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Revue de presse Afrique
À la Une : un vent de contestation au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 8, 2025 4:22


C'est confirmé : les partis politiques n'ont plus le droit de cité au Mali. Mercredi dernier, la junte militaire au pouvoir avait annoncé l'abrogation de la loi encadrant le fonctionnement des partis politiques, une décision interprétée par des juristes comme une étape vers leur dissolution. Mercredi, le général Assimi Goïta a suspendu et ce « jusqu'à nouvel ordre » les partis et plusieurs associations à caractère politique, invoquant une « raison d'ordre public ».Commentaire du Monde Afrique  : il s'agit là d'un « nouvel acte de répression des voix dissidentes et de réduction de l'espace civique dans ce pays d'Afrique de l'Ouest dirigé par des militaires depuis 2020 ».Pour leur part, les partis politiques maliens n'entendent pas se laisser faire et appellent à un nouveau rassemblement de protestation vendredi après celui de samedi dernier.Mobilisation« Une nouvelle mobilisation se prépare, pointe Info Matin à Bamako. Ce sera vendredi au Boulevard de l'indépendance. Le message des partis est clair : exprimer un rejet catégorique de ce qu'ils qualifient de « dérive autoritaire » de la transition, tout en demandant le retour à l'ordre constitutionnel d'ici à la fin de l'année. Les partis organisateurs dénoncent une volonté de confiscation du pouvoir, de faire taire les voix divergentes, contrairement aux lois de la République, notamment la nouvelle Constitution de juillet 2023. Pour eux, le régime, à la dérive, veut museler la classe politique, à travers sa dissolution en violation de la Loi fondamentale. »« Assainir le jeu politique »Sahel Tribune justifie l'action des militaires : « le pouvoir n'a pas tremblé. Hier, à 48 heures des rassemblements annoncés, les autorités de la transition ont suspendu les activités de tous les partis politiques et associations à caractère politique. Un coup d'arrêt net, légal et assumé, face à ceux qui, sous couvert du pluralisme, préparaient un affrontement. Les manifestations du week-end dernier ont donné un avant-goût de ce que certains appellent un « réveil démocratique » mais qui, vu de Koulouba, s'apparente davantage à une tentative de contrecarrer une refondation nationale par des méthodes de pression et de clivage. Face à cela, le pouvoir ne pouvait rester inerte. Il fallait trancher, protéger l'essentiel : la stabilité. (…) Soyons clairs, s'exclame encore Sahel Tribune : les partis politiques maliens, pour nombre d'entre eux, ont supprimé d'être des vecteurs d'expression démocratique. Ils sont devenus des outils de blocage, des machines clientélistes, des relais d'influences étrangères parfois opaques. Dans ce contexte, les autorités de la transition ont raison de vouloir assainir le jeu politique. »Le Nouveau Réveil, toujours à Bamako, s'en prend à Mountaga Tall, l'un des fers de lance de la contestation. Le Nouveau Réveil qui affirme que l'opposant « s'est cru doté d'une mission divine pour empêcher la tenue de la consultation des forces vives de la nation. L'occasion pour lui de rebondir sur la scène politique, comme un phœnix qui renaît de ses cendres, afin de s'imposer en leader suprême d'une contestation politique pouvant aboutir à l'accession au pouvoir tant rêvé. (…) Un comportement peu surprenant, peste encore Le Nouveau Réveil. Mountaga Tall a été de tous les mouvements insurrectionnels de changement de pouvoir pendant ces trois dernières décennies. »À qui le tour ?Autre analyse pour Le Matin, toujours à Bamako. Le Matin qui fustige les militaires : «  la démocratie est en train d'être remise aux calendes grecques, dénonce le journal. (…) Geler les acquis démocratiques pour conserver les rêves du pouvoir quelques années de plus ! Une rotation pourtant prévisible ! En effet, il fallait être vraiment naïf pour n'avoir pas vu l'anéantissement de la démocratie à venir. »Et Le Matin de s'interroger : « après les partis politiques, à qui le tour ? Les syndicats sont aussi dans la ligne de mire des Princes du moment. Que la presse se prépare également, car elle ne sera pas épargnée ! »Enfin, Ledjely à Conakry prévoit le pire pour les militaires au pouvoir à Bamako. Et en premier lieu pour Assimi Goïta pour qui « la chute » serait « proche », affirme le site guinéen. « Assimi Goïta n'inspire plus confiance, poursuit Ledjely. En cinq ans, lui, ses camarades et, avec eux, les mercenaires russes, n'ont pas réussi à restaurer la sécurité dans le pays. Mais au lieu de tirer les conséquences logiques de cet échec, voilà qu'ils voudraient plutôt s'en prévaloir pour confisquer le pouvoir. (…) Les manœuvres manipulatrices, conclut Ledjely, ne prospèrent plus aux yeux d'une population qui commence à réaliser qu'elle a été une nouvelle fois bernée. »

Le débat africain
Concertation au Mali et 100 jours de Donald Trump… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later May 2, 2025 39:00


Au Mali, le forum des Forces vives, organisé à l'initiative des autorités de transition, s'est achevé mardi 29 avril. Parmi les recommandations, la prolongation de la transition pour une durée de cinq ans sans élections, l'élévation du général Assimi Goïta au rang de président de la République et la dissolution des partis politiques. Qu'en pensent les éditorialistes du continent ? « Vous n'avez encore rien vu ». Aux États-Unis, Donald Trump se félicite des 100 premiers jours les plus réussis de l'histoire du pays, selon lui. Le président américain a-t-il raison de se vanter de son bilan ?Avec la participation de :  Hannane Ferdjani,journaliste et créatrice du média en ligne Beyond the noise Africa Jean-Paul Oro,correspondant à Paris du quotidien L'intelligent d'Abidjan, président de l'Union des journalistes ivoiriens en France Eric Topona,journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Mali : 5 ans de plus pour le chef de la junte

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 1, 2025 20:00


Au Mali, cinq ans après le coup d'État, la concertation nationale organisée par la junte propose de prolonger la transition jusqu'à la « pacification » du pays, de nommer le général Assimi Goïta président de la République pour un quinquennat renouvelable et de dissoudre tous les partis politiques. Que vous inspirent ces recommandations ?  Quelle image vous renvoie la transition malienne ?

Invité Afrique
Mali: «S'ils ne se mobilisent pas, les partis vont participer à leur propre enterrement»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 1, 2025 7:09


Au Mali, ce jeudi est un 1er-Mai pas comme les autres, car depuis mardi, on sait que le régime militaire du général Assimi Goïta envisage publiquement de se maintenir au pouvoir sans élections pendant au moins 5 ans et qu'il projette de dissoudre tous les partis politiques. Comment vont réagir ces partis ? Et en ce 1er-Mai, vont-ils pouvoir compter sur la solidarité des grands syndicats du pays ? Le sociologue malien Mohamed Amara a publié Marchands d'angoisse, le Mali tel qu'il est et tel qu'il pourrait être, aux éditions Grandvaux. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Mohamed Amara, bonjour,Mohamed Amara : bonjour.La concertation nationale qui propose de dissoudre tous les partis politiques et qui recommande que le général Assimi Goïta soit nommé président pour cinq ans, est-ce que c'est un tournant ?Bien sûr que c'est un tournant. C'est une nouvelle épreuve pour le Mali de voir, après 30 ans de démocratie, qu'une autorité de transition décide de dissoudre les partis politiques d'une part, et d'autre part de proposer de nommer le président de transition en tant que président de la République. C'est une première dans l'histoire du Mali contemporain.Et vous pensez que beaucoup de Maliens vont faire le parallèle entre aujourd'hui et l'époque du régime militaire du général Moussa Traoré, de 1968 à 1991 ?Je pense que le parallèle est quasiment fait, du fait de tous les mouvements de résistance qui commencent à se mettre en branle, qui dénoncent ces recommandations et du fait de l'ensemble des partis politiques. J'espère qu'ils vont se mobiliser parce que, s'ils ne se mobilisent pas d'une façon ou d'une autre, ils participent à leur propre enterrement, ce qui n'est bon ni pour la démocratie malienne ni pour l'héritage de ce qui a été légué par les Modibo Keïta, par les Alpha Oumar Konaré et j'en passe. Donc, j'espère qu'ils vont se mobiliser pour dénoncer cette confiscation du pouvoir.Et c'est tout l'enjeu des mobilisations à venir, s'il y en a, ou des stratégies de rejet de cette dissolution des partis politiques, qui sont inscrits dans la Constitution. Même dans la Constitution qui a été votée en 2023, où on a dit que le multipartisme, comme les mandats du président, sont des points qui ne sont pas modifiables, ne sont pas révisables.À lire aussiMali: vers une pérennisation de la Transition sans électionsAlors aujourd'hui, c'est le 1er mai, donc le jour des syndicats dans le monde entier. Au Mali, on sait qu'ils ont joué un grand rôle, notamment lors de la révolution de 1991 qui a mis fin au régime militaire de Moussa Traoré. Mais à présent, est-ce qu'ils ont encore une influence sur le cours politique des choses au Mali ?Évidemment, les syndicats sont un rempart important contre les dérives autoritaires du régime, qu'il s'agisse d'un régime militaire ou démocratique. Et vous avez parfaitement raison que dans les années 1990, l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a été un des acteurs principaux de la lutte contre les dérives du régime dictatorial de Moussa Traoré. Et ce rôle-là, cette place-là, il me semble que les syndicats l'ont toujours.La seule différence entre les années 1990 et aujourd'hui, c'est que le responsable principal de la centrale syndicale UNTM est aujourd'hui le président du Conseil économique et social, une des institutions importantes de la République du Mali. Et ça, c'est une faiblesse, une fragilité aujourd'hui pour le monde syndical au Mali.Donc la double casquette de Yacouba Katilé, qui est à la fois le secrétaire général du syndicat majoritaire et le président du Conseil économique, social et culturel, brouille son image et affaiblit peut-être le poids de l'UNTM face au pouvoir politique ?Cela brouille son image et impacte effectivement la capacité de mobilisation du monde syndical pour tout mouvement de résistance, malheureusement. Toujours est-il que je crois à la force du monde syndical. Parce que rappelez-vous, par exemple, que le Syndicat national des banques, assurances, microfinance (Synabef), etc. a réussi à obtenir la libération de deux de ses membres de la banque Ecobank. C'était à la mi-avril. Et si demain, il y a une convergence des luttes, ça ne peut venir que des liens entre le monde syndical et le monde politique, comme ce qu'on a connu dans les années 1990.En Pologne, il y a 45 ans, c'est le syndicat Solidarnosc de Lech Wałęsa qui a lancé le mouvement de protestation contre le régime du général Jaruzelski. Dans le Mali d'aujourd'hui, est-ce que l'UNTM de Yacouba Katilé pourrait jouer un rôle similaire ou non ?Tout dépendra de comment les rapports de force évolueront. Effectivement, il y a le syndicat que vous rappelez, celui de Lech Wałęsa en Pologne dans les années 1980. Mais rappelez-vous déjà que, en 1990, l'UNTM à la Bourse du travail était aux premières loges et mobilisait. Et je pense que cela est possible aujourd'hui, au Mali, s'il y a un vrai conflit socio-politique qui s'ouvre entre le pouvoir actuel et les mouvements syndicaux, politiques et associatifs.Mohamed Amara, merci.À lire aussiAu Mali, les partis politiques craignent pour leur survie

Un jour dans le monde
Mali : la "concertation nationale" organisée par la junte elle-même propose de nommer son chef président pour cinq ans

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 3:44


durée : 00:03:44 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Parmi les recommandations, il y a aussi la dissolution de tous les partis et le durcissement des conditions de créations de tous les mouvements politiques. C'est Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir depuis le double coup d'État qui est chargé d'accepter lui-même ces propositions.

InterNational
Mali : la "concertation nationale" organisée par la junte elle-même propose de nommer son chef président pour cinq ans

InterNational

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 3:44


durée : 00:03:44 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Parmi les recommandations, il y a aussi la dissolution de tous les partis et le durcissement des conditions de créations de tous les mouvements politiques. C'est Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir depuis le double coup d'État qui est chargé d'accepter lui-même ces propositions.

Sous les radars
Mali : la "concertation nationale" organisée par la junte elle-même propose de nommer son chef président pour cinq ans

Sous les radars

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 3:44


durée : 00:03:44 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Parmi les recommandations, il y a aussi la dissolution de tous les partis et le durcissement des conditions de créations de tous les mouvements politiques. C'est Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir depuis le double coup d'État qui est chargé d'accepter lui-même ces propositions.

Revue de presse Afrique
À la Une: la bataille de l'or au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 4:27


« Le buffle et l'hippopotame, s'exclame Libération à Paris. Ce sont les logos des sociétés minières qui exploitent respectivement l'or de Loulo et de Gounkoto, dans l'ouest du Mali. Cela pourrait aussi être le titre d'un conte retraçant le duel qui oppose le groupe Barrick Gold, géant minier canadien, et le régime militaire de Bamako. L'issue de la bataille reste incertaine mais après un an d'affrontement, la junte a fermé, avant-hier mardi, les bureaux à Bamako de Barrick Gold, deuxième producteur d'or au niveau mondial ».« C'est le dernier épisode d'un bras de fer auquel se livrent l'industriel et l'État malien, souligne Le Monde Afrique. Le géant minier et Bamako sont en conflit depuis des mois à propos de ce complexe de Loulo-Gounkoto, un des plus importants gisements aurifères au monde, détenu à 80 % par le groupe minier et à 20 % par le Mali. Au nom de la souveraineté économique du pays, le Mali a réformé son code minier et réclame des centaines de millions de dollars d'arriérés d'impôts à Barrick Gold ».L'État en veut plus« Le désaccord entre les deux parties remonte à 2023, précise pour sa part Malijet à Bamako, après l'adoption par le Mali de ce nouveau code minier qui renforce les prérogatives de l'État dans le secteur aurifère, notamment en augmentant la part de participation publique dans les projets miniers. Barrick Gold, dont le siège mondial est basé à Toronto, avait contesté certaines modalités d'application du nouveau cadre législatif. Malgré plusieurs cycles de négociations, le différend s'est accentué avec la saisie, en janvier dernier, de près de trois tonnes d'or par les autorités maliennes, représentant une valeur d'environ 245 millions de dollars, que le gouvernement estime lié à des obligations fiscales non respectées. (…) Le différend entre Barrick Gold et le Mali, précise encore Malijet, s'inscrit dans un contexte régional marqué par une volonté croissante des États de récupérer davantage de revenus issus de l'exploitation minière, dans un mouvement souvent qualifié de nationalisme des ressources ».« Restaurer la souveraineté économique »En effet, développe Afrik.com, « au-delà du différend fiscal, l'affaire cristallise une dynamique plus large : celle d'un Mali déterminé à reprendre la main sur ses ressources naturelles. Depuis les coups d'État de 2020 et 2021, la junte au pouvoir affiche une volonté affirmée de “restaurer la souveraineté économique“, notamment dans le secteur extractif. L'or représente environ un quart du budget national et constitue la première source d'exportation du pays. Dans ce contexte, ce bras de fer avec Barrick Gold illustre une stratégie plus globale de renégociation des termes de la présence étrangère dans l'industrie minière, souvent perçue comme inéquitable par les autorités maliennes ».Déjà, résultat important, souligne Malijet, conséquence de la réforme du code minier : « l'année dernière, l'État malien a enregistré environ 1,4 milliard de dollars de recettes provenant des compagnies exploitant l'or. Soit une hausse vertigineuse de plus de 50% par rapport à l'année précédente. (…) Un contraste saisissant qui souligne, pointe Malijet, l'efficacité du nouveau cadre législatif mis en place par les autorités de transition dirigées par le colonel Assimi Goïta ».La fin d'un cycle ?Reste que Barrick Gold n'entend pas se laisser faire, constate Sahel Tribune à Bamako. La compagnie canadienne « rappelle son rôle de “partenaire engagé“ du peuple malien. Salaires maintenus, chaîne d'approvisionnement assurée, soutien aux PME locales. L'entreprise met en avant son ancrage territorial. (…) Mais la patience a des limites. Barrick Gold prévient que si le dialogue reste stérile, l'entreprise “poursuivra la voie de l'arbitrage international“. Traduction, les juridictions économiques internationales pourraient bientôt être saisies, avec des conséquences financières et diplomatiques incalculables pour le Mali ».Alors, poursuit Sahel Tribune, « à l'heure où l'Afrique s'interroge sur sa souveraineté économique, ce conflit entre l'État malien et Barrick Gold dépasse le simple cadre d'un litige fiscal. Il questionne le modèle même du partenariat public-privé dans les pays riches en ressources naturelles. Faut-il encore croire au “win-win“ (gagnant-gagnant) entre État et multinationales ? Ou bien assiste-t-on à la fin d'un cycle, celui où les contrats miniers se signaient à huis clos, loin des projecteurs citoyens ? Barrick Gold, de son côté, exhorte les autorités à agir “dans l'intérêt du peuple malien“. À défaut, conclut Sahel Tribune, c'est tout un pan de l'économie nationale — plus de 8 % du PIB — qui pourrait s'effondrer comme un château de cartes ».

Revue de presse Afrique
À la Une: la bataille de l'or au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 4:27


« Le buffle et l'hippopotame, s'exclame Libération à Paris. Ce sont les logos des sociétés minières qui exploitent respectivement l'or de Loulo et de Gounkoto, dans l'ouest du Mali. Cela pourrait aussi être le titre d'un conte retraçant le duel qui oppose le groupe Barrick Gold, géant minier canadien, et le régime militaire de Bamako. L'issue de la bataille reste incertaine mais après un an d'affrontement, la junte a fermé, avant-hier mardi, les bureaux à Bamako de Barrick Gold, deuxième producteur d'or au niveau mondial ».« C'est le dernier épisode d'un bras de fer auquel se livrent l'industriel et l'État malien, souligne Le Monde Afrique. Le géant minier et Bamako sont en conflit depuis des mois à propos de ce complexe de Loulo-Gounkoto, un des plus importants gisements aurifères au monde, détenu à 80 % par le groupe minier et à 20 % par le Mali. Au nom de la souveraineté économique du pays, le Mali a réformé son code minier et réclame des centaines de millions de dollars d'arriérés d'impôts à Barrick Gold ».L'État en veut plus« Le désaccord entre les deux parties remonte à 2023, précise pour sa part Malijet à Bamako, après l'adoption par le Mali de ce nouveau code minier qui renforce les prérogatives de l'État dans le secteur aurifère, notamment en augmentant la part de participation publique dans les projets miniers. Barrick Gold, dont le siège mondial est basé à Toronto, avait contesté certaines modalités d'application du nouveau cadre législatif. Malgré plusieurs cycles de négociations, le différend s'est accentué avec la saisie, en janvier dernier, de près de trois tonnes d'or par les autorités maliennes, représentant une valeur d'environ 245 millions de dollars, que le gouvernement estime lié à des obligations fiscales non respectées. (…) Le différend entre Barrick Gold et le Mali, précise encore Malijet, s'inscrit dans un contexte régional marqué par une volonté croissante des États de récupérer davantage de revenus issus de l'exploitation minière, dans un mouvement souvent qualifié de nationalisme des ressources ».« Restaurer la souveraineté économique »En effet, développe Afrik.com, « au-delà du différend fiscal, l'affaire cristallise une dynamique plus large : celle d'un Mali déterminé à reprendre la main sur ses ressources naturelles. Depuis les coups d'État de 2020 et 2021, la junte au pouvoir affiche une volonté affirmée de “restaurer la souveraineté économique“, notamment dans le secteur extractif. L'or représente environ un quart du budget national et constitue la première source d'exportation du pays. Dans ce contexte, ce bras de fer avec Barrick Gold illustre une stratégie plus globale de renégociation des termes de la présence étrangère dans l'industrie minière, souvent perçue comme inéquitable par les autorités maliennes ».Déjà, résultat important, souligne Malijet, conséquence de la réforme du code minier : « l'année dernière, l'État malien a enregistré environ 1,4 milliard de dollars de recettes provenant des compagnies exploitant l'or. Soit une hausse vertigineuse de plus de 50% par rapport à l'année précédente. (…) Un contraste saisissant qui souligne, pointe Malijet, l'efficacité du nouveau cadre législatif mis en place par les autorités de transition dirigées par le colonel Assimi Goïta ».La fin d'un cycle ?Reste que Barrick Gold n'entend pas se laisser faire, constate Sahel Tribune à Bamako. La compagnie canadienne « rappelle son rôle de “partenaire engagé“ du peuple malien. Salaires maintenus, chaîne d'approvisionnement assurée, soutien aux PME locales. L'entreprise met en avant son ancrage territorial. (…) Mais la patience a des limites. Barrick Gold prévient que si le dialogue reste stérile, l'entreprise “poursuivra la voie de l'arbitrage international“. Traduction, les juridictions économiques internationales pourraient bientôt être saisies, avec des conséquences financières et diplomatiques incalculables pour le Mali ».Alors, poursuit Sahel Tribune, « à l'heure où l'Afrique s'interroge sur sa souveraineté économique, ce conflit entre l'État malien et Barrick Gold dépasse le simple cadre d'un litige fiscal. Il questionne le modèle même du partenariat public-privé dans les pays riches en ressources naturelles. Faut-il encore croire au “win-win“ (gagnant-gagnant) entre État et multinationales ? Ou bien assiste-t-on à la fin d'un cycle, celui où les contrats miniers se signaient à huis clos, loin des projecteurs citoyens ? Barrick Gold, de son côté, exhorte les autorités à agir “dans l'intérêt du peuple malien“. À défaut, conclut Sahel Tribune, c'est tout un pan de l'économie nationale — plus de 8 % du PIB — qui pourrait s'effondrer comme un château de cartes ».

24H Pujadas - Les partis pris
Les Partis Pris : "La leçon de Safran aux écolos!", "Drogues, la guerre est perdue", et "L'imam qui défie la junte"

24H Pujadas - Les partis pris

Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 16:58


Lors de son audition à l'Assemblée nationale, Olivier Andriès, directeur général de Safran, fleuron national français, géant de l'aéronautique et de la défense, s'est indigné de l'accueil fait par les écologistes de Rennes à son projet d'usine. "Il n'est plus question d'investir en France dans une ville détenue par une majorité écologiste", a-t-il notamment dit. Ruth Elkrief estime qu'il s'agit d'un avertissement adressé aux Écologistes, mais aussi aux Socialistes qui font alliance avec eux. Le marché des stupéfiants représente 250 milliards de dollars chaque année à l'échelle mondiale, C'est plus élevé que le PIB de la Finlande ou de la Colombie. Selon Pascal Perri, rien, à ce stade, n'empêche la croissance de ce marché juteux, très organisé. Pour lui, on n'utilise pas les bons outils pour lutter contre le trafic de drogue. Il estime qu'il s'agit d'un échec, et donc, il faut changer d'attitude puisque la prohibition ne marche pas. La tension n'a jamais été aussi forte entre le Mali et l'Algérie après qu'un drone malien qui survolait la zone frontalière stratégique de Tin Zaouatine a été abattu par l'armée algérienne dans la nuit du 31 mars au 1er avril dernier. Mais un autre sujet refroidit davantage cette relation entre ces deux pays voisins., l'exil à Alger, depuis le mois de décembre 2023, de l'imam Mahmoud Dicko. Abnousse Shalmani confirme l'idée que ce prédicateur conservateur est considéré par beaucoup comme un des opposants les plus sérieux à la junte du général Assimi Goïta. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Revue de presse Afrique
À la Une: l'émoi en RDC au lendemain des importantes inondations

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 8, 2025 3:58


Les images de chaos de Kinshasa sont à la Une de toute la presse congolaise ce matin. Des rues entières englouties sous une eau boueuse ocre. Des voitures emportées par des torrents et des maisons défigurés par le courant. 30 morts au moins. Un bilan toujours non définitif.Kinshasa « ville en apnée, noyée sous un ciel d'encre »décrit le journaliste Jérémie Asoko sur le Forum des As dans un reportage édifiant : « La vie s'est arrêtée net. Ce ne sont pas les klaxons ni les cris des enfants qui éveillent les rues, mais le clapotis menaçant de l'eau qui s'infiltre qui envahit, emporte tout sur son passage ».Le journal en ligne décrit la vie d'aujourd'hui, celle de ceux qui ont tout perdu, et qui s'organisent comme ils le peuvent. « Des jeunes du quartier, torse nu et pieds nus dans l'eau sale, secourent les plus vulnérables. Ils improvisent des radeaux, transportent des personnes âgées sur leurs épaules. Des femmes distribuent du pain, du thé chaud. Mais, cela ne suffit pas. L'ampleur du désastre dépasse les gestes de bonne volonté. Les appels à l'aide se multiplient, souvent sans réponse », dénonce le site d'information le Forum des As.« Papa, tu as laissé tes enfants dans la rue ! »Au-delà du désarroi c'est aussi la colère qui règne ce matin dans les médias congolais.« Papa, tu as laissé tes enfants dans la rue ! »titre MediaCongo.Net qui a suivi la visite du président de la RDC Felix Tshisekedi des rues délabrées de Kinshasa ce lundi. Le président est venu au chevet des sinistrés mais a subi les foudres des habitants selon le média en ligne : « Felix Tshisekedi a tenté de trouver des réponses devant une foule qui lui demandait où en étaient les divers projets de "travaux sur la voirie" dans la capitale ou les "problèmes de caniveaux" ». « À Kinshasa, les pluies et les inondations font régulièrement des victimes »,affirme MediaCongo « faute d'entretien et de réseau adéquat, les voies d'évacuation des eaux sont généralement bouchées par des immondices ».Tensions entre Algérie et MaliAutre titre en Afrique aujourd'hui : les tensions entre Algérie et Mali qui montent encore d'un cran. Tout cela a commencé par un drone malien abattu par l'armée algérienne. Alger affirme qu'il était entré dans son espace aérien, ce que réfute Bamako. Résultat : une crise diplomatique. Ce dimanche le Mali a rappelé son ambassadeur à Alger suivi par ses alliés du Burkina et du Niger. Et ce lundi en réponse, l'Algérie a fermé son espace aérien au Mali qui a répliqué en faisant de même. L'Algérie a également rappelé ses diplomates au Mali et au Niger.« L'implacable riposte d'Alger »Résultat ce matin : les journaux des deux pays défendent ardemment la position de leur gouvernement. « L'implacable riposte d'Alger » titre El Moudjahid qui ne mâche pas ses mots reprenant à son compte les éléments de langage du pouvoir Algérien : « Assimi Goïta, cherche vainement à faire de l'Algérie un bouc émissaire pour éviter de rendre des comptes au peuple malien sur sa gestion chaotique des affaires du pays depuis le coup d'État qu'il a perpétré en mai 2021. Ainsi, la junte n'a pas trouvé mieux que d'accuser l'Algérie d'"action hostile", parce qu'elle a su protéger ses frontières en repoussant la violation de son espace aérien par un drone d'attaque ».Côté malien le site MaliWeb dénonce « une énième provocation du régime Algérien ». Affirmant au passage qu'Alger n'a fourni aucune preuve de la présence du dit drone malien dans son ciel. En réalité les presses des deux pays donnent leurs versions des faits. Heure par heure, point GPS par point GPS, sans que personne ne puisse réellement vérifier.

Revue de presse Afrique
À la Une: l'émoi en RDC au lendemain des importantes inondations

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 8, 2025 3:58


Les images de chaos de Kinshasa sont à la Une de toute la presse congolaise ce matin. Des rues entières englouties sous une eau boueuse ocre. Des voitures emportées par des torrents et des maisons défigurés par le courant. 30 morts au moins. Un bilan toujours non définitif.Kinshasa « ville en apnée, noyée sous un ciel d'encre »décrit le journaliste Jérémie Asoko sur le Forum des As dans un reportage édifiant : « La vie s'est arrêtée net. Ce ne sont pas les klaxons ni les cris des enfants qui éveillent les rues, mais le clapotis menaçant de l'eau qui s'infiltre qui envahit, emporte tout sur son passage ».Le journal en ligne décrit la vie d'aujourd'hui, celle de ceux qui ont tout perdu, et qui s'organisent comme ils le peuvent. « Des jeunes du quartier, torse nu et pieds nus dans l'eau sale, secourent les plus vulnérables. Ils improvisent des radeaux, transportent des personnes âgées sur leurs épaules. Des femmes distribuent du pain, du thé chaud. Mais, cela ne suffit pas. L'ampleur du désastre dépasse les gestes de bonne volonté. Les appels à l'aide se multiplient, souvent sans réponse », dénonce le site d'information le Forum des As.« Papa, tu as laissé tes enfants dans la rue ! »Au-delà du désarroi c'est aussi la colère qui règne ce matin dans les médias congolais.« Papa, tu as laissé tes enfants dans la rue ! »titre MediaCongo.Net qui a suivi la visite du président de la RDC Felix Tshisekedi des rues délabrées de Kinshasa ce lundi. Le président est venu au chevet des sinistrés mais a subi les foudres des habitants selon le média en ligne : « Felix Tshisekedi a tenté de trouver des réponses devant une foule qui lui demandait où en étaient les divers projets de "travaux sur la voirie" dans la capitale ou les "problèmes de caniveaux" ». « À Kinshasa, les pluies et les inondations font régulièrement des victimes »,affirme MediaCongo « faute d'entretien et de réseau adéquat, les voies d'évacuation des eaux sont généralement bouchées par des immondices ».Tensions entre Algérie et MaliAutre titre en Afrique aujourd'hui : les tensions entre Algérie et Mali qui montent encore d'un cran. Tout cela a commencé par un drone malien abattu par l'armée algérienne. Alger affirme qu'il était entré dans son espace aérien, ce que réfute Bamako. Résultat : une crise diplomatique. Ce dimanche le Mali a rappelé son ambassadeur à Alger suivi par ses alliés du Burkina et du Niger. Et ce lundi en réponse, l'Algérie a fermé son espace aérien au Mali qui a répliqué en faisant de même. L'Algérie a également rappelé ses diplomates au Mali et au Niger.« L'implacable riposte d'Alger »Résultat ce matin : les journaux des deux pays défendent ardemment la position de leur gouvernement. « L'implacable riposte d'Alger » titre El Moudjahid qui ne mâche pas ses mots reprenant à son compte les éléments de langage du pouvoir Algérien : « Assimi Goïta, cherche vainement à faire de l'Algérie un bouc émissaire pour éviter de rendre des comptes au peuple malien sur sa gestion chaotique des affaires du pays depuis le coup d'État qu'il a perpétré en mai 2021. Ainsi, la junte n'a pas trouvé mieux que d'accuser l'Algérie d'"action hostile", parce qu'elle a su protéger ses frontières en repoussant la violation de son espace aérien par un drone d'attaque ».Côté malien le site MaliWeb dénonce « une énième provocation du régime Algérien ». Affirmant au passage qu'Alger n'a fourni aucune preuve de la présence du dit drone malien dans son ciel. En réalité les presses des deux pays donnent leurs versions des faits. Heure par heure, point GPS par point GPS, sans que personne ne puisse réellement vérifier.

Afrique Économie
Comment s'adaptent les acteurs miniers dans les pays du Sahel?

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Feb 18, 2025 2:32


Le « Mining Indaba », l'incontournable rendez-vous des acteurs miniers, vient de se tenir au Cap, en Afrique du Sud. Sujet de taille cette année : la nouvelle donne dans les pays de l'AES. Les États de l'Alliance du Sahel se sont lancés dans un bras de fer, parfois brutal, avec les compagnies minières, afin de tirer davantage de revenus de l'exploitation des ressources du pays. Une situation qui questionne la continuité des activités en cours, et l'avenir des investissements. De notre envoyée spéciale au Cap,Au Mali, après la révision du Code minier, en 2023, Assimi Goïta entend « faire briller l'or », selon son expression, en employant la méthode forte. Trois cadres de la société australienne Resolute Mining, dont le PDG, ont été détenus puis relâchés, en novembre, sur fond de désaccord fiscal. Quatre employés du groupe canadien Barrick Gold sont, eux, toujours incarcérés, et l'entreprise a suspendu ses activités au niveau de sa très grande mine de Loulo Gounkoto, après la saisie de trois tonnes d'or.Le canadien s'est lancé dans une procédure d'arbitrage suite à l'échec de négociations. Pour son PDG, lui aussi sous le coup d'un mandat d'arrêt, Bamako prend le risque de faire fuir les investisseurs miniers. « Aucun des pays très bien dotés en minerais n'a reçu de gros investissements dans son économie sur les dix dernières années. Et pourtant ils continuent de vouloir augmenter les redevances », souligne Mark Bristow.Agenda nationaliste et prix de l'or au plus hautLe Mali n'est pas le seul à mener ce combat : le Burkina Faso menace de retirer aux multinationales leurs permis, une étape déjà franchie par le Niger qui a privé, l'année dernière, le groupe français Orano de son autorisation pour exploiter le site d'Imouraren. « On peut observer beaucoup de similarités entre le Mali, le Burkina et le Niger, et la tendance va au-delà du simple rééquilibrage des relations commerciales entre un État et des entreprises, décrypte Mamadou Coulibaly, du cabinet Satis Partners sur la scène du Mining Indaba. Dans ces trois pays, on a de gros défis sécuritaires, ce qui demande beaucoup de fonds pour y répondre, dans un contexte où l'aide de donneurs occidentaux s'est tarie. Et au-delà de tout cela, il y a la place que prend l'idéologie et les ambitions nationalistes que l'on peut observer chez ces dirigeants de transition. »D'autres sociétés parviennent, elles, à trouver un terrain d'entente avec ces régimes, à l'image de B2Gold. Grâce à un accord avec la junte malienne et un paiement de 30 millions de dollars, la compagnie canadienne continue à développer son site de Fekola, qui répond aux règles de l'ancien code minier. « Tout le monde fait face à des situations différentes, avec des projets aux passés divers, qui correspondent à différents codes miniers. Pour notre part, nous avons pu conclure cet accord très important avec le gouvernement en septembre. Donc, je dirais que les relations sont très bonnes. Le gouvernement veut la même chose que nous : soutenir une production réussie à Fekola, et permettre l'expansion de la mine », explique le PDG de B2Gold, Clive Johnson.Il faut dire que le prix de l'or est actuellement au plus haut, ce qui encourage les entreprises minières à continuer leur exploitation. Mais face à ces nouvelles contraintes, se pose la question de l'appétit pour des projets futurs et des dépenses d'exploration.

Revue de presse Afrique
À la Une: le Togo et l'Alliance des États du Sahel

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 3:58


« Le Togo n'exclut pas de rejoindre l'AES, l'Alliance des Etats du Sahel », titre Jeune Afrique, qui se base sur les déclarations du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, à la chaîne de télévision Voxafrica. « C'est la décision du président de la République », a même ajouté le ministre qui ne doute pas que cette décision soit populaire au Togo. « Demandez aux populations togolaises sir le Togo veut entrer dans l'AES, vous allez voir leur réponse, elles vont diront oui », déclare ainsi Robert Dussey.Quel serait l'intérêt des pays de l'AES ? « Ils pourraient s'assurer un accès à la mer », analyse Jeune Afrique, qui rappelle que « les trois pays qui forment l'AES (le Mali, le Niger et le Burkina Faso) gouvernés par des régimes hostiles à la France, ont annoncé en janvier 2024 leur volonté de quitter la CEDEAO, qu'ils jugent instrumentalisée par l'ancienne puissance coloniale ». Lors de cette interview à Voxafrica, le ministre Robert Dussey a également estimé « que le président Assimi Goïta était une chance pour le Mali » ajoutant : « L'Afrique est utilisée par les grandes puissances et ce n'est pas normal ».Enlèvement en AlgérieÀ la Une également, l'enlèvement d'un ressortissant espagnol en Algérie. C'est Atalayar qui se fait l'écho de cet enlèvement, précisant que « selon les premières informations, les ravisseurs appartiendraient à l'État islamique, le ressortissant espagnol aurait été enlevé dans le sud de l'Algérie, puis emmené au Mali ». On n'en sait guère plus pour le moment. Le Matin d'Algérie se fait aussi l'écho de cet enlèvement, qui aurait eu lieu « mardi soir au coucher du soleil ». « Les compagnons algériens enlevés avec lui, son guide notamment, ont été rapidement libérés », précise le Matin d'Algérie. « Mercredi, les ravisseurs ont traversé la frontière malienne en passant par Tinzaouatène. Leur véhicule a ensuite été repéré à une centaine de kilomètres au nord de Ménaka, au Mali. » Le Matin d'Algérie, qui s'appuie également sur des informations recueillies par RFI, ajoute « qu'aucune déclaration n'a été faite, ni côté algérien, ni côté espagnol. L'Espagne qui mène toutefois des investigations pour vérifier les informations liées à cet enlèvement ».Voitures de luxeAu Sénégal, à présent, « le pôle judiciaire financier s'est lancé dans une traque de biens mal acquis depuis son installation », explique Walf.net. « C'est ainsi qu'il a mis le grappin sur un spécialiste de la location de voiture de luxe qui aurait encaissé plus de 14 milliards francs CFA, pour la location de véhicules de luxe, au régime de Macky Sall, entre 2020 et 2023 ».  « Les enquêteurs agissent dans le cadre de plaintes instruites par la Cellule Nationale de traitement des informations financières, sur le blanchiment supposé de plus de 125 milliards de francs CFA. » Selon Walf.net, « la suite de l'enquête a également révélé que le loueur de véhicules de luxe, avait encaissé une créance colossale de plusieurs milliards, peu avant la fin du dernier mandat de Macky Sall. »Chevaux maltraitésEnfin, en Éthiopie, la santé des chevaux préoccupe les vétérinaires. C'est Africanews qui nous en parle, après avoir rencontré le vétérinaire Mulugeta Alemu. La situation est celle-ci : « en Éthiopie ; les chevaux jouent un rôle essentiel dans le transport et le commerce, particulièrement dans les zones rurales. Mais leur santé soulève de vives inquiétudes, notamment en raison des conditions de travail extrêmement difficiles auxquelles ils sont soumis et du manque d'accès aux soins vétérinaires ». Plus précisément, Africanews parle de « maltraitance »  C'est pourquoi les vétérinaires éthiopiens, et notamment Mulugeta Alemu, se mobilisent, « pour tenter de sensibiliser les propriétaires et les conducteurs de charrettes à l'importance des soins vétérinaires ».

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À la Une: le Togo et l'Alliance des États du Sahel

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Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 3:58


« Le Togo n'exclut pas de rejoindre l'AES, l'Alliance des Etats du Sahel », titre Jeune Afrique, qui se base sur les déclarations du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, à la chaîne de télévision Voxafrica. « C'est la décision du président de la République », a même ajouté le ministre qui ne doute pas que cette décision soit populaire au Togo. « Demandez aux populations togolaises sir le Togo veut entrer dans l'AES, vous allez voir leur réponse, elles vont diront oui », déclare ainsi Robert Dussey.Quel serait l'intérêt des pays de l'AES ? « Ils pourraient s'assurer un accès à la mer », analyse Jeune Afrique, qui rappelle que « les trois pays qui forment l'AES (le Mali, le Niger et le Burkina Faso) gouvernés par des régimes hostiles à la France, ont annoncé en janvier 2024 leur volonté de quitter la CEDEAO, qu'ils jugent instrumentalisée par l'ancienne puissance coloniale ». Lors de cette interview à Voxafrica, le ministre Robert Dussey a également estimé « que le président Assimi Goïta était une chance pour le Mali » ajoutant : « L'Afrique est utilisée par les grandes puissances et ce n'est pas normal ».Enlèvement en AlgérieÀ la Une également, l'enlèvement d'un ressortissant espagnol en Algérie. C'est Atalayar qui se fait l'écho de cet enlèvement, précisant que « selon les premières informations, les ravisseurs appartiendraient à l'État islamique, le ressortissant espagnol aurait été enlevé dans le sud de l'Algérie, puis emmené au Mali ». On n'en sait guère plus pour le moment. Le Matin d'Algérie se fait aussi l'écho de cet enlèvement, qui aurait eu lieu « mardi soir au coucher du soleil ». « Les compagnons algériens enlevés avec lui, son guide notamment, ont été rapidement libérés », précise le Matin d'Algérie. « Mercredi, les ravisseurs ont traversé la frontière malienne en passant par Tinzaouatène. Leur véhicule a ensuite été repéré à une centaine de kilomètres au nord de Ménaka, au Mali. » Le Matin d'Algérie, qui s'appuie également sur des informations recueillies par RFI, ajoute « qu'aucune déclaration n'a été faite, ni côté algérien, ni côté espagnol. L'Espagne qui mène toutefois des investigations pour vérifier les informations liées à cet enlèvement ».Voitures de luxeAu Sénégal, à présent, « le pôle judiciaire financier s'est lancé dans une traque de biens mal acquis depuis son installation », explique Walf.net. « C'est ainsi qu'il a mis le grappin sur un spécialiste de la location de voiture de luxe qui aurait encaissé plus de 14 milliards francs CFA, pour la location de véhicules de luxe, au régime de Macky Sall, entre 2020 et 2023 ».  « Les enquêteurs agissent dans le cadre de plaintes instruites par la Cellule Nationale de traitement des informations financières, sur le blanchiment supposé de plus de 125 milliards de francs CFA. » Selon Walf.net, « la suite de l'enquête a également révélé que le loueur de véhicules de luxe, avait encaissé une créance colossale de plusieurs milliards, peu avant la fin du dernier mandat de Macky Sall. »Chevaux maltraitésEnfin, en Éthiopie, la santé des chevaux préoccupe les vétérinaires. C'est Africanews qui nous en parle, après avoir rencontré le vétérinaire Mulugeta Alemu. La situation est celle-ci : « en Éthiopie ; les chevaux jouent un rôle essentiel dans le transport et le commerce, particulièrement dans les zones rurales. Mais leur santé soulève de vives inquiétudes, notamment en raison des conditions de travail extrêmement difficiles auxquelles ils sont soumis et du manque d'accès aux soins vétérinaires ». Plus précisément, Africanews parle de « maltraitance »  C'est pourquoi les vétérinaires éthiopiens, et notamment Mulugeta Alemu, se mobilisent, « pour tenter de sensibiliser les propriétaires et les conducteurs de charrettes à l'importance des soins vétérinaires ».

Revue de presse Afrique
À la Une: les tensions entre Ouagadougou et Paris

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 4:05


Les récents propos d'Emmanuel Macron sur « l'ingratitude » de certains dirigeants africains envers la France, passent décidément mal sur le continent…« Après le gouvernement tchadien et le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, c'est au tour du Burkina Faso de réagir, pointe Jeune Afrique. Lundi, le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir à Ouagadougou, a, lui aussi, exprimé sa colère et affirmé que le président français avait “insulté tous les Africains. Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique, voit les Africains, a-t-il poursuivi. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux“. Cette réaction du président putschiste intervient dans un contexte tendu entre la France et les pays de l'Alliance des États du Sahel, Mali, Niger et Burkina Faso, relève encore le site panafricain. Les militaires à leurs têtes, aux discours souverainistes et nationalistes, ont réclamé le départ de l'armée française de leurs territoires respectifs ».Réaction « au quart de tour »Le quotidien Aujourd'hui à Ouaga approuve la sortie du capitaine Ibrahim Traoré : « celui qui, depuis 2 ans, essaie de tracer un autre chemin pour le Burkina, en compagnonnage avec le Mali et le Niger, deux pays animés par la même dynamique et dirigés également par des militaires, IB a donc réagi au quart de tour à ce verbatim du président français. Explications à l'appui ! La France doit son existence aux ancêtres africains. Haro également, souligne Aujourd'hui, sur les conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques et plus dangereux que les militaires dans les camps et haro sur ces fermetures de bases militaires, sans dénonciation des Accords de défense. Foi de IB ! Et il appelle à un réveil conséquent des peuples africains. Si ce n'est pas du Lumumbisme ou du sankarisme, ça y ressemble ! »Comment quatre agents des services secrets français, détenus un an au Burkina Faso, ont été libérés…Justement, à propos de ces « conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques » évoqués par Aujourd'hui, Le Monde Afrique revient avec force détails sur la récente libération de quatre agents des services secrets français qui étaient détenus depuis un an au Burkina Faso.Le Monde Afrique qui nous rappelle le contexte : « comme son homologue malien, le général Assimi Goïta, le capitaine Ibrahim Traoré a rompu les liens avec la France, après un coup d'État. Entre Ouagadougou et Paris, les relations sont alors devenues exécrables : renvoi de l'ambassadeur et des forces spéciales françaises basées dans le pays depuis plus d'une décennie, déclarations au vitriol contre l'ex-puissance coloniale… En coulisse, pourtant, la coopération opérationnelle se poursuit entre l'agence nationale de renseignement burkinabée et la DGSE. C'est dans ce cadre que les quatre hommes se rendent à Ouagadougou, en novembre 2023. Membres de la direction technique qui gère les systèmes informatiques et de télécommunications, ces techniciens y sont présents pour une opération ponctuelle de quelques jours. Quarante-huit heures plus tard, ils sont interpellés à leur hôtel par des agents de la direction de la sûreté de l'État. Les faits reprochés sont graves : espionnage et “velléités déstabilisatrices“. La faute à des erreurs qui auraient pourtant pu être évitées, relève Le Monde Afrique : absence de visa diplomatique en bonne et due forme et, surtout, détention de téléphones de service non “nettoyés“ – c'est-à-dire purgés des informations sensibles – comme le prévoit la procédure de la DGSE. Dans ces appareils, des photos de sites d'intérêt de la capitale burkinabé et des contacts dans des régions sous tension sécuritaire ».L'action déterminante du Maroc…Les autorités françaises, qui soupçonnent les Russes d'être à la manœuvre, tentent d'abord une médiation togolaise, sans résultat, puis par l'intermédiaire des Émirats arabes unis, sans résultat.Les mois passent et l'affaire est dans l'impasse. Le Maroc entre alors en scène. « En juillet dernier, poursuit Le Monde Afrique, Emmanuel Macron adresse une lettre au souverain chérifien, dans laquelle il écrit que “le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine“. Pour Paris et Rabat, c'est la fin de plusieurs années de brouille, et le début de la réconciliation. Entre les "services", un frein est levé, la coopération s'accélère ».Et finalement, les quatre agents français sont libérés le 18 décembre dernier. Et Le Monde Afrique de s'interroger : « Quelles contreparties le capitaine Traoré a-t-il obtenues en échange de la libération des Français ? “Le Maroc a payé 60 millions d'euros et donné du matériel aux Burkinabés“, affirme une source proche de la DGED, les services marocains. Une information formellement démentie par la DGSE ».

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À la Une: les tensions entre Ouagadougou et Paris

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Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 4:05


Les récents propos d'Emmanuel Macron sur « l'ingratitude » de certains dirigeants africains envers la France, passent décidément mal sur le continent…« Après le gouvernement tchadien et le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, c'est au tour du Burkina Faso de réagir, pointe Jeune Afrique. Lundi, le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir à Ouagadougou, a, lui aussi, exprimé sa colère et affirmé que le président français avait “insulté tous les Africains. Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique, voit les Africains, a-t-il poursuivi. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux“. Cette réaction du président putschiste intervient dans un contexte tendu entre la France et les pays de l'Alliance des États du Sahel, Mali, Niger et Burkina Faso, relève encore le site panafricain. Les militaires à leurs têtes, aux discours souverainistes et nationalistes, ont réclamé le départ de l'armée française de leurs territoires respectifs ».Réaction « au quart de tour »Le quotidien Aujourd'hui à Ouaga approuve la sortie du capitaine Ibrahim Traoré : « celui qui, depuis 2 ans, essaie de tracer un autre chemin pour le Burkina, en compagnonnage avec le Mali et le Niger, deux pays animés par la même dynamique et dirigés également par des militaires, IB a donc réagi au quart de tour à ce verbatim du président français. Explications à l'appui ! La France doit son existence aux ancêtres africains. Haro également, souligne Aujourd'hui, sur les conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques et plus dangereux que les militaires dans les camps et haro sur ces fermetures de bases militaires, sans dénonciation des Accords de défense. Foi de IB ! Et il appelle à un réveil conséquent des peuples africains. Si ce n'est pas du Lumumbisme ou du sankarisme, ça y ressemble ! »Comment quatre agents des services secrets français, détenus un an au Burkina Faso, ont été libérés…Justement, à propos de ces « conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques » évoqués par Aujourd'hui, Le Monde Afrique revient avec force détails sur la récente libération de quatre agents des services secrets français qui étaient détenus depuis un an au Burkina Faso.Le Monde Afrique qui nous rappelle le contexte : « comme son homologue malien, le général Assimi Goïta, le capitaine Ibrahim Traoré a rompu les liens avec la France, après un coup d'État. Entre Ouagadougou et Paris, les relations sont alors devenues exécrables : renvoi de l'ambassadeur et des forces spéciales françaises basées dans le pays depuis plus d'une décennie, déclarations au vitriol contre l'ex-puissance coloniale… En coulisse, pourtant, la coopération opérationnelle se poursuit entre l'agence nationale de renseignement burkinabée et la DGSE. C'est dans ce cadre que les quatre hommes se rendent à Ouagadougou, en novembre 2023. Membres de la direction technique qui gère les systèmes informatiques et de télécommunications, ces techniciens y sont présents pour une opération ponctuelle de quelques jours. Quarante-huit heures plus tard, ils sont interpellés à leur hôtel par des agents de la direction de la sûreté de l'État. Les faits reprochés sont graves : espionnage et “velléités déstabilisatrices“. La faute à des erreurs qui auraient pourtant pu être évitées, relève Le Monde Afrique : absence de visa diplomatique en bonne et due forme et, surtout, détention de téléphones de service non “nettoyés“ – c'est-à-dire purgés des informations sensibles – comme le prévoit la procédure de la DGSE. Dans ces appareils, des photos de sites d'intérêt de la capitale burkinabé et des contacts dans des régions sous tension sécuritaire ».L'action déterminante du Maroc…Les autorités françaises, qui soupçonnent les Russes d'être à la manœuvre, tentent d'abord une médiation togolaise, sans résultat, puis par l'intermédiaire des Émirats arabes unis, sans résultat.Les mois passent et l'affaire est dans l'impasse. Le Maroc entre alors en scène. « En juillet dernier, poursuit Le Monde Afrique, Emmanuel Macron adresse une lettre au souverain chérifien, dans laquelle il écrit que “le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine“. Pour Paris et Rabat, c'est la fin de plusieurs années de brouille, et le début de la réconciliation. Entre les "services", un frein est levé, la coopération s'accélère ».Et finalement, les quatre agents français sont libérés le 18 décembre dernier. Et Le Monde Afrique de s'interroger : « Quelles contreparties le capitaine Traoré a-t-il obtenues en échange de la libération des Français ? “Le Maroc a payé 60 millions d'euros et donné du matériel aux Burkinabés“, affirme une source proche de la DGED, les services marocains. Une information formellement démentie par la DGSE ».

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC : comment le M23 tire-t-il profit du coltan ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la visite du général al-Burhan à Bamako, l'enlèvement d'une ressortissante autrichienne au Niger et les accusations d'ingérences à l'encontre d'Elon Musk. RDC : comment le M23 tire-t-il profit du coltan ?  Selon un nouveau rapport des experts des Nations unies, les rebelles, soutenus par le Rwanda, exploitent des ressources minières dans l'est de la RDC, et plus particulièrement dans le Nord-Kivu. Ils exporteraient illégalement une centaine de tonnes de coltan par mois. À qui le M23 vend-il ce minerai ? Qui en sont les bénéficiaires ? Quel est l'impact de ce pillage sur l'économie congolaise ?Avec Alexis Bedu, journaliste au service économie de RFI. Mali : comment expliquer la visite du général al-Burhan ?  Samedi, le général soudanais Abdel Fattah al-Buhran s'est rendu à Bamako afin de rencontrer le général Assimi Goïta pour une « visite d'amitié » de 48H. Quels intérêts les deux hommes ont-ils à se rapprocher ? Peuvent-ils s'aider mutuellement dans le domaine militaire ?Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel.   Niger : que sait-on de l'enlèvement d'une ressortissante autrichienne ?  Eva Gretzmacher, 73 ans, a été enlevée samedi soir à Agadez, dans le nord du pays. Son enlèvement n'a pas encore été revendiqué. Qui pourrait être derrière ce kidnapping et pour quelles raisons a-t-elle pu être enlevée ? Quel dispositif a été mis en place par les autorités nigériennes et l'Autriche pour obtenir sa libération ?Avec Seidik Abba, président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel (CIRES). Auteur de Mali-Sahel : notre Afghanistan à nous ? (Éditions Impacts). Elon Musk : l'Union européenne va-t-elle interdire X ?  Sur son propre réseau social X (ex-Twitter), le milliardaire multiplie les déclarations pour soutenir l'extrême droite en Allemagne et au Royaume-Uni. Pourquoi s'ingère-t-il dans la vie politique de ces pays ? Quel est son objectif ? Alors que la France demande à la Commission européenne de « protéger » l'Europe des ingérences d'Elon Musk, l'UE pourrait-elle interdire X ?Avec Ophélie Coelho, chercheuse indépendante en géopolitique du numérique, autrice de « Géopolitique du Numérique : l'impérialisme à pas de géants » (2023), aux éditions de l'Atelier.

Revue de presse Afrique
À la Une: les vœux des dirigeants africains pour 2025

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 1, 2025 4:02


 De nombreux dirigeants africains ont présenté leurs vœux, mardi 31 décembre 2024, pour la nouvelle année. En Guinée, le général Mamadi Doumbouya, président de la transition, fait la Une du site d'info Le Djely qui reprend, en titre, l'une de ses annonces : « l'année 2025 sera une année électorale ». Il promet donc la tenue d'élections pour l'année à venir, alors que la transition, initialement, devait s'achever mardi 31 décembre 2024.Guinéenews, de son côté, retient que « Mamadi Doumbouya dresse le tableau d'une Guinée réconciliée avec son passé », faisant allusion notamment au procès historique du massacre du 28 septembre 2009. Au Mali, Assimi Goïta, quant à lui, n'a fait aucune mention d'une quelconque élection pour 2025. La presse se contente de rapporter les principales annonces de son discours. « L'année 2025 a été déclarée  «Année de la culture » par le général », note par exemple Maliweb. « Sur le plan diplomatique, poursuit le site d'info, il a précisé que le Mali a renforcé sa position régionale et internationale, notamment à travers la Confédération des États du Sahel », l'AES. Trump et le SahelL'AES, l'Alliance des États du Sahel fait la Une d'Aujourd'hui au Faso. « Bonjour 2025 ! Le Sahel aura les yeux rivés sur Trump et Poutine ! » titre le journal burkinabè. Sur l'image, une carte des trois pays, surplombés par les deux présidents cités, les présidents américain et russe et, sous cette carte, les trois dirigeants de l'AES. « Le tandem Trump-Poutine sera le métronome de la géopolitique mondiale », estime l'édito, qui considère que « le Sahel n'est pas dans les petits papiers de Trump, dans ceux de Poutine, si! » Paradoxalement, poursuit-il, «Trump qui ne s'intéresse pas au Sahel pourrait être par le jeu des dominos un allié, en y laissant totalement la Russie qui a déjà pied depuis que la France a plié bagages ». Présidentielle au Cameroun : Paul Biya toujours flou sur une éventuelle candidatureLors de son discours du Nouvel An, le président Paul Biya s'est contenté de parler d'une « année pleine de défis ». Le Pays, autre journal burkinabè, y consacre son édito du jour. « Comme un air de déjà vu », raille Le Pays, qui se souvient qu'en 2018, « Paul Biya, à la dernière minute, avait fini par annoncer sa candidature ». « Après 42 ans au pouvoir, le président camerounais n'est pas prêt à y renoncer », croit savoir le journal avant de poursuivre : « seule Dame nature peut contrarier Paul Biya au Cameroun », faisant allusion à son âge, 92 ans, et à sa « santé chancelante ». Ce discours, les habitants de Bafoussam, dans l'ouest du pays, n'ont pas pu le suivre. « Blackout à Bafoussam », titre Cameroon Magazine, qui parle d'une « coupure électrique suspecte », survenue lors de ce discours. « L'électricité est miraculeusement revenue juste après la fin du message présidentiel », ironise le média qui juge qu'ENEO, le fournisseur d'énergie, « doit des explications à ses abonnés et au pays tout entier ». 

Revue de presse Afrique
À la Une: les vœux des dirigeants africains pour 2025

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 1, 2025 4:02


 De nombreux dirigeants africains ont présenté leurs vœux, mardi 31 décembre 2024, pour la nouvelle année. En Guinée, le général Mamadi Doumbouya, président de la transition, fait la Une du site d'info Le Djely qui reprend, en titre, l'une de ses annonces : « l'année 2025 sera une année électorale ». Il promet donc la tenue d'élections pour l'année à venir, alors que la transition, initialement, devait s'achever mardi 31 décembre 2024.Guinéenews, de son côté, retient que « Mamadi Doumbouya dresse le tableau d'une Guinée réconciliée avec son passé », faisant allusion notamment au procès historique du massacre du 28 septembre 2009. Au Mali, Assimi Goïta, quant à lui, n'a fait aucune mention d'une quelconque élection pour 2025. La presse se contente de rapporter les principales annonces de son discours. « L'année 2025 a été déclarée  «Année de la culture » par le général », note par exemple Maliweb. « Sur le plan diplomatique, poursuit le site d'info, il a précisé que le Mali a renforcé sa position régionale et internationale, notamment à travers la Confédération des États du Sahel », l'AES. Trump et le SahelL'AES, l'Alliance des États du Sahel fait la Une d'Aujourd'hui au Faso. « Bonjour 2025 ! Le Sahel aura les yeux rivés sur Trump et Poutine ! » titre le journal burkinabè. Sur l'image, une carte des trois pays, surplombés par les deux présidents cités, les présidents américain et russe et, sous cette carte, les trois dirigeants de l'AES. « Le tandem Trump-Poutine sera le métronome de la géopolitique mondiale », estime l'édito, qui considère que « le Sahel n'est pas dans les petits papiers de Trump, dans ceux de Poutine, si! » Paradoxalement, poursuit-il, «Trump qui ne s'intéresse pas au Sahel pourrait être par le jeu des dominos un allié, en y laissant totalement la Russie qui a déjà pied depuis que la France a plié bagages ». Présidentielle au Cameroun : Paul Biya toujours flou sur une éventuelle candidatureLors de son discours du Nouvel An, le président Paul Biya s'est contenté de parler d'une « année pleine de défis ». Le Pays, autre journal burkinabè, y consacre son édito du jour. « Comme un air de déjà vu », raille Le Pays, qui se souvient qu'en 2018, « Paul Biya, à la dernière minute, avait fini par annoncer sa candidature ». « Après 42 ans au pouvoir, le président camerounais n'est pas prêt à y renoncer », croit savoir le journal avant de poursuivre : « seule Dame nature peut contrarier Paul Biya au Cameroun », faisant allusion à son âge, 92 ans, et à sa « santé chancelante ». Ce discours, les habitants de Bafoussam, dans l'ouest du pays, n'ont pas pu le suivre. « Blackout à Bafoussam », titre Cameroon Magazine, qui parle d'une « coupure électrique suspecte », survenue lors de ce discours. « L'électricité est miraculeusement revenue juste après la fin du message présidentiel », ironise le média qui juge qu'ENEO, le fournisseur d'énergie, « doit des explications à ses abonnés et au pays tout entier ». 

Revue de presse Afrique
À la Une: un revers pour la rébellion au Nord-Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 4, 2024 4:00


« Sitôt unis, sitôt frappés, s'exclame Le Monde Afrique. Dimanche dernier, huit figures de la communauté touareg, dont cinq cadres du Front de libération de l'Azawad (le FLA), nouveau groupe rebelle du nord du Mali créé la veille, ont été tués par des frappes de drones près de Tin Zaouatine, à quelques kilomètres de la frontière avec l'Algérie. » Les drones utilisés sont de « fabrication turque, précise le journal. Ils avaient été réceptionnés par la junte du général Assimi Goïta quelques jours plus tôt à Bamako. »Il s'agit donc d'un succès pour les FAMa, les Forces armées maliennes. « Le 27 juillet, rappelle Le Monde Afrique, dans cette même localité de Tin Zaouatine, qui s'étend de part et d'autre de la frontière entre le Mali et l'Algérie, les groupes rebelles avaient infligé une lourde défaite à l'armée malienne et à ses supplétifs du groupe paramilitaire russe Wagner. Selon les rebelles, 47 soldats maliens et 84 mercenaires russes avaient été tués. La contre-offensive préparée par Bamako en septembre pour laver cet affront fut finalement annulée à la dernière minute en raison de craintes opérationnelles et logistiques. Quatre mois plus tard, (donc), pointe Le Monde Afrique, la junte du général Goïta tient sa revanche. Avant-hier, le chef d'état-major des armées a confirmé dans un communiqué “la neutralisation de plusieurs cadres de haut rang“ de ces groupes, qualifiés de “terroristes“. » Kidal et maintenant Tin Zaouatine…Commentaire du journal : « les frappes de dimanche sur leur nouvelle structure de commandement sont un nouveau coup dur infligé aux rebelles un an après la perte de leur fief de Kidal. Mi-novembre 2023, l'armée malienne et les paramilitaires russes de Wagner leur avaient repris, sans combat, cette ville d'où sont parties la plupart des révoltes touareg ayant agité le Mali depuis son indépendance, en 1960. »« La veille de l'attaque, précise Jeune Afrique, les groupes armés du Nord avaient (donc) annoncé la fusion de leurs mouvements respectifs au sein d'une nouvelle alliance : le Front de libération de l'Azawad. “Une entité politico-militaire portant les aspirations du peuple de l'Azawad à l'autodétermination“, annonçaient-ils à l'issue de plusieurs jours de concertation. Ses membres avaient justifié cette initiative par les massacres des civils par l'armée malienne et ses alliés russes, et par le non-respect des accords signés par le passé avec Bamako. (…) Pour le FLA, le décès de ses hauts dignitaires est (donc) un coup dur, pointe également Jeune Afrique. Dans un communiqué, la coalition a rendu hommage à ses morts et lancé cet avertissement. “Le FLA est décidé plus que jamais à faire aboutir par tous les moyens légaux et légitimes le bien-fondé de la cause. Au lieu de nous affaiblir, cela nous donnera plus de courage dans notre lutte et nous nous battrons pour les venger“. »Montée en puissance des FAMaDe son côté, la presse malienne se félicite de ce coup porté à la rébellion…« Conscientes de l'urgence de neutraliser cette menace à la source, les FAMa ont mobilisé leurs meilleures unités et exploité des renseignements précis pour organiser une opération d'envergure, s'exclame le site malien Bamada. Le succès de cette initiative confirme la montée en puissance de l'armée malienne, renforcée par des équipements de dernière génération et une stratégie coordonnée. (…) Cette opération marque une étape importante dans la lutte contre le terrorisme au Mali. Jamais dans son histoire l'armée malienne n'avait affiché un tel niveau de compétence et de moral. »Une recrudescence des affrontements ?Le Journal du Mali, autre média en ligne de Bamako, est plus mesuré…Certes, affirme-t-il, « la mort de ces figures de proue représente un revers majeur pour le FLA, à peine créé. Cependant, l'élimination de ces leaders risque de générer des tensions supplémentaires dans une région déjà marquée par une forte instabilité. Les observateurs redoutent une recrudescence des affrontements entre les groupes armés et les forces armées maliennes. Les FAMa ont réaffirmé leur engagement à lutter contre le terrorisme et le narcotrafic dans le nord du Mali. Ce succès militaire renforce leur position, mais les enjeux restent complexes, relève encore Le Journal du Mali. La question qui se pose est de savoir comment concilier les efforts militaires et les initiatives de dialogue pour une paix durable. Cette opération, bien qu'acclamée par le gouvernement malien comme une avancée stratégique, dévoile les défis persistants dans la quête de stabilité et de sécurité au Mali. »

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À la Une: un revers pour la rébellion au Nord-Mali

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Play Episode Listen Later Dec 4, 2024 4:00


« Sitôt unis, sitôt frappés, s'exclame Le Monde Afrique. Dimanche dernier, huit figures de la communauté touareg, dont cinq cadres du Front de libération de l'Azawad (le FLA), nouveau groupe rebelle du nord du Mali créé la veille, ont été tués par des frappes de drones près de Tin Zaouatine, à quelques kilomètres de la frontière avec l'Algérie. » Les drones utilisés sont de « fabrication turque, précise le journal. Ils avaient été réceptionnés par la junte du général Assimi Goïta quelques jours plus tôt à Bamako. »Il s'agit donc d'un succès pour les FAMa, les Forces armées maliennes. « Le 27 juillet, rappelle Le Monde Afrique, dans cette même localité de Tin Zaouatine, qui s'étend de part et d'autre de la frontière entre le Mali et l'Algérie, les groupes rebelles avaient infligé une lourde défaite à l'armée malienne et à ses supplétifs du groupe paramilitaire russe Wagner. Selon les rebelles, 47 soldats maliens et 84 mercenaires russes avaient été tués. La contre-offensive préparée par Bamako en septembre pour laver cet affront fut finalement annulée à la dernière minute en raison de craintes opérationnelles et logistiques. Quatre mois plus tard, (donc), pointe Le Monde Afrique, la junte du général Goïta tient sa revanche. Avant-hier, le chef d'état-major des armées a confirmé dans un communiqué “la neutralisation de plusieurs cadres de haut rang“ de ces groupes, qualifiés de “terroristes“. » Kidal et maintenant Tin Zaouatine…Commentaire du journal : « les frappes de dimanche sur leur nouvelle structure de commandement sont un nouveau coup dur infligé aux rebelles un an après la perte de leur fief de Kidal. Mi-novembre 2023, l'armée malienne et les paramilitaires russes de Wagner leur avaient repris, sans combat, cette ville d'où sont parties la plupart des révoltes touareg ayant agité le Mali depuis son indépendance, en 1960. »« La veille de l'attaque, précise Jeune Afrique, les groupes armés du Nord avaient (donc) annoncé la fusion de leurs mouvements respectifs au sein d'une nouvelle alliance : le Front de libération de l'Azawad. “Une entité politico-militaire portant les aspirations du peuple de l'Azawad à l'autodétermination“, annonçaient-ils à l'issue de plusieurs jours de concertation. Ses membres avaient justifié cette initiative par les massacres des civils par l'armée malienne et ses alliés russes, et par le non-respect des accords signés par le passé avec Bamako. (…) Pour le FLA, le décès de ses hauts dignitaires est (donc) un coup dur, pointe également Jeune Afrique. Dans un communiqué, la coalition a rendu hommage à ses morts et lancé cet avertissement. “Le FLA est décidé plus que jamais à faire aboutir par tous les moyens légaux et légitimes le bien-fondé de la cause. Au lieu de nous affaiblir, cela nous donnera plus de courage dans notre lutte et nous nous battrons pour les venger“. »Montée en puissance des FAMaDe son côté, la presse malienne se félicite de ce coup porté à la rébellion…« Conscientes de l'urgence de neutraliser cette menace à la source, les FAMa ont mobilisé leurs meilleures unités et exploité des renseignements précis pour organiser une opération d'envergure, s'exclame le site malien Bamada. Le succès de cette initiative confirme la montée en puissance de l'armée malienne, renforcée par des équipements de dernière génération et une stratégie coordonnée. (…) Cette opération marque une étape importante dans la lutte contre le terrorisme au Mali. Jamais dans son histoire l'armée malienne n'avait affiché un tel niveau de compétence et de moral. »Une recrudescence des affrontements ?Le Journal du Mali, autre média en ligne de Bamako, est plus mesuré…Certes, affirme-t-il, « la mort de ces figures de proue représente un revers majeur pour le FLA, à peine créé. Cependant, l'élimination de ces leaders risque de générer des tensions supplémentaires dans une région déjà marquée par une forte instabilité. Les observateurs redoutent une recrudescence des affrontements entre les groupes armés et les forces armées maliennes. Les FAMa ont réaffirmé leur engagement à lutter contre le terrorisme et le narcotrafic dans le nord du Mali. Ce succès militaire renforce leur position, mais les enjeux restent complexes, relève encore Le Journal du Mali. La question qui se pose est de savoir comment concilier les efforts militaires et les initiatives de dialogue pour une paix durable. Cette opération, bien qu'acclamée par le gouvernement malien comme une avancée stratégique, dévoile les défis persistants dans la quête de stabilité et de sécurité au Mali. »

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À la Une: Choguel Maïga renvoyé !

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 4:07


Un Premier ministre devrait-il dire ça ? C'est la question que nous nous posions hier dans cette même revue de presse. Eh bien, nous avons la réponse, c'est non… : quatre jours après avoir vertement critiqué la junte militaire, Choguel Maïga a été limogé hier (mercredi) soir.« Le Premier ministre éjecté de son fauteuil », s'exclame Malijet. « Dans un flash spécial diffusé sur la chaîne nationale, Alfousseini Diawara, secrétaire Général de la présidence, a annoncé la destitution du locataire de la primature, Choguel Kokalla Maïga, par un décret signé par le président de la transition, le Général Assimi Goita. Cette décision met fin aux fonctions du Premier ministre ainsi qu'aux membres de son gouvernement. »Pour Sahel Tribune, autre média malien, c'est logique : « Choguel Maïga a été au centre de controverses répétées ces derniers mois. Son discours devant les militants du M5-RFP, samedi dernier, jugé incendiaire par de nombreux observateurs, a exacerbé des tensions déjà palpables entre les différentes institutions et les acteurs politiques du pays. Ses propos, où il dénonçait des “dysfonctionnements institutionnels“ et appelait à une “vigilance face aux rivalités“, ont été perçus comme une tentative de division plutôt qu'un appel à l'unité. »Quelles suites ?Et maintenant ?, s'interroge Sahel Tribune : « qui prendra les rênes du gouvernement ? Quelle sera la nouvelle orientation politique ? Et surtout, comment cette décision impactera-t-elle la dynamique entre les forces civiles et militaires ? Le limogeage complet du gouvernement pourrait marquer une réorganisation profonde du pouvoir exécutif, estime le site malien. Le prochain Premier ministre devra relever des défis colossaux : réconcilier une classe politique fragmentée, apaiser les tensions sociales, poursuivre la refondation des institutions, et maintenir le cap vers des élections démocratiques. »Afrik.com s'interroge également : « quel sort sera réservé à Choguel Maïga ? Quelle posture sera désormais la sienne sur l'échiquier politique malien ? Bien des analystes estiment que son acte est bien calculé pour lui assurer sa survie politique. Attendons de voir. »Jeune Afrique enchaîne : « plus isolé que jamais, Choguel Maïga a-t-il joué son va-tout en passant à l'offensive contre les généraux, à l'heure où plusieurs signaux laissent penser que des élections pourraient avoir lieu au Mali dans les mois à venir ? Il pourrait en tout cas tenter d'apparaître comme une alternative à la transition menée par les hauts gradés. »Aux oubliettes ?Pour L'Observateur Paalga au Burkina Faso, il n'est pas certain que l'ex-Premier ministre malien survive politiquement à son limogeage… « Choguel Maïga a eu beau jeu de faire feu sur les généraux pour se faire une nouvelle “virginité politique“, mais n'a-t-il pas contribué à pourrir la situation au temps d'IBK avec d'autres forces, comme le Haut Conseil islamique du Mali, avec à sa tête l'imam Dicko, chose qui avait amené les militaires à “prendre leurs responsabilités“ ? N'est-ce pas le même Maïga qui ne pouvait pas voir les soldats en peinture et qui a fini par se mettre à leur service, poussé sans doute par une certaine ambition dévorante? Pour ainsi dire, il était très mal placé pour cracher dans la soupe kaki après s'en être goulûment délecté pendant plus de trois ans. Et si son objectif était de se mettre en réserve de la République dans la perspective du “retour à une vie constitutionnelle normale“, il se berce d'illusions, car sauf tremblement de terre on ne voit pas trop comment le général Assimi Goïta va lâcher l'affaire. »Une page se tourne…Pour Ledjely en Guinée, l'avenir s'annonce en effet compliqué pour l'ex-Premier ministre : « les militaires laisseront-ils le très politique Maïga jouer de nouveau à l'opposant ? Les chances que la junte soit si indulgente sont très minces. D'ores et déjà, certains évoquent l'hypothèse de poursuites judiciaires contre Choguel Maïga. »Le mot de la fin pour le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou : « Choguel Maïga a-t-il oublié qu'il n'était que la vitrine civile policée d'un pouvoir militaire ? (…) Malgré les services rendus à la Transition, il a cru qu'il pouvait fixer l'agenda de celle-ci ! Le choc des timings a fait voler en éclat ce bel attelage civilo-militaire, en verve sur le plan diplomatique et en interne. On peut dire qu'une page se tourne (au Mali), la nouvelle est pleine d'incertitudes et de défis majeurs qui éloignent l'horizon des élections. »

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À la Une: Choguel Maïga renvoyé !

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Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 4:07


Un Premier ministre devrait-il dire ça ? C'est la question que nous nous posions hier dans cette même revue de presse. Eh bien, nous avons la réponse, c'est non… : quatre jours après avoir vertement critiqué la junte militaire, Choguel Maïga a été limogé hier (mercredi) soir.« Le Premier ministre éjecté de son fauteuil », s'exclame Malijet. « Dans un flash spécial diffusé sur la chaîne nationale, Alfousseini Diawara, secrétaire Général de la présidence, a annoncé la destitution du locataire de la primature, Choguel Kokalla Maïga, par un décret signé par le président de la transition, le Général Assimi Goita. Cette décision met fin aux fonctions du Premier ministre ainsi qu'aux membres de son gouvernement. »Pour Sahel Tribune, autre média malien, c'est logique : « Choguel Maïga a été au centre de controverses répétées ces derniers mois. Son discours devant les militants du M5-RFP, samedi dernier, jugé incendiaire par de nombreux observateurs, a exacerbé des tensions déjà palpables entre les différentes institutions et les acteurs politiques du pays. Ses propos, où il dénonçait des “dysfonctionnements institutionnels“ et appelait à une “vigilance face aux rivalités“, ont été perçus comme une tentative de division plutôt qu'un appel à l'unité. »Quelles suites ?Et maintenant ?, s'interroge Sahel Tribune : « qui prendra les rênes du gouvernement ? Quelle sera la nouvelle orientation politique ? Et surtout, comment cette décision impactera-t-elle la dynamique entre les forces civiles et militaires ? Le limogeage complet du gouvernement pourrait marquer une réorganisation profonde du pouvoir exécutif, estime le site malien. Le prochain Premier ministre devra relever des défis colossaux : réconcilier une classe politique fragmentée, apaiser les tensions sociales, poursuivre la refondation des institutions, et maintenir le cap vers des élections démocratiques. »Afrik.com s'interroge également : « quel sort sera réservé à Choguel Maïga ? Quelle posture sera désormais la sienne sur l'échiquier politique malien ? Bien des analystes estiment que son acte est bien calculé pour lui assurer sa survie politique. Attendons de voir. »Jeune Afrique enchaîne : « plus isolé que jamais, Choguel Maïga a-t-il joué son va-tout en passant à l'offensive contre les généraux, à l'heure où plusieurs signaux laissent penser que des élections pourraient avoir lieu au Mali dans les mois à venir ? Il pourrait en tout cas tenter d'apparaître comme une alternative à la transition menée par les hauts gradés. »Aux oubliettes ?Pour L'Observateur Paalga au Burkina Faso, il n'est pas certain que l'ex-Premier ministre malien survive politiquement à son limogeage… « Choguel Maïga a eu beau jeu de faire feu sur les généraux pour se faire une nouvelle “virginité politique“, mais n'a-t-il pas contribué à pourrir la situation au temps d'IBK avec d'autres forces, comme le Haut Conseil islamique du Mali, avec à sa tête l'imam Dicko, chose qui avait amené les militaires à “prendre leurs responsabilités“ ? N'est-ce pas le même Maïga qui ne pouvait pas voir les soldats en peinture et qui a fini par se mettre à leur service, poussé sans doute par une certaine ambition dévorante? Pour ainsi dire, il était très mal placé pour cracher dans la soupe kaki après s'en être goulûment délecté pendant plus de trois ans. Et si son objectif était de se mettre en réserve de la République dans la perspective du “retour à une vie constitutionnelle normale“, il se berce d'illusions, car sauf tremblement de terre on ne voit pas trop comment le général Assimi Goïta va lâcher l'affaire. »Une page se tourne…Pour Ledjely en Guinée, l'avenir s'annonce en effet compliqué pour l'ex-Premier ministre : « les militaires laisseront-ils le très politique Maïga jouer de nouveau à l'opposant ? Les chances que la junte soit si indulgente sont très minces. D'ores et déjà, certains évoquent l'hypothèse de poursuites judiciaires contre Choguel Maïga. »Le mot de la fin pour le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou : « Choguel Maïga a-t-il oublié qu'il n'était que la vitrine civile policée d'un pouvoir militaire ? (…) Malgré les services rendus à la Transition, il a cru qu'il pouvait fixer l'agenda de celle-ci ! Le choc des timings a fait voler en éclat ce bel attelage civilo-militaire, en verve sur le plan diplomatique et en interne. On peut dire qu'une page se tourne (au Mali), la nouvelle est pleine d'incertitudes et de défis majeurs qui éloignent l'horizon des élections. »

Appels sur l'actualité
[Vos questions] France : le parquet requiert l'inéligibilité de Marine Le Pen

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le procès des assistants parlementaires du FN, une application utilisant l'intelligence artificielle pour trier les demandes d'asile au Royaume-Uni, l'arrestation d'Issa Kaou N'Djim et le rapprochement entre Paris et Bangui.  France : Marine Le Pen peut-elle être inéligible en 2027 ? En France, le parquet a requis des peines de prison ferme et d'inéligibilité contre la présidente du Rassemblement national dans l'affaire des assistants parlementaires de l'ex-Front national. Pourquoi Marine Le Pen dénonce-t-elle un procès politique ? Si la députée était empêchée de se présenter à la présidentielle de 2027, Jordan Bardella pourrait-il pour prendre sa place ? Avec Valérie Gas, journaliste au service Politique de RFI. Royaume-Uni : une «IA» pour trier les demandeurs d'asile Au Royaume-Uni, une application dite d'intelligence artificielle se charge maintenant de trier les candidatures des demandeurs d'asile. Concrètement, comment cette application fonctionne-t-elle ? Quels sont les critères de sélection ? Pourquoi ce système inquiète-t-il autant les ONG ? Avec Emeline Vin, correspondante de RFI à Londres. Mali : que reprochent les autorités à Issa Kaou N'Djim ? Un ancien soutien du général Assimi Goïta a été placé sous mandat de dépôt pour des propos qu'il a tenus sur le plateau de la chaîne télévisée Joliba TV au sujet du pouvoir burkinabè. Il sera prochainement jugé pour « offense commise publiquement envers un chef d'État étranger ». Quels propos sont reprochés à Issa Kaou N'Djim ? Que risque-t-il ? Cette situation peut-elle avoir directement des répercussions sur la chaîne Joliba TV ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. France-Centrafrique : vers un réchauffement des relations ? Après avoir gelé son aide budgétaire pendant trois ans, la France a signé un accord avec la Centrafrique pour une aide de 10 millions d'euros. Dans quels secteurs cette somme sera-t-elle utilisée ? Cette aide marque-t-elle une nouvelle étape dans le rapprochement entre Paris et Bangui ? Avec Charles Bouëssel, analyste sur la Centrafrique pour l'International Crisis Group. 

Invité Afrique
Tiken Jah Fakoly: «Le terrorisme, c'est une gangrène, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 14:10


Journée spéciale sur RFI avec le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly que vous retrouverez tout au long de la journée sur notre antenne. À l'occasion de son Acoustic Tour, Tiken Jah Fakoly est en concert ce mercredi soir à la salle Pleyel de Paris, concert que vous pourrez entendre en direct sur notre antenne. Cette figure majeure du reggae est réputée pour dénoncer les maux de l'Afrique et les travers de certains de ses dirigeants. Militant du panafricanisme, le natif d'Odienné qui vit au Mali revient à notre micro sur le dérèglement climatique qui touche le continent, la souveraineté africaine et la situation politique et sécuritaire au sein de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Il répond aux questions de Frédéric Garat. RFI : Vous êtes de nationalité ivoirienne, mais il est de notoriété publique que vous vivez au Mali depuis presque  20 ans maintenant où vous avez trouvé refuge. Comment va le Mali de 2024 ? Tiken Jah Fakoly : Je pense que le Mali va « à la malienne » parce que chaque peuple mérite son dirigeant. Et donc, je pense que ce qui se passe au Mali aujourd'hui, c'est parce que cela convient aux Maliens. Ce que je peux vous dire, c'est que le Mali va à la malienne. Depuis 30 ans que vous prônez l'Union des pays africains, la scission de l'AES ( l'Alliance des États du Sahel), qui sort entre autres de la Cédéao, est-ce que c'est clairement une désunion ? Et ça va faire mal à qui ? Disons que, moi, j'ai salué la solidarité entre ces trois pays qui sont en guerre contre le terrorisme. Se mettre ensemble pour chercher les solutions, c'est une bonne idée. Voilà, mais moi je prône l'unité africaine, les États-Unis d'Afrique, donc 54 pays. Donc, moi, je ne fais pas la fête quand il y en a trois qui se mettent ensemble. C'est une belle solidarité, mais qui n'est pas sans conséquence puisque dans ces pays-là, il y a des gens qui sont considérés comme des bons patriotes, et puis d'autres qui sont considérés comme des ennemis de la nation parce qu'ils ne sont pas d'accord avec les idées de ceux qui sont en place. Et……il y a des voix dissonantes….Oui. C'est ce que je déplore dans cette situation. J'aurais voulu que tout le monde soit associé.Pour que tout le monde soit associé, encore faudrait-il qu'on écoute les autres, même si ce sont des voix dissonantes ou des voix qui ne font pas plaisir. Et on a l'impression qu'en ce moment, tout le monde n'a pas le droit à la parole.Je pense que, je parle de liberté d'expression avalée par la révolution. J'aurais voulu que tout le monde s'exprime. Parce que vous voyez, si une personne ne peut pas dire ce qu'elle pense, elle va l'avaler, elle va gronder à l'intérieur. Elle peut même aller jusqu'à composer avec l'ennemi, elle peut souhaiter tous les jours après ses prières que ce qui en marche ne fonctionne pas. Et donc voilà, c'est ce qui est déplorable dans la situation. Mais le fait que des Africains décident aujourd'hui de prendre leur destin en main, moi, c'est quelque chose que je salue.On connaît les principes de la démocratie. Vous avez chanté et vous continuez à chanter la Mangercratie. Est-ce que, en ce moment, on n'arrive pas à une sorte de résurgence de la « militarocratie » ? Écoutez, c'est ça qui est un peu déplorable, parce que je pense qu'après les combats pour la démocratie, le combat contre le multipartisme, etc, et qu'il y a eu des morts au Mali, des morts en Côte d'Ivoire... pour la démocratie. Même si elle n'est pas top, la démocratie, même si elle a des failles, mais je pense qu'on n'a pas encore mieux...Elle est perfectible…Voila ! Et je pense que le fait que le peuple s'exprime, pour moi, c'est ça qui est intéressant. Que ce soient des bonnes élections ou pas, mais le fait que les gens se mobilisent pour aller voter, pour avoir leur mot à dire, je pense que c'est ce qui est intéressant. Donc moi, ce que je peux dire, c'est qu'aujourd'hui, au lieu d'être là tout le temps sous tension ou sous pression des coups d'États, etc, je pense qu'il faut tout faire pour être légitime. Il faut organiser des élections, quitte à se présenter.Je pense qu'on ne peut pas dire : « Non, c'est des militaires, ils n'ont pas le droit ». Il y a des militaires qui ont été le père de la démocratie dans leur pays : Jerry Rawlings, c'est pour le Ghana, Mathieu Kérékou pour le Bénin. On pourrait même dire ATT [Amadou Toumani Touré] pour le Mali. Donc, c'est possible, mais je pense qu'au lieu de rester dans un truc où on est toujours soucieux de « est-ce qu'il va avoir un coup d'État encore ? Est-ce qu'on va nous laisser ? »,  je pense que le mieux, c'est de se légitimer et puis en passant par les élections. Comme ça le peuple…Mais quand ? Quand ces élections ? Les militaires, on a l'impression, jouent un peu la montre quand même.Bon, tout ça dépendra du peuple malien, du peuple burkinabè, du peuple du Niger. Je pense que c'est à eux de fixer les objectifs aux dirigeants. Pas en restant derrière les écrans, parce qu'aujourd'hui malheureusement la lutte se passe derrière les écrans maintenant. Il n'y a plus de pratique. T'es pas d'accord ?  Tu prends [ton téléphone], tu dis « bon, c'est comme ça, c'est comme ça », il n'y a plus de « retrouvons-nous sur la place ». Et donc je pense que tout ça dépend des peuples de ces pays-là.Il y a un titre et un clip qui ont beaucoup fait parler d'eux ces derniers temps. C'est Actualités brûlantes qui est un titre du chanteur togolais Amen Jah Cissé. Chacun en prend un peu pour son grade... Le Togo, le Cameroun, le Tchad, la Côte d'Ivoire aussi. Qu'est-ce que vous reprochez, dans ce titre, à l'Alliance des Etats du Sahel (AES) ? Écoutez, il y a eu 26 secondes dans cette chanson consacrées à l'AES et qui ont fait un tollé. Voilà, je pense que les gars de l'AES pensaient que j'allais être le griot de l'AES, c'est-à-dire que j'allais chanter Assimi Goïta, capitaine Traoré et Tiani. Je pense que c'est à cela qu'ils s'attendaient. Mais moi, je suis Tiken Jah Fakoly, je fais du reggae, mon rôle, c'est de tenir compte un peu de tout le monde, d'être impartial. Donc, je ne pouvais pas...C'est le propre du reggae.Voilà ! Moi, je fais du reggae. Je fais du reggae et c'est ce que j'ai toujours fait. Donc, venir m'attaquer parce que j'ai dit que la liberté d'expression a été avalée par la révolution. Moi, j'ai été surpris de la réaction de mes fans, mais en même temps, on s'est...  Une réaction violente, c'était quel genre de réaction ?Ouais, c'était assez violent quand même. Assez violent, on m'a traité de tout. On m'a dit que la France m'a payé. Et on m'a dit que...C'est-à-dire que vous avez le droit de critiquer Faure Gnassingbé pour sa révision de la Constitution ou un quatrième mandat éventuel pour Ouattara en Côte d'Ivoire, mais vous n'avez pas le droit de vous attaquer à l'AES, c'est ça ? Non, je n'ai pas le droit ! Je n'ai pas le droit de m'attaquer à l'AES. C'est parce que je pense que dans l'esprit du soutien de l'AES, c'était Tiken Jah, c'est notre voix, voilà ! Mais moi, je suis aussi la voix des sans-voix, c'est ça qu'ils ont oublié. C'est que moi, je n'ai jamais chanté pour un pouvoir en place.Donc, chaque critique voit midi à sa porte en ce qui vous concerne.Exactement.Mais le Burkina Faso, c'est quand même un pays où, en ce moment, on voit quelqu'un que vous devez bien connaître : Guy-Hervé Kam, qui est l'un des fondateurs du Balai citoyen, qui est actuellement en prison. On voit des journalistes qui sont arrêtés, on voit des syndicalistes qui sont obligés de fuir sinon on va les envoyer au front. Il y a même des vieux pères comme un ex-ministre des Affaires étrangères, Ablassé Ouédraogo, 70 ans, qu'on a envoyé à Kaya. Ça, vous en avez parlé avec Traoré ? Vous en pensez quoi, vous, qui suivez aussi l'actualité au Burkina Faso ?J'ai même fait une interview à la télé burkinabè pour parler de liberté d'expression quand j'étais en concert là-bas. Seulement, les manipulateurs n'étaient pas rentrés dans le jeu. Parce que ce qui s'est passé, c'est que quand Actualités Brulantes sort, alors, les gens, ils prennent la partie AES, ils balancent sur le net, et puis ils disent que je demandais 83 millions aux dirigeants de l'AES et comme ils ont refusé de me donner……vous avez critiqué…Que j'ai critiqué. Donc, je pense que, non, si on empêche les gens de s'exprimer, eh bien, ils vont rentrer dans le complot parce que, voilà, s'ils ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent, ils vont l'avaler, mais ils vont l'exprimer autrement. Malheureusement, moi, c'est ce que je craignais. Bon, aujourd'hui, on a parlé d'union des trois pays, mais je le dis franchement, le Burkina n'a jamais été aussi divisé à ma connaissance. Le Mali n'a jamais été aussi divisé. Puisqu'il y a des « bons Burkinabè » aujourd'hui et des « mauvais Burkinabè ». Et les mauvais Burkinabè, ceux qui sont accusés d'être des mauvais Burkinabè aujourd'hui, vont se battre pour être des bons Burkinabè, parce que ça y va de leur survie, et puis leurs descendants, etc., il faut qu'ils soient Burkinabè. Donc, malheureusement, on parle d'unité, mais moi, je pense qu'on n'a jamais été, malheureusement, aussi divisé.Moi, je souhaite – comme je l'ai toujours fait –, durant toute ma carrière, je souhaite qu'on laisse les gens s'exprimer, que ceux qui soutiennent les militaires s'expriment, mais ceux qui ne sont pas d'accord avec les militaires aussi s'expriment. Et tout ce que je peux souhaiter, c'est que l'armée burkinabè, que je salue ici, l'armée malienne et nigérienne arrivent au bout de cette tâche qui n'est pas facile. Surtout que faire la révolution avec les terroristes aux fesses, ça ne doit pas être facile. Je pense que Thomas Sankara n'avait pas les terroristes aux fesses. Je veux dire, le terrorisme, c'est une gangrène, c'est des gars invisibles. C'est une guerre pas facile, même les pays les plus développés ont eu du mal à s'en remettre.Mais est-ce qu'on peut tout faire au nom de cette lutte contre le terrorisme ? On ne peut pas tout faire, il faut tenir compte des Droits de l'Homme. Il ne faut pas tuer n'importe comment. Enfin, je veux dire, il faut tenir compte de l'humanité quand même. Je pense que... Mais bon, malheureusement, toutes les guerres sont sales. Il y a eu des guerres, ici, en Europe, c'était très sale. Malheureusement, toutes les guerres sont sales. Malheureusement...Justement, à une heure où l'on parle beaucoup du conflit en Israël ou du conflit en Ukraine, où toute la communauté internationale semble focalisée par ces conflits-là, vous avez l'impression qu'on oublie un peu ce qui se passe au Sahel, par exemple ?Oui, nous, on a toujours été oubliés. Je pense que des pays comme le Congo-Kinshasa sont en guerre tout le temps, parce que c'est des pays riches. Donc, pour les manipuler, il faut créer des situations pour que pendant que ça se tue, ça s'entretue, on puisse piller les richesses. Je n'accuse pas directement, mais je dis qu'à chaque fois qu'il y a des problèmes en Afrique, c'est minimisé. Mais c'est à nous de nous faire respecter. Je pense qu'il faut se rapprocher, il faut être unis pour représenter un gros bloc, pour que quand il y a des problèmes, les gens en tiennent compte aussi.La perspective d'avoir l'Union africaine ou un pays africain au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, comme il en est question en ce moment, c'est une bonne chose d'après vous ? Ah oui ! Oui, il faut que l'Afrique ait une voix. Vous savez, nous sommes dans une chaîne mondiale, le monde ne peut pas fonctionner totalement sans l'apport de l'Afrique. Les matières premières de l'Afrique représentent beaucoup dans le fonctionnement du monde. Donc, si on apporte, il faut qu'on nous donne aussi la parole. Le fait de nous donner la parole, ça permettra de nous mettre au même niveau que les autres.Tiken Jah Fakoly, vous qui avez créé des écoles au Mali, en Guinée, en Côte d'Ivoire, la rentrée scolaire malienne, cette année, a été retardée à cause des intempéries et des inondations. À une heure où l'on a une COP29 à Bakou en Azerbaïdjan, est-ce que vous avez le sentiment que, une fois de plus, l'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique ? Ah oui ! L'Afrique paye les pots cassés du dérèglement climatique alors qu'elle contribue moins au réchauffement climatique. Mais c'est la lutte commune qui va changer tout cela. Il faut qu'on se mette ensemble, faire un bloc, et puis dire « voilà, on ne peut plus accepter, on ne peut plus accepter que les choses se passent comme ça ». Il faut qu'on se mette ensemble pour représenter ce gros bloc avec une seule voix qui dira aux pays occidentaux : « C'est à vous d'arrêter vos usines et nous donner la possibilité de rattraper un peu ». Puis, je pense que dans cette affaire de climat, il y a une grande hypocrisie.Laquelle ?Personne ne veut s'attaquer à la Chine, alors que c'est l'un des plus gros pollueurs. Personne ne veut faire des reproches à l'Inde, parce qu'ils sont puissants. Et, malheureusement, tant qu'on ne dira pas les choses comme il faut, tant que chacun ne se rendra pas compte de sa responsabilité et ne changera pas de comportement, je pense que les choses iront toujours mal dans notre maison commune qui est la planète.Le fait qu'il y ait un climato-sceptique qui soit réélu à la présidence américaine ces jours-ci, Donald Trump, ça vous inquiète, vous, pour l'Afrique ?Au niveau du climat, ça m'inquiète. Je pense qu'il faut être fou pour ne pas voir ça, pour ne pas prendre des mesures. Mais bon, c'est la course à l'argent. L'argent, l'argent, l'argent, l'argent... Donc, je pense que c'est ce qui rend les gens fous. Moi, je pense qu'il est temps d'écouter la planète.L'un des autres arguments de campagne de Donald Trump, c'était la politique migratoire. On assiste aussi en Europe à un durcissement de cette politique, en France. Là aussi, c'est un motif d'inquiétude pour vous ? Un motif d'inquiétude pour tous mes compatriotes qui sont aux États-Unis. Je respecte, je veux qu'il y ait la liberté de mouvement, mais franchement, je ne fais pas partie des Africains qui veulent encourager les gens à partir. Je dis « tout le monde a le droit, mais notre place, c'est en Afrique ».Et vous respectez d'autres pays, d'accord, mais le respect, c'est une réciprocité aussi. Est-ce que vous ne pensez pas qu'il faudrait qu'il y ait peut-être une réciprocité aussi ? Mais bien sûr, bien sûr, c'est ce que j'ai dit dans mes chansons, comme quand je chante Ouvrez les frontières, ce n'est pas pour encourager, mais c'est pour défendre un droit. Parce que les Occidentaux, ils viennent en Afrique où ils veulent, quand ils veulent, faire ce qu'ils veulent, prendre ce qu'ils veulent et rester s'ils veulent. Donc, je pense qu'il serait important qu'on nous laisse aussi ce droit-là d'aller où on veut, quand on veut, faire ce qu'on veut.Mais pour que le message passe, est-ce qu'il ne faudrait pas faire, comme le Sénégal a fait une époque, du temps d'Abdoulaye Wade, où justement des visas avaient été imposés aux étrangers, notamment aux Européens qui voulaient vivre au Sénégal.Mais je pense que c'est ce qu'il faut faire. De toute façon, tôt ou tard, ça viendra. Je pense que nous, c'est nous qui allons demander un jour à ce que les choses soient limitées de notre côté. Parce que l'Afrique, c'est le continent - une fois qu'il y aura la stabilité totale dans les pays africains - l'Afrique sera le pays le plus sollicité. Et, je pense que, l'avenir nous le dira, je pense que c'est nous qui allons choisir quel Français va venir en Afrique ou bien quel Américain va venir. Je pense que c'est important qu'il y ait cette réciprocité, c'est ça qui va nous permettre de nous respecter les uns et les autres.À lire aussiTiken Jah Fakoly en live sur RFI

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Mali : le colonel Assimi Goïta devient général avec 5 étoiles

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 22, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le durcissement des conditions d'accueil des réfugiés ukrainiens en Europe, la mort de deux opposants au Mozambique et la résidence de Benyamin Netanyahu visée par un drone. Mali : le colonel Assimi Goïta devient général avec 5 étoiles Le président de la transition Assimi Goïta et plusieurs autres membres de la junte malienne ont été promus au grade de « général ». Comment expliquer cette auto-promotion ? Accorde-t-elle plus de pouvoir et d'avantages au chef de la junte ?  Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI.  Guerre en Ukraine : l'Irlande revoit les conditions d'accueil des réfugiés  Après la Norvège, la Hongrie et la République Tchèque, l'Irlande a décidé de réduire drastiquement les aides sociales allouées aux réfugiés ukrainiens. Comment expliquer ce durcissement des conditions d'accueil ? Quelles en seront les conséquences pour les Ukrainiens ?  Avec Clémence Pénard, correspondante de RFI à Dublin.Mozambique : assassinat de deux opposants proches de Venancio Mondlane  Alors que le pays est toujours dans l'attente des résultats du scrutin présidentiel du 9 octobre, deux proches du candidat de l'opposition Venancio Mondlane ont été tués à bout portant dans la nuit de vendredi à samedi. Que sait-on des circonstances de ce double assassinat ? L'opposition a appelé à une grève générale, cet appel peut-il mettre la pression sur les autorités ?Avec Michel Cahen, directeur de recherche émérite du CNRS à Sciences Po Bordeaux.  Proche-Orient : la résidence de Benyamin Netanyahu visée par un drone libanais  Le Premier ministre israélien accuse le Hezbollah d'avoir tenté de l'assassiner, après qu'un drone porteur d'explosif a été lancé en direction de sa villa à Césarée, ville côtière du centre d'Israël. Comment cet appareil a-t-il pu s'approcher de sa résidence privée ? Benyamin Netanyahu prévoit-il des représailles ?  Avec Adel Bakawan, chercheur associé à l'IFRI (Institut français des relations internationales), spécialiste du Moyen-Orient.

Revue de presse Afrique
À la Une: Assimi Goïta et ses fidèles

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 21, 2024 4:00


« Mali : le premier cercle très fermé d'Assimi Goïta » : c'est le titre d'une enquête de Jeune Afrique sur les hautes sphères du pouvoir militaire au Mali… « Il y a quelques jours encore, il était le colonel Assimi Goïta. Il est désormais général (d'armée), le plus haut gradé de l'armée malienne, pointe le site panafricain. Avant de se hisser sur le fauteuil présidentiel, à l'issue du "putsch dans le putsch" de mai 2021, le tombeur d'Ibrahim Boubacar Keïta était vice-président de la transition. Si ses soutiens en ont fait le porte-étendard du "Mali Kura" (le Mali nouveau en bambara) et de la souveraineté retrouvée, l'ancien commandant des Forces spéciales cultive la discrétion, relève encore Jeune Afrique. Quand les uns le décrivent comme un homme "secret", les autres y voient une gestion du pouvoir "bunkerisée et paranoïaque". Beaucoup ont spéculé sur les rivalités qui l'opposent au quarteron d'officiers avec qui il a mené le coup d'État du 18 août 2020, mais le chef de la junte semble maintenir l'équilibre avec ses frères d'armes, qui se sont partagés les postes stratégiques ».Eminences grises…Et Jeune Afrique donc de détailler l'entourage d'Assimi Goïta, notamment ses éminences grises… À commencer par le général de division Yamoussa Camara. « Considéré par certains comme un "nostalgique" de l'époque de Moussa Traoré et partisan d'un "régime fort", Yamoussa Camara est décrit comme un mentor pour le général Goïta. Il fait désormais partie du comité de rédaction de la charte pour la paix et la réconciliation. (…) Au quotidien, Assimi Goïta peut compter sur son chef d'état-major particulier, le général de brigade Mamadou Lamine, dit "Laurent Mariko". (…) Comme de nombreux présidents du Mali avant lui, Assimi Goïta a fait appel à Ousmane Issoufi Maïga, figure incontournable du pouvoir malien depuis ces dernières années. Surnommé  "Pinochet", l'ancien Premier ministre d'Amadou Toumani Touré (2004-2007) a été choisi pour mettre en œuvre la politique de cohésion nationale ».Et puis dans l'entourage très militaire et très masculin d'Assimi Goïta, il y a une femme, note encore Jeune Afrique : « Fatou Binta Traoré, sa conseillère spéciale pour les questions diplomatiques depuis 2020, lorsqu'il était encore vice-président ».Abdoulaye Maïga : le porte-flingue…Enfin parmi les ministres, il y a le Général Abdoulaye Maïga, personnage central pointe Jeune Afrique… « Qu'il s'agisse de mener la charge à la tribune des Nations unies contre les pays jugés hostiles au Mali, ou de remplacer Choguel Kokalla Maïga au poste de Premier ministre lors de son hospitalisation en août 2022, Assimi Goïta sait pouvoir compter sur Abdoulaye Maïga. Ministre d'État, ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation et porte-parole du gouvernement, le général de division, promu à ce grade la semaine dernière, est devenu le porte-flingue de la transition malienne ».Les flèches de la presse burkinabè…Ces promotions des artisans de la junte sont saluées par la presse malienne qui y voit, à l'instar de Malijet « une reconnaissance du peuple pour un parcours exceptionnel ».La presse burkinabé, elle, est plutôt circonspecte, c'est le moins qu'on puisse dire…Pout WakatSéra, « au Mali, les colonels se font plaisir ».L'Observateur Paalga enchaîne : « voilà donc que le locataire du Palais de Koulouba et ses camarades ne trouvent pas mieux à faire que de se bombarder généraux. On a beau chercher, on se demande en quoi ces nominations vont booster la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire. (…) Quatre ans après l'arrivée des militaires au pouvoir, force est de reconnaître que les spécialistes de la guerre qui étaient venus pour sauver le Mali sont toujours à la peine nonobstant toute la propagande ambiante qui entoure cette guerre ».Si la presse burkinabè décoche souvent ses flèches en direction de ses voisins, elle se garde bien de viser ses propres dirigeants… en particulier le capitaine Ibrahim Traoré, le président de la transition. Comme le souligne le quotidien Aujourd'hui à Ouaga, « la profession de journaliste, ballotée entre la sacralité des faits et les lois en temps de guerre, est encline à une autocensure qui ne dit pas son nom, l'attitude normale restant celle de la prudence et de la responsabilité ».

Revue de presse Afrique
À la Une: bruits de bottes au Nord-Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 24, 2024 4:06


À l'occasion des célébrations du 64e anniversaire de l'indépendance du Mali, dimanche, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta est sorti de son silence… Il s'est exprimé pour la première fois depuis les attaques du GSIM, mardi dernier, à l'École de la Gendarmerie et à l'aéroport Modibo-Keita, près de Bamako. D'après lui, « ces attaques mettent en lumière les actes désespérés des groupes armés qui avaient pour seul objectif de saper le moral des troupes et de briser l'élan de solidarité du peuple malien autour des Famas, les Forces armées maliennes. » Et le président de la Transition a aussi « assuré le peuple malien et celui de l'AES que ce fléau serait combattu avec la plus grande détermination pour la paix dans les 3 États ».Des propos largement repris ce matin par la presse bamakoise, notamment par le site Maliweb.Laver l'affront de TinzaouatineEt justement, l'heure est apparemment à la contre-attaque…D'après Le Monde Afrique, deux importants convois de l'armée malienne sont arrivés ces derniers jours à Kidal, dans le nord du Mali, en provenance de Gao. Au total, une centaine de véhicules, dont une vingtaine de blindés.« À bord de ces convois, des soldats maliens et des mercenaires russes du Groupe Wagner, précise Le Monde Afrique. Leur nombre, difficile à estimer, serait de quelques centaines ».Et le journal de s'interroger : « ont-ils été envoyés à Kidal dans le cadre de la célébration de la fête de l'indépendance, dimanche dernier, ou en vue d'opérations à venir ? Plusieurs sources, tant au sein de l'armée que parmi les rebelles du CSP, estiment que leur objectif pourrait être de prendre Tinzaouatine, à la frontière algérienne, et de laver l'affront qu'ils y avaient subi fin juillet. À l'époque, rappelle Le Monde Afrique, les Forces armées maliennes et leurs supplétifs russes étaient tombés dans des embuscades des rebelles du CSP, puis des djihadistes du GSIM, affilié à Al-Qaida. Le bilan avait été sanglant : au moins 47 soldats maliens et 84 mercenaires de Wagner tués, d'après un communiqué du CSP. (…)Pour le colonel Goïta et ses alliés russes, la nécessité de remporter une victoire éclatante est d'autant plus urgente qu'il faut laver une autre humiliation : le double attentat de Bamako, mardi dernier, qui a fait au moins 70 morts et 200 blessés dans les rangs des forces de défense et de sécurité – soit l'un des pires bilans de ces dernières années ».La Guinée : « nouvelle plaque-tournante de la Françafrique » ?À lire également, cette fois dans Le Point Afrique, cette tribune de l'écrivain guinéen Tierno Monénembo…Une tribune intitulée « la Françafrique à l'épreuve du Palais-Bourbon ? » Tierno Monénembo revient sur la situation de son pays, la Guinée, dirigée d'une main de fer par le général Mamadi Doumbouya, et sur l'initiative de ce député français, Aurélien Saintoul, qui demande une commission d'enquête sur les liens entre Paris et Conakry.       « Pour la première fois, écrit l'écrivain guinéen, le Palais-Bourbon va, peut-être, jeter un œil sur ce qui se passe en Guinée. (…) Et pour cause, ce pays (…) est en passe de devenir la plaque tournante de la Françafrique. Alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont jetés dans les bras de Poutine, (…) c'est en Guinée que celle-ci vient de réorienter ses réseaux dont on connaît, depuis Foccart, la redoutable efficacité en matière de coups tordus. Pour compenser la défection des Goïta, Tiani et autres Ibrahima Traoré, c'est sur le général Mamadi Doumbouya, l'homme fort de Conakry, que Macron a jeté son dévolu, sans même prendre la peine de revêtir le masque habituel de la démocratie et des droits de l'homme. Après avoir un moment boudé, pour la forme, le putschiste de Conakry, la France a très vite repris sa coopération, y compris, la coopération militaire. La junte guinéenne a pris cela comme la délivrance d'un blanc-seing ».Et, poursuit Tierno Monénembo, « la répression déjà sévère a pris une tournure qui rappelle les heures sombres de Sékou Touré (…). Curieusement, la France, “la patrie des droits de l'homme“, est restée de marbre devant ces atrocités, alors que l'ONU, les États-Unis, l'Allemagne, et la Grande-Bretagne les ont fermement condamnées. D'où la colère de notre député qui soupçonne un deal inavouable entre l'Élysée et le putschiste de Conakry ».Et l'écrivain guinéen de s'interroger : « sera-t-il entendu ? Les représentants du peuple de France se décideront-ils enfin à briser le tabou, à ouvrir à la démocratie les mornes alcôves de la Françafrique ? À nos yeux, rien n'est moins sûr (…). »

Revue de presse Afrique
À la Une : la double attaque terroriste de Bamako

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 18, 2024 4:05


La capitale malienne s'est réveillée au son des coups de feu mardi matin. Au moins deux attaques, revendiquées par le Jnim, branche locale d'al-Qaïda, ont ciblé des points stratégiques. La presse malienne, relayant les appels des autorités militaires, se veut rassurante : « Bamako a été la cible d'une horde de terroristes, relate L'Essor. Très tôt ce mardi, des hommes lourdement armés ont attaqué l'école de la gendarmerie de Faladiè et la base militaire de l'aéroport en Commune VI du District. Les combats se sont engagés pendant une bonne partie de la journée. Mais la situation a été vite maîtrisée par nos Forces de défense et de sécurité. (…) À la mi-journée, poursuit L'Essor, le chef d'état-major général des Armées, le général de division Oumar Diarra, s'est rendu à l'école de la gendarmerie pour faire le constat. Dans la cour de l'établissement, plusieurs terroristes capturés par nos Forces de défense et de sécurité. D'autres abattus, leurs corps allongés au sol. Il y a également des morts et des blessés du côté des Forces armées maliennes, ainsi que des dégâts matériels sur les lieux attaqués. » Aucun détail supplémentaire sur le bilan de ces affrontements.Combien de victimes ?Un « bilan qui pourrait être très lourd, affirme Jeune Afrique. Si le nombre de morts n'est pas connu, au moins une dizaine de blessés – y compris des blessés graves – ont été admis à l'hôpital Gabriel Touré de Bamako. D'autres ont été évacués vers l'hôpital du Mali, dans la capitale, ainsi que vers l'hôpital de Kati. Selon plusieurs sources hospitalières, poursuit le site panafricain, les blessés sont majoritairement des membres des forces de défense et de sécurité. Ceux qui ont été admis à Gabriel Touré présenteraient des blessures par balles. D'autres souffrent de brûlures, conséquences de l'incendie (à l'école de gendarmerie) provoqué par des tirs de roquettes. »Pour sa part, Le Monde Afrique précise que « si les autorités n'ont fourni aucun bilan humain, l'attaque contre l'école de gendarmerie a fait "beaucoup de morts", d'après un officier interrogé sur place. Côté Jnim, à présent, poursuit le journal, « dans un communiqué, diffusé hier en fin de matinée, l'organisation jihadiste affirme avoir mené une "opération spécifique" contre "l'aéroport militaire et une base d'entraînement de la gendarmerie" qui a entraîné d'"énormes pertes humaines et matérielles" ainsi que la "destruction de plusieurs avions de combat"».Un nouveau revers pour la junteEn tout cas, commente Le Monde Afrique, « avec cette double attaque du Jnim en plein Bamako, la junte essuie un nouveau revers après sa défaite, fin juillet, à Tin Zaouatine, dans l'extrême-nord du pays, où les rebelles indépendantistes du Cadre stratégique permanent ont affirmé avoir tué 47 soldats maliens et 84 mercenaires de Wagner. Le groupe jihadiste, qui avait prévenu qu'il ciblait Bamako, avait visiblement soigneusement préparé cette opération complexe, qui a mobilisé plusieurs combattants et des moyens importants. » Qui plus est, pointe encore le journal, « la date de l'attaque pourrait ne pas avoir été choisie au hasard. Elle intervient cinq jours avant la Fête de l'indépendance, le 22 septembre, et deux jours après le premier anniversaire de la création de l'Alliance des États du Sahel. »Des faillesCommentaire de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « le Jnim aurait voulu faire la nique au président Assimi Goïta qu'il ne s'y serait pas pris autrement. (…) Parvenir à lancer un assaut contre l'aéroport, censé être un centre névralgique dans un pays en proie au terrorisme, cela suscite forcément des interrogations sur le système de sécurité. On se demande ce qui n'a pas marché dans ce dispositif, qui plus est soutenu par les mercenaires russes de Wagner, au moment où, dans tous les discours officiels, on parle de la montée en puissance de Forces armées maliennes ? »« Beaucoup de questions », pointe également WakatSéra : « il est temps de se demander quelle option ajouter à celle du tout militaire qui ne fait pas la preuve de toute son efficacité, malgré la bravoure des armées régulières. De même, ne faudrait-il pas que les pays comme le Mali, lancés dans la reconquête totale du territoire national, ne mettent pas tous leurs œufs sécuritaires dans le seul panier russe, et s'assurent d'abord de la cohésion nationale, qui rassemblera davantage de patriotes contre l'hydre terroriste dont chaque tête coupée repousse aussitôt ? »

Invité Afrique
Mali: «Le Jnim a démontré avoir la capacité de frapper Bamako en plein cœur»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 18, 2024 5:18


Le Jnim a revendiqué l'attaque contre Bamako, son école de gendarmerie et l'aéroport. Pourquoi cette cible ? Quelles conséquences pour le régime militaire du colonel Assimi Goïta ? Arthur Banga est enseignant-chercheur et spécialiste des questions de défense à l'université Félix-Houphouët-Boigny d'Abidjan. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.  RFI : Arthur Banga, est-ce que vous êtes surpris par cette attaque revendiquée par le JNIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans ?Arthur Banga : Pas vraiment, parce qu'on savait, plus ou moins, que les groupes terroristes commençaient à reprendre du poil de la bête au Mali, généralement dans le nord et dans le centre. Mais la surprise, c'est que cette attaque touche Bamako aujourd'hui. C'est un peu cela, la grosse surprise du moment. On s'attendait à des combats, comme on en a vu la semaine passée, dans le nord et dans le centre du Mali. On ne s'attendait quand même pas à ce que Bamako – et principalement des cibles militaires, même pas des cibles civiles – soient prises d'assaut, hier matin.Les jihadistes s'en sont pris notamment à la base 101, située dans la zone aéroportuaire de Bamako. Savez-vous pourquoi cette cible ?Sans doute, pour essayer de ralentir les activités de l'armée de l'air malienne, parce que l'on voit que la supériorité des Forces armées maliennes (FAMA) et de leurs alliés est d'abord aérienne. Cibler l'armée de l'air malienne, c'est quelque chose d'assez bien réfléchi du point de vue opérationnel et du point de vue psychologique.Est-ce que les drones ont donné une supériorité militaire aux FAMA ces dernières années ?Oui, ça leur a permis de pouvoir mener des opérations et de pouvoir prendre la supériorité dans l'air. Donc c'est important pour les groupes terroristes de pouvoir ralentir un peu ce facteur qui permet à l'armée malienne d'avoir une supériorité opérationnelle.Est-ce que vous savez si des drones ou des rampes de lancement de drones ont été détruits pendant cette attaque ?Pour l'instant, c'est trop tôt pour le dire, mais je pense que, dans les jours à venir, on saura exactement les dégâts qui ont été causés. Même si le Jnim, dans son communiqué, insiste sur le fait d'avoir atteint la capacité opérationnelle de l'armée malienne. On peut donc dire que qu'il pense avoir atteint des drones ou des avions, ou avoir au moins endommagé la piste pour ralentir les capacités de projection de l'armée malienne.Cela dit, le chef d'état-major général des armées maliennes, le général Diarra, affirme que les terroristes infiltrés ont été neutralisés.Je pense que, dans ce genre d'opération, ce sont des kamikazes. Je pense que les terroristes qui ont été lancés à l'assaut de l'armée malienne savaient très bien que leur mort était certaine. De ce point de vue, l'armée malienne a réussi à les neutraliser. En termes opérationnels, c'est bien comme réponse, mais je pense que, dans le calcul du Jnim, les jihadistes n'ont pas mené cette attaque pour occuper l'école de gendarmerie ou la base de l'armée de l'air. Ils ont mené cette attaque pour pouvoir montrer qu'ils peuvent et qu'ils ont la capacité, aujourd'hui, de frapper au cœur de Bamako. De ce point de vue-là, oui, c'est une réussite pour eux, même s'il faut dire bravo à l'armée malienne qui a pu réagir à temps et neutraliser les jihadistes de la journée d'hier.Sur cette base 101, située dans la zone aéroportuaire de Bamako, il y aurait aussi des supplétifs russes du groupe Wagner. Est-ce que vous confirmez ?J'ai envie de dire qu'aujourd'hui, toute opération de l'armée malienne est faite – et c'est totalement assumé – avec ses partenaires russes, donc il faut s'attendre à leur présence dans ce secteur. C'est normal aujourd'hui. Je pense que les partenaires russes de l'armée malienne sont aussi une cible pour tous les adversaires potentiels de l'armée malienne.Alors certains observateurs font le rapprochement avec, il y a deux ans, l'attaque jihadiste contre le camp militaire de Kati, à 15 km au nord de Bamako.Oui, c'est le même objectif, à peu près. Quand il s'agit de toucher des bases militaires ou des centres militaires à Bamako, le message est très clair : il s'agit de montrer que le Jnim a la capacité d'agir sur Bamako. Et cela montre que les jihadistes savent coordonner des opérations depuis leurs bases, sans doute du nord ou du centre, qu'ils ont encore des cellules dormantes dans Bamako, qui savent faire peur à la fois à la population et aux FAMA. Mais on voit bien qu'hier, ça a été beaucoup plus coordonné, parce qu'il y a eu à la fois plusieurs sites qui ont été ciblés, contrairement à ce qui s'était passé il y a deux ans. Et là, je pense qu'on est dans une opération qui était bien plus importante.D'un point de vue politique, est-ce que cette opération jihadiste peut renforcer le prestige et la popularité du colonel Assimi Goïta auprès de la population ou va, au contraire, le fragiliser ?Il y a deux choses. D'abord, naturellement, dans ce genre de situation, le premier réflexe, c'est d'être patriote. Le premier réflexe, c'est d'avoir de la compassion pour ces Forces armées maliennes qui se battent au quotidien et donc, naturellement, le colonel Goïta peut en tirer profit. Mais, de l'autre côté, il faut faire attention pour lui-même, parce qu'il s'était engagé à ramener la sécurité et, aujourd'hui, cela va remettre en question sa stratégie pour ramener la sécurité au Mali. Et sans doute, les opposants, notamment les opposants en exil, ne manqueront pas de rappeler que, finalement, après près de quatre ans, la junte militaire n'arrive pas, elle aussi, à répondre aux questions sécuritaires, en dépit du changement de partenaire, en dépit de tout ce qui est annoncé. De ce point de vue-là, ça peut poser un problème.À lire aussiMali: les attaques jihadistes d'envergure du Jnim à Bamako, des attentats symboliques

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À la Une: quatorze mois de détention pour le président Bazoum

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Play Episode Listen Later Sep 16, 2024 4:06


Dans une tribune publiée par Le Monde Afrique ce lundi, des Prix Nobel comme le médecin congolais Denis Mukwege et l'écrivain nigérian Wole Soyinka, et d'éminents intellectuels africains, comme l'universitaire Achille Mbembe ainsi que des chercheurs et des juristes appellent à la libération du président du Niger.« Depuis le 26 juillet 2023, relève le journal, date du coup d'État militaire commis au Niger, le président de la République, Mohamed Bazoum, élu démocratiquement deux ans auparavant au suffrage universel, a été privé de sa liberté. Ayant catégoriquement refusé de céder aux pressions exercées pour lui arracher sa démission, il est séquestré (ainsi que son épouse) dans deux pièces de sa résidence, au cœur même du camp de la garde présidentielle, dont l'ancien commandant est l'exécutant du putsch avec ses complices qui se disaient proches amis du président ».Aucun motif d'inculpation…Pour les signataires de cette tribune, « Mohamed et Hadiza Bazoum sont aujourd'hui les victimes d'une détention arbitraire, en violation des garanties fondamentales sur les libertés individuelles et le droit international, et qui entraîne des conséquences particulièrement douloureuses pour leur famille et, bien sûr, pour les Nigériens. Que reproche-t-on au président Bazoum ? Aucun grief ne lui a été communiqué dans le respect des lois pénales et aucune explication n'a été fournie pour sa détention. Aucun motif d'inculpation ne lui a été notifié et il n'a jamais été présenté à un magistrat. (…) La vérité, poursuivent les signataires de cette tribune, est que les putschistes entendent faire payer au président Bazoum le prix de sa lutte résolue pour les libertés et l'État de droit – et, plus encore, le prix de son vigoureux combat contre la corruption et le détournement de fonds publics. (...) Les mois s'écoulent et Mohamed et Hadiza Bazoum sont toujours séquestrés dans une indifférence grandissante et incompréhensible de la communauté internationale. (…) Cette captivité n'a que trop duré ».Et les signataires de lancer cet appel : « nous appelons les hauts responsables politiques d'Afrique et du monde à prendre leurs responsabilités et à exprimer avec détermination leur exigence d'obtenir la libération d'un chef d'État démocratiquement élu, séquestré pour des motifs indignes dans des conditions inacceptables, et dont l'action a toujours été inspirée par la recherche du bien commun du peuple nigérien et par la victoire de la démocratie en Afrique ».L'AES : un an après…À la Une également, les 1 an de l'AES, l'Alliance des Étatsdu Sahel… Alliance qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois États dirigés par des juntes militaires…À cette occasion, pointe L'Essor à Bamako, « le colonel Assimi Goïta, président en exercice de la confédération, a annoncé plusieurs bonnes nouvelles : notamment la mise en circulation dans les prochains jours du passeport biométrique de l'AES, le lancement prochain d'une chaîne de l'information de l'AES et la création en cours d'une Banque d'investissement et d'un Fonds de stabilisation. En outre, poursuit L'Essor, le chef de l'État a réitéré la détermination des pays de l'AES à lutter contre le terrorisme. Il a dénoncé le soutien de certains pays au terrorisme international dans le Sahel. Le discours du président Goita a été diffusé simultanément sur les télévisions nationales du Mali, du Burkina et du Niger ».« AES An I : destin commun, nouveaux projets », titre pour sa part le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso. L'un des rares médias des trois pays à se permettre de commenter un tant soit peu les annonces du colonel Goïta et à s'interroger : « un retour à la Cédéao est donc désormais inenvisageable ? Une Cédéao qui donne jusqu'en février 2025 aux trois pays pour se décider définitivement ! Que fera-t-on des populations de ces trois États hors Cédéao, munis de passeports AES qui iront dans l'espace Cédéao ? Que deviendront les projets de la Cédéao au Mali, au Burkina et au Niger ? Qu'en sera-t-il de la libre circulation des personnes et des biens ? L'avenir du CFA ? Goïta a préféré égrener ce qui a déjà été fait ou en esquisse, même a minima ».

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À la Une: les chefs d'Etats du continent se bousculent en Chine…

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Play Episode Listen Later Sep 2, 2024 4:19


Le 9ᵉ sommet Chine-Afrique s'ouvre après-demain à Pékin. Et en effet, comme le constate WalfQuotidien au Sénégal, les dirigeants africains répondent quasiment tous présents… Des dizaines de délégations et de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale chinoise jusqu'à vendredi.« Le Congolais Félix Tshisekedi, l'Africain du Sud, Cyril Ramaphosa et leur homologue du Nigeria, Bola Tinubu, sont déjà sur le sol de l'Empire du Milieu, relève le quotidien sénégalais. Putschistes et pourfendeurs de la CEDEAO, les présidents de la Guinée, Mamadi Doumbouya, et du Mali, Assimi Goïta ont atterri à Pékin, de même que le Gabonais Brice Oligui Nguema, arrivé au pouvoir également par la force. Ils y retrouvent les présidents sud-soudanais Salva Kiir Mayardit, érythréen, Isaias Afwerki, comorien, Azali Assoumani, ou encore zambien, Hakainde Hichilema. Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, élu en mars dernier, participe, lui, pour la première fois à ce grand rendez-vous international. (…) Le seul des 54 pays africains à manquer à l'appel, note encore WalfQuotidien, est l'Eswatini (l'ex-Swaziland), en raison de ses liens diplomatiques avec Taïwan, que Pékin considère comme faisant partie de son territoire. »Après les bords de Seine, la Grande Muraille…Pourquoi une telle attractivité ? Réponse du quotidien sénégalais : « la Chine, qui fait de l'Afrique un pilier de sa diplomatie, a renforcé ses liens avec le continent et investit annuellement plusieurs milliards de dollars depuis 2015 dans des infrastructures (routes, chemins de fer, ports) ou des parcs industriels. (…) La Chine est le premier partenaire commercial de l'Afrique, avec près de 168 milliards de dollars de biens et services échangés au premier semestre de cette année 2024, après un montant record l'année dernière. »Jusqu'à récemment, relève WakatSéra au Burkina Faso, « les dirigeants africains ne se mobilisaient de la sorte que sur les bords de la Seine, lors des sommets entre la France et le continent noir. Désormais, ils sont davantage attirés par l'ombre de la Grande muraille. Preuve s'il en fallait encore de la percée jaune sur le continent noir où les Occidentaux perdent de plus en plus du terrain. Les nouveaux contrats, prêts et investissements, y semblent plus juteux, les conditionnalités étant plus faciles, voire inexistantes. Déjà, le critère, trop contraignant pour les Africains, de la démocratie et du respect des droits de l'homme, s'efface pour laisser toute la place à la “non-ingérence“ dans leurs affaires intérieures. »« Gagnant-gagnant » vraiment ?Reste qu'il ne faut pas se faire d'illusions, poursuit WakatSéra. Les relations entre l'Empire du Milieu et le continent africain sont loin d'être équitables… En effet, « toujours courtisée par les grandes puissances pour ses ressources naturelles, l'Afrique n'a jamais su négocier, à son profit, des partenariats pourtant qualifiés de “gagnant-gagnant“. (…) Habitués à tendre la sébile et engoncés dans leur position de consommateurs sans limite d'importations, les Africains, qui sont restés à quai en matière d'industrialisation et de transformation de leurs matières premières sur place, les Africains continuent de crouler sous le poids des dettes et des dons qui n'ont jamais servi à leur développement. »Finalement, conclut WakatSéra, « qu'elles s'appellent, Chine, France, Russie, Inde, Turquie ou États-Unis, aucune grande puissance ne servira à d'autres le développement sur un plateau d'argent ! Elles n'œuvrent que pour leurs propres intérêts. »Le fardeau de la dette« Cette question de la dette africaine vis-à-vis de la Chine sera au cœur des discussions de ce 9ᵉ sommet Chine-Afrique, précise Cameroon Magazine. Entre 2000 et 2023, les prêteurs chinois ont accordé plus de 1.300 prêts à 49 pays africains pour un montant total d'un peu plus de 182 milliards de dollars. Cette politique de prêts, bien que bénéfique pour le développement de certains projets, suscite des inquiétudes, pointe le site camerounais, quant au fardeau financier qu'elle représente pour de nombreux pays africains. Certains experts soulignent que cette dette peut entraver la bonne gestion des finances publiques et compromettre la souveraineté économique des pays concernés. » Bref, conclut Cameroun Magazine, « si les échanges économiques et les investissements chinois ont contribué au développement de nombreux pays africains, la question de la dette reste un défi majeur à relever. »

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Le Mali, quatre ans après la chute d'IBK

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Aug 23, 2024 39:04


Le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta est renversé par des militaires. Après une courte période de transition dirigée par des civils, les militaires ont pris le contrôle de tout le pouvoir en portant à la tête du pays le colonel Assimi Goïta. Quatre après, comment se porte le Mali ? C'est la problématique du débat sous l'Arbre à palabres cette semaine.

Revue de presse Afrique
À la Une: le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 13, 2024 4:32


C'est sa première visite officielle dans un pays de l'Alliance des États du sahel. « Dakar et Bamako se reconnectent », titre en Une Walf Quotidien, qui précise qu'Ousmane Sonko, reçu par son homologue malien Choguel Maïga – un accueil qualifié de « chaleureux » par Maliweb, a aussi rencontré le président malien de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Dès son arrivée, écrit le site d'information en ligne, « le Premier ministre a tenu à s'incliner devant la mémoire des soldats maliens tombés au front », allusion à la mort fin juillet de dizaines de soldats de l'armée malienne et de leurs alliés russes d'Africa Corps. Selon Seneweb, il a indiqué que « personne ne pourra passer par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ».Ousmane Sonko est venu pour « une visite de travail, d'amitié et de fraternité », écrit Malijet. Selon Dakar Actu, il a « plaidé pour le rapprochement avec le Mali, qui a récemment tourné le dos à l'organisation ouest-africaine Cédéao ». Lors de sa visite fin mai, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye avait déjà, rappelle le quotidien, « dit vouloir faire revenir au sein de la Cédéao le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui avaient quitté l'organisation régionale en janvier, l'accusant d'être inféodée à l'ancienne puissance coloniale française et de ne pas les avoir assez soutenus contre le jihadisme ». Et, écrit de son côté le quotidien burkinabé Le Pays, « les nouvelles autorités sénégalaises et les dirigeants des pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) prônent l'indépendance totale de l'Afrique (…). On peut affirmer sans grand risque de se tromper que c'est essentiellement en raison de leur proximité idéologique avec les dirigeants de l'AES que les autorités de Dakar ont été choisies pour jouer les médiateurs entre la Cédéao et ces derniers ».À lire aussiSénégal: des propos critiques du Premier ministre sur les médias font débat dans le secteurEn Tanzanie, des dirigeants de l'opposition arrêtésArrestation ce dimanche 11 août et ce lundi 12 août de dizaines de personnes, dont de hauts responsables du Chadema, indique le quotidien tanzanien The Citizen, qui précise que parmi eux figurent le vice-président du parti pour le continent, Tundu Lissu (rentré l'an dernier dans le pays après cinq années d'exil), le secrétaire général du parti et le président de la zone de Nyasa. Les arrestations ont eu lieu alors que Chadema prévoyait de commémorer hier la Journée internationale de la jeunesse à Mbeya, dans le sud-ouest - c'est d'ailleurs là qu'ont eu lieu les arrestations. À Mbeya, où selon le parti, pas moins de 10 000 jeunes devaient se réunir, sous le slogan « Prenez en charge votre avenir », raconte le site Mediaguinee. Mais les autorités tanzaniennes avaient interdit la manifestation, évoquant des risques de débordement selon Afrik.com, ce que les organisateurs « n'ont pas voulu accepter ». Selon le parti d'opposition, souligne Afrik.com, « environ 500 jeunes qui faisaient route vers le lieu du rassemblement à Mbeya ont été, dans un premier temps, interpelés par la police avant d'être reconduits chez eux ».Chadema demande la libération de ses responsables, et affirme, indique The Citizen, que la police a « accusé des jeunes de crimes graves et inventés de toutes pièces, comme le trafic d'êtres humains ». Le parti exhorte aussi « la présidente Samia Suluhu à intervenir ». « Depuis la mort soudaine du président John Magufuli, surnommé le ‘Bulldozer', en mars 2021 », rappelle Mediaguinee, « sa successeure Samia Suluhu Hassan est revenue sur plusieurs de ses politiques les plus controversées ». Mais selon Oryam Nyeko, un chercheur de Human Rights Watch interrogé par Afrik.com, ces dernières arrestations sont inquiétantes, « car cela ressemble beaucoup aux arrestations massives d'opposants que nous avons observées, lorsque Magufuli était président. La Tanzanie ne veut pas revenir dans cette direction, surtout à l'approche des élections ».À lire aussiLa Tanzanie a expulsé des milliers de familles massaï de leurs terres ancestrales, des ONG pointent des «tactiques abusives»« Journée sans presse » au Sénégal« Médias sénégalais, la mort programmée », c'est le titre d'un édito commun de la presse sénégalaise, publié par exemple parLe Quotidien. Selon le texte, depuis bientôt trois mois, « une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias, ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois ». L'objectif serait de « procéder à une liquidation des entreprises de presse privée, en fonction de ses intérêts politiques immédiats », avec déjà des « blocages de comptes bancaires ». Du coup, explique Mamadou Ibra Kane, le président du conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal, repris par Mediaguinee, ce mardi 13 aout 2024, « les journaux ne vont pas paraître. Il n'y aura pas d'émission de radio et de télévision. Les sites d'informations ne vont pas diffuser ». Par contre, Walf Quotidien, dans un éditorial en Une, explique qu'il « va continuer à faire fonctionner ses supports » ce mardi, pour ne pas priver ses lecteurs du droit à l'information. Tout en précisant qu'il est aussi « de la responsabilité de l'État d'ouvrir ces couloirs de dialogue », ce qui aurait permis de « faire l'économie de cette mesure radicale » qui « est une vilaine balafre sur la joue de notre démocratie ». Mediaguinée indique que, depuis 2021, le Sénégal a reculé de 49ᵉ à la 94ᵉ place au classement mondial de la liberté de la presse de Reporter sans frontières.À lire aussiMédias: journée « sans presse » au Sénégal ce mardi

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À la Une: un revers pour l'armée malienne

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Play Episode Listen Later Jul 30, 2024 4:14


Du jamais vu, relève le site Maliweb : « l'armée malienne admet pour la première fois des pertes à son sein depuis la vaste opération de stabilisation des secteurs d'In-Afarak et de Tinzaouatene, dans l'extrême-nord. Des pertes qu'elle justifie par des conditions météorologiques très difficiles et des renforts dont a bénéficié l'ennemi. Le début de cette opération avait pourtant bien démarré, relate Maliweb, avec la libération d'In-Afarak, le 22 juillet dernier. Dans cette localité, des groupes armés terroristes sévissaient contre la population civile avec des rackets, des vols et le blocage des convois logistiques destinés à approvisionner les principales villes du nord ».Toutefois, poursuit Maliweb, « la situation s'est compliquée pour les Fama avec une nuit orageuse marquée par des tempêtes de sable dans la zone qui ont permis à la coalition terroriste de se réorganiser, de recevoir des renforts. Et dans la journée de vendredi dernier, les combats ont redoublé d'intensité contre les groupes armés terroristes, regroupés dans une coalition opportuniste comprenant l'EIGS et le GSIM ». Résultat, reconnait un communiqué de l'armée malienne : « la bravoure et la détermination exemplaires de nos soldats n'ont pas permis d'éviter un nombre important de pertes en vies humaines et matérielles ».Commentaire de Malijet, autre site d'information malien : « la guerre n'est jamais une sinécure et dans une guerre contre les forces obscurantistes, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Le conventionnel disparait au profit de l'asymétrie, la logique chancelle pour devenir irrationnelle. (…) Mais, la victoire repose sur deux grands principes : la persévérance et la discipline. Et de la persévérance, les Fama en ont et n'ont de cesse de le démontrer (…). »Aucun bilan officiel« Sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, plusieurs dizaines de cadavres gisent dans le désert », rapporte pour sa part Le Monde Afrique. « De jeudi à samedi dernier, de violents affrontements ont (en effet) opposé des combattants du CSP-DPA, une coalition de groupes rebelles séparatistes du nord du Mali aux forces armées maliennes (Fama) et aux mercenaires du groupe russe Wagner (…). Aucun bilan officiel n'a pour l'instant été fourni par l'état-major malien ». Mais« selon des sources concordantes, pointe Le Monde Afrique, plusieurs dizaines d'hommes ont été tués dans les rangs de l'armée malienne et de Wagner. De son côté, le CSP-DPA affirme que tous les assaillants sont morts ou ont été faits prisonniers, reconnaissant également avoir perdu sept de ses hommes et que douze ont été blessés. Il a aussi annoncé avoir saisi des véhicules et d'importantes quantités de matériel ».Lourdes pertes pour Wagner« Fait notable, relate encore Le Monde Afrique, plusieurs combattants russes ont été tués : une chaîne Telegram proche de Wagner a publié une déclaration attribuée au groupe de mercenaires, qui reconnaît des pertes, dont celle du commandant du 13e groupe d'assaut, Sergueï Chevtchenko. L'agence d'information russe Tass indique par ailleurs que Nikita Fedyanin, administrateur d'une autre chaîne Telegram consacrée à l'activité de Wagner, a été tué “au Mali, lors d'une offensive“. »Commentaire du Monde Afrique : « Cette première défaite importante de Wagner au Mali remet partiellement en question l'appui opérationnel qu'il est capable de fournir à l'armée malienne. Le revers est aussi de taille pour la junte du colonel Assimi Goïta, qui était sortie renforcée de la reconquête de Kidal par les Fama et leurs supplétifs russes en novembre 2023 ».« Notre rêve d'un Azawad libre et indépendant »Côté séparatiste, on jubile, note le site Afrik.com : « le CSP-DPA se félicite de cette victoire arrachée par ses hommes, images et vidéos à l'appui durant toutes ces batailles », affirme le groupe rebelle. « Aucun amalgame ou autres propagandes subtilement hostiles à notre engagement ne peut nous voler notre éclatante victoire (…) Cette victoire est un pas de plus vers la réalisation de notre rêve d'un Azawad libre et indépendant ».Et d'après le porte-parole du CSP-DPA, Mohamed Elmaouloud Ramadane, relève encore Afrik.com, « les rares survivants des rangs Fama et de la milice russe Wagner ont été faits prisonniers. Cette affirmation a été accompagnée de la diffusion de nombreuses vidéos (donc) montrant des cadavres, des équipements militaires capturés et des soldats blancs, présentés comme des mercenaires russes faits prisonniers ».

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À la Une: la liste des disparus s'allonge au Burkina Faso et en Guinée…

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Play Episode Listen Later Jul 23, 2024 4:17


La pratique commence à devenir habituelle dans les pays sahéliens dirigés par des juntes militaires. Opposants, activistes des droits de l'homme, syndicalistes, religieux, journalistes, militaires… disparaissent mystérieusement en dehors de tout cadre légal.Dernier exemple en date : « au Burkina Faso : le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni est porté disparu depuis le 13 juillet », pointe Jeune Afrique. « Il a été enlevé par des hommes armés et cagoulés dans un logement appartenant à l'armée situé dans le centre-ville de Ouagadougou, précise le site panafricain. L'opération aurait été menée par des hommes du lieutenant Aziz Pacmogda, qui commande la sécurité rapprochée d'Ibrahim Traoré (le chef de la junte). Pacmogda est impliqué dans d'autres affaires de disparitions d'officiers, précise encore Jeune Afrique. En octobre 2023, le commandant Ismaël Touhogobou avait trouvé la mort lors d'une tentative d'enlèvement menée par ses hommes. Pour l'heure, aucune information officielle n'a été communiquée concernant les raisons de son enlèvement, ni l'endroit où il se trouve. Une source sécuritaire affirme que Bamouni est détenu au secret dans une villa de la capitale. Il lui serait reproché des rendez-vous qu'il aurait eus lors d'une formation en Allemagne en janvier dernier ».À lire aussiBurkina: l'ex-dirigeant Damiba critique l'«aveuglement» de son tombeur Ibrahim Traoré, selon «Jeune Afrique»« Inquiétude et désolation… »En Guinée, toujours aucune nouvelle des deux activistes Oumar Sylla Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah… Ils ont été enlevés le 9 juillet dernier par un groupe de militaires. D'après le témoignage vidéo d'un jeune activiste enlevé en même temps qu'eux et relâché par la suite, les deux hommes ont été molestés lors de leur arrestation puis torturés. Ils seraient détenus au camp militaire de l'île de Kassa, au large de Conakry.Dans un communiqué diffusé notamment sur le site d'information Aminata, leurs avocats dénoncent cet enlèvement brutal : « Cette triste situation crée l'inquiétude et la désolation depuis 13 jours, affirment-ils. Le communiqué du 17 juillet dernier du Parquet Général près la Cour d'Appel de Conakry indiquant ne pas être au courant de leur enlèvement et de leur séquestration n'a fait qu'exacerber la douleur et l'indignation de tous ». Et les avocats de s'interroger : « Y a-t-il une réelle volonté de faire la lumière sur cet enlèvement ? ».Les avocats des deux activistes affirment par ailleurs que le témoignage vidéo cité précédemment pourrait constituer « une piste à travers laquelle le parquet d'instance compétent peut bien agir pour le triomphe de la vérité et de l'État de droit ».À lire aussiGuinée: les Forces vives de Guinée préparent une mobilisation face aux «dérives» de la junteNouveau massacre dans le centre du MaliÀ la Une également, le massacre de Dembo dans le centre du Mali. C'était dimanche 21 juillet dernier. Le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso apporte des précisions. Le bilan est lourd : « 25 victimes, des villageois et des chasseurs Dozos. D'autres villages ont été attaqués, Babusounou, et Guebassabou, où 2 Dozos ont été tués. Avec cette série noire au Centre du Mali, on se rend compte que ce n'est plus le septentrion malien qui est infesté, pointe Aujourd'hui. Et les cibles sont généralement des villageois qui n'ont que leurs champs comme seuls biens. Des travaux champêtres dont ils ne peuvent plus s'occuper correctement à cause de ces visiteurs indésirables. Car ces terroristes lèvent des impôts et établissent des accords locaux avec ces villages, et gare à ceux qui rechignent. (…) Ces attaques à répétition reposent la problématique de la situation sécuritaire au Mali, relève encore le quotidien ouagalais, où les Fama, les Forces armées maliennes, sont désormais aguerries et ont pour alliés les Russes avec Wagner ».Et Aujourd'hui de s'interroger : « Quid de la lutte contre les terroristes après l'éclatante victoire de Kidal ? Et à l'heure où le président Assimi Goïta semble lâcher du lest, où brumeusement, il est question d'élection présidentielle, avec lui évidemment comme candidat, l'un des thèmes qui sera discuté est (justement) la lutte contre le terrorisme, argument majeur qui avait justifié le renversement d'IBK ».Pour leur part, les autorités de Bamako gardent le silence sur cette attaque, de même que la presse malienne. La presse qui rapporte a contrario un succès des Forces armées maliennes : la prise de la localité d'Inafarak, près de la frontière avec l'Algérie. « Cela faisait plus d'une décennie que l'armée malienne était absente de cette zone qui servait de bastion aux mouvements armés », affirme le site Malijet. Malijet qui rapporte ce communiqué rassurant des militaires : « L'état-major général des armées tient à rassurer les populations que l'armée malienne demeure résolument engagée dans la surveillance et la sécurisation de l'ensemble du territoire ».À lire aussiMali: une attaque jihadiste fait 25 morts à Dembo dans le centre du pays

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À la Une: le retrait de Joe Biden de la course à la présidentielle vu d'Afrique

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Play Episode Listen Later Jul 22, 2024 3:59


« Affaibli par son état de santé et ployant sous le poids de l'âge, le 46ème président des États-Unis (…) a fini par lâcher prise, relève WakatSéra au Burkina Faso. L'homme, qui en était presque arrivé à confondre le jour et la nuit, est contraint de sortir du terrain, alors que le banc de touche de son équipe est certes occupé par des remplaçants de luxe, mais qui disposeront de très peu de temps d'échauffement avant d'arriver sur un terrain où l'adversaire, Donald Trump, est déjà chauffé à blanc ».En tout cas, poursuit WakatSéra, « Joe Biden, 81 ans, ne s'accrochera plus au pouvoir, au contraire de (certains) dirigeants africains qui retrouvent toujours une seconde jeunesse, quand il s'agit d'aligner les mandats présidentiels. (…) Difficile de ne pas citer le plus emblématique de ces dirigeants, le Camerounais Paul Biya, officiellement 91 ans, 42 ans de règne sans partage, mais qui ne pense toujours pas à la retraite ».Le quotidien Aujourd'hui, toujours à Ouagadougou, renchérit : « Le retrait de Joe Biden est une leçon de chose politique. Moralité en Afrique : et si nos dirigeants pensaient moins à eux qu'à leur pays ? Et si, au sein des formations politiques, on propulsait la personne la mieux outillée pour exercer des charges nationales ? Au lieu du douillet cocon familial, clanique ou ethniciste ! Les lignes bougeraient davantage ».Une présidentielle au Mali ?À la Une également, le Mali, avec cette question : va-t-on vers une élection présidentielle ?Les militaires au pouvoir pourraient bien s'engager dans cette voie… C'est du moins ce qu'estime Le Monde Afrique : « voilà bientôt quatre ans que la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta a pris le pouvoir au Mali. Quasiment la durée d'un quinquennat d'un président élu, rappellent opportunément les opposants qui osent encore s'exprimer ». Et « quand plusieurs indices laissent penser que les militaires envisagent enfin d'organiser le scrutin, ceux-ci attirent l'attention. Certains observateurs ont ainsi vu, dans la levée de la suspension des activités des partis politiques, le 10 juillet, puis dans la rencontre organisée par l'AIGE, l'Autorité indépendante de gestion des élections avec leurs représentants, lundi dernier à Bamako, les signes d'un possible enclenchement du processus électoral ».Alors, « davantage que sur l'échiquier politique, c'est au cœur de la junte que se joue l'organisation de la course à la magistrature suprême, croit encore savoir Le Monde Afrique. Plusieurs sources diplomatiques et politiques rapportent depuis plusieurs mois l'existence d'une rivalité entre le colonel Assimi Goïta et le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense, considéré comme le numéro deux du régime et le premier relais de Moscou à Bamako ».En tout cas, s'interroge le journal, « celui qui a ouvert le bal des coups d'État en Afrique de l'Ouest sera-t-il le premier à tenter de poser un vernis démocratique sur son pouvoir en organisant une élection présidentielle ? À Bamako, beaucoup ne doutent plus de la volonté du colonel de troquer son treillis pour le costume de président ».Dès cette année ?La presse malienne évoque également l'éventualité d'une présidentielle… Pour Le Journal du Mali, « il est certain que le gouvernement fixera lui-même en temps voulu un chronogramme électoral, même s'il revient à l'AIGE de convoquer le collège électoral. Selon certaines informations, des dates devraient être proposées très prochainement ». Peut-être « avant la fin de cette année, affirme le site malien, (…) avec l'éventualité d'une candidature du président de la Transition lui-même, comme recommandé dans les conclusions du Dialogue inter-Maliens ».Commentaire du politologue Ballan Diakité, cité par Le Journal du Mali : « C'est une situation qui met mal à l'aise les partis politiques. Comme on le sait, un parti politique est créé pour la conquête et l'exercice du pouvoir. Mais encore faudrait-il qu'il y ait des élections et que les dates soient connues pour que les partis puissent se mobiliser et préparer les campagnes ».D'ailleurs, croit encore savoir le site malien, « les autorités de Transition pourraient prendre la classe politique de court en dévoilant un calendrier électoral à un moment où les politiques s'y attendraient le moins et ne seraient pas suffisamment prêts pour la compétition électorale ».

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À la Une: les activités des partis politiques à nouveau autorisées au Mali

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Play Episode Listen Later Jul 11, 2024 4:00


La junte au pouvoir au Mali autorise à nouveau les activités des partis politiques et des associations à caractère politique, activités qui étaient suspendues depuis le 10 avril.« Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avait décrété cette suspension, accusant les partis de "discussions stériles" et de "subversion", rappelle Le Monde Afrique. Il avait invoqué le danger que leurs activités faisaient peser sur un "dialogue" national en cours sur l'avenir politique du Mali ». À la fin du mois dernier « 11 présidents de partis et opposants ont été arrêtés. Ils avaient signé une déclaration quelques semaines auparavant appelant la junte à rendre le pouvoir aux civils. Ces personnalités sont accusées de "complot". »Reste à savoir si elles seront libérées. En tout cas, poursuit Le Monde Afrique, d'après le conseil des ministres hier, « le Mali se trouve à présent dans une "phase de mise en œuvre des recommandations du dialogue dans un climat de maîtrise de la situation sécuritaire, politique et sociale". Le régime militaire a déjà signalé qu'il appliquerait les "recommandations" du "dialogue". Cependant, aucun horizon n'est à ce jour défini pour des élections. »Une nouvelle page ?Alors que signifie vraiment cette levée de la suspension des activités politiques : est-ce « un retour à la vie démocratique ou bien un nouveau départ ? », s'interroge le site malien Sahel Tribune.« Cette période de suspension a été vue par certains comme une entrave à la démocratie, un bâillon posé sur la bouche des partis politiques et des associations. Cependant, à y regarder de plus près, cette décision visait surtout à canaliser les énergies vers un objectif commun, estime le site d'information malien. Le Colonel Assimi Goïta et son gouvernement ne demandaient pas aux Maliens de se désengager de la politique. Au contraire, ils appelaient à une forme plus pure de participation. L'idée était de favoriser un engagement dans le dialogue, loin des tumultes partisans et des agendas cachés. Aujourd'hui, avec la levée de cette suspension, poursuit Sahel Tribune, c'est une nouvelle page qui s'ouvre pour le Mali. (…) Les leaders politiques sont désormais appelés à revenir sur la scène avec une nouvelle vision, une vision où l'intérêt national prime sur les ambitions personnelles. En levant la suspension, le gouvernement tend la main à tous pour que, ensemble, nous puissions œuvrer pour le bien commun. »Une démocratie « abâtardie » ?Toutefois, la junte ne veut surtout pas le retour à l'ordre ancien… À ce sujet, la presse de Bamako, notamment Le Matin, reprend les propos d'un scientifique malien qui vit aux États-Unis, le professeur Diola Bagayogo. D'après lui, « la seule garantie pour ne pas sombrer dans une nouvelle impasse politique est d'éviter un retour précipité au fameux ordre constitutionnel (…), à une démocratie abâtardie qui replongerait le Mali dans une servitude en faveur de la France. (…) Les participants au dialogue inter-Maliens en étaient conscients, affirme-t-il encore, et c'est pourquoi ils ont recommandé la prorogation de 2 à 5 ans de la transition. »Une paix des braves ?En tout cas, « Assimi Goïta lâche du lest », constate le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou. Pourquoi ? Tout simplement parce que « la situation était intenable, répond le journal, car maintenir les hommes politiques dans cette camisole de force était une source permanente d'ennuis et de petits couacs, voire plus. Depuis 2020, aux commandes du Mali, Goïta sait que la capacité de nuisance des hommes politiques, même privés de leurs activités, reste quasi-intacte. Mieux vaut les avoir avec soi ou au moins pas contre soi. (…) C'est le sillon que trace Goïta pour une paix des braves : "je vous laisse faire vos activités politiques, vous me laissez gouverner tranquillement". Un deal difficile à tenir connaissant les sauriens du Djoliba ! En tout cas, pointe encore le quotidien burkinabé, cette décision coupe l'herbe sous les pieds de ces mêmes politiques-opposants qui en avaient fait leur argument anti-transition. » Alors, s'interroge Aujourd'hui, « quelle va être leur réaction ? Comment accueilleront-ils cette décision ? Continueront-ils à dénoncer la fin de la transition et réclamer l'organisation d'élections ou bien se tiendront-ils à carreau ? »

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À la Une: un nouveau drame de l'immigration au large de la Mauritanie

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Play Episode Listen Later Jul 5, 2024 4:05


Pour le moment, seule l'Agence Mauritanienne d'Information se fait l'écho de ce naufrage survenu au large de la Mauritanie, et dont le bilan provisoire est déjà très lourd : 89 morts. Les victimes « se trouvaient à bord d'une grande embarcation de pêche traditionnelle » qui a chaviré dans l'Atlantique, « à 4 kilomètres de la ville de N'Diago », explique l'Agence Mauritanienne d'Information. « Neuf personnes, dont une fillette de cinq ans, ont été secourues, par les gardes côtes mauritaniens, alors que selon les survivants, l'embarcation qui avait quitté la frontière sénégalo-gambienne il y a 6 jours en direction de l'Europe, avait à son bord 170 migrants clandestins ». Les disparus se comptent donc par dizaines.Accueil chaleureuxÀ la Une également, deux sommets à un jour d'intervalle. Sommet de la CEDEAO, dimanche à Abuja, et sommet de l'AES, la nouvelle Alliance des États du Sahel, demain à Niamey. S'agit-il « d'un hasard du calendrier » ou d'un « rendez-vous minutieusement programmé ? » s'interroge Wakatsera. En Une du site d'information burkinabé : les photos des trois hommes forts de l'AES, le capitaine Ibrahim Traoré pour le Burkina, le général Abderahamane Tiani pour le Niger et le colonel Assimi Goïta pour le Mali. C'est la première fois qu'ils se réunissent tous les trois, depuis leur arrivée au pouvoir, lors de coups d'État survenus entre 2020 et 2023.   « À cette occasion, nous dit Wakatsera, le président de la transition nigérienne, le général Abderahamane Tiani, a invité ses concitoyens à sortir massivement, ce vendredi, après la prière, pour réserver un accueil chaleureux aux délégations burkinabè et malienne. Demain, poursuit Wakatsera, les trois chefs d'Etat se retrouveront pour plancher sur le présent et l'avenir de l'Alliance des États du Sahel, née après que les trois pays, ont quitté la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest ».Armée dysfonctionnelleEn République démocratique du Congo, la condamnation à mort de 25 soldats, pour vol et désertion contre le M23. « Mardi, raconte Africanews, vingt-sept soldats qui avaient abandonné leurs positions dans les villages de Keseghe et Matembe ont été trouvés en train de voler des marchandises dans le village voisin. Ils ont été arrêtés par l'armée en même temps que quatre de leurs épouses qui cachaient les objets volés. Le lendemain, un tribunal militaire était mis en place pour les juger. Vingt-cinq d'entre eux ont été condamnés à la peine de mort pour vol, fuite de l'ennemi et violation des ordres ». « En souffrance, commente Africanews, l'armée congolaise est devenue dysfonctionnelle au fil de la crise qui s'enlise, et des divisions sont apparues en interne. Le manque de logistique et de ressources affecte le bon fonctionnement du contingent ».Élections législatives en France« Droit du sol, grand remplacement, Migration, l'Afrique est au cœur des législatives françaises », titre Aujourd8.net. « Le grand remplacement, cette rhétorique de l'Africain qui va faire disparaître le Français pur jus par le phénomène de la phagocytose est le thème de prédilection du Rassemblement National, lequel évidemment pousse le Nouveau Front Populaire et Ensemble à répliquer. Du coup, le continent se retrouve grand électeur de ces législatives en France », estime le site d'information burkinabé, qui poursuit, « c'est un thème pourtant éculé, galvaudé qu'on repasse, pour ameuter un électorat d'extrême droite, lequel dit souvent tout haut ce que de nombreux Français pensent tout bas (...) Près de cinq décennies après la fameuse phrase de Michel Rocard « La France ne peut héberger toute la misère du monde », l'Africain reste peu ou prou un repoussoir ! Cachez-moi ce Nègre que je ne saurais tolérer ! L'Afrique omniprésente dans la politique française. Et dans les présentes législatives », conclut Aujourd8.net

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À la Une: un journaliste enlevé au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later Jun 25, 2024 4:07


La presse du Burkina Faso est en émoi ce matin après l'enlèvement hier d'Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bi-hebdomadaire L'Événement.Le journaliste a été embarqué hier, lundi 24 juin, à 5 heures du matin par « un commando d'une dizaine d'hommes, relate L'Observateur Paalga. Le commando se serait d'abord trompé de destination en allant réveiller des occupants d'une autre maison. Ces derniers ont rapidement alerté leurs proches sur ce qui se passait. Finalement, le commando a frappé à la bonne porte. Contrairement à ce qui se fait d'habitude, ceux qui sont venus chercher Oulon n'étaient pas cagoulés. Ils ont agi à visage découvert. (…) Pas plus tard que la semaine dernière, rappelle L'Observateur Paalga, le CSC, le Conseil supérieur de la communication, avait sanctionné le journal en lui infligeant une interdiction de paraître durant un mois. On ignore pour l'heure les raisons de cette arrestation. Mais ce nouveau développement équivaut, estime L'Observateur Paalga, à une mort du journal L'Événement. »Un journalisme « à géométrie variable… »« C'est la première fois qu'un journaliste fait l'objet d'un enlèvement (au Burkina Faso) », commente pour sa part le quotidien Aujourd'hui. Un enlèvement qui s'inscrit « dans un contexte de restriction pour la presse burkinabè qui a vu son champ de liberté d'expression se réduire considérablement depuis quelque temps. Car avec la Loi sur la mobilisation générale et le contexte de lutte contre le terrorisme, la polémique sur la posture du journaliste est sur toutes les lèvres et dans tous les esprits ? Doit-il tout dire ? Au risque de se faire remonter les bretelles par le CSC. (…) L'éthique et la déontologie sont-elles solubles dans la communication en temps de guerre ? Voilà la question qui divise… (…) Du coup, poursuit Aujourd'hui, c'est naturellement un journalisme à géométrie variable qui se déploie au Burkina Faso, car enjoint “d'accompagner“ les efforts des FDS et des VDP en matière de lutte contre le terrorisme. Ce qui est normal, estime le journal, on est Burkinabè avant d'être journaliste (…) La preuve, les reportages sont rarissimes, on relaie quotidiennement les comptes rendus officiels. Mais, relève encore le quotidien ouagalais, ce qui arrive à notre confrère intervient au lendemain de la folle semaine de rumeurs et d'allégations et surtout de la menace d'IB, jeudi dernier, sur les “médias menteurs“ et les comploteurs. Chacun doit se le tenir pour dit ! En attendant de savoir ce qui est reproché à Oulon, les médias (burkinabé) sont recroquevillés car en ces temps de guerre chaque mot est soupesé, chaque incise, virgule ou adverbe jaugé, avant d'être frappé sur l'écran de l'ordi ou dit devant un micro. Indubitablement, conclut Aujourd'hui, les temps se durcissent davantage pour les médias locaux. Rudes coups pour les journalistes. »Détresse…Dans une récente interview au site Lefaso.net, le journaliste Ouézen Louis Oulon, ancien directeur de la radio et de la télévision nationale, affirmait : « je lis une détresse sur les visages des journalistes, mais aussi sur les visages des responsables de médias. C'est comme s'ils étaient à un carrefour et ne savaient pas s'il faut prendre la voie de droite ou de gauche. (…) Les médias se portent mal et la corporation s'interroge. (…) Je suppose que cette situation est temporaire, qu'on va arriver à la reconquête du territoire et que la plume va gagner en noblesse. »Normalisation…L'enlèvement d'Atiana Serge Oulon intervient après un moment de flottement la semaine dernière au Burkina Faso. Le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, était resté muet après l'attaque de Mansila, il y a 15 jours, au cours de laquelle l'armée avait subi de lourdes pertes. Finalement, il est réapparu en fin de semaine dernière pour démentir les rumeurs de mouvements de grogne au sein de l'armée et pour annoncer une contre-attaque contre les djihadistes.Ce matin, le site Burkina 24 annonce : « les forces armées lavent leur honneur à Mansila. (…) Vecteurs aériens spécialisés, hélicoptères et opérations terrestres…, l'armée burkinabè a employé les grands moyens pour mater les terroristes qui avaient attaqué une de leurs positions. » Les assaillants auraient tous été neutralisés.Enfin signe apparent de normalisation à Ouagadougou : le président malien Assimi Goïta est en visite ce mardi dans la capitale burkinabé.  « Le chef de l'État malien et le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, échangeront notamment sur les défis de la lutte contre le terrorisme et ceux liés au développement socioéconomique et à la quête d'une souveraineté totale de leurs pays respectifs », peut lire dans le communiqué de la présidence publié notamment par le site WakatSéra.

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À la Une: l'impasse politique et économique au Mali et au Burkina Faso

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Play Episode Listen Later May 2, 2024 4:18


« Des élections reportées aux calendes sahéliennes… », constate Jeune Afrique en préambule à une longue enquête sur la situation politique des deux pays sous la coupe des militaires.« Cette année 2024 devait être l'année des scrutins présidentiels au Mali et au Burkina Faso. Mais ni la junte d'Assimi Goïta ni celle d'Ibrahim Traoré ne semblent vouloir mettre un terme à leurs régimes de transition, pointe le site panafricain. Après quelques circonvolutions calendaires consécutives au premier coup d'État du colonel Assimi Goïta, la prolongation de la transition malienne avait été fixée “à 24 mois, à compter du 26 mars 2022“. Au Burkina Faso, quelques semaines après la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, la charte de transition adoptée le 14 octobre 2022 fixait la fin de la transition au 1er juillet 2024. » Au final, constate Jeune Afrique, « la date malienne a été dépassée. Quant aux autorités burkinabè, qui se trouvent à deux mois de l'échéance, elles ont expliqué qu'organiser des élections n'était pas “une priorité“. »Et voici leur argument : « le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, a (récemment) dénoncé les “campagnes électorales coûteuses et ruineuses“ et les “discours alambiqués et procédures incompréhensibles pour le plus grand nombre“, pointe le site panafricain. Il semble y préférer “la démocratie“ dans laquelle vivaient les “sociétés traditionnelles“. Sans urnes. La transition prolongée pourrait donc s'achever par une “élection“ sans suffrage universel. Le Mali, lui, relève enfin Jeune Afrique, a démontré par son référendum constitutionnel de juin 2023 qu'il accordait encore du crédit aux scrutins déployés sur toute l'étendue du territoire. Mais jusqu'à quel point ? »Le FMI à la rescousseA ce blocage politique s'ajoutent de grandes difficultés sociales et économiques… Avant-hier, relève Sahel Tribune, « le Fonds monétaire international a annoncé avoir conclu un accord crucial avec le Mali, en vue d'octroyer une facilité de crédit rapide de 120 millions de dollars, soit plus de 70 milliards de FCFA. » Objectif : « aider à combattre les effets dévastateurs de chocs économiques externes, affirme le site malien, notamment l'inflation due aux conflits internationaux et aux blocus maritimes. »Des dirigeants trop gourmands ?Le Mali manque de moyens financier mais, apparemment, ça n'est pas le cas des dirigeants maliens…« La loi organique qui fait jaser », s'exclame Malijet. En effet, explique le site malien, « adoptée à huis clos, à l'abri des regards indiscrets, cette loi qui fixe les avantages, indemnités et autres traitements des membres du Conseil national de transition, l'organe législatif de la transition, fait polémique. » En effet, cette loi ne serait « pas suffisamment explicite sur les montants des indemnités et pourrait ainsi laisser latitude au CNT de cocher des cases. » Bref, de s'attribuer ce qui bon lui semble…Résultat, pointe Malijet, « une irrésistible vague d'indignation s'est ainsi saisie d'une opinion qui ne semble pas s'accommoder de ce qu'elle considère comme une extravagance par ces temps de disette pour le trésor public, de crise économique qui plombe les différents secteurs de l'économie avec sa cohorte de fermetures massives d'entreprises. »Malijet cite également ces propos de l'ancien Premier ministre Moussa Mara : il juge « affligeant de constater que le CNT, dans un contexte de difficultés économiques, énergétiques, sécuritaires, etc., semble plus préoccupé par la rémunération de ses membres que par le contrôle de l'action du gouvernement. »Un 1er-Mai sous tensionSituation économique et sociale difficile également au Burkina Faso… Là aussi, des problèmes de vie chère… Le quotidien Le Pays à Ouaga, invoque une conjoncture mondiale défavorable mais aussi « la grave crise sécuritaire et humanitaire sans précédent que traverse le Burkina Faso », ainsi que la « détérioration des relations entre le Burkina Faso et certains pays de la CEDEAO avec des répercussions inévitables sur la circulation des biens et des marchandises. »Hier, « la manifestation du 1er-Mai n'a pas été autorisée par les tenants du pouvoir en raison, sans doute, du contexte national caractérisé par la crise sécuritaire, relève Le Pays. Mais au-delà de cette raison officielle, l'on sait que les rapports entre le gouvernement de la transition et certaines organisations syndicales sont très tendus. »En effet, dans les colonnes de WakatSéra, le secrétaire général de l'Union syndicale des Travailleurs du Burkina, Abdoulaye Ernest Ouédraogo affirme que « le dialogue est rompu avec l'autorité du moment » et parle même de « tyrannie ».

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À la Une: Bassirou Diomaye Faye entre ruptures et promesses…

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Play Episode Listen Later Apr 4, 2024 4:30


C'est ainsi que le site d'information sénégalais Seneplus qualifie le discours à la Nation, prononcé mercredi soir par le tout nouveau chef de l'État. « Un message fort en cette veille du 64ᵉ anniversaire de l'indépendance ». Le président « a annoncé d'importantes réformes à venir, promettant de "convoquer de larges concertations" sur plusieurs chantiers majeurs : la réforme du système électoral ; la rationalisation du nombre de partis politiques et de leur financement et l'organisation d'Assises regroupant les professionnels du droit pour "redorer le blason de la justice" et "la réconcilier avec le peuple". Dans un élan de rupture, le président a également promis de lutter contre la corruption et l'opacité qui gangrènent la gouvernance. (…) Revenant (aussi) sur les urgences économiques et sociales, le chef de l'État a dit vouloir "gagner la souveraineté alimentaire" en investissant davantage dans l'agriculture, la pêche et l'élevage. » Enfin, note encore Seneplus, « conscient des immenses attentes de la jeunesse, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé en faire "une priorité". "L'éducation, la formation, l'emploi et l'entreprenariat jeunes restent des défis majeurs que nous relèverons en concertation avec le secteur privé", a-t-il promis, annonçant la "révision des mécanismes existants". »Un souverainisme… responsable ?Pour sa part, Ledjely en Guinée, note que « tout au long de son discours d'une quinzaine de minutes, le jeune président sénégalais a mis en exergue le souverainisme qui lui semble particulièrement cher. Dès l'entame de son adresse, il a rendu hommage aux "vaillants résistants, héros célèbres ou méconnus qui, se donnant corps et âmes, ont défié l'odieux système colonial et sa prétendue mission civilisatrice". Mais, commente le site guinéen, si l'on met de côté cette première salve, on finit par réaliser que le souverainisme que défend Bassirou Diomaye Faye n'est pas le concept creux que certains panafricanistes de circonstance nous vendent via les réseaux sociaux ».En effet, précise Ledjely, « la participation des représentants des juntes malienne et burkinabè notamment à la cérémonie de prestation de serment de Bassirou Diomaye Faye ne doivent pas faire illusion. (…) Parce qu'en termes d'idéologie, il y a tout un océan entre, d'une part, Bassirou Diomaye Faye, et de l'autre Assimi Goïta et Ibrahim Traoré. Quand les seconds sont aveuglement engagés dans le remplacement mécanique du condescendant français par le nouveau colon russe, le premier, lui, prône un Sénégal exigeant du respect et de la considération de tous ses partenaires. Quand Goïta et Traoré passent l'essentiel de leur temps à imputer la responsabilité des malheurs de leurs pays respectifs à la France, Faye, lui, administre l'implacable vérité à ses compatriotes : "nous sommes seuls face à notre destin et personne ne fera à notre place, ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes". »Bref, conclut Ledjely, « le président sénégalais, lui, a conscience qu'aucun souverainisme n'est concédé. Il s'acquiert toujours. »Justement au Mali, à lire ce commentaire du quotidien Le Matin, publié par le site Maliweb : « l'élection de Bassirou Diomaye Faye fait rêver dans de nombreux États africains, notamment au Mali, un pays pris en otage par une génération de politiciens qui se succèdent dans le partage du gâteau en changeant juste de veste. (…) Malheureusement, déplore Le Matin, les Ousmane Sonko et autres Bassirou Diomaye Faye… maliens de ces dernières années ont tous déçu et ont fini par être dévorés par le système. »Nouveau gouvernement : vers un changement « systémique » ?Enfin, on revient au Sénégal où on attend maintenant la composition du gouvernement… « Le partage des maroquins après une victoire est toujours une question délicate pour ne pas dire un véritable casse-tête politique, remarque L'Observateur Paalga au Burkina, et les nouvelles autorités sénégalaises ne semblent pas avoir échappé à cette règle. La coalition 'Diomaye président' revendiquait plus de cent partis et mouvements qui se sont agrégés autour du Pastef pour rendre possible la victoire du 24 mars dernier. Il faudra donc, dans la mesure du possible, contenter tout le monde, sans tomber pour autant dans l'inflation gouvernementale. (…) Le nouveau gouvernement sénégalais devrait en tout cas symboliser le "changement systémique" voulu par le nouveau locataire du palais de la République. On ne serait donc pas étonné, conclut L'Observateur, qu'il y ait une large part réservée à des technocrates sans affiliation politique ou à de jeunes pousses du paysage politique sénégalais. »

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À la Une: la Russie accentue sa présence en Afrique

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Play Episode Listen Later Apr 1, 2024 3:57


L'influence de Moscou sur le continent s'intensifie, que ce soit sur le plan diplomatique, militaire, ou encore économique. En effet, constate Le Point Afrique, « la Russie continue de s'implanter doucement, mais sûrement, en terre africaine, comme c'est le cas au Sahel où les pays occidentaux sont de manière croissante invités à plier bagage. Ainsi, après avoir tissé des liens étroits avec la junte militaire dirigée par le colonel Assimi Goïta au Mali, Moscou vient de se rapprocher du pays des Hommes intègres, le Burkina Faso, en y mettant officiellement pied par l'ouverture successive d'une ambassade après plus de 31 ans d'absence et d'une base militaire qui devrait compter 300 militaires à Loumbila, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de la capitale burkinabè, Ouagadougou. Une présence russe qui pourrait prochainement s'étendre au Niger qui lui ouvre déjà les bras, relève encore Le Point Afrique, ainsi que potentiellement au Tchad, "dernier allié occidental de la région", où le président de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno, a effectué une visite officielle en Russie le 23 janvier dernier. »Rapprochements tous azimutsEn effet, complète Jeune Afrique, Vladimir Poutine, « le maître du Kremlin a su, en seulement quelques années, repositionner son pays au cœur de la scène politique africaine. Parrain des régimes en place à Bamako, Ouagadougou ou Bangui, en cours de rapprochement avec les putschistes de Niamey, Moscou a poussé la France à la faute, puis vers la sortie de certains pays de son ancien pré carré. Propagande et diplomatie souverainistes et anti-occidentales, soutien multiforme à des sociétés civiles et oppositions frondeuses, mise à disposition du groupe Wagner et de son réseau… La Russie a su déployer sur le continent une stratégie tentaculaire, pointe encore Jeune Afrique, laquelle n'a pas été mise à mal par la guerre en Ukraine, qui symbolise aujourd'hui son combat contre l'Occident ».Une base russe en RCA ?En République centrafricaine, tête de pont de l'implantation de Moscou sur le continent, un projet de base pour l'armée russe a été lancé. Ce serait « une première », relève Le Figaro à Paris. Pour l'instant, ce projet n'en est qu'au stade des discussions. Mais d'après le quotidien français, cette base militaire russe pourrait s'implanter « à Berengo à environ 80 km de Bangui », sur les lieux « d'un ancien palais de Bokassa ». 10 000 militaires pourraient y stationner. Récemment, rapporte encore Le Figaro, Fidel Ngouandika, conseiller du président centrafricain, s'est « montré très enthousiaste : "nous sommes engagés à 1 000% envers la Russie et nous pensons que la Russie doit rester avec nous", rappelant que "le but de la présence militaire russe en RCA est de former les soldats". »Des médias sous influenceL'influence russe sur le continent passe aussi par les médias. Exemple au Mali, où l'agence de presse Spoutnik est de plus en plus présente. Sur le site d'information malien Malijet, on trouve ainsi des articles relayant la thèse de Moscou sur l'implication de l'Ukraine dans le récent attentat qui a frappé la capitale russe. Ou encore sur le site Maliweb, cet article relayant les propos de Rouslan Stroganov, représentant de la délégation russe lors de la 55e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève. Le diplomate russe qui estime que « les dirigeants maliens ont besoin d'un soutien constructif à plusieurs niveaux de la part de la communauté internationale plutôt que de la pression politique que les pays occidentaux tentent d'exercer, notamment en recourant aux mécanismes internationaux des droits de l'homme ».Qui veut une centrale nucléaire ?Enfin, la Russie accroît également sa présence en Afrique par le biais économique avec notamment plusieurs projets d'implantation de centrales nucléaires. Dernier pays en date à vouloir se doter d'une centrale en partenariat avec Moscou : le Burkina Faso. Les deux pays sont sur le point « de signer une feuille de route pour construire un réacteur nucléaire », croit savoir le site d'information Afrikmag.Afrikmag qui rapporte également que des pourparlers dans le même sens seraient en cours avec le Mali, le Zimbabwe, le Burundi, le Nigeria ou encore la Tanzanie. Au Rwanda, un accord pour la construction d'une centrale a été conclu en 2019. Et en Égypte, les travaux sur la quatrième tranche de la centrale nucléaire de Dabaa ont débuté en janvier dernier.

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À la Une: Interrogations autour de la transition au Mali

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Play Episode Listen Later Mar 29, 2024 4:13


La période de transition au Mali vient de s'achever officiellement, sans pour autant que les militaires aient rendu le pouvoir aux civils. « Incertitude au Mali, la transition touche-t-elle à sa fin ? » s'interroge MaliActu, qui donne la parole à Housseïni Amion Guindo. L'opposant parle d'une attitude « méprisante », de la part des autorités, mais aussi d'une « violation flagrante des principes fondamentaux de bonne gouvernance ». « Pour Guindo », ajoute Mali Actu, « le silence calculé des autorités de la transition ne fait qu'accentuer l'incertitude et consolider leur position dominante face à un peuple meurtri et démuni, laissant planer une question cruciale : quelle sera la prochaine étape pour le Mali ? »Autant de critiques que ne partage pas Sahel Tribune, qui nous explique « pourquoi le Mali ne peut pas se précipiter vers les élections ». Pour le site d'informations, il est nécessaire de « reconnaître que les enjeux auxquels le Mali est confronté ne peuvent être résolus dans la précipitation ou sous la pression d'intérêts partisans ». Sahel Tribune refuse de s'en prendre au régime du colonel Assimi Goïta, qui, nous dit-il, a « démontré une volonté ferme de rebâtir le pays sur des fondations solides. Alors que la route vers la démocratie pleine et entière est semée d'embûches, la direction prise jusqu'ici laisse présager un avenir où le Mali peut aspirer à la prospérité, à la justice et à la dignité pour tous ses enfants », conclut Sahel Tribune.La presse burkinabè et Bassirou Diomaye FayeC'est Le Pays qui s'intéresse au nouveau président sénégalais, lequel, nous dit le journal burkinabè, « montre la voie à suivre ». « Par cette dévolution pacifique du pouvoir dans les délais impartis, le Sénégal peut s'enorgueillir de ses pratiques démocratiques et montre la voie dans une Afrique en pleine mutation, tourmentée, entre autres, par les guerres, les conflits, la vie chère et le terrorisme sur fond de retour en force des coups d'État ».À lire aussiSénégal: de qui Bassirou Diomaye Faye va-t-il s'entourer pour mener son projet?Mais de nombreux défis attendent le nouveau président, ajoute le Pays, « à commencer par celui de la relance économique dans un contexte de renchérissement continu du coût de la vie. Sans oublier la lancinante question du chômage qui pousse de nombreux jeunes à l'émigration clandestine avec toutes les conséquences qui vont avec (...) C'est dire si, passé les moments d'euphorie, le nouveau locataire du palais de la République devra rapidement redescendre sur terre où il sera confronté à la réalité du pouvoir », avertit le Pays.Massacre du 17 octobre 1961« L'Assemblée nationale française a franchi le pas », nous dit TSA. Le site d'information algérien écrit qu'une résolution, « portée par la députée d'origine algérienne Sabrina Sebaihi, condamnant le massacre de manifestants algériens le 17 octobre 1961 à Paris a été adoptée hier par l'Assemblée nationale française ». Les faits remontent donc à plus de 60 ans, quand, rappelle TSA, « en pleine guerre d'Algérie, des immigrés algériens étaient sortis, le 17 octobre 1961 à Paris, manifester contre un couvre-feu nocturne qui les ciblait spécifiquement ».La répression de la manifestation par la police parisienne, dirigée alors par Maurice Papon, avait fait des « dizaines de victimes, entre 30 et 200 morts, selon les historiens (...) Certains manifestants ont été jetés dans la Seine et sont morts noyés ». Le vote de l'Assemblée nationale ne s'est toutefois pas fait sans accroc. « À l'extrême droite », précise TSA, « la résolution est dénoncée avec véhémence ». Au cours de la séance, un député du Rassemblement national a qualifié les massacres du 17 octobre de « fake news ». « J'y vois une volonté de déstabiliser notre pays par des mensonges, ce qu'on appelle aujourd'hui des fake news », a-t-il assuré. À contre-courant de l'histoire de la France et l'Algérie.À lire aussiRésolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961: «Une journée de commémoration est essentielle»

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À la Une: la fin de l'accord d'Alger annoncée par le Mali

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Play Episode Listen Later Jan 26, 2024 3:17


Cet accord avait été signé avec les groupes indépendantistes du nord du pays en 2015. Le gouvernement de transition a donc décidé d'y mettre un terme. Malijet publie le communiqué officiel des autorités maliennes, dénonçant « le changement de posture de certains groupes signataires de l'accord devenus des acteurs terroristes », ainsi que « l'hostilité et l'instrumentalisation de cet accord par les autorités algériennes, accusées de considérer le Mali comme leur arrière-cour ou un état paillasson ».« Neuf années d'accord, neuf années de désillusion », titre de son côté Sahel Tribune pour qui la résiliation de l'accord d'Alger « sonne comme un échec retentissant, non seulement pour le Mali, mais aussi pour la médiation internationale et sous régionale (...) Malgré les espoirs initiaux, l'Accord pour la paix n'a pas réussi à apporter la stabilité et la quiétude tant attendues au Mali. Les racines du mal persistent, et la paix demeure une chimère lointaine pour un pays meurtri par l'instabilité politique et les conflits internes ». Une issue attendue, selon Sahel Tribune, après « la reprise en main de Kidal par l'armée malienne le 14 novembre 2023 ».Souveraineté et prise de Kidal« L'accord d'Alger explosé par le Mali », titre, au Burkina Faso, Wakasera. « L'accord d'Alger a, avant d'être enterré par les autorités de transition, traversé bien des zones de turbulences, depuis un certain temps, notamment avec la prise du pouvoir par le colonel Assimi Goïta et ses hommes et les hostilités toujours entretenues par les groupes jihadistes qui n'ont pas cessé d'endeuiller les populations civiles et militaires maliennes. » Et Wakatsera pose la question : « Quelles seront les conséquences d'une telle séparation ? Le Mali qui serine sa souveraineté à qui veut l'entendre, et encouragé par la prise de Kidal dans la reconquête de son territoire, est-il maintenant sûr de venir à bout des mouvements rebelles, au point de les défier, eux et l'Algérie ? » Autant de questions qui restent sans réponse.Derniers échos de la CANÀ l'occasion de la pause avant les huitièmes de finale, Fraternité Matin en Côte d'Ivoire, fait le point sur les « entraîneurs emporté par les matches de poule ». Et ils sont nombreux : Côte d'Ivoire, Ghana, Algérie, Tunisie, Gambie. Les entraîneurs de ces pays ont démissionné ou ont été limogés. Ce qui ne fait pas une grande différence. En Côte d'Ivoire, c'est l'entraîneur français Jean-Louis Gasset qui a été renvoyé, « le soir même de la grande honte », précise Fraternité Matin, allusion à la lourde défaite de la Côte d'Ivoire, face à la Guinée équatoriale. Le nom d'un autre français, Hervé Renard, avait été évoqué pour le remplacer au pied levé. Mais ce ne sera pas le cas, nous dit l'Infodrome « les négociations entre les fédérations française et ivoirienne n'ont pas abouti à un accord pour libérer le sélectionneur actuel de l'équipe de France féminine ».

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À la Une: la junte au Mali, stop ou encore?

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Play Episode Listen Later Jan 16, 2024 3:36


Une partie de la presse malienne s'interroge ce mardi matin sur l'avenir politique du pays. Les points de vue divergent quelque peu. Mais la question centrale reste le retour aux urnes, promis et reporté par les militaires au pouvoir. Pour le site Maliweb, si le pays est désormais pacifié, comme l'annoncent les autorités, avec notamment la reconquête de Kidal au nord, des élections générales peuvent avoir lieu.En effet, affirme Maliweb, « conséquence de cette amélioration du climat sécuritaire dans le pays, l'État devrait pouvoir mettre en branle le processus électoral, pour accélérer le retour à la normalité constitutionnelle. (…) À moins que ce ne soit plus une priorité pour lui ».En tout cas, le temps presse, poursuit Maliweb, « il est évident que sans un retour à la normalité constitutionnelle, le Mali pourrait continuer à connaître des difficultés de diverses natures. Il s'agit par exemple de l'image même du pays à l'extérieur, du climat de confiance des partenaires et potentiels investisseurs, des cadres de reprise de certaines coopérations, etc. Car, quel crédit et assurance a un État dirigé par une "junte militaire" ? Quel est le degré d'attraction d'un pays longtemps lessivé par le terrorisme et qui a vu ses institutions balayées par une crise politico-militaire ? Il urge donc, conclut Maliweb, que les autorités de Transition se résolvent à poser rapidement les jalons du retour à la démocratie pour le redécollage d'un pays, qui a trop souffert de son instabilité institutionnelle de ces dernières années ». Les risques du statu quo« Le plus tôt serait le mieux », renchérit L'Alternance à Bamako. « Le colonel Assimi Goita n'a laissé entrevoir aucune perspective indiquant la fin de la transition avec le retour à l'ordre constitutionnel qu'il avait souverainement promis à son peuple et à la communauté internationale. L'adresse à la Nation du Président de la transition, à l'occasion du nouvel an a laissé plus d'un malien pantois (…). Ni proposition de date pour la tenue des élections ni fixation du délai pour la fin de la transition n'ont été faits par le colonel Goita. La question qui est sur toutes les lèvres est celle de savoir si les autorités sont conscientes des risques de ce statu quo. »À savoir, précise L'Alternance, « de nouvelles sanctions financières, économiques ou diplomatiques », une « faillite de l'économie, déjà agonisante », et, troisième risque : une « désobéissance politico-civile ».Cheick Mohamed Chérif Koné : à la pointe du combat juridiqueUne désobéissance qui se traduit déjà dans les faits, avec, note Jeune Afrique, « le duel qui continue entre Assimi Goïta et Cheick Mohamed Chérif Koné » : Cheick Mohamed Chérif Koné a été « le premier avocat de la Cour suprême du Mali, précise le site panafricain, avant de devenir le coordinateur de "L'Appel du 20 février pour sauver le Mali", une plateforme politico-civile qui réclame le retour à l'ordre constitutionnel ». Ce magistrat, révoqué par les autorités, « est désormais sur le devant de la scène publique pour le combat qu'il mène contre le colonel Assimi Goïta, relève Jeune Afrique. Organisation d'élections dans les plus brefs délais, opposition à la nouvelle Constitution, dénonciation d'une justice jugée aux ordres : l'ancienne robe noire ne retient pas les coups contre les autorités de transition, dont il estime qu'elles n'ont reçu aucun mandat pour "plonger le Mali dans l'inconnu, voire soumettre les Maliens aux règles de l'État de non-droit" ». Depuis sa radiation en août dernier, Cheick Mohamed Chérif Koné enchaîne les actions en justice contre le régime d'Assimi Goïta. « Au risque, pointe Jeune Afrique, de se faire rattraper par la justice malienne. Laquelle, sous la transition, ne se montre pas tendre avec les voix critiques. »

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À la Une: la Cour de justice de la Cédéao déboute le Niger

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Play Episode Listen Later Dec 8, 2023 4:08


Il est ici question de la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) réclamée par Niamey. L'évènement Niger détaille les arguments du président du tribunal de la Cour de justice de la Cédéao : la requête est jugée « irrecevable », notamment parce que ceux qui représentent actuellement l'état du Niger, sont des militaires qui ont pris le pouvoir par la force, et ne sont donc pas reconnus par la Cédéao et par tous les protocoles que le Niger a signés, a estimé la Cour de justice.Mouryyaniger de son côté parle du « blackout de la Cour de justice de la Cédéao sur le pays du général Tiani. Beaucoup de pères fondateurs de l'organisation communautaire régionale vont se remuer dans leur tombe », ajoute Mourrya qui pose la question : « Est-ce un devoir d'ingratitude de la part d'un organe judiciaire issu d'une institution régionale communautaire fondée à Abuja en 1975 par des militaires ayant tous pris le pouvoir d'État par la force dans leurs pays ? » Mouryyaniger ne cache pas son désaccord face à la décision de la Cour de justice de la Cédéao : « L'instance judiciaire de l'organisation régionale vient conforter la décision des chefs d'État pour davantage aggraver les sanctions sévères et illégales contre les populations que la justice communautaire n'examinera même plus. »Les pays de la région commentent la décision judiciaireC'est ainsi qu'Aujourd'hui au Faso rappelle que les avocats du Niger avaient « soulevé le fait que les sanctions étaient trop drastiques pour les populations à cause du manque de nourriture, médicament et électricité ». Le quotidien remarque aussi que cette décision de justice « intervient à trois jours d'un sommet de la Cédéao, au cours duquel, le plat de résistance sera Mali-Burkina-Niger, pays "putschés", lesquels avec l'Alliance des États du Sahel sont en train de vouloir s'émanciper de la Cédéao ».Le Niger, il en est encore question, avec le Mali, au sujet des liens fiscaux avec la France. Les deux pays ont en effet décidé de « rompre » ces liens fiscaux, annonce bamada.net. Le site d'information malien reprend leur argumentaire : « Les présidents de la transition, le colonel Assimi Goïta du Mali et le général Abdourahamane Tiani du Niger, ont pris cette décision afin de préserver les intérêts supérieurs de leurs peuples respectifs. Cette résolution, stipulent les autorités, s'inscrit dans la vision de renforcement de la souveraineté nationale et de préservation des intérêts économiques fondamentaux des deux pays. »« Langue de travail »Sahel Tribune se fait l'écho de la « redéfinition des langues officielles au Mali et au Burkina Faso. Le Burkina Faso écrit une nouvelle page de son histoire constitutionnelle en reléguant le français au statut de "langue de travail" ». Une décision approuvée avec enthousiasme par Sahel Tribune qui évoque « un virage audacieux. La nation s'apprête, ajoute le site d'information, à hisser les langues nationales au rang de langues officielles, marquant ainsi une révolution linguistique et institutionnelle ».RDC : élection présidentielle en ligne de mireMais pour mener à bien la préparation de ce scrutin, le 20 décembre, il faut des moyens. C'est ce que rappelle la commission électorale nationale indépendante (Céni), qui réclame des avions et des hélicoptères « pour le déploiement du matériel », nous dit actualité.cd.Le site d'information rappelle qu'à « pratiquement moins de deux semaines de la tenue des élections en RDC, la Ceni est encore à la recherche des moyens logistiques pour déployer des kits électoraux. Elle a lancé un appel urgent à l'endroit du chef de l'État Félix Tshisekedi pour solliciter quatre Antonov et dix hélicoptères ».

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Niger: «Le président Bazoum n'a pas eu le soutien de son propre camp» affirme Moussa Tchangari

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 27, 2023 4:29


Au Niger, il y a quatre mois, le général Abdourahamane Tiani et les militaires se sont installés au pouvoir, renversant le président Mohamed Bazoum. Le 23 novembre, le chef de la junte a effectué sa première sortie à l'étranger, se rendant successivement à Bamako où il a rencontré le colonel Assimi Goïta et à Ouagadougou où il s'est entretenu avec le capitaine Ibrahim Traoré. Ces trois pays ont mis sur pied il y a deux mois l'Alliance des États du Sahel, qu'ils souhaitent désormais rendre opérationnelle. Quatre mois après le coup d'État, où en est le Niger qui vit toujours sous sanctions de la Cédéao ? Comment analyser aujourd'hui le coup d'État du 26 juillet dernier ? Qu'est-ce qui a provoqué la chute du président Bazoum ? Pour tenter de comprendre, RFI reçoit Moussa Tchangari, Secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, un mouvement de la société civile nigérienne. RFI : Moussa Tchangari, quel regard portez-vous sur l'évolution de la situation au Niger depuis quatre mois ?Moussa Tchangari : Depuis les événements du 26 juillet, on peut dire que la situation est plutôt difficile dans le pays. Sur le plan social, économique, on peut dire qu'elle se dégrade, surtout sous l'effet des sanctions de la Cédéao et aussi des sanctions prises par d'autres organismes qui ont coupé leurs appuis, etc., au pays. Ça se ressent sérieusement dans le quotidien des Nigériens, donc la situation est difficile de ce point de vue, mais également sur le plan sécuritaire, la situation semble devenue encore plus compliquée qu'elle ne l'était avant les événements.Dans un texte que vous avez récemment publié, vous tentez d'analyser la prise de pouvoir par les militaires. D'abord, vous estimez que c'est le principe même de la démocratie qui est mis en cause par une partie de la population ?Absolument. Vous savez, beaucoup de gens sont déçus par notre processus de démocratisation qui, effectivement, n'a pas permis de faire de très grandes avancées, notamment sur le plan social, même sur le plan économique à certains égards, parce que des millions de gens sont parfois confrontés à des difficultés, même pour manger. Des secteurs sociaux, tels que l'éducation, la santé, etc., n'ont pas connu vraiment d'avancées significatives durant toutes ces années-là de la démocratisation. Et donc, beaucoup de gens jugeant le bilan des années de démocratisation plutôt mitigé, voire décevant, sur le plan social, pensent que c'est peut-être le moment de sortir de cela et d'entrer dans l'ère des régimes militaires, des régimes autoritaires.Sur le plan politique, vous estimez que le président Bazoum a tenté d'améliorer la gouvernance du pays et de privilégier le dialogue avec les acteurs politiques et sociaux, mais il s'est heurté, dites-vous, à de nombreuses résistances, à commencer par celles de son propre camp…Absolument. Tout le monde reconnait qu'il a essayé, quand même, de décrisper un peu le climat politique et social dans le pays. Il l'a fait de bonne foi, il l'a fait de façon assez volontariste. Mais il n'avait pas, naturellement, le soutien de son propre camp. Et du reste, c'est quand même son propre camp qui a orchestré le coup d'État qui l'a renversé, donc c'est la preuve que cette politique de décrispation n'était pas perçue comme nécessaire, comme la politique qu'il fallait mener par une partie de son propre camp.Quand vous parlez de son propre camp, vous pensez forcément à Mahamadou Issoufou avec qui vous êtes assez sévère dans ce texte…Oui, de notoriété publique, je pense que tout le monde a compris maintenant qu'il est certainement très lié à ce coup d'État-là - s'il n'en est pas l'instigateur. C'est ce que beaucoup de gens pensent. La position qu'il a adoptée, et qu'il continue d'adopter, montre quelque part qu'il est très lié à cela. C'est un secret de polichinelle son implication dans ce qui est en train de se passer.La junte militaire ne s'est pas clairement démarquée de Mahamadou Issoufou, est-ce que ce positionnement ne risque pas de la fragiliser à terme ?C'est évident que beaucoup de gens qui soutiennent la junte, c'est dans l'espoir de voir que le système incarné par Issoufou ne va pas perdurer. Mais bon, on voit bien que la junte n'a pas l'air de prendre ses distances véritablement par rapport à lui et donc ça va probablement lui coûter cher, parce que beaucoup de gens ne peuvent pas continuer à soutenir la junte s'ils sentent qu'elle a partie liée avec l'ancien président.Les Nigériens attendent beaucoup de la mise en exploitation de leurs ressources pétrolières. De ce point de vue, quel est le défi des nouvelles autorités, selon vous ?Ce n'est pas seulement des nouvelles autorités, c'est le défi de tout le pays. En fait, tout le monde espère que ces ressources seront exploitées de façon à améliorer la vie de tout le monde. On sait que ces revenus-là suscitent aussi des convoitises et selon certaines informations, c'est aussi la gestion future de ces revenus qui a été un élément de friction, semble-t-il, entre le président Bazoum et son prédécesseur, qui avait d'ailleurs placé son fils pour gérer ce secteur-là. Donc, le défi serait de tout faire pour que ces ressources-là profitent davantage aux populations qu'à une certaine élite.

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À la Une: la visite du général Tiani au Mali et au Burkina Faso

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2023 4:11


Le chef de la junte nigérienne est arrivé hier, jeudi après-midi, à Ouagadougou, en provenance de Bamako. « Une journée marathon », nous dit Mouryyaniger, qui précise : « Si le Général Abdourahmane Tiani qui a renversé le président Mohamed Bazoum a choisi Bamako pour sa première sortie, cela tient au fait que le Colonel Assimi Goita est le premier à réussir son aventure politique militaire au Sahel (...) C'est lui en personne qui est venu accueillir son frère aîné le Général Tiani au bas de la passerelle à sa descente d'avion à l'aéroport international Modibo Keita Senou de Bamako. Il a ensuite été reçu au palais de Koulouba pour une rencontre en tête-à-tête », souligne Mourryaniger, qui se montre plutôt optimiste pour la suite des évènements. « La mutualisation des expériences techniques et professionnelles des trois pays (Niger, Mali, Burkina) via l'alliance des États du Sahel, récemment scellée entre eux, pourrait bien insuffler une nouvelle dynamique de lutte anti-terroriste et de développement au Sahel ».De son côté, Sahel Tribune parle d'un « Tango diplomatique sous le ciel de Bamako ». Sous la photo du général Tiani et du colonel Assimi Goïta, le site d'information ne recule pas devant les envolées lyriques : « Ce ballet diplomatique sous le ciel de Bamako est bien plus qu'un simple spectacle de feux d'artifice politique. C'est une symphonie complexe, un pas de danse délicat entre nations déterminées à coopérer malgré les défis. Espérons que ce tango diplomatique marque le début d'une ère de coopération renforcée, où le Mali et le Niger, main dans la main, danseront vers un avenir de prospérité partagée et d'unité renouvelée. »La visite du général Tiani à Ouagadougou où il a rencontré le capitaine Ibrahim TraoréLe Faso.net voit là « une occasion pour les deux Chefs d'État d'échanger sur les problématiques communes aux deux pays, notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économiques ». On voit les deux hommes, tous deux en treillis, se saluer cordialement.  « Le général Tiani », poursuit le site burkinabé, « a été accueilli à l'aéroport international de Ouagadougou par le Président de la Transition, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim Traoré avec tous les honneurs dus à son rang ; exécution des hymnes nationaux, honneurs militaires. »Wakatsera, de son côté, ironise sur les « deux premiers sauts de puce du général Tiani » et parle-lui aussi d'un accueil en grande pompe, évoquant ses deux étapes à Bamako et à Ouagadougou  : « Que ce soit dans l'une ou l'autre des deux capitales, il a été rendu au général Tiani, un accueil des grands jours, avec les honneurs militaires, la traditionnelle eau de bienvenue dans une calebasse ou la gerbe de fleurs classique offerte par une jeune fille ».Pour le site burkinabé, nul doute que cette visite est justifiée par la lutte contre le terrorisme : il estime ainsi que « la zone dite des ' Trois frontières ' infestée par le groupe État islamique a, plus que jamais, besoin de cette coalition des armées malienne, nigérienne et burkinabè, pour se sortir d'affaire, avec le départ de la force française Barkhane dont les éléments ont mis hors d'état de nuire, bien des chefs terroristes et anéanti leurs bases ».Mais ce n'est pas tout... conclut Wakatsera : « comme pour rappeler au général Tiani que demain n'est pas la veille de la fin de ce calvaire », c'est alors que son avion volait entre deux frontières voisines du Niger que le Parlement européen, « a fermement condamné le coup d'État militaire qui a eu lieu le 26 juillet 2023 et exigé la libération immédiate et inconditionnelle du président Bazoum, de sa famille et de toutes les personnes détenues arbitrairement, ainsi que l'abandon de toutes les charges qui pèsent sur lui ». »Une condamnation dont se serait certainement bien passé l'homme fort du Niger.