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Les Nations unies s'inquiètent fortement de la situation à Gaza, notamment celle de la population civile, alors qu'Israël a coupé le week-end dernier la distribution d'électricité. Après le blocage des camions d'aide humanitaire et du carburant depuis plus d'une semaine, la décision prise dimanche 9 février par Israël vise à accroître la pression sur le Hamas.
Un peuple remède pour les nations by Rav David Touitou
C'est le 15 février prochain que les 55 chefs d'État de l'Union africaine éliront le nouveau président de la Commission de l'UA pour un mandat de quatre ans. Trois candidats briguent la succession du Tchadien Moussa Faki Mahamat : le ministre djiboutien des Affaires étrangères Mahmoud Ali Youssouf, l'ex-Premier ministre kenyan Raila Odinga et l'ex-ministre malgache des Affaires étrangères Richard Randriamandrato. RFI offre son antenne, bien sûr, aux trois candidats. Place ce matin au ministre djiboutien des Affaires étrangères. Au micro de Christophe Boisbouvier, il s'exprime d'abord sur la guerre meurtrière en RDC. RFI : Mahmoud Ali Youssouf, bonjour. La guerre fait rage dans l'est du Congo. La ville de Goma est menacée par les assaillants. Le Congo vient de rompre ses relations diplomatiques avec le Rwanda. Que doit faire l'Union africaine face à cette situation ?Mahmoud Ali Youssouf : Bonjour. Je dois rappeler d'abord que c'est une crise chronique qui sévit dans cette région de la RDC depuis plusieurs décennies. Ce conflit, d'abord, est un petit peu le reflet de ce qui se passe dans toute la région et d'une certaine histoire. Mais je crois que l'Union africaine a un rôle à jouer et ce rôle, il est déjà assumé par le président João Lourenço de l'Angola qui, je le rappelle, est le champion pour la paix et la stabilité sur le continent. C'est comme ça, ce sont les chefs d'État qui assument certaines questions. On les appelle les champions, il y en a pour l'éducation, pour la santé et le président João Lourenço est le champion de l'Afrique pour la paix et la stabilité. Il est déjà engagé depuis plus de deux ans pratiquement sur ce dossier. Il y a tout un processus qu'on appelle le processus de Nairobi et celui de Luanda. Il a déjà organisé plusieurs réunions au plus haut niveau entre les deux chefs d'État de la RDC et du Rwanda. Et il faut, je crois, que l'Union africaine continue à soutenir les efforts du président João Lourenço, appeler à la désescalade entre la RDC et le Rwanda, et travailler surtout au désarmement des mouvements armés à l'Est du Congo. Comme vous le savez, il y a le M23, mais il n'y a pas que le M23, il y a d'autres mouvements armés tels que les FDLR, la Codeco et les ADF. Donc, il y a une prolifération de mouvements armés dans cette région. Il est très important que les efforts que mène l'Union africaine à travers donc la médiation du président João Lourenço, ces efforts doivent être maintenant plus intenses et éviter surtout plus d'escalade entre le Rwanda et la RDC. Et je crois que l'Afrique doit systématiquement et impérativement éviter un conflit ouvert entre ces deux pays, je crois que c'est toute la région des Grands Lacs qui risque d'être déstabilisée.Alors vous appelez à la désescalade entre la RDC et le Rwanda. Vous savez que si Kinshasa vient de rompre ses relations diplomatiques avec Kigali, c'est parce que la RDC accuse son voisin rwandais de soutenir les rebelles du M23. L'Organisation des Nations unies et l'Union européenne disent la même chose, mais pas l'Union africaine qui s'est contentée ces derniers jours de réclamer, « la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties ». Qu'est-ce que vous pensez de ce refus de l'Union africaine de désigner nommément le Rwanda comme l'un des protagonistes de ce conflit ?Je crois que la complexité de la situation sur le terrain impose à l'Union africaine d'avancer à pas comptés et surtout de faire en sorte que toutes les chances d'une désescalade rapide restent encore entre ses mains. Je crois que c'est l'objet de la médiation du président João Lourenço qui, lui, essaie donc de passer outre ces accusations et de ramener les parties prenantes autour de la table des négociations. Il y a eu déjà plusieurs réunions. Je pense qu'avec cette histoire de rupture des relations diplomatiques, le président João Lourenço va certainement prendre des mesures encore plus importantes afin d'amener les deux parties autour de la table. Il n'y a pas de baguette magique ou de recette magique. Cela fait des années que les Nations unies sont à l'est du Congo, mais ce n'est pas ça qui a réglé le problème. Je crois que l'objectif principal, c'est de neutraliser ces mouvements armés, de les désarmer et pour cela, il faut des efforts collectifs. Il faut que l'Union africaine s'implique davantage et c'est la seule chose qui compte je crois, au-delà des allégations et des accusations qui viennent de la part des uns et des autres.Oui, mais vous savez que cette façon de l'Union africaine de marcher à pas comptés, comme vous dites, face au Rwanda, à la différence de l'ONU ou de l'Union européenne, cela agace énormément le président Félix Tshisekedi ?Je crois que nos chefs d'État, qu'ils soient du Congo ou du Rwanda, ou le président João Lourenço s'efforcent de toute manière de rétablir la paix. L'instabilité et l'absence de paix dans la région n'est profitable pour personne et je pense qu'il est très important de pouvoir se donner les moyens d'agir. Et ce n'est pas en jetant l'anathème sur x ou y qu'on arrivera à résoudre les problèmes.Est-ce que dans les moyens d'agir peuvent être envisagés des sanctions internationales contre le Rwanda ?Je crois que l'Afrique a, à travers son acte constitutif, certaines dispositions qui peuvent aider à la résolution des problèmes et je ne voudrais pas m'avancer sur ce terrain-là. Je ne suis pas encore élu et je ne peux pas avoir une position, je dirais, tranchée et je pense que l'acte constitutif, les textes qui nous gouvernent doivent être un petit peu au centre de ce que nous pouvons apporter comme solution dans les crises africaines.Mahmoud Ali Youssouf, vous êtes le candidat de Djibouti au poste stratégique de président de la Commission de l'Union africaine. Si vous êtes élu le 15 février prochain, quelles seront vos deux priorités ?Ce qui est important, c'est d'abord poursuivre la mise en œuvre des réformes qui ont déjà été enclenchées depuis quelques années. Et parmi ces réformes, il y a un travail à faire au niveau de la Commission. Dans l'organisation interne de la Commission, sa gestion financière, la gestion de son personnel. Il y a tout un travail qui a déjà été entamé, notamment dans le cadre d'un processus qu'on appelle le processus de Lusaka, les promotions internes, éviter les doublons, mettre en place les règles d'or en matière de gestion, tout un travail de coordination à faire entre les différentes commissions. Éviter que ces commissions travaillent en solo et surtout faire en sorte de créer une certaine synergie, une meilleure coordination également entre les organes décisionnels que nous connaissons tous. L'Assemblée des chefs d'État, le Conseil exécutif, le Comité des représentants et la Commission. Un travail de pédagogie est également à mener. Je crois qu'on ne réinvente pas la roue ici, on a beaucoup de difficultés à surmonter. De nombreux défis également, et je commencerai d'abord par mettre de l'ordre dans la Commission. Cela, c'est un premier élément.L'une des autres priorités qui me tient à cœur, c'est justement la paix et la sécurité sur le continent. On vient de parler de la question de la RDC. Il n'y a pas que la RDC aujourd'hui, malheureusement, même si c'est un sujet aujourd'hui brûlant, nous avons la crise au Soudan qui est une guerre ouverte ou des milliers et des milliers de gens sont morts, des millions de déplacés. Nous sommes également dans des situations difficiles à gérer dans le Sahel. La Libye également n'est pas encore sortie de cette période de turbulences. Il y a de nombreux sujets relatifs à la paix, la sécurité et je crois que la nouvelle Commission qui arrivera et son président à sa tête auront beaucoup à faire en matière de paix et de sécurité.La troisième priorité qui me tient à cœur, c'est vraiment d'accélérer le processus d'intégration à travers la Zlecaf. La Zlecaf qui est la zone de libre-échange continental. Vous savez qu'on l'a adoptée, le traité a été ratifié, mais la mise en œuvre de certains mécanismes clés reste encore en souffrance. Notamment la Chambre de compensation qui n'est pas encore mise en place. Nous allons travailler avec le secrétariat de la Zlecaf qui se trouve au Ghana, pour faire en sorte que ces mécanismes soient rendus opérationnels et travailler surtout sur la levée d'un certain nombre de barrières. Il y en a beaucoup, hein, les barrières douanières. Mais il existe surtout des barrières non douanières. Faire en sorte que la circulation des biens et des personnes soit vraiment une réalité et pour cela, il faut mettre en place le passeport africain qui a déjà été lancé en 2017. Mais il y a beaucoup de réticences encore et de résistance pour qu'il soit rendu opérationnel par tous les États membres. Donc, un certain nombre de priorités en matière d'intégration. Surtout faire en sorte que la Zlecaf, qui est la zone de libre-échange continentale, puisse fonctionner proprement. Permettre que ce commerce intra africain qui aujourd'hui n'est que de 18 %, puisse arriver vraiment à des niveaux qui soient acceptables pour tous. En tout cas pour la nouvelle Commission, des niveaux acceptables, ce serait avoir au moins entre 60 % et 70 % de commerce intra africain et le reste avec le monde extérieur.Alors, dans la lettre confidentielle que le président sortant de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a écrite en septembre dernier aux chefs d'État africains et que Jeune Afrique vient de révéler, le président sortant regrette les limites de ses pouvoirs et de ceux de la Commission de l'Union africaine. Est-ce que vous partagez son diagnostic ?Je crois que l'acte constitutif de l'Union africaine définit clairement les prérogatives, les rôles et les responsabilités des uns et des autres. Pour ce qui est de la Commission, il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'un organe d'exécution. Les organes décisionnels sont l'Assemblée des chefs d'État, le Conseil exécutif et le Comité des représentants. Le Président de la Commission défend les intérêts du continent à l'international, a également des prérogatives d'orientation, il est vrai, de conseil, il est vrai, également de soutien aux organes décisionnels. Mais il ne faut pas confondre un petit peu les rôles. Je crois que le président Moussa a fait beaucoup de travail durant ses deux mandats. Il a mené à terme cette adoption du traité de la Zlecaf, il ne faut pas l'oublier. Il est vrai également que le niveau d'exécution du premier plan décennal, vous savez que l'Agenda 2063 de l'Union africaine est basé sur cinq plans décennaux. Le taux d'exécution du premier plan décennal est vraiment bas. Il est de l'ordre de 37 %. La plupart des indicateurs sur différents secteurs ne sont pas encore sortis du rouge. Très peu de ces indicateurs sont au vert. Il y a beaucoup, beaucoup de travail à faire, mais je crois qu'il n'est pas facile de mener plusieurs combats de front, surtout lorsque la Commission a des difficultés financières. Sur les 600 millions de dollars de budget 2025 prévus pour l'Union africaine ou la Commission, en tout cas, plus de 300 millions sont fournis par les partenaires pour financer les projets de développement sur le continent. Et vous vous imaginez un petit peu cette dépendance qui certainement limite l'action de la Commission. Il y a également le fait que les États membres, sur un certain nombre de sujets, gardent beaucoup des prérogatives, et ne concèdent rien ou très peu de choses à la Commission. Il y a un travail à faire, surtout de rétablissement de la confiance et un travail à faire de coordination pour que réellement la Commission puisse jouer un rôle non pas central, mais un rôle vraiment de précurseur sur un certain nombre de sujets. Un rôle pionnier. Et en cela la Commission a besoin et des États membres, et des communautés économiques régionales. Je crois qu'un engagement plus fort des États membres pourra nous permettre d'arriver donc à des contrats de performance plus intéressants, dans le 2e plan décennal qui a commencé, je le rappelle, en 2024.Il faut redéfinir les missions confiées au Conseil paix et sécurité de l'Union africaine, dit le président Moussa. Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?Je crois que le Conseil de paix et de sécurité est l'organe permanent qui est chargé de la paix, de la stabilité, de la sécurité sur le continent, à l'instar un peu du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Conseil prend des décisions régulièrement sur ces conflits et ces crises. Mais ce qui fait défaut, c'est la mise en œuvre de ces décisions qui sont prises par ce Conseil de paix et de sécurité. Donc il faudra travailler sur le comment améliorer la performance du Conseil de paix et de sécurité dans le cadre de la mise en œuvre des décisions qu'il prend. C'est la demande, surtout pour que le mécanisme qui est mis en place dans l'architecture de paix et de sécurité de l'Union africaine, notamment celui de la prévention, soit renforcé. Et on appelle ça le mécanisme d'alerte rapide.Pour ce qui est de l'opérationnalisation des forces en attente, chaque région de ce continent est supposée avoir une force en attente. Elle doit être rendue opérationnelle. Le comité des sages qui sont là également pour pouvoir résoudre les conflits, voire même les prévenir, là aussi, ce comité a besoin de moyens. Et enfin, ce qui est très important, ce sont les ressources financières. Il y a ce qu'on appelle un fond de la paix dans lequel il y a à peu près 400 millions de dollars. Jusqu'à présent, les mécanismes pour pouvoir mettre ces fonds à la disposition des missions de la paix sur le continent africain, ces mécanismes ne sont pas en place et on n'arrive pas à travailler sur le déboursement de ces montants, ce sera l'un des rôles de la nouvelle Commission de convaincre les États membres, pour que le CPS, le Conseil de paix et de sécurité, puisse être efficace, il faut qu'il se donne les moyens et pour se donner les moyens, tous ces éléments que je viens d'évoquer doivent être vraiment pris en considération.Donc, il y a 400 millions de dollars qui dorment dans les caisses d'Addis-Abeba et qui ne servent à rien...On utilise un petit peu les intérêts qu'ils produisent, mais ces fonds doivent servir aux missions de la paix sur le continent. Et Dieu sait que beaucoup, beaucoup de régions ont besoin justement de ce type de financement pour gérer les situations de conflit ou de crises qui sévissent dans ces régions-là.Face à vous, Mahmoud Ali Youssouf, il y a deux candidats : le Kényan Raila Odinga et le Malgache Richard Randriamandrato, qu'est-ce qui vous distingue de ces deux autres candidats ?Le fait que je sois un diplomate de carrière, d'abord, avec 33 ans d'expérience en matière de diplomatie multilatérale, je suis toujours ministre des Affaires étrangères depuis 20 ans, donc je fréquente très régulièrement les arcanes de l'Union africaine, donc c'est une organisation que je connais très bien. Je suis, je viens d'un petit pays, certes, mais un pays carrefour entre les trois continents, un pays qui est un creuset culturel. Aujourd'hui, le monde arabe et l'Afrique se rejoignent à Djibouti. Djibouti est un pays stable qui fait des efforts colossaux en matière de sécurisation de la navigation maritime dans le détroit de Babel-el-Mandeb.Mon pays a démontré déjà par le passé qu'il était un grand contributeur à la lutte contre la piraterie et le terrorisme. Nous avons des forces qui sont présentes en Somalie sous la bannière de l'Union africaine, en Centrafrique, en RDC, donc un petit pays qui quand même a une contribution louable en matière de paix, de sécurité et je suis un homme qui a cette expérience à mettre au service du continent. Je pense que le temps est venu pour moi de partager cela avec le continent et de me mettre au service de ce continent.Mais tout de même, Mahmoud Ali Youssouf, le fait que le candidat mauricien se soit désisté en faveur du candidat kenyan, Raila Odinga. Le fait que ce dernier revendique, du moins son ministère des Affaires étrangères, le soutien dès le mois de septembre dernier de quelque 19 pays africains, est-ce que tout cela ne vous inquiète pas ?Pas du tout, parce que d'abord le vote est secret. Un, deuxièmement, les mêmes promesses de soutien nous sont données également chaque fois que nous rencontrons les leaders africains. Et donc vous voyez un petit peu que les jeux sont ouverts. Mais je crois que j'ai des avantages comparatifs qui me donnent justement cette avance sur les autres candidats. Et je crois que le dernier débat le 13 décembre à l'Union africaine sur ces grandes questions de l'Union a démontré un petit peu le profil des uns et des autres et je reste confiant.Alors justement, lors de ce débat du 13 décembre, vous avez été le seul des trois à vous exprimer alternativement en français, en anglais, en arabe. Est-ce que c'était une façon de montrer que vous avez un petit avantage linguistique sur vos deux adversaires ?C'est très important. Je me présente comme un candidat qui est capable de créer des passerelles à travers cette capacité de communication avec toutes les cultures. Je m'exprime dans trois langues sur les six langues de travail de l'Union africaine, et je crois que cela me donne certainement un avantage comparatif par rapport aux autres candidats.Et Djibouti est membre de la Ligue arabe, c'est ça ?Pareillement, oui, et nous, Djibouti, sommes également le siège de l'Igad, qui est la Communauté économique régionale que vous connaissez aussi.Mais quand même, l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, c'est un poids lourd non ?C'est un poids lourd dans son pays et peut-être pas forcément sur le continent.Alors Mahmoud Ali Youssouf, vous avez évoqué les autres crises que traverse le continent africain, à commencer par le Sahel. Quelles sont, à votre avis, les solutions pour mettre fin à la guerre civile dans le nord des trois pays, Mali, Niger, Burkina Faso ?Il ne faut surtout pas baisser les bras quand il s'agit de lutter contre les mouvements terroristes. Et on le fait ici, dans la Corne de l'Afrique, en Somalie. Il est très important de continuer cette action collective. Ils ont créé une force, je crois, de 5 000 hommes pour lutter contre ces mouvements dans le Nord et il faut les soutenir. Quant au retour à l'ordre constitutionnel qui est exigé par l'Union africaine, nous allons accompagner ces pays-là à mettre en place les conditions de la transition. Certains ont déjà adopté des constitutions, je crois que l'Union africaine, même si elle les a suspendus de la participation dans ses réunions, je crois que nous allons soutenir les efforts de la Cédéao et nous allons accompagner si nous sommes élus à la tête de la Commission, accompagner ces États-là à revenir à l'ordre constitutionnel à travers des élections qui seront organisées à l'issue de la période de transition. Voilà un peu les leviers qui sont disponibles à nos yeux pour l'instant.Et la présence de miliciens russes du groupe Wagner, qu'en pensez-vous ?Je crois que toute ingérence dans les affaires des États africains n'est pas la bienvenue. Et de toute manière s'il y a des forces étrangères qui créent le chaos ou je dirais l'instabilité, ce sont des choses que nous n'apprécions pas. Mais les États sont encore des États souverains quand il s'agit de créer des accords de partenariat, l'Union africaine n'a rien à dire sur ce sujet-là. Ce sont des questions souveraines, chaque pays a le droit d'avoir un partenariat, des accords de stratégie militaire avec d'autres pays, mais tout ce qui déstabilise le continent est bien entendu rejeté par l'Union africaine et ça sera le cas si nous sommes élus à la tête de la Commission.Vous avez parlé de la Libye, est ce que vous craignez une partition du pays entre l'Est et l'Ouest ?Pour l'instant, la Libye est un pays qui est divisé malheureusement en zone d'influence de pouvoir et il faudrait que nous poursuivions les efforts. Récemment, le Secrétaire général des Nations unies a nommé un envoyé spécial. Ce poste était vacant pendant, je dirais après la démission de monsieur Abdoulaye Bathily, pendant longtemps. L'Union africaine fait ses propres efforts, il y a un comité des chefs d'État dirigé par le président Sassou Nguesso pour essayer d'aider la Libye, mais les efforts doivent se poursuivre et ce qu'il faut surtout éviter, c'est justement la dislocation du pays et surtout ce type de sécession des régions n'est pas la bienvenue sur le continent.L'une des guerres civiles les plus meurtrières actuellement sur le continent, c'est celle du Soudan. On n'en est bientôt à deux ans de conflit, comment trouver une solution dans cette guerre qui n'en finit pas ?Là aussi, diplomatiquement, on essaie de le faire. Il y a une plateforme Union africaine- Igad pour essayer de remettre le processus politique sur les rails, parce que la solution au Soudan n'est pas militaire. Il faut que les parties prenantes s'asseyent autour de la table des négociations et qu'on puisse revenir à un processus politique. C'est ce que nous essayons de pousser. D'abord, qu'on parvienne à un cessez-le-feu. Il y a déjà des plans qui ont été avancés et par l'Igad et par l'Union africaine, et la priorité dans le cadre de ces plans, c'est le cessez le feu. Les Nations unies ont aussi à ouvrir des corridors humanitaires, ce n'est pas suffisant à Adré et au Nord aussi, mais il faut continuer.Je crois que nous avons à Djibouti organisé plusieurs retraites sous l'égide des Nations unies sur le Soudan. La dernière a été organisée en Mauritanie. Il y a un travail diplomatique qui est fait, ce n'est pas suffisant, mais je pense qu'on doit continuer à le faire. Et je rappelle aussi que le Soudan reste sous sanctions de l'Union africaine parce que, dès qu'il y a un changement anticonstitutionnel de gouvernement, la sanction tombe. Ce sont les dispositions de l'acte constitutif. Mais le rôle de l'Union africaine est de poursuivre ses efforts, même si ces pays sont sous sanctions, nous n'arrêterons pas d'essayer donc de trouver une solution pacifique à toutes les crises qui se déclenchent dans les États membres.Une dernière question, votre pays Djibouti est frontalier de la Somalie et de sa province séparatiste du Somaliland, qui est soutenue par l'Éthiopie, autre voisin de votre pays. Quelle est votre position dans ce conflit ?Elle a été toujours cohérente depuis, je dirais plus de 30 ans. Djibouti a toujours soutenu l'unité de la Somalie. Cette unité, je crois, elle est remise en question, peut-être même à l'interne maintenant. Certaines régions démontrent un petit peu une certaine dissidence, mais nous sommes aux côtés du président Hassan Sheikh Mohamoud, nous le soutenons. Le gouvernement central doit mener des efforts politiques avec toutes les régions pour justement éviter cette dislocation du pays. Et c'est un peu ce que je disais par rapport à la Libye, la dislocation d'un pays, l'implosion créé plus de problèmes qu'elle n'en résout, aussi bien pour les pays en question que pour les pays voisins. Donc la priorité pour Djibouti a toujours été de soutenir l'unité de la Somalie et de son intégrité territoriale.Mais est-ce que le soutien de l'Éthiopie aux séparatistes du Somaliland ne change pas la donne ?Ça, c'est une question qu'il faudra poser aux Éthiopiens.En tout cas, vous n'êtes pas d'accord avec leur politique sur ce sujet ?C'est une question qui concerne les Éthiopiens, et pas les Djiboutiens. Voilà ce que je peux dire.Monsieur le ministre Mahmoud Ali Youssouf, je vous remercie.C'est moi qui vous remercie et bonne journée.À lire aussiUnion africaine: quels sont les enjeux du grand débat des candidats à la présidence de la Commission?
Les Nations unies en parlent comme une épidémie mondiale. Sauf qu'en France, il ne s'agit pas d'une maladie mais de comportements. L'ONU lance sa nouvelle campagne de sécurité routière. Cette année, l'entreprise d'affichage JC Decaux codirige l'opération. Parmi les visages reconnus : le tennisman Novak Djokovic, le cycliste Tadej Pogacar ou le footballeur Ousmane Dembélé. Avec pour slogan « Sur le terrain, j'accélère. Sur la route, je ralentis ! », cette campagne est lancée dans 80 pays. En France, c'est dans un collège de Courbevoie, en banlieue parisienne, que cette campagne mondiale a été lancée. Car, quel que soit le pays ou le continent, ce sont invariablement les plus jeunes qui meurent le plus sur la route. Les garçons plus exposésDans ces écoles, lorsque Christophe Ramon, directeur d'études à l'Association française de Prévention routière, ajoute que parmi les jeunes, il y a plus de morts chez les garçons que chez les filles, l'ambiance se glace un peu. « C'est une moyenne, pas une généralité, précise-t-il. Mais la prise de risque masculine se retrouve sur tous les continents. Les garçons sont plus fréquemment victimes des accidents de la route. Ils circulent plus à moto (donc sans les carrosseries protectrices de voitures) que les filles. De plus, les garçons roulent plus souvent la nuit et souvent plus vite que les filles. Les routes sont parfois mal éclairées ou pas assez rénovées. Cette campagne les encourage à porter un casque. »Des progrès à faire sur la ceinture de sécuritéLa ceinture en voiture est considérée par les Nations unies (ONU) comme l'une des outils les plus efficaces en termes de prévention. On estime qu'elle réduit de 50% les risques de morts en cas de chocs routiers. Or, elle n'est pas obligatoire dans tous les pays, au regret des acteurs de la sécurité routière. C'est le cas au Mexique, notamment. D'autres pays obligent uniquement la ceinture pour le conducteur, en faisant l'impasse sur les autres passagers. C'est le cas au Pakistan, au Nigeria et dans les États de New-York et de Floride aux États-Unis.Au total, 16 stars mondialement connues du show business, comme l'acteur Jean Reno, ou du monde sportif comme le footballeur français Ousmane Dembélé, le cycliste slovène Tadej Pogacar ou le tennisman serbe Novak Djokovic se mobilisent. JC Decaux, l'entreprise française d'affichage urbain, co-dirige cette campagne avec l'ONU, dont l'envoyé spécial du Secrétaire général pour la sécurité routière est l'ancien pilote de Formule 1, Jean Todt. Les visages de toutes ces personnalités et leurs messages seront présents dans 1000 villes du monde.À lire aussiSécurité routière : les deux-roues vulnérables Des affiches dans 80 pays d'ici à 2025L'enjeu à venir : faire baisser les morts en Afrique ou Asie, là où la majorité de la population a moins de 30 ans. C'est le cas dans de nombreux pays africains comme la Guinée ou le Zimbabwe, ainsi qu'en Asie, en Thaïlande, en Chine, des pays à la démographie élevée et au trafic routier important. Les accidents routiers coûtent cher aux contribuables de ces pays respectifs. Ils pèsent sur les dépenses de santé et ôtent la force vive de l'économie, fauchant des adultes en âge de travailler.La volonté politique, ça fonctionneDepuis 2010, les Nations unies estiment que de grands progrès ont été faits. En Asie, c'est le cas dans des pays très peuplés comme l'Inde. Les gouvernements africains engagés dans des stratégies de prévention ont aussi eu des succès en faisant baisser le nombre de morts.Chaque année, le baromètre classe les pays du nord de l'Europe sur le podium des pays où les accidents de la route sont les plus faibles. Là encore, les moyens sont connus : réduction de la vitesse, construction de routes protégées, maintenance des voitures en bon état, passages réservés aux piétons (notamment aux abords des écoles), rapidité et information des services de secours.À lire aussiLa sécurité routière passe aussi par une bonne visionNe pas boire d'alcool, porter un casque et isoler les piétionsL'alcool au volant et la vitesse restent les deux fléaux de la route. Les gouvernements doivent s'attaquer à certaines priorités : la qualité des véhicules (voitures et deux-roues) et la protection des piétons en leur aménageant des couloirs le long des routes. Pour rappel, 1,19 million de personnes meurent chaque année d'accidents routiers, et ils sont 500 millions à être victimes de blessures graves. Ce qui entraîne des amputations, des infirmités, des comas et des traumatismes dont les accidentés garderont des séquelles à vie.Pour gagner en efficacité, les organisateurs demandent directement aux plus concernés, les jeunes, d'apporter leurs idées aux prochains slogans de campagne. L'enthousiasme d'Albert Asseraf, directeur de cette campagne pour le groupe JCDecaux, est perceptible : « Cette année, nous avons constaté l'impact des JO 2024 ! Les sportifs mondialement connus ont participé à transmettre leurs valeurs. La jeunesse s'y reconnaît. Vous roulez à moto ou en voiture, vous voyez nos affiches avec le visage d'un grand sportif. Vous allez lire la légende et leurs conseils. Nous allons poursuivre les prochaines avec des slogans inventés par les jeunes eux-mêmes. »Un conseil qui peut servir à tous les parents du monde : ce ne sont pas les images de sang et d'accidents graves qui encouragent le plus les jeunes à la prudence. Certains auront tendance à fuir ce genre de messages. Dans ces cas, l'humour peut être efficace. L'expérience l'a prouvé : dans tous les pays, l'humour incite à prendre la route au sérieux.À écouter aussi, dans Appels sur l'actualité[Vos réactions] Sécurité routière : l'Afrique détient le record du nombre de morts
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Le Journal d'Afrique avec Ghizlane Kounda Alors que commence la Cop 29, Ghizlane Kounda nous propose d'aller dans les pays d'Afrique australe : Namibie, Zambie, Zimbabwe. Ces pays traversent une grave période de sécheresse, au point que des millions de personnes sont confrontées à la faim… Les Nations unies ont commencé à livrer et distribuer des sacs de nourriture. Mais de leur côté, la Namibie et le Zimbabwe ont décidé d'abattre des animaux sauvages pour consommer de la viande. Une solution radicale, à court terme… Et un précédent très inquiétant. Ghizlane Kounda a rencontré Nicolas Tubbs, directeur des programmes internationaux pour le WWF Belgique et François Grenade, responsable du plaidoyer chez Humundi. Transversales avec Olivier Nederlandt où il sera question de Covid long Merci pour votre écoute Le fin Mot c'est également en direct tous les jours de la semaine de 18h30 à 19h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Le fin Mot sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/23283 Retrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.beRetrouvez également notre offre info ci-dessous :Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrMatin Première : https://audmns.com/aldzXlmEt ses séquences-phares : L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwP L'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqx L'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQTransversales : notre collection de reportages infos longue forme : https://audmns.com/WgqwiUpN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
En pleine transition gouvernementale, les gangs sont parvenus à obtenir la suspension des vols commerciaux américains vers Haïti et intensifient leurs opérations dans les quartiers de Port-au-Prince. Analyse avec Diego Da Rin, expert au sein de l'International Crisis Group, d'un coup de force prémédité. RFI : Trois avions ont été visés par balles lundi (11 novembre 2024) aux abords de l'aéroport international de Port-au-Prince. Même si des incidents similaires avaient été signalés au début de l'année, faut-il y voir une nouvelle forme d'action de la part des gangs ? Diego Da Rin : C'est une étape supplémentaire franchie par les groupes armés qui montrent qu'ils peuvent sans cesse atteindre de nouveaux niveaux de violence indiscriminée. Non seulement contre les forces de l'ordre, mais contre les institutions de l'État et la population haïtienne en général. RFI : Au-delà de l'échec des travaux de sécurisation qui ont été menés aux abords de l'aéroport, est-ce que cela signifie aussi que les gangs sont mieux armés qu'ils ne l'étaient ? Diego Da Rin : Depuis quelques années, les gangs acquièrent des armes de plus en plus puissantes, type AK47 ou M40 de calibre 7,62 mm, qui peuvent tirer à plus de 400 mètres de distance. C'est plus compliqué d'atteindre des cibles en mouvement et en hauteur, mais les appareils visés étaient soit en train d'arriver, soit en train de s'éloigner de la piste d'atterrissage, donc vulnérables. L'un des avions a été la cible d'au moins 4 projectiles, on parle bien d'une décision délibérée visant à entraîner la fermeture de l'aéroport. RFI : Port-au-Prince vit de nouveau au rythme des coups de boutoir des gangs depuis plusieurs jours, faisons-nous face à une nouvelle action coordonnée ? Diego Da Rin : Les attaques qui ont recommencé depuis lundi sont surtout concentrées à Port-au-Prince et sont très ciblées, à ce stade elles ne sont pas de la même ampleur que celles que l'on a connues, il y a quelques mois, mais leurs conséquences sont tout aussi dramatiques. Les États-Unis viennent d'interdire aux compagnies aériennes américaines de voler vers Haïti pendant un mois et la crise sécuritaire affecte les opérations humanitaires en plus des vols commerciaux. Les Nations unies ont annoncé qu'elles suspendaient les livraisons humanitaires via Port-au-Prince et qu'elles tenteraient pour le moment d'acheminer les cargaisons à partir du Cap-Haïtien, la plus grande ville du nord du pays. Or, une fois au Cap, il est très difficile de rejoindre la capitale parce que les gangs ont une emprise quasi-totale sur les principales voies de circulation. RFI : Quel est l'intérêt pour les gangs de lancer ces opérations maintenant ? Diego Da Rin : Cette nouvelle vague de violence a commencé à la mi-octobre, lorsque les tensions au sein de l'exécutif, la lutte de pouvoir entre le Premier ministre et le Conseil présidentiel de transition, ont gagné en intensité. À chaque fois qu'il y a une crise politique, les gangs en profitent pour affermir leur emprise et faire la démonstration de leur force militaire. Nous sommes en plein changement d'administration, ils lancent des signaux d'intimidation et font savoir qu'ils peuvent bloquer le pays n'importe quand. RFI : « Le temps est venu de prendre le destin de ce pays en main », ce sont les mots de Jimmy Chérizier dit Barbecue, l'une des figures les plus médiatiques issue de ces groupes armés, qu'entend-il par-là ?Diego Da Rin : C'est un signal au moment où des discussions sont engagées à propos de la MMAS, la mission de sécurité dirigée par le Kenya, qui pourrait se transformer en une opération de maintien de la paix onusienne, dotée de davantage de ressources et de moyens pour contrer les attaques des gangs. L'objectif, c'est d'empêcher le changement de nature de cette mission. Les gangs ont bien compris que dans son périmètre actuel, la MMAS ne constituait pas une véritable menace et veulent faire dérailler les plans qui mèneraient à sa mise à niveau. RFI : Quelles sont les marges de manœuvre du nouveau gouvernement face à ce dérapage sécuritaire, a-t-il encore des cartes à jouer ?Diego Da Rin : Ce dont le gouvernement a vraiment besoin, en plus d'une stratégie de sécurité un peu plus robuste avec les moyens du bord, c'est d'une aide de sécurité internationale plus importante afin de venir en aide à la police haïtienne et aux forces armées qui sont de plus en plus mobilisées. RFI : Peut-on imaginer une forme de dialogue entre ce nouvel exécutif et les groupes armés ? Est-ce que ce n'est pas aussi ça, le message de Jimmy Chérizier ?Diego Da Rin : La position du gouvernement précédent, celui du Premier ministre Garry Conille, c'était « avant toute autre disposition, déposez les armes ». Mais ce que demandent les gangs, c'est une amnistie. Or, une amnistie pure n'est pas concevable pour une population qui a fait face pendant de très nombreuses années à des kidnappings, des viols collectifs, des assassinats, des extorsions. La situation est très compliquée pour le gouvernement. Haïti et Washington sous Donald Trump, quel format ?L'exécutif haïtien affronte une autre montagne : l'arrivée de Donald Trump au pouvoir en janvier 2025. Dans Le National, Dominique Domerçant revient sur la campagne de 2016 et sur la visite de celui qui n'était alors que le candidat des républicains dans le quartier de Little Haïti, à Miami. À l'époque, Trump pose avec les Américains d'origine haïtienne et leur dit dans un sourire qu'une fois élu, il sera leur champion. « On connaît la suite », tacle Dominique Domerçant. Haïti sera bien trop souvent dans la ligne de mire d'un Donald Trump qui mélange « discours populiste, sentiment nationaliste, protectionniste et raciste ».Si, à la fin des années 2010, les Américains ont pu soutenir l'ancien président Jovenel Moïse, comme toujours, ce n'était pas gratuit. Le National rappelle que Donald Trump avait engagé un bras de fer avec le président vénézuélien, Nicolas Maduro, et que pour conserver l'appui financier de Washington, Haïti comme d'autres pays de la sous-région, s'étaient pliés à la ligne dure de la Maison Blanche : pour plaire à Washington, ils avaient voté contre Maduro au sommet de l'Organisation des États américains. En résumé, conclut Dominique Domerçant, les autorités haïtiennes devraient choisir avec beaucoup de soin qui fera partie de la délégation présente à la cérémonie d'investiture de Donald Trump au mois de janvier. À la Maison Blanche, la fidélité avant toutLa future équipe de Donald Trump prend forme, avec des nominations confirmées à la Défense, à la tête de la CIA, au ministère de l'Intérieur ou au sein d'une structure pilotée par Elon Musk et mise sur pied pour sabrer dans les dépenses publiques. S'il fallait résumer ses choix d'un seul mot, la presse américaine choisirait la loyauté, et c'est Reuters qui en parle le mieux : loyauté, parce qu'au cours de son premier mandat, « Trump est entré en collision avec des membres-clé de son administration, en particulier dans les domaines du renseignement, de la sécurité nationale ou de la police. Des gens qui ont raconté par la suite à quel point ils avaient traîné des pieds ou tenté de dissuader le président d'appliquer ses décisions les plus controversées ». Aujourd'hui, libéré de ces garde-fous, le président-élu aura sans doute beaucoup plus de latitude. CNN remarque que chacun des responsables nommés jusqu'ici s'est fait connaître parce que Trump adore, « des louanges permanentes à son sujet, martelées sur tous les plateaux de télévision ». Sur l'Ukraine, attention, dangerEn matière de politique étrangère, attention, danger. Tribune à lire dans The Hill, où l'on s'alarme d'une nouvelle approche diplomatique, « sans commune mesure avec le consensus issu de la Seconde guerre mondiale, qui voyait les États-Unis comme les garants de la stabilité internationale ». C'est en Ukraine que le Trump imprévisible que l'on connaît pourrait tout changer. « Il y a ses affinités avec Poutine, il y a son mépris pour Zelensky, il pourrait tenter de réduire l'aide à l'Ukraine pour forcer Zelensky à négocier avec la Russie ». Or, abandonner l'Ukraine, c'est donner le feu vert à Poutine pour d'autres annexions. « À chaque fois qu'il a eu le sentiment de gagner face à l'Occident, Géorgie 2008, Ukraine 2014, Syrie 2015, il a lancé de nouvelles offensives quelques années plus tard . » Les Vénézuéliens de sept pays d'Amérique latine coupés du monde, le dossier Amériques d'Alice CampaignolleLa correspondante de RFI à Caracas retrace l'une des conséquences méconnues de la dernière élection présidentielle au Venezuela. En juillet 2024, le régime vénézuélien a annoncé le retrait de son personnel diplomatique de sept pays d'Amérique latine pour protester contre « l'ingérence » de leurs gouvernements dans les affaires intérieures vénézuéliennes. Sanctionnés pour avoir remis en cause la réélection de Nicolas Maduro à la tête de l'État, ils ont en outre eu 72 heures pour exfiltrer leurs diplomates du Venezuela. Une décision qui, au-delà de l'isolement de Caracas sur la scène internationale, porte préjudice aux plus de deux millions de Vénézuéliens qui vivent dans ces différents pays.Illustration à travers le témoignage de Yaël Diaz, une trentenaire vénézuélienne qui a quitté son pays il y a huit ans pour tenter sa chance à l'étranger et dispose aujourd'hui du statut de résidente permanente en Argentine : « en tant que Vénézuélienne, c'est pas mal d'avoir un visa de résidence ailleurs, un filet de sécurité en quelque sorte, que je n'ai vraiment pas l'impression d'avoir ici. Là-bas c'est facile de faire des démarches administratives, d'ouvrir un compte en banque par exemple. J'ai un lieu où vivre si je dois partir d'ici en catastrophe. »Mais, avec la fermeture des consulats, les choses pourraient bien se compliquer, pour son petit ami notamment.« Il a un passeport qui est encore valide pendant deux ans. Et comme on repart pour l'Argentine, on s'est posé la question de le renouveler maintenant, vu qu'on est au Venezuela en ce moment. Une fois là-bas, comment fait-on s'il n'y a pas d'ambassade, s'il n'y a pas moyen de faire quoi que ce soit ? De mon côté, j'ai demandé mon acte de naissance, je l'ai même fait apostiller pour ne pas me faire surprendre, maintenant qu'il n'y a plus d'ambassade. »Le retrait des personnels diplomatiques et consulaires affecte déjà des milliers de citoyens vénézuéliens. Exemple au Chili, où ils sont environ 700 000. Carolina Hidalgo Fiol, avocate :« Les démarches comme l'apostille d'acte de naissance, qui pouvaient se faire ici, ne peuvent plus l'être à Santiago. Les gens doivent se faire aider par quelqu'un au Venezuela, et donc impossible de respecter les délais de l'administration chilienne en matière migratoire. Un autre problème pour les Vénézuéliens, c'est l'impossibilité de demander un sauf-conduit. Ici, il y a beaucoup de gens dont le passeport est périmé, notamment car le renouvellement au Chili a toujours été un parcours du combattant, beaucoup de gens préféraient donc le faire renouveler directement au Venezuela, c'est plus rapide. Mais il faut un sauf-conduit pour voyager. Apparemment ça va pouvoir se faire en ligne, mais quel consulat va les délivrer ? Pas celui d'ici car il est fermé… »« Les gens se sentent apatrides, comme s'ils étaient expulsés de leur propre pays. L'idéal dans ce cas, ce serait de pouvoir fortifier ses racines ici au Chili, mais ce n'est pas possible non plus. Pour n'importe quel visa de résidence, si tu n'as pas pensé à faire la demande, par exemple, de la copie de ton casier judiciaire au Venezuela, ici tu ne pourras pas avancer dans ta démarche. Tu ne peux pas régulariser ta situation ici, mais tu ne peux pas non plus rentrer au Venezuela. Qu'est-ce qu'on peut faire ? Jusqu'ici je n'ai pas eu un seul client qui m'ait dit "je me sens Chilien et donc je veux demander la nationalité, car je veux rester ici toute ma vie". Non, les gens demandent la nationalité, quand ils le peuvent, pour ne plus avoir à faire les démarches de renouveler un passeport vénézuélien. »Dossier signé Alice Campaignolle, à réécouter dans son intégralité dans l'édition du jour.
En quoi est-il particulièrement important d'étudier la Torah à Hocha'ana Raba ? Qu'est-ce que D.ieu attend d'un Juif dans ce monde, et qu'attend-t-Il d'un non-juif ? Quelle différence y a-t-il entre accomplir des Mitsvot en Israël et les accomplir ailleurs ?
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Aujourd'hui nous sommes le mercredi 23 octobre, et nous faisons mémoire de Saint Jean de Capistran. « Ma force et mon chant, c'est le Seigneur » dit le Psaume du jour. En entrant en prière, je m'ouvre à la présence du Seigneur dont je tire ma force et ma joie, et je lui offre avec confiance toute... Chaque jour, retrouvez 12 minutes une méditation guidée pour prier avec un texte de la messe ! A retrouver sur l'application et le site www.prieenchemin.org. Musiques : Le Seigneur est ma force et mon rempart de Keur Moussa interprété par - Psaumes et rythmes pour tous les temps - lundi à mercredi © Editions Art et Musique ; Lazy morning de Kourosh Dini interprété par Kourosh Dini - Zen and the piano © Creative Commons by-nc-sa license from Magnatunes.
Notre monde est marqué par le retour de la guerre et des rivalités entre États. La remise en cause du système international qui s'est établi après la Seconde Guerre mondiale, par les pays émergents et surtout par la Russie et la Chine, pays autoritaires s'il en est, oblige notre monde à se réinventer. La planète est bien plus fragmentée qu'auparavant. Les Nations unies sont un champ de bataille, mais aussi le dernier cadre dans lequel les nations divisées peuvent encore dialoguer. Nous vivons une période de recomposition géopolitique globale qui voit la suprématie américaine remise en cause par la Chine, des espaces stratégiques s'ouvrir dont bénéficie la Russie. L'Inde également. Chacune à sa manière. Invités : Isabelle Facon, directrice adjointe et maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique Le vice-amiral Pascal Ausseur, directeur général de l'Institut FMES. «Atlas stratégique Méditerranée et Moyen-Orient», éditions FMES Emmanuel Veron, spécialiste de la Chine contemporaine. Associé à l'INALCO.
Le Venezuela traverse une « crise aigüe des droits de l'homme », selon les termes d'un rapport d'une mission d'enquête des Nations unies. Depuis le scrutin présidentiel et la victoire contestée de Nicolas Maduro, une nouvelle étape dans la « détérioration de l'État de droit » a été franchie. 24 morts dans la répression des manifestations, et plus de 1 600 arrestations, qualifiées d'arbitraires, par les ONG de défense des droits humains. De notre correspondante à Caracas,Sur la place principale du quartier de Chacao à Caracas, une petite trentaine de personnes s'est réunie, autour de portraits de prisonniers politiques répartis sur le sol. Ils sont journalistes, opposants, universitaires, militants, anonymes. Ici, on est à deux pas de l'ambassade du Brésil, c'est vers là-bas que la manifestation va se diriger. « Votre attention, s'il vous plaît. Nous allons remettre une lettre destinée au président Lula Da Silva, dans laquelle nous lui demandons qu'il intercède en faveur de tous et toutes les prisonnières politiques. »Les familles des plus de 1 600 prisonniers politiques de la période postélectorale n'ont aucune information concernant leur proche incarcéré dont tous les droits sont bafoués. Pas d'accès au dossier, impossible de choisir son avocat ou de recevoir des visites. Sol Ocariz se bat pour son frère, activiste pour les droits humains : « Je ne sais rien de mon frère. Je ne sais pas comment il va, je ne sais même pas s'il est vivant. Je n'ai pas le droit de le voir, je ne sais rien du tout. Nous avons besoin d'aide ! Ce sont des innocents, des gens honnêtes. Des travailleurs, des étudiants, des personnes âgées. Personne n'a commis de délit, et la plupart des prisonniers n'avaient jamais mis les pieds dans une prison auparavant, comme c'est le cas de mon frère Edward. »À lire aussiVenezuela: l'opposition appelle à des manifestations, une société toujours polariséeVague d'arrestations de mineursLa répression gouvernementale n'a pas épargné les mineurs issus de quartiers populaires, qui se sont soulevés contre l'annonce de la victoire de Maduro. Beaucoup d'entre eux ont simplement eu la malchance d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Rendez-vous donc un jour de visite. Les adolescents, eux, ont le droit d'en recevoir devant le centre d'incarcération de mineurs n°401 à Caracas.« Mon petit frère est détenu, il a 17 ans. Ils veulent le condamner à dix ans. Alors que lui et les sept autres jeunes qui sont ici ne sont absolument pas des délinquants. Ils n'ont jamais touché une arme de leur vie, ce ne sont pas des terroristes. Ils n'ont pas brûlé de pneus ou rien de ce genre. À chaque visite, ils pleurent et nous disent : "Une fois qu'on passera au tribunal, on pourra rentrer à la maison, non ?" Qu'est-ce que je lui réponds moi ? Comment je lui dis que je n'en sais rien ? Qu'est-ce que je lui dis ? »Les détenus de la période postélectorale encourent de 10 à 30 ans de prison pour terrorisme, entre autres. Ils viennent grossir les rangs des plus de 200 prisonniers politiques qui croupissaient déjà dans les geôles vénézuéliennes. Les Nations unies ont dénoncé le recours à la torture et un climat de peur généralisée au sein de la population.
Le Venezuela traverse une « crise aigüe des droits de l'homme », selon les termes d'un rapport d'une mission d'enquête des Nations unies. Depuis le scrutin présidentiel et la victoire contestée de Nicolas Maduro, une nouvelle étape dans la « détérioration de l'État de droit » a été franchie. 24 morts dans la répression des manifestations, et plus de 1 600 arrestations, qualifiées d'arbitraires, par les ONG de défense des droits humains. De notre correspondante à Caracas,Sur la place principale du quartier de Chacao à Caracas, une petite trentaine de personnes s'est réunie, autour de portraits de prisonniers politiques répartis sur le sol. Ils sont journalistes, opposants, universitaires, militants, anonymes. Ici, on est à deux pas de l'ambassade du Brésil, c'est vers là-bas que la manifestation va se diriger. « Votre attention, s'il vous plaît. Nous allons remettre une lettre destinée au président Lula Da Silva, dans laquelle nous lui demandons qu'il intercède en faveur de tous et toutes les prisonnières politiques. »Les familles des plus de 1 600 prisonniers politiques de la période postélectorale n'ont aucune information concernant leur proche incarcéré dont tous les droits sont bafoués. Pas d'accès au dossier, impossible de choisir son avocat ou de recevoir des visites. Sol Ocariz se bat pour son frère, activiste pour les droits humains : « Je ne sais rien de mon frère. Je ne sais pas comment il va, je ne sais même pas s'il est vivant. Je n'ai pas le droit de le voir, je ne sais rien du tout. Nous avons besoin d'aide ! Ce sont des innocents, des gens honnêtes. Des travailleurs, des étudiants, des personnes âgées. Personne n'a commis de délit, et la plupart des prisonniers n'avaient jamais mis les pieds dans une prison auparavant, comme c'est le cas de mon frère Edward. »À lire aussiVenezuela: l'opposition appelle à des manifestations, une société toujours polariséeVague d'arrestations de mineursLa répression gouvernementale n'a pas épargné les mineurs issus de quartiers populaires, qui se sont soulevés contre l'annonce de la victoire de Maduro. Beaucoup d'entre eux ont simplement eu la malchance d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Rendez-vous donc un jour de visite. Les adolescents, eux, ont le droit d'en recevoir devant le centre d'incarcération de mineurs n°401 à Caracas.« Mon petit frère est détenu, il a 17 ans. Ils veulent le condamner à dix ans. Alors que lui et les sept autres jeunes qui sont ici ne sont absolument pas des délinquants. Ils n'ont jamais touché une arme de leur vie, ce ne sont pas des terroristes. Ils n'ont pas brûlé de pneus ou rien de ce genre. À chaque visite, ils pleurent et nous disent : "Une fois qu'on passera au tribunal, on pourra rentrer à la maison, non ?" Qu'est-ce que je lui réponds moi ? Comment je lui dis que je n'en sais rien ? Qu'est-ce que je lui dis ? »Les détenus de la période postélectorale encourent de 10 à 30 ans de prison pour terrorisme, entre autres. Ils viennent grossir les rangs des plus de 200 prisonniers politiques qui croupissaient déjà dans les geôles vénézuéliennes. Les Nations unies ont dénoncé le recours à la torture et un climat de peur généralisée au sein de la population.
Entre le Rugby Championship remporté par l'Afrique du Sud et le début de la tournée d'automne, « Crunch » fait le point sur les quatre plus grandes nations de l'hémisphère Sud, avec des Springboks toujours conquérants, des All Blacks en reconstruction, de surprenants Argentins et des Australiens toujours plus inquiétants. Un podcast présenté par Léa Leostic, avec Renaud Bourel et Aurélien Bouisset. Enregistrement : Marie-Amélie Motte.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La rentrée des classes, c'était ce mardi (1er octobre 2024) en Haïti. Mais les élèves sont peu nombreux à se rendre en classe, surtout à Port-au-Prince – entre les gangs et le manque de moyens. Les Nations unies annoncent ce mercredi (2 octobre) qu'Haïti compte plus de 700 000 déplacés, et la moitié d'entre eux sont des enfants. Les villes d'Haïti voient de nouveau circuler quelques enfants en uniforme, en route vers l'école, mais la reprise est timide, surtout dans la capitale. Les places manquent car certaines écoles accueillent encore des déplacés, les gangs menacent toujours, et les subventions promises par le gouvernement n'arrivent pas. Le correspondant de RFI Peterson Luxama s'est rendu dans une école de Bois Verna. Vanessa et son amie Carla, élèves en classe terminale souhaitent que « cette année ne soit pas comme les années précédentes et que nous passions une bonne année scolaire ». Mais déjà, certains élèves ne peuvent pas aller en classe : « Ce matin, je ne suis pas satisfait », a dit le Premier ministre Garry Conille, « Il y a encore près de 40 écoles qui restent encore occupées. Les élèves ne peuvent pas avoir accès à leur espace habituel pour aller à l'école. »Les bancs des écoles sont aussi restés clairsemés dans le nord-est et dans de nombreuses villes du reste du pays : à Jacmel, Mirebalais ou Hinche, on a surtout vu des élèves dans les écoles privées, rapporte le journal Le Nouvelliste. Claudia Sheinbaum, nouvelle présidente du MexiqueLe Mexique a une nouvelle présidente, la première femme à l'être dans l'histoire du pays : Claudia Sheinbaum a pris ses fonctions ce mardi (1er octobre 2024). Elle a promis de poursuivre des réformes, notamment sociales, mais prend les rênes d'un pays en sérieux déficit. David Recondo, chargé de recherches au CERI à Sciences Po, souligne aussi que le contexte sécuritaire est difficile, avec les affrontements de cartels dans le Sinaloa. La nouvelle présidente a promis une diminution de crimes, mais selon le spécialiste, elle n'a pas forcément en tête une stratégie particulière de lutte contre le trafic, notamment de drogue de synthèse « qui dépasse le pays car ces cartels sont des entreprises transnationales ».David Recondo pense qu'il peut y avoir des innovations dans deux domaines : une lutte sur le front des finances et les circuits de blanchiment d'argent, et une meilleure coopération avec les États-Unis. Les États-Unis avec lesquels la relation est déjà bonne : le président sortant Manuel Lopez Obrador, malgré sa position souverainiste et nationaliste, s'entendait très bien avec Donald Trump lorsqu'il était président. Claudia Sheinbaum elle-même, qui a « une surface internationale bien plus grande que son prédécesseur », parle parfaitement l'anglais et est passé par l'Université de Stanford en Californie : « tout indique que les relations devraient être plutôt bonnes ».Quant à la réforme de la justice, une réforme très contestée qui prévoit l'élection des juges et dont la présidente hérite, la présidente affirme qu'elle ne reviendra pas dessus. Tout en précisant, souligne David Recondo, que ces élections se feront à partir d'une présélection sur des critères de compétence. Joe Biden et Kamala Harris dans les zones dévastées par l'ouragan HeleneJoe Biden et Kamala Harris sont attendus ce mercredi (2 octobre 2024) dans le sud-est des États-Unis, dans les zones dévastées ces derniers jours par Helene. L'ouragan a fait au moins 155 morts, et causé des dégâts matériels considérables dans plusieurs États, dont la Caroline du Nord. Notre envoyé spécial David Thomson s'y est rendu, il a constaté que certains villages avaient quasiment disparu, emportés par les eaux.C'est le cas de Marshall, qui comptait un millier d'habitants avant l'ouragan. David Thomson a rencontré Johnny Crash, un habitant de Marshall, qui a vu des habitants se noyer sous ses yeux. Rocky, un guide de rafting qui a aidé à repêcher les corps des noyés, témoigne : « C'est terrible. C'est des images que tu ne peux pas sortir de ta tête ».L'ouragan Helene est en train de devenir un sujet de la campagne présidentielle américaine, explique David Thomson. La réaction politique se fait avec du retard, 4-5 jours après le désastre, car « les États-Unis prennent tout juste la mesure de la gravité exceptionnelle de cette catastrophe », alors que les secours découvrent des villages isolés, des zones totalement rasées, et un nombre de victimes très important – et des centaines de personnes sont encore portées disparues. À un mois de la présidentielle, les deux candidats ne peuvent pas se permettre de rater leur réaction à la catastrophe, ils se rendent sur place et « s'invectivent, s'accusent de ne pas en faire assez ». Notre correspondant indique ne pas avoir vu d'aide gouvernementale arriver sur le terrain, « les habitants se débrouillent tout seuls ». Le débat « poli » des vice-présidentsUne joute politique avec une bonne dose de gentillesse du Midwest, c'est ainsi que le Washington Post résume le débat entre les candidats à la vice-présidence de ce mardi (1er octobre 2024). Le ton était poli, note la presse, mais avec des attaques tout de même assez virulentes envers Kamala Harris et Donald Trump, les candidats à la présidence. Le républicain JD Vance a ainsi estimé que « Kamala Harris a laissé entrer du Fentayl à un niveau record dans nos communautés ». JD Vance qui a refusé de reconnaître la défaite de Donald Trump en 2020, ce qui a fait réagir le démocrate Tim Walz : il est revenu de manière assez véhémente sur l'attaque du Capitole le 6 janvier 2021, et a souligné que « lorsque tout cela sera terminé, nous devrons nous serrer la main et le vainqueur sera le vainqueur. Cela doit cesser, c'est en train de déchirer notre pays ».Joël Goldstein, professeur émérite à l'Université de droit de St Louis et spécialiste des vice-présidents, estime que lors de ce débat JD Vance « a vraiment adopté le rôle du candidat à la vice-présidence comme attaquant », même si, estime-t-il, certaines de ces attaques ne passeront pas l'épreuve de la vérification. Pour ce qui est de Tim Walz, le spécialiste estime qu'il aurait pu être plus pugnace : « quand il s'est plongé dans les programmes, il a peut-être raté l'occasion de défendre Kamala Harris et de s'en prendre à Trump. » Le journal de La 1ère On est encore loin du compte, dit le mouvement à l'origine des manifestations contre la vie chère en Martinique.
Portée par Matthieu Pavon et Victor Perez, la France peut-elle regarder les autres nations européennes dans les yeux ? Le contingent tricolore va-t-il s'étoffer sur le PGA Tour lors de la prochaine saison ? Ce sont les débats du Practice RMC. Frederic Lacroix, golfeur français qui vise une place sur le circuit majeur mondial, est l'invité de Simon Dutin et la Dream Team golf Ramuntcho Artola, Fabien Donoyan, Martin Coulomb et Médéric Cocaire.
Ils forment l'un des derniers peuples autochtones d'Europe et ont longtemps été nommés de manière péjorative « les Lapons », un mot issu de la racine lap « porteur de haillons ». Les Samis vivent au nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et sur la presqu'île de Kola en Russie. Máret Ánne Sara est artiste, écrivaine et journaliste sami. Entretien : Laurent Huguenin-Elie pour Histoire Vivante
durée : 00:02:27 - Le monde est à nous - Après la fuite de la Première ministre, l'armée forme un gouvernement provisoire au Bangladesh. Les Nations unies appellent à une transition pacifique. Les troubles ont déjà fait plus de 400 morts.
Podcast Méditer l'Évangile, le Psaume ou la Lecture du jour en audio ¦ Prie en chemin
Aujourd'hui nous sommes le mercredi 24 juillet et nous fêtons Saint Charbel Maklouf, moine maronite libanais, qui termina sa vie en ermite, consacrant tout son temps à la prière.Je fais silence et je me rends attentif à ma respiration. Je prends conscience que je suis là, présente à mon Seigneur et Créateur. Il m'a tissé dès le sein de ma mère et il m'appelle à la vie en abondance. Je rends grâce et je m'ouvre... Chaque jour, retrouvez 12 minutes une méditation guidée pour prier avec un texte de la messe ! A retrouver sur l'application et le site www.prieenchemin.org. Musiques : Pavana 'Bray' de William Byrd interprété par Alex McCartney - Elizabeth's Lutes © Creative Commons by-nc-sa license from Magnatunes.
Chla'h, 'helek 23, si'ha 2 - Qu'en diront les nations ?
Les Nations unies redoutent un conflit plus large entre Israël et le Liban, les échanges de tirs quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah se sont intensifiés ces derniers jours. Le puissant mouvement chiite libanais a récemment surpris en dévoilant de nouveaux moyens militaires sur le terrain. Il a annoncé avoir « lancé des missiles sol-air en direction d'avions de guerre israéliens qui ont violé l'espace aérien libanais », parvenant à les repousser. L'analyse de Ziad Majed, professeur et directeur du programme des études du Moyen-Orient à l'Université américaine de Paris.
Cours audio MP3 de 6 minutes donné par 'Haya PLANTARD.
Les Nations unies célèbrent le 20 mai la Journée mondiale des abeilles, menacées par les pesticides utilisés en agriculture, mais aussi, en France et en Europe, par une espèce invasive : le frelon à pattes jaunes, venu d'Asie. Les dégâts qu'il provoque dans la nature et l'économie se chiffrent en millions d'euros. Ames sensibles, s'abstenir. Voici le récit d'une mise à mort sans pitié, l'attaque d'une abeille domestique par un frelon asiatique. « Il va se positionner à l'entrée de la ruche, en vol plus ou moins stationnaire, et il va attendre qu'une ouvrière abeille rentre à la colonie pour essayer de l'attraper en vol, décrit Eric Darrouzet, enseignant-chercheur à l'université de Tours, et spécialiste des insectes sociaux. Il va la décapiter, dépiauter le cadavre, pour ne garder que le thorax, qui contient les muscles, c'est-à-dire de la viande, pour nourrir les larves. »Le frelon asiatique est ce qu'on appelle une espèce exotique envahissante, un animal ou une plante venue d'ailleurs, en raison des activités humaines, et qui perturbe l'écosystème qu'il colonise. Le frelon à pattes jaunes a débarqué en France il y a 20 ans, à bord d'une cargaison de poteries chinoises, repéré pour la première fois en 2004 dans le Sud-Ouest. Et depuis, les apiculteurs français sont démunis face à cet insecte qui décime leurs ruches, parce que les abeilles d'Europe ne savent pas se défendre contre ce nouveau prédateur, à la différence de leurs cousines asiatiques qui coévoluent depuis des centaines de milliers d'années avec ce frelon - en s'agglutinant sur l'intrus, elles l'étouffent et créent une « boule thermique » : la chaleur augmente jusqu'à 47 degrés et l'insecte est tué.Hécatombe généraleEn France, et en Europe, où il ne cesse de gagner du terrain, non seulement le frelon asiatique tue les abeilles, mais il les stresse en faisant le siège de leurs ruches. Résultat, « iI va y avoir de moins en moins d'abeilles qui vont aller récolter de la nourriture dans l'environnement. Elles vont rester à l'entrée de la ruche, sur la planche d'envol, pour défendre la colonie. Donc, il y aura de moins en moins de nourriture dans la colonie. La reine va également être stressée et va de moins en moins pondre. Tout cela concourt à entraîner la mort de la colonie. »Mais les abeilles domestiques, déjà menacées par les pesticides utilisés en agriculture, ne sont pas les seules à faire les frais de cette grosse guêpe de 3 centimètres de long. L'hécatombe est générale dans la nature. Le frelon à pattes jaunes est un viandard généraliste et opportuniste. « Il peut très bien récupérer de la viande sur le cadavre d'un oiseau ou d'un petit mammifère, précise Eric Darrouzet. Il chasse tout ce qu'il peut trouver comme insectes. Une colonie de frelons, sur l'année, peut prélever en moyenne 11 kilos d'insectes. Si on prend l'exemple du département de la Manche, où 9 000 colonies ont été dénombrées en 2022, on arrive plus de 100 tonnes d'insectes prélevés par les frelons. »30% de fruits en moinsCent tonnes d'insectes tués en un an, rien que dans un département ! Imaginez les dégâts à l'échelle européenne, alors que depuis 1950, 75% de la biomasse des insectes ont disparu. Parce qu'après avoir colonisé la France (en gagnant 80 kilomètres par an), le frelon asiatique a conquis de nombreux pays d'Europe de l'Ouest. Les conséquences de cette invasion sont multiples, pour la biodiversité, mais aussi l'économie. « Le coût s'élève à des millions d'euros, évalue Eric Darrouzet. Le frelon impacte les activités apicoles, la production de miel. Il y a aussi l'agriculture : les frelons vont attaquer les fruits avant leur maturation, donc on a parfois des pertes de 30% sur la production. On a aussi des impacts sur l'activité de pollinisation des insectes pollinisateurs prédatés par les frelons, ce qui va impacter la reproduction des plantes et la production de denrées alimentaires par l'agriculture. » À l'échelle planétaire, le coût de toutes les espèces exotiques envahissantes (plantes et animaux) a été évalué à 27 milliards d'euros par an.La question de la semaine
Les Nations unies, l'Union européenne et les États-Unis dénoncent aujourd'hui la loi sur les influences étrangères, texte voté avant-hier en Géorgie. Celle-ci est surnommée la loi russe par ses détracteurs qui y voient un moyen d'étouffer les voix dissidentes dans les médias et les associations. Cette loi est même dénoncée par la présidente du pays, Salomé Zourabichvili, qui doit y opposer son veto. Néanmoins, le gouvernement a suffisamment d'appuis au Parlement pour le contourner. La rupture entamée au début de la guerre en Ukraine est désormais consommée entre le parti majoritaire et la présidente géorgienne. Elle en parle au micro de notre envoyé spécial à Tbilissi, Daniel Vallot. RFI : La loi sur les influences étrangères a donc été adoptée définitivement ce mardi 15 mai par le Parlement géorgien. Vous vous opposez depuis des semaines à cette loi. Qu'est-ce qui vous inquiète dans cette loi ? Salomé Zourabichili : Tout obstacle sur notre voie européenne, tout ralentissement est une forme de retour en arrière. C'est quelque chose qui est voulu, et qui est dans l'intérêt de notre puissant voisin. Le grand objectif de la « Grande Russie » c'est de voir s'arrêter cette progression quasi inéluctable de la Géorgie vers l'UE. Progression qui a eu lieu au cours de ces 30 dernières années et qui s'est accélérée grâce la guerre en Ukraine.C'est une loi qui est dictée par la Russie, selon vous ?Elle n'a pas besoin d'être dictée. C'est une copie de la loi russe. Cette loi est devenue un symbole, une sorte de concentré de tout ce que l'on voyait depuis quelque temps, mais qui, aujourd'hui, est clairement affiché. Il faut lire le discours du 29 avril de Bidzina Ivanichvili (président d'honneur de Rêve géorgien, parti au pouvoir depuis 2012), qui est une sorte de déclaration de guerre à nos partenaires occidentaux. En tout cas, une déclaration qui inverse complètement les valeurs de la Géorgie, qui traite nos partenaires d'« agents d'influence », qui « cherchent à ouvrir ici un deuxième front », à « déstabiliser le gouvernement » et, dans l'ensemble, à « introduire l'instabilité dans le pays »… On se demande qui sont les occupants !Paradoxalement, le parti au pouvoir et le gouvernement affirment qu'ils sont toujours pour l'intégration à l'Union européenne….C'est autant un mensonge que la promesse qui a été faite, l'année dernière, de ne pas tenter de réintroduire cette loi ! Donc, les mensonges, cela fait partie de cette méthode de gouvernement que j'appelle bolchévique ou russe ou soviétique, comme vous voudrez : on trompe la population et la fin justifie les moyens. Ce sont des méthodes que l'on connait, que l'on pensait révolues en Géorgie, mais que l'on connaît. Le fait qu'il y ait, parallèlement, un langage très offensif contre nos partenaires européens et américains, et continuer de dire que l'on est pour l'Europe et que l'on va entrer dans l'Europe malgré tout… Tout cela, c'est un double langage. C'est très intéressant parce que ce double langage est destiné aux derniers partisans du parti Rêve géorgien – qui sont d'ailleurs de moins en moins nombreux. Parce que, eux aussi, veulent l'Europe. Le fait que 85% de la Géorgie veut l'Europe, ce n'est pas un mythe. C'est une réalité dont le gouvernement est obligé de tenir un peu compte. Donc, ils prennent des décisions qui vont à l'encontre de ce cheminement européen qui est un cheminement basé sur de vraies concessions, de vraies réformes. Mais, en même temps, ils annoncent que l'avenir est radieux et que nous allons entrer dans l'Union européenne !En tant que présidente, vous avez des pouvoirs assez limités, mais vous avez un droit de veto. Est-ce que vous allez l'actionner contre cette loi ?Oui, absolument. Je vais utiliser le droit de veto. Tout le monde sait, et moi la première, que ce veto est un veto politique. Parce que la majorité absolument monolithique (84 voix) qui a voté cette loi en un temps record, c'est la même majorité qui peut surmonter mon veto. Il n'y a pas photo… Mais ce veto est très important pour la population, parce qu'il représente la position politique de la population vis-à-vis de cette loi. Je ne fais que l'incarner, en quelque sorte.Le gouvernement dit qu'il pourrait y avoir des négociations à l'occasion de ce veto. C'est-à-dire qu'ils pourraient proposer des modifications à la loi… Vous allez accepter d'engager des négociations avec eux ?Je l'ai déjà dit plusieurs fois, très catégoriquement : d'abord, on ne négocie pas avec le diable et l'on ne négocie pas quand il n'y a aucun sujet réel de négociation. Parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas négocier sur une loi quand c'est tout un ensemble qui est à changer – et c'est ce que la population, qui a beaucoup d'expérience de tous ces régimes autoritaires, sait très bien. À quoi servirait-il que moi, je rentre dans une négociation sur tel ou tel aspect de quelque chose qui est un problème d'ensemble et qui ne se règlera que dans son ensemble ? Cela se réglera avec les prochaines élections au cours desquelles la population devra choisir : ou l'avenir européen à travers les différents partis qui seront unis autour du projet d'adhésion à l'UE, ou de continuer sur la voie que leur propose le Rêve géorgien.L'opposition est affaiblie, divisée. Vous pensez qu'elle peut renverser la table ?Ce n'est pas l'opposition qui va renverser la table. Ce sont les gens que vous avez vus dehors qui vont se mobiliser et se mobiliseront sur quelque chose qui sera un référendum. Peu importe, en réalité, aujourd'hui, les partis d'opposition… J'essaye de les consolider, non pas sur les listes électorales, mais autour de ce projet européen. Sur ce projet européen, il n'y a pas beaucoup de difficulté à les consolider, parce qu'ils savent très bien que la population, elle, est rassemblée sur ce programme. Donc, l'important, c'est de faire de ces élections, non pas un choix entre différents partis qui, aujourd'hui, effectivement, ne sont pas très attirants, mais un choix de référendum sur l'Europe. Sur cela, je dois dire que M. Ivanichvili nous a beaucoup facilité la tâche parce qu'il a posé la question en ces termes. Qui sont nos amis, qui sont nos ennemis… Je crois qu'il faudra que la réponse soit apportée le 26 octobre prochain (date des élections législatives, Ndlr).Vos amis, ce sont les États-Unis, c'est l'Union européenne. Les États-Unis ont réagi très vite et assez fermement au vote. L'Union européenne tarde un petit peu. Vous êtes déçue de ce délai ?Non, parce que l'Union européenne, c'est l'Union européenne. Les États-Unis, c'est un pays, c'est une voix, c'est plus facile pour prendre des décisions plus immédiates. Je connais bien le fonctionnement des institutions européennes. Il va falloir que les pays discutent, il y a un Conseil européen dans peu de temps… Ce que je dis, c'est que le message doit être clair : cela doit être un message de soutien à une population qui a montré dans quelle direction elle veut aller. Un message de critique et d'avertissement aux autorités. Mais les décisions drastiques, radicales qui mettraient en cause la libéralisation des visas ou le statut de candidat, tout cela devra attendre. Cela devra attendre les élections. Que la population soit consciente que c'est dans les élections qu'elle choisira son avenir, y compris vis-à-vis de ces deux sanctions majeures.Il y a la possibilité de sanctions personnelles contre M. Ivanichvili, son entourage…Ce n'est pas à moi de le dire… C'est une question qui est posée aux différents pays au sein du Conseil européen ou individuellement. Ce n'est sûrement pas moi qui vais préconiser telle ou telle mesure et l'opposition fait cela très bien. Ce n'est pas mon rôle. Mon rôle est de dire : ne punissez pas la population, qui a montré très clairement ce qu'elle veut et sa volonté, laissez-lui le temps de le montrer là où vous savez où se trouve la démocratie, c'est-à-dire dans les urnes.Vous avez encore de l'espoir pour l'avenir européen et démocratique de la Géorgie ?Totalement. Si je n'avais pas d'espoir, je ne serais pas ici. On a connu des jours beaucoup plus difficiles, on a connu la guerre, l'occupation. L'occupation de 20% du territoire géorgien n'a jamais, à aucun moment, fait dévier la Géorgie de sa trajectoire. Jamais il n'y a eu la tentation de se dire « il vaut mieux être complaisant avec le pays qui nous occupe parce qu'on n'a pas beaucoup d'autres moyens. » Donc, je suis tout à fait confiante dans ce pays et dans sa santé politique et mentale !
« Le Premier ministre israélien est connu pour être un homme qui aime jouer avec le temps et reporter les grandes décisions. Mais, note le New York Times, il risque de ne plus pouvoir le faire très longtemps. »En effet, Benyamin Netanyahu est coincé. Le quotidien américain précise : « Sur le plan intérieur, ses partenaires de la coalition d'extrême droite menacent de faire éclater le gouvernement s'il accepte un cessez-le-feu et ne tente pas de chasser le Hamas de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (…) Mais sur le plan diplomatique, ses alliés, en particulier les États-Unis, le poussent à accepter un cessez-le-feu et à renoncer à Rafah et aux victimes civiles potentielles qu'une opération de grande envergure entraînerait. »PiégéEn fait, analyse le Guardian à Londres, « Netanyahu est pris dans un piège qu'il a lui-même créé, voué à mener une guerre sans fin et impossible à gagner. (…) Il a choisi délibérément de poursuivre la guerre. Il craint que même une trêve ou une pause, sans parler d'une paix durable, puisse accélérer sa chute politique, sa défenestration en tant que Premier ministre et, potentiellement, sa condamnation devant un tribunal pour diverses accusations de longue date pour corruption. Au pouvoir, il est protégé. À court de puissance, il serait grillé ». Finalement, ironise le Guardian, « espérer que Netanyahu fasse ce qu'il faut, c'est un peu comme espérer qu'il ne pleuve pas à Manchester ».Mais, attention, conclut le quotidien britannique, « si Netanyahu continue d'ignorer toutes les injonctions de paix, apparemment pour maintenir la pression sur le Hamas, mais en réalité parce qu'il essaie de sauver sa peau, les États-Unis doivent réduire leur aide à Israël, imposer des sanctions immédiates – et soutenir publiquement l'inculpation de Netanyahu pour crimes de guerre ».« Seul contre tous »Le Temps à Genève ne se prive pas non plus de tirer à boulets rouges sur le Premier ministre israélien : « Le raisonnement de Benyamin Netanyahu est sans appel, écrit le journal : Israël est déterminé "à se défendre", même s'il doit "rester seul" et avoir raison contre tous. Rafah peut mourir. Le paradoxe, bien sûr, c'est que le Premier ministre israélien ne cesse de chercher l'approbation indéfectible de l'Occident pour mieux s'enfoncer dans son entêtement solitaire. Deux choix, pointe Le Temps, s'offrent aujourd'hui aux amis des Israéliens et des Palestiniens – ce qui ne devrait pas être antinomique, même aujourd'hui. Ils devront s'employer à gérer, chez eux, les contrecoups en cascade d'une politique israélienne qu'ils jugent, au fond d'eux-mêmes, de plus en plus catastrophique. Ou ils devront, avant que Rafah et Gaza finissent de partir en fumée, agir de toutes leurs forces, à la racine, pour mettre fin à ce cauchemar. »Signer un accordPour Haaretz à Tel Aviv, une seule solution : « Israël doit dire oui à un accord sur les otages, et non à la conquête de Rafah. (…) L'opération militaire à Rafah ne fera pas avancer la libération des otages. Au contraire, elle nuira à cette perspective et risque également d'aggraver l'ampleur de la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza et d'alourdir le bilan des victimes gazaouies. (…) Hier, relève Haaretz, la délégation israélienne aux négociations a atterri au Caire et il a également été rapporté que la délégation du Hamas s'y trouve désormais. Le moment est (donc) venu de mettre de côté le populisme de certains ministres comme Ben-Gvir et Smotrich et celui des autres membres d'extrême droite du cabinet, de faire preuve de leadership et de prendre les bonnes décisions. La seule façon de rendre les otages, conclut le quotidien israélien, est d'agir avec courage et de signer un accord, même s'il implique un prix douloureux. »Drame humanitaireEn attendant, soupire Le Figaro à Paris, « cette nouvelle donne pourrait avoir des conséquences catastrophiques à court terme. Dans le sud, les terminaux de Kerem Shalom et de Rafah sont bloqués. C'est par là qu'entre l'essentiel de l'aide humanitaire, seule source d'approvisionnement pour les 2,5 millions de Palestiniens de la bande de Gaza. Les Nations unies ont fait part hier [7 mai, NDLR] de leur inquiétude : les besoins sont tels dans la bande de Gaza qu'il n'y a quasiment aucune réserve d'essence ni de nourriture. Et selon le Programme alimentaire mondial, c'est déjà la famine dans le nord ».
Invité: Dominic Rohner. Certains pays semblent vieux comme le monde. Lʹidée de nation parc ontre est relativement récente. Comment faire pour quʹune nation naisse et se consolide? Comment assurer la cohésion sociale, la stabilité politique et le développement économique? Comment assurer la paix? Dominic Rohner, professeur à la Faculté des HEC, spécialiste des conflits armés, dirige un programme de recherche sur la prévention des conflits. Il coédite avec Ekaterina Zhuravskaya un ebook intitulé "Nation Building: Big Lessons from Successes and Failures" paru chez CEPR Press. La version française est en préparation. Dominic Rohner est l'invité de Tribu.
Podcast Méditer l'Évangile, le Psaume ou la Lecture du jour en audio ¦ Prie en chemin
Aujourd'hui nous sommes le samedi 27 Avril, quatrième semaine du Temps Pascal. Au début de ce temps je me mets en présence du Seigneur et je demande la grâce d'avoir un regard bienveillant sur chacun... Chaque jour, retrouvez 12 minutes une méditation guidée pour prier avec un texte de la messe ! A retrouver sur l'application et le site www.prieenchemin.org. Musiques : Consagrados a ti de Cristobal Fones interprété par Cristobal Fones - En El solo la esperanza © Cristóbal Fones ; Devotion de Scott Lamlein interprété par Scott Lamlein - Peace © Scott Lamlein.
durée : 00:23:28 - Orthodoxie - par : Alexis Chryssostalis - À l'occasion d'un nouveau livre de Laurence Varaut sur Sainte Marie de Paris, entretien sur cette moniale orthodoxe qui a consacré la dernière partie de sa vie tumultueuse au secours des Juifs persécutés par les nazis et a trouvé la mort le 31 mars 1945 au camp de concentration de Ravensbrück. - invités : Laurence Varaut Ecrivain
Le Conseil présidentiel de transition devrait être formé aujourd'hui, un Conseil légèrement différent de celui qui avait été imaginé car un parti politique signataire de l'accord trouvé sous l'égide de la Caricom le rejette. Les autres ont désigné leurs représentants et devraient bientôt reprendre les tractations pour désigner le dirigeant de la transition, alors que la crise sécuritaire et humanitaire s'aggrave. Le célèbre écrivain Gary Victor, dont le dernier ouvrage Le violon d'Adrien est paru aux éditions Mémoire d'encrier, est notre invité. « Il semble que la communauté internationale veuille imposer un véritable calvaire à Haïti. Même un cartel de trois membres dans une mairie ne peut pas fonctionner, alors sept membres du Conseil présidentiel ! Faudra-t-il sept cortèges présidentiels, sept appareils de sécurité, sept salaires, sept privilèges différents ? s'interroge l'auteur, nous sommes vraiment dubitatifs devant cette situation qui n'a aucun sens sauf peut-être à distribuer des postes à des politiciens qui savent n'avoir aucune chance à des élections. Ils n'ont aucun crédit à l'intérieur de ce pays. »L'écrivain Gary Victor estime que la communauté internationale reproduit les mêmes erreurs que par le passé. « Je me demande comment après tout le temps passé en Haïti, la communauté internationale ne comprend pas ce qui se passe. Les Nations unies sont restées plus de dix ans en Haïti, elles n'ont rien foutu. Les bandits ont prospéré, le trafic d'armes a prospéré, le trafic de drogue a prospéré… et une fois que l'ONU a quitté le territoire, tout a explosé. » L'auteur haïtien résume « on n'a pas l'impression que la communauté internationale est notre amie puisqu'elle favorise une solution totalement aberrante alors que constitutionnellement on pourrait aller très vite avec une solution déjà prévue, en faisant appel à un juge de la Cour de cassation. »Le « chenal du cancer » à Houston, TexasLe port de Houston est le plus important des États-Unis, de nombreuses usines pétrochimiques y sont également installées et les conséquences environnementales commencent à peser lourd. Accidents industriels, maladies comme les cancers ou l'asthme… notre correspondant a constaté que les habitants manifestent de plus en plus leur colère face aux bilans de sécurité désastreux d'entreprises locales.Le journal de la 1èreL'artiste martiniquaise Perle Lama dénonce publiquement le « revenge porn ».
Une libération annoncée et… reportée. Celle de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko et de son bras droit Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle en raison de l'empêchement de ce dernier. Un véritable feuilleton…Dernier épisode en date : hier matin, le journaliste Madiambal Diagne, directeur général du groupe Avenir communication et par ailleurs président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse, annonce sur les réseaux sociaux la libération des deux opposants. Une annonce reprise et amplifiée immédiatement par les médias sénégalais. Quelques heures plus tard, le même Madiambal Diagne se rétracte : « j'ai annoncé la libération de Sonko et Diomaye pour ce 13 mars mais la computation des délais francs avant promulgation de la loi d'amnistie retarde d'un jour cette échéance. Toutes mes excuses aux personnes qui ont été induites en erreur. » Des propos immédiatement rapportés, notamment par le site Seneweb.La loi d'amnistie promulguée ce jeudi ?En clair : les deux opposants doivent bénéficier de la loi d'amnistie adoptée il y a 8 jours par l'Assemblée, mais pour être effective, cette loi doit être promulguée dans un délai de 6 jours minimum…Et on attend toujours cette promulgation qui devrait peut-être intervenir ce jeudi, si l'on en croit les propos de Madiambal Diagne.En tout cas, hier, en Conseil des ministres, rapporte le quotidien 24 Heures, « le président Macky Sall a demandé aux ministres d'appliquer la loi d'amnistie sans délais dès sa promulgation, dans l'esprit, indique le communiqué, de la “consolidation de notre volonté commune de réconciliation nationale, indispensable à l'accélération de la marche résolue du Sénégal vers l'émergence“. »On peut s'attendre donc à une libération imminente des deux opposants… Ce serait l'épilogue d'un long feuilleton qui a tenu le Sénégal en haleine ces derniers mois…Du piment dans la campagne…« Tout ça pour ça ! », s'exclame Le Pays au Burkina Faso. En effet, « le feuilleton politico-judiciaire de Sonko via les procès contre le ministre de la Culture et Adji Sarr, sa condamnation, son inéligibilité, devraient finalement aboutir à sa libération et à sa présence sur le terrain, même non-candidat. C'est anesthésiant ! Mais, disons-le tout net, poursuit le quotidien ouagalais : le tandem Sonko-Diomaye en campagne, ça fait “tilt“, ça pimente et il est évident que les 2 leaders du Pastef, libres et en campagne, c'est un tournant dans la bataille et chacun des 18 candidats le sait bien ! »Toutefois, tempère Le Pays, « nul ne saurait prédire l'issue de ce duel électoral : au 6ᵉ jour de campagne, personne ne se détache véritablement, et c'est dire que cette présidentielle est l'une des plus ouvertes du Sénégal. Qui sera au second tour ? Quels seront les faiseurs de roi ? À quel prix ? »À quand la rencontre Tshisekedi-Kagamé ?Autre feuilleton, congolais celui-là, avec une rencontre annoncée mais qui se fait toujours attendre… La rencontre Tshisekedi-Kagamé.Lundi, rapporte le site d'information congolais Politico CD, « le médiateur désigné par l'Union africaine, le président angolais João Lourenço a reçu à Luanda, son homologue rwandais, Paul Kagame. Et celui-ci aurait accepté de rencontrer le président congolais Félix Tshisekedi à une date indiquée par le médiateur. Confirmant cette information, l'administration Kagame a (même) indiqué que les chefs d'État s'étaient mis d'accord sur les mesures clés à prendre pour s'attaquer aux causes profondes du conflit dans l'est de la RDC. »Sauf que depuis, plus de nouvelles…En tout cas, pour Le Nouvel Observateur à Kinshasa, il ne faut rien attendre de cet éventuel face-à-face… « Bien que friands de la paix et de la cohabitation pacifique avec leurs voisins, de nombreux Congolais expriment beaucoup de doutes quant à l'aboutissement heureux d'un tel tête-à-tête, affirme le bihebdomadaire, aussi longtemps que le dictateur rwandais restera le même, avec son ADN de violenteur et de meurtrier. (…) Et quand bien même cette rencontre à haut risque aurait lieu, la RDC ne doit pas reléguer au dernier plan l'option militaire. »Bref, le feuilleton congolo-rwandais n'est pas terminé. Et les combats se poursuivent dans l'est de la RDC. « Les Nations unies estimaient la semaine dernière à déjà plus de 100.000 le nombre de nouveaux déplacés du fait de ces combats, rapporte Le Monde Afrique. À la fin de 2023, toujours d'après les Nations unies, près de 7 millions de personnes étaient déplacées en RDC, dont 2,5 millions uniquement dans le Nord-Kivu. Des centaines de milliers de personnes s'entassent dans des camps à la périphérie de Goma, chef-lieu de la province. »
durée : 00:29:30 - Solaé, le rendez-vous protestant - par : Jean-Luc Gadreau - Nouvel ouvrage du Groupe des Dombes. - invités : Joseph Famerée Professeur émérite; Anne-Marie Reijnen Théologienne protestante
Depuis près de 80 ans, le Groupe des Dombes réunis catholiques et protestants dans l'esprit du dialogue oecuménique. Ses travaux ont inspiré, en leur temps, le concile Vatican II. Référence internationale en matière d'oecuménisme, le groupe publie régulièrement des travaux, sur des thèmes variés. A l'occasion de la Semaine de l'unité, La Foi Prise au Mot revient sur le nouvel ouvrage publié par ce groupe des Dombes. « De toutes les nations » est une somme qui tente de répondre à des questions brûlantes : où se trouve l'Eglise ? Qui peut se revendiquer d'être la « vraie » Eglise ? « Nous sortons à peine de douze, voire quinze siècles de soupçons très profonds entre les différentes confessions chrétiennes, catholique et orthodoxe d'abord, puis protestante ensuite. L'enjeu, aujourd'hui, est de concevoir et de fonder une unité réelle entre les chrétiens, qui tienne compte de l'authentique diversité de chaque confession », explique Agnès von Kirchbach, pasteure et membre du Groupe des Dombes, en accord avec le Père Joseph Famerée co-président du Groupe des Dombes.
Après la sécheresse, les inondations… Plusieurs pays de la corne de l'Afrique ont été frappés par le phénomène El Nino. Des pluies diluviennes s'y sont abattues à la suite d'une longue période de sécheresse. Le sol, très sec, n'absorbe plus l'eau, provoquant des inondations dévastatrices. En Éthiopie, plus de 1,5 million de personnes ont été affectées, 600 000 personnes ont été déplacées. Reportage. De notre envoyée spéciale dans la région Somali,Vu du ciel, les dégâts sont impressionnants : plus de 90 000 hectares, des champs et des villages entiers, baignant dans une eau marron, qui a débordé des rivières et s'est engouffrée dans les vallées. Les populations se sont réfugiées où elles le pouvaient, dans des zones difficiles d'accès où seul l'hélicoptère peut se rendre, comme à Firfir, où Ester Muhammad s'est construit un abri précaire : « Je ne connais pas la situation de ma maison, la dernière fois que j'y étais, il y avait tellement d'eau que je ne pouvais rien voir et je ne sais pas si ça a été emporté. »Après quatre ans de sécheresse, les réfugiés souffrent surtout de la faim : « Si on cuisine un jour, le jour d'après, nous n'avons plus à manger, nous demandons l'aide du gouvernement pour nous aider, car c'est une urgence. »Les flots ont tout ravagé Seuls 30% des personnes affectées ont reçu une assistance dans le pays. Plus au sud, à Kelafo, l'eau s'est retirée. Les habitants, de la boue jusqu'aux genoux, ne peuvent que constater les dégâts. « Je plantais beaucoup de choses : du maïs, de la papaye, des bananes, beaucoup de nourriture, explique un sinistré. Mais il ne reste plus rien, juste des arbres vides. » Une femme raconte les destructions : « Certains objets ont été abîmés, d'autres ont été emportés... L'eau est montée jusqu'au cou, c'était tellement dangereux. »Certains ont essayé de retenir les eaux jusqu'au bout. Comme cet homme, qui décrit les efforts collectifs déployés pour s'en sortir, en vain : « On utilisait des sacs de terre pour retenir l'eau, mais au bout de 20 jours, ce n'était plus possible de contrôler et ça a tout emporté. Beaucoup d'animaux sont morts, les poulets et tous les ustensiles, et quatre personnes âgées sont mortes, on a trouvé leurs corps dans l'eau. »Appel à la communauté internationale En tout, les inondations ont fait une quarantaine de victimes dans la région. Le gouverneur de la zone, Adan Ahmed Soyan, va au contact des habitants. Les discussions sont houleuses, les victimes espèrent recevoir l'aide, qui tarde : « Il n'y a plus école, les établissements de santé ont été dévastés ou emportés, les systèmes d'irrigations détruits... Nous utilisons des hélicoptères et des bateaux pour rejoindre les habitants. Nos ressources ne sont pas suffisantes face aux besoins, mais nous essayons de sauver des vies. »L'eau stagnante expose maintenant les habitants à de nombreuses maladies, comme le choléra, la malaria ou la dengue. Les Nations unies et le gouvernement éthiopien ont lancé un appel à la communauté internationale pour leur venir en aide. À lire aussiLa Corne de l'Afrique frappée par de violentes inondations
durée : 00:02:10 - Le vrai ou faux - Un projet de révision des traités européens a été approuvé par les députés européens mercredi 22 novembre. Marine Le Pen du Rassemblement national estime qu'il menace la souveraineté des États membres en augmentant les compétences de l'Union européenne.
En un mois et demi de guerre entre Israël et le Hamas, quatre propositions de résolution ont été soumises au Conseil de sécurité des Nations unies. Toutes ont échoué. L'ONU n'a pas permis le règlement du conflit en Syrie ni empêché le déclenchement de l'invasion russe en Ukraine. Et les grandes opérations de maintien de la paix sont confrontées à d'importantes difficultés. Les Nations unies faillissent-elles à leur mission aujourd'hui ? Faut-il en revoir le modèle ? Comment y parvenir ? Pour en débattre : - Serge Sur, juriste, professeur émérite de Droit public à l'Université Panthéon-Assas, rédacteur en chef de la revue Questions Internationales, membre de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut de France - Jenny Raflik, professeure d'Histoire des Relations internationales contemporaines à Nantes Université - Alexandra Novosseloff, docteur en Sciences politiques, chercheuse associée au Centre Thucydide de l'Université de Paris-Panthéon-Assas. A dirigé l'ouvrage collectif Le Conseil de sécurité des Nations unies. Entre impuissance et toute puissance, aux éditions du CNRS (2016).
En un mois et demi de guerre entre Israël et le Hamas, quatre propositions de résolution ont été soumises au Conseil de sécurité des Nations unies. Toutes ont échoué. L'ONU n'a pas permis le règlement du conflit en Syrie ni empêché le déclenchement de l'invasion russe en Ukraine. Et les grandes opérations de maintien de la paix sont confrontées à d'importantes difficultés. Les Nations unies faillissent-elles à leur mission aujourd'hui ? Faut-il en revoir le modèle ? Comment y parvenir ? Pour en débattre : - Serge Sur, juriste, professeur émérite de Droit public à l'Université Panthéon-Assas, rédacteur en chef de la revue Questions Internationales, membre de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut de France - Jenny Raflik, professeure d'Histoire des Relations internationales contemporaines à Nantes Université - Alexandra Novosseloff, docteur en Sciences politiques, chercheuse associée au Centre Thucydide de l'Université de Paris-Panthéon-Assas. A dirigé l'ouvrage collectif Le Conseil de sécurité des Nations unies. Entre impuissance et toute puissance, aux éditions du CNRS (2016).
Israël continue de pilonner sans relâche la bande de Gaza et le nombre de victimes civiles ne cesse de croître. Les Nations unies préviennent que, faute de carburant, elles cesseront leurs opérations humanitaires sous 48 heures dans le territoire. L'objectif de l'armée israélienne est d'anéantir le Hamas, mais l'ampleur de l'offensive, des destructions, son sinistre bilan humain comportent un risque : celui de renforcer les rangs du mouvement islamiste, de radicaliser une population palestinienne prisonnière de la violence. L'après-guerre comporte d'insondables incertitudes : qu'adviendra-t-il de la bande de Gaza ? Qui pourra administrer ce territoire de plus de deux millions de personnes ? Les Israéliens pourront-ils vivre en sécurité après une offensive si sanglante ? Les Palestiniens parviendront-ils à faire entendre leur rêve d'un État indépendant ? Ce sont les questions que l'on se pose aujourd'hui dans Décryptage.Avec notre invité : Beligh Nabli, professeur des Universités en droit public et auteur de « Relations internationales - Droit, théorie, pratique », Éditions Pedone, 2023.
Souccot, la seule fête jamais recopiée par les nations by Rav David Touitou
Après huit ans de guerre, la situation au Yémen reste précaire. Les Nations unies l'ont décrit comme la « pire crise humanitaire au monde ». À Marib, ils sont plus de deux millions à avoir rejoint cette ville refuge dans le désert. La population de la ville est passée de 300 000 à trois millions en cinq ans. Si beaucoup d'entre eux réussissent à avoir une vie presque normale, ils sont encore plus de 300 000 à vivre sous des tentes et sur la pierre.
durée : 00:12:06 - Un Juste parmi les Nations - par : Marianne Vourch - L'homme d'affaires et industriel allemand Oskar Schindler, décédé en 1974, est le seul ancien membre du parti nazi à être reconnu par Israël comme un Juste parmi les Nations en 1993. Honneur accordé aux non-juifs qui ont courageusement sauvé des vies juives pendant la Shoah. - réalisé par : Sophie Pichon
Les Nations unies ont publié son rapport sur la tuerie qui s'est déroulée à Moura, dans le centre du Mali, du 27 mars au 1er avril 2022. Selon le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU, 500 personnes auraient été tuées, dont des femmes et des enfants. Des viols et autres violences sexuelles sont aussi rapportés sur "au moins 58 femmes et filles". Les responsables seraient les soldats maliens avec leurs supplétifs étrangers. Le rapport souligne la présence des mercenaires de Wagner.
Les Nations unies ont réclamé aux autorités d'Eswatini une enquête "impartiale" sur l'assassinat de l'avocat respecté et opposant farouche au gouvernement de la dernière monarchie absolue d'Afrique, Thulani Maseko. Il a été tué, le 21 janvier, par des hommes armés à une cinquantaine de kilomètres de la Mbabane, capitale de ce pays autrefois appelé Swaziland. Les inconnus ont tiré par une fenêtre de son domicile alors qu'il se trouvait chez lui en famille.
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,à ce fils de roi ta justice.Qu'il gouverne ton peuple avec justice,qu'il fasse droit aux malheureux ! En ces jours-là, fleurira la justice,grande paix jusqu'à la fin des lunes !Qu'il domine de la mer à la mer,et du Fleuve jusqu'au bout de la terre ! Les rois de Tarsis et des Îles apporteront … Continued
Pour en savoir plus sur nos glaces, rdv sur moonbyte.com ou notre pré-campagne de crowdfunding pour être les premiers à découvrir nos glaces !Dans cet épisode nous recevons Alpha Nury, serial entrepreneurs et investisseurs. Il nous parle de l'impact qu'on eu ses études sur sa vie professionnelle. Ses débuts en temps qu'investisseurs et enfin le création de I4policy et l'impact que cet organisme a sur les nations.
durée : 00:03:45 - Le Pourquoi du comment : histoire - par : Gérard Noiriel - Qui était Gino Bartali ?
Bilan des barrages Aller de la Coupe du monde zone Afrique. Les nations nord africaines sont bien parties. Sénégal, Cameroun, Mali et RDC peuvent-elles renverser la table au retour ? Des Éléphants qui ont du répondant. Les Bleus se sont imposés dans les arrêts de jeu face à la Côte d'Ivoire à Marseille (2-1). Des Ivoiriens qui ont montré de belles choses face aux champions du monde. Un homme dans le match : Nicolas Pépé. De quoi voir l'avenir en bleu ? Demain, les hommes de Patrice Beaumelle défieront l'Angleterre à Wembley. Les Anglais sont prévenus ! Au Danemark, Eriksen retour gagnant ! Premier but pour le miraculé lors son retour en sélection malgré la défaite danoise au Pays-Bas (4-2). Focus sur une résurrection . Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour Naïme Moniolle, Patrick Juillard et Freddhy Koula. Technique/réalisation : Alice Mesnardt – Préparation : David Fintzel.