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Rencontre autour du Bottom Théâtre, une compagnie implantée en Corrèze, qui propose des objets artistiques qui organisent des résidences d'artistes, mais aussi pour mettre en valeur la parole des habitants du territoire. Le Bottom Théâtre a été créé en 1999 à l'initiative de Marie-Pierre Besanger et qui accueille des artistes en résidence. Elle est basée à Tulle, en Corrèze, où arrivent beaucoup de mineurs isolés d'Afrique subsaharienne depuis six ans : des jeunes qui ont des histoires à raconter. Si je pense pas que je peux changer le monde, c'est plus la peine. La beauté et l'art sont des armes pour rester debout. Marie-Pierre Bésanger Elle a créé, avec d'autres artistes, le projet (in)stables avec l'anthropologue Alice Herzog, pour explorer les nœuds d'attachement et l'arrachement... De ces résidences, sont nés les spectacles d'Aristide Tarnagda et de Philippe Ponty. Invité.e.s : Marie-Pierre Besanger, directrice de la compagnie «Le Bottom Théâtre» basé à Tulle, en Corrèze. Philippe Ponty, artiste associé à la compagnie Bottom Théâtre, auteur et metteur en scène de la pièce Immortel·les, une pièce créée au mois d'août 2025 et écrite comme un long poème lyrique, avec un chœur : «un chant d'espoir après les ruines» qui donne la parole aux jeunes. La tragédie antique me hante mais j'ai eu besoin de la détruire par des échanges un peu absurdes. Un texte sur l'espoir, le désespoir mais aussi sur les lendemains possibles. Aristide Tarnagda est auteur, metteur en scène et directeur artistique des Récreâtrales, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Son spectacle «Fadhila», joué aux Zébrures d'automne, est une tragédie qui se passe au Burkina Faso et qui raconte l'histoire d'une mère, Fadhila, qui élève seule ses deux enfants après le départ de son mari pour l'Europe. Elle voit partir son premier fils qui se fait enrôler par des djihadistes. Elle va alors se battre pour que le deuxième ne suive pas les traces de son frère ainé... Le fait d'entendre ces histoires de mineurs installés en Corrèze, m'a permis de prendre de la distance. Aristide Tarnagda Ces histoires sont donc nées des rencontres avec des jeunes mineurs isolés, qui ont fui leur pays d'origine, mais aussi avec des jeunes Tullistes. Le texte Fadhila est également publié chez Actes Sud Papier. Le spectacle sera prochainement joué à Bruxelles, puis en Allemagne, lors du festival Africologne, mais aussi à Yaoundé, à Abidjan et à Ouagadougou, au Burkina Faso. La pièce sera également créée en Lituanie où la pièce sera traduite en lituanien. Programmation musicale du jour : L'artiste Joey Robin avec le titre Haché.
Le théâtre du Maghreb et du Moyen-Orient sont à l'honneur pour cette nouvelle édition des Zébrures d'automne. Pour cette deuxième émission enregistrée à Limoges, lumière sur le théâtre du Maghreb avec Yacine Benyacoub, metteur en scène, comédien et auteur franco-algérien, né dans le quartier de Bab El Oued à Alger et qui vient de recevoir le prix SACD de la dramaturgie francophone pour sa pièce La décennie noire écrite en 2023, une tragédie, mais non dénuée d'humour qui parle de cette décennie meurtrière qui a frappé son pays d'origine dans les années 90. Yacine Benyacoub a commencé à faire du théâtre en Algérie dès 2001, année de la concorde civile après la fin de la «décennie noire». Il quitte l'Algérie en 2012 pour s'installer en France où il fonde la compagnie Alter Natif. En France, il a été frappé par la méconnaissance du sujet. On vit dans une colère permanente et diffuse, c'est épuisant. Faire ce travail d'écriture me guérit, ça permet de prendre du recul sur ce qu'on a vécu. La décennie noire désigne la guerre civile qui a ensanglanté l'Algérie de 1992 à 2002. Elle a débuté après l'annulation des élections législatives de 1991 remportées par le Front islamique du Salut (FIS). Ce conflit a opposé les forces de sécurité de l'État à divers groupes islamistes armés tels que le GIA entraînant une vague de meurtres, kidnappings, attentats, massacres de civils ou assassinats ciblés. Bien que le bilan soit sujet à débat, on estime que 150.000 à 200.000 personnes ont perdu la vie, que 20.000 personnes auraient disparu et que 1 million de personnes auraient été contraintes de fuir. Le texte La décennie noire aux éditions Quartiers Intranquilles. Le théâtre palestinien est également à l'honneur avec Amer Khalil qui a repris la direction du théâtre national palestinien en 2011 après le suicide de son fondateur François Gaspar dit Abou Salem. Ce théâtre situé à Jérusalem-Est, est régulièrement menacé de fermeture par les autorités israéliennes «La difficulté aujourd'hui n'est pas tant la liberté de faire ce qu'on veut, ou la censure : on se heurte plutôt aux difficultés administratives.» Quelle époque pour être en vie ! À Limoges, Amer Khalil présente Un cœur artificiel. Une pièce de science-fiction créée pour le Théâtre national palestinien et mise en scène par Mohammad Basha, qui se penche sur la question de l'intelligence artificielle et de l'évolution des machines. Mais c'est aussi une pièce qui interroge sur la notion de vengeance sur un ton de vaudeville...sans doute pour exorciser les horreurs de la vie et de la guerre. Le Théâtre national palestinien a été fondé par François Abou Salem (né François Gaspar) un comédien, auteur, metteur français d'origine palestinienne en 1984 à Jérusalem-Est. Né à Provins en France, d'un père poète et traducteur et d'une mère sculptrice, François Abou Salem a grandi à Jérusalem-Est. Après un passage au Théâtre du Soleil à Paris, il commence à travailler en tant que comédien et metteur en scène à Jérusalem-Est. Il a créé la compagnie théâtrale El-Hakawati en 1978 qui deviendra, quelques années plus tard, le Théâtre National palestinien. Il se suicidera en 2011, à Ramallah. À lire : Le Théâtre palestinien et François Abou Salem, de Najla Nakhlé-Cerruti, publié chez Actes Sud. Programmation musicale du jour : Le groupe Manaraf qu'on a pu entendre dans la pièce Kaldûn, spectacle d'ouverture des Zébrures d'automne.
Le théâtre du Maghreb et du Moyen-Orient sont à l'honneur pour cette nouvelle édition des Zébrures d'automne. Pour cette deuxième émission enregistrée à Limoges, lumière sur le théâtre du Maghreb avec Yacine Benyacoub, metteur en scène, comédien et auteur franco-algérien, né dans le quartier de Bab El Oued à Alger et qui vient de recevoir le prix SACD de la dramaturgie francophone pour sa pièce La décennie noire écrite en 2023, une tragédie, mais non dénuée d'humour qui parle de cette décennie meurtrière qui a frappé son pays d'origine dans les années 90. Yacine Benyacoub a commencé à faire du théâtre en Algérie dès 2001, année de la concorde civile après la fin de la «décennie noire». Il quitte l'Algérie en 2012 pour s'installer en France où il fonde la compagnie Alter Natif. En France, il a été frappé par la méconnaissance du sujet. On vit dans une colère permanente et diffuse, c'est épuisant. Faire ce travail d'écriture me guérit, ça permet de prendre du recul sur ce qu'on a vécu. La décennie noire désigne la guerre civile qui a ensanglanté l'Algérie de 1992 à 2002. Elle a débuté après l'annulation des élections législatives de 1991 remportées par le Front islamique du Salut (FIS). Ce conflit a opposé les forces de sécurité de l'État à divers groupes islamistes armés tels que le GIA entraînant une vague de meurtres, kidnappings, attentats, massacres de civils ou assassinats ciblés. Bien que le bilan soit sujet à débat, on estime que 150.000 à 200.000 personnes ont perdu la vie, que 20.000 personnes auraient disparu et que 1 million de personnes auraient été contraintes de fuir. Le texte La décennie noire aux éditions Quartiers Intranquilles. Le théâtre palestinien est également à l'honneur avec Amer Khalil qui a repris la direction du théâtre national palestinien en 2011 après le suicide de son fondateur François Gaspar dit Abou Salem. Ce théâtre situé à Jérusalem-Est, est régulièrement menacé de fermeture par les autorités israéliennes «La difficulté aujourd'hui n'est pas tant la liberté de faire ce qu'on veut, ou la censure : on se heurte plutôt aux difficultés administratives.» Quelle époque pour être en vie ! À Limoges, Amer Khalil présente Un cœur artificiel. Une pièce de science-fiction créée pour le Théâtre national palestinien et mise en scène par Mohammad Basha, qui se penche sur la question de l'intelligence artificielle et de l'évolution des machines. Mais c'est aussi une pièce qui interroge sur la notion de vengeance sur un ton de vaudeville...sans doute pour exorciser les horreurs de la vie et de la guerre. Le Théâtre national palestinien a été fondé par François Abou Salem (né François Gaspar) un comédien, auteur, metteur français d'origine palestinienne en 1984 à Jérusalem-Est. Né à Provins en France, d'un père poète et traducteur et d'une mère sculptrice, François Abou Salem a grandi à Jérusalem-Est. Après un passage au Théâtre du Soleil à Paris, il commence à travailler en tant que comédien et metteur en scène à Jérusalem-Est. Il a créé la compagnie théâtrale El-Hakawati en 1978 qui deviendra, quelques années plus tard, le Théâtre National palestinien. Il se suicidera en 2011, à Ramallah. À lire : Le Théâtre palestinien et François Abou Salem, de Najla Nakhlé-Cerruti, publié chez Actes Sud. Programmation musicale du jour : Le groupe Manaraf qu'on a pu entendre dans la pièce Kaldûn, spectacle d'ouverture des Zébrures d'automne.
Comme chaque année, la ville de Limoges accueille des artistes venus du monde entier pour le festival les Zébrures d'automne dirigé par Hassane Kassi Kouyaté. Le 24 septembre 2025, s'est ouvert ce rendez-vous incontournable de la francophonie. Au programme : une trentaine de spectacles dont une dizaine de créations, et près de deux cents artistes réunis dans la ville de Limoges. Pour cette nouvelle édition des Zébrures d'automne, l'accent est mis cette année sur la création francophone arabe. Invité.e.s : Hassane Kassi Kouyaté, metteur en scène et directeur des Zébrures d'automne-Les Francophonies-Des écritures à la scène. Un festival que son directeur qualifie de «voyage, un endroit où on met plusieurs miroirs différents». La francophonie pour moi c'est le mariage ou la naissance entre la langue française et d'autres langues. C'est une francophonie humaine «Le théâtre est un espace de mémoire», nous dit Sumaya Al Attia, metteuse en scène et comédienne franco-jordano-iranienne. Son spectacle «Rekord بیبي» est écrit en deux langues, en français et en arabe, l'occasion d'explorer la dualité de la langue. Le titre du spectacle fait référence au modèle d'Opel («Rekord») détenue par la grand-mère («بیبي» en dialecte irakien) de la metteuse en scène. C'était une évidence pour moi d'écrire le spectacle en deux langues : arabe et français. Cette voiture achetée à Beyrouth, au Liban, par ses grands-parents quand ils ont quitté la France en 1966-1967, a été utilisée pour rejoindre Bagdad où une nouvelle vie commence. C'est un récit d'exil où s'entremêlent l'histoire familiale et la grande histoire avec l'arrivée de Saddam Hussein en Irak. C'est en 2022 que l'autrice a senti la nécessité de creuser l'histoire familiale. La metteuse en scène a travaillé à partir d'entretiens audios qu'elle avait réalisés avec son père. C'est donc à partir des souvenirs d'enfance de son père qui avait huit ans à l'époque qu'elle a écrit ce texte. Elle estime que c'est grâce aux écrits qu'on peut faire vivre la mémoire... Israël Nzila, auteur congolais de 31 ans et lauréat du Prix RFI théâtre 2025 pour son texte «Clipping». Une femme perd son enfant au marché. Mais a-t-elle véritablement perdu cet enfant ? Le retrouvera-t-on ? Les cauchemars lui reviennent... Un texte bouleversant qui raconte les traumas de la guerre. Né à Kinshasa, il est parti s'installer à Lubumbashi et s'est très vite consacré à l'écriture de théâtre. Un auteur qu'on a pu découvrir avec la pièce «Silence» dans le cycle «Ça va, ça va le monde !» à Avignon en 2025. Le théâtre, c'est une existence, il est vivant. Ce n'est pas un simple spectacle. On introduit des spectateurs dans ce qu'on écrit, ça dépasse l'imaginaire. Également dans l'émission : la metteuse en scène Jenny Briffa nous parle de «Racines mêlées», un spectacle créé à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, un récit d'aventures où les destins de Lapérouse, Bougainville et Cook s'entrecroisent autour d'une intrigue liée à l'histoire de la Nouvelle-Calédonie. Programmation musicale du jour : Le groupe iranien Bazaari avec le titre Ce qui n'a pas été.
Comme chaque année, la ville de Limoges accueille des artistes venus du monde entier pour le festival les Zébrures d'automne dirigé par Hassane Kassi Kouyaté. Le 24 septembre 2025, s'est ouvert ce rendez-vous incontournable de la francophonie. Au programme : une trentaine de spectacles dont une dizaine de créations, et près de deux cents artistes réunis dans la ville de Limoges. Pour cette nouvelle édition des Zébrures d'automne, l'accent est mis cette année sur la création francophone arabe. Invité.e.s : Hassane Kassi Kouyaté, metteur en scène et directeur des Zébrures d'automne-Les Francophonies-Des écritures à la scène. Un festival que son directeur qualifie de «voyage, un endroit où on met plusieurs miroirs différents». La francophonie pour moi c'est le mariage ou la naissance entre la langue française et d'autres langues. C'est une francophonie humaine «Le théâtre est un espace de mémoire», nous dit Sumaya Al Attia, metteuse en scène et comédienne franco-jordano-iranienne. Son spectacle «Rekord بیبي» est écrit en deux langues, en français et en arabe, l'occasion d'explorer la dualité de la langue. Le titre du spectacle fait référence au modèle d'Opel («Rekord») détenue par la grand-mère («بیبي» en dialecte irakien) de la metteuse en scène. C'était une évidence pour moi d'écrire le spectacle en deux langues : arabe et français. Cette voiture achetée à Beyrouth, au Liban, par ses grands-parents quand ils ont quitté la France en 1966-1967, a été utilisée pour rejoindre Bagdad où une nouvelle vie commence. C'est un récit d'exil où s'entremêlent l'histoire familiale et la grande histoire avec l'arrivée de Saddam Hussein en Irak. C'est en 2022 que l'autrice a senti la nécessité de creuser l'histoire familiale. La metteuse en scène a travaillé à partir d'entretiens audios qu'elle avait réalisés avec son père. C'est donc à partir des souvenirs d'enfance de son père qui avait huit ans à l'époque qu'elle a écrit ce texte. Elle estime que c'est grâce aux écrits qu'on peut faire vivre la mémoire... Israël Nzila, auteur congolais de 31 ans et lauréat du Prix RFI théâtre 2025 pour son texte «Clipping». Une femme perd son enfant au marché. Mais a-t-elle véritablement perdu cet enfant ? Le retrouvera-t-on ? Les cauchemars lui reviennent... Un texte bouleversant qui raconte les traumas de la guerre. Né à Kinshasa, il est parti s'installer à Lubumbashi et s'est très vite consacré à l'écriture de théâtre. Un auteur qu'on a pu découvrir avec la pièce «Silence» dans le cycle «Ça va, ça va le monde !» à Avignon en 2025. Le théâtre, c'est une existence, il est vivant. Ce n'est pas un simple spectacle. On introduit des spectateurs dans ce qu'on écrit, ça dépasse l'imaginaire. Également dans l'émission : la metteuse en scène Jenny Briffa nous parle de «Racines mêlées», un spectacle créé à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, un récit d'aventures où les destins de Lapérouse, Bougainville et Cook s'entrecroisent autour d'une intrigue liée à l'histoire de la Nouvelle-Calédonie. Programmation musicale du jour : Le groupe iranien Bazaari avec le titre Ce qui n'a pas été.
Et si la préparation mentale entrait dans une nouvelle ère ? Dans cet épisode, je dévoile des vérités que peu ont encore perçu…Pourquoi certaines méthodes, pourtant populaires, ne suffisent plus à transformer durablement.Le rôle inattendu que joue l'intelligence artificielle dans l'avenir du coaching.Le détail invisible qui fait toute la différence entre un simple accompagnant et un préparateur mental impactant.Et la raison surprenante pour laquelle avoir un coach mental personnel deviendra bientôt un véritable signe de statut et de leadership.Un épisode qui risque de bouleverser votre vision… et de vous donner une longueur d'avance.Belle écouteGeoffrey
durée : 00:04:08 - Le Grand reportage de France Inter - C'est le plus grand festival de théâtre consacré à la Francophonie, ce sont "Les Zébrures d'Automne" et elles se déroulent à Limoges et dans sa région jusqu'au 4 octobre. Avec au programme une trentaines de spectaces, dont plus de 10 créations. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
L'action française à l'international est portée par diverses structures, dont les Instituts français. Ce sont des organisations de promotion de la culture et de la langue françaises à l'étranger, mais aussi de la culture locale. Stéphane Ré est le directeur à Paris de l'appui au réseau culturel français à l'étranger de ces instituts. Ses explications à la première édition de la Fabrique de la Diplomatie. À lire aussiCentenaire de l'Institut français: notre édition spéciale
Après près de 20 ans de domination des médias sociaux appartenant à des géants américains, sommes-nous mûrs pour une révolution à la québécoise? À Entretiens journalistiques, Hugo Prévost reçoit Steve Proulx, l'une des têtes pensantes derrière le projet La Nouvelle Place, une future plateforme conçue comme une nouvelle "place publique".
Invité : François Bourgognon, psychiatre et psychothérapeute La thérapie ACT (Acceptance and Commitment Therapy) est une approche thérapeutique innovante permettant de mieux vivre avec ses émotions et dʹapprendre à agir en accord avec ses valeurs. Francois Bourgognon, médecin psychiatre, est un précurseur de cette approche en Francophonie. Mieux comprendre nos émotions, mieux les accueillir, arrêter de lutter contre nous-mêmes, et enfin avancer vers une vie plus apaisée et fidèle à ce qui compte vraiment. Et si on essayait ? François Bourgognon : " Cessez de faire votre propre malheur " Editions First
Créée en 1990, l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) est un organisme public placé sous la tutelle du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Sa mission ? Coordonner le réseau d'enseignement français à l'étranger, un réseau scolaire en pleine expansion dont la pérennité nécessite toutefois des réformes. Claudia Scherer-Effosse est la directrice générale de l'AEFE. À lire aussiLes 30 ans de l'AEFE: bilan et perspectives
Christopher Skeete is the CAQ MNA for Sainte-Rose, Minister of International Relations and Francophonie, Minister responsible for Relations with English-speaking Quebecers, Minister responsible for the fight against racism, Minister responsible for the Laval region.
Il y a quelques mois, la Dictée géante en français a eu lieu pour la première fois à l'étranger, dans les locaux du lycée international Winston Churchill de Londres. Organisée par Axiom Academic, l'Agence internationale de soutien scolaire pour les élèves expatriés, cette édition à l'étranger a réuni 200 personnes. La petite Ghalia, âgée de 11 ans, a été la grande gagnante des écoliers pour cette épreuve animée par Rachid Santaki, le fondateur du concept. Explications. (Rediffusion du 16 novembre 2024) À lire aussiLa dictée d'Antoine Laurain: roman familial autour de la dictée de Mérimée
Émission enregistrée au CAFOP, à Daloa, en présence de Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service civique, porte-parole du gouvernement ; Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie ; Bonaventure Kalou, ex-joueur du PSG et maire de Vavoua ; Marie-Louise Nezi, directrice du CAFOP de Daloa ; Pablo de Gokra, artiste, et Mamadou Diawara, importateur et exportateur de motos en Côte d'Ivoire. (Rediffusion) Pablo de Gokra - Blyo Pablo de Gokra - Assagibé Magic System - Joyeux anniversaire. Retrouvez notre playlist sur Deezer.
Émission enregistrée au CAFOP, à Daloa, en présence de Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service civique, porte-parole du gouvernement ; Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie ; Bonaventure Kalou, ex-joueur du PSG et maire de Vavoua ; Marie-Louise Nezi, directrice du CAFOP de Daloa ; Pablo de Gokra, artiste, et Mamadou Diawara, importateur et exportateur de motos en Côte d'Ivoire. (Rediffusion) Pablo de Gokra - Blyo Pablo de Gokra - Assagibé Magic System - Joyeux anniversaire. Retrouvez notre playlist sur Deezer.
Venue de son Burundi natal, Florence Ngenzebuhoro est établie avec sa famille à Toronto au Canada. Elle est aujourd'hui la résidente-directrice générale du Centre francophone du grand Toronto, la région urbaine la plus importante du Canada qui regroupe pas moins de huit municipalités. Explications de Florence Ngenzebuhoro lors d'une rencontre au dernier forum Destination Canada à Paris. (Redif. du 6/01/2024)
Crinière blanche, sourire taquin, homme de parole, nous sommes heureux que le professeur Salikoko S Mufwene ait pu faire un crochet En sol majeur. Je dis homme de parole, car toute sa vie ressemble à une longue citation, puisque sa vie n'est que langage. (Rediffusion) Détenteur de la chaire Edward Carson Waller Distinguished Service Professor of Linguistics à l'Université de Chicago, où il est aussi professeur au département Race, Diaspora, and Indigeneity, ses recherches portent sur l'évolution linguistique dans une perspective écologique, et pour En sol majeur, il s'arrêtera sur l'émergence des parlers créoles et d'autres formes d'indigénisation des langues coloniales européennes. J'espère qu'aujourd'hui vous avez de très grandes oreilles… Pourquoi ce chercheur né en République démocratique du Congo, habitant à Chicago, peut-il faire un crochet parisien ? Pour la belle raison qu'il est invité à occuper la chaire annuelle Mondes francophones du Collège de France pour l'année 2023-2024. À écouter aussiLe linguiste Salikoko Mufwene au Collège de France : langues et créoles dans l'espace francophone
Crinière blanche, sourire taquin, homme de parole, nous sommes heureux que le professeur Salikoko S Mufwene ait pu faire un crochet En sol majeur. Je dis homme de parole, car toute sa vie ressemble à une longue citation, puisque sa vie n'est que langage. (Rediffusion) Détenteur de la chaire Edward Carson Waller Distinguished Service Professor of Linguistics à l'Université de Chicago, où il est aussi professeur au département Race, Diaspora, and Indigeneity, ses recherches portent sur l'évolution linguistique dans une perspective écologique, et pour En sol majeur, il s'arrêtera sur l'émergence des parlers créoles et d'autres formes d'indigénisation des langues coloniales européennes. J'espère qu'aujourd'hui vous avez de très grandes oreilles… Pourquoi ce chercheur né en République démocratique du Congo, habitant à Chicago, peut-il faire un crochet parisien ? Pour la belle raison qu'il est invité à occuper la chaire annuelle Mondes francophones du Collège de France pour l'année 2023-2024. À écouter aussiLe linguiste Salikoko Mufwene au Collège de France : langues et créoles dans l'espace francophone
Salut la France et la Francophonie ! Après Francis Dupuis-Déri (ép.75), je suis ravie de tendre le micro à nouveau à une personne québécoise, à l'occasion de son passage à Paris : Gen Beaudry, femme trentenaire, entrepreneure, célibataire, vegan, passionnée de voyages. Quelles différences entre le Québec et la France, concernant les rencontres, le dating ? A quoi aspire-t-elle ? Comment aborder les sujets qui lui tiennent à coeur comme le veganisme ? Quels sont ses projets, souhaits pour le futur ? Il y avait tant à dire, qu'il y a un bonus (épisode suivant), sur son travail, avec Les Socialites et les outils développés, pour accompagner les créatrices et créateurs de contenus, à travers différents partenariats, projets avec des marques. Merci à Gen pour sa grande spontanité et son accueil chaleureux, et merci à l'auditeur/ancien invité, qui nous a mis en lien. C'est toujours une joie de rencontrer de nouvelles personnes aux parcours différents et inspirants. Bonne écoute ! Si vous voulez soutenir Single Jungle, avec un don en une seule fois, j'ai ouvert un Tipeee : https://fr.tipeee.com/single-jungle. J'ai suivi le conseil d'auditrices et d'auditeurs qui ont proposé de participer à la hauteur de leurs moyens, ponctuellement, aux frais des épisodes (prise de son/montage). Merci aux premières personnes qui ont participé ! Retrouvez Gen Beaudry sur les réseaux sociauxSur Instagram : https://www.instagram.com/thevegannomadceo/ et https://www.instagram.com/les.socialites/LinkedIn https://www.linkedin.com/in/genevieve-beaudry/ et https://linktr.ee/thevegannomadceoSon blog : https://thevegannomadceo.com/ Références citées dans l'épisode ou en bonus (à suivre) AVERTISSEMENT IMPORTANT : Ne jamais s'inscrire sur une application ou site de rencontres payant sans 1) lire les avis sur Google (Play store) ou Apple (App store) 2) lire les conditions tarifaires de l'abonnement. Ainsi je vous déconseille fortement le site PARSHIP, qui pratique l'extorsion : on ne peut pas résilier avant 1 an obligatoire, même si on n'utilise plus le service, qui n'est pas satisfaisant, car très peu de personnes dans votre région. Le service client n'a que mépris pour les clients et le service communication ne veut rien entendre (un comble), aucun arrangement possible. Donc évitez-vous une dépense inutile. Episode enregistré en février 2025 à Paris, dans l'appart Airbnb où Gen était de passage, merci à elle et son hôte/hôtesse pour leur hospitalitéMontage et mixage : Isabelle FieldMusique : Générique de la série mythique des années 90 "Code Quantum" avec Scott Bakula
Le Journal en français facile du mardi 15 juillet 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BqSg.A
Quel avenir économique pour la République du Congo et plus largement pour l'Afrique francophone ? Au sortir de la REF 2025 (Rencontre des entrepreneurs francophones) à Brazzaville, Michel Djombo, président de l'Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo), livre un état des lieux sans détour de l'économie congolaise et des grands enjeux régionaux et internationaux sur le continent.
Quel avenir économique pour la République du Congo et plus largement pour l'Afrique francophone ? Au sortir de la REF 2025 (Rencontre des entrepreneurs francophones) à Brazzaville, Michel Djombo, président de l'Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo), livre un état des lieux sans détour de l'économie congolaise et des grands enjeux régionaux et internationaux sur le continent.
Le Journal en français facile du jeudi 10 juillet 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/Bpev.A
Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur les propos de Jean-Luc Mélenchon qui estime que la langue française n'existe pas. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans le monde, il y a cinq fois plus d'anglophones que de francophones, ce qui fait de l'anglais la langue la plus parlée. Dans certains domaines, elle est même obligatoire. Pourtant, c'est bien connu, les Français ont du mal avec la langue de Shakespeare. Sur le classement du niveau de compétence en anglais par Education First, la France est 43e sur 113 pays. Qu'est-ce qui explique ce classement ? Quel est le rôle de l'éducation dans l'apprentissage de la langue ? Existe-t-il des explications scientifiques à cette difficulté ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. À écouter aussi : Notre personnalité change-t-elle quand on parle une autre langue ? Francophonie : pourquoi est-il important de parler français dans le monde ? Quels sont les mots qui entreront dans la langue française en 2025 ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Première diffusion : 29 octobre 2024 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le Journal en français facile du vendredi 16 mai 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BfyM.A
Hypertrucage, dinguerie, balado, neurodiversité, soumission chimique, tarpin, chakchouka, mon gâté… Voici quelques-uns des 150 mots, expressions et sens nouveaux qui viennent de rejoindre les pages du Petit Robert de la langue française. Ils sont autant de reflets de nos réalités sociétales, des évolutions scientifiques, de nos préoccupations environnementales, et de la grande richesse de la francophonie, de Marseille à Montréal en passant par Bruxelles et Beyrouth ! L'évolution du monde se traduit forcément par une évolution de notre façon d'en parler, et donc par une évolution du dictionnaire, qui se doit d'accompagner la langue pour qu'elle reste bien vivante. C'est du moins la mission que se donne Le Robert, dont la première édition date de 1967 et qui depuis le début des années 2000 est mis à jour chaque année.Derrière Le Robert : les lexicographes. Ce sont eux qui observent l'émergence de mots ou celle de leurs nouveaux usages, qui les consignent, sélectionnent les mieux implantés et en proposent une description de référence, permettant à chacun d'entre nous de les utiliser, en toute intelligence. Dans l'édition 2026, ce sont pas moins de 150 nouveaux mots qui font leur entrée, dont beaucoup sont liés à l'intelligence artificielle, comme prompter, clonage vocal ou hypertrucage, proposé par l'Office québécois de la langue française pour remplacer deepfake.Une grande place est faite aussi aux lexiques emblématiques d'une région de France ou d'un pays francophone. Étant la langue officielle ou co-officielle de 32 États ou gouvernements, parlé sur les cinq continents, le français est plein de variations, et son évolution est spécifique aux aires géographiques de son parler. Le Robert a à cœur de suivre ces spécificités et, sans prétendre à l'exhaustivité, en accueille les mots les plus emblématiques, récoltés par des linguistes sur le terrain, au plus près des locuteurs. C'était la mission notamment de Médéric Gasquet-Cyrus à Marseille, qui a ouvert la porte du Robert à tarpin, tanquer et à un sens précis de gâté(e), forgé et popularisé par le rappeur SCH.Invités : Géraldine Moinard, lexicographe, directrice de la rédaction des dictionnaires Le RobertMédéric Gasquet-Cyrus, maître de conférences en sociolinguistique à l'Université d'Aix-Marseille, il est également conseiller auprès des équipes du Petit Robert sur les régionalismes de Marseille.En fin d'émission, la chronique La puce à l'oreille de Lucie Bouteloup, en partenariat avec les éditions Le Robert et avec la complicité des élèves de l'école Léon-Maurice Nordmann à Paris, à retrouver sur le blog Dis-moi Robert. Cette semaine, le lexicographe Benjamin Rouxel décrypte l'expression « À bon entendeur salut ». Programmation musicale : Moussa - Vous.
Hypertrucage, dinguerie, balado, neurodiversité, soumission chimique, tarpin, chakchouka, mon gâté… Voici quelques-uns des 150 mots, expressions et sens nouveaux qui viennent de rejoindre les pages du Petit Robert de la langue française. Ils sont autant de reflets de nos réalités sociétales, des évolutions scientifiques, de nos préoccupations environnementales, et de la grande richesse de la francophonie, de Marseille à Montréal en passant par Bruxelles et Beyrouth ! L'évolution du monde se traduit forcément par une évolution de notre façon d'en parler, et donc par une évolution du dictionnaire, qui se doit d'accompagner la langue pour qu'elle reste bien vivante. C'est du moins la mission que se donne Le Robert, dont la première édition date de 1967 et qui depuis le début des années 2000 est mis à jour chaque année.Derrière Le Robert : les lexicographes. Ce sont eux qui observent l'émergence de mots ou celle de leurs nouveaux usages, qui les consignent, sélectionnent les mieux implantés et en proposent une description de référence, permettant à chacun d'entre nous de les utiliser, en toute intelligence. Dans l'édition 2026, ce sont pas moins de 150 nouveaux mots qui font leur entrée, dont beaucoup sont liés à l'intelligence artificielle, comme prompter, clonage vocal ou hypertrucage, proposé par l'Office québécois de la langue française pour remplacer deepfake.Une grande place est faite aussi aux lexiques emblématiques d'une région de France ou d'un pays francophone. Étant la langue officielle ou co-officielle de 32 États ou gouvernements, parlé sur les cinq continents, le français est plein de variations, et son évolution est spécifique aux aires géographiques de son parler. Le Robert a à cœur de suivre ces spécificités et, sans prétendre à l'exhaustivité, en accueille les mots les plus emblématiques, récoltés par des linguistes sur le terrain, au plus près des locuteurs. C'était la mission notamment de Médéric Gasquet-Cyrus à Marseille, qui a ouvert la porte du Robert à tarpin, tanquer et à un sens précis de gâté(e), forgé et popularisé par le rappeur SCH.Invités : Géraldine Moinard, lexicographe, directrice de la rédaction des dictionnaires Le RobertMédéric Gasquet-Cyrus, maître de conférences en sociolinguistique à l'Université d'Aix-Marseille, il est également conseiller auprès des équipes du Petit Robert sur les régionalismes de Marseille.En fin d'émission, la chronique La puce à l'oreille de Lucie Bouteloup, en partenariat avec les éditions Le Robert et avec la complicité des élèves de l'école Léon-Maurice Nordmann à Paris, à retrouver sur le blog Dis-moi Robert. Cette semaine, le lexicographe Benjamin Rouxel décrypte l'expression « À bon entendeur salut ». Programmation musicale : Moussa - Vous.
Dans le cadre du 92ème congrès de l'ACFAS, la balado propose une discussion importante sur l'hégémonie de la langue anglaise en recherche universitaire dans le monde (et au Canada) ainsi que des pistes de réflexion/solution pour positionner le français comme une langue des sciences pour le présent et l'avenir.Invité-es: les chercheur-es Vincent Larivière, Valérie Lapointe-Gagnon et Virginie Houle; la directrice-générale d'Erudit Tanja Niemann ainsi que la directrice-générale de l'ACFAS Sophie Montreuil et son président Martin Maltais.
Le club a organisé à Kigoma un mois consacré à la francophonie. Diverses activités, telles que des dictées et des concours d'orthographe, ont été mises en place pour les élèves de la région. La Tanzanie est entourée de pays francophones comme le Burundi, le Rwanda et la République démocratique du Congo. Cet événement visait à renforcer l'apprentissage et l'usage du français. Avec la participation d'Alain Kiséna, président du club, de Gabriel Sadiki, étudiant, et du professeur Marcel Mungwajuwe.Cousin/invité : Janson Konkwa, proviseur d'un lycée et responsable des activités pédagogiques. Musique : « Plus rien ne m'étonne » – Tiken Jah FakolyRéalisation : Cécile Bonici
Émission enregistrée au CAFOP, à Daloa, en présence de Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service civique, porte-parole du gouvernement, Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, Bonaventure Kalou, ex-joueur du PSG et maire de Vavoua, Marie-Louise Nezi, directrice du CAFOP de Daloa, Pablo de Gokra, artiste, et Mamadou Diawara, importateur et exportateur de motos en Côte d'Ivoire. Pablo de Gokra - BlyoPablo de Gokra - AssagibéMagic System - Joyeux anniversaire.Retrouvez notre playlist sur Deezer.
Émission enregistrée au CAFOP, à Daloa, en présence de Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service civique, porte-parole du gouvernement, Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, Bonaventure Kalou, ex-joueur du PSG et maire de Vavoua, Marie-Louise Nezi, directrice du CAFOP de Daloa, Pablo de Gokra, artiste, et Mamadou Diawara, importateur et exportateur de motos en Côte d'Ivoire. Pablo de Gokra - BlyoPablo de Gokra - AssagibéMagic System - Joyeux anniversaireRetrouvez notre playlist sur Deezer.
« Les enseignants décident la reprise des cours dès ce vendredi », annonce Fraternité Matin. Le quotidien ivoirien, contrôlé par l'État, ajoute que « cette décision fait suite aux échanges fructueux avec les autorités gouvernementales autour de leur principale revendication : l'octroi d'une prime d'incitation au personnel du secteur éducation-formation ». La page n'est toutefois pas totalement tournée : « les enseignants, ajoute Fratmat, ont posé des conditions pour un climat social apaisé, notamment la libération de leurs camarades interpellés et condamnés lors des mouvements de grève d'octobre 2024 ». Koaci se fait également l'écho de la suspension de ce mouvement de grève. Précisant que selon les organisations syndicales, « la mobilisation a dépassé les 80% » en début de semaine. » « La décision de suspendre le mouvement », ajoute Koaci, « fait suite à une série de rencontres parfois houleuses avec les ministères concernés ». Le journal ivoirien précise également que les négociations ne sont pas terminées, puisqu'il reste « à établir un calendrier pour l'attribution de la prime d'incitation ».ObservateursÀ la Une aussi, le Gabon à la veille de l'élection présidentielle. « Présidentielle 2025, les observateurs internationaux en grand nombre », annonce l'Agence Gabonaise de Presse, sans préciser toutefois combien ils seront. On connaît en revanche le nombre des observateurs nationaux de la société civile : 900, nous dit l'AGP, selon laquelle, « c'est la première fois, depuis une quinzaine d'années, que des organisations de la société civile pourront participer à l'organisation des élections ». Afrik.com, de son côté, est allé à la rencontre des habitants de Libreville où, nous dit-on, « l'effervescence électorale se conjugue avec vigilance diplomatique. Plusieurs missions d'observation sont déjà présentes dans le pays. Le Commonwealth, l'Union africaine, la Francophonie, mais aussi des ONG locales telles que le Redhac, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale, elles entendent surveiller le déroulement du scrutin ». « Si la transition promet des élections libres et transparentes », ajoute Afrik.com, « certains restent sceptiques face à la présence persistante de figures de l'ancien régime Bongo ».Restrictions croissantesDirection le Mali, avec l'arrestation d'un journaliste qui avait « critiqué les autorités maliennes ». C'est ce qu'annonce Afrique Soir, qui précise « qu'Alfousseyni Togo, le directeur de publication de l'hebdomadaire Le Canard de la Venise, a été placé en détention provisoire à Bamako (…) il est accusé d'atteinte au crédit de la justice, de trouble à l'ordre public et de diffamation ». « Ces accusations, nous dit le média en ligne ivoirien, trouvent leur origine dans un article qu'Alfousseyni Togo a publié dans son journal, intitulé : « La justice malienne ou le mal du siècle, la bourde du ministre Mamoudou Kassogué. Dans ce texte, il remettait en cause les affirmations du ministre de la Justice concernant l'indice de confiance des Maliens envers leur système judiciaire ». « Cette arrestation », remarque Afrique sur 7, « s'inscrit dans un contexte de restrictions croissantes imposées à la presse au Mali (…) depuis les coups d'État de 2020 et 2021, le pays est dirigé par une junte militaire qui a mis en place des mesures répressives ciblant les médias. Plusieurs organes de presse, notamment étrangers, ont vu leur accès ou leur diffusion suspendue. Des journalistes et d'autres voix critiques ont été réduits au silence ou emprisonnés ».AnthraxEnfin, cette information concernant les hippopotames en RDC. Média Afrique News nous apprend que « près d'une cinquantaine d'hippopotames ont été retrouvés morts ces derniers jours, dans le célèbre parc national des Virunga ». Principal suspect : l'anthrax. « Tout porte à croire », nous dit Média Afrique News, « qu'il s'agit d'une épidémie de maladie du charbon, une infection bactérienne aigüe ». Une maladie « souvent mortelle, qui touche de nombreux mammifères, y compris les espèces sauvages comme les hippopotames, mais aussi le bétail… et parfois, les humains… ».
Cette éddition spéciale du bulletin d'ONU Info est consacrée à l'artiste libanais Ibrahim Maalouf.Nous l'avons rencontré en marge d'un concert pour la paix organisé par l'Organisation de la Francophonie à New York. La richesse de la culture libanaise a été mise à l'honneur lors de l'édition 2025 de la Journée de la langue française et de la Francophonie.Dans cet entretien, il parle de son art et de l'importance du message de paix de ce concert.
Notre Grand Invité Afrique aujourd'hui est Christophe Lutundula, président de la Commission des Affaires Étrangères du Sénat de la République démocratique du Congo. L'ancien ministre des Affaires étrangères du Congo-Kinshasa est de passage Paris, où il séjourne dans le cadre d'une mission de travail conduite par le président du Sénat français. Mercredi, il a été reçu par les sénateurs de la commission des Affaires Étrangères. Christophe Lutundula est interrogé par Esdras Ndikumana. RFI : Vous venez d'être auditionné par la commission des Affaires Étrangères du Sénat français. Quel message leur avez-vous adressé ? Christophe Lutundula : Notre message est simple. Il y a nécessité pour la communauté internationale de renforcer les sanctions contre le Rwanda et son président pour obtenir que la résolution 2773 du Conseil de sécurité, la demande unanime de la communauté internationale de cessez-le-feu, le retrait des troupes rwandaises de la RDC et de mise en œuvre du plan de démantèlement des FDLR, que tout cela soit appliqué, que ça devienne des réalités. La France est un pays membre permanent du Conseil de sécurité. La France est un pays qui participe au leadership de l'Union européenne et avec lesquels nous nous retrouvons au sein d'une communauté, la Francophonie. Donc c'est normal que nous puissions visiter nos collègues pour les sensibiliser afin que la France assume totalement ses responsabilités. Que le gouvernement français participe activement à cette démarche-là.Alors, vous êtes ici pour donner ce message, alors que le processus de Luanda que vous aviez entamé en tant que chef de la diplomatie congolaise vient de se conclure par un échec. Pourquoi selon vous ? Je ne pense pas que c'est un échec. Le président Lourenço a accompli sa mission. Je crois que tout le monde oublie rapidement la mission qui a été confiée par l'Union africaine. C'était de maintenir le dialogue entre le Rwanda et la RDC pour résoudre les conflits qui les opposent. Et aujourd'hui, le président de Lourenço, grâce à lui, on a obtenu des solutions acceptées par toutes les parties. Si le président Kagame n'avait pas refusé de venir en Angola le 15 décembre, on aurait signé, on serait passé maintenant à la phase d'exécution.À lire aussiEst de la RDC: l'Angola annonce abandonner sa médiation entre Kinshasa et KigaliJusqu'ici, en fait, on avait un médiateur, le chef de l'État angolais, un président très influent sur le continent africain, qui a finalement jeté l'éponge et qui va être remplacé cette fois par un panel de cinq anciens chefs d'État qui vont suivre une feuille de route qui a été concoctée par l'EAC et la SADEC. Est-ce que cela n'a pas rendu caduc ce qui avait été convenu avant ? Ce n'est pas un nouveau processus qui commence maintenant ?C'est ce qu'il faut éviter. Effectivement, le danger est réel, de recommencer. Et là, vraiment, on ne le souhaite pas, c'est une crainte qui est réelle. L'autre crainte, parce que ça fait quand même un peu trop de cuisiniers, je crois que c'est une première en Afrique, qu'on ait une médiation à cinq. Il faut craindre de la lenteur alors qu'il y a une urgence à la fois politique, sécuritaire et humanitaire.Je ne sais pas si vous avez constaté que, en fait, il n'y a plus de Nairobi à part. Il n'y a plus de Luanda à part. Il y a un processus qui est fusionné aujourd'hui. Il y a une nouvelle feuille de route qui parle de négociations directes entre le gouvernement congolais et l'AFC/M23, aujourd'hui, c'est comme ça qu'il s'appelle. Est-ce que le gouvernement congolais ne sera pas obligé de s'y plier ? La fusion n'est pas une bonne chose à mon avis. Luanda et Nairobi sont complémentaires, certes, mais sont distinctes. Donc, vous les fusionnez, première conséquence et qui est dangereuse : c'est que cela veut dire qu'on légitime les arguments du président Kagame qui a toujours dit « pas de problème, c'est un problème entre Congolais » et lui, il est dédouané. La deuxième conséquence, elle n'est pas des moindres, si ou tant qu'on n'a pas encore trouvé un compromis avec le M23. L'Armée rwandaise est fondée à rester en RDC alors que nous savons que le compromis avec le M23 ne peut passer que si le président Kagame avalise, c'est-à-dire que s'il contient les désidératas, le président Kagame notamment d'avoir un espace d'exploitation économique, un espace d'influence. C'est ça les conséquences qu'on ne peut pas minimiser.Et la question de la négociation directe entre le gouvernement et le M23, vous êtes pour ou contre ? C'est un problème qui ne se pose pas. Pour quelle raison ? Parce que, si on entreprend une opération pour humilier le président Tshisekedi, pour humilier le peuple congolais, certainement, je ne peux pas accepter.Comment est-ce que le gouvernement congolais, selon vous, pourrait contraindre le M23 à rendre les parties qu'il a conquises sans négocier ? Le M23 n'existe pas. C'est l'armée rwandaise, c'est une évidence qui ne se discute plus. Que le Rwanda sorte de la RDC parce qu'on nous dit que c'est un problème congolo-congolais et qu'on nous laisse résoudre nos problèmes !À écouter aussiEchec du sommet de Luanda: «On est une nouvelle fois dans l'impasse»
Dans une interview réalisée ce 25 avril à Libreville par RFI et France 24, le général Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo le 30 août 2023 et qui est candidat à la présidentielle du 12 avril, affirme qu'il ne veut pas être porté par un parti ou un clan, mais par le peuple gabonais. Interrogé sur l'exclusion de plusieurs figures de l'opposition à cette élection, il répond que c'est la loi et qu'un général qui a fait le « coup de libération » du 30 août 2023 ne peut pas avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou d'un Jean-Rémy Yama. Suite au renversement d'Ali Bongo, il affirme que le procès de sa femme Sylvia et de son fils Noureddin aura lieu et sera équitable, au terme des deux ans d'enquête maximum que prévoit le Code pénal gabonais. Il ajoute que la justice a la preuve que Sylvia signait des documents officiels à la place d'Ali, car les enquêtes détiennent notamment un cachet. France 24 : Il y a 19 mois, à la tête de la garde présidentielle, vous avez renversé Ali Bongo. Vous avez promis aux Gabonais une nouvelle ère. Vous avez promis de remettre le pouvoir aux civils. Or, vous êtes candidat pour la prochaine élection présidentielle qui est prévue le 12 avril. Pourquoi ce revirement ? Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ? Brice Oligui Nguema : Ali Bongo Ondimba a été renversé effectivement le 30 août 2023. Et je l'ai dit dans mon discours à la nation lorsque j'ai prêté serment : nous allons organiser des élections libres, transparentes et apaisées en vue de rendre le pouvoir aux civils. Je ne suis pas resté figé dans mes bottes de militaire. Et vous parlez français aussi bien que moi. Cette phrase est différente que de dire : Je ne serai pas candidat. Ce sont deux phrases différentes. J'ai laissé l'ouverture au peuple. Le jour où le peuple a besoin de moi et qu'il m'appelle, je répondrai, comme ce fut le cas aujourd'hui, en respectant les règles de droit. J'ai renoncé à mon statut de militaire. Je concours en tant que civil. Et pour preuve, vous ne m'avez pas appelé général. Vous avez dit Brice Clotaire Oligui Nguema C'est dire que le titre de général a disparu. Je suis un civil, tout comme les autres.RFI : Alors, sur votre premier bilan, Monsieur le Président, puisque voilà 19 mois que vous êtes au pouvoir, il y a des avis partagés. C'est vrai, il y a des choses qui vont mieux : les frais de scolarité sont pris en charge, les pensions de retraite sont à nouveau versées. Mais 40 % des jeunes sont au chômage, la dette atteint 70 % du PIB, les coupures d'électricité se multiplient, notamment ici à Libreville. Est-ce que ces difficultés de la vie quotidienne ne risquent pas de ternir ce bilan ? Les difficultés de la vie quotidienne, nous les avons héritées du système déchu et aujourd'hui, nous faisons des efforts. Le chômage, comme vous l'avez dit, a baissé de 12 % parce que nous avons mis le pays en chantier. Effectivement, la dette, elle est là, elle existe. Ce n'est pas moi qui ai créé cette dette, je l'ai héritée, c'est le passif. Et en tant que chef, il faut assumer le passif des autres. C'est aussi ça la responsabilité d'un chef d'État. Oui, elle est là, mais nous arrivons à nous en sortir. Pour preuve, j'ai payé l'AFD, j'ai payé l'échéance de la Banque mondiale, le FMI, je ne dois pas. J'ai payé la Bad, j'ai payé la Bird, j'ai payé l'Afreximbank. Je vais aux élections et j'ai réglé mes échéances. C'est vrai que la dette est là et que la notation du Gabon a baissé. Mais c'est aussi en partie à cause de vos entreprises qui me payent en retard. Comment voulez-vous que je sois à l'heure dans mes échéances quand mes dividendes et mes impôts, mes revenus sont payés en retard ? Donc cette dégradation de la note, on doit tous se la partager et l'assumer.France 24 : Depuis le 30 août 2023, vous l'avez dit, vous avez refusé le terme de coup d'État, vous dites « coup de libération ». Vous avez aussi opté pour une transition courte. Ça devait être deux ans, ça va même être moins. Les élections vont avoir lieu en avril. C'est quand même très différent de ce qui se passe au Sahel. Je vois que vous souriez. Vous ne souhaitez pas qu'on vous compare aux putschistes du Sahel ? Putschistes, je dis que le mot est un peu trop fort. Ce n'est pas un terme que je vais employer pour mes collègues militaires. Ce n'est pas la peine à chaque fois de jeter la pierre sur les autres. Je vous le dis, ce sont mes frères d'armes. Nous ne sommes pas dans la rupture avec les grandes puissances. Pour preuve, les Français au Gabon, les autres, personne n'a été inquiété.RFI : Alors justement, dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel qui ont connu, eux aussi, un putsch, les militaires français ont été expulsés et la France est maintenant accusée de tous les maux et notamment de néocolonialisme. Est-ce que vous n'êtes pas tenté, vous aussi, Monsieur le Président, de suivre ce chemin qui pourrait plaire peut-être à une partie de votre opinion ? Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne suis aucun chemin et aucun pays au monde ne s'est construit sans alliés, sans pays amis. Je travaille avec tout le monde. Je suivrai le chemin que me guide mon peuple. Je n'ai pas un chemin de rupture avec tout le monde. Non.RFI : Et avec la France ? Avec la France, nous entretenons de bonnes relations. Vous le savez. Vous l'avez vu. Des relations d'État à État. J'ai été invité en France à quatre reprises. Une visite officielle avec le président Macron, un tête-à-tête à l'Élysée, ce sont des relations entre hommes d'État. Et j'ai été invité aux Jeux olympiques. J'ai été invité au Sommet de la Francophonie. J'ai été invité à l'ouverture de Notre-Dame de Paris. Nous avons de très bonnes relations. Et la France est notre partenaire historique.France 24 : Mais en dehors des trois États du Sahel dont on a déjà parlé, si on mentionne le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Tchad, partout, les militaires français quittent l'Afrique, sauf ici au Gabon. Pourquoi cette exception gabonaise ? Et est-ce que vous pensez aussi qu'il faut que les militaires français partent à terme ? C'est vous qui le pensez.France 24 : Je vous pose la question. Les Français sont bienvenus ici. Les Russes, peut-être demain, s'ils veulent venir, seront peut-être aussi les bienvenus. Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne chasse personne. Les Chinois sont bienvenus ici. Ils font des affaires ici. Toutes les communautés sont les bienvenues ici. Donc je ne fais pas de distinction. Pour ce qui est de la base française, nous avons mis en place une commission mixte entre la France et le Gabon pour essayer de trouver de meilleurs accords. Et on est parvenu à ce que le camp de Gaulle ne soit plus appelé camp de Gaulle. Nous allons trouver un nom gabonais pour rebaptiser le camp de Gaulle.France 24 : Vous avez une idée ? Peut-être un général. Pourquoi pas Boulingui [le général Nazaire Boulingui, 1918 -1984] ? Ils sont plusieurs. Et nous sommes tombés d'accord sur la réduction des effectifs. Nous allons quitter les 300 effectifs fantassins pour 150 effectifs instructeurs partagés entre la moitié de Français et l'autre moitié de Gabonais. Le camp ne sera plus un poste opérationnel avancé, mais un pôle de formation sous-régional. À l'intérieur, il y aura deux écoles, l'école d'administration et l'école de protection de l'environnement. Je pense que c'est le meilleur équilibre. Il n'y aura plus de blindés, de chars français ici à Libreville, mais il y aura des instructeurs. C'est le meilleur équilibre que nous avons trouvé ensemble. Nous ne sommes pas dans la rupture. Aucun pays au monde ne s'est développé seul.France 24 : Alors, vous avez parlé d'Ali Bongo. Aujourd'hui, il n'est ni poursuivi ni maltraité, visiblement. Son épouse Sylvia, son fils Noureddin, par contre, sont en prison depuis 18 mois, poursuivis pour des malversations financières. Un de leurs avocats affirme qu'ils sont détenus illégalement, et même torturés, il y a une plainte qui a été déposée en France. Un juge enquête sur ces faits parce que, je le rappelle, ils ont aussi la nationalité française. Votre réaction ? Au Gabon, nous sommes un pays respectueux des droits de l'Homme. Si on a réussi à faire un coup d'État sans effusion de sang, ce n'est pas deux individus qui seront torturés dans ce pays. J'en doute fort. La preuve, c'est que vous avez vos responsables à l'ambassade qui leur rendent visite en prison. Posez-leur la question. Il n'y a aucune marque de torture sur leurs corps. Et laissez la justice faire son travail, c'est tout. Il y a le temps de la justice.France 24 : Monsieur le Président, le problème, c'est que le temps s'étire. Ça fait 18 mois qu'ils sont en prison. Alors, est-ce qu'il va y avoir un procès ? Quand y aura-t-il un procès ? Ou est-ce que vous songez, éventuellement, après l'élection, peut-être à les libérer ? Je ne songe à rien faire. Il y a une justice qui fera son travail. Le procès aura lieu et il sera équitable je pense. Selon le code gabonais, pour des crimes, on peut aller jusqu'à deux ans d'enquête et les enquêtes se poursuivent.France 24 : On y est presque donc. Vous le dites.RFI : Dans une interview à Jeune Afrique, Ali Bongo a déclaré il y a quelques semaines : « Tout ce dont on accuse mon épouse, les détournements, les nominations à ma place… Tout cela est faux ! »Vous savez, c'est toujours facile pour un voleur de dire : « Je suis innocent ». Il y a des preuves dans le dossier chez le juge d'instruction. Laissez la justice faire son travail.RFI : Est-ce que vous avez des éléments concrets qui prouvent que madame Bongo signait des documents officiels à la place de son mari ? Je l'ai dit. Les juges ont des preuves. Qu'est-ce que vous n'arrivez pas à comprendre ?RFI : Et vous avez des preuves de ce que... Posez la question àAli Bongo Ondimba. Et je le sais pour l'avoir vu. Après son AVC, je m'excuse, son bras, il était paralysé. Et je l'ai vu. Il ne signait aucun document.RFI : Mais cela ne prouve pas que son épouse signait à sa place, Monsieur le Président. Je vous ai dit que la justice a des preuves. Après chaque Conseil des ministres, les parapheurs étaient transférés à son domicile. Donc vous comprenez qui signait à son domicile.France 24 : Son épouse ?C'est vous qui le dites.France 24 : C'est vous qui le suggérez. Non, non, c'est la justice. Et qui le sait ? Parce qu'il y a des preuves, qu'ils ont. C'est un cachet. Et merci.France 24 : Alors beaucoup de caciques de l'ancien régime, on vient de parler des deux personnes poursuivies, peu sont poursuivies d'ailleurs, mais beaucoup se sont ralliés à votre candidature. L'ancien parti au pouvoir, symbole de l'ère Bongo, le PDG, va aussi se rallier à vous. Alors qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que finalement vous ne faites que perpétuer le système qui était en place ? Qu'en somme, vous faites du Bongo sans Bongo ? Je vais aux élections, j'ai mis une plateforme en place, Les Bâtisseurs, tout comme le président Macron l'avait fait, avec La République en Marche. Je n'ai pas de parti politique, je n'ai pas d'association parce que je ne veux pas être tenu par un parti politique ou par une quelconque association. Je veux être élu par le peuple gabonais. Je veux être porté par le peuple gabonais, pas par un groupe ou un clan.RFI : Alors pour cette présidentielle, il y a huit candidats. Mais les règles sont tellement restrictives qu'en dehors de l'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, aucun poids lourd ne peut se présenter contre vous. Du coup, on se demande si vous n'avez pas sciemment exclu le professeur Albert Ondo Ossa, qui est le vrai vainqueur d'août 2023, Pierre Claver Maganga Moussavou et le syndicaliste Jean-Rémy Yama, parce qu'ils pouvaient peut-être vous battre, ou au moins vous forcer à un deuxième tour ? Alors, au-delà de 70 ans, on ne peut plus être candidat. C'est le choix des Gabonais. Ce n'est pas mon choix. Je n'exclus personne. Avez-vous vu un général qui a peur de quelqu'un ? Quelqu'un qui fait un coup de libération et qui va avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou de quelqu'un d'autre ? C'est de la manipulation politique. Qu'on respecte pour une fois ce que les Gabonais veulent et ce que la Constitution a demandé ou exigé. Pour le cas de celui que vous avez aussi évoqué, Jean-Rémy Yama, l'inclusivité ne veut pas dire le non-respect des procédures. Ce pays doit changer et il va changer. En France, on ne respecte pas les lois ? Dites-moi.France 24 : On essaye. Les candidats ne respectent pas les lois ? Aux élections présidentielles, ils ne fournissent pas des dossiers ? Et pourquoi voulez-vous que ce soit en Afrique qu'on doive tout le temps accepter ces erreurs que nous voulons changer ?
De la littérature à la musique en passant par le stand-up, la richesse de la culture libanaise a été mise à l'honneur lors de l'édition 2025 de la Journée de la langue française et de la Francophonie à New York.Parmi les moments les plus marquants, le concert pour la paix de la Francophonie avec le trompettiste de génie Ibrahim Maalouf, qui s'est tenu au Lycée Français de New York. Ce concert intime, véritable vitrine de la chanson française, a été fortement participatif, l'audience étant sommée à se joindre sans réserve à la douce et puissante voix de Hiba Tawaji, tandis que la trompette à quatre pistons de M. Maalouf les transportait.De « Papaoutai » à « La Bohème », tous ont pu se remémorer les paroles et mélodies qui les ont accompagnés à différents moments de leur vie, ravivant des époques désormais lointaines voire révolues.ONU Info a eu l'occasion de rencontrer le musicien, compositeur et maestro de la soirée pour discuter de l'importance de ce concert et de son art.M. Maalouf a expliqué que l'une des choses qu'il adore dans ses concerts, c'est qu'ils rassemblent des personnes aux convictions politiques, religieuses et opinions différentes, leur permettant de partager « un moment fort émotionnel, tous ensemble ».Il encourage chacun à assister à des concerts ou à apprendre un instrument afin de développer son langage musical. « Plus nous développons notre langage artistique musical, plus nous sommes nombreux à militer pour une bienveillance et une empathie universelles ».(Interview : Ibrahim Maalouf, trompettiste et compositeur ; propos recueillis par Cristina Silveiro)
Depuis quelques jours, le Niger est sur tous les fronts. Le 14 mars, Niamey a expulsé trois dirigeants chinois de sociétés pétrolières et le 17 mars, il a décidé de rompre avec la Francophonie. Une décision relayée ensuite par le Mali et le Burkina Faso. Pourquoi cette offensive souverainiste de la part du général Abdourahamane Tiani ? Quels sont les dessous de ces deux choix politiques de Niamey ? L'économiste français Olivier Vallée a été conseiller technique au Sahel, notamment au Niger, où il a gardé de contacts. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pour expliquer leur rupture avec la francophonie, les trois pays de l'AES affirment que l'OIF est un « instrument politique téléguidé », sous-entendu par la France. Pourquoi ont-ils attendu jusqu'à 2025 pour rompre ? Olivier Vallée : Ce qui s'est passé, c'est que les trois pays de l'AES ont essayé, via l'OIF, de rétablir des relations plus paisibles avec Paris et qu'à chaque fois, ça a été, en particulier vis-à-vis du Niger, un refus catégorique. Deuxième facteur, en grande partie sous l'influence de l'Élysée, l'OIF a été peu à peu remplie à un certain nombre de postes de Franco-Sahéliens et les Franco-Sahéliens qui étaient dans l'OIF ont plutôt milité ouvertement contre les pays de l'AES. Est-ce que la réintégration dans l'OIF de la Guinée Conakry, c'était en octobre dernier, a provoqué un mécontentement chez les pays de l'AES ? Non, pas vraiment. C'était simplement la manifestation de plus qui tendait à prouver que les proscrits de la francophonie n'étaient pas les ennemis de la démocratie, mais plus spécialement ces trois pays de l'AES. À lire aussiLe Niger annonce son retrait de l'Organisation internationale de la FrancophonieLe Niger est aussi dans une relation exigeante avec son partenaire chinois, puisqu'il vient d'expulser trois Chinois responsables de la gestion de sa filière pétrolière. Pourquoi cette mesure d'une grande fermeté ? En matière pétrolière, les grands accords sur l'ensemble de la filière - que ce soient le pipe qui est géré par une filiale sino-béninoise, Wapco, la raffinerie Soraz qui est à Zinder, qui est une filiale sino nigérienne, et l'extraction même du pétrole, qui est assurée par la compagnie chinoise Cnpc -, ce sont des accords qui ont été passés principalement par l'administration Issoufou. Et pour ce qui est de Wapco, par un ministre du Pétrole qui s'appelle Bazoum, qui va devenir ensuite, on le sait, président. Donc je crois qu'il y avait un litige, ou plusieurs litiges, sur tous les contrats qui ont été signés pendant l'administration Issoufou et l'administration Bazoum, et que des incidents récents lors de la convocation de dirigeants chinois des filiales nigériennes auprès du ministre du Pétrole ont été d'une certaine façon la goutte de pétrole qui a fait déborder le baril et qui a poussé le gouvernement du Niger à cette décision d'expulsion dans un cadre juridique. Maintenant, le dossier est confié au ministre de la Justice qui va demander plusieurs audits, et en particulier un audit sur le fonctionnement de Wapco. Donc en fait, ce n'est pas une mesure individuelle contre ces trois cadres chinois, c'est une mesure contre l'État chinois qui ne verse pas assez de royalties et qui ne paye pas assez d'impôts ?C'est certainement un des éléments qui devraient apparaître à la suite des audits et de la révision des contrats. Et on est un petit peu dans le cadre de la reconquête du contrôle des ressources minières qu'on observe dans les autres pays de l'AES. Ce qui est plus particulier dans le cas nigérien, c'est que toutes les clauses des contrats passés avec les administrations précédentes sont restées secrètes et n'ont pas été transmises au gouvernement actuel du Niger. Donc l'identification du manque à gagner ou du déficit fiscal qu'aurait subi le Niger n'est pas encore établi. Et ces trois responsables chinois n'ont pas fait l'objet d'emprisonnement, de menaces de rétention. Ils ont été expulsés par une décision motivée. Le Niger a trop besoin de la Chine pour pouvoir jeter en prison des ressortissants chinois ? Je pense qu'il y a deux choses. Il n'est pas nécessaire pour le Niger d'arriver à une relation aussi tendue avec la Chine qu'avec la France et, deuxièmement, la prison, en particulier pour des ressortissants étrangers, ne fait pas partie des habitudes du Niger.À lire aussiAprès l'expulsion des dirigeants de trois sociétés pétrolières chinoises, Niamey cherche à éviter la brouille avec Pékin
Réagissez à l'actualité de votre choix avec Juan Gomez. RFI vous donne la parole. L'occasion d'aborder des thèmes qui ne font pas toujours la Une des médias français et internationaux.
Des échanges au plus haut niveau se sont déroulés cette semaine pour trouver un accord de trêve en Ukraine, mais rien ne semble faire fléchir Vladimir Poutine. La trêve précaire au Proche Orient n'est plus. La guerre et des morts dans la bande de Gaza, mais aussi l'incertitude pour les otages détenus par le Hamas. En cette semaine de la francophonie, trois pays, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ont annoncé leur sortie de l'OIF, l'Organisation internationale de la Francophonie.
Le Journal en français facile du jeudi 20 mars 2025, 17 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BVt8.A
Comme chaque année, en ce 20 mars, nous célébrons les plus de 321 millions de francophones à travers le monde en marquant la Journée internationale de la langue française et de la Francophonie.Cinquième langue mondiale par le nombre de ses locuteurs, après l'anglais, le mandarin, l'hindi et l'espagnol, la langue française est la seule, avec l'anglais, à être présente sur les cinq continents.Cette année l'Organisation internationale de la Francophonie place la Journée sous le thème « Je m'éduque, donc j'agis », soulignant l'importance de l'éducation en tant que « fabrique de citoyens conscients et outillés » prêts à relever les défis dans un monde en constante évolution, marqué par les crises sécuritaire, économique et climatique, ou encore par les avancées technologiques telle que l'IA.Pour mieux comprendre la thématique et l'action que mène l'OIF dans le domaine de l'éducation, nous avons joint la Directrice de l'Institut de la Francophonie pour l'éducation et la formation (IFEF), Mona Laroussi.« Pourquoi 'Je m'éduque; donc j'agis' ?... C'est un petit clin d'œil à cette ou ce jeune francophone qui croit à l'ascenseur social par l'éducation », explique-t-elle, avant de revenir sur la gamme de formations et de modules proposés par l'Institut. (Interview : Mona Laroussi, Directrice de l'Institut de la Francophonie pour l'éducation et la formation ; propos recueillis par Cristina Silveiro)
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la mobilisation en Serbie et le retrait du Niger, Burkina Faso et Mali de l'OIF. France : un fonctionnaire franco-algérien arrêté pour espionnage Alors que les relations diplomatiques entre Paris et Alger sont tendues, un employé du ministère français de l'Économie et des Finances a été mis en examen en décembre 2024 pour « intelligence avec une puissance étrangère » au profit de l'Algérie. Quels types d'informations aurait-il transmis aux services de renseignement algériens ? Comment un fonctionnaire a-t-il pu avoir accès à ces informations ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI. Serbie : la plus grande manifestation de ces 25 dernières années Plus de 300 000 personnes se sont rassemblées samedi dernier (15 mars 2025) dans les rues de Belgrade. Depuis le mois de novembre 2024, les Serbes manifestent et le mouvement de protestation prend de l'ampleur. Comment expliquer une telle mobilisation ? Quelles sont les revendications des manifestants ? Comment réagit le président Aleksandar Vucic face à la colère de la rue ?Avec Daniel Vallot, journaliste au service international de RFI. Francophonie : comment expliquer le départ du Niger, du Burkina Faso et du MAli? Après Niamey et Ouagadougou, Bamako a annoncé son retrait de l'Organisation internationale de la francophonie. Comment les autorités justifient-elles cette décision ? Comment réagit l'OIF ?Avec Alassane Ndiaye, chef du service des instances de l'Organisation internationale de la francophonie.
En pleine semaine de la Francophonie, le Niger et le Burkina Faso claquent la porte de l'Organisation internationale de la Francophonie. Êtes-vous surpris par cette décision ? Quelles peuvent être les conséquences de ces retraits ? L'occasion de lancer le débat sur l'action de l'OIF, l'Organisation répond-elle à vos attentes ?
Orthographe, grammaire, conjugaison, difficile le français ? Oui. Chaque règle de grammaire, ou presque, a ses exceptions ! On a donc inventé au XIXème siècle, des phrases amusantes pour venir au secours des écoliers. Ainsi «Mais, ou, et, donc, Ornicar», pour ne citer que la plus célèbre, a permis de retenir sans peine les conjonctions de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car ! Mais il existe une autre méthode, plus visuelle, la mnémographie. Prenez la liste des mots les plus souvent mal orthographiés, identifiez la lettre à l'origine de la difficulté et remplacez-la par un symbole ou un objet. L'orthographe est un problème mais nos deux invitées, chacune avec ses astuces, vous aident à surmonter vos difficultés. Émission à l'occasion de la Semaine de la langue française et de la Francophonie du 15 au 23 mars 2025. Avec :• Sandrine Campese, membre du Comité d'experts du Projet Voltaire, une plateforme e-learning de mise ou de remise à niveau des connaissances en orthographe et en grammaire et autrice de 250 dessins pour ne plus faire de fautes (Éditions de l'Opportun)• Anne-Marie Gaignard, pédagogue, coach en orthographe et autrice de Zazie sans fautes – la championne des mots difficiles (Éditions Le Robert 2024), de Hugo les rois, être et avoir (Éditions Le Robert, 2004).En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Gilles Fagninou, directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du centre : 5 ans après le Covid, quels impacts sur les systèmes éducatifs ?Il y a 5 ans, en Afrique, 300 millions d'élèves ont été déscolarisés en quelques jours en raison des confinements et de la pandémie de Covid-19. Aujourd'hui, 5 ans après le Covid, quels impacts sur les systèmes éducatifs du continent ? Nous faisons le point avec l'Unicef.En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Armélie à Pointe-Noire au Congo. Programmation musicale :► À quoi tu penses - Ours et Alain Souchon ► Lem Lem - Kutu.
Cette semaine, C'est en France vous emmène dans les coulisses de l'Académie française, à Paris : créée il y a près de 400 ans, cette institution est la gardienne de la langue de Molière. Mais à l'ère des réseaux sociaux et de la mondialisation, comment l'institution fondatrice du dictionnaire français peut-elle maintenir son autorité ?
Coup de théâtre dans la crise entre la RD Congo et le Rwanda. Une rencontre a eu lieu mardi à Doha sous l'égide du Qatar qui a communiqué sur les réseaux sociaux avec une photo symbolique où l'on voit Félix Tshisekedi et Paul Kagame réunis autour de l'émir al-Thani.