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Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon: Très large victoire de Brice Clotaire Oligui Nguema

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 20:00


Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema remporte l'élection présidentielle dès le premier tour.Selon le ministère de l'Intérieur, le chef de la transition a obtenu 90,35% des voix. Alain-Claude Bilie-By-Nze est donné deuxième avec 3%. Que vous inspire ce « coup KO » ? Quelles doivent être les priorités du nouveau président ? RFI vous donne la parole

Revue de presse Afrique
À la Une: raz-de-marée électoral au Gabon

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 4:33


« Brice Clotaire Oligui Nguema vainqueur de la présidentielle avec 90,35 % des suffrages », constate le quotidien L'Union à Libreville.Un score « soviétique », commente le journal avec toutefois un bémol : « la participation finale de 70,4 % est loin de l'engouement attendu. (…) Un chiffre qui tranche avec les prévisions optimistes avancées la veille du scrutin. Le ministère de l'Intérieur attribue cette différence aux difficultés rencontrées par certains citoyens, notamment à l'étranger, pour exercer leur droit de vote. Des explications qui peinent à convaincre l'opposition, qui dénonce des irrégularités et un scrutin joué d'avance. Malgré ces critiques, la victoire d'Oligui Nguema ne souffre aucune contestation, affirme L'Union. Avec 575.222 voix en sa faveur, il écrase littéralement la compétition. Son principal adversaire, Alain Claude Bile by Nze, n'obtient que 3,02% des suffrages exprimés. Les autres candidats, relégués à des scores inférieurs à 1%, font office de figurants. »Reste que « Brice Clotaire Oligui Nguema entame donc son mandat avec un soutien populaire mitigé, estime L'Union. Il lui faudra regagner la confiance d'une partie des Gabonais et répondre aux défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté. La route vers la stabilité et la prospérité s'annonce longue et semée d'embûches. »Un immense défi…« C'est un raz-de-marée électoral pour Brice Clotaire Oligui Nguema », renchérit Gabonactu, qui apporte également quelques réserves : « derrière ce triomphe électoral se cachent d'immenses défis, pointe le site gabonais. Le Gabon est dans une situation économique préoccupante. La dette publique dépasse désormais 70 % du PIB, un niveau alarmant pour un pays dont l'économie repose majoritairement sur les exportations de pétrole et de minerais. Or, la volatilité des prix sur les marchés internationaux pourrait sérieusement compromettre les recettes publiques dans les années à venir. Le chômage reste endémique, notamment chez les jeunes. Les infrastructures de base — routes, hôpitaux, écoles — sont largement insuffisantes ou en délabrement. (…) Si les urnes ont donné leur verdict, les attentes de la population sont immenses, relève encore Gabonactu. La promesse d'un renouveau démocratique et économique devra rapidement se traduire en actions concrètes. Oligui Nguema qui a battu campagne sous le slogan de “Bâtisseur“ est désormais attendu au pied du mur. Transparence, justice sociale, lutte contre la corruption et relance de l'économie figurent parmi les priorités attendues. Brice Oligui Nguema a désormais les cartes en main. Reste à savoir s'il saura transformer ce plébiscite électoral en réussite politique et économique. »Gabon Review, autre site d'information gabonais pousse la critique avec cette question : « cette élection marque-t-elle un tournant démocratique ou bien n'est-elle qu'un habillage destiné à légitimer une reconduction maquillée ? Derrière la promesse de refondation, les pratiques, les réseaux et les logiques de pouvoir semblent toujours à l'œuvre. Le 12 avril 2025 devait signer la renaissance démocratique du Gabon. Mais pour beaucoup d'observateurs, le pays a peut-être simplement changé de façade, sans véritablement changer de cap. »Toujours des liens forts avec la France ?« Le positionnement sur la scène internationale de Brice Oligui Nguema est aussi très attendu. » C'est ce que relève Le Monde Afrique. « Son coup d'État (en 2023) a marqué une différence avec ceux des pays de l'Alliance des États du Sahel – Burkina Faso, Mali, Niger – dans la mesure où il n'a pas marqué de rupture avec l'ancienne classe politique, ni avec la France dans le but d'opérer un rapprochement avec Moscou. “Ses rapports avec les pays de l'AES sont bons, confirme une source (anonyme citée par Le Monde Afrique). Il a signé un important contrat avec une société burkinabé pour la construction de routes. Parallèlement, il s'est déjà rendu à quatre reprises en France, pays avec lequel il entend rester proche. Même s'il voue un culte au général de Gaulle, il attend de sa relation avec Paris qu'elle soit plus équilibrée“. »D'ailleurs, pointe Jeune Afrique, « Emmanuel Macron a appelé hier Brice Clotaire Oligui Nguema pour le féliciter. Les deux hommes avaient déjà échangé la veille, lorsque les premières tendances annonçaient déjà le président de la transition vainqueur du scrutin. Brice Clotaire Oligui Nguema en avait profité pour convier son homologue français à sa future investiture. Les deux dirigeants échangent régulièrement par téléphone. »Et Jeune Afrique de remarquer encore que « si les relations d'Emmanuel Macron ne sont pas au beau fixe avec certains chefs d'État du continent, le président français souhaite conserver avec le Gabon un lien fort. »

Journal de l'Afrique
Oligui Nguéma élu avec plus de 90% des voix : une nouvelle ère au Gabon ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 13:20


Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema remporte la présidentielle gabonaise par une victoire écrasante plus 90% des voix, d'après les résultats publiés ce jour par le ministère de l'Intérieur. Le président de la transition s'impose face à ses sept concurrents avec une large avance. L'issue de ces élections doit refermer la parenthèse de la transition, issue du coup d'État contre le pouvoir cinquantenaire des Bongo, en août 2023. 

Journal de l'Afrique
Présidentielle au Gabon : le pays dans l'attente des résultats

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 12, 2025 12:31


Les Gabonais étaient appelés aux urnes ce samedi pour élire leur nouveau président. Huit candidats sont en lice et devront être départagés par plus de 800 000 électeurs . Ce scrutin, censé mettre fin à la parenthèse du coup d'État militaire qui a porté le Général Brice Clotaire Nguema au pouvoir, est supervisé par une quarantaine de missions d'observateurs nationaux et internationaux. Les premières estimations du vote ne sont pas encore connues 

Journal de l'Afrique
Gabon : derniers préparatifs avant la présidentielle

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 14:28


Au Gabon, l'heure est aux derniers préparatifs avant la présidentielle de samedi. Entre mise en place du dispositif électoral et distribution des cartes d'électeurs, les équipes de la Commission d'organisation et de coordination des opérations de vote sont à pied d'œuvre. Le gouvernement confirme sa détermination à relever le défi d'un scrutin, libre, crédible et transparent. Au terme d'une campagne électorale de deux semaines, les huit candidats en lice, dont le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, attendent désormais le verdict des urnes.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon : une élection avec ou sans suspense ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 7, 2025 20:00


Au Gabon, c'est la dernière ligne droite avant l'élection présidentielle du 12 avril qui mettra fin à la transition. Vos témoignages sur la campagne électorale et vos analyses sur le programme des huit candidats en lice. Le scrutin se jouera-t-il en un seul tour ? Nous lançons le débat.

Journal de l'Afrique
Gabon, coup d'envoi de la campagne pour la présidentielle du 12 avril

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 29, 2025 16:55


Au Gabon près de 40 milles personnes annoncées au 1er meeting de Brice Clotaire Oligui Nguema. Le Président de la transition est le favori du scrutin sur le papier. Mais face au président de la transition , 7 autres candidats visent le fauteuil présidentiel et son principal adversaire s'appelle Alain Claude Billie BY NZE, le dernier premier ministre d'Ali Bongo Ondimba, se présente à ce scrutin, en homme de rupture avec le système déchu.

Invité Afrique
Gabon: «Un général qui a fait un coup [d'État] n'a peur de personne», dit le président Oligui Nguema

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 14:01


Dans une interview réalisée ce 25 avril à Libreville par RFI et France 24, le général Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo le 30 août 2023 et qui est candidat à la présidentielle du 12 avril, affirme qu'il ne veut pas être porté par un parti ou un clan, mais par le peuple gabonais. Interrogé sur l'exclusion de plusieurs figures de l'opposition à cette élection, il répond que c'est la loi et qu'un général qui a fait le « coup de libération » du 30 août 2023 ne peut pas avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou d'un Jean-Rémy Yama. Suite au renversement d'Ali Bongo, il affirme que le procès de sa femme Sylvia et de son fils Noureddin aura lieu et sera équitable, au terme des deux ans d'enquête maximum que prévoit le Code pénal gabonais. Il ajoute que la justice a la preuve que Sylvia signait des documents officiels à la place d'Ali, car les enquêtes détiennent notamment un cachet. France 24 : Il y a 19 mois, à la tête de la garde présidentielle, vous avez renversé Ali Bongo. Vous avez promis aux Gabonais une nouvelle ère. Vous avez promis de remettre le pouvoir aux civils. Or, vous êtes candidat pour la prochaine élection présidentielle qui est prévue le 12 avril. Pourquoi ce revirement ? Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ? Brice Oligui Nguema : Ali Bongo Ondimba a été renversé effectivement le 30 août 2023. Et je l'ai dit dans mon discours à la nation lorsque j'ai prêté serment : nous allons organiser des élections libres, transparentes et apaisées en vue de rendre le pouvoir aux civils. Je ne suis pas resté figé dans mes bottes de militaire. Et vous parlez français aussi bien que moi. Cette phrase est différente que de dire : Je ne serai pas candidat. Ce sont deux phrases différentes. J'ai laissé l'ouverture au peuple. Le jour où le peuple a besoin de moi et qu'il m'appelle, je répondrai, comme ce fut le cas aujourd'hui, en respectant les règles de droit. J'ai renoncé à mon statut de militaire. Je concours en tant que civil. Et pour preuve, vous ne m'avez pas appelé général. Vous avez dit Brice Clotaire Oligui Nguema C'est dire que le titre de général a disparu. Je suis un civil, tout comme les autres.RFI : Alors, sur votre premier bilan, Monsieur le Président, puisque voilà 19 mois que vous êtes au pouvoir, il y a des avis partagés. C'est vrai, il y a des choses qui vont mieux : les frais de scolarité sont pris en charge, les pensions de retraite sont à nouveau versées. Mais 40 % des jeunes sont au chômage, la dette atteint 70 % du PIB, les coupures d'électricité se multiplient, notamment ici à Libreville. Est-ce que ces difficultés de la vie quotidienne ne risquent pas de ternir ce bilan ? Les difficultés de la vie quotidienne, nous les avons héritées du système déchu et aujourd'hui, nous faisons des efforts. Le chômage, comme vous l'avez dit, a baissé de 12 % parce que nous avons mis le pays en chantier. Effectivement, la dette, elle est là, elle existe. Ce n'est pas moi qui ai créé cette dette, je l'ai héritée, c'est le passif. Et en tant que chef, il faut assumer le passif des autres. C'est aussi ça la responsabilité d'un chef d'État. Oui, elle est là, mais nous arrivons à nous en sortir. Pour preuve, j'ai payé l'AFD, j'ai payé l'échéance de la Banque mondiale, le FMI, je ne dois pas. J'ai payé la Bad, j'ai payé la Bird, j'ai payé l'Afreximbank. Je vais aux élections et  j'ai réglé mes échéances. C'est vrai que la dette est là et que la notation du Gabon a baissé. Mais c'est aussi en partie à cause de vos entreprises qui me payent en retard. Comment voulez-vous que je sois à l'heure dans mes échéances quand mes dividendes et mes impôts, mes revenus sont payés en retard ? Donc cette dégradation de la note, on doit tous se la partager et l'assumer.France 24 : Depuis le 30 août 2023, vous l'avez dit, vous avez refusé le terme de coup d'État, vous dites « coup de libération ». Vous avez aussi opté pour une transition courte. Ça devait être deux ans, ça va même être moins. Les élections vont avoir lieu en avril. C'est quand même très différent de ce qui se passe au Sahel. Je vois que vous souriez. Vous ne souhaitez pas qu'on vous compare aux putschistes du Sahel ? Putschistes, je dis que le mot est un peu trop fort. Ce n'est pas un terme que je vais employer pour mes collègues militaires. Ce n'est pas la peine à chaque fois de jeter la pierre sur les autres. Je vous le dis, ce sont mes frères d'armes. Nous ne sommes pas dans la rupture avec les grandes puissances. Pour preuve, les Français au Gabon, les autres, personne n'a été inquiété.RFI : Alors justement, dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel qui ont connu, eux aussi, un putsch, les militaires français ont été expulsés et la France est maintenant accusée de tous les maux et notamment de néocolonialisme. Est-ce que vous n'êtes pas tenté, vous aussi, Monsieur le Président, de suivre ce chemin qui pourrait plaire peut-être à une partie de votre opinion ? Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne suis aucun chemin et aucun pays au monde ne s'est construit sans alliés, sans pays amis. Je travaille avec tout le monde. Je suivrai le chemin que me guide mon peuple. Je n'ai pas un chemin de rupture avec tout le monde. Non.RFI : Et avec la France ? Avec la France, nous entretenons de bonnes relations. Vous le savez. Vous l'avez vu. Des relations d'État à État. J'ai été invité en France à quatre reprises. Une visite officielle avec le président Macron, un tête-à-tête à l'Élysée, ce sont des relations entre hommes d'État. Et j'ai été invité aux Jeux olympiques. J'ai été invité au Sommet de la Francophonie. J'ai été invité à l'ouverture de Notre-Dame de Paris. Nous avons de très bonnes relations. Et la France est notre partenaire historique.France 24 : Mais en dehors des trois États du Sahel dont on a déjà parlé, si on mentionne le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Tchad, partout, les militaires français quittent l'Afrique, sauf ici au Gabon. Pourquoi cette exception gabonaise ? Et est-ce que vous pensez aussi qu'il faut que les militaires français partent à terme ? C'est vous qui le pensez.France 24 : Je vous pose la question. Les Français sont bienvenus ici. Les Russes, peut-être demain, s'ils veulent venir, seront peut-être aussi les bienvenus. Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne chasse personne. Les Chinois sont bienvenus ici. Ils font des affaires ici. Toutes les communautés sont les bienvenues ici. Donc je ne fais pas de distinction. Pour ce qui est de la base française, nous avons mis en place une commission mixte entre la France et le Gabon pour essayer de trouver de meilleurs accords. Et on est parvenu à ce que le camp de Gaulle ne soit plus appelé camp de Gaulle. Nous allons trouver un nom gabonais pour rebaptiser le camp de Gaulle.France 24 : Vous avez une idée ? Peut-être un général. Pourquoi pas Boulingui [le général Nazaire Boulingui, 1918 -1984] ? Ils sont plusieurs. Et nous sommes tombés d'accord sur la réduction des effectifs. Nous allons quitter les 300 effectifs fantassins pour 150 effectifs instructeurs partagés entre la moitié de Français et l'autre moitié de Gabonais. Le camp ne sera plus un poste opérationnel avancé, mais un pôle de formation sous-régional. À l'intérieur, il y aura deux écoles, l'école d'administration et l'école de protection de l'environnement. Je pense que c'est le meilleur équilibre. Il n'y aura plus de blindés, de chars français ici à Libreville, mais il y aura des instructeurs. C'est le meilleur équilibre que nous avons trouvé ensemble. Nous ne sommes pas dans la rupture. Aucun pays au monde ne s'est développé seul.France 24 : Alors, vous avez parlé d'Ali Bongo. Aujourd'hui, il n'est ni poursuivi ni maltraité, visiblement. Son épouse Sylvia, son fils Noureddin, par contre, sont en prison depuis 18 mois, poursuivis pour des malversations financières. Un de leurs avocats affirme qu'ils sont détenus illégalement, et même torturés, il y a une plainte qui a été déposée en France. Un juge enquête sur ces faits parce que, je le rappelle, ils ont aussi la nationalité française. Votre réaction ? Au Gabon, nous sommes un pays respectueux des droits de l'Homme. Si on a réussi à faire un coup d'État sans effusion de sang, ce n'est pas deux individus qui seront torturés dans ce pays. J'en doute fort. La preuve, c'est que vous avez vos responsables à l'ambassade qui leur rendent visite en prison. Posez-leur la question. Il n'y a aucune marque de torture sur leurs corps. Et laissez la justice faire son travail, c'est tout. Il y a le temps de la justice.France 24 : Monsieur le Président, le problème, c'est que le temps s'étire. Ça fait 18 mois qu'ils sont en prison. Alors, est-ce qu'il va y avoir un procès ? Quand y aura-t-il un procès ? Ou est-ce que vous songez, éventuellement, après l'élection, peut-être à les libérer ? Je ne songe à rien faire. Il y a une justice qui fera son travail. Le procès aura lieu et il sera équitable je pense. Selon le code gabonais, pour des crimes, on peut aller jusqu'à deux ans d'enquête et les enquêtes se poursuivent.France 24 : On y est presque donc. Vous le dites.RFI : Dans une interview à Jeune Afrique, Ali Bongo a déclaré il y a quelques semaines : « Tout ce dont on accuse mon épouse, les détournements, les nominations à ma place… Tout cela est faux ! »Vous savez, c'est toujours facile pour un voleur de dire : « Je suis innocent ». Il y a des preuves dans le dossier chez le juge d'instruction. Laissez la justice faire son travail.RFI : Est-ce que vous avez des éléments concrets qui prouvent que madame Bongo signait des documents officiels à la place de son mari ? Je l'ai dit. Les juges ont des preuves. Qu'est-ce que vous n'arrivez pas à comprendre ?RFI : Et vous avez des preuves de ce que... Posez la question àAli Bongo Ondimba. Et je le sais pour l'avoir vu. Après son AVC, je m'excuse, son bras, il était paralysé. Et je l'ai vu. Il ne signait aucun document.RFI : Mais cela ne prouve pas que son épouse signait à sa place, Monsieur le Président. Je vous ai dit que la justice a des preuves. Après chaque Conseil des ministres, les parapheurs étaient transférés à son domicile. Donc vous comprenez qui signait à son domicile.France 24 : Son épouse ?C'est vous qui le dites.France 24 : C'est vous qui le suggérez. Non, non, c'est la justice. Et qui le sait ? Parce qu'il y a des preuves, qu'ils ont. C'est un cachet. Et merci.France 24 : Alors beaucoup de caciques de l'ancien régime, on vient de parler des deux personnes poursuivies, peu sont poursuivies d'ailleurs, mais beaucoup se sont ralliés à votre candidature. L'ancien parti au pouvoir, symbole de l'ère Bongo, le PDG, va aussi se rallier à vous. Alors qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que finalement vous ne faites que perpétuer le système qui était en place ? Qu'en somme, vous faites du Bongo sans Bongo ? Je vais aux élections, j'ai mis une plateforme en place, Les Bâtisseurs, tout comme le président Macron l'avait fait, avec La République en Marche. Je n'ai pas de parti politique, je n'ai pas d'association parce que je ne veux pas être tenu par un parti politique ou par une quelconque association. Je veux être élu par le peuple gabonais. Je veux être porté par le peuple gabonais, pas par un groupe ou un clan.RFI : Alors pour cette présidentielle, il y a huit candidats. Mais les règles sont tellement restrictives qu'en dehors de l'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, aucun poids lourd ne peut se présenter contre vous. Du coup, on se demande si vous n'avez pas sciemment exclu le professeur Albert Ondo Ossa, qui est le vrai vainqueur d'août 2023, Pierre Claver Maganga Moussavou et le syndicaliste Jean-Rémy Yama, parce qu'ils pouvaient peut-être vous battre, ou au moins vous forcer à un deuxième tour ? Alors, au-delà de 70 ans, on ne peut plus être candidat. C'est le choix des Gabonais. Ce n'est pas mon choix. Je n'exclus personne. Avez-vous vu un général qui a peur de quelqu'un ? Quelqu'un qui fait un coup de libération et qui va avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou de quelqu'un d'autre ? C'est de la manipulation politique. Qu'on respecte pour une fois ce que les Gabonais veulent et ce que la Constitution a demandé ou exigé. Pour le cas de celui que vous avez aussi évoqué, Jean-Rémy Yama, l'inclusivité ne veut pas dire le non-respect des procédures. Ce pays doit changer et il va changer. En France, on ne respecte pas les lois ? Dites-moi.France 24 : On essaye. Les candidats ne respectent pas les lois ? Aux élections présidentielles, ils ne fournissent pas des dossiers ? Et pourquoi voulez-vous que ce soit en Afrique qu'on doive tout le temps accepter ces erreurs que nous voulons changer ?

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon : la liste définitive des candidats est connue

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 20:00


Au Gabon, la présidentielle du 12 avril se jouera finalement entre huit candidats. Les quatre retenus par le ministère de l'Intérieur dont le général Oligui Nguema et l'ex-Premier ministre Alain Claude Billie-By-Nze et les quatre validés par la Cour constitutionnelle dont Zenaba Gninga Chaning, la seule femme en lice. En revanche, l'ancien leader syndicaliste Jean-Rémy Yama qui se présente comme le candidat «anti-système» a été recalé. Que vous inspire l'affiche du scrutin ? 

Afrique Économie
Gabon: dans la salle de contrôle du train transgabonais en cours de modernisation

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Mar 23, 2025 2:13


Au Gabon, l'entreprise Setrag gère depuis deux décennies le train reliant Owendo, à côté de Libreville, à Franceville, dans l'est du pays. Après des années de sous-investissements dans l'infrastructure, le concessionnaire tente de moderniser la ligne, vitale pour le transport des passagers, mais aussi pour le fret (bois et minerais, en particulier le manganèse de la Comilog, propriétaire de Setrag). Un des axes d'amélioration : la formation et la digitalisation du suivi du trafic.  De notre envoyé spécial de retour de Libreville,Devant leurs ordinateurs, six régulateurs du centre de gestion de la circulation à Owendo suivent en temps réel les mouvements des trains sur les tronçons du transgabonais, en contact avec les conducteurs, aiguilleurs et chefs de gare. « J'ai pris les coordonnées des travaux, explique l'un des régulateurs, Patrick Biogo. Il y a des travaux qui se sont engagés et qui ont dégagé dans sa gare. Donc, là, il me donnait les heures d'engagement et de dégagement des différents mouvements. Je le mets sur le fichier. »À écouter dans Grand reportageLe train transgabonais, la difficile modernisation d'une ligne de vieRégulation en temps réelLe centre de gestion de la circulation fonctionne en continu. Six écrans géants permettent de visualiser l'ensemble des 648 km de la ligne. « Vous avez les 24 gares représentées, montre Darrell Erviti, le chef de division qui supervise le trafic. Le train jaune, ça signifie que le train est supervisé. Il s'agit de contrôler la vitesse du train dans le canton et également la communication entre le régulateur et le conducteur. En temps réel, quand le train évolue, le régulateur a la possibilité de communiquer avec le conducteur, de prendre également la main sur le train. S'il estime qu'il y a une violation d'une règle définie, il peut arrêter le train. »Renouvellement des traverses qui pourrissentLa gestion de la circulation est un axe de modernisation pour la Setrag, alors que la compagnie doit batailler contre de multiples retards liés aux déraillements récurrents des trains de manganèse, trop lourds pour certains tronçons vieillissants. « On se retrouve avec des traverses qui pourrissent, compte tenu de l'effet climatique et de l'environnement un peu agressif du Gabon, explique Abdoulaye Bah, le directeur des investissements de l'entreprise. Ce pourrissement des traverses cumulé au vieillissement du rail, avec un tonnage qui est plutôt entre 27 et 28 tonnes à l'essieu au lieu des 25 tonnes dimensionnantes, occasionnent les incidents constatés depuis 2019. »Le « programme de remise à niveau » lancé en 2016 n'a pas suffi à régler les problèmes de fiabilité de la ligne. En février, l'entreprise a conclu un programme de modernisation et de sécurisation de la voie ferrée entre 2025 et 2028. L'Agence française de développement a promis 173 millions d'euros et l'Union européenne 30 millions d'euros. Cet argent doit notamment servir à remplacer 270 km de rails et de traverses. L'État espère transporter dans cinq ans 21 millions de tonnes de fret, contre environ 11 millions actuellement.À lire aussiL'histoire insolite des trains en Afrique racontée dans un livre

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Présidentielle au Gabon : en attendant la liste définitive

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 17, 2025 20:00


Au Gabon, combien de candidats seront retenus pour la présidentielle ? Parmi les quatre déjà validés : le général Oligui Nguema et Alain Claude Billie By Nze.Treize dont le syndicaliste Jean Remy Yama ont introduit un recours devant la Cour constitutionnelle. Vos réactions nous intéressent.

Invité Afrique
Gabon: «Faute de challenger, le scrutin présidentiel du 12 avril sera un match amical»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 5:39


Au Gabon, il n'y a pour l'instant que quatre candidats en lice pour la présidentielle du 12 avril prochain. En effet, 19 des 23 dossiers de candidature ont été rejetés, dimanche 9 mars, par le pouvoir. Mais plusieurs candidats recalés, comme le leader syndicaliste Jean-Rémy Yama, font appel devant la Cour constitutionnelle. Quelle est la marge de manœuvre de cette Cour ? Bergès Mietté enseigne à l'université internationale de Libreville et est chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde, à Sciences Po Bordeaux. En ligne de Libreville, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI :  23 dossiers de candidature déposés, mais seulement quatre dossiers retenus. Qu'est-ce que vous en pensez ? Bergès Mietté : Cela suppose que ce scrutin-là a suscité beaucoup d'intérêt. Un engouement au regard du nombre de candidatures. On peut tout simplement déplorer que le nombre de dossiers retenus ne soit pas conséquent.Oui, 19 dossiers ont été rejetés…Oui, tout à fait.Alors, parmi les dossiers rejetés par le ministère de l'Intérieur, il y a ceux des quatre femmes qui voulaient être candidates. Et puis il y a le dossier d'une figure de la société civile, le leader syndicaliste Jean-Rémy Yama, qui a fait 18 mois de prison sous le régime Ali Bongo. Officiellement, il est recalé parce qu'il n'a pas présenté l'acte de naissance de son père, qui est né il y a plus d'un siècle, en 1920. Qu'est-ce que vous en pensez ? Alors au Gabon, il y a effectivement un problème d'état civil qui ne concerne pas que Jean-Rémy Yama, beaucoup de personnes. Je pense que, étant donné que les autorités sont conscientes de cette question-là, le problème d'état civil, je pense qu'il devrait y avoir des mécanismes permettant de faciliter l'accès et l'établissement des jugements supplétifs, ne serait-ce que pour les candidats qui aspirent à la magistrature suprême.Alors Jean-Rémy Yama a introduit un recours devant la Cour constitutionnelle. Pour sa défense, il dit deux choses : 1.  qu'en 1920, l'année où son père est né, le Gabon n'existait pas administrativement et 2. qu'il est inscrit, sur son acte de naissance à lui, que son père et sa mère sont gabonais. Est-ce que les juges de la Cour constitutionnelle vont être en mesure d'entendre ces deux arguments ? Mais on l'espère, tout simplement. Dès lors que la nationalité des parents figure bel et bien sur le document d'état civil du concerné, je pense que les juges en tiendront compte.Et si le recours de Jean-Rémy Yama est rejeté, est-ce qu'on pourra parler d'excès de formalisme ou d'une décision politique ? Je pense qu'on parlera plutôt d'excès de formalisme. Quand bien même on peut tenir compte des deux éléments, puisque, à la différence d'autres candidats, Jean-Rémy Yama apparaît davantage comme le candidat anti-système. Je pense que Jean-Rémy Yama tente d'incarner la nouvelle opposition gabonaise en construction. Et pour ce scrutin-là, pour beaucoup, l'idéal serait qu'il participe effectivement.Voulez-vous dire que, s'il ne peut pas se présenter, beaucoup de Gabonais diront qu'il a été écarté parce que le général Oligui Nguema en a peur ?Je pense que cette idée-là pourrait effectivement être mobilisée. Je pense que Jean-Rémy Yama a la particularité de pouvoir parler avec tout le monde. Et comme il n'a jamais appartenu officiellement aux régimes précédents, je pense que sa voix est entendue par beaucoup de Gabonais. Maintenant, si sa candidature est retenue, on verra sur le terrain comment il va se déployer.Longtemps, la Cour constitutionnelle a été présidée par Marie-Madeleine Mborantsuo, qui était une personnalité très proche du régime d'Ali Bongo. Elle a d'ailleurs été écartée au lendemain du coup d'Etat du 30 août 2023. Aujourd'hui est-ce que le nouveau président de la Cour, le magistrat Dieudonné Aba'a Owono, est considéré comme un proche du régime de Brice Clotaire Oligui Nguema ?Oui, tout à fait. Il pourrait être taxé de partialité en raison de sa proximité avec le président de la transition. Et d'ailleurs, sa nomination à la tête de la Cour constitutionnelle a fait réagir une certaine classe politique au niveau national.Le général Oligui Nguema et le magistrat Dieudonné Aba'a Owono sont cousins. Est-ce que ce lien de parenté peut nuire à la crédibilité à venir des décisions de la Cour ? On a vu récemment la sortie de Jean-Rémy Yama sur un processus de fraude qui était en marche. Et il appelait d'ailleurs les Gabonais à la vigilance. Mais ce qu'il faut dire, c'est qu'il y a d'autres candidats en lice. Il y a la candidature d'Alain-Claude Bilie-By-Nze, que je considère comme étant le principal challenger de Brice Oligui Nguema. Quand bien même Alain-Claude Bilie-By-Nze a été une décennie durant le visage du régime d'Ali Bongo, il apparaît auprès d'une certaine frange de la population comme une personne sulfureuse en raison de ses prises de position passées.Donc pour vous, si Jean-Rémy Yama ne peut pas se présenter, il n'y aura pas match ?Oui, je pense que la présidentielle du 12 avril 2025 ne sera pas très disputée, très compétitive. Et cette hypothèse-là se fonde sur trois faits majeurs. En premier lieu, il y a comme un consensus national autour de la candidature et la personne d'Oligui Nguema. Autre élément, donc, Oligui Nguema est l'auteur du coup d'Etat, ce fait historique est source d'adhésion et d'admiration. Et dernier élément, Brice Oligui Nguema n'a pas, comme je le disais tantôt, en face de lui des adversaires très fiables. Donc, faute de challenger, je pense que le scrutin présidentiel du 12 avril sera un match amical entre Oligui Nguema et un candidat de faible envergure.À lire aussiLes candidats à l'élection présidentielle gabonaise sont désormais connus

Journal de l'Afrique
Présidentielle au Gabon : 4 dossiers retenus sur les 23 candidatures

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 9, 2025 15:29


Au Gabon, sur plus d'une vingtaine de candidatures enregistrées, seulement 4 ont été validées par la commission nationale d'organisation des élections. Parmi les prétendants à la magistrature suprême, le Général, Brice Clotaire Oligui Nguema. Le chef de la transition  a requis et obtenu du ministère de la Défense, une mise à disponibilité pour se lancer en politique. 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon : le général brigue la magistrature suprême

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 5, 2025 20:00


Au Gabon, après des mois de faux suspense, sa candidature est désormais officielle. Brice Clotaire Oligui Nguema, le tombeur d'Ali Bongo, se lance dans la course à la présidentielle du 12 avril. Face à lui, déjà une vingtaine de candidats déclarés. Quelles sont ses chances de remporter le scrutin ? Nous lançons le débat.

Revue de presse Afrique
À la Une: pas de surprise au Gabon

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 4, 2025 3:59


« 18 mois après le coup d'État qui a mis fin au règne d'Ali Bongo Ondimba, le chef du Comité pour la transition et la restauration des institutions franchit un cap décisif, s'exclame L'Union à Libreville. Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition du Gabon, se lance dans la course à la présidence. Mettant ainsi fin au suspense qui planait sur sa possible candidature. Brandissant un bilan élogieux de son action à la tête du pays, il a déclaré : « en réponse à vos nombreux appels, j'ai décidé d'être candidat à l'élection présidentielle du 12 avril prochain. »En fait, le suspense n'était pas très marquant… Depuis sa prise de pouvoir, le général n'a jamais donné l'impression qu'il allait le lâcher. « Pas de surprise », donc, commente le site d'information Gabon Review. D'autant que « l'information avait insidieusement “fuité” sur les réseaux sociaux ces derniers jours, en rapport avec le fait qu'il souhaitait marquer le coup en annonçant officiellement sa candidature à la présidentielle le jour de son anniversaire. »Qui plus est, souligne encore Gabon Review, « certains de ses proches assurent que sa décision était prise depuis quelques mois, voire peu après l'arrivée de la transition à la tête de l'État. Ces derniers jours d'ailleurs, le président de la transition avait multiplié les promesses et les petites phrases sans équivoque, sollicitant plus ou moins explicitement les suffrages de ses concitoyens. »Lui seul…« Faux suspense et non-évènement ! », s'exclame le quotidien Aujourd'hui au Burkina. « L'homme-du-30-août annonce à coups de raffut qu'il est frappé d'amnésie par rapport à son discours d'investiture du 4 septembre 2023 où il avait prôné haut et fort de remettre le pouvoir aux civils. À l'évidence, le civil, c'est lui. Bas les masques ! Enfin, pas exactement, car il est rarissime de faire un coup d'État, rester au pouvoir quelques mois et accepter de partir. »Son principal argument de campagne, relève Jeune Afrique : lui seul est à même de sauver le Gabon, « État en déliquescence ».D'ailleurs, souligne le site panafricain, « l'ancien aide de camp d'Omar Bongo Ondimba et ex-patron de la Garde républicaine répond à ses détracteurs, qui lui reprochent son goût trop prononcé pour le pouvoir, toujours par une litanie de noms d'anciens militaires parvenus au pouvoir. Charles de Gaulle, Jerry Rawlings, George Washington, Thomas Jefferson… certains changent selon l'occasion, mais l'argument reste le même : pourquoi un militaire ne pourrait-il pas légitimement occuper la magistrature suprême, et œuvrer pour le bien de son pays ? »Justement, pointe Ledjely en Guinée, plutôt que de gloser sur le faux-suspense, « le débat devrait se concentrer sur ce que l'on peut attendre d'un homme qui, même s'il s'efforce de se présenter comme nouveau, reste un authentique produit du système façonné par les Bongo. »Un moindre mal…Un homme qui a su rester discret et mesuré… En effet, précise Ledjely, « le général s'est distancié des envolées souverainistes et des discours à connotations nationalistes de ses homologues du Sahel. Pas un mot de trop contre le néocolonialisme et l'impérialisme occidental. Du coup, il est passé incognito sans se faire remarquer. Au grand dam de ses opposants, dont aucune des revendications n'a trouvé d'écho favorable chez les partenaires du Gabon. Dans un contexte où tout le monde semble avoir oublié le principe de l'Union africaine qui défend à un militaire auteur d'un coup d'État de se présenter à l'élection présidentielle qui parachève la Transition, le président Nguema était vu comme un moindre mal. D'autant que les opposants gabonais qui s'agitent sont tout autant responsables du parcours peu enviable de ce pays. »Scrutin test…En tout cas, relève Afrik.com, « l'élection du 12 avril prochain s'annonce comme un test décisif pour la démocratie gabonaise. Plusieurs candidats ont déjà manifesté leur intention de concourir, dont Michel Ongoundou Loundah, le leader du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction. Ce dernier plaide pour une véritable rupture avec l'ancien système et une reconstruction démocratique du pays. Si certains voient en Oligui Nguema une figure de stabilisation, d'autres redoutent que son accession au pouvoir par les urnes ne soit qu'une légitimation du statu quo. Tout semble mis en place, conclut Afrik.com, pour permettre la continuité de la présidence de Brice Oligui Nguema sous un vernis, cette fois, démocratique. »

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À la Une: pas de surprise au Gabon

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Play Episode Listen Later Mar 4, 2025 3:59


« 18 mois après le coup d'État qui a mis fin au règne d'Ali Bongo Ondimba, le chef du Comité pour la transition et la restauration des institutions franchit un cap décisif, s'exclame L'Union à Libreville. Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition du Gabon, se lance dans la course à la présidence. Mettant ainsi fin au suspense qui planait sur sa possible candidature. Brandissant un bilan élogieux de son action à la tête du pays, il a déclaré : « en réponse à vos nombreux appels, j'ai décidé d'être candidat à l'élection présidentielle du 12 avril prochain. »En fait, le suspense n'était pas très marquant… Depuis sa prise de pouvoir, le général n'a jamais donné l'impression qu'il allait le lâcher. « Pas de surprise », donc, commente le site d'information Gabon Review. D'autant que « l'information avait insidieusement “fuité” sur les réseaux sociaux ces derniers jours, en rapport avec le fait qu'il souhaitait marquer le coup en annonçant officiellement sa candidature à la présidentielle le jour de son anniversaire. »Qui plus est, souligne encore Gabon Review, « certains de ses proches assurent que sa décision était prise depuis quelques mois, voire peu après l'arrivée de la transition à la tête de l'État. Ces derniers jours d'ailleurs, le président de la transition avait multiplié les promesses et les petites phrases sans équivoque, sollicitant plus ou moins explicitement les suffrages de ses concitoyens. »Lui seul…« Faux suspense et non-évènement ! », s'exclame le quotidien Aujourd'hui au Burkina. « L'homme-du-30-août annonce à coups de raffut qu'il est frappé d'amnésie par rapport à son discours d'investiture du 4 septembre 2023 où il avait prôné haut et fort de remettre le pouvoir aux civils. À l'évidence, le civil, c'est lui. Bas les masques ! Enfin, pas exactement, car il est rarissime de faire un coup d'État, rester au pouvoir quelques mois et accepter de partir. »Son principal argument de campagne, relève Jeune Afrique : lui seul est à même de sauver le Gabon, « État en déliquescence ».D'ailleurs, souligne le site panafricain, « l'ancien aide de camp d'Omar Bongo Ondimba et ex-patron de la Garde républicaine répond à ses détracteurs, qui lui reprochent son goût trop prononcé pour le pouvoir, toujours par une litanie de noms d'anciens militaires parvenus au pouvoir. Charles de Gaulle, Jerry Rawlings, George Washington, Thomas Jefferson… certains changent selon l'occasion, mais l'argument reste le même : pourquoi un militaire ne pourrait-il pas légitimement occuper la magistrature suprême, et œuvrer pour le bien de son pays ? »Justement, pointe Ledjely en Guinée, plutôt que de gloser sur le faux-suspense, « le débat devrait se concentrer sur ce que l'on peut attendre d'un homme qui, même s'il s'efforce de se présenter comme nouveau, reste un authentique produit du système façonné par les Bongo. »Un moindre mal…Un homme qui a su rester discret et mesuré… En effet, précise Ledjely, « le général s'est distancié des envolées souverainistes et des discours à connotations nationalistes de ses homologues du Sahel. Pas un mot de trop contre le néocolonialisme et l'impérialisme occidental. Du coup, il est passé incognito sans se faire remarquer. Au grand dam de ses opposants, dont aucune des revendications n'a trouvé d'écho favorable chez les partenaires du Gabon. Dans un contexte où tout le monde semble avoir oublié le principe de l'Union africaine qui défend à un militaire auteur d'un coup d'État de se présenter à l'élection présidentielle qui parachève la Transition, le président Nguema était vu comme un moindre mal. D'autant que les opposants gabonais qui s'agitent sont tout autant responsables du parcours peu enviable de ce pays. »Scrutin test…En tout cas, relève Afrik.com, « l'élection du 12 avril prochain s'annonce comme un test décisif pour la démocratie gabonaise. Plusieurs candidats ont déjà manifesté leur intention de concourir, dont Michel Ongoundou Loundah, le leader du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction. Ce dernier plaide pour une véritable rupture avec l'ancien système et une reconstruction démocratique du pays. Si certains voient en Oligui Nguema une figure de stabilisation, d'autres redoutent que son accession au pouvoir par les urnes ne soit qu'une légitimation du statu quo. Tout semble mis en place, conclut Afrik.com, pour permettre la continuité de la présidence de Brice Oligui Nguema sous un vernis, cette fois, démocratique. »

Invité Afrique
Gabon: la candidature d'Oligui Nguema «est souhaitée par le peuple gabonais» selon François Ndong Obiang

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 12:33


Au Gabon, la popularité du président de la transition, le général Oligui Nguema, est-elle en train de s'effriter ? « Oui », affirmait hier notre invité, le syndicaliste Jean-Rémy Yama. « Non », répond ce matin François Ndong Obiang, qui est le premier vice-président de l'Assemblée nationale et qui affirme que 70 % des Gabonais soutiennent l'ancien officier putschiste du 30 août 2023. La présidentielle, c'est dans deux mois, le 12 avril, mais aucun poids lourd n'a encore annoncé sa candidature. Que fera le général Oligui Nguema ? De passage à Paris, le premier vice-président de la Chambre répond à Christophe Boisbouvier. RFI : On est à moins de deux mois de la présidentielle et le général Brice Oligui Nguema reste muet sur ses intentions. Est-ce à dire qu'il hésite à être candidat ? François Ndong Obiang : Non, je ne pense pas qu'il y ait d'hésitations. Nous sommes dans les temps. Je pense que s'il a la volonté et la détermination d'être candidat, il annoncera sa candidature dans les jours prochains. Je pense que d'ailleurs cette candidature est souhaitée par le peuple gabonais, parce qu'il a commencé quelque chose qui a été perçu comme un profond changement. Et donc vous pensez qu'il annoncera sa candidature d'ici à la fin de ce mois de février ? Oui, nous sommes à deux mois, nous sommes le 14 février aujourd'hui, il faudra effectivement que, dans les jours qui viennent, monsieur Oligui se prononce sur sa candidature. Alors vous-même, François Ndong Obiang, vous avez appelé à voter « oui » à la nouvelle Constitution, c'était au mois de novembre dernier. Vous êtes député, premier vice-président de l'Assemblée nationale, est-ce que vous soutiendrez son éventuelle candidature ? Oui, nous partageons cette vision. Nous partageons une vision de tranquillité, une vision de prospérité et une vision de rupture apaisée. Vous savez, le Gabon vit une transition spécifique où il n'y a pas eu d'emprisonnement et de chasse aux sorcières, et où le chronogramme qui a été arrêté en septembre 2023 est suivi et respecté. Donc, si nous marchons dans cette voie, je suis prêt à continuer à soutenir cette logique et probablement la candidature de monsieur Oligui quand il se prononcera. Voilà 18 mois que le général Oligui préside la transition. Alors, juste après le putsch, il était très populaire. Mais aujourd'hui, avec les difficultés de la vie quotidienne, avec les pannes d'électricité qui sont nombreuses en ce moment à Libreville, est-ce que vous ne craignez pas que cette popularité s'effondre ?Elle ne peut pas s'effondrer en deçà de 50 % de l'électorat gabonais. Je peux reconnaître effectivement tous les dysfonctionnements sur la SEEG [la société d'électricité - NDLR] qui sont dramatiques, qui sont pénibles pour tous les Gabonais. C'est vrai. Encore que ces problèmes soient là depuis longtemps, la société n'a pas été restructurée. Bon, mais même le bon Dieu a des contradicteurs. Donc, Oligui Nguema, légitimement, devrait avoir des contradicteurs, mais sa popularité ne peut pas être en deçà de 70 % aujourd'hui. On ne peut pas tout faire maintenant, mais ce qui se fait au moins est visible et apprécié par les Gabonais. Donc oui, il peut y avoir des dysfonctionnements avec le courant et l'eau, mais on va réparer tout cela.  À lire aussiAu Gabon, la population vit au rythme des délestages d'électricitéÀ la présidentielle d'août 2023, François Ndong Obiang, vous étiez le président de la plateforme Alternance 2023 et donc le premier soutien du candidat Albert Ondo Ossa contre le parti au pouvoir PDG et son candidat Ali Bongo. Or, aujourd'hui, vous êtes aux côtés du PDG pour soutenir le probable candidat Brice Clotaire Oligui Nguema. Pourquoi cette volte-face ?Oh, ce n'est pas une volte-face. Moi, je suis sur mes convictions. Moi, je ne suis pas PDGiste, et je crois que je ne l'ai pas été et que je ne le serai jamais. Mais, par conséquent, on peut avoir des acteurs de ce parti qui sont des hommes convenables et respectables. Donc, si le PDG soutient le candidat Oligui, c'est leur affaire, mais moi, je ne suis pas dans la logique du PDG. Moi, je soutiendrai le candidat Oligui parce que je sais que c'est un homme authentique dont on ne recherche pas l'acte de naissance pendant six jours, qui a une trajectoire scolaire établie et qui a un père et une mère qui sont visibles.À la différence d'Ali Bongo, en fait ?Je ne vous le fais pas dire... Donc, je soutiendrai Oligui pour la vision du bâtisseur qu'il a. Il ne sera pas le candidat du PDG.Au vu des conditions très restrictives de la Charte de la transition et du Code électoral, il y a très peu de figures politiques gabonaises qui seront éligibles ce 12 avril. Est-ce que vous ne craignez pas que le général Oligui se retrouve tout seul comme candidat de poids face à simplement deux ou trois figurants ?Mais il faut justement qu'Oligui ait des candidats contre lui. Il faut que l'élection soit ouverte, sinon on va proclamer autre chose. Bon, attendons voir.Hier, on a entendu sur RFI le syndicaliste Jean-Rémy Yama qui vient de créer son parti et qui semble penser sérieusement à une candidature. Qu'est-ce que vous lui conseillez ? Je lui conseillerai simplement de garder et de conserver ses énergies et de participer à un mouvement collectif qui nous permettrait de capter toutes les capacités qu'il y a de bon dans ce pays pour avancer. Vous lui conseillez de rejoindre la future plateforme pour le candidat Oligui Nguema ?Mais oui, c'est un monsieur courageux. C'est un monsieur qui a souffert dans sa chair. Je pense qu'il ne serait pas bon qu'il se disperse. À lire aussiPrésidentielle au Gabon: «C'est un mauvais signal que le président Oligui soit le candidat du PDG»

Invité Afrique
Présidentielle au Gabon: «C'est un mauvais signal que le président Oligui soit le candidat du PDG»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 12:39


Au Gabon, une élection présidentielle se tiendra le 12 avril prochain. Aucun ténor de la classe politique n'a encore annoncé sa candidature. Ni le général Oligui Nguema, qui préside la transition depuis dix-huit mois, ni aucun de ses opposants. Parmi les candidats possibles, il y a le leader syndicaliste Jean-Rémy Yama, qui vient de créer le PNTP, le Parti national pour le travail et le progrès. Depuis ses 18 mois de prison sous le régime Ali Bongo, l'enseignant-chercheur est populaire au Gabon. Ira-t-il à l'élection ? De passage à Paris, Jean-Rémy Yama répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : On se souvient de vos 18 mois de prison du temps d'Ali Bongo, c'est grâce aux militaires putschistes du 30 août 2023 que vous avez été libéré et que vous êtes devenu sénateur. Mais un an plus tard, tout récemment donc, vous avez appelé à voter contre la nouvelle Constitution, est-ce que ce n'est pas de l'ingratitude ? Jean-Rémy Yama : Mais non, pas du tout. Sinon, moi, je suis un enseignant. La rigueur avec laquelle je corrige la copie d'Ali Bongo est la même rigueur que j'utilise pour corriger la copie du président Brice Oligui Nguema. Donc, ce n'est pas parce qu'on m'a sorti de prison que je vais perdre mes convictions, ma dignité. Je pense que si j'ai été nommé sénateur, c'est pour que j'apporte mon expertise dans la construction de ce pays. Et donc, j'ai voté non à la Constitution, parce que j'estimais que cette Constitution n'était pas bonne.  Et pourquoi ? Mais déjà dans la séparation des pouvoirs, et on le voit tout récemment dans l'actualité. Il y a un jeune activiste, pour la publication d'une vidéo, qui a fait deux jours en prison, en détention préventive. C'est une aberration. Cela veut dire que c'est un rétropédalage parce que, lorsqu'on vous met en prison, soit c'est le procureur, soit c'est le juge et, dans les deux cas, je ne connais pas de détention préventive qui mette deux jours. Alors, cela veut dire qu'il y a une intervention du politique et donc il faut arrêter l'intervention du politique dans la justice. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à voter non, parce que les travers du passé avaient toutes les possibilités encore de revenir. Et c'est la même chose aussi lors du Code électoral où je me suis abstenu. Il y a eu des avancées, certes, mais elles n'étaient pas suffisantes parce qu'on avait l'occasion aujourd'hui de faire un très bon Code électoral, malheureusement, on l'a ratée.À lire aussi«La Constitution qui risque d'être soumise à référendum divise les Gabonais», juge le sénateur Jean-Rémy YamaQu'est-ce qui vous gêne dans le nouveau code électoral ? Mais déjà, par rapport aux militaires, le fait qu'il y ait quelqu'un en tenue, qui peut maintenant, exceptionnellement pour cette élection, être candidat. Qu'est-ce qui vous gêne dans la candidature probable du général Bruce Oligui Nguema ? Aucun texte ne lui interdit d'être candidat, mais il a fait une promesse le 4 septembre 2023. Il a promis aux Gabonais qu'il rendrait le pouvoir aux civils, et moi, j'aurais souhaité qu'il respecte sa position, d'une part. Et je vois maintenant la résurgence du PDG, l'ancien parti au pouvoir, qui a été chassé. C'est-à-dire les mêmes acteurs qui ont été avec Ali Bongo, ce sont les mêmes acteurs, c'est-à-dire ceux qui avaient fait Ali en 2016, ils sont en train de le faire avec le président Oligui, par des marches, par des manifestations, appels à candidature, et ça, c'est un mauvais signal que le président Oligui soit le candidat du PDG, parce que c'est ça qui est en train de se dessiner. Et vous auriez aimé que le général Oligui Nguema fasse comme Amadou Toumani Touré au Mali en 1992, c'est-à-dire qu'après un an de transition, il se retire et laisse la place aux civils, c'est ça ? Mais même après six mois, qu'il se retire et qu'il laisse la place aux civils et que peut-être, même plus tard, on serait allé le chercher, comme d'ailleurs on est allé chercher ATT que vous venez de citer.Est-ce qu'au vu de la large victoire du oui au référendum constitutionnel de novembre, le général Oligui Nguema n'est pas très populaire et n'est-il pas naturel qu'il essaye d'en profiter pour la prochaine présidentielle ? Bon, le 30 août, tout le monde va saluer ce qui est arrivé le 30 août 2023. Mais chaque jour qui passe, il y a une forme de désillusion qui s'installe. Il y a beaucoup de ratés et, aujourd'hui, si on doit faire le bilan de 16 mois, je suis persuadé que la popularité du président, chaque jour qui passe, perd des points. Sa popularité baisse, même si, c'est vrai, le président est populaire et il est probablement capable de gagner une élection, mais dans quelles conditions ? Si on regarde le tissu économique aujourd'hui, si on regarde le tissu social. Jean-Rémy Yama, vous créez donc le PNTP, le Parti national pour le travail et le progrès, deux mois et demi avant la présidentielle du 12 avril. Cela veut dire que vous serez candidat, non ? Non, je pense qu'aucun parti politique n'a encore annoncé sa candidature ou non. Pas du tout. Pour l'instant, moi, je ne me projette pas, je ne peux pas déjà savoir ce que je dirai dans un mois et donc je prends les choses au fur et à mesure qu'elles arrivent. Oui, mais enfin, le 5 septembre 2023, quand vous êtes sorti de la prison centrale de Libreville, le général Oligui a tenu à ce que ce soit vous le premier à en sortir, le premier prisonnier politique. On vous a fait une haie d'honneur à votre sortie, vous savez que vous comptez dans le paysage gabonais ? Oui, c'est vrai, il faut le reconnaître et je sais que je compte, ma voix compte, mais c'est ce que j'ai envie d'utiliser justement pour apporter un mieux vivre nos compatriotes gabonais. Parce que les maux qui minent notre pays, sincèrement, peuvent être résolus si on y met un peu de la fermeté et de la rigueur. À lire aussiGabon: libération d'un leader syndicaliste sur ordre du président de la transition

Afrique Économie
Au Gabon, pourquoi les autorités ont repris la main sur la Société nationale des bois?

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Feb 5, 2025 2:22


Au Gabon, après une très grande prise de participation dans le secteur pétrolier avec le rachat de la société Assala Energy, de la compagnie aérienne Fly Gabon, l'État a décidé de reprendre le contrôle de son secteur forestier. Libreville a récemment racheté la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) vendu au franc symbolique par le régime d'Ali Bongo à GSEZ, membre du groupe singapourien Olam. Grâce à ce rachat, le Gabon réaffirme sa souveraineté nationale dans ce secteur vital de l'économie. La forêt est en effet le deuxième employeur du pays après la fonction publique. De notre correspondant à Libreville,Les autorités de la Transition ont été piquées au vif par les conclusions d'une enquête parlementaire. Le rapport des députés a conclu que la SNBG, qui faisait la fierté du Gabon dans le secteur forestier, avait été vendue à 1 million de FCFA seulement et les droits du personnel pas intégralement soldés. « La commission d'enquête parlementaire a conclu que le processus de privatisation n'a pas respecté le cadre légal, réglementaire établi », explique le député Ali Eyeghe.Ali Eyeghe a dirigé l'enquête parlementaire. Il poursuit : « La commission a recommandé au gouvernement de dénoncer l'accord de session et aussi de tout mettre en œuvre pour que l'État revienne dans la filière bois. Pour les députés, compte tenu de l'importance de la filière bois dans l'économie gabonaise, il était anormal que l'État en soit absent. Aujourd'hui, nous sommes heureux de constater que nos conclusions ont été suivies. »L'achat de la SNBG par GSEZ a permis de sauver l'entreprise de la faillite, se défend Igor Simard, administrateur délégué de GSEZ. « Quand GSEZ a racheté la SNBG, l'entreprise était en faillite avec des capitaux propres complètement détériorés, souligne-t-il. La dette totale s'élevait à plus de 30 milliards de FCFA et la valeur comptable de la SNBG était négative. GSEZ a donc restructuré l'entreprise et apuré plus de 25 milliards de FCFA de dettes. En 2024, après 16 années déficitaires, la SNBG a finalement retrouvé la voie de l'équilibre », assure Igor Simard.À lire aussiGabon: les partis se positionnent face à la présidentielle du 12 avril« Concilier la préservation de nos ressources naturelles et trouver les dividendes issus de cette préservation »La prise de contrôle de la SNBG ne vise pas à couper plus de bois, mais à mieux encadrer les politiques publiques en matière d'exploitation durable des forêts, soutient le général Maurice Ntossui, ministre des Eaux et Forêts. « Les attentes s'articulent autour de la restauration de la souveraineté économique de l'État gabonais. Et, à travers cette reprise, concilier la préservation de nos ressources naturelles et en même temps trouver les dividendes issus de cette préservation », défend-il.Le taux de déforestation au Gabon est de 0,5 % par an. L'exploitation forestière contribue au PIB à hauteur de 4 %. L'Asie est le principal marché du bois gabonais à côté de l'Europe, devenue très exigeante en matière de traçabilité et de certification forestière.À écouter dans Grand reportageForêts du Gabon: concilier économie et écologie

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon : vers une fin de transition anticipée ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 28, 2025 20:00


Au Gabon, avec trois mois d'avance sur le chronogramme initial, les listes électorales sont en cours de révision et l'élection présidentielle se tiendra en avril au lieu du mois d'août. La transition se terminera-t-elle plus tôt que prévu ? Que vous inspire cette accélération du calendrier ? 

Invité Afrique
Gabon: «Il ne fait aucun doute que le général Oligui Nguema briguera la magistrature suprême»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 24, 2025 10:34


Au Gabon, on l'a appris ce mercredi 22 janvier, c'est dans moins de trois mois, le 12 avril 2025, que se tiendra la présidentielle qui amorcera le retour à un régime civil, près de deux ans après le coup d'État militaire du 30 août 2023. L'auteur de ce putsch, le général Oligui Nguema, sera-t-il candidat à ce scrutin ? Et si oui, y aura-t-il en face de lui des poids lourds de l'opposition ? Rien n'est moins sûr. Bergès Mietté est enseignant chercheur à l'université internationale de Libreville et chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde, à Sciences Po Bordeaux. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le 8 janvier dernier, quatre figures de l'opposition, le professeur Albert Ondo Ossa, l'ancien vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou, l'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et l'ancien ministre Ali Akbar Onanga Y'Obegue, ont exigé une interdiction formelle pour tout militaire du CTRI, le Comité pour la transition et la restauration des institutions, de se porter candidat aux prochaines élections. Mais est-ce que le code électoral ne prend pas le contrepied de cette demande ?  Bergès Mietté : Oui, tout à fait, puisque le nouveau code électoral dit que désormais, les militaires, comme tous les autres citoyens de la République, peuvent prétendre à des fonctions politiques électives. Donc, lorsque les principaux leaders de l'opposition, que vous citez, ont appelé les militaires, en réalité ont appelé Brice Clotaire Oligui Nguema à ne pas se porter candidat à l'élection présidentielle à venir, c'était simplement un appel pour que le président tienne les engagements qu'il a pris à l'égard du peuple gabonais au moment du coup d'Etat, puisque, officiellement lui-même, il avait déclaré qu'il devrait, à l'issue de la transition, rendre le pouvoir aux civils. Je pense que c'est surtout sur cet aspect-là que ces leaders-là se sont prononcés. Donc, au terme du nouveau code électoral, le général Oligui Nguema, s'il le décide, va pouvoir se présenter le 12 avril prochain. Comment va réagir l'opinion publique gabonaise par rapport à la promesse qu'il avait faite le 30 août 2023 ? Je pense qu'il ne fait aucun doute que le général briguera la magistrature suprême. Ce que l'opinion gabonaise attend davantage, c'est la capacité du président de moderniser le pays. Est-ce que Brice Clotaire Oligui Nguema est capable, mieux que le régime précédent, de transformer le pays, de répartir équitablement les ressources du pays de manière à ce que tous les Gabonais puissent en profiter ? Je pense que la vraie question, c'est à ce niveau-là. Maintenant, si les leaders de l'opposition estiment qu'ils ont la capacité de porter et de réaliser ce projet-là, je pense qu'ils ont tout à gagner à se porter candidat à l'élection présidentielle, de sorte que le meilleur l'emporte.Mais si l'opposition fait campagne contre le fait qu'un militaire soit candidat, vous pensez que ça n'aura pas beaucoup d'écho dans la population gabonaise ? C'est vrai que, depuis quelque temps, l'euphorie qui accompagnait « le coup de libération » de 2023 s'est plus ou moins estompée. Certains Gabonais deviennent de plus en plus critiques à l'égard des nouvelles autorités. Qu'à cela ne tienne, Brice Clotaire Oligui Nguema a encore des soutiens au niveau national et, globalement, je pense que beaucoup parmi les Gabonais ne verraient aucun obstacle à ce qu'il puisse se porter candidat à l'élection présidentielle.Alors pour cette élection du 12 avril, les conditions d'éligibilité sont très restrictives. Est-ce qu'il restera des leaders de l'opposition qui seront éligibles ? Oui. Les nouvelles autorités se sont employées plutôt avec maestria à neutraliser l'opposition traditionnelle. Si bien qu'aujourd'hui, si la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema ne fait plus de doute, la vraie question, me semble-t-il, est de savoir face à qui il sera opposé le 12 avril prochain.Justement, qui sont les leaders actuels de la classe politique gabonaise qui ne seront ni trop vieux, ni binationaux, ni enfants de parents pas gabonais, ni marié à un conjoint ou une conjointe pas gabonaise… Qui pourra se présenter ?Je pense que c'est le vrai enjeu, effectivement. Ce scrutin sera-t-il réellement compétitif ? Ou alors il sera question d'un match amical sans doute entre le général et un opposant de circonstance ou quelqu'un sans réelle envergure.Et parmi les opposants éligibles, faut-il envisager que certains décident de boycotter ce scrutin ? Oui, sans doute. C'est possible, puisque c'est un phénomène qui est quelquefois récurrent au Gabon.À quelles conditions cette élection sera-t-elle transparente le 12 avril ? On se souvient que la transition intervient à l'issue des élections générales du 26 août 2023, dont les résultats ont été jugés frauduleux par les militaires. Donc, ils ont pris le pouvoir pour restaurer la dignité des Gabonais et les institutions de la République qui ont été mises à mal par l'ancien régime. Et je pense que ce scrutin-là, c'est un test.Alors, vous évoquez le problème de la transparence des élections. Si elles restent organisées par le ministère gabonais de l'Intérieur, est-ce que cela ne va pas jeter la suspicion sur leurs résultats ? Désormais, au Gabon, le ministère de l'Intérieur est le principal organisme de gestion des élections. Certains doutent de la capacité du ministère de l'Intérieur d'organiser de manière démocratique des élections à venir, mais je pense qu'il est trop tôt pour faire ce procès-là. On attend de voir comment est-ce que, de manière pratique, les élections à venir seront organisées.À lire aussiGabon: le premier tour de l'élection présidentielle fixé au 12 avril 

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon : vers une candidature du général Oligui Nguema ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 22, 2025 20:00


Au Gabon, alors que l'élection présidentielle doit se tenir au plus tard dans sept mois, les marches se multiplient pour appeler Brice Clotaire Oligui Nguema à se porter candidat. Le général se lancera-t-il dans la course ? Quelles sont ses chances de remporter le scrutin ? Nous lançons le débat.

Balade accompagnée - FB La Rochelle
Jonzac : des habitants se mobilisent pour Oyem au Gabon

Balade accompagnée - FB La Rochelle

Play Episode Listen Later Jan 22, 2025 5:39


durée : 00:05:39 - Jonzac : des habitants se mobilisent pour Oyem au Gabon

Journal de l'Afrique
Rassemblement au Gabon pour appeler Brice Clotaire Oligui Nguema à briguer la magistrature suprême

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 18, 2025 16:13


Au Gabon, les prochaines élections seront ouvertes aux militaires. Cette disposition du nouveau code électoral est saluée par les soutiens du président de la transition. Lors d'un rassemblement ce matin à Libreville , plusieurs associations ont appellé Brice Clotaire Oligui Nguema à briguer la magistrature suprême. Une démarche mal perçue par les opposants au comité de transition au pouvoir.

Priorité santé
Reportage long-format : futurs parents et handicapés au Cameroun et au Gabon [2/2]

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 48:30


À Douala, Sergine et Arnaud attendent leur premier enfant. Tous les deux sont aveugles et stigmatisés dans leurs familles respectives. Ils se battent pour gagner leur vie et s'inquiètent de la manière dont ils pourront élever leur enfant et lui prodiguer les soins nécessaires. À Yaoundé, Kevine, jeune maman sourde, n'a pas eu de problèmes pour accoucher de son premier enfant et consulter pendant sa grossesse, car elle était toujours accompagnée par sa mère, qui parle la langue des signes et pouvait l'aider à communiquer avec l'équipe soignante. Depuis que celle-ci a disparu, le lien avec le monde médical est plus compliqué.  Au Gabon, trois mamans porteuses de handicap témoignent : Pamela, amputée suite à un accident domestique dans l'enfance, raconte sa joie d'être mère, elle qui n'a longtemps pas cru que cela serait possible pour elle. Fleur, enceinte de son premier enfant et en fauteuil roulant, raconte que sa mère lui impose de rester cachée dans sa chambre le temps de sa grossesse, afin que son futur bébé ne subisse pas le « mauvais sort ». Et pour Ghislaine, atteinte de poliomyélite et maman solo d'une famille nombreuse, « les enfants nous aident. Pour moi, ils sont mes membres inférieurs ». ► Reportage de Charlie Dupiot à Douala et Yaoundé au Cameroun ; et à Libreville au Gabon, avec l'aide de Michèle Sojip, présidente de l'Association Handicapés et Fiers au Cameroun et Georges Mba Owoné, président de l'Association nationale des personnes handicapées du Gabon.Programmation musicale :► Pamela Badjogo – Letondo► Ballaké Sissoko, Piers Faccini – Born in the wind.

Priorité santé
Reportage long-format : futurs parents et handicapés au Cameroun et au Gabon [2/2]

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 48:30


À Douala, Sergine et Arnaud attendent leur premier enfant. Tous les deux sont aveugles et stigmatisés dans leurs familles respectives. Ils se battent pour gagner leur vie et s'inquiètent de la manière dont ils pourront élever leur enfant et lui prodiguer les soins nécessaires. À Yaoundé, Kevine, jeune maman sourde, n'a pas eu de problèmes pour accoucher de son premier enfant et consulter pendant sa grossesse, car elle était toujours accompagnée par sa mère, qui parle la langue des signes et pouvait l'aider à communiquer avec l'équipe soignante. Depuis que celle-ci a disparu, le lien avec le monde médical est plus compliqué.  Au Gabon, trois mamans porteuses de handicap témoignent : Pamela, amputée suite à un accident domestique dans l'enfance, raconte sa joie d'être mère, elle qui n'a longtemps pas cru que cela serait possible pour elle. Fleur, enceinte de son premier enfant et en fauteuil roulant, raconte que sa mère lui impose de rester cachée dans sa chambre le temps de sa grossesse, afin que son futur bébé ne subisse pas le « mauvais sort ». Et pour Ghislaine, atteinte de poliomyélite et maman solo d'une famille nombreuse, « les enfants nous aident. Pour moi, ils sont mes membres inférieurs ». ► Reportage de Charlie Dupiot à Douala et Yaoundé au Cameroun ; et à Libreville au Gabon, avec l'aide de Michèle Sojip, présidente de l'Association Handicapés et Fiers au Cameroun et Georges Mba Owoné, président de l'Association nationale des personnes handicapées du Gabon.Programmation musicale :► Pamela Badjogo – Letondo► Ballaké Sissoko, Piers Faccini – Born in the wind.

Le Conseil Santé
Parents handicapés au Gabon: «Les enfants nous aident. Pour moi, ils sont mes membres inférieurs »

Le Conseil Santé

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 1:39


Mère de cinq enfants, Ghislaine est atteinte de poliomyélite. Elle est partiellement paralysée et se déplace en béquille. Elle explique le rôle de ses enfants dans la façon dont elle gère ses tâches au quotidien.  ► Extrait d'un reportage de Charlie Dupiot à Douala et Yaoundé au Cameroun ; et à Libreville au Gabon, avec l'aide de Michèle Sojip, présidente de l'Association Handicapés et Fiers au Cameroun et Georges Mba Owoné, président de l'Association nationale des personnes handicapées du Gabon.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon : vers des élections apaisées ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 20:00


Au Gabon, alors que les députés examinent en ce moment le nouveau code électoral, une partie de l'opposition dénonce l'opacité de la réforme et exige la non-participation des militaires aux élections. La fin de la transition sera-t-elle tendue ? Vos réactions nous intéressent.

Reportage Afrique
Au Gabon, des taxis pour relancer l'emploi

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jan 6, 2025 2:22


Des véhicules neufs offerts à de jeunes Gabonais pour lutter contre le chômage. Les militaires au pouvoir, la fonction publique désormais saturée ne peut pas embaucher. Taxi Gab+ a été lancé, il y a quelques semaines, pour initier les Gabonais à l'entrepreneuriat, mais aussi pour développer le secteur du transport à Libreville. Les 417 taxis sortis d'usine ont été distribués à des jeunes qui en deviendront propriétaires et gestionnaires à des conditions avantageuses au bout de 30 mois. L'initiative soutenue par le président Brice Clotaire Oligui enchante les bénéficiaires et les usagers. À lire aussiLibreville: gare aux taxis braqueurs

Les matins
Constitution au Gabon / Le Fret ferroviaire en péril / Évolution : ce que l'on doit au cerveau

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 150:25


durée : 02:30:25 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Avec Auguste Emane, maître de conférence en droit privé à la faculté de droit de Nantes / Patricia Perennes, économiste, spécialiste du transport ferroviaire / Jean-Jacques Hublin, paléoanthropologue, professeur au Collège de France. - réalisation : Félicie Faugère

Revue de presse Afrique
À la Une: une nouvelle Constitution pour le Gabon

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2024 4:08


Le référendum de samedi dernier a rendu son verdict : « le "Oui" sort grand vainqueur, s'exclame L'Union à Libreville, tout comme l'abstention. On leur demandait de dire si "Oui" ou "Non" ils adhéraient au projet de Constitution soumis à leur appréciation. Samedi, les électeurs gabonais ne se sont certes pas bousculés dans les centres de vote, mais selon les résultats officiels le "Oui" a tout ravi ou presque sur son chemin » : avec près de 92% des suffrages.Reste que, malgré ce score écrasant, « la défiance est apparue au grand jour, estime le site Gabon Review. À la faveur du référendum constitutionnel, les Gabonais l'ont exprimée. De façon solennelle. Selon les chiffres officiels, le taux de participation s'est élevé à 53,54 %, le "Oui" l'ayant emporté avec près de 92 % des suffrages exprimés. (…) La nouvelle Constitution aura donc été validée par moins de 50% des inscrits. Au-delà des querelles statistiques, une large frange du corps électoral a refusé de donner son imprimatur à ce texte, pourtant si essentiel. Loin des débats sur les méthodes de calcul, de nombreux compatriotes ont succombé au fatalisme, faisant le choix de rester chez eux, quitte à laisser d'autres décider pour eux et de leur avenir ».En tout cas, pointe Jeune Afrique, « une fois les résultats définitifs confirmés par la Cour constitutionnelle, la prochaine étape sera la tenue d'une élection présidentielle, prévue en août de l'année prochaine, pour mettre un terme à la transition. Le général Oligui Nguema a promis de rendre le pouvoir aux civils, mais il ne cache pas ses ambitions présidentielles. "Nous sommes là pour construire le pays et ce pays, on va le construire ensemble", a-t-il récemment déclaré ».Tous les pouvoirs ?Le Pays au Burkina est partagé… D'un côté, le journal souligne « l'avancée démocratique majeure que porte le texte : celle de la limitation des mandats présidentiels. Aux termes de la nouvelle Constitution, le président est, en effet, élu pour 7 ans renouvelables une seule fois ». Mais d'un autre côté, pointe Le Pays, « le nouveau texte n'est pas sans soulever de vives inquiétudes. La nouvelle Constitution supprime le poste de Premier ministre ; ce qui, de facto, concentre tous les pouvoirs dans les mains du président même s'il est prévu un vice-président. On craint donc que le général Brice Oligui Nguema qui ne fait plus mystère de ses ambitions présidentielles, se soit taillé un costume sur mesure ». Bref, conclut le journal, « le balayeur est prêt, contrairement à ses promesses, à s'installer dans la maison après l'avoir balayée ».Contagion kaki ?Pour Ledjely en Guinée, le pouvoir kaki s'implante durablement sur le continent…« Au Gabon, on risque de passer d'un total de 55 ans de pouvoir civil – certes d'une seule famille – à un pouvoir militaire. Parce que cette nouvelle Constitution permet bien au général Clotaire Oligui Nguema de se porter candidat. (…) De même, en Guinée, même si le président de la Transition avait initialement promis qu'il n'entendait pas se porter candidat, les signaux qui sont aujourd'hui renvoyés à travers tous les mouvements de soutien qui évoluent sur le terrain donnent à croire que ces promesses ne prévalent plus. Or, là aussi, en l'absence d'une véritable opposition, le général Mamadi Doumbouya remportera la prochaine présidentielle. Et il en sera sans doute de même au Mali et au Burkina Faso, s'exclame Ledjely. D'autant que dans ces deux pays, la crise sécuritaire servira de prétexte suffisant pour justifier que les présidents de Transition, présentés comme plus aptes faire face à un tel défi, demeurent encore en place. Dans une moindre mesure, les mêmes arguments prévaudront en faveur du général Abdourahamane Tiani, au Niger ».Et attention, prévient Ledjely : « la perspective (d'une contagion kaki sur le continent) est d'autant plus à redouter qu'au niveau mondial, le modèle démocratique inspiré de l'Occident est aujourd'hui ébranlé par l'émergence de leaders très peu enclins à se conformer aux principes qui faisaient office de standards depuis la Seconde guerre mondiale. Se sentant floué par les politiciens, dits de métier, le monde se tourne désormais vers des leaders dits forts et franc-parleurs. Quitte à ce qu'ils soient excentriques, populistes, autocrates ou complotistes. Or, soupire le site guinéen, en Afrique, des leaders qui cochent toutes ces cases, on en trouve plutôt dans les armées. Il y a donc quelques raisons de s'inquiéter ».

Journal de l'Afrique
Référendum pour ou contre une nouvelle constitution: Clôture des votes au Gabon.

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 16, 2024 15:30


Pour ou contre une nouvelle constitution? C'est la question à laquelle, les électeurs gabonais étaient invités à répondre ce samedi. Durant les dix jours de campagne, le texte  a fait l'objet de vives polémiques. Parmi les  dispositions qui divisent le gouvernement et les opposants à la nouvelle loi fondamentale, le régime présidentiel doté d'un pouvoir exécutif fort. Les gabonais se sont mobilisés pour ce vote inédit.

Invité Afrique
Référendum constitutionnel au Gabon: «Le moment est venu de rendre le pouvoir aux civils»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 11:15


Après le Premier ministre et coordinateur de la campagne pour le « oui » au référendum constitutionnel prévu demain, samedi 16 novembre, RFI donne la parole à un tenant du « non », Albert Ondo Ossa, candidat lors de la dernière élection (élections générales gabonaises du 26 août 2023) qui continue de revendiquer sa victoire à ce scrutin rendu caduc par le coup d'État militaire de 2023. Ce professeur d'université, qui dénie le droit d'organiser un tel référendum au pouvoir de transition, appelle les Gabonais à lui faire barrage massivement. Il répond aux questions de Esdras Ndikumana. RFI : Pourquoi est-ce que vous vous opposez à ce projet de Constitution ?Albert Ondo Ossa : Alors, je ne veux pas faire du juridisme, il faut passer en revue les articles. Effectivement, je pense que l'homme politique que je suis repose son appréciation sur deux choses : l'esprit du texte d'une part, la procédure conduisant à son élaboration et à son adoption d'autre part. Alors, pour ce qui est de l'esprit, deux éléments sont importants à relever. Le président de la transition au Gabon manque de posture, de légitimité, de crédibilité. Il a besoin d'un texte susceptible de le crédibiliser, de le légitimer, de le légaliser. Un texte ne peut rendre légal ce qui est illégal, pas plus qu'il ne suffit pas à légitimer ce qui est illégitime, car nul ne peut se prévaloir de sa turpitude. Donc, à partir de ce moment-là, véritablement, la seule chose, c'est pouvoir dire non au référendum.L'une des dispositions qui fâchent dans son projet de Constitution, c'est la limitation de l'âge de 35 à 70 ans pour être candidat à l'élection présidentielle. Est-ce que vous vous sentez visé personnellement, vous, qui venez d'avoir justement 70 ans ?On se sent visé si on va dans leur logique, c'est-à-dire faire du juridisme. Non, je me sens pas du tout visé. Le problème, c'est que globalement, un référendum, c'est un vote qui permet à l'ensemble des citoyens d'approuver ou de rejeter une mesure proposée par le pouvoir exécutif. Dans ce genre d'opération, aucun calcul politicien n'est permis, aucune justification de bas-étage n'est plausible. Le choix à opérer est clair : ou on accepte le texte dans son intégralité ou on le rejette globalement. Et c'est en cela que toutes les arguties et autres gesticulations des partisans du « oui » sont superfétatoires, voire indécentes. Le choix est simplement facile et clair : ou la République ou la déchéance. Or, je suis un démocrate, je recommande au peuple gabonais de voter pour la République. Voilà. Et c'est clair.Je reviens encore sur cette question, quand même, c'est important. Par exemple, si le « oui » passe, la prochaine fois, vous ne pourrez pas vous présenter parce que vous aurez plus de 70 ans. Est-ce... Ça, c'est ce que vous dites, si le « oui » passe. Le « oui » ne passera pas ! Et dans le cas où il passe, le peuple gabonais qui m'a voté va se lever pour chasser les militaires, leur place est dans les casernes, pas effectivement dans la politique. Ça se passe partout ailleurs.Une des personnalités qui milite pour le « non » a estimé que ce projet allait mettre en place, je cite, « un homme fort et non des institutions fortes ». Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ou pas ?Un homme fort ou les institutions fortes, moi, je ne rentre pas dans ce débat-là. Ma position est claire : je ne rentre pas dans ce que fait le CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions – Ndlr), pour ou contre ; et ma formule : ni allégeance, ni défiance. Donc, je ne me mêle pas de ce débat-là. Je parle de cela parce que j'ai été interpellé par le peuple gabonais qui m'a élu en me demandant ce que je leur recommande. C'est tout. Le reste ne m'intéresse pas. Ils sont dans le non-droit. Je ne veux pas avaliser ce qui est illégal, ce qui est illégitime, ce qui procède du non-droit et du déni de droit. Voilà.À lire aussiRéférendum constitutionnel au Gabon: «On clarifie les pouvoirs du président purement et simplement»Est-ce que pour vous ce régime hyper présidentialiste est la preuve de ce que vous dénoncez depuis le coup d'État, à savoir qu'il s'agit davantage d'une évolution du système que d'une rupture ?Vous allez dans les détails. Mon appréciation du texte, quelque chose qui est mal ficelé au départ est forcément mauvais. Le coup d'État est illégal, la révolution de palais illégale. Tout ce qu'ils font, c'est du non-droit et du déni de droit. Moi, je ne peux pas l'accepter. Donc, j'ai dit aux populations de refuser cela, c'est tout. Et m'amener à regarder tel ou tel article, c'est du juridisme. Je n'en suis pas là. Il faut que les militaires retournent dans les casernes. Ils l'ont déclaré, le moment est venu pour eux de rendre le pouvoir aux civils. C'est là le débat de fond, voilà l'enjeu. Et le peuple gabonais le comprend très bien aujourd'hui.Retourner dans les casernes, cela passe notamment par l'organisation d'un référendum. Certains appellent à voter « oui », d'autres appellent à voter « non ».Ah non. Ah non. Non, non. Organiser ? Si les militaires organisent un référendum, cela revient à légaliser l'illégalité. Seul quelqu'un qui est élu dans les conditions normales peut appeler le peuple gabonais à l'élection. Nul ne peut se prévaloir de sa turpitude. C'est inacceptable dans un pays normal, dont le Gabon, aspirant à être un pays normal, ne peut pas accepter qu'un militaire lance un genre de référendum pour légaliser sa forfaiture. Ça ne se comprend pas et ça ne s'accepte pas.La quasi-totalité de vos anciens alliés dans Alternance 2023 soutiennent aujourd'hui le « oui ». Quelle est votre réaction ?Oh moi, je les comprends tout à fait. Chacun est libre de faire ce qu'il pense. Ils étaient mes alliés du moment. Ils ne sont plus mes alliés aujourd'hui. Moi, je repose ma popularité, ma crédibilité sur le peuple gabonais. Ça n'a rien à voir. Et majoritairement, le peuple gabonais me soutient. Je n'ai pas de souci par rapport à cela.Au contraire, vous vous retrouvez aujourd'hui à combattre le texte avec d'anciens cadres du régime Bongo comme l'ex-Premier ministre Bibie By Nze ou l'ex-vice-président Maganga Moussavou, n'est-ce pas étonnant ça ?Rien n'est étonnant en politique. En politique, il y a la tactique, il y a la stratégie. Et en politique, effectivement, on peut avoir des alliés du moment. Pour le moment, ils prônent le « non ». Moi aussi, je prône le « non ». Peut-être pas pour les mêmes raisons. Moi, je dis que les militaires retournent dans les casernes, leur place est dans les casernes, ils n'ont rien à faire là où ils sont aujourd'hui et, en tout cas, il ne faut pas qu'on légalise effectivement ce qui est illégal. Donc maintenant, savoir qui dit non, qui dit oui, moi, je ne rentre pas dans ces choses-là. Je sais que le peuple gabonais va voter massivement « non » pour que les militaires retournent dans leurs casernes. Voilà.Beaucoup de ceux qui prennent le « non » parlent aujourd'hui d'un texte qui va faire renouer le Gabon avec le culte de la personnalité. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?Je ne suis pas là pour faire du juridisme. Je ne me lance pas là-dedans. Je m'en tiens à l'esprit et je m'en tiens à la procédure. On ne peut pas légaliser l'illégalité. Oligui Nguema est illégal. Non, je suis désolé. Ou on est un pays de droit ou on est un pays de non-droit et c'est là tout l'enjeu.Oligui Nguema, comme vous dites, est aujourd'hui reconnu par la communauté internationale comme président de transition.Un président de la transition, ce n'est pas un président de la République. L'enjeu, c'est d'avoir un président de la République qui, effectivement, dont l'action porte à conséquence, et personne ne le reconnaît comme président de la République, surtout la communauté internationale. C'est lui qui le dit. Il n'est reconnu nulle part en tant que tel, je suis désolé.Au-delà de la Constitution, vous avez gardé vos distances avec, justement, le président de transition Brice Oligui Nguema, qui s'est pourtant rapproché de vous au lendemain du coup d'État, pourquoi cela ?Mais je n'ai pas de problème personnel avec lui, n'allons pas dans les confusions. Je l'ai toujours dit, je n'ai pas de problème personnel avec lui. Il peut chercher à me voir, pas de problème. Je peux chercher à le voir, pas de problème. Donc, ce n'est pas parce qu'il est venu me voir, moi aussi, je suis parti à la présidence, j'ai même été invité à Oyem (ville dans le nord du Gabon – Ndlr) , mais ça ne porte pas conséquence. Nous sommes des citoyens gabonais, lui et moi, il n'y a pas de problème personnel entre nous, mais nous avons une différence d'options, je suis un démocrate, lui, il putschiste. On ne peut pas laisser un pays aux putschistes, voilà ma position.L'une de vos attaques qui a été relayée par la presse, c'est que vous avez soutenu qu'en un an Oligui Nguema a dépensé plus qu'Ali Bongo en 14 ans, comment est-ce possible ?Mais vous me demandez, je ne l'ai pas inventé, c'est le rapport du Fonds monétaire international, un rapport qui date du 30 avril. Je suis désolé. Et c'est ce rapport-là qui donne effectivement les chiffres, que je n'ai fait que commenter. Donc, comment est-ce possible ? Allez lui demander ! C'est lui qui dilapide les sous publics, c'est lui qui s'endette à ne plus en finir. Et le résultat, on l'a. Et il n'y a pas seulement le Fonds monétaire international, la Cemac vient d'attirer l'attention parce que le Gabon a eu une mise en demeure. Les entreprises gabonaises, les banques gabonaises sont mises en demeure. Elles doivent avoir une couverture de 100%. Ça, c'est la dernière en date, la Cemac. Donc, ce n'est pas moi. Toutes les instances sous-régionales sont là pour dire que le Gabon est le seul pays, dans la sous-région, qui ne respecte pas les critères de convergence, c'est-à-dire la surveillance multilatérale. Aucun critère. Ni les critères de premier ordre ni les critères de second ordre. Et ça, on n'a jamais vu ça. Oligui Nguema et son CTRI font courir un risque grave à notre pays. Voilà où j'en suis.Êtes-vous satisfait des conditions dans lesquelles s'est déroulée la campagne pour le référendum constitutionnel de samedi ?Je ne m'occupe pas de campagne, monsieur. Je n'en ai rien à cirer de la campagne. Je n'ai rien à faire de la campagne. Je me mets en dehors de ce qu'ils font, c'est du non-droit ! C'est une question de principe, c'est des positions de principe. Oligui Nguema et le CTRI, c'est des putschistes. Un putschiste ne peut pas organiser une élection. Je suis désolé, ce n'est pas sa fonction.Dans ces conditions, est-ce que vous pensez avoir réussi à convaincre les Gabonais de rejeter ce texte, samedi ?Eh bien, comment on le pense ? C'est la réalité des urnes qui dira si j'ai convaincu ou non. Est-ce que moi, je... je ne suis pas en train... je ne fais pas ce que fait Oligui. Il est dans tous les quartiers, il est partout, sa photo est partout. C'est les mêmes méthodes que le PDG. Pourtant, chaque fois que le PDG a fait ça, le PDG n'a jamais gagné une élection au Gabon. Voilà où nous en sommes. Il subira le même sort que ses mentors, les PDGistes, voilà.Monsieur Ondo Ossa, comment voyez-vous l'avenir du Gabon si le « oui » l'emporte ?Je répète, si le « oui », le « oui » ne peut pas l'emporter, donc ne m'amenez pas sur cette voie-là. Le « oui » ne peut pas l'emporter. Si Oligui traficote les résultats comme le PDG en a l'habitude, il subira le même sort qu'Ali Bongo, voilà ce que je dis.Vous dites à chaque fois que le pouvoir aujourd'hui est illégitime et que c'est vous le président élu. Est-ce que vous vous considérez aujourd'hui comme le président du Gabon ?Je ne me considère pas…  Il y a eu un vote le 26 août, il y a eu des résultats qui ont été donnés. Oligui est destinataire des résultats par l'institution agréée dans les bonnes normes. Moi, j'ai les mêmes résultats, donc quelqu'un qui a été élu. Quelqu'un qui a été élu avec le score que j'ai eu, c'est quelqu'un qui est le président de la République. Il n'y en a pas deux. De l'autre côté, c'est un putschiste.Mais c'est lui qui est aux affaires.Ouattara n'est pas venu au pouvoir tout de suite. C'est des situations qui existent par ailleurs dans le monde, être élu et ne pas être au pouvoir. Et le peuple gabonais comprend très bien. Donc, je ne désespère pas. Je serai au pouvoir et Oligui, lui, il sera à la caserne. Voilà.

Invité Afrique
Référendum constitutionnel au Gabon: «On clarifie les pouvoirs du président purement et simplement»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 13:42


Au Gabon, nous sommes à J-2 avant le référendum constitutionnel prévu samedi 16 novembre. Les partisans du « oui » et du « non » ont labouré le terrain depuis près de dix jours pour tenter de convaincre les électeurs de voter pour leur point de vue. Le Premier ministre et coordinateur national de la campagne pour le « oui » est le Grand invité Afrique de ce matin. Raymond Ndong Sima explique pourquoi les Gabonais devraient voter « oui » dans deux jours et tente de rassurer les tenants du « non ». Il répond aux questions de Esdras Ndikumana. RFI: Raymond Ndong Sima, pourquoi, selon vous, cette Constitution est-elle bonne pour le Gabon ?Raymond Ndong Sima : En premier lieu, nous sommes dans une situation transitoire depuis maintenant 14 mois et qu'il faut bien sortir de la transition pour aller vers une situation normale. Or, je rappelle que la Constitution qui est en vigueur, lorsque les militaires prennent le pouvoir le 30 août [2023, NDLR], est une Constitution de 2023 qui comportait un ensemble d'anomalies, pour ne pas dire d'infamies, comme on a pu le voir à l'occasion des élections où le président de la République était maintenant candidat en ticket avec chacun des députés. Donc, oui, c'est une Constitution qui est bonne, il faut bien en sortir.Quelles avancées portent-elles ?Les avancées, il y en a un certain nombre. Certaines concernent directement les précisions qui ont été apportées sur les conditions à remplir par les différents candidats. D'autres portent sur l'organisation du pouvoir lui-même en tant qu'architecture générale de l'État. Je pense qu'il y a un certain nombre de points que les spécialistes ont énumérés. Si on les prenait un à un, on verrait exactement à quoi ça correspond.L'une des dispositions les plus controversées de ce projet de Constitution est celle qui instaure un régime présidentiel jugé très fort. Les partisans du « non » parlent de l'intronisation d'un monarque au pouvoir. Quelle est votre réaction ?Je suis mal à l'aise sur ce point précis pour la raison très simple que je suis Premier ministre en fonction et que ce point-là, précisément, conduit à la suppression du poste de Premier ministre. Mais vous savez, on ne discute pas des affaires de l'État pour son compte personnel. On en discute dans le sens de l'intérêt général. Je rappelle que deux de mes anciens prédécesseurs à la fonction du Premier ministre ont indiqué que, pour eux, il fallait supprimer la fonction de Premier ministre parce que celui-ci avait des pouvoirs fictifs, donc il valait mieux établir une clarté dans la liaison entre les pouvoirs décrits et les pouvoirs exercés. Donc, dès lors que le plus gros des personnes qui sont concernées se prononcent en faveur de quelque chose, je ne vois pas pourquoi je m'y opposerai.Mais sur la question précise de l'intronisation d'un monarque au Gabon, qu'est-ce que vous répondez ?Je voudrais bien qu'on me montre ce qu'on appelle le monarque intronisé. Lorsque l'on prend les dispositions de la Constitution qui était jusque-là, nous avions un président de la République qui définissait la politique de la Nation et un Premier ministre qui conduisait cette politique. Mais, en pratique, nous avions un président de la République qui était président du Conseil supérieur de la magistrature – ce n'est pas une nouveauté –, nous avions un président de la République qui avait à son actif la possibilité de nommer un Premier ministre et de le révoquer – admettons –, ce n'est pas une nouveauté. Quelle est aujourd'hui la différence avec ce qui se passait ? Je vois qu'il n'y a pas de très grande différence. Je pense qu'on est en train de faire des jeux de mots, mais la réalité est que le président de la République disposait déjà de tous les pouvoirs qu'il a aujourd'hui et qu'on clarifie purement et simplement.Le président peut par exemple dissoudre l'Assemblée, mais le Parlement n'a que la haute trahison comme moyen de pression contre lui. Est-ce que ce déséquilibre des pouvoirs n'est pas dommageable ?Écoutez, tous les cas de figure sont dommageables. On peut imaginer que telles situations soient dommageables. Moi, j'ai indiqué - si vous m'avez écouté dans mes interventions dans la campagne - clairement que nous sommes dans un cas de figure où il faut prendre une décision à un moment donné. Nous verrons bien, dans la pratique, si ça pose des problèmes, comment on fait pour revenir dessus. En effet, on peut avoir le sentiment que le président disposant de la possibilité de dissoudre d'un côté et le Parlement n'ayant pas la possibilité de le destituer de l'autre, ça crée un déséquilibre, c'est une possibilité. Est-ce que pour autant on a un monarque ? Je ne sais pas.Alors, pour soutenir le choix pour le « non », les partisans du rejet regrettent la concentration des pouvoirs entre les mains du chef de l'État. La justice, par exemple, va rester sous son contrôle. Que leur répondez-vous ?Vous savez, le processus qui a été conduit pour arriver au point où nous sommes, on l'a lancé en octobre 2023 en demandant aux uns et aux autres d'apporter des contributions sur le diagnostic de la situation du pays et sur les solutions qu'ils proposaient pour corriger les déséquilibres qui apparaissaient. Je rappelle que ce processus, qui s'est déroulé pendant deux mois, a été suivi ensuite d'un dialogue national. Je pense que les arguments qu'ils invoquent maintenant, ils auraient dû les présenter au moment du dialogue national.Et contre le fait que c'est, au final, le président Brice Oligui Nguema qui a choisi les éléments qui devaient rentrer dans la Constitution.En fait, à qui faites-vous allusion quand vous dites les adversaires de cette...Ceux qui prônent le « non ».J'entends beaucoup de critiques et cetera, mais je rappelle qu'un débat a eu lieu pendant un mois à Angodjé, sur différents aspects, sur les questions constitutionnelles et cetera. Je n'ai pas entendu qu'ils ont déposé ces arguments à ce moment-là. Ensuite, lorsque le débat a eu lieu à l'Assemblée nationale, lorsque le texte a été transmis au Parlement en congrès, il y a eu beaucoup d'auditions là-bas. Est-ce qu'ils ont fait valoir les arguments à cet endroit ? Je ne sais pas très bien.Est-ce que finalement le Gabon ne court-il pas le risque de connaître les mêmes travers que sous le régime déchu, les mêmes causes produisant les mêmes conséquences ?Oui, c'est possible. C'est toujours possible, dans tous les cas de figure au monde, qu'on retrouve les mêmes travers. Mais est-ce que nous pouvions rester dans une position transitoire infinie ? La question, c'est : quelle est la contre-proposition qui a été faite ? Vous savez quel est le grand théorème de l'impossibilité d'agrégation ? Quand on a un texte qui fait 175 articles, est-ce que vous croyez qu'on peut tomber d'accord : la totalité des gens, les citoyens de ce pays, sur les 175 articles ? À un moment donné, il faut bien sortir de la transition. Et c'est vrai qu'il y a des points qui peuvent poser problèmes, mais dans la pratique, on verra comment ils vont se déployer, comment ils vont se dérouler. Autrement, on resterait sur place. Et moi, je considère que, à un moment donné, il faut sortir de la boucle dans laquelle on se trouve. On est dans la boucle transitoire, il y a des propositions qui sont faites, il y a beaucoup de choses qui ont été modifiées, assouplies. Je vous rappelle les questions sur la nationalité, je vous rappelle les questions sur les aspects fonciers. Je n'ai pas le texte en entier sous les yeux, donc je peux ne pas me rappeler tous les détails. Donc, je pense que dans une situation donnée, il faut accepter d'aller au débat et considérer, à un moment donné, qu'on ne peut pas avoir raison sur tous les points. Et il faut prendre date de bonne foi sur le fait qu'on arrive dans une position et on verra bien à la pratique comment ça évolue.L'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze qualifie cette Constitution de « texte d'exclusion ». Il cite notamment la question de la limitation d'âge de 35 à 70 ans pour être candidat à la présidentielle ou encore l'impossibilité pour les descendants d'un chef d'État d'être candidat. Votre réaction ?Bon, je pense d'abord que Bilie-By-Nze est, à mon avis, de tous les Gabonais, celui qui peut le moins s'exprimer sur ces questions tellement sensibles. Je rappelle que monsieur Bilie-By-Nze était, l'année dernière, Premier ministre. Quand on a été à ce point un fossoyeur de la République, en signant, en année électorale, à quelques semaines de l'élection, une loi portant modification des dispositions des conditions de l'élection, on se tait ! On ne parle pas ! C'est ça qu'il devrait faire. Monsieur Bilie-By-Nze est en liberté par la magnanimité de mon gouvernement qui devrait le poursuivre, mais qui a choisi l'apaisement parce qu'on aurait pu le poursuivre pour atteinte, pour forfaiture et violation des lois. Ils ont violé la loi. La loi disait qu'on ne peut pas modifier le Code électoral en année électorale et il a contresigné ça, ça porte sa signature ! Alors, il n'est pas bien placé pour venir nous donner des leçons. Je suis désolé.Est-ce que le camp du « oui » n'a pas bénéficié d'un certain avantage durant la campagne, au vu des tournées du président de transition, de ses ministres, avant son début ?Ça, c'est une question que je trouve à la fois, je dirais, logique. Nous sommes dans un gouvernement de transition qui s'est engagé à sortir de là par une restauration des institutions. La logique même veut que l'on propose un texte qui est, dans l'ordonnancement, un des éléments qui permet de revenir à l'ordre normal. Comment le gouvernement peut-il à la fois être en train de travailler pour revenir à l'ordre normal et ne pas porter ce texte là sur la place publique ? Si le président en exercice, qui est un président de la transition, ne porte pas lui-même, dès le départ, les textes qui lui permettent de justifier la parole qu'il a donnée de revenir à la normalité, qui peut le faire ? Et je suis en train de faire en sorte que nous ayons un corpus de texte qui nous permet de sortir de cette transition. Voilà ce qu'on fait. Il y a des malfaçons dedans, il y a des choses. Mais, au final, l'objectif, c'est d'être sorti de là dans un délai raisonnable.Vous avez évoqué le président de transition. Le général Oligui Nguema a dit ne pas vouloir de Constitution taillée sur mesure. Mais est-ce que ce n'est pas le cas ? C'est ce que certains disent.C'est un des traits particuliers de la démocratie : chacun a besoin de dire ce qu'il pense, et je crois que c'est une question d'appréciation personnelle. Oui, effectivement, les gens peuvent dire que c'est une Constitution qui est taillée sur mesure. Non, d'autres disent que ce n'est pas le cas. Nous verrons bien à la pratique. Mais je rappelle, tout à l'heure, quand vous évoquiez l'une des personnes qui est opposée, qui indique que le président, il y a discrimination par rapport aux fils de président, il ne faut pas vouloir une chose et son contraire. On ne peut pas vouloir à la fois éviter qu'un système monarchique ne s'installe et s'opposer à ce que les gens ne mettent pas une barrière à ce que les fils de président ne soient pas candidats, ou les filles de président et cetera. Il y a quand même une contradiction là-dedans.Vous venez de donner aux Gabonais deux jours, jeudi et vendredi, fériés, payés et récupérables. Est-ce à dire que vous craignez un faible taux de participation ?Oui, et il y a des raisons d'avoir un faible taux de participation, de façon mécanique. Je vais vous expliquer ça. Lorsque nous avons fait les élections présidentielles l'année dernière, les élections ont eu lieu au mois d'août, et les Gabonais et les Gabonais se sont enrôlés sur les listes électorales en prévision de ce que les élections se passeraient pendant qu'ils sont en vacances avec leur famille dans leur province d'origine. C'est ce que la plupart des gens font. Tout le monde sait qu'à partir de la fin du mois de juin, fin juin, les gens s'en vont dans leur province. Or, cette année, l'élection a lieu alors que l'année scolaire a démarré il y a deux mois et la saison des pluies commence à battre son plein et, par conséquent, il y a effectivement des problèmes de mobilité. Ce qui veut dire que les gens, pour aller chez eux, voter, ont besoin d'un peu de temps pour circuler. Donc oui, il peut y avoir une abstention qui serait tout à fait mécanique parce que les gens ne sont pas en vacances, ils sont à leur lieu de travail, que les enfants sont à l'école, et qu'il sera beaucoup plus difficile à tous les pères et mères de famille de se déplacer alors que ça aurait été différent si on avait fait l'élection pendant la période de vacances. Mais vous voyez bien aussi, que si on avait retardé pendant les mois de vacances, on aurait attendu le mois d'août prochain pour faire la partie concernant ce référendum, ça retarderait d'autant la période de retour potentielle à la normalité. Alors, il faut choisir, à un moment donné, l'un des handicaps.Quel est votre objectif en termes de participation qui serait un véritable indicateur de l'adhésion de la population au projet ?Mon objectif est que le « oui » l'emporte massivement.Est-ce qu'il y a un chiffre ?Aujourd'hui, la population de base, elle cherche qui sont les adversaires. Les gens sont habitués à s'engager à une élection parce qu'il y a deux protagonistes qui sont là. Là, on a un texte. Les populations de l'arrière-pays n'ont pas forcément une vision très claire de ça. Je pense qu'il pourrait y avoir, de ce fait-là, une partie de la population qui ne se mobilise pas nécessairement. Moi, je viens de vous donner la première raison qui est mécanique. Donc, si vous me demandez un taux, je ne suis pas capable de vous donner un taux. Certains s'aventurent dessus, moi, je ne m'aventure pas. Ce que je veux, c'est une victoire nette. Je conduis le camp du « oui », j'ai besoin de gagner nettement, voilà.Alors, vous étiez ces derniers jours en campagne à Port-Gentil, la deuxième ville du pays, et à Franceville. Quel accueil vous a été réservé dans ce fief des Bongo ?J'ai été très bien accueilli à Franceville. J'ai été très bien accueilli partout. Bon, je rappelle que, en premier lieu, nous avons eu des mobilisations limitées dans la mesure où il s'agissait pour moi d'aller rencontrer les coordinations de chacune des provinces, coordination de campagne dans chacune des provinces, pour les rebooster, pour les relancer, disons les pousser à se déployer sur le terrain, et leur demander de s'impliquer dans un travail de proximité, c'était ça.Si la Constitution est adoptée massivement, les élections de fin de transition, est-ce qu'elles doivent être avancées ou est-ce qu'elles doivent être maintenues à août prochain ?Personne n'a jamais dit que les élections auraient lieu au mois d'août. Je voudrais rappeler que c'est moi qui ai décliné au mois de septembre, à New York, que nous nous étions donnés une date moyenne de 24 mois, en partant d'août 2023, sans forcément nous amener à août 2025. On peut être légèrement avancé ou légèrement après. Si nous terminons de faire le référendum, on verra bien à quel moment nous réunissons les autres conditions pour faire les autres élections qui permettent de mettre en place les différentes institutions. Août 2025, ce n'est pas une date marquée dans le marbre pour moi, c'est un objectif de date. L'essentiel, c'est que, comme on le voit depuis un an et deux mois, nous sommes dans un calendrier, on tient le tempo. À écouter aussiNouvelle Constitution gabonaise: «Les autorités ont pris en compte un certain nombre de points clivants»

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon: le «oui» va-t-il l'emporter?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 20:00


Au Gabon, c'est la dernière ligne droite avant le référendum constitutionnel de samedi. Instauration d'un régime présidentiel, limitation du nombre de mandats, durcissement des critères d'éligibilité : votre choix est-il déjà arrêté ? Que vous inspire le projet de nouvelle constitution ? 

Journal de l'Afrique
Nouvelle constitution au Gabon, le référendum fixé au 16 novembre

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Oct 18, 2024 15:21


Les Gabonais sont attendus aux urnes le 16 novembre pour se prononcer sur un projet de nouvelle constitution. Réexaminé par le comité de pour la transition et la restauration des institutions, le texte passé au tamis du parlement mi-septembre, a été adopté en conseil des ministres. Seulement, le contenu de la mouture finale du projet n'a pas encore été diffusé.

Journal de l'Afrique
Projet d'une nouvelle Constitution au Gabon : le nouveau texte divise

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Oct 5, 2024 15:49


Le Gabon se dirige vers un référendum constitutionnel. Un rendez-vous crucial qui se prépare sur fond de polémique autour de la nouvelle loi fondamentale. Les soutiens de la transition militaire sont déjà en ordre de bataille pour le triomphe du oui. L'opposition appelle au boycott du scrutin prévu d'ici la fin de l'année. Elle dénonce son caractère discriminatoire en référence à certaines de ses dispositions qui écartent de la présidentielle les candidats nés d'un parent étranger.

Reportage Afrique
Gabon: Libreville peine à s'adapter au nouveau plan de collecte des ordures

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Oct 2, 2024 2:14


Au Gabon, depuis un mois, les Librevillois sont invités à ne sortir les ordures ménagères que trois fois par semaine et à les trier avant de les déposer dans les bacs à ordures. L'ordre est de la société Clean Africa, l'entreprise chargée de collecter les ordures dans la capitale. Objectif : rendre Libreville propre et réduire la facture de la collecte qui plafonne jusqu'à 7 milliards de FCFA par an. Beaucoup de Gabonais appliquent les nouvelles consignes, mais d'autres brillent encore par leur incivisme. De notre correspondant à Libreville, 

Revue de presse Afrique
À la Une : retour au pays confirmé pour le colonel guinéen Claude Pivi

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 20, 2024 3:46


S'il existait encore des doutes sur le lieu de détention de l'homme le plus recherché de Guinée, ils ont tous été levés jeudi par le ministre de la Justice, Yaya Kairaba Kaba. Après son arrestation mardi au Liberia, celui qu'on surnomme Coplan « bénéficie d'un nouveau privilège digne de son grade d'officier évadé », lance le média en ligne burkinabé Wakat Sera, il a droit « non plus à son ancienne cellule de la maison centrale de Conakry mais à une nouvelle chambre à la prison de Koyah ». Le colonel pourra, poursuit le site, « y méditer plus tranquillement sur le sort monstrueux infligé aux 156 personnes tuées et aux plus de 109 filles et femmes violées à ciel ouvert et pour lequel il a été condamné à la perpétuité ».Et cette fois, pas question de revivre l'épisode de novembre dernier. « Le parquet général se veut rassurant », titre Guinée 360. Annonçant le retour du fuyard derrière les barreaux, le procureur général Fallou Doumbouya, sans les énumérer, assure que « toutes les dispositions en matière de sécurité ont été prises pour éviter toute complicité externe ».Wakat Sera ajoute, qu'en plus de « faire face à la solitude de l'univers carcéral », Claude Pivi devrait certainement être « surveillé comme le lait sur le feu », « ses geôliers étant bien au fait de sa capacité à se volatiliser dans la nature » notamment « avec l'aide de son fils Verny » qui, précise le média burkinabé, « est toujours recherché ».Cette « fin de cavale spectaculaire » précise l'ivoirien Le Point sur, pourrait être « un tournant décisif dans la quête de justice et de réconciliation nationale » dans une Guinée qui « cherche à tourner la page ».Lettre d'Ali BongoL'ancien président gabonais « fait son mea-culpa » selon Actu Cameroun qui va jusqu'à écrire qu'Ali Bongo « demande pardon au peuple ». Au Gabon, L'Union n'est pas du même avis sur ce dernier point mais reconnait tout de même que le président déchu renonce à la vengeance, tout en appelant à écrire la prochaine histoire du pays, en citant les mots choisis du président « avec harmonie et unité ». Le média gabonais qui estime dans le même temps que l'ex-chef de l'État est « conscient des errements de sa gouvernance et de la volonté de ses concitoyens de changer de système ».C'est donc un « message d'adieu politique » de la part de celui qui est emprisonné depuis le coup d'État d'août 2023, souligne afrik.com. « Un plaidoyer » dans lequel Ali Bongo « admet les insuffisances de sa présidence, notamment concernant les attentes sociales non comblées ». Avec ce retrait annoncé de la vie politique, « c'est une page de l'histoire de notre pays des trois dernières décennies qui vient ainsi de se fermer » renchérit L'Union.L'Ituri.C'est dans un « contexte de détérioration » selon nos confrères de Radio Okapi que Jean-Pierre Lacroix y effectue une visite. Le secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de paix est arrivé jeudi en compagnie de Bintou Keita, la cheffe de la Monusco.Un « tête-à-tête » a eu lieu à Bunia, selon le site Mediacongo, entre le représentant onusien et le gouverneur militaire de la province, le lieutenant général Johnny Luboya Nkashama.Les deux médias rapportent cette déclaration de Jean-Pierre Lacroix qui estime que « beaucoup d'événements confirment que la situation sécuritaire et humanitaire demande encore des efforts communs ». Référence, selon la radio congolaise qui cite la société civile, à la « quarantaine de personnes tuées en une semaine rien que dans le territoire de Djugu ».Des sources proches de la Monusco ajoutent que Jean-Pierre Lacroix doit se rendre ce vendredi dans des sites de déplacés, histoire, selon Mediacongo, de « s'imprégner de leurs conditions de vie et leurs moyens de protection ».

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon : en attendant le référendum constitutionnel

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 19, 2024 20:00


Au Gabon, les parlementaires ont jusqu'à dimanche pour examiner le projet de nouvelle Constitution. Renforcement du pouvoir présidentiel, durcissement des critères pour briguer la magistrature suprême, ou encore amnistie pour les auteurs du coup d'État... le texte ne fait pas l'unanimité. Nous lançons le débat.

Couleurs tropicales
La sélection musicale de Charlayn, notre correspondante au Gabon

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Sep 5, 2024 48:30


Émission spéciale consacrée aux musiques gabonaises avec Charlayn, notre correspondante au Gabon. (Rediffusion) Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Eboloko feat Joozi - SantanaE-J feat L'oiseau rare - ZanettiMinsili - CocoricoNadège Mbadou - You mePrincess 12 - AltitudePetit Jésus L'international - Nzebi à la Présidence Itraël roi punu - EspoirDaril le californien - Le we la reste⁠Mamba noir et Kola le rossignol - Moral bandéCréol - Je trace mon chemin. Retrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
La sélection musicale de Charlayn, notre correspondante au Gabon

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Émission spéciale consacrée aux musiques gabonaises avec Charlayn, notre correspondante au Gabon. (Rediffusion) Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Eboloko feat Joozi - SantanaE-J feat L'oiseau rare - ZanettiMinsili - CocoricoNadège Mbadou - You mePrincess 12 - AltitudePetit Jésus L'international - Nzebi à la Présidence Itraël roi punu - EspoirDaril le californien - Le we la reste⁠Mamba noir et Kola le rossignol - Moral bandéCréol - Je trace mon chemin. Retrouvez notre playlist sur Deezer. 

Invité Afrique
Laurence Ndong: «Ce qui intéresse les Gabonais aujourd'hui, c'est de sortir de l'extrême pauvreté»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 3, 2024 14:49


Au Gabon, on en sait un peu plus, depuis le week-end dernier, sur la future Constitution qui sera soumise à référendum à la fin de l'année. À l'issue de la présidentielle de l'an prochain, à laquelle le chef de la transition, le général Brice Oligui Nguema, aura le droit de se présenter, il n'y aura plus de Premier ministre, et le pouvoir exécutif sera donc « monocéphale ». Va-t-on vers une concentration de tous les pouvoirs dans les mains d'un seul homme ? Laurence Ndong est la ministre gabonaise de la Communication et des Médias, également porte-parole du gouvernement. En ligne de Libreville, elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Que répondez-vous à l'ancien Premier ministre Bilie-By-Nze, qui affirme qu'il y a un an, le général Oligui Nguema a pris le pouvoir pour lui-même et n'avait pas de projet pour le Gabon ? Laurence Ndong : Ce sont eux qui se sont accaparé le pouvoir depuis 2009. Ils prétendaient avoir des projets, « l'avenir en confiance » en 2009, « l'égalité des chances » en 2016, ils avaient prédit un « Gabon émergent » en 2025. Quels sont les résultats de ces projets ? Si ce n'est le néant ? Ils ont servi aux Gabonais, pendant quatorze ans, l'outrecuidance, l'arrogance, le mépris, les détournements des deniers publics, la confusion, la corruption. Le général Brice Oligui Nguema arrive au pouvoir et, en un an, les réalisations sont concrètes : 193 kilomètres de routes en un an, près de 19 000 intégrations à la fonction publique, on voit bien la relance de l'économie, la dette colossale et abyssale qu'ils ont engrangée pour le pays, nous l'avons trouvée avec des arriérés d'impayés qui ont tous été régularisés en trois mois. Donc c'est pour dire dans quel état ils ont laissé le pays. Donc, ils veulent ramener le débat à un problème de personnes. Mais le problème ici, ce n'est pas la personne du général Brice Oligui Nguema, c'est l'état dans lequel était le pays et qui a fait que son arrivée au pouvoir a été plébiscitée par les Gabonais et elle est toujours plébiscitée encore aujourd'hui.  Alors, en vue du référendum de la fin de l'année, le Comité constitutionnel national a élaboré un projet de constitution, qui a été remis ce samedi au Président de transition et dont on connaît maintenant les grandes lignes. Dans le nouveau régime, il n'y aura plus de Premier ministre. À l'issue de la présidentielle de l'an prochain, le futur chef de l'État incarnera « un exécutif monocéphale » et, du coup, certains Gabonais se demandent si ce futur élu ne deviendra pas un hyper président qui cumulera tous les pouvoirs dans ses mains ? La plus grande démocratie occidentale, les États-Unis d'Amérique, a un exécutif monocéphale. Personne ne dit qu'aux États-Unis le président de la République concentre tous les pouvoirs et pourtant, c'est bien un exécutif monocéphale. Donc ça, c'est un procès d'intention, puisque le législatif est renforcé, le judiciaire est renforcé et le président de la République sera assisté d'un vice-président de la République et d'un vice-président du gouvernement.  Alors, vous parlez des États-Unis. À la différence de l'actuel président américain, le futur président gabonais aura le droit de dissoudre l'Assemblée, alors que celle-ci n'aura pas le droit de censurer le gouvernement, puisqu'il n'y aura plus de Premier ministre. Du coup, est-ce que l'équilibre entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif ne va pas être rompu au détriment du second, c'est-à-dire au détriment de l'Assemblée ?  L'Assemblée nationale aura le droit de destituer le président quand même et la dissolution du Parlement est encadrée. Le président ne se lèvera pas un beau matin pour dissoudre le Parlement pour ses propres intérêts. Donc, ce que les Gabonais voient depuis que le Président Brice Oligui Nguema est là, c'est que tout le pays est en chantier. Et là, on voit bien qu'Ali Bongo et Monsieur Alain-Claude Bilie-By-Nze n'étaient pas des hommes d'État. Ils nous ont laissé une dette colossale, mais qu'aujourd'hui, nous sommes en train de rembourser. Le Président Brice Oligui Nguema, qui se trouve actuellement en Chine, par honneur, parce qu'il a décidé de rendre au Gabon et aux Gabonais leur dignité, avant de se rendre au Focac, il a remboursé des arriérés de la dette du Gabon à la Chine pour 13 milliards de FCFA et il va en Chine la tête haute.  Alors, vous dites que, dans le nouveau régime, l'Assemblée aura, certes, le pouvoir de destituer le président de la République, mais ce ne sera que dans un cas très exceptionnel, celui de haute trahison, si, par exemple, le président veut se présenter pour un troisième mandat. Alors est-ce que, dans la vie courante, l'action du gouvernement ne va pas échapper à tout contrôle parlementaire ?  Pourquoi l'action du gouvernement échapperait-elle au Parlement ? Vous n'avez pas encore lu cette Constitution, on vous a dit qu'il y aura un vice-président du gouvernement. Il y aura certainement des dispositions qui permettront à ce vice-président du gouvernement de répondre pour le compte du gouvernement devant le Parlement.  Alors, ce vice-président du gouvernement, est-ce qu'il sera responsable devant l'Assemblée nationale et pourra éventuellement être censuré par les députés ?  Vous savez, on attend de lire toute la mouture finale. Ce qui est important pour les Gabonais, ce n'est pas le pouvoir pour le pouvoir. Ce sur quoi nous sommes en train de pinailler, c'est le pouvoir pour le pouvoir, est-ce qu'on pourrait démettre le Premier ministre ? Est-ce qu'on pourrait faire ceci ou cela ? Ce qui intéresse les Gabonais aujourd'hui, c'est de sortir de l'extrême pauvreté dans laquelle les quatorze années d'Ali Bongo les ont plongés. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui encore, nous avons célébré le 30 août, il y a quelques jours, les Gabonais étaient tous dans la rue. Ils voient les bienfaits de ce coup de libération et ils s'en réjouissent.  À lire aussiProjet de Constitution au Gabon: «Nous sommes en démocratie», clame Marc Ona Essangui

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon : comment évaluez-vous la transition ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 29, 2024 20:00


Au Gabon, la rupture promise par le général Brice Oligui Nguema s'est-elle concrétisée ? Un an après le coup d'État qui a renversé le président Ali Bongo, quelles avancées avez-vous constaté ? Quels défis la transition doit-elle encore relever ? Nous dressons un état des lieux. 

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Transition au Gabon, un an après?

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Aug 29, 2024 34:38


Le 30 août 2023, le président Ali Bongo Ondimba a été renversé par la garde républicaine. Le général Brice Oligui Nguema qui dirigeait cette unité d'élite chargée de la protection du président gabonais a été porté à la tête du Comité pour la Transition et la restauration des institutions. Que retenir de cette Transition? Eric Topona pose la question à ses invités sous l'Arbre à Palabres.

Invité Afrique
Projet de Constitution au Gabon: «Nous sommes en démocratie», clame Marc Ona Essangui

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 20, 2024 4:18


Au Gabon, la présentation du projet de la nouvelle Constitution aux députés et aux sénateurs est toujours attendue. Le dialogue national inclusif d'avril dernier a recommandé un régime présidentiel, avec suppression du poste de Premier ministre. Le futur chef de l'État et son gouvernement pourraient donc échapper à tout contrôle parlementaire. Cette forme d'« hyper-présidentialisation » soulève des inquiétudes au Gabon, à cause des risques que cette réforme comporte pour la démocratie. Marc Ona Essangui est le troisième vice-président du Sénat, mais aussi une figure de la société civile gabonaise. Il répond à RFI depuis Libreville. RFI : Le projet de nouvelle Constitution devrait bientôt être présenté pour la tenue prochaine du référendum en fin d'année. Ce nouveau texte sera basé sur les recommandations du dialogue national d'avril dernier. Et parmi ces recommandations, il y a la suppression du poste de Premier ministre qui fait beaucoup débat au Gabon. N'y a-t-il pas selon vous le risque de créer un « hyper-président » ?Marc Ona Essangui : L'essentiel - je dis bien l'essentiel - de ce qui sortira de la mouture de la Constitution est issu des recommandations du dialogue national, dont la suppression du poste du Premier ministre. Maintenant, un pouvoir « hyper-présidentialiste » est-il une façon de retomber dans le les travers du régime déchu ? Je ne pense pas. Vous savez, en ce moment, il faut expérimenter un certain nombre de systèmes pour pouvoir asseoir une gouvernance crédible. Ce sont les recommandations du dialogue national. Il appartient maintenant à ceux qui seront élus au pouvoir de mettre en exécution ces décisions. Nous verrons. Si le système marche, tant mieux, si le système ne marche pas, eh bien nous sommes en démocratie et à chaque fois, il faut modifier la Constitution pour l'adapter au principe du nouveau Gabon, comme nous sommes en train de le créer à travers cette Constitution.Vous êtes avant tout un activiste de la société civile qui a toujours critiqué la tendance chez nombre de chefs d'État à s'éterniser au pouvoir, provoquant ainsi des tensions dans leur pays. Vous êtes en faveur d'un régime présidentialiste malgré tout ?Je suis entièrement d'accord avec vous : un pouvoir présidentialiste hyper fort a toujours été à l'origine des dérives que nous constatons en Afrique. Nous avons mené des campagnes contre le troisième mandat dans certains pays africains. Et aujourd'hui, nous nous sommes battus au niveau du Gabon à travers le dialogue national pour que la prochaine Constitution supprime cette posture éternelle au pouvoir. Le Président qui sera élu aura un mandat renouvelable une fois. Ça, c'est ce qui a été proposé au niveau du dialogue national. Maintenant, les pouvoirs du président, il faut les atténuer avec des contre-pouvoirs. Ce sont les contre-pouvoirs bien élaborés qui font en sorte que le système - quelle que soit sa nature - puisse bien fonctionner, et nous sommes en train de nous battre pour que les contre-pouvoirs soient aussi forts que le pouvoir exécutif, qui a toujours été présenté comme un pouvoir extrêmement fort.Quel contre-pouvoir faudrait-il créer ou renforcer ?Le premier contre-pouvoir qu'il faut réussir à établir, c'est le contre-pouvoir judiciaire. Vous savez, un système judiciaire au-dessus de tout est capable de ramener de la sérénité dans la gestion d'un pays. Parce qu'il ne faudrait pas penser que le président lui seul est le décideur ou l'alpha et l'oméga de toute chose. Je suis toujours de ceux qui pensent qu'un pouvoir législatif aussi a un rôle à jouer. Parce que si le Premier ministre ne peut pas venir défendre son programme devant les parlementaires, le président de la République, dans le cadre d'une modification et d'une indication constitutionnelle, peut effectivement venir répondre de sa gestion devant les parlementaires. C'est ce que nous sommes en train de vouloir expérimenter au niveau du Gabon, parce que la nouvelle Constitution issue du dialogue national a proposé la suppression du poste du Premier ministre et renforcé les contre-pouvoirs autour du président de la République, pour que nous ne soyons pas dans une sorte de dictature.Et quels sont les garde-fous qui pourraient permettre de donner du poids à ces contre-pouvoirs face à l'exécutif ?J'aurais du mal à vous dire exactement quels sont les garde-fous qui sont proposés parce qu'aucune mouture de la Constitution ne nous est parvenue. Je me base sur le rapport du dialogue national que j'ai consulté et qui a fait des recommandations. Maintenant, il appartient aux rédacteurs de la Constitution de nous dire exactement ce qui a été arrêté. Encore que ce qui a été arrêté par le comité constitutionnel ne sera pas tout de suite retenu, parce que cette mouture passera par le gouvernement et par les deux chambres du Parlement. Ces dernières ont, encore une fois, aussi la possibilité de modifier un certain nombre de choses pour aller dans le sens du nouveau Gabon que nous sommes en train d'écrire.À lire aussiGabon: ce que contient le projet de nouvelle Constitution

Couleurs tropicales
La sélection musicale de Charlayn, notre correspondante au Gabon

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Jul 12, 2024 48:30


Émission spéciale consacrée aux musiques gabonaises avec Charlayn, notre correspondante au Gabon. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Eboloko feat Joozi - SantanaE-J feat L'oiseau rare - ZanettiMinsili - CocoricoNadège Mbadou - You mePrincess 12 - AltitudePetit Jésus L'international - Nzebi à la Présidence Itraël roi punu - EspoirDaril le californien - Le we la reste⁠Mamba noir et Kola le rossignol - Moral bandéCréol - Je trace mon chemin. Retrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
La sélection musicale de Charlayn, notre correspondante au Gabon

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Invité Afrique
François Ndong Obiang (Gabon): «Nous devons sortir de la transition en ayant une élection apaisée»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 24, 2024 12:18


Au Gabon, selon les textes en vigueur, un seul acteur de la transition aura le droit d'être candidat à la présidentielle de l'an prochain : c'est le chef de l'État, le général Oligui Nguema. Mais tout le monde n'est pas d'accord avec cette disposition de la Charte de la transition et du Dialogue national, qui exclut de fait les autres acteurs de la transition. François Ndong Obiang est le premier vice-président de l'Assemblée nationale. En ligne de Libreville, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier et s'exprime d'abord sur le projet de Constitution qui prévoit de supprimer le poste de Premier ministre. RFI : Alors si on suit ce projet de Constitution, demain, au Gabon, dans l'exercice quotidien de leur pouvoir, le chef de l'État et son gouvernement échapperont à tout contrôle du Parlement. Est-ce que cela ne vous inquiète pas un peu ?François Ndong Obiang : Vous savez, le texte connaîtra certainement une évolution, les discussions vont arriver au Parlement, à la Constituante et le référendum tranchera définitivement la position des Gabonais.Voulez-vous dire que, dans les amendements à venir, pourrait être réintroduit un Premier ministre ?On en discutera certainement. Il y a ceux qui sont favorables au maintien d'un Premier ministre pour que le président ait un fusible, que le président ne soit pas exposé à la vindicte de la gestion quotidienne de l'État. Il y a ceux qui trouvent que nous pouvons aller directement à un régime présidentiel où le président assume le rôle du gouvernement, et cela va nécessiter qu'il n'y ait plus de fusible, parce que, dit-on, depuis l'instauration de cette fonction, le Premier ministre n'a quasiment jamais géré. Bon, ce sont des discussions qui vont avoir lieu. Si on donne au Premier ministre toute la latitude de conduire la politique gouvernementale et tout le respect qui lui est dû, on peut avoir un Premier ministre conséquent. Mais si effectivement il y a des ministres qui ne se réfèrent qu'au chef de l'État et qui ont des comportements qui outre-passent leurs missions, évidemment, on peut se demander à quoi sert le Premier ministre. Mais ces discussions vont avoir lieu dans les différentes instances.Alors, dans ses conclusions, le Dialogue national maintient que les acteurs de la transition actuelle ne pourront pas être candidats à la présidentielle de l'année prochaine. Qu'est-ce que vous en pensez ?Pour ma part, l'exclusion ou l'élimination de quelconques candidats est un peu prématurée aujourd'hui. Est-ce qu'on va le mettre dans la Constitution ? Je n'en sais rien. Mais il faut dire qu'un acteur de la transition qui souhaiterait avoir un positionnement présidentiel, moi, de mon avis, devrait avoir la légitimité de son action. Je ne vois pas pourquoi on va l'exclure. Maintenant on va aussi en discuter autour de nous pour savoir que nous devons aller à une élection apaisée, où tout le monde doit avoir ses chances, où tout le monde est capable de concourir à égale partie.Et dans les mêmes conclusions, le Dialogue national maintient aussi la disposition exceptionnelle de la Charte de transition qui autorise le général Oligui Nguema à être candidat. Est-ce que vous êtes favorable à cette mesure ?Il est bien qu'Oligui Nguema soit candidat s'il le veut, mais nous nous avançons un peu trop au Gabon, on spécule, Oligui n'a pas encore dit qu'il sera candidat. Mais s'il est candidat, il va de soi que d'autres acteurs de la transition pourraient être candidats pour ne pas rentrer tout de suite dans une élection qui commence par des frustrations. Nous devons sortir de la transition en ayant une élection apaisée, une élection plurielle et tout à fait inclusive.Sans aucune exclusion ?Sans aucune exclusion, voilà, tout à fait.Référendum à la fin de l'année, présidentielle l'an prochain… En vue de ces deux scrutins, vient d'être adopté, par votre Assemblée nationale, un code électoral qui confie l'organisation de ces scrutins au ministre de l'Intérieur. Mais justement, 13 députés de votre Assemblée ont voté contre. Est-ce qu'en effet cela ne va pas favoriser le pouvoir en place ?Non, pas du tout, je ne suis pas inquiet. Le pouvoir en place nous a dit, le ministre de l'Intérieur nous a dit, que la précipitation de sa démarche se limitait au référendum. Je ne pense pas que les autorités en place aient l'ambition de vouloir tricher. Je ne le crois pas.Oui, mais tout de même, si 13 de vos collègues ont voté contre, c'est qu'il y a de l'inquiétude dans votre Assemblée ?Oui, il y a une inquiétude de 13 députés, mais la loi qui a été votée, elle nous permettra d'aller au référendum, et après le référendum, on reprendra le chronogramme de la transition qui a bien fixé qu'après l'adoption de la Constitution en référendum, on va voter la loi des élections, puis la loi des partis. Il y a un chronogramme qui a été arrêté et jusqu'à ce jour, le président Oligui respecte le chronogramme.Donc le code électoral qui vient d'être adopté pourra être réformé en début d'année prochaine avant la présidentielle ?Mais tout à fait. Personne n'a intérêt à aller avec un tel code si on ne discute pas sérieusement de comment on fait pour aller aux élections apaisées. Et même si les militaires qui sont en place souhaitaient aller aux élections, je ne crois pas qu'ils veuillent des élections brouillées, des élections avec des violences. Je pense que nous voulons tous avoir désormais, après la transition, des élections à peu près légitimes. On aura un nouveau code électoral après référendum et on aura une loi des partis qui va fixer des nouvelles conditions.

Journal de l'Afrique
Gabon : le rapport sur le dialogue national remis à Brice Oligui Nguéma le 30 avril

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 28, 2024 15:10


Au Gabon, c'est la fin du dialogue national inclusif. Pendant près de trois semaines, les experts réunis en commissions techniques ont, entre autres, débattu des réformes politiques et institutionnelles. Parmi les résolutions phares adoptées par les panélistes, le maintien de la durée de la transition, déjà fixée à deux ans, et le retour au septennat dès la présidentielle prévue en août 2025. Le rapport général de ces assises fera l'objet d'une cérémonie de remise officielle ce 30 avril au chef de l'État Gabonais, chef de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.