Podcasts about addis abeba

Capital of Ethiopia

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addis abeba

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WE ARE FASHION REVOLUTION
Drip by Drip – Episode 10: CASE STUDY ETHIOPIA w/ Tsion Bahru

WE ARE FASHION REVOLUTION

Play Episode Listen Later May 8, 2025 36:46


In this episode, host Amira Jehia (co-founder of Drip by Drip) speaks with Tsion Bahru, social entrepreneur, fashion designer and founder of MISS.T.CAL Apparel Design and Lily Pads Ethiopia. Together, they explore the complexities of Ethiopia's fashion and textile sector—from sustainability and water management, to the impact of political instability, the stigma around menstruation, and the everyday challenges faced by women and girls in rural areas. While sharing a positive outlook on the fashion sector, she offers a candid look into the double-edged impact of growth through BRICS and foreign investments - warning that mass production without cultural preservation, fair wages, and ethical safeguards could harm Ethiopia's rich textile heritage and environmental future. Tsion also shares the story behind the inception of Lily Pads Ethiopia, created after realizing that many women can't afford disposable pads and that MHM remains a critical challenge in rural regions. Herself and team carefully tailor distribution to areas with WASH infrastructure, ensuring their solution supports—not burdens—the communities they serve.

Afrique Économie
«Du jamais vu!»: les coffee shops d'Addis-Abeba face à l'explosion des prix du café

Afrique Économie

Play Episode Listen Later May 7, 2025 2:29


En Éthiopie, les chiffres de l'export de café battent des records grâce notamment à l'explosion du cours mondial de l'arabica. Des résultats dont se félicitent les autorités, mais qui mettent à rude épreuve les gérants de « coffee shop », dans un pays où le café est une institution. De notre correspondante à Addis-Abeba, Il est 10h et comme tous les matins, Meskil, tablier mauve autour de la taille, ouvre les portes de son local et allume la radio. Le café est prêt à accueillir les clients. « Mon café s'appelle Nabek coffee shop. Cela fait un peu plus de deux mois maintenant que je l'ai ouvert »,explique-t-elle.Dans son nouveau métier, cette ex-hôtesse d'accueil doit constamment s'adapter à la fluctuation des prix du café, qu'elle se procure dans la région de Jimma, et dans un marché d'Addis-Abeba. « Depuis cette année, les prix du café grimpent et descendent tout le temps. Mais il y a deux ou trois mois, ils ont vraiment beaucoup augmenté. À Jimma, le kilo coûte 650 birrs (4,30 euros). À Addis-Abeba, au Shola Market, c'est entre 900 et 1 000 birrs (environ 7 euros). Avant, cela coûtait entre 600 et 700 birrs à Addis. Et à Jimma 450 birrs (2,50 euros). »Sécheresse et dévaluation du birrLa hausse des prix de l'arabica, variété reine en Éthiopie, explique en partie cette augmentation. Le 25 novembre 2024, son prix de référence est monté à plus de 6,5 dollars le kilo, son plus haut niveau depuis 1997.Kiroubel Siyoum, chef des opérations au sein de la marque emblématique de café Tomoca, lie cette hausse à une pénurie globale de café : « Il y a des problèmes de production interne, et à l'échelle mondiale aussi ». À cause des sécheresses qui ont touché le Brésil et le Vietnam, premiers producteurs mondiaux, la demande a dépassé l'offre.En Éthiopie, la dévaluation du birr appliquée fin juillet 2024 pour répondre aux exigences du FMI a également fait grimper les prix. Cette situation affecte autant les petits commerçants, comme Meskil, que les gros revendeurs comme Tomoca. « Cette année, c'est du jamais-vu dans notre histoire, assure Kiroubel Siyoum, c'est très difficile. Le kilo était de 300 jusqu'à 500 birrs (3,27 euros), maintenant ça a triplé ».Consommateurs mécontentsPour encaisser les chocs, l'entreprise n'a pas d'autre choix que d'augmenter le prix de la tasse. « On a essayé d'absorber ces coûts. Mais on était forcé de réviser. Au début de l'année, c'était à 85 birrs (56 centimes d'euros), actuellement, c'est à 125 (80 centimes d'euros) », explique Tomoca, le revendeur.Au Nabek Coffee Shop aussi, le prix de la tasse a augmenté, comme le détaille Zola, client quotidien de Meskil : « Aujourd'hui, c'est devenu très cher. La tasse est à 30 birrs (20 centimes d'euros) en Éthiopie, c'est un problème parce que je suis accro au café et à la cérémonie du café. C'est un pan important de la culture, et de la vie sociale ».L'augmentation des prix du café est très mal accueillie en Éthiopie. Dans ce pays, le café fait partie intégrante du quotidien. L'Éthiopie est le premier producteur de café en Afrique, et la moitié de ses récoltes est consommée localement. À lire aussiLe café, un produit bientôt indisponible ?

De Potloodcast
#30. Munir de Vries

De Potloodcast

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 58:32


Deze aflevering van de Potloodcast met Munir de Vries vond plaats tijdens het Illustratie festival, getiteld Pandora's Microwave bij Kapitaal en de HKU. Beeldend kunstenaar en illustrator Munir de Vries brengt kleur in de wereld, en dit is letterlijk zichtbaar in zijn muurschilderingen, waarin beweging en zijn achtergrond in graffiti naar voren komen. Het zoeken naar verbinding is een centraal thema in zijn oeuvre. Onder zijn opdrachtgevers bevinden zich onder andere de Gemeente Amsterdam en de VPRO. Hij bracht meer dan vier maanden door in Addis Abeba voor een kunstproject, waarbij hij samen met lokale betrokkenen openbare kunst heeft gerealiseerd, in samenwerking met ontheemde bewoners van de stad. Kijk hier voor de besproken beelden en de tekening van Munir in het grote potloodcast schetsboek.

Fidelity Podcast Kapitalmarkt
Handelspartner Afrika: Rohstoffe, Bildung, Demokratie – Teil 2

Fidelity Podcast Kapitalmarkt

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 22:37


Ob der Hochhausboom in Addis Abeba oder das Top-Funknetz in Nairobi: In vielen Gegenden Afrikas ist der wirtschaftliche Fortschritt vor Ort gut zu spüren. Der Unternehmensberater Stefan Liebing, der die meisten Staaten des Kontinents selbst bereist hat, rät auch anderen dazu, sich einen eigenen Eindruck zu verschaffen, um Vorurteile abzubauen und Geschäftschancen realistisch einschätzen zu können. Warum er außerdem für staatliche Bürgschaften wirbt und für eine deutsche Bergbauagentur - all das im zweiten Teil des Fidelity Kapitalmarkt Podcasts zum Thema Afrika Folgen Sie Carsten Roemheld auf LinkedIn.Hören Sie hier den ersten Teil zum Thema 'Handelspartner Afrika'. Disclaimer: Wertentwicklungen in der Vergangenheit sind keine Garantie für zukünftige Erträge und Ergebnisse. Der Wert von Anteilen kann schwanken und wird nicht garantiert. Anleger werden darauf hingewiesen, dass insbesondere Fonds, die in Schwellenländern anlegen, mit höheren Risiken behaftet sein können. Die dargestellten Standpunkte spiegeln die Einschätzung des Herausgebers wider und können sich ohne Mitteilung darüber ändern. Daten und Informationsquellen wurden als verlässlich eingestuft, jedoch nicht von unabhängiger Stelle überprüft. Eine detaillierte Beschreibung der mit den jeweiligen Fonds verbundenen Risiken finden Sie in den entsprechenden Fondsprospekten. Fidelity übernimmt keine Haftung für direkte oder indirekte Schäden und Verluste. Weitere Informationen finden Sie unter www.fidelity.de.See omnystudio.com/listener for privacy information.

Reportage Afrique
Éthiopie: les chrétiens orthodoxes célèbrent Pâques, fête populaire aux nombreuses traditions spirituelles

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 19, 2025 2:14


Dimanche 20 avril, les festivités de Pâques battent leur plein en Éthiopie. Mais celles-ci ont en fait commencé il y a quelques jours déjà. La veille du Vendredi Saint en effet, tous les chrétiens orthodoxes préparent le Gulban, un plat traditionnel qui ne se mange que pendant les fêtes pascales. Période durant laquelle la prière a aussi une très grande place. RFI a suivi les préparatifs dans la cuisine de Daba, à Addis-Abeba. De notre correspondante à Addis-Abeba, Marlène PanaraDans sa cuisine, Daba, grand foulard blanc sur la tête, mélange à la main les grains de blés et les pois qui ont séché au soleil depuis plusieurs jours. D'un geste, elle les plonge dans l'eau bouillante. Le Gulban est en préparation. « On met juste de l'eau, du blé et des pois. On ne rajoute aucune épice. Ma grand-mère et mon arrière-grand-mère le préparaient déjà comme ça. On le mange ensuite l'après-midi, quand c'est froid », explique-t-elle.Comme des millions d'Éthiopiens, tous les ans, à la veille du Vendredi Saint, cette vieille dame de 75 ans prépare cette spécialité des fêtes de Pâques. C'est un plat volontairement simple, symbole du dénuement de Jésus-Christ. « Je me lève tôt pour cuisiner, cette recette me prend une heure. Cela fait partie de nos traditions », raconte-t-elle.Le jeûne végétarien qui précède Pâques, et la prière font aussi partie des coutumes de cette fête, l'une des plus importantes de l'année pour les chrétiens orthodoxes d'Éthiopie. Daba, elle, prie chaque matin. « On se prosterne au moins 200 ou 300 fois. Je prie pour moi d'abord, pour mes enfants ensuite, puis pour toute ma famille. Et enfin pour tous les Éthiopiens. Pour ceux qui sont pauvres, pour ceux qui sont malades, qu'ils puissent retrouver la santé. Je prie pour qu'ils vivent en paix », espère-t-elle.Malgré la fin de la guerre au Tigré en novembre 2022, la région connaît un regain de tension. La lutte politique qui oppose deux factions du parti de ce territoire du Nord, le TPLF, fait craindre la reprise d'un conflit. Des violences frappent aussi la région Amhara, au nord d'Addis-Abeba. Dans ce contexte, les fêtes de Pâques offrent un répit bienvenu. « Toutes les personnes qui vivent en Éthiopie veulent vivre en paix. Nous devons être bons, et de bons amis. On essaye d'appliquer les 10 commandements, mais parfois, c'est difficile, car nous ne sommes que des êtres humains », estime-t-elle.En Éthiopie, environ 40 % de la population, soit 46 millions de personnes, est orthodoxe. L'islam est la seconde religion du pays, et regroupe 33 % des habitants. À lire aussiÉthiopie: l'entrée au gouvernement de Getachew Reda risque d'accentuer les divisions dans le Tigré À lire aussiÉthiopie: au Tigré, une Pâque orthodoxe entre fête, tristesse et deuil

Im Gespräch
Valerie Seitz - Nachhaltiges Projekt in Äthiopien mit globaler Wirkung

Im Gespräch

Play Episode Listen Later Mar 17, 2025 36:40


Mit 18 kam Valerie Seitz als "Computerspezialistin" nach Addis Abeba - und wusste nichts über Äthiopien. Sie verliebte sich in das Land - und ihren heutigen Mann. Gemeinsam gründeten sie eine Öko-Lodge für nachhaltigen Tourismus. Dann kam der Krieg. Wiese, Tim www.deutschlandfunkkultur.de, Im Gespräch

Convidado
Retirada das forças da SADC "não é surpreendente" e Ruanda deve integrar solução para a paz

Convidado

Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 11:05


A situação na Republica Democrática do Congo é pautada por avanços e recuos, com a abertura das conversações ao M23 a ser acompanhada pelo fim da missão da SADC no Leste do país. O papel de Angola como mediador deste conflito vai depender dos resultados das conversações no dia 18 de Março. Poucos dias antes do encontro entre o Governo da República Democrática do Congo e do M23, a SADC decidiu retirar do Leste do país a sua força de 1.400 soldados, após vários ataques terem causado duras baixas neste contingente que deveria ajudar a manter a paz na região.Para Osvaldo Mboco, especialista em Relações Internacionais ligado à Universidade Técnica de Angola, esta retirada não é surpreendente, já que os combates com o M23 levaram à morte de muitos soldados e que o Ruanda se opunha à presença desta missão na região."Penso que não é surpreendente por uma razão muito simples: não há condições de segurança para manter o contingente militar da SADC na RDC. Assistimos ao incidente em que houve dos 13 soldados sul africanos que morreram no âmbito desta conflitualidade. Penso que a integridade física deste contingente militar está ameaçada e penso que é sensata a sua retirada já que esta missão não se converteu num elemento de estabilidade ao nível do Leste da República Democrática do Congo. Não conseguiu cumprir o papel para o qual foi designado", indicou o académico.Quanto às negociações que vão começar no dia 18 de Março para a paz na região e que vão, pela primeira vez, reunir o Governo de Félix Tshisekedi e o movimento rebelde M23, a recusa até agora das autoridades congolesas faz com que apareçam numa posição de fragilidade, já que o grupo rebelde tomou entretanto várias cidades e aldeias chave no Leste do país."O governo vai com uma posição de fragilidade nestes contactos primários que terão com o M23. O M23 vai aproveitar para exigir determinadas situações, o que vai constituir um ganho político porque durante muito tempo o 23 apontou que não era incluído nas negociações, logo que não se revia nas várias deliberações quer a nível da Cimeira da SADC, da Cimeira de Luanda ou também Nairobi. Então há aqui um ganho político por parte do M23 que está a ser reconhecido ou legitimado, digamos, enquanto uma parte importante neste processo. Mas também é uma vitória política e diplomática do Ruanda, já que este país sempre defendeu a abertura a negociações com o M23 [...] Agora há um elemento que eu penso ser importante, que é a inclusão de uma delegação do Ruanda", indicou Mboco.Se Angola sai ou não bem desta situação vai agora depender do resultado das negociações. A diplomacia angolana terá "de ter jogo de cintura" de forma a consolidar o seu papel de mediador em África. Ao actuar nas suas funções como presidente da União Africana, o líder angolano João Lourenço, não tem hesitado em falar da importância da paz no continente, nomeadamente na importância de punir quem ameaça esta paz."Os promotores de tensões e conflitos no nosso continente devem ser desencorajados, responsabilizados e penalizados com sanções pesadas da organização, que venham ter sérias consequências sobre os mesmos, pessoas e países", indicou João Lourenço em Addis Abeba, na sede da União Africana.Para Osvaldo Mboco, este cargo vai servir para João Lourenço pressionar os actores que tentam desestabilizar a paz no continente."O que eu tenho estado a defender nos últimos tempos é que Angola usaria a presidência da União Africana para pressionar os actores que têm estado a criar instabilidade a nível do continente africano. E penso que um desses atores será o próprio Ruanda. Eu penso que poderá ser levado a cabo um movimento de condenação ao nível da União Africana para com esses Estados que patrocinam e que fomentam a instabilidade noutros Estados e pode-se levar a cabo também algumas sanções", concluiu o académico angolano.

Semana em África
Moçambique: Presidente não descarta revisão constitucional

Semana em África

Play Episode Listen Later Feb 21, 2025 9:58


Sejam bem-vindos ao magazine Semana em África, o programa onde recordamos os principais acontecimentos da semana no continente africano. A cimeira da União Africana terminou no fim-de-semana passado, em Addis Abeba, na Etiópia, sem declaração final. João Lourenço, estadista angolano e novo presidente do bloco, congratulou-se com a aprovação dos documentos submetidos à apreciação dos chefes de Estado e de governo.  Ainda em Angola dois deputados da bancada parlamentar da UNITA, Francisco Falua e João Kipipa Dias, foram detidos e molestados na província do Cuanza Norte, por largas horas, pela Polícia Nacional (PNA), quando se preparavam para participar numa marcha contra uma vaga de mortes de camponeses. A Polícia já reagiu, alegando que os manifestantes se insurgiram contra os agentes em serviço, bloqueando a Estrada Nacional nº 230 da referida província. Na Guiné-Bissau, esta semana, Flávio Baticã Ferreira, deputado do PAIGC pelo círculo da Europa, foi preso nesta segunda-feira em Bissau ao participar numa cerimónia animista. O representante do partido já foi, entretanto, libertado, mas o seu advogado, Nicolas Ligneul, denunciou esta situação, em entrevista à RFI.Ainda na Guiné-Bissau, o Tribunal militar regional da capital condenou hoje a penas de prisão efectiva, compreendidas entre os 12 e os 29 anos, os 14 suspeitos de envolvimento na tentativa de Golpe de Estado de 01 de fevereiro de 2022. Em Moçambique, o Presidente admitiu a possibilidade de uma revisão constitucional no quadro do diálogo para o fim da crise pós eleitoral. Daniel Chapo falava após uma reunião com partidos com assento parlamentar. Um dos domínios abrangidos poderia ser a alteração da lei eleitoral.Recorde-se que Daniel Chapo defende esta revisão constitucional, depois do país estar mergulhado, há vários meses, num clima de forte agitação social. Moçambique tem sido palco de várias manifestações violentas e paralisações desde outubro, data em que existiram eleições no país. Os protestos foram convocados pelo ex-candidato presidencial Venâncio Mondlane, que rejeita os últimos resultados eleitorais.Entretanto, também esta semana, o Conselho de Segurança da ONU reuniu-se, de urgência para abordar a guerra no leste da RDC, sem chegar a nenhuma conclusão sobre a atitude a adoptar nomeadamente perante o Ruanda que juntamente com os rebeldes do M23 continua a avançar em território congolês.Depois de ter tomado o controlo de Goma, no Norte-Kivu, em finais de de Janeiro e -mais recentemente- de Bukavu, no Sul-Kivu, estas forças estão agora a progredir para outras zonas estratégicas do leste, segundo a ONU. 

Revue de presse Afrique
À la Une: après Goma, le M23 s'empare de Bukavu

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 3:55


« Les rebelles du M23 et les soldats rwandais qui les appuient n'ont eu que faire des semonces venues d'Addis-Abeba où se tenait, ce week-end, un sommet de l'Union africaine, relève Le Monde Afrique. Après avoir pris l'aéroport de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu en RDC, puis avoir pénétré ses faubourgs, vendredi, ils sont entrés dans le cœur de la ville hier. (…) À la différence de leur conquête de Goma, la capitale du Nord-Kivu, fin janvier, les insurgés congolais ont cette fois pris sans combattre cette agglomération de près d'un million d'habitants. Selon divers témoignages recueillis par Le Monde Afrique, les soldats des forces armées de la RDC avaient pour l'essentiel déserté la ville la veille, pour prendre la direction d'Uvira, plus au sud. »« Ce qui étonne, remarque pour sa part Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, c'est la rapidité et la relative facilité avec laquelle le M23 fait battre en retraite l'armée congolaise et ses groupes armés supplétifs Wazalendo. La prise de la ville de Goma n'aura finalement pas créé d'électrochoc dans l'armée régulière, malgré les déclarations du président Félix Tshisekedi qui avait promis une "riposte vigoureuse". Après la chute de Bukavu, on est en droit de se demander qui soutient encore Félix Tshisekedi ?, s'exclame Afrikarabia. Son armée est en déroute. Les rivalités régionales entre ses frères africains les condamnent à l'inaction et la communauté internationale, ONU et Union européenne en première ligne, hésitent toujours à sanctionner le Rwanda. »L'UA pieds et poings liés ?L'Union africaine, quant à elle, était donc en conclave ce week-end à Addis-Abeba, pour désigner le successeur de Moussa Faki Mahamat à la tête de la commission de l'Union. C'est le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf qui a été élu. Jusque-là ministre des Affaires étrangères de son pays, il n'aura pas la tâche facile face à l'épineux dossier congolais.En effet, s'interroge Aujourd'hui à Ouagadougou, « comment pourrait-il faire preuve d'ingratitude à l'égard du président rwandais, si ses patrons de chefs d'État ne le font pas ? D'ailleurs, en a-t-il les moyens ? Non, répond le journal. En effet, les réformes de la Commission, qui ont instauré la rotation, ont pour maître à penser un certain Paul Kagame. Et c'était justement le tour de l'Afrique de l'Est. Ce qui a permis au Djiboutien d'être élu. La gêne et la pusillanimité donc à Addis-Abeba, ce week-end, et l'équipée hégémonique du M23 à Bukavu, ont confirmé de fait qu'en dépit des efforts diplomatiques, c'est bien l'escalade qui prévaut à l'est de ce pays-continent. »« Autant dire que les pourparlers à venir, s'ils ont lieu un jour, promettent des étincelles », renchérit L'Observateur Paalgaqui s'interroge : « qui parviendra à faire asseoir autour de la même table, Fatshi et l'Homme mince de Kigali qui ne peuvent plus se voir en peinture et qui n'échangent guère plus que par diatribes interposées ? Avec hélas, le constat d'impuissance des organisations sous-régionales et de l'UA qui, toutes pourtant, redoutent la généralisation du conflit dans une région des Grands Lacs aux eaux aussi troublées. »« Très regrettable… »Une impuissance qu'a reconnue et regrettée Moussa Faki Mahamat ce week-end. C'est ce que souligne Le Point Afrique : « dans son discours d'ouverture du 38ème sommet de l'instance, le président sortant de la Commission s'en est pris au Conseil de paix et de sécurité l'UA, l'organe censé faire taire les armes. "Il est très regrettable que ses décisions soient parfois contraires à nos principes et, quand elles ne le sont pas, elles restent souvent lettre morte", a dénoncé le Tchadien qui a passé huit ans à la tête de la Commission. L'an dernier, Faki avait déjà insisté sur les 93 % des décisions de l'UA qui n'ont jamais été mises en œuvre. L'arrivée d'un nouveau président, décrit comme un fin diplomate, pourrait cependant redynamiser l'instance », ose espérer Le Point Afrique. En effet, « pendant la campagne, Youssouf a mis l'accent sur l'accélération des réformes enclenchées au sein de l'UA depuis 2017, mais aussi sur le retour de la paix sur le continent. » Toutefois, reconnait le journal, « la tâche s'annonce ardue au vu des crises qui traversent l'Afrique. »

Revue de presse Afrique
À la Une: après Goma, le M23 s'empare de Bukavu

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 3:55


« Les rebelles du M23 et les soldats rwandais qui les appuient n'ont eu que faire des semonces venues d'Addis-Abeba où se tenait, ce week-end, un sommet de l'Union africaine, relève Le Monde Afrique. Après avoir pris l'aéroport de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu en RDC, puis avoir pénétré ses faubourgs, vendredi, ils sont entrés dans le cœur de la ville hier. (…) À la différence de leur conquête de Goma, la capitale du Nord-Kivu, fin janvier, les insurgés congolais ont cette fois pris sans combattre cette agglomération de près d'un million d'habitants. Selon divers témoignages recueillis par Le Monde Afrique, les soldats des forces armées de la RDC avaient pour l'essentiel déserté la ville la veille, pour prendre la direction d'Uvira, plus au sud. »« Ce qui étonne, remarque pour sa part Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, c'est la rapidité et la relative facilité avec laquelle le M23 fait battre en retraite l'armée congolaise et ses groupes armés supplétifs Wazalendo. La prise de la ville de Goma n'aura finalement pas créé d'électrochoc dans l'armée régulière, malgré les déclarations du président Félix Tshisekedi qui avait promis une "riposte vigoureuse". Après la chute de Bukavu, on est en droit de se demander qui soutient encore Félix Tshisekedi ?, s'exclame Afrikarabia. Son armée est en déroute. Les rivalités régionales entre ses frères africains les condamnent à l'inaction et la communauté internationale, ONU et Union européenne en première ligne, hésitent toujours à sanctionner le Rwanda. »L'UA pieds et poings liés ?L'Union africaine, quant à elle, était donc en conclave ce week-end à Addis-Abeba, pour désigner le successeur de Moussa Faki Mahamat à la tête de la commission de l'Union. C'est le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf qui a été élu. Jusque-là ministre des Affaires étrangères de son pays, il n'aura pas la tâche facile face à l'épineux dossier congolais.En effet, s'interroge Aujourd'hui à Ouagadougou, « comment pourrait-il faire preuve d'ingratitude à l'égard du président rwandais, si ses patrons de chefs d'État ne le font pas ? D'ailleurs, en a-t-il les moyens ? Non, répond le journal. En effet, les réformes de la Commission, qui ont instauré la rotation, ont pour maître à penser un certain Paul Kagame. Et c'était justement le tour de l'Afrique de l'Est. Ce qui a permis au Djiboutien d'être élu. La gêne et la pusillanimité donc à Addis-Abeba, ce week-end, et l'équipée hégémonique du M23 à Bukavu, ont confirmé de fait qu'en dépit des efforts diplomatiques, c'est bien l'escalade qui prévaut à l'est de ce pays-continent. »« Autant dire que les pourparlers à venir, s'ils ont lieu un jour, promettent des étincelles », renchérit L'Observateur Paalgaqui s'interroge : « qui parviendra à faire asseoir autour de la même table, Fatshi et l'Homme mince de Kigali qui ne peuvent plus se voir en peinture et qui n'échangent guère plus que par diatribes interposées ? Avec hélas, le constat d'impuissance des organisations sous-régionales et de l'UA qui, toutes pourtant, redoutent la généralisation du conflit dans une région des Grands Lacs aux eaux aussi troublées. »« Très regrettable… »Une impuissance qu'a reconnue et regrettée Moussa Faki Mahamat ce week-end. C'est ce que souligne Le Point Afrique : « dans son discours d'ouverture du 38ème sommet de l'instance, le président sortant de la Commission s'en est pris au Conseil de paix et de sécurité l'UA, l'organe censé faire taire les armes. "Il est très regrettable que ses décisions soient parfois contraires à nos principes et, quand elles ne le sont pas, elles restent souvent lettre morte", a dénoncé le Tchadien qui a passé huit ans à la tête de la Commission. L'an dernier, Faki avait déjà insisté sur les 93 % des décisions de l'UA qui n'ont jamais été mises en œuvre. L'arrivée d'un nouveau président, décrit comme un fin diplomate, pourrait cependant redynamiser l'instance », ose espérer Le Point Afrique. En effet, « pendant la campagne, Youssouf a mis l'accent sur l'accélération des réformes enclenchées au sein de l'UA depuis 2017, mais aussi sur le retour de la paix sur le continent. » Toutefois, reconnait le journal, « la tâche s'annonce ardue au vu des crises qui traversent l'Afrique. »

Convidado
Reparações devem ser "processo de reconciliação" entre paízes colonizados e colonizadores

Convidado

Play Episode Listen Later Feb 15, 2025 19:49


A secretária de Estado dos Negócios Estrangeiros e Cooperação de Cabo Verde, Miryan Vieira, representa o país na Cimeira da União Africana, na Etiópia, considera que tem de se encontrar um quadro conciliador para as reparações devidas aos países colonizados, o tema fulcral desta Cimeira da União Africana, e que o continente tem pela frente tempos "desafiadores".  A cimeira de chefes de Estado e Governo da União Africana começa hoje em Addis Abeba, na Etiópia. Os líderes africanos vão hoje votar para um novo presidente comissão, uma eleição tensa sobretudo entre o queniano Raila Odinga e o djibutiano Mahamoud Ali Youssouf que pode dividir o continente. Também hoje de manhã, o Presidente angolano toma posse da presidência rotativa da União Africana.Para Cabo Verde, Angola terá um mandato desafiador. Nesta Cimeira, o arquipélago está representado pela secretária de Estado dos Negócios Estrangeiros e Cooperação, Miryan Vieira, que disse em entrevista à RFI que Cabo Verde vai cooperar de perto com Angola."Vai ser um momento histórico para a lusofonia, mas sobretudo a nível dos PALOPs. Angola tem sido um país bastante comprometido com a agenda da União Africana. Tem tido um papel activo em várias questões da União, sobretudo a questão da paz e segurança, que não deixa de ser também um pilar fundamental da União. Está a altura de ter um papel bastante preponderante e trazer também ideias novas à própria União. O Presidente João Lourenço também é um presidente bastante respeitado aqui na União Africana. Acredito que nós estaremos a cooperar da melhor forma e, portanto, colaborar com a parte angolana e também com os países lusófonos, para sobretudo, facilitar o papel de Angola, que é um pouco desafiador, tendo em conta os desafios que o continente atravessa, mas também tendo em conta a própria conjuntura internacional", disse a governante.Já sobre o tema central desta Cimeira, as reparações devidas aos países colonizados, a secretária de Estado cabo-verdiana indicou que essas reparações devem existir e servir como um agente conciliador entre países colonizados e os seus colonizadores."Esta é uma temática que deve ser vista com alguma justeza e com alguma justiça. De facto, as reparações têm sido uma temática que os países da União Africana têm debatido. Essa justiça deve ser feita de forma a que venha de facto contribuir para o desenvolvimento do capital humano em África. Penso que há sectores que ainda precisam de um maior investimento em termos de educação e educação de qualidade. Penso também que há que promover cada vez mais parcerias entre África e os países europeus que levaram a cabo processos de colonização não somente em África, mas também nas Américas. Deve-se sim debater essa questão, mas de uma forma bastante franca e que haja sempre um processo de reconciliação entre os países que foram colonizados e os países que também empreenderam o colonialismo", indicou.Na Cimeira da União Africana, o Sahel é um das fontes de preocupação, sobretudo numa altura em que Mali, Burkina Faso e Níger abandonarama a CEDEAO. Para Miryan Vieira a CEDEAO precisa de um mecanismo de saída de Estados mais eficaz."A saída efectivou-se, embora Cabo Verde, desde o início, com o anúncio da retirada, tenha feito um apelo para que o diálogo prevalecesse e que a negociação continuasse no sentido de os países também se manterem na organização. Obviamente que a decisão da retirada é uma decisão soberana. Nós estamos cientes dos impactos que poderá trazer à própria comunidade. Não é a primeira vez que nós estamos a ser confrontados com retiradas, embora agora o número de países que sai seja maior. Nós já tivemos a saída da Mauritânia, agora são três países que estão a sair, mas nós deveremos ter um mecanismo que permita uma melhor negociação dos termos para a retirada dos Estados-Membros, sem que isso afecte sobretudo o funcionamento das instâncias da comunidade", concluiu.

Revue de presse Afrique
À la Une: réactions après le rapport de la Cour des comptes au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 4:19


C'est un rapport « explosif », rappelle Senego. « Des responsables de l'ancien régime sont dans le viseur, des mesures judiciaires sont annoncées ». Ce rapport, qui porte sur la gestion des finances publiques de 2019 à 2024, met en lumière des « manquements graves », « dont les responsables seront traduits en justice », a assuré hier le ministre de la Justice Ousmane Diagne. Le ministre qui a énuméré les « faits susceptibles de qualification pénale », explique Senego, notamment « faux en écriture, fraude informatique, détournement de deniers publics, escroquerie, blanchiment d'argent ou encore enrichissement illicite ». La liste est longue, et les accusations accablantes, pour l'ancien président Macky Sall. « Sera-t-il poursuivi pour haute trahison ? », se demande Le soleil qui, lui aussi, cite le ministre de la Justice Ousmane Diagne, lequel reste prudent : « Nous sommes dans une dynamique d'enquête », dit-il, « rien n'est exclu ».À lire aussiSénégal : le ministre de la Justice annonce des enquêtes sur la gestion des finances publiquesRisque financierLe ministre sénégalais des Finances s'est, lui aussi, exprimé hier, Cheikh Diba nous dit Seneplus, a présenté « un vaste programme de réformes visant à redresser la gouvernance financière du pays ». « Chaque franc dépensé doit désormais être justifié », a-t-il dit, et « chaque engagement budgétaire doit être optimisé ». Il n'empêche, selon Dakaractu.com, « Moody's et Standard and Poors, pourraient abaisser la note du Sénégal ». Selon l'expert Mark Bohlund, cité par Dakaractu, « la note souveraine du Sénégal pourrait être dégradée. Ce qui entraînerait une hausse du coût de l'emprunt pour le Sénégal, rendant plus difficile l'accès aux financements internationaux. Cela pourrait freiner la croissance économique du pays, et avoir des conséquences sociales importantes. »À lire aussiSénégal : le rapport de la Cour des comptes pointe des manquements dans la gestion des finances du paysPrétextes fallacieuxAutres réactions : celles du camp de Macky Sall, l'ancien président. C'est Walfnet qui s'en fait l'écho. L'APR, l'Alliance pour la République, « dénonce "une nouvelle machination politicienne", orchestrée par le gouvernement actuel ». L'APR dénonce aussi une « entreprise de vassalisation des institutions, une fuite en avant du président Ousmane Sonko, qu'il accuse de chercher des prétextes fallacieux, pour ne pas assumer ses responsabilités ». Le parti de l'ancien président s'interroge notamment sur la « qualité du rapport du nouveau gouvernement, pointant du doigt des "incohérences" ». Il dénonce aussi une « attitude irresponsable » du nouveau régime qui, selon lui, « va coûter très cher au Sénégal en réputation et en coût d'emprunt ».Un sommet sur un volcanDans la presse africaine, également ce matin, la guerre dans l'est de la République démocratique du Congo. Avec cet éditorial de Wakatsera, au Burkina Faso, qui suit de près le conflit et s'interroge sur le sommet de l'Union africaine qui va se tenir à Addis-Abeba, ce week-end. « Un sommet sur un volcan », s'exclame Wakatsera, estimant que « les dirigeants du continent vont se retrouver au chevet d'une Afrique bien mal en point ». Des dirigeants qui vont devoir affronter, nous dit-on, « l'ampleur régionale inquiétante prise par une guerre qui se caractérise, par les nombreux morts, blessés, et personnes déplacées, mais aussi les viols et enrôlements d'enfants, qui, avec les femmes, sont toujours les premières victimes innocentes de cette grosse bêtise humaine », se désole Wakatsera.Rwandair embarrasséeUn conflit dans l'est de la RDC dont les conséquences sont aussi visibles dans le ciel. Cette semaine, la RDC a fermé son espace aérien aux avions rwandais. « Une mesure », nous dit Afrik.com, « qui impacte directement Rwandair et les échanges commerciaux ». « Les conséquences de cette interdiction », poursuit Afrik.com, « se font déjà ressentir dans le ciel africain et au-delà. Les avions en provenance de Kigali doivent désormais contourner le territoire congolais, rallongeant leur temps de vol et entraînant des retards significatifs. » Plus en détails, Afrik.com cite le cas « d'un avion reliant Kigali à Londres, qui a dû modifier son plan de vol, arrivant à Heathrow avec plusieurs heures de retard. » Et cela a un coût, « notamment à cause d'une consommation accrue de carburant ». Mais Rwandair s'exprime « avec prudence », « expliquant qu'elle explore des solutions alternatives, pour limiter l'impact sur ses clients ».

ONU News
ONU apoia povo da Guiné-Bissau na consolidação da paz e desenvolvimento

ONU News

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 1:16


Secretário-geral se reuniu com presidente do país Umaro Sissoco Embaló às margens do Encontro de Cúpula da União Africana, em Addis Abeba; eleições do país africano de língua portuguesa ainda não têm data marcada; detentor do posto assumiu cargo em 27 de fevereiro de 2020.

ONU News
Chefe da ONU quer fim do apoio externo ao conflito do Sudão e fluxo de armas

ONU News

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 1:18


Secretário-geral António Guterres pediu solidariedade na conferência humanitária de alto nível realizada em Addis Abeba; cerca de US$ 6 bilhões serão necessários para apoiar iniciativas humanitárias previstas para este ano.

Revue de presse Afrique
À la Une: réactions après le rapport de la Cour des comptes au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 4:19


C'est un rapport « explosif », rappelle Senego. « Des responsables de l'ancien régime sont dans le viseur, des mesures judiciaires sont annoncées ». Ce rapport, qui porte sur la gestion des finances publiques de 2019 à 2024, met en lumière des « manquements graves », « dont les responsables seront traduits en justice », a assuré hier le ministre de la Justice Ousmane Diagne. Le ministre qui a énuméré les « faits susceptibles de qualification pénale », explique Senego, notamment « faux en écriture, fraude informatique, détournement de deniers publics, escroquerie, blanchiment d'argent ou encore enrichissement illicite ». La liste est longue, et les accusations accablantes, pour l'ancien président Macky Sall. « Sera-t-il poursuivi pour haute trahison ? », se demande Le soleil qui, lui aussi, cite le ministre de la Justice Ousmane Diagne, lequel reste prudent : « Nous sommes dans une dynamique d'enquête », dit-il, « rien n'est exclu ».À lire aussiSénégal : le ministre de la Justice annonce des enquêtes sur la gestion des finances publiquesRisque financierLe ministre sénégalais des Finances s'est, lui aussi, exprimé hier, Cheikh Diba nous dit Seneplus, a présenté « un vaste programme de réformes visant à redresser la gouvernance financière du pays ». « Chaque franc dépensé doit désormais être justifié », a-t-il dit, et « chaque engagement budgétaire doit être optimisé ». Il n'empêche, selon Dakaractu.com, « Moody's et Standard and Poors, pourraient abaisser la note du Sénégal ». Selon l'expert Mark Bohlund, cité par Dakaractu, « la note souveraine du Sénégal pourrait être dégradée. Ce qui entraînerait une hausse du coût de l'emprunt pour le Sénégal, rendant plus difficile l'accès aux financements internationaux. Cela pourrait freiner la croissance économique du pays, et avoir des conséquences sociales importantes. »À lire aussiSénégal : le rapport de la Cour des comptes pointe des manquements dans la gestion des finances du paysPrétextes fallacieuxAutres réactions : celles du camp de Macky Sall, l'ancien président. C'est Walfnet qui s'en fait l'écho. L'APR, l'Alliance pour la République, « dénonce "une nouvelle machination politicienne", orchestrée par le gouvernement actuel ». L'APR dénonce aussi une « entreprise de vassalisation des institutions, une fuite en avant du président Ousmane Sonko, qu'il accuse de chercher des prétextes fallacieux, pour ne pas assumer ses responsabilités ». Le parti de l'ancien président s'interroge notamment sur la « qualité du rapport du nouveau gouvernement, pointant du doigt des "incohérences" ». Il dénonce aussi une « attitude irresponsable » du nouveau régime qui, selon lui, « va coûter très cher au Sénégal en réputation et en coût d'emprunt ».Un sommet sur un volcanDans la presse africaine, également ce matin, la guerre dans l'est de la République démocratique du Congo. Avec cet éditorial de Wakatsera, au Burkina Faso, qui suit de près le conflit et s'interroge sur le sommet de l'Union africaine qui va se tenir à Addis-Abeba, ce week-end. « Un sommet sur un volcan », s'exclame Wakatsera, estimant que « les dirigeants du continent vont se retrouver au chevet d'une Afrique bien mal en point ». Des dirigeants qui vont devoir affronter, nous dit-on, « l'ampleur régionale inquiétante prise par une guerre qui se caractérise, par les nombreux morts, blessés, et personnes déplacées, mais aussi les viols et enrôlements d'enfants, qui, avec les femmes, sont toujours les premières victimes innocentes de cette grosse bêtise humaine », se désole Wakatsera.Rwandair embarrasséeUn conflit dans l'est de la RDC dont les conséquences sont aussi visibles dans le ciel. Cette semaine, la RDC a fermé son espace aérien aux avions rwandais. « Une mesure », nous dit Afrik.com, « qui impacte directement Rwandair et les échanges commerciaux ». « Les conséquences de cette interdiction », poursuit Afrik.com, « se font déjà ressentir dans le ciel africain et au-delà. Les avions en provenance de Kigali doivent désormais contourner le territoire congolais, rallongeant leur temps de vol et entraînant des retards significatifs. » Plus en détails, Afrik.com cite le cas « d'un avion reliant Kigali à Londres, qui a dû modifier son plan de vol, arrivant à Heathrow avec plusieurs heures de retard. » Et cela a un coût, « notamment à cause d'une consommation accrue de carburant ». Mais Rwandair s'exprime « avec prudence », « expliquant qu'elle explore des solutions alternatives, pour limiter l'impact sur ses clients ».

Convidado
Angola deve focar-se "na boa governação, democracia e protecção dos mais vulneráveis"

Convidado

Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 11:30


No meio dos conflitos que afectam África, as crianças são a população mas vulnerável e mais atingida pela violência. Wilson Almeida Adão é o presidente do Comité da União Africana para os Direitos e Bem-estar das Crianças espera que esta cimeira trave o conflito no Sudão, mostra-se preocupado com o fim da ajuda humanitária dos Estados Unidos e quer que Angola dê atenção aos mais vulneráveis durante a sua presidência da União Africana. Recentemente, o conflito no Sudão - que já fez mais de 12 milhões de deslocados, entre eles mais de 50% de crianças - foi apresentado como a pior crise humanitária no Mundo. Wilson Almeida Adão dirige desde 2021 os trabalhos do Comité da União Africana para os Direitos e Bem-estar das Crianças, e lamenta que este seja um conflito esquecido, esperando que esta 38ª Cimeira que traz dezenas de líderes do continente africano a Addis Abeba possa apaziguar a situação no terreno. "O que nós observamos é que, infelizmente, este é um conflito esquecido pelos meios de comunicação internacionais, mas é aquele que hoje tem maior impacto a nível global e afecta sobretudo as crianças que acabam por ser as vítimas de um conflito que elas não escolheram. [...] Existe um grande engajamento de todos os órgãos da União Africana, desde a cimeira de chefes de Estado e de Governo, o Conselho Executivo e os órgãos executivos da União Africana no sentido de aproximar as partes com o propósito de primeiro parar o conflito e posteriormente, encontrar uma solução pacífica", disse Wilson Almeida Adao.As populações deslocadas, em grande parte constituídas por crianças, são os grandes alvos das ajuda humanitária internacional, operando em quase todos os conflitos em África nos domínios da nutirção, cuidados de saúde ou educação. Por isso, o anúncio da administração de Donald Trump do corte orçamental aplicado à USAID, a agência norte-americana para o Desenvolvimento Internacional, surpreendeu Wilson Almeida Adão."É uma notícia muito triste que recebemos a nível da União Africana, porque a USAID trabalha com África e com a União Africana há mais de 40 anos. Tem um grande impacto a nível das comunidades e desempenha um papel fundamental no apoio à educação e no apoio nutricional. O que nós fazemos é um apelo para a reconsideração desta decisão, tendo em conta que o próprio secretário de Estado americano, Marco Rubio, mencionou que no decreto de suspensão não inclui questões fulcrais como a ajuda humanitária ou a alimentação. No entanto, a nossa informação é que uma parte significativa das operações da USAID em África neste momento estão suspensas por uma falta de clarificação", declarou este dirigente da União Africana.No meio da instabilidade interna e externa, Angola vai assumir já este fim de semana a presidência da União Africana. Para Wilson Almeida Adão, o seu país será capaz de mediar os conflitos no continente devido à experência do passado já que de uma guerra civil conseguiu chegar à paz."Tem existido um grande trabalho de mediação de Angola em alguns conflitos no nosso continente, em particular destaque para a República Democrática do Congo, já que o Presidente de Angola é o mediador indicado e também o campeão da paz da União Africana, a que se associa um trabalho feito em relação à República Centro Africana. Então é nosso desejo que a Presidência de Angola mantenha esse espírito de promover a paz, a segurança e o desenvolvimento do nosso continente, mas com particular foco na promoção da boa governação, do respeito pelos direitos humanos, da democracia participativa e, em particular, destaque pela protecção dos mais vulneráveis, em concreto, as crianças", concluiu.

Nuus
Cyril woon AU-beraad in Addis by

Nuus

Play Episode Listen Later Feb 6, 2025 0:19


President Cyril Ramaphosa lei op 15 en 16 Februarie Suid-Afrika se afvaardiging na die 38ste AU-beraad in Addis Abeba. Die tema van die beraad is “Justice for Africans and People of African Descent Through Reparations” en sal kwessies oor vrede en veiligheid behandel, insluitend die konflik in die Demokratiese Republiek die Kongo. Die woordvoerder in die Presidensie, Vincent Magwenya, sê gesprekke sal ook fokus op die belangrikste punte van Agenda 2063, verkiesing van die AU-leierskap en vordering met die Afrika Kontinentale Vryhandelsgebied.

TV Visjon Norge (audio)
Israelkanalen #417 Erik Selle

TV Visjon Norge (audio)

Play Episode Listen Later Jan 20, 2025 28:19


Vi møter Erik Selle igjen i et nytt program. Denne gang er temaet Africa-Israel Initiative, som Selle grunnla i 2012. Han forteller om visjonen og om det praktiske som utføres. “Faith-based diplomacy,” er et viktig tema, for en del av oppgavene er å undervise om Israel til afrikanske ledere, som igjen kan kobles seg mot det offisielle Israel. Kontaktene er ofte på regjeringsnivå, og Afrika er kanskje det kontinentet som er mest pro-Israel i dag. Etter at Selle ledet organisasjonen innledningsvis, ledes organisasjonen i dag fra hovedkontoret i Nairobi av Biskop Joshua Mulinge.

Nuus
China staan Ethiopië by met katarak-chirurgie

Nuus

Play Episode Listen Later Jan 7, 2025 0:12


Mediese kundiges van China het 'n gratis katarak-chirurgie-program by die Tirunesh Beijing-hospitaal in Addis Abeba van stapel gestuur. Die China-Ethiopia Brightness Journey, het ten doel om meer as 500 pasiënte te behandel, met 80 operasies wat tot dusver voltooi is. Die Chinese ambassadeur, Chen Hai het die projek se rol in die versterking van bilaterale bande tussen die twee lande beklemtoon. Ethiopië se minister van Gesondheid, Mekdes Daba, het intussen gesê hierdie projek hou uitgebreide voordele vir kwesbare gemeenskappe in:

Gli speciali di Radio Popolare
Speciale Podcast Agitu Idea Gudeta - 29/12/2024

Gli speciali di Radio Popolare

Play Episode Listen Later Dec 29, 2024 59:41


Agitu Idea Gudeta, una pastora etiope in Trentino un podcast di Claudio Agostoni musiche di Saba Anglana regia e montaggio di Roberto Cirillo Nata ad Addis Abeba il 1° gennaio 1978, la pastora Agitu Ideo Gudeta è stata un'attivista per i diritti umani e contro le speculazioni e gli espropri forzati dei latifondisti che costringono gli allevatori locali ad abbandonare i loro terreni. Arrivata in Italia a 18 anni e, dopo aver conseguito la laurea in Sociologia a Trento, era poi tornata in Etiopia per dedicarsi a progetti di economia sostenibile contro l'inquinamento e la devastazione ambientale. Il suo impiego l'aveva resa invisa al governo, a rischio di arresto e minacciata di morte. Tornata a Trento, dopo una serie di peregrinazioni, Agitu aveva trovato nella Valle dei Mocheni il luogo in cui portare avanti la sua visione: il progetto di una piccola economia sostenibile, vivere in armonia con la natura e allevare la capra pezzata mochena, di razza autoctona, che ha bisogno di mangiare poco per produrre molto latte, senza dover quindi essere nutrita con mangimi. Grazie alle conoscenze apprese dalla nonna e dai pastori al fianco dei quali aveva lottato, Agitu aveva iniziato recuperando, come avrebbe voluto fare nella sua terra d'origine, terre abbandonate, facendole diventare una risorsa. Nel suo maso, con il latte fornito dal suo gregge, faceva il formaggio con metodi tradizionali e a vendita diretta. Agitu è morta a Frassilongo il 29 dicembre 2020, vittima di femminicidio, uccisa da un pastore ghanese che lei aveva aiutato, accogliendolo come collaboratore nella sua azienda agricola. Con questo podcast, della durata di 60 minuti, cerchiamo di ricostruire la sua storia, utilizzando le voci di chi l'aveva conosciuta nel suo lavoro in Trentino, dalla Vallarsa alla Val di Gresta, sino alla Valle dei Mocheni. Ma soprattutto grazie alla sua voce, registrata anche quando eravamo andati a trovarla, con un gruppo di ascoltatori di Radio Popolare, poche settimane prima che venisse assassinata.

Leben ist mehr
Guten Morgen, liebe Sorgen?

Leben ist mehr

Play Episode Listen Later Dec 28, 2024 3:44


Warum sehe ich in Addis Abeba morgens früh viel mehr fröhliche Gesichter und sogar oft Gelächter bei den in einer langen Schlange stehenden Menschen, die auf einen Bus warten, als in Deutschland? Obwohl gerade für sie die Segnungen einer Konsumgesellschaft, wie wir sie erleben, nicht selbstverständlich sind und sie oft einen echten Überlebenskampf führen müssen?Warum sieht man hier in Europa morgens oft ernste und griesgrämige Gesichter in Bahn, Bus oder Tram auf dem Weg zur Arbeit, statt frohe und dankbare, weil man überhaupt eine Arbeitsstelle hat und so gesund ist, dass man ihr nachgehen kann? Trotz unseres hohen Wohlstands haben wir oft morgens früh schon vor Augen, was uns noch fehlt oder worüber wir uns den ganzen Tag lang sorgen können. Uns fehlt vor allem der Blick für all die schönen täglichen Kleinigkeiten (»Segnungen«), deren wir uns hier in Europa erfreuen dürfen, und die nicht selbstverständlich sind: ein Dach über dem Kopf, ein warmes Bett, elektrisches Licht und sauberes Wasser aus dem Hahn sowie volle Regale bei sämtlichen Discountern.Allerdings gibt es trotz allen Wohlstands auch hier große Sorgen und Not – vor allem Schuld. Wer kann helfen? Jesus! »Kommt alle zu mir, die ihr geplagt und mit Lasten beschwert seid! Bei mir erholt ihr euch.« Ihm geht es besonders um die Last der Sünde, die wir Menschen tragen und von der wir gebeugt und am Ende ins Verderben gezogen werden, wenn wir sie nicht loswerden. Und das bietet Jesus uns an! Darüber hinaus dürfen wir ihm dann auch unsere anderen Sorgen bringen und Dankbarkeit lernen. Schon am frühen Morgen können wir dann zuversichtlich statt griesgrämig in den Morgen starten und unseren Alltag tatkräftig in Angriff nehmen.Martin GrunderDiese und viele weitere Andachten online lesenWeitere Informationen zu »Leben ist mehr« erhalten Sie unter www.lebenistmehr.deAudioaufnahmen: Radio Segenswelle

Kylskåpsradion
ST2RYKALENDERN om Abebe Bikilas uthållighet

Kylskåpsradion

Play Episode Listen Later Dec 21, 2024 43:56


AVSNITT 11: Åsskar krockar med en maratonlöpare i Addis Abeba i Etiopien år 1960 och hamnar mitt i ett äventyr som tar med honom hela vägen till OS i Rom. Där hejar han på barfotalöparen Abebe Bikila som kämpar för att vinna det första guldet. I den italienska huvudstaden springer han förbi etiopiska stöldgods och blir en viktig symbol i en tid när många afrikanska länder vinner sin självständighet. Men mitt i firandet tittar choklai-monstret fram och gillrar en fälla för Åsskar som sätter honom i stor knipa.  DAGENS REBUS:

Journal de l'Afrique
Éthiopie - Somalie : un accord obtenu par la Turquie pour mettre fin aux tensions

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 12, 2024 12:30


Après des mois de brouille concernant un protocole d'accord controversé signé par l'Ethiopie avec la région séparatiste somalienne du Somaliland pour un accès à la mer, Addis Abeba et Mogadiscio ont signé mercredi en Turquie un accord pour mettre fin aux tensions. L'accord a été salué dans la foulée par l'Union africaine, qui a "fortement encouragé" les deux pays voisins à le mettre en œuvre.

Modern Psykologi-podden
Avsnitt 18. När blir man den man är? Om arv och miljö med Åsa Nilsonne

Modern Psykologi-podden

Play Episode Listen Later Dec 11, 2024 50:30


Åsa Nilsonne är psykiater och professor emeritus i medicinsk psykologi. Hon är också tidigare krönikör i Modern psykologi och författare till flera böcker. I sin självbiografiska bok Den jag blev i Addis Abeba resonerar hon kring minne, arv, miljö och uppväxt med personliga tankar kring identitet. Det är också det poddavsnittet handlar om. Programledare: Karin Skagerberg, chefredaktör Modern Psykologi

Revue de presse Afrique
À la Une: la France fait les yeux doux au Nigeria

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 28, 2024 4:04


« C'est une visite d'État inédite, la première en 24 ans, relève Jeune Afrique : le président nigérian Bola Tinubu est en France depuis hier soir. Il est évidemment tentant de voir derrière cette volonté de Paris de diversifier ses partenariats sur le continent une tentative de construire une nouvelle politique africaine sur les ruines du fiasco sahélien qui a vu la France expulsée du Mali (en 2022), puis du Burkina Faso (en 2023) et du Niger (fin 2023). Et une volonté de détourner l'attention de l'incessant bras de fer avec Alger. Mais sans doute serait-ce trop réducteur », estime le site panafricain. « Ce serait aussi méconnaître la chronologie. Dès son élection en 2017, le président français a entrepris de voyager hors de la zone d'influence traditionnelle française, au Nigeria (en 2018), en Éthiopie (en 2019) ou en Afrique du Sud (2021) ».Et le partenariat économique entre la France et le Nigeria est ancien, poursuit Jeune Afrique, « basé essentiellement sur les hydrocarbures », mais pas que… Il y a aussi la finance, avec l'ouverture de succursales de banques nigérianes à Paris et l'agrobusiness.Le « tournant nigérian » ne date pas d'hier…« Le Nigeria est déjà le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne, précise Le Monde Afrique. Et près de 100 entreprises tricolores y sont implantées – elles n'étaient qu'une cinquantaine en 2010 –, employant un peu plus de 10 000 personnes. Les grands noms sont présents, pointe le journal : TotalEnergies, premier investisseur hexagonal avec des projets pétroliers et gaziers évalués à quelque 6 milliards de dollars pour les prochaines années, mais aussi l'armateur CMA CGM, le géant des cosmétiques L'Oréal, ou encore le groupe agroalimentaire Danone. (…) Le « tournant nigérian » a été esquissé très tôt par Emmanuel Macron, relève encore Le Monde Afrique. L'héritage, entre autres, d'une relation particulière que le président français entretient avec ce pays où il avait choisi d'effectuer son stage d'énarque, en 2002. Pour resserrer les liens, un conseil économique franco-nigérian a ainsi été lancé dès 2018, lors d'une visite du président français au Nigeria. Celui-ci compte les plus célèbres hommes d'affaires du pays, dont le magnat du ciment et des hydrocarbures Aliko Dangote (…) ».Jean-Noël Barrot au Tchad et en ÉthiopieÀ la Une également, une autre visite diplomatique, cette fois dans l'autre sens : la tournée sur le continent du ministre français des Affaires étrangères…« Jean-Noël Barrot entame une tournée clé (aujourd'hui) au Tchad et en Éthiopie, note le site Afrik.com. Cette visite aborde des enjeux majeurs : l'aide humanitaire, l'avenir militaire français en Afrique et la réforme des institutions internationales, notamment du Conseil de sécurité de l'ONU. (…) A Ndjamena, le ministre abordera un sujet épineux : l'avenir des bases militaires françaises au Tchad. (…) Paris souhaite réduire son empreinte militaire en Afrique tout en favorisant des partenariats plus équilibrés. Les discussions avec les autorités tchadiennes seront déterminantes pour établir une nouvelle feuille de route et répondre aux interrogations croissantes sur la pertinence de la présence française ».Et puis à Addis-Abeba, siège de l'Union africaine, relève Afrik.com, la visite de Jean-Noël Barrot mettra « en lumière une ambition majeure de la diplomatie française : promouvoir une réforme des institutions internationales, notamment du Conseil de sécurité de l'ONU. Paris soutient l'attribution de deux sièges permanents aux pays africains, une revendication de longue date de l'Union africaine ».Regagner le cœur des Africains…Commentaire du Pays au Burkina Faso : « pour avancer dans la défense de ses intérêts, la France doit changer son fusil d'épaule. Et c'est manifestement à cet exercice qu'elle s'essaie. Elle veut regagner le cœur des Africains en se faisant passer pour leur porte-voix mais aussi en réduisant son empreinte militaire permanente sur le continent. Il reste à savoir si cela suffira. (…) Cela dit, poursuit le quotidien ouagalais, l'Afrique se doit d'utiliser ce nouveau contexte pour exiger de l'ancienne puissance coloniale, à défaut qu'elle répare les erreurs commises, qu'elle s'engage dans un partenariat gagnant-gagnant. Car, ce dont le continent a véritablement besoin, estime Le Pays, ce n'est ni de compassion ni d'assistanat, mais d'une relation équilibrée où elle gagnerait toute sa place et pourrait disposer de ses richesses naturelles pour subvenir, de façon souveraine, à ses besoins ».

Kuula rändajat
Kuula rändajat. Etioopia pealinnas Addis Abebas

Kuula rändajat

Play Episode Listen Later Nov 24, 2024 35:58


Addis Abeba rajati 1886. aastal Etioopia kuninga Menelik II korraldusel Entoto mäe jalamile.

Reportage Afrique
Éthiopie: concert d'adieu au Fendika avant la destruction de ce haut lieu de la culture du pays

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 2:32


Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, est en pleine transformation. Cheval de bataille du Premier ministre Abiy Ahmed, le projet de ré-urbanisation comprend l'élargissement des rues et la modernisation de l'espace public. Des lieux et des quartiers historiques emblématiques disparaissent, comme l'ancien quartier touristique de Piazza, construit au début du XXe siècle et rayé de la carte. Aujourd'hui, c'est le cas du Fendika, centre cosmopolite, multiculturel, de renommée internationale, qui a disparu sous les bulldozers. De notre correspondante à Addis-Abeba,Le Fendika est bondé pour le dernier concert, la dernière soirée avant la destruction. Dans la salle bas de plafond à la lumière chaleureuse, les murs sont recouverts d'objets d'arts et d'instruments de musique provenant du monde entier. Comme une caverne pleine de trésors. L'atmosphère est joyeuse, mais au fond, les cœurs sont tristes, comme Méki, un habitué du lieu :« J'imagine que tout a une fin, mais là, j'ai vraiment l'impression que c'est la fin d'une époque. Le Fendika a été le centre de la culture d'Addis-Abeba, une grande partie de la culture urbaine que nous voyons à Addis a commencé ici. Je pense que cette ambiance et cette culture spécifiques, cette diversité et cette convivialité prendront du temps à se reconstruire. »Le Fendika, situé dans le quartier de Kazanchis, en grande partie détruit, va faire place à de grands boulevards bordés d'immeubles modernes. Pour Gelane, la réurbanisation est trop brutale : « Je comprends la nécessité d'innover. Mais il y a de meilleures façons de le faire. C'est la même chose pour Piazza. Je comprends que certaines parties devaient disparaître, mais en démolissant sans stratégie, sans plan, nous avons perdu toute une partie de notre histoire que nous ne pourrons jamais récupérer. Et lorsque cette génération mourra, il ne restera plus que des contes à raconter. »Plus qu'un tas de gravatsDeux jours plus tard, Melaku Belay, fondateur du Fendika et danseur célèbre, se tient entouré de quelques employés sur un tas de gravats. C'est tout ce qui reste du lieu historique. « Je n'y croyais pas jusqu'à hier. Le camion est venu pour détruire Fendika. Ils m'ont même demandé si je voulais le détruire moi-même. Je leur ai dit qu'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient, mais que je n'y toucherais pas. C'est comme mon enfant, alors j'ai juste regardé. »Sur les 43 employés, 17 vivaient dans le centre culturel. Comme de nombreux habitants de la zone, ils se retrouvent sans toit. Melaku cherche un endroit pour les loger en attendant. Et préfère penser à l'avenir :« Le Fendika me rend fier. Ce que j'ai fait, c'était visionnaire. Pour les gens, les étrangers, pour la liberté de l'art, pour la créativité, je l'ai fait et j'en suis fier. Je suis aussi très heureux que le gouvernement a accepté de me donner le même emplacement. J'espère qu'il me prêtera de l'argent et qu'on travaillera ensemble. Sinon, je cherche des investisseurs et collecte de l'argent. »Pour rentrer dans les nouveaux standards, il faut construire un immeuble d'au moins 20 étages. Pour un tel projet, Melaku a d'abord besoin de 1,15 millions d'euros pour obtenir un permis de construire. L'idée : reconstruire le centre multi-culturel du Fendika sur plusieurs niveaux, avec d'autres activités commerciales pour financer la partie artistique et rembourser les investisseurs.

Entreprendre dans la mode
#403 Liya Kebede | Top model, actrice, entrepreneure : de ses galères de casting à Paris à son ascension fulgurante sur les podiums mondiaux

Entreprendre dans la mode

Play Episode Listen Later Oct 15, 2024 82:46


Gastropolítica
Moka no es Moka ni es Moka

Gastropolítica

Play Episode Listen Later Oct 5, 2024 24:31


La bebida Moka no se hace con la cafetera Moka, la Moka se inventó a miles de kilómetros de la ciudad de Moka, en ninguna cafetería de Moka te van a servir un Moka. El lenguaje del café puede ser confuso. Viajemos al centro de Moka. Este episodio de Gastropolítica llega a ustedes gracias a Vermut Flores. Citas y textos de base: El Monje de Moka, Dave Eggers; Gastronomía e Imperio, Rachel Laudan; Historia de los estimulantes, Wolfgang Schivelbusch; El mundo de la cafeína, Bennet Weinberg y Bonnie Bealer; Coffee, a global history, Jonathan Morris; Uncommon Grounds, Mark Pendergrast; Café, Nicolás Artusi; Coffee, ed. Thurnston, Morris y Steiman; La cucina italiana non esiste, Alberto Grandi; The Italian coffee triangle: From Brazilian colonos to Ethiopian colonialisti, Diane Garvin; Genius barista, Will Oremus. Música: Maxi Martínez, Medeski, Martin and Wood, Zakir Hussain, Manouche, The Devil's Anvil, Eric Bibb, Serge Gainsbourg, Franco Battiato, Paolo Conte, Fabrizio De André, Caetano Veloso, Ennio Morricone, Tinariwen, Jarvis Cocker, Dave Brubeck, Mushi Mushi Orquesta. Audios adicionales: Ocupación de Addis Abeba, Archivio Luce Cinecittá; entrevista a Dawn Pinaud en el podcast Bolder and Wiser. Gastropolítica es un podcast escrito, narrado y editado por Maxi Guerra Diseño sonoro: Maxi Martínez Diseño de portada: Pablo Corrado Grazie mille

Afrique Économie
L'Ethiopie interdit les véhicules thermiques sans être prête pour l'électrique

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Oct 2, 2024 2:21


En début d'année, le gouvernement a pris une résolution drastique et a interdit toutes les importations de voitures thermiques. Désormais, seule l'importation de voitures électriques est autorisée pour les particuliers comme pour les entreprises. La mesure est pour le moins radicale et peut surprendre dans un pays où 50% de la population n'a pas accès à l'électricité. Avec notre correspondante à Addis-Abeba,Le gouvernement invoque des raisons environnementales, mais surtout économiques pour la mise en place de cette mesure. Il veut pousser à la consommation d'électricité dont la production explose en Éthiopie depuis la mise en route du grand barrage sur le Nil et ainsi importer moins de carburant.Car à Addis-Abeba, aux stations essence, il ne faut pas moins de deux heures d'attente pour faire le plein. Mais maintenant, Nati, chauffeur de VTC, s'en moque, car depuis deux mois, il roule en voiture électrique. « J'économise beaucoup d'argent en carburant et c'est une voiture toute neuve, se réjouit-il. Je l'aime bien, c'est pour ça que je l'ai achetée ». Nati dépense 14 euros en électricité par mois, contre 160 avant en carburant.Mais aucune station de charge n'est encore ouverte dans le pays, il faut brancher la voiture à la maison sur une prise spéciale. Ce qui n'est pas sans problème, car les coupures de courant sont très fréquentes. « Parfois, il n'y a pas d'électricité, donc on ne part pas et on ne peut pas travailler. Donc, on attend juste que ça revienne », explique-t-il légèrement fataliste. Mais pour une voiture flambant neuve au design moderne, Nati est prêt à faire avec. Il a choisi une marque chinoise, beaucoup moins chère que les européennes.De nouvelles compétencesLes voitures électriques se sont multipliées dans les rues d'Addis-Abeba. Chez les concessionnaires, il n'y a plus que ça. Comme chez Samuel Addisalem, il s'est spécialisé dans la vente et la réparation de voitures électriques, bien plus abordables que les voitures à essence, grâce à une baisse des taxes mise en place il y a deux ans par le gouvernement. « Nous avons construit ce nouvel espace, on l'utilise pour réparer les véhicules, c'est le garage », nous montre-t-il.À lire aussiLes difficultés du kényan Mobius illustrent les défis de l'automobile «made in Africa»Samuel a passé un accord avec un fabricant chinois. « Nous envoyons nos employés se former en Chine et nous avons ramené un technicien de Chine pour continuer à les former ici, détaille le garagiste. Kim nous aide à réparer les voitures et à communiquer avec le fabricant. Il assure le service après-vente. »Un coût encore très élevéLes potentiels clients restent méfiants. Il est encore difficile de connaître la longévité et la fiabilité des batteries. Mais surtout, l'achat d'une voiture reste un luxe. Il faut compter 25 000 euros en moyenne. « Si vous achetez une voiture, ça veut dire que vous êtes dans la courbe des revenus moyens, car les voitures sont très chères en Éthiopie en raison des taxes plus élevées que dans d'autres pays, souligne Samson Behrane, analyste financier. En ce qui concerne les voitures électriques, le gouvernement a procédé à de nombreux ajustements. Mais le problème, c'est que les coûts logistiques restent très élevés. Les importateurs et les vendeurs se font aussi de grosses marges. »En effet, les voitures importées transitent par le port de Djibouti avant de faire près de 900 km de route pour Addis-Abeba. Ces cinq dernières années, 100 000 voitures électriques ont été importées, le gouvernement vise 400 000 d'ici 2030.À lire aussiComment renouveler le parc automobile africain?

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Éthiopie: l'empereur Haïlé Sélassié «parlait» avec les grands de ce monde

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Play Episode Listen Later Sep 12, 2024 10:37


On l'appelait « Roi des rois » ou « Lion conquérant de la tribu de Juda ». L'empereur éthiopien Haïlé Sélassié a été renversé par des militaires marxistes il y a exactement cinquante ans, le 12 septembre 1974. À l'époque, beaucoup ont applaudi à sa chute. Mais aujourd'hui, avec le recul, les avis sont beaucoup plus partagés, et le régime éthiopien actuel n'hésite pas à lui rendre hommage. Que reste-t-il du négus dans la mémoire collective ? Gérard Prunier, qui a connu l'Éthiopie impériale, a été chercheur au CNRS et directeur du Centre français des études éthiopiennes à Addis-Abeba. Il témoigne, au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Gérard Prunier, quel souvenir laisse Haïlé Sélassié ? Celui d'un despote ou d'un monarque éclairé ? Gérard Prunier : Pour l'Éthiopien moyen aujourd'hui, celui d'une sorte de rêve. Parce que dans la mémoire collective, c'est l'homme qui parlait d'égal à égal avec le président des États-Unis et avec le Général de Gaulle, bien sûr.N'a-t-il pas laissé aussi le souvenir d'un autocrate qui nourrissait ses chiens pendant que 200 000 de ses compatriotes mouraient des suites d'une famine ? Vous avez absolument raison de mentionner cet épisode qui a été en plus filmé. Le pauvre homme était à demi sénile au moment où la révolution de 1974 a éclaté. Et ce que vous dites est tout à fait vrai. Mais la mémoire collective est orientée par des sentiments subjectifs et c'est oublié.Qu'est-ce qui reste de l'héritage politique de l'Empereur ? Il reste l'Union africaine qui a été créée par l'Empereur et qui était pour lui une sorte de bras politique qui lui permettait au-delà des océans de serrer la main directement des plus grands de la planète. C'est-à-dire que l'Union africaine était un instrument de l'Empereur.Est-ce qu'aujourd'hui, dans la mémoire éthiopienne, l'Empereur et son tombeur, le colonel Mengistu, sont mêlés dans le même souvenir ou est-ce que les gens font la différence ? On fait une très grande différence. L'Empereur, c'est la gloire qui est effacée. Mengistu, c'est la flaque de boue dans laquelle on a glissé après que le glorieux Empereur a disparu.33 ans après sa chute, Mengistu est toujours vivant. Il a 87 ans et il est réfugié au Zimbabwe. Est-ce que l'Éthiopie a renoncé à le faire extrader ? Oui, elle n'a jamais déclaré qu'elle y avait renoncé, mais elle y a renoncé parce que, dans la situation actuelle, ça serait une exacerbation des multiples guérillas qui existent à droite et à gauche et que le pouvoir éthiopien actuel a bien du mal à contrôler.Au siège de l'Union africaine, à Addis-Abeba, il y a une statue du Négus et l'actuel Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, lui a rendu hommage récemment. Est-ce qu'on peut parler d'une réhabilitation de l'Empereur ? D'une tentative de réhabilitation. Monsieur Abiy Ahmed est loin d'être un maladroit et après tout Haïlé Sélassié est l'homme qui a fondé l'Union africaine. Donc, qu'il cherche à se draper dans un petit peu de cette gloire passée… Mon Dieu, il n'est pas le seul homme politique à avoir fait ça.Pour les adeptes de la religion Rastafari, notamment, bien sûr, pour les nostalgiques de Bob Marley, notamment en Jamaïque, Haïlé Sélassié, c'est le Messie. Pourquoi une telle aura mystique ? Parce que ça, ça remonte à la période où il avait grimpé au pouvoir. Il était à l'époque le seul et unique chef d'Etat noir au monde.En 1930…Oui, d'ailleurs, ce qui était assez amusant, c'est que lui-même était plutôt raciste et notamment le Ghanéen Kwame Nkrumah, qui était un des grands leaders panafricains de l'époque, avait dit à l'Empereur un jour « Oui, pour nous autres noirs », il voulait dire « vous représentez tellement ». Et l'Empereur lui avait dit « Vous parlez pour vous ». Il ne s'est jamais considéré comme un noir. Il était déjà, d'une certaine manière, l'expression du Sud global.Vous vous souvenez du jour où vous avez appris la chute de Haïlé Sélassié ? Oui, je me rappelle très très bien ma réaction, parce que j'ai eu très vite comme ça, passant dans les yeux, un événement où j'avais vu un bourreau fouetter un paysan en public parce qu'il avait bousculé des gens pour s'installer dans un autobus. Et le bourreau était une caricature du méchant dans un film américain. Et bon, c'était un de ces domaines du Sud qui était entre les mains des Amharas. Et j'ai pensé que ce système était complètement archaïque. Je me suis dit « mais ce n'est pas possible de voir encore des choses comme ça ». Et alors, vous savez comment on l'a fait sortir du palais ?Non…On l'a obligé à s'asseoir sur le siège arrière d'une VolkswagenD'une coccinelle.Voilà.  Et à l'époque, vous vous êtes dit c'est bien fait pour lui. Non, parce que connaissant l'histoire de l'Éthiopie, je savais qu'il avait très mal géré l'invasion italienne en 1935-1936 et qu'il avait vraiment su gérer sa réinstallation au pouvoir en 1941. Et je me suis dit que, quand on a quelques siècles de décalage par rapport à celui dans lequel on vit, mon Dieu, il ne s'en était pas trop mal tiré.

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En Éthiopie, le prince Beedemariam Mekkonen se souvient de sa détention, 50 ans après le coup d'État

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Play Episode Listen Later Sep 11, 2024 2:23


Il y a 50 ans, l'empereur éthiopien Hailé Selassié était détrôné par l'armée à la suite d'un mouvement de contestation populaire dans tout le pays contre le système féodal. Les militaires confisquent alors le pouvoir et mettent en place une dictature communiste avec à sa tête Mengistu Haile Mariam. Après 44 ans de règne, la fin du « Rois des Rois » est tragique. Nous revenons sur cet épisode de l'histoire avec le témoignage du prince Beedemariam Mekkonen, le petit-fils de l'empereur. Très tôt orphelin de père, son grand-père l'avait pris sous son aile. Il a vécu à ses côtés jusqu'au coup d'État militaire qui a mis fin au règne sans partage du négus. De notre correspondante à Addis-Abeba, Entre les murs blancs et gris des sous-sols de l'ancien palais des empereurs d'Éthiopie, Beedemariam Mekkonen, se souvient de sa détention. « Moi, mon endroit, c'était juste là, pointe le septuagénaire. Au début, il y avait un lit et puis, après, c'est devenu par terre. » En 1974, il est emprisonné ici par le nouveau gouvernement communiste, appelé le Derg, et y reste deux ans avec sa famille et les membres du cabinet.« Beaucoup de ministères étaient là… Il y a eu 60 qui sont morts avant qu'on ne vienne et une douzaine qui sont morts après, qu'on est allés à la prison centrale. Tout le temps, on ne savait jamais ce qui allait venir. Et le Derg tenait ses réunions, le comité du régime militaire, ils avaient leur réunion juste en haut », raconte-t-il.L'empereur, lui, est enfermé dans un autre bâtiment du palais, à quelques centaines de mètres, où il passe les dix derniers mois de sa vie avant d'être exécuté. Le prince, quant à lui, est emprisonné 12 années à la prison centrale, durant lesquelles il se lie d'amitié avec ses codétenus, dont des révolutionnaires intellectuels, considérés comme des « traitres » selon le Derg, à l'image de Tadelech Hailemichael, alors militante du Parti révolutionnaire, aujourd'hui diplomate. « Cela fait 40 ans qu'on se connait et qu'on est amis », plaisante-t-il à ce sujet.Influencée par les idées marxistes-léninistes en vogue à l'époque, la militante réclamait plus de justice et de pouvoir pour le prolétariat. « Les élites demandaient qu'il y ait un gouvernement de transition dans lequel tout le monde puisse être représenté, tous ceux qui sont sortis pour demander leurs droits, pour écrire la constitution. Moi, personnellement, je pense que ça a été le point où l'on a échoué », regrette-t-elle.Le régime autocrate a brisé les idéaux révolutionnaires, réprimant violemment les oppositions durant ce qui fut appelé la Terreur Rouge. Le pouvoir dictatorial du Derg a duré jusqu'en 1991, date à laquelle le gouvernement est renversé par une rébellion. En 2019, les résidences impériales sont entièrement rénovées au sein du parc de l'Unité ouvert aux touristes. « Quand j'ai vu ça pour la première fois, j'étais content, se félicite le prince. Ils l'ont renouvelé de manière même plus jolie, on peut dire cela. Durant le Derg, c'était très abîmé... »Aujourd'hui, le prince est en pleine rénovation de l'hôtel Wabe Shebelle, construit par le négus, afin de préserver son héritage et, plus encore, le souvenir de l'Empire éthiopien.À lire aussiN comme Négus: Haïlé Sélassié, dernier empereur d'Éthiopie

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Présidence de l'Union africaine: «Raila Odinga a le profil dont la Commission a besoin»

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Play Episode Listen Later Aug 21, 2024 6:11


La bataille pour la succession du Tchadien Moussa Faki Mahamat à la présidence de la Commission de l'Union africaine (UA) a déjà commencé en attendant le scrutin en février 2025. Parmi les quatre candidats en lice, l'ex-Premier ministre kényan Raïla Odinga est considéré comme le favori. Mais bien qu'il soit un poids lourd de la scène politique régionale et qu'il soit soutenu par le président kényan William Ruto, son accession à la tête de la Commission n'est pas acquise, selon Paul-Simon Handy, directeur Afrique de l'Est à l'Institut d'Études et de Sécurité (ISS). RFI : En février 2025, la présidence de la Commission de l'Union africaine reviendra à un pays de l'Afrique de l'Est, une première depuis 2001. Parmi les candidats, on compte Raila Odinga, figure historique de l'opposition au Kenya, et aussi trois ministres des Affaires étrangères, ceux de Djibouti, de Madagascar et de Maurice. Que dire de ces profils ?Paul-Simon Handy : Nous pouvons dire qu'il y a trois candidats qui sont très similaires, qui correspondent tout à fait au profil particulièrement affectionné par les chefs d'État africains, plus enclins à élire un ancien chef de la diplomatie à la tête de l'Union africaine. À bien des égards, la candidature de Raila Odinga détonne. Raila Odinga est probablement l'homme politique le plus important des trois dernières décennies au Kenya. Il a essayé d'être président cinq fois, il a raté. Il a été un opposant capable de mobiliser massivement ses partisans, qui a toujours contesté de manière souvent véhémente les résultats des élections qu'il avait perdu. Pour résumer, on peut dire que Raila Odinga a certainement le profil de ce dont l'Union africaine - et notamment la Commission de l'Union africaine - a besoin, mais on peut être dubitatif quant à l'opportunité de ce profil lorsqu'il s'agit des préférences des chefs d'État.Vous l'avez dit, son profil n'est pas celui qu'affectionnent les chefs d'État du continent... Comment compte-t-il s'y prendre pour les convaincre de le choisir ?Disons que sa candidature, même si elle est celle dont on parle le plus, n'est pas évidente et son élection n'est pas acquise. Déjà, il est contesté au sein de la région Afrique de l'Est. Il va falloir bâtir des passerelles avec les pays francophones. Il faudrait qu'il étende ses réseaux en Afrique de l'Ouest, un peu plus en Afrique centrale et certainement, aussi, en Afrique australe. Il aura une forte concurrence : les candidats d'autres pays sont tous francophones. Certains, comme le Djiboutien, sont arabophones aussi.Quand vous parlez du Djiboutien, il s'agit de Mahmoud Ali Yusuf. Le fait que Djibouti fasse partie de la ligue arabe, comme plusieurs États du continent africain, est-ce que cela joue en sa faveur ?Oui, le fait que Djibouti fasse partie de la ligue arabe peut être un très bon point positif pour l'actuel ministre des Affaires étrangères djiboutien. Djibouti fait partie de l'Organisation internationale de la Francophonie.Lors du dernier sommet de l'Union africaine à Addis Abeba en février 2024, l'actuel président de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a ouvert la session avec un discours très alarmant sur l'état de l'Afrique : des changements constitutionnels et des coups d'État en série, le djihadisme, la grande dépendance financière et budgétaire vis-à-vis de l'Occident... Ces alertes ont été en grande partie écartées des débats. Alors, pourquoi autant de concurrence et de négociations pour cette présidence de la Commission si elle n'offre aucun réel pouvoir ?Là, je pense que vous touchez du doigt le problème fondamental de l'Union africaine. Le rôle du président de la Commission reste très peu défini, soumis à des contraintes qui limitent sa capacité d'initiative et qui, littéralement, frustre tous les occupants de ce poste. Et le président Moussa Faki Mahamat n'est finalement qu'un parmi plusieurs anciens secrétaires généraux ou présidents de la Commission, qui estiment que, malgré le fait qu'on l'appelle Commission, en fait, la Commission reste un secrétariat général dont l'action est fortement entravée par les États membres, qui se refusent jusqu'à présent à donner un peu plus d'initiative à la Commission de l'Union africaine. Donc je pense que pour les vingt prochaines années, l'UA devrait se poser la question de savoir quelle Union africaine est-ce qu'on voudrait avoir à l'horizon de 2063 ?Et Raila Odinga pourrait y changer quelque chose ?Il a le réseau, il a la capacité, il est un fin tacticien, c'est un animal politique. Il connaît plusieurs chefs d'État personnellement. Mais ses avantages et sa position ont finalement les avantages de leurs inconvénients. Ces réseaux et cette capacité de parler d'égal à égal avec les chefs d'État est certainement aussi ce que les chefs d'État ne veulent pas. Rappelons-nous d'Alpha Oumar Konaré qui, après avoir été président du Mali, avait été élu comme président de la Commission de l'UA et qui se faisait souvent rappeler par certains chefs d'État qu'il était un secrétaire général et non plus un chef d'État. Donc, si c'est un atout d'avoir ces capacités - de pouvoir parler d'égal à égal avec les chefs d'État - c'est aussi un inconvénient, parce qu'on voit la manière dont ils ont élu les présidents de la Commission ces vingt dernières années, ce n'est certainement pas le genre de profil qu'ils préfèrent.À lire aussiKenya: le président Ruto soutient son rival Odinga dans la course à la présidence de la Commission de l'Union africaine

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Éthiopie: deux ans après la guerre civile, le Tigré a faim [3/5]

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Play Episode Listen Later Aug 20, 2024 2:28


Presque deux ans après la signature d'un accord de paix en Éthiopie, le Tigré, dans le nord du pays, fait toujours face à d'immenses défis. Selon l'Union africaine, la guerre aurait provoqué 600 000 morts, sans compter un très grand nombre de destructions. Il y a plusieurs mois, les autorités tigréennes ont déclaré l'état de famine avec plusieurs centaines de morts. Une situation jamais reconnue par l'État central, à Addis-Abeba.  De notre envoyé spécial de retour du sud de la province du Tigré,Les pluies arrivent et, dans leurs champs, les agriculteurs du village de Gurubera, dans le sud de la province du Tigré, poussent leur bétail afin de planter. Mais beaucoup doivent utiliser des ânes pour tirer la charrue. « La sécheresse a fait baisser le niveau de la rivière et des pâturages. On ne pouvait plus nourrir nos animaux, les personnes âgées ont commencé à mourir de faim. Nous avons dû vendre le bétail ou le remplacer par des ânes, explique Tekle Buru, cultivateur de 76 ans. Aujourd'hui, la terre est très sèche et la guerre a aggravé la situation. J'ai l'impression que Dieu nous punit à nouveau. » Tekle Buru a vu une dizaine de personnes mourir de faim et d'autres partir chercher du travail à Yechila, la ville voisine. À lire aussiÉthiopie: au Tigré dans un camp de Shire, les déplacés attendent de rentrer chez eux [1/5]« Près de 300 enfants en malnutrition sévère »L'aide qui arrive est très faible : un peu de nourriture du district ou d'Action contre la faim, ou de l'argent de la diaspora. Rien d'autre. « La situation est critique. Les femmes enceintes ne mangent pas assez. Donc les nouveau-nés sont déjà très faibles et elles ne peuvent pas les nourrir, témoigne Gemaresh Amara, la responsable du centre de santé du village qui s'alarme de la situation. Près de 300 enfants sont en malnutrition sévère. Beaucoup sont envoyés à l'hôpital de Yechila. Mais là-bas non plus il n'y pas assez de médicaments, donc ils nous les renvoient. C'est un cycle de souffrances », se désole-t-elle.   À plusieurs dizaines de kilomètres, des dizaines de patients attendent à l'hôpital de Yechila. Workit Alla est venu faire examiner sa petite-fille Mereseit, un an seulement et très amaigrie : « Le bébé est tombé malade. J'ai essayé la soupe, mais elle n'en veut pas. Elle avait une diarrhée avec du sang. Donc j'ai dû venir ici, confie-t-elle, nous avons très peu de nourriture. Les terres ne produisent pas assez et la guerre n'a fait qu'empirer les choses avec la mort de nos animaux. »Face à une telle situation, l'administration locale est impuissante. À Yechila, l'immeuble du district porte encore des traces de balles et d'explosions. « Le bâtiment a été bombardé. Nous sommes incapables de fournir des services de qualité. Nous dépendons des humanitaires, alerte Deseseu Tadessa, responsable des affaires sociales de la ville. Le système de transport s'est écroulé, entraînant une pénurie des livraisons de denrées et de médicaments. Puis s'est ajoutée la sécheresse. »Il pointe aussi du doigt le pouvoir fédéral d'Addis-Abeba : « Le gouvernement fédéral est censé gérer l'aide. Mais il ne fait rien. Je ne sais pas si c'est intentionnel. En tout cas, il ne répond pas à nos demandes de soutien. » Et il révèle que 13 villages aux alentours sont en situation de malnutrition. Or les récoltes n'auront pas lieu avant octobre, les prochains mois pourraient donc conduire au désastre.À lire aussiÉthiopie: au Tigré, l'économie est toujours à genoux [2/5]

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Storbedragerskan - Människan bakom löpsedlarna | Del 2/3 (R)

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Play Episode Listen Later Aug 2, 2024 51:05


Kalitys fängelseportar stängs bakom tvåbarnsmamman Ingela Jansson. Game over, tänker hon. Det finns fångar som aldrig kommer levande därifrån. Lyssna på alla avsnitt i Sveriges Radio Play. Ingela Jansson som i svensk media kallas för storbedragerskan har gripits på nytt, den här gången i Etiopien. Hon döms till 25 år för bedrägerier, och börjar avtjäna straffet i skräckfängelset i huvudstaden Addis Abeba.I dokumentären berättar hon om livet innanför murarna, en ständig kamp på mat och vatten. Kvinnor och barn trängs bland råttor och löss och du kan inte lita på någon.I fängelset möter Ingela de svenska journalisterna Martin Schibbye och Johan Persson, men när de släpps fria hösten 2012 har hon många år kvar i fångenskap.– Den dagen man kliver in i Kality då ska man hålla hårt i han däruppe för att komma ut.Reporter: Pernilla WadebäckProducent: Ylva LindgrenLjudmix: Fredrik NilssonProgrammet gjordes 2018.

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Éthiopie: sur les traces des réfugiés perdus

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Play Episode Listen Later May 21, 2024 2:23


Avant la guerre, le Soudan accueillait plus d'un million de réfugiés venant d'autres pays en guerre. Érythréens, Congolais, Centrafricain, Burundais avaient trouvé un abri en sécurité dans le pays, jusqu'à ce que la guerre éclate il y a un peu plus d'un an. Pour la deuxième fois de leur vie, ils ont dû fuir la guerre. Nombre d'entre eux sont allés dans les pays frontaliers comme l'Éthiopie. Et en changeant de pays, ils ont perdu le statut de réfugié qui les protégeait auparavant. Sans ressources, ni protections, les difficultés se multiplient pour ces personnes en exil depuis de nombreuses années. De notre envoyée spéciale à Addis-Abeba,Majdi est arrivé en Éthiopie il y a six mois. C'est la deuxième fois qu'il fuit la guerre. Il a d'abord quitté la Centrafrique, où ses parents ont été assassinés à Bangui. « Pendant la guerre civile, j'ai perdu mes proches, mes parents. Si je restais là-bas, j'allais mourir. »Il fuit alors au Soudan, dans un camp de réfugiés à Khartoum. « Le gouvernement soudanais a accepté de nous donner la carte de réfugié et c'est à partir de là que j'ai poursuivi mes études », raconte-t-il.Majdi obtient une licence en linguistique. Il survit grâce à des petits jobs dans des restaurants, où il accumule de l'expérience professionnelle. Jusqu'au jour où la guerre éclate. « Ce que j'ai vu, c'est vraiment catastrophique. L'avion a bombardé la place sur laquelle on vivait, on a perdu des amis, des frères. Un massacre. »100 dollars par mois le visaAlors, il fuit en Éthiopie. Mais ici, son passeport de réfugié ne lui donne aucun droit. Il ne peut pas travailler et doit payer son visa 100 dollars par mois. Les dollars s'échangent très chers au marché noir, il ne peut pas payer. En situation illégale, il finit par se faire arrêter. L'immigration confisque son passeport et lui demande 260 dollars. Chaque jour, le montant augmente de 10 dollars de pénalité. Une situation impossible. « Actuellement, je me sens très mal à cause de ça. Je demande à la communauté internationale si elle peut m'aider à récupérer le passeport et me sortir de là. »À lire aussiÉthiopie: protestation de réfugiés soudanais attaqués dans leurs campsIsaac, lui, est arrivé il y a 10 mois. Il vient de la République démocratique du Congo, du Nord-Kivu, d'où il fuit la guerre en 2002. Il s'installe à Port-Soudan. « J'avais un statut de réfugié, j'avais le droit de travail, j'étais quand même bien, se souvient-il. J'avais un petit salon de coiffure pour hommes. »Un million de réfugiés Au moment de la guerre, il fuit en Éthiopie, mais comme Majdi, les autorités éthiopiennes refusent de l'enregistrer en tant que réfugié. « J'étais avec des Congolais, des Burundais… On enregistrait les Soudanais, mais nous, on ne pouvait pas. »Isaac travaille de temps en temps dans les salons de coiffure pour survivre avec sa femme et son enfant. Il n'a pas les ressources pour payer le visa. En situation illégale, il a peur : « Je voudrais aller là où je peux être reconnu comme un réfugié. Ou avoir le droit de travailler. Parce que je ne peux pas rester sans savoir quand la paix va revenir dans notre pays. »Difficile de connaître le nombre exact de ces réfugiés. Ils sont des centaines - probablement des milliers - à être arrivés en Éthiopie, situé au milieu de nombreux pays en guerre. C'est le troisième pays d'accueil d'Afrique avec un million de réfugiés enregistrés officiellement sur son sol.À lire aussiGuerre au Soudan: ces destins tragiques qui s'entremêlent dans le camp de réfugiés de Renk, au Soudan du Sud

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Esteri di giovedì 02/05/2024

Esteri

Play Episode Listen Later May 2, 2024 27:10


1 - A Gaza diversi di morti anche nelle ultime ore. Secondo le Nazioni Unite per ricostruire tutti gli edifici distrutti bisognerà lavorare fino al 2040. A Esteri la testimonianza di un cittadino palestinese: “nel mio quartiere di Khan Yunis è tutto distrutto, anche la mia casa, l'ho vista oggi”. 2 - Poche ore dopo l'irruzione della polizia all'Università di Los Angeles ha parlato Biden. Il presidente americano ha detto che gli studenti hanno il diritto di manifestare per la Palestina, ma nel rispetto della legge. Decine gli arrestati in tutto il paese (Roberto Festa) 3 - Etiopia, la guerra dimenticata. Nella regione dell'Amara si stanno intensificando gli scontri tra le forze locali e l'esercito di Addis Abeba. Dopo quello in Tigray un altro conflitto con morti e sfollati (Sara Milanese) 4 - Dormiveglia sul Tevere. Latif Al Saadi, una storia irachena. Il libro che racconta la vita di un poeta e attivista iracheno - oppositore di Saddam Hussein - che oggi vive a Roma (Stefano Nanni) 5 - World Music. Il nuovo album di Emel Mathlouti, la voce della primavera tunisina (Marcello Lorrai)

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Éthiopie: Fetiya Ousman, une ranger au service des éléphants et de la population

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Play Episode Listen Later Apr 11, 2024 2:19


Nous nous rendons dans l'est de l'Éthiopie, au sud d'Harar, au sanctuaire de Babille qui compte près de 300 éléphants. En 50 ans, la population des éléphants y a diminué de moitié. Mais elle remonte depuis cinq ans, grâce à une vraie politique de protection. La première femme ranger du parc, Fetiya Ousman, a été récompensée en 2023 par le prix international du ranger. La pression démographique y accentue les tensions entre les communautés et les animaux autour des ressources naturelles de plus en plus rares. Des menaces multiples que Fetiya doit gérer au quotidien.  De notre correspondante à Addis Abeba,Sous un immense acacia, Fetiya Ousman observe les traces laissées par les éléphants. « Quand le soleil devient très chaud, les éléphants restent sous l'arbre pour avoir de l'ombre après avoir mangé et marché », indique-t-elle. « Ils peuvent faire beaucoup de chemin, plusieurs kilomètres. Ils peuvent aller très loin pour trouver les grands arbres. C'est pour cette raison qu'ils sont partis. »Ce jour-là, nous ne parviendrons pas à rencontrer les animaux stars du parc de 6 892 hectares. Car les hommes s'y installent de plus en plus. Ils coupent les arbres pour en faire du charbon, et construire des abris.« Les habitants du parc ne contrôlent pas les naissances, donc ils ont beaucoup d'enfants. Ils ont alors besoin de plus de terres. Ils viennent s'installer près de la rivière qu'il y a dans le parc », explique Fetiya Ousman, et ce, malgré le risque.À lire aussiLa population des éléphants d'Afrique diminue de plus en plus viteTravail de préventionDepuis septembre, 13 personnes sont mortes, tuées par des éléphants. Ce qui amène parfois les familles à se venger et les tuer. Si la plupart des habitants ont appris à vivre avec les mammifères géants, Fetiya continue son travail de prévention.« Nous prenons soin de nos animaux, de leur écosystème. Je ne leur donne pas seulement des informations, je leur rappelle les règles, la loi. Je leur dis que c'est illégal d'être ici. Ce n'est pas simple pour moi de leur dire directement, donc c'est bien que le gouvernement nous aide à le faire, car eux représentent la loi », soutient la ranger.À lire aussiZimbabwe: une centaine d'éléphants morts à cause de la sécheresse et du manque d'eauEn quête d'équilibreLe gouvernement régional a récemment donné raison aux rangers en sauvant 200 hectares de terres que des investisseurs voulaient accaparer. Un soutien de taille pour Fetiya, qui tente de trouver un équilibre avec les différents acteurs, comme Ahmed Hassan, chef d'un village installé illégalement.« Elle travaille vraiment bien, elle a de bonnes idées. Elle équilibre tout. Elle s'inquiète de tout, des ressources, des animaux, des personnes », affirme Ahmed Hassan. Fetiya dirige une équipe de 61 rangers. Ses collègues aussi l'apprécient : « Elle agit comme un homme, elle passe beaucoup de temps avec nous. C'est notre modèle et aussi notre cheffe, mais on ne le ressent pas. »Une figure inspirante, mais en proie aux sacrificesÊtre une femme ranger représente beaucoup de sacrifices. « Mon mari m'a demandé de quitter mon travail. Il m'a dit : ''Tu es la femme de quelqu'un, tu ne peux pas aller te promener avec d'autres rangers dans les montagnes.'' Mais j'ai décidé ce ne pas arrêter. »Son mari l'a quittée et laissée seule avec son fils. Malgré la pression sociale, Fetiya Ousman inspire d'autres femmes qui postulent pour devenir ranger. Cinq font partie de l'équipe aujourd'hui. Ambitieuse, Fetiya a repris ses études à distance pour prétendre au poste de directrice du parc.

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Harar, ville sacrée de l'islam en Éthiopie

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 6, 2024 2:17


Considérée comme la quatrième ville sacrée de l'islam, après La Mecque, Médina et Jérusalem, Harar est située dans la partie orientale de l'Éthiopie. D'abord fermée au monde extérieur jusqu'à son intégration à l'Éthiopie en 1887, elle devient ensuite un comptoir marchand, ouvert sur le monde, mélangeant les cultures. Mais elle a su garder ses traditions religieuses qui font l'identité singulière de ses habitants, les Hararis. Immersion en plein ramadan dans l'unique ville sainte musulmane d'Afrique. De notre correspondante à Addis-Abeba,Dans les ruelles du centre historique d'Harar, résonne la prière Zikri. Les habitants se retrouvent au petit matin pour chanter pendant des heures. Les croyants dansent au son du tambour dans une ambiance de ferveur religieuse. Une tradition millénaire explique Kimiyat Abdujebar, une habitante d'Harar : « Cet événement s'appelle Badr. Nous célébrons le jour où le prophète Mahomet a gagné la bataille de Badr. »« Beaucoup de gens différents viennent des alentours pour participer à la prière Zikri. Nous attendons encore beaucoup de monde. La prière dure jusqu'à midi, que nous célébrons ici et autour du temple Abadir », précise Adil Selahadin, un autre habitant d'Harar.La plus sainte Les textes sacrés en langue harari ont été écrits sur des manuscrits conservés précieusement dans le musée de la ville. La calligraphie arabe à l'encre noire et rouge recouvre des pages jaunies, ornées de dessins, fourmillant parfois d'annotation. Coran et prières sont restaurés par Elias dans son atelier : « Ces chansons ont 500 ans. Quand le manuscrit est arrivé dans le musée, il était en plusieurs pièces séparées. Il a d'abord été nettoyé et digitalisé avant d'arriver dans cet atelier. Je l'ai recollé ». Elias ajoute ensuite une couverture en cuir, puis imprime dessus des sceaux ornementaux, à la façon harari : « Ici le plus vieux manuscrit a 1 000 ans, près de 1 400 ont été collectés auprès des habitants. »La plus touristiqueUn patrimoine religieux et populaire qui fait de Harar une destination touristique prisée. Pour en faire sa première source de revenus, la ville s'est lancée dans une vaste rénovation qui doit se terminer avant les festivités de la fin du ramadan indique le directeur des musées de Harar, Abdunasir Abdulahi  : « La première étape a été de nettoyer les rues des saletés et de refaire les routes. Puis de faire la peinture avec beaucoup de couleurs différentes pour attirer les enfants et la troisième étape et de reconstruire les murs qui ont été détruits, ce que l'on fait en ce moment. »Plus de 10 000 personnes sont attendues pour l'Aïd. Marqué par trois jours de cérémonies et de performances, ce festival a été inscrit au patrimoine immatériel culturel de l'humanité par l'Unesco en octobre dernier.À lire aussiEn Éthiopie, la crise économique met fin à l'âge d'or du khat

Reportage Afrique
Éthiopie: à Addis-Abeba, le triste ramadan des Soudanais séparés de leurs familles par la guerre

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 12, 2024 2:13


Près d'1,7 million de Soudanais passent le mois du ramadan loin de leur pays, après avoir fui la guerre et les combats qui continuent d'y faire rage. Près de 36 000 ont passé la frontière à l'est, pour être en Éthiopie et demander le statut de réfugiés. D'autres ne sollicitent pas la protection des ONG, et vont directement jusqu'à la capitale, Addis-Abeba. Ils attendent un visa pour pouvoir partir dans un autre pays ou rentrer chez eux. Beaucoup sont là depuis plusieurs mois et se sentent bloqués dans cette ville immense, où l'on ne parle pas leur langue. De notre correspondante à Addis-Abeba,Beaucoup de réfugiés soudanais logent à Haya Ulet, un quartier en plein cœur d'Addis-Abeba. Ils se retrouvent dans les quelques restaurants de spécialités soudanaises présents dans la capitale éthiopienne. Ici, ils peuvent se sentir un peu à la maison et rompre le jeûne du ramadan ensemble. Même si pour Ali, 18 ans, c'est très différent : « C'est dur de faire le jeûne ici. Il faut trouver la plus grosse communauté soudanaise pour passer le ramadan ensemble parce que si je reste avec les Éthiopiens, je ne saurai pas quand il faut casser le jeûne. Tu ne peux même pas entendre la prière, et il n'y a pas beaucoup de mosquées. »Ali est à Addis depuis cinq mois. Pour lui, la vie est trop chère ici : « Si la guerre s'arrête, je retournerai au Soudan, mais pour le moment, je voudrais aller en Europe par tous les moyens. Parce que la vie est difficile ici, on doit payer 100 $ par mois pour le visa et puis on a vécu la guerre. »À lire aussiÉthiopie: dans les camps, des réfugiés s'efforcent de respecter le jeûne du ramadan Des conditions difficile de jeûneAmal est arrivée en novembre, elle attend d'avoir un visa pour partir en Arabie saoudite. Pour elle, rien n'est comme avant : « Ici il n'y a pas notre nourriture traditionnelle, les traditions sont différentes, donc on jeûne et puis c'est tout. On avait l'habitude de se préparer pour le ramadan avec tout notre cœur, spirituellement, mais aussi financièrement. Mais ce n'est plus pareil, nous avons été forcés de quitter notre pays, les familles sont séparées, certains sont allés à l'est, à l'ouest, en Égypte, certains sont dans des camps de réfugiés. C'est la pire des situations. »Sahar est là depuis un mois avec ses deux filles de 15 et 18 ans. Elle voudrait rejoindre son mari qui a réussi à aller en France : « Regardez mes filles, ça fait plus d'un an qu'elles n'ont pas étudié, elles perdent l'habitude, elles ne s'exercent plus. Déjà avant au Soudan les études étaient souvent interrompues, mais là en plus, elles ont des images de combats, de guerre et pleins de choses négatives dans leur tête. »Difficile de faire le ramadan dans ces conditions. Les réseaux sont coupés, impossible d'avoir des nouvelles des proches restés dans le pays en guerre. « Je suis inquiète, si mon père est vivant ou pas, je ne sais pas. Les proches qui nous envoyaient de l'argent ne sont plus joignables. »L'ONU a demandé aux belligérants un cessez-le-feu à l'occasion du ramadan. Refusé par les forces armées soudanaises.À lire aussiDans plusieurs pays africains, l'entame du ramadan entre partage, tradition et problèmes de budget

Reportage Afrique
Éthiopie: le tabou de la dépression

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 1, 2024 2:05


La santé mentale est un sujet tabou en Afrique. Pourtant, le taux de suicide sur le continent est le plus élevé au monde : 11 personnes sur 100 000 se donnent la mort chaque année, selon l'OMS. En Éthiopie, les troubles mentaux sont les principales maladies non transmissibles. Dans le pays, les malades sont victimes de discrimination et de stigmatisation. Honteux, peu d'entre eux décident de se faire soigner.  Reportage de notre correspondant à Addis-Abeba,Charifa souffre d'une dépression sévère à la suite d'un événement traumatisant. Peu après la naissance de son fils, elle assiste au suicide d'une amie très proche. Elle témoigne : « J'étais dans la rue avec elle, je la suppliais de revenir. Je lui ai dit que j'avais un enfant d'un mois à la maison dont je devais m'occuper. Je me suis retournée pour rentrer et elle s'est jetée sous ce maudit camion. » Charifa subit alors les conséquences mentales du trauma à travers un sentiment de culpabilité obsédant : « Je haïssais mon enfant, mon nouveau-né. J'avais toujours cette vision où je me jetais sous un camion avec lui. »Elle décide alors de se faire interner à l'hôpital pendant un mois pour se faire soigner. Et affronte l'incompréhension de ses proches : « "Mais non Charifa, tu es une personne joyeuse, tu ne peux pas faire ça. Tu peux te soigner avec de l'eau bénite ou le Coran, grâce à la religion. Pourquoi as-tu besoin de la science pour te soigner ?" Expliquer aux gens ce qu'est la santé mentale ou ce que je traversais était la chose la plus difficile que je devais faire. Je fais face à cela tous les jours. »À lire aussiSanté mentale: les jeunes Africains peu informésCulture du secretLe Docteur Andarge Gedamu, neurologiste et psychiatre, a pris en charge Charifa à la clinique Nordic d'Addis-Abeba. Il estime que près de 30% des patients viennent à l'hôpital pour des troubles mentaux, mais ont du mal à l'admettre. Dans le pays, parler de sa vie privée est mal vu… « Il y a un mot en amharique "gebena" : cela veut dire "je ne veux pas parler de moi-même, c'est privé". Et à cause de cette pression, la majorité des patients n'expriment pas leurs problèmes, ils le gardent secret et cela les rend malades, les dérange et s'accumule dans le corps. C'est un gros problème dans ce pays » explique le docteur.Au-delà de la culture du secret, les malades se tournent le plus souvent vers des méthodes traditionnelles. « Ils vont dans les eaux sacrées, ou utilisent d'autres formes d'expériences traditionnelles. C'est un soutien, je n'ai pas d'opinion négative sur ces formes de soin. Ce serait bien qu'on puisse les combiner avec les traitements modernes » indique le neurologue.Mais les infrastructures manquent. En Éthiopie, il y a environ un psychiatre pour deux millions d'habitants concentrés en ville et dans des hôpitaux… difficile d'accès pour la majorité de la population.À lire aussiSanté mentale: le tabou autour du suicide se lève difficilement en Côte d'Ivoire

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Mamady Doumbouya dissout le gouvernement guinéen

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 21, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur une coalition d'opposition au Mali, sur les relations diplomatiques entre Israël et le Brésil. Mali : une nouvelle coalition d'opposition voit le jour  Une nouvelle coalition d'opposition, « Synergie d'action pour le Mali », a vu le jour. Quels sont les objectifs de ce nouveau mouvement ? L'imam Dicko soutient-il cette démarche alors que certains de ses partisans y sont présents ? D'autres partis politiques pourraient-ils se joindre à cette coalition ? Avec Serge Daniel, correspondant régional pour le Sahel. Brésil : le président Lula accuse Israël de génocide Lors du 37è sommet de l'Union Africaine, à Addis Abeba, le président brésilien Lula a accusé Israël de génocide dans la bande de Gaza. Pourquoi le président brésilien a-t-il exprimé une position aussi ferme ? Une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays est-elle envisageable ? Avec Lúcia Muzëll, journaliste à la rédaction en langue brésilienne, de retour du sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba. France : fermeture de la tour Eiffel pour cause de grèveLa tour Eiffel est fermée. Les employés font grève en raison du mauvais état du monument. La mairie de Paris pourrait-elle répondre aux revendications des grévistes ? Pourrait-elle être rénovée à temps pour les Jeux Olympiques ? Avec Pierre Olivier, journaliste au service France. Guinée : le chef de la junte dissout le gouvernement Le porte-parole de la junte a annoncé la dissolution du gouvernement. Pourquoi a-t-il été dissout ? Est-ce lié à la passe d'armes entre le Premier ministre et le ministre de la Justice ?  Avec Kabinet Fofana, directeur de l'Association guinéenne de Science politique.   

Revue de presse Afrique
À la Une: la RDC et le Rwanda au bord de la déclaration de guerre

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 21, 2024 4:26


Les combats et les bombardements se poursuivent autour de la ville de Goma dans l'est de la RDC. Et le ton monte dans la presse congolaise. Le bi-hebdomadaire Le Nouvel Observateur montre du doigt le Rwanda : « La localité de Mushaga, située non loin de la ville de Goma, vient de tomber entre les mains des terroristes du M23, soutenus ouvertement par leur mentor rwandais Paul Kagame. L'objectif principal, dénonce le journal, est d'asphyxier le chef-lieu de la province du Nord-Kivu avant de jeter un dernier assaut pour son occupation définitive (…). À travers cet acte, ces hors-la-loi viennent une fois de plus de défier et la RDC et la communauté internationale, s'exclame Le Nouvel Observateur. Cette attitude belliciste du dictateur qui trône sur le pays des mille et une collines, en dépit de plusieurs résolutions prises par les pays de la sous-région, prouve à suffisance qu'il n'a aucun respect vis-à-vis de ses pairs. Son arrogance est mise à nu. »Une armée congolaise trop faibleEt le bi-hebdo congolais de s'en prendre également aux autorités de Kinshasa qu'il accuse d'inaction. « Le gouvernement, éléphantesque, a coûté très cher au trésor public, mais présente un bilan catastrophique. Aucune mission principale n'a été accomplie, notamment celle de monter une armée forte et puissante. »Récemment, le site spécialisé sur la RDC, Afrikarabia, pointait « l'extrême faiblesse de l'armée congolaise, mal équipée, mal payée, mal commandée et surtout avec une chaîne de commandement largement corrompue : une armée qui ne permet pas au chef de l'État de mener des opérations militaires de grande envergure sur son propre territoire, et encore moins sur un théâtre extérieur que serait le Rwanda ».Malgré tout, depuis sa réélection, le président Tshisekedi multiplie les déclarations martiales, affirmant qu'il est prêt à déclarer la guerre au Rwanda.Dialogue de sourdsD'autant que le dialogue de sourds se poursuit entre Kinshasa et Kigali. C'est ce que pointe Le Monde Afrique : « Félix Tshisekedi a répété (le week-end dernier) à Addis-Abeba que Kinshasa "ne négocierait jamais avec le M23" – qu'il classifie parmi les organisations terroristes –, créé et manipulé par le Rwanda. Pour autant, Kinshasa n'est pas résolu à s'asseoir à la même table que Paul Kagame à n'importe quel prix. "Le préalable à toute discussion directe avec Kigali est le départ de tous les soldats rwandais de RDC", a rappelé Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. »Et puis côté rwandais, poursuit Le Monde Afrique, « les trente années de conflit et d'instabilité dans la région des Grands Lacs – depuis le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 – découlent de "l'incapacité constante" de Kinshasa à assurer "la protection des droits et des vies des Tutsi congolais". En substance, toujours pour Kigali, le M23 ne serait qu'un mouvement congolais créé pour la défense de la communauté tutsie ».Pour Le Pays au Burkina, l'argument ne tient pas. « Le Rwanda répond à qui veut l'entendre qu'il a le droit de se défendre. Pourtant, bien des observateurs estiment que Paul Kagame cherche à déstabiliser son voisin pour mieux piller les richesses de la RDC. »Une nouvelle médiation menée par l'Angola ?Pour leur part, les pays occidentaux, États-Unis et France en tête, accentuent la pression sur le Rwanda et poussent l'Angola à relancer un processus diplomatique moribond.« Le président Joao Lourenço devrait lancer une nouvelle initiative dans les prochains jours, croit savoir Le Monde Afrique. Les présidents rwandais et congolais devraient se rendre à Luanda pour des rencontres bilatérales destinées à préparer la voie pour des négociations directes. » En tout cas, conclut Le Monde Afrique, « le temps presse, au risque d'une internationalisation du conflit ».Effectivement, pointe WakatSéra, « la patate chaude est désormais dans les mains du médiateur Joao Lourenço. Mais le faiseur de paix angolais, visiblement, ne sait plus par quel bout prendre la chose pour rabibocher Kagame et Tshisekedi, tant la fracture entre les deux est abyssale ».Alors s'interroge le site ouagalais, « à moins d'une guerre ouverte, de quels moyens de pression disposent aujourd'hui, la France, la Belgique et les États-Unis pour mettre fin à l'implication présumée du Rwanda dans l'offensive guerrière du M23 ; le Rwanda qui vient de disposer des missiles sol-air sur son territoire ? (…) Est-ce définitivement le point de non-retour qui est atteint entre le Rwanda et la RD Congo ? »

Nuus
Namibië steeds wêreld se 'cheetah-hoofstad'

Nuus

Play Episode Listen Later Feb 13, 2024 0:36


Namibië se Cheetah Conservation Fund het die eerste Wêreldwye Cheetah-beraad bygewoon in Addis Abeba in Ethiopië. Die fonds sê die beraad is 'n belangrike stap vorentoe in die bewaring van jagluiperds. Dr. Laurie Marker, die fonds se stigter en hoof uitvoerende beampte, het 'n omvattende ontleding aangebied van die uitdagings wat jagluiperdbevolkings in die gesig staar. Marker het met Kosmos 94.1 Nuus gepraat en sê Namibië is steeds die wêreld se "cheetah-hoofstad", maar daar is uitdagings weens boere-jagluiperd konflikte.

Grand reportage
LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE Somaliland : une quête pour la reconnaissance et Turquie : Hatay, un an après le séisme, des ruines et des fantômes

Grand reportage

Play Episode Listen Later Feb 11, 2024 48:30


Somaliland, une quête pour la reconnaissanceLe 1er janvier 2024, l'Éthiopie et le Somaliland annoncent la signature d'un protocole d'accord. Il offre un accès à la mer à Addis Abeba, en échange de sa reconnaissance du Somaliland qui s'est séparé de la Somalie en 1991. L'accord prévoit un partenariat commercial mais surtout, la location de 20 km de côte pour une base navale éthiopienne. Cette annonce fait l'effet d'une bombe dans toute la Corne d'Afrique et le monde arabe.Un Grand reportage de Gaëlle Laleix qui s'entretient avec Patrick Adam.Turquie : Hatay, un an après le séisme, des ruines et des fantômesLe 6 février 2023, deux tremblements de terre... 7,7 et 7,6 sur l'échelle de Richter dévaste le sud et l'est de la Turquie, ainsi que le nord de la Syrie. En un instant, plus de 9 millions de personnes ont vu leur vie bouleversée. Après, ceux qui ont pu sont partis, pour tenter de reconstruire leur vie dans d'autres villes ou à l'étranger. Les autres sont restés. Dans le Hatay, 70 % de la population a été déplacée. Un an après, plusieurs centaines de milliers de personnes sont encore logées dans des conteneurs, et la reconstruction plus lente qu'espérée. Un Grand reportage de Céline Pierre-Magnani qui s'entretient avec Patrick Adam.

Grand reportage
Somaliland : une quête pour la reconnaissance

Grand reportage

Play Episode Listen Later Feb 5, 2024 19:30


Le 1er janvier 2024, l'Éthiopie et le Somaliland annoncent la signature d'un protocole d'accord. Il offre un accès à la mer à Addis Abeba, en échange de sa reconnaissance du Somaliland qui s'est séparé de la Somalie en 1991. L'accord prévoit un partenariat commercial mais surtout, la location de 20 km de côte pour une base navale éthiopienne. Cette annonce fait l'effet d'une bombe dans toute la Corne d'Afrique et le monde arabe. « Somaliland : une quête pour la reconnaissance », un Grand reportage de Gaëlle Laleix.

Les matins
Éthiopie : habitants et médecins alertent sur une famine aussi grave qu'en 1984, le gouvernement nie

Les matins

Play Episode Listen Later Jan 17, 2024 6:12


durée : 00:06:12 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - La famine pourrait être plus grave que celle de 1984, préviennent les autorités locales et les médecins, mais le pouvoir central, à Addis-Abeba, se refuse à parler de famine imminente au Tigré, région du nord de l'Éthiopie, qui a tenté de faire sécession.

Invité Afrique
Accord Somaliland-Éthiopie: «Les organisations ou pays qui hésitent sur la reconnaissance attendent la réaction de l'UA»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 10, 2024 11:12


Une base navale sur l'océan Indien en échange de la reconnaissance de son indépendance... C'est le marché que le Somaliland espère conclure avec l'Éthiopie. Mais depuis l'annonce, le 1ᵉʳ janvier dernier, d'un accord qui irait dans ce sens, la Somalie proteste avec véhémence et reçoit le soutien de nombreux acteurs de la communauté internationale, qui dénoncent une « tentative de sécession » de la part du Somaliland. Cet accord maritime va-t-il tomber à l'eau ? Pas sûr, répond Robert Wiren, qui a publié chez Karthala Somaliland, pays en quarantaine. RFI : Pourquoi l'Éthiopie recherche un nouvel accès à la mer, alors qu'elle a déjà accès au port de Djibouti ?Robert Wiren : Parce que, pour le moment, elle n'a que l'accès de Djibouti qui a, de ce fait, un genre de monopole sur le transit des exportations et des importations éthiopiennes. Et cela coûte relativement cher à l'Éthiopie – plus d'un milliard de dollars par an – pour ces frais de transit.Alors, dans l'entourage du Premier ministre éthiopien, on affirme que cet accord va sécuriser l'accès à la mer pour l'Éthiopie et qu'il permettra à ce pays de disposer d'une base militaire. Est-ce à dire que l'Éthiopie va reconstruire une marine de guerre, comme au temps où l'occupation de l'Érythrée lui donnait accès à la mer Rouge ?Oui, il en est d'ailleurs question depuis plusieurs mois, bien avant cet accord, puisqu'il y a même eu des contacts avec le gouvernement français pour une coopération afin d'aider l'Éthiopie à redémarrer une marine militaire. Ça, c'est évidemment l'élément politique nouveau qui montrerait, de la part de l'Éthiopie, qu'elle veut développer son rôle de puissance régionale en n'étant pas absente du théâtre de la mer Rouge, qui est une zone chaude en ce moment.Du côté d'Hargeisa, on affirme que l'Éthiopie va formellement reconnaitre la république du Somaliland, mais est-ce que les autorités d'Hargeisa ne vont pas un peu vite en besogne ?Oui, j'ai l'impression que c'est un vœu pieu, c'est-à-dire que, depuis que le Somaliland a repris son indépendance, il essaie d'obtenir une reconnaissance, déjà auprès de l'Union africaine. Donc là, cet accord lui laisse espérer une reconnaissance formelle qui, pour le moment, n'a pas été confirmée par Addis-Abeba qui est prudente, parce que Addis-Abeba est le siège de l'Union africaine et qu'à l'intérieur de cette Union, il n'y a pas consensus.Pour empêcher toute sécession du Somaliland, les autorités de Mogadiscio ont réagi avec une extrême fermeté. Est-ce que, sur le plan du droit international, les arguments de Mogadiscio sont très forts, ou pas ?En fait, il y a eu deux entités en 1960 qui ont eu leur indépendance, le Somaliland et l'ex-Somalie italienne.Parce que le Somaliland n'était pas une colonie italienne, mais une colonie britannique…Voilà, un protectorat britannique. Et donc, dans le désir des Somalis de s'unir, il y a eu une union volontaire, mais dès 1969, il y a eu un coup d'État du général Siad Barre, un coup d'État militaire…À Mogadiscio…Voilà, qui a en fait annulé les arrangements constitutionnels de 1960. Donc, on peut dire que, pour le Somaliland, l'union a déjà été rompue par Mogadiscio.À lire aussiAccord Somaliland-Éthiopie: le président de la Somalie poursuit sa contre-offensive diplomatique en ÉgypteDonc sur le plan historique ?Sur le plan historique, ça ne s'apparente pas vraiment à une sécession, parce que la définition de la sécession, c'est une région qui appartient à un pays qui veut s'en séparer. Or, là, il y avait deux entités indépendantes qui se sont unies et cette union a foiré, si j'ose dire. Et en Afrique, il y a eu des unions qui ont foiré – il y a eu le Mali, entre le Sénégal et ce qu'est devenu le Mali actuel, il y avait deux entités qui ont été acceptées une fois que la fédération a été dissoute, en 1960.Mais vous ne pensez pas que, tout de même, cette mobilisation internationale derrière Mogadiscio, ces manifestations de soutien à Mogadiscio, ne vont pas obliger l'Éthiopie à renoncer à son accord avec le Somaliland ?Déjà, lorsqu'en 2016 il y a eu l'accord avec Dubaï pour le port de Berbera au Somaliland, Mogadiscio avait déjà poussé des hauts cris. Ensuite, en 2018, un partenariat a été annoncé en termes de distribution des actions du port de Berbera, dont 19% seraient revenues à l'Éthiopie. De la même façon, Mogadiscio a protesté et les choses ont continué sans qu'il n'y ait de réactions, disons, physiques.Parce que la Somalie n'a pas les moyens militaires d'intervenir au Somaliland ?Non, la Somalie a d'autres problèmes à régler parce que, depuis des années, elle est soumise à des attaques des shebabs qui commettent des attentats très graves, souvent en pleine capitale, à Mogadiscio.À lire aussiSomaliland: son envoyée spéciale défend «un accord d'amitié avec l'Éthiopie qui va aider l'économie de la région»

Invité Afrique
Sonia Le Gouriellec: «L'accord Éthiopie-Somaliland ajoute beaucoup d'incertitudes au plan régional»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 3, 2024 5:00


C'est une déflagration dans la Corne de l'Afrique. L'Éthiopie et le Somaliland, une république sécessionniste de la Somalie depuis 1991, ont annoncé la signature d'un protocole d'accord. Le texte autorise Addis Abeba à louer une bande de terre de 20 km le long de la côte au Somaliland, garantissant son accès à la mer, tandis que Hargeisa affirme qu'Addis Abeba va reconnaître son indépendance. La Somalie n'a pas caché sa colère, rappelant son ambassadeur en Éthiopie. Décryptage avec Sonia Le Gouriellec, chercheuse, spécialiste de la région. RFI : Est-ce que la réaction de la Somalie vous surprend ?Sonia Le Gouriellec : Alors non, la réaction de Mogadiscio, finalement, était assez attendue. Elle est très ferme et je vous rappelle que la Somalie ne reconnaît pas le Somaliland comme un territoire indépendant. Mais, il y a déjà des contrats qui ont été signés, notamment en 2018, lorsque DP World, qui a dû quitter Djibouti suite à la nationalisation du port de Djibouti, s'est installé à Berbera et a signé un accord avec le Somaliland. Déjà, à l'époque, la Somalie avait déclaré que cet accord était nul et non avenu et avait fait des recours auprès de plusieurs organisations internationales, sans que ça n'ait beaucoup d'effets pour le moment.La Somalie vient de réagir, mais d'autres voisins pourraient aussi avoir leur mot à dire, non ?Djibouti pourrait à long terme s'inquiéter sur les retombées sur ses activités portuaires de ce nouveau concurrent, puisque 95% à 98% du fret éthiopien passe par Djibouti. Mais effectivement, les entreprises éthiopiennes se plaignent de tarifs portuaires trop élevés, des coûts trop importants des transports, donc Abiy Ahmed, qui voulait libéraliser son économie, avait montré l'importance d'un nouvel accès. J'imagine que l'Égypte va également réagir puisqu'elle voit arriver du coup en mer Rouge un nouveau concurrent, et il y a beaucoup de concurrence et de compétition entre l'Égypte et l'Éthiopie qui n'ont toujours pas trouvé d'accord sur le grand barrage sur le Nil bleu. Et l'Égypte a de plus en plus de navires en mer Rouge, donc voir arriver potentiellement une nouvelle puissance maritime, ça peut être inquiétant effectivement pour l'Égypte. Et se posent plein d'autres questions : qui va former la marine de l'Éthiopie ? Les forces navales auraient dû, normalement, être formées par la France - en tout cas, j'imagine que ça a été au cœur des discussions quand Abiy Ahmed et Macron se sont rencontrés en juin dernier.Donc cet accord semble lancer une nouvelle période de turbulences dans la Corne de l'Afrique, d'autant plus si, au final, l'Éthiopie reconnaît officiellement le Somaliland, c'est ça ?Tout à fait. Si on en sait un peu plus et que finalement, il y a une reconnaissance de l'indépendance du Somaliland, il y a des conséquences pour la Corne de l'Afrique qui sont énormes. Déjà, ça fait un État de plus dans la région. Je vous rappelle qu'en une vingtaine d'années, c'est une région qui a connu la reconnaissance de l'Érythrée, la reconnaissance du Soudan du Sud et là, on aurait un nouvel État. C'est vraiment un enjeu fort pour le Somaliland. Toute sa politique étrangère est basée sur cette demande de reconnaissance. Pour les États occidentaux, il est hors de question de faire du néo-colonialisme et de reconnaître cette indépendance. Pour l'Union africaine, les frontières sont intangibles et il n'est pas question de reconnaître ce pays. Donc c'était aux voisins de l'Éthiopie de le faire, et en particulier à la Somalie et au Somaliland de trouver un accord ensemble. Donc là, l'Éthiopie arrive « avec ses gros sabots ». Est-ce que c'est une provocation de la part d'Abiy Ahmed pour obtenir un accord de la Somalie, juste pour avoir cette présence sans reconnaissance derrière ? Est-ce que c'est un moyen pour Abiy Ahmed de focaliser l'attention des élites, de remobiliser sur le nationalisme éthiopien, sur les problèmes économiques, et donc comme une solution aux difficultés économiques ? C'est plus de questions que de réponses pour l'instant. Mais effectivement, ce serait un sacré tremblement de terre dans la Corne de l'Afrique.Pour autant, sur ce point précis de la reconnaissance, les Éthiopiens restent assez discrets on dirait…Pour l'instant, c'est surtout le Somaliland qui parle d'une reconnaissance. Du côté éthiopien, on a une déclaration plus prudente. Tous les autres voisins pensent plutôt que c'est une déflagration et que ça risque de créer du conflit. Dans un sens, même s'il n'y a pas de reconnaissance formelle, comme le disait mon collègue Alexandre Hory, la conclusion même d'un contrat est une forme de reconnaissance.Est-ce que c'est, selon vous, un accord gagnant-gagnant pour l'Éthiopie et le Somaliland, comme l'a dit l'ancien ambassadeur américain, Tibor Nagy ?C'est une solution économique que trouverait l'Éthiopie pour diversifier ses accès à la mer, ça répondrait aux attentes des entreprises éthiopiennes. Mais d'un point de vue politique, je ne pense pas que ce soit gagnant-gagnant pour tout le reste de la région, et tout simplement, aussi, pour le Somaliland. Au Somaliland, on se bat encore militairement pour l'indépendance du pays, mais pour certains groupes, pour rester aussi dans la République de Somalie.L'Éthiopie est prise dans une série de crises, à la fois intérieures mais aussi extérieures, avec l'Égypte ou encore le Soudan. On a l'impression qu'Abiy Ahmed joue un jeu dangereux avec cet accord, non ?Très certainement. Son positionnement sur la mer Rouge s'est avéré très agressif, puisque c'était devenu la revendication d'un droit historique, quelque chose d'existentiel d'avoir cet accès à la mer pour le développement du pays et en même temps, un appel à la coopération, à la complémentarité régionale, etc. Donc on est toujours dans une ambiguïté, d'autant que les relations avec l'Érythrée sont de nouveau tendues - les troupes érythréennes ne se sont pas retirées du Tigré. Les relations avec les groupes les plus nationalistes ont lancé un nouveau conflit. En région Oromo, vous avez également des conflits. Bref, l'Éthiopie est en train de véritablement d'exploser. On a une situation politique catastrophique, on a une situation humanitaire catastrophique, et ça rajoute beaucoup d'incertitudes également au niveau régional

Journal de l'Afrique
Accès à la Mer Rouge de l'Éthiopie : la Somalie dénonce l'accord Éthiopie-Somaliland

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 2, 2024 12:03


La Somalie dénonce une agression de l'Ethiopie après le partenariat conclu avec la République autoproclamée du Somaliland. L'accord permet à Addis Abeba de louer des terres pour accéder à la Mer Rouge et établir une base navale. Mogadiscio fulmine, rappelle son ambassadeur et annonce une saisine du Conseil de sécurité de l'ONU.