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Revue de presse Afrique
À la Une: bâillon médiatique au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 4:35


Difficile de faire son métier de journaliste au « pays des Hommes intègres ». « Les atteintes à la liberté d'expression se multiplient » dans le pays, constate le Monde Afrique. Et les enlèvements sont devenus monnaie courante. Deux journalistes ont été enlevés lundi 24 mars au matin à Ouagadougou. « Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba, respectivement président et vice-président de l'Association des journalistes du Burkina, ont été emmenés vers une destination inconnue par des agents se présentant comme des policiers des services de renseignements. »C'est ce que rapporte LeFaso.net qui précise que Guezouma Sanogo avait récemment affirmé, lors du congrès de l'association, que « la Radio télévision du Burkina et l'Agence d'information du Burkina étaient devenus des outils de propagande du pouvoir actuel. Largement relayé sur les réseaux sociaux, ce point de vue avait fait l'objet de nombreux commentaires, pointe encore le site burkinabè. Certains estimant qu'en tant que journaliste de la maison, il ne devait pas tenir de tels propos. D'autres soulignant qu'il avait fait fi du contexte et que son discours était mal à propos, tout en appelant les autorités à sanctionner le journaliste. »« Insécurité et la dégradation de la liberté d'expression »Autre journaliste appréhendé lundi, relève WakatSéra, autre site d'information burkinabé : « Luc Pagbelguem a été emmené par des agents du Conseil national de Sécurité. Journaliste à la chaîne de télévision publique BF1, il venait de faire un reportage sur la clôture du congrès de l'Association des journalistes du Burkina. »Lors de ce congrès, rapporte Le Faso.net, le nouveau bureau de l'association avait promis « de poursuivre sa mission qui est de défendre les droits des journalistes vis-à-vis de leurs employeurs et des autorités, et de les former afin qu'ils diffusent des informations de qualité au profit des populations, dans un contexte marqué par l'insécurité et la dégradation de la liberté d'expression. »Compagne pour « exacerber les tensions intercommunautaires » ?Pour leur part, les autorités militaires sont vent debout contre ce qu'elles appellent une campagne de désinformation. C'est ce que souligne Afrik.com. Une campagne « qui viserait, d'après elles, à ternir l'image de l'armée et à semer la division au sein de la population. Samedi, un communiqué officiel dénonçait la diffusion de vidéos truquées présentant de supposés massacres de civils attribués aux supplétifs des FDS, les Forces de défense et de sécurité. »Toujours, selon les autorités militaires, « la propagation de ces fausses informations répond à une stratégie bien rodée. Le but est de créer un climat de suspicion et d'exacerber les tensions intercommunautaires. » Ces mêmes autorités, poursuit Afrik.com, « exhortent la population à ne pas relayer des contenus non vérifiés et à faire preuve de discernement. La sécurité du pays reste fragile. Dans ce contexte, toujours d'après le pouvoir militaire, la lutte contre la désinformation devient essentielle pour préserver cohésion sociale et souveraineté. »Pour Sidwaya, autre site d'information burkinabé, certes « le terrorisme peut se déployer sous la forme d'une désinformation et d'une manipulation, pour opposer les Burkinabè aux Burkinabè. » Toutefois, déplore Sidwaya, « dans cette guerre transposée sur les réseaux sociaux et méthodiquement menée dans certains médias, les voix du peuple burkinabè que sont les médias de service public sont prises à partie au point d'être taxées de propagandistes. »Et Sidwaya de s'interroger : « en quoi respecter sa ligne éditoriale de média public, mettre sa plume au service de la Nation pourrait être un crime ou une erreur professionnelle. Le professionnalisme du journalisme lui interdit-il de défendre sa patrie quand elle est menacée de disparition ? »Les politiques également ciblésEnfin, il n'y a pas que les journalistes à être ciblés. « L'opposition à la junte continue d'être durement réprimée au Burkina Faso, pointe Le Monde Afrique. Quatre membres du mouvement politique SENS (Servir et non se servir), qui avait récemment dénoncé des massacres de civils attribués à l'armée burkinabé et à ses supplétifs, ont été enlevés samedi dernier, comme un autre militant hier. (…) Ces enlèvements, affirme le mouvement “visent d'abord à briser notre détermination puis à museler notre voix et enfin à installer la peur et le renoncement dans toute la société“. SENS “dénonce fermement cette nouvelle vague de répression politique et appelle le gouvernement à plutôt empêcher les tueries d'innocentes populations au lieu de s'en prendre à ceux qui les dénoncent“. Le mouvement, rapporte toujours Le Monde Afrique, appelle également à “faire barrage à la dérive dictatoriale du MPSR2“, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, organe dirigeant de la junte ».

Revue de presse Afrique
À la Une: bâillon médiatique au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 4:35


Difficile de faire son métier de journaliste au « pays des Hommes intègres ». « Les atteintes à la liberté d'expression se multiplient » dans le pays, constate le Monde Afrique. Et les enlèvements sont devenus monnaie courante. Deux journalistes ont été enlevés lundi 24 mars au matin à Ouagadougou. « Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba, respectivement président et vice-président de l'Association des journalistes du Burkina, ont été emmenés vers une destination inconnue par des agents se présentant comme des policiers des services de renseignements. »C'est ce que rapporte LeFaso.net qui précise que Guezouma Sanogo avait récemment affirmé, lors du congrès de l'association, que « la Radio télévision du Burkina et l'Agence d'information du Burkina étaient devenus des outils de propagande du pouvoir actuel. Largement relayé sur les réseaux sociaux, ce point de vue avait fait l'objet de nombreux commentaires, pointe encore le site burkinabè. Certains estimant qu'en tant que journaliste de la maison, il ne devait pas tenir de tels propos. D'autres soulignant qu'il avait fait fi du contexte et que son discours était mal à propos, tout en appelant les autorités à sanctionner le journaliste. »« Insécurité et la dégradation de la liberté d'expression »Autre journaliste appréhendé lundi, relève WakatSéra, autre site d'information burkinabé : « Luc Pagbelguem a été emmené par des agents du Conseil national de Sécurité. Journaliste à la chaîne de télévision publique BF1, il venait de faire un reportage sur la clôture du congrès de l'Association des journalistes du Burkina. »Lors de ce congrès, rapporte Le Faso.net, le nouveau bureau de l'association avait promis « de poursuivre sa mission qui est de défendre les droits des journalistes vis-à-vis de leurs employeurs et des autorités, et de les former afin qu'ils diffusent des informations de qualité au profit des populations, dans un contexte marqué par l'insécurité et la dégradation de la liberté d'expression. »Compagne pour « exacerber les tensions intercommunautaires » ?Pour leur part, les autorités militaires sont vent debout contre ce qu'elles appellent une campagne de désinformation. C'est ce que souligne Afrik.com. Une campagne « qui viserait, d'après elles, à ternir l'image de l'armée et à semer la division au sein de la population. Samedi, un communiqué officiel dénonçait la diffusion de vidéos truquées présentant de supposés massacres de civils attribués aux supplétifs des FDS, les Forces de défense et de sécurité. »Toujours, selon les autorités militaires, « la propagation de ces fausses informations répond à une stratégie bien rodée. Le but est de créer un climat de suspicion et d'exacerber les tensions intercommunautaires. » Ces mêmes autorités, poursuit Afrik.com, « exhortent la population à ne pas relayer des contenus non vérifiés et à faire preuve de discernement. La sécurité du pays reste fragile. Dans ce contexte, toujours d'après le pouvoir militaire, la lutte contre la désinformation devient essentielle pour préserver cohésion sociale et souveraineté. »Pour Sidwaya, autre site d'information burkinabé, certes « le terrorisme peut se déployer sous la forme d'une désinformation et d'une manipulation, pour opposer les Burkinabè aux Burkinabè. » Toutefois, déplore Sidwaya, « dans cette guerre transposée sur les réseaux sociaux et méthodiquement menée dans certains médias, les voix du peuple burkinabè que sont les médias de service public sont prises à partie au point d'être taxées de propagandistes. »Et Sidwaya de s'interroger : « en quoi respecter sa ligne éditoriale de média public, mettre sa plume au service de la Nation pourrait être un crime ou une erreur professionnelle. Le professionnalisme du journalisme lui interdit-il de défendre sa patrie quand elle est menacée de disparition ? »Les politiques également ciblésEnfin, il n'y a pas que les journalistes à être ciblés. « L'opposition à la junte continue d'être durement réprimée au Burkina Faso, pointe Le Monde Afrique. Quatre membres du mouvement politique SENS (Servir et non se servir), qui avait récemment dénoncé des massacres de civils attribués à l'armée burkinabé et à ses supplétifs, ont été enlevés samedi dernier, comme un autre militant hier. (…) Ces enlèvements, affirme le mouvement “visent d'abord à briser notre détermination puis à museler notre voix et enfin à installer la peur et le renoncement dans toute la société“. SENS “dénonce fermement cette nouvelle vague de répression politique et appelle le gouvernement à plutôt empêcher les tueries d'innocentes populations au lieu de s'en prendre à ceux qui les dénoncent“. Le mouvement, rapporte toujours Le Monde Afrique, appelle également à “faire barrage à la dérive dictatoriale du MPSR2“, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, organe dirigeant de la junte ».

Journal de l'Afrique
Fespaco : Dani Kouyaté remporte l'Étalon d'or, premier sacre pour un Burkinabè depuis 28 ans

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 2, 2025 14:17


Le Fespaco 2025 a rendu son verdict : le Burkinabè Dani Kouyaté s'empare de l'Étalon d'or de Yennenga avec "Katanga, la danse des scorpions", un film qui interroge les jeux de pouvoir en Afrique. Un troisième sacre pour le Burkina Faso, 34 ans après "Tilaï" d'Idrissa Ouedraogo, et 28 ans après "Buud Yam" de Gaston Kaboré.

Reportage Afrique
Nord du Bénin: Banikoara, refuge pour les Burkinabè qui fuient les violences [4/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Feb 19, 2025 2:14


Une zone confrontée à la menace d'attaques terroristes. Le 15 février dernier, une position de l'armée béninoise a été attaquée dans le parc W. Le mois dernier, plus de 30 soldats ont été tués dans la zone dite du Point Triple, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso dans une attaque revendiquée par le Jnim, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. En raison de sa proximité avec la frontière du Burkina Faso, la commune de Banikoara est aussi un lieu de refuge pour les Burkinabè qui fuient les violences dans leur pays.  De notre envoyée spéciale à Banikoara,Sa béquille est posée à côté de lui, des boîtes de médicaments au pied du lit. Il y a trois ans, avec sa femme et ses sept enfants, cet homme est monté dans un camion pour fuir les violences dans la commune de la région de l'est du Burkina Faso qui l'a vu naître en 1958.« On a quitté notre pays pour le Bénin ici, on est très, très contents parce qu'on nous aide, on nous donne de l'argent pour s'acheter à manger. Je suis malade, mais avec cet argent, je peux payer les produits. Mes enfants sont soit à Parakou ou à Kandi. Comme on n'a pas de champs, ils sont obligés d'aller travailler pour avoir de quoi manger. Je ne sais pas comment remercier le Bénin. »Plusieurs organisations, comme la Croix-Rouge et l'Unicef, portent assistance aux réfugiés qui essaient aussi d'avoir des activités pour gagner un peu d'argent. « J'attache d'abord, les pédales sont ici. » Cette mère de famille, foulard noué sur la tête, manie le métier à tisser installé chez elle. Dans la cour, quelques animaux, le souvenir des événements qui l'ont poussée à fuir sa commune de l'est du Burkina Faso avec trois de ses enfants est encore vif. C'était il y a deux ans.« Ça chauffait là-bas. Ça a commencé le jour du marché, les gens couraient. Les problèmes viennent des militaires, mais aussi des terroristes. On ne savait pas comment faire. La population a commencé à fuir le pays. Nous-mêmes, on s'est dit que ça n'allait pas aller, on ne trouvait plus à manger, plus de bois. Des personnes ont perdu leur mari, leurs enfants. On voyait tout le monde partout en pleure. Dieu merci, j'ai pris mes enfants et on est venus ici à Banikoara. »À Banikoara, elle et ses enfants se portent bien. Mais les récents événements sécuritaires dans le nord du Bénin ne la rassurent pas : « On a vu des vidéos sur nos portables. Vers Point Triple, des personnes se sont rendues là-bas pour tuer nos militaires qui nous sauvent encore. Ça nous a fait peur aussi. Banikoara aussi, à 21h/23h ce n'est pas bon. On est parti de là-bas pour venir ici, si ça commence ici aussi ce n'est pas bon. Il ne nous reste plus qu'à prier Dieu pour le Bénin aussi. »Fin octobre, le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, recensait plus de 17 000 réfugiés et demandeurs d'asile au Bénin.À lire aussiNord du Bénin: le défi de la cohésion sociale contre l'extrémisme violent [3/4]

Mundofonías
Mundofonías 2025 #13: Favoritos de Mundofonías / Mundofonías' favorites + Yes, sir, I can Mundofonías all night long

Mundofonías

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 58:25


Favoritos de Mundofonías + Yes, sir, I can Mundofonías all night long Mundofonías' favorites + Yes, sir, I can Mundofonías all night long Repasamos los tres discos favoritos de febrero del 2025 de Mundofonías, firmados por el burkinés Kaito Winse, el proyecto orientalizante lanzado desde Bélgica de Soolmaan y el encuentro del escocés Simon Thacker y la polaca Justyna Jablonska. Continuamos con novedades ibéricas de lo más variado, conexiones franco-africanas y una versión a ritmo de tango finlandés del famoso "Yes, sir, I can boogie" de Baccara, replicada inmediatamente por el equipo de Mundofonías como "Yes, sir, I can Mundofonías all night long". We review Mundofonías' three favorite albums of February 2025, signed by Burkinabé Kaito Winse, the Orientalizing project Soolmaan, launched from Belgium, and the meeting of Scottish Simon Thacker and Polish Justyna Jablonska. We continue with a diverse selection of new Iberian releases, Franco-African connections, and a Finnish tango-style version of Baccara’s famous "Yes, sir, I can boogie", immediately echoed by the Mundofonías team as "Yes, sir, I can Mundofonías all night long". Favoritos de Mundofonías Mundofonías' favorites - Kaito Winse - Zögö tchiende - Reele bumbou - Soolmaan - Mashrab the madman - Kashgul - Simon Thacker & Justyna Jablonska - Abre Ramče - Songs of the Roma Yes, sir, I can Mundofonías all night long - José Carlos Gómez - Calle Ilustración - Las huellas de Dios - Luis Giménez Amorós - Blakan 3 - Fiesta popular experimental: Moros y cristianos - Besaide - Arroztaperrako kalejira - Hirusta - Uusikuu - Yes sir, alkaa polttaa - Piknik - Arat Kilo - Kele - Danama - Zar Electrik - Chouf enour - Koyo

Appels sur l'actualité
[Vos questions] France : arrestation d'une jeune Burkinabè dans son collège

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 19:27


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la réciprocité des visas au Sénégal, la condamnation de l'avocate tunisienne Sonia Dahmani et les migrants expulsés des États-Unis. France : arrestation d'une jeune Burkinabè dans son collège  Une jeune fille de 14 ans, sans papiers, originaire du Burkina Faso, a été interpellée par des gendarmes dans son établissement scolaire en Moselle, dans le nord-est de la France, avant d'être expulsée du territoire. Pourtant, la loi interdit aux forces de l'ordre d'intervenir dans le cadre scolaire pour ce genre de situation. Comment les gendarmes ont-ils pu entrer dans le collège ? Pourquoi a-t-elle été raccompagnée à la frontière belge avec sa mère et son petit frère ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI.  Sénégal : la réciprocité des visas bientôt rétablie ?  Lors de son discours de politique générale, Ousmane Sonko a annoncé vouloir le retour de la réciprocité des visas, déjà appliquée en 2013 avant d'être abandonnée deux ans après. Pourquoi le Premier ministre veut-il restaurer cette mesure controversée ? Ne risque-t-elle pas d'impacter le tourisme et l'économie du pays comme lors de sa précédente application ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Tunisie : l'avocate Sonia Dahmani reste en prison Condamnée en mai 2024 à deux de prison, l'avocate Sonia Dahmani a vu sa peine réduite à un an et six mois de prison par la cour d'appel de Tunis. Quels sont les chefs d'accusation retenus contre elle ? Le pouvoir la considère-t-elle comme une personne gênante ?Avec Lilia Blaise, correspondante de RFI à Tunis.   États-Unis : des milliers de migrants expulsés vers le Mexique  Depuis l'investiture de Donald Trump, le Mexique a accueilli plus de 4 000 migrants expulsés des États-Unis. Comment les autorités mexicaines gèrent-elles ces arrivées ? Quel sort leur est-il réservé sur le sol mexicain ?Avec Pascal Drouhaud, président de l'association LATFRAN, spécialiste de l'Amérique latine.

Revue de presse Afrique
À la Une: les tensions entre Ouagadougou et Paris

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 4:05


Les récents propos d'Emmanuel Macron sur « l'ingratitude » de certains dirigeants africains envers la France, passent décidément mal sur le continent…« Après le gouvernement tchadien et le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, c'est au tour du Burkina Faso de réagir, pointe Jeune Afrique. Lundi, le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir à Ouagadougou, a, lui aussi, exprimé sa colère et affirmé que le président français avait “insulté tous les Africains. Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique, voit les Africains, a-t-il poursuivi. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux“. Cette réaction du président putschiste intervient dans un contexte tendu entre la France et les pays de l'Alliance des États du Sahel, Mali, Niger et Burkina Faso, relève encore le site panafricain. Les militaires à leurs têtes, aux discours souverainistes et nationalistes, ont réclamé le départ de l'armée française de leurs territoires respectifs ».Réaction « au quart de tour »Le quotidien Aujourd'hui à Ouaga approuve la sortie du capitaine Ibrahim Traoré : « celui qui, depuis 2 ans, essaie de tracer un autre chemin pour le Burkina, en compagnonnage avec le Mali et le Niger, deux pays animés par la même dynamique et dirigés également par des militaires, IB a donc réagi au quart de tour à ce verbatim du président français. Explications à l'appui ! La France doit son existence aux ancêtres africains. Haro également, souligne Aujourd'hui, sur les conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques et plus dangereux que les militaires dans les camps et haro sur ces fermetures de bases militaires, sans dénonciation des Accords de défense. Foi de IB ! Et il appelle à un réveil conséquent des peuples africains. Si ce n'est pas du Lumumbisme ou du sankarisme, ça y ressemble ! »Comment quatre agents des services secrets français, détenus un an au Burkina Faso, ont été libérés…Justement, à propos de ces « conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques » évoqués par Aujourd'hui, Le Monde Afrique revient avec force détails sur la récente libération de quatre agents des services secrets français qui étaient détenus depuis un an au Burkina Faso.Le Monde Afrique qui nous rappelle le contexte : « comme son homologue malien, le général Assimi Goïta, le capitaine Ibrahim Traoré a rompu les liens avec la France, après un coup d'État. Entre Ouagadougou et Paris, les relations sont alors devenues exécrables : renvoi de l'ambassadeur et des forces spéciales françaises basées dans le pays depuis plus d'une décennie, déclarations au vitriol contre l'ex-puissance coloniale… En coulisse, pourtant, la coopération opérationnelle se poursuit entre l'agence nationale de renseignement burkinabée et la DGSE. C'est dans ce cadre que les quatre hommes se rendent à Ouagadougou, en novembre 2023. Membres de la direction technique qui gère les systèmes informatiques et de télécommunications, ces techniciens y sont présents pour une opération ponctuelle de quelques jours. Quarante-huit heures plus tard, ils sont interpellés à leur hôtel par des agents de la direction de la sûreté de l'État. Les faits reprochés sont graves : espionnage et “velléités déstabilisatrices“. La faute à des erreurs qui auraient pourtant pu être évitées, relève Le Monde Afrique : absence de visa diplomatique en bonne et due forme et, surtout, détention de téléphones de service non “nettoyés“ – c'est-à-dire purgés des informations sensibles – comme le prévoit la procédure de la DGSE. Dans ces appareils, des photos de sites d'intérêt de la capitale burkinabé et des contacts dans des régions sous tension sécuritaire ».L'action déterminante du Maroc…Les autorités françaises, qui soupçonnent les Russes d'être à la manœuvre, tentent d'abord une médiation togolaise, sans résultat, puis par l'intermédiaire des Émirats arabes unis, sans résultat.Les mois passent et l'affaire est dans l'impasse. Le Maroc entre alors en scène. « En juillet dernier, poursuit Le Monde Afrique, Emmanuel Macron adresse une lettre au souverain chérifien, dans laquelle il écrit que “le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine“. Pour Paris et Rabat, c'est la fin de plusieurs années de brouille, et le début de la réconciliation. Entre les "services", un frein est levé, la coopération s'accélère ».Et finalement, les quatre agents français sont libérés le 18 décembre dernier. Et Le Monde Afrique de s'interroger : « Quelles contreparties le capitaine Traoré a-t-il obtenues en échange de la libération des Français ? “Le Maroc a payé 60 millions d'euros et donné du matériel aux Burkinabés“, affirme une source proche de la DGED, les services marocains. Une information formellement démentie par la DGSE ».

Revue de presse Afrique
À la Une: les tensions entre Ouagadougou et Paris

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 4:05


Les récents propos d'Emmanuel Macron sur « l'ingratitude » de certains dirigeants africains envers la France, passent décidément mal sur le continent…« Après le gouvernement tchadien et le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, c'est au tour du Burkina Faso de réagir, pointe Jeune Afrique. Lundi, le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir à Ouagadougou, a, lui aussi, exprimé sa colère et affirmé que le président français avait “insulté tous les Africains. Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique, voit les Africains, a-t-il poursuivi. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux“. Cette réaction du président putschiste intervient dans un contexte tendu entre la France et les pays de l'Alliance des États du Sahel, Mali, Niger et Burkina Faso, relève encore le site panafricain. Les militaires à leurs têtes, aux discours souverainistes et nationalistes, ont réclamé le départ de l'armée française de leurs territoires respectifs ».Réaction « au quart de tour »Le quotidien Aujourd'hui à Ouaga approuve la sortie du capitaine Ibrahim Traoré : « celui qui, depuis 2 ans, essaie de tracer un autre chemin pour le Burkina, en compagnonnage avec le Mali et le Niger, deux pays animés par la même dynamique et dirigés également par des militaires, IB a donc réagi au quart de tour à ce verbatim du président français. Explications à l'appui ! La France doit son existence aux ancêtres africains. Haro également, souligne Aujourd'hui, sur les conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques et plus dangereux que les militaires dans les camps et haro sur ces fermetures de bases militaires, sans dénonciation des Accords de défense. Foi de IB ! Et il appelle à un réveil conséquent des peuples africains. Si ce n'est pas du Lumumbisme ou du sankarisme, ça y ressemble ! »Comment quatre agents des services secrets français, détenus un an au Burkina Faso, ont été libérés…Justement, à propos de ces « conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques » évoqués par Aujourd'hui, Le Monde Afrique revient avec force détails sur la récente libération de quatre agents des services secrets français qui étaient détenus depuis un an au Burkina Faso.Le Monde Afrique qui nous rappelle le contexte : « comme son homologue malien, le général Assimi Goïta, le capitaine Ibrahim Traoré a rompu les liens avec la France, après un coup d'État. Entre Ouagadougou et Paris, les relations sont alors devenues exécrables : renvoi de l'ambassadeur et des forces spéciales françaises basées dans le pays depuis plus d'une décennie, déclarations au vitriol contre l'ex-puissance coloniale… En coulisse, pourtant, la coopération opérationnelle se poursuit entre l'agence nationale de renseignement burkinabée et la DGSE. C'est dans ce cadre que les quatre hommes se rendent à Ouagadougou, en novembre 2023. Membres de la direction technique qui gère les systèmes informatiques et de télécommunications, ces techniciens y sont présents pour une opération ponctuelle de quelques jours. Quarante-huit heures plus tard, ils sont interpellés à leur hôtel par des agents de la direction de la sûreté de l'État. Les faits reprochés sont graves : espionnage et “velléités déstabilisatrices“. La faute à des erreurs qui auraient pourtant pu être évitées, relève Le Monde Afrique : absence de visa diplomatique en bonne et due forme et, surtout, détention de téléphones de service non “nettoyés“ – c'est-à-dire purgés des informations sensibles – comme le prévoit la procédure de la DGSE. Dans ces appareils, des photos de sites d'intérêt de la capitale burkinabé et des contacts dans des régions sous tension sécuritaire ».L'action déterminante du Maroc…Les autorités françaises, qui soupçonnent les Russes d'être à la manœuvre, tentent d'abord une médiation togolaise, sans résultat, puis par l'intermédiaire des Émirats arabes unis, sans résultat.Les mois passent et l'affaire est dans l'impasse. Le Maroc entre alors en scène. « En juillet dernier, poursuit Le Monde Afrique, Emmanuel Macron adresse une lettre au souverain chérifien, dans laquelle il écrit que “le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine“. Pour Paris et Rabat, c'est la fin de plusieurs années de brouille, et le début de la réconciliation. Entre les "services", un frein est levé, la coopération s'accélère ».Et finalement, les quatre agents français sont libérés le 18 décembre dernier. Et Le Monde Afrique de s'interroger : « Quelles contreparties le capitaine Traoré a-t-il obtenues en échange de la libération des Français ? “Le Maroc a payé 60 millions d'euros et donné du matériel aux Burkinabés“, affirme une source proche de la DGED, les services marocains. Une information formellement démentie par la DGSE ».

Invité Afrique
Alliance des États du Sahel: «On s'oriente plutôt vers un divorce à l'amiable» avec la Cédéao

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 17, 2024 9:38


En Afrique de l'Ouest, va-t-on vers un « divorce à l'amiable » entre une Cédéao à douze pays et une Alliance des États du Sahel, qui regroupera les trois autres ? Dimanche dernier à Abuja, les douze pays qui restent attachés à la Cédéao ont proposé six mois de réflexion supplémentaires aux trois pays, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui veulent quitter l'organisation sous-régionale. Ces trois pays pourraient-ils revenir d'ici le 29 juillet prochain dans la maison Cédéao ? Gilles Yabi est le fondateur de Wathi, le think tank citoyen d'Afrique de l'Ouest. En ligne de Dakar, il répond à Christophe Boisbouvier. RFI : Les chefs d'État de la Cédéao espèrent encore ramener les trois États de l'AES dans leur organisation d'ici le 29 juillet prochain. Est-ce qu'ils ont une chance d'y arriver ?Gilles Yabi : Je pense que les chances restent limitées. L'intérêt politique des trois dirigeants des pays du Sahel est de rester cohérent depuis qu'ils ont pris cette décision. Et donc, on voit mal un changement de position, en tout cas pour ces trois pays, le Mali, le Niger, le Burkina Faso. Je rappelle que cette décision a été prise sans consultation des populations. Elle a été prise par les dirigeants de ces trois pays arrivés par coup d'État. Donc, en cas de séparation, ce qui reste l'hypothèse la plus probable, c'est qu'on s'oriente plutôt vers un « divorce à l'amiable ». Maintenant, on ne peut rien exclure. Évidemment, les efforts diplomatiques du président sénégalais et du président togolais pourraient toujours finir par faire changer leur avis, mais je n'y crois pas beaucoup.Vendredi dernier, les trois pays de l'AES ont déclaré que leur départ de la Cédéao était irréversible. Quel est pour eux l'avantage de quitter la Cédéao ?C'est le fait de se soustraire à des obligations liées au protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Cédéao. Donc, de ne pas être lié, par exemple, à l'obligation d'organiser à un moment donné des élections. Peut-être même [de ne pas être lié] au principe qui avait été instauré par l'Union africaine, à savoir que les chefs d'État qui arrivent par coup d'État militaire, même si ceux-là se maintiennent pendant la transition, ne soient pas autorisés à se présenter au terme de ces transitions. Donc, en sortant de la Cédéao, ils se libèrent de toutes les obligations, de tous les principes qui sont censés gouverner l'espace de la région.Les trois pays de l'AES quittent la Cédéao. Mais, en même temps, ils se disent prêts à maintenir sur leur territoire une exemption de visa pour les ressortissants de la Cédéao. Pourquoi ce geste ?Je crois qu'il s'agit de montrer d'une certaine manière qu'ils ne sont pas dans une approche de rupture brutale avec les autres pays de la communauté. Et peut-être de manière aussi très pragmatique, je pense que les dirigeants de ces trois États sont tout à fait conscients de l'importance des relations économiques avec les pays voisins côtiers. Ils connaissent les chiffres des flux migratoires entre leur pays et les pays voisins. Lorsqu'on regarde les corridors les plus importants, on va voir les corridors Burkina Faso - Côte d'Ivoire ou Mali - Côte d'Ivoire par exemple, qui sont très importants. Donc, ça veut dire que vous avez énormément de populations sahéliennes qui vivent dans ces pays, en particulier la Côte d'Ivoire, mais aussi le Sénégal. Et donc, le fait de décider qu'il y aura une exemption de visa pour les ressortissants des pays membres de la Cédéao est une manière d'amener la Cédéao à décider de maintenir une exemption de visa pour les populations sahéliennes.Est-ce que, par exemple, les autorités ivoiriennes vont être prêtes à accorder cette réciprocité, cette exemption de visa, aux quelque six millions de Maliens et de Burkinabè qui vivent sur le territoire ivoirien ?On ne doit pas perdre de vue les enjeux les plus importants qui concernent les populations. De mon point de vue, je pense que la Côte d'Ivoire et d'autres pays de la Cédéao ne vont pas décider d'appliquer des visas simplement parce qu'à nouveau les relations sont difficiles et parce que les États du Sahel se seraient retirés de la Cédéao.Ce que demandent les trois pays de l'AES, est-ce que ce n'est pas une Cédéao à la carte ? Une Cédéao dont ils garderaient les avantages économiques tout en se débarrassant des inconvénients politiques ?Alors c'est vrai que, derrière la question de la sortie des pays de l'AES, se pose aussi la question du choix de continuer à croire en un idéal d'intégration politique avec des valeurs, avec des principes de convergence constitutionnelle. Cela est vraiment tout ce qui a été consigné dans le protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001. Et, aujourd'hui, très clairement, on a une partie des dirigeants de la région qui ne croient pas vraiment à la mission d'intégration politique. Le risque est de dire que, pour faire revenir ces États ou pour s'assurer que d'autres ne vont pas partir, on va renoncer aux dispositions du protocole additionnel de la démocratie et de la bonne gouvernance. Et, de mon point de vue, ce serait évidemment extrêmement dangereux parce qu'au fond, on risque d'avoir le retour à des régimes autoritaires où chaque dirigeant fera ce qu'il veut dans son pays. Et ça, on l'a déjà connu par le passé.

Couleurs tropicales
Le trio Mercanty, nouveau phénomène de la scène musicale burkinabè

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Dec 3, 2024 48:30


Programmation musicale consacrée aux nouveautés avec Gaz Mawete, Bibi Den's et Moh Green et découverte du groupe burkinabè Mercanty. La séquence gold met à l'honneur l'artiste malien Mangala Camara décédé en 2010.Phoner : Ziemongo Soro, Commissaire général du SACRE PORO (Salon des créations et savoir-faire du Poro) qui aura lieu à Korhogo, en Côte-d'Ivoire, du 13 au 15 décembre  Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Gaz Mawete feat Guy 2 Bezbar -Truc en communAlby Wayne - WoubiDobet Gnahoré - Nan plus danBibi Den's - MasoloMangala Camara - Minye MinyeSuspect 95 - HolyghostMoh Green - CamarelMayra Andrade - Pull upYuri Buenaventura - Mi rico sonNaï-Jah and the Kwenu band - Home sweetLewismelo, Admiral T, Shanika - 5 kilosNyamakala beats, Defmaa Maadef- KalanakhMobeti Beats - TshichampaMercanty - PétroleMimie - WôkohRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
Le trio Mercanty, nouveau phénomène de la scène musicale burkinabè

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Dec 3, 2024 48:30


Programmation musicale consacrée aux nouveautés avec Gaz Mawete, Bibi Den's et Moh Green et découverte du groupe burkinabè Mercanty. La séquence gold met à l'honneur l'artiste malien Mangala Camara décédé en 2010. Phoner : Ziemongo Soro, commissaire général du SACRE PORO (Salon des créations et savoir-faire du Poro) qui aura lieu à Korhogo, en Côte d'Ivoire, du 13 au 15 décembre 2024. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Gaz Mawete feat Guy 2 Bezbar - Truc en communAlby Wayne - WoubiDobet Gnahoré - Nan plus danBibi Den's - MasoloMangala Camara - Minye MinyeSuspect 95 - HolyghostMoh Green - CamarelMayra Andrade - Pull upYuri Buenaventura - Mi rico sonNaï-Jah and the Kwenu band - Home sweetLewismelo, Admiral T, Shanika - 5 kilosNyamakala beats, Defmaa Maadef - KalanakhMobeti Beats - TshichampaMercanty - PétroleMimie - WôkohRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Invité Afrique
Tiken Jah Fakoly: «Le terrorisme, c'est une gangrène, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 14:10


Journée spéciale sur RFI avec le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly que vous retrouverez tout au long de la journée sur notre antenne. À l'occasion de son Acoustic Tour, Tiken Jah Fakoly est en concert ce mercredi soir à la salle Pleyel de Paris, concert que vous pourrez entendre en direct sur notre antenne. Cette figure majeure du reggae est réputée pour dénoncer les maux de l'Afrique et les travers de certains de ses dirigeants. Militant du panafricanisme, le natif d'Odienné qui vit au Mali revient à notre micro sur le dérèglement climatique qui touche le continent, la souveraineté africaine et la situation politique et sécuritaire au sein de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Il répond aux questions de Frédéric Garat. RFI : Vous êtes de nationalité ivoirienne, mais il est de notoriété publique que vous vivez au Mali depuis presque  20 ans maintenant où vous avez trouvé refuge. Comment va le Mali de 2024 ? Tiken Jah Fakoly : Je pense que le Mali va « à la malienne » parce que chaque peuple mérite son dirigeant. Et donc, je pense que ce qui se passe au Mali aujourd'hui, c'est parce que cela convient aux Maliens. Ce que je peux vous dire, c'est que le Mali va à la malienne. Depuis 30 ans que vous prônez l'Union des pays africains, la scission de l'AES ( l'Alliance des États du Sahel), qui sort entre autres de la Cédéao, est-ce que c'est clairement une désunion ? Et ça va faire mal à qui ? Disons que, moi, j'ai salué la solidarité entre ces trois pays qui sont en guerre contre le terrorisme. Se mettre ensemble pour chercher les solutions, c'est une bonne idée. Voilà, mais moi je prône l'unité africaine, les États-Unis d'Afrique, donc 54 pays. Donc, moi, je ne fais pas la fête quand il y en a trois qui se mettent ensemble. C'est une belle solidarité, mais qui n'est pas sans conséquence puisque dans ces pays-là, il y a des gens qui sont considérés comme des bons patriotes, et puis d'autres qui sont considérés comme des ennemis de la nation parce qu'ils ne sont pas d'accord avec les idées de ceux qui sont en place. Et……il y a des voix dissonantes….Oui. C'est ce que je déplore dans cette situation. J'aurais voulu que tout le monde soit associé.Pour que tout le monde soit associé, encore faudrait-il qu'on écoute les autres, même si ce sont des voix dissonantes ou des voix qui ne font pas plaisir. Et on a l'impression qu'en ce moment, tout le monde n'a pas le droit à la parole.Je pense que, je parle de liberté d'expression avalée par la révolution. J'aurais voulu que tout le monde s'exprime. Parce que vous voyez, si une personne ne peut pas dire ce qu'elle pense, elle va l'avaler, elle va gronder à l'intérieur. Elle peut même aller jusqu'à composer avec l'ennemi, elle peut souhaiter tous les jours après ses prières que ce qui en marche ne fonctionne pas. Et donc voilà, c'est ce qui est déplorable dans la situation. Mais le fait que des Africains décident aujourd'hui de prendre leur destin en main, moi, c'est quelque chose que je salue.On connaît les principes de la démocratie. Vous avez chanté et vous continuez à chanter la Mangercratie. Est-ce que, en ce moment, on n'arrive pas à une sorte de résurgence de la « militarocratie » ? Écoutez, c'est ça qui est un peu déplorable, parce que je pense qu'après les combats pour la démocratie, le combat contre le multipartisme, etc, et qu'il y a eu des morts au Mali, des morts en Côte d'Ivoire... pour la démocratie. Même si elle n'est pas top, la démocratie, même si elle a des failles, mais je pense qu'on n'a pas encore mieux...Elle est perfectible…Voila ! Et je pense que le fait que le peuple s'exprime, pour moi, c'est ça qui est intéressant. Que ce soient des bonnes élections ou pas, mais le fait que les gens se mobilisent pour aller voter, pour avoir leur mot à dire, je pense que c'est ce qui est intéressant. Donc moi, ce que je peux dire, c'est qu'aujourd'hui, au lieu d'être là tout le temps sous tension ou sous pression des coups d'États, etc, je pense qu'il faut tout faire pour être légitime. Il faut organiser des élections, quitte à se présenter.Je pense qu'on ne peut pas dire : « Non, c'est des militaires, ils n'ont pas le droit ». Il y a des militaires qui ont été le père de la démocratie dans leur pays : Jerry Rawlings, c'est pour le Ghana, Mathieu Kérékou pour le Bénin. On pourrait même dire ATT [Amadou Toumani Touré] pour le Mali. Donc, c'est possible, mais je pense qu'au lieu de rester dans un truc où on est toujours soucieux de « est-ce qu'il va avoir un coup d'État encore ? Est-ce qu'on va nous laisser ? »,  je pense que le mieux, c'est de se légitimer et puis en passant par les élections. Comme ça le peuple…Mais quand ? Quand ces élections ? Les militaires, on a l'impression, jouent un peu la montre quand même.Bon, tout ça dépendra du peuple malien, du peuple burkinabè, du peuple du Niger. Je pense que c'est à eux de fixer les objectifs aux dirigeants. Pas en restant derrière les écrans, parce qu'aujourd'hui malheureusement la lutte se passe derrière les écrans maintenant. Il n'y a plus de pratique. T'es pas d'accord ?  Tu prends [ton téléphone], tu dis « bon, c'est comme ça, c'est comme ça », il n'y a plus de « retrouvons-nous sur la place ». Et donc je pense que tout ça dépend des peuples de ces pays-là.Il y a un titre et un clip qui ont beaucoup fait parler d'eux ces derniers temps. C'est Actualités brûlantes qui est un titre du chanteur togolais Amen Jah Cissé. Chacun en prend un peu pour son grade... Le Togo, le Cameroun, le Tchad, la Côte d'Ivoire aussi. Qu'est-ce que vous reprochez, dans ce titre, à l'Alliance des Etats du Sahel (AES) ? Écoutez, il y a eu 26 secondes dans cette chanson consacrées à l'AES et qui ont fait un tollé. Voilà, je pense que les gars de l'AES pensaient que j'allais être le griot de l'AES, c'est-à-dire que j'allais chanter Assimi Goïta, capitaine Traoré et Tiani. Je pense que c'est à cela qu'ils s'attendaient. Mais moi, je suis Tiken Jah Fakoly, je fais du reggae, mon rôle, c'est de tenir compte un peu de tout le monde, d'être impartial. Donc, je ne pouvais pas...C'est le propre du reggae.Voilà ! Moi, je fais du reggae. Je fais du reggae et c'est ce que j'ai toujours fait. Donc, venir m'attaquer parce que j'ai dit que la liberté d'expression a été avalée par la révolution. Moi, j'ai été surpris de la réaction de mes fans, mais en même temps, on s'est...  Une réaction violente, c'était quel genre de réaction ?Ouais, c'était assez violent quand même. Assez violent, on m'a traité de tout. On m'a dit que la France m'a payé. Et on m'a dit que...C'est-à-dire que vous avez le droit de critiquer Faure Gnassingbé pour sa révision de la Constitution ou un quatrième mandat éventuel pour Ouattara en Côte d'Ivoire, mais vous n'avez pas le droit de vous attaquer à l'AES, c'est ça ? Non, je n'ai pas le droit ! Je n'ai pas le droit de m'attaquer à l'AES. C'est parce que je pense que dans l'esprit du soutien de l'AES, c'était Tiken Jah, c'est notre voix, voilà ! Mais moi, je suis aussi la voix des sans-voix, c'est ça qu'ils ont oublié. C'est que moi, je n'ai jamais chanté pour un pouvoir en place.Donc, chaque critique voit midi à sa porte en ce qui vous concerne.Exactement.Mais le Burkina Faso, c'est quand même un pays où, en ce moment, on voit quelqu'un que vous devez bien connaître : Guy-Hervé Kam, qui est l'un des fondateurs du Balai citoyen, qui est actuellement en prison. On voit des journalistes qui sont arrêtés, on voit des syndicalistes qui sont obligés de fuir sinon on va les envoyer au front. Il y a même des vieux pères comme un ex-ministre des Affaires étrangères, Ablassé Ouédraogo, 70 ans, qu'on a envoyé à Kaya. Ça, vous en avez parlé avec Traoré ? Vous en pensez quoi, vous, qui suivez aussi l'actualité au Burkina Faso ?J'ai même fait une interview à la télé burkinabè pour parler de liberté d'expression quand j'étais en concert là-bas. Seulement, les manipulateurs n'étaient pas rentrés dans le jeu. Parce que ce qui s'est passé, c'est que quand Actualités Brulantes sort, alors, les gens, ils prennent la partie AES, ils balancent sur le net, et puis ils disent que je demandais 83 millions aux dirigeants de l'AES et comme ils ont refusé de me donner……vous avez critiqué…Que j'ai critiqué. Donc, je pense que, non, si on empêche les gens de s'exprimer, eh bien, ils vont rentrer dans le complot parce que, voilà, s'ils ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent, ils vont l'avaler, mais ils vont l'exprimer autrement. Malheureusement, moi, c'est ce que je craignais. Bon, aujourd'hui, on a parlé d'union des trois pays, mais je le dis franchement, le Burkina n'a jamais été aussi divisé à ma connaissance. Le Mali n'a jamais été aussi divisé. Puisqu'il y a des « bons Burkinabè » aujourd'hui et des « mauvais Burkinabè ». Et les mauvais Burkinabè, ceux qui sont accusés d'être des mauvais Burkinabè aujourd'hui, vont se battre pour être des bons Burkinabè, parce que ça y va de leur survie, et puis leurs descendants, etc., il faut qu'ils soient Burkinabè. Donc, malheureusement, on parle d'unité, mais moi, je pense qu'on n'a jamais été, malheureusement, aussi divisé.Moi, je souhaite – comme je l'ai toujours fait –, durant toute ma carrière, je souhaite qu'on laisse les gens s'exprimer, que ceux qui soutiennent les militaires s'expriment, mais ceux qui ne sont pas d'accord avec les militaires aussi s'expriment. Et tout ce que je peux souhaiter, c'est que l'armée burkinabè, que je salue ici, l'armée malienne et nigérienne arrivent au bout de cette tâche qui n'est pas facile. Surtout que faire la révolution avec les terroristes aux fesses, ça ne doit pas être facile. Je pense que Thomas Sankara n'avait pas les terroristes aux fesses. Je veux dire, le terrorisme, c'est une gangrène, c'est des gars invisibles. C'est une guerre pas facile, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre.Mais est-ce qu'on peut tout faire au nom de cette lutte contre le terrorisme ? On ne peut pas tout faire, il faut tenir compte des Droits de l'Homme. Il ne faut pas tuer n'importe comment. Enfin, je veux dire, il faut tenir compte de l'humanité quand même. Je pense que... Mais bon, malheureusement, toutes les guerres sont sales. Il y a eu des guerres, ici, en Europe, c'était très sale. Malheureusement, toutes les guerres sont sales. Malheureusement...Justement, à une heure où l'on parle beaucoup du conflit en Israël ou du conflit en Ukraine, où toute la communauté internationale semble focalisée par ces conflits-là, vous avez l'impression qu'on oublie un peu ce qui se passe au Sahel, par exemple ?Oui, nous, on a toujours été oubliés. Je pense que des pays comme le Congo-Kinshasa sont en guerre tout le temps, parce que c'est des pays riches. Donc, pour les manipuler, il faut créer des situations pour que pendant que ça se tue, ça s'entretue, on puisse piller les richesses. Je n'accuse pas directement, mais je dis qu'à chaque fois qu'il y a des problèmes en Afrique, c'est minimisé. Mais c'est à nous de nous faire respecter. Je pense qu'il faut se rapprocher, il faut être unis pour représenter un gros bloc, pour que quand il y a des problèmes, les gens en tiennent compte aussi.La perspective d'avoir l'Union africaine ou un pays africain au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, comme il en est question en ce moment, c'est une bonne chose d'après vous ? Ah oui ! Oui, il faut que l'Afrique ait une voix. Vous savez, nous sommes dans une chaîne mondiale, le monde ne peut pas fonctionner totalement sans l'apport de l'Afrique. Les matières premières de l'Afrique représentent beaucoup dans le fonctionnement du monde. Donc, si on apporte, il faut qu'on nous donne aussi la parole. Le fait de nous donner la parole, ça permettra de nous mettre au même niveau que les autres.Tiken Jah Fakoly, vous qui avez créé des écoles au Mali, en Guinée, en Côte d'Ivoire, la rentrée scolaire malienne, cette année, a été retardée à cause des intempéries et des inondations. À une heure où l'on a une COP29 à Bakou en Azerbaïdjan, est-ce que vous avez le sentiment que, une fois de plus, l'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique ? Ah oui ! L'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique alors qu'elle contribue moins au réchauffement climatique. Mais c'est la lutte commune qui va changer tout cela. Il faut qu'on se mette ensemble, faire un bloc, et puis dire « voilà, on ne peut plus accepter, on ne peut plus accepter que les choses se passent comme ça ». Il faut qu'on se mette ensemble pour représenter ce gros bloc avec une seule voix qui dira aux pays occidentaux : « C'est à vous d'arrêter vos usines et nous donner la possibilité de rattraper un peu ». Puis, je pense que dans cette affaire de climat, il y a une grande hypocrisie.Laquelle ?Personne ne veut s'attaquer à la Chine, alors que c'est l'un des plus gros pollueurs. Personne ne veut faire des reproches à l'Inde, parce qu'ils sont puissants. Et, malheureusement, tant qu'on ne dira pas les choses comme il faut, tant que chacun ne se rendra pas compte de sa responsabilité et ne changera pas de comportement, je pense que les choses iront toujours mal dans notre maison commune qui est la planète.Le fait qu'il y ait un climato-sceptique qui soit réélu à la présidence américaine ces jours-ci, Donald Trump, ça vous inquiète, vous, pour l'Afrique ?Au niveau du climat, ça m'inquiète. Je pense qu'il faut être fou pour ne pas voir ça, pour ne pas prendre des mesures. Mais bon, c'est la course à l'argent. L'argent, l'argent, l'argent, l'argent... Donc, je pense que c'est ce qui rend les gens fous. Moi, je pense qu'il est temps d'écouter la planète.L'un des autres arguments de campagne de Donald Trump, c'était la politique migratoire. On assiste aussi en Europe à un durcissement de cette politique, en France. Là aussi, c'est un motif d'inquiétude pour vous ? Un motif d'inquiétude pour tous mes compatriotes qui sont aux États-Unis. Je respecte, je veux qu'il y ait la liberté de mouvement, mais franchement, je ne fais pas partie des Africains qui veulent encourager les gens à partir. Je dis « tout le monde a le droit, mais notre place, c'est en Afrique ».Et vous respectez d'autres pays, d'accord, mais le respect, c'est une réciprocité aussi. Est-ce que vous ne pensez pas qu'il faudrait qu'il y ait peut-être une réciprocité aussi ? Mais bien sûr, bien sûr, c'est ce que j'ai dit dans mes chansons, comme quand je chante Ouvrez les frontières, ce n'est pas pour encourager, mais c'est pour défendre un droit. Parce que les Occidentaux, ils viennent en Afrique où ils veulent, quand ils veulent, faire ce qu'ils veulent, prendre ce qu'ils veulent et rester s'ils veulent. Donc, je pense qu'il serait important qu'on nous laisse aussi ce droit-là d'aller où on veut, quand on veut, faire ce qu'on veut.Mais pour que le message passe, est-ce qu'il ne faudrait pas faire, comme le Sénégal a fait une époque, du temps d'Abdoulaye Wade, où justement des visas avaient été imposés aux étrangers, notamment aux Européens qui voulaient vivre au Sénégal.Mais je pense que c'est ce qu'il faut faire. De toute façon, tôt ou tard, ça viendra. Je pense que nous, c'est nous qui allons demander un jour à ce que les choses soient limitées de notre côté. Parce que l'Afrique, c'est le continent - une fois qu'il y aura la stabilité totale dans les pays africains - l'Afrique sera le pays le plus sollicité. Et, je pense que, l'avenir nous le dira, je pense que c'est nous qui allons choisir quel Français va venir en Afrique ou bien quel Américain va venir. Je pense que c'est important qu'il y ait cette réciprocité, c'est ça qui va nous permettre de nous respecter les uns et les autres.À lire aussiTiken Jah Fakoly en live sur RFI

Afrique Économie
Sortie des États de l'AES de la Cédéao: le monde économique fait son plaidoyer

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Nov 10, 2024 2:30


Les États de la nouvelle Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina, Niger) ont annoncé vouloir quitter la Cédéao en janvier dernier. Une décision qui pourrait donc être effective début 2025. Une décision politique, mais qui aurait nécessairement des implications économiques. Dans la région, les acteurs économiques font leur lobbying pour maintenir les liens avec leurs partenaires de l'AES et leur maintien dans la Cédéao. 6,7 millions de Ouest-Africains vivaient dans un autre pays que le leur au sein même de la Cédéao en 2020, selon l'ONU. Un grand nombre vivent ainsi en dehors de chez eux pour travailler et l'une des premières destinations est la Côte d'Ivoire. La situation est scrutée par le Dr Vaflahi Méité, directeur général de la diplomatie économique au ministère des Affaires étrangères ivoirien. « Pour la Côte d'Ivoire, les pays de l'AES, ce sont nos frères et nos clients naturels. Jusqu'à une époque récente, la plupart des importations des pays de l'AES se faisaient à travers le port d'Abidjan. Et ça, ça ne va pas changer », assure-t-il. Le diplomate se veut optimiste. « Il y a des ressortissants de ces pays qui vivent en Côte d'Ivoire et qui sont très nombreux. Il y a beaucoup de Maliens, beaucoup de Burkinabè, beaucoup de Nigérians qui vivent en Côte d'Ivoire. Donc, au-delà des aspects politiques, les peuples restent, les peuples font toujours des affaires ensemble », souligne-t-il.La potentielle sortie des États de l'AES de l'organisation régionale inquiète cependant les transporteurs. La mise en place de la Cédéao a permis la libre circulation et la levée de nombreuses barrières sur le commerce : assurances, droits de douanes et de transits. « C'est un sujet qui nous préoccupe au plus haut point », confie Daouda Bamba, le secrétaire général de l'Union des conducteurs d'Afrique de l'Ouest.Si l'organisation est apolitique, elle n'hésite pas à faire du plaidoyer auprès des autorités via des rencontres pour expliquer notamment les réalités de ces professionnels. « Notre organisation, bien sûr, quand il va s'agir de défendre les conducteurs routiers, alors partout, nous faisons passer des messages pour pouvoir faciliter la situation. C'est pour cela que nous prions à l'accalmie. Nous sommes des conducteurs routiers qui ne demandent que la libre circulation », insiste ce représentant des routiers.« Il faut amener nos autorités à trouver une solution »Le secteur privé regrette également cette situation. Faman Touré est le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire. Les dernières semaines ont été très actives, assure-t-il : « Le secteur privé s'est engagé pour parler à nos autorités de telle sorte qu'une solution soit trouvée. Donc, nous faisons des rencontres. Ce n'est peut-être pas sur le plan public, mais en tout cas, en privé, nous faisons des démarches vers nos chefs d'État, vers nos ministres afin que l'on puisse trouver des solutions. Nous ne souhaitons pas que ces trois pays quittent la Cédéao parce que c'est l'espace économique qui va prendre un coup. »Un point de vue partagé au sein des différentes chambres de commerce de la région, affirme Faman Touré : « Au niveau des chambres de commerce de la Cédéao, nous avons eu des échanges et nous avons dit qu'il faut nécessairement amener nos autorités à trouver une solution. Et nous n'allons pas en tout cas nous arrêter là, nous continuons. »La brouille entre le Niger et le Bénin a conduit à la fermeture de la frontière et empêche la tenue habituelle du commerce transfrontalier. Cette situation présage des difficultés qui pourraient toucher la Cédéao en cas de sortie effective de l'AES de l'organisation régionale.

Invité culture
«Bach appartient à mon enfance en Afrique», Salia Sanou présente sa dernière création à Paris

Invité culture

Play Episode Listen Later Nov 7, 2024 3:42


Salia Sanou le chorégraphe Burkinabé vit entre l'Europe et Ouagadougou où il a créé le centre chorégraphique la Termitière avec Seydou Boro. Cet habitué du Théâtre de la Ville à Paris vient d'y présenter sa dernière création.  De Fugues... en suite... s'inspire de la musique de Bach qu'il marie au kora et au balafon. Une pièce féminine pour six danseuses. À lire aussiSalia Sanou en un mot, un geste et un silence

Invité Culture
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Revue de presse Afrique
À la Une: les dix ans de l'insurrection au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 4:09


Le 31 octobre 2014, au Burkina Faso, une insurrection populaire contraignait à la démission le président. Cela fait donc dix ans que « le peuple burkinabè s'est dressé héroïquement contre le pouvoir autocratique que Blaise Compaoré a instauré au lendemain de l'assassinat de son frère d'arme le capitaine Thomas Sankara », écrit Le Faso. Le journal se rappelle d'une mobilisation « monstrueuse et historique », avec « plus d'un million de personnes dans les rues de Ouaga », criant des slogans comme « Blaise Ebola! » ou « Blaise dégage! ».L'insurrection du 31 octobre 2014 est aussi en Une du journal Aujourd'hui au Faso, avec cette question : « Pourquoi transition sur transition au Burkina? » Pour son éditorialiste, « l'opposant en démocratie se fie aux urnes pour arriver au pouvoir, ici, il s'appuie sur l'armée. [...] Le peuple endosse donc l'habit d'arbitre majeur et s'impose ». Pour Aujourd'hui au Faso, « la refondation de l'État est une œuvre longue » et, pour ce faire, « il faut la participation de tous les Burkinabè. Et la volonté de quitter l'éternel recommencement ».En RDC, les rebelles du M23 progressent dans l'EstJeune Afrique raconte que « les combats se sont intensifiés ces dix derniers jours après plusieurs semaines d'accalmie ». Les rebelles s'approchent de Pinga, « un verrou sur la route de l'ouest, au cœur d'une zone minière riche », décrit le mensuel sur son site, avant de décrire l'impuissance de l'Angola, médiateur dans ce conflit.« Les réponses internationales restent incohérentes pour stopper l'escalade du conflit », écrivent un chercheur et un universitaire dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique. Ils regrettent qu'il y ait « peu de pression exercée sur Kinshasa au sujet de la collaboration de l'armée congolaise avec des groupes armés non étatiques. Idem pour l'implication militaire des groupes voisins ». La tribune dénonce enfin une « hypocrisie des intervenants étrangers » et des réponses qui « s'inspirent de lectures simplistes sur les causes de la guerre ».Au Nigeria, un long retour à la normale après une panne de courant géanteDix-sept États, sur les 36 que compte le pays, ont été touchés par une importante panne. En cause : une attaque d'un groupe armé sur des lignes à haute tension, qui a privé d'électricité des millions de personnes dans le Nord. Le Nigérian The Guardian affirme que « l'électricité a été rétablie dans quatre États », mercredi soir, « provoquant la liesse dans les zones touchées ». Au Burkina, Wakat Sera remarque que ces pannes sont « plus qu'un épiphénomène » : « c'est la triste réalité que subissent beaucoup de pays africains ». Le journal analyse les causes : en plus des actes malveillants, il y a « le fossé de la demande et de l'offre [qui] devient abyssal », « les installations faites pour la plupart depuis Mathusalem ne répondent plus aux besoins des nombreux consommateurs ». Wakat Sera se demande alors « comment avec autant de soleil, une richesse naturelle que leur envient les autres continents, les Africains ne peuvent-ils pas se mettre ensemble pour construire de grandes centrales solaires ? » et appelle à prendre le Maroc comme exemple, car le pays a entrepris des projets en ce sens.

Revue de presse Afrique
À la Une: les dix ans de l'insurrection au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 4:09


Le 31 octobre 2014, au Burkina Faso, une insurrection populaire contraignait à la démission le président. Cela fait donc dix ans que « le peuple burkinabè s'est dressé héroïquement contre le pouvoir autocratique que Blaise Compaoré a instauré au lendemain de l'assassinat de son frère d'arme le capitaine Thomas Sankara », écrit Le Faso. Le journal se rappelle d'une mobilisation « monstrueuse et historique », avec « plus d'un million de personnes dans les rues de Ouaga », criant des slogans comme « Blaise Ebola! » ou « Blaise dégage! ».L'insurrection du 31 octobre 2014 est aussi en Une du journal Aujourd'hui au Faso, avec cette question : « Pourquoi transition sur transition au Burkina? » Pour son éditorialiste, « l'opposant en démocratie se fie aux urnes pour arriver au pouvoir, ici, il s'appuie sur l'armée. [...] Le peuple endosse donc l'habit d'arbitre majeur et s'impose ». Pour Aujourd'hui au Faso, « la refondation de l'État est une œuvre longue » et, pour ce faire, « il faut la participation de tous les Burkinabè. Et la volonté de quitter l'éternel recommencement ».En RDC, les rebelles du M23 progressent dans l'EstJeune Afrique raconte que « les combats se sont intensifiés ces dix derniers jours après plusieurs semaines d'accalmie ». Les rebelles s'approchent de Pinga, « un verrou sur la route de l'ouest, au cœur d'une zone minière riche », décrit le mensuel sur son site, avant de décrire l'impuissance de l'Angola, médiateur dans ce conflit.« Les réponses internationales restent incohérentes pour stopper l'escalade du conflit », écrivent un chercheur et un universitaire dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique. Ils regrettent qu'il y ait « peu de pression exercée sur Kinshasa au sujet de la collaboration de l'armée congolaise avec des groupes armés non étatiques. Idem pour l'implication militaire des groupes voisins ». La tribune dénonce enfin une « hypocrisie des intervenants étrangers » et des réponses qui « s'inspirent de lectures simplistes sur les causes de la guerre ».Au Nigeria, un long retour à la normale après une panne de courant géanteDix-sept États, sur les 36 que compte le pays, ont été touchés par une importante panne. En cause : une attaque d'un groupe armé sur des lignes à haute tension, qui a privé d'électricité des millions de personnes dans le Nord. Le Nigérian The Guardian affirme que « l'électricité a été rétablie dans quatre États », mercredi soir, « provoquant la liesse dans les zones touchées ». Au Burkina, Wakat Sera remarque que ces pannes sont « plus qu'un épiphénomène » : « c'est la triste réalité que subissent beaucoup de pays africains ». Le journal analyse les causes : en plus des actes malveillants, il y a « le fossé de la demande et de l'offre [qui] devient abyssal », « les installations faites pour la plupart depuis Mathusalem ne répondent plus aux besoins des nombreux consommateurs ». Wakat Sera se demande alors « comment avec autant de soleil, une richesse naturelle que leur envient les autres continents, les Africains ne peuvent-ils pas se mettre ensemble pour construire de grandes centrales solaires ? » et appelle à prendre le Maroc comme exemple, car le pays a entrepris des projets en ce sens.

Radio foot internationale
CAN 2025 : le Burkina Faso, 2e qualifié après le Maroc, pays hôte

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Oct 14, 2024 48:30


Les Étalons qualifiés ! Deux nouveaux buts inscrits face au Burundi lors de la manche retour, après le 4-1 de jeudi face aux Hirondelles. Dans le groupe L, les Burkinabè comptent 10 points, le Sénégal en a 7, avant sa rencontre contre le Malawi. Les Lions de la Teranga débutent l'après Aliou Cissé par une victoire, avec un premier but sous le maillot national de Nicolas Jackson. Pape Thiaw parti pour rester ?À lire aussiÉliminatoires CAN 2025: le Burkina bat le Burundi et empoche le premier ticket pour le MarocAprès avoir défait le Kenya vendredi, le Cameroun retrouve les Harambee Stars à Kampala. Objectif victoire, pour cette rencontre disputée à huis clos. L'adjoint de Marc Brys, Joachim Mununga sera-t-il présent aux côtés du Belge cette fois-ci ? Le coach avait menacé de démissionner en cas de nouvelle mise à l'écart de son assistant, on pensait que l'heure était à l'apaisement.D'autres nations comme l'Algérie, espèrent décrocher leur ticket pour le Maroc aujourd'hui.Mission 3 points pour le Ghana. Les Black Stars muettes face au Soudan jeudi, sont troisièmes de la poule F !Le point sur les nations proches de la qualification (comme le Mali, le Bénin, l'Égypte...) et sur celles qui s'en éloignent.Les Super Eagles remontés ! Vont-ils se présenter sur le terrain de Benina pour la rencontre qui les oppose à la Libye ? Le voyage vers le l'État nord-africain a été mouvementé. Les Verts indignés accusent le gouvernement local d'avoir annulé l'atterrissage de leur avion à Benghazi, et d'avoir été longtemps séquestrés dans le hall de l'aéroport d'Al Abaq. Le voyage des Libyens à l'aller au Nigeria avait été perturbé aussi, mesures de représailles ?À lire aussiCAN 2025: Calendrier, résultats, et classements des éliminatoiresLigue des Nations (Ligue B)Les Three Lions se reprennent trois jours après le revers à Wembley face à la Grèce. Victoire et 3 buts inscrits en Finlande. Lee Carsley va t'il se maintenir sur le banc ?La virée de Kylian Mbappé fait couler beaucoup d'encre. Censé soigner une blessure à la cuisse gauche et aligné en club, le Bondynois a été aperçu en virée à Stockholm. Ses coéquipiers pensent qu'on en fait trop, son sélectionneur estime qu'il fait ce qu'il veut de ses jours de repos.Avec Olivier Pron aujourd'hui : Patrick Juillard, Yoro Mangara et Naïm Moniolle – Technique/réalisation Diego Tenorio – Pierre Guérin.

Radio Foot Internationale
CAN 2025 : le Burkina Faso, 2e qualifié après le Maroc, pays hôte

Radio Foot Internationale

Play Episode Listen Later Oct 14, 2024 48:30


Les Étalons qualifiés ! Deux nouveaux buts inscrits face au Burundi lors de la manche retour, après le 4-1 de jeudi face aux Hirondelles. Dans le groupe L, les Burkinabè comptent 10 points, le Sénégal en a 7, avant sa rencontre contre le Malawi. Les Lions de la Teranga débutent l'après Aliou Cissé par une victoire, avec un premier but sous le maillot national de Nicolas Jackson. Pape Thiaw parti pour rester ?À lire aussiÉliminatoires CAN 2025: le Burkina bat le Burundi et empoche le premier ticket pour le MarocAprès avoir défait le Kenya vendredi, le Cameroun retrouve les Harambee Stars à Kampala. Objectif victoire, pour cette rencontre disputée à huis clos. L'adjoint de Marc Brys, Joachim Mununga sera-t-il présent aux côtés du Belge cette fois-ci ? Le coach avait menacé de démissionner en cas de nouvelle mise à l'écart de son assistant, on pensait que l'heure était à l'apaisement.D'autres nations comme l'Algérie, espèrent décrocher leur ticket pour le Maroc aujourd'hui.Mission 3 points pour le Ghana. Les Black Stars muettes face au Soudan jeudi, sont troisièmes de la poule F !Le point sur les nations proches de la qualification (comme le Mali, le Bénin, l'Égypte...) et sur celles qui s'en éloignent.Les Super Eagles remontés ! Vont-ils se présenter sur le terrain de Benina pour la rencontre qui les oppose à la Libye ? Le voyage vers le l'État nord-africain a été mouvementé. Les Verts indignés accusent le gouvernement local d'avoir annulé l'atterrissage de leur avion à Benghazi, et d'avoir été longtemps séquestrés dans le hall de l'aéroport d'Al Abaq. Le voyage des Libyens à l'aller au Nigeria avait été perturbé aussi, mesures de représailles ?À lire aussiCAN 2025: Calendrier, résultats, et classements des éliminatoiresLigue des Nations (Ligue B)Les Three Lions se reprennent trois jours après le revers à Wembley face à la Grèce. Victoire et 3 buts inscrits en Finlande. Lee Carsley va t'il se maintenir sur le banc ?La virée de Kylian Mbappé fait couler beaucoup d'encre. Censé soigner une blessure à la cuisse gauche et aligné en club, le Bondynois a été aperçu en virée à Stockholm. Ses coéquipiers pensent qu'on en fait trop, son sélectionneur estime qu'il fait ce qu'il veut de ses jours de repos.Avec Olivier Pron aujourd'hui : Patrick Juillard, Yoro Mangara et Naïm Moniolle – Technique/réalisation Diego Tenorio – Pierre Guérin.

Journal des sports Afrique
Bundesliga : le Burkinabè Edmond Tasoba veut résister au Bayern

Journal des sports Afrique

Play Episode Listen Later Sep 28, 2024 3:49


Afrique Économie
Entre le Burkina Faso et le Ghana, les périls du commerce de bétail [2/4]

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Aug 5, 2024 2:18


Insécurité, vols de bétail, attaques par des groupes armés ou arrestations par les forces de l'ordre, les transhumants et les commerçants de bovins au Sahel sont confrontés à de nombreux dangers. De notre envoyée spéciale au Ghana,Le marché de Tulaku, à Accra, est le plus grand marché de vente de bovins du Ghana. Y sont exposés plusieurs milliers de bœufs et de vaches. « La route pour aller au Burkina Faso est devenue très dangereuse à cause des problèmes sécuritaires », explique cet homme, venu du pays sahélien. Il est arrivé par camion avec ses bêtes. Il en a déjà vendu cinq en cette fin de journée. Mais venir du Burkina Faso, c'est s'exposer à beaucoup de dangers. « Nous devons faire face et à la méfiance des forces de sécurité, et aux terroristes. Donc c'est un vrai problème pour se déplacer », ajoute-t-il.Issaka, lui, doit désormais passer par le Togo pour aller au Burkina Faso. Pire encore : il y a deux ans, il s'est fait attaquer au Burkina Faso. « Des hommes armés m'ont volé 9 millions de francs CFA. Et après ce forfait, je n'avais plus rien sur moi. Donc j'ai dû vivre à crédit depuis lors. Je vais et je reviens, et j'ai des dettes », se plaint-il.Ce Burkinabè fait partie des quelques commerçants qui se rendent encore dans leur pays. Il fait tout cela pour aider sa famille restée dans le pays, qui n'a elle-même plus de bétail et qui a été déplacée en grande partie dans un camp de réfugiés.À écouter aussiDans le camp de Zebilla au Ghana, les réfugiés du Burkina s'adaptent à leur nouvelle vieChangement de voies d'approvisionnementD'autres commerçants refusent ce périple trop dangereux. Mahmoud Diallo, lui aussi Burkinabè et installé à Accra depuis plusieurs années, ne va plus au Sahel. Il a trouvé d'autres alternatives. « Il y a des terroristes qui barrent souvent la route, ils prennent tous les animaux pour partir avec. Avant, on achetait les bœufs au Burkina, et on les amenait ici. Mais maintenant, à cause de l'insécurité, on ne peut plus acheter. C'est pour ça qu'on va au Togo ou au Bénin, et que l'on ramène les bêtes ici », détaille Mahmoud Diallo.Dans un marché du nord du Ghana, à Gunayili, nous rencontrons un autre commerçant de bétail, venu lui aussi du Burkina Faso, mais installé depuis longtemps au Ghana. « De plus en plus de personnes vont jusqu'à immigrer au Ghana, avec du bétail ou même sans bétail, car ils fuient les violences et veulent sauver leur vie. Les gens fuient là où ils se sentent en sécurité », témoigne-t-il.Au Ghana, tous les commerçants de bétail que nous avons rencontrés, transhumants ou non, espèrent ardemment la paix au Sahel.À lire aussiAu Ghana, la transhumance transfrontalière bovine en question [1/4]

Revue de presse Afrique
À la Une: les premiers Africains en lice aux Jeux olympiques…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 25, 2024 4:16


Avec tout d'abord le Maroc qui a brillamment entamé le tournoi de football hier… Les Lions de l'Atlas ont battu l'Argentine 2 buts à 1. Un résultat « surprenant pour ceux qui prenaient de haut le Maroc, avant le coup d'envoi », pointe l'hebdomadaire Tel Quel sur son site internet : « Forte de sa Coupe du Monde et de ses deux Copa America remportées consécutivement par Lionel Messi et les siens, l'Argentine se voyait intouchable. Sauf qu'hier, l'équipe des moins de 23 ans de l'Albiceleste n'avait rien d'extraordinaire et les hommes de Tarik Sektioui l'ont vite compris. Sans le moindre complexe, ils ont dominé le match ».Un match interrompu en raison de l'intrusion de spectateurs sur le terrain. Un match entaché aussi, déplore Tel Quel, par le comportement sur les réseaux sociaux de certains supporters argentins qui ont affiché un « racisme décomplexé », en traitant les joueurs marocains de « macaques, d'immigrés ou encore d'Africains de la mer ».À lire aussiJO 2024 : le dispositif de sécurité est-il suffisant ?Une médaille pour le foot africain ?Quelles sont les chances du continent dans ce tournoi olympique de football ? Question posée par Le Point Afrique… « Sport roi sur le continent, l'Afrique peine pourtant à marquer son empreinte lors des Jeux olympiques. Les quatre représentants, Guinée, Mali, Égypte et Maroc, pourront-ils inverser la tendance ? Hormis les succès des Super Eagles en 1996 à Atlanta et des Lions Indomptables en 2000 à Sydney, le continent ne compte que trois médailles à son compteur, rappelle Le Point Afrique : le bronze pour le Ghana en 1992, l'argent et le bronze pour le Nigeria en 2008 puis 2016 ».Le Maroc, on l'a vu, a bien démarré le tournoi hier. Le Mali, lui, compte nombre de jeunes joueurs talentueux, relève Le Point Afrique : « Chez les moins de 17 ans, les Aiglons ont remporté deux Coupes d'Afrique en 2015 et 2017 et décroché des médailles d'argent et de bronze aux Coupes du monde 2015 et 2023. Une médaille de bronze fut glanée lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2015 et une CAN en 2019 ».À lire aussiJO 2024-Football: les Maliens entre frustration et fierté après leur match nul face à IsraëlPour sa part, l'Égypte, sans Salah, certes, affiche aussi de grandes ambitions, avec une génération montante qui ne manque pas non plus de qualités.Et il faudra aussi compter avec la Guinée qui participe pour la première fois à ce tournoi olympique de football : « tombeur de l'Argentine en match amical, la Guinée sera dans un groupe relevé, comprenant la France, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande et n'aura absolument rien à perdre ».Le vif du sujet…Demain, vendredi 26 juillet 2024, aura lieu la cérémonie d'ouverture, ensuite, on entrera dans le vif du sujet. Et dans la presse du continent, on fait les comptes.Il y aura « 8 Burkinabè pour défendre les couleurs nationales », relève WakatSéra à Ouagadougou. Dans cinq disciplines, Taekwondo, cyclisme, judo, natation et athlétisme avec un certain Hugues Fabrice Zango, médaillé de bronze en 2020 aux JO de Tokyo.« Le Sénégal compte 11 athlètes dans les joutes olympiques », pointe pour sa part WalfQuotidien. « L'escrimeuse Ndèye Bineta Diongue sera la première athlète sénégalaise à lancer les hostilités. Elle effectuera son entrée en lice samedi pour le compte du premier tour de sa discipline. Après, ce sera au tour de la nageuse Oumy Diop de se jeter à l'eau pour le 100 m papillon ».À lire aussiJO 2024: la judokate Nadia Guimendego, très émue de représenter la CentrafriqueUne très belle chance de médaille pour le Botswana, remarque pour sa part le site Afrik.com… Avec « Letsile Tebogo, le jeune prodige botswanais du sprint qui vise carrément l'or, après des performances époustouflantes. À seulement 21 ans, Letsile Tebogo s'est déjà forgé une place dans l'histoire de l'athlétisme mondial. Il avait fait sensation lors des Championnats du monde d'athlétisme l'année dernière à Budapest en devenant le premier Africain à décrocher une médaille sur le 100 mètres. Avec un temps de 9 secondes et 88 centièmes, il avait terminé deuxième, juste derrière l'Américain Noah Lyles ».« Les juntes, casse-tête de la diplomatie française »Enfin, au niveau diplomatique, « la composition des délégations des pays du continent dirigés par des juntes militaires a fait l'objet d'arbitrages serrés entre le CIO et le Quai d'Orsay », relève le site Africa Intelligence qui titre : « Les juntes, casse-tête de la diplomatie française ».Exemple : le Niger… « Le Comité international olympique qui gère les invitations et les accréditations a biffé de la liste nigérienne plusieurs noms sur une soixantaine. Les relations polaires entre la France et le Niger ne seraient pas étrangères à ce tri. Ainsi, le nom du ministre des Sports du Niger, le colonel-major Abdourahamane Amadou a été rayé. Le Niger avait sollicité plusieurs laissez-passer et visa, ou encore des renouvellements de ces derniers. Las ! conséquences, aucun ministre ni officiel de haut niveau nigérien ne sera présent à ces JO de Paris ».À lire aussiLutte antiterroriste au Niger: «Ce type de guerre ne se gagne pas sans la population»

Journal de l'Afrique
Côte d'Ivoire : 146 réfugiés burkinabè refoulés à la frontière

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 22, 2024 16:06


Nouvel accrochage entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Parmi un groupe de 173 réfugiés burkinabés, 164 d'entre eux, qui ne se seraient pas déclarés à la préfecture à leur arrivée, ont été reconduits dans leur pays. Une situation qui a fait réagir mercredi dernier en conseil des ministres à Ouagadougou.

Revue de presse Afrique
À la Une: la prolongation de la trêve humanitaire dans l'est de la RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 19, 2024 4:21


« La trêve qui devait prendre fin ce vendredi a été prolongé de 15 jours, jusqu'au 3 août », annonce le département d'État américain, titre AfricaNews, alors que le site congolais ObjectifInfo.cd, précise que la prolongation de la trêve intervient « tandis que sur le terrain, les autorités congolaises dénoncent des violations de la trêve par les rebelles rwandais. Selon Kinshasa, une dizaine de civils ont été tués par ces rebelles depuis lundi, sur le sol congolais ». Pour Afrik.com, « malgré les efforts internationaux et notamment ceux des États-Unis, la situation humanitaire demeure alarmante. Les affrontements ont déplacé des milliers de civils et provoqué une crise humanitaire aiguë. Les besoins sont criants en termes de nourriture, d'eau, de soins médicaux, et de sécurité ». AfricaNews reprend aussi les propos de Human Rights Watch, ONG selon laquelle, « les violences concentrées dans la province orientale du Nord-Kivu ont donné lieu non seulement à des exécutions arbitraires et à des arrestations, mais aussi à des abus sexuels, les femmes et les enfants étant les plus touchés ». Une autre ONG, Action contre la faim, fait savoir de son côté que « la situation dans la région se dégrade rapidement, et atteint des niveaux jamais vus ». Mur de glaceÀ la Une également, un nouveau différend entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. C'est à la Une d'Aujourd'hui au Faso : « 173 burkinabè ont été refoulés de la Côte d'Ivoire ». « D'ici quelques jours, on saura les tenants et les aboutissants du phénomène, mais en attendant, on ne peut s'empêcher de lire cette question de femmes et d'enfants refoulés à la lumière, des relations, exécrables entre les pouvoirs burkinabè et ivoirien », estime le site d'information burkinabè, selon lequel « un tel incident gravissime et survenu dans un contexte de tension entre les deux pays, suite à la ruade du capitaine Ibrahim Traoré, accusant, les autorités ivoiriennes de materner les déstabilisateurs de son régime, ne peut qu'inquiéter ». « Ce refoulement de Burkinabè vient souligner qu'entre les deux pays, il y a désormais un mur de glace », ajoute Aujourd'hui au Faso.L'Infodrome rappelle de son côté que « ces expulsions interviennent dans un contexte de tensions entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Le capitaine Traoré a récemment accusé la Côte d'Ivoire d'abriter "un centre d'opérations pour déstabiliser" son pays (...). « Les relations entre les deux nations se sont également détériorées suite à l'arrestation de deux membres des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes, qui auraient accidentellement franchi la frontière en poursuivant des orpailleurs clandestins, en septembre 2023 ».Liberté d'expressionEnfin, au Cameroun, les autorités haussent le ton. C'est le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, « qui a fait une sortie pour recadrer les leaders d'opinion », nous dit le le Journal du Cameroun. « Il met des limites à ce que l'opinion publique appelle la liberté d'expression ». Cela tient en quelques phrases : « les Camerounais peuvent s'exprimer sans aucune contrainte, approuver ou désapprouver l'action des pouvoirs publics, faire connaître leurs points de vue sur l'ensemble des questions ayant trait à la vie de la nation. Cependant, il est inacceptable que des compatriotes, fussent-ils des leaders de partis politiques ou d'opinion, usent de propos irrévérencieux, injurieux, voire offensants à l'égard de celui qui préside légitiment et avec bonheur aux destinées du Cameroun ». À l'origine de cette mise en garde, précise Le bled parle « les propos de l'opposant Cabral Libii, le leader du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale, qui avait récemment remis en question l'autorité du préfet du Mfoundi, au sujet de l'interdiction de séjour temporaire dans le département, concernant toute personne appelant au soulèvement contre la République ou qui se serait rendu coupable d'outrage envers celle-ci ou ceux qui l'incarnent ». Une mise en garde lancée, alors que se profile l'élection présidentielle de l'année prochaine.

Invité Afrique
Seidik Abba: «La confédération de l'AES n'est pas incompatible avec une présence dans la Cédéao»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 12, 2024 7:32


Après le sommet de l'Alliance des États du Sahel réunissant le Mali, le Niger et le Burkina samedi puis celui de la Cédéao dimanche, Seidik Abba, journaliste et spécialiste du Sahel, revient sur les implications et les perspectives d'avenir pour leurs pays membres. Il répond aux questions d'Esdras Ndikumana. RFI : Les pays de l'AES viennent de lancer officiellement leur Confédération. Les trois pays souhaitent mutualiser justement leurs efforts dans les domaines militaires, diplomatiques et de développement. Quelles perspectives cela peut-il offrir aux trois pays ?Seidik Abba : Ce qui est le plus facile à faire, c'est déjà sur le plan militaire, au-delà de ce qu'ont fait aujourd'hui les opérations conjointes des trois pays, les forces vont être mélangées pour avoir des brigades mixtes, avec sans doute des efforts d'interopérabilité. Sur ce plan-là, des choses vont aller, vont aller très vite. J'imagine aussi sur le volet économique et développement, sans compter maintenant la possibilité qu'ils ont évoqué, de créer par exemple une compagnie aérienne commune des pays membres de l'AES. Ce qui est important, c'est que dans ce schéma-là, les pays ont dit qu'ils vont d'abord compter sur eux-mêmes, sur leurs propres ressources avant de commencer à compter sur les contributions extérieures, ce qui est un changement de paradigme.Était-ce nécessaire pour cela de sortir de la Cédéao ?Il est évident que les critiques qui ont été formulées par les trois États sont recevables sur plusieurs aspects. Mais de là à sortir de la Cédéao, me semble être un recul dans l'intégration régionale. Surtout, l'Afrique de l'Ouest était quand même citée comme exemple d'intégration régionale. Donc pour moi, la Confédération de l'Alliance du Sahel n'est pas incompatible avec la présence dans la Cédéao.Alors ces pays ont quitté la Cédéao en janvier dernier, mais la Cédéao essaie toujours de les faire revenir. Elle a nommé pour cela le président sénégalais médiateur, est-ce qu'il a des chances d'aboutir ?Les sanctions qui ont été imposées à ces pays-là ont été prises avant qu'il [le président sénégalais, NDLR] ne devienne chef de l'État, donc il n'est pas tenu à Niamey, à Bamako, à Ouagadougou comme comptable des sanctions qui ont été données, ça, c'est un avantage. Le fait aussi qu'il ait pris une posture souverainiste que ces pays partagent en disant qu'il faut un nouvel ordre, de nouvelles relations entre nous et nos anciens partenaires, particulièrement la France. Tout cela fait que son discours peut être recevable. Mais maintenant, tout dépendra de ce qu'il mettra sur la table.Est-ce que leur retrait ne pourrait pas avoir à terme des conséquences sur leur appartenance à la zone francs ?Très concrètement, les échanges économiques du Mali se font principalement avec la Côte d'Ivoire et le Sénégal et non avec le Niger et lui-même le Burkina Faso, il y a 5 000 000 au moins de Burkinabès en Côte d'Ivoire, donc les intérêts sont encore entremêlés avec ces deux autres pays. S'ils sortent du franc CFA, ça pourrait avoir des conséquences. Je n'ai pas l'impression qu'on en mesure les conséquences souvent quand on entend un certain nombre de discours se faire à Bamako, à Niamey ou à Ouagadougou.Après le sommet de l'AES ce samedi et celui de la Cédéao ce dimanche la fissure semble très nette entre deux blocs dans la sous-région, l'un qui est proche de la Russie et l'autre des pays occidentaux. Est-ce que les tensions internationales alimentent ce conflit ?Je crois qu'un certain nombre de partenaires occidentaux, particulièrement la France, doivent intégrer que l'Afrique est devenue un terrain de compétition et ce qui s'est fait pendant le pré carré et ne peut plus se faire aujourd'hui. Il y a une évolution. Pour moi il faut absolument sortir du schéma manichéen qui consiste à dire « voilà les partenaires nouveaux sont bons, les partenaires anciens sont mauvais ».Les opposants disent que la création de cette Confédération et la sortie de la Cédéao, c'est pour que les militaires qui ont pris le pouvoir dans ces trois pays puissent s'y maintenir, qu'en pensez-vous ?Je ne suis pas sûr que ce soit la raison exclusive, mais le fait que ces pays n'aient plus à rendre compte à la Cédéao n'aient plus à négocier un agenda…Vous voulez parler d'un calendrier électoral, c'est ça ?Oui, les pouvoirs qui sont en place dans ces capitales décident aujourd'hui, sans devoir rendre compte à qui que ce soit, de la possibilité de prolonger ou de rester indéfiniment.Alors la création de cette Confédération n'a suscité apparemment aucune réaction populaire, aucun engouement. Est-ce que ce silence est surprenant pour vous ? Comment l'expliquez-vous ?Le rétrécissement de l'espace civique, l'absence de possibilité d'avoir des activités politiques ou des activités parapolitiques font qu'on n'a pas un instrument de mesure de la popularité de la mesure puisque, à part le Burkina qui a fait passer par l'autorité législative de transition sa décision d'adhérer à l'AES, dans les deux autres pays, il n'y a pas eu de discussion pour donner une onction populaire, pour donner une certaine légitimité à cela et compte tenu du contexte, je ne suis pas étonné qu'on n'ait pas vu de manifestation, qu'on n'ait pas vu de déclaration, parce que ceux qui peuvent réagir à cela, principalement à l'intérieur des pays, n'ont plus d'espace pour pouvoir le faire.

Couleurs tropicales
L'artiste chanteur burkinabè Floby chante pour son pays dans sa nouvelle chanson

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Jul 11, 2024 48:30


Parmi les nouveautés musicales du jour : le rappeur Franglish, la collaboration congolaise d'Innoss'B, Cité française, MC Baba, Djizzo, le Sénégalais Sidy Diop et le rappeur star ivoirien Suspect 95, entre autres. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Lyna Mahyem - Longue vieFranglish - SolideInnoss'B, Cité française, Mc Baba, Dj Izzo - Nikisa freestyleSidy Diop - Laisse les parlerOlamidé - MetaversNadège Mbadou - You meKoffi Olomidé feat JR 33 - EmbouteillageDjimi Finger feat Ndo Layams - KoalaTiwony feat Jazzy T - BuzzZaga Bambo - Zaga les couillesSuspect 95 - On ne pleure pasFloby - Burkina FasoKocee feat Patoranking - Credit alerteSir Okoss - Je serai làTiken Jah Fakoly - ColoniséRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
L'artiste chanteur burkinabè Floby chante pour son pays dans sa nouvelle chanson

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Jul 11, 2024 48:30


Parmi les nouveautés musicales du jour : le rappeur Franglish, la collaboration congolaise d'Innoss'B, Cité française, MC Baba, Djizzo, le Sénégalais Sidy Diop et le rappeur star ivoirien Suspect 95, entre autres. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Lyna Mahyem - Longue vieFranglish - SolideInnoss'B, Cité française, Mc Baba, Dj Izzo - Nikisa freestyleSidy Diop - Laisse les parlerOlamidé - MetaversNadège Mbadou - You meKoffi Olomidé feat JR 33 - EmbouteillageDjimi Finger feat Ndo Layams - KoalaTiwony feat Jazzy T - BuzzZaga Bambo - Zaga les couillesSuspect 95 - On ne pleure pasFloby - Burkina FasoKocee feat Patoranking - Credit alerteSir Okoss - Je serai làTiken Jah Fakoly - ColoniséRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Revue de presse Afrique
À la Une: un journaliste enlevé au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 25, 2024 4:07


La presse du Burkina Faso est en émoi ce matin après l'enlèvement hier d'Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bi-hebdomadaire L'Événement.Le journaliste a été embarqué hier, lundi 24 juin, à 5 heures du matin par « un commando d'une dizaine d'hommes, relate L'Observateur Paalga. Le commando se serait d'abord trompé de destination en allant réveiller des occupants d'une autre maison. Ces derniers ont rapidement alerté leurs proches sur ce qui se passait. Finalement, le commando a frappé à la bonne porte. Contrairement à ce qui se fait d'habitude, ceux qui sont venus chercher Oulon n'étaient pas cagoulés. Ils ont agi à visage découvert. (…) Pas plus tard que la semaine dernière, rappelle L'Observateur Paalga, le CSC, le Conseil supérieur de la communication, avait sanctionné le journal en lui infligeant une interdiction de paraître durant un mois. On ignore pour l'heure les raisons de cette arrestation. Mais ce nouveau développement équivaut, estime L'Observateur Paalga, à une mort du journal L'Événement. »Un journalisme « à géométrie variable… »« C'est la première fois qu'un journaliste fait l'objet d'un enlèvement (au Burkina Faso) », commente pour sa part le quotidien Aujourd'hui. Un enlèvement qui s'inscrit « dans un contexte de restriction pour la presse burkinabè qui a vu son champ de liberté d'expression se réduire considérablement depuis quelque temps. Car avec la Loi sur la mobilisation générale et le contexte de lutte contre le terrorisme, la polémique sur la posture du journaliste est sur toutes les lèvres et dans tous les esprits ? Doit-il tout dire ? Au risque de se faire remonter les bretelles par le CSC. (…) L'éthique et la déontologie sont-elles solubles dans la communication en temps de guerre ? Voilà la question qui divise… (…) Du coup, poursuit Aujourd'hui, c'est naturellement un journalisme à géométrie variable qui se déploie au Burkina Faso, car enjoint “d'accompagner“ les efforts des FDS et des VDP en matière de lutte contre le terrorisme. Ce qui est normal, estime le journal, on est Burkinabè avant d'être journaliste (…) La preuve, les reportages sont rarissimes, on relaie quotidiennement les comptes rendus officiels. Mais, relève encore le quotidien ouagalais, ce qui arrive à notre confrère intervient au lendemain de la folle semaine de rumeurs et d'allégations et surtout de la menace d'IB, jeudi dernier, sur les “médias menteurs“ et les comploteurs. Chacun doit se le tenir pour dit ! En attendant de savoir ce qui est reproché à Oulon, les médias (burkinabé) sont recroquevillés car en ces temps de guerre chaque mot est soupesé, chaque incise, virgule ou adverbe jaugé, avant d'être frappé sur l'écran de l'ordi ou dit devant un micro. Indubitablement, conclut Aujourd'hui, les temps se durcissent davantage pour les médias locaux. Rudes coups pour les journalistes. »Détresse…Dans une récente interview au site Lefaso.net, le journaliste Ouézen Louis Oulon, ancien directeur de la radio et de la télévision nationale, affirmait : « je lis une détresse sur les visages des journalistes, mais aussi sur les visages des responsables de médias. C'est comme s'ils étaient à un carrefour et ne savaient pas s'il faut prendre la voie de droite ou de gauche. (…) Les médias se portent mal et la corporation s'interroge. (…) Je suppose que cette situation est temporaire, qu'on va arriver à la reconquête du territoire et que la plume va gagner en noblesse. »Normalisation…L'enlèvement d'Atiana Serge Oulon intervient après un moment de flottement la semaine dernière au Burkina Faso. Le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, était resté muet après l'attaque de Mansila, il y a 15 jours, au cours de laquelle l'armée avait subi de lourdes pertes. Finalement, il est réapparu en fin de semaine dernière pour démentir les rumeurs de mouvements de grogne au sein de l'armée et pour annoncer une contre-attaque contre les djihadistes.Ce matin, le site Burkina 24 annonce : « les forces armées lavent leur honneur à Mansila. (…) Vecteurs aériens spécialisés, hélicoptères et opérations terrestres…, l'armée burkinabè a employé les grands moyens pour mater les terroristes qui avaient attaqué une de leurs positions. » Les assaillants auraient tous été neutralisés.Enfin signe apparent de normalisation à Ouagadougou : le président malien Assimi Goïta est en visite ce mardi dans la capitale burkinabé.  « Le chef de l'État malien et le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, échangeront notamment sur les défis de la lutte contre le terrorisme et ceux liés au développement socioéconomique et à la quête d'une souveraineté totale de leurs pays respectifs », peut lire dans le communiqué de la présidence publié notamment par le site WakatSéra.

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À la Une: toujours la confusion au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later Jun 20, 2024 4:07


Le 11 juin dernier, à Mansila, au nord-est du pays, plus d'une centaine de soldats burkinabè étaient tués et certains pris en otage par les jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, liés à al-Qaïda. Aucune déclaration de la junte…Le lendemain, une roquette était tirée sur le siège de la télévision nationale, près de la présidence, à Ouagadougou. Un simple « incident de tir » selon les autorités. Dimanche dernier, le chef de la junte, le capitaine Traoré faisait une courte apparition publique à l'occasion de la Tabaski, sans s'exprimer. Et hier, le Conseil des ministres n'a pas eu lieu. Une source à la présidence burkinabè indique qu'il devrait avoir lieu ce jeudi, sans donner davantage d'explications.La grogne dans les casernes ?Alors que se passe-t-il au Burkina Faso ? D'après Le Monde Afrique, « la contestation monte dans les casernes contre l'autorité du capitaine Ibrahim Traoré. Selon des sources concordantes, hier, le chef de la junte restait caché dans un endroit inconnu et des pourparlers entre soldats sont en cours pour décider de l'avenir du régime. Arrivé au pouvoir par un coup d'État le 30 septembre 2022, IB, comme le surnomment les Burkinabés, aurait été exfiltré in extremis après le tir de la semaine dernière aux abords de la présidence, affirme le journal. Dans un communiqué non signé, diffusé avant-hier mardi dans la soirée, l'état-major des armées a démenti l'existence de "mouvements d'humeur et de mutinerie dans certaines casernes militaires", dénonçant des "informations infondées et mensongères" lancées dans l'objectif de "créer la psychose dans l'opinion publique". Dans le même temps, pointe encore Le Monde Afrique, un document intitulé "Appel à tous les soldats" a circulé sur les réseaux sociaux. Rédigé par un groupe se présentant comme "les patriotes combattants militaires, volontaires pour la défense de la patrie, policiers, gendarmes", le texte appelle "tous les soldats à rester mobilisés pour finir avec ce régime". "À bas les militaires politiciens. (…) On ne veut plus de IB au pouvoir", peut-on y lire. Les auteurs de ce document dénoncent la mort de centaines de soldats au front pendant que, à Ouagadougou, "les autorités mentent aux gens", et que les militaires proches de la junte "ont tout le matériel et l'argent". »En effet, précise Le Monde Afrique, « certains militaires évoquent le favoritisme dont bénéficieraient les éléments proches du président pour expliquer cette grogne. »Et le journal de citer cette source sécuritaire : « d'autres militaires, eux aussi opposés au capitaine, tentent de récupérer la colère des jeunes de la garde. Des tractations sont en cours, dans l'objectif de structurer un coup d'État. Mais, pour l'instant, ils n'arrivent pas à dégager un leadership, d'où le silence de ces derniers jours. »Questionnements…Alors le régime est-il en train de vaciller ? « Le doute est d'autant plus permis, relève le site Afrik.com, que, depuis avant-hier mardi, il est rapporté l'arrivée au Burkina Faso de dizaines de soldats maliens et d'éléments de Wagner débarqués par un avion russe qui a fait plusieurs allers-retours entre Gao et Ouagadougou. Tout ceci sans le moindre communiqué officiel. Tous ces éléments qui s'enchaînent sont de nature à susciter des questionnements. Des questionnements auxquels seules les autorités au plus haut niveau du Faso peuvent répondre. »Le 5e pouvoir…Dans la presse burkinabé, très peu de commentaires… Le quotidien Aujourd'hui fait sa Une sur ce qu'il appelle le « 5e pouvoir » : à savoir les réseaux sociaux qui propagent toutes les rumeurs… « Le 5e pouvoir fait rage au Burkina en apnée ! », s'exclame Aujourd'hui. « Sur la toile, on a vu et entendu tout, et malgré le démenti de l'état-major, ce 5e pouvoir continue son équipée virale. »Le quotidien ouagalais revient sur le report hier du Conseil des ministres : « ce n'est pas une première !, affirme-t-il. Il arrive que pour cause d'agenda surbooké, le Conseil des ministres se tienne le jeudi ou le vendredi ou même pas du tout. Mais si l'opinion frétille comme une queue de poisson, c'est que (…) chacun voulait voir si c'était bien IB qui présiderait cette réunion hebdomadaire. »En tout cas, conclut Aujourd'hui, « c'est un Burkina Faso en apnée (donc) qui attend de voir si tout ce qui se passe depuis une semaine, relève d'un drible de la part d'un stratège militaire rompu aux techniques commandos, ou bien l'aveu d'un grain de sable dans la gouvernance de la Transition. »

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À la Une: bruits de bottes au Burkina Faso…

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Play Episode Listen Later Jun 19, 2024 4:21


« Que se passe-t-il au Burkina Faso ? », c'était le titre hier mardi de cette revue de presse. Aujourd'hui, le feuilleton se poursuit avec l'arrivée de troupes étrangères à Ouagadougou. En effet, selon les informations recoupées par RFI auprès de plusieurs sources sécuritaires de pays de l'Alliance des États du Sahel (Mali-Burkina-Niger), « 80 à 120 hommes, des militaires maliens et des mercenaires russes de Wagner désormais intégrés au “Corps africain“ géré par les services extérieurs russes, sont arrivés ces derniers jours dans la capitale burkinabè. Leur mission : appuyer le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, dont le pouvoir est présenté comme “vacillant“. »En effet, précise Le Monde Afrique, « ces derniers mois, plusieurs sources sécuritaires et humanitaires au Sahel rapportent que la “méthode Traoré“, faite de disparitions forcées d'officiers jugés contestataires, de gestion clanique de l'appareil d'Etat et de multiplication des exactions à l'encontre des civils dans le cadre des opérations militaires antiterroristes, tout comme le déploiement des paramilitaires russes, cette méthode ne fait pas l'unanimité au sein de l'armée. »Qui plus est, souligne encore Le Monde Afrique, « les atterrissages successifs sur le tarmac de l'aéroport de Ouagadougou d'un avion Iliouchine en provenance de Gao, ville du nord du Mali où les mercenaires russes sont également déployés, ont continué à alimenter le climat de tension et d'incertitudes. » Et « alors qu'une première salve d'une centaine de paramilitaires russes a déjà débarqué dans la capitale burkinabé fin janvier, plusieurs sources sécuritaires et humanitaires internationales craignent aujourd'hui que la junte ne cherche qu'à renforcer sa propre protection contre toute velléité de renversement au sein de la troupe. »TV5 Monde Afrique suspenduSigne de crispation de la part des autorités militaires burkinabé : après plusieurs médias étrangers, dont RFI, la chaine de télévision TV5 Monde Afrique a été suspendue pour 6 mois hier par le CSC, le Conseil supérieur de la communication. Le CSC qui reproche à la chaîne francophone, je cite, « des insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant la désinformation et des affirmations de nature à minimiser les efforts consentis par les autorités de la Transition, des Forces de défense et de sécurité et des populations dans l'élan de reconquête du territoire national. »Le CSC, dont le communiqué est notamment repris par le site Lefaso.net, le CSC met en cause une édition du journal télévisé d'avant-hier lundi qui avait comme invité Newton Ahmed Barry, journaliste et ancien président de la commission électorale du Burkina Faso entre 2014 et 2021, et surtout critique du régime militaire actuellement au pouvoir.Démenti des militaires…Pour sa part, le régime militaire burkinabé dément formellement les rumeurs sur les réseaux sociaux qui font cas « de mouvements d'humeur et de mutineries dans certaines casernes militaires. »Le communiqué, largement repris par la presse burkinabé, notamment par les sites Burkina 24etWakatSéra, précise que « ces allégations visent à semer le doute, à créer la psychose dans l'opinion publique, et à démoraliser les troupes fortement engagées dans le combat de libération de notre peuple. »Peu ou pas de commentaires dans la presse burkinabé qui reste très prudente… Pour le quotidien Aujourd'hui, il était temps que les autorités réagissent: « on a désormais une source officielle, celle sécuritaire, en l'occurrence de l'armée sur les informations véhiculées par divers canaux. Désormais, et sous réserve d'inventaire officiel ultérieur, on a au moins des bribes d'infos sur ces rumeurs, du moins un démenti. »Et Aujourd'hui de s'interroger : « ce démenti de l'armée empêchera-t-il les différents trolls de donner toujours libre cours à certaines allégations ? En tout cas, tout ce qui s'est dit et qui a été entendu ces derniers jours mérite une communication appropriée et élaborée, que les Burkinabè attendent en rongeant leur frein. Ils ont déjà cette “source“ de l'armée. La première depuis ces gravissimes évènements du 12 juin dernier. »Le 12 juin dernier : allusion à l'explosion d'une roquette aux abords de la présidence à Ouagadougou. Une explosion qualifiée de simple « incident de tir » par la télévision nationale. Mais qui avait entraîné l'exfiltration du chef de la junte, le capitaine Traoré.

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À la Une: que se passe-t-il au Burkina Faso?

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Play Episode Listen Later Jun 18, 2024 4:48


« Le Burkina Faso est plongé dans la confusion depuis mercredi dernier, constate le site Afrik.com, suite à des explosions entendues à proximité de la présidence à Ouagadougou. Ces détonations, d'abord perçues comme une possible tentative de déstabilisation, ont laissé la population burkinabè dans l'angoisse et l'incertitude quant à la sécurité du capitaine Ibrahim Traoré. Après deux jours de silence et de spéculations, celui-ci a fait une première apparition publique vendredi dernier. La télévision nationale a diffusé des images du président participant à une collecte de sang, une manière de montrer qu'il était en bonne santé et toujours aux commandes. (…) Ce dimanche, à l'occasion de la fête de la Tabaski, le capitaine Traoré est réapparu de manière plus visible. Cependant, cette apparition n'a pas complètement dissipé les doutes et les rumeurs, relève encore Afrik.com. (…) Les Burkinabè attendent encore des explications plus détaillées pour comprendre ce qui s'est réellement passé et pour retrouver une pleine confiance en la stabilité de leur pays. »Une fronde au sein de l'armée ?Le Monde Afrique s'interroge également : « Le régime du capitaine Ibrahim Traoré est-il en train de vaciller ? Depuis l'explosion d'une roquette mercredi dernier aux abords de la présidence (…), les rumeurs faisant état d'une contestation croissante au sein de l'armée contre le président de la transition persistent. Ces derniers jours, les équipes de communication de la junte se sont attelées à minimiser cette explosion, immédiatement qualifiée de simple “incident de tir“ par la télévision nationale. »Reste que « pendant 48 heures, souligne Le Monde Afrique, le capitaine Traoré n'est pas apparu en public, alimentant les rumeurs quant à sa possible exfiltration de la capitale suite à une tentative de putsch. L'une des hypothèses était qu'il se soit réfugié au camp Loumbila, à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou, où se sont installés les paramilitaires russes de Wagner. Deux jours plus tard, vendredi dernier, celui-ci est apparu serein et souriant dans une vidéo diffusée à la télévision nationale. On y voit le chef de la junte donner son sang dans des locaux présentés comme étant ceux du palais présidentiel, à l'occasion de la journée mondiale du don du sang. Mais, sur les réseaux sociaux, des internautes doutent de l'authenticité de ces images. » Et « plusieurs sources sécuritaires ouest-africaines et européennes travaillant sur le Burkina Faso ont confirmé au Monde Afrique l'existence d'une fronde grandissante au sein de l'armée contre le capitaine Traoré. Un mécontentement qui s'est affirmé suite à l'attaque djihadiste perpétrée le 11 juin contre le camp militaire de Mansila, dans le nord-est du pays. »La pire attaque jamais subie par l'armée burkinabè ?Jeune Afrique apporte des précisions sur cette attaque : « selon des sources concordantes, l'attaque du détachement militaire de cette petite localité du nord-est du pays a coûté la vie à une centaine de soldats », affirme le site panafricain. « Si ces chiffres devaient être confirmés, cela en ferait la pire attaque jamais subie par l'armée burkinabè depuis le début de la guerre contre les groupes djihadistes, plus meurtrière encore que celle d'Inata, qui avait coûté la vie à 53 gendarmes le 14 novembre 2021. (…) Les autorités n'ont toujours pas communiqué ni fourni de bilan officiel. (…) À Ouagadougou, cette attaque meurtrière à Mansila a suscité inquiétudes et tensions au sein de l'état-major, pointe également Jeune Afrique. Certains y voient même un lien avec "l'incident" à la roquette, mercredi dernier, à la présidence, puis l'absence très commentée d'Ibrahim Traoré durant les deux jours qui ont suivi. »Rumeurs, affabulations, désinformation ?Dans la presse burkinabé règne un silence prudent… Exception faite du quotidien Aujourd'hui qui dénonce ce qu'il estime être des rumeurs… « Tirs-Tabaski-frénésie et désinformation : IB est bien là, n'en déplaise aux Cassandres ! », titre le journal. « Un incident de tir devenu banal dans ce contexte de guerre est sur-interprété avec les pires scénarios et des bilans cauchemardesques. L'autorité est donnée en fuite et réapparaît dans le modèle du bon samaritain, offrant son sang, symbole de vie. Ensuite, 4 jours après, la même autorité, en l'occurrence le chef de l'Etat, apparaît dans un lieu de prière dans un quartier qu'on peut identifier. »Alors, « on peut toujours épiloguer, s'exclame encore Aujourd'hui, surtout dans ce Burkina de nos jours, mais il semble y avoir quelque part une frénésie de tenir les Burkinabè en haleine sur ce sujet de (dés)information (…) ! Rumeurs, affabulations et réalités se côtoient ! Il est peut-être temps de poser balle à terre, conclut le quotidien ouagalais, et de ramener l'église ou la mosquée au centre du village : se donner enfin la main pour lutter contre l'hydre terroriste qui, elle, est une réalité implacable. »

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Burkina Faso: la solidarité des familles hôtes en Côte d'Ivoire avec les réfugiés [3/3]

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Play Episode Listen Later Jun 18, 2024 2:28


Suite et fin de notre série consacrée aux Burkinabè qui fuient les violences dans leur pays. Depuis 2021, la Côte d'Ivoire accueille de nombreux Burkinabè, qui fuient les violences dans leur pays. Il y a à ce stade 59 136 arrivées estimées par le HCR. Près de 12 000 sont actuellement pris en charge dans deux sites d'accueil, construit par le gouvernement ivoirien dans le nord, dans les régions du Bounkani et du Tchologo. Mais la majorité des Burkinabè trouve refuge dans des familles ivoiriennes, qui n'hésitent pas à les intégrer à leur quotidien. Reportage dans le village de Ouangolodougou, situé à moins d'une trentaine de kilomètres de la frontière. De notre envoyée spéciale de retour de Ouangolodougou,« Les hommes dorment ici et les femmes dans l'autre bâtiment au fond. » Demba accueille actuellement 34 demandeurs d'asile. Avec ses deux co-épouses, il a totalement réaménagé sa concession pour faire de la place aussi aux moutons que ses hôtes ont réussi à préserver en fuyant les violences dans leur pays.« J'ai d'abord hébergé une grande sœur éloignée du Burkina Faso, qui était en difficulté. Elle est venue avec beaucoup de monde. Rapidement, d'autres gens, que je ne connaissais pas, ont emboîté le pas. J'ai pu accueillir jusqu'à 100 personnes l'année dernière, témoigne-t-il. Parmi eux, 70 ont été admis dans le site accueil de Niornigué. J'ai bénéficié d'un soutien de l'État : cela m'a permis de tenir. Mais sinon, je m'occupe de tout financer à la maison pour aider les réfugiés. »Plusieurs habitants du quartier Koko ont également poussé les murs pour faire de la place aux demandeurs d'asile burkinabè.À lire aussiBurkina Faso: Témoignages de victimes de violences par des jihadistes [1/3]Deux sites d'accueilIbrahima Touré est agriculteur. Il partage tout : son logement, ses deux magasins et ses récoltes. « Si tu vois quelqu'un en difficulté, il faut l'aider. » Pourtant, Ibrahima Touré, n'avait aucun lien de parenté avec ces personnes. Mais son geste lui a permis de tisser de nouvelles amitiés. « Aujourd'hui, on est devenus une famille. Ils m'ont pris comme leur frère. On cause bien, on s'appelle. »Bien avant l'ouverture des deux sites d'accueil, les familles ont été les premières à recevoir les demandeurs d'asile. Chaque foyer a contribué, dans la mesure du possible, à recenser ces arrivées. Ces flux varient, constate Siaka Ouattara, le chef du village de Ouangolodougou.« Il y en a qui viennent, il y en a qui repartent. Jusqu'à hier, on me faisait comprendre qu'il y a des nouveaux qui sont arrivés, mais par contre, il y en a d'autres qui étaient dans les familles ici et qui sont repartis dans leur village au Burkina. Donc, il y a des nouveaux arrivants, mais il y en a qui repartent aussi », explique Siaka Ouattara.La plupart des demandeurs d'asile tentent de poursuivre des activités, notamment dans les domaines de l'agriculture ou du commerce.À lire aussiBurkina Faso: témoignages de victimes de violences des Volontaires pour la Défense de la Patrie [2/3]

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Burkina Faso: témoignages de victimes de violences des Volontaires pour la Défense de la Patrie [2/3]

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Play Episode Listen Later Jun 17, 2024 2:39


La situation sécuritaire pousse plus de deux millions de Burkinabè à quitter leurs foyers. Bon nombre sont des déplacés internes, et d'autres se retrouvent dans les pays voisins, comme le Mali, le Ghana ou la Côte d'Ivoire. Plusieurs personnes affirment avoir été victimes de violences commises par des supplétifs de l'armée burkinabè, les Volontaires pour la Défense de la Patrie. Bon nombre de personnes fuient par anticipation, à cause d'un climat marqué, selon elles, par la suspicion d'appartenir ou non aux groupes armés terroristes. Ramata* est originaire d'un village proche de Ouahigouyia. Sa localité a été attaquée il y a plus d'un an, dit-elle, par des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Avec sa co-épouse, son mari et leurs dix enfants, Ramata fuit de village en village. Et à chaque étape, cette femme d'âge mûr décrit un climat de suspicion et de violence, entretenu, notamment, par ceux-là mêmes censés protéger les populations.« À notre arrivée à Tanlili, on a découvert que des Volontaires pour la Défense de la Patrie venaient de tuer neuf hommes. Les corps gisaient par terre. Ma co-épouse s'est mise à hurler en voyant ces corps. Puis les VDP ont arrêté quatre de nos villageois. Ils nous ont fouillé et ont pris nos téléphones. On a préféré partir », témoigne-t-elle.Ramata et sa famille marchent pendant plusieurs jours. Au fil du temps, le groupe de villageois, en quête d'un lieu sûr, s'amenuise. « Au village de Bissiga, les VDP nous ont arrêtés, comptés et gardés jusqu'au crépuscule. Le chef de la localité a refusé qu'on dorme sur place. Nous avons marché, campé ailleurs et là encore, les villageois se sont opposés à notre présence. On les a suppliés et nous avons pu dormir dehors. Nous étions tous très fatigués. »« Sur la route, nous avons perdu 19 villageois... »Après plusieurs mois de marche, Ramata trouve refuge en Côte d'Ivoire. Mais des proches manquent à l'appel, dont son mari. Ramata peine encore à évoquer sa disparition.« Sur la route, au total, nous avons perdu 19 villageois : deux ont été tués sous notre nez par les VDP. Et les 17 autres ont été arrêtés à divers endroits. Ils sont portés disparus jusqu'à présent. Mon mari est parmi eux », déplore Ramata.Plusieurs personnes décrivent des arrestations qui leur paraissent sans fondement. À l'image de Samira*, une jeune originaire de Gorom-Gorom. Cette femme a perdu son cousin, décapité par de présumés terroristes. Apeurée, elle fuit, avec son père âgé de 91 ans. Mais à leur tour, ils font l'objet de contrôles musclés.« On a quitté les mains vides. Le VDP ont arrêté nos hommes. Ils les ont ligotés et déshabillés. Ils voulaient les décapiter. Et nous, on leur a expliqué de ne pas les tuer parce que les djihadistes ont déjà tué une tante, explique-t-elle. Les VDP nous accusent d'être de connivence avec les groupes armés, mais on n'a rien à voir avec eux. Les VDP utilisent des détecteurs de métaux pour contrôler les gens : l'engin a sonné et ils ont arrêté mon père, pensant qu'il est un jihadiste. Mon papa a été enfermé pendant trois jours. »À sa libération, le vieil homme raconte être pris entre deux réalités : d'un côté, la peur de nouvelles agressions par des groupes armés terroristes. De l'autre, la contrainte de collaborer avec l'armée... Le vieil homme a choisi de fuir cette situation.* Pour des raisons de sécurité, les prénoms ont été modifiésÀ lire aussiBurkina Faso: Témoignages de victimes de violences par des jihadistes [1/3]

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Burkina Faso: Témoignages de victimes de violences par des jihadistes [1/3]

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Play Episode Listen Later Jun 16, 2024 2:00


RFI vous propose une série de reportages sur la situation des Burkinabè qui fuient les violences dans leur pays. La situation sécuritaire pousse plus de deux millions de personnes à quitter leurs foyers. Bon nombre sont des déplacés internes et d'autres se retrouvent dans les pays voisins, comme le Mali, le Ghana ou la Côte d'Ivoire. Parmi ces personnes figurent de nombreuses victimes des violences perpétrées par les groupes armés terroristes. Pour Mariam*, tout a basculé peu avant la période de récolte de l'arachide l'année dernière. Cette femme d'âge mûr habite la région de Bittou, dans le centre-est, près de la frontière avec le Ghana. Ce jour-là, dit-elle, des hommes armés, se déplaçant à moto, pénètrent dans son village avec une requête non négociable.« Ces gens ont dit qu'ils étaient là pour instaurer l'islam. Ils nous ont donné sept jours pour quitter le village, parce que selon eux, seuls des musulmans peuvent occuper cette terre. Nous n'avions même pas encore récolté nos cultures : il y avait encore de l'arachide, du maïs, du soja et du fonio. Ils ont brûlé nos hangars. Ils sont restés jusqu'à minuit. Ils affirmaient être là, soi-disant, pour prêcher l'islam », explique-t-elle22 personnes tuéesSur le coup, les groupes armés tuent 22 personnes. Informés par les villageois, les militaires arrivent et restent 22 jours sur place pour sécuriser le village. Quelques instants après leur départ, les groupes armés reviennent et attaquent la localité.« Ils ont égorgé quatre de mes garçons devant moi. Ils les ont jetés comme des ânes. Regardez les cicatrices sur mon épaule et mon front : ils m'ont frappée avec des machettes, témoigne Mariam. Je criais, je pleurais sur le corps de mes enfants et c'est pour cela qu'ils m'ont frappée. Ils m'ont jetée dans leur pick-up. Ils m'ont emmenée très loin dans une forêt. J'avais des blessures sur tout le corps. »Même mode opératoire raconté par Fatim*, originaire de Titao, dans le nord du Burkina. Cette femme a perdu son mari.« J'étais dans mon jardin, j'arrosais les oignons. Mon mari faisait partie des VDP. Il a été attaqué par des groupes armés. Trois de ses frères ont aussi été tués. Après l'assassinat des membres de ma famille, nous avons reçu un ultimatum de sept jours pour quitter le village. »Fatim est partie les mains vides dans la précipitation. Elle a parcouru un long périple avec ses sept enfants, fuyant de village en village, pour enfin trouver refuge en Côte d'Ivoire. * Pour des raisons de sécurité, les prénoms ont été modifiésÀ lire aussiBurkina Faso: l'ONU demande des enquêtes sur les exactions et massacres contre des civils

Les têtes d'affiches de Denise Epoté
Les Ivoiriens Rory Assandey et Benjamin Sasu et le duo burkinabè Sylvestre Coulibaly et Cédric Sama

Les têtes d'affiches de Denise Epoté

Play Episode Listen Later Jun 2, 2024 3:19


Les têtes d'affiche de Denise Epoté de TV5 Monde, comme chaque dimanche sur RFI, aujourd'hui avec Nicolas Brousse : Rory Assandey et Benjamin Sasu ont fondé La ruche health, une startup qui, grâce à l'intelligence artificielle, améliore l'offre de santé, et le duo burkinabè Sylvestre Coulibaly et Cédric Sama a mis au point Solar dev, une solution pour financer des infrastructures solaires destinées aux PME et aux ménages afin de leur donner accès à une source d'énergie propre.

Revue de presse Afrique
À la Une: une transition qui s'éternise au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 27, 2024 4:00


Cinq ans de plus pour la transition, cinq ans de plus au pouvoir pour le capitaine Ibrahim Traoré, avec le droit de se présenter aux élections. Ainsi en ont décidé, le 25 mai, les participants aux assises nationales, boycottées par la plupart des partis traditionnels.« Pari gagné pour IB, s'exclame le quotidien Aujourd'hui. Ni surprise, ni suspense concernant l'issue de ce grand raout sur la suite de la Transition, commente le journal. D'abord, prévu pour durer 48 heures, le débat, si on peut le nommer ainsi, a été plié en une journée, samedi. »Résultat, poursuit Aujourd'hui : « Un quinquennat plein pot pour "terminer" les terroristes, remettre le pays en ordre et dès que les conditions sécuritaires le permettent, faire goûter aux Burkinabè les délices épicés de la démocratie avec IB, comme candidat naturellement. Parvenu au pouvoir par les armes, il y a 19 mois, le capitaine tente de se mouler dans la tenue du deus ex machina politique du pays. Il est désormais le maître des horloges. »Pas intéressé par le pouvoir ?Pour L'Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou, pas de surprise non plus… « L'affaire ayant été mâchée en amont, elle a été pliée en une journée, en à peine 4-5 heures chrono et sous les hurlements des partisans du régime qui manifestaient dehors. De toute façon, à supposer même qu'il y en eut qui n'étaient pas convaincus du bien-fondé du projet, qui était assez fou pour ramer à contre-courant des désidératas du "grand manitou" ? » Et commente encore L'Observateur Paalga, « pour quelqu'un qui jurait, la main sur le cœur, qu'il n'était pas intéressé par le pouvoir, se taper cinq années supplémentaires à la tête du pays, en attendant de légitimer par les urnes ce qu'il a arraché par les armes, a de quoi laisser pantois ! »L'Observateur Paalga qui ose dresser un bilan sans concession des 18 mois au pouvoir des militaires : « Les miracles de rémission attendus du messie IB ne se sont pas réalisés et un an et demi après, nonobstant les acquisitions colossales de matériel, les recrutements massifs de militaires, de paramilitaires et de volontaires pour la défense de la patrie, malgré la reconfiguration du maillage sécuritaire du territoire et l'extraordinaire engagement de nos Forces de défense et de sécurité sur le terrain, malgré les énormes sacrifices consentis par les Burkinabè (…), force est de reconnaître que la reconquête du territoire et la réinstallation des personnes déplacées ne se font pas à grandes enjambées. (…) Ajoutez à cela la chape de plomb qui s'est abattue sur le pays et une situation économique et financière plus que préoccupante. »« Sûrs de leurs faits et de leur force »Alors, s'interroge enfin L'Observateur Paalga, que va donner cette transition prolongée ? « Va-t-on vers un réel apaisement sociopolitique dans ce Burkina où depuis un an et demi, toute critique de l'homme fort du moment vaut crime de lèse-majesté, où les voix discordantes sont menacées, parfois de mort, ou enrôlées de force pour le front, où les décisions de justice sont royalement ignorées par le premier magistrat du pays qui s'est fait pourtant investir par les "Grands juges" en promettant de respecter la Constitution ? On peut raisonnablement en douter, répond le journal, tant les nouveaux maîtres du pays, sûrs de leur fait et de leur force, n'ont que faire des jérémiades de ceux qui leur conjurent de savoir raison garder. »Pour sa part, Le Monde Afrique à Paris, rappelle que « depuis le putsch de septembre 2022, le Burkina Faso a choisi de diversifier ses partenariats internationaux. Il a d'abord tourné le dos à la France, ancienne puissance coloniale, en exigeant le départ des soldats déployés sur son sol et en expulsant des diplomates. De nombreux médias français ont aussi été suspendus (dont RFI…) et aucun n'était accrédité aux assises de samedi. Parallèlement, Ouagadougou s'est rapproché de la Russie, mais aussi de l'Iran et de la Turquie et de ses deux voisins, le Niger et le Mali, également gouvernés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d'État et, eux aussi, confrontés à des violences jihadistes. »

Couleurs tropicales
Le rappeur burkinabè Smarty répond aux auditeurs dans la Libre antenne

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later May 22, 2024 48:30


Kaïge-Jean Bale Simoès de Fonseca et Crystelles Yohou, membres de la Famille de Couleurs Tropicales posent des questions à l'invité du jour qui répond également aux auditeurs. Invité : Smarty, rappeur burkinabè, lauréat du Prix Découvertes RFI 2013. Sa dernière chanson Ne parle pas (feat Korka Dieng) est sortie le 10 mai. Il sera en concert au Pan Piper, à Paris, samedi 25 mai 2024. Et hommage à Mère Jah, décédée le 25 avril 2024. Mère Jah a consacré sa vie à aider les autres. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Smarty feat Korka Dieng - Ne parle pasSmarty - BienvenueLiveSmarty - R.A.PSmarty - On va décollerYeleen - Peine perdueSmarty feat Korka Dieng - Ne parle pasRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
Le rappeur burkinabè Smarty répond aux auditeurs dans la Libre antenne

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later May 22, 2024 48:30


Kaïge-Jean Bale Simoès de Fonseca et Crystelles Yohou, membres de la Famille de Couleurs Tropicales posent des questions à l'invité du jour qui répond également aux auditeurs. Invité : Smarty, rappeur burkinabè, lauréat du Prix Découvertes RFI 2013. Sa dernière chanson Ne parle pas (feat Korka Dieng) est sortie le 10 mai. Il sera en concert au Pan Piper, à Paris, samedi 25 mai 2024. Et hommage à Mère Jah, décédée le 25 avril 2024. Mère Jah a consacré sa vie à aider les autres. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Smarty feat Korka Dieng - Ne parle pasSmarty - BienvenueLiveSmarty - R.A.PSmarty - On va décollerYeleen - Peine perdueSmarty feat Korka Dieng - Ne parle pasRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Grand reportage
Dans le camp de Zebilla au Ghana, les réfugiés du Burkina s'adaptent à leur nouvelle vie

Grand reportage

Play Episode Listen Later Apr 23, 2024 19:30


Dans le nord du Ghana, une partie des réfugiés vivent dans le camp de Zebilla. Après avoir subi les traumatismes, ils vivent aujourd'hui en bonne entente avec les Ghanéens. Parmi les déplacés, seule la communauté peule se sent parfois mise à l'écart. De notre envoyée spéciale,« Nous nous sentons vraiment déprimés. Nous avons fui ici, quittant nos foyers, nos biens, et nos bétails, et nous nous retrouvons ici dans ce camp. Et nous avons vraiment peur de retourner chez nous, de peur qu'ils reviennent nous tuer… »À 72 ans, Keke (nom d'emprunt) espérait ne pas avoir à fuir son village près de Bitta au Burkina Faso. Il a dû s'y résigner après avoir vu des voisins mourir devant lui. Arrivé au Ghana, il est accueilli dans une famille d'accueil dans le nord du Ghana, et a ensuite été approché par les autorités ghanéennes et le HCR pour être installé dans un vaste camp de réfugiés. « En réalité, ces personnes n'ont pas le statut de réfugiés, mais ils sont enregistrés pour une attestation. Actuellement, plus de 3 000 Burkinabè au Ghana sont dans ce cas », explique à RFI Tetteh Padi, directeur du Ghana Refugee Board (GRB), l'Agence ghanéenne pour les demandeurs d'asile. C'est à quelques kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso, près de la ville de Zebilla, dans le nord-est du Ghana, que des centaines de tentes ont été placées pour accueillir environ 4 000 personnes, et accueille aujourd'hui plus de 1 000 réfugiés qui ont fui les violences au Burkina Faso. Keke n'est pas le seul réfugié du camp. Comme lui, Seone (nom d'emprunt) vient aussi de la zone de Bitta, avec ses sept enfants et son mari. Elle se souvient d'avoir vu ses deux voisins être assassinés par des attaquants au visage masqué.Sugurunoma (nom d'emprunt) vient de la zone de Soudougui. Elle a vu une vingtaine de personnes de sa famille élargie se faire tuer lors d'une attaque. Alors enceinte, elle dit avoir quitté Bitta à pied. Au troisième jour de marche, elle a accouché. Elle a réussi à venir au Ghana avec toute sa famille de sept enfants.Pour ces réfugiés, le camp de Zebilla est un havre de paix. Ils y sont nourris et logés. Seulement, ils se plaignent du manque d'activité. Pour l'instant, ils n'ont même pas de champ à eux et n'ont aucune activité. Le Ghana Refugee Board a indiqué à RFI que des terres agricoles ont été acquises pour les réfugiés pour qu'ils puissent avoir des revenus agricoles. Des projets sont en cours pour donner du bétail à ces réfugiés, leur faire développer divers métiers (coiffure, mécanique, etc). Une aide pour le commerce a commencé, ajoute le GRB.Mais aujourd'hui, de nombreux réfugiés sont des femmes, des enfants et des vieillards. Les hommes ont pour beaucoup été tués lors des attaques, ou bien sont partis travailler ailleurs, sans toujours se rapprocher des services comme le GRB ou le HCR. Et au Ghana, la plupart des déplacés vivent dans des familles d'accueil. Le GRB estime qu'environ 15 000 Burkinabè ont fui les violences dans leur pays pour rejoindre le nord du Ghana. Un autre camp, équivalent à celui de Zebilla, vient d'être construit à Zini, dans le nord-ouest du pays.Mixité avec les Ghanéens« Quand nous sommes arrivés au Ghana, ce n'était pas facile pour les Ghanéens. Ils ont eu peur que les attaquants nous suivent et arrivent jusqu'à chez eux. Mais ils ont aussi pris pitié de nous, certains ont même cuisiné pour nous », se souvient Seone.Seone et les autres réfugiés ont vécu la même expérience lors de leur arrivée dans le camp de Zebilla, situé près du village de Tarikom. Ses 2 600 habitants, d'abord curieux et contents, ont eu rapidement peur que l'installation de ces Burkinabè ne soit source d'insécurité. « Mais les services de sécurité du Ghana, le chef de la sécurité, et même la sécurité de la présidence sont venus ici, et les villageois ont été rassurés », explique Isaac Angonwin, le « District Assembly Representative » de Tarikom, une sorte de leader communautaire élu. Aujourd'hui, « les enfants vont à l'école tous ensemble : les demandeurs d'asile et les villageois ! La clinique que nous avons ici est à la fois pour les réfugiés et la communauté. Nous faisons tout en commun ! », ajoute-t-il.À Tarikom, les Ghanéens, par humanisme, ont accepté de donner leurs terres aux réfugiés. « J'ai eu pitié de ces gens quand j'ai appris qu'ils avaient besoin de ces terres pour leur permettre de s'installer », se souvient Abambilla Awale, le « land priest » de Tarikom. La plus belle preuve d'intégration vient souvent des enfants. Les jeunes réfugiés parlent déjà le Kusaal après moins d'un an dans le nord Ghana. Au milieu du camp, une vingtaine d'enfants - villageois et réfugiés - se sont placés en deux rangées. Au top, un jeune de chaque équipe essaye d'être le premier à attraper la bouteille d'eau vide au milieu du terrain. L'arrivée des réfugiés a été bénéfique pour le moment pour le village. Elle a même permis d'étendre le réseau d'électricité de Tarikom et d'améliorer la clinique. Mais les villageois espèrent ne pas être laissés pour compte face aux réfugiés, qui n'ont par exemple pas de problème de nourriture. Eux-mêmes déjà pauvres, ils ont pourtant donné des terres aux réfugiés par fraternité. Mais ils souhaitent plus d'aide de la part des organisations internationales, ou encore une extension de leur électricité ou de la clinique, qui accueille aussi les déplacés maintenant.Des Peuls qui se sentent marginalisés Une communauté se sent pourtant mise à l'écart par le Ghana, c'est la communauté peule. En juillet 2023, l'association des Peuls au Ghana, Pulaaku international Ghana, avait dénoncé le fait que des centaines de Peuls - dont des femmes, des enfants et des vieillards - avaient été forcés de retourner au Burkina Faso. Ces personnes étaient pourtant venues au Ghana fuyant les violences au Burkina.Au-delà de l'association, un reportage de la Deutsche Welle avait aussi soutenu cette idée que seuls des Peuls ont été rapatriés vers le Burkina Faso. « On a été invités à discuter avec les forces de sécurité. Nous nous sommes assis et nous avons délibéré et ils ont accepté leur faute. Et c'est à ce moment-là qu'ils ont arrêté l'opération », se souvient Yakubu Musah Barry, secrétaire général de Pulaaku international Ghana. M. Barry ne cesse de plaider pour une meilleure intégration de sa communauté souvent marginalisée.Le HCR avait dénoncé le renvoi de réfugiés du Ghana, ne mentionnant pas d'ethnie dans son communiqué de presse. (cf UNHCR). Le gouvernement avait réfuté toutes ces accusations de stigmatisation, et expliqué dans un communiqué du 13 juillet 2023 qu'il s'agissait d'un « processus de rapatriement » « conforme aux protocoles internationaux » institué « pour faciliter le mouvement des Burkinabè qui souhaitent retourner dans leur pays. » M. Padi du Ghana Refugee Board, répond quant à lui que « ce sont les services de sécurité qui connaissent les personnes qui ont été renvoyées. Nous, au Ghana Refugee Board, nous enregistrons les personnes autorisées par les forces de sécurité à être enregistrées ». Dans le camp de Zebilla, au moment du reportage en février 2024, aucun Peul n'était présent parmi les déplacés. La question des Peuls, ce peuple majoritairement nomade, est délicate en Afrique de l'Ouest. Souvent associés dans l'imaginaire collectif aux violences et au jihadisme extrémiste au Sahel, les Peuls n'en restent pas moins des victimes de ces mêmes violences.

Revue de presse Afrique
À la Une: massacres en série au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 4, 2024 4:06


C'était le 25 février dernier : trois villages ont été attaqués dans la région du Nord. Komsilga, Nodin et Soroe, dans la province du Yatenga. Bilan : environ 170 morts, dont de nombreux femmes et enfants. Le même jour, une mosquée était également attaquée à Natiaboani dans l'est du pays, ainsi qu'une église à Essakane-Village, dans le nord. Là aussi, il y aurait des dizaines de victimes. Qui sont les auteurs de ces massacres ? Les soupçons se portent sur les groupes jihadistes qui sévissent dans ces régions. « Le procureur ouvre une enquête et lance un appel à informations », pointe WakatSéra.« Le Burkina ploie mais ne rompt pas ! », s'exclame pour sa part Aujourd'hui. Ces massacres « viennent rappeler de façon sanguinolente que le combat contre ceux qui tuent, brûlent les champs et provoquent des exodes massifs internes, ces gens-là n'ont pas mis l'arme au pied, mais l'ont toujours en bandoulière. (…) La tragédie sécuritaire du Yatenga est un énième coup que commettent ces attaquants et en même temps appelle à une vigilance éternelle. Il faut saluer, poursuit Aujourd'hui, la sortie du chef d'état-major des armées, le général Simporé qui a informé que le curseur sécuritaire a grimpé pour faire comprendre aux Burkinabè que leurs ennemis pouvaient attaquer à tout moment, via les kamikazes, (…) avec même des possibilités d'attaques de centres urbains. Alerte et risque maximum, donc, mesures exceptionnelles, s'exclame encore le quotidien burkinabé, avec des patrouilles dissuasives et des fouilles des véhicules et engins qui se sont accentuées ce week-end et qui se poursuivent dans les deux capitales Ouaga et Bobo ».Mali : un colonel accuse les FAMaÀ la Une également, la polémique au Mali à propos d'un livre sur le terrorisme, écrit par un colonel malien, et qui incrimine les Forces armées maliennes (FAMa). Cet ouvrage s'intitule Mali : le défi du terrorisme en Afrique. Il a été écrit par le colonel Alpha Yaya Sangaré.Tout avait pourtant bien commencé, relate Maliweb. « Le 24 février dernier, à l'École de Maintien de la Paix, le livre avait été lancé en grande pompe, en présence du Colonel Abdoulaye Maïga, ministre d'État et porte-parole du gouvernement. C'était également en présence de plusieurs officiers supérieurs de l'armée. L'ORTM (la télévision publique) avait (même) consacré un reportage de six minutes à la sortie de ce livre. Avec ce commentaire : "cet ouvrage de 400 pages retrace la problématique de la menace terroriste sur le continent africain, notamment au Mali. (…) L'auteur voit le phénomène du terrorisme sous deux angles. Primo, il fait un bilan contrasté de la lutte anti-terroriste sur le continent africain, particulièrement au Mali. Secundo, il propose des pistes stratégiques de solution pour un avenir plus serein". »Alors « que s'est donc-t-il passé ? », s'interroge Maliweb.Apparemment, la hiérarchie militaire n'avait pas lu l'ouvrage en entier. Dans certains passages, en effet, l'auteur, rapporte Le Monde Afrique, « cite des rapports d'organisations internationales de défense des droits humains documentant des abus de l'armée malienne lors d'opérations antiterroristes ».Une semaine plus tard, « le ministère de la Défense dénonce, affirme-t-il, de "fausses accusations" à l'encontre des FAMa. Et précise que le colonel Alpha Yaya Sangaré sera "soumis à la règlementation en vigueur" ». Le 2 mars au soir, le colonel est arrêté « par des agents cagoulés, venu dans deux véhicules 4/4 et sans plaques d'immatriculation », précise le site Malijet.« Crapaud, anguille ou poisson-serpent ? »Commentaire de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « Plus qu'un pavé dans la mare, c'est une véritable bombe littéraire que le colonel Yaya Sangaré a fait exploser, éclaboussant un parterre d'illustres invités. »Le quotidien ouagalais cite ce proverbe : « Quand un crapaud sort de la rivière pour dire que le crocodile a mal aux yeux, on est fondé à le croire. » Alors, « crapaud, anguille ou poisson-serpent, le colonel Yaya est d'une témérité d'hippopotame, s'exclame L'Observateur Paalga, pour avoir osé mettre les pieds dans le plat des impairs possibles de la lutte contre le terrorisme en Afrique et de la collaboration des FAMA avec le groupe Wagner. Quelle mouche a-t-elle bien pu le piquer pour qu'il transgresse le droit de réserve qui s'impose à tout officier supérieur ? »

Couleurs tropicales
Le reggaeman burkinabè Jahkasa en concert au New Morning le 24 février

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 48:30


Invité : Jahkasa, chanteur et musicien engagé du Burkina Faso à l'origine d'un style qu'il qualifie de «Balafon reggae». Tiken Jah Fakoly, devenu son mentor, a produit son 4ème album Kakistoratie. Un album enregistré à Bamako, au Mali, et qu'il présentera au public parisien le 24 février 2024 sur la scène du New Morning. Phoner : Helmie Bellinie, créatrice de Bavard'Jase, événement talknchant&mix dj autour du Jazz et des musiques cousines. Le 8 mars 2024 à la Maison de la Conversation à Paris, aura lieu la 2ème édition avec pour thème le blues de Billie Holiday. Phoner : Ecclésiaste Deudjui, mondoblogueur camerounais, invite ceux qui le souhaitent à s'inscrire au concours Mondoblog dont les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 1er mars 2024. Mondoblog fête ses 10 ans cette année. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Kalash Criminel - Ami(e) Noir(e)Kareen Guiock - My baby just cares for meJahkasa - KakistocratieJahkasa - Bin kooJahkasa - MétisseNas & Damian «JR Gong» Marley - As we enterWithney Houston feat Faith Evans, Kelly Price - Heartbreak hotelBritney Spears - ToxicSean Paul - TemperatureRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
Le reggaeman burkinabè Jahkasa en concert au New Morning le 24 février

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Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 48:30


Invité : Jahkasa, chanteur et musicien engagé du Burkina Faso à l'origine d'un style qu'il qualifie de «Balafon reggae». Tiken Jah Fakoly, devenu son mentor, a produit son 4ème album Kakistoratie. Un album enregistré à Bamako, au Mali, et qu'il présentera au public parisien le 24 février 2024 sur la scène du New Morning. Phoner : Helmie Bellinie, créatrice de Bavard'Jase, événement talknchant&mix dj autour du Jazz et des musiques cousines. Le 8 mars 2024 à la Maison de la Conversation à Paris, aura lieu la 2ème édition avec pour thème le blues de Billie Holiday. Phoner : Ecclésiaste Deudjui, mondoblogueur camerounais, invite ceux qui le souhaitent à s'inscrire au concours Mondoblog dont les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 1er mars 2024. Mondoblog fête ses 10 ans cette année. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Kalash Criminel - Ami(e) Noir(e)Kareen Guiock - My baby just cares for meJahkasa - KakistocratieJahkasa - Bin kooJahkasa - MétisseNas & Damian «JR Gong» Marley - As we enterWithney Houston feat Faith Evans, Kelly Price - Heartbreak hotelBritney Spears - ToxicSean Paul - TemperatureRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Encore!
Swedish-Burkinabé artist Theresa Traoré Dahlberg on bridging past and present

Encore!

Play Episode Listen Later Feb 1, 2024 12:13


With a mother from Sweden and a father from Burkina Faso, visual artist and filmmaker Theresa Traoré Dahlberg grew up with a dual perspective. Her work as an artist often brings together her two worlds, such as her bronze sculpture "Hakili", inspired by a Burkinabé sculpture of a hare she found in Sweden's ethnographic museum. Traoré Dahlberg's first solo exhibition in Paris, "Idrix III", is showing at the Andréhn-Schiptjenko gallery. She's also a documentary filmmaker with a love of "everyday stories". Her film "Taxi Sister" follows one of the rare female taxi drivers in Dakar, Senegal, while "Ouaga Girls" offers a glimpse into the lives of a group of young girls becoming car mechanics in Ouagadougou. She spoke to FRANCE 24's Alison Sargent.

Foreign Exchanges
World roundup: November 28 2023

Foreign Exchanges

Play Episode Listen Later Nov 29, 2023 24:02


This is the web version of Foreign Exchanges, but did you know you can get it delivered right to your inbox? Sign up today:TODAY IN HISTORYNovember 28, 1814: The Times of London is published via a new steam-powered printing press, making it the first major newspaper so produced. The use of the faster steam press took newspapers from a niche business to a mass market one, in the process boosting efforts to increase literacy.November 28, 1943: Winston Churchill, Franklin Roosevelt, and Joseph Stalin begin the Tehran Conference, the first of three major World War II meetings between the leaders of the UK, US, and USSR. The main outcome of Tehran was that Roosevelt and Stalin managed to get Churchill to commit to an invasion of France, in part to force Germany to pull forces away from their eastern front with the Soviets. They also discussed the eventual partition of Germany and creation of the United Nations.MIDDLE EASTISRAEL-PALESTINEHamas and the Israeli government, thanks primarily to Qatari mediation, finally agreed on the terms of a detainee exchange and temporary ceasefire deal last week. The accord, which went into effect on Friday morning, was originally intended to involve the release of some 50 hostages being held by Hamas and other Gazan militant groups and some 150 Palestinians in Israeli custody. Hamas has also been releasing a number of Thai and Filipino nationals under a separate arrangement negotiated by the Qataris. The arrangement was to have been implemented in stages over four days, ending Tuesday morning local time. The process appeared to be faltering on Saturday, as Hamas delayed its hostage release while accusing the Israelis of violating the terms of the agreement, before some additional Qatari diplomacy apparently salvaged things.The reason I referred above to what the deal “originally” involved is because it's since been extended. The Israelis and Hamas have agreed to continue the ceasefire and daily detainee releases for at least two more days, though Thursday morning, albeit amid new accusations from both sides about ceasefire violations. I'm not entirely certain about the details but Israeli officials have said they're expecting Hamas to release at least 10 hostages per day, which at current exchange rates suggests around 30 Palestinians released per day. Efforts are underway to extend this arrangement beyond Thursday morning, though it goes without saying that at some point all the hostages will be released and it's unclear what will happen then. It's true that conflicts at rest have a tendency to stay at rest, but Israeli rhetoric has indicated a clear intention to resume pulverizing Gaza once the detainee exchanges are no longer part of the equation.In other items:* Some of the freed Israeli hostages have talked to media and describe being treated poorly, which is not surprising. There have been claims of treatment that seems outright cruel though I'm unaware (which to be clear does not mean they haven't been made) of any claims of physical cruelty (apart from the cruelty of their initial abductions, of course). Several of the hostages seem to indicate that their access to food and water diminished over time but that may be related to deprivations across Gaza caused by the Israeli blockade and the minimal amount of aid that has entered the territory. Palestinians released from Israeli custody, who have been described as “prisoners” though many of them have never been charged with anything under the West Bank's rigged military justice system, have described harrowing treatment including torture. This is consistent with claims made by Palestinians swept up in Israeli mass arrest operations since the October 7 attacks and subsequently released.* On the subject of aid, the ceasefire is/was intended in part to facilitate a surge of aid into Gaza and its distribution throughout the territory—including across the heavily battered northern area. That effort does appear to have been successful, though as United Nations officials have said even this temporary surge isn't enough to meet the need. The Biden administration is sending three military planeloads of humanitarian aid to Egypt this week for distribution into Gaza.* Over the four days of the initial detainee exchange, under which Israeli authorities released somewhere around 150 Palestinians, they detained 133 Palestinians in the West Bank. Make of that what you will. As Spencer Ackerman noted yesterday, with events in Gaza getting most of the attention the Israeli government and its settler proxies are continuing to kill (including at least two more on Tuesday), arrest, and displace Palestinians in the West Bank at unprecedented rates. Unlike Gaza, where Israeli leaders have at least articulated the barest inkling of a goal (the “destruction of Hamas,” ostensibly), there's no indication what, if anything, might stop the violence in the West Bank.* The Biden administration has dispatched CIA Director and de facto Secretary of State William Burns to Qatar to participate, along with Egyptian, Israeli, and Qatari officials, in talks on extending the current “pause” (the administration is still refusing to call it a “ceasefire”). Burns is there mostly so that the administration can claim credit for the ceasefire/exchange deal even though its embrace of the Israeli military campaign in Gaza has left it unable to contribute all that much to this diplomatic process. Actual Secretary of State Antony Blinken is undertaking another European-Middle Eastern tour this week, mostly (from what I can tell) in order to look busy.* One message the administration is now ostensibly delivering to the Israeli government is that any eventual Israeli military (IDF) incursion into southern Gaza has to be more circumspect than its obliteration of northern Gaza. In particular the administration says it's insisting that a southern operation must not cause “significant further displacement of persons.” With most of the territory's population already displaced into the south (where the IDF has continued bombing them), it's unclear where they would go anyway. And with the IDF already having killed over 15,000 people (probably well over, given that it's been at least a couple of weeks since Gazan authorities could issue a reliable casualty update), the optics of this situation may finally be testing the administration's capacity for indulging Israeli war aims.* Israeli media outlets have gotten hold of leaked emails demonstrating that “a highly respected career military intelligence NCO” in the IDF had warned her superiors over the summer that Hamas fighters were training for what looked like an attack on an Israeli kibbutz. Those warnings were, according to the emails, subsequently corroborated but then dismissed further up the chain of command with arguments that the training was nothing more than a staged demonstration. The emails may increase public anger toward the IDF but seemingly give Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu evidence to bolster his claim that any failure to prevent the October 7 attacks rests with Israeli security forces rather than with his government. Perhaps that's why they were leaked.YEMENYemen's Houthi rebels escalated their attacks on Israeli interests when they hijacked the cargo vessel Galaxy Leader in the Red Sea on November 19. That ship is apparently part-owned by an Israeli businessman, though there was no other immediately apparent connection to Israel and none of the 25 people who were on board—and who are now in Houthi custody—are thought to have been Israeli. The USS Mason, a naval destroyer, reportedly prevented the hijacking of another cargo ship in the Red Sea on Sunday, but US officials now believe the would-be hijackers were Somali pirates rather than Houthi fighters. They have not ruled out the possibility of some sort of Houthi connection. Some Israeli shipping now appears to be diverting around Africa to avoid the Red Sea, which needless to say makes for a significantly longer journey.TURKEYTurkish President Recep Tayyip Erdoğan had told reporters earlier this month that his Iranian counterpart, Ebrahim Raisi, would visit Ankara on Tuesday. Turkish media reported on the planned summit for more than two weeks, even as late as Monday evening, but Tuesday came and Raisi was, uh, not there. It's unclear whether this was an intentional snub or a miscommunication, particularly since the Iranian government never mentioned any planned summit. Either way it's somewhat bizarre.UNITED ARAB EMIRATESThe BBC is reporting, based on “leaked briefing documents,” that UAE officials are hoping to use the COP28 climate change summit, which they're hosting later this week, as a forum for concluding some new oil and natural gas deals. UAE officials haven't denied the report but they have said their focus is on achieving “meaningful climate action” at the summit—efforts to undermine that action notwithstanding.SAUDI ARABIAAnother investigative report suggests that the Saudi government is pursuing its own oil-forward agenda, something called the “oil demand sustainability program.” This effort aims to use the kingdom's massive public investment fund and some of its largest companies to sell developing nations on an array of fossil fuel-heavy technologies, including supersonic aircraft, gas-fueled cars, and oil and natural gas fueled power plants. The initiative is primarily aimed at emerging African economies and, as the name suggests, is intended to sustain oil demand even as developed countries move increasingly toward renewable energy. This is completely incompatible with the kingdom's stated adherence to the international climate agenda, though if you think the Saudis actually mean what they say when they talk about reducing carbon emissions you're a far more trusting person than I.ASIAMYANMARThe rebel “Brotherhood Alliance” claimed on Monday that its fighters had seized control of another significant commercial outpost close to the Chinese border in northern Myanmar's Shan state. In that sense the rebels seem to have picked up right where we left them prior to Thanksgiving, on the advance in Shan and several other provinces across the country. With Myanmar's ruling junta promising to stem those advances without actually demonstrating any ability to do so, the Chinese military conducted multi-day exercises near the border over the weekend. There's no indication that Beijing is planning to intervene here but it would need to respond to any instability along the border itself. PHILIPPINESThe Philippine government and communist New People's Army rebels announced on Tuesday that they will reopen peace talks, under Norwegian mediation. Former Philippine President Rodrigo Duterte broke off the last round of talks in 2017 but the basic outlines are still in place for a deal that would see the NPA transition from militant to political movement in return for amnesty for its fighters.NORTH KOREAThe North Korean military finally succeeded in putting a spy satellite in orbit last week, sparking an immediate security crisis along the Korean Demilitarized Zone. The South Korean government announced shortly after the launch that it was suspending part of the intra-Korean Comprehensive Military Agreement in order to increase its surveillance capabilities along the border, which Pyongyang took as an invitation to scrap the rest of the deal and begin restoring border guard posts and moving heavy armaments into the border region. The CMA bans “aerial surveillance,” a category that the South Korean government has decided includes satellites as well as sub-orbital aircraft so they're accusing North Korea of having violated the accord first. North Korean state media reported on Tuesday that the satellite had taken photographs of the White House and the Pentagon, which puts Pyongyang roughly on par with Wikipedia in terms of its new surveillance capabilities.JAPANJapanese Prime Minister Kishida Fumio hosted Vietnamese President Võ Văn Thưởng on Monday, at which time the two agreed to upgrade their bilateral relationship to the level of “comprehensive strategic partnership.” That means strengthening economic as well as military ties, which could pull Vietnam further toward the US axis despite its still-strong relationship with China. Tokyo has in the past helped to support Vietnamese activity in the South China Sea, in waters whose ownership Hanoi disputes with China. The upgrade puts Japan's relationship with Vietnam on an equal footing with China, India, and the US.AFRICASUDANThe deputy commander of the Sudanese military, Yassir al-Atta, delivered a speech to the Sudanese General Intelligence Service in Omdurman on Tuesday in which he openly accused the UAE government of supporting the paramilitary Rapid Support Forces group. This is the first time a senior member of the Sudanese military/de facto government has leveled that accusation directly and it charges the UAE with complicity in a growing list of (alleged) RSF atrocities, particularly in the Darfur region. Atta further accused the governments of the Central African Republic, Chad, and Uganda of acting as conduits for UAE-supplied arms.In response, Emirati officials denied supporting the RSF and insisted that they have “consistently called for de-escalation, a ceasefire, and the initiation of diplomatic dialogue” since the military and RSF went to war with one another back in April. Observers have noted that the RSF is using more sophisticated weaponry, especially drones, than it had at the start of the conflict, but the paramilitaries insist they've seized those arms from Sudanese military bases rather than obtaining them from abroad. The Ugandan government also responded to Atta's charges, similarly rejecting them.SIERRA LEONESierra Leonean authorities say that unrest in Freetown early Sunday morning was the result of a “failed attempted coup” involving a number of active duty and retired members of the country's military and police forces. According to Al Jazeera, they've arrested “13 military officers and one civilian” and “have published photographs of 32 men and two women…being sought in connection with the unrest.” The alleged coup plotters attacked a military barracks and two prisons in the capital, killing at least 20 people and releasing some 2200 detainees, an unknown number of whom have been recaptured. Authorities imposed a curfew in the city that they've since relaxed. Like most failed coups the rationale behind this one remains unclear, though it presumably involved some combination of political and economic resentment. President Julius Maada Bio's narrow and heavily disputed victory in June's presidential election may have ratcheted up some of those resentments.LIBERIAThe official results came out while I was on break, but challenger Joseph Boakai did in fact defeat incumbent George Weah in Liberia's presidential runoff earlier this month. Weah, to his credit, conceded without incident even before the release of those official numbers.BURKINA FASOSome 3000 jihadist fighters attacked the town of Djibo in northern Burkina Faso on Sunday, according to Burkinabé state media. Details are very spotty but authorities are claiming that security forces killed at least 400 attackers from the al-Qaeda aligned Jamaʿat Nusrat al-Islam wa'l-Muslimin group, which has kept Djibo blockaded and largely cut off from the rest of the country for more than a year. There's no definitive word on casualties among security forces or civilians, though the UN says it's confirmed at least 40 civilians killed and more than 42 wounded.EUROPERUSSIAA Russian court on Tuesday extended the detention of Wall Street Journal reporter Evan Gershkovich through at least January 30. Russian authorities arrested Gershkovich in March on spying charges that they've never fully explained, contending that the details are classified. He will presumably be traded back to the US at some point, but Russian officials have said they won't discuss a prisoner swap until after Gershkovich stands trial, and they continue to delay that process.A new report from the Carnegie Russia Eurasia Center and the Levada Center shows that domestic support for Russia's war in Ukraine has not diminished, even as Russians show increasing weariness for the conflict and for the economic hardships caused by Western sanctions. Indeed, the hardship appears to be hardening attitudes toward negotiations, with a number of focus group subjects expressing the view that Russia has sacrificed too much to give up any of the Ukrainian territory it has seized. I bet more sanctions will solve that problem.UKRAINEThe Ukrainian military's commander in Avdiivka, Vitaliy Barabash, told a media outlet on Tuesday that the Russian military has intensified its assault there and is now “attempting to storm the city from all directions.” It's unclear whether the Russians would be able to use Avdiivka as a staging ground for further offensives, particularly in the short term giving the impending onset of winter, but taking the city would at the very least further secure Russian-controlled parts of Donetsk oblast. Elsewhere, Marianna Budanova, the wife of Ukrainian military intelligence head Kyrylo Budanov, has reportedly been hospitalized for heavy metal poisoning and there are indications that a number of officials in the military intelligence service (GUR) have also been poisoned. I'll leave it to the reader to speculate as to potential suspects.The Ukrainian government will later this week reportedly unveil a number of changes to its military mobilization system in an effort to reduce the incidence of both draft dodging and of forced conscription. Full details aren't yet known, but one part of the reform will involve the use of “commercial recruitment companies” to identify potential conscripts who have needed skills (mechanics, for example). These individuals will then somehow be given assurances that they won't be deployed to the front but will instead be put to work in support roles. Given Ukraine's need for more front-line soldiers, however, there must be more to it than that.POLANDPolish President Andrzej Duda on Monday swore in a new government led by incumbent Prime Minister Mateusz Morawiecki in a move that has opposition leaders crying foul. Morawiecki has two weeks to form a government that can pass a parliamentary confirmation vote, a task even he acknowledges he's almost certain to fail given the results of last month's election. So Duda, who favors Morawiecki's right wing Law and Justice Party, is simply delaying the opposition's inevitable takeover for another two weeks. Why, you ask? Well, it seems fairly clear at this point that he's delaying in order to give Law and Justice more time to appoint party loyalists to important state positions, which could create problems for the government that will presumably take office after this two week period is up.FINLANDThe Finnish government, which had already closed all but one of its checkpoints along the Russian border, is planning to close the entire border for the next two weeks in hopes of stemming the flow of asylum seekers attempting to enter Finland. Authorities say that 900 such people have tried to cross the border from Russia this month, a hefty increase that they say is the product of a deliberate effort by the Russian government to funnel people to the border.NETHERLANDSConfounding polling that suggested a narrow race, the far right Party for Freedom (PVV) handily won last week's Dutch parliamentary election. PVV came away with 37 seats in the 150 seat House of Representatives, 12 ahead of the second place GreenLeft-Labour alliance. The victory may put party boss Geert Wilders in line to become the next Dutch prime minister, assuming he can moderate his extremist agenda enough to attract coalition partners. That may be easier said than done.AMERICASARGENTINASpeaking of far right election victories, libertarian extremist Javier Milei won Argentina's presidential runoff on November 19. Polling, which had been wrong at every stage of this election, was wrong again, having predicted a tight race only to see Milei win an 11 point victory over Finance Minister Sergio Massa. Milei, whose agenda includes dissolving Argentina's central bank and ditching the peso in favor of the US dollar, may find himself struggling against a relatively unfavorable Congress once he takes office next month.UNITED STATESFinally, The Nation's Mohammad Alsaafin finds both US and Israeli plans for the future of Gaza to fall short, for one seemingly basic reason:Speaking to reporters last week, US Secretary of State Antony Blinken suggested that the territory's governance should be unified with the West Bank, and laid out a series of edits for the future of Palestine.“Gaza cannot continue to be run by Hamas,” Blinken said. “It's also clear that Israel cannot occupy Gaza…. it is imperative that the Palestinian people be central to the governance of Gaza and the West Bank.Blinken's parameters were defied days later by Israel's Prime Minister Benjamin Netanyahu, who declared, “IDF forces will remain in control of the Strip,” and made clear that he will not allow the Palestinian Authority to play a role there. (Netanyahu then told Fox News that Israel “does not seek to occupy” Gaza, though, given the facts on the ground, it is hard to know how Israel defines “occupation.”)The back-and-forth over what comes next in Gaza has prompted headlines like this one from NBC News: “The gap between the Biden administration and Netanyahu government over Gaza's future is widening.”But there is a glaringly absent party in these conversations: the Palestinian people themselves. Nobody seems particularly interested in what they might have to say about the future of their land.Thanks for reading! Foreign Exchanges is a reader-supported publication. To receive new posts and support my work, consider becoming a free or paid subscriber. This is a public episode. If you'd like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit www.foreignexchanges.news/subscribe

Radio foot internationale
Éliminatoires Mondial 2026 : entrée en lice du Maroc demain en Tanzanie

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Nov 20, 2023 48:30


Radio Foot internationale à 16h10-21h10 T.U avec, au programme, ce lundi : - La suite des éliminatoires Mondial 2026 sur le continent africain ; - Éliminatoires et blessures sur tous les continents ; - 300 buts marqués par Kylian Mbappé avant ses 25 ans. - La suite des éliminatoires Mondial 2026 sur le continent africain. La RDC ne transforme pas l'essai. 4 jours après leur succès contre la Mauritanie, les Léopards ont subi une courte défaite face au Soudan en Libye, match perdu sur un coup du sort. - Le Syli pour confirmer. Après un succès (en toute fin de rencontre) sur l'Ouganda à Berkane, la Guinée, qui se trouve dans le groupe de l'Algérie, vise 3 points supplémentaires face au Botswana. - Un succès ne ferait pas de mal aux Burkinabè non plus mardi (21 novembre 2023). Après un nul (1-1) face aux Djurtus de Mama Baldé, les Étalons, toujours au Maroc, feront face à l'Éthiopie. - L'entrée en lice du Maroc. Dispensé de 1er tour, faute d'adversaire, les ½ finalistes du dernier Mondial, vont-ils réussir leur entrée à Dar-es-Salaam face aux Taifa Stars ? 2 équipes qui se retrouveront à la CAN ivoirienne !- Éliminatoires et blessures. Tant sur le continent européen, américain qu'africain, la trêve a déjà fait des dégâts. Onana avec les Lions Indomptables, Slimani et Mandi avec les Verts algériens. Chez les Bleus, Camavinga et Zaïre-Emery, buteur contre Gibraltar, et sorti après un ¼ d'heure de jeu. Saison terminée pour Gavi. Le milieu du Barça sera-t-il remis pour l'Euro de juin. Un nombre de blessures qui interroge, alors qu'un tiers des championnats a été disputé. La faute au calendrier surchargé ?- 300 buts en une carrière, un total atteint par Kylian Mbappé avant ses 25 ans. C'est mieux que Messi et Cristiano Ronaldo à cet âge, sauf qu'à 25 ans, ces derniers avaient déjà soulevé un, voire plusieurs Ballons d'Or, et gagné la Ligue des Champions. Malgré ses statistiques impressionnantes, le kid de Bondy n'a pas encore brandi ces trophées. Marche-t-il dans les pas des plus grands footballeurs contemporains ?Autour d'Hugo Moissonnier : Nabil Djellit, Frank Simon et Hervé Penot. Technique-réalisation : Alice Mesnard -- Coordination : Pierre Guérin.

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Couleurs tropicales
La playlist des nouveautés 100% burkinabè de Stéphanie Zongo

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Nov 2, 2023 48:30


Couleurs Tropicales propose une semaine spéciale consacrée au Burkina Faso.En ce jeudi 2 novembre, et pour ce 4ème épisode, Stéphanie Zongo, journaliste burkinabè, nous propose une sélection musicale des nouveautés du pays des hommes intègres. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Will B Black - 100% BukinabèKayawoto - ViimaGreg Burkimbila - BambaKSB80 - Te dire merciAmzy feat Sissao - BurkinaMelkior - Y a Dieu dedansFloby - Bamb Me ColleTanya feat Hiro - Bad daysDj Domi - Aicha tremblerSmarty - Tout le monde et personneRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

La Cravate
#98 - Zéba Traoré, l'alchimiste à l'esprit libre - Dans ses Mondes

La Cravate

Play Episode Listen Later Oct 19, 2023 133:47


Fils d'un papa Burkinabè et d'une maman Martiniquaise, c'est à Paris que nait Zéba, avant de grandir au Burkina Faso avec ses 2 frères et sa sœur. D'abord attiré par le tennis, il le pratique jusqu'à accéder à l'équipe nationale, mais c'est dans l'athlétisme qu'il se révèle totalement, et plus précisément sur 100m. Ses performances lui permettent de décrocher une bourse Olympique et de se qualifier pour les JO de Barcelone en 1992 qu'il dispute à tout juste 19 ans. Quelques temps plus tard, alors qu'il effectue son service militaire, il se blesse grièvement à la suite d'un accident de parachute, précipitant sa fin de carrière de sportif. C'est alors qu'il approfondit un autre aspect du sport : la préparation physique ! Zéba intègre ainsi le Stade Toulousain au début des années 2000, et a depuis accompagné des générations de champions ! Par ailleurs dirigeant de sa propre structure, il aide des athlètes de tous sports à progresser tant au niveau mental que physique, en quête de l'alchimie qui fera d'eux les meilleurs dans leur discipline. Zéba est un véritable touche à tout : grand sportif, c'est aussi un immense passionné de BD, d'univers fantastiques ou de musique. J'ai passé un superbe moment avec Zéba, et je suis certain que vous vous rendrez compte de la chance que vous avez de pouvoir découvrir cet esprit libre, cet homme intègre.   Bonne écoute ! -----------------------------

The No Film School Podcast
An Accidental First Feature—Walé Oyéjidé's on His Stunning ‘Bravo, Burkina!'

The No Film School Podcast

Play Episode Listen Later May 26, 2023 59:17


Walé Oyéjidé is a director, writer, designer, photographer, musician, and lawyer who uses the power of storytelling to combat bias. His debut feature, Bravo, Burkina!, had its world premiere at the 2023 Sundance Film Festival. The film is about a Burkinabé boy who flees his village and migrates to Italy. When later disillusioned by heartbreak, and haunted by memories of home, he travels through time in hope of regaining all he has lost. In this episode, No Film School's GG Hawkins and director Walé Oyéjidé, discuss: Not being rigid about the format you use to tell a story Thinking more about the voice of the filmmaker instead of the budget of the project Changing the bias people have towards refugees by casting them for his projects How naivety can help us make big leaps and take chances Giving your team time to work together before committing to a larger, more serious project Contributing deeply to the local communities he works with Why it takes decades to figure out your voice Appreciating all the rejections you get Memorable Quotes  “Finding your voice from the beginning, that's more precious than any particular tools.” [7:38] “We should not be shy about understanding why we are on this planet.” [17:09] “You're doing yourself and the world a disservice by not being your best self.” [49:21] “It is better to be quiet than it is to be frivolous.” [52:14] Mentioned Resources: Bravo, Burkina! - Presented by Ethical Fashion Initiative & Ikiré Jones Stills from the film: https://drive.google.com/drive/folders/1Mjad6OiPQF8Bncp5QauS1JPPcdGicOdf Find No Film School everywhere: On the Web https://nofilmschool.com/ Facebook  https://www.facebook.com/nofilmschool Twitter  https://twitter.com/nofilmschool YouTube  https://www.youtube.com/user/nofilmschool Instagram https://www.instagram.com/nofilmschool Send us an email with questions or feedback: podcast@nofilmschool.com! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices