajetória —e se entrelaça com a história do seu pai, nascido na Guiné-Bissau, e do próprio colonialismo que se impôs sobre o país e sobre o continente africano. Mané, nascido em João Pessoa, tinha feito o doutorado em física em Manchester, no Reino Unido, e um pós-doutorado em Vancouver, no Canadá, quando embarcou para a Guiné-Bissau para conhecer o país e a família do pai, figura ausente em boa parte da sua vida. O diário que ele manteve na viagem, em 2010 e 2011, deu origem a "Antes do Início", que registra seus esforços para conhecer seu passado familiar e reconstruir sua própria identidade. Neste episódio, o convidado fala sobre o que a escrita oferece para lidar com o terreno da memória, explica por que resolveu publicar seu diário quase 15 anos depois da viagem à Guiné-Bissau e conta o que descobriu sobre o pai, morto em 2014. Produção e apresentação: Eduardo Sombini Edição de som: Raphael Concli See omnystudio.com/listener for privacy information.
50 ans après l'indépendance du Cap Vert, La Marche du monde est en reportage dans la ville de Praia, à la recherche de celles et ceux qui ont participé à la construction de ce petit pays chanté par Cesaria Evora, ambassadrice aux pieds nus d'un archipel situé au large du Sénégal. Un archipel du Cap Vert devenu une référence démocratique pour le continent africain. Au fil des rencontres, nous interrogeons cette culture de l'indépendance, arrachée par les armes en Guinée-Bissau par le héros national Amilcar Cabral et ses guérilléros. Cabral, co-fondateur du PAIGC, le parti africain pour l'indépendance, Cabral assassiné en 1973 avant d'avoir pu traduire par les actes sa vision d'un peuple libéré du joug colonial portugais. Cabral l'agronome, défenseur d'un système éducatif capverdien et d'une agriculture adaptée à la géographie et au climat de sa terre. Des idées relayées par son fidèle commandante Pedro Pires afin d'accompagner la transition pacifique de la lutte armée jusqu'à la République du Cap Vert. Mais, 50 ans après l'indépendance, le développement du Cap Vert est conditionné par le défi environnemental imposé par le réchauffement climatique, un enjeu fondamental pour les 500 000 habitants de l'archipel dont les investissements sont largement soutenus par la diaspora. Une île où la jeunesse revendique sa langue cap-verdienne, fière de son identité créole ! Avec : Pedro Pires, ancien président de la République de Cabo Verde entre 2001 et 2011, Premier premier ministre du Cap Vert de 1975 à 1991. Pedro Pires dirige la Fondation Amilcar Cabral ainsi que l'Institut Pedro Pires Instituto Pedro Pires for Leadership - Forming tomorrow's leaders Fundação Amílcar Cabral - Facebook Maria Fatima Fernandes, issue d'une des très nombreuses familles déportées par les Portugais pour le travail forcé, revenue au pays pour participer à son développement, vice-rectrice de l'Université Cabo Verde Amalia Lopez, présidente de l'association pour la défense de la langue cap- verdienne José Arlindo Fernandez, Recteur de l'Université du Cap Vert Arlindo Barreto AUF/Université du Cap Vert Arlindo Fortes, professeur d'Agronomie à l'École d'agronomie et d'environnement de l'UCV Uni24k/Université du Cap Vert Mario Lucio, ancien ministre de la Culture et musicien célèbre, découvrez le titre phare de son album Indépendance. Pour aller plus loin : - l'émission La marche du monde : Amilcar Cabral et Maria Helena, de l'intime au politique - le webdoc RFI : Amilcar Cabral, lettres à Maria Helena - Dans l'intimité d'une icône africaine - l'émission Musiques du monde : Mario Lucio et Cotonete, du Cap-Vert à l'exil aux îles.
Em Moçambique, investigador alerta para a exclusão financeira daqueles que estão fora da bolha de segurança da TotalEnergies em Cabo Delgado. Domingos Simões Pereira está pronto para regressar a Bissau, com olhos postos nas eleições de 23 de novembro e com um recado para Sissoco Embaló. Neste jornal, analisamos ainda o impacto do conflito na Nigéria que está a tirar crianças da escola.
Neste magazine 'Ciência', abordamos os desafios colocados pelo uso das tecnologias informáticas e pela internet na Guiné-Bissau com um jovem engenheiro, Jeremias Nicolau Fernandes, que acaba de lançar em Agosto, juntamente com uma equipa de informáticos, a ONG 'Jovens Embaixadores da Segurança Digital'. Esta iniciativa educativa e comunitária sem fins lucrativos tem por intuito promover o uso ético da internet e habilitar os jovens face a práticas como o ódio em linha, fraudes como o 'phishing' ou ainda as 'fake news', numa altura em que segundo dados da ONU, quase 60% dos utentes da internet, a nível mundial, estão preocupados com a questão da desinformação. Apaixonado pela informática, Jeremias Nicolau Fernandes cedo se apercebeu que existe ainda alguma reticência geral em usar os meios informáticos nomeadamente para guardar e classificar dados. Ele também refere ter percebido as vantagens que a internet oferece, mas igualmente os perigos a que podem ficar expostos os seus utentes. "As pessoas não estão a usar esse sistema, principalmente o governo. As pessoas têm medo de ser controladas pelo sistema. Há muitas coisas que devem ser informatizadas, que não estão a ser informatizadas, porque as pessoas têm medo de usar internet. Nesse momento, a Guiné-Bissau devia estar noutro nível, porque até agora, a maioria das instituições da Guiné-Bissau não têm banco de dados, não tem um sistema para guardar dados", começa por referir o engenheiro informático. "Tive o privilégio de estudar e lidar com um computador muito cedo, desde 2010. E aí eu fiquei apaixonado. Eu fiz informática básica, depois intermédia. Isso me levou a fazer engenharia informática. E quanto a essa associação, eu estava fazendo pesquisa sobre um outro assunto e deparei-me com esse problema de que não existe nenhuma organização aqui em Guiné-Bissau que lida com esse assunto de segurança digital. É um problema muito sério, mas nos outros países já se trata isso como se fosse um tipo de droga. Aí pensei com a situação que estamos a passar aqui em Guiné-Bissau, vi que é necessário criar essa ONG para sensibilizar, conscientizar a sociedade, dar formação sobre o uso da internet, porque as pessoas são analfabetas sobre o assunto digital. Mesmo as pessoas que se formaram e se tornaram hoje doutores, são analfabetos em assuntos digitais. Não têm noção de que estão a fazer na internet", constata o líder associativo. "A internet hoje está a propagar o discurso de ódio, 'cyberbullying' e está a acontecer neste momento o 'phishing'. As pessoas que estão por trás criam uma conta falsa para atrair outras pessoas. Isso está a afectar as pessoas aqui em Guiné-Bissau, porque há muito desemprego. As pessoas criam uma conta ou um 'site' falso. Eles postam esse anúncio para atrair as pessoas, enquanto têm uma outra intenção", refere Jeremias Nicolau Fernandes. É neste contexto que surge a ideia de criar a ONG 'Jovens Embaixadores da Segurança Digital', o engenheiro informático referindo ter uma equipa à volta dele, com o projecto de trabalhar em todo o país e "não exclusivamente em Bissau". Apesar de não beneficiar ainda de apoios, por "estar ainda a criar esse movimento", o coordenador desta associação que pretende, para já, dar formações de dois dias por cada grupo, mostra-se convicto de que "esse projecto será uma ponte". "Vamos começar com a formação de jovens como multiplicadores, porque vamos formar esses jovens líderes que vão poder multiplicar para formar outros jovens também nas comunidades. Logo, vamos começar com pequenos grupos de jovens nas comunidades, dar uma formação, pode ser também em escolas", refere ainda o engenheiro informático ao indicar estar em contacto com o Ministério da Educação neste âmbito. "O meu sonho é de de formar, de mudar a sociedade, porque esse é o objectivo, de fazer com que as pessoas entendam realmente o que é a internet. Espero que isso mais tarde, possa impactar a sociedade, possa educar, porque é um assunto muito importante", remata Jeremias Nicolau Fernandes.
Le Grand reportage week-end de ce dimanche est consacré à l'Afrique. En première partie, des anciennes colonies portugaises célèbrent un demi-siècle d'indépendance. Cinq pays sont concernés, l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et Sao Tomé-et-Principe. La chute du régime autoritaire de Salazar en 1974 et la Révolution des Oeillets ont signé la fin de la colonisation portugaise et l'avènement des indépendances jusqu'à l'année suivante. Au Portugal, la diaspora des anciens colonisés reste importante (entre 180 000 et 230 000 personnes), il y a toujours de nouveaux arrivants qui se mêlent à ceux arrivés dans les années 70 et plus tard... En seconde partie, direction la région d'Agadir, au Maroc, dans ce qu'on appelle parfois le grenier de l'Europe. Dans des champs immenses ou des serres gigantesques, y poussent fruits et légumes. Une particularité, ils sont récoltés en très grand partie par des migrants subsahariens. Portugal : les déracinés des indépendances africaines 5 pays africains : l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et São Tomé et Principe, commémorent cette année les 50 ans de leur indépendance. Les guerres coloniales se sont arrêtées avec la chute du régime autoritaire de Salazar en 74, et la révolution démocratique du 25 avril. Les guerres civiles et les soubresauts politiques des anciennes colonies poussent toujours hommes et femmes vers l'ancien pays colonisateur. Certains sont arrivés dans les années 70, d'autres bien plus tard, et d'autres encore sont nés au Portugal. Ils y vivent entre indépendance, intégration, nostalgie et conviction. Un Grand reportage de Marie-Line Darcy qui s'entretient avec Jacques Allix. Récolter pour survivre : le quotidien des migrants subsahariens au Maroc Au Maroc, la région d'Agadir dans le sud-ouest du pays, concentre une part importante des travailleurs migrants irréguliers. Ils seraient plus de 10 000, selon les ONG, parmi ces subsahariens entre 90 000 et 300 000, qui y font escale. Beaucoup d'autres poursuivent leur migration vers l'Europe. Ils se sont installés dans ce que certains surnomment le « potager de l'Europe » : 20 000 hectares de serres où fruits et légumes poussent toute l'année. Sans papiers, ils sont mal payés, travaillent dur et s'intègrent très difficilement. Même si des associations sont présentes. Un Grand reportage de François Hume Ferkatadji qui s'entretient avec Jacques Allix.
5 pays africains : l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et São Tomé et Principe, commémorent cette année les 50 ans de leur indépendance. Les guerres coloniales se sont arrêtées avec la chute du régime autoritaire de Salazar en 74, et la révolution démocratique du 25 avril. Les guerres civiles et les soubresauts politiques des anciennes colonies poussent toujours hommes et femmes vers l'ancien pays colonisateur. Certains sont arrivés dans les années 70, d'autres bien plus tard, et d'autres encore sont nés au Portugal. Ils y vivent entre indépendance, intégration, nostalgie et conviction. «Portugal : les déracinés des indépendances africaines», un Grand reportage de Marie-Line Darcy.
Ils se nomment le clan Kavac ou Skaljari : ces groupes mafieux d'Europe de l'Est aux ramifications mondiales, ont fait de l'Afrique de l'Ouest une nouvelle base pour gérer le trafic illégal de cocaïne à destination de l'Europe. Dans son dernier rapport, l'Initiative mondiale contre la criminalité transnationale pointe les méthodes de développement de ces organisations, notamment la corruption, le rôle des intermédiaires, et l'accroissement de la consommation de cocaïne dans la zone. L'espagnole Lucia Bird Ruiz est directrice de l'Observatoire des économies illicites en Afrique de l'Ouest, c'est elle qui a rédigé ce rapport. RFI : Pour la première fois, des enquêtes indiquent que l'Afrique de l'Ouest est devenue un pivot central du trafic de cocaïne pour des groupes mafieux qui sont basés en Europe de l'Est ? Lucia Bird Ruiz : Oui, et c'est au Cap-Vert que ces réseaux ont commencé à s'implanter. Puis, c'est depuis 2019 que ces groupes ont lancé des opérations dans les pays côtiers de l'Afrique de l'Ouest, opérant principalement sur des routes maritimes. Ce sont des groupes parmi les acteurs les plus importants du commerce mondial de la cocaïne d'aujourd'hui. Ils utilisent la violence, la corruption et donc l'implantation en Afrique de l'Ouest, c'est très concernant pour la région. Est-ce qu'on peut citer quelques-uns de ces groupes, qui ont d'ailleurs des liens parfois avec la mafia italienne ? Par exemple, les clans Kavak et Skaljari, les deux organisations criminelles les plus puissantes du Monténégro, qui sont à l'origine de plusieurs assassinats, ont opéré à l'Afrique de l'Ouest. Et ces réseaux ont des liens avec les mafias italiennes, particulièrement la Ndrangheta. Pourquoi ces groupes ont besoin de l'Afrique de l'Ouest pour développer le trafic de cocaïne ? Le marché de consommation en Europe, ça devient chaque jour plus grand. Mais aussi la pression en Europe sur les routes directe en provenance d'Amérique latine s'est accrue et donc l'Afrique de l'Ouest est devenue de plus en plus importante pour ce trafic. Un tiers de la cocaïne européenne pourrait transiter actuellement par l'Afrique de l'Ouest. Et on prévoit que ce chiffre atteindra la moitié d'ici à 2030. Concrètement, comment est-ce que ces groupes mafieux travaillent en Afrique de l'Ouest ? Il y a deux points-clés à souligner. Le premier, c'est les intermédiaires. C'est vraiment un élément-clé de leur stratégie. Ce sont des nationaux des Balkans qui sont envoyés en Afrique de l'Ouest pendant des mois pour superviser les opérations, en travaillant avec les acteurs locaux, pour faciliter la logistique. Par exemple, un important réseau avait un intermédiaire basé à Freetown en Sierra Leone, qui supervisait l'importation, l'emballage dans des conteneurs, l'établissement d'une société en Sierra Leone et l'exportation vers la Belgique. Ils ont des moyens financiers quasi illimités, le trafic de cocaïne est tellement puissant qu'ils sont capables de s'implanter partout ? Certains de ces groupes ont corrompu les plus hauts niveaux de l'Etat. Par exemple, en Albanie, un ancien membre du Parlement a été arrêté pour son soutien à une organisation criminelle. Et en Afrique de l'Ouest, on s'attendrait à ce qu'ils utilisent des techniques similaires. Comment est-ce qu'ils font transiter la cocaïne d'Afrique de l'Ouest vers l'Europe ? Comme on l'a dit, ils utilisent la voie maritime dans les conteneurs où s'est très compliqué de faire de la surveillance. Mais aussi, ils utilisent des petits bateaux. Par exemple, on a un dirigeant bosniaque d'un groupe qui a parlé avec ses complices de trafic de plus de trois tonnes de cocaïne dans la Guinée-Bissau et les îles Canaries, dans un petit bateau. Vous indiquez dans votre rapport que ces intermédiaires sont parfois payés en cocaïne. Il y a une crainte que ce système entraîne une hausse de la consommation dans la sous-région ? Les produits de synthèse restent les plus largement consommés dans la plupart des pays, mais la consommation de cocaïne, en particulier du crack, augmente également dans de nombreux pays. Et donc, ils vendent la cocaïne dans le marché local et ça pousse la consommation dans la région. Ils s'adaptent aux moyens financiers des habitants de l'Afrique de l'Ouest ? Le prix dans la sous-région a baissé dans beaucoup de pays. Au Ghana, les prix réels, donc en tenant compte de l'inflation, ont chuté de 60 % entre 2019 et 2023. Ce n'est pas la même tendance dans tous les pays de la région, mais dans beaucoup de pays. Et ça inclut le Sénégal, la Guinée. La consommation est vraiment dans une phase d'augmentation. Comment est-ce que les Etats d'Afrique de l'Ouest, comment les autorités au Sénégal, en Sierra Leone ou en Guinée-Bissau peuvent lutter contre la puissance de ces réseaux mafieux ? Il faut vraiment renforcer les systèmes de renseignement pour bien comprendre les opérations de ces groupes, et aussi créer des partenariats stratégiques, des partenariats intercontinentaux entre forces de l'ordre en Afrique de l'Ouest. C'est un défi énorme pour la région parce que c'est une implication pour la santé publique, mais aussi pour la corruption et peut-être à l'avenir sur la violence parce que ces groupes sont tellement violents dans beaucoup de régions du monde. À lire aussiL'Afrique de l'Ouest, nouvelle plaque tournante du trafic de cocaïne vers l'Europe, selon un rapport
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur un rapprochement diplomatique sino-indien, l'exclusion de la presse portugaise en Guinée-Bissau et l'échec des négociations sur le plastique. Mali : un ressortissant français accusé de « tentative de déstabilisation » La France rejette les accusations portées à l'encontre du Français arrêté par les autorités maliennes et accusé d'avoir tenté de déstabiliser le pouvoir en place. Que sait-on précisément des circonstances de son arrestation ? Quelles sont les preuves concrètes cette tentative de déstabilisation ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. Chine/Inde : vers une réconciliation diplomatique ? Après six ans de froid diplomatique, le ministre des Affaires étrangères chinois est arrivé en Inde pour une visite diplomatique. Comment comprendre cette volonté de réconciliation entre les deux pays ? Quels sont les objectifs diplomatiques de cette rencontre ? Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. Guinée-Bissau : la presse portugaise poussée vers la sortie En Guinée-Bissau, les autorités ont ordonné la fermeture des services de l'agence de presse Lusa et des programmes des chaînes publiques de radio et télévision. Quelles raisons pourraient expliquer cette fermeture soudaine alors qu'aucune justification officielle n'a été donnée ? Quelle est aujourd'hui la situation de la liberté de la presse en Guinée-Bissau ? Avec Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique de Reporters Sans Frontières. Environnement : l'échec des négociations contre la pollution plastique Aucun accord contre la pollution plastique n'a été trouvé après dix jours de discussion à Genève. Comment expliquer l'échec de ces discussions ? Quelles sont les prochaines étapes pour sauver ce traité ? Avec Lucile Gimberg, journaliste au service environnement-climat, de retour de Genève.
Após dia de caos em Luanda, taxistas demarcam-se de atos de vandalismo. CPLP continua a ser alvo de críticas, depois da sua cimeira em Bissau. Novos ataques na República Democrática do Congo ameaçam trégua duradoura. Cresce tráfico de droga e de pessoas no Sahel.
As implicações da nova Lei de Estrangeiros
Bissau acolhe hoje a XV cimeira da CPLP sob o lema da segurança alimentar. Em Angola, a UNITA ficou de fora da tomada de posse dos membros da CNE. Ativista diz que oposição acredita demais nas instituições. Em Moçambique, alguns membros da sociedade civil estão a ser acusados de levarem vidas no minimo, faustosas..
Quem é responsável pelo aumento dos combustíveis em Angola? Economista diz que se trata de uma questão complexa. Críticos consideram que a Guiné-Bissau não está em condições de acolher a cimeira de líderes da Comunidade dos Países de Língua Portuguesa (CPLP) na sexta-feira. Organizações processam banco dos EUA por financiar megaprojeto de gás em Moçambique.
Réuni depuis le 7 juillet à Paris, le comité du patrimoine mondial de l'Unesco a décidé en fin de semaine d'inscrire 26 nouveaux sites sur la liste du patrimoine mondial. Cinq sont africains. Avec pour la première fois, l'inscription d'un lieu bissau-guinéen : l'archipel des Bijagos. Ce site avait déposé sa première candidature en 2012. Pourquoi a-t-il été choisi maintenant ? Les explications de Lazare Eloundou, le directeur du patrimoine mondial de l'Unesco. RFI : Cinq sites africains ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Il y a le paysage culturel du Mont Mulanje au Malawi, les sites archéologiques Diy Gid Biy des monts Mandara au Cameroun, le parc national de Maputo à la frontière entre le Mozambique et l'Afrique du Sud et il y a également ces deux sites bissau-guinéens et sierra-léonais. Est-ce que vous pourriez, rapidement, nous les présenter ? Lazare Eloundou: Oui, tout à fait. Celui de la Sierra Leone est un complexe d'une île de Tiwai et d'une forêt pluviale de Gola. Et la Sierra Leone célèbre son tout premier site sur la liste du patrimoine mondial. Ensuite, il y a le site de la Guinée-Bissau qui est un important écosystème marin de l'archipel des Bijagos, un hotspot tellement important de la biodiversité marine qu'il a aussi rejoint la liste du patrimoine mondial. On doit notamment l'inscription de l'île de Tiwai en Sierra Leone au combat acharné d'un activiste. Est-ce que vous pourriez nous en dire un petit peu plus ? Tommy Garnett est plus qu'un activiste. Il est vraiment un défenseur du patrimoine. Ce combat a commencé il y a plusieurs années après la guerre où il s'est engagé à tout faire pour sauver l'île de Tiwai qui avait été détruite par la guerre. Un travail important s'est fait avec les communautés et plus tard aussi avec le soutien des autorités de Sierra Leone. Pour l'archipel des Bijagos en Guinée-Bissau, ça aura été une longue attente. Le pays avait déposé sa première candidature en 2012... Le travail pour préparer une candidature pour la liste du patrimoine mondial est un travail très sérieux où il faut des données très concrètes. Il se trouve que la Guinée-Bissau a pris un peu de temps déjà parce qu'il lui fallait de l'expertise. Et c'était ça, effectivement, l'une des choses importantes qu'Audrey Azoulay, la directrice générale de l'Unesco, a voulu en faisant de l'Afrique sa priorité depuis 2018. C'est l'expertise : renforcer l'expertise des professionnels africains. C'est ce qui s'est fait en formant des experts de la Guinée-Bissau qui ont pu contribuer à la préparation de ce dossier. Et qui ont pu démontrer que ce lieu important, cet archipel deltaïque actif, le seul de la côte Atlantique africaine, est aussi un lieu important, une halte migratoire la plus importante de l'Afrique de l'Ouest et un lieu de nidification majeur des tortues marines. Ils ont pu le démontrer dans ce dossier. Que vont changer concrètement ces inscriptions pour ces différents sites ? Elles vont changer beaucoup de choses pour les communautés locales. Elles vont certainement contribuer à l'amélioration de leurs conditions de vie, ce qui est important. Mais elles vont aussi permettre à l'Unesco de continuer à former des experts, à fournir de l'assistance internationale, à encourager le tourisme local, mais aussi culturel autour de ces sites. Cela va également contribuer au développement socio-économique de tous ces pays et promouvoir la riche histoire culturelle de tous ces pays. À côté de ces nominations, trois sites africains ont été retirés du patrimoine en péril. C'est le cas notamment de l'ancienne ville de Ghadamès en Libye et des forêts humides de l'Atsinanana à Madagascar. Qu'est-ce qui vous a poussé à faire ces choix ? Il y a un grand travail qui s'est fait. C'est le cas des forêts de l'Atsinanana à Madagascar. Pendant près de quinze ans, l'Unesco et tous les experts ont travaillé pour accompagner les autorités malgaches. Il y a eu des investissements énormes pour lutter contre la déforestation qui avait été observée. Beaucoup d'autres activités qui ont été menées ont fait que l'on peut dire que sur les six composantes qui constituent ces forêts, quatre d'entre elles sont aujourd'hui suffisamment préservées. Les deux autres sont aussi en train de le faire. C'est très encourageant et le Comité du patrimoine mondial a pris tout cela en compte et a considéré que les efforts du gouvernement malgache méritaient que ces sites soient retirés de la liste en péril. Et en plus, nous avons un plan d'action pour les années à venir afin de renforcer ce travail qui a déjà commencé et rendre durable cette décision du patrimoine mondial. À lire aussiSierra Leone: l'île de Tiwai classée par l'Unesco pour sa biodiversité exceptionnelle À lire aussiGuinée-Bissau: l'archipel des Bijagós entre au patrimoine mondial de l'humanité À lire aussiPatrimoine mondial: l'Unesco accélère pour combler le retard de l'Afrique
Aujourd'hui, intéressons-nous au bonnet d'Amilcar Cabral. Le dirigeant indépendantiste, originaire du Cap-Vert, qui a mené la lutte pour l'indépendance dans le maquis de la Guinée-Bissau, est connu pour cette coiffe qu'il portait très souvent. Ce qui est moins connu, c'est que ce bonnet portait un message essentiel pour la lutte du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), et qu'il a servi à abriter des protections magiques. C'est devenu une image iconique. Le célèbre indépendantiste Bissau-Guinéen Amilcar Cabral coiffé de son bonnet « Suwiya » aux motifs caractéristiques. Ce bonnet, selon la tradition du mouvement indépendantiste de Cabral, le PAIGC, lui a été remis par Toumani Seidi, un paysan de Morès, dans le nord de la Guinée-Bissau. Le chef indépendantiste l'a alors adopté pour ressembler à un mandingue de la région de Oio. Avec un objectif bien précis : faire oublier ses origines capverdiennes, rallier à lui les populations rurales... Comme le raconte le fils de Toumani Seidi, Keba Seidi : « Cabral fut obligé de porter le bonnet, car à cette époque de la mobilisation pour la lutte armée, les gens étaient très réticents. Ils considéraient Cabral comme un Portugais. Et mon père, Toumani Seidi, avait peu d'arguments pour convaincre sa communauté. Il a donc trouvé une astuce : habiller Cabral comme un mandingue, en lui faisant porter un bonnet. C'est d'ailleurs son propre bonnet qu'il a remis à Cabral. "Pour convaincre ma communauté, lui a-t-il dit, je te ferai porter ce bonnet de laine". Ainsi, tu seras vu comme un pur Guinéen, car on n'a jamais vu un Blanc porter un bonnet, encore moins un capverdien, pendant 500 ans de présence coloniale. Qui dirait que Cabral n'est pas un pur Guinéen en voyant un bonnet solidement vissé sur sa tête ? » À écouter aussiAmilcar Cabral et Maria Helena, de l'intime au politique Le bonnet est également devenu au fil de la lutte le réceptacle de protections mystiques. Mario Sissoco, historien et responsable des archives du PAIGC : « À l'issue de la majorité, il avait introduit un petit grigri dans le bonnet. C'est le bonnet, avec ce contenu, qui le préservait de toute trahison, de tout complot, des balles de l'ennemi. Il était invulnérable ». Mario Sissoco rappelle que le soir de son assassinat, le 20 janvier 1973 à Conakry, Amilcar Cabral était allé à une réception diplomatique et ne portait donc pas le bonnet. Y a-t-il par ailleurs un lien entre la coiffe de Cabral et le soutien que la République Tchèque apportait à l'époque à la lutte du PAIGC ? Deux faits sont troublants. Un bonnet traditionnel tchécoslovaque qui porte le nom de Smiovka ressemble fort à celui de Cabral… Par ailleurs, la documentariste Violette Deffontaines, qui enquête sur cette histoire, a retrouvé des archives mentionnant l'envoi par Prague de bonnets aux maquis du PAIGC. VidéoQue reste-t-il de l'héritage de Amílcar Cabral ? ► Webdocumentaire : des documents exceptionnels sur le leader anticolonial Amilcar Cabral
Le saviez-vous ? En 1968, Miriam Makeba, la chanteuse africaine la plus célèbre au monde fait le choix de quitter les États-Unis pour s'installer à Conakry avec son révolutionnaire de mari Stokely Carmichael, le leader du mouvement Black Power. Le couple panafricain va servir la révolution socialiste de Sékou Touré ! Cette histoire aussi fascinante que méconnue est documentée par Elara Bertho, chargée de recherche au CNRS au sein du Laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM). Historienne de la littérature, elle revisite les années 70 marquées par une extrême violence envers les noirs, que ce soit aux États-Unis ou en Afrique du Sud, mais depuis Conakry, capitale de la Guinée indépendante dirigée par Ahmed Sékou Touré depuis 1958 et son célèbre « Non » à la communauté française proposée par le Général de Gaulle. Une indépendance immédiate, en rupture avec la France, et un choix politique clair : celui du socialisme. Anticolonialiste, panafricaniste, Sékou Touré soutient les luttes de libération et accueille combattants clandestins et réfugiés politiques. Pour Stokely Carmichael, théoricien du Black Power et de la colonialité, des millions de Noirs sont justement devenus des réfugiés politiques à l'époque. « Dans le monde entier, il y a des centaines de milliers, je dirais même des millions de réfugiés politiques noirs, et nous devenons des réfugiés politiques dans le monde. Et nous n'avons absolument rien à voir avec les luttes politiques qui se déroulent, les luttes politiques des Blancs. Mais ce sont des luttes politiques blanches pour le contrôle des Noirs, et nous sommes pris au milieu. Chaque fois qu'il y a un coup d'État dans un pays africain, qui est provoqué par les forces impérialistes occidentales blanches, des milliers de Noirs doivent alors fuir. Prenons l'exemple du Congo. Au Congo, il y avait (Moïse) Tshombe, Mobutu et Lumumba. Lorsque les forces impérialistes blanches ont tué Lumumba, des dizaines de milliers de Noirs vivant au Congo ont dû fuir le pays à la recherche d'un refuge politique dans les pays environnants, affirme-t-il au micro de Hayward Henry aux USA en 1968 (Archive Afro-Marxist). Et des milliers de personnes ont dû fuir lorsque Nkrumah a été renversé, ce sont les forces blanches qui contrôlent les richesses. Ma femme (Miriam Makeba) est une réfugiée politique de son propre pays, née et élevée en Afrique du Sud. Certains envahisseurs blancs viennent expulser les Noirs de leur propre terre et leur disent qu'ils ne peuvent pas y retourner. Nous avons des milliers de réfugiés politiques d'Afrique du Sud, du Mozambique, d'Angola, de Guinée-Bissau, toute l'Afrique est inondée de réfugiés politiques noirs, et maintenant les États-Unis complotent pour déplacer ce phénomène dans les Caraïbes. Et enfin, bien sûr, vers les États-Unis.» Lors de ses différentes visites à Conakry, Miriam Makeba, infatigable militante contre l'apartheid en Afrique du Sud, s'est vue plusieurs fois proposer l'accueil de la Guinée. C'est ainsi qu'en 1968, après leur mariage le 29 Avril à New-York, Miriam Makeba et Stokely Carmichael s'envolent pour Conakry et s'engagent au service de la révolution culturelle lancée par Sékou Touré… un récit aux sons de nos archives sonores et musicales ! À lire : Un couple panafricain par Elara Bertho, aux éditions ROT-BO-KRIK. À voir : Le diaporama des photos du livre. Programmation musicale : - Miriam Makeba / Kilimanjaro Live 1971 Guinée - Harry Belafonte / Give Us Our Land (Mabayeke) - Miriam Makeba / Pata Pata (Strut Records) - Miriam Makeba / Sékou Famaké (SYLLART RECORDS) - Miriam Makeba / Kadeya Deya (SYLLART RECORDS).
Au sommaire : Cinq chefs d'Etats africains (Gabon, Guinée-Bissau, Liberia, Mauritanie et Sénégal) se sont rendus cette semaine à Washington pour un sommet consacré aux questions commerciales, mais aussi aux défis sécuritaires et à la politique migratoire. Pourquoi cet intérêt nouveau du président Trump pour le continent ? Volonté de contrer l'influence de la Chine en Afrique ? Multiplication des partenariats portant sur les ressources souterraines ? Autre visite à Washington, celle du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Le président Donald Trump presse pour un cessez-le-feu à Gaza. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Jean-Paul Oro, correspondant à Paris du quotidien L'intelligent d'Abidjan, président de l'Union des journalistes ivoiriens en France Karine Oriot, éditorialiste camerounaise Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle
Les présidents du Gabon, de la Guinée-Bissau, du Liberia, de la Mauritanie et du Sénégal sont à Washington à l'invitation de Donald Trump. Au centre des discussions, les questions commerciales, les minerais et la sécurité. Qu'attendez-vous de ce sommet aux États-Unis ? Quelles sont vos priorités ?
Cinq chefs d'État africains sont accueillis à la Maison Blanche pour un sommet de trois jours. Les présidents du Liberia, du Sénégal, de Mauritanie, de Guinée-Bissau et du Gabon ont été invités pour cette rencontre centrée officiellement sur des questions commerciales. L'Amérique revient en Afrique… non plus avec de l'aide humanitaire, mais avec des contrats.
« Qui l'eût cru ? Donald Trump qui s'intéresse subitement aux intérêts africains ! ». Ce cri de surprise feinte, voire ironique, c'est celui du Pays aujourd'hui, alors que le chef d'État s'apprête à accueillir cinq homologues du continent pour parler économie et commerce : le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye, le Gabonais Brice Oligui Nguema, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et le Libérien Joseph Boakaï. Dernière étape en date d'une séquence décidément très africaine pour les États-Unis, puisque le journal burkinabè rappelle que, fin juin, « l'administration Trump avait réuni plusieurs chefs d'État et de gouvernement à Luanda en Angola » et qu' « il se dit également qu'un sommet plus large est prévu pour se tenir en septembre ». Au Gabon, l'Union, se félicite de cette réunion, véritable témoignage, selon le quotidien proche du pouvoir, « de la volonté de l'administration Trump d'institutionnaliser des partenariats gagnant-gagnant, (…) loin de toute forme d'aide ou d'assistance ». Une coopération équilibrée, vraiment ? Le Pays n'y croit pas trop… et Aujourd'hui au Faso non plus, avec cette interrogation : « pourquoi le choix de ces cinq pays, lesquels ont sans doute un partenariat avec l'oncle Sam, mais pas gigantesque au point d'être préférés par exemple à la RDC, au Rwanda ou au Kenya ? ». Pour Le Pays, si le président américain se met à courtiser ces États « qu'il a royalement ignorés au cours de son premier mandat », c'est que « quelque chose a changé » … tout simplement, juge le journal, Donald Trump a compris qu'il « pouvait faire de bonnes affaires avec l'Afrique ». Contrebalancer la montée en puissance des Brics Brics qui se sont, eux aussi, réunis cette semaine. Or, rappelle Aujourd'hui au Faso, ce regroupement informel est « l'alternative au mastodonte du système occidental et américain, » qui « essaie de se frayer un chemin »… Particulièrement face à un chef d'État « qui rythme la géopolitique mondiale » entre autres grâce à des « sanctions douanières punitives sur l'acier, les métaux [ou] le numérique ». Sanctions qui visent tout particulièrement l'Afrique du Sud… Et pour Jeune Afrique, il ne faut pas s'y tromper : cet « acharnement » pourrait bien, justement, « s'expliquer par l'appartenance [de Pretoria] au groupe des Brics », qui organisait son sommet juste avant que le couperet ne tombe. Le quotidien sud-africain Mail & Guardian met toutefois en garde contre toute position de victime : « la faute ne peut pas être placée uniquement sur les États-Unis ; les pays des Brics devraient aussi se regarder dans le miroir, et évaluer comment approfondir leurs interactions commerciales », actuellement limitées, juge le journal, « par les droits de douane prohibitifs qu'ils s'imposent les uns aux autres ». Qu'ils le veuillent ou non, ils n'ont pas le choix : « la posture ferme adoptée par les autorités américaines nécessite cette approche, qui est (…) vitale pour la durabilité à long terme des Brics ». Et Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose : « c'est bien, ces grandes entités pour contrer le diktat des pays puissants, mais le continent devrait d'abord muscler des organisations telles l'Union africaine » pour faire valoir ses propres intérêts, face aux intérêts individuels des uns et des autres, car « le tout n'est pas égal à la somme des parties ». De nouvelles relations au détriment d'un partenaire historique L'Europe qui semble reléguée au second plan… D'où cette question de Jeune Afrique : le vieux continent « a-t-il encore un rôle à jouer » sur le sol africain ? À force d'« annonces peu concrètes », de « mauvaises cartes », et de refuser de reconnaître les parties les plus sombres de son histoire, le continent « perd du terrain », analyse l'hebdomadaire. D'autant que, sans chef d'orchestre et sans partition, l'Europe joue des « polyphonies inaudibles » et « donne l'impression d'hésiter » en n'étant plus ni « puissance militaire assumée, ni modèle politique envié, et sans soft power unifié ». Bref, l'Europe « prétend encore jouer le rôle de partenaire principal », alors même qu'elle risque, assène enfin l'hebdomadaire, « de sortir de l'histoire qui s'écrit », en se contentant de « "vendre" sa proximité historique ou ses valeurs ». En tout cas, conclut JA, « l'Afrique, elle, n'attend plus : elle choisit, refoule, renégocie ».
Que signifie être ici quand on vient d'ailleurs ? Comment décoloniser les imaginaires ? Ces questions, passionnantes et parfois vertigineuses, un ample long métrage, une fresque, nous invitent à les poser cette semaine. Le rire et le couteau, c'est le titre de ce long métrage qui sort en salle en France mercredi prochain (9 juillet 2025), après avoir été très remarqué au dernier festival de Cannes où il a été présenté dans la section Un certain regard. Sergio, un ingénieur environnemental débarque en Guinée-Bissau pour une mission au service d'une organisation humanitaire. Il doit faire une étude d'impact environnemental sur un projet de route située entre une réserve naturelle et des rizières ancestrales. «Le rire et le couteau» est le deuxième long métrage de Pedro Pinho qui explore la façon dont le colonialisme perdure sous de nouvelles formes. À l'affiche de notre cinéma ce samedi également, un reportage de notre correspondante Lilia Blaise sur le festival Jean Rouch hors les murs en Tunisie. Musiques : Allons enfants de Feu!Chatterton, et Free, version acoustique, de Prince (Playlist RFI).
50 ans après l'indépendance du Cap-Vert, La marche du monde est en reportage dans la ville de Praïa, à la recherche des lettres adressées par Amilcar Cabral, l'icône de la lutte de libération nationale, à Maria Helena Atalaide Vilhena Rodrigues, sa première compagne portugaise. Des lettres conservées avec amour par Iva, leur première fille, jusqu'à ce qu'elle décide de les publier puis de les confier à la Fondation Cabral. Une archive précieuse pour comprendre comment Amilcar, jeune Africain brillant venu poursuivre des études à Lisbonne dès 1945 est devenu Cabral, le co-fondateur du PAIGC, le parti Africain de l'Indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. C'est dans le quartier de Terra Branca sur les hauteurs de Praïa que je retrouve Maria Benedita Basto, spécialiste des textes de Cabral. Ensemble nous avons souvent rêvé de venir rendre visite à Iva Cabral afin de comprendre pour quelles raisons elle a souhaité porter à la connaissance du grand public la correspondance de ses parents. « Ces lettres me tiennent à cœur, pas seulement parce que ce sont des lettres de mes parents où ils démontrent les sentiments mutuels, mais principalement parce que ça démontre qui ils étaient », nous confie Iva Cabral en français, « qui étaient ces jeunes gens dans une époque très difficile (N.D.L.R. L'empire coloniale portugais sous la dictature de Salazar). J'ai compris que c'était deux jeunes qui s'aimaient. J'ai vu que c'était des jeunes qui voulaient augmenter leur poids dans la société, voulaient changer quelque chose, oui, c'est ça que Cabral veut dire dès les premières lettres. À partir d'un certain moment, il commence à s'engager et il fait que ma mère s'engage aussi. Je parle de libérer leur patrie, la patrie de mon père qui était le Cap-Vert et la Guinée-Bissau, de finir avec le colonialisme, mais pas seulement dans sa terre, mais aussi dans l'Afrique. » Un documentaire signé Valérie Nivelon. Conseillère scientifique : Maria Benedita Basto Réalisation : Sophie Janin. Tous mes remerciements à Iva Cabral, au président Pedro Pires et à la Fondation Cabral, à Filinto Elisio et Marcia Souto des éditions Rosa de Porcelena et à Maria de Fatima Fernandes de l'Université du Cap-Vert. Pour découvrir les lettres adressées par Amilcar Cabral à Maria Hélèna, et traduites pour la première fois en français, RFI vous propose un long format inédit. Le webdocumentaire
durée : 00:43:09 - Les Midis de Culture - par : Chloë Cambreling - Dans son deuxième long-métrage, "Le Rire et le Couteau" (2025), le réalisateur portugais Pedro Pinho nous invite à prendre le temps de la réflexion, dans une fiction aux accents documentaires au cœur d'une Guinée-Bissau toujours marquée par les rapports de pouvoir et les luttes décoloniales. - réalisation : Laurence Malonda, Thomas Beau, Louise André - invités : Pedro Pinho Réalisateur
Em Moçambique, ativista da Plataforma Decide denuncia indulto seletivo nas detenções no protestos pós-eleitorais. Assinalou-se ontem o Dia Internacional de Apoio às Vítimas de Tortura. Em Bissau, jovens contam na primeira pessoa à DW detenção e tortura que sofreram. Neste jornal, analisamos ainda o impacto do conflito entre Israel e o Irão no continente africano.
Em Moçambique, Fórum de Monitoria e Orçamento questiona que ativos o Estado já recuperou no caso dívidas ocultas. Na província angolana de Cabinda, cidadãos contestam fim dos subsídios à tarifa área na rota Luanda-Cabinda. Neste jornal registamos ainda o dia mundial do refugiado, com foco na África Ocidental e Austral. E no futebol, houve surpresas no Mundial de Clubes FIFA.
Irão e Israel entraram no quinto dia de conflito. Em Angola, analista afirma que a criação recente de vários partidos políticos, a 2 anos das eleições gerais, trata-se de um "negócio". Analisamos ainda a situação política na Tanzânia que está a gerar tensões, sobretudo com os países vizinhos como o Quénia. No futebol, jogou-se mais um dia do Mundial de Clubes FIFA nos EUA.
Dans « Coyote », Prix Nicolas Bouvier au dernier Festival Étonnants Voyageurs, l'écrivain français nous embarque en road trip le long de la frontière entre le Mexique et les États-Unis, le pouce levé mais surtout à l'écoute des autres. Longtemps après son retour, Sylvain Prudhomme a continué d'être hanté par le voyage en autostop sur près de 2 500 km, qu'il avait réalisé le long de la frontière américano-mexicaine, en 2018 pour la revue française « America ». Quelques années plus tard, il a alors décidé de rouvrir ses carnets et de nous livrer un récit de non-fiction hybride, mêlant notes personnelles, polaroïds et paroles recueillies sur la route auprès d'automobilistes, mexicains surtout, qui ont bien voulu le prendre en stop. En route, chacun.e se livre à sa guise, dans d'épatants monologues reconstitués par l'auteur, où l'on devine en creux la présence et l'écoute pudique de l'écrivain qui sait s'effacer devant son sujet : la frontière et ceux qui la vivent, la côtoient, l'éprouvent. Même si, de Tijuana côté Pacifique jusqu'au poste-frontière de Matamoros, non loin du Golfe du Mexique, le mouvement et la route sont partout présents, « Coyote » se tient loin du récit de voyage, du genre autocentré. Il se lit, s'écoute comme un collage, choral et sensible, au sujet d'un territoire désertique hanté par le mur de Trump, son absurdité et sa violence ; hanté aussi par les représentations héritées du cinéma, américain notamment. À ces représentations, l'écrivain oppose la force du témoignage, la complexité du réel, où la frontière se révèle un monde en soi, un entre-deux qui sépare autant qu'il relie. Alors, dans l'habitacle des voitures et des intimités qui s'y racontent, le lecteur devient passager et l'écrivain passeur. Avec Sylvain Prudhomme, écrivain français et auteur d'une dizaine de romans. À lire : - « Coyote ». Sylvain Prudhomme. Éditions de Minuit. 2024 - « Par les routes ». Sylvain Prudhomme. Éditions Gallimard. 2019 - « Les Grands » Sylvain Prudhomme. Éditions Gallimard. 2014. En savoir plus : - Sur le Festival Étonnants Voyageurs qui s'est tenu du 7 au 9 juin 2025 à Saint-Malo en France - Sur le Super Mama Djombo, orchestre mythique de Guinée-Bissau auquel a rendu hommage Sylvain Prudhomme dans son livre « Les Grands ». Quelques articles dans le site Pan African Music - Sur James Agee, auteur de « Louons maintenant les grands hommes », récit méticuleux, total et à hauteur d'homme(s) sur la vie des métayers du vieux Sud américain en 1936. Une référence pour Sylvain Prudhomme.
Des représentants de plus de 180 pays sont à Nice, cette semaine, pour échanger sur les enjeux de l'océan. Les pays du Sud seront particulièrement attentifs aux discussions sur la ratification du traité mondial sur la haute mer, la problématique de l'industrie minière en haute mer, les questions de pêche durable et de gestion des zones côtières. Nous sommes à Nice à l'occasion de la troisième conférence des Nations unies sur l'océan qui réunit plus de 20 000 personnes de 180 pays. Notre studio est installé dans le palais des expositions rebaptisé pour l'occasion La Baleine. Un immense ventre de 17 000 m2 occupés cette semaine par des stands et des auditoriums bleus dans lesquels se succèdent les événements que vous entendez derrière nous. Les pays du Sud sont bien représentés car les sujets qui sont traités ici conditionnent le quotidien de ceux qui vivent là-bas. Par exemple, en Afrique de l'Ouest, plus de 7 millions de personnes dépendent directement de la pêche artisanale, mais 40% des stocks de poissons dans la région sont déjà surexploités ou épuisés, ce qui compromet non seulement la biodiversité marine, mais aussi la sécurité alimentaire de millions de personnes. Alors que peuvent attendre les pays du Sud de cette conférence ? - Ahmed Senhoury, directeur exécutif du PRCM, le Partenariat Régional pour la Conservation de la zone côtière et Marine (PRCM) est une coalition d'acteurs travaillant sur les problématiques du littoral ouest africain et couvrant sept pays : le Cap Vert, la Gambie, la Guinée Conakry, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone - Aliou Ba, responsable principal de la campagne océan pour Greenpeace Afrique - Vincent Doumeizel, fondateur de la Global Seaweed Coalition, spécialiste des algues et du plancton - Sophie Lanco, chercheuse en écologie marine à l'IRD. Elle s'intéresse à la façon dont les oiseaux, les poissons, les mammifères et les pêcheurs occupent l'espace en mer, en utilisant notamment des techniques de biologging et des modèles d'écologie du mouvement - Diaba Diop, présidente du Réseau des Femmes de la Pêche Artisanale (REFEPAS). Musiques diffusées pendant l'émission - Bembeya Jazz National - Mami Wata - Touré Kunda - Bay Pa Mar.
Sociedade civil diz que não são os mais competentes que vão integrar a Comissão Técnica para o Diálogo em Moçambique. Três meses após a sua missão deixar Bissau, a CEDEAO ainda não se pronunciou sobre as conclusões dos contactos com os atores políticos na Guiné-Bissau. Desde o início da guerra na Ucrânia o número de operações dos serviços secretos russos na Europa têm vindo aumentar.
En septembre 2025, la Maison des mondes africains ouvrira ses portes à Paris, après un véritable parcours du combattant pour trouver un lieu. À sa tête : Liz Gomis, journaliste et réalisatrice, de caractère bien trempé, qui n'esquive pas les tensions du moment. « C'est l'institution que j'aurais voulu à 20 ans », confie-t-elle. Elle porte ce projet avec force, mémoire et convictions. Rencontre avec une femme bien trempée, portée par un désir de transmission, de réparation, et de dialogue entre les récits afro-diasporiques et l'espace culturel français. RFI : Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore, qu'est-ce que la Maison des Mondes Africains, la MansA ?Liz Gomis : La MansA, c'est une institution culturelle. C'est également un laboratoire. Nous ne nous inscrivons pas comme un musée puisque nous n'aurons pas de collection d'œuvres d'art ou autres. Nous sommes centrés sur la création contemporaine. Je dirais qu'on a un prisme aussi sur la création numérique et l'audiovisuel, parce que je viens de là. L'idée, c'est de pouvoir monter un centre qui sera pluridisciplinaire et qui croisera aussi bien les arts du spectacle, que la littérature, que le cinéma. MansA, le nom de l'institution, c'est Maison des mondes africains. Quand on dit mondes africains, on parle des Caraïbes, on parle des Amériques – du nord et du sud –, on parle de l'océan Indien et on parle évidemment de la diaspora européenne. Parce que l'idée, c'est justement de croiser ces savoirs. L'idée, c'est aussi de les faire découvrir parfois à un public plus jeune. Ce sera notre mission d'éducation, toujours sous le prisme de la culture, qui permettra, je pense, de permettre à certaines personnes de se libérer un peu de l'exigence – parce qu'on a toujours le sentiment qu'il faut avoir lu Achille Mbembe pour pouvoir rentrer dans ces sujets. Alors qu'en fait, on peut y entrer par différents biais. On peut y entrer par des œuvres d'art – en ce moment, il y a l'exposition au Centre Pompidou, Paris Noir – des moments musicaux, des moments d'expositions. Voilà, ce sera un bouillonnement de culture. Vous faites référence à Achille Mbembe qui est à l'origine de ce projet. Comment le projet a-t-il évolué depuis ce premier jet ? Achille Mbembe, effectivement, est à l'initiative de ce projet. Ensuite, j'ai vite été mise à contribution pour écrire le rapport de préfiguration. Achille est arrivé évidemment avec la philosophie et l'idée du projet, mais ensuite, il fallait transformer cela en un projet tangible. Voilà comment le projet a évolué. Je peux dire que j'y ai mis toutes mes tripes et j'y ai également mis une part de moi parce que, quelque part, la MansA, c'est un peu l'institution que j'attendais lorsque j'avais 20 ans. C'est l'institution qui m'aurait permis, il y a 20 ans, de mieux comprendre qui j'étais en tant que Française dont les parents sont nés sur le continent africain et qui parfois avaient du mal à trouver sa place. Aujourd'hui, j'en ai 24 de plus, donc je ne me pose plus cette question. Mais je sais que c'est une question qui continue de perturber et de questionner de jeunes gens et de jeunes femmes qui sont pleinement français et qui se posent toujours la question de savoir quelle est leur place dans le pays dans lequel ils sont nés. Vous parlez de cette difficulté à trouver sa place. Comment faire entendre cette voix dans une France où les crispations identitaires s'accentuent ? C'est toujours compliqué de monter un projet, en premier lieu. Évidemment, on sait bien que le sujet de l'Afrique et de ses descendants, cela crispe. Mais moi, j'ai juste envie de dire aux Français, ayez de la mémoire. Rappelez-vous qu'à un moment donné, on était content d'avoir les tirailleurs sénégalais. Rappelez-vous qu'on était heureux d'aller voir Joséphine Baker sur scène. Rappelez-vous que Manu Dibango était le directeur musical de la seule émission musicale de l'ORTF, Pulsations, et que le producteur était Gésip Légitimus. Rappelez-vous de tout cela. Je suis juste là pour dire, nous avons une mémoire. Si on fait le choix de se replier en invoquant le fantasme d'une France qui aurait toujours été monochrome, c'est un mensonge que l'on se fait. Ce pays a toujours été un brassage. Tout ce qu'on fait avec MansA, c'est de rappeler les Français à leur histoire. Il ne faudrait pas glisser vers cette voie du repli. Au fond, qu'est-ce que ça nous apporte ? On voit bien les États-Unis en train de se replier. Honnêtement, cela ne donne pas envie, ce qu'on est en train de voir aujourd'hui. Est-ce que c'est cela, la marche du monde ? Je ne crois pas. Comment est financée la Maison des Mondes Africains ?Pour l'instant, c'est financé par la puissance publique. Nous sommes en train de monter notre cellule de mécénat, parce qu'il s'agit aussi d'aller lever des fonds privés. Mais pour le moment, oui, nous sommes financés par la puissance publique. Personnellement, qu'est-ce qui vous porte dans ce projet ? Ce qui me motive, ce sont mes parents. C'est le parcours de mes parents. C'est de se dire qu'une femme qui s'appelle Émilie Mendy, qui est partie de Guinée-Bissau, qui est arrivée au Sénégal à l'âge de douze ans, qui est ensuite arrivée en France à l'âge de 19 ans, qui a fait des ménages et qui s'est battu toute sa vie pour en avoir une, de vie digne, mais aussi pour que ses enfants soient sur un chemin qui soit digne également. Ma motivation, c'est de me dire : « Je ne peux pas décevoir ce parcours. » Ma motivation première, c'est celle-ci, c'est d'abord de rendre hommage à mes parents. La deuxième motivation, c'est que maintenant, je regarde derrière moi et je vois les plus jeunes. Je ne peux pas me dire que ces plus jeunes vivront le même parcours que le mien. Je suis obligé d'être à la hauteur. Voici ce qui me motive tous les matins et qui fait que je me lève et que je me bats pour que cette institution existe parce qu'on a besoin de « role model », de modèles en français. Je ne sais pas si je suis un « role model », mais de voir les stagiaires d'observation qu'on a pu avoir nous renvoyer des messages en nous disant : « J'ai eu 20 sur 20 à mon rapport de stage et c'est grâce à vous, j'aimerais bien faire mon stage de seconde chez vous. » Alors que ce sont des gens qui sont motivés par le football et qui m'ont dit qu'ils n'avaient pas envie d'aller faire un stage dans un club de foot ou à la fédération. Pour moi, ce sont des victoires. Parce que pour une fois, ils se sont dit : « Je fais un stage d'observation et la directrice est une femme d'origine africaine, elle ressemble à ma sœur, elle ressemble à ma mère, elle ressemble à ma tante. En fait, c'est possible. » L'idée est de se dire qu'on a ouvert la porte. On offre un champ des possibles quelque part infini. Moi, à partir de ce moment-là, ma motivation démarre et après, plus rien ne peut m'arrêter. À lire aussiLa Maison des mondes africains a trouvé ses locaux à Paris après des mois de controverses
Une scène aussi surprenante que cocasse a récemment été filmée dans le parc national de Cantanhez, en Guinée-Bissau : des chimpanzés en train de partager des fruits fermentés, riches en sucre… et en alcool. Non, ce n'est pas un montage viral ou une publicité décalée, mais bien le sujet d'une étude scientifique sérieuse, publiée par des chercheurs de l'Université d'Exeter dans la revue Current Biology.Des “apéros” qui durent depuis 2015Depuis près de dix ans, les primatologues observent chez ces chimpanzés sauvages un comportement inhabituel : ils consomment régulièrement des fruits fermentés tombés au sol, qui contiennent un faible taux d'éthanol. Mais au-delà de l'ingestion d'alcool, c'est le rituel collectif qui intrigue les chercheurs. Dans plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux, on voit clairement les primates se rassembler pour ce moment, parfois même se passer les fruits, comme on partagerait un verre.Un plaisir… ou un outil social ?Chez l'humain, consommer de l'alcool active les circuits de la dopamine et des endorphines, favorisant le bien-être et la cohésion sociale. L'autrice principale de l'étude, Anna Bowland, s'interroge : « Et si les chimpanzés obtenaient les mêmes effets que nous ? Et si cette habitude avait une fonction sociale ? »En effet, contrairement à d'autres aliments, les chimpanzés ne partagent pas systématiquement leur nourriture. Or ici, ils semblent volontairement se réunir pour consommer ensemble des produits fermentés. De quoi suggérer que cette pratique pourrait renforcer les liens sociaux ou jouer un rôle dans la hiérarchie du groupe.Peu d'alcool, mais beaucoup d'intérêtPrécision importante : les quantités d'alcool ingérées restent faibles. Les chimpanzés ne cherchent pas à se saouler, ce qui irait à l'encontre de leur instinct de survie. Il ne s'agirait donc pas de simples comportements hédonistes, mais d'un rituel social ancien, potentiellement hérité d'un ancêtre commun aux singes et aux humains.Vers une origine ancestrale de l'apéro ?Ce que cette étude suggère, c'est que l'acte de boire ensemble, codifié chez l'humain en apéritif, barbecue ou pot de départ, pourrait plonger ses racines dans une histoire évolutive profonde. Peut-être que bien avant les verres de rosé et les cacahuètes, nos ancêtres partageaient déjà… un fruit un peu trop mûr.Prochaine étape pour les chercheurs : comprendre les effets physiologiques de ces "apéros" sur le comportement des chimpanzés, et confirmer si cette tradition, en apparence légère, est en fait un pilier ancestral de la sociabilité. Santé ! ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec « Sombre lagune », qui paraît aux éditions Fayard, nous plongeons dans les eaux troubles d'Abidjan, notamment dans le milieu des trafiquants de drogue et des hauts fonctionnaires corrompus. C'est donc un roman policier. Mais comme son auteur s'appelle Antoine Glaser, journaliste et expert en géopolitique, ce livre est aussi un roman à clés, dans lequel certains personnages de fiction dépeignent des personnes réelles que le reporter a croisées dans ses enquêtes en Côte d'Ivoire. Alors qui est qui ? Antoine Glaser répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Antoine Glaser, bonjour,Antoine Glaser : Bonjour,Sombre lagune raconte le combat d'un petit barbouze français contre la mafia d'Abidjan. On croise des trafiquants libanais, un flingueur marocain. Et ce qui frappe, c'est que la guerre du cacao a laissé la place à celle de la cocaïne ?Absolument, on a l'impression maintenant que la cocaïne est absolument intégrée dans le cacao, qui reste la première production de la Côte d'Ivoire. Mais on voit comment des narcotrafiquants ont pu planquer la cocaïne dans le cacao, il fallait y penser.En 2021, deux tonnes de cocaïne ont été saisies dans les ports d'Abidjan et de San Pedro. Et on vient de juger, je crois, le chef de la cellule antidrogue du port d'Abidjan ?Oui, parce que ce n'est pas particulier à la Côte d'Ivoire, on voit comment la police, les douaniers, des gens qui n'ont pas forcément des salaires extrêmement élevés, se laissent corrompre avec une grande facilité. Et quand c'est dans le port du Havre, on en parle vraiment comme quelque chose de quotidien. Et bien à Abidjan, c'est la même chose, simplement à Abidjan, il n'y a pas tous les jours des arrestations.Et c'est ce fait divers de 2021 qui vous a donné l'idée de ce livre ?Ce qui m'a donné l'idée de ce livre, c'est vrai qu'il y a eu en Côte d'Ivoire un certain nombre de personnes qui ont disparu et l'idée du livre a vraiment germé à partir de ces disparitions.Alors, il y a un enquêteur qui a disparu il y a 21 ans, dont tout le monde se souvient, c'est notre confrère Guy André Kieffer qui travaillait pour vous, Antoine Glaser, quand vous étiez le directeur de la Lettre du continent. Alors à l'époque, il a été kidnappé sur le parking d'un supermarché et depuis, on n'a jamais retrouvé son corps. Est-ce que vous avez pensé à lui en écrivant ce livre ?Oui, en partie. J'ai pensé à Guy André Kieffer, mais comme je n'ai pas enquêté réellement sur sa disparition, c'est vrai que j'ai pensé, mais j'ai fait en sorte que ça ne soit pas non plus son histoire. Guy André, il enquêtait beaucoup sur les trafics de cacao entre les pays, mais il enquêtait aussi sur la Guinée-Bissau, à l'époque du général Ansoumane Mané, donc je veux dire, c'était un ensemble, mais bien sûr, j'ai pensé à Guy André Kieffer. En fait, cette fiction, c'est une toile de fond, c'est plusieurs histoires en une, c'est une ambiance. J'adore Abidjan aussi. C'est cette lagune qui pour moi est totalement mystérieuse. Il y a 15 millions de personnes qui vivent à Abidjan et avec cette mixité de tous les pays voisins, c'est une capitale qui me fascine.Dans ce livre, Antoine Glaser, vous avez une écriture sèche, une écriture de polar. Mais quelques fois, au détour d'une phrase, comme « le cash bloqué au Liban coule à présent dans le béton ivoirien », on retrouve le style un petit peu imagé et fleuri de la Lettre du continent, qui s'appelle aujourd'hui Africa Intelligence. Romancier d'un jour, journaliste toujours ? Oui, bien sûr. C'était extrêmement difficile pour moi cette fiction, parce que, évidemment, je voyais Guy Andy Kieffer, j'en revoyais d'autres et c'était compliqué. Évidemment, c'est une fiction qui m'a demandé beaucoup de travail parce que j'avais toujours envie d'écrire et d'enquêter sur la réalité de tout ça.Alors, vous cachez évidemment de vrais personnages sous des pseudos et l'un des hommes clés de votre roman, c'est le tout-puissant ministre de l'Intérieur, Bamba. « Colosse et bon vivant », écrivez-vous. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Ahmed Bakayoko, le défunt ministre de l'Intérieur de Côte d'Ivoire.Oui et non, ce n'est pas Ahmed Bakayoko, mais c'est vrai que bon, Ahmed Bakayoko c'est vrai qu'il était le tout-puissant ministre de l'Intérieur, ensuite Premier ministre. C'est vrai que lui, un peu comme le personnage Bamba, lui aussi, il voulait aussi peut-être accéder aux plus hautes fonctions de l'État. Mais dans la fiction, on ne sait pas comment il est mort, Bamba. Donc voilà, encore une fois, c'est vraiment une fiction. Alors comme toile de fond évidemment, il faut quand même qu'il y ait des choses qui sont réelles, hein. Donc oui, c'est décalé, mais avec une toile de fond qui est la réalité du pays.Dans votre livre où la lagune est bien sombre, vous écrivez : « des aigrettes blanc immaculé picorent les jambes effilochées et sanguinolentes du corps de la jeune femme », le contraste est fort !Oui, mais justement, dans les « maquis » d'Abidjan, quand je regarde et que je me perds là, les yeux sur la lagune, je suis toujours autant révolté que fasciné de voir ces magnifiques oiseaux blancs se poser sur des détritus et de voir une lagune totalement polluée. En particulier, bien évidemment, avec le port d'Abidjan, la raffinerie et cetera, et c'est vrai qu'il y a des problèmes de pollution qui sont extrêmes et donc c'est vrai que ces contrastes, c'est fascinant.RFI : Antoine Glaser, merci.À lire aussiCôte d'Ivoire: plusieurs partis d'opposition appellent au dialogue