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Nous avons l'honneur de recevoir Sonia Zarbatany, la reine du Personal Branding de Montréal. Dans cet épisode aussi énergique qu'inspirant, Sonia nous ouvre les portes de son univers. Elle partage ses réflexions franches sur l'importance croissante de bâtir une marque forte, les opportunités qui en découlent, et comment elle jongle avec les multiples rôles de femme d'affaires, maman et leader communautaire. En prime, elle nous parle de son plus récent projet, l'acquisition du TRIBE Resort, un lieu pensé pour offrir encore plus de valeur à sa communauté.Un échange vibrant avec une femme qui ne fait rien à moitié.Bonne écouteLa pizza avec le plus de personal branding au Québec est notre fier partenaire Pizza Salvatoré. Utilisé le code YSP sur votre prochaine commande de pizza afin de nous encourager délicieusement. Si vous êtes à la recherche d'un look professionnel et sophitiqué, allez voir Middlemen.ca pour des habits prêt-à-porter pour toute occasion. 00:03:06 - Qui étais-tu au secondaire00:05:00 - Détruire le mindset limitant00:08:54 - Comment ta commencé ton personal branding 00:16:30 - Qu'est-ce qu'on peut s'attendre de ta formation00:20:40 - Il y a t-il une pause 00:22:25 - Qu'est-ce que l'authenticité pour toi SONIA00:26:10 - Le marché vierge de la FRANCOPHONIE 00:33:40 - Balance Travail Famille Bullshit00:37:00 - Comment gères-tu la relation avec tes enfants et la business00:38:15 - Ton conseil pour bâtir une communauté00:43:20 - Le Tribe Resort en République Dominicaine 00:47:10 - Pourquoi Rey a lancer un Podcast
Le Journal en français facile du vendredi 16 mai 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BfyM.A
Hypertrucage, dinguerie, balado, neurodiversité, soumission chimique, tarpin, chakchouka, mon gâté… Voici quelques-uns des 150 mots, expressions et sens nouveaux qui viennent de rejoindre les pages du Petit Robert de la langue française. Ils sont autant de reflets de nos réalités sociétales, des évolutions scientifiques, de nos préoccupations environnementales, et de la grande richesse de la francophonie, de Marseille à Montréal en passant par Bruxelles et Beyrouth ! L'évolution du monde se traduit forcément par une évolution de notre façon d'en parler, et donc par une évolution du dictionnaire, qui se doit d'accompagner la langue pour qu'elle reste bien vivante. C'est du moins la mission que se donne Le Robert, dont la première édition date de 1967 et qui depuis le début des années 2000 est mis à jour chaque année.Derrière Le Robert : les lexicographes. Ce sont eux qui observent l'émergence de mots ou celle de leurs nouveaux usages, qui les consignent, sélectionnent les mieux implantés et en proposent une description de référence, permettant à chacun d'entre nous de les utiliser, en toute intelligence. Dans l'édition 2026, ce sont pas moins de 150 nouveaux mots qui font leur entrée, dont beaucoup sont liés à l'intelligence artificielle, comme prompter, clonage vocal ou hypertrucage, proposé par l'Office québécois de la langue française pour remplacer deepfake.Une grande place est faite aussi aux lexiques emblématiques d'une région de France ou d'un pays francophone. Étant la langue officielle ou co-officielle de 32 États ou gouvernements, parlé sur les cinq continents, le français est plein de variations, et son évolution est spécifique aux aires géographiques de son parler. Le Robert a à cœur de suivre ces spécificités et, sans prétendre à l'exhaustivité, en accueille les mots les plus emblématiques, récoltés par des linguistes sur le terrain, au plus près des locuteurs. C'était la mission notamment de Médéric Gasquet-Cyrus à Marseille, qui a ouvert la porte du Robert à tarpin, tanquer et à un sens précis de gâté(e), forgé et popularisé par le rappeur SCH.Invités : Géraldine Moinard, lexicographe, directrice de la rédaction des dictionnaires Le RobertMédéric Gasquet-Cyrus, maître de conférences en sociolinguistique à l'Université d'Aix-Marseille, il est également conseiller auprès des équipes du Petit Robert sur les régionalismes de Marseille.En fin d'émission, la chronique La puce à l'oreille de Lucie Bouteloup, en partenariat avec les éditions Le Robert et avec la complicité des élèves de l'école Léon-Maurice Nordmann à Paris, à retrouver sur le blog Dis-moi Robert. Cette semaine, le lexicographe Benjamin Rouxel décrypte l'expression « À bon entendeur salut ». Programmation musicale : Moussa - Vous.
Hypertrucage, dinguerie, balado, neurodiversité, soumission chimique, tarpin, chakchouka, mon gâté… Voici quelques-uns des 150 mots, expressions et sens nouveaux qui viennent de rejoindre les pages du Petit Robert de la langue française. Ils sont autant de reflets de nos réalités sociétales, des évolutions scientifiques, de nos préoccupations environnementales, et de la grande richesse de la francophonie, de Marseille à Montréal en passant par Bruxelles et Beyrouth ! L'évolution du monde se traduit forcément par une évolution de notre façon d'en parler, et donc par une évolution du dictionnaire, qui se doit d'accompagner la langue pour qu'elle reste bien vivante. C'est du moins la mission que se donne Le Robert, dont la première édition date de 1967 et qui depuis le début des années 2000 est mis à jour chaque année.Derrière Le Robert : les lexicographes. Ce sont eux qui observent l'émergence de mots ou celle de leurs nouveaux usages, qui les consignent, sélectionnent les mieux implantés et en proposent une description de référence, permettant à chacun d'entre nous de les utiliser, en toute intelligence. Dans l'édition 2026, ce sont pas moins de 150 nouveaux mots qui font leur entrée, dont beaucoup sont liés à l'intelligence artificielle, comme prompter, clonage vocal ou hypertrucage, proposé par l'Office québécois de la langue française pour remplacer deepfake.Une grande place est faite aussi aux lexiques emblématiques d'une région de France ou d'un pays francophone. Étant la langue officielle ou co-officielle de 32 États ou gouvernements, parlé sur les cinq continents, le français est plein de variations, et son évolution est spécifique aux aires géographiques de son parler. Le Robert a à cœur de suivre ces spécificités et, sans prétendre à l'exhaustivité, en accueille les mots les plus emblématiques, récoltés par des linguistes sur le terrain, au plus près des locuteurs. C'était la mission notamment de Médéric Gasquet-Cyrus à Marseille, qui a ouvert la porte du Robert à tarpin, tanquer et à un sens précis de gâté(e), forgé et popularisé par le rappeur SCH.Invités : Géraldine Moinard, lexicographe, directrice de la rédaction des dictionnaires Le RobertMédéric Gasquet-Cyrus, maître de conférences en sociolinguistique à l'Université d'Aix-Marseille, il est également conseiller auprès des équipes du Petit Robert sur les régionalismes de Marseille.En fin d'émission, la chronique La puce à l'oreille de Lucie Bouteloup, en partenariat avec les éditions Le Robert et avec la complicité des élèves de l'école Léon-Maurice Nordmann à Paris, à retrouver sur le blog Dis-moi Robert. Cette semaine, le lexicographe Benjamin Rouxel décrypte l'expression « À bon entendeur salut ». Programmation musicale : Moussa - Vous.
Dans le cadre du 92ème congrès de l'ACFAS, la balado propose une discussion importante sur l'hégémonie de la langue anglaise en recherche universitaire dans le monde (et au Canada) ainsi que des pistes de réflexion/solution pour positionner le français comme une langue des sciences pour le présent et l'avenir.Invité-es: les chercheur-es Vincent Larivière, Valérie Lapointe-Gagnon et Virginie Houle; la directrice-générale d'Erudit Tanja Niemann ainsi que la directrice-générale de l'ACFAS Sophie Montreuil et son président Martin Maltais.
Créé il y a dix ans aux États-Unis par deux entrepreneurs français, Frenchfounders est aujourd'hui le premier réseau business francophone à l'international. Il est en effet composé de plus de 4 000 membres décideurs et de près de 110 000 leaders français connectés à travers le monde. Ce réseau est par ailleurs animé par 80 collaborateurs répartis aux quatre coins du globe. Benoît Buridant est le cofondateur, avec Vincent Deruelle, de Frenchffounders. À lire aussiL'impact de l'élection de Donald Trump sur les expatriés aux États-Unis
Le club a organisé à Kigoma un mois consacré à la francophonie. Diverses activités, telles que des dictées et des concours d'orthographe, ont été mises en place pour les élèves de la région. La Tanzanie est entourée de pays francophones comme le Burundi, le Rwanda et la République démocratique du Congo. Cet événement visait à renforcer l'apprentissage et l'usage du français. Avec la participation d'Alain Kiséna, président du club, de Gabriel Sadiki, étudiant, et du professeur Marcel Mungwajuwe.Cousin/invité : Janson Konkwa, proviseur d'un lycée et responsable des activités pédagogiques. Musique : « Plus rien ne m'étonne » – Tiken Jah FakolyRéalisation : Cécile Bonici
Le président américain Donald Trump a rencontré la ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Martine Biron, lors des funérailles du pape François. Écoutez Michèle Boisvert commenter cette rencontre au micro de Philippe Cantin. Les sujets discutés: -Que vaut la déclaration du président Trump à la ministre québécoise Martine Biron à Rome? -Le légendaire milliardaire Warren Buffet tirera sa révérence à la fin de l’année. Un Canadien prendra la relèveVoir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée
Émission enregistrée au CAFOP, à Daloa, en présence de Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service civique, porte-parole du gouvernement, Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, Bonaventure Kalou, ex-joueur du PSG et maire de Vavoua, Marie-Louise Nezi, directrice du CAFOP de Daloa, Pablo de Gokra, artiste, et Mamadou Diawara, importateur et exportateur de motos en Côte d'Ivoire. Pablo de Gokra - BlyoPablo de Gokra - AssagibéMagic System - Joyeux anniversaire.Retrouvez notre playlist sur Deezer.
Émission enregistrée au CAFOP, à Daloa, en présence de Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service civique, porte-parole du gouvernement, Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, Bonaventure Kalou, ex-joueur du PSG et maire de Vavoua, Marie-Louise Nezi, directrice du CAFOP de Daloa, Pablo de Gokra, artiste, et Mamadou Diawara, importateur et exportateur de motos en Côte d'Ivoire. Pablo de Gokra - BlyoPablo de Gokra - AssagibéMagic System - Joyeux anniversaireRetrouvez notre playlist sur Deezer.
« Les enseignants décident la reprise des cours dès ce vendredi », annonce Fraternité Matin. Le quotidien ivoirien, contrôlé par l'État, ajoute que « cette décision fait suite aux échanges fructueux avec les autorités gouvernementales autour de leur principale revendication : l'octroi d'une prime d'incitation au personnel du secteur éducation-formation ». La page n'est toutefois pas totalement tournée : « les enseignants, ajoute Fratmat, ont posé des conditions pour un climat social apaisé, notamment la libération de leurs camarades interpellés et condamnés lors des mouvements de grève d'octobre 2024 ». Koaci se fait également l'écho de la suspension de ce mouvement de grève. Précisant que selon les organisations syndicales, « la mobilisation a dépassé les 80% » en début de semaine. » « La décision de suspendre le mouvement », ajoute Koaci, « fait suite à une série de rencontres parfois houleuses avec les ministères concernés ». Le journal ivoirien précise également que les négociations ne sont pas terminées, puisqu'il reste « à établir un calendrier pour l'attribution de la prime d'incitation ».ObservateursÀ la Une aussi, le Gabon à la veille de l'élection présidentielle. « Présidentielle 2025, les observateurs internationaux en grand nombre », annonce l'Agence Gabonaise de Presse, sans préciser toutefois combien ils seront. On connaît en revanche le nombre des observateurs nationaux de la société civile : 900, nous dit l'AGP, selon laquelle, « c'est la première fois, depuis une quinzaine d'années, que des organisations de la société civile pourront participer à l'organisation des élections ». Afrik.com, de son côté, est allé à la rencontre des habitants de Libreville où, nous dit-on, « l'effervescence électorale se conjugue avec vigilance diplomatique. Plusieurs missions d'observation sont déjà présentes dans le pays. Le Commonwealth, l'Union africaine, la Francophonie, mais aussi des ONG locales telles que le Redhac, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale, elles entendent surveiller le déroulement du scrutin ». « Si la transition promet des élections libres et transparentes », ajoute Afrik.com, « certains restent sceptiques face à la présence persistante de figures de l'ancien régime Bongo ».Restrictions croissantesDirection le Mali, avec l'arrestation d'un journaliste qui avait « critiqué les autorités maliennes ». C'est ce qu'annonce Afrique Soir, qui précise « qu'Alfousseyni Togo, le directeur de publication de l'hebdomadaire Le Canard de la Venise, a été placé en détention provisoire à Bamako (…) il est accusé d'atteinte au crédit de la justice, de trouble à l'ordre public et de diffamation ». « Ces accusations, nous dit le média en ligne ivoirien, trouvent leur origine dans un article qu'Alfousseyni Togo a publié dans son journal, intitulé : « La justice malienne ou le mal du siècle, la bourde du ministre Mamoudou Kassogué. Dans ce texte, il remettait en cause les affirmations du ministre de la Justice concernant l'indice de confiance des Maliens envers leur système judiciaire ». « Cette arrestation », remarque Afrique sur 7, « s'inscrit dans un contexte de restrictions croissantes imposées à la presse au Mali (…) depuis les coups d'État de 2020 et 2021, le pays est dirigé par une junte militaire qui a mis en place des mesures répressives ciblant les médias. Plusieurs organes de presse, notamment étrangers, ont vu leur accès ou leur diffusion suspendue. Des journalistes et d'autres voix critiques ont été réduits au silence ou emprisonnés ».AnthraxEnfin, cette information concernant les hippopotames en RDC. Média Afrique News nous apprend que « près d'une cinquantaine d'hippopotames ont été retrouvés morts ces derniers jours, dans le célèbre parc national des Virunga ». Principal suspect : l'anthrax. « Tout porte à croire », nous dit Média Afrique News, « qu'il s'agit d'une épidémie de maladie du charbon, une infection bactérienne aigüe ». Une maladie « souvent mortelle, qui touche de nombreux mammifères, y compris les espèces sauvages comme les hippopotames, mais aussi le bétail… et parfois, les humains… ».
Cette éddition spéciale du bulletin d'ONU Info est consacrée à l'artiste libanais Ibrahim Maalouf.Nous l'avons rencontré en marge d'un concert pour la paix organisé par l'Organisation de la Francophonie à New York. La richesse de la culture libanaise a été mise à l'honneur lors de l'édition 2025 de la Journée de la langue française et de la Francophonie.Dans cet entretien, il parle de son art et de l'importance du message de paix de ce concert.
Dans le cadre de la semaine de la Langue française, le Club RFI Kigali a organisé la deuxième édition de son tournoi intercommunautaire de football. Des équipes de plusieurs communautés francophones (Burkina Faso, Centrafrique, Cameroun, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali, RDC, Rwanda, Tchad) ont participé à cette rencontre sportive. L'équipe du Cameroun remporte la finale de cette compétition face au Bénin (5-1). Avec la participation de Richard Murigande (président du Club RFI Kigali).Cousin/invité : Preston Kwapnang, coach de l'équipe du Cameroun.Proverbe : Abishyize hamwe ntakibananira (Rien n'est impossible pour ceux qui unissent leurs efforts).Programmation musicale : Bana, Shaffy feat. Chriss Eazy.
Notre Grand Invité Afrique aujourd'hui est Christophe Lutundula, président de la Commission des Affaires Étrangères du Sénat de la République démocratique du Congo. L'ancien ministre des Affaires étrangères du Congo-Kinshasa est de passage Paris, où il séjourne dans le cadre d'une mission de travail conduite par le président du Sénat français. Mercredi, il a été reçu par les sénateurs de la commission des Affaires Étrangères. Christophe Lutundula est interrogé par Esdras Ndikumana. RFI : Vous venez d'être auditionné par la commission des Affaires Étrangères du Sénat français. Quel message leur avez-vous adressé ? Christophe Lutundula : Notre message est simple. Il y a nécessité pour la communauté internationale de renforcer les sanctions contre le Rwanda et son président pour obtenir que la résolution 2773 du Conseil de sécurité, la demande unanime de la communauté internationale de cessez-le-feu, le retrait des troupes rwandaises de la RDC et de mise en œuvre du plan de démantèlement des FDLR, que tout cela soit appliqué, que ça devienne des réalités. La France est un pays membre permanent du Conseil de sécurité. La France est un pays qui participe au leadership de l'Union européenne et avec lesquels nous nous retrouvons au sein d'une communauté, la Francophonie. Donc c'est normal que nous puissions visiter nos collègues pour les sensibiliser afin que la France assume totalement ses responsabilités. Que le gouvernement français participe activement à cette démarche-là.Alors, vous êtes ici pour donner ce message, alors que le processus de Luanda que vous aviez entamé en tant que chef de la diplomatie congolaise vient de se conclure par un échec. Pourquoi selon vous ? Je ne pense pas que c'est un échec. Le président Lourenço a accompli sa mission. Je crois que tout le monde oublie rapidement la mission qui a été confiée par l'Union africaine. C'était de maintenir le dialogue entre le Rwanda et la RDC pour résoudre les conflits qui les opposent. Et aujourd'hui, le président de Lourenço, grâce à lui, on a obtenu des solutions acceptées par toutes les parties. Si le président Kagame n'avait pas refusé de venir en Angola le 15 décembre, on aurait signé, on serait passé maintenant à la phase d'exécution.À lire aussiEst de la RDC: l'Angola annonce abandonner sa médiation entre Kinshasa et KigaliJusqu'ici, en fait, on avait un médiateur, le chef de l'État angolais, un président très influent sur le continent africain, qui a finalement jeté l'éponge et qui va être remplacé cette fois par un panel de cinq anciens chefs d'État qui vont suivre une feuille de route qui a été concoctée par l'EAC et la SADEC. Est-ce que cela n'a pas rendu caduc ce qui avait été convenu avant ? Ce n'est pas un nouveau processus qui commence maintenant ?C'est ce qu'il faut éviter. Effectivement, le danger est réel, de recommencer. Et là, vraiment, on ne le souhaite pas, c'est une crainte qui est réelle. L'autre crainte, parce que ça fait quand même un peu trop de cuisiniers, je crois que c'est une première en Afrique, qu'on ait une médiation à cinq. Il faut craindre de la lenteur alors qu'il y a une urgence à la fois politique, sécuritaire et humanitaire.Je ne sais pas si vous avez constaté que, en fait, il n'y a plus de Nairobi à part. Il n'y a plus de Luanda à part. Il y a un processus qui est fusionné aujourd'hui. Il y a une nouvelle feuille de route qui parle de négociations directes entre le gouvernement congolais et l'AFC/M23, aujourd'hui, c'est comme ça qu'il s'appelle. Est-ce que le gouvernement congolais ne sera pas obligé de s'y plier ? La fusion n'est pas une bonne chose à mon avis. Luanda et Nairobi sont complémentaires, certes, mais sont distinctes. Donc, vous les fusionnez, première conséquence et qui est dangereuse : c'est que cela veut dire qu'on légitime les arguments du président Kagame qui a toujours dit « pas de problème, c'est un problème entre Congolais » et lui, il est dédouané. La deuxième conséquence, elle n'est pas des moindres, si ou tant qu'on n'a pas encore trouvé un compromis avec le M23. L'Armée rwandaise est fondée à rester en RDC alors que nous savons que le compromis avec le M23 ne peut passer que si le président Kagame avalise, c'est-à-dire que s'il contient les désidératas, le président Kagame notamment d'avoir un espace d'exploitation économique, un espace d'influence. C'est ça les conséquences qu'on ne peut pas minimiser.Et la question de la négociation directe entre le gouvernement et le M23, vous êtes pour ou contre ? C'est un problème qui ne se pose pas. Pour quelle raison ? Parce que, si on entreprend une opération pour humilier le président Tshisekedi, pour humilier le peuple congolais, certainement, je ne peux pas accepter.Comment est-ce que le gouvernement congolais, selon vous, pourrait contraindre le M23 à rendre les parties qu'il a conquises sans négocier ? Le M23 n'existe pas. C'est l'armée rwandaise, c'est une évidence qui ne se discute plus. Que le Rwanda sorte de la RDC parce qu'on nous dit que c'est un problème congolo-congolais et qu'on nous laisse résoudre nos problèmes !À écouter aussiEchec du sommet de Luanda: «On est une nouvelle fois dans l'impasse»
La grève, encore un bon moyen de pression ? Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans une interview réalisée ce 25 avril à Libreville par RFI et France 24, le général Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo le 30 août 2023 et qui est candidat à la présidentielle du 12 avril, affirme qu'il ne veut pas être porté par un parti ou un clan, mais par le peuple gabonais. Interrogé sur l'exclusion de plusieurs figures de l'opposition à cette élection, il répond que c'est la loi et qu'un général qui a fait le « coup de libération » du 30 août 2023 ne peut pas avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou d'un Jean-Rémy Yama. Suite au renversement d'Ali Bongo, il affirme que le procès de sa femme Sylvia et de son fils Noureddin aura lieu et sera équitable, au terme des deux ans d'enquête maximum que prévoit le Code pénal gabonais. Il ajoute que la justice a la preuve que Sylvia signait des documents officiels à la place d'Ali, car les enquêtes détiennent notamment un cachet. France 24 : Il y a 19 mois, à la tête de la garde présidentielle, vous avez renversé Ali Bongo. Vous avez promis aux Gabonais une nouvelle ère. Vous avez promis de remettre le pouvoir aux civils. Or, vous êtes candidat pour la prochaine élection présidentielle qui est prévue le 12 avril. Pourquoi ce revirement ? Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ? Brice Oligui Nguema : Ali Bongo Ondimba a été renversé effectivement le 30 août 2023. Et je l'ai dit dans mon discours à la nation lorsque j'ai prêté serment : nous allons organiser des élections libres, transparentes et apaisées en vue de rendre le pouvoir aux civils. Je ne suis pas resté figé dans mes bottes de militaire. Et vous parlez français aussi bien que moi. Cette phrase est différente que de dire : Je ne serai pas candidat. Ce sont deux phrases différentes. J'ai laissé l'ouverture au peuple. Le jour où le peuple a besoin de moi et qu'il m'appelle, je répondrai, comme ce fut le cas aujourd'hui, en respectant les règles de droit. J'ai renoncé à mon statut de militaire. Je concours en tant que civil. Et pour preuve, vous ne m'avez pas appelé général. Vous avez dit Brice Clotaire Oligui Nguema C'est dire que le titre de général a disparu. Je suis un civil, tout comme les autres.RFI : Alors, sur votre premier bilan, Monsieur le Président, puisque voilà 19 mois que vous êtes au pouvoir, il y a des avis partagés. C'est vrai, il y a des choses qui vont mieux : les frais de scolarité sont pris en charge, les pensions de retraite sont à nouveau versées. Mais 40 % des jeunes sont au chômage, la dette atteint 70 % du PIB, les coupures d'électricité se multiplient, notamment ici à Libreville. Est-ce que ces difficultés de la vie quotidienne ne risquent pas de ternir ce bilan ? Les difficultés de la vie quotidienne, nous les avons héritées du système déchu et aujourd'hui, nous faisons des efforts. Le chômage, comme vous l'avez dit, a baissé de 12 % parce que nous avons mis le pays en chantier. Effectivement, la dette, elle est là, elle existe. Ce n'est pas moi qui ai créé cette dette, je l'ai héritée, c'est le passif. Et en tant que chef, il faut assumer le passif des autres. C'est aussi ça la responsabilité d'un chef d'État. Oui, elle est là, mais nous arrivons à nous en sortir. Pour preuve, j'ai payé l'AFD, j'ai payé l'échéance de la Banque mondiale, le FMI, je ne dois pas. J'ai payé la Bad, j'ai payé la Bird, j'ai payé l'Afreximbank. Je vais aux élections et j'ai réglé mes échéances. C'est vrai que la dette est là et que la notation du Gabon a baissé. Mais c'est aussi en partie à cause de vos entreprises qui me payent en retard. Comment voulez-vous que je sois à l'heure dans mes échéances quand mes dividendes et mes impôts, mes revenus sont payés en retard ? Donc cette dégradation de la note, on doit tous se la partager et l'assumer.France 24 : Depuis le 30 août 2023, vous l'avez dit, vous avez refusé le terme de coup d'État, vous dites « coup de libération ». Vous avez aussi opté pour une transition courte. Ça devait être deux ans, ça va même être moins. Les élections vont avoir lieu en avril. C'est quand même très différent de ce qui se passe au Sahel. Je vois que vous souriez. Vous ne souhaitez pas qu'on vous compare aux putschistes du Sahel ? Putschistes, je dis que le mot est un peu trop fort. Ce n'est pas un terme que je vais employer pour mes collègues militaires. Ce n'est pas la peine à chaque fois de jeter la pierre sur les autres. Je vous le dis, ce sont mes frères d'armes. Nous ne sommes pas dans la rupture avec les grandes puissances. Pour preuve, les Français au Gabon, les autres, personne n'a été inquiété.RFI : Alors justement, dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel qui ont connu, eux aussi, un putsch, les militaires français ont été expulsés et la France est maintenant accusée de tous les maux et notamment de néocolonialisme. Est-ce que vous n'êtes pas tenté, vous aussi, Monsieur le Président, de suivre ce chemin qui pourrait plaire peut-être à une partie de votre opinion ? Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne suis aucun chemin et aucun pays au monde ne s'est construit sans alliés, sans pays amis. Je travaille avec tout le monde. Je suivrai le chemin que me guide mon peuple. Je n'ai pas un chemin de rupture avec tout le monde. Non.RFI : Et avec la France ? Avec la France, nous entretenons de bonnes relations. Vous le savez. Vous l'avez vu. Des relations d'État à État. J'ai été invité en France à quatre reprises. Une visite officielle avec le président Macron, un tête-à-tête à l'Élysée, ce sont des relations entre hommes d'État. Et j'ai été invité aux Jeux olympiques. J'ai été invité au Sommet de la Francophonie. J'ai été invité à l'ouverture de Notre-Dame de Paris. Nous avons de très bonnes relations. Et la France est notre partenaire historique.France 24 : Mais en dehors des trois États du Sahel dont on a déjà parlé, si on mentionne le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Tchad, partout, les militaires français quittent l'Afrique, sauf ici au Gabon. Pourquoi cette exception gabonaise ? Et est-ce que vous pensez aussi qu'il faut que les militaires français partent à terme ? C'est vous qui le pensez.France 24 : Je vous pose la question. Les Français sont bienvenus ici. Les Russes, peut-être demain, s'ils veulent venir, seront peut-être aussi les bienvenus. Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne chasse personne. Les Chinois sont bienvenus ici. Ils font des affaires ici. Toutes les communautés sont les bienvenues ici. Donc je ne fais pas de distinction. Pour ce qui est de la base française, nous avons mis en place une commission mixte entre la France et le Gabon pour essayer de trouver de meilleurs accords. Et on est parvenu à ce que le camp de Gaulle ne soit plus appelé camp de Gaulle. Nous allons trouver un nom gabonais pour rebaptiser le camp de Gaulle.France 24 : Vous avez une idée ? Peut-être un général. Pourquoi pas Boulingui [le général Nazaire Boulingui, 1918 -1984] ? Ils sont plusieurs. Et nous sommes tombés d'accord sur la réduction des effectifs. Nous allons quitter les 300 effectifs fantassins pour 150 effectifs instructeurs partagés entre la moitié de Français et l'autre moitié de Gabonais. Le camp ne sera plus un poste opérationnel avancé, mais un pôle de formation sous-régional. À l'intérieur, il y aura deux écoles, l'école d'administration et l'école de protection de l'environnement. Je pense que c'est le meilleur équilibre. Il n'y aura plus de blindés, de chars français ici à Libreville, mais il y aura des instructeurs. C'est le meilleur équilibre que nous avons trouvé ensemble. Nous ne sommes pas dans la rupture. Aucun pays au monde ne s'est développé seul.France 24 : Alors, vous avez parlé d'Ali Bongo. Aujourd'hui, il n'est ni poursuivi ni maltraité, visiblement. Son épouse Sylvia, son fils Noureddin, par contre, sont en prison depuis 18 mois, poursuivis pour des malversations financières. Un de leurs avocats affirme qu'ils sont détenus illégalement, et même torturés, il y a une plainte qui a été déposée en France. Un juge enquête sur ces faits parce que, je le rappelle, ils ont aussi la nationalité française. Votre réaction ? Au Gabon, nous sommes un pays respectueux des droits de l'Homme. Si on a réussi à faire un coup d'État sans effusion de sang, ce n'est pas deux individus qui seront torturés dans ce pays. J'en doute fort. La preuve, c'est que vous avez vos responsables à l'ambassade qui leur rendent visite en prison. Posez-leur la question. Il n'y a aucune marque de torture sur leurs corps. Et laissez la justice faire son travail, c'est tout. Il y a le temps de la justice.France 24 : Monsieur le Président, le problème, c'est que le temps s'étire. Ça fait 18 mois qu'ils sont en prison. Alors, est-ce qu'il va y avoir un procès ? Quand y aura-t-il un procès ? Ou est-ce que vous songez, éventuellement, après l'élection, peut-être à les libérer ? Je ne songe à rien faire. Il y a une justice qui fera son travail. Le procès aura lieu et il sera équitable je pense. Selon le code gabonais, pour des crimes, on peut aller jusqu'à deux ans d'enquête et les enquêtes se poursuivent.France 24 : On y est presque donc. Vous le dites.RFI : Dans une interview à Jeune Afrique, Ali Bongo a déclaré il y a quelques semaines : « Tout ce dont on accuse mon épouse, les détournements, les nominations à ma place… Tout cela est faux ! »Vous savez, c'est toujours facile pour un voleur de dire : « Je suis innocent ». Il y a des preuves dans le dossier chez le juge d'instruction. Laissez la justice faire son travail.RFI : Est-ce que vous avez des éléments concrets qui prouvent que madame Bongo signait des documents officiels à la place de son mari ? Je l'ai dit. Les juges ont des preuves. Qu'est-ce que vous n'arrivez pas à comprendre ?RFI : Et vous avez des preuves de ce que... Posez la question àAli Bongo Ondimba. Et je le sais pour l'avoir vu. Après son AVC, je m'excuse, son bras, il était paralysé. Et je l'ai vu. Il ne signait aucun document.RFI : Mais cela ne prouve pas que son épouse signait à sa place, Monsieur le Président. Je vous ai dit que la justice a des preuves. Après chaque Conseil des ministres, les parapheurs étaient transférés à son domicile. Donc vous comprenez qui signait à son domicile.France 24 : Son épouse ?C'est vous qui le dites.France 24 : C'est vous qui le suggérez. Non, non, c'est la justice. Et qui le sait ? Parce qu'il y a des preuves, qu'ils ont. C'est un cachet. Et merci.France 24 : Alors beaucoup de caciques de l'ancien régime, on vient de parler des deux personnes poursuivies, peu sont poursuivies d'ailleurs, mais beaucoup se sont ralliés à votre candidature. L'ancien parti au pouvoir, symbole de l'ère Bongo, le PDG, va aussi se rallier à vous. Alors qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que finalement vous ne faites que perpétuer le système qui était en place ? Qu'en somme, vous faites du Bongo sans Bongo ? Je vais aux élections, j'ai mis une plateforme en place, Les Bâtisseurs, tout comme le président Macron l'avait fait, avec La République en Marche. Je n'ai pas de parti politique, je n'ai pas d'association parce que je ne veux pas être tenu par un parti politique ou par une quelconque association. Je veux être élu par le peuple gabonais. Je veux être porté par le peuple gabonais, pas par un groupe ou un clan.RFI : Alors pour cette présidentielle, il y a huit candidats. Mais les règles sont tellement restrictives qu'en dehors de l'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, aucun poids lourd ne peut se présenter contre vous. Du coup, on se demande si vous n'avez pas sciemment exclu le professeur Albert Ondo Ossa, qui est le vrai vainqueur d'août 2023, Pierre Claver Maganga Moussavou et le syndicaliste Jean-Rémy Yama, parce qu'ils pouvaient peut-être vous battre, ou au moins vous forcer à un deuxième tour ? Alors, au-delà de 70 ans, on ne peut plus être candidat. C'est le choix des Gabonais. Ce n'est pas mon choix. Je n'exclus personne. Avez-vous vu un général qui a peur de quelqu'un ? Quelqu'un qui fait un coup de libération et qui va avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou de quelqu'un d'autre ? C'est de la manipulation politique. Qu'on respecte pour une fois ce que les Gabonais veulent et ce que la Constitution a demandé ou exigé. Pour le cas de celui que vous avez aussi évoqué, Jean-Rémy Yama, l'inclusivité ne veut pas dire le non-respect des procédures. Ce pays doit changer et il va changer. En France, on ne respecte pas les lois ? Dites-moi.France 24 : On essaye. Les candidats ne respectent pas les lois ? Aux élections présidentielles, ils ne fournissent pas des dossiers ? Et pourquoi voulez-vous que ce soit en Afrique qu'on doive tout le temps accepter ces erreurs que nous voulons changer ?
Entre le roman et l'essai, Profaner Ananda est avant tout la construction d'un mythe autour de l'écrivaine mauricienne Ananda Devi, dont l'œuvre est célébrée à travers le double regard de Sami Tchak et d'Annie Ferret, et avec la complicité de l'intéressée. Ils unissent leurs voix pour livrer une fiction torride et hors-norme, plus qu'un hommage : un accaparement. Profaner Ananda raconte entre autres la rencontre entre l'écrivaine Ananda vieille de plusieurs siècles, et Ananda, disciple du Bouddha qui a l'éternité derrière lui. Ils vont cheminer ensemble, jusqu'à l'extase. Un livre pour dire l'importance d'Ananda Devi et surtout celle de la littérature.Écrivaine et poétesse, née à l'île Maurice de parents d'origine indienne, ayant vécu au Congo, l'anthropologue de formation Ananda Devi est l'auteure d'une œuvre foisonnante récompensée par de nombreux prix, dont notamment Eve de ses décombres (prix des Cinq Continents, prix RFO, 2006), Le Sari vert (prix Louis Guilloux, 2009), et Le Rire des déesses (prix Femina des lycéens, 2021). Elle a reçu le prix international de littérature Neustadt 2024 pour l'ensemble de son œuvre.Sami Tchak a d'abord eu un coup de foudre pour l'œuvre, avant de rencontrer la personne. Une rencontre puissante qui lui a inspiré cette fiction, comme un hommage, hors-norme et teinté d'érotisme. Mais alors pourquoi profaner ce qu'on admire ? Pour Sami Tchak, la profanation n'est pas la destruction. Pour que profanation il y ait, il faut d'abord avoir sacralisé.« Quand on parle de profanation, ça signifie qu'on a d'abord sacralisé. » Sami TchakMais s'arrêter au sacré, c'est rester passif, dans un lien vertical. Alors que pour Sami Tchak, la lecture d'une grande œuvre se doit d'être un échange où le lecteur, actif, projette ses propres expériences dans ce qu'il lit, dans un rapport d'horizontalité. Il s'agit en fait d'accaparement, de fusion, et c'est dans cette fusion que la vraie rencontre lecteur-auteur peut advenir.Invité : Sami Tchak est un écrivain né au Togo en 1960, installé en France depuis 1986. Il a publié plusieurs essais et une douzaine de romans dans lesquels il explore principalement le thème de la sexualité et ses diverses expressions transgressives ou socialement réprimées. Depuis Cuba où il se rend en 1996 pour y mener des recherches sur la prostitution, il découvre le continent et la littérature sud-américains, où se dérouleront nombre de ses romans. À partir de 2011, Sami Tchak se tourne vers l'Afrique, avec son roman Al Capone le Malien (Mercure de France). Il a obtenu de nombreux prix littéraires et publie aujourd'hui Profaner Ananda. Profaner Ananda, de Sami Tchak et Annie Ferret, est paru chez Gallimard dans la collection Continents noirs.Programmation musicale :Keren Ann - La sublime solitude.
Entre le roman et l'essai, Profaner Ananda est avant tout la construction d'un mythe autour de l'écrivaine mauricienne Ananda Devi, dont l'œuvre est célébrée à travers le double regard de Sami Tchak et d'Annie Ferret, et avec la complicité de l'intéressée. Ils unissent leurs voix pour livrer une fiction torride et hors-norme, plus qu'un hommage : un accaparement. Profaner Ananda raconte entre autres la rencontre entre l'écrivaine Ananda vieille de plusieurs siècles, et Ananda, disciple du Bouddha qui a l'éternité derrière lui. Ils vont cheminer ensemble, jusqu'à l'extase. Un livre pour dire l'importance d'Ananda Devi et surtout celle de la littérature.Écrivaine et poétesse, née à l'île Maurice de parents d'origine indienne, ayant vécu au Congo, l'anthropologue de formation Ananda Devi est l'auteure d'une œuvre foisonnante récompensée par de nombreux prix, dont notamment Eve de ses décombres (prix des Cinq Continents, prix RFO, 2006), Le Sari vert (prix Louis Guilloux, 2009), et Le Rire des déesses (prix Femina des lycéens, 2021). Elle a reçu le prix international de littérature Neustadt 2024 pour l'ensemble de son œuvre.Sami Tchak a d'abord eu un coup de foudre pour l'œuvre, avant de rencontrer la personne. Une rencontre puissante qui lui a inspiré cette fiction, comme un hommage, hors-norme et teinté d'érotisme. Mais alors pourquoi profaner ce qu'on admire ? Pour Sami Tchak, la profanation n'est pas la destruction. Pour que profanation il y ait, il faut d'abord avoir sacralisé.« Quand on parle de profanation, ça signifie qu'on a d'abord sacralisé. » Sami TchakMais s'arrêter au sacré, c'est rester passif, dans un lien vertical. Alors que pour Sami Tchak, la lecture d'une grande œuvre se doit d'être un échange où le lecteur, actif, projette ses propres expériences dans ce qu'il lit, dans un rapport d'horizontalité. Il s'agit en fait d'accaparement, de fusion, et c'est dans cette fusion que la vraie rencontre lecteur-auteur peut advenir.Invité : Sami Tchak est un écrivain né au Togo en 1960, installé en France depuis 1986. Il a publié plusieurs essais et une douzaine de romans dans lesquels il explore principalement le thème de la sexualité et ses diverses expressions transgressives ou socialement réprimées. Depuis Cuba où il se rend en 1996 pour y mener des recherches sur la prostitution, il découvre le continent et la littérature sud-américains, où se dérouleront nombre de ses romans. À partir de 2011, Sami Tchak se tourne vers l'Afrique, avec son roman Al Capone le Malien (Mercure de France). Il a obtenu de nombreux prix littéraires et publie aujourd'hui Profaner Ananda. Profaner Ananda, de Sami Tchak et Annie Ferret, est paru chez Gallimard dans la collection Continents noirs.Programmation musicale :Keren Ann - La sublime solitude.
De la littérature à la musique en passant par le stand-up, la richesse de la culture libanaise a été mise à l'honneur lors de l'édition 2025 de la Journée de la langue française et de la Francophonie à New York.Parmi les moments les plus marquants, le concert pour la paix de la Francophonie avec le trompettiste de génie Ibrahim Maalouf, qui s'est tenu au Lycée Français de New York. Ce concert intime, véritable vitrine de la chanson française, a été fortement participatif, l'audience étant sommée à se joindre sans réserve à la douce et puissante voix de Hiba Tawaji, tandis que la trompette à quatre pistons de M. Maalouf les transportait.De « Papaoutai » à « La Bohème », tous ont pu se remémorer les paroles et mélodies qui les ont accompagnés à différents moments de leur vie, ravivant des époques désormais lointaines voire révolues.ONU Info a eu l'occasion de rencontrer le musicien, compositeur et maestro de la soirée pour discuter de l'importance de ce concert et de son art.M. Maalouf a expliqué que l'une des choses qu'il adore dans ses concerts, c'est qu'ils rassemblent des personnes aux convictions politiques, religieuses et opinions différentes, leur permettant de partager « un moment fort émotionnel, tous ensemble ».Il encourage chacun à assister à des concerts ou à apprendre un instrument afin de développer son langage musical. « Plus nous développons notre langage artistique musical, plus nous sommes nombreux à militer pour une bienveillance et une empathie universelles ».(Interview : Ibrahim Maalouf, trompettiste et compositeur ; propos recueillis par Cristina Silveiro)
La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Actualités. Gros plan. Le 20 mars était la journée internationale de la francophonie, événement que Radio Slovaquie Internationale fete via ses émissions en français chaque année. Klara Novotna, diplomate, représentante personnelle du président de la République slovaque pour la Francophonie. Suite de son entretien exclusif accordé pour Radio Slovaquie Internationale. L'ambassadrice évoquera l'Afrique et l'agenda 2030 de l'ONU.Saviez-vous que l'argile était utilisée a des fins thérapeutiques dans l'Égypte ancienne ? La Slovaquie est une terre de traditions qui sont conservées avec respect et savoir-faire, justement comme le travail de l'argile que nous évoquerons avec une artisane animant des ateliers de poterie au centre du pays. POD
Chaque année au mois de mars, un vent souffle dans nos vi(ll)es avec le Printemps des poètes dont le thème de cette vingt-septième édition (du 14 au 31 mars) est : «Volcanique». Il est loin le temps où la poésie était élitiste et hermétique ! Ce genre littéraire s'est beaucoup démocratisé ces dernières années et même la poésie jeunesse a le vent en poupe. Le chiffre d'affaires de la poésie a bondi de 17% en 2024, ce qui le porte à vingt millions d'euros. Une frénésie qui semble s'expliquer par le besoin de s'éloigner du chaos du monde, étant marqués par les difficultés et les nombreux conflits qui traversent le monde aujourd'hui. Invités :Bruno Doucey, poète, écrivain. Il a dirigé pendant huit ans les éditions Seghers (de 2002 à 2010), puis a créé les éditions Bruno Doucey qui éditent exclusivement de la poésie et qui fêtent cette année leur quinzième anniversaire. Ils ont publié en février le 15 – Service d'Aide aux Mots Universels. Dans cette anthologie «sans frontières», 115 poètes ukrainiens, afghans, palestiniens, israéliens se retrouvent autour de 15 mots tels que «découverte», «ensemble» «vivante», «désobéissance», «sororité»...Une véritable «géopolitique du dialogue». La poésie essaye de dompter ce fauve qu'est le monde dans lequel nous vivons, avec une infinie douceur. La poésie déplace aussi nos habitudes de langage, faire jouer les mots" Ses derniers ouvrages : Indomptables, un roman aux éditions Emmanuelle Collas (2024) qui vient tout juste d'obtenir le prix VLEEL (Varions Les Éditions En Live) qui met en lumière les petites maisons d'édition indépendantesPetit abécédaire de la désobéissance civile, un livre jeunesse paru aux éditions du Calicot (2024) Fanny Quément, écrivain, traductrice. Elle se définit comme une «travailleuse du texte», un clin d'œil malicieux volontaire à «travailleuse du sexe».D'un côté, la poésie lutte contre un certain chaos mais la poésie peut aussi semer du chaos dans la langue" Elle vient de publier Juice Casaganthe aux Éditions Quartett, un titre en prose libre qu'elle définit une « fiction poétique pas très au clair avec son genre ». Une écriture faite d'emprunts, «gausteries» de mots inventés, «scoribe» mais aussi de mots fantômes... tels que «treslatresses». Pour encore plus de poésie : Delphine Arras «Je plonge des bleus» aux éditions Quartett. Et la chronique Ailleurs à Venise, en Italie où Giuseppe SOFO, maître de conférences en Langue, traduction et linguistique française à l'Università Ca' Foscari Venezia nous parlera de la quatrième édition du Festival Venise pour la Francophonie. Programmation musicale : God save Zinedine, de l'artiste Terrenoire.
Chaque année au mois de mars, un vent souffle dans nos vi(ll)es avec le Printemps des poètes dont le thème de cette vingt-septième édition (du 14 au 31 mars) est : «Volcanique». Il est loin le temps où la poésie était élitiste et hermétique ! Ce genre littéraire s'est beaucoup démocratisé ces dernières années et même la poésie jeunesse a le vent en poupe. Le chiffre d'affaires de la poésie a bondi de 17% en 2024, ce qui le porte à vingt millions d'euros. Une frénésie qui semble s'expliquer par le besoin de s'éloigner du chaos du monde, étant marqués par les difficultés et les nombreux conflits qui traversent le monde aujourd'hui. Invités :Bruno Doucey, poète, écrivain. Il a dirigé pendant huit ans les éditions Seghers (de 2002 à 2010), puis a créé les éditions Bruno Doucey qui éditent exclusivement de la poésie et qui fêtent cette année leur quinzième anniversaire. Ils ont publié en février le 15 – Service d'Aide aux Mots Universels. Dans cette anthologie «sans frontières», 115 poètes ukrainiens, afghans, palestiniens, israéliens se retrouvent autour de 15 mots tels que «découverte», «ensemble» «vivante», «désobéissance», «sororité»...Une véritable «géopolitique du dialogue». La poésie essaye de dompter ce fauve qu'est le monde dans lequel nous vivons, avec une infinie douceur. La poésie déplace aussi nos habitudes de langage, faire jouer les mots" Ses derniers ouvrages : Indomptables, un roman aux éditions Emmanuelle Collas (2024) qui vient tout juste d'obtenir le prix VLEEL (Varions Les Éditions En Live) qui met en lumière les petites maisons d'édition indépendantesPetit abécédaire de la désobéissance civile, un livre jeunesse paru aux éditions du Calicot (2024) Fanny Quément, écrivain, traductrice. Elle se définit comme une «travailleuse du texte», un clin d'œil malicieux volontaire à «travailleuse du sexe».D'un côté, la poésie lutte contre un certain chaos mais la poésie peut aussi semer du chaos dans la langue" Elle vient de publier Juice Casaganthe aux Éditions Quartett, un titre en prose libre qu'elle définit une « fiction poétique pas très au clair avec son genre ». Une écriture faite d'emprunts, «gausteries» de mots inventés, «scoribe» mais aussi de mots fantômes... tels que «treslatresses». Pour encore plus de poésie : Delphine Arras «Je plonge des bleus» aux éditions Quartett. Et la chronique Ailleurs à Venise, en Italie où Giuseppe SOFO, maître de conférences en Langue, traduction et linguistique française à l'Università Ca' Foscari Venezia nous parlera de la quatrième édition du Festival Venise pour la Francophonie. Programmation musicale : God save Zinedine, de l'artiste Terrenoire.
Dans cet épisode de "La Note Secrète", l'animateur Fabrice Lafitte nous plonge dans les coulisses de la chanson "Je t'aime" de la chanteuse Lara Fabian. Née en Belgique, Lara Fabian a connu le succès international avec ce titre sorti en 1997, qui évoque pourtant une rupture amoureuse. Découvrez comment cette chanson, écrite en tandem avec son ex-compagnon, est devenue un véritable hymne, touchant des cœurs partout dans le monde. Retour sur le parcours de cette artiste francophone, de ses débuts au Canada jusqu'à sa rencontre avec Johnny Hallyday sur la scène du Stade de France.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Depuis quelques jours, le Niger est sur tous les fronts. Le 14 mars, Niamey a expulsé trois dirigeants chinois de sociétés pétrolières et le 17 mars, il a décidé de rompre avec la Francophonie. Une décision relayée ensuite par le Mali et le Burkina Faso. Pourquoi cette offensive souverainiste de la part du général Abdourahamane Tiani ? Quels sont les dessous de ces deux choix politiques de Niamey ? L'économiste français Olivier Vallée a été conseiller technique au Sahel, notamment au Niger, où il a gardé de contacts. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pour expliquer leur rupture avec la francophonie, les trois pays de l'AES affirment que l'OIF est un « instrument politique téléguidé », sous-entendu par la France. Pourquoi ont-ils attendu jusqu'à 2025 pour rompre ? Olivier Vallée : Ce qui s'est passé, c'est que les trois pays de l'AES ont essayé, via l'OIF, de rétablir des relations plus paisibles avec Paris et qu'à chaque fois, ça a été, en particulier vis-à-vis du Niger, un refus catégorique. Deuxième facteur, en grande partie sous l'influence de l'Élysée, l'OIF a été peu à peu remplie à un certain nombre de postes de Franco-Sahéliens et les Franco-Sahéliens qui étaient dans l'OIF ont plutôt milité ouvertement contre les pays de l'AES. Est-ce que la réintégration dans l'OIF de la Guinée Conakry, c'était en octobre dernier, a provoqué un mécontentement chez les pays de l'AES ? Non, pas vraiment. C'était simplement la manifestation de plus qui tendait à prouver que les proscrits de la francophonie n'étaient pas les ennemis de la démocratie, mais plus spécialement ces trois pays de l'AES. À lire aussiLe Niger annonce son retrait de l'Organisation internationale de la FrancophonieLe Niger est aussi dans une relation exigeante avec son partenaire chinois, puisqu'il vient d'expulser trois Chinois responsables de la gestion de sa filière pétrolière. Pourquoi cette mesure d'une grande fermeté ? En matière pétrolière, les grands accords sur l'ensemble de la filière - que ce soient le pipe qui est géré par une filiale sino-béninoise, Wapco, la raffinerie Soraz qui est à Zinder, qui est une filiale sino nigérienne, et l'extraction même du pétrole, qui est assurée par la compagnie chinoise Cnpc -, ce sont des accords qui ont été passés principalement par l'administration Issoufou. Et pour ce qui est de Wapco, par un ministre du Pétrole qui s'appelle Bazoum, qui va devenir ensuite, on le sait, président. Donc je crois qu'il y avait un litige, ou plusieurs litiges, sur tous les contrats qui ont été signés pendant l'administration Issoufou et l'administration Bazoum, et que des incidents récents lors de la convocation de dirigeants chinois des filiales nigériennes auprès du ministre du Pétrole ont été d'une certaine façon la goutte de pétrole qui a fait déborder le baril et qui a poussé le gouvernement du Niger à cette décision d'expulsion dans un cadre juridique. Maintenant, le dossier est confié au ministre de la Justice qui va demander plusieurs audits, et en particulier un audit sur le fonctionnement de Wapco. Donc en fait, ce n'est pas une mesure individuelle contre ces trois cadres chinois, c'est une mesure contre l'État chinois qui ne verse pas assez de royalties et qui ne paye pas assez d'impôts ?C'est certainement un des éléments qui devraient apparaître à la suite des audits et de la révision des contrats. Et on est un petit peu dans le cadre de la reconquête du contrôle des ressources minières qu'on observe dans les autres pays de l'AES. Ce qui est plus particulier dans le cas nigérien, c'est que toutes les clauses des contrats passés avec les administrations précédentes sont restées secrètes et n'ont pas été transmises au gouvernement actuel du Niger. Donc l'identification du manque à gagner ou du déficit fiscal qu'aurait subi le Niger n'est pas encore établi. Et ces trois responsables chinois n'ont pas fait l'objet d'emprisonnement, de menaces de rétention. Ils ont été expulsés par une décision motivée. Le Niger a trop besoin de la Chine pour pouvoir jeter en prison des ressortissants chinois ? Je pense qu'il y a deux choses. Il n'est pas nécessaire pour le Niger d'arriver à une relation aussi tendue avec la Chine qu'avec la France et, deuxièmement, la prison, en particulier pour des ressortissants étrangers, ne fait pas partie des habitudes du Niger.À lire aussiAprès l'expulsion des dirigeants de trois sociétés pétrolières chinoises, Niamey cherche à éviter la brouille avec Pékin
Réagissez à l'actualité de votre choix avec Juan Gomez. RFI vous donne la parole. L'occasion d'aborder des thèmes qui ne font pas toujours la Une des médias français et internationaux.
Des échanges au plus haut niveau se sont déroulés cette semaine pour trouver un accord de trêve en Ukraine, mais rien ne semble faire fléchir Vladimir Poutine. La trêve précaire au Proche Orient n'est plus. La guerre et des morts dans la bande de Gaza, mais aussi l'incertitude pour les otages détenus par le Hamas. En cette semaine de la francophonie, trois pays, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ont annoncé leur sortie de l'OIF, l'Organisation internationale de la Francophonie.
Menace silencieuse, mais omniprésente, la désinformation gagne en intensité en Afrique francophone. Qu'elle proviennent de pays étrangers, ou d'acteurs locaux, les campagnes de manipulation s'attaquent à tous les domaines de la vie quotidienne. Paul-Joël Kamtchang, data-journaliste et chercheur camerounais, vient de publier un essai sur le phénomène : « La désinformation en Afrique francophone », aux éditions Jets d'Encre. « Les campagnes de désinformation visant à manipuler les systèmes d'informations africains ont presque quadruplé depuis 2022, entraînant des conséquences déstabilisantes et antidémocratiques. » Voilà le constat dressé en avril 2024 par le Centre d'études stratégiques de l'Afrique. Près d'un an après, les campagnes de manipulations ne faiblissent pas dans l'espace francophone. Comment expliquer ce phénomène ? Pourquoi les francophones sont-ils les grands absents des initiatives de lutte contre la désinformation sur le continent ? On en parle avec notre invité, Paul-Joël Kamtchang, data-journaliste et chercheur. Il vient de publier « La désinformation en Afrique francophone », aux éditions Jets d'Encre.Ukraine : la désinformation en temps de guerreConfrontée à la guerre informationnelle russe depuis plus de dix ans, l'Ukraine fait aujourd'hui figure de proue en matière de lutte contre la désinformation. Quels enseignements peut-on tirer de cette expérience ? Éléments de réponse avec Mykhailo Dankanych, fondateur de l'organisation ukrainienne Break the Fake qui vise à détecter et exposer les sources de désinformation russe en Europe.Le Premier ministre canadien ciblé par les infoxAu Canada, une semaine après sa prise de fonction, le Premier ministre Mark Carney devrait bientôt annoncer la tenue d'élections législatives anticipées. Avec son Parti libéral, le successeur de Justin Trudeau aimerait obtenir la majorité au Parlement. Dans ce contexte, Mark Carney est la cible d'une campagne de désinformation. Dans sa chronique, Olivier Fourt de la cellule Info Vérif RFI, épingle plusieurs images trompeuses générées par intelligence artificielle qui circulent sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
Al doilea interviu cu Mohamed Ketata după o primă întâlnire în septembrie 2022. Director al École de management de la Francophonie cu sediul la Sofia, vorbește despre instituția sa, dar și despre chestiuni mai intime…Despre viziunea sa asupra Sofiei și despre dragostea sa pentru România.
Le Journal en français facile du jeudi 20 mars 2025, 17 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BVt8.A
Comme chaque année, en ce 20 mars, nous célébrons les plus de 321 millions de francophones à travers le monde en marquant la Journée internationale de la langue française et de la Francophonie.Cinquième langue mondiale par le nombre de ses locuteurs, après l'anglais, le mandarin, l'hindi et l'espagnol, la langue française est la seule, avec l'anglais, à être présente sur les cinq continents.Cette année l'Organisation internationale de la Francophonie place la Journée sous le thème « Je m'éduque, donc j'agis », soulignant l'importance de l'éducation en tant que « fabrique de citoyens conscients et outillés » prêts à relever les défis dans un monde en constante évolution, marqué par les crises sécuritaire, économique et climatique, ou encore par les avancées technologiques telle que l'IA.Pour mieux comprendre la thématique et l'action que mène l'OIF dans le domaine de l'éducation, nous avons joint la Directrice de l'Institut de la Francophonie pour l'éducation et la formation (IFEF), Mona Laroussi.« Pourquoi 'Je m'éduque; donc j'agis' ?... C'est un petit clin d'œil à cette ou ce jeune francophone qui croit à l'ascenseur social par l'éducation », explique-t-elle, avant de revenir sur la gamme de formations et de modules proposés par l'Institut. (Interview : Mona Laroussi, Directrice de l'Institut de la Francophonie pour l'éducation et la formation ; propos recueillis par Cristina Silveiro)
Le grand trompettiste américain Wynton Marsalis dit d'elle «qu'on ne trouve une telle chanteuse qu'une fois par génération !»En cette journée internationale de la Francophonie, micro ouvert pour la chanteuse de jazz Cécile McLorin Salvant qui chante en anglais, en français et en occitan. Née à Miami, en Floride (États-Unis) le 28 août 1989, d'un père haïtien et d'une mère française, Cécile McLorin Salvant parlait français dans sa famille. C'est vers l'âge de trois ans qu'elle a appris l'anglais à l'école, et se frotte à d'autres langues, car Miami est une ville polyglotte. De formation vocale classique et baroque, elle commence le piano très jeune. C'est au conservatoire d'Aix-en-Provence où elle est formée qu'elle découvre le jazz. La francophonie, pour moi c'est un pont entre les gens, la langue est un pont. Quand je suis en France, j'ai envie de chanter en français. Quand je suis aux États-Unis, je chante plutôt en anglais. Elle chante habituellement en anglais, mais son dernier album en date est entièrement en français, prouvant ainsi que l'anglais n'est pas la seule langue du jazz. Dans cet album, Mélusine sorti en 2023, elle s'inspire de la légende folklorique de la fée Mélusine qui se transforme en serpent et reprend des textes du XIVè siècle de Jean d'Arras. Dans cet album aussi, elle reprend quelques standards des années trente et au-delà, tels que «ll m'a vue nue» de Mistinguett ou «Est-ce ainsi que les hommes vivent» de Louis Aragon et Léo Ferré. De cette musique jazz, elle aime le côté théâtral. Depuis le début de sa carrière, elle a obtenu trois Grammy Awards pour le meilleur album de jazz vocal. Elle a également écrit un conte musical, Ogresse qu'elle va adapter en film d'animation.Et en confidences, hors-micro, elle nous a annoncé la sortie d'un nouvel album pour août 2025 avec une chanson en... japonais. Cécile McLorin Salvant en concert à Stains ce jeudi 20 mars 2025 au Festival Banlieues bleues puis en tournée aux États-Unis.
Le grand trompettiste américain Wynton Marsalis dit d'elle «qu'on ne trouve une telle chanteuse qu'une fois par génération !»En cette journée internationale de la Francophonie, micro ouvert pour la chanteuse de jazz Cécile McLorin Salvant qui chante en anglais, en français et en occitan. Née à Miami, en Floride (États-Unis) le 28 août 1989, d'un père haïtien et d'une mère française, Cécile McLorin Salvant parlait français dans sa famille. C'est vers l'âge de trois ans qu'elle a appris l'anglais à l'école, et se frotte à d'autres langues, car Miami est une ville polyglotte. De formation vocale classique et baroque, elle commence le piano très jeune. C'est au conservatoire d'Aix-en-Provence où elle est formée qu'elle découvre le jazz. La francophonie, pour moi c'est un pont entre les gens, la langue est un pont. Quand je suis en France, j'ai envie de chanter en français. Quand je suis aux États-Unis, je chante plutôt en anglais. Elle chante habituellement en anglais, mais son dernier album en date est entièrement en français, prouvant ainsi que l'anglais n'est pas la seule langue du jazz. Dans cet album, Mélusine sorti en 2023, elle s'inspire de la légende folklorique de la fée Mélusine qui se transforme en serpent et reprend des textes du XIVè siècle de Jean d'Arras. Dans cet album aussi, elle reprend quelques standards des années trente et au-delà, tels que «ll m'a vue nue» de Mistinguett ou «Est-ce ainsi que les hommes vivent» de Louis Aragon et Léo Ferré. De cette musique jazz, elle aime le côté théâtral. Depuis le début de sa carrière, elle a obtenu trois Grammy Awards pour le meilleur album de jazz vocal. Elle a également écrit un conte musical, Ogresse qu'elle va adapter en film d'animation.Et en confidences, hors-micro, elle nous a annoncé la sortie d'un nouvel album pour août 2025 avec une chanson en... japonais. Cécile McLorin Salvant en concert à Stains ce jeudi 20 mars 2025 au Festival Banlieues bleues puis en tournée aux États-Unis.
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la mobilisation en Serbie et le retrait du Niger, Burkina Faso et Mali de l'OIF. France : un fonctionnaire franco-algérien arrêté pour espionnage Alors que les relations diplomatiques entre Paris et Alger sont tendues, un employé du ministère français de l'Économie et des Finances a été mis en examen en décembre 2024 pour « intelligence avec une puissance étrangère » au profit de l'Algérie. Quels types d'informations aurait-il transmis aux services de renseignement algériens ? Comment un fonctionnaire a-t-il pu avoir accès à ces informations ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI. Serbie : la plus grande manifestation de ces 25 dernières années Plus de 300 000 personnes se sont rassemblées samedi dernier (15 mars 2025) dans les rues de Belgrade. Depuis le mois de novembre 2024, les Serbes manifestent et le mouvement de protestation prend de l'ampleur. Comment expliquer une telle mobilisation ? Quelles sont les revendications des manifestants ? Comment réagit le président Aleksandar Vucic face à la colère de la rue ?Avec Daniel Vallot, journaliste au service international de RFI. Francophonie : comment expliquer le départ du Niger, du Burkina Faso et du MAli? Après Niamey et Ouagadougou, Bamako a annoncé son retrait de l'Organisation internationale de la francophonie. Comment les autorités justifient-elles cette décision ? Comment réagit l'OIF ?Avec Alassane Ndiaye, chef du service des instances de l'Organisation internationale de la francophonie.
En pleine semaine de la Francophonie, le Niger et le Burkina Faso claquent la porte de l'Organisation internationale de la Francophonie. Êtes-vous surpris par cette décision ? Quelles peuvent être les conséquences de ces retraits ? L'occasion de lancer le débat sur l'action de l'OIF, l'Organisation répond-elle à vos attentes ?
Orthographe, grammaire, conjugaison, difficile le français ? Oui. Chaque règle de grammaire, ou presque, a ses exceptions ! On a donc inventé au XIXème siècle, des phrases amusantes pour venir au secours des écoliers. Ainsi «Mais, ou, et, donc, Ornicar», pour ne citer que la plus célèbre, a permis de retenir sans peine les conjonctions de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car ! Mais il existe une autre méthode, plus visuelle, la mnémographie. Prenez la liste des mots les plus souvent mal orthographiés, identifiez la lettre à l'origine de la difficulté et remplacez-la par un symbole ou un objet. L'orthographe est un problème mais nos deux invitées, chacune avec ses astuces, vous aident à surmonter vos difficultés. Émission à l'occasion de la Semaine de la langue française et de la Francophonie du 15 au 23 mars 2025. Avec :• Sandrine Campese, membre du Comité d'experts du Projet Voltaire, une plateforme e-learning de mise ou de remise à niveau des connaissances en orthographe et en grammaire et autrice de 250 dessins pour ne plus faire de fautes (Éditions de l'Opportun)• Anne-Marie Gaignard, pédagogue, coach en orthographe et autrice de Zazie sans fautes – la championne des mots difficiles (Éditions Le Robert 2024), de Hugo les rois, être et avoir (Éditions Le Robert, 2004).En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Gilles Fagninou, directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du centre : 5 ans après le Covid, quels impacts sur les systèmes éducatifs ?Il y a 5 ans, en Afrique, 300 millions d'élèves ont été déscolarisés en quelques jours en raison des confinements et de la pandémie de Covid-19. Aujourd'hui, 5 ans après le Covid, quels impacts sur les systèmes éducatifs du continent ? Nous faisons le point avec l'Unicef.En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Armélie à Pointe-Noire au Congo. Programmation musicale :► À quoi tu penses - Ours et Alain Souchon ► Lem Lem - Kutu.
Orthographe, grammaire, conjugaison, difficile le français ? Oui. Chaque règle de grammaire, ou presque, a ses exceptions ! On a donc inventé au XIXème siècle, des phrases amusantes pour venir au secours des écoliers. Ainsi «Mais, ou, et, donc, Ornicar», pour ne citer que la plus célèbre, a permis de retenir sans peine les conjonctions de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car ! Mais il existe une autre méthode, plus visuelle, la mnémographie. Prenez la liste des mots les plus souvent mal orthographiés, identifiez la lettre à l'origine de la difficulté et remplacez-la par un symbole ou un objet. L'orthographe est un problème mais nos deux invitées, chacune avec ses astuces, vous aident à surmonter vos difficultés. Émission à l'occasion de la Semaine de la langue française et de la Francophonie du 15 au 23 mars 2025. Avec :• Sandrine Campese, membre du Comité d'experts du Projet Voltaire, une plateforme e-learning de mise ou de remise à niveau des connaissances en orthographe et en grammaire et autrice de 250 dessins pour ne plus faire de fautes (Éditions de l'Opportun)• Anne-Marie Gaignard, pédagogue, coach en orthographe et autrice de Zazie sans fautes – la championne des mots difficiles (Éditions Le Robert 2024), de Hugo les rois, être et avoir (Éditions Le Robert, 2004).En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Gilles Fagninou, directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du centre : 5 ans après le Covid, quels impacts sur les systèmes éducatifs ?Il y a 5 ans, en Afrique, 300 millions d'élèves ont été déscolarisés en quelques jours en raison des confinements et de la pandémie de Covid-19. Aujourd'hui, 5 ans après le Covid, quels impacts sur les systèmes éducatifs du continent ? Nous faisons le point avec l'Unicef.En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Armélie à Pointe-Noire au Congo. Programmation musicale :► À quoi tu penses - Ours et Alain Souchon ► Lem Lem - Kutu.
Vous êtes-vous déjà arrêté un instant sur le mot « prou », de l'expression « peu ou prou », ou questionné sur le sens du mot « fur », de la locution « au fur et à mesure » ? Vous aurez beau les chercher dans tous les dictionnaires, vous ne les trouverez pas : ces termes ont perdu leur existence autonome et ne sont plus utilisés que dans des expressions. Mais d'où viennent-ils ? Comment expliquer leur disparition, et leur survie ? Petite leçon d'archéologie linguistique avec Sylvie Brunet ! Il y a ces mots désuets, tombés dans l'oubli, que nous serions bien en peine de définir et que nous n'employons tout simplement plus, comme « crapoussin », « mirliflore » ou autre « paltoquet » compilés notamment dans le Dictionnaire insolite des mots oubliés d'Alain Duchesne et Thierry Leguay (Larousse). Et il y a aussi ces mots dont nous ne connaissons pas non plus le sens et que nous employons pourtant quotidiennement ! Ils nous semblent très familiers alors que nous n'avons aucune idée de ce qu'ils peuvent bien vouloir dire... Ils n'ont pas d'existence autonome et ne figurent même pas dans les dictionnaires. Pourtant, ces mots ont bien une origine et une histoire, et c'est ce que raconte Sylvie Brunet dans son nouvel ouvrage Ces mots qui n'existent pas... mais qu'on emploie quand même !Je suis une arpenteuse de dictionnaire, je m'y promène. Là, je suis partie à la recherche de fossiles !Invitée : Sylvie Brunet, écrivaine, journaliste et linguiste. Son livre Ces mots qui n'existent pas... mais qu'on emploie quand même ! est paru en mars 2025 aux éditions L'Opportun.Et en fin d'émission, retrouvez la chronique de Lucie Bouteloup « Façon de parler » avec le rappeur ivoirien Zagba le requin. Une chronique à retrouver sur le site Le Français facile avec RFI.Programmation musicale : Angélique Kidjo et Rosaline Layo - On sera là.
Vous êtes-vous déjà arrêté un instant sur le mot « prou », de l'expression « peu ou prou », ou questionné sur le sens du mot « fur », de la locution « au fur et à mesure » ? Vous aurez beau les chercher dans tous les dictionnaires, vous ne les trouverez pas : ces termes ont perdu leur existence autonome et ne sont plus utilisés que dans des expressions. Mais d'où viennent-ils ? Comment expliquer leur disparition, et leur survie ? Petite leçon d'archéologie linguistique avec Sylvie Brunet ! Il y a ces mots désuets, tombés dans l'oubli, que nous serions bien en peine de définir et que nous n'employons tout simplement plus, comme « crapoussin », « mirliflore » ou autre « paltoquet » compilés notamment dans le Dictionnaire insolite des mots oubliés d'Alain Duchesne et Thierry Leguay (Larousse). Et il y a aussi ces mots dont nous ne connaissons pas non plus le sens et que nous employons pourtant quotidiennement ! Ils nous semblent très familiers alors que nous n'avons aucune idée de ce qu'ils peuvent bien vouloir dire... Ils n'ont pas d'existence autonome et ne figurent même pas dans les dictionnaires. Pourtant, ces mots ont bien une origine et une histoire, et c'est ce que raconte Sylvie Brunet dans son nouvel ouvrage Ces mots qui n'existent pas... mais qu'on emploie quand même !Je suis une arpenteuse de dictionnaire, je m'y promène. Là, je suis partie à la recherche de fossiles !Invitée : Sylvie Brunet, écrivaine, journaliste et linguiste. Son livre Ces mots qui n'existent pas... mais qu'on emploie quand même ! est paru en mars 2025 aux éditions L'Opportun.Et en fin d'émission, retrouvez la chronique de Lucie Bouteloup « Façon de parler » avec le rappeur ivoirien Zagba le requin. Une chronique à retrouver sur le site Le Français facile avec RFI.Programmation musicale : Angélique Kidjo et Rosaline Layo - On sera là.
Cette semaine, C'est en France vous emmène dans les coulisses de l'Académie française, à Paris : créée il y a près de 400 ans, cette institution est la gardienne de la langue de Molière. Mais à l'ère des réseaux sociaux et de la mondialisation, comment l'institution fondatrice du dictionnaire français peut-elle maintenir son autorité ?
Coup de théâtre dans la crise entre la RD Congo et le Rwanda. Une rencontre a eu lieu mardi à Doha sous l'égide du Qatar qui a communiqué sur les réseaux sociaux avec une photo symbolique où l'on voit Félix Tshisekedi et Paul Kagame réunis autour de l'émir al-Thani.
À l'occasion de la semaine de la Francophonie, place à la littérature québécoise avec Mathieu Blais qui publie «Brûler debout», son premier roman à être publié en France. «Brûler Debout» est un roman haletant aux accents post-apocalyptiques, dans lequel une bande de hors-la-loi ultra-violents traverse le pays, du Nord au Sud, pour semer le chaos partout où ils passent. De ce road-movie sanglant, seul survivra François d'Octobre, le narrateur, qui essaye de comprendre ce qui a motivé cet accès de violence. Brûler debout s'ouvre sur une citation de Frantz Fanon : comment passons-nous de l'atmosphère de violence à la violence en action ? Qu'est-ce qui fait exploser la marmite ? Question qui, selon Mathieu Blais, est LA question de notre époque. Toute l'histoire du Québec est construite autour de l'histoire de la langueToute l'histoire du Québec est construite autour de l'histoire de la langue. Si on parle encore français en Amérique, c'est parce qu'il y a eu cette défense de la langue qu'on a su maintenir vivante, affirme Mathieu Blais. Ardent francophone, il revendique aussi une «parlure» et un style québécois avec de nombreux néologismes empruntés à l'anglais et un vocabulaire propre à la «Grande Province». Pour les 9 millions de francophones québécois, le roman de Mathieu Blais est transparent mais, pour l'édition française, un lexique a été ajouté pour comprendre le sens de goon ou baise-la-piastre. Invité : Mathieu Blais, auteur québécois. Né à Montréal au Canada en 1979, il écrit depuis près de vingt ans. Il a commencé à écrire des recueils de poésie, des nouvelles, puis des romans et prépare actuellement un roman jeunesse.«Brûler debout» est à retrouver aux éditions Denoël.Programmation musicale : STP, de l'artiste belge Ilona.
À l'occasion de la semaine de la Francophonie, place à la littérature québécoise avec Mathieu Blais qui publie «Brûler debout», son premier roman à être publié en France. «Brûler Debout» est un roman haletant aux accents post-apocalyptiques, dans lequel une bande de hors-la-loi ultra-violents traverse le pays, du Nord au Sud, pour semer le chaos partout où ils passent. De ce road-movie sanglant, seul survivra François d'Octobre, le narrateur, qui essaye de comprendre ce qui a motivé cet accès de violence. Brûler debout s'ouvre sur une citation de Frantz Fanon : comment passons-nous de l'atmosphère de violence à la violence en action ? Qu'est-ce qui fait exploser la marmite ? Question qui, selon Mathieu Blais, est LA question de notre époque. Toute l'histoire du Québec est construite autour de l'histoire de la langueToute l'histoire du Québec est construite autour de l'histoire de la langue. Si on parle encore français en Amérique, c'est parce qu'il y a eu cette défense de la langue qu'on a su maintenir vivante, affirme Mathieu Blais. Ardent francophone, il revendique aussi une «parlure» et un style québécois avec de nombreux néologismes empruntés à l'anglais et un vocabulaire propre à la «Grande Province». Pour les 9 millions de francophones québécois, le roman de Mathieu Blais est transparent mais, pour l'édition française, un lexique a été ajouté pour comprendre le sens de goon ou baise-la-piastre. Invité : Mathieu Blais, auteur québécois. Né à Montréal au Canada en 1979, il écrit depuis près de vingt ans. Il a commencé à écrire des recueils de poésie, des nouvelles, puis des romans et prépare actuellement un roman jeunesse.«Brûler debout» est à retrouver aux éditions Denoël.Programmation musicale : STP, de l'artiste belge Ilona.
La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Actualités. Gros plan. International. La Slovaquie sans frontieres. Nous évoquerons la Francophonie en Slovaquie a l'occasion de l'approche du 20 mars, journée internationale de la Francophonie, que la section francophone de Radio Slovaquie Internationale ne peut manquer de célébrer comme il se doit avec ses auditeurs du monde entier, puisque le français est enseigné et parlé sur tous les continents. Le coin de lecture belge a la bibliotheque universitaire de Bratislava. Entretien exclusif avec Klara Novotna, diplomate, représentante personnelle du président de la République slovaque pour la Francophonie.
À l'occasion de la semaine de la langue française et de la francophonie. Clarisse Magnékou, auteure du roman «Une saison de pluie à Douala» (éditions Pont 9), est l'invitée de L'écume des mots, l'atelier littéraire du club RFI. L'écrivaine camerounaise dialogue avec des élèves et des membres du Club RFI Jeunesse Positive d'Abomey Calavi du Bénin. L'écume des mots permet aux jeunes de converser avec un écrivain autour de son œuvre, de partager ainsi le goût de la lecture et initier de nouvelles vocations.
La Semaine de la langue française et de la francophonie s'ouvre ce samedi 15 mars, sur le thème cette année : « Prendre la parole ! ». Inciter à s'exprimer, à créer, à s'approprier et à jouer avec les mots, c'est justement ce que cherche à faire Lajoya Sène, de son nom d'artiste Maua Ya Jua à Dakar. Cette chanteuse, conteuse, slameuse et poète d'origine congolaise, a co-créé les ateliers des « philo-poètes » pour les enfants de 6 à 15 ans avec une professeure des écoles, Cynthia Sauvain. Les enfants y viennent composer puis déclamer des textes en français, dans un espace dans lequel ils peuvent se reconnecter avec leur riche imagination. ► Festival de la Francophonie► Semaine de la langue française et de la francophonie
En Guinée, Amnesty International se mobilise contre les disparitions forcées d'opposants et d'acteurs de la société civile. Dernier kidnapping en date : celui de l'opposant Abdoul Sacko, qui a été enlevé le 19 février à son domicile de Conakry, et qui a été retrouvé en brousse dans un état critique, après avoir été visiblement torturé. Autres disparitions forcées : celles de Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah. On est sans nouvelles d'eux depuis plus de sept mois. Souleymane Sow est le directeur exécutif d'Amnesty International en Guinée. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : En novembre dernier, vous avez lancé une campagne de pétition en Guinée pour le respect des droits de l'homme. Pourquoi cette initiative d'Amnesty International ? Souleymane Sow : Vous savez, c'était pour défendre le cas de Oumar Sylla alias Foniké Menguè et de Billo Bah, parce que ces deux personnes sont portées disparues depuis juillet 2024. Et donc c'était pour demander que ces deux camarades soient libérés. Alors en effet, voilà plus de sept mois que ces deux leaders de la société civile, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, ont été enlevés par des hommes en uniforme et fortement armés. Pensez-vous qu'ils sont encore vivants ? En tout cas, nous l'espérons. Nous interpellons, nous demandons aux autorités guinéennes, surtout à monsieur le procureur, de dire où en est cette enquête, est-ce qu'ils ont trouvé ? Ils ont des éléments ou pas ? Comme vous le savez, dans cette charte de la transition que les autorités ont proposée au peuple de Guinée, quand même, 28 articles de cette charte sur 80 articles portent sur les droits et les libertés fondamentales. Donc plus du tiers de ces articles concernent les libertés fondamentales. Donc, nous demandons aux autorités guinéennes de respecter leurs engagements et donc de libérer Oumar Sylla Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, et d'ailleurs aussi les autres disparus, ou au moins de dire au peuple de Guinée ce qui s'est passé sur le sol guinéen. Alors en effet, trois jours après leur disparition, le procureur de Conakry a annoncé l'ouverture d'une enquête. Où est-ce qu'on en est ? Malheureusement, nous n'en savons absolument rien. Aucune communication depuis la sortie de monsieur le procureur. Donc vous demandez la libération de ces deux leaders de la société civile ou à défaut ? Ou à défaut, que justice soit rendue comme l'ont demandé les familles de ces personnes. Autre enlèvement, celui du journaliste Habib Marouane. C'était le 3 décembre, il a été kidnappé dans son véhicule et depuis, on est sans nouvelles de lui. Et puis, tout récemment, le kidnapping de l'opposant Abdoul Sacko, il a été enlevé le 19 février à son domicile. Alors lui, c'est différent, il a été relâché le soir même, mais après avoir été torturé. Est-ce que vous avez de ses nouvelles aujourd'hui ? Nous, nous sommes très jeunes, mais pour ceux qui connaissent encore l'histoire de la Guinée, on ne pensait vraiment plus revoir des cas de disparitions forcées dans notre pays et que maintenant, en plus de cela, on parle de cas de tortures, il y a déjà eu des cas suspects, des cas de mort dans les prisons qui n'ont pas non plus été élucidés. Alors que la charte, je reviens sur cette charte de la transition, quand vous prenez l'article 11 de cette charte, « nul ne peut faire l'objet de torture, de peines ou traitements cruels, dégradants ou inhumains ». Quand il a été relâché au soir du 19 février, Abdoul Sacko avait été tellement frappé aux bras qu'il ne pouvait même plus tenir un téléphone. Est-ce que vous avez des nouvelles de lui ? Les témoignages que nous avons reçus de ses conseils disent qu'il est dans un état très, très critique. À la suite de ces actes de torture contre l'opposant Abdoul Sacko, l'ambassade des États-Unis à Conakry vient de se déclarer « profondément préoccupée » et de demander une enquête sur les circonstances de cet enlèvement d'une grande violence. Est-ce que cette initiative américaine peut changer la donne ? Nous espérons. Mais en plus de l'ouverture de cette enquête, nous irons demander qu'il y ait des résultats de ces enquêtes parce qu'il y a énormément d'enquêtes annoncées sans qu'on ait des résultats. Dans leur communiqué, les Etats-Unis demandent aussi « une enquête sur la situation des autres disparus », sous-entendu Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah. Est-ce que les états-Unis peuvent être entendus par les autorités guinéennes ? Nous espérons bien, que ce soient les Etats-Unis, ou aussi les autres missions diplomatiques présentes en Guinée, ou nous attendons aussi, d'ailleurs, la Cédéao ou aussi l'Organisation de la Francophonie qui est très en contact avec les autorités guinéennes parce que la Guinée est partie de beaucoup de textes internationaux. Et parce que la Francophonie vient de réintégrer la Guinée Conakry, c'était au mois d'octobre dernier… Exactement. Donc nous pensons que parce que la Francophonie a accepté de réintégrer la Guinée selon des critères, donc ça serait quand même un moyen aussi de faire le point sur la situation des droits humains en Guinée. Après le lancement de votre campagne de pétition du mois de novembre dernier, vous avez demandé à être reçu par le Premier ministre. Est-ce que vous l'avez été ? Pour le moment, non. Nous n'avons pas encore été reçus, mais nous espérons bien qu'il va nous recevoir, sachant que notre actuel Premier ministre est quand même membre fondateur, je le rappelle, d'une des premières organisations de défense des droits humains dans le pays. Et donc en tant que défenseur, nous espérons quand même qu'il va nous recevoir pour que l'on puisse parler des sujets touchant à notre pays. À lire aussiEnlèvement de Foniké Menguè et Billo Bah en Guinée: le gouvernement n'a «aucune nouvelle», selon Ousmane Gaoual Diallo
durée : 00:37:34 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Face à un déficit public, l'État a demandé aux grandes collectivités locales de participer à l'effort budgétaire. Plusieurs régions ont décidé de réduire l'enveloppe consacrée à la culture. Cela remet-il en question les objectifs et l'efficacité de la décentralisation culturelle en France ? - réalisation : François Richer - invités : Charline Claveau Vice-présidente en charge de la Culture, des Langues et cultures régionales, du Patrimoine et de la Francophonie à la Région Nouvelle-Aquitaine. Secrétaire nationale en charge de la culture au Parti Socialiste.; Florence Portelli Maire de Taverny dans le Val-d'Oise. Première vice-présidente, chargée de la Culture, du Patrimoine et de la Création à la région Ile-de-France. Vice-présidente des Républicains.
La présence française à Djibouti s'explique par des raisons historiques, stratégiques, économiques et militaires qui remontent à l'époque coloniale et se prolongent dans le cadre des relations bilatérales actuelles.1. Un héritage colonialLa France établit sa présence à Djibouti à la fin du XIXe siècle. En 1862, elle acquiert le territoire d'Obock, qui devient plus tard la Côte française des Somalis en 1896, avant d'être renommé Territoire français des Afars et des Issas en 1967. Djibouti obtient son indépendance en 1977, mais des liens forts subsistent avec la France, notamment en matière militaire, économique et linguistique.2. Une position géographique stratégiqueDjibouti est situé à l'entrée de la mer Rouge, au carrefour des routes maritimes reliant l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie via le canal de Suez. Cette position en fait un point stratégique pour le commerce mondial et la sécurité maritime, particulièrement pour la surveillance des zones sensibles comme le détroit de Bab-el-Mandeb, un passage clé pour les pétroliers et les cargos.La France a longtemps considéré Djibouti comme un point névralgique pour le contrôle de cette région, notamment pour protéger ses intérêts en Afrique et au Moyen-Orient.3. Une base militaire majeureDjibouti abrite l'une des plus importantes bases militaires françaises à l'étranger. Après l'indépendance, la France a signé des accords de défense avec Djibouti, permettant le maintien de ses forces armées dans le pays. Aujourd'hui, environ 1 500 soldats français y sont stationnés, soutenant des missions dans la région, comme :•La lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime.•Le soutien aux opérations en Afrique de l'Est et dans la Corne de l'Afrique.•La coopération militaire avec Djibouti et d'autres partenaires régionaux.4. Un partenariat économique et diplomatiqueOutre les enjeux militaires, la France conserve des liens économiques avec Djibouti, notamment dans les secteurs des infrastructures et des télécommunications. Djibouti est aussi membre de l'Organisation internationale de la Francophonie, renforçant les échanges culturels et linguistiques entre les deux pays.ConclusionLa présence française à Djibouti est à la fois un héritage colonial et un choix stratégique contemporain. Elle répond à des enjeux géopolitiques liés à la sécurité maritime, à la lutte contre le terrorisme et au maintien d'un rayonnement français dans cette région clé du monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.