2nd President of Cameroon
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Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les signataires d'une tribune au Mali pour « la sauvegarde des libertés et des droits fondamentaux » et sur le rapport commandé par l'Etat français sur l'influence des Frères musulmans. Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. RDC : l'opposant et ex-Premier ministre Matata Ponyo condamné La Cour constitutionnelle a condamné l'opposant et ancien Premier ministre Matata Ponyo à 10 ans de travaux forcés pour détournement de fonds. Sur quoi se basent les avocats de la défense pour dénoncer un procès politique ? Matata Ponyo bénéficie encore de son immunité de député, sa peine sera-t-elle immédiatement appliquée, ou doit-on attendre la fin de son mandat ?Avec Patient Ligodi, journaliste au service Afrique de RFI Mali : une tribune « pour la préservation de la République » Près de trente personnalités ont signé une tribune pour « la sauvegarde des libertés et des droits fondamentaux » au Mali. Que sait-on des signataires ? Ont-ils un projet politique ? La junte militaire ayant dissous tous les partis politiques et interdit leurs activités, que risquent ces personnes ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI France : ce que dénonce le rapport sur les Frères musulmans Le rapport sur les Frères musulmans en France alerte sur une «menace pour la cohésion nationale». Sur quels éléments s'appuie ce document pour dénoncer l'influence croissante des Frères musulmans ? Le mouvement pourrait-il être classé " «organisation terroriste» sur le sol français comme c'est déjà le cas dans plusieurs pays? Avec Vincent Geisser, chargé de recherche (CNRS) à l'Institut de recherches et d'études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM-AMU) d'Aix-en-Provence Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Aujourd'hui, Jessica revient sur la façon dont, à chacune de ses apparitions publiques, le président camerounais Paul Biya est scruté par les internautes.
Établi en 1935, le port fluvial de Garoua, situé dans la capitale du Nord Cameroun, permet le transport de marchandises sur la Benoue vers le Nigeria notamment. Il pourrait également être une plateforme de commerce pour les pays sans façade maritime de la région. Cependant, l'ancienneté des infrastructures empêche le développement du trafic. Un projet de réhabilitation a été lancé par le président Paul Biya en 2021, mais depuis le chantier peine à avancer. De notre envoyée spéciale de retour de Garoua,Sur le quai, des manutentionnaires déchargent d'énormes sacs de graines de coton de plus de 60 kg et les empilent sur une pirogue à moteur. « C'est plus avantageux. Par voie fluviale, je peux transporter de plus grosses quantités et en matière de sécurité c'est mieux. Par la route, il y a beaucoup de tracasseries et ce n'est pas aussi fluide », explique Al Hadji Issa, le commerçant qui gère cette cargaison. Mais cet exportateur fait figure d'exception en cette saison sèche. « Aujourd'hui, il y a un semblant d'activité, il y a deux camions qui déchargent les grains de coton à destination de Garoua pour le Nigeria. Ce n'est pas tous les jours, surtout en saison sèche, souligne Abbassi Ben, le régisseur du port fluvial de Garoua. Cela fait pratiquement trois semaines qu'il n'y avait pas d'activité. En saison sèche, le port n'est quasiment pas pour dire mort, mais au ralenti. »Les infrastructures du port sont vétustes, aucune grue ou équipement pour le déchargement. Le régisseur espère beaucoup des projets qui entourent la réhabilitation du port : « C'est notre espoir. Si et seulement si ce projet de réhabilitation a lieu vraiment, ce sera un bienfait non seulement pour la ville de Garoua mais aussi pour la sous-région. Cela doit d'abord rebooster les recettes de la ville et de l'État camerounais grâce aux droits de douane, aux droits de quai. Cela doit faire en sorte que les activités de nos businessmen soient pluies fluides. Pas seulement ceux du Cameroun, mais aussi du Nigeria, du Tchad et de la Centrafrique. »En saison des pluies, le Nord Cameroun est majoritairement approvisionné grâce au Nigeria voisin. « Ce qui vient du Nigeria, ce sont beaucoup les denrées alimentaires, c'est-à-dire les cartons de biscuits, de jus et consorts et les produits des constructions comme les carreaux, le ciment, détaille-t-il. Sans le Nigeria, à dire vrai, le Nord Cameroun n'existerait pas. »La réhabilitation du port est également vivement souhaitée par la communauté urbaine officiellement en charge de sa gestion. « Il y a trop de sable, il faut draguer le port. Les études de faisabilité ont été faites, elles sont déjà bouclées, affirme Noivouna Hakassou, deuxième adjoint au maire de la ville de Garoua. Mais on attend le financement. On a l'expertise du directeur du port de Douala qui est venu. On attend maintenant les financements. » Le coût des travaux a été évalué en 2022 à 16 milliards de FCFA, soit plus de 24 millions d'euros.À lire aussiÀ Garoua, le yaourt produit localement, le pari gagnant de «Botte Kossam»
Deux-cent-dix-septième numéro de Chemins d'histoire, vingt-deuxième numéro de la sixième saison, émission animée par Luc Daireaux Émission diffusée le lundi 28 avril 2025 Thème : La France au Cameroun, 1945-1971, épisode 1 Invités : Karine Ramondy, historienne et présidente du volet « Recherche » de la Commission franco-camerounaise sur le rôle et l'engagement de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d'opposition entre 1945 et 1971, rapport remis au président Emmanuel Macron le 21 janvier 2025 et au président Paul Biya le 28 janvier suivant, avec Lancelot Arzel, historien auprès du Centre d'histoire de Sciences Po, Alvine Assembe Ndi et Jean Koufan Menkene, historienne et historien auprès de l'université de Yaoundé I, tous membres de ladite commission.
Deux-cent-dix-huitième numéro de Chemins d'histoire, vingt-troisième numéro de la sixième saison, émission animée par Luc Daireaux Émission diffusée le lundi 28 avril 2025 Thème : La France au Cameroun, 1945-1971, épisode 2 Invités : Karine Ramondy, historienne et présidente du volet « Recherche » de la Commission franco-camerounaise sur le rôle et l'engagement de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d'opposition entre 1945 et 1971, rapport remis au président Emmanuel Macron le 21 janvier 2025 et au président Paul Biya le 28 janvier suivant, avec Lancelot Arzel, historien auprès du Centre d'histoire de Sciences Po, Alvine Assembe Ndi et Jean Koufan Menkene, historienne et historien auprès de l'université de Yaoundé I, tous membres de ladite commission.
Il est né dans le maquis camerounais en 1957, un an avant que son père soit assassiné par l'armée française... le 13 septembre 1958. Daniel Um Nyobe, le fils du leader indépendantiste Ruben Um Nyobe est notre invité ce matin. Alors qu'est paru fin janvier le rapport de la commission Cameroun sur le rôle de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes, il appelle désormais le président français à « assumer les faits » et à reconnaître la responsabilité de la France dans la mort de Ruben Um Nyobè et de ses camarades. Il témoigne aussi sur son parcours, marqué par le combat de son père. RFI : Daniel Um Nyobé, suite à la publication du rapport de la Commission Cameroun, qu'est-ce que vous attendez aujourd'hui ?Daniel Um Nyobé : C'est la reconnaissance des faits, la responsabilité du gouvernement français de l'époque dans ce qui s'est passé. Et, éventuellement, présenter des excuses et mettre en place un processus de réparation. Cette histoire-là, il faut l'assumer, sinon ça va être une histoire politicienne.Cette histoire, c'est aussi la vôtre, Daniel Um Nyobe, puisque vous êtes né dans le maquis, un an avant l'assassinat de votre père.De la date du 13 septembre 1958, je reste le seul survivant. Donc ce jour-là, non seulement Ruben Um Nyobe a été assassiné, mais son plus proche collaborateur Yem Back a été également assassiné. Ma grand-mère maternelle, Ruth Ngo Kam a été aussi assassinée. Et il faut dire qu'au moment de cet assassinat, j'étais à côté d'elle, ce qui fait que j'ai ramassé une balle. Symboliquement, je me dis que dans le rouge du drapeau camerounais, j'y suis aussi pour quelque chose. C'est aussi mon sang qui y est versé.Par la suite, dans quelles conditions vivez-vous avec votre mère ? Comment est-ce qu'on fait pour vivre ou survivre lorsqu'on s'appelle Um Nyobé dans ces années-là ?C'est très très très difficile. Donc, on vit du peu qu'on a des récoltes des champs, et tout ça, c'est dans la misère. Mais bon, il faut quand même avouer qu'on avait certains sympathisants qui de temps en temps passaient nous donner quelque chose et tout ça.Vous avez mis plusieurs années à oser aller vous recueillir sur sa tombe ?Oui, c'était interdit. On y allait la nuit. Je me rappelle les premiers jours, c'était la nuit, clandestinement. Il fallait le faire, ç'avait une valeur pour moi.Est-ce que vous avez envisagé de changer de nom ?Non, surtout pas. C'est une fierté pour moi d'avoir été le fils de cet homme-là !En 1991, une loi a réhabilité plusieurs leaders indépendantistes, dont votre père. Qu'est-ce que ça a changé, est-ce que c'est suffisant ?Ça n'a rien changé. Bon, là, on peut prononcer son nom, on peut prononcer le nom de ses camarades, on peut se revendiquer de lui. Mais, dans les discours officiels au Cameroun, on ne cite pas ces noms-là. Rien n'est fait, il n'y a pas de lieux de mémoire. J'envisage de transférer la tombe à Boumnyébel, parce que ce sont les assassins qui ont choisi le lieu d'enterrement à Ezéka. Donc, voilà pourquoi j'aimerais ramener cet homme-là. Mais au mois de novembre dernier, je suis allé, j'ai seulement mis une seule plaque indicative pour dire que, bientôt, la tombe de Mpodol [surnom de Ruben Um Nyobè, NDLR] sera installée à cet endroit. Dans la journée, j'ai eu la visite, cinq fois, des gendarmes et des policiers.Aujourd'hui, l'UPC, le parti fondé par votre père, est profondément divisé. En mai 2017, vous avez été désigné premier vice-président de l'une de ses branches, celle dirigée par Bapooh Lipot qui est considérée comme proche du président Paul Biya. Pourquoi ce choix ?Ça, c'est quelque chose qui m'a été imposé comme ça, mais je n'ai jamais exercé de fonction de premier vice-président.C'est de la récupération ?Oui, oui, je crois. On ne confondra jamais l'UPC, le parti nationaliste qui a revendiqué l'indépendance, avec tout ce qui est fait aujourd'hui. Il y en a qui le font par conviction et d'autres qui le font par opportunisme.En 2018, on vous prête d'avoir appelé à voter pour Paul Biya ?Je l'assume, parce que je croyais que c'était son dernier mandat. Je me disais, avec l'âge, l'expérience qu'il a, avant de partir, on pouvait mettre en place quelque chose plus tard. Ça n'a pas été le cas.Mais que répondez-vous à ceux qui estiment que soutenir Paul Biya revient en fait à trahir la mémoire de votre père, dans le sens où lui-même est héritier direct de ceux qui ont été placés au pouvoir au détriment des vrais indépendantistes ?Alors ça, c'est le tribunal de l'histoire. Et moi, je suis de ceux qui pensent que, tout être humain peut changer, pour l'intérêt du pays.En 2018, vous pensiez qu'il poserait un geste s'agissant de votre père ?Ah oui ! Il avait dit à ma mère : « Je poursuis le travail commencé par votre mari. » Donc, j'attendais quelque chose venant de lui. Je m'attendais quand même à ce qu'on facilite le transfert des restes de ces personnes-là, qu'on cite leurs noms dans les discours, qu'il y ait des lieux de mémoire, les dates de commémorations, tout ça. Si je vous dis que je ne suis pas déçu, c'est que je suis un menteur. À lire aussiLe rapport sur la colonisation française au Cameroun remis au président Paul Biya
« Au Cameroun, à six mois de la présidentielle, le régime se durcit contre les défenseurs des droits de l'homme », déplore Maximilienne Ngo Mbé, la directrice exécutive du REDHAC, le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale. Aujourd'hui, le REDHAC lui-même est dans le viseur du pouvoir, qui l'a suspendu en décembre dernier et qui poursuit à présent ses dirigeantes devant la justice. « Ce sont des décisions scandaleuses », affirme Human Rights Watch. Quelles sont les situations les plus préoccupantes ? RFI : Le 3 avril dernier, le Parlement européen a voté une résolution demandant aux autorités camerounaises de libérer cinq journalistes. Il s'agit des collègues anglophones Tsi Conrad, Mancho Bibixy, Kingsley Fomunyuy Njoka et Thomas Awa Junior, qui ont rendu compte du conflit armé dans les régions anglophones. Il s'agit également d'Amadou Vamoulké, l'ancien directeur général de la radiotélévision publique camerounaise, la CRTV. Votre réaction ?Maximilienne Ngo Mbé : C'est une petite joie pour nous, parce que les cinq journalistes que vous avez cités, le Redhac a été à leurs côtés. Nous avons mené des actions de plaidoyer depuis plus de cinq à sept ans. C'est donc avec beaucoup de joie que nous recevons cette décision. Nous osons croire qu'elle ne restera pas uniquement sur le papier et que l'Union européenne mettra tout en œuvre pour que leur libération soit effective.Quelles sont les autres personnalités actuellement emprisonnées au Cameroun pour leurs opinions politiques ou simplement pour leurs désaccords avec le pouvoir en place ?Nos pensées vont vers le professeur Alain Fogué, militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Lui a été arrêté alors qu'il allait simplement rendre visite à son président, le professeur Maurice Kamto. Il y a aussi le porte-parole de M. Maurice Kamto, Bibou Nissack, qui a été arrêté chez lui, devant ses enfants et sa femme. Il n'était pas dehors pour manifester, cela ressemble à du kidnapping. Il y a aussi leurs camarades, ils sont 32 aujourd'hui, à rester en prison simplement parce qu'ils ont donné leurs opinions. Il y a aussi le cas de Marafa Hamidou Yaya, dont l'état de santé est très fragile.Marafa Hamidou Yaya a été secrétaire général de la présidence, il est tombé en disgrâce et en prison depuis 2012. Il souffre d'une grave maladie des yeux. Il y a un an, François Hollande a écrit à Paul Biya pour demander de le libérer pour raisons de santé, mais le président camerounais ne bouge pas. Pourquoi cette dureté contre ce prisonnier ?Je ne sais pas si c'est le président qui ne bouge pas ou si c'est la bureaucratie du président qui ne bouge pas. J'ai toujours eu à dire que depuis que je milite — cela fait quand même deux ou trois décennies – lorsque le président Paul Biya a été au courant d'une situation grave il a été prompt à réagir. Depuis un moment, on sait bien qu'il est un peu affaibli par l'âge. Est-ce que son entourage lui fait part de tout ? Je ne peux ni l'affirmer ni l'infirmer. En tout cas, M. Marafa, même pour raisons de santé, humainement, on peut dire qu'il a payé. […] Il devrait au moins pouvoir se faire soigner.Dans six mois, c'est l'élection présidentielle, prévue en octobre. Le parti au pouvoir, le RDPC, demande à Paul Biya, aujourd'hui âgé de 92 ans, de se présenter pour un nouveau mandat de sept ans. Est-ce que cette période est favorable à plus de clémence ou, au contraire, à plus de dureté ?J'avoue que, depuis un moment, on assiste à beaucoup de dureté de la part du gouvernement et du parti au pouvoir. Il ne lésine sur aucun moyen. Maintenant, c'est la même chose pour la justice, la police, l'armée. Vous êtes filé tout le temps, et vous êtes convoqué devant des juridictions. Le ministère de l'Administration territoriale promet la prison à tout le monde. Il empêche même un député de se mouvoir pour présenter son programme politique. Ce même ministère adopte une posture de durcissement de l'espace civique, au détriment de tout ce qu'on entend derrière sur le fait qu'il nous faut des élections pacifiques. Il y a un décalage entre le langage et les faits sur le terrain.Et ce durcissement, vous craignez qu'il s'intensifie à mesure qu'on va se rapprocher de la date du mois d'octobre prochain ?Bien sûr, il n'y a aucun doute là-dessus, si rien n'est fait.Pourquoi ?Parce que le président Paul Biya n'a toujours pas annoncé s'il sera candidat, jusqu'à aujourd'hui, personne ne le sait. Mais on pense que ceux qui sont restés longtemps à ses côtés au pouvoir veulent absolument qu'il continue, car cela leur permet de ne pas rendre de comptes. Ceux qui sont au pouvoir ont bénéficié de tous les privilèges et ont spolié les populations, ils sont à la manœuvre pour ne pas laisser le président, peut-être, aller se reposer et ils vont durcir de plus en plus l'espace. On attire l'attention des pays amis du Cameroun pour que cela ne se fasse pas. Il est donc grand temps que la France joue son rôle, aujourd'hui plus que jamais, pour que cela cesse.
Au Cameroun, le RDPC célèbre ses 40 ans. L'occasion pour le parti au pouvoir d'organiser des rassemblements à travers le pays en soutien au président Paul Biya et pour les militants d'appeler leur leader à briguer un huitième mandat. Vos réactions sur la mobilisation du RDPC.
La grève des avocats au Cameroun en est à son 3e et dernier jour. Afrik.com, s'en fait l'écho. « Les avocats camerounais en grève pour protester contre les violences policières », titre le site d'information, qui précise que ce mouvement se caractérise « par une suspension du port de la robe ». « Le Conseil de l'ordre des avocats », ajoute Afrik.com, « entend protester contre les abus dont souffrent les avocats de la part des forces de l'ordre », qu'ils qualifient de « violences physiques, barbarie et autres traitements humiliants ».« Deux incidents récents », dont l'un rendu public par une vidéo, sont à l'origine de ce mouvement de grève. Cette vidéo montre « des policiers infligeant des violences inacceptables à un avocat, dans une scène choquante et inhumaine », raconte Afrik.com. Le 2e incident concerne un avocat « victime d'une séquestration par des forces de sécurité, pour avoir simplement osé dénoncer les violations des droits de ses clients ». Média Afrique News relate également cette « fronde des avocats », qui « s'inscrit dans un contexte politique marqué par un durcissement du régime du président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 42 ans ». L'ONG Human Rights Watch, rappelle Média Afrique News, a récemment alerté sur « la répression gouvernementale croissante contre l'opposition et la dissidence, à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2025. »Vague de sanctions sans précédentDans la presse africaine également, la guerre dans l'est de la RDC et les sanctions contre le Rwanda. C'est le média congolais le Maximum qui revient sur les sanctions internationales imposées au Rwanda, expliquant que « plus un jour ne passe sans que de nouvelles sanctions ne soient annoncées contre Kigali pour son agression caractérisée de la RDC. » Le Maximum cite notamment l'Allemagne, qui a « annoncé la suspension de nouveaux engagements financiers envers le Rwanda », ou encore le Canada, qui a, de son côté, annoncé « la suspension de la délivrance du permis pour l'exportation au Rwanda de biens et technologies réglementés ».À ces deux pays, il faut ajouter le Royaume Uni et le Luxembourg, qui ont, eux aussi, annoncé leur intention de sévir. Le Maximum souligne que « cette vague sans précédent de sanctions qui s'abat sur Kigali », « intervient alors que le président rwandais Paul Kagamé a déjà urgemment besoin de quelque 120 millions de dollars pour combler le manque à gagner du financement du secteur de la santé après la fermeture de l'USAID par l'administration Trump ».Récifs coralliensEnfin, une fuite de gaz sur un champ de pétrole au large du Sénégal et de la Mauritanie, suscite l'inquiétude. « Exploité par BP, le champ GTA est au cœur d'une controverse après la détection d'une fuite de gaz », explique Sénéplus. « Tandis que l'entreprise minimise l'incident, Greenpeace Afrique alerte sur les risques pour l'écosystème marin. » Le groupe pétrolier BP, à propos de l'incident, évoque « un faible débit » et un « impact négligeable », alors que Greenpeace Afrique estime que « cette fuite n'est pas un simple accident, mais la conséquence logique d'une industrie qui privilégie ses profits au détriment des écosystèmes et des populations locales ». « Le champ GTA abrite l'un des plus grands récifs coralliens en eau profonde », ajoute Greenpeace, « un seul déversement peut anéantir des décennies de biodiversité, contaminer la chaîne alimentaire et bouleverser l'équilibre écologique de toute la région ».De son côté, Walfnet s'intéresse aux arguments développés par le think tank LEGS – AFRICA, qui « interpelle le ministère des hydrocarbures, Petrosen (la compagnie pétrolière sénégalaise), ainsi que l'exploitant BP », sur « l'urgence à informer les sénégalais sur les causes, l'ampleur et les impacts de cette fuite de gaz sur l'environnement marin, la sécurité et la santé des populations ainsi que les émissions sur le climat »
La grève des avocats au Cameroun en est à son 3e et dernier jour. Afrik.com, s'en fait l'écho. « Les avocats camerounais en grève pour protester contre les violences policières », titre le site d'information, qui précise que ce mouvement se caractérise « par une suspension du port de la robe ». « Le Conseil de l'ordre des avocats », ajoute Afrik.com, « entend protester contre les abus dont souffrent les avocats de la part des forces de l'ordre », qu'ils qualifient de « violences physiques, barbarie et autres traitements humiliants ».« Deux incidents récents », dont l'un rendu public par une vidéo, sont à l'origine de ce mouvement de grève. Cette vidéo montre « des policiers infligeant des violences inacceptables à un avocat, dans une scène choquante et inhumaine », raconte Afrik.com. Le 2e incident concerne un avocat « victime d'une séquestration par des forces de sécurité, pour avoir simplement osé dénoncer les violations des droits de ses clients ». Média Afrique News relate également cette « fronde des avocats », qui « s'inscrit dans un contexte politique marqué par un durcissement du régime du président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 42 ans ». L'ONG Human Rights Watch, rappelle Média Afrique News, a récemment alerté sur « la répression gouvernementale croissante contre l'opposition et la dissidence, à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2025. »Vague de sanctions sans précédentDans la presse africaine également, la guerre dans l'est de la RDC et les sanctions contre le Rwanda. C'est le média congolais le Maximum qui revient sur les sanctions internationales imposées au Rwanda, expliquant que « plus un jour ne passe sans que de nouvelles sanctions ne soient annoncées contre Kigali pour son agression caractérisée de la RDC. » Le Maximum cite notamment l'Allemagne, qui a « annoncé la suspension de nouveaux engagements financiers envers le Rwanda », ou encore le Canada, qui a, de son côté, annoncé « la suspension de la délivrance du permis pour l'exportation au Rwanda de biens et technologies réglementés ».À ces deux pays, il faut ajouter le Royaume Uni et le Luxembourg, qui ont, eux aussi, annoncé leur intention de sévir. Le Maximum souligne que « cette vague sans précédent de sanctions qui s'abat sur Kigali », « intervient alors que le président rwandais Paul Kagamé a déjà urgemment besoin de quelque 120 millions de dollars pour combler le manque à gagner du financement du secteur de la santé après la fermeture de l'USAID par l'administration Trump ».Récifs coralliensEnfin, une fuite de gaz sur un champ de pétrole au large du Sénégal et de la Mauritanie, suscite l'inquiétude. « Exploité par BP, le champ GTA est au cœur d'une controverse après la détection d'une fuite de gaz », explique Sénéplus. « Tandis que l'entreprise minimise l'incident, Greenpeace Afrique alerte sur les risques pour l'écosystème marin. » Le groupe pétrolier BP, à propos de l'incident, évoque « un faible débit » et un « impact négligeable », alors que Greenpeace Afrique estime que « cette fuite n'est pas un simple accident, mais la conséquence logique d'une industrie qui privilégie ses profits au détriment des écosystèmes et des populations locales ». « Le champ GTA abrite l'un des plus grands récifs coralliens en eau profonde », ajoute Greenpeace, « un seul déversement peut anéantir des décennies de biodiversité, contaminer la chaîne alimentaire et bouleverser l'équilibre écologique de toute la région ».De son côté, Walfnet s'intéresse aux arguments développés par le think tank LEGS – AFRICA, qui « interpelle le ministère des hydrocarbures, Petrosen (la compagnie pétrolière sénégalaise), ainsi que l'exploitant BP », sur « l'urgence à informer les sénégalais sur les causes, l'ampleur et les impacts de cette fuite de gaz sur l'environnement marin, la sécurité et la santé des populations ainsi que les émissions sur le climat »
Au Cameroun, le parti d'opposition SDF, Social Democratic Front, qui s'est réuni en congrès extraordinaire, vient de désigner Joshua Osih comme son candidat à la présidentielle du mois d'octobre prochain. Le SDF a été longtemps la principale force d'opposition dans le pays. Depuis la dernière élection de 2018, il est moins en vue, mais cette année, il croit de nouveau en ses chances. En ligne de Yaoundé, le député Joshua Osih dévoile sa stratégie, qui pourrait bien s'inspirer de celle de Félix Tshisekedi en RDC. RFI : Dans votre programme, vous dîtes vouloir mettre fin aux violences dans les provinces du Nord-ouest et du Sud-ouest en seulement 100 jours. Comment vous allez vous y prendre ?Joshua Osih : Je pense qu'aucun autre parti politique ne connaît mieux le Nord-ouest et le Sud-ouest que nous. Nous savons ce qui se passe. Nous avons largement consulté sur la question. Nous avons parlé à toutes les parties en conflit et nous sommes sereins qu'en trois mois ou un peu plus, nous pouvons faire cesser la violence. Cela ne veut pas dire que la crise politique va s'arrêter. C'est pour cela que nous proposons en même temps de lancer un grand chantier qui devra aboutir au bout de trois ans sur un référendum constitutionnel. Cela va nous permettre de rétablir les équilibres politiques dans ce pays pour éviter des crises futures.Le président Biya, qui vient de fêter ses 92 ans, laisse entendre qu'il sera candidat à sa réélection en octobre prochain. Est-ce que vous pensez que son âge pourrait être un paramètre à prendre en compte dans la campagne ?Nous pensons que certainement l'âge du président de la République serait un handicap pour le pays si jamais il est élu. Vous savez, un président de la République à 100 ans, cela veut tout simplement dire que, si monsieur Biya devenait président de la République pour un autre mandat, le pays allait s'arrêter pour attendre la fin de son mandat. Sept années encore dans le noir, c'est quelque chose que la jeunesse camerounaise ne va pas accepter. C'est quelque chose que tous les Camerounais ne vont pas accepter. Nous sommes confiants que, qu'il soit candidat ou pas, son parti est dans l'impossibilité de gagner les élections de 2025.Dans vos discours, Joshua Osih, vous êtes moins véhément que Maurice Kamto. Est-ce à dire que face au RDPC au pouvoir, le SDF est dans une stratégie moins frontale que le MRC ?Ce n'est pas une question d'être moins véhément ou moins dans une stratégie frontale. C'est tout simplement parce que moi, j'ai appris à faire la politique auprès d'un très grand homme, John Fru Ndi et j'ai compris que, dans la politique, aucun adversaire n'est permanent. C'est déjà le premier point. Deuxièmement, il faut pouvoir se parler, même quand on est en désaccord. Donc, quand on fait la politique par les injures, et là je ne vise aucun parti politique, il y a malheureusement trop de personnes qui pensent qu'il faut passer la journée à insulter les uns et les autres. Nous sommes des adversaires politiques. La première des choses, c'est que nous devons nous respecter. Donc, je respecte le MRC, je respecte le RDPC, je respecte le PCRN, je respecte tous les partis politiques sur la place en attendant aussi d'eux un respect réciproque.En 2018, face à Joseph Kabila, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi avaient deux stratégies différentes et à la fin, c'est Félix Tshisekedi qui est devenu président. Est-ce que vous avez ce scénario congolais dans la tête pour octobre prochain ?Bien sûr et je pense que nous sommes très proches de l'UDPS. Nous avons accompagné l'UDPS lors de ces élections-là. Et donc nous sommes plutôt dans cette logique-là que dans celle de Martin Fayulu. En 1992, nous avons gagné l'élection présidentielle. Tous nous donnent raison que nous avons gagné cette élection. Mais nous avions oublié qu'il faut gagner l'élection et aussi pouvoir prendre le pouvoir. Ce sont deux choses complètement différentes et nous n'avons pas réussi à prendre le pouvoir en 1992. Plus jamais nous n'allons faire cette erreur. Quand on est en politique, il faut avoir la capacité de construire des ponts et de parler avec ceux qui ont perdu le pouvoir pour qu'ensemble, on arrive à construire ce pays. Il ne s'agit pas pour le SDF d'arriver au pouvoir et de mettre tout le monde du RDPC en prison, de les jeter en pâture etc. Non, il s'agit de démontrer que, quand je vais gagner, il n'y aura pas de chasse aux sorcières parce qu'on aura besoin des 30 millions de Camerounais pour rattraper les 43 années que nous avons perdues.Face au candidat du pouvoir, vous serez beaucoup d'opposants. Maurice Kamto, Cabral Libii , Akere Muna, Madame Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya et vous-même. Est-ce que par vos divisions, vous n'ouvrez pas un boulevard au candidat du RDPC au pouvoir ?Mutualiser nos forces dans les bureaux de vote, c'est une voie que nous pensons très importante. Que ceux qui sont dans les bureaux de vote où nous sommes absents nous représentent mutuellement. Et si tous ces autres partis que vous avez cités peuvent être présents dans les 30 000 bureaux de vote avec nous, cela fera que dans les bureaux de vote, il y aura une majorité de représentants de l'opposition par rapport au parti au pouvoir. Et dans ce cas-là, il n'y aurait aucune chance pour que le parti au pouvoir essaie de truquer les résultats. Nous sommes confiants que nous aurons les résultats que nous attendons. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: les prises de position contre une candidature de Paul Biya divisent des fidèles catholiquesÀ lire aussiPrésidentielle au Cameroun: les chefs traditionnels apportent leur «soutien» au président Paul Biya
A neuf mois de l'élection présidentielle au Cameroun, plusieurs opposants sont déjà en ordre de bataille. Le président Paul Biya ne s'est pas encore déclaré mais les chefs traditionnels soutiennent son éventuelle candidature alors que plusieurs évêques s'y opposent. Que vous inspire cet effervescence électorale ?
À la fin des années 1950, la France a mené au Cameroun une « guerre » marquée par des « violences extrêmes », affirme un rapport d'historiens français et camerounais, qui a été remis le mardi 28 janvier 2025 à Yaoundé au président camerounais Paul Biya. Y a-t-il eu des avancées sur les circonstances de la mort de l'indépendantiste Ruben Um Nyobé et sur les commanditaires de l'empoisonnement de son camarade Félix Moumié ? Quelles suites attendre de ce rapport ? Karine Ramondy est l'une des 14 autrices et auteurs de ce document de plus de 1 000 pages. Elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi dites-vous que la France a mené une «guerre totale » au Cameroun ? Karine Ramondy : Déjà, on commence par dire que la France a mené une « guerre » au Cameroun. Une guerre de décolonisation. C'est déjà poser quelque chose qui ne va pas de soi, surtout en France où cette page d'histoire est relativement méconnue, même s'il y a eu déjà des ouvrages fondateurs sur cette question. Pourquoi une « guerre totale » ? Parce qu'on part évidemment du constat qu'il y a eu véritablement des violences répressives qui ont été exercées par les autorités coloniales et l'armée française, avant et après l'indépendance, et que ces violences se sont peu à peu inscrites dans ce qu'on appelle la doctrine de la guerre révolutionnaire, qui pratique donc un certain nombre de violences physiques, psychologiques, des violences collectives, des déplacements forcés de populations.Pourquoi déplace-t-on les populations ? Parce qu'une population regroupée, c'est une population qui est coupée de ses bases familiales, claniques. Et ça permet aussi, quand on regroupe les populations, de mieux les contrôler et d'avoir une véritable action psychologique sur ces personnes.Le 13 septembre 1958, Ruben Um Nyobé est abattu dans le maquis. Ses carnets personnels sont alors saisis par l'armée française, mais depuis, ils sont introuvables. Est-ce que vous avez pu en savoir plus ? Alors, écoutez, oui, parce qu'évidemment, on savait qu'il y avait une très forte attente sur ces carnets. Nous avons vraiment retourné toutes les archives [militaires] de Vincennes pour retrouver ces carnets. Nous n'avons malheureusement pas pu retrouver ces carnets. Par contre, là où nous avons fait une véritable avancée, me semble-t-il, c'est que ces fameux carnets, qui ont été retranscrits par Georges Chaffard dans son ouvrage Les Carnets de la décolonisation.Le journaliste Georges ChaffardTout à fait. Et nous avons découvert qu'il y a eu très clairement une correspondance entre Lamberton, le lieutenant-colonel Lamberton,Donc l'un des chefs de la répression françaiseTout à fait, entre Lamberton et Georges Chaffard, à qui Lamberton aurait donc fourni une recopie de ces carnets. Ce qui signifie donc, en fait, qu'on a progressé sur la traçabilité de ces carnets.À partir de 1958, vous dites que, côté français, la répression au Cameroun est également supervisée à Paris par Jacques Foccart, le conseiller spécial du général De Gaulle. Qui a donné l'ordre de tuer par empoisonnement Félix Moumié, ce sera le 3 novembre 1960 à Genève ?Là encore, les ordres ne sont jamais écrits, ou très rarement. Donc on a pu retracer une chaîne de commandement hypothétique, mais qui est réelle, dans le sens où, en fait, on voit très bien comment cette chaîne de commandement a pu se mettre en place, tout simplement parce que nous avons eu aussi accès à des archives, qui étaient jusqu'alors classifiées, sur William Bechtel, qui était l'agent du SDECE [Service de documentation extérieure et de contre-espionnage - NDLR], qui a donc empoisonné Félix Moumié à Genève quelques jours avant son décès, le 3 novembre, comme vous l'évoquiez.C'est assez intéressant parce que ces archives nous ont permis de creuser sur le portrait de cet agent qui apparaissait comme un simple honorable correspondant au départ. Mais là, on s'aperçoit que c'est vraiment un cador du renseignement et quelqu'un d'extrêmement introduit, protégé, qui a même pu peut-être laisser beaucoup de preuves derrière lui car il savait qu'il ne serait absolument pas inquiété.Alors, vous écrivez qu'il s'agit d'un assassinat politique impliquant la responsabilité du gouvernement français. Est-ce que Foccart est dans le coup ? [Rires] Oui.À l'origine de ce rapport, que vous avez rédigé avec vos 13 collègues camerounais et français, il y a une initiative du président français Emmanuel Macron. Aujourd'hui, qu'attendez-vous de lui ? Des suites. Nous lui avons formulé un certain nombre de recommandations. C'est une reconnaissance effective de certains faits par des discours, par une lettre. Il y a aussi une très forte demande pour inscrire cette page d'histoire totalement méconnue, ou très peu connue, dans les programmes scolaires. C'est une évidence.Alors du côté du Manidem d'Anicet Ekane, qui est l'un des partis qui se revendiquent de l'héritage de l'UPC de Ruben Um Nyobe, on dit que « les Camerounais ne peuvent pas demander au bourreau de faire le bilan de son œuvre » et que l'initiative mémorielle d'Emmanuel Macron vise en fait à disculper la France de ses responsabilités.Je dirais que les historiens n'ont pas de nation. Ils travaillent en objectivité sur des archives et, pour la plupart d'entre nous, nous ne nous sommes pas illustrés pour avoir réalisé des travaux qui étaient à l'éloge « des bourreaux », pour reprendre vos termes. Donc, je pense que, si on veut considérer qu'aujourd'hui, en France, des historiens français ne peuvent pas écrire cette histoire avec objectivité, c'est faire injure à notre expertise.
Une semaine après Emmanuel Macron, le président Paul Biya a reçu le rapport sur le rôle de la France dans la répression des mouvements indépendantistes au Cameroun entre 1945 et 1971. Quelles suites faudra-t-il donner à ce travail des historiens ? Qu'attendez-vous de la France et du Cameroun ?
Au Cameroun, voilà deux ans jour pour jour que le journaliste Martinez Zogo a été assassiné. Depuis dix mois, 17 personnes comparaissent devant le Tribunal militaire de Yaoundé, le procès s'enlise dans des débats de procédure. Est-ce que ce tribunal "joue la montre" pour gagner du temps ? Le chroniqueur judiciaire Christophe Bobiokono est directeur de publication de l'hebdomadaire d'informations juridiques « KALARA ». En ligne de Yaoundé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Depuis le début du procès, il y a 10 mois, les débats s'enlisent dans des questions de procédure interminables. Est-ce que c'est voulu de la part du tribunal militaire ? Christophe Bobiokono : Alors, avec le temps, on peut effectivement penser que ce qui se passe est voulu. Parce qu'en ce moment, depuis à peu près 2 mois, le procès s'est quasiment arrêté au tribunal militaire de Yaoundé. Parce que les juges ont pris une décision et les questions posées par cette décision-là sont soumises à l'examen de la Cour d'appel du Centre. C'est à dire que le tribunal militaire a modifié l'ordonnance de renvoi, ce qui oblige un autre tribunal à se prononcer en ce moment, c'est ça ? Oui. Est-ce que depuis le début du procès, l'un des principaux acteurs, l'un des principaux témoins, a pu s'exprimer ? Aucun des témoins, aucun accusé n'a été entendu jusqu'à présent par rapport aux faits qui sont la cause de la procédure judiciaire. Ils ont simplement plaidé non coupable pour l'ensemble d'entre eux, lorsque la question leur a été posée. C'est tout ce qu'ils ont pu faire jusqu'à présent. Alors, parmi les 17 accusés, l'un des principaux est Justin Danwe, l'ancien numéro 2 des services secrets de la DGRE. Il serait passé aux aveux. Mais qui sont les commanditaires ? Je crois que c'est la grande question, et 3 autres personnalités importantes sont dans le box des accusés ? Tout à fait, ceux qui pourraient apparaître comme les commanditaires de l'affaire, ce sont l'ancien DG de la DGRE, Monsieur Léopold Maxime Eko Eko, Monsieur Jean-Pierre Amougou Belinga, qui était le patron du groupe l'Anecdote, et Monsieur Stéphane Martin Savom, qui est accusé de complicité d'assassinat, pour ce qui le concerne. Monsieur Savom, qui est le maire de la commune de Bibey, qui est dans la périphérie de Yaoundé. Et alors, toutes ces personnalités, l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, l'ancien patron des Services Léopold Eko Eko et le maire de Bibey, Martin Stéphane Savom, tous plaident non coupables ? Tous les accusés ont plaidé non coupables, tous sans exception. Et cela signifie simplement que, même si certains reconnaissent certains faits, ils pourraient dire que ces faits-là n'ont pas été posés dans le cadre de la commission de l'infraction. Oui, je crois que le numéro 2 de la DGRE, Justin Danwe, reconnaît qu'il est impliqué dans l'enlèvement de Martinez Zogo, mais pas dans son assassinat. Est-ce que les 3 autres personnalités dont on a parlé reconnaissent, elles aussi, être impliquées dans l'enlèvement ? Ni monsieur Léopold Eko Eko, ni Jean-Pierre Amougou Belinga, ni le maire de Bibey, monsieur Stéphane Martin Savom ne reconnaissent leur implication dans ce qui s'est passé. Et on peut le comprendre, puisqu'ils ont plaidé non coupables. Alors, on connaît les luttes de clans, qui existent actuellement au sommet de l'État camerounais, est-ce qu'il y a des connexions entre ces luttes de clans et l'affaire Martinez Zogo ? Disons que le contenu des informations que nous avons pu compulser dans le cadre de l'enquête menée par la police, l'information judiciaire, ne donne pas trace de ces implications-là. Mais on peut dire que ces luttes de clans-là ont quand même influencé l'enquête elle-même. Pourquoi ? Parce que la première personne qui en parle est monsieur Léopold Eko Eko, dès sa première audition. Il laisse entendre qu'il est entre deux feux. Et il parle de manière très claire des clans qui combattent pour la succession du président Paul Biya. Et on sait très bien que Monsieur Léopold Eko Eko a été arrêté et, pendant qu'il était déjà en prison, a conservé le poste de DG de la DGRE, et ce n'est qu'à la suite de la fameuse ordonnance de mise en liberté du 1ᵉʳ décembre 2023 que, finalement, le président de la République lui a ôté sa casquette de patron de la DGRE. Donc, on suppose qu'à ce moment-là, des influences politiques ont pu entrer en jeu pour permettre cette évolution des choses. Le Cameroun va rentrer en campagne électorale puisque la présidentielle est prévue au mois d'octobre. Est-ce que le procès pourrait se tenir en pleine campagne ? Bien sûr. Le temps de la justice n'est pas le temps de la politique. De toutes les façons, dès lors que personne pour l'instant ne pointe le président Biya dans ce qui s'est passé, sa responsabilité dans ce qui s'est passé, cela pourrait très peu influencer le débat politique. Alors, pour l'instant, le procès est suspendu dans l'attente d'une décision de la Cour d'appel du Centre, est-ce que les juges du tribunal militaire jouent la montre ? Oui, il apparaît que les juges du tribunal militaire jouent quand même la montre. Parce que certaines des parties avaient sollicité des audiences en session, ça signifie la possibilité pour le tribunal de connaître l'affaire pendant plusieurs jours d'affilée. Mais les juges n'ont pas trouvé nécessaire de répondre à cette question-là. En tout cas, ils ont repoussé cette demande-là. Donc, jusqu'à présent, les audiences sont séparées et sont tenues un jour toutes les trois semaines. Donc pour une affaire qui compte 17 accusés, ça peut durer de manière interminable. À lire aussiProcès Zogo au Cameroun: «Ce serait bien que le public suive les débats», estime Christophe Bobiokono
Tomada de posse de Daniel Chapo é o final dos protestos pela justiça eleitoral e todo o esforço e sacrifício terão sido em vão? Delegado político do PODEMOS morto a tiros no distrito do Búzi em Sofala. Nos Camarões: Paul Biya poderá concorrer para mais um mandato de sete anos.
Cameroon's Catholic bishops are sparking a national debate as they call for leadership change in a country where President Paul Biya has ruled for 42 years. Members of the government are firing back and social media is ablaze as Cameroonians follow the debate closely. Eddy Micah Jr. talks to Rev. Fr. Solomon Lyonga Ikundi of the Diocese of Beuea, Cameroon and DW's Mimi Mefo Newuh.
Le cyclone Dikeledi a traversé Madagascar en quelques heures dans la nuit de samedi à dimanche, causant la mort d'au moins trois personnes et faisant près de 1 000 sinistrés dans le nord du pays. Quasiment chaque année, la Grande Île est touchée par des catastrophes naturelles dévastatrices. Les autorités étaient à pied d'œuvre depuis trois mois pour anticiper les dégâts.
Au Cameroun, alors que Paul Biya entretient le suspense sur sa candidature à la présidentielle, cette année électorale commence avec une polémique. Plusieurs partis de l'opposition dénoncent la fiabilité du nombre d'électeurs inscrits sur les listes. Se dirige-t-on vers une élection apaisée ? Nous lançons le débat.
De nombreux dirigeants africains ont présenté leurs vœux, mardi 31 décembre 2024, pour la nouvelle année. En Guinée, le général Mamadi Doumbouya, président de la transition, fait la Une du site d'info Le Djely qui reprend, en titre, l'une de ses annonces : « l'année 2025 sera une année électorale ». Il promet donc la tenue d'élections pour l'année à venir, alors que la transition, initialement, devait s'achever mardi 31 décembre 2024.Guinéenews, de son côté, retient que « Mamadi Doumbouya dresse le tableau d'une Guinée réconciliée avec son passé », faisant allusion notamment au procès historique du massacre du 28 septembre 2009. Au Mali, Assimi Goïta, quant à lui, n'a fait aucune mention d'une quelconque élection pour 2025. La presse se contente de rapporter les principales annonces de son discours. « L'année 2025 a été déclarée «Année de la culture » par le général », note par exemple Maliweb. « Sur le plan diplomatique, poursuit le site d'info, il a précisé que le Mali a renforcé sa position régionale et internationale, notamment à travers la Confédération des États du Sahel », l'AES. Trump et le SahelL'AES, l'Alliance des États du Sahel fait la Une d'Aujourd'hui au Faso. « Bonjour 2025 ! Le Sahel aura les yeux rivés sur Trump et Poutine ! » titre le journal burkinabè. Sur l'image, une carte des trois pays, surplombés par les deux présidents cités, les présidents américain et russe et, sous cette carte, les trois dirigeants de l'AES. « Le tandem Trump-Poutine sera le métronome de la géopolitique mondiale », estime l'édito, qui considère que « le Sahel n'est pas dans les petits papiers de Trump, dans ceux de Poutine, si! » Paradoxalement, poursuit-il, «Trump qui ne s'intéresse pas au Sahel pourrait être par le jeu des dominos un allié, en y laissant totalement la Russie qui a déjà pied depuis que la France a plié bagages ». Présidentielle au Cameroun : Paul Biya toujours flou sur une éventuelle candidatureLors de son discours du Nouvel An, le président Paul Biya s'est contenté de parler d'une « année pleine de défis ». Le Pays, autre journal burkinabè, y consacre son édito du jour. « Comme un air de déjà vu », raille Le Pays, qui se souvient qu'en 2018, « Paul Biya, à la dernière minute, avait fini par annoncer sa candidature ». « Après 42 ans au pouvoir, le président camerounais n'est pas prêt à y renoncer », croit savoir le journal avant de poursuivre : « seule Dame nature peut contrarier Paul Biya au Cameroun », faisant allusion à son âge, 92 ans, et à sa « santé chancelante ». Ce discours, les habitants de Bafoussam, dans l'ouest du pays, n'ont pas pu le suivre. « Blackout à Bafoussam », titre Cameroon Magazine, qui parle d'une « coupure électrique suspecte », survenue lors de ce discours. « L'électricité est miraculeusement revenue juste après la fin du message présidentiel », ironise le média qui juge qu'ENEO, le fournisseur d'énergie, « doit des explications à ses abonnés et au pays tout entier ».
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Quel avenir pour le franc CFA en Afrique Centrale ? Ce vestige de la françafrique sera-t-il bientôt à nouveau dévalué ? Lundi 16 décembre, le Cameroun accueillait un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cemac). À cette occasion, le chef d'Etat camerounais Paul Biya a fait une sortie remarquée, puisqu'il a appelé à une action urgente et coordonnée, insistant sur la solidarité et la détermination pour stabiliser les économies nationales et régionales. Une prise de parole surprenante de la part d'un président habituellement effacé et qui dirige un pays économiquement aux abois. Par ailleurs, la région présente des « signaux d'alerte préoccupants » imputés à « des dérapages et des défaillances dans la mise en oeuvre des réformes recommandées », selon le FMI. Dans cette situation de crise régionale, le sujet de la dévaluation du franc CFA revient de plus en plus comme l'un des scénarios possibles pour une sortie de crise. On en parle dans ce nouveau numéro de “Décrypter l'Afrique” avec : Fabrice Wuimo, journaliste pour Le Média TV, Seidik Abba, journaliste, écrivain, chercheur associé et président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel, Geneviève Goëtzinger, ancienne journaliste, présidente de imaGGe, cabinet de conseil en stratégie politique et communication et Wilfried Ekanga, essayiste, analyste politique et militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), un parti d'opposition camerounais.
Le 6 novembre 2024 a marqué le 42e anniversaire de l'arrivée au pouvoir du président Paul Biya à la suite de la démission de son prédécesseur, Ahmadou Ahidjo. Eric Topona et ses invités débattent sous l'Arbre à palabres de l'avenir politique du pays en cas de vacances de pouvoir.
« Un baobab de la vie politique nationale est tombé », titreMouryaniger. « Une grande figure de la politique nigérienne s'éteint à 74 ans », annonce de son côté ActuNiger alors que l'Evènement Niger, parle d'une « grande perte », pour le pays et salut « un grand combattant de la démocratie », « qui croyait profondément à cet idéal de gouvernance, d'où son engagement à défendre et à promouvoir la démocratie et la justice sociale ». L'évènement Niger rappelle aussi qu'Hama Amadou avait connu « des hauts et des bas dans la vie politique. Des ennuis judiciaires lui ont valu la prison. L'adversité politique l'a contraint également à connaître l'exil politique ». Aux yeux de Mouryaniger, Hama Amadou « laisse un grand vide autour de lui. Pour ses partisans, ses amis et ses adversaires, pour avoir réussi à incarner à la foi, le visage de l'opposition et de la majorité politique au Niger, ces trente dernières années, avec sa robe de dirigeant politique, en tant que Premier ministre ou président de l'Assemblée nationale ». Enfin, pour ActuNiger, Hama Amadou était « une personnalité incontournable de la scène politique nigérienne ». En 2021, « il s'était porté candidat à l'élection présidentielle », rappelle le site d'information. « Bien que la campagne ait été marquée par des controverses et des défis judiciaires, sa candidature invalidée par la Cour Constitutionnelle a illustré son désir constant de s'impliquer dans l'avenir politique du pays », conclut Actu Niger.Révision de la ConstitutionÀ la Une également, la République Démocratique du Congo, où le président Félix Tshisekedi envisage de changer la Constitution. « Le président a officiellement exprimé son souhait de voir toiletter la Constitution de la RDC », annonce Objectif-info.cd. Dans une allocution à Kisangani, Félix Antoine Tshisekedi a précisé que cette révision va « permettre à la loi suprême de la RDC, de s'adapter aux réalités actuelles du pays ». « Notre constitution n'est pas bonne. Elle a été rédigée à l'étranger par des étrangers. Il faut une constitution sur base de nos réalités », a-t-il dit. « Cette confirmation du président au sujet de la Constitution, ajoute Objectif-info.cd, balise ainsi la voie vers la 4ᵉ république de la RDC ». Afrikarabia, de son côté, juge que l'initiative du président congolais « ravive la polémique sur une possible tentative de Félix Tshisekedi de s'accrocher au pouvoir ». Beaucoup soupçonnent l'UDPS, (le parti présidentiel), de vouloir ouvrir la voie à un 3ᵉ mandat de Félix Tshisekedi, ou de vouloir en rallonger la durée ». Ce qui déclenche d'ailleurs la colère de l'un de ses principaux opposants : dans Actualité.cd, Moïse Katumbi estime que « Félix Tshisekedi a trahi la confiance du peuple ». « La constitution ne changera pas », assure-t-il. « Elle a été approuvée par le peuple et aujourd'hui, Félix Tshisekedi traite ce peuple comme des étrangers ? Ça ne m'étonne pas. Je crois que Félix Tshisekedi n'était pas prêt à diriger la RDC (...) et même si on lui laissait 30 ou 40 ans au pouvoir, il ne serait toujours pas prêt ».Vague d'indignationEnfin au Cameroun, une vidéo de scènes de torture, refait surface sur les réseaux sociaux, cinq ans après son enregistrement, explique Le bled qui parle. La vidéo montrant les sévices subis par Longué Longué a suscité une vague d'indignation selon Le bled parle : elle montre l'artiste « connu pour son engagement critique », « ligoté et torturé ». Longué Longué précise « qu'il a été arrêté à l'hôtel Sawa par des militaires et torturé dans les locaux de la sécurité militaire à Douala ». « Selon nos informations, ajoute Le bled parle, cette vidéo date de 2019, soit au lendemain de l'élection présidentielle de 2018, remportée par Paul Biya ». Pourquoi ressort-elle aujourd'hui ? Mystère. En tout cas, précise Actu Cameroun, « le ministre de la Défense a ouvert une enquête », pour que selon ses mots, « toute la lumière soit faite sur cette regrettable affaire ».
Bei einem Terroranschlag in der Türkei sind fünf Menschen getötet worden, 22 weitere wurden verletzt. Ziel war ein staatliches Rüstungsunternehmen. Der Angriff trage die Handschrift der kurdischen Arbeiterpartei PKK, sagte der türkische Innenminister. Was ist da dran? Weitere Themen: * Neuer Krankenkassenverband "Prio.Swiss" - Was bedeutet das für Prämienzahlerinnen und Prämienzahler? * Kamerun: Der 91-jährige Präsident Paul Biya reist gerne in die Schweiz, um seine gesundheitlichen Probleme zu behandeln. Derweil verbietet die kamerunische Regierung der Bevölkerung: Niemand dürfe mehr Gerüchte über den Gesundheitszustand Biyas verbreiten. * Im Internet gehen immer häufiger manipulierte Bilder viral. Sie werden als echte Fotos weiterverbreitet, sind jedoch mit künstlicher Intelligenz bearbeitet - Wie verändert KI die Geschichtsschreibung?
« Il est là ! », s'exclame Cameroun Tribune en première page avec cette photo montrant le président camerounais à son arrivée à l'aéroport de Yaoundé, depuis Genève, en compagnie de son épouse Chantal, à la chevelure rousse flamboyante.« Dans un contexte de rumeurs malveillantes sur son état de santé, relève le quotidien camerounais, les populations, sorties massivement pour la circonstance, ont réservé un accueil des grands jours au Chef de l'État, le long de l'itinéraire de l'aéroport international jusqu'au Palais de l'Unité ».Il faut dire que Paul Biya, 91 ans officiellement, n'était plus apparu en public depuis son départ de Pékin, début septembre, à l'issue du sommet Chine-Afrique.« Le 8 octobre, rappelle Le Monde Afrique, après une série de rumeurs alarmantes, le gouvernement camerounais avait assuré que Paul Biya se portait bien et rejoindrait le Cameroun "dans les prochains jours". Le ministre de l'administration territoriale avait ensuite formellement interdit aux médias d'évoquer l'état de santé du président, en menaçant les contrevenants de poursuites. Depuis, des rumeurs annonçant son retour imminent par deux fois la semaine dernière, contredites par d'autres rumeurs allant jusqu'à annoncer sa mort, ont circulé sur les réseaux sociaux ».Tensions et difficultés financières…Alors, « cette fois-ci, c'est la bonne », constate Jeune Afrique. Jeune Afrique qui affirme que lors du séjour suisse de Paul Biya « des tensions ont éclaté au sein du cercle rapproché du chef de l'État, en particulier autour de Chantal Biya, laquelle s'est opposée à certains collaborateurs de son mari. La première dame a notamment reproché à Samuel Mvondo Ayolo, directeur de cabinet du président, d'avoir divulgué à certains de ses proches des informations confidentielles sur l'état de santé du président. (…) Des tensions venues s'ajouter, croit savoir encore Jeune Afrique, à celles nées de difficultés financières liées au séjour présidentiel en Suisse. Alors qu'elle finance habituellement les déplacements du chef de l'État, grâce à des comptes en Europe, la Société nationale des hydrocarbures aurait rencontré des obstacles et des agents du service financier du cabinet civil de la présidence ont dû être dépêchés d'urgence à Genève. La famille présidentielle a d'ailleurs discrètement quitté ces derniers jours l'hôtel Intercontinental pour poursuivre son séjour dans une résidence privée proche du lac Léman ».Quid de l'après-Paul Biya ?En tout cas, cette absence prolongée de Paul Biya et l'opacité entretenue par son entourage ont provoqué et provoquent toujours bien des réactions…« Que nous apprend ce retour ? Tout au plus que le président camerounais est encore vivant, commente Ledjely en Guinée. Contrairement à ce que certains avaient déjà annoncé. Pour le reste, le débat demeure et tous les doutes sont permis. (…) Et par conséquent, la question de fond reste posée : quid de l'après-Paul Biya ? Parce qu'à presque 92 ans, que le veuillent ou pas le président et ses partisans, la fin est proche. En cela, ses soucis de santé, que l'on tente de masquer ou de minimiser à grands renforts de communication et de propagande, ne sont que des alertes que Paul Biya lui-même devrait entendre et comprendre en toute lucidité ».En effet, enchaine le site Cameroun Magazine, « la question de la succession du pouvoir est un enjeu majeur pour tout pays, et le Cameroun ne peut pas faire l'impasse sur cette étape cruciale. La nécessité d'une transition du pouvoir bien préparée est essentielle pour maintenir la paix civile et éviter le chaos. Il est temps pour les dirigeants de prendre leurs responsabilités et de planifier l'avenir du pays de manière sereine et constructive ».Franchira-t-il le pas ?Aujourd'hui à Ouagadougou renchérit : « avec 42 ans de pouvoir au compteur, le biyaisme laissera probablement une succession très corsée à gérer, pour ne pas dire un après-lui chaotique si rien n'est fait. Ce fut le cas avec Houphouët, avec Mobutu, avec Compaoré et avec Eyadema… L'après-Biya est tabou ; penser sans en parler, et adopter à la limite la loi des 3 singes : rien vu, rien entendu, rien senti ! Sauf qu'il y a le destin de tout un pays dans la balance ».Enfin, pour Le Pays, toujours au Burkina Faso, il est temps… « Après tant de décennies de règne sans partage, Paul Biya, gagnerait à faire enfin valoir ses droits à la retraite. Ainsi, il pourrait s'éviter l'humiliation dont ont été victimes certains dirigeants du continent qui, se faisant passer pour des messies, refusaient de s'imaginer une autre vie en dehors du pouvoir. (…) Franchira-t-il le pas ? Pas si sûr, tant tout porte à croire que l'homme se donne toutes les chances de mourir au pouvoir (…). Il est même à craindre qu'il ne cède aux sirènes des Raspoutine qui l'appellent à briguer un nouveau mandat. On attend de voir ».
Thousands gathered Monday on the streets of Yaounde, jockeying to catch a glimpse of Cameroon's long-absent leader. Rumors about the death of 91-year-old President Paul Biya swirled after he disappeared from public view for over a month following an official visit to China. Moki Edwin Kindzeka has more from Yaounde
Le président camerounais Paul Biya est arrivé lundi à l'aéroport international de Yaoundé, après plusieurs semaines d'absence de son pays et de rumeurs alarmantes sur sa santé, selon des images diffusées par la télévision d'Etat CRTV.
durée : 00:10:53 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Où est passé Paul Biya ? C'est la question que tout le monde se pose au Cameroun, mais sans pour autant pouvoir en parler… - réalisation : Félicie Faugère - invités : Brice Molo sociologue et historien, docteur à l'EHESS et à l'Université de Yaoundé I au Cameroun
« Dimanche dernier, contrairement aux attentes, le président camerounais n'est pas rentré à Yaoundé, constate le site d'information Camer. Ce faux retour a intensifié les doutes sur sa santé, déjà alimentés par ses récentes absences à d'importants sommets internationaux, dont l'Assemblée générale des Nations Unies et la réunion sur le développement durable à Hambourg. Face aux rumeurs croissantes, le gouvernement camerounais s'est vu contraint de réagir. Il y a 8 jours, une déclaration officielle affirmait que Paul Biya poursuivait son séjour (à Genève) en Suisse, jouissait d'une “parfaite santé“ et qu'il rentrerait “dans les tous prochains jours“. Une semaine plus tard, son retour se fait donc toujours attendre. »Rentrera, rentrera pas ?« Que s'est-il passé dimanche dernier ? », s'interroge en écho Jeune Afrique. « À Yaoundé, alors que les militants du RDPC au pouvoir et des membres des organisations de jeunesse avaient été discrètement mobilisés pour accueillir Paul Biya à l'aéroport, le dispositif a été levé quelques heures plus tard, dans la même discrétion. Et pour cause : le président du Cameroun n'est finalement pas rentré au pays et se trouverait toujours en Europe. Aucune communication n'a été faite sur ce retour avorté ou sur les raisons de son annulation. Mais ce dernier événement vient accentuer encore un peu plus les doutes sur l'état de santé du chef de l'État camerounais. »Jeune Afrique croit savoir par ailleurs que plusieurs ministres ont été convoqués récemment à Genève, « pour une réunion de travail officiellement organisée en vue de l'élaboration du budget qui devait déjà être signé par le chef de l'État début août. »D'ailleurs, pointe le site panafricain, « l'incertitude entourant l'élaboration du budget inquiète les agences internationales. Les rumeurs sur la santé de Paul Biya affectent la capacité du Cameroun à emprunter et augmentent les risques perçus d'instabilité politique. Alors que des remboursements de la dette extérieure sont imminents et que les opérateurs économiques attendent des précisions, le chef de l'État aurait donc préféré intervenir et organiser cette réunion au sommet… en Suisse. »Interdire de parler de son état santé : une décision contreproductive…Autre signe révélateur… Il y a une semaine, les autorités camerounaises ont interdit tout débat dans les médias sur la santé du président… Une mesure totalement contreproductive, pointe Le Monde Afrique. En effet, « au lieu de clore les débats, l'interdiction faite par le ministère de l'Administration territoriale les a alimentés, dans un contexte où l'élection présidentielle prévue en octobre 2025 suscite des tensions dans l'entourage du chef de l'État, au pouvoir depuis 42 ans, autour de la question de sa succession, présente dans tous les esprits, mais publiquement taboue. (…) “À Yaoundé, certains se sont dits que s'il est désormais interdit de parler de la santé du président, c'est qu'il y a quelque chose à cacher, glisse un diplomate occidental. D'autant que cela fait plusieurs mois qu'on s'interroge sur sa capacité à diriger“. »Qui pour lui succéder ?Résultat, donc, la question de la succession de Paul Biya revient sur le devant de la scène… « Selon la Constitution camerounaise, rappelle Le Monde Afrique, le président du Sénat devra assurer l'intérim. Mais à bientôt 90 ans, le titulaire du poste, Marcel Niat Njifenji, régulièrement hospitalisé à l'étranger, est une option fragile. “Le régime a toujours tout fait pour garder le pouvoir et ne pas préparer la suite, juge l'opposant Joshua Osih. Ils se rendent compte aujourd'hui qu'ils ne sont pas prêts à l'après-Paul Biya et (…) les récents communiqués du gouvernement démontrent une certaine panique du cercle restreint autour du chef de l'État“. Cette absence de préparation publique de sa succession plonge le pays dans une certaine fébrilité, comme le reconnaît le politologue Stéphane Akoa, cité toujours par Le Monde Afrique : “Il n'y a jamais eu d'alternance politique au Cameroun, rappelle-t-il. On ne sait pas faire. Depuis quinze ou vingt ans, la règle énoncée à tous a été de se taire et de se soumettre au président. Un culte du chef de l'État a été instauré. Il n'y a pas de dauphin déclaré et aucune parole ou geste de Paul Biya n'indique qu'il aurait une préférence au sein de sa cour“. Plusieurs noms de successeurs potentiels au plus vieux chef d'État encore en exercice sont régulièrement avancés par la presse. Mais, relève encore Le Monde Afrique, Paul Biya est passé maître dans l'art d'écarter ceux qui osent afficher des ambitions présidentielles suggérées ou affirmées. »
Un problème embarrassant ? Un sujet de discussion qui fâche ? Des personnalités qui dérangent ? La solution, radicale : contourner l'obstacle en censurant, en muselant ou encore en excluant. L'actualité politique sur le continent nous offre quelques exemples récents… À commencer par le Niger où neuf proches du président déchu Mohammed Bazoum ont été déchus vendredi dernier de leur nationalité. L'information barre la Une du site Actu Niger : « déchéance provisoire de la nationalité : Rhissa Ag Boula, (ancien ministre et ex-figure des rébellions touarègues), et huit autres proches du Président déchu Mohamed Bazoum sanctionnés pour atteinte à la sécurité nationale. (…) Ces mesures interviennent dans un contexte où le gouvernement intensifie ses efforts pour protéger les intérêts stratégiques du pays et maintenir l'ordre public ». Pas d'autres commentaires…Le site L'Evénement Niger, pour sa part, se permet de rappeler l'article 15 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui stipule que : « tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité ».En effet, précise Afrik.com, « des organisations de défense des droits de l'Homme ont rapidement dénoncé la mesure. Elles la qualifient de violation des engagements internationaux du Niger. Moussa Tchangari, secrétaire général d'Alternative Espaces Citoyens, juge cette décision “très grave“. Elle contrevient, selon lui, à la Déclaration universelle des droits de l'Homme, qui interdit de rendre une personne apatride ».Mais « pour de nombreux observateurs, poursuit Afrik.com, cette décision dépasse le cadre juridique. Elle vise avant tout à affaiblir l'opposition. Cela envoie un message fort aux dissidents. Cette stratégie est déjà utilisée par d'autres régimes militaires dans la région, comme au Mali et au Burkina Faso. »Guinée : les ministres à la maison…En Guinée, à présent, les ministres n'ont plus le droit de voyager à l'étranger jusqu'à la fin de cette année… Officiellement, il s'agit de faire des économies : « le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a justifié cette décision par la “nécessité de rationaliser les dépenses publiques“ », relève Le Monde Afrique. Une mesure diversement appréciée… Pour le coordinateur national de la Maison des associations et ONG de Guinée, Mamadou Saliou Barry, cité par Guinée 360 : « bien que cette décision semble refléter une volonté d'accroître la transparence dans la gestion publique, je crains qu'elle n'entrave les relations internationales et l'efficacité de la diplomatie guinéenne. Une telle mesure pourrait être le signe de tensions internes au sein du gouvernement, poursuit-il, ou d'une perte de confiance dans la capacité des ministres à représenter efficacement l'État à l'étranger ».Le Forum des Forces Sociales de Guinée affirme pour sa part dans Guinée News que « cette situation met en lumière une gestion irrationnelle et abusive des deniers publics, alors que le pays fait face à des défis économiques et sociaux sans précédent ».Enfin, rapporte Ledjely, l'un des principaux partis d'opposition, l'UFDG se félicite de cette décision qui « limitera les dépenses inutiles » et espère également « que cette mesure, qui doit cesser le 31 décembre, marquera la fin de la transition en Guinée et que des élections seront enfin organisées ».L'état de santé de Paul Biya ? Motus !Et puis autre interdiction, cette fois au Cameroun : défense de parler de l'état de santé du président Biya…« Après avoir vigoureusement démenti des rumeurs alarmantes sur l'état de Paul Biya, les autorités du Cameroun ont “formellement interdit“ aux médias d'évoquer sa santé », rapporte Le Monde Afrique.« Taisez-vous, y'a rien à dire », commente L'Observateur Paalga à Ouagadougou qui s'interroge « qu'arriverait-il si le président camerounais (91 ans) n'était plus en mesure d'assurer ses fonctions alors que son dauphin constitutionnel (le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, bientôt 90 ans) est lui aussi quelque peu impotent ? »Pour Le Pays, toujours au Burkina, « cette décision, contrairement à l'effet recherché, prouve que le président Paul Biya ne se porte pas bien. Malade ? Non, de source officielle. Mais malade du pouvoir ? Oui, certainement ».Enfin WakatSéra s'interroge : « comment éviter de spéculer, quand un flou opaque, artistiquement entretenu, entoure la santé de celui qui dirige son peuple depuis Mathusalem ? Comment, sans argument palpable, parler objectivement de la santé du plus vieux dirigeant élu en exercice au monde ? »
Just days after Hurricane Helene devastated the American southwest, Hurricane Milton made landfall in Florida, hitting Tampa, Sarasota, and St. Petersburg hard.During an appearance on a podcast, former President Donald Trump said that he believed immigrants who commit murder have "bad genes," a concept that ties the impulse to commit such a crime is genetically determined.Meanwhile, as the war in Gaza and Israel's invasion of Lebanon continue, the Biden administration is losing trust in the Israeli government, according to new reporting from Axios. After its 91-year-old president failed to attend a summit in France, the Cameroonian government released a statement this week saying that Paul Biya, the country's chief executive, is in good health and that reports to the contrary are false.Want to support 1A? Give to your local public radio station and subscribe to this podcast. Have questions? Connect with us. Listen to 1A sponsor-free by signing up for 1A+ at plus.npr.org/the1a.Learn more about sponsor message choices: podcastchoices.com/adchoicesNPR Privacy Policy
President Biden says he is asking Israel to stop firing at UN peacekeepers in Lebanon, after two incidents in which UN personnel were wounded by Israeli shots. Jean-Pierre Lacroix, the head of UN Peacekeeping, tells us that it is important for the blue helmets in Lebanon to stay and keep positions manned, but that their ability to fulfill their mandate in southern Lebanon is "limited".Also in the programme: We hear from the Acting Director of Al-Awda hospital in northern Gaza - Mohammed Salha - about how the week long Israeli siege of Jabaliya is affecting residents; and why authorities in Cameroon claim that President Paul Biya's health is now a matter of national security.(Photo: United Nations peacekeepers (UNIFIL) look at the Lebanese-Israeli border, as they stand on the roof of a watch tower in the town of Marwahin, in southern Lebanon, October 12, 2023. Credit: Reuters/Thaier Al-Sudani)
Au sommaire : Le président tunisien Kaïs Saïed a été réélu cette semaine avec plus de 90% des suffrages. Qu'attend la Tunisie de ce second mandat ? Au Cameroun, face aux rumeurs sur l'état de santé du président Paul Biya, les autorités tentent d'être rassurantes. Quelle transparence sur la santé des chefs d'État ? Pourquoi ce sujet est-il encore souvent tabou ? Benyamin Netanyahu menace le Liban de subir le même sort que la bande de Gaza. Jusqu'où peut aller le Premier ministre israélien ? Enfin aux États-Unis, Elon Musk veut peser sur le vote à la prochaine élection présidentielle et faire réélire Donald Trump. La nouveauté ? Rémunérer les électeurs des États-clé.Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Hanène Zbiss, journaliste tunisienne, présidente de la section tunisienne de l'UPF (Union de la presse francophone)Karine Oriot, correspondante en France de la chaîne de télévision camerounaise Canal 2 InternationalBoubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen le Djely.com et chroniqueur de l'émission On refait le Monde sur DjomaTV.
Les rumeurs sur l'état de santé du président Paul Biya "relèvent du fantasme ". Telle est la déclaration du gouvernement camerounais, afin de mettre un terme aux spéculations, alimentées par l'absence de Paul Biya à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU, tout comme au Sommet de la francophonie en France.
« Le conflit actuel dans la bande de Gaza n'a pas provoqué de rupture diplomatique nette du continent avec Israël, relève Le Monde Afrique, et ce, contrairement à la guerre du Kippour cinquante ans auparavant, lorsque la majorité des États africains avait rompu tout lien avec lui. Aujourd'hui, seule l'Afrique du Sud – bien que premier partenaire commercial africain d'Israël – a fermé son ambassade à Tel-Aviv après sa saisine auprès de la Cour internationale de justice. Pretoria accuse l'État hébreu de violer la convention sur la prévention et la répression du crime de génocide. Il n'empêche, pointe Le Monde Afrique, Israël pâtit d'un sérieux déficit d'image en raison du nombre de victimes à Gaza. En témoignent les prises de position de l'organisation continentale, l'Union africaine, historiquement solidaire de l'Autorité palestinienne. Elle avait condamné, dès le 17 octobre de l'année dernière, les “crimes de guerre“ israéliens, par la voix du président de la commission de l'UA, Moussa Faki. »Les affaires continuent…Reste que « si l'État hébreu a perdu de son influence dans nombre de pays d'Afrique, Tel-Aviv tente néanmoins de la retrouver, constate encore Le Monde Afrique, notamment grâce à ses ventes de matériel militaire ou d'outils de cybersécurité. (…) Deux domaines qui ont historiquement fait figure de produits d'appel auprès de ses partenaires africains, en préambule d'un rapprochement politique. Ainsi, malgré le conflit au Proche-Orient, les affaires continuent discrètement, relève le journal qui cite quelques exemples : « la marine sénégalaise a reçu, en juillet, des navires de débarquement de fabrication israélienne ; le président de la RDC, Félix Tshisekedi, fait appel depuis plusieurs mois à une société privée dirigée par un ancien membre du Shin Beth (le service de renseignement intérieur israélien) pour sa protection personnelle ; le Maroc s'apprête à accueillir une usine de production de drones militaires israéliens et a acquis, en juillet, deux satellites d'observation vendus par Israël. »Souvenirs d'apartheid…Les manifestations les plus importantes en faveur de Gaza pour le premier anniversaire du conflit ont donc eu lieu en Afrique du Sud… Notamment « au Cap, relève le Huffington Post, où des centaines de personnes ont manifesté le week-end dernier, agitant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans anti-israéliens. Munis de pancartes accusant Israël de génocide et de racisme, les manifestants - dont beaucoup portaient le keffieh, symbole de la lutte palestinienne contre Israël - se sont dirigés vers le Parlement sud-africain. “Israël est un État raciste“ et “Nous sommes tous des Palestiniens“, ont scandé des manifestants. (…) De nombreux Sud-Africains comparent la position d'Israël envers les Palestiniens à l'apartheid, le régime ségrégationniste imposé par la minorité blanche dans le pays jusqu'aux premières élections multiraciales de 1994. »Cameroun : le vieux lion gagnerait à sortir de sa tanière…À la Une également, les rumeurs sur l'état de santé de Paul Biya, 91 ans…Hier, les autorités camerounaises ont dénoncé des « commentaires tendancieux » et ont assuré que le chef de l'Etat se portait bien et rejoindrait le Cameroun dans les prochains jours. Paul Biya n'est plus apparu en public depuis son départ de Pékin début septembre, après le sommet du forum de la coopération Chine-Afrique. Il n'a pas participé à la dernière Assemblée générale de l'ONU à New York, ni au dernier sommet de la Francophonie, à Paris. Ce qui, évidemment, a provoqué des interrogations…Et c'est bien normal, relève le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou.« Si la santé de Paul Biya est intimement suivie, c'est qu'elle est consubstantielle à l'avenir du Cameroun. Les après-longs règnes sont forcément chahutés pour ne pas dire plus. En Côte d'Ivoire, au Burkina, au Togo… Surtout quand on sait que Paul Biya s'est méthodiquement attelé à trancher toutes les têtes de ses vrais-faux dauphins via des congédiements et même avec l'Epervier, du nom de son opération “Mains propres“. L'après-Biya demeure (donc) une énigme, constate encore Aujourd'hui, et chacun regarde le palais d'Etoudi, avec une gourmandise teintée de crainte. »Enfin, ce commentaire du Pays, toujours au Burkina Faso : « Si le président Biya veut couper court à toutes les folles rumeurs le concernant, il gagnerait, comme un vieux lion, à sortir de sa tanière et à rugir. »
Cameroon government officials say the central African state's 91-year-old president, Paul Biya, is in good health, contrary to information circulating on social and mainstream media. Biya has not been seen in public since his official visit to China over a month ago. Citizens say they want proof that their longtime leader is well. Moki Edwin Kindzeka reports from Yaounde.
Kais Saïed réélu président avec un peu plus de 90% des voix… Un résultat préliminaire annoncé hier par l'Instance supérieure indépendante pour les élections.« La Tunisie a voté, constate le quotidien La Presse à Tunis. Les Tunisiens se sont exprimés avec un taux de participation provisoire de l'ordre de 28%, jugé respectable. Au-delà de l'importance de ce scrutin par le biais duquel s'est confirmé le renouvellement de confiance des Tunisiens au Président Kaïs Saïed, reconduit pour un second mandat. Et après les recours et la proclamation des résultats définitifs, les choses sérieuses commenceront enfin », pointe La Presse. Et le quotidien tunisien d'énumérer les chantiers qui attendent Kaïs Saïed : « comment créer des emplois ? Comment augmenter le pouvoir d'achat ? Comment améliorer la qualité des services publics, pour qu'ils soient réellement au service des citoyens ? Comment éliminer la pauvreté et protéger les plus vulnérables ? Comment lutter contre le réchauffement climatique ? Comment garantir une transition numérique réussie ? Comment mieux former les Tunisiens ? Et comment anticiper l'avenir ? »Mise au pas…Cette présidentielle était « jouée d'avance », pointe pour sa part Le Monde Afrique : « depuis son “coup de force“ en juillet 2021, (il s'était arrogé les pleins pouvoirs) Kaïs Saïed a démantelé progressivement certaines des structures démocratiques de l'Etat mises en place après la révolution de janvier 2011. Il a notamment modifié la structure du Conseil supérieur de la magistrature qui chapeaute le pouvoir judiciaire mais aussi celle de l'instance électorale, dont il nomme directement certains membres. » Par ailleurs, relève encore Le Monde Afrique, « pour la première fois depuis 2011, les observateurs de l'Union européenne n'ont pas été admis à suivre le déroulé du vote. Dans certains bureaux, seuls des représentants de la commission électorale russe, de l'Organisation de coopération islamique et de quelques autres organisations accréditées par les autorités étaient présents. »Mieux que Tebboune !Ce score fleuve de plus de 90% « a laissé sans voix ses opposants, relève Le Point Afrique – dont plusieurs centaines sont en prison – et confirmé le tournant algérien que prend la Tunisie sous la férule de Kaïs Saïed. 90,7 % c'est 6 points de plus qu'Abdelmadjid Tebboune, présent réélu en Algérie le 7 septembre. » Désormais, constate encore Le Point Afrique, « quel que soit le degré de contestations des résultats, Kaïs Saïed a les mains libres pour accomplir son destin messianique : rendre aux pauvres les biens des riches. Mélange de Kadhafi des années 1970, de Chavez, de vertus coraniques, son ADN n'est pas simple à saisir. La première question sera d'observer s'il met en place une politique de répression de large ampleur. »Comment va Paul Biya ?A la Une également, des interrogations sur l'état de santé de Paul Biya…« Comme à New York, lors de l'Assemblée générale des Nations unies, Paul Biya était une nouvelle fois aux abonnés absents lors du sommet de l'Organisation internationale de la francophonie, qui s'est tenu en France, constate Jeune Afrique. Il en est de même, en ce moment, pour le rassemblement de Hambourg en Allemagne sur le développement durable, où le président camerounais était aussi annoncé et est finalement représenté par son Premier ministre, Joseph Dion Ngute. »Le site panafricain précise : « depuis qu'il est revenu de Chine, après avoir assisté au Forum sur la coopération sino-africaine, début septembre à Pékin, Paul Biya serait gêné par des ennuis de santé, dont la gravité demeure inconnue en l'absence de toute communication officielle. Il se trouverait toujours, à Genève, sous l'étroite surveillance de ses médecins, de sa sécurité rapprochée et de sa famille (…). Depuis plusieurs semaines, des rumeurs ont envahi la toile camerounaise, constate encore Jeune Afrique, en particulier depuis que l'avion présidentiel a effectué le 24 septembre un vol de Genève à l'aéroport de Paris-Le Bourget, dans la banlieue de la capitale française. Aussitôt, des lanceurs d'alerte ont indiqué que Paul Biya avait dû être hospitalisé en urgence en France, ce que plusieurs sources, proches de la présidence, ont ensuite contredit. »En tout cas, « plusieurs mouvements d'opposition et des organisations de la diaspora affirment vouloir poursuivre leur mobilisation en Europe afin de lever le voile sur son état de santé. Reste à savoir, conclut le site panafricain, si ces actions feront réagir Paul Biya et son entourage, passés maîtres dans l'art de la discrétion. »
Journalists in Cameroon say attacks on reporters have surged as the country prepares for next year's elections. Ninety-one-year-old President Paul Biya, who has ruled for over four decades, may run again. Rights groups say six journalists have been assaulted by gunmen in the past three weeks, while several reporters and a radio station have been ordered to stop broadcasting. Moki Edwin Kindzeka reports from Yaounde
Cameroon is trying to register voters before the upcoming deadline. But the political opposition and civil society say most qualified voters are reluctant to register because they think President Paul Biya plans to rig the elections. Moki Edwin Kindzeka reports from Yaounde that barely 50% of qualified civilians have registered for the polls expected in October 2025
On Daybreak Africa: Cameroon opposition and civil society blame low voter registration on President Paul Biya. Plus, a US official holds talks in Africa on the 'responsible use' of Artificial Intelligence (AI) in military operations. Peace talks between DRC and Rwanda governments are scheduled to resume in Angola's capital, Luanda, this week. An Afrobarometer survey says young Africans prefer democracy to any authoritarian alternative. Minnesota Governor Tim Walz officially accepts his nomination as Kamala Harris' running mate. Former President Bill Clinton addresses the Democratic National Convention. For these and more, tune in to Daybreak Africa!
« La France honore ses combattants africains », titre Africanews, au dessus d'une photo montrant Emmanuel Macron, serrant la main d'un vieil homme habillé de blanc. Hier, les commémorations « ont particulièrement honoré les nombreux soldats d'Afrique, envoyés par les colonies françaises de l'époque », ajoute Africanews. Selon le site d'information, « les Africains représentaient jusqu'à la moitié du contingent français, des soldats originaires de ce qui est aujourd'hui une vingtaine de pays indépendants ». De son côté, Afrik.com place en Une la photo du président Emmanuel Macron et de son homologue camerounais Paul Biya assis côte à côte, mais fait surtout le compte des absents, remarquant que « Mohamed VI s'est fait représenter, et que l'Algérie a décliné l'invitation ». « L'absence du roi Mohammed VI et le refus de l'Algérie de participer mettent en lumière l'échec de la stratégie diplomatique française dans la région », estime Afrik.com, qui ajoute « qu'à l'Élysée, où la gêne était palpable à la veille de la cérémonie, on a confirmé que les dignitaires algériens avaient bien été invités, mais qu'ils avaient décliné l'invitation ». « Ce qui en dit long », ajoute Afrik.com, « sur l'état des relations entre Paris et Alger, depuis la crise ouverte sur le Sahara Occidental ».Reconnaissance mémorielle80 ans après le débarquement de Provence, « quelle portée pour les Africains » ? C'est la question que pose le Pays, au Burkina Faso. « Sur le plan purement historique », estime le journal, « cette reconnaissance, quoique tardive, du rôle crucial des combattants africains tombés pour la France, vient alourdir le poids de la dette de sang de la France vis-à-vis de l'Afrique. Et dans le contexte actuel, cela pourrait renforcer le sentiment anti-français sur le continent noir où l'ancienne puissance coloniale est aujourd'hui loin d'avoir bonne presse ». « Ceci étant », poursuit le Pays, « au-delà de la symbolique de la présence de dirigeants africains à cette cérémonie d'hommage, il appartient aux Africains de se réapproprier l'histoire de ce débarquement de Provence qui a vu leurs combattants payer un lourd tribut pour la libération de la France. Car, c'est à l'Afrique de mettre en exergue ses héros pour leur donner la place qu'il faut, dans l'Histoire ». De son côté, Aujourd8, en demande plus : « Reconnaissance mémorielle, breloques aux vestons, mais quid du viatique sonnant et trébuchant ? », demande le site burkinabé, « quid des retombées concrètes sur ces quasi-centenaires et leurs ayant-droits ? » Chaleur extrêmeEnfin, deux rapports mettent en lumière les difficultés rencontrées par les enfants en Afrique. C'est tout d'abord un rapport de l'Unicef, dont se fait l'écho Afripresse, selon lequel, « au Mali, au Niger et au Sénégal, les enfants sont confrontés à des températures supérieures à 35 °C plus de la moitié de l'année ». Selon la directrice générale de l'Unicef, Catherine Russel, « les épisodes de chaleur extrême se généralisent et menacent la santé, le bien-être et les activités quotidienne des enfants ». Et elle ajoute : « Les enfants ne réagissent pas à la hausse du thermomètre comme de petits adultes. Leur corps est bien plus vulnérable à la chaleur extrême. Leur température augmente plus vite, et ils ont besoin de plus de temps pour se rafraîchir ». Autre rapport commandé par l'ONU, celui du Haut Commissariat des Nations unies aux Droits de l'Homme, sur « les conditions de détention des enfants dans les prisons en Guinée ». C'est Aminata.com qui publie le texte rédigé par Aimé Kakolo Ntumba, le représentant du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme en Guinée. Il décrit notamment un « taux d'occupation des cellules par les mineurs qui dans certaines prisons laisse apparaître des situations ne répondant pas aux standards internationaux en matière de droits de l'homme ». Il précise également que « la séparation entre les détenus mineurs et adultes n'est pas totalement assurée dans les 13 établissements pénitentiaires visités » par l'ONU.
Il n'est pas impossible que le président français Emmanuel Macron soit invité par son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye à la cérémonie des 80 ans du massacre de Thiaroye, prévue le 1er décembre 2024. Et il n'est pas impossible que le président français accepte l'invitation. C'est du moins ce qu'espère Aïssata Seck, qui préside en France l'Association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais. Hier, elle assistait dans le sud de la France à la cérémonie des 80 ans du débarquement de Provence. Elle témoigne à Christophe Boisbouvier. RFI : « Il n'y aurait pas eu de victoire alliée sans la contribution des autres peuples et des tirailleurs », a déclaré le président camerounais Paul Biya jeudi 15 août à Boulouris. Est-ce que vous partagez ce point de vue ? Aïssata Seck : Évidemment, je partage ce point de vue, parce que ce sont des faits historiques. Donc évidemment que sans la présence des soldats issus des anciennes colonies, il n'y aurait pas eu de victoire des Alliés.Dans cet hommage du 15 août, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la part d'Afrique en France est aussi l'héritage de ces tirailleurs. Que représentent les tirailleurs dans la mémoire des Français d'origine africaine aujourd'hui ?Elle a une part extrêmement importante parce que, comme l'a dit le président de la République, cela fait partie de cet héritage. On a déjà la présence d'afro-descendants en France, liés directement à l'histoire de la colonisation. Je suis moi-même petite fille de tirailleur sénégalais, donc directement liée à cette histoire. Donc cela fait partie bien évidemment des héritages de l'histoire de France.Et malheureusement, on y trouve peu de place dans les programmes scolaires. C'est mentionné dans le programme de quatrième et de troisième, où on mentionne l'apport des troupes coloniales pendant les différents conflits mondiaux. Mais aujourd'hui, on a une jeunesse afro-descendante, mais pas que : on a une jeunesse française qui a besoin de mieux connaître cette histoire. Et pour mieux la connaître, il est extrêmement important et nécessaire de pouvoir continuer à perpétuer ce travail de mémoire.Dans l'histoire des tirailleurs, il y a un événement tragique, c'est le massacre de Thiaroye. Emmanuel Macron y a fait une brève allusion ce jeudi en saluant les lycéens de cette commune proche de Dakar. Thiaroye, c'est ce camp militaire où des soldats africains réclamaient le paiement de leur solde, et le 1er décembre 1944, la répression a été épouvantable. Entre 35 et 400 morts selon les versions. Est-ce que ce drame n'a pas été occulté par la France depuis 80 ans ? Il y a forcément une part très, très sombre autour du massacre de Thiaroye. On commémore le 80ème anniversaire du débarquement de Provence, donc forcément, on est obligé de penser à Thiaroye. Le 1er décembre prochain aura lieu le 80ème anniversaire du massacre de Thiaroye et le président de la République Emmanuel Macron a annoncé au ministre [sénégalais] des Forces armées sa présence à Dakar le 1er décembre.Et je pense que, à ce moment-là, il aura très certainement des choses à dire ou peut-être des annonces à faire. En tout cas, le nouveau gouvernement sénégalais a décidé de prendre à bras-le-corps le sujet, avec la création d'un comité qui va être lancé dès demain avec des chercheurs, des historiens et un comité interministériel auquel j'ai été convié à participer. Et je pense que le 1er décembre, le moment sera venu d'annoncer ou de dire un certain nombre de choses. Des deux côtés.Il y a deux mois, la France a fait un geste mémoriel en déclarant « morts pour la France » six de ces tirailleurs fusillés à Thiaroye. Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a aussitôt répliqué que ce n'était pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d'Africains assassinés, ni la portée de la reconnaissance qu'ils méritent. Alors de fait, est-ce que l'hommage aux victimes de Thiaroye ne doit pas résulter d'un travail commun entre Dakar et Paris ? Évidemment, il doit résulter d'un travail commun. Et pour que ce travail commun se fasse, il est nécessaire dans un premier temps que le gouvernement sénégalais donne sa ligne de conduite autour du massacre de Thiaroye. Le comité, justement, va être mis en place pour travailler à ces questions-là. Il aura deux dimensions, une dimension commémorative et une dimension vérité et justice. C'est à ce comité-là qu'on se référera pour ensuite réfléchir à ce qui se fera après. Mais le travail commun sera, je pense, entamé entre la France et le Sénégal.Il y a dix ans, le président François Hollande a promis que toutes les archives sur le massacre de Thiaroye seraient communiquées au Sénégal. Mais aujourd'hui, beaucoup d'historiens disent que les archives les plus sensibles restent secret-défense et que c'est la raison pour laquelle on ne connaît toujours pas le nombre de victimes. Est-ce que vous confirmez ? Alors, je ne peux pas confirmer, parce que je ne suis ni historienne, ni scientifique. Néanmoins, je pense qu'il serait important de procéder à des fouilles archéologiques. Et notamment dans les fosses communes où il semblerait que les tirailleurs qui ont été massacrés à Thiaroye semblent se trouver.Vous serez présente à la cérémonie à Thiaroye le 1er décembre prochain ?Oui, je serai présente à Thiaroye le 1er décembre prochain.Et vous dites donc que le président Macron a été invité par son homologue Bassirou Diomaye Faye à la cérémonie du 1er décembre prochain à Thiaroye ?Tout à fait. Il vient de confirmer sa présence au ministre des Forces armées sénégalaises, qui était présent ce jeudi à Boulouris.Donc le président français vient de dire au ministre sénégalais de la Défense qu'il répondait à l'invitation des Sénégalais pour venir à Thiaroye le 1er décembre prochain ?Exactement.
Condemnation is widespread in Cameroon following government threats to arrest civilians who criticize the country's president. The warnings increased after Cameroon's political opposition accused President Paul Biya of postponing elections. In a release Tuesday, Human Rights Watch described the threats as censorship of free speech. Moki Edwin Kindzeka reports from Yaounde
Cameroon opposition and civil society leaders say a law passed Tuesday to extend lawmakers' mandates by a year is a ploy by President Paul Biya. They say the goal is to eliminate opposition leaders who planned to take part in the elections to qualify as candidates for the country's 2025 presidential polls. But the government argues a lack of funds makes it impossible to organize elections as planned. Moki Edwin Kindzeka reports from Yaounde, Cameroon
"I'm crazy about you & I want the world to know”. It looks like a pretty harmless Instagram post. Two women kissing and expressing their love. But one of the women – and the woman who posted that photo and accompanying message - was Brenda Biya, the 26 year old daughter of President Paul Biya of Cameroon. The law in Cameroon states that those who engage in same-sex acts or relationships can face up to five years in jail, so it's perhaps not a surprise that the post has caused a lot of discussion in the country. So was it a brave act of defiance - or a sign that there's one law for those in power and another for everyone else? For Africa Daily, Alan Kasujja speaks to Bandy Kiki, a Cameroonian LGBT activist and BBC reporter Paul Njie.
Au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a reçu les conclusions des assises de la justice ce jeudi, après un dialogue national organisé il y a quelques semaines réunissant le pouvoir, l'opposition, la société civile et des experts judiciaires. Le président de la République a assuré suivre les recommandations sorties de ces discussions.
Il y a 10 jours, le journaliste Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bimensuel d'investigation L'Événement était enlevé à son domicile par des agents du renseignement. Depuis, aucune nouvelle… RSF, Reporters sans frontières, dénonce le « silence assourdissant des autorités » burkinabé.Vendredi dernier, c'est le journaliste-écrivain Adama Bayala qui était porté disparu. « Selon sa famille, relate le site d'information Koaci, il aurait quitté son bureau pour se rendre à Cissin, un quartier de Ouagadougou, depuis lors, aucune nouvelle de lui. Il est introuvable et injoignable au téléphone. » Connu « pour ses analyses parfois controversées sur la vie de la nation, Adama Bayala a été journaliste au quotidien d'État Sidwaya avant de rejoindre le service de communication de la présidence du Faso puis du ministère en charge de la Culture, des Arts et du Tourisme. Il est aussi l'auteur de plusieurs romans, dont Les Bénédictions d'une Mère et La République Bana Bana. »« Une redoutable machine à réprimer »Les disparitions sont devenues monnaie courante au Burkina Faso… C'est ce que constate Jeune Afrique qui nous propose une longue enquête intitulée « Les disparus d'Ibrahim Traoré » : « depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine putschiste, en octobre 2022, le Burkina Faso vit au rythme des enlèvements et des enrôlements forcés de ses opposants, civils comme militaires. (…) Une redoutable machine à réprimer », s'exclame le site panafricain. « Tous ceux qui osent s'opposer à lui savent qu'ils s'exposent au même sort. Dans le Burkina Faso d'IB comme dans celui de Blaise Compaoré, les voix gênantes sont réduites au silence, parfois pour l'éternité. Selon les estimations d'avocats et de défenseurs des droits humains, une trentaine de personnes n'ont plus jamais donné signe de vie après avoir été enlevées par des hommes non identifiés, sortes d'escadrons de la mort qui agissent en dehors de tout cadre légal et judiciaire. Les méthodes sont presque toujours les mêmes, pointe Jeune Afrique : un petit groupe d'individus en tenues civilo-militaires, armés et souvent cagoulés, kidnappent leur cible (en pleine circulation s'il le faut), la contraignent à monter dans leur véhicule et disparaissent dans la nature. Difficile d'avoir leurs identités précises, mais, selon plusieurs témoins et sources concordantes, ils agissent principalement pour trois unités : l'ANR, l'Agence nationale de renseignement, la Direction de la sûreté de l'État et la sécurité rapprochée de Traoré. »Les personnes enlevées sont ensuite envoyées dans des villas appartenant à l'Etat, croit encore savoir Jeune Afrique, où elles sont interrogées et torturées.Envoyés au front…Par ailleurs, poursuit le site panafricain, « Ibrahim Traoré s'est forgé un autre redoutable outil de répression, dont il use à l'envie pour casser ses opposants : son décret de mobilisation générale, qui permet la réquisition de tout citoyen majeur pour lutter contre les groupes jihadistes. Depuis son adoption, en avril 2023, plusieurs dizaines de personnes qui avaient critiqué le régime ont été enlevées – “réquisitionnées“, selon la terminologie officielle – et envoyées de force au front en tant que Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils de l'armée auxquels Traoré a massivement recours pour mener sa stratégie de guerre tous azimuts. Objectif : faire rentrer ces récalcitrants dans le rang en les soumettant, plusieurs mois durant, à un traitement militaire sévère. »Cameroun : la fille du président Biya fait son coming-out…À la Une également, une photo qui fait grand bruit au Cameroun… On y voit deux femmes en train de s'embrasser, avec ce commentaire : « Je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache ».Celle qui a posté cette photo sur les réseaux n'est autre que… Brenda Biya, la fille du président camerounais Paul Biya.« Un coming-out qui secoue le Cameroun », s'exclame Afrik.com, qui rappelle que, dans le pays, « l'homosexualité est illégale et sévèrement punie. »En effet, commente Le Monde Afrique, « ce cliché aurait pu passer inaperçu s'il n'était pas question de la fille du chef d'un État où l'homosexualité est un crime. » En tout cas, relève le journal, « ce "coming out" venu d'une enfant célèbre a été accueilli comme un espoir par les organisations de défense des droits des LGBTQ+ camerounaises que les mentalités évoluent. "Je salue le courage de Brenda Biya, qui assume son droit fondamental d'aimer et d'être aimée", a réagi au Monde l'avocate Alice Nkom, figure de la lutte pour les droits homosexuels au Cameroun. »Le Monde Afrique qui note aussi que « Brenda Biya est à l'abri de la loi camerounaise : la fille du président camerounais est installée en Suisse. »
À trois jours du match de football entre le Cameroun et le Cap-Vert (ce 8 juin), qui va compter pour la qualification à la prochaine Coupe du monde, la tension ne baisse pas entre le ministre camerounais des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, et le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto'o. Si le match a bien lieu samedi à Yaoundé, comment vont jouer les Lions indomptables ? C'est la question que se posent beaucoup de Camerounais, pour qui le président Paul Biya est le seul homme qui peut dénouer cette crise. Le professeur camerounais Thomas Atenga enseigne la communication à l'université de Douala. Il livre son analyse à Christophe Boisbouvier. RFI : Ce qui frappe dans ce conflit, c'est que chacun se réclame du président Paul Biya. Il semble qu'après la contre-performance des Lions indomptables à la CAN en Côte d'Ivoire en janvier dernier, le président Paul Biya ait quand même donné son feu vert à son ministre des Sports, pour imposer un nouveau sélectionneur à Samuel Eto'o ?Thomas Atenga : Imposer un sélectionneur, ce n'est pas ce que nous avons compris puisque nous avons quand même suivi et lu son discours du 10 février. Il a affirmé avoir donné des instructions au ministre pour regarder de plus près comment la fédération est gérée et encadrée, mais de ce que nous avons entendu le 10 février, il n'était pas question, me semble-t-il, d'une ingérence qui fragilise le président de la Fécafoot.Voulez-vous dire que, dans son discours du 10 février, Paul Biya ne voulait pas aller jusqu'à humilier Samuel Eto'o, mais que le ministre des Sports en a peut-être profité ?Absolument. Je pense que l'occasion lui est offerte en ce moment, à la fois de régler des vieux comptes personnels, de régler probablement des vieux comptes politiques aussi, et puis de tenter de restreindre, on va dire, les pouvoirs du président de la Fédération. Donc, c'est vraiment une bataille entre deux hommes qui ne se pardonnent rien.Au Cameroun, beaucoup se disent que ce conflit ne pourrait pas perdurer depuis plus de deux mois maintenant, si chacun des deux adversaires n'avait pas un ou plusieurs soutiens au sommet de l'État. Quels sont les soutiens de l'un et de l'autre ?Alors, le pouvoir camerounais est très compartimenté, de ce qui se dit, de ce que la rue perçoit. Monsieur Eto'o aurait le soutien, dit-on, du cabinet civil, de son adjoint et certainement la Première dame, dit-on. Tandis que le ministre aurait le soutien du secrétaire général et du Secrétariat général. En tout cas, c'est la perception que le public en a.Est-on en train d'assister indirectement à un nouvel épisode du bras de fer entre le Secrétariat général de la présidence et le cabinet civil de la présidence ?Évidemment, pour beaucoup de Camerounais, c'est une énième manifestation de ce qu'on a qualifié ici de lutte de clans dans ce contexte de fin de règne, parce qu'en 2025 s'annoncent les élections.Est-ce qu'il y a dans le premier cercle, autour de Paul Biya, des gens qui ont peur de la popularité de Samuel Eto'o et de son éventuelle candidature à une présidentielle à venir ?Monsieur Eto'o l'a dit dans son interview chez votre confrère France 24 : à savoir que beaucoup de problèmes qu'il rencontre dans sa gestion de la Fédération, c'est parce qu'on lui prête, n'est-ce pas, des intentions politiques. Donc, s'il le dit, c'est qu'il a certainement des renseignements, c'est quelqu'un de très adulé, qui sait aussi comment s'informer, souvent au cœur de ce qui se passe dans le système.Voulez-vous dire que certains voient en lui un futur George Weah ?Dans les rues camerounaises, je pense que beaucoup le perçoivent ainsi. Et se disent que, s'il venait à sauter le pas, beaucoup le suivraient, y compris même dans les milieux universitaires comme celui que je connais un peu : il y a des gens qui sont prêts à le suivre, partant du principe qu'il a tout pour être un bon président. Avec son dynamisme, son caractère un peu vibrionnant, et que le pays mérite d'être secoué après les 4 décennies qu'on vient de passer.Depuis le violent accrochage verbal du 28 mai entre Samuel Eto'o d'un côté, le sélectionneur belge, Marc Brys, et le conseiller du ministre des Sports de l'autre côté, la vidéo de ce clash fait le tour du monde. Est-ce que l'image de Samuel Eto'o n'en a pas été ternie ?Certainement. C'est une star planétaire, c'est un sportif de haut niveau qui normalement connaît le fair-play, la retenue. Il est ambassadeur UEFA et FIFA du fair-play et la lutte contre le racisme… Je pense qu'il en a pris conscience et c'est pour ça que le lendemain, il a fait amende honorable. Mais quand on regarde les agissements depuis cette séquence, on n'a pas l'impression que le pouvoir soit prêt à reculer ou à être un peu plus accommodant avec la Fédération.Voulez-vous dire que le pouvoir penche nettement maintenant du côté du ministre des Sports contre Samuel Eto'o ?Jusqu'à ce que la FIFA intervienne peut-être. On va dire que ce moment, avantage au ministre, il a les moyens de l'État, il a ensuite les finances dans un contexte où la Fédération camerounaise du football tire un peu le diable par la queue. Mais je voudrais surtout dire qu'au-delà du football, c'est l'ensemble du mouvement sportif camerounais qui est dans un état de délabrement, né du fait qu'il y a une rupture de confiance entre les acteurs du sport camerounais et le ministre de tutelle, et qu'il y a peut-être lieu d'organiser -je ne sais pas comment on va baptiser ça- peut-être un symposium pour le sport camerounais ou alors des États généraux du sport camerounais. Je pense qu'il faut aller vers quelque chose comme ça qui permet de ressouder un peu le lien du mouvement sportif camerounais avec l'État représenté par le ministère.Parce que la Fécafoot n'est pas la seule fédération en crise ?Ce n'est pas la seule fédération en crise. Le volleyball, le handball, pratiquement toutes les fédérations sont sous tension au niveau relationnel avec le ministère, ce qui est quand même signifiant de quelque chose qui ne va pas.Journal des sports AfriqueFootball: énième épisode dans le bras de fer autour de la sélection camerounaise
J'aime l'odeur de l'encre au petit matin sur le papier, C'est le titre d'un ouvrage qui vient de sortir aux Éditions du Schabel. C'est un hommage à la presse écrite, où son auteur, le journaliste camerounais Haman Mana, raconte ses 35 années de combat pour la liberté d'expression. Sa solidarité avec le prisonnier Amadou Vamoulké, sa dernière rencontre avec le journaliste supplicié Martinez Zogo. En ligne des États-Unis, où il vit actuellement, et à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Haman Mana témoigne au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : C'est pendant les années de braise [crise politique camerounaise de 1990-1992] que vous débutez dans le journalisme. Pour le journal pro-gouvernemental Cameroon Tribune, vous couvrez la présidentielle de 1992 où, officiellement, Paul Biya arrive premier de justesse devant John Fru Ndi. Comme reporter, vous êtes aux premières loges à la commission nationale de recensement des votes et, aujourd'hui, vous écrivez : « J'ai assisté en direct au fonctionnement de cette moulinette qui se met en marche, à chaque fois, pour reconduire les mêmes aux commandes du Cameroun ».Haman Mana : Oui, bien sûr. Cette présidentielle a lieu en octobre 1992. Mais, il y a avant, au mois de mars ou avril 1992, des législatives où, clairement, l'opposition les a remportées. L'opposition a gagné parce que le code électoral permettait que, dans chaque circonscription, on fasse immédiatement le décompte et la promulgation des résultats sur place. C'étaient les présidents des tribunaux locaux qui étaient les présidents des commissions électorales. Après avoir perdu les législatives de 1992, le gouvernement s'est donc juré de ne plus jamais rien perdre. Et c'est comme ça que, lors de la présidentielle, le scénario a été mis en place pour ne pas perdre l'élection, où tout le monde est aujourd'hui d'accord pour dire que John Fru Ndi avait gagné.Cinq ans plus tard, en 1997, nouvelles législatives, avec ce que vous appelez « la mise en place d'une machine de fraude électorale sans précédent ». À ce moment-là - vous venez de prendre la direction du journal Mutations -, vous décidez de prendre la plume ?Oui, j'avais écrit à l'époque un éditorial qui avait pour titre Ballot or Bullet, ce qui veut dire : « le bulletin de vote ou les balles ». C'est-à-dire que, si on ne peut pas s'exprimer par le bulletin de vote, finalement, c'est une affaire qui va s'achever dans le sang. Bon, en anglais, il y'a la belle allitération Ballot or Bullet. En français, ce n'est pas possible, mais c'est comme ça que je le disais déjà en 1997. D'ailleurs, ça nous a valu l'interdiction du journal Mutations pendant quelque temps, mais à l'époque, c'était déjà cela.Je relis aujourd'hui votre article de 1997, vous écrivez : « L'alternance est-elle possible au Cameroun par la voix des urnes ? La réponse est - hélas - non. »Oui, il y a 25 ans. Aujourd'hui, je le réitère. Depuis ces années-là, le contrôle sur les votants, sur les votes et sur les résultats est constant et permanent. C'est pour ne pas avoir de surprise à la fin.Parmi les personnalités qui sont toujours en prison à l'heure actuelle dans votre pays, il y a votre confrère Amadou Vamoulké. Dans votre livre, vous montrez la Une d'un journal où vous l'interviewez sous le titre Mes vérités à propos de la CRTV - la radiotélévision publique camerounaise, qu'Amadou Vamoulké avait justement dirigée à l'époque. Pensez-vous qu'il est vraiment en prison, comme le dit officiellement la justice, pour « détournement de biens publics » ?Non, ce n'est pas possible. Si Monsieur Amadou Vamoulké devait être en prison, ça ne serait pas pour détournement de biens publics. Non, ce n'est pas possible. S'il était en prison pour détournement de deniers publics, pourquoi, aujourd'hui, nous en sommes à quelque 80 renvois juridiques ? C'est unique dans les annales de la justice dans le monde. On tourne à la centaine de renvois... Vous imaginez, une centaine de renvois ? Pour un procès en pénal ? C'est intenable pour cet homme qui, d'ailleurs, vient de perdre son frère cadet. Monsieur Amadou Vamoulké a perdu son frère cadet hier et c'est le quatrième frère qu'il perd depuis qu'il est en prison... Ce n'est pas possible !En janvier 2023, c'est l'assassinat du journaliste Martinez Zogo, à Yaoundé. Vous révélez que, quatre jours avant son enlèvement, il vous a rendu visite au siège de votre journal Le jour à Yaoundé et vous a confié que des gens de l'entourage de l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga le menaçaient de plus en plus. Et il a eu cette phrase, en parlant de ces gens : « Ils sont devenus fous, ils se croient tout puissants. En tout cas, je ne vais pas les lâcher ».Exactement. Monsieur Martinez Zogo est venu à mon bureau et il m'a dit : « Écoute, tout le monde a peur de Jean-Pierre Amougou Belinga dans ce pays. J'ai l'impression qu'il n'y a que toi et moi, peut-être, qui avons le courage et le toupet de dire autre chose par rapport à Amougou Belinga ». Je lui ai dit que je n'avais pas de soucis, et c'est là qu'il a commencé à me parler, à me dire qu'il était visé et que je l'étais également. Ce n'était pas une pratique courante au Cameroun, ça n'était jamais arrivé, le fait qu'on enlève un journaliste, qu'on aille l'exécuter quelque part après l'avoir menacé... Et Martinez Zogo, on voyait qu'il avait peur. C'était un garçon courageux, mais on sentait quand même qu'il avait peur, puisqu'au moment où je suis sorti pour le raccompagner, j'ai vu qu'il avait loué un taxi, qu'il l'avait garé très, très loin. Il était absolument sur ses gardes, donc il était déjà traqué. Plusieurs jours avant, il se sentait traqué. Il fonctionnait déjà avec un taxi en location, il était déjà traqué.
Au Cameroun, le match est serré entre la star Samuel Eto'o et le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, qui veut imposer son entraîneur à la tête de l'équipe nationale de football. Depuis une semaine, les rebondissements se multiplient. Qui va gagner ? Le président de la Fédération camerounaise de football ou le ministre des Sports ? Le journaliste Jean-Bruno Tagne connaît bien la légende du football Samuel Eto'o. Il a été son directeur de campagne en 2022 et a récemment publié sur lui le livre « L'arnaque » aux éditions du Schabel. En ligne de Yaoundé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.