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Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Le pays n'a intérêt à basculer dans aucune forme de violence»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 7, 2025 7:56


En Côte d'Ivoire, Tidjane Thiam ne renonce pas. Deux semaines après sa radiation des listes électorales par un tribunal d'Abidjan, le président du PDCI, le principal parti de l'opposition ivoirienne, continue de croire en ses chances de pouvoir être candidat à la présidentielle d'octobre prochain. Mais quelle est sa stratégie ? Et que fera-t-il si ça ne marche pas ? Acceptera-t-il que le PDCI présente un autre candidat ? Ousmane Zina est professeur agrégé en sciences politiques à l'Université de Bouaké. En ligne de Côte d'Ivoire, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Alors, la justice ivoirienne se fonde sur le code de nationalité qui indique qu'on perd sa nationalité ivoirienne quand on acquiert une autre nationalité. Mais Tidjane Thiam réplique que cet article du code n'a jamais été appliqué et qu'à ce compte-là, la plupart des joueurs de l'équipe de football de Côte d'Ivoire ne pourraient pas jouer pour les Eléphants…Ousmane Zina : Bon, le fait qu'un texte existe, ou alors qu'une loi existe, ou une disposition existe et qu'elle n'ait jamais été appliquée, elle se trouve alors, cette disposition, dans une forme de silence. Est-ce que le silence de la disposition fait disparaître la disposition en soi ? Ça reste un débat juridique assez ouvert. La décision de justice, elle est là et on est obligé de l'observer en tant que tel.Depuis quelques jours, le PDCI parvient à mobiliser de plus en plus de partisans. Ils étaient plusieurs milliers samedi 3 mai dans les rues d'Abidjan. Une vingtaine de partis d'opposition appellent à un rassemblement le 31 mai. Est-ce que l'exclusion électorale de Tidjane Thiam ne va pas électriser le débat politique ?Oui, on n'est pas à la première expérience d'un jeu politique assez électrique en Côte d'Ivoire. Et je pense que la mobilisation qui est en train de se faire progressivement par le PDCI… Le PDCI est effectivement dans une disposition de combat, de combat politique. Maintenant, la question est de savoir quelle tournure pourrait prendre ce genre de tension. Et je pense que la Côte d'Ivoire n'a pas intérêt à basculer dans aucune forme de violence. L'appel à la violence ne serait pas le bienvenu dans ce contexte déjà fragile et ce contexte régional encore plus fragile.Autre stratégie de Tidjane Thiam, qui est en Europe depuis quelques semaines : pousser la communauté internationale, notamment la Cédéao et les pays européens, à prendre position en sa faveur. Qu'en pensez-vous ?Oui, je pense que c'est une stratégie diplomatique. Vous savez, on l'a vu dans le contexte ivoirien. Comment les accords politiques, les arrangements politiques, forgés à partir de relations avec la diplomatie africaine et la diplomatie internationale, ont pu changer de trajectoire… Et donc cela fait partie de la démarche d'un homme politique, qui a des ambitions présidentielles, de jouer sur ses réseaux, à la fois internes et internationaux, et d'espérer que la diplomatie, par ses actions, puisse faire bouger les lignes. Et l'idée ici, en passant par cette voie de la diplomatie africaine et internationale, l'idée, c'est de finalement trouver peut-être une solution politique à cette situation, à cette crise.« Le candidat du PDCI, en octobre prochain, ce sera moi ou personne », dit Tidjane Thiam. Comment analysez-vous cette stratégie ?Je pense que c'est dans la continuité de la démarche de Tidjane Thiam, qui est arrivé et qui a pris la tête du PDCI. Depuis qu'il a été désigné candidat du PDCI, il est dans cette démarche effectivement de conquête du pouvoir et donc je pense qu'il est dans cette démarche-là d'aller au bout. Et si éventuellement sa candidature n'est pas acceptée, la solution du seul plan qui existe va sûrement déboucher sur un boycott. Je pense que c'est cette impression que ça laisse présager.Si Tidjane Thiam ne peut pas y aller, si Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro ne peuvent pas y aller non plus, est-ce que la présidentielle dans six mois ne va pas perdre l'essentiel de sa légitimité ?On peut se poser effectivement cette question de la légitimité par rapport au poids des acteurs. Effectivement, la présence de ce type d'acteurs, notamment Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, donnerait en fait de la tonicité à cette élection présidentielle. Mais aller jusqu'à dire que leur absence délégitimerait cette présidentielle, je pense que le jeu démocratique compose avec ceux qui sont présents et ceux qui peuvent participer sur le plan juridique effectivement à des élections présidentielles.Du côté du parti au pouvoir RHDP, le président Alassane Ouattara ne dit toujours pas s'il va briguer ou non un quatrième mandat. Qu'est-ce qu'il va faire à votre avis ?(Rires) Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que le président Ouattara va faire. Ce que je sais, c'est que, en fin juin, il y aura un congrès et donc il garde le suspense. Il est, dans cette approche de l'horloge, la maîtrise du temps. Et puis l'effet surprise, on ne sait jamais. Est-ce qu'il y a un dauphin ? Pour l'heure, on ne peut pas penser à un dauphin qui émerge très clairement. On l'aurait su depuis plusieurs mois en arrière. On peut penser à quelques acteurs clés, des cadres qui ont des légitimités électorales par leur parcours. On peut imaginer effectivement ce scénario, mais désigner un dauphin à l'heure actuelle, je ne suis pas très sûr. Dans le contexte actuel, on ne voit pas poindre à l'horizon un acteur qui émerge.

Revue de presse Afrique
À la Une: la menace terroriste dans le nord du Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 4:23


Ce ne sont pas huit soldats, comme annoncé initialement, mais 54 qui ont été tués jeudi dernier lors de la double attaque terroriste survenue au Point triple et à Koudou dans le nord du Bénin.« 54 soldats béninois qui ont fait le sacrifice suprême », soupire le site d'information béninois Banouto dans ce « département de l'Alibori, une zone de savane et de forêts située à la convergence des frontières du Bénin avec le Burkina Faso et le Niger ».C'est « le gouvernement béninois, par la voix de son porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji » qui a annoncé ce bilan hier, pointe La Nouvelle Tribune à Cotonou. Le porte-parole qui a souligné « le manque de coopération des pays voisins, notamment dans le cadre d'une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme. Le Nord-Bénin fait face depuis plusieurs années, rappelle le journal, à une série d'attaques venues du Burkina Faso et du Niger, territoires où sévissent des groupes armés affiliés à l'organisation État islamique ou à al-Qaïda. Pour contenir cette menace, le gouvernement béninois avait lancé dès janvier 2022 l'opération Mirador, mobilisant près de 3000 soldats. Un recrutement de 5000 militaires supplémentaires avait suivi afin de renforcer la sécurité dans les zones exposées. Déjà, début janvier, rappelle encore La Nouvelle Tribune, 28 soldats béninois avaient été tués au niveau du Triple point, dans une embuscade revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, coalition liée à al-Qaïda ».Plus de coopération avec les pays de l'AES !« À en croire le porte-parole du gouvernement béninois, souligne Ledjely en Guinée, les attaques terroristes de la semaine dernière, sont donc la conséquence de la défaillance dont se rendraient coupables les voisins que sont le Burkina Faso et le Niger. Une mise en cause que les autorités de ces pays pourraient ne pas apprécier, pointe le site guinéen. D'autant qu'avec le Bénin, les relations ne sont pas les meilleures depuis un certain temps. Il n'empêche qu'il est de notoriété publique que le Burkina Faso et le Niger sont plutôt à la peine dans leur lutte contre le péril sécuritaire. Et pour le bien de tous, affirme encore Ledjely, il faudra qu'au-delà des querelles et des divergences, les parties trouvent le moyen de travailler ensemble (…). Dans l'absolu, personne ne demande que les pays de l'AES reviennent dans l'espace Cédéao. Mais si les contacts sont totalement rompus et que des espaces d'échanges et de collaboration ne sont pas instaurés, les criminels et autres bandits qui écument la région ne pourront qu'en profiter ».Crispation en Côte d'Ivoire…À la Une également, la tension politique qui s'accroit en Côte d'Ivoire…« Hier, relève le site Presse Côte d'Ivoire, « les groupes parlementaires du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA) et du Parti des peuples africains (PPA-CI) ont quitté l'hémicycle avant l'ouverture des travaux de la session plénière. Ce boycott marque leur ferme opposition à l'exclusion de leurs leaders respectifs, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, de la liste électorale en vue de la prochaine présidentielle. (…) Les députés des deux principales formations d'opposition ont voulu envoyer un message fort aux autorités électorales et judiciaires. Leur boycott vise à dénoncer ce qu'ils considèrent comme une manœuvre destinée à écarter deux figures majeures de la scène politique ivoirienne ».Commentaire du site Afrik.com : pour ce qui concerne l'exclusion de Tidjane Thiam pour cause de nationalité douteuse, « le parallèle avec 2010 est troublant. À l'époque, rappelle le site, le camp de Gbagbo avait usé de tous les leviers pour remettre en question la légitimité de Ouattara, accusé de ne pas être pleinement Ivoirien, en s'appuyant sur une interprétation douteuse du concept de nationalité. Aujourd'hui, relève Afrik.com, c'est ce même Ouattara, par le biais d'un appareil judiciaire qui lui est acquis, qui reproduit une mécanique semblable pour écarter un rival redoutable. Ironie de l'histoire ou stratégie cynique ? À chacun d'en juger ».En tout cas, conséquence de ces évictions, conclut Jeune Afrique, « pour le parti au pouvoir, le RHDP, qui devait tenir son congrès le 18 mai avant de le reporter au mois de juin, la voie semble désormais largement dégagée pour un quatrième mandat d'Alassane Ouattara, qui n'a toujours pas fait part de ses intentions. Si le scénario reste celui-ci, le RHDP avancera en roue libre. La vraie bataille se jouera peut-être en 2030 ».

Revue de presse Afrique
À la Une: la menace terroriste dans le nord du Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 4:23


Ce ne sont pas huit soldats, comme annoncé initialement, mais 54 qui ont été tués jeudi dernier lors de la double attaque terroriste survenue au Point triple et à Koudou dans le nord du Bénin.« 54 soldats béninois qui ont fait le sacrifice suprême », soupire le site d'information béninois Banouto dans ce « département de l'Alibori, une zone de savane et de forêts située à la convergence des frontières du Bénin avec le Burkina Faso et le Niger ».C'est « le gouvernement béninois, par la voix de son porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji » qui a annoncé ce bilan hier, pointe La Nouvelle Tribune à Cotonou. Le porte-parole qui a souligné « le manque de coopération des pays voisins, notamment dans le cadre d'une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme. Le Nord-Bénin fait face depuis plusieurs années, rappelle le journal, à une série d'attaques venues du Burkina Faso et du Niger, territoires où sévissent des groupes armés affiliés à l'organisation État islamique ou à al-Qaïda. Pour contenir cette menace, le gouvernement béninois avait lancé dès janvier 2022 l'opération Mirador, mobilisant près de 3000 soldats. Un recrutement de 5000 militaires supplémentaires avait suivi afin de renforcer la sécurité dans les zones exposées. Déjà, début janvier, rappelle encore La Nouvelle Tribune, 28 soldats béninois avaient été tués au niveau du Triple point, dans une embuscade revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, coalition liée à al-Qaïda ».Plus de coopération avec les pays de l'AES !« À en croire le porte-parole du gouvernement béninois, souligne Ledjely en Guinée, les attaques terroristes de la semaine dernière, sont donc la conséquence de la défaillance dont se rendraient coupables les voisins que sont le Burkina Faso et le Niger. Une mise en cause que les autorités de ces pays pourraient ne pas apprécier, pointe le site guinéen. D'autant qu'avec le Bénin, les relations ne sont pas les meilleures depuis un certain temps. Il n'empêche qu'il est de notoriété publique que le Burkina Faso et le Niger sont plutôt à la peine dans leur lutte contre le péril sécuritaire. Et pour le bien de tous, affirme encore Ledjely, il faudra qu'au-delà des querelles et des divergences, les parties trouvent le moyen de travailler ensemble (…). Dans l'absolu, personne ne demande que les pays de l'AES reviennent dans l'espace Cédéao. Mais si les contacts sont totalement rompus et que des espaces d'échanges et de collaboration ne sont pas instaurés, les criminels et autres bandits qui écument la région ne pourront qu'en profiter ».Crispation en Côte d'Ivoire…À la Une également, la tension politique qui s'accroit en Côte d'Ivoire…« Hier, relève le site Presse Côte d'Ivoire, « les groupes parlementaires du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA) et du Parti des peuples africains (PPA-CI) ont quitté l'hémicycle avant l'ouverture des travaux de la session plénière. Ce boycott marque leur ferme opposition à l'exclusion de leurs leaders respectifs, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, de la liste électorale en vue de la prochaine présidentielle. (…) Les députés des deux principales formations d'opposition ont voulu envoyer un message fort aux autorités électorales et judiciaires. Leur boycott vise à dénoncer ce qu'ils considèrent comme une manœuvre destinée à écarter deux figures majeures de la scène politique ivoirienne ».Commentaire du site Afrik.com : pour ce qui concerne l'exclusion de Tidjane Thiam pour cause de nationalité douteuse, « le parallèle avec 2010 est troublant. À l'époque, rappelle le site, le camp de Gbagbo avait usé de tous les leviers pour remettre en question la légitimité de Ouattara, accusé de ne pas être pleinement Ivoirien, en s'appuyant sur une interprétation douteuse du concept de nationalité. Aujourd'hui, relève Afrik.com, c'est ce même Ouattara, par le biais d'un appareil judiciaire qui lui est acquis, qui reproduit une mécanique semblable pour écarter un rival redoutable. Ironie de l'histoire ou stratégie cynique ? À chacun d'en juger ».En tout cas, conséquence de ces évictions, conclut Jeune Afrique, « pour le parti au pouvoir, le RHDP, qui devait tenir son congrès le 18 mai avant de le reporter au mois de juin, la voie semble désormais largement dégagée pour un quatrième mandat d'Alassane Ouattara, qui n'a toujours pas fait part de ses intentions. Si le scénario reste celui-ci, le RHDP avancera en roue libre. La vraie bataille se jouera peut-être en 2030 ».

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam écarté de la présidentielle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 4:37


Coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien : Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a été radié de la liste électorale par la justice. Au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne, qu'il aurait automatiquement subie en acquérant la nationalité française en 1987. Résultat : l'opposant est empêché de se présenter à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain.«  À six mois du scrutin, cette décision judiciaire relance les accusations de verrouillage électoral et cristallise les tensions autour du processus démocratique ivoirien  », constate Afrik.com.Le site Presse Côte d'Ivoire à Abidjan estime qu'il s'agit là en effet d'un « rebondissement majeur » qui « vient bouleverser le paysage politique ivoirien, (…) dans un contexte de forte tension politique, alors que le retour en Côte d'Ivoire de Tidjane Thiam en 2023 avait relancé les espoirs de nombreux militants du PDCI-RDA, en quête d'une alternance au pouvoir actuel ».Exclusions en cascadeL'intérêt a vivement réagir mardi soir. Tidjane Thiam dénonce une «  manœuvre politique  » destinée à l'écarter de la course présidentielle, relate le site ivoirien Le Point Sur. « Il accuse directement les militants du parti au pouvoir d'avoir initié ces démarches judiciaires, avec l'appui d'avocats issus du même camp judiciaire, et dans un environnement sous contrôle. (…) Le cas Thiam n'est pas isolé, relève encore Le Point Sur. La liste des grandes figures de l'opposition écartées du processus électoral s'allonge : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont, eux aussi, frappés d'inéligibilité, à la suite de condamnations judiciaires. Ces exclusions en cascade renforcent les inquiétudes sur la transparence du contrôle à venir. (…) Cette série d'expulsions judiciaires pourrait porter atteinte à l'équilibre démocratique du pays et fragiliser la crédibilité du processus électoral. L'absence de pluralité réelle risque de transformer l'élection présidentielle en simple formalité pour le parti au pouvoir. »«  Malgré cette décision, Tidjane Thiam affirme ne pas renoncer à sa candidature, rapporte L'Infodrome, autre site d'information ivoirien. « Je suis déterminé à me battre pour que les ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger parmi les 5 prochaines années », a déclaré Thiam, exhortant la communauté internationale et les amis de la Côte d'Ivoire « à peser de leur poids dans ce sens ».Quelle nationalité ?Cette « question de la nationalité de Tidjane Thiam parasite la campagne depuis plusieurs mois, précise pour sa part Jeune Afrique. Né en Côte d'Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutation pour laquelle un candidat ne peut être binational. Mais ses détracteurs ont étudié l'article 48 du code de la nationalité, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Cette règle ne s'applique pas toutefois aux binationaux de naissance. »« Hier, relève encore Jeune Afrique, les avocats de l'ex-candidat ont fourni des documents à la justice indiquant que leur client était aussi Français de naissance, par son père… en vain. »Le spectre de l'« ivoirité »Cette éviction de Tidjane Thiam est largement commentée dans la presse de la sous-région. « À six mois de la présidentielle ivoirienne, le ciel tombe sur la tête de Tidjane Thiam ! », s'exclame WakatSéra. « Les carottes semblent cuites pour Tidjane Thiam », renchérit Le Pays à Ouagadougou. « Cette décision de justice n'étant pas susceptible de recours, le PDCI-RDA ne devrait pas attendre d'être dos au mur avant de sortir son plan B, (…) de promouvoir subtilement d'autres profils présidentiables auprès des militants et sympathisants. Et ce ne sont pas les hommes méritants qui manquent au sein du parti. »« Côte d'Ivoire : s'achemine-t-on vers un remake de la crise de 2010, s'interroge Ledjely à Conakry. Étrangement, cela nous rappelle le concept d'ivoirité dont curieusement le PDCI était le promoteur contre l'actuel président Alassane Ouattara. C'est à croire que la Côte d'Ivoire n'a jamais rompu avec les vieux démons. En tout cas, dans le cas présent, la manœuvre est évidente, pointe encore le site guinéen. Après les exclusions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, le camp Ouattara cible désormais Tidjane Thiam. L'objectif est clair : baliser le chemin pour le quatrième mandat d'Alassane Ouattara. »

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam écarté de la présidentielle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 4:37


Coup de tonnerre dans le ciel politique ivoirien : Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, a été radié de la liste électorale par la justice. Au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne, qu'il aurait automatiquement subie en acquérant la nationalité française en 1987. Résultat : l'opposant est empêché de se présenter à l'élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain.«  À six mois du scrutin, cette décision judiciaire relance les accusations de verrouillage électoral et cristallise les tensions autour du processus démocratique ivoirien  », constate Afrik.com.Le site Presse Côte d'Ivoire à Abidjan estime qu'il s'agit là en effet d'un « rebondissement majeur » qui « vient bouleverser le paysage politique ivoirien, (…) dans un contexte de forte tension politique, alors que le retour en Côte d'Ivoire de Tidjane Thiam en 2023 avait relancé les espoirs de nombreux militants du PDCI-RDA, en quête d'une alternance au pouvoir actuel ».Exclusions en cascadeL'intérêt a vivement réagir mardi soir. Tidjane Thiam dénonce une «  manœuvre politique  » destinée à l'écarter de la course présidentielle, relate le site ivoirien Le Point Sur. « Il accuse directement les militants du parti au pouvoir d'avoir initié ces démarches judiciaires, avec l'appui d'avocats issus du même camp judiciaire, et dans un environnement sous contrôle. (…) Le cas Thiam n'est pas isolé, relève encore Le Point Sur. La liste des grandes figures de l'opposition écartées du processus électoral s'allonge : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sont, eux aussi, frappés d'inéligibilité, à la suite de condamnations judiciaires. Ces exclusions en cascade renforcent les inquiétudes sur la transparence du contrôle à venir. (…) Cette série d'expulsions judiciaires pourrait porter atteinte à l'équilibre démocratique du pays et fragiliser la crédibilité du processus électoral. L'absence de pluralité réelle risque de transformer l'élection présidentielle en simple formalité pour le parti au pouvoir. »«  Malgré cette décision, Tidjane Thiam affirme ne pas renoncer à sa candidature, rapporte L'Infodrome, autre site d'information ivoirien. « Je suis déterminé à me battre pour que les ivoiriens puissent choisir librement celui ou celle qui doit les diriger parmi les 5 prochaines années », a déclaré Thiam, exhortant la communauté internationale et les amis de la Côte d'Ivoire « à peser de leur poids dans ce sens ».Quelle nationalité ?Cette « question de la nationalité de Tidjane Thiam parasite la campagne depuis plusieurs mois, précise pour sa part Jeune Afrique. Né en Côte d'Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutation pour laquelle un candidat ne peut être binational. Mais ses détracteurs ont étudié l'article 48 du code de la nationalité, qui indique que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Cette règle ne s'applique pas toutefois aux binationaux de naissance. »« Hier, relève encore Jeune Afrique, les avocats de l'ex-candidat ont fourni des documents à la justice indiquant que leur client était aussi Français de naissance, par son père… en vain. »Le spectre de l'« ivoirité »Cette éviction de Tidjane Thiam est largement commentée dans la presse de la sous-région. « À six mois de la présidentielle ivoirienne, le ciel tombe sur la tête de Tidjane Thiam ! », s'exclame WakatSéra. « Les carottes semblent cuites pour Tidjane Thiam », renchérit Le Pays à Ouagadougou. « Cette décision de justice n'étant pas susceptible de recours, le PDCI-RDA ne devrait pas attendre d'être dos au mur avant de sortir son plan B, (…) de promouvoir subtilement d'autres profils présidentiables auprès des militants et sympathisants. Et ce ne sont pas les hommes méritants qui manquent au sein du parti. »« Côte d'Ivoire : s'achemine-t-on vers un remake de la crise de 2010, s'interroge Ledjely à Conakry. Étrangement, cela nous rappelle le concept d'ivoirité dont curieusement le PDCI était le promoteur contre l'actuel président Alassane Ouattara. C'est à croire que la Côte d'Ivoire n'a jamais rompu avec les vieux démons. En tout cas, dans le cas présent, la manœuvre est évidente, pointe encore le site guinéen. Après les exclusions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, le camp Ouattara cible désormais Tidjane Thiam. L'objectif est clair : baliser le chemin pour le quatrième mandat d'Alassane Ouattara. »

Les Agricoles
[ SERIE BONUS X INTER-PARES ] EP.01 - MARIAME OUATTARA

Les Agricoles

Play Episode Listen Later Feb 5, 2025 47:21


Aujourd'hui, on débute la série-bonus en collaboration avec Inter-Pares par une femme hors du commun : la grande, la charismatique, la captivante, la rassembleuse, la féministe et visionnaire : Mariamé Ouattara ! Que dire ? L'écouter, c'est tomber en amour ! Lors de son passage dans les Cantons de l'Est, elle nous a tous.tes charmés par son esprit vif, sa présence, et sa vision. Depuis plus d'une trentaine d'années , elle travaille au Burkina Faso et en Afrique de l'Ouest dans la promotion de l'égalité de genre et la promotion des droits des femmes paysannes. Aujourd'hui, elle est experte en Genre et Développement et Spécialiste en Plaidoyer dans le cadre du projet EGALE-AO de l'organisme INTER-PARES. De son enfance à la naissance de ses convictions en passant par les multiples projets qu'elle a accompagnés, Mariamé nous invite dans sa réalité et sa vie, et vous ne risquez pas de vous ennuyer ! Ou plutôt si … à la fin de l'épisode quand ça va être finit ! L'écouter, c'est prendre une grande inspiration à se rassembler, s'organiser, s'intéresser à ce qui se fait ailleurs. Alors, sans plus attendre, écoutons Mariamé !Une collaboration Les Agricoles x Inter-ParesCe balado a été réalisé grâce au soutien financier d'Affaires mondiales Canada.Au mixage : Claudie Fortier St-Pierre Réalisation, graphisme, rédaction, et tout le reste : Les Agricoles Merci à Maude Hélène des Jardins de la Grelinette pour la pergola et les oiseaux !Soutien financier pour cette série-bonus : affaires.mondiales.canada

FPL Fortress
GW 24: Embracing Uncertainty

FPL Fortress

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 60:26


Bournemouth have become somewhat of a juggernaut of late, and FPL managers have the tricky task of weighing three fantastic budget midfielders in Semenyo, Kluivert, and Ouattara. Each of them have their own pros and cons, but which one tickles your fancy? After discussing whether transferring Mbeumo in for Gordon is a good idea, we also devise a brand new, state-of-the-art metric (read: questionable numerical manipulation) to decide whether to play Gabriel against Man City or Ben Johnson against Southampton. But the question at the forefront of most managers' minds is whether or not to triple captain Salah ahead of away trips to a high-flying Bournemouth and a resolute Everton. On top of the tricky fixtures on paper, it seems like Salah has, in classic Salah fashion, begun to tail off in the second half of the season. But given the new Assistant Manager chip—which will prevent managers from using any other chips while it's in effect—is now simply the best time to get the Triple Captain “out of the way,” all things considered? The more we talk, the more we realize that it might not be possible to reach a satisfying conclusion…

The False 9
160 - Champions League Matchday 8 | EPL Recap | Rest of Europe | Farewell Denis Law

The False 9

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 101:09


This week we lead off with a quick recap of the last Champions League matchday before the knockout rounds as City turned it on to barely advance against Brugge, while Jonathan David and Lille are the surprise package in the top eight! City are back on track domestically as they dominated Chelsea, and Bournemouth are playing incredible stuff and pushing for Champions League behind Kluivert, Ouattara, and Semenyo brilliance! Barcelona thrashed Valencia at home putting up seven, Napoli beat Juve in an entertaining match at the Maradona to stay top, and Leipzig and Leverkusen played to a thrilling 2-2 draw! We hit the latest transfers, and bid goodbye to Man United legend Denis Law! 

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Alassane Ouattara est suffisamment fort pour imposer le rythme dans son parti»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 8:48


Ira ? Ira pas ? En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara entretient le suspense sur sa candidature ou non à un quatrième mandat à l'élection du 25 octobre prochain. « À la date d'aujourd'hui, je n'ai pas encore pris de décision », a-t-il déclaré jeudi dernier à l'occasion de ses vœux au corps diplomatique. Mais qu'attend-il avant de se décider ? Est-il attentif, par exemple, à ce que va faire l'un de ses principaux adversaires, Tidjane Thiam, qui brigue l'investiture du PDCI ? Arsène Brice Bado enseigne au Cerap, qui est l'université jésuite d'Abidjan. Il livre son analyse au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : « Je suis en pleine santé et désireux de continuer de servir mon pays, mais je n'ai pas encore pris de décision par rapport à la présidentielle de cette année », a dit Alassane Ouattara jeudi dernier. A votre avis, est-ce qu'il va y aller ou pas ? Arsène Brice Bado : D'abord, c'était, disons, une affirmation étonnante parce qu'on s'attendait à autre chose. Là, il jette vraiment l'incertitude sur sa candidature et une incertitude qui semble davantage confirmer le désir d'un quatrième mandat. C'est ce que ça laisse entendre, finalement.Alors beaucoup disent en effet qu'il sera candidat parce qu'il n'y a aucune autre personnalité du parti au pouvoir RHDP qui se dégage pour l'instant. Mais lui-même affirme qu'il y a tout de même une demi-douzaine de candidats virtuels dans son propre camp…Oui, mais on ne voit personne émerger et il faut vraiment du temps pour avoir un candidat qui ferait le consensus. Et je pense que c'est ce qu'il manque. Et finalement, c'est ce qui va le pousser à pouvoir se présenter comme candidat. Parce que la demi-douzaine de candidats, même si on n'a pas les noms, ils ne semblent pas faire l'unanimité. En tout cas, on ne les voit pas.Alors on parle quand même du vice-président Tiémoko Meyliet Koné qui a été gouverneur de la BCEAO ?Oui, c'est vrai, il a un très bon CV, mais pourra-t-il faire l'unanimité du parti ? Apparemment ce n'est pas ce que l'on entend, ce n'est pas ce que l'on voit.On parle du Premier ministre Robert Beugré Mambé ou du président de l'Assemblée nationale Adama Bictogo ?Oui, c'est vrai que ce sont des personnalités possibles. Ils ont des carrures présidentielles. Mais encore une fois, est-ce que ces candidatures pourront avoir l'assentiment de l'ensemble du parti ? Est-ce que le RHDP pourrait s'unifier autour d'un seul candidat par rapport aux différentes rivalités que l'on perçoit par-ci par-là ? Même si ce sont des rivalités encore en sourdine.Et le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, petit frère d'Alassane Ouattara ? Oui, c'est aussi un nom qui est souvent évoqué. Mais là encore, est-ce qu'il pourrait faire l'unanimité du parti ? C'est ça le problème. Et donc je pense que tous ces candidats, il aurait fallu qu'on les mette en piste très tôt pour leur permettre, effectivement, de pouvoir rassembler et même de pouvoir aboutir à des compromis avec les autres prétendants et de bâtir une unité qui allait permettre au RHDP d'aller aux élections de façon confiante, sans le président Alassane Ouattara.Le retour à Abidjan de l'ancien Premier ministre Patrick Achi comme ministre et conseiller spécial après quelque temps au FMI à Washington, est-ce que ce n'est pas le signe que ça pourrait être lui ? Mais voilà, il y en a qui pensent qu'il serait un très bon candidat, d'autant plus qu'il est du sud. Mais en même temps, on n'est pas très sûr que les élites du nord pourraient accepter une telle candidature.Alors pour vous, le fait qu'il y ait dans l'opposition un poids lourd en la personne de l'ancien ministre Tidjane Thiam qui sera le candidat probable du PDCI, est-ce que c'est une donnée qui va pousser Alassane Ouattara à être candidat ou au contraire à passer la main ?  Il y a deux scénarios possibles. Je pense que la candidature forte de Tidjane Thiam peut avoir deux résultats contraires. Cela peut pousser peut-être Ouattara à lâcher prise parce que Tidjane Thiam a pratiquement le même cursus que le président Ouattara. Il a les mêmes connexions à l'international. C'est un technocrate. On a l'impression que c'est celui qui peut poursuivre l'œuvre du président Ouattara. D'un autre côté, ça signifie que le pouvoir va échapper au RHDP. Or, l'histoire récente entre le RHDP et le PDCI est une histoire mouvementée. Il y a pas mal de rancœurs de part et d'autre. Et que le pouvoir puisse passer à Thiam, je ne suis pas sûr que les élites du RHDP seront prêtes à ce changement.Voulez-vous dire qu'Alassane Ouattara attend de voir quelle tournure va prendre la convention du PDCI qui va investir Tidjane Thiam avant de prendre sa décision lui-même ? Je pense que c'est un élément important si jamais il veut se présenter et ne pas attendre. Mais à mon sens, c'est un élément important. Le candidat que va choisir le PDCI, cela va influencer, cela aura certainement des conséquences sur la candidature présidentielle du RHDP.Et si Tidjane Thiam est investi avec beaucoup de voix, avec beaucoup d'enthousiasme au sein du PDCI, du coup, là, vous pensez qu'Alassane Ouattara ira au combat. C'est ça ? Oui, pour conserver le pouvoir au RHDP. Il y a vraiment des rancunes tenaces entre les deux partis. Mais le président Ouattara est suffisamment fort. Je crois qu'il a les cartes entre les mains. Il peut imposer le rythme dans son parti.

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Novas alianças em África: "Há uma nova Guerra Fria com Rússia e China"

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Play Episode Listen Later Jan 6, 2025 11:35


A Costa do Marfim anunciou a saída do contingente francês a partir desde mês de Janeiro, em resposta ao movimento crescente de novas parcerias como a Rússia e a China em África. "Podemos pensar neste cenário como uma nova Guerra Fria, mas com características económicas e geopolíticas específicas", defende o historiador, antropólogo e investigador permanente do Instituto Nacional de Estudos de Pesquisa da Guiné-Bissau, João Paulo Pinto Có. RFI:  Que leitura faz deste anúncio do Presidente Alassane Ouattara, que revelou que o contingente francês vai começar a sair do país ainda este mês de Janeiro?João Paulo Pinto Có: Esta decisão do Presidente Ouattara acompanha o anseio de um movimento muito grande e forte no continente africano, nomeadamente de uma juventude e de novas políticas, também de relações diplomáticas mais horizontais com os antigos colonizadores. Visa, portanto, reclamar a soberania do próprio país. É uma decisão que não me surpreende muito, porque Ouattara já vinha fazendo alguns discursos que apontavam para esse caminho. Não só ele, mas muitas outras lideranças africanas.Neste momento, o que se tem no continente africano são diversos actores que buscam uma relação e uma cooperação internacional para o desenvolvimento, nomeadamente com a China, a Rússia e a Turquia. Esses novos actores oferecem novos moldes de cooperação, países que não foram colonizadores no continente e, portanto, têm interesse em buscar uma nova dinâmica de colaboração. A África tenta, assim, traçar novas metas e quebrar paradigmas para alcançar uma cooperação mais clara e transparente.Há um efeito dominó nesta decisão: Depois do Chade, do Mali e do Níger, de que forma a saída das forças francesas desses países pode afectar a luta contra o jihadismo e outros grupos extremistas, sobretudo no Sahel?A presença militar francesa no continente africano sempre foi um tema controverso. Embora a França procure combater o jihadismo e o terrorismo no continente, para muitos países africanos essa presença também significava algo negativo. Muitos viam essa presença como maligna, acusando a França de, além de combater, financiar o próprio terrorismo.Por exemplo, o actual regime maliano acusou a França de ser a principal patrocinadora do jihadismo, seja através da venda de armas, seja de outras formas. Um agravante disso foi a denúncia feita pelo Mali há alguns anos, numa reunião de emergência no Conselho de Segurança das Nações Unidas, acusando a França de patrocinar operações que desestabilizam o continente africano.A presença francesa é vista nalguns países como um suporte a regimes tirânicos e ditatoriais que querem perpetuar-se no poder. Por outro lado, para outros, a França tem tido um papel que pode, em algumas circunstâncias, dissuadir líderes de violar os valores democráticos e constitucionais. No entanto, a conjuntura actual está a mudar, impulsionada por dinâmicas internacionais, como a guerra no centro da Europa e a perda de hegemonia de potências como a Rússia. Com isso, o cenário africano também está a ser reconfigurado, com novos regimes a emergirem e a França a ser pressionada a sair de certos países.Falava da Rússia, estamos perante uma transição para novas alianças com potências como a Rússia? E de que forma essas novas alianças podem ter um impacto na segurança da região?A Rússia, embora não tenha sido uma potência colonizadora no continente africano, sempre manteve relações com os países africanos, como na comercialização de armamentos. Além disso, a Rússia apoiou muitos movimentos de independência no continente.O que vemos agora é, de certa forma, uma transição de influência: de uma França para uma Rússia, ou até para uma China, que procuram estabelecer novos moldes de cooperação com os países africanos. A Rússia, por exemplo, tem uma pressão muito forte no continente africano. Muitos dos regimes actualmente no poder, como no Mali e em Burkina Faso, têm relações próximas e cordiais com a Rússia.Este é, de facto, um momento de mudanças: tanto no sentido de ruptura com a França quanto na construção de novas parcerias com actores emergentes. Além disso, essas mudanças reflectem lideranças mais jovens e dinâmicas que buscam maior independência e soberania.A Rússia entra nesses países num momento de transição política, como no caso do Níger ou do Burkina Faso. Qual é o interesse da Rússia em África? São as matérias-primas?A Rússia procura expandir a sua influência em África, especialmente perante as perdas hegemónicas que enfrenta no continente europeu e noutros países ocidentais. No entanto, além de tentar ampliar a sua influência, a Rússia também tem interesse em explorar matérias-primas e recursos naturais africanos.Além disso, as acções russas no continente também podem ser vistas como uma retaliação às potências ocidentais que a combatem no contexto da guerra na Ucrânia. Assim, o continente africano torna-se um novo palco estratégico. Podemos até pensar nesse cenário como uma nova Guerra Fria, mas com características económicas e geopolíticas específicas, sendo a África Ocidental um espaço central nesse jogo.O Djibuti e o Gabão continuam a ter bases militares francesas. O Djibuti, em particular, parece ser um caso à parte, já que não prevê, pelo menos para já, cortar relações com a França.O Djibuti, no Corno de África, não tem interesse em cortar relações com a França. A França desempenha um papel estratégico para a manutenção do actual governo, além de actuar no combate à pirataria e a crimes no Oceano Índico.Portanto, o interesse da França em manter a sua base militar no Djibuti é evidente. Isso permite que o país continue a operar na região do Índico e a desempenhar um papel activo na luta contra o terrorismo e outras ameaças.Como é que aFrança prevê redefinir a sua presença e influência no continente africano? Penso, por exemplo, na Guiné-Bissau. Pergunto-lhe, até onde pode ir o reforço de cooperação entre a Guiné-Bissau e a França, uma relação muito valorizada por Emmanuel Macron e Umaro Sissoco Embaló?As relações entre a França e a Guiné-Bissau foram marcadas por altos e baixos, especialmente após o conflito político-militar de 1998. Na época, a França apoiou o regime de Nino Vieira, sem o consentimento da Assembleia Nacional Popular, o que arranhou seriamente as relações bilaterais.No entanto, essas feridas têm sido saradas, especialmente com a aproximação entre Macron e Embaló. As recentes visitas de ambos os líderes mostram uma tentativa de reestruturar essa parceria.Ainda assim, é importante lembrar o histórico conturbado das relações entre a França e muitos países africanos. Os jovens e os líderes africanos estão cada vez mais politizados e conscientes dos valores do pan-africanismo, estão a exigir uma nova dinâmica diplomática. A França, por sua vez, precisa rever as suas políticas e enfrentar o desafio de se adaptar a essa nova realidade, que inclui a procura por relações mais justas e transparentes.

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L'année de 2024 «est un bon cru pour la démocratie en Afrique de l'Ouest», selon Mathias Hounkpè

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 26, 2024 6:56


La démocratie en Afrique de l'Ouest : depuis quatre ans, elle est mise à mal par une succession de coups d'État militaires. Mais quel bilan tirer de l'année 2024 ? Le politologue Mathias Hounkpè a cosigné, avec Ismaïla Madior Fall, une analyse comparée des commissions électorales en Afrique de l'Ouest, qui a été publiée par la Fondation Friedrich Ebert. RFI : Du point de vue des avancées démocratiques en Afrique de l'Ouest, est-ce que 2024 est un bon cru ou un mauvais cru ? Mathias Hounkpè : Moi, je dirais que c'est un bon cru, parce qu'en Afrique de l'Ouest, on a organisé des élections dans deux pays. Et dans ces deux pays, les élections se sont plutôt bien déroulées, avec des résultats qui témoignent à la fois de la confiance des citoyens en la démocratie et de la capacité des institutions des pays concernés à jouer leur rôle. Ces résultats montrent aussi la capacité des citoyens à s'organiser pour protéger la démocratie et les élections.On va reparler du Sénégal et du Ghana, mais dans les États dirigés par des juntes militaires, est-ce que toute chance de retour à la démocratie a disparu cette année ? Ou, au contraire, voyez-vous quelques lueurs d'espoir démocratique dans la nuit ?Pour 2024, ça m'étonnerait qu'il y ait des initiatives de retour à l'ordre constitutionnel. Mais je n'ai aucun doute qu'il faudra bien y retourner à un moment donné. Dans les pays en transition en Afrique de l'Ouest, je n'en connais pas un seul où les autorités de transition pensent que les militaires doivent diriger nos pays ou que ce sont des coups d'État qui doivent servir de mode de gouvernance. Tous reconnaissent qu'il faut organiser des élections et créer un environnement où le pouvoir peut se transmettre pacifiquement et avec le consentement du peuple.Il y a dix mois, au Sénégal, quand le président Macky Sall a annoncé un report de l'élection, les pronostics étaient très pessimistes. Et puis finalement, tout s'est bien passé. Par quel miracle ?Je pense qu'il y a eu deux ou trois éléments clés. Premièrement, les institutions ont bien joué leur rôle. Prenez par exemple l'organe de gestion des élections ou le Conseil constitutionnel : chacune de ces institutions a agi de manière convenable. Deuxièmement, les citoyens se sont exprimés clairement sur ce qu'ils voulaient. Quand je dis citoyens, cela inclut à la fois les citoyens ordinaires, qui sont descendus dans la rue, et les organisations de la société civile ainsi que les associations professionnelles. Tout le monde s'est mobilisé pour exiger ce qu'il voulait. Enfin, troisièmement, le président Macky Sall a compris que le peuple voulait autre chose et a laissé faire. Car on connaît des pays où, malgré tous ces signaux, le président aurait pu insister, entraînant ainsi le pays dans une impasse.Dès le lendemain du scrutin présidentiel, dès le 25 mars, et contre l'avis de Macky Sall d'ailleurs, le candidat du pouvoir sortant, Amadou Ba, a reconnu sa défaite et a appelé Bassirou Diomaye Faye pour le féliciter. Qu'en pensez-vous ?Je pense qu'il faut le saluer. Mais il faut aussi reconnaître que c'est une habitude au Sénégal. Vous vous rappelez d'Abdou Diouf et d'Abdoulaye Wade. Maintenant, ce geste de reconnaissance par le candidat perdant est devenu presque normal au Sénégal.Quand il était dans l'opposition, le Pastef d'Ousmane Sonko et de Diomaye Faye dénonçait la brutalité du régime de Macky Sall. En effet, la répression des manifestations en 2021 et 2023 a fait plusieurs dizaines de morts. Aujourd'hui, Mathias Hounkpè, craignez-vous une dérive autoritaire de ce même Pastef, maintenant qu'il est au pouvoir ?Je pense que cela va être très difficile pour eux, justement parce qu'ils ont eux-mêmes été victimes de brutalités politiques. Cela devrait leur rendre difficile de prendre ce chemin.Une autre alternance démocratique cette année en Afrique de l'Ouest, c'est au Ghana, où la présidentielle a marqué le retour au pouvoir de l'ancien président John Dramani Mahama. Est-ce que le Ghana peut être un exemple pour toute la sous-région ?Je pense que le Ghana peut être un exemple, car il y a beaucoup d'éléments positifs à souligner dans la manière dont les élections se sont déroulées. Par exemple, la commission électorale du Ghana fait beaucoup d'efforts pour gagner la confiance des citoyens. Vous savez, au-delà de l'efficacité dans la gestion des élections, la confiance des parties prenantes est extrêmement importante. Jusqu'au dernier moment, cette commission a fait des concessions pour augmenter la transparence du processus.Au Ghana, les partis politiques se donnent aussi les moyens de jouer correctement leur rôle. Imaginez que le perdant a reconnu sa défaite sur la base des résultats collectés par son propre parti, sans attendre la proclamation officielle des résultats provisoires par la commission électorale. Cela montre que les partis politiques au Ghana sont capables, le soir même des élections, de collecter suffisamment de résultats pour savoir s'ils ont perdu ou non.Pour moi, c'est une leçon pour les partis politiques dans la sous-région, mais aussi pour les commissions ou organisations en charge des élections en Afrique de l'Ouest. Il y a vraiment beaucoup à apprendre des élections au Ghana.À lire aussiPrésidentielle au Ghana: John Mahama vainqueur avec 56% des voix, selon la Commission électoraleL'un des grands rendez-vous électoraux de l'année prochaine, c'est la présidentielle en Côte d'Ivoire, prévue en octobre prochain. Qu'en attendez-vous ?Je pense que, concernant la Côte d'Ivoire, la commission électorale devra redoubler d'efforts pour gagner la confiance des citoyens. L'environnement ivoirien reste fragile et nécessite des efforts supplémentaires pour réduire les risques de conflit.Pensez-vous que la Commission Électorale Indépendante (CEI) ne fait pas consensus ?Cette commission a une histoire. Et cette histoire montre en fait que vous avez des gens qui sont en désaccord avec elle, et d'autres qui, même s'ils sont d'accord, restent méfiants. Donc, la commission, les acteurs politiques et la société civile devront travailler ensemble pour créer un environnement collaboratif, rassurant et plus transparent. Cela aiderait à renforcer la confiance en la commission, ce qui est un élément clé.Et si le président Ouattara décidait de se présenter pour un quatrième mandat, qu'en penseriez-vous ?Ma position sur cette question est connue. Je pense qu'il n'aurait pas dû se présenter pour un troisième mandat. S'il décide d'y aller pour un quatrième, cela ajouterait certainement un nouvel élément de clivage dans le pays.Est-ce que ces alternances réussies au Sénégal et au Ghana peuvent aussi avoir un impact sur un pays comme le Togo, où le régime est en train de changer de Constitution ?Je ne suis pas sûr que les élections au Ghana et au Sénégal puissent avoir une influence sur ce qui se passe au Togo. Lorsque des présidents s'accrochent au pouvoir au-delà d'une certaine limite, il devient très difficile de les voir laisser le peuple s'exprimer librement ou se soumettre à ses décisions. Donc, je ne ferais pas le lien entre ces alternances et la situation togolaise.À lire aussiPrésidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Guillaume Soro décide de saisir la main tendue par Laurent Gbagbo

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire : doit-on annuler la loi d'amnistie de 2018 ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 20:00


En Côte d'ivoire, faut-il abroger l'amnistie décrétée par le président Ouattara en 2018, censée favoriser la réconciliation nationale ? Au nom des victimes de la crise post-électorale de 2010, plusieurs organisations de défense des droits humains viennent de saisir la Cour de justice de la CEDEAO pour obtenir son annulation. Nous lançons le débat.

Invité Afrique
Pascal Affi N'Guessan: «Ce serait un grand risque que monsieur Ouattara soit candidat en 2025»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 4:34


En Côte d'Ivoire, nous ne sommes plus qu'à onze mois de la présidentielle, et Pascal Affi N'Guessan vient d'être désigné par le Front populaire ivoirien (le FPI), comme son candidat à ce scrutin. L'ancien Premier ministre ira-t-il seul à la bataille ? Non, déclare-t-il ce matin sur RFI. Pascal Affi N'Guessan est en train de se réconcilier avec l'ancien président Laurent Gbagbo. Il nous révèle qu'une rencontre entre les deux leaders historiques de la gauche ivoirienne est même envisagée. De passage à Paris, le président du FPI répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous êtes candidat à la présidentielle de l'an prochain pour le FPI. Mais en 2020, vous avez appelé à un boycott actif parce que le président Ouattara se présentait pour un troisième mandat. Si l'an prochain, il se présente pour un quatrième mandat, qu'est-ce que vous ferez ?Pascal Affi N'Guessan : Mais nous avons déjà appelé à ce qu'il renonce à ce quatrième mandat. Parce que déjà, le troisième mandat, vous le savez bien, a été assez chaotique. Et depuis, la situation s'est dégradée aussi bien au niveau intérieur qu'au niveau international. Ce serait un grand risque pour le pays que Monsieur Ouattara soit encore candidat en 2025.Et pourtant, il y a un taux de croissance annuel supérieur à 7 %, non ?Oui, c'est vrai. Mais vous savez, le taux de croissance n'a rien à voir avec la réalité. Sur le plan social, c'est la catastrophe. L'espérance de vie a reculé sous Monsieur Ouattara de 58 à 57 ans. L'indice de développement humain s'est dégradé. Il y a beaucoup de pauvreté. Sur le plan politique, la réconciliation nationale est un échec. Sur le plan de la gouvernance, il y a beaucoup de malversations, beaucoup d'enrichissement illicite, de corruption. Et donc il y a une forte attente de la part des Ivoiriens au changement.Le RHDP au pouvoir appelle Alassane Ouattara à se présenter l'an prochain. A votre avis, il va y aller ou pas ? Je ne crois pas. Je ne pense pas. Parce que Monsieur Ouattara est bien conscient du risque que cela représente pour lui-même et pour le pays s'il était candidat.Et à votre avis, qui sera le dauphin d'Alassane Ouattara pour le RHDP ?C'est une question interne.Vous avez une petite idée ? Oui, j'ai une petite idée, mais je la garde pour moi.On parle du vice-président Tiémoko Meyliet Koné…Évidemment. Quand on a été vice-président, on aspire légitimement à être président. Donc ce ne serait pas une surprise si c'était lui qui était choisi comme le candidat du RHDP.Et quelle est votre stratégie en vue de la présidentielle d'octobre prochain ? C'est d'y aller seul ou de faire alliance avec d'autres ?Vous savez, en Côte d'Ivoire, aucun parti à l'heure actuelle, qu'il soit au pouvoir ou pas, ne peut gagner seul. Nous avons des appels du pied émanant du PPA-CI du président Laurent Gbagbo et il y a donc des frémissements en faveur de ces retrouvailles. Et je suis persuadé que nous allons nous retrouver pour gagner ensemble l'élection de 2025.Alors, Laurent Gbagbo n'a pas toujours été gentil avec vous. Quand il est parti avec le PPA-CI, il a traité votre parti FPI « d'enveloppe vide »… C'est ça. Mais aujourd'hui, le président Gbagbo se tourne vers cette enveloppe soi-disant « vide », ce qui signifie qu'elle n'est pas aussi vide que ça, parce qu'on ne court pas derrière une enveloppe vide, on ne fait pas appel à une enveloppe vide pour construire un rassemblement. Le président Gbagbo a bien compris que c'est dans ces retrouvailles que nous avons une chance de revenir au pouvoir. Il a lancé un appel depuis Bonoua [le 14 juillet dernier], il a envoyé plusieurs délégations en notre direction et donc je pense que le moment est venu de nous retrouver et nous allons faire en sorte que ces retrouvailles-là conduisent notre famille politique au pouvoir en 2025.Et vous seriez tous deux candidats en octobre, quitte à vous désister pour le mieux placé au deuxième tour ? Comment vous voyez les choses ? Tout cela est à négocier. Juste avant ce déplacement en Europe, nous avons reçu une délégation du PPA-CI et il est question que le président Gbagbo et moi, nous nous retrouvions, parce qu'au-delà de l'accord, il y a une réconciliation à organiser. Nous nous sommes opposés. Pour pouvoir rassurer l'opinion, pour pouvoir crédibiliser une quelconque alliance, il faut d'abord que nous donnions des signaux forts à l'opinion, pour montrer que nous avons tourné la page des dissensions. Et cette nouvelle dynamique doit être matérialisée par une rencontre. Et je pense qu'à l'occasion de cette rencontre, nous allons échanger sur la manière d'aller ensemble à ces élections de 2025.Et si Laurent Gbagbo reste inéligible, que se passera-t-il ? Il appartiendra au président Gbagbo de voir quelle est la posture à adopter. Mais ce qui est important, c'est que nous soyons ensemble pour ces élections, soit avec le candidat du FPI soutenu par le PPA-CI. Évidemment, étant donné qu'il y a un ticket, ce sont des choses qui se négocient, pour mobiliser l'électorat de gauche afin qu'ensemble nous puissions gagner.Est-ce que l'ancien ministre de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, ne convoite pas lui aussi l'électorat de Laurent Gbagbo ? Et est-ce qu'il ne risque pas d'être pour vous un rival politique ? Il est plus jeune, il a le temps pour lui et je pense que, à l'heure actuelle, il s'agit pour la Côte d'Ivoire de savoir choisir un président qui soit en quelque sorte une passerelle entre l'ancienne génération [incarnée par] le président Gbagbo, le Président Alassane Ouattara et cette nouvelle génération dont vous parlez. Et je pense que, logiquement, je devrais être le candidat de la transition, le candidat de la passerelle, pour permettre à cette nouvelle génération de se renforcer, et demain, d'assurer la relève.

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Référendum constitutionnel au Gabon: «Le moment est venu de rendre le pouvoir aux civils»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 11:15


Après le Premier ministre et coordinateur de la campagne pour le « oui » au référendum constitutionnel prévu demain, samedi 16 novembre, RFI donne la parole à un tenant du « non », Albert Ondo Ossa, candidat lors de la dernière élection (élections générales gabonaises du 26 août 2023) qui continue de revendiquer sa victoire à ce scrutin rendu caduc par le coup d'État militaire de 2023. Ce professeur d'université, qui dénie le droit d'organiser un tel référendum au pouvoir de transition, appelle les Gabonais à lui faire barrage massivement. Il répond aux questions de Esdras Ndikumana. RFI : Pourquoi est-ce que vous vous opposez à ce projet de Constitution ?Albert Ondo Ossa : Alors, je ne veux pas faire du juridisme, il faut passer en revue les articles. Effectivement, je pense que l'homme politique que je suis repose son appréciation sur deux choses : l'esprit du texte d'une part, la procédure conduisant à son élaboration et à son adoption d'autre part. Alors, pour ce qui est de l'esprit, deux éléments sont importants à relever. Le président de la transition au Gabon manque de posture, de légitimité, de crédibilité. Il a besoin d'un texte susceptible de le crédibiliser, de le légitimer, de le légaliser. Un texte ne peut rendre légal ce qui est illégal, pas plus qu'il ne suffit pas à légitimer ce qui est illégitime, car nul ne peut se prévaloir de sa turpitude. Donc, à partir de ce moment-là, véritablement, la seule chose, c'est pouvoir dire non au référendum.L'une des dispositions qui fâchent dans son projet de Constitution, c'est la limitation de l'âge de 35 à 70 ans pour être candidat à l'élection présidentielle. Est-ce que vous vous sentez visé personnellement, vous, qui venez d'avoir justement 70 ans ?On se sent visé si on va dans leur logique, c'est-à-dire faire du juridisme. Non, je me sens pas du tout visé. Le problème, c'est que globalement, un référendum, c'est un vote qui permet à l'ensemble des citoyens d'approuver ou de rejeter une mesure proposée par le pouvoir exécutif. Dans ce genre d'opération, aucun calcul politicien n'est permis, aucune justification de bas-étage n'est plausible. Le choix à opérer est clair : ou on accepte le texte dans son intégralité ou on le rejette globalement. Et c'est en cela que toutes les arguties et autres gesticulations des partisans du « oui » sont superfétatoires, voire indécentes. Le choix est simplement facile et clair : ou la République ou la déchéance. Or, je suis un démocrate, je recommande au peuple gabonais de voter pour la République. Voilà. Et c'est clair.Je reviens encore sur cette question, quand même, c'est important. Par exemple, si le « oui » passe, la prochaine fois, vous ne pourrez pas vous présenter parce que vous aurez plus de 70 ans. Est-ce... Ça, c'est ce que vous dites, si le « oui » passe. Le « oui » ne passera pas ! Et dans le cas où il passe, le peuple gabonais qui m'a voté va se lever pour chasser les militaires, leur place est dans les casernes, pas effectivement dans la politique. Ça se passe partout ailleurs.Une des personnalités qui milite pour le « non » a estimé que ce projet allait mettre en place, je cite, « un homme fort et non des institutions fortes ». Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ou pas ?Un homme fort ou les institutions fortes, moi, je ne rentre pas dans ce débat-là. Ma position est claire : je ne rentre pas dans ce que fait le CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions – Ndlr), pour ou contre ; et ma formule : ni allégeance, ni défiance. Donc, je ne me mêle pas de ce débat-là. Je parle de cela parce que j'ai été interpellé par le peuple gabonais qui m'a élu en me demandant ce que je leur recommande. C'est tout. Le reste ne m'intéresse pas. Ils sont dans le non-droit. Je ne veux pas avaliser ce qui est illégal, ce qui est illégitime, ce qui procède du non-droit et du déni de droit. Voilà.À lire aussiRéférendum constitutionnel au Gabon: «On clarifie les pouvoirs du président purement et simplement»Est-ce que pour vous ce régime hyper présidentialiste est la preuve de ce que vous dénoncez depuis le coup d'État, à savoir qu'il s'agit davantage d'une évolution du système que d'une rupture ?Vous allez dans les détails. Mon appréciation du texte, quelque chose qui est mal ficelé au départ est forcément mauvais. Le coup d'État est illégal, la révolution de palais illégale. Tout ce qu'ils font, c'est du non-droit et du déni de droit. Moi, je ne peux pas l'accepter. Donc, j'ai dit aux populations de refuser cela, c'est tout. Et m'amener à regarder tel ou tel article, c'est du juridisme. Je n'en suis pas là. Il faut que les militaires retournent dans les casernes. Ils l'ont déclaré, le moment est venu pour eux de rendre le pouvoir aux civils. C'est là le débat de fond, voilà l'enjeu. Et le peuple gabonais le comprend très bien aujourd'hui.Retourner dans les casernes, cela passe notamment par l'organisation d'un référendum. Certains appellent à voter « oui », d'autres appellent à voter « non ».Ah non. Ah non. Non, non. Organiser ? Si les militaires organisent un référendum, cela revient à légaliser l'illégalité. Seul quelqu'un qui est élu dans les conditions normales peut appeler le peuple gabonais à l'élection. Nul ne peut se prévaloir de sa turpitude. C'est inacceptable dans un pays normal, dont le Gabon, aspirant à être un pays normal, ne peut pas accepter qu'un militaire lance un genre de référendum pour légaliser sa forfaiture. Ça ne se comprend pas et ça ne s'accepte pas.La quasi-totalité de vos anciens alliés dans Alternance 2023 soutiennent aujourd'hui le « oui ». Quelle est votre réaction ?Oh moi, je les comprends tout à fait. Chacun est libre de faire ce qu'il pense. Ils étaient mes alliés du moment. Ils ne sont plus mes alliés aujourd'hui. Moi, je repose ma popularité, ma crédibilité sur le peuple gabonais. Ça n'a rien à voir. Et majoritairement, le peuple gabonais me soutient. Je n'ai pas de souci par rapport à cela.Au contraire, vous vous retrouvez aujourd'hui à combattre le texte avec d'anciens cadres du régime Bongo comme l'ex-Premier ministre Bibie By Nze ou l'ex-vice-président Maganga Moussavou, n'est-ce pas étonnant ça ?Rien n'est étonnant en politique. En politique, il y a la tactique, il y a la stratégie. Et en politique, effectivement, on peut avoir des alliés du moment. Pour le moment, ils prônent le « non ». Moi aussi, je prône le « non ». Peut-être pas pour les mêmes raisons. Moi, je dis que les militaires retournent dans les casernes, leur place est dans les casernes, ils n'ont rien à faire là où ils sont aujourd'hui et, en tout cas, il ne faut pas qu'on légalise effectivement ce qui est illégal. Donc maintenant, savoir qui dit non, qui dit oui, moi, je ne rentre pas dans ces choses-là. Je sais que le peuple gabonais va voter massivement « non » pour que les militaires retournent dans leurs casernes. Voilà.Beaucoup de ceux qui prennent le « non » parlent aujourd'hui d'un texte qui va faire renouer le Gabon avec le culte de la personnalité. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?Je ne suis pas là pour faire du juridisme. Je ne me lance pas là-dedans. Je m'en tiens à l'esprit et je m'en tiens à la procédure. On ne peut pas légaliser l'illégalité. Oligui Nguema est illégal. Non, je suis désolé. Ou on est un pays de droit ou on est un pays de non-droit et c'est là tout l'enjeu.Oligui Nguema, comme vous dites, est aujourd'hui reconnu par la communauté internationale comme président de transition.Un président de la transition, ce n'est pas un président de la République. L'enjeu, c'est d'avoir un président de la République qui, effectivement, dont l'action porte à conséquence, et personne ne le reconnaît comme président de la République, surtout la communauté internationale. C'est lui qui le dit. Il n'est reconnu nulle part en tant que tel, je suis désolé.Au-delà de la Constitution, vous avez gardé vos distances avec, justement, le président de transition Brice Oligui Nguema, qui s'est pourtant rapproché de vous au lendemain du coup d'État, pourquoi cela ?Mais je n'ai pas de problème personnel avec lui, n'allons pas dans les confusions. Je l'ai toujours dit, je n'ai pas de problème personnel avec lui. Il peut chercher à me voir, pas de problème. Je peux chercher à le voir, pas de problème. Donc, ce n'est pas parce qu'il est venu me voir, moi aussi, je suis parti à la présidence, j'ai même été invité à Oyem (ville dans le nord du Gabon – Ndlr) , mais ça ne porte pas conséquence. Nous sommes des citoyens gabonais, lui et moi, il n'y a pas de problème personnel entre nous, mais nous avons une différence d'options, je suis un démocrate, lui, il putschiste. On ne peut pas laisser un pays aux putschistes, voilà ma position.L'une de vos attaques qui a été relayée par la presse, c'est que vous avez soutenu qu'en un an Oligui Nguema a dépensé plus qu'Ali Bongo en 14 ans, comment est-ce possible ?Mais vous me demandez, je ne l'ai pas inventé, c'est le rapport du Fonds monétaire international, un rapport qui date du 30 avril. Je suis désolé. Et c'est ce rapport-là qui donne effectivement les chiffres, que je n'ai fait que commenter. Donc, comment est-ce possible ? Allez lui demander ! C'est lui qui dilapide les sous publics, c'est lui qui s'endette à ne plus en finir. Et le résultat, on l'a. Et il n'y a pas seulement le Fonds monétaire international, la Cemac vient d'attirer l'attention parce que le Gabon a eu une mise en demeure. Les entreprises gabonaises, les banques gabonaises sont mises en demeure. Elles doivent avoir une couverture de 100%. Ça, c'est la dernière en date, la Cemac. Donc, ce n'est pas moi. Toutes les instances sous-régionales sont là pour dire que le Gabon est le seul pays, dans la sous-région, qui ne respecte pas les critères de convergence, c'est-à-dire la surveillance multilatérale. Aucun critère. Ni les critères de premier ordre ni les critères de second ordre. Et ça, on n'a jamais vu ça. Oligui Nguema et son CTRI font courir un risque grave à notre pays. Voilà où j'en suis.Êtes-vous satisfait des conditions dans lesquelles s'est déroulée la campagne pour le référendum constitutionnel de samedi ?Je ne m'occupe pas de campagne, monsieur. Je n'en ai rien à cirer de la campagne. Je n'ai rien à faire de la campagne. Je me mets en dehors de ce qu'ils font, c'est du non-droit ! C'est une question de principe, c'est des positions de principe. Oligui Nguema et le CTRI, c'est des putschistes. Un putschiste ne peut pas organiser une élection. Je suis désolé, ce n'est pas sa fonction.Dans ces conditions, est-ce que vous pensez avoir réussi à convaincre les Gabonais de rejeter ce texte, samedi ?Eh bien, comment on le pense ? C'est la réalité des urnes qui dira si j'ai convaincu ou non. Est-ce que moi, je... je ne suis pas en train... je ne fais pas ce que fait Oligui. Il est dans tous les quartiers, il est partout, sa photo est partout. C'est les mêmes méthodes que le PDG. Pourtant, chaque fois que le PDG a fait ça, le PDG n'a jamais gagné une élection au Gabon. Voilà où nous en sommes. Il subira le même sort que ses mentors, les PDGistes, voilà.Monsieur Ondo Ossa, comment voyez-vous l'avenir du Gabon si le « oui » l'emporte ?Je répète, si le « oui », le « oui » ne peut pas l'emporter, donc ne m'amenez pas sur cette voie-là. Le « oui » ne peut pas l'emporter. Si Oligui traficote les résultats comme le PDG en a l'habitude, il subira le même sort qu'Ali Bongo, voilà ce que je dis.Vous dites à chaque fois que le pouvoir aujourd'hui est illégitime et que c'est vous le président élu. Est-ce que vous vous considérez aujourd'hui comme le président du Gabon ?Je ne me considère pas…  Il y a eu un vote le 26 août, il y a eu des résultats qui ont été donnés. Oligui est destinataire des résultats par l'institution agréée dans les bonnes normes. Moi, j'ai les mêmes résultats, donc quelqu'un qui a été élu. Quelqu'un qui a été élu avec le score que j'ai eu, c'est quelqu'un qui est le président de la République. Il n'y en a pas deux. De l'autre côté, c'est un putschiste.Mais c'est lui qui est aux affaires.Ouattara n'est pas venu au pouvoir tout de suite. C'est des situations qui existent par ailleurs dans le monde, être élu et ne pas être au pouvoir. Et le peuple gabonais comprend très bien. Donc, je ne désespère pas. Je serai au pouvoir et Oligui, lui, il sera à la caserne. Voilà.

Invité Afrique
Tiken Jah Fakoly: «Le terrorisme, c'est une gangrène, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 14:10


Journée spéciale sur RFI avec le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly que vous retrouverez tout au long de la journée sur notre antenne. À l'occasion de son Acoustic Tour, Tiken Jah Fakoly est en concert ce mercredi soir à la salle Pleyel de Paris, concert que vous pourrez entendre en direct sur notre antenne. Cette figure majeure du reggae est réputée pour dénoncer les maux de l'Afrique et les travers de certains de ses dirigeants. Militant du panafricanisme, le natif d'Odienné qui vit au Mali revient à notre micro sur le dérèglement climatique qui touche le continent, la souveraineté africaine et la situation politique et sécuritaire au sein de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Il répond aux questions de Frédéric Garat. RFI : Vous êtes de nationalité ivoirienne, mais il est de notoriété publique que vous vivez au Mali depuis presque  20 ans maintenant où vous avez trouvé refuge. Comment va le Mali de 2024 ? Tiken Jah Fakoly : Je pense que le Mali va « à la malienne » parce que chaque peuple mérite son dirigeant. Et donc, je pense que ce qui se passe au Mali aujourd'hui, c'est parce que cela convient aux Maliens. Ce que je peux vous dire, c'est que le Mali va à la malienne. Depuis 30 ans que vous prônez l'Union des pays africains, la scission de l'AES ( l'Alliance des États du Sahel), qui sort entre autres de la Cédéao, est-ce que c'est clairement une désunion ? Et ça va faire mal à qui ? Disons que, moi, j'ai salué la solidarité entre ces trois pays qui sont en guerre contre le terrorisme. Se mettre ensemble pour chercher les solutions, c'est une bonne idée. Voilà, mais moi je prône l'unité africaine, les États-Unis d'Afrique, donc 54 pays. Donc, moi, je ne fais pas la fête quand il y en a trois qui se mettent ensemble. C'est une belle solidarité, mais qui n'est pas sans conséquence puisque dans ces pays-là, il y a des gens qui sont considérés comme des bons patriotes, et puis d'autres qui sont considérés comme des ennemis de la nation parce qu'ils ne sont pas d'accord avec les idées de ceux qui sont en place. Et……il y a des voix dissonantes….Oui. C'est ce que je déplore dans cette situation. J'aurais voulu que tout le monde soit associé.Pour que tout le monde soit associé, encore faudrait-il qu'on écoute les autres, même si ce sont des voix dissonantes ou des voix qui ne font pas plaisir. Et on a l'impression qu'en ce moment, tout le monde n'a pas le droit à la parole.Je pense que, je parle de liberté d'expression avalée par la révolution. J'aurais voulu que tout le monde s'exprime. Parce que vous voyez, si une personne ne peut pas dire ce qu'elle pense, elle va l'avaler, elle va gronder à l'intérieur. Elle peut même aller jusqu'à composer avec l'ennemi, elle peut souhaiter tous les jours après ses prières que ce qui en marche ne fonctionne pas. Et donc voilà, c'est ce qui est déplorable dans la situation. Mais le fait que des Africains décident aujourd'hui de prendre leur destin en main, moi, c'est quelque chose que je salue.On connaît les principes de la démocratie. Vous avez chanté et vous continuez à chanter la Mangercratie. Est-ce que, en ce moment, on n'arrive pas à une sorte de résurgence de la « militarocratie » ? Écoutez, c'est ça qui est un peu déplorable, parce que je pense qu'après les combats pour la démocratie, le combat contre le multipartisme, etc, et qu'il y a eu des morts au Mali, des morts en Côte d'Ivoire... pour la démocratie. Même si elle n'est pas top, la démocratie, même si elle a des failles, mais je pense qu'on n'a pas encore mieux...Elle est perfectible…Voila ! Et je pense que le fait que le peuple s'exprime, pour moi, c'est ça qui est intéressant. Que ce soient des bonnes élections ou pas, mais le fait que les gens se mobilisent pour aller voter, pour avoir leur mot à dire, je pense que c'est ce qui est intéressant. Donc moi, ce que je peux dire, c'est qu'aujourd'hui, au lieu d'être là tout le temps sous tension ou sous pression des coups d'États, etc, je pense qu'il faut tout faire pour être légitime. Il faut organiser des élections, quitte à se présenter.Je pense qu'on ne peut pas dire : « Non, c'est des militaires, ils n'ont pas le droit ». Il y a des militaires qui ont été le père de la démocratie dans leur pays : Jerry Rawlings, c'est pour le Ghana, Mathieu Kérékou pour le Bénin. On pourrait même dire ATT [Amadou Toumani Touré] pour le Mali. Donc, c'est possible, mais je pense qu'au lieu de rester dans un truc où on est toujours soucieux de « est-ce qu'il va avoir un coup d'État encore ? Est-ce qu'on va nous laisser ? »,  je pense que le mieux, c'est de se légitimer et puis en passant par les élections. Comme ça le peuple…Mais quand ? Quand ces élections ? Les militaires, on a l'impression, jouent un peu la montre quand même.Bon, tout ça dépendra du peuple malien, du peuple burkinabè, du peuple du Niger. Je pense que c'est à eux de fixer les objectifs aux dirigeants. Pas en restant derrière les écrans, parce qu'aujourd'hui malheureusement la lutte se passe derrière les écrans maintenant. Il n'y a plus de pratique. T'es pas d'accord ?  Tu prends [ton téléphone], tu dis « bon, c'est comme ça, c'est comme ça », il n'y a plus de « retrouvons-nous sur la place ». Et donc je pense que tout ça dépend des peuples de ces pays-là.Il y a un titre et un clip qui ont beaucoup fait parler d'eux ces derniers temps. C'est Actualités brûlantes qui est un titre du chanteur togolais Amen Jah Cissé. Chacun en prend un peu pour son grade... Le Togo, le Cameroun, le Tchad, la Côte d'Ivoire aussi. Qu'est-ce que vous reprochez, dans ce titre, à l'Alliance des Etats du Sahel (AES) ? Écoutez, il y a eu 26 secondes dans cette chanson consacrées à l'AES et qui ont fait un tollé. Voilà, je pense que les gars de l'AES pensaient que j'allais être le griot de l'AES, c'est-à-dire que j'allais chanter Assimi Goïta, capitaine Traoré et Tiani. Je pense que c'est à cela qu'ils s'attendaient. Mais moi, je suis Tiken Jah Fakoly, je fais du reggae, mon rôle, c'est de tenir compte un peu de tout le monde, d'être impartial. Donc, je ne pouvais pas...C'est le propre du reggae.Voilà ! Moi, je fais du reggae. Je fais du reggae et c'est ce que j'ai toujours fait. Donc, venir m'attaquer parce que j'ai dit que la liberté d'expression a été avalée par la révolution. Moi, j'ai été surpris de la réaction de mes fans, mais en même temps, on s'est...  Une réaction violente, c'était quel genre de réaction ?Ouais, c'était assez violent quand même. Assez violent, on m'a traité de tout. On m'a dit que la France m'a payé. Et on m'a dit que...C'est-à-dire que vous avez le droit de critiquer Faure Gnassingbé pour sa révision de la Constitution ou un quatrième mandat éventuel pour Ouattara en Côte d'Ivoire, mais vous n'avez pas le droit de vous attaquer à l'AES, c'est ça ? Non, je n'ai pas le droit ! Je n'ai pas le droit de m'attaquer à l'AES. C'est parce que je pense que dans l'esprit du soutien de l'AES, c'était Tiken Jah, c'est notre voix, voilà ! Mais moi, je suis aussi la voix des sans-voix, c'est ça qu'ils ont oublié. C'est que moi, je n'ai jamais chanté pour un pouvoir en place.Donc, chaque critique voit midi à sa porte en ce qui vous concerne.Exactement.Mais le Burkina Faso, c'est quand même un pays où, en ce moment, on voit quelqu'un que vous devez bien connaître : Guy-Hervé Kam, qui est l'un des fondateurs du Balai citoyen, qui est actuellement en prison. On voit des journalistes qui sont arrêtés, on voit des syndicalistes qui sont obligés de fuir sinon on va les envoyer au front. Il y a même des vieux pères comme un ex-ministre des Affaires étrangères, Ablassé Ouédraogo, 70 ans, qu'on a envoyé à Kaya. Ça, vous en avez parlé avec Traoré ? Vous en pensez quoi, vous, qui suivez aussi l'actualité au Burkina Faso ?J'ai même fait une interview à la télé burkinabè pour parler de liberté d'expression quand j'étais en concert là-bas. Seulement, les manipulateurs n'étaient pas rentrés dans le jeu. Parce que ce qui s'est passé, c'est que quand Actualités Brulantes sort, alors, les gens, ils prennent la partie AES, ils balancent sur le net, et puis ils disent que je demandais 83 millions aux dirigeants de l'AES et comme ils ont refusé de me donner……vous avez critiqué…Que j'ai critiqué. Donc, je pense que, non, si on empêche les gens de s'exprimer, eh bien, ils vont rentrer dans le complot parce que, voilà, s'ils ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent, ils vont l'avaler, mais ils vont l'exprimer autrement. Malheureusement, moi, c'est ce que je craignais. Bon, aujourd'hui, on a parlé d'union des trois pays, mais je le dis franchement, le Burkina n'a jamais été aussi divisé à ma connaissance. Le Mali n'a jamais été aussi divisé. Puisqu'il y a des « bons Burkinabè » aujourd'hui et des « mauvais Burkinabè ». Et les mauvais Burkinabè, ceux qui sont accusés d'être des mauvais Burkinabè aujourd'hui, vont se battre pour être des bons Burkinabè, parce que ça y va de leur survie, et puis leurs descendants, etc., il faut qu'ils soient Burkinabè. Donc, malheureusement, on parle d'unité, mais moi, je pense qu'on n'a jamais été, malheureusement, aussi divisé.Moi, je souhaite – comme je l'ai toujours fait –, durant toute ma carrière, je souhaite qu'on laisse les gens s'exprimer, que ceux qui soutiennent les militaires s'expriment, mais ceux qui ne sont pas d'accord avec les militaires aussi s'expriment. Et tout ce que je peux souhaiter, c'est que l'armée burkinabè, que je salue ici, l'armée malienne et nigérienne arrivent au bout de cette tâche qui n'est pas facile. Surtout que faire la révolution avec les terroristes aux fesses, ça ne doit pas être facile. Je pense que Thomas Sankara n'avait pas les terroristes aux fesses. Je veux dire, le terrorisme, c'est une gangrène, c'est des gars invisibles. C'est une guerre pas facile, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre.Mais est-ce qu'on peut tout faire au nom de cette lutte contre le terrorisme ? On ne peut pas tout faire, il faut tenir compte des Droits de l'Homme. Il ne faut pas tuer n'importe comment. Enfin, je veux dire, il faut tenir compte de l'humanité quand même. Je pense que... Mais bon, malheureusement, toutes les guerres sont sales. Il y a eu des guerres, ici, en Europe, c'était très sale. Malheureusement, toutes les guerres sont sales. Malheureusement...Justement, à une heure où l'on parle beaucoup du conflit en Israël ou du conflit en Ukraine, où toute la communauté internationale semble focalisée par ces conflits-là, vous avez l'impression qu'on oublie un peu ce qui se passe au Sahel, par exemple ?Oui, nous, on a toujours été oubliés. Je pense que des pays comme le Congo-Kinshasa sont en guerre tout le temps, parce que c'est des pays riches. Donc, pour les manipuler, il faut créer des situations pour que pendant que ça se tue, ça s'entretue, on puisse piller les richesses. Je n'accuse pas directement, mais je dis qu'à chaque fois qu'il y a des problèmes en Afrique, c'est minimisé. Mais c'est à nous de nous faire respecter. Je pense qu'il faut se rapprocher, il faut être unis pour représenter un gros bloc, pour que quand il y a des problèmes, les gens en tiennent compte aussi.La perspective d'avoir l'Union africaine ou un pays africain au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, comme il en est question en ce moment, c'est une bonne chose d'après vous ? Ah oui ! Oui, il faut que l'Afrique ait une voix. Vous savez, nous sommes dans une chaîne mondiale, le monde ne peut pas fonctionner totalement sans l'apport de l'Afrique. Les matières premières de l'Afrique représentent beaucoup dans le fonctionnement du monde. Donc, si on apporte, il faut qu'on nous donne aussi la parole. Le fait de nous donner la parole, ça permettra de nous mettre au même niveau que les autres.Tiken Jah Fakoly, vous qui avez créé des écoles au Mali, en Guinée, en Côte d'Ivoire, la rentrée scolaire malienne, cette année, a été retardée à cause des intempéries et des inondations. À une heure où l'on a une COP29 à Bakou en Azerbaïdjan, est-ce que vous avez le sentiment que, une fois de plus, l'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique ? Ah oui ! L'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique alors qu'elle contribue moins au réchauffement climatique. Mais c'est la lutte commune qui va changer tout cela. Il faut qu'on se mette ensemble, faire un bloc, et puis dire « voilà, on ne peut plus accepter, on ne peut plus accepter que les choses se passent comme ça ». Il faut qu'on se mette ensemble pour représenter ce gros bloc avec une seule voix qui dira aux pays occidentaux : « C'est à vous d'arrêter vos usines et nous donner la possibilité de rattraper un peu ». Puis, je pense que dans cette affaire de climat, il y a une grande hypocrisie.Laquelle ?Personne ne veut s'attaquer à la Chine, alors que c'est l'un des plus gros pollueurs. Personne ne veut faire des reproches à l'Inde, parce qu'ils sont puissants. Et, malheureusement, tant qu'on ne dira pas les choses comme il faut, tant que chacun ne se rendra pas compte de sa responsabilité et ne changera pas de comportement, je pense que les choses iront toujours mal dans notre maison commune qui est la planète.Le fait qu'il y ait un climato-sceptique qui soit réélu à la présidence américaine ces jours-ci, Donald Trump, ça vous inquiète, vous, pour l'Afrique ?Au niveau du climat, ça m'inquiète. Je pense qu'il faut être fou pour ne pas voir ça, pour ne pas prendre des mesures. Mais bon, c'est la course à l'argent. L'argent, l'argent, l'argent, l'argent... Donc, je pense que c'est ce qui rend les gens fous. Moi, je pense qu'il est temps d'écouter la planète.L'un des autres arguments de campagne de Donald Trump, c'était la politique migratoire. On assiste aussi en Europe à un durcissement de cette politique, en France. Là aussi, c'est un motif d'inquiétude pour vous ? Un motif d'inquiétude pour tous mes compatriotes qui sont aux États-Unis. Je respecte, je veux qu'il y ait la liberté de mouvement, mais franchement, je ne fais pas partie des Africains qui veulent encourager les gens à partir. Je dis « tout le monde a le droit, mais notre place, c'est en Afrique ».Et vous respectez d'autres pays, d'accord, mais le respect, c'est une réciprocité aussi. Est-ce que vous ne pensez pas qu'il faudrait qu'il y ait peut-être une réciprocité aussi ? Mais bien sûr, bien sûr, c'est ce que j'ai dit dans mes chansons, comme quand je chante Ouvrez les frontières, ce n'est pas pour encourager, mais c'est pour défendre un droit. Parce que les Occidentaux, ils viennent en Afrique où ils veulent, quand ils veulent, faire ce qu'ils veulent, prendre ce qu'ils veulent et rester s'ils veulent. Donc, je pense qu'il serait important qu'on nous laisse aussi ce droit-là d'aller où on veut, quand on veut, faire ce qu'on veut.Mais pour que le message passe, est-ce qu'il ne faudrait pas faire, comme le Sénégal a fait une époque, du temps d'Abdoulaye Wade, où justement des visas avaient été imposés aux étrangers, notamment aux Européens qui voulaient vivre au Sénégal.Mais je pense que c'est ce qu'il faut faire. De toute façon, tôt ou tard, ça viendra. Je pense que nous, c'est nous qui allons demander un jour à ce que les choses soient limitées de notre côté. Parce que l'Afrique, c'est le continent - une fois qu'il y aura la stabilité totale dans les pays africains - l'Afrique sera le pays le plus sollicité. Et, je pense que, l'avenir nous le dira, je pense que c'est nous qui allons choisir quel Français va venir en Afrique ou bien quel Américain va venir. Je pense que c'est important qu'il y ait cette réciprocité, c'est ça qui va nous permettre de nous respecter les uns et les autres.À lire aussiTiken Jah Fakoly en live sur RFI

ADOM SPORTS PAGE 2
Hearts of Oak Coach Ouattara Pleads With Fans to Criticize Without Insult

ADOM SPORTS PAGE 2

Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 22:28


Hearts of Oak head coach, Aboubakar Ouattara, has urged supporters to stop insulting the players and technical staff as part of their criticism of the team

Invité Afrique
Forces françaises en Afrique: «Nos partenaires africains ne souhaitent pas notre départ», dit Jean-Marie Bockel

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 7, 2024 13:15


La France doit-elle ou non maintenir des bases militaires en Afrique ? C'est à cette question sensible que l'ancien secrétaire d'État, Jean-Marie Bockel, est chargé de répondre, à la demande du président français Emmanuel Macron, qui l'a désigné comme son Envoyé personnel auprès des pays africains concernés par la reconfiguration du dispositif militaire français. Il y a deux semaines, avant le Conseil de défense du 23 octobre à l'Élysée, Jean-Marie Bockel a rendu, au chef de l'État, un pré-rapport, qui reste encore secret. Mais ce matin, sur RFI, il en dévoile les grandes lignes, notamment sur le Sénégal et le Tchad. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI :  Vous évoquez une réduction drastique des effectifs militaires français en Afrique. Est-ce à dire que les bases françaises de Dakar, d'Abidjan, de Libreville, n'abriteront plus que 100 hommes chacune ? Jean-Marie Bockel : Non, on n'est pas du tout dans une question de chiffrage. Nous avons une nouvelle étape qui fait l'objet, dans chaque pays, d'une discussion avec les responsables du pays, autour de l'idée que nous devons garder un dispositif socle qui permette, au niveau de l'accès, de la logistique, de la capacité, de remonter en puissance, si je puis dire, chaque fois que c'est nécessaire, à la demande du partenaire, face à une menace extérieure. Et autour de l'idée qu'à côté de ce dispositif socle, il y a un renforcement du soutien et de la réponse à des attentes en matière de sécurité des pays du périmètre, que ce soit en matière de formation, d'école, de renseignement, d'entraînement, de forces spéciales, mais aussi en matière d'équipements, de nouvelles technologies, etc. Et comme me le disait tel président africain que j'ai rencontré, « ce qui compte, ce n'est pas le nombre de soldats français demain dans ma base, c'est ce qu'on va pouvoir faire encore mieux ensemble ».C'est le président ivoirien Alassane Ouattara, qui vous a dit ça ? Le président Ouattara m'a dit ça avec ses mots à lui, mais le président Déby [Mahamat Idriss Déby, du Tchad, NDLR] également. Quant au président Oligui [Brice Clotaire Oligui Nguema, du Gabon, NDLR], c'est aussi son état d'esprit.Même s'il ne reste que quelques centaines d'hommes dans chacune de ces bases françaises, les anti-Français diront « ce sont encore quelques centaines de trop ». Pourquoi ne pas fermer tout simplement les bases françaises en Afrique ? En fait, les partenaires des trois pays avec lesquels nous avons déjà bien avancé ont été très clairs. Ils ne souhaitent pas notre départ.Ni le Tchad, ni le Gabon, ni la Côte d'Ivoire ?Absolument. Mais ils comprennent l'évolution du format, l'évolution du partenariat. Et donc, partir comme ça, du jour au lendemain, c'est en fait tirer un trait sur un partenariat souvent très ancien et qui, à bien des égards, même s'il a vocation à évoluer, a été apprécié et a fait partie aussi de la qualité de la relation que nous avons dans tous les domaines avec ces pays. Et donc, je pense que, si on avait fait ça simplement par peur d'être peut-être un jour chassé, mais comment nos partenaires l'auraient-ils perçu ? Mal, à juste titre.Parmi les pays que vous avez visités, c'était en mars dernier, il y a le Tchad où sont stationnés actuellement quelques 1 000 soldats français. Est-ce que la réduction des effectifs français y sera aussi drastique que dans les autres pays ? Oui, bien sûr, elle sera significative, importante. Mais sans préjuger de la discussion entre les responsables français, à commencer par le président de la République et son homologue tchadien sur ces questions, ce n'est pas à moi de décider ce qui in fine se fera, mais je sais ce sur quoi, avec ma petite équipe, nous avons travaillé en dialogue constant avec bien sûr le partenaire tchadien à tous niveaux, dans les propositions, dans mes propositions, je crois qu'elles cheminent bien. Le dispositif permettra, et pas simplement sur un seul site, de préserver l'essentiel du partenariat à partir de ce dispositif socle, de ce point d'entrée, avec toute la dimension logistique, de formation, la dimension aérienne de renseignement. Ce qui compte, me disait le président du Tchad, Mahamat Déby, ce qui compte, ce n'est pas le nombre de soldats, c'est la qualité de notre partenariat et c'est ce à quoi nous travaillons.Voilà six mois que vous devez aller au Sénégal, mais vous n'y êtes toujours pas allés. Alors est-ce que c'est seulement parce qu'il y aura des législatives dans dix jours ? Est-ce que ce n'est pas aussi parce qu'il y a quelques mois, le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré que la présence durable de bases militaires étrangères était incompatible avec la souveraineté du Sénégal ? En fait, il y a eu ces déclarations qui ne nous ont pas échappé. Il y a eu aussi la visite du président Diomaye Faye à Paris le 20 juin. J'étais présent, et il a eu l'occasion de dire au président Macron, qui évoquait la possibilité de partir, que non, qu'il fallait simplement nous laisser le temps d'établir une position claire sur le devenir de la base militaire, même des sites militaires français au Sénégal. Et les contacts qu'il y a pu y avoir depuis sont toujours dans cet état d'esprit. Au lendemain de l'élection du mois de novembre, il y aura un moment important où les responsables sénégalais pourront dire aux responsables français « voilà ce que nous souhaitons, le moment est venu pour en parler ». Une chose est ce qui peut être dit dans une période de changement, une chose est ce qui pourra se faire au lendemain d'une élection, ce sont deux temps différents.

Invité Afrique
Dialogue en Côte d'Ivoire? Le ministre de la Communication invite l'opposition à s'adresser à la CEI

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 4, 2024 8:44


En Côte d'Ivoire, le pouvoir ne semble pas vouloir donner suite à la demande de l'opposition d'ouvrir un dialogue inclusif sur ce qu'elle appelle les « défaillances » du système électoral. Par ailleurs, le pouvoir laisse aux députés d'opposition la responsabilité de déposer ou non une proposition de loi en faveur de l'amnistie des opposants qui, à l'heure actuelle, ne peuvent pas être candidats à la présidentielle d'octobre 2025. Amadou Coulibaly est ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ivoirien. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Et tout d'abord, il s'exprime sur la deuxième édition du SICA, le Salon international du contenu audiovisuel, qui s'ouvre demain, mardi 5 novembre, à Abidjan. RFI : En Afrique, l'industrie audiovisuelle est dominée par deux pays anglophones : le Nigeria et l'Afrique du Sud. Quelle est votre ambition ? Amadou Coulibaly : Notre ambition est de positionner la Côte d'Ivoire, pays francophone, justement, dans cette industrie audiovisuelle et cinématographique. Nous pensons que nous en avons les moyens. Nous avons les infrastructures qu'il faut, nous avons les hommes qu'il faut, nous avons le matériel qu'il faut. Il est important, donc, que la Côte d'Ivoire qui, pendant longtemps, a été la plaque tournante de la musique au niveau du continent, puisse occuper également cette place au niveau du cinéma et de l'audiovisuel. Telle est notre ambition donc.Alors concrètement, le SICA, le salon qui s'ouvre mardi 5 novembre va réunir quelque 250 professionnels.Oui.Donnez-nous un peu leur profil ? Qu'est-ce que vous attendez d'eux ? Ce salon va réunir aussi bien des producteurs, des réalisateurs que des acteurs et des acheteurs. Nous voulons constituer un marché qui va permettre justement de pouvoir échanger des marchandises entre réalisateurs, producteurs et différents acheteurs. Nous avons pratiquement une trentaine de chaînes de télé qui seront présentes, aussi bien des chaînes africaines que des chaînes européennes ou américaines, comme Natyf TV du Canada et TV5 Monde, Canal+. On aura aussi des speakers. Nous aurons Alex Berger, producteur de la série à succès Le bureau des légendes. Nous aurons aussi un producteur turc qui vient, Isef, qui va nous partager son expérience. Donc, c'est quasiment le monde qui se retrouve. Nous avons plus d'une vingtaine de nationalités qui seront présentes donc en Côte d'Ivoire à l'occasion de ce SICA. Au Nigeria, le succès de Nollywood, c'est-à-dire du cinéma local, doit beaucoup aux aides de l'État. Par exemple, en 2010, le président Goodluck Jonathan a lancé un fonds d'intervention de quelque 200 millions de dollars avec l'aide de deux banques nigérianes. Qu'est-ce que peut faire l'État ivoirien pour ses producteurs, pour ses réalisateurs ? L'État a déjà pris des initiatives, il s'agit maintenant d'augmenter ces initiatives de l'État. Au niveau du cinéma par exemple, il y a le Fonsic, qui est le Fonds de soutien à l'industrie cinématographique. Au niveau de l'audiovisuel, il y a les compétences de l'ASDM, qui est l'Agence de soutien au développement des médias, qui a été élargie pour prendre en compte la production audiovisuelle. Justement, l'ambition du SICA, c'est de faire participer le privé. Vous faites bien de souligner qu'au Nigeria, c'est avec l'aide de deux banques privées que l'État a pu décupler son soutien à l'industrie cinématographique. Donc, nous voulons faire connaître cet écosystème au secteur privé, notamment aux banques, assurances et autres sociétés privées, afin qu'elles viennent soutenir l'État dans cette initiative. D'ailleurs, nous aurons deux panels sur les financements : un panel avec les financements publics et des acteurs publics comme le Fonsic, l'ASDM et la BNI, qui est une banque publique, et un autre panel exclusivement réservé aux banques privées, panel qui sera animé par un avocat d'affaires. Selon un récent rapport de l'Unesco, le secteur de l'audiovisuel et du cinéma représente déjà en Afrique quelque 5 millions d'emplois. Quelle est votre ambition ? Il faut que la Côte d'Ivoire puisse faire du cinéma un secteur qui soit véritablement pourvoyeur d'emplois et créateur de richesse. Les quelques indications que nous avons au niveau du pays indiquent que ce secteur contribue à environ 3% au PIB. Nous avons l'ambition de faire augmenter cette contribution au PIB. Et au moment où le chef de l'État a décrété donc une année de la jeunesse, nous pensons que le cinéma peut également apporter sa contribution en termes de création d'emplois pour les jeunes. Donc le cinéma et l'audiovisuel ont leur place et nous ambitionnons donc de l'occuper pleinement. Mais ne faut-il pas pour cela qu'il y ait des narratifs africains qui intéressant les producteurs internationaux ? Vous êtes là en plein cœur d'une des raisons pour lesquelles nous organisons ce SICA. Oui, l'Afrique a un narratif à proposer au monde et les échanges que vont faciliter le SICA vont permettre à l'Afrique de proposer ce narratif. Mais nous restons ouverts. C'est pourquoi nous parlons d'échange. En termes d'échange, nous avons par exemple une coproduction africaine et européenne qui est aujourd'hui sur une plateforme. Et je veux parler de Bienvenue au Gondwana, tourné en Côte d'Ivoire et en France avec des acteurs français, des acteurs ivoiriens et des producteurs français, je parle des frères Altmayer. Donc, vous voyez, il y a une collaboration qui est possible et le SICA veut être la plateforme qui ouvre cette collaboration, qui tient compte du narratif africain. Amadou Coulibaly, vous voulez aussi que la Côte d'Ivoire devienne un lieu de tournage incontournable. Mais vous savez bien que, quand un producteur cherche un pays pour tourner, la première question qu'il se pose, c'est combien ça coûte ? Alors s'il vient chez vous, est-ce qu'il va devoir payer des droits de douane et des taxes ?Déjà, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avec la politique mise en place par le président de la République, l'investissement en Côte d'Ivoire est très incitatif. Il y a des dispositions qui ont été prises pour rendre attractif le pays. Mais je suis d'accord avec vous que le secteur de l'audiovisuel reste un secteur particulier et nous sommes en train de travailler de façon à mettre en place un dispositif qui soit adapté à ce secteur-là, de sorte à pouvoir exonérer tous ceux qui sont intéressés à venir tourner en Côte d'Ivoire. Donc, exonérés de certains frais. Nous y travaillons et très bientôt, nous ferons une proposition au gouvernement pour que notre pays soit encore plus attractif du point de vue du cinéma et de l'audiovisuel.Tout à fait autre chose, monsieur le ministre. Le 21 septembre, 15 partis politiques de l'opposition, dont le PDCI de Tidjane Thiam, ont écrit au gouvernement pour lui demander d'ouvrir un dialogue inclusif afin de « corriger les défaillances du système électoral ». Qu'est-ce que vous répondez ? Je voudrais rappeler que nous avons eu une dernière phase du dialogue politique qui a été ouvert de décembre 2021 à mars 2022. Au cours de cette phase, l'un des premiers points qui a rencontré l'adhésion de toutes les parties, ça a été de dire que, aujourd'hui dans notre pays, les institutions sont toutes installées et fonctionnent normalement. Il a été convenu que toutes les questions relevant du fonctionnement de certaines institutions leur soient adressées. Nous sommes aujourd'hui un État véritablement démocratique, nous sommes un État de droit. Je peux comprendre que, à une certaine époque, on s'en référait au tout-puissant président de la République, mais aujourd'hui les institutions fonctionnent. Donc, moi, j'inviterai l'opposition, pour certaines de leurs préoccupations, à s'adresser aux institutions qui en ont la charge, et, relativement à cette question, je pense que l'opposition peut s'adresser à la Commission électorale indépendante. L'opposition affirme que dans sa composition, la CEI, la Commission électorale indépendante, n'est ni équilibrée ni impartiale. Est-ce que vous seriez prêt à envisager une réforme de cette CEI ? Je rappelle, en citant ce dernier dialogue politique, que c'est à l'issue de celui-ci que le PPA-CI [de Laurent Gbagbo] a intégré la Commission électorale indépendante. C'est donc dire que tout peut se régler au niveau de la Commission électorale indépendante. Mais je pense qu'il n'est pas juste de prétendre que cette Commission n'est pas équilibrée. Au contraire, l'opposition y est majoritaire, puisqu'ils ont cinq représentants et la société civile en a six, dont deux du barreau et un de la magistrature. Évidemment, elle a beau jeu de dire que le représentant du chef de l'État ou du ministère de l'Intérieur sont proches du pouvoir, mais je rappelle que, lorsque Laurent Gbagbo était au pouvoir, il avait un représentant aussi bien de la présidence et un représentant du ministère de l'Intérieur. Ce sont des dispositions qui existaient bien avant que le RHDP n'arrive au pouvoir. Vendredi dernier, sur RFI et France 24, vous avez pu entendre l'opposant Charles Blé Goudé qui lançait un appel au président Ouattara pour qu'il fasse passer une loi sur l'amnistie afin que lui-même puisse être candidat l'an prochain. Pensez-vous que cela est envisageable ? Une fois de plus, je le répète, nous sommes un État de droit où toutes les institutions sont installées ou fonctionnent. Je suis toujours surpris qu'aujourd'hui, on veuille toujours en revenir au chef de l'État, alors qu'il y a des institutions qui fonctionnent. L'Assemblée nationale est le lieu où on peut faire également des propositions de loi. Il me semble que l'opposition est très bien représentée à l'Assemblée nationale. Elle pourra bien sûr introduire une proposition de loi à ce niveau, parce que les lois que le chef de l'État peut prendre sont encadrées aujourd'hui. Et est-ce que le RHDP au pouvoir serait prêt à voter une telle proposition de loi ? Mais il faut que déjà elle arrive sur la table de l'Assemblée. Et après ? Et après, le jeu démocratique va s'imposer et puis il appartiendra aux députés, qui sont les députés de la nation, une fois qu'ils ont voté, de juger de l'opportunité d'adopter cette loi ou pas. 

Sports World
"He's A Politician, Not A Coach; He Has No Brain" - Hearts Of Oak Fans Blast Aboubakar Ouattara.

Sports World

Play Episode Listen Later Oct 5, 2024 150:07


GPL week 5 review: Hearts of oak held goalless by aduana stars! Otto addo's 25-man squad for afcon qualifiers! Real madrid vs villarreal laliga preview & more!

Power Sports
"He's A Politician, Not A Coach; He Has No Brain" - Hearts Of Oak Fans Blast Aboubakar Ouattara.

Power Sports

Play Episode Listen Later Oct 5, 2024 166:30


GPL week 5 review: Hearts of oak held goalless by Aduana Stars! Otto addo's 25-man squad for afcon qualifiers! Real madrid vs villarreal laliga preview & more!

Daybreak Africa  - Voice of America
Ivory Coast President Ouattara's supporters push for fourth term - October 03, 2024

Daybreak Africa - Voice of America

Play Episode Listen Later Oct 3, 2024 2:46


Supporters of Ivory Coast President Alassane Ouattara this week said they would back his bid for a fourth term in 2025. The 82-year-old Ouattara was re-elected in 2020 following a contested election. His opponents argued then that his third term bid was a violation of the constitution. Reuter's news agency reports that Ouattara has said that he would like to step down if his rivals would also commit to withdrawing from politics. Eric Edi, an Ivorian and Executive Secretary of the Committee of Action for Cote d'Ivoire, a US-based political movement, tells VOA's James Butty, the so-called petition is an attempt by President Ouattara to flout the constitution and maintain himself in power

Back of the Net - The AFC Bournemouth Podcast
248 - How Russell Martin's Tactics Helped Cherries EASE Past Saints

Back of the Net - The AFC Bournemouth Podcast

Play Episode Listen Later Oct 1, 2024 50:21


Cherries' 3-1 victory against Saints on Monday night should have been more flattering. Three first half goals from Evanilson, Ouattara and Semenyo put the game out of reach early on, but despite a late rally, Russell Martin's side rarely looked like threatening Iraola's men. The tactics were questionable, the persistence with a failing plan was baffling, and Bournemouth, we were just licking our lips at everything he was doing. In this pod, Kirk Tovey from Cherries Red Army joins Sam and Tom at the Pear at Parley to roast Russell Martin's tactical game-plan. Sponsored by Dana's Aquatic Academy, New Milton - a local private swimming school for all ages and abilities, offering the highest quality of specialised teaching catered towards each individual lesson's needs whilst achieving a fun and enjoyable session for everyone. Email: admin@danasaquaticacademy.co.uk Follow on Facebook: https://www.facebook.com/danasaquaticacademy/ Follow on Insta: https://www.instagram.com/danas_aquatic_academy/ Learn more about your ad choices. Visit podcastchoices.com/adchoices

The Upset Media
Preview EuroLeague 24/25 - AS Monaco #16/18

The Upset Media

Play Episode Listen Later Sep 30, 2024 18:19


La saison 2024-2025 de l'EuroLeague est enfin de retour ! Après des semaines d'attente, les équipes sont prêtes pour la bataille. Les previews des équipes les plus attendues sont là : du duel grec entre le Panathinaikos et l'Olympiacos aux prétendants au titre comme Fenerbahçe et le Real Madrid, en passant par les clubs comme Anadolu Efes et Partizan Belgrade qui cherchent à retrouver les playoffs. Cette saison s'annonce palpitante avec des équipes prêtes à tout pour éviter les dernières places et nos trois représentants français, Paris Basketball, LDLC ASVEL et AS Monaco."Well that was unexpected" a pu se dire Sasa Obradovic après la mixtape de Nick Calathes à son futur employeur. Une fois de plus l'AS Monaco manque son rendez-vous pour le titre et fait un peu de ménage. On se renforce, on donne à son M.V.P d'anciens coéquipiers pour espérer réussir. Au prime abord c'est encore une belle équipe qui s'apprête à partir en bataille, mais avec les départs de Loyd, Ouattara, Brown, Hall et surtout Kemba Walker, est-ce que la Roca Team n'a pas dit adieu à une de ses identités ? Chaque équipe a droit à son analyse détaillée. Abonnez vous pour ne rien manquer des dernières infos, analyses et highlights de la saison. Soyez prêts avant l'entre deux !Nos réseaux : Instagram https://instagram.com/theupsetmedia/ Twitter https://twitter.com/TheUpset_media TikTok https://tiktok.com/@theupsetmedia La Conv' WhatsApp ➡️ https://chat.whatsapp.com/KLfnIjsCd8fGIqu2g1hvm2 Animation, montage et miniature by Damien Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Ultimate Sports Show
"Keep Faith In Ouattara. We'll Turn It Around." - Kwame Opare Addo, Hearts Of Oak PRO.

Ultimate Sports Show

Play Episode Listen Later Sep 17, 2024 195:39


"Ouattara doesn't deserve to be sacked. We're committed to turning things around. We urge all Phobians to stand with us." - Kwame Opare Addo, Hearts of Oak PRO, on consecutive defeats. [Listen]

Ultimate Sports Show
"Every Player Was Handpicked By Ouattara Himself. If They're Not Performing, He Needs Time To Make Adjustments." - Maxwell Asabere, Former Hearts Of Oak NCC General Secretary.

Ultimate Sports Show

Play Episode Listen Later Sep 16, 2024 194:45


Match Review: Hearts of Oak suffers another defeat to Hearts of Lions. Bournemouth 0-1 Chelsea, Liverpool lose, Arsenal beat Tottenham. (EPL Week 4 Review). Hansi Flick updates & more!

The Sky Sports Football Podcast
Super Sunday | Slot continues winning start as Liverpool beat Brentford | Redknapp: Transition under Slot will take time and needs patience

The Sky Sports Football Podcast

Play Episode Listen Later Aug 25, 2024 44:21


Kelly Cates presents Super Sunday from Anfield alongside Jamie Redknapp, Jamie Carragher and Izzy Christiansen who watched Arne Slot's first home match as Liverpool manager in their 2-0 win against Brentford. Goals from Luis Diaz and Mohamed Salah secured the points for the hosts in what was a comfortable victory and Redknapp says it's been a great start for the new boss but the transition from Jurgen Klopp to Arne Slot will take time and needs patience. There is also reaction from captain Virgil van Dijk who says he is calm about his future despite entering the final year of his contract. Arne Slot gives his postmatch thoughts and praised the defensive performance and felt Brentford could not cope with Liverpool as the game progressed. Thomas Frank also conceded that Liverpool were the better team and deserved the win.There was controversy in the earlier game between Bournemouth and Newcastle as Dango Ouattara's injury-time winner was ruled out for handball and Carra labeled the decision as ‘terrible' saying that there is no way the VAR can factually determine it comes off Ouattara's arm.

World XP Podcast
Episode 179 - Moustapha Ouattara (Football Fan)

World XP Podcast

Play Episode Listen Later Aug 19, 2024 54:33


Moustapha and I give our predictions for the upcoming Premier League Season and other footy related topics as the season gets underway!! If you enjoyed this conversation around all things in the soccer world, please like, subscribe, and comment! Please consider supporting the show! https://anchor.fm/worldxppodcast/support Moustapha Ouattara is a Software Test Engineer in the financial tech industry. He is a proud alumni of Virginia Tech with a multifaceted background in engineering, retail, and government. Outside of work, Moustapha enjoys cooking, running, discussing politics and current events and attending sporting events. ______________________ Follow us! @worldxppodcast Instagram - https://bit.ly/3eoBwyr @worldxppodcast Twitter - https://bit.ly/2Oa7Bzm Spotify - http://spoti.fi/3sZAUTG Anchor - http://bit.ly/3qGeaH7 YouTube - http://bit.ly/3rxDvUL #championsleague #manchesterunited #manchestercity #chelsea #arsenal #messi #premierleague #predictions #chelsea #saudiproleague #neymar #soccerplayer #professionalsoccer #soccer #mls #mlsallstar #football #podcastshow #longformpodcast #longformpodcast #podcasts #podcaster #newpodcast #podcastshow #podcasting #newshow #worldxppodcast --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/worldxppodcast/support

Why do countries exist
Episode 47: the History of Cote D'Ivoire

Why do countries exist

Play Episode Listen Later Aug 17, 2024 19:19


Email: whydocountriesexist@gmail.com Website: https://whydocountriesexist.libsyn.com/sources-for-the-cote-divoire-episode Feedback and request forum: https://forms.gle/oL3Dx9jF6kuS32fLA   Intro 0:00 Background and political structure 0:51 Early history 3:29 French colonialism 4:39 Bogny's rule 9:18 Civil war and instability 12:28 Ouattara and current politics 15:47 Conclusion, outro and sources 17:36  

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Ouattara attend le meilleur moment pour donner sa position sur une éventuelle candidature»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 14, 2024 7:29


En Côte d'Ivoire, la présidentielle d'octobre 2025 est déjà dans toutes les têtes. La semaine dernière, les déclarations d'Alassane Ouattara et de Tidjane Thiam ont été scrutées à la loupe. Depuis, le rapprochement entre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro suscite aussi beaucoup de commentaires. Décryptage avec Ousmane Zina, agrégé de Sciences politiques et maître de conférences à l'université de Bouaké. RFI : Lors de son message à la nation le 6 août, Alassane Ouattara est restée muet sur ses ambitions politiques. À votre avis, est-ce qu'il sera candidat l'année prochaine ? Ousmane Zina : Je ne saurais répondre à cette question. Même si le RHDP, dans différentes déclarations, considère que le président Alassane Ouattara est le candidat naturel. Maintenant, c'est à lui de confirmer cela et je pense qu'il joue la montre, il attend le meilleur moment pour donner sa position claire sur une éventuelle candidature.S'il avait renoncé, est-ce qu'il ne serait pas déjà en train de préparer un dauphin, comme il l'avait fait avec son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly avant la présidentielle de 2020 ? On ne saurait le penser ou le dire, parce qu'avec le président Alassane Ouattara, on est habitués à des surprises, des retournements de dernière minute. Et d'ailleurs, en 2020, c'est seulement au mois de mars 2020 qu'il décide effectivement de proposer Amadou Gon comme le candidat du RHDP, jusqu'à ce qu'il y ait ce revirement autour d'août 2020. Et mars 2020, à l'époque, ce n'était pas trop tôt. Donc, il attend le bon timing, le bon moment pour se prononcer là-dessus et je pense que ça fait partie de son mode opératoire.Il y a deux mois, Alassane Ouattara a été piqué au vif par Tidjane Thiam, qui a accusé le pouvoir ivoirien d'avoir laissé reculer la Côte d'Ivoire de sept places dans l'Indice de développement humain (de l'ONU). « C'est de la mauvaise foi », a répondu le parti au pouvoir RHDP. Est-ce le signe qu'Alassane Ouattara prend très au sérieux le challenge du PDCI et de son nouveau président Tidjane Thiam, pour l'élection de l'année prochaine ? Tidjane Thiam, par son profil de technocrate, de financier, n'est pas à négliger. Il prend les rênes de ce grand parti qu'est le PDCI. Et donc forcément, en tant que challenger, ou futur challenger d'Alassane Ouattara, il est clair que tous les mots – qui sont d'ailleurs rares – de Tidjane Thiam seront fortement scrutés.Du côté de Laurent Gbagbo, le fait marquant, c'est l'appel du 14 juillet. Ce jour-là, l'ancien président a lancé un appel pour l'union de toutes les forces politiques d'opposition contre le régime en place. Et la semaine dernière, le GPS de Guillaume Soro vient de répondre favorablement à cet appel. Est-ce que vous êtes surpris par ce rapprochement entre les deux ennemis irréductibles de la guerre civile de 2010-2011 ?Je ne suis pas surpris, dans la mesure où nous sommes habitués à des alliances. Donc, je pense que Laurent Gbagbo est dans une dynamique de rassemblement face à un RHDP qui est hyper puissant, il faut le dire, et qui, depuis près de dix ans, domine sans concession le jeu politique ivoirien. Et l'opposition, en réalité, est à la traîne. Cet appel s'inscrit dans cette volonté de ratisser large au-delà de son parti, le PPA-CI, qui est lui-même en pleine construction. Que le GPS de Guillaume Soro réponde favorablement, je ne suis pas surpris, parce que les partis politiques en Côte d'Ivoire ont l'habitude d'agir par opportunité politique. Et moi, ça ne me surprend pas.À l'heure qu'il est, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro n'ont pas le droit d'être candidats à la présidentielle de l'an prochain. Et ils ont cette phrase, « comment comprendre qu'Alassane Ouattara, qui a souffert en son temps de l'exclusion, soit celui qui aujourd'hui refuse le droit à deux fils de la Côte d'Ivoire de jouir de leurs droits politiques ? »Vous savez, de cette phrase, on peut comprendre toute la charge émotionnelle, toute la symbolique du propos. Maintenant, la porte qui reste ouverte, en ce qui concerne ces deux cas, c'est la porte politique, c'est la négociation politique, c'est la bonne volonté, le bon vouloir d'Alassane Ouattara qui en décidera. Et le pouvoir juge de l'opportunité d'agir ou de ne pas agir dans certains cas.Laurent Gbagbo et Guillaume Soro prennent donc l'opinion publique à témoin. Si Alassane Ouattara refuse à ses deux adversaires le droit de se présenter, est-ce qu'il ne risque pas qu'on dise qu'il a peur de ses adversaires ? Non, je ne pense pas que cela soit une logique de peur. Le président Alassane Ouattara, lorsqu'il était dans l'opposition, il a été face à des adversaires assez coriaces. Il a su surmonter plusieurs peurs pour être là où il est. Donc, aujourd'hui au pouvoir, je ne pense pas que cela soit une logique de peur d'affronter les candidats. C'est de l'ordre peut-être de la tactique politique. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro continueront de jouer sur les symboles, sur la mémoire, sur leur passé, de rechercher des failles et de faire passer ce type de messages, jusqu'à ce que la stratégie voulue par eux passe réellement. Maintenant, ils auront en face un parti au pouvoir qui a envie de rester et qui essaie de jouer sur toutes les cordes pour conserver le pouvoir d'État.À lire aussiPrésidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Guillaume Soro décide de saisir la main tendue par Laurent Gbagbo

Sports Avenue 2
“Resign Immediately! Hearts of Oak Fan Reacts to Coach Aboubakar Ouattara's ‘I Can't Promise Trophies' Comment” [Listen]

Sports Avenue 2

Play Episode Listen Later Jul 28, 2024 180:08


Hearts of Oak coach Aboubakar Ouattara has said he is committed to building a team and, therefore, cannot guarantee any trophies next season.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Côte d'Ivoire : quel sera l'avenir politique d'Alassane Ouattara ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 24, 2024 20:00


En Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara continue d'entretenir le flou. Lors de son discours sur l'état de la Nation, il n'a finalement rien dit sur son éventuelle candidature à un 4ème mandat. Le chef de l'État aurait-il dû mettre fin au suspense ? Pensez-vous qu'il se lancera dans la course ?  

Invité Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire: «Sans ambiguïté notre candidat s'appelle Alassane Ouattara» (RHDP)

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 28, 2024 13:52


En Côte d'Ivoire, le président Ouattara est le « candidat naturel » du parti au pouvoir en vue de la présidentielle de l'année prochaine, a annoncé lundi 27 mai le RHDP, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Pourquoi ce choix, alors qu'Alassane Ouattara, 82 ans, est déjà en train d'effectuer un troisième mandat présidentiel ? Et où en sont les relations Ouattara-Soro ? Mamadou Touré est le ministre de la Promotion de la jeunesse et le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien. De passage à Paris où il vient de participer au salon Vivatech, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. À lire aussiCôte d'Ivoire: le parti au pouvoir salue le récent échange entre Alassane Ouattara et l'opposant en exil Guillaume Soro

Appels sur l'actualité
[1/2] Côte d'Ivoire : la décrispation politique est-elle une réalité ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 16, 2024 19:30


La CAN a contribué à renforcer la cohésion nationale en Côte d'Ivoire. Dans la foulée du sacre des Éléphants, le président Ouattara a gracié 51 personnes proches de l'ex-président Laurent Gbagbo et de l'ancien Premier ministre Guillaume Soro. Le climat politique s'est-il décrispé ou les apparences sont-elles trompeuses ? Nous lançons le débat. Invités : Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Pauvreté Jean-Gervais Tcheïdé, secrétaire général et porte-parole adjoint du PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo Simon Doho, député, président du groupe parlementaire PDCI à l'Assemblée Nationale.

Appels sur l'actualité
[2/2] Côte d'Ivoire : la décrispation politique est-elle une réalité ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 16, 2024 20:00


La CAN a contribué à renforcer la cohésion nationale en Côte d'Ivoire. Dans la foulée du sacre des Éléphants, le président Ouattara a gracié 51 personnes proches de l'ex-président Laurent Gbagbo et de l'ancien Premier ministre Guillaume Soro. Le climat politique s'est-il décrispé ou les apparences sont-elles trompeuses ? Nous lançons le débat.  Invités : Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Pauvreté Jean-Gervais Tcheïdé, secrétaire général et porte-parole adjoint du PPA-CI, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo Simon Doho, député, président du groupe parlementaire PDCI à l'Assemblée Nationale.  

Invité Afrique
«Il y a une sorte de continuité dans l'action de la diplomatie sénégalaise»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 14, 2024 7:01


Le Sénégal est sur tous les fronts. D'un côté, le président Diomaye Faye est allé la semaine dernière en Côte d'Ivoire. De l'autre, le Premier ministre Ousmane Sonko espère se rendre bientôt dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel. Est-ce à dire que les nouveaux dirigeants sénégalais vont tenter une médiation entre la Cédéao et les trois États sahéliens qui veulent quitter l'organisation ouest-africaine ? Entretien avec le chercheur sénégalais Pape Ibrahima Kane, spécialiste des questions régionales en Afrique. À lire aussiLe président ivoirien Ouattara reçoit le sénégalais Diomaye Faye: «Nous sommes totalement en phase»

Revue de presse Afrique
À la Une: Diomaye Faye ou la diplomatie de bon voisinage

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 8, 2024 3:58


C'est ainsi que Walf Quotidien qualifie la politique étrangère du tout nouveau président sénégalais : « Contrairement à ses prédécesseurs qui étaient plus liés aux puissances étrangères en termes de coopération, le président Diomaye Faye privilégie la diplomatie du bon voisinage », constate donc le quotidien dakarois qui précise : « Depuis sa prise de fonction, ses visites à l'international sont effectuées dans les pays de la sous-région avec un premier séjour dans la République sœur de Mauritanie, suivie de la Gambie avant de s'envoler pour la Guinée-Bissau. Depuis hier [7 mai, NDLR], il est l'hôte du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. »Walf Quotidien note d'ailleurs qu'au cours des échanges avec le voisin ivoirien, la question de la sortie du franc CFA n'a pas été abordée. Cela ne semble plus être une priorité pour Diomaye Faye qui en avait fait pourtant l'un de ses grands thèmes de campagne. En tout cas, « Faye et Ouattara en terrain d'entente », titre le quotidien 24 Heures.« Dakar et Abidjan sont en phase sur plusieurs sujets, renchérit Dakar Matin. Pour le président Bassirou Diomaye Faye, la Côte d'Ivoire est un pays qui inspire dans beaucoup de domaines. "Nous pouvons encore faire plus, a-t-il dit, notamment dans les secteurs prioritaires de l'agriculture avec le développement des coopératives en Côte d'Ivoire dont nous voulons largement nous inspirer et dans d'autres domaines comme celui de l'élevage, de la défense, de la sécurité, de l'éducation et de l'énergie même". »BDF et ADO : pas grand-chose en commun et pourtantCette convergence entre les deux présidents sénégalais et ivoirien peut surprendre, car à priori, tout les oppose. C'est ce que souligne Le Monde Afrique : « Bassirou Diomaye Faye et Alassane Ouattara n'ont pas grand-chose en commun. Le premier se revendique "panafricaniste de gauche", quand le second est un libéral de droite assumé ; le Sénégalais, 44 ans, entend incarner la rupture, quand le président ivoirien, 82 ans, prône la continuité. Enfin, Bassirou Diomaye Faye vient d'imposer de façon démocratique l'alternance au Sénégal, alors qu'Alassane Ouattara exerce son troisième mandat, et n'a toujours pas dit s'il en briguerait un quatrième en 2025. Deux hommes que peu de choses rapprochent à première vue, donc, pointe Le Monde Afrique, mais à la tête des poids lourds francophones d'Afrique de l'Ouest, deux États historiquement liés et politiquement alignés dans une sous-région en pleine crise depuis la série de coups d'État au Sahel. »D'ailleurs, note encore le journal, « alors qu'Alassane Ouattara entretient des relations glaciales avec les régimes militaires sahéliens, c'est bien le Sénégal, rare pays de la région à être en mesure de parler à tous les chefs d'État, qui pourrait être la clé de l'apaisement en Afrique de l'Ouest. Ousmane Sonko, le Premier ministre sénégalais, a annoncé lundi qu'il se rendrait prochainement au Mali, au Burkina Faso et au Niger ».Double jeu diplomatiqueDu coup, LeQuotidien à Dakar parle de « double jeu diplomatique » : « Diomaye chez les démocrates et Sonko chez les putschistes. (…) Au pouvoir grâce aux urnes qui ont consacré son poulain, que cherche Sonko au Mali, au Burkina Faso et au Niger ?, s'interroge le journal. Est-ce une refonte de la politique d'exclusion contre ces régimes, prônée par l'ancien Président ? Une refonte voulue par Sonko qui a réussi à provoquer l'alternance du 24 mars dernier. Pour lui, ces visites seraient l'expression assumée des idéaux dits panafricanistes qu'il partage avec les militaires au pouvoir à Bamako, à Niamey, à Ouagadougou et Conakry. Ensemble, ils voudraient montrer qu'ils entretiennent un grand dessein souverainiste pour le continent. »D'ailleurs, remarque L'Observateur Paalga au Burkina Faso, les nouvelles autorités sénégalaises « se verraient bien jouer les forces tampons entre l'AES (qui regroupe les États putschistes) et le reste de la Cédéao et, qui sait ?, ramener les frondeurs dans la grande famille de la communauté. De ce point de vue, Alassane Ouattara, que Bamako, Niamey et Ouagadougou ne peuvent pas voir, même en peinture, pourrait sous-traiter cette épineuse question à son jeune homologue, même s'il faudra bien plus qu'un simple voyage présidentiel pour dénouer cette crise au sein de la Cédéao qui s'installe dans la durée ».

Appels sur l'actualité
[Vos questions] En Côte d'Ivoire, Guillaume Soro et Alassane Ouattara reprennent langue

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 11, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la condamnation de la Suisse pour inaction climatique, sur le match entre le Real Madrid et Manchester City et sur les JO. Côte d'Ivoire : Soro et Ouattara reprennent langue Pour la première fois en cinq ans, Alassane Ouattara et Guillaume Soro se sont parlés directement au téléphone. Quelle est l'origine de cet apaisement ? Y-a-t-il un lien avec l'élection présidentielle de 2025 ?Avec Frédéric Garat, journaliste au service Afrique de RFI.Environnement : la Suisse condamnée pour inaction climatique.Pour la première fois, la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné un Etat - la Suisse - pour ne pas avoir suffisamment lutté contre le dérèglement climatique. Après ce verdict, quelles mesures concrètes la Suisse doit-elle prendre ?  Quelle incidence sur les autres Etats européens ?Avec Simon Rozé chef du service environnement de RFI. Football : le Real peut-il atteindre les demies finales de la Ligue des champions ?Après le match nul contre Manchester City, quelle stratégie Carlos Ancelotti peut-il déployer contre le 11 de Pep Guardiola ? L'absence d'un véritable 9 pourrait-elle jouer en la défaveur de Madrid ?Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports.JO 2024 : la Seine toujours impropre à la baignade.Selon une récente étude de l'ONG Surfrider, les eaux de la Seine seraient impropres à la baignade alors que plusieurs épreuves des Jeux Olympiques doivent s'y tenir dans moins de trois mois. Comment les autorités comptent-elles régler ce problème ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI

Invité Afrique
Côte d'Ivoire: la candidature de Gbagbo «est de l'ordre de la stratégie du PPA-CI»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 18, 2024 4:35


C'est le premier des poids lourds politiques à se positionner pour l'élection présidentielle de 2025 en Côte d'Ivoire. Le 9 mars, le PPA-CI, le Parti des peuples africains, a désigné l'ex-chef de l'État pour être leur champion. Problème, Laurent Gbagbo est sous le coup d'une condamnation pour l'affaire dite du « braquage de la BCEAO » (Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest) pendant la crise post-électorale de 2010/2011. De ce fait, Laurent Gbagbo est privé de ses droits civiques et est donc inéligible. Seule une amnistie présidentielle de son ex-rival Alassane Ouattara pourrait le remettre en selle. Ousmane Zina est professeur agrégé en sciences politiques à l'Université de Bouaké. Il est interviewé par Frédéric Garat. RFI :Ousmane Zina, Laurent Gbagbo vient d'être désigné candidat à la présidentielle de 2025 par son parti, le PPA-CI, mais Laurent Gbagbo est, à l'heure où l'on se parle, inéligible du fait de sa condamnation à 20 ans de prison pour le braquage de la BCEAO. Aussi, on s'interroge, à quoi rime une telle désignation ?Ousmane Zina : Oui, je pense que c'est de l'ordre de la stratégie du PPA-CI. Premièrement, il s'agit de maintenir la figure de Laurent Gbagbo et donc, c'est une sorte de réponse à ceux qui pensent que nous tendons vers la fin de carrière politique de Laurent Gbagbo. Ce qui permettrait effectivement au PPA-CI de continuer à mobiliser ses militants en faisant exister Laurent Gbagbo au cœur du jeu politique ivoirien. Deuxième stratégie : projeter Laurent Gbagbo comme candidat en 2025, pourtant inéligible jusque-là, c'est aussi une manière de faire le forcing politique pour ouvrir les négociations politiques, seule voie pouvant permettre à Laurent Gbagbo d'être réintégré sur la liste électorale parce que c'est une figure assez forte pour le PPA-CI. Maintenant, reste à savoir si c'est la bonne voie. Sachant bien que, aux dernières élections communales et régionales, le PPA-CI n'a pas fait un très bon score en dépit du fait que Laurent Gbagbo ait été mis en avant comme cette figure très forte du jeu politique ivoirien. On verra bien si cette stratégie marche ou pas. Est-ce qu'il est le seul candidat potentiel au sein du PPA-CI ? Est-ce qu'il n'y a pas une alternative ?Il y a sûrement d'autres figures, il y a d'autres cadres. Beaucoup d'anciens cadres du FPI sont restés avec Laurent Gbagbo, mais est-ce qu'il y a cette volonté de laisser émerger de nouvelles figures, de nouvelles personnes ? Je pense que la figure de Laurent Gbagbo est tellement imposante au cœur du PPA-CI que, pour l'heure, l'on ne voit pas une autre personne qui puisse le remplacer malgré des signes de fragilité annoncés par certains ici et là.Justement, faire campagne, c'est aussi un exercice physique, on le sait. On a vu le « Woody », le garçon vaillant revenir fatigué de La Haye. Est-ce qu'il aura encore l'énergie pour cet exercice ?Il est clair que ce n'est plus le « Woody ». Ce n'est plus le « Woody » que l'on a connu durant les années 2000, de 2000 à 2010. C'est un homme d'un certain âge et, il faut le souligner, qui a connu un moment de maladie. Ce n'est plus forcément le même Laurent Gbagbo, mais il reste l'homme politique fort qui a marqué l'histoire politique de la Côte d'Ivoire. Il y a encore des générations qui se reconnaissent en lui et je pense que ça compte. C'est une voix qui compte dans le jeu politique, c'est une voix qui porte également, et c'est à lui peut-être encore de faire les preuves de sa capacité à mobiliser, de sa parole politique, qui soit ténue et écoutée par des milliers de personnes, comme on l'a vu dans le temps. Et donc, il y a encore des preuves à faire et 2025 n'est pas loin, et il y a du travail au niveau du PPA-CI.Du coup, on s'interroge sur l'attitude d'Alassane Ouattara en matière d'amnistie : soit il amnistie son meilleur ennemi et il endosse ainsi le rôle du grand réconciliateur de la Côte d'Ivoire, soit il n'y a pas d'amnistie et il écarte un candidat potentiellement dangereux pour son propre parti, le RHDP.Cette disposition met clairement le président Ouattara dans une situation de maître du jeu politique. Dans tous les cas, il a un temps d'appréciation qui lui permettra de juger opportun d'aller vers l'amnistie et de se positionner comme grand réconciliateur et espérer récupérer cela dans le sens de ressources politiques qui soient utiles pour 2025. Ou alors, il estimera que c'est une génération qui passe, qu'il n'y a pas lieu de forcer quoique ce soit dans la mesure où lui-même estime que plusieurs signes d'apaisement ont été faits et que ça ne soit pas une urgence. De là où il se positionne, c'est plutôt une candidature à proposer pour le RHDP en 2025, ou sa propre candidature, qui est l'équation la plus compliquée. Maintenant, le jeu politique, c'est le champ des possibles et, en Côte d'Ivoire, ça évolue très, très vite. Il a le temps d'apprécier, il a les cartes en main, de voir ce qui a lieu de faire et qui soit dans le sens de l'apaisement d'une part, mais également qui soit utile pour le RHDP, pour son parti. L'idée étant, bien sûr, de conserver ce pouvoir en 2025.Ousmane Zina, on est en train de parler de Laurent Gbagbo, qui a 78 ans, d'Alassane Ouattara, qui en a 82. 75% de la population en Côte d'Ivoire a moins de 35 ans. Alors, on connaît le poids du respect des anciens, mais est-ce que le jeune électorat ivoirien se retrouve à travers ces leaders politiques ?Très clairement, le besoin de renouvellement générationnel s'impose en Côte d'Ivoire. On constate effectivement ce gap-là, notamment en observant les totaux d'abstention, en observant la participation de ces jeunes-là souvent très faible durant les élections. Je pense qu'il y a un besoin d'activer ce renouvellement générationnel, de le booster. Et, très clairement, ce sont les questions que ces jeunes se posent.À lire aussiCôte d'Ivoire: Laurent Gbagbo désigné candidat pour la présidentielle de 2025 par son parti

Chez Iggy
24 - Redéfinir les "arts africains" (feat. Hyacinthe Ouattara)

Chez Iggy

Play Episode Listen Later Mar 1, 2024 36:15


"Célébrer la diversité non pas dans sa ghettoïsation, mais dans sa diversité la plus totale." - Hyacinthe Ouattara. J'ai eu la chance de rencontrer l'artiste plasticien Hyacinthe Ouattara, après avoir visité son exposition, "La Mémoire du Monde", à la 193 Gallery. Au cours de notre conversation, nous avons évoqué son parcours et ses origines, puis échangé sur l'engouement autour des "arts africains" et le rôle des institutions artistiques. @iggynko @hyacinthe.ouattara @193gallery Cover : "Biomorphisme et ancestralité",

Daybreak Africa  - Voice of America
Daybreak Africa: Ivory Coast's President Ouattara Pardons Dozens of Officials - February 26, 2024

Daybreak Africa - Voice of America

Play Episode Listen Later Feb 26, 2024 25:00


On Daybreak Africa: Ivory Coast ‘s president Alassane Ouattara pardons 51 people convicted of treason and other crimes. We'll get a reaction from the party of exiled politician Guillaume Soro Plus, a former ECOWAS official says the sub-region needs unity to collectively deal with its many challenges. Some residents of Liberia's capital voice frustration with the lack of a steady electricity supply. South Africa's ruling ANC officially launches its campaign for the May 29 general election. Israel plans to push ahead with an offensive against Rafah amid new cease-fire efforts. For this and more tune to Daybreak Africa!

Revue de presse Afrique
À la Une: Macky Sall ne fixe pas de date pour l'élection présidentielle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 4:08


C'était un entretien très attendu ce 22 février au soir, entre le président sénégalais et les journalistes de plusieurs médias nationaux. Macky Sall allait-il annoncer la date de la prochaine élection présidentielle ? Eh bien non. Pas de date pour cette élection. En revanche, le président sénégalais a été précis sur son rôle en tant que chef de l'État. « Ma mission s'arrête le 2 avril à la tête du pays », titre le Quotidien reprenant les propos de Macky Sall.Le Quotidien qui poursuit : « Si l'élection est tenue d'ici là, le président fera sa passation. Sinon, ce sera au Conseil constitutionnel de fixer la suite des règles de la compétition. Est-ce ce qu'il y aura un président de transition ? Qui va l'assurer ? » se demande encore le journal sénégalais, qui conclut : « Pour le président Sall, c'est le dialogue qui se tient lundi et mardi qui doit fixer les contours de cette élection. »« Dans le flou, Macky Sall tente de trouver une issue, remarque de son côté Seneplus. En l'absence d'accord, la balle sera dans le camp du Conseil constitutionnel, appelé à trancher définitivement. En attendant, le flou demeure sur l'organisation de l'élection présidentielle et sur la période de transition qui s'ouvrira après le 2 avril, plaçant le Sénégal dans une situation sans précédent depuis son indépendance. »La libération des opposantsC'est Seneweb qui fait sa Une sur ce point précis et titre : « Macky Sall annonce une bonne nouvelle pour Ousmane Sonko. Pourrait-il bénéficier d'une liberté provisoire ? "Je n'ai aucune objection, je regarde le pays, je ne regarde pas une personne" », a assuré le président sénégalais. Interrogé sur la possibilité « d'une liberté provisoire pour Sonko et Diomaye », il a répondu : « Oui c'est possible, ça va dépendre de leurs avocats, de la justice." »DakarActu va plus loin, estimant que le président « a donné des gages" hier soir, en affirmant : « Je ne suis pas contre la libération d'Ousmane Sonko. »Réconciliation en Côte d'Ivoire« Vers la réconciliation nationale : le président Alassane Ouattara accorde la grâce présidentielle à 51 personnes, dont Dogbo Blé et Soul to Soul », titre l'Infodrome. Ces deux hommes sont « désormais libres », nous dit le site ivoirien, et « ces libérations interviennent dans le cadre d'une grâce présidentielle en faveur des prisonniers civils et militaires des crises socio-politiques qu'a connu la Côte d'Ivoire de ces dernières décennies. »Fraternité matin de son côté, précise que le chef de l'État a dit « avoir une pensée pour les victimes ainsi que leurs familles, et leur témoigne à nouveau, sa compassion et son soutien ».De son côté, Wakatsera, au Burkina Faso, revient plus précisément sur le cas de Koné Souleymane Kamagaté, plus connu sous le pseudonyme de « Soul to Soul », présenté comme « l'un des fidèles de l'ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, avec qui ils ont connu des vertes et des pas mures sous la période de la rébellion en Côte d'Ivoire. Soul to Soul avait "refusé de monnayer sa liberté" et malgré sa période de disgrâce, affichait son soutien à son ami Guillaume Soro qui n'a eu de cesse de lui envoyer ses encouragements pour l'épreuve difficile qu'il traversait », ajoute Wakatsera qui conclut : « Quant à Bruno Dogbé Blé, c'est l'un des fidèles de l'ancien président Laurent Gbagbo, il lui est toujours resté loyal. »Pour le site burkinabè, il y a de la réconciliation dans l'air en Côte d'Ivoire : « Cette décision du président Ouattara, va à n'en point douter contribuer à réconcilier les Ivoiriens qui se sont mis ensemble pour pousser leur onze national et remporter la 34e édition de la Coupe d'Afrique des nations, le 11 février dernier. »

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Fabrice Sawegnon (Voodoo): «Le président Ouattara a profondément transformé la Côte d'Ivoire»

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 48:30


Président et fondateur du groupe ivoirien Voodoo, créé en 1999 et qui se présente comme le premier groupe de communication en Afrique de l'ouest, Fabrice Sawegnon est le grand invité de l'économie RFI / Jeune Afrique. Également à la tête de plusieurs sociétés dont la chaîne Life TV, FS Production ou l'hôtel Boulay Beach Resort, il dévoile sa vision de l'avenir sur le continent et celui de sa jeunesse, alors qu'il publie un ouvrage de développement personnel « Transcender la théorie du miroir » (éditions La Bruyère). ►« Transcender la théorie du miroir » (éditions La Bruyère).Ce chef d'entreprises au carnet d'adresses impressionnant est aussi connu pour ses succès dans la communication politique lors de scrutins présidentiels qui ont élu Omar puis Ali Bongo au Gabon, Gnassingbé Eyadema au Togo, Ibrahim Boubakar Keita au Mali ou encore Alassane Ouattara à partir de 2010. Dans cette vidéo, Fabrice Sawegnon s'exprime sur l'éventuelle candidature du chef de l'État ivoirien en 2025.Parmi les autres sujets de discussion avec Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique) : les enseignements économiques de la Coupe d'Afrique des Nations de football, le futur du secteur de la presse écrite et audiovisuelle, les bouleversements politiques au Sahel ou encore ses échecs lors des élections municipales au Plateau (quartier d'affaires d'Abidjan) en 2018 et 2023.Avec la participation de Didier Acouetey, président-fondateur d'AfricSearch, cabinet de ressources humaines spécialisé sur l'Afrique. En images

Éco d'ici éco d'ailleurs
Fabrice Sawegnon (Voodoo): «Le président Ouattara a profondément transformé la Côte d'Ivoire»

Éco d'ici éco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 48:30


Président et fondateur du groupe ivoirien Voodoo, créé en 1999 et qui se présente comme le premier groupe de communication en Afrique de l'ouest, Fabrice Sawegnon est le grand invité de l'économie RFI / Jeune Afrique. Également à la tête de plusieurs sociétés dont la chaîne Life TV, FS Production ou l'hôtel Boulay Beach Resort, il dévoile sa vision de l'avenir sur le continent et celui de sa jeunesse, alors qu'il publie un ouvrage de développement personnel « Transcender la théorie du miroir » (éditions La Bruyère). ►« Transcender la théorie du miroir » (éditions La Bruyère).Ce chef d'entreprise au carnet d'adresses impressionnant est aussi connu pour ses succès dans la communication politique lors de scrutins présidentiels qui ont élu Omar puis Ali Bongo au Gabon, Gnassingbé Eyadema au Togo, Ibrahim Boubakar Keita au Mali ou encore Alassane Ouattara à partir de 2010. Dans cette vidéo, Fabrice Sawegnon s'exprime sur l'éventuelle candidature du chef de l'État ivoirien en 2025.Parmi les autres sujets de discussion avec Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique) : les enseignements économiques de la Coupe d'Afrique des Nations de football, le futur du secteur de la presse écrite et audiovisuelle, les bouleversements politiques au Sahel ou encore ses échecs lors des élections municipales au Plateau (quartier d'affaires d'Abidjan) en 2018 et 2023.Avec la participation de Didier Acouetey, président-fondateur d'AfricSearch, cabinet de ressources humaines spécialisé sur l'Afrique. En images

Farklı Kaydet.
Serengeti'nin Sesi #1 - AFCON | HOŞ GELDİN BİRKAÇ AYIN SULTANI! FİLDİŞİ, TAHMİNLER, ZE TURBO

Farklı Kaydet.

Play Episode Listen Later Jan 13, 2024 32:20


Serengeti'nin Sesi ilk bölümüyle yayında! Fritz Fassbender, Hüseyin Kıyıcı ve Koray Gök AFCON podcastimizin ilk bölümünde AFCON'un ilk gününü ve geleceğini değerlendirdi, menümüz için buyrunuz! (00.00) Podcast serimize hoş geldiniz muhabbeti, (3.00) Fildişi-Gine Bissau, Fildişi'nin pres odaklı oyununu övdük, (9.00) Krasso, Karim Konate, Ze Turbo... İlk günden aklımıza kazınan topçular! (11.00) Günün mevzusu: Cumhurbaşkanı Ouattara'nın gömleği, (18.00) Günün fikstürü, bahis tahminleri, kapanış. İlginize teşekkürler, iyi dinlemeler!

World XP Podcast
Episode 146 - Moustapha Ouattara (Football Fan)

World XP Podcast

Play Episode Listen Later Dec 25, 2023 63:40


Moustapha and I give our predictions for the Champions League Round of 16 and the Premier League Boxing Day Fixtures!! If you enjoyed this conversation around all things in the soccer world, please like, subscribe, and comment! Please consider supporting the show! https://anchor.fm/worldxppodcast/support Moustapha Ouattara is a Software Test Engineer in the financial tech industry. He is a proud alumni of Virginia Tech with a multifaceted background in engineering, retail, and government. Outside of work, Moustapha enjoys cooking, running, discussing politics and current events and attending sporting events. ______________________ Follow us! @worldxppodcast Instagram - https://bit.ly/3eoBwyr @worldxppodcast Twitter - https://bit.ly/2Oa7Bzm Spotify - http://spoti.fi/3sZAUTG Anchor - http://bit.ly/3qGeaH7 YouTube - http://bit.ly/3rxDvUL #championsleague #manchesterunited #manchestercity #chelsea #arsenal #messi #premierleague #predictions #chelsea #saudiproleague #neymar #soccerplayer #professionalsoccer #soccer #mls #mlsallstar #football #podcastshow #longformpodcast #longformpodcast #podcasts #podcaster #newpodcast #podcastshow #podcasting #newshow #worldxppodcast --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/worldxppodcast/support

Revue de presse Afrique
À la Une: Guillaume Soro réapparaît à Ouagadougou!

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 22, 2023 3:57


Quelques jours après avoir rencontré le chef de la junte à Niamey, l'ex-Premier ministre ivoirien tombé en disgrâce a été reçu hier par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso. Un pays où « Guillaume Soro est tout sauf en terre inconnue », écrit Wakat Séra, où ses visites, « officielles comme privées » se sont succédées jusqu'en 2016. Sans oublier, embraie Aujourd'hui au Faso, « et c'est un secret de polichinelle, que le Faso fut la base arrière de la rébellion ivoirienne, dirigée par un certain Guillaume Soro ! ». Bref, « Soro, c'est l'un des plus burkinabè des Ivoiriens ».Surtout, à Ouagadougou, Guillaume Soro est près, tout près de la Côte d'Ivoire : dans la capitale il n'est « qu'à un millier de kilomètres d'Abidjan », relève encore Wakat Séra et même, constate L'Infodrome côté ivoirien, « l'ancien poulain du président Ouattara se rapproche de plus en plus de (…) son pays ». Une Côte d'Ivoire « si proche mais pourtant si loin », en raison des lourdes condamnations qui empêchent Guillaume Soro de rentrer libre au pays.Un message du Burkina Faso à la Côte d'IvoireA tout le moins, il s'agit d'un « geste inamical » juge Aujourd'hui au Faso, par lequel « Ouaga prouve que le Burkina Faso ne tient pas compte des états d'âme du voisin ivoirien ». En tout cas, rebondit L'Infodrome, il ne s'agit sûrement pas d'un hasard, « dans un contexte socio-politique marqué par des tensions entre les deux pays, notamment avec l'affaire des deux gendarmes ivoiriens encore détenus au pays des hommes intègres ».Cette visite démontre en tout cas une chose selon Wakat Séra : que « l'eau a coulé sous les ponts » depuis l'époque où Guillaume Soro était poursuivi au Burkina Faso pour des accusations de soutien à un coup d'État. Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose, lui qui considère que cet entretien entre Soro et les autorités « ne peut être vu que sous le prisme d'un réchauffement » avec le pouvoir.Un réchauffement avec Guillaume Soro ?C'est en tout cas la recommandation de Wakat Séra, qui se fend du conseil suivant : le président ivoirien Alassane Ouattara, « chantre de la réconciliation », serait peut-être bien inspiré d'ouvrir la porte lui aussi à un apaisement des tensions… en tout cas, pour le titre burkinabè, c'est sûr : le président ivoirien «  doit faire jouer la sagesse dont nombre de personnes le donnent dépositaire, et mettre fin définitivement à l'exil de Guillaume Soro », qui dure depuis quatre ans. Et sur le volet des conseils, Aujourd'hui au Faso en a un aussi : attention à la « mise en garde » envoyée par le Burkina Faso avec ce geste… attention à ce qu'Alassane Ouattaro ne fasse pas de ses voisins « des sanctuaires pour ses ennemis »… autant se rabibocher… après tout, conclut le titre, « un ressort cassé, ça se soude ! »À la Une aussi, la campagne pour la présidentielle en RDCAvec, principale nouveauté hier, des informations sur le programme de Denis Mukwege. Des lignes de conduite qui reposent « essentiellement sur des préoccupations sécuritaires » résume Jeune Afrique, mais aussi sur « la lutte contre la pauvreté et contre les "antivaleurs" » le tout articulé autour de dix piliers… avec cette formule, reprise par le magazine panafricain, « la fin de la guerre, la fin de la faim, et la fin des vices ».Ce qui intrigue surtout, c'est le signal que ce geste envoie. Cela pourrait signifier que Denis Mukwege n'envisage pas à ce stade de se ranger derrière Moïse Katumbi, contrairement à plusieurs autres candidats d'opposition dont Matata Ponyo. Interrogé par Jeune Afrique, un soutien du médecin estime qu'il est « normal » que le candidat présente son programme, puisqu'il « s'est avant tout engagé dans cette élection à titre individuel ».Mais, analyse Jeune Afrique, « officiellement, le plus célèbre des gynécologues congolais demeure ouvert à la discussion » et « il voit, dans les annonces de ralliement » des uns et des autres, « une manière de faire pression sur lui ».De la pression, il y en a, et de plus en plus, car le temps file et, prévient enfin JA, « à un mois des élections, [il] ne joue pas en faveur des opposants ».

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Pourquoi un remaniement gouvernemental en Côte d'Ivoire?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 18, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent aux questions des auditeurs sur de nouvelles taxes au Niger, sur la visite de Charles III et sur les relations entre Israël et l'Arabie Saoudite. Côte d'Ivoire : un technocrate à la tête du gouvernement À la surprise générale, le numéro trois du RHDP Robert Beugré Mambé, a été nommé Premier ministre. Qu'est-ce qui a convaincu le président Ouattara de le nommer ? Pourquoi ce remaniement a-t-il lieu maintenant ?    Avec Arthur Banga, maître de conférence à l'Université Félix Houphouët Boigny. Niger : un fonds de solidarité pour financer le budget de l'État Au Niger, la junte a lancé un fonds de solidarité pour renflouer les caisses de l'État. Pour quelles raisons le pays manque-t-il tant d'argent ? Ce fonds sera-t-il suffisant pour alimenter le budget de l'État ? Avec Arthur Ponchelet, journaliste au service économie de RFI.Kenya : Charles III présentera-t-il des excuses ? Charles III va se rendre au Kenya et rencontrer le président William Ruto. Pourquoi le souverain britannique fait-il le choix de ce pays pour sa première visite en Afrique ? Charles III pourrait-il présenter des excuses ? Avec Virginie Roiron, professeure à l'IEP de Strasbourg, spécialiste du Commonwealth. Arabie saoudite/Israël : le processus de normalisation menacé ?  L'Arabie saoudite a suspendu les négociations sur une normalisation des relations avec l'État hébreu. Pour quelles raisons la guerre entre le Hamas et Israël a-t-elle conduit l'Arabie saoudite à prendre cette décision ? À quelles conditions l'Arabie saoudite pourrait reprendre les négociations ? Avec Marc Goutalier, consultant en Géostratégie à l'OPA, l'Observatoire des pays arabes.   

World XP Podcast
Episode 129 Part 1 - Moustapha Ouattara (Software Engineer, Football Fan)

World XP Podcast

Play Episode Listen Later Aug 28, 2023 31:00


Find Part 2 HERE: World XP Soccer - YouTube If you enjoyed this conversation around all things in the soccer world, please like, subscribe, and comment! Please consider supporting the show! https://anchor.fm/worldxppodcast/support Moustapha Ouattara is a Software Test Engineer in the financial tech industry. He is a proud alumni of Virginia Tech with a multifaceted background in engineering, retail, and government. Outside of work, Moustapha enjoys cooking, running, discussing politics and current events and attending sporting events. ______________________ Follow us! @worldxppodcast Instagram - https://bit.ly/3eoBwyr @worldxppodcast Twitter - https://bit.ly/2Oa7Bzm Spotify - http://spoti.fi/3sZAUTG Apple Podcasts - http://apple.co/30uGTny Google Podcasts - http://bit.ly/3v8CF2U Anchor - http://bit.ly/3qGeaH7 YouTube - http://bit.ly/3rxDvUL #messi #premierleague #predictions #chelsea #saudiproleague #neymar #soccerplayer #professionalsoccer #soccer #mls #mlsallstar #football #podcastshow #longformpodcast #longformpodcast #podcasts #podcaster #newpodcast #podcastshow #podcasting #newshow #worldxppodcast --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/worldxppodcast/support

Daily News Brief by TRT World

*) Russia reportedly lays siege to Ukraine's Kupiansk Russian forces have almost reached the outskirts of the Ukrainian city of Kupiansk, state news agency TASS reported. TASS said Ukrainian troops are abandoning their positions and just "a number of kilometres are left to pass." Ukraine denied the report, saying all Russian attacks were repelled and attempts to lay siege were unsuccessful. *) ​​Earthquake rattles eastern Türkiye, causing panic A magnitude 5.3 earthquake has struck eastern Türkiye, according to the nation's disaster management agency, AFAD. Residents in the region were seen moving to open areas to protect themselves from building destruction. Twenty-three people were injured as a result of panic, but there were no reports of death, according to Health Minister Fahrettin Koca. *) Ivory Coast: ECOWAS approves Niger intervention ‘as soon as possible' West African bloc ECOWAS approved military intervention in Niger "as soon as possible" to remove its military rulers following last month's coup, Ivory Coast's President Alassane Ouattara has said. Earlier Thursday, the leaders of the bloc said they would deploy a "standby force" against the military leaders who seized control of Niger, deposing Mohamed Bazoum as president. Ouattara said Ivory Coast would provide hundreds of men alongside soldiers from Nigeria and Benin, and that other countries would join them. *) Several Somali soldiers killed in Mogadishu bomb explosion: local media Several Somali soldiers have been killed in a bomb explosion in the capital Mogadishu, according to local media. Local broadcaster Radio Shabelle said the incident took place when a military vehicle drove over a landmine planted on the road near Darussalam area. Quoting a witness, the broadcaster said all six Somali soldiers aboard the vehicle died. *) Hollywood strike causes Emmy Awards to be delayed The Emmy Awards, postponed due to the Hollywood strike, now have a new date that aligns them with the heart of Hollywood's awards season, marking a notable shift. Fox announced that the Emmys will air on January 15 from the Peacock Theater at LA Live in downtown Los Angeles. The ceremony will happen roughly four months later than originally planned.

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DOMINIQUE OUATTARA - Les Premières Dames

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Play Episode Listen Later Jun 23, 2023 11:36


Sans fonction officielle mais jouant un rôle essentiel, les Premières dames fascinent car elles appartiennent à l'imaginaire collectif de leur pays respectif.Si on n'élit pas un couple, son épouse accompagne le futur président vers la plus haute fonction puis lors de son mandat, avec son lot de contraintes et de représentations.Dans cet épisode des “Première Dames”, Valérie Trierweiler met en lumière la personnalité de la première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara.Texte : Valérie TrierweilerVoix : Valérie TrierweilerEncore plus de Podcast à écouter ici sur PODCAST STORY