Podcasts about au burkina faso

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Revue de presse Afrique
À la Une: rencontre à Bamako entre la Cédéao et l'AES

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 23, 2025 4:11


Le dialogue n'est donc pas rompu entre la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, et l'Alliance des États du Sahel, composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Il s'agit de « premiers échanges », nous dit APAnews. Selon l'Agence de Presse Africaine, « la situation sécuritaire dans la région, marquée par la menace persistante du terrorisme, a été au cœur des discussions ». ActuNiger parle de « premières discussions post-retrait sur fond de dialogue apaisé ». Pour mémoire, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, tous trois dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d'État, ont effectivement quitté la Cédéao en janvier dernier. Mais les désaccords semblent mis au second plan. Selon ActuNiger, « si les divergences politiques persistent, cette première prise de contact a été « qualifiée par les deux parties de 'fraternelle et responsable' ». Au Burkina Faso, Wakatsera annonce simplement « le dialogue se poursuit » et Sidwaya constate que « l'AES et la Cédéao se concertent ».Un tournant majeurEn République démocratique du Congo à présent, le Sénat a levé hier l'immunité de l'ancien président Joseph Kabila. « La commission spéciale décide de la levée des immunités de Joseph Kabila, autorisant des poursuites à son encontre », titre Actualité.cd, qui rappelle que « l'ancien chef de l'État est accusé d'avoir des liens avec la rébellion de l'AFC/M23, soutenue par le Rwanda dans l'est du pays ». Mais « depuis que les autorités congolaises ont entamé cette démarche contre Joseph Kabila, des voix ne cessent de s'élever pour mettre en garde contre une dérive institutionnelle et politique », ajoute Actualité.cd.APAnews de son côté, relève que « la levée de l'immunité de Joseph Kabila, ouvre la voie à des poursuites inédites contre l'ancien homme fort de Kinshasa, dont le statut de sénateur à vie ne le protège plus face à la Justice ». Pour l'Agence de presse Africaine, « c'est un tournant majeur dans l'histoire politique de la RDC. » Jeune Afrique évoque également un « tournant » « dans le bras de fer entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, qui 'est accusé de trahison, crime de guerre, crime contre l'humanité et participation à un mouvement insurrectionnel', par la Haute Cour militaire ». « Joseph Kabila », rappelle le magazine, « a multiplié les prises de paroles depuis la chute de Goma et de Bukavu. Mi-mars, il avait même annoncé son retour prochain en RDC (…) une promesse qui ne s'est pour l'instant pas concrétisée, en dépit de la confirmation de certains de ses proches », assure Jeune Afrique.MalentenduEnfin, les Sénégalais s'inquiètent pour l'un de leurs compatriotes arrêté aux États-Unis. Selon Pulse, il s'agit de Serigne Saliou Ndoye, un chauffeur de taxi qui aurait effrayé sa passagère, en lui disant qu'il préférait écouter le Coran plutôt que de la musique. « L'incident » poursuit Pulse « serait lié à un malentendu culturel et linguistique », qui a conduit le chauffeur de taxi en détention préventive au Texas, où il réside. « Sa passagère aurait été prise de panique et aurait exigé de descendre immédiatement, alors que le véhicule roulait sur l'autoroute. Le taximan aurait refusé, invoquant des questions de sécurité ». « Un refus », ajoute Pulse, « interprété par la passagère comme une séquestration ».Fermez-la58 000 personnes auraient signé une pétition pour soutenir Serigne Saliou Ndoye. L'affaire affole les réseaux sociaux su Sénégal. Trop, aux yeux de certains et notamment de l'avocat Patrick Kabou, dont Sénego rapporte les propos et qui « alerte contre les bavardages nuisibles autour de cette affaire délicate ». Maître Kabou, nous dit-on, « lance un message fort et sans détour à l'endroit des internautes et des commentateurs improvisés. « Vous nous rendez la tâche difficile, très difficile même ». « Vos live », ajoute-t-il, « sont exploités par la partie adverse et la plupart du temps leur permettent de mieux le connaître pour charger encore plus les compatriotes en situation difficile ». « Par politesse », conclut maître Kabou : « fermez-la s'il vous plaît ».

Le vrai du faux
Non, une espionne française ne vient pas d'être interpellée au Burkina Faso

Le vrai du faux

Play Episode Listen Later May 15, 2025 2:05


durée : 00:02:05 - Le vrai ou faux - Des internautes affirment qu'une espionne française se faisant passer pour la cheffe d'une ONG a été arrêtée au Burkina Faso. Il s'agit en réalité d'une fiction qui a été détournée par des internautes, des militants anti-français et des médias pro-russes.

Revue de presse Afrique
À la Une: bâillon médiatique au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 4:35


Difficile de faire son métier de journaliste au « pays des Hommes intègres ». « Les atteintes à la liberté d'expression se multiplient » dans le pays, constate le Monde Afrique. Et les enlèvements sont devenus monnaie courante. Deux journalistes ont été enlevés lundi 24 mars au matin à Ouagadougou. « Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba, respectivement président et vice-président de l'Association des journalistes du Burkina, ont été emmenés vers une destination inconnue par des agents se présentant comme des policiers des services de renseignements. »C'est ce que rapporte LeFaso.net qui précise que Guezouma Sanogo avait récemment affirmé, lors du congrès de l'association, que « la Radio télévision du Burkina et l'Agence d'information du Burkina étaient devenus des outils de propagande du pouvoir actuel. Largement relayé sur les réseaux sociaux, ce point de vue avait fait l'objet de nombreux commentaires, pointe encore le site burkinabè. Certains estimant qu'en tant que journaliste de la maison, il ne devait pas tenir de tels propos. D'autres soulignant qu'il avait fait fi du contexte et que son discours était mal à propos, tout en appelant les autorités à sanctionner le journaliste. »« Insécurité et la dégradation de la liberté d'expression »Autre journaliste appréhendé lundi, relève WakatSéra, autre site d'information burkinabé : « Luc Pagbelguem a été emmené par des agents du Conseil national de Sécurité. Journaliste à la chaîne de télévision publique BF1, il venait de faire un reportage sur la clôture du congrès de l'Association des journalistes du Burkina. »Lors de ce congrès, rapporte Le Faso.net, le nouveau bureau de l'association avait promis « de poursuivre sa mission qui est de défendre les droits des journalistes vis-à-vis de leurs employeurs et des autorités, et de les former afin qu'ils diffusent des informations de qualité au profit des populations, dans un contexte marqué par l'insécurité et la dégradation de la liberté d'expression. »Compagne pour « exacerber les tensions intercommunautaires » ?Pour leur part, les autorités militaires sont vent debout contre ce qu'elles appellent une campagne de désinformation. C'est ce que souligne Afrik.com. Une campagne « qui viserait, d'après elles, à ternir l'image de l'armée et à semer la division au sein de la population. Samedi, un communiqué officiel dénonçait la diffusion de vidéos truquées présentant de supposés massacres de civils attribués aux supplétifs des FDS, les Forces de défense et de sécurité. »Toujours, selon les autorités militaires, « la propagation de ces fausses informations répond à une stratégie bien rodée. Le but est de créer un climat de suspicion et d'exacerber les tensions intercommunautaires. » Ces mêmes autorités, poursuit Afrik.com, « exhortent la population à ne pas relayer des contenus non vérifiés et à faire preuve de discernement. La sécurité du pays reste fragile. Dans ce contexte, toujours d'après le pouvoir militaire, la lutte contre la désinformation devient essentielle pour préserver cohésion sociale et souveraineté. »Pour Sidwaya, autre site d'information burkinabé, certes « le terrorisme peut se déployer sous la forme d'une désinformation et d'une manipulation, pour opposer les Burkinabè aux Burkinabè. » Toutefois, déplore Sidwaya, « dans cette guerre transposée sur les réseaux sociaux et méthodiquement menée dans certains médias, les voix du peuple burkinabè que sont les médias de service public sont prises à partie au point d'être taxées de propagandistes. »Et Sidwaya de s'interroger : « en quoi respecter sa ligne éditoriale de média public, mettre sa plume au service de la Nation pourrait être un crime ou une erreur professionnelle. Le professionnalisme du journalisme lui interdit-il de défendre sa patrie quand elle est menacée de disparition ? »Les politiques également ciblésEnfin, il n'y a pas que les journalistes à être ciblés. « L'opposition à la junte continue d'être durement réprimée au Burkina Faso, pointe Le Monde Afrique. Quatre membres du mouvement politique SENS (Servir et non se servir), qui avait récemment dénoncé des massacres de civils attribués à l'armée burkinabé et à ses supplétifs, ont été enlevés samedi dernier, comme un autre militant hier. (…) Ces enlèvements, affirme le mouvement “visent d'abord à briser notre détermination puis à museler notre voix et enfin à installer la peur et le renoncement dans toute la société“. SENS “dénonce fermement cette nouvelle vague de répression politique et appelle le gouvernement à plutôt empêcher les tueries d'innocentes populations au lieu de s'en prendre à ceux qui les dénoncent“. Le mouvement, rapporte toujours Le Monde Afrique, appelle également à “faire barrage à la dérive dictatoriale du MPSR2“, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, organe dirigeant de la junte ».

Revue de presse Afrique
À la Une: bâillon médiatique au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 4:35


Difficile de faire son métier de journaliste au « pays des Hommes intègres ». « Les atteintes à la liberté d'expression se multiplient » dans le pays, constate le Monde Afrique. Et les enlèvements sont devenus monnaie courante. Deux journalistes ont été enlevés lundi 24 mars au matin à Ouagadougou. « Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba, respectivement président et vice-président de l'Association des journalistes du Burkina, ont été emmenés vers une destination inconnue par des agents se présentant comme des policiers des services de renseignements. »C'est ce que rapporte LeFaso.net qui précise que Guezouma Sanogo avait récemment affirmé, lors du congrès de l'association, que « la Radio télévision du Burkina et l'Agence d'information du Burkina étaient devenus des outils de propagande du pouvoir actuel. Largement relayé sur les réseaux sociaux, ce point de vue avait fait l'objet de nombreux commentaires, pointe encore le site burkinabè. Certains estimant qu'en tant que journaliste de la maison, il ne devait pas tenir de tels propos. D'autres soulignant qu'il avait fait fi du contexte et que son discours était mal à propos, tout en appelant les autorités à sanctionner le journaliste. »« Insécurité et la dégradation de la liberté d'expression »Autre journaliste appréhendé lundi, relève WakatSéra, autre site d'information burkinabé : « Luc Pagbelguem a été emmené par des agents du Conseil national de Sécurité. Journaliste à la chaîne de télévision publique BF1, il venait de faire un reportage sur la clôture du congrès de l'Association des journalistes du Burkina. »Lors de ce congrès, rapporte Le Faso.net, le nouveau bureau de l'association avait promis « de poursuivre sa mission qui est de défendre les droits des journalistes vis-à-vis de leurs employeurs et des autorités, et de les former afin qu'ils diffusent des informations de qualité au profit des populations, dans un contexte marqué par l'insécurité et la dégradation de la liberté d'expression. »Compagne pour « exacerber les tensions intercommunautaires » ?Pour leur part, les autorités militaires sont vent debout contre ce qu'elles appellent une campagne de désinformation. C'est ce que souligne Afrik.com. Une campagne « qui viserait, d'après elles, à ternir l'image de l'armée et à semer la division au sein de la population. Samedi, un communiqué officiel dénonçait la diffusion de vidéos truquées présentant de supposés massacres de civils attribués aux supplétifs des FDS, les Forces de défense et de sécurité. »Toujours, selon les autorités militaires, « la propagation de ces fausses informations répond à une stratégie bien rodée. Le but est de créer un climat de suspicion et d'exacerber les tensions intercommunautaires. » Ces mêmes autorités, poursuit Afrik.com, « exhortent la population à ne pas relayer des contenus non vérifiés et à faire preuve de discernement. La sécurité du pays reste fragile. Dans ce contexte, toujours d'après le pouvoir militaire, la lutte contre la désinformation devient essentielle pour préserver cohésion sociale et souveraineté. »Pour Sidwaya, autre site d'information burkinabé, certes « le terrorisme peut se déployer sous la forme d'une désinformation et d'une manipulation, pour opposer les Burkinabè aux Burkinabè. » Toutefois, déplore Sidwaya, « dans cette guerre transposée sur les réseaux sociaux et méthodiquement menée dans certains médias, les voix du peuple burkinabè que sont les médias de service public sont prises à partie au point d'être taxées de propagandistes. »Et Sidwaya de s'interroger : « en quoi respecter sa ligne éditoriale de média public, mettre sa plume au service de la Nation pourrait être un crime ou une erreur professionnelle. Le professionnalisme du journalisme lui interdit-il de défendre sa patrie quand elle est menacée de disparition ? »Les politiques également ciblésEnfin, il n'y a pas que les journalistes à être ciblés. « L'opposition à la junte continue d'être durement réprimée au Burkina Faso, pointe Le Monde Afrique. Quatre membres du mouvement politique SENS (Servir et non se servir), qui avait récemment dénoncé des massacres de civils attribués à l'armée burkinabé et à ses supplétifs, ont été enlevés samedi dernier, comme un autre militant hier. (…) Ces enlèvements, affirme le mouvement “visent d'abord à briser notre détermination puis à museler notre voix et enfin à installer la peur et le renoncement dans toute la société“. SENS “dénonce fermement cette nouvelle vague de répression politique et appelle le gouvernement à plutôt empêcher les tueries d'innocentes populations au lieu de s'en prendre à ceux qui les dénoncent“. Le mouvement, rapporte toujours Le Monde Afrique, appelle également à “faire barrage à la dérive dictatoriale du MPSR2“, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, organe dirigeant de la junte ».

Les matins
Climat de terreur et d'arbitraire au Burkina Faso : un opposant arrêté après avoir dénoncé le massacre de civils Peuls

Les matins

Play Episode Listen Later Mar 20, 2025 6:56


durée : 00:06:56 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Au Burkina Faso, Idrissa Barry, figure d'un mouvement politique qui a dénoncé, cette semaine, des massacres de civils Peuls, attribués à l'armée burkinabè et ses supplétifs dans l'ouest du pays, a été enlevé. La junte au pouvoir dément ces exactions et dénonce de fausses informations occidentales.

Le journal RTL
LE MONDE EN MARCHE - L'incroyable arrestation et la libération de 4 agents français de la DGSE au Burkina Faso

Le journal RTL

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 2:59


Quelque part entre "Le Bureau des Légendes" et "OSS 117". Une histoire dont on ne savait presque rien., le 19 décembre dernier, quand on a appris la libération de ces 4 agents français détenus au Burkina Faso. Ecoutez Le monde en marche avec William Galibert du 15 janvier 2025.

Revue de presse Afrique
À la Une: le triple scrutin au Tchad

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 30, 2024 4:05


Un peu plus de 8 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes, samedi 28 et dimanche 29 décembre 2024, pour un triple scrutin, législatif, provincial et municipal. Ce vote marque la fin de la transition. Tchad Vision publie une photo du maréchal Mahamat Idriss Déby, comme souvent vêtu de blanc, avec des lunettes de soleil, en train de déposer son bulletin de vote dans une urne.Le site d'info raconte aussi la journée de vote : « la tension est palpable », « les premiers signes d'inquiétude se sont manifestés dès les premières heures de la journée électorale », car de nombreux bureaux ont ouvert avec du retard, beaucoup de retard. « Des élections générales pour parachever une monocratie », titre Le Djély en Guinée, pour qui les résultats ne font pas de doute. « La contradiction n'est pas de mise au Tchad », poursuit l'édito, rappelant la répression meurtrière des manifestations du 20 octobre 2022. Au Burkina Faso, Le Pays espère que ce scrutin « ouvrira les portes de la décrispation »... Certes, dit-il, « le Tchad est toujours loin d'être une référence mondiale en matière de transparence électorale », mais « il ne faudrait pas jeter le bébé avec l'eau du bain ». Le Pays reconnait aux autorités actuelles « le mérite d'avoir mis en place toutes les institutions républicaines indispensables au fonctionnement, même a minima, de la démocratie réclamée à cor et à cri par les Tchadiens et la communauté internationale ». Affaire Boualem Sansal : le président algérien prend la paroleLe président algérien, Abdelmadjid Tebboune, s'est exprimé sur l'arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis un mois et demi. « Tebboune évoque pour la première fois l'affaire », titre TSA, à Alger. Il rapporte les propos du chef de l'État, qui estime que l'écrivain est un « imposteur [...] qui vient dire que la moitié de l'Algérie appartient à un autre État ». Il ferait ainsi référence aux propos de Boualem Sansal dans un média français : l'écrivain reprenait la position du Maroc selon laquelle le territoire du pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l'Algérie.Un président « ne doit pas tenir ce genre de discours de caniveau », commente Le Matin d'Algérie qui parle de « graves accusations » venant d'Abdelmajid Tebboune contre, « un détenu d'opinion sans défense ». Jeune Afrique se projette en 2025Le mensuel Jeune Afrique publie un grand dossier sur les défis à venir, sur le continent. Il se demande par exemple si « les locomotives » du continent, à savoir le Nigeria et l'Afrique du Sud, vont « renouer avec la croissance ». Il note en tout cas « des signes de reprise » au Nigeria, avec notamment le retour des investisseurs étrangers, « comme Coca ou TotalEnergies ». Ces derniers mois ont aussi été prometteurs en Afrique du Sud : Jeune Afrique note que « cela fait sept mois que le pays n'a pas connu de délestage » d'électricité, un « indicateur clé de [s]a santé économique ». 

Revue de presse Afrique
À la Une: le triple scrutin au Tchad

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 30, 2024 4:05


Un peu plus de 8 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes, samedi 28 et dimanche 29 décembre 2024, pour un triple scrutin, législatif, provincial et municipal. Ce vote marque la fin de la transition. Tchad Vision publie une photo du maréchal Mahamat Idriss Déby, comme souvent vêtu de blanc, avec des lunettes de soleil, en train de déposer son bulletin de vote dans une urne.Le site d'info raconte aussi la journée de vote : « la tension est palpable », « les premiers signes d'inquiétude se sont manifestés dès les premières heures de la journée électorale », car de nombreux bureaux ont ouvert avec du retard, beaucoup de retard. « Des élections générales pour parachever une monocratie », titre Le Djély en Guinée, pour qui les résultats ne font pas de doute. « La contradiction n'est pas de mise au Tchad », poursuit l'édito, rappelant la répression meurtrière des manifestations du 20 octobre 2022. Au Burkina Faso, Le Pays espère que ce scrutin « ouvrira les portes de la décrispation »... Certes, dit-il, « le Tchad est toujours loin d'être une référence mondiale en matière de transparence électorale », mais « il ne faudrait pas jeter le bébé avec l'eau du bain ». Le Pays reconnait aux autorités actuelles « le mérite d'avoir mis en place toutes les institutions républicaines indispensables au fonctionnement, même a minima, de la démocratie réclamée à cor et à cri par les Tchadiens et la communauté internationale ». Affaire Boualem Sansal : le président algérien prend la paroleLe président algérien, Abdelmadjid Tebboune, s'est exprimé sur l'arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis un mois et demi. « Tebboune évoque pour la première fois l'affaire », titre TSA, à Alger. Il rapporte les propos du chef de l'État, qui estime que l'écrivain est un « imposteur [...] qui vient dire que la moitié de l'Algérie appartient à un autre État ». Il ferait ainsi référence aux propos de Boualem Sansal dans un média français : l'écrivain reprenait la position du Maroc selon laquelle le territoire du pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l'Algérie.Un président « ne doit pas tenir ce genre de discours de caniveau », commente Le Matin d'Algérie qui parle de « graves accusations » venant d'Abdelmajid Tebboune contre, « un détenu d'opinion sans défense ». Jeune Afrique se projette en 2025Le mensuel Jeune Afrique publie un grand dossier sur les défis à venir, sur le continent. Il se demande par exemple si « les locomotives » du continent, à savoir le Nigeria et l'Afrique du Sud, vont « renouer avec la croissance ». Il note en tout cas « des signes de reprise » au Nigeria, avec notamment le retour des investisseurs étrangers, « comme Coca ou TotalEnergies ». Ces derniers mois ont aussi été prometteurs en Afrique du Sud : Jeune Afrique note que « cela fait sept mois que le pays n'a pas connu de délestage » d'électricité, un « indicateur clé de [s]a santé économique ». 

Revue de presse Afrique
À la Une: la libération de quatre Français de la DGSE au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 20, 2024 4:07


Ils avaient été arrêtés en décembre 2023, accusés d'espionnage, accusations rejetées par Paris. Ils ont donc été libérés hier, « grâce à la médiation du roi Mohamed VI » précise Wakatsera, au Burkina Faso. Alors qu'Aujourd8.net titre : « Petit dégel Axe-Ouaga-Paris via Rabat » et ajoute : « c'est ce qu'on appelle les fruits immédiats de la coopération, celle portée au pinacle par Emmanuel Macron, entre la France et le Maroc ». « La libération rendue à ces quatre personnes de la DGSE », poursuit le site burkinabé, « ne détendra pas l'atmosphère sibérienne entre l'axe Paris-Ouaga, mais c'est toujours ça de gagné. On ne peut que s'incliner devant la diplomatie de ce 'roi des pauvres', Mohamed VI, qui est incontournable au Sahel, dans le rapport avec la France ».Au Maroc, l'Opinion remarque que « le succès de la médiation du roi du Maroc, intervient alors que Paris et Rabat ont récemment scellé leur réconciliation, incarnée par une visite d'État du président français fin octobre au Maroc, après trois ans de crise aigüe. » APAnews, de son côté, parle d'une « percée diplomatique majeure, qui marque un tournant dans les relations internationales en Afrique de l'Ouest (…) dans un contexte diplomatique tendu entre Paris et Ouagadougou, depuis le coup d'État de septembre 2022, qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir ».Nouveau chef d'état-majorEn RDC, Félix Tshisekedi a procédé hier soir à une série de changements à la tête des forces armées. C'est ainsi, nous explique Objectif-infos, « que le chef de l'État a élevé le général Jules Banza, au grade de chef d'état-major des forces armées de la RDC ». « Sa nomination, ajoute le site d'information, intervient au moment où les rebelles du M 23, soutenus par le Rwanda, poursuivent leurs offensives dans la province du Nord-Kivu ». Le prédécesseur de Jules Banza, Christian Tshiwewe devient lui, « conseiller militaire du président », précise Actualité.cd qui ajoute : « il quitte la tête des forces armées, au moment où l'armée congolaise fait face à d'importantes difficultés sur le terrain, face à la rébellion du M 23, soutenue par le Rwanda. Sous son commandement, plusieurs localités du Nord-Kivu sont tombées sous le contrôle des rebelles ».  « Certains analystes », poursuit Actualité.cd, estiment « qu'en renouvelant le commandement des FARDC, le chef de l'État Félix Tshisekedi, en sa qualité de commandeur suprême des forces armées, cherche à insuffler un nouvel élan au sein de l'armée congolaise. »Abandonnées à leur sortEnfin, le bilan du passage du cyclone Chido au Mozambique s'avère particulièrement lourd. « Le dernier bilan fait état d'au moins 70 morts et plus de 600 blessés », nous dit Afrik.com. « Cependant, les humanitaires estiment que le bilan pourrait être bien plus lourd, avec de nombreux dégâts non encore comptabilisés en raison des difficultés d'accès et de la lenteur des évaluations sur le terrain ». « Les habitants manquent de tout, bien que l'aide alimentaire commence à arriver », explique la responsable d'une ONG. « Les populations locales, commente Afrik.com  « se sentent abandonnées à leur sort, confrontées à une succession de crises qui exacerbent leurs souffrances, entre catastrophes naturelles, insécurité et conflits armés ».De son côté, Africanews précise que « la Province de Cabo Delgado, où vivent environ deux millions de personnes, a été la première région touchée par le cyclone Chido au Mozambique. De nombreuses maisons, écoles et établissements de santé y ont été partiellement ou complètement détruits ». Au-delà du constat sur le terrain, Africanews rappelle que « depuis quelques années, les tempêtes dans la région sont de plus en plus violentes. En 2019, le cyclone Idai a ainsi tué plus de 1300 personnes, principalement au Mozambique, au Malawi et au Zimbabwé ».

Revue de presse Afrique
À la Une: la libération de quatre Français de la DGSE au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 20, 2024 4:07


Ils avaient été arrêtés en décembre 2023, accusés d'espionnage, accusations rejetées par Paris. Ils ont donc été libérés hier, « grâce à la médiation du roi Mohamed VI » précise Wakatsera, au Burkina Faso. Alors qu'Aujourd8.net titre : « Petit dégel Axe-Ouaga-Paris via Rabat » et ajoute : « c'est ce qu'on appelle les fruits immédiats de la coopération, celle portée au pinacle par Emmanuel Macron, entre la France et le Maroc ». « La libération rendue à ces quatre personnes de la DGSE », poursuit le site burkinabé, « ne détendra pas l'atmosphère sibérienne entre l'axe Paris-Ouaga, mais c'est toujours ça de gagné. On ne peut que s'incliner devant la diplomatie de ce 'roi des pauvres', Mohamed VI, qui est incontournable au Sahel, dans le rapport avec la France ».Au Maroc, l'Opinion remarque que « le succès de la médiation du roi du Maroc, intervient alors que Paris et Rabat ont récemment scellé leur réconciliation, incarnée par une visite d'État du président français fin octobre au Maroc, après trois ans de crise aigüe. » APAnews, de son côté, parle d'une « percée diplomatique majeure, qui marque un tournant dans les relations internationales en Afrique de l'Ouest (…) dans un contexte diplomatique tendu entre Paris et Ouagadougou, depuis le coup d'État de septembre 2022, qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir ».Nouveau chef d'état-majorEn RDC, Félix Tshisekedi a procédé hier soir à une série de changements à la tête des forces armées. C'est ainsi, nous explique Objectif-infos, « que le chef de l'État a élevé le général Jules Banza, au grade de chef d'état-major des forces armées de la RDC ». « Sa nomination, ajoute le site d'information, intervient au moment où les rebelles du M 23, soutenus par le Rwanda, poursuivent leurs offensives dans la province du Nord-Kivu ». Le prédécesseur de Jules Banza, Christian Tshiwewe devient lui, « conseiller militaire du président », précise Actualité.cd qui ajoute : « il quitte la tête des forces armées, au moment où l'armée congolaise fait face à d'importantes difficultés sur le terrain, face à la rébellion du M 23, soutenue par le Rwanda. Sous son commandement, plusieurs localités du Nord-Kivu sont tombées sous le contrôle des rebelles ».  « Certains analystes », poursuit Actualité.cd, estiment « qu'en renouvelant le commandement des FARDC, le chef de l'État Félix Tshisekedi, en sa qualité de commandeur suprême des forces armées, cherche à insuffler un nouvel élan au sein de l'armée congolaise. »Abandonnées à leur sortEnfin, le bilan du passage du cyclone Chido au Mozambique s'avère particulièrement lourd. « Le dernier bilan fait état d'au moins 70 morts et plus de 600 blessés », nous dit Afrik.com. « Cependant, les humanitaires estiment que le bilan pourrait être bien plus lourd, avec de nombreux dégâts non encore comptabilisés en raison des difficultés d'accès et de la lenteur des évaluations sur le terrain ». « Les habitants manquent de tout, bien que l'aide alimentaire commence à arriver », explique la responsable d'une ONG. « Les populations locales, commente Afrik.com  « se sentent abandonnées à leur sort, confrontées à une succession de crises qui exacerbent leurs souffrances, entre catastrophes naturelles, insécurité et conflits armés ».De son côté, Africanews précise que « la Province de Cabo Delgado, où vivent environ deux millions de personnes, a été la première région touchée par le cyclone Chido au Mozambique. De nombreuses maisons, écoles et établissements de santé y ont été partiellement ou complètement détruits ». Au-delà du constat sur le terrain, Africanews rappelle que « depuis quelques années, les tempêtes dans la région sont de plus en plus violentes. En 2019, le cyclone Idai a ainsi tué plus de 1300 personnes, principalement au Mozambique, au Malawi et au Zimbabwé ».

Revue de presse Afrique
À la Une: les dix ans de l'insurrection au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 4:09


Le 31 octobre 2014, au Burkina Faso, une insurrection populaire contraignait à la démission le président. Cela fait donc dix ans que « le peuple burkinabè s'est dressé héroïquement contre le pouvoir autocratique que Blaise Compaoré a instauré au lendemain de l'assassinat de son frère d'arme le capitaine Thomas Sankara », écrit Le Faso. Le journal se rappelle d'une mobilisation « monstrueuse et historique », avec « plus d'un million de personnes dans les rues de Ouaga », criant des slogans comme « Blaise Ebola! » ou « Blaise dégage! ».L'insurrection du 31 octobre 2014 est aussi en Une du journal Aujourd'hui au Faso, avec cette question : « Pourquoi transition sur transition au Burkina? » Pour son éditorialiste, « l'opposant en démocratie se fie aux urnes pour arriver au pouvoir, ici, il s'appuie sur l'armée. [...] Le peuple endosse donc l'habit d'arbitre majeur et s'impose ». Pour Aujourd'hui au Faso, « la refondation de l'État est une œuvre longue » et, pour ce faire, « il faut la participation de tous les Burkinabè. Et la volonté de quitter l'éternel recommencement ».En RDC, les rebelles du M23 progressent dans l'EstJeune Afrique raconte que « les combats se sont intensifiés ces dix derniers jours après plusieurs semaines d'accalmie ». Les rebelles s'approchent de Pinga, « un verrou sur la route de l'ouest, au cœur d'une zone minière riche », décrit le mensuel sur son site, avant de décrire l'impuissance de l'Angola, médiateur dans ce conflit.« Les réponses internationales restent incohérentes pour stopper l'escalade du conflit », écrivent un chercheur et un universitaire dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique. Ils regrettent qu'il y ait « peu de pression exercée sur Kinshasa au sujet de la collaboration de l'armée congolaise avec des groupes armés non étatiques. Idem pour l'implication militaire des groupes voisins ». La tribune dénonce enfin une « hypocrisie des intervenants étrangers » et des réponses qui « s'inspirent de lectures simplistes sur les causes de la guerre ».Au Nigeria, un long retour à la normale après une panne de courant géanteDix-sept États, sur les 36 que compte le pays, ont été touchés par une importante panne. En cause : une attaque d'un groupe armé sur des lignes à haute tension, qui a privé d'électricité des millions de personnes dans le Nord. Le Nigérian The Guardian affirme que « l'électricité a été rétablie dans quatre États », mercredi soir, « provoquant la liesse dans les zones touchées ». Au Burkina, Wakat Sera remarque que ces pannes sont « plus qu'un épiphénomène » : « c'est la triste réalité que subissent beaucoup de pays africains ». Le journal analyse les causes : en plus des actes malveillants, il y a « le fossé de la demande et de l'offre [qui] devient abyssal », « les installations faites pour la plupart depuis Mathusalem ne répondent plus aux besoins des nombreux consommateurs ». Wakat Sera se demande alors « comment avec autant de soleil, une richesse naturelle que leur envient les autres continents, les Africains ne peuvent-ils pas se mettre ensemble pour construire de grandes centrales solaires ? » et appelle à prendre le Maroc comme exemple, car le pays a entrepris des projets en ce sens.

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À la Une: le réchauffement diplomatique entre Paris et Rabat

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Play Episode Listen Later Oct 29, 2024 4:06


Le président français Emmanuel Macron a entamé, mardi 28 octobre 2024, une visite au Maroc. Il a été accueilli par le roi Mohammed VI, accompagné d'une importante délégation de ministres, mais aussi d'une quarantaine de chefs d'entreprises. Les journaux marocains détaillent les contrats de partenariat signés : « LGV, eau, décarbonation, énergie, gaming... 22 accords ont été conclus », rapporte TelQuel.« Back to business », « retour aux affaires », lance L'Opinion qui note que dans la capitale, « les drapeaux de la France et du Maroc flottent côte à côte ». « Après une trop longue absence, revoir ces deux drapeaux ensemble est une preuve supplémentaire que, malgré les errements, tout chef d'État finira par retrouver le chemin de Rabat ».« Des retrouvailles qui irritent l'Algérie »Le journal note que « jamais Paris n'était allé si loin dans l'adoubement de la thèse marocaine » sur le Sahara occidental. En juillet dernier, le président a reconnu « la souveraineté marocaine » sur ce territoire disputé, ce qui avait provoqué la colère d'Alger.En Algérie, TSA affirme que cette visite suscite « des inquiétudes en France quant à l'avenir de la relation très précaire avec l'Algérie », notamment en raison du différend sur le Sahara occidental. Le média algérien rappelle qu'Alger reste pour la France « un partenaire non moins important que le Maroc ».Selon Le Monde Afrique, « Paris espère amortir le choc en travaillant à une nouvelle offre mémorielle sur la guerre d'Algérie ou la conquête coloniale ». Le président français achèvera sa visite au Maroc mercredi 30 octobre 2024.À lire aussiAlgérie: le président Tebboune exclut toute idée d'une visite en FranceAu Tchad, une nouvelle attaque meurtrière de Boko Haram Au moins 40 personnes ont été tuées dans les rangs de l'armée, dans la région du Lac, proche du Nigeria, dimanche 27 octobre 2024. Au Burkina Faso, Le Pays estime que « Deby-fils doit se retrousser les manches... du treillis » et rappelle que son père, en 2020, avait lancé avec « succès » l'opération « colère de Bohoma », contre le groupe islamiste.De son côté, le quotidien guinéen Le Djely se demande s'il faut « craindre la résurgence de Boko Haram » et se rappelle que l'an dernier, le groupe, « affaibli », « avait piteusement changé de stratégie en procédant à des enlèvements » contre rançon.Désormais, si les combattants du groupe peuvent mener des attaques d'ampleur contre l'armée, cela « suppose qu'ils se sont renforcés tant au niveau de leur arsenal que de leur effectif », poursuit Le Djely. Avant de conclure : « il ne faut pas donner l'occasion aux partenaires occidentaux qui ont été chassés de là de nous renvoyer à la figure que, depuis leur départ, les djihadistes ont pris le contrôle de la région ».La campagne pour les législatives émaillées de violences au SénégalLa campagne se poursuit au Sénégal, avant les élections législatives anticipées, prévues le 17 novembre 2024. « C'est parti pour une campagne électorale violente », se désespère Walf, qui revient sur le saccage du siège de Taxawu Sénégal et les affrontements entre partisans de Barthélémy Dias et Abass Fall. « L'argument de la force, poursuit Walf, prend le dessus sur les programmes des candidats ».De son côté, le journal 24 Heures rapporte les appels au calme de diverses personnalités, notamment de candidats ou encore du ministre de l'Intérieur et de la sécurité publique.« L'enfer de Shakaola » au KenyaJeune Afrique publie une enquête sur la communauté religieuse dirigée par le pasteur Paul Mackenzie, accusé d'avoir « incité des centaines de fidèles à jeûner jusqu'à la mort ». L'article raconte la journée du 17 mars 2023. « Ephraïm n'a que 8 ans », habillé élégamment, « on pourrait le croire apprêté pour un baptême ou un mariage ». « Il n'a plus mangé depuis une semaine ». Ce vendredi doit être « le jour de sa rencontre avec Jésus ». Ses parents lui « lie[nt] les mains derrière le dos et le laisse[nt] pour mort, au milieu de la forêt de Shakaola ».Le petit garçon est finalement sauvé, mais des centaines d'autres ont péri, influencés par ce « sulfureux prédicateur kényan, Paul Mackenzie », pour qui l'apocalypse devait avoir lieu en août 2023. L'enquête de Jeune Afrique pointe le fait que « plus d'une semaine va s'écouler avant que la police interpelle le pasteur pour l'interroger ». À ce jour, « 448 corps ont été retrouvés » dans la forêt de Shakaola, mais des centaines d'autres sont toujours portées disparues.

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À la Une: la terreur en ligne au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later Oct 3, 2024 4:19


C'est une enquête à lire dans Jeune Afrique. Une enquête sur ce groupe de partisans de la junte militaire au pouvoir à Ouagadougou, un groupe qui agit par le biais d'internet : « ils se font appeler les "BIR-C", pour "bataillon d'intervention rapide de la communication", nous apprend le site panafricain. Mais quand leurs homologues de l'armée ont pour mission de lutter contre le terrorisme ou d'assurer la sécurité de grands convois logistiques, eux n'ont qu'un seul but : défendre le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé à la tête du Burkina Faso par la force, il y a tout juste deux ans. Très actifs sur les réseaux sociaux, pointe Jeune Afrique, ils menacent, invectivent et mettent à prix la tête de ceux qui osent afficher des positions discordantes. Si les militaires au pouvoir utilisent la force publique pour semer la terreur à Ouagadougou et dans les grandes villes du pays, les BIR-C, eux, sévissent en ligne, assumant sans difficulté être un outil de propagande au service du régime. Et ils ont été particulièrement présents ces dernières semaines. Depuis que le massacre de Barsalogho, perpétré le 24 août, a paru fragiliser le président de la transition, dont la stratégie sécuritaire a, ce jour-là, été brutalement questionnée, les BIR-C sont omniprésents, précise le site panafricain. Dans leur viseur : des journalistes, des opposants, des responsables d'organisations de la société civile et, d'une manière plus générale, toute personne se montrant publiquement un peu trop critique sur la gestion du pays. Tous sont, aux yeux des BIR-C, des "apatrides". Autrement dit, des traîtres ».Jeune Afrique détaille par le menu les différents comptes des BIR-C sur les réseaux sociaux et en pointe un en particulier : il s'agit du compte Facebook d'Ibrahim Maïga, « la figure de proue de cette mouvance, avec 938 000 abonnés. Depuis les États-Unis, où il réside, cet activiste burkinabè, naturalisé américain, coordonne plusieurs pages pro-IB. Réputé proche du président de la transition, il a multiplié les appels à s'en prendre aux familles des "apatrides". » La Tunisie verrouillée avant la présidentielleÀ la Une également, l'élection présidentielle en Tunisie… Quatre jours avant le scrutin de dimanche, un collectif d'intellectuels et de militants appelle, dans une tribune publiée par Le Monde, à la mobilisation pour empêcher le pays de s'enfoncer dans la dictature. « L'enterrement des libertés se déroule sous l'œil impassible ou complice des partenaires européens », déplorent-ils. « En trois ans, poursuivent les signataires, les derniers espoirs de "transition démocratique" ont disparu. Le pays qui, en 2010, avait initié un mouvement de révolution dans tout le monde arabe s'embourbe aujourd'hui dans l'autoritarisme le plus vil, le plus bas, le plus kafkaïen. Pour Kaïs Saïed – un constitutionnaliste passé apprenti dictateur en 2021 –, aucun espace de contestation ne doit exister. Et certainement pas à l'approche de l'élection présidentielle ».La Francophonie : un monde « hétéroclite »Enfin, le Sommet de la Francophonie qui a lieu demain à Villers-Cotterêts au nord de Paris. Une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement sont attendus, dont une quinzaine en provenance d'Afrique. Dans Le Point Afrique, l'écrivain guinéen Tierno Monénembo reconnait certes que « la Francophonie est un monde divers pour ne pas dire hétéroclite : la carte et le territoire ne s'y recouvrent pas toujours et les postures idéologiques ne traduisent pas forcément les réalités linguistiques ».Mais, rappelle-t-il, « la francophonie est née en Afrique. Ce sont des Africains (Léopold Sédar Senghor, Habib Bourguiba et Hamani Diori) qui ont eu l'idée de regrouper tous les pays, parlant partiellement ou entièrement la langue française, autour d'un projet ». Et « plus de soixante ans après les indépendances, l'Afrique compte dix fois plus de francophones qu'au temps colonial ».Et Tierno Monénembo de s'interroger : « qui est le francophone, au juste : Sekou Touré qui prônait ardemment la promotion des langues africaines mais qui ne s'exprimait qu'en français ? Ou bien Léopold Sédar Senghor, son adversaire de toujours, dont il disait avec férocité : "c'est un pingouin : le dos est noir mais le ventre est blanc" ; Senghor, ce "nègre assimilé", cet agrégé de grammaire, cet amoureux de Ronsard et de Verlaine, ce futur académicien, qui faisait tous ses discours de consommation intérieure en sérère, en peul ou en wolof, les trois principales langues du Sénégal qu'il maîtrisait parfaitement ? Alors qui est le francophone ? Peut-être bien tous les deux ! »

Radio Maria France
AED 2024-09-04 Massacres au Burkina Faso

Radio Maria France

Play Episode Listen Later Sep 10, 2024 18:53


Avec Thomas Oswald

Les matins
Massacre au Burkina Faso / Jeux paralympiques / Marguerite Yourcenar

Les matins

Play Episode Listen Later Aug 30, 2024 150:02


durée : 02:30:02 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - . - réalisation : Félicie Faugère

Revue de presse Afrique
À la Une: attaque terroriste samedi à Barsalogho, au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 26, 2024 4:31


Au Burkina Faso, des groupes armés terroristes ont ouvert le feu sur des civils et des forces de sécurité à Barsalogho, dans le centre-nord du pays, à 45 kilomètres de Ouagadougou, alors qu'ils tentaient de creuser des tranchées pour renforcer les défenses de la commune, raconte Afriksoir.net : « cet incident souligne la pression constante exercée sur les civils, pris entre la menace des attaques terroristes et les demandes des forces de sécurité ». Une source du quotidien sénégalais Senego, qui parle de « massacre effroyable », rapporte d'ailleurs que « les habitants avaient d'abord refusé de participer aux travaux par crainte des représailles, dans une province infestée par les terroristes et leurs complices ».« Barsalogho ou la laideur de la guerre oblique, batarde ! », s'exclame Aujourd8 : « L'impensable semble s'être acharné sur ces populations du centre-nord ». Le quotidien burkinabé rapporte qu'une équipe gouvernementale conduite par le porte-parole du gouvernement accompagné de ses collègues de la Sécurité, de la Santé, et de l'Action humanitaire s'est rendue au CHR de Kaya pour exprimer au nom du chef de l'État sa compassion et son soutien aux blessés.À lire aussiBurkina Faso: de nombreux morts dans le Centre-Nord après une attaque terroristeL'Alliance des États du Sahel annonce le lancement d'une Web TVL'Alliance des États du Sahel – le Niger, le Burkina Faso et le Mali annonce le lancement d'une Web TV le 16 septembre – une date qui marque également le premier anniversaire de l'Alliance, écrit Afriksoir.net. Objectif : renforcer la coopération entre les trois pays, « promouvoir une information souveraine et unifiée », et « répondre aux défis de la guerre informationnelle que les États membres affrontent ».Cette annonce intervient alors que la Haute Autorité de la Communication au Mali a décidé de suspendre la diffusion de la chaîne française LCI pour deux mois, rapporte au Burkina Wakatsera : les autorités reprochent à LCI d'avoir diffusé le 27 juillet « des propos de dénigrement, des affirmations gratuites et des fausses accusations d'exactions contre les forces armées maliennes et leurs partenaires russes ». « Les reportages et analyses portant sur des sujets sensibles »,écrit Afrik.com, « tels que les opérations militaires et les alliances avec des acteurs extérieurs comme Wagner, sont perçus comme des menaces à l'autorité du gouvernement ». Le site d'information rappelle que LCI avait déjà été suspendu en juin 2023, après l'arrêt forcé de RFI en décembre 2022 et France 24 en mars 2023, « pour avoir diffusé des informations jugées subversives par la junte au pouvoir ». « Cet évènement pose des questions sur l'accès au pluralisme de l'information dans la région », écrit Afrik.com, rappelant aussi que le Niger et le Burkina Faso ont également pris des mesures similaires contre les médias français, « renforçant l'isolement de la population civile ».Grand remaniement ministériel en TunisieLe président de la République a nommé « pas moins de 22 nouveaux ministres et secrétaires d'État », rapporte La Presse. Tunisie numérique note que « des poids lourds du gouvernement ont été écartés. « En élaguant largement le gouvernement, le locataire de Carthage ne donne aucune raison officielle », note Aujourd8, qui poursuit : « De toute façon, il y a bien longtemps que le président Saïed a habitué ses compatriotes à de telles oukases ». Le quotidien burkinabé prend pour exemple le départ « sans ménagement » du Premier ministre le 8 août dernier – il n'a pas été remplacé, ou encore la dissolution en 2021 du Conseil supérieur de la magistrature et du parlement, l'adoption d'une nouvelle Constitution ; depuis, le président « gouverne par ordonnance ». « À présent, », estime Aujourd8, « Kaïs Saïed est le seul maître de Carthage, sinon le seul maître de Tunisie, et le scrutin du 6 octobre (…) s'avère être un boulevard pour se succéder à lui-même, car on voit mal comment ses opposants pourront l'en empêcher ».À lire aussiEn Tunisie, le gouvernement profondément remanié à l'approche de la présidentielleIncident diplomatique au JaponL'incident est advenu ce vendredi, en marge de la réunion ministérielle de la TICAD, la conférence internationale de Tokyo sur le développement africain, qui s'est terminée dimanche. Seneweb revient sur qu'il appelle un « show électrique » : un délégué marocain a bondi sur un participant à la réunion pour tenter de lui arracher son chevalet sur lequel était inscrit « Sahrawi republic ». Du coup, un délégué algérien saute sur le dos du diplomate marocain et le plaque au sol. Deux Japonais viennent alors mettre fin à la bagarre.D'après les organisateurs de la TICAD, écrit Seneweb, aucune invitation n'a été adressée à la délégation sahraouie. En fait, selon des médias marocains, le délégué sarahoui a eu accès à la réunion préparatoire grâce à l'Algérie qui lui aurait délivré un passeport diplomatique. « Inutile de rappeler », écrit Seneweb, que « le Maroc ne reconnait pas le Front Polisario. Rabat le considère comme un ‘mouvement séparatiste sans existence légale' ».À lire aussiUne bagarre entre diplomates à propos du Sahara occidental lors d'une réunion au Japon

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À la Une: au Burkina Faso, des magistrats réquisitionnés pour aller au front

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Play Episode Listen Later Aug 14, 2024 4:14


RFI en parle ce mercredi sur son antenne, au Burkina Faso, cinq magistrats ont reçu un ordre de réquisition pour servir l'armée au front contre les jihadistes et les groupes armés. Dans la presse, leur nombre varie selon les quotidiens : ils sont deux pour Le faso.net, quatre selon Aujourd8 ou SenePlus, le quotidien sénégalais.En tout cas, ils devront, rapporte SenePlus, « participer aux opérations de sécurisation du territoire du groupement des Forces de sécurisation du nord à Kaya (…) du 14 août au 30 novembre ». Or, ironise Aujourd8, les magistrats, on le sait, sont d'habitude plus « prompts à manier le verbe et la règle de droit dans toute sa rigueur que les kalachnikovs et les balles assassines ». « Beaucoup accusent le régime d'Ibrahim Traoré de punir certaines figures en les envoyant au front », écrit SenePlus et cette décision, selon certains observateurs, viendrait du fait que ces magistrats « ont pris des décisions contre des proches du pouvoir ».Une décision pas au goût du tribunal de Bobo-Dioulasso, qui, rapporte Le faso.net, a déclaré illégale la réquisition de deux des magistrats, parlant d'ordres « manifestement illégaux » qui « portent atteinte aux libertés fondamentales des personnes concernées ». Le tribunal condamne entre autres l'État à payer un million de francs CFA aux requérants. En tout cas, écrit Aujourd8, la réquisition de magistrats « constitue une première qui finit de convaincre que décidément plus rien ne sera comme avant au pays des hommes intègres. »Le Premier ministre nigérien en Algérie« Réchauffement dans les relations entre Alger et Niamey », titre Le Quotidien d'Oran, qui précise qu'Ali Mahamane Lamine Zeine était arrivé dimanche soir à la tête d'une importante délégation ministérielle – le ministre de la Défense et le ministre de l'Industrie, entre autres, précise le site d'information Interlignes.Lors d'un entretien au Palais du gouvernement, le Premier ministre algérien Nadir Larbaoui a dit que « l'ambition de l'Algérie de porter la coopération bilatérale à de meilleurs niveaux ». Car les relations, rappelle Interlignes, « ont connu cette dernière année quelques turbulences notamment depuis le coup d'État contre le président Mohamed Bazoum le 23 juillet 2023 ». Mais, écrit le quotidien, « les autorités nigériennes se sont vraisemblablement rendu compte que leur pays aura tout à gagner d'une coopération économique accrue avec l'Algérie, d'autant plus que le projet de gazoduc (transsaharien) semble intéresser les autorités du Niger au plus haut point. »À lire aussiUne importante délégation ministérielle nigérienne à AlgerLe Quotidien d'Oran rappelle qu'il y a quelques jours, le ministre de l'Énergie s'était rendu à Niamey, et avait déjà discuté avec son homologue des activités de la compagnie pétrolière d'État Sonatrach au Niger.L'état d'urgence face à la variole du singeL'Union africaine déclare une « urgence de santé publique » face à l'épidémie croissante de variole du singe. « Avec cette annonce, l'Union africaine sera en mesure de débloquer des fonds pour améliorer l'accès au vaccin et coordonner une réponse continentale », écrit Africanews, qui précise que depuis janvier 2022, plus de 38 400 cas ont été enregistrés dans 16 pays d'Afrique, faisant plus de 1 400 morts.L'Organisation mondiale de la Santé doit se réunir ce mercredi. Une épidémie mondiale avait déjà eu lieu en 2022, rappelle La Croix, qui précise que la nouvelle souche « semble causer une maladie plus sévère que les précédents » – ce qui reste encore à démontrer, explique un spécialiste interrogé par le journal, qui souligne que les systèmes de santé africains sont largement sous-équipés, « ce qui peut expliquer le nombre conséquent de décès moins liés à la virulence du virus qu'à la surinfection mal traitée des plaies et à la fragilité des populations les plus à risque ».À lire aussiMpox: l'agence de santé de l'Union africaine déclare «une urgence de santé publique»Des gauchers contrariésCe mardi, c'était la journée internationale des gauchers,« l'occasion de les mettre en lumière dans une société majoritairement dominée par les droitiers », écrit Le Faso.net, qui, à l'occasion d'un micro-trottoir fait partager des histoires de gauchers, « marquées le plus souvent par des adaptations forcées et des incompréhensions culturelles. »L'un se souvient avoir subi toutes sortes de punitions à l'école pour le pousser à écrire avec la main droite. Un autre explique qu'à un mariage, une dame a refusé qu'il la serve avec la main gauche. Un dernier raconte que lorsqu'il était enfant, ses parents avaient enchaîné ses doigts et sa main gauche pour l'empêcher de l'utiliser – et se souvient de journées où il a été empêché de manger parce qu'il avait tenté de le faire avec sa main gauche. « On doit sensibiliser les parents pour qu'ils encouragent les enfants qui naissent gauchers », explique-t-il, « et qu'ils ne voient pas cela comme un handicap mais plutôt comme une valeur »

Revue de presse Afrique
À la Une: la liste des disparus s'allonge au Burkina Faso et en Guinée…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 23, 2024 4:17


La pratique commence à devenir habituelle dans les pays sahéliens dirigés par des juntes militaires. Opposants, activistes des droits de l'homme, syndicalistes, religieux, journalistes, militaires… disparaissent mystérieusement en dehors de tout cadre légal.Dernier exemple en date : « au Burkina Faso : le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni est porté disparu depuis le 13 juillet », pointe Jeune Afrique. « Il a été enlevé par des hommes armés et cagoulés dans un logement appartenant à l'armée situé dans le centre-ville de Ouagadougou, précise le site panafricain. L'opération aurait été menée par des hommes du lieutenant Aziz Pacmogda, qui commande la sécurité rapprochée d'Ibrahim Traoré (le chef de la junte). Pacmogda est impliqué dans d'autres affaires de disparitions d'officiers, précise encore Jeune Afrique. En octobre 2023, le commandant Ismaël Touhogobou avait trouvé la mort lors d'une tentative d'enlèvement menée par ses hommes. Pour l'heure, aucune information officielle n'a été communiquée concernant les raisons de son enlèvement, ni l'endroit où il se trouve. Une source sécuritaire affirme que Bamouni est détenu au secret dans une villa de la capitale. Il lui serait reproché des rendez-vous qu'il aurait eus lors d'une formation en Allemagne en janvier dernier ».À lire aussiBurkina: l'ex-dirigeant Damiba critique l'«aveuglement» de son tombeur Ibrahim Traoré, selon «Jeune Afrique»« Inquiétude et désolation… »En Guinée, toujours aucune nouvelle des deux activistes Oumar Sylla Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah… Ils ont été enlevés le 9 juillet dernier par un groupe de militaires. D'après le témoignage vidéo d'un jeune activiste enlevé en même temps qu'eux et relâché par la suite, les deux hommes ont été molestés lors de leur arrestation puis torturés. Ils seraient détenus au camp militaire de l'île de Kassa, au large de Conakry.Dans un communiqué diffusé notamment sur le site d'information Aminata, leurs avocats dénoncent cet enlèvement brutal : « Cette triste situation crée l'inquiétude et la désolation depuis 13 jours, affirment-ils. Le communiqué du 17 juillet dernier du Parquet Général près la Cour d'Appel de Conakry indiquant ne pas être au courant de leur enlèvement et de leur séquestration n'a fait qu'exacerber la douleur et l'indignation de tous ». Et les avocats de s'interroger : « Y a-t-il une réelle volonté de faire la lumière sur cet enlèvement ? ».Les avocats des deux activistes affirment par ailleurs que le témoignage vidéo cité précédemment pourrait constituer « une piste à travers laquelle le parquet d'instance compétent peut bien agir pour le triomphe de la vérité et de l'État de droit ».À lire aussiGuinée: les Forces vives de Guinée préparent une mobilisation face aux «dérives» de la junteNouveau massacre dans le centre du MaliÀ la Une également, le massacre de Dembo dans le centre du Mali. C'était dimanche 21 juillet dernier. Le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso apporte des précisions. Le bilan est lourd : « 25 victimes, des villageois et des chasseurs Dozos. D'autres villages ont été attaqués, Babusounou, et Guebassabou, où 2 Dozos ont été tués. Avec cette série noire au Centre du Mali, on se rend compte que ce n'est plus le septentrion malien qui est infesté, pointe Aujourd'hui. Et les cibles sont généralement des villageois qui n'ont que leurs champs comme seuls biens. Des travaux champêtres dont ils ne peuvent plus s'occuper correctement à cause de ces visiteurs indésirables. Car ces terroristes lèvent des impôts et établissent des accords locaux avec ces villages, et gare à ceux qui rechignent. (…) Ces attaques à répétition reposent la problématique de la situation sécuritaire au Mali, relève encore le quotidien ouagalais, où les Fama, les Forces armées maliennes, sont désormais aguerries et ont pour alliés les Russes avec Wagner ».Et Aujourd'hui de s'interroger : « Quid de la lutte contre les terroristes après l'éclatante victoire de Kidal ? Et à l'heure où le président Assimi Goïta semble lâcher du lest, où brumeusement, il est question d'élection présidentielle, avec lui évidemment comme candidat, l'un des thèmes qui sera discuté est (justement) la lutte contre le terrorisme, argument majeur qui avait justifié le renversement d'IBK ».Pour leur part, les autorités de Bamako gardent le silence sur cette attaque, de même que la presse malienne. La presse qui rapporte a contrario un succès des Forces armées maliennes : la prise de la localité d'Inafarak, près de la frontière avec l'Algérie. « Cela faisait plus d'une décennie que l'armée malienne était absente de cette zone qui servait de bastion aux mouvements armés », affirme le site Malijet. Malijet qui rapporte ce communiqué rassurant des militaires : « L'état-major général des armées tient à rassurer les populations que l'armée malienne demeure résolument engagée dans la surveillance et la sécurisation de l'ensemble du territoire ».À lire aussiMali: une attaque jihadiste fait 25 morts à Dembo dans le centre du pays

Journal de l'Afrique
Le capitaine Traoré accuse ses voisins ivoirien et béninois de vouloir "déstabiliser" le Burkina

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 11, 2024 14:11


Au Burkina Faso, le président de la transition Ibrahim Traoré a tenu un discours "aux forces vives" du pays venues de tout le territoire pour l'acclamer. C'est la première intervention de cette ampleur depuis les rumeurs de coup d'Etat du mois de juin. Il en a profité pour pointer du doigt la Côte d'Ivoire et le Bénin, qu'il accuse de vouloir "déstabiliser" le Burkina.

Revue de presse Afrique
À la Une: la longue liste des disparus au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 3, 2024 4:16


Il y a 10 jours, le journaliste Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bimensuel d'investigation L'Événement était enlevé à son domicile par des agents du renseignement. Depuis, aucune nouvelle… RSF, Reporters sans frontières, dénonce le « silence assourdissant des autorités » burkinabé.Vendredi dernier, c'est le journaliste-écrivain Adama Bayala qui était porté disparu. « Selon sa famille, relate le site d'information Koaci, il aurait quitté son bureau pour se rendre à Cissin, un quartier de Ouagadougou, depuis lors, aucune nouvelle de lui. Il est introuvable et injoignable au téléphone. » Connu « pour ses analyses parfois controversées sur la vie de la nation, Adama Bayala a été journaliste au quotidien d'État Sidwaya avant de rejoindre le service de communication de la présidence du Faso puis du ministère en charge de la Culture, des Arts et du Tourisme. Il est aussi l'auteur de plusieurs romans, dont Les Bénédictions d'une Mère et La République Bana Bana. »« Une redoutable machine à réprimer »Les disparitions sont devenues monnaie courante au Burkina Faso… C'est ce que constate Jeune Afrique qui nous propose une longue enquête intitulée « Les disparus d'Ibrahim Traoré » : « depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine putschiste, en octobre 2022, le Burkina Faso vit au rythme des enlèvements et des enrôlements forcés de ses opposants, civils comme militaires. (…) Une redoutable machine à réprimer », s'exclame le site panafricain. « Tous ceux qui osent s'opposer à lui savent qu'ils s'exposent au même sort. Dans le Burkina Faso d'IB comme dans celui de Blaise Compaoré, les voix gênantes sont réduites au silence, parfois pour l'éternité. Selon les estimations d'avocats et de défenseurs des droits humains, une trentaine de personnes n'ont plus jamais donné signe de vie après avoir été enlevées par des hommes non identifiés, sortes d'escadrons de la mort qui agissent en dehors de tout cadre légal et judiciaire. Les méthodes sont presque toujours les mêmes, pointe Jeune Afrique : un petit groupe d'individus en tenues civilo-militaires, armés et souvent cagoulés, kidnappent leur cible (en pleine circulation s'il le faut), la contraignent à monter dans leur véhicule et disparaissent dans la nature. Difficile d'avoir leurs identités précises, mais, selon plusieurs témoins et sources concordantes, ils agissent principalement pour trois unités : l'ANR, l'Agence nationale de renseignement, la Direction de la sûreté de l'État et la sécurité rapprochée de Traoré. »Les personnes enlevées sont ensuite envoyées dans des villas appartenant à l'Etat, croit encore savoir Jeune Afrique, où elles sont interrogées et torturées.Envoyés au front…Par ailleurs, poursuit le site panafricain, « Ibrahim Traoré s'est forgé un autre redoutable outil de répression, dont il use à l'envie pour casser ses opposants : son décret de mobilisation générale, qui permet la réquisition de tout citoyen majeur pour lutter contre les groupes jihadistes. Depuis son adoption, en avril 2023, plusieurs dizaines de personnes qui avaient critiqué le régime ont été enlevées – “réquisitionnées“, selon la terminologie officielle – et envoyées de force au front en tant que Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils de l'armée auxquels Traoré a massivement recours pour mener sa stratégie de guerre tous azimuts. Objectif : faire rentrer ces récalcitrants dans le rang en les soumettant, plusieurs mois durant, à un traitement militaire sévère. »Cameroun : la fille du président Biya fait son coming-out…À la Une également, une photo qui fait grand bruit au Cameroun… On y voit deux femmes en train de s'embrasser, avec ce commentaire : « Je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache ».Celle qui a posté cette photo sur les réseaux n'est autre que… Brenda Biya, la fille du président camerounais Paul Biya.« Un coming-out qui secoue le Cameroun », s'exclame Afrik.com, qui rappelle que, dans le pays, « l'homosexualité est illégale et sévèrement punie. »En effet, commente Le Monde Afrique, « ce cliché aurait pu passer inaperçu s'il n'était pas question de la fille du chef d'un État où l'homosexualité est un crime. » En tout cas, relève le journal, « ce "coming out" venu d'une enfant célèbre a été accueilli comme un espoir par les organisations de défense des droits des LGBTQ+ camerounaises que les mentalités évoluent. "Je salue le courage de Brenda Biya, qui assume son droit fondamental d'aimer et d'être aimée", a réagi au Monde l'avocate Alice Nkom, figure de la lutte pour les droits homosexuels au Cameroun. »Le Monde Afrique qui note aussi que « Brenda Biya est à l'abri de la loi camerounaise : la fille du président camerounais est installée en Suisse. »

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À la Une: un journaliste enlevé au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later Jun 25, 2024 4:07


La presse du Burkina Faso est en émoi ce matin après l'enlèvement hier d'Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bi-hebdomadaire L'Événement.Le journaliste a été embarqué hier, lundi 24 juin, à 5 heures du matin par « un commando d'une dizaine d'hommes, relate L'Observateur Paalga. Le commando se serait d'abord trompé de destination en allant réveiller des occupants d'une autre maison. Ces derniers ont rapidement alerté leurs proches sur ce qui se passait. Finalement, le commando a frappé à la bonne porte. Contrairement à ce qui se fait d'habitude, ceux qui sont venus chercher Oulon n'étaient pas cagoulés. Ils ont agi à visage découvert. (…) Pas plus tard que la semaine dernière, rappelle L'Observateur Paalga, le CSC, le Conseil supérieur de la communication, avait sanctionné le journal en lui infligeant une interdiction de paraître durant un mois. On ignore pour l'heure les raisons de cette arrestation. Mais ce nouveau développement équivaut, estime L'Observateur Paalga, à une mort du journal L'Événement. »Un journalisme « à géométrie variable… »« C'est la première fois qu'un journaliste fait l'objet d'un enlèvement (au Burkina Faso) », commente pour sa part le quotidien Aujourd'hui. Un enlèvement qui s'inscrit « dans un contexte de restriction pour la presse burkinabè qui a vu son champ de liberté d'expression se réduire considérablement depuis quelque temps. Car avec la Loi sur la mobilisation générale et le contexte de lutte contre le terrorisme, la polémique sur la posture du journaliste est sur toutes les lèvres et dans tous les esprits ? Doit-il tout dire ? Au risque de se faire remonter les bretelles par le CSC. (…) L'éthique et la déontologie sont-elles solubles dans la communication en temps de guerre ? Voilà la question qui divise… (…) Du coup, poursuit Aujourd'hui, c'est naturellement un journalisme à géométrie variable qui se déploie au Burkina Faso, car enjoint “d'accompagner“ les efforts des FDS et des VDP en matière de lutte contre le terrorisme. Ce qui est normal, estime le journal, on est Burkinabè avant d'être journaliste (…) La preuve, les reportages sont rarissimes, on relaie quotidiennement les comptes rendus officiels. Mais, relève encore le quotidien ouagalais, ce qui arrive à notre confrère intervient au lendemain de la folle semaine de rumeurs et d'allégations et surtout de la menace d'IB, jeudi dernier, sur les “médias menteurs“ et les comploteurs. Chacun doit se le tenir pour dit ! En attendant de savoir ce qui est reproché à Oulon, les médias (burkinabé) sont recroquevillés car en ces temps de guerre chaque mot est soupesé, chaque incise, virgule ou adverbe jaugé, avant d'être frappé sur l'écran de l'ordi ou dit devant un micro. Indubitablement, conclut Aujourd'hui, les temps se durcissent davantage pour les médias locaux. Rudes coups pour les journalistes. »Détresse…Dans une récente interview au site Lefaso.net, le journaliste Ouézen Louis Oulon, ancien directeur de la radio et de la télévision nationale, affirmait : « je lis une détresse sur les visages des journalistes, mais aussi sur les visages des responsables de médias. C'est comme s'ils étaient à un carrefour et ne savaient pas s'il faut prendre la voie de droite ou de gauche. (…) Les médias se portent mal et la corporation s'interroge. (…) Je suppose que cette situation est temporaire, qu'on va arriver à la reconquête du territoire et que la plume va gagner en noblesse. »Normalisation…L'enlèvement d'Atiana Serge Oulon intervient après un moment de flottement la semaine dernière au Burkina Faso. Le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, était resté muet après l'attaque de Mansila, il y a 15 jours, au cours de laquelle l'armée avait subi de lourdes pertes. Finalement, il est réapparu en fin de semaine dernière pour démentir les rumeurs de mouvements de grogne au sein de l'armée et pour annoncer une contre-attaque contre les djihadistes.Ce matin, le site Burkina 24 annonce : « les forces armées lavent leur honneur à Mansila. (…) Vecteurs aériens spécialisés, hélicoptères et opérations terrestres…, l'armée burkinabè a employé les grands moyens pour mater les terroristes qui avaient attaqué une de leurs positions. » Les assaillants auraient tous été neutralisés.Enfin signe apparent de normalisation à Ouagadougou : le président malien Assimi Goïta est en visite ce mardi dans la capitale burkinabé.  « Le chef de l'État malien et le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, échangeront notamment sur les défis de la lutte contre le terrorisme et ceux liés au développement socioéconomique et à la quête d'une souveraineté totale de leurs pays respectifs », peut lire dans le communiqué de la présidence publié notamment par le site WakatSéra.

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À la Une: la réapparition du capitaine Traoré au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later Jun 21, 2024 4:03


Le président de la transition a non seulement dirigé le conseil des ministres, dont Wakatsera publie le compte-rendu intégral, mais il s'est aussi rendu à la RTB, la radio télévision burkinabé, « pour encourager le personnel et remonter son moral, à la suite de l'incident de tir à la roquette, le 12 juin, à proximité de la cour de la télévision », raconte LeFaso.net, qui publie plusieurs photos du capitaine Traoré, béret rouge, treillis, sourire aux lèvres. « Cette rencontre », nous dit le site d'info burkinabé, « a permis aux agents de la RTB de revenir sur certaines informations erronées qui ont circulé dans certains médias et sur la toile. Sur la question d'une mutinerie dont parlent certains médias et activistes, le Chef suprême des forces armées nationales dément catégoriquement : « Il n'en est absolument rien. (...) Il ne faut pas écouter ces individus qui cherchent à distraire les gens ». Dans le viseur du capitaine Traoré, « les médias occidentaux », qui, dit-il, « sont des médias menteurs ».Aujourd'hui au Faso a également suivi le capitaine Traoré« Sortie médiatique, sortie politique, sortie sécuritaire, cette réapparition d'Ibrahim Traoré hier englobait tous ces aspects, car il s'agissait de déchirer la Toile qui avait scellé son sort, de faire comprendre qu'il demeure toujours le seul maître du bateau burkinabè, bref, que circulez, il n'y a rien à voir ! » écrit Aujourd'hui au Faso, qui poursuit : « cette folle semaine débutée par un banal incident de tir accouche d'une petite souris : le président Ibrahim Traoré est clinquant comme neuf, les blessés de cet incident ont quitté l'hosto, et certains activistes toute honte bue ravalent leur fiel, en tout cas, sous réserve que leurs preuves soient administrées au grand jour ! Il se peut que certains soient bien sourcés, mais tout le monde n'est pas au même niveau d'information actuellement ». Conclusion d'Aujourd'hui au Faso : « chacun se fera sa religion, tirera les leçons, et on ne cessera de le rappeler, il faut aujourd'hui se ranger derrière la bannière de la nécessaire unité nationale contre le seul véritable ennemi de la patrie : le terrorisme ». Enfin, un coup d'œil venu d'un pays voisin. Mourya Niger s'exclame : « enfin voilà le capitaine Ibrahim Traoré ! » « mais des interrogations subsistent », selon le journal, pour lequel « L'attaque de Mansila et les causes de la détonation près de la présidence et la roquette tombée dans la cour de la maison de la radio ne sont pas imaginaires ». Et pour MouryaNiger, les citoyens ont « droit à l'information, tout court, et non de la main de l'impérialisme occidental partout où nous africains avons failli ». Orano perd son permis d'exploitation d'uranium au NigerC'est ce que nous annonce selon lequel « Orano entend utiliser des moyens légaux pour contester cette décision devant les autorités judiciaires compétentes ». L'Evènement Niger cite également les propos « d'un acteur de la société civile », selon lequel, « c'est une bonne décision de retirer à Orano le permis d'exploitation ». « Cela nous permet », dit-il, « d'être indépendant en gérant nos propres biens ». Actu Niger s'intéresse également à la question et titre : « le géant français du nucléaire, Orano, perd son permis d'exploitation de la mine géante d'Imouraren ». « Cette décision », poursuit le site d'information, « fait suite aux mises en demeure adressées ces derniers mois par le ministère des mines au géant français du nucléaire, exigeant la relance du gigantesque projet qui était en stand-by depuis des années ». Et c'est, selon ActuNiger, une très mauvaise nouvelle pour la France, car « le projet Imouraren représente un énorme gisement de 200 000 tonnes de réserves du métal jaune. Le Niger est en effet l'un des plus importants producteurs mondiaux et fournit près d'un quart de l'approvisionnement en uranium naturel des centrales nucléaires européennes ». 

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À la Une: toujours la confusion au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later Jun 20, 2024 4:07


Le 11 juin dernier, à Mansila, au nord-est du pays, plus d'une centaine de soldats burkinabè étaient tués et certains pris en otage par les jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, liés à al-Qaïda. Aucune déclaration de la junte…Le lendemain, une roquette était tirée sur le siège de la télévision nationale, près de la présidence, à Ouagadougou. Un simple « incident de tir » selon les autorités. Dimanche dernier, le chef de la junte, le capitaine Traoré faisait une courte apparition publique à l'occasion de la Tabaski, sans s'exprimer. Et hier, le Conseil des ministres n'a pas eu lieu. Une source à la présidence burkinabè indique qu'il devrait avoir lieu ce jeudi, sans donner davantage d'explications.La grogne dans les casernes ?Alors que se passe-t-il au Burkina Faso ? D'après Le Monde Afrique, « la contestation monte dans les casernes contre l'autorité du capitaine Ibrahim Traoré. Selon des sources concordantes, hier, le chef de la junte restait caché dans un endroit inconnu et des pourparlers entre soldats sont en cours pour décider de l'avenir du régime. Arrivé au pouvoir par un coup d'État le 30 septembre 2022, IB, comme le surnomment les Burkinabés, aurait été exfiltré in extremis après le tir de la semaine dernière aux abords de la présidence, affirme le journal. Dans un communiqué non signé, diffusé avant-hier mardi dans la soirée, l'état-major des armées a démenti l'existence de "mouvements d'humeur et de mutinerie dans certaines casernes militaires", dénonçant des "informations infondées et mensongères" lancées dans l'objectif de "créer la psychose dans l'opinion publique". Dans le même temps, pointe encore Le Monde Afrique, un document intitulé "Appel à tous les soldats" a circulé sur les réseaux sociaux. Rédigé par un groupe se présentant comme "les patriotes combattants militaires, volontaires pour la défense de la patrie, policiers, gendarmes", le texte appelle "tous les soldats à rester mobilisés pour finir avec ce régime". "À bas les militaires politiciens. (…) On ne veut plus de IB au pouvoir", peut-on y lire. Les auteurs de ce document dénoncent la mort de centaines de soldats au front pendant que, à Ouagadougou, "les autorités mentent aux gens", et que les militaires proches de la junte "ont tout le matériel et l'argent". »En effet, précise Le Monde Afrique, « certains militaires évoquent le favoritisme dont bénéficieraient les éléments proches du président pour expliquer cette grogne. »Et le journal de citer cette source sécuritaire : « d'autres militaires, eux aussi opposés au capitaine, tentent de récupérer la colère des jeunes de la garde. Des tractations sont en cours, dans l'objectif de structurer un coup d'État. Mais, pour l'instant, ils n'arrivent pas à dégager un leadership, d'où le silence de ces derniers jours. »Questionnements…Alors le régime est-il en train de vaciller ? « Le doute est d'autant plus permis, relève le site Afrik.com, que, depuis avant-hier mardi, il est rapporté l'arrivée au Burkina Faso de dizaines de soldats maliens et d'éléments de Wagner débarqués par un avion russe qui a fait plusieurs allers-retours entre Gao et Ouagadougou. Tout ceci sans le moindre communiqué officiel. Tous ces éléments qui s'enchaînent sont de nature à susciter des questionnements. Des questionnements auxquels seules les autorités au plus haut niveau du Faso peuvent répondre. »Le 5e pouvoir…Dans la presse burkinabé, très peu de commentaires… Le quotidien Aujourd'hui fait sa Une sur ce qu'il appelle le « 5e pouvoir » : à savoir les réseaux sociaux qui propagent toutes les rumeurs… « Le 5e pouvoir fait rage au Burkina en apnée ! », s'exclame Aujourd'hui. « Sur la toile, on a vu et entendu tout, et malgré le démenti de l'état-major, ce 5e pouvoir continue son équipée virale. »Le quotidien ouagalais revient sur le report hier du Conseil des ministres : « ce n'est pas une première !, affirme-t-il. Il arrive que pour cause d'agenda surbooké, le Conseil des ministres se tienne le jeudi ou le vendredi ou même pas du tout. Mais si l'opinion frétille comme une queue de poisson, c'est que (…) chacun voulait voir si c'était bien IB qui présiderait cette réunion hebdomadaire. »En tout cas, conclut Aujourd'hui, « c'est un Burkina Faso en apnée (donc) qui attend de voir si tout ce qui se passe depuis une semaine, relève d'un drible de la part d'un stratège militaire rompu aux techniques commandos, ou bien l'aveu d'un grain de sable dans la gouvernance de la Transition. »

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À la Une: bruits de bottes au Burkina Faso…

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Play Episode Listen Later Jun 19, 2024 4:21


« Que se passe-t-il au Burkina Faso ? », c'était le titre hier mardi de cette revue de presse. Aujourd'hui, le feuilleton se poursuit avec l'arrivée de troupes étrangères à Ouagadougou. En effet, selon les informations recoupées par RFI auprès de plusieurs sources sécuritaires de pays de l'Alliance des États du Sahel (Mali-Burkina-Niger), « 80 à 120 hommes, des militaires maliens et des mercenaires russes de Wagner désormais intégrés au “Corps africain“ géré par les services extérieurs russes, sont arrivés ces derniers jours dans la capitale burkinabè. Leur mission : appuyer le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, dont le pouvoir est présenté comme “vacillant“. »En effet, précise Le Monde Afrique, « ces derniers mois, plusieurs sources sécuritaires et humanitaires au Sahel rapportent que la “méthode Traoré“, faite de disparitions forcées d'officiers jugés contestataires, de gestion clanique de l'appareil d'Etat et de multiplication des exactions à l'encontre des civils dans le cadre des opérations militaires antiterroristes, tout comme le déploiement des paramilitaires russes, cette méthode ne fait pas l'unanimité au sein de l'armée. »Qui plus est, souligne encore Le Monde Afrique, « les atterrissages successifs sur le tarmac de l'aéroport de Ouagadougou d'un avion Iliouchine en provenance de Gao, ville du nord du Mali où les mercenaires russes sont également déployés, ont continué à alimenter le climat de tension et d'incertitudes. » Et « alors qu'une première salve d'une centaine de paramilitaires russes a déjà débarqué dans la capitale burkinabé fin janvier, plusieurs sources sécuritaires et humanitaires internationales craignent aujourd'hui que la junte ne cherche qu'à renforcer sa propre protection contre toute velléité de renversement au sein de la troupe. »TV5 Monde Afrique suspenduSigne de crispation de la part des autorités militaires burkinabé : après plusieurs médias étrangers, dont RFI, la chaine de télévision TV5 Monde Afrique a été suspendue pour 6 mois hier par le CSC, le Conseil supérieur de la communication. Le CSC qui reproche à la chaîne francophone, je cite, « des insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant la désinformation et des affirmations de nature à minimiser les efforts consentis par les autorités de la Transition, des Forces de défense et de sécurité et des populations dans l'élan de reconquête du territoire national. »Le CSC, dont le communiqué est notamment repris par le site Lefaso.net, le CSC met en cause une édition du journal télévisé d'avant-hier lundi qui avait comme invité Newton Ahmed Barry, journaliste et ancien président de la commission électorale du Burkina Faso entre 2014 et 2021, et surtout critique du régime militaire actuellement au pouvoir.Démenti des militaires…Pour sa part, le régime militaire burkinabé dément formellement les rumeurs sur les réseaux sociaux qui font cas « de mouvements d'humeur et de mutineries dans certaines casernes militaires. »Le communiqué, largement repris par la presse burkinabé, notamment par les sites Burkina 24etWakatSéra, précise que « ces allégations visent à semer le doute, à créer la psychose dans l'opinion publique, et à démoraliser les troupes fortement engagées dans le combat de libération de notre peuple. »Peu ou pas de commentaires dans la presse burkinabé qui reste très prudente… Pour le quotidien Aujourd'hui, il était temps que les autorités réagissent: « on a désormais une source officielle, celle sécuritaire, en l'occurrence de l'armée sur les informations véhiculées par divers canaux. Désormais, et sous réserve d'inventaire officiel ultérieur, on a au moins des bribes d'infos sur ces rumeurs, du moins un démenti. »Et Aujourd'hui de s'interroger : « ce démenti de l'armée empêchera-t-il les différents trolls de donner toujours libre cours à certaines allégations ? En tout cas, tout ce qui s'est dit et qui a été entendu ces derniers jours mérite une communication appropriée et élaborée, que les Burkinabè attendent en rongeant leur frein. Ils ont déjà cette “source“ de l'armée. La première depuis ces gravissimes évènements du 12 juin dernier. »Le 12 juin dernier : allusion à l'explosion d'une roquette aux abords de la présidence à Ouagadougou. Une explosion qualifiée de simple « incident de tir » par la télévision nationale. Mais qui avait entraîné l'exfiltration du chef de la junte, le capitaine Traoré.

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À la Une: que se passe-t-il au Burkina Faso?

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Play Episode Listen Later Jun 18, 2024 4:48


« Le Burkina Faso est plongé dans la confusion depuis mercredi dernier, constate le site Afrik.com, suite à des explosions entendues à proximité de la présidence à Ouagadougou. Ces détonations, d'abord perçues comme une possible tentative de déstabilisation, ont laissé la population burkinabè dans l'angoisse et l'incertitude quant à la sécurité du capitaine Ibrahim Traoré. Après deux jours de silence et de spéculations, celui-ci a fait une première apparition publique vendredi dernier. La télévision nationale a diffusé des images du président participant à une collecte de sang, une manière de montrer qu'il était en bonne santé et toujours aux commandes. (…) Ce dimanche, à l'occasion de la fête de la Tabaski, le capitaine Traoré est réapparu de manière plus visible. Cependant, cette apparition n'a pas complètement dissipé les doutes et les rumeurs, relève encore Afrik.com. (…) Les Burkinabè attendent encore des explications plus détaillées pour comprendre ce qui s'est réellement passé et pour retrouver une pleine confiance en la stabilité de leur pays. »Une fronde au sein de l'armée ?Le Monde Afrique s'interroge également : « Le régime du capitaine Ibrahim Traoré est-il en train de vaciller ? Depuis l'explosion d'une roquette mercredi dernier aux abords de la présidence (…), les rumeurs faisant état d'une contestation croissante au sein de l'armée contre le président de la transition persistent. Ces derniers jours, les équipes de communication de la junte se sont attelées à minimiser cette explosion, immédiatement qualifiée de simple “incident de tir“ par la télévision nationale. »Reste que « pendant 48 heures, souligne Le Monde Afrique, le capitaine Traoré n'est pas apparu en public, alimentant les rumeurs quant à sa possible exfiltration de la capitale suite à une tentative de putsch. L'une des hypothèses était qu'il se soit réfugié au camp Loumbila, à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou, où se sont installés les paramilitaires russes de Wagner. Deux jours plus tard, vendredi dernier, celui-ci est apparu serein et souriant dans une vidéo diffusée à la télévision nationale. On y voit le chef de la junte donner son sang dans des locaux présentés comme étant ceux du palais présidentiel, à l'occasion de la journée mondiale du don du sang. Mais, sur les réseaux sociaux, des internautes doutent de l'authenticité de ces images. » Et « plusieurs sources sécuritaires ouest-africaines et européennes travaillant sur le Burkina Faso ont confirmé au Monde Afrique l'existence d'une fronde grandissante au sein de l'armée contre le capitaine Traoré. Un mécontentement qui s'est affirmé suite à l'attaque djihadiste perpétrée le 11 juin contre le camp militaire de Mansila, dans le nord-est du pays. »La pire attaque jamais subie par l'armée burkinabè ?Jeune Afrique apporte des précisions sur cette attaque : « selon des sources concordantes, l'attaque du détachement militaire de cette petite localité du nord-est du pays a coûté la vie à une centaine de soldats », affirme le site panafricain. « Si ces chiffres devaient être confirmés, cela en ferait la pire attaque jamais subie par l'armée burkinabè depuis le début de la guerre contre les groupes djihadistes, plus meurtrière encore que celle d'Inata, qui avait coûté la vie à 53 gendarmes le 14 novembre 2021. (…) Les autorités n'ont toujours pas communiqué ni fourni de bilan officiel. (…) À Ouagadougou, cette attaque meurtrière à Mansila a suscité inquiétudes et tensions au sein de l'état-major, pointe également Jeune Afrique. Certains y voient même un lien avec "l'incident" à la roquette, mercredi dernier, à la présidence, puis l'absence très commentée d'Ibrahim Traoré durant les deux jours qui ont suivi. »Rumeurs, affabulations, désinformation ?Dans la presse burkinabé règne un silence prudent… Exception faite du quotidien Aujourd'hui qui dénonce ce qu'il estime être des rumeurs… « Tirs-Tabaski-frénésie et désinformation : IB est bien là, n'en déplaise aux Cassandres ! », titre le journal. « Un incident de tir devenu banal dans ce contexte de guerre est sur-interprété avec les pires scénarios et des bilans cauchemardesques. L'autorité est donnée en fuite et réapparaît dans le modèle du bon samaritain, offrant son sang, symbole de vie. Ensuite, 4 jours après, la même autorité, en l'occurrence le chef de l'Etat, apparaît dans un lieu de prière dans un quartier qu'on peut identifier. »Alors, « on peut toujours épiloguer, s'exclame encore Aujourd'hui, surtout dans ce Burkina de nos jours, mais il semble y avoir quelque part une frénésie de tenir les Burkinabè en haleine sur ce sujet de (dés)information (…) ! Rumeurs, affabulations et réalités se côtoient ! Il est peut-être temps de poser balle à terre, conclut le quotidien ouagalais, et de ramener l'église ou la mosquée au centre du village : se donner enfin la main pour lutter contre l'hydre terroriste qui, elle, est une réalité implacable. »

ONU Info

La crise au Sahel est l'une des plus inquiétantes et l'une de plus négligées de notre époque, c'est ce qu'avertit ce vendredi depuis Genève le porte-parole régional de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) Alpha Seydi Ba.A l'instar de la situation catastrophique au Tchad, où plus de 600.000 Soudanais sont arrivés depuis le début de la crise.« Vous avez vu des gens arriver quotidiennement par dizaines dans un état très, très mauvais, et la plupart d'entre eux sont des femmes, des enfants qui ont vécu un traumatisme inimaginable », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.Le Tchad accueillait déjà plus de 400.000 réfugiés soudanais avant cette crise, a expliqué M. Ba, avant d'exprimer l'appréciation de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés sur le fait que les autorités « ont gardé leurs frontières ouvertes ». Cependant, répondre aux besoins fondamentaux de ces réfugiés tels que l'hébergement, la nourriture, l'accès à l'éducation pour les enfants et le soutien psychologique est devenu de plus en plus difficile en raison de la pénurie de fonds.Pour en savoir plus sur le sort du Sahel, Adélaïde Choveau d'ONU Genève, a tendu son micro à M. Ba à l'issue de sa conférence de presse.Il est notamment revenu sur le sort des pays du Sahel central, le Burkina Faso le Mali et le Niger, qui comptent à eux seuls 3,3 millions de personnes déplacées qu'ils continuent d'accueillir malgré leur propre lot de défis.(Interview : Alpha Seydi Ba, porte-parole du HCR pour l'Afrique de Ouest et l'Afrique Centrale; propos recueillis par Adélaïde Choveau ONU Genève)

Tous les cinémas du monde
Boubacar Sangaré filme le quotidien dans une mine d'or au Burkina Faso

Tous les cinémas du monde

Play Episode Listen Later Jun 1, 2024 48:30


Une bande de garçons part à l'aventure, loin de la ville, loin de leurs parents. On se croirait dans l'une de ces histoires à la Mark Twain, dans l'Amérique du XIXè siècle, celle de la fièvre de l'Or et des cow-boys. Mais l'histoire que nous conte Boubacar Sangaré dans son film Or de vie (en salles le 5 juin 2024) se passe aujourd'hui, au Burkina Faso, dans les mines qui pullulent dans le sud-ouest du pays. C'est dans des conditions plus que précaires, que travaillent, au péril de leur vie, Sayouba Salam Bantara Sambo et Rasmané.Gros plan sur le film Or de vie qui montre le quotidien difficile de jeunes mineurs, à la recherche de la pépite qui changera leur vie. Retour aussi sur le palmarès du 77ème festival de Cannes, avec une correspondance de Loïc Pialat à Los Angeles sur la Palme d'or attribuée à Sean Baker pour Anora.Musiques : Wild fires de Sault, Dodgy d'Aya Nakamura et All this time de Norah Jones.

Journal de l'Afrique
Tournée diplomatique de Diomaye Faye au Burkina Faso et au Mali, la CEDEAO au cœur des échanges

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 31, 2024 16:18


Le président Sénégalais Bassirou Diomaye Faye est rentré au pays après 24 heures de visites diplomatiques intenses au Mali et au Burkina Faso. Ses visites avaient pour but de renforcer les liens politiques, économiques et sécuritaires avec les pays et évoquer une possible réconciliation entre ces pays et la CEDEAO. Depuis 2020, plusieurs pays du Sahel dont le Mali et le Burkina Faso ont vu les militaires prendre le pouvoir et quitter l'alliance économique ouest africaine. 

Le débat africain
Gabon, Burkina Faso, Gaza et Trump… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later May 31, 2024 39:00


Au sommaire : Le président de la transition du Gabon, Brice Oligui Nguema, est en visite officielle en France cette semaine. Pour quelles raisons le général putschiste est-il jugé fréquentable par Paris ? Au Burkina Faso, les Assises nationales ont adopté une charte approuvant le prolongement de la transition de 5 années supplémentaires. L'armée israélienne poursuit ses bombardements sur la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, malgré les condamnations internationales.  Enfin l'ancien président des États-Unis Donald Trump a été reconnu coupable au pénal des trente-quatre délits de falsifications de documents comptables. Quelles conséquences politiques pour le milliardaire américain ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Ahmed Newton Barry, journaliste et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante du Burkina Faso- Seidik Abba, journaliste spécialiste des questions africaines, écrivain et président du Centre international de réflexions et d'études sur le Sahel- Wuldath Mama, journaliste à l'Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin.

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
A quand la fin des transitions en Afrique de l'Ouest ?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later May 31, 2024 38:09


Au Burkina Faso, les récentes assises nationales ont décidé de prolonger la transition de 5 ans à compter du 2 juillet 2024. Scénario similaire au Mali, où les participants au dialogue national, qui s'est achevé mi-mai, ont recommandé de prolonger la transition de trois ans. Eric Topona et ses invités en débattent sous l'Arbre à palabres.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Burkina Faso : 5 ans supplémentaires pour le capitaine Traoré

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 28, 2024 20:00


Au Burkina Faso, alors que le retour des civils au pouvoir était prévu au plus tard le 1ᵉʳ juillet 2024, le capitaine Ibrahim Traoré pourra se maintenir à la tête du pays jusqu'en 2029 et se présenter à l'élection présidentielle. Que vous inspire la nouvelle charte de la transition ? Quelle image vous renvoie la transition militaire au Faso ? Vos réactions nous intéressent.  

Revue de presse Afrique
À la Une: une transition qui s'éternise au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 27, 2024 4:00


Cinq ans de plus pour la transition, cinq ans de plus au pouvoir pour le capitaine Ibrahim Traoré, avec le droit de se présenter aux élections. Ainsi en ont décidé, le 25 mai, les participants aux assises nationales, boycottées par la plupart des partis traditionnels.« Pari gagné pour IB, s'exclame le quotidien Aujourd'hui. Ni surprise, ni suspense concernant l'issue de ce grand raout sur la suite de la Transition, commente le journal. D'abord, prévu pour durer 48 heures, le débat, si on peut le nommer ainsi, a été plié en une journée, samedi. »Résultat, poursuit Aujourd'hui : « Un quinquennat plein pot pour "terminer" les terroristes, remettre le pays en ordre et dès que les conditions sécuritaires le permettent, faire goûter aux Burkinabè les délices épicés de la démocratie avec IB, comme candidat naturellement. Parvenu au pouvoir par les armes, il y a 19 mois, le capitaine tente de se mouler dans la tenue du deus ex machina politique du pays. Il est désormais le maître des horloges. »Pas intéressé par le pouvoir ?Pour L'Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou, pas de surprise non plus… « L'affaire ayant été mâchée en amont, elle a été pliée en une journée, en à peine 4-5 heures chrono et sous les hurlements des partisans du régime qui manifestaient dehors. De toute façon, à supposer même qu'il y en eut qui n'étaient pas convaincus du bien-fondé du projet, qui était assez fou pour ramer à contre-courant des désidératas du "grand manitou" ? » Et commente encore L'Observateur Paalga, « pour quelqu'un qui jurait, la main sur le cœur, qu'il n'était pas intéressé par le pouvoir, se taper cinq années supplémentaires à la tête du pays, en attendant de légitimer par les urnes ce qu'il a arraché par les armes, a de quoi laisser pantois ! »L'Observateur Paalga qui ose dresser un bilan sans concession des 18 mois au pouvoir des militaires : « Les miracles de rémission attendus du messie IB ne se sont pas réalisés et un an et demi après, nonobstant les acquisitions colossales de matériel, les recrutements massifs de militaires, de paramilitaires et de volontaires pour la défense de la patrie, malgré la reconfiguration du maillage sécuritaire du territoire et l'extraordinaire engagement de nos Forces de défense et de sécurité sur le terrain, malgré les énormes sacrifices consentis par les Burkinabè (…), force est de reconnaître que la reconquête du territoire et la réinstallation des personnes déplacées ne se font pas à grandes enjambées. (…) Ajoutez à cela la chape de plomb qui s'est abattue sur le pays et une situation économique et financière plus que préoccupante. »« Sûrs de leurs faits et de leur force »Alors, s'interroge enfin L'Observateur Paalga, que va donner cette transition prolongée ? « Va-t-on vers un réel apaisement sociopolitique dans ce Burkina où depuis un an et demi, toute critique de l'homme fort du moment vaut crime de lèse-majesté, où les voix discordantes sont menacées, parfois de mort, ou enrôlées de force pour le front, où les décisions de justice sont royalement ignorées par le premier magistrat du pays qui s'est fait pourtant investir par les "Grands juges" en promettant de respecter la Constitution ? On peut raisonnablement en douter, répond le journal, tant les nouveaux maîtres du pays, sûrs de leur fait et de leur force, n'ont que faire des jérémiades de ceux qui leur conjurent de savoir raison garder. »Pour sa part, Le Monde Afrique à Paris, rappelle que « depuis le putsch de septembre 2022, le Burkina Faso a choisi de diversifier ses partenariats internationaux. Il a d'abord tourné le dos à la France, ancienne puissance coloniale, en exigeant le départ des soldats déployés sur son sol et en expulsant des diplomates. De nombreux médias français ont aussi été suspendus (dont RFI…) et aucun n'était accrédité aux assises de samedi. Parallèlement, Ouagadougou s'est rapproché de la Russie, mais aussi de l'Iran et de la Turquie et de ses deux voisins, le Niger et le Mali, également gouvernés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d'État et, eux aussi, confrontés à des violences jihadistes. »

Revue de presse Afrique
À la Une: montée de tension entre le Niger et le Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 14, 2024 3:40


« Tension Bénin-Niger : ces imaginaires bases militaires françaises, titre Banouto. Paranoïa, désinformation, manipulation ou faux-fuyant ? La junte au pourvoir au Niger prétexte d'une fausse présence de bases militaires françaises pour maintenir fermées les frontières avec le Bénin », affirme le site en ligne.Au Burkina Faso, Wakatsera se fait l'écho de la réponse du porte-parole du gouvernement béninois au président de la transition nigérienne. Pour Wilfried Léandre Houngbédji : « Le général Tiani n'a qu'à envoyer tout ce qu'il a comme médias indépendants au Niger pour qu'on leur fasse visiter le Bénin, depuis Cotonou jusqu'à Malanville, en passant par tous les coins, les axes frontaliers et ils regarderont s'il y a une base. »L'accusation est grave, car comme le rappelle Banouto : « Certaines de ces supposées bases serviraient de terrain d'entrainement de terroristes qui iraient déstabiliser le Niger. » C'est tout du moins ce qu'affirme Niamey, qui conditionne la réouverture de sa frontière avec le Bénin à la fermeture de ces bases.« Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin pour la bonne et simple raison que nos anciens amis, que sont les Français, sont revenus sur le territoire béninois après leur départ du Niger »,dit encore Ali Mahamane Zeine.Et Banouto relaye les propos du Premier ministre nigérien qui cite « Tourou, Kandi, Porga, Parc W, Madecali » comme des localités abritant ce que le pure player qualifie d'imaginaires bases militaires françaises.Mais comme le rappelle le porte-parole du gouvernement béninois, cité par Wakatsera : « Une base militaire, ce n'est pas une aiguille dans une botte de foin quand même. Le Niger peut déployer les moyens satellitaires qu'il veut, avec ses alliés militaires du moment, pour venir voir si on a une base ici. »Confusion ?« Au vu des localités énumérées par son Premier ministre, la junte nigérienne fait peut-être une confusion avec les bases opérationnelles avancées (Boa) et les postes avancés fortifiés (Paf) dont se dote l'armée béninoise dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme », précise un observateur au site en ligne.Et des voix s'élèvent pour une sortie de crise, comme celle de l'ancien ministre des Affaires étrangères béninois dont l'Evènement Précis relaye la réaction. Pour lui, « le Niger doit coopérer avec son voisin car les autorités béninoises ont déjà montré leur volonté de mettre leur territoire au service du pétrole nigérien ». Nassirou Bako Arifari enfonce le clou : « Il n'y a pas de base militaire française au Bénin. Nous appelons le Niger à coopérer pour une sortie de crise. »Et ces accusations ne datent pas d'hier rappelle Banouto. « Les fake news liées à la présence de bases militaires françaises au Bénin n'est pas nouvelle. Apparue depuis que les troupes françaises de la force Barkhane sont devenues indésirables au Sahel, cette infox a pris tellement de l'ampleur qu'elle a été déjà démentie plusieurs fois par les autorités béninoises et même françaises », conclut le média béninois.Visite du président rwandais en Afrique de l'Ouest« Renforcement de la coopération sud-sud, Paul Kagame montre la voie à suivre », titre Le Pays. Le média burkinabè observe que « le président rwandais semble engagé dans une véritable offensive diplomatique en Afrique » que le média en ligne qualifie même « d'opération de charme. Au Sénégal, il est le tout premier président à avoir rendu visite au nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye. »Mais Le Paysnote aussi que « la tournée de l'homme mince de Kigali ne manque pas de susciter des interrogations. Que recherche Paul Kagame à travers ses sorties ? Qu'est-ce qui le fait courir tant ? On le sait, la crise dans l'Est de la République démocratique du Congo, dans laquelle il est accusé de soutenir les groupes rebelles qui sèment la terreur et la désolation chez son voisin, a contribué à isoler le président rwandais sur la scène internationale. Il est donc possible de penser que Kigali travaille à redorer son blason », conclut Le Pays.

Revue de presse Afrique
À la Une: l'impasse politique et économique au Mali et au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 2, 2024 4:18


« Des élections reportées aux calendes sahéliennes… », constate Jeune Afrique en préambule à une longue enquête sur la situation politique des deux pays sous la coupe des militaires.« Cette année 2024 devait être l'année des scrutins présidentiels au Mali et au Burkina Faso. Mais ni la junte d'Assimi Goïta ni celle d'Ibrahim Traoré ne semblent vouloir mettre un terme à leurs régimes de transition, pointe le site panafricain. Après quelques circonvolutions calendaires consécutives au premier coup d'État du colonel Assimi Goïta, la prolongation de la transition malienne avait été fixée “à 24 mois, à compter du 26 mars 2022“. Au Burkina Faso, quelques semaines après la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, la charte de transition adoptée le 14 octobre 2022 fixait la fin de la transition au 1er juillet 2024. » Au final, constate Jeune Afrique, « la date malienne a été dépassée. Quant aux autorités burkinabè, qui se trouvent à deux mois de l'échéance, elles ont expliqué qu'organiser des élections n'était pas “une priorité“. »Et voici leur argument : « le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, a (récemment) dénoncé les “campagnes électorales coûteuses et ruineuses“ et les “discours alambiqués et procédures incompréhensibles pour le plus grand nombre“, pointe le site panafricain. Il semble y préférer “la démocratie“ dans laquelle vivaient les “sociétés traditionnelles“. Sans urnes. La transition prolongée pourrait donc s'achever par une “élection“ sans suffrage universel. Le Mali, lui, relève enfin Jeune Afrique, a démontré par son référendum constitutionnel de juin 2023 qu'il accordait encore du crédit aux scrutins déployés sur toute l'étendue du territoire. Mais jusqu'à quel point ? »Le FMI à la rescousseA ce blocage politique s'ajoutent de grandes difficultés sociales et économiques… Avant-hier, relève Sahel Tribune, « le Fonds monétaire international a annoncé avoir conclu un accord crucial avec le Mali, en vue d'octroyer une facilité de crédit rapide de 120 millions de dollars, soit plus de 70 milliards de FCFA. » Objectif : « aider à combattre les effets dévastateurs de chocs économiques externes, affirme le site malien, notamment l'inflation due aux conflits internationaux et aux blocus maritimes. »Des dirigeants trop gourmands ?Le Mali manque de moyens financier mais, apparemment, ça n'est pas le cas des dirigeants maliens…« La loi organique qui fait jaser », s'exclame Malijet. En effet, explique le site malien, « adoptée à huis clos, à l'abri des regards indiscrets, cette loi qui fixe les avantages, indemnités et autres traitements des membres du Conseil national de transition, l'organe législatif de la transition, fait polémique. » En effet, cette loi ne serait « pas suffisamment explicite sur les montants des indemnités et pourrait ainsi laisser latitude au CNT de cocher des cases. » Bref, de s'attribuer ce qui bon lui semble…Résultat, pointe Malijet, « une irrésistible vague d'indignation s'est ainsi saisie d'une opinion qui ne semble pas s'accommoder de ce qu'elle considère comme une extravagance par ces temps de disette pour le trésor public, de crise économique qui plombe les différents secteurs de l'économie avec sa cohorte de fermetures massives d'entreprises. »Malijet cite également ces propos de l'ancien Premier ministre Moussa Mara : il juge « affligeant de constater que le CNT, dans un contexte de difficultés économiques, énergétiques, sécuritaires, etc., semble plus préoccupé par la rémunération de ses membres que par le contrôle de l'action du gouvernement. »Un 1er-Mai sous tensionSituation économique et sociale difficile également au Burkina Faso… Là aussi, des problèmes de vie chère… Le quotidien Le Pays à Ouaga, invoque une conjoncture mondiale défavorable mais aussi « la grave crise sécuritaire et humanitaire sans précédent que traverse le Burkina Faso », ainsi que la « détérioration des relations entre le Burkina Faso et certains pays de la CEDEAO avec des répercussions inévitables sur la circulation des biens et des marchandises. »Hier, « la manifestation du 1er-Mai n'a pas été autorisée par les tenants du pouvoir en raison, sans doute, du contexte national caractérisé par la crise sécuritaire, relève Le Pays. Mais au-delà de cette raison officielle, l'on sait que les rapports entre le gouvernement de la transition et certaines organisations syndicales sont très tendus. »En effet, dans les colonnes de WakatSéra, le secrétaire général de l'Union syndicale des Travailleurs du Burkina, Abdoulaye Ernest Ouédraogo affirme que « le dialogue est rompu avec l'autorité du moment » et parle même de « tyrannie ».

Les matins
La junte au pouvoir au Burkina Faso suspend de nouveaux médias étrangers qui ont accusé l'armée d'exactions

Les matins

Play Episode Listen Later Apr 29, 2024 5:54


durée : 00:05:54 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Après la BBC et Voice of America, la junte au pouvoir au Burkina Faso suspend TV5 Monde pour deux semaines, ainsi que plusieurs sites d'information étrangers - Deutsche Welle, Ouest-France, Le Monde.fr, The Guardian, Apanews, et AgenceEcofin - "jusqu'à nouvel ordre". L'armée est accusée d'exactions.

Une semaine dans le monde
Aide américaine à l'Ukraine, Proche-Orient, allocution d'E. Macron et rapport de HRW au Burkina Faso

Une semaine dans le monde

Play Episode Listen Later Apr 26, 2024 41:12


L'aide américaine à l'Ukraine enfin débloquée par le Congrès américain, un soulagement pour Kiev. Au Proche-Orient, la démission du chef du renseignement israélien relance le débat sur les responsabilités du 7 octobre. L'allocution d'E. Macron à la Sorbonne, acte II de son grand discours sur l'Europe de 2017. Et puis rapport choc de Human Rights Watch sur des exactions contre des civils au Burkina Faso, plus de 200 personnes ont été tuées fin février dans le nord du pays.

Le débat africain
Attaques au Burkina Faso, Tchad, Haïti, IVG en France… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Mar 8, 2024 49:00


Au sommaire ce dimanche dans Le débat africain : Au Burkina Faso, retour sur les attaques et enlèvements de ces dernières semaines. Au Tchad, quelle opposition après la mort de Yaya Dillo ? En Haïti, les gangs menacent d'une guerre civile et d'un possible génocide si le Premier ministre Ariel Henry se maintient au pouvoir. Enfin quelles réactions à l'international après l'inscription du droit à l'Interruption volontaire de grossesse dans la Constitution française ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale.Avec la participation de : - Karine Oriot, correspondante en France de la chaîne de télévision camerounaise Canal 2 International- Leïla Mandé, journaliste à la rédaction de RFI en mandenkan à Dakar- Hanene Zbiss, journaliste tunisienne, présidente de la section tunisienne de l'UPF (Union de la presse francophone).

Revue de presse Afrique
À la Une: massacres en série au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 4, 2024 4:06


C'était le 25 février dernier : trois villages ont été attaqués dans la région du Nord. Komsilga, Nodin et Soroe, dans la province du Yatenga. Bilan : environ 170 morts, dont de nombreux femmes et enfants. Le même jour, une mosquée était également attaquée à Natiaboani dans l'est du pays, ainsi qu'une église à Essakane-Village, dans le nord. Là aussi, il y aurait des dizaines de victimes. Qui sont les auteurs de ces massacres ? Les soupçons se portent sur les groupes jihadistes qui sévissent dans ces régions. « Le procureur ouvre une enquête et lance un appel à informations », pointe WakatSéra.« Le Burkina ploie mais ne rompt pas ! », s'exclame pour sa part Aujourd'hui. Ces massacres « viennent rappeler de façon sanguinolente que le combat contre ceux qui tuent, brûlent les champs et provoquent des exodes massifs internes, ces gens-là n'ont pas mis l'arme au pied, mais l'ont toujours en bandoulière. (…) La tragédie sécuritaire du Yatenga est un énième coup que commettent ces attaquants et en même temps appelle à une vigilance éternelle. Il faut saluer, poursuit Aujourd'hui, la sortie du chef d'état-major des armées, le général Simporé qui a informé que le curseur sécuritaire a grimpé pour faire comprendre aux Burkinabè que leurs ennemis pouvaient attaquer à tout moment, via les kamikazes, (…) avec même des possibilités d'attaques de centres urbains. Alerte et risque maximum, donc, mesures exceptionnelles, s'exclame encore le quotidien burkinabé, avec des patrouilles dissuasives et des fouilles des véhicules et engins qui se sont accentuées ce week-end et qui se poursuivent dans les deux capitales Ouaga et Bobo ».Mali : un colonel accuse les FAMaÀ la Une également, la polémique au Mali à propos d'un livre sur le terrorisme, écrit par un colonel malien, et qui incrimine les Forces armées maliennes (FAMa). Cet ouvrage s'intitule Mali : le défi du terrorisme en Afrique. Il a été écrit par le colonel Alpha Yaya Sangaré.Tout avait pourtant bien commencé, relate Maliweb. « Le 24 février dernier, à l'École de Maintien de la Paix, le livre avait été lancé en grande pompe, en présence du Colonel Abdoulaye Maïga, ministre d'État et porte-parole du gouvernement. C'était également en présence de plusieurs officiers supérieurs de l'armée. L'ORTM (la télévision publique) avait (même) consacré un reportage de six minutes à la sortie de ce livre. Avec ce commentaire : "cet ouvrage de 400 pages retrace la problématique de la menace terroriste sur le continent africain, notamment au Mali. (…) L'auteur voit le phénomène du terrorisme sous deux angles. Primo, il fait un bilan contrasté de la lutte anti-terroriste sur le continent africain, particulièrement au Mali. Secundo, il propose des pistes stratégiques de solution pour un avenir plus serein". »Alors « que s'est donc-t-il passé ? », s'interroge Maliweb.Apparemment, la hiérarchie militaire n'avait pas lu l'ouvrage en entier. Dans certains passages, en effet, l'auteur, rapporte Le Monde Afrique, « cite des rapports d'organisations internationales de défense des droits humains documentant des abus de l'armée malienne lors d'opérations antiterroristes ».Une semaine plus tard, « le ministère de la Défense dénonce, affirme-t-il, de "fausses accusations" à l'encontre des FAMa. Et précise que le colonel Alpha Yaya Sangaré sera "soumis à la règlementation en vigueur" ». Le 2 mars au soir, le colonel est arrêté « par des agents cagoulés, venu dans deux véhicules 4/4 et sans plaques d'immatriculation », précise le site Malijet.« Crapaud, anguille ou poisson-serpent ? »Commentaire de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « Plus qu'un pavé dans la mare, c'est une véritable bombe littéraire que le colonel Yaya Sangaré a fait exploser, éclaboussant un parterre d'illustres invités. »Le quotidien ouagalais cite ce proverbe : « Quand un crapaud sort de la rivière pour dire que le crocodile a mal aux yeux, on est fondé à le croire. » Alors, « crapaud, anguille ou poisson-serpent, le colonel Yaya est d'une témérité d'hippopotame, s'exclame L'Observateur Paalga, pour avoir osé mettre les pieds dans le plat des impairs possibles de la lutte contre le terrorisme en Afrique et de la collaboration des FAMA avec le groupe Wagner. Quelle mouche a-t-elle bien pu le piquer pour qu'il transgresse le droit de réserve qui s'impose à tout officier supérieur ? »

Revue de presse Afrique
À la Une: on a voté hier au Sénégal !

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 26, 2024 4:24


La presse sénégalaise se fait l'écho de ces « simulacres de bureaux de votes improvisés à Dakar » hier, dimanche, à l'initiative du collectif citoyen Aar Sunu Election, Préservons notre élection en français.Une journée de « deuil national et de vote miniature » résume Seneplus.Parce que « Si tout s'était passé comme prévu » rappelle Dakar Actu, « des millions de Sénégalais auraient fait la queue ce dimanche devant des écoles pour élire leur cinquième président. Mais rien ne s'est passé comme prévu et certains ont tenu à glisser un bulletin symbolique dans une urne factice ».Une façon, constate Seneplus de « marquer leur frustration de voir leur droit de vote confisqué ».Au Burkina Faso, Wakatsera rappelle le « phare de la démocratie » qu'est le Sénégal et se prend à rêver que les élections ont bien eu lieu hier : « À travers une élection ouverte, inclusive et démocratique, les sénégalais ont accompli leur devoir constitutionnel et attendent leur prochain président. Mais ce serait en attendant Godot, car cette élection ne connaîtra de gagnant que celui qui a pris forme dans la tête de chaque électeur. »Dakar Actu donne la parole à deux femmes, deux médecins qui ont tenu à se rendre dans un de ces bureaux de vote improvisés hier : elles votent depuis qu'elles ont l'âge de le faire. « Voter, et voter à la date convenue, cela a toujours été, dans notre culture conclue, l'une d'entre elle ».Mais la date reste à convenir donc… à travers le dialogue proposé par Macky Sall à partir d'aujourd'hui. Le quotidien précise ceux qui y sont conviés : « les candidats qualifiés et recalés et tous les acteurs politiques et sociaux ».Mais pour l'instant, c'est plutôt un dialogue de sourds ?Et le Monde Afrique résume plutôt bien le problème :« Le président appelle au dialogue, l'opposition à la tenue de l'élection ». L'appel de Macky Sall reste peu entendu euphémise le quotidien.Dakar Actu est plus précis : « Aar Sunu Election et 16 des 19 candidats homologués refusent de prendre part aux discussions ». Le quotidien qui constate aussi que « Les forces de sécurité ont empêché hier les 16 concurrents de se réunir sur un terrain où ils avaient donné rendez-vous à leurs supporteurs ».Le site en ligne raconte que certains se sont « rabattus vers le siège de l'un des principaux candidats, Khalifa Sall ». Sur place, ils « ont procédé à un vote fictif avec un bulletin noir RIP 25 février, pour Repose en paix 25 février ».Et on peut se poser la question de savoir si le dialogue proposé par Macky Sall n'est pas lui aussi mort-né.La presse sénégalaise égrène les noms des candidats ou partis qui refusent la main tendue du président sénégalais.Senego cite ce lundi matin le président de la Plateforme Politique Avenir : « Nous avons déchiré son invitation… Mais il persiste en disant qu'il recevra 19 candidats. Lesquels ? » se demande Cheikh Tidiane Dièye.Au Burkina Faso, Wakatsera constate en tout cas que « le Sénégal présente un nouveau cas d'école pour la CEDEAO qui vient de lever les sanctions contre les pays qui ont connu des putschs militaires dans la sous-région ».C'était lors d'un sommet extraordinaire à Abuja ce week-end…« Avec pour témoin oculaire, un certain Macky Sall engagé dans une aventure ambigüe » glisse WakatSéra au Burkina.Jeune Afrique constate d'ailleurs que « l'organisation sous-régionale est également mise à l'épreuve par la crise politique au Sénégal, mais le sujet n'a pas été mentionné samedi ».La presse nigérienne se veut très factuelle, relaye les décisions prises lors de ce sommet extraordinaire à Abuja, le soulagement des populations après l'annonce de la levée des sanctions.En Guinée en revanche,Ledjely parle « du chantage payant des pays de l'AES » (l'Alliance des États du Sahel)Pour le site en ligne, « Le Mali, le Burkina Faso et le Niger contraignent Bola Tinubu et les autres dirigeants de l'organisation à capituler ».« Quel contraste ! En juillet 2023, le président nigérian avait fait valoir une fermeté extrême contre les coups d'Etat militaires dans l'espace ouest-africain ».Et bien pour Le Pays : « le rétropédalage de ce week-end ne va pas absoudre la Cédéao pour autant, sans doute encore moins susciter le « retour au bercail » des trois dissidents qui doivent être en train de boire actuellement leur petit lait en multipliant les rebuffades, parce qu'« il n'y a rien en face » poursuit le quotidien burkinabé.De son côté, Aujourd'hui le Faso estime que « 50 % du différend avec l'AES est résolu, reste la question du modèle politique. » Question effleurée par Bola Tinubu cité par le quotidien et qui appelle à « Revoir l'approche de la Cédéao quant au retour de l'ordre constitutionnel chez quatre pays membres ».Pour Le Pays, deux questions se posent après le sommet extraordinaire de samedi : « les trois dirigeants de Bamako, Niamey et Ouagadougou oseront-ils franchir le Rubicon » et saisir la main tendue par la Cédéao. Le site en ligne se demande aussi si l'organisation ouest-africaine « pourra sauver ce qui reste de ses meubles…. »

Les matins
Les juntes au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger se retirent de la CEDEAO

Les matins

Play Episode Listen Later Jan 29, 2024 5:59


durée : 00:05:59 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé, dimanche, le retrait "sans délai" de leur pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), un nouvel acte de rupture aux conséquences pratiques potentiellement lourdes.

Revue de presse Afrique
À la Une: encore une étape dans le marathon judiciaire d'Ousmane Sonko

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2023 4:19


Après avoir fait preuve de patience, il va falloir… faire preuve de patience. Censé se prononcer hier sur la réintégration d'Ousmane Sonko sur les listes électorales, le tribunal de Dakar a mis la décision en délibéré jusqu'à demain. Démarrée en février 2021, cette saga commence à « s'étire[r] en longueur » souffle Jeune Afrique, et ce n'est peut-être pas terminé : « en cas de décision défavorable, (…) les avocats de l'opposant auront la possibilité de faire appel ». Auquel cas, «  l semble peu probable que l'affaire puisse être jugée devant la Cour suprême avant le 26 décembre ». La saga pourrait donc recommencer pour une saison supplémentaire.Dakar Matin veut voir dans cet interminable marathon le signe du « courage » et de la « résilience » d'Ousmane Sonko, qui incarne même, selon le journal, « le vent du changement longtemps attendu » face à « des années d'injustice ».Pour la défense d'Ousmane Sonko, une tentative de l'empêcherDe fait, rappelle JA, la décision « conditionne l'éligibilité de l'opposant à la présidentielle de février », et les délais sont serrés : le verdict tombera « moins de deux semaines avant la date de fin de dépôt des candidatures », là encore, en admettant qu'il n'y ait pas d'appel. Et cette élection, insiste Dakar Matin, « représente un moment crucial, où chaque coup porté contre [Ousmane Sonko] résonne comme un affront à la démocratie. »D'où la crainte de nouvelles échauffourées en cas de décision défavorable. Pour Aujourd'hui au Faso, à ce stade, « tout le monde retient son souffle et espère un dénouement sans encombre », après les violences provoquées par la condamnation de l'opposant à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse au mois de juin. « Va-t-on, poursuit le titre burkinabè, de nouveau assister à des scènes de guérillas urbaines dans les rues de Dakar et d'autres villes du Sénégal ? »À lire aussiSénégal: le tribunal reporte sa décision sur la légitimité ou non de la radiation de Sonko des listesDans tous les cas, estime Dakar Matin encore, cette affaire met en lumière la nécessité de restaurer le contrat social entre le peuple et la justice : cette dernière « est censée être l'instrument qui garantit l'équité et l'application égale des droits ». Et lorsque cet instrument est perçu comme inéquitable, « marqué par des "deux poids deux mesures" », c'est toute la paix sociale qui est remise en cause, avance le journal. Une lourde responsabilité pèse donc sur le tribunal, prévient Dakar Matin : « l'institution judiciaire est cruciale pour restaurer la confiance, et maintenir l'intégrité de notre nation. »Au Burkina Faso, les 25 ans de la mort de Norbert ZongoEt il s'agit là aussi, accuse L'Observateur Paalga, d'un « interminable feuilleton politico-judiciaire ». Vingt-cinq ans donc que le journaliste burkinabè, directeur de publication de L'Indépendant, a été retrouvé mort, alors qu'il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président Blaise Compaoré. Un quart de siècle plus tard, la « longue quête de justice (…) n'a pas abouti », ce qui fait dire à Wakat Séra que cela fait « 25 ans que Norbert Zongo ne repose pas en paix. »Pourtant, retrace L'Observateur Paalga, les moyens étaient là : « face à l'onde de choc créée » par la mort du journaliste, « le pouvoir fut obligé de consentir la mise en place d'une Commission d'enquête indépendante » qui a accouché d'un rapport pointant vers six suspects. Mais cela ne suffit pas à rendre justice, et, accuse Wakat Séra, « de parodies de procès en non-lieu », la vérité « totale » sur ce qui s'est déroulé ce 13 décembre 1998 reste inconnue.Le rôle potentiel de la France pointé par les journauxEt pour cause : la justice française n'a, jusqu'à présent, pas permis l'extradition de François Compaoré, principal suspect dans l'affaire. Sauf que, rappelle Aujourd'hui au Faso, « si à un moment (…) on a eu l'impression que c'est la France qui bloquait ce dossier, (…) tout cela semble être derrière nous car le 3 mars 2020 [Paris] a décidé qu'il était extradable ». C'est à présent du côté de la Cour européenne des droits de l'homme que cela coince, puisque L'Observateur Paalga rappelle que d'après la CEDH, l'extradition de François Compaoré « entraînerait des conséquences d'une gravité exceptionnelle sur sa sécurité et son intégrité. »Et pour cause : depuis les deux coups d'État vécus par le pays, « les assurances données sous Roch Marc Christian Kaboré se sont effondrées ». Il n'empêche : pour le journal, dans un contexte où « de nombreux nuages sont en train de s'amonceler au-dessus de la liberté de la presse pour laquelle Norbert Zongo » s'est battu, mettre un point final au feuilleton judiciaire renfermerait tout un symbole.À lire aussiBurkina Faso: 25 ans après la mort de Norbert Zongo, une volonté de justice intacte

Invité Afrique
Festival Ciné droit libre au Burkina Faso: «Réfléchir sur les liens entre corruption et terrorisme»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 10, 2023 4:29


Depuis le samedi 9 et jusqu'au 16 décembre se tient, à Ouagadougou, la 17ᵉ édition deCiné droit libre. C'est un festival qui est symbolique, au Burkina Faso et plus largement en Afrique de l'Ouest, de la volonté de défendre les droits humains et la liberté d'expression, à travers des projections de films sur ces thèmes, et qui sont généralement suivis de débats passionnés et passionnants. Le coordinateur et directeur de ce festival, Abdoulaye Diallo, est l'invité de RFI.  ► Le festival Ciné droit libre, jusqu'au 16 décembre 2023 à Ouagadougou, au Goethe Institut et au centre Jean-Paul-Zoungrana, pour regarder des films et débattre sur la liberté d'expression et les droits humains.

Invité Afrique
Enrôlements forcés jugés illégaux au Burkina Faso: une «victoire morale pour la société civile»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 7, 2023 4:23


Le tribunal administratif de Ouagadougou a rendu une décision importante ce 6 décembre au sujet des enrôlements forcés de figures de la société civile dans la lutte anti-jihadiste, que l'on appelle les « réquisitions ». Le tribunal a déclaré illégal l'ordre de réquisition des plaignants et a demandé à ce que son exécution soit suspendue. Quelle est la portée de cette décision ? Quels sont les points qui continuent à mobiliser les adversaires de ces réquisitions ? Entretien avec Ousmane Diallo, chercheur sur le Sahel à Amnesty international. RFI : Ousmane Diallo, à quel point la décision du tribunal administratif de Ouagadougou a-t-elle un caractère inédit ?Ousmane Diallo : Depuis le décret de mobilisation générale et de mise en garde, c'est la première fois qu'un tribunal donne raison aux acteurs de la société civile en disant que cet ordre de réquisition-là viole leur liberté. On a vu plusieurs acteurs de la société civile être réquisitionnés et envoyés au front. En septembre, c'était le cas du docteur Arouna Louré qui avait été réquisitionné pour un mois juste après sa critique de la réponse des autorités à l'attaque à Koumbri, dans le nord au Burkina. Au mois de mars, c'était Boukary Ouédraogo, de L'Appel de Kaya, un mouvement de la société civile, qui était aussi enrôlé de force comme VDP [volontaires pour la défense de la patrie, NDLR], et qui a été envoyé dans les centres d'entraînement. Et pour la liste qui a été annoncée le 4 novembre, donc qui concernait les 12 figures de la société civile, plusieurs de ces figures-là s'étaient cachées en attendant la décision de la justice burkinabè. Je pense que c'est une forte victoire morale pour tous les acteurs de la société civile et des syndicats qui étaient arbitrairement ciblés par ce décret de mobilisation et de mise en garde. Aujourd'hui, le jugement du tribunal leur donne raison sur le fond.Combien de personnes sont concernées par cette décision ? Est-ce que c'est l'ensemble des réquisitionnés qui vont bénéficier de cette décision ou seulement pour l'instant, un petit nombre de personnes ?En fait, cette décision portait sur trois personnes : Issaka Lingani [directeur du journal L'Opinion, NDLR], Bassirou Badjo et Rasmané Zinaba [tous deux membres du Balai Citoyen, NDLR]. Mais je pense qu'au-delà de ces trois personnes, d'autres recours vont avoir lieu pour contester cette tentative d'intimidation et de harcèlement des autorités burkinabè contre des acteurs de la société civile.Cela n'est donc pas la dernière bataille dans cette question des réquisitions. Quelles sont les autres batailles qui s'annoncent ?Il y a d'autres batailles qui s'annoncent sur la transparence de ces réquisitions. Les réquisitions qui sont contestées et qui sont connues sont celles qui ont été dénoncées publiquement par leurs sujets. Mais jusqu'ici, depuis le début de l'application de ce décret, on ne sait pas combien de personnes ont été réquisitionnées au Burkina Faso, on ne sait pas pour combien de temps, on ne sait pas sur quels critères se basent les demandes de réquisitions. Le décret de promulgation qui se base sur une loi de 1994 dit que les réquisitions sont pour fin de défense nationale et que sont réquisitionnables les personnes âgées de 18 ans et aptes au service militaire. Si c'est un décret qui s'applique à toute la population burkinabè, on peut se demander pourquoi cela cible quelques personnes spécifiques qui sont connues pour leur indépendance, pour leur liberté d'action et d'opinion, et pourquoi les autorités ne font pas ce qu'elles ont fait pour leur campagne de recrutement des volontaires pour réquisitionner les populations de manière générale et sélectionner ceux qui sont aptes au service militaire.Vous voulez dire que le caractère sélectif des réquisitions offre prise à une contestation juridique ?Oui, le caractère sélectif offre prise à une contestation juridique et c'est ce qui a déjà été enclenché par cette procédure et par ce jugement-là. Maintenant, il y a d'autres éléments, c'est-à-dire il faut qu'il y ait des données claires sur le processus qui amène à ces réquisitions, sur le nombre de personnes qui ont été réquisitionnées depuis la mise en application de ce décret de mobilisation générale et de mise en garde, mais aussi sur le fait que certaines des personnes qui étaient réquisitionnées initialement pour un mois ont fait trois mois. Et on ne sait toujours pas où elles se trouvent et dans quel état.Des photos de certaines personnes ayant été réquisitionnées ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Est-ce que tout cela participe d'une stratégie réfléchie concernant ces activistes ?Oui. Clairement. Et je pense que c'est malheureusement l'un des souhaits des autorités. On peut le voir avec le cas du docteur Daouda Diallo [défenseur des droits de l'homme, NDLR], qui a été enlevé à Ouagadougou vendredi dernier [1er décembre, NDLR]. Et dès ce lundi, on pouvait voir par exemple des photos de lui en tenue militaire, débrayé, au fond d'un véhicule, manifestement sans son consentement. Donc, il y a vraiment une volonté de punir les voix indépendantes au Burkina Faso. Il y a un message qui dit : si vous êtes trop critiques de nos choix en termes de réponse à l'insécurité, vous n'avez qu'à aller au front, et on va voir si vous allez faire mieux.À lire aussiBurkina Faso: un tribunal juge illégales les réquisitions militaires de certaines personnalités

Revue de presse Afrique
À la Une: la visite du général Tiani au Mali et au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2023 4:11


Le chef de la junte nigérienne est arrivé hier, jeudi après-midi, à Ouagadougou, en provenance de Bamako. « Une journée marathon », nous dit Mouryyaniger, qui précise : « Si le Général Abdourahmane Tiani qui a renversé le président Mohamed Bazoum a choisi Bamako pour sa première sortie, cela tient au fait que le Colonel Assimi Goita est le premier à réussir son aventure politique militaire au Sahel (...) C'est lui en personne qui est venu accueillir son frère aîné le Général Tiani au bas de la passerelle à sa descente d'avion à l'aéroport international Modibo Keita Senou de Bamako. Il a ensuite été reçu au palais de Koulouba pour une rencontre en tête-à-tête », souligne Mourryaniger, qui se montre plutôt optimiste pour la suite des évènements. « La mutualisation des expériences techniques et professionnelles des trois pays (Niger, Mali, Burkina) via l'alliance des États du Sahel, récemment scellée entre eux, pourrait bien insuffler une nouvelle dynamique de lutte anti-terroriste et de développement au Sahel ».De son côté, Sahel Tribune parle d'un « Tango diplomatique sous le ciel de Bamako ». Sous la photo du général Tiani et du colonel Assimi Goïta, le site d'information ne recule pas devant les envolées lyriques : « Ce ballet diplomatique sous le ciel de Bamako est bien plus qu'un simple spectacle de feux d'artifice politique. C'est une symphonie complexe, un pas de danse délicat entre nations déterminées à coopérer malgré les défis. Espérons que ce tango diplomatique marque le début d'une ère de coopération renforcée, où le Mali et le Niger, main dans la main, danseront vers un avenir de prospérité partagée et d'unité renouvelée. »La visite du général Tiani à Ouagadougou où il a rencontré le capitaine Ibrahim TraoréLe Faso.net voit là « une occasion pour les deux Chefs d'État d'échanger sur les problématiques communes aux deux pays, notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économiques ». On voit les deux hommes, tous deux en treillis, se saluer cordialement.  « Le général Tiani », poursuit le site burkinabé, « a été accueilli à l'aéroport international de Ouagadougou par le Président de la Transition, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim Traoré avec tous les honneurs dus à son rang ; exécution des hymnes nationaux, honneurs militaires. »Wakatsera, de son côté, ironise sur les « deux premiers sauts de puce du général Tiani » et parle-lui aussi d'un accueil en grande pompe, évoquant ses deux étapes à Bamako et à Ouagadougou  : « Que ce soit dans l'une ou l'autre des deux capitales, il a été rendu au général Tiani, un accueil des grands jours, avec les honneurs militaires, la traditionnelle eau de bienvenue dans une calebasse ou la gerbe de fleurs classique offerte par une jeune fille ».Pour le site burkinabé, nul doute que cette visite est justifiée par la lutte contre le terrorisme : il estime ainsi que « la zone dite des ' Trois frontières ' infestée par le groupe État islamique a, plus que jamais, besoin de cette coalition des armées malienne, nigérienne et burkinabè, pour se sortir d'affaire, avec le départ de la force française Barkhane dont les éléments ont mis hors d'état de nuire, bien des chefs terroristes et anéanti leurs bases ».Mais ce n'est pas tout... conclut Wakatsera : « comme pour rappeler au général Tiani que demain n'est pas la veille de la fin de ce calvaire », c'est alors que son avion volait entre deux frontières voisines du Niger que le Parlement européen, « a fermement condamné le coup d'État militaire qui a eu lieu le 26 juillet 2023 et exigé la libération immédiate et inconditionnelle du président Bazoum, de sa famille et de toutes les personnes détenues arbitrairement, ainsi que l'abandon de toutes les charges qui pèsent sur lui ». »Une condamnation dont se serait certainement bien passé l'homme fort du Niger. 

Journal de l'Afrique
Burkina Faso : au moins 70 civils tués le 5 novembre à Zaongo, selon le parquet

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 13, 2023 15:33


Au Burkina Faso, au moins 70 civils ont été tués le 5 novembre dans l'attaque du village de Zaongo, dans le nord du pays, a déclaré lundi le parquet. Une équipe d'enquêteurs a été dépêchée sur place samedi. La plupart des victimes étaient des enfants et des personnes âgées. Pour en parler, nous recevons Ahmed Newton Barry, journaliste burkinabè et ancien président de la Commission électorale.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Bientôt des centrales nucléaires au Mali et au Burkina Faso ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 13, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la mort d'une étudiante gabonaise en Turquie, sur l'opération Springbok et sur des glaciers africains menacés de disparition. Turquie : début du procès sur la mort d'une étudiante gabonaise Le procès sur la mort de l'étudiante gabonaise de 17 ans, Danys Dinabongho Ibouanga, appelée « Dina », s'est ouvert en Turquie. Son corps avait été découvert en mars dans une rivière. Pour quelles raisons cette jeune femme a-t-elle été tuée ? Ce type d'actes commis contre des Africains est-il fréquent en Turquie ? Avec Anne Andlauer, correspondante de RFI en Turquie.  Énergie : bientôt des centrales nucléaires au Mali et au Burkina Faso ? Le Burkina Faso et le Mali ont signé des accords de coopération avec Rosatom, l'agence russe de l'énergie atomique, pour construire des centrales nucléaires. Pourquoi ces deux pays souhaitent-ils développer un programme nucléaire civil ? Qui va le financer ? Ce projet est-il réalisable dans un avenir proche ? Avec Alexis Bédu, journaliste au service économie de RFI. RDC : l'armée et la Monusco lancent l'opération Springbok En RDC, la Monusco et l'armée congolaise ont lancé l'opération « Springbok », un déploiement conjoint pour empêcher le M23 de conquérir la ville de Goma. Pourquoi les forces onusiennes ont-elles décidé de s'impliquer dans cette opération alors que le gouvernement congolais demande son départ ? Cette opération pourrait-elle retarder le retrait de la mission onusienne de la RDC ?  Avec Augustin Kahindo Muhesi, enseignant en Sciences politiques à l'Université de Goma et à l'Université Catholique du Graben.Climat : les glaciers d'Afrique en voie de disparition ? Lors du One Polar Summit, à Paris, les scientifiques et responsables politiques ont alerté sur la fonte des glaciers, notamment ceux présents au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Quelles conséquences ce phénomène fait-il peser sur ces pays d'Afrique de l'Est ? Existe-t-il des solutions pour éviter la disparition de ces glaciers estimée à horizon 2040 ? Avec Jeanne Richard, journaliste au service environnement de RFI. 

Journal de l'Afrique
Tentative de coup d'État déjouée au Burkina Faso

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Sep 28, 2023 16:14


La justice militaire du Burkina Faso a annoncé l'interpellation de quatre officiers, soupçonnés d'être impliqués dans un "complot contre la sûreté de l'Etat", après des déclarations du gouvernement affirmant avoir déjoué une tentative de putsch. Le gouvernement avait affirmé mercredi soir dans un communiqué qu'une "tentative avérée de coup d'Etat a été déjouée le 26 septembre 2023 par les services de renseignement et de sécurité burkinabè".

Archives d'Afrique
Burkina Faso: qui a tué Thomas Sankara? (19&20)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Sep 1, 2023 49:00


Au Burkina Faso ce 15 octobre 1987, la radio diffuse de la musique militaire depuis le milieu de l'après-midi. Un peu plus tard, un communiqué laconique est diffusé. « Peuple burkinabé, militantes et militants de la révolution démocratique et populaire. Amis du Burkina Faso, jeunesse militante d'Afrique, le Front populaire regroupant les forces patriotiques décide de mettre fin, en ce jeudi 15 octobre, au pouvoir autocratique de Thomas Sankara, d'arrêter le processus de restauration néo coloniale entrepris par ce traître à la révolution d'Août. À la faveur des méandres de l'histoire, cet autocrate s'est hissé à la tête de notre révolution pour mieux l'étouffer de l'intérieur. (…) Ouvriers, paysans, soldats, para militaires, intellectuels révolutionnaires, démocrates et patriotes du Burkina Faso, le Front populaire vous invite tous à soutenir fermement l'action de rectification tant attendue par tous les révolutionnaires démocrates sincères. (…) La patrie ou la mort, nous vaincrons. »Le processus de rectification est en marche. Et curieusement, même s'ils sont un certain nombre à se rendre sur la tombe sommaire de Thomas Sankara pour un hommage, ce n'est pas l'émeute. Tout le monde attend de voir qui va revendiquer ce crime, ce putsch qui a fait 13 victimes. Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment réagiront les partisans de Thomas Sankara ?

Archives d'Afrique
Thomas Sankara: au Burkina Faso, la «guerre des pauvres» (13&14)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Aug 11, 2023 49:00


Thomas Sankara, président du Burkina Faso, mène une diplomatie particulièrement active, sa voix porte à l'international. Usant d'un franc-parler et d'une audace rares pour un dirigeant de l'époque. Et il ne se gêne pas pour exprimer des critiques vis-à-vis de certains de ses voisins, en particulier à l'égard du Mali. Un affront que n'entend pas laisser passer Moussa Traoré, le dirigeant malien. Le 25 décembre 1985, la guerre de Noël, ou « guerre des pauvres », comme la surnommera la presse internationale, éclate. Après plusieurs incidents frontaliers, a priori mineurs, impliquant des soldats venus rançonner des villageois du côté du Burkina Faso, et une opération de recensement menée par des fonctionnaires burkinabè dans des villages revendiqués par les deux États, une véritable armada malienne entre en plusieurs points sur le territoire burkinabè. Le Mali bombarde plusieurs localités dont les deux principales villes du nord et s'attaque à une richesse, à un objet précieux dans le Sahel, les châteaux d'eau. Les églises et les marchés ne sont pas épargnés.

Archives d'Afrique
Au Burkina Faso, les grands chantiers de Thomas Sankara (9&10)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 28, 2023 49:00


Les actes forts et symboliques se multiplient en cet an 2 de la révolution sankariste : réorganisation agraire et foncière, baisse des frais de scolarité, journée des maris au marché, lancement de l'opération 7 000 villages, 7 000 terrains de sport. Il est également question de la santé des populations, le premier objectif étant de vacciner deux millions et demi d'enfants en 15 jours contre la rougeole, la méningite et la fièvre jaune. Et chacun est invité à pratiquer une activité sportive. Un autre grand combat de Thomas Sankara est assurément celui de la protection de l'environnement. Dès le mois de décembre 1984, il lance un vaste programme de reboisement dans tout le Burkina Faso.